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Réseautage et partenariat pour contrer la maltraitance : des exemples inspirants
Marie Beaulieu Ph.D.
Louise Belzile, m.a. et Ph.D. (étudiante) en gérontologie
Cynthia Brunet, b.a. psychologie, M.S.S. (étudiante)
Plan d’action gouvernemental pour contrer la maltraitance envers les personnes aînées
2010-2015« Ce plan d’action a été bâti en tenant compte
de ce qui existe déjà comme orientations, politiques, programmes, interventions sur le terrain. Il est en quelques sortes le fruit de nombreux efforts déjà fournis sur les plans national, régional, et local pour lutter contre la maltraitance. Il tente cependant de mettre en lumière des enjeux importants et trace le chemin qu’il nous reste à parcourir pour que nos interventions produisent les effets nécessaires et souhaités. » (p. 72)
Plan - Suite« Mieux utiliser nos services en les
coordonnant davantage en misant sur le travail intersectoriel » (p. 45)
« La nécessité de renforcer un continuum de services concertés » (p. 49)
Introduction
Complexité de la maltraitance
Réseautage intersectoriel et réseautage clinique
Objectifs
Réseautage et partenariat : qu’est-ce à
dire?
Pourquoi et comment l’actualiser dans le
champ de la maltraitance ?
Impacts : bénéfices et défis à surmonter
Réseautage et partenariat : Qu’est-ce à dire?
Objectif 1
Réseautage
Le réseautage est composé de l’association d’acteurs, la formation de « collectifs » et l'ensemble des relations et des médiations qui les font tenir ensemble.
Les relations qui se créent entre toutes les entités constitutives des collectifs (incluant les facteurs organisationnels, cognitifs, discursifs et techniques) engendrent de nouveaux discours, de nouveaux savoirs, de nouvelles techniques, etc.
La capacité à faire des liens entre des activités hétérogènes rend le réseau intelligible.
Partenariat (D’amour et al, 2005)
2 acteurs ou plus qui s’unissent pour entreprendre une action de collaboration
Relation collégiale, authentique et constructiveRequiert une communication ouverte et
honnête, une confiance mutuelle et le respectChaque partenaire doit connaître et valoriser
la contribution et les perspectives des autres partenaires
Les partenaires doivent poursuivre un but commun ou des finalités spécifiques.
PartenariatLa concertation peut amener à de «véritables
partenariats », entendus comme une relation d’échange structurée et formalisée entre des organisations (communautaires, institutionnelles, publiques ou privées) impliquées dans des actions transversales et intersectorielles de lutte contre [la maltraitance] ou tout simplement dans le cadre d’une démarche concertée dans un secteur spécifique. (St-Germain, Ulysse et Lesemann, 2007)
Pourquoi et comment l‘actualiser ?
Objectif 2
Pourquoi ?(St-Germain, Ulysse et Lesemann, 2007)
Inscription d’initiatives locales dans un large réseau d’actions
Constructions de réseaux stratégiques Renforcement des capacités de mobilisationTransfert et partage des expertises et
expériences qui mène à une co-production d’un nouveau savoir.
Pourquoi se réseauter pour contrer la maltraitance ?
Recherche de cohérence (Malks et Cartan., 2010)
Lutter contre la fragmentation (Salamone et al., 2009)
Éviter la duplication des services (Teaster et al., 2009, Reid et al, 2003)
Favoriser des liens avec de nouveaux partenaires « insoupçonnés »
Comment l’actualiser ?Échanges sur les buts et les missions
respectivesRéflexion sur la portée et les limites de vos
actions en maltraitancePartage sur ce que vous aimeriez faire de
plus et de différent Identification du ou des type(s) de
partenaire(s) nécessaire(s) pour y arriver
« Checklist » pour mettre sur pied ou dynamiser une équipe multidisciplinaire pour contrer la maltraitance
Définir ou réévaluer les objectifs de l’équipe
Optimiser le leadership de l’équipe Clarifier les rôles et les attentes des membres de l’équipe
Baliser les discussions de cas Moduler les activités selon les besoins Redéfinir les buts et dynamiser l’équipe Formaliser les décisions dans des politiques et procédures
(Nerenberg, 2003)
Impacts : bénéfices et défis à surmonter
Objectif 3
BénéficesAméliorer la communication et les relations entre, mais
aussi au sein, des divers organismes (Teaster et al, 2009)
Aider à clarifier les rôles de chacun (Teaster et al, 2009)
Connaître les fonctions des autres organismes et les rôles de chacun (Salamone et al., 2010)
Partage d’information au sujet des ressources (Salamone et al., 2010)
Être exposé à différences approches et perspectives (Salamone et al., 2010)
Améliorer la coordination de la gestion de cas et l’accès de nouvelles ressources (Teaster et al, 2009)
Formaliser des liens informels existants (Teaster et al, 2009)
Améliorer l’offre de services (Teaster et al, 2009)
Autres avantages pour les intervenants et le système de soinsPartage des tâches et des responsabilités
Efficacité et continuité
Entraide et soutien
Apprentissage collectif
Satisfaction, rétention du personnel
•Diminution des coûts et optimisation de l’utilisation des ressources
Avantages pour la personne et ses proches
Possibilité d’intervention globale et diversifiée, grâce à l’éventail des professions des membres de l’équipe
Poursuite d’un but commun évitant les incohérences dans les informations et dans les interventions
Accessibilité accrue aux ressources par la créativité de
l’équipe Amélioration de la santé et de son bien=être Humanisation des soins et des services par
l’établissement d’une relation d’aide privilégiée avec un professionnel/intervenant
DéfisParadoxe : identité (rester fidèle à sa vision)
tout en participant à l’élaboration de nouveaux modèles d’action
Territoires de service (Malks et Cartan, 2010)
Chasse-gardée (Malks et Cartan, 2010)
Langages et acronymes (Malks et Cartan, 2010)
Définition du succès (Malks et Cartan, 2010)
Manque de conscientisation (Malks et Cartan, 2010)
Comment se réseauter et travailler en partenariat
dans le cadre de l’implantation du Plan
d’action gouvernemental pour contrer la
maltraitance 2010-2015?
RéférencesD’Amour, D., Ferrada-Videla, M., San Martin
Rodriguez, L. & Beaulieu, M.-D. (2005). The conceptual basis for interprofessional collaboration: Core concepts and theoretical frameworks. Journal of Interprofessional Care, Supplement 1: 116 – 131.
Malks, B. & Cartan, H. (2010). Creating large systems that work. Journal of Elder Abuse and Neglect 22, 365-374.
Nerenberg, L. (2003). Multidisciplinary elder abuse prevention teams: a new generation. Washington: National Center on Elder Abuse.
RéférencesReid, R., Haggerty, J. & McKendry, R. (2002). Dissiper la confusion :
concepts et mesures de la continuité des soins. Ottawa : Fondation canadienne de la recherche sur les services de santé.
Salomne, A., Dougherty, D., Evans, G. (2009) Addressing fragmentation through an elder abuse Network : The New York City experience. Care Management Journals 10(2), 59-63.
St-Germain, L., Ulysse, P.J. & Lesemann, F. Initiatives locales et pratiques de lutte contre la pauvreté et l’exclusion par le développement social intégré au Québec. (2007). Rapport soumis au Réseau québécois de développement social (RQDS) Groupe interdisciplinaire de recherche sur pauvreté, emploi et protection sociale (GIREPS)Université de Montréal et au Groupe de recherche sur les transformations du travail, des âges et des politiques sociales (TRANSPOL) INRS-UCS. Montréal
Teaster, P. B., Stansbury, K. L., Nerenberg, L., & Stanis, P. (2009). An Adult Protective Services’ View of Collaboration With Mental Health Services, Journal of Elder Abuse & Neglect, 21, 289-396.