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OBJECTIF Pour compléter sa formation initiale avec un diplôme à dimension internationale ou pour donner un nouveau souffle à sa carrière, nombreuses sont les bonnes raisons de choisir un MBA. SPÉCIALISATION Un peu moins onéreux et plus pointu que le MBA, le mastère spécialisé permet à ceux qui ont un objectif précis de se perfectionner dans ce domaine. SÉLECTION Quelques conseils pour faire la différence lors des tests et entretiens d’admission ainsi que pour financer la formation. SPÉCIAL minutes MBA, MASTÈRE SPÉCIALISÉ, DES FORMATIONS D’ÉLITE DELPHINE BANCAUD Programmes d’excellence aussi bien destinés aux jeunes diplômés qu’aux cadres en poste, les MBA et les mastè- res spécialisés (MS) vivent des heures difficiles. Leurs frais de scolarité élevés (entre 30 000 et 70 000 € pour un MBA et entre 8 000 et 20 000 € pour un MS) les rendent en effet dépendants de la conjoncture. Ainsi, après être reparti ces dernières années, le marché des MBA, atteint par la crise, commence à s’essouffler, comme le constate Nicolas Fellus, directeur des médias de Study- rama : « Les écoles françaises se plai- gnent actuellement de recevoir moins de dossiers de candidature, notamment pour les MBA Executive qui s’adressent aux professionnels. » Même donne du côté des MS. Pour l’heure, les jeunes diplômés hésitent en effet à casser leur tirelire pour s’offrir ce type de cursus. Quant aux cadres en exercice, ils peinent à convaincre leur entreprise de leur offrir une formation longue et coûteuse : « En période de crise, les employeurs ont en effet tendance à se recentrer sur les for- mations qui portent sur les compétences métiers. D’autant qu’ils ne souhaitent pas voir partir leurs cadres pour de lon- gues périodes en dehors de l’entreprise, ce qui poserait un problème de producti- vité », explique Nicolas Fellus. Pari pour l’avenir Malgré ce contexte morose, s’inscrire en MBA ou en MS peut s’avérer un pari intéressant pour l’avenir. Un jeune di- plômé ayant du mal à trouver un premier poste à sa mesure ou un cadre licencié envisageant une reconversion aura en effet tout intérêt à se former utilement en attendant que l’orage passe. Par ailleurs, le marché des MBA et des MS va très certainement s’assainir du fait de la crise : certains MS aux thématiques hasardeuses ainsi que les MBA bas de gamme risquent fort de disparaître. « Seuls les MS ultra-spécialisés qui s’inscrivent dans des niches d’emploi actuelles devraient se maintenir. Par ailleurs, les MBA des écoles bénéficiant d’une forte notoriété résisteront mieux que les autres », prédit Nicolas Fellus. Résultat des courses : les formations qui auront su traverser la crise gagneront en prestige et constitueront un réel atout pour leurs diplômés lorsque s’annon- cera la reprise économique. W Les étudiants hésitent, en ces temps de crise, à se lancer dans une formation coûteuse. Mais les MBA et les mastères spécialisés restent un investissement intéressant. N. TAVERNIER / REA

MBA, MASTÈRE SPÉCIALISÉ, DES FORMATIONS … · SÉLECTION Quelques conseils pour faire la différence ... Pourquoi avez-vous décidé de suivre un MBA ? Chef de produit chez Schneider

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OBJECTIF Pour compléter sa formation initiale avec un diplôme à dimension internationale ou pour donner un nouveau souffle à sa carrière, nombreuses sont les bonnes raisons de choisir un MBA.

SPÉCIALISATION Un peu moins onéreux et plus pointu que le MBA, le mastère spécialisé permet à ceux qui ont un objectif précis de se perfectionner dans ce domaine.

SÉLECTION Quelques conseils pour faire la différencelors des tests et entretiens d’admission ainsi que pour financer la formation.SP

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MBA, MASTÈRE SPÉCIALISÉ, DES FORMATIONS D’ÉLITE

DELPHINE BANCAUD

Programmes d’excellence aussi bien destinés aux jeunes diplômés qu’aux cadres en poste, les MBA et les mastè-res spécialisés (MS) vivent des heures difficiles. Leurs frais de scolarité élevés (entre 30 000 et 70 000 € pour un MBA et entre 8 000 et 20 000 € pour un MS) les rendent en effet dépendants de la conjoncture. Ainsi, après être reparti ces dernières années, le marché des MBA, atteint par la crise, commence à s’essouffler, comme le constate Nicolas Fellus, directeur des médias de Study-

rama : « Les écoles françaises se plai-gnent actuellement de recevoir moins de dossiers de candidature, notamment pour les MBA Executive qui s’adressent aux professionnels. » Même donne du côté des MS. Pour l’heure, les jeunes diplômés hésitent en effet à casser leur tirelire pour s’offrir ce type de cursus. Quant aux cadres en exercice, ils peinent à convaincre leur entreprise de leur offrir une formation longue et coûteuse : « En période de crise, les employeurs ont en effet tendance à se recentrer sur les for-mations qui portent sur les compétences métiers. D’autant qu’ils ne souhaitent

pas voir partir leurs cadres pour de lon-gues périodes en dehors de l’entreprise, ce qui poserait un problème de producti-vité », explique Nicolas Fellus.

Pari pour l’avenirMalgré ce contexte morose, s’inscrire en MBA ou en MS peut s’avérer un pari intéressant pour l’avenir. Un jeune di-plômé ayant du mal à trouver un premier poste à sa mesure ou un cadre licencié envisageant une reconversion aura en effet tout intérêt à se former utilement en attendant que l’orage passe. Par ailleurs, le marché des MBA et des MS

va très certainement s’assainir du fait de la crise : certains MS aux thématiques hasardeuses ainsi que les MBA bas de gamme risquent fort de disparaître.« Seuls les MS ultra-spécialisés qui s’inscrivent dans des niches d’emploi actuelles devraient se maintenir. Par ailleurs, les MBA des écoles bénéficiant d’une forte notoriété résisteront mieux que les autres », prédit Nicolas Fellus. Résultat des courses : les formations qui auront su traverser la crise gagneront en prestige et constitueront un réel atout pour leurs diplômés lorsque s’annon-cera la reprise économique. W

Les étudiants hésitent, en ces temps de crise, à se lancer dans une formation coûteuse. Mais les MBA et les mastères spécialisés restent un investissement intéressant.

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JEUDI 5 MARS 200912 FORMATION

Si le rythme de travail est particuliè-rement soutenu pendant la durée du cursus, quelques années plus tard, les diplômés de MBA s’accordent à dire que le jeu en valait bien la chandelle. Car une fois ce précieux sésame ob-tenu, leur CV devient plus attrayant. Grâce à ce bonus, ils peuvent souvent décrocher plus facilement un emploi à l’étranger, briguer un plus haut poste dans leur entreprise, négocier une aug-mentation ou un meilleur salaire d’em-bauche. Dans de plus rares cas, un MBA peut même être un tremplin pour changer de métier, d’entreprise ou de secteur d’activité plus aisément.

Réseau relationnelCependant, les effets du MBA ne sont pas toujours immédiats. Il faut attendre que se présente une opportunité pro-fessionnelle pour que la plus-value se fasse ressentir. Enfin, grâce aux asso-ciations de diplômés, les titulaires de MBA se constituent un réseau relation-nel étendu au monde entier, ce qui est fort utile professionnellement. W D. B.

DES EFFORTSQUI FINISSENT PAR PAYER

TROIS LABELS POUR UNBON CHOIXAttribuées par des organismes inter-nationaux, les accréditations constituent d’excellents indicateurs pour jauger les programmes ou les écoles. Ainsi, l’Amba (Association of MBA) certifie la qualité des MBA, de leur mode de sélection et du placement des diplômés. Quant au label Equis, attribué par l’EFMD (Euro-pean Foundation for Management Deve-lopment), et au label AACSB (Association to Advance Collegiate Schools of Busi-ness), ils reconnaissent la qualité des établissements, mais pas celle des pro-grammes MBA. La liste des « labelli-sés » est consultable sur www.efmd.be et www.aacsb.edu. W D. B.

LE CHIFFRE

30 000EUROS, CE SONT LES FRAIS

DE SCOLARITÉ MOYENS POUR UN MBA EUROPÉEN.

« JE VOULAIS DES RESPONSABILITÉS, ÇA A ÉTÉ UN TREMPLIN »CÉDRIC BERGERDiplômé du MBA d’Oxford.

Pourquoi avez-vous décidéde suivre un MBA ?Chef de produit chez Schneider Electric, je souhaitais prendre des responsabili-tés dans une filiale du groupe. Le MBA m’est apparu comme un tremplin pour y parvenir.Quels critères ont ensuiteguidé votre choix ?Je désirais suivre mon MBA en Europe pour demeurer proche de ma famille, mais sans pour autant rester en France, car je voulais évoluer dans un contexte anglophone. J’ai donc tenté plusieurs MBA : ceux d’Oxford, de Cambridge, de Rotterdam School of Management, de l’IMD, à Lausanne, et de Bocconi, à Milan. Au final, j’ai été accepté partout sauf à l’IMD. J’ai choisi le MBA d’Oxford car outre le prestige de l’établissement, il semblait mieux équipé.Quel a été l’apport de ce diplômepour votre carrière ?Un MBA suivi à l’étranger n’est pas fa-cile à « vendre » en France, car les re-cruteurs ne connaissent pas bien les

écoles étrangères. Schneider Electric m’a proposé un poste de chef de produit avec davantage de responsabilités, mais je l’ai refusé. En goûtant à la finance en MBA, j’ai découvert que je souhaitais changer de voie et exercer dans une entreprise de capital-investissement. Mon ambition est devenue réalité : je suis chargé d’investissement chez UI Gestion. W RECUEILLI PAR D. B.

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VALORISATION Cette formation d’excellence apporte une réelle plus-value à un CV

LE MBA, ATOUT PRO D’UN PARCOURS SCOLAIREDELPHINE BANCAUD

Né aux Etats-Unis au début du XXe siè-cle, le MBA (Master of Business Admi-nistration) est une formation au mana-gement, qui s’est progressivement imposée comme un standard univer-sel. Reconnu dans les entreprises du monde entier, ce diplôme s’adresse essentiellement à des cadres possé-dant au minimum une expérience pro-fessionnelle de trois ans et justifiant d’un parcours académique conséquent (cursus en école de commerce ou d’in-génieurs, master universitaire…).

Rampe de lancementIl est aussi destiné aux jeunes cadres ayant besoin d’une rampe de lance-ment pour évoluer plus rapidement et à ceux qui veulent voir leurs compé-tences reconnues à l’international. Enfin, cette formation est parfois suivie par des entrepreneurs souhaitant ac-quérir des connaissances pointues en gestion avant de lancer leur affaire.

Elle s’étale, selon les formules, sur une ou deux années et demande un fort investissement car le programme est dense et le travail personnel important. Les cours sont dispensés pour moitié, voire en totalité, en anglais, par des dirigeants d’entreprise et d’éminents enseignants. Au menu : gestion, mar-keting, finance, management de projet, droit, économie, commerce internatio-nal, comptabilité, ressources humai-nes… Exit les cours uniquement théo-riques. En MBA, les connaissances sont systématiquement associées à des pratiques professionnelles. Les étudiants planchent aussi sur de nom-breuses études de cas et assistent à des séminaires animés par des profes-sionnels. Sont également prévues des séances de travail en équipe sur des projets d’entreprises. Par ailleurs, cer-taines écoles prévoient des séjours d’études à l’étranger en cours de sco-larité afin de permettre aux auditeurs de découvrir d’autres méthodes de management. W Les MBA sont dispensés dans des écoles de commerce (ici, l’Insead, à Fontainebleau).

FORMATION JEUDI 5 MARS 200914

Difficile de se décider entre les 418 mastères spécialisés (MS) propo-sés actuellement dans 121 écoles. Premier réflexe : en choisir un dont la thématique est pérenne et ne risque pas de se périmer trop vite. Mieux vaut donc privilégier un MS ayant quelques années d’existence. Il est recommandé aussi de choisir un domaine corres-pondant à un pôle d’excellence de l’école délivrant la formation. Impéra-tif : vérifier que le programme prend bien en compte les évolutions écono-miques et technologiques du secteur qu’il aborde. Jeter un coup d’œil sur l’intitulé des cours ou s’entretenir avec d’anciens élèves du MS peut permettre de s’en assurer.Autre question à se poser : les profes-sionnels qui interviennent lors du cur-sus sont-ils reconnus dans leur sec-teur ? Enfin, il est conseillé de privilégier les MS dispensés dans des écoles pres-tigieuses afin de pouvoir profiter du réseau des anciens élèves et de bien valoriser ensuite son diplôme auprès des recruteurs. W D. B.

SÉLECTIONNER UN PROGRAMME PREMIER CHOIX

LA VAE, CHEMIN DE TRAVERSECertaines grandes écoles (à l’instar de l’ESC Lille, l’ESC Toulouse ou Bordeaux école de management) ont ouvert quel-ques-uns de leurs mastères spécialisés (MS) à la validation des acquis de l’ex-périence. Par ce biais, les profession-nels peuvent être dispensés de tout ou partie des enseignements. A condition de justifier d’une expérience d’au moins trois ans, qu’il s’agisse d’une activité salariée ou bénévole, dans le domaine du MS. Pour valider leurs acquis, les candidats doivent présenter un dossier décrivant leurs compétences au regard du diplôme. Un travail long et minutieux pour lequel les écoles proposent géné-ralement un accompagnement. W D. B.

LE CHIFFRE

74 500INSCRITS EN MS DEPUIS

LEUR CRÉATION, EN 1986. (Conférence des grandes écoles)

« CE DIPLÔME A RENFORCÉLA CRÉDIBILITÉ DE MON PROFIL »DAN DRYLEWICZDiplômé d’un mastère spécialisé de Télécom école de management.

« Lors de mon stage de fin d’études chez Alcatel-Lucent, je me suis décou-vert une vocation pour le métier d’ingé-nieur d’affaires. Pour y accéder, j’avais besoin de donner une coloration plus commerciale à mon cursus. D’où mon souhait, en 2006, de suivre un mastère spécialisé ingénierie d’affaires interna-tionales, dispensé par Télécom école de management. D’autant que le pro-gramme comportait des études de cas orientés vers les télécoms, secteur qui me passionne. Les frais de scolarité s’élevant à 8 000 €, j’ai puisé dans mes économies pour m’offrir cette formation. Mais mon investissement a été large-ment rentabilisé. Tout d’abord parce que j’ai acquis de réelles compétences en négociation, gestion de l’innovation, ma-nagement, analyse financière, droit des affaires… Les échanges avec les diffé-rents intervenants du programme m’ont également enrichi. Dans un second temps, ce diplôme a renforcé la crédibi-lité de mon profil. J’ai donc été immédia-

tement recruté à la suite de mon stage de fin de mastère chez IBM. Et ce, en tant qu’ingénieur d’affaires grands comptes, alors que ce métier est généralement réservé aux seniors. Autre bonus : le MS étant pris en compte dans les grilles de rémunération d’IBM, j’ai bénéficié d’un meilleur salaire d’embauche que si j’avais été doté d’un simple diplôme d’in-génieur. » W RECUEILLI PAR D. B.

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Cousin du MBA, le mastère spécialisé (MS) lui ressemble sur certains points : cette formation s’adresse aussi bien aux étudiants en fin de cursus qu’aux pro-fessionnels aguerris. Et tout comme le MBA, elle est sélective et assez oné-reuse (entre 8 000 et 20 000 €). Mais les similitudes s’arrêtent là, car le MS est une formation made in France. Créé en 1986, le MS est en effet un label de la Conférence des grandes écoles (CGE). Délivré uniquement par les écoles de commerce ou d’ingénieurs membres de cette association, il répond aux besoins des jeunes diplômés qui souhaitent ac-quérir une double compétence et à ceux des cadres expérimentés voulant déve-lopper une spécialisation pour donner une nouvelle direction à leur carrière.

Thèse professionnelleLe programme est dense : trois cent cinquante heures de cours théoriques et de travaux pratiques. Les auditeurs as-sistent à des conférences animées par des professionnels émérites. Ceux qui ont choisi la formule à temps complet effectuent un stage de quatre à six mois

en entreprise, qui donne lieu à la rédac-tion d’une thèse professionnelle, c’est-à-dire un mémoire sur une problémati-que d’entreprise. De quoi permettre à l’étudiant d’être totalement opérationnel une fois diplômé. Pour vérifier que les MS sont toujours en phase avec les be-soins du marché de l’emploi, la CGE ne les accrédite que pour trois ans, à l’issue desquels chaque programme est atten-tivement examiné. Ceux qui ne corres-pondent plus aux réalités économiques sont supprimés. Le même traitement est réservé aux mastères spécialisés qui ne séduisent pas un nombre suffisant de candidats. La liste des 418 MS qui ont droit de cité pour l’année 2008-2009 est consultable sur www.cge.asso.fr. W

COMPÉTENCES Depuis plus de vingt ans, ces formations évoluent en fonction des besoins du marché

LE MASTÈRE SPÉCIALISÉ, EXPERT EN INSERTION

Les MS sont délivrés par les membres de la Conférence des grandes écoles (ici, HEC).

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C’EST LA DIVERSITÉ QUI FAIT LEUR DIFFÉRENCEAccueillir des candidats d’horizons variés pour qu’ils s’enrichissent de leurs différences. Tel est le credo des mastères spécialisés (MS). Pour accé-der à ces formations, il faut normale-ment être titulaire d’un diplôme de niveau bac + 5 (master professionnel ou de recherche, diplôme d’ingénieur,

de commerce, d’art, d’architecture…). Mais les candidats titulaires d’une maî-trise et justifiant de trois ans d’expé-rience professionnelle peuvent aussi postuler.En outre, la Conférence des grandes écoles autorise le recrutement de 30 % de candidats « atypiques » au sein de

chaque promotion, comme des autodi-dactes. Et pour être sûrs d’attirer aussi bien des jeunes diplômés que des pro-fessionnels, certains MS sont proposés à temps partiel sur quinze mois. Les cours sont alors concentrés sur une semaine de temps en temps, ou le ven-dredi et le samedi. W

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FORMATION 15JEUDI 5 MARS 2009

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JEUDI 5 MARS 200916 FORMATION

DELPHINE BANCAUD

Qui dit formation d’élite implique for-cément sélection à l’entrée. Chaque école a ses propres critères de recru-tement. Tout postulant à un MBA ou à un mastère spécialisé doit d’abord remplir un dossier de candidature, où il retrace son parcours académique et professionnel, et précise son projet de carrière. Pour ceux qui convoitent un MBA, des lettres de recommandation peuvent aussi être demandées.

Après un premier écrémage des can-didatures, le postulant à un MBA doit passer des tests d’anglais (le Toefl ou le Toeic), qui évalueront ses connais-sances grammaticales, son niveau de compréhension orale et écrite et son aisance rédactionnelle. Il devra égale-ment se soumettre au test Gmat, qui

mesure ses aptitudes au management. Il s’agit d’un questionnaire à choix mul-tiples fondé sur la résolution de pro-blèmes arithmétiques et sur des ques-tions de syntaxe et de compréhension de texte. Enfin, il passera un entretien avec un ancien diplômé du MBA ou un jury. Au cours de celui-ci, on tentera de déceler son aptitude à supporter

une lourde charge de travail, sa capa-cité à prendre des décisions rapide-ment, à travailler en équipe…

Montrer la logique de son parcoursPour un mastère spécialisé, la procédure est plus légère : ceux qui ont convaincu sur dossier sont conviés à un entretien au cours duquel ils doivent démontrer

que la formation choisie s’inscrit dans la logique de leur parcours. Des tests d’an-glais peuvent aussi faire partie du pro-cessus de sélection. Pour préparer ces oraux de motivation, il est conseillé d’as-sister aux journées portes ouvertes des établissements afin de se renseigner sur les attentes des enseignants. Et glaner des conseils auprès des étudiants. W

STRATÉGIE Se renseigner sur les épreuves de sélection et s’y préparer permet de doper ses chances

COMMENT RÉUSSIR LE PARCOURS DU POSTULANT

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Après la sélection sur dossier, il faut encore prouver au jury l’intérêt de son projet.

SALONSG QS World MBA tour : Cette session de recrutement et d’information des candidats aux MBA fera étape samedi à l’hôtel Méridien Etoile (Paris 17e), de 15 h à 18 h. www.topmba.comG Salon des masters et 3es cycles : demain et samedi, de 10 h à 18 h. Espace Champerret (Paris 17e), hall A. Invitations sur www.studyrama.com.G Salon SMBG des meilleurs masters, MS et MBA : samedi de 10 h à 19 h au Palais des Congrès (17e) de Paris. Invitations sur www.smbg.fr.

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On tente de déceler l’aptitude du candidatà supporter une lourde charge de travail, à prendre des décisions, à travailler en équipe.

LIMITER LES FRAIS EN GÉRANT BIEN SES DEMANDES DE FINANCEMENTLa grande majorité des étudiants de MBA ou de mastère spécialisé financent eux-mêmes leur formation. Les entre-prises sont en effet de moins en moins nombreuses à mettre la main à la poche pour offrir à leurs collaborateurs des cursus longs, surtout en temps de crise. Cependant, il est toujours possible de faire appel à la générosité de son em-ployeur en lui proposant, en échange, d’ajouter dans le contrat du salarié une clause de dédit formation. Elle engagera le collaborateur à rester plusieurs an-nées dans l’entreprise ou à rembourser les frais en cas de démission.S’il n’obtient pas gain de cause auprès de son entreprise, le salarié peut tenter de décrocher un congé individuel de formation (CIF). Conditions pour en bé-

néficier quand on est en CDI : avoir exercé une activité salariée durant deux ans, dont un passé au sein de son entre-prise actuelle. Deuxième étape : faire une demande de financement au Fon-gecif. Si la demande est acceptée, il fi-nancera une partie des frais de scolarité, dans la limite de 15 000 €. Par ailleurs, entre 80 % et 100 % du salaire de la per-sonne sera assumé par l’organisme. Autre possibilité : décrocher une bourse au mérite, offerte par certains établis-sements ou divers organismes, tels que le Rotary Club, l’Association of MBA, la Fondation de France… Enfin, il est tou-jours possible d’obtenir un prêt bancaire à un taux préférentiel. Certaines écoles ont conclu des accords avec des ban-ques à cet effet. W D. B.

VOTRE PERSONNALITÉLES INTÉRESSELes qualités personnellesdu candidat pèsent lourddans l’examen de son dossier par le jury d’admission.Une personne dotéed’un fort charisme peut parfois voir ce trait de caractère compenser d’autres aspects moins brillants de sa candidature. Car les écoles recherchent des candidats faisant preuve d’ouverture d’esprit, d’initiative,de détermination…

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« J’AI MISÉ SUR L’ORIGINALITÉ ET CE CHOIX A CONVAINCU LE JURY »CLAIRE HOWLETT-THORNEEn MBA à HEC.

« Souhaitant ardemment intégrer le MBA d’HEC ou celui de l’Insead, je me suis préparée très sérieusement aux tests d’admission. Trois mois avant de passer le Toeic et le Gmat, je me suis entraînée aux exercices environ deux heures par jour, en m'aidant de livres.

J’ai été récompensée, car j’ai obtenu 985/990 au Toeic et 720/800 au Gmat. Deuxième étape à franchir : rédiger cinq dissertations en anglais sur des sujets tels que ma motivation à intégrer un MBA, mon plus important succès, mon échec le plus cuisant, la manière dont je comptais financer ma formation et la carrière que j’aurais pu avoir si j’avais choisi une autre voie… Pour en améliorer le contenu, j’ai fait relire mes essais par un ami. Résultat des courses : j’ai été

sélectionnée pour les oraux. Pour l’In-sead, j’ai passé deux entretiens, dont l’un n’a pas été concluant car mon projet professionnel a semblé flou à mon inter-locuteur. Pour HEC, l’entretien de moti-vation s’accompagnait d’une présenta-tion sur un thème libre. Misant sur l’originalité, j’ai choisi la gastronomie moléculaire. Un choix qui a convaincu le jury puisque j’ai finalement fait partie des 12 % d’étudiants français admis au sein du MBA. » W RECUEILLI PAR D. B.

« J’ai rédigé cinqdissertations sur ma motivation, mon plus important succès, mon échec le plus cuisant... »

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