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Le magazine de l’Union Naonale des associaons de donneurs de sang bénévoles de La Poste et d’Orange MARGUERITE INFO Prix : 3 € REPORTAGE, ÉPISODE 3 : LA QUALIFICATION BIOLOGIQUE DES DONS DE SANG PAGE 32 N°170 - AVRIL 2015 Merci de mettre cette revue à disposition des personnels www.dondusanglpo.fr - Facebook : Don du sang La Poste - Orange

Marguerite Info n°170 - Avril 2015

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Page 1: Marguerite Info n°170 - Avril 2015

le magazine de l’Union Nationale des associations de donneurs de sang bénévoles de La Poste et d’Orange

marguerite info

Prix : 3 €

reportage, épisode 3 : la qualification biologique des dons de sang

page 32

N°170 - avril 2015

Merci de mettre cette revue à disposition des personnels

www.dondusanglpo.fr - Facebook : Don du sang La Poste - Orange

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marguerite info

magazine d’information de l’union nationale des associations de donneurs de sang bénévoles de La Poste et d’orange

Adresse : 8 rue Brillat Savarin, 75013 Paris Tél : 01 48 42 10 09 - Fax : 01 48 42 10 59 Mail : [email protected] N°iSSN : 1664-2106

Directeur de la publication : Michel Monsellier rédacteurs : Michel Monsellier, Julie Saleix Maquettiste : Julie Saleix impression : TCH Réalisation

édito de michel monsellier

Le bilan 2014 est plus que positif grâce à la nouvelle communication de l’Union. Jamais les associations n’ont été aussi présentes sur le terrain pour sensibiliser au don de soi, MERCI à tous les bénévoles qui s’impliquent pour démultiplier l’information auprès des postiers et des télécommunicants mais aussi à l’extérieur lors de forums ou de manifestations.

Les actions 2015 sont déjà lancées puisque nous avons signé un partenariat avec l’ASPTT pour l’opération « Le Sport Donne Des Elles » qui s’est déroulée les 7 et 8 mars et qui est destinée à faire découvrir le sport aux femmes.

Autre action nationale –la semaine du Bénévolat- lancée par La Poste du 13 au 18 avril permettra de mieux sensibiliser les postières et les postiers au don.D’autres manifestations, organisées par nos entreprises tout au long de l’année, seront l’occasion d’intervenir sur le terrain ; MERCI à nos entreprises de nous accompagner dans ce changement grâce à une meilleure communication interne.

Petite ombre au tableau, les textes de loi, déjà voté ou actuellement en discussion devant le Parlement, qui ouvrent la porte à la marchandisation d’éléments issus du corps humain et notamment des produits sanguins alors que la France a toujours été autosuffisante depuis la deuxième guerre mondiale grâce à notre système basé sur l’altruisme et la solidarité nationale.Ce système a fait ses preuves et est envié et copié dans le monde entier car il s’exonère du système marchand et de l’argent qui pollue tout, les récentes enquêtes menées par Médiapart en sont l’illustration.

Faisons en sorte de continuer à défendre et promouvoir le don Éthique afin d’assurer à nos concitoyens malades l’approvisionnement en « produits sanguins » les plus sûrs à un coût acceptable par la collectivité.

De nouveaux défis s’offrent à nous : baisse provisoire de la consommation de Concentrés de Globules Rouges, disparition progressive du plasma thérapeutique au profit de laboratoires privés, augmentation significative des besoins en plasma de fractionnement (destiné à fabriquer des médicaments)…

Nous avons toujours su nous adapter et je sais pouvoir compter sur nos associations pour mobiliser les donneurs et les orienter vers le don le plus adapté aux besoins des patients.

Afin de renforcer ces équipes, nous avons lancé, en collaboration avec La Poste et Orange, un Challenge destiné à recruter de nouveaux animateurs : vous avez jusqu’au 30 avril pour y participer.

Point d’orgue de ce premier semestre, notre congrès national qui se tiendra au village de vacances de RONCE LES BAINS du 4 au 6 juin et qui réunira plus de 370 participants.

Une année 2015 qui démarre sur les chapeaux de roue et qui réservera quelques surprises…

Michel MONSELLiErPrésident de l’Union nationale des associations de

donneurs de sang bénévoles de La Poste et d’Orange

édito

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sommaire

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51 nous soutenir

50 vous abonner

46 revue

de presse

Marguerite Info 170 | Page 3

sommaire

l’union nationale 18 Les assemblées de secteurs 2015 p.18-25 Partenariat pour la journée de la femme p.26-30 rencontre avec monsieur VaLLet rencontre avec madame touraine JmDS 2015 p.31

reportage 32 Episode 3 : la Qualification Biologique des dons de sang (QBD) p.32-37

en bref 42La greffe de rein La dialyse chez les plus de 85 ans Sida : les leçons et les avancées uSa : les homosexuels pourront bientôt donner leur sang un vaccin anti rechute de cancer mortalité due au tabac incompatibilité sanguine nominations Des responsables de l’anSm complices des laboratoires pharmaceutiques Politique vaccinale entretien pré-don infirmier

les assos 38Bouches du Rhône : manifestation contre la marchandisation du sang aube : Philippe WaHL félicite Simone BAULEY rhône : l’association présente au salon de l’étudiant nièvre : animation au rie Haute-Savoie : coup de coeur convivialité Charente maritime : une assemblée générale particulière Loire Atlantique : sensibilisation auprès des futurs aides soignants Charente : trois membres du bureaux décorés Lot et garonne : deux membres du bureau décorés

tarn : la der de la présidente tarn et garonne : une soirée dansante réussie

dossier 12 La transplantation hépatique p.12-17

actu 04 Les voeux de La Poste p.4 ordre national de la Légion d’honneur p.5et si demain le don de sang n’était plus bénévole ? p6Participez au challenge 2015 p.8 Le don de gamètes p.10

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Le 20 janvier, après un report dû aux attentats du 7 janvier, Philippe WAHL, PDG du Groupe La Poste, présente ses vœux aux postières et aux postiers, aux tutelles et aux partenaires de La Poste.

Après projection d’une rétrospective des principales actions menées en 2014, Georges LEFEBVRE, Directeur Général Délégué du Groupe, retrace et développe les moments forts de l’année passée :

Présentation sur tout le territoire du Plan « Un Projet pour 2020 »

La création de cinq branches d’activités : Services Courrier-Colis, La Banque Postale, le Réseau, le Numérique et Géopost

Le lancement d’un concours de projets auprès des postiers, source d’une forte concertation en interne

La signature de plusieurs accords nationaux avec les Organisations SyndicalesPuis, Georges LEFEBVRE, au nom de toutes les postières et postiers, présente ses vœux au PDG.

Ensuite, Philippe WAHL prend la parole et synthétise les faits marquants, avant de présenter sa vision de 2015 et les principales actions qui seront menées cette année.

La Poste se situe à un tournant et seuls l’innovation et le développement pourront éviter le déclin annoncé suite à la perte de chiffre d’affaires et de trafic du courrier,

jusqu’alors moteur du développement. Les nouveaux métiers, notamment le numérique et La Banque Postale, peuvent, grâce au développement de nouveaux produits, permettre la croissance des activités du Groupe.Il présente ensuite ses vœux à l’ensemble des postiers.

Emmanuel MACRON, Ministre de l’Industrie, clôture la séance en mettant en exergue les forces de La Poste, et assure les dirigeants de l’entier soutien de l’État, afin de contribuer aux missions de service public de l’Entreprise :

Distribution du courrier six jours sur sept en tout point du territoire

Distribution de la presse Ouverture et animation de 17 000 points de contact,

contribuant à l’aménagement du territoire Accessibilité bancaire pour Tous.

Assuré de la capacité de La Poste à faire face à tous ces nouveaux enjeux, il présente ses vœux à l’ensemble des membres présents et aux postières et postiers.

La soirée se termine par la montée sur scène des 70 postiers méritants de l’année, dont un facteur agressé à de multiples reprises mais continuant d’assurer son service, et deux postières faisant partie des otages du terroriste de la porte de Vincennes quelques jours auparavant.

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Actu

les voeux de la poste, le 20 janvier

Georges LEFEBVRE

Emmanuel MACRON

Philippe WAHL

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Le 9 février, Madame Marisol TOUrAiNE, Ministre des Affaires Sociales, de la Santé et des Droits des femmes, remet les insignes de Chevalier dans l’Ordre National de la Légion d’Honneur à Monsieur François TOUJAS, Président de l’Etablissement Français du Sang (EFS).Devant un auditoire composé de membres de la famille et d’amis de François TOUJAS, d’invités représentants de l’EFS et des différentes autorités sanitaires, Madame TOURAINE rappelle le parcours professionnel de Monsieur TOUJAS et les différentes fonctions et missions occupées.Puis, elle insiste particulièrement sur la Présidence de l’EFS occupée depuis 2012 par François TOUJAS.Extrait du discours de Madame Marisol TOUrAiNE :«...C’est en octobre 2012 que le gouvernement vous confie la présidence de l’Etablissement français du sang (EFS), un de nos plus stratégiques établissements publics Opérateur unique de la transfusion sanguine en France, il assume, sous la tutelle de mon Ministère, des missions aussi capitales que sensibles. Vous arrivez à la direction de l’EFS précédé d’une solide réputation ‘d’assainisseur’. Vous êtes resté fidèle à cette image puisque vous avez engagé les réformes dont il a besoin, dans un constat de baisse d’activité et de concurrence accrue. Comme vous le dites vous-même, la matière première de l’établissement français du sang, c’est la générosité des donneurs. Comme eux, comme vous, je suis très attachée plus que jamais à l’éthique du don du sang et à la non-marchandisation du corps humain. L’actualité récente m’a donné l’occasion de le dire solennellement

devant la représentation nationale. Je suis heureuse de le faire, à nouveau, devant vous…. »À la fin de son discours, elle remet les insignes de Chevalier dans l’Ordre National de la Légion d’Honneur à François TOUJAS.Puis, Monsieur TOUJAS prend la parole pour remercier les personnes et personnalités lui ayant permis d’obtenir cette distinction avant d’évoquer son poste actuel.Extrait du discours de Monsieur François TOUJAS, Président de l’EFS : « … Et puis depuis 2012, j’ai l’honneur de présider un établissement public bien particulier, l’Etablissement français du sang. La commémoration des 30 ans du sang contaminé à laquelle nous avons participé Madame la Ministre, nous rappelle que l’EFS est né suite à une crise sanitaire très douloureuse voire insupportable. Ne l’oublions jamais dans nos décisions quotidiennes mais gardons-nous de l’invoquer dans nos désaccords mineurs car c’est insulter ceux qui en payèrent le prix fort.Il faut retenir cet enseignement de l’histoire : la sécurité sanitaire est un impératif absolu et une valeur centrale pour la transfusion et l’EFS avec laquelle nous ne pouvons pas transiger.Lors de ses vœux aux corps constitués et aux bureaux des assemblées, le Président de la République insistait sur l’esprit du 11 janvier, sur la force de la citoyenneté. Cette citoyenneté se concrétise dans le don du sang qui permet, grâce à la générosité des donneurs, que 10 000 dons soient quotidiennement réalisés pour faire face aux besoins des malades, que plus de 1,7 million de Français donnent tous les ans. Ces dons se font sur une base volontaire, anonyme et non rémunérée. Cette éthique doit être sauvegardée et même renforcée. Nous devons refuser ces évolutions qui dangereusement ouvriraient à la marchandisation de toute ou partie du corps humain. Oui,

il existe aujourd’hui dans le monde des laiteries de plasma. Refuser la marchandisation du corps, c’est respecter les hommes, les femmes, l’intégrité de leurs corps, refuser que les riches soient soignés grâce aux corps des plus pauvres. Même notre Prix Nobel d’économie, Jean TIROLE, plutôt libéral, a démontré le risque de la rémunération des donneurs, l’attractivité de la rémunération étant inférieure à sa répulsion éthique. Par le don du sang, nous offrons au pays un espace de citoyenneté, de solidarité, de fraternité et de cohésion. Renforçons-le et modernisons-le, rendons-le plus efficient mais conservons sa base éthique.Je tiens d’ailleurs à remercier tous les cadres dirigeants et les salariés de l’EFS d’être présents ce soir. Nous avons beaucoup de défis à relever dans un moment assez chahuté : celui de l’autosuffisance, celui de la diversité ethnique, celui de la sécurité face aux risques émergents. Mais Madame la Ministre, soyez en certaine, les équipes de l’EFS seront là, toujours et à tout moment, pour réaliser leur mission aux profits des malades et je suis très honoré d’être à leur tête. Je tiens également à remercier pour leur soutien exigeant mais fidèle les membres du CA de l’EFS, les représentants de la DGS et de l’ensemble des directions centrales.Enfin, je tiens à témoigner de l’excellence de la réputation de la transfusion française et de son rayonnement. Notre modèle n’est ni ringard, ni dépassé. Il est, au contraire, un exemple que veulent suivre des pays aussi divers que la Chine, l’Inde, le Chili, l’Argentine. Je dois d’ailleurs vous remettre de la part de votre homologue chilienne ce livre qui témoigne de la richesse de la coopération franco-chilienne dans ce domaine… » À la fin de son discours, la Ministre et Monsieur TOUJAS signent le livre d’Honneur avant d’inviter les participants au verre de l’amitié.

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ordre national de la légion d’honneur

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Trois textes de loi successifs ouvrent la porte à la rémunération du don de sang en France :

L’article 51 du Projet de Loi de Financement de la Sécurité Sociale (PLFSS)

L’article 48 du Projet de Loi pour la Croissance et l’Activité (dite Loi MACRON)

L’article 42 du Projet de Loi Relatif à la Santé.

Le don de sang bénévole est né après la deuxième guerre mondiale dans les années 1950 ; il faut noter la création de la Fédération Française des Donneurs de sang en 1949 et de notre Union Nationale en 1951.

Ce mouvement de solidarité nationale voulu par les dirigeants chargés de la reconstruction du pays a depuis fait ses preuves puisque JAMAIS nous n’avons manqué de sang en France et ce, malgré les turbulences rencontrées dans les années noire de « l’affaire du sang contaminé » sur laquelle nous reviendrons dans un prochain numéro.

alors pourquoi parler de rémunération du don de sang ?

1 – tout d’abord, depuis la Directive Européenne DE 65/65/CEE du 26 janvier 1965, tout produit sanguin est un médicament, un médicament étant par définition destiné à soigner un patient.

2- la loi du 4 janvier 1993 élaborée et votée suite à « l’affaire du sang contaminé » a séparé les « Produits Sanguins Labiles » (PSL : Concentré de Globules Rouges, Plaquettes, Plasma à finalité Thérapeutique) des « Médicaments Dérivés du Sang » (MDS : albumine, facteurs de coagulation, immunoglobulines…)

3- il existe 2 directives européennes distinctes pour le sang –DE 2002/98- et pour les MDS –DE 2004/33 et autres…-

Les systèmes transfusionnels sont différents d’un pays à l’autre :

En France, c’est L’EFS (Établissement Français du Sang) qui gère toute l’activité de la collecte à la distribution, y compris du plasma servant à la fabrication de MDS réalisée par le LFB (Laboratoire français de fractionnement et des Biotechnologies)

En Allemagne, 3 systèmes coexistent :- La Croix Rouge collecte du sang total auprès de donneurs bénévoles- Certains grands hôpitaux disposent de leur propre réseau de collecte et rémunère (indemnise) les donneurs pour tous les types de dons- Les laboratoires privés (CSL Behring / Baxter / Octapharma) collectent du plasma dans de grandes

« usines » et rémunèrent (indemnisent) les donneurs

Dans certains pays, c’est la Croix Rouge qui collecte l’intégralité des produits sanguins (Belgique / Monaco / Suisse, Norvège…)

Dans d’autres pays ce sont des opérateurs nationaux (Pays-Bas) ou privés qui collectent…

que changent (ou vont changer) ces trois lois ?

L’article 51 du PLFSS

Cet article, devenu l’article 71 dans la loi finale qui a été votée le 22 décembre 2014 (loi 2014-1554), a comme conséquences de transformer le plasma traité par Solvant-Détergent (plasma SD) en médicament et non plus en PSL.

Jusqu’en 2014, l’EFS collectait le plasma (soit à partir de sang total, soit à partir d’aphérèse), puis le transformait en partie en plasma thérapeutique (après atténuation des virus et bactéries) destiné à être transfusé au patient, ou le revendait au LFB pour fabriquer des MDS.

Il existe de nombreuses méthodes d’atténuation des pathogènes (virus et bactéries) dont trois utilisées par l’EFS :

La mise en quarantaine (ou sécurisation) qui consiste à stocker le plasma d’un donneur pendant deux mois dans l’attente d’un don ultérieur qui prouvera que ce donneur est toujours exempt de pathogène, ce qui permettra de libérer son don précédent ; technique employée dans de nombreux pays

Le traitement par Amotososalen qui est un psoralène qui s’intercale entre les molécules d’ADN des virus et qui les détruit lors de la phase d’illumination de la poche de plasma

Le traitement par Solvant-Détergent qui consiste à mettre dans une cuve l’équivalent de 100 poches de plasma à l’EFS (mais jusqu’à 6 000 chez des laboratoires privés) d’introduire un solvant puis un détergent qui permettent de détruire les virus et bactéries contenus dans le plasma.

D’autres techniques sont employées dans d’autres pays (Bleu de Méthylène / Pasteurisation…)La Firme Helvéto-luxembourgeoise OCTAPHARMA produisant des MDS a porté plainte auprès de la Cour de Justice de l’Union Européenne (CJUE) en 2010 contre la France qui classifiait le Plasma SD dans la catégorie

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Actu

et si demain le don de sang n’était plus bénévole ?

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des Produits Sanguins Labiles et non dans celle des Médicaments Dérivés du Sang, alors que partout ailleurs le Plasma SD est considéré comme un médicament. Après plusieurs années d’instruction, la CJUE a donné raison à OCTAPHARMA le 13 mars 2014, décision qui a été confirmée par le Conseil d’État le 23 juillet 2014.

Ces décisions ont conduit à : L’arrêt de la production de Plasma SD par l’EFS en

octobre 2014 L’arrêt de la distribution de son Plasma SD le 31 janvier

2015 L’adoption de l’article 51 qui stipule que :

- Le Plasma SD est un Médicament Dérivé du Sang, laissant planer un doute sur les produits qui seront importés car les MDS actuels sont fabriqués à partir de plasma collecté auprès de « donneurs » rémunérés (ou indemnisés), même si les autorités sanitaires nous assurent que le plasma SD vendu en France sera d’origine éthique (fabriqué à partir de plasma collecté auprès de donneurs bénévoles), sachant que nul n’est en mesure de contrôler l’éthicité des MDS entrant sur le territoire français- L’EFS sera tenu de conserver et de délivrer le Plasma SD qui lui sera confié par des prestataires étrangers, moyennant rétribution- Ces mêmes prestataires étrangers pourront directement s’adresser aux Pharmacies à Usage Internes des hôpitaux pour écouler leurs produits moins chers.

Ces dispositions risquent à moyen (voire à court) terme de privatiser et d’importer 80 % de la fourniture de plasma thérapeutique, sachant que le prix du litre de plasma thérapeutique n’est plus fixé par l’État puisque maintenant en concurrence.

Au final, bien que l’on nous ait annoncé une baisse de coût de 11 millions d’euros en année pleine, le consommateur risque de payer le prix fort cette décision car, une fois l’EFS évincé du marché, les prix augmenteront.

L’article 48 du Projet de Loi pour la croissance et l’Activité

Ce texte est toujours en discussion devant le Parlement ; adopté par l’Assemblée Nationale le 18 février 2015, la Commission Spéciale du Sénat a voté le texte et les amendements retenus le 25 mars, le texte sera examiné en assemblée plénière du sénat le 8 avril 2015.

L’article 48 ouvre le capital du Laboratoire français de Fractionnement et des Biotechnologies (LFB) chargé de fabriquer les Médicaments Dérivés du sang (MDS) à partir du sang collecté auprès de donneurs de sang bénévoles français par l’EFS.

Le LFB est issu de la loi de 1994 et a été transformé en Société Anonyme en 2009 dans la Loi BACHELOT, mais, grâce à la vigilance des associations de donneurs, le capital est majoritairement détenu par l’État ou ses Établissements Publics.

L’article 48 a pour but d’élargir les détenteurs du capital

aux organismes et aux entreprises publics en vue de faire entrer la Banque Publique d’Investissement (composée à 50% de capitaux d’État et à 50% de capitaux de la Caisse des Dépôts et Consignations).

Cette modification, bien que des assurances soient avancées annonçant qu’aucune privatisation du LFB n’est envisagée (il convient de savoir qu’à l’origine le LFB devait être un organisme privé), peut semer le doute dans l’esprit des donneurs de sang et de leurs associations.

Malgré les garanties apportées, le doute subsiste sur une privatisation rampante du LFB, ce qui serait dangereux pour l’approvisionnement en MDS pour les patients mais aussi pour l’équilibre économique de la Sécurité Sociale, le prix des MDS par des concurrents étrangers pouvant être supérieurs aux prix régulés par l’État.

L’article 42 du projet de Loi relatif à la Santé

Cet article ouvre la voie à la commercialisation (le terme est inscrit tel quel dans le texte) des produits sanguins et des pâtes plasmatiques (étape intermédiaire avant fabrication de MDS).

Malgré les dénégations entendues, les dispositions de cet article sont dangereuses pour l’avenir de l’Éthique du don du sang, et notamment pour le Bénévolat et la non-marchandisation.

L’ouverture des frontières incluse dans le texte permet de s’affranchir des contrôles douaniers et donc de permettre l’importation de n’importe quel produit.

Le texte, après de multiples reports, arrive en discussion devant l’Assemblée Nationale => il conviendra d’être vigilants quant aux délibérations à venir.

alors pourquoi ???

Le don du sang bénévole en France a fait ses preuves depuis plus de 60 ans, et depuis cette période, nul n’a manqué des « produits sanguins » dont il avait besoin.

Le modèle français a servi d’exemple dans de nombreux pays et continue d’être prôné par l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) et le Conseil de l’Europe

Ce système basé sur le Bénévolat, l’Altruisme et la Solidarité nationale, est le plus économique qui soit à long terme car basculer dans un système de « don » rémunéré conduirait, à terme, à une augmentation des coûts, le seul objectif des laboratoires étant de maximiser leurs profits

La seule justification de ces attaques permanentes contre notre Éthique n’est pas la recherche du Bien Être des patients, mais bien la recherche de profits à tout crin et la rémunération d’actionnaires ou de fonds de pension.

Prenons garde qu’en sacrifiant un système qui fonctionne bien (bien que perfectible), l’on ne porte atteinte à l’approvisionnement de « produits sanguins » pour les patients et à notre système de solidarité nationale.

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Je deviens bénévole !

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recrute des jeunes de 7 à 77 ans

Participez au Challenge «Je deviens bénévole»du 1er février au 30 avril renseignements sur :

L’Union Nationale des associations de donneurs de sang bénévoles de La Poste et d’Orange lance un challenge sur le thème “Je deviens bénévole”. Le principe : proposer des idées pour recruter de nouveaux bénévoles au sein des associations locales et, pourquoi pas, rejoindre vous-même une association.

Contexte et objectif du challenge 2015 « Je deviens bénévole » L’objectif de ce challenge est de recueillir des propositions et des idées pour recruter de nouveaux bénévoles au sein des associations locales, et ainsi assurer leur bon fonctionnement. Ce challenge a par ailleurs pour but de trouver de potentiels futurs bénévoles au sein des participants. Les candidats répondent, entre autres, aux questions suivantes en proposant des actions ou en développant des pistes de réflexion :

Comment recruter de nouveaux bénévoles ? Comment cibler les potentiels bénévoles au sein des deux entreprises, quels moyens et quels supports utiliser pour les toucher, quels arguments mettre en place pour susciter leur intérêt, comment les motiver…

Comment les fidéliser ? Comment fidéliser les bénévoles au sein des associations, par quelles actions, avec quels moyens, grâce à quels arguments…

Quelle image refléter ? Sur quelles valeurs s’appuyer et comment les mettre en avant…

Qui peut participer ?Ce challenge s’adresse aux salariés et retraités des groupes La Poste et Orange. Il est également ouvert aux apprenti(e)s et stagiaires de ces deux entreprises.

Quand et comment participer ?

Les dossiers des candidats doivent être envoyés entre le 1er février 2015 et le 30 avril 2015 inclus.

De préférence par mail, au format PDF à : [email protected]

Par voie postale au 8 rue Brillat Savarin, 75013 Paris. Le cachet de la poste faisant foi.

En ligne sur www.dondusanglpo.fr

Le jury et les lotsUn jury, composé de membres et

bénévoles de l’Union, se réunira afin de sélectionner les meilleures propositions. Les lots en jeu sont les suivants :

1 IPhone 6 2 tablettes tactiles 4 cartes cadeaux de 150 € Des cartes cadeaux de 100 à 20 € Des lots de deux places de cinéma

participez au challenge 2015 « je deviens bénévole » !

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Actu

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nous attendons vos propositions avec impatience !

Serge Diacono, Président de l’association locale de la Corse du Sud

Il y a quelques années, je cherchais une voie pour aider et m’investir auprès des personnes en souffrance.

La solution est venue à moi par le biais d’une annonce parue dans Marguerite Info.

A l’époque, les donneurs de sang de La Poste et France Télécom cherchaient des animateurs.Après quelques années de travail sur le terrain, j’ai été élu au poste de Président pour la Corse du Sud.

Si je devais donner spontanément une définition de ma fonction, ce serait le mot « locomotive ».

En effet, c’est au Président de donner l’impulsion tout au long de l’année.

Il y a beaucoup de choses à faire, mais je peux compter sur une équipe présente et dynamique.

Nos actions prennent beaucoup de temps. Mais je dois dire que nos dirigeants en Corse nous ont toujours apporté leur soutien.

La motivation ne nous quitte jamais, car nous savons que sans les donneurs de sang, plusieurs milliers de personnes perdraient la vie chaque année dans notre pays.

Jacqueline Lebègue, animatrice de l’association locale du Vaucluse

A mon entrée à la Poste, j’ai entendu parler du don du sang, je suis allée à une collecte.Je me suis sentie encore plus concernée par le don d’organes suite à un cas familial.L’envie de m’investir, de me mobiliser pour cette belle cause me tenait à cœur afin d’aider mon prochain.Pour moi la solidarité est une valeur nécessaire, mon investissement quotidien me permet de m’épanouir, de donner « un sens à ma vie » .

« la solidarité est une valeur nécessaire »

nos bénévoles témoignent

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le don de gamètesactu

Le don de gamètes en France bénéficie à des couples composés d’un homme et d’une femme en âge de procréer, dont l’infertilité a été médicalement constatée, ou risquant de transmettre une maladie grave.Le don est réalisé dans des établissements de santé autorisés par les ArS, sur avis de l’Agence de la biomédecine.

en chiffres

En 2012, 422 femmes ont fait un don d’ovocytes pour près de 800 fécondations in vitro pour des couples.

164 enfants sont nés suite à une AMP faisant intervenir un don d’ovocytes.

Au 31 décembre 2012, 2 110 couples étaient inscrits comme étant en attente d’un don d’ovocytes (contre 1 723 en 2011 et 1 238 en 2010).

Cette même année, 235 hommes ont donné des spermatozoïdes ; ils étaient 231 en 2011 et près de 300 en 2010.

1 141 enfants sont nés suite à une AMP avec don de spermatozoïdes.

la nouvelle campagne

Face à ces demandes croissantes, l’Agence de la Biomédecine a lancé une campagne de recrutement de « Donneurs de Bonheur ».

Elle a pour objectif d’encourager les dons d’ovocytes et de spermatozoïdes, des actes solidaires qui permettent à des couples infertiles de connaître le bonheur d’être parents.

La campagne invite ainsi les femmes entre 18 et 37 ans et les hommes entre 18 et 45 ans, en bonne santé et déjà parents, à offrir des ovocytes ou des spermatozoïdes1. Ces gamètes, bien que de taille modeste, représentent un « cadeau » de grande valeur pour ceux qui en bénéficient.

Cette campagne valorise les nouveaux donneurs en leur proposant de devenir « Donneurs de bonheur » grâce à leur acte de solidarité.

L E S P L U S BE AU X CA D E AU X

N E SO N T PAS F ORC É M E N T L E S P L U S GROS

Établissement relevant du ministère de la santé

Offrir des spermatozoïdesà un couple qui ne peut pas avoir d’enfants,c’est lui faire un cadeau tout petitpour un bonheur très grand.

Vous souhaitez devenir donneur de bonheur :dondespermatozoides.fr

L E S P L U S BE AU X CA D E AU X

N E SO N T PAS F ORC É M E N T L E S P L U S GROS

Établissement relevant du ministère de la santé

Offrir des ovocytesà un couple qui ne peut pas avoir d’enfants,c’est lui faire un cadeau tout petitpour un bonheur très grand.

Vous souhaitez devenir donneuse de bonheur :dondovocytes.fr

Soucieuse d’inciter le public à s’engager en toute connaissance de cause dans la démarche de don, l’Agence de la biomédecine propose également deux sites de référence – www.dondovocytes.fr et www.dondespermatozoïdes.fr – ainsi qu’un numéro vert pour s’informer : 0 800 541 541. Afin de faciliter l’accès au don d’ovocytes, l’Agence a également réalisé un site spécifique destiné à localiser les centres de dons de proximité : www.dondovocytes.fr/presdechezvous

l’objectif à atteindre

L’objectif à atteindre : recruter 900 donneuses et 300 donneurs pour répondre aux besoins des couples infertiles. Grâce à la mobilisation des professionnels de l’AMP et des pouvoirs publics et à l’information sur le sujet, les dons d’ovocytes augmentent. Mais leur nombre reste insuffisant au regard des besoins des couples infertiles. L’attente peut durer plusieurs années, occasionnant pour ces couples des pertes de chance d’obtenir une grossesse.

La situation des dons de spermatozoïdes est moins critique, mais l’équilibre est actuellement précaire. Dans certains cas, des couples rencontrent des difficultés pour bénéficier d’un don correspondant à certaines de leurs caractéristiques physiques et biologiques.Des dons étroitement encadrés par la loi françaiseLes dons de gamètes (ovocytes et spermatozoïdes) sont soumis aux trois principes éthiques communs à tous les dons issus d’éléments du corps humain - libre consentement au don, anonymat et gratuité - inscrits dans la Loi de bioéthique.

le don de gamètes pour répondre aux besoins des couples infertiles

1 La disposition de la loi de bioéthique de 2011 ouvrant la possibilité de donner aux personnes n’ayant pas eu d’enfant est soumise à la parution du décret d’application correspondant.

Page 11: Marguerite Info n°170 - Avril 2015

Marguerite Info 170 | Page 11

L’AGENCE DE LA BIOMÉDECINE

L’ Agence de la biomédecine est une agence de l’État placée sous la tutelle du ministère chargé de la santé. Elle a été créée par la loi de bioéthique 2004 et est compétente dans le domaine de l’assistance médicale à la procréation.

Elle a notamment pour objectif d’améliorer les conditions de prise en charge des couples concernés dans le respect des lois et des règles d’éthique, d’équité et de sécurité sanitaire.

En�n, elle informe le grand public en étroite collaboration avec les professionnels de santé.

L’ Agence de la biomédecine exerce également des missions dans les domaines du prélèvement et de la greffe d’organes, de tissus et de cellules, de l’embryologie et de la génétique humaines.

Pour remplir ses missions, elle s’appuie sur son conseil d’orientation, instance de ré�exion éthique, de conseil et d’avis.

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2014

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Ce document a été réalisé avec la participation des professionnels de santé spécialisés en assistance médicale à la procréation et don de gamètes, de donneurs, de receveurs et d’associations.

Siège national :Agence de la biomédecine 1 avenue du Stade de France93212 SAINT-DENIS LA PLAINE CEDEXTél. : 01 55 93 65 50

www.agence-biomedecine.fr

LES ÉTAPES DU DON DE SPERMATOZOÏDES

L’informationUn premier rendez-vous permet d’abor-der toutes les questions relatives au don, y compris l’ensemble des modalités pra tiques.

Le consentementLe donneur doit signer un formulaire de consentement au don, ainsi que l’autre membre du couple, si le donneur vit en couple.

Les examens médicauxLe donneur informe le médecin de son état de santé et de ses antécédents personnels et familiaux. Sont réalisés :

Rhésus,

(tels que les hépatites, le VIH...),

type.(4)

Le premier recueilLe premier recueil permet de véri�er les caractéristiques des spermatozoïdes et l’absence d’infection. Il peut éventuellement avoir lieu lors du premier rendez-vous.

La congélationLes spermatozoïdes recueillis sont alors conditionnés dans des paillettes, conge-lés, puis transférés dans l’azote liquide à une température de – 196 °C.

Un test de décongélation est ensuite pra tiqué sur l’une des paillettes a�n d’ap-précier la tolérance des spermatozoïdes au processus de congélation. À l’issue du premier recueil et en fonction de son résul-tat, le donneur est informé du nombre de recueils suivants à effectuer.

Les recueils suivantsChaque recueil s’effectue par mastur-bation après 3 à 5 jours d’abstinence sexuelle. Le donneur est libre de déter-miner le jour et l’espacement des rendez-vous tout en tenant compte de l’organisation du centre. Le sperme est contrôlé à chaque recueil.

Après le dernier recueilSix mois minimum après le dernier recueil de sperme, a�n de tenir compte des périodes d’incubation des virus, des tests sérologiques (tels que les hépatites, le VIH...) sont à nouveau réalisés.

Tous les spermatozoïdes sont destinés à des couples receveurs que le donneur ne connaît pas.

Après les recueils, ils sont congelés puis conservés au laboratoire jusqu’à leur attri-bution en vue d’une assistance médicale à la procréation (insémination arti�cielle ou fécondation in vitro).

1

3

4

5

26

7

4. Examen des chromosomes

Établissement relevant du ministère de la santé

Établissement relevant du ministère de la santé

L E S P L U S BE AU X CA D E AU X

N E SO N T PAS F ORC É M E N T L E S P L U S GROS

Offrir des spermatozoïdesà un couple qui ne peut pas avoir d’enfants,c’est lui faire un cadeau tout petitpour un bonheur très grand.

Vous souhaitez devenir donneur de bonheur :dondespermatozoides.fr

Ces dons font partie des activités d’assistance médicale à la procréation. En France, elles sont encadrées par l’Agence de la biomédecine, agence nationale relevant du ministère de la Santé. Les donneurs et les couples bénéficiaires sont pris en charge par des équipes bénéficiant d’autorisations spécifiques délivrées par les autorités sanitaires.

Page 12: Marguerite Info n°170 - Avril 2015

la transplantation hépatique

ALCOOLiSME

ASCiTE(accumulation de liquide dans

l’abdomen entrainant son gonflement)

HéPATiTE b ET C(voir Marguerite info

n°169)

MALADiESAUTO-iMMUNES

Page 12 | Marguerite Info 170

DOSSIER

définition

La transplantation hépatique est la deuxième activité de greffe après la greffe de rein. Le foie, plus gros organe du corps humain, est le siège de près de 4 000 réactions chimiques complexes, assurant un grand nombre de fonctions vitales pour l’organisme :

Synthèse de protéines essentielles, de cholestérol Participation à l’équilibre glucidique (équilibrage du taux

de sucre dans le sang) Participation au métabolisme des graisses Processus de détoxification, de filtration Synthèse des facteurs nécessaires à une bonne

coagulation

Les cellules du foie, hépatocytes, peuvent être détruites par certaines atteintes progressives (cirrhoses alcooliques) ou aigues (hépatites fulminantes).

Certaines thérapeutiques existantes permettent au patient de vivre normalement en observant certaines contraintes alimentaires ou médicamenteuses – par exemple, le traitement des hépatites B et C –, mais dans certains cas, la greffe (ou transplantation) hépatique est la seule chance de survie du patient.

candidats à la greffe

Est a priori candidat à une greffe de foie : Tout patient dont la survie est sérieusement compromise

par une hépatopathie (maladie du foie) aiguë ou chronique et dont la survie attendue sans Transplantation Hépatique (TH) est inférieure à 50 % à 5 ans.

Dès lors que toute autre forme de traitement médical ou chirurgical est inefficace, la greffe est la seule chance de survie du patient.

Et chez lequel on ne décèle aucune contre-indication à la greffe.

les causes des cirrhoses

la transplantation hépatique

La cirrhose est une maladie chronique au cours de laquelle le foie se couvre de tissu fibreux, ce qui provoque la décomposition progressive du tissu hépatique qui se remplit de tissu graisseux.

Page 13: Marguerite Info n°170 - Avril 2015

les indications de greffe

Le carcinome hépatocellulaire (CHC) et la cirrhose alcoolique représentent respectivement 25,8 % et 28 % des indications principales de greffe en 2013 avec un taux qui atteint désormais 7,1 et 7,7 pmh (par million d’habitants) contre 5 pmh en 2007. C’est l’indication de cirrhose alcoolique qui a le plus progressé depuis 2008 (+ 53,8 % d’inscriptions en 5 ans et + 22,6 % en 2 ans), possiblement du fait d’un élargissement des indications vers des malades plus graves comme les hépatites alcooliques aigues. Les cirrhoses post-hépatite C et les retransplantations électives représentent respectivement 10,1 % et 6,6 % des inscriptions en 2013, les autres indications principales n’excédant pas 5 %. Le recul des inscriptions pour cirrhose virale B et l’absence de progression des inscriptions pour cirrhose virale C sont possiblement la conséquence du progrès des thérapies anti-virales B et C et d’une prise en charge plus précoce de ces patients.

76

470

183

28509

évoLUtion DU nomBRE DE noUvEAUx inScRitS En AttEntE D’UnE gREffE héPAtiQUE SELon L’inDicAtion PRinciPALE Et inciDEncE PAR miLLion D’hABitAntS (Pmh)

indicationcirrhose alcoolique

2008 2009 2010 2011 2012 2013

cirrhose alcoolique

cirrhose post-hépatite (B, c ou D)Cirrhose post-hépatite C

cirrhose post-hépatite B ou B+D

tumeur hépatiqueCarcinome hépatocellulaire

autre tumeur maligne

Défaillance hépatique aigueHépatite fulminante

Autre insuffisance hépatite aigue

Pathologie biliaire

autre tumeur bénigne

Cirrhose d’origine biliaire

atrésie des voies biliaires

Cholangite sclérosante

maladie congénitale des voies biliaires

n % pmh n % pmh n % pmh n % pmh n % pmh n % pmh

331 24,1 5,2 384 26,2 6 422 26,7 6,5 415 27,1 6,4 483 28 7,4 7,7

151 11 2,4 190 13 3 158 10 2,4 140 9,1 2,2 162 9,4 2,5 10,1 2,8

32 2,3 0,5 39 2,7 0,6 36 2,3 0,6 25 1,6 0,4 30 1,7 0,5 31 1,7 0,5

368 26,8 5,8 356 24,3 5,6 400 25,3 6,2 411 26,8 6,3 459 26,7 7 25,8 7,1

20 1,5 0,3 29 2 0,5 23 1,5 0,4 23 1,5 0,4 24 1,4 0,4 21 1,2 0,3

1 0,1 0 1 0,1 0 4 0,3 0,1 2 0,1 0 2 0,1 0 1 0,1 0

67 4,9 1,1 51 3,5 0,8 73 4,6 1,1 48 3,1 0,7 53 3,1 0,8 4,2 1,2

9 0,7 0,1 13 0,9 0,2 12 0,8 0,2 19 1,2 0,3 14 0,8 0,2 18 1 0,3

37 2,7 0,6 37 2,5 0,6 31 2 0,5 34 2,2 0,5 39 2,3 0,6 40 2,2 0,6

32 2,3 0,5 34 2,3 0,5 32 2 0,5 40 2,6 0,6 33 1,9 0,5 35 1,9 0,5

20 1,5 0,3 20 1,4 0,3 41 2,6 0,6 35 2,3 0,5 32 1,9 0,5 43 2,4 0,7

4 0,3 0,1 3 0,2 0 3 0,2 0 2 0,1 0 6 0,3 0,1 6 0,3 0,1

autre causePathologie métabolique 51 3,7 0,8 50 3,4 0,8 41 2,6 0,6 44 2,9 0,7 63 3,7 1 48 2,6 0,7

Cirrhose auto-immune 22 1,6 0,3 21 1,4 0,3 20 1,3 0,3 27 1,8 0,4 21 1,2 0,3 36 2 0,5

autre cause de cirrhose 35 2,6 0,6 50 3,4 0,8 52 3,3 0,8 52 3,4 0,8 62 3,6 0,9 49 2,7 0,7

autre pathologie 63 4,6 1 55 3,8 0,9 77 4,9 1,2 79 5,2 1,2 80 4,6 1,2 93 5,1 1,4

retransplantation élective ou nonretransplantation en urgence 39 2,8 0,6 38 2,6 0,6 41 2,6 0,6 38 2,5 0,6 59 3,4 0,9 41 2,3 0,6

retransplantation élective 90 6,6 1,4 95 6,5 1,5 114 7,2 1,8 97 6,3 1,5 100 5,8 1,5 120 6,6 1,8

totaL 1372 100 21,6 1466 100 22,9 1580 100 24,4 1531 100 23,5 1722 100 26,3 1820 100 27,7

prélèvement

En 2013, 1 253 (77 %) des 1 627 donneurs décédés en état de mort encéphalique prélevés ont été prélevés d’un greffon hépatique (greffé ou non), soit, une progression de 5,7 % en 1 an et de 13,1 % en 3 ans du nombre de greffons hépatiques prélevés sur donneurs décédés. Alors que l’efficacité du prélèvement hépatique (nombre de donneurs prélevés d’au moins un foie sur le nombre de donneurs prélevés d’au moins un organe) avait

considérablement baissé de 74,6 % en 2001 à 67,2 % en 2008, il progresse à nouveau depuis 2009 pour atteindre 75 % en 2010 et le taux record de 77 % en 2013. Cet essor est principalement dû au prélèvement hépatique de donneurs plus âgés, l’âge moyen des donneurs de greffons hépatiques ayant augmenté de 43,4 à 55,6 ans en 10 ans et la part des donneurs âgés de 66 ans et plus ayant progressé de 8,5 % à 33,5 % en 10 ans avec une hausse de 40 % du nombre de ces donneurs entre 2011 et 2013.

Marguerite Info 170 | Page 13

Ictère / ascite / encéphalopathie

hépatique

CirrHOSE GrAVE

Carcinome hépatocellulaire

CANCEr DU FOiE

Atteinte hépatique grave + Encéphalopathie hépatique • paracétamol, Virus Hépatite B, amanite phalloïde… • Pronostic vital engagé à court terme • indication de greffe en super urgence

HéPATiTE « FULMiNANTE »

Page 14: Marguerite Info n°170 - Avril 2015

la transplantation hépatique

durée d’attente

Estimée sur l’ensemble des malades inscrits entre 2010 et 2013 à l’exclusion des malades inscrits en super urgence (SU) et des greffes issues de donneurs vivants dirigés, la durée médiane de séjour en liste d’attente avant greffe hépatique est de 7,3 mois et a augmenté significativement par rapport aux périodes 2003-2006 et 2007-2009 (3,6 mois et 4,4 mois). Pour les malades inscrits à partir du 1er janvier 2008, la durée médiane d’attente est significativement plus longue chez les malades de groupe sanguin 0 et B (entre 7 et 8 mois), ne diffère pas entre receveurs pédiatriques et adultes et diffère selon les équipes où elle varie de 3,1 à 10 mois (hors équipes fermées ou équipes pédiatriques). La moitié de ces malades ont été greffés avant 6,4 mois et ce délai tombe à 5,2 mois si on décompte le temps cumulé de contre-indication provisoire.

éVoLution De La LiSte D’attente et DeVenir DeS CanDiDatS en greffe HéPatique

Liste d’attente

- malades restants en attente au 1er janvier de chaque année

2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014

dont malades en attente au 1er janvier et en Cit*

% des malades en Cit parmi les malades en attente au 01/01

- nouveaux inscrits dans l’année

- décédés dans l’année

% de décès parmi les inscrits*

- sortis de la liste d’attente

dont sortis de la liste d’attente pour aggravation

1265

418

33%

574

145

25%

1372

107

5,50%159

85

669

149

22%

1466

136

6,40%146

81

806

191

24%

1580

170

7,10%192

112

932

250

27%

1531

136

5,50%222

105

941

298

32%

1722

183

6,90%215

110

1104

284

26%

1820

206

7,00%212

116

greffes

- dont greffes avec donneur vivant apparenté

- dont greffes avec donneur vivant domino

- dont greffes avec donneur décédé après arrêt cardiaque

greffes par million d’habitant

1011 1047 1092 1164 1161 1241

10 12 17 14 9 13

11 12 8 19 8 7

3 5 3 2

15,9 16,4 16,9 17,9 17,7 18,9

* CIT : contre-indication temporaire* receveurs en attente au 1er janvier de l’année en cours + nouveaux inscrits

100%

90%

80%

70%

60%

50%

40%

30%

20%

10%

tau

x d

e m

ala

de

s e

n a

tte

nte

(%

)

temps (mois)

0 3 6 9 12 15 18 21 24 27 30 33 36

0%p : < 0,001

1995-19982010-2013

1999-2002 2003-2006 2007-2009

DURéE D’AttEntE SELon LA PéRioDE D’inScRiPtion (1995-2013)

médiane d’attente

(mois)n

périoded’inscription

1995-1998

1999-2002

2003-2006

2007-2009

2010-2013

2869

3606

4227

3779

6061

2,4

3,8

3,6

4,4

7,3

Page 14 | Marguerite Info 170

DOSSIER

Page 15: Marguerite Info n°170 - Avril 2015

CaraCtériStiqueS DémograPHiqueS DeS DonneurS De foie et DeS maLaDeS inSCritS SeLon Leur DeVenir en LiSte D’attente De greffe De foie en 2013

caractéristiques

age

greffons hépatiques greffés en 2013*

malades en attente au 1er janvier 2013

nouveaux malades inscrits en 2013

malades greffés en 2013

malades décédés en 2013

0-17 ans

30-55 ans

56-67 ans

(m ± ds,ans)

Sexemasculin

féminin

groupe sanguin

aAB

B

o

n % n % n % n % n %

49 3,9 56 5,1 96 5,3 83 6 28 7,76,7 2,9

183 10,1 2,8

31

470 25,8 7,1

18

40

35

43

6

retransplantation

non

48

oui

totaL

18-29 ans

>=68 ans

126 10,2 35 3,2 90 4,9 57 4,6 6 2,9

418 33,7 479 43,4 798 43,8 548 44,2 81 39,3

285 23 500 45,3 793 43,6 519 41,8 105 51

363 29,3 34 3,1 43 2,4 34 2,7 8 3,9

54,8 19,7 52,2 14,5 51,1 14,9 50,4 15,8 54,7 12,4

691 55,7 830 75,2 1341 73,7 907 73,1 157 76,2

550 44,3 274 24,8 479 26,3 334 26,9 49 23,8

520 41,9 431 39 772 42,4 543 43,8 85 41,3

42 3,4 36 3,3 76 4,2 57 4,6 2 1

123 9,9 128 11,6 217 11,9 139 11,2 28 13,6

556 44,8 509 46,1 755 41,5 502 40,5 91 44,2

na

na

na

na

1052

52

95,3

4,7

1660

160

91,2

8,8

1111

130

89,5

10,5

190

16

92,2

7,8

1241 100 1104 100 1820 100 1241 100 206 100

*greffons issus de donneur vivant inclus - NA = Non Applicable

mortalité en liste d’attente

En 2013, 322 candidats à la greffe hépatique sont décédés ou sont sortis de liste pour aggravation, soit un taux d’incidence du décès ou de l’aggravation de 261,3 pour 1 000 patients par année contre 287,1 en 2012.

évoLUtion DU nomBRE DE DécèS Et DES SoRtiES PoUR AggRAvAtion DE LA mALADiE AvAnt gREffE Sur La LiSte D’attente DePuiS 2008 CHez LeS maLaDeS en attente D’une greffe HéPatique

Evolution sur le nombre de décès uniquement

nombre total de décès

2008 2009 2010 2011 2012 2013

Pourcentage de décès parmi les inscrits*

Décès parmi les nouveaux inscrits

Pourcentage de décès parmi les nouveaux inscrits

taux d’incidence (nombre de décès pour 1000 patients x année)

nombre total de décès ou aggravation

Décès ou aggravation parmi les nouveaux inscrits

107

5,50%

90

6,60%

171,8

192

9,90%

136

6,40%

97

6,60%

184,2

217

10,20%

170

7,10%

121

7,70%

195,2

282

11,80%

136

5,50%

92

6,00%

143,4

241

9,80%

183

6,90%

122

7,10%

179,3

293

11,00%

206

7,00%

147

8,10%

167,2

322

11,00%

evolution sur le nombre de décès et les sorties de liste pour aggravation

Pourcentage de décès ou aggravation parmi les nouveaux inscrits

taux d’incidence (Dc + Ag)

133 135 168 147 165 206

9,70% 9,20% 10,60% 9,60% 9,60% 11,30%

308,2 293,9 323,8 254 287,1 261,3

* receveurs en attente au 1er janvier de l’année + nouveaux inscrits

Pourcentage de décès ou aggravation parmi les inscrits*

Marguerite Info 170 | Page 15

Page 16: Marguerite Info n°170 - Avril 2015

la transplantation hépatique

activité de greffe hépatique

La transplantation hépatique comporte deux temps opératoires, réalisés par deux équipes différentes :

L’équipe de prélèvement prélève le foie d’un donneur en état de mort encéphalique.

L’équipe de transplantation enlève le foie malade -l’hépatectomie- puis implante le greffon hépatique.La durée entre le prélèvement et la greffe doit être la plus courte possible (moins de 12 heures) afin de réduire le temps où le greffon hépatique est privé de circulation sanguine.

En 2013, 1 241 greffes hépatiques ont été réalisées contre 1 092 en 2010, 1 164 en 2011 et 1 161 en 2012 (+13,6 % en 3 ans), portant le taux de greffe à 18,9 pmh, proche du taux observé aux Etats-Unis (20,3 pmh en 2013). Treize de ces greffes ont été réalisées à partir d’un donneur

vivant (entre 9 et 17 greffes par an depuis 2008) ; la greffe à partir de donneurs vivants ne concerne que des greffes pédiatriques ou des adultes pesant moins de 50 kg pour lesquels l’on ne greffe que la partie gauche du foie prélevé chez le donneur. Toutes greffes entre adultes nécessitant le prélèvement du lobe droit ont été abandonnées en 2007 suite au décès d’un donneur.

Sept greffes ont été réalisées selon la technique du domino (contre 19 en 2011) ; la technique consiste à greffer un foie sain sur un patient et de récupérer le foie du patient malade pour le greffer chez un autre patient.89 greffes ont été réalisées à partir d’un foie partagé (bi partition) prélevé sur donneur décédé, se déclinant en 42 greffes d’hémi-greffons droits et 47 greffes d’hémi-greffons gauches dont 42 attribués à des enfants.

survie post greffe

La survie du receveur après une greffe hépatique réalisée entre 1993 et 2012 est de 93,1 % à un mois, 84,3 % à un an, de 72,7 % à cinq ans et 62,1 % à dix ans.

L’analyse de la survie montre une amélioration significative jusqu’en 2004 des résultats selon les cohortes de malades greffés avec un taux de survie à 1 mois et à 1 an significativement meilleur pour la cohorte 2000-2004 par rapport à celle de 1995-1999 et comparable entre les cohortes 2000-2004, 2005-2007 et 2008-2012.

Elle montre aussi une différence significative dans les résultats selon l’indication (excellent pronostic de l’indication « pathologie biliaire »), l’âge du receveur, l’âge du donneur et le degré d’urgence. La survie après retransplantation est significativement meilleure s’il s’agit d’une retransplantation tardive (plus de 3 mois après la greffe initiale). La retransplantation précoce (moins de 8 jours et entre 8 jours et 3 mois) a des résultats de survie post greffe plus bas (52 % et 43 % de survie patients à 5 ans).

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DOSSIER

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SURviE DU REcEvEUR APRèS gREffE héPAtiQUE SELon LA PAthoLogiE à LA PREmièRE inScRiPtion ( 1993-2012)

Figure F5. Survie du receveur après greffe hépatique selon la pathologie à la première inscription (1993-2012)

91,80% 82,50% 73,60% 65,80%[90,6% - 92,8%] [80,9% - 84,0%] [71,8% - 75,4%] [63,6% - 67,9%]

nombre de sujets à risque* 2214 1964 1291 659 25294,60% 86,90% 75,30% 59,60%

[93,9% - 95,2%] [85,9% - 87,9%] [73,9% - 76,6%] [57,8% - 61,3%]nombre de sujets à risque* 4104 3716 2375 1042 279

94,10% 82,50% 69,60% 59,90%[93,2% - 94,9%] [81,0% - 83,8%] [67,9% - 71,3%] [57,9% - 61,9%]

nombre de sujets à risque* 2796 2434 1635 859 26981,00% 70,80% 64,00% 60,50%

[78,3% - 83,4%] [67,8% - 73,7%] [60,7% - 67,0%] [57,0% - 63,8%]nombre de sujets à risque* 744 641 428 224 95

93,00% 88,20% 82,90% 78,90% 72,50%[91,6% - 94,1%] [86,5% - 89,7%] [80,9% - 84,7%] [76,6% - 81,0%] [69,5% - 75,3%]

nombre de sujets à risque* 1503 1413 1036 620 25094,80% 86,10% 67,60%

[94,0% - 95,6%] [84,8% - 87,3%] [65,7% - 69,4%]nombre de sujets à risque* 2794 2501 1172 411 100

Cirrhose alcoolique 4350 NO

N Survie à 1 mois Survie à 1 an Survie à 5 ans Survie à 10 ans Survie à 15 ansMaladie initiale

Cirrhose post-hépatite (B, C ou D) 2980 NO

Défaillance hépatique aigue 927 NO

Autre cause 2434 NO

Pathologie biliaire 1633

Tumeur hépatique 2958 NO NO

100%

90%

80%

70%

60%

50%

40%

30%

20%

10%

0%

tau

x d

e s

ur

vie

0 12 24 36 48 60 72 84 96 108 120 132 144 156 168 180

temps (mois)

Figure F5. Survie du receveur après greffe hépatique selon la pathologie à la première inscription (1993-2012)

91,80% 82,50% 73,60% 65,80%[90,6% - 92,8%] [80,9% - 84,0%] [71,8% - 75,4%] [63,6% - 67,9%]

nombre de sujets à risque* 2214 1964 1291 659 25294,60% 86,90% 75,30% 59,60%

[93,9% - 95,2%] [85,9% - 87,9%] [73,9% - 76,6%] [57,8% - 61,3%]nombre de sujets à risque* 4104 3716 2375 1042 279

94,10% 82,50% 69,60% 59,90%[93,2% - 94,9%] [81,0% - 83,8%] [67,9% - 71,3%] [57,9% - 61,9%]

nombre de sujets à risque* 2796 2434 1635 859 26981,00% 70,80% 64,00% 60,50%

[78,3% - 83,4%] [67,8% - 73,7%] [60,7% - 67,0%] [57,0% - 63,8%]nombre de sujets à risque* 744 641 428 224 95

93,00% 88,20% 82,90% 78,90% 72,50%[91,6% - 94,1%] [86,5% - 89,7%] [80,9% - 84,7%] [76,6% - 81,0%] [69,5% - 75,3%]

nombre de sujets à risque* 1503 1413 1036 620 25094,80% 86,10% 67,60%

[94,0% - 95,6%] [84,8% - 87,3%] [65,7% - 69,4%]nombre de sujets à risque* 2794 2501 1172 411 100

Cirrhose alcoolique 4350 NO

N Survie à 1 mois Survie à 1 an Survie à 5 ans Survie à 10 ans Survie à 15 ansMaladie initiale

Cirrhose post-hépatite (B, C ou D) 2980 NO

Défaillance hépatique aigue 927 NO

Autre cause 2434 NO

Pathologie biliaire 1633

Tumeur hépatique 2958 NO NO

autre causeDéfaillance hépatite aigue

cirrhose alcooliquePathologie biliaire

cirrhose post-hépatite (B, c ou D)tumeur hépatique

p : < 0,001

Une analyse complémentaire sera effectuée pour identifier les patients à haut risque d’échec.

Après la greffe hépatique : Suivi régulier du patient

greffé une fois par semaine pendant 3 mois

Dépistage et traitement des complications post TH :- Rejet aigu- Insuffisance rénale- Syndrome métabolique- Cancer- Complications cardio-vasculaires

quels sont les espoirs pour les patients ?

La seule solution est de développer le prélèvement de greffons hépatiques :

Le don du vivant a marqué un coup d’arrêt en 2007 avec la mort d’un donneur alors que son frère greffé était en vie.

Le don de personnes décédées suite à arrêt cardiaque : la technique est difficile à mettre en œuvre et les résultats ne sont pas à la hauteur des espérances ; seulement deux greffes réalisée en 2013.

Le prélèvement sur personne décédées suite à l’arrêt des soins : ouverture récente de cette possibilité qui ne pourra amener un nombre suffisant de greffons pour pallier l’augmentation du nombre de nouveaux inscrits

La diminution espérée des greffes hépatiques chez

des patients atteints d’Hépatite C puisque de nouveaux médicaments peuvent éradiquer la maladie, à condition de disposer des moyens financiers, chaque patient guéri revenant à 44 000 € ; et ils sont 300 000 en France…

La diminution du taux de refus au prélèvement des personnes décédées en état de mort encéphalique (EME) puisque 50 % des personnes recensées ne sont pas prélevées, dont près de 33 % en raison d’un refus des proches.

C’est parmi ces personnes décédées en EME que l’on peut trouver le plus de greffons disponibles. Le travail des associations, grâce une communication renforcée auprès du public, est primordial.

en conclusion

Le nombre de greffes hépatiques est en constante augmentation, mais cette hausse ne compense pas l’accroissement du nombre de nouveaux inscrits.Le taux de réussite de la greffe et le taux de survie ne cessent de progresser.Il convient de développer le nombre de greffons disponibles pour faire face aux besoins des patients toujours plus nombreux. Le résultat ne sera obtenu que grâce à une communication plus importante auprès du grand public permettant de réduire le taux de refus au prélèvement.

le taux de réussite de la greffe et le

taux de survie ne cessent de

progresser

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l’union

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secteur bretagne

L’assemblée de secteur Bretagne – Pays de Loire se tient dans les locaux de la Direction des Services informatiques (DSI) de La Poste à NANTES, en présence de Dominique LE FAOU et de Xavier HARRAULT, Délégués de Secteur. Après un tour de table des associations faisant ressortir les points forts et les points faibles de 2014, le président de l’Union, en l’absence de représentants de l’EFS, informe les participants des évolutions se faisant jour dans les différents domaines listés ci-dessus.

Rémi NIQUET de la Direction Régionale du Réseau de La Poste et de La Banque Postale Maine Anjou, Christian LEBOSSÉ, de la DNAS Ouest, et Christian JEGOUZO, de la DSI Centrale, informent les participants de leur activité et des modalités d’aide, pour les animateurs, que les managers sont prêts à mettre en œuvre.

À la fin de l’assemblée de secteur, Xavier HARRAULT remet les insignes de Chevalier du Mérite du Sang à Christophe BANSE, nouveau Président du Maine et Loire, et Michel

MONSELLIER remet les insignes d’Officier à Jean-Jacques CLAUTOUR, Président de l’association de la Vendée.

Christophe BANSE, Michel MONSELLIER, JJ CLAUTOUR

les assemblées de secteurs 2015 : l’occasion de faire le pointLe tour de France des associations s’est déroulé du 26 janvier au 17 février. Michel Monsellier, président de l’Union Nationale, assiste ainsi à des réunions tenues par secteur géographique. Le but : rencontrer les associations départementales en vue de réaliser un compte-rendu des actions menées en 2014 et présenter les futures manifestations. C’est aussi l’occasion de faire le point avec nos partenaires : La Poste, Orange, et l’EFS (Établissement Français du Sang).

Les points principaux abordés cette année sont nombreux : La communication

- La refonte complète de la communication : site Internet, maquette de Marguerite info, Le Mag…- Les nouveaux matériels : roll-up, banderoles, stands parapluie, stands d’exposition…- Les nouveaux gadgets - Les nouvelles actions : les associations se rapprocheront des entreprises afin de s’insérer dans les manifestations que celles-ci organisent en vue d’être plus présentes et plus visibles sur le terrain.

La défense et la sauvegarde de l’éthique- Différents textes de loi, déjà votés ou en préparation, conduisent progressivement à un système de « don » rémunéré en France ; une veille stratégique de tous les instants est donc indispensable.- Alerte des parlementaires et des instances sanitaires

L’actualité en matière de transfusion sanguine, de don d’organes et de don de moelle osseuse- L’évolution des besoins en « produits sanguins »- Les évolutions en matière de sécurité transfusionnelle- Les campagnes nationales :> La semaine nationale de recrutement de nouveaux Donneurs Volontaires de Moelle Osseuse (DVMO) qui se tiendra du 29 mars au 4 avril dans 21 villes> La Journée Mondiale du Donneur de Sang (JMDS) du 14 juin> La Journée Nationale de Réflexion sur la greffe et de Remerciement du Donneur le 22 juin> La Journée Européenne du Don de Moelle Osseuse qui se tiendra fin septembre > Les Journées Européenne et Mondiale du Don d’Organes qui se déroulent en octobre…

L’organisation du xxxème congrès national de l’Union Les relations avec nos entreprises La Poste et Orange

- L’évolution des structures - L’aide qu’elles peuvent apporter en termes de communication- Les difficultés à communiquer au plus près du terrain…

MERCI aux invités qui ont répondu à l’appel et qui sont venus informer les animateurs de toutes ces évolutions, leur permettant de mieux œuvrer auprès des salariés.

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Francine RIVOAL et Michel MONSELLIER

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secteur nord pas de calais picardie

Le président de l’Union organise l’assemblée de secteur Nord Pas de Calais - Picardie à AMIENS en présence d’Henry MONTAGNE, Délégué de Secteur. La réunion se tient dans les locaux d’Orange.GUY BETREMIEUX, Directeur aux Relations Territoriales de La Poste du Pas de Calais, répond aux questions des participants, notamment sur les personnes les plus aptes à les aider dans leur communication auprès des postières et des postiers.Le Docteur Jean-Jacques HUART, Directeur Régional de l’EFS Nord de France, informe sur l’état des besoins, les évolutions en matière transfusionnelle et l’ouverture du marché du plasma à des laboratoires étrangers rémunérant le plasma collecté.

Christiane BECQUET, Présidente de l’Union Départementale des Donneurs de Sang de la Somme, assure des bonnes relations existantes avec l’association locale.

En fin de séance, Michel MONSELLIER remet les insignes de Chevalier du Mérite du Sang à Francine RIVOAL, animatrice de l’association de la Somme.

secteur normandie

La réunion se tient dans les locaux d’Orange à ALENÇON, et regroupe tous les départements de Normandie. En présence de Monique MAYNE et Corinne SULFOUR, Déléguées de Secteur, le président de l’Union anime les débats.

Didier RHEE, de la Direction Régionale du Réseau de La Poste et de La Banque Postale de Haute Normandie et Gilles HAVARD, Délégué Départemental du Groupe La Poste de l’Orne font état des évolutions survenues à La Poste, et de l’aide qu’ils peuvent apporter aux animateurs.

La Docteure Anne DERO, Directrice des prélèvements à l’EFS Normandie, informe sur les enjeux actuels en matière d’autosuffisance en « produits » sanguins.Les besoins évoluent de façon erratique : baisse de la consommation de Concentrés de Globules Rouges, maintien des volumes de plasma thérapeutique, légère progression des plaquettes et explosion des besoins en matière de plasma destiné à la fabrication de médicaments.Nicole TAURIN, Présidente de l’Union Départementale des Donneurs de Sang de l’Orne, informe des bonnes relations entretenues avec l’association locale.

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l’union

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secteur est

En présence d’Isabelle KELLER, Déléguée de Secteur EST, le président de l’Union anime l’assemblée de secteur dans les locaux d’Orange à METZ.Eric RAOUT, de la Direction des Services Courrier Colis de La Poste, informe des possibilités offertes aux animateurs d’intervenir dans les établissements auprès des salariés, tant par une communication écrite que par des présentations réalisées dans le cadre des Espaces Temps Communication.Maud EDLINGER, Directrice de la Direction Nationale des Activités Sociales (DNAS) du Grand Est, présente les structures du social à La Poste et se propose de contacter toutes les associations en vue de la désignation des représentants des associations au sein des Commissions Territoriales de Pilotage et de Concertation (CTPC).Avant de se quitter, Michel MONSELLIER remet les insignes de Chevalier du Mérite du Sang à Monique PARAMANOFF de l’association de la Marne en remerciement de ses activités bénévoles.

secteur bourgogne franche comté

Les animateurs des régions Bourgogne et Franche-Comté se réunissent, en présence de Joëlle DUFFOUX, Déléguée de Secteur dans les locaux du Centre International de Séjour de BESANÇON. Le président de l’Union déroule l’ordre du jour, préalablement transmis, intégrant le tour de table des associations locales et les échanges avec l’Union sur les thèmes retenus par le Conseil National. Le Docteur Christophe BARISIEN, Directeur des Prélèvements à l’EFS, relate les problèmes rencontrés pour assurer l’autosuffisance nationale, ce qui a fait l’objet d’une campagne nationale d’appel au don du 12 au 25 janvier. Il informe de l’évolution des besoins et des problèmes à venir en matière d’Éthique du don. Persuadé que l’EFS saura s’adapter à la concurrence pour maintenir ses parts de marché, il remercie les donneurs et les associations de leur aide pour assurer cette autosuffisance dans un contexte difficile. Laurent SURMAIRE de la DNAS Grand Est, liste les moyens dont il dispose pour aider les associations dans leur communication, notamment au travers du Portail Malin,

serveur télématique du social de La Poste. Puis, Didier GAUME, Président de l’Union Départementale des Donneurs de Sang du Doubs, remercie l’association de son département avec lequel il entretient les meilleures relations possibles.Avant de clôturer l’assemblée de secteur, Michel MONSELLIER remet les insignes de Chevalier du Mérite du Sang à Claudine LEFEBVRE, animatrice de l’association du Doubs et future déléguée de Secteur.

Monique PARAMANOFF, Eric RAOUT, Catherine KhAOUS, Michel MONSELLIER, Isabelle KELLER, Maud EDLINGER

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La tension actuelle autour des attaques contre l’Éthique du don basée sur le bénévolat et la non rémunération ne favorise pas la communication auprès des donneurs.Guy ANASTILE, Président de l’Union Départementale des Donneurs de Sang du 06, se dit satisfait de la relance de l’association locale et invite le président aux réunions de l’UD.

Michel MONSELLIER clôture la réunion en remettant la croix d’Officier du Mérite du Sang à Robert GUISO, président de l’association des Bouches du Rhône depuis de nombreuses années et qui a enfin trouvé une volontaire pour lui succéder.

Jean-André LORRIAUX, Agnès BOUVIER, Michel MONSELLIER, Guy ROSSET, Yvana PALMIERI

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secteur rhône-alpes

Michel MONSELLIER se rend à CHAMBERY, pour y tenir l’assemblée de secteur de Rhône-Alpes dans un hôtel, en présence d’Agnès BOUVIER et de Jean-André LORRIAUX, Délégués de secteur.

Guy ROSSET, Délégué aux Relations Territoriales de La Poste de Savoie, remercie les animateurs pour leur engagement en faveur de cette noble cause qu’est le don du sang. Il assure les participants de son aide pour favoriser la communication vers les postiers et les postières de son département, et avance quelques pistes dans ce sens. Fervent défenseur du bénévolat, il souhaite que les associations s’inscrivent pour la semaine du bénévolat qui se tiendra du 12 au 18 avril.

secteur provence alpes côte d’azur

Yann SANTOVERT, nouveau président de l’association des Alpes Maritimes, accueille les participants à l’assemblée de secteur Provence Alpes Côte d’Azur dans les locaux de La Poste de NICE, en présence de Magali TARDIEU et d’Éric MARCHANDIAU, Délégués de Secteur.Le président de l’Union évoque les différents thèmes couverts par les activités des associations tant en matière de communication qu’en termes d’organisations et de relations avec les entreprises dont les représentants se sont excusés.Pascal BERCHI de l’EFS PACA, présente les résultats de la région et déplore que celle-ci ne soit toujours pas autosuffisante ; l’EFS étant obligé d’importer 20 % de ses besoins d’autres régions.

Guy ANASTILE, Robert GUISO, Michel Monsellier, Pascal BERChI

L’association de la Haute Savoie étant en sommeil depuis plusieurs années, Monsieur ROSSET aidera l’Union Nationale à la relancer.Yvana PALMIERI, Présidente de l’Union Départementale des Donneurs de Sang de Savoie, propose que les représentants de notre association soient plus présents dans les manifestations organisées par l’UD.

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l’union

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Christian HUERTA, Président de l’Union Départementale des donneurs de sang de la Haute Garonne, signale de bonnes relations avec l’association locale qui donne un coup de main, notamment pendant les grandes manifestations telle que la collecte au Capitole.Pierre MARQUER, Président de l’association des retraités se dit prêt à aider l’association dans sa recherche de donneurs et de donateurs grâce à des appels internes auprès de ses 2 000 adhérents.

En fin de séance, Jean-Marie LAVAIL remet les insignes du Mérite du Sang à Jean-Marie BERTIER (Officier), Philippe DAVID (Chevalier) et Simone MACH (Chevalier). Michel MONSELLIER, remet les insignes de Chevalier à Aline ESPERCE, Bernadette SEGONDS, Colette VERNHES, Christian LAFARGUES.

L’assemblée de secteur Pyrénées Méditerranée, regroupant les régions de Midi-Pyrénées et de Languedoc-Roussillon, se déroule au village des marques de NAILLOUX (31), en présence de Chantal RÉALE et de Jean-Marie LAVAIL, Délégués de Secteur.

Après le résumé des actions menées par les associations en 2014 et les perspectives 2015, le président de l’Union présente les campagnes de communication programmées en 2015 (concours de recrutement de bénévoles, partenariat avec l’ASPTT pour la Journée de la Femme…).Puis, le Docteur Mohammed EL RAKAAWI, Directeur des Prélèvements à l’EFS, réalise un état des lieux de la situation des besoins en « produits » sanguins, montrant une baisse de près de 3 % de la demande de Concentrés de Globules Rouges, mais une relance importante de la demande de plasma destiné à fabriquer des médicaments, alors que l’incertitude plane sur le plasma thérapeutique.Il remercie les donneurs et les associations sans lesquelles rien ne serait possible car l’autosuffisance ne pourrait être atteinte.

secteur auvergne - limousin

Marie-Laure KLIMZA, Déléguée de Secteur Auvergne - Limousin, organise la réunion régionale dans les locaux du Centre Financier de La Banque Postale de LIMOGES.Sylvie COQUILLET, Directrice des Ressources Humaines à la Direction Régionale du Groupe La Poste (DRG) du Limousin, intervient sur le rôle et l’importance des associations de donneurs de sang ; elle explique l’aide qu’elle peut apporter pour faciliter le travail des animateurs en interne. Elle confirme que le point d’entrée dans les établissements passe par le DRG, et surtout le Directeur d’Établissement, seul à même d’ouvrir les portes aux bénévoles.Jean-Paul PRISSET, Président du Comité Régional de la FFDSB, évoque les discussions actuelles dans le cadre de projets de loi mettant en danger l’Éthique du don en France. Il remercie les animateurs de leur travail sur le

terrain, notamment pour les alertes lancées auprès des parlementaires visant à les informer et éviter des dérives dans le domaine de l’Éthique basée sur le bénévolat, le volontariat et la gratuité. Christiane DESBORDES, Vice-Présidente de l’Union Départementale des associations de donneurs de sang du département, se félicite des excellents rapports entre notre association locale et l’UD.

À la fin de la réunion, Michel MONSELLIER remet la croix d’Officier du Mérite du Sang à Albert VINAS, président de l’association du Cantal (voir photos ci-contre).

secteur midi pyrénées - méditerranée

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secteur aquitaine

Les associations de la région Aquitaine se réunissent au centre sport-études de PAU, en présence de Nadine VAN CAUWENBERGE, déléguée de secteur.François SICARI, Directeur Adjoint de la Direction des Services Courrier-Colis de La Poste des Pyrénées Atlantiques, et Éric BORDENAVE, Délégué aux Relations Territoriales (DRT) de La Poste des Landes, présentent le changement des structures de La Poste par la création de cinq branches et le rôle de chacun dans la nouvelle organisation. Le point d’entrée pour les associations est le Directeur Régional du Groupe et ses collaborateurs Directeurs Délégués du Groupe et DRT (Directeurs aux Relations Territoriales). Ils répondent ensuite aux questions des animateurs ; le président de l’Union recontactera Éric BORDENAVE pour relancer l’association des Landes en sommeil depuis plusieurs années.

Marc COQUART, Directeur de la DNAS de La Poste du Sud-Ouest, retrace le bilan du social et présente ce qu’est une CTPC (Commission Territoriale de Pilotage et de Concertation), organe de pilotage du social au plan local.Il rappelle que les élections des représentants des secteurs associatifs doivent se dérouler avant fin février.Le Docteur Michel JEANNE, Directeur Adjoint de l’EFS Aquitaine, présente le bilan de la collecte dans la région et l’évolution des besoins dans un contexte difficile d’efficience et de mise en danger de l’Éthique du don.Il remercie les animateurs des associations pour leur travail quotidien permettant d’assurer l’autosuffisance ; sans ce travail l’EFS ne pourrait réussir sa mission de santé publique.

Pour terminer, Marc KREMMER, Président de l’Union Départementale des associations de donneurs de sang du département, confirme les liens étroits tissés entre l’association locale et l’UD.

secteur midi pyrénées - méditerranée

Jean-Paul PRISSET, Albert VINAS, Sylvie COQUILLET

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l’union

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La Docteure Élisabeth DELAVEAU retrace l’activité 2014 et donne les perspectives 2015. La consommation de Concentrés de Globules Rouges continue à baisser, alors que la demande en plasma destiné à fabriquer des médicaments est en forte hausse, ce qui posera quelques problèmes à l’EFS.

secteur poitou - charentes

L’assemblée de secteur Poitou-Charentes se déroule à ANGOULÊME, en présence de Marie-Thérèse FAILLY et de Rose-Noëlle PRACCHIA, Déléguées de Secteur.

Les associations relatent les points forts et les points faibles de leur saison 2014, après un compte-rendu réalisé par Marie-Thérèse. Il faut noter le retour de l’association de la Vienne qui a redémarré ses activités en cours d’année. Le principal axe d’insatisfaction réside dans la suppression des collectes, phénomène toujours démotivant pour les animateurs. Les représentantes de La Poste, Jessie DI NOCERA et Bénédicte PERROT se relaient pour assurer les bénévoles de leur soutien et de leur aide, notamment pour mieux communiquer vers les salariés.Bénédicte PERROT informe de l’organisation de la «semaine du bénévolat » qui se tiendra du 12 au 18 avril dans tous les départements ; il serait opportun de programmer des collectes pendant cette période.

secteur centre

Michel MONSELLIER anime l’assemblée de secteur du Centre en présence de Roger POISSON, Délégué de Secteur. Après un tour de table des cinq associations de la région, le président informe des projets 2015, notamment en termes de communication.

Les invités prennent ensuite la parole :Représentant Daniel DUBOST, Directeur des Services Courrier-Colis, Pascal GUIDAL, Directeur de la PIC, présente les modifications de structure intervenues à La Poste et confirme qu’il hébergera prochainement l’association dans ses locaux.Le Docteur Jean-Yves PY, Directeur adjoint de l’EFS, informe les bénévoles sur l’évolution des besoins en « produits » sanguins de toute nature. La récente classification de plasma traité par Solvant-Détergent en médicament va poser certains problèmes à l’EFS tant en matière d’organisation qu’en termes de chiffre d’affaires.Il annonce le prochain démarrage de l’entretien préalable au don par des infirmier(e)s, ce qui devrait contribuer à combler une partie des manques de médecins.

Daniel HERNANDEZ, Président de l’Union Départementale, se félicite des excellentes relations entretenues avec l’association locale qui est un support de poids lors des manifestations extérieures.

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auxquelles l’association pourra participer (semaine du bénévolat, journées de solidarité, forums…)Pierre LAROUTUROU, de la DNAS informe des changements immobiliers qui vont intervenir prochainement ce qui aura un impact sur la communication envers les salariés et l’organisation de collectes.Anne MANGOU, DRH à Orange, présente les différentes actions auxquelles l’association pourrait être associée et assure les bénévoles de son aide en vue de favoriser la communication.Le Docteur Ahmed SLIMANI, de l’EFS, remercie l’association pour tout le travail réalisé, ce qui permet à l’EFS de disposer d’une ressource supplémentaire en poches de sang. Il revient sur les problèmes d’actualité et leurs impacts sur l’organisation interne de l’EFS et sur l’Éthique.En fin de séance, Michel MONSELLIER remet la croix d’Officier du Mérite du Sang à Pierrette SAIGRE, Trésorière de l’association.

secteur ile de france

Michel VILLAGORDO, Délégué de Secteur pour l’île de France, organise l’assemblée de secteur au siège de La Poste à PARIS. Seule l’association de PARIS est présente, les autres associations étant en sommeil.L’activité principale réside dans l’organisation de

collectes de sang en collaboration avec l’EFS ; collectes programmées à PARIS mais aussi en banlieue.Après, les représentants de La Poste et d’Orange informent les participants des modifications intervenues et des actions à mener auprès des postiers et des télécommunicants :Raymond HELIP, Directeur Adjoint à la Direction des Services Courrier-Colis, revient sur la diminution du chiffre d’affaires conduisant à des réorganisations de service pouvant impacter l’organisation de collectes de sang sur certains sites.Odile CHARPENTIER, de la DNAS, présente toutes les possibilités offertes par la DNAS pour communiquer vers les salariés et confirme l’organisation de manifestations

secteur corseMichel MONSELLIER préside l’assemblée de secteur en CORSE en présence de Vincent BERNARDI, Délégué de Secteur suppléant ; en raison des conditions climatiques, les membres de l’association de Corse du Sud n’ont pu effectuer le déplacement.La réunion est l’occasion d’un échange approfondi entre l’association et l’Union avant l’arrivée de Jean-Paul ALDASORO, Responsable du social sur l’Île, qui assure l’association de son entier soutien.Tous les moyens de communications existants sont mis à la disposition des associations en vue d’informer leurs collègues sur les différents types de dons : Portail malin, Jourpost, Infoposte et informations sociales dans les entités les plus importantes…

Pierrette SAIGRE et Michel MONSELLIER

Jean-Paul ALDASORO, Joséphine COSTA, Vincent BERNARDI, Dominique SANTINI

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L’Union Nationale des associations de donneurs de sang bénévoles de La Poste et d’Orange était partenaire de la Fédération sportive des ASPTT (FSASPTT) à l’occasion de la journée internationale de la femme.

Le 4 mars, le Président de l’Union nationale, Michel MONSELLIER, et le Président Général FSASPTT, Daniel CATZARAS, ont officiellement signé la convention de partenariat pour l’événement sportif et féminin organisé

les 7 et 8 mars 2015 : le Sport donne des Elles. Cet événement invitait les femmes à découvrir gratuitement de nombreuses activités sportives animées par des moniteurs diplômés au sein des différentes ASPTT. Au programme : fitness, marche nordique, randonnée, zumba, yoga…

Les associations locales de donneurs de sang bénévoles de La Poste et d’Orange ont ainsi tenu des stands sur les différents sites où se déroulaient ces animations - une quarantaine - afin de sensibiliser les participantes de l’évènement au don de soi et notamment au don du sang.

A cette occasion, des dépliants, des promesses de dons et des marques page aux couleurs de la mascotte Super Donneur ont été distribués. Un quiz a par ailleurs été proposé afin de dynamiser les stands d’information.

retour en images sur les différentes animations organisées aux quatre coins de la France les 7 et 8 mars.

l’union

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partenariat avec l’asptt pour la journée de la femme

Michel DARCY, Secrétaire Général de la FSASPTT, Daniel CATZARAS, Président de la FSASPTT, Michel MONSELLIER, Président de l’Union Nationale et Joëlle

DUFFOUX, Secrétaire Générale de l’Union Nationale

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dijon (21) des signes encourageants de futurs donsL’association de Côte d’Or, emmenée par son président Christian PAQUELIER, est présente à Dijon où L’ASPTT propose des activités telles que la marche nordique et le Qi Gong. Les bénévoles rencontrent des participantes intéressées et volontaires. Certaines d’entre elles promettent de venir ou revenir donner leur sang prochainement. En bref, une belle journée avec « Elles » et le soleil !

bourges (18) des promesses de dons pour le 24 juin

C’est dans une commune proche de Bourges que l’association du Cher tient un stand lors de l’activité “disc golf”. Cette manifestation a notamment permis de rencontrer des personnes ayant déjà donné, dont certaines ont assuré venir à la collecte organisée le 24 juin prochain sur le site du centre courrier de Bourges.

le 7 mars

périgueux (24) une marche rythmée par le don de sang

L’association de la Dordogne, représentée par Jeanine BAZINET, sa présidente, et Jean-François POULAIN, tient deux stands sur le trajet de la marche organisée dans la ville de Périgueux : l’un au Palais de Justice et l’autre au terminus de la marche. Des animateurs de l’Agglomération sont présents sur le stand, de même que Mélanie, jeune greffée de moelle, et une donneuse de moelle osseuse.

valence (26) une foule de promeneurs informée sur le don

L’association de la Drôme sensibilise au don de soi les participantes à l’initiation de la marche nordique, au tir à l’arc et à la Zumba. Autant d’activités qui contribuent à attirer une foule de promeneurs ne pouvant pas ignorer le stand aux couleurs de Super Donneur.

rennes (35) une petite dizaine de femmes sensibilisées

L’association d’Ille et Vilaine sensibilise une dizaine de femmes au don de soi, qui répondent toutes au quiz sur le don de sang en se rendant aux diverses activités proposées par l’ASPTT : gym douce, multi-fitness, athlé santé - marche nordique.

caen (14) un après-midi convivial et sportif

L’association du Calvados, représentée par Maryline GIDON, Joëlle DEVYLDER et Monique MAYNE, anime un stand et informe plusieurs participantes aux activités proposées par l’ASPTT : tennis de table, volley, aéronautique, kidisport, yoga, tir sur cible. Un après-midi très convivial, malgré un faible nombre de participants.

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nancy (54) des participants informés sur le don de soi

A Nancy, au stade Maurice Jacquet et à la Pépinière, les bénévoles de l’association de Meurthe et Moselle animent un stand. L’ensemble des acteurs et participants de cette manifestation sportive recueillent de l’information sur le don de sang, le don d’organes et le don de moelle osseuse.

tours (37) une animation réussie

L’association du Loiret, emmenée par son président Bruno CAZO, tient un stand sur l’importance du don de soi à Tours, où l’ASPTT propose de nombreuses activités : squash, initiation et découverte, tennis, badminton, petits matchs. Une animation réussie grâce notamment aux nouveaux supports de communication (flyers, marque-page, quiz…) qui permettent de donner davantage de visibilité au mouvement associatif.

laval (53) yoga, sophrologie, biodanza... et don du sang

Michel MONSELLIER et Joëlle DUFFOUX représentent l’association en tenant un stand à Laval lors de cette journée proposant diverses activités aux femmes : yoga, sophrologie et biodanza.

grenoble (38) un franc succès

Six bénévoles de l’association de l’Isère sont présents pour promouvoir le don de soi à Grenoble. Le quiz, qui rencontre un franc succès, attire un large public. Le Président de l’ASPTT, qui accueille chaleureusement les bénévoles, s’associe avec dynamisme à leur action permettant ainsi de faciliter les contacts avec les sportifs venus découvrir zumba, war, fitness, sarbacane, escalade, winsum, yoga vyniasa...

marmande (47) don du sang et randonée pédestre

L’association du Lot et Garonne, présidée par Maurice GUERIN, anime un stand à Marmande, où se tient une randonnée pédestre et marche nordique dans la plaine de La Filhole. Le stand, bien visible, permet d’attirer plusieurs personnes souhaitant s’informer sur le don.

chaumont (52) une sensibilisation au coeur d’un stadeBernard ZEROVEC, président de l’association de Haute Marne, Michel, Brigitte et Marie France, tiennent un stand au Stade des Lavières de Brottes où se déroulent les cours de fitness, de zumba et de musculation réservées aux femmes. Cinq promesses de dons sont réalisées.

l’union

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lyon (69) peu de participantes mais une équipe soudéeC’est une équipe soudée de l’association du Rhône qui est présente à Lyon pour tenir un stand sur le don de soi et informer la dizaine de participantes.

le 7 marsmulhouse (68) des participantes intéresées

A Mulhouse, l’association du Haut-Rhin représentée par Fabrice THORAVAL, Nolwenn et Rose-Marie, informe sur le don de soi les quelques participantes qui se montrent intéressées par l’information donnée.

paris (75) le don du sang au stade charléty

Béatrice, Carole et Jean-Pierre représentent l’association de Paris à la salle de sport Charléty pour sensibiliser au don du sang. Ils répondent à beaucoup de questions et distribuent quelques documents.

angers et cholet (49) peu de participantes à angers, mais une réussite à choletLe 7 mars à Angers et le 8 mars à Cholet, l’association du Maine et Loire est présente pour sensibiliser au don de soi les femmes participant à l’animation sportive (jogging, yoga, zumba, marche urbaine). Christophe BANSE, président de l’association locale, regrette le manque de participantes à Angers mais est satisfait de l’intérêt que les personnes présentes ont porté au mouvement associatif. A Cholet, Xavier HARRAULT a quant à lui l’opportunité de sensibiliser une soixantaine de participantes venues pour des activités comme le fitness, la sophrologie ou encore l’art culinaire.

strasbourg (67) des échanges convivauxL’association du Bas-Rhin installe son stand dans le

hall des locaux de l’ASPTT de Strasbourg. Une cinquantaine de personnes sont présentes et des échanges conviviaux sont partagés, notamment avec 25 d’entre elles lors du petit déjeuner.

pays catalan (67) le quiz a eu un grand succèsDeux bénévoles de l’association des Pyrénées Orientales animent un stand à l’ASPTT Pays Catalan. Le quiz rencontre un grand succès et permet d’aborder les participantes au yoga et zumba plus facilement. De nombreuses questions sur le don de sang et le don d’organes sont posées.

épernay (51) 4 bénévoles pour une cause : le don de soi

Quatre bénévoles de l’association de la Marne sont présents lors des animations sportives d’Epernay afin de sensibiliser les participantes se présentant sur le stand de Super Donneur.

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vannes (56) course à piedMichel MONSELLIER et Joëlle DUFFOUX sont présents à Vannes où l’ASPTT propose une matinée découverte de la course à pied. Trois circuits de 3, 7 et 11 kilomètres sont programmés, ce qui permet une affluence permanente. Une cinquantaine de participantes se relaient sur le stand. Les animateurs recueillent une dizaine de promesses de don.

le 8 mars

hyères (83) des femmes déjà bien sensibiliséesPour la présidente de l’association du Var, Sandrine

BOUABDELLI, cette journée est riche en rencontres avec des femmes sportives et souvent déjà bien sensibilisées au don de soi et au don de sang.

toulouse (31) six bénévoles animent un stand bien placé

Avec un stand bien placé, à l’entrée du Stade des Argoulets, les bénévoles de l’association de Haute Garonne distribuent flyers, brochures, marque-pages et gadgets avec beaucoup de succès. De nombreux visiteurs posent des questions aux six membres de l’association présents : Gérard LAPORTE, Nicole GOUPIL, Gisèle CAMUS, Jacques DELPECH, Huguette MONTARIOL et Michèle RUMEAU.

montpellier (34) de nombreuses visites sur le stand, dont celle de nkm

L’association de l’Hérault reçoit un très bon accueil lors de cette manifestation rassemblant une centaine de personnes à Montpellier. Les bénévoles ont par ailleurs le plaisir de recevoir Nathalie KOSCIUSKO-MORIZET en visite à Montpellier ; elle se montre très intéressée par notre cause et complimente les gilets ainsi que la mascotte Super Donneur pour l’image dynamique qu’ils évoquent.

carpentras (84) rallye cycliste et tennis de table

L’association du Vaucluse, représentée par Christine PETIT, Jacqueline LEBèGUE et Éric MARCHANDIAU, anime un stand d’information sur le don de soi au centre sportif de Carpentras lors du rallye cycliste réunissant une quarantaine de participantes. L’après-midi, les animateurs de l’association sensibilisent également les participantes à l’initiation au tennis de table.

metz (57) super donneur sensibilise les sportives

Danielle REVEILLE et Enzo CHELLI représentent l’association de la Moselle à Metz, où près de 80 sportives participent à l’animation proposée. Une dizaine d’entre elles viennent ainsi s’informer sur les différents dons.

l’union

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Le 2 mars, Michel MONSELLIER, Président de l’Union Nationale, Joëlle DUFFOUX, Secrétaire générale, et Julie SALEIX, Chargée de communication, ont participé au comité de pilotage de la Journée Mondiale du Donneur de Sang au siège de l’EFS (Etablissement Français du Sang). Les différents supports de communication et le planning ont été présentés aux différents partenaires.Lors de cette journée du dimanche 14 juin, de nombreuses animations et collectes de sang sont prévues partout en France. Celle de Paris aura lieu cette année sur la place de l’hôtel de ville.

jmds 2015 : célébrons la vie

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Le 22 janvier, Michel MONSELLiEr accompagne les dirigeants de la Fédération à la rencontre avec Monsieur benoît VALLET, Directeur Général de la Santé.Les animateurs des associations de donneurs de sang inquiets des différents textes de loi portant atteinte à l’Éthique ont mandaté les responsables de la Fédération pour transmettre leurs interrogations et tenter d’obtenir des réponses à leurs questions.Monsieur Benoît VALLET et ses collaborateurs ont apporté certains éclaircissements sur les différents textes déjà votés ou en cours de discussion (voir article sur l’Éthique) même si des zones d’ombre subsistent quant à l’application de ces textes et au contrôle de l’Éthique des produits et médicaments prochainement importés.

rencontre avec monsieur vallet

Le 24 mars, Michel MONSELLiEr accompagne les dirigeants de la Fédération à la rencontre avec Madame Marisol TOUrAiNE, Ministre des Affaires Sociales, de la Santé et des Droits des Femmes, accompagné du Professeur Jérôme SALOMON, son Conseiller Technique pour la Santé.Les assurances effectuées par la Ministre auprès des Parlementaires lors des différents débats sur le Projet de Loi de Financement de la Sécurité Sociale, n’ont pas complètement rassurés les bénévoles des associations de donneurs de sang.La Ministre propose d’adresser un courrier rappelant les

engagements du Gouvernement sur sa volonté de défense du don éthique et de la non-marchandisation d’éléments issus du corps humain. Les autres sujets à l’ordre du jour :

L’ouverture du capital du LFB (Laboratoire français de Fractionnement et des Biotechnologies) et sa privatisation potentielle

Le don du sang des Hommes qui ont des relations Sexuelles avec des Hommes Les évolutions à venir sur le retrait de lots de médicaments potentiellement contaminés par une maladie de

Creutzfeldt-Jakob Sporadique.

rencontre avec madame touraine

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Dans les deux précédents numéros de marguerite info, vous découvriez les premiers épisodes du feuilleton sur le don de sang, notamment avec les témoignages de donneurs (épisode 1) et avec un focus sur la préparation des poches de sang (épisode 2). ce troisième épisode, « La qualification biologique des dons de sang » (QBD), va vous emmener au coeur d’une étape indispensable à la sécurité transfusionnelle. michel monSELLiER, Président de l’Union nationale, Joëlle DUffoUx, Secrétaire générale, et Julie SALEix, chargée de communication, se sont rendus au plateau de QBD de Lille pour vous faire découvrir la face cachée des dons de sang. Ce reportage continuera dans les prochains numéros de marguerite info avec un épisode sur la distribution des poches de sang et un autre recueillant des témoignages de patients.

L’équipe du plateau de Qualification Biologique des Dons (QBD) de Lille a accueilli les représentants de l’Union pour la suite du reportage. Grâce à la visite guidée des lieux par Jean-Jacques HUART, Michel HENNION et Laure DELANOÉ, vous allez découvrir comment les dons de sang sont analysés lors de cette étape fondamentale qu’est la qualification. En effet, avec la préparation, objet du précédent épisode (Marguerite Info n°169), la qualification biologique du don est une étape indispensable de la chaine transfusionnelle permettant de garantir la sécurité des receveurs et de participer à l’information du donneur. L’activité principale du laboratoire est ainsi de qualifier le sang du donneur, à partir des six échantillons prélevés lors du don, en recherchant les anticorps produits au contact d’un réactif. Pour cela, le laboratoire de Lille, qui a vécu plusieurs réorganisations au rythme des restructurations de la transfusion sanguine, réunit aujourd’hui plusieurs laboratoires standardisés au sein du bâtiment et traite trois grandes régions : le Nord de France, la Normandie et l’Ile de France.

Une importante organisation logistique est nécessaire, sachant que les premiers résultats doivent être rendus pour 14h30, le lendemain du prélèvement. Le jour de la visite, 2 500 dons étaient à analyser.

il existe 4 plateformes de qualification biologique des dons en france, à lille (59), angers (49), montpellier (34) et metz-tessy (74).

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LE DON DE SANGREPORTAGE

don de sangle feuilleton, épisode 3

la qualification

biologique des

dons de sang

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de nouveau avec la même technique. Si le résultat est toujours positif, il est testé avec une deuxième technique et sur un autre automate. En cas de don définitivement identifié positif, l’information est communiquée aux hémo-vigilants et aux services des dons pour en informer le donneur et effectuer un nouveau contrôle.Une plasmathèque basée à Tours compile tous les plasmas positifs que les QBD ont dépisté. Elle permet ainsi de réaliser des échantillonnages, de valider les techniques et de faire des rectificatifs si nécessaire.

le secteur dgv : dépistage des génomes viraux

Sept automates sur deux salles hermétiquement séparées permettent de dépister l’ADN ou l’ARN circulant des virus VHB (hépatite B), VHC (hépatite C) et VIH. Le test dépistant les trois s’appelle le «trio». S’il y a une réaction positive, des discriminants sont réalisés, permettant de savoir lequel est positif. On dépiste donc ici la présence du virus, alors qu’en sérologie on dépiste l’anticorps (ce qui ne veut pas dire que le virus soit encore là).

pré-analytiqueTout commence dans la chambre froide, où les tubes échantillons arrivent dans des boites au sein de cartons recyclables. Chaque matin, dès 5h30, les cinq personnes travaillant en pré-analytique les réceptionnent pour les déconditionner,

les préparer et les mettre à la disposition d’un automate. Les contenaires urgents sont identifiés par les techniciens et traités en priorité.

L’automate débouche les tubes (une rangée correspond à un même don), et les trie : chaque couleur de tube est destiné à un portoir et chaque automate est dédié à un secteur (sérologie, immuno-hématologie...) dans lequel les échantillons sont directement apportés. Le don est, selon les analyses à effectuer, centrifugé au préalable grâce aux sept centrifugeuses que compte cette salle.

L’après-midi, les tubes qui ont été analysés dans les différents secteurs sont repassés sur ce même automate de pré-analytique afin de les reboucher avec un film de paraffine pour les expéditions. En effet, tous les soirs, des tubes sont retournés, par exemple pour fournir des écoles d’infirmières dans le cadre de travaux pratiques. Deux tubes échantillons par don sont par ailleurs archivés durant sept jours.

le secteur sérologie

En sérologie, sont dépistées à l’aide de quatre automates les maladies des 5 marqueurs obligatoires : - infections virales causées par le VIH (SIDA)- infections virales causées par l’HTLV - le virus de l’hépatite B (anticorps anti-HBc, antigène HBs et DGV VHB) - le virus de l’hépatite C (anticorps anti-VHC et DGV VHC). - L’agent responsable de la syphilis. Après une heure d’analyses, les résultats sont directement envoyés sur le logiciel du laboratoire. Les techniciens comparent leur listing, vérifient les contrôles et si rien d’anormal n’est détecté les tubes sont validés. Dans la salle voisine, les marqueurs obligatoires mais non systématiques pour le paludisme, la maladie de chagas et le cytomégalovirus sont également dépistés, mais il s’agit surtout d’analyses « à la demande ». Lorsqu’un donneur est identifié positif en sérologie, une répétabilité est faite. C’est à dire que l’échantillon est testé

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LE DON DE SANGREPORTAGE

le secteur immuno-hématologie

La principale mission du laboratoire d’immuno-hématologie est de déterminer les groupes sanguins et les phénotypes des donneurs, autrement dit leur profil sanguin, à partir des tubes échantillons. Leurs bouchons sont de couleurs différentes en fonction des spécificités des conditionnements (sec, anticoagulant…). Pour les analyser, les techniciens disposent de cinq automates à haute cadence qui démarrent dès sept heures du matin.

Deux des tubes échantillons venant directement du pré-analytique sans être centrifugés (sang total) sont analysés grâce à ces automates.

Le premier tube permet de réaliser la numération globulaire, c’est-à-dire d’identifier le nombre et le type de cellules circulant dans le sang (globules rouges, globules blancs, plaquettes). Elle permet notamment d’évaluer l’hématocrite - le volume des globules rouges par rapport au volume total du sang - et l’hémoglobine - protéine présente dans les globules rouges. Une augmentation de globules blancs est par ailleurs signe d’une infection. L’analyse permet ainsi de garantir la qualité du produit, mais aussi d’assurer un suivi du donneur.

En parallèle, le deuxième tube sert à l’identification du groupe sanguin et du phénotypage rhésus. Les antigènes sur les globules rouges déterminent les résultats, positif ou négatif. Sur les globules rouges, il y a le groupe sanguin (antigène A, B, ou O s’il n’y a pas d’antigène) et également une multitude d’antigènes (souvent des protéines) qui vont donner des caractéristiques différentes d’un donneur à l’autre, ce qui est important pour la compatibilité avec le receveur. Ces tubes repartent ensuite en centrifugation pour d’autres analyses.

Les différentes étapes réalisées par l’automate L’automate prend en charge le tube sur un portoir et lit

le code barre qui est rattaché à la traçabilité du donneur. Une aiguille prend du plasma et des globules rouges

pour les mettre en contact avec des diluants (sérum physiologique ou autres liquides favorisant l’agglutination).

Les échantillons ainsi obtenus sont injectés dans des micro-plaques : à chaque donneur correspondent douze canaux dans lesquels douze réactifs différents sont insérés (anti a et anti b qui vont déterminer le groupe sanguin, ainsi que du TPHA, réactif permettant de tester la syphilis). En systématique, sur chaque don de sang, il y a des analyses immuables : groupage sanguin, rhésus, syphilis et tous les marqueurs biologiques des infections virales causées par le VIH, l’HTLV I-II, l’hépatite B et C.

Il y a ensuite une incubation d’une heure, à la suite de laquelle une caméra analyse chaque puits grâce à 16 000 points de lecture. La caméra interprète la lumière, du centre vers la périphérie des canaux, pour identifier différentes intensités lumineuses et en déterminer une image : les réactions se traduisant par des points au milieu signifient que rien ne s’est passé, les globules rouges n’ont rien rencontré pour agglutiner et sont donc tombés au fond du puits. S’il y a une réaction positive, les globules rouges s’agglutinent et restent dans les gradins formant ainsi une pyramide.

L’automate imprime un listing des analyses effectuées.

Pour la sécurité des analyses, le technicien a en charge l’alimentation des automates, l’approvisionnement en réactifs et l’interprétation de la micro plaque avec le listing que l’automate a sorti suite à son analyse. Ce listing reprend le numéro de l’échantillon et les valeurs numériques issues de l’intensité lumineuse qui lui sont associées (entre 0 et 999) pour chaque puits, en dessous d’un certain seuil, l’échantillon est refusé. Heureusement, les groupes sanguins et les rhésus sont normaux dans 99 % des cas. S’il y a une discordance entre deux réactifs, l’échantillon est sorti, analysé de nouveau sur un autre automate puis en manuel, et souvent envoyé pour des analyses approfondies : ce qu’on appelle le génotypage.

les automates peuvent réaliser jusqu’à 300 groupages à l’heure.

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les phénotypes Ensemble de caractères anatomiques, physiologiques et antigéniques permettant d’identifier et de classer chaque type de bactérie ou de virus.

les génotypes Ensemble des gènes portés par les chromosomes codant pour des caractères.

globule rouge, hématie, érythrocyteLe globule rouge, appelé également hématie ou érythrocyte, est une cellule biconcave, en forme de disque écrasé, formée dans la moelle osseuse.

antigèneSubstance étrangère à un organisme et provoquant chez celui-ci la constitution d’un anticorps.

en quelques mots

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avec onze poches de sang, 500 à 800 coffrets peuvent être réalisés

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LE DON DE SANGREPORTAGE

le secteur de recherche d’anticorps érythrocytaire (rae)

La RAE fait partie des analyses obligatoires. Les techniciens cherchent si le donneur a déjà un anticorps dans son plasma. S’il en a, le don est écarté et repart en non-thérapeutique. Pour réaliser cette analyse, le laboratoire compte quatre automates qui analysent le sang sur le même principe qu’en immuno-hématologie. Les techniciens travaillent toujours sur des micro-plaques mais avec une autre technologie. Sur chaque plaque analysée correspondent 92 analyses. Trois à quatre plaques sont ainsi traitées par heure et par machine.

L’automate permet ici de faire du phénotype étendu, c’est à dire que des analyses complémentaires sont realisées afin de fournir des produits sanguins spécifiques à certains malades grâce au phénotypage d’autres systèmes que le système ABO, RH et KELL. Afin de faire face à ces demandes, l’équipe de la QBD phénotype ainsi certains dons dans différents systèmes selon les besoins spécifiques.Une attention toute particulière est notamment portée aux sujets présentant un phénotype érythrocytaire rare. En effet, la sécurité transfusionnelle de ces sujets justifie l’utilisation d’unités de sang rare congelées. Plusieurs dons de donneurs de panel sont par ailleurs assemblés entre eux selon des critères règlementaires afin les valoriser à l’extrême : chaque antigène doit être représenté afin d’identifier le maximum d’anticorps.

Sur ces quatre machines sont donc réalisés la RAE et le phénotype étendu, mais c’est ici aussi que le groupage ABO est parfois refait. S’il ne fonctionne toujours pas, un technicien l’analyse manuellement. En moyenne, sur 3 000 dons par jour, il y a 150 reprises de groupage ABO sur ces automates et 10 groupes qui sont finalement analysés en manuel.

de la poche de sang au petit coffretLes poches sont ensuite fournies à l’UPR (Unité de Production de Réactif) pour qu’elles puissent être transformées. D’une poche, on arrive ainsi à un petit coffret dans lequel les globules rouges sont «prêts à l’emploi». Avec onze poches de sang, 500 à 800 coffrets peuvent être réalisés. Ces derniers partent ensuite dans les laboratoires pour les identifications. On arrive donc d’un produit brut à des produits finis en grande quantité puisque ce sont des petites suspensions et non du sang total, mais des suspensions sans lesquelles l’on ne pourrait rien faire.

Le raisonnement est donc ici le même que pour l’identification, la seule différence est que le réactif est déjà dedans. L’automate incube, centrifuge, analyse et donne le résultat. Le tout est transmis par fichier informatique au concentrateur du laboratoire et comparé à l’antériorité. Il doit en effet toujours y avoir une comparaison.

Le plasma du donneur et l’hématie sont incubés et centrifugés : s’il y a un agglutinat, le tout reste en haut, s’il n’y a pas de réaction positive la préparation reste en bas.

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le logiciel du laboratoire : un concentré d’informations

Toutes les analyses sont reliées au logiciel du laboratoire, un concentrateur d’informations de toutes les données. En effet, les automates envoient leurs résultats vers ce logiciel, qui les compare à l’antériorité des donneurs. Si tout est conforme, les poches de sang peuvent partir.

les panels : une spécificité de la qbd de lille

La QBD de Lille détient l’un des plus importants fichiers de donneurs, dont un panel de 6 000 donneurs phénotypés, identifiés par un antécédent : le NT01. En immuno-hématologie, un panel est un ensemble d’hématies permettant le dépistage et l’identification d’anticorps. Dix-sept antigènes en plus du Rhésus caractérisent le donneur différemment d’un autre.

Grâce au logiciel panel de l’établissement (Merci à Bernadette pour sa démonstration), il est possible de trier les donneurs du panel et de savoir combien d’entre eux sont venus donner dans la journée. Il faut généralement attendre plusieurs jours pour qu’il y ait une diversité de donneurs. Une fois la date de prélèvement et l’antécédent NT01 sélectionnés, le technicien a donc accès à la liste des donneurs panel et peut sélectionner des caractéristiques spéciales et des hématies précises pour affiner la sélection. Les poches de sang correspondant au panel sont ensuite livrées à l’UPR.

l’importance du qualitatif

Il existe parfois des déficits qualitatifs. Il peut y avoir 10 000 ou 15 000 poches en stocks, ce qui est très bien, mais il arrive de manquer de O- ou de A- par exemple. Il n’y a donc pas que la quantité qui compte, mais aussi la qualité, et pas forcément au niveau du groupe sanguin, mais parfois aussi au niveau du phénotype. Ainsi, en étant dans le même fichier informatique national, l’échange des poches est aujourd’hui plus facile qu’auparavant.

le degré d’urgence

La journée est ponctuée par les horaires de rendu derésultats.

11h30 : les premiers résultats de Paris 14h30 : les urgents de Paris 15h30 : les urgents de Normandie 16h00 : les urgents de Nord de France Après 19h : tous les non urgents

retrouvez la suite de notre reportage avec un

épisode sur la distribution du sang dans le prochain

marguerite info

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les associations locales en action sur le terrain

bouches du rhône (13)

aube (10)philippe wahl félicite simone bauley

Le 09 janvier, à l’occasion de son passage à Troyes, au cours de la cérémonie des vœux du nouvel an au personnel, Philippe WAHL, PDG du Groupe La Poste, félicite Simone BAULEY, vice-présidente de l’association, pour ses qualités professionnelles et pour son implication citoyenne au Don du Sang.

manifestation contre la marchandisation du sangSuite aux problèmes en cours concernant le plasma, l’Union Régionale PACA et les Unions Départementales ont manifesté le 13 décembre à Marseille et ont remis une pétition aux services de la Préfecture. L’association Don du Sang La Poste - Orange était représentée par plusieurs bénévoles des départements de la région et Rolland LETORT, président de l’UD 05. Ils ont marqué leur présence par leurs gilets rouges et leur banderole aux couleurs de Super Donneur.

hautes-alpes (05)Quand La Poste et Orange se mobilisent pour le don du sang

Le 17 mars, l’association don du sang La Poste - Orange des H a u t e s - A l p e s , présidée par J e a n - F r a n ç o i s ROUX, organisait une collecte pour les salariés des deux entreprises sur le site fixe de l’EFS, à l’hôpital de Gap.Il convient de noter la présence de jeunes donneurs, salariés du plateau d’Orange en contrat de professionnalisation.Cette collecte était animée par deux bénévoles de l’association, car donner son sang, c’est aussi l’occasion de partager un moment convivial avec ses collègues, notamment lors de la collation.

La prochaine collecte aura lieu dans 3 mois environ. Pour tout renseignement, vous pouvez contacter Jean-François Roux au 06 08 43 61 55.

Nous avons besoin de donneurs…mobilisez-vous !

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Les associations

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haute-savoie (74)Coup de coeur convivialitéInvités à un coup de cœur convivialité le 20 décembre à la Balme de Sillingy par la DNAS Rhône-Alpes (Direction Nationale des Activités Sociales), le COGAS (Conseil d’Orientation et de Gestion des Activités Sociales) et le COS 74 (Comité des Œuvres Sociales), Agnès BOUVIER, Déléguée de Secteur Rhône-Alpes, Marie BOUVIER et Jean-Michel ERMIDE ont tenu un stand lors de cette manifestation.Un spectacle de magie et de jonglage a tenu les invités en haleine pendant l’après-midi. Après le spectacle, un goûter et des animations pour les enfants ont offert aux parents, l’occasion de parcourir tranquillement les stands.Une tombola a permis à l’association d’être présente sur scène en proposant une vingtaine de lots (écharpes et parapluies). Initiative payante puisque les personnes se sont plus approchées du stand et les gagnants de la tombola portaient leurs écharpes DON DU SANG. Le bilan de cette journée est positif puisqu’il a permis de nouer des contacts avec deux personnes du bassin d’Annecy et une d’Annemasse. Ces agents sont prêts à être, dans un premier temps, des relais informatifs pour l’association en diffusant des documents ou des affiches sur leurs lieux de travail en Haute Savoie.

nièvre (58)une animation au restaurant interentreprisesLe 25 novembre 2014, l’association de La Nièvre a fait une animation sur le site du restaurant interentreprises de Nevers. Le gérant a mis gracieusement un espace à la disposition de l’association. A cette occasion, les membres de l’association ont donné une information sur le don du sang et remis des dépliants à environ 250 personnes ayant fréquenté l’espace de restauration ce jour-là.

charente maritime (17)une assemblée générale particulière

Le 13 février à l’Houmeau, l’assemblée générale de l’association de Charente Maritime était particulière puisqu’elle symbolisait la passation de présidence entre Josette BÉGAUD et son successeur, Didier BODIN. De nombreux acteurs du don du sang étaient présents : Madame la Docteure Elisabeth DELAVAUD, Directrice de l’EFS de La Rochelle, Solange AUTIER, chargée de communication à l’EFS, Daniel WERTEPNA, Président de l’Union Départementale 17 accompagné de trois membres du bureau, ainsi que plusieurs président(e)s d’associations départementales. Après cette dernière prestation et 15 ans de présidence dévouée à la cause du don de sang, Josette BÉGAUD passe la main tout en restant présente dans l’association. Cette assemblée générale s’est achevée par un moment convivial et festif afin de la remercier pour tout le travail effectué au sein de l’association.

une journée à sang pour sang

Didier BODIN, Président de l’association des donneurs de sang bénévoles de Charente Maritime, s’est rendu le 10 mars dans une entreprise de plate-forme d’appels téléphoniques (900 personnes) située sur la zone industrielle où se situe la PPDC, lieu des collectes. Il a rencontré l’infirmière qui coordonne l’information, l’affichage et le tableau de sorties des employés pour se rendre à la collecte de sang. Cet échange cordial a permis de constater la coopération de l’entreprise à la cause du don du sang tout en prenant en compte les nécessités de l’exploitation. Ce même jour, Didier Bodin, accompagné de Samuel ROBERT, secrétaire de l’association, se sont rendus à l’invitation du club des entreprises de Périgny pour rencontrer une cinquantaine de dirigeants d’entreprises. Lors d’un tour de table, ils ont présenté le rôle de l’association et la nécessité du don du sang. Chacun est reparti avec une affiche mentionnant la date du prochain don.

Une journée bien remplie, en espérant qu’elle porte ses fruits.

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loire-atlantique (44)sensibilisation auprès de futurs aides soignants

Après une première intervention réussie auprès d’élèves “aides soignants” au Lycée Goussier de REZE en 2013, l’association des donneurs de sang bénévoles de Loire Atlantique a été contactée pour une nouvelle intervention.Préparée avec la formatrice, la réunion a eu lieu le vendredi 27 février devant un auditoire de 28 personnes attentives, passionnées et motivées; d’ailleurs, plusieurs élèves sont déjà donneurs de sang. Les interrogations relatives aux conditions de Don du Sang et aux contre-indications ont été nombreuses. Pour donner, les animateurs leur ont précisé qu’ils pouvaient se rendre sur le site fixe de l’EFS, mais qu’ils pouvaient aussi se présenter lors des collectes mobiles et communales organisées en Loire Atlantique et en Vendée. Jean-Louis RAMBAUD, président de l’association, leur a remis le planning de ces collectes pour mars 2015. Celui du second trimestre leur sera transmis bientôt. Le Don de Moelle Osseuse n’a pas été oublié et, après explications, les animateurs leur ont remis une brochure afin qu’ils réfléchissent à un possible engagement. Compte-tenu de l’actualité, les bénévoles ont aussi attiré leur attention sur l’Ethique du Don de Soi, principe auquel ils adhèrent sans retenue. Initialement prévue de 15h à 16h30, entre un exposé sur la maladie d’ALZHEIMER et le départ en week-end, l’intervention fut courte, mais riche d’échanges très positifs.

charente (16)assemblée générale : trois membres du bureau décorés

Lors de l’Assemblée Générale de l’association des donneurs de sang bénévoles de La Poste et d’Orange de la Charente, qui s’est déroulée le 06 Février à St Yrieix, trois membres du bureau ont été félicités et décorés pour leur investissement au sein de l’association. Les récipiendaires sont : Bernard BOURDET, Commandeur de l’Ordre du Mérite du Sang, Alain CHARRIER et Jean Claude FILLONI, Officiers de l’Ordre du Mérite du Sang.

lot et garonne (47)assemblée générale : deux membres du bureau décorés

L’assemblée générale de l’association du Lot et Garonne s’est tenue le 20 février à Bon Encontre. Le Président de l’association, Maurice GUERIN, animait cette réunion à laquelle participait une quarantaine de membres et l’ensemble du Bureau, réélu à l’unanimité. Le rapport des activités de l’association pour l’année 2014 et les objectifs pour 2015 ont été annoncés. Deux membres ont été décorés : Max MINIGOLI, de la Médaille des Donneurs de Sang Bénévoles pour ses 117 dons, ainsi que Michel LESCAZES, de la Médaille de Chevalier du Mérite du Sang.

tarn (81)la der de la présidente

Marie-Thérèse JIMENEZ, Présidente de l’association locale du Tarn, a effectué son dernier don de sang le 19 février dernier, lors d’une collecte à Castres. Son parcours de donneur de sang avait commencé en 1964, au Ministère des PTT à Paris. C’était son dernier don, mais pas sa dernière action car, avec son équipe, elle continuera à oeuvrer pour cette noble cause.

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Les associations

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l’association présente au salon de l’étudiant

L’association du Rhône était présente au salon de l’étudiant les 16, 17 et 18 janvier 2015 à la halle Tony Garnier à Lyon.

Un stand, bien situé, avait été gracieusement mis à la disposition de l’association.

De nombreux jeunes et parents s’y sont arrêtés pour se renseigner auprès de l’association.

rhône (69)

tarn et garonne (82)la soirée dansante annuelle : une réussite

Le 7 mars, l’Association du Tarn et Garonne organisait son repas dansant annuel grâce à son président, Paul RICHOU, et à ses bénévoles.195 personnes ont répondu à l’invitation, dont les associations de La Haute Garonne, du Lot et de l’Aude, cette dernière étant empéchée en dernière minute. La réussite de cette soirée a permis à l’association de participer pleinement à la promotion du don de sang dans le Département.

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En brEf

usa : les homosexuels pourront bientôt donner leur sang La FDA, l’autorité de santé américaine, a annoncé le 23 décembre qu’elle envisageait de lever l’interdiction à vie du don de sang pour les gays. Sous conditions : il faudra au moins un an d’abstinence sexuelle pour prétendre être donneur. La FDA précisera dans quelques mois la mise en oeuvre de cette nouvelle politique, qui est loin de satisfaire les spécialistes, notamment compte tenu du délai arbitraire.

sida : les leçons et les avancées Plus de trente ans après son identification, le VIH résiste encore aux experts médicaux. Certes, les antirétroviraux offrent aux malades la même espérance de vie qu’une personne non infectée, mais au prix d’effets secondaires parfois importants. Aucun vaccin ni thérapie ne permet encore la guérison totale. La stratégie actuelle consiste ainsi à multiplier les fronts d’attaque pour enrayer la chaine de transmission, comme en témoignent les trois avancées suivantes qui ont marqué l’année 2014.- Prévention : l’intérêt confirmé des antirétroviraux. Selon une étude, il existe une nette amélioration observée chez les personnes sous Truvada.- Guérison fonctionnelle : de l’espoir et une déception. Agée de 4 ans, une petite fille du Mississippi a incarné de grands espoirs. Née séropositive, elle avait reçu un traitement antirétroviral dès sa naissance. Bien qu’elle ait cessé de le prendre vers ses 18 mois, le virus était longtemps resté indétectable dans son organisme. Mais le VIH a fait son apparition chez la fillette au cours de l’été 2014, au moment où les médecins évoquaient un cas inédit de guérison fonctionnelle.- Les autotests se font attendre. Réclamés de longue date par les associations, autorisés par les autorités l’an dernier, les autotests devaient faire leur entrée dans nos pharmacies courant 2014. Il faudra, finalement, attendre 2015 pour que le premier modèle soit commercialisé. Disponible sans ordonnance, l’autotest délivre un résultat en 15 minutes. Le modèle d’AAZ, qui devrait coûter une vingtaine d’euros, fonctionne sur la base d’une goutelette de sang prélevée au bout du doigt. La fiabilité est de 99 % selon l’association Aides.

la greffe de rein

La greffe rénale, lorsqu’elle est possible, offre aux patients présentant une insuffisance rénale chronique terminale une meilleure espérance de vie et une meilleure qualité de vie que les diverses méthodes de dialyse. En 2012, en France, le nombre de patients présentant une insuffisance rénale chronique terminale était supérieur à 70 000 : environ 40 000 étaient traités par hémodialyse, 3 000 par dialyse péritonéale et plus de 31 000 avaient été greffés.Le nombre de transplantations rénales dépend du nombre de greffons disponibles. Le prélèvement peut être effectué chez un donneur à coeur battant en état de mort cérébrale ou chez un donneur à coeur arrêté. La mort cérébrale représente moins de 2 % des décès : la rareté de cet événement explique alors la pénurie de reins. Les prélèvements des donneurs à coeur arrêté sont encore plus rares car réalisés dans quelques établissements autorisés au sein d’un protocole national. Alors que le nombre de prélèvements de reins à partir des donneurs décédés reste limité, le nombre de personnes en attente de rein augmente chaque année et était supérieur à 10 000 début 2014.

la dialyse chez les plus de 85 ansEn France, 15 % des dialysés ont 85 ans ou plus. Le nombre de dialysés de plus de 85 ans a augmenté de 50 % entre 2008 et 2012, notamment en raison de l’augmentation et du vieillissement de la population.La dialyse, méthode permettant de filtrer le sang pour éliminer les toxines, peut prendre deux formes : - la dialyse péritonéale : un petit cathéter est mis en place dans le ventre, utilisé plusieurs fois par jour pour injecter deux litres de liquide stérile. Ce traitement doux et bien toléré peut être fait à domicile.- l’hémodialyse : technique qui extrait directement les toxines du sang grâce à une machine qui va le nettoyer. L’hémodialyse nécessite généralement trois séances de quatre heures chaque semaine, dans un centre de dialyse, ou deux séances courtes de deux heures et demie chaque jour à domicile.Les enjeux actuels sont donc d’une part de rendre les techniques plus souples et plus faciles à supporter et d’autre part de développer la transplantation rénale pour les sujets plus fragiles. Pour certaines personnes âgées, ces traitements peuvent être contraignants, c’est pourquoi le néphrologue propose parfois un suivi “à la carte” priviliégiant le confort du malade avec un traitement médicamenteux adapté. Toutefois, il est certain que la durée de vie est plus longue pour les personnes suivant un programme de dialyse ou ayant une greffe.

un vaccin anti rechute de cancerDes médecins-chercheurs du CHU de Besançon ont mis au point un vaccin anti-rechute. Six ans de recherches ont été nécessaires. Les premiers tests sur des malades débuteront au mois de juin. Ce vaccin ne protège pas contre le cancer mais vise à renforcer le système immunitaire de patients déjà traités afin d’empêcher une rechute. Il sera testé sur une période de trois ans sur 54 patients atteints d’un cancer du poumon.

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anne courrèges nommée directrice générale de l’agenge de la biomédecine (abm)

A 38 ans, Anne COURRèGE succède à Emmanuelle PRADA-BORDENAVE dont le mandat s’est terminé le 3 juillet 2014. Diplômée de l’Institut d’études politiques (IEP) de Paris et ancienne élève de l’ENA, Anne COURRèGE a commencé sa carrière comme auditrice de deuxième classe au Conseil d’Etat. Lors de son audition par la Commission des Affaires Sociales de l’Assemblée Nationale, qui lui a assuré son soutien unanime, elle a évoqué des points de son parcours qui l’ont amenée à s’intéresser aux domaines couverts par l’ABM. “Cette candidature est un retour aux sources pour moi”, a-t-elle déclaré. En effet, avant d’entrer au Conseil d’Etat, elle a effectué un stage dans le secteur sanitaire comme élève directrice d’hôpital en service de dialyse et de néphrologie, ce qui lui a permit d’être sensibilisée aux questions relatives à la greffe.

christine noiville nommée présidente du haut conseil des biotechnologies

Christine NOIVILLE, 49 ans, a été nommée présidente du Haut conseil des biotechnologies (HCB) par un décret publié le 31 décembre au Journal officiel ; elle succède ainsi au Pr Jean-François DHAINAUT. Docteur en droit, directrice de recherche au Centre national de la recherche scientifique (CNRS), elle est spécialiste des liens entre droit et évolutions scientifiques et dirige le centre de recherche “droit, sciences et techniques” de l’Université Paris I. Elle est par ailleurs l’auteur de nombreux travaux sur le principe de précaution, la brevatabilité du vivant, les organismes génétiquement modifiés ou le droit de santé.

lionel collet nommé aux conseils d’administration de l’eprus et de l’invsORL de 60 ans, le Pr Lionel COLLET est

nommé à la présidence des conseils d’administration de l’Etablissement de préparation et de réponse aux urgences sanitaires (Eprus) et de l’Institut de veille sanitaire (InVS), par deux décrets parus le 26 décembre au journal officiel. Cette nomination d’un président commun préfigure le futur Institut pour la prévention, la veille et l’intervention en santé publique dont la mise en place est prévue pour janvier 2016.

nominationsmortalité due au tabacLa récente identification d’un lien entre la cigarette et 15 maladies mortelles pourrait entraîner une réévaluation des chiffres officiels. Le mois de février a apporté une bonne nouvelle et une mauvaise. La bonne: la consommation de tabac recule en France, bien que faiblement. La mauvaise : les chiffres sur la surmortalité des fumeurs seraient sous-estimés de 17 %. Une étude publiée dans le New England Journal of Medicine a permis d’identifier une quinzaine de nouvelles causes de décès prématurés liées au tabagisme, en plus des 21 pathologies déjà connues. Ainsi, les fumeurs voient leurs risques de mourir d’insuffisance rénale multipliés par deux, et d’ischémie intestinale (artères du tube digestif bouchées) par six. La probabilité qu’une fumeuse meure d’un cancer du sein est augmentée de 30 %, et qu’un fumeur succombe à un cancer de la prostate, de 43 %.L’étude a été conduite sur une population de près d’un million d’individus. «Un fumeur sur deux mourra du tabagisme» explique Catherine Hill, épidémiologiste à l’Institut Gustave-Roussy.

martial mettendorff nommé directeur général adjoint de l’invs

A 55 ans, Martial METTENDORFF est nommé aux côtés de François BOURDILLON, à la fois directeur général de l’Institut de veille sanitaire (InVS) et directeur général par intérim de l’Institut de prévention et d’éducation pour la santé (Inpes). Ancien élève de l’ENA, il a entamé sa carrière en 1996, au ministère du Travail comme chargé de mission à la direction des hôpitaux. A partir de 2001, il est nommé directeur général adjoint de l’InVS avant d’être appelé, en 2007, au ministère de la Santé en tant que chef de service et secrétaire général à la direction générale de la santé. Trois ans plus tard, il devient directeur général adjoint en charge des ressources à l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses).

une cérémonie pour ceux qui donnent leur corps à la scienceDans la salle principale du crématorium du Père-Lachaise, environ 200 personnes ont assisté à une cérémonie collective laïque le 17 janvier, à la mémoire d’une cinquantaine de leurs proches qui ont donné leur corps à la médecine. C’est la première fois qu’un tel hommage est organisé à Paris, pour des familles habituellement privées de cérémonie. Le but est avant tout de combler un vide : lorsqu’à une personne donne son corps à la science, la famille n’a plus de dépouille pour les obsèques. Le travail de deuil devient donc plus difficile.

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En brEf

incompatibilité sanguineLa recherche du risque d’incompatibilité de rhésus reste une priorité pour les gynécologues. Cette question est abordée durant la première consultation de grossesse.L’incompatibilité de rhésus n’existe que lorsque la mère a un rhésus négatif (15% des femmes) et que le père a un rhésus positif. Il existe alors deux cas de figure :- soit l’enfant hérite du rhésus négatif de sa mère, il est rhésus négatif et tout va bien.- soit l’enfant hérite du rhésus positif de son père. Dans ce cas, les choses se compliquent. Pour surveiller les conséquences de l’incompatibilité, les mamans doivent régulièrement réaliser des échographies.Lors de l’accouchement (et parfois accidentellement au cours de la grossesse), des globules rouges du bébé peuvent passer dans la circulation sanguine de la maman. Problème : au contact du sang du foetus, le corps de la mère va commencer à fabriquer des anticorps anti-Rhésus (réaction immunitaire). Ces anticorps peuvent passer la barrière placentaire, et une fois dans le sang du bébé, commencer à attaquer les globules rouges du foetus. Celui-ci se retrouve alors en anémie et nécessite un suivi régulier. Pour mettre un frein à l’augmentation de l’anémie, la maman et son futur bébé doivent subir une transfusion in utéro. L’objectif est de remplacer les globules rouges détruits par les anticorps de la mère par de nouveaux globules rouges, compatibles avec ceux de la mère pour qu’ils durent le plus longtemps possible.À la naissance, la prise en charge n’est pas terminée. Si le taux de globules rouges n’est pas suffisamment élevé, le bébé peut être transfusé à nouveau à la naissance, jusqu’à ce que son anémie disparaisse.Après une première grossesse où une incompatibilité de rhésus a été détectée entre la mère et l’enfant, il faut absolument avoir un suivi très approfondi pour les grossesses suivantes.

l’insuffisance cardiaque : un problème de santé publique Pour le Pr Claude LEFEUVRE, cardiologue à l’hôital Pitié Salpêtrière et président de la Fédération française de cardiologie, l’insuffisance cardiaque est un problème de santé publique concernant 1 million de personnes en France.Le traitement de l’insuffisance cardiaque repose sur :- les diurétiques (médicaments facilitant l’élimination de l’eau et du sel responsable de l’essouflement)- les vasodilatateurs, qui permettent de dilater les artères- les bêtabloquants, qui limitent l’accélération du coeur et diminuent donc le travail qui lui est imposé- l’aldostérone, qui agit à la fois comme duriétique et sur le système hormonal.Les médicaments ne peuvent cependant pas soulager tous les malades, quand le traitement médicamenteux ne suffit pas ou plus, les options sont limitées. C’est pourquoi la prévention joue un rôle primordial. Les possibilités thérapeutiques au stade d’insuffisance cardiaque terminaleLa transplantation cardiaque est envisageable chez les malades jeunes (jusqu’à 60 ans en cardiologie). Au delà, cela devient moins raisonnable. Il faut savoir qu’en 2013 410 greffes du coeur ont été réalisées, mais des personnes décèdent toujours sur liste d’attente faute de greffons disponibles en nombre suffisant.Les coeurs artificielsIls sont envisagés à partir du moment où il n’y a plus d’autres solutions. Les médecins ont parfois recours à des dispositifs d’assistance respiratoire faisant circuler le sang. C’est habituellement en attendant une greffe, mais si celle-ci est contre-indiquée chez le patient ces dispositifs permanents peuvent être utiles.

6,6 milliards d’euros récoltés pour la vaccination des enfants

L’Alliance mondiale pour les vaccins (Gavi) a récolté assez de promesses de dons pour vacciner 300 millions d’enfants dans les pays en voie de développement jusqu’en 2020. Cela devrait permettre de sauver 5 à 6 millions de vies. Les cibles principales sont les maladies mortelles comme la pneumonie ou les diarrhées, mais Gavi finance également l’achat de millions de doses de vaccin pour la campagne mondiale d’éradication de la polio ou encore Ebola. Ces dons proviennent de la France à hauteur de 365 millions d’euros.

les maladies rares touchent 3 millions de malades en franceUne maladie est dite rare lorsqu’elle touche moins d’une personne sur 2 000. Elles sont à 80 % d’origine génétique et sont très diverses : maladies neuromusculaires, métaboliques, infectieuses, auto-immunes, cancers rares...Les plus connues de ces maladies rares sont l’hémophilie, la maladie de Crohn, la drépanocytose ou encore la maladie de Charcot. D’autres sont beaucoup moins connues, comme les maladies lysomales.Les maladies lysomales regroupent une cinquantaine d’affections qui ont pour point commun une déficience génétique entrainant un dysfonctionnement au niveau du lysome. Les lysomes sont des petits sacs dans les cellules qui contiennent des enzymes, dont le rôle est de recycler les matières issues du fonctionnement des cellules. Lorsqu’il manque une enzyme, la substance qu’elle doit dégrader s’accumule dans l’organisme et envahit certains organes : le foie, la rate, les os, le système nerveux central.

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ovocyte et éthiqueDans 18 cliniques d’aide à la procréation en Espagne, 1 200 couples français ont officiellement tenté d’y avoir un enfant en 2014. En France, faute de donneuses (420 pour 2 100 couples en 2012), il leur faudrait attendre plusieurs mois voire des années pour une Fécondation In Vitro (FIV) avec don d’ovocytes. Les cliniques espagnoles offrent des délais beaucoup plus courts et promettent 90 % de réussite. Elles captent ainsi 80 % des demandes des couples hexagonaux. En Espagne, une ponction d’ovocytes permet de gagner environ 1 000 euros, mais les femmes peuvent le faire au maximum six fois.

fecondation in vitro à 3 adnLe Royaume-Unis s’apprête à devenir le premier pays au monde à autoriser cette technique. Certains déplorent l’absence d’un véritable débat chez les parlementaires britanniques. L’issue du vote des députés sur la conception des “bébés à trois parents” ne faisait pas grand doute. La technique soulève des questions éthiques, puisqu’elle exige de créer deux embryons et de débarrasser l’un d’eux son noyau pour le remplacer par le noyau issu de l’autre. Ainsi, dans le cas où la mère est atteinte d’une maladie mitochondriale sévère, si l’on transfère son noyau dans l’embryon de la donneuse, son futur bébé n’héritera pas de sa maladie.

des responsables de l’ansm complices des laboratoires pharmaceutiquesMédiapart a publié le 24 mars les résultats d’une enquête, réalisée sur plusieurs mois, portant sur les complicités entre des dirigeants de l’ANSM (Agence Nationale de Sécurité des Médicaments et des Produits de Santé).L’ANSM est chargée, entre autres, d’attribuer les Autorisations de Mise sur le Marché (AMM) destinées aux nouveaux médicaments, ainsi que de fixer le prix de remboursement des médicaments en fonction du Service Médical Rendu (SMR) ou de son amélioration (ASMR).Les dirigeants qui ont fait l’objet de l’enquête occupaient des postes clés et se réunissaient en cercle d’amis à Marseille (et non à Saint Denis, siège de l’ANSM).Les laboratoires utilisaient (et rétribuaient) ces personnes comme consultants afin de mieux élaborer leur dossier en vue de faciliter leur passage et leur validation afin d’obtenir les précieux sésames : l’AMM et le SMR.Suite à la parution de cette enquête, La Ministre de la santé, Madame Marisol TOURAINE, a exigé une enquête interne afin de faire la lumière sur ces pratiques.

politique vaccinaleLe Conseil Constitutionnel a confirmé la constitutionnalité de la politique vaccinale en France ; des parents avaient porté plainte pour obligation de vacciner leur enfant contre leur gré.La France et l’Italie sont les seuls pays industrialisés à disposer encore d’une politique vaccinale obligatoire ; celle-ci est élaborée par le Comité National des Vaccins intégré à la Haute Autorité de Santé (HAS).Pourtant, les maladies ciblées ne sont pas éradiquées et l’on voit ressurgir certaines d’entre elles dans les pays limitrophes, notamment l’Allemagne.Les experts regrettent une démission des pouvoirs publics face à cette obligation puisque l’INPES (Institut National de Prévention et d’Éducation à la Santé) ne mène aucune campagne d’information et que personne ne vient contrer par des arguments les différents opposants l’obligation de vacciner.

Sandrine HUREL, Députée de Seine Maritime, a été chargée par le gouvernement d’étudier les impacts de la levée de la politique vaccinale sur la santé.

entretien pré-don infirmierMi-mars, l’EFS a mis en oeuvre les dispositions pour permettre à des infirmier(e)s qualifié(e)s de réaliser les entretiens préalables au don de sang.En France, contrairement à de nombreux pays, c’est un médecin qui reçoit le candidat au don et vérifie son aptitude à donner dans le cadre des contre-indications mises à jour en permanence.Devant la pénurie de médecins, les associations de donneurs avaient préconisé cette disposition et une expérimentation, forte appréciée des personnels et des donneurs, avait été réalisée dans trois centre régionaux (Bourgogne / Franche-Comté – Pays de Loire – et Centre Atlantique).Malgré le bilan positif de l’expérimentation, celle-ci n’a pas été généralisée.

L’an dernier, la décision a été prise de mener une nouvelle expérimentation, cette fois sur l’ensemble du territoire.

Après six mois de formation des personnels, les entretiens ont commencé dans les conditions suivantes :- Le personnel infirmier doit être volontaire pour réaliser ces entretiens- Il y a toujours un médecin qui supervise la collecte pour répondre aux questions les plus pointues, et qui réalise tous les entretiens des nouveaux donneurs, ainsi que ceux des candidats le demandant

Cette expérimentation durera 18 mois avant qu’un bilan ne soit tiré et une éventuelle généralisation.

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revue de presse

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revue de presse

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Du 29 mars au 4 avril 2015, la 10ème semaine de mobilisation pour le don de moelle osseuse est l’occasion de sensibiliser les personnes à ce geste généreux qui sauve des vies, mais aussi de remercier

l’ensemble des «Veilleurs de vie». Cette semaine de mobilisation prend cette année la forme d’une grande tournée nationale. Des bus aux couleurs du don de moelle osseuse sillonnent la France en faisant étape dans 21 grandes villes. L’objectif ? Pouvoir compter sur 240 000 volontaires au don en France et 25 millions dans le monde.

Pourquoi devenir volontaire au don de moelle osseuse ?Tout simplement car c’est un geste qui peut sauver des vies.Chaque année, des milliers de personnes ont besoin d’être soignées grâce à une greffe de moelle osseuse. Les malades qui en ont besoin sont des enfants et des adultes atteints de maladie graves, parfois mortelles. La greffe de moelle osseuse représente pour eux une chance importante de guérison. Mais cette greffe n’est possible qu’entre un malade et un donneur compatible, c’est pourquoi chaque nouvelle inscription en tant que donneur sur le registre France Greffe de Moelle compte.

La moelle osseuse joue un rôle vitalLa moelle osseuse est indispensable à la vie, elle est présente dans le centre des os et sert à la fabrication des cellules sanguines indispensables à la vie. Il ne faut surtout pas la confondre avec la moelle épinière, qui se situe dans la colonne vertébrale et appartient au système nerveux.

Les étapes de l’inscription au donLe don de moelle osseuse est un acte volontaire, anonyme et gratuit.Lorsqu’un malade a besoin d’une greffe, le médecin doit lui trouver un donneur compatible. Il cherche dans un premier temps un donneur potentiel et compatible parmi les frères et soeurs du malade. Mais dans trois cas sur quatre, il n’existe pas de donneurs familiaux compatibles : il faut alors trouver un donneur compatible en dehors de la famille. Pour devenir volontaire au don il faut :- avoir plus de 18 ans et moins de 51 ans lors de l’inscription (même si l’on peut rester inscrit et donner sa moelle osseuse jusqu’à 60 ans)- être en parfaite santé- accepter de répondre à un questionnaire de santé et faire une prise de sang.

L’organisation jusqu’au prélèvementSi vous êtes compatible avec un malade qui a besoin d’une greffe de moelle osseuse, vous serez contacté pour passer un entretien médical et de nouveaux examens. Vous devrez ensuite déposer votre

consentement au Tribunal de grande instance avant de vous rendre à l’hôpital ou dans un centre EFS pour le prélèvement des cellules de votre moelle osseuse.

Deux modes de prélèvement

C’est le médecin greffeur qui, dans l’intérêt du malade, propose la méthode la plus appropriée. Il existe deux modes de prélèvement :- le prélèvement dans le sang : il s’agit actuellement du mode de prélèvement le plus courant. Le donneur reçoit au préalable pendant quelques jours un médicament par injections sous-cutanées qui stimule les cellules de la moelle osseuse et les fait passer des os vers le sang où elles sont récupérées. Un ou deux prélèvements de 4 heures environ sont nécessaires et nécessitent ni anesthésie, ni hospitalisation. Les effets secondaires sont comparables à ceux d’un état grippal.- le prélèvement dans les os postérieurs du bassin : une petite partie de cellules de la moelle osseuse est prélevée sous anesthésie générale. Ce mode de prélèvement nécessite une hospitalisation de 48 heures. La moelle osseuse du donneur se reconstitue ensuite rapidement. Le volume prélevé est calculé en fonction du poids du donneur et de celui du malade.

Chriffres clés- 2 000 malades ont besoin d’une greffe de moelle osseuse chaque année en France.- 1 943 greffes de moelle osseuse ont été réalisées en 2014, dont 57% à partir de donneurs non familiaux.

don de moelle osseuse : engagez vous pour la vie

LeS PrinCiPaLeS maLaDieS De Le moeLLe oSSeuSe Sont LeS

LeuCémieS.

en vous inscrivant, vous donnez une chance

supplémentaire de guérison à des milliers de malades.

les étapes :- Prendre le temps de s’informer et de réfléchir à l’engagement- faire sa demande de pré-inscription par mail, courrier ou téléphone à l’agence de la biomédecine- Se rendre au rDV médical et accepter une prise de sang

le prélèvement de moelle osseuse est planifié de 1 à 3

mois à l’avance, ce qui permet au donneur de prendre les

dispositions nécessaires et de s’organiser sereinement.

Pour devenir volontaire au don de moelle osseuse : www.dondemoelleosseuse.fr/demande-inscription

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Bon de soutien

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Page 51: Marguerite Info n°170 - Avril 2015

soutenir l’union nationale pour le don du sang

le saviez-vous ? L’Union Nationale fut le premier groupement de donneurs de sang à être constitué en milieu professionnel. Créée en 1951, l’association n’a cessé d’évoluer et est aujourd’hui encore la plus importante du pays. Elle regroupe une centaine d’association à travers toute la France jusque dans les DOM, soit près de 1350 postiers et télécommunicants bénévoles engagés au service du don de soi.

Le don de soi, c’est quoi ? Certaines maladies nécessitent de recevoir une transfusion sanguine ou une greffe d’organe pour survivre. Or, aucun produit ni objet ne sont aujourd’hui capables de se substituer complètement au sang humain et aux organes vitaux. Ces éléments sont irremplaçables et indispensables à la vie. Chacun d’entre nous peut, un jour, avoir besoin d’en bénéficier. Faire don de soi, c’est faire un acte généreux et responsable, en se constituant donneur, mais également en prenant le temps de sensibiliser ses proches et son entourage sur l’importance du don.

s’engager pour sauver des viesSi le besoin en produits humains est constant, la nécessité de transmettre cet élan solidaire aux générations futures l’est tout autant. Si vous souhaitez devenir bénévole et aider l’Union Nationale et les associations qui la composent à poursuivre leur mission de sensibilisation, contactez-nous au 01.48.42.10.09, par mail [email protected] ou via notre page Facebook Don du sang La Poste - Orange.

Vous pouvez également participer à la création et la diffusion des outils de communication de l’association en soutenant financièrement l’Union et en renvoyant le bon de soutien ci-dessous.

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*Dispositions fiscales : à réception de votre don, un reçu fiscal vous permettant d’obtenir une réduction d’impôt de 66% du montant de votre don (dans la limite de 20% de vos revenus nets) vous sera adressé. Si par exemple, vous donnez 10 euros, cela ne vous coûtera réellement que 3.40 euros. Un reçu fiscal sera délivré pour tout don supérieur à 8 euros.

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