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Master de Science politique Descriptif des cours 2017-2018 Niveau : première année de Master

Master de Science politique...Sociologie politique, Presses de sciences po – Dalloz, 2012 (6è éd.), p. 503-552. - LASCOUMES Pierre et LE GALÈS Patrick, So iologie de l’a tion

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Master de Science politique

Descriptif des cours 2017-2018

Niveau : première année de Master

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Sociétés politiques comparées Olivier Grojean

Langue d’enseignement : Français Niveau : M1, Semestre 1 ECTS : 5

A travers les différents thèmes abordés, le cours vise à montrer la pertinence d’une approche comparatiste des sociétés politiques en présentant les problèmes méthodologiques spécifiques à cette démarche. En particulier, on confrontera les concepts décrivant les systèmes politiques (autoritarisme, totalitarisme) à la réalité des sociétés. De plus, on abordera les courants politiques qui traversent les sociétés du Moyen Orient, notamment l’islamisme et plus généralement les crises, des Printemps arabes aux guerres civiles actuelles, qui se comprennent surtout dans une optique comparatiste.

Plan 1. Comparer des sociétés politiques (intro) 2. “A state is a state is a state”…. Qu’est-ce que comparer des institutions politiques et leur formation? 3. Penser les situations (post)coloniales 4. Autoritarismes et totalitarismes au concret 5. Politique par le bas et clientélisme 6. Anthropologie du politique 7. Les conflits identitaires 8. Retour sur la thèse de l'échec de l'islam politique, 9. Guerres civiles et conflits contemporains 10. Des économies mondes à la globalisation 11. Crise politique et capital social

BIBLIOGRAPHIE GENERALE BADIE Bertrand, HERMET Guy, Politique comparée, Paris, Armand Colin, 2001 (réed). BAYART Jean-François, « Comparer par le bas », Sociétés politiques comparées, n°1, janvier 2008, pp. 1-25 http://www.fasopo.org/reasopo/n1/comparerparlebas.pdf BAYART Jean-François, « Comparer en France : petit essai d’autobiographie disciplinaire », Politix, 21 (83), oct. 2008, pp 201-228. BAYART Jean-François, « L'énonciation du politique », Revue française de science politique, 35 (3), juin 1985, pp. 343-373. BLONDEL Jean, « Généralités : le comparatisme », in LECA Jean, GRAWITZ Madeleine (dirs.), Traité de science politique, tome 2, Paris PUF, 1985, tomer 2, p. 126. BOIX Carles, STOKES Susan C. (eds.), The Oxford Handbook of Comparative Politics, Oxford/New York, Oxford University Press, 2007. CARAMANI Danièle (ed.), Comparative Politics, Oxford, Oxford University Press, 2011 (rééd). DOGAN Mattei, PELASSY Dominique, La comparaison internationale en sociologie politique. Une sélection de textes sur la démarche comparatiste. Paris : LITEC, 1980. GAZIBO Mamadou, JENSON Jane, La Politique comparée, Montréal, Presses de l’Université de Montréal, 2004. THIRIOT Céline, MARTY Marianne, NADAL Emmanuel (dirs)., Penser la politique comparée. Un état des savoirs théoriques et méthodologiques, Paris, Karthala, 2004. VEYNE Paul, L’Inventaire des différences, Paris, Editions du Seuil, 1976 VIGOUR Céline, La Comparaison dans les sciences sociales. Pratiques et méthodes, Paris, La Découverte, 2005.

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Théories politiques Samuel Hayat – Mathieu Hauchecorne

Langue d’enseignement : Français Niveau : M1, Semestre 1 ECTS : 5 avec TD, ou 2 sans TD

Destiné à initier les étudiants aux grandes problématiques de la théorie politique, le cours aborde des questions philosophiques centrales qui ont nourri la pensée politique moderne. Il se concentre tout particulièrement sur la raison, la liberté, l’égalité et la justice. L’enseignement aborde à la fois les conditions historiques de production de ces notions et les interprétations nourries par la philosophie politique contemporaine. La première partie du cours revient sur la trajectoire sinueuse des idées de raison et de liberté depuis le Moyen Age, idées appropriées et interprétées de différentes manières dans la pensée juridique, la réflexion théologique et les débats de nature philosophique. La seconde partie présente les théories de l’égalité, invitant à une réflexion sur les conceptions libérales, républicaines et socialistes qui y sont attachées. La dernière partie aborde les philosophies contemporaines de la justice. Elle revient sur les conditions par lesquelles la justice est conçue comme une forme de bien social. Elle aborde les questions de la liberté, de la responsabilité et de la justice distributive. L’ambition du cours est moins de proposer une revue encyclopédique de la philosophie occidentale que d’apprendre à raisonner à partir des catégories fondamentales de la théorie politique.

Plan

INTRODUCTION A. Qu’est-ce l’héritage européen ? B. Qu’est-ce que la philosophie politique ? C. Etudier les savoirs politiques : quelques choix épistémologiques

PARTIE 1. LA MODERNITE A. Dieu et la société B. Les transformations sociopolitiques et l’évolution de la pensée C. La foi dans la raison et le progrès D. La critique de la modernité

PARTIE 2. LA LIBERTE A. De la liberté des Anciens à la liberté des Modernes B. Les premiers temps de la pensée libérale : le refus du pouvoir absolu C. Le nouvel idéal de liberté D. Le libéralisme et la limitation du pouvoir E. Evolutions et contradictions du libéralisme F. Les conceptions absolues de la liberté

PARTIE 3. L’EGALITE A. L’égalité libérale B. L’égalité républicaine C. L’égalité socialiste

PARTIE 4. LA JUSTICE SOCIALE A. La théorie de la justice comme équité de John Rawls B. La construction d'une controverse théorique C. Circulations des théories de la justice

Bibliographie :

Burns James H., dir., Histoire de la pensée politique moderne. 1450-1700, Paris, PUF, 1997. Guillarme Bertrand, « Les théories contemporaines de la justice sociale : une introduction », Pouvoirs, 94, p.31-47. Manent Pierre, Histoire intellectuelle du libéralisme : Dix leçons, Hachette, 1997 Nay Olivier, Histoire des idées politiques. La pensée politique occidentale de l’Antiquité à nos jours, Paris, Armand Colin, 2016. Ory, Pascal, dir., Nouvelle histoire des idées politiques, Paris, Hachette, 1987. Skinner Quentin, Les fondements de la pensée politique moderne, Paris, Albin Michel, 2001 Vergara Francisco, Introduction aux fondements philosophiques du libéralisme, Paris, La Découverte, 2002.

Wolff Jonathan, An Introduction to Political Philosophy, 2006.

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Politique Internationale Josepha Laroche

Langue d’enseignement : Français Niveau : M1, Semestre 1 ECTS : : 5 avec TD, ou 2 sans TD

Introduction Comment qualifier, désigner, « comprendre » l’international ? Conceptions anglo-saxonne et française dans l’étude des RI. La place des Relations internationales dans les sciences sociales (droit, histoire, géographie, économie, science politique). Mise au point méthodologique. Pour une sociologie politique de l’international ; pour une EPI (Economie Politique Internationale Gilpin, version transnationaliste, Strange) pour une sociologie compréhensive de l’international (Weber, Elias). Plan I LE DECLIN DE L'ACTEUR ETATIQUE A L'importation du modèle étatique et son échec (les "Quasi-États") 1. La souveraineté négative 2. La souveraineté positive B Les crispations identitaires 1. Rejet de l'ordre politique occidental 2. Stratégies culturalistes, activismes populistes C Nationalismes et cadre stato-national 1. Le principe des nationalités (Congrès de Vienne) 2. Les conceptions ethnoculturelle et contractualiste de la nation (Renan, Théorie du contrat social, Philosophie des Lumières // Sturm und Drang, Tönnies) D Les défis transnationaux 1. La violence transfrontière (terrorisme, mafias) 2. L'impossible contrôle des flux (migratoires, communicationnels) II L'IRRUPTION DE NOUVEAUX ACTEURS A Les modes d'intervention des organisations interétatiques 1. Des espaces de socialisation et d'intégration 2. Des instances de concertation et de régulation B L'activisme des O.N.G. 1. Collaborations, partenariats et concurrences 2. La contribution au droit international C Les opérateurs économiques 1. Le redéploiement stratégique des firmes transnationales 2. L'autonomisation des marchés boursiers D Les individus en réseaux 1. Les experts internationaux 2. Des figures médiatiques et influentes (les prix Nobel) ; Références Lexique de science politique, 3e éd., Paris, Dalloz, 2014. Ramel Frédéric, Balzacq Thierry (Éds.), Traité de Relations Internationales, Paris, Presses de Sc. Po, 2013. Laroche Josepha, Les Réalistes dans la théorie des conflits internationaux, Paris, L’Harmattan, 2016, 310 pages. Se rendre sur le site de Chaos International : http://www.chaos-international.org/ où vous trouverez articles et vidéos conçus en appui au cours.

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SOCIOLOGIE DES MOUVEMENTS SOCIAUX Isabelle Sommier

Langue d’enseignement : Français Niveau : M1, Semestre 1 ECTS : 3

Ce cours de 24h a pour objectif de rendre compte des différentes écoles d’analyse des mouvements sociaux et des mobilisations qui seront vues chronologiquement, de la « préhistoire » constituée par la psychologie des foules jusqu’au paradigme dominant du processus politique, avant de conclure sur la spécificité des approches françaises. Il s’articule éventuellement avec un séminaire de recherche du Master 2 Sociologie et institutions du politique qui, sur la base des connaissances acquises en M1, approfondira à l’appui d’exemples empiriques et de travaux de recherches les perspectives les plus actuelles suivies par ce sous-champ disciplinaire en pleine effervescence.

Bibliographie Erik Neveu, Sociologie des mouvements sociaux, La Découverte, collection « Repères », 1996. Olivier Fillieule, Eric Agrikoliansky, Isabelle Sommier (dir.), Penser les mouvements sociaux, La Découverte, collection « Recherche », 2010.

Sociologie des politiques publiques Lorenzo STELLA-BARRAULT

Langue d’enseignement : Français Niveau : M1, Semestre 1 ECTS : 3

L’ambition est de présenter aux étudiant-es les éléments pour comprendre et analyser l’action publique d’un point de vue sociologique. Ce cours aborde les principales approches de l’analyse des politiques publiques, apporte une perspective critique sur les travaux existants et offre des outils pour les utiliser dans le cadre d’enquêtes de terrain. En partant d’exemples concrets de politiques publiques et d’enquêtes réalisées, il cherche à doter les étudiant-es de repères théoriques, de réflexes critiques et de savoir-faire empiriques tout en leur permettant d’appréhender sociologiquement les transformations qui marquent actuellement l’action publique dans différents contextes.

Plan : INTRODUCTION GENERALE : POUR UNE NORMALISATION DE L’ANALYSE DE L’ACTION PUBLIQUE

CHAPITRE 1 : FAIRE PROBLEME, FAIRE AGIR

CHAPITRE 2 : LES ELITES DE L’ACTION PUBLIQUE

CHAPITRE 3 : LES AGENTS AU FRONT DE L’ACTION PUBLIQUE

CHAPITRE 4 : TRANSFORMATIONS CONTEMPORAINES DE L’ACTION PUBLIQUE

Manuels de référence

- BOUSSAGUET Laurie, JACQUOT Sophie et RAVINET Pauline (dir.), Dictionnaire des politiques publiques, Paris,

Presses de Sciences Po, 2004.

- HASSENTEUFEL Patrick, Sociologie politique : l’action publique, Paris, Armand Colin, 2008.

- LAGROYE Jacques « L’action publique », dans LAGROYE Jacques (avec FRANCOIS Bastien et SAWICKI Frédéric),

Sociologie politique, Presses de sciences po – Dalloz, 2012 (6è éd.), p. 503-552.

- LASCOUMES Pierre et LE GALÈS Patrick, Sociologie de l’action publique, Paris, Armand Colin, 2007.

- MÉNY Yves et THŒNIG Jean-Claude (dir.), Politiques publiques, Paris, Presses universitaires de France, coll. «

Thémis science politique », 1989.

- MULLER Pierre, Les politiques publiques, Paris, Presses universitaires de France, 2003.

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Politique de l’Union européenne Guillaume Sacriste

Langue d’enseignement : Français Niveau : M1, Semestre 1 ECTS : 3

Ce cours entend présenter de manière analytique certaines logiques de fonctionnement de la polity communautaire. Il substitue aux grandes théories une analyse en terme de champ faible (Topalov (1999), Vauchez (2014), Sacriste (2014). Il interroge certains mécanismes d’autonomisation du champ du pouvoir européen et insiste sur son hétéronomie à l’égard des logiques de certains champs connexes. C’est ainsi par exemple que les institutions européennes seront présentées comme étant perméables aux logiques nationales, ce constat n’étant pas spécifique aux institutions dites intergouvernementales mais porte aussi sur les institutions dites supranationales comme la Commission ou le Parlement européen lui-même. Seront donc mises en évidence la juxtaposition, la conciliation et l’hybridation de logiques européennes et de logiques nationales – tant bureaucratique qu’économique - dans le fonctionnement du champ du pouvoir européen.

Genre, race et classe Frédérique Matonti

Langue d’enseignement : Français Niveau : M1, Semestre 1 ECTS : 3

Ce cours a deux objectifs principaux. Premièrement : permettre aux étudiants de se repérer dans les études de genre, centrales dans les sciences sociales aujourd’hui, notamment internationales. Deuxièmement : entrer dans le débat le plus contemporain sur ces questions autour de l’articulation de trois principes de classement et/ou catégories critiques : le genre, la race, la classe. Le cours retrace d’abord la généalogie de cette notion de genre et s’intéresse à ses premières formulations. Puis, il traite de deux domaines des études sur le genre : l’anthropologie des sociétés traditionnelles (à travers les travaux de Paula Tabet, Nicole-Claude Mathieu ou Pierre Bourdieu) ; la socialisation (familiale et scolaire, notamment) dans les sociétés contemporaines. La deuxième partie du cours est consacré aux phénomènes de racialisation à travers les études sur l’esclavage notamment étatsuniennes (Angela Davis), les controverses françaises sur les statistiques ethniques, ou l’irruption d’une question raciale dans les années 2000 (Didier et Eric Fassin, Pap N’Diaye). Enfin, dans un dernier temps, le cours traitera de l’intrication des dominations avec l’étude notamment des travaux sur l’intersectionnalité (Kimberley Crenshaw, Evelyn Nakano Glen, Danièle Kergoat) ou des textes du black feminism (Elsa Dorlin).

Sociologie de l’Opinion Loïc Blondiaux

Langue d’enseignement : Français Niveau : M1, Semestre 1 ECTS : 3

Ce cours vise à transmettre les fondamentaux de la sociologie électorale et de la sociologie politique de l’opinion. Il s’agit, après avoir replacé la pratique contemporaine dans une perspective socio-historique, de répondre à plusieurs questions transversales : Quelles fonctions remplit l’élection en démocratie ? Quels sont les facteurs de la participation politique ? Qu’est-ce qu’être politiquement compétent ? Comment se forment les opinions ? L’opinion publique existe-t-elle ? Les médias influencent-ils les opinions ? L’accent est mis sur les controverses et les modalités de leur résolution.

Bibliographie. Claude Dargent, Sociologie des opinions, Paris, Armand Colin, 2011. Patrick Lehingue, Subunda. Coup de sonde dans l’univers des sondages, Bellecombe sur Auge, Le Croquant, 2007. Patrick Lehingue, Le vote. Approche sociologique de l’institution des comportements électoraux, Paris, La Découverte, 2011 Nonna mayer , Sociologie des comportements politiques, Paris, Armand Colin, 2010

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Médias et compétition politique Clémentine Berjaud/Nicolas Hubé

Langue d’enseignement : Français Niveau : M1, Semestre 1 ECTS : 3

La compétition politique oblige les partis et les candidats à s’armer de différents instruments pour partir « à la conquête de l’opinion ». Or cette conquête suppose au moins deux actes : amener l’électeur au local de vote et le convaincre de voter pour soi. Si cette problématique est consubstantielle à la démocratie représentative, elle s’est vue renouvelée devant les transformations majeures qui affectaient le politique : la montée d’une démocratie d’opinion, une offre politique en évolution rendant plus difficile le décryptage des programmes électoraux, une plus grande « volatilité électorale » ainsi qu’une apathie toujours plus grande de l’électeur, venant parfois jusqu’à menacer les fondements de la légitimité d’un parlement « mal-élu », la montée en puissance des « primaires » accentuant le phénomène de campagne permanente. De plus, ce processus politique est très dépendant de la place et des marges de jeu dont disposent les porte-paroles d’une opinion, du public ou d’un groupe social sur cet espace public, qu’ils soient journalistes, éditoriales, syndicats ou lobbyistes. L’objectif de ce cours est de donner aux étudiant-e-s à penser la structuration de la compétition politique dans ses différentes manifestations géographiques ou historiques. Il s’agira de sortir les études des médias et de la communication de leur prisme occidental. Il permettra aux étudiants destinés aux autres spécialités d’avoir une approche des questions des médias et de la communication dans une perspective comparée.

PLAN INTRODUCTION GENERALE

CAMPAGNES ET MOBILISATION POLITIQUE

1. Une histoire des pratiques :

La mobilisation politique et l’apprentissage électoral. Apprendre le vote, s’équiper pour le décrypter. Le 19e et le premier 20e siècle en France Mobilisation politique, matérialité du vote et apprentissage électoral : le cas de l’Afrique

2. La professionnalisation de la campagne électorale La construction d’un corps de professionnels de la communication et du marketing électorale. L’imposition du modèle américain Les transformations des campagnes électorales et des techniques de mobilisations électorales dans les démocraties occidentales

3. Etudes de cas Mobilisations politiques et usages de l'espace télévisuel, le cas Vénézuélien. Faire campagne en régime semi-autoritaire : le cas de l’ère post-soviétique Mobilisation politique et réseaux sociaux : le web dans le monde arabe

MEDIAS ET INFLUENCE POLITIQUE 1. Le poids des médias dans la compétition politique 2. Fake news, story-telling et outrance électorale : le cas US 3. Journalistes et politiques dans le nouveau politique

BIBLIOGRAPHIE : ADRIN P., HUBE N., Introduction à la communication politique, Bruxelles, De Boeck, 2017. ADRIN P., HUBE N., OLLIVIER-YANIV C., UTARD J.-M. (dirs.), Les mondes de la communication publique. Légitimation et

fabrication symbolique du politique, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2013. BAILEY T., Deprovincializing Habermas: Global Perspectives, New-Dehli, Routledge, 2013. BENNETT Lance, News: The Politics of Illusion, 9

th Edition, Longman, 2011.

BERJAUD C. Cinq sur cinq, mi Commandante! Contribution à l’étude des réceptions des discours politiques télévisés, Paris, Dalloz, 2016

DAVIS, Aeron, Promotional cultures. The Rise and Spread of Advertising, Public relations, Marketing and Branding, Cambridge: Polity Press, 2013.

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ESSER, Frank and Jesper STRÖMBÄCK, eds., Mediatization of Politics. Understanding the Transformation of Western Democracies. Basingstoke: Palgrave Macmillan, 2014.

GERSTLÉ J., PIAR C., La Communication politique, Paris, A. Colin, 2016. GREEN Donald P. and Alan S. GERBER, Get Out the Vote, Second Edition: How to Increase Voter Turnout. Brookings

Institution Press, 2008. HALLIN D. C.; MANCINI P., Comparing media system. Three models of media and politics, Cambridge, Cambridge

University Press, 2004. HALLIN D. C.; MANCINI P., Eds., Comparing media system beyond the Western World, Cambridge, Cambridge

University Press, 2012. KAID Lynda Lee, HOLZ-BACHA Christina, Eds., The Sage Handbook of Political Advertising. Thousand Oaks, CA: Sage,

2006. LEES-MARSHMENT Jennifer, Political Marketing: Principles and Applications. Routledge, 2009. PERROT Sandrine, POMMEROLLE Marie-Emmanuelle et WILLIS Justin (coord.), « Matérialités du vote », Politique

africaine, 144, 2017. Riutort P., Sociologie de la communication politique, Paris, La Découverte, 2013.

Comparative european politics Francisco Roa Bastos – Antoine Vauchez

Langue d’enseignement : Anglais Niveau : M1, Semestre 2 ECTS : 2

Objectives

The objective of this course is to provide a general understanding of the transnational social and political dynamics that make up “Europe” as a specific polity and at the same time account for its close connection with international networks and fields. Drawing from history, law, political science and sociology, the course will go through contemporary debates and controversies in a large variety of sectors, within and outside the European Union. In doing so, we also hope to bring students to practice Political Science English and strengthen their oral and written skills.

Lectures 1. Introduction - From Comparative Politics to Transnational Fields of Power 2. Market-Making and the Formation of a European Centre of Power 3. The Euro-zone Crisis and the Formation of EU Economic Government 4. Is Transnational Politics Possible (1)? 5. Is Transnational Politics Possible (2)? 6. Is There a European Society? 7. Collective Action at the European Level 8. Migrations and Immigration 9. A Europe of Borders ? The Rise of European (Internal and External) Security 10. Is it Possible to Exit EU Field of Power by Referendum? Brexit’s Transnational Politics 11. The Politics of Human Rights and Democracy 12. Conclusions: Is Europe Even Thinkable?

Bibliography BARTOLINI, Stefano (2005), Restructuring Europe. Centre Formation, System Building and Political Structuring Between the Nation-State and European Union, Oxford University Press. FAVELL, Adrian, GUIRAUDON, Virginie, eds (2011), Sociology of the European Union, Palgrave. FLIGSTEIN, Neil, (2008), Euroclash: The EU, European Identity, and the Future of Europe, Oxford University Press. GEORGAKAKIS, Didier, ROWELL, Jay, eds (2013), The Field of Eurocracy. Mapping EU Actors and Professionals, Palgrave. HIX, Simon, NOURY, Abdul, ROLAND, Gérard (2007), Democratic Politics in the European Parliament, Cambridge University Press. JORGENSEN, Knud, ROSAMOND Ben, POLLACK Mark (eds.) Handbook of European Union Politics, Sage, 2007

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KAUPPI, Niilo (2005), Democracy, Social Resources and Political Power in the European Union, Manchester University Press. STONE SWEET, Alex, SANDHOLTZ, Wayne, FLIGSTEIN, Neil, eds. (2001), The Institutionalization of Europe, Oxford University Press. VAUCHEZ, Antoine (2014), Brokering Europe. Euro-lawyers and the Making of a Transnational Polity, Cambridge University Press. VAUCHEZ, Antoine (2015), Democratizing Europe, Palgrave.

Political Science Thibaud Boncourt et Dilek Yankaya

Langue d’enseignement : Anglais Niveau : M1, Semestre 2 ECTS : 2

This course aims to introduce students to key approaches and concepts in international political science. It is organized into two major sections covering different themes. The first part (classes 1-6) focuses on the core concepts and theories of political economy. It shows how economic models of individual behaviour help us rethink and explain political phenomena and how, in turn, the study of political dynamics enhances our understanding of economics. The second section (classes 7-12) deals with the big questions of politics such as “what is state?” and “who governs” according to different approaches. It questions the concept of “power” in terms of the actors, the practices and the logics of governing and domination.

SYLLABUS Introduction. Crossing Political Science Borders.

Part 1. Key Concepts in Political Economy.

1. The Economics of Politics. 1.1. Voting. Modelling Political Behaviour. 1.2. Legislatures. Modelling Parliamentary Behaviour. 2. The Politics of Economics

2.1. Economic Redistribution. How Democracy Shapes Capitalism. 2.2. Economic Regulation. How the State Intervenes in the Economy.

3. Pathologies and Cures of Political Economy.

Part 2. Sociology of Political Power.

1. Studying the State 1.1. Genealogy of the Nation-State: Violence and Domination. 1.2. Understanding the State Beyond Dichotomies.

2. Analysing and Comparing Political Regimes. 3. Studying Elites

3.1. Formation and Transnationalisation. 3.2. Fragmentation and Mobilisation.

Conclusion. Understanding Power, a Question of Method and Scale.

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Spécialité Communication et Pouvoir

Système des médias Sandrine Levêque

Langue d’enseignement : Français Niveau : M1, Semestre 2 ECTS : 4

Ce cours a pour but de saisir et d’analyser le travail journalistique dans son environnement social et politique. Après avoir présenté comment se décline aujourd’hui la sociologie des médias et avoir présenté les différents paradigmes qui la dominent (sociologie de la réception, sociologie des usages, paradigme technologique, analyse de contenu et sémiotique), nous centrons notre attention sur le processus de fabrication de l’information. En adoptant une perspective socio-historique, nous nous intéressons aux transformations du métier journalistique et aux conséquences de ces transformations sur les interactions entre espace journalistique et espace social en privilégiant les relations que les journalistes entretiennent au champ politique. Nous abordons alors des questions relatives à la sociologie du groupe professionnel (féminisation, précarisation etc. …) et à la sociologie du travail journalistique en lien avec les transformations du métier politique (émergence de la communication politique notamment).

Bibliographie Chupin Ivan, Hubé Nicolas, Kaciaf Nicolas, Histoire politique et économique des médias en France, Paris 2009 KACIAF Nicolas, Les pages « politique ». Histoire du journalisme politique dans la presse française (1945-2006) Rennes, Presses universitaires de Rennes Neveu Eric, Sociologie du journalisme, Paris, La découverte, 2009 Riutort Philippe, Sociologie de la communication politique, Paris, La découverte, 2013 Ruellan Denis, Le journalisme ou le professionnalisme du flou. Grenoble, Presses de l'Université de Grenoble, 2007

Médias, information et politique Clémentine Berjaud

Langue d’enseignement : Français Niveau : M1, Semestre 2 ECTS : 4

Après une introduction essentiellement consacrée aux manières d’analyser les processus de communication, ce cours a pour objectif la présentation et l’analyse 1) des relations entre politique et communication (la communication du pouvoir, la communication pour le pouvoir et le pouvoir de la communication), 2) des relations entre médias et politique (en termes d’espace public et d’opinion publique, de champs, et sous l’angle des mobilisations) et enfin 3) de l’information en tant que pratique (théoriquement abordée sous l’angle des Cultural Studies, des pratiques culturelles puis de la sociologie de la réception).

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Spécialité Études africaines

Anthropologie politique et dynamiques sociales de l’Afrique Florence Brisset-Foucault

Langue d’enseignement : Français Niveau : M1, Semestre 2 ECTS : 4

Au-delà d'une introduction aux dynamiques politiques et sociales qui traversent les passés et présents du continent, le fil rouge de ce cours est l'analyse de la production de sujets moraux, politiques et sociaux en Afrique, ainsi que de la grande pluralité des formes d'expression et des "genres discursifs du politiques", à l'œuvre. Nous nous attacherons à comprendre les processus par lesquels l’État et des acteurs politiques et sociaux divers définissent ceux qu’ils visent à contrôler, et comment ces derniers négocient ces injonctions, comment ils/elles se constituent, de manières plus ou moins autonomes, en tant que sujets politiques et sociaux, au-delà de dichotomies réductrices entre dominés et dominants. Nous analyserons les manières et les termes dans lesquels les Africains se pensent et agissent en tant que sujets et acteurs de pouvoir, pensent leurs droits et leurs devoirs, conceptualisent le politique et s'inscrivent dans l'espace public aux niveaux locaux et global, à différentes périodes de leur histoire, que ce soit en manifestant, en votant, en travaillant, en priant. De ce fait, ce cours vise au final à mieux comprendre l'exercice du pouvoir, par essence dispersé, et défini comme "un ensemble d'actions sur des actions" (Foucault).

Bibliographie BAYART, Jean-François. L’État en Afrique. La politique du ventre. Paris, Fayard, réédition 2006. BAYART, Jean-François, MBEMBE, Achille, TOULABOR, Comi, La politique par le bas en Afrique noire, Paris, Karthala, rééd. 2008. BAYART, Jean-François, Religion et modernité politique en Afrique noire. Dieu pour tous et chacun pour soi, Paris, Karthala (collection « Les Afriques »), 1993. BAYART, Jean-François, ELLIS, Stephen et HIBOU, Béatrice. La criminalisation de l’État en Afrique, Paris, Éditions Complexe, collection « Espace international » du CERI, 1997. BAYART Jean-François, L'Illusion identitaire, Paris, Fayard, 1996. COQUERY VIDROVITCH Catherine, Petite histoire de l'Afrique. L'Afrique au sud du Sahara de la préhistoire à nos jours, Paris, La Découverte 2011. COQUERY VIDROVITCH Catherine, Les Africaines. Histoire des femmes d'Afrique du XIXe au XXe siècle, Paris, Desjonquères, 1994. COOPER, Frederick. Le colonialisme en question. Théorie, connaissance, histoire, Paris, Payot, 2010. COOPER Fred, L'Afrique depuis 1940, Paris, Payot-Rivages, 2008. COULON, Christian et MARTIN Denis-Constant. Les Afriques politiques, Paris, La Découverte, 1991. GAZIBO, Mamadou et THIRIOT, Céline, Le politique en Afrique. Etats des débats et pistes de recherche, Paris, Karthala, 2009 M'BOKOLO Elikia, Jean-Loup Amselle, Au cœur de l’ethnie, La Découverte, Paris, 1999. M'BOKOLO Elikia, Afrique noire. Histoire et civilisations. Du XIXe siècle à nos jours, coéd. Hatier/AUF, Paris, 2004. SELLIER Jean, Atlas des peuples d'Afrique, Paris, La Découverte, 2008.

L’Afrique dans la globalisation : économie politique des réformes Th. Fouquet, F. Eboko et B. Samuel

Langue d’enseignement : Français Niveau : M1, Semestre 2 ECTS : 4

Loin de généralités vagues sur la globalisation, le propos de ce cours est plutôt de se saisir de certains aspects de l’insertion inégale de l’Afrique dans les relations internationales pour comprendre à la fois les trajectoires des États africains, et ce qu’ils doivent, entre autres, à la colonisation et aux formes internationales de la « gouvernance ». On s’intéressera en particulier à la façon dont le développement est un langage de l’énonciation des politiques publiques en Afrique, et au rapport des gouvernants africains à l’extraversion (JF Bayart).

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Bibliographie Abrahamsen Rita, “The Power of Partnerships in Global Governance”, Third World Quarterly, 25 (8), 2004, p. 1453-1467. Bayart Jean-François (dir.), La criminalisation de l’État en Afrique, Bruxelles, Complexes, 1997. Bayart Jean-François, « L’Afrique dans le monde : une histoire d’extraversion », Critique internationale, n

o 5,

1999, p. 97-120. Bergamaschi Isaline, « Appropriation et lutte contre la pauvreté au Mali. Interprétations, pratiques et discours concurrents », Revue Tiers Monde, n

o 205, 2011, p. 135-150.

Bierschenk Thomas, Chauveau Jean-Pierre et Olivier de Sardan Jean-Pierre, Courtiers en développement: les villages africains en quête de projets, Mayence, APAD, 2000. Cooper Frederick, L’Afrique depuis 1940, Paris, Payot, 2008. Coussy Jean, « États africains, programmes d’ajustement et consensus de Washington », L’Économie politique, vol. 32, n

o 4, 2006, p. 29-40.

Ferguson James, The anti-politics machine: « development », depoliticization and bureaucratic power in Lesotho, Minneapolis, University of Minneapolis Press, 1994. Harrison Graham, « Post-Conditionality Politics and Administrative Reform: Reflections on the Cases of Uganda and Tanzania », Development and Change, vol. 32, n

o 4, 2001, p. 657-679.

Hugon Philippe, Géopolitique de l’Afrique, Paris, SEDES, 2012. M’Bokolo Elikia, Callennec Sophie Le, Bah Thierno et Gendreau-Massaloux Michèle, Afrique noire: histoire et civilisations, Paris, Hatier-AUF, 2004 Mamdani Mahmood, Citoyen et sujet: l’Afrique contemporaine et l’héritage du colonialisme tardif, Paris, Karthala, 2004 [1996]. Mbembe Achille, « Du gouvernement privé indirect », Politique africaine, n

o 73, 1999, p. 103-121.

Olivier de Sardan Jean-Pierre, « État, bureaucratie et gouvernance en Afrique de l'Ouest francophone », n° 96, décembre 2004, pp. 139 – 162. Roitman Janet, « La garnison-entrepôt : une manière de gouverner dans le bassin du lac Tchad », Critique internationale, 19, 2003, p. 93-115.

Spécialité Relations internationales

Sociologie des relations internationales Gregory Daho

Langue d’enseignement : Français Niveau : M1, Semestre 2 ECTS : 4

Synopsis Après un rapide cadrage présentant la spécificité des théories portant sur la politique internationale et restituant de façon synthétique les principaux débats inter-paradigmatiques en Relations Internationales (sur la guerre et la paix, le changement et la continuité, l’acteur et la structure, le matérialisme et l’idéalisme), ce cours magistral se propose de discuter avec les étudiants des principales évolutions de la sous-discipline notamment marquée depuis une vingtaine d’années par une très forte injonction à l’interdisciplinarité. La sociologie des relations internationales se propose avant tout de revitaliser l’analyse de la politique internationale en favorisant l’importation de concepts et de méthodes d’investigation « ordinaires » issus des sciences sociales - Anthropologie, Science Politique et Sociologie - et en s’attachant à affermir la dimension empirique du travail d’enquête sur les groupes internationalisés. Séance 1 : Théorie et sociologie des relations internationales Séance 2 et 3 : A la recherche de la structure du système international Séances 4 et 5 : Guerres, crises et sécurité internationale Séance 6: La fin d’un monopole étatique ? Séance 7 et 8 : Les réformes institutionnelles : une dialectique changement/continuité Séances 9 et 10 : Les élites internationales : champs, habitus et capitaux Séance 11 : Méthodologie de l’enquête globale

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Bibliographie Indicative

Auteurs AMBROSETTI David, Normes et rivalités diplomatiques à l’ONU. Le Conseil de sécurité en audience, 2009, Bruxelles, P.I.E., Peter Lang. BUCHET DE NEUIILY Yves, « Devenir diplomate multilatéral », Cultures § Conflits, 75/3, 2009, pp 75-98. DAUVIN Pascal, SIMEANT Johanna, Le travail humanitaire. Les acteurs des ONG du siège au terrain, 2002, Paris, Presses de Science-Po. DEVIN Guillaume, Sociologie des relations internationales, 2013, Paris, La découverte. DEVIN Guillaume (dir.), 10 concepts sociologiques en relations internationales, 2015, Paris, CNRS Editions. DEZALAY Yves, BRYANT Garth, La Mondialisation des guerres de palais. La restructuration du pouvoir d’État en Amérique latine, entre notables du droit et Chicago boys, 2002, Paris, Seuil. LEFRANC Sandrine, « Du droit à la paix : le voyage des techniques internationales de pacification par le bas », Actes de la recherche en sciences sociales, 174, septembre 2008, pp 48-67. SIMEANT Johanna, Guide de l’enquête en sciences sociales, 2015, CNRS Editions, Paris. Revues à consulter Cultures & Conflits Critique Internationale International Political Sociology International Organization : International Security :

Politique étrangère Yves Buchet de Neuilly

Langue d’enseignement : Français Niveau : M1, Semestre 2 ECTS : 4

Dispositif du cours : chaque séance est consacrée à une approche de l’analyse de la politique étrangère et prend d’abord appui sur un texte académique. A partir de ce texte sont explicités des théories, des hypothèses et des protocoles de recherche. La seconde partie de la séance consiste en une mise à l’épreuve empirique de ces propositions théoriques. Les outils analytiques extraits de l’article scientifique sont systématiquement testés sur un même cas empirique, afin d’en comparer les apports. Lors de la dernière séance, les étudiants sont répartis en équipes et doivent défendre l’un des modèles étudiés lors des séances précédentes, critiquer les autres modèles, en analysant une autre décision de politique étrangère.

Plan des séances :

01 Prologue 02 L'action rationnelle en politique étrangère 03 Institutions et routines organisationnelles 04 Marchandages politiques et bureaucratiques 05 La structure sociale des relations internationales 06 Sociologie des intérêts à agir en politique étrangère 07 L'imbrication des jeux à plusieurs niveaux 08 Socialisation et négociation 09 Analogies et raccourcis cognitifs 10 Dynamiques et pensées de groupe 11 Battle

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Bibliographie :

Alden Chris, Aran Ammon (2011), Foreign Policy Analysis: New Approaches, London, Routledge, 176 p. Allison Graham, Zelikow Philip (1999), Essence of Decision: Explaining the Cuban Missile Crisis, 2nd ed. Reading,

MA: Longman, 440 p. Mintz Alex, DeRouen Karl (2010), Understanding Foreign Policy Decision Making, Cambridge, Cambridge

University Press, 224 p. Morin Jean-Frédéric (2013), La politique étrangère. Théories, méthodes et références, Paris, Armand Colin, 320 p. Putnam Robert D. (1998), « Diplomacy and Domestic Politics: The Logic of Two-Level Games », International

Organization, 42, p. 427-460. Smith Steve, Hadfield Amelia, Dunne Tim (eds.) (2012), Foreign Policy: Theories, Actors, Cases, Oxford, Oxford

University Press, 576 p. Yetiv Steve A. (2004), Explaining foreign policy: US decision-making and the Persian Gulf War, Baltimore: John

Hopkins University Press, 296 p. Zielonka Jan (ed.) (1998), Paradoxes of European Foreign Policy, The Hague, Kluwer Law International, 192 p.

Relations Nord-Sud Philippe Marchesin

Langue d’enseignement : Français Niveau : M1, Semestre 2 ECTS : 4

Ce cours est consacré à l'étude de l'inégalité économique dans le monde et à la problématique du développement. Il s'agit tout d'abord d'appréhender les relations nord-sud comme une nouvelle dimension des relations internationales au sortir de la seconde guerre mondiale puis de mesurer leur évolution à travers le thème de la menace du Sud envisagée comme une construction sociale et celui de la revanche du Sud qui pose le problème très actuel du basculement du monde. L'enseignement s'appuie sur de nombreux exemples de terrain et repose sur une authentique pluridisciplinarité.

Bibliographie Gilbert Rist, Le développement. Histoire d'une croyance occidentale, Paris, Les Presses de Sciences Po, 4e édition, 2013 Bernard Hours, Monique Selim, Anthropologie politique de la globalisation, Paris, L'Harmattan, 2010 Jean-Jacques Gabas, Nord-Sud. L'impossible coopération ?, Paris, Les Presses de Sciences Po, 2002 Jean-David Naudet, Trouver des problèmes aux solutions, vingt ans d'aide au Sahel, Paris, Ed. OCDE-Club du Sahel, 1999 Serge Michailof, Alexis Bonnel, Notre maison brûle au Sud. Que peut faire l'aide au développement ?, Paris, Fayard, 2010

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Spécialité Sociologie et Institutions du politique

Gouvernement comparé Frédéric Sawicki

Langue d’enseignement : Français Niveau : M1, Semestre 2 ECTS : 4

Le cours de gouvernement comparé n'a pas pour but de passer en revue les différents régimes ou types de régime politique existant, fût-ce en sélectionnant les plus "importants". Il vise principalement à situer la place de la comparaison internationale dans la science politique contemporaine, à en montrer la portée et certaines limites, et à en présenter les paradigmes et méthodes. Il s'agit donc en pratique davantage d'un cours de sociologie politique comparative qui prend appui sur des exemples de recherches portant aussi bien sur les régimes politiques, les mobilisations collectives que les politiques publiques, avec toutefois un focus particulier sur la question de la démocratisation.

Bibliographie ESPING-ANDERSEN,Gosta, Les trois mondes de l’État-Providence. Essai sur le capitalisme moderne, Paris, PUF, 1999. GAZIBO Mamoudou et JENSON Jane, La politique comparée. Fondements, enjeux et approches théoriques, Montréal, Presses Universitaires de Montréal, 2003. THIRIOT Céline, MARTY Marianne et NADAL Emmanuel (coordonné par), Faire de la politique comparée : les terrains du comparatisme, Paris, Karthala, 2005. VIGOUR Cécile, La comparaison dans les sciences sociales : pratiques et méthodes, Paris, La Découverte, 2005.

Analyse de la décision politique Brigitte Gaïti

Langue d’enseignement : Français Niveau : M1, Semestre 2 ECTS : 4

Depuis de nombreuses années, les sociologues, les économistes, les gestionnaires ou encore les politistes ont soumis la décision à un programme d’études particulièrement intensif : le vote, la consommation, les stratégies d’investissement entrepreneurial, le choix des prénoms ou du conjoint, les diagnostics médicaux, le jugement judiciaire, et bien sûr l’action publique ont été des terrains d’enquête largement travaillés. Ce programme d’étude s’est révélé souvent désenchanteur : rationalité limitée des décideurs, caractère partial et situé des expertises mobilisées, poids des routines bureaucratiques et des concurrences pour le pouvoir, objectifs instables et sans cesse renégociés, mise en œuvre absente ou indépendante des projets initiaux, nourrissent largement les activités concrètes de décision, à rebours des récits héroïques, volontaristes ou technocratiques qui en sont proposés sur le moment ou après coup. Cette déconstruction ne conduit pourtant pas à abandonner l’étude de la décision mais à réorienter le questionnement ; de quoi sont faits les processus décisionnels ? Cette question recouvrira des interrogations sur la complexité des activités engagées dans la décision, mais également sur les mises en récit qui en sont proposées. Enfin, un des points de la réflexion collective menée en séminaire portera sur les transformations des régimes décisionnels qui s’opèrent aujourd’hui, notamment dans des contextes d’incertitude.

Bibliographie de base Politix, n°82, 2008, « Figures de la décision » Allison (Graham), Essence of decision. Explaining the Cuban Missile Crisis, London, 1971 Callon (Michel), Lascoumes (Pierre), Barthe (Yannick), Agir dans un monde incertain, Le seuil, 2001

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Sociologie des organisations politiques et sociales Julien Fretel

Langue d’enseignement : Français Niveau : M1, Semestre 2 ECTS : 4

Cet enseignement a principalement pour objet les organisations politiques. Par ce prisme, il conduit à poser des questions générales de sociologie politique que sont la méthodologie de l'enquête de terrain, la sociologie de l'engagement et du militantisme, l'analyse du leadership politique et partisan et de la professionnalisation politique, l'étude de l'internationalisation, de la modernisation et de la financiarisation de la vie politique. Pour ce faire, il se basera sur les enquêtes en sciences sociales les plus récentes afin d'initier les étudiants autant aux démarches qu'aux résultats de la recherche scientifique.

Bibliographie (sélective) AVANZA (M.), « Comment faire de l’ethnographie quand on n’aime pas ses indigènes », Fassin (D.), -Bensa (A.), in Les politiques de l’enquête, Paris, La découverte, 2008, p. 41-58. AVANZA (M.), "Les femmes padanes militantes dans la Ligue du Nord. Un parti qui "l'a dure"", in Filleule (O.) et Roux (P.), Le sexe du militantisme, Paris, Presses de Sciences Po, 2009. AIT-AOUDIA (M.), al, Franchir les seuils des partis politiques. Accès au terrain et dynamiques d'enquête, Revue internationale de politique comparée, 2010/4 - Vol. 17, pages 15 à 30. BIZEUL (D.), « Des loyautés incompatibles. Les aspects moraux d’une immersion au sein du Front national », Sociologies, mis en ligne le 21 juin 2007. URL : http://sociologies.revues.org/index226.html BLOM (A.), Les "martyrs" jihadistes veulent-ils forcément mourir ? Une approche émique de la radicalisation autosacrificielle au Pakistan, Revue française de science politique, 2011/5, vol. 61, pp. 867-891.

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Spécialité Affaires publiques européennes

Administration de l’Union européenne Didier Georgakakis - Arnaud Magnier

Langue d’enseignement : Français Niveau : M1, Semestre 2 ECTS : 4

L’administration est au cœur du fonctionnement de l’Union européenne et de ses politiques. Champ bureaucratique transnational par excellence, ce que fait l’Europe dépend pour une large part des agents qui l’administrent à Bruxelles comme dans les Etats-membres et de la façon dont ils le font collectivement. Contre les mythes de l’Eurocratie, ce cours a pour but d’introduire au fonctionnement concret de cette machine, à l’analyse de ses hommes, de leur pratiques, des réseaux et des relations qui se créent entre Bruxelles et les administration nationales, et de leurs effets sur la fabrication des politiques. A cette fin, la première partie du cours porte sur l’administration des institutions européennes ; elle analyse sa genèse, sa structure humaine et organisationnelle et ses transformations récentes. La seconde porte sur le rôle des administrations nationales, à l’exemple de l’administration française et de la façon dont elle contribue aux politiques européennes depuis la définition des problèmes qui seront saisis par l’UE jusqu’à la transposition des normes communautaires. Sur le plan pédagogique, le cours de 12 séance de 3 h comprend à la fois des éléments théoriques et de cadrage et un ensemble d’études de cas pratique sur des politiques récentes ou en cours. Il s’appuie sur l’EPI qui comprendra un ensemble de textes et documents écrits et audiovisuels destinés à concrétiser cette administration et comprend l’invitation de fonctionnaires européens ou français à Bruxelles et Paris qui témoigneront de leur expérience de terrain. Le cours est recommandé non seulement aux étudiants qui se destinent aux carrières européennes et internationales (pour lequel il est prioritaire), mais plus largement à ceux qui ont un intérêt pour les politiques publiques et les carrières dans l’administration nationale.

Action publique, Europe et territoires Anne-France Taiclet

Langue d’enseignement : Français Niveau : M1, Semestre 2 ECTS : 4

Le cours Action Publique, Europe, et territoire a pour but de former les étudiants à la dimension multiscalaire ou multi-niveaux de l’action publique dans le cadre européen au sens large. Au-delà des discours sur la « gouvernance », il s’agit de comprendre les acteurs individuels et collectifs ainsi que les dynamiques concrètes de la production et de la mise en œuvre des politiques publiques sur différentes échelles (en particulier Union européenne, et action publique territoriale et locale) et de mieux saisir leurs relations à multiples sens (usages des territoires par l’Europe, usages de l’Europe dans les territoires, dimension transversale entre institutions européennes UE/OCDE/CdE, entre les territoires, etc.). Pour ce faire le cours se compose de deux parties. La première centrée sur les modalités de fabrication des politiques publiques par les institutions européennes revient sur le processus de décision de l’Union européenne, mais aussi sur la façon dont se fabriquent, circulent, ou se redéfinissent à cette échelle des problèmes, des standards de politiques, des cadres de la mise en œuvre et de l’évaluation des politiques publiques. La seconde porte sur les mêmes questions à l’échelle territoriale et sur la façon dont se construisent des accès à Bruxelles et des réseaux transnationaux d’acteurs publics locaux. Dans chaque partie, des études de cas couvrent différents types de politiques, en particulier, sur le plan économique, social et culturel.

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Relations extérieures de l’UE A. Zima

Langue d’enseignement : Français Niveau : M1, Semestre 2 ECTS : 4

Ce cours a pour but d’analyser les relations extérieures de l’Union européenne. En premier lieu, on étudiera la genèse de la politique extérieure de l’UE, ses acteurs et les modes de décision. Ensuite l’attention sera portée sur les aspects extérieurs des politiques internes. La question de l’autonomie stratégique européenne sera également abordée en étudiant les relations entre UE et OTAN. L’extension de l’ordre européen sera envisagée à travers l’étude des politiques d’élargissement et de voisinage. Par ailleurs l’enseignement s’attachera à étudier à l’influence des questions mémorielles sur la fabrique de la politique extérieure de l’UE. Enfin le cours proposera une réflexion théorique sur la nature de la politique extérieure de l’UE. L’enseignement visera à mettre en lumière les transferts et les circulations mais aussi les processus d’européanisation. Le cours de 11 séances de 3 h comprend à la fois des éléments théoriques et des études de cas.

PROGRAMME I. Introduction : Genèse de la politique internationale de l’Union européenne II. La fabrique de la politique européenne extérieure : institutions, acteurs, processus de décision III. La PESC : entre diplomaties nationales et autonomie européenne ? IV. La politique extérieure de l’UE hors de la PESC

V. La politique de défense : entre européanisation et otanisation ? VI. Concurrence, compétition ou coopération ? Les relations entre l’UE, organisations internationales et Etats VII. La politique d’élargissement, un outil de politique extérieure ? VIII. Quels voisins et quelles relations avec eux ? Genèse et évolution de la Politique Européenne de Voisinage IX. L’influence des questions mémorielles sur la fabrique de la politique extérieure X. Civilian power, soft power, l’UE comme acteur international ? Le débat théorique sur la politique étrangère de l’UE

Bibliographie sélective - Nicola Chelotti, The Formulation of EU Foreign Policy : Socialization, Negotiations and Disaggregation of the

State, Abingdon, Routledge, 2016.

- Antonio Missiroli (ed.), The EU and the World, Players and Policies Post-Lisbon, A Handbook, European Union for

Security Studies, Paris, 2016.

- Olivier Costa et Nathalie Brack, Le fonctionnement de l’Union européenne, Bruxelles, Editions de l’Université

Libre de Bruxelles, 2014.

- Stephan Keukeleire et Tom Delreux, The Foreign Policy of the European Union, Basingstoke, Palgrave

MacMillan, 2014.

- Erwan Lannon (dir.), The European Neighbourhood Policy’s Challenges, Bruxelles, Collège d’Europe-Pieter Lang,

2012.