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Cet article est disponible en ligne à l’adresse : http://www.cairn.info/article.php?ID_REVUE=MAV&ID_NUMPUBLIE=MAV_006&ID_ARTICLE=MAV_006_0027 La communication évènementielle, plus stratégique que commerciale par Philippe BOISTEL | Management Prospective Editions | Revue management et avenir 2005/4 - N° 6 ISSN 1768-5958 | pages 27 à 47 Pour citer cet article : — Boistel P., La communication évènementielle, plus stratégique que commerciale, Revue management et avenir 2005/4, N° 6, p. 27-47. Distribution électronique Cairn pour Management Prospective Editions. © Management Prospective Editions. Tous droits réservés pour tous pays. La reproduction ou représentation de cet article, notamment par photocopie, n'est autorisée que dans les limites des conditions générales d'utilisation du site ou, le cas échéant, des conditions générales de la licence souscrite par votre établissement. Toute autre reproduction ou représentation, en tout ou partie, sous quelque forme et de quelque manière que ce soit, est interdite sauf accord préalable et écrit de l'éditeur, en dehors des cas prévus par la législation en vigueur en France. Il est précisé que son stockage dans une base de données est également interdit.

Marketing evenementiel par Philip BOISTEL

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Cet article est disponible en ligne à l’adresse :http://www.cairn.info/article.php?ID_REVUE=MAV&ID_NUMPUBLIE=MAV_006&ID_ARTICLE=MAV_006_0027

La communication évènementielle, plus stratégique que commerciale

par Philippe BOISTEL

| Management Prospective Editions | Revue management et avenir2005/4 - N° 6ISSN 1768-5958 | pages 27 à 47

Pour citer cet article : — Boistel P., La communication évènementielle, plus stratégique que commerciale, Revue management et avenir 2005/4, N° 6, p. 27-47.

Distribution électronique Cairn pour Management Prospective Editions.© Management Prospective Editions. Tous droits réservés pour tous pays.La reproduction ou représentation de cet article, notamment par photocopie, n'est autorisée que dans les limites des conditions générales d'utilisation du site ou, le cas échéant, des conditions générales de la licence souscrite par votre établissement. Toute autre reproduction ou représentation, en tout ou partie, sous quelque forme et de quelque manière que ce soit, est interdite sauf accord préalable et écrit de l'éditeur, en dehors des cas prévus par la législation en vigueur en France. Il est précisé que son stockage dans une base de données est également interdit.

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Résumé Cet article étudie comment la communication événementielle s’insèredans la stratégie de communication de vingt entreprises françaises enterme de chiffre d’affaires. Est-elle utilisée comme un instrument d’op-portunité ou s’inscrit-t-elle dans une stratégie délibérée visant à cons-truire un avantage concurrentiel comme certains auteurs le suggèrent ?

Abstract This article studies how the communication based on an event formspart of the strategy of communication of the twenty French companiesin term of sales turnover. Is it used like an instrument of opportunity oris registered it in a deliberated strategy aiming at building a competingadvantage as certain authors suggest it ?

La communication événementielle n’a toujours pas aujourd’hui de définition défini-tive, unanimement admise par tous (Walliser, 2003). Elle correspond à une appella-tion générique donnée au sponsoring, au mécénat, au parrainage et à toute tech-nique reposant sur l’utilisation d’un événement quelconque (existant ou crééspécifiquement) (Décaudin, 1995). Parfois, elle est présentée comme “un systèmecomposite de communication mis en œuvre par une organisation autour de l’as-sociation de son nom ou de sa marque à un événement à caractère socioculturel(sportif, artistique, scientifique…)” (Baux, 1991).

Les entreprises consacrent en moyenne 7 % de leur budget communication à la publi-cité par l’événement. Les dépenses de communication des annonceurs (chiffres2002) sont réparties en deux grandes rubriques pour la publicité par l’événement(en milliards d’euros) :

• les salons et foires : 1,344

• le mécénat et le parrainage : 0,758

Walliser (2003) constate que seul un petit nombre de contributions se concentre surla stratégie de parrainage.L’objet de cette recherche est de comprendre comment lacommunication événementielle s’inscrit dans la stratégie de communication desentreprises. Notamment, constitue-t-elle un élément permettant de se construire unavantage décisif ou au contraire est-elle considérée comme un outil au même titreque d’autres instruments ?

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Pour cette étude exploratoire, les vingt premières entreprises françaises en terme dechiffre d’affaires ont été contactées.Après des relances téléphoniques et par mails,sept entreprises ont répondu, soit plus d’un tiers. La difficulté à obtenir les réponsesexplique sans doute pourquoi les chercheurs préfèrent s’orienter sur l’étude deseffets de ce type de communication sur les consommateurs, plus prompts à cor-respondre. Cette recherche permet de confirmer certains résultats déjà mis en évi-dence par la littérature, notamment le fait que la communication événementielle estutilisée soit comme une communication de contact proche de la relation commer-ciale, soit comme une communication d’image (Michel, 2003).Dans tous les cas, elleapparaît être risquée mais complémentaire aux autres instruments de communica-tion (Hermanns & Drees, 1989).

Nous verrons dans un premier point que l’aspect stratégique semble prédominant,puis dans un deuxième temps que le caractère commercial et risqué n’est jamaispour autant oublié des hommes de communication.

1. Une communication à finalité stratégique La littérature affirme le caractère stratégique de la communication événementielle etl’étude confirme une forte volonté stratégique visant à favoriser le développement àl’international et à asseoir l’image citoyenne auprès de toutes les cibles.

1.1. la communication événementielle : une variable stratégique

Bien que fortement teinté de marketing dans l’opinion générale, ce type de commu-nication a une portée supérieure aux simples intérêts commerciaux. Les enjeuxdépassent nettement le cadre marketing puisque ce type de communication conduità “un apport d’image positive, un accroissement du prestige de la firme, une aug-mentation de son capital de sympathie et de confiance auprès du public, un ren-forcement de la cohésion interne du personnel qui en tire un motif de fierté, uninvestissement pour le recrutement, car les jeunes aiment cette optique nouvelleque représente le mécénat dans l’entreprise” (Arcan et Al, 1994). Il est ainsi désignécomme un outil de communication stratégique (Farrelly et Al, 1997) pour les entre-prises. Il peut devenir une compétence distinctive à condition d’y investir du tempset de l’effort (Walliser, 2003).Ainsi, le parrainage devient un élément important dumix de communication de l’organisation qui demande une planification à long terme,des structures appropriées (Perlstein & Piquet,1985) et un contrôle détaillé des acti-vités menées (Mussler, 1989).Il faut noter aussi que le parrainage peut avoir un effetsur la valeur boursière de l’entreprise (Miyazaki & Morgan, 2001) à la condition quela marque soit connue et que le lien avec l’événement apparaisse évident (Cornwellet Al, 2001).

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Cependant,derrière cette approche très valorisante de la stratégie de communicationdes entreprises, certains auteurs ont montré que seulement une minorité de parrainsadopte une approche stratégique de leurs activités (Twaites et Al,1998).Twaites (1995)a ainsi montré que si les sponsors de football anglais étaient satisfaits de leurs engage-ments, ils n’avaient pas tous une vision stratégique de leur parrainage.

Selon une étude de l’UDA (1999), les objectifs visés sont identiques selon qu’il s’agitd’opération à caractère commercial ou institutionnel.L’image, la notoriété et la moti-vation du personnel sont les trois principaux buts. Il convient cependant de consta-ter que les objectifs diffèrent sensiblement selon la taille de l’entreprise.Plus elle estgrande, plus l’entreprise cherche à modeler son image (neuf entreprises sur dix) età motiver par l’événement alors que la notoriété devient majeure lorsque l’entreprisedevient plus modeste.

La notoriété et le renforcement d’image seraient les objectifs les plus importants dessponsors. Corones (1991) a montré qu’une opération de parrainage générait desretombées médiatiques importantes et contribuait à modifier l’image de l’institu-tion. En raison de l’importance de la prise en compte des stakeholders dans la stra-tégie des entreprises, les entreprises participent de plus en plus à des parrainagesenvironnementaux et sociaux dans le but de montrer leur responsabilité sociale.Ainsi quatre entreprises sur dix déclaraient en 1998 s’être engagées dans des cau-ses humanitaires ou sociales.De même,elles affichent plus cette intention :en 1990,le parrainage était considéré comme l’expression de la citoyenneté de l’entreprisepour 11 % des entreprises alors qu’en 1998, ce but représente 27,5 % des entrepri-ses (UDA, 1999).

L’effet de la communication événementielle sur l’image de l’entreprise est dû à ladimension affective qu’elle apporte et qui exerce un effet multiplicateur sur l’imagede la marque ou de la firme en raison du caractère vivant et dramatique de l’événe-ment extérieur à l’entreprise (Perlstein & Piquet, 1985). Pour les tenants du marke-ting relationnel,ce type de communication délivre “un message social qui touche lespectateur ou l’auditeur dans son aspiration à faire partie d’une communautésociale, sportive ou artistique…” (Perlstein & Piquet, 1985).

La communication événementielle vise tous les publics externes de l’entreprise(notamment les clients) et aussi le personnel de l’entreprise (Gregory,1984).Les rap-ports de la communication événementielle et des salariés sont restés très faiblementétudiés dans la littérature. Cegarra (1990) évoque le sentiment de fierté des salariésvis-à-vis des événements.Collins (1991) stipule comme une hypothèse plausible l’at-tirance des jeunes diplômés à partir d’un événement. Smith (1994) a montré que lesentreprises devaient informer préalablement les salariés sur les actions menéespuisque les salariés constituent la condition principale de réussite des opérations.Ainsi la communication par l’événement provoque ou renforce un sentiment de fiertéet d’appartenance de la part des salariés (Wesphalen, 1988). La communication évé-nementielle devient alors un vecteur de motivation interne (Jallat, Mestressat, 1995)qui s’inscrit dans le projet d’entreprise sans le suppléer (Anonyme, 1991). Garbett(1988) a montré la place qu’accorde la compagnie américaine de télécommunication

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GTE à ses salariés dans la détection des projets à soutenir mais aussi dans le choix deceux qui seront retenus.Igalens (1991) indique que pour promouvoir sa politique depersonnel, l’entreprise développe une politique de communication interne afin desusciter l’adhésion de ses salariés. Boistel (2004) a montré que la participation dumiddle management à la tribune augmentait la satisfaction des cadres dans lesconventions événementielles à destination des salariés.

1.2. Une stratégie délibérée de communiquer par l’événement

L’étude montre que les entreprises considèrent la communication événementiellecomme étant une variable stratégique à part entière. Les réponses des sept entrepri-ses ne sont pas neutres.En effet,elles permettent de comprendre la place qu’occupela communication événementielle au sein des entreprises. Il est toutefois possible eneffet de dresser deux comportements :

• Les entreprises qui placent la communication par l’événement comme unevariable de la stratégie de communication et qui, de ce fait, refusent de répondreau questionnaire par confidentialité. Casino indique « Nous avons bien reçu votremail mais ces informations sont confidentielles, nous ne pouvons donc pas lescommuniquer ». Renault précise « Je suis désolé de vous informer que nous nerépondons pas à ce type de demande d’informations considérant qu’elles sontde nature confidentielle ». Ces réponses, si elles sont compréhensibles, sontcependant surprenantes pour le chercheur car la presse fait écho d’une partie dela stratégie de l’entreprise tout comme le site internet de l’entreprise.Ainsi, enexaminant la presse et le site internet de Renault (cf. annexe 1 et 2), il est facile dedécouvrir une partie au moins de la politique de communication événementielledu Groupe. En revanche pour le Groupe Casino, la confidentialité est plus fortepour le sponsoring (annexe 3) que pour le mécénat, largement développé sur lesite (annexe 4). Il faut y percevoir une recherche de citoyenneté par la volonté demettre en avant le mécénat après consultation des employés.

• Les entreprises ouvertes qui au contraire des précédentes donnent l’informationdont elles disposent (Total, PSA, Saint Gobain, Alstom, France Telecom). Parmicelles-ci, il est loisible de constater des comportements différents face à lacommunication événementielle :

- Celle qui n’effectue pas ce type de communication. “Nous n’avons pasd’opérations de communication événementielle prévues au niveau de laholding du Groupe Saint-Gobain”. Cela ne signifie pas que l’une des milleentreprises du Groupe ne fasse pas de communication par l’événement.A priori,aucune directive n’est donnée par la holding à ce sujet.

- Celle qui distingue la communication événementielle en différentes composantesgérées par des directions distinctes.Total a ainsi répondu en considérant que lacommunication événementielle a une finalité interne et non externe.“N’y a-t-ilpas confusion avec le sponsoring ?”

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- Celle qui a une vision externe de la communication par l’événement, inscrite dansune stratégie délibérée. Le groupe PSA n’a répondu que sur des opérations visantdes cibles externes en priorité.En revanche,à l’inverse de Renault,le groupe PSA necultive pas le culte du secret puisqu’il a adressé en même temps que les réponsesau questionnaire,un document interne sur la stratégie sponsoring.

- Celle qui a une vision externe de la communication par l’événement,inscrite dans unestratégie d’opportunité.Alstom indique ne pas avoir de stratégie de communicationévénementielle mais annonce des participations à des événements.Il en va de mêmede France Telecom qui ne présente que les opérations de sponsoring à caractèrecommercial et sociétal. De ce fait,“il n’y a pas d’axe en tant que tel, c’est un outilactivé ou non selon opportunité et pertinence”.

Cette première analyse confirme a priori deux idées admises par les chercheurs :

- La communication événementielle recouvre différentes techniques trèsdisparates. En indiquant en préalable du questionnaire adressé que “lacommunication événementielle est une appellation générique donnée ausponsoring, au mécénat, au parrainage et à toute technique reposant surl’utilisation d’un événement quelconque (existant ou créé spécifiquement)”, lesentreprises n’ont pas toute traité de l’intégralité de leur communication parl’événement. Ce résultat peut s’expliquer par le fait que la communication n’estpas encore managée de manière globale. C’est également la raison pour laquellela communauté académique n’arrive pas à se mettre d’accord sur une définition.

- La communication événementielle est considérée comme étant de naturestratégique et permet de se constituer un avantage décisif. « Renault s’engage enFormule 1 pour des raisons stratégiques. Nous avons l’ambition de vendrequatre millions de véhicules d’ici 2010 ». Peugeot indique ainsi « avoir redéfinisa stratégie pour les années à venir ». L’idée d’une communication stratégiqueest renforcée par le fait que PSA a un Département Sponsoring et Partenariats quidéfinit une politique de long terme sur le plan international. Les décisions sontprises au minimum au niveau du Directeur de la Communication et les opérationsimportantes sont décidées par “un comité de validation constitué desprincipaux directeurs et du directeur général” chez Peugeot.

Plus l’intégration de ce type de communication à la stratégie de communication et àla politique générale de l’entreprise est forte,plus la participation s’inscrit sur le longterme et se décide dans les plus hautes instances. Les opérations importantes sontdécidées par “un comité de validation constitué des principaux directeurs et dudirecteur général” chez Peugeot. PSA indique des participations de 20 ans pourRoland Garros,de 15 ans pour Peugeot Open de France,de 3 ans pour le Trophée Lan-côme.Cela ne doit pas pour autant être compris comme un “enfermement”dans unediscipline puisque PSA a pour la première fois participé à la Coupe du Monde derugby en 2003. Renault est présent en Formule 1 depuis 1977.

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Pour les entreprises qui utilisent la communication événementielle de manière moinsstratégique, l’événement est utilisé lorsqu’une opportunité est jugée intéressante parle Directeur Commercial. Il n’en reste pas moins que même dans ces sociétés, la déci-sion peut aussi être prise par le Directeur Général et/ou le Directeur de la Communi-cation ou “par les décideurs des marques concernées” pour France Telecom.

2. Une communication à visée internationale et interneSi la communication événementielle s’inscrit dans le cadre d’une stratégie délibéréepermettant une ouverture internationale, il faut noter la double volonté de viser lescibles internes et de se servir de la communication événementielle pour asseoir uneimage citoyenne.

2.1. Une recherche de proximité à l’international

Les opérations mises en avant reflètent la volonté de trouver des événements qui per-mettent une présence sur le plan international.“Les événements les plus importantssont les événements “professionnels”touchant plusieurs pays dans ces trois sports”déclare Peugeot.“Renault doit donc être connu et reconnu en Afrique, en Asie, enAustralie… Et la manière la plus rapide, s’il y a des résultats, c’est la Formule 1”.Cette volonté de choisir des événements de portée internationale ne doit pas pourautant cacher le fait qu’il y a recherche de création de liens avec les organisateurs del’événement ou avec les fédérations. Peugeot indique qu’il veut être “réellementimpliqué dans l’évolution de ce sport”.France Telecom va aussi dans ce sens “mon-trer ce que l’entreprise apporte réellement au sport”. Sur le plan international, l’en-treprise s’intéresse au monde professionnel.Au niveau national,l’organisation vise lesentités sportives (fédération, équipe, club…) et les amateurs.

Trois éléments supplémentaires montrent qu’il y a, à travers ce type de communica-tion, une recherche de liens :

• La recherche de valorisation se fait à travers les deux outils traditionnels que sontles relations presse et les relations publiques. L’objectif est de se servir des relaisd’opinion pour toucher les cibles réelles de l’entreprise.

• La volonté d’implication dans l’événement est forte, “nous assurons le transportdes joueurs, officiels et VIP (fournitures des voitures mais aussi logistiquechauffeurs)”.

• La volonté affichée et réelle des entreprises a touché tous les participants d’uneactivité sportive, des professionnels aux amateurs, et toutes les instances desfédérations aux clubs s’inscrivent aussi dans la logique de recherches de liens etd’approche citoyenne de la communication événementielle.Peugeot explique quedans les trois sports, l’entreprise a choisi “une stratégie dite pyramidale qui sedécline à tous les niveaux de pratique”.

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L’étude confirme donc le caractère affectif décrit par les chercheurs concernant cetype de communication.Mais, il semble que la déclinaison faite par les entreprises deleur présence à partir d’un événement professionnel phare montre que l’entreprisecherche à se libérer des contraintes liées à l’échec médiatique. En effet, en devenantvéritable partenaire du sport et en étant présente à tous les stades de la pratique spor-tive, l’entreprise évite le risque d’échec médiatique.

2.2. Une volonté sociétale affichée associant le personnel

Parallèlement à la volonté de se servir de l’événement pour accroître sa présence àl’international, il faut noter que la communication événementielle est utilisée pourrépondre aux exigences de la citoyenneté vis-à-vis des cibles internes et externes.Surson site,Total indique “de par sa dimension internationale et la nature de ses acti-vités pétrolières et chimiques, la responsabilité de Total dépasse les strictes consi-dérations financières et économiques pour s’étendre aux dimensions environne-mentales, sociales et culturelles”. Il faut reconnaître aussi que cette recherche decitoyenneté cache des buts bien définis qui limitent parfois le caractère responsablesocial de l’opération.Alstom indique “participer à des événements étudiants dansle but de favoriser le recrutement des meilleurs candidats”. Peugeot va plus loinpuisque “les actions mises en place sont à la disposition de toutes les entités etdirections pour tous types d’actions souhaitées et les déclinaisons sont diverses etvariées selon les événements et les besoins”. France Telecom cherche à “faire parti-ciper le personnel”et “enrichit les outils internet et intranet en illustrant les savoir-faire et les innovations”. L’entreprise vise aussi à “l’exploitation des droits afin detransformer la préférence de marque en acte d’achat”.Total a sans doute le degréle plus fort d’intégration puisque la communication événementielle s’inscrit dans lapolitique de développement durable du Groupe.

Il faut aussi préciser que si pour l’essentiel les entreprises présentent leurs opéra-tions externes, la cible interne n’est pas oubliée pour autant. Il y a volonté “de faireparticiper le personnel” et “d’expliquer l’engagement” (France Telecom). ChezCasino, sur le site, l’entreprise indique “depuis 1988, suite à une consultation descollaborateurs, le mécénat culturel ainsi que le sponsoring sportif laissent plus deplace au mécénat humanitaire, tourné essentiellement vers les enfants”.

En ce qui concerne les objectifs attendus de la participation à l’événement,il est inté-ressant de constater que les trois buts indiqués dans la littérature se retrouvent. Peu-geot indique que ce type de communication s’articule autour de quatre objectifsprincipaux :

• Orienter l’image de marque de Peugeot vers ses valeurs :esthétique, dynamisme,valeur sûre, innovation ;

• Accroître la notoriété de la Marque ;

• Promouvoir ses ventes ;

• Enrichir la gestion de la relation client

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Patrick Faure, directeur général adjoint de Renault, patron de “Renault F1 Team”affirme que “c’est important pour le personnel, pour le réseau, pour le client”.Als-tom confirme que lorsque des opérations événementielles sont réalisées, elles ontpour but de valoriser l’image et de motiver.La présence de produits sur l’événement“permet de montrer notre capacité à innover, sensibilise le grand public sur nosréalisations, suscite un sentiment de fierté en interne…”. France Telecom va aussidans ce sens puisque l’événementiel permet “d’illustrer nos savoir-faire et nos inno-vations”. C’est pourquoi, l’entreprise affiche des objectifs de notoriété, d’image, demotivation des salariés et de Business.A noter une recherche de proximité à traversun sponsoring dans les régions.

A noter aussi que Total affirme des valeurs sociales et sociétales conformes à sa stra-tégie de développement durable.“De par sa dimension internationale et la naturede ses activités pétrolières et chimiques, la responsabilité de Total dépasse les stric-tes considérations financières et économiques pour s’étendre aux dimensionsenvironnementales, sociales et culturelles. Les actions de mécénat, parrainage etpartenariat que mène le Groupe depuis de nombreuses années relèvent de cetteresponsabilité”. De même, France Telecom indique “nous souhaitons montrer àceux qui le (le sport ou l’événement)suivent ou le pratiquent, ce que l’entrepriseapporte réellement au sport ou à l’événement sponsorisé”.Cet objectif sociétal serasans doute plus marqué à l’avenir.

3. Une stratégie commerciale à haut risqueLa communication événementielle est considérée comme ayant aussi des buts com-merciaux qui peuvent être annihilés par des risques liés à la nature même de ce typede communication.L’étude montre que la recherche de gains sur le plan commercialeest nettement plus marquée que la littérature le laisse entendre.A l’inverse, en ce quiconcerne les risques,les entreprises mettent moins en avant les risques auxquels ellesont été confrontées, sans doute par peur d’un effet négatif d’image.

3.1. Un élément de la stratégie commerciale à haut risque

Le parrainage est considéré comme relevant de la stratégie commerciale car les déci-sions sont plus fortement influencées par les cadres marketing et les chefs de pro-duit que par les responsables du parrainage (Quester et Al, 1998). Cette situationentraînerait une plus forte intégration du parrainage dans le mix de communication(Farrelly et Al, 1997). D’ailleurs, des études ont montré que le parrainage, utilisé demanière conjointe avec d’autres outils de communication,favorise la notoriété et l’in-tention d’achat (Merbold, 1989). Lardinoit (1997) a développé les effets positifs surla notoriété de l’utilisation conjointe du parrainage et du parrainage audiovisuel.Quester et Thompson (2001) en ont fait de même sur l’utilisation synchrone de lapublicité et du parrainage. Koschler et Merz (1995) affirment que des opérations de

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parrainage isolées n’ont qu’une faible incidence sur la notoriété, même si elles s’ins-crivent dans la durée. Le goodwill engendré par le parrainage dépend certes de l’i-mage de l’événement et du domaine de parrainage mais aussi de l’exploitation quele sponsor effectue pour valoriser sa participation à l’événement (Meenaghan, Shi-pley, 1999).

Une stratégie de parrainage permet de se distinguer des concurrents (Campos Lopezet Al,1994) et à ce titre peut s’inscrire dans la stratégie marketing (Amis et Al, 1999).C’est le contenu émotionnel de l’événement parrainé qui embellit l’image de l’entre-prise mais cela nécessite d’avoir une notoriété préalable (Gregory,1984).La commu-nication par l’événement est à intégrer dans une réflexion plus large que celle sur lechoix de l’événement qui fera l’objet du parrainage. En effet, une étude qualitative(Amis et Al 1999) menée sur les entreprises canadiennes a montré que lorsque lesentreprises considèrent leur parrainage comme une compétence distinctive etqu’elle l’intègrent à leur stratégie marketing, cette opération est bénéfique.

L’objectif majeur lorsqu’il s’agit d’un événement à caractère commercial est le déve-loppement des ventes. Cependant, il convient de constater que ce qui est vrai sur leplan institutionnel l’est aussi sur le plan marketing, puisque sept entreprises sur dixveulent améliorer l’image de leurs produits et de leurs marques.

Sur ce plan,Shalofski (1987) indique qu’il n’y a pas d’influence directe de ce type decommunication sur les ventes.Wilson (1997) nuance ce propos et montre que l’im-pact du parrainage sur les ventes reste inconnu. Pope (1998) a montré que le tauxd’utilisation des produits des parrains n’était pas toujours supérieur à celui desconcurrents. Il est cependant difficile d’être catégorique dans ce domaine puisqu’ilest possible de trouver des contre-exemples montrant que l’événement a permis devendre ou au contraire n’a pas eu d’impact sur le chiffre d’affaires.Ainsi,Yasuda a indi-qué que l’achat des Tournesols de Van Gogh pour 230 millions de francs avait suscitéde telles retombées médiatiques que des milliers de japonais avaient souscrit uneassurance-vie Yasuda. La compagnie d’assurances avait ainsi rentabilisé son achat surune période inférieure à six mois (Rousseaux,1988).Ainsi Arnaud Jean de Cap GeminiErnst & Young indique que “pour la première tentative, pour un investissementéquivalent à 4 % de notre budget publicitaire mondial, nous avons obtenu desretombées dix fois supérieures à notre mise auprès de nos cibles” (Pothain, 2003).Si l’on considère que l’association à un club de football dans le cadre d’une opéra-tion de co-branding est assimilable à de la communication par l’événement,alors l’o-pération qui avait réuni Joker et le RC Lens a été un succès puisque l’entreprise adéclaré avoir vendu l’ensemble des bouteilles aux couleurs du RC Lens dans lesquelques jours après son lancement et cela dans un rayon de 60 km autour de Lens.En revanche, comme près de sept entreprises sur dix considèrent que la communi-cation par l’événement est de nature institutionnelle, il est normal que l’impact surles ventes ne soit pas mesuré.

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3.2. Des risques certains

Le risque est considéré comme un élément fusionnel avec le parrainage en raison dela non prédictibilité du résultat et/ou de la diffusion de l’événement (Rose, 1987).Comme le contrôle des entreprises sur l’opération consiste en une évaluation desretombées médiatiques à travers la réalisation d’un press book, il est souhaitable d’a-nalyser les risques qui sont de trois ordres : risques liés à l’opération, pseudo-parrai-nage et retour sur investissement difficile.

3.2.1. Les risques issus de l’opération

Ces risques prennent deux formes : l’incompréhension et l’échec médiatique

L’incompréhension ou le refus du parrainage

Pour tout secteur, il existe un domaine de parrainage privilégié (Witt & Angenendt,1992).Les parrains sont plus facilement acceptés dans les domaines sportifs que dansles domaines artistiques et sociaux (Witt & Angenendt,1992).Les motivations altruis-tes perçues par les cibles sont essentielles pour le parrainage de causes sociales (Mee-naghan, 2001). Pour obtenir un sponsoring performant, Otker et Hayes (1988) indi-quent quatre conditions. Il faut “un mariage parfait entre :

• la cible de l’entreprise et celle de l’événement,

• l’image souhaitée par l’entreprise et l’image de l’événement,

• le média couvrant l’événement et la cible de communication de l’entreprise oude la marque,

• les caractéristiques du produit objet de la promotion et la crédibilité oul’autorité du partenaire sponsorisé”

De même, il faut tenir compte de la spécificité de l’événement. Les media utilisés etla crédibilité de la source jouent un rôle déterminant dans la création d’une image(Otker & Hayes, 1988). Baux (1991) précise qu’il est souhaitable d’avoir des associa-tions logiques entre l’événement et l’activité de l’entreprise,mais il ne peut précisersi elles résultent de la mémorisation ou d’une démarche réelle d’association. Il metaussi en évidence des associations contre nature comme une marque de cigaretteset l’athlétisme.Giannelloni et Valette-Florence (1991) ont montré que le transfert d’i-tems d’image n’est possible que s’il y a une attitude favorable des cibles sur la parti-cipation du parrain à l’événement.

L’échec médiatique de l’événement

Si le parrainage est perçu comme étant plus désintéressé que la publicité (Meena-gham, 2001), Perlstein et Piquet (1985) indiquent que “la référence à l’événementintroduit un élément dramatique dont on ne peut prévoir l’issue, puisque lamarque se trouve associée non pas à un support inerte, mécanique, manipulé etprogrammé à l’avance, mais à un être humain aux réactions imprévisibles”. Par

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exemple, comme l’établit Baux (1991), pour un événement sportif, toute une sériede conditions doivent être remplies : la visibilité offerte par l’événement, de bonnesconditions climatiques, une couverture médiatique suffisante et une attitude favora-ble de la cible par rapport à l’événement.Or, l’acceptation d’un parrain pour un évé-nement sportif est plus facile que pour une opération liée aux arts ou à caractèresocial (Witt & Angenendt, 1992). D’ailleurs, le caractère philanthrope est nécessairepour faire accepter une opération à finalité sociale (Meenagham, 2001).

3.2.2. Le pseudo-parrainage

Fuchs (2003) définit le pseudo-parrainage comme “une technique où un annonceur–non accrédité par les ayants droit d’une manifestation –cherche à détourner l’at-tention du public d’un événement à son profit, au moyen des techniques du mar-keting, dans le but de récupérer les avantages que procure le parrainage”. Cettetechnique n’est pas perçue par le consommateur et en plus,peu ou pas informé desdroits attachés au titre de parrain et d’organisateur d’événement, il ne distingue pasl’annonceur non officiel du parrain (Shani, Shandler, 1998). Bloxham (1998) a mon-tré que le public pouvait considérer des entreprises,bien que n’étant pas impliquéesdans le parrainage de l’événement,comme de véritables parrains dès l’instant où ellesutilisaient le parrainage audiovisuel. C’est ainsi que Kodak a pu passer pour parrainofficiel des Jeux Olympiques de Los Angeles en s’associant à ABC Television au détri-ment de Fuji, parrain officiel des J.O (Fannin, 1998). Et cela est d’autant plus facilequ’il est souvent malaisé de percevoir les partenaires officiels des autres annonceursprésents autour de l’événement (Legrand, 2000). Comme le précise Fuchs (2003) “ilest parfois difficile d’identifier les nombreux partenaires officiels, encore plus depréciser leurs attributions”. En revanche, le consommateur n’apprécie pas qu’uneentreprise ait cherché à le berner en faisant du pseudo-parrainage et son comporte-ment peut même se radicaliser s’il a le sentiment d’une tromperie volontaire (Mee-nagham, 1998).

3.2.3. Des retours incertains

Perlstein et Piquet (1985) précisent que l’efficacité de la communication événemen-tielle est difficile à évaluer. Baux (1991) précise que “le but recherché est une modi-fication des attitudes des différentes cibles”.Ainsi, l’analyse se complique pour deuxraisons essentielles : la multiplicité des cibles et “la mise en place d’un système dif-férentiel de communication”qui met en œuvre trois cycles :

• un cycle primaire directement centré sur l’événement qui conduit à une audiencedirecte (présente sur l’événement) et une indirecte (retransmission par les media)qui vise à obtenir un effet de premier impact,

• un cycle secondaire lié à l’exploitation des retombées par le mix communicationnel(publicité, packaging…) dans le but de créer le bouche à oreille grâce aux relaisd’opinion et d’obtenir un effet de rémanence et d’amplification,

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• un cycle tertiaire dû au prolongement de l’événement par l’exploitation des mediaet supports à action moins directe qui vise à élargir les cibles touchées.

Par exemple, si l’analyse porte sur la mémorisation, les études ont montré que cettedernière a un niveau de base qui progresse avant et pendant l’événement, mais quimalheureusement revient à son niveau initial quelques semaines après la fin de l’o-pération (Walliser & Nanopoulos,2000).Drews et Angenendt (1992) ont montré queles taux de mémorisation des parrains variaient en fonction de l’activité soutenue. Iln’est pas rare que les cibles aient une mémorisation erronée des parrains (Nicholls,1999) ou les confondent (Cornwell, 1997).

En ce qui concerne le transfert de valeurs d’image entre l’événement et le parrain,les recherches montrent que le transfert d’items est possible tant vers des ciblesinterne qu’externe (Grimes & Meenagham, 1998) mais sous plusieurs conditions : leparrainage doit être bien compris des cibles (Giannelloni et Valette Florence, 1991)et le parrain doit être bien visible pendant l’événement (Stipp & Schiavone, 1996).Mais cet effet apparaît aussi éphémère (Merbold, 1989) et son maintien dépend del’intégration de la communication événementielle dans la stratégie de communica-tion de l’entreprise et notamment de l’utilisation de l’événement avec d’autres instru-ments (Stipp & Schiavone, 1996).

4. La confirmation de la recherche d’un bénéfice commercial

L’étude montre très clairement que la recherche de gains commerciaux,notammentaugmentation de parts de marché à travers la conquête de nouveaux marchés, estfortement présente dans l’esprit des décideurs. L’aspect risque apparaît être moinsindiqué.

4.1. Des finalités commerciales marquées

La recherche tend à confirmer les objectifs affirmés par les études précédentes. Enrevanche, l’aspect commercial (augmentation des ventes) apparaît être plus impor-tant que les études antérieures semblent le montrer. Les sociétés ayant une stratégiedéterminée et intégrée de communication événementielle déclarent des volontéscommerciales très fortes à travers l’utilisation de la communication événementielle.“Nous avons l’ambition de vendre quatre millions de véhicules d’ici 2010. Pouratteindre cet objectif, il faut sortir des marchés traditionnels que sont l’Europe etl’Amérique latine.Renault doit donc être connu et reconnu en Afrique, en Asie, enAustralie… Et la manière la plus rapide, s’il y a des résultats, c’est la Formule 1”.Peugeot crée même des séries spéciales comme les 206 et 307 Roland Garros. Demême, la volonté rencontrée de présenter les produits chez Peugeot à toutes les éta-pes de l’événement participe à cette recherche commerciale.La communication évé-nementielle a alors pour finalité de“faire connaître les produits, de les faire essayer

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et de les valoriser en les mettant en situation sur des événements ayant une imagevalorisante”. France Telecom vise à “l’augmentation des ventes, de la part de mar-ché et de la fréquentation du point de vente”.

En revanche,Alstom ne déclare pas de finalité commerciale. Mais cette position esttotalement logique car l’entreprise a une communication qui vise en grande majoritéles cibles BtoB n’ayant pas de produit destiné au grand public.A noter aussi que Totalmet en avant sur son site des buts sociaux et sociétaux.

L’étude montre donc deux types de comportement par rapport à la communicationpar l’événement :

• les entreprises cherchant à travers les opérations à prouver que leurs produits sontles meilleurs dans le but de susciter des ventes.

• celles qui auraient une participation citoyenne;ces dernières chercheraient à transférerles valeurs de l’événement à l’image de l’entreprise ou choisiraient une opération enfonction de valeurs communes de l’opération avec celles de l’entreprise.

L’étude ne semble pas confirmer les résultats obtenus par les chercheurs concernantle rôle de la communication événementielle sur les ventes. En tout état de cause, sielle ne permet pas d’établir un lien entre la communication par l’événement et l’é-volution des ventes, elle laisse à penser que si les entreprises vont jusqu’à créer desséries limitées à partir de l’événement,c’est qu’elles en retirent un avantage en termede chiffre d’affaires.

4.2. Une communication cependant à risque

L’entreprise peut être contrainte de ne pas participer à un événement.Ainsi Totalindique lors d’un communiqué de presse (annexe 5) “C’est avec regret que TotalFi-naElf a pris la décision de ne pas poursuivre le projet de partenariat construitavec Havas Sports pour le championnat du monde des multicoques 60’ classeORMA et la Fédération Française de Voile.Les positions prises par certains acteursdu monde de la voile et par plusieurs ligues régionales de la Fédération Fran-çaise de Voile montrent que ce projet ne peut emporter l’adhésion souhaitée. Lemoment n’est pas encore venu de le concrétiser, malgré les actions entreprises etles engagements pris par le Groupe depuis le naufrage de l’Erika en décembre1999”. Mais le risque peut surgir aussi après la participation à l’événement.AinsiPeugeot explique “Le golf par exemple était au début considéré comme un sportréservé à une élite et donc difficilement utilisable et il a fallu quelques annéesd’information et de formation pour que tous les pays comprennent que c’est pourune marque automobile le meilleur moyen de capter l’attention d’une clientèlehaut de gamme, très difficile à toucher par ailleurs”. Peugeot met ainsi en évi-dence la recherche de proximité identitaire (Hetzel, 2 002) que la communicationévénementielle permet d’atteindre en créant un lien avec le consommateur tout enmarquant son territoire. (Hetzel, 2 002)

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ConclusionCette étude exploratoire sur la place accordée à la communication événementielledans la politique de communication des entreprises a permis de mettre en évidenceque de nombreux résultats d’études semblent se confirmer à travers l’examen desréponses.Par ailleurs, l’hypothèse selon laquelle les entreprises utilisent deux straté-gies majeures semble pouvoir être émise. Il s’agit d’une stratégie de communicationintégrée visant à se constituer un avantage concurrentiel et d’une stratégie occasion-nelle visant à profiter d’une opportunité pour valoriser l’image de l’entreprise.La pre-mière a des finalités citoyennes et les entreprises cherchent aussi à placer leurs pro-duits à travers cette opération ou à prouver que leurs produits sont les meilleurs. Laseconde est purement citoyenne et vise à des retombées corporate sur l’image et laréputation de l’entreprise. La motivation commerciale ne semble pas être présenteou tout au moins elle n’est pas affichée.

Cette communication présente cependant des risques certains comme il l’a été rap-pelé dans la première partie, confirmés par les entreprises. Cela ne retire en rien lecaractère affectif et atypique que ce type de communication entretient avec les dif-férents publics.

Cependant, la faiblesse du nombre de réponses ne permet pas de considérer que lesrésultats sont exhaustifs quant aux comportements des entreprises et reflètent doncavec exactitude l’attitude des responsables vis-à-vis de ce type de communication.Cetravail ne peut s’inscrire que dans les recherches qualitatives à confirmer par uneenquête quantitative. Il va de soi que d’autres travaux du même type doivent êtreentrepris pour mieux comprendre la stratégie des entreprises.

Annexe 1 : articles sur RenaultÀ quoi sert la F1 ? Combien ça coûte ? Pour établir le bilan de la saison 2003-2004,Patrick Faure,directeur général adjoint de Renault,patron de “Renault F1 Team”,devaitsituer les efforts de Renault dans le contexte général de la stratégie de Renault.

La F 1 n’est pas à côté de l’activité de Renault.Certes,c’est important pour le person-nel, pour le réseau, pour le client. Mais Renault s’engage en Formule 1 pour des rai-sons stratégiques.Nous avons l’ambition de vendre quatre millions de véhicules d’ici2010.Pour atteindre cet objectif, il faut sortir des marchés traditionnels que sont l’Eu-rope et l’Amérique latine. Renault doit donc être connu et reconnu en Afrique, enAsie,en Australie… Et la manière la plus rapide,s’il y a des résultats,c’est la Formule 1.« Il a cependant ajouté que le cour de fonctionnement de Renault doit rester l’Europequi représentera jusqu’à 50 % des ventes ».La Formule 1 attire d’ailleurs tous les cons-tructeurs. L’échec de PSA, l’absence de Volkswagen et General Motors ne peut dissi-muler les efforts de tous les autres, particulièrement des constructeurs japonais,Toyota et Honda. En fait, s’il n’y a jamais eu autant de constructeurs présents en For-mule 1, ce n’est pas pour le simple plaisir de cramer des pneus ou tester la dernière

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puce électronique.Contrairement à une opinion répandue,les retombées techniquessont d’ailleurs limitées sur les véhicules vendus à la clientèle. « Nous sommes plutôtdans le domaine du spatial », dit Patrick Faure.

Le nouvel objectif fixé à l’équipe Renault est donc de gagner en 2005 un des deuxtitres de champion du monde (pilote et/ou constructeur). La F1 s’intégrant parfaite-ment dans la stratégie de Renault dans le monde, il était nécessaire de fixer les limi-tes avec la filiale japonaise Nissan. Si l’idée d’une voiture de course Renault-Nissan apu un instant séduire la direction du groupe,la clientèle l’a carrément rejetée.La poli-tique sportive de Nissan sera développée plutôt vers les courses de 4 x 4 ou d’endu-rance.

Est-ce que ça coûte cher, trop cher pour une notoriété aléatoire ? Comme tous lespatrons de Formule 1, Patrick Faure ne fournit aucun chiffre précis, seulementquelques indications : les cinq premiers sponsors apportent 65 millions d’euros, soitune grosse moitié des recettes, l’autre moitié étant celle des droits de télévision, lesprimes aux résultats et le merchandising. L’estimation d’un budget de 100 millionsd’euros ne doit pas être loin de la réalité.

Renault qui a désormais une longue expérience en F1 (il y est présent depuis 1977)peut espérer redevenir la grande écurie des courses en 2004.Sans nuire à son imagede sécurité - « Il n’y a rien de plus sûr qu’une Formule 1 » - ni à son image de créateurde voitures populaires. « L’image de la F1 est transversale, elle touche toutes les clas-ses sociales. Et nous constatons qu’elle est de plus en plus féminine. Il n’y a pas queles acheteurs de Rolls qui s’intéressent à la F1 », souligne Patrick Faure.

Le Mild Seven Renault F1 Team a annoncé aujourd’hui la signature d’un partenariatlongue durée, pour l’année 2004 et au-delà, avec NTT DoCoMo Inc., leader japonaisen télécommunications et fournisseur d’accès i-mode.

Patrick Faure, Président directeur général du Mild Seven Renault F1 Team a déclaré :« Nous sommes ravis d’accueillir i-mode comme partenaire du Renault F1 Team. Lacommunication et la mobilité sont au cœur de l’activité d’i-mode et ce sont égale-ment des facteurs clés pour Renault et son programme en Formule 1. Ce sont deuxentreprises parfaitement complémentaires, et nous nous attendons à une collabora-tion fructueuse. »

Flavio Briatore, Directeur général, a ajouté : « La saison 2003 fut fantastique pourRenault et ce nouveau partenariat prouve que notre écurie est une valeur sûre dansun sport qui se porte bien. La saison prochaine, nous allons gagner en performanceet nous sommes heureux de le faire avec i-mode »…

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Puma et le Mild Seven Renault F1 Team ont annoncé aujourd’hui la signature d’uncontrat à long terme. Puma deviendra donc le fournisseur officiel de l’équipe pourtout ce qui concerne les équipements, vêtements et chaussures.

Partenariats :

• Partenaire du consortium du stade de France jusqu’en 2002,

• Formule 1 retour en 2002 d’une écurie Renault,

• Partenaire officiel du Grand Prix de Fécamp (Championnat des multicoquesORMA),

• Clio Trophy, Clio Cup, l’Eurocup FR V6, les Masters FR 2000 et les Super SériesFFSA,

Source : http://www.sportstrategie.com

Annexe 2 : extrait du site RenaultBilan de la saison 2003 : mission accomplie !

Dès les premiers tours de roues de la R23, Jarno Trulli et Fernando Alonso étaient for-mels : la nouvelle Renault se montrait confortable, sûre, et répondait très favorable-ment aux changements de réglage. Les problèmes de fiabilité enregistrés durant lesessais hivernaux résolus à quelques jours seulement de la première course,c’est avecoptimisme que l’équipe s’est rendue en Australie.

Dès la deuxième course,Alonso réalisait la pole position et montait sur le podium.“Cette performance a été un boost en performance pour tout le monde”, confie lepilote espagnol.

Renault était, dès lors, sur orbite, au point de se battre à la régulière contre la nou-velle Ferrari à Barcelone.“Le ton de la saison était donné”, confirme Flavio Briatore,Directeur Général,“Dès lors, les progrès n’ont pas cessé.”

La victoire de Fernando Alonso au Grand Prix de Hongrie en est une belle preuve.Côtémoteur,les évolutions du V10 RS23 se sont succédées à vitesse grand V.Côté châssis,l’ap-parition d’une R23B à Silverstone a dopé les performances.Alors que Renault ne pouvaitprétendre au podium que sur certains types de piste en début de saison, l’équipe s’estmontrée capable de performances très constantes en fin de championnat. FernandoAlonso,d’ailleurs,visait la victoire lors de la dernière épreuve,au Japon.

“Pour nous hisser au niveau des meilleurs en 2003, il fallait nous donner à 100 %dans tous les domaines.”, conclut Alonso,“Les Ferrari,Williams et autres McLarenpouvaient parfois se permettre de ne pas être au top dans certains secteurs. Pasnous.Cela dit, cette exigence nous a permis d’apprendre beaucoup en vue de la sai-son prochaine.Nous sommes habitués à donner notre maximum.Et nous attendons2004 de pied ferme.”

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Annexe 3 : CasinoPartenariat :

• Sponsor d’une équipe cycliste professionnelle,

• Géant : sponsor maillot du club de football de l’AS Saint-Etienne,

• Associé a Aimé Jacquet pour la promotion des cafétérias,Source : http://www.sportstrategie.com

Annexe 4 :Texte issu du site CasinoLe Mécénat, né avec le Groupe au début du siècle dernier, n’en a pris officiellementle nom qu’en 1987 avec les partenariats culturels initiés par Antoine Guichard avecle Musée d’Art Moderne de Saint Etienne à l’occasion de sa création, ainsi que laComédie de Saint Etienne.

L’ensemble des magasins du Groupe participent aux actions ponctuelles et/ou régu-lières menées par les associations ou ONG de leurs villes,Téléthon, Croix Rouge,Secours Populaire, Banque Alimentaire, Restos du Cœur, associations locales…

Depuis 1998, suite à une consultation des collaborateurs, le mécénat culturel ainsique le sponsoring sportif laissent plus de place au mécénat humanitaire, tournéessentiellement en direction des enfants. De nombreux partenariats locaux se sontmis en place entre des Géant et des associations dans leur environnement proche.

En 2001 compte tenu de l’expansion internationale du Groupe, la Direction Géné-rale a souhaité,en outre, la création d’une association humanitaire internationale,LesÉcoles du Soleil, permettant de développer et faire connaître les programmes desFondations de nos partenaires internationaux, essentiellement en Amérique du Sudet en Asie. En France nous avons un partenariat exclusif avec l’association SOS Villa-ges d’Enfants…

Annexe 5 : Extrait du site TotalNotre énergie en partageProtéger,Accompagner,Valoriser

De par sa dimension internationale et la nature de ses activités pétrolières et chimiques,la responsabilité de Total dépasse les strictes considérations financières et économiquespour s’étendre aux dimensions environnementales, sociales et culturelles.

Les actions de mécénat, parrainages et partenariats que mène le Groupe depuis denombreuses années relèvent de cette responsabilité. Elles visent trois objectifs : pro-téger, accompagner et valoriser.

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Total s’engage ainsi pour la préservation et la diffusion des patrimoines culturels,his-toriques et naturels. Éléments d’identité et de différenciation dans le contexte de lamondialisation, les patrimoines sont à la fois des instruments de compréhensionmutuelle et de rapprochement pour les communautés. Le Groupe soutient ainsidepuis plusieurs années des projets archéologiques, de restauration d’œuvres artis-tiques ou de constitution de collection minérale.

Total porte aussi la plus grande attention à la jeunesse.Le Groupe s’efforce d’une partde soutenir les plus défavorisés et les plus fragiles, et de donner d’autre part le plusde chances et d’opportunités aux jeunes talents.

Communiqué de presseParis, le 18 mars 2003 PROJET VOILE - PRÉCISION

C’est avec regret que TotalFinaElf a pris la décision de ne pas poursuivre le projet departenariat construit avec Havas Sports pour le championnat du monde des multi-coques 60’ classe ORMA et la Fédération Française de Voile.

Les positions prises par certains acteurs du monde de la voile et par plusieurs liguesrégionales de la Fédération Française de Voile montrent que ce projet ne peut empor-ter l’adhésion souhaitée. Le moment n’est pas encore venu de le concrétiser, malgréles actions entreprises et les engagements pris par le Groupe depuis le naufrage del’Erika en décembre 1999.

Le dialogue entamé depuis quelques mois avait néanmoins permis d’envisager un telpartenariat.TotalFinaElf tient à remercier tous ceux qui l’ont soutenu dans cettedémarche.

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La communication évènementielle, plus stratégique que commerciale

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