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Mécanique Quantique 1 Distinctions entre la mécanique classique et la mécanique quantiques Quantification de l’énergie : En mécanique quantique, l’énergie ne peut pas toujours prendre des valeurs arbitraires, on dit que l’énergie est quantifiée. Exemple 1 : Énergie pour la particule dans une boîte 2 2 2 0,1, 2,3... 8 nh E n ml = = Exemple2 : Énergie pour un oscillateur harmonique ( 1/ 2) 0,1, 2,3... E h v v ν = + = Aspect probabiliste : En mécanique classique, si on connaît l’état d’un système (x et v pour toutes les particules), il est possible de prédire l’état à tout moment de l’avenir. En mécanique quantique, on doit penser en termes de probabilité, il existe toujours une incertitude. On exprime ceci à l’aide du principe d’incertitude d’Heisenberg : x p h où x représente la position et p la quantité de mouvement de la particule Ce principe suggère qu’on ne peut connaître à la fois la position et la vitesse d’une particule. 2 La fonction d’onde (ψ) En mécanique quantique, on utilise une fonction d’état pour d’écrire l’état d’un système; la fonction d’onde (ψ). 1

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  • Mécanique Quantique

    1 Distinctions entre la mécanique classique et la mécanique quantiques

    Quantification de l’énergie : En mécanique quantique, l’énergie ne peut pas toujours prendre des valeurs arbitraires, on dit que l’énergie est quantifiée. Exemple 1 : Énergie pour la particule dans une boîte

    2 2

    2 0,1, 2,3...8n hE nml

    = =

    Exemple2 : Énergie pour un oscillateur harmonique ( 1/ 2) 0,1, 2,3...E h v vν= + =

    Aspect probabiliste : En mécanique classique, si on connaît l’état d’un système (x et v pour toutes les particules), il est possible de prédire l’état à tout moment de l’avenir. En mécanique quantique, on doit penser en termes de probabilité, il existe toujours une incertitude. On exprime ceci à l’aide du principe d’incertitude d’Heisenberg :

    x p h∆ ∆ ≥

    où x représente la position et p la quantité de mouvement de la particule

    Ce principe suggère qu’on ne peut connaître à la fois la position et la vitesse d’une particule.

    2 La fonction d’onde (ψ)

    En mécanique quantique, on utilise une fonction d’état pour d’écrire l’état d’un système; la fonction d’onde (ψ).

    1

  • ( , )x tψ : Cette fonction d’onde contient toute l’information sur le système. Selon Born :

    2( , )x t dψ x est la probabilité de trouver la particule à un temps t dans l’intervalle entre x et x+dx. C’est-à-dire,

    2( , )x tψ est la densité de probabilité Pourquoi une fonction d’onde?

    • Dualité onde-particule : Étant donnée que la lumière se comporte comme des particules et parfois comme des ondes, DeBroglie a proposé que la matière aurait aussi ces deux aspects complémentaires. La diffraction d’électrons a montré que cette idée était correcte.

    • Schrödinger a proposé une équation d’onde qui est en accord avec les résultats des observations. Voici l’équation de Schrödinger dépendante du temps.

    2 2

    2

    ( , ) ( , ) ( , ) ( , )2

    x t x t U x t x ti t m x

    ψ ψ ψ− ∂ ∂= − +∂ ∂

    21

    ( , )

    h

    im masse de la particuleU x t énergie potentielle

    π=

    = −=

    =

    C’est une équation différentielle de premier ordre en t et de deuxième ordre en x. On voit qu’elle contient la constante de Planck qui est à la base de la mécanique quantique et le i (imaginaire), dans le cas général, la fonction d’onde peut être complexe.

    2

  • Bien que la fonction d’onde ( , )x tψ dépend du temps, pour la plupart des problèmes en chimie, on utilise l’équation de Schrödinger indépendante du temps (séparation de variable).

    3 L’équation de Schrödinger indépendante du temps

    De cette façon, l’énergie n’est pas une fonction du temps mais dépend uniquement d’une variable spatiale, x. U(x,t) = U(x).

    [ ]

    2 2

    2

    2 2

    2 2

    ( ) ( ) ( ) ( )2

    ( ) 8 ( ) ( ) 0

    d x U x x E xm dx

    d x m E U x xdx h

    ψ ψ ψ

    ψ π ψ

    − + =

    + − =

    ( ) ''

    x est la fonction d onde spatialeE est l énergie du systèmeψ

    On a donc une équation qui permet de calculer l’énergie d’un système (la particule) et sa fonction d’onde. On peut écrire l’équation de Schröndinger sous la forme :

    2 2

    2 ( ) ( ) ( )2ˆ

    d U x x E xm dx

    H E

    ψ ψ

    ψ ψ

    ⎡ ⎤− + =⎢ ⎥

    ⎣ ⎦

    =

    où est l’opérateur Hamiltonien qui nous permet de trouver l’énergie du système. Il y a donc une relation qui existe entre l’énergie E et un opérateur. En mécanique quantique, les propriétés physiques sont tous associées à des opérateurs.(Postulat 2)

    Un opérateur, Ô, agit sur une fonction pour engendrer une autre fonction

    Ôf g= L’équation de Schrödinger indépendante du temps est une équation aux valeurs propres :

    3

  • Ôf of=

    Dans ce genre d’équation, f s’appelle la fonction propre, o la valeur propre. En appliquant un opérateur sur une fonction propre, on obtient la valeur propre de cette fonction. Pour l’équation de Schrödinger

    Ĥ Eψ ψ= E est la valeur d de l’énergie qui est la valeur propre de l’opérateur Hamiltonien, ψ est la fonction d’onde et la fonction propre de Ĥ

    4 Justifications Bien que l’on a pas de preuve de l’équation de Schrödinger, on peut la « justifier » un peu, la rendre moins mystérieuse en considérant l’idée de DeBroglie.

    • Pour la lumière E= hν • Pour toute particule E= mc2 Combinant ces deux équations E= mc2 = hν = hc/λ mc= h/λ Mais mc est l’analogue de mv pour une particule qui se déplace à une vitesse autre que la vitesse de la lumière. Donc, on met mv = p = h/λ λ = h/p DeBroglie a donc proposé d’associer une longueur d’onde de h/p avec une particule. La longueur d’onde d’une particule est inversement proportionnelle à sa quantité de mouvement. On peut aussi relier λ à l’énergie cinétique de la particule T= énergie cinétique = ½ mv2 = (1/2m) (mv)2 = p2 /2m

    p= (2 )mT maintenant E= T + U; T= E-U où U est l’énergie potentielle

    On a donc

    / (2 )

    / (2 ) /

    h mE

    h mT h

    λ =

    = = p

    4

  • Considérons cette relation DeBroglie en même temps que l’équation d’onde classique :

    d2ψ(x)dx2

    = −2πλ

    ⎛ ⎝ ⎜ ⎞

    ⎠ ⎟

    2ψ(x)

    solution: ψ ∝ sin

    2πλ

    x⎛ ⎝ ⎜ ⎞

    ⎠ ⎟

    Mettons λ = h 2m(E −U)

    d2 ψ(x)dx2

    =− 2π( )2

    h22m(E −U)ψ (x)

    −h2

    2md2

    dx2+U

    ⎣ ⎢

    ⎦ ⎥ ψ (x)= E ψ(x)

    •Nous trouvons que l'équation de Schrödinger est une équation d'onde pour une

    onde avec la longueur d'onde de DeBroglie. Ceci n'est pas une "preuve" de l'équation de Schrödinger; plutôt une démonstration de plausibilité.

    5 CONDITIONS QUE LA FONCTION D'ONDE DOIT SATISFAIRE

    La normalisation Puisque l'interprétation de Born veut que le carré de la fonction d'onde correspond à une probabilité, la fonction d'onde elle-même doit satisfaire à un certain nombre de conditions. On ne peut pas avoir n'importe quelle fonction comme fonction d'onde mais seulement celles qui satisfont à ces conditions. On appelle ces fonctions "acceptable" ("well-behaved", en anglais). Une distribution de probabilité peut être normalisée. Dans notre cas, puisque la particule doit être quelque part dans l'espace,

    5

  • il y a une probabilité d'unité de la trouver entre - ∞ et + ∞

    ψ 2

    −∞

    +∞∫ dx=1

    ψ doit être univoque (single valued)

    ψ ψ

    ψ ne doit pas precas exceptionnels, à voir d

    e-x

    0

    ok

    x

    inacceptable

    x

    ndre des valeurs infinies (sauf dans quelques ans les cours avancés)

    ψ

    ψ

    x x

    Ok pour x>

    Inacceptable Ψ=ex

    6

  • ψ doit être continue

    inacceptable

    ψ

    x

    La première dérivée de ψ doit être continue (pour que la deuxième dérivée soit bien définie partout). (Sauf dans quelques cas exceptionnels où le potentiel devient infini.)

    Inacceptable (sauf si U=∞ à X0

    X0

    Normalement, ψdoit être "normalisable" (pas d'infinité, ψ → 0 à x → ∞, − ∞ ). Essayons de mettre ces équations et ces concepts à l’œuvre en étudiant un modèle

    simple de mouvement d'une particule quantique. Orthogonalité des fonctions d'onde Nous avons vu l'intégrale de normalisation

    7

  • ψ i

    2

    −∞

    ∞∫ dx = ψ i

    * ψi−∞

    ∞∫ dx = 1

    ce qui est vrai pour toute valeur de i. On peut aussi considérer l'intégrale

    −∞

    ∞∫ ψi

    * ψ j dx pour i≠ j

    Cet intégrale s'appelle l'intégrale de recouvrement et il est très important en

    mécanique quantique. Dans notre cas:

    2l

    ⎛ ⎝ ⎜ ⎞

    ⎠ ⎟

    −∞

    ∞∫

    1/2sin

    iπ xl

    ⎛ ⎝ ⎜ ⎞

    ⎠ ⎟ 2

    l⎛ ⎝ ⎜ ⎞

    ⎠ ⎟

    1/2sin

    jπ xl

    ⎛ ⎝ ⎜ ⎞

    ⎠ ⎟ dx

    Évaluant cet intégrale (voir Levine, p.26 de L'Ed. III)

    −∞

    ∞∫ ψi

    * ψ j = 0 pour i≠ j

    et nous disons que ψi et ψj sont orthogonales, ce qui est vrai en général pour des

    fonctions d'onde d'énergie différente. Nous pouvons résumer ces conditions d'orthonormalité:

    −∞

    ∞∫ ψi

    * ψ j dx= δ ij

    8

  • δij = le delta de Kronecker = 1 si i = j = 0 autrement.

    6 POSTULATS DE LA MÉCANIQUE QUANTIQUE, OPÉRATEURS

    Dans ce chapitre nous allons résumer les postulats sur lesquels repose la mécanique quantique. Notre discussion sera très sommaire et, pour la plupart, sans preuve détaillée. Notre but ici est de présenter une première vue d'ensemble des bases de la théorie, est d'établir quelques concepts et des relations qui faciliteront grandement la discussion du moment angulaire, du rotateur rigide, et de l'atome d'hydrogène, traités dans le prochain chapitre.

    OPÉRATEURS LINÉAIRES ET HERMITIQUES

    Nous allons voir qu'on peut associer avec chaque propriété physique définie en

    mécanique classique sa contrepartie en mécanique quantique qui prend la forme d'un opérateur. Par exemple, pour l'oscillateur harmonique on a l'équation de Schrödinger

    −h2m

    d2

    dx2+

    12

    kx2⎡

    ⎣ ⎢

    ⎦ ⎥ ψ = Eψ

    Dans cette équation, l'opérateur

    −h2

    2md2

    dx2 représente l'énergie cinétique et l'opérateur 1/2 kx2 (multiplication par la fonction 1/2 kx2) représente l'énergie potentielle.

    Les opérateurs qui nous intéressent sont linéaires. Un opérateur linéaire doit

    satisfaire aux deux conditions suivantes:

    (1) ̂ A f (x)+ g(x)[ ] = ˆ A f (x)+ ˆ A g(x)

    (2) ̂ A cf (x)[ ] = c ˆ A f (x)

    9

  • Les opérateurs qui représente les propriétés physique ont aussi la propriété d'être

    hermitiques. Un opérateur est hermitique si: ̂ O

    ϕ * ˆ O ψ dτ = ψ ( ˆ O ϕ )*dτ∫∫ tout tout l'espace l'espace

    = ψ ˆ O ∫ *ϕ *dτ ou ϕ et ψ sont des fonctions "acceptables" arbitraires ( entre

    autres, ϕ et ψ ∅ 0 à l'infini ainsi que leurs dérivées. ϕ * signifie le conjugué complexe de ϕ .

    Si l'opérateur est hermitique, il peut opérer, à l'intérieur de l'intégrale sur la fonction qui est à sa gauche au lieu de celle qui est à sa droite, à condition qu'on prenne d'abord son conjugué complexe. On aura souvent, dans le cours CHM 3475 par exemple, à évaluer des intégrales de la forme suivante:

    ˆ O

    O 12 = ψ1*∫ ˆ O ψ2 dτ

    et O 21 = ψ2*∫ ˆ O ψ1dτ

    Alors, si est hermitique ˆ O

    O21 = ψ2*

    ∫ ˆ O ψ1( )dτ= ψ1∫ ˆ O ψ2( )*dτ= ψ1

    * ˆ O ψ2( )dτ∫[ ]*=O12

    *

    10

  • et on n'aura a évaluer qu'une des deux intégrales, le deuxième étant simplement le

    conjugué complexe du premier. Si O12 est réel, on a simplement que O21 = O12. On peut démontrer que les valeurs propres d'un opérateur hermitique sont réelles,

    ce qui sera bien important parce que ces valeurs propres vont correspondre à des propriétés physiques mesurables ( des "observables").

    • Preuve

    ̂ G ϕ = gϕ (A)

    (B) ˆ G * ϕ* = g*ϕ*

    (A) x et (B) x ϕ* ϕ et intégrer:

    ϕ* ˆ G ϕ d∫ τ = g ϕ*∫ ϕ dτ

    ϕ ˆ G * ϕ* d∫ τ = g* ϕ∫ ϕ* dτ

    égaux si est hermitique ˆ G

    ⇒ g ϕ* ϕ d∫ τ = g* ϕ∫ ϕ *dτ = g* ϕ *ϕ dτ∫

    ∴g = g* cq f d

    Deux exemples d'opérateur que nous connaissons bien:

    • la position, ˆ x

    −∞

    ∞∫ ϕ *x ψ dx

    =

    −∞

    ∞∫ ψ xϕ* dx

    11

  • mais x est réel x = x*

    =

    −∞

    ∞∫ ψ (xϕ )* dx

    ∴ est hermitique ˆ x • la quantité de mouvement, px = ( /i) (d /dx) (1-D) h

    ϕ* x( )−∞

    ∞∫

    hi

    ddx

    ψ(x) dx

    Intégrons par partie:

    f =

    hi

    ϕ* g = ψ

    ab∫ f (x)

    dg(x)dx

    dx = f (x)g(x)ba

    −ba∫

    g(x) df (x)dx

    dx

    ( udv = uv− vdu)∫∫

    ∴ ϕ *(x)

    −∞

    ∞∫

    hi

    dψ (x)dx

    dx =hi

    ϕ*ψ∞−∞

    −hi

    ψ(x) dϕ*(x)dx−∞

    ∞∫ dx

    mais ϕ et ψ → 0 pour x → ±∞

    12

  • ∴ ϕ*(x)

    hi−∞

    ∞∫

    dψ(x)dx

    dx =−hi

    ψ(x)dϕ*

    dxdx

    −∞

    ∞∫

    = ψ(x) hi

    dϕdx

    ⎛ ⎝ ⎜ ⎞

    ⎠ ⎟ ∫

    *dx

    cqfd px est hermitique.

    7 NOTATION BRA-KET DE DIRAC Très souvent nous aurons à évaluer des intégrales sur tout l'espace (parfois de

    plusieurs particules) de la forme:

    ϕm

    *

    Ω∫ ˆ O ϕn dτ

    Une notation plus compacte a été formulée et vous la verrez souvent dans vos

    lectures. On écrit la même intégrale:

    ϕ mˆ O ϕn

    La partie gauche < | s'appelle un "bra" et la partie droite | > un "ket" et le tout un "bra-ket". Selon cette notation, la fonction dans le bra prend (implicitement) le

    conjugué complexe, et ensuite on intègre sur tout l'espace. Réécrivons la condition d'hermiticité dans cette notation:

    ϕmˆ O ϕn = ˆ O ϕm ϕn

    ϕm*∫ ˆ O ϕn dτ = ˆ O ϕm( )∫ * ϕn dτ

    13

  • si est Hermitique ˆ O Souvent on l'écrit:

    ϕ m ˆ O ϕn = ϕm ˆ O ϕn

    Si est Hermitique il peut opérer soit à droite, soit à gauche ˆ O

    ϕ m ˆ O ϕn = ϕm ˆ O ϕn

    = ˆ O ϕm ϕn Parfois on simplifie la notation encore davantage:

    ϕ m ˆ O ϕn = m ˆ O n

    ϕm ϕn = mn = ϕm*

    ∫ ϕndτ

    = δmn si les ϕ sont orthogonales On a:

    mn * = nm

    mm * = mm(La norme d' une fonction est réelle. )

    14

  • LES POSTULATS On ne peut pas prouver les postulats qui suivent. Ils ont été formulés et jusqu'à

    maintenant ont réussi tous les tests de comparaisons avec les résultats expérimentaux.

    Nous allons donner sept postulats. En fait, il est possible de les reformuler de manière plus compacte (dans le livre de McQuarrie, par exemple, il y en a six - cinq plus le principe d'exclusion de Pauli). Nous allons supporter une certaine redondance en faveur d'une plus grande clarté.

    1° Postulat L'état d'un système est décrit par une fonction Ψ (x,t) des coordonnées du système et du temps. La fonction d'état (la fonction d'onde) contient toute l'information concernant le système qui peut être déterminée. Ψ est univoque (single-valued), continue et son carré est intégrable

    (quadratiquement intégrable, Ψ*Ψd∫ τ est fini ) pour les états liés (spectre

    discret). Pour les états d'un continuum Ψ n'est pas quadratiquement intégrable. 2° Postulat A chaque observable physique correspond un opérateur linéaire et

    hermitique. Pour trouver cet opérateur, il faut écrire l'expression pour l'observable en mécanique classique en fonction de coordonnées cartésiennes et des composantes de la quantité de mouvement selon ces coordonnées et ensuite faire les remplacements suivants:

    x → ˆ x

    px →

    hi

    ∂∂x

    = − i h∂∂x

    La Table 4.1 de McQuarrie (reproduite à la page prochaine) montre les opérateurs

    pour des propriétés communes. Le fait que les opérateurs soient hermitiques assure que les valeurs propres soient réelles.

    3° Postulat Les seules valeurs possibles qui peuvent résulter d'une mesure d'un

    observable physique G sont les valeurs propres gi de l'équation:

    ̂ G ϕi = gi ϕi équation aux valeurs propres où est l'opérateur correspondant à la propriété G. Les fonctions

    ̂ G

    propres, gi, doivent être "acceptables" (univoques, continues, quadratiquement intégrables).

    15

  • Un cas très spécial d'un observable est l'énergie pour lequel l'opérateur

    correspondant est , l'hamiltonien: ˆ H

    ̂ H ψ i = Ei ψi C'est l'équation de Schrödinger indépendant du temps.

    4° Postulat Si est un opérateur linéaire et hermitique qui représente un observable physique, alors les fonctions propres de l'équation aux valeurs propres

    ˆ G

    ̂ G ϕi = gi ϕi forment un ensemble complet (qu'on peut prendre comme orthonormale). Ceci

    veut dire que n'importe quelle fonction dans l'espace des φi (avec les mêmes propriétés asymptotiques, les fonctions "acceptables") peut être développée comme une combinaison linéaire de ces fonctions propres:

    f = ciϕii∑

    Les coefficients ci sont donnés par

    ci = ϕi*

    ∫ f d τ

    Evaluation des ci :

    On développe la fonction "quelconque" f en série des ϕi (un ensemble supposé complet)

    f = ci

    i =1

    ∞∑ ϕi

    On multiplie à gauche par et on intègre sur tout l'espace. ϕ j*

    ϕ j f = ci

    i =1

    ∞∑ ϕ j ϕi

    16

  • = ci

    i =1

    ∞∑ δ ij

    = c j

    ⇒ c j = ϕ j f cqfd Donc, les coefficients dans le développement sont donnés par les

    intégrales de recouvrement entre la fonction f et chaque fonction propre de

    . ̂ G Orthogonalité des fonctions propres

    a) Soit ψ1 et ψ2 deux fonctions propres du même opérateur hermitique α̂ avec valeurs propres et . Alors, a1 a2 ψ1 ψ2 = 0 si . a1 ≠ a2

    Preuve:

    ̂ α ψ1 = a1ψ1 (A)

    ̂ α ψ2 = a2 ψ2 (B) et

    ψ1 ˆ α ψ2 = ψ1 ˆ α ψ2= ˆ α ψ1 ψ2

    Prenons le conjugué complexe de l'éqn (A) , multiplions par ψ2 et intégrons

    17

  • ˆ α * ψ1* = a1* ψ1*

    = a1 ψ1*a1= réelˆ α = hermitique

    ⎝ ⎜

    ⎠ ⎟

    ψ2 ˆ α * ψ1* = a1 ψ2ψ1*

    ˆ α ψ1 ψ2 = a1 ψ1 ψ2 (C) Par des manipulations semblables avec (B) on a:

    ψ1* ˆ α ψ2 = a2 ψ1* ψ2

    ˆ α ψ1 ψ2 = a2 ψ1 ψ2 (D) Comparant (C) et (D):

    a1 ψ1 ψ2 = a2 ψ1 ψ2

    et puisque a1 ≠ a2 ⇒ ψ1 ψ2 = 0 En considérant la normalisation, on peut écrire:

    ψ i ψ j = δij

    b) Pour le cas a1 = a2 (niveau dégénéré) il est toujours possible de construire des fonctions propres orthogonales, par exemple, par le processus de Schmidt:

    Si ψ1et ψ2 correspondent à la même valeur propre α ψ1= aψ1et α ψ2 =aψ2 et si elles ne sont pas orthogonales

    18

  • S12 = ψ1*∫ ψ2 dτ = ψ1 ψ 2

    Alors, les combinaisons

    ψ1' = ψ1

    ψ2' = ψ2 − ψ1 ψ2 ψ1

    sont orthogonales et restent fonctions propres de α avec la même valeur

    propre a .

    ψ1' ψ2

    ' = ψ1 ψ2 − ψ1 ψ2 ψ1( )= ψ1 ψ2 − ψ1 ψ2 ψ1 ψ1

    = ψ1 ψ2 − ψ1 ψ2 = 0

    α ψ1' = αψ1 = a ψ1

    α ψ2' = αψ2 − ψ1 ψ2 α ψ1

    = a ψ2 − ψ1 ψ2 aψ1

    = a ψ 2 − ψ 1 ψ 2 ψ 1( ) = aψ 2

    '

    5° Postulat Si Ψ (x,t) est la fonction d'état normalisée d'un système à l'instant t, la valeur moyenne d'un observable G à l'instant t est ("expectation value", valeur attendue):

    G = Ψ* ˆ G Ψ d∫ τ

    Si la fonction d'état Ψ ' n'est pas normalisée il faut diviser cette expression par l'intégrale de normalisation.

    G =Ψ '* ˆ G Ψ ' d∫ τΨ '* Ψ ' d∫ τ

    19

  • c'est-à-dire

    Ψ =

    1

    Ψ '* Ψ ' d∫ τΨ '

    Ceci veut dire que, si l'on fait un très grand nombre de mesures du variable

    dynamique correspondant à l'observable, la valeur moyenne de G est donnée par cette expression. Pour un état général du système, selon le 3° postulat on peut trouver le système dans un état parmi plusieurs possibilités (les différentes valeurs propres de l'équation aux valeurs propres correspondant à l'observable). Or, la probabilité d'observer la valeur gi dans une mesure de G est donnée par:

    pgi = ϕi* Ψdτ∫

    2

    où ˆ G ϕi = gi ϕi Si la fonction d'état se trouve à être aussi exactement égale à l'une ou l'autre des

    fonctions propres de G, Ψ = ϕk alors

    Pgi = ϕi

    * ϕk dτ∫2

    et, se souvenant que l'ensemble des ϕi est orthonormale,

    Pgi =δ ik

    où δ est le δ de Kronecker

    δ ik = 1 pour i = k

    = 0 autrement Dans ce cas-ci on est certain d'observer la valeur gk dans une mesure de G.

    Si , on a ˆ G = ˆ H ˆ H Ψ = EΨ et on peut parler d'un état propre de l'énergie.

    Démonstration: Probabilité d'observer une valeur donnée gi d'un observable G

    20

  • Soit un système dans l'état Ψ . On veut prouver que pour un observable

    G dont les valeurs possibles sont gi

    ̂ G ϕi = gi ϕi que la probabilité d'observer la valeur gi est donnée par

    Pgi = ϕi* Ψ dτ∫

    2

    = ϕ i Ψ2

    Or, dans la théorie de la probabilité la valeur moyenne d'une propriété est

    donnée par

    X = p(xi )xi

    i{ }∑

    (A) Selon le postulat 5, la valeur moyenne de G est donnée par

    G = Ψ*∫ ˆ G Ψdτ

    Selon le postulat 4, les fonctions propres d'un observable forment un

    ensemble complet. Alors, on peut développer la fonction d'état Ψ en série des fonctions propres de . ̂ G

    Ψ = ci ϕii =1

    ∞∑

    multiplier par et intégrer ϕ j*

    21

  • ϕ j Ψ = cii =1

    ∞∑ ϕ j ϕi

    = cii =1

    ∞∑ δ ij = cj

    ⇒ c j = ϕi Ψ La valeur moyenne de G s'écrit alors:

    G = Ψ*∫ ˆ G Ψdτ

    = Ψ ˆ G Ψ = ˆ G Ψ Ψ

    = ci

    *i =1

    ∞∑ ˆ G ϕi Ψ

    Mais ̂ G ϕi = gi ϕi

    G = Ψ ϕii =1

    ∞∑ gi ϕi Ψ

    = ϕ i Ψi =1

    ∞∑ 2gi

    (B) Comparant (A) et (B) nous remarquons que la probabilité d'observer gi

    est:

    ϕi Ψ

    2 cqfd

    6° Postulat Le développement dans le temps d'un système qui n'est pas dérangé

    est donné par l'équation de Schrödinger dépendant du temps.

    22

  • ˆ H Ψ =

    −hi

    ∂Ψ∂t

    où est l'opérateur hamiltonien (l'énergie) du système. ˆ H 7° Postulat Au premier six postulats il faut en rajouter un septième qui

    s'applique aux systèmes renfermant deux ou plusieurs particules identiques. Il faut tenir compte du fait qu'on ne peut pas distinguer les particules (à cause du principe d'incertitude de Heisenberg). On a

    Le principe d'exclusion de Pauli: La fonction d'onde pour un système de

    fermions(électrons, particules avec s = 1/2, 3/2,...) doit être antisymétrique (changer de signe) pour l'échange des coordonnées de deux particules. Pour les bosons (s = 1, 2. ...) la fonction d'onde doit être symétrique (restée inchangée) pour l'échange de deux particules.

    (Pour le cas d'électrons dans les atomes et dans les molécules on connaît aussi le

    principe d'exclusion sous la forme: "Pas plus de deux électrons, un de chaque spin, ne peuvent occuper la même orbitale. La relation entre ces deux formes du principe sera plus claire après le chapitre sur la méthode de Hartree-Fock)

    8 MÉTHODE VARIATIONELLE La liste des modèles (systèmes) susceptibles d’obtenir des solutions exactes en mécanique quantique est extrêmement courte. Concernant la chimie, les modèles qui nous intéressent se limitent à la particule dans la boîte, l'oscillateur harmonique, le rotateur rigide et l'atome d'hydrogène. Néanmoins, il existe des solutions approximatives mais d'une précision utile disponibles pour une très grande variété de systèmes et de propriétés chimiques. Dans les prochains chapitres, nous allons apprendre les bases des deux grandes méthodes d'approximation qui permettent le traitement de systèmes de plus en plus réels. Il s'agit de la méthode variationelle, le sujet de ce chapitre, et la théorie des perturbations, traitée par la suite. Dans ce chapitre nous allons développer quelques exemples différents de ceux traités en détail dans le livre de McQuarrie. Ces exemples, pris avec ceux du texte et des exercices de McQuarrie, constitueront un éventail intéressant d'applications.

    23

  • 8.1 MÉTHODE VARIATIONELLE NONLINÉAIR : L’État fondamental

    Théorème: Soit E0 l'énergie exacte de l'état fondamental (non dégénéré) d'un système

    quantique avec hamiltonien, . Alors si ̂ H ϕ est une fonction arbitraire "acceptable"

    ϕ* ˆ H ϕ d τ∫ϕ*ϕ dτ∫

    =ϕ ˆ H ϕϕ ϕ

    ≥ E0

    Ceci veut dire que si on peut "deviner"(choisir) une fonction (acceptable) on est assuré que l'approximation à l'énergie donnée par l'intégrale ci-dessus sera un borne supérieur à la vraie énergie de l'état de plus basse énergie du système. Le signe d'égalité dans cette équation est valable si, et seulement si, la fonction qu'on a essayée (choisit) (la fonction d'essai, "trial function") est identique à la fonction d'onde du système (la solution de l'équation de Schrödinger indépendante du temps).

    ϕ ˆ H ϕϕ ϕ

    =Ψ ˆ H Ψ

    Ψ Ψ= E0

    La preuve: Pour simplifier l'écriture nous allons supposer que la fonction d'essai est normalisée. Sinon on peut toujours la normaliser en prenant

    ϕ ' =

    1ϕ ϕ

    ϕ

    Nous allons donc prouver:

    ϕ* ˆ H ϕ d τ∫ ≥ E0

    ϕˆ H ϕ ≥ E0

    24

  • Définir l'intégrale

    I = ϕ ˆ H − E0 ϕ

    = ϕ ˆ H ϕ − E0 ϕ ϕ

    = ϕ ˆ H ϕ − E0 Évidemment, si

    I ≥ 0 ϕˆ H ϕ ≥ E0

    Soit ψ i et les fonctions propres et les valeurs propres (inconnues) de . Ei ˆ H

    ̂ H ψ i = Ei ψi

    Les fonctions propres de Ĥ forment un ensemble complet et, donc, on peut développer la fonction d'essai ϕ en série des iψ . (Puisque ϕ est, par hypothèse, une fonction acceptable).

    25

  • 0

    0

    0

    0

    *0

    *0

    *0

    20

    ˆ

    ˆ

    ˆ( )

    ( )

    ( )

    ( )

    ( )

    ( )

    k kk

    k k j jk j

    k k j jk j

    k k j j jk j

    k j j k jk j

    k j j kjk j

    k k kk

    k kk

    a

    I H E

    I a H E a

    a H E a

    a a E E

    a a E E

    a a E E

    a a E E

    a E E

    ϕ ψ

    ϕ ϕ

    ψ ψ

    ψ ψ

    ψ ψ

    ψ ψ

    δ

    =

    ⇒ = −

    = −

    = −

    = −

    = −

    = −

    = −

    = −

    ∑ ∑

    ∑ ∑

    ∑∑

    ∑∑

    ∑∑

    Par hypothèse, E0 est l'énergie de l'état fondamental

    02

    ( ) 0

    0 0

    k

    k

    E E

    et aI c

    ⇒ − ≥

    qfd∴ ≥

    On a maintenant une méthode très utile pour déterminer des fonctions d'onde approximatives. On n'a qu'à essayer des fonctions (qui contiennent souvent des paramètres ajustables) avec le critère de préférer (au point de vue du principe variationel) les fonctions qui donnent les valeurs les plus basses de l'intégrale variationelle (valeur attendue, expectation value). On minimise l'énergie.

    26

  • 8.2 PRINCIPE VARIATIONEL POUR ÉTATS EXCITÉS La preuve ci-dessus est valable seulement pour le niveau fondamental, E0. Cependant, il existe un principe variationel étendu aux états excités. Si les vrais valeurs propres (inconnues) de H sont: 0 1 2 ......E E E≤ ≤ ≤ Alors,

    *

    1

    1

    ˆ

    ˆ

    H d E

    H E

    ϕ ϕ τ

    ϕ ϕ

    si

    *0

    0

    0

    0

    dψ ϕ τ

    ψ ϕ

    =

    =∫

    Pour le premier état excité il faut s'assurer que la fonction d'essai , ϕ , est orthogonale à la fonction d'onde de l'état fondamental, 0ψ . Preuve

    27

  • I1 = ϕ ˆ H − E1 ϕ

    ϕ = ak ψkk∑

    I1 = ak*

    j∑

    k∑ a j ψk ˆ H − E1 ψ j

    = ak*

    j∑

    k∑ a j ψk Ej − E1 ψ j

    = ak*

    j∑

    k∑ a j Ej − E1( )δkj

    = akk∑ 2 Ek − E1( )

    Tous les termes (Ek - E1 ) sont sauf celui pour lequel k = 0 0>

    a02 E0 − E1( ) ≤ 0

    Mais nous avons déjà vu que les coefficients dans le développement en série de fonctions

    propres

    ϕ = akk∑ ψk

    sont donnés par: ak = ϕ ψk

    et, par hypothèse ϕ ψ0 = 0

    donc, a0 = 0 et I1 ≥ 0

    28

  • On aura un borne supérieur à l'énergie du premier état excité à condition que la fonction d'essai soit orthogonale à la fonction d'onde de l'état fondamental.

    Bien entendu, on peut répéter les arguments pour tous les états excités, en spécifiant

    que la fonction d'essai doit être orthogonale à toutes les fonctions d'onde d'états inférieurs en énergie.

    8.3 Exemples Essayons quelques exemples avec solutions connues, pour mieux saisir la nature

    de la méthode variationelle (nonlinéaire). L'état fondamental d'un électron dans une boite (vérification du principe variationel) l'hamiltonien:

    V(x)= 0 0≤ x ≤ l

    ⇒ ˆ H = −h2

    2med2

    2 = −12

    d2

    dx2(u.a.)

    La solution exacte: ( n = 1 , l ' état fondamental)

    29

  • ψ0 =2l

    ⎛ ⎝ ⎜ ⎞

    ⎠ ⎟

    12sin nπ x

    l⎛ ⎝ ⎜ ⎞

    ⎠ ⎟

    = 2l

    ⎛ ⎝ ⎜ ⎞

    ⎠ ⎟

    12 sin π x

    l⎛ ⎝ ⎜ ⎞

    ⎠ ⎟ pour n=1

    E0 =h2 n2

    8ml2

    = h2

    8ml2pour n=1

    = 4π2

    8l2u.a. = 4.93

    l2u.a.

    Essayons la fonction d'essai

    ϕ = x(l− x) 0 ≤ x ≤ l= 0 ailleurs

    N.B. ϕ = 0 à x = 0 et à x = 1, comme la solution exacte. Évaluons l'intégrale variationelle: (Suggestion: faites l'algèbre....)

    ϕ ˆ H ϕϕ ϕ

    =− 1

    2 0l∫ (lx − x2 )

    d2

    dx2(lx − x2)dx

    0l x2 (l − x)2 dx∫

    30

  • =

    l3

    6l5

    30

    ⇒ E0 ≤5l2

    On trouve que l'inégalité variationnel est bien respecté. Les deux fonctions ϕ et

    ψ sont comparées sur le graphique suivant, ce qui montre que l'approximation est , cette fois-ci, très bonne.

    (N.B. La fonction ϕ ' est normalisée ϕ ' = 30

    l5ϕ

    )

    31

  • L'atome d'hydrogène Essayons de résoudre le problème de l'état fondamental de l'atome d'hydrogène

    par la méthode variationelle, en employant une fonction de Slater, une fonction exponentielle avec un exposant variable, comme fonction d'essai. C'est une fonction avec un paramètre (non linéaire) variable. Nous allons utiliser des unités atomiques, pour simplifier l'écriture, et pour mieux voir le comportement essentiel des fonctions.

    ϕ1s = N e− ζ r

    Le paramètre, ζ , l'exposant orbitalaire joue le rôle d'une charge nucléaire effective, et sa variation peut, par exemple, pour des atomes plus complexes, tenir compte d'un effet d'écran.

    Écrivons l'hamiltonien:

    ˆ H = − 12

    ∇2 + V

    = − 12r2

    ∂∂r

    r2 ∂∂r

    ⎛ ⎝ ⎜ ⎞

    ⎠ ⎟ − 1

    2r2 sin ϑ∂

    ∂ϑsin ϑ ∂

    ∂ϑ⎛ ⎝ ⎜ ⎞

    ⎠ ⎟

    − 12r2 sin2 ϑ

    ∂2

    ∂ φ2− 1

    r

    Nous allons devoir évaluer ϕ1sˆ H ϕ1s avec une fonction qui est

    indépendant de ϑ et φ et donc nous pouvons travailler avec seulement les termes de l'hamiltonien qui se refèrent à la distance, r. (Nous allons optimiser la fonction radiale.)

    ˆ H ' = −

    12r2

    ddr

    r2ddr

    −1r

    D'abord, normalisons

    Ψ r ,ϑ , φ( ) = ϕ1s (r )χ ϑ ,φ( )

    32

  • Ψ 2∫ dτ = ϕ1s2

    0∞∫0

    π∫02π∫ sinϑr2drdϑdφ

    = sin0π∫0

    2π∫ ϑdϑdϕ 0∞

    ∫ ϕ1s2 r2dr

    = 4π 0∞∫ ϕ1s

    2 r2 dr = 1

    ⇒ 0∞∫ ϕ1s

    2 r2 dr =1

    N2 0

    ∞∫ e−2ζr r2 dr =1

    N2

    14ζ3

    ⎝ ⎜

    ⎠ ⎟ =

    14π

    N =

    ζ3π ⇒ ϕ1s =

    ζ3

    πe−ζr

    Calculons 1ˆ ' sH ϕ

    33

  • Exercice: Faites l'algèbre

    ˆ H 'ϕ1s = −12

    1r2

    ddr

    r2 ddr

    − 1r

    ⎡ ⎣ ⎢

    ⎤ ⎦ ⎥

    ζ 3

    πe−ζr

    •••

    =ζ −1( )

    r−

    ζ 2

    2

    ⎣ ⎢

    ⎦ ⎥

    ζ 3

    πe−ζr

    ϕ1s ˆ H ' ϕ1s = 4πζ3

    π

    ⎝ ⎜

    ⎠ ⎟ ζ −1( ) / r − ζ

    2

    2

    ⎣ ⎢

    ⎦ ⎥ e−2ζr r2 dr

    0

    ∞∫

    = 4 ζ3 ζ −1( ) re −2ζ r dr − ζ2

    2

    ⎝ ⎜ ⎜

    ⎠ ⎟ ⎟ r

    2 e−2ζr dr0

    ∞∫0

    ∞∫

    ⎧ ⎨ ⎪

    ⎩ ⎪

    ⎫ ⎬ ⎪

    ⎭ ⎪

    •••

    = ζ 22( )−ζ Donc, l'énergie de l'atome d'hydrogène

    E ≤ ζ 22( )− ζ = E ϕ1s

    Minimisant l'expression approximative pour E:

    d E ϕ1sdζ

    = ζ −1 = 0

    ⇒ ζ = 1 au minimum Et donc, nous trouvons la solution exacte.....

    34

  • Le graphique montre la dépendance de E ϕ1s sur ζ . Atome d'hydrogène avec une fonction d'essai un peu moins "cuite" Supposons que nous n'avions pas étés aussi "intelligents" dans notre choix de

    fonction d'essai. Prennons, par example:

    ϕ '= ζ '53π r e−ζ 'r

    •••

    E ϕ ' =43

    ζ '28( )− 3ζ ' /8[ ]⇒ ζopt =

    32

    E ζopt = −38

    −0.375u.a.( )

    Donc, la forme de la fonction exacte est important. La fonction est une assez

    bonne approximation dans certaines parties de l'espace, mais pas dans d'autres.

    35

  • D'autres propriétés que l'énergie Il faut souligner que l'énergie occupe la place centrale en ce qui concerne la

    méthode variationnelle. Une fonction d'essai peut être optimisée pour l'énergie, sans qu'elle soit forcément bonne (ou mauvaise) pour le calcul d'autre propriétés.

    Par example, considérons notre fonction ϕ ' en relation avec les propriétés suivantes:

    Propriété Valeur exacte Valeur approx.

    ψ =

    e−r ψ = N r e

    −3r2

    E -1/2 -3/8 (0) 1/π 0 < r > 1.5 1.67 < r2 > 3.0 3.33

    < r3 > 7.5 7.78

    < r-1 > 1.0 0.75

    < r-2 > 2.0 0.75 Les différentes propriétés sont plus sensibles à différentes parties de la fonction.

    Les propriétés qui sont grandes près du noyau, r-2 par example, exigent la précision dans cette partie-là de l'espace tandis que des puissances élévés de r sont plus sensibles au comportement de la fonction loin du noyau. Il n'est que dans la limite d'une description exacte de la fonction d'onde qu'on aurait une description exacte de toutes les propriétés.

    36

  • 8.4 MÉTHODE VARIATIONELLE LINÉAIRE Suggestion: Revoir votre cours de mathématiques sur les systèmes d'équations

    linéaires, les déterminants.etc. Très souvent en chimie quantique on se sert de fonctions d'essai (inconnues, à

    optimiser) qui sont exprimées comme des combinaisons linéaires d'autres fonctions (connues). On peut dire qu'on développe une fonction inconnue dans la base d'un ensemble de fonctions connues.

    ϕ = c1f1 + c2 f2 + ...cn fn

    =j=1

    n∑ c j fj

    dans ces équations ϕ est la fonction d'essai et les fonctions fj constituent la

    base. Les fonctions de base doivent être des fonctions acceptables (well-behaved) avec les bonnes propriétés de limites, mais à part ces contraintes elles peuvent être n'importe quelles fonctions, choisies à notre goût (scientifique...). Le problème variationnel est transformé dans le problème de trouver les valeurs des coefficients qui minimisent la valeur attendue (expectation value) de l'énergie. La qualité d'un tel calcul va dépendre étroitement de la qualité de la base choisie, de sa capacité de décrire la vraie fonction d'onde. En chimie quantique on fait, donc, beaucoup attention à la question du choix de la base appropriée à tel ou tel problème.

    Les fonctions de base peuvent aussi dépendre de paramètres nonlinéaires mais ici

    nous nous concentrerons sur le problème de déterminer les coefficients linéaires. Pour simplifier l'écriture, nous allons supposer que tous les coefficients sont réels

    c* = c. Le cas de coefficients complexes est semblable. Alors, il faut minimiser

    E ϕ =

    ϕ ˆ H ϕϕ ϕ

    37

  • Écrivons l'intégrale de normalisation pour le cas d'une fonction d'essai développée dans une base:

    ϕ ϕ = cjk∑

    j∑ ck fj fk

    = c jk∑

    j∑ ck fj

    *∫ fk

    = c jk∑

    j∑ ck Sjk

    Sjk est un élément de la matrice de recouvrement N.B Les fonctions de base ne sont pas nécessairement orthogonales. Par exemple, les fonctions de base ne sont pas forcément des fonctions propres

    d'un opérateur hermitique. Dans beaucoup de cas en chimie (par exemple, la formation d'une liaison chimique) des bases non orthogonales sont au centre des concepts utilisés (par exemple, les Orbitales Atomiques centrés sur différentes atomes dans une molécule qui servent de base pour former les Orbitales Moléculaires) .

    Alors il faudra garder les termes de recouvrement dans l'expression pour la

    normalisation. On écrit l'intégrale variationelle:

    ϕ ˆ H ϕ = c jk=1

    n∑

    j=1

    n∑ ck fj ˆ H fk

    = cjk=1

    n∑

    j=1

    n∑ ck Hjk

    ce qui définit Hjk = fjˆ H fk un élément de la matrice hamiltonien.

    On peut dire que la matrice est la représentation matricielle de l'opérateur

    hamiltonien, dans la base des fonctions f. H

    ˆ H

    38

  • On écrit la valeur attendue de l'énergie:

    E ϕ =ϕ ˆ H ϕϕ ϕ

    =c jck Hjk

    j,k∑

    c jck Sjkj,k∑

    Il faut maintenant varier les coefficients cj pour minimiser la valeur attendue de

    l'énergie E ϕ = E ϕ c1,c2 ....cn( )

    If faut:

    ∂ E ϕ∂ ci

    = 0 i =1,2...

    Calculons la dérivée par rapport à la variation de ci de l'expression

    j,k∑ cjck Ajk

    où la matrice A peut être soit la matrice , soit la matrice . H S

    39

  • ∂∂ci

    c jck Ajkj,k∑

    ⎧ ⎨ ⎩

    ⎫ ⎬ ⎭

    =k≠ij=i

    ∑ ckAik + j≠ik=i

    ∑ cj Aji + 2ci Aii

    = 2 ckk=1

    n∑ Aik

    A l'aide de cette expression, la dérivée de la valeur attendue de E devient:

    ∂ E ϕ∂ ci

    = ∂∂ ci

    c jck Hjkj,k∑

    ⎝ ⎜

    ⎠ ⎟ cjck Sjk

    j,k∑

    ⎝ ⎜

    ⎠ ⎟

    −1⎧ ⎨ ⎪

    ⎩ ⎪

    ⎫ ⎬ ⎪

    ⎭ ⎪ = 0

    i = 1, 2,...n

    = cjck Hjkj,k∑

    ⎝ ⎜

    ⎠ ⎟ − c jck Sjk

    j,k∑

    ⎝ ⎜

    ⎠ ⎟

    −2⎛

    ⎜ ⎜

    ⎟ ⎟ 2 ckSikk=1

    n∑

    ⎝ ⎜

    ⎠ ⎟

    +j,k∑ c jckSjk

    ⎝ ⎜

    ⎠ ⎟

    −12 ckHik

    k∑

    ⎝ ⎜

    ⎠ ⎟ = 0

    i = 1, 2,...n

    On multiplie par

    12

    cjj,k∑ ck Sjk

    40

  • −c jckHj k

    j,k∑

    cjckSj kj,k∑

    ⎜ ⎜ ⎜

    ⎟ ⎟ ⎟

    ckk=1

    n∑ Sik + ckHik

    k∑

    = 0 i =1,2,. ..n

    En reconnaissant le terme entre parenthèses comme E ϕ

    E ϕ ckSikk∑ = ck

    k∑ Hik

    i=1, 2...n

    ⇒k=1

    n∑ Hik − E ϕ Sik( )ck = 0

    i=1, 2,...n Nous somme arrivés à un système de n équations linéaires et homogènes pour les

    n inconnus c1, c2, ....... cn , une équation pour le coefficient de chaque fonction dans la base.

    Pour avoir une solution nontriviale (une solution triviale serait de mettre tous les

    coefficients égaux à zéro) il faut que le déterminant des termes multipliant les inconnus, les ck, soit égal à zéro.

    Écrivons E pour E

    ϕ

    H11 − E S11 H12 − E S12 ... H1n − E S1nH21− E S21 H22 − E S22 ... H2n − E S2n

    Hn1 − E Sn1 Hn2 − E Sn2 ... Hnn − E Snn

    = 0

    ce qui s'appelle l'équation séculaire. Dans le cas d'une base orthonormale, l'équation séculaire prend une forme

    simplifiée ou l'énergie n'apparaît que dans les éléments diagonaux:

    41

  • H11 − E H12 ..... ....H1nH21 H22 − E ......... H2n

    Hn1 Hn2 ....... Hnn − E

    =0

    Le développement du déterminant donne une équation algébrique du degré n dans

    l'inconnu E.

    a E n + bE n−1 + cE n−2 + ... = 0

    Il y a donc, n racines, disons

    E 0 ≤ E 1 ≤ E 2 ..... ≤ E n Énumérons les valeurs propres correspondantes aux énergies permises exactes du

    système.

    E0 ≤ E1 ≤ E2 ..... ≤ En Le principe variationel nous assure que:

    E0 ≤ E 0 ≡ E ϕ De plus, on peut prouver le théorème de Mac Donald qui démontre que dans le

    cas de la méthode variationelle linéaire les autres racines de l'équation séculaire, aux énergies plus élevés sont des bornes supérieures aux énergies des vrais états excités du système.

    (Je vous encourage à lire la preuve dans J. P. Lowe "Quantum Chemistry",

    Academic, N.Y. (1978), Appendix 4. Elle est belle. Les références originales sont: E. A. Hylleraas et B. Undheim, Z. Physik, 65, 759 (1930) et J. K. L. Mac Donald, Phys. Rev. 43, 830 (1933). )

    On peut aussi prouver, que les n fonctions propres approximatives sont

    orthogonaux.

    42

  • Exercice: Prouvez cette énoncé. (Tuyau: voir le livre de Levine, prob. 8-15 (3e édition), 8-31 (4e édition)).

    LES FONCTIONS PROPRES Une fois qu'on a résolu l'équation séculaire pour trouver les valeurs approximatives de l'énergie on peut mettre ces valeurs dans le système d'équations linéaires de départ pour calculer les coefficients ck.

    ϕ = ckk=1

    n∑ fk

    k∑ Hik − E ϕ Sik( )ck =0

    On définit le "connu", comme le terme en parenthèse ika

    aik = Hik − E ϕ Sik On a un système d'équations linéaire d'ordre n dont le déterminant des "aij" est

    égal à zéro.

    a11c1 + a12c2 + ....+a1ncn =0a21c1 + a22c2 ....+a2ncn =0

    .

    .

    .

    .

    .

    .

    an1c1 + an2c2 ....+ anncn =0 Pour un tel système on doit attribuer une valeur arbitraire à un des inconnus (on le

    fixera plus tard , par normalisation) et exprimer les autres inconnus par rapport à celui-là.

    Pour voir que ceci est légitime considérons que si

    c1 = x1, c2 = x2, ... cn = xn est une solution, alors

    43

  • c1 = dx1, c2 = dx2, ... cn = dxn est aussi une solution

    a11dx1 + a12dx2 + .. ..+a1ndxn= d(a11x1 + a12x2 + .... a1nxn)= d • 0 =0

    Donc, l'information contenue dans nos équations est insuffisante pour fixer le

    "dernier" coefficient, et il faut regarder ailleurs (la condition de normalisation). Prenons, c1 = 1. Ceci nous laisse avec n équations dans n-1 inconnus. On

    élimine la première équation:

    a21 + a22c2 + ....+ a2ncn =0

    .

    .

    .

    an1 + an2c2 + ....+ anncn =0 On a un système de n-1 équations linéaires inhomogènes qu'on peut résoudre à

    l'aide de la règle de Kramer:

    e.g.

    c3 =

    a22 − a21 ....a2n

    an2 − an1 ....anna22 − a23 ....a2n

    an2 − an3 ....ann ce qui nous donnerait la valeur de c2, c3... etc. en fonction de c1. Dans le

    pratique, pour des systèmes complexes, cette méthode est trop onéreuse et on se

    44

  • sert de méthodes d'analyse numérique spécialisées. Pour ce cours, il suffira de pouvoir résoudre des équations algébriques de bas ordre.

    8.5 EXEMPLE DE LA MÉTHODE VARIATIONELLE LINÉAIRE L'ÉTAT FONDAMENTAL DE L'ATOME D'HYDROGENE CALCULÉ AVEC UNE BASE DE FONCTIONS GAUSSIENNES Plus haut nous nous somme servis d'une orbitale de Slater comme fonction d'essai

    dans un calcul variationnel pour l'atome d'hydrogène, un choix très astucieux, la fonction exacte ayant la même forme exponentielle:

    ψ1s =

    ζ 3

    πe−ζ r ζopt = 1

    Maintenant, dans le pratique les orbitales de Slater sont peu utilisées. Il se trouve

    que les calculs pour des molécules polyatomiques avec ce genre de fonctions sont très onéreux. Depuis plusieurs années beaucoup de calculs sont effectués plutôt avec des fonctions gaussiennes. Ces fonctions ont la forme de "cloche":

    et leur formule mathématique est (dans le cas le plus simple, ce qui nous suffira

    pour l'étude de létat fondamental de l'atome d'hydrogène):

    45

  • ϕ1s =

    2απ

    ⎛ ⎝ ⎜

    ⎞ ⎠ ⎟

    34

    e−αr2

    Une seule fonction gaussienne, on le verra, est beaucoup moins efficace, décrit

    moins bien un système atomique ou moléculaire qu'une fonction exponentielle (exacte pour l'atome H, mais non pas pour des atomes plus complexes ou pour des molécules). Bien que les fonctions gaussiennes soient "acceptables", leur forme détaillée n'est pas bonne ni très proche du noyau (où la gausienne est trop plate), ni très loin (où elle décroit trop rapidement). Cependant, la facilité (relative...) mathématique fait qu'on peut se permettre de former des bases assez étendues de gaussiennes, contenant un grand nombre de fonctions et, en rajustant les coefficients par un calcul variationel linéaire, arriver à une bonne description. Dans cette section nous allons voir comment faire cela. L'esprit des calculs qui vont suivre, bien que nous allons pouvoir les faire "de a à z", analytiquement, est semblable à celui qui règne pour les "gros" calculs faits à l'aide des ordinateurs.

    L'atome d'hydrogène calculé avec une seule fonction gaussienne (Les détails de ce calcul font l'objet de l'exercice 7-10. Voir aussi à la page 263

    de McQuarrie). Nous allons considérer la fonction d'essai normalisée:

    ϕ =

    2απ

    ⎛ ⎝ ⎜

    ⎞ ⎠ ⎟

    34

    e−αr2

    Exercice: Démontrer que cette fonction est normalisée. • Encore une fois, nous utilisons seulement les termes radiaux de l'hamiltonien:

    ˆ H ' = − 1

    21r 2

    ddr

    r 2 ddr

    −1r

    46

  • On calcule ˆ 'H ϕ

    ˆ H 'ϕ = 2α

    π⎛ ⎝ ⎜

    ⎞ ⎠ ⎟

    34

    −2α2r 2e−αr2

    +3αe−αr2

    −1r

    e−αr2⎡

    ⎣ ⎢ ⎤ ⎦ ⎥

    et l'intégrale variationel:

    ϕ ˆ H ' ϕ =

    2απ

    ⎛ ⎝ ⎜ ⎞

    ⎠ ⎟

    32

    x4π −2α 2 r 4 e−2αr

    2⎡ ⎣ ⎢ ∫

    + 3αr2e−2αr

    2−re−2αr

    2 ⎤ ⎦ ⎥

    dr

    =

    32

    α − 23/2 π−1/2 α1/2

    Prenant la dérivée, on optimise l'exposant

    ∂ E∂α

    = 0

    ⇒ αopt = 0.2829 Cette fonction correspond à la courbe 2 du graphique à la page prochaine, où elle

    est comparée avec la fonction exacte. Pour l'énergie, nous trouvons la valeur attendue (expectation value)

    E ϕ = − 0.42441 u.a.

    Eex. = − 0.5 Ceci correspond à une erreur de 0.076 unités atomiques,ou environs 2 eV, 45 kcal

    mol-1, 200 kJ mol-1.

    47

  • 8.6 L'ÉTAT FONDAMENTAL DE L'ATOME D'HYDROGENE CALCULÉ AVEC DEUX FONCTIONS GAUSSIENNES PAR LA MÉTHODE VARIATIONELLE LINÉAIRE.

    Essayons maintenant de trouver la meilleure fonction ϕ pour l'atome

    d'hydrogène qu'on peut former en combinant deux fonctions gaussiennes par la méthode variationelle linéaire. Nous allons considérer les gaussiennes avec exposants

    α1 = 0.2015 et α2 = 1.3327 (Ces paramètres nonlinéaires ont été optimisées au préalable par un processus

    nonlinéaire. Les valeurs ci-haut correspondent aux meilleurs valeurs possibles, au point de vue de la minimisation de l'énergie).

    Ces fonctions sont dessinées à la page 48, courbes 3 et 4.

    On a donc un problème variationnel linéaire 2 par 2, avec deux coefficents et la valeur de l'énergie à déterminer.

    ϕ =c1χ1+c2 χ2

    χ1=2x0.2015

    π⎛ ⎝ ⎜ ⎞

    ⎠ ⎟

    34

    e−0.2015r2

    χ2 =2x1.3327

    π⎛ ⎝ ⎜ ⎞

    ⎠ ⎟

    34 e−1.3327r

    2

    L'équation séculaire est:

    H11 − E S11 H12 − E S12H21 − E S21 H22 − E S22

    = 0

    À première vue, alors il faudrait calculer:

    48

  • H11 H12 H21 H22S11 S12 S21 S22

    Y a-t-il moyenne de sauver du travail?

    sont des opérateurs hermitiques, et nos fonctions gaussiennes sont réelles: ̂ H et ˆ 1

    H21= χ2ˆ H χ1 = ˆ H χ2 χ1 = χ1 Hχ2 = H12

    S21 = χ2 χ1 = χ1 χ2 = S12 Les χ sont normalisés:

    S11 = S22 =1 Donc, il reste à calculer:

    H11, H22S12 , H12

    La formule pour les éléments diagonaux de la matrice hamiltonien a été donnée

    en haut

    H11 = χ1 ˆ H χ1 =

    32

    α1 − 23/2 π −1/2α1/2 = − 0.4140

    H22 = χ2 ˆ H χ2 =

    32

    α2 − 23/2 π−1/2 α1/2 = + 0.1569

    49

  • Il reste à calculer S12 et H12: Exercice: Démontrer que

    χ1 ˆ H χ2 =

    ⎛ ⎝ ⎜ ⎞

    ⎠ ⎟

    3/2α1α2( )3/4 •4π • −2α22r4[

    0

    ∞∫ •

    • e− α1+ α2( )r

    2+3α2 r

    2 e− α1 +α2( )r2

    − re− α1+α2( )r2 ⎤

    ⎦ ⎥ dr

    =3• 23/2 α1α2( )7/4

    α1+α2( )5/2−

    25/2π−1/2 α1α2( )α1 +α2( )

    3/4

    Cette expression pour H12 est symétrique en α1 et α2 parceque est hermitique.

    ˆ H

    • Pour α1 = 0.2015 et α2 = 1.3327

    H12 = H21 = 0.29156 − 0.77602= − 0.48446

    et l'équation séculaire s'écrit:

    (avec S12 = 23/2 α1α2( )

    3/4 α1 + α2( )−3/2 = 0.5552)

    −0.4140 − E ( ) −0.48446− 0.5552E ( )−0.48446− 0.5552E ( ) +0.1569 − E ( )

    = 0

    50

  • −0.4140− E ( ) 0.1569− E ( ) − −0. 48446−0.5552E ( )2 =0( )

    0.69175E 2 − 0.28084E −0.29966 =0⇒ E = − 0.48578 et + 0.89176

    Notez:

    Avec une seule gaussienne optimisée

    E = -0.4244

    Avec deux gaussiennes (aussi optimisées)

    E = -0.48578

    L'erreur est réduite de 0.076 u.a. (2.1 eV) à 0.014 u.a. (0.4 eV environ). En général il est préférable de faire des variations linéaires, rajouter des

    fonctions à la base, plutôt que de faire des optimisations de paramètres nonlinéaires. Cependant, chaque fois qu'on rajoute une fonction à la base, on augmente la dimension des matrices et l'ordre des équations séculaires, avec le résultat que le problème devient plus difficile à résoudre. Dans le pratique il faut trouver un équilibre, choisir des fonctions qui sont assez bonnes pour qu'un nombre "raisonnable" suffise, éviter des fonctions qui engendrent des éléments de matrices trop difficiles à évaluer.

    On peut noter que le théorème de MacDonald est satisfait.. La deuxième racine des équations séculaires est bien supérieure à l'énergie du premier état excité de l'atome d'hydrogène (2s ou 2p)

    = -0.125 E2s E 2s = +0.89176. Cependant, l'énergie est tellement loin de la vraie valeur que

    l'approximation de cette deuxième état est essentiellement sans valeur. Pour l'améliorer il faudrait rajouter encore de fonctions à la base.

    LA FONCTION D'ONDE

    51

  • L'énergie approximative étant connue, nous pouvons maintenant utiliser le

    système d'équations

    H11 − E S11( )c1 + H12 − E S12( )c2 =0H21− E S21( )c1 + H22 −E S22( )c2 =0

    pour calculer les valeurs des coefficients dans la fonction d'onde. Considérons le cas de l'état fondamental, E = -0.48578 Posons c1 = 1 (après on normalisera) et trouvons c2.

    H11 − E + H12 − E S12( )c2 = 0c2 = − H11 − E ( )/ H12 −E S12( )

    =− 0.4140 +0.48578( )

    −0. 48446+0.48578x0.5552( )= 0.33424

    On a, donc, la solution non-normalisée:

    ϕ '= χ1 +0.33424 χ2 On normalise:

    ϕ = ϕ ' ϕ '∗ϕ 'dτ∫

    52

  • ϕ ' ϕ ' = χ1 +c2χ2 χ1+ c2 χ2

    = χ1 χ1 + 2c2 χ1 χ2 +c22 χ2 χ2

    =1+2x .33424x 0.5552 + .33424( )2

    =1.48286 La solution normalisée:

    ϕ = 0.82120χ1+0.27448χ2 est dessinée à la page 48, courbe 5. NOTES

    ϕ est très proche de ψ , sauf près du noyau (et très loin du noyau. Si on compare les deux exposants, 0.2015 et 1.3327 avec l'exposant

    optimal pour le cas où il y avait une seule gaussienne, 0.2829, on s'aperçoit qu'il y a un exposant qui est plus grand, pour mieux tenir compte de la partie de la fonction près du noyau, et un qui est plus petit, pour mieux décrire la partie "diffuse", loin du noyau.

    La figure capte l'esprit des calculs "ab initio".

    On peut continuer ce jeu, en rajoutant des fonctions de base. Le tableau suivant montre la convergence du processus:

    n = nombre de fonct. -E (u.a) -E (eV) (1au = 27.21154 eV) 1 0.4244 11.54858 2 0.4858127152 13.21971 3 0.4969792513 13.52357 4 0.4992784047 13.58613 5 0.4998098143 13.60059 6 0.4999455671 13.60429 7 0.4999832849 13.60532 8 0.4999945341 13.60562 9 0.4999980956 13.60572

    53

  • 10 0.4999992436 13.60575 valeur exacte 0.5 13.60577

    54

  • 9 THÉORIE DES PERTURBATIONS Avec la méthode variationelle, la théorie des perturbations est très importante et

    souvent utilisée pour fournir des solutions approximatives aux problèmes qui sont trop compliqués pour admettre des solutions analytiques.

    C'est une théorie qui est ancienne, connue et développée en mécanique classique.

    Par exemple, la planète Neptune a été découverte à cause des perturbations qu'elle a causées aux orbites des autres planètes. Aussi, les vibrations d'un fil (ex. une corde de guitare) dues à un changement de la densité dans une partie du fil ont été étudiées depuis longtemps. On parle des termes anharmoniques, et on les entend très bien avec nos oreilles...

    L'idée centrale de la théorie des perturbations est de considérer un problème

    moins compliqué mais apparenté à celui dont on cherche la solution. Les solutions de ce problème plus simple sont employées comme point de départ pour construire des approximations aux solutions du "vrai" problème.

    En mécanique quantique, supposons que nous ne pouvons pas résoudre le

    problème:

    ̂ H ψ n = En ψn DIFFICILE!

    mais que l'hamiltonien, , n'est pas ˆ H trop différent de l'hamiltonien pour un système dont nous connaissons la solution:

    FACILE ! ˆ H 0ψn

    (0) = En(0)ψn

    (0)

    Nous allons voir comment on peut profiter du faite que la solution de est connue pour trouver des valeurs approchées de

    ˆ H 0

    ψn et En. Le plan des prochains cours:

    formalisme, le cas d'un niveau non-dégénéré l'exemple de l'atome He (2 e-) La perturbation sera la repulsion coulombienne entre les deux éléctrons

    (1/r12).

    55

  • refaire He avec la méthode variationelle pour voir la correspondance un aperçu de la théorie des perturbations pour un état dégénéré

    Le formalisme de la théorie des perturbations

    ̂ H = ˆ H 0 + ˆ H '

    = l'hamiltonien du sytème qui nous intéresse (le système "compliqué", le système "perturbé") ̂ H

    = l'hamiltonien d'un système apparenté (mais plus simple), (le système "non-perturbé") ̂ H 0

    = l'hamiltonien perturbateur, l'hamiltonien de la perturbation, la perturbation ̂ H '

    Quelques exemples de perturbations:

    oscillations:

    ˆ H 0 =

    −12m

    d2

    dx2+

    12

    kx2 oscillateur harmonique

    termes anharmoniques ̂ H ' = cx3 + dx4 + ...

    un atome dans un champ magnétique (l'effet Zeeman)

    ˆ H 0 = − 1

    2∇2 −

    1r

    ̂ H ' = βeBh

    −1 ˆ L z • Théorie du champ de ligand:

    56

  • ˆ H 0 = ˆ H Fe2+( )− − − − − 3dˆ H ' = champ − − eg

    des ligands − − − t2g

    l'atome He 1s2

    ˆ H 0 = − 12

    ∇12 −

    12

    ∇22 −

    2r1

    −2r2

    = − 12

    ∇12 −2r1

    ⎝ ⎜

    ⎠ ⎟ + −

    12

    ∇22 −2r2

    ⎝ ⎜

    = ˆ H He+

    (1) + ˆ H He+

    (2)

    ˆ H ' = 1r12

    Pour commencer le développement formel, introduisons le concept d'un

    "paramètre d'ordre", une simple astuce mathématique qui va nous permettre de distinquer les effets les plus importants d'une perturbation des effets plus mineurs. Nous écrivons

    ˆ H = ˆ H 0 + λ ˆ H '

    Pour λ = 0 on a le système non-perturbé et pour λ = 1 on a le système (pleinement) perturbé ("the perturbation is turned on"). Nous allons introduire

    λ dans les équations, s'en servir pour démêler les termes de différents "ordres" dans la perturbation puis, à la fin du calcul nous mettrons λ = 1, pour retrouver la situation physique qui nous intéresse.

    57

  • Considérons un niveau non-dégénéré de l'hamiltonien, : ̂ H

    ˆ H ψ n = En ψnˆ H 0 + λ ˆ H '( )ψn = Enψ n

    ˆ H 0 ψ n(0) = En(0)ψn

    (0)

    Utilisons λ comme le variable dans un développement de Taylor autour du point λ = 0 (le système non-perturbé). Si l'on retient assez de termes dans la série, le développement sera aussi valable pour λ = 1, la situation physique, dans l'hypothèse que la série est convergente. Par contre, si on rencontre des grands termes, ou des divergences, il faut admettre que le modèle est mal formulé, que le système perturbé n'est pas assez semblable au système non-perturbé pour que la série converge (ou qu'elle converge assez rapidement). Nous gardons d'abord les

    termes qui restent pour des petites valeurs de λ , les effets sur les enérgies et les fonctions d'onde qui apparaissent dès que la perturbation est mise à "on":

    ψn = ψn λ ,q( ) =ψn λ =0 +∂ψn∂λ λ =0

    λ +∂2ψn∂λ2

    λ22!λ = 0

    +...

    où q représente toutes les coordonnées du système

    En = En λ =0 +dEdλ λ =0

    λ +d2Edλ2

    λ22!λ = 0

    +...

    Par hypothèse:

    58

  • ψ n λ =0 = ψn(0)

    et

    En λ =0 = En(0)

    Introduisons la notation:

    ψn(k) =

    1k!

    ∂ kψn∂λk λ =0

    k=1,2,...

    En(k) =

    1k!

    dkEndλk λ =0

    k=1,2,.. .

    ∴ ψn = ψn(0) + λ ψn

    (1) +λ2 ψn(2) +. ..λkψn

    (k) +...

    En = En(0) + λEn

    (1) + λ2 En(2) +...λkEn

    (k) +. ..

    = la correction du kième ordre à la fonction d'onde ψ n(k)

    = la correction du kième ordre à l'énergie En(k)

    La théorie des perturbations n'est valable que si ces séries convergent (pour λ =

    1) et elle n'est utile que si un nombre relativement petit de termes est suffisant. On remet les développements en série de Taylor dans l'équation de Schrödinger:

    59

  • ˆ H 0 + λ ˆ H '( )ψ n = Enψnˆ H 0 + λ ˆ H '( ) ψn(0) + λψn(1) + λ2ψ n(2) + ...( )

    = En(0) + λEn

    (1) + λ2 En(2) + ...( ) ψn(0) + λψn(1) + λ2 ψn(2) + ...( )

    On regroupe ensemble tous les termes avec la même puissance de λ (les termes du même ordre)

    ˆ H 0ψn(0) + λ ˆ H ' ψ n

    (0) + ˆ H 0ψn(1)( )

    + λ2 ˆ H 0ψ n(2) + ˆ H 'ψn

    (1)( )= En

    (0)ψn(0) + λ En

    (1)ψn(0) + En

    (0)ψn(1)( )

    + λ2 En(2)ψn

    (0) + En(1)ψn

    (1) + En(0)ψn

    (2)( )

    Pour satisfaire à l'égalité pour toute valeur arbitraire de λ il faut que les termes impliquant la même puissance de λ soient égaux.

    Rappellez-vous:

    pour toute valeur de x bj

    j=0

    ∞∑ xj = 0

    ⇔ bj = 0, j = 1,2....

    60

  • x = 0 b0 = 0 bj

    j=0

    ∞∑ xj = 0

    x = 0 b1 = 0 bj

    j=1

    ∞∑ xj−1 = 0

    Les termes en λ0 (zéroième ordre)

    ˆ H 0 ψn

    (0) = En(0) ψ n

    (0)

    Ceci est simplement l'équation de Schrödinger pour le système non-perturbé,

    rassurant, mais pas très utile...

    Les termes en λ

    ˆ H 'ψn0 + ˆ H 0ψ n

    (1) = En(1)ψn

    (0) + En(0)ψn

    (1)

    ˆ H 0 − En

    (0)( )ψn(1) = En(1) − ˆ H '( )ψn(0) Exercice Répéter la signification de chacun des symboles en mots.

    Maintenant, nous ne connaissons pas ψ n(1)

    mais nous savons qu'elle est exprimable comme une combinaison linéaire de l'ensemble complet des fonctions non-perturbés (fonctions propres d'un opérateur hermitique).

    61

  • ψ n(1) = a j ψ j

    (0)

    j∑

    a j ˆ H 0 − En

    (0)( )j

    ∑ ψ j(0) = En

    (1) − ˆ H '( )ψ n(0)

    Mais

    ˆ H 0 ψ j(0) = Ej

    (0) ψ j(0)

    a jj

    ∑ Ej(0) − En

    (0)( )ψ j(0) = En(1) − ˆ H '( )ψn(0)

    Qu'est-ce qu'on fait? On multiple à gauche par , une des fonctions non-perturbées, et on intègre sur tout l'espace:

    ψ m(0)*

    j∑ a j Ej

    (0) − En(0)( ) ψm(0) ψ j(0)

    = En(1) ψm

    (0) ψn(0)

    − ψm(0) ˆ H ' ψn

    (0)

    Mais ψ m(0) ψ j

    (0) = δ jm

    Il reste un seul terme dans la sommation

    am Em

    (0) − En(0)( )= En(1) δmn − ψm(0) ˆ H ' ψn(0)

    Il y a deux possibilités:

    m = n (qui va nous fournir En(1))

    62

  • m ≠ n (qui va nous fournir un coefficient am, i.e. ψ n) m = n

    Em(0) − En

    (0) = 0 , δmn = 1

    ⇒ En(1) = ψn

    (0) ˆ H 'ψn(0)

    ≡ H'nn Ceci est une des équations les plus importantes de la théorie La correction de premier ordre à l'énergie est égale à la valeur moyenne de la perturbation pour la fonction d'onde non-perturbée. Donc, en 1er ordre

    En = En(0) + λEn

    (1)

    = En(0) + En

    (1)

    = En(0) + ψ n

    (0) ˆ H ' ψn(0)

    m ≠ n Notre équation

    am Em(0) − En

    (0)( )= En(1) δmn − ψ m(0) ˆ H ' ψ n(0)

    devient δmn = 0( )

    am Em

    (0) − En(0)( )= − ψm(0) ˆ H ' ψn(0)

    Maintenant, (niveau non-dégénéré)Em(0) ≠ En

    (0)

    63

  • am = −

    ψ m(0) ˆ H ' ψ n

    (0)

    Em(0) − En

    (0) =ψm

    (0) ˆ H ' ψn(0)

    En(0) − Em

    (0)

    m ≠ n

    ce qui définit les coefficients dans le développement de (la correction de premier ordre à la fonction d'onde)

    ψ n(1)

    ψ n

    (1) = am ψm(0)

    m∑

    Comme d'habitude, il y a un coefficient, an, qui n'est pas déterminé. On pourrait

    le déterminer par normalisation

    ψ n ≈ ψ n

    (0) + an ψn(0) + am ψ m

    (0)

    m≠n∑

    Cette fonction n'est pas normalisée. Si on voulait la normaliser il n'y a pas de

    raison d'inclure deux fois la même fonction , donc il est justifié de prendre simplement:

    ψ n(0)

    an = 0. Pour la fonction d'onde, en premier ordre, on a:

    ψ n ≈ ψn

    (0) +H'mn

    En(0) − Em

    (0)m≠n∑ ψ m

    (0)

    La perturbation a causé un mélange des états non-perturbés. est maintenant "contaminée" par des petites contributions des autres états du système non-perturbé

    ψ n(0)

    64

  • La perturbation est d'autant plus grand que la perturbation est forte , grand, et que les autres états sont proches en énergie.

    H'mn

    65

  • 2ième ordre: les termes en λ2

    ˆ H 0 − En

    (0)( )ψn(2) = En(2) ψn(0) + En(1) − ˆ H '( )ψn(1)

    le développement de ψ n(2)

    ψ n

    (2) = bjj

    ∑ ψ j(0)

    reconnaissant que ˆ H 0 ψ j

    (0) = Ej(0) ψ j

    (0)

    bjj

    ∑ Ej(0) − En

    (0)( )ψ j(0) = En(2) ψn(0)

    + En(1) − ˆ H '( )ψn(1)

    multiplier par et intégrer ψ m(0)*

    bjj

    ∑ Ej(0) − En

    (0)( )δ jm =En(2) δmn + En(1) ψm(0) ψn(1)

    − ψm(0) ˆ H ' ψn

    (1)

    bm Em(0) − En

    (0)( )= En(2) δmn + En(1) ψ m(0) ψn(1)

    − ψm(0) ˆ H ' ψ n

    (1)

    66

  • Pour calculer En(2) il faut considérer le terme m = n (nous n'allons pas étudier la correction de deuxième ordre à la fonction d'onde)

    En

    (2) = ψn(0) ˆ H ' ψn

    (1) − En(1) ψn

    (0) ψn(1)

    Mais

    ψn(0) ψn

    (1) = ψn(0) H'kn

    En(0) − Ek

    (0) ψk(0)

    k≠n∑

    =k≠n∑

    Hkn'

    En(0) − Ek

    (0) ψn(0) ψk

    (0)

    Mais k ≠ n ∴ ψ n(0) ψn

    (1) = 0

    (Rappel: on a choisi an = 0) On trouve donc une autre équation extrêmement important pour l'énergie en

    deuxième ordre de la théorie des perturbations:

    En(2) = ψn

    (0) ˆ H ' ψn(1)

    =Hkn

    '

    En(0) − Ek

    (0)k≠n∑ ψn

    (0) ˆ H ' ψk(0)

    =k≠n∑

    Hkn' Hnk

    '

    En(0) − Ek

    (0)

    Maintenant H' est hermitique et donc

    67

  • Hnk

    ' = Hkn'( )*

    ⇒ En

    (2) =ψk

    (0) ˆ H ' ψn(0)

    En(0) − Ek

    (0)k≠n∑

    2

    Ceci est l'expression standard pour la correction de deuxième ordre à l'énergie N. B. Pour évaluer En(2) il faudrait (en principe) sommer sur tous les états (même

    le continuum, s'il y en a un) du système non-perturbé. Mais souvent, à cause du dénominateur

    1En

    (0) − Ek(0)

    seulement un nombre restreint d'états font des contributions importantes. Si n=1 (l'état fondamental) En(2) est négatif (stabilisant). Résumant, jusqu'en deuxième ordre

    En ≈ En

    (0) + Hnn' +

    Hnk' 2

    En(0) − Ek

    (0)k≠n∑

    68

  • EXEMPLE: L'ATOME D'HELIUM Considérons l'atome d'hélium, un noyau de charge Z = 2 et deux électrons. Déjà ce problème est trop compliqué pour admettre une solution analytique (le

    problème à trois corps classique est aussi dans cette catégorie...) - des méthodes approximatives s'imposent, telles que la méthode variationelle ou la théorie des perturbations.

    Nous allons considérer la répulsion entre les deux électrons comme une

    perturbation au problème de deux électrons indépendants se déplaçant dans le champ du noyau. Nous ferons les calculs pour le cas plus général d'un noyau de charge Z (H-, He, Li+, Be++, B+++, ...). Donc, l'hamiltonien du système (perturbé) qui nous intéresse est alors:

    ˆ H = −

    12

    ∇12 −

    12

    ∇22 −

    Zr1

    −Zr2

    +1

    r12 A cause de la présence du terme 1/r12 l'équation de Schrödinger n'est pas

    séparable (Essayez de la séparer...). Par contre, si nous séparons l'hamiltonien en deux parties,

    ˆ H 0 = − 12

    ∇12 − Z

    r1− 1

    2∇2

    2 − Zr2

    ˆ H ' = 1r12

    nous allons pouvoir séparer l'équation de Schrödinger pour le système non-

    perturbé en deux équations, une pour chaque électron.

    69

  • Prenons ˆ H 0 = ˆ H 1

    0 + ˆ H 20

    ˆ H 10 = − 1

    2∇1

    2 − Zr1

    ˆ H 20 = −

    12

    ∇22 −

    Zr2

    Il n y a pas de terme de couplage impliquant à la fois les coordonnées de l'électron

    1 et les coordonnées de l'électron 2 . Nous allons essayer d'écrire la fonction d'onde comme un produit de deux fonctions, une pour chaque électron:

    ˆ H 0 ψ (0) = E(0) ψ (0)

    ψ (0) 1,2( ) = ψ 0 r1,ϑ1,φ1,r2 ,ϑ2,φ2( )= F1 r1,ϑ1,φ1( )F2 r2 ,ϑ2 ,φ2( )= F1 1( )F2 2( )

    ˆ H 0 ψ (0) = ˆ H 10 + ˆ H 20( )ψ(1,2)(0) = E(0) ψ(1,2)(0)

    = ˆ H 10 F1(1)F2 (2)+ ˆ H 2

    0 F1 (1) F2 (2)

    = E(0) F1 (1)F2 (2)

    = F2(2) ˆ H 10 F1(1) + F1(1) ˆ H 2

    0 F2(2) = E(0) F1(1)F2(2)

    = F2(2)E1(0)F1(1) + F1(1)E2

    (0) F2(2)= E(0) F1(1)F2(2)

    = E1(0) + E2

    (0)( )F1(1) F2(2) = E(0) F1(1)F2(2)⇒ E(0) = E1

    (0) + E2(0)

    70

  • On vient d'arriver à un exemple d'un résultat général. Si H est séparables dans la

    somme de deux parties indépendantes (aucun terme de couplage des coordonnées appartenantes aux deux parties)

    ˆ H = ˆ H 1 + ˆ H 2 alors l'énergie est la somme des énergies des deux parties

    E = E1 + E2 et la fonction d'onde est le produit des deux fonctions d'onde corréspondantes.

    ψ = ψ1 ψ 2 Revenant à l'exemple de l'atome He, on s'aperçoit que les hamiltoniens non-

    perturbés ne sont rien d'autre que des hamiltoniens du type "atome hydrogènoïde", i. e, un noyau de charge Z interagissant avec un seul électron. On a, donc:

    E1 =−Z2

    2n12 E2 =

    −Z2

    2n22

    ⇒ E(0) =− Z2

    21

    n12 +

    1n2

    2⎛

    ⎝ ⎜

    ⎠ ⎟

    n1 =1,2,3...n2 = 1,2,3...

    Pour l'état fondamental, n1 = n2 = 1

    E(0) = − Z2

    Pour l'Hélium (Z = 2)

    E(0) = − 4u.a. = −108.8 eV

    L'énergie expérimentale est:

    71

  • − 79.0eV29.8eV

    Donc, le système non-perturbé a une énergie assez différente de la vraie énergie.

    C'est à dire que les interactions électron-électron sont importantes. Nous allons tenir compte de ces interactions par la théorie des perturbations, de premier ordre.

    Selon la théorie des perturbations de premier ordre, la correction à l'énergie est

    donnée par la formule:

    E1 = ψ(0) ˆ H ' ψ (0)

    La fonction d'onde non-perturbée est le produit de deux fonctions d'onde du type

    atome hydrogènoïde:

    ψ (0) = ψ1s2(0) = 1

    π1/2Z3/2 e−Zr 1 • 1

    π1/2Z3/2 e−Zr 2

    = ψ1s (1) ψ1s (2)=1s(1) 1s(2)

    E(1) = 1s(1)1s(2) ˆ H ' 1s(1)1s(2)

    = 1s(1) 1s(2) 1r12

    1s(1) 1s(2)

    =Z6

    π 2 02π

    ∫ 02π

    ∫ 0∞

    ∫∫∫ 0∞ e

    −2 Zr1∫

    1r12

    e−2Zr2

    r12 sin ϑ1r2

    2 sinϑ2 dr1dr2dϑ1dϑ2dϕ1dϕ2

    72

  • Ceci est une intégrale coulombienne. Elle représente l'énergie coulombienne de répulsion entre deux éléctrons dont la distribution de probabilité ("le "nuage électronique") est donnée par le carré d'un fonction 1s:

    1s2(1) et 1s2(2)

    Souvent on se sert du symbole:

    J1s,1s = 1s(1)1s(2)

    1r12

    1s(1)1s(2)

    On peut calculer cette intégrale (voir, problème 8.6 de McQuarrie)

    E(1) = 5Z

    8 et, pour l'Hélium (Z = 2)

    E(1) = 5

    4u.a. = 34.0 eV

    L'interaction électron-électron est, en effet, très important! Avec ce résultat, on a une valeur améliorée de l'énergie:

    E1s2

    ≈ E(0) + E(1) = −108.8+ 34.0 eV

    = − 74.8eV− 79.0eV − exp.( )

    4.2eV − erreur La correction de premier ordre représente une amélioration très nette. Pour aller

    plus loin, il faudrait considérer les termes d'ordre supérieur, en deuxième ordre:

    73

  • E(2) =

    Hko'

    E0(0) − Ek

    (0)k≠0∑

    Nous n'allons pas faire ces calculs. Citons seulement les résultats:

    E(2) = − 4.3eV

    E(3) = + 0.1eV La série semble être convergente, et assez rapidement. Nous allons maintenant comparer ces résultats en théorie des perturbations avec

    les résultats de la méthode variationelle. CALCUL VARIATIONNEL POUR HE (1s2) On va démontrer qu'il y a une relation entre la théorie des perturbations et la

    méthode variationelle, dans ce sens que, si l'on choisit pour la fonction d'essai

    d'un calcul variationnel, la fonction d'onde d'un système non-perturbé, on obtient le même résultat que par la théorie des perturbations, en premier ordre.

    ψ(0)

    En théorie des perturbations on a

    Eg ≈ Eg(0) + ψg

    (0) ˆ H ' ψg(0)

    où l'indice g inférieur indique l'état fondamental. Un calcul variationnel, avec

    74

  • ϕ ˆ H ϕ = ψg(0) ˆ H 0 + ˆ H ' ψg

    (0)

    = ψg(0) ˆ H 0 ψg

    (0) + ψg(0) ˆ H ' ψg

    (0)

    = Eg(0) + ψg(0) ˆ H ' ψ g(0) Maintenant, l'avantage de la méthode variationelle est qu'on peut introduire des

    paramètre dans la fonction d'essai pour améliorer l'approximation (en minimisant l'énergie).

    Pour le cas de l'atome He, prennons:

    ϕ =

    ζ 3 e−ζr1 e

    −ζr2 =1s'(1)1s' (2)

    C'est à dire, à la place de Z apparaît le paramètre adjustable ζ . On peut parler d'une charge nucléaire effective, que nous allons optimiser. La charge effective tiendra compte de la présence du deuxième électron, ce qu'on appelle parfois, l'effet d'écran.

    L'électron 1 ne subit pas l'attraction entière du noyau parce qu'il y a une

    probabilité non-nulle que l'autre électron vient se placer entre l'électron 1 et le noyau. En moyenne, "aux yeux" de l'électron, le noyau apparaît comme ayant une charge plus petite que sa valeur réelle.

    On s'attendrait à une valeur optimale pour entre Z-1 et Z

    • Il faut évaluer l'intégrale variationnelle ϕˆ H ϕ

    75

  • 1s'(1) 1s'(2) ˆ H 1s'(1) 1s'(2)

    = 1s' (1) 1s'(2) − 12

    ∇12 − Z

    r1− 1

    2∇2

    2 − Zr2

    + 1r12

    1s'(1)1s' (2)

    On peut simplifier, en mettant en évidence l'hamiltonien pour un atome

    hydogènoïde de charge nucléaire ζ .

    − 12

    ∇12 − ζ

    r1

    ⎝ ⎜

    ⎠ ⎟ 1s' (1)= E1s' (1)

    = −ζ2

    21s'(1)

    ϕˆ H ϕ = 1s'(1)1s'(2)

    −12

    ∇12 −ζ

    r1

    ⎝ ⎜

    ⎠ ⎟

    + − 12

    ∇22 −ζ

    r2

    ⎝ ⎜

    ⎠ ⎟ −

    Z − ζ( )r1

    −Z − ζ( )

    r2+

    1r12

    1s' (1)1s' (2)

    Maintenant 1s' (1)1s' (2) −

    12

    ∇12 −

    ζr1

    ⎝ ⎜

    ⎠ ⎟ 1s'(1)1s'(2)

    76

  • = 1s'(1)1s'(2) −ζ2

    2

    ⎝ ⎜ ⎜

    ⎠ ⎟ ⎟ 1s'(1)1s'(2)

    = −ζ2

    21s'(1)1s' (2)1s' (1)1s'(2)

    = −ζ2

    21s'(1)1s'(1) 1s'(2)1s'(2)

    = −ζ2

    2

    Le terme en −

    12

    ∇22 −

    ζr2

    ⎝ ⎜

    ⎠ ⎟

    est identique (un simple changement des noms de variables)

    ⇒ ϕ H ϕ = −ζ 2 + 1s'(1)1s' (2)− Z −ζ( )

    r1

    − Z − ζ( )r2

    + 1r12

    1s' (1)1s' (2)

    le terme en

    − Z − ζ( )r1 :

    1s'(1)1s' (2)

    − Z − ζ( )r1

    1s'(1)1s'(2)

    77

  • = 1s'(2) 1s' (2) 1s' (1)

    − Z − ζ( )r1

    1s' (1)

    = 1s' (1)− Z −ζ( )

    r11s' (1)

    = ζ − Z( ) 1s'(1) 1r1

    1s'(1)

    = ζ − Z( )1

    πζ 3 e−2ζr 1

    0

    ∞∫

    r12

    r1dr sinϑ1dϑ1 dφ1

    0

    2π∫

    0

    π∫

    = ζ − Z( )ζ Exercice Vérifiez la valeur de cette intégrale. (le terme en

    − Z − ζ( )r2

    est identique)

    ⇒ ϕ ˆ H ϕ = − ζ2 + 2 ζ − Z( )ζ

    + 1s'(1)1s'(2) 1r12

    1s' (1)1s'(2)

    = −ζ 2 + 2 ζ − Z( )ζ + J1s',1s' Nous avons déjà rencontré J1s, 1s (avec une charge nucléaire de Z à la place de

    ζ )

    78

  • J1s',1s' =58

    ζ

    ⇒ ϕ ˆ H ϕ = − ζ2 + 2 ζ − Z( )ζ + 58

    ζ

    = +ζ 2 −2Zζ + 58

    ζ

    (On peut vérifier que, dans le cas où ζ = Z on retrouve la valeur

    ϕ ˆ H ϕ = − Z2 + 5

    8Z

    , le résultat déjà vu en théorie des perturbations.)

    Optimisant ζ (trouvant la valeur de ζ qui correspond au minimum de l'énergie)

    d ϕ ˆ H ϕdζ

    = 2ζ − 2Z+ 58

    =0

    ⇒ ζ = 12

    2Z − 58

    ⎛ ⎝ ⎜ ⎞

    ⎠ ⎟ = Z − 5

    16 Nous voyons que l'effet d'écran est de diminuer la charge nucléaire par 5/16. Donc, l'orbitale optimale est un peu moins contractée, un peu plus diffuse que

    l'orbitale atomique (qui correspondent à la charge nucléaire "brute"). Cela réduit la répulsion coulombienne.

    1

  • ϕ ˆ H ϕ = ζ2 − 2Zζ + 58

    ζ

    = Z − 516

    ⎛ ⎝ ⎜

    ⎞ ⎠ ⎟

    2− 2Z Z − 5

    16⎛ ⎝ ⎜

    ⎞ ⎠ ⎟ + 5

    8Z − 5

    16⎛ ⎝ ⎜

    ⎞ ⎠ ⎟

    = − Z2 + 58

    Z − 25256

    = − Z − 516

    ⎛ ⎝ ⎜

    ⎞ ⎠ ⎟

    2

    Pour Z = 2

    ϕ ˆ H ϕ = − 2716

    ⎛ ⎝ ⎜

    ⎞ ⎠ ⎟

    2u.a. = − 77.5eV

    −79.0eV− exp.( )1.5eV − erreur

    C'est la meilleure approximation qu'on a trouvée jusque-là, une amélioration

    relativement à la théorie des perturbations de première ordre parce que la fonction d'essai est plus flexible. Nous avons permis à la fonction de se déformer relativement à la situation d'électrons indépendants, pour tenir compte de la présence du deuxième électron.

    Nous n'avons pas encore atteint l'énergie expérimentale parce que la vraie

    fonction d'onde exacte n'est pas (forcément) un simple produit de deux fonctions d'onde hydrogènoïde.

    On pourrait essayer

    ϕ(1,2) = g(1) g(2) où g est une fonction tout à fait générale (nous verrons plus tard comment

    déterminer ces fonctions - la méthode du champ self-consistent de Hartree)

    ϕˆ H ϕ = − 77.9eV (erreur −1.1eV)

    80

  • A ce niveau de la théorie il reste toujours une erreur de 1.1 eV, même si on a la

    meilleure fonction possible qui s'exprime comme un produit de deux fonctions mono-électronique (deux orbitales). Pour améliorer ce résultat, pour tenir compte du fait que la vraie fonction d'onde n'a pas exactement la forme d'un produit d'orbitales, il faut utiliser des fonctions d'essai plus compliquées, par exemple dans la méthode d'Interaction de Configuration (que nous étudierons un peu plus tard). La Table 8-2 de McQuarrie (reproduit à la page prochaine) montre les résultats de plusieurs méthodes dont les plus sophistiquées peuvent bien reproduire les résultats expérimentaux.

    UN APERÇU DE LA THÉORIE DES PERTURBATIONS POUR LE CAS D'UN NIVEAU DÉGÉNÉRÉ

    Nous n'allons pas faire un traitement complet du cas dégénéré (dans le cas de

    calculs pratiques la méthode variationelle est utilisable pour ces cas). Nous nous contenterons d'introduire les concepts de base et d'examiner un example (les états excités de l'atome d'hélium).

    Supposons que nous nous intéressons à l'effet d'une perturbation sur un niveau n-

    fois dégénére:

    ⇒ E1(0) = E2

    (0) = ... = En(0)

    Or, une perturbation peut avoir (a souvent) l'effet de lever la dégénérescence de ce

    niveau, pour en faire plusieurs niveaux d'énergie differentes (par exemple, dans la théorie du champ des ligands)

    ̂ H ' Maintenant, pour un niveau dégénéré nous avons vu qu'il y a toujours un certain

    choix qu'on peut faire en ce qui concerne les fonctions propres. Toute combinaison linéaire de fonctions propres dégénérées d'un opérateur hermitique est aussi une fonction propre de l'opérateur. Alors, on a un dilemme pour un calcul perturbationnel:

    comment choisir les fonctions non-perturbées? La réponse:

    81

  • on fait un choix qui est approprié à la perturbation, en considérant toutes les

    combinaison linéaires possibles. Le résultat est que, pour un niveau dégénéré, pour calculer la corrections de première ordre il faut résoudre un système d'équations linéaires, avec un déterminant séculaire.

    Pour un niveau, j, qui est n-fois dégénéré il y a n valeurs de Ej(1) qui sont les

    racines de:

    H11' − Ej

    (1) H12' H13

    ' .... H1n'

    H21' H22

    ' − Ej(1) H23

    ' .... H2n'

    Hn1' Hnn

    ' − Ej(1)

    = 0

    Ceci va donner un polynôme caractéristique d'ordre n. (N.B. il n'y a pas

    d'intégrales de recouvrement, S, parce que les fonctions d'onde (du système non-perturbé) sont orthonormales). Dans ce déterminant,

    Hmp

    ' = ψm(0) ˆ H ' ψ p

    (0)

    est un ensemble (convenable) de fonctions d'onde non-perturbées pour le niveau en question. ψ m

    (0)

    La solution de cette équation séculaire engendre à la fois les fonctions non-

    perturbées appropriées à la perturbation en question et les n corrections de première ordre à l'énergie.

    Exemple: les premiers états excités de l'hélium 1s 2s et 1s 2p Le système non-perturbé est toujours le modèle de deux électrons indépendants, sans répulsion coulombienne.

    82

  • E(0) =

    −Z2

    21

    n12 +

    1n2

    2⎛

    ⎝ ⎜

    ⎠ ⎟ n1 = 1,2,3...

    n2 = 1,2,3... Les états excités les plus bas sont:

    n1 = 1 n2 = 2ou n1 = 2 n2 = 1

    ⎫ ⎬ ⎭

    E(0) =−Z2

    214

    +1⎛ ⎝ ⎜ ⎞

    ⎠ ⎟

    = −

    58

    Z2

    * 2S,2Px,2Py,2PZ ou 2S,2P−1,2Po,2P1 * En absence de la répulsion électron-électron, tous ces états sont dégénérés. En

    plus, en absence d'une perturbation les deux choix de fonction d'onde, les harmoniques sphériques complexes ou les harmoniques sphériques réels sont bons. L'ensemble de fonctions qu'il faudrait adopter en présence d'une perturbation, dépendra de la nature de la perturbation.

    Pour le système de deux électrons, il y a 8 états dégénérés, en absence de la

    répulsion interélectronique:

    1s(1)2s(2) 2s(1)1s(2) 1s(1)2px(2) 2px(1)1s(2) 1s(1)2py(2) 2py(1)1s(2) 1s(1)2pZ(2) 2pz(1)1s(2)

    Donc, il faudrait résoudre une équation séculaire 8 x 8. En faisant ceci on arrive

    au résultats montrés sur la figure suivante:

    83

  • Notes:

    La perturbation a levé la dégénérescence. Il y a 4 niveaux d'énergie au lieu d'un seul.

    J1s,2s < J 1s,2p ce qui fait que la configuration 1s2s a une énergie plus

    basse que la configuration 1s2p, ce qui correspond avec la notion que l'orbitale 2s est plus stable que l'orbitale 2p.

    K1s,2s et K1s,2p s'appelle des intégrales d'échange. Nous allons discuter

    de ces intégrales une fois que le spin et l'antisymétrie de la fonction d'onde ont été discutés.

    Il reste des dégénérescences impliquant les orbitales px, py, pz. La perturbation 1/r12 n'a rien pour distinguer les trois directions. Par contre, un champ électrique ou magnétique externe pourrait lever ces dégénérescences (ou l'incorporation d'un atome dans une molécule).

    Mais, pour vraiment comprendre la mécanique quantique de systèmes

    électroniques, il faut introduire le concept du spin, et de l'antisymétrie de la fonction d'onde, ce que nous allons faire maintenant.

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    Distinctions entre la mécanique classique et la mécanique quLa fonction d’onde (ψ)Bien que la fonction d’onde dépend du temps, pour la plupar

    L’équation de Schrödinger indépendante du tempsJustificationsCONDITIONS QUE LA FONCTION D'ONDE DOIT SATISFAIREPOSTULATS DE LA MÉCANIQUE QUANTIQUE, OPÉRATEURSNOTATION BRA-KET DE DIRACMÉTHODE VARIATIONELLEMÉTHODE VARIATIONELLE NONLINÉAIR : L’État fondamentalPRINCIPE VARIATIONEL POUR ÉTATS EXCITÉSExemplesMÉTHODE VARIATIONELLE LINÉAIREEXEMPLE DE LA MÉTHODE VARIATIONELLE LINÉAIREL'ÉTAT FONDAMENTAL DE L'ATOME D'HYDROGENE CALCULÉ AVEC DEUX

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