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MARIE BOUFFANAIS MARIE BOUFFANAIS suite MEMOIRE D’UNE MEMOIRE D’UNE DEPORTEE DEPORTEE D’AUSCHWITZ D’AUSCHWITZ

MARIE BOUFFANAIS

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MARIE BOUFFANAIS. MEMOIRE D’UNE DEPORTEE D’AUSCHWITZ. suite. Travail de mémoire. La classe de 3ème C du collège Jean Lartaut de Jarnac vous présente son travail collectif dans le cadre du Concours de la Résistance. - PowerPoint PPT Presentation

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Page 1: MARIE BOUFFANAIS

MARIE BOUFFANAISMARIE BOUFFANAIS

suite

MEMOIRE D’UNE MEMOIRE D’UNE DEPORTEE DEPORTEE

D’AUSCHWITZD’AUSCHWITZ

Page 2: MARIE BOUFFANAIS

Travail de mémoire Travail de mémoire La classe de 3ème C du collège Jean Lartaut de Jarnac vous présente son travail collectif dans le cadre du Concours de la Résistance.Nous avons dit oui à ce projet car nous avons été sensibilisés par les divers documents du 60ème anniversaire de la Libération des camps.Pour notre travail nous avons fait la connaissance de Marie Bouffanais habitante de Jarnac qui a été déportée à Auschwitz. Marie Bouffanais a accepté spontanément de répondre à toutes nos questions.Ce témoignage authentique sur la réalité des camps nous a touchés et a confirmé toute l’importance de tels témoignages pour comprendre cette période douloureuse.Nous espérons que comme nous, en partageant l’histoire de Marie Bouffanais, vous serez émus.

suite

Page 3: MARIE BOUFFANAIS

sommairesommaire

Les origines de Marie

1

De Drancy à Auschwitz

2

A Auschwitz3

La Libération4

Le travailDe Mémoire

5

Conclusion 6

Page 4: MARIE BOUFFANAIS

Les origines de Marie

Les parents et La sœur de Marie

Les cousins de Marie

Le frère de Marie

Retoursommaire

Page 5: MARIE BOUFFANAIS

Le rôle des policiers français Le rôle des policiers français

DEDE DRANCY ADRANCY A AUSCHWITZAUSCHWITZ

Le « Juif Le « Juif utile »utile »Le trajet Le trajet

L’arrivée dans l’inconnuL’arrivée dans l’inconnu

La sélectionLa sélection

Retoursommaire

Page 6: MARIE BOUFFANAIS

Les policiers français

Le rôle des policiers français était d’arrêter les Juifs pour les déporter. Cela s’appelle une rafle. Lors des rafles, les policiers français regroupent les Juifs dans des camps de transit où ils confisquent tous les objets de valeur.Les plus importantes rafles sont celles du Vel d’Hiv des 16 et 17 juillet 1942: 10 000 Juifs y furent parqués.

Page 7: MARIE BOUFFANAIS

Le « Juif utile »

Le « Juif utile » est le surnom donné au Juif au service des Allemands. Ceux là dénonçaient les autres Juifs. Marie Bouffanais après avoir évité la rafle du Vel d’Hiv, a été dénoncée par la suite, par un « Juif utile » habitant l’immeuble.

Page 8: MARIE BOUFFANAIS

Le trajet

Le trajet de déroule dans des wagons à bestiaux où les déportés sont entassés plusieurs jours. Les arrêts dans les gares de ravitaillement étaient rares, et les déportés souffraient de la chaleur, de la faim et du manque d’hygiène. Quand les convois arrivaient à destination, certains étaient morts ou avaient perdu la raison.

Page 9: MARIE BOUFFANAIS

L’arrivée vers l’inconnu

Les déportés arrivaient la plupart du temps la nuit. Les Allemands accentuaient l’effet de surprise en aveuglant les déportés avec d’énormes projecteurs. Ils devaient sortir vite des wagons. Les SS frappaient et les chiens aboyaient avec force.La sélection pouvait commencer.

Page 10: MARIE BOUFFANAIS

La sélection

Lorsque les déportés arrivaient au camp, les Allemands formaient deux colonnes: une pour les femmes, une pour les hommes. Puis ils choisissaient les plus valides d’entre eux pour les conduire dans le camp. Les plus faibles (en particulier les enfants) eux, montaient dans des camions qui les transportaient vers les chambres à gaz.

Page 11: MARIE BOUFFANAIS

A AUSCHWITZA AUSCHWITZLa  « vie » au camp

L’appel

Les gardiensLes gardiens (suite)« arbeit »

Le CanadaL’entraide pour tenir

L’espoirL’instinct de survieLa fuite impossibleLes expériencesLa « solution finale » Retour

sommaire

Page 12: MARIE BOUFFANAIS

La « vie » au camp

La journée commençait de bonne heure, après un sommeil toujours très court et souvent impossible car les déportés étaient à 2 ou 3 dans des châlits étroits et il fallait veiller à ne pas se faire voler la nourriture par d’autres déportés. On se lavait avec du savon pour les plus débrouillards et quand on pouvait on buvait du « café » avant l’appel.

Page 13: MARIE BOUFFANAIS

L’appel

Les déportés se rangeaient sur une grande place quelque soit la météo: sous la pluie, dans la neige, le froid. L’appel duraient parfois des heures au gré des gardiens qui renouvelaient plusieurs fois cet appel.Il ne fallait pas tomber pour éviter une mort certaine, alors on soutenait les plus faibles pour leur survie.

Page 14: MARIE BOUFFANAIS

Les gardiens

Les SS étaient les maîtres des camps mais ne se mêlaient pas directement à la vie du camp. Ils déléguaient une partie de leur pouvoir et de leur tâche à des « kapos ». Ce sont des déportés souvent de droit commun qui tiraient une grande jouissance de leur supériorité. Ils étaient réputés pour leur cruauté.

Page 15: MARIE BOUFFANAIS

Les gardiens (suite)

Les SS entraient peu dans les camps, mais ils prenaient part aux tortures fréquentes et régulières.Aucun détenu ne pouvait se considérer comme à l’abri. Ceux qui ne mouraient pas de mort  « naturelle » rencontraient à chaque instant l’occasion de mourir. Un SS désœuvré pouvait « faire un carton » sur un déporté qui passait à leur portée.

Page 16: MARIE BOUFFANAIS

« ARBEIT »

Après l’appel, le déporté partait au travail où ils effectuaient des tâches particulièrement pénibles (travaux de terrassement, construction de routes…). Les journées étaient interminables où il fallait subir les coups des kapos, les conditions atmosphériques et un manque de nourriture. Ces conditions faisaient d’eux de véritables squelettes.

Page 17: MARIE BOUFFANAIS

Le canadaLe Canada est le lieu où les affaires personnelles des déportés sont triées. Les conditions au Canada étaient moins pénibles qu’ailleurs, et surtout ceux qui y travaillaient, pouvaient se procurer plus facilement des vêtements ou objets améliorant leur confort quotidien, à condition d’échapper à la surveillance étroite des kapos.

Page 18: MARIE BOUFFANAIS

L’entraide pour « tenir »

La solidarité était très présente dans les camps. Certains déportés ayant de meilleures conditions ou fonctions, apportaient de la nourriture, quelques vêtements.. pour en faire profiter les autres détenus. Tout ceci dans le dos des gardiens SS ou des Kapos. Il y avait des « réseaux » d’entraide matérielle et morale.

Page 19: MARIE BOUFFANAIS

L’espoir

L’espoir était très important pour la survie. La misère affaiblissait les corps mais le souvenir d’un proche qu’on espère retrouver un jour, conduit au courage et aide à résister physiquement.

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L’instinct de survie

Les déportés partaient pour le travail, au son parfois d’un orchestre composé de déportés. Le travail était extrêmement dur, et les conditions pénibles. Des sélections faites par des médecins allemands séparaient les déportés valides de ceux qui étaient malades ou épuisés. Il ne fallait pas tomber malade sinon c’était la mort certaine dans les chambres à gaz.

Page 21: MARIE BOUFFANAIS

La fuite impossible

Un camp était un ensemble de baraques ou blocks, entouré de lignes de barbelés électrifiés faisant une barrière infranchissable. Des miradors sur lesquels des sentinelles tiraient sans sommation, parfois par simple jeu. Il était donc impossible de s’enfuir de cet univers.

Page 22: MARIE BOUFFANAIS

Les expériences

Dans certains camps, avaient lieu des expériences « médicales ». Les chirurgiens ou les SS pouvaient pratiquer la vivisection, les greffes d’organes, l’inoculation expérimentale de maladies. On blessait, on brûlait, pour tester l’efficacité des médicaments. Tous ces cobayes étaient condamnés à mort.

Page 23: MARIE BOUFFANAIS

La « solution finale »

C’est dans les camps d’extermination que les mesures décidées lors de la conférence de Wannsee furent appliquées. Elles prévoyaient l’extermination totale des Juifs d’Europe en « les envoyant à la mort ».Les fours crématoires où étaient charriés les cadavres qui avaient été gazés, furent insuffisants et remplacés par d’immenses bûchers, comme dans les fosses de Birkenau.

suite

Page 24: MARIE BOUFFANAIS

LA LIBERATIONLA LIBERATIONActes de Actes de résistancerésistanceLa notion du tempsLa notion du tempsLa longue marcheLa longue marcheLa longue marche (suite)La longue marche (suite)

Le difficile retourLe difficile retour

Le difficile retour (suite)Le difficile retour (suite)

Retoursommaire

Page 25: MARIE BOUFFANAIS

Actes de résistance

« Résister » dans les camps c’est toute forme d’action humaine mettant en échec cette impressionnante mécanique concentrationnaire de déshumanisation: le fait de survivre, de lui redonner conscience de sa dignité peut être considéré comme une forme de résistance, comme chanter la Marseillaise un 14 juillet

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La notion du temps

Le premier camp de concentration atteint en Pologne par l’Armée soviétique est celui de Lublin Majdanek.A Auschwitz, les Allemands confrontés à l’avancée des troupes soviétiques et aux informations diffusées par les Alliés, décident de mettre fin à l’extermination des Juifs et de procéder au démantèlement progressif des installations spécialisées.

Page 27: MARIE BOUFFANAIS

La longue marcheLes 18 et 19 janvier 1945, les nazis évacuent en plein hiver près de 60 000 détenus vers les camps de concentration de l’ouest par trains de marchandises ou à pied, et laissent sur place 7 000 déportés « malades et inaptes » avec l’intention de les exterminer plus tard. Ces évacuations se font dans des conditions effroyables: des centaines de km dans le froid, la pluie, sans ravitaillement, toute défaillance sanctionnée par une exécution sommaire dans un fossé.

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La longue marche (suite)

Les premières troupes soviétiques entrent à Auschwitz le 27 janvier 1945. Elles découvrent avec stupéfaction de véritables mouroirs où s’entassent des dizaines de milliers de déportés épuisés, affamés et malades. C’est dans l’improvisation que s’organisent le ramassage et l’ensevelissement des morts et l’évacuation des malades. Beaucoup de déportés moururent après leur libération.

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Le difficile retour

Le rapatriement s’avère souvent long et difficile. A Paris, l’hôtel Lutétia sert de lieu d’accueil pour les déportés rapatriés. L’atmosphère est bouleversante et une foule émue fait des signes. Dans le salon sont inscrites les listes des familles et sont accrochées des photos. Tous espèrent retrouver un membre de sa famille…

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Le difficile retour (suite)

Le retour à la vie s’effectue progressivement: des organismes fragilisés, sous-alimentés doivent se réhabituer peu à peu à des conditions de la vie « normale ». Et moralement, il faut vivre avec ce cauchemar vécu, une plaie qui a du mal à se refermer parce que faire son deuil est impossible.

Page 31: MARIE BOUFFANAIS

LE TRAVAIL DE MEMOIRELE TRAVAIL DE MEMOIREDifficile d’en parler

« devoir de mémoire »

Témoignage utile

Tomber dans l’oubli

Face à l’ignorance

Tous concernés

On ne comprend pas

Un mémorial

Une amicale

Retoursommaire

Page 32: MARIE BOUFFANAIS

Difficile d’en parlerA leur retour, des déportés parlent et écrivent, mais la plupart du temps sans être ni compris ni entendus. L’accueil réservé aux récits des témoins, sauf devant les tribunaux, est généralement condescendant, indifférent ou gêné, voire hostile. Les hommes et les femmes ont leurs propres souffrances dues à la guerre et ne veulent pas entendre celles des déportés sans réaliser le gouffre qui les sépare de la Déportation.

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« devoir » de mémoire

Plus qu’un « devoir de mémoire », c’est un travail de mémoire qui doit être réalisé comme le soulignait Simone Veil. Le scrupuleux travail des historiens et l’action en faveur de la mémoire constituent les meilleures armes pour lutter contre le négationnisme ou les nostalgiques du nazisme. Le témoignage est indispensable: plus encore qu’un rappel du passé, il doit être une mise en garde.

Page 34: MARIE BOUFFANAIS

Témoignage utilePour certains, témoigner ce qu’ils ont vécu est de l’ordre de l’obligation morale vis-à-vis de leurs camarades non rentrés: « tu leurs diras ».Pour d’autres, l’écrit ou la parole sont une forme de thérapie favorisant l’extériorisation du cauchemar vécu. Leur témoignage prend souvent la forme d’une véritable croisade contre la misère humaine, le racisme, la violence, la guerre.

Page 35: MARIE BOUFFANAIS

Tomber dans l’oubli

Au procès Barbie, Elie Wiesel Prix Nobel de la Paix 1986, est cité « l’oubli serait une injustice absolue au même titre que Auschwitz fut le crime absolu. L’oubli serait le triomphe définitif de l’ennemi. »Ne pas oublier pour ne pas que cela recommence. Cela dépend nous!

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Face à l’ignorance

Le film Nuit et Brouillard, et le Concours national de la Résistance et de la Déportation officialisé en 1961, ont contribué à faire connaître la déportation aux nouvelles générations. Grâce aux travaux de groupe et aux témoignages des déportés en milieu scolaire la mémoire de la déportation est diffusée.Pourtant, des personnes ignorent encore les ignominies commises dans les camps…

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Tous concernés

La connaissance du système concentrationnaire est indispensable à tous citoyens de tous pays pour bien prendre conscience de toute la valeur des mots « liberté », « dignité humaine».

Page 38: MARIE BOUFFANAIS

On ne comprend pas!

Pour identifier les détenus on tatouait un matricule sur leur avant bras, et étaient cousus sur leur habit un triangle différent selon les catégories: rose pour les homosexuels par exemple. Les juifs avaient deux triangles jaunes entrecroisés pour former une étoile.Il est difficile de comprendre la perversité du système concentrationnaire nazi.

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Un mémorialDe nombreuse traces matérielles du souvenir de la déportation parsèment les paysages français: des plaques, des stèles, des monuments. Ces lieux de mémoire contribuent à la formation et l’entretien de la mémoire collective. Certains mémoriaux ont pris un caractère national et accueillent désormais les cérémonies du souvenir comme le mémorial des martyrs de la Déportation à Paris.

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Une amicale

Les déportés ont à se reconstruire pour se réinsérer dans une vie active qui n’est plus la leur. Ils s’organisent en amicales et associations d’abord pour s’entraider, puis pour dresser des listes mémoriales et écrire leur histoire commune.

Page 41: MARIE BOUFFANAIS

CONCLUSIONCONCLUSIONNous comprenons à travers ce témoignage toute la portée des textes universels nés suite aux événements de la Seconde guerre mondiale.

La Déclaration Universelle des Droits de l’homme de 1948 est en effet la première référence aux libertés fondamentales. Elle inspire de nombreuses constitutions nationales et l’écriture d’une Charte internationale instaurant des obligations juridiques.

De même ce témoignage éclaire sur l’actualité concernant le procès Barbie. L’accusation qui pèse sur Barbie est celle de « crime contre l’humanité » tel qu’il est défini lors du procès de Nuremberg et dont la loi française reconnaît le caractère imprescriptible depuis 1964. L’évolution vers la création d’une Cour pénale internationale est un pas en avant décisif en matière de prévention des crimes contre l’humanité et des génocides.

suite

Page 42: MARIE BOUFFANAIS

Nous tenons à remercier très chaleureusement Marie Bouffanais sans qui nous n’aurions pas pu réaliser ce projet. Nous garderons en souvenir sa disponibilité, sa sincérité et sa gentillesse.

Merci à notre professeur Madame Pierre pour nous avoir fait partager cette expérience unique.

FIN

La classe de 3ème C du collège Jean Lartaut de Jarnac