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Méditations et réflexions éparses : ( texte enrichi ) -I- Pourquoi a-t-on une peur bleue ou une extrême angoisse de l'incertitude ? --Avons-nous toujours besoin d'un ou des repères dans notre histoire personnelle, individuelle ? --Pourquoi faut-il revenir en mémoire à ce que furent le père, le grand-père et l'aïeul ? --En toute certitude, toutes ces questions et bien d'autres aussi nous sont bien légitimes. Afin de nous octroyer la certitude de la légitimité d'exister réellement, de mener une existence aussi simple soit-elle, mais une existence quand-même qui prouverait le vrai sens d'une vie qui nous est donnée par Dieu à travers la rencontre d'un père géniteur et d'une mère procréatrice. Abstraction faite d'un quelconque choix. Le décor, le lieu, l'instant, la langue maternelle, le sexe, la taille, la démarche,... sont des caractéristiques qui nous sont bien évidemment involontaires et hors de notre conscience. Nous sommes dénigrés de cette volonté et de ce choix qui pourraient faire de nous ce que nous aimerions être.

Méditations et réflexions éparses ( texte enrichi )

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Méditations et réflexions éparses : ( texte enrichi )

-I-

Pourquoi a-t-on une peur bleue ou une extrême angoisse de l'incertitude ?--Avons-nous toujours besoin d'un ou des repères dans notre histoire personnelle, individuelle ?--Pourquoi faut-il revenir en mémoire à ce que furent le père, le grand-père et l'aïeul ?--En toute certitude, toutes ces questions et bien d'autres aussi nous sont bien légitimes. Afin de nous octroyer la certitude de la légitimité d'exister réellement, de mener une existence aussi simple soit-elle, mais une existence quand-même qui prouverait le vrai sens d'une vie qui nous est donnée par Dieu à travers la rencontre d'un père géniteur et d'une mère procréatrice. Abstraction faite d'un quelconque choix. Le décor, le lieu, l'instant, la langue maternelle, le sexe, la taille, la démarche,... sont des caractéristiques qui nous sont bien évidemment involontaires et hors de notre conscience. Nous sommes dénigrés de cette volonté et de ce choix qui pourraient faire de nous ce que nous aimerions être. En revanche, après la conscience de ce que nous sommes - sans notre approbation - nous voudrions quand même y apporter un changement volontaire - cette fois-ci - selon notre consentement conscient ou inconscient, nous transformons la nature de notre être primitif en y mettant de l'artifice au niveau physique et/ou niveau mental. Ce qui rend l'être humain un être vivant très complexe, plus que les autres êtres vivant sur terre. Malgré la science et la connaissance dont Dieu a doté l'esprit de l'homme, celui-ci continue à finaliser la

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métamorphose de son corps et de son esprit, et ce, malgré les conséquences néfastes qu'il constate de le long de l'Histoire de l'humanité ainsi que les dégâts extravagants causés à la Nature et à la vie sur terre par son arrogance et son instinct destructeur. La boîte de Pandore fut bien ouverte depuis déjà très longtemps et ce n'est pas pour demain qu'il y aura quelqu'un pour la refermer afin que l'être humain redevienne Adam et Ève de l'Éden évoqué par les Saintes Écritures et la mythologie antique.

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Sans précipitation pour conclure sur des généralités, faut-il nous interroger sur l'opportunité du choix ; l'homme ne peut se créer soi-même à partir du néant. C'est toujours donné par rapport à un modèle existant, d'où la fatale imitation qu'a l'homme dans sa propre vie. Toujours est-il que le petit homme qu'on est est loin d'assumer sa responsabilité d'un échec essuyé. On préfère faire l'éloge d'un succès. Être responsable d'une prouesse mais jamais sinon rarement d'un échec, quelqu'en soit la dimension et quels qu'en soient la situation et le domaine.

- II-

Suite à la réflexion faite autour de l'existence et la conscience, Le plaisir d'être : Il est un bonheur incontestable chez les humains qui est celui de vivre, de se sentir existant, de constater que tout son organisme fonctionne normalement ou plutôt naturellement. La reconnaissance enfin que le corps et l'esprit que nous sommes, que nous nous approprions par procuration est

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bien légitime et être parfait par rapport à ce que nous pouvons créer, entreprendre ou réaliser dans notre vie si courte et si éphémère face a l'Univers et sa création et qui restera toujours un acte imparfait. Nous tentons d'imiter la nature mais notre action reste incomplète. L'instinct de survie nous procure un bonheur singulier quand nous survivons à une catastrophe naturelle, à des accidents ou a des guerres ou enfin à de graves maladies dues aux dysfonctionnements de quelque organe essentiel du corps qui nous porte ou que nous portons pour ainsi dire. L'attachement à la vie devient une sensation plus importante après la survie, on a envie de vivre chaque instant sans aucune concession, même si au fond on croit bien qu'il y a une fin à tout ça. L'essentiel qu'il n' y a pas de regret ni d'un quelconque sentiment de culpabilité. Il est ainsi possible d'emprunter l'expression de Voltaire dans Candide : "on vit dans le meilleur des mondes possibles". Être Soi en soi sans rien en altérer, sans se sentir obligé de chercher à suivre un modèle. Aujourd'hui, avec les nouvelles technologies et les prouesses de la Science, on peut certainement vivre ce bonheur d'exister comme être grâce à cette mise en abyme de notre organisme par la nanotechnologie et pouvoir embrasser l'univers dans sa multitude grâce à la physique quantique. L'homme est enfin capable de se projeter en multiples faces quoique virtuelles et ressentir mille et mille plaisirs. L'homme peut se dépasser en entreprenant de merveilleux périples de par l'esprit et grâce à ces nouveaux moyens de telle manière que l'espace-temps devient malléable et prend des dimensions insoupçonnées, il y a moins d'un siècle déjà.

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L'homme est doté d'une intelligence capable de concevoir après réflexion de créer et/ou d'inventer ce dont il a toujours besoin pour transformer ses rêves et ses désirs en réalité. Cela paraît être inscrit dans ses gènes. Il évolue en transformant autour de lui la nature des choses. La nature lui procure tout ce dont il a besoin pour améliorer son mode de vie afin de conquérir de nouvelles connaissances l'aidant à prospecter les secrets des mondes qu'il connaît et qu'il a à connaître. Tous les domaines de la recherche et de la connaissance se complètent de manière directe ou indirecte et entrent enfin en fusion pour donner forme au progrès de cette longue évolution de l'humanité sur la planète Terre : petit point dans l'univers sans limites. Pourtant notre terre nous paraît si grande par rapport à la relative connaissance que nous en avons. C'est selon. Une personne monolingue qui naît et vit dans un même lieu sans rien savoir ni connaître d'un ailleurs a forcément une vision courte et un savoir limité. Son évolution est plus lente, plus longue que celle du polyglotte qui voyage et qui se surpasse en se projetant sur d'autres horizons. Il a plus de chance d'évoluer très vite et d'élargir sa connaissance plus amplement.

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Croyant sans aucun doute que tout ce qui entoure sa personne est à son service. C'est là une croyance aussi ancienne que le monde. Les Saintes Écritures ont repris à leur compte cette pensée qui fait de l'homme : l'être prédominant, doté de tous les pouvoirs = raison, intelligence et sens de créativité.

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Du coup, tous les autres êtres vivants qui n'ont rien de ce que possède l'homme lui sont sujets de servitude et de servilité. L'animal en général n'est pas loin des objets : la terre, la pierre, l'eau, le feu et l'air. Ne possédant que l'instinct mais jamais de conscience, il est soumis à la volonté de l'humain. Ainsi celui-ci se sert-il des autres êtres vivants de la même manière qu'il utilise les choses de la Nature à son service, à son bien-être pour son bonheur et son plaisir. La plupart du temps, inconsciemment et/ou involontairement ou par conformisme pour ses congénères. Couper le bois pour faire du feu, pêcher un poisson ou chasser un perdrix ou une gazelle pour se nourrir et se couvrir deviennent des gestes nécessaires à la survie de l'espèce humaine. L'homme apprend tous les arts qui lui servent, alors, à vivre de plus en plus confortablement et de manière irraisonnée sans se soucier de l'extermination des autres espèces vivantes, sans se soucier non plus de la pénurie des matériaux, des ressources naturelles : la faune, la flore, les minerais, l'eau et l'air. Voilà pourquoi ce XXIÈME siècle est un siècle propice pour la réflexion autour des conséquences néfastes de l'exploitation sauvage que L'HOMME a entrepris dans cette planète bleue . Laquelle commence à souffrir le martyre. Par moments, elle le fait savoir avec colère et effets dévastateurs. Il n' y a pas mieux que la modération. L'espèce humaine semble oublier quand même ce principe qui est à la base des lois de la Nature. La démesure entraîne l'usure. Voilà où en est l'homme malgré la longue période de son évolution, qu'elle soit spontanée ou non et malgré le haut degré de connaissance et de science qu'il a acquis. Est-il trop tard pour arrêter le désastre ?

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Non, nous pouvons parfaitement nous réconcilier avec la Nature et avec nous-mêmes. La pensée écologiste prend du terrain et une conscience collective est en train de secouer la raison humaine quant à ce massacre sans merci de notre milieu naturel. Nous en sommes tous responsables, par le silence et la désinvolture, par l'égoïsme et l'arrogance qui nous animent. Le vrai bonheur est sans aucun doute cet instant que nous prenons au bord de la mer, devant le déferlement des vagues d'eau cristalline et limpide, dans un parc naturel aux plantes, aux oiseaux, aux animaux de toute espèce vivant en harmonie et préservés pour les générations futures.

Il n' y a pas que le beau dans la nature. C'est parce qu'il y a de la laideur un peu partout que la beauté comme l'or devient rare et prend forme. Moins elle est présente, plus elle est convoitée et recherchée. On fait tout pour pouvoir se distinguer d'un ensemble.. Même si le conformisme est de rigueur, partout on est frappé par cette force qui pousse l'individu à donner une image de soi qui serait appréciable par autrui. Dans les loges des coulisses d'un théâtre, les artistes, devant les miroirs, se maquillent, se poudrent et s'étirent les sourcils pour se faire une beauté qui va avec le personnage qu'ils joueront tout à l'heure devant les spectateurs. Lors des préparations d'une fête, outre la logistique à mettre sur pied pour réussir l'événement, il y a toujours une grande part du temps et de l'espace réservée à la beauté. Le choix de l'habillement, le choix du maquillage, de la coiffure. Cela peut prendre assez du temps. Il y a parfois l'embarras du choix. L'homme continue à donner une grande importance à la bienséance jusqu'à la mort où on prépare le défunt et le cortège funèbre ainsi que la veillée du mort de manière à donner l'ultime sens de beauté à la douleur de la séparation, aux adieux pourtant tristes du grand voyage.

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Peut-on parler de la beauté de la souffrance et de la douleur ? Le cinéma qui représente le miroir rêvé et artificiel ou fictif de la vie des hommes présente un des meilleurs exemples qui illustre cette dualité : beau/laid - beauté/laideur et cette quête insatiable du sublime, de la splendeur. La poésie joue un rôle dans la langue des mortels.

J'ai eu toujours ce malaise de constater la beauté de la fleur ou de la rose devant un char de guerre, ou se hissant par défi ou dépit des ruines des villes rasées par les guerres ou encore le passage et le vol des moineaux ou des pigeons dans le ciel enfumé des espaces détruits par les affrontements armés entre les hommes dont les corps sont déchiquetés par ci par là. Où finit la laideur et où commence la beauté ? C'est là toute la question. Dans le journalisme, on parle de la matière de l'information. On n'hésite pas à choquer le lecteur et/ou l'auditeur faisant fi de la bienséance, de la pudeur, de la déontologie du métier de l'information. On assiste alors à un désir sadique de faire du mal et de l'autre côté à un plaisir masochiste actif ou passif d'une acceptation irréfléchie. Étalage des images du malheur par un souci de ne pas taire la Vérité et ce besoin de Réalisme qui dépasse tout entendement, croyant à tort que c'est là le droit à l'information et le respect du droit à l'expression libre de toute censure. Quand on sait que la vie n'a pas toujours que de bons côtés ; quand on sait que le genre humain n'est point si sain, qu'il y a de l'horreur dans son ombre, que ce qui est tu et caché de sa nature ne peut être beau. Le lui montrer comme sur un miroir ne peut que faire beaucoup mal et faire souffrir plus d'un.

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On peut toujours être eudémoniste, voulant à tout prix parvenir au bonheur sans rien refuser des plaisirs de la vie et ainsi suivre le mouvement de pensée des hédonistes d'antan dans la philosophie grecque. Sachant qu'il y a un prix à payer, un pari à réussir, une perte de quelque chose de gravement profond : l'essence de l' être, la conscience de la mesure. Dompter ses désirs et maîtriser ses instincts ne vont pas à l'encontre du fatum (enchaînement d'événements considérés comme inéluctables - destin - fatalité - destinée). Il s'agit là, par contre, de la problématique du choix. Un choix conscient et responsable qui pourrait arrêter ou voire orienter cette Deux ex machina déclenchant le fatum. Cela se traduit dans la vie de tous les jours par la satisfaction de nos besoins les plus élémentaires : se nourrir et se désaltérer, prendre un somme quand l'organisme en éprouve le besoin. A-t-on la liberté de changer ce mode vital ? Autrement, pouvons-nous effectuer un choix ? Chaque fois que nous décidons le changement du cours normal et naturel de ces besoins vitaux, nous nous exposons aux pires conséquences. Observons que cela va de même, quand on s'attaque aux règles de la Nature. Tout dérèglement entraîne fatalement des changements et par conséquent des résultats négativement inattendus. Voilà pourquoi tout bonheur, tout plaisir doivent connaître la mesure. Une limite tracée est nécessaire à l'harmonie de la Nature et à l'équilibre de la Vie. Au final, savoir se ressaisir devant la fougue et la véhémence de nos désirs.

On a toujours besoin d'un plus petit que soi. C'est qu'on soupçonne moins la force, la puissance et l'énergie que représente l'infiniment petit pour la pérennité de la planète Terre.

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J'apprends en fait que le plancton des océans vivant dans l'indifférence totale d'un Univers sans fin est pourtant et à juste titre nécessaire au maintien de cet équilibre et à cette harmonie de la vie sur terre. Il n' y a pas que ça. Qui pourrait imaginer la vie dans le magma des volcans ? Pourtant, il en est le cas de certaines bactéries vivant des oxydes et de la température de très haut degré. La complexité de la vie sur la planète donne déjà une idée sur ce que serait la vie sur d'autres planètes, sans eau ni air respirable pour l'espèce humaine. Que des mystères ! L'esprit humain est parfois incapable d'expliquer et de comprendre certains phénomènes de la Nature, comme il lui est impossible sinon insaisissable que de percer les multiples secrets de l'être. Ainsi, le terrain le plus facile à ses investigations et à sa quête de la connaissance semblent être le rêve et l'imagination, la superstition et le mythe. Les sciences exactes viennent après car elles exigent plus d'intelligence, plus d'esprit cartésien, beaucoup de patience et un grand esprit de liberté et d'initiative.

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Nourrir l'espoir dans les miracles relève de la pure fantaisie. Rêver de dominer l'univers relève de la pure chimère. Parvenir à reconnaître ses limites relève de la sagesse et de l'humilité devant le Créateur : DIEU ; mais nommez-le comme vous voulez, selon votre foi, votre croyance, votre religion.

Abdelmalek Aghzaf, Fès, fin 2013, début 2014.

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