Mathilde Brun

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S’arrêter devant le songe de Saint Ursule et se retrouver devant un champ de bataille endormi.Etre assise dans la cuisine et finir par avoir la tête dans le four.Se confiner dans un bunker et le déterrer de son habitacle.Cligner des yeux devant la lune et atterrir face à une lampe de chevet.

Mon travail s’articule entre des notions de construction et de paysage. Il évolue aux confins de questionnements sur la forme et ses transformations, l’espace et sa mise en scène.

J’explore dans un premier temps différents lieux. Il peut s’agir d’espaces anodins ou chargés d’Histoire. Je me perds dans un paysage, une ambiance, ou encore une atmosphère particulière dans laquelle je circule. Face à des scènes mouvantes animées par des jeux d’ombres et de lumière, j’extrais des éléments plastiques pour les inclure dans mes constructions.

Je réalise alors un travail de dessin, de peinture et de volume à partir d’observation d’espaces. Mes productions donnent naissance à un ensemble d’objets (maquettes, patrons, photoboîtes…). Ainsi, se créent des allers-retours entre plan et volume, suscitant de nouvelles situations visuelles. J’appréhende cette étape comme un travail de fouille, je récolte des motifs pour trouver de nouvelles formes et confronter le dessin à la couleur.

Parallèlement et avec ma pratique, je développe un travail plus théorique interrogeant la manière dont l’Homme construit le paysage. En ce sens, l’utilisation du béton comme médium m’amène à questionner la notion d’architecture et son évolution jusqu’à devenir un objet, un fait du paysage.

déMarche artistique

ecrans bétonnés

toile de fond / rapprochement #4

2019, trois structures, béton, cornières en métal

80 x 40 x 40 cm posées à 1m60 sur sol.

Le béton est représenté comme l’outil de la

reconstruction, le sauveur, il m’attire par sa plasticité

massive. Par ces propositions, la question d’un

territoire bétonné se pose, celle d’une réponse

face à la force de la nature et de la guerre à l’image

du blockhaus se forme. Il permet de dresser le

portrait de notre architecture, où le béton devient

omniprésent. A la lisière d’un nouvel espace, des

blocs de béton s’agencent et deviendront des

témoins laissés à travers le temps dans le paysage.

Paysage en construction i

2019, vidéo projetée en boucle (5min) , réalisée avec Lucile Brun.Capture d’écran.

Lien pour accéder à la vidéo : https://vimeo.com/showcase/6298587Mot de passe : 04121952

Paysage en construction ii

2019, installation pour l’expostion Ouvrir sur le Jardin à la galerie Tsarranita, Navarrenx.

Vidéo projetée en boucle (5min) , formes en béton, aquarelles.

Vue de l’installation : constructions, mobiles en béton, deux aquarelles

Mémoire d’un paysage

2016-2019, série de photographies de pierres scannées, récoltées à Dignes-les-Bains.

Dimensions variables.

Il s’agit de pierres trouvées lors de marches à travers les paysages de Dignes-les-Bains. Parcourir un territoire, c’est une histoire qui nous ramène à nos déplacements. Partir à la découverte d’un lieu c’est dans un premier temps marcher, se déplacer, pénétrer et éprouver un espace. Le temps de ces marches, je collecte, prélève des éléments de ce paysage comme des pierres. Elles sont des témoins de mon passage, tout comme des témoins d’une histoire géologique.

A gauche, détail d’une des photographies.Page suivante, photographie lors d’une randonnée à Dignes-les-bains.

Une photographie de la série

Vitrine, Proposition i,

2016, installation dans une vitrine 110 x 85 x 114 cm ; photographie sur tissu, film adhésif.

Le Musée Minimaliste Interuniversitaire des Arts Modestes, ESPE Avignon.

Photographie installée dans le fond de la vitrine

Verdun,

2014, série de 12 , aquarelle, craie grasse, collage sur papier

24 x 32 cm.

A Verdun, j’ai pu traverser des champs

d’obus, m’abriter dans des bunkers

et écouter un certain silence.

Un sentiment de calme absolu

s’est installé.

Le paysage est aussi un espace vécu, un lieu d’expérience émotionnelle.

Page suivante, image de la série Collage.

collage,

2014, série de 8,collage, acrylique, craie grasse sur papier,

24 x 32 cm.

sans titre,

2015, peinture acrylique sur deux panneaux de contreplaqué, 160 x 244 cm.

Page suivante, vue en plongée de la Maquette I

J’extrais des éléments de leur quotidien.

Je déracine les bunkers de leur territoire.

Je les vide de leur premier sens.

Je les détache de leurs contextes.

Je produis des formes abstraites.

Maquette i, Maquette ii, Maquette iii,

2015, trois sculptures ; cartons peints, 3 socles blancs de 4 x 80 x 80 cm.

Maquette I, Maquette II et Maquette III

sont des titres factuels que j’attribue

à certaines de mes productions.

Ils expriment la tentative et incarnent

un geste essentiel,

celui de pouvoir suggérer une idée.

Vue en plongée de la Maquette II

Patrons,

2015, recherche plastique sur les patrons, 170 images ; feuilles, cartons, photocopies, A4.

De cette rcherche est née une édition, tirage 5 exemplaires, Dictionnaire de formes, 53 pages, 20 x 18 cm.

Patron

Page suivante, photographies de l’édition Dictionnaire de formes

Photoboîtes,

2015, série 9 photographies, contrecollées sur aluminium,

35 x 80 cm.

Pages suivantes, une photoboîte.

Le Monstre,

2015, peinture acrylique, contreplaqué, châssis,191 x 327 cm.

Page suivante, vue arrière de la structure Le Monstre

L’association Hypergonar s’invente

en collectif d’artistes en proposant

une installation in situ à la chapelle

St Michel. Les artistes participant

à la réalisation de cette exposition

ont pris le parti de revisiter l’iconographie

des peintures présentes au musée

du Petit Palais,

en créant une installation faisant corps

avec l’architecture de la chapelle.

A travers cette intervention, les points

de vue et perspectives se multiplient

et changent notre perception du lieu.

Le Jupon de saint Michel,

2016, installation in situ réalisée et pensée collectivement ; tasseaux, tulle, plexiglas,

Chapelle Saint Michel, Avignon.

Page suivante, vue en contre-plongée d’un détail de l’installation le Jupon de Saint Michel

Four,

2013, série de 6, acrylique sur contreplaqué, 50 x 70 cm.

cV

EXPOSITIONS / RESIDENCES 

2020, à venir, exposition 4-24, Arcad, Anglet

2019, Ouvrir sur le jardin, exposition collective, association Tsarranita, Navarrenx

2019, Rapprochement #4, Toile de fond, exposition collective, Lys

2018, NoëLISATIoN ? II, exposition collective, Espace GT, Marseille

2018, HYBRID’ART-Salon d’art contemporain de Port de Bouc, Centre d’arts plastiques Fernand Léger

2017, Résidence/formation, Centre d’Art BBB, Toulouse

2016, Vitrine, proposition I, le MMIAM (Musée Minimaliste Interuniversitaire des Arts Modestes), ESPE Avignon

2016, Le Jupon de Saint Michel, installation collective in-situ, Chapelle St-Michel, Avignon

2015, Jimmy Hat, édition, pour l’exposition collective l’amour est un chien de l’enfer avec l’association Hypergonar, Centre Européen de Poésie d’Avignon

2012, On Air, exposition collective, bibliothèque universitaire d’Avignon et des pays du Vaucluse

2012, Zinc, exposition collective, théâtre de la Tâche d’Encre, Avignon

AUTRES EXPERIENCES

2019, atelier artistique en rapport à l’exposition Rapprochement #4, école de primaire, Lys

2018, Accueil des artistes Trécy Afonso et Aurélien Lemonnier pour la manifestation HoRS-LITS, Marseille

2017, Participation au projet de développements culturels, Villa Belleville - résidences de Paris Belleville

2014, Assistante de l’artiste Pauline Curnier Jardin, Paris- Montage d’exposition Viola Melon / Baiser Melocoton, galerie Edouard-Manet de Genevilliers- Film Blutbad Parade, régisseuse générale de Verdun en charge de l’organisation générale

2014 – 2016 : Membre de l’association Hypergonar,organisation d’événements artistiques et culturels en Avignon- Création de l’association / gestion administative / communication

2015 – 2013 – 2012 : Diffusion de spectacles pour divers compagnies, Festival d’Avignon

2011, Stage à la Chartreuse de Villeneuve Lez Avignon,pour les représentations de la compagnie CREW- Montage d’exposition / Chorégraphie / Assistant de spectacle

2007- 2010, Chantier de restauration avec l’association Rempart, maisons traditionnelles dans les Carpates (Roumanie), village fortifié dans la Sarthe, un prieuré à Salles-de-Villefagnan- Maconnerie / pierre / techniques traditionnelles / environnement / aménagement

FORMATIONS

2015, DNSEP, félicitations du jury, Ecole supérieure d’art d’Avignon

2013, DNAP, félicitations du jury, Ecole supérieure d’art d’Avignon

2009, Baccalauréat Scientifique, Talence

Mathilde Brun 51 rue Paul Codaccioni - 13007 Marseille

2020 route de St Médard – 64370 Hagetaubin 06 77 96 41 25

brun.mathilde01@gmail.comhttp://www.mathilde-brun.com