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31/07/12 19:10 Maroc - Wikipédia Page 1 sur 65 http://fr.wikipedia.org/wiki/Maroc !"#$%&' !()*&' (ar) Al Mamlakatu'l-Maghribiya (ar) Tagldit N Lmaɣrib (ber) Royaume du Maroc (fr) (Drapeau du Maroc) (Armoiries du Maroc) Devise nationale : Arabe : !"#$ %&'()$ %*$ Tamazight: , , Français : Dieu, la Patrie, le Roi La zone hachurée sur la carte désigne le Sahara occidental, revendiqué et majoritairement contrôlé par le Maroc, mais dont la souveraineté n'est pas reconnue à l'ONU. Langue officielle Arabe et Tamazight . Autres langues : dialecte arabe darija (hassani dans le sud), français, espagnol. Capitale Rabat 34° 2! Nord 6° 51! Ouest 34° 02! 00" N 6° 51! 00" W (carte) Maroc Le Maroc, en forme longue le Royaume du Maroc, en arabe al-Maghrib, +,-#$ et Al Mamlakatu'l-Maghribiya, ./0,-#$ .1"2#$, en berbère Lmaɣrib, et Tagldit N Lmaɣrib, , ou encore le Royaume chérifien, est un pays d'Afrique du Nord appartenant au Maghreb. Sa capitale politique est Rabat alors que la capitale économique et la plus grande ville du pays est Casablanca. Le pays est bordé par l’océan Atlantique à l’ouest, par l’Espagne, le détroit de Gibraltar et la mer Méditerranée au nord, par l’Algérie à l’est. Au sud, le Maroc est bordé par le Sahara Occidental, territoire non autonome selon l’ONU, mais annexé majoritairement par le Maroc qui, de ce fait, contrôle notamment la partie Sud de sa frontière avec la Mauritanie. Le Maroc est membre de la Ligue des États arabes. Sommaire 1 Régime politique 2 Toponymie 3 Histoire 3.1 Fondation du Maroc 3.2 Préhistoire et protohistoire 3.3 Maroc antique 3.4 Rôle des tribus au cours de l'histoire du pays 3.5 Royaume de Sijilmassa (758-1055) 3.6 De la conquête arabe aux troubles anarchiques 3.7 Royaume des Berghouata (entre les VIII e et X e siècles) 3.8 Dynastie idrisside (789-985) 3.9 Incursions d'autres tribus zénètes 3.10 Dynastie almoravide 3.11 Dynastie almohade 3.12 Au cours des croisades 3.13 Dynastie des Mérinides 3.14 Wattassides (1471-1554) 3.15 Liens avec Al-Andalus 3.16 Dynastie des Saadiens 3.17 République du Bouregreg (1627 - 1668) 3.18 Dynastie des Alaouites 4 Géographie 12

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!"#$%&' !()*&' (ar)

Al Mamlakatu'l-Maghribiya (ar)

Tagldit N Lmaɣrib (ber)

Royaume du Maroc (fr)

(Drapeau du Maroc) (Armoiries du Maroc)

Devise nationale :

Arabe : !"#$ %&'()$ %*$Tamazight: , ,

Français : Dieu, la Patrie, le Roi

La zone hachurée sur la carte désigne le Sahara occidental,revendiqué et majoritairement contrôlé par le Maroc, mais dont

la souveraineté n'est pas reconnue à l'ONU.

Langue officielle Arabe et Tamazight .Autres langues :dialecte arabe darija(hassani dans le sud),français, espagnol.

Capitale Rabat34° 2! Nord 6° 51! Ouest

34° 02! 00" N 6° 51! 00" W (carte)

MarocLe Maroc, en forme longue le Royaume du Maroc, enarabe al-Maghrib, +,-#$ et Al Mamlakatu'l-Maghribiya,./0,-#$ .1"2#$, en berbère Lmaɣrib, et Tagldit NLmaɣrib, , ou encore leRoyaume chérifien, est un pays d'Afrique du Nordappartenant au Maghreb. Sa capitale politique est Rabatalors que la capitale économique et la plus grande ville dupays est Casablanca. Le pays est bordé par l’océanAtlantique à l’ouest, par l’Espagne, le détroit de Gibraltar etla mer Méditerranée au nord, par l’Algérie à l’est. Au sud, leMaroc est bordé par le Sahara Occidental, territoire nonautonome selon l’ONU, mais annexé majoritairement par leMaroc qui, de ce fait, contrôle notamment la partie Sud desa frontière avec la Mauritanie. Le Maroc est membre de laLigue des États arabes.

Sommaire1 Régime politique2 Toponymie3 Histoire

3.1 Fondation du Maroc3.2 Préhistoire et protohistoire3.3 Maroc antique3.4 Rôle des tribus au cours de l'histoire du pays3.5 Royaume de Sijilmassa (758-1055)3.6 De la conquête arabe aux troubles anarchiques3.7 Royaume des Berghouata (entre les VIIIe etXe siècles)3.8 Dynastie idrisside (789-985)3.9 Incursions d'autres tribus zénètes3.10 Dynastie almoravide3.11 Dynastie almohade3.12 Au cours des croisades3.13 Dynastie des Mérinides3.14 Wattassides (1471-1554)3.15 Liens avec Al-Andalus3.16 Dynastie des Saadiens3.17 République du Bouregreg (1627 - 1668)3.18 Dynastie des Alaouites

4 Géographie

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Capitale économique CasablancaForme de l’État Monarchie

constitutionnelle

- Roi - Chef du gouvernement

Mohammed VIAbdel-Ilah Benkiran

Superficie - Totale - Eau (%)

Classé 58 (403)e

446 550 (710 850 ) km2

1,059 %

Population - Totale (2012) - Densité

Classé 37e

32 309 239 hab.70,92 (44,55 ) hab./km2

Indépendance - Date

De la France (pour leMaroc « central »), del'Espagne (pour le Rif,l'enclave de Sidi Ifni, leprotectorat de Cap-Jubyet les provinces du Sud(contestées))- 2 mars 1956 (pour lazone française)- 7 avril 1956 (pour leprotectorat espagnol duMaroc)- 30 juin 1969 pourl'enclave d'Ifni- 14 novembre 1975pour les deux tiers norddu Sahara Occidental(contesté)- 14 août 1979 pour larécupération de OuedEddahab (contesté)

Gentilé Marocains, Marocaines

Monnaie Dirham marocain (MAD)

IDH (2011) 0,567 (moyen) (130e

6)

Fuseau horaire UTC + 0 ou + 1 en été(2012 : du 30 avril au20 juillet; du 19 août au30 septembre )

Hymne national Hymne chérifien

Code ISO 3166-1 MAR, MA

Domaine internet .ma

Indicatiftéléphonique

+212

Organisations internationales

5 Géographie physique5.1 Montagnes5.2 Plaines5.3 Désert5.4 Frontières terrestres5.5 Littoral

6 Climat7 Éco-système au Maroc

7.1 Hydrographie7.2 Faune7.3 Flore7.4 Environnement7.5 Géographie humaine

8 Économie8.1 PIB par région8.2 Atouts et points forts8.3 Chômage8.4 Stupéfiants8.5 Tourisme8.6 Transport8.7 Opérateurs de télécommunications8.8 Télécommunications8.9 Approvisionnement en eau potable etassainissement

9 Politique9.1 Droit des femmes9.2 Organisations internationales et régionales9.3 Rangs internationaux9.4 Droits de l'homme9.5 Défis de l'indépendance à l'époque moderne

10 Démographie10.1 Religion10.2 Langues10.3 Francophonie10.4 Éducation10.5 Émigration10.6 Immigration

11 Armée et police11.1 Forces armées royales11.2 Forces auxiliaires marocaines11.3 Sûreté Nationale11.4 Services secrets marocains

12 Culture12.1 Artisanat12.2 Caftan marocain12.3 Fantasia12.4 Autres lectures12.5 Médias12.6 Gastronomie12.7 Musique12.8 Cinéma

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ONU (12 novembre 1956 )

Caravane saharienne au sud du Maroc

12.9 Littérature12.10 Sport

13 Monuments et sites remarquables14 Codes15 Notes et références16 Annexes

16.1 Articles connexes16.2 Liens externes

Régime politiqueLe Maroc a pour régime politique une monarchie constitutionnelle dont le souverain actuel est le roiMohammed VI, de la dynastie alaouite, établie depuis 1666 et l'une des plus anciennes du mondecontemporain [réf. nécessaire]. Le Maroc est membre des organisations suivantes : Organisation des Nationsunies, Ligue arabe, Union du Maghreb arabe, Francophonie, Organisation de la conférence islamique,Groupe des 77, Union pour la Méditerranée, Communauté des États sahélo-sahariens. Le Maroc est le seulpays africain à ne plus faire partie de l'Union africaine, mais peut bénéficier des services de cetteorganisation tels que les services de la banque africaine de développement. En 1987, le Maroc a tenté, sanssuccès, d'adhérer à la CEE, et s'est vu octroyer en 2008 un « statut avancé » auprès de l'UE . Le15 mai 2009, il a rejoint le Centre Nord-Sud du Conseil de l'Europe . En juin 2004, en reconnaissance desliens étroits qui unissent les deux pays et en appréciation du soutien résolu du Maroc à la guerre contre leterrorisme, le président des États-Unis désigna le Maroc comme l'un des alliés majeurs hors-OTAN .

Selon l'historien Bernard Lugan, c'est entre autres l'attrait des richesses provenant du commerce du Sud(Sahara) vers le Nord (l'Occident) qui va attirer les convoitises de diverses tribus avec pour ville carrefourMarrakech qui deviendra naturellement la capitale de diverses dynasties, en particulier celles venant du Sud(Almoravides, Almohades, Saadiens) ; toute l'histoire du Maroc (des Idrissides aux Alaouites) est ainsimarquée par le commerce des richesses du Sud vers le Nord. L'histoire et l'origine du Maroc furent, sont etseront marquées par le lien avec le Sahara .

ToponymieLe Maroc se dit en berbère lmruk ( en tifinagh), nom quidérive de la prononciation Amur n'wakuc (« Amour » qui signifie« pays » et « Akouch » qui veut dire « Dieu » ce qui donne la « Terrede Dieu » ou la « Terre sainte ») . Une autre étymologie donnel'interprétation de « terre de parcours . » C'est aussi ce mot qui adonné le nom de Marrakech .

Le Maroc se dit en arabe al-Maghrib (+,-#$), ce qui signifie « lecouchant » ou « l’Occident » (littéralement : « le Maghreb »).

Ce même mot, en arabe, désigne aussi le Maghreb au sens large ;

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Village typique du Haut Atlas

Tamraght Plage

Hymne du Maroc.

aussi, lorsqu'il est nécessaire de préciser, on nomme le Maroc al-Maghrib al-’aq!a" (3456$ +,-#$),signifiant « le Couchant lointain » ou « l’Extrême-Occident », et on désigne le Maghreb par al-Maghrib al-°arabiy (70,8)$ +,-#$), soit « l'Occident arabe ».

Le nom français Maroc dérive quant à lui de la prononciationportugaise de Marrakech, Marrocos, ville du centre du pays fondéeen 1062 et qui fut la capitale de trois dynasties (celle desAlmoravides, des Almohades et des Saadiens). De cetteprononciation dérivent également Marruecos (en espagnol), Marocko(en suédois), Morocco (en anglais), et Marokko (en allemand,norvégien et néerlandais), les Persans l’appelant eux Marakech. LesTurcs l’appellent Fas qui vient du nom de l’ancienne capitale duMaroc sous les dynasties mérinide, wattaside et alaouite (avant1912), Fès. Dans l’Antiquité, les Grecs appelaient les habitants de larégion les Maurusiens. À partir de cette appellation, la régioncomposée du Maroc et de l'Algérie occidentale fut connue sous lenom de Maurétanie (à ne pas confondre avec la Mauritanie). Larégion fut par la suite divisée en deux Maurétanies provinces par lesRomains : la Maurétanie Tingitane avec Volubilis pour capitale(ancienne cité berbère d'Oulil) et la Maurétanie Césarienne avecCesarea (Tipaza) pour capitale (centre et ouest de l'Algérie). LeMaroc était le pays où les Grecs anciens situaient le mythique jardindes Hespérides.

Le Maroc était connu sous le nom de Royaume de Marrakech sousles trois dynasties qui avaient cette ville comme capitale, puis sous lenom de Royaume de Fès sous les dynasties qui résidaient à Fès. Sous la dynastie des Alaouites, le Marocétait également appelé Empire chérifien. Cette appellation, très utilisée avant 1956, l'est restée de nos joursen référence au souverain alaouite, descendant du prophète de l'islam Mahomet, qualifié de « cherif » c'est-à-dire noble. Au XIXe siècle, les cartographes européens mentionnaient toujours un « Royaume de Maroc » enen indiquant l'ancienne capitale « Maroc » (pour Marrakech). À l'indépendance, le pays prit le nom officielde Royaume du Maroc et le sultan Mohamed ben Youssef en devint le roi sous le nom de Mohamed V.

Histoire

Article détaillé : Histoire du Maroc.

Fondation du Maroc

La fondation du Maroc, pays se considérant arabo-berbère, africain etmusulman, se fait avec les Idrissides qui allièrent à leur causediverses tribus contrôlant des petits royaumes ou territoiresindépendants de tout pouvoir central. Au fur et à mesure desalliances, les Idrissides vont étendre leur influence territoriale avecdes populations autochtones et lancer les bases de l'organisation d'unÉtat constitué (Makhzen) reprises par les dynasties suivantes. Si les Idrissides vont commencer à dessiner les

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Monnaie Idrisside année 840, marquede la création d'un État

bases de l'État et des frontières de l'actuel Maroc ce sont les Almoravides qui en créant leur capitaleMarrakech donneront au pays son nom (le nom Maroc est due à déformation linguistique française deMarrakech) ; ils consolideront et élargiront l'œuvre débutante et fragile des Idrissides ; les dynastiessuivantes hériteront de l'expérience étatique précédente.

Même si d'autres civilisations du bassin méditerranéen (Rome, Carthage etc..) ont enrichi l'histoire du payset même, si des populations de l'actuel Maroc vont participer à l'essor de ces civilisations, les historiens duMaroc les considèrent comme appartenant à des puissances étrangères, de surcroît non musulmanes, pointimportant dans la définition du pays.

À partir des Idrissides, les dynasties qui suivirent et qui durent, elles aussi, établir des alliances avec destribus de l'actuel Maroc, seront considérées comme marocaines par les historiens.

À l'époque des Idrissides, le Maroc s'appelle le Royaume de Fez. Àpropos du Maroc, le terme Empire est parfois utilisé car pardéfinition, un empire est un ensemble d'États ou de royaumes (voirles différentes cartes du Maroc). Ceci explique l'appellation « villesimpériales » utilisée encore de nos jours pour qualifier les villes deFès, Marrakech, Meknès et Rabat .

Lorsque le Maroc se fonde, le reste du Maghreb est éclaté sous formede royaumes ou territoires indépendants, parfois concurrents ou enguerre, sans pouvoir central c'est-à-dire non organisés en État dirigépar des populations autochtones. L'organisation en État organisépermit aux Saadiens et aux Alaouites de s'opposer à l'avancéeottomane [réf. nécessaire] qui s'arrêta à la Moulouya et qui s'étendait surune grande partie des autres pays arabes actuels.

Des désaccords apparus au début du XXe siècle dans la famillealaouite et dans le Makhzen plus globalement à la suite de problèmes de gestion du pays, créèrent unepériode d'instabilité (comme le Maroc en connut dans le passé) dont vont profiter plusieurs puissancescoloniales (Allemagne, Angleterre, Espagne, France) pour essayer de s'emparer du pays qui possède entreautres une position géostratégique intéressante, à la veille de la Première Guerre mondiale. Après bien destractations houleuses et secrètes qui faillirent déclencher dès 1912 la Première Guerre mondiale, le Maroc futpartagé entre la France et l'Espagne.

Préhistoire et protohistoire

Les premières traces d'une présence d'hominidés sur le territoire marocain datent d'environ 700 000 ans. Decette période dite acheuléenne, on a retrouvé un certain nombre d'outils, notamment dans la plaine de laChaouïa et plus précisément à proximité immédiate de l'agglomération casablancaise. Outre l'outillage, on adécouvert un certain nombre de fragments humains notamment dans les carrières Thomas, près deCasablanca (mandibules, maxillaires et fragments crâniens d’Homo erectus) . De l'époque moustérienne(120 000 à 40 000 ans BP), le site le plus explicite est celui de Jbel Irhoud situé à mi-chemin entre les villesde Marrakech et de Safi et où ont été découverts deux crânes d'hominidés, des outils associés à l'industrielevalloiso-moustérienne ainsi que d'importants restes d'animaux aujourd'hui disparus.

L'époque atérienne (60 à 40 000 ans BP ) a apporté son lot d'outils pédonculés retrouvés dans de

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Extension de la cultureibéromaurisienne

Ruines romaines de Volubilis

nombreuses grottes situées sur le littoral atlantique (Dar Soltane 2) .Néanmoins cette période a surtout été marquée par de profondsbouleversements climatiques ayant entrainé une désertification sansprécédent du territoire marocain ainsi que la raréfaction voire ladisparition d'un grand nombre d'espèces animales et végétales. Cettedynamique a cependant été contrecarrée par le rempart naturel queconstituent les chaînes de l'Atlas et du Rif, que ce soit au Maroc oudans le reste du Maghreb.

L'arrivée d’Homo sapiens au Maghreb avant l'Épipaléolithique a étédémontrée puisque les industries atériennes ne sont pas l'œuvre de l'homme de Néandertal, dont l'aire derépartition est exclusivement eurasiatique, mais bel et bien d’Homo sapiens présentant des caractéristiquesarchaïques.

Il y a environ 21 000 ans, la civilisation ibéromaurusienne voit le jour. Elle se caractérise par des ritesfunéraires plutôt évolués et par un raffinement de l'outillage utilisé. Néanmoins, il n'est pas encore questiond'agriculture. La grotte de Taforalt dans la région d'Oujda correspond au plus grand gisement de l'époque.Cette civilisation se maintient et se répand sur l'ensemble du Maghreb avant de se métisser progressivementvers le neuvième millénaire avant notre ère avec les populations capsiennes, ancêtres des Berbèresmodernes. Les premiers éléments découverts correspondant à cette période (Néolithique) datent d'environ6 000 ans. Ceux-ci témoignent d'une sédentarisation déjà avancée ainsi que d'une maîtrise relative destechniques agricoles.

Maroc antique

Article détaillé : Liste des villes au Maroc fondées par les Phéniciens.

À partir des années -3000 se développe au Maroc la culturecampaniforme. Dès lors le Maroc entre dans l'âge du bronze et onassiste à la diffusion d'une céramique noire spécifique dont laprésence est attestée dans un certain nombre de sépultures de larégion rifaine.

À partir du XIe siècle av. J.-C., les hardis commerçants phéniciensvenus du Liban actuel atteignent les côtes marocaines et notammentla côte atlantique. Ils fondent de nombreux comptoirs qui serviront debases à de nombreuses cités romaines puis arabes (dont lesprincipaux furent Tingis et Lixus, actuelles Tanger et Larache). Aupassage, c'est à cette période déjà que l'on date les toutes premières installations de populations juives auMaroc.

L'autonomie progressive de Carthage profite aux comptoirs phéniciens fondés sur les côtes marocaines dansla mesure où ils seront davantage mis en valeur du fait de la proximité relative avec la nouvelle capitale del'empire punique. L'influence de la civilisation carthaginoise se fait grandement sentir auprès des populationsindigènes dont l'organisation s'améliore parallèlement. Ainsi les tribus berbères se fédèrent progressivement,fondant des royaumes cohérents dont le premier sera le royaume de Maurétanie d'abord confiné dans lenord-ouest de l'actuel Maroc, et dont les souverains portent le titre d'Aguellid à l'instar des rois de Numidie.

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Le sud du pays est occupé par les Gétules et l'est par les Numides.

Du fait du soutien apporté par la Maurétanie à l'Empire romain lors de la destruction de Carthage, il senouera une étroite amitié entre les deux États (d'où l'éviction du chef numide Jugurtha). Le roi Bocchus sevoit même décerné le titre d'Ami du Peuple par le Sénat romain et gagne l'amitié du consul Caius Marius.Sous le règne de Juba II la Maurétanie devient un royaume vassal, réputé pour ses exportations de pourpre etde produits maritimes, assez riche pour tailler sa propre monnaie d'or. Une brillante civilisation urbaine sedéveloppe, influencée à la fois par l'héritage carthaginois et par les courants artistiques de la Grèce antique etde l'Égypte antique. De telles influences sont sans doutes dues au mécénat de la propre épouse de Juba II, lareine Cléopâtre Séléné, qui n'est autre que la fille de Marc Antoine et de Cléopâtre VII. Mais cette richesseattise la convoitise de Rome, et Ptolémée de Maurétanie, fils et successeur de Juba II, va en subir lesconséquences.

Lors d'une invitation de Ptolémée à Rome, le dernier roi maurétanien est assassiné par l'empereur Caligula,ce qui entrainera après deux années de troubles une annexion de la Maurétanie (42 ap. J.-C.) que l'ondésignera dès lors sous le nom de Maurétanie Tingitane, décrétée officiellement province impériale parl'empereur Claude Ier. Là encore, seul le nord de l'actuel territoire marocain est effectivement sous contrôleromain, le reste du territoire restant aux mains de tribus indépendantes. Les Romains fondent une citéprospère à Volubilis (non loin de l'actuelle Meknès). Néanmoins la capitale administrative demeurera Tingis,future Tanger, siège du procurateur, le gouverneur de la province, de rang militaire et appartenant à l'ordreéquestre (chevalier romain). Durant toute cette période une grande autonomie est accordée aux différentestribus (comme en témoignent les fameuses tables de Banasa), mais la constante pression des peupladesméridionales puis les crises internes à l'Empire auront progressivement raison de la Maurétanie Tingitane.Au IIIe siècle sous le règne de Dioclétien la province est réduite à la côte nord et à Sala (actuelle Salé). Aucours de l'occupation romaine les cités, colonies de droit romain ou latin, se dotent de monuments civiqueset utilitaires (temples, forums, basiliques, arcs de triomphe, thermes, et même théâtre à Lixus) et derésidences privées ornées d'œuvres d'art (sculptures, mosaïques) et destinées à l'élite maure romanisée. Lesplaines cultivées sont partagées par l'aristocratie locale, qui s'enrichit notamment de l'exploitation de l'olivierdont les produits sont exportés dans les provinces voisines. Les terrains de parcours plus lointains sontlaissés aux tribus nomades ou semi-nomades. Les ports de Tingis et de Sala connaissent une intense activitécommerciale.

Les autorités recrutent des auxiliaires militaires parmi les Maures, destinés à servir notamment dans lacavalerie. Le plus célèbre d'entre eux, Lusius Quietus, fils du chef d'une grande tribu nomade des confins duRif et des monts de l'Atlas, réalise une brillante carrière sous le règne de Trajan. Au nom de l'Empire, ilcombat les Daces et les Parthes, et conquit l'Arménie, la Médie et la Babylonie, puis pacifie la Judée en proieaux révoltes anti-romaines. Le prestige de Lusius Quietus devient tel qu'il est même envisagé pour montersur le trône impérial à Rome en lieu et place d'Hadrien.

En 429, des tribus vandales originaires de Germanie traversent le détroit de Gibraltar mais dans leurimperturbable course vers ce qui demeurait de la mythique Carthage, ils ne contrôlent guère que le littoralméditerranéen, se désintéressant totalement de l'intérieur des terres. Un siècle plus tard, les Byzantinscommandés par le général Bélisaire, désireux d'anéantir le royaume vandale pacifieront le nord du territoire,désenclavant par la même occasion les tribus maures du reste du pays. Le gouvernement de Constantinoplesous Justinien Ier crée la province de Maurétanie Seconde, qui regroupe Tanger, Ceuta, Lixus et l'extrêmesud de l'Hispanie, l'ensemble étant administré par un exarque et par des comes (comtes). Cette occupationbyzantine perpétuellement menacée par les Goths au nord et par les Berbères au sud, va cependant subsisterjusqu'à la conquête arabo-islamique.

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Rôle des tribus au cours de l'histoire du pays

Comme dans l'histoire de très nombreuses nations à travers le monde, aucune dynastie marocaine (desIdissides aux Alaouites) ne pourra s'imposer par elle-même. Toutes devront, pour étendre et asseoir leurinfluence géographique sur des périodes plus moins longues, passer des alliances (intéressées, religieuses,maritales, forcées, pacifiques ou négociées) avec les différentes autres tribus musulmanes et parfois juivesdu pays. L'islam sera le principal ciment entre les différentes tribus qui composent le royaume mais sesinterprétations feront naitre des conflits. Le fait que certaines dynasties se soient réclamées chérifiennes nesera pas un atout suffisant à leur persistance.

Le Maroc restera longtemps un pays fortement tribal cela même après l'indépendance du pays en 1956. C'estla raison pour laquelle, de nos jours encore, les représentants des différentes tribus du pays continuent àréitérer leur allégeance au Roi au cours de la fête annuelle du Trône. Compte tenu des dissensions familialeset des luttes de pouvoir au sein des différentes dynasties marocaines successives tous les membres (sansexception) de la famille royale sont également tenues de prêter allégeance au Roi. Cette fête du Trône a pourbut de souder et de rappeler le lien entre le monarque et le peuple en particulier à des moments difficiles del'histoire du pays.

Royaume de Sijilmassa (758-1055)

Un émirat fondé par les Zénètes émerge dans la région du Tafilalet à partir de 758. Dirigé par la dynastie desMidrarides (dont le fondateur est Semgou Ibn Ouassoul), il prend pour capitale la cité de Sijilmassa. Ceroyaume professe officiellement le kharidjisme de rite sufrite mais finit par reconnaître à partir de 883 lasuprématie religieuse du califat sunnite des Abbassides. Les Midrarides se consacrent cependant à maintenirune alliance avec les autres États kharidjites, comme le royaume des Rostémides de Tahert, et à établir unfructueux commerce caravanier de l'or avec le royaume du Ghana, à l'époque maître des plus importantsgisements aurifères de l'Afrique de l'Ouest. L'émirat de Sijilmassa atteint ainsi son apogée au IXe siècle grâceà son rôle de plaque tournante du trafic des métaux précieux, et sa renommée s'étend ainsi jusqu'aux paysméditerranéens et au Moyen-Orient. C'est précisément cette position de débouché de l'or africain qui exciteles convoitises des Omeyyades et des Fatimides qui s'affrontent pour sa domination. Ce sont finalement lesAlmoravides qui s'emparent du royaume midraride en 1055. Par la suite, la fondation de Marrakech éclipsedéfinitivement le prestige de Sijilmassa.

De la conquête arabe aux troubles anarchiques

Article détaillé : Dynastie Idrisside.

En 649, débute la conquête du Maghreb par les troupes arabes. C'est 35 ans plus tard que ces troupespénètrent véritablement dans le territoire marocain. Les tribus berbères installées aussi bien dans lescontreforts montagneux de l'Atlas et du Rif que dans les fertiles plaines atlantiques soutiendront dans unpremier temps les Byzantins installés sur les côtes méditerranéennes qu'ils préféreront aux Arabesnotamment à cause d'erreurs diplomatiques. La destruction des installations byzantines aux alentours de l'an700 aura finalement raison de la résistance berbère qui se convertira dès lors à l'islam apporté par lesconquérants arabes. Les berbères du Maroc étaient alors très faiblement christianisés tandis que lespopulations juives ne se convertirent que très faiblement à l'islam. Par ailleurs, l'islam ne sera dès lors plusjamais contesté au Maroc, contrairement à ce qui a pu se passer en Algérie ou en Tunisie. D'autre part,

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Ancienne Medersa idrisside de Fés

l'année 708 correspond à l'intégration du Maroc au sein de l'empire des Omeyyades. Dans le sillage dessuccès marocains, les armées arabes traverseront le détroit de Gibraltar sous le commandement de Tariq ibnZiyad et atteindront la Navarre dès 715.

En 740, les tribus berbères adoptent le kharijisme jugé plus prochedes principes de « démocratie tribale » que la doctrine omeyyade. Lecalifat qui refuse cette hérésie se replie, fragilisé depuis Damas parl'irrésistible ascension des Abbassides. Le Maroc connait l'anarchie.

L'histoire des Idrissides est indissociable de la personne d'Idriss Ier,descendant d'Ali et de Fatima, gendre et fille du prophète de l'islamMahomet, qui fuyant les massacres dont était victime son entourageet sa famille vint se réfugier dans le Moyen Atlas, à Volubilis,ancienne cité romaine déchue. Obtenant l'aval des tribus locales, ilfonda en 789 la ville de Fès dans la plaine du Saïss dont il fit lacapitale de son nouveau royaume, le Maroc, proclamé en 791.Assassiné par un envoyé du calife Haroun ar-Rachid, son fils Idris IIlui succède après une régence. Il étend sa capitale ainsi que sonroyaume et avance au-delà de Tlemcen, pris par son père dès 789 et assujettit de nombreuses tribus Zenata.Son successeur Mohammed fera construire la prestigieuse mosquée Quaraouiyine, une des toutes premièresuniversités de l'Histoire. À cette période, Fès devient un des principaux centres intellectuels du monde arabeet attire d'éminents scientifiques et théologiens. Le royaume du Maroc étend régulièrement ses frontièresmais se retrouve menacé par la puissante dynastie des Fatimides à l'est. Indiqués califes de Cordoue au débutdu Xe siècle, les Idrissides subiront également au nord la pression des Omeyyades. En 985, les Fatimides etleurs vassaux d'Algérie poussent les Idrissides à se réfugier en Andalousie.

Dès le milieu du Xe siècle, l'affaiblissement des Idrissides du fait non seulement des pressions externes maissurtout des dissensions internes entraine un regain d'activité des grandes tribus berbères qui fondent etconquièrent de nombreuses cités. Les états de Sijilmassa dans le sud et de Nekor dans le nord semaintiennent et gagnent de l'ampleur durant cette période.

Royaume des Berghouata (entre les VIIIe et Xe siècles)

Article détaillé : Berghouata.

Les Barghawata (ou encore Barghwata ou Berghouata) forment un émirat berbère, appartenant au groupe del'ethnie des Masmoudas. Après que les kharijites ont échoué dans leur rébellion au Maroc contre les califesde Damas, ils établissent (744 – 1058) un royaume dans la région de Tamesna sur les côtes de l’Atlantiqueentre Safi et Salé sous l’égide de Tarif al-Matghari . La particularité de cet État est de créer une religionpurement berbère, s'appuyant sur un livre saint inspiré du Coran, et dirigé par un gouvernement théocratiquefixant les rituels d'un nouveau culte empruntant à la fois à l'islam, au judaïsme et aux antiques croyanceslocales. Les Barghwata maintiennent leur suprématie dans la région des plaines atlantiques durant quatresiècles, et entretiennent des relations diplomatiques et commerciales avec le califat omeyyade de Cordouequi voit probablement en eux des alliés potentiels contre les Fatimides et leurs alliés zénètes. Il semble quesur les 29 tribus constitutives de ce royaume, douze aient adopté réellement la religion barghwata, les dix-sept autres étant restées fidèles au kharijisme .

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Carte de l'Empire Idrisside

Dynastie idrisside (789-985)

Article détaillé : Idrissides.

L'histoire des Idrissides commence lorsqu'un princearabe chiite de la famille de `Ali (quatrième calife del'islam) et son affranchi Rachid Ben Morched ElKoreichi se réfugient dans le Moyen Atlas. Fuyant lamenace des Abbassides (qui avaient massacré des Alideset leurs partisans chiites lors de la bataille de Fakh prèsde la Mecque), ils séjournent en Égypte avant des'installer à Walilah (Volubilis), sous la protection de latribu berbère des Awarbas. Réussissant à rallier les tribusà sa cause, Idriss est investi imam et fonde la ville de Fèsen 789 sous le nom d'Idriss Ier. C'est le début de ladynastie des Idrissides.

Idris Ier est assassiné par un émissaire du calife abbasside Haroun al-Rachid, un certain Sulayman al Zindhi.Ne se doutant point que la femme d'Idris Ier (Kenza) est enceinte, le maître de Bagdad pense que la menaceest vaincue. Mais quelques mois plus tard, Idris II naît. Son éducation a été confiée à l'affranchi de son pèreRachid. Onze années plus tard, il est proclamé imam. Au fil des années, sa sagesse et son sens pour lapolitique s'affirment, il réussit à fédérer plus de tribus, le nombre de ses fidèles s'accroît et la puissance deson armée (dans laquelle s'engagent notamment des Kaisites issus des tribus du nord de la péninsulearabique) se développe. Le royaume idrisside englobe ainsi toute la portion de territoire s'étendant deTlemcen à l'est jusqu'au Souss au sud. Il semble que la dynastie idrisside, du moins à ses débuts, ait professéle chiisme et plus précisément le zaïdisme, réputé être le plus modéré des rites chiites .

Se sentant à l'étroit à Walilah, Idriss II quitte l'antique cité romaine pour Fès, où il fonde le quartier desKairouanais sur la rive gauche (Idris Ier s'était établi sur la rive droite, le quartier des Andalous). LesKairouanais sont issus de puissantes familles arabes et arabo-perses (du Khorassan) établies en Ifriqyadepuis l'époque abbasside. Elles sont expulsées de Kairouan en raison des persécutions politiques infligéespar les Aghlabides. Les Andalous qui s'installent à Fès sont quant à eux des opposants aux Omeyyades,originaires des faubourgs cordouans (notamment du faubourg du Rabad, d'où le nom de Rabadis attribué auxéléments de cette première vague d'immigration en provenance d'Al-Andalus) . Le royaume idrissideconnaît de manière générale une importante phase d'urbanisation, illustrée par la création de villes nouvellescomme Salé, Wazzequr et Basra, inspirée de la Bassorah d'Irak. Ces cités sont des foyers de diffusion deculture arabe et des vecteurs d'islamisation. À cette même époque, les Vikings venus de la lointaineScandinavie et dirigés par le redoutable chef Hasting se signalent par leurs incursions dévastatrices sur lescôtes nord du Maroc (notamment dans les régions d'Asilah et de Nador).

En 985, les Idrissides perdent tout pouvoir politique au Maroc et sont massivement exilés en Al-Andalus.Installés à Malaga, ils récupèrent peu à peu leur puissance, au point d'engendrer une dynastie pendantl'époque des taifas, les Hammudites. Ces derniers prétendront même au califat à Cordoue en lieu et place desOmeyyades en 1016 .

Incursions d'autres tribus zénètes

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Oujda est fondée par les zénètesMaghraouas

Articles détaillés : Maghraouas, Banou Ifren et Meknassa.

Vers 954 et selon Ibn Khaldoun, trois grandes confédérations tribaleszénètes s'emparent de plusieurs villes et régions du Maghreb elAksa (appellation arabe du Maroc), à savoir Fès, Oujda (fondée en994 par le Maghraoui Ziri Ibn Attia), Salé (fondée au cours duXe siècle par les Banou Ifrens, Sijilmassa), ou encore les régions duSouss et du Haouz, et ce consécutivement à l'affaiblissement de ladynastie arabe chérifienne des Idrissides.

Pendant la conquête, les points de vue des Maghraouas, Banou Ifrenset Meknassas divergèrent provoquant une instabilité sur l'ensembledu territoire. Les diverses tribus maghraouas étaient tantôt alliées auxOmeyyades tantôt aux Fatimides. Les Banou Ifrens demeurèrentréfractaires à toute alliance avec les puissances arabes.

Les Fatimides profitent de ces divisions entre les 3 tribus zénètes et envoient les Zirides de l'Ifriqiya pourconquérir le Maghreb el Aksa (le Maroc actuel). Le Ziride nommé Ziri ibn Menad réussit à conquérir unepartie du Maroc actuel. En 971, son fils Bologhine ibn Ziri affirme sa souveraineté sur la majorité des villesimportantes. Durant cette période, les Berghouatas (confédération tribale masmouda et sanhadja) seront doncattaqués par les Zirides. Les Maghraouas demandent l'aide des Omeyades. Ces derniers acceptent enfind'aider les Zénètes à reconquérir les territoires, en particulier ceux des Maghraouas de l'ouest du Maghreb.Bologhine ibn Ziri est contraint de reculer devant l'armée omeyade venue d'Andalousie par voie maritime etqui s'installe à Ceuta . Par la suite, Ziri Ibn Attia des Maghraouas entre en conflit avec les chefs des BanouIfrens et des Meknassas. Une lutte au pouvoir sera acharnée entre les fractions zénètes. Les Banou Ifrensattaquent les Berghouata et prennent plusieurs fois Fès, place forte maghraoua. Ces derniers rétablirontfinalement l'équilibre du Maghreb el Aksa . Le règne des 3 tribus zénètes s'achèvera par l'arrivée desHilaliens et des Almoravides vers le XIe siècle en 1059. Les Zénètes seront évincés par les Almoravides duMaghreb el Aksa . De tout temps, les Zénètes étaient seuls maîtres des routes et du commerce dans larégion. Cette période est caractérisée par une certaine prépondérance des pratiques démocratiques tribales,comme ce fut déjà le cas deux siècles auparavant lors des révoltes kharijites . Les Zénètes ont démontré parleur histoire qu'ils pouvaient négocier avec toutes les tribus au Maghreb. Plusieurs alliances et traités ont étéélaborés pendant cette période. La construction s'est développée et plusieurs villes ont connu un véritableessor (construction de mosquée , de kalaâ, ksours, etc). En 1068, les trois « dynasties » chutent tant à causedu zèle manifeste de certains chefs que du fait de leur détermination à se lancer dans des guerres saintes .

Meknassa et Maghraoua

Articles détaillés : Maghraouas et Meknassa.

Le pouvoir meknassien s'appuie sur son ribat de Taza. Il doit sa puissance presque légendaire à Moussa BenAbi Elafia Ben Abi Bassil qui parvient à conquérir Fès, Taza, Tanger et Larache en 924, avant de s'emparer,par la suite, d'une part importante des régions marocaines à la suite des allégeances des diverses tribus. Ilchasse les Idrissides de leurs positions. Ces derniers se retranchent dans la forteresse de Hisn HajarAnnasr . En 932, ils s'emparent de Tlemcen puis de Tekkour (Haute Moulouya) et sa région. Ils s'allientau calife omeyyade de Cordoue Abd al-Rahman III, mais sont défaits par les Fatimides. En conséquence ilsse replient à Guercif, Tekkour et Taza.

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Drapeau ifrenide Dynastie Ifrenide (entre le VIIIe siècle1066

On attribue aux Meknassa la construction des forteresses de Taza et de Meknès, ainsi que de la ville deTsoul (détruite plus tard par les Almoravides).

Vers 954, Selon Ibn Khaldoun, les Zénètes s'emparent de plusieurs villes au Maghreb el Aqsa, comme Fès,Oujda, Salé, Sijilmassa en profitant de l'éclipse politique des Idrissides. Pendant la conquête, lesMaghraouas, les Banou Ifrens et les Meknassa ont des points de vue divergents, ce qui provoque uneinstabilité dans la région.

Les Fatimides désormais installés au Caire profitent de ces divisions entre les trois tribus zénètes et envoientles Zirides de l'Ifriqiya pour conquérir le Maghreb el Aqsa. Le Ziride Ziri ibn Menad réussit à conquérir unepartie du Maroc actuel. En 971, son fils Bologhine ibn Ziri affirme sa souveraineté sur la majorité des villesimportantes.

Durant cette période, les Berghouata (confédération de tribus Masmoudas et Sanhadja pratiquant unereligion particulière, devenue distincte de l'islam) sont donc attaqués par les Zirides. Les Maghraouademandent donc l'aide des Omeyyades. Bologhine ibn Ziri est contraint de reculer devant l'armée omeyyadevenue d'Andalousie par voie maritime, et qui débarque à Ceuta . Par la suite, Ziri Ibn Attia entre en conflitavec les chefs des Banou Ifrens et des Meknassa. Une lutte au pouvoir acharnée éclate entre les fractionszénètes. Les Banou Ifren attaquent les Berghouata et prennent plusieurs fois Fès aux Maghraouas. Cesderniers rétablissent l'équilibre du Maghreb el Aqsa . Ces périodes d'instabilité ne permettent à aucune deces trois tribus de constituer une dynastie durable.

Ifrenides

Article détaillé : Banou Ifren.

Régnant sur la région de Tlemcendès le Xe siècle, les Ifrenides, ouBanou Ifren, occuperont presque latotalité du Maroc actuel aux côtésdes Maghraouas, vassaux desOmeyyades de Cordoue, et cejusqu'à l'arrivée des Hilaliens et desAlmoravides. Au XIe siècle, lesBanou Ifren conquièrent le territoiredes Berghwata . Ils restent maitresdes régions qu'ils ont conquises et des villes qu'ils ont fondées et exerceront

périodiquement le pouvoir à Fès . Vaincus par les Almoravides dès 1057, ils perdent tout pouvoir pendantle règne de ces derniers. Ce n'est qu’à la chute des Almoravides que les Ifrenides reprendront le contrôle dela région de Tlemcen, mais ils seront de nouveau vaincus par les Almohades et leur territoire conquis par cesderniers. Vers 1437, les Banou Ifren chasseront les Mérinides du Maghreb central et établiront de nouveauleur pouvoir à Tlemcen .

Dynastie almoravide

Article détaillé : Almoravides.

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Conquêtes almoravides (XIe siècle), audébut de leur pénétration

Alors que le « Maroc utile » est en proie aux convoitises des entitéspolitiques voisines ainsi qu'aux déchirements internes, trois grandestribus berbères se partagent les régions sahariennes. Les Lemtouna,Massoufa et Goddala (ou Gadala, lointains descendants des antiquesGétules), tous trois membres de la confédération Sanhaja et islamisésdeux siècles et demi plus tôt, guerroient et vagabondentrégulièrement en direction du sud où ils menacent l'empire du Ghanaet d'autres états soudanais. De la tribu Lemtouna, l'émir Yahya IbnIbrahim se rend vers 1035 accomplir le pèlerinage à La Mecque. Làbas, il prend conscience de la nécessité de parfaire l'islam de sescongénères des régions de l'Adrar. En halte à Kairouan, il tente pourcela d'obtenir un appui logistique de la part d'éminences religieuseslocales, mais sans résultat. Ce sera dans la région de Taroudant qu'undénommé Ou Agg ben Zellou lui indiqua l'existence d'un prédicateurdans le désert, un certain Abdallah Ibn Yasin originaire du sudmarocain. Yahya Ibn Ibrahim et Abdallah Ibn Yasin s'en retournèrentdonc tous deux dans l'Adrar convertir les Djoudala (tribu desLemtouna) au malékisme puritain. Si au départ leurs enseignementssont plutôt bien accueillis, leur austérité et leurs méthodes radicales(instruments de musique et habits de couleurs vives bannis) finirent par lasser. Yahya Ibn Ibrahim etAbdallah Ibn Yasin errèrent donc dans le désert et s'en allèrent donc fonder un ribat sur l'île de Tidra entre labaie du Lévrier et le cap Timiris. Là ils conceptualisèrent une véritable doctrine qui leur valut le nomd'Almoravides (de Al-murabitun, 9(:0$,#$), les gens du ribat.

Le climat d'exaltation mystique qui régnait au couvent militaire attira de nombreux fidèles de toutes lescontrées du Sahara occidental et même au-delà. De 1042 à 1052, les Almoravides conquièrent tout l'ouest duSahara et tournent leurs regard vers le nord. Yahya Ibn Ibrahim fut tué et remplacé par Abu Bakr Ibn Omar.Dès lors l'expansion des Almoravides est irrésistible. Aoudaghost, place forte de l'empire du Ghana etimportante étape du commerce transaharien est prise et détruite. L'année suivante, c'est au tour de Sijilmassade céder à la pression almoravide et de voir ses maîtres Zénètes impitoyablement exterminés. La mêmeannée (1056), Taroudant et le Souss entier se rendent aux envahisseurs. Les Almoravides n'ont alors qu'uneidée : soumettre les plaines fertiles du Maroc utile et les intrépides tribus de l'Atlas. Néanmoins, les combatscontre les hérétiques Berghouata s'éternisent et s'avèrent plus ardus que prévu. Yahya Ibn Ibrahim est mêmemortellement blessé et inhumé sur un des affluents du Bou Regreg. Abou Bakr doit alors se rendre ànouveau dans le désert pour mettre fin à des luttes intestines et il confie alors le commandement des terresseptentrionales nouvellement conquises à son cousin, un certain Youssef Ibn Tachfin. En 1072, ce dernierempêche le retour d'Abou Bakr et fait dès lors de Marrakech, fondée deux ans plus tôt, sa capitale. Larigueur morale de ces « Voilés » et leur attachement aux valeurs de l'islam attira les nombreux déçus desannées du climat d'anarchie ambiant et Youssef Ibn Tachfin constitua sans mal une armée de 20 000hommes qu'il arma d'arbalètes. Toutefois, la soumission des intrépides tribus Zénètes ne fut pas des plusaisées. Ces derniers se rallièrent même ponctuellement aux élites bourgeoises de Fès et de Tétouan, biendécidées à repousser ces tribus dont le puritanisme était aux antipodes des aspirations de raffinement et deluxe qu'ils avaient importé d'Andalousie. Des villes du nord, Meknès tomba la première, puis ce fut au tourde Fès (1060 ou 1061), des villes du Rif, de Tlemcen (1069) et enfin d'Oujda (1081). Tanger et Ceuta, fiefsde la dynastie hammudite de Malaga ne cédèrent que vers 1084 après un éprouvant siège et subirent deterribles supplices. À l'est, les Almoravides avancèrent jusqu'à Alger (Ténès et Oran furent gagnées en1082).

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Tombeau du célèbre prince et poèteAl Mutamid Ibn Abbad, condamné àfinir sa vie dans une prison d'Aghmatau sud de Marrakech

Alors que dans la brillante Andalousie, les princes musulmanssubissaient les premiers revers face aux chrétiens ligués autour de lapersonne d'Alphonse VI, les extraordinaires prouesses militaires deces « Voilés » aux mœurs rigides résonnent comme une bénédiction.Al-Muttawakil de la Taifa de Badajoz fait appel aux Almoravides dès1079. En 1082, c'est au tour d'Al Mutamid Ibn Abbad de solliciter lesmaîtres du Maroc. En 1086, pour répondre à ces appels et pourenrayer la « décadence » de la civilisation d'Al-andalus (artsflorissants, consommation de vin...), Youssef Ibn Tachfin faitembarquer de Ceuta la bagatelle de 7000 cavaliers et 12 000fantassins. Rapidement, les rois des différentes taifas rallient lesarmées Almoravides. Les victoires s'enchainent et les arméesd'Alphonse VI sont mises en déroutes non loin de Badajoz le 23octobre 1086. Youssef Ibn Tachfin rentre au Maroc régler des

affaires internes mais le désordre en Andalousie le pousse à revenir. Il est néanmoins poussé par les fakihs àrevenir, du fait des difficultés lors du siège à Aledo et surtout des divisions entre taifas qu'il considéraitpersonnellement comme une honte pour l'islam. En 1090, un concile almoravide à Algésiras déclara laguerre aux reyes de taifas accusés d'impiété. L'alliance de certains de ces derniers avec des princes chrétiensn'empêcha pourtant pas l'irrésistible avancée des Almoravides à Al-andalus, qui s'acheva en 1094 avec laprise de Badajoz et l'impitoyable mise à mort d'Al-Mutawakil et de sa famille. Les victoires s'enchainentencore face au Cid retranché à Valence.

En 1106, après la prise de Valence et alors que les Baléares sont occupées, Youssef Ibn Tachfin décède etson fils, Ali Ben Youssef hérite du trône. Fils d'une esclave chrétienne affranchie, il devient par la mêmeoccasion maître d'un empire s'étendant du Tage au fleuve Sénégal, des côtes algériennes à Tombouctou. Ilnomme son frère Temyn gouverneur d'Al-andalus. Les armées almoravides défont Sancho, fils d'AlphonseVI lors du siège du château d'Uclès. Alphonse VI décèdera l'année suivante, en 1109. Ali revient alors enAndalousie et remporte les sièges de Madrid, Guadalajara et Talavera. À l'ouest, les armées almoravidespoussent jusqu'à Porto, menaçant même les côtes galiciennes. À l'est, les Baléares servent de base logistiqueaux razzias menées contre Barcelone. Cependant, les innombrables exploits militaires ne parviennent pas àpallier le mécontentement ambiant en Andalousie où le fragile équilibre entre Mozarabes, juifs et Arabes estquelque peu rompu par la rigueur religieuse imposée par les conquérants. L'autodafé des écrits du trèspopulaire Al-Ghazali ne fait qu'amplifier le malaise des élites culturelles, nostalgiques de l'âge d'or du califatomeyyade. La sollicitation par l'armée divine des milices chrétiennes de Reverter pour maintenir l'ordre auMaroc même est mal comprise par les tribus montagnardes du Haut-Atlas, de jour en jour plus mécontentesde l'autoritarisme almoravide.

Dynastie almohade

Article détaillé : Almohades.

Mohammad Ibn Toumert, futur Mahdi et fils d'un amghar, chef de village de la tribu des Harga, dans le HautAtlas. Très précocement animé par un zèle religieux, il entreprit dès sa jeunesse de multiples voyagesl’amenant à visiter Baghdad, Le Caire et peut-être même Damas où il découvre tout l'ampleur de la traditionmusulmane, et notamment le soufisme. Rapidement, il entretient une profonde aversion pour l'étroitesse dumalékisme régnant en maître en sa patrie. C'est en 1117 qu'il regagne le Maghreb, via Tripoli, puis Tunis etenfin Béjaïa où ses prêches pieuses galvanisent les foules. À Melalla, il se lie d’amitié avec le Zénète Abd El

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Empire almohade entre 1147 et 1269(apr JC)

Drapeau almohade

Intérieur de la mosquée de Tinmel,fief originel de la doctrine almohade

Moumen. C'est en compagnie de ce dernier qu'Ibn Toumertd'Almohades (d'« Al-Muwahidûn », 9;<=(#$), les Unitaires. C'est àTinmel, au cœur de la très isolée vallée du N'fis, qu’il établit sa« capitale ». Ses prêches rencontrent un écho considérable et il clameouvertement son intention de liguer toutes les tribus insoumises desmontagnes contre les Almoravides. Son aura grandissante suscite dejour en jour davantage d'inquiétudes de la part des Almoravides quilancent contre lui en 1121 une expédition militaire commandée par legouverneur du Souss, Abou Bakr Ben Mohammed El-Lamtouni.L'expédition est littéralement écrasée. À la suite de cette déconvenue,ses désirs s'estompèrent un temps mais en 1127 (ou 1129), unenouvelle expédition parvint dans les contreforts du Haut-Atlas auxenvirons d’Aghmat dans l'espoir de frapper un grand coup en paysHintata, fief de la doctrine « Unitaire ». Mais Abd El Moumen et ElBéchir contrarièrent ce plan et profitant de l'effet de surprise, ilsparvinrent même à assiéger ponctuellement Marrakech, capitalealmoravide. Cependant, leurs faiblesses en combat de plaine lespoussèrent à se retrancher en toute hâte (El Béchir mourut). Quelquesmois plus tard, en septembre 1130, Ibn Toumert mourut.

Abd El Moumen succédad'abord secrètement au fondateur de la secte et privilégia unepolitique d'alliance avec les tribus de l'Atlas. Pour ce faire, il jouanon seulement de ses origines zénètes mais aussi de ce qui restait decercles d'initiés qu'avait fondé son prédécesseur. Dès 1140, uneintense campagne permet aux Almohades de s'attirer les faveurs desoasis du sud. Taza puis Tétouan sont les premières grandes cités àtomber. À la faveur du décès d’Ali Ben Youssef en 1143, il s'emparede Melilla et d'Al-Hoceima, faisant ainsi du nord du Maroc savéritable base logistique. La mort du redoutable Reverter en 1145suivie la même année de celle de Tachfin Ben Ali permet auxAlmohades les prises respectives d’Oran, de Tlemcen, d'Oujda et deGuercif. S'ensuit ensuite le long et éprouvant siège de Fès qui durerala bagatelle de neuf mois durant lesquels Abd El Moumen se chargepersonnellement de prendre Meknès, Salé et Sebta. La conquête duMaroc s'achèvera finalement en mars 1147 par la prise de Marrakech,capitale du désormais déchu empire almoravide et dont le dernier roiIshaq Ben Ali sera ce jour-là impitoyablement tué. Pour fêter cettevictoire, Abd El Moumen fit bâtir la très célèbre Koutoubia sur lesruines de l'ancien Dar El Hajar.

De manière assez inédite, les premiers efforts militaires d'Abd El Moumen désormais « intronisé » setournent vers l'est du Maghreb, sous la menace des Normands de Sicile menés par Roger II (qui ont pris lecontrôle de Djerba et Mahdia et menacent la prospère Bejaïa) et des cohortes bédouines envoyées depuis LeCaire par les souverains Fatimides, furieux de voir Zirides et Hammadides échapper à leur contrôle. Lesopérations lancées s'avèrent largement fructueuses puisque les bédouins sont complètement écrasés à Béjaïa

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Kasbah des Oudaïas de Rabatconstruite par les Almohades

Tour Hassan construite par le sultanalmohade Yacoub El Mansour àRabat

puis Sétif en 1152. En 1159, une puissante armée terrestre est levéedepuis Salé, secondée par une flotte de soixante-dix navires,obligeant les Normands à se retrancher sur Sfax et Tripoli. Ainsil'empire Almohade s'étendait-il à la fin des années 1150 de l'OcéanAtlantique jusqu'aux portes de la Libye. En Andalousie la fin de lapériode almoravide a permis la résurgence des reinos de taifas et unregain de vigueur des Chrétiens. En 1144 ils prennent même lecontrôle de Cordoue. À l'ouest, Lisbonne et Santarem sont priseségalement. Almeria est également prise par les Aragonais pour unedécennie entière. Dos au mur, les taifas se voient obligés de faire de

nouvel appel aux maîtres du Maghreb. Ainsi, avant même la prise de Marrakech par les Almohades, Jerez etCadix s'offrent à ces derniers. Dans le sillage de la prise de Marrakech, des corps expéditionnairespermettent la conquête de tout le sud de la péninsule (Grenade, Séville, Cordoue ...) puis de Badajoz. En1157, Almeria est reprise. Abd El Moumen décèdera finalement en 1163 à Salé. Son fils Abu Yaqub Yusuflui succède, d'abord reconnu à Séville puis à Marrakech. Il s'efforcera jusqu'à son décès en 1184 de régner envéritable « despote éclairé », soucieux de desserrer l'étau d'orthodoxie religieuse pesant sur le Maghreb. Sousson impulsion fleurissent des arts autrement plus épanouis que sous la dynastie précédente. L’architecture enparticulier atteint un véritable âge d’or, se traduisant par la construction de la Giralda à Séville, fraichementhonorée du statut de capitale andalouse, ainsi que de la Tour Hassan à Rabat (dont le minaret ne fut jamaisachevé) et de la Koutoubia à Marrakech, toutes trois bâties sur un modèle sensiblement équivalent. Dansd’autres registres, le palais de l’Alhambra est érigé sur les hauteurs de Grenade et les Jardins de l'Agdal sontplantés à Marrakech (cf. l'article Art almoravide et almohade). C’est également sous les Almohades quevécut le brillant philosophe Averroès (de son vrai nom Ibn Rûshd <>? &0$) ainsi que Maïmonide qui iranéanmoins s’exiler au Caire afin de pouvoir pratiquer librement sa religion (il était de confession hébraïque).À la mort d’Abu Yaqub Yusuf, les Almoravides demeurés maîtres des Baléares s’en vont porter le glaive làoù jadis sévissaient les Normands. Ils arrachent Alger, Miliana, Gafsa et Tripoli aux Almohades etsubventionnent des tribus bédouines d’Ifriqiya qui s’en iront mener des razzias dans tout le Maghreb médianet descendront même jusque dans les oasis du Drâa. Matées par les vigilantes milices d’un certaingouverneur Abu Yusf, ces tribus bédouines seront par la suite sédentarisées dans l’ouest marocain, dansl’ancien pays bergouata où elles contribueront à l’effort d’arabisation des plaines du Gharb et de la Chaouia.Après la victoire d’Alarcos durant laquelle Alphonse VIII est battu par le souverain Abu Yusuf Yaqub al-Mansur, les derniers fauteurs de troubles Almoravides sont écrasés dans le sud tunisien. C’est l’âge d’oralmohade.

Muhammad an-Nasir succède à son père en 1199. Le 16 juillet 1212,son armée de 200 000 hommes est mise en déroute par une coalitionde près de 220 000 chrétiens venus de France, d’Aragon et deCatalogne, de León et de Castille. C’est la Bataille de Las Navas deTolosa que l’histoire retiendra comme l’évènement charnière de laReconquista. L’autorité des Almohades sur leur empire seradurablement affaiblie par cette débâcle, au point que le Muhammadan-Nasir renoncera à son trône l’année suivante, le cédant à son fils.À 16 ans, Yusuf al-Mustansir accède donc au trône. Dépourvud’autorité, il voit rapidement le Maghreb médian lui échapper. Il enva de même en Andalousie où le gouverneur almohade de Murcieréclame une régence et franchit le détroit pour le faire savoir. ÀSéville, Al-Mamoun fait sensiblement de même. Les taïfas renaissent

de leurs cendres et imposent le malékisme. À Marrakech même les cheikhs souhaitent procéder à l’élection

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Empire mérinide à son apogée(1347-1348 ), à la veille de la défaitede Kairouan (1348)

d’un nouveau calife, ne laissant d’autre choix au jeune souverain que la fuite pour un temps. Son fils, Abdal-Wahid al-Makhlu lui succède en 1223. Il mourra étranglé l’année même. Les cheikhs de Marrakechprocèderont alors à l’élection d’Abu Muhammad al-Adil. Les Hafsides, du nom d’Abû Muhammad ben ach-Chaykh Abî Hafs, autrefois vizir de Muhammad an-Nasir déclarent leur indépendance en 1226, sousl’impulsion de Abû Zakariyâ Yahyâ. La mort d’Abu Muhammad al-Adil marquera le début de l’ingérencedu Royaume de Castille dans les affaires marocaines. Ferdinand III de Castille soutiendra Abu al-Ala Idrisal-Mamun tandis que les cheikhs soutiendront le fils de Muhammad an-Nasir, Yahya al-Mutasim. C’est lepremier qui prit pour un temps l’ascendant, parvenant à prendre Marrakech et à massacrer les cheikhs. Ilrenia la doctrine religieuse almohade au profit du malékisme et consentit en paiement de sa dette à construirel’église Notre-Dame de Marrakech en 1230. L’édifice fut détruit deux ans plus tard. En 1233, son fils Abdal-Wahid ar-Rachid reprit Marrakech et chassa de Fès les Bani Mari futurs Mérinides (ces derniers faisaientpayer à la ville et à sa voisine Taza un tribut depuis 1216), permettant de réunifier le Maroc. En Andalousie,Cordoue tombe aux mains de Ferdinand III de Castille dès 1236. Valence lui emboitera le pas deux ans plustard, puis ce sera au tour de Séville en 1248. Entre temps, Abu al-Hasan as-Said al-Mutadid parviendra àrétablir un semblant d’unité sur le Maroc mais accumulera les échecs face aux Mérinides dont l’avancée estirrésistible sur le Maroc septentrional. Pour une trentaine d’année, les Almohades survivront, recroquevilléssur la plaine du Haouz et payant un tribut à leurs voisins septentrionaux. En 1269, Marrakech tombe. En1276, c’est au tour de Tinmel. Un siècle et demi plus tard, la boucle almohade est bouclée.

Au cours des croisades

Le califat almohade, sous le règne d'Abu Yusuf Yaqub al-Mansur, établit un partenariat stratégique avecl'Égypte du sultan Saladin. Le point d'orgue de cette relation est l'ambassade d'Abou al Harith AbderrahmanIbn Moukid envoyé par Saladin auprès de la cour de Marrakech. Cette mission se concrétise par laparticipation de la flotte marocaine aux opérations maritimes contre les Croisés (sur les côtes du Proche-Orient et en mer Rouge). Lors de la prise de Jérusalem par Saladin en 1187, l'établissement de Marocains y aaugmenté . Ils établirent ainsi un quartier qui porte le nom de « Quartiers des Marocains », détruit en 1967 ;des Palestiniens descendent de ces Marocains installés en Terre sainte .

Dynastie des Mérinides

Article détaillé : Mérinides.

Contrairement aux deux dynasties précédentes, la montée enpuissance des Mérinides n’est pas à mettre sur le compte d’unedémarche personnelle associable à un individu mais plutôt àl’affirmation collective d’une tribu. L’autre rupture que marquel’accession au pouvoir des Mérinides est l’abandon du leitmotiv de lapurification religieuse au profit d’une conception de la conquête dupouvoir plus classique, plus conforme à l’identité tribale desprotagonistes.

La tribu en question est une tribu zénète dont les origines sont issuesdes Wassin . Toujours est-il que les Beni Merin (ou Bani Marin)constituent tout au long du XIIe siècle l’archétype d’une tribu berbère lambda, nomadisant entre le bassin dela Haute-Moulouya à l’ouest (entre Guercif et Missour) et le Tell algérien, au sud de Sidi bel Abbès à l’est.

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Emblème de la dynastiemérinide

Drapeau des Mérinides

La Medersa de Salé, construite par lesMérinides.

La première occurrence de la tribu desBeni Merin dans l'historiographiemarocaine coïncide avec leurparticipation en tant que groupe à labataille d'Alarcos (1196), bataillefinalement remportée par le campalmohade. C’est à cette occasion ques’illustre Abd al-Haqq considérécomme le véritable fondateur de ladynastie mérinide. De retour au pays,

la tribu retombe dans un anonymatrelatif jusqu’à la cinglante défaitealmohade de Las Navas de Tolosa àl’issue de laquelle les troupes Mérinides iront défaire 10 000 soldatsalmohades. À la suite de ce succès, les Mérinides s’installenttemporairement dans le Rif, soutenus par des Miknassas sédentarisésau nord de Taza. Dès 1216, ils se faisaient payer tribut par les cités deFès et Taza. Les Almohades soucieux de restaurer leur autorité surtout leur territoire lancent de nombreuses contre-offensives, le plussouvent vaines. C’est au cours d’une de ces manœuvres que décèdeAbd al-Haqq. Son fils Uthman ben Abd al-Haqq lui succède. Dès1227, toutes les tribus entre le Bou Regreg et la Moulouya ont fait

allégeance aux Mérinides. En 1240, Uthman ben Abd al-Haqq décède, assassiné par son esclave chrétien.C’est son frère Muhammad ben Abd al-Haqq qui lui succède, assiégeant avec un succès relatif Meknès. Ildécède en 1244, tué par des milices chrétiennes au service des Almohades. Au milieu de la décennie 1240,les troupes Almohades sont mises en déroutes à Guercif. Les Mérinides s’engouffrent alors dans la trèsstratégique Trouée de Taza, tremplin qui leur permit d’entreprendre le siège de Fès en août 1248 etd’envisager la prise de toute la moitié nord du Maroc. Mais la moitié sud n’est pas en reste. Abu Yahya benAbd al-Haqq ayant précédemment succédé joue des amitiés traditionnelles des Beni Merin avec les Béni-Ouaraïn du Moyen Atlas et d’autres tribus du Tafilalet pour contrôler les oasis et détourner les revenus ducommerce transsaharien de Marrakech vers Fès, désignée comme capitale mérinide.

En 1258, Abu Yusuf Yaqub Ben Abd Al-Haqq succède à son frère enterré dans l’antique Nécropole deChella qu’il avait commencé à réhabiliter . Le début de son règne est marqué par une lutte avec son neveuqui réclamait la succession. Ce dernier parvient à prendre Salé. La situation à l’embouchure du Bou Regregprofite à la Castille qui prendra la cité en otage durant deux semaines. L’ouest du Rif fut également en proieà de nombreuses insurrections Ghomaras tandis que Ceuta et Tanger étaient alors aux mains d’un sultanindépendant, un dénommé El Asefi. Rapidement le nouveau souverain exprima son désir d’en découdrerapidement avec les Almohades retranchés dans le Haouz, l’est des Doukkala et une partie du Souss. Unepremière tentative en ce sens se solda par un échec en 1262. Les Almohades pressèrent alors lesAbdalwadides d’attaquer leurs rivaux Mérinides par surprise. Yghomracen, célèbre souverain abdalwadidefut défait en 1268. L’année suivante, Marrakech fut définitivement prise .

Durant les années qui suivirent, il bouta les Espagnols hors de tous leurs établissements atlantiques jusqu’àTanger. En 1276, Fès, nouvelle capitale du royaume se voit augmentée d’un nouveau quartier, à l’écart del’ancienne ville, où se côtoient notamment le nouveau palais royal et le Mellah. C’est Fès El Jedid.Globalement la ville connaîtra sous l’ère mérinide un second âge d’or, après celui connu sous les Idrissides.Après la pacification totale du territoire et la prise de Sijilmassa aux Abdalwadides, le sultan franchit le

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Medersa Bou Inania de Fès

détroit et tente de reconstituer la grande Andalousie musulmane desAlmohades. Les entreprises espagnoles des Mérinides furentcomplexes mais n’accouchèrent que de peu de résultats concrets. À lasuite du siège de Xérès, un traité de paix stipulant le retour denombreux documents et ouvrages d’art andalous (tombés aux mainsdes chrétiens lors des prises de Séville et Cordoue) vers Fès. En1286, Abu Yusuf Yaqub Ben Abd Al-Haqq décède à Algésiras. Il estinhumé à Chella. Son fils Abu Yaqub Yusuf , plus tard dit an-n!sr,lui succède et se voit confronté dès son intronisation à undurcissement des révoltes dans le Drâa et à Marrakech et à undésaveu de certains membres de sa famille, s’alliant tantôt avec lesAbdalwadides ou les révolté. Il rendit Cadix aux Nasrides deGrenade en guise de bonne volonté mais 6 ans plus tard, en 1291, cesderniers, alliés aux Castillans dont ils sont les vassaux, entreprennentde bouter définitivement les Mérinides de la Péninsule Ibérique.Après quatre mois de siège, Tarifa est prise par les Castillans. Maisles yeux d’Abu Yaqub Yusuf an-Nasr sont plutôt rivés sur Tlemcen,capitale des éternels rivaux des Beni Merin que sont les

Abdalwadides. Il se dirige vers Tlemcen à la tête d’une armée cosmopolite puisqu’essentiellement composéede mercenaires chrétiens (Castillans et Aragonais principalement), de Turkmènes Oghouzes et de Kurdes. Lesiège durera 8 ans et se poursuivra jusqu’à l’assassinat du souverain, des mains d’un des eunuques de sonharem, en 1307.

Jusqu’à l’avènement d’Abu al-Hasan ben Uthman en 1331, la dynastie est marquée par une forme dedécadence dont les principaux symptômes sont la multiplication :

Des querelles de successionDes révoltes populaires (des difficultés dans le Rif, à Ceuta et Tanger se surajoutèrent au climatinsurrectionnel croisant à Marrakech et dans le Souss)Des révoltes militaires (c’est la première fois dans l’histoire du Maroc que les généraux de l’armée royaleauront leur mot à dire dans la gestion des affaires royales).

En 1331 donc, Abu al-Hasan ben Uthman succède à son père, quelques mois seulement après avoir obtenuson pardon. Rapidement, l’obsession de ses aînés pour Tlemcen le rattrape. Il entame un nouveau siège surla ville qui s’avèrera vain. Il évince ceux qui dans son entourage familial le jalousent mais sait faire preuved’une grande dextérité dans sa gestion des ambitions tribales. Tlemcen tombe enfin en 1337. Abu al-Hasanben Uthman est auréolé de gloire. Cette victoire lui ouvre la voie du Maghreb médian mais avant des’engouffrer dans cette brèche ouverte en direction d’Ifriqiya, le souverain tient à venger la mort de son filsAbu Malik, surpris par les Castillans après son succès à Gibraltar en 1333. La bataille de Tarifa, le 30octobre 1340 se solde par une lourde défaite qui signera la fin définitive des ambitions marocaines en terreespagnole. Sept années plus tard, le sultan et ses armées parviennent à soumettre l’Ifriqiya. L’année suivantepourtant, les Mérinides essuient une cuisante défaite à Kairouan. L’écho de la déconvenue est grand, aupoint que nait et se répand une folle rumeur selon laquelle Abu l’Hassan serait mort au combat. À Tlemcen,Abu Inan Faris est alors intronisé. C’est de sa volonté qu’émanera la construction de la medersa Bou Inaniade Fès. Il a d’ailleurs également parachevé la construction de la Medersa Bou Inania de Meknès, entamé parson aîné. Ce dernier tentera un vain retour via Alger puis Sijilmassa. Il est finalement défait et tué par lesarmées de son fils sur les rives de Oum Errabiaa. Abu Inan Faris, profondément chagriné par ce décès,tentera alors de faire asseoir son autorité sur l’ensemble du royaume, de nouveau fragilisé par larecrudescence des volontés insurrectionnelles. Il s’entoure à ces fins d’Ibn Khaldoun, penseur de génie et

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Mansourah, ancien fief mérinide lorsdu siège de Tlemcen en Algérie

véritable précurseur de la sociologie moderne. Son neveu, maître de Fès, est exécuté, mais à l’occasion de cedéplacement au Maroc, c’est Tlemcen qui se soulève. Une intense campagne permet un certain regain devigueur des Mérinides mais Abu Inan est étranglé des mains d’un de ses vizirs, un certain al-Foudoudi, le 3décembre 1358, neuf ans seulement après son accession au pouvoir.

L’anarchie est alors à son paroxysme. C’est le premier grand déclinde la dynastie. Chaque vizir tente de porter sur le trône le prétendantle plus faible et manipulable. Les richesses patiemment accumuléespar les souverains précédents sont pillées. Un premier prétendantvenu de Castille parvient à se soustraire pour un temps à ce diktat desvizirs. Il s’appelle Abû Ziyân Muhammad ben Ya`qûb plussimplement appelé Muhammad ben Yaqub. Reconnu et acclamé dansle nord du Maroc, il règne à partir de 1362 sur un royaume dont seulela moitié nord (de la Tadla aux contreforts méridionaux du Rif) estdemeurée loyale à l’autorité mérinide. Tout au long de son brefrègne, il tentera de faire évincer un à un les vizirs jugés encombrantsmais c’est des mains d’un de ces derniers, le grand vizir Omar, qu’ilpérira en 1366. Omar désincarcère alors le fils d’Abu l’Hasan, Abu

Faris Abd al-Aziz ben Ali ou plus simplement Abd al Aziz. Après avoir réussi le tour de force d’évincer bonnombre de vizirs dont celui qui l’a porté au pouvoir, il parvient à mater le pouvoir parallèle en place àMarrakech (pouvoir dit d’Abou l'Fadel, vaincu en 1368). Il parvient à asseoir son autorité en pays Hintata,puis dans le Souss et à Sijilmassa. En 1370, Tlemcen, où s’était reconstitué le pouvoir abdalwadide, retombeaux mains des Mérinides. Mais deux ans plus tard seulement, il s’éteint. Le royaume est à nouveau scindé endeux, les zaouïas prenant le pouvoir à Marrakech. La peste noire se fait dévastatrice.

S’ensuivent 21 années de déclin durant lesquelles se multiplient les intrigues dynastiques, les coupspolitiques des différents vizirs, les ingérences nasrides et de vaines tentatives de coups d’éclat militaires faceà Tlemcen. Durant les deux périodes de déclin, la pratique de la course se développe, tant dans le nord, dansles environs de Tanger et Ceuta, que sur la côte atlantique.

En 1399, alors que le Maroc est en proie à une anarchie des plus totales, le roi Henri III de Castille arme uneexpédition navale destinée à annihiler la pratique de la course depuis Tétouan. En fait, la ville est nonseulement mise à sac mais également totalement vidée de sa population (la moitié est déportée en Castille).En 1415, c’est au tour de Ceuta de tomber aux mains des navires de Jean Ier, roi du Portugal, lui aussi encroisade contre la course.

La dynastie mérinide connait un tragique déclin . Abu Said Uthman ben Ahmad dit Abu Said succède àAbu Amir Abd Allah dans des circonstances troubles. Prince taciturne, il se tourne à nouveau vers Tlemcen.Mais le vent a tourné et Abou Malek, souverain abdalwadide, pétri de haine à l’encontre des maîtres de Fès,parvient à prendre la ville et impose un souverain fantoche. Les documents concernant cette période sont trèsflous et se contredisent. Toujours est-il que Abu Muhammad Abd al-Haqq succède à Abu Said alors qu’iln’a qu’un an (1421). Cette accession au trône appela bien sûr une régence. Les vizirs wattassides s’avèrerontincontournables.

Wattassides (1471-1554)

Article détaillé : Dynastie Wattasside.

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Le Maroc au début du XVIe siècle : enrouge, le domaine des Wattasides

Les Wattassides, Ouattassides ou Banû Watâs, sont une tribu deBerbères zénètes comme les Mérinides. Cette tribu, qui seraitinitialement originaire de l'actuelle Libye, était établie dans leRif, au bord de la Méditerranée. De leur forteresse de Tazouta,entre Melilla et la Moulouya, les Beni Wattas ont peu à peuétendu leur puissance aux dépens de la famille régnantemérinide (voir l'article détaillé sur les Wattassides). Ces deuxfamilles étant apparentées, les Mérinides ont recruté denombreux vizirs chez les Wattassides. Les vizirs wattassidess'imposent peu à peu au pouvoir. Le dernier sultan mérinide estdétrôné en 1465. Il s'en suit une période de confusion qui durejusqu'en 1472. Le Maroc se trouve coupé en deux avec, au sud,une dynastie arabe émergente, les Saadiens, et au nord unsultanat wattasside déclinant.

En 1472, les sultans wattassides ont perdu tous leurs territoiresstratégiques et n'ont plus le contrôle du détroit de Gibraltar. LesPortugais prennent possession de Tanger en 1471 puis cèdent laville à l'Angleterre en 1661 comme dot apportée par Catherinede Bragance à son époux Charles II d'Angleterre. Durant la domination portugaise (1471-1661, avec unintermède espagnol entre 1580 et 1640), Tanger constitue la capitale de l'Algarve d'Afrique, car il existealors deux Algarves, celle d'Europe et celle d'Afrique, toutes deux considérées comme territoires relevantpersonnellement de la dynastie d'Aviz puis de la dynastie de Bragance (le roi du Portugal porte aussi le titrede roi des Algarves). Durant la domination anglaise, Tanger est une place forte stratégique, dotée d'un statutspécial et élisant des représentants à la Chambre des communes à Londres, mais l'entretien d'une garnisonmilitaire importante se relève trop coûteux aux yeux de l'opinion anglaise . Cela pousse Charles II à faireévacuer la place, qui est prise par les troupes marocaines du sultan Moulay Ismail en 1684.

Sous les règnes successifs d'Alphonse V, Jean II et Manuel Ier (période marquant l'apogée de l'expansionportugaise) l'Algarve africaine englobe presque tout le littoral atlantique marocain, à l'exception de Rabat etde Salé. Les Portugais contrôlent la portion côtière s'étendant de Ceuta à Agadir et à Boujdour, avec pourpoints de jalon les places fortes de Tanger, Asilah, Larache, Azemmour, Mazagan, Safi et Castelo Real deMogador. Ces possessions forment des fronteiras, équivalent portugais des presidios espagnols, et sontutilisées comme escales sur la route maritime du Brésil et de l'Inde portugaise. Néanmoins la plus grandepartie du Maroc portugais est reconquise par les Saadiens en 1541. La dernière fronteira de la Couronnelusitane est Mazagan, récupérée par les Marocains en 1769. Les Espagnols pour leur part s'attribuent la côteméditerranéenne avec les présides de Melilla et le rocher de Vélez de la Gomera, ainsi que la région deTarfaya faisant face aux îles Canaries. Ils prennent également le contrôle de Ceuta à l'issue de la débâcleportugaise à la Bataille des Trois Rois qui se solde par l'Union ibérique (1580) .

De cette époque émerge la figure étonnante de Mustapha Zemmouri, plus connu sous le nom d'Estevanico(ou Esteban le Maure), Marocain natif d'Azemmour revendu par les Portugais comme esclave à AndrésDorantes de Carranza, et qui s'illustre par son exploration de l'Amérique du Nord dans les rangs desconquistadors espagnols au début du XVIe siècle.

Les Wattassides affaiblis donnent finalement le pouvoir à une dynastie se réclamant d'une origine arabechérifienne (les Saadiens) en 1554.

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La Giralda, minaret de l'ancienneGrande mosquée de Séville construitesous les Almohades

Liens avec Al-Andalus

Articles connexes : Al-Andalus, Grenade (Espagne), Cordoue, Séville, Tolède, Boabdil, Moriscos,Musique arabo-andalouse et Reconquista.

En l’an 711, le gouverneur Moussa envoie son commandant Tariq ibn Ziyad à la conquête de l’Hispanie, quiest alors affaiblie par la division. Son armée est majoritairement berbère car il craint une révolte de cesderniers au Maghreb fraîchement conquis. Ils traversent le détroit de Gibraltar qui porte d’ailleursaujourd’hui encore son nom d’étymologie arabe (Jebel Tariq en arabe, soit la montagne de Tariq) au nombrede 12 000 soldats. L’attaque musulmane est fulgurante et imprévue, toutes les contrées wisigothiquestombent l’une après l’autre, en quelques mois à peine, la plus grande majorité de la péninsule Ibérique estsous l’emprise musulmane. Les incursions arabo-berbères continuent tout de même en Occident, avec desraids et des sièges en Gaule (Prise de Narbonne en 719). Mais c’est là la fin de l’avancée inexorable del’empire musulman, la contre-attaque Franc et les révoltes internes font essuyer à l’armée plusieurs défaites,notamment celle de Toulouse en 721 et celle de Poitiers en 732. En l’an 759, les Arabes et les Berbères sontdéfinitivement chassés de Gaule avec la reconquête de la Septimanie par les Carolingiens.

Les révoltes berbères qui ont été l’une des principales causes de l’arrêt de la conquête en Occitaniecontinuent tout de même durant plus de quinze ans, parallèlement à des guerres de successions, desrenversements de pouvoirs, etc. Cette période de trouble interne marque une sombre tache dans l’histoired’Al andalus.

Aussi insolite que cela puisse paraître, c’est le chaos qui a ramenél’ordre en Al-Andalus. Car à plus de 3 628 kilomètres de là, à Damas,la capitale de l’empire islamique, un coup d’État porté par lesAbbassides contre les Omeyyades conduit au massacre de cesderniers. Mais il en reste encore un : Abd al-Rahman Ier, petit neveudu dernier Calife et légitime empereur. Il va fuir la mort et s’exiler enAl-Andalus. Né d’un père arabe et d’une mère berbère, il estl’homme idéal pour réunifier la péninsule Ibérique, c’est ce qu’il faitd’ailleurs en unifiant les tribus et en prenant le pouvoir. Il fonde alorsl'Émirat de Cordoue en même temps qu’il se proclame Emir etinstaure sa dynastie en 756. Petit à petit, l’émirat qui jouit enfin d’unestabilité politique prospérera. A un tel point que sous l’autorité dupetit-fils d’Abd-al Rahman Ier : Abd al-Rahman III, l’Andalousie secoupe de l’autorité de Bagdad et transforme l’Emirat en Califatindépendant en 929. C’est alors l’apogée d’Al-Andalus, les arts et leslettres font partie inhérente de la culture andalouse, le roi Al-HakamII (962-976) possédera la plus grande bibliothèque de l’époque. Lagrande mosquée de Cordoue est achevée, constituant ainsi l’une desplus grandes mosquées au monde et surtout l’une des plus belles etprestigieuses... Ainsi la paix aura duré plus de deux siècles en

Hispanie musulmane… En 976, Al-Hakam II meurt en ne laissant pour seul héritier qu’un petit garçon de 11ans. Le Califat est pris en main par Ibn Abi Amir, en attendant que le prince grandisse. Ibn Abi estsurnommé (Almanzor, le victorieux ?(4@#$ ) pour son succès face aux royaumes chrétiens au nord. Mais àmesure qu’il réussit, il se sent de plus en plus important et tente d’imposer sa propre dynastie, provoquantune guerre civile avec les légitimistes. Les divergences politiques sont telles que l’Andalus se morcèle en

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L'Alhambra de Grenade, forteresse musulmane en Andalousie, régionrestée huit siècles sous la domination des dynasties musulmanes

une vingtaine de taïfas (minuscules parcelles de terres rivales). Nous sommes alors en 1031 et il faudraattendre cinquante-cinq ans encore pour voir Al-Andalus réunifiée.

En effet en 1086 alors que la Reconquista avance irrésistiblement en Andalousie morcelée, les BerbèresAlmoravides sont appelés à la rescousse par les taïfas. C’est à la fois une bonne et une mauvaise idée. Bonneparce qu’elle permet de freiner durablement la reconquista, mauvaise parce que les Almoravides prennent lepouvoir et dissolvent les taïfas, annexant les terres d’Al-Andalus à leur empire. Ainsi durant plus de 61 ans,une partie du Maghreb et d'al-Andalus ne feront plus qu’un. Mais en 1147, Al-Andalus sombre de nouveaudans une seconde période de taïfa, après la prise au pouvoir par les Almohades en Afrique du Nord. Lanouvelle dynastie laissera à l’écart les taïfas pendant un moment pour s’occuper des territoires maghrébins,mais en 1163, ils se lancent à leur tour à l’assaut d’Al-Andalus et font fusionner pour une seconde fois unepartie de l'Afrique du Nord et d'al-Andalus. Les Almohades repousseront nombre d’attaques chrétiennes, cequi va inquiéter ces derniers et les unifier. Une croisade est alors lancée contre l’Al-Andalus almohade. En1212, les armées musulmanes subissent une grave défaite à la bataille de Las Navas de Tolosa : c’est ledébut de la fin de l’Espagne musulmane désormais réduite au royaume nasride de Grenade. La perte de cettebataille fait s’effondrer l’empire almohade, Al-Andalus se voit une nouvelle fois plongé dans la période destaïfas… Mais les choses ont changé, alors qu’auparavant les taïfas survivaient grâce à la position de forcedes musulmans, aujourd’hui c’est le contraire, les croisés percent enfin les défenses musulmanes ets’approprient leurs territoires. Et aussi surprenant que ce soit, c’est un État militairement faible, l'émirat deGrenade, qui survivra encore plus de deux siècles à la Reconquista. Cette résistance s’explique sûrement parla peste noire en Europe qui détourne l’attention des royaumes chrétiens, mais aussi par le fait que lesMérinides depuis les côtes d’Afrique du Nord soutiennent activement le petit royaume nasride.

En 1492, sept siècles après la conquêtemusulmane de la péninsule Ibérique, ledernier royaume musulman en Espagne,Grenade, est conquis par les roiscatholiques.

Dès le début des succès de laReconquista au XIIe siècle, certainsAndalous avaient commencé à se replier

vers le Maroc ; mais la majorité d'entre eux a été contrainte de quitter l'Espagne principalement en deuxtemps : à la chute de Grenade en 1492, et en 1609 avec l'expulsion des Morisques.

L'exode de ce peuple, que le pays devra intégrer dans ses tissus sociaux et économiques, va marquer unnouveau tournant dans la culture, la philosophie, les arts, la politique de ce dernier. Notons que de nombreuxintellectuels et artistes andalous rejoindront les cours royales.

Cependant leur arrivée sera plus délicate dans certaines villes du Royaume. Ils vont soit habiter dansd'anciennes cités, soit en construire de nouvelles ; néanmoins, les Andalous se sont principalement installésdans le nord du pays, comme à Tanger, Tétouan, Oujda, Chefchaouen, mais aussi à Rabat, Salé et Fès.

Les Moriscos installés à Rabat (dite Salé-le-Neuf) et Salé (aussi dite Salé-le-Vieil) formèrent une républiquecorsaire vivant de courses commerciales fructueuses qui les emmenèrent à négocier avec de nombreux États(Espagne, Portugal, France, Angleterre, Hollande, Islande...) ; le succès de ces courses commercialesrentables créa des jalousies en Occident.

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Direction des conquêtes des Saadiens(1554 - 1659).

Medersa Ben Youssef construite parles Saadiens

Dynastie des Saadiens

Article détaillé : Saadiens.

Au début du XVIe siècle, les Saadiens ou Sa`dides dirigent destribus venues de la vallée du Draâ, exaspérées par les offensiveschrétiennes, qui se révoltent contre les Berbères wattassides et leschassent du pouvoir. Les Saadiens, appelés parfois Zaydanides [7](http://lecalifatimaginaire.over-blog.com/) , constituent une dynastiearabe chérifienne originaire de la vallée du Draâ. Elle arrive aupouvoir en 1511 avec le sultan Abou Abdallah Mohammed et choisitMarrakech pour capitale définitive après Taroudant. À partir de 1554elle contrôle l'ensemble du Maroc, alors que le Maghreb central etoriental est sous la domination des Ottomans. Mohammed ech-Cheikh est un adversaire résolu du sultan-calife ottoman Soliman leMagnifique. Pour conjurer la menace exercée par les gouverneursturcs d'Alger, le sultan saadien n'hésite pas à chercher l'alliance desEspagnols qui occupent Oran et lui permettent de s'emparer deTlemcen. Malgré un raid dévastateur contre Fès les troupesottomanes ne pénètrent pas vraiment l'intérieur du territoiremarocain, et les Saadiens peuvent étendre leur occupation sur lenord-ouest algérien . La diplomatie de Mohammed ech-Cheikh luivaut l'inimitié tenace de la Sublime Porte. En effet, en 1557 desassassins à la solde du pacha turc Hasan Corso décapitent le sultanmarocain et envoient sa tête en trophée à Istanbul, où Soliman peutcontempler ainsi son implacable ennemi de l'ouest. Ce meurtre n'acependant pas d'incidence sur le front militaire et consolide même lesassises de la dynastie saadienne .

L'apogée de cette dynastie se situe sous Ahmed al-Mansur Saadi(1578-1603) qui, tout en maintenant l'indépendance marocaine face à Istanbul, établit un État fort dont laforce militaire s'inspire des innovations ottomanes (organisation de régiments et de logistiques sur le modèleturc). Après la conquête de l'Empire songhaï en Afrique de l'Ouest par le général Yuder Pacha en 1591, leMali constitue le pachalik marocain de Tombouctou et de Gao, principal pourvoyeur d'or du makhzensaadien qui dispose ainsi des moyens de sa politique de prestige. Le sultan al-Mansur établit une alliancestratégique avec l'Angleterre d'Élisabeth Ire, dirigée contre l'Espagne de Philippe II. Ahmed al-Mansurdéveloppe également la culture de la canne à sucre notamment dans la région de Chichaoua et dans le Souss.Le sucre marocain exporté en Europe devient une source importante de revenus pour le makhzen, toutcomme les produits subsahariens (l'ivoire et surtout l'or de la vallée du fleuve Niger, néanmoins concurrencépar l'or en provenance de l'Amérique espagnole). Toujours sur la scène africaine, Ahmed al-Mansur met enavant ses prérogatives califales de commandeur des croyants et se fait reconnaître comme tel jusqu'au Tchadpar le royaume du Kanem-Bornou en 1582 .

Marrakech retrouve une partie de sa gloire de l'époque almohade. Les sultans font bâtir des médersas (lacélèbre medersa Ben Youssef), des mosquées, réaménagent les jardins (comme celui de la Ménara), maisc'est surtout le fabuleux palais El Badi, réalisé en matériaux précieux, qui contribue au rayonnement de lacapitale saadienne et à la réputation fastueuse de la dynastie. L'attrait culturel pour le Maroc s'exprime

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Localisation de laRépublique du Bouregregsur la côte marocaine.

Armoiries du Royaume du Maroc

jusqu'en Europe avec les écrits d'Agrippa d'Aubigné mais encore avec William Shakespeare et son Othello.Ahmed al-Mansur, qui maîtrise parfaitement l'italien (appris au cours de son exil de jeunesse à Alger),entretient une correspondance avec Élisabeth Ire, Henri III et Henri IV, et se montre fort intéressé par lesdernières avancées techniques de l'Occident. Le prestige des Saadiens auprès des chancelleries européennesremonte à la Bataille des Trois Rois, le 4 août 1578, au cours de laquelle les troupes commandées par AbuMarwan Abd al-Malik mettent en déroute la croisade portugaise du roi Sébastien Ier du Portugal, marquantainsi la fin définitive des grandes offensives ibériques contre le Maghreb.

République du Bouregreg (1627 - 1668)

L'éphémère République du Bouregreg, connue aussi sous le nom deRépublique de Salé, fut une république maritime, qui a existé à l'embouchuredu fleuve Bouregreg durant la période allant de 1627 à 1668. Elle était forméedes trois cités : Salé, Rabat et la Kasbah (aujourd'hui quartier de Rabat), oùsiégeait le diwan. Le développement de ces deux dernières cités, situées sur larive gauche de l'embouchure du Bouregreg, est à l'origine de l'actuelle ville deRabat, appelée alors « Salé-le-Neuf ».

Ce petit État est parfois appelé République des pirates du Bou Regreg, car ils'agissait effectivement d'une association de pirates, ou tout au moins decorsaires. Née de l'arrivée des musulmans (habitants d'Hornachos tout d'abord,puis Morisques andalous) expulsés par décision du roi d'Espagne, cettecommunauté de pirates, à l'abri des attaques derrière les hauts-fonds protégeantl'entrée de l'embouchure du Bouregreg, prospéra en attaquant des navires et eneffectuant des raids jusqu'en Cornouailles, et même en Islande. Elle laisse au Royaume-Uni le souvenir desSallee Rovers (« les écumeurs des mers de Salé »), comme en témoignent les aventures de Robinson Crusoé,captif des corsaires de Salé.

Dynastie des Alaouites

Article détaillé : dynastie alaouite.

Les Alaouites (al-Alaouiyoune) (à ne pas confondre avec lesAlaouites de Syrie), au pouvoir au Maroc depuis le XVIIe siècle, sontoriginaires du Tafilalet. D'après la légende les Alaouites descendentde Mohamed Nefs Zakiya (« Âme Pure »), lui-même fils de AbdallahEl-Kamil, fils de Hassan El-Mouthanna, fils de Hassan Sibt, fils aînéd'Ali Ibn Abi Talib, gendre et cousin du prophète de l'islam,Mahomet. Mohamed Nefs Zakya fut proclamé Mahdi en 737 et tuéau combat en 762. Théologien éminent, il a laissé la réputation d'unsaint homme et vécut sous le règne du calife Al-Mansour. LesChérifs alaouites se disent originaires de Yanboâ an-Nakhil, uneoasis située dans la péninsule arabique, appelés à venir au Maroc parde nobles pèlerins berbères du Tafilalet au XIIIe siècle : HassanDakhil, se réclamant 21e descendant du prophète Mahomet, 17e

descendant de Nefs Zakya, se serait installé alors en 1266 à

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(1957)

Intérieur de la Mosquée Hassan II,construite par le roi alaouite du mêmenom.

Sijilmassa. Son 5e descendant, Moulay Mohamed ben Cherif, est lepère du premier sultan de la dynastie alaouite, Moulay Rachid benChérif.

Lointains descendants d’Ali, gendre du prophète de l'islam,Mahomet, cette dynastie gouverne aujourd’hui encore le Royaume duMaroc. Originaires du Tafilalet, leur fondateur n’est autre queMoulay Ali Chérif du Maroc qui, en 1631 règne sur sa région natale.Après sa mort prématurée en 1636, son successeur décide dereprendre les rennes et continue ce que son père avait commencé.Prenant les devants, il va prendre le pouvoir aux Saadiens de façonstratégique. Son frère, Moulay Rachid, va l’aider en s’emparant duRif et de Fès. Les rivaux potentiels, comme la zaouïa de Dila et leTazeroualt des Semlalides, entités à base théocratique et tribale, sontvaincus et soumis. Moulay Rachid deviendra sultan en 1666 etécrasera les révoltes qui sévissent à Marrakech. Une chute de chevalqui lui est fatale projette son successeur, Moulay Ismail à la tête dusultanat en 1672. Cette date rime avec autorité, le nouveau sultan purge à coups de sévères répressions touteforme d’opposition à son régime. Ce qui permettra enfin à l'Empire chérifien d'accéder à la puissance, à lasécurité et à la crédibilité auprès de ses protagonistes étrangers. Moulay Ismaïl forme une grande arméecomposée essentiellement d'esclaves-soldats noirs originaires du Sénégal, du Mali et de Guinée (les Abid al-Bukhari, équivalent marocain des Janissaires et des Mamelouks de l'Empire ottoman) et de soldats issus detribus militaires arabes comme les Oudayas. Grâce à cette force dont l'effectif atteint 150000 hommes ,Moulay Ismail chasse les Ottomans venus d’Algérie qui tentent d'occuper Oujda, les Espagnols qui tenaientLarache et Asilah et les Anglais installés à Tanger. Les prisonniers de guerre seront détenus dans la célèbreprison de Meknès, sa capitale, et leur rançon permettra de financer d’importantes rénovations. Parallèlement,le Maroc se tourne vers les puissances étrangères et nouera des relations diplomatiques et commerciales avecces dernières. L’une des plus connue étant la demande de mariage avec l’une de filles de Louis XIV, laprincesse de Conti (Marie Anne de Bourbon (1666-1739)). La mort du célèbre sultan entraînera une nouvellepériode de troubles internes. La famine et la peste font des ravages parmi la population. Sept fils de MoulayIsmail tentent de se faire reconnaître comme souverains de l'Empire chérifien, mais sont périodiquementrenversés par les Abids tandis que l'anarchie gagne les tribus, les provinces et les villes aux ambitionsautonomistes. L'anarchie ou siba gagne en importance et met à mal l'autorité d'un makhzen affaibli par lesquerelles dynastiques.

Mais en 1757 la montée de Mohammed III du Maroc au trône, un profond croyant dont le principal souci estle développement de son sultanat, amorce le début d’une nouvelle ère. Alors que Moulay Ismaïl étaitintransigeant et ferme, Mohammed III penchait plus pour une politique plus souple. Il allège les impôts etconclut la paix avec les Espagnols après avoir repris Mazagan aux Portugais. Tout aussi soucieux del’économie, il signe des traités commerciaux avec le Danemark, la Suède, l’Angleterre, l'Espagne, leroyaume de Naples, la République de Venise et les jeunes États-Unis. Le Maroc est d'ailleurs le premierpays à reconnaître l’indépendance américaine. Moulay Yazid Ben Abdallah règne deux ans sur l'empireaprès la mort de Mohammed III en 1790. Ses successeurs subissent la politique expansionniste européenne,et de par ce fait participent avec les Algériens dans leurs guerre contre la France (Bataille d'Isly et défaite en1844, puis guerre hispano-marocaine de 1860). Ces tensions avec les puissances occidentales sepoursuivront durant plus de trente ans. Et le Maroc, en jouant habilement des rivalités étrangères, parviendratant bien que mal à préserver son indépendance, du moins jusque sous le règne de Hassan Ier.

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après le Traité de Fès.

Maroc

En 1906, la Conférence d’Algésiras placera le Maroc sous contrôle international et accordera à la France desdroits spéciaux . Ces droits sont néanmoins contestés par l'Allemagne de Guillaume II, qui convoitel'Empire chérifien et se heurte aux appétits français (affaires marocaines de la crise de Tanger et du coupd'Agadir en 1905 et 1911).

Avec le Traité conclu entre la France et le Maroc le 30 mars 1912,pour l'organisation du Protectorat français dans l'Empire chérifien àl’issue d’âpres négociations entre Berlin et Paris, le pays devient unprotectorat espagnol au Nord et au Sud, tandis que le centre revientà la France. Dans le système de protectorat, le sultan et le makhzentraditionnel sont maintenus, mais la réalité du pouvoir appartient aurésident général et au haut-commissaire, qui représententrespectivement la puissance de tutelle française à Rabat etespagnole à Tétouan. La ville de Tanger constitue une zoneinternationale. Ce système est contesté par le mouvementnationaliste à partir des années 1930, et surtout à l'issue de laSeconde Guerre mondiale.

Le Maroc accède officiellement à l'indépendance en 1956.

Le pays redevenu royaume se trouve confronté dès lors à des enjeux d'ordre politiques, économiques etsociaux ; il se doit en effet supporter sa nouvelle économie et surmonter les difficultés dues àl’indépendance. En 1961, Mohammed V décéde, laissant le trône à son fils Hassan II.

En 1963, lors de la Guerre des sables, il s'oppose à l’Algérie . Le pays est marqué en 1965 par les émeutes de1965 à Casablanca et bascule dans l’"état d’exception" jusqu’en 1970. Les deux ans qui suivront serontmarqués par deux coups d’état militaires avortés, à l’issue desquels la constitution est modifiée. Ennovembre 1975, l’ensemble des partis politiques joignent leurs efforts au souverain dans son projet deMarche Verte. Au fil du temps, le royaume retrouvera sa stabilité politique. Durant les deux dernièresdécennies du XXe siècle, une succession d'années de sècheresses entraîneront une crise économique etsociale. Le Roi Hassan II décède en juillet 1999. Son fils, Mohammed VI, lui succède. Douze années aprèsle début de son règne, le Maroc est touché en 2011 par le printemps arabe et connaît une série demanifestations populaires, Le roi fait alors approuver une nouvelle constitution par référendum. Lesélections législatives qui s'ensuivent sont remportés par les islamistes du PJD.

GéographieLe Maroc est unpays du nord-ouestde l'Afrique. Salongue côtedonnant surl'océan Atlantiquese termine au-delàdu détroit deGibraltar sur laMéditerranée. Au

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Continent Afrique

Région Maghreb

Coordonnées 32°00!N 5°00!W

Superficie54 (40 avec le Sahara occidental)e

rang mondial446 550 (710 850 avec le Saharaoccidental) km2

Terres : 99,94 %Eau : 0,06 %

Côtes 1 835 (3 600 avec le Saharaoccidental) km

Frontières total: 2017,9 kmAlgérie 1559 kmSahara occidental: 443 kmEspagne (Ceuta): 6,3 kmEspagne (Melilla) 9,6 km

Altitudemaximale 4 165 m (Jbel Toubkal)

Altitudeminimale "55 m (Sebkha Tah)

Lagune de Marchica (Nador)

Le massif du Toubhkal

sud du Maroc setrouve le territoirecontesté Sahara

occidental, revendiqué et contrôlé en grande partie par leMaroc. À l'est et au sud-est, le Maroc est limitrophe del'Algérie. À quelque distance de la côte atlantique setrouvent les îles Canaries et Madère. Au nord du détroit deGibraltar se trouve l'Espagne.

La capitale administrative est Rabat. Parmi les grandesvilles remarquables on trouve Casablanca, Agadir, Fès,Marrakech, Meknès, Tétouan, Tanger, Oujda, Ouarzazate etLaâyoune (au Sahara occidental).

Géographie physique

Montagnes

Les montagnesoccupent plus desdeux tiers duterritoiremarocain etatteignent deshauteurs nonnégligeables.Plusieurssommets

franchissent la barre des 4 000 m. Le Jbel Toubkal, le plushaut sommet du pays, culmine à 4 167 m. Le Marocrenferme quatre principales chaînes de montagnes, et c'estle seul pays du Maghreb à disposer d'une immense chaînede montagne l'Atlas.

D'abord au nord du pays, les montagnes ou djebel du Rif bordent la Méditerranée. Le plus haut sommet duRif atteint 2 456 m et il a pour nom djebel Tidirhine. Le Rif propose des surfaces variées selon les altitudesde ses régions. En fait, à l'ouest, on retrouve surtout une végétation épineuse (des sapins, des pins et descèdres). De l'autre côté, il y pousse des steppes arides et des maquis et encore plus à l'est, on y retrouve lechanvre, qui n'est cependant pas récolté. Plus loin des rivages méditerranéens et plus à l'intérieur du pays, ilest possible de remarquer trois autres immenses chaînes: le Moyen Atlas, le Haut Atlas et l'Anti-Atlas, oùnous retrouvons encore une fois une diversité des paysages.

Le Moyen Atlas, qui est le « château d'eau » du Maroc est séparé du Rif par les plaines arides de l'est etfertiles de l'ouest. Les deux chaines sont séparées par la fameuse trouée de Taza. Le Moyen Atlas secompose de deux parties au paysages très différents. À l'est, on retrouve les massifs escarpés avec dessommets à plus de 3 100 m comme Jbel Bou Naceur ou Bouiblane. Ces sommets connaissent des chutes de

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Plaine des Doukkala

Erg Chebbi

neiges importantes. Vers l'ouest, la chaine s'adoucit pour laisser place à des reliefs plus abordables et laissantplace à quelques petits plateaux. La chaine du Moyen Atlas est bordée au sud par le Haut Atlas

C'est dans le Haut Atlas, chaine majestueuse qui ceinture le pays d'est en ouest que le Toubkal culmine àprès de 4 167 m.

Plaines

Ces plaines ont souvent de très grandes étendues, s'étirant desmontagnes du Rif jusqu'au Moyen Atlas, le bassin de Sebou(36 000 km2) se compose de bas plateaux, de cours d'eau, quelquescollines et des plaines fertiles qui permettent la culture de plusieursaliments. Dans la plaine du Gharb, on trouve des champs debetteraves sucrières, de riz, de cannes à sucre et de tabac. Cetteplaine se distingue des autres par la présence de la forêt deMaâmora où on y fait l'exploitation de chênes-lièges etd'eucalyptus.

De vastes plaines apparaissent aussitôt qu'on dépasse le pays de Zaïr et le plateau des phosphates. Onretrouve la Chaouia, Doukkala et plus à l'est au pied du Moyen Atlas Tadla. Plus au sud, on retrouve laplaine du Haouz dans la région de Marrakech et celle du Souss qui fait le triangle entre océan, Haut Atlas etAnti-Atlas.

D'autres plaines et vallées fertiles de moindre tailles sont localisé surtout au nord (Lukos, Nekkor, Trifa,Vallée des oueds Ouergha, Baht, Inaouen ...).

Désert

Dans le sud du pays, l'Erg Chebbi, à proximité de la frontièrealgérienne, est la deuxième plus vaste étendue de pierres et desable à l'intérieur du Maroc après l'Erg Chegaga. Certaines dunespeuvent atteindre 200 m de hauteur.

Frontières terrestres

avec l'Algérie : 1 559 kmavec le Sahara occidental : 443 km (territoire contesté contrôlé à80 % par le Maroc)avec l'Espagne : 16 km (enclave de Ceuta : 6 km et enclave deMelilla : 10 km)

Littoral

Le littoral marocain est diversifié par sa nature car composé à la fois de la Mer Méditerranéenne au nord etde l'Océan Atlantique à l'Ouest, comptabilisant un total de 2 390 km [réf. nécessaire] de côtes, le Maroc est lepays au plus grand littoral du continent Africain, il comprend 500 km de côtes en méditerranée et

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Pécheurs marocainsrevenant de l'Océan

Vue sur les cascadesd'Ouzoud, à 150 kmde Marrakech

1 890 km [réf. nécessaire] sur l'Océan Atlantique. Les eaux marocaines sont réputésparmi les plus poissonneuses au monde.

ClimatLe climat marocain est à la fois méditerranéen et atlantique, avec une saisonsèche et chaude doublée d'une saison froide et humide, la fin de la périodechaude étant marquée par les pluies d'octobre.

La présence de la mer atténue les écarts de température, tempère les saisons et accroît l'humidité de l'air (400à 1000 mm de pluies sur le littoral). Dans l'intérieur, le climat varie en fonction de l'altitude. Les étés sontchauds et secs, surtout lorsque souffle le sirocco brûlant ou le chergui, vent d 'été venant du Sahara. À cettesaison, les températures moyennes sont de 22 °C à 24 °C. Les hivers sont froids et pluvieux avec gel etneige. La température moyenne évolue alors de - 2 °C à 14 °C et peut descendre jusqu'à - 26 °C. Dans lesrégions montagneuses, les précipitations sont très importantes (plus de 2000 mm de précipitations au Rif ouencore 1800 mm au Moyen-Atlas). Le Maroc pré-saharien et saharien a un climat désertique sec.

Le climat au Maroc peut être divisé en sept sous-zones, déterminées par les différentes influences que subitle pays : influences océaniques, méditerranéennes, montagnardes, continentales et sahariennes.

Éco-système au Maroc

Hydrographie

Le Maroc possède beaucoup de cours d'eau (fleuves et oueds) tels que :

BouregregMoulouyaOuarghaOum ErrabiaaOurikaSebouSoussTensiftDrâa

Les grands fleuves tels que le Bouregreg, l'Oum Errabiaa, la Moulouya, et leSebou, ont des débits très variables entre les saisons, et aussi d'année en année. Denombreux cours d'eau moins importants (les oueds) peuvent même être à sec unepartie de l'année (ou même plusieurs années de suite dans les zones pré-désertiques). Le manque d'eau, maisaussi la grande variabilité des débits, représentent un grand problème pour le Maroc, notamment pourl'agriculture (irriguée ou non)...

Faune

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La diversité de la faune est en principe un véritable trésor, mais elle est absolument mise à mal par toutessortes de destructions. Parmi quelques espèces exceptionnelles, on peut citer :

les échassiersl'aigrette garzettela Courvite isabellele flamant rosele vautour percnoptèrel'aigle royalle cerf de Barbariel'écureuil de Barbariele dromadairele hérisson d'Algérie et le hérisson du désertle chacal doré menacé; il a disparu de régions entières... Au Maroc, on le confond avec le loup qui n'existepas en Afrique.la hyène rayée, en voie rapide d'extinctionle fennec, rare.le renard de Rüppell, très rarele renard rouxle Lynx caracal, menacé d'extinction.le serval, menacé d'extinction.la panthère. Un individu a été tué il y a trois ans dans le Haut Atlas par un braconnier. Elle est menacéed'extinction immédiate dans l'indifférence totale.les gazelle dorcas et gazelle de Cuvier en raréfactionle magot, menacé par la mort lente de la cédraie et les captures par les trafiquants.le dauphinla sous-espèce du cobra d'Égypte, Naja haje legionis ou cobra d'Afrique du Nord s'est considérablementraréfiée et a disparu de régions entières, victime des spectacles hérités des temps barbares sévissant encoredans certains hôtels d'Agadir et d'ailleurs, et sur la place Djemaa-El-Fna de Marrakech au soi-disant profitdes touristes.De nombreuses couleuvres et quelques vipères. Au Maroc, contrairement aux préjugés locaux, la majoritédes serpents sont inoffensifs (17 espèces sur 25) et les quelques espèces de serpents venimeux existantesn'attaquent jamais.une espèce de tout petit boa fouisseur, Eryx jaculusles requinsune trentaine d'espèces de scorpions (de nouvelles espèces sont presque chaque année identifiées auMaroc), dont une ou deux seulement sont potentiellement dangereuses pour l'homme (par ex. Androctonusmauretanicus), notamment pour les petits enfants. Toutefois, un scorpion n'attaque presque jamais.

Le lion de l'Atlas a disparu (exterminé) à l'état sauvage, le dernier en 1943. Il en existe toutefois bien quemélangés avec d'autres sous-espèces une cinquantaine dans différents zoos du monde dont une vingtaine auzoo de Temara. Des gravures récemment découvertes dans des grottes près de Ouarzazate indiquent que descrocodiles, des léopards et des éléphants vivaient dans ces lieux avant leur extinction naturelle ou leurextermination par l'homme. Des gravures similaires existent également dans tout le Sahara. Par contre, lesoiseaux sont encore relativement très présents avec une grande diversité d'espèces, bien que l'Autruche à courouge, par ex., ait été totalement exterminée, ainsi au Sahara que l'Outarde houbara. Un assez grand nombred'espèces de serpents (25 dont 17 espèces non dangereuses ; les 8 autres restantes n'attaquent jamais et sontmoins répandues!), et de lézards sont présentes au Maroc, dont un pourcentage important d'endémiques.Toutefois nombreuses sont les espèces menacées. Elles sont victimes de l'ignorance, de la cruauté de lapopulation et de l'irresponsabilité en matière d'écologie.

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Cédraie, région d'Ifrane

Palmeraie de Marrakech

Flore

Le Maroc possède une flore riche du fait de sa position stratégique,en effet il possède deux façades maritimes totalisant plus de3 500 km dont 500 en Méditerranée il reçoit de ce fait les courantschargés de pluie de l'océan qui s'accumulent contre la barrièremontagneuse de l'Atlas ce qui permet de fortes précipitations à Rabat,Casablanca,Fès et la formation des neiges à Ifrane et Azrou et dansles hauts sommets de l'atlas, pendant que le sud et l'est restent arides.Plus de 4500 espèces configurent la flore marocaine. Les variationsdu climat et du relief sont des éléments fondamentaux pour expliquerune telle richesse florale. L'intérêt botanique du Maroc est intense eton citera seulement les 2 500 000 hectares de forêt qui contiennent :

des cèdresdes palmiersdes thuyasdes dattiersdes amandiersdes figuiersdes oliviersdes acaciasdes fruitiersdes chênes-vertsdes chênes-liègesdes pinsl'eucalyptusdes arbousiersl'alfa et l'endémique arganier, dont le Maroc et le seul pays au monde à disposer de cette espèce et qui estinscrite au patrimoine mondiale de l'Unesco. La forêt représente environ 15 % de la surface totale.

Environnement

Article détaillé : Liste des écorégions du Maroc.

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Géographie humaine

Subdivisions

Article détaillé : Subdivisions du Maroc.

Le Maroc compte seize régions ayant chacune à sa tête un wali, ainsi qu’un Conseil régional, représentatif

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Carte des régions du Maroc.NB : Les provinces notées 06, 07 et11 sont partiellement ouintégralement situées au SaharaOccidental

Vue sur Marrakech 1re villetouristique du royaume

des « forces vives » de la région. Ces régions ont le statut decollectivité locale . L’article 101 de la Constitution indique : « Elles[Les collectivités locales] élisent des assemblées chargées de gérerdémocratiquement leurs affaires dans les conditions déterminées parla loi. Les gouverneurs exécutent les délibérations des assembléesprovinciales, préfectorales et régionales dans les conditionsdéterminées par la loi. »

Les numéros de la liste ordonnée sont ceux figurant sur la carte ci-contre ; sont indiquées également entre parenthèses les codes ISO3166-2 correspondants (toujours à deux chiffres) :

1. Chaouia-Ouardigha (09) ;2. Doukhala-Abda (10) ;3. Fès-Boulemane (05) ;4. Gharb-Chrarda-Beni Hssen (02) ;5. Grand Casablanca (08) ;6. Guelmim-Es Smara (14) (inclut une partie du Sahara

occidental, la province d’Es Smara) ;7. Laâyoune-Boujdour-Sakia el Hamra (15) (inclut une partie du Sahara occidental) ;8. Marrakech-Tensift-Al Haouz (11) ;9. Meknès-Tafilalet (06) ;

10. L'Oriental (04) ;11. Oued Ed-Dahab-Lagouira (16) (situé au Sahara occidental) ;12. Rabat-Salé-Zemmour-Zaër (07) ;13. Sous-Massa-Drâa (13) ;14. Tadla-Azilal (12) ;15. Tanger-Tétouan (01) ;16. Taza-Al Hoceima-Taounate (03).

Villes principales

Article détaillé : Liste de villes du Maroc.

Article détaillé : Villes impériales du Maroc.

La capitale administrative et politique du Maroc est Rabat. Lacapitale économique du pays et la plus grand ville du Maroc estCasablanca.

Liste des villes ayant plus de 100 000 habitants en 2010 -Estimations

Ville Divers Population(2010)

Casablanca

Capitale économique1re métropole du Maroc et duMaghreb 3 299 179

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Agadir 1re destination balnéaire duroyaume avec vue sur la corniche

Vue sur la vieille Médina de Fèscapitale spirituelle du royaume

Vue sur Rabat capitale administrativedu royaume

Laâyoune, capitale revendiquée desprovinces sahariennes du Maroc

Chef-lieu du Grand Casablanca

Rabat-saléCapitale du royaumeChef-lieu du Rabat-Salé-Zemmour-ZaërVille impériale

1 819 812

FèsChef-lieu du Fès-BoulemaneCapitale spirituelleVille impériale

1 040 563

Marrakech

Chef-lieu du Marrakech-Tensift-AlHaouzVille impériale1re ville touristique du royaume

920 142

TangerChef-lieu du Tanger-Tétouan1re zone franchele plus grand port de commerce

762 166

MeknèsChef-lieu du Meknès-TafilaletVille impérialeCapitale agricole

596 108

Agadir

Chef-lieu du Souss-Massa-DrâaCapitale agricole, et 2e pôleéconomiquele plus grand port de pêche

570 700

Oujda

Chef-lieu de l'OrientalCapitale du aai marocainBerceau de la musique aarfa

Ancêtre Alaouï et Reggada

427 533

Kénitra Chef-lieu du Gharb-Chrarda-BeniHssen 403 262

Tetouan 352 351

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SafiChef-lieu du Doukhala-AbdaImportant port d'exportation desardines

304 871

Laâyoune Laâyoune-Boujdour-Sakia el Hamra 224 132

Mohammedia Principal port pétrolier du pays 203 748

Beni Mellal Chef-lieu du Tadla-Azilal 182 841

Khouribga Capitale du phosphate 173 778

El JadidaChef-lieu du Doukkala-AbdaPort Jorf Lasfar, premierexportateur du Phosphate et sesdérivés

164 122

TazaCorridor de Taza reliant l'est àl'ouest marocain, entre l'Atlas et leRif

152 796

Nador 2e centre bancaire et premier pôlesidérurgique du pays

145 608

Settat Chef-lieu Chaouia-Ouardigha 132 349

Berrechid 117 801Larache 117 765Khémisset 115 284Ksar el-Kébir 114 310

Guelmim Chef-lieu Guelmim-Es Smara 109 931

Villes du Sahara occidental contrôlées par le Maroc (provinces du Sud) :

Laâyoune : 224 132 habitants ;Dakhla : 85 481 habitants ;Boujdour : 51 738 habitants ;

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Gare de Marrakech

Centre des affaires de Rabat

Smara : 47 315 habitants.

Économie

Articles détaillés : Économie du Maroc et Liste d'entreprises marocaines.

Le Maroc est la cinquième puissance économique d’Afrique. Il est la deuxième puissance économiquemaghrébine, après l'Algérie. Le taux de croissance du Maroc était en 2008 d'environ 6,5 %.

Indicateur En 2006 En 2007 En 2008 En 2009Produit intérieur brut en milliards de dollars US 65,64 74,41 85,21 91,41

Croissance du PIB (prix constants) 7,8 % 2,7 % 6,5 %* 5,5 %*

PIB par habitant en dollars US 2 151* 2 422* 2 901* 2 868

Taux d'inflation 3,3 % 2 % 3,9 %* 4,5 %*

Sources : FMI - World Economic Outlook Database

(*) Donnée estimée (1) Banque mondiale

PIB par région

Rang Régions La part duPIB total

PIB régionalisé (milliardde $)/équivalent

1 GrandCasablanca 18,8 % 16 709 Bahreïn

2 Sous-Massa-Drâa 12,2 % 10 843 Sénégal

3 Rabat-Salé-Zemmour-Zaër 9,8 % 8 710 Cambodge

4Marrakech-Tensift-AlHaouz

8,2 % 7 288 Macédoine

5 Tanger-Tétouan 7,4 % 6 577 Mali6 L'Oriental 7,1 % 6 310 Malte

7 Gharb-Chrarda-Beni Hssen 6,9 % 6 132 Haïti

8 Doukhala-Abda 5,4 % 4 799 Nicaragua

9 Chaouia-Ouardigha 5,2 % 4 621 Guinée

10 Meknès-Tafilalet 4,9 % 4 355 Moldavie11 Fès-Boulemane 4,2 % 3 732 Mongolie

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Accords de libre échange:

Maroc Accord de libre échange Maroc - ÉtatsUnis Accord de libre échange Maroc -Union Européenne Accord d'Agadir Accord de libre échange Maroc -Turquie Accord de libre échange Maroc -Émirats Arabes Unis Accord de libre échange Maroc -EFTA

12 Tadla-Azilal 4,2 % 3 732 Tadjikistan13 Provinces du Sud 3,0 % 2 666 Mauritanie

14Taza-AlHoceima-Taounate

2,7 % 2 399 Togo

DEPF

Atouts et points forts

Le Maroc dispose d'un produit intérieur brut fort au regard de lamoyenne africaine. Celui-ci avoisinait en 2008 les 85,2 milliards dedollars, soit 9 % du PIB global du continent. Le Maroc est en outreappelé à consolider ce point, compte tenu de la croissance d'unemoyenne de 8 % annuelle depuis l'accession au trône du souverainMohammed VI en 1999. Cette croissance demeure néanmoinsvariable et volatile car tributaire des résultats des campagnesagricoles courantes. C'est toutefois cette caractéristique qui permettrasans doute au Maroc de bénéficier d'une croissance importante en2009 au vu des singulières précipitations s'étant abattu sur leroyaume durant l'hiver 2008/2009.

La proximité du Maroc avec le continent européen a bénéficié àl'économie nationale dans la mesure où cette dernière a trèslargement profité des nombreuses délocalisations effectuées par lesentreprises européennes. Depuis le début des années 2000, le Maroc amis en place une politique fiscale attractive en matière d'offshoring, àtel point que l'OCDE plaçait en 2008 le royaume en troisièmeposition dans la progression des emplois créés par le secteur del’offshoring, derrière l’Estonie et la Chine . L'exemple le plustypique en la matière est celui des centres d'appel. On peut aussiévoquer l'exemple aéronautique. Le Maroc a toujours su profiter de sa façade maritime double. Néanmoins,la construction du port de Tanger Med en 2004 a indéniablement constitué un tournant en termes depolitique maritime. Construit entre la ville de Tanger et l'enclave espagnole de Ceuta, au niveau del'embouchure de l'oued Rmel, le port se situe à 15 km de l'Espagne continentale. En 2012 ce complexeportuaire devrait pouvoir traiter 8 millions de conteneurs, ce qui ferait de lui le plus grand port africain entermes de transport de marchandises. La zone franche adjacente devrait entre autres abriter la nouvelle usineRenault.

Malgré les récentes contre-performances consécutives à la crise financière de 2008, la bourse de Casablancaconsolide son statut de deuxième place boursière africaine, derrière celle de Johannesburg et devant celle duCaire.

Chômage

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Le taux de chômage au Maroc est principalement estimatif, il varie entre 9 % selon les chiffres officiels(HCP, ministère du Travail) et 15 % selon des sondages indépendants. [réf. nécessaire] L’absence d’une primede chômage et d’un organisme recueillant le nombre de chômeurs à une date précise ne permet pas unrecensement du nombre de chômeurs effectifs. Faut-il encore préciser que les données communiquées par lessources officielles ne tiennent pas compte de la notion du sous-emploi qui touche un pourcentage importantdes travailleurs dans les secteurs de l’agriculture, la pêche maritime, le bâtiment, les travaux publics et letourisme, personnes qui ne travaillent pas d’une façon permanente et stable. [réf. nécessaire] L’économie ditenon structurée échappant à la fiscalité empêche des centaines de milliers de travailleurs d’avoir leur sécuritésociale et leur système de retraite comme c’est le cas des travailleurs dans les petites entreprises familialesou personnelles, des gardiens de voiture, les femmes de ménage, les concierges, les vendeurs ambulants, lesvendeurs sur le trottoir, le commerce illégal des produits de contrebande et de cigarettes, la mendicité, letransport clandestin…). Il en est de même du travail de milliers d’enfants de moins de 15 ans dans desateliers exerçant dans les secteurs de l’artisanat, de la menuiserie, de la mécanique, de la peinture, del’alimentation, etc. Aussi, un nombre indéfini de « petites bonnes » poussées par leurs familles pauvres àtravailler dans les ménages à moins de 500 dirhams (50 euros) par mois, exploitées 24 heures sur 24 et 7jours sur 7 et démunies de toute protection sociale. La CNSS (Caisse nationale de sécurité sociale) ne couvreque 3,5 millions d’affiliés sur une force de travail d’environ 12 millions de personnes en âge detravail. [réf. nécessaire]

La situation de l’emploi a souffert pendant les années 1970-80 d’événements internes et externesbouleversants : l’augmentation des naissances des familles marocaines, l’avènement des chocs pétroliers, labaisse de la parité du dirham, le plan d’ajustement structurel... autant d’événements qui ont touché leséquilibres financiers de l’État et par conséquent la baisse des dépenses d’investissement et de promotion del’emploi. Les émeutes sociales des années 1981, 1984 et 1990 n’étaient pas en marge de cet ensembled’événements successifs.L’Europe, vue sa proximité, a constitué depuis les années 1970 une soupape pour l’absorption de la pressionsociale et démographique marocaine. Plus de 3 millions de Marocains, 10 % de la population, y vivent et ytravaillent, soit théoriquement une moyenne de 100 000 personnes expatriées par an sur une période de 30ans. Le marché de l’emploi au Maroc subit un désordre dans la répartition des revenus et un manque decontrôle de l’État, l’écart entre le salaire minimum garanti par l’État (2 000 dirhams : 200 euros) et celui duministre (70 000 dirhams : 7 000 euros) est exorbitant, soit 37 fois le salaire minimum. Le syndicalisme estlégalisé par la constitution, mais ne joue pas un rôle important dans l’amélioration des conditions destravailleurs [réf. nécessaire]. Ses interventions sont souvent théâtrales et marquées par le caractère de chantageet de supercherie [réf. nécessaire]. La gestion aléatoire et répressive du dossier des diplômés chômeurs pendantplus de dix ans prouve l’existence d’une mauvaise gestion et un manque de visibilité du ministère detutelle [réf. nécessaire]. Depuis l’alternance politique en 1997, l’économie marocaine s’est ouverteprogressivement avec le démantèlement des droits de douanes, les privatisations, la réforme du secteurbancaire, la réforme du code de travail, la création de zones industrielles, la promotion fiscale, les grandschantiers de travaux publics et d’infrastructures… donnant ainsi un certain dynamisme au marché del’emploi. Depuis le début du millénaire, la situation de l’emploi a connu une nette amélioration par rapportaux années 1990, mais l’offre de l’emploi n’arrive pas à couvrir toutes les catégories des demandeursd’emploi, et ne touche pas certaines régions pauvres du royaume. La mise en place récente des agencesnationales pour la promotion de l’emploi et des compétences (ANAPEC) ainsi que l’instauration d’uneassurance maladie obligatoire (AMO) couvrant les affiliés de la CNSS et leurs familles, viennent renforcerles efforts de l’État entrepris pour l’amélioration de ce constat. Au second trimestre 2011, le taux dechômage Marocain a vu une légère hausse à 8,7 pc .58

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Jamea el Fna de Marrakech

Corniche d'Agadir

Stupéfiants

Le phénomène de trafic de drogue au Maroc est d’autant plus inquiétant que le royaume est le plus grandproducteur mondial de cannabis. Selon le Rapport mondial sur les drogues 2004 de l'ONU, sa culturereprésentait 0,57 % du PIB national en 2002 .

Le chiffre le plus étonnant est celui du chiffre d’affaires du marché du haschisch qui est évalué à 10 milliardsd’euros. Aussi, 88 % du kif en circulation en Europe provient du Maroc ainsi il serait le premier paysexportateur de drogue au monde [réf. nécessaire].

Le chanvre consommé en Europe est issu à hauteur de 88 % de la région du Rif, une région montagneusesituée dans le nord du Maroc, aux portes de l'Europe.

Le chanvre serait cultivé dans le Rif depuis le VIIe siècle, soit depuis plus d'un millénaire .

Le kif est un mélange de cannabis et de tabac brun finement haché, et typiquement fumé avec une longuepipe à petit foyer appelée sibsi.

Tourisme

Article détaillé : Tourisme au Maroc.

Le Maroc a accueilli en 2008 un total de huit millions de touristes, enhausse de 13 % par rapport à l’année précédente, générant quelque115 milliards de dirhams de recettes (+ 16 %), selon le ministère duTourisme marocain qui a publié comme dessus, des statistiques et deschiffres officiels pour l'année 2008 :

Les principaux indicateurs touristiques en 2008 :

Arrivées aux postes frontières : 7 878 639 touristesNuitées dans les établissements classés : 16 461 517 nuitéesCapacité d'hébergement (en lits) : 152 936 litsTaux d'occupation des chambres : 45 pour centRecettes voyages (en dirham MOR) : 56 598 milliards MAD

La ville de Marrakech est la première ville touristique du Maroc. En2008, la ville possédait une capacité d’hébergement équivalente à 44394 lits devant Agadir avec 28 605 lits et Casablanca avec 12 762lits. Le Maroc est actuellement le 2e pays le plus touristiqued'Afrique.

Et voici la capacité d'hébergement classée (en termes de lits) en2008 :

Marrakech : 44 394 litsAgadir : 28 605 litsCasablanca : 12 762 lits

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Oasis de Figuig

Autoroute Rabat-Casablanca

Gare de train de Casablanca Port

Tanger : 7 431 litsFès : 7 224 litsOuarzazate : 7 006 litsRabat : 4 812 litsTétouan : 4 359 litsMeknès : 3 139 litsEssaouira : 3 322 litsAutres : 29 882 litsTotal : 152 936 lits

Villes impériales du MarocRiad du MarocArtisanat marocain

Transport

Articles détaillés : Transport au Maroc et Réseau routier marocain.

Initiée avec la construction de l’autoroute Casablanca-Rabat de 1975 à 1987 , la consolidation du réseauautoroutier est considérée comme une priorité nationale. Géré par la Société nationale des autoroutes duMaroc, il est déjà un des plus denses en Afrique avec 1 416 km ouvertes à la circulation et dessert Tanger,Tétouan, Fès, Oujda, El Jadida, Marrakech et Agadir. À l'horizon 2015, il devrait compter 1 804 km etdesservir les villes de Béni-Mellal et de Safi.

Le développement des infrastructures routières au Maroc devraitaussi passer par le renforcement du réseau de voies express,alternatives intéressantes aux autoroutes puisque moins coûteuses. Leréseau qui comporte à l'heure actuelle 631 km de voies en servicedevrait être étendu à plus de 1 400 km d'ici 2015.

Le Maroc comptait en 2007 68 550 kilomètres de routes dont 69 %étaient goudronnées. Le réseau routier est généralement considérécomme de qualité satisfaisante et l'un des meilleurs d'Afrique. LePNRR2 (Programme national de routes rurales) envisage laconstruction de 15 500 kilomètres de routes rurales supplémentaires àl'horizon 2015 afin de faire passer le taux de désenclavement rural de 54 % à 80 % à cette même échéance .Toutefois, 22 % des localités demeurent injoignables en véhicule et 35 % sont difficiles d'accès .

A contrario, le chemin de fer a longtemps pâti au Maroc du manquede volontarisme de la part des pouvoirs publics. L’ONCF, entreprisepublique chargée de l’exploitation du réseau ferroviaire marocainsemble cependant avoir repris son destin en main. Les infrastructuresactuelles (2 120 km au total dont 1 022 km de lignes électrifiées et600 km en double voie, le reste étant en voie simple) devraient êtreaugmentées de deux lignes de TGV :

la Ligne Atlantique reliant les villes de Tanger et d'Agadir viaKénitra, Rabat, Casablanca et Marrakech, et ce, à l’horizon 2030

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(Tanger - Marrakech sera effectif d’ici la fin 2015)la Ligne Maghrébine reliant les villes de Rabat et Oujda en desservant l’axe Fès - Meknès (à l’horizon2030).

Ces lignes sont financées à hauteur de 30 % par l'État marocain et à 50 % par des crédits français Outreces projets structurants, l’ONCF a procédé à l’achat de nouvelles rames et envisage de relier des villes tellesque Nador et Beni Mellal.

Le transport aérien marocain a connu un véritable boom. Le Maroc compte désormais 25 aéroports etl’aéroport Mohammed V était en 2008 le 3e aéroport africain en termes de trafic.

Le trafic international a bondi en 2007 de plus de 17 %, ce qui représentait une des plus fortes progressions àl’échelle internationale. La Compagnie aérienne nationale, la Royal Air Maroc est à l’heure actuelle ladeuxième Compagnie aérienne africaine derrière South African Airways.

En marge du groupe Royal Air Maroc, le Maroc compte trois compagnies aériennes privées que sont Jet4you(propriété à 66 % de la Royal Air Maroc et à 34 % groupe TUI), Air Arabia Maroc (anciennement RegionalAirlines).

Opérateurs de télécommunications

Maroc TelecomMeditelWana (Inwi)

Télécommunications

En 2009, la téléphonie mobile l'emporte largement sur la téléphonie fixe qui reste réservée à une minorité(9,7 %). Le nombre d'abonnés à internet est encore faible mais en forte progression (+ 44 % en 2008) :

A fin juin 2010:

Téléphonie mobile : 27,8 millions d'abonnés (taux de pénétration de 88,47 %.)Téléphonie fixe : 3,682 millions dont 2,425 millions en mobilité restreinte (taux de pénétration de11,69 %.)Internet : 1,499 million. En part de marché, IAM détient 53,83 %, Wana (Inwi) 30,96 % et Meditel15,03 %. La répartition des abonnés par mode d’accès donne l’avantage à l’accès Internet 3G quireprésente 67,72 % du parc global Internet suivi de l’ADSL avec 32,03 % .

Approvisionnement en eau potable et assainissement

Article détaillé : Eau potable et assainissement au Maroc.

L'accès à l'eau potable et, dans une moindre mesure, à l'assainissement (évacuation des excrétas) a augmentéde manière importante depuis 1990. La distribution d'eau potable est déléguée à des opérateurs privés dansplusieurs villes du pays, notamment Casablanca, Mohammédia, Rabat, Salé, Témara, Bouznika, Tanger,Tétouan..., tandis qu'elle est encore assurée par des régies municipales dans 13 autres villes et par l'Office

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Le roi Mohammed VI

national de l'eau potable (ONEP) dans 500 communes intermédiaires et rurales. L'ONEP assure également laproduction d'eau qui est revendue aux régies et opérateurs privés ainsi que l'assainissement dans unesoixantaine de communes. [réf. nécessaire]

Politique

Articles détaillés : Politique du Maroc et Liste des partis politiques au Maroc.

Le Maroc est une monarchie constitutionnelle. Sa constitution estcelle proclamée en décembre 1962 par Hassan II. [réf. nécessaire] Elle aété modifiée et enrichie à 5 reprises en 1970, 1972, 1992, 1996 et2011, augmentant les pouvoirs du parlement bien que ceux-ci restenttoujours limités sur certains points.

En effet, l’essentiel du pouvoir est concentré entre les mains du roi,monarque héréditaire, qui nomme le Chef du gouvernement en tenantcompte de la majorité du parlement. Actuellement, le pouvoirexécutif est exercé par le gouvernement. Le pouvoir législatif,bicaméral, est exercé par la chambre des représentants composée de395 membres élus tous les cinq ans au suffrage universel, et lachambre des conseillers qui comprend entre 90 et 120 membresrenouvelés par tiers tous les trois ans. [réf. nécessaire]

La justice est le troisième pouvoir. Ce pouvoir en forte mutation depuis quelques années, grâce à la créationde nouvelles juridictions spécialisées (tribunaux administratifs, tribunaux de commerce).

Droit des femmes

Articles connexes : Droits de l'homme au Maroc et Moudawana.

Depuis la venue au trône de Mohammed VI, des réformes sur la condition de la femme ont été accomplies.À la suite des luttes du mouvement féminin et du mouvement démocratique et malgré la farouche résistanceopposée par le mouvement intégriste et les conservateurs. Le roi Mohammed VI a joué un rôle d’arbitre ensa qualité de commandeur des croyants qui lui est conféré par la constitution marocaine. Il constitua unecommission consultative royale qu’il a chargé de répondre aux attentes des militantes féminines qui avaientdénoncé toutes les injustices endurées par les femmes marocaines. Après des concertations avec toutes lesparties concernées qui ont duré près de trente mois, c’est le roi qui a tranché en présentant devant leparlement, le 10 octobre 2003, le nouveau projet de code de la famille, appelé Moudawana, qui a été discuté,amendé et adopté à l’unanimité par toutes les forces représentées au parlement en janvier 2004.

Le nouveau code de la famille est fondé sur l’égalité entre les sexes et abolit la tutelle exercée sur lesfemmes. La notion de « chef de famille » est abolie et remplacée par la co-responsabilité entre les époux.

Le mariage d’une jeune femme n'était possible qu'en présence de son père en tant que tuteur, seules les fillesayant perdu leur père pouvaient se marier sans tutelle : désormais, une femme peut se marier en toute libertéque son père soit vivant ou décédé. L’âge légal de mariage pour la jeune femme a été revu à la hausse : il est

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maintenant de dix-huit ans pour les filles et les garçons au lieu de quinze ans auparavant pour les filles.Enfin, et cela représente une grande avancée, la femme mariée a le droit d’obtenir le divorce de son marisans être obligée comme c’était le cas auparavant de fournir des preuves et des témoignages pour justifier lesraisons de sa demande[8] (http://www.justice.gov.ma/MOUDAWANA/Codefamille.pdf) .

En 2006, un nouveau chapitre ajouté au code de la Famille rend possible pour la mère marocaine detransmettre la nationalité marocaine de plein droit et automatiquement à ses enfants nés de père étranger,dans le cadre d'un mariage .

Le mariage de la Marocaine musulmane n’est légal qu'avec un époux musulman, et un Marocain musulmanne peut se marier avec une non-musulmane, sauf si sa religion est monothéiste.

Les Marocains de confession juive sont soumis aux règles du statut personnel hébraïque marocain .

En 2010, le pays compte un taux d’analphabétisme à l’échelle nationale de 30 % plus élevé chez lesfemmes et en milieu rural. Le taux d’activité s’élève à 86,9 % chez les hommes contre 47,9 % chez lesfemmes .

Organisations internationales et régionales

Le Maroc est membre fondateur de l’Organisation de l'unité africaine (OUA devenue Union africaine) maiss’en est retiré en 1984 pour protester contre l’admission de la « République arabe sahraouiedémocratique » ; et du comité Al Qods dont la présidence est assurée par le roi marocain. À l'échellerégionale, le Maroc est également membre de l'Union du Maghreb Arabe, qui réunit au sein d'une mêmeentité régionale les pays du Maghreb tel qu'on le conçoit traditionnellement (Maroc, Algérie et Tunisie) ainsique la Libye et la Mauritanie. Fondée à Marrakech en 1989, l'Union du Maghreb arabe a dû revoir au fil desannées ses ambitions à la baisse au vu des dissensions persistantes qui existent entre les deux principalespuissances régionales, à savoir le Royaume du Maroc et l'Algérie. Le siège actuel de l'organisation se trouveà Rabat.

Le Maroc est également membre de l'Union pour la Méditerranée fondée à Paris le 13 juillet 2008. Leroyaume a en outre fait savoir dans un premier temps qu'il comptait abriter le siège de l'UPM. Rabat (ouTanger pour certains) en donc en lice aux côtés de la Valette, Marseille, Barcelone et Tunis. Le Maroc faitaussi partie de différentes organisations internationales, dont la Banque africaine de développement,l’Organisation des Nations unies, l’Organisation internationale de la francophonie, l’Organisation mondialede la santé, l’Organisation mondiale du commerce et entretient des liens étroits avec L'Organisation decoopération et de développement économiques et l'OTAN.

Rangs internationaux

L’indice de développement humain du Maroc en 2008 (0,706, catégorie « moyen ») le classe à la 127e place.

Standard & Poor's (S&P) a revu à la hausse la cote financière du Maroc en haussant la note de sa dette deBB à BB+ en 2005, et depuis le 23 mars 2010, Standard & Poor's a rehaussé la note du Maroc du créditsouverain de la dette à long terme en devises de « BB+ » à « BBB- » et de la dette en monnaie locale à longterme de « BBB » à « BBB+ » avec des perspectives stables. Attribuant ainsi au Maroc la note « Investmentgrade », alors que Fitch Ratings a attribué le 19 avril 2007 l’Investment grade au royaume du Maroc.

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Espace géographique communémentrevendiqué par les tenants de la thèsedu Grand Maroc

Selon cette agence, la cote attribuée au Maroc reflète les progrès remarquables accomplis aussi bien sur leplan politique, économique que social au cours des dernières années, ce qui s’est traduit par desaméliorations sensibles du niveau de vie.

Droits de l'homme

Article détaillé : Droits de l'homme au Maroc.

Le bilan des Droits de l'homme au Maroc est mitigé. D'une part, le Maroc a fait des progrès considérablesdepuis la fin des « années de plomb » du règne du roi Hassan II (1961-1999). Néanmoins, malgré lamodernisation apportée par son fils le roi Mohammed VI, des plaintes sont encore proférées contre les abusde pouvoir.

Défis de l'indépendance à l'époque moderne

Intégrité territoriale

Articles détaillés : Histoire du Sahara occidental, La MarcheVerte et frontière entre l'Algérie et le Maroc.

Les différends territoriaux entre le Maroc et deux de ses voisins,l’Algérie et l’Espagne, sont nombreux et sont le résultat direct de ladécolonisation franco-espagnole. Le Maroc revendique et contrôlemajoritairement le Sahara occidental, mais sa souveraineté sur ceterritoire n'est pas reconnue internationalement. Il y est confronté àun mouvement indépendantiste, le Front Polisario, soutenu parl’Algérie.

Certains pays soutiennent les revendications du Maroc, d'autres cellesdu Polisario, cependant la plupart ne prennent pas parti .

Le Maroc réclame toutes les positions espagnoles ou Plazas desoberanía sur ses côtes nord : Ceuta, Melilla, îles Chafarinas, l’îleAlborán, l'îlot Leila et le rocher Vélez de la Gomera .

Terrorisme

Le Maroc est confronté depuis plusieurs années au terrorisme, malgré une présence accrue des autorités surle terrain de la lutte anti-terroriste : l’une des principales cellules islamistes est le Groupe islamique descombattants marocains (GICM). Les attentats du 16 mai 2003 à Casablanca ont fait 45 morts et unecentaine de blessés. Fin décembre 2006, deux islamistes marocains ont été condamnés à mort par letribunal anti-terroriste de Salé pour « préparation d'actes terroristes au Maroc ».

En 2007, plusieurs attentats-suicides touchent Casablanca, dans un cyber-café le 11 mars à Sidi Moumen ettrois autres dans le quartier El Farah le 10 avril, deux policiers ont été blessés lors de la deuxième explosion,

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Évolution de la démographie entre1961 et 2003 (chiffres de la FAO,2005). Populations données enmilliers d’habitants.

un a succombé à ses blessures lors de son transfert à l’hôpital, l’autre a eu des blessures moins lourdes et asurvécu . Le samedi 14 avril 2007, un terroriste s’est fait exploser devant le Centre américain de langue,alors qu’un autre s'est fait exploser quelques secondes après à une centaine de mètres de lui. Ces explosionsn’ont fait aucun mort sauf les kamikazes eux-mêmes. La police a réussi dans la journée à arrêter le chef de lacellule terroriste ainsi que son adjoint, et a pu localiser leur laboratoire où ils fabriquaient les explosifs .Les attentats de 2007 ont été perpétrés à l'aide d'explosifs artisanaux de très faible puissance. Aucun lienentre ces derniers attentats et le terrorisme islamique international n'a pu être établi de façon certaine,contrairement aux attentats de 2003.

Le jeudi 28 avril 2011, au centre de Marrakech, a lieu un attentat dans le café Argana tuant 17 personnesdont plusieurs touristes .

Démographie

Article détaillé : Démographie du Maroc.

Le Maroc compte environ 32 millions d'habitants. Le pays a connutout au long du XXe siècle une forte croissance démographique qui amultiplié par 6 sa population depuis 1912. Durant la même période laproportion de citadins a augmenté constamment atteignant 55 % en2005 : le pays compte aujourd'hui une trentaine de villes de plus de100 000 habitants (alors qu'il n'en existait aucune un siècleauparavant ; trois agglomérations comptent plus d'un milliond'habitants : Casablanca, Rabat-Salé et Fès .

Le Maroc est un des premiers pays d'Afrique après la Tunisie etl'Algérie à avoir entamé sa transition démographique : l'indice defécondité synthétique a chuté de 7,2 à 2,5 entre 1962 et 2004 .

Évolution démographique

Année 1912 1936 1952 1960 1971 1982 1994 2004Population totale 5 7 9,1 11,6 15,4 20,4 26,1 29,9Population urbaine 0,4 1,4 2,4 3,4 5,4 8,7 13,4 16,5Pourcentage 8 % 20 % 26 % 29 % 35 % 43 % 51 % 55 %

Source 2005

La plupart des Marocains sont arabophones et musulmans sunnites de rite malékite. Aujourd’hui lesamazighophones sont estimés à environ 40 %, la majorité d'entre eux étant également considérés commearabophones puisqu'ils parlent l'arabe marocain couramment de la population. Les premières conquêtesmusulmanes au Maroc datent du VIIe siècle mais l’installation de tribus arabes se fit surtout à partir duXe siècle.

La comparaison de l’apport démographique arabe et des populations berbères, déjà présentes, laisse penserque ce phénomène fut principalement linguisto-culturel avec l’arabisation et l’islamisation . Ceci explique

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Mosquée Hassan II de Casablanca

la majorité arabophone du pays. De plus, un second apport de populations arabophones se fit au XVe siècleavec l’expulsion des Andalous et des Morisques d'Espagne, ce qui amplifia le processus d’arabisationnotamment dans le nord du pays.

Enfin la traite des Noirs, commencée au VIIIe siècle, ne s’acheva qu’avec la colonisation au XXe siècle etcontribua de manière non négligeable [réf. nécessaire] au métissage de la population. Après la création de l’Étatd’Israël, la minorité juive du Maroc a quitté le pays. Aujourd’hui il reste environ 3 000 juifs au Maroc .

La plupart des étrangers vivant au Maroc sont des Français et des Espagnols, principal vecteur dudéveloppement du Maroc. De plus en plus de retraités européens viennent vivre au Maroc, en particulier àMarrakech.

Quelques statistiques sur la démographie du Maroc :

population : 32 309 239 habitants :population citadine : 19 463 634 soit 55,1 % de la population totale,population rurale : 15 428 074 ruraux ;

densité : 47,51 hab./km# ;espérance de vie moyenne : 71,22 ans (en 2007)espérance de vie des hommes : 70,88 ans (en 2007) ;espérance de vie des femmes : 74,67 ans (en 2007) ;taux de croissance de la population : 1,528 % (en 2007) ;taux de natalité : 29,64 ‰ (en 2007) ;taux de mortalité : 3,54 ‰ (en 2007) ;taux de mortalité infantile : 21,85 ‰ (en 2007) ;taux de fécondité synthétique : 2,19 enfants/femme en (2012) ;taux de migration : - 0,82 ‰ (en 2007).

Religion

Articles détaillés : Religion au Maroc et Juifs du Maroc.

La religion la plus représentée est l’islam, qui regroupe 98,7 % descroyants. L'islam est la religion officielle, mais la coexistence avecles autres religions est effective (la pratique des autres religionsrévélées est d'ailleurs garantie par la constitution). La journée estrythmée par 5 appels à la prière. La vie religieuse suit le calendriermusulman. Il débute en 622, l'année où le prophète de l'islamMahomet quitta La Mecque pour s'établir à Médine où il avaitbeaucoup plus d'adeptes. L'année hégirienne, année lunaire, secompose de 12 mois, mais est plus courte que l'année solaire. Lemois de Ramadan et les grandes fêtes religieuses varient par rapportau calendrier grégorien.

La vie civile est régie par le calendrier grégorien. À la différence d'autres pays musulmans, le week-end secompose du samedi et du dimanche. Le vendredi n'est pas férié mais administrations et services publicsallongent leur pause-déjeuner pour permettre aux fidèles de se rendre à la prière . Le judaïsme et lechristianisme (ce dernier reste principalement représenté par les résidents européens) suivent avec

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Signalisation bilingue à Nador, entifinagh, apparue le 29 avril 2003

respectivement 0,2 % et 1,1 % . Le Maroc est le pays arabe ayant le plus de juifs, on en comptait environ265 000. Sur les 265 000 juifs qui vivaient au Maroc, 35 000 juifs émigrent en Israël avant 1954, 33 000juifs après 1956 et seulement 7 000 juifs restent vivre au Maroc à l'heure actuelle. Les 2/3 des juifsmarocains se sont expatriés sur le territoire israélien .

Langues

Les langues officielles du Maroc sont l’arabe, et depuis 2011 l'amazighe . Le français reste trèsprésent [réf. nécessaire].

Arabe

Littéraire

La langue enseignée dans les écoles et employée à l'écrit, dans les discours formels et les media, est l'arabelittéraire. Elle n'est bien maîtrisée que par la population la plus éduquée.

Dialectal

Par un phénomène de diglossie, le dialecte arabe couramment parlé dans la rue et la vie quotidienne est ladarija ou arabe marocain, langue maternelle des Marocains arabophones (environ 60 % de la population )et pratiquée également par les berbérophones dans leur grande majorité (bien que beaucoup de femmes,surtout en milieu rural, ne parlent que le berbère). La darija diffère peu des autres dialectes du Maghreb maisest incompréhensible pour les locuteurs du Machrek, contrairement à l'arabe littéraire qui sert alors de linguafranca.

Le hassani, dialecte arabe utilisé dans le Sahara et les régions du sud (Guelmim, Assa, Tarfaya, Mhamid elGhizlane), est citée elle aussi dans la Constitution, après l'arabe et l'amazighe .

Amazighe (berbère)

Environ 40 % de la population parle l’amazighe ou tamazight. Lareconnaissance du tamazight est une revendication ancienne desmouvements berbères qui estiment les Berbères culturellementopprimés par la politique d'arabisation menée après l'indépendance.Le 17 octobre 2001 le roi Mohammed VI a créé l’Institut royal de laculture amazighe (IRCAM) , régi par le dahir royal no 1-01-299 etqui a pour vocation de donner avis « sur les mesures de nature àsauvegarder et à promouvoir la langue et la culture amazighes danstoutes ses formes et expressions ».

Le 1er juillet 2011, la Constitution approuvée par référendum à plusde 98 % , fait de l'amazighe une langue officielle du Maroc, aprèsl'arabe, et institue un Conseil national des langues et de la culturemarocaine « chargé notamment de la protection et du développement

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des langues arabe et amazighe ». Cette mesure, considérée par unedéfaite par certains arabophones , ne satisfait pas pleinement lesamazighophones qui notent que seul l'arabe, dans la Constitution, bénéficie de la protection et des efforts dedéveloppement de la part de l'État.

Étant une langue de tradition principalement orale, la langue berbère présente de nombreuses variantesrégionales ou locales dans toute l’Afrique du Nord. Pour ce qui concerne le Maroc, les linguistes ontcoutume de distinguer trois principaux parlers, le rifain au Nord, le tachelhit au Sud et le « tamazight duMaroc central » au centre du pays , en plus de dialectes parlés par un nombre plus restreint de locuteurscomme le chleuh de Figuig à l'est, le ghomari au nord et le sanhadji des Srayr dans le sud du Rif.Cependant cette classification reste très théorique, la transition entre ces différentes variantes étantprogressive ; de plus, les mouvements de population et notamment l’émigration vers les villes modifie larépartition traditionnelle.

L’amazighe développé par l’IRCAM se veut une langue commune à toutes les régions du Royaume,empruntant un peu à tous les dialectes et réinventant l’alphabet tifinaghe, au risque de créer un sabirincompréhensible pour tous.

Français et autres langues

Le français n'est pas langue officielle, mais le Bulletin officiel est publié à la fois en arabe et en français,qui reste la langue de travail de beaucoup de ministères marocains. C'est la langue officieuse des domainescomme l'économie, les études supérieures scientifiques et techniques, entre autres. Il est enseigné dans lesécoles primaires, collèges et lycées, dans toutes les universités et dans les écoles supérieures.

À nouveau, nombre de Marocains en milieu urbain choisissent d'élever leurs enfants en français afin de leurdonner un atout pour leur vie professionnelle . Selon une enquête publiée en 2010 , le français est trèslargement maîtrisé au Maroc : 10 366 000 personnes sont considérées comme francophones (sachant le lireet l'écrire), soit 32 % de la population totale ou 39 % de la population âgée de 10 ans et plus. Ceci n'incluepas les personnes sachant parler le français mais qui ne savent pas l'écrire ou le lire. Le français est bien plusparlé en ville qu'en milieu rural. Notons également qu'au Maroc, le français est la seule langued'enseignement pour les études supérieures dans les domaines scientifiques, ainsi que dans les deux tiers desfilières juridiques, économiques et sociales . Le français constitue donc une langue d'ouverture àl'international pour de nombreux étudiants marocains.

L'enseignement en primaire ayant été arabisé dans les années 80, de nombreuses familles scolarisent leursenfants dans le privé afin de leur faire donner une meilleure maîtrise du français. Des mesures sont prévuespar le gouvernement pour permettre un plus grand accès aux écoles privées .

L'espagnol reste pratiqué dans le nord du pays et dans le Sahara, du fait de l'ancienne présence espagnole.

L’apprentissage de l’anglais est de plus en plus privilégié par les jeunes Marocains [réf. nécessaire], l’allemandet l’italien sont aussi très pratiqués dans le secteur touristique.

Francophonie

Les régions marocaines de Chaouia Ouardigha, Fes Boulemane, Gharb Chrarda Beni Hssen, Grand

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Université alakhawayn, Ifrane.

Casablanca, Laayoune Boujdour Sakia El Hamra, Marrakech Tensift Al Haouz, Meknes Tafilalet,l'Orientale, Oued Eddahab Lagouira, Rabat Salé Zemmour Zaer, Souss Massa Draa, Tadla Azizal et deTanger Tétouan sont membre de l'Association internationale des régions francophones .

De plus, le Maroc fait partie de l'Assemblée parlementaire de la francophonie.

Éducation

L'école est obligatoire au Maroc pour les enfants de moins de quinzeans. Grâce aux efforts de l'État, beaucoup de montagnards et decampagnards vont à l'école. Le taux d'analphabétisation dans le paysest de 37 %. Il existe au Maroc une quinzaine d’universités publiquescomprenant 230 000 étudiants et plusieurs universités privées dont AlAkhawayn University à Ifrane et l’Université internationale de Rabat.Le Maroc compte aussi un grand nombre de grandes écoles telles quel'EMI, l'ISCAE...

Articles détaillés : Éducation au Maroc et Liste des universitésmarocaines.

Émigration

Article détaillé : diaspora marocaine.

Immigration

Il existe au Maroc une importante communauté algérienne issue notamment des vagues d'exil datant de lapériode coloniale (ces vagues concernent aussi la Tunisie). Le Maroc accueillait également en 2007 unecommunauté d'expatriés français de l'ordre de 120 644 individus . Enfin, les divers protocoles d'accordsculturels signés avec de nombreux pays africains et portant notamment sur l'octroi de bourses d'étude ontpermis au Maroc d'accueillir en 2007 une communauté de 9 500 étudiants subsahariens (chiffre représentant70 % de l'ensemble de la communauté estudiantine étrangère) .

Armée et policeLes différents corps d'autorité ayant un pouvoir de police sont la Direction générale de sûreté nationale(DGSN — police urbaine à statut civil), la gendarmerie royale (police rurale à statut militaire), les forcesauxiliaires (garde nationale et territoriale — rurale, urbaine, aux frontières — à statut militaire), la DAGDirection des affaires générales (police préfectorale et provinciale, avec contrôle administratif et territorialpar les moqqademns, chioukhs, caïds, préfets, walis), la Douane (police fiscale), la protection civilemarocaine (sapeurs-pompiers de protection), la brigade des eaux et forêts (police des eaux et forêts).

Dans ces différents corps, seules la protection civile, la DAG, et la Brigade des eaux forêts ne sont pasarmés. Certains corps sont régis comme paramilitaires (Gendarmerie royale, forces auxiliaires, protection

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Drapeau des Forces arméesroyales

civile).

La fonction d'autorité est attribuée à tous ces différents corps. La fonction de police est attribuée à la DGSN,la Gendarmerie royale, les F.A., et la D.A.G. Quant à la fonction militaire de défense, elle est attribuée auxF.A.R., aux F.A., et à la Gendarmerie.

Les armées marocaines se composent de :

Une armée régulière (FAR : Forces armées royales) professionnelle de 256 000 hommes dépendant del'administration de la défense nationale (ADN)Une garde nationale nommée Forces auxiliaires (FA) de 45 000 militaires (qui dépendent du ministère del'intérieur)Une réserve de 250 000 militaires réservistes.

Soit 301 000 militaires professionnels et 250 000 militaires réservistes, au total environ 550 000 soldats.

Selon ces chiffres, en nombre de soldats l'armée marocaine est la deuxième armée d'Afrique, derrière l'arméeégyptienne, et la 21e armée au monde (juste derrière la France).[réf. souhaitée]

Forces armées royales

Article détaillé : Forces armées royales (Maroc).

Les Forces armées royales (FAR) sont un ensemble de 5 armesdépendant de l'administration de la défense nationale. Le roi du Marocporte le titre de « chef suprême et chef d’état-major général des Forcesarmées royales ». Les Forces armées royales ont été créées le 14 mars1956, à la fin du régime du Protectorat (la Marine royale a seulement étéfondée en 1960). Elles ont combattu lors de la guerre des sables en 1963,puis sur le front du Golan en 1973 (voir Guerre duKippour#Contribution d'autres pays), contribué à sauver le régimezaïrois en 1977 lors des guerres du Shaba, se sont illustrées lors desaffrontements avec le Polisario pour le contrôle du Sahara occidental,elles surveillent le mur marocain et ont participé en 1991 à la guerre dugolfe. Elles sont également intervenues en Somalie en 1993 et auKosovo en 1999.

Le 14 juillet 1999, les Forces armées royales ont défilé sur les Champs-Élysées représentées par la garderoyale marocaine, ce qui était alors exceptionnel pour une armée non française, à l'invitation du président dela République française de l'époque (Jacques Chirac)[3].

Actuellement, elles participent aux missions de paix (MONUC, ONUCI, EUFOR, KFOR...) Elle est trèsbien entrainé et aussi considérée parmi l'une des meilleures armées africaines. De nombreux généraux maisaussi officiers et sous-officiers africains sont formés à l'école militaire de Rabat où l'ancien souverain HassanII été formé.

Composition

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Drapeau de la garderoyale marocaine

Drapeau de gendarmerieroyale marocaine

Les FAR sont des armées régulières et comprennent 5 armes (325 000 soldats de métier) avec :

L'Armée royale ou l'armée de terre. 175 000 hommesLa Marine royale. 42 000 hommesLes Forces aériennes royales. 13 000 hommesLa Garde royale marocaine de 5 000 hommesLa Gendarmerie royale de 23 000 hommes

Les FAR disposent aussi d'une réserve de 250 000 militaires réservistes.

Les FAR correspondent ainsi à 256 000 militaires professionnels et 250 000 militaires réservistes, soit autotal 514 000 soldats.

Garde royale

Article détaillé : Garde royale marocaine.

La Garde royale marocaine est un corps d'armée chargé de la sécurité du roi etdes palais royaux. Il s'agit d'une force militaire d'élite assurant la sécurité du Roiet des installations royales (palais, ....).

Elle a aussi une fonction protocolaire. Elle est composée aujourd'hui de plus de5000 hommes répartis en quatre bataillons d'infanterie et services, et deuxGroupes d'escadrons à cheval.

La Garde Royale puise ses origines dans la prestigieuse garde noire qui fut crééeen 1088 par l’Émir almoravide Youssef Ibn Tachfine pour assurer sa protection.Elle doit se nom de garde noire à l'origine de ses troupes, traditionnellement recrutées aux confinsméridionaux des territoires du sultan, dans la région du fleuve Sénégal et sur l'ancien territoire de l'Empiresonghaï du Mali, appelé alors Soudan marocain, ainsi qu'en Guinée.

Gendarmerie royale

Article détaillé : Gendarmerie royale marocaine.

À l'indépendance du Maroc, la gendarmerie royale marocaine fut créée par ledécret-loi (Dahir) du 29 avril 1957 et prit la relève de la légion de gendarmeriefrançaise du Maroc. Elle se compose aujourd'hui de 23 000 hommes. Le décret-loi reprend très largement le décret organique français du 20 mai 1903 etprolonge ainsi l'organisation, les principes d'action et les missions de l'ex-légiondissoute. Depuis octobre 1999, la gendarmerie royale est membre del'association des polices à statut militaire (FIEP).

La gendarmerie fait partie intégrante de l'A.D.N. (Administration de la DéfenseNationale), notamment en sa qualité de Police Militaire Judiciaire. Il s'agit d'unearmée dans l'armée, tant cette gendarmerie concentre des pouvoirs et moyens (financiers et militaires) trèsimportants (Gendarmerie marine, gendarmerie de l'air, gendarmerie de terre, gendarmerie de policeadministrative, gendarmerie de police judiciaire, gendarmerie de police militaire judiciaire, gendarmerie

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mobile, gendarmerie d'intervention (GIGR), gendarmerie de sécurité royale, et la fameuse élite degendarmerie qui constitue le corps de la Garde Royale). Ainsi l'on voit que la gendarmerie royale est l'élitedes forces armées marocaines.

Elle est rattachée pour emploi au roi, chef suprême et chef de l'état-major général des forces armées royaleset pour administration et gestion au secrétariat général pour l'administration de la défense nationale quireçoit délégation du Premier ministre. Elle a assure d'ailleurs la sécurité du souverain.

Elle relève également :

du ministre de la justice pour l'exercice de la police judiciaire,du ministre de l'intérieur pour l'exercice de la police administrative.

Les principes d'action sur le service de la gendarmerie royale marocaine sont contenus dans le Dahir du 14La gendarmerie royale assure des missions de police judiciaire (à la campagne), administrative, militaire (entemps de paix ou en temps de guerre), de service d'ordre, de maintien d'ordre...

Armée de terre de la gendarmerie marocaineArmée de l'air de la gendarmerie marocaineMarine de la gendarmerie marocaine

Forces auxiliaires marocaines

Les Forces auxiliaires marocaines (anciens Makhzens auxiliaires), sont des forces paramilitaires qui« concourent avec les autres forces de police » et que l'on retrouve auprès des différents corps d'autorité duMaroc. Les agents des FA sont nommés Mkhaznis. Ils apportent renforts et soutien auprès des Forces arméesroyales, de la gendarmerie, de la police, de la brigade des eaux et forêts, de la Douane, de la Direction desaffaires générales (DAG), et participent à la sûreté des palais royaux et à la sécurité du roi. Ils sont ainsipartout et surnommés « les yeux et oreilles du système » — du Makhzen — du fait qu'ils sont présents dansn'importe quel site, territoire, service, lieu ou établissement public (sites touristiques, mairies, annexesd'arrondissements, hôpitaux, préfectures, casernes de pompiers, casernes des FAR, commissariats de police,villages ruraux, communes urbaines, centres-villes, souks, douars, quartiers, postes frontières, mur dedéfense au Sahara, etc.).

Elles ont un statut militaire, mais dépendent du ministère de l'intérieur marocain, et non pas del'administration de la défense nationale (ADN). Cependant, même si elles dépendent théoriquement duministère de l'intérieur, elles fonctionnent concrètement à part. Le service des FA fonctionne sous formed'Inspection générale (IGFA, Inspection générale des forces auxiliaires) et séparée [Quoi ?] en deux zones(zone nord : de Tanger à bouznika ; et zone sud : de Bouznika à Lagouira). Les missions des F.A. vont de lasurveillance aux interventions (incendies, émeutes, guerres, ...). Les F.A. disposent aussi d'un serviceautonome de renseignement.

Les forces auxiliaires se composent de 45 000 hommes et sont divisées en deux parties :

le Makhzen administratif (police de sécurité publique) postée devant ou à l'intérieur des bâtiments publics(mairies, ministères, administrations, gares, aéroports, ...), dans les souks, musées, et monumentstouristiques,le Makhzen mobile (police mobile d'intervention) composé d'unités d'intervention rapide, qui vivent enfamille dans les casernes et qui se déplacent constamment en groupes.

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Les F.A. sont l'une des 6 armes du Royaume du Maroc, à côté de la Gendarmerie, l'aviation, la marine,l'armée de terre, et la garde royale. Comme armement, les forces auxiliaires possèdent des MAS 36, des AK-47, des MAG et des véhicules blindés UR 416, Panhard AML 60. Les F.A. (agents du Makhzen) sont unevéritable armée, qui fonctionne en temps de paix comme des policiers (Mkhaznis) au service des institutionsde l'État (Makhzen).

Sûreté Nationale

La Sûreté Nationale est un corps d'autorité et de police nationale à statut civil, agissant dans les communesurbaines et dépendant du ministère de l'intérieur. Avec près de 60 000 policiers, la sûreté nationale estdivisée en plusieurs services :

la S.P. : Sécurité Publiqueles R.G. : Renseignements Généraux (renseignement)la P.J. : Police Judiciairela DGST (ou DST) : Direction de surveillance du Territoire (renseignement)les CMI : Compagnies Mobiles d'Interventionla police scientifiquela DSR : Direction de Sécurité Royale

L'importance des services et attributions (surveillance, renseignements, contre espionnage, police judiciaire,sécurité royale) de la Sûreté Nationale font d'elle un puissant corps d'autorité, à statut civil mais rival à laGendarmerie Royale.

Services secrets marocains

Sous la tutelle du ministère de l'intérieur

Renseignements généraux marocains (RG)Service autonome de renseignement des Forces auxiliaires marocaines (FA)Direction générale de la surveillance du territoire (DGST)Direction générale des affaires intérieures (DGAI)

Sous la tutelle du ministère de la défense

Direction générale des études et de la documentation (DGED)2e Bureau (2B)5e Bureau (5B)Service de Renseignement de la Gendarmerie Royale Marocaine

Culture

Article détaillé : Culture du Maroc.

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Gare de Marrakech construite selonl'artisanat marocain

La célèbre fantasia marocaine

Même si la grande majorité de sa population est musulmane, le Maroc se veut un pays multiculturel de parson contact notamment avec les Phéniciens, les Romains, les Byzantins, les Vandales, les Arabes, lesFrançais et les Espagnols

L'état civil marocain n'autorise pas de nombreux prénoms que des parents marocains souhaitent donner àleurs enfants pour des raisons de « rupture avec l'identité marocaine » . Alors que cette mesure concernaitsurtout les prénoms berbères, elle « est de plus en plus élargie aux appellations d’origine arabe, liés à l'islamou parfois inspirés des célébrités de cinéma . »

Artisanat

Article détaillé : Artisanat marocain.

La région est très réputée par ses tapis de campagne, ses paniers etses différents autres objets de grande utilité. Le tissage de tapismodernes et la broderie sont très prospères surtout dans lescomplexes artisanaux. D'autres objets de grande utilité sont fabriquéspar les artisans de la région, tels que les tajines, les jarres, etc.

Caftan marocain

Article détaillé : Caftan marocain.

Les caftans du Maroc sont originaires de l'Andalousie mauresque (Al Andalus) où les élites arabo-musulmanes de l'Empire omeyyade (dont Zyriab, le père de la musique arabo-andalouse) ont apporté à partirdu IXe siècle des caftans empruntés aux Perses. Entre le IXe et le XVe siècle, les émirats arabo-andalous(composés de peuples d'origines variées) ont progressivement donné aux caftans leurs touchescivilisationnelles. Rappelons que l'Andalousie mauresque s'est construite en opposition ou en concurrencevis-à-vis de l'Empire ommeyyade de Damas de même que l'Empire des Idrissides de Fez (brancheOmeyyade du Maroc) vis-à-vis de l'Empire Abasside de Bagdad. Cette divergence va se traduire entre autressur les tenues vestimentaires.

Fantasia

Article détaillé : Fantasia (Maghreb).

Au vu des diverses archives actuelles, il est clair que cette traditionest bien inscrite dans le patrimoine séculaire équestre marocain.

Au Maroc, pays fortement agricole et resté longtemps tribal (et celamême après l'indépendance en 1956 du pays), cette démonstration vaperdurer en devenant une tradition tribale, rurale et religieuse : lestribus guerrières rurales l'associeront, avec la collaboration active dela population, aux Moussem (fête des semailles, de la moisson) et à la fête d'un saint de la tribu (ou reconnupar la tribu) et cela de façon annuelle et séculaire. La fête des saints a été instaurée au XVe siècle par les

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Mérinides

Autres lectures

Articles détaillés : Culture du Maroc et Fêtes et jours fériés au Maroc.

Articles détaillés : Langues berbères, Berbères, Zénètes, Berghouata, Sanhadja, Masmouda, Gnaoua etPeuples de la vallée du Draâ.

Médias

Articles détaillés : Média au Maroc et Censure de l'Internet au Maroc.

Le premier journal à apparaître au Maroc était un hebdomadaire anglophone appelé « Maghreb Al Aksa »,en 1877. De telles publications n'étaient généralement pas disponibles dans les villes marocaines jusqu'en1908.

Pendant le protectorat français, à partir de 1920, commença l'apparition des publications françaises commeL'Écho du Maroc et La Vigie marocaine. Elle fut suivie par le lancement d'un groupe de presse appelé Mas,qui publia Farmhouse ainsi que les quotidiens Le Petit Marocain et L'Écho du Maroc, bien que ces dernierscontinuèrent à s'adresser principalement aux étrangers.

Ensuite, les nationalistes marocains tels que Mohamed Hassan El Ouazzani commencèrent leur proprespublications. En 1933, ce dernier fonda « L'action du peuple », un hebdomadaire francophone. Plus tard,Abdelkhalek Torrès et Mohamed Bennouna, à Tétouan, publièrent en arabe, respectivement deuxpublications : « Al Salam » et « Al-Hayat ». Ces journaux donnèrent aux nationalistes une plateforme pourexprimer leurs revendications indépendantistes vis-à-vis de la France et de l'Espagne. De plus en plus dejournaux étrangers furent publiés au Maroc.

Plus tard, le Maroc édita un code de la presse le 15 novembre 1958 .

Actuellement

Le gouvernement marocain dispose de nombreux moyens audiovisuels comme la radio et la télévisionmarocaine. L'agence de presse marocaine, Maghreb Arabe Presse et un quotidien en langue arabe Al-Anbaasont des organes officiels du gouvernement. Des organes semi-officiels sont les suivants : le quotidienAssahra Al Maghribia, le quotidien de langue française Le Matin du Sahara et du Maghreb.

Les Marocains ont à leur disposition environ 2 000 publications locales ou étrangères.

Chaînes et radios

Articles détaillés : Audiovisuel au Maroc et Radio au Maroc.

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Pâtisseries marocaines

Presse

Article détaillé : Presse au Maroc.

Gastronomie

Article détaillé : Cuisine marocaine.

La cuisine marocaine traditionnelle est extrêmement riche et variée,elle a une bonne place dans le classement international. Le couscouset le tajine,très connus sont considérés comme des plats traditionnelsordinaires dans cette région. Ils sont préparés à base de viande demouton ou poisson et de légumes variés. Durant les fêtes, on manged'autres plats typiquement marocains et plus raffinés : les pastillas(prononcé bastela), le tajine de viande au miel, aux pruneaux etamandes, le méchoui ...

Musique

Article détaillé : Musique marocaine.

La musique au Maroc est très diversifiée et se compose de quatregrands groupes ou familles de musique : la musique berbère(amazigh), la musique africaine, la musique internationale, lamusique hassanie des régions du sud et la musique arabe.

Chaque groupe est lui-même constitué de sous-groupes. Ainsi la musique arabe au Maroc est-elle constituéede musique arabe moderne influencée par la musique arabe contemporaine du reste du monde arabe(Algérie, Égypte, Liban, Syrie, etc.), la musique arabe du terroir (populaire) propre à chaque région duMaroc, généralement chantée en arabe dialectal de chaque région, la musique « classique » arabo-andalouse,elle-même composée de sous-groupes de Fès, Rabat, Tétouan, Oujda (gharnati) et le berceau de la MusiqueAarfa qui est la source de plusieurs musiques comme Reggada, Allaoui, nâari. Il y a aussi le Raï de la régiond’Oujda trouvant sa source à proximité de la frontière algérienne (Oran, Tlemcen, Saïda).

La musique amazigh (berbère) est, elle aussi, divisée en sous-groupes, généralement suivant les diversesrégions et parlés : amazigh, tachelhite, tarifite, etc. Cette musique est aussi divisée en « moderne » et« traditionnelle ». La musique afro-marocaine, connue sous le nom de Gnaoua est propre à la région deMarrakech, Essaouira ainsi que le sud du Maroc, les paroles sont soit en arabe, en amazigh ou en un mélangeafro-arabe.

Enfin il existe une nouvelle génération de jeunes, qui crée une musique qui synthétise l’esprit marocain auxinfluences venues du monde entier (blues, rock, metal, reggae, rap marocain, etc.). Un des évènements lesplus importants de cette scène « underground », est le Boulevard des Jeunes Musiciens qui a lieu tous les ansà Casablanca et qui rallie la jeunesse marocaine dans un même événement culturel.

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Cinéma

Article détaillé : Cinéma marocain.

Le cinéma marocain regroupe à la fois les films, téléfilms et les productions cinématographiques produitesau Maroc. À l'opposé d'autres cinémas d'Europe ou du Maghreb, l'État marocain a longtemps laissé soncinéma trouver par lui-même les moyens nécessaires à sa survie et son épanouissement national etinternational, créant ainsi un déséquilibre entre cinéma commercial (souvent médiocre) et cinéma esthétisantà public essentiellement élitiste. Le Protectorat français du Maroc (1912-1956) avait établi une commissionde censure ayant survécu à l'indépendance. Cet organisme de règlementation s’est occupé jusqu'aux annéessoixante-dix surtout de contrôler la distribution des films étrangers en raison d'une production nationaleencore faible comparée à celle des pays francophones voisins . De ce fait, le Maroc a laissé le champ libreà d'autres cinémas concurrents qui se sont affirmés aisément auprès du public marocain ; aujourd'hui il doitlui faire face avec plusieurs années de retard. Il en est de même pour d'autres secteurs artistiques tel que lamusique par exemple.

Récemment, la politique culturelle du pays a changé (en particulier sous l'impulsion du Festival internationaldu film de Marrakech) et le Maroc vient de se doter d'une toute neuve industrie du film (voir ci-après). À cejour, le cinéma marocain progresse et les nombreuses perspectives d'évolution semblent prometteuses ; lecinéma marocain est de plus en plus sélectionné et/ou primé dans des festivals arabes, africains etoccidentaux, ce qui encourage de plus en plus de jeunes à se lancer dans une carrière dans le 7e art (voir ci-après défis et atouts du cinéma marocain). Ce progrès sert également de référence au cinéma africain.

Littérature

Article détaillé : Littérature marocaine.

Sport

Article détaillé : Sport au Maroc.

Le Maroc s’illustre dans de nombreux sports au niveau continental et mondial et constitue la locomotive dudéveloppement du sport du continent africain et du monde arabe. À titre d’exemple, l’augmentation à cinqdu nombre de pays africains à représenter l’Afrique au mondial du football grâce aux bonnes prestations quele Maroc a réalisées ces 3 dernières décennies dans le football et également dans d'autres compétitionsinternationales telles que l’athlétisme, la motomarine, le taekwondo, la boxe thaïe, etc. Voici quelquessportifs et équipes ayant marqué le sport marocain :

L'athlétisme :Hicham El Guerrouj est double médaillé d’or des Jeux olympiques de 2004 sur 1 500 m et 5 000 m etdétenteur du record du monde du 1 500 m en 3 min 26 s 00.Said Aouita a réussi à battre les records du monde du 1 500 m et du 5 000 m en 1985. Il détient encore lerecord olympique sur 5 000 m en 12 min 58 s 39.Nawal El Moutawakel, la première femme arabe et africaine à se hisser à ce niveau de compétition et parla même occasion casser tous les tabous dans les pays émergents.

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Khalid Skah, Nezha Bidouane, Hasna Benhassi et Jaouad Gharib se sont aussi illustrés dans des coursesde fond ou de demi-fond.

Le football, le sport national par excellence :La sélection nationale s’est qualifiée pour les coupes du monde de football de 1970, de 1986 et s’estqualifiée aux huitièmes de finales et devient le premier pays arabe et africain à atteindre ce stade decompétition, puis 1994 et enfin celle de 1998. Elle a gagné la Coupe d'Afrique des nations de football1976 en tant que premier pays maghrébin et a fini finaliste de l’édition de 2004.L’équipe de football juniors a été classée 4e au dernier mondial organisé aux Pays-BasL’équipe olympique de football s'est qualifiée plus de six fois aux Jeux olympiquesLe Raja de Casablanca qui a été le premier club arabe et africain à se qualifier à la coupe du monde desclubs, le Wydad de Casablanca, les FAR de Rabat et le KACM de Marrakech, ont gagné à plusieursreprises des compétitions continentales et régionales tels que la Ligue des Champions de la CAF etarabes, la Coupe de la CAF (anciennement Coupe d'Afrique des vainqueurs de coupe), la Supercouped'Afrique, la Coupe afro-asiatique de football (abandonnée après la création du Coupe du monde desclubs)

Le tennis :Younès El Aynaoui est quart de finaliste de l'Open d'Australie en 2000 et 2003 puis à l'US Open en2002, 2003. Son meilleur classement est de 1er mondial pendant une semaine, après sa victoire autournoi de Doha.Hicham Arazi a été classé 22e meilleur joueur mondial le 5 novembre 2001 tandis que Karim Alami a été25e le 15 mai 2000.

Les sports de combat :Mustapha Lakhsem est un des plus grands champions du monde au kickboxing et full-contact et il est 8fois champion du monde.Badr Hari (né le 8 décembre 1984) est un kickboxeur marocain de K-1

Said Aouita, athlètemarocain, anciendétenteur des records dumonde du 1 500 m,2 000 m, 3 000 m et5 000 m.

Nawal El Moutawakel,1re femme arabe,africaine et musulmane àremporter une médailled'or aux Jeux olympiques.

Hicham El Guerrouj,double championolympique et quadruplechampion du monde.

Hicham Arazi, tennismanmarocain, surnommé lepéon des courts.

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Younès El Aynaoui,tennisman marocain,classé 14e mondialementen 2003.

Badr Hari, kickboxeurmarocain de K-1.

Marouane Chamakh,footballeur marocaind'Arsenal.

Monuments et sites remarquables

Des villa à Ifrane

Le mausolée deMohammed V

La mosquée Hassan II

La Kasbah des Oudaïas

La tour Hassan

Bab Bou Jeloud à Fès

Palais royal à Tétouan

Bab Mansour el Aleuj

Jamaa El Fna

Bab Agnou à Marrakech

La Ménara

Parc de la Ligue arabe àCasablanca

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La mosquée Koutoubia

Vallée de l’Imlil

Rues d’Asilah

Rues de Chefchaouen

Paysage à proximité deOuarzazate

Les cascades d’Ouzoud

Médina d’El Jadida

Vol en montgolfière àMarrakech

Marina de salé

CodesLe Maroc a pour codes :

CN, selon la liste des préfixes OACI d'immatriculation des aéronefs ;GM, selon la liste des préfixes des codes OACI des aéroports ;MA, selon la norme ISO 3166-1 (liste des codes pays), code alpha-2 ;MA, selon la liste des codes internationaux des plaques minéralogiques ;MAR, selon la norme ISO 3166-1 (liste des codes pays), code alpha-3 ;MAR, selon la liste des codes pays du CIO ;MAR, selon la liste des codes pays utilisés par l'OTAN, code alpha-3 ;MO, selon la liste des codes pays utilisés par l'OTAN, code alpha-2.

Notes et références

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1. Article 5 de la Constitution marocaine de 2011 (http://www.sgg.gov.ma/bo5952F.pdf?cle=42) :« L’arabe demeure la langue officielle de l’État.L’État œuvre à la protection et au développement de la langue arabe, ainsi qu’à la promotion de son utilisation.De même, l’amazighe constitue une langue officielle de l’État, en tant que patrimoine commun à tous les Marocainssans exception....L'État œuvre à la préservation du Hasani, en tant que partie intégrante de l'identité culturelle marocaine unie, ainsiqu'à la protection des parlers et des expressions culturelles pratiqués au Maroc »

2. Plus de 98 % des Marocains ont voté « oui » au le projet de réforme de la constitution(http://www.afriquinfos.com/articles/2011/7/2/brevesdafrique-181427.asp) Sur le site afriquinfos.com

3. Superficie incluant le Sahara occidental.4. 29 891 708 habitants selon le dernier recensement des autorités marocaines (2004) : Résultats du dernier recensement

au Maroc (http://ceped.cirad.fr/documentation/breve.php3?id_breve=7) Sur le site ceped.cirad.fr5. The World Factobook CIA (https://www.cia.gov/library/publications/the-world-factbook/geos/mo.html)6. Indicateurs internationaux de developpement humain (http://hdrstats.undp.org/fr/pays/profils/MAR.html) Sur le site

hdrstats.undp.org.7. Etats membres (http://www.un.org/fr/members/index.shtml) Sur le site de l'ONU8. L’Europe octroie un statut avancé à Rabat (http://www.rfi.fr/actufr/articles/106/article_73438.asp) Sur le site rfi.fr9. http://www.lematin.ma/Actualite/Express/Article.asp?id=113309

10. Le Maroc désigné au nombre des alliés majeurs des USA (http://www.bladi.net/le-maroc-designe-au-nombre-des-allies-majeurs-des-usa.html) Sur le site bladi.net

11. Mouvement Almoravide (http://www.universalis.fr/corpus2-encyclopedie/117/0/Z030018/encyclopedie/MOUVEMENT_ALMORAVIDE.htm) Sur le site universalis.fr

12. http://membres.multimania.fr/tawizaneghmis/Tawiza66/Boughanem.htm13. Méditerranée no 4, 1986, p. 21 ff, M. B. Lagdim Soussi, Les rapports de Marrakech avec le monde rural dans le

domaine de l'artisanat14. Méditerranée N° 4, 1986, p. 21 ff, M. B. Lagdim Soussi : Les rapports de Marrakech avec le monde rural dans le

domaine de l'artisanat15. ainsi nommé car c'est le pays le plus occidental du monde arabe16. Ensemble des pays occidentaux du monde arabe, par opposition au Machrek.17. http://books.google.fr/books?

id=QTg65S8luoEC&printsec=frontcover&dq=Maroc++Par+Samuel+Pickens,+Fran%C3%A7oise+Peuriot,+Philippe+Ploquin&lr=&as_brr=3#v=onepage&q=&f=false

18. Raynal, J-P. et Texier, J-P. (1989) - « Découverte d'Acheuléen ancien dans la carrière Thomas 1 à Casablanca etproblème de l'ancienneté de la présence humaine au Maroc », Compte Rendu de l'Académie des sciences, Paris, t.308, série II, p. 1743-1749.

19. Wrinn, P. J. et Rink, W. J. (2003) - « ESR dating of tooth enamel from Aterian levels at Mugharet el ‘Aliya (Tangier,Morocco) », Journal of Archaeological Science, 30, pp. 123-133.

20. Debénath, A., Raynal, J-P., Roche, J., Texier, P.-J. et Ferembach, D. (1986) - « Stratigraphie, habitat, typologie etdevenir de l'Atérien marocain : données récentes », L'Anthropologie, t. 90, n° 2, pp. 233-246.

21. Berghrouata Encyclopédie Britannica en anglais(http://www.britannica.com/EBchecked/topic/53240/Barghawatah#ref189592)

22. TelQuel : Le Maroc tel qu'il est (http://www.telquel-online.com/247/maroc4_247.shtml) Sur le site telquel-online.com

23. Paul Balta, Les particularités de l'islam au Maghreb - Clio - Voyage Culturel(http://www.clio.fr/BIBLIOTHEQUE/les_particularites_de_l_islam_au_maghreb.asp)

24. Histoire de l'Espagne musulmane: La ... - Google Livres (http://books.google.fr/books?id=a9wpAPjm-fIC&pg=PA188&lpg=PA188&dq=faubourg+de+cordoue+rabad&source=bl&ots=SDRaKXgC4w&sig=gZxgjaMp2OG66TxN23bxnlMOTWM&hl=fr&ei=6P2CTJbBOZDI4AavzonRCw&sa=X&oi=book_result&ct=result&resnum=4&ved=0CCIQ6AEwAw#v=onepage&q=faubourg%20de%20cordoue%20rabad&f=false)

25. Idrissides (http://www.memoarts.com/documentation/idrissides.asp)26. Histoire des Berbères et des dynasties musulmanes de l'Afrique Septentrionale d'Ibn Khald$n, William MacGuckin

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27. Ibn Khaldoun, Histoire des Berbères28. Histoire des berbères, Ibn Khaldoun29. Voir La Berbérie et L'Islam et la France par Eugène Guernier, tome 1, édition de l'union française, 195030. Ministère du Habous et des affaires islamiques, Maroc (http://www.islam-maroc.gov.ma/ar/detail.aspx?

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35. L'Univers histoire et description de tous les peuples, Rozet et Carette Version du livre en ligne(http://books.google.fr/books?id=qtU1AAAAMAAJ&pg=RA1-PA205&dq=m%C3%A9rinides+ifren)

36. http://www.maroc-hebdo.press.ma/MHinternet/Archives_860/html_860/quand.html37. http://fr.encarta.msn.com/encnet/refpages/RefArticle.aspx?refid=76158866238. Ibn Khaldoun, Histoire des Berbères, édition Berti, Alger, 2003, p 118139. http://www.memoarts.ma/documentation/merinides.asp40. http://www.cosmovisions.com/ChronoMarocMerinide.htm41. http://www.universalis.fr/encyclopedie/merinides-les/42. Tanger, l'époque anglaise (http://tangier.free.fr/Histoire/fangl.html)43. Philippe Conrad, « Quand Portugais et Espagnols tentaient de prendre pied en Afrique du Nord

(http://www.clio.fr/BIBLIOTHEQUE/quand_portugais_et_espagnols_tentaient_de_prendre_pied_en_afrique_du_nord.asp) », décembre 2002. Consulté le 21 août 2011

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46. [1] (http://www.cosmovisions.com/ChronoMarocMerinide.htm)47. [2] (http://www.cosmovisions.com/ChronoMarocSaadien.htm)48. [3] (http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/remmm_0035-1474_1973_num_15_1_1226)49. [4] (http://books.google.fr/books?

id=ZXAYyzO_TLYC&pg=PA73&lpg=PA73&dq=moulay+ismail+150000+hommes&source=bl&ots=lInHszsfpY&sig=POGpQ3Xo_13VMTjH2A0ZEsl5B3o&hl=fr&ei=KfTeTLqxIcXLhAfcibmQDQ&sa=X&oi=book_result&ct=result&resnum=6&ved=0CD8Q6AEwBQ#v=onepage&q&f=false)

50. http://www.linternaute.com/histoire/pays/evenement/36765/1/a/53136/la_conference_d_algesiras.shtml51. Conformément à l’article 100 de la Constitution52. Les villes les plus grandes avec des statistiques de la population du Maroc (http://gazetteer.de/wg.php?

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economiques)56. http://www.scribd.com/doc/25848936/Maroc-Contribution-Sectorielle-des-Regions-a-la-Creation-de-la-Richesse-

Nationale57. http://www.entreprendre.ma/Offshoring-Le-Maroc-doit-developper-de-nouvelles-filieres_a411.html58. Légère hausse du taux de chômage à 8,7 pc au 2ème trimestre 2011 (http://www.entreprendre.ma/Legere-hausse-du-

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60. [6] (http://www.interieur.gouv.fr/sections/a_votre_service/drogue/drogue-en-france/menaces-actuelles/view)61. Historique de la culture de cannabis au Maroc d'après l'UNODC

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67. http://akelhawa.com/fr/tgv-marocain-larabie-saoudite-offre-200-millions-de-dollars/68. Rapport 2008 de l'Agence Nationale de Réglementation des Télécommunications (ANRT)

(http://www.anrt.ma/fr/admin/download/upload/file_fr1702.pdf) , ANRT (Maroc), p. 22-26. Consulté le27 novembre 2009

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70. Rapports 2010 de l'Agence Nationale de Réglementation des Télécommunications (ANRT)(http://www.anrt.net.ma/fr/admin/download/upload/file_fr2014.pdf) , ANRT (Maroc), p. 3. Consulté le28 juillet 2010

71. Rapports 2010 de l'Agence Nationale de Réglementation des Télécommunications (ANRT)(http://www.anrt.net.ma/fr/admin/download/upload/file_fr2016.pdf) , ANRT (Maroc), p. 3. Consulté le28 juillet 2010

72. http://www.justice.gov.ma/fr/legislation/legislation_.aspx?ty=2&id_l=154]73. Comme l’indique l’article 2 de la Moudawana, présentée [PDF] sur ce lien

(http://www.justice.gov.ma/MOUDAWANA/Codefamille.pdf)74. http://www.yabiladi.com/articles/details/6824/maroc-taux-d-analphabetisme-reduit-pres.html75. Dounia N° 720 - Semaine du 14 au 20 mai 200776. Said Ida Hassan, « Le Sahara Occidental hypothèque le retour du Maroc à l'OUA

(http://www.panapress.com/newslatf.asp?code=fre020335&dte=01/07/2002) » sur Panapress(http://www.panapress.com/index.asp?code=fre&dte=04/07/2007) , 1er juillet 2002

77. http://www.finances.gov.ma/portal/page?_pageid=53,17814589&_dad=portal&_schema=PORTAL&lang=Fr&id=638

78. http://www.un.org/News/fr-press/docs/2008/CS9319.doc.htm79. Washington approuve la proposition marocaine d’autonomie du Sahara Occidental

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Annexes

Articles connexes

Droits de l'homme au Maroc

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Liens externes

(fr) Accueil du portail du gouvernement marocain (http://www.mincom.gov.ma/MinCom/FR/)(fr) Portail national du Maroc (http://www.maroc.ma/PortailInst/fr/)(fr) Office national marocain du tourisme (http://www.visitmorocco.com/)(en) Le Maroc (https://www.cia.gov/cia/publications/factbook/geos/mo.html) dans le CIA World Factbook(fr) Catégorie Maroc (http://www.dmoz.org//World/Français/Régional/Afrique/Maroc/) de l’annuairedmoz

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