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e-Pentagramme bulletin électronique du Lectorium Rosicrucianum Novembre 2008 Le Lectorium Rosicrucianum Programme d’activités publiques Le son de l’univers En doucer, l’eau, avec le temps, vient à bout de la dureté de la pierre

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e-Pentagrammebulletin électronique du Lectorium Rosicrucianum

Novembre 2008

Le Lectorium Rosicrucianum

Programme d’activités publiques

Le son de l’univers

En doucer, l’eau, avec le temps, vient à bout dela dureté de la pierre

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e-Pentagramme

Sommaire

Le Lectorium Rosicrucianum

Programme d’activitéspubliques

Le son de l’univers

En doucer, l’eau, avec letemps, vient à bout de ladureté de la pierre

2 ème année, No 10Novembre 2008

«Tu as le pouvoir de devenir libre puisque tout t’estdonné… Tu as aussi le pouvoir de ne pas vouloir com-

prendre. Tu as le pouvoir de manquer de foi et de tetromper au point de comprendre des choses contraires à

la réalité […] mais tu peux devenir un Dieu si tu le veux;car c’est possible; C’est pourquoi : veux, comprends

crois, aie l’amour, et tu le deviendras. »

Hermès dit à Asclépios

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Aussi appelé l’École Internationale de la Rose-Croix d’Or,Le Lectorium Rosicrucianum est relié au courant gnos-tique de tous les temps. C'est une école de pensée qui

tente de relier l’homme à sa véritable origine, en lui faisantdécouvrir le sens profond et prodigieux de sa vie, pour le recon-duire à l'état d'homme vrai.La Rose-Croix d'Or s’adresse à tous ceux qu'une intime nostal-gie de la vie parfaite prédispose à la recherche de l'Absolu, àtous ceux qui reconnaissent la nécessité d'un changementintérieur profond et s'y sentent appelés, sans distinction derace, de milieu social ou de religion. Elle forme une commu-nauté d'âmes libres. L'École est présente dans plus de 40 pays,y compris au Québec où se trouvent deux centres, à Montréalet à Sutton.

Pour plus de renseignements sur l’École, nous vous invitons àvisiter le site Internet ou à prendre contact avec nous :

Lectorium Rosicrucianum 2520 rue La Fontaine Montréal, Québec H2K 2A5Métro: FrontenacTél : 514-522-6604Site : www.canada.rose-croix-d-or.orgCourriel : [email protected]

Le Lectorium Rosicrucianum

Autres pays francophones :

BelgiqueTél : [email protected]

FranceTél : [email protected]

SuisseTél : [email protected]

BeninTél : [email protected]

CamerounTél : [email protected]

Congo D.R.Tél : [email protected]

Côte d’IvoireTél : [email protected]

GabonTél : [email protected]

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Programme d’activités publiques

Montréal

Centre du Lectorium Rosicrucianum 2520 rue La Fontaine

Montréal, Québec H2K 2A5Métro: FrontenacTél: 514-522-6604

Site: www.canada.rose-croix-d-or.orgCourriel: [email protected]

Toutes les activités ont lieu à 19h30

ConférenceLundi 3 novembre

L'homme biodégradable et l'homme éternel

ConférenceLundi 17 novembre

Le mystère de la vie et de la mort

ConférenceLundi 1er décembreConstruire sa liberté

Livre du Mois

Le livre est disponible à rabais lors de nos activités publiqes.

Un Homme Nouveau vient

"De la création originelle surgitl'Homme-Microcosme, penséevivante de Dieu. Mais, coupée del'origine, notre conscience liée aumoi inférieur dans l'ici-bas et aumoi supérieur dans l'au-delà s'est...

http://starturl.com/nvrgu

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Le son de l’univers

A l ’aube des temps, le son est la puissancede manifestation de l ’univers, a' laquelleil doit sa cohe¤ sion. Dans la Bible, il est ditque le Verbe re¤ sonne au commencementet cre¤ e les mondes. Dans les textes hin-dous,onvoitVishnou, le chantre supre“ me,e¤ veiller les mondes a' l ’existence. Et dansla Doctrine Secre' te, Madame Blavatskye¤ crit a' la troisie' me stance : ß La vibrationse propulse et touche de ses fulgurantes ai-les l ’univers entier, et son germe, qui de-meure en les te¤ ne' bres : les te¤ ne' bresplanant au-dessus des eaux endormies dela vie �.

Autant de textes fondamentaux e¤ vo-quant, de fac� on quelque peu voile¤ e, l ’ori-gine des temps, et e¤ tablissant que le son estune e¤ manation de l ’ Inconnaissable, qu’ ilsuscite et sous-tend l ’existence de toutechose.

Dans la Cosmogonie des Rose-croix,Max Heindel parle de la propagation desvagues de sons ou vibrations : ß Si l ’onfrappe undiapason on e¤ veille, dans undia-pason voisin de me“ me ton, les me“ mes vi-brations, tout d ’abord faiblement ; mais siles coups sont re¤ pe¤ te¤ s, les vibrations dudeuxie' me diapason sont de plus en plusfortes, jusqu’a' ce qu’elles soient e¤ gales a'celles du premier. Ce phe¤ nome' ne se pro-

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duira me“ me si les diapasons sont place¤ s a'une distance de plusieurs me' tres l ’un del ’autre. Me“ me si l ’un d ’eux est mis sousun globe de verre, le son qui e¤ mane decelui qu’on frappe, pe¤ ne¤ trera le verre, etl ’ instrument sous globe re¤ pondra en fai-sant entendre la me“ me note. � (p. 365)Pour que deux diapasons produisent lame“ me vibration, il faut qu’ ils aient leme“ me ton. Les vibrations exercent une in-fluence sur la matie' re. Elles peuvent aussibien construire que de¤ truire. Tout lemonde conna|“ t l ’expe¤ rience qui consistea' re¤ pandre un peu de poudre fine sur uneplaque de cuivre, ou de verre, et a' faireglisser un archet sur le bord de la plaque :les vibrations obtenues communiquent a'la poudre diverses formes ge¤ ome¤ triques.La voix humaine peut e¤ galement produirede telles figures, le me“ me ton induisanttoujours la me“ me forme.

Il re¤ sulte de ceci qu’aucun corps nepeut, a' partir d ’un son initial, entrer enre¤ sonance que s ’ il posse' de une ß tonique �correspondante. On conna|“ t la liaisonexistant entre les sons et les couleurs.Tous deux sont des phe¤ nome' nes vibratoi-res. A chaque son correspond une couleurspe¤ cifique. On parle me“ me de couleur so-nore. Un me“ me son comporte, selon sahauteur de ton, des nuances claires ousombres. Les couleurs rendent les formesvisibles ; ainsi, l ’on peut comprendre queles sons produisent des formes.

Les sons re¤ gissent la vie.

Le rayon d ’action des vibrations nes ’e¤ tendpas seulement au domaine de l ’ex-pression orale, mais aussi au plan e¤ mo-tionnel, car la parole peut re¤ conforter ou

briser. On peut se trouver affecte¤ par desvibrations d ’e¤ tats e¤ motionnels, tels que lacole' re, lame¤ chancete¤ , le chagrin.Nous sa-vons que la musique exerce une influencetanto“ t d ’e¤ le¤ vation, voire me“ me de gue¤ ri-son, tanto“ t de dislocation psychique, denivellement par le bas des masses ; il suffitde penser a' l ’usage re¤ pe¤ titif de sons toni-truants dans les productions musicalescontemporaines. Immerge¤ dans ce chaossonore, l ’e“ tre humain toujours en que“ ted ’e¤ quilibre, de bonheur, de bases rassu-rantes, s ’efforce de rester debout et deprogresser du mieux qu’ il peut.

Dans la vie, la rencontre d ’un parte-naire apporte une certaine ple¤ nitude.Deux personnes se trouvant en re¤ sonancemutuelle, ont le sentiment de conna|“ trel ’ harmonie. Cette expe¤ rience, cependant,ne tempe' re pas longtemps le sentimentd ’ incomple¤ tude, provenant de la ruptureavec le son primordial de notre origine,qui reste attache¤ a' notre e“ tre. L’ harmoniee¤ tablie avec le partenaire, ne peut faire ou-blier la rupture fondamentale avec l ’ori-gine. Le chagrin et la douleur, e¤ prouve¤ sau moment de la perte de l ’e“ tre cher, sontaussi ceux de la perte de cette re¤ sonance, a'l ’unisson de la note fondamentalecommune aux deux conjoints. On se sentd ’autant plus de¤ sempare¤ que l ’ harmonied ’un couple cre¤ e un sentiment de se¤ cu-rite¤ . On est alors seul, face a' soi-me“ me,sans vouloir seulement atte¤ nuer tant soitpeu le chagrin et le vide laisse¤ s par la dis-parition de l ’aime¤ (e). Dans notre vie, c ’esttoujours par un e¤ ve¤ nement tragique etviolent, que nous sommes amene¤ s a' unpoint de rupture inte¤ rieur, confronte¤ s auß pourquoi ? �. Un e“ tre conscient n’e¤ vin-cera pas la question du sens de la vie. Et si

Joueur de flu“ te etde lyre.Tombe deLeopardi,Tarquin,Italie, environ 500avant JC

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le de¤ sir de re¤ ponse est un authentique cridu c�ur, la vibration e¤ mise e¤ veillera leson primordial. Il est transperce¤ commepar un e¤ clair, et pousse¤ sans e¤ quivoque a'une recherche inte¤ rieure. Celui qui selaisse guider par cette incitation cate¤ go-rique, finira par entrer en contact avec leson de l ’Origine dans son e“ tre intime. Leson est l ’ Esprit, la connaissance, la vie.

La Parole du commencement

La Parole, qui re¤ sonne au commence-ment est le son cre¤ ateur ; la vibration quise propage au-dessus des te¤ ne' bres et les ef-fleure, ne doit pas e“ tre confondue avec lessons que nos oreilles perc� oivent. Nousn’entendons que des sons exte¤ rieurs. LeVerbe est la re¤ sonance inte¤ rieure de l ’ Es-prit, lumie' re, force, joie et vie, dans l ’e¤ ner-gie originelle. Il re¤ sonne en continu, cre¤ a-teur et glorieux, libre de l ’espace et dutemps. Emporte¤ par le courant descen-dant, l ’ homme originel s ’est enfonce¤dans le monde de la matie' re, et le son pri-mordial qui re¤ sonnait en lui s ’est affaibli.Devenu une cre¤ ature tourne¤ e vers l ’exte¤ -rieur, il a toutes les difficulte¤ s a' percevoirle Verbe. Maintenant, c ’est la personna-lite¤ -moi qui donne le ton. Le son de l ’Ori-gine est recouvert par une multitude debruits, tant a' l ’exte¤ rieur qu’a' l ’ inte¤ rieur.C ’est a' peine si l ’on s ’entend les uns lesautres, et encore moins si l ’on entendsonpropre son, sonpropre ß silence � inte¤ -rieur. L’ homme, conc� u a' l ’originecomme un instrument destine¤ a' faire re¤ -sonner les harmoniques de l ’a“ me, commeune caisse de re¤ sonance du son divin, adisparu. Il s ’est de plus en plus penche¤vers l ’exte¤ rieur, fascine¤ par la matie' re, et

s ’est cristallise¤ . Il ne fait plus qu’un avecle monde, maintenant. La loi du monde,celle du ßmonter, briller, descendre � estdevenue la sienne propre, loi de l ’e¤ quili-bre entre les oppose¤ s. Lui, conc� u pour de-venir un Homme-Esprit participant a' lare¤ alisation du plan de Dieu, n’est devenuqu’un homme terrestre.

Le son de l ’Origine, cependant, est de-meure¤ latent dans son a“ me. Il ne l ’entendplus, mais chaque instant d ’ß ouverture �peut e“ tre l ’occasion de sa re¤ surgence.Dans la vibration originelle l ’ homme re-trouve le souvenir de la direction a' pren-dre pour atteindre a' l ’ harmonie, de saplace dans le plan du Logos, duVerbe. Lechamp vital l ’entourant, ge¤ ne¤ re¤ par soncorps e¤ the¤ rique, son corps astral, et soncorps mental, ne participe plus de l ’ har-monie. Ces corps ne tirent leurs forcesque du champ du monde environnant quine re¤ pond plus au son de l ’Origine. Lecomportement des humains, dans tousles domaines, a fait qu’a' la longue les vi-brations de l ’atmosphe' re sont devenuestrop lourdes pour entrer en re¤ sonanceavec le son pur de l ’Origine. Ainsi, dansle monde, comme en l ’ homme, la voixprimordiale, la voix du silence, s ’est tue.

Telle une plane' te propulse¤ e vers unautre syste' me solaire apre' s avoir quitte¤son orbite, la vague de vie humainequitta, en des temps imme¤ moriaux, saspirale originelle, perdant ainsi sa natureinitiale, et son cap primitif. Maintenant,la vibration plane¤ taire est tre' s e¤ loigne¤ ede celle du commencement, et le son ori-ginel est e¤ touffe¤ en nous.

Ne¤ anmoins, le son de l ’Origine n’enfinit pas de retentir dans l ’univers. Depar son essence, il a tendance a' remettre

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dans la voie primordiale ce qui a de¤ vie¤ ets ’est perdu, a' l ’e¤ chelle cosmique, commea' l ’e¤ chelle microcosmique. Le grand sonde l ’univers vient au contact de la vibra-tion infe¤ rieure du microcosme qui lui de-meure apparente¤ e, pour permettre unenouvelle harmonisation. C ’est ce qui ex-plique pourquoi deux voix re¤ sonnent ennous : la voix de la nature terrestre et lavoix du son primordial. Ce sont deux vi-brations totalement diffe¤ rentes. Appren-dre a' les reconna|“ tre permet de¤ ja' de faireun choix. L’e¤ gare¤ peut re¤ inte¤ grer le cou-rant originel aussito“ t qu’ il est en mesurede re¤ agir harmonieusement a' la vibrationrayonnante et appelante du son primor-dial.

Purification du son et de la couleur

Comment l ’ homme peut-il retrouverle son pur ? En e¤ levant la vibration duson qui re¤ sonne en lui. Pour cela, il doitveiller a' la qualite¤ de ses pense¤ es, de sessentiments et de ses actions, et les mettreen harmonie avec les intentions du planoriginel. Il doit, a' tout le moins, s ’effor-cer de s ’accorder au son du principe spi-rituel de¤ pose¤ en lui ; et ceci aura poureffet de rendre sa personnalite¤ plus trans-parente, d ’en purifier le son et la couleur.Il ß annonce la couleur �, et se met au dia-pason d ’une plus haute vibration. Il aacquis un nouveau rayonnement en reve-nant, insensiblement, dans la voie del ’Origine. Lao Tseu en te¤ moigne dans leTaoTe King :

ß La voie � est la cause premie' reet se contient elle-me“ me.Elle e¤ tait, elle est et elle sera

de toute e¤ ternite¤ .SaToute-Puissance est venue dansl ’ Espace et leTemps.De son ß Logos � est ne¤ e l ’Ame du monde.Etre dans le droit chemin c ’est ß vibrerdans son Rythme �.Reconna|“ tre en chaque pulsationlaToute-Existence.Et ainsi s ’e¤ lever dans la rayonnantelumie' re de son Espritqui n’est queVolonte¤ d ’ inspirer.

Il nous est donne¤ de pouvoir choisir desuivre le chemin du Son Originel, etd ’e¤ veiller notre e“ tre inte¤ rieur a' une vienouvelle. Le rythme du Son libe¤ rateurnous berce, comme un doux chant, unchuchotement me¤ lodieux, le bruissementdu fleuve divin. La basse sonorite¤ del ’ homme purifie¤ retrouve sa fre¤ quence pre-mie' re, sa ß terre nourricie' re �. L’ homme,qui devient conscient de ce qui se passe enson a“ me, se soustraira de plus en plus auxclameurs de ce monde, pour mieux perce-voir le silence, la haute vibration qui re¤ -sonne en lui. Et peu a' peu, le sonnouveau qu’ il e¤ met, qu’ il transmet,entrera en re¤ sonance, et e¤ veillera lame“ me sonorite¤ chez les autres, dans lalumie' re de couleurs ardentes. Pointn’est besoin de beaucoup de mots pourcela. La re¤ surgence, dans l ’a“ me, de laß tonique de l ’Origine � l ’e¤ veille et l ’ in-cite a' un comportement purifie¤ . Deme“ me que deux diapasons entrent en re¤ -sonance sur la me“ me tonique, de me“ mecelui, ou celle, qui a libe¤ re¤ inte¤ -rieurement la vibration du commence-ment, peut en ranimer l ’e¤ cho chez sonprochain. On entend la voix du silence.L’a“ me vibre. O“ ple¤ nitude.

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En douceur, l’eau, avec le temps,vient a' bout

de la durete¤ de la pierre

Le¤ gende relatant la composition duTaoTe King par LaoTseu sur la route de l ’exil,par Bertold Brecht.

Age¤ de soixante dix ans, infirme,le ma|“ tre aspirait a' la tranquillite¤alors que dans le pays le de¤ clin du bienannonc� ait, une fois de plus, l ’ave' nementdu mal.

Il enfila ses chaussuresetmit dans son sac ce dont il aurait besoin,peu de choses en ve¤ rite¤ :la pipe qu’ il aimait a' fumer le soir,son livre de chevet,un peu de pain blanc pour la route.

Une dernie' re fois il se re¤ jouiten regardant la valle¤ e qu’ il quittait,avant d ’aborder le sentier montagneux.Le buffle ma“ chait encoreun peu d ’ herbe tendre tout en avanc� ant,le vieillard sur son dos.

Le quatrie' me jour de voyage,ils furent arre“ te¤ s au de¤ tour du cheminpar un pre¤ pose¤ a' la redevance,en faction entre les rochers.ß Avez-vous des objets de valeur a'de¤ clarer ? �. ß Rien �.Mais le garc� on qui conduisait le buffleajouta : ß Il porte un enseignement. �C ’e¤ tait en effet une valeur a' de¤ clarer.

L’ homme demanda en haussant le ton :ß Et qu’est-ce qu’ il contient ? � Le garc� on

re¤ pondit : ß Que la fluidite¤ de l ’eauavec le temps, est victorieuse de la pierre.Tu comprends, elle finit par avoir raisonde sa durete¤ �.

Pour ne pas perdre les dernie' res lueurs dujour le garc� on aiguillonna le buffleet tous trois disparurent biento“ t derrie' reles pins obscurs.

Mais, soudain, notre homme se pre¤ cipiteen criant :ß Eh, vous, attendez ! Qu’en est-il de cetteeau,Ve¤ ne¤ rable ? �LeVieillard lui demanda : ß Celat ’ inte¤ resse ? �ß Je ne suis qu’un employe¤ de l ’ impo“ t,mais comment remporter la victoire,cela m’ inte¤ resse aussi.Si tu le sais, dis-le moi !Ecris-le pour moi ! Dicte-le a' ce garc� on !On ne garde pas pour soi une chosepareille.Viens chez moi, il y a du papieret de l ’encre, et aussi de quoi d|“ ner :j ’ habite la' -bas. D ’accord ? �

Le vieil homme lui jeta un regardpar-dessus l ’e¤ paule :veste rapie¤ ce¤ e, pieds nus, une seule ride aufront.Ah, ce n’est pas un vainqueur qui se

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En douceur, l’eaudormante dansles sie' cles finit paruser les aspe¤ rite¤ sde la pierre.Turquie - PhotoPentagramme

pre¤ sente la' .Et il murmura : ß Toi aussi ? �

Trop sage pour repousser une demandepolie, l ’ancien dit : ß Qui demande, me¤ ritere¤ ponse �.Le garc� on ajouta : ß Il commence a' fairefroid.Une pause nous ferait du bien �.

LeVe¤ ne¤ rable descendit du buffle.Sept jours durant ils furent occupe¤ s a'e¤ crire.L’employe¤ apportait a' mangeret ne jurait plus qu’a' voix bassecontre les contrebandiers.

Au matin du huitie' me jour, le garc� onremit a' l ’ homme quatre-vingt un

aphorismes.Puis, remerciant pour le petit viatiquerec� u,les deux voyageurs et le buffle tourne' rentau coin des sapins et disparurent derrie' reles rochers.Qu’en dites-vous : ß Ya-t-il plus exquisepolitesse ? �

Ne louons donc pas seulement leVe¤ ne¤ rable dont le nom orne le livre.

Puisqu’au Sage il faut de¤ rober la sagesse,remercions aussi celui qui gardait lepassage,car c ’est lui qui en a fait la demande.

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ß Si Tao avait un nom, il ne serait pas leTao e¤ ternel. Si le nom pouvait e“ tre pro-nonce¤ (ou inscrit), il ne serait pas le nome¤ ternel. � Cet aphorisme duTaoTe Kinglaisse a' penser que LaoTseu n’avait au-cune intention de re¤ diger un traite¤ , carla ß ve¤ rite¤ absolue � ne peut e“ tre fixe¤ epar la parole ni par l ’e¤ crit. L’ hommeordinaire ne cesse de minimiser le bienet de renforcer le mal. Lao Tseu, lui, sepositionne au-dela' de cette dualite¤ ; ilse relie a' un autre champ vibratoire. Ilnous rappelle les ß Lohans �*, ces sagesde la Chine antique, qui anticipaientles conflits, lesquels se dissipaient avantme“ me de se de¤ clarer.

Lao Tseu, monte¤ sur un buffle conduitpar un jeune garc� on, quitte le domaine del ’ instabilite¤ . Ici, le buffle se fait serviteurpatient et amical. Il symbolise les instinctsnaturels ma|“ trise¤ s, la force de l ’a“ medompte¤ e et purifie¤ e. La juve¤ nilite¤ du gar-c� on est l ’ image de l ’e¤ mergence dans unnouveau champ de Vie et de la jeunessee¤ ternelle du tre' sVe¤ ne¤ rable LaoTseu, dontle nom signifie : l ’Ancien.

Avez-vous des objets de valeur a'

de¤ clarer ?

Des frontie' res se¤ parent les pays, lesdomaines, les sphe' res d ’ influence, leschamps de vie, et de¤ terminent le rayond ’action de leurs habitants respectifs. Ellessont contro“ le¤ es et l ’on ne peut les franchirqu’en respectant les lois en vigueur, ancien-nes et re¤ centes.Deme“ me, symboliquement,la cle¤ vibratoire de l ’a“ medoit e“ tre ajuste¤ e a' laporte du nouveau Pays.

Tous trois disparaissent derrie' re les

pins obscurs.

Il n’ y a aucune description du pays ou'voyageLaoTseu.C ’est un ß ne¤ ant �. Le do-maine du sage est l ’ illimite¤ . Il n’est qu’unpassant ; au besoin, il prodigue de l ’aidetout en cheminant vers la ple¤ nitude infi-nie. Allant a' son gre¤ entre le limite¤ et l ’ il-limite¤ , il poursuit sa mission. Ayant choisil ’axe vertical, Lao Tseu, comme touthomme accompli, forme la croix dumonde.

A-t-il garde¤ quelque chose pour lui ?

Le garde-frontie' re contro“ le chaquevoyageur qui veut passer la frontie' re alorsque lui-me“ me ne la franchit pas. Pour pas-ser il faut d ’abord devenir ß un habitantde la limite �. On soupc� onne, en ge¤ ne¤ ral,le garde de s ’enrichir en percevant undroit de passage, de pe¤ age. Dans cemonde il y a toujours un tribut a' payer.Tout est mesure¤ , pese¤ , compte¤ , e¤ value¤ ,taxe¤ , preuve que ses habitants ne viventpas dans l ’unite¤ . Le gardien qui exige duSage un droit de passage, devramu“ rementre¤ fle¤ chir avant d ’e“ tre capable d ’e¤ valuertant soit peu la Sagesse, et d ’en vouloir sapart.

Qu ’en est-il de l’eau, Ve¤ ne¤ rable ?

C’est sans he¤ sitation, mais sans en-thousiasme, que LaoTseu offre sa Sagesseet dispense son e¤ nergie. Il demeure dans laneutralite¤ . Son tribut au monde, c ’est leTao Te King. Nul ne franchit la frontie' resans payer. Il y a un ß rachat � indispen-sable. La Bible parle des ß rachete¤ s de laterre �. Certes, les contrebandiers sont dela partie, au grand dam du douanier, ten-

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Un grand calmesous la lune.TuChin, auxenvirons duXVe' me sie' cle

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tant de passer la frontie' re inaperc� us poure¤ chapper a' la taxe et faire leur profit per-sonnel. Il leur faudra ne¤ anmoins payerpour les conse¤ quences de leurs actes surle plan karmique. Implacable mais juste.Lao Tseu ne saurait ne donner que lad|“me de ses biens e¤ ternels, il donne tout.La Sagesse universelle est indivisible. Ple¤ -nitude infinie. La valeur sur laquelle s ’ in-terroge le garde tient en cette phrase : ß Ladouceur de l ’eau vient a' bout de la durete¤de la pierre. �

La durete¤ s ’use

L’eau ne peut ramollir la pierre. Ellen’entre pas en lutte contre le mine¤ ral.Mais a' force de couler dessus, elle l ’e¤ rodecomme par une continuelle caressed ’amour. La sagesse transmise par LaoTseu s ’e¤ coule sur l ’ humanite¤ commel ’eau sur la pierre, et accomplit son�uvre. Pour preuve, les incessantes re¤ e¤ di-tions du Tao Te King et l ’ inte¤ re“ t qu’ ilcontinue de susciter.

Comme de fines gouttelettes d ’eautre' s pure, l ’ Eau Vive se de¤ verse sur lemonde. La pierre symbolise la matie' rebrute, cristallise¤ e, ou' s ’est emprisonne¤l ’ homme de¤ chu. Mais les forces spirituel-les de laVie ve¤ ritable de¤ sagre' gent la mate¤ -rialite¤ grossie' re de sa nature, le pe¤ ne' trentet peu a' peu libe' rent l ’esprit qu’ il rece' le.

Ne glorifions pas seulement le sage

Il faut que la sagesse soit de¤ sire¤ e. LaoTseu dit : ß Qui demande, me¤ rite re¤ -

ponse �. C ’est une loi. Sans question, pasde re¤ ponse. Si la question n’est pas d ’or-dre purement intellectuel, si elle est sin-ce' re, elle attire une re¤ ponse. ß Frappez etl ’on vous ouvrira. �A la diffe¤ rence de l ’ ir-re¤ solution qui re' gne dans le monde, l ’ En-seignementUniversel n’ y va pas par qua-tre chemins, ni par demi-mesure. Quandun habitant de la limite de¤ sire la sagesse,il la rec� oit tout entie' re. Une question es-sentielle rec� oit une re¤ ponse inte¤ grale. Legarde-frontie' re, de par sa fonction et sa vo-cation, doit conna|“ tre la valeur des objets a'de¤ clarer ; il la de¤ termine rigoureusementavant de demander sa part. L’ habitant dela limite a besoin d ’aide et s ’adresse a'celui qui est au-dela' de la limite, qui en estlibe¤ re¤ ; il demande au sage son aide, maisc ’est a' lui seul qu’ il incombe de conque¤ rirlaVe¤ rite¤ .

ß Pour cette raison, il convient de re-mercier aussi le garde-frontie' re puisquec ’est lui qui pose la question. �

* Premiers disciples chinois du Bouddha, lesLohans devinrent des bodhisattvas, des sauveursde l ’ humanite¤ . D ’abord douze, seize, dix-huit,ils finirent cinq cents, qui eurent un grandrayonnement. On les repre¤ sente monte¤ s sur unbuffle ou en veilleurs silencieux.