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1_GRAND ANGLE | P. 2-4 RDC, à l’écoute des femmes 2_EN DIRECT DE... | P. 5-9 Guatemala, Pakistan, Haïti, Belgique, Moldavie 3_RENDEZ-VOUS | P. 10 London to Paris 2010 à vélo 4_RENCONTRE | P. 11 Lâm Duc Hiên 5_EXPO | P. 12 Femmes, après coup RETOUVER LE NUMéRO “SPÉCIAL HAÏTI” à L’INTéRIEUR DE VOTRE JOURNAL NOUS SOIGNONS CEUX QUE LE MONDE OUBLIE PEU à PEU FEMMES CONTRE LES VIOLENCES, DIRE ET CONSTRUIRE MÉDECINS DU MONDE 98 LE JOURNAL DESTINÉ AUX DONATEURS TRIMESTRIEL - N° 98 MARS/AVRIL/MAI 2010 0,60 e - 1 FS WWW.MEDECINSDUMONDE.ORG 1 5 2

Médecins du Monde - Le Journal destiné aux donateurs n°98 - Mars 2010

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En ouverture de cette édition spécialement consacré aux violences faites aux femmes, vous trouverez un Grand angle sur notre programme en RDC. Ce numéro propose également des articles sur nos missions au Guatemala, au Pakistan, en Moldavie ou encore en Belgique. A l'intérieur de ce journal, un reportage sur l'urgence en Haïti suite au séisme du 12 janvier.

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Page 1: Médecins du Monde - Le Journal destiné aux donateurs n°98 - Mars 2010

1_GRAND ANGLE | p. 2-4 RDC, à l’écoute des femmes

2_EN DIRECT DE... | p. 5-9 Guatemala, Pakistan, Haïti, Belgique, Moldavie

3_RENDEz-vous | p. 10 London to Paris 2010 à vélo

4_RENCoNTRE | p. 11 Lâm Duc Hiên

5_Expo | p. 12 Femmes, après coup

RetouveR le numéRo “spéCIAL HAïTI” à l’intéRieuR de votRe jouRnal

nouS SoiGnonS CeuX Que le monde ouBlie Peu à Peu

FEMMESCoNTRE LEs vIoLENCEs, DIRE ET CoNsTRuIRE

MéDECINs du MoNDE

98LE jouRNAL DEsTINé Aux DoNATEuRs

tRimeStRiel - n° 98 maRS/avRil/mai 2010

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9 000 femmes sont victimes de violences sexuelles chaque année, dont plus de la moitié dans le Nord-Kivu. des associations congolaises, soutenues par Médecins du Monde, les accompagnent au quotidien.

2 GRAND ANGLE / RdC

PRISE EN CHARGE MÉDICALE ET PSyCHOSOCIALE

LE vIoLsE bANALIsE

Dossier complet sur le web

3www.medecinsdumonde.org

A yana affiche un sou-rire de circonstance. Sa conseillère est de retour après une se-maine de formation

en dehors de la ville. dans la pé-nombre de la salle d’écoute, ses traits inquiets se distinguent à peine. Sa voix, sourde, s’empare vite de l’espace. Charlotte la ras-sure, lui demande des nouvelles de ses jumeaux. ayana, du haut de ses 16 ans, a été victime d’un viol, l’an dernier, comme 4 820 femmes du nord-Kivu. elle se trouvait à Rutshuru en novem-bre lorsque la ville connut un

deux ont rencontré Charlotte lors d’une séance de sensibilisation sur les violences sexuelles, ce qui leur a permis d’être prises en charge par l’association PPSSP. Charlotte les a accompagnées à l’hôpital général de Beni où ayana a découvert sa grossesse. en plus de l’écoute psychoso-ciale, PPSSP oriente les femmes tout au long de leur parcours de reconstruction : prise en charge médicale, médiation familiale, dépôt de plainte, accompagne-ment juridique et réinsertion so-cio-économique. Ces conseillè-res ont émergé en 2002, dans une République démocratique congolaise ravagée par la guer-

re, tout simplement parce que des femmes, qui le plus souvent ont été elles-mêmes victimes de violences sexuelles, ont décidé d’apporter leur aide à d’autres femmes, qui ont connu des ex-périences semblables aux leurs. elles permettent désormais aux

femmes de se soigner et de trou-ver un nouveau réseau social, au sein d’associations locales, lorsqu’elles sont rejetées par leurs parents, leur mari ou leur belle-famille.

DEs vIoLs CoMMIs pAR DEs CIvILsmdm a décidé d’installer, à Goma, un programme spécifique de lutte contre les violences fai-tes aux femmes. depuis janvier 2008, les associations locales du nord-Kivu, comme PPSSP, sont soutenues : modules de forma-tion destinés aux conseillères

1_ Les conseillères psycho-sociales repèrent les victimes, les écoutent et les orientent tout au long de leur parcours.

2_ Il existe quelques hommes conseillers qui reçoivent les victimes.

3_ 58 % des victimes ont bénéficié d’une prise en charge médico-sociale au nord-Kivu au 1er trimestre 2009.

4_ Ayana, 16 ans, a accouché de jumeaux suite à un viol. elle a le soutien de sa mère qui ne l’a pas rejetée.

“ En plus de l’écoute psychosociale, l’association oriente les femmes tout au long de leur parcours de reconstruction.”

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déchaînement de violences, cris-tallisant d’un coup les tirs armés des forces gouvernementales, des rebelles du CndP(1) et des miliciens locaux maï maï. après cinq jours de captivité, elle a pu s’enfuir avec sa mère. toutes

RdC

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Soudan

ouganda

Rwanda

Burundi

tanzanie

Zambie

Congo

Rép. Centrafricaine

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MéDECINs Du MoNDE - LE JOURNAL DESTINÉ AUX DONATEURS N° 98 | Mars/Avril/Mai 2010

j. L. | nous avons toujours pri-vilégié une approche holistique du problème, en recherchant des réponses médicales, psy-chologiques et juridiques. nous avons vite compris qu’il fallait combattre l’impunité en consti-tuant des dossiers devant la justice. nous avons déjà gagné plus de 300 procès. mais le plus souvent, les auteurs des viols sortent très vite de prison. Sans parler des dommages-intérêts qui sont souvent ridicules, de l’ordre de 17 € ! je peux citer le cas de parents dont la fille de 3 ans est morte suite à son viol par quatre agresseurs, des bri-gands de longue date connus de toute la communauté. nous avons aidé sa famille à porter plainte. au terme de plusieurs années de procès, trois d’entre

eux ont été condamnés à dix ans de prison. ils se sont tous échap-pés avant la fin de leur peine. auparavant, lorsqu’un homme commettait un viol, il était aussi-tôt expulsé du village et les gens avaient peur de cette punition. mais depuis la guerre, le viol est devenu une arme généralisée et peu à peu admise dans les com-munautés. Heureusement, quel-ques personnes soutiennent notre action, au sein de l’admi-nistration judiciaire. Certains magistrats condamnent les auteurs des viols à de lourdes peines malgré toutes les pres-sions dont ils sont victimes. Ce sont des signes encourageants mais il y a encore beaucoup de chemin à parcourir. n

4 GRAND ANGLE / RdC

Militante de la première heure, Julienne Lusenge se bat pour les femmes victimes de violences sexuelles depuis 2002, au sein de l’association Sofepadi(1).

dans ces usines agro-industrielles, les femmes souffrent toujours d’un accès aux soins insuffisant.

(1) Solidarité féminine pour la paix et le développement intégral

psychosociales, suivi et analyse de leurs pratiques, mise à dis-position d’un psychologue afin de prévenir les traumatismes secondaires et l’épuisement professionnel, et d’une base d’informations provinciale sur les intervenants psychosociaux. l’ampleur du projet devrait s’ac-croître au regard de la hausse des violences sur le terrain. les

combattants des FdlR(2), dont la plupart a participé au gé-nocide des tutsis du Rwanda, agissent en représailles face à l’offensive conjointe des forces armées congolaises, initialement soutenues, début 2009, par les forces armées rwandaises, et jusqu’aujourd’hui par la mission de l’onu au Congo. Surtout, les violences sexuelles ne sont plus seulement le fait des forces armées, mais aussi de civils, des hommes se trouvant sim-plement dans le voisinage, dans le milieu professionnel, scolaire ou au sein même de la famille. les viols s’étendant à d’autres sphères sociales, l’urgence de lutter contre l’impunité devient vitale. nsTépHANIE sENET “C

e sont encore presque des femmes-en-fants qui ont grandi trop

vite. Elles n’ont pas eu d’autre choix que de travailler dans ces usines pour survivre”, témoigne Pilar Giraux, responsable de la mission mdm au Guatemala. dans ce pays ravagé par trente-six ans de guerre civile, les fem-mes, représentent en effet 85 % des salariées des usines textiles et agro-industrielles, et sont pour la plupart indigènes : “Elles sont plus habiles pour effectuer ces tâches et plus dociles aussi, donc préférées aux hommes”. installée dans la région de Chimaltenango, à une cinquan-

Nos MoyENs1 personnel expatrié, 2 médecins à mi-temps, 2 travailleuses sociales, 1 administrateur et 1 employé de maison.

Nos objECTIfssensibiliser les responsables politiques ; participer aux expertises au sein des réseaux de la société civile ; renforcer la connaissance des travailleuses.

Nos ACTIvITés5 000 consultations médicales depuis 2005 ; 7 journées médicales réalisées dans les usines ; 150 promotrices de santé formées d’ici fin septembre : lobbying et sensibilisation.

dans des chambres froides pour l’empaquetage des fruits et lé-gumes destinés à l’exportation sans condition de sécurité et sans protection”, explique auré-lie leroyer, arrivée fin juillet pour coordonner la mission sur le terrain, “elles souffrent donc souvent de pneumonie et de stress”. même constat dans les maquilas : les travailleuses, sans masques ni gants, inhalent tou-te la journée les produits chimi-ques utilisés pour le traitement du textile.

pAs DE séCuRITé soCIALEle problème, c’est que la moitié d’entre elles ne bénéficient d’aucune protection sociale, donc ne se soignent pas. Pour-tant, “elles travaillent toutes

taine de kilomètres au nord ouest de la capitale, l’équipe mdm vient ainsi depuis cinq ans au secours de ces femmes vul-nérables et surexploitées, qui travaillent jusqu’à 12 heures par jour, 6 jours sur 7, dans des conditions difficiles, et qui n’ont pas le temps ni les moyens de se soigner. mdm a constaté leur manque d’accès aux soins en offrant des consultations gratui-tes le dimanche. “Elles travaillent

sous contrat et pourraient l’ob-tenir. Mais les patrons d’usines les en empêchent en ne fournis-sant pas de certificat, pour éviter qu’elles s’absentent et aussi par négligence”. l’équipe mdm sensibilise donc les populations au cours d’ate-liers pédagogiques, et forme le personnel de santé local, “mais les mentalités sont difficiles à changer”, regrette aurélie. de-puis cet été, elle a mis l’accent sur l’action auprès des pouvoirs politiques. une table ronde va être organisée en avril, afin de réunir responsables politiques, onG et patrons d’usines. mdm, qui doit finir sa mission en septembre prochain, a déjà trou-vé des partenaires pour repren-dre le flambeau. “Nous avons contacté une association locale, AMES, qui travaille auprès de ces femmes dans d’autres ré-gion où elle dispose d’une clini-que privée. Elle a accepté de venir s’installer au Chimaltenan-go et leurs méthodes sont très intéressantes”. nDoRoTHEE fRENoT

SENSIBILISATION ET FORMATION

AvEC LEs ouvRIèREs DEs “MAquILAs”

(1) Congrès national pour la défense du peuple. (2) Forces démocratiques de la libération du Rwanda

PRoPoS ReCueilliS PaRsTépHANIE sENET

EN DIRECT DE… GuATEMALA

5www.medecinsdumonde.org

“ MdM a constaté le manque d’accès aux soins des femmes en offrant des consultations gratuites.”

Les femmes employées dans ces usines sont privées d’accès aux soins.

Elles subissent des conditions de travail qui ne respectent pas le droit des travailleurs.

INTERvIEw“IL fAuT CoMbATTREL’IMpuNITé”

5_ Les femmes et les enfants vivant dans le nord-Kivu sont particulièrement touchés par les violences sexuelles.

6_ En RDC, 80 % de la population vit au-dessous du seuil de pauvreté.

quels sont les objectifs de sofepadi ?

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Belize

Honduras

Salvador

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6EN DIRECT DE… pAkIsTAN pAkIsTAN

HAïTI

7www.medecinsdumonde.org

LES MAISONS DE LA PAIX

LEs DAR-uL-AMAN, uLTIME REfuGE CoNTRE LA vIoLENCE DoMEsTIquE

PRISE EN CHARGE GLOBALEpLuRIDIsCIpLINARITé fRuCTuEusE

URGENCE2 000 CoNsuLTATIoNs MobILEs pAR sEMAINE

C’est à la demande de la société ci-vile et des auto-rités pakistanai-ses que mdm a

ouvert des missions dans les dar-ul-aman de la région du Pendjab en 2004. les dar-ul-aman, littéralement maison de la paix sont des refuges mis en place par le gouvernement pakistanais pour accueillir les femmes maltraitées. “D’après les ONG pakistanaises, 80 à 90 % des femmes sont victimes de violence domestique”, déplore mondane jactat, co-respon-sable de la mission. Certaines femmes refusent cette violence et ont le courage de partir. “Elles

“T out s’est enchaîné très vite”, souli-gne marc tyrant, le responsable de mission. l’of-

fensive de l’armée pakistanaise lancée en mai contre les talibans dans la vallée de Swat, dans le nord-ouest du pays, a provoqué la fuite de plus de 2 millions de civils, qui ont trouvé refuge dans les plaines. “C’est l’exode le plus massif de l’histoire du Pakistan”, insiste marc tyrant.

sont en général très mal vues par leurs proches, car elles ont choisi la désobéissance”, ajoute Barbara ten Kate, la responsable de mission.

uN REfuGE pAR DIsTRICTdepuis 2004, la situation semble pourtant s’améliorer un peu, grâ-ce au travail des autorités soute-nu par mdm. en 2004, il n’existait que 8 refuges. aujourd’hui, mdm est présent dans les 35 dar-ul-aman de la région, car chaque district a ouvert un centre. Son rôle est avant tout de coordonner les actions des différents acteurs locaux comme les autorités, les onG mais aussi les juristes et avocats qui défendent la cause de ces femmes. une aide médi-cale et psychologique est éga-

Présent depuis plus de dix ans dans le pays, médecins du monde a pu mener dès le 21 mai une mission d’évaluation. l’équipe a constaté que moins de 20 % des déplacés s’étaient réfugiés dans des camps, vers lesquels convergeait la majorité de l’aide. la plupart étaient accueillis dans des familles, déjà très pauvres. “Nous avons donc décidé dès le 5 juin de mettre en place des cliniques mobiles, pour offrir un accès aux soins aux déplacés et aux familles accueillantes”. une attention particulière est portée aux femmes enceintes

lement apportée, tandis que la formation tient un rôle primordial. “Nous dispensons des conseils en matière d’hygiène, mais aussi juridiques afin que ces femmes connaissent mieux leurs droits”, explique Barbara ten Kate.

soIGNER LEs MAux… AvEC DEs MoTsavec le temps, leurs conditions de vie se sont améliorées. même si leur liberté de circulation est

et aux enfants. les consulta-tions nutritionnelles ont ainsi révélé que près de 20 % des moins de 5 ans souffraient de malnutrition et avaient besoin de compléments nutritionnels. une équipe est aussi présente à l’hôpital de Swabi, pour aider le personnel local à répondre à l’afflux de patients.neuf mois après le début de la mission, les quatre cliniques mobiles continuent à effectuer 2 000 consultations par se-maine. “Notre souplesse d’in-tervention nous a permis de nous adapter”, précise Stépha-ne Berdoulet, responsable au desk urgence. “Nous sommes également présents dans les zones attaquées, où les popu-lations déplacées commencent à revenir. L’objectif est d’assu-rer une continuité de soins tout en aidant les structures locales à prendre le relais.” npHILIppE GRANjoN

restreinte pour des motifs de sécurité, ces femmes peuvent recevoir de la visite, vivre avec leurs enfants et participer à des ateliers de couture, mais aussi de théâtre thérapeutique, où bien souvent elles jouent leurs propres rôles. mariages forcés, violence à répétition, pressions de toutes sortes : chacune de leurs histoires est tragique. Cer-taines n’y habitent que quelques jours, d’autres plusieurs mois. l’essentiel reste que ces femmes puissent retourner ensuite dans le monde, sans danger pour leur vie. “Si ces femmes ont la pos-sibilité de prendre une décision dans un environnement serein, sans pression, sans abus, ce sera déjà une belle victoire”, conclut mondane jactat. nsANDRA RuDE

mise en place et la promotion d’un certificat médico-légal gra-tuit. Ce certificat est délivré aux femmes pour leur permettre de faire reconnaître leur statut de victime et ainsi de faire valoir leurs droits. depuis trois ans, un volet de santé mentale a été développé pour aider les victimes de trau-matismes liés aux violences subies. dans cinq hôpitaux de

Port-au-Prince, le personnel mé-dical et administratif est formé afin d’orienter au mieux les vic-times vers les parcours spécifi-ques de soins, de psychologie et de médecine-légale en fonction de leurs besoins. “Des avancées sont constatées dans la qualité de la prise en charge des victimes. Le cer-tificat médico-légal est mieux reconnu. Il y a un vrai renfor-cement des mobilisations sur cette problématique. Une vraie prise de conscience au niveau national” estime anne urtubia, responsable de la mission. mdm devait mettre fin à ce programme

d’appui à la prise en charge des victimes. 2010 devait être l’année de soutien à la pérenni-sation, avec la reprise conjointe des différents dispositifs de ce programme par la société civile et les institutions concernées. mais le terrible séisme qui a frappé Haïti vient interrompre cette phase de désengage-ment. les équipes d’uRamel et d’autres associations parte-naires travaillent avec mdm sur cette urgence notamment en mettant en place une prise en charge psychologique. n

dans la région du Pendjab, les centres d’accueil des femmes maltraitées se sont multipliés depuis 2004. MdM soutient fermement les initiatives de la société civile et du gouvernement pakistanais.

À Port-au-Prince, Médecins du Monde menait un programme sur la prise en charge des victimes de violences. Suite au séisme, les acteurs antérieurement formés par MdM assurent un accompagnement psychologique.

Neuf mois après l’offensive de l’armée pakistanaise, les cliniques mobiles continuent d’assurer les soins de base.

Nos MoyENspersonnellocal : 11 ; expatrié : 2 ; Budget 2007 : 178 701 euros

Nos ACTIvITéspopulation concernée35 dar-ul-aman ; 30 à 40 femmes dans chaque centre ; 10 à 15 enfants accueillis avec leur mère

Reportage photo sur le web

soNIA bEN boubETRA

Les cliniques mobiles constituées de personnel pakistanais appuientles structures de santé déjà existantes.

séance de sensibilisation de la population à la problématique de la violence.

Depuis 2007, la condition des femmes s’est largement dégradée au Pakistan.

Médecins du monde est présent depuis plus de dix ans sur la problémati-que de la prise en

charge des victimes de violences en Haïti. mdm mène des actions pluridisciplinaires regroupant prise en charge médicale, so-ciale, psychologique et juridique. en partenariat avec l’onG locale uRamel, mdm a participé à la

“ L’essentiel reste que ces femmes puissent retourner dans le monde sans danger pour leur vie.”

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MéDECINs Du MoNDE - LE JOURNAL DESTINÉ AUX DONATEURS

8EN DIRECT DE… bELGIquE

SOUTIEN PSyCHOSOCIAL

MDM pARLE AvEC LEs MIGRANTEs

D epuis la création en 2002 de “Parle avec elle” par l’an-cienne présidente de mdm Belgique,

marie Bruyns, la mission tou-che de plus en plus de femmes. “Nous avons mis en place un partenariat avec l’association mère-enfant “NASCI”. Cela nous permet d’aller vers les femmes, de leur parler et de les aider”, explique irma Bellis, coordina-trice du projet. Chaque semaine, avec les quatre autres bénévo-les engagées dans l’équipe, elle tente d’établir des liens entre les

D ès le début des an-nées 2000, le gou-vernement moldave déclarait la traite des êtres humains

comme étant un problème prio-ritaire. mais du fait de l’insuffi-sance des ressources et de la corruption généralisée, la situa-tion reste dramatique. avec un salaire moyen de 160 euros par mois, les moldaves ont du mal à survivre, et le départ à l’étran-ger même dans des conditions illégales leur semble souvent la seule option possible. exploi-tation sexuelle, esclavage par le travail, réseaux de mendicité, trafics d’organes sont les prin-cipaux fléaux.

RésoRbER LE pHéNoMèNEla moldavie compterait 60 000 victimes de la traite. 75 % seraient des femmes mais contrairement aux idées reçues, ce phénomène tou-che aussi les hommes. après un travail d’identification des victimes, notre objectif est de rassembler tous les acteurs qui peuvent agir pour améliorer leur prise en charge.Pour ce faire, l’assistance psy-cho-sociale est assurée par deux équipes mobiles com-posées d’une psychologue et d’une assistante sociale. l’as-sistance médicale est prise en charge par une clinique privée, faute d’un système de santé publique gratuit et accessible aux personnes socialement vulnérables, et par le réseau des médecins de famille de la région de Balti. la réinsertion professionnelle est mise en

femmes, les associations et les services officiels. Ces femmes, ce sont principale-ment des migrantes. des sans-papiers. Souvent, elles ont tran-sité par d’autres pays avant de poser leurs valises en Belgique. la plupart d’entre elles ont des problèmes relationnels avec leur mari, leur concubin. “Souvent, le mari ou concubin ne travaille pas et compte sur elle pour faire vivre la famille. En plus, il ne participe pas à l’éducation des enfants ou aux charges liées à l’organisation de la maison. D’autres ont été l’objet de mariages forcés et, sont confrontées à la violence”, constate irma.

place par les acteurs locaux en ce domaine. l’assistance juridi-que reste à améliorer. Faute de protection, les victimes hésitent encore à porter plainte.enfin, les actions de sensibili-sation et de plaidoyer font par-tie des points importants du programme. une vingtaine de volontaires ont été recrutés pour intervenir dans les écoles et les institutions spécialisées avec des séminaires de prévention et dans les villages ruraux avec la distribution de matériel informa-tif, des jeux de rôles, des danses et des animations. au niveau des institutions locales, la demande est que le système national de référence (SnR) du gouverne-ment devienne un mécanisme plus opérationnel et efficace. “Notre action doit s’inscrire sur le long terme car il est encore dif-ficile de connaître l’ampleur du phénomène”, commente laura Pasquero, coordinatrice. “Notre objectif est de pérenniser no-tre action et responsabiliser les structures publiques à la prise en charge des victimes.” nCATHERINE LEGRAs

LA sExuALITé AjouTE à LA pRéCARITéQuelle que soit l’origine de leurs problèmes, elles se retrouvent seules, avec leurs nombreux enfants. “Ce qui m’effraie le plus c’est de voir combien elles sont naïves et peu informées par rap-port à la contraception. Elles tombent très souvent enceintes. Or une bouche de plus à nourrir, cela ajoute à la difficulté”, remar-que irma. Qu’elles aillent à leur rencontre ou qu’elles les reçoi-vent lors des consultations au CaSo (Centre d’accueil, de soin et d’orientation), les bénévoles de “Parle avec elle” offrent une écoute. “Notre principal objectif est de soulager ces femmes en détresse et leur faire compren-dre qu’elles ne sont pas seules. Nous voulons les sortir de leur isolement.” Quand c’est néces-saire, elles peuvent également bénéficier d’une consultation gratuite avec un gynécologue, un généraliste, une assistante

C’est au cours de simples consultations de santé que le problème des femmes migrantes est apparu. Au sein de la mission “Parle avec elle”, MdM tente d’apporter une réponse.

Suite du reportage sur le web

“ Notre principal objectif est de sou-lager ces femmes en détresse.”

NoTRE objECTIfpermettre aux femmes migrantes de rompre avec l’isolement, de retrouver la confiance et de prendre un nouveau départ.

Nos MoyENsCinq bénévoles se relaient chaque semaine. a tour de rôle, elles vont sur le terrain où reçoivent les femmes au sein des permanences au CaSo.

Nos ACTIvITésL’aide passe essentiellement par une écoute et une orientation des femmes vers des médecins du CaSo ou vers des associations compétentes selon les cas.

PRÉvENTION DE LA TRAITEAGIR CoNTRE LE TRAfIC D’êTREs HuMAINsPays considéré comme le plus pauvre d’Europe, la Moldavie est devenu l’un des principaux lieux de transit de la traite d’êtres humains. En 2007, un programme de lutte a démarré dans la région de Balti.

MoLDAvIE

9www.medecinsdumonde.org

Nos objECTIfsContribuer à la prévention de la traite des êtres humains (teH) et à l’assistance pluridisciplinaire (médicale, sociale, psychologique, juridique) des victimes, directeset indirectes, et des victimes potentielles.

Nos MoyENs12 personnes, 11 à Balti (coordinateurs, assistantes sociales, psychologues, administrateur, logisticien, chauffeurs) et 1 entre Balti et Chisinau (coordinatrice générale).

Nos ACTIvITésprise en charge des victimes, prévention par une sensibilisation dans les écoles et les médias, action de plaidoyer.

En 2007, 81 % des victimes étaient des femmes, 5 % des hommes et 4 % des mineurs.

Depuis 2003, près de 125 femmes ont renoué un lien avec les structures sanitaires et le réseau associatif belge.

sociale ou un psychologue du CaSo. Parfois, elles sont orien-tées vers d’autres associations. “A partir de l’aide que nous es-sayons de donner, elles retrou-vent petit à petit confiance. Elles peuvent ainsi se reconstruire et retrouver la force de prendre leur vie en main.” en France, les femmes migrantes ne sont pas plus épargnées. Selon une enquête menée par la mission Banlieue de mdm, elles seraient plus vulnérables face aux violen-ces. là aussi, la nécessité de créer des points écoute fait son chemin... à ce stade, médecins du monde réfléchit aux actions adaptées à mettre en place, pour les aider. nCHRIsTEL MARTEEL

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N° 98 | Mars/Avril/Mai 2010

Belgique

Pays-Bas

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moldavie

France

Roumanie

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CHIsINAu

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MéDECINs Du MoNDE - LE JOURNAL DESTINÉ AUX DONATEURS

10 RENDEz-vous RENCoNTRE

quel est votre parcours en tant que photographe ?

L. D. H. | mon regard de photo-graphe s’est formé sur les che-mins de l’humanitaire. Quand on part sur le terrain pour une onG dans le but de porter se-cours aux populations – ce qui a été le cas avec l’association équilibre – on n’a pas la même distance qu’un photographe en quête de prises de vue “sensationnelles”. je suis parti en tant que logisticien, chef de mission, coordinateur. j’ai croisé des regards, des par-cours, de la souffrance. j’avais besoin de témoigner. mais je ne cherchais pas à dénoncer en m’appuyant sur la pitié, ni à proposer des belles images sans âme. la proximité avec la personne victime m’a toujours permis de saisir l’essentiel. elle rend la dignité au sujet et à son regard.

C e journal a présenté dans son dernier nu-méro un article sur la mission au népal. deux membres du

comité des donateurs, dans le cadre de ses visites de mission, se sont rendus sur place en avril 2009. dans le respect des principes qui guident l’action du comité (et en particulier celui de la critique bienveillante), ils ont rédigé un rapport mettant en

D ans quelques semai-nes, l’observatoire international des prisons (oiP) sortira son nouveau rapport

sur les conditions de détention en France. Plus que jamais, le calendrier de cette publication est important. lors des débats sur la loi pénitentiaire en octobre dernier, l’oiP s’est mobilisé pour expliquer que ce texte risquait d’aggraver la situation dans les

prisons françaises. Quand la loi a été définitivement votée, nous avons pris nos responsabilités en présentant un “mémoire” devant le Conseil constitutionnel. à côté de ce combat juridique, il en est un autre : celui de l’information. l’édition 2009 de notre rapport constituera un élément fonda-mental du débat public sur la prison dans les années à venir. tout d’abord, il sera la dernière photographie des conditions

de vie en détention avant l’en-trée en vigueur de la nouvelle loi, ce qui permettra de suivre l’évolution de son application. Chacun pourra ainsi comparer, faits à faits, chiffre à chiffres, la

situation avant et après la mise en œuvre des nouvelles mesu-res. notre rapport est aussi le seul, par son approche à la fois globale et thématique, à dresser l’état des lieux du quotidien en détention, ce qui permet de jau-ger au plus près les applications et les conséquences réelles de la réforme sur la vie et le travail derrière les murs. n A

partir de 2010, le compte d’emploi des ressources, tableau qui figure au rap-port financier des

associations, sera présenté de manière à mieux faire apparai-tre comment sont utilisés les dons issus de la générosité du public : sur le terrain, vers des actions de témoignage, en sou-tien des équipes au siège ou pour collecter des fonds. Ce

O rganisée conjoin-tement par mdm France et mdm Royaume-uni, le london to Paris est

une course cycliste qui relie lon-dres à Paris en 3 jours et 318 km, permettant aux participants de découvrir le charme de la campa-gne anglaise et française. Cette année, la 5ème édition de l’événe-ment aura lieu du mercredi 21 au samedi 24 juillet 2010.le london to Paris est loin d’être une course comme les autres puisque les participants pédalent pour une bonne cause. en effet, tous les cyclistes s’en-gagent à collecter 1 200 euros de dons pour mdm. le défi com-mence donc bien avant d’enfour-cher son vélo ! Rassurez-vous, mdm est là pour aider les can-didats dans leur collecte.Ces 1 200 euros permettront de financer des programmes d’aide aux personnes les plus

pourquoi avez-vous choisi de collaborer avec MdM ?

L. D. H. | Cela a été un concours de circonstances. j’avais déjà commencé à tra-vailler sur la violence faite aux femmes bien avant de croiser mdm. montrer la violence que subissent les femmes et les mères était une manière de dénoncer indirectement la dé-tresse des enfants. Pendant deux ans, j’ai suivi le parcours d’une femme héroï-nomane et atteinte du sida au vietnam. Ce travail, je l’ai pré-senté à mdm au moment où le groupe thématique “violences faites aux femmes” lançait un projet photographique pour témoigner de cette réalité. mon métier est une forme d’enga-gement. mdm cherchait un photographe avec mon regard. notre collaboration est née comme une évidence. n

avant les points positifs et les écueils éventuels qui menacent l’action des équipes sur place.l’un des objectifs de la mission est de diminuer la mortalité materno-infantile en articulant des campagnes de santé autour du développement du micro-crédit.

l’argent des donateurs est-il dépensé avec la rigueur néces-saire ? le programme est-il en voie d’atteindre ses objectifs ?Quels développements peut-on en attendre ? Comment s’inscrit l’adhésion au système de la micro-finance dans le respect des cultures locales ?

vous trouverez toutes nos ré-ponses à ces questions dans le rapport intégral désormais disponible sur le site de mdm, dans la partie consacrée au co-mité des donateurs : www.medecinsdumonde.org/fr/medecins-du-monde/Comite-des-donateurs n

nouveau tableau montre que les dons du public permettent non seulement de financer directe-ment les programmes mais ont également un effet de levier pour réunir des fonds publics complé-mentaires et financer ainsi des actions plus nombreuses et de plus grande envergure. les dons contribuent aussi à la coordi-nation permettant d’assurer la qualité et l’efficacité des pro-grammes menés par mdm. n

démunies en France et à travers le monde. en 2009, c’est plus de 40 000 euros qui ont ainsi été collectés. Participer à cette course est donc un véritable engagement aux cotés de mdm pour faire de la santé un droit pour tous.Pas besoin d’être une star de la “petite reine” pour participer au london to Paris. Cycliste amateur ou confirmé, en solo ou en famille, défi personnel ou challenge en équipe, c’est une aventure fantastique pour tous ceux qui veulent vivre une expérience sportive et humaine hors du commun.Pour joindre le très utile à l’agréa-ble, venez rejoindre l’équipe de mdm parée pour cette belle équipée ! n

pouR EN sAvoIR [email protected]

01 44 92 15 03

observatoire international des prisons – section française

7 bis rue Riquet 75019 Paris

tél. 01 44 52 87 90 | fax 01 44 52 88 09

[email protected] | www.oip.orgassociation loi 1901 à but non lucratif | SiRet 40766804500054 Code aPe 9499Z

MOBILISATION

LoNDoN To pARIs 2010 à véLo

COMMENT SONT UTILISÉSLES DONS à MDM ?LE NouvEAu CoMpTE D’EMpLoI DEs REssouRCEs

PHOTOGRAPHE HUMANITAIRELâM DuC HIêN, RENDRE LA DIGNITé pAR L’IMAGE

COMITE DES DONATEURSDEux DoNATEuRs Au NépAL

A LIRERAppoRT suR LEs CoNDITIoNs DE DéTENTIoN EN fRANCE

Vous avez soif d’aventure ? Vous aimez le sport ? Vous voulez vousengagez pour une bonne cause ? Alors rejoignez nous !

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séance de sensibilisation à la santé materno-infantile.

L’édition 2009 avait réuni 55 participants et permis de récolter plus de 40 000 euros.

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N° 98 | Mars/Avril/Mai 2010

Suite de l’interview sur le web

fLoRENCE AubENAs, PRéSidente de l’oiP

PRoPoS ReCueilliS PaRGIsELDA GARGANo

AMANDE bAzERoLLEET oLIvIER péRAy

Page 7: Médecins du Monde - Le Journal destiné aux donateurs n°98 - Mars 2010

Médecins du Monde | journal trimestriel publié par Médecins du Monde France | 62 rue marcadet, 75018 Paris | tél : 01 44 92 15 15 | Fax : 01 44 92 99 99 | www.medecinsdumonde.org | médecins du monde Belgique rue de l’éclipse, 6 | 1000 Bruxelles, Belgique tél. 00 32 (0)2 648 69 99 | Fax : 00 32 (0)2 648 26 96 | www.medecinsdumonde.be | médecins du monde Suisse | Rue du Château 19 - CH-2000 neuchâtel, Suisse | tél : 00 41 32 725 36 16 Fax : 00 41 32 721 34 80 | www.medecinsdumonde.ch | Directeur de la publication France : dr olivier Bernard | Directeur de la publication Belgique : dr michel degueldre | Directeur de la publication Suisse : dr nago Humbert Rédactrice en chef Hélène valls | Assistante de rédaction laure antoine | Maquettiste l’eclaireur | Comité éditorial dr michel Brugière, juliette Chevalier, François dupré, Pierre Salignon Rédaction Sonia Ben Boubetra, dorothée Frénot, Giselda Gargano, Philippe Granjon, Catherine legras, Christel marteel, Stéphanie Senet, Sandra Rude | Ont collaboré à ce numéro le Comité des donateurs, les desks urgence, afrique, amérique latine, asie, europe de l’est | Secrétariat de rédaction ariane Silvestri | Crédits photos de couverture lam duc Hien | Création maquette Créapress BBdo | tél : 01 41 23 40 40 Copyright : toute reproduction doit faire l’objet d’une demande écrite préalable. Ce numéro est tiré à 430 000 exemplaires et envoyé aux donateurs de médecins du monde, GC (Grande Cause) Commission paritaire n°1008H84740. Impression SeGo | 46 rue Constantin-Pecqueur – 95157 taverny | imprimé sur papier 100 % recyclé | Pour la Belgique, bureau de dépôt : Bruxelles X, n° agrégation : P801177 – CC P 000-0000029-29

S’informer, un premier pas pour offrir un geste d’amour… en héritage.Legs, donations, assurances-vie

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Si vous le souhaitez, vous pouvez prendre contact avec François Rubio au 01 44 92 14 42.

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Du 08 Au 24 AvRIl 2010 hôtel De vIllePARIS