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Le placement est un sentiment Nicolas SIADOUX MEMOIRE Présentation du 6è dan 10 juin 2016

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Le placement est un sentiment

Nicolas SIADOUX

MEMOIRE Présentation du 6è dan

10 juin 2016

Le placement est un sentiment

Le placement est un sentiment

Le placement est un sentiment

Au parrain de mon mémoire

MARIO

MARCOU

Le placement est un sentiment

PREAMBULE

Ma découverte et ma pratique du karaté, ont bien failli ne durer qu’une heure.

Cette simple phrase serait donc l’intégralité de mon mémoire en ce jour.

______________

Je devais avoir 10 ou 11 ans, lorsqu’un homme de type asiatique a « débarqué » dans mon village. Après avoir diffusé la nouvelle je ne sais plus comment, cet homme, qui nous avait donné rendez-vous à 11 h sur la place de la mairie, a grimpé sur la fontaine centrale. Il a commencé une succincte présentation de lui-même et du karaté. Tout le village était là. Certains, déjà en kimono (de judo) qu’ils avaient probablement emprunté au grand frère. Au bout de 10 minutes, une voiture a délicatement fendu la foule. L’homme de la fontaine s’est penché pour entendre ce qu’on lui disait. Il est descendu, a pris place dans l’auto et on ne l’a jamais revu. A midi, j’étais à table. Fin de l’histoire du karaté à Pérols. ‘’ Même un chemin de mille l ieues commence par un pas.”

Trois ans plus tard, j’avais alors 14 ans, c’est un autre inconnu qui a débarqué. Celui-ci était Gitan et avait 21 ans. Un dénommé Mario Marcou. Lui, un peu plus organisé, avait fait des affiches et avait donné rendez-vous dans une salle polyvalente. J’ai poussé la porte de ce qui deviendra, un dojo carrelé. Tout le staff et le bureau étaient là. C’est-à-dire lui et sa femme, madame MARCOU, comme on disait. J’avais dit à mes parents : « J’y vais pour voir et je reviens ». Je suis bien revenu, mais quelque chose avait changé. MOI. Mais, je ne le savais pas encore. C’était en avril 1984, je fus son premier élève et il est devenu mon SENSEÏ.

Le placement est un sentiment Je pourrais aujourd’hui être millionnaire, car à 14 ans j’étais, « paraît-il », promis à une grande carrière de footballeur. Mais alors il m’a dit dans son langage de l’époque : « Le foot ça vaut tchi, reste avec moi, le karaté c’est latcho ». Au lieu de fuir cet inquiétant dialecte, je l’ai cru et tout arrêté pour le suivre. Comme j’ai bien fait. Aujourd’hui, trente-deux ans plus tard, je ne suis pas millionnaire, mais je suis riche. Riche de mes amis, de mes rencontres, de mes épreuves et de mes joies partagées, de la découverte de cette merveilleuse discipline, riche de la construction et de l’évolution de mon être, riche de pouvoir transmette cet art sublime et de pouvoir rayonner sur ma famille. Parmi les richesses de la pratique du karaté do à l’école de Mario MARCOU, je retiendrai notamment d’inoubliable parcours en combat par équipe, allant jusqu’au titre de champion de France. De prestigieuses rencontres comme celle de Maître MABUNI Kenei, Maître KASE, Maître Hidetoshi NAKAHASHI, Maître AYABUSHI Hajimé 6ème dan de Iaï do, mais également et d’une manière beaucoup plus régulière, les géants du karaté français dans leur domaine respectif : Senseî Francis DIDIER bien sûr, avec qui des années durant, j’ai eu l’honneur de pratiquer au COK à Montpellier, Jean-François TISSEYRE, L’expert par excellence, mais aussi Alain LE HETET, Pierre PINARD… Et beaucoup d’autres, pratiquant ou pas, qui compte beaucoup à mes yeux. Parmi ces grands moments de vie, certains sont plus important que d’autres. Que dire de l’honneur suprême d’avoir été choisi comme UKE, lors de la présentation du 6ème et 7ème dan, du Senseî de l’école.

Le respect

Le placement est un sentiment Citation de Senseî Mario Marcou

KOKORO A cet homme et son épouse, que j’aime tout deux profondément, et avec qui j’ai grandi, évolué, partagé tant de choses, je voudrais tout simplement dire que si ma route n’avait pas croisé la leur, je ne serai certainement pas devenu l’homme que je suis aujourd’hui.

ARIGATOU GOZAIMASHITA

« Il n’y a pas de progression possible ni d’élévation du cœur et de l’esprit dans la pratique du karaté do sans le Uké, celui qui reçoit avec abnégation et humilité et qui donne le meilleur de lui-même pour que l’autre s’élève. »

Le placement est un sentiment

INTRODUCTION L’existence et la réussite d’un instant, d’une expérience, d’un acte aussi bref, voire insignifiant soit-il, ne dépend que d’un seul élément.

Etre au bon endroit au bon moment.

- Certains sont opportunistes, ils savent déceler lorsqu’une occasion se présente, et voir la nécessité de s’engager et de se placer, afin de bénéficier de la dite opportunité.

- Certains sont tout simplement chanceux et tombent pile au bon moment. Ils profitent alors d’une occasion donnée, sans même l’avoir provoqué.

- D’autres, ne vont même pas s’apercevoir qu’ils n’ont plus qu’à finaliser une

action pour aboutir. Que tous les éléments sont réunis pour réussir et que seul le dernier geste suffit à réaliser la chose.

Mais de toutes ces situations, laquelle serait la plus enviable, pour que l’on en dise qu’elle est suffisamment efficace, au point d’en faire une référence telle, que l’on n’hésiterait pas à engager sa propre vie dans l’action qui en découle.

- Celle de l’opportuniste ? Je dirais qu’il subit cette situation. Il se retrouve à y faire face, alors qu’elle n’était pas prévue. Mais cette opportunité se serait-elle présentée l’instant d’avant ou celui d’après ?

- Le chanceux ? De la même manière, il peut, par chance, réussir son action, mais sûrement pas comme il l’aurait souhaité, car il n’y était pas préparé. Mais la chance, tombe telle deux fois au même endroit ?

- L’étourdi ? Il n’aura même pas à se poser la question. Tout sera fini avant même qu’il s’en aperçoive. Toutes ces situations ont un facteur commun. Le hasard. Peut-on seulement imaginé, la gestion de sa vie, de son entreprise, de sa famille ou même du plus banal des actes quotidiens, basés sur le hasard. Quel artiste, quel professionnel ou quel père de famille peut envisager un seul instant que le hasard lui donnera la solution, la marche à suivre nécessaire à l’accomplissement de son devoir, de son geste, dont les conséquences seraient primordiales, voire fatales et dont dépendent bien souvent, quelques tierces personnes, des parents, des collègues ou mieux, une vie ?

Le placement est un sentiment Qui, risquerait la théorie du chaos, démontrait par l’effet papillon que nous explique le scientifique américain Edward LORENZ, un acte quelque peu insignifiant engendrant une grande conséquence ? On ne parle pas là d’un battement d’ailes de papillon au Brésil, mais d’une toute petite erreur de placement qui peut avoir pour conséquence, la mort. « Le placement » est à première vue un simple terme signifiant de mettre quelque chose ou quelqu’un a une certaine place. Mais qu’en est-il lorsque l’on parle du corps de celui qui se place volontairement à un endroit précis, pour accomplir un acte déterminant. Pour faire le geste qui va donner à l’action tout son sens, toute son efficacité. Car n’est-ce pas là le but suprême de toute action. Etre absolument efficace.

« Le placement juste engendre l’efficacité »

Tel le sculpteur devant son bloc de granit, ou le peintre devant sa page blanche, le placement juste du ciseau sur la pierre ou du pinceau sur la toile, déterminera la finesse du trait, la précision de l’expression du sujet, qui créera l’émotion chez l’observateur et qui fera que l’œuvre traversera les siècles. L’homme qui emprunte la voie du karaté, s’inscrit pleinement dans cette recherche. Celle de toute une vie de pratique, qui démarre un jour dans ce lieu sacré nommé dojo, pour se poursuivre parallèlement dans la vie de tous les jours, à chaque instant. Cette quête incessante de perfection, du geste juste. Pour être présent et absolument efficace le jour J à l’instant T.

IMAKOKO

ICI et MAINTENANT

Le placement est un sentiment Le débutant ou le simple pratiquant, que nous avons tous été, voit le karaté d’abord comme un sport, avec des mouvements divers d’à peu près toutes les parties du corps, du cardio, de la dépense énergétique… Et puis par le travail répétitif de toutes ces techniques, on améliore la forme jusqu’à en devenir même exemplaire pour celui que l’on devance. Le ki hon, ce labeur inlassable propose cette évolution. Il dégrossit, sculpte, forme, peaufine et sublime le corps à la technique. Il bâtit les fondations, sur lesquelles seront érigée, l’œuvre tout entière de l’artiste en devenir : Le karatéka. Le pratiquant avancé apprendra à canaliser son énergie (KI) pour la faire concorder avec la technique exécutée (GI). Le kata (forme), dans son infini richesse révèlera entre autre, l’unité de ces deux éléments que sont la technique et l’énergie. Mais également la possibilité de se situé dans l’espace, par un travail multidirectionnel. Les changements permanents de positions, lui feront découvrir les différentes distances que lui suggère son adversaire « virtuel ». Bien sûr, plus tard, viendra la découverte de tous les secrets, renfermés au plus profond de chaque kata. Toutes ces trouvailles que l’on fait à chaque étude et que l’on nomme Bunkaî. C’est dans le travail à deux (ki hon ippon, ju ippon kumité…) que le pratiquant étant devenu confirmé, prendra pleinement conscience de la distance et de ce fait, de l’extrême importance du déplacement qui va l’amener au placement juste et idéal. Et donc à l’efficacité.

ZEN KEN ICHI NYO

Celui qui aura pratiqué la compétition kumité, aura une certaine approche du déplacement explosif qui véhicule la technique sur la cible. Mais peut-on alors vraiment parler de respect de la distance ou d’efficacité réelle. Après 16 années de compétition je pense avoir la réponse, mais cela restera une riche et précieuse expérience pour ma pratique du karaté do. Puis vint le temps du guerrier, fort de son vécu, de son passé et qui à présent chemine sur le sentier de la connaissance. Celui qui, lorsqu’il est « gradé », prend conscience que la pratique physique, la mise en œuvre de tout cet apprentissage technique n’a d’intérêt que si l’unité du corps et de l’esprit est atteinte.

Le placement est un sentiment

HARMONIE

Le placement est un sentiment Il sera intéressant de noter que la notion de placement juste ne s’applique pas forcement qu’à autrui, ou en tout cas, à une distance entre deux personnes.

A un adversaire certes, mais peut-être pas physiquement représenté.

L’adversaire le plus difficile à vaincre n’est-il pas soi-même.

D’autant plus lorsqu’il est renforcé par un égo puissant voire surdimensionné. Ce petit moi intérieur, sportif de salon au demeurant, qui vous chuchote sans cesse a l’oreille ; qu’à l’entrainement intensif il préfère nettement une bière, justement placé, dans un canapé.

« Connais-toi toi-même et tu connaîtras l’Univers et les Dieux »

On entend souvent dire que le kata est une sorte de combat dans le vide contre plusieurs adversaires

Cette vision primaire ferait occulter que lors de la pratique du kata, le véritable et unique adversaire, c’est soi.

Le kata est un ensemble de techniques codifiées sur un diagramme défini et immuable.

Cette chorégraphie que l’on apprend tous par cœur, a pour mission première de traverser le temps.

Tel un chrétien qui depuis deux mille ans se réfère à sa bible, un karatéka de toutes nations ou générations confondues, pratique Heian Shodan de la même manière aujourd’hui ou il y a cent ans.

Quel est la véritable recherche lors de la pratique du kata ?

Dès ses premiers pas, le karatéka n’a de cesse de travailler durement pour améliorer l’ensemble de ses techniques, ses positions et ses déplacements.

L’idée de départ est de suivre le niveau du cours, pour ensuite

passer les différents grades.

Mais après quelques années, la démarche se précise.

Qu’est-ce que l’on cherche vraiment?

LA VOIE

Le placement est un sentiment

Le placement est un sentiment

Le kata est un voyage.

D’abord un voyage visuel, puisque son diagramme s’établie dans autant de direction que ce que propose la rose des vents.

Mais surtout un voyage intérieur, représenté par le travail sur soi. La descente au plus profond de l’âme pour découvrir ce qui s’y cache, cet enracinement dans la terre des fondations de l’art, que l’on pourrait représentés symboliquement par la descente en zen kutsu sur Gédan baraï.

Cette libération volontaire des énergies, le KIAÏ, comme pour mieux replonger dans les entrailles du kata et donc de soi. Pour encore parfaire et polir sa pierre intérieure. Comme l’alchimiste transformant le plomb en or, L’homme, dont l’art est l’outil, était au départ comme une matière brute, qu’il a travaillé, sculpté, modelé, pour tendre vers la perfection du diamant et la pureté de l’or.

Là encore, le placement juste.

Celui du cœur dans l’ouvrage, celui de l’explosion dans l’exécution, le KIAÏ, ou le placement juste de l’émotion, générée par l’harmonie, l’unification de l’esprit, du corps et de l’énergie.

Le pratiquant d’un art quel qu’il soit, a pour vocation la recherche permanente de perfection. Cela passe inévitablement par le placement juste du corps dans l’espace. Le positionnement exact et précis de chaque mouvement. Cette quête du geste juste, cette osmose tant recherchée entre la technique, l’âme et le corps. (SHIN GI TAI ICHI ). Cette parfaite communion que l’on a touché du doigt un court instant qui procure un sentiment de plénitude et qui fait dire que l’on était là, à l’instant T, le jour J.

« Le placement juste est harmonie ».

Le placement est un sentiment

Si je devais comparer cette notion de placement juste en termes de recherche, d’approche ou de sentiment, rien ne serait plus approprié que la cérémonie du thé.

Elle est pratiquée au Japon depuis le XII è siècles. D’abord réservée aux aristocrates, elle fut démocratisée par un maître de thé Sen no Rikyu au XVI è siècles pour être pratiquée dans tout le pays.

Il s’agit d’une quête spirituelle par l’accomplissement du geste parfait et du placement juste et précis. Respect, Harmonie et Pureté d’esprit en sont les principales valeurs.

Lors de cet instant solennel, chaque geste est millimétré et immuable, comme faire tourner le bol dans ses mains ou déguster en trois gorgées et demie. Les objets les plus humbles sont utilisés et trouvent leurs beautés dans leurs simplicités.

Les similitudes sont parfaites avec l’exécution d’un kata en karaté gi blanc et pur, dans le dojo sacré, à la recherche du geste juste, de l’harmonie du corps et de l’esprit et de ce sentiment d’extase lorsque tous les éléments sont réunis.

Dans une autre démarche, le compétiteur kata est en quête du placement juste dans l’espace. Dans sa recherche du mouvement pur, par la suppression de tout acte inutile, qui viendrait dénaturer la beauté du geste.

« On ne voit bien qu’avec le cœur. L’essentiel est invisible pour les yeux ». (Antoine de Saint-Exupéry)

KI (Energie, Souffle)

Le placement est un sentiment Pour vivre en harmonie dans son karaté, il est primordial de n’omettre aucuns paramètres proposés par cette discipline.

Le corps

Ce n’est que relativement tard, que j’ai, de manière consciente, pris la pleine mesure du placement du corps par rapport à une situation donnée. C’est à force de pratique et d’enseignement pendant 30 ans. C’est à force de réflexion de partenaire. Certains ne voulaient pratiquer ju ippon kumité qu’avec moi car, disaient-ils, si j’y arrive avec toi, j’y arriverai avec n’importe qui, car on ne sait jamais si tu es dans la distance ou pas mais à la fin c’est toujours toi qui touche le premier. D’autres, pour les mêmes raisons, ne voulaient justement pas travailler avec moi.

« Le placement est un sentiment » « Le mouvement pur coule de l’esprit tranquille. » (Francis Didier)

Le karaté do est un art de vivre avec son corps taî, c’est un formidable outil de perfectionnement.

Le placement est un sentiment C’est la preuve irréfutable que déplacement et placement ne font qu’un et qu’ils donnent la solution, la distance idéale pour une efficacité absolue. D’abord la phase d’observation, ou les cercles imaginaires de protection de chacun, ne se touchent pas. Puis, après d’insignifiants déplacements, les cercles se touchent, mais le placement du corps en arrière par rapport à la position, suggère à votre adversaire que vous êtes hors d’atteinte et donc protégés. Telle une reine sur un échiquier qui se tient à distance et qui subitement se rue sur l’adversaire par un déplacement, puis atteint le placement juste pour une efficacité optimale. Comme le toréro qui a déclenché la charge du toro, on se retrouve là, à la distance précise, au placement juste ou l’explosion doit avoir lieu. Ou les notions d’erreur ou d’échec n’existent pas. Ou tous les éléments doivent être unifiés. Le corps et l’esprit bien sûr, mais le kimé et l’impeccable précision. Il se crée alors un temps suspendu, le duendé en flamenco, cet instant magique d’absolu plénitude et d’union avec le cosmos.

BU aura de protection

Le petit centimètre qui va faire toute la différence lors de la pratique d’Oi tsuki. Si le placement du corps est trop éloigné

et que le bras est tendu lors de l’impact, vous n’avez ni l’efficacité maximale, car vous êtes en bout de course, ni la possibilité de gérer l’énergie de la force de frappe. Retenir la technique par un soi-disant contrôle de la distance, reviendrait donc à rater la cible. Celle-ci n’étant atteinte qu’en fin de course. Si le corps est placé trop près, vous n’êtes toujours pas complètement efficace, car vous n’avez pas l’utilisation complète de l’inertie du déplacement du corps et du bras. De plus vous pénétrez une distance, (ma) vous mettant en danger. Ainsi, vous vous retrouvez dans l’obligation de réagir et de vous protéger, alors que vous étiez dans la position dominante de l’attaquant.

Conclusion

Mais très vite, état de vigilance

Zanshin Avec un subtil placement du corps,

qui se retrouve ainsi protégé par une séparation des cercles.

Le placement est un sentiment Le placement juste est donc bien une question de millimètre. Une distance que l’on pourrait trouver de prime abord insignifiante, mais que l’on pourrait également trouver considérable. Surtout si lors d’un assaut, on remplaçait les tsuki par des couteaux. Quelle distance serait alors considéré comme juste, pour le placement du corps ? Pour être efficace lors d’une attaque ou d’une contre-attaque, cette notion de placement et donc de distance par rapport à l’autre, est certes primordiale, puisqu’elle va déterminer la mise hors de combat, ou pas, de votre adversaire. Mais elle prend une tout autre dimension, lorsque l’on évoque plutôt la défense, le retrait, la protection du corps. Dans l’exemple cité plus haut, lors d’une attaque à l’arme blanche, chaque millimètre d’écart de distance compte plus que tout. C’est lorsque l’erreur peu devenir fatale que l’on mesure l’effet crucial et irréversible d’un mauvais placement. Un proverbe Japonais dit : “On apprend peu par la victoire, mais beaucoup par la défaite.” Cela reste vrai, tant que l’on parle de simple défaite, mais qu’a-t-on apprit, lorsqu’on y a perdu la vie. C’est une des principales raisons, qui font que, depuis quelques années, je m’efforce d’intégrer et d’accentuer considérablement cette notion, dans ma pratique, dans mon enseignement, et dans mon attitude quotidienne. La prévention prévaut sur la guérison. Il est donc capital de se préparer inlassablement à la venue du jour J et de l’instant où il faudra être prêt. Etre idéalement placé pour être efficace dans son action ou peut être seulement dans son verbe. Et si ce fameux jour J, ce moment crucial ou l’on se doit d’avoir le placement juste pour être absolument efficace dans le geste ou dans le verbe. Et si c’était finalement tous les jours, à chaque instant de sa vie. Et si ? ”Ici et Maintenant”, seul compte l ' instant présent TADA IMA

CITATIONS

Etre au bon endroit au bon moment.

« C’est dans la défaite que l'on construit les plus belle victoires »

"Il n'y a qu'une réponse à la défaite, et c'est la victoire." Winston Churchil l ...

Le placement est un sentiment

‘’ Même un chemin de mille l ieues commence par un pas.”

“On apprend peu par la victoire, mais beaucoup par la défaite.”

”Ici et Maintenant”, seul compte l' instant présent TADA IMA

« Le mouvement pur coule de l’esprit tranquille. » (Francis Didier)

« Connais-toi toi-même et tu connaîtras l’Univers et les Dieux »

« Le placement juste engendre l’efficacité »

« Le placement est un sentiment » Je n'aime pas les sédentaires du cœur. Ceux-là qui n’échangent rien ne deviennent rien. (Antoine de Saint-Exupéry) « On ne voit bien qu’avec le cœur. L’essentiel est invisible pour les yeux ». (Antoine de Saint-Exupéry)

SHIN GI TAI ICHI

ZEN KEN ICHI NYO (La technique, l’esprit et le corps ensemble vers l’unité)

Le placement est un sentiment