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  • RPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE

    Ministre de lEnseignement Suprieur et de la Recherche Scientifique

    Universit de Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou

    Facult de Gnie de Construction

    Dpartement de Gnie Civil

    Laboratoire de Gomatriaux, Environnement et Amnagement

    (LGEA)

    THSE DE DOCTORAT

    Spcialit : Gnie Civil Option : Gotechnique

    THEME

    Analyse, caractrisation, prvision et modlisation du

    comportement des argiles gonflantes.

    Prsente par :

    MEDJNOUN Amal

    Devant le jury compos de Messieurs :

    AIT TAHAR Kamal Professeur, UMMTO Prsident

    BAHAR Ramdane Professeur, USTHB Rapporteur

    BELKACEMI Smain Professeur, ENP Examinateur

    GABI Smail Professeur, UMMTO Examinateur

    MELBOUCI Bachir Professeur, UMMTO Examinateur

    Soutenue publiquement le : 24/06/2014

  • Rsum

    Dans ce travail de thse, de nouveaux sites algriens ont fait lobjet dtude et

    danalyse. Cette tude comporte essentiellement : dabord, une caractrisation gologique,

    climatologique, minralogique de plusieurs sites suspects gonflants dans le nord-centre

    algrien, puis, une tude estimative du potentiel de gonflement des diffrents sites, suivie par

    une analyse de la cintique de gonflement, leffet de trois procdures dessais sur le potentiel

    de gonflement ainsi que linfluence des paramtres dtats. Enfin, ltude du comportement

    des argiles gonflantes intactes sous leffet des sollicitations cycliques mcaniques et

    saisonnires, en adaptant deux modes de saturation ; par capillarit et par infiltration. Des

    observations au MEB sont aussi effectues sur des chantillons ayant subi un cycle de retrait-

    gonflement. Ltude se base sur une banque de donnes gotechnique importantes comportant

    des essais didentification et des essais de gonflement raliss loedomtre.

    Les rsultats de la caractrisation gologique, climatologique, minralogique annoncent la

    prsence du risque de gonflement des argiles tudies, ce dernier est confirm par la suite par

    ltude estimative et gotechnique de potentiel de gonflement dans les diffrents sites.

    Lanalyse du comportement mis en vidence la prsence de la succion au moment de la

    mise en contacte du sol avec leau, dune part, et la dpendance du potentiel de gonfleme nt

    des contraintes intrieures et extrieures, dautre part. Une criture simplifie des modles

    empirique estimative du potentiel de gonflement est rsult de cette analyse.

    Le sol se comporte diffremment selon le mode de saturation et il subit des modifications

    importantes sous leffet des diffrentes sollicitations dans le but datteindre une nouvelle

    stabilit.

    Mot cl : Sols gonflants, cintique de gonflement, macro et microstructure, sollicitations

    cycliques.

  • Abstract

    In this thesis, new Algerian sites were the object of study and analysis. This study

    involves mainly : First, a characterization of geological, climate, mineralogical of several site

    suspected swelling in the north-central of Algeria, then an estimates study of the swelling

    potential for the different sites , followed by an analysis of the swelling kinetics, the effect of

    three test procedures on the swelling potential and the influence of state parameters on

    swelling potential. Finally, the study of the behavior of intact swelling clays under the effect

    of cyclical mechanics and seasonal solicitations, with adapting two modes of saturation: by

    capillary and by infiltration. SEM observations were also carried out on samples having

    undergone a cycle of shrinking-swelling. The study is based on a bank of important

    geotechnical data including identification tests and swelling test realized by the oedometer

    machine.

    The results of the climatological, geological and mineralogical characterization, announces

    the presence of the risk of swelling clays studied, it is subsequently confirmed by the

    estimated and the geotechnical's study of swelling potential in the different sites.

    The behavior analysis revealed the presence of the suction at the instant of contact between

    soil and water, and the dependence of the swelling potential of the internal and external stress,

    secondly. A simplified writing of empirical models, of the estimated swelling potential, is

    resulting of on this analysis.

    Soil behaves differently depending on the mode of saturation and undergone significant

    changes as a result of various stresses in order to obtain a new stability.

    Keyword: expansive soil, swelling kinetics , macro and microstructure, cyclic solicitation.

  • Remerciements

    Le travail prsent dans cette thse a t ralis au Laboratoire de Gomatriaux, Environnement et

    Amnagement (LGEA) de lUniversit Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou.

    En premier lieu, je tiens exprimer ma profonde gratitude et sincres remerciements mon

    directeur de thse le Professeur BAHAR Ramdane qui ma offert cette prcieuse chance de travailler avec

    lui et de bnficier de ses inestimables connaissances dans le domaine de la recherche et de

    lexprimentale. Je le remercie aussi pour sa confiance, sa patience, ces encouragements et pour tous les

    moyens qui il a mis ma disposition tout le long de ce travail.

    Je tiens exprimer toute ma gratitude au Professeur MELBOUCI Bachir pour mavoir fait part de ses

    pertinents conseils et remarques qui ont guid ma recherche et je le remercie encore pour avoir eu

    lamabilit daccepter de faire partie du jury qui examinera mon modeste travail.

    Mes sincres remerciements vont vers les membres du jury de ma soutenance de thse :

    - Monsieur AIT TAHAR Kamal, Professeur lUniversit Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou, de

    mavoir fait lhonneur de prsider mon jury de thse de doctorat.

    - Monsieur GABI Smail, Professeur lUniversit Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou, qui a accept

    dexaminer ce modeste travail.

    - Monsieur BELKACEMI Smain, Professeur de lcole Nationale Polytechnique dAlger, qui a accept

    dexaminer ma thse de doctorat. Je le remercie galement pour ses conseils et ses orientations.

    Permettez-moi de ddier ce modeste travail la mmoire dun grand Monsieur que nous avons accueilli

    pour une formation sur le matriels de laboratoire et qui a marqu nos esprits par sa disponibilit, ses

    qualits rares et son amour pour lAlgrie, HANKOUR Rachid que Dieu accueille son me dans son

    vaste Paradis.

    Je tiens remercier tous les membres du Laboratoire de Gomatriaux, Environnement et

    Amnagement (LGEA) pour leurs aides et encouragements ainsi que pour leurs remarquables qualits

    humaines et sociales que jai apprci pendant ces annes de recherche. Je remercie galement lingnieur

    du laboratoire LACHEBI Kamel pour son aide et sa patience ainsi que Monsieur Boukharoub technicien

    au laboratoire de MDS pour ses encouragements. Je tiens remercier particulirement mes amis pour

    leurs encouragements et leurs soutiens.

    Je remercie le directeur du laboratoire CTELab Monsieur BENRADHOUANE Mustapha pour tous les

    chantillons quil a mis ma disposition ainsi que leur ingnieur Khiatine Mohamed pour son aide

    prcieuse. Je remercie galement Lquipe de CETIM de Boumerds pour la ralisation des essais

    minralogiques, le personnel de loffice national de mtorologie dAlger pour mavoir envoy les bilans

    climatiques des sites tudis ainsi que lquipe du laboratoire de Microscopie lectronique Balayage de

    lUMMTO pour la ralisation des essais au MEB prsents dans cette thse.

    Pour finir, je tiens exprimer ma profonde gratitude toutes les personnes qui ont contribu la

    ralisation de cette thse dans de bonnes conditions, en loccurrence, mes parents et les membres de ma

    famille qui ont mis ma disposition tous les moyens matriels et financiers ncessaires. Je remercie

    particulirement et profondment mon mari pour sa patience, ces encouragements et son soutient au

    cours de cette thse, sans oublier ma belle famille.

  • Table de matire

    Liste des figures VII

    Liste des tableaux XIV

    Liste des symboles XVII

    INTRODUCTION GNRALE 1

    PARTIE BIBLIOGRAPHIQUE

    CHAPITRE I : GENERALITE SUR DES ARGILES

    I.1. INTRODUCTION 6

    I.2. ORIGINE ET DEFINITION DES ARGILES 6

    I.2.1. La roche mre 6

    I.2. 2. La topographie 6

    I.2. 3. Le climat 7

    I.3. STRUCTURE ET MINERALOGIE DES ARGILES 8

    I.3. 1. Les minraux 1/1 9

    I.3.2. Les minraux 2/1 10

    I.4 LES PRINCIPALES FAMILLES DES ARGILES 11

    I.4.1. Les Kaolinites 11

    I.4.2. Les illites 12

    I.4.3. Les Smectites 13

    I.5. TEXTURE DES ARGILES 15

    I.6. LEAU ET LES MINERAUX ARGILEUX 16

    I.6.1. La forme de l'eau 16

    I.6.1.1. Eau lie 16

    I.6. 1. 2. Eau libre 17

    I.6.2. Principales type dhydratation 17

    I.6.2.1. Hydratation par succion capillaire 17

    I.6.2.2. Succion dadsorption 19

    I.6.2.3. Succion osmotique 20

    I.6.2.4. Transformations chimiques 20

  • I.6.3. Les forces physico-chimiques entre particules 20

    I.6.3.1. Les forces attractives 20

    I.6.3.2. Les forces rpulsives 21

    I.6.3. Interactions entre les feuillets en milieu aqueux 22

    I.7. CINETIQUE DE GONFLEMENT 24

    I.7.1. le gonflement interparticulaire 25

    I.7.2. le gonflement intraparticulaire 25

    I.8. MECANISME DE GONFLEMENT 26

    I.8.1. Au sens physico-chimique 26

    I.8.2. Au sens mcanique 26

    I.9. LES PARAMETRE INFLUANT SUR LE GONFLEMENT 26

    I.9.1. Ltat initial du sol 27

    I.9.1.1. La teneur en eau initiale 27

    I.9.1.2. la densit sche 29

    I.9.2. La minralogie 31

    I.9.3. Les cycles dhumidification schage 31

    I.9.4. La temprature 32

    I.10. CONCLUSION 32

    CHAPITRE II : METHODE DESTIMATION DE POTENTIEL DE

    GONFLEMENT

    II.1. INTRODUCTION 34

    II.2. METHODES EMPIRIQUES 34

    II.2.1. Mthode de Seed et Al (1962) 35

    II.2.2. Mthode de Chen (1988) 36

    II.2.3. Mthode de Vijayvergiya et Ghazzaly, 1973 37

    II.2.4. Mthode de Williams et Donaldson 37

    II.2.5. Mthode de Dakshanamurthy et Raman, 1973 38

    II.2.6 Mthode dAltmeyer, 1955 39

    II.2.7. Mthode de Ranganatham et Satyanarayana, 1965 39

    II.2.8. Modle de Low, 1980 44

    II.2.9 Les ajustements de certaines mthodes 44

  • II.3. ESTIMATION DIRECTE DES PARAMETRES DE GONFLEMENT DES SOLS 46

    II.3.1 Mthodes d'essai oedomtrique 46

    II.3.2. Essais oedomtrique pression impose 47

    II.3.2.1. Essai de gonflement libre (ASTM D4546-95) 47

    II.3.3. Essai de gonflement volume constant (mthode directe) 49

    II.3.3.1. Mthode de Fredlund (1983) 49

    II.3.4. Mthode de gonflement volume constant et charge constante de

    mme principe 55

    II.3.5. Comparaison entre les diffrentes procdures dessai 57

    II.4. CONCLUSION 58

    PARTIE EXPRIMENTALE

    CHAPITRE III : TUDE ET CARACTRISATION DE CERTAINS SOLS

    ALGRIENS

    59

    III.1. INTRODUCTION 60

    III.2. SITUATION GEOGRAPHIQUE DES SITES ETUDIES 60

    III. 3. LA GOLOGIQUE DES SITES 60

    III.3.1. Sites dAlger 61

    III.3.1.1. Le Primaire 61

    III.3.1.2. Le Tertiaire 61

    III.3.1.3. Le Quaternaire boulis et formations de pentes 61

    III. 3.2. Site de Blida 62

    III. 3.3. Sites de Boumerds 63

    III. 3.3.1 Les alluvions rcents 62

    III. 3.3.2. Les sites de Beni Amrane et Bordj Menaiel 63

    III. 3.3.3. Les sites de Boudouaou El Bahri et de Boumerds 64

    III. 3.4. Les sites de Mda 64

    III.3.5. Site de Tissemsilt 65

    III.4. LA CLIMATOLOGIE DES SITES TRAITS 65

    III. 4.1. Le climat dAlger 65

    III. 4.2. Le climat de Boumerds 66

    III. 4.3. Le climat de Mda 67

  • III. 4.4. Le climat de Tissemsilt 67

    III.5. LETUDE MINERALOGIQUE DE QUELQUES SITES ALGERIENS 62

    III.5. 1. Principe de la diffraction aux rayons X 72

    III.5. 2. Principe du MEB 73

    III.5. 3. Minralogie des sites tudis 74

    III.5. 3.1. Les sites de Mda 74

    III.5. 4. Les observations au MEB 78

    III.5.4. 1. Les sites de Mda 78

    III.5.4. 1. Les sites de Boumerds 80

    III.6. CONCLUSION 82

    CHAPITRE IV : ESTIMATION DU POTENTIEL DE GONFLEMENT DES

    SITES ETUDIES

    83

    IV.1. INTRODUCTION 84

    IV.2. Ltude gotechnique des sites 84

    IV.2.1. Programme dessais 85

    IV.2. 2. Rsultats des essais didentification 86

    IV.3. ESTIMATION DU POTENTIEL DE GONFLEMENT A PARTIR DES

    MTHODES DE CLASSIFICATION

    90

    IV.4. ESTIMATION DU POTENTIEL DE GONFLEMENT A PARTIR DE

    METHODES EMPIRIQUES

    94

    IV.5. TUDE DE POTENTIEL DE GONFLEMENT PARTIR DES ESSAIS

    MCANIQUES

    96

    IV.5.1. Programme dessai mcanique 96

    IV.5.2. Matriels utiliss 96

    IV.5.3. Procdure dessai 97

    IV.5. 4. Discutions des rsultats des essais mcaniques 99

    IV.5. 5. Comparaison des diffrents rsultats issus des diffrentes mthodes

    estimatives

    101

    IV.6. TUDE STATISTIQUE DES RSULTATS GOTECHNIQUES 104

    IV.6.1. Analyse des variables en utilisant les statistiques descriptives 104

    IV.6.2.Corrlations entre les diffrents paramtres gotechniques 104

    IV.7. CONCLUSION 105

    CHAPITRE V : MECANISME DE GONFLEMENT 106

  • V.1. INTRODUCTION 107

    V.2. CINETIQUE DE GONFLEMENT 107

    V.2. 1. Procdure dessai de gonflement 108

    V.2.2. Rsultats dessais 108

    V.2.2. 1. Phase dinitialisation 109

    V.2.2. 2. Phase de gonflement primaire 112

    V.2.2. 3. Phase de gonflement secondaire 112

    V.3. INFLUENCE DE LA PROCEDURE DESSAI SUR LA CINTIQUE DU

    GONFLEMENT

    113

    V.4. INFLUENCE DE LA PROCEDURE DESSAI DE GONFLEMENT SUR LE

    RESULTATS DE GONFLEMENT

    115

    V.4. 1 Prparation des chantillons 116

    V.4. 2. Prsentation et discutions des rsultats 117

    V.4. 3. Comparaison des pressions de gonflement obtenues 120

    V.5. LES PARAMETRES MOTEUR DU GONFLEMENT 121

    V.5.1. La minralogie 122

    V.5.2 la structure argileuse 122

    V.5.3. Les paramtre dtat 122

    V.6. SIMPLIFICATION DE LECRITURE DES MODELES EMPIRIQUES 126

    V.6.1. Calcul simplifi de la pression de gonflement 126

    V.6.2. Calcul simplifi du taux de gonflement 127

    V.7. CONCLUSION 128

    CHAPITRE VI : EFFET DES SOLLICITATIONS CYCLIQUES SUR LE

    POTENTIEL DE GONFLEMENT

    130

    VI.1. INTRODUCTION 131

    VI.2. EVOLUTION DE POTENTIEL DU GONFLEMENT SOUS DES

    SOLLICITATIONS MCANIQUES (CHARGEMENT-DCHARGEMENT)

    131

    VI.2.1. Procdure dessai de chargement dchargement 131

    VI. 2. 2. Discussion des rsultats 132

    VI. 3. VOLUTION DE POTENTIEL DU GONFLEMENT SOUS DES

    SOLLICITATIONS SAISONNIRES (SCHAGE ET HUMIDIFICATION)

    146

    VI. 3.1. tude de leffet des so llicitations saisonnires sur des chantillons identiques. 137

    VI.3. 1.1. Procdure dessai 137

  • VI.3. 1.2. Analyse des observations 137

    VI.3. 1.3. Rcapitulatif des rsultats 140

    VI.3. 2. tude de leffet des sollicitations saisonnires sur des chantillons diffrents 141

    VI.3. 2.1. Analyse des observations 143

    VI.3. 2.2. Rcapitulatif des observations 145

    VI.4. EFFET DU MODE DE SATURATION SUR LEVOLUTION DU RETRAIT

    GONFLEMENT

    145

    VI.4. 1. Saturation par infiltration 146

    VI.4. 2. Saturation par capillarit 146

    VI.4. 2. 1. Analyse des observations 146

    VI. 4. 3. Rcapitulatif des rsultats de ltude de linfluence du mode de saturation sur

    lvolution de retrait-gonflement

    151

    VI. 5. VOLUTION DE LA TEXTURE ARGILEUSE APRS UN CYCLE DE

    RETRAIT-GONFLEMENT

    151

    IV.6. TUDE DUN CAS PATHOLOGIQUES CAUS PAR LEFFET DES

    SOLLICITATIONS SAISONNIRES : CAS DUN MOUVEMENT DE TERRAINS

    156

    VI. 6.1. Causes des dsordres 158

    VI. 7. CONCLUSION 156

    CONCLUSION GENERALE ET PERSPECTIVES 159

  • Liste des figures

    CHAPITRE I : GENERALITE SUR DES ARGILES

    Figure. I.1. Types de phyllosilicates forms au cours de l'altration. 7

    Figure. I.2. Structure de la bentonite diffrentes chelles, (daprs Karnland 1998,

    Pusch et Yong 2003, cit par Krhn 2003). 8

    Figure. I.3. Structure de base des phylosilicates 9

    Figure I.4. Assemblage dune couche octadrique et dune couche ttradrique pour

    une argile TO (1:1). 10

    Figure. I.5. Assemblage dune couche octadrique et deux couches ttradriques pour

    une argile TOT (2:1). 10

    Figure. I.6. Cristaux des particules de kaolinite vus au microscope lectronique

    balayage 12

    Figure. I.7. Cristaux des particules dIllite vus au microscope lectronique Balayage 13

    Figure . I.8. Vue microscopique au MEB de la montmorillonite et arrangement des

    feuillet 14

    Figure. I. 9. Cristaux de chlorite vus au microscope lectronique balayage 14

    Figure. I.10. Photographie MEB de texture matricielle (a : Argile Verte de Romainville)

    et texture agrg (b : Argile de Bavent) (Vincent et al., 2009) 15

    Figure I. 11.Gonflement et hydratation du matriau argileux 17

    Figure I .12 . Action des forces sur une molcule deau, (Delage et al., 2001 cit par

    Masekanya, 2008). 18

    Figure I .13 . Remonte capillaire dans un tube, (Delage et al., 2001 cit par Masekanya,

    2008). 18

    Figure I .14. Mcanismes possible dadsorption la surface de largile, Michell (1976) 19

    Figure I.15. Forces lectrostatique dans la double dune couche 21

    FigureI.16. Rpartition des ions autour particule charg 22

    Figure I.17. Reprsentation schmatique de la double couche lectrique et de

    lvolution du potentiel lectrique en fonction de la distance de la particule la solution, 23

  • Anand et al.

    Figure I.18. Reprsentation schmatique de la couche interfoliaire dans le cas de

    cations interfoliaires hydrats. 25

    Figure I.19. Courbe de gonflement en fonction du temps 25

    Figure I.20. Influence de la teneur en eau sur la pression de gonflement mesur par la

    mthode de gonflement libre (dmoy =14,5 k N/m3) (Guiras-Skandaji, 1996).

    27

    Figure I.21. volution du taux de gonflement final en fonction de la teneur en eau initiale

    pour la bentonite compacte un poids volumique sec de 14,5 k N/m3 (Guiras-Skandaji,

    1996).

    28

    Figure I . 22. Influence de la teneur en eau initiale sur la pression de gonflement de la

    bentonite (la densit sche des chantillons est indique en Mg/m3) (Villar et

    Lloret,2008)

    29

    Figure. I.23. Dformations finales des essais saturs sous une pression Verticale de

    0,1MPa sur des chantillons compacts diffrentes densits sches initiales et teneurs

    en eau. (Villar et Lloret, 2008)

    29

    Figure I.24. Dformation finale obtenue des essais de gonflement libre effectus avec des

    chantillons dune densit sche initiale de1,70 mg/m3: rsultats exprimentaux et

    prdictions avec lequation (I.3)

    29

    Figure 1.25. Variation de la pression de gonflement avec la densit sche initiale.

    (Guiras, 1996) 30

    Figure I.26. pression de gonflementdun essai de gonflement empch et taux de

    gonflement dun essai de gonflement libre (Villar et Lloret, 2008). 30

    Figure I.27. le potentiel et la pression de gonflement en fonction du pourcentage de

    bentonite (Tabani P., 1999) 31

    CHAPITRE II : METHODE DESTIMATION DU POTENTIEL DE

    GONFLEMENT

    Figure. II.1. Classification propose par Seed et al.1962 35

    Figure. II.2. Classification des sols gonflants de Vijayvergiya et Ghazzaly (1973) et

    David Komornik (1969). 37

    Figure. II.3. Abaque de Williams et Donaldson 38

    Figure. II. 4. Classification propose par Dakshanamurthy et Raman, 1973 39

  • Figure. II. 5. Classification propose par McKeen (1992) 41

    Figure. II. 6. Essai de gonflement libre (Fredlund, 1995) 48

    Figure. II. 7. Chemin de contraintes dun essai de gonflement libre (Fredlund, 1995) 48

    Figure II. 8. Chemin de contrainte reprsentant le gonflement de sol de Regina (modifi

    daprs Fredlund, 1983) 51

    Figure II.9. La procdure suivit pour dterminer la pression de gonflement corrige en

    incorporant leffet de remaniement de lchantillon (modifi aprs Fredlund, 1987) 55

    CHAPITRE III : TUDE ET CARACTRISATION DE CERTAINS SOLS

    ALGRIENS

    Figure. III.1. situation gographique des sites tudis 60

    Figure. III.2. Extrait de la carte gologique de lAlgerie edite en 1951 -1952 montrant la

    gologie des regions dAlger et de Blida lchelle de 1/500,000e 62

    Figure. III.3. Extrait de la carte gologique de lAlgerie edite en 1951 -1952 montrant la

    gologie de la region de Boumerdes lchelle de 1/500,000e 63

    Figure. III.4. Extrait de la carte gologique de lAlgerie edite en 1951-1952 montrant

    la gologie de la region de Mda lchelle de 1/500,000e. 66

    Figure III.5. Extrait de la carte gologique et topographique de la rgion de Mda,

    feuille n86, chelle 1/50000 67

    Figure. III.6. Extrait de la carte gologique de lAlgerie edite en 1951 -1952 montrant la

    gologie de la region de Tissimsilt (vialar) lchelle de 1/500,000e 68

    Figure. III.7. Variations mensuelles des tempratures, humidits et prcipitations de

    l'anne 1995 jusqu' 2009 dans le site dAlger. 69

    Figure. III. 8. Variation mensuelle moyenne des prcipitations, humidits et tempratures

    dans la rgion de Boumerdes durant la priode 1995 - 2009 (donnes de loffice national

    mtorologique de Dar El Beida, Alger, Algrie).

    70

    Figure. III. 9. Variation mensuelle moyenne des prcipitations, humidits et tempratures

    dans la rgion de Mda durant la priode 1995 - 2009 (donnes de loffice national

    mtorologique de Dar El Beida, Alger, Algrie).

    71

    Figure. III.10. Variations mensuelles des tempratures, humidits et prcipitations de

    l'anne 1995 jusqu' 2009 dans le site de Tiaret (donnes de lOffice National

    Mtrologique dAlger, Algrie)

    72

  • Figure. III. 11. Principe de la diffraction aux rayons X 73

    Figure. III.12. Diagramme montrant le principe du Microscopique Electronique

    Balayage MEB 74

    Figure. III.13. Le MEB utilis pour la ralisation des observations 74

    Figure. II.14. Rsultats de la diffraction aux rayons X, ainsi que les photos

    correspondante pour chaque chantillon du site 1 (Haouch Bey Zid; Mda). 77

    Figure. III.15. Rsultats de la diffraction aux rayons X, ainsi que les photos

    correspondante pour chaque chantillon du site 2 (Chrachra; Mda). 80

    Figure. III.16 Images au MEB de deux chantillons intacts prlevs dans le site 1, (a) et

    (b) chantillon E6 prlev 5,35 m, (c) et (d) chantillon E5 prlev 5,00 m 79

    Figure. III.17.a . Image MEB Images au MEB de deux chantillons intacts prlevs dans

    le site 2, (a) et (b) chantillon E10 prlev 0,50 m, (c) et (d) chantillon E4 prlev

    6,00 m.

    79

    Figure. III.17. b. Image MEB Images au MEB de deux chantillons intacts prlevs dans

    le site 2, (a) et (b) chantillon E10 prlev 0,50 m, (c) et (d) chantillon E4 prlev

    6,00 m.

    80

    Figure. III. 18. Image MEB ralise sur un chantillon extrait de la rgion de Bourdj

    Mnail (Boumerds) 80

    Figure. III.19. Image MEB ralise sur un chantillon extrait de la rgion de Dellys

    Boumerds). 81

    Figure. III.20. Image MEB ralise sur un chantillon extrait de la rgion de Legata

    Boumerds) 81

    Figure. III.21. Image MEB ralise sur un chantillon extrait de la rgion de Sghirate

    (Boumerds). 81

    CHAPITRE IV : ESTIMATION DU POTENTIEL DE GONFLEMENT DES SITES

    ETUDIES

    Figure. IV.1. Prsentation de la plasticit des sols tudis dans labaque de Casagrande. 86

    Figure. IV.2. Classification des sites tudis selon la mthode de Vijayvergiya et

    Ghazzaly (1973). 90

    Figure. IV.3. Classification des sites tudis selon la mthode de Williams et Donaldson 91

    Figure. IV.4. Classification des sites tudis selon la mthode de Seed et al, 1962. 92

  • Figure. IV.5. Classification des sites tudis selon la mthode de BRE. Royaume uni. 93

    Figure IV.6. Allure dun chantillon gonfl (procdure AFNOR de gonflement libre) 98

    Figure IV.7. Allure dun chantillon gonfl (procdure ASTM de gonflement libre) 98

    Figure .IV.8. Dispositif oedomtrique asservi Geocomp 98

    Figure. IV.9. Exemple de courbes de gonflement libre mthode A selon ASTM D-4546-

    90. 100

    Figure IV.10. Exemple de courbes de gonflement volume constant mthode C selon

    ASTM D-4546-90. 105

    Figure VI.11. Calcul derreur de la pression de gonflement des mthodes estimatives

    utilises 105

    Figure IV.12.Calcul derreur du taux de gonflement des mthodes estimatives utilises 98

    CHAPITRE V : MECANISME DE GONFLEMENT

    Figure. V.1. (a) Vue de la mise en place cellule de pression 113

    Figure. V.1. (b) Schma dtaill sur le principe la de la de la cellule de mesure de

    pression la base 113

    Figure. V.2. Graphe mesurant la pression interstitielle la base de lchantillon,mthode

    ASTM, A (E4 2,60/3,0 m) 114

    Figure. V.3. Graphe de mesure de pression la base de lchantillon ralis avec la

    mthode A (E 7 1,47/1,90m) 115

    Figure. V.4. Graphe de mesure de pression la base de lchantillon ralis avec la

    mthode A (E 10 5,65/6,00m) 115

    Figure. V.5. Graphe de mesure de pression la base de lchantillon ralis avec la

    mthode B (S7 5,0/ 5,50m) 116

    Figure. V.6. Graphe de mesure de pression la base de lchantillon ralis avec la

    mthode B (E5 6,80/7,30 m) 116

    Figure. V.7. Graphe de mesure de pression la base de lchantillon ralis avec la

    mthode B (E5 5,0/5,50 m) 117

    Figure. V.8. Prsentation des trois phases de gonflement 118

    Figure V.9. Cintique de gonflement des argiles de Mda 119

  • Figure V. 10. chantillons extraient des deux sites de Mda 121

    Figure V.11. Prparation dchantillon de lessai oedomtrique 122

    Figure.V.12. Courbes de gonflement ralises avec les trois mthodes de la norme ASTM

    sur lchantillon E10 (Prof : 0,5-1,0m) prlev du site de Mda. 123

    Figure V.13. Courbes Courbes de gonflement ralises avec les trois mthodes de la

    norme ASTM sur lchantillon E7 (Prof : 2,4 - 2,80 m) prlev du site de Mda. 123

    Figure V.14. Courbes de gonflement ralises avec les trois mthodes de la norme ASTM

    sur lchantillon E7 (Prof : 5,0-5,50 m) prlev du site de Mda. 124

    Figure V.15. Courbes de gonflement ralises avec les trois mthodes la norme ASTM

    sur lchantillon E5 (Prof : 5,0-5,50 m) prlev du site de Mda. 126

    Figure 16. Courbes oedomtrique ralis sous diffrentes pressions de gonflement 126

    Figure. V.17. Graphe reprsentant la corrlation entre la teneur en eau et la densit

    sche 129

    Figure V 18. Corrlation entre la densit sche mesure au laboratoire et la densit

    sche calcule partir des valeurs de teneur en eau de Zemenu (2009) (argile de

    Romainville) et dAissa Mamoune (2009) (argile de Telemcen)

    130

    Figure. V 19. Densit sche mesure au laboratoire et la densit sche estime 130

    Figure V.21. Application sur le modle de Bekkouche 1. 132

    Figure. V. 22. Application sur le modle de David & Komornik, cit par Kabbaj 1989. 133

    Figure V. 23. Application sur le modle de Bekkouche 2. 133

    CHAPITRE VI : EFFET DES SOLLICITATIONS CYCLIQUES SUR LE

    POTENTIEL DE GONFLEMENT

    Figures. VI.1 Courbe de chargement-dchargement cyclique (E4 2,6/3,0m) 138

    Figures. VI.2. Courbe de chargement dchargement cyclique (E7 1,4/1,9m) 138

    Figures. VI.3. Courbe de chargement dchargement cyclique (E4 2,6/3,0m) 139

    Figures.VI. 4. Courbe de chargement dchargement cyclique (E10 5,6/6,0m) 139

    Figures. VI.5. Prsentation de lvolution du taux de gonflement des argiles gonflantes

    de Mda sous leffet des cycles de chargement dchargement. 140

  • Figures. VI.6. Prsentation de lvolution du taux de gonflement des argiles gonflantes

    de Mda sous leffet des cycles de chargement dchargement. 140

    Figures. VI.7. volution de la structure argileuse au cours des cycles de retrait

    gonflement (Ech /B1). 143

    Figures. VI.8. volution de la structure argileuse au cours des cycles de retrait

    gonflement (Ech /B5). 144

    Figures. VI.9. volution de la structure argileuse aux cours des cycles de retrait

    gonflement (Ech /B4). 147

    Figure. VI.10. volution de la structure argileuse au cours des cycles de retrait

    gonflement (Ech /D2).149 147

    Figures. VI.11. volution de la structure argileuse au cours des cycles de retrait

    gonflement (Ech /E2). 150 148

    Figures. VI.12. volution de la structure argileuse au cours des cycles de retrait

    gonflement (Ech /F2) 151 149

    Figures. VI.13. volution de la structure argileuse au cours des cycles de retrait

    gonflement (imbibition la base, Ech /B2) 152

    Figures. VI.14. volution de la structure argileuse au cours des cycles de retrait

    gonflement (imbibition la base, Ech /D1) 153

    Figures. VI.15. volution de la structure argileuse au cours des cycles de retrait

    gonflement (imbibition la base, Ech /E1) 155

    Figures. VI.16. volution de la structure argileuse au cours des cycles de retrait

    gonflement (imbibition la base, Ech /F1) 158 156

    Figure VI.17. Image MEB ralise sur un chantillon extrait du Site 1 (E6 5,35/5,70)

    Mda 158

    Figure VI.18. a. Image MEB ralise sur un chantillon extrait du Site1 (E5 5,0/6,0)

    Mda 158

    Figure VI.18b. Image MEB ralise sur un chantillon extrait du Site1 (E5 5,0/6,0)

    Mda. 159

    Figure VI.19 Image MEB ralise sur un chantillon extrait du Site2 (E4 6,0/6,45m)

    Mda 159

    Figure VI.20 Image MEB ralise sur un chantillon extrait du Site2 (E10 0,5/1,0m)

    Mda 160

  • Figure. VI.21. Images au MEB dun chantillon (S5 prof 5,0-5,5m) remani dargile du

    site Haouch Bey Zid; Mda. 160

    Figure. VI.22. Image correspondante aux chantillons intacts extrait une profondeur de

    6 mtres. 161

    Figure. VI.23 .Exemple dimage correspondante aux chantillons ayant subit un cycle de

    retrait-gonflement 161

    Figures VI. 24. rosion de sol des fondations 162

    Figures VI. 25. Rseau dassinissement dtruit 162

    Figures VI. 26. Cisaillement dun revtement 162

    Figures VI. 27. dplacement des masses de sols et rosion 162

    Figures VI. 28. Destruction dune chaufferie ralis en bton arm 163

    Figures VI. 29. Les principales causes du mouvement de terrains observ dans le site de

    la cit universitaire. 163

  • Liste des tableaux

    CHAPITRE II : METHODE DESTIMATION DE POTENTIEL DE

    GONFLEMENT

    Tableau.II.1. Relation entre le gonflement libre et lindice de plasticit Seed et al.2,

    1962)

    35

    Tableau.II.3. Potentiel de gonflement daprs Chen (1988) 36

    Tableau.II.6. Relation entre potentiel de gonflement et indice de retrait (Ranganatham et

    Satyanarayana, 1965)

    37

    Tableau. II.7. Rsum de quelques mthodes destimation de potentiel de gonflement. 39

    Tableau.II. 8. Modles empiriques de calcul du taux de gonflement (g) et de la pression de gonflement (g)

    39

    Tableau.II.9. Comparaison entre les diffrentes mthodes de classification daprs

    Johnson et Snethen (1978) et Josa (1988).

    40

    Tableau.II.10. Rsum des mthodes d'essai oedomtriques 41

    Tableau II.11. Essais domtriques utiliss pour la mesure de gonflement charge

    constante

    46

    Tableau. II.12. Prsentation quelques mthodes de gonflement volume constant 47

    Tableau II. 13 Mthode de gonflement volume constant et charge constante 52

    CHAPITRE III : TUDE ET CARACTRISATION DE CERTAINS SOLS

    ALGRIENS

    Tableau III.1. Rsultats danalyse chimique Selon la norme NFP 15-467q

    Tableau III.2. La composition minralogique estimative semi quantitative 62

    CHAPITRE IV : ESTIMATION DU POTENTIEL DE GONFLEMENT DES SITES

    ETUDIES

    75

    Tableau. IV. 1. Nombre de sondage et dchantillons extraits de chaque site 75

    Tableau. IV.2. Rsultats des essais didentification des sites dAlger

    Tableau. IV.3. Rsultats des essais didentification des sites de Blida 85

  • Tableau. IV.4. Rsultats des essais didentification des sites de Boumerdes 87

    Tableau. IV.5. Rsultats des essais didentification des sites de Mda 87

    Tableau. IV.6. Rsultats des essais didentification des sites de Tissemsilt 88

    Tableau. IV.7 rcapitulatif des rsultats de lestimation partir des mthodes de

    classification classique.

    88

    Tableau. IV.8. Rcapitulatif des calculs estimatifs du potentiel de gonflement partir des

    modles empiriques

    89

    Tableau IV.9.Tableau des rsultats gotechnique des sites dAlger 94

    Tableau. IV.10.Tableau des rsultats gotechnique des sites de Blida 95

    Tableau. IV.11.Tableau des rsultats gotechnique des sites de Boumerds 101

    Tableau. IV.12.Tableau des rsultats gotechnique des sites de Mda 101

    Tableau. IV.13.Tableau des rsultats gotechnique du site de Tissemsilt 101

    Tableau IV.14. Rcapitulatif des rsultats estimatifs de la pression de gonflement partir

    des modles empiriques

    102

    Tableau IV.15. Rcapitulatif des calculs estimatifs du taux de gonflement partir des

    modles empiriques.

    102

    Tableau IV.16 Rsultats de lanalyse statistique effectue sur les paramtres

    gotechniques des sites tudis

    103

    Tableau IV.17. Prsentation de la matrice de corrlation entre les paramtres

    gotechniques.

    16

    CHAPITRE V : MECANISME DE GONFLEMENT 108

    Tableau V. 1. Rcapitulatif des rsultats des essais de gonflement avec les mthodes A et

    B

    109

    Tableau V.2. Rsultats dessai de gonflement avec les trois mthodes A, B et C de la

    norme ASTM

    Tableau. V. 3. Effet de la teneur en eau et de la densit sche sur le potentiel de

    gonflement en fixant certains paramtres dtat du sol.

    120

    Tableau V. 4. Effet de la teneur en eau et de la densit sche sur le potentiel de

    gonflement en fixant certains paramtres dtat du sol.

    125

  • CHAPITRE VI : EFFET DES SOLLICITATIONS CYCLIQUES SUR LE

    POTENTIEL DE GONFLEMENT

    126

    Tableau VI.1. Caractristiques gotechniques des chantillons 128

    Tableau. VI.2. Caractristiques didentification des chantillons 129

  • Liste des symboles

    Ac : Activit.

    Ip : Indice de plasticit.

    Ps, Pg , g: Pression de gonflement.

    Pc : Pression de consolidation.

    pa : Pression atmosphrique.

    wn : Teneur en eau naturelle.

    Wl : limite de liquidit.

    w : Teneur en eau.

    w0 : Teneur en eau initiale.

    wopt : Teneur en eau optimale.

    C : Cohsion.

    CEC : capacit dchange cationique.

    Z, H : Profondeur.

    M : Facteur caractrisant le poids de la procdure.

    Wr: Limite de retrait.

    C, F2 : Pourcentage de la fraction argileuse.

    VB : Valeur de bleu de mthylne.

    Sst: Valeurs de surface spcifique totale.

    wL : Limite de liquidit.

    e : Indice dvide.

    F : Surface de charge.

    Ir : Indice de retrait.

    Rl : retrait linaire.

    d max : densit humide maximale.

    d i: densit humide initiale.

    Ig, Cs et CH : indice de gonflement.

    nat: succion naturelle des sols en tsf.

    SP : Potentiel de gonflement.

    IL : indice de liquidit.

    WL : limite de liquidit.

    Ir : Indice de retrait.

    Wp : Limite de plasticit.

    Q, : surcharge verticale.

    v : Pression de confinement.

  • Ag, s, : Taux de gonflement.

    d : Poids volumique sec.

    : Gonflement libre.

    r2 : coefficient de corrlation.

  • Introduction gnrale

    Le phnomne de gonflement de certaines formations gologiques argileuses, ayant de forts

    indices de plasticit, pose de srieux problmes dans plusieurs pays du monde, notamment ceux

    situs en zones arides et semi arides. Les sols gonflants occasionnent des dsordres importants aux

    ouvrages quils supportent lors dun apport important deau extrieur. Tous les types de structures

    fonds en surface sur ces sols (btiments, ouvrages de soutnement, remblais, etc.), les rseaux

    routiers ainsi que les ouvrages enterrs (tunnels, pieux, canalisations, fondations profondes, etc.),

    subissent des dommages. Les exemples des dsordres lis la prsence dargiles gonflantes sont

    nombreux et varis (Bekkouche, 1997 ; Chen, 1965 ; Mouroux et al., 1988 ; Philipponnat, 1991 ;

    Hachichi & Fleureau, 1999; Yenes & al., 2010).

    En Algrie, ces sols argileux gonflants sont trs rpandus et plusieurs rgions, In-amenas, In-Salah,

    Mda, Msila, Tlemcen, Mostaganem, etc. y sont touches. De nombreux cas de dsordres

    douvrages ont t recenss (Ameur, 1989 ; Bahar & Kenai, 2002 ; Bahar & Kenai, 2008 ;

    Bekkouche, 1997, Derriche & al., 1999 ; Djedid et al, 2001 ; Hachichi & Fleureau, 1999). Ce

    phnomne continue encore se manifester dans de nombreuses rgions et engendre chaque anne

    des dgts considrables, en particulier sur les constructions lgres en raison de leurs fondations

    superficielles. Afin de rduire les risques d'apparition de ces dsordres, des tudes gotechniques

    spcifiques permettant lidentification de ce phnomne sont donc ncessaires afin den tenir

    compte dans les tudes de gnie civil.

    Lidentification des sols gonflants peut seffectuer lchelle microscopique et lchelle

    macroscopique. Lanalyse minralogique a sans aucun doute apport beaucoup dans la description

    des argiles et montre toute ltendue et la diversit des minraux argileux (Caillre & Hnin, 1963 ;

    Mitchell, 1993 ; Tovey, 1971), et jouant un rle important dans le comportement du sol, notamment

    lors du retrait et du gonflement (Serratrice & Soyez, 1996 ; Mitchell, 1976 ; Yong & Warkentin,

    1975). Lchelle macroscopique consiste en une identification primaire laide dessais simples

    didentification ou dessais mcaniques.

    La premire approche est trs coteuse et ninforme pas sur les paramtres mcaniques du

    gonflement. La deuxime approche peut prsenter un intrt considrable puisqu'elle permet un

    gain en temps et en cot. En effet, le fait de souponner qu'un sol puisse tre gonflant ds la

    campagne de reconnaissance prliminaire permet dorienter les campagnes de reconnaissance de

    confirmation. Cette deuxime approche est la plus souvent utilise pour caractriser les minraux

    gonflants et quantifier le processus de gonflement, elle fournit les paramtres macroscopiques

    directement applicables au dimensionnement des ouvrages de gnie civil (Mrad, 2005).

    La littrature contient un nombre considrable d'approches empiriques qui permettent d'apprcier le

    potentiel de gonflement des sols partir de la mesure des paramtres de plasticit et de

    granulomtrie (Chen, 1988 ; Dakshanamurthy & Raman, 1973 ; Seed & al., 1962 ; Vijayvergiya &

    Ghazzaly, 1973 ; mthode de BRE (Royaume Uni), 1980 ; Komornik & David, 1969 ; Snethen

    1984 ; Williams & Donaldson, 1980). Seed et al. (1962) proposent une classification des sols en

    fonction de la teneur en argile et lactivit corrige. Chen (1988) relie le potentiel de gonflement

    respectivement la limite de liquidit et lindice de plasticit. Pour ces auteurs, un potentiel de

  • gonflement trs lev correspond une limite de liquidit suprieure 70 % et un indice de

    plasticit suprieur 35 %. Williams et Donaldson (1980) considrent que le caractre expansif des

    argiles est fortement li lactivit et propose une classification donnant le potentiel de gonflement

    en fonction de lindice de plasticit et la teneur en argile. Ces mthodes donnent des rsultats

    divergents do le recours aux essais mcaniques.

    Dans la pratique, trois grandeurs sont utilises pour caractriser laptitude dun sol au gonflement

    (Mrad, 2005 ; Nowamooz, 2007), savoir le taux de gonflement (g), la pression de gonflement (g)

    et le coefficient de gonflement (Cg). Ces paramtres peuvent tre dtermins directement par la

    ralisation dessais au laboratoire sur des chantillons intacts loedomtre, matriel le plus

    couramment utilis par de nombreux chercheurs (Holtz & Gibbs, 1956 ; Jenning & Knight, 1957 ;

    Lambe & Whitman, 1959 ; Guiras-Skandaji, 1996 ; etc.), bien que certains auteurs aient ralis des

    essais in-situ coteux et longs (Mariotti, 1976 ; Ofer & Blight, 1985; Magnan, 1993). Cependant,

    les procdures dessais sont diverses. Elles se distinguent principalement par les modalits

    d'application des charges sur l'prouvette et elles tirent leur diversit de la complexit du

    phnomne et d'une longue pratique empirique. Ces diffrentes procdures d'essais appliques un

    mme matriau conduisent des pressions de gonflement diffrentes (Sridharan & al., 1986 ;

    Serratrice, 1996).

    Ltude du phnomne de gonflement commence donc dabord par le choix du dispositif et la

    procdure dessai. Ce choix dpend du problme pos et du but recherch. Les mthodes

    frquemment utilises sont (Alonso & al., 1987 ; Serratrice, 1996) : la mthode de gonflement libre,

    la mthode de gonflement sous charges constantes et la mthode de gonflement volume constant.

    La comparaison des rsultats, obtenus par les diffrentes mthodes dessais au laboratoire

    (Gilchrist, 1963 ; Brackley, 1975; Justo & al., 1984; Sridharan & al., 1986 ; Abdudjauwad & Al-

    Sulaimani, 1993 ; kheddaj, 1992; Guiras-Skandaji, 1996 ; etc.), montrent que la pression de

    gonflement obtenue par la mthode de gonflement libre est plus leve que celle donne par les

    autres mthodes de gonflement ; la mthode de gonflement, sous charges constantes, donne des

    valeurs faibles et la mthode volume constant donne des valeurs qui se situent entre les deux.

    Cependant, la comparaison des pressions de gonflement mesures in situ et celles dtermines au

    laboratoire avec les diffrentes procdures semble indiquer que les valeurs de la pression de

    gonflement estimes laide de la mthode volume constant soient les plus proches de celles

    effectivement constates sur le terrain (Erol & al., 1987 ; Kheddaj, 1992). Kheddaj (1992) a

    prconis lutilisation systmatique de la mthode volume constant, dune part, pour viter les

    htrognits inhrentes lutilisation de diffrents chantillons (essais de gonflement sous

    charges constantes), et dautre part, pour limiter les problmes de mesure, dus notamment a ux

    frottements parasites survenant lintrieur des oedomtres lors dessais gonflement libre.

    Le sol subit un ensemble de modifications, dans le temps, engendres par des sollicitations

    cycliques sous forme de chargement-dchargement et de variations saisonnires. Les

    caractristiques dtat tel que, la densit, la teneur en eau et la pression de sur-consolidation change

    dune sollicitation une autre. De nombreux auteurs ont effectu des recherches sur leffet des

    cycles de schage-humidification sur des argiles gonflantes, exemple de Chen & Ma (1987) ; Subba

    Rao & Satyadas (1987) ; Al-Homoud & al. (1995) ; Basma & al (1996) ; Tripathy & al (2002) ; Day

    (1994, 1995), Subba Rao & al (2000) et Geremew & al (2009), ils ont travaill sur des chantillons

    intacts et remanis et ont montr la disparition des caractristiques hrites des conditions de dpts

  • et une stabilisation des dformations qui samorcent partir du troisime cycle ainsi quune

    augmentation du gonflement cumul avec les cycles. Ces sollicitations changent chaque fois ltat

    initial du sol, en lui donnant une nouvelle densit et un nouveau pourcentage de saturation.

    Ltude du phnomne de gonflement, gnrateur de tassements diffrentiels et de dsordres aux

    constructions, est donc vaste et complexe. Les nombreuses recherches touchant diffrentes

    disciplines scientifiques indiquent que le potentiel de gonflement des sols argileux rsulte de

    facteurs de prdisposition tels que lhistoire gologique de ces sols (mode de sdimentation,

    sollicitations mcaniques, thermiques et hydriques au cours du temps) leur donnant une certaine

    prdisposition relative leur composition minralogique et leur texture (Mitchell, 1976). Ce

    phnomne trouve son origine galement dans des facteurs environnementaux (contexte climatique,

    cadre gomorphologique, hydrologique et hydrogologique, etc.).

    Objectifs et organisation de la thse

    Lobjectif gnral de ce travail de thse est de caractriser le potentiel de gonflement de

    certains sites du nord algrien et dapporter une contribution la comprhension et la

    caractrisation du retrait-gonflement des formations gologiques argileuses algriennes

    particulirement sensibles ce phnomne.

    Ltude comporte plus particulirement, dune part, des tudes gologique, minralogique,

    climatologique, gotechnique et microstructurale des argiles des sites tudis ; et dautre part, des

    essais hydromcaniques cycliques coupls lanalyse macrostructurale afin dtudier le

    comportement et lvolution de ces matriaux au cours des sollicitations climatiques cycliques. La

    thse comporte une introduction gnrale, deux chapitres bibliographiques prsentant un tat de

    lart sur ce sujet, quatre chapitres sur la partie exprimentale et une conclusion gnrale.

    Ltude bibliographique sest focalise dans le premier chapitre sur lidentification des sols

    gonflants et les rsultats majeurs concernant leur structure interne, linteraction sol-eau, le processus

    de retrait-gonflement au niveau microscopique et macroscopique, linfluence de diffrents

    paramtres sur le processus de retrait-gonflement, linfluence du processus de retrait-gonflement sur

    la structure interne des sols gonflants et le rle des sollicitations hydriques cycliques et la

    fissuration. Le deuxime chapitre traite les diffrentes procdures empiriques et exprimentales de

    classification de potentiel du gonflement ainsi quune comparaison des diffrentes procdures.

    Le troisime chapitre de la thse est consacr la prsentation des sites de prlvement e t des

    matriaux tudis. La localisation gographique, le contexte gologique, climatologique,

    minralogique des sites, ainsi une analyse microstructurale partir des images au MEB de la

    structure argileuse des certains chantillons y sont prsents.

    Ltude gotechnique est prsente dans le quatrime chapitre. Aprs lanalyse des diffrents

    rsultats didentification obtenus pour chaque site, une estimation du potentiel de gonflement des

    sites tudis est effectue partir des mthodes empiriques. Les rsultats obtenus partir de ces

    mthodes ne convergent pas vers la mme estimation du potentiel de gonflement. Pour cela, des

    essais de gonflement sont raliss avec un dispositif asservi de type Gocomp, afin de comparer les

    potentiels de gonflement.

  • Le mcanisme de gonflement est prsent dans le cinquime chapitre. Aprs la prsentation de la

    procdure dessai, la cintique de gonflement est tudie en se basant sur le moment de la mise en

    contact de lchantillon avec leau. Ensuite ltude de leffet de la procdure dessai de gonflement

    de la norme ASTM sur le potentiel de gonflement est prsente. Enfin, les paramtres moteurs de

    gonflement sont analyss et discuts. Une simplification de lcriture des modles estimatifs du

    potentiel de gonflement est effectue, en proposant un modle qui prend en compte uniquement la

    densit sche.

    Le dernier chapitre aborde lvolution de la macrostructure sous deux types de sollicitations ; les

    sollicitations mcaniques cycliques et les sollicitations climatiques cycliques. Lvolution de la

    macrostructure est analyse sous les deux effets dimbibition (par infiltration et par capillarit),

    cette partie est complte par des observations aux MEB pour montrer lvolution de la

    microstructure argileuse aprs un cycle de schage-humidification.

  • PARTIE BIBLIOGRAPHIQUE

  • Chapitre I

    Gnralits sur les argiles

    5

    CHAPITRE I

    GENERALITES SUR LES ARGILES

    Rsum du chapitre I

    Le phnomne de gonflement est une caractristique de certaines formations argileuses, avec

    la prsence des conditions initiales favorables. La comprhension de ce phnomne demande

    dabord, la dfinition de la structure des diffrentes argiles ainsi que leurs systmes

    dhydratation toute en illustrant les diffrentes liaisons physiques et chimiques qui

    interviennent lors de gonflement. Beaucoup dtudes montrent que le gonflement ne dpend

    pas seulement du type dargile mais aussi dun ensemble de facteurs environnants.

  • Chapitre I

    Gnralits sur les argiles

    6

    I.1. INTRODUCTION

    Le nombre de cas pathologiques lis au gonflement des sols argileux est en

    augmentation cause du rchauffement climatique, que la terre ait connu ces dernires

    annes.

    La prvision et la caractrisation des argiles gonflantes peuvent se faire en rassemblant le

    maximum de donnes partir des tudes gologiques, minralogiques et gotechniques et en

    tudiant les facteurs environnementaux lexemple du climat, des venues deau, de la

    contrainte du chargement...etc.

    Ce chapitre rsume les tudes prcdentes et il a pour objectif de dfinir : dabord, lorigine

    des argiles, les diffrents types de la structure argileuse et leur caractristique, puis, leffet de

    leau et les diffrentes ractions physico-chimiques qui se produit dans la structure argileuse,

    par la suite, le mcanisme de gonflement, et en fin les facteurs agissant sur le potentiel de

    gonflement.

    Ces diffrents points vont nous permettre de comprendre le comportement le phnomne de

    retrait-gonflement sur la quelle se base notre tude.

    I.2. ORIGINE ET DEFINITION DES ARGILES

    Les argiles sont des matriaux sdimentaires de la couche superficielle de lcorce

    terrestre, obtenus par dgradation et altration par lhydrolyse des minraux des roches

    ruptives et magmatiques sous laction physique et chimique des eaux de surface. Ces rsidus

    dtritiques sont dplacs par voie glaciaire, fluviale ou olienne et se dposent dans les

    bassins de sdimentation. Le terme argile possde diffrents sens qui ne se recouvrent que

    globalement. Il peut dsigner des minraux de structures et proprits particulires, des roches

    argileuses composes pour lessentiel de ces minraux ou bien la partie la plus fine dune

    analyse granulomtrique dun sol meuble inferieur 2 m, cependant cette dernire sont des

    minraux argileux rsultant de la destruction des roches (les roches sdimentaires contiennent

    50 %, les schistes 50 80 % et les roches ruptives donnent, par dcomposition, des argiles).

    On dit quun sol est argileux sil contient plus de 50% de minraux argileux.

    Les minraux dargiles sont fondamentalement constitus de silicium, aluminium, oxygne et

    ions hydroxyles. Ce sont des phyllosilicates dalumine hydrats, le prfixe phyllo

    dsignant des minraux qui prennent des formes de feuillets, cette structure leurs confre des

    proprits adsorbantes et plastiques.

    Plusieurs facteurs jouent un rle sur le type dargile rsultant savoir la nature de la roche

    mre, la topographie et le climat (Figure I.1).

    I.2.1. La roche mre

    o L'altration d'une roche acide, comme le granite, donne plutt de la kaolinite ;

    o L'altration d'une roche basique, comme le basalte, donne plutt des smectites.

    I.2.2. La topographie

  • Chapitre I

    Gnralits sur les argiles

    7

    Elle commande le drainage et elle intervient galement :

    o Sur une pente, o le drainage et le lessivage sont bons, la formation de kaolinite est

    favorise.

    o Dans une cuvette, milieu confin o se concentrent les solutions, se forment plutt des

    smectites.

    I.2.3. Le climat

    En fonction des roches mres et du climat, les minraux argileux rsultant sont

    diffrents :

    a) En climat froid : l'altration est faible, les minraux argileux sont identiques ou peu

    diffrents des minraux de la roche (illite et chlorite), ils sont hrits de la roche

    dorigine.

    b) En climat chaud et humide : l'hydrolyse est pousse, la kaolinite se forme en milieu

    drain, les smectites en milieu confin. En climat tempr, humide, l'altration est

    modre et des interstratifis apparaissent lexemple des illites et chlorites dgrades

    et de la vermiculite.

    Une transformation des minraux argileux pourra se produire lors de changement de milieu.

    Les minraux noforms ou hrits peuvent voluer pour prendre un nouveau statut en

    quilibre avec le nouveau milieu. On distingue les transformations par dgradation

    (soustraction d'ions) et par aggradation (par fixation d'ions supplmentaires). Ces

    transformations ont lieu aussi bien au cours de l'altration que de la diagnse.

    Exemple : Kaolinite Chlorite

    Smectites Illite

    Figure. I.1. Types de phyllosilicates forms au cours de l'altration.

  • Chapitre I

    Gnralits sur les argiles

    8

    Du point de vu chimique, il sagit de ractions tendant faire acqurir aux combinaisons

    dlments chimiques constituant les minraux ou les roches, un tat plus stable que leur tat

    initial, au contact de latmosphre. Cest ainsi que les micas se chloritisent, que les feldspaths

    se Kaolinisent, que les sulfures se transforment en sulfates. Ce sont toujours des oxydations

    ou des hydrolyses.

    I.3. STRUCTURE ET MINERALOGIE DES ARGILES :

    Les argiles sont des matriaux lamellaires constitus par lempilement de feuillets, elles

    ont quatre niveaux dorganisation (Figure I.2).

    Les plans sont constitus par les atomes ;

    Les feuillets, ttradriques ou octadriques, sont forms par une combinaison de plan ;

    Les couches correspondent des combinaisons de feuillet ;

    Le cristal rsulte de lempilement de plusieurs couches.

    Figure. I.2. Structure de la bentonite diffrentes chelles, (daprs Karnland, 1998, Pusch et

    Yong, 2003, cit par Krhn, 2003).

    Particule

  • Chapitre I

    Gnralits sur les argiles

    9

    Un feuillet est form par lassociation de couche ttradrique et de couche octadrique. La

    couche ttradrique est forme par un enchainement des ttradres (T) constitue par des

    atomes de Si4+, Al3+ et Fe3+.

    La couche octadrique est constitue par un enchainement de octadres (O), dont les sommets

    sont occups par des atomes doxygne et des groupements hydroxyles et les centres sont

    occups par des atomes dAl3+, Fe3+ ,Mg2+ ou Fe2+ (Fig. I.3).

    Figure I.3. Structure de base des phylosilicates.

    Suivant le mode dagencement des ttradres et des octadres, on distingue deux (2) grandes

    familles de minraux :

    a) Les minraux fibreux qui sont des espces pseudo feuillets, par exemple les

    palygorskites (attapulgite) et les spiolites (Charradi, 2010).

    b) Les minraux phylliteux structures lamellaires. Ces derniers sont les plus rpandus et

    les plus tudis. Leur classification est base sur le mode dassociation des couches

    structurales et le degr doccupation des sites de la couche octadrique (di ou tri

    octadrique). Selon la squence dempilement des couches ttradriques et

    octadriques, on distingue des minraux de type : 1/1 (T-O), 2/1 (T-O-T) et 2/1/1(T-O-

    T-O).

    I.3.1. Les minraux 1/1

    Ces minraux sont constitus par lempilement suivant la normale des feuillets forms

    par lassociation dune couche ttradrique et dune couche octadrique. Les ttradres sont

    Feuillet de silice en ttradre.

    Feuillet daluminium en octadre.

  • Chapitre I

    Gnralits sur les argiles

    10

    lis par trois sommets et le quatrime sommet du ttradre sert de lien avec la couche

    octadrique (Fig. I.4). La distance basale est de lordre de 7 . Lensemble des charges est

    reparti de telle sorte que le feuillet est lectriquement neutre. La cohsion des feuillets est

    assure par des ponts hydrognes. Dans ce sous-groupe dargiles, on peut citer la famille des

    kaolinites (la kaolinite, la dickite et la nacrite) et lhalloysite.

    Figure I.4. Assemblage dune couche octadrique et dune couche ttradrique pour une

    argile TO (1:1).

    I.3.2. Les minraux 2/1

    Ces phyllosilicates comptent plus de 200 varits de minraux diffrents, parmi

    lesquelles on trouve les groupes des micas et des smectites (Charradi, 2010). Ces argiles sont

    composes dagglomrats, ces agglomrats sont composs de particules, chacune des

    particules est compose dun empilement de feuillets ayant une grande extension dans le plan.

    Un feuillet est compos dune couche planaire forme par un cation en coordinance

    octadrique encadre de deux couches planaires de silicium en coordinance ttradrique (le

    feuillet est dit TOT) (Fig. I.5). Les sites octadriques, quand eux, peuvent tre occups soit

    par des cations trivalents Al3+ ou ventuellement Fe3+, ces phyllosilicates 2/1 sont alors

    dfinis comme dioctadriques, ou par un cation bivalent Mg2+, le phyllosilicate est alors

    appel trioctadrique.

    Figure I.5. Assemblage dune couche octadrique et deux couches ttradriques pour une

    argile TOT (2:1).

    La capacit de gonflement des argiles est influence par les arrangements et la

    composition minralogique de ces feuillets. De mme, le gonflement est contrl par

  • Chapitre I

    Gnralits sur les argiles

    11

    lintensit des liaisons interfeuillets qui peuvent se casser lors de lhydratation et modifier par

    la suite la microtexture de largile (Wakim, 2005).

    I.4. LES PRINCIPALES FAMILLES DES ARGILES

    Lanalyse du comportement gonflant des argiles consiste prciser la nature des

    liaisons pour chacune des trois familles dargiles considres.

    I.4.1. Les Kaolinites

    La formule structurale est : (OH)4 Al2 Si2 O5 . Son nom vient de Kao ling, lieu

    gographique en Chine. Parmi cette famille, nous avons : Kaolinite, Bertierine, Dickite,

    Nacrite et Halloysite.

    Une particule dargile est forme dun empilement de plusieurs feuillets dquidistance

    fixe de 7 A0, elle est compose dune couche ttradrique siliceuse et dune couche

    octadrique alumineuse (Fig. I.6).

    Le contact entre les feuillets se fait suivant un plan contenant des ions dhydroxyles OH de

    loctadre et des ions doxygne O2 du ttradre. Les liaisons interfoliaires, rsultant de

    leffet combin de liaisons dhydrogne et de la force de Van Der Waals, confrent un lien

    assez fort avec une grande stabilit vis--vis de leau. Les feuillets sont alors souds les uns

    aux autres par des forces de liaisons trs importantes rendant la kaolinite presque insensible

    au gonflement.

    Les substitutions isomorphes sont peu frquentes dans ce type dargile grce la stabilit

    physique de sa structure et le pouvoir de fixation des cations ne dpasse pas 15

    milliquivalent/100g.

    Les particules de kaolinite sont de grandes plaquettes rigides de forme hexagonale de quelque

    dizaines une centaine de nanomtres dpaisseur et de quelques centaine un millier de

    nanomtres dextension latrale (dimension latrale / paisseur). Les feuillets sont empils de

    manire ordonne et ils sont en contact les uns avec les autres. Thoriquement, leau

    interfoliaire na aucune existence dans ce type dargiles.

    La kaolinite est frquente dans les sdiments argileux provenant de laltration de roches

    acides riches en feldspath (granites par exemple). Elle prsente une forte teneur en alumine

    (46 %) et montre des proprits de plasticit, de faible retrait au schage et la cuisson. Elle

    demande des tempratures de cuisson leves et elle est assez rfractaire aprs cuisson.

  • Chapitre I

    Gnralits sur les argiles

    12

    Figure I.6. Cristaux des particules de kaolinite vus au microscope lectronique balayage.

    I.4.2. Les illites

    Le feuillet lmentaire de lillite est compos dune couche dalumine comprise entre

    deux couches de silice. Lepaisseur dun feuillet est denviron 10 A. Les illites sont les plus

    rpandues des minraux argileux dans la nature. Elles sont des argiles dites potentiellement

    gonflantes. Les liaisons entre les feuillets sont moins fortes que celles des kaolinites. Les

    analyses chimiques ont montr ds le dbut, que moins dun ion de silicium sur quatre tait

    remplac par un ion daluminium, ce qui diminue dautant la quantit dalcalins entre les

    feuillets. Un remplacement partiel des ions Al octadriques par des ions Mg, Fe2+ et Fe3+ est

    frquent. Le dficit de charge qui en rsulte est compens par leau et les cations de

    potassium K+ (sauf quon a plus d'eau, moins de K+). La prsence de ces cations contribue

    renforcer les liaisons interfeuillets. Le comportement des illites se rapproche alors de celui des

    kaolinites. La formule structurale est variable selon le model suivant :

    Avec

    Le groupe des micas prsente aussi des feuillets trois couches T-O-T. Un exemple de mica

    est la muscovite Elle fait intervenir des ions K2+ qui sont absorbs

    dans les liaisons inter foliaires afin de compenser le dsquilibre des charges. Cependant ces

    ions sont lis de faon trs stable et la plupart ne sont pas changeables.

    La structure des micas se rapproche de celle des illites sauf quelles sont plus grandes. Leur

    formule chimique est la suivante :

  • Chapitre I

    Gnralits sur les argiles

    13

    Figure I.7. Cristaux des particules dIllite vus au microscope lectronique balayage.

    I.4.3. Les Smectites

    La Montmorillonites, la Beidellite, la Nontronite, la Hectonite, la Saponite et la

    Sauconite sont des argiles dites potentiellement trs gonflantes. Le reprsentant le plus

    important de cette famille des minraux est la montmorillonite.

    Le terme de montmorillonite a t propos par Damour et Salvetat (1847) daprs le nom de

    la ville de Montmorillon (Vienne, France). La montmorillonite se compose comme suit: une

    couche octadrique comprise entre deux couches ttradriques. Les ttradres de la couche

    ttradrique sont occups par le silicium, et laluminium de la couche octadrique est

    remplac partiellement par le magnsium. Lempilement des feuillets est dsordonn ; chaque

    feuillet est tourn dans son plan par rapport au prcdent et a une extension latrale

    extrmement grande par rapport son paisseur qui est denviron 9.6 A. Ce dsordre est la

    constitution des faces inferieures et suprieures de ce type dargile, ne permettent pas le

    dveloppement dune liaison hydrogne entre les feuillets, ce qui facilitent leur cartement et

    labsorption des molcules varies (eau, cations ou molcules organiques) au niveau de

    lespace interfoliaire qui scarte. De ce fait, parvient la sensibilit de ces argiles leau qui

    se glisse entre ces feuillets en quantit variable et donne la priodicit de lempilement une

    valeur galement variable souvent voisine de 14 A. Ceci cre un dficit de charge compens

    par des ions, situs entre les feuillets et qui sont changeables et frquemment reprsents dans

    la nature par Na et Ca.

  • Chapitre I

    Gnralits sur les argiles

    14

    Figure I.8. Vue microscopique au MEB de la montmorillonite et arrangement des feuillets.

    Les peuvent sintercaler rgulirement ou irrgulirement avec dautre feuillets

    argileux, lensemble forme des interstrafis, le comportement peut savrer gonflant, cest le

    cas de la corrensite, la torudite, la kaolinite-montmorillonite, etc.

    Il est ncessaire de citer un autre type dargile appel : chlorites (Fig. I.9), du fait que leurs

    proprits se rapprochent de celles des argiles. Leurs structure est cependant plus complexe, et

    se composent de deux feuillets de micas entre lesquels sinsre un feuillet de brucite. En fait,

    le dficit du feuillet de mica est rarement combl par le feuillet de brucite et des cations

    interchangeables se logent dans les espaces cres au sein du feuillet de mica. De leau peut

    alors pntrer entre les feuillets, provoquant ainsi un accroissement de linterdistence et donc

    un gonflement (Bultel, 2001).

    Figure I. 9. Cristaux de chlorite vus au microscope lectronique balayage.

  • Chapitre I

    Gnralits sur les argiles

    15

    I.5. TEXTURE DES ARGILES

    Tout comme la structure cristalline des argiles, la texture est un paramtre

    important car il conditionne les proprits physiques du minral (Caillre & Hnin, 1959).

    La texture concerne lassemblage des minraux (argileux ou pas) sous forme dagrgats ainsi

    que larrangement ou la distribution spatiale de ces agrgats (Audiguier, 1979). Aubouin

    et al. (1968) dfinissent la texture comme la forme, la dimension et la disposition

    dun certain nombre de minraux naturellement groups en une population au sein de la

    roche .

    Cette organisation peut faire lobjet de diffrentes classifications (Van Olphen, 1963 ; Collins

    & Mc Gown, 1974 ; Le Roux, 1975 ; Sergeyev et al., 1978), cites par Maison, 2011, et elles

    sont valables pour les sols argileux.

    Gens et Alonso (1992) ont tabli une classification pour les sols gonflants, partir des

    travaux de Collins et McGown (1974). Cette classification se base sur lorganisation des

    particules lmentaires argileuses :

    Texture matricielle (Fig I.10a) : texture dont la base est une pte homogne avec les

    particules lmentaires dissmines dans cette pte. Cette texture est caractristique des

    sols naturels ou des sols compacts du ct humide de loptimum Proctor.

    Texture agrge ou compacte (Fig. I.10b) : texture compacte avec les

    particules lmentaires assembles sous forme de mottes ou dagrgats.

    (Wakim, 2005).

    Figure I.10. Photographie MEB de texture matricielle (a : Argile Verte de Romainville) et

    texture agrg (b : Argile de Bavent) (Vincent et al., 2009, cit par Maison, 2011).

    Il est rare de rencontrer des sols argileux composs uniquement dargile, et au sein

    mme de la fraction argileuse, plusieurs types dargiles peuvent coexister. La texture des sols

    argileux peut varier fortement en fonction du type de minraux argileux, du mode de

    sdimentation et de ltat de consolidation (Windal, 2001). Une roche argileuse qui prsente

    une organisation serre et oriente des particules dargiles na pas le mme gonflement quun

    sol argileux dont la sdimentation a t rapide et rcente et pour lequel la distance entre les

  • Chapitre I

    Gnralits sur les argiles

    16

    plaquettes est maximale. Cette organisation des minraux argileux est la principale cause du

    gonflement anisotrope.

    La texture des matriaux argileux se superpose donc aux organisations des autres minraux

    non argileux. Cette htrognit rend la structure et la texture extrmement complexes,

    surtout lorsque les minraux argileux sont ciments par dautres minraux carbonats.

    I.6. LEAU ET LES MINERAUX ARGILEUX

    Largile dans son milieu cherche atteindre un certain quilibre chimique et physique

    vis--vis aux diffrentes ractions avec leau.

    I.6.1. La forme de l'eau

    Leau est llment dterminant dans les proprits des argiles, elle peut se prsenter

    sous diffrentes formes dans la structure argileuse grce son caractre dipolaire, la molcule

    deau possde la proprit dtre attire par lintermdiaire de ses extrmits positives la

    surface ngative des minraux argileux. Cette attraction modifie les proprits

    hydrodynamiques de leau et cela dpend de la distance entre les molcules deau et la surface

    argileuse.

    Deux types deau, existant dans la matrice argileuse, peuvent tre distingus:

    I.6.1.1. Eau lie

    Elle est attache la surface des grains par le jeu de forces d'attraction molculaire. Ces

    forces dcroissent avec la distance entre les molcules d'eau et le grain.

    Une premire couche adsorbe, dont l'paisseur est de l'ordre de quelques dizaines de

    molcules (environ 50 ), correspond :

    Leau des arrtes et des cassures de la surface du rseau cristallin. Les molcules d'eau y

    sont retenues par des liaisons de coordination avec les lments superficiels du rseau

    cristallin ;

    L'eau d'hydratation des cations changeables ;

    L'eau de surface interfeuillet, rpartie entre les diffrents feuillets des minraux

    argileux, relis entre eux par des liens hydrognes existant entre les groupes OH- et O2.

    Dans cette couche adsorbe les proprits de l'eau sont trs fortement modifies.

    L'eau a la structure de la glace. La viscosit peut tre suprieure de quelques dizaines de

    fois celle de l'eau normale (Rosenqvist, 1959). La densit varie de 1,2 2,4 g/cm3 (Yong et

    Warkentin, 1975). L'adsorption des molcules d'eau et des ions dpend en grande partie de la

    surface spcifique des argiles.

    Une zone de transition d'eau dite "diffuse", entre 0,005 et 0,5 m contient des molcules d'eau

    fixes et qui supportent encore une attraction non ngligeable.

  • Chapitre I

    Gnralits sur les argiles

    17

    L'eau d'hydratation des argiles gonflantes (type smectites) correspond de l'eau adsorbe et

    de l'eau diffuse, ou de l'eau faiblement lie.

    I.6.1.2. Eau libre

    Au del de 0,5 m (Marsily, 1981), l'eau n'est retenue dans l'argile que par les forces

    capillaires et elle est capable de se dplacer sous l'effet de la gravit ou d'un gradient

    hydraulique suffisant. C'est l'eau libre, appele aussi eau interstitielle. D'une faon g nrale,

    les forces mises en jeu sur l'eau par les particules d'argiles diminuent avec la distance (Fig.

    I.11).

    Figure I. 11. Gonflement et hydratation du matriau argileux.

    Plus d'lectrons d'un ct du noyau d'un atome que de l'autre, d'o la formation de diples qui

    se rattachent par leur ct oppos lectriquement, les forces mises en jeu sont faibles mais

    additives (d'o leur importance) et diminuent trs lentement avec la distance. Elles sont

    suffisamment fortes pour dterminer l'arrangement final de certains solides et elles sont une

    source majeure de cohsion dans les sols fins (Mitchell 1976). Les forces d'adhsion dans les

    sols argileux "humides" sont principalement du type Van Der Waals (Rosenqvist 1959).

    I.6.2. Principales type dhydratation.

    La recherche bibliographique a permis de mettre en vidence quatre principaux

    phnomnes dhydratation des argiles :

    Hydratation par capillarit,

    Hydratation par adsorption

    Hydratation par osmose,

    Transformations chimiques.

    La structure complexe des argiles leur confre la particularit de shydrater par le phnomne

    de succion.

    On dfinit la succion comme tant une mesure d'affinit entre le sol et leau interstitielle. Elle

    se dfinit comme la somme de plusieurs composants (Delage et Cui, 2001).

  • Chapitre I

    Gnralits sur les argiles

    18

    I.6.2.1. Hydratation par succion capillaire

    Les phnomnes de capillarit se produisent l'interface entre deux fluides (G et L),

    comme le montre la figure I .12, car les molcules y sont soumises un ensemble de forces

    d'interactions non quilibres, la diffrence d'une molcule situe au sein du fluide.

    Une molcule d'eau au sein d'une masse d'eau est soumise des actions de mme nature (Fig.

    I .12 ), alors que celle l'interface entre deux fluides, eau-air par exemple, est soumise des

    actions diffrentes : actions dues l'eau et actions dues l'air. Les molcules d'eau

    l'interface eau-air sont donc attires vers la masse d'eau et la surface de l'eau est soumise une

    force perpendiculaire la surface libre.

    C'est cette attraction qui engendre une tension de surface l'interface et qui est reprsente

    sur la figure I.13 dans le cas dun interface plan.

    La capillarit est souvent illustre par le schma de la figure I.13 dcrivant la remonte

    capillaire de l'eau dans un tube de rayon plong dans un rcipient contenant de l'eau. La

    relation entre le rayon de courbure du mnisque sphrique eau-air dans le tube et la diffrence

    de pression entre l'air et l'eau est donne par la loi de Laplace, qui se simplifie dans

    l'hypothse de pores cylindriques et prend l'expression de la loi de Jurin:

    (I.1)

    ua et uw sont respectivement les pressions d'air et d'eau, sc est la succion capillaire, s tension

    de surface eau- air, l'angle de raccordement entre le mnisque et le solide.

    La hauteur dascension capillaire hc est ds lors dfinie comme :

    (I.2)

    Figure I .12 . Action des forces sur une molcule deau, (Delage et Cui, 2001 cit par

    Masekanya, 2008).

  • Chapitre I

    Gnralits sur les argiles

    19

    Figure I .13 . Remonte capillaire dans un tube, (Delage et Cui, 2001 cit par

    Masekanya, 2008).

    I.6.2.2. Succion dadsorption

    Ladsorption de leau par des solides met en jeu des forces (succion) de nature

    lectrostatiques: il se forme des zones lectriquement charges la surface des minraux (en

    particulier pour les argiles). Les lments physiques (Fig. I.14) engendrant cette succion

    dadsorption sont:

    la liaison hydrogne entre les molcules deau et les atomes doxygne ;

    les hydroxydes situs la surface des feuillets argileux ;

    leau ncessaire lhydratation des cations attirs par les dfauts de charge du feuillet;

    leau attire par lattraction osmotique cre par la concentration de cations au voisinage

    du feuillet;

    lattraction lectrique du ple positif du diple que forme la molcule deau ;

    les forces dattraction de Van der Waals ;

    Ces liaisons sont expliques dans le paragraphe I.6.3. Toutes ces forces concourent

    lattraction de leau avec une intensit dcroissant trs rapidement avec la distance. Ces forces

    se traduisent localement par des pressions deau trs ngatives.

  • Chapitre I

    Gnralits sur les argiles

    20

    (a)Liaisons hydrognes ; (b) hydratation des ions ; (c) attraction osmotique ; (d) attraction

    lectrique du diple. Figure I .14. Mcanismes possible dadsorption la surface de largile, Mitchell (1976).

    I.6.2.3. Succion osmotique

    La succion osmotique est la capacit de rtention deau par les sels prsents sous forme

    dissoute dans leau interstitielle. Elle est due la diffrence de concentration en sel dans les

    diffrents points de la matrice du sol. Dans le cas o la concentration de sel est faible, cette

    composante peut tre nglige et la succion totale sera donne directement par la succion

    matricielle.

    a) Succion matricielle

    La succion matricielle Sm est dfinie comme la somme des deux succions prcites.

    (I.3) b) Succion totale

    La succion totale est dfinie comme la somme des succions matricielle et osmotique :

    (I.4)

    I.6.2.4. Transformations chimiques

    Trois types de transformations chimiques se distinguent principalement :

    o La transformation de lanhydrite en gypse,

  • Chapitre I

    Gnralits sur les argiles

    21

    o Loxydation de la pyrite,

    o La dissolution des carbonates dans leau.

    I.6.3. Les forces physico-chimiques existantes entre les particules

    Les substitutions isomorphes de Si et Al par d'autres cations sont courantes dans les

    argiles et elles s'accompagnent de modifications de la charge lectrique des particules vers des

    charges ngatives. Ces dficits en charge peuvent aussi provenir de l'interruption du cristal.

    Ainsi les artes seront charges ngativement car il n'y a pas d'autres ttradres ou octadres

    mettre en commun. Ce phnomne est plus marqu pour de petites particules et il est

    l'origine de l'attraction de divers cations et de la rpulsion des anions. Les cations, plus ou

    moins hydrats selon leur nature, influenceront l'hydratation des particules argileuses.

    Ceci montre l'existence de forces physico-chimiques qui rgissent l'quilibre entre les

    particules. Les observations au microscope lectronique balayage sur les associations de

    particules tmoignent de l'importance de ces forces. Celles-ci sont de deux types : attractives

    ou rpulsives.

    I.6.3.1. Les forces attractives

    Elles proviennent des liaisons:

    Covalence : mise en commun d'un ou plusieurs lectrons de deux atomes pour assurer

    la neutralit lectrique ;

    Ionique : les cations apportent l'lectroneutralit. Dans le cas de l'illite, les atomes de

    potassium sont pigs entre les groupes dhydroxyles les plus petits et l'eau ne peut

    pntrer. Cette liaison est forte. Dans le cas des smectites, les ca tions Na+ et Ca2+ sont

    attirs par la surface des feuillets. L'espace interfoliaire est suffisant pour laisser

    pntrer les molcules d'eau, et l'hydratation libre une nergie suprieure aux forces

    d'attraction entre couches d'argile. Les liaisons deviennent faibles et l'espace

    interfoliaire augmente avec H2O, d'o un gonflement important du minral.

    Hydrogne : liaison entre un groupement A-H et un atome B pour autant que

    l'lectrongativit de B et la distance A...B soient adquates. Dans le cas de la kaolinite,

    une face d'une couche comporte des oxygnes considrs comme ples ngatifs, et

    l'autre face des groupes hydroxyles contenant H+. Cet ion de diamtre trs faible forme

    une liaison hydrogne entre les deux couches successives et elle est l'origine de leur

    empilement. L'eau ne peut donc y pntrer. Ce lien est trs fort perpendiculairement aux

    feuillets et faible tangentiellement. Ce type de lien puissant intervient entre la surface

    d'une particule charge en O et la molcule H2O, et donne la premire couche d'eau

    une structure particulire proche de la glace.

    Van Der Waals : ce sont des liaisons lectromagntiques entre diples. A tout moment

    il y a plus d'lectrons d'un ct du noyau d'un atome que de l'autre, d'o la formation de

    diples qui se rattachent par leur ct oppos lectriquement. Les forces mises en jeu

    sont faibles mais additives (d'o leur importance) et diminuent trs lentement avec la

  • Chapitre I

    Gnralits sur les argiles

    22

    distance (Fig I.15). Elles sont suffisamment fortes pour dterminer l'arrangement final

    de certains solides et une source majeure de cohsion dans les sols fins (Mitchell 1976).

    I.6.3.2. Les forces rpulsives

    L'hydratation des ions des particules argileuses oriente les molcules d'eau et gnre des

    rpulsions pour les particules proches jusqu' une distance de 20 (Huret 1985).

    Ces forces ont plusieurs composantes (interaction des doubles couches associes aux deux

    feuillets, nergie dhydratation des cations compensateurs) (Aissa Mamoune,2009),

    Figure I.15. Forces lectrostatique dans la double couche.

    Figure I.16. Rpartition des ions autour de la particule charge.

  • Chapitre I

    Gnralits sur les argiles

    23

    Ces deux forces dcroissent rapidement avec la distance interparticulaire. Quant la

    force de rpulsion, elle diminue galement avec laugmentation de la concentration en

    lectrolytes.

    Les variations de concentrations en cations et en anions dans la double couche de diffuse sont

    dtermines partir de lquation de Poisson-Boltzmann. A proximit de la surface charge,

    la concentration en cations est plus leve que celle en anions (Fig. I.16).

    I.6.3. Interactions entre les feuillets en milieu aqueux

    A la surface d'un feuillet dargile en prsence deau il y a une couche ionique

    ngativement charge qui tient aux substitutions ioniques et au fait que largile est forme

    danions de grande taille (O2- et OH-) dans lesquels les petits cations mtalliques sont enterrs.

    Cette couche extrieure est donc lgrement ngative et la charge est permanente.

    Les bords des cristaux dargile ont aussi des charges ; elles ne sont pas permanentes mais

    varient avec le PH, H+ en milieu acide et OH- en milieu plus alcalin, et la force ionique

    (concentration en sels).

    La structure cristalline de la demi-maille des feuillets de montmorillonite prsente des

    substitutions crant un dficit lectronique compens par des cations hydrats qui

    maintiennent llectroneutralit. La population de ces derniers peut tre spare en deux

    couches : une couche de cations immobiles lies la surface, appele couche de Stern, et une

    couche mobile proche de la surface, moins dense, appele couche de diffuse, la limite entre

    ces deux couches tant appele plan dHelmholtz ou plan de cisaillement (Fig. I.17).

    Figure I.17. Schma de la double couche lectrique et de lvolution du potentiel lectrique en fonction de la distance de la particule la solution.

    Distance la particule

  • Chapitre I

    Gnralits sur les argiles

    24

    Cette double couche lectrique de la particule en suspension prsente une concentration

    en cation dcroissante mesure que lon sloigne de la surface du feuillet.

    Au voisinage de la surface, la couche de Stern dense en cation repousse les anions par

    lintermdiaire dune force lectrostatique, il existe aussi une diffrence de densit anionique,

    mais cette fois, la concentration est dcroissante mesure que lon sapproche de la surface

    des feuillets. Cette diffrence locale de concentration entre anions et cations cre un potentiel

    lectrique, qui varie en fonction de la distance la surface de la particule. Ce potentiel not

    est maximum la surface du feuillet et dcrot linairement dans la couche de Stern (Fig.

    I.17).

    Exprimentalement, il nest pas mesurable et seul le potentiel au plan dHelmholtz peut tre

    mesur. Ensuite, force que lon sloigne du feuillet, ce potentiel dcrot de faon

    exponentielle, en suivant lquation de Gouy-Chapman, et une distance infinie, ce potentiel

    sannule puisquen solution, llectroneutralit est respecte.

    Luckham et al, cit par Aissa Mamoune (2009), se sont intresss lpaisseur de la double

    couche lectrique, et ils ont dfini les paramtres influant sur cette paisseur. Ils ont retrouv

    ces paramtres travers le paramtre K de lquation de Gouy-Chapman (quation I-5).

    et (I.5)

    Avec :

    : Valeur du potentiel la distance x du plan dHelmholtz

    : Valeur du potentiel au plan dHelmholtz

    K-1 : Epaisseur de la double couche lectrique

    F : constance de Faraday ci : concentration de llectrolyte

    zi : valeur de lion e0 : constante dilectrique du milieu

    R : constante des gaz parfaits T : temprature absolue

    Lquation (I.5) prsente la variation du potentiel lectrique en fonction de la distance la

    surface de la particule et du milieu selon la thorie de Gouy-Chapman. Lpaisseur de la

    double co