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Marcel Proust « Proust » redirige ici. Pour les autres significations, voir Proust (homonymie). Marcel Proust Marcel Proust en 1900. Œuvres principales À la recherche du temps perdu (1913 - 1927): Du côté de chez Swann À l'ombre des jeunes filles en fleurs Le Côté de Guermantes Sodome et Gomorrhe La Prisonnière Albertine disparue Le Temps retrouvé Valentin Louis Georges Eugène Marcel Proust, né à Paris XVI e (quartier d'Auteuil) le 10 juillet 1871 et mort à Paris le 18 novembre 1922, est un écrivain français, dont l'œuvre principale est une suite romanesque intitulée À la recherche du temps perdu, publiée de 1913 à 1926. Issu d'une famille aisée et cultivée (son père est profes- seur de médecine à Paris), Marcel Proust est un enfant de santé fragile et toute sa vie il a des difficultés respiratoires graves causées par l'asthme. Très jeune, il fréquente des salons aristocratiques où il rencontre artistes et écrivains, ce qui lui vaut une réputation de dilettante mondain. Pro- fitant de sa fortune, il n'a pas d'emploi et il entreprend en 1895 un roman qui reste à l'état de fragments (publiés en 1952, à titre posthume, sous le titre Jean Santeuil). En 1900, il abandonne son projet et voyage à Venise et à Padoue pour découvrir les œuvres d'art en suivant les pas de John Ruskin sur qui il publie des articles et dont il traduit deux livres : La Bible d'Amiens et Sésame et les Lys. En 1907, Marcel Proust commence l'écriture de son grand œuvre À la recherche du temps perdu dont les sept tomes sont publiés entre 1913 (Du côté de chez Swann) et 1927, c'est-à-dire en partie après sa mort ; le deuxième volume, À l'ombre des jeunes filles en fleurs, obtient le prix Goncourt en 1919. Marcel Proust meurt épuisé, le 18 novembre 1922, d'une bronchite mal soignée : il est inhumé au cimetière du Père-Lachaise à Paris, accompa- gné par une assistance nombreuse qui salue un écrivain d'importance que les générations suivantes placeront au plus haut en faisant de lui un véritable mythe littéraire. L'œuvre romanesque de Marcel Proust est une réflexion majeure sur le temps et la mémoire affective comme sur les fonctions de l'art qui doit proposer ses propres mondes, mais c'est aussi une réflexion sur l'amour et la jalousie, avec un sentiment de l'échec et du vide de l'existence qui colore en gris la vision proustienne où l'homosexualité tient une place importante. La Recherche constitue également une vaste comédie humaine de plus de deux cents acteurs. Proust recrée des lieux révéla- teurs, qu'il s’agisse des lieux de l'enfance dans la maison de Tante Léonie à Combray ou des salons parisiens qui opposent les milieux aristocratiques et bourgeois, ces mondes étant traités parfois avec une plume acide par un auteur à la fois fasciné et ironique. Ce théâtre social est animé par des personnages très divers dont Marcel Proust ne cache pas les traits comiques : ces figures sont souvent inspirées par des personnes réelles ce qui fait de À la re- cherche du temps perdu un roman à clés et le tableau d'une époque. La marque de Proust est aussi dans son style dont on remarque les phrases souvent longues, qui suivent la spirale de la création en train de se faire, cherchant à at- teindre une totalité de la réalité qui échappe toujours. 1 Biographie 1.1 Enfance Caillebotte et peut-être l'ambiance de Combray. Marcel Proust naît dans le quartier d'Auteuil (actuelle- ment dans le 16 e arrondissement), dans la maison de son grand-oncle maternel, Louis Weil, au 96, rue La Fon- taine. Sa mère, née Jeanne Clémence Weil, fille d'un 1

Marcel Proust

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Page 1: Marcel Proust

Marcel Proust

« Proust » redirige ici. Pour les autres significations,voir Proust (homonymie).Marcel Proust

Marcel Proust en 1900.Œuvres principales

• À la recherche du temps perdu (1913 - 1927) :

• Du côté de chez Swann

• À l'ombre des jeunes filles en fleurs

• Le Côté de Guermantes

• Sodome et Gomorrhe

• La Prisonnière

• Albertine disparue

• Le Temps retrouvé

Valentin Louis Georges Eugène Marcel Proust, né àParis XVIe (quartier d'Auteuil) le 10 juillet 1871 et mortà Paris le 18 novembre 1922, est un écrivain français, dontl'œuvre principale est une suite romanesque intitulée À larecherche du temps perdu, publiée de 1913 à 1926.Issu d'une famille aisée et cultivée (son père est profes-seur de médecine à Paris), Marcel Proust est un enfant desanté fragile et toute sa vie il a des difficultés respiratoiresgraves causées par l'asthme. Très jeune, il fréquente dessalons aristocratiques où il rencontre artistes et écrivains,ce qui lui vaut une réputation de dilettante mondain. Pro-fitant de sa fortune, il n'a pas d'emploi et il entreprend en1895 un roman qui reste à l'état de fragments (publiésen 1952, à titre posthume, sous le titre Jean Santeuil).En 1900, il abandonne son projet et voyage à Venise età Padoue pour découvrir les œuvres d'art en suivant lespas de John Ruskin sur qui il publie des articles et dontil traduit deux livres : La Bible d'Amiens et Sésame et lesLys.En 1907, Marcel Proust commence l'écriture de songrand œuvre À la recherche du temps perdu dont les septtomes sont publiés entre 1913 (Du côté de chez Swann)et 1927, c'est-à-dire en partie après sa mort ; le deuxièmevolume, À l'ombre des jeunes filles en fleurs, obtient leprix Goncourt en 1919. Marcel Proust meurt épuisé, le18 novembre 1922, d'une bronchite mal soignée : il estinhumé au cimetière du Père-Lachaise à Paris, accompa-gné par une assistance nombreuse qui salue un écrivaind'importance que les générations suivantes placeront auplus haut en faisant de lui un véritable mythe littéraire.

L'œuvre romanesque de Marcel Proust est une réflexionmajeure sur le temps et la mémoire affective commesur les fonctions de l'art qui doit proposer ses propresmondes, mais c'est aussi une réflexion sur l'amour etla jalousie, avec un sentiment de l'échec et du vide del'existence qui colore en gris la vision proustienne oùl'homosexualité tient une place importante. La Rechercheconstitue également une vaste comédie humaine de plusde deux cents acteurs. Proust recrée des lieux révéla-teurs, qu'il s’agisse des lieux de l'enfance dans la maisonde Tante Léonie à Combray ou des salons parisiens quiopposent les milieux aristocratiques et bourgeois, cesmondes étant traités parfois avec une plume acide par unauteur à la fois fasciné et ironique. Ce théâtre social estanimé par des personnages très divers dont Marcel Proustne cache pas les traits comiques : ces figures sont souventinspirées par des personnes réelles ce qui fait de À la re-cherche du temps perdu un roman à clés et le tableau d'uneépoque. La marque de Proust est aussi dans son style donton remarque les phrases souvent longues, qui suivent laspirale de la création en train de se faire, cherchant à at-teindre une totalité de la réalité qui échappe toujours.

1 Biographie

1.1 Enfance

Caillebotte et peut-être l'ambiance de Combray.

Marcel Proust naît dans le quartier d'Auteuil (actuelle-ment dans le 16e arrondissement), dans la maison de songrand-oncle maternel, Louis Weil, au 96, rue La Fon-taine. Sa mère, née Jeanne Clémence Weil, fille d'un

1

Page 2: Marcel Proust

2 1 BIOGRAPHIE

agent de change d'origine juive alsacienne et Lorraine deMetz[1], lui apporte une culture riche et profonde. Elle luivoue une affection parfois envahissante. Son père, le Dr

Adrien Proust, fils d'un commerçant d'Illiers (en Eure-et-Loir), professeur à la Faculté de médecine de Parisaprès avoir commencé ses études au séminaire, est ungrand hygiéniste, conseiller du gouvernement pour la luttecontre les épidémies. Marcel a un frère cadet, Robert, néle 24 mai 1873, qui devient chirurgien.Sa vie durant, Marcel a attribué sa santé fragile aux priva-tions subies par sa mère au cours de sa grossesse, pendantle siège de 1870, puis pendant la Commune de Paris[2],[3].C'est pour se protéger des troubles entraînés par la Com-mune et sa répression que ses parents ont cherché refugeà Auteuil. L'accouchement est difficile, mais les soins pa-ternels sauvent le nouveau-né[2].

« Peu avant la naissance de Marcel Proust,pendant la Commune, le docteur Proust avaitété blessé par la balle d'un insurgé, tandisqu'il rentrait de l'hôpital de la Charité. Ma-dame Proust, enceinte, se remit difficilementde l'émotion qu'elle avait éprouvée en appre-nant le danger auquel venait d'échapper sonmari. L'enfant qu'elle mit au monde bientôtaprès, naquit si débile que son père craignitqu'il ne fût point viable. On l'entoura de soins ;il donna les signes d'une intelligence et d'unesensibilité précoces, mais sa santé demeuradélicate[4]. »

Marcel est baptisé à l'église Saint-Louis-d'Antin, à Paris.Sa santé est fragile et le printemps devient pour lui la pluspénible des saisons. Les pollens libérés par les fleurs dansles premiers beaux jours provoquent chez lui de violentescrises d'asthme. À neuf ans, alors qu'il rentre d'une pro-menade au Bois de Boulogne avec ses parents, il étouffe,sa respiration ne revient pas. Son père le voit mourir. Unultime sursaut le sauve. Voilà maintenant la menace quiplane sur l'enfant, et sur l'homme plus tard : la mort peutle saisir dès le retour du printemps, à la fin d'une pro-menade, n'importe quand, si une crise d'asthme est tropforte.

1.2 Années de jeunesse

Il est au début élève d'un petit cours primaire, le coursPape-Carpentier, où il a pour condisciple Jacques Bizet,le fils du compositeur Georges Bizet et de son épouseGeneviève Halévy. Celle-ci tient d'abord un salon chezson oncle, où se réunissent des artistes, puis tient sonpropre salon, lorsqu'elle se remarie en 1886 avec l'avocatÉmile Straus, et duquel Proust est l'habitué. MarcelProust étudie ensuite à partir de 1882[5] au lycée Condor-cet. Il redouble sa cinquième et est inscrit au tableaud'honneur pour la première fois en décembre 1884. Il estsouvent absent à cause de sa santé fragile, mais il connaît

Jean Béraud, La Sortie du lycée Condorcet.

Le jeune Marcel à 15 ans en mars 1887, photographié par PaulNadar.

déjà Victor Hugo et Musset par cœur[6], comme dansJean Santeuil. Il est l'élève en philosophie d'AlphonseDarlu, et il se lie d'une amitié exaltée à l'adolescenceavec Jacques Bizet. Il est aussi ami avec Fernand Gregh,Jacques Baignères et Daniel Halévy (le cousin de JacquesBizet), avec qui il écrit dans des revues littéraires du lycée.Le premier amour d'enfance et d'adolescence de l'écrivainest Marie de Bénardaky, fille d'un diplomate polonais,sujet de l'empire russe[Note 1], avec qui il joue dans lesjardins des Champs Élysées, le jeudi après-midi, avecAntoinette[Note 2] et Lucie Félix-Faure Goyau, filles dufutur président de la République, Léon Brunschvicg, PaulBénazet ou Maurice Herbette[7]. Il cessa de voir Marie deBénardaky en 1887, les premiers élans pour aimer ou sefaire aimer par quelqu'un d'autre que sa mère avaient donc

Page 3: Marcel Proust

1.3 Rédaction de Jean Santeuil 3

échoué. C'est la première « jeune fille », de celles qu'il atenté de retrouver plus tard, qu'il a perdue[8].Les premières tentatives littéraires de Proust datent desdernières années du lycée. Plus tard, en 1892, Greghfonde une petite revue, avec ses anciens condisciplesde Condorcet, Le Banquet, dont Proust est le contribu-teur le plus assidu[Note 3]. Commence alors sa réputa-tion de snobisme, car il est introduit dans plusieurs sa-lons parisiens[9] et entame son ascension mondaine. Il estami un peu plus tard avec Lucien Daudet, fils du roman-cier Alphonse Daudet, qui a six ans de moins que lui.L'adolescent est fasciné par le futur écrivain. Ils se sontrencontrés au cours de l'année 1895[10]. Leur liaison, aumoins sentimentale, est révélée par le journal de JeanLorrain.

Marcel Proust (assis), Robert de Flers (à gauche) et Lucien Dau-det (à droite).

Proust devance l'appel sous les drapeaux et accomplit sonservice militaire en 1889-1890 à Orléans, au 76e régi-ment d'infanterie, et en garde un souvenir heureux[11]. Ildevient ami avec Robert de Billy. C'est à cette époquequ'il fait connaissance à Paris de Gaston Arman de Cailla-vet, qui devient un ami proche, et de la fiancée de celui-ci,Jeanne Pouquet, dont il est amoureux. Il s’inspire de cesrelations pour les personnages de Robert de Saint-Loup etde Gilberte[12] Il est aussi introduit au salon de MadameArman de Caillavet à qui il reste attaché, jusqu'à la fin etqui lui fait connaître le premier écrivain célèbre de sa vie,Anatole France (modèle de Bergotte).Rendu à la vie civile, il suit à l'École libre des sciencespolitiques les cours d'Albert Sorel (qui le juge « pas in-

telligent » lors de son oral de sortie) et d'Anatole Leroy-Beaulieu ; à la Sorbonne ceux d'Henri Bergson, son cou-sin par alliance, au mariage duquel il est garçon d'honneuret dont l'influence sur son œuvre a été parfois jugée im-portante, ce dont Proust s’est toujours défendu. MarcelProust est licencié ès lettres en mars 1895[13].En 1894, il publie Les Plaisirs et les Jours, un recueil depoèmes en prose, portraits et nouvelles dans un style finde siècle, illustré par Madeleine Lemaire, dont Proust fré-quente le salon avec son ami le compositeur ReynaldoHahn. Il a fait connaissance chez Mme Lemaire de Rey-naldo Hahn, élève de Jules Massenet, qui vient chanter sesChansons grises au printemps 1894. Proust, qui a vingt-trois ans, et Reynaldo Hahn, qui vient d'avoir vingt ans,passent une partie de l'été 1894 au château de Réveillonchez Mme Lemaire[14]. Le livre passe à peu près inaper-çu et la critique l'accueille avec sévérité — notammentl'écrivain Jean Lorrain, réputé pour la férocité de ses ju-gements. Il en dit tant de mal qu'il se retrouve au petit ma-tin sur un pré, un pistolet à la main. Face à lui, égalementun pistolet à la main, Marcel Proust, avec pour témoinle peintre Jean Béraud. Tout se termine sans blessures,mais non sans tristesse pour l'auteur débutant. Ce livrevaut à Proust une réputation de mondain dilettante qui nese dissipe qu'après la publication des premiers tomes d'Àla recherche du temps perdu.

1.3 Rédaction de Jean Santeuil

Boldini, Robert de Montesquiou.

Page 4: Marcel Proust

4 1 BIOGRAPHIE

Le château de Réveillon de Mme Lemaire, où Proust fit deux longsséjours en 1894 et 1895. Ce lieu inspira des pages de Jean San-teuil et La Raspelière de Madame Verdurin.

La fortune familiale lui assure une existence facile et luipermet de fréquenter les salons du milieu grand bourgeoiset de l'aristocratie du Faubourg Saint-Germain et du Fau-bourg Saint-Honoré. Il y fait la connaissance du fameuxRobert de Montesquiou, grâce auquel il est introduit entre1894 et le début des années 1900 dans des salons plusaristocratiques, comme celui de la comtesse Greffulhe,cousine du poète et belle-mère de son ami Armand deGramont, duc de Guiche, de la princesse de Wagram, néeRothschild, de la comtesse d'Haussonville[Note 4], etc. Ily accumule le matériau nécessaire à la construction deson œuvre : une conscience plongée en elle-même, quirecueille tout ce que le temps vécu y a laissé intact, et semet à reconstruire, à donner vie à ce qui fut ébauches etsignes. Lent et patient travail de déchiffrage, comme s’ilfallait en tirer le plan nécessaire et unique d'un genre quin'a pas de précédent, qui n'aura pas de descendance : ce-lui d'une cathédrale du temps. Pourtant, rien du gothiquerépétitif dans cette recherche, rien de pesant, de roman- rien du roman non plus, pas d'intrigue, d'exposition, denœud, de dénouement.Le 29 juin 1895, il passe le concours de bibliothécaireà la Mazarine, il y fait quelques apparitions pendantles quatre mois qui suivent et demande finalement soncongé. En juillet, il passe des vacances à Kreuznach,ville d'eau allemande, avec sa mère, puis une quinzainede jours à Saint-Germain-en-Laye, où il écrit une nou-velle, « La Mort de Baldassare Silvande », publiée dansLa Revue hebdomadaire, le 29 octobre suivant et dédica-cée à Reynaldo Hahn. Il passe une partie de mois d'aoûtavec Reynaldo Hahn chez Mme Lemaire dans sa villa deDieppe[Note 5]. Ensuite, en septembre, les deux amis par-tirent pour Belle-Île-en-Mer et Beg Meil. C'est l'occasionde découvrir les paysages décrits par Renan. Il rentre àParis mi-octobre.C'est à partir de l'été 1895 qu'il entreprend la rédactiond'un roman qui relate la vie d'un jeune homme épris delittérature dans le Paris mondain de la fin du XIXe siècle.On y retrouve l'évocation du séjour à Réveillon qu'il fait à

l'automne, encore chez Mme Lemaire, dans son autre pro-priété. Publié en 1952, ce livre, intitulé, après la mort del'auteur, Jean Santeuil, du nom du personnage principal,est resté à l'état de fragments mis au net.L'influence de son homosexualité sur son œuvre semblepour sa part importante, puisque Marcel Proust fut l'undes premiers romanciers européens à traiter ouverte-ment de l'homosexualité (masculine et féminine) dans sesécrits, plus tard. Pour l'instant, il n'en fait aucunement partà ses intimes, même si sa première liaison (avec ReynaldoHahn) date de cette époque.Léon Daudet décrit Proust arrivant au restaurant Webervers 1905 :« Vers sept heures et demie arrivait chez Weber un jeunehomme pâle, aux yeux de biche, suçant ou tripotant unemoitié de sa moustache brune et tombante, entouré de lai-nages comme un bibelot chinois. Il demandait une grappede raisin, un verre d'eau et déclarait qu'il venait de selever, qu'il avait la grippe, qu'il s’allait recoucher, quele bruit lui faisait mal, jetait autour de lui des regardsinquiets, puis moqueurs, en fin de compte éclatait d'unrire enchanté et restait. Bientôt sortaient de ses lèvres,proférées sur un ton hésitant et hâtif, des remarquesd'une extraordinaire nouveauté et des aperçus d'une fi-nesse diabolique. Ses images imprévues voletaient à lacime des choses et des gens, ainsi qu'une musique su-périeure, comme on raconte qu'il arrivait à la tavernedu Globe, entre les compagnons du divin Shakespeare.Il tenait de Mercutio et de Puck, suivant plusieurs pen-sées à la fois, agile à s’excuser d'être aimable, rongé descrupules ironiques, naturellement complexe, frémissantet soyeux »[15].

1.4 L'esthétique de Ruskin

Vers 1900, il abandonne la rédaction de ce roman quinous est parvenu sous forme de fragments manuscrits dé-couverts et édités dans les années 1950 par Bernard deFallois. Il se tourne alors vers l'esthète anglais John Rus-kin, que son ami Robert de Billy, diplomate en poste àLondres de 1896 à 1899, lui fait découvrir[16]. Ruskinayant interdit qu'on traduise son œuvre de son vivant,Proust le découvre dans le texte, et au travers d'articles etd'ouvrages qui lui sont consacrés, comme celui de Robertde La Sizeranne, Ruskin et la religion de la beauté. Àla mort de Ruskin, en 1900, Proust décide de le tra-duire. À cette fin, il entreprend plusieurs « pèlerinagesruskiniens », dans le nord de la France, à Amiens, etsurtout à Venise, où il séjourne avec sa mère, en mai1900, à l'hôtel Danieli, où séjournèrent autrefois Mussetet George Sand. Il retrouve Reynaldo Hahn et sa cousineMarie Nordlinger qui demeurent non loin, et ils visitentPadoue[17], où Proust découvre les fresques de Giotto, LesVertus et les Vices qu'il introduit dans La Recherche. Pen-dant ce temps, ses premiers articles sur Ruskin paraissentdans La Gazette des Beaux Arts.

Page 5: Marcel Proust

1.5 L'écriture de La Recherche 5

Gustave Caillebotte, Jeune Homme à la fenêtre.

Cet épisode est repris dansAlbertine disparue. Les parentsde Marcel jouent d'ailleurs un rôle déterminant dans letravail de traduction. Le père l'accepte comme un moyende mettre à un travail sérieux un fils qui se révèle de-puis toujours rebelle à toute fonction sociale et qui vientde donner sa démission d'employé non rémunéré de labibliothèque Mazarine. La mère joue un rôle beaucoupplus direct. Marcel Proust maîtrisant mal l'anglais[18] ellese livre à une première traduction mot à mot du texte an-glais ; à partir de ce déchiffrage, Proust peut alors « écrireen excellent français, du Ruskin », comme le nota un cri-tique à la parution de sa première traduction, La Bibled'Amiens (1904).À l'automne 1900, la famille Proust emménage au 45, ruede Courcelles[19]. C'est à cette époque que Proust fait laconnaissance du prince Antoine Bibesco chez sa mère,la princesse Hélène, qui tient un salon où elle invite sur-tout des musiciens (dont Fauré qui est si important pour laSonate de Vinteuil) et des peintres. Les deux jeunes gensse retrouvent après le service militaire dans la Roumaniedu prince, en automne 1901[20]. Antoine Bibesco devientun confident intime de Proust, jusqu'à la fin de sa vie,tandis que l'écrivain voyage avec son frère Emmanuel Bi-besco, qui aime aussi Ruskin et les cathédrales gothiques.Proust continue encore ses pèlerinages ruskiniens en vi-sitant notamment la Belgique et la Hollande en 1902 avecBertrand de Fénelon (autre modèle de Saint-Loup) qu'il aconnu par l'intermédiaire d'Antoine Bibesco et pour qui il

éprouve un attachement qu'il ne peut avouer[21]. Le départdu fils cadet, Robert, qui se marie en 1903, transforme lavie quotidienne de la famille[22].

1.5 L'écriture de La Recherche

Immeuble (no 102, boulevard Haussmann) où vécut MarcelProust de 1907 à 1919.

La première pierre, la première phrase de l'œuvre entièreest posée en 1907. Pendant quinze années, Proust vit enreclus dans sa chambre tapissée de liège, au deuxièmeétage du 102, boulevard Haussmann, où il a emménagéle 27 décembre 1906 après la mort de ses parents, et qu'ilquittera en 1919. Portes fermées, Proust écrit, ne cesse demodifier et de retrancher, d'ajouter en collant sur les pagesinitiales les « paperolles » que l'imprimeur redoute. Plusde deux cents personnages vivent sous sa plume, couvrantquatre générations.Après la mort de ses parents, sa santé déjà fragile se dé-tériore davantage en raison de son asthme. Il s’épuise autravail, dort le jour et ne sort — rarement — que la nuittombée et dînant souvent au Ritz, seul ou avec des amis.Son œuvre principale, À la recherche du temps perdu, estpubliée entre 1913 et 1927.Le premier tome, Du côté de chez Swann (1913), est refu-sé chez Gallimard sur les conseils d'André Gide, malgréles efforts du prince Antoine Bibesco. Gide exprime sesregrets par la suite. Finalement, le livre est édité à compte

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6 2 LES ŒUVRES

d'auteur chez Grasset. L'année suivante, le 30 mai, Proustperd son secrétaire et ami, Alfred Agostinelli, dans un ac-cident d'avion. Ce deuil, surmonté par l'écriture, traversecertaines des pages de La Recherche.Les éditions Gallimard acceptent le deuxième volume, Àl'ombre des jeunes filles en fleurs, pour lequel Proust reçoiten 1919 le prix Goncourt.C'est l'époque où il songe sérieusement à entrer àl'Académie française, où il a des amis ou soutiens tels queRobert de Flers, René Boylesve, Maurice Barrès, Henride Régnier...Il ne reste plus à Proust que trois années à vivre. Il tra-vaille sans relâche à l'écriture des cinq livres suivants deÀ la recherche du temps perdu, jusqu'en 1922. Il meurtépuisé, le 18 novembre 1922, emporté par une bronchitemal soignée. Il demeurait au 44, rue de l'Amiral-Hamelinà Paris. Une célèbre photographie[23], prise par Man Rayà la demande de Jean Cocteau, montre Marcel Proust surson lit de mort, le 20 novembre. Les funérailles ont lieule lendemain, 21 novembre, en l'église Saint-Pierre-de-Chaillot, avec les honneurs militaires dus à un chevalierde la légion d'Honneur. L'assistance est fort nombreuse.Barrès dit à Mauriac sur le parvis de l'église : « Enfin,c'était notre jeune homme[24] ! »Marcel Proust est enterré au cimetière du Père-Lachaiseà Paris, division 85.

2 Les œuvres

2.1 Les Plaisirs et les Jours

Les Plaisirs et les Jours est un recueil de poèmes enprose et de nouvelles publié par Marcel Proust en 1896chez Calmann-Lévy. Ce recueil s’inspire fortement dudécadentisme et notamment du travail du dandy Robertde Montesquiou. Il s’agit du premier ouvrage de son au-teur, qui cherchera à en éviter la réimpression pendant larédaction de La Recherche.

2.2 Jean Santeuil

En 1895, Proust entreprend l'écriture d'un roman mettanten scène un jeune homme qui évolue dans le Paris de la findu XIXe siècle. Considéré comme une ébauche de La Re-cherche, Jean Santeuil ne constitue pas un ensemble ache-vé. Proust y évoque notamment l'affaire Dreyfus, dont ilfut l'un des témoins directs. Il est l'un des premiers à fairecirculer une pétition favorable au capitaine français accu-sé de trahison et à la faire signer par Anatole France.

2.3 Les traductions de Ruskin

John Ruskin,La Bible d'Amiens.

• La Bible d'Amiens

• Sésame et les lys

Proust traduit La Bible d'Amiens (1904), de John Rus-kin, et ce travail, ainsi que sa deuxième traduction, Sé-same et les lys (1906), est salué par la critique, dont HenriBergson. Cependant, le choix des œuvres traduites ne serévèle pas heureux et l'ensemble est un échec éditorial.C'est pourtant pour le futur écrivain un moment charnièreoù s’affirme sa personnalité. En effet, il accompagne sestraductions de notes abondantes et de préfaces longues etriches qui occupent une place presque aussi importanteque le texte traduit. Surtout, en traduisant Ruskin, Proustprend peu à peu ses distances avec celui-ci, au point decritiquer ses positions esthétiques. Cela est particulière-ment perceptible dans le dernier chapitre de sa préfaceà La Bible d'Amiens qui tranche avec l'admiration qu'ilexprime dans les trois premiers. Il reproche notammentà Ruskin son idolâtrie esthétique, critique qu'il adressaégalement à Robert de Montesquiou et qu'il fit partagerpar Swann et dans La Recherche. Pour Proust, c'est dé-voyer l'art que d'aimer une œuvre parce que tel écrivain

Page 7: Marcel Proust

2.6 À la recherche du temps perdu 7

en parle ; il faut l'aimer pour elle-même.

2.4 Contre Sainte-Beuve

Le Contre Sainte-Beuve n'existe pas réellement : il s’agitd'un ensemble de pages, publiées à titre posthume en1954 sous la forme d'un recueil associant des courts pas-sages narratifs et de brefs essais (ou esquisses d'essais)consacrés aux écrivains que Proust admirait tout en lescritiquant : Balzac, Flaubert, etc. Il y attaque Charles-Augustin Sainte-Beuve et sa méthode critique selon la-quelle l'œuvre d'un écrivain serait avant tout le reflet desa vie et ne pourrait s’expliquer que par elle. En s’y oppo-sant, Proust fonde sa propre poétique ; on peut considé-rer À la recherche du temps perdu comme une réalisationdes idées exposées dans ces pages, dont certaines sont re-prises par le narrateur proustien dans Le Temps Retrouvé,ou attribuées à des personnages ; d'autre part, nombre depassages narratifs ont été développés dans le roman.

2.5 Pastiches et Mélanges

Pastiches et Mélanges est une œuvre que Proust publieen 1919 à la NRF. Il s’agit d'un recueil de préfaces etd'articles de presse parus principalement dans Le Figaroà partir de 1908, rassemblés en un volume à la demandede Gaston Gallimard.

2.6 À la recherche du temps perdu

Article détaillé : À la recherche du temps perdu.Des critiques[Qui ?] ont écrit que le roman moderne com-

Épreuve annotée de Du côté de chez Swann.

mençait avec Marcel Proust. En rompant avec la notiond'intrigue, l'écrivain devient celui qui cherche à rendrela vérité de l'âme. La composition de La Recherche entémoigne : les thèmes tournent selon un plan musical etun jeu de correspondances qui s’apparentent à la poésie.Proust voulait saisir la vie en mouvement, sans autre ordreque celui des fluctuations de la mémoire affective. Il laissedes portraits uniques, des lieux recréés, une réflexion sur

l'amour et la jalousie, une image de la vie, du vide del'existence, et de l'art.Son style écrit évoque son style parlé, caractérisé par unephrase parfois longue, « étourdissante dans ses paren-thèses qui la soutenaient en l'air comme des ballons, ver-tigineuse par sa longueur, (...) vous engaînait dans un ré-seau d'incidentes si emmêlées qu'on se serait laissé en-gourdir par sa musique, si l'on n'avait été sollicité sou-dain par quelque pensée d'une profondeur inouïe[25] »,mais selon « un rythme d'une infinie souplesse. Il le varieau moyen de phrases courtes, car l'idée populaire que laprose de Proust n'est composée que de phrases longuesest fausse (comme si d'ailleurs les phrases longues étaientun vice)[26] ».« Par l'art seulement nous pouvons sortir de nous, savoirce que voit un autre de cet univers qui n'est pas le mêmeque le nôtre, et dont les paysages nous seraient restés aussiinconnus que ceux qu'il peut y avoir dans la lune. Grâceà l'art, au lieu de voir un seul monde, le nôtre, nous levoyons se multiplier, et autant qu'il y ait d'artistes origi-naux, autant nous avons de mondes à notre disposition,plus différents les uns des autres que ceux qui roulent dansl'infini et qui, bien des siècles après qu'est éteint le foyerdont il émanait, qu'il s’appelât Rembrandt ou Vermeer,nous envoient encore leur rayon spécial.« Ce travail de l'artiste, de chercher à apercevoir sous dela matière, sous de l'expérience, sous des mots, quelquechose de différent, c'est exactement le travail inverse decelui que, chaque minute, quand nous vivons détournésde nous-mêmes, l'amour-propre, la passion, l'intelligence,et l'habitude aussi accomplissent en nous, quand ellesamassent au-dessus de nos impressions vraies, pour nousles cacher entièrement, les nomenclatures, les buts pra-tiques que nous appelons faussement la vie ». (Le Tempsretrouvé)L'œuvre de Marcel Proust est aussi une réflexion majeuresur le temps. La « Recherche du Temps Perdu » per-met de s’interroger sur l'existence même du temps, sursa relativité et sur l'incapacité à le saisir au présent. Unevie s’écoule sans que l'individu en ait conscience et seulun événement fortuit constitué par une sensation — goû-ter une madeleine, buter sur un pavé — fait surgir à laconscience le passé dans son ensemble et comprendreque seul le temps écoulé, perdu, a une valeur (notion de« réminiscence proustienne »). Le temps n'existe ni auprésent, ni au futur, mais au seul passé, dont la prise deconscience est proche de la mort. La descente de l'escalierde Guermantes au cours de laquelle le Narrateur ne re-connaît pas immédiatement les êtres qui ont été les com-pagnons de sa vie symbolise l'impossibilité qu'il y a à voirle temps passer en soi comme sur les autres. On gardetoute sa vie l'image des êtres tels qu'ils nous sont appa-rus le premier jour et la prise de conscience de la dé-gradation opérée par le temps sur leur visage nous lesrend méconnaissables jusqu'à ce que les ayant reconnusl'individu prenne conscience de sa mort prochaine. Seule

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8 3 ANECDOTES

Dernière page de La Recherche.

la conscience du temps passé donne son unité au quoti-dien fragmenté.

Le Grand Hôtel de Cabourg, où Proust séjourna chaque été de1907 à 1914.

L'analyse du snobisme et de la société aristocratique etbourgeoise de son temps fait de l'œuvre de Proust uneinterrogation majeure des mobiles sociaux de l'individuet de son rapport aux autres, instruments de l'ascensionsociale. Comme Honoré de Balzac, Marcel Proust a sucréer un monde imaginaire, peuplé de personnages deve-nus aujourd'hui des types sociaux ou moraux. Comme lePère Goriot, Eugénie Grandet, la Duchesse de Langeaisou Vautrin chez Balzac, Madame Verdurin, la duchessede Guermantes, Charlus ou Charles Swann sont, chezProust, des personnages en lesquels s’incarne une caracté-ristique particulière : ambition, désintéressement, supré-

matie mondaine, veulerie[Note 6],[27],[28].L'amour et la jalousie sont analysés sous un jour nouveau.L'amour n'existe chez Swann, ou chez le Narrateur, qu'autravers de la jalousie. La jalousie, ou le simple fait de nepas être l'élu, génèrerait l'amour, qui une fois existant,se nourrirait non de la plénitude de sa réalisation, maisde l'absence. Swann n'épouse Odette de Crécy que lors-qu'il ne l'aime plus. Le Narrateur n'a jamais autant aiméAlbertine que lorsqu'elle a disparu (voir Albertine dispa-rue). On n'aime que ce en quoi on poursuit quelque chosed'inaccessible, on n'aime que ce qu'on ne possède pas,écrit par exemple Proust dans La Prisonnière. Cette théo-rie développée dans l'œuvre reflète exactement la pen-sée de Proust, comme l'illustre la célèbre rencontre entrel'écrivain et le jeune Emmanuel Berl, rencontre que cedernier décrira dans son roman Sylvia (1952). LorsqueBerl lui fait part de l'amour partagé qu'il éprouve pourune jeune femme, Proust dit sa crainte que Sylvia nes’interpose entre Berl et son amour pour elle, puis devantl'incompréhension de Berl, qui maintient qu'il peut exis-ter un amour heureux, se fâche et renvoie le jeune hommechez lui.La Recherche réserve une place importante à l'analyse del'homosexualité, en particulier dans Sodome et Gomorrheoù apparaît sous son vrai jour le personnage de Charlus.Enfin, l'œuvre se distingue par son humour et son sensde la métaphore. Humour, par exemple, lorsque le Nar-rateur reproduit le style lyrique du valet Joseph Périgotou les fautes de langage du directeur de l'hôtel de Balbec,qui dit un mot pour un autre (« le ciel est parcheminéd'étoiles », au lieu de « parsemé »). Sens de la métaphore,lorsque le Narrateur compare le rabâchage de sa gouver-nante, Françoise, une femme d'extraction paysanne qui atendance à revenir régulièrement sur les mêmes sujets, auretour systématique du thème d'une fugue de Bach.

3 Anecdotes

3.1 Surnoms et pseudonymes

La mère de Proust lui donnait, enfant, des surnoms affec-tueux, tels « mon petit jaunet » (un jaunet est un louis d'orou un franc Napoléon en or), « mon petit serin », « monpetit benêt » ou « mon petit nigaud ». Dans ses lettres,son fils était « loup » ou « mon pauvre loup ».Ses amis et relations lui attribuaient d'autres sobriquets,plus ou moins amicaux, tels que « Poney », « Lecram »(anacyclique de Marcel), l'« Abeille des fleurs héral-diques », le « Flagorneur » ou le « Saturnien », et ilsutilisaient le verbe « proustifier » pour qualifier sa ma-nière d'écrire. Dans les salons, il était « Popelin Cadet »,et ses dîners mémorables dans le grand hôtel parisien luiont valu l'appellation de « Proust du Ritz ».Le romancier Paul Bourget affubla Proust d'un sobriquet

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faisant référence à son goût pour les porcelaines de Saxe.Il écrivit à la demi-mondaine Laure Hayman, amie desdeux écrivains : « (...) votre saxe psychologique, ce pe-tit Marcel (...) tout simplement exquis ». Laure Haymanavait donné à Marcel Proust un exemplaire de la nouvellede Paul Bourget Gladys Harvey relié dans la soie d'un deses jupons. Laure était le modèle supposé du personnagecréé par Bourget, et avait écrit sur l'exemplaire offert àProust une mise en garde : « Ne rencontrez jamais uneGladys Harvey ».Dans ses écrits, Proust a souvent employé des pseudo-nymes. Ses publications dans la presse sont signées Ber-nard d'Algouvres, Dominique, Horatio, Marc-Antoine,Écho, Laurence ou simplement D.

3.2 Illiers-Combray

Blason d'Illiers-Combray.

Le village d'Illiers, en Eure-et-Loir, inspira à Proust lelieu fictif de Combray. À l'occasion du centenaire de sanaissance, en 1971, ce village d'Illiers où, enfant, le « pe-tit Marcel » venait passer ses vacances chez sa tante Éli-sabeth Amiot, lui rendit hommage en changeant de nompour devenir Illiers-Combray. C'est l'une des rares com-munes françaises à avoir adopté un nom emprunté à lalittérature[29].La maison de Tante Léonie, où Proust passa ses vacancesd'enfance entre 1877 et 1880, est devenue le Musée Mar-cel Proust.

3.3 Le questionnaire

L'écrivain est également connu pour le Questionnaire deProust (1886), en réalité un simple questionnaire de per-

sonnalité auquel il répondit par hasard dans son ado-lescence, et qui donna à Bernard Pivot l'idée d'élaborerle sien. Quelques réponses sont restées historiques, parexemple, à l'interrogation « Comment aimeriez-vousmourir ? », la réplique : « J'aimerais mieux pas. »Quelques années après son apparition chez Bernard Pi-vot, le questionnaire traversa l'Atlantique pour se retrou-ver dans l'émission télévisée Actors’ Studio, où James Lip-ton interviewe les stars du grand écran.

4 Notes et référencesNotes

[1] Elle devient plus tard la princesse Michel Radziwill

[2] Il avait l'habitude de lire à Antoinette, qui avait le mêmeâge que lui, ses poèmes préférés.

[3] Y collaborent aussi Fernand Gregh, Jacques Bizet, DanielHalévy, Jacques Baignères, Robert Dreyfus, Horace Fina-ly, Louis de la Salle, Robert de Flers et Léon Blum...

[4] Marcel Proust lui emprunte quelques traits pour Mme deCambremer.

[5] S'y trouvent en même temps le comte et la comtesse Louisde Talleyrand-Périgord, et Josselin de Rohan.

[6] « Ce sont les fameux « monomanes » de Balzac que nousrevoyons, en effet, dans les grands passionnés de Proust,dans Charlus, dans le narrateur lorsqu'il devient le tortion-naire d'Albertine et le bourreau de lui-même, dans Swann,aveugle devant Odette, dans Saint-Loup, à partir du mo-ment où ce personnage mystérieux et fuyant révèle sa vé-ritable figure. À eux tous s’applique exactement le mot deBalzac sur les « hommes à passion » (...). Swann détruiten quelques mois une situation mondaine qu'il avait misdes années à construire(...). À la fin de la Recherche, Ma-dame Verdurin devenue princesse de Guermantes, Bloch(...) qui va entrer à l'Académie, Morel, « grand honnêtehomme », (...) sont des triomphateurs balzaciens, c'estle triomphe des indignes (...). Proust, plus intérieur queBalzac, a même découvert ce qu'on pourrait appeler unetranscription habituelle des monomanes, une déformationsystématique de la sensibilité et du raisonnement (...) àlaquelle Balzac n'avait pas pensé. Charlus n'est pas seule-ment obsédé par son vice, comme Claës ou Grandet le sontpar leur idée fixe, comme Hulot l'est par son goût (...) destendrons, mais encore il voit la vie quotidienne de Paris enguerre à travers un verre coloré qui est celui de sa préoccu-pation constante. Sa sensibilité, sa vision, sont imprégnéespar son idée fixe qui l'a amené à se construire un universdans lequel toutes les actions s’expliquent par son homo-sexualité et dans lequel également les seuls événementspassionnants sont ceux qui facilitent son penchant. Ce pa-rallélisme, non pas accidentel, mais profond, de Balzac etde Proust, nous met alors sur la voie. Leurs personnagesdémonstratifs se ressemblent parce que leur explicationdes passions des hommes, qui semble si différente, reposeau fond, sur la même idée. Pour Proust, comme pour Bal-zac, l'imagination est la reine des batailles : nous sommes

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10 5 PUBLICATIONS

ce que notre imagination fait de nous. » (Maurice Bar-dèche, cité par Georges Cattaui dans Marcel Proust, Proustet son Temps, Proust et le Temps, Julliard, Paris, 1953, pré-face de Daniel-Rops, p. 112-113.).

Références

[1] « Ascendance de Marcel Proust (compléments) »

[2] Cyril Grunspan, Marcel Proust : Tout dire, Portaparole,2005, p. 21

[3] Julia Kristeva, invitée de Marc-Alain Ouaknin, « Proust,être juif entre la Madeleine et la Victoire », Les Talmu-diques, France-Culture, 9 octobre 2013.

[4] Georges Cattaui, « Proust », Dictionnaire des au-teurs Laffont-Bompiani, t. III, 1990, p. 793 (ISBN2221501748).

[5] George Painter, p. 77, tome I. Le lycée est à dix minutesde marche à pied du domicile familial, au 9 boulevard Ma-lesherbes

[6] George D. Painter, p. 79, tome I

[7] George Painter, p. 80, tome I.

[8] George Painter, p. 88, tome I.

[9] À commencer par ceux des parents de ses deux amisJacques Bizet et Baignères

[10] George Painter, p. 244, tome I.

[11] Son livret militaire signale qu'il mesure 1m68, in Jean-Yves Tadié, p. 469.

[12] George Painter, p. 106-113, tome I.

[13] George Painter, p. 237, tome I.

[14] George Painter, p. 228.

[15] Léon Daudet, Salons et Journaux, chap. IX.

[16] George Painter, p. 324.

[17] George Painter p. 341, tome I.

[18] « Je lis l'anglais très difficilement » dit-il à Violet Schiffen 1919, in George Painter, p. 344, tome I.

[19] George Painter, p. 356, tome I.

[20] Jean-Yves Tadié, p. 457.

[21] Jean-Yves Tadié, p. 468 sq.

[22] Il épouse Marthe Dubois-Amiot, in George Painter, p.386, tome I.

[23] « Marcel Proust sur son lit de mort », sur Musée d'Orsay, 1922 (consulté le 4 mars 2015)

[24] George Painter, tome II, p. 450.

[25] Paul Morand, Le Visiteur du soir, La Palatine, 1949, p. 11.

[26] Charles Dantzig, Dictionnaire égoïste de la littérature fran-çaise, 2005, p. 700.

[27] Georges Cattaui, « Proust », Dictionnaire Laffont-Bompiani, t. III, 1990, p. 794.

[28] Axel Preiss, « Proust », Dictionnaire des littératures delangue française, Paris, 1984, t.III, p. 1814-1815(ISBN2040153357)

[29] Autre cas connu : les communes de Varennes-sur-Amance, Chézeaux et Champigny-sous-Varennes, pen-dant leur brève fusion (1972-2012), ont pris le nom deTerre-Natale inspiré du titre de l'ouvrage autobiogra-phique de Marcel Arland, Terre natale, Gallimard, 1938.

5 Publications

Tombe de Proust au Père Lachaise.

5.1 Ouvrages antérieurs à La Recherche

Publiés par Proust

• Les Plaisirs et les Jours, Calmann-Lévy, 1896

• La Bible d'Amiens, préface, traduction et notes del'ouvrage de John Ruskin The Bible of Amiens, Mer-cure de France, 1904

• Sésame et les lys, traduction de l'ouvrage de JohnRuskin Sesame and Lilies, Mercure de France, 1906

Page 11: Marcel Proust

5.3 Correspondance 11

Ces deux ouvrages de Ruskin ont été réunis dans uneédition critique établie par Jérôme Bastianelli, collectionBouquins, Robert Laffont, 2015

• Pastiches et Mélanges, NRF, 1919

Éditions posthumes

• Chroniques, 1927

• Jean Santeuil, 1952

• Contre Sainte-Beuve, 1954

• Chardin et Rembrandt, Le Bruit du temps, 2009

• Le chagrin de la marquise, 1961

• Le Mensuel retrouvé, précédé de « Marcel avantProust » de Jérôme Prieur (sous-titré Inédits),éditions des Busclats, novembre 2012

5.2 À la recherche du temps perdu

Éditions originales

• Du côté de chez Swann, Grasset, 1913

• Partie 1 : Combray

• Partie 2 : Un amour de Swann

• Partie 3 : Noms de pays : le nom

• À l'ombre des jeunes filles en fleurs, NRF, 1918, prixGoncourt

• Partie 1 : Autour de Mme Swann

• Partie 2 : Noms de pays : le pays

• Le Côté de Guermantes I et II, NRF, 1921-1922

• Sodome et Gomorrhe I et II, NRF, 1922-1923

• La Prisonnière, NRF, 1923

• Albertine disparue (La Fugitive), 1925

• Le Temps retrouvé, NRF, 1927

Éditions diverses

• Gallimard : Les quatre versions chez Gallimard uti-lisent toutes le même texte :

• Pléiade : édition en 4 volumes, avec notes etvariantes

• Folio : édition en 7 volumes, poche• Collection blanche : édition en 7 volumes,

grand format• Quarto : édition en 1 volume, grand format

• Garnier-Flammarion : édition en 10 volumes, poche

• Livre de Poche : édition en 7 volumes, poche

• Bouquins, Robert Laffont : édition en 3 volumes,grand format

• Omnibus, Presses de la Cité : édition en 2 volumes,grand format

• Intégrale, lue par André Dussollier, Guillaume Gal-lienne, Michael Lonsdale, Denis Podalydès, RobinRenucci et Lambert Wilson aux éditions Thélème

• Texte intégral de l'édition Gallimard de 1946-1947en ligne sur Gutenberg

5.3 Correspondance

• Plusieurs volumes posthumes, publiés à partir de1926.

• Robert de Billy, Marcel Proust, Lettres et conversa-tions, Paris, Éditions des Portiques, 1930

• Une première édition en 6 tomes (classée par corres-pondants), publiée par Robert Proust et Paul Brach :Correspondance générale (1930-1936).

• Une grande édition de référence en 21 tomes, oùles lettres des volumes précédents sont reprises, aug-mentées, dotées d'une annotation universitaire etclassées chronologiquement par Philip Kolb : Cor-respondance (Plon, 1971-1993).

• Une édition anthologique de l'édition de PhilipKolb, corrigée et présentée par Françoise Leriche,avec de nouvelles lettres inédites : Marcel Proust,Lettres (Plon, 2004).

6 Bibliographie

6.1 Ouvrages généraux

Article détaillé : Bibliographie sur Marcel Proust.

• Pierre Abraham, Proust, Rieder, 1930

• Pierre Assouline,Autodictionnaire Proust, Omnibus,2011

• Samuel Beckett, Proust, essai composé en anglais en1930, traduit en français par É. Fournier, Les Édi-tions de Minuit, 1990

• Annick Bouillaguet, Brian G. Rogers (dir.), Diction-naire Marcel Proust, Honoré Champion, coll. « Dic-tionnaires et références », 2004

Page 12: Marcel Proust

12 6 BIBLIOGRAPHIE

• Georges Cattaui, Marcel Proust, Proust et son Temps,Proust et le Temps, préface de Daniel-Rops, Julliard,1953

• Philippe Chardin, Proust ou le bonheur du petit per-sonnage qui compare, Honoré Champion, 2006.

• Philippe Chardin, Originalités proustiennes, Kimé,2010

• Pietro Citati, La Colombe poignardée, Proust et laRecherche, Gallimard, 1997

• Antoine Compagnon, Proust entre deux siècles, LeSeuil, 1989

• Antoine Compagnon et autres, Un été avec Proust,Éd. des Équateurs, 2014

• Ernst Robert Curtius, Marcel Proust, Paris, La Re-vue Nouvelle, 1928

• Gilles Deleuze, Proust et les signes, PUF, 1970

• Ghislain de Diesbach, Proust, Perrin, 1991

• Roger Duchêne, L'Impossible Marcel Proust, RobertLaffont, 1994

• Jean-Paul et Raphaël Enthoven, Dictionnaire amou-reux de Marcel Proust, Plon/Grasset, 2013

• Michel Erman, Marcel Proust, Fayard, 1994

• Ramon Fernandez, À la gloire de Proust, Éditionsde La Nouvelle Revue Critique, 1943 rééd. Grassetsous le titre Proust, 2009 (ISBN 9782246075226).

• Luc Fraisse, L'Éclectisme philosophique de Mar-cel Proust, Paris, Presses universitaires de Paris-Sorbonne, coll. Lettres françaises, 2013.

• Anne Henry, La Tentation de Proust, Paris, PUF,2000, (ISBN 2-13-051075-2)

• Edmond Jaloux, Avec Marcel Proust, La Palatine,Genève, 1953

• Julia Kristeva, Le temps sensible : Proust etl'expérience littéraire, Folio Essai, 2000

• Giovanni Macchia, L'Ange de la Nuit (Sur Proust),Gallimard, 1993

• Diane de Margerie, Proust et l'obscur, Albin Michel,2010

• Diane de Margerie, Les Frères Proust, Flammarion,2015

• Claude Mauriac, Proust par lui-même, coll. « Écri-vains de toujours », Seuil, 1953

• François Mauriac, Du côté de chez Proust, La Tableronde, 1947

• André Maurois, À la recherche de Marcel Proust,Hachette, 1949

• André Maurois, Le Monde de Marcel Proust,Hachette, 1960

• Ouvrage collectif, Proust, Hachette (coll. « Génieset réalités »), c1965, 1972

• George D. Painter, Marcel Proust, 2 vol., Mercurede France, 1966-1968, traduit de l'anglais et pré-facé par Georges Cattaui ; édition revue, en un vo-lume, corrigée et augmentée d'une nouvelle préfacede l'auteur, Mercure de France, 1992

• Gaëtan Picon, Lecture de Marcel Proust, Mercure deFrance, 1963

• Léon Pierre-Quint, Marcel Proust, sa vie, son œuvre,Sagittaire, 1946

• Jean-François Revel, Sur Proust, Grasset, coll. « LesCahiers rouges », 1987

• Jean-Pierre Richard, Proust et le monde sensible,Seuil, 1974

• Ernest Seillière, Marcel Proust, Éditions de La Nou-velle Revue critique, 1931

• Anne Simon, Proust ou le réel retrouvé, Paris, PUF,2000

• Jean-Yves Tadié, Marcel Proust, NRF/Biographie,Gallimard, 1996

• Jean-Yves Tadié, De Proust à Dumas, Gallimard(coll. « Blanche »), 2006

• Nayla Tamraz, Proust Portrait Peinture, Paris, Ori-zons, coll. Universités/Domaine littéraire, 2010

• Edmund White, Marcel Proust, Fides, 2001

• Philippe Willemart, Proust, poète et psychanalyste,Paris, L'Harmattan, 1999

• Davide Vago, Proust en couleur, coll. « Recherchesproustiennes », Honoré Champion, 2012 (ISBN9782745323927)

6.2 Ouvrages iconographiques

• Georges Cattaui, Proust, documents iconogra-phiques, éditions Pierre Cailler, collection « Visagesd'hommes célèbres », 1956, 248 pages illustrées de175 photos relatives à Marcel Proust.

• Collectif, Le Monde de Proust vu par Paul Nadar,édition du Centre des monuments nationaux / Édi-tions du Patrimoine, 1999 - (ISBN 9782858223077)

• Pierre Clarac et André Ferré, Album Proust, Galli-mard, collection Albums de la Pléiade, 1965.

Page 13: Marcel Proust

13

• Mireille Naturel et Patricia Mante-Proust, MarcelProust. L'Arche et la Colombe, Michel Lafon, 2012.

• Henri Raczymow, Le Paris retrouvé de MarcelProust, Parigramme, 1995.

6.3 Monographies

• Céleste Albaret (et Georges Belmont), MonsieurProust, Robert Laffont, 1973.

• Jacques Bersani (éd.), Les Critiques de notre temps etProust, Garnier, 1971.

• Catherine Bidou-Zachariasen, Proust sociologue. Dela maison aristocratique au salon bourgeois, Des-cartes, 1997.

• Maurice Blanchot, « L'étonnante patience », cha-pitre consacré à Marcel Proust dans le Livre à venir,Gallimard, 1959.

• Brassaï, Marcel Proust sous l'emprise de la photogra-phie, Gallimard, 1997.

• Étienne Brunet, Le Vocabulaire de Marcel Proust,avec l'Index complet et synoptique de À la recherchedu temps perdu, 3 vol., 1918 p., Genève-Paris,Slatkine-Champion, 1983 (préface de J.Y. Tadié).(ISBN 2051004749) (ISBN 9782051004749).

• Alain Buisine, Proust et ses lettres, Presses Universi-taires de Lille, coll. « Objet », 1983.

• Philippe Chardin et Nathalie Mauriac Dyer, Proustécrivain de la Première Guerre mondiale, Dijon,EUD, 2014.

• Józef Czapski, Proust contre la déchéance : Confé-rence au camp de Griazowietz, Noir sur blanc, 2004et 2011.

• Serge Doubrovsky, La Place de la madeleine, Écri-ture et fantasme chez Proust, Mercure de France,1974.

• Robert Dreyfus, Souvenirs sur Marcel Proust (ac-compagnés de lettres inédites), Paris, Grasset, 1926.

• Clovis Duveau, Proust à Orléans, édité par les Mu-sées d'Orléans, 1998.

• Michel Erman, Le Bottin proustien. Qui est dans « LaRecherche » ?, Paris, La Table Ronde, 2010.

• Michel Erman, Le Bottin des lieux proustiens, LaTable ronde, 2011.

• Luc Fraisse, L'Œuvre cathédrale. Proust etl'architecture médiévale, José Corti, 1990, 574pages.

• Louis Gautier-Vignal, Proust connu et inconnu, Ro-bert Laffont, 1976.

• Geneviève Henrot Sostero, Pragmatique del'anthroponyme dans À la recherche du temps perdu,Paris, Champion, 2011.

• Laure Hillerin, La comtesse Greffulhe, L'ombre desGuermantes, Flammarion, 2014.

• Elisabeth Ladenson, Proust lesbien (préfaced'Antoine Compagnon), Ed. EPEL 2004.

• Nathalie Mauriac Dyer, Proust inachevé, le dossierAlbertine disparue, Honoré Champion, 2005.

• Marie Miguet-Ollagnier, La Mythologie de MarcelProust, Paris, Les Belles Lettres, coll. « Annales lit-téraires de l'Université de Besançon », 1982, 425 p.(ISBN 2-251-60276-3).

• Christian Péchenard, Proust à Cabourg ; Proust etson père ; Proust et Céleste, in Proust et les autres,Éditions de la Table ronde, 1999.

• Léon Pierre-Quint, Comment travaillait Proust, Bi-bliographie, Les Cahiers Libres, 1928.

• Georges Poulet, L'Espace proustien, Gallimard,1963.

• Henri Raczymow, Le Cygne de Proust, Gallimard,coll. L'un et l'autre, 1990.

• Jean Recanati, Profils juifs de Marcel Proust, Paris,Buchet-Chastel, 1979.

• Thomas Ravier, Éloge du matricide : Essai surProust, Gallimard, coll. « L'Infini », Paris, 2008, 200p. (ISBN 978-2-07-078443-1)

• Jacqueline Risset,Une certaine joie. Essai sur Proust,Éditions Hermann, 2009.

• Jean-Yves Tadié (dir.), Proust et ses amis, Colloquefondation Singer-Polignac, Gallimard, « Les cahiersde la NRF », 2010.

7 Adaptations

7.1 Filmographie

• Céleste, de Percy Adlon, film allemand avec pourpersonnage principal Céleste Albaret (1981).

• Le Temps retrouvé, de Raoul Ruiz (1998).

• Un amour de Swann, de Volker Schlöndorff (1984).

• La Captive, de Chantal Akerman (2000).

• À la recherche du temps perdu, téléfilm en deux par-ties de Nina Companeez (diffusé sur France 2 enfévrier 2011).

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14 8 ANNEXES

7.2 Divers

• Suso Cecchi D'Amico et Luchino Visconti : À larecherche du temps perdu, scénario d'après MarcelProust, Persona, 1984.

• Harold Pinter : Le Scénario Proust : À la recherchedu temps perdu, avec la collaboration de Joseph Lo-sey et Barbara Bray, traduction de l'anglais par JeanPavans, scénario d'après Marcel Proust, Gallimard,Paris, 2003.

• Stéphane Heuet : À la recherche du temps perdu,bande dessinée d'après Marcel Proust, 5 vol. parus,Delcourt, Tournai, Belgique, 1998-2008.

• Alberto Lombardo, L'Air de rien, adaptation théâ-trale de À la recherche du temps perdu sur la relationAlbertine-Marcel, 1988.

• À la recherche du temps perdu, version manga, tra-duit du japonais par Julien Lefebvre-Paquet, SoleilManga, 2011 (ISBN 2-302-01879-6)

8 Annexes

8.1 Liens externes

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9 Sources, contributeurs et licences du texte et de l’image

9.1 Texte• Marcel Proust Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Marcel_Proust?oldid=118123831 Contributeurs : Tarquin~frwiki, Curry, Yann, Marc

Girod, Med, Panoramix, Youandme, Jerome misc, Hemmer, Phido, Orthogaffe, Léa, Céréales Killer, JacquesD, Kelson, Semnoz, Fa-bien1309, HasharBot, R, Gbog~frwiki, Alexboom, Cham, Caton, Ybono, Popol~frwiki, Jerotito, Fafnir, Sanao, Phe, Sebb, MedBot, Iz-nogoud, Vfp15, Sam Hocevar, Alain Schneider, Siren, Brunello, Phe-bot, Grstain, B. Tur, FH, François-Dominique, Peco, Bibi Saint-Pol,Efilguht, Seherr, ADM, Ollamh, Marc Pautrel, Hégésippe Cormier, Tarap, Woww, Tintamarre, Escaladix, Romary, Valérie75, Troels Ny-bo~frwiki, Jean-Claude Duss, Keriluamox, AlainC, Solveig, Doch54, Chris a liege, PieRRoMaN, Sanguinez, Nicolas Ray, Criric, Leag,Bob08, JeanClem, Poulos, Malydis, Emirix, Gédé, Diderobot, DocteurCosmos, Korg, Gede, Owski, Chobot, Stéphane33, Peter17, Ayack,Gribeco, Ludo29, Mbzt, Taguelmoust, Like tears in rain, Romanc19s, David Berardan, Nykozoft, Probot, Inisheer, Nkm, Arnaud.Serander,Coyau, RobotQuistnix, FlaBot, Necrid Master, Draky, Superadri, EDUCA33E, YurikBot, Eskimbot, Mikio75, Guillom, Ogerard, YanB,Naevus, MMBot, Huster, PRA, Arthur Laisis, Pierre Driout, Loveless, MagnetiK-BoT, Gbertrand, Teddyyy, Herbert30, Le bibliographe,Elagatis~frwiki, Baruch, Louis Kehlweiler, Oxo, Guil2027, Jerome Charles Potts, Polmars, Pautard, Sins We Can't Absolve, Actorstudio,Dumuids, Frank Renda, Hautbois, Chaussette, Vincen, Selvejp, Cédric Boissière, Kemkem french, Gonioul, Didisha, Olmec, Sashato-Bot, Mwarf, Webmasterrca, Hnry602, Ji-Elle, Malta, Barbe-Noire, Moumousse13, Ayla19, Tibauk, AntonyB, Liquid-aim-bot, Grondin,Victor111, Israfel, Parisette, Thijs !bot, Maloq, Massimo Macconi, Grimlock, Jarfe, Escarbot, Eric de Ménilmuche, Rogilbert, Jarih, Sur-réalatino, Hannes, Laurent Nguyen, Asram, Rémih, Arnaud 25, Le Pied-bot, Tulipe-qui-pagaie, Bobant, Rhizome, HAL, IAlex, Marcool,Salecabot, Sebleouf, Alchemica, Dfeldmann, Wybot, Jbdepradines, Spangle, Erabot, Palamède, Numbo3, Seudo, BdeBreuil, Pwet-pwet,Jplm, Arcane17, Tejgad, LuRobby, Salebot, Cleofide, Zorrobot, LPLT, Isaac Sanolnacov, Etelan, Julien1311, Idioma-bot, Priper, TXiKi-BoT, Pierre73, VolkovBot, David Orbach, Cambon, Songedunenuitdété, Theoliane, Manuel Trujillo Berges, 20ce, L'Oursonne, AmaraBot,Dikay, AlleborgoBot, Frydman Charles, Gz260, Volodia Newman, Xbx, Ontoraul, Lysosome, SieBot, Renee louise, Jlt69006, SuperHe-ron, Louperibot, Madame Bled, Uleski, Ismeri76, William Jexpire, JLM, Kyro, Infierno, OKBot, LordAnubisBOT, Vlaam, Lilyu, Heurte-lions, Albertinedansleslys, Hercule, Myrtillefraisepomme, PipepBot, Addacat, Bub’s, Hectorlenoir, Alain valtat, Konstantinos, SniperMas-ké, Deaddisco, ToePeu.bot, Miguel Chong, Alphos, Haschichforever, Gbertrand111, Nick Name, PixelBot, Chazot, Fanfwah, Wuyouyuan,Proutprout56, BOTarate, Aruspice, M0tty, Benscheelings, DinaMozartius, Trelaze, Mcleclat, HerculeBot, Gerardgiraud, Maurilbert, Mam-bo miam miam, Letartean, SilvonenBot, ZetudBot, Bazook, M.A.D.company, Slycooper, Julien1978, Bub’s wikibot, Max Puissant, Wiki-nade, Mike Coppolano, Pierre et Condat, Krokofleur, Alalca, Aristobule, Sophie Marcelin, Fabienamnet, Redem777, Françoise Maîtresse,Luckas-bot, Micbot, Tintin613, Nallimbot, Wiki-ph2008, Emilie Daltier, Jotterbot, GrouchoBot, Pavans, Prototype, Archimëa, Uvalen,Ogbolo, Kou07kou, Gloomyspock, Desirebeast, Histrap, Attesz, Penjo, Fadesga, Chrysostomus, Le sourcier de la colline, Mutig, Mourial,Louise anaïse, Meissen, Xqbot, Annies, Wegesrand, MathsPoetry, GhalyBot, Ytrezap, Kanabiz, Alex-F, Marie-Hélène Gobin, D'ohBot,*SM*, Pebbles, Narsès, MastiBot, Coyote du 57, Lomita, Bordeauxpsy, Lostinthiswhirlpool, Pfis, TobeBot, RedBot, Yadelstip, SuperBazooka, Jean-Marc Pascolo, Buisson, Fabsss, Ana Bruta, Chaumot, Guydemontpellier, Nezdek, EmausBot, Salsero35, Gergovie, Disen-ghien, Mrfredo, Kilith, Deconstructionist, Angellu, Praxinoa, Transplume, Ltrlg, ZéroBot, S0l0xal, Jeanhousen, CHARQUIN, Seafight9,Finoskov, Averaver, Durn1818, Jacgedouard, BOSS.mattia, WikitanvirBot, Jules78120, Ellande, Architect-33, Vronski, Contre-boutant-ex, Segomaros, MerlIwBot, Mika3880, Jean.jul, OrlodrimBot, Jean-Michel Henny, Tonval, Kinashut Kamui, Antoine Edouard, Luciolee,Stephanie-43, Cottardin, Leopold VI, Titlutin, Marc Letourps, Mattho69, Berthothos, BotMyShinyMetalAss, Matthias20145, JYBot, Cas-sandre hoste, Alba Kissab, Enrevseluj, Soboky, Rome2, Manacore, Léah 30, Mocaya, Tibauty, Anonymousnamassepasmousse, Zythème,Addbot, Denis84, Alfcatraz, Jacque gourvèse, Ekohut, CDL55, Leperebot, Lililove36560, Un Ptyx, Iniți, Agatino Catarella, Miskinet,Sclamaron, Clackhamms, Draco801, CaligulaLeChaud, L'étikette, Pravritti, Pro patria semper, Do not follow, Mizette, Glenn PEZIER,Antoniex, Phildebraine, Jibims, Euruffddv, Secsspistols, Jabondy, Micronef, KasparBot, Dom Tam et Anonyme : 362

9.2 Images• Fichier:Blason_paris_75.svg Source : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/c/ca/Blason_paris_75.svg Licence : CC BY-SA

3.0 Contributeurs : <a href='//validator.w3.org/' data-x-rel='nofollow'><img alt='W3C' src='https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/1/1a/Valid_SVG_1.1_%28green%29.svg/88px-Valid_SVG_1.1_%28green%29.svg.png' width='88' height='30'style='vertical-align : top' srcset='https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/1/1a/Valid_SVG_1.1_%28green%29.svg/132px-Valid_SVG_1.1_%28green%29.svg.png 1.5x, https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/1/1a/Valid_SVG_1.1_%28green%29.svg/176px-Valid_SVG_1.1_%28green%29.svg.png 2x' data-file-width='91' data-file-height='31' /></a>iLe code de cefichier SVG est <a data-x-rel='nofollow' class='external text' href='//validator.w3.org/check?uri=https%3A%2F%2Fcommons.wikimedia.org%2Fwiki%2FSpecial%3AFilepath%2FBlason_paris_75.svg,<span>,&,</span>,ss=1#source'>valide</a>.Artiste d’origine : Manassas

• Fichier:Blason_ville_fr_Illiers-Combray_(Eure-et-Loir).svg Source : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/4/45/Blason_ville_fr_Illiers-Combray_%28Eure-et-Loir%29.svg Licence : CC BY-SA 3.0 Contributeurs : <a href='//validator.w3.org/' data-x-rel='nofollow'><img alt='W3C' src='https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/1/1a/Valid_SVG_1.1_%28green%29.svg/88px-Valid_SVG_1.1_%28green%29.svg.png' width='88' height='30' style='vertical-align : top' srcset='https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/1/1a/Valid_SVG_1.1_%28green%29.svg/132px-Valid_SVG_1.1_%28green%29.svg.png1.5x, https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/1/1a/Valid_SVG_1.1_%28green%29.svg/176px-Valid_SVG_1.1_%28green%29.svg.png 2x' data-file-width='91' data-file-height='31' /></a>iLe code de ce fichier SVG est <a data-x-rel='nofollow'class='external text' href='//validator.w3.org/check?uri=https%3A%2F%2Fcommons.wikimedia.org%2Fwiki%2FSpecial%3AFilepath%2FBlason_ville_fr_Illiers-Combray_%28Eure-et-Loir%29.svg,<span>,&,</span>,ss=1#source'>valide</a>.Artiste d’origine : Bruno

• Fichier:CabourgHotel.jpg Source : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/d/de/CabourgHotel.jpg Licence : Public domainContributeurs : Travail personnel Artiste d’origine : Ji-Elle 10 :05, 15 April 2007 (UTC)

• Fichier:CasinCaillebotte.jpg Source : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/1/12/CasinCaillebotte.jpg Licence : Public do-main Contributeurs : [1] Artiste d’origine : Gustave Caillebotte

• Fichier:Chateau_de_reveillon_depuis_les_marronniers.JPG Source : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/8/82/Chateau_de_reveillon_depuis_les_marronniers.JPG Licence : CC BY-SA 3.0 Contributeurs : Travail personnel Artiste d’origine : Jtacquaviva

Page 16: Marcel Proust

16 9 SOURCES, CONTRIBUTEURS ET LICENCES DU TEXTE ET DE L’IMAGE

• Fichier:Crystal_128_knode.png Source : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/8/84/Crystal_128_knode.png Licence : LG-PL Contributeurs : All Crystal icons were posted by the author as LGPL on kde-look Artiste d’origine : Everaldo Coelho (YellowIcon) ;

• Fichier:Derniere_proust.jpg Source : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/e/e6/Derniere_proust.jpg Licence : Public do-main Contributeurs : ? Artiste d’origine : ?

• Fichier:Disambig_colour.svg Source : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/3/3e/Disambig_colour.svg Licence : Public do-main Contributeurs : Travail personnel Artiste d’origine : Bub’s

• Fichier:G._Caillebotte_-_Jeune_homme_à_la_fenêtre.jpg Source : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/a/af/G._Caillebotte_-_Jeune_homme_%C3%A0_la_fen%C3%AAtre.jpg Licence : Public domain Contributeurs : Inconnu Artiste d’origine :Gustave Caillebotte

• Fichier:Gay_flag.svg Source : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/6/68/Gay_flag.svg Licence : Public domain Contribu-teurs : SVG source (version of 04 :11, 28 Dec 2010 — currently other colors are used) : Artiste d’origine : Guanaco and subsequent editors

• Fichier:Gtk-dialog-info.svg Source : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/b/b4/Gtk-dialog-info.svg Licence : LGPLContributeurs : http://ftp.gnome.org/pub/GNOME/sources/gnome-themes-extras/0.9/gnome-themes-extras-0.9.0.tar.gz Artiste d’origine :David Vignoni

• Fichier:John_Ruskin_-_La_Bible_d'Amiens_-_001.jpg Source : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/9/98/John_Ruskin_-_La_Bible_d%27Amiens_-_001.jpg Licence : Public domain Contributeurs : gallica Artiste d’origine : John Ruskin

• Fichier:LyceeCondorcet.jpg Source : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/6/62/LyceeCondorcet.jpg Licence : Public do-main Contributeurs : http://images.fineartamerica.com/images-medium-large/leaving-the-lycee-condorcet-jean-beraud-.jpg Artiste d’ori-gine : Jean Béraud

• Fichier:MS_A_la_recherche_du_temps_perdu.jpg Source : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/5/57/MS_A_la_recherche_du_temps_perdu.jpg Licence : Public domain Contributeurs : From : http://www.christies.com/departments/exceptionalprices.asp?DID=10 Artiste d’origine : Original upload : en.wikipedia 21 :16, 4 October 2004 . . Solipsist

• Fichier:Marcel_Proust_(Père_Lachaise).jpg Source : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/5/52/Marcel_Proust_%28P%C3%A8re_Lachaise%29.jpg Licence : CC BY-SA 2.0 Contributeurs : originally posted to Flickr as Marcel Proust (Père Lachaise) Artisted’origine : Olivier Bruchez

• Fichier:Marcel_Proust_1887.jpg Source : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/b/b8/Marcel_Proust_1887.jpg Licence :Public domain Contributeurs : Publié dans Le Monde de Proust vu par Paul Nadar édition du Patrimoine, 2000, ISBN:2-85822-307-6Artiste d’origine : Paul Nadar

• Fichier:Marcel_Proust_1900.jpg Source : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/7/7e/Marcel_Proust_1900.jpg Licence :Public domain Contributeurs : http://enlenguapropia.files.wordpress.com/2013/10/marcel-proust.jpg Artiste d’origine : Inconnu

• Fichier:Marcel_Proust_et_Lucien_Daudet.jpg Source : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/a/a2/Marcel_Proust_et_Lucien_Daudet.jpg Licence : Public domain Contributeurs : http://www.flickr.com/photos/51366740@N07/6460052513/ (slightly adjus-ted) Artiste d’origine : Otto Wegener (1849-1924) (source : Album Pleiade)

• Fichier:Montesquiou,_Robert_de_-_Boldini.jpg Source : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/1/10/Montesquiou%2C_Robert_de_-_Boldini.jpg Licence : Public domain Contributeurs : Inconnu Artiste d’origine : Giovanni Boldini

• Fichier:Open_book_nae_02.svg Source : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/9/92/Open_book_nae_02.svg Licence : CC0Contributeurs : OpenClipart Artiste d’origine : nae

• Fichier:Open_book_nae_French_flag.png Source : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/9/91/Open_book_nae_French_flag.png Licence : Public domain Contributeurs : self-made from Image:Open book nae 02.png Artiste d’origine : feydey (talk) 06 :01, 7October 2011 (UTC)

• Fichier:P1030078_Paris_VIII_boulevard_Haussmann_n°102_rwk.JPG Source : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/9/9b/P1030078_Paris_VIII_boulevard_Haussmann_n%C2%B0102_rwk.JPG Licence : CC BY 3.0 Contributeurs : Travail personnel Artisted’origine : Mbzt

• Fichier:Wikisource-logo.svg Source : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/4/4c/Wikisource-logo.svg Licence : CC BY-SA3.0 Contributeurs : Rei-artur Artiste d’origine : Nicholas Moreau

9.3 Licence du contenu• Creative Commons Attribution-Share Alike 3.0