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m'apportait un sentiment de securiteferent de celui d'un film tra-ditionnel ? L'equipe est-ellecomposee de professionnelsdu cinema ou de gens issusde I'industrie des jeux video ?

M.H : A vrai dire, un peu des deux.Les techniciens venaient du cinema,de la television ou de la realisationpublicitaire. C'etait donc une grandepremiere pour eux comme pourmoi. Mais tout un contingent deprogrammeurs et de profession-nels du jeux video eta it egalernentpresent sur Ie plateau. Grace a eux,nous n'avons pas effectue une seulescene "en aveugle". Lorsque I'onjouait devant un fond bleu, un moni-teur etait place devant no us quinous permettait de suivre nospropres evolutions, incrustees dansles decors du jeu !

• Joy: Cela doit faire un droled'effet ...

M.H : En effet ! j'ai par exempletourne une scene ou je devais grim-per a u ne echelle. II etait assezimpressionnant pour moi de mevoir, sur Ie moniteur, monter Ielong des echelons vers un gigan-tesque vaisseau spatial, alors quetout ce que je faisais en realite eta itde gesticuler dans I'air ! Pour unacteur, c'est tres amusant de pro-ceder ainsi. N'est-ce pas la Ieparoxysme de ce que I'on appelle"jouer la come die" 1 Comme jevous Ie disais precedernrnent, j'etaisquelque peu anxieux avant que nedebute ma prestation, tracasse parles conditions de toumage que j'ima-ginais a des annees lurniere de ceque je connaissais. Finalement, cane l'etait pas tant que ca. C'etaitrnerne presque plus excitant! Laseule difference notable provientde l'aspect non-lineaire du scena-rio. Lorsque vous jouez une pagedu script, apres quelques essaisinfructueux, vous parvenez enfin amettre la scene "en boite". La, ilne restait plus alors qu'a tournerla page pour jouer la rnerne scene,mais dans un etat d'esprit different,afrn de coller a I'action, selon queIe joueur ait reussi ou echoue a laprecedente mission I Vraiment, jeme suis beaucoup amuse sur cetoumage.

• Joy: Jouer autant de facettesd'un merne personnage n'apas du etre evident ...

M.H (il jette un regard a Chris

Roberts) : C'est pour cela qu'il aete inestimable pour moi que Chrisso it la tout au long du tournage. Lapresence du createur de toute laserie, I'initiateur de "I'esprit" WingCommander rn'apportait un senti-ment de securite, I'assurance de nepas passer a corer de ce que devaitetre Blair -ie heros de Wing Com-mander mcorne par Mark Hamill -.Je me sentais entre de bonnes mains,je pouvais lui poser toutes les ques-tions possibles, avec la certituded'obtenir une reponse precise. Toutcela etait d'autant plus importantque je savais qu'il s'agissait du troi-sierne episode de Wing Comman-der, et, pour moi, de prendre Ie trainen marche, alors que je ne connais-sais pratiquement pas les deuxpremieres moutures.Mais j'avais a mes cotes Ie createur,celui qui sait tout sur tout (ChrisRoberts sourit, gene).C'est Ie Grand Manitou (rires) !

Plus c'estviolent, plusc'est sale, et

plus j'aime ca

.Joy: La saga Wing Com-mander est pourtant un veri-table monument dans I'uni-vers de I'informatiqueludique. Cela vous arrive-t-il de prendre un joystick pourjouer lors de vos momentslibres?

M.H : A vrai dire, pas tant que celasur micro-ordinateur -pas sur cansoles,tout de meme 7-. j'ai achete pourmes enfants toute une floppee deconsoles de jeu. La premiere futune Atari VCS2600, puis une Odis-sey (Une console 8 bits arnericalneaujourd'hui disparue), une NintendoEntertainment System, et enfin uneSuper Nintendo -Argggh 1-. Apresla SNES, j'ai dit ames garcons : "[evous en supplie, plus de nouveauxsysternes a la maison l" Mais desl'annee suivante, lors de I'anniver-saire de Nathan, tous ses am is sesont cotises. a raison de dix ou

quinze dollars par personne, et j'aiere oblige de lui procurer une Mega-drive - Encore une comme ~a, et c'estI'incident diplomatique garanti 1 - !

• Joy: Vous etes un consom-mateur acharne ?

M.H (en riant) : j'en ai bien peur !Je suis peine que mes fils ne puis-sent etre ici aujourd'hui, ce seraitfantastique pour eux de pouvoiressayer tous les jeux presentes surIe salon afrn de trier Ie bon grainde I'ivraie. C'est du reste ce que jeleur dis toujours, au risque de passerpour un vieux gateux qui ne com-prend rien a rien : "Essayez les jeuxchez vos am is avant que nous nedepensions 50 $ l", Ce que je detestepar dessus tout, ce sont les jeuxqu'ils terminent en moins de tempsqu'il n'a fallu pour les acheter. DesIe premier apres-midi, ils en sontdeja au dernier niveau ! Le pro-blerne ne se pose pas vraiment pourmoi, qui eprouve encore des diffi-cultesavec Pac-Man ou Pong (rires) !

• Joy: A ce point-la ?M.H : C'est a peine exagere ! j'essaiepourtant parfois de jouer a quelques-uns de leurs logiciels, mais j'ai rnani-festement un train de retard. Jepense que la generation qui a suivila mienne - si vous voulez vous decom-plexer, je vous recommande de venirregarder Moulinex jouer Q un jeud'arcade ! - possede de bienmeilleures aptitudes pour ce typed'activite. Quand mes enfants mevoient jouer, ils sont morts de rire !115 me disent "Ce que tu peux etrenul !" ou "S'il te plait, ne joue pasa cela devant mes copains, tu vasme faire perdre la face !". Je mesouviens, je jouais recemment a unjeu avec Donald Duck. ['etals toutexcite et extrernernent tier d'etreparvenu jusqu'au cinquierne niveau.Lorsque mes enfants, eux, mevoyaient jouer, ils etaient plus embar-rasses que fiers, croyez-moi ! 115n'arrivent pas a croire que je puisseetre aussi mauvais ! lis ont grandiavec les jeux video et ... (il jette unceil sur mes notes: je viens d'ins-crire "Donald") ... oh non, vous avezecrit "Donald Duck", on va encorese moquer de moi (il eclatede rire) !

.Joy : Je cherche juste aconnaitre Ie type de jeu quevous affectionnez. A quels