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Marquis Stanislas de GUAITA 1861-1897 Sources : Gallica (BnF), Amori et dolori sacrum (Ads) la mort de Venise de Maurice Barrès (1902), les livres maudits de Jacques Bergier (1971) « En 1715, le quatrième aïeul de Stanislas quitta la Lombardie pour s’établir à Francfort sur le Main où la famille resta jusqu’en 1789, année où elle partit pour la Lorraine et son grand-père acquit la nationalité française. » (Ads) Le 30 décembre 1853, à Dieuze, naissance de sa sœur Marie Octavie Alice Le 9 septembre 1855, à Tarquimpol, naissance de son frère Auguste Marie Tony Le 6 avril 1861, à Tarquimpol (Moselle), naissance de Marie Victor Julien Stanislas DE GUAITA, de François Paul, né en 1825 à Cyrey (sur Vezouze, Meurthe et Moselle), agriculteur, chevalier de la Légion d’honneur, et de Marie Amélie GRANDJEAN, née en 1832 à Maizières les Vic, mariés en 1851 à Dieuze Le prénom Stanislas est celui du duc de Lorraine (1737-1766)

Marquis Stanislas de GUAITA 1861-1897

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Page 1: Marquis Stanislas de GUAITA 1861-1897

Marquis Stanislas de GUAITA 1861-1897

Sources : Gallica (BnF), Amori et dolori sacrum (Ads) la mort de Venise de Maurice Barrès (1902), les livres maudits de Jacques Bergier (1971) « En 1715, le quatrième aïeul de Stanislas quitta la Lombardie pour s’établir à Francfort sur le Main où la famille resta jusqu’en 1789, année où elle partit pour la Lorraine et son grand-père acquit la nationalité française. » (Ads) Le 30 décembre 1853, à Dieuze, naissance de sa sœur Marie Octavie Alice Le 9 septembre 1855, à Tarquimpol, naissance de son frère Auguste Marie Tony Le 6 avril 1861, à Tarquimpol (Moselle), naissance de Marie Victor Julien Stanislas DE GUAITA, de François Paul, né en 1825 à Cyrey (sur Vezouze, Meurthe et Moselle), agriculteur, chevalier de la Légion d’honneur, et de Marie Amélie GRANDJEAN, née en 1832 à Maizières les Vic, mariés en 1851 à Dieuze

Le prénom Stanislas est celui du duc de Lorraine (1737-1766)

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Le 26 février 1878, à Nancy, mariage de sa sœur Marie Octavie Alice avec Pierre DE LALLEMAND DE MONT En 1878, externe au lycée de Nancy, il fait la connaissance de Maurice Barrès, d’un an plus jeune, « C'était sans doute là une distraction de ce temps, car dans son château de Lorraine, Stanislas de Guaita, autre ami de sa jeunesse, se plaisait à cribler de balles le plafond de sa chambre, « ce qui, remarquait Barrès, n'était pas très agréable, car moi, j'habitais au-dessus » » Le 4 mars 1880, à Nancy, décès de son père En mai 1880, sa mère s’installe au château d’Alteville

Dans l’Union littéraire des poètes et des prosateurs du 25 mai 1880

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En 1880, il termine ses études littéraires et commence des études de droit En 1881, il publie Oiseaux de passage, rimes fantastiques Dans la Jeune France du 1er mai 1881, il écrit un article « la jeune France » Dans le Parnasse du 15 octobre 1881, il est nommé membre d’honneur « Guaita, qui avait une santé magnifique et qui en abusait, m’ayant quitté fort avant dans la nuit, allait voir les vapeurs se lever sur les collines qui entourent Nancy. Quand il avait réveillé la nature, il venait me tirer du sommeil en me lisant des vers de son invention ou quelque pièce fameuse qu’il venait de découvrir. …

… premier projet de travailler avec M. Sainte-Claire Deville. …

En novembre 1882, il quitte Nancy pour Paris. …

En octobre 1883, il publie La Muse noire (vers) ; Heures de soleil Dans la Libre revue du 16 au 30 novembre 1883, nouvelle la tête de mort Dans le Radical du 17 décembre 1883

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Quand des hasards de lecture mirent Guaita en présence des vieux mythes qui déjà par leur pittoresque baroque devaient échauffer ses instincts imaginatifs de poète, il s’éprit de systèmes où étaient traduits les efforts de pures énergies spirituelles pour s’affranchir de la matière qui les emprisonne, pour s’élargir dans l’espace et dans le temps, pour se désincarner. …

Il lut Eliphas Levi et visita M. Saint-Yves d’Alveydre. Dès lors ce fut fini de la versification ; il devint l’historien des sciences occultes. Et ces vieilles momies dont il déroulait les bandelettes lui donnèrent leur sagesse en échange de sa santé dont il les ranima. …

J’essayerai au moins de donner une impression des études que mon ami venait d’aborder et qui disciplinèrent sa vie. … C’est alors qu’intervint Guaita. Il se proposait une triple tâche : l’étude des classiques de l’occulte, la méditation ou effort pour entrer en communion spirituelle avec l’unité divine, enfin la propagande. Pour mener à bonne fin cette reconstitution … » (Ads)

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En 1885, il publie Rosa Mystica (préface de 65 pages sur 260 pages)

Le 9 janvier 1886, il se mêle d’hypnotisme

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Dans le XIXème siècle du 29 juillet 1886 : « Un écrivain que l’on ne connaissait encore que comme un poète raffiné, M. Stanislas de Guaita, entreprend à son tour de vastes études sur ce qu’il appelle les « sciences maudites ». » Le 3 août1886

Sa rencontre avec Papus le décida à abandonner la poésie pour se vouer entièrement à l'occultisme auquel il consacra les 3 gros volumes de ses Essais sur les sciences maudites, ouvrage qui témoigne de sa culture encyclopédique et de son puissant esprit de synthèse. En 1886, paraît le premier volume

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« Au mois de novembre 1886, il profite d’un voyage à Lyon pour faire connaissance avec l’abbé Boullan. Ils eurent de nombreuses entrevues. … en quittant Lyon, il était déjà fort édifié sur le caractère et l’œuvre étranges de Boullan. Au début de 1887 (plus vraisemblablement fin 1886), il fait la connaissance d’un jeune occultiste, Oswald Wirth (né en 1860) … qui avait fait la connaissance de l’abbé Boullan en août 1885. » (L’Abbé Boullan de Joanny Bricaud 1927)

Oswald Wirth devient son secrétaire, son confident et son ami. En 1888, il restaure l’Ordre kabbalistique de la Rose-Croix pour remettre en honneur la parole des anciens Mages En 1890, il écrit à Pauline Braig : « Excusez-moi, je vous en prie, si je quitte Paris sans avoir pu aller vous embrasser : je suis pris par mes déménagements et l’emballage de ma bibliothèque, au point que je ne sais pas même si j’aurai tout terminé pour prendre le train ce soir. » Dans le Soir du 26 août 1891 : « Or, dans le Serpent de la Genèse , tome II de ses essais de sciences maudites, parus récemment à la librairie du Merveilleux, M. Stanislas de Guaita, au milieu de très savantes discussions sur les choses ou mieux sur les hommes de la magie, nous raconte l’histoire d’un gredin qui abuse de la crédulité de ses adeptes pour se livrer aux pratiques (...) Seulement, M. Stanislas de Guaita, par une discrétion peut-être excessive, ne désigne le personnage en question que par le nom de Jean-Baptiste, disciple d’Eugène Vintras ... »

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Jules Bois (1868-1943), un journaliste français (et écrivain assez connu dans les milieux de l'occultisme) qui avait aidé les Mathers à populariser les Mystères d'Isis, était devenu célèbre pour avoir participé à la "Guerre des Deux Roses" qui opposa l'Ordre de la Rose+Croix Kabbalistique (dirigé par Stanislas de Guaïta et Papus) et l'Ordre de la Rose+Croix du Temple et du Graal (fondé par Joséphin Péladan). Dans l'un de ses articles publié en 1893 dans les colonnes du journal "Gil Blas", Jules Bois avait accusé Guaita et Papus d'être des Magiciens Noirs et d'avoir provoqué la mort de l'abbé Boullan de Lyon par leurs pratiques occultes. Guaita et Papus, qui s'estimaient diffamés, provoquèrent Jules Bois en duel. Le premier duel opposa Guaita et J. Bois qui s'affrontèrent au pistolet mais qui manquèrent chacun leur coup de feu. Le second duel opposa Papus et Bois qui se battirent à l'épée : Jules Bois fut légèrement blessé au bras par Papus.

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Le 8 avril 1893

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En 1895, dans le diable au XIXème siècle, Léo Taxil raconte que Guaita avait un démon familier qu’il tenait prisonnier, dans un placard. (Dans Comoedia du 3 août 1913, G. de Pawlowski confirme cette histoire et dit que Guaita « fut enfin étranglé par cette méchante larve, qui prenait corps de temps en temps et épouvantait la bonne. ») Dans la Légitimité du 1er août 1896

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Le 17 mars 1897, il adresse une carte à la librairie Durel

En 1897, paraît

La mère de Stanislas avait entrepris la rénovation de la bibliothèque du château d’Alteville dans laquelle se trouvaient les « livres maudits », alors que son fils était en pleine agonie. Un dossier intitulé « nouvelle bibliothèque 1897-1898 » contient les devis datés et les acomptes versés aux différents entrepreneurs. Le premier acompte fut versé le 23 juin 1897. Stanislas était au plus mal, alité au château et veillé par ses proches.

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Le 19 décembre 1897, décès

Dans Matines de décembre 1897, Paul Sédir (à l’état-civil Yvon Le Loup 1871-1926) lui consacre 5 pages « En 1897, les héritiers de l'écrivain Stanislas de Guaïta reçurent l'ordre, sous peine de mort, de détruire quatre manuscrits inédits de l'auteur sur la magie noire, ainsi que ses archives. L'ordre fut exécuté, il ne reste rien de ces manuscrits. » in les livres maudits de Jacques Bergier Au début du mois de février 1898, se manifesta le premier acquéreur potentiel, en la personne d’un certain Van Der : Pierre de Mont, le beau-frère de Guaita, reçut en effet, quelques jours auparavant, une offre de dix mille francs pour l’ensemble de la bibliothèque. Le 9 mars 1898, Oswald Wirth, sollicité par Pierre de Mont, débute le classement de la bibliothèque de Guaita (environ 1200 ouvrages à Paris) … 300 fiches étaient établies le 20 mars. Enfin, les livres d’Alteville (peut-être autant) arrivèrent avenue Trudaine dans le courant du mois d’avril et leur catalogage fut terminé le 18 mai.

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Dans la Revue biblio-iconographique pour l’année 1898

La vente dura de décembre 1898 à juin 1899. Dans l’intermédiaire des chercheurs et des curieux du 22 août 1899

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Dans l’intermédiaire des chercheurs et des curieux du 15 octobre 1899

Le 26 mai 1901, à Nancy, décès de sa mère En 1902, dans Amori et dolori sacrum (Ads) la mort de Venise, Maurice Barrès lui consacre un chapitre (30 pages) En 1902, l’Académie de Stanislas de Nancy décerne le prix Stanislas de Guaita (200 fr.), destiné à récompenser un littérateur ou à venir en aide à un jeune homme se destinant aux lettres

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Peu de temps avant sa mort en 1943, Oswald Wirth publie la dernière partie des Essais de Science maudite de Stanislas de Guaita (une partie est d’ailleurs écrite par lui)