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Meilleure valorisation des crabes de mangrove à travers la réduction des pertes après capture Manuel technique FAO SmartFish Publication 35

Meilleure valorisation des crabes de mangrove à travers la … · 2017. 11. 28. · 8 Meilleure valorisation des crabes de mangrove à travers la réduction des pertes après capture

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  • Meilleure valorisation des crabes de mangrove à travers

    la réduction des pertes après captureManuel technique

    FAO SmartFishPublication 35

  • RemerciementsLa réalisation du projet a été possible grâce aux consultants Claude Rajaonson, Herimalala Andriamihaja, Jonah Razafimandimby, Jones Rasolo, ainsi que Hubert Rajerison de la région du Menabe et Tantely Razafindrajery de la direction centrale du MRHP.

    Les remerciements vont aussi à l’équipe du Programme SmartFish pour le suivi technique et au bureau du Représentant de la FAO à Madagascar pour l’appui logistique et administratif.

    Et enfin, il aurait été impossible de préparer le présent document sans une étroite collaboration avec les divers opérateurs de la filière crabe. Ils sont trop nombreux pour être cités ici. C’est grâce à leurs suggestions et observations critiques que les nouvelles solutions permettant la réduction de la mortalité après capture ont été identifiées et testées avec succès.

    Comme chaque manuel, guide ou autre document de ce type, le Manuel technique consacré aux crabes n’est pas parfait ; il y a certainement de nombreuses omissions. Le Programme SmartFish et le Ministère des Ressources Halieutiques et de la Pêche de Madagascar seront heureux de connaître les avis des lecteurs sur ce Manuel et son contenu, sur le langage utilisé et les illustrations qui y figurent. Ces observations critiques et remarques adressées au MRHP seront les bienvenues et contribueront à l’élaboration des documents futurs.

    MINISTERE DES RESSOURCES HALIEUTIQUES ET DE LA PECHE DE MADAGASCAR

    Programme SmartFish-FAO - (GCP/RAF/466/UE)

    Meilleure valorisation des crabes de mangrove à travers la réduction des pertes après capture

    Les appellations employées et la présentation des données, qui figurent dans le présent document, n’impliquent de la part des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) aucune prise de position quant au statut juridique ou au stade de développement des pays, territoires, villes ou zones ou de leurs autorités, ni quant au tracé de leurs frontières ou limites.

    Les opinions exprimées dans ce document sont celles des auteurs et ne reflètent pas nécessairement celles de la FAO.

    Le contenu de la publication relève de la seule responsabilité de(s) auteur(s) et ne peut aucunement être considéré comme reflétant le point de vue de l’Union européenne.

    © SmartFish 2014

    mrhp

    Conception et texte : Zbigniew Kasprzyk Photos : Zbigniew Kasprzyk, Claude RajaonsonIllustrations : Gabriel MorinConception graphique : Shirley ChanContributions techniques : Claude Rajaonson, Yvette DieiOuadi, Yann Yvergniaux Supervision technique : Davide Signa

  • Avant-propos

    La filière du crabe Scylla serrata, basée sur l’exploitation traditionnelle de cette ressource au coeur des mangroves, a montré ces dernières années une bonne dynamique de développement. Mais cette pêcherie est également caractérisée par une forte mortalité des crabes manipulés à diverses étapes de sa chaine de valeur. Selon l’étude de filière réalisée par le Programme SmartFish, le taux de mortalité cumulé atteint le niveau moyen de 32% pour le pays entier. En conséquence de ce véritable gaspillage de ressources naturelles, le Gouvernement malgache (à travers le Ministère chargé des ressources halieutiques et de la pêche), en collaboration avec les opérateurs concernés de la filière crabe et le Programme SmartFish, s’est fixé pour objectif de diminuer d’un tiers le taux de mortalité avant la fin 2015.

    Le Programme SmartFish s’est engagé à démontrer comment réaliser cet objectif. Pendant 15 mois, les consultants ont proposé et ont testé, avec les acteurs concernés, de nombreuses solutions techniques et organisationnelles permettant de réduire la mortalité au cours du stockage, du transport et de la commercialisation des crabes vivants.

    Pour que l’objectif de réduction des pertes enregistrées le long de la chaine de valeur soit effectivement atteint, il est primordial de vulgariser largement les solutions techniques testées ayant confirmé leur efficacité (réduction de la mortalité et amélioration des revenus des opérateurs). Afin que cette tâche soit réalisée de manière efficace, un kit de sensibilisation et vulgarisation a été préparé. Le présent Manuel technique constitue la principale composante de ce kit.

    Le premier chapitre décrit l’importance de l’exploitation du crabe de mangrove à Madagascar, et explique la problématique des pertes post-capture dans cette filière. Le second chapitre présente les interventions pilotes menées par le Programme SmartFish afin de réduire le risque de mortalité des crabes. Le troisième chapitre rappelle les bonnes pratiques à respecter par les opérateurs de la filière crabe. Le quatrième chapitre constitue le noyau du Manuel et comprend la description détaillée des solutions techniques proposées. Il contient des fiches techniques composées de 4 pages chacune, incluant :

    • la caractérisation et la justification de l’action, les principaux acteurs concernés par cette solution et les photos qui présentent la situation avant et après l’intervention du projet ;

    • des informations sur les dimensions, la construction, le fonctionnement, les impacts sur le taux de mortalité et sur les revenus des utilisateurs;

    • la présentation graphique, accompagnée de photos et dessins, du processus de confection/construction, en passant par les matériaux nécessaires et les étapes de montage.

    Il est important de souligner que ce Manuel technique ne doit pas stopper le processus de recherche de nouvelles solutions permettant la réduction de la mortalité après captures chez les crabes. Au contraire, sa publication et sa large diffusion, accompagnées d’une formation intense, devraient motiver les opérateurs et les pousser à identifier de nouvelles actions ou à améliorer celles présentées dans le Manuel.

    Ce Manuel technique est adressé, avant tout, aux sociétés de collecte et d’exportation, aux collecteurs individuels, aux sous-collecteurs qui collaborent en permanence avec les collecteurs formels ou avec les mareyeurs disposant d’une carte de mareyeur, mais aussi aux ONG et aux divers projets actifs dans les milieus de mangroves.

    Ce Manuel technique est une version revue et augmentée du Guide de l’exploitant des crabes de mangrove préparé au début du projet et édité en 450 exemplaires (en versions malgache et française) à l’attention des pêcheurs, mareyeurs et sous-collecteurs de la filière crabe. Le présent Manuel est beaucoup plus riche en informations et en détails techniques. Sa mise à jour et son approfondissement ont été possibles grâce à un an et demi de présence du projet sur le terrain et à l’expérience qui en découle.

    Le contenu de ce Manuel technique constitue également le principal support éducatif utilisé au cours des nombreux ateliers de formation et de vulgarisation. Il constitue la base didactique des futurs ateliers que le Ministère des Ressources Halieutiques et de la Pêche organisera afin de promouvoir davantage ces méthodes de réduction des pertes post-capture.

  • Sommaire

    1. L’EXPLOITATION DU CRABE DE MANGROVE 8

    1.1. Richesse et rôle des mangroves 81.2. Le crabe de mangrove et son exploitation 81.3. Pertesaprèscapturedanslaflilièrecrabe 11

    2. INTERVENTIONS PILOTES DU PROGRAMME SMARTFISH 142.1. Interventions pilotes de démonstration 142.2. Impacts des interventions pilotes testées 16

    3. CODE DE CONDUITE DES OPERATEURS 18

    3.1. Au niveau de la pêche (pêcheurs) 183.2. Au niveau du stockage au village / campement (pêcheurs, mareyeurs) 203.3. Au niveau du stockage sur les lieux de collecte (sous collecteurs, collecteurs) 243.4. Au niveau du transport entre les lieux de collecte et les acheteurs en ville (collecteurs, transporteurs) 263.5. Au niveau de la commercialisation (sociétés de collecte, collecteurs individuels) 303.6. Au niveau de l’administration chargée des ressources halieutiques et de la pêche (fonctionnaires) 31

    4. FICHES TECHNIQUES 33

    Fiche n° 1 : Balance à crabes 34 Fiche n° 2 : Cage-vivier de stockage 38 Fiche n° 3 : Cabanon de stockage 42 Fiche n° 4 : Hangar de stockage 46 Fiche n° 5 : Enclos-vivier de stockage 50 Fiche n° 6 : Charrette adaptée 54 Fiche n° 7 : Caisses en bois pour le transport 58 Fiche n° 8 : Etagères amovibles / pirogue de transport 62 Fiche n° 9 : Etagères amovibles /camion de transport 66 Fiche n°10 : Motorisation in-board de la pirogue de transport 70

    5. VULGARISATION DES BONNES PRATIQUES ET

    DES INNOVATIONS TECHNIQUES

    5.1. Besoins en sensibilisation et vulgarisation. 745.2. Kit de supports de sensibilisation et vulgarisation 745.3. Organisation des formations et de la vulgarisation 77

  • 9L’exploitation du crabe de mangrove8 Meilleure valorisation des crabes de mangrove à travers la réduction des pertes après capture

    1. L’exploitation du crabe de mangrove1.1. Richesse et rôle des mangroves Les mangroves malgaches constituent 20% des mangroves africaines et 2% de celles du monde. Dans l’océan Indien occidental, l’île Rouge possède la plus importante surface de ces forêts amphibies, estimée à 325 000 ha au total, dont 98% se situent entre le cap St Sébastien au Nord et le cap St Vincent au Sud de la façade occidentale du pays.

    L’exploitation rationnelle des mangroves (de leurs ressources halieutiques et en bois) est devenue l’objet de toutes les attentions, non seulement pour assurer la durabilité des pêcheries de crabes qu’elles abritent, mais aussi pour conserver leur fonction nourricière de nombreux autres crustacés et poissons, ainsi que pour maintenir leur fonction de protection de la côte contre l’érosion marine. De plus, ces forêts de palétuviers jouent un rôle important de séquestration du dioxyde de carbone atmosphérique.

    1.2. Le crabe de mangrove et son exploitationL’un des habitants les plus intéressants de l’écosystème de mangrove est le crabe Scylla serrata (Forscal, 1755). Il est connu sous les noms communs de crabe de mangrove, crabe de boue ou crabe de palétuvier. Ce crabe de la famille des Portunides est l’une des espèces les plus grandes et les plus prisées pour leur chair.

    D’après les chiffres officiellement retenus par l’Administration malgache des pêches, la Production Maximale Equilibrée (PME) en Scylla serrata est de 7500 tonnes par an. Cette estimation du potentiel est basée sur une productivité de 2,5 tonnes/km²/an pour environ 3000 km² de mangroves.

    Actuellement, les captures annuelles de crabes sont estimées à 3 500 tonnes (étude de filière réalisée par SmartFish). Théoriquement, on peut donc double la production sans risque de surexploitation. Cependant, certaines zones de mangroves localisées à proximité des grandes villes ou des axes routiers montrent déjà des signes de surexploitation (rendement de pêche diminué, disparition des gros crabes).

    Scylla serrata

    L’exploitation du crabe Scylla serrata à Madagascar est une pêcherie exclusivement traditionnelle du fait de sa localisation dans les zones de mangrove, inaccessibles aux bateaux de pêche plus grands. L’intervention des sociétés industrielles se situe uniquement au niveau de la collecte. La pêche aux crabes est effectués à pied ou avec des petites pirogues non motorisées, en utilisant des techniques de pêche très simples et peu coûteuses.

    La chute des captures de crevettes, suite à la surexploitation des stocks, a poussé certains pêcheurs de mangroves à s’orienter vers l’exploitation du Scylla serrata. Pendant la période de fermeture de la pêche crevettière presque tous les pêcheurs s’adonnent à cette activité.

    De plus, la pêche aux crabes, tout comme le reste de la pêche traditionnelle, est libre d’accès et attire des nouveaux venus. Les autres acteurs de la filière (mareyeurs, sous-collecteurs, vendeurs au marché local) opèrent de façon quasi informelle. Ils utilisent peu de salariés et peu de capital. Leurs investissements dans les moyens de collecte ou de vente sont modestes. Pratiquement tous les investissements sont réalisés à partir de leurs fonds propres, souvent complétés par la famille ; le recours au crédit d’investissement est pratiquement inexistant.

    Pour ce qui est de la production nationale de crabes, elle est passée de 500 tonnes en 1985 à 3 500 tonnes en 2013. La croissance des captures de crabes est stimulée, avant tout, par le développement de l’exportation (demande du marché international), la rentabilité de cette activité à Madagascar et les problèmes de la pêche crevettière malgache.

    Les infrastructures des sociétés conçues initialement pour la crevette sont actuellement adaptées aux crabes.

    En conséquence, 75% des prises de crabes à Madagascar sont achetées par les sociétés d’exportation, 20% sont destinés au marché local et environ 5% sont autoconsommées par les pêcheurs et leurs familles.

    L’exportation des crabes se caractérisait jusqu’en 2012 par :

    i) une monoproduction (les crabes en morceaux constituaient 93% de l’expor-tation totale en poids et 73,3% en va-leur) et ;

    ii) une mono-destination géographique (80,6% des crabes en valeur étaient exportés vers la France).

    Export : 75%

    Autoconsommation : 5%

    Local : 20%

    Destination des crabes capturés

  • 11L’exploitation du crabe de mangrove10 Meilleure valorisation des crabes de mangrove à travers la réduction des pertes après capture

    Au cours des années 2013 et 2014 cette structure d’exportation a commencé à changer; on expédie beaucoup plus de crabes vivants vers les pays asiatiques.

    Le schéma suivant présente le circuit de collecte et de commercialisation des crabes destinés à l’export. La couleur orange concerne les crabes vivants et la couleur bleue les crabes congelés.

    Dans cette chaîne d’approvisionnement les crabes passent par plusieurs maillons. Le circuit est relativement court dans les cas de leur livraison aux sociétés d’exportation localisées sur la côte (Mahajanga et Morondava). Il devient plus long quand les crabes sont destinés aux sociétés d’exportation situées à Antananarivo et spécialisées en produits congelés ou vivants.

    De même, le circuit des crabes vendus localement à Antananarivo est assez complexe ; il faut passer, le plus souvent, par un mareyeur, un sous-collecteur/collecteur, avant d’atteindre le niveau du vendeur au marché ou du vendeur porte à porte.

    1.3. Pertes après capture dans la filière crabeLes crabes sont collectés et commercialisés vivants, ce qui permet d’éviter les investissements dans la chaîne du froid. Malgré leur résistance physiologique, entre le moment de la pêche et leur arrivée à destination finale (usine ou marché), une grosse partie des prises est perdue à cause de la mortalité post-capture.

    Les principales causes de cette mortalité élevée sont :

    a) L’organisation de la collecte et la durée prolongée de manipulation des crabes entre la pêche et la livraison finale. Pour certaines zones de pêche plus éloignées et difficilement accessibles (souvent uniquement par mer) cette durée atteint 4 à 7 jours ;

    b) L’utilisation de moyens de stockage et de transport inadéquats, qui sont à l’origine de l’écrasement des crabes du fait de l’entassement des sobika ou des sacs utilisés ;

    c) L’étouffement des crabes du fait de la quantité et de la qualité inadéquates de la boue utilisée, ainsi que le manque d’arrosage ;

    d) Le ficelage tardif des crabes: au lieu d’attacher les pinces juste après le retour au village, certains pêcheurs repoussent cette action au lendemain ou même à la veille de la livraison aux sous-collecteurs. Dans le cas du crabe, un animal carnivore et cannibale, ce retard est à l’origine de nombreuses blessures et, en conséquence, de la mortalité ;

    e) La commercialisation des crabes sans pinces dans certaines régions de Madagascar: les crabes privés de leurs pinces, donc blessés, sont plus vulnérables.

    Entre janvier 2012 et janvier 2014 le projet filière crabe du Programme SmartFish a réalisé 138 enquêtes de type MIEP (Méthode Indirecte d’Evaluation des Pertes) auprès des pêcheurs, mareyeurs, sous-collecteurs/collecteurs et vendeurs, pour savoir quel était le taux de mortalité avant intervention.

    Circuit des crabes destinés à l’exportation

    Pêcheurs Pêcheurs

    Mareyeurs Mareyeurs

    Sous collecteurs Sous collecteurs

    Usines produits

    semi congelés

    Usines / Sociétés d’exportation

    produits finis congelés

    Port

    d’exportation

    Aéroport

    d’Antananarivo

    Usines / bassins

    sur la côte

    Usines / Sociétés

    d’exportation à Antananarivo

    Aéroport

    d’Antananarivo

    Crabes congelés Crabes vivants

  • 1312 Meilleure valorisation des crabes de mangrove à travers la réduction des pertes après capture

    Il en ressort que, pour les neuf zones d’intervention (voir carte ci-après), ce taux cumulé est de 32% (moyenne annuelle). En période de fortes pluies la mortalité augmente jusqu’à 40-50% des captures. Naturellement, le taux varie en fonction de l’éloignement et de l’accessibilité des villages de pêche ou lieux de campement, ainsi que de l’organisation de la collecte et de la destination finale des crabes. Voici quelques exemples :

    - 18%, pour les crabes provenant des zones les plus proches (moins de 100 km) et destinés directement à l’usine d’exportation à Mahajanga ou Morondava ;

    - 21%, pour les crabes de la partie Nord-Ouest (baie de Loza) vendus localement à Antsohihy ;

    - de 26% à 29,5%, pour les crabes provenant des zones plus éloignées (150-550 km) et destinés aux sociétés d’exportation localisées à Mahajanga ou Morondava ;

    - 31%, pour les crabes capturés dans les zones plus éloignées (800 km de la capitale) et vendus à la société d’exportation de produits congelés, localisée à Antananarivo ;

    - 38,5%, pour les crabes pêchés dans les zones plus éloignées (800 km) et destinés à la vente à l’état vivant sur les marchés d’Antananarivo.

    La mortalité dans la filière du crabe a pour conséquences :

    - l’exploitation peu rationnelle des ressources en crabes ;- la valorisation réduite des captures; - une perte de revenus pour les pêcheurs, mareyeurs, sous-collecteurs/collecteurs et sociétés d’exportation des crabes vivants ;

    - le manque à gagner (dont en devises) au niveau national.De plus, les crabes une fois morts ne sont pas seulement inconsommables, mais ils ne peuvent même pas être utilisés pour la production de provende, à cause de toxines qui se développent rapidement chez les crabes morts.

  • 15Interventions pilotes du Programme SmartFish14 Meilleure valorisation des crabes de mangrove à travers la réduction des pertes après capture

    Antsohy

    Mahajanga

    Antananarivo

    Morondava

    Toliary

    Madagascar

    Sahamalaza

    Loza

    Mahajamba

    MahavavyBaly

    Bombetoka

    Manambolo

    Tsiribihina

    Mangoky

    2. Interventions pilotes du Programme SmartFish 2.1. Interventions pilotes de démonstrationPrenant en considération les pertes élevées en crabes et leurs conséquences diverses, le Gouvernement malgache (à travers MRHP), en collaboration avec les acteurs de la filière concernés et avec le soutien du Programme SmartFish, s’est fixé comme objectif de diminuer d’un tiers le taux de mortalité avant la fin 2015. Le Programme SmartFish s’est engagé à démontrer comment réaliser cet objectif et à proposer des solutions qui auront des impacts économiques directs et durables pour les bénéficiaires de l’intervention.

    Les trois séries d’actions de démonstration effectuées pendant 15 mois, entre novembre 2012 et janvier 2014, ont permis d’identifier et tester dix types d’investissements pilotes différents. Leur variété a augmenté au fur et à mesure grâce à l’expérience accumulée par les consultants, mais aussi grâce aux remarques critiques et propositions émanant des acteurs/bénéficiaires de la filière crabe.

    Mais cette dynamique dans la recherche de solutions techniques et organisationnelles ne s’arrête pas à l’élargissement de la gamme d’innovations proposées et testées. En effet, pour chaque type d’innovtion, différentes options sont envisagées et testées sur le terrain, comme le démontrent les trois exemples ci-après :

    - Dans le cas de la cage-vivier de stockage, quatre modèles ont été testés, en allant de grandes cages (100 cm x 100 cm x 100 cm) avec un cadre en bois ou métallique, à des cages plus petites (75 cm x 75 cm x 75 cm) avec un cadre en bois confectionné et renforcé par des boulons galvanisés (remplacement des clous ordinaires qui rouillent et cèdent facilement dans les eaux saumâtres des mangroves).

    - Pour le hangar de stockage, afin de limiter ses dimensions et, en conséquence, les dépenses en matériaux de construction, il est proposé d’utiliser des étagères amovibles en bois ronds, ce qui permet de doubler la quantité de crabes stockés sur la même surface.

    - Et enfin, pour la grosse pirogue de transport on propose des étagères amovibles en planches disposées à deux niveaux (deux étages). Ceci donne la possibilité d’augmenter le tonnage de crabes transportés sans risque qu’ils soient abîmés (écrasés) à cause de l’entassement des sobika ou sacs.

    Localisation des zones d’interventions pilotes

  • 17Interventions pilotes du Programme SmartFish16 Meilleure valorisation des crabes de mangrove à travers la réduction des pertes après capture

    2.2. Impacts des interventions pilotes testéesL’approche retenue par l’équipe du projet SmartFish pour réduire la mortalité est basée sur les trois principes suivants :

    - la collaboration directe avec les acteurs concernés de la filière crabe (pêcheurs, mareyeurs, sous-collecteurs, collecteurs et vendeurs) ;

    - le recrutement, comme consultants locaux, de praticiens spécialisés dans la pêche et la collecte des crabes ;

    - la recherche de solutions techniques simples et peu coûteuses, en utilisant les matériaux de confection/construction disponibles dans la zone et les compétences des artisans locaux ;

    Dix types d’investissements pilotes de démonstration ont été proposés et testées dans les neuf (9) zones d’intervention du projet (voir carte).

    Le Programme SmartFish, en collaboration dans certains villages avec le WWF, a réalisé 716 investissements, répartis entre 205 bénéficiaires directs, habitant 33 villages localisés dans les quatre (4) régions de Madagascar touchées par le projet. Dans ces 33 villages, on estime qu’environ 2 500 pêcheurs ont été les bénéficiaires indirects des solutions proposées par le projet.

    Afin que de nouveaux équipements et de nouvelles techniques soient adoptés, il faut montrer aux différents opérateurs leur rentabilité économique. Les pertes post-capture sont des pertes financières, et par conséquent les promoteurs doivent s’assurer que le bénéfice financier est évident.

    Pour mesurer l’efficacité des interventions pilotes, les résultats techniques et économiques avant et après l’intervention de SmartFish ont été comparés. Cette étude comparative a permis non seulement de chiffrer la baisse du taux de mortalité, mais aussi d’analyser le niveau d’adaptation des innovations et leur rentabilité. Les résultats sont présentés dans le tableau ci-contre.

    Au-delà de la réduction des pertes, les techniques de stockage et de transport encouragées par SmartFish ont un impact positif direct sur le commerce local car elles permettent de réduire l’incertitude des transactions. En étant moins affectés par les pertes, les opérateurs peuvent désormais optimiser les volumes vendus aux sociétés d’exportation. De plus, ces innovations permettent également à ces dernières d’acquérir des crabes en bon état, moins stressés et plus vigoureux, ce qui n’est pas négligeable pour celles qui se tournent vers l’exportation de crabes vivants.

    Etape de la chaine de valeur (opéra-teurs)

    Interven-tion

    PPC* avant interven-tion (%)

    PPC* après interven-tion (%)

    Revenu additionnel par unité (Ar)

    Durée d’amor-tissement (mois)

    Stockage (pêcheurs)

    Cages viviers en zone d’estran

    5,5 1,03 800 par semaine

    7 semaines (2 mois)

    Stockage (sous-col-lecteurs)

    Construction de hangar de stockage

    14,0 10,334 000 par cargaison

    6 cargaisons (2 mois)

    Amélioration des hangars de stockage existants avec sas**

    10,0 5,045 000 par cargaison

    4 cargaisons (1,5 mois)

    Construction d’un enclos-vivier de stockage

    10,0 1,080 000 par cargaison

    3 cargaisons (1 mois)

    Transport terrestre (sous-col-lecteurs)

    Amélioration des charrettes

    14,0 5,825 000 par expedition/voyage

    11 expéditions (4 mois)

    Transport maritime (collec-teurs)

    Utilisation de caisses en bois à la place des sobika ou sacs

    25,0 11,0145 500 par expédition/voyage

    3 expéditions (1 mois)

    *PPC : pertes post-captures, **sas : abri de réception

    Pour faciliter la dissémination des messages et permettre l’adoption de ces innovations, le projet a également produit un kit multimédia de sensibilisation sur la prévention et la réduction des pertes post-capture, composé d’un guide de l’opérateur, de trois émissions radio, d’un documentaire vidéo, d’un set de cinq fiches techniques et d’un poster à destination des formateurs. Des sous-plats et lambahoany (pagne traditionnel) ont également été imprimés pour une sensibilisation et une vulgarisation plus générale.

    Le dernier chapitre de ce Manuel technique comprend davantage d’informations sur ces supports de sensibilisation et de vulgarisation.

  • 19Code de conduite des operateurs 18 Meilleure valorisation des crabes de mangrove à travers la réduction des pertes après capture

    3.1. Au niveau de la pêche (pêcheurs)

    3.1.1. Pêche au crochet : attention !

    Limiter l’utilisation du crochet, outil qui blesse souvent les crabes (pinces arrachées) et endommage les terriers.

    3.1.2. Pêche à la nasse

    Respecter la taille de maille recommandée pour les casiers à crabes permettant d’éviter de pêcher les petits crabes :

    Les mailles doivent permettre le passage d’un crabe de 11 cm de largeur céphalothoracique.

    Pêche piroguière à la balance à crabes4 à 8 m

    3.1.3. Pêche à la balance

    Pratiquer la pêche avec la balance à crabes, une technique mieux adaptée à l’exploitation des eaux plus profondes et à la pêche des gros crabes. Contrairement au simple mouillage, la balance permet de remonter deux à trois crabes en une fois.

    3.1.4. Après la pêche: mise en sac de jute

    Mettre les crabes dans des sacs en jute qui chauffent moins au soleil et gardent mieux l’humidité que les sacs en polyéthylène (sacs de riz).

    Si possible enrober des crabes de boue dans la pirogue.

    3.1.5. Pendant le transport en pirogue de pêche :

    Protéger les crabes avec un soga ou tissu, de l’herbe ou des feuilles de palétuvier, à disposer au-dessus des crabes (en sac, sobika ou en vrac). Asperger régulièrement avec de l’eau de mer.

    Mouillage(ligne)

    Balance

    Non !

    Non !

    Oui !

    Oui !

    Arrosage du tissu au dessus des crabes

    Transport des crabes en sac de jute

    Pêche au crochet à marée basse

    maillage trop serré

    maillage recommandé

  • 21Code de conduite des operateurs 20 Meilleure valorisation des crabes de mangrove à travers la réduction des pertes après capture

    3.2. Au niveau du stockage au village / campement (pêcheurs, mareyeurs)3.2.1. Stockage dans la cage-vivier :

    Mettre les crabes ficelés dans la cage-vivier ;

    Pendant la saison des pluies installer la cage-vivier dans les eaux plus profondes (pour assurer une salinité plus élevée).

    3.2.2. Stockage en sac ou sobika: mise en boue

    Ficeler les crabes et les mettre immédiatement dans la boue;

    Préparer la boue avec de l’eau de mer propre et fraîche puisée à la marée montante et de la boue fine sans grains de sable, provenant du chenal ou du fond de la baie;

    Garder le taux de boue autour de 10% du poids des crabes.

    La boue ne sert pas à nourrir les crabes (à part en sel), mais à les protéger et à assurer une humidité suffisante, mais aussi à les aveugler afin de limiter le cannibalisme.

    Oui !

    Oui !

    Cages-vivier

    3.2.3. Stockage dans un abri simple :

    Stocker les crabes enrobés de boue et mis en sacs/sobika dans un abri simple, en matériaux locaux.

    Eloigner l’abri du feu, de la fumée ainsi que des ordures et des toilettes.

    3.2.4. Ne pas fumer !

    Eviter de fumer des cigarettes pendant la manipulation des crabes car leurs cendres constituent un poison pour ces animaux.

    vents dominants

    Non !

    Oui !

  • 23Code de conduite des operateurs 22 Meilleure valorisation des crabes de mangrove à travers la réduction des pertes après capture

    3.2.5. Trempage des crabes dans l’eau salée avant livraison / transport

    Si le pêcheur ou mareyeur n’utilise pas de cage-vivier, il est nécessaire de tremper les crabes dans l’eau salée avant leur livraison au collecteur.

    Ceci permet de renforcer la vivacité et la résistance des crabes et d’augmenter légèrement leur poids.

    L’opération doit être effectuée à marée montante, donc avec de l’eau fraîche à salinité élevée, pendant 15 à 30 minutes.

    Sel

    15 à 30minutes

    1

    2a 2b

    3

    Tissu ficelé à la caisse

    Marée montante

    Eau salée

    TREMPAGE

    Bassine

    Caisse plastique ajourée

    Légende du schéma de la page ci-contre:

    1. Après le stockage des crabes en boue en sacs ou sobika sous abri, et avant le transport par pêcheur/mareyeur ou le collecteur, on recommande deux techniques pour le trempage :

    2a. Si le pêcheur/mareyeur dispose de caisses (en plastique ajouré ou en bois) et se trouve à proximité d’un chenal de mangrove ou de l’océan, il peut effectuer le trempage à marée montante directement dans les caisses, en maintenant les crabes avec un tissu ficelée à la caisse.

    2b. Si le pêcheur/mareyeur se trouve loin d’un chenal de mangrove ou de l’océan, il peut effectuer le trempage dans une bassine d’eau salée spécialement préparée (en ajoutant du sel à l’eau douce).

    Dans tous les cas, le trempage doit durer de 15 à 30 minutes.

    3. Après le trempage et la vérification du ficelage des pinces, les crabes sont conditionnés en sobika ou caisses adaptées au moyen de transport prévu (voir paragraphe suivant sur le transport).

    En fonction de l’exigence du collecteur, on les transporte lavés ou enrobés avec un peu de boue.

    Crabes en boue, après stockage

    Sobika Sac

    Conditionnement pour le transport:

    Oui !

    sobika caisse

    Sel

    Eau douce

    Crabes

  • 25Code de conduite des operateurs 24 Meilleure valorisation des crabes de mangrove à travers la réduction des pertes après capture

    3.3. Au niveau du stockage dans les lieux de collecte (sous collecteurs, collecteurs)

    3.3.1. Stockage en enclos vivier :

    Mettre les crabes ficelés dans des sacs/sobika perforés ou dans des caisses en plastique ajourées ;

    Si des crabes sont stockés libres, renforcer des parois par un filet d’occasion pour éviter l’évasion des crabes.

    Vents dominants

    Oui !

    Oui !

    3.3.2. Stockage en hangar :

    En sobika/sacs sur des étagères ;

    Ou en liberté mais toujours ficelés, sur des feuilles mouillées.

    Enclos-vivier avec toiture

    crabes ficelés

    Chenal de mangrove

    Abri de réception

    3.3.3. Suivi des crabes stockés

    Respecter le temps de stockage entre la pêche et l’expédition par bateau, camion ou charrette :

    • 4-5 jours maximum pour le stockage en hangar ;• 10 jours pour le stockage dans un enclos-vivier ;

    Oui !

    Trier les crabes tous les 2 jours ;

    Dans le cas des crabes stockés en sobika ou en sacs, ajouter de la boue fraîche après le triage ;

    Arroser légèrement : (1/4 de litre d’eau de mer fraîche par sobika ou sac) tous les deux jours.

    Hangar: protection contre le vent, le soleil et la pluie

    Intérieur du hangar

  • 27Code de conduite des operateurs 26 Meilleure valorisation des crabes de mangrove à travers la réduction des pertes après capture

    3.4. Au niveau du transport entre les lieux de collecte et les acheteurs en ville (collecteurs, transporteurs)

    3.4.1. Transport en caisses plutôt qu’en sobika ou sacs

    En sobika, les crabes sont facilement écrasés et les pertes importantes, surtout avec des grandes sobika;

    En caisses de bois ou de plastique, les crabes sont mieux protégés lors du transport.

    Oui !

    Non !

    Sobika entassées

    Caisses en bois Caisses en plastique

    Les caisses en bois ou en plastique sont facilement superposables.

    On peut les utiliser dans différents moyens de transport: pirogues, charrettes, taxi-brousse, camion, etc.

    3.4.2. Protéger les crabes du vent, du soleil et de la pluie

    En saison des pluies, avec une bâche ou tissu synthétique (sac de riz);

    En saison sèche, avec un tissu en coton (soga ou lamba), à arroser régulièrement avec de l’eau de mer.

    3.4.3. Installer des étagères mobiles

    Pour la pirogue de transport de taille réduite (moins de 10 m de longueur), pour mieux utiliser le volume de la coque, on peut disposer des sobika ou sacs au fond de la coque et des caisses sur les étagères.

    3.4.4. Motoriser la pirogue

    La motorisation des pirogues de collecte permet de limiter le temps de déplacement et, par conséquent, de réduire la mortalité des crabes au cours du transport.

    Transport en pirogue: (sobika et caisses) Oui !

    Motorisation in-board avec pont marin

    Pirogue de transport (9-12m)

    Vue en coupe: sobika et caisses protégées par un

    tissu

  • 29Code de conduite des operateurs 28 Meilleure valorisation des crabes de mangrove à travers la réduction des pertes après capture

    3.4.6. Adapter la charrette traditionnelle

    Construction d’un porte-bagage amovible (bords plus haut, étagères) ;

    Installation d’une bâche/capote de protection contre le soleil, le vent et la pluie.

    Transport en charrette ou taxi brousse (sobika)

    3.4.5. Réduire la taille des sobika de transport

    Une sobika de petite taille limite l’écrasement des crabes;

    Privilégier un poids de 30 à 50 kg au lieu de 70-100 kg par sobika.

    3.4.7. En taxi brousse :

    Mettre du carton dans les sobika transportés par taxi-brousse, pour protéger les crabes contre le vent.

    Le tissu de couverture de la sobika doit changer en fonction de la saison :

    • saison des pluies : bâche ou polyéthylène;

    • saison sèche : soga ou autre tissu naturel

    Feuilles de carton disposées à l’intérieur de la sobika

    Tissu adapté à la saison

    Taxi brousse

    Oui !Non !

    Oui !

    Charrette adaptée

    Transport en camion et bateau (sobika ou caisses)

    3.4.8. En camion

    Si les crabes sont mis en caisses, on évite l’écrasement des crabes dans le camion;

    Utiliser les étagères dans le camion si des crabes sont transportés en sobika/sacs pour limiter l’écrasement.

    Oui !

    Oui !

    3.4.9. En bateau

    Les caisses en plastique sont bien plus légères que les caisses en bois pour le transport.

  • 31Code de conduite des operateurs 30 Meilleure valorisation des crabes de mangrove à travers la réduction des pertes après capture

    3.5. Au niveau de la commercialisation (sociétés de collecte, collecteurs individuels)3.5.1. Réception des crabes par les sociétés de collecte

    Rester ouvert à la réception des crabes tous les jours de la semaine, surtout pendant la saison des grosses pluies du fait de l’abondance des crabes et de l’irrégularité de leur livraison à cause des conditions météorologiques difficiles et aléatoires.

    Attente devant la réception, entraînant des pertes de crabes

    Non !

    ATTENTION

    Soyons responsablesProtegeons nos ressources

    pour les générations à venir

    11 cm110 mm

    Respecter strictement la législation en vigueur lors de l’achat des crabes:• taille céphalothoracique

    (largeur de carapace) mi-nimale de 11 cm ;

    • interdiction portant sur les femelles ovées, les crabes mous et les crabes sans pinces.

    • La période de fermeture de la pêche et de commercia-lisation.

    3.5.2. Respect de la législation

    3.6. Au niveau de l’administration chargée des ressources halieutiques et de la pêche (fonctionnaires)3.6.1. Sensibilisation

    Sensibiliser les opérateurs de la filière crabe sur la législation en vigueur et sur les nouvelles techniques de pêche, de stockage, de transport et de traitement des crabes permettant de réduire les pertes et de mieux valoriser les captures.

    3.6.2. Révision de la législation

    Mettre en place un plan d’aménagement adaptatif permettant d’évaluer périodiquement la nécessité de revoir la législation en vigueur.

    Utiliser d’une manière plus effi-cace le Centre de Surveillance de Pêche pour faire appliquer la loi par les collecteurs et les ven-deurs de crabes en ville ;

    Conseiller les vendeurs pour limiter les pertes. Par exemple, les encourager à doter les lieux de vente d’une toiture pour pro-téger contre le soleil et la pluie et assurer une bonne hygiène de vente.

    3.6.3. Mieux faire respecter la législation sur les marchés et bazars

    Oui !

  • 3332 Meilleure valorisation des crabes de mangrove à travers la réduction des pertes après capture

    4. Fiches techniquesCe chapitre est destiné à faciliter la promotion des bonnes conduites présentées précédemment. Chacune des fiches comprend la description détaillée des solutions techniques proposées.

    Ci-après sont présentées les dix fiches techniques suivantes :

    Fiche n°1. Balance à crabes

    Fiche n°2. Cage-vivier de stockage

    Fiche n°3. Cabanon de stockage

    Fiche n°4. Hangar de stockage

    Fiche n°5. Enclos-vivier pour le stockage de crabes

    Fiche n°6. Charrette adaptée

    Fiche n°7. Caisses en bois pour le transport

    Fiche n°8. Etagères amovibles/pirogues de transport

    Fiche n°9. Etagères amovibles/camion de transport

    Fiche n°10. Motorisation in-board de la pirogue de transport

    Chaque fiche est composée de quatre pages.

    - La première page détermine le caractère et la justification de l’action, l’étape de la chaîne et les principaux acteurs concernés par cette solution. On y trouve, également, les photos qui présentent la situation avant et après l’intervention du projet ;

    - La deuxième page précise les informations sur l’intervention proposée, à savoir : les dimensions, la construction, le fonctionnement, les impacts sur le taux de mortalité et les revenus supplémentaires/durée d’amortissement pour l’utilisateur;

    - Les troisième et quatrième pages illustrent le processus de confection/construction, en passant par les matériaux nécessaires, la vision générale et les étapes de montage.

  • 3534 Meilleure valorisation des crabes de mangrove à travers la réduction des pertes après capture

    1. Balance à crabes

    Action à mener Pêche sélective et efficace

    Maillon de la chaîne Pêche

    Principaux acteurs concernés

    Pêcheurs

    Buts et justifications • Exploitation des eaux plus profondes, peuplées par les gros crabes;

    • Préservation du stock grâce à la pêche des crabes matures (gros), qui ont déjà pondu;

    • Amélioration de la production et du revenu du pêcheur;• Diminution des dommages aux crabes, aux terriers et

    aux palétuviers.

    Oui !Non !Pêche à la ligne(mouillage)

    Oui !Oui !

    Balance à crabes (ronde)

    Balance à crabes (carrée)

    Pirogue chargée de balances à crabes

    Fiche technique 1: Balance à crabes

    DimensionsDeux types de balance: - balance ronde: 60 cm de diamètre;- balance carrée: 55 x 55 cm.

    Matériaux de construction

    Fer rond de diamètre 8 à 10 mm;ou cerceau de fût metallique;ou bois souple;et filet usagé, corde n°3 (8-10 m), bout de bois flottant.

    Temps de construction

    1 heure, si cerceau/arceau disponible.Cerceau en fer ou de fût metallique à confectionner ou acheter en ville.Cerceau en bois à confectionner au village.

    Coût de construction

    (en utilisant du filet d’occasion)Balance avec cerceau de barrique : 3 000 Ar (1,5 US $); Balance avec cerceau en fer rond : 5 500 Ar (2,5 US $); Balance avec cerceau en bois souple : 2 500 - 3 000 Ar (1 - 1,5 US$).

    Durée de vie technique

    Durée de vie: 1 an, selon entretien.Délai d’amortissement: 1 semaine.

    Rendements de pêche

    Pour la balance : 2-3 crabes par opération d’immersion de 20-30 minutes environ : 7 opérations productives sur 10 effectuées. Pour la ligne : 1 crabe pour une opération de mouillage de 20-30 minutes environ : 6 opérations productives sur 10 effectuées.

    Autres observations, suggestions

    • Bien nettoyer après utilisation (notamment de la boue et du sel) et stocker à l’abri du soleil et de la pluie;

    • Utiliser comme appâts : murène ou autres poissons;• Nombre de balances à crabes par pirogue : de 10 à 40 pièces,

    en fonction de la taille de pirogue.

    Séchage des balances à l’air libre Stockage des balances dans un hangar

    Après le nettoyage, laisser sécher les balances à l’air libre, puis les stocker à l’abri du soleil et de la pluie

  • 3736 Meilleure valorisation des crabes de mangrove à travers la réduction des pertes après capture

    Matériel nécessaire

    Vue générale

    Fer rond de Ø 8 à 10 mm , ou cerceau de fût métallique ou bois souple

    Filet usagé

    Bout de bois léger (rafia) - flotteur

    Corde n°3

    Poids pour cerceau en bois (bouts de

    fer, pierres)

    La balance permet de pêcher des gros crabes

    dans des eaux plus profondes4 à 8 m

    Montage

    1 - Découper le filet autour du cerceau

    2 - Fixer le filet avec la corde

    3 - Attacher la corde au bout de bois (flotteur) et fixer un appât au centre de la balance

    Fiche technique 1: Balance à crabes

  • 3938 Meilleure valorisation des crabes de mangrove à travers la réduction des pertes après capture

    2. Cage-vivier de stockage

    Versement des crabesdans une cage vivier

    Cage vivier avec et sans filet

    Oui !Non !

    Action à mener Stockage des crabes dans des cages-viviers

    Maillon de la chaîne Stockage au village, lieux de campement ou lieux de collecte

    Principaux acteurs concernés

    Pêcheurs et mareyeurs

    Buts et justifications • Stockage dans les conditions naturelles (eau et habitat de mangrove);

    • Optimisation des conditions de stockage grâce aux conditions physico-chimiques du milieu (température, oxygène dissous, salinité) et de la disponibilité en nourriture (œufs, post-larves, etc.);

    • Augmentation de la durée de stockage.

    Oui !Oui !

    Stockage hors de l’eau pendant longtemps

    Fixation de la cage vivier

    Les crabes dans les viviers doivent être ficelés

    Type de vivier Cage-vivier de stockage.

    Localisation Petits bras des chenaux de mangrove ou dans les petites baies, dont l’eau est relativement propre et renouvelée par les marées.

    Utilisation Vivier de stockage individuel, utilisée par un pêcheur ou une famille de pêcheurs.

    Dimensions Longueur – 75 cm; largeur – 75 cm; hauteur – 75 cm.

    Matériaux de construction

    Cadre en bois local (honko) couvert d’un filet, attaché au cadre avec de la corde n°3. Cadre renforcé par des boulons galvanisés.

    Temps de construction

    1 jour.

    Coût de construction

    30 000 - 45 000 Ar / pièce (13 à 20 US $).

    Durée de vie technique, entretiens

    6 mois à 1 an, en fonction de l’entretien régulier de la structure en bois et du filet de couverture.

    Réduction des pertes et son impact écono-mique

    Taux de mortalité : - stockage habituel en sobika ou sac : 5,5% (6 crabes morts sur 100);- stockage en cage-vivier : 1,0% (1 crabe mort sur 100), et stockage de plusieurs jours possible.Revenu supplémentaire: 4 000 Ariary par semaine.Délai d’amortissement: 2 mois.

    Autres observations, suggestions

    • Ficeler les crabes avant de les verser dans la cage-vivier;•Vérifier régulièrement l’état du filet des cages et de la couverture

    de l’enclos pour éviter l’évasion des crabes;• Tester un module d’enclos-vivier collectif (pour 2 à 4 pêcheurs)

    Fiche technique 2 : Cage-vivier de stockage

    Non !

  • 4140 Meilleure valorisation des crabes de mangrove à travers la réduction des pertes après capture

    75 cm

    75 cm

    75 cm

    Poids : 20 kg

    Matériel nécessaire

    Vue générale

    Planchette, Ø 3-4 cm

    Filet usagé

    Bois rond, Ø 4-5 cm

    Corde n°3 (50 mètres)

    (5 cm de maille, fait en corde

    n°3)

    80 cm

    20-30 cm

    Boulons galvanisés

    6 x 70

    x 12

    x 24

    x 16

    Clous 60 x 17

    4 m²

    En haut de la cage ou sur le côté, ajouter une ouverture dans le filet pour verser et

    récupérer les crabes

    1 - Monter deux des côtés opposés

    3 - Fixer le filet autour de la cage

    2 - Assembler le cadre de la cage et renforcer les coins avec des planchettes

    Montage

    Fiche technique 2 : Cage-vivier de stockage

  • 4342 Meilleure valorisation des crabes de mangrove à travers la réduction des pertes après capture

    3. Cabanon de stockageAction à mener Stockage dans un endroit protégé et sécurisé

    Maillon de la chaîne Stockage au village

    Principaux acteurs concernés

    Pêcheurs et mareyeurs

    Buts et justifications • Protection contre le soleil et la pluie;• Protection contre le vent et les courants d’air secs,

    permettant de garder l’humidité et d’éviter la dessiccation;

    • Protection contre le vol, car jouxte directement la case d’habitation du pêcheur ou mareyeur;

    • Maintien de l’humidité grâce à la couverture du sol par des herbes/feuilles arrosées.

    Cabanon type large et court

    Cabanon type étroit et long

    Cabanon vue générale

    Oui !Non !

    Oui !Oui !

    Triage au soleil devant la maison

    Fiche technique 3 : Cabanon de stockage

    Localisation Collé à la case d’habitation, du côté nord.

    Types de cabanon

    Deux types: - large et court;- étroit et long.

    Dimensions Peuvent varier en fonction de la quantité de crabes capturés par jour et par pêcheur et de la durée du stockage liée à la fréquence d’arrivées du sous-collecteur/collecteur: • Etroit et long : 1,2-1,5 m de large sur 4,0-5,0 m de long;• Large et court : 2,0–2,5 m de large et 2,0–3,0 m de long.

    Matériaux de construction

    Matériaux disponibles localement et utilisés pour la maison, comme : tiges de raphia, vondro, satrana et poteaux en honko.

    Temps de construction

    3 à 6 jours (selon la disponibilité des matériaux et la capacité technique du constructeur).

    Coût de construction

    45 000 – 50 000 Ar (20 – 22 US$).

    Durée de vie technique, entretiens

    1 – 2 ans, en fonction des conditions atmosphériques (abon-dance des pluies, des vents et des cyclones) et de son entretien régulier (dont remplacement périodique d’une partie des maté-riaux altérés).

    Réduction des pertes et son impact écono-mique

    Taux de mortalité selon le type de stockage :• Stockage traditionnel sur terrasse : 7% en moyenne

    (7 crabes morts sur 100) ;• Stockage en cabanon (estimation) : 4% en moyenne

    (4 crabes morts sur 100).Revenu supplémentaire : 2 880 Ar (1,5 US$) par semaine.Délai d’amortissement : 4 mois.

    Autres observations, suggestions

    • Trier les crabes, si possible chaque jour, ajouter de la boue fraîche et vérifier les attaches des pinces;

    •Stocker les crabes dans les sacs à moitié pleins et couchés par terre (avec 15-20 kg de crabes) ou dans les sobika d’une taille réduite, plutôt plats (contenant jusqu’à 30 kg de crabes).

    Dans le cabanon, les crabes ficelés et enrobés

    de boue sont stockés en sobika ou en sacs

  • 4544 Meilleure valorisation des crabes de mangrove à travers la réduction des pertes après capture

    Matériel nécessaire

    Vue générale

    Tiges de bambou ou branches de palétuvier

    Poteaux en honko

    Corde n°2 (100 mètres)

    Feuilles de satrana (ou vondro, tiges de rafia)

    Corde n°3 (50 mètres)

    (6 à 10 pièces)

    4-5 m

    1,2 - 1,5 m 2,5 m

    2,5 m

    Cabanon long et étroit Cabanon court et large

    Fiche technique 3 : Cabanon de stockage

    Montage1 - Planter les piquets

    2 - Fixer les tiges de bambou (ou de palétuvier) avec la corde

    3 - Construire les murs en satrana

  • 4746 Meilleure valorisation des crabes de mangrove à travers la réduction des pertes après capture

    4. Hangar de stockage

    Action à mener Stockage des crabes dans un hangar spacieux, avec ou sans étagères

    Maillon de la chaîne Stockage au village, lieux de campement ou de collecte

    Principaux acteurs concernés

    Mareyeurs, sous-collecteurs, collecteurs

    Buts et justifications • Protection contre le soleil et la pluie;• Protection contre le vent et les courants d’air sec grâce

    aux parois qui permettent de garder l’humidité et d’éviter la dessiccation;

    • Limitation de l’écrasement des crabes (espace, étagères);

    • Maintien de l’humidité grâce à la couverture du sol par des herbes/feuilles humides (arrosage).

    Stockage sur la terrasse devant la maison

    Hangar entièrementen satrana

    Hangar en tiges de raphia et en satrana

    Hangar avec abri de réception, en vondro

    Oui !Non !

    Oui ! Oui !

    Localisation Accessible en charrette / voiture. Eloigné du feu et de la fumée de la cuisine ainsi que des ordures et toilettes.

    Type de hangar

    Deux types de hangar : - hangar de stockage uniquement ;- hangar de stockage avec abri de réception, composé de deux

    parties :• réception (triage, pesage, remise dans la boue et dans les sobika/sacs) ;• stockage (dans la boue en sobika/sacs).

    Dimensions Peuvent varier en fonction de la quantité de crabes manipulés par semaine/expédition et de l’utilisation ou non des étagères.Hangar de taille moyenne : longueur – 5 m, largeur – 4 m.Hangar de grande taille : la longueur peut dépasser 10 m.

    Matériaux de construction

    Matériaux disponibles localement, comme : satrana ou vondro, tiges de raphia (baobao), poteaux en honko, cadrage de la porte en bois.

    Temps de construction

    1 à 3 semaines (selon la disponibilité des matériaux et la capacité technique du constructeur).

    Coût de construction

    130 000 à 300 000 Ar (58 à 133 US $).

    Durée de vie technique, entretiens

    3 à 5 ans, en fonction des conditions atmosphériques (abondance des pluies, des vents et des cyclones) et de son entretien régulier (dont remplacement périodique d’une partie des matériaux altérés).

    Réduction des pertes et son impact économique

    Taux de mortalité selon le type de stockage: - stockage habituel sur terrasse : 11,8 % (12 crabes morts sur 100)- stockage en hangar : 7,5 % (7 à 8 crabes morts sur 100)Revenu supplémentaire : 40 000 Ar (18 US$) par expédition. Délai d’amortissement : 2 mois.

    Autres observations, suggestions

    • Ficeler et trier les crabes avant le stockage ;• Eviter la manipulation excessive des crabes ;• Respecter la charge recommandée par sobika (au maximum

    30 kg) et par sac (15-20 kg) ;• Trier les crabes régulièrement (au moins tous les 2 jours).

    Fiche technique 4 : Hangar de stockage

    Hangar avec étagères, crabes en sobika ou en

    sacs.

    Arrosage après 2 jours de stockage.

    Les crabes stockés dans un hangar sont ficelés

    et gardés dans la boue en sobika ou en sacs

    couchés.

  • 4948 Meilleure valorisation des crabes de mangrove à travers la réduction des pertes après capture

    Matériel nécessaire

    Vue générale

    Tiges de bambou ou branches de palétuvier

    Poteaux en honko

    Corde n°2

    Feuilles de satrana (ou vondro, tiges de rafia)

    Corde n°3

    5 m

    Hangar simple taille moyenne

    Hangar grande taille avec abri de réception

    8 m

    3 m

    4 m

    4 m

    5 m

    Vents dominants

    Fiche technique 4 : Hangar de stockage

    Montage1 - Construire un hangar selon la méthode traditionnelle

    3 - Installer des étagères pour stocker les sacs ou sobika

    2 - Ajouter un abri de réception (protection contre le soleil, la pluie et le vent au moment de la réception des crabes).

  • 5150 Meilleure valorisation des crabes de mangrove à travers la réduction des pertes après capture

    Stockage des crabes hors de l’eau sous la toiture de la maison

    Enclos vivier à marée basse

    Crabes stockés en sacs dans l’enclos

    Enclos vivier à marée haute

    5. Enclos-vivier de stockage

    Oui !

    Oui ! Oui !

    Non !

    Action à mener Stockage des crabes dans des enclos-viviers.

    Maillon de la chaîne Stockage au village, lieux de campement ou lieux de collecte

    Principaux acteurs concernés

    Mareyeurs, sous-collecteurs et collecteurs

    Buts et justifications • Stockage dans les conditions naturelles (eau et habitat de mangrove);

    • Optimisation des conditions de stockage grâce aux conditions physico-chimiques du milieu (température, oxygène dissous, salinité) et de la disponibilité en nourriture (œufs, post-larves, etc.).;

    • Augmentation de la durée de stockage.

    Poteaux enfoncés à plus de 50 cm dans le sol

    2 - 3 m

    4 x 4 m

    Localisation Petits bras des chenaux de mangrove ou dans les petites baies dont l’eau est relativement propre et renouvelée par les marées.

    Utilisation Stockage des crabes pendant longtemps (plus de 3-4 jours) par mareyeurs, sous-collecteurs et collecteurs afin de conserver la production achetée auprès de plusieurs pêcheurs.

    Dimensions Varient en fonction de la quantité de crabes manipulés par semaine/expédition. Pour un opérateur qui collecte jusqu’à une (1) tonne/semaine, les dimensions sont les suivantes : longueur – 4 m, largeur – 4 m, hauteur – 2 à 3 m (selon marée).

    • La partie supérieure est couverte par une toiture en branches de palmier (ou autres matériels disponibles localement), pour protéger les crabes contre le soleil à marée basse;

    • La partie inférieure est enfoncée d’au moins 50 cm dans le sol.Matériaux de construction

    En matériaux disponibles localement : hanko, branches de palétuvier, tiges de bambou (pour le cadre et les parois) et branches de palmier, satrana, vondro et branches de palétuvier (pour la toiture).

    Temps de construction

    Enclos-vivier : 1 à 2 semaines (selon la disponibilité du matériel et les possibilités du constructeur).

    Coût de construction

    Enclos-vivier de 16 m² : 120 000 – 150 000 Ar (53 - 66 US $).

    Durée de vie technique

    Expérience encore limitée (reste à vérifier).

    Réduction des pertes et son impact écono-mique

    Taux de mortalité : - stockage habituel en sobika ou sac : 10% (10 crabes morts sur 100)- stockage en cage-vivier : 1,0% (1 crabe mort sur 100), et stockage de plusieurs jours possible.Revenu supplémentaire: 80 000 Ariary (35 US $) par expédition.Délai d’amortissement: 1 mois.

    Autres observations, suggestions

    •Stockage des crabes en sacs ou en bacs plastiques : les sacs doivent être perforés et les bacs ajourés pour améliorer l’oxygénation des crabes;

    •Si les crabes sont laissés libres sur le sol, il faut que les parois soient renforcées par un filet d’occasion pour éviter l’évasion des crabes. Vérifier régulièrement l’état du filet;

    • Les parois peuvent être renforcées par les poteaux angulaires, s’il y a un fort courant d’eau ou de fortes vagues;

    • Tester un enclos-vivier flottant.

    Fiche technique 5 : Enclos-vivier de stockage

  • 5352 Meilleure valorisation des crabes de mangrove à travers la réduction des pertes après capture

    Choisir l’emplacement en fonction de la hauteur de l’eau à marée haute et accessibilité à marée basse

    marée basse

    marée haute

    2 - 3 m

    zone de faible pente 15-20 m

    Matériel nécessaire

    Vue générale

    Parois: tiges de bambou ou branches de palétuvier

    Cadre: Poteaux en honko

    Corde n°2

    Toiture: branches de palmier (ou satrana ou vondro)

    Corde n°3

    Fiche technique 5 : Enclos-vivier de stockage

    Montage

    1 - Installer des premiers poteaux

    2 - Dresser le cadre; les poteaux doivent être bien enfoncés!

    3 - Construire les parois 4 - Installer la toiture

  • 5554 Meilleure valorisation des crabes de mangrove à travers la réduction des pertes après capture

    6. Charrette adaptée

    Transport des sobika en charrette traditionnelle

    Porte bagage amovible Charrette adaptée avec une bâche de protection.

    Charrette adaptéeet porte bagage amovible

    Oui !Non !

    Oui !Oui !

    Action à mener Adaptation de la charrette (bords plus hauts, étagères, bâche/capote de protection)

    Maillon de la chaîne Transport sur pistePrincipaux acteurs concernés Transporteurs, mareyeurs et sous-collecteurs

    Buts et justifications •Réduction du taux de crabes écrasés (blessés et morts) grâce aux étagères et la taille réduite des sobika;

    •Maintien de l’humidité, baisse de la température et protection contre la pluie, le vent et le soleil grâce à la bâche/capote.

    Tissu/bâche de protection

    Bidon d’eau de mer (arrosage)

    Porte bagage

    Porte-bagage amovible

    Le porte-bagage nouvellement construit est démontable ; il peut être ajouté ou non à la charrette traditionnelle en fonction des besoins.

    Changement de la taille des sobika

    Diminution du poids de la sobika de 100 kg à 30-40 kg/pièce et augmentation de leur nombre par voyage de 3 à 8-12 (4 à 6 sobika sur le plancher de la charrette et 4 à 6 sur le porte-bagages amovible). Dimensions des sobika : diamètre - 50 cm et hauteur - 35 cm.

    Dimension du porte-bagage

    Longueur – 1,60 m, largeur – 1,10 m (comme pour la charrette traditionnelle) et hauteur – 0,60 m (contre 0,15 m pour la char-rette traditionnelle). L’étagère est située à 0,40 m du plancher.

    Matériaux de construction

    En bois dur trouvé localement. Pour alléger le poids et les charges financières le porte-bagages amovible est limité à un cadrage en bois sans planches.

    Temps de construction 1 semaine (selon disponbibilité des matériaux localement).

    Coût de construction

    250 000 à 300 000 Ar (111 à 133 US $) par pièce;(Coûts de construction des charpentiers villageois spécialisés).

    Durée de vie technique, entretien

    2-3 ans, en fonction des conditions de travail (état des pistes, périodicité des voyages) et de l’entretien effectué (conserva-tion du bois, réparation/remplacement des éléments abimés/cassés).

    Réduction des pertes et son impact économique

    Taux de mortalité :- charrette traditionnelle : 14,0 % (14 crabes morts sur 100)- charrette améliorée : 5,8 % (6 crabes morts sur 100)Revenu supplémentaire: 25000 Ariary (11 US$) par voyage.Délai d’amortissement: 4 mois.

    Autres observations, suggestions

    Si les voyages sont effectués la nuit et les jours pluvieux, il faut utiliser une bâche de protection en tissu synthétique (sacs de riz d’occasion, bâche d’occasion). Par contre, pen-dant les jours ensoleillés, il est recommandé d’utiliser le tissu naturel comme le soga ou lamba.

    Fiche technique 6 : Charrette adaptée

  • 5756 Meilleure valorisation des crabes de mangrove à travers la réduction des pertes après capture

    Matériel nécessaire

    Vue générale

    110 cm160 cm

    60 cm

    20 cm

    40 cm

    Les planches font 2,5 - 3 cm d’épaisseur

    planches larges

    Visses et

    Ecrous 90x10

    160-180 cm

    110 cm

    110 cm

    60 cm

    6 cm

    6 cm

    10 cm

    18 cmx 6

    x 12

    x 2

    x 4

    x 18

    Montage

    180 cm

    160 cm

    1 - Assembler le premier côté

    3 - Poser et fixer les planches2 - Mettre en place les traverses

    5 - Monter l’étagère sur la charrette

    4 - Fixer l’étagère à chaque pied

    Fiche technique 6 : Charrette adaptée

  • 5958 Meilleure valorisation des crabes de mangrove à travers la réduction des pertes après capture

    7. Caisses en bois pour le transport

    Transport des crabes en sobika

    Les caisses vides de taille différente s’emboîtent.

    Caisses en bois d’occasion (tomates)

    Oui !Non !

    Oui ! Oui !

    Action à mener Remplacement des sobika en satrana ou des sacs par des caisses en bois

    Maillon de la chaîne Transport par bateau, charrette et camion

    Principaux acteurs concernés

    Sous-collecteurs, collecteurs, transporteurs, sociétés d’exportation

    Buts et justifications • Réduction du taux de crabes écrasés (blessés et morts);

    • Maintien de l’humidité et de la température grâce aux propriétés naturelles du bois (le bois absorbe l’eau et reste un faible conducteur de chaleur).

    Crabes dans une caisse en bois

    Caisses en bois dans lapirogue de transport

    Utilisation des caisses avec couvercles

    A utiliser dans le transport par charrette rehaussée, par camion et par grosse pirogue où la forme de la coque permet de mieux utiliser le volume. Pour les pirogues de transport plus petites, jumeler les deux types d’emballage: sobika et caisses séparés par une étagère.

    Avantages et inconvénients des caisses par rapport aux sobika

    •Avantages: réduction de l’écrasement des crabes; maintien de l’humidité et d’une température plus basse.

    •Inconvénients : poids unitaire élevé ; coûts initiaux de construction plus importants ; utilisation du volume de la pirogue limitée à cause de la rigidité des caisses.

    Dimensions et poids

    Deux tailles de caisses permettent de mieux utiliser le volume de la pirogue ou charrette et de stocker des caisses vides, en mettant une caisse dans une autre:•Petite caisse : longueur - 50 cm, largeur – 40 cm, hauteur

    – 40 cm ; poids 9 kg;•Grande caisse : longueur – 70 cm, largeur – 50 cm,

    hauteur – 50 cm; poids 15 kg.

    Matériaux de confection

    Planches en bois de sapin de 13 cm de largeur et de 1,2 cm d’épaisseur.Pour réduire les dépenses initiales on peut exploiter les caisses d’occasion utilisées pour transporter des tomates, légumes et fruits.

    Temps de confection 3 jours pour 15 caisses confectionnées en planches neuves.

    Coût de confection Petite caisse, planches neuves: 15 000 Ar/pièce (7 US $).Grande caisse, planches neuves : 24 000 Ar/pièce, (11 US $).Petite caisse d’occasion : 6 000 Ar/pièce (3 US $).

    Durée de vie technique (d’exploitation)

    Caisse en planches neuves: 1 an, selon entretien;Caisse d’occasion: 1 – 2 mois (cependant, la caisse peut toujours être réparée en remplaçant les planchettes cas-sées).

    Réduction des pertes et son impact économique

    Taux de mortalité en transport en pirogue:- transport en sobika : 25,0 % (25 crabes morts sur 100)- transport en caisses : 11 % (11 crabes morts sur 100)Revenu supplémentaire: 145 000 Ariary (64 US $) par voyage. Délais d’amortissement: 3 voyages (1 mois)

    Autres observations, suggestions

    • Le bois léger local (harofy, mainaty) peut réduire les charges par rapport au sapin des Hautes Plateaux;

    • Bien nettoyer et stocker à l’ombre après l’utilisation ;• Attention à ce que les trous ne se bouchent pas avec la

    boue, les crabes ont besoin d’air.

    Fiche technique 7 : Caisses en bois pour le transport

  • 6160 Meilleure valorisation des crabes de mangrove à travers la réduction des pertes après capture

    Matériel nécessaire

    Vue générale

    Petite caisseGrande caisse

    50 cm

    50 c

    m

    70 cm 50 cm

    40 cm

    40 c

    m

    Poids: 15 kg Poids: 9 kg

    Planches13 cm x 1,2 cm

    Corde épaisse 70 cm

    Clous50 mm x 16

    Montage1 - Couper les planches 2 - Clouer les côtés

    3 - Assembler la caisse et ajouter la corde

    Les fentes et les trous permettent d’aérer la caisse

    (respiration des crabes)

    4 - Pour le rangement des caisses vides, on peut emboîter la petite dans la grande

    Fiche technique 7 : Caisses en bois pour le transport

  • 6362 Meilleure valorisation des crabes de mangrove à travers la réduction des pertes après capture

    8. Etagères amovibles / pirogue de transport

    Transport des crabes en sobika sans étagères.

    Installation des étagèresau milieu de la pirogue

    Etagères mises en place à deux niveaux

    Etagères en constructionOui !Non !

    Oui ! Oui !

    Action à mener Installation d'étagères amovibles dans la pirogue de transport à voile et en bois

    Maillon de la chaîne Transport par mer

    Principaux acteurs concernés Sous-collecteurs et collecteurs

    Buts et justifications Réduction du taux de crabes écrasés/morts (transportés en sobika ou en sacs) grâce aux étagères, qui permettent d’éviter l’entassement direct des sobika et sacs.

    Pirogue de transport avec étagères et tissu/bâche de protection. Transport de sobika (au fond, pour utiliser la forme de la coque) et de caisses (sur les étagères)

    Installation d’un plancher au fond de la pirogue

    Au fond de la pirogue, il faut installer un plancher, pour deux raisons: • séparation des marchandises de l’eau stagnante et de

    la saleté concentrée au fond ; • possibilité de chargement des caisses/bacs.

    Etagère mobile L’étagère est composée de plusieurs planches numérotées. Elle peut être démontée au besoin (déplacement de la pirogue à vide ou utilisation pour transporter d’autres produits).

    Dimensions Surface dépend de la longueur et largeur de la pirogue de transport.Espace vertical entre le plancher et l’étagère – minimum 45 cm (hauteur de la caisse petit modèle – 40 cm).

    Matériaux de construction

    Planches de bois dur, de 15 cm de largeur et de 2,5 cm d’épaisseur. Support d’étagère en bois chevrons, de dimension : 10 cm x 10 cm.

    Temps de construction

    1 semaine, si les planches et bois de support sont disponibles dans la zone.

    Coût de construc-tion

    Varie en fonction de la taille de la pirogue de transport. Pour une pirogue de 12 m de long et 2,5 m de large, le coût est de 480 000 Ar (213 US $).

    Durée de vie technique

    2–3 ans en fonction du tonnage de marchandises transporté et de l’entretien régulier des planches et du support (au fur et à mesure les planches abimées/cassées peuvent être remplacées par des nouvelles).

    Autres observa-tions, suggestions

    L’aménagement d’étagères augmente le poids de la pirogue à vide: environ 0,5 tonne de plus pour une grosse pirogue (12 m).

    Fiche technique 8 : Etagères amovibles / pirogue de transport

  • 6564 Meilleure valorisation des crabes de mangrove à travers la réduction des pertes après capture

    Matériel nécessaire

    Vue générale

    Bâche ou tissu (protection)

    2 Madriers 10cmx10cmClous 60x17

    Planches15 cm x 2.5 cm

    Montage1 - Couper les planches

    2 - Assembler les planches et les 2 madriers

    3 - Fixer les étagères à la pirogue

    Leur largeur dépend de celle de la pirogue

    Largeur adaptée à celle de la pirogue

    Fiche technique 8 : Etagères amovibles / pirogue de transport

  • 6766 Meilleure valorisation des crabes de mangrove à travers la réduction des pertes après capture

    9. Etagères amovibles / camion de transportAction à mener Installation d’étagères amovibles dans le camion de

    transport ou de collecte

    Maillon de la chaîne Transport par terre/route

    Principaux acteurs concernés Collecteurs, transporteurs

    Buts et justifications Réduction du taux de crabes écrasés/morts (transportés en sobika ou en sacs) grâce aux étagères démontables qui permettent d’éviter l’entassement direct des sobika et sacs.

    Oui !Non !

    Oui ! Oui !

    Transport des sacs, sobika et passagers entassés et melangés

    Camion de type frigorifique/container en cours d’adaptation

    Chargement des sobika sur le plancher (camion type « bâché »)

    Camion type « bâché » avec sobika sur plancher et sur étagères

    Support des étagères

    Deux types:• En métal, fixe, soudé aux bords du camion;• En bois, démontable, assemblé avec les boulons

    galvanisés.

    Etagère amovible L’étagère est composée de plusieurs planches. Elle peut être démontée au besoin (déplacement du camion à vide ou l’utilisation pour transporter d’autres produits).

    Dimensions Mesuré en m², elle dépend de la longueur et largeur du camion. Il faut prévoir un espace entre le plancher et l’étagère – minimum 45 cm (hauteur de la caisse petit modèle – 40 cm).

    Matériaux de construction

    Planches en bois dur, de 20 à 30 cm de largeur et de 3 à 4 cm d’épaisseur (en fonction de la largeur du camion et de l’utilisation du support au milieu de la largeur).

    Temps de construction

    1 semaine, si les planches sont disponibles dans la zone.

    Coût de construc-tion

    Varie en fonction de la taille du camion. Pour un camion de taille moyenne (voir photos de la page précédente), le coût oscille entre 400 000 et 500 000 Ar (178 – 222 US$).

    Durée de vie technique

    Plusieurs années, en fonction du tonnage de marchandises transporté et de l’entretien régulier des planches et du support (au fur et à mesure les planches abimées/cassées peuvent être remplacées par les nouvelles).

    Autres observa-tions, suggestions

    • Le camion doit être aéré, mais il faut éviter que trop de vent ne pénètre à l’intérieur, car cela assèche et refroidit trop les crabes;

    • Pendant le transport il est recommandé d’utiliser des caisses en bois. Si on utilise toujours les sobika, elles doivent être plus petites et plus plates;

    • A mi-parcours vers Antananarivo, il est suggéré d’arroser légèrement les sobika avec de l’eau de mer.

    Fiche technique 9 : Etagères amovibles / camion de transport

    70-100 kg 35-50 kg

    30-35 cm50-60 cm

    Oui !Non ! Perforer le tissu pour faciliter l’oxygénation des crabes

    Pour le transport, il est préférable d’utiliser des sobika plus petites et plus plates pour éviter l’écrasement des crabes

  • 6968 Meilleure valorisation des crabes de mangrove à travers la réduction des pertes après capture

    Matériel nécessaire

    Vue générale

    Clous60 x 17

    Boulons galvanisés

    Madriers10x10 cm

    Planches20x30x4 cm

    Cornières

    6-8 cm

    4-5 cm

    Montage

    Fiche technique 9 : Etagères amovibles / camion de transport

    1. Adaptation du camion taxi brousse: les planches sont posées sur les banquettes

    2. Adaptation du camion 4X4 bâché: les supports des étagères sont soudés aux ridelles du camion

    3. Adaptation du camion frigorifique ou container :installation de supports en bois, amovibles

  • 7170 Meilleure valorisation des crabes de mangrove à travers la réduction des pertes après capture

    10. Motorisation in board de la pirogue de transport

    Action à mener Installation d’un moteur in-bord dans la pirogue de transport à voile en bois, ou dans une embarcation en fibre de verre/métallique

    Maillon de la chaîne Transport par mer

    Principaux acteurs concernés Sous-collecteurs et collecteurs

    Buts et justifications Limitation du temps de déplacement et, en conséquence, réduction de la mortalité des crabes au cours du transport.

    Oui !Non !

    Oui ! Oui !

    Pirogue à voile uniquement, la durée du transport dépend du vent

    Pirogue de collecte en bois et à voile, motorisée

    Embarcation en fibrede verre ou métallique motorisée

    Embarcation en boismotorisée

    Malgré les expériences négatives par le passé avec le moteur hors-bord, encourager la motorisation « in-bord » des pirogues de transport.

    Choix du moteur Moteur diesel de 18 à 24 CV, en fonction de la taille et du poids de la pirogue de transport ou de l’embarcation de collecte, avec une pompe à eau et le démarrage à main.

    Choix du pont marin Pour ne pas modifier la coque de la pirogue ou de l’embarcation de collecte, le pont marin est utilisé. Le fournisseur du moteur offre trois dimensions de pont marin : 80 cm, 100 cm et 120 cm ; le choix dépend de la hauteur de la pirogue/embarcation. Pour les pirogues de transport qui dépassent 10 m de longueur, et sont donc assez hautes, il faut utiliser un pont marin de 100 cm ou de 120 cm.

    Installation du moteur

    Dans la poupe de la pirogue de transport, au niveau des bords, et du côté bâbord (côté opposé au balancier).

    Matériaux de construction

    1 moteur, 3 courroies;1 pont marin et le matériel de fixation sur la pirogue.

    Temps de construction

    2 semaines (temps nécessaire pour faire des tests en mer).

    Coût de construction

    Coût total de 3 505 000 Ar (1 993 US$) dont:• moteur in-bord diesel 22 CV (chinois) : 1 638 000 Ar• pont marin de 100 cm : 990 000 Ar;• trois courroies : 33 000 Ar;• main d’œuvre d’un charpentier (installation du

    moteur et du pont marin) : 600 000 Ar;• divers matériels nécessaires pour l’installation du

    moteur et du pont marin : 244 000 Ar.

    Durée de vie technique

    2 ans environ, d’après le fournisseur (reste à vérifier), en fonction de la régularité de l’entretien et du changement des pièces usées.

    Autres observations, suggestions

    Le moteur n’étant pas équipé d’un réservoir d’eau pour le circuit de refroidissement, il faut se le procurer sur place.La pirogue de transport motorisée reste toujours dotée d’une voile. Si les conditions atmosphériques le permettent, elle est propulsée à voile (économie en gasoil et en pièces de rechange).

    Fiche technique 10 : Motorisation in-board de la pirogue de transport

    Le moteur in-bord, avec l’arbre et hélice, peut être installé dans les coques

    en fibre de verre ou métalliques.

    Avantages : Meilleure stabilité de l’embarcation, car le

    moteur est posé au fond de la coque.

    Inconvénients : i) coûts d’installation assez élevés

    (installation dans un atelier spécialisé) et ii) risques d’infiltration d’eau de mer via le

    joint d’étanchéité de l’arbre.

  • 7372 Meilleure valorisation des crabes de mangrove à travers la réduction des pertes après capture

    Matériel nécessaire Vue générale

    Moteur in-board 18-24 CV

    3 courroies

    Pont marin

    Adaptation pour embarcation en fibre

    de verre, avec gouvernail métallique

    Gouvernail en bois

    Support en bois (fixation et maintien du

    moteur et du pont marin)

    Pont marin

    Adaptation de la pirogue de transport en bois, à voile

    Montage

    Fiche technique 10 : Motorisation in-board de la pirogue de transport

    1. Pirogue de transport en bois, avant installation du moteur

    2. Transporter le moteur vers la pirogue

    3. Eléments du pont marin et du gouvernail à installer

    4. Installer le moteur

  • 75Vulgarisation des bonnes pratiques et des innovations techniques74 Meilleure valorisation des crabes de mangrove à travers la réduction des pertes après capture

    5. Vulgarisation des bonnes pratiques et des innovations techniques

    5.1. Besoins en sensibilisation et vulgarisation

    Après l’identification de la problématique et le chiffrage des pertes le long des différents maillons de la chaîne d’approvisionnement de la filière crabe, les interventions pilotes ne constituent que la deuxième étape du long chemin qui mène vers la réduction effective des pertes post-capture.

    Même si les interventions de démonstration réalisées sur le terrain sont jugées utiles, rentables et prioritaires par la majorité des opérateurs et par l’administration des pêches, il n’est pas encore certain que les nouvelles solutions techniques et organisationnelles soient appliquées d’une manière durable et à grande échelle, notamment par les autres acteurs en dehors des bénéficiaires directs et indirects du Programme SmartFish.

    Car « durable » ne signifie pas uniquement « viable » du point de vue économique, mais aussi et avant tout, pouvant être autofinancé par les acteurs concernés. L’expérience malgache, mais aussi africaine, montre que même les changements qui sont financièrement profitables demandent beaucoup de temps dans le milieu paysan traditionnel, plutôt conservateur dans son comportement.

    5.2. Kit de supports de sensibilisation et vulgarisation

    Pour que le « projet crabe » ne s’arrête pas au stade de la démonstration - bien relayée par quelques rapports, ateliers et articles de presse - il est nécessaire de passer à l’étape suivante, c’est-à-dire à une sensibilisation et vulgarisation plus large des interventions pilotes, qui ont donné des impacts économiques satisfaisants.

    Cette sensibilisation/vulgarisation sera réalisée dans un premier temprs par SmartFish en collaboration avec les collecteurs individuels et les sociétés de collecte et d’exportation, ainsi qu’avec l’administration chargée de la pêche (MRHP) et les ONG ou divers projets actifs dans les milieus de mangroves.

    Un kit de supports pédagogiques spécialement conçus sera utilisé pour cette action d’envergure nationale. Il est composé des produits suivants :

    1. Le Manuel technique en français (la présente publication) ; les versions malgache et anglaise seront également proposées.

    Public ciblé et utilisation : sociétés de collecte, collecteurs et sous-collecteurs individuels, administrations chargées des pêches et de l’environnement côtier, ONG et projets actifs dans les milieus de mangroves.

    2. Guide de l’exploitant des crabes de mangrove Scylla serrata, en français, malgache et anglais (version précédente de ce Manuel).

    Public ciblé et utilisation : pêcheurs de crabes et mareyeurs, Communautés Locales de Base (VOI). Une partie du Guide d’exploitant et de ses fiches techniques mises à jour et élargies sont incorporées dans le Manuel technique.

    3. Trois (3) programmes radio qui présentent, dans les différents dialectes côtiers et sous forme de sketchs ou de pièces de théâtre, le contenu du « Guide de l’exploitant ».

    Public ciblé et utilisation : tous les habitants des villages de pêche et des communes rurales, la radio restant au quotidien le seul moyen de communication avec la population rurale.

    4. Un (1) poster de formation en bâche plastique.

    Public ciblé et utilisation : soutien technique utilisé par des formateurs/vulgarisateurs pendant les séances de sensibilisation et vulgarisation dans les villages de pêche et sur les lieux de collecte.

    5. Cinq (5) affiches techniques de construction/confection concernant : la balance à crabes, la cage-vivier de stockage, la caisse en bois, la charrette améliorée et l’étagère amovible pour pirogue de transport.

    Public ciblé et utilisation : les habitants des villages et communes rurales, ainsi que les autorités territoriales. Affichage: panneaux d’affichage villageois, marchés, écoles villageoises et communales, bureaux de l’administration, bureaux locaux des ONG et des projets.

    6. Un (1) lambahoany en tissu (pagne).

    Public ciblé et utilisation : pêcheurs (femmes et hommes), épouses des pêcheurs ; utilisé comme habit traditionnel des villageois.

    7. Un (1) dessous de plat illustré.

    Public ciblé et utilisation : Familles de pêcheurs ; utilisés dans les gargotes et à la maison, pendant les repas.

  • 77Vulgarisation des bonnes pratiques et des innovations techniques76 Meilleure valorisation des crabes de mangrove à travers la réduction des pertes après capture

    Cette liste sera complétée prochainement par:

    8. Dix (10) fiches techniques format A4, imprimées recto/verso et laminées, pour chaque intervention/solution technique présentée dans le Manuel.

    Public ciblé et utilisation : les fiches sont destinées aux opérateurs intéressés par une seule ou quelques solutions techniques, par exemple construction d’un enclos-vivier de stockage. Dans ce cas on lui fournira uniquement une (1) feuille technique à la place d’un Manuel technique de 80 pages. C’est une solution pratique et simple à moindre coût, permettant de satisfaire un vaste groupe d’opérateurs.

    9. Une (1) Vidéo qui présente comment confectionner/construire les différents types d’innovations/solutions techniques et quelle est leur utilisation pratique.

    Public ciblé et utilisation : pêcheurs, mareyeurs et sous-collecteurs habitant les villages de pêche ou les communes rurales concernés. Cette vidéo sera présentée sur le terrain par les unités mobiles de démonstration de SmartFish et, plus tard, par l’administration, les ONG et les autres projets.

    10. Bande dessinée (BD) pour sensibiliser les enfants sur l’importance de la protection des ressources en crabes (lutte contre la surexploitation) et sur la bonne utilisation/manipulation des crabes.

    Public ciblé et utilisation : les enfants de pêcheurs de 4 à 10 ans, au travers des écoles villageoises/communales.

    4.3. Organisation des formations et de la vulgarisation

    Une large sensibilisation et vulgarisation peut être réalisée grâce aux trois types d’actions suivants:

    - des ateliers organisés dans les villes côtières, les grands centres de collecte de crabes ;

    - des réunions dans les villages de pêcheurs, Fokontany et communes rurales, organisées par une unité mobile de sensibilisation/vulgarisation/démonstration ;

    - des émissions radiophoniques ;Tous ces ateliers dans les villes côtières et réunions dans les villages devraient être accompagnés par des ateliers techniques portant sur la démonstration de la construction/confection de certaines innovations techniques, ainsi que sur leur exploitation.

    Les ateliers de sensibilisation et vulgarisation visent, avant tout, les sociétés de collecte, les collecteurs individuels, les ONG et les projets mais aussi l’administration de terrain du MRHP. Par contre, les unités mobiles de démonstration pratique sont plutôt orientées vers les pêcheurs, mareyeurs et sous-collecteurs qui habitent les villages de pêche ou lieux de collecte. Ces derniers opérateurs étant très nombreux, ils ne peuvent pas tous être invités aux ateliers organisés en ville. Chaque unité de démonstration doit être dotée d’un groupe électrogène, d’un projecteur vidéo et des outils nécessaires pour confectionner sur place la balance à crabes, la cage-vivier de stockage, le cabanon de stockage, les étagères amovibles pour le hangar, etc.

    Pour les opérateurs (essentiellement les pêcheurs, mareyeurs et sous-collecteurs) qui n’ont pas de contact direct avec les formateurs/vulgarisateurs de l’administration ou des projets, il ne reste que les ondes radio comme moyen de sensibilisation et de vulgarisation. La diffusion radio est une action peu coûteuse ayant pour objectif d’attirer l’attention des opérateurs et de donner des indications aux collecteurs (notamment pour se procurer les supports de sensibilisation) qui ont un accès plus aisé à l’administration ou aux projets.

  • 79Vulgarisation des bonnes pratiques et des innovations techniques78 Meilleure valorisation des crabes de mangrove à travers la réduction des pertes après capture

    1. Brochure : Guide de l’exploitant de crabes, en malgache (nouvelle édition), français et anglais.

    Format 17 x 25 cm,28 pages, couverture pelliculée recto.

    2. Sous-plat : En malgache.

    Format A3, recto-verso, en quadrichromie, carton plastifié

    Ci-après quelques informations de base concernant les matériels de sensibilisation/vulgarisation:

    5.Lambahoany (pagne) :En malgache.

    Format 170 x 112 cmTissus tetrone, par sérigraphie en quadrichromie

    3. Poster : En malgache.

    Format A1, en bâche plastifiée,recto avec 6 oeillettes

    4. Affiches techniques :En malgache et en français.

    5 affiches techniques.Format A2, en papier pelliculé.

    HANDLING OF MUD CRAB Illustrated Operators`Manual

    FAO SmartFishPublication 11

    GUIDE DE L’EXPLOITANT DES CRABES DE MANGROVE

    Scylla serrata(visant la reduction des pertes apres capture)

    Antananarivo, Madagascar - Mai 2013

    FAO SmartFishPublication 11

    BOKY TORO LALANA HOAN’NY MPITRAN-DRAKA DRAKAKA ANATY ALA-HONKO

    (Scylla serrata)ho fampihenàna ny taha-pahafatesana ao aorian’ny fanjonoana

    Antananarivo, Madagasikara - Mai 2013

    FAO SmartFishPublication 11

    tandremo

    SAMIA HO TOMPONANDRAIKITRA

    NDAO AROVANA NY TAHIRIMBOKATRA HOAN’NY

    TARANAKA HO AVY

    Mila manaja ny fepetra mahomby eo amin’ny fanjonoana

    Atsaraina ny fomba fitehirizana ny vokatra

    Tsia !

    Eny !Tsia !

    Tsia !

    Eny !

    Dessins : G. MO

    RIN (gabriel.m

    [email protected])

    Kolokoloina tsara ireo drakaka

    Hajaina ny lalàna ary ahely ho fantatry ny rehetra

    Eny !

    Asiana fanamboarana

    ny lakana

    Atsaraina ny sarety

    ...ao anaty fiara

    Atsaraina ny fomba

    fItaterana mba

    hAMPIHENANA ny taha-

    pahafatesan’ny drakaka

    Soloina vata hazo ny sobika...

    Tsia !

    Eny !

    Dessins : G. MO

    RIN (gabriel