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MEMOIRE Diplôme d’Accompagnateur en Moyenne Montagne Thème : Entre Chien et Loup Vincent Anglaret Conseiller de stage : Benoît Godard juin 2015

Memoire accompagnateur en montagne

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DESCRIPTION

Entre chien et loup

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Page 1: Memoire accompagnateur en montagne

MEMOIREDiplôme d’Accompagnateur en Moyenne Montagne

Thème : Entre Chien et Loup

Vincent AnglaretConseiller de stage : Benoît Godard

juin 2015

Page 2: Memoire accompagnateur en montagne

DESCRIPTION DU MASSIF

SOMMAIRE

Partie 1

EXPERIENCE PROFESSIONNELLEPartie 2

ENTRE CHIEN ET LOUPPartie 3

Présentation générale du massif centrale......................................................................1

Massif du Sancy........................................................................................................................4

Massif des Dômes....................................................................................................................4

Climat - hydrologie..................................................................................................................7

Activités humaines - Histoire - Patrimoine.....................................................................9

Faune - Flore............................................................................................................................12

La randonnée..........................................................................................................................16

Les espaces protégés...........................................................................................................16

Présentation du VVF................................................................................................................1

Tableau récapitulatif...............................................................................................................2

Randonnées détaillées...........................................................................................................3

Randonnées non détaillées...............................................................................................19

Bilan du stage.........................................................................................................................25

Projet professionnel.............................................................................................................27

Introduction...............................................................................................................................1

Les origines................................................................................................................................2

Description.................................................................................................................................3

Marquage....................................................................................................................................7

Les di�érents cris du loup et leur signi�cation.............................................................7

La reproduction........................................................................................................................9

La communication................................................................................................................10

Le retour du loup...................................................................................................................12

Mythes et légendes..............................................................................................................13

Intéractions chien / environnement...............................................................................14

Intéractions avec les autres chiens..................................................................................17

Dressage...................................................................................................................................17

Activités canines....................................................................................................................17

Conclusion...............................................................................................................................18

Bibliographie...........................................................................................................................19

Remerciements......................................................................................................................20

Chiens connus........................................................................................................................14

Page 3: Memoire accompagnateur en montagne

DESCRIPTION DU MASSIF

Partie 1

De la Banne d’Ordanche au Roc de Cuzeau

Page 4: Memoire accompagnateur en montagne

Ces 2 entités sont la partie septentrionale du massif central qui s’étend au sud jusqu'au Languedoc.Constitué au Paléozoïque (- 400 000 ans), le Massif central est le quatrième massif le plus élevé de France métropolitaine, après les Alpes, les Pyrénées et la Corse, et devant le Jura, les Vosges, le Morvan et le Massif ardennais.

Le Massif central est un massif ancien datant de l'époque hercynienne et essentiellement composé de roches granitiques et métamorphiques. Ce massif a été entièrement érodé jusqu'à être transformé en pénéplaine, puis cet ensemble a été soulevé par la surrection des Alpes et des Pyrénées. Ce soulèvement du socle cristallin ne s'est pas fait sans heurts : de nombreuses cassures se sont produites ainsi que des e�ondrements le long de failles normales (graben) constitutif du rift ouest européen. C'est ainsi qu'est née la plaine de la Limagne. Il y a 30Ma la croute terrestre étirée s'amincie et s'e�ondre de quelques kilomètres, et forme une zone lacustre ou s'accumule au fur et à mesure des millions d'années une couche de 2 à 3km d'épaisseur jusqu'à atteindre le niveau du plateau des dômes (-25Ma) c'est là que débute le volcanisme dans cette zone sédimentaire (puy de Crouel, Gergovie...).

Après une longue période de calme débute il y a 3Ma un soulèvement du socle (et des sédiments) qui s'accompagne d'un intense processus d'érosion qui va remettre à jour la faille sur près de 500m de dénivelé, (au même moment le massif du Sancy est dans sa première phase de création).

Les volcans de la chaine des puys, eux n'arriverons que bien plus tard (-100 000 ans pour les plus anciens), on voit très bien cette surrection tardive grâce aux plateaux des côtes de clermont/chanturgue et celui de chateaugay, résidus de coulées volcaniques superposées depuis le plateau des dômes (probablement par un mécanisme hawaïen) datant de 16,5 et 3,5Ma

Présentation Massif du Sancy/Chaine des puys

1

L’Europe à l’Oligocène

Fond océanique

Subduction

Faille normale et zone sudsidente

Elongation - Extension locale

Chevauchement et zone plissée

Mouvement de convergenceEurope-Afrique+Apulie

Les fossés oligocènes :

Br :Bo :FM :MC :L :R :S :V :

Bresse et RhôneBohèmeFuture Méditérranée occidentaleMassif CentralLanguedocRhinSardaigneValence

L’Europe à l’OligocèneLes fossés oligocènes :

Br :Bo :FM :MC :L :R :S :V :

Bresse et RhôneBohèmeFuture Méditérranée occidentaleMassif CentralLanguedocRhinSardaigneValence

Page 5: Memoire accompagnateur en montagne

Ces fossés d'e�ondrement s'opposent aux blocs qui sont restés en hauteur (horst), par exemple les monts du Forez. Tous les types de volcans sont repré-sentés dans le Massif central (hawaïen, péléen, strombolien). Ils peuvent s'étendre sur de grandes surfaces et être géologiquement complexes (stratovolcan des monts du Cantal ou des monts Dore) ou au contraire former des reliefs isolés, ce sont alors souvent des volcans monogéniques (c'est-à-dire résultant d'une seule éruption), posés sur le socle cristallin comme les volcans de la chaîne des Puys, du Velay, ou du Devès. On peut aussi trouver de grands plateaux basaltiques en Aubrac ou le Cézallier, conséquences d'un volcanisme plutôt de type hawaïen (lave �uide s'étendant sur de grandes surfaces). Le volcanisme dans le Massif central peut donc prendre des formes très variées.

Une autre singularité du massif tient en la présence au sud de grands plateaux calcaires, les causses, formés pour l'essentiel au Jurassique et exondés à l'ère tertiaire par un jeu de failles, entrecoupés de gorges très profondes, qu'on peut quali�er de « canyons » comme les gorges du Tarn.

Ainsi, la complexité de l'histoire géologique du Massif central et la grande variété de roches que l'on y trouve expliquent la grande variété des paysages que l'on y rencontre.

BourgogneMenatCaussesForezBas-languedocLimagneSiouleSillon houillerVelay orientalCantalAubracCézalierCoironsDevès / Bassin du PuyMonts DoreEscandorgue

Chaîne des PuysBas-Vivarais

65 55 23 20 15 10 5 0

Age (Ma)

Volcanismepré-rift Sédimentation Volcanisme post-rift

2Volcanisme du Massi Central

Age des principaux ensembles volcaniques du Massif Central

Page 6: Memoire accompagnateur en montagne

Les volcans sont liés aux failles qui se prolongent jusqu’au Languedoc, et elles se sont mise en place depuis le milieu de l’ère Tertiaire jusqu’au Qua-ternaire récent. Dans l’alignement nord/sud des Dômes (avec son célèbre puy culminant à 1  465  mètres), les accumulations de projections l’emportent avec des formes simples  : cônes de scories terminés par des cratères simples ou emboîtés, dômes, coulées ou « cheires » rugueuses et incultes) dont l’âge récent et la perméabilité des matériaux expliquent qu’elles aient été à peine remaniées par l’érosion.

Un autre type renvoie aux empilements de coulées comme dans l’Aubrac (1 471  mètres d'altitude au signal de Mailhebiau), dans le Cézallier (1  554 mètres) ou le Devès (1 423 mètres). Ils donnent des plateaux démantelés par l’érosion et peu accidentés en dehors des quelques édi�ces quater-naires du Cézallier, des cônes de scories (les «  gardes  ») ou des cratères d’explosion du Devès. Dans le Velay oriental, les pics du Mont Mézenc (1 754 mètres) et du Meygal (1 438 mètres) étaient aussi constitués par des coulées mais, plus anciennes, celles-ci ont été érodées tandis que des venues de laves visqueuses, les phonolites, ont contribué à de multiples excroissances (les sucs) restées en saillie.

En�n, le Cantal et les monts Dore correspondent à de très grands stratovol-cans, constitués par des empilements de coulées, des intrusions, des projec tions, le tout remodelé par l’érosion. A son apogée, le volcan du Cantal a vraisemblablement dépassé les 3 000 mètres d'altitude. Le centre, dominé par des pitons de roches plus résistantes, présente un relief presque alpestre, tandis que le réseau hydrographique rayonnant à partir des hauts sommets, découpe les bandeaux basaltiques en «  planèzes  ». Il faut dire aussi que lors des anciennes périodes froides, des glaciers ont installé leurs calottes sur les plus hauts édi�ces, burinant des cirques vers l’amont et de larges vallées en auge, comme celle du Mont-Dore ou le système diver-geant du Cantal (Jordanne, Cère, Alagnon, etc.). Le Cézallier et l’Aubrac ont surtout connu des glaciations de plateau dont des langues dévalaient vers les vallées de l’Allier ou de la Truyère.

Dans les plaines, le volcanisme a créé des formes mineures, dégagées par le déblaiement des sédiments (buttes isolées, anciennes coulées « inversées » en plateaux tabulaires tel Gergovie ou la montagne de la Serre), et celles-ci ont parfois servi de site aux villes comme à Clermont-Ferrand, installée au dessus d'un vieux maar.

Justement, ces plaines constituent un dernier type de paysage. Soit étroites autour des causses, elles prennent plus d’ampleur le long de l'Allier ce sont les «  limagnes ». Ces plaines, où se concentre une grande partie de la vie urbaine et industrielle, évoquent les autres bassins de l’Europe hercynienne comme le fossé du Rhin.3

Page 7: Memoire accompagnateur en montagne

Massif du Sancy

Massif des Dômes

4

Coupe scématique du fossé d’é�ondrement de la Limagne

C'est un massif montagneux d'origine volcanique mais plus ancien que la chaîne des Puys puisqu'il date de la �n de l'ère tertiaire. (-3 Ma à -0,2Ma)Il s'agit en fait d'un stratovolcan, analogue à celui du Cantal (le plus grand stratovolcan européen), mais plus réduit en surface et en volume ce qui le classe au 3ème rang européen. Son histoire débute il y a 3 Ma par une érup-tion cataclysmique (éruption type plinienne) qui va aboutir à la formation d'une vaste caldeira dont les contours passent au N par la ville de la bourboule/murat le caire et la haute vallée de la dordogne. Cette éruption s'est traduite par l'émission d'une ignimbrite ryolitique à ponces qui a recouvert une surface de 100 km2. Plus tard, à l'extérieur de la caldeira, vont se mettre en place les dômes de phonolite des roches Tuilière et Sanadoire ainsi que les coulées de trachyandésite de la Banne d'Ordanche. S'ensuit une période d'accalmie entre 1,5 et 1 Ma à laquelle va succéder une seconde éruption plinienne qui va former les sommets du Sancy (entre 1 et 0,2 Ma). Un petit massif adventif s'est également formé entre 0,5 et 0,2 Ma à 3 km au NNE du Sancy, caractérisé par des cônes de tufs et divers phéno-mènes explosifs (nuées ardentes, formation de maars).Les monts Dore sont formés de trois principaux volcans :Le puy de Sancy  : 1 885 m d'altitude, c'est le plus haut de la chaîne mais aussi du Massif central. On accède au sommet par un téléphérique, puis un sentier bien aménagé et un escalier de 850 marches.La Banne d'Ordanche : C'est le reste de la cheminée d'un ancien volcan, à 1 512 m d'altitude : le mot Banne est un mot auvergnat qui signi�e corne. Le puy de l'Aiguiller : 1 547 m d'altitude (Massif adventif )

La chaîne des Puys, orientée nord-sud, se situe sur un horst qui domine à l'est le graben de la plaine de Limagne (rift continental). Les deux ensembles sont séparés par une faille normale de même direction. La chaîne comporte environ 90 volcans la plupart sont appelés puys mais il y a aussi des maars.

Socle hercynien

Sédiments oligocènes

Ouest EstClermont Ferrand

FAILLE DE LA LIMAGNE

PLAINE DE LA LIMAGNE

MONTS DU FOREZ

Ces volcans datent de l'ère quaternaire, les premières éruptions ont eu lieu il y a 95 000 ans environ, les plus récentes il y a moins de 8 000 ans, avec au maximum 12 000 ans entre 2 éruptions, ce qui fait dire à la communauté scienti�que qu'une reprise de l'activité volcanique dans cette région n'est pas improbable.La quasi-totalité des puys, à l'inverse des volcans des monts Dore, sont des édi�ces monogéniques  : la construction des volcans résulte d'une seule phase d'activité éruptive, c'est pourquoi ces volcans sont de taille si modeste. En e�et, la hauteur absolue des puys varie généralement entre 100 et 300 m, seul le puy de Dôme dépasse notablement cette hauteur, puisqu'il s'élève à 550 m au-dessus du socle cristallin.

En 1751 Jean-Étienne Guettard détermina la nature volcanique de ces monts en forme de « taupinières ». Après des contestations, Malesherbes attribua dé�nitivement la paternité de cette découverte à ce dernier. Il sem-blerait toutefois que les Romains, lors de la conquête de la Gaule, avaient déjà correctement identi�é la nature de ces montagnes, étant originaires d'un pays où les volcans sont nombreux. Ainsi, le nom de Volvic vient du latin volcani vicus qui signi�e « village du volcan ».

Page 8: Memoire accompagnateur en montagne

5

nuage de cendres et de gaz

projections de bombes et de lapilli

cônes de scories

coulées de laveréservoir magmatique

socle cristallin

socle cristallin

réservoir magmatique

nuées ardentes et lapilli

dépôts de scories

dôme de lave en cours de formation

socle cristallin

rencontre du magma avec l’eau : explosion

coulées de lave

cônes de scories

projections de bombes et de lapilliet d’éléments du socle

nappe phréatique

nuage de cendres et de gaz

Type strombolien

Type maar

Type péléen

La chaîne des Puys est une vitrine du volcanisme, plusieurs types de volcans y cohabitant :

Le type strombolien, le plus fréquent dans la chaîne : le cône est formé par l'accumulation des scories éjectées (appelées « pouzzolane » dans la région), au sommet se forme un cratère. Des coulées de lave sont émises, formant ce que l'on appelle des « cheires ». La lave étant généralement assez �uide, ces coulées peuvent être très longues (17km dans le cas des puys de la Vache et de Lassolas).Certaines, en barrant le lit d'une rivière, peuvent former des lacs, comme le lac d'Aydat, ou celui du montcineyre.

Le type hawaïen, est un mécanisme strombolien poussé à l’extrême, c’est à dire que la lave est tellement �uide qu’elle ne forme qu’une coulée sans créer de cône de scorie.

Le type peléen, qui se forme par l'extrusion progressive d'une lave très visqueuse, s'accumulant en forme de dôme. Le dôme peut exploser brutalement libérant des gaz : les nuées ardentes qui partent à l'horizon-tale à très grande vitesse, détruisant tout sur leur passage.Aucun cratère n'est visible, il n'y a pratiquement pas de coulée de lave, celle-ci étant trop visqueuse.Le puy de Dôme est le sommet le plus connu de ce type, mais il y en a plusieurs autres : le puy Chopine, le Grand-Sarcouy, etc.

Les maars qui sont des dépressions, formant aujourd'hui parfois un lac ou une tourbière, résultant du percement du plateau sous l'e�et d'une érup-tion phréato-magmatique : par exemple, en lac le gour de Tazenat, en tourbe la narce d'Espinasse.Un certain nombre de maars anciens ont été totalement comblés par les sédiments, au point de ne plus être visibles dans le paysage. C'est le cas du maar de Jaude, localisé sous le centre de Clermont-Ferrand.D'autres ont été comblés par la lave à l'origine du maar et donc recouverts par un volcan Strombolien ou peléen.

Page 9: Memoire accompagnateur en montagne

6

Carte des volcans de la Chaîne des PuysSi les premières éruptions datent de 95 000 ans (maar de Saint-Hippolyte), la grande majorité des volcans de la chaîne des Puys datent de moins de 70 000 ans et se concentrent surtout sur une période allant de 45 à 30 000 ans. Il s'agit surtout d'éruptions de trachybasalte ou de trachyandésite sur la �n de la période.

Une seconde phase active, beaucoup plus récente, s'étend entre 11 et 8 500 ans et se manifeste par des éruptions de lave de plus en plus visqueuse et acide (trachybasalte puis trachyte).Les dernières éruptions sont particulièrement violentes (autour de 8  500 ans) et conduisent à l'édi�cation du puy Chopine et du cratère Kilian. Si l'on excepte les puys de la Vache et de Lassolas (qui se sont formés encore plus tard, 7 600 ans à peu près, et qui sont formés de trachybasalte), on constate que les laves émises sont de plus en plus acides et peu �uides.Par conséquent, les éruptions sont potentiellement de plus en plus dange-reuses surtout si le magma rencontre de l'eau en surface (éruptions phréato-magmatiques), ce qui est probable car l'eau est partout présente dans la chaîne des Puys (et aussi dans la plaine de la Limagne toute proche où toutes les éruptions se sont produites sous forme de maars.

Les volcans les plus récents de France métropolitaine sont auvergnats et les plus récents d'entre eux seraient l'ensemble puy de Montchal/lac Pavin ainsi que le puy de Montcineyre qui auraient respectivement 6900 ans et peut être seulement 3500 ans (à con�rmer).

la Dordogne

910

11

1213

RIOM

CLERMONT-FERRAND

1

2

5

3

4

6 7

8

Cheire d’Aydat(coulées de Puys de Lassolas et de la Vache)

Cheire de Côme

Fossé de Limagne(terrains sédimentaires)

Plateau des Dômes(terrains non volcaniques)

Maar et son croissant de produits d’explosion

Dôme et ses produits d’explosion

Cône de scories et sa coulée

RIOM

CLERMONT-FERRAND

3

4

Cheire d’Aydat(coulées de Puys de Lassolas et de la Vache)

1 : 2 : 3 : 4 : 5 : 6 : 7 : 8 : 9 :10 :11 :12 :13 :

Puy de la NugèrePuy de ChopinePetit SarcouiGrand SarcouiPuy de CômePuy de ClierzouPuy de PariouPuy de l’AumonePuy de KilianPuy de DômePuy de VassetPuy de LassolasPuy de la Vache

Cône de scories et sa coulée

RIOM

CLERMONT-FERRAND

1 : 2 : 3 : 4 : 5 : 6 : 7 : 8 : 9 :10 :11 :12 :13 :

Puy de la NugèrePuy de ChopinePetit SarcouiGrand SarcouiPuy de CômePuy de ClierzouPuy de PariouPuy de l’AumonePuy de KilianPuy de DômePuy de VassetPuy de LassolasPuy de la Vache

Page 10: Memoire accompagnateur en montagne

Climat - Hydrologie

7

Reliefs du département du Puy de Dôme

Les massifs des Monts Dores et Dômes sont soumis comme une bonne partie de la France à un régime de vents dominants d'Ouest mais à la di�é-rence de bcp de régions, ces 2 massifs sont les premiers à s'élever face aux vents, ils les prennent donc de plein fouet et cela toute l'année.

Cette importance des vents est une caractéristique fondamentale de ce pays de hautes terres et particulièrement en hiver ou la neige remodelée par le vent forme des accumulations neigeuses : congères sur les plateaux d'altitude, corniches et plaques à vent sur les �ancs des montagnes.

L'in�uence du relief est prédominante essentiellement de par la disposition des obstacles montagneux et des fossés d'e�ondrement axés Nord-Sud. Cette disposition, perpendiculaire à la circulation générale d'Ouest en Est de l'atmosphère qui caractérise nos latitudes, est à l'origine des fortes pluies des versants Ouest des reliefs et de la sécheresse relative des Limagnes.

< 400 m

400 à 700 m

700 à 1000 m

1000 à 1300 m

> 1300 m

LIMAGNE

DORES

COUZES

LIVRADOIS

FOREZ

BOIS NOIRS

DOMES

ARTENSE

COMBRAILLES

Clermont-Fd

Thiers

Ambert

Issoire

Le Mont Dore

Cette élévation provoque un fort refroidissement de l'air océanique et donc une création de nuages dit orographiques et donc des précipitations car l'air se refroidissant ne peut pas contenir autant d'humidité que l'air chaud. Ces précipitations s'arrêtent en redescendant sur les versants Est des mon-tagnes par ce que l'on appelle l'e�et de foehn . On peut résumer le phéno-mène ainsi :orographie : soulèvement => détente => refroidissement => condensation => précipitationse�et de foehn : redescente => compression => réchau�ement => désatura-tion => arrêt des précipitationsCette in�uence océanique joue donc surtout sur les massifs de l'Ouest (Cantal, Dômes, Dore, Cezallier, Artense, Combrailles) et donnent des préci-pitations annuelles de 800 à 2000 mm d'eau tombant de façon relative-ment régulière avec tout de même un minimum en été, et un maximum en automne pour les plateaux et en hiver pour les sommets.

Le Mont Dore (1730mm)

Moulins (680mm)

Clermont-Ferrand (590mm)

Valcivières (1220mm)

Le Lioran (2260mm)

Aurillac (1290mm)

Le Puy (660mm)

Les Estables (1200mm)

De 400 à 800

De 800 à 1200

De 1200 à 1600

De 1600 à 2000

Plus de 2000

(échelle en millimètres par m²)

2005 - La météo du Massif central - www.meteo-mc.fr

Moyennes annuelles des précipitations en Auvergne

Page 11: Memoire accompagnateur en montagne

8

Principaux bassins et sous-bassins hydrographiquesSi l'in�uence océanique est bien marquée, l'in�uence continentale n'est pas

en reste, on la ressent dès les versant Est des massifs cités ci dessus (à altitude égale les versants Est sont beaucoup moins arrosés). Les régions du centre du département connaissent un régime continental marqué (sécheresse hivernale, forts orages en �n de printemps et été). Les Limagnes reçoivent moins de 700 mm par an ; certains secteurs bien abrités (Couzes et périphérie Est de Clermont-Ferrand) moins de 600 mm, valeur parmi les plus faibles de France.

C'est encore le relief qui est à l'origine des contrastes thermiques impor-tants. Les Limagnes connaissent une température moyenne annuelle voisine de 11°C, les vallées plus ou moins profondes (Sioule, Dore, Couzes) entre 9 et 10°C. Ces vallées, de climat à forte in�uence continentale, sont caractérisées par une forte amplitude de température au cours de l'année (hivers froids, étés chauds) et parfois au cours d'une même journée. Sur les plateaux et les massifs montagneux où les di�érences sont directement liées à l'altitude, la température moyenne annuelle évolue entre 9 et 7°C entre 800 m et 1000 m d'altitude, de 7 à 5°C au delà (6°C à Super-Besse).

Le réseau hydrographique en Auvergne s’organise entre 2 grands bassins versants :

* Celui de la Loire qui occupe environ 80 % de la super�cie de la Région et qui se subdivise en 3 sous-bassins :La Loire proprement dite avec la Loire Supérieure qui concerne le départe-ment de la Haute-Loire (Région du Puy-en-Velay et l’Est du département) et la Loire Moyenne qui concerne le quart Est du département de L’Allier.L’Allier , a�uent rive gauche de la Loire, qui concerne les 4 départements de la Région. Il occupe à lui seul la moitié de la surface de la l’Auvergne et la rivière Allier la traverse totalement du Sud au Nord. L’Allier compte trois principaux a�uents : la Sioule, la Dore et l’Alagnon.Le Cher sur une partie du département de l'allier.

* Celui de la Garonne qui représente environ 20 % de la super�cie de la Région et qui se subdivise en 2 sous-bassins :La Dordogne sur une partie du Puy-de-Dôme et sur le Cantal.Le Lot et son a�uent la Truyère sur le Sud du Cantal.

Moulins

Clermont-Fd

Le Puy en Velay

Aurillac

ALLIER DORE

LOIRE SUPERIEUREALAGNON

LOT ET TRUYEREDORDOGNE

HAUTEDORDOGNE

SIOULE

CHER LOIRE

Moulins

Clermont-Fd

Le Puy en Velay

Aurillac

ALLIER DORE

LOIRE SUPERIEUREALAGNON

LOT ET TRUYEREDORDOGNE

HAUTEDORDOGNE

SIOULE

CHER LOIRE

Réseau hydrographique

Limite entre bassins Loire-Bretagne et Adour-Garonne

Limite de bassin versant

Principaux bassins et sous-bassins hydrographiques

Page 12: Memoire accompagnateur en montagne

Activités humaines/histoire/patrimoine

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Les hommes ont depuis longtemps colonisé le massif du Sancy car on y retrouve des traces de cultes Celtes (menhirs, dolmens etc.) et si on regarde l’étymologie des villes du Mont-dore et de la Bourboule, la première vien-drait du celte Dure qui veux dire « eau » et la deuxième de Borvo (dieu des sources).

Les romains grands adorateurs du thermalisme édi�èrent un panthéon au Mont-dore, ils y créèrent des thermes et pour y accéder ils tracèrent 3 routes à la période de la guerre des Gaules, 2 venaient d'Augustonemetum (Clermont-Ferrand) et une du Cantal.

Au moyen age de nombreux châteaux virent le jour autour du massif du Sancy comme Murol ou la Tour d'Auvergne appartenant à la famille des comtes d'Auvergne (Catherine de Médicis et sa �lle Marguerite de Valois dite la reine Margot). La période de la guerre de 100 ans fût une période très trouble en Auvergne aussi, les anglais s'installant même jusqu'à la roche Vendeix.

Au XIXème siècle le massif vit le passage de quelques grands noms du romantisme comme Balzac, Georges Sand ou Alfred de Musset mais aussi de brigands dont un connu sous le nom de Mornac.

En 1896 un funiculaire fut construit au Mont-dore. Les skis arrivèrent en 1902 par l'Abbé Blot à Besse, en 1904 le premier ski club régional fût créé dans cette même ville puis en 1907 le Mont-dore crée le sien suivit en 1912 par la création de la station du Mont-dore. Le téléphérique arriva lui en 1937 grâce à Mr Coste ainsi que les 2 premiers téléskis.

La station de ski de Suber-Besse est un ensemble de constructions typique des années 60 qui dénote un peu dans le paysage architectural local mais qui est plus adaptée à un public débutant et de skieurs non experts de part la faible inclinaison de ses pistes et son coté très ensoleillé qui transforme vite la neige. Par ailleurs elle dispose de la plus grande réserve d'eau à canon à neige d’Europe grâce au lac des Hermines.

Au niveau du patrimoine architectural et culturel les habitants des villages du massif ont su bien exploiter la roche volcanique qui est très résistante au temps et aux conditions climatiques locales, ainsi à l'époque Celtique des habitations troglodytes furent creusées dans des « laars » puis plus tard des maisons plus classiques se construisirent, dont les murs sont en pierres provenant des coulées basaltiques, les toits en lauzes de roches phonoli-thiques.

Le climat a joué un rôle prépondérant dans les formes des bâtisses, ainsi les toits sont pentus pour mieux évacuer la neige qui alourdirait une toiture déjà bien lourde. Dans les estives les burons en pierre ont depuis longtemps remplacés les « tras » trous dans le sol surmontés de palissades et d'un toit de branchages servant au moyen age d'abris estival aux bergers.

De nos jours ces burons sont principalement utilisés comme espace de stockage par les éleveurs et souvent l'abreuvoir des bêtes en est très proche car le lieu de construction de ces habitations n'était pas choisi au hasard.

Buron du Merdençon

Page 13: Memoire accompagnateur en montagne

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Culturellement la région à été très marquée par la période Romane avec la construction de nombreux édi�ces dont certains majeurs sont situés au cœur du massif comme l'église de St Nectaire construite selon des propor-tions tirées du chi�re d'or et contenant le buste en cuivre de St Baudime (XII ème siècle) et la vierge du Mont Cornadore en bois marou�é polychrome. La basilique d'Orcival édi�é au XII ème siècle elle aussi, par le prieuré de la Chaise Dieu contenant notamment une vierge de majesté en bois revêtu de plaques d'argent.L'église St André de Besse à elle aussi quelques spéci�cités, notamment son enceinte forti�ée sur le coté extérieur du village et la vierge noire de Vassi-vière qui y est conservée en période hivernale car elle passe l'été au sanc-tuaire de Vassivière pour protéger les troupeaux.

Eglise de Saint Nectaire

Page 14: Memoire accompagnateur en montagne

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Cette omniprésence de l'activité pastorale dans nos montagnes a conduit à une grande diversité de produits culinaires, les plus connus étant bien sûr les fromages d’Auvergne parmi lesquels le Saint Nectaire est roi.

Ce fromage à pâte pressée non cuite dont l'origine est ancestrale fût anciennement appelé « fromage de seigle » car il était a�né sur la paille de cette céréale, il tire son nom actuel de l'évolution étymologique du nom de famille De Senneterre, maréchal qui introduit ce fromage à la cour du roi Louis XIV.

Le Saint Nectaire fermier est un fromage reconnu depuis 1955 puis protégé par une AOC en 1964 devenue AOP en 1996, fabriqué deux fois par jour après la traite à partir de lait cru de vache, il en faut 13 à 14L pour faire un fromage d'1,7kg. Après caillage il est pressé pendant 24h avant de rester en chambre froide 2 à 5 jours il est alors dit “blanc”, suit la phase d'a�nage en cave qui dure au minimum 28 jours jusqu'à 3 mois, l'a�nage consiste à retourner et nettoyer les fromages régulièrement avec de l'eau salée.

La fourme d'Ambert est un fromage a pâte persillée non cuite et non pressée, à croûte sèche et �eurie. Protégée par une AOC depuis 1972 puis une AOP en 2006 il a�che un poids de 2 à 2,5Kg par fourme.Il faut 19L de lait de vache pour fabriquer une fourme qui sera a�née 28 à 50 jours après ensemencement par du pénicillium, initialement, ce péni-cillium était obtenu à partir du seigle (il était a�né sur un lit de pain de seigle séché et broyé pour obtenir une “poudre de bleu”).Parmi les plus anciens fromages de France on retrouve avec certitude ses origines dès le VIII ème siècle, longtemps appelé “fromage de Pierre sur Haute” son nom actuel lui a été donné lors de la création de l'AOC.

Le Bleu d'Auvergne est un fromage à pâte persillée protégé par une AOC depuis 1975 devenue AOP en 1996.Il est fabriqué avec du lait pasteurisé et lui aussi ensemencé avec un micro organisme appelé pénicillium.Pour permettre la transformation du fromage par le pénicillium on pique la fourme avec des aiguilles pour que l'air pénètre au coeur du produit, il est également salé sur l’extérieur.Il faut 20 à 25L de lait de vache pour obtenir une fourme de 2 à 3 Kg et l'a�-ner pendant 4 semaine minimum en cave fraîches et humides.

Le Cantal est un fromage à pâte pressée non cuite, lui aussi protégé par une AOC et une AOP, o�ciellement il porte ce nom depuis le XII ème siècle et peut-être produit dès le VI ème siècle...Les fourmes sont massives, pesant 35 à 45Kg, l'a�nage est de minimum 30jrs pour le cantal jeune, minimum 90jrs pour le cantal entre deux, et mini-mum 240jrs pour le cantal vieux.

Le Gaperon, ce fromage en forme de dôme de couleur blanche est tiré de la gaspe, ou gape, qui signi�e "babeurre" en patois auvergnat.Il est fabriqué à base de lait de vache cru, pasteurisé, entier ou partielle-ment écrémé. Pour lui donner un peu de goût, les paysans ont eu l’idée de lui ajouter du sel, du poivre et surtout de l’ail.À l’origine, il était fabriqué par les fermiers pauvres de Maringues et de ses environs. Son a�nage se faisant à l’air libre, accroché à l’intérieur d’un torchon noué, à la poutre maîtresse de la cuisine près de la cheminée.Sa période de dégustation optimale s’étale de mai à octobre après un a�nage de trois semaines.

Certains plats typiques sont fabriqués avec les fromages locaux, comme la tru�ade qui est initialement conçue avec du Salers mais qui bien souvent est remplacée par de la tome fraiche de Cantal ou du Cantal jeune voir de la fourme de Rochefort dans le puy de dôme.

L’aligot est lui fabriqué à partir de tome a�née de Laguiole mais si la tome est fraiche le plat s’appellera “rétortillat”.

Dans la catégorie dessert on trouve bien sur la tarte à la tome très répandue dans le département du Cantal.

Et l'élevage a aussi permis la création de plat à base carnée comme la potée Auvergnate, les choux farcis, les tripoux et trénels du massif central sans oublier bien sûr l'incontournable �n gras du Mezenc. Le classique met sucré/salé local étant le Pounti, qui était le plat à emporter paysan, et sert aujourd'hui d'entrée ou d'accompagnement pour de la volaille. Les lentilles vertes du Puy maintenant sous AOP et le bouriol (sucré ou salé aussi) qui est une crêpe de blé noir qui pouvait aussi constituer le panier repas type de la haute Auvergne.En dessert le millard est le clafoutis auvergnat, et la pompe aux pommes de l'allier fort connue.

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Faune et Flore

La région Auvergne fait partie du Parc Naturel des Volcans d'Auvergne, et comporte plusieurs réserves naturelles, la plus connue d'entre elles est sans doute la vallée de Chaudefour, la plus ancienne est celle du Rocher de la Jaquette. Il existe aussi la réserve nationale de Chastreix Sancy et celle des sagnes de la Godivelle.

Flore

Au niveau �ore une première caractéristique de ce massif est sa compres-sion des étages de végétation par rapport aux Alpes ou aux Pyrénées : si l'étage Collinéen a les mêmes limites que dans les autres massifs (900m environ), les étages montagnard et subalpin sont chez nous mélangés et ne forment qu'un seul et même étage dont la limite est environ 1500m contre 1500/1700m et 2200/2500m dans les Alpes, suit en�n l'étage alpin qui va jusqu'aux plus hauts sommets auvergnats et nous n'avons pas d'étage nival.

On peux donc en déduire que les caractéristiques climatiques auvergnates sont plus rudes que dans les Alpes, elles sont essentiellement dues au vent très présent et très fort qui gène la pousse des végétaux et à la neige dont les dernières chutes se situent fréquemment au mois de mai et pouvant être persistante jusqu'à mi juillet sur bien les versants des massifs du Sancy et du Cantal.

La �ore locale est très variée et comporte quelques espèces très connues comme la gentiane jaune, le lys martagon, une grande variété d'orchis ou moins connues comme la linaigrette et certaines endémiques comme la jasione crépue d'auvergne (dite jasione naine) ou la biscutelle d'auvergne.

Les forêts originelles étaient des hêtraies sapinières qui couvraient sans doute l'essentiel du territoire mais beaucoup ont disparu soit sous l'e�et du pastoralisme, soit par l'exploitation humaine des forets et bien souvent remplacées par des pessières dont l'exploitation est rentable à plus courte échéance.

Linaigrette

Orchis

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Faune

Au niveau faune on retrouve ici une grande diversité d'espèces car la région Auvergne est moins densément peuplée que d'autres régions, il reste donc assez de place pour les animaux sauvages.

Nombre d'entre eux sont observables et sur l'ensemble de ce territoire où l'on trouve tout de même 46 espèces de mammifères, 257 espèces d'oiseaux, 25 espèces de reptiles et amphibiens, 204 espèces d'insectes... connus car il reste quelques zones encore peu prospectées.

voici les mammifères les plus remarquables: 5 ongulés sauvages : les classiques Cerf Elaphe, Chevreuil, et Sanglier, et en milieu spéci�que montagnard le Chamois et le Mou�on

- Chamois (Rupicapra rupicapra) : à peu près 80cm au garrot pour 120cm de long, pelage brun, plus foncé et dense l'hiver que l'été, tête blanche avec bande noire partant des cornes jusqu'au museau en passant par l'oeil, petites cornes droites puis courbées sur la �n.Diurne avec repos à mi-journée.E�ectif environ 250 têtes sur le massif du Sancy et quelques individus dans la Chaine des Puys.Réintroduit en 1978 dans le Cantal, il serai venu de lui-même en 1988 dans le Sancy en passant par le Cezallier.

ChamoisCerf

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- Mou�on (Ovis gemelinii) : 70cm au garrot pour 120cm de long, pelage brun/beige, plus clair que celui des chamois en hiver, fesses blanches, cornes épaisses et spiralées. Actif surtout les matins et soirs. E�ectifs de 400 têtes sur le Sancy. Introduit en 1956

Toujours dans les mammifères on trouvera de nombreuses espèces de rongeurs dont le Campagnol des neiges et la marmotte

- Marmotte (Marmota marmota) : 60/80cm de long, queue comprise (¼ taille) silhouette trapue, pelage brun clair à gris avec dessus de la tête plus foncé.Diurne, position de guet typique et si�ement d'alerte, hiberne.Introduite accidentellement en 1959 dans le Sancy. A depuis connue un fort développement sur tout le massif, les estimations sont de 300 à 650 individus...

Les mammifères prédateurs sont également bien représentés avec les renards, blaireaux, belettes, martres, chat forestier, fouine, putois d’Europe, genette commune et hermine.

- Hermine (Mustela erminea) : mustélidé de 45/60cm de long, queue comprise (1/3 de sa taille) court sur pattes, corps cylindrique, bout de la queue noir été comme hiver, pelage estival brun/roux sur le dos, blanc sur le ventre, pelage hivernal tout blanc, active de jour comme de nuit entre ses repos, carnivore stricte. Population naturelle.

- Renard (vulpes vulpes ) : canidé de 100/125cm de long, queue comprise (1/3 de sa taille), poids 6 à 15kg, pelage brun roux avec une longue queue tou�ue blanche à l’extrémité.Initialement diurne le renard est devenu crépusculaire voir nocturne à cause des activités humaines, il pratique le mulotage activité qui consiste à bondir sur sa proie pour la plaquer au sol et ainsi l’empêcher de s’échapper. De ce fait le renard est un canidé très important dans la régulation des micro-mammifères et subit malgré tout une mauvaise réputation dans nos campagnes où il est encore considéré comme un « voleur de poules ».

Mou�ons

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Chez les oiseaux, les plus faciles à voir mais également les plus recherché à l'observation sont les rapaces et l’Auvergne peut se venter d'avoir de nom-breuses espèces, des classiques Buses Variables au magni�que et rarissime circaète jean-le-blanc en passant par les Milans noirs et royaux, la peu courante bondrée apivore, l'épervier d’Europe, faucons crécerelle et pèle-rin, autour des palombes, ou le busard St martin. L'aigle royal quand à lui s'il est régulièrement observé sur le massif, n'a pas encore décidé d'y re-nicher. Les vautours Fauves sont aussi observés de façon régulière sur le territoire montagnard, faisant des excursions depuis les gorges de la Jonte ou du Tarn où il a été réintroduit avec succès.

Pour les rapaces nocturnes plus di�ciles à voir mais plus facile à écouter, à la période de nidi�cation en particulier, il y a les Chouettes Hulottes et E�raie, la rarissime Chouette de Tengmalm, ou chez les Hiboux le Moyen et Grand Duc.Dans les autres catégories d'oiseaux, on notera la présence de l’accenteur alpin, monticole de roche, pipit spioncelle, pipit farlouse, merle à plastron, traquet motteux, tichodrome échelette, et le retour du grand corbeau.

Buses variables

Chardonneret élégant Rouge-gorge Bec croisé des sapins

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La randonnée

Dans le puy de dôme il existe plus de 3900km de sentiers balisés, ils sont entretenus et sécurisés par le Conseil Général. Il existe un grand nombre de circuit de Petite Randonnée mais la réputation de randonnée du départe-ment vient plus des chemins de grande randonnée :Le GR 30 traverse l'Auvergne du nord au sud, il parcourt 194Km en boucle depuis la Chaine des Puys jusqu'au Plomb du Cantal en passant par le massif du Sancy et les hauts plateaux du Cézallier. Il est aussi appelé « tour des lacs d’Auvergne ».Le GR 441 est une boucle autour de la Chaine des Puys de Volvic au Nord au lac Servière au Sud, il emprunte les sommets de nombreux volcans à l'est et la belle vallée de la Sioule à l'ouest. Cette boucle s'inscrit sur le parcours du GR 4 qui relie Royan (17) à Grasse (06).

Il existe aussi des GR de Pays, avec le Tour du pays des Couzes (61 km), le Tour au Pays de la Reine Margot (67 km), celui des rives de l'Allier aux portes du Livradois (69 km), Aux marches du Cézallier (71 km), et en�n le Tour en Dauphiné d'Auvergne (85,5 km).

Le Cantal quand à lui peut se vanter d'avoir plus de 4000Km de PR et de GR avec notamment le GR 400 qui sur plus de 140Km et de 4600m de dénivelé permet de gravir de nombreuses cimes du stratovolcan cantalien ou la Via Arverna (170km et 3700m de dénivelé) qui va de Clermont-Ferrand à Cahors mais dont l’essentiel du trajet est cantalien et bien sur le GR4 dont on a parlé juste au dessus. Il y a aussi les GR de Pays du Tour de la Planèze (87 km), celui des monts de la Margeride (110 km), et celui des Gorges de la Tuyère (102 km).

Les espaces protégés

Parc Naturel Régional des volcans d’Auvergne, créé en 1977 sur 395 000 hectares répartis sur le Puy de Dôme et le Cantal, en son sein se trouve 4 réserves naturelles nationales  : Chaudefour et son cirque glacière, les Sagnes et la Godivelle comprenant une grande tourbière, le Rocher de la Jaquette en bordure du plateau du Cézallier, Chastreix-Sancy et le cirque de la fontaine salée  ; ainsi que la réserve naturelle régionale des cheires et grottes de Volvic, ainsi qu'une vingtaine d'Espace Naturel Sensible permet-tant la protection mais aussi l'aménagement de ces zones dans un but de sensibilisation du public à l'environnement .Le logo du PNR est un volcan avec le soleil au dessus.

Parc Naturel Régional du Livradois-Forez, créé en 1986 sur 320 000 hectares entre Puy de Dôme et Haute Loire, dans le PNR se trouve la Réserve natu-relle régionale du Cratère du Mont-Bar, qui est une particularité géologique : un cratère de volcan strombolien devenu lac puis tourbière.Le logo du PNR est un ruisseau avec une roue de moulin, un arbre sur la berge et le soleil au dessus

Les 5 missions principales des PNR : - La protection et la gestion du patrimoine naturel et culturel - L’aménagement du territoire - Le développement économique et social - L’accueil, l’éducation et l’information du public - L’expérimentation et la recherche

Les PNR rédigent des chartes qui constituent leur projet de développement durable pour des durées de 12 ans, cette charte �xe les objectifs à atteindre, les orientations stratégiques et les mesures à mettre en œuvre. Elle permet d’assurer la cohérence et la coordination des actions menées sur le terri-toire du Parc par les diverses collectivités publiques. La Charte engage les collectivités du territoire qui l’ont adoptée, ainsi que l’Etat qui l’approuve par décret.

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EXPERIENCE PROFESSIONNELLE

Partie 2

Puy de Dôme depuis le Cliersou

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J'ai e�ectué mon stage sous la direction de Benoit Godard qui travaille uniquement en indépendant d'une part avec des clients personnels ainsi qu'en prestations pour le VVF de Parent, proche de Coudes situé juste à coté d'Issoire et appelé « les balcons du Sancy » ce qui est malgré les apparences tout à fait adéquat quand la vue est dégagée depuis la terrasse du restaurant.

Je vais donc décrire le fonctionnement d'un AMM travaillant pour un village vacances que ce soit en prestataire extérieur ou en saisonnier car Benoit n'assure pas la période de juillet/aout pour le village car le groupe VVF n'engage pas de prestataires extérieurs à cette période, pour des raisons de coûts... C'est donc moi qui assurerai pour les clients estivaux le rôle de l'anima-teur sportif (randonnée mais aussi volleyball etc.)

La chose la plus importante quand on travaille pour un village vacances c'est d'être bien conscient que l'on travaille au sein d'une équipe et donc que les contraintes des autres deviennent aussi nos propres contraintes...Les AMM ont bien souvent la réputation d'être un peu souples sur les horaires de retour ce qui n'est pas du tout apprécié par les directeurs des villages notamment en période estivale où les enfants des clients sont gardés par des animateurs qui ont besoin de temps pour se reposer, manger et préparer les activités du soir, donc arriver en retard perturbe toute l'organisation du village.Cet été j'ai réussi à bien gérer cet aspect là en étant exceptionnellement en retard, 1 seule fois et de 15min seulement ce qui n'as pas eu de conséquences pour la vie du village.

En tant qu'AMM par contre, nous avons des problématiques beaucoup moins futiles qu'un horaire à respecter car nous travaillons avec des personnes à qui il peut arriver toutes sortes de soucis particulièrement quand on les fait évoluer en dehors du cadre auquel ces personnes sont habituées, ce qui est généralement le cas pour la randonnée avec le public estival d'un village vacances. J'ai eu quelques exemples dans l'été qui m'ont bien montré les di�érents visages de cette clientèle

Présentation de la structure

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Tout d'abord nous avons les faux sportifs, qui se caractérisent par une incons-cience de leurs capacités et bien souvent une surestimation de ces même capacités, j'ai eu de la chance au VVF de Parent d'être bien épaulé par le direc-teur qui m'a totalement fait con�ance sur la gestion des clients et m'a soutenu quand j'ai dû refuser un client sur une randonnée car il n'était pas chaussé correctement et qu'il insistait pour y participer quand même.J'ai également eu une personne qui disait faire beaucoup de randonnées en montagne avec ses sandalettes et avec qui j'ai eu un peu de mal à faire com-prendre qu'on ne randonnait pas de la même façon sur la butte Montmartre et dans les sentiers de montagne...

Ensuite au VVF de Parent il y a une « tradition » pour la première journée d'ani-mation, c'est qu'une balade autour du village accessible à tous est proposée et je me suis régulièrement retrouvé à encadrer 30 à 60 personnes dont certains ne doivent pas marcher plus de 100m par jour le reste de l'année sur une balade de 5Km et 250m de dénivelé, généralement mal chaussés...

Je n'ai pas eu d'accidents car j'ai su freiner les ardeurs des plus sportifs et rester à l'écoute des plus faibles mais une fois j'ai eu très peur car un client est passé vraiment proche d'un malaise vagal, il était tout blanc et ne se sentait pas bien, heureusement les routes sont toujours très proches de cet itinéraire et le directeur en personne est venu chercher ce client en voiture et l'a gardé sous surveillance jusqu'à ce qu'il se sente bien.

En�n sur un passage hors piste j'ai eu une dame plutôt bonne randonneuse qui s'est faite une petite entorse de la cheville, heureusement que j'avais emmené mes bâtons car je ne suis pas sûr qu'elle aurait pu �nir la randonnée sans eux.

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Tableau récapitulatif des randonnées

NOM MASSIF DATE PUBLIC AMM

1 Chaudefour et la montagne de la Plate2 Autour de Murol3 Puy des gouttes - Puy de Cliersou4 Crêtes du Sancy5 Lac Pavin - Lac Montcineyre6 Echandelys7 Fontaine salée8 Puy de Dôme9

Puy de Pourcharet - Puy de Lassolas10Lac du Guery - Banne d’Ordanche

SancySancyDômesSancySancyLivradoisSancyDômes

DômesSancy

Groupe VVF : 15 personnesClub rando : 15 personnes (âgées)Groupe VVF : 25 personnes (âgées)Groupe VVF : 28 personnes (retraités)Groupe VVF : 12 personnes (sportifs)Groupe VVF : 10 personnes (30/45 ans)Groupe VVF : 14 personnes (25/65 ans)Groupe VVF : 12 personnes (40 /65 ans)

Groupe VVF : 15 adultes et 1 adoGroupe VVF : 13 ad. (35/55 ans), et 2 enf.

18 juin 201413 juin 201416 juin 20144 juillet 201417 juillet 20147 août 201414 août 201431 juillet 2014

21 août 201428 août 2014

N° NOM MASSIF DATE PUBLIC AMM

1 Enval et le Puy St Romain2 Vallée des Saints3 Pessade - Lac Servières4 Besse - Lac Pavin5 Gorges de la Monne6 Puy de Vichatel - Aydat7 Montpeyroux et Puy d’Ecouyat8 Buron et Fontcrépon9 Sauxillanges - La Caborne

LimagnesLimagnesSancySancySancyDômesLimagnesLimagnesLivradois

Groupe VVF : 20 personnesGroupe VVF : 20 personnes 4 personnes Groupe VVF : 23 personnes 45 personnes45 personnes Groupe VVF : 40 personnes15 personnes4 personnes

26 juin 201410 juillet 201418 juillet 201424 juillet 201428 sept. 201430 sept. 201413 oct. 201418 oct. 2014

12-13 nov 2014

Randonnées détaillées

Randonnées non détaillées

Benoît GodardBenoît GodardBenoît Godard

J-B Pégéon et C. Méjean-Lapaire

(2 jours)

Benoît Godard

Benoît GodardBenoît GodardBenoît GodardBenoît GodardBenoît Godard

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Randonnées détaillées

Randonnée n°1

Nom de la randonnée : Chaudefour et la montagne de la Plate

Massif : Sancy

Date : 18 juin 2014

Public : Groupe VVF Parent - 15 personnes, plutôt âgés mais bons marcheurs

Heures : 5H

Météo : beau

Thème : volcanologie Sancy, �ore Chaudefour et crêtes

Dénivelés : 730m

Départ au parking de la réserve, Benoit donne les consignes concernant les interdictions liées à notre présence dans une zone naturelle protégée, c'est à dire notamment l'interdiction de ramasser des végétaux et de s'écarter des chemins dé�nis. La randonnée commence tranquillement par le large chemin forestier, en cours de route on tombe sur des plants en �eur de pavot jaune (meconopsis), puis des �eurs de coucou (lycnis) et de la silène dioïque, des renouées bistorte, knautie et de l'achillée mille feuilles et l'alchémille. Le chemin nous mène aux Sources Sainte Anne auxquelles on s'arrête pour goûter ses résurgences ferrugineuses.

On enjambe la Couze Chaudefour grâce au pont et on �ni par entrer dans le magni�que cirque de la vallée de Chaudefour, on parle ainsi du joyau de la grimpe auvergnate qu'est la Dent de la Rancune, ce dyke de trachyandésite déchaussé par l'érosion sort maintenant du sol d'environ 90m, juste à coté il y a la Crête de Coq, autre vestige du volcanisme serait pour les un un dôme explosé et érodé et pour les autres un sill (�lon de lave horizontal). Au bout de la vallée on voit nettement une ancienne protrusion que l'on appelle commu-nément « le dôme » et le majestueux puy Ferrand qui domine la vallée. A mi hauteur du sommet on note bien une aiguille rocheuse noire appelée « Aiguille du Moine » qui est un reste de la cheminée d'alimentation du puy ferrand, on le voit bien par l'alignement de cette aiguille avec 2 autres restes rocheux. Ensuite nous continuons en direction du sentier qui remonte du côté de Super Besse, avant d'entamer la montée on note la présence de l'orchis guerrier, de fausse gentiane (vératre), et de linaigrette qui est une relique de la dernière période glacière ainsi que des saules, Benoit en pro�te pour faire noter au groupe la forme en auge de la vallée.

En repartant on donne quelques conseils de sécurité vis à vis des prochains passages caillouteux pour éviter une entorse aux clients et on monte dans la hêtraie, on croisera des dentaires pénée, de l'aspérule odorante qui permettra à Benoit d'expliquer d'où viens le nom d'un médicament très connu : l'aspirine (a-spiré, sans spiré) dont les e�ets sont quasiment identiques à ceux de cette plante. Dans une zone de mégaphorbié on verra des adénostyles et un peu plus loin des aconits napel (plante la plus toxique d’Europe), des sceaux de salomon et des euphorbes d'Irlande dont la sève si elle soigne les verrues, est très dangereuse pour les yeux. On trouvera aussi de l'ail des ours.

Les hauts de Super Besse

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1600

15001400

13001200

11000 1 2 3 4 5 6 7 8 9 km

m

Arrivés au dessus de la hêtraie on constate que la végétation change, les arbres se nani�ent et les espèces rencontrées sont des sorbiers des oiseleurs, alisiers blancs et des daphnés, ce sont les arbres de ce qu'on appelle les zones de combat. C'est l'endroit que nous choisissons pour déjeuner, nous seront ici à l'abris du vent et avec une jolie vue sur la vallée. Après le repas on repart direction le puy de la Perdrix ce qui nous permet de passer juste à côté d'une tourbière de pente, et on arrive au début des landes d'altitudes où les arbres ne peuvent pousser tant par le climat qu'il y règne que par le fort vent auquel ses endroits sont soumis. On trouvera donc en plus des myrtillers, des pédicu-laires à toupet, fenouil, arnica, trolles d'Europe, des anémones, jonquilles et narcisses, trè�es des alpes (au goût de réglisse) et des gentianes champêtre.

Arrivés au gros sentier qui mène à la Perdrix, on part plein E pour suivre une sente qui arrive au pied de la montagne de la Plate, ce volcan qui est le plus récent du massif du Sancy fût un cône de scories ou un volcan égueulé à sa création mais les 250 000 ans d'érosion l'ont complètement fait disparaître, il n'en reste que la coulée basaltique et quelques scories qui donnent au lieu ces belles couleurs rougeâtres. On contourne ce puy par le sud et entre dans la zone d'estive de Courbanges que l'on traverse en évitant les troupeaux de vaches qui ici n'ont pas l'habitude de voir passer grand monde. On rejoint un sentier qui repart en descente plein O pour arriver au parking de la réserve.

Cette randonnée même avec de bons marcheurs m'a montré l'impor-tance de la gestion du rythme car le gros du dénivelé se fait sur une seule portion et plutôt raide, ce qui pour des personnes de cet âge là est di�-cile. Et la �n de la randonnée plutôt en pro�l descendant doucement convient très bien au plus grand nombre.Par contre ce type de public est très intéressé aussi bien par la faune ou la �ore que par la géologie ou bien le patrimoine, il est alors assez facile d'occuper les temps de pauses pour leur laisser le temps de récupérer sans avoir l'air de perdre du temps.Benoit avait emmené un peu de rosé et de café pour le repas de midi ce qui a été très apprécié par ce public de bons vivants et permet d'ajouter de la convivialité à la sortie.

BILAN

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Randonnée n°2

Nom de la randonnée : Autour de Murol

Massif : Sancy

Date : 13 juin 2014

Public : Groupe de 15 personnes âgées (club rando)

Heures : 4H

Météo : beau se couvrant de gros cumulus dans la journée

Thème : 1 Géologie/volcanologie, formation du massif du sancy, massif de l'aiguiller et massif adventif, création et mort du lac chambon.

Dénivelés : 280m

Ma première randonnée avec Benoît, au programme une journée avec un club de randonnée constitué de séniors mais bons marcheurs. Le rendez-vous est prévu au parking de la plage Est du lac Chambon à 10H, c'est la première randonnée de Benoit avec ce club et il me con�e que cette journée est impor-tante pour lui car il aimerait beaucoup les �déliser.

Nous voici donc partis en direction des cratères du Tartaret, ce volcan est assez complexe, aussi bien de par sa formation par une première explosion phréato-magmatique suivie de la création d'un premier cône de scories égueulé puis une deuxième explosion phréato-magmatique et création d'un deuxième cone de scorie, emboité au premier avec un égueulement dans le sens opposé au premier... Et pour �nir des coulées de lave basaltique superpo-sées, cette histoire complexe à permis la création du lac Chambon il y a 16 000 ans.Après avoir traversé le village de Murol on remonte vers le château lui même construit sur un piton basaltique ; on prend le chemin menant au plateau de Beaune le froid pour voir la dent du marais vu du dessus, la vue sur le massif adventif est vraiment superbe et Benoit en pro�te pour expliquer au groupe que ce massif est à l'origine des lahars que l'on retrouve à Perrier.

Lac Chambon et la Dent du Marais

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La météo fort belle s'est un peu dégradée dans l'après midi, ceci sans encombre pour le déroulement de la randonnée. Benoit était bien content d'avoir choisi le lieu de la randonnée autour de Murol plutôt que sur les hauteurs du massif sinon m'a-t-il dit, nous aurions dû écourter la randonnée, en e�et vers 15H de lourds cumulus remplis-saient le ciel... Mon principal ressenti vis à vis de cette première jour-née c'est que je ne suis vraiment pas au point niveau �ore (mais je n'en doutais pas) qui plus est en �ore médicinale, sujet qui a eu l'air de passionner une bonne partie du groupe... j'ai du pain sur la planche comme on dit.

BILAN

Après voir parlé de la légende de la Dent du Marais on entame la descente avec une pause sur un gros rocher d'où on a une belle vue sur le massif du Sancy, on en pro�te pour faire la pause déjeuner. Benoit n'a bien entendu pas oublié de prendre le thermos de café, ni une petite topette de gnôle faite maison bien appréciée des randonneurs...

On traverse la Couze Chaudefour juste avant les aménagements du Lac Chambon, Benoit explique alors l'épisode orageux de 2006 qui avait comblé le lac de 50cm de sédiment en quelques jours, il en pro�te pour expliquer que le lac sera inéluctablement comblé dans l'avenir comme cela est déjà arrivé par le passé, et de là relie l'épisode de la Dent du Marais à la deuxième formation du lac il y a 3000 ans et sa taille beaucoup plus grande à l'époque. Le groupe étant encore vaillant on remonte sur le plateau des Saousses pour une dernière belle vue avant de rejoindre le bord Sud du lac et de �nir tranquillement la randonnée.

1100

1000

900

8000 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 km

m

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Randonnée n°3Départ d'un parking proche du rond point de Vulcania, on part en suivant un petit sentier qui rejoint le gros chemin qui passe à l'ouest du puy des Gouttes, de là on voit le puy des Gouttes comme un cône parfait, Benoit demande aux gens de bien se rappeler de cette vue là pour plus tard dans la rando. On suit le PR qui prend un embranchement sur la droite et rentre dans la forêt, on en ressort assez rapidement au sommet par une zone d'estive ovine, de là on s'aperçoit du subterfuge créé par la vue de toute à l'heure. Benoit explique alors qu'après la création du puy des Gouttes il y a eu une deuxième remontée magmatique qui a rencontré nappe phréatique ce qui a produit une explo-sion phréato-magmatique sous le coté N du puy des Gouttes et donc l'a com-plètement « volatilisé » puis le magma ne s'étant pas tarit, le puy Chopine a vu le jour. Ce puy est très particulier, c'est une protrusion. Benoit explique alors que la lave de ce volcan était tellement visqueuse qu'elle refroidissait au fur et à mesure qu'elle sortait (donc lentement) et elle a donc formé une aiguille par ce processus. Et même emporté un morceau du socle granitique que l'on retrouve au sommet.On poursuit les explications en se tournant de l'autre coté et en visionnant le panorama du côté S où l'on voit très bien le puy de Côme, magni�que double cône de scorie emboité et deuxième plus haut volcan de la chaîne des Puys, et bien sur le numéro un, le Puy-de-Dôme qui comme son nom l'indique est un dôme mais qui lui aussi a eu 2 épisodes volcaniques avec e�ondrement de la moitié E qui a provoqué des nuées ardentes et des avalanches de débris du coté de la Limagne.

Nom de la randonnée : Puy des Gouttes - Cliersou

Massif : Dômes

Date : 16 juin 2014

Public : Groupe VVF Parent - 25 personnes essentiellement âgées

Heures : 5H

Météo : beau

Thème : 1 volcanologie de la chaine des puys2 �ore des hêtraies

Dénivelés : 465m

Grottes du Cliersou Explications en haut du puy des Gouttes

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Ce jour là une partie du groupe était moins motivé que l'autre et ne souhaitait pas faire une grande randonnée, ce parcours en « 8 » avec repas proche des voitures a permis à tous de faire l'e�ort qu'ils souhai-taient comme ça tout le monde était content. De plus ce parcours assez varié en terme de paysage (plus ouvert le matin) permet de montrer les e�ets du pastoralisme sur le paysage.La montée et surtout la descente au Cliersou m'ont permis d'assurer le rôle de l'accompagnateur rassurant en aidant les clients à passer le passage rocheux. La partie de retour en hors sentier a été très appré-ciée par les clients ce qui m'a étonné pour un public aussi âgé, j'en tirerai comme conclusion qu'il n'y a pas d'âge pour sortir des sentiers battus à condition que le terrain soit adapté au public (ici relativement plat et non accidenté).

BILAN

On descend du puy des Gouttes par la hêtraie coté SE pour rejoindre le GR puis à droite pour revenir au parking de départ où nous mangerons le repas de midi.

On repart (avec quelques personnes de moins qui souhaitaient plutôt visiter Clermont-Ferrand l'après midi) pour traverser le rond point de Vulcania et rentrer dans la foret au niveau du parking extérieur direction S, on rentre alors dans une belle hêtraie où l'on pourra voir des aconit napel, Euphorbe d'Irlande, raiponce en épi, parisette à 4 feuille, lys martagon, aspérule odo-rante (reine des bois), ails des ours, et stellaire holostée. On passe une zone où l'on voit encore des restes de murets et des restes de bâtiments, Benoit explique alors que cet endroit était encore il y a quelques dizaines d'années une zone de pâturage qui s'est naturellement re-transformée en forêt par l'exode rural.

On fait une pause avant d'entamer la raide (mais courte) montée au Cliersou où l'on visitera les grottes creusées sous le sommet par les romains. Dans la montée se trouve un tout petit passage rocheux où Benoit me demande de rester en parade car le public étant âgé, il faut les rassurer à cet endroit là, une fois au sommet on pro�te de la vue et on repart par là ou on est venu, avant de rejoindre « la chabane vieille », on prend un chemin sur la droite puis une grande partie hors sentier où l'on tombe sur un chablis, puis retour au chemin qui nous ramène au parking extérieur de Vulcania puis à nos voitures.

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Nom de la randonnée : Le chemin des crêtes, du col de la croix saint Robert à la station du Mont dore

Massif : Sancy

Date : 4 juillet 2014

Public : groupe VVF de 28 retraités, niveau de marche variable

Heures : 7H

Météo : beau

Thème : Volcanologie du Sancy, faune sauvage

Dénivelés : +645m /-765m

Randonnée n°4

Départ à 10H du parking du col de la Croix saint Robert, Christophe passe en premier et je serai en serre �le avec jean baptiste, on suit un sentier à vache en face E du Roc de Cuzeau pour rejoindre le PR qui viens du Chambon des Neiges pour suivre l'arrête E du puy des Crebasses, pendant l'ascension on fait 3 pauses dont une qui nous permet d'obser-ver des chamois qui sont coté Chaudefour.

Arrivé au sommet du puy on fait une 4ème pause pour laisser se reposer les retardataires. Jean Baptiste passe devant et je me place au milieu pendant que Christophe se retrouve à l'arrière, certains clients ont besoin de beaucoup d'attentions car ils n'ont pas l'habitude de marcher.On suit les crêtes et on fait la pause repas juste avant le col de la cabane en face N du pic intermédiaire avec une belle vue sur la station du Mont-Dore.

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Quand on repart on rejoint facilement le col de la Cabane et on fait l'ascension du Sancy par l'arrête SE durant laquelle on fera 2 pauses supplémentaires. Arrivé au sommet c'est le moment de la photo souve-nir en groupe et d'observer la vue qui en ce jour est vraiment magni�que et très dégagée, on voit très bien le Forez à l'E, le massif du Cantal au S/SO, et la chaine des Puys au N/NE.

Vu l'allure du groupe il est temps de redescendre pour être à l'heure du rdv. On emprunte les marches et au niveau du Pas de l'Ane on sépare le groupe en 2, un groupe part par les pistes avec Christophe, l'autre suit Jean-Baptiste et moi même par le GR 30 voir le Val d'Enfer et descendre par le Val de Courre. On fera 2 pauses avant d'être arrivés au parking à 17H où l'autre groupe nous rejoindra 10 minutes plus tard, heureuse ment qu'ils ne nous ont pas suivit...

Cette expérience m'a montré à quel point il est important d'observer le groupe pour respecter les obligations envers les autres partenaires (bus, VVF) que ce soit au niveau du timing que de la fatigue des clients. Dans un groupe aussi hétéroclite que celui ci il faut savoir ménager des pauses régulières et longues pour que du premier au dernier tous puissent pro�ter de la journée. Un aussi gros groupe de gens qui ne se connaissent pas, pour un seul accompagnateur aurait été plus di�cile a gérer, à 3 ça a très bien fonctionné. Cette randonnée est parfaite pour une découverte assez complète du massif en un temps réduit à une journée, on voit ainsi la réserve de Chaudefour, celle de la Fontaine Salée, mais aussi le coté N du Sancy qui est bien impression-nant pour des gens qui s'attendent à de la montagne à vache.

BILAN

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Nom de la randonnée : Lac pavin > lac de montcineyreMassif : SancyDate : 17 juillet 2014Public : sortie VVF journée – 12 personnes, plutôt sportifsHeures : 6HMétéo : soleil/nuages et 3 gouttesThème : VolcanologieDénivelés : 375m

Randonnée n°5

Départ 10H45 au grand parking du lac Pavin, on part direction la Chaise du Diable où j'explique les légendes associées à cet endroit et en donne une explication du fait du débordement du lac à cause d'un glissement de terrain au moyen age, peu après on remonte dans la hêtraie pour suivre le PR qui monte au puy de Montchal, pause au sommet avec vue sur Super besse, on continue par la sente qui suit la crête SO et vue sur le cratère, on mange en bas dans une zone herbeuse. En repartant on passe par le creux du Soucy puis on �le jusqu'au lac de Montcineyre. On repart en prenant un sentier à l'O qui nous permet de passer devant le buron qui a servi de refuge aux résistants et on rentre au plus court jusqu'au point sublime où l'on regarde une dernière fois le lac Pavin avant de rejoindre le parking par la route à sens unique, on est a 17H au parking, pile poil pour être de retour au VVF avant 18H pour la fermeture des clubs enfants.

Ma première sortie journée d'accompagnateur seul sur un parcours où je ne suis jamais allé avec un autre accompagnateur... Et ça c'est très bien passé, il faut dire que je connais très bien les lieux et le thème volcanologique dans ce coin permet de voir des endroits très variés et qui plaisent au gens. Le parcours aurait été un peu long si le groupe n'avait pas été sportif mais je l'ai choisi car au VVF la journée continue se fait en �n de semaine ce qui permet de juger le niveau des partici-pants mais aussi parce qu'il existe plein de raccourcis en cas d'allure plus lente que prévue.

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Nom de la randonnée : EchandélysMassif : LivradoisDate : 7 août 2014Public : sortie VVF journée - 10 personnes 30/65ansHeures : 6HMétéo : couvert, quelques passages ensoleillé et quelques gouttesThème : faune/�ore/champignonsDénivelés : 285m

Randonnée n°6

Départ 10H45 de la place de l'église d'Echandélys, on suit un chemin balisé VTT, traversée de la D39 avec descente vers un ruisseau que l'on traverse par un petit pont en béton, on rejoint la route que l'on suit sur la droite sur 200m avant de prendre un chemin à gauche jusqu'au village de Cher puis on suit un chemin goudronné à coté du lavoir, on tourne à droite à un croisement de 4 chemins on passe un ruisseau et on remonte pour aboutir à un croisement de 5 chemins où l'on prend celui de droite puis encore à droite à la pâte d'oie suivante. On traverse alors le village de La Bournerie pour rejoindre une route que l'on suit à droite, prendre le premier chemin à droite qui nous conduit dans une clairière ou l'on mange le pique-nique (13H). Ce chemin n'est pas le bon pour continuer mais nous a permis de trouver 1Kg de cèpes... demi tour pour aller chercher le chemin d'après (qq mètres plus loin) qui nous amène à une route d'exploitation (50m au sud de la D264) que l'on quitte à gauche par un chemin, on traverse un hameau (Coupat) et on remonte sur 200m la D264 que l'on quitte par la droite sur une route goudronnée direction Cha-breyras, à ce village nous avons une superbe vue sur la Chaine des Puys et le massif du Sancy tout 2 bien pris par les nuages. On prend un chemin sur la droite que l'on suit jusqu'à Foisson où l'on suit une petite route dir SO que l'on quitte sur la gauche par un chemin rejoignant une autre petite route arrivant à Le Bernat, prendre immédiatement à gauche la petite route rejoignant la D39 à l'entrée d'Echandélys. Arrivée à 17H.

Ce jour là était prévu une sortie sur le massif du Sancy mais les prévisions météo étaient vraiment maussade et j'ai du trouver un plan B à la dernière minute, ce parcours dans le Livradois a été très apprécié de part la variété des sentiers utilisés, le fait d'avoir évité les fortes pluies annoncées sur le Sancy et la quantité de champi-gnons trouvés. Par contre la route à l'aller a été jugée trop longue et trop «tournico-tante» par certains clients. Le midi les gens ont bien appréciés de goûter les cèpes crus juste salé, une façon de faire assez peu connue et pourtant fort agréable de les dégus-ter. Personnellement je me suis senti un peu limité dans mes explications pendant la randonnée car je ne connais pas très bien le Livradois-Forez.

BILAN

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Nom de la randonnée :La Fontaine salée

Massif : Sancy

Date : 14 août 2014

Public : Sortie VVF journée – 14 personnes 25/65ans

Heures : 5H30

Météo : frais, couvert et plusieurs averses

Thème : vallée glacière, sancy, faune/�ore/champi

Dénivelés : 465m

Randonnée n°7

Départ à 11H du village de Chareire, on rejoint rapidement le GR30 à l'O du village et on le suit direction N, 800m après La Morangie on bifurque à gauche dans un sous bois sur un sentier qui conduit jusqu'à une passerelle métal-lique qui enjambe le ruisseau de la Fontaine Salée. On remonte alors le talus et par le pré on rejoint le buron du Merdençon. Il est 12H30 et je décide de pro�ter de l'abri du buron pour faire manger le groupe à l'intérieur car le temps est maussade et les nuages sont vers 1500m d'altitude.13H15 on repart en remontant la vallée au milieu des blocs erratiques où l'on parle un peu de l'histoire glacière de cette vallée ; puis passage de la passerelle et de la partie aménagée sur la zone humide, on rejoint là le GR30 que l'on suit en remontant sur la montagne haute, arrivés à l'épaule on est dans le nuage et le parcours devient de l'orientation pure en ambiance « montagne » d'autant que le GR sur cette partie là n'est pas très marqué...

Col de la Geneste et le lac Chauvet

Page 35: Memoire accompagnateur en montagne

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Une fois de plus les prévisions météo étaient un peu plus optimistes que la réalité, heureusement j'ai eu la bonne idée «  d'imposer  » le repas au buron, c'était un peu tôt par rapport à l'heure de départ mais la suite de la randonnée m'a donné raison. Toute la partie d'orienta-tion pure dans le brouillard m'as bien mis la pression car je n'avais jamais emmené de clients dans ces conditions là, heureusement je connais très bien ce coin et j'avais mon altimètre au poignet pour m'aider. J'ai tout de même été très soulagé de voir apparaître la gare de départ du téléski du Ferrand Sud après un long moment sans repères, les gens eux n'ont pas perçu mon stress car j'ai continué a guider le groupe sans regarder ma carte trop souvent. Cette expé-rience leur a même bien plus par ce coté « haute montagne » lié au estives rases et aux conditions climatiques (10°C c'est frais pour la saison, brouillard et un peu de vent), heureusement j'avais bien insisté pour que tout le monde soit équipé chaudement et avec des k-way.

BILAN

On arrive pile poil à la jonction des stations SuperBesse/Le Montdore de là le PR menant au col de la Geneste est plus marqué ce qui rend la navi-gation plus agréable d'autant qu'en redescendant on sort de la purée de poix !! A partir du col on suit le PR jusqu'à Chareire (par rapport à la carte le nouveau tracé suit grosso modo la route jusqu'à la grosse épingle puis à travers bois)

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Nom de la randonnée : Puy de DômeMassif : DômesDate : 31 juillet 2014Public : sortie VVF journée – 12 personnes – 40/65ans non homogèneHeures : 6HMétéo : ensoleilléThème : volcanologie de la chaine des puys, pastoralismeDénivelés : 615m

Randonnée n°8

Départ à 10H40 du col de Ceyssat, montée par le chemin des Muletiers (3 pauses) puis tour au sommet dans le sens horaire en faisant 3 pauses pour parler du paysage, descente par la route pour récupérer le sentier N réouvert depuis 10/15 jours. Le nouveau tracé serpente entre les parties nouvellement refaites et en cours de ré-engazonnement. On croise un troupeau de brebis accompagnées de quelques chèvres dont certaines nous o�re de beaux spec-tacles arboricoles ! A 13H30 on s'arrête au traversin faire la pause déjeuné, les bêtes visiblement intriguées nous tiennent compagnie. On repart à 14H30 en direction du puy de Pariou que l'on ne gravira pas vu qu'il est interdit aux groupes, à son pied on suivra le sentier qui monte au col entre les 2 Suchet, une partie du groupe étant plus sportive je leur propose de gravir le grand Suchet pour avoir la vue sur les carrières du Cliersou et le double cône du puy de Côme. Une fois de retour au col on récupère le reste du groupe qui récupérait de la dernière montée en pouzzolane et on repart direction le Traversin juste avant lequel on rejoint un sentier qui conduit au PR du tour du puy de Dôme qui nous ramène au parking de départ. Arrivée à 16H30

Cette randonnée relativement courte nous a pris la journée vu les disparités du groupe mais je le savais car j'ai eu ces clients toute la semaine, heureuse-ment le gros du dénivelé était au départ ce qui permet de pro�ter de la fraicheur physique des clients pour avaler les 450m de dénivelé du sentier des Muletiers. J'avais donc prévu un petit bonus de dénivelé pour les plus sportifs ce qui a été bien apprécié autant par les sportifs que par les autres qui ont eu un bonus de pause avec une belle vue. Les plus sportifs ont eux pro�té plus longuement de la vue du haut du puy de dôme car sur la monté des Muletiers je les ai laissés grimper à leur rythme pendant que je restais en serre �le avec les plus lents et les plus fragiles physiquement. Une fois en haut nous avons fait une longue pause pédagogique sur le volcanisme de la Chaine des Puys.

BILAN

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Nom de la randonnée : Lac du Guery/Banne d'OrdancheMassif : SancyDate : 28 août 2014Public : sortie VVF journée – 35/55ans un bébé de 2ans en porte bébé et une �llette de 8 ans très sportiveHeures : 6H30Météo : couvert avec passages ensoleillésThème : volcanologie – faune/�oreDénivelés : 610m

Randonnée n°9

Départ 10H30 du parking du col du Guery, descente au lac puis parcours « renard  » pour rejoindre le GR qui passe côté O du lac, on passe pas loin de l'auberge du Lac et on poursuit le GR direction la ferme du Guery. On remonte alors en limite bois/champs, cette montée est ardue et nécessitera une pause barre de céréale à son sommet, une fois sur le plateau on suit toujours le GR qui contourne le puy de Champtauzet, on évitera un troupeau qui «  squatte  » le sentier puis nous prendrons 1H de pause repas dans le creux avant la montée au puy Gros à l'abris du vent et globalement au soleil. Départ 13H10, montée au Puy Gros, redescente par un chemin puis la route forestière sous la Banne à laquelle nous monterons après avoir fait un bout de route. Le retour se fera logiquement par le chemin de la ferme du Puy May. Arrivée à 17H.

Ma première randonnée avec 2 enfants aussi jeunes, à postériori j'aurais un peu réduit la longueur de cette randonnée mais presque plus pour le papa porteur du bébé que pour la jeune �lle qui a très bien marché sans se plaindre même si je pense qu'elle a bien dormi le soir... En tout cas elle a un bel avenir de randonneuse devant elle !! Sa présence nous a fait faire plein de petites pauses ce qui permet de parler de plein de sujets, une chose vraiment étonnante avec les enfants, même s'ils te disent être très fatigués après 5 minutes de pause ils semblent comme neuf.Le pro�l relativement plat de ce parcours a permis à tous de faire une grande randonnée sans vraiment s'en apercevoir même si de retour au parking tout le monde était content de rentrer au bercail. Les paysages sont sublimes et le sentier souvent très peu marqué donne une note très sauvage à ce plateau de haute altitude.

BILAN

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Nom de la randonnée : Puy de Pourcharet-Lassolas

Massif : Dômes

Date : 21 août 2014

Public : sortie VVF journée – 15 personnes de 40 à 55 ans et un ado de 15 ans

Heures : 6H

Météo : Soleil/nuages

Thème : volcanologie de la chaine des Puys

Dénivelés : 355m

Randonnée n°10

Quand le sentier d'arrête on remonte droit dans le pentu au milieu des bois (barbelé main gauche) heureusement le sommet est proche et à cet endroit on passe le barbelé qui n'est pas très haut.On suit la crête (sens anti-horaire) jusqu'à la borne où on est au « vrai » sommet (1164m). De là on a un très beau point de vue sur le Sancy, on redescend alors au milieu du cratère où l'on mangera à l'abris du vent(12H15).

A 13H15 on repart par la face S le suivant un sentier de vaches qui permet de franchir aisément cette partie où les fougères montent à 1m50 de haut...Une fois dans le pré on vise le GR30 en direction d'un chemin d'exploita-tion qui rentre dans la foret. A cet endroit il y a moyen d'ouvrir le barbelé pour faire passer facilement les clients.On suit le GR30 dir. E puis le GR4/441 sur 400m attention alors à ne pas louper le single track qui passe au col entre le puy de Mercoeur et celui de Lassolas que l'on va remonter à ce niveau (sentier N).Cette partie est ardue mais le groupe est constitué de personnes spor-tives et ils en redemanderaient presque, une fois sur la crête on fait un allez/retour au sommet pour redescendre par le chemin O (puis S).On rejoint alors le GR 30/441 que l'on suit par la gauche. Peu de temps après être passé au pied du puy de la Vache on suit le PR qui rejoint le château de Montlosier et on �le tout droit jusqu'à un gros chemin d'exploitation qui est aussi un PR dir.N pour retrouver le GR30 vers le puy de Pourcharet, on le suit cette fois vers l'O jusqu'à rejoindre Récoleine. Arrivée à 17H00

Départ à 10H45 à coté de l'auberge du village de Récoleine. On remonte la route et au croisement après l'épingle on suit le chemin tout droit qui mène à la chapelle du village. Au croisement d'après à droite (sinon on redescend au village) et sur le chemin on a une très belle vue du Puy de dôme, encore à droite au croisement à l'entrée du bois puis à gauche 100m après pour suivre une piste qui remonte tranquillement le volcan dans le sens horaire.

Panorama depuis le puy de Lassolas17

Page 39: Memoire accompagnateur en montagne

Cette randonnée m'as donné plus de �l à retordre que d'autres car je ne connaissais pas le puy de Pourcharet, je suis donc allez 2 fois dans la semaine, après les randonnées journalières, faire des repérages pour trouver le meilleur passage sur ce joli puy où la carte récente ne mentionne plus de chemins. Je suis très content d'avoir proposé cette randonnée car les retours des clients ont été plus que chaleureux même si certains passages étaient vraiment di�ciles, notamment la montée au puy de Lassolas, heureusement le groupe était assez homogène et plutôt bien sportif. Si je recommence cette randonnée je prendrai l'itinéraire de montée classique du puy de Lassolas, qui est plus long mais moins raide suivi de l'enchainement logique par le puy de la Vache (mais il était prévu au programme la semaine d'après et ça aurait fait doublon pour certains clients). Lors de la pause les explica-tions volcaniques ont été mieux comprises car je leur ai fait des sché-mas sur mon ardoise blanche.

BILAN

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Troupeau sur Lassolas et le Pourcharet en arrière plan

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Randonnées non détaillées

Randonnée n°1

Nom de la randonnée : Enval et le puy Saint Romain

Massif : Limagnes

Date : 26 juin 2014

Public : groupe VVF - 20 personnes

Heures : 2+3H

Météo : soleil se couvrant

Dénivelés : 485m

Bilan :

Pour les groupes de personnes âgées, faire des journées complètes peut être compliqué. Niveau logistique, ils aiment quand même le confort et puis niveau fatigue les groupes sont souvent disparates... Du coup, avoir 2 boucles, une pour le matin et une pour l'aprem, permet à chacun de choisir la quantité de randonnée souhaitée par jour.La balade d'Enval, très courte et avec peu de dénivelé, permet de commencer la journée tranquillement avec une belle vue sur l'objectif de l'après midi, retour au VVF pour manger puis direction le Puy St Romain. Du sommet de ce dernier, la vue est exceptionnelle, c’est donc une bonne récompense pour les plus courageux.

On peut comme sur la plupart des puys de ce coin voir le massif du Sancy, la Chaîne des Puys et le Forez, mais on voit également les plateaux volcaniques qui ont servi d'oppidum au peuple gaulois.Je ne suis malheureusement pas un encore grand spécialiste de nos ancêtres mais j'ai tout de même réussi à donner les grandes lignes et Benoit s'est fait un plaisir de compléter mes explications.

Randonnée n°2

Nom de la randonnée : Vallée des Saints

Massif : Limagnes

Date : 10 juillet 2014

Public : sortie VVF journée 20 personnes

Heures : 5H

Météo : couvert, 3 gouttes

Dénivelés : +320m / -330m

Bilan :

Cette randonnée est pour le moins atypique en Auvergne. Il faut dire que les cheminées de fée ne se voient qu'au dernier moment, ce qui rajoute à l'e�et de surprise, et le charme des couleurs ocres de la terre locale fait aussi son e�et.Pour un public venu en Auvergne et pensant voir uniquement des volcans, la surprise est de taille, de plus, cette partie du département est idéale pour une journée aussi médiocre car partout ailleurs, il devait sans doute tomber des seaux d'eau.

C'est une partie de la région que je ne connaissais presque pas avant cette saison. Heureusement que j'ai pu suivre deux accompagna-teurs dans ce secteur avant que la saison ne commence. Cela m'a donné des pistes à suivre pour trouver des sujets d’intérêts pour combler les pauses, entre l'histoire viticole et les couleurs des roches, il y a de quoi faire.

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Page 41: Memoire accompagnateur en montagne

Randonnée n°3

Nom de la randonnée : Pessade/lac Servières

Massif : Sancy

Date : 18 juillet 2014

Public : groupe de 4

Heures : 4H30

Météo : beau

Dénivelés : 420m

Bilan :

Ma seule randonnée hors VVF de cet été. Un ami m'a commandé cette randonnée car il voulait faire découvrir la région à trois amis à lui, originaires du Poitou et qui ne connaissaient pas du tout la région.

Cette fois, le groupe est constitué de personnes dans la force de l'âge mais néanmoins peu sportives ou du moins peu endurantes. De plus, ce sont des fumeurs donc il ne faut pas les faire courir. Bien que ce soit des citadins, les passages hors sentier ont été très appré-ciés, d'autant que nous avons aperçu des mou�ons et un chevreuil.

Il est plus di�cile d'avoir du poids dans les décisions quand dans le groupe il y a un ami en commun entre l'AMM et le reste du groupe. Cependant les conditions étaient bonnes pour prendre le temps.

L'arrivée au lac Servières est toujours très appréciée.De retour à Pessade, le Petit Baladou sert une tru�ade de très bonne qualité pour rassasier tout le monde.

Lac Servières

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Page 42: Memoire accompagnateur en montagne

Randonnée n°4

Nom de la randonnée : Besse/lac Pavin

Massif : Sancy

Date : 24 juillet 2014

Public : sortie VVF journée 23 personnes

Heures : 5H30

Météo : soleil se couvrant

Dénivelés : 290m

Bilan :

Cette sortie est souvent le point culminant d'une semaine de randonnées car elle combine la visite d'une très belle ville médiévale et l'approche d'un volcan qui est aussi un lac...La couleur du Pavin y est, il faut le dire, pour beaucoup dans la magie de ce lieu.

Le groupe est plutôt sportif et relativement homogène. J'ai trouvé très agréable de sentir une bonne dynamique dans ce groupe. De plus les gens étaient très intéressés par l'histoire géologique du lieu et des légendes associées, ce qui m'a permis d'aller assez loin dans les explications que j'avais prévues, notamment grâce à mon tableau blanc qui permet de dessiner facilement la création d'un maar.

Randonnée n°5

Nom de la randonnée : Gorges de la Monne

Massif : Sancy

Date : 28 septembre 2014

Public : grp 45 personnes

Heures : 5H30

Météo : beau temps

Dénivelés : +270m / -320m

Bilan :

On a pu pro�ter du bus du groupe pour faire une traversée, ce qui a permis de rallonger agréablement une randonnée initialement plus courte. Le groupe était composé de non marcheurs pour la plupart, issus d'un CE du conseil général du Nord.Ces personnes étaient relativement âgées et pas du tout sportives, d'où un timing très lent pour une randonnée au �nal assez courte.Il a fallut ménager de nombreuses pauses tout au long de l'itinéraire pour que tout le monde (ou presque) pro�te de ce lieu très joli et plutôt sauvage par rapport aux autres randonnées que nous avons faites avec ce groupe.

Gérer des groupes faibles physiquement est particulièrement délicat surtout quand il y a des fortes disparités entre les clients. D'ailleurs, la présence du bus a été très pratique car certaines personnes ont préféré arrêter la randonnée avant de descendre dans les gorges.

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Randonnée n°6

Nom de la randonnée : Puy de Vichatel/Aydat

Massif : Dômes

Date : 30 septembre 2014

Public : grp 45 personnes

Heures : 6H

Météo : nuageux avec éclaircies

Dénivelés : +410m / -420m

Bilan :

Encore une traversée à la journée grâce au bus du groupe.

On part de la Chaîne des Puys pour arriver au-dessus du lac d'Aydat. C’est donc une grosse journée basée sur le thème du volcanisme. Ca passe toujours bien avec les groupes d'adultes, surtout quand comme dans ce cas-là, où ils ont un certain âge, cela permet de faire de multiples pauses intéressantes sur le trajet et donc de les reposer sans donner l'impression de s'arrêter pour rien.

Benoit maîtrise vraiment son sujet et ça se sent. Personnellement, même si je commence à en savoir un peu, je me sens toujours petit joueur fasse à lui.

Randonnée n°7

Nom de la randonnée : Montpeyroux et puy d'Ecouyat

Massif : Limagnes

Date : 13 octobre 2014

Public : grp de 40 personnes - journée VVF

Heures : 3+2H

Météo : beau temps

Dénivelés : 480m

Bilan :

Cette randonnée de proximité du VVF est très pratique, et une fois de plus, les gens sont très contents. Il faut dire que la découverte du village de Montpeyroux est toujours un moment marquant.

Après un repas au restaurant, la deuxième partie de la randonnée nous permet, après de nombreuses pauses, d'arriver au sommet du Puy d'Ecouyat où la vue est vraiment magni�que. On voit très bien le paysage à 360° : Sancy, Chaîne des Puys, et monts du Forez...

Ce puy possède à mon sens un gros atout : on peut y monter et en descendre de di�érentes façons, ce qui permet d'ajuster l'itinéraire aussi bien au niveau de la clientèle que des conditions climatiques.

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Randonnée n°8

Nom de la randonnée : Buron et Fontcrépon

Massif : Limagnes

Date : 18 octobre 2014

Public : grp rando 15 personnes

Heures : 5H30

Météo : beau temps

Dénivelés : 420m

Bilan :

Cette randonnée est très appréciée parce qu'elle permet de décou-vrir une grande diversité de paysages. Le dénivelé est lui aussi limité. Même s’il y a une belle montée à un endroit, elle reste très accessible pour des séniors randonneurs.La vue sur le massif du Sancy est vraiment jolie avec en avant plan le pays des Couzes, et on découvre la Limagne sud depuis les hauteurs de Fontcrépon.Pour ces randonneurs de Sugères, cela permet de changer de point de vue et de voir leur « pays » autrement.

Personnellement, je ne la trouve pas assez « intéressante » d'un point de vue marche car une bonne partie de l'itinéraire se fait sur du bitume. Mais ce sont de petites routes non fréquentées et cela convient plutôt bien pour un public âgé. Il faut donc savoir s’adapter au niveau du groupe et ne pas chercher tout le temps son propre plaisir...

Randonnée n°9

Nom de la randonnée : Sauxillanges > la Caborne

Massif : Livradois

Date : 12 et 13 novembre 2014

Public : groupe de 4 personnes

Heures : 7+6H

Météo : beau temps

Dénivelés : jour 1 : +740m / -510mDénivelés : jour 2 : +320m / -550m Bilan :

Cette randonnée sur deux jours, avec une nuit en gite, a été une très bonne expérience. Le fait de vivre non stop avec des clients apporte son lot de problèmes à régler mais en même temps la convivialité des repas est vraiment intéressante.

J'ai d'ailleurs bien noté la technique de Benoit, qui anticipe les repas en préparant ses plats longtemps à l'avance. Il les conserve au congélateur pour avoir de bons produits comme s'ils étaient frais même totalement hors saison.

Le petit déjeuner est un moment important où il faut bien veiller à ce que tout le monde ai quelque chose dans le ventre et en tout cas, gérer les pauses en fonction de ce qu'on a pu observer.

La �n de la 2ème journée, on sent bien la fatigue monter chez les clients qui n'ont pas l'habitude de forcer deux jours d'a�lé.

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Travailler pour un village vacances m'as apporté beaucoup plus que je ne pensais. Je dois avouer avoir une image assez stéréotypée de ce genre de structures à la sauce « les bronzés »... Néanmoins si cette image n'est pas entièrement infondée, elle ne re�ète que la partie visible de l'iceberg.

Avoir un timing aussi serré que l'impose un village vacances en pleine période estivale donne un stress journalier assez important et engendre des tensions entre les saisonniers car tous les acteurs sont interdépendants dans ce genre de structures.

Le gros point positif à mon sens est la « réunion » de présentation en début de séjour. Avec un peu d'expérience, on voit déjà comment la semaine se passera et quel type de randonnée on pourra mettre en place.

J'ai beaucoup apprécié d'avoir pu, grâce à ce stage, rencontrer et obser-ver les façons de travailler de di�érents accompagnateurs (que je remer-cie au passage). Cela permet de se rendre compte que le même diplôme abouti à une grande diversité de façons d'exercer le métier d'accompa-gnateur.Ceci m'a bien montré également, que pour être un bon accompagna-teur, il faut savoir rester soi-même vis à vis des clients sinon ils le sentent.

Bilan du stage Personnellement, en plus des kilomètres e�ectués avec les touristes pour aller et revenir des randonnées, je devais conduire 70Km aller/retour chaque jour car je ne pouvais être logé sur le village.Cela engendre une grande fatigue qui s'accumule jour après jour et c'est le lot de bien des accompagnateurs.

N'étant pas un nouveau né dans le milieu saisonnier, j'ai pu constater que comme ailleurs, il y a une grande di�érence entre les clients du mois de juillet, qui sont souvent les plus sportifs et ceux du mois d’août, qui sont plus dépendants de l'encadrement.

Le Val d’Enfer25

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Au cours de ce stage, j'ai pu mettre en pratique certaines notions que j'avais bien intégrées au cours de l'UF fondamental comme :

- l'aspect sécurité (fond de sac, météo)- la gestion du rythme et la nécessité de s'adapter aux clients

Et d'autres que j'ai acquises pendant ce stage :

- l’importance du moment « repas » de part le choix de son emplace-ment (vue, abris du vent et ou de la pluie), mais aussi de son contenu, d'où le fait d'apporter un produit du terroir ou juste une boisson chaude à partager avec les clients pour créer une convivia-lité nécessaire dans ce milieu.

J'ai d'ailleurs beaucoup appris, que ce soit pendant les UF ou en recherches personnelles depuis mon entrée en formation car bien qu'étant depuis longtemps un pratiquant des activités monta-gnardes, mes connaissances naturalistes étaient plutôt généralistes. J'ai donc encore de quoi progresser surtout en botanique, domaine où je vais devoir réviser sérieusement tous les printemps...

Cette ouverture d'esprit sur le milieu m'a fait découvrir que l'histoire géologique de ma région me passionne et je me découvre chaque jour des qualités de pisteur de présence animale que je n'aurai soup-çonné il y a presque deux ans.

- l'aspect essentiel des interventions, que ce soit sur le milieu naturel ou patrimonial, c'est ce qui ajoute une forte plus-value car les gens sont rarement en recherche d'être juste guidés.

Il faut donc adapter au public la fréquence et la qualité des interven-tions et même apporter des outils pédagogiques.

Traces de Pic

Moquettes

Renard roux Empreinte d’écureuil

Fumées à la période du brame

Repas d’écureuil

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Mon ambition personnelle est de combiner plusieurs facettes de mes expériences passées et actuelles pour proposer des accompa-gnements sur le thème photographique.

En e�et après quelques années de photographies en dilettante, j'ai exercé comme professionnel en photographie de 2008 à 2012, essentiellement comme portraitiste d'art en argentique mais égale-ment en presse sportive en numérique.J'ai donc développé de nombreuses compétences photographiques que je complète actuellement par une forte pratique de la photo naturaliste.

De plus depuis deux ans, j'interviens sur le thème de la découverte de la photographie dans des écoles primaires du pays des Com-brailles pour une association qui promeut la culture en milieu rural.

Projet professionnel

Dans une école des Combrailles La Chaîne des Puys depuis Douharesse

Ruisseau vers Chastreix

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ENTRE CHIEN ET LOUP

Partie 3

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L'évolution de la société a amené les gens à considérer leurs chiens comme leurs enfants ou presque, ceci est aussi vrai pour les randonneurs qui culpabi-lisent presque de ne pouvoir emmener leur chien s'ils veulent aller se balader dans une réserve naturelle. Il y a donc un gros enjeu sur cette espèce animale qui a particulièrement investi la société humaine. Quels sont les problèmes créés par la présence du chien ? Quelles sont les attitudes a adopter quand on se promène avec son chien  ? Et quelles attitudes à adopter quand on se retrouve face à un patou ?Pour mieux comprendre le chien il nous faut parler de ses origines, donc de sa forme sauvage, le loup. Et donc du retour de ce dernier dans la faune sauvage française. Quels sont les problèmes réels ? Les solutions ? Le loup a-t-il encore sa place en France ?

Introduction

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La famille des Canidés (canidae) est constituée de mammifères carnassiers aux gri�es non rétractiles et possédant de nombreuses molaires. On distingue de nombreux genres dans cette famille partout autour du globe ; en Europe on retrouve 5 genres dont les 2 principaux genres : le genre Vulpes dont font partie les renards et fennecs, et le genre Canis dont font partie les chiens domestiques et les loups gris, les 3 autres étant le genre aureus (chacal doré), genre nyctereutes (chien viverrin), et procyon (raton laveur).

Il y a plus de 50 millions d'années, après la �n de la domination des dinosaures (reptiles) apparaît une nouvelle lignée de mammifères carnassiers en Amé-rique du nord, les miacidés qui franchissent le détroit de Béring alors à sec et colonisent l’Asie, puis l’Europe et en�n l’Afrique.Ce sont de petits carnivores forestiers comparables à nos Genettes, il est généralement admis qu'ils ont donnés naissance à tous les genres de mammi-fères carnassiers actuels. Vers -20 millions d'années apparût l’ancêtre des cani-dés « Leptocyon » ressemblant beaucoup à un renard ; les premiers membres du genre Canis ont émergé il y a 10 millions d'années, ce sont Canis Cipio en Europe qui donnera les chacals, et Canis Leptophagus en Amérique du nord qui donnera entre autres les coyotes et évoluera en Canis Etruscus il y a 2 millions d'années : il est plus adapté au froid, c'est le futur loup moderne qui apparaîtra 1 million d'années plus tard.

On ne parlera dans ce mémoire que du genre Canis qui se décline en 2 (sous) espèces sur l’Europe : canis lupus lupus ou loup gris (dit loup vulgaire) et canis lupus familiaris (dit chien domestique) qui est une sous espèce domestiquée du loup vulgaire. Une étude Danoise de 2013 sur l'ADN mitochondriale tendrait à dire que le loup gris et le chien partageraient plutôt un ancêtre commun plus qu'une �liation directe mais la version o�cielle pour le moment reste une �liation directe entre le chien et le loup.

Le chien serait la première espèce animale à avoir été domestiquée par l'homme, il faut dire que l'homme et le loup partagent une histoire commune depuis très longtemps. On a retrouvé des ossements de loups mêlés à des restes humains datant de 400 000 ans, preuve s'il en faut de la fascination de notre espèce pour les Canidés.

Origines

Il faut dire que l'homme et le loup partagent le même territoire, chassent les même proies, et au néolithique les cellules sociales de ces 2 espèces sont sans doute de même taille (c'est à dire familiales) et comme le loup, l'homme chasse en groupe et utilise des méthodes de chasse comparables. D'ailleurs dans les croyances amérindiennes les chasseurs s'inspirent du loup pour chas-ser leurs proies.En e�et les loups utilisent des techniques de chasse aussi ra�nées que celles de l'homme et son intelligence lui a permis pendant longtemps d'échapper à leur extermination que les européens cherchent depuis Charlemagne. De plus les loups hurlent avant la chasse et après avoir tué une proie, les chas-seurs-cueilleurs eux chantent et dansent pour se motiver à la chasse et pour fêter la réussite... Autant d'éléments favorisant le rapprochement des hommes et des loups.On ne saura jamais qui de l'homme ou du loup a fait le premier pas mais leur relation se rapproche de la symbiose car l'un comme l'autre pouvait pro�ter des proies blessées ou tuées par l'autre puis avec la domestication le chien-loup pouvait aisément rabattre le gibier sur les hommes postés en embus-cade puis partager la proie.

La grande diversité des chiens reposerait sur la diversité des populations de loups à travers le monde ainsi que sur les croisements dus à la sélection arti�-cielle s'exerçant depuis des millénaires.La domestication s'étant naturellement orientée vers la recherche d'un com-portement de l'animal adapté à la vie au contact de l'homme, son comporte-ment en meute est donc notablement di�érent de celui de son ancêtre sauvage.

Les plus vieux restes authenti�és de chiens domestiqués ont 33 000 ans même si la divergence génétique est elle estimée à 100 000 ans (di�érenciation de la sous espèce lupus lupus), on peut donc supposer qu'il y avait des loups plus prédisposés que d'autres à vivre au contact des humains. Pour avoir un ordre d'idée la deuxième espèce à avoir été domestiquée est la chèvre il y a seulement 10 000 ans puis le chat il y a 7 000 ans, le chien est donc depuis longtemps le meilleur ami de l'homme.

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Il existe dans la classi�cation plusieurs dizaines de sous espèces de loups de part le monde, mais les scienti�ques avec les analyses ADN tendent à réduire drastiquement cette classi�cation à une quinzaine de sous espèces « réelles ». Il faut dire que les di�érentes sous espèces de loups sont fécondes entre elles, avec les chiens et avec certains chacals et fennecs, et qui engendrent des hybrides viables et féconds (ce qui est la dé�nition même d'une espèce), ce qui peut donner lieu à de multiples hybridations qui ne constituent pas de « vraies » sous espèces.

les études ADN récentes tendent à montrer également que la domestication du loup en chien s'est faite au moins à partir de 4 populations de loups distinctes aussi bien dans le temps que dans l'espace ainsi que de possibles croisements postérieurs avec d'autres loups.

L'homme de l'époque est déjà l'homo sapiens mais à cette époque (paléolithique) les hommes ne sont encore que des chasseurs-cueilleurs et le chien leur sert pour les aider à la chasse et d'alarme contre les approches d'autres groupes d'humains, de meutes de loups ou d'autres carnassiers comme l'ours des cavernes etc. Le chien a donc accompagné l'homme pen-dant toute sa phase de sédentarisation et pendant l'apparition des premières civilisations agricoles ce qui a conduit cette espèce à évoluer biologiquement, il a par ailleurs acquis la capacité à digérer l'amidon à cette période là et à été dressé à d'autres activités comme le gardiennage des troupeaux ce qui a provoqué une di�érenciation poussée en di�érentes sous espèces adaptées aux di�érentes tâches que l'homme lui a apprises.On va essayer de comparer un peu les 2 sous espèces.

Le Loup vulgaire est un carnivore dont la répartition historique couvre prati-quement tout l'hémisphère nord, il est actuellement présent au Canada, en Russie et dans un certain nombre de pays de la plaque indo-asiatique, et bien sûr dans les Alpes et un peu en Espagne.L'UICN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature) considère les e�ectifs de cette espèce comme une préoccupation mineure à l'échelle planétaire. En réalité cette espèce a continué d'évoluer pour se di�érencier en plusieurs sous espèces comme le loup artique « canis lupus arctos », le loup du canada « canis lupus occidentalis », loup de sibérie « canis lupus albus » et bien sur le loup gris d'europe « canis lupus lupus » qui nous intéresse plus car présent dans les Alpes.Le loup ibérique « canis lupus signatus » serait une évolution locale du loup vulgaire. La femelle s'appelle la louve, avant 6 mois on nomme les petits loupiots et pour les loups de moins de 1 ans louveteaux.

Le squelette du chien est composé d'environ 300 os (nombre variable suivant les espèces) soit environ 80 de plus que chez l'homme. Le chien possède une musculature athlétique, le thorax est large, les pattes ne reposent au sol que par leur 3ème phalange (digitigrade), les pattes possèdent 5 doigts dont un atrophié appelé ergot (pouce) et ne touche pas le sol.

Description

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L'ouïe du chien est elle aussi très développée notamment grâce à ses oreilles pivotantes qui permet une localisation très précise de la source du son. Il peut aussi entendre des sons qui proviennent de 4x plus loin que ce que l'homme peut entendre et sur une plage de fréquence beaucoup plus étendue du coté des ultra sons (jusqu'à 60 000Hz contre 20 000Hz max pour l'homme).

Leur vision est moins développée que les 2 autres sens mais reste correcte, ils ont du mal à faire le point sur des objets immobiles ou de déterminer les distances mais ont une bonne perception des mouvements et leur vision est très large (250° contre 110° pour l'homme).La vision nocturne est elle aussi bien meilleure que chez l'homme car le chien comme le loup possèdent une surface ré�échissante derrière la rétine qui double la quantité de lumière reçue par l'oeil ce qui leur permet de voir aussi bien de nuit que de jour.Le loup peut également voir plusieurs détails sans être focalisé sur quelque chose de particulier, comme surveiller ses partenaires tout en suivant une proie.

La robe la plus classique est un mélange de poils gris et noirs cependant certains individus peuvent être tout blancs ou tout noirs, ou alors tirer sur le brun/roux. La mue se fait au printemps qui laisse apparaître une �ne fourrure d'été qui s'épaissira tout au long de l'année pour former un solide manteau hivernal.

Les chiens possèdent un sens de l'orientation beaucoup plus développé que l'homme, ainsi que leur sens de l'équilibre, leur cerveau fait parti des plus performants du règne animal.

Leur odorat est très développé  : cavités nasales 30x plus grandes que chez l'homme, surface de muqueuse olfactive 8 à 20x plus grande que chez l'homme, 10x plus de cellules olfactives, et 40x plus de neurones dédiées à l'odorat que chez l'homme.Il faut noter que ce sens est dit « discriminant » c'est à dire que le chien est capable de suivre une odeur précise parmi une grande quantité d'autres odeurs même si celle ci est en toutes petites proportions.Le sens de l'odorat du loup dépasse très largement celui du chien car il peut détecter une proie à 270m à contre vent et environ 1km sous le vent ce qui en fait un prédateur redoutable ! Les loups pourraient sentir un homme à 2Km environ.

Certaines races ont perdu cet ergot aux pattes postérieures, d'autres en ont deux (beauceron, briard). La tête du chien comporte une mâchoire puissante, chez les gros chiens la pressions peut aller de 100 à 150 Kg/Cm2.Les tailles et masses sont évidement très variables en fonction des races, de 1Kg pour un Chihuahua à 140Kg pour un Masti�. L’espérance de vie moyenne est de 8 à 21 ans suivant les races.

Comparé au chien, le loup présente une tête plus large et une poitrine plus étroite avec des pattes plus longues et de larges pieds ce qui en fait un animal très bien adapté à la neige. A noter que sa queue est droite et tombante à l'inverse d'une queue enroulée de type husky auquel il est cependant souvent comparé.En général le mâle est plus grand que la femelle. La hauteur au garrot est de 70 à 80cm et le poids peut être très variable, de 16kg pour une petite femelle d'une région chaude à 70kg pour un gros mâle d'une région froide. Les loups possèdent 42 dents dont certaines peuvent sortir de la gencive de 5cm, la mâchoire a une pression de 150kg/cm2.

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Le goût est un sens très peu développé chez le chien contrairement à l'homme, c'est l'odeur de la nourriture qui en fait l’appétence chez cet animal. Le toucher n'est pas non plus un sens très développé chez le chien qui « touche » grâce à ses poils, il ressent néanmoins les températures et di�érencie nettement les caresses des corrections...

Les loups sont de très bon nageur et encore meilleur coureur il peut faire des pointes à 50km/h et parcourir facilement 60km dans une nuit, c'est le carni-vore terrestre le plus endurant à la course.

Le loup s'épanouit avec l'appartenance à une meute qui est essentiellement une cellule familiale élargie, on y trouve le couple reproducteur, une ou plusieurs générations de petits mais aussi parfois des oncles/tantes, demi frères/soeurs et parfois quelques étrangers.Une meute compte en général une dizaine de membres maximum en France jusqu'à une trentaine maxi dans les zones boréales, et seulement 4 ou 5 dans les pays chauds. La densité de loups sur un territoire peut varier de 1 à 2 loups jusqu'à 50 à 70 loups pour 1000km2.

Le choix du mâle dominant dit « alpha » se fait à l'issue de combats générale-ment non meurtriers à la période de reproduction  ; ces changements de hiérarchie sélectionnent les meilleurs individus pour la reproduction.Leurs proies sont toujours des herbivores en Europe, principalement des ongulés sauvages (cerf, daim, chamois, sanglier et bison d'Europe) dans le cas des meutes, la technique alors utilisée est l'épuisement, pour ce faire ils peuvent les poursuivre sur des kilomètres ou leur tendre des embuscades.En solitaire le loup cherchera plutôt à capturer des petits mammifères du type rongeur et des oiseaux voir même des renardeaux. Les loups sont aussi friands de raisin qui apporte sucre et vitamines.A l'automne ils modi�ent leur régime alimentaire pour chasser le saumon, nettement moins dangereux à chasser que le cerf et qui est plus gras et plus énergétique.S'ils peuvent manger jusqu'à 4,5kg de viande en un seul repas, ils sont capables de tenir plus d'une semaine sans manger... Lors de l'attaque d'un troupeau de moutons, le loup peut être grisé par la chasse facile et tuer plusieurs bêtes sans les manger mais dans 50% des cas il attaquera juste une ou deux brebis, et dans seulement 4% plus de 4 brebis.

Dans la meute le couple alpha décide de la chasse et a la droit de se nourrir en premier, il décide aussi de poursuivre ou non les intrus sur le territoire de la meute.Certains loups décident parfois de quitter la meute, souvent les plus dominés et généralement ils quittent la meute natale entre 9 et 36 mois, une nouvelle meute se forme s'il y a rencontre de deux loups solitaires (on dit divergents) de sexe opposé, et s'ils disposent d'un territoire approprié.Il est à noter que cette dominance n'est pas totale, loin s'en faut, un loup même un grandement dominé, qui par exemple aurait chassé seul une proie la défendra même face aux loups dit « dominants » s'il ne veux pas la partager.

Les principaux avantages de la vie en meute sont :- Attaquer des proies plus grosses qu'eux, la chasse est donc plus e�cace à e�ort équivalent- Moins de restes abandonnés aux espèces concurrentes- Protection des louveteaux et leur éducation qui se fait par tous les membres de la meute en général.- La meute comporte un seul couple reproducteur en général, ce qui évite une trop grande prolifération sur un territoire donné, de plus si la nourriture se fait rare les loups ne se reproduisent pas.

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Le territoire d'une meute est balisé par des marquages au sol aussi bien par l'urine que les fèces. (voir plus loin)

Le loup attaque préférentiellement des proies naturelles malades ou blessées, quand on analyse ses proies naturelles même celles qui semblent saines révèlent généralement des problèmes d'arthrite, de dentition ou sont parti-culièrement parasitées.Les Inuits quali�ent d'ailleurs le loup de « médecin du troupeau », ils disent que « le caribou et le loup ne font qu'un, le caribou nourrit le loup mais c'est le loup qui soigne le caribou ».Il est a noter que les loups chassent préférentiellement les proies les plus nombreuses et tendent par ce coté là à atteindre un équilibre des populations d'herbivores, mais cet équilibre est toujours instable et sera tous les ans remis en question, tout élément nouveau (nouvelles proies, nouvelle population de loup, changement climatique, facteurs humains) perturbant ce fragile équi-libre. En Italie et en Espagne le régime alimentaire du loup peut être considérable-ment in�uencé par l'homme, par exemple il peut y avoir jusqu'à 70% de son alimentation constituée par des détritus.

types de prédation :- sur les proies de petites taille : comme les autres canidés ils mulotent.- sur les proies de taille intermédiaire (taille d'un lapin) : en général les loups les chasse à 2 (coopération en alternance) permettant ainsi la fatigue de la proie et donc la mise à mort, ou mulotage si chasse à l'a�ut.- sur les proies de grande taille : c'est un cas unique dans le monde des cani-dés, ils chassent en meute coopérative, permettant aux loups de s'attaquer à des proies de la taille d'un bison, parfois même à des ours !

Avec les proies de grande taille les loups utilisent des techniques de chasse très élaborées avec une observation préalable du troupeau, et souvent des diversions pour éloigner le gros du troupeau, puis des embuscades sur une cible soigneusement choisie sur laquelle ils se concentrent.

Dans la nature le chien est essentiellement un charognard.Le chien domestique est un carnivore à tendance omnivore très gourmand mais son comportement opportuniste le fait considérer comme un omnivore réel.La moitié de son alimentation devrait être constituée de viandes, et malgré ses capacités a digérer de nombreuses céréales et légumes il faut tout de même faire attention car certains aliments sont de véritables poisons pour lui.

Contrairement aux idées reçues les os ne sont généralement pas très bons pour le chien, outre le risque de perforation des organes internes dues aux os fragiles (lapins, poulets et côtelettes).Les os provoquent des indigestions et des constipations, s'ils sont trop gros ils peuvent provoquer des bris de dents et saignement des gencives, néanmoins ils sont indispensables pour son hygiène buccale.Il faut donc bien adapter la quantité et la taille des os dans l'alimentation canine.

Marquage olfactif de la proie

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Les études sur les marquages urinaires et les fèces semblent démontrer que chez tous les canidés ce comportement est de nature territoriale (maintient des limites du territoire, appartenance d'une proie), psychologique (familiarisation avec les lieux) ainsi que d'échange et de maintient des liens familiaux et de la meute.

Le maintient des limites du territoire serait toutefois une spéci�cité des cani-dés sauvages, les chiens domestiques eux ne protégeant pas spéci�quement leur territoire.De plus chez le loup c'est le mâle alpha qui urine avec la patte levée alors que chez les chiens tous les mâles le font, même dans le cas des di�érents chiens sauvages. (dingo en Asie du SE, Dhole en Asie, Lycaon en Afrique).

Les marquages Chez tous les canidés on observe une augmentation des marquages urinaires lors des périodes de réceptivité sexuelle, avec notamment des « doubles mar-quages » de la part des individus reproductifs.

Les frottements au sol seraient aussi une façon de rentre les odeurs étran-gères (sur lesquels l'animal se frotte) plus familières, ou pour en informer les congénères en en portant l'odeur.

- le gémissementil est en général associé aux hurlements mais également dans d’autres cas comme lors de rencontres avec des congénères. En particulier lors de contacts étroits et ils sont fréquemment exprimés en guise d’invitation pour une distribution ou régurgitation de nourriture, chaque loup a sa fréquence de gémissement qui lui est particulière.

- le grognementil peut exprimer toutes les nuances d'agressivité, d'agacement ou de fureur mais aussi le contentement lors des salutations entre adultes ou lors des contacts avec les nouveaux nés et même parfois l'alerte dans un contexte de lutte avec une autre meute par exemple.

- l'aboiementil arrive parfois à la �n d'un hurlement, traduisant alors l'excitation, on le rencontre en particulier lors de défense territoriale devant l’arrivée d’un intrus à proximité d’une proie ou de la tanière.Il peut aussi servir de cri d’alarme avertissant la meute de l’intrusion d’un étranger ou constituer une menace à l’égard d’un intrus ou guider les louve-teaux vers une proie fraîchement tuée.

Les di�érents cris du loup et leur signi�cation

Marquage olfactif

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- le hurlementLe hurlement peut être dé�ni comme une longue et vaste plainte.Il commence généralement par un gémissement puis le loup lève le museau vers le ciel, rejette la tête un peu plus loin vers l’arrière et laisse sa gorge se gon�er de ce son.Il dure de quelques secondes à plusieurs minutes et il peut être entendu à plus de dix kilomètres.Chaque loup peut être identi�é grâce à son hurlement, qui commence et termine toujours de la même manière, et également par les vocalises conte-nues dans le hurlement, c'est ce qui donne au hurlement son caractère indivi-duel.Les hurlements jouent un grand rôle dans la coordination notamment à distance des activités sociales, ils permettent alors de se localiser par rapport à d’autres individus, ou de se réunir, par exemple en vue de chasse en commun.Par ailleurs, les hurlements sont émis dans un grand nombre de situation. On les rencontre en particulier lors d’excitations importantes. Ainsi, ils surviennent au réveil, avant un départ à la chasse, à la suite de jeux ou d’activités sociales intenses.Les loups hurlent souvent en coeur, certains loups (souvent les mêmes) initiant les hurlements puis sont suivis par d’autres loups. Ces hurlements collectifs pourraient aussi servir à tromper les autres loups sur la taille de la meute qui les exprime car les vocalises se mélangeant empêchent de discer-ner le nombre d'individus.A titre d’anecdote, le général Grant rapporte avoir entendu le hurlement de plus de 20 loups, quelques instants plus tard, il croisa la paire de loups qui �t un tel vacarme. Lors de rencontre entre deux meutes, l’issue de la rencontre est généralement déterminée par leurs tailles respectives.Les loups auraient donc un avantage certain à tromper les meutes voisines sur la taille de leur meute.Lors de ces hurlements il arrive qu'une partie des loups puissent rester en place couchés.

A contrario, les hurlements collectifs peuvent être accompagnés d’un rallie-ment de l’ensemble de la meute, notamment autour des individus alpha. Ils se sentent alors le museau, se lèchent la face, les oreilles en arrière tout en remuant la queue.

Ce type de ralliement se produit souvent après une phase de repos, comme un loup réveillant les autres par ses hurlements. Mais il fait également suite aux hurlements à distance d’un loup familier particulièrement d’un loup de haut rang.

En plus de ces hurlements collectifs, il existe des hurlements solitaires. Ces hurlements sont répétitifs avec des pauses, ils sont di�érents des hurlements à plusieurs car ils sont plus longs et plus soutenus, avec une fréquence légère-ment plus faible.La structure acoustique des hurlements solitaires est stable et harmonieuse, alors que les hurlements collectifs sont bruyants et modulés. Le loup qui manifeste ces hurlements peut être au milieu de la meute, mais ils n’engendrent alors pas d’interactions avec les autres, c'est en général le mâle alpha.

Les hurlements sont un code loin d’être complètement déchi�ré et compris, il est probable qu'ils assurent une cohésion du groupe ainsi qu’une possibilité de communication à distance. Par ailleurs, les hurlements jouent un rôle important dans le contexte de territorialité.

Hurlement

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Chez les loups la maturité sexuelle est atteinte vers 2 ans au minimum, et jusqu'à 4 à 5 ans pour les loups arctiques.Les femelles n'ont qu'un cycle par an, d'ailleurs ceci est aussi valable pour les autres canidés sauvages, mais qui est rare chez les mammifères en général.Le cycle reproducteur semble in�uencé par la photopériode, les cycles débu-tants quand les jours sont les plus courts.

Le cycle sexuel commence par une phase de prooestrus (6 semaines) où la femelle est attractive pour les mâles mais non réceptive, puis viens la phase d'oestrus qui dure 7 à 10 jours pendant laquelle l'accouplement peut avoir lieu.En�n la phase de gestation qui dure en moyenne de 61 à 63 jours et les portées sont généralement de 6.Les femelles non fécondées elles ont une phase dite «  lutéale » c'est à dire qu'elles subissent les mêmes poussées hormonales que les femelles fécon-dées et peuvent même avoir des poussées de lait. L'origine de ce phénomène est assez mal compris physiologiquement par les scienti�ques mais aurait son explication dans la cohésion de la meute autour des petits.Ainsi tous les membres d'une meute s'occupent de l'éducation et du nourris-sage des jeunes, d'ailleurs ce phénomène est aussi valable entre adultes qui partagent souvent de la nourriture.

Chez le chien domestique la maturité sexuelle est plus précoce (9/15 mois) sans le moindre doute sous l'e�et de la domestication, les petites races sont les plus précoces et les races géantes présentent fréquemment une puberté tardive. Et il n’est pas rare de rencontrer des chiens de race géante qui ne deviennent fertiles que vers l’âge de 2 ans.

Une autre di�érence notable est l’existence de 2 cycles par an, parfois 3 chez certaines races (berger allemand).Il est à noter que les basenji (race originaire d’Afrique centrale) ont un seul cycle par an sauf si la portée est perdue un deuxième cycle peut alors être enclenché.Ce phénomène n'existe chez aucune autre race de chien et est rarissime chez les canidés sauvages, car seuls 2 sous espèces de renards ont cette capacité. Chez le chien à l’inverse des canidés sauvages, la production de sperme est la même toute l'année alors que le loup n'en produira qu'à la période de fécon-dité des femelles.

ReproductionLe cycle sexuel du chien est très ressemblant à celui du loup, la phase de prooestrus est plus courte (1 à 3 semaines), l'oestrus identique, et la gestation très proche (62 à 65 jours).La phase lutéale peut exister aussi mais plus courte que chez le loup, ainsi la domestication n’a pas altérée les structures fondamentales de la reproduction de l’espèce.On constate même de nombreuses similitudes comme le choix d'un parte-naire préférentiel même si les chiennes acceptent plus de partenaires di�é-rents que les louves.L’exclusivité exprimée par les loups est beaucoup plus prégnante que celle manifestée par les chiens. A contrario on observe de nombreuses di�érences entre chiens redevenus sauvages et loups concernant l'éducation et l'intégration à la meute des jeunes.Premièrement la chienne choisit une tanière dans un lieu di�érent de la zone préférentielle de la meute.Ensuite elle assure seule l'éducation et la nutrition de sa portée, en�n vers 4 mois les chiots peuvent être intégrés à la meute mais bien souvent ils sont livrés à eux même et ont donc un taux de survie très faible.Ceci peut s'expliquer par l'entrée de la mère dans un nouvel oestrus, mais les stratégies de survie de l'espèce sont donc bien di�érentes.Le processus de domestication a sans doute profondément modi�é un com-portement qui devenait inutile dans des conditions de survie dirigées par les comportements humains.

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Le loup présente un code de communication visuel très élaboré, basé sur un système complexe de mimiques faciales et corporelles.

L’ensemble des régions de la face est important, cependant les mouvements des babines, du regard ou de la région péri-orbitaire et des oreilles sont les expressions les plus saillantes de la face.Elles ont donné lieu à di�érentes analyses visant à la compréhension de la communication chez le loup.Les oreilles dirigées vers l’avant peuvent signi�er que l’animal est con�ant, attentif ou menaçant.Les oreilles plaquées en arrière désignent la peur et/ou la soumission. Par ailleurs, l’orientation de la tête, en particulier du regard, joue un rôle impor-tant dans la communication entre loups.A�n d’augmenter la distance sociale, le loup peut réaliser un claquement de mâchoire dirigé vers le congénère à repousser.Les expressions faciales sont donc complexes et variées et elles sont souvent associées à l’expression d’autres parties du corps.

Communication Une posture plutôt digitigrade, les membres postérieurs tendus et rigides, le bassin surélevé, la tête haute, le corps dressé, la démarche rigide, la queue horizontale ou dressée, sont les postures d’un loup quali�é de dominant, con�ant, menaçant ou voulant s’imposer.

Inversement, une posture plutôt plantigrade à l’arrière, les membres posté-rieurs �échis, le corps recroquevillé, la queue entre les jambes, la tête basse, sont les postures d’un loup dominé ou soumis.

La pilo-érection de la crinière, ou des poils du dos et du garrot, est souvent associée à un message de menace.

Les mouvements de la queue semble également jouer un rôle important. Une queue pendant librement, remuant légèrement indique une attitude amicale. Des mouvements amples s’apparentent à un message amical. Des mouve-ments plus rapides, assez rigides du bout de la queue ou de la queue entière peuvent signer une certaine agressivité ou une menace.

Posture dominante

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Lors de soumission active, le loup inférieur s’approche, la tête basse, en posi-tion accroupie, la queue entre les jambes, les oreilles baissées avec un sourire docile.Lors du contact, avec des mouvements rapides, il pousse le museau du domi-nant avec sa tru�e, lui donne des petits coups de langue, le mordille légère-ment.

Lorsque la soumission est plus intense, le loup peut réaliser une soumission passive. Le subordonné se couche alors sur le côté ou sur le dos, le postérieur levé, o�rant ses régions anogénitales à l’inquisition de son congénère. Il peut également uriner. L’exposition du bas ventre a été interprétée comme un signal de soumission inhibant l’agression de l’adversaire qui parfois exécute des mouvements de morsure dans le vide.

Le loup a une perception des mouvements beaucoup plus �ne que la notre. Ainsi, le temps d’expression d’un comportement, sa vitesse ou sa lenteur, sa rigidité ou sa souplesse, son intensité, sont autant d’éléments qui participent à la signi�cation d’un signal que l’observateur humain ne pourra pas nécessai-rement percevoir.Par ailleurs, il existe peu de preuves expérimentales ou de données quantita-tives, pour conclure, on gardera en premier lieu à l’esprit la grande �nesse et complexité des signaux visuels exprimés par les loups.La di�culté d’analyse surenchérit par le fait qu’elle ne peut être di�érente en fonction du contexte dans lequel le signal surgit.

Chez les chiens, les scienti�ques mettent en évidence un système de commu-nication ressemblant à celui du loup mais en moins évolué, ou qui aurait plutôt régressé du fait de la domestication.Et notamment du fait que chez les di�érentes races de chiens les caractères morphologiques sont si di�érents qu'ils ne peuvent pas communiquer de la même façon entre eux.

Posture dominée

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Apparu il y a 400 000 ans en Europe (évolution de Canis etrucus) il précède et côtoie pendant des millénaires homo sapiens (apparu il y a seulement 50 000 ans).Au début du XIXème siècle, il a été exterminé, à la fois par une chasse abusive des ongulés qui a obligé le loup à attaquer les troupeaux des éleveurs et d'autre part par la forte déforestation qui a diminué la taille de son habitat naturel. En 1883, 1 300 loups furent tués dans l'année...Le dernier loup « o�ciel » français aurait été tué en 1952 en Aubrac. Il a fait son retour, « o�ciel » lui aussi, en 1992.Il serait revenu depuis l'Italie où il était protégé depuis 1976, la population actuelle de loup en France serait de 250 individus, alors qu'il y en aurait eu 5 000 avant la révolution industrielle (soit 5%) et probablement encore 2 à 4 fois plus au Moyen Age.En Espagne il y aurait 2 500 loups et en Italie on approcherait les 2 000 têtes. L'espèce est protégée en France depuis 1989.

Le loup a perdu sa mauvaise notoriété d'antan, maintenant 70% des français considèrent son retour comme béné�que.Il demeure que ce retour ne se fait pas sans problèmes car certains éleveurs se font régulièrement « croquer » une brebis.En regardant les chi�res de mortalité en élevage, la part de la somme des di�érents prédateurs sur le cheptel ovin français est de 0,09% alors que les morts prématurées non prédatées (maladies essentiellement) représentent 10% de ce même cheptel... Le loup serait donc « la goutte d'eau qui fait déborder le vase » ? Ceci est bien possible quand on voit les di�cultés qu'ont les éleveurs a joindre les 2 bouts car la concurrence est dure au plan mondial pour rivaliser �nancièrement avec les élevages intensifs comme ceux de Nouvelle Zélande ou ceux de la Grande Bretagne (GB : 4x plus de moutons qu'en France).

Mais il y a également le choc psychologique de l'attaque, ceci est accentué par la perte d'habitude de cette profession après 50 ans passés sans la présence de ce prédateur.Les habitudes de travail ont changées et il y a eu perte des savoir faire ances-traux de protection des troupeaux ou bien leur abandon pour raisons écono-miques (présence humaine, chien de protection, ânes, etc.).

Retour du loup 

Un autre argument contre le retour du loup serait une augmentation des attaques dues au loup, si on constate e�ectivement une hausse du nombre d'attaques sur la France entière.Elle est due à l'augmentation du nombre de loups qui conduit à son arrivée dans de nouveaux territoires car les jeunes loups matures ne restent généra-lement pas dans la meute pour pouvoir se reproduire.Sur les territoires déjà colonisé eux ne subissent pas plus d'attaques que les années précédentes.Il y aurait même moins d'attaques des troupeaux par les autres prédateurs (essentiellement les chiens errants) car les loups ont tendance à éliminer leurs plus proches concurrents alimentaires.Les troupeaux béné�ciant de la protection adéquate ne sont que peu atta-qués par les loups (4% des attaques), cette protection est d'ailleurs �nancée à 80% par l'état.

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Un autre « on dit » concernerait les atroces sou�rances des brebis tuées par le loup.Alors qu'elles sont presque toutes destinées à l'abattoir où elles subiront de très important stress avant d'être parfois abattues dans les conditions discu-tables...

La zone alpine italienne hébergerait au moins 60 loups répartis en 19 meutes dont 7 transfrontalières avec la France (comptabilisés pour l'Italie).Sur tout l'arc alpin franco-italo-suisse il y aurait au moins 30 zones de présences permanentes dont 26 meutes avec reproduction identi�ée.Dans les meilleurs conditions les populations devraient augmenter de 25 à 30% par an néanmoins on constate des hausses beaucoup plus faibles : 7% pour l'Italie, 10-15% pour l'Espagne.Sa présence à été détectée de façon permanente (au mont Lozère dans le Massif Central) ou sporadique dans tous les massifs montagneux français et il recoloniserait même certains territoires de plaine proches des massifs (un loup à été tué en 2014 à 150km de paris)

En Amérique dans le parc du Yellowstone, l'histoire du loup démontre bien son utilité à réguler et disperser les ongulés sauvages, en Mongolie aussi dans les années 50 le loup a permis d'éviter la déserti�cation de la steppe par leur prédations des gazelles, marmottes etc.En fait la présence des super prédateurs naturels est toujours béné�que à la biodiversité car ils régulent les gros herbivores mais également les mesopré-dateurs plus di�ciles et plus coûteux à réguler par l'homme que les grand prédateurs. La protection des troupeaux semble être la solution la plus pérenne pour conserver une bonne bio diversité sur nos territoires montagnards.D'ailleurs dans le Mercantour la population de mou�ons (introduits) était de 300 individus avant que le loup ne revienne, depuis la population s'est stabili-sée à 80 individus preuve que l'homme seul fait prendre de grands risques à son environnement.

Chez de nombreux peuples les canidés sont des animaux psychopompes, c'est à dire qu'ils guident les âmes jusqu'au royaume des morts.Chez les égyptiens Anubis le dieu des morts, a une tête de chacal, Cerbère, le gardien des enfers grecs est un chien.Chez les sioux le loup est le « chien de dessous terre » et le sorcier en transe reçoit les messages de l'au-delà grâce à un chien nommé Bantous.Les mexicains ont un dieu qui prend forme d'un chien jaune accompagne le soleil sous la terre pour le protéger pendant la nuit.

Il existe au moins deux légendes de part le monde ou les loups auraient recueillis et élevés des humains qui seraient devenu fondateurs d'une ville, Rome en Europe et Milet en Asie.

En Europe si les celtes considéraient le chien comme un animal au courage exceptionnel on trouve néanmoins beaucoup plus de légendes au sujet de loup comme dans le petit chaperon rouge ou les 3 petits cochons.Et en Auvergne la bête du Gévaudan a longtemps marqué les esprits du Nivernais à l'Aubrac !

L'expression à la queue leu leu vient du nord de la France où « leu » voulait dire loup et marcher à la queue leu leu signi�ait donc marcher comme des loups.

Mythes et Légendes  

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Les chiens sont depuis longtemps connus pour aider les hommes, tel Barry (1800-1814) un Saint Bernard qui aurait sauvé 40 personnes dans la neige au col du Grand St Bernard (frontière italo-suisse).

Il y a le classique Rintintin recueilli pendant la grande guerre sur le front par un caporal américain qui a joué dans de nombreux �lms hollywoodien de retour aux USA.

Et le bien connu des français : Mabrouk, mascotte de 30 millions d'amis.Des chiens spatiaux dont le plus connu est une femelle nommée Laïka qui fut le premier être vivant mis en orbite lors de la mission Spoutnick 2 (et qui en est morte...).

En terme de performances canines et alpine, Tschingel était la chienne de William Coolidge et elle l'a suivi dans de nombreuses ascensions.Record à battre 30 sommets dont de nombreux 4000m... Mont Blanc, Mont Rose, Eiger pour ne citer que les plus impressionnants.

Chiens connus

Les animaux sauvages craignent le chien d'une part car ils savent que le chien est souvent synonyme de présence humaine et aussi parce que les chiens sont de potentiels prédateurs.Même s'ils sont bien moins redoutables que les prédateurs sauvages. La plupart des ongulés s'enfuient et reviennent assez rapidement après le départ du chien.

La problématique principale des parcs naturels vis à vis du chien et son inter-diction vient plus d'une anticipation de la mauvaise gestion possible des gens vis à vis de leur chien.Si on autorise les chiens en laisse il y a de grande chance d'en retrouver de nombreux en liberté courant derrière les animaux sauvages...

De plus cela rajouterait des déjections supplémentaires dans le milieu naturel qui apportent un risque d'apport de parasites exogènes.Et sur un massif aussi fréquenté que celui du Sancy il y aurait sans doute beau-coup trop de chiens.

interaction chien / environnement

interactions avec les animaux sauvages

Les sentiers de randonnée en montagne passent bien souvent à proximité voir même dans les espaces d'estive des éleveurs.Dans notre région les troupeaux sont principalement des troupeaux bovins ce qui même sans la présence du chien pose déjà un certain danger parfois incompris du randonneur moyen.Premièrement la présence possible d'un taureau territorial et peu enclin au passage d'humains à proximité de ses femelles...Deuxièmement même (et peut être surtout) les femelles à l'époque des estives mettent bas leurs petits ce qui par un e�et maternel parfaitement compréhensible les rend parfois agressives surtout sur les sentiers peu fréquentés.Ce phénomène est encore plus accentué par la présence d'un chien qui pour elles est un ennemi héréditaire. Les génisses (jeunes vaches) aussi peuvent avoir des réactions spéciales.

problématique des éleveurs

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En fait on ne sait jamais vraiment à quoi s'attendre avec ces « adolescentes », elles sont en phase d'apprentissage et de test, donc parfois elles détaleront sans demander leur reste parfois elles seront agressives d’emblée.Mais presque toujours elles seront au moins curieuses et laisseront plus ou moins pénétrer les intrus sur leur territoire...

La solution que je recommande n'est bien sûr pas l'attaque frontale...Que l'on soit ou non accompagné d'un chien (mais ceci est encore plus vrai avec la présence d'un compagnon à 4 pattes) il est fortement recommandé de contourner le troupeau à large distance voir même de passer à l'extérieur du barbelé si possible surtout si les bêtes sont trop excitées ou agressives.Si faire demi tour n'est pas agréable c'est toujours mieux que de se faire bles-ser...En cas de comportement agressif à mi parcours d'une traversée de parcelle (parfois on ne découvre le troupeau que trop tard sur nos hauts plateaux vallonnés) ne jamais oublier que la vache n'est pas un animal prédateur mais un herbivore.Donc elle a dans ses gènes l'instinct de fuite qu'il faudra peut être lui faire provoquer, cet animal à une vision di�érente de la notre et voit les objets 4 fois plus grands que nous (elle zoom) il faut donc se servir de cette caractéris-tique pour l'e�rayer, une paire de bâtons tenus en l'air su�t généralement à freiner les ardeurs des ces bêtes.Et se diriger au plus près d'un barbelé pour sortir de la zone dangereuse, dans tous les cas ne jamais oublier que la fuite (la notre) ne doit se faire qu'à pas lents pour ne pas provoquer l'e�et inverse.Car si l'on s'enfuit en courant on attisera chez la vache un instinct de préda-teur qui serait fort dangereux vu les attributs de la bête...En tout cas, en cas de ballade avec toutou et de présence bovine même calme, il est indispensable de tenir le chien attaché court pour ne pas risquer d’exciter ou de perturber les animaux.

Hormis les bovins on trouvera surtout des chevaux qui sont généralement de bon poil que ce soit avec les humains, ils viennent généralement voir si on aurait pas quelques friandises à leur o�rir et craignent rarement les chiens sauf les jeunes qui parfois par jeux ou dé� risquent de mettre une ruade à notre compagnon voir à nous même...

Dans les Alpes et les Pyrénées (et parfois en Auvergne) on trouvera d'autres types de troupeaux et surtout des ovins qui par eux même ne présente pas de vrai danger mais sont souvent accompagnés des fameux patous (sauf en Auvergne) qui sont présents pour la protection du troupeau du fait de la présence du loup dans ces contrées.Mais même s'ils sont dressés à la protection du troupeau vis à vis du loup gris, ils agiront de façon préventive avec nos chiens et nous aussi si l'on se rapproche trop...Ces chiens que l'on classe dans la catégorie des molosses ne doivent pas être pris à la légère, leur force de mordant est très importante.

À l'origine les patous sont des montagnes des Pyrénées (ancienne race de berger mentionnées dans des écrits dès le XIVème siècle). Ils mesurent en moyenne 70cm au garrot jusqu'à 80 pour les plus grosses bêtes pour une soixantaine de kilogramme.Ces chiens sont habitués très tôt à vivre avec le troupeau de sorte qu'il les considère ensuite comme sa famille et s'il vous détecte comme étant une menace il s'interposera entre vous et le troupeau, il aboiera préventivement pour vous mettre en garde et n'hésitera pas à vous mordre si vous essayez de forcer le passage.

Bien sûr ces chiens étant essentiels à l'élevage en zone de montagne sauvage il ne sera jamais donné tord au chien qui protège le troupeau il convient donc d'agir avec prudence et de contourner le troupeau.Bien entendu la présence de notre chien sera très mal perçue par les patous qui sont socialisés avec le troupeau mais pas avec d'autres chiens, donc bien garder toutou en laisse pour éviter qu'il se fasse mordre en essayant d'avoir un contact amical avec ces beaux gardiens.Le plus sage étant tout de même de ne pas se balader avec son chien dans les zones où il y a des patous...

Une rumeur court d'ailleurs sur ces patous, « réputés » pour leur agressivité.A ce sujet une étude dans le Mercantour suite au retour du loup montre que les patous donnent l'alerte dans plus de 50% des passages de promeneurs proche du troupeau surveillé généralement suivit par une approche du chien qui n'entrerait en contact avec les passants que dans 30% des approches.Il faut noter qu'en général ces approches étaient non agressives., sur 118 approches 1 seul cas de morsure à été recensé.

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Les groupes ayant approché les troupeaux étaient dans environ 80% des cas des groupes de 2 à 4 personnes, les 20% restants était des personnes seules, très rarement plus de 4 personnes.

Sur ces 118 approches 55 ont donné lieu à un questionnaire après rencontre. 1/3 des promeneurs n'ont même pas remarqué les patous. Les 2/3 restants ont ressentis l'approche du patous comme agressive que dans 5% des cas, et 60% ont perçu une attitude de protection du troupeau. Néanmoins plus de 90% des promeneurs n'ont pas eu peur de l'approche du patou mais 60% d'entre eux ne connaissent pas le rôle d'un patou.Et seul 50% des promeneurs questionnés savent qu'il faut contourner un trou-peau quand on en croise un.40% d'entre eux disent passer à travers le troupeau... et 50% seulement disent marquer un arrêt en présence d'un patou...

Il y a donc un gros travail d'information à faire pour expliquer le rôle du chien et les bonnes consignes en présence d'un troupeau et/ou d'un patou.Heureusement l'étude contredit la réputation des patous comme des chiens dangereux, certes ils impressionnent mais manifestent peu de danger pour les promeneurs.

Val d’Enfer

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En cas de rencontre avec d'autres toutous il faut s'attendre à tout car les carac-tères peuvent être bien di�érents...

Déjà si on a de la chance on rencontrera un chien du sexe opposé, alors on aura de grandes chances pour que ça se passe bien, la femelle éventuelle-ment repoussera le mâle avec un peu d'agressivité mais sans réelle méchan-ceté.Si c'est une rencontre entre femelles ça devrait bien se passer aussi hormis caractère de cochon...Les rencontres les plus risquées se font entre mâles, en e�et par instinct de domination il peut y avoir des tensions.

Comment gérer ce type de rencontre ?Le cas le plus simple est si les 2 chiens sont attachés, après avoir échangé avec le propriétaire de l'autre canidé et son accord, on peut tenter de lâcher les 2 animaux en leur parlant doucement en utilisant les mots d'apaisement qu'ils connaissent.Et surtout les laisser faire, ils vont se tourner autour, se reni�er pour se connaître et si tout va bien se mettre à jouer car nos chiens sont générale-ment de grands enfants...Si des signes de contrariétés se manifestent comme l'apparition d'une crête de poil sur le dos des chiens et de forts grognements il faut calmer le jeu au plus vite.En cas de con�it il faudra tâcher de rappeler les chiens le plus rapidement possible, chacun de son côté pour les forcer à se séparer.

Interactions avec d'autres chiens

Avant toute chose un chien doit être éduqué, sans éducation pas de dressage possible.L'éducation permet d'obtenir du chien l'écoute des besoins de son maître. Il faut donc commencer par lui inculquer son nom et la notion de rappel, les postures de base comme assis, couché et pas bouger.Puis l'idée du bien et du mal par des mots aussi simples que « oui » et « non » et à arrêter toute action par un mot du genre « stop ».Ceci doit se faire dans les 15 premiers mois de la vie du chien.

Une fois acquise, cette éducation restera ancrée en lui et permettra de com-mencer à faire travailler le chien pour l'éleveur, le musher ou plus simplement son « maître ».

Dressage des chiens

- chien de traineau : l'activité traditionnelle avec une meute de chiens qui tire un traîneau et plusieurs personnes dessus.

- Skijoering : c'est un chien qui tire une personne en ski

- cani roller : c'est un chien qui tire une personne en roller

- cani VTT : c'est un chien qui tire une personne en VTT

- cani rando : c'est un chien relié à un humain qui randonne, il y a une aide non négligeable pour l'humain en montée, par contre il faut faire très atten-tion en descente.

- cani cross : c'est un chien qui tire une personne qui court

- cani raquettes : la version hivernale de la cani rando

- sulky : C’est un genre de kart pour une seule personne. Son nom vient de l’anglais qui signi�e «boudeur»

Activités canines

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Dans ma courte expérience d'accompagnateur je n'ai jamais eu de problèmes avec la présence de mon chien, il est presque toujours attaché à ma ceinture ventrale pour éviter les problèmes liés aux autres animaux.Et j'ai pu constater que la plupart des clients appréciaient particulièrement la présence de mon chien.

Au vu de la tendance actuelle de considérer les chiens comme nos enfants, il semble judicieux de se pencher sur les possibilités de proposer des «produits» en terme d'accompagnement canin.Néanmoins l'encadrement de la pratique de toutes les activités tractées par un chien demande l'obtention d'un BE de Musher même hors neige.Mais si les chiens sont les chiens des clients il n'y a pas de législation spéci-�que alors la cani rando peut être à la portée de l'AMM qui organisera ces sorties.

Nombreux sont les gens qui ne savent pas où ils ont le droit de se promener avec leur chiens en zone de montagne et parmi les personnes âgées beau-coup sont soucieuses du respect de la réglementation.De plus cela permet au chien d'avoir des contacts avec ses congénères, ce qui est important pour la santé mentale du chien et renforce sa complicité avec son maître.

L'accompagnateur a bien entendu un rôle très important pour expliquer les «règles» de randonnée avec un chien et les interactions entre le randonneur et son environnement.En particulier avec les troupeaux et la conduite à tenir dans les di�érents cas que nous avons vus.

Conclusion

Le retour du loup quand à lui devra s'accompagner d'un retour à des tradi-tions ancestrales pour surveiller le troupeau, ce qui va conduire à un renou-veau et des créations d'emploi de berger.Ainsi qu'une revalorisation et rénovation architecturale du patrimoine bâti d'altitude pour permettre la vie en alpage de ces bergers.Ces mesures sont d'ailleurs d'ores et déjà en œuvre dans les Alpes du sud et fortement aidées par l'état qui soutient �nancièrement l'ensemble de la �lière ovine de montagne.Il reste à faire changer les esprits des éleveurs sur le retour d'un animal dont leurs parents et grand parents ont cherché l'extermination.

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documents et livres :

Volcanologie de la chaine des Puys de Pierre Boivin aux éditions du parc naturel des volcans d'auvergne

Le volcanisme en Auvergne de Hélène Leroy aux éditions Chamina

Thèse vétérinaire de Mr Neault – 2003 – Etude biologique et comporte-mentale entre chiens et loups

La Montagne du 26 octobre 2014 – témoignage de Sylvain Macchi

Bulletin loup du réseau ONCFS période janvier à juin 2014

Sites web :

http://www.parcdesvolcans.fr/

http://www.parc-livradois-forez.org/

http://www.sancy.com/activites/detail/4188/chambon-sur-lac/maison-de-la-reserve-naturelle-de-chaudefour

http://www.�randonnee-puy-de-dome.fr/

http://www.eric-laborde.com/

http://loup.fne.asso.fr/fr/sur-les-traces-des-predateurs/loup/argumentaire.html

Bibliographie

http://www.ecrins-parcnational.fr/actualite/divagation-des-chiens-des-risques-pour-la-faune-sauvage

http://www.sciencesetavenir.fr/animaux/20150223.OBS3197/la-domestication-du-chien-n-est-pas-aussi-ancienne-que-ce-que-l-on-pensait.html

http://www.ecole-de-chiot.fr/article.php?sid=1029&PHPSESSID=483c6f8c32122f59a8dc0911959ca3de

http://www.canislupus.fr/le-loup-et-le-chien/

http://www.tendua.org/1,001/reportages,007/042-le-loup-gris-commun-en-france.html

http://chandrieux.free.fr/bonnes_bases.htm

http://www.france-sharpei.com/du-loup-au-shar-pei.html

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Page 69: Memoire accompagnateur en montagne

Je ne peux commencer mes remerciements que par Benoit Godard, mon maître de stage, sans qui rien n'aurait été possible. Il a su transmettre ses valeurs humanistes et son respect de la nature.Il a aussi su me trouver du temps et ce malgré toutes ses occupations, et en orientant les choix des clients sur des lieux variés, il m'a permis de réussir ma liste de randonnées.

Il a également été l'intermédiaire sans qui je n'aurai eu cette place au sein du VVF de Parent. Merci pour tout Benoît, en si peu de temps, tu m'as apporté beaucoup de connaissances et aiguisé ma curiosité sur d'autres sujets.

Je remercie également tous les accompagnateurs en montagne avec qui j'ai partagé un ou plusieurs jours de randonnée ainsi que ceux qui sont interve-nus durant les formations, et qui, tous à leur façon, nous ont donné des connaissances et des astuces pour bien commencer dans ce métier. Merci donc à Christophe Méjean-Lapaire, Jean-Michel Bernardon, Yves Lartigue, Cedric Martin, et Jean-Baptiste Pegeon.

Je tiens aussi à remercier tous mes collègues de formation avec qui les échanges furent toujours très intéressants, permettant ainsi de mutualiser les expériences individuelles.

Je me permettrais aussi de remercier l'ensemble des auteurs des livres et sites internet auxquels je me suis référés pour l'élaboration de ce mémoire, sans eux la tâche aurait été beaucoup plus di�cile...

Je remercie également le Conseil Général du Puy de Dôme pour son soutien �nancier sans lequel je travaillerai à l'usine au lieu de �nir ma formation.

Mon dernier remerciement et pas le moindre, car sans elle le rendu de ce mémoire ne serait pas aussi joli et lisible, merci donc à ma compagne Vanessa.

Remerciements

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