Nous allons être une fois de plus recensés en 2016. Quelle démarche devrons-nous accomplir ? Qui s’en occupera ? Réponses dans le prochain numéro (octobre)

Côté cuisine, on est très, très gambas cet été !

Le journal de la commune de Pierrelongue (Photo M.Devaux )

Ne pas jeter sur la voie publique. IPNS

Numéro 50 : juillet 2015

Au pays de la tomate (rouge), de l’olive (noire ou verte), de la lavande (bleue), Bernard nous fait découvrir ce trimestre une nature en mauve !

Le billet du Maire :

Bonjour,

La fin de l’année arrive à grands pas et avec elle la fatidique date butoir nous privant de notre POS (Plan d’Occupation des Sols). Aussi, nous venons de signer une convention avec le CAUE (Cabinet Architecture Urbanisme et Environnement) afin de nous orienter vers un PLU (Plan Local d’Urbanisme). Parallèlement, une deuxième convention a été signée avec le même CAUE pour l’étude de la mise en sécurité de la D5 traversant notre village. Enfin, nous sommes dans l’attente d’éventuelles subventions du département (pour le début 2016) pour les travaux de remise en état de nos chemins communaux, la réfection complète de la rue du Mouriso ainsi que la couverture de notre cher bassin. Avec tout cela, je souhaite à chacune et chacun d’entre vous, un bel été à Pierrelongue.

Le Maire

Inauguration du bassin couvert au cours de l’été 1898.

(photo collection privée M. Brébion/M. Arnichand)

LES BREVES La Rédaction

Les derniers conseils municipaux

14 avril 2015

Deux conseils municipaux ce jour-là : le premier pour approuver les comptes administratifs de l’année 2014.

En terme de fonctionnement : Dépenses : 122.063,48 € Recettes : 163.136,44 € Différence : + 41.072,96 €

En terme d’investissements : Dépenses : 96.812,90 € Recettes : 157.007,20 € Différence : + 60.194 €

Les comptes administratifs sont adoptés à la majorité des membres.

14 avril 2015

Second conseil municipal de la journée.

Après la présentation du budget 2015, au sujet duquel nous vous renvoyons à la publication officielle du conseil, le maire propose de ne pas attribuer de subventions aux associations en 2015 ; la proposition est adoptée à l’unanimité moins une voix. Le budget prévisionnel est quant à lui adopté à la majorité.

Les taxes :

Taxe d’habitation : elle passe de 12,42% à 12,74% en 2015 Taxe foncière pour le bâti : de 8,8%, elle passe à 9,03 % en 2015 Taxe foncière pour le non-bâti : de 70,78 % à 72,59% pour 2015 Enfin, la taxe CFE : de 21,26% elle passe à 21,81%.

Le maire propose d’augmenter le temps de travail de l’adjoint administratif de 4 heures par semaine ; la proposition est adoptée à l’unanimité moins une abstention.

Pour les questions diverses, nous vous renvoyons au compte rendu traditionnellement affiché à la mairie.

08 juin 2015

Problème des factures d’eau : la délibération du conseil municipal du 16 février dernier prévoyait la possibilité d’envoyer les impayés aux propriétaires plutôt qu’aux locataires. Cette délibération est annulée et les factures seront toujours adressées aux locataires.

La salle des archives municipales sera électrifiée. Le montant des travaux s’élève à 523,80 euros. Ce n’est pas un luxe pour un local qui contient le patrimoine documentaire de la commune !

Beaucoup de gens se plaignent des déjections animales dans les rues du village. C’est un problème récurrent. La mairie adressera un courrier aux personnes concernées.

Recensement de la population 2016 : Estelle Drys sera agent recenseur et Marion Membrado compilera les données en ordinateur.

Les autres points évoqués lors de ce conseil peuvent être consultés en mairie.

Fusion Pierrelongue-La Penne

Rassurez-vous, voici toujours votre mairie en 2016 !

La fusion était en fait notre poisson d’avril 2015. Nous sommes contents du succès qu’il a eu : même le conseil général a été pris au piège !!!

LA NATURE EN COULEUR… Texte et photos : B Grzemski

La belle fromagère…

On l’ appelle parfois herbe à fromage, fromageon, petit fromage, meule, ou

encore fromagère. A Esnes, dans le Nord, elle a été baptisée ‘’tchos pains’’ ce qui signifie petits pains. Pour les Anciens, c’était un des légumes les plus sains qu’ils cultivaient à la fois pour l’alimentation et pour la médecine. Cicéron la mangeait en ragoût avec des bettes. Horace et Martial en salade avec la laitue. Pythagore affirmait ‘’ qu’elle tenait le ventre et l’esprit en liberté ‘’. Belle unanimité pour cette plante dont on dit encore en Espagne : « Un jardin potager et de la Mauve constituent des remèdes suffisants pour un foyer ». La Mauve sylvestre (Malva sylvestris) puisque c’est d’elle dont il s’agit, est une plante extrêmement commune, certainement la plus fréquente des 2 espèces de mauves que l’on peut rencontrer dans la région. La Mauve à feuilles rondes (Malva neglecta) et bien sûr la Mauve sylvestre (Malva sylvestris).

La famille des Malvacées compte

environ 1500 espèces dont la majeure partie se rencontre dans les régions inter-tropicales. Seules quelques unes affectionnent les régions tempérées et c’est le cas des mauves. Elles sont très faciles à reconnaître grâce à leurs 5 pétales à préfloraison tordue, ce qui signifie que chaque pétale recouvre et est lui-même recouvert par un autre pétale. Ceci s’observe lorsque la fleur est encore en bouton. Une fois celle-ci épanouie, on remarque que les pétales sont légèrement soudés à la base ainsi que les 5 sépales qui constituent le calice.

La fleur épanouie dévoile une disposition particulière des organes reproducteurs. Les filets des étamines sont tous soudés en tube au sommet duquel se trouvent les anthères contenant le pollen. Les styles quant à eux sont réunis en une sorte de colonne qui traverse le tube formé par les étamines. Seuls les stigmates sont libres. Ceux-ci ne s’épanouissent que lorsque les étamines sont flétries ce qui rend l’autofécondation impossible.

L’ovaire est constitué d’une douzaine de carpelles disposés comme les quartiers d’une tarte. Le fruit conserve cette forme particulière qui rappelle un certain fromage vendu dans des boîtes rondes. On comprend mieux ce qui a conduit à attribuer à la

plante les noms vernaculaires cités plus haut.

Chez la Mauve sylvestre, les pétales sont pourpre clair avec des veines

nettement plus foncées ; les feuilles supérieures possèdent 5 à 7 lobes plus ou moins profonds, irrégulièrement dentés.

Quant à la Mauve à feuilles rondes, ses fleurs sont presque blanches, nettement plus petites que chez les 2 espèces

Fruits de mauves

précédentes ; en outre la tige est couchée, rampante. Les Althea, Hibiscus, Malopes, plantes fréquentes dans les jardins, appartiennent elles aussi à la famille des Malvacées.

La Mauve

sylvestre est parfois cultivée. C’est une espèce qui croît sur des sols riches en nitrates. Ses fleurs sont souvent visitées par les abeilles qui viennent récolter le nectar

à la base des pétales. Les enfants se régalent de ses fruits non mûrs dont le goût rappelle celui de la noisette. Ses pétales peuvent décorer les salades. Les terrains engorgés en matière organique, en azote et en potasse, sont généralement envahis par la Mauve sylvestre.

La Mauve à feuilles rondes est répandue dans les endroits incultes, les décombres, les bords de chemins. C’est une plante annuelle ou pérennante, c’est à dire qui peut vivre plusieurs années.

Toutes les espèces de mauves sont riches en mucilage. Elles ont une action

adoucissante. Les fleurs et les feuilles de la Mauve sylvestre (Malva sylvestris) sont utilisées dans le traitement des zones sensibles de l’épiderme. Utilisées en cataplasmes, elles sont décongestionnantes et drainent les toxines. En usage interne, les feuilles atténuent l’inflammation de l’intestin et ont un effet laxatif. Associée à l’Eucalyptus ou à la Violette et au Bouillon blanc elle est un remède contre divers troubles respiratoires.

Bibliographie : - Plantes bio indicatrices Gérard Ducerf Editions Promonature - Abrégé de botanique J L Guignard Editions Masson - Grande flore Gaston Bonnier Editions Belin - Encyclopédie des plantes médicinales Larousse

Les recettes du mois Soupe à la mauve. - 200g de feuilles de Mauve sylvestre - 1 oignon - 1gousse d’ail sans le germe - 60 g de graisse d’oie ou de canard - 1 litre de bouillon de volaille - 25 cl de crème fraîche Faire fondre l’oignon émincé dans la graisse d’oie, puis ajouter la mauve et

l’ail. Mouiller avec le bouillon de volaille, porter à ébullition et faire cuire 15 minutes. Saler, poivrer, ajouter la crème fraîche et mixer.

On peut si on le désire ajouter des gésiers d’oie ou de canards confits. On utilisera alors la graisse pour la soupe.

Recette de Mireille Sicard extraite du livre ‘’Sauvages et comestibles de

Marie-Claude Paume chez Edisud.’’

Le Bouillon blanc et la Violette entrent dans la composition de la célèbre tisane des fleurs pectorales.

Molokhia ou fondue de mauve.

- 4 poignées de feuilles de mauve - 2 oignons - 2 gousses d’ail - pain de seigle, assaisonnement, coriandre, cumin.

Faîtes fondre l’oignon dans une noix de beurre, ajoutez la mauve coupée en petits morceaux, mélangez. Laissez mijoter à couvert jusqu’à ce que la plante soit réduite en purée . Ajoutez de l’eau si besoin.

Pendant ce temps, faîtes revenir à petit feu, toujours dans du beurre, l’ail, quelques grains de coriandre écrasés et 1 pincée de cumin. Mélangez le tout, vous obtenez une purée verte épaisse et onctueuse que vous versez dans un plat à fondue maintenu chaud sur la table. Chaque convive trempe ensuite des languettes de pain de seigle grillées dans le plat.

Recette extraite du livre : Les grands classiques de la cuisine sauvage

A. J et B Bertrand Editions de Terran.

Saviez-vous que les fleurs ont une signification ? Dans le langage des fleurs, si la mauve est le symbole d’une affection douce et pure, d’autres sont moins délicates. Par exemple, offrir une anémone veut dire « Partez », c’est le symbole de la rupture ! La Belladone est l’exemple type d’un cadeau néfaste : « Je porte malheur ». Le delphinium est synonyme d’infidélité, tandis que le fuchsia indiquera que « vous êtes prévenant, mais vous perdez votre temps ! ». On offrira un géranium rouge à quelqu’un que l’on trouve particulièrement bête. Si vous devez avouer une infidélité, c’est une rose jaune qu’il faudra offrir ! Côté plus positif : pour afficher votre admiration, choisissez des tulipes et avec une acanthe, « rien ne pourra nous séparer ! ». La glycine, enfin, témoignera d’une simple amitié, mais réciproque ! Montre-moi ton jardin et je te dirai qui tu es ! Rassurez-vous, si vous avez toutes ces fleurs dans votre jardin, c’est que vous êtes une personne qui aime la nature, tout simplement !

LE FRANÇAIS DANS TOUS SES ETATS… Une contribution de Michèle Coste

La cigale et la fourmi est un grand classique français. Mado la Niçoise ne la renierait certainement pas !

Zezette, une cagole de l’estaque, qui n’a que des cacarinettes dans la tête, passe le plus clair de son temps à se radasser la mounine au soleil, ou à frotter avec les cacous du quartier.

Ce soir-là, en revenant du baleti ou elle avait passé la soirée avec Dédou son béguin, elle rentre chez elle avec un petit creux qui lui agace l’estomac. Sans doute que la soirée passée avec son frotadou lui a ouvert l’appétit et ce n’est certainement pas le petit chichi qu’il lui a offert qui a réussi à rassasier la poufiasse.

Alors, à peine entrée dans la cuisine, elle se dirige vers le réfrigérateur et se jette sur la poignée comme un gobi sur l’hameçon.

Là, elle se prend l’estoumagade de sa vie ! Elle s’écrie :

Putain ! La cagade, y reste pas un rataillon, il est vide ce counas !

En effet, le frigo est vide, aussi vide qu’une coquille de moule qui a croisé une favouille. Pas la moindre miette de tambouille.

Toute estransinée par ce putain de sort qui vient comme un boucan de s’abattre sur elle, Zezette résignée se dit : « Té vé ce soir pour la gamelle, c’est macari, on va manger à dache.

C’est alors qu’une idée vient de germer dans son teston ;

« Et s’y j’allais voir Fanny se dit-elle, en la broumégeant un peu je pourrais sans doute lui resquiller un fond de daube.

Fanny, c’est sa voisine, une pitchounette brave et travailleuse qui n’a pas peur de se lever le maffre tous les jours pour remplir son cabas.

Aussi, chez elle, il y a toujours un tian qui mijote avec une soupe au pistou et quelques artichauts à la barigoule.

Zezette lui rend visite :

Bonsoir ma belle, coumé sian ? Dis-moi, comme je suis un peu à la dèche en ce moment, tu pourrais pas me dépanner d’un péton de nourriture ? Brave comme tu es, je suis sûre que tu vas pas me laisser dans la mouscaille !

En effet Fanny est une brave petite toujours prête à rendre service. Mais si elle est brave la Fanny, elle est aussi un peu rascous et surtout elle aime pas qu’on vienne lui esquisser ses agassins quand elle est en train de se taper une grosse bugade ; ça c’est le genre de chose qui aurait plutôt tendance à lui donner les brègues.

Alors, elle regarde Zezette, la manjiapan et elle lui lance !

HO ! Collègue ! Tu crois pas que tu pousses le bouchon un peu loin, tous les jours, je me lève un tafanari comaco pour me nourrir !

Et toi, pendant ce temps-là, qu’est-ce que tu fais de tes journées ?

MOI ???? Lui répond la cagole : J’aime bien aller m’allonger au soleil, ça me donne de belles couleurs et ça m’évite de mettre du trompe couillon.

HA ! Tu aimes bien faire la dame et te radasser la pachole au soleil, et bien maintenant, tu peux te chasper !

Non !!! Mais !!! Qu’es’aco ! C’est pas la peine d’essayer de me roustir, parce que c’est pas chez moi que tu auras quelque chose à rousiguer, alors tu me pompes pas l’air tu t’esbignes et tu vas te faire une soupe de fèves !

NDPJ : on en voudrait d’autres, par exemple en chti pourquoi pas ? Ce serait marrant, non ? (en wallon, c’est « la coupiche et l’coq d’aousse », mais je vous l’épargne !)

ENDIVE OU CHICON ? Un article de Papy gourmand

La belle et surprenante histoire du « chicon » ou si vous préférez, le «Cichorium intybus » baptisé « chicon » par les Belges et « endive » par les Français, mais « chicorée de Bruxelles » pour tous les spécialistes !

Ce légume, si populaire aujourd’hui, naquit (sans voir le jour) en 1873 au Jardin botanique de Bruxelles. C’est Monsieur Bréziers, alors directeur, qui constate ce phénomène étrange : les racines de chicorée se prolongeaient en pousses blanches et formaient des espèces de bourgeons aux feuilles très serrées. D’un naturel curieux, il les cuisina et en goûta. Il fut séduit par cette innovation culinaire.

Bien vite, cette nouvelle culture allait s’intensifier et connaître un vif succès. Aux dires de ma grand-mère qui était maraîchère à Bruxelles, les précieux légumes étaient rangés dans de grands paniers en osier et recouverts d’un tissu afin qu’ils ne voient pas la lumière du jour. Les femmes les transportaient sur la tête car le cahotement de la charrette les aurait abîmés. Ils étaient très fragiles : un seul choc et le légume était invendable du fait qu’il était taché ! De

plus, il fallait éviter de les sécher trop énergiquement avec le torchon, car cela engendrait une amertume désagréable.

En 1900, la Belgique est le principal producteur de chicons. De nos jours, les

départements du nord de la France en ont fait les « Perles du Nord » et ont largement contribué à sa consommation, même dans le sud de la France.

Ce joyau se consomme braisé (photo de la page précédente), en salade ou gratiné. Vous demandez moins de calories ? Ce légume vous accueille les bras ouverts avec 15 calories pour 100 grammes ; difficile de faire mieux ! Il est riche en potassium. C’est donc un bon régulateur de la pression artérielle; de plus, il est riche en vitamines et oligo-éléments.

Cauchemar de nombreux enfants à cause de leur goût, les endives d’aujourd’hui ne sont plus aussi amères que celles d’avant-guerre. De nombreuses recherches ont été menées et des croisements opérés dans le but précisément d’adoucir la saveur du légume. Certaines personnes enlèvent le cône du pied à l’aide d’un couteau pointu, d’autres ajoutent un sucre lors du braisage ou de la cuisson en cocotte.

De toute manière : bon appétit. Et terminons sur une note humoristique : dans les années 1950/1960, une des communes de l’agglomération bruxelloise avait été rebaptisée « Chiconville » ! C’est vous dire qu’on en cultivait…

Des chicons gratinés avec jambon et fromage : un bon plat du Nord !

NOS EXPRESSIONS AILLEURS… Un article de Marc Devaux

Ma charmante voisine Angela m’a dégotté quelques expressions que nous utilisons souvent mais dont nous ignorons totalement l’origine. C’est dans un article de la journaliste Muriel Gilbert (Le Monde) qu’elle a trouvé comment nos voisins, proches et moins proches, utilisaient les mêmes expressions mais avec d’autres « ingrédients » !

Si les francophones sont les seuls à avoir un chat dans la gorge, les Anglo-Saxons, les Allemands et les Brésiliens y logent une … grenouille ! Mais quand les Allemands disent qu’ils « ont un chat », c’est lorsqu’ils ont la gueule de bois… On termine avec les chats : quand chez nous, on dit que la nuit, tous les chats sont gris, en Slovénie toutes les vaches sont noires !

La pluie. En France, il pleut des cordes ou encore comme vache qui pisse. A Londres, il pleut des chats et des chiens. A Amsterdam, on a plus de choix : il pleut des tuyaux de pipe, des briques ou des vieilles commères. A Athènes, tenez-vous bien, il tombe des prêtres ! (Où vont-ils chercher ça ?)

Anguille sous roche. Les européens du sud y voient encore des chats : les Espagnols, un chat enfermé (gatto encerrado) et les Italiens, une chatte qui couve (gatta ci cova). Les Anglo-Saxons sentent un rat (smell a rat) et les Allemands jugent qu’il y a quelque chose dans le buisson (das ist etwas in Busch).

Tourner autour du pot. Les Allemands tournent autour de la bouillie chaude, les Italiens mènent le chien dans la cour de la ferme et les Britanniques tapent autour du buisson !

Quand la France a d’autres chats à fouetter, l’Italie est encore plus cruelle puisqu’elle a d’autres chattes à écorcher (altre gatte da pelare). Le Royaume-Uni a d’autres poissons à frire (other fish to fry).

Quand un Français ou un Néerlandais ne sait plus quoi dire, il donne sa langue au chat. Outre-Manche, on jette la serviette et au Maroc, on vend son âne !

Quand un Français a beaucoup de mal à débourser un franc, on dit qu’il a un oursin dans la poche. Pour l’Allemand, ce sera un hérisson, pour l’Argentin, un crocodile et pour le Turc, un scorpion. En Angleterre, plus prosaïquement, cette personne a des poches profondes et des bras courts (deep pockets and short arms)…

Quand un Français (ou un Belge) est absent à un rendez-vous, il pose un lapin. Le Hollandais envoie son chat (stuurt zijn kat), le Chinois envoie un pigeon et l’Allemand donne un panier (einen Korb geben).

Je n’ai pas pu obtenir toutes les traductions. Mais on constate, et c’est normal, que toutes les expressions correspondent aux cultures dont elles sont issues. Vendre son âne n’a aucun sens pour un Norvégien, par contre pour un Marocain, l’expression prend toute sa signification. Pour conclure, on s’aperçoit quand même que dans le Top 10, les chats sont très bien placés !

L’Ouvèze (Henri Moucle)

Voici encore quelques strophes de ce poète qui raconte si bien l’Ouvèze. Dans le passage qui va suivre, l’auteur nous parle de lavande, une couleur de plus en plus présente sur les coteaux de Pierrelongue !

« Voici qu'elle s'habille de mauve en dépassant des trains figés aux cheminées pleines d'effluves, fleurs entêtantes et vagabondes, domaine des rangs de lavande qui font toilette dans son miroir. Chaînes de hérissons bleutés, prêts au départ, enracinés, que seul le vent sait dérider, quand un frisson joue dans ses poils. Courtisanes au dos de velours, heureuses d'exhiber leurs atours, outrageusement parfumées, se pavanant sur les coteaux, contentes des messages embaumés qu'elles expédient à l'horizon, asservissant le voisinage. Elles rampent sans vraiment bouger quand un frémissement se prend d'aise dans l'épaisseur de leur toison, leurs clochettes oscillent alors, doucettement comme une chatterie, une convoitise, une gourmandise violacée. Longues pâtes de fruits écartelées, favorites à la robe fauve, montrant des dentelles frivoles sous les audaces de la bise, la ritournelle du mistral. »

HUMOUR Perles recueillies par Michelle Coste

De tous temps, les profs ont eu une certaine compassion envers les cancres de leur classe. Les appréciations annotées sur les bulletins et certificats en témoignent. Cette période de vacances n’est-elle pas le meilleur moment d’en savourer quelques-unes ?

Il y a des profs superstitieux ! "Ta copie vaut 13, mais je t'ai mis 14, pour ne pas te porter malheur."

Il y a des élèves dont on ignore la présence dans la classe : "Élève surtout utile l'hiver, pour chauffer la pièce de sa présence."

"Le prof interroge une élève d'habitude très discrète et pousse un cri d'horreur : Aaaaaaaaah !. (Stupéfaction de la classe) Elle a parlé, elle est vivante !

Il y a des classes entières de cancres : "Non, non, ce n'est pas une classe de rameurs. La preuve ? On fait du sur-place." "Conclusion d'un conseil de classe : "On dit souvent que l'Éducation Nationale manque de moyens. Ce n'est pas le cas dans cette classe, il n'y a que ça !" "Il paraît qu'on n'utilise que 15% des ressources de notre cerveau. Vous avez le droit d'essayer déjà de vous rapprocher de ce niveau." "Au conseil de classe, j'ai dit qu'il y avait beaucoup d'élèves en difficulté. Maintenant qu'on est entre nous, je traduis : vous êtes une bande de grosses feignasses !"

Il y a des élèves distraits : "Élève violemment amnésique : oublie ses leçons, son matériel et surtout la raison de sa présence au lycée."

"N'a jamais ses crayons, n'a jamais ses cahiers, n'a jamais ses livres, mais a des circonstances atténuantes : n'a jamais son cartable."

Il y a des cancres qui ont une chance inouïe : "Il y a des jours où on est heureux sans savoir pourquoi. Pour Mathilde, c'est pareil : on est heureux qu'elle soit en 1ère, mais sans savoir pourquoi."

Il y des cancres très cancres : "Même à l'oral, il fait des fautes d'orthographe !" "Soyons positifs : il rend peut-être ses copies blanches, mais jamais en retard."

"Bien parti pour réussir à rater son année."

Il y a aussi les éternels « en retard » : "Rendons-lui justice : il arrive fréquemment en retard à mes cours, mais, du coup il est très en avance pour le cours suivant."

Il y a des classes tristes et des classes lumineuses : "Lundi, photo de classe. Surtout ne vous entraînez pas à sourire pendant le week-end, il faut qu'on vous reconnaisse !" "C'est pour éviter d'être ébloui par mon cours que tu gardes tes lunettes de soleil ?"

Il y a des classes où l’on entend trop bien : - M'sieur, ça a sonné. C'est ça, c'est ça … Jeanne d'Arc, au tableau ! "Au fait, je voudrais m'excuser par avance d'un problème anatomique un peu handicapant : j'entends très bien de l'oreille droite et très très bien de l'oreille gauche. Le premier qui bavarde, je l'aligne."

Il y a les profs de mauvaise foi… - M'sieur, les livres, aujourd'hui ça sert plus à rien avec Internet ! - Alors, les cerveaux non plus, avec la télé ? Taisez-vous donc et reconnectez-vous sur «lecoursduprof.fr».

Il y a aussi une catégorie dont nous avons un peu tous fait partie : "A un couple fusionnel d'élèves de la même classe : Aimer, c'est peut-être regarder dans la même direction, mais pas sur la même copie. Merci." "Lequel de vous deux a copié sur l'autre ? Je pourrais lancer une recherche d'ADN sur vos devoirs, mais on va gagner du temps : dénoncez-vous !"

Ingrédients :

1,6 kg de grosses crevettes crues (congelées entières) 25 cl de crème fraîche semi-épaisse Huile d’olive 3 à 6 cuillers à soupe de pastis 1 gousse d’ail 1 cuiller à soupe de basilic 1 pincée de paprika doux Sel et poivre du moulin

CUISINE Un article de Papy gourmand

Ce trimestre, plein feu sur les gambas ! Vous dites « gambas », très bien, mais pourquoi pas « scampi » ? C’est que ce n’est pas la même chose du tout ! Les plus grosses crevettes (Aristeidae) ont été baptisées « gambas », un mot espagnol adopté par la langue française. Les scampi, quant à eux, ne sont pas des crevettes, mais des langoustines, du fait qu’ils ont des pinces comme la langouste et le homard. Subtilité bonne à savoir ! Pour cet été, voici donc quelques recettes de GAMBAS.

Gambas flambées au pastis

(en plat principal ou unique)

Faire décongeler les gambas et les décortiquer (en garder une non décortiquée par personne pour décorer)

Faire chauffer l’huile dans une grande poêle à frire et cuire doucement les gambas

Un peu avant la fin de cuisson, ajouter l’ail émincé et quelques feuilles de basilic

La cuisson terminée, verser le pastis sur la préparation (bien chaude) et flamber

Ajouter ensuite la crème fraîche, le paprika, le reste du basilic, sel et poivre

Suggestion : accompagner ce plat de tagliatelles.

Ingrédients :

12 gambas 2 gousses d’ail 125 grammes de beurre 1 citron 1 cuiller à café de jus de citron 5 ou 6 branches de persil Sel et poivre

Ingrédients pour la sauce piquante :

5 cuillers à soupe de pulpe de tomates (en boite)

2 à 3 gousses d’ail

2 cuillers à café de vinaigre de xérès

1 piment oiseau

1 pincée de gingembre moulu

Ingrédients pour 6 personnes : 36 gambas crues 2 cuillers à soupe de paprika 3 brins de coriandre 3 cuillers à soupe d’huile (attention pas d’huile d’olive) Sel et poivre

Gambas au beurre d’ail et citron

Hacher grossièrement l’ail épluché

Hacher finement le persil (en réserver une cuiller à soupe pour la décoration finale)

Mélanger beurre, ail, persil, poivre et jus de citron

Prélever la moitié de ce mélange pour enduire un plat allant au four

Répartir les gambas dans le plat et les recouvrir du beurre restant (en noisettes)

Cuire au four 10 à 15 minutes (les carapaces deviennent rouges)

Couper le citron en tranches

Présenter les gambas sur un plat chaud et y incorporer les tranches de citron et saupoudrer de persil haché

Gambas en sauce piquante

La recette :

Couper le piment en deux, éliminer les pépins et le cœur puis couper en fines lanières

Mixer tous les ingrédients de la sauce jusqu’à obtenir une purée liquide, garder au frais

Retirer les têtes et les carapaces des gambas crues (garder l’extrémité de la queue)

Rouler les gambas dans le paprika

Effeuiller et hacher la coriandre

Faire chauffer l’huile dans une sauteuse et y jeter la coriandre

Ajouter les gambas et les faire sauter 4 minutes à feu vif en remuant continuellement

Enlever l’excédent d’huile à l’aide d’un papier absorbant

Saler, poivrer

Servir les gambas avec la sauce piquante et accompagnées de riz blanc

Ingrédients pour 2 personnes

8 gambas par personne

½ oignon de Mulhouse

2 poivrons (rouge et vert)

3 cuillers à soupe de vinaigre de riz

2 cuillers à soupe de sauce de soja

2 cuillers à soupe de cassonade

1 cuiller à soupe de ketchup

120 ml de bouillon de volaille

1 cuiller à soupe de maïzéna

Huile d’arachide

Gambas en sauce aigre-douce

La recette :

Emincer finement le demi-oignon

Eplucher les poivrons et les couper en dés (+/- 1 cm)

Diluer la maïzena dans de l’eau froide

Préparer le cube de bouillon

Préparer à portée de main le vinaigre de riz, la cassonade, la sauce de soja et le ketchup, car la suite va très vite

Dans un wok, faire cuire les gambas dans un peu d’huile

Quand elles sont cuites, les éplucher

Remettre un peu d’huile dans le wok et faire revenir oignons et poivrons 3 minutes environ (les poivrons doivent rester croquants)

Déglacer avec les 3 cuillers de vinaigre et mélanger

Ajouter rapidement la sauce de soja, la cassonade, le ketchup, le bouillon et la maïzena diluée

Mélanger jusqu’à obtention d’une sauce onctueuse et enfin ajouter les gambas cuites

Servir enrobées de sauce avec du riz blanc

SECURITE ROUTIERE Un article de la rédaction

Après le téléphone portable, l’utilisation d’oreillettes est désormais interdite au volant. Le ministre de l’Intérieur vient d’adresser une directive en ce sens à tous les préfets, directive qui a un effet immédiat puisque elle est applicable à dater du 1 juillet 2015.

Didier Lauga, préfet de la Drôme, a donc présenté cette mesure à toutes les mairies du département. Il justifie le bien-fondé de cette nouvelle interdiction par l’augmentation du nombre de morts sur les routes de la Drôme.

Que contient cette directive ?

Cette mesure interdit le port de tout dispositif susceptible d’émettre du son (type écouteurs, oreillettes, casques…) en conduisant un véhicule sur la voie publique : « l’utilisation de tels appareils, au même titre que le téléphone portable, coupe totalement l’usager de son environnement routier et diminue de manière considérable la vigilance du conducteur. » Cette mesure ne concerne pas que les conducteurs de voitures. Combien de fois ne voit-on pas des jeunes en vélo ou en cyclo un casque sur les oreilles ? Ils ne sont plus sur la route mais dans leur monde musical !

Une campagne de communication et de sensibilisation sera prochainement mise en place par la délégation à la sécurité et à la circulation routière (DSCR). Cette formule pédagogique se présentera sous forme d’un kit multimédia comprenant vidéos, affiches, spots, bannières etc. Si vous êtes membre d’une association de parents, responsable d’une activité sportive ou d’un mouvement de jeunes (ou de moins jeunes), enseignant, éducateur…, n’hésitez pas à contacter la mairie de Pierrelongue qui commandera l’outil auprès de la DSCR.

Et le préfet de conclure : « Au moment où le nombre de tués sur nos routes évolue de manière tragique, je sais pouvoir compter sur votre investissement pour mettre un terme à cette dégradation et relayer cette campagne avec succès. »