71

MASSES KYSTIQUES DE LA FOSSE ILIAQUE …pe.sfrnet.org/Data/ModuleConsultationPoster/pdf/2011/1/f509e4ea-eb... · inflammatoire ou néoplasique. ... Abcès de la FID d’origine appendiculaire

Embed Size (px)

Citation preview

Les lésions kystiques de la fosse iliaque droite (FID) regroupent un spectre d’étiologie très varié.

Ces lésions peuvent traduire des pathologies de gravité variable allant de lésions tumorales malignes à d’autres non suspectes ‘’à laisser tranquille’’.

Ces lésions regroupent les pathologies digestives du carrefour ilio-coecal, annexielles, péritonéales, et pariétales. Elles peuvent être infectieuses, tumorales, malformatives ou pseudo-kystiques.

La démarche diagnostique étiologique associe des étapes cliniques, biologiques, et radiologiques. Chaque étape doit être contrôlée et confrontée aux autres étapes.

INTRODUCTION

L’imagerie représente une étape capitale dans l’élaboration d’hypothèses diagnostiques; elle est basée sur les différents moyens d’imagerie en coupe, et surtout l’échographie. Les diagnostics élaborés ne peuvent se substituer à l’étude anatomo-pathologique qui doit être systématique.

À travers des dossiers clinico-radiologiques, seront illustrés les entités pathologiques les plus fréquentes pourvoyeuses de masses kystiques de la FID, avec revue de la litérature médicale.

INTRODUCTION

PLAN

OBJECTIFS; NOTRE SÉRIE:

MATÉRIELS & MÉTHODES; RÉSULTATS.

DISCUSSION: ORIGINE DIGESTIVE; ORIGINE ANNEXIELLE; ORIGINE PERITONÉALE; ORIGINE PARIÉTALE; AUTRES.

CONCLUSION.

Donner les éléments sémiologiques radiologiques d’orientation étiologique.

Illustrer les différentes étiologies d’une masse kystique de la FID.

OBJECTIFS

Notre série

Étude rétrospective de 43 observations choisies et colligées durant une période de 18 mois (de Juillet 2009 à Décembre 2010).

Les patients présentaient une symptomatologie variée faite d’un syndrome douloureux de la FID (n=25), syndrome fébrile (n=13), masse (n=16), signes d’irritation péritonéale (n=15), syndrome occlusif (n=2) [Voir graphique suivant]. Nos patients ont bénéficié d’une échographie première couplée ou non à une TDM (n=24) ou IRM (n=10).

Une confrontation radio-anatomopathologique a été effectuée pour l’ensemble des dossiers.

Matériels & Méthodes

Matériels & Méthodes

Symptomatologie clinique de nos patients.

Origine Type de lésion

Digestive (n=21)

Abcès (n=10); Mucocèle appendiculaire (n=5);

Tumeurs digestives (02 greliques et 02 coecales); Duplication iléale kystique (n=1);

Diverticule de Meckel (n=1).

Ovarienne (n=13) Tumeurs primitives (n=5) et secondaires (n=6); kyste hydatique ovarien (n=2).

RÉSULTATS

Les résultats obtenus sont représentés sur le tableau et le graphique suivants (selon le site d’origine) comme suit:

Origine Type de lésion

Péritonéale (n=4) Kyste hydatique (n=3); Lymphangiome kystique (n=1).

Pariétale (n=2) Hernie de Spiegel (n=2).

Autres (n=3) Pseudo-kyste d’inclusion (n=1); Hémangiomes dans le cadre d’un Sd de Klippel

Trénaunay Hématome surinfecté (n=1)

RÉSULTATS

Les résultats obtenus sont représentés sur le tableau et le graphique suivants (selon le site d’origine) comme suit:

RÉSULTATS

DISCUSSION

ORIGINE DIGESTIVE

ORIGINE OVARIENNE

ORIGINE PÉRITONÉALE

ORIGINE PARIÉTALE

AUTRES

DISCUSSION

ORIGINE DIGESTIVE

DISCUSSION -origine digestive-

Volumineux appendice (étoile) à paroi fine à contenu liquidien. Absence de modification de l’environnement péri-appendiculaire, absence d’ascite. Mucocèle appendiculaire.

Patiente de 58 ans. Douleur de la FIDte depuis plusieurs mois + conservation d’état général. Échographie: Formation kystique oblongue de la FID.

DISCUSSION -origine digestive-

Patiente de 56 ans. Métrorragies post-ménopausique. Découverte fortuite d’une structure oblongue liquidienne de la FID à paroi fine (tête de flèche). Confirmation histologique: mucocèle appendiculaire .

Volumineux appendice perforé (tête de flèche) jouxtant une masse de densité liquidienne de la FID à paroi rehaussée de façon annulaire (étoile) : voir schéma démonstratif. Mucocèle appendiculaire avec pseudo-myxome péritonéal.

Patiente de 43 ans. Douleur et masse de la FIDte.

DISCUSSION -origine digestive-

Formation liquidienne oblongue (étoile) de la FID à paroi calcifiée. Ascite + épaississement épiploïque (losanges) + scalloping sur la surface hépatique (flèches). Mucocèle appendiculaire; signes de carcinose .

Patient de 56 ans. AEG + Ascite.

DISCUSSION -origine digestive-

Définition:

La mucocèle appendiculaire correspond à une dilatation de l’appendice par accumulation de mucus dans sa lumière, quelle qu’en soit son origine.

Pathologie rare: 0,2 à 0,3 % des appendicectomies et de découverte histologique postopératoire dans près de 70 % des cas.

Terrain: Femme entre 50 et 60 ans.

Clinique:

Très variée et non spécifique.

Peut être asymptomatique découverte fortuite (imagerie, coloscopie, peropératoire, postopératoire par l’étude anatomopathologique).

Si symptomatique: 50 % des cas par des douleurs abdominales chroniques centrées sur la FID. Le tableau d’appendicite aiguë est moins fréquent en raison de l’obstruction progressive de la lumière.

Complication révélatrices: occlusion sur invagination, torsion, signes urinaires par effet de masse sur l’uretère droit. Le pseudomyxome péritonéal par rupture et dissémination dans le péritoine est la complication la plus grave (5 à 15 % des

cas).

Mucocèle appendiculaire

DISCUSSION -origine digestive-

Imagerie:

Elle joue un rôle majeur aussi bien dans le diagnostic de mucocèle appendiculaire que dans la décision thérapeutique de prise en charge chirurgicale spécifique.

Échographie:

Appendice distendu hypoéchogène avec de possibles fins échos selon la consistance du mucus.

Parfois, l’échographie peut objectiver un épaississement pariétal appendiculaire faisant évoquer à tort une appendicite aiguë.

Chez la femme, elle éliminera un syndrome de masse ovarien (tumeur mucineuse ovarienne associée +++).

Mucocèle appendiculaire

DISCUSSION -origine digestive-

TDM abdomino-pelvienne:

Formation appendiculaire de densité liquidienne, parfois cloisonnée, à paroi finement calcifiée, rehaussée après contraste.

Dans certains cas, l’aspect scannographique est celui d’un abcès et/ou d’un plastron appendiculaire.

Permet également d’objectiver la présence ou non d’un coprolithe et d’une infiltration de la graisse du méso appendiculaire mais sans préjuger de son origine inflammatoire ou néoplasique.

Sa malignité potentielle fera rechercher systématiquement la présence d’adénomégalies de voisinage voire de métastases, en particulier hépatiques.

En cas de maladie gélatineuse du péritoine, on observera une ascite plus ou moins dense responsable d’un aspect figé des anses voire d’un scalloping à la surface hépatique.

IRM n’a d’intérêt que dans l’évaluation de l’extension du pseudomyxome péritonéal dans les suites d’une perforation de la mucocèle.

Mucocèle appendiculaire

DISCUSSION -origine digestive-

Duplication digestive 17 ans. douleurs abdominales fébriles et signes d’irritation péritonéale depuis 2 j. défense hypogastrique.

DISCUSSION -origine digestive-

Formation ovalaire contenant une bulle d’air à paroi rehaussée de façon similaire à la paroi digestive, suggérant une duplication digestive kystique, épanchement intrapéritonéal de moyenne abondance. Duplication iléale kystique communicante perforée.

Vue opératoire de la duplication iléale (DI).

Pièce de résection iléo-caecale, emportant la DI sectionnée.

Les duplications digestives sont des malformations congénitales qui peuvent siéger de la base de langue à l’anus.

La localisation sur la dernière anse est le siège le plus fréquent

Grêle: 30 à 60% +++;

La duplication iléale (DI) se présente sous forme d’un dédoublement digestif adhérant au bord mésentérique du grêle (ce qui la distingue du diverticule de Meckel qui adhère au bord antimésentérique).

Communication avec la lumière du tube digestif adjacent fréquente: 15%;

Association à une hétérotopie muqueuse (gastrique ou pancréatique);

La forme kystique représente 82% des formes; la forme tubulaire=18% des cas;

Clinique:

Asymptomatique +++.

Parfois, quelques signes sont révélateurs: vomissements, douleurs abdominales, une masse palpable.

Complications révélatrices : syndrome occlusif, hémorragie ou perforation.

Duplication digestive

DISCUSSION -origine digestive-

IMAGERIE:

Lavement opaque (aux hydrosolubles) peut montrer: Compression extrinsèque de la lumière digestive avec parfois une dilatation

en amont.

Dans les formes communicantes, le diagnostic est fait devant l’opacification de deux lumières digestives contiguës (lumière digestive principale et duplication).

Échographie abdominale: Diagnostic difficile car la distinction de la duplication du reste des anses

digestives est difficile;

Parfois mise en évidence d’une formation sphérique ou tubulaire au contact du tube digestif, à paroi stratifiée rappelant la paroi digestive (une couche interne échogène vascularisée et une couche externe hypoéchogène), communiquant avec la lumière adjacente, à contenu liquidien avec débris.

Duplication digestive

DISCUSSION -origine digestive-

IMAGERIE:

Lavement opaque;

Échographie;

TDM: Image kystique intrapéritonéale présentant une paroi à

rehaussement similaire à celui de la paroi intestinale, communication avec la lumière digestive adjacente.

Détecter les complications: infection, perforation, hémorragie et dégénérescence intrakystique.

TRAITEMENT: Résection iléale emportant la malformation.

Duplication digestive

DISCUSSION -origine digestive-

Abcès appendiculaire

Collection hypoéchogène hétérogène de la FID, associée à une infiltration de la graisse péri-lésionnelle. Elle correspondant en TDM à une collection hypodense (*), grossièrement arrondie, contenant de fines cloisons. Sa paroi présente un rehaussement annulaire. Ceci est associé à une importante infiltration de la graisse épiploique périlésionnelle. Noter un stercolithe (tête de flèche) jouxtant la collection et suggérant l’origine appendiculaire de cet abcès. Abcès de la FID d’origine appendiculaire.

DISCUSSION -origine digestive- 27 ans. Douleurs de la FID négligées depuis 10 j. Masse de la FID avec défense et T° à 39 °C.

Collection purulente limitée par le coecum, épiploon, grêle et adhérences pariétales, consécutive à une nécrose pariétale de l’appendice, au décours d’une appendicite aigue.

Clinique: syndrome appendiculaire associé à un syndrome infectieux marqué (fièvre > 39°C; défense voire masse de la FID; hyperleucocytose > 15000 élé/mm3).

Échographie: il se traduit par une collection liquidienne avec quelques échos en sédimentation déclives associés à des tissus nécrotiques.

TDM: collection hypodense à paroi prenant le contraste de façon annulaire, renfermant le plus souvent des bulles gazeuses. Parfois, on arrive à individualiser un stercolithe déclive au sein de la collection.

Principe de traitement: drainage de la collection + appendicectomie.

Abcès appendiculaire

DISCUSSION -origine digestive-

Tumeurs digestive

Masse tissulaire coecale, rehaussée de façon hétérogène déterminant des zones de liquéfaction en rapport avec des zones nécrotiques. Adénocarcinome coecale nécrosée.

57 ans. Douleurs et masse de la FID + AEG + Anémie hypochrome microcytaire.

DISCUSSION -origine digestive-

DISCUSSION -origine digestive- Tumeurs digestive 78 ans. hémorragie digestive

+ masse de la FID.

Masse coecale à développement exoluminal, rehaussée de façon hétérogène déterminant une zone de liquéfaction nécrotique (étoile). Tumeur stromale coecale nécrosée.

DISCUSSION -origine digestive- Tumeurs digestive

59 ans. Douleurs et masse de la FID. Volumineuse masse tissulaire iléale de la FID, rehaussée de façon hétérogène déterminant des zones de liquéfaction en rapport avec des zones nécrotiques. Tumeur stromale iléale.

DISCUSSION -origine digestive- Tumeurs digestive

Coupe axiale scannographique après contraste montrant une masse pariétale d’une anse iléale de forme arrondie bien limitée de densité tissulaire rehaussée par le PC nécrosée au centre communiquant avec la lumière digestive (bulle d’air intralésionnelle). Tumeur stromale nécrosée.

47 ans. hémorragie digestive + douleur hypogastrique.

Terrain: Risque accru en cas de neurofibromatose de type 1. Association possible à la triade Carney (léiomyosarcome

épithélioide, paragangliome et chondrome pulmonaire).

Clinique: Saignements digestifs; anémies ferriprives. Nausées, vomissements, douleurs abdominales, perte

de poids, et rarement occlusion intestinale.

ASP: Opacité de tonalité hydrique refoulant les clartés digestives.

Opacification digestive: Masse sous muqueuse se raccordant à angle droit ou obtus avec la paroi.

DISCUSSION -origine digestive- Tumeurs digestive stromale

Échographie: Masse hypoéchogène hétérogène avec de larges plages

liquidiennes.

Composante tissulaire vascularisée au doppler.

Recherche de métastases hépatiques ou de carcinose péritonéale.

TDM: Masses à développement exoluminal et à contours nets, de

taille variable; dans la majorité des cas.

Densité peut être spontanément hétérogène, du fait de zones de nécrose hypodenses ou de modifications hémorragiques hyperdenses.

DISCUSSION -origine digestive- Tumeurs digestive stromale

Femme 75 ans, douleur de la FID. Échographie: Épaississement digestif sous ombilical .

TDM abdominale en coupe axiale et en reformation coronale et en mode MIP; montrant une masse mésentérique à centre liquéfié et à paroi épaisse rehaussée de façon importante, et en continuité avec la lumière grelique (tête de flèche). Elle est associée à une hypertrophie de la graisse mésentérique ayant un aspect peigné (prolongements étoilés en patte de « crabe»). Tumeur carcinoïde grelique avec mésentérite rétractile.

DISCUSSION -origine digestive- Tumeur carcinoïde

Les tumeurs carcinoïdes sont des tumeurs neuroendocrines bien différenciées, le plus souvent digestives.

Elles siègent préférentiellement dans l’iléon: La localisation iléale est au 2ème rang par ordre de fréquence après l’appendice et avant le rectum.

Clinique: hémorragie digestive, syndrome de Koenig, infarctus mésentérique, syndrome carcinoïde (flush, diarrhée, bronchospasme …).

Le syndrome carcinoïde n’est présent que si la tumeur siège sur la circulation systémique (bronche 25%, cœur, métastases hépatiques).

Bilan humoral sanguin: sérotonine, chromogranines A, B ou C, synaptophysine.

Caractéristique morphologique: Présence d’ADP mésentériques au sein d’une mésentérite rétractile.

DISCUSSION -origine digestive- Tumeur carcinoïde

IMAGERIE:

Échographie: Masse mésentérique de contours spiculés, associée à de volumineuses ADP hypo-échogènes et hypervasculaires au Doppler. La tumeur primitive, est souvent de petite taille, est difficilement identifiable en échographie sous forme d’un nodule hypoéchogène de 10-15 mm de diamètre.

Le scanner est plus performant, repère le nodule par son hyperdensité franche après injection de contraste, et met en évidence l’aspect de mésentérite rétractile sous forme de prolongements denses au sein de la graisse mésentériques réalisant une image en patte de « crabe ».

Rechercher les métastases hépatiques hypervasculaires ou nécrotiques.

L’existence de petites calcifications dans les parties molles, au voisinage du nodule, suggère l’existence de métastases ganglionnaires calcifiées.

Lorsque le nodule dépasse 2 cm de diamètre, il existe très souvent des métastases avec apparition d’un syndrome carcinoïde clinico-biologique.

DISCUSSION -origine digestive- Tumeur carcinoïde

DISCUSSION

ORIGINE OVARIENNE

DISCUSSION -origine ovarienne-

Volumineuse masse pelvienne latéralisée à droite, bien limitée, de contours réguliers, à composante liquidienne multiloculaire de densités différentes, non modifiée après contraste. Cystadénome mucineux ovarien droit.

Patiente de 46 ans en périménopause, admise pour volumineuse masse hypogastrique latéralisée à droite.

Tumeurs ovariennes

DISCUSSION -origine ovarienne- Tumeurs ovariennes

Découverte fortuite d’une lésion ovarienne droite à triple composante graisseuse, tissulaire et calcique. Tératome ovarien droit.

70 ans. suivie pour métastases cutanées d’un carcinome thyroïdien papillaire. Bilan d’extension

DISCUSSION -origine ovarienne- Tumeurs ovariennes

Découverte d’un processus tissulaire de la vésicule biliaire avec lithiase infundibulaire. Le reste de l’exploration abdominale montre des signes de carcinose et une masse ovarienne droite solido-kystique. Métastase ovarienne droite d’un carcinome de la vésicule biliaire.

73 ans. Distension abdominale et AEG. Ascite + blindage abdominal.

DISCUSSION -origine ovarienne- Tumeurs ovariennes

Plusieurs types histologiques de tumeurs ovariennes peuvent donner une masse se projetant sur la FID et présentant une composante kystique:

Tumeurs épithéliales:

cystadénome séreux ;

cystadénome mucineux

Tumeurs Borderline;

Kyste dermoïde.

Tumeurs endocrines.

Métastases ovariennes.

DISCUSSION -origine ovarienne- Kyste hydatique Patiente de 47 ans, admise pour douleur

chronique de la FID dans un contexte d’apyrexie. L’examen clinique a objectivé une masse sensible de la FID.

L’échographie abdomino-pelvienne a montré une formation liquidienne de la FID droite contenant des membranes décollées avec des vésicules intralésionnelles. La TDM abdomino-pelvienne a apporté les mêmes constatations. Le diagnostic d’un KH a été évoqué et son siège ovarien droit a été porté sur les données opératoires. KH ovarien droit.

DISCUSSION -origine ovarienne- Kyste hydatique

L’hydatidose ovarienne est la plus fréquente des localisations hydatiques pelviennes.

la principale étiologie pourvoyeuse d’hydatidose ovarienne reste la contamination qui se produit suite à la rupture accidentelle d’un KH hépatique ou splénique dans la grande cavité péritonéale.

Atteinte pauci-symptomatique, les principales manifestations qui peuvent exister se résument en des douleurs pelviennes chroniques, des signes de compression vésicale ou digestive, ou rarement un obstacle preavia.

DISCUSSION -origine ovarienne- Kyste hydatique

Échographie: sémiologie de la classification de Gharbi.

Type I Formation liquidienne pure univésiculaire à bords nets

Type II Formation liquidienne avec membrane décollée

Type III Formation liquidienne multivésiculaire

Type IV Formation d’échostructure hétérogène pseudotumorale

Type V Formation calcifiée

DISCUSSION -origine ovarienne- Kyste hydatique

TDM: La TDM peut être contributive au diagnostic en montrant une formation

kystique avec calcifications pariétales arciformes, un aspect multiloculaire de la masse ou l’absence de rehaussement du kyste après injection de contraste.

Évaluer le retentissement sur le haut appareil urinaire ou une compression digestive.

IRM: Indiquée lorsque les autres moyens d’imagerie ne sont pas concluants.

La mise en exergue de septa serpigineux voire de structures vésiculaires endokystiques en hyposignal T1 et T2 est spécifique du KH.

DISCUSSION -origine ovarienne- Kystes lutéiniques

Ovaires contenant de multiples formations kystiques, à parois fines présentant un encodage au Doppler couleur et un flux artériel au Doppler pulsé. L’utérus est le siège de multiples formations vésiculaires endoluminales en tempête de neige. Kystes lutéiniques.

26 ans. molle hydatiforme.

Kystes ovariens développés sous l’effet d’une hyper

sécrétion de béta HCG. La taille de ces kystes diminue en parallèle avec la

diminution de la sécrétion des béta HCG. Situation fréquemment rencontrée dans le traitement

de l’infertilité par hyperstimulation ovarienne, dans les tumeurs sécrétantes de béta HCG: môle hydatiforme, choriocarcinome.

DISCUSSION -origine ovarienne- Kystes lutéiniques

DISCUSSION

ORIGINE PÉRITONÉALE

DISCUSSION –origine péritonéale-

42 ans, admis pour douleur chronique de la FID évoluant dans un contexte de conservation d’état général. L’examen clinique objective une sensibilité de la FID. L’échographie abdominale montre une formation kystique siégeant au niveau de la FID à paroi épaisse et régulière et à contenu anéchogène.

La TDM abdomino-pelvienne montre la présence d’une lésion kystique bivésiculaire de la FID à paroi épaisse et régulière et non modifiée après contraste. Absence d’autres lésions intrapéritonéales. KH intrapéritonéal de la FID.

Kyste hydatique

DISCUSSION –origine péritonéale- 52 ans, tumeur du col utérin.

Séquence IRM coronale T2, montrant deux formation kystiques une intéressant la FID (<) présentant un décollement de membrane, et une seconde rénale gauche polaire supérieure contenant des membranes serpigineuses ondulées tassées, en rapport avec des KH type II et IV respectivement. Noter la dilatation UPC. KH intrapéritonéal de la FID et rénal polaire supérieur gauche.

Kyste hydatique

DISCUSSION –origine péritonéale- Kyste hydatique

La localisation intrapéritonéale du KH représente 13 % des hydatidoses, la plupart des cas sont secondaires à une fissuration d’un KH hépatique, splénique ou à une contamination péritonéale lors d’une chirurgie d’un KH.

La localisation primitive sans foyer hydatique antérieur reste rarissime.

Le mécanisme physiopathologique expliquant une atteinte primitive serait une migration d’un embryon hexacanthe de la paroi digestive gastrique ou colique vers les lymphatiques péritonéaux, ou la dissémination hématogène après passage du filtre hépatopulmonaire.

IMAGERIE Les différents moyens d’imagerie en coupe permettent d’apporter

un appoint diagnostique et de réaliser un bilan topographique précis.

En imagerie l’aspect reproduit les stades de la classification de Gharbi.

DIAGNOSTICS DIFFÉRENTIELS Duplication digestive kystique, Kyste de l’ouraque en présence d’un kyste de siège sus-vésical

médian; Mucocèle appendiculaire; Lésion kystique ovarienne; Kyste du mésentère; Lymphangiome kystique.

DISCUSSION –origine péritonéale- Kyste hydatique

DISCUSSION –origine péritonéale- Lymphangiome kystique

21 jours, infection néonatale. Formation kystique de la FID découverte en échographie.

Volumineuse formation kystique intra-péritonéale d’espace, de la région sous hépatique, du flanc droit et de la FID hypodense avant et après injection de produit de contraste iodé à paroi fine contenant quelques calcifications pariétales (tête de flèche). Lymphangiome kystique.

Les lymphangiomes kystiques (LK) sont des malformations congénitales bénignes très rares du système lymphatique qui représentent 5% des tumeurs bénignes de l’enfant.

Le LK est de pathogénie est mal élucidée, Il est considérée comme une malformation dans laquelle existe une anomalie de connexion entre les vaisseaux lymphatiques et les sacs lymphatiques primitifs.

Topographie dominée par la localisation cervicale (75%), et axillaire (20%).

Localisations rares: médiastin, abdomen et pelvis.

ANATOMOPATHOLOGIE:

le LK se présente sous un aspect multiloculaire.

Aspect uniloculaire avec une seule poche kystique pouvant atteindre un volume considérable occupant parfois la totalité de l’abdomen simulant une ascite.

Aspect uniloculaire réalisant une image kystique isolée non cloisonnée, de diagnostic différentiel plus difficile.

DISCUSSION –origine péritonéale- Lymphangiome kystique

ÉCHOGRAPHIE:

aspect multiloculaire avec des poches multiples de taille et de nombre variable (+/- communicantes);

Les remaniements inflammatoires ou hémorragiques peuvent modifier l’échogénécité du LK qui devient hétérogène avec possibilité de niveau liquide-liquide.

TDM :

Demandée dans les aspects échographiques atypiques;

L’aspect TDM typique des LK est celui d’une masse de densité liquidienne, multiloculaire avec de fines cloisons pouvant contenir des plages calcifiées. Ces cloisons se rehaussent légèrement après contraste contrairement au contenu de la masse.

Parfois le lymphangiome est uniloculaire.

En cas d’inflammation, le LK présente une densité hétérogène avec épaississement de sa paroi et de ses cloisons.

En cas d’hémorragie intrakystique, le contenu devient hyperdense avec parfois un aspect liquide-liquide.

DISCUSSION –origine péritonéale- Lymphangiome kystique

L’IRM :

Indiquée en cas de difficulté à étudier les limites par rapport aux tissus mous adjacents, en échographie et en TDM.

Aspect typique:

T1: lésion en hyposignal qui peut varier selon le contenu du kyste.

T2: signal élevé.

Les cloisons lésionnelles paraissent en hyposignal linéaire d’épaisseur variable.

Les atteintes pelviennes et abdominales présentent la particularité d’avoir des limites lésionnelles moins nettes que dans les autres localisations.

AUTRES EXAMENS RADIOLOGIQUES : Les opacifications digestives et l’UIV sont rarement pratiquées de première intention et ne montrent que des signes indirects de refoulement et de compression extrinsèque des structures digestive, des uretères pelviens et de la vessie, sans présomption de la nature lésionnelle.

HISTOLOGIE: Diagnostic de certitude = met en évidence les innombrables cavités vasculaires dont les parois sont réduites à une surface endothéliale doublée extérieurement par un tissu conjonctif de nature fibroélastique.

DISCUSSION –origine péritonéale- Lymphangiome kystique

DISCUSSION

ORIGINE PARIÉTALE

DISCUSSION –Origine pariétale-

57 ans. grande multipare. Masse de la FID évoluant en accordéon depuis plusieurs mois.

Structure digestive intra-pariétale para-rectale droite (flèche), incarcérée à travers un collet étroit (étoiles). Ceci est associé à un épanchement intra-herniaire (losange). Hernie de Spiegel à contenu grelique.

DISCUSSION –Origine pariétale- 26 ans. syndrome occlusif franc précédé de douleur de la FID. Instabilité hémodynamique.

Échographie faite au lit de la patiente en parallèle avec les mesures de réanimation, montrant une structure digestive intra-pariétale para-rectale droite, incarcérée à travers un collet étroit (étoiles). Le méso de l’anse incarcéré présente un encodage au doppler couleur. On a noté un épanchement intrapéritonéal de moyenne abondance (3ème secteur). Hernie de Spiegel à contenu grelique (anse viable).

DISCUSSION –Origine pariétale- Hernie de Spiegel

Définition:

La hernie de Spiegel (HS), est une déhiscence inhabituelle, acquise ou congénitale, intéressant la paroi abdominale antéro-latérale, en dehors du muscle grand droit. Elle est à l’origine d’une protrusion d’un sac herniaire sur la ligne semi-lunaire, encore appelée ligne de Spiegel, et qui correspond à la ligne d’union des fibres charnues du muscle transverse avec son aponévrose. Sur la ligne semi-lunaire, la HS se localise au niveau ou au-dessous de la ligne arquée, représentant un point anatomique par où les vaisseaux épigastriques inférieurs traversent l’aponévrose des muscles grands droits, à mi-distance entre l’ombilic et la symphyse pubienne.

vue antérieure de la paroi abdominale antérieure montrant les repères du siège de la HS (astérisques).

Légende: 1.Ligne semi-lunaire, 2.Ligne arquée, 3.Muscle grand droit, 4.Muscle oblique externe, 5.Vaisseaux épigastriques inférieurs, 6.Pubis, 7.Epine iliaque antéro-supérieure.

DISCUSSION –Origine pariétale- Hernie de Spiegel

La HS est une pathologie rare. Elle survient généralement après 40 ans, et est le plus souvent rencontrées au dessous du niveau ombilical par déhiscence de l’aponévrose du transverse et du muscle oblique interne. Les principaux facteurs de risque sont l’obésité et la grossesse.

Le diagnostic clinique de l’HS est souvent rendu difficile par l’obésité, soit lorsque l’hernie est de petite taille elle est alors à peine palpable, soit en cas d’une hernie importante faisant saillie sous la peau elle peut être confondu avec un lipome.

La TDM abdominale reste l’examen clé pour la confirmation du diagnostique, elle permet de voir la déhiscence musculaire et le contenu du sac herniaire. Le risque d'incarcération ou d’étranglement est important, et peut allez jusqu'à 32%, raison pour laquelle, le traitement chirurgical doit être instauré le plus rapidement possible.

La cure pariétale par plaque prothétique est le traitement de choix, la voie laparoscopique en plus de son intérêt diagnostic avait prouvé son efficacité dans le traitement de ce type d’hernie, la voie conventionnel est toujours de mise surtout dans les hernies de grosse taille.

DISCUSSION

AUTRES

DISCUSSION -Autre origine-

32 ans. Lombalgies invalidantes avec masse de la FID. TDM: Découverte d’une spondylodiscite L2-L3 associée à une volumineuse collection rétropéritonéale faiblement rehaussée en périphérie fusant le long du muscle psoas iliaque droit vers la FID et la région inguinale. Abcès de psoas d’origine tuberculeuse.

DISCUSSION -Autre origine-

Échographie: collection rétropéritonéale droite hétérogène. TDM: collection rétropéritonéale droite hypodense étendue depuis la face postérieure du rein jusqu’au niveau de la FID, contenant quelques bulles d’air et rehaussée de façon annulaire. constat opératoire: hématome rétropéritonéal surinfecté.

7 ans. traumatisme abdominal fermé remontant à 10 jours non exploré. Douleurs lombaires fébriles.

12 ans. angiomes multiples avec asymétrie de longueur des deux MI. Multiples lésions angiomateuses se rehaussant de façon importante siégeant au niveau pelvien, s’insinuant entre les organes pelviens. Ces angiomes sont associés à des formations liquidiennes. Hémangiomes et anomalies lymphatiques compatibles avec un Sd de Klippel Trénaunay.

DISCUSSION -Autre origine-

57 ans. opérée pour un fibrome utérin il y à 10ans. Douleur de la FID récurrentes dans un contexte d’apyrexie et de conservation de l’état général. Échographie: formation liquidienne de la FID arrondie: mucocèle appendiculaire?. Un complément scanographique a montré l’intégrité de l’appendice avec mise en évidence d’une formation kystique de la FID sans paroi propore, à contenu anéchogène. Constat opératoire en faveur d’un pseudo-kyste d’inclusion.

DISCUSSION -Autre origine-

-A- La mucocèle appendiculaire est fréquemment associée à: -a- Une tumeur mucineuse ovarienne; -b- Une tumeur mésentérique; -c- Une tumeur hépatique.

-B- La duplication digestive iléale est un dédoublement digestif siégeant sur: -a- Le bord mésentérique de l’iléon; -b- Le bord anti-mésentérique de l’iléon; -c- Le mésentère.

-C- Le lymphangiome kystique intra-périotonéal: -a- Peut présenter un contenu finement calcifié et se rehaussant

faiblement après contraste; -b- Peut être monoculaire ou multi-loculaire; -c- Peut contenir une portion charnue.

QCM

-A- La mucocèle appendiculaire est fréquemment associée à: -a- Une tumeur mucineuse ovarienne; -b- Une tumeur mésentérique; -c- Une tumeur hépatique.

-B- La duplication digestive iléale est un dédoublement digestif siégeant sur: -a- Le bord mésentérique de l’iléon; -b- Le bord anti-mésentérique de l’iléon; -c- Le mésentère.

-C- Le lymphangiome kystique intra-périotonéal: -a- Peut présenter un contenu finement calcifié et se rehaussant

faiblement après contraste; -b- Peut être monoculaire ou multi-loculaire; -c- Peut contenir une portion charnue.

QCM -réponses-

les différents moyens d’imagerie en coupe et en tête desquels l’échographie représentent la clé du diagnostique topographique et étiologique.

L’étude topographique et morphologique d’une formation kystique de la FID doit permettre de déterminer son origine, digestive, ovarienne, péritonéale ou autre.

L’étude radiologique ne doit en aucun moment être séparée du volet clinico-biologique.

POINTS CLÉS

Face à cette panoplie de lésions histologiques, la découverte d’une masse kystique de la FID impose une confrontation minutieuse des données cliniques et radiologiques, aux données histologiques de façon systématique.

L’étape radiologique est nécessaire dans la prise en charge de toute lésion kystique de la FID, voire capitale, pour éviter une prise en charge inadaptée.

CONCLUSION

Lubna Ijaz, Muhammad Husnain, Shahid Iqbal Malik, Bilal Mirza.Cecal Duplication Cyst Presenting as Acute Intestinal Obstruction in an Infant.APSP J Case Rep 2011; 2: 11.

S. R GREEN, J. K. RAMAGE. Tumeurs carcinoïdes de l’intestin grêle. Acta Endoscopica. Volume 35 - N° 2 – 2005.

A Fairise, C Barbary, AL Derelle, S Tissier, P Granger, F Marchal, V Laurent et D Régent. Mucocèle appendiculaire et pseudomyxome péritonéal. J Radiol 2008;89:751-62.

AL Derelle (1), S Tissier (1), P Granger (2), C Barbary (1), A Rousseau (2), V Laurent (1), JM Tortuyaux (3), F Marchal (4) et D Régent.Diagnostic précoce de pseudomyxome péritonéal localisé à la zone de rupture d’une mucocèle appendiculaire : imagerie et aspects anatomopathologiques. J Radiol 2007;88:289-95.

F Zanati. Mucocèle appendiculaire. J Radiol 2007;88:289-95. Jean-Marc Levaillant. La classification échographique des tumeurs de l’ovaire.

Imagerie de la Femme (2010) 20, 211—216

RÉFÉRENCES