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A Biannual Publication of IFDC 2016 REVIEW YEARIN May 2017

May 2017 - IFDCnotre magazine en ligne à bit.ly/IFDCPerspectives. En bref dans le monde Mécanisation du placement profond Le projet Fertilizer Sector Improvement (FSI+) au Myanmar

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A Biannual Publication of IFDC

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May 2017

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Perspectivedu Président

Pour nos agriculteurs partenaires, le changement constitue la seule constante des sols. De saison en saison – du printemps à l’automne, de la saison humide à la saison sèche – chaque année est un cycle en évolution perpétuelle, apportant de nouveaux défis et, invariablement, des innovations pour les surmonter.

La capacité à surmonter de ces agriculteurs repose sur une attitude d’ouverture face au changement. Depuis plus de 40 ans, IFDC s’est adapté et a traversé des défis, et nous continuons à le faire en 2017.

Dans nos laboratoires et sur le terrain, nous sommes constamment à la recherche de moyens novateurs pour aider les agriculteurs à produire davantage, tandis que nos économistes et experts en politique contribuent à maximiser les rendements économiques liés à la pratique et à la vente de produits. Notre travail en micronutriments (p. 13) et notre nouveau livre sur les subventions d’engrais (page 12) met en évidence notre engagement à renforcer les liens de la fourche à la fourchette.

En ce début d’année, nous lançons notre nouveau Plan stratégique quinquennal(page 4). Ce plan concentre nos efforts, célèbre nos points forts et fournit une carte routière pour les changements à venir.

Vous noterez également que nous avons consolidé notre rapport annuel dans Perspectives. Vers la fin de ce numéro, vous trouverez notre Revue de l’an

2016, présentant les points saillants de 2016, des récits de succès et d’autres informations relatant l’année écoulée (page 15).

Tout comme dans les champs de nos agriculteurs, il est fort possible que le changement soit la seule constante que nous connaissions, mais IFDC est engagé à s’adapter, à innover et à progresser pour répondre aux besoins de tous ses acteurs dans le monde entier.

Table des Matières 3 En bref dans le monde

5 Les agriculteurs REACH en Ouganda

7 L’école champêtre d’une femme qui atteint la jeunesse africaine 9 Une propriétaire de boutique d’intrants ayant de grandes visions

11 Nouvelles publications

13 Blog d’expert

15 Regard sur l’an 2016 19 Cas de succès 23 Points saillants financiers 25 Conseil d’administration en 2016

PERSPECTIVES© 2017, IFDC. Tous droits réservés.

Perspectives est un semestriel publié par l’International Fertilizer Development Center (IFDC). Sauf indication contraire, les articles parus dans Perspectives relèvent du domaine public et peuvent être librement reproduits. Par ailleurs, l’indication de la source et l’envoi d’une copie de tout article reproduit sont requis. Des versions électroniques en français et en anglais sont disponibles sur le site www.ifdc.org.

L’IFDC est une organisation internationale publique régie par un Conseil d’administration composé de représentants de pays industrialisés et de pays en développement. Le Centre à but non-lucratif bénéficie de l’appui de divers organismes d’aide bilatérale et multilatérale, fondations privées et gouvernements nationaux. L’IFDC se concentre sur l’accroissement durable de la sécurité alimentaire et de la productivité agricole dans les pays en développement à travers le développement et transfert de technologies d’éléments nutritifs des plantes efficaces et respectueuses de l’environnement et d’expertise agro-industrielle.

REDACTEUR EN CHEFAndy Thigpen

DIRECTEUR DE PUBLICATIONJames Thigpen

CONCEPTION/MISE EN PAGE Heather Gasaway

DOCUMENTATION DE PHOTOVictoria Antoine

DISTRIBUTIONJulie Kohler and Jonathan Cooper

REDACTEURSCourtney Greene, Andy Thigpen, James Thigpen, Mahamane El-hadji Toure, and Ajay Varadachary

CONSEIL D’ADMINISTRATIONJimmy G. Cheek, Président du Conseil d’administration (Etats-Unis)Rudy Rabbinge, Co-vice président du Conseil d’administration (Pays-Bas)

Rhoda Peace Tumusiime, Co-vice président du Conseil d’administration (Ouganda)Mohamed Badraoui (Maroc)Josué Dioné (Mali)Charlotte Hebebrand (Etats-Unis)Melissa Ho (Etats-Unis)Douglas Horswill (Canada)Agnes M. Kalibata (Rwanda)Mark E. Keenum (Etats-Unis)Steven Leath (Etats-Unis)Peter McPherson, Président honoraire (Etats-Unis)Patrick J. Murphy, Membre de droit (Etats-Unis)William P. O’Neill, Jr. (Etats-Unis)Vo-Tong Xuan (Vietnam)

PRESIDENT-DIRECTEUR GENERALJ. Scott Angle, Membre de droit

WILL

WOMENFARMERS

THE FUTUREFEED

2SCALE – Vers des pôles d’entreprises agricoles durables à travers l’apprentissage entrepreneurialAAPI – Accelerating Agriculture Productivity ImprovementAVPI – Accelerating Vegetable Productivity ImprovementCATALIST – Catalyser l’intensification agricole accélérée pour la stabilité sociale et environnementale C4CP – USAID Partenariat pour le coton dans les pays du C-4BPA – bonnes pratiques agricolesFAI – Fertilizer Association of IndiaFAO – Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agricultureFDP – fertilizer deep placement

FDP MD – Feed the Future USAID Mali Scaling Up Fertilizer Deep Placement and Microdosing TechnologiesFSI+ – Fertilizer Sector ImprovementKIT – Royal Tropical InstituteISSD – Développement intégré du secteur des semences M4P – Making Markets Work for the PoorODD – Objectifs de développement durablesPME – petites et moyennes entreprisesPPE – placement profond de l’engraisPPU – placement profond de l’uréeREACH – Resilient Efficient Agribusiness ChainsUSAID – United States Agency for International DevelopmentWAFP – West Africa Fertilizer Program

J. Scott AngleIFDC President and CEO

Page 15

Sauf indication contraire, toutes les photos proviennent des archives de l’IFDC. Photo de couverture et photos pages 15 et 16 : Edwin Remsberg

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ACRONYMES

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EN BREF EN BREF

Les encadrés suivants présentent brièvement les nouvelles de l’organisation. Pour une expérience

interactive complète avec ces dernières et d’autres fragments dans Perspectives, prière de vous abonner à

notre magazine en ligne à bit.ly/IFDCPerspectives.

En bref dans le monde

Mécanisation du placement profond

Le projet Fertilizer Sector Improvement (FSI+) au Myanmar collabore avec John Deere et Khedut Engineering of India pour développer une machine plantant des semences de riz tout en appliquant des briquettes d’engrais simultanément. Les machines sont actuellement en phase de test sur le terrain avec des résultats très prometteurs. Pour en savoir plus, consultez : http://bit.ly/FSIMyanmar

Une agricultrice Bangladaise quadruple ses rendements Après avoir participé à des sessions de formation organisées par le projet Accelerating Vegetable Productivity Improvement (AVPI) de l’IFDC, Anwara Begum a convaincu son mari de mettre en œuvre les bonnes pratiques agricoles (BPA) et le placement profond de l’engrais

(PPE) sur leur terre familiale. Les rendements qui en ont résulté leur ont permis d’augmenter leur revenu brut. Pour en savoir plus, consultez : http://bit.ly/AnwaraStory

Le charbon est cool

Grâce à l’innovation technologique, les producteurs laitiers Kenyans gardent leur lait au frais, même sans réfrigérateurs ni électricité. L’équipe de Vers de pôles d’entreprises durables dans l’agrobusiness au moyen de l’apprentissage entrepreneurial (2SCALE) explore les options de financement de cette technologie utilisant le charbon et l’eau pour créer un effet de refroidissement des pots contenant jusqu’à 50L de lait. Lors de test sur le terrain, les agriculteurs ont vu des résultats spectaculaires,

avec le taux de détérioration qui est passé de plus de 50 pourcent à moins de cinq pourcent. Pour en savoir plus, consultez : http://bit.ly/CoolCharcoal

Un documentaire très laitier

Le projet 2SCALE d’IFDC a produit un film documentaire mettant en exergue les partenariats forgés entre le transformateur de produits laitiers Family Milk (qui se procure du lait cru auprès des agriculteurs) et le transformateur de fourrage AKF. Visionnez le film dans son entièreté à : http://bit.ly/DairyDocumentary

Le soja pour les petits exploitants

Un partenariat de soja au Mozambique devrait rapidement gagner en ampleur durant le reste de 2017. Le partenariat qui a débuté avec un pôle d’entreprises à Nampula compte aujourd’hui 10 000 agriculteurs (dont 65 pourcent de femmes), un commerçant, un transformateur de terrain et des

ASIE

AFRIQUE ORIENTALE ET

AUSTRALE

détaillants de produits agricoles, tous appuyés par 2SCALE. Pour en savoir davantage : http://bit.ly/SmallholderSoybeans

Un projet propulse la distribution des engrais en Afrique de l’Ouest

Depuis 2012, le Programme engrais en Afrique de l’Ouest de l’Agence des Etats-Unis de développement International (USAID WAFP) a augmenté la disponibilité et l’utilisation d’engrais abordables de qualité dans toute l’Afrique de l’Ouest. Ce projet qui prendra fin en juillet 2017 avait pour cible d’automatiser le secteur privé, d’octroyer des recommandations spécifiques à des cultures et sols bien précis, d’habiliter l’adoption de règlements sur les engrais et de stimuler le dialogue et la plaidoirie relatifs aux politiques d’engrais. Ces efforts ont permis d’automatiser une région au sein de laquelle la circulation des engrais est aujourd’hui plus libre et efficiente. Pour en savoir davantage : http://bit.ly/USAIDWAFP

Un dialogue régional favorise l’accès aux engrais et les bonnes pratiques agricoles Agricultural Practices

Plus de 160 participants provenant de 24 pays ont échangé idées et expériences sur la formulation de recommandations à l’endroit de petits exploitants agricoles lors du forum régional à Lomé, au Togo. Le forum, « De l’analyse des sols à l’octroi d’engrais plus rentables aux agriculteurs » était organisé par le projet Partenariat pour le coton des pays du C-4 de l’USAID (USAID C4CP) mis en œuvre par IFDC, le programme USAID WAFP et le projet Feed the Future Ghana Agricultural Technology Transfer (ATT). USAID C4CP a également organisé un atelier régional sur « La dissémination de bonnes pratiques agricoles de technologies post-récoltes et d’outils de plaidoyer au Bénin. Pour en savoir davantage : http://bit.ly/USAIDC4CP

Le projet ATT aboutit

Parmi les nombreuses technologies introduites avec succès par le projet Feed the Future Ghana ATT, les décortiqueuses à multicultures

achetées par des entrepreneurs agricoles à l’aide d’une assistance du projet fournissent des résultats lucratifs. Sule Adongo, un des agriculteurs ayant investi dans la technologie, a gagné jusqu’à 4 000 $ au cours de la saison passée. Pour en savoir davantage sur les impacts d’ATT et l’histoire d’Adongo, consultez : http://bit.ly/SuleAdongo

Une agriculture soucieuse de l’environnement

IFDC vient de publier une nouvelle brochure détaillant les approches de l’organisation visant à atténuer les effets de l’engrais sur le changement climatique tout en augmentant la sécurité alimentaire mondiale. Consultez la brochure en ligne : http://joom.ag/9xJW

Plan stratégique 2017-2021

IFDC entame un nouveau plan stratégique, développé avec la contribution de plus de 1.000 acteurs de par le monde. Le plan présente de nouvelles initiatives essentielles à la mission et au futur de l’IFDC, tout en mettant l’accent sur l’axe principal continu de l’institution dans la recherche et le développement des sols et des engrais. Consulter le plan à : http://bit.ly/IFDCstrategy

AFRIQUE DU NORD ET DE

L’OUEST

DANS LE MONDE

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Plus de 40 000 agriculteurs et entreprises agroalimentaires dans les filières riz et pomme de terre en Ouganda verront un accroissement de leur engagement sur le marché et dans les services d’appui agricoles grâce à un nouveau projet de l’IFDC intitulé Resilient Efficient Agribusiness Chains (REACH). Avec le financement de l’ambassade du Royaume des Pays-Bas en Ouganda, REACH-Uganda intégrera durablement les petits exploitants dans les chaînes d’approvisionnement commerciales des entreprises leaders et des petites et moyennes entreprises (PME).

En mars 2017 ont été lancés le programme REACH-Ouganda et le Plus project Integrated Seed Sector Development (ISSD), également financé par les Pays-Bas. Au cours de la cérémonie d’inauguration des deux projets, Henk Jan Bakker, ambassadeur néerlandais en Ouganda, a déclaré que : « Le secteur agricole ougandais a un potentiel important de pouvoir transformer le pays et les moyens de subsistance des ougandais. En utilisant notre expérience néerlandaise et notre succès dans l’agriculture, nous pensons qu’à la fin de l’an 2020, ces projets auront eu une incidence positive sur au moins 350 000 ménages. »

De 2012 à 2016, l’IFDC a aidé 70 235 agriculteurs à accroitre leurs revenus de 50% grâce au projet CATALIST-Uganda. REACH-Uganda exploitera les réseaux d’agriculteurs développés lors de la mise en œuvre de CATALIST et les transformera en structures commerciales efficaces.

Les agriculteurs démunis représentent une part active du marché dont le potentiel n’est pas suffisamment exploité. REACH-Uganda fera usage de Making Markets Work for the Poor (Rendre les marchés fonctionnels pour les nécessiteux ou M4P), une initiative visant à changer le fonctionnement des marchés de manière à ce que les nécessiteux prennent part aux avantages issus de la croissance et du développement économique. IFDC sera en partenariat avec Cardno Emerging Markets, une entreprise de développement du secteur privé et d’engagement de marché, pour mettre en œuvre M4P et relier les entrepreneurs à faible revenu aux grandes entreprises commerciales. En définitive, REACH connectera 30 000 à 25-50

entreprises leaders et PME, créant ainsi une relation gagnant-gagnant pour ces agriculteurs aussi bien que pour ces entreprises.

Grâce à l’assistance technique de REACH, au renforcement des capacités et à l’amélioration de l’accès au marché, les producteurs augmenteront leur productivité. REACH augmentera la rentabilité de tous les acteurs dans la chaîne de valeur en renforçant les liens et en bâtissant la résilience pour réduire les risques de chocs liés au marché et au climat. Sur base d’une telle intégration, REACH encouragera les agriculteurs à opérer de manière plus axée sur le marché, ce qui leur permettra de ne produire que ce qu’ils sont aptes à vendre à profit.

Selon David Slane, chef du projet REACH, pour chaque euro investi, les agriculteurs partenaires de REACH généreront un supplément de six euros.

REACH favorisera également le renforcement du rôle de la femme et de la jeunesse dans les filières riz et pommes de terre.

Parmi les partenaires du projet : Cardno Emerging Markets, le Ministère ougandais de l’agriculture, de l’industrie animale et de la pêche, l’Organisation nationale de recherche agronomique, ainsi que le Royal Tropical Institute (KIT).

Miser sur les succès passés

Des marchés fonctionnant pour les nécessiteux

Intégrer la productivité, la rentabilité et la résilience

L e s ag r i c u lt e u r s

R E A C He n O u g a n d a

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30 000agriculteurs axés sur le marché vendent collectivement leurs produits à des entreprises leaders.

10entreprises leaders transfèrent le traitement primaire, les activités de contrôle de la qualité ainsi que l’emploi au sein de la chaîne à leurs modèles commerciaux.

26,000producteurs de pommes de terre et de riz majorent leurs rendements d’au moins 65% du niveau optimal.

1.200groupes d’agriculteurs et 120 groupes d’agriculteurs atteignent leurs objectifs financiers.

18 000agriculteurs adoptent et usent de stratégies renforçant la résilience.

Un environnement réglementaire d’appui est établi au niveau du district.

10 000agriculteurs et 50 groupes d’agriculteurs augmentent l’utilisation d’au moins deux services d’appui agricole.

AFRIQUE DE L’EST AFRIQUE DE L’EST

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L’école champêtre d’une femme qui atteint la jeunesse africaine

Dans une petite serre au Nigeria, de jeunes entrepreneurs agricoles de tout le pays se rassemblent autour d’une enseignante improbable pour apprendre à connaître la production de légumes et la gestion de la ferme. Yinka Adesola, bien qu’en possession d’une maîtrise en géologie, s’est engagée à résoudre les problèmes de sécurité alimentaire du Nigéria en permettant à la prochaine génération de cultiver et de vendre plus grâce aux outils et connaissances acquis auprès du projet 2SCALE de l’IFDC.

Tout au début de sa carrière, Adesola a réalisé que si le Nigéria devait être à même de se nourrir et de répondre aux besoins de son marché domestique, les rendements agricoles devraient être stimulés. Avec la population productrice

vieillissante, elle savait que les jeunes détenaient la clé pour débloquer le potentiel agricole du pays. « Je me suis retrouvée à la ferme parce qu’à mes yeux, l’agriculture est fabuleuse. Je trouve que la chose la plus importante à combattre dans mon pays est la faim ... En apprenant à nous nourrir nous-mêmes, nous pourrions être en mesure de répondre aux besoins de notre marché domestique », a commenté Adesola.

En participant à des formations parrainées par le projet 2SCALE de l’IFDC, Adesola a appris à accroître la productivité agricole au moyen de bonnes pratiques agricoles et d’une gestion intégrée de la fertilité des sols. On lui a également enseigné des

stratégies de gestion commerciale telles que le marketing et la vente des récoltes. En outre, le projet l’a connectée à East-West Seed, une entreprise qui génère et produit des semences de légumes de haute qualité dans des conditions tropicales. Selon Adesola, « la variété tropicalisée [East-West Seed] s’est révélée exceptionnelle en termes de rendement et de résistance aux maladies locales ».

De retour de ces formations, Adesola a reconnu qu’elle ne pouvait pas garder pour elle ces nouvelles connaissances si elle voulait avoir de l’impact : « Je voulais organiser d’autres formations pour attirer plus de jeunes dans l’agriculture, pour montrer que l’agriculture est une entreprise lucrative. » C’est ainsi que

Entrepreneur Youth Multipurpose Cooperative, une Coopérative polyvalente pour jeunes entrepreneurs, fut créée.

Au départ, les jeunes venaient pour une formation d’un mois. Adesola a appris que le temps ne suffisait pas pour former un gestionnaire de ferme qualifié. Aujourd’hui, tous les trois mois, les stagiaires viennent de tous les coins du Nigeria pour être formés en production de légumes et en gestion de la ferme.

Curieusement, nombreux de ces stagiaires sont déjà des diplômés universitaires. Ils réalisent que l’agriculture peut souvent être très lucrative. En outre, Adesola les exhorte à « se salir les mains », mais souligne que « l’agriculture est une entreprise lucrative si on connaît son marché et si on peut répondre à ses besoins en termes de volume et de qualité ».

Pour Adesola, « Le futur de l’agriculture est lumineux, [mais] les matériaux de

production constituent la plus grande nécessité pour cette jeunesse ». D’après elle, des champs de formation tels que le sien comblent l’écart de partage d’information, mais des opportunités d’amélioration du financement des jeunes entrepreneurs agricoles existent.

Je me suis retrouvée à la ferme parce qu’à mes yeux, l’agriculture est fabuleuse. Je trouve que la chose la plus importante à comba�re dans mon pays est la faim ... En apprenant à nous nourrir nous-mêmes, nous pourrions être en mesure de répondre aux besoins de notre marché domestique

«

AFRIQUE DE L’OUEST AFRIQUE DE L’OUEST

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propriétairede boutique

d’intrants ayant de grandes visions

Dans l’avenir, je souhaiterais appuyer mon

entreprise et aider mes clients agriculteurs à augmenter leurs

revenus en utilisant les connaissances en produits

agricoles et en technologie agricole dont je suis en

possession aujourd’hui », a affirmé Daw Hay Mun. « Je

voudrais être perçue comme l’une des femmes entrepreneures

prospères au Myanmar

DAW Hay Mun

Hnin Wai – Stagiaire

UNE

»L’accès aux intrants adéquats (engrais, semences, herbicides, etc.) a toujours joué un rôle essentiel dans le succès des agriculteurs partenaires de l’IFDC. C’est ainsi qu’IFDC se consacre au développement de détaillants agricoles en vendeurs compétents, capables de donner les meilleurs conseils agricoles aux agriculteurs tout en fournissant des intrants appropriés et de haute qualité.

Dans une telle optique, le projet Fertilizer Sector Improvement (FSI+) de l’IFDC au Myanmar a collaboré avec Syngenta pour mener des programmes de formation à l’intention de détaillants d’intrants dans les régions du Delta de Yangon, Bago et Ayeyarwaddy et dans tous les cantons de l’État du Sud-Shan. Les formations visent à transformer les boutques d’intrants de simples magasins familiaux en agro-entreprises modernes à guichet unique où les agriculteurs peuvent se procurer des intrants appropriés tout en acquérant de bonnes pratiques agricoles (BPA) auprès des propriétaires de ces magasins. En outre, les stagiaires ont appris des pratiques avancées de gestion des entreprises, telles que le marketing, le réseautage et la comptabilité.

Une des stagiaires, Daw Hay Mun Hnin Wai, dirige l’entreprise agro-alimentaire de sa famille dans la région de Bago au Myanmar. Participer à la formation lui a donné une nouvelle perspective et l’a inspirée à prendre les premières mesures pour vendre ses produits dans les zones rurales en élargissant la présence de son magasin dans plus de cantons. De plus, elle et un autre participant ont décidé de créer une nouvelle entreprise afin de mieux faire connaître les BPA.

« Dans l’avenir, je souhaiterais appuyer mon entreprise et aider mes clients agriculteurs à augmenter leurs revenus en utilisant les connaissances en produits agricoles et en technologie agricole dont je suis en possession aujourd’hui », a affirmé Daw Hay Mun. « Je voudrais être perçue comme l’une des femmes entrepreneures prospères au Myanmar ».

Le projet FSI + garantit que les femmes jouent un rôle vital lors de formations organisées par le projet et dans d’autres activités. Selon Grahame Hunter, chef du projet FSI +, « Les femmes représentaient plus de 45 pourcent des participants aux formations en 2016. Leur implication et autonomisation continueront d’être l’axe principal du projet dans l’avenir ».

“ I want to be seen as one of the

successful women entrepreneurs in

Myanmar.

ASIE ASIE

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PublicationsNouvelles

Les entreprises de l’agroalimentaire inclusives joueront un rôle dans les décennies à venir, non seulement pour alimenter 10 milliards de personnes d’ici l’an 2050, mais aussi pour créer des opportunités d’emploi et améliorer les moyens de subsistence pour les moins intégrés dans les circuits économiques.

2SCALE a contribué à renforcer les liens entre l’agro-industrie et les marchés rentables. Les femmes constituant une part essentielle du succès du projet, ce dernier poursuit leur engagement ainsi que leur habilitation. Les femmes représentent 37 pourcent des petits exploitants appuyés par le projet, tandis que 29 pourcent des petites et moyennes entreprises (PME) collaborant avec

2SCALE sont tenues par des femmes.

Afin de partager son approche genre et pour célébrer la Journée internationale de la femme en date du 08 mars 2017, 2SCALE a publié l’article Intégration de la dimension genre dans les partenariats agroalimentaires : points de vue de 2SCALE. La publication souligne les études de cas et décrit les leçons apprises. Il s’agit là du premier d’une série de documents thématiques de 2SCALE.

Un financement des Pays-Bas, le programme 2SCALE est incubateur pour une agro-industrie intégrée visant à améliorer les moyens de subsistance en milieu rural et la

sécurité alimentaire et nutritionnelle dans neuf pays subsahariens. 2SCALE offre une gamme de services d’appui aux partenaires privés – entreprises et groupes d’agriculteurs – leur permettant de produire, de transformer et de fournir des produits alimentaires de qualité aux marchés des utilisateurs finaux locaux, nationaux et régionaux, y compris des consommateurs à la base de la pyramide (et donc à faible revenu).

Consultez le document en ligne ici : https://joom.ag/nm7W

Intégration du genre dans les partenariats agroalimentaires

Conçu à l’intention d’agriculteurs pauvres en ressources cultivant du riz de plaine, le placement profond de l’urée (PPU) est une technologie de gestion des éléments nutritifs qui accomplit l’objectif attendu de l’agriculture dans un climat changeant : augmenter les rendements et la rentabilité tout en réduisant la pollution.

Le placement des briquettes d’urée axé en profondeur offre plus d’azote à la plante, tout en réduisant l’utilisation des engrais, la contamination de l’eau et les émissions de gaz à effet de serre. En outre, les agriculteurs obtiennent un supplément de 15 à 20% de rendements. Plus de 2 millions des agriculteurs et détaillants bangladais ont une production et des revenus accrus grâce à cette technologie, et les résultats en sont reproduits dans plusieurs pays d’Afrique subsaharienne.

IFDC a validé le PPU au sein de différents cadres de recherche et sur le terrain, y compris dans des essais de serre et dans la recherche, aussi bien que dans les conditions naturelles de terrain.

Le manuel, Introduction rapide et développement de marché pour la technologie de pontage à l’urée pour le riz transplanté en basse altitude, fournit la base scientifique de du PPU et décrit les étapes nécessaires à l’introduction et à la commercialisation réussies du PPU dans le développement de systèmes agricoles. Le processus est complexe : la création de la demande et le développement du système d’approvisionnement doivent se faire simultanément. Tout en abordant le PPU en tant que nouveau produit d’engrais sur le marché, le manuel guide les utilisateurs au cours de chaque phase de la planification à la mise en œuvre du projet PPU.

Le manuel est destiné aux responsables de mise en œuvre de projet et aux partenaires d’IFDC travaillant à renforcer la sécurité alimentaire, à améliorer les revenus ruraux et à réduire l’empreinte environnementale de l’agriculture. La publication est un outil précieux pour l’expansion des technologies de gestion des éléments nutritifs renforçant les systèmes agricoles et l’environnement.

Le guide, ainsi que des vidéos pédagogiques sur l’application du PPU et la fabrication de briquettes d’urée, est disponible sur http://bit.ly/udpmanual.

Alors que les subventions aux engrais sont devenues de plus en plus courantes à travers le monde pour stimuler l’approvisionnement et l’utilisation des engrais, on ignore si ces politiques sont appropriées pour relever le défi d’alimenter une population toujours croissante – 10 milliards de personnes d’ici 2050. Dans de nombreuses économies développées, Les subventions aux engrais ont été remplacées par divers programmes d’appui aux engrais. Les subventions d’engrais resteront-elles efficaces alors que nous essayons

d’éradiquer la faim et la pauvreté tout en préservant l’environnement ?

Fertilizer Subsidies — Which Way Forward est une analyse des subventions aux engrais dans cinq pays asiatiques (le Bangladesh, la Chine, l’Inde, l’Indonésie et le Pakistan) et quatre pays subsahariens (le Malawi, le Nigéria, le Rwanda et la Tanzanie) menés par le Fertilizer Association of India (FAI) et IFDC. Il s’agit d’une tentative de comprendre l’impact des subventions aux engrais sur les budgets fiscaux des pays, sur la productivité et la gestion des éléments nutritifs, ainsi que sur l’efficacité de la production, de la distribution et de la consommation d’engrais.

L’analyse a pour but d’aider les décideurs à mieux comprendre l’impact des subventions aux engrais en documentant leur diversité et efficacité dans diverses économies et régions géographiques. Dans chaque section, la structure mondiale du secteur des engrais est présentée ainsi que des évaluations par pays et le développement de programmes de subventions aux engrais dans les pays sélectionnés, en mettant l’accent sur les années 2000 à 2013. Les sections spécifiques au pays incluent également les leçons apprises et des suggestions sur les actions futures.

Cette publication est disponible à http://bit.ly/IFDCpubs.

Nouveaux manuels pratiques pour la mise en œuvre de programme PPU

Un livre sur les subventions d’engrais visant à aider les décideurs à travers le monde

PUBLICATIONS PUBLICATIONS

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O P I N I O N d ’ e x p e r t :

Les micronutriments sont des nutriments végétaux nécessaires en petites quantités mais qui néanmoins contribuent à la productivité des plantes de manière significative. Parmi les micronutriments : le zinc (Zn), le fer (Fe), le bore (B), le cuivre (Cu), le manganèse (Mn), le nickel (Ni), le molybdène (Mo) et le chlorure (Cl-).

Comme le souligne de récents rapports, ces nutriments exercent des fonctions individuelles et coordonnées dans la physiologie et le développement des plantes. Par exemple, certains d’entre eux régulent les activités enzymatiques car certaines enzymes exigent le fonctionnement correct de ces nutriments. D’autres encore jouent un rôle dans la formation de la chlorophylle qui est le pigment vert des plantes ; dans la photosynthèse ; dans l’intégrité structurelle de la paroi cellulaire et de la membrane ; et dans le métabolisme des

glucides et de l’azote. En définitive, ces fonctions entraînent des résultats agronomiques observables.

Malheureusement, de nombreux sols de par le monde souffrent d’une ou plusieurs carences en micronutriments. Il est de plus en plus prouvé que l’application de ces nutriments stimule la productivité agricole. Notamment, lorsque des micronutriments spécifiques sont ajoutés à des cultures fertilisées avec de l’azote (N), du phosphore (P) et/ou du potassium (K), des effets supplémentaires sur la croissance et le rendement sont observés. Ensemble, ces avantages font que les micronutriments deviennent stratégiques dans l’innovation en matière d’engrais, non seulement en vue d’améliorer les rendements, mais aussi pour minimiser les pesticides et les empreintes d’engrais azotés dans l’environnement.

Par : Christian Dimkpa, Ph.D. Scientifique et biologiste spécialisé dans les sols et plantes à IFDC

La mesure dans laquelle chaque micronutriment influence les résultats agronomiques dépend de sa concentration dans le sol, mais en général, plus le sol en est dépourvu, plus la réaction à leur ajout augmente dans la plante. À titre de solution rapide, des micronutriments individuels peuvent être appliqués aux cultures pour répondre rapidement aux symptômes de déficience spécifiques. Cependant, l’utilisation stratégique des micronutriments dans les engrais peut être considérée dans le contexte de la fertilisation équilibrée, où les macronutriments (N, P et K) forment la base de la fertilisation avec la supplémentation d’un ou plusieurs micronutriments, afin de générer un régime complet d’engrais adéquat aux réponses des cultures au niveau des systèmes. De tels régimes d’engrais équilibrés devraient bien sûr être basés sur les résultats des tests de tissus des sols et/ou des plantes pour déterminer les niveaux de nutriments et les besoins associés aux sols et aux cultures.

L’efficacité relative de chaque micronutriment est déterminée par la façon dont il est emballé et fourni aux plantes. Les méthodes d’emballage les plus courantes sont les oxydes (particules) ou les sulfates (sels). Les formes d’oxyde sont généralement moins chères que les sulfates, mais elles ne sont pas aussi facilement disponibles pour la plante. Plus récemment, on étudie l’emballage en tant que nanomatériaux utilisant des particules d’oxyde qui ont une taille beaucoup plus petite que les oxydes réguliers, avec des effets positifs observés dans les plantes. Les différences dans les réactions des plantes aux formes emballées dépendent principalement des taux de dissolution et de disponibilité des nutriments actifs. Cependant, indépendamment de la façon dont ils sont emballés, des micronutriments peuvent être fournis aux cultures soit par voie solaire, soit par traitement foliaire.Cette double possibilité est pratique car nombreux processus

biologiques racinaires nécessitant le fonctionnement des micronutriments, ainsi que les mécanismes de transport des micronutriments dans la cellule végétale, se produisent également au niveau des feuilles.

De tous les micronutriments, le Zn est vraisemblablement le plus critique pour la société autant que pour l’environnement. La déficience en Zn dans le sol est de plus en plus liée à la carence en Zn humain, ce qui constitue un grave problème de santé dans de nombreuses régions du globe, en particulier dans les régions où les cultures de base pratiquées dans des sols pauvres en éléments nutritifs forment les principaux régimes alimentaires. Peu de Zn est utilisé dans l’engrais en agriculture d’aujourd’hui, par rapport à son utilisation dans d’autres industries. Par conséquent, l’expansion du marché de Zn au-delà des utilisations non-agricoles favoriserait davantage son utilisation dans l’agriculture, ce qui permettrait de réaliser pleinement ses avantages socio-environnementaux.

Des micronutriments pour la fertilisation des plantes

De tous les micronutriments, le Zn est vraisemblablement le plus critique pour la société autant que pour l’environnement. La déficience en Zn dans le sol est de plus en plus liée à la carence en Zn humain…

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R E S U LTAT S D ’ A P P L I C AT I O N D E M I C R O N U T R I M E N T

S t i m u l at i o n d e l a c r o i s s a n c e d e s p l a n t e s ( to u s )

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BLOG D’EXPERT BLOG D’EXPERT

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2 0 1 6L ’ A N

R E G A R D S U R

En 2016, l’IFDC a graduellement progressé vers sa mission d’accroissement de la sécurité alimentaire mondiale et de la durabilité agricole. Avec un budget de 60 millions de dollars, l’organisation a mis en œuvre plus de 30 projets et initiatives de recherche au sein de 25 pays. Du Bangladesh à la Zambie, le transfert de technologie, la formation et les liens de marché de l’IFDC ont aidé des centaines de milliers d’entrepreneurs agricoles à améliorer leur vie en améliorant la production et les revenus des cultures.

Que ce soit lors de nos recherches technologiques et processus agricoles innovants ou lors de la mise en œuvre de projet, notre travail et nos objectifs sont informés par les objectifs de développement durable des Nations unies (ODD). Les pages suivantes montrent quelques exemples de la façon dont les ODD ont guidé notre travail en 2016.

V u e d ’ e n s e m b l e

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À IFDC, c’est l’agriculture durable avant tout ; ce qui, pour nous, est la réponse aux deux premiers objectifs. Nous aidons les agriculteurs à stimuler leur production végétale pour alimenter de manière nutritive leurs familles, grâce à des semences améliorées, à une utilisation appropriée des engrais et à d’autres bonnes pratiques agricoles. Mais l’IFDC croit que l’agriculture améliorée ne s’arrête pas qu’à des rendements améliorés. Nos efforts permettent d’assurer que ces rendements supérieurs parviennent aux marchés et éventuellement à d’autres consommateurs, de la base au sommet de la pyramide. C’est ainsi que de 2012 à 2016, notre projet Catalyser l’intensification agricole accélérée pour la stabilité sociale et environnementale (CATALIST-Uganda) a relié plus de 70 000 agriculteurs à des agro-industries, dont les ventes ont entraîné une augmentation de 50 pourcent de leurs revenus. Notre but est d’assurer que la dure labeur de nos agriculteurs leur assure non pas seulement de quoi se nourrir, mais aussi qu’elle leur soit profitable.

L’autonomisation des agricultrices et des entrepreneures représente l’un des chemins les plus sûrs pour atteindre un monde exempt de pauvreté et de faim. Selon l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), si ces dernières disposaient d’un même accès aux outils et aux connaissances que les hommes, les rendements dans les fermes de femmes augmenteraient de 20 à 30 pourcent, ce qui pourrait assurer la sécurité alimentaire à près de 150 millions de personnes.

Le projet Catalyser l’intensification agricole accélérée pour la stabilité sociale et environnementale (CATALIST-II), de 2012 à 2016, s’est fixé pour objectif d’engager et d’habiliter des agricultrices au Burundi, en République Démocratique du Congo et au Rwanda. Ces agricultrices, dont nombreuses avaient accès à des engrais pour la première fois dans leur vie (grâce à un système de subvention axé sur les femmes) ont augmenté leurs rendements à quatre fois de plus que la moyenne nationale. Mais leur autonomisation ne s’est pas arrêtée à la ferme, car elles ont appris des pratiques de gestion d’entreprise, ont eu accès au crédit et étaient connectées à des marchés rentables. Rien qu’au Burundi, 18 coopératives de sorgho ont fourni plus de 10 000 tonnes de sorgho blanc, d’une valeur de 2,6 millions de dollars, à la plus grande brasserie du pays. 1717 18

Le projet 2SCALE de l’IFDC permet d’améliorer l’accès des producteurs aux technologies de traitement et de stockage réduisant les pertes post-récolte, de connecter ses agriculteurs partenaires aux acheteurs en vue de la vente de leurs produits et d’intégrer les agriculteurs au sein de chaînes de valeur concurrentielles. Dans le sorgho et dans le soja tout comme dans les oignons et les oranges, les pertes post-récolte sont réduites de 15 pourcent ou plus – tout en veillant à ce que les rendements accrus ne languissent pas dans les champs mais se matérialisent en aliments nutritifs pour les consommateurs nationaux et internationaux.

L’IFDC reconnaît que l’utilisation appropriée des engrais est essentielle pour une production agricole intensifiée durable et assurant la sécurité alimentaire, en plus d’avoir un impact environnemental minimal. Notre programme de recherche sur les engrais a évalué la nutrition équilibrée des plantes, y compris l’utilisation de micronutriments pour améliorer l’efficacité de l’utilisation de l’azote dans le sorgho. Les essais en serre ont porté sur le zinc (Zn), un nutriment clé pour la santé des plantes et des humains. Ces essais ont également démontré que le Zn contribue à la résilience des plantes face aux facteurs de stress climatiques tels que la sécheresse.

Dans une étude distincte en 2016, l’IFDC a recueilli plus de 2 000 échantillons de sols géo-référencés et plus de 1 000 échantillons de tissus végétaux provenant de la zone d’influence Feed the Future dans le nord du Ghana. En évaluant ces échantillons, l’IFDC identifie les carences en nutriments dans les sols et produit des cartes de fertilité des sols pour permettre des recommandations d’engrais

spécifiques par site pour réduire l’utilisation inappropriée d’engrais et assurer la nutrition équilibrée des plantes.

Des initiatives telles que notre projet Placement profond de l’engrais et le microdosage (PPE MD) apprennent aux agriculteurs l’utilisation responsable des engrais, par le biais de la promotion de nouvelles technologies (PPE et MD) augmentant l’absorption de nutriment et résultants en rendements par kilo d’engrais utilisé plus élevés. En 2016, ces approches ont été appliquées par de petits exploitants agricoles maliens sur plus de 175 000 hectares (ha) de terres agricoles.

La connaissance de l’utilisation incorrecte de produits d’engrais peut contribuer au changement climatique et à ses répercussions. L’IFDC accorde une priorité absolue à la fourniture aux agriculteurs d’outils et de formation permettant d’appliquer correctement les engrais dans leurs champs. De plus, IFDC promeut des technologies intelligentes accessibles aux agriculteurs dans leurs projets sur le terrain. Au Bangladesh par exemple, le projet d’accélération de l’amélioration de la productivité agricole (AAPI) d’IFDC a promu le PPU, une technologie d’engrais intelligente face au climat. Plus de deux millions d’agriculteurs ont adopté cette technologie réduisant l’utilisation de l’urée de plus de 30 pourcent, tout en augmentant les rendements du riz de 15 pourcent. L’efficacité améliorée entraîne une diminution de 60 à 80% des émissions d’oxyde nitreux.

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Interrogé sur l’importance des récits, l’auteur à succès, Philip Pullman, a répondu: « Parce qu’ils divertissent et enseignent ; ils nous aident à apprécier la vie et à l’endurer. Après l’alimentation, l’abri et la camaraderie, les récits constituent ce qu’il y a de plus utile dans le monde ».

Face au monde d’aujourd’hui – la faim, la pauvreté, les famines, les guerres – les histoires que nous racontons nous redonnent l’espoir et l’encouragement, la volonté de faire du bien. Selon des enquêtes récentes menées par la Fondation Gapminder, globalement parlant, plus de neuf personnes sur dix ne croient pas en l’amélioration de l’état actuel des choses dans le monde.

C’est ainsi qu’en 2016, l’IFDC a partagé de belles histoires, non pas à propos de nous-mêmes, mais d’agriculteurs qui, habilités par la connaissance et la technologie, changent leurs familles, leurs villages, leurs nations et le monde. Des histoires nous montrant que le monde s’améliore. Les récits sont véritablement ce dont nous avons le plus besoin.

Les récits suivants démontrent non seulement que l’approche de développement de l’IFDC marche, mais aussi qu’un impact important peut parfois résulter de changements moindres.

O n a b e s o i n d e b e l l e s h i s to i r e s

A u N i g é r i a : D e l a b a n q u e a u c h a m p

Lorsque l’économiste Pam Dung a quitté son poste bancaire de trois ans, il n’a plus regardé en arrière. « J’ai décidé de quitter mon travail à la banque et de me lancer dans l’agriculture, chose que j’apprécie », a déclaré Dung. « Mon rêve est de devenir un agriculteur renommé ».

Partenaire du projet 2SCALE de l’IFDC, Dung a appris les tenants et les aboutissants du traitement de l’agriculture à titre de plus qu’un simple mode de vie. De l’application de bonnes pratiques agricoles à la préparation de ses produits pour le marché, l’approche de Dung à la ferme a complètement changé. Sa ferme est maintenant une entreprise, et non pas seulement une source de produits saisonniers.

« [Auparavant], nous savions que le marché de légumes était là, mais nous manquions de connaissances relatives à l’accès aux marchés. » Aujourd’hui, le projet l’a connecté à un marché auquel il peut vendre des rendements six fois plus élevés qu’avant son entrée en contact avec le projet.

Récemment, son organisation de producteurs a acquis une subvention de 400 000 $ pour établir une ferme de semences de tomates, à partir de laquelle les agriculteurs locaux pourront acquérir des semences améliorées qui produiront les fruits de haute qualité désirés par les acheteurs.

Accédez au récit entier à : http://bit.ly/PamDung.

I F D C o r g a n i s e u n voyag e d ' é t u d e r é u s s i

Les formations spécialisées d’IFDC attirent des professionnels de nombreux domaines : des agriculteurs aux travailleurs des organisations non gouvernementales, en passant par des fonctionnaires de ministères de l’agriculture. Le voyage d’étude des États-Unis de 2016 – qui historiquement constitue l’événement le plus important de l’année – a attiré plus de 40 agriculteurs, agronomes, scientifiques de sol, chercheurs et agents de vulgarisation novateurs de plus de 20 pays.

Ces participants ont visité 25 organisations, entreprises et universités dans six états dans le but d’acquérir les connaissances les plus récentes en science agricole, et les conférenciers invités – y compris le personnel d’IFDC et d’autres leaders dans l’industrie agricole des États-Unis – ont partagé leur expérience avec le groupe. Les participants ont été introduits à cinq chaînes de valeur agricoles américaines : le maïs, le coton, le riz, le soja et les légumes. Ils ont été exposés aux progrès technologiques dans l’agriculture de précision, la biotechnologie, les nanotechnologies et la gestion de l’eau et des éléments nutritifs. En outre, le voyage a offert de nombreuses possibilités de réseautage et de partage des connaissances – et plusieurs participants ont même eu le temps d’assister à un jeu des Cardinals à St. Louis, dans le Missouri.

Le voyage d’étude constitue l’une des plus grandes réussites de l’IFDC, à ce jour. D’après un des participants, la formation était « un excellent programme... sur l’avenir de l’agriculture. Je me préoccupe plus que jamais de la nécessité de développer de nouvelles mentalités, compétences et attitudes afin de transformer l’agriculture dans les pays en développement. Je recommanderai le programme à mes collègues. »

Lisez toute l’histoire à : http://bit.ly/IFDCStudyTour.

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A u B a n g l a d e s h : A s h r a f A l i s a i s i t s a c h a n c e

Il y a quelques années de cela, Ashraf Ali cultivait un petit demi-hectare de terre. C’est à peine si sa production agricole lui suffisait pour s’alimenter, encore moins pour payer les factures. Pendant des années, il a cherché du travail supplémentaire et a finalement été obligé de souscrire des emprunts.

Maintenant, il se tient fièrement, versant de l’urée granulée dans une machine qui a changé sa vie. Après avoir reçu un conseil auprès d’un agent d’extension local, Ali a sauté sur un contrat pour se procurer une machine à briquettes d’urée – allant jusqu'à hypothéquer certaines de ses terres à un autre agriculteur. Après avoir participé à plusieurs formations sur l’exploitation, la maintenance et les pratiques commerciales, Ali était prêt. Il était le seul producteur de briquettes d’urée quand il a entamé son business. A présent, ses gains saisonniers bruts peuvent dépasser 1 500 $.

« Démarrer une entreprise d’engrais avec ma propre machine à briquettes a été une bénédiction pour moi et pour ma famille », a déclaré Ali.

Avec le capital supplémentaire, Ali a remboursé le financement de la machine, élargi sa ferme et construit une nouvelle maison. Ce revenu régulier permet à Ali et à sa famille d’être finalement stables. Lisez le récit entier : http://bit.ly/AshrafAli.

E n E t h i o p i e : N o u s l i ko n s L i k i e

L’autonomisation des femmes permet de changer le monde, ne serait-ce qu’une communauté à la fois. En Éthiopie, le projet 2SCALE travaille avec des femmes qualifiées pour vendre des aliments nutritifs à des prix abordables.

En collaboration avec son partenaire GUTS Agro, 2SCALE a conçu un plan de marketing – appelé le modèle Likie – afin de promouvoir Supermoms, un aliment pour bébé hautement nutritif, pour les consommateurs à faible revenu. Le modèle Likie s’adresse aux femmes entrepreneures, les aidant à devenir des micro-franchisées engageant de potentiels clients et distribuant le produit.

Affectueusement appelées « Likie Ladies », ces femmes travaillent dur pour promouvoir leur business – aussi bien que la nutrition. Un groupe a même été jusqu’à effectuer des campagnes de guérilla marketing dans les écoles, enseignant les avantages du produit et l’importance d’une bonne nutrition.

Elsa Kebede, une Likie Lady également diplômée en science infirmière et dirigeant son entreprise Likie en parallèle, a atteint des ventes dépassant 1 000 $ moins deux mois après s’être saisie de cette opportunité d’affaires.

Une autre Likie Lady le résume bien : « Je gagne plus d’argent que jamais, je peux [maintenant] mieux prendre soin de mes enfants ».

Lisez l’histoire complète à : http://bit.ly/LikieLadies.

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Points saillants financiers

2016

ACDI/VOCAAfrica Rice CenterAfrican Fertilizer and Agribusiness Partnership (AFAP) Alliance pour une révolution verte en Afrique (AGRA)Bangladesh Rice Research Institute (BRRI)Centre for Development Innovation (CDI) Chemonics International, Inc.Context Global DevelopmentDevelopment Alternatives, Inc. (DAI)Ambassade du Royaume des Pays-Bas Ambassade d’Irlande Le Gouvernement fédéral du NigériaIDH Sustainable Trade Initiative (IDH)International Crops Research Institute for the Semi-Arid Tropics (ICRISAT)International Fertilizer Association (IFA) International Food Policy Research Institute (IFPRI)

Fond international de développement agricole (FIDA) International Institute for Tropical Agriculture (IITA) International Potash Corp (ICPUSA)Banque islamique de développement Netherlands Ministry for Development Cooperation (DGIS) OCP S.A.Rutgers UniversitySaudi Basic Industries Corporation (SABIC)Solidaridad West Africa (SWA) Direction Suisse du développement et de la coopération (DDC)The Fertilizer Institute (TFI)Bureau des Nations unies pour les services d’appui aux projets (UNOPS - LIFT)L’Agence des Etats-Unis pour le développement international (USAID) Wal-Mart Foundation, Inc.

Bilan – Exercice financier clôturé le 31 décembre 2016

Actifs : US $ '000Trésorerie et équivalents de trésorerie Contrats créances/clients, déduction faite de provision de créances douteuses Autres créances Inventaire des fournitures Frais prépayés et avances Total des actifs disponibles

Bâtiments et équipements, netContributions à recevoir, non-courantes Total actif

Passifs et actifs nets :Comptes créditeurs Cumul des salaires, avec indemnités et congés Revenus reportés Autres passifs Total du passif à court terme

Actifs nets non restreints Actifs nets restreints de façon permanente Total passifs et actifs nets

4 0767 190

39135

51912 199

99

12 298

7031 292

12 527

14 522

(2 232)8

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U.S. $'000

Etats des recettes et des dépenses – Pour l’année clôturée le 31 décembre 2016Recettes et aides :ACDI/VOCAAGRAAFAPChemonics International, Inc.CDIDAIAmbassades hollandaises IFAAmbassade d’Irlande (Aide irlandaise) DGISTFISWASDCWal-Mart Foundation, Inc.UNOPS-LIFTUSAIDAutres Total revenues and support

DépensesRecherche et développement Projets sur le terrain Renforcement des capacitésVFRCActivités d’appui Total des dépenses Augmentation des actifs nets illimités

285424167210331359

16 2988693

9.327140199

2.5009

1.02224 572

4.02660 048

2.97642 748

6.312143

7.79759 976

72

U.S. $'000

Organismes donateurs

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Jimmy CheekPrésident du Conseil d’administrationÉtats-Unis

Mohamed BadraouiPrésident de la commission programmeMorocco

Melissa HoÉtats-Unis

Patrick MurphyMembre de droit, Président du comité d’audit États-Unis

Steven LeathPrésident du comité de nomination États-Unis

Charlotte HebebrandÉtats-Unis

Rhoda Peace Tumusiime Co-vice présidente et présidente de la commission AfriqueOuganda

Mark E. KeenumÉtats-Unis

Peter McPhersonPrésident émérite États-Unis

Josué Dioné Mali

Rudy RabbingeCo-vice président et président de la commission scientifiqueThe Netherlands

Agnes M. KalibataRwanda

Vo-Tong XuanSecrétaire/Trésorier au ConseilVietnam

Margaret Catley-Carlson Canada

Douglas HorswillCanada

William P. O’Neill, Jr.Président du Comité Budget États-Unis

J. Scott AnglePrésident Directeur Général d’IFDC et Membre de droit États-Unis

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Conseil

d’administration

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Développement de marchés d’intrants agricoles du secteur privé : Conception et mise en œuvre de subventions d’intrants ciblées (Version française)

Technologie de production d’engrais azotés

Avancées technologiques en production agricole, en eau et en gestion de nutriments

Technologie de productiond’engrais phosphatés

Technologies de haute valeur intégrées dans la production culturale

Amélioration de la qualité des engrais pour une agriculture à haute productivité et une nutrition équilibrée

Amélioration de l’efficacité de l’utilisation des engrais pour une agriculture intelligente face au climat

Dakar, Sénégal

Londres, Royaume-Uni

Etats-Unis (Alabama, Arkansas, Illinois, Missouri, Tennessee, et Washington, D.C.)

Marrakech, Maroc

Etats-Unis (Alabama, Géorgie et Florida)

Arusha, Tanzanie

Bangkok, Thaïlande

5-9 juin

26 – 30 juin

21 août – 1 septembre

2 – 6 octobre

16 – 26 octobre

6 – 10 novembre

4 – 8 décembre

P.O. Box 2040Muscle Shoals, AL 35662 USAPhone: +1 (256) 381-6600Fax: +1 (256) 381-7408www.ifdc.org

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IFDC ISSN 0149-3434May 2017

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CALENDRIER DE FORMATION 2017

Une publication semestrielle de l’IFDC

2 0 1 6S u r l ’ a nR e g a r D

Mai 2017