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UFR des Sciences de l’Homme et de la Société Département des Sciences de l’Education MASTER 2 de Sciences de l’Education Ingénierie et Conseil en Formation Mémoire La démarche ensemblière entre l’entreprise et l’école sur la mise en œuvre de la Formation Professionnelle : Un état de la question Soutenu par : ANTOINE Julien : 21014788 Septembre 2011 Sous la direction de : Jacques WALLET Professeur des universités, ROUEN

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UFR des Sciences de l’Homme et de la Société

Département des Sciences de l’Education

MASTER 2 de Sciences de l’Education Ingénierie et Conseil en Formation

Mémoire

La démarche ensemblière entre l’entreprise et l’école sur la mise en

œuvre de la Formation Professionnelle : Un état de la question

Soutenu par : ANTOINE Julien N° : 21014788 Septembre 2011 Sous la direction de : Jacques WALLET

Professeur des universités, ROUEN

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La démarche ensemblière entre l’entreprise et l’école sur la mise en œuvre de la Formation Professionnelle : Un état de la question 2/116

Remerciements

Nous tenons à remercier toutes les personnes qui nous ont accompagnées de près ou de loin tout le

long de cette formation.

En premier lieu, des remerciements à Monsieur Jacques WALLET directeur de mémoire pour son

soutien et ses encouragements tout au long de ce périple.

Egalement et tout particulièrement à Monsieur Joël BURLET, référent pédagogique qui a animé

tous les regroupements aux Antilles, toujours en encourageant les étudiants.

Une pensée aussi à nos camarades de promotion, avec lesquelles des moments de formations

formidables ont été partagés.

Des remerciements aux responsables de la région Guadeloupe, des collectivités, d’entreprises,

académiques de tout bord qui m’ont aidé et qui ont cru dans notre projet.

Enfin un grand merci à ma famille qui nous a soutenu pendant toute l’année.

Une attention marquée d’estime à la famille MIRTIL, particulièrement à Claudie, pour son

accompagnement sous diverses formes.

Un grand merci à tous…

Julien ANTOINE

‘’ Chaque fois que tu veux connaître le fond d'une chose, confie-la au temps.‘’

Sénèque

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La démarche ensemblière entre l’entreprise et l’école sur la mise en œuvre de la Formation Professionnelle : Un état de la question 3/116

SOMMAIRE

Remerciements Les étapes du mémoire ……………………………………………………………………………..5 Avant propos

Chapitre 1 : Le contexte professionnel 1.1/ Introduction ……………………………………………………………………………...….......7 1.2/ Le contexte professionnel………………………………………………………………………..8 1.3/ La question de départ……………………..……………………………………………………13

Chapitre 2 : Le cadre conceptuel

2.1/ Le tutorat et la pédagogie de l’alternance……………………………………………..……….16 2.2/ Tâche et activité au regard de la didactique professionnelle…………………………………..20 2.3/ Les compétences……………………………..………………………..………………………..21

Chapitre 3 : De la problématique aux hypothèses

3.1/ Le questionnement.…………………….…………………………………………………...….26 3.2/ Un état de la question dans la littérature existante ………………..…………………..……..27 3.3 / La problématique : Une préoccupation commune …………………………………...…..….28 3.4/ Pourquoi il est nécessaire de réaliser cette recherche Et de connaître ses résultats ? …………………………………………...………………..…..29 3.5/ Les hypothèses …………………………….…………………………………………………..32

Chapitre 4 : La recherche sur le terrain

4.1/ Analyse du terrain……………………………………………………………………………...…..….35 4.2/ L’approche Méthodologique …………………………………………….…………………...…..….43 4.3/ Mise à l’épreuve des hypothèses ……………………………….………..………………...…..….45 4.4/ Analyse des résultats obtenus sur l’Hypothèse 1: ………………...……………………...…..….46 4.5/ Analyse des résultats obtenus sur l’Hypothèse 2: ………………...……………………...…..….48

Chapitre 5 : Préconisation et Bilan de l’étude

5.1/ Les orientations pour l’action………………………………………………………………...…..….56 5.2/ Actions Programmées ……………………………………………………...…………...…..….58 5.3/ Ingénieries ……………………………………………………………………..….……………..….….59 5.4/ Analyse critique……………………………………………………………….………...…..….69 5.5/ Conclusion …………………………………………………………………….......…...…..….73 Bibliographie …………………………………………………………………….….……...…..….28

Annexes (pagination : voir page suivante)

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La démarche ensemblière entre l’entreprise et l’école sur la mise en œuvre de la Formation Professionnelle : Un état de la question 4/116

Annexes

- 1/ Enquête académique et entreprise sur la Qualité

Des Périodes de formation en entreprise ……………………………………………….......79

- 2/ Réunion avec les tuteurs en entreprise au LPO COEFFIN ….…………………….….....95

- 3/ Entretien des chefs de travaux de l’académie ………………………………..…….…….98

- 4/ Entretien au MEDEF……………………………..………………………....……….......101

- 5/ Entretien 1 d’Inspecteur Enseignement Technique………...…………………………....103

- 6/ Entretien 2 d’Inspecteur Enseignement Technique (Biotechnologie)…………………...104

- 7/ Entretien 4 d’Inspecteur Enseignement responsable de l’apprentissage ………..…….106

- 8/ Réunion Organisations Patronales sur le thème :

‘’Campagne de promotion des formations en alternance’’

+ Liste des participants à la Réunion Organisations Patronales précitées

+ Programme, …………………………………………….…………………………...…..108

- 9/ Définition de la cellule de formation au tutorat…………………………………….….111

- 10/ Evaluation de la Mission ………..………………………………………….……….…114

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La démarche ensemblière entre l’entreprise et l’école sur la mise en œuvre de la Formation Professionnelle : Un état de la question 5/116

Avant propos

Après 26 ans de carrière dans l’éducation nationale dans plusieurs niveaux de la

hiérarchie (enseignant, chef de travaux pédagogique, chargé de mission d’inspection), l’étudiant a

vécu une bonne partie de l’évolution du système éducatif. Une formation initiale qui à beaucoup

évoluée dans sa forme. Dans un premier temps elle se faisait essentiellement à plein temps dans

l’école, par la suite elle s’est faite, au fur et à mesure en partie en entreprise. Les diplômes de

l’éducation nationale sont élaborés et régulièrement rénovés en concertation avec les milieux

professionnels dans le cadre d’instances nationales appelés CPC (Commission Professionnelle

Consultative) depuis 1983. Les convergences d’intérêt de ces organisations professionnelles, et de

la classe politique qui s’était fixé au début des années 80 comme objectif de conduire « 80 % d’une

classe d’âge au niveau Bac en l’an 2000 » sont à l’origine de la création de nouveau diplôme,

comme le baccalauréat professionnel.

Ce nouveau diplôme se voit affecté alors, de manière obligatoire, à nos jours 22 semaines

de période de formation en entreprise sur les trois ans de formation. Cette période représente 32%

du temps de formation (22 semaines en entreprise contre 68 en établissement scolaire sur les 3 ans),

voir 40% pour certains.

Nous remarquons que de plus en plus d’élèves veulent laisser la voie de la formation

initiale au profit de l’alternance, où nous trouvons un pourcentage encore supérieur (voisin 50%) de

formation en entreprise. Ipso facto les entreprises se voient affecter une responsabilité très forte

dans la formation du jeune.

Tous les ans de nouveaux diplômes sortent avec des parties de plus en plus pertinentes de

formation en entreprise sans qu’elles soient averties ni préparées. Alors beaucoup de questions

peuvent paraître dérangeantes au départ sur leurs capacités réelles à former. Ma recherche s’est

limitée essentiellement sur le contexte Guadeloupéen.

Faisant partie, au rectorat, de la mission chargée des relations école-entreprise, il devenait

important de connaitre l’état de cette question académique, du reste qui se pose également sur le

plan national. Les données et les statistiques ont été trouvées et conçues pour certaines, sur la base

de croisement d’informations dans le but de :

- 1/ connaitre le profil des entreprises qui acceptent les stagiaires ;

- 2/ connaitre le profil des tuteurs et leur capacité à former ;

- 3/ connaitre l’efficacité pédagogique de l’Education Nationale sur la gestion de ce dispositif;

- 4/ faire une évaluation des compétences acquises en entreprise sur une période de stage;

- 5/ Evaluer la qualité en terme de plus-value pour les stagiaires au vu du prescrit.

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Les étapes du mémoire :

La démarche ensemblière entre l’entreprise et l’école sur la mise en œuvre de la Formation Professionnelle : Un état de la question

Etape 1 : La question de départ

Une démarche ensemblière entre l’école et l’entreprise favorise-t-elle une formation professionnelle de qualité ?

Etape 2 : L’exploration

Le cadre conceptuel : - Tutorat - Didactique professionnelle - Compétences

Le terrain : - Entretiens

exploratoires - Observations

Etape 3 : La problématique

Dans une logique réflexive commune, à quelles conditions le développement de la qualité des apprentissages des élèves-

stagiaires en entreprise peut-être amélioré?

Etape 4 : le modèle d’analyse Hypo 1: Professionnalisation des Tuteurs à la Didactique Professionnelle Hypo 2: L’efficience de l’approche pédagogique utilisant l’entrée par les compétences

Etape 6 : L’analyse des informations Validation des résultats obtenus sur l’Hypothèse 1 Validation des résultats obtenus sur l’Hypothèse 2

Etape 7 : Préconisation et Conclusion

Etape 5 : l’observation L’approche Méthodologique

- Analyse du terrain - Les enquêtes - Les entretiens - Mise à l’épreuve des hypothèses

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La démarche ensemblière entre l’entreprise et l’école sur la mise en œuvre de la Formation Professionnelle : Un état de la question 7/116

« S'il n'est pas soutenu par un tuteur, le jeune arbre se courbe facilement »1

Chapitre 1 : Le contexte professionnel

1.1/ Introduction

Le Système Educatif

L’Education Nationale propose plusieurs formes d’accès aux formations diplômantes où

les entreprises sont concernées en apportant une participation plus ou moins forte y compris dans la

conception des diplômes. Les CPC (Commission Professionnelle Consultative) du ministère de

l’Éducation nationale sont des instances où employeurs, salariés, pouvoirs publics et personnes

qualifiées se concertent et donnent un avis sur la création, l’actualisation ou la suppression des

diplômes de l’enseignement technologique et professionnel, du CAP au BTS. Les CPC sont

organisées par champs professionnels. De 17 en 2005, leur nombre est passé à 14 suite à une

réorganisation en 2007.

Le Rôle des entreprises et les Exigences de la voie professionnelle

Quelle Mission d’encadrement des élèves au sein d’une entreprise pour les

professeurs de lycée professionnel ?

La circulaire nationale2 sur l’encadrement des périodes en entreprise dans les formations

professionnelles de niveau V (CAP, BEP) et IV (baccalauréats, BP, BT) (circulaire n°2000- 095 du

26-6-2000) donne des indications sur les missions spécifiques des enseignants des lycées

professionnels. Cette circulaire insiste sur le fait que l’encadrement des périodes en entreprise

concerne tous les enseignants (y compris des disciplines générales), sous la coordination du chef de

travaux de l’établissement.

Pour les enseignants, il s’agit de s’inscrire dans une stratégie pédagogique collective :

- dans la phase de « préparation pédagogique du séjour en entreprise » : trouver et

choisir une entreprise d’accueil pour chaque élève, présenter le milieu professionnel et familiariser

les élèves aux habitudes de vie en entreprise et faire acquérir des savoirs et savoir-faire nécessaires

à un début d’autonomie de l’élève dans l’entreprise d’accueil, communiquer avec les entreprises les

finalités du séjour et établir avec l’entreprise ses modalités, avec le tuteur désigné, fixer aux élèves

1 Proverbe chinois 2 Circulaire nationale sur l’encadrement des périodes en entreprise (CAP, BEP) et IV (baccalauréats, BP, BT) (n°2000- 095 du 26-6-2000)

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des objectifs de réalisation de travaux précis à exploiter dans sa discipline et leur donner des outils

simples d’observation et de recherche.

- Dans la phase d’ « accompagnement de la période en entreprise », effectuer des visites

à finalité formative et/ou évaluative.

- Dans la phase d’ « exploitation pédagogique », prendre en compte les expériences

acquises par les élèves en entreprise, dans l’enseignement disciplinaire et pluridisciplinaire.

Alors implicitement ces quelques questions émergent, auxquelles je devrai vérifier à travers mon

chantier :

Quelle est l’implication réelle de nos entreprises dans la formation de nos jeunes ?

- Influence de la formation professionnelle de nos jeunes sur la production de l’entreprise.

Les entreprises sont-elles capables de fournir une formation conforme aux prescrits ?

- Connaissance des référentiels d’activités professionnelles des diplômes.

Quelles sont les réelles compétences pédagogiques de nos entreprises ?

- Une évaluation s’impose.

Existe-t-il une politique réelle de formation de tuteur dans nos entreprises ?

- Formation du tuteur doit être une priorité dès lors que l’on s’engage sur la notion

d’entreprise qualifiante.

Existe-t-il une adéquation entre niveau de formation tuteurs et niveau de formation stagiaire ?

- S’assurer que le jeune reçoit un niveau de formation et d’information correspondant à

son diplôme.

Quelle est l’influence réelle des représentations identitaires sur le rapport aux savoirs en

entreprise?

Faire évoluer :

- les mentalités sur le jeune au travail.

- l’importance de la formation professionnelle sur la qualité du travail.

- la notion d’entreprise (lieu de partage et de production ou lieu de luttes syndicales).

1.2/ Le contexte Professionnel

Chômage de jeunes d’un coté, manque de personnel qualifié de l’autre… Cette incohérence sociale

qui se lit tous les jours dans les statistiques officielles, illustre globalement les problèmes

d’adaptation du système scolaire actuel au monde de l’entreprise.

Pourtant, enseignants, chefs d’entreprise et pouvoirs publics ne cessent, depuis plusieurs années, de

prodiguer des efforts importants pour une grande symbiose entre l’enseignement et le monde du

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travail. Dans cet esprit se développent en France de plus en plus l’apprentissage et la formation en

alternance avec, comme support le tuteur.

Le tutorat ne constitue pas une innovation en soi, c’est son optimisation en réponse à des

enjeux nouveaux qui représente un fait social significatif pour les années avenir. Déjà en 1992,

Martine Aubry alors ministre du travail, demandait à travers un rapport à Gérard Vanderpotte3 de

proposer des voies et des moyens propres à développer rapidement les fonctions de tuteur et de

maitre d’apprentissage dans les entreprises françaises.

Localement, Le tissu économique Guadeloupéen est constitué de différentes entreprises très

variées sur des petites unités. L’insatisfaction des besoins spécifiques des entreprises en terme

d’enseignement, tend à entraîner le risque de se retrouver confronté à un regard défavorable car les

entreprises, n’étant pas satisfaites en termes de besoins ou d’attentes vont critiquer la formation et

éventuellement s’orienter vers des formations privées spécialisées.

1.2.1/ La Mission

Sur le plan professionnel, seule une démarche d’optimisation de la professionnalité sera

concrétisée par le suivi du cursus et vers le saut qualitatif que nous offre la formation à l’ingénierie

de formation. Et comme une arlésienne, cette question de la période de formation entreprise revient

depuis tantôt, il fallait faire un état de la question pour faire des préconisations (attendue aussi à

l’échelle nationale).

Sur le plan académique, à travers la mission école-entreprise sous le couvert du DAET (Délégué

Académique à l’Enseignement Technique), c’est une visée utilitaire seulement qui à été adoptée et

au vu de l’ampleur du domaine d’étude nous obligeant à avoir un questionnement aussi ciblé...

Cette étude nous à permis de faire une analyse des dispositifs de tutorat existants en Guadeloupe et

de proposer des recommandations aux employeurs, aux partenaires sociaux ainsi qu’à l’éducation

nationale

1.2.2/ Nature de la commande :

L’Education nationale, y compris sur le plan national, souffre depuis tantôt des retours récurrents et

négatifs des Périodes de Formation en Milieu Professionnel PFMP. Ces retours polluent et

alourdissent énormément ce dispositif sur des remarques qui peuvent s’exprimer succinctement en

ces termes:

Du coté des enseignants : La formation en entreprise (tuteurs non formés, contenu de

formation et lieu) n’est pas adaptée aux diplômes préparés.

3 Gérard Vanderporte : président association nationale pour la formation professionnelle des adultes (AFPA) rapport d’étude sur les fonctions tutorales dans les formations alternées 1992

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La démarche ensemblière entre l’entreprise et l’école sur la mise en œuvre de la Formation Professionnelle : Un état de la question 10/116

Du coté du monde de l’entreprise : Les élèves ont du mal à être compétents sur les activités

proposées en entreprise, qu’apprennent-ils en classe ?

Cette typologie pédagogique suscite l’intérêt, l’interrogation et invite à faire une évaluation en

termes de transmission de savoirs et d’acquisitions de compétences. La commande, via la mission

école-entreprise, serait alors de :

- Connaitre l’implication commune de nos entreprises et de l’Education nationale dans

la formation professionnelle de nos jeunes.

- Quelle est réellement sa qualité ?

- Quelle valeur ajoutée pour les stagiaires ?

1.2.3/ Le contexte de la mission L’organisation d’une formation en alternance peut-être réfléchie comme un système complexe qui

suscite l’interaction d’environnements différents (le monde de l’entreprise, de l’éducation, de

formation, les organismes sociaux. Chacun ayant un fonctionnement, des buts, des enjeux

spécifiques. Cette complexité se traduit par l’intervention d’acteurs à des plans différents : le plan

‘’macro’’ (le comité de pilotage qui réunit les décideurs par exemple). Le plan ’’mézo’’ (l’équipe

opérationnelle de formateurs, tuteurs, accompagnateurs, référents, professeurs). Le plan ‘’micro’’

(le face à face apprenants-formateurs, apprenants-tuteurs). L’interaction effective de ces différents

plans dans un mouvement descendant comme dans un mouvement ascendant, assure la dynamique

de ces actions selon des processus de construction et/ou de transformation.

Le système de formation professionnelle de la Guadeloupe

La mission, en termes de propositions de solutions, a transité par une phase essentielle qui était de

comprendre dans un premier temps l’interaction effective entre ces différents plans. A partir de

Macro

Mézo

Micro

Contrôle, prise de décisions, orientations politiques

Mise en œuvre de stratégies opérationnelles

Apprentissage, contrat de professionnalisation, stage…

Le CPRDFP L’instance régionale qui définit le Contrat de Plan Région de Développement de la Formation Professionnelle (Région, Académie, les organisations paritaires…)

Le système scolaire, les entreprises, les organismes de formation, les organismes collecteurs et autres.

Les stagiaires, les tuteurs, les formateurs, les professeurs et autres.

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La démarche ensemblière entre l’entreprise et l’école sur la mise en œuvre de la Formation Professionnelle : Un état de la question 11/116

l’analyse transversale du retour d’enquête, des entretiens et autres, il s’agissait pour nous de

comprendre la dynamique de l’alternance qui existe réellement en Guadeloupe. Nous avons dégagé

des indicateurs de niveau qualitatif dans une stratégie de diagnostique sur :

- La mobilisation des partenaires autour de l’alternance

- La mise en place d’une organisation structurant l’alternance

- L’organisation de l’accompagnement et/ou du Tutorat

- Les stratégies pédagogiques

- La prise en compte et les évaluations des effets induits

1.2.4 / Lieu et Champ d’intervention :

Corps d’inspection et Mission école-entreprise de l’Académie de Guadeloupe 97139 Abymes

Guadeloupe

Le champ d’intervention : fort de la zone administrative, qui s’appuie pédagogiquement de la

mission d’inspection auprès des enseignants, nous avons pu mener à bien les enquêtes avec une

implication forte des établissements scolaires de l’académie. Cette entrée pédagogique, se voit

renforcer par la mission école-entreprise (depuis 3ans), nous a donner l’accès aux entreprises, aux

organisations patronales, aux organismes collecteurs, aux centres de formations et autres pour

mieux connaitre le terrain qualitativement en terme de production de valeur ajoutée envers les

stagiaires sur ces périodes de formation en entreprise.

Recteur d’Académie de GUADELOUPE Chancelier des Universités

Directeur des Services Départementaux de l'Education

Secrétaire général Conseillers Techniques Directrice de Cabinet Inspecteur d'Académie

DAET-DAFCO Délégué Académique à

l'Enseignement Technique

Délégué Académique à la Formation Continue

DEM Direction Elèves et

Moyens

DRH Direction des

Ressources Humaines

DPET Direction de la Prospective,

des Expertises et des Technologies

Pôle animation pédagogique

‘’Doyens’’

Collège d’inspecteurs

Mission Ecole-Entreprise

Zone Administrative

d’Evolution

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Quelques effectifs de l’académie

Lycée Professionnel (CAP, Bac Pro) 7562 Elèves

Lycée Polyvalent (CAP, Bac Pro, BTS) 3129 Elèves

Enseignants toutes spécialités 8000

Enseignants concernés par l’enquête (tertiaire et industriel) 659

Une perception liée à l’éducation

L’enseignement professionnel permet de sensibiliser les élèves au milieu professionnel. C’est

un point positif qui doit inciter à poursuivre dans cette voie. Mais comment former pour répondre

aux différentes attentes des entreprises. Ceci est le point de départ de toute relation école-entreprise.

Sans une concertation entre les acteurs, il est impossible de créer une cohésion. L’Education

Nationale et les entreprises ont bien compris l’intérêt de ce partenariat dans le sens où il répond aux

attentes de chacun :

- Attentes de l’entreprise dans le sens où l’on prend en compte leurs besoins et où l’on va

chercher à y répondre.

- Attentes de l’enseignement car sans vision extérieure, il est difficile de suivre l’évolution des

différents secteurs

1.2.5/ Qu’en pensent les acteurs ?

Le point de vue de l’élève.

Nous avons remarqué dans les différentes perceptions (sociales ou économiques) que les

élèves sont sensibles à leur environnement. Ils n’ont que peu d’expérience pour appréhender le

monde de l’entreprise. Leur famille est souvent la seule référence qu’ils peuvent avoir. Pour la

majorité, ils vont utiliser cette référence comme modèle et leurs réactions seront dans la plupart des

cas identiques à celles de leur environnement

Le point de vue de l’entreprise

Pour les professionnels, la formation des élèves est conditionnée par plusieurs critères

(exemple de source : enquête réalisée auprès des tuteurs4 ):

- Avoir une ouverture d’esprit (pour les connaissances techniques).

- Avoir un comportement adapté à l’entreprise

- Avoir le sens des responsabilités

- Savoir travailler en équipe

- Savoir se motiver pour son domaine

4 PFE de CAP : enquête tuteur « Employé de vente » en 2002)

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Le point de vue des enseignants

Le rôle des enseignants est très étendu. Ils accompagnent les élèves jusqu’à l’âge adulte et à

la vie professionnelle. Un enseignant apportera à l’élève des connaissances et compétences dans une

discipline. Cette discipline peut devenir un inconvénient ou un frein quant à l’ouverture et à la

vision globale d’une filière ou d’un niveau de formation. Pour les enseignants, il s’agit de s’inscrire

dans une stratégie pédagogique collective.

1.3/ Vers la question de départ

1.3.1/ L’enchevêtrement des acteurs formateurs sur l’apprentissage des élèves

(Pédagogiques et Institutionnels)

La qualité et l’incidence de l’enseignement professionnel amènent pour certains secteurs à relever

des constats personnels ou pas d’insatisfaction dans les contextes suivants :

- en tant que client anonyme en contact avec des professionnels pour des besoins personnels

- en tant que professionnel en relation avec des entreprises à propos des salariés et/ou des élèves

en stage.

- en tant que qu’accompagnateur de formateurs dans l’enseignement professionnel sur les

pratiques constatées et les résultats des apprentissages

Ces constats se rapprochent à première vue en synthèse :

- à la qualité des productions, tant sur des réalisations de produits que sur des pratiques,

quelques soit le statut (salariés ou stagiaire)

- à des représentations sur le comportement de tout un chacun

- à des contextes culturel et historique

- et particulièrement à la mise en cause du niveau des acquis en sortie de la formation

professionnelle

- des formateurs maitrisant plus ou moins bien les concepts pédagogiques (comment on

apprend par exemple)

Tous les acteurs (institutions, collectivité, enseignant, entreprise à travers le tuteur, parents

et autres) prévus pour faire réussir les élèves ou les stagiaires, ne sont pas tous sur la même

longueur d’onde car « apprendre » est un processus complexe s’il n’est pas maitrisé. Sur le monde

qui l’entoure, chaque personne possède une représentation très précise et met en œuvre des

démarches particulières en fonction de ses représentations et de son vécu. Ce système de pensée mis

en branle à propos d’un projet que nous nommons conception oriente la façon dont l’apprenant

décode les informations et formule ses nouvelles idées... Apprendre n'est donc pas ajouter de

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La démarche ensemblière entre l’entreprise et l’école sur la mise en œuvre de la Formation Professionnelle : Un état de la question 14/116

nouvelles informations les unes à la suite des autres (exemple : l’information du tuteur suit celle du

professeur sans liaison).

S’approprier un nouveau savoir, c’est l’intégrer dans une structure de pensée déjà “en

place”. C’est au travers de savoirs propres, antérieurs à la situation de formation mais qu’il est

capable de mobiliser dans celle-ci, que l’apprenant est capable de récolter, trier et décoder les

données nouvelles, éventuellement de les confronter. Cette intégration relève d’un processus

d’organisation (réorganisation) et de régulation d’éléments préalables en interaction avec des

données nouvelles ; il aboutira éventuellement à l’émergence d’un savoir nouveau. Toutefois cette

émergence n’est possible que si l’apprenant saisit ce qu’il peut en faire (intentionnalité), s’il

parvient à modifier sa structure mentale quitte à la reformuler complètement (élaboration) et si ces

nouveaux savoirs lui apportent un “plus” dont il peut prendre conscience (métacognition) sur le plan

de l’explication, de la prévision ou de l’action5.

Nous voyons bien ici que les processus d’apprentissages non maitrisés peuvent être

problématiques rapidement pour le jeune en formation. En plus de ces constats, nous pouvons

assister à la coexistence de plusieurs phénomènes supplémentaires qui peuvent les

amplifier comme:

- L’évolution perpétuelle des diplômes qui conduit à une instabilité manifeste du système

éducatif. La nature du raisonnement français comme le précise M. CROIZIER6 de façon

générale sur le secteur qui nous intéresse, celui de l’Education Nationale. Malgré les pseudos

réformes rien ne change.

- La qualité dispensée de la formation en lycée professionnel de part le matériel mis à disposition

par la région (globalement nous couvrons pédagogiquement 40% du référentiel en lycée

professionnel). La problématique des priorités et des choix politiques (le poids des élections sur

l’avenir de la formation professionnelle) 7

- L’écart existentiel sur le concept de base pédagogique Français qu’est la notion de compétence

entre les deux parties (école et entreprise). En l’état actuel des choses le système scolaire et son

corps enseignant ne sont pas prêt sur la mise en œuvre de ce concept, c’est-à-dire se soucier

d'évaluer des connaissances contextualisées et mobilisées, donc prêts à évaluer des

compétences. Le principal obstacle n'est pas technique, il est épistémologique : la difficulté à se

5 (Giordan, De Vecchi 1987)- 6 CROIZIER, la crise de l’intelligence, essais sur l’impuissance des élites à se reformer, éditions interéditions 1995 7 Approche personnelle

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La démarche ensemblière entre l’entreprise et l’école sur la mise en œuvre de la Formation Professionnelle : Un état de la question 15/116

déprendre du modèle scolaire de la connaissance comme ensemble de tiroirs dans lesquels sont

rangées des réponses toutes prêtes à des " questions de cours "8.

- Le retard technologique au niveau des entreprises aux Antilles dans certains secteurs.

- La non professionnalisation et/ou non la reconnaissance des tuteurs quand il y en a un.

1.3.2/ La question de départ

Bien que problématique, la divergence sur les concepts pédagogiques n’explique pas tout :

- L’accueil et l’encadrement des stagiaires souvent problématique

- la dimension individuelle des stagiaires non prise en compte

- La qualité des activités proposées aux élèves lors des stages sont rarement en adéquation

pédagogique et professionnelle (respect des prescrits)

- Difficultés, des tuteurs, de décodage des fiches d’activités pédagogiques proposées par les

experts que sont les professeurs

- La compétence à enseigner même les disciplines professionnelles (est-ce qu’un excellent

footballeur est forcément un bon entraineur sans formation?)

- Manque de motivation et de compétences de base des élèves

- Le contexte guadeloupéen (rapports sociaux, rapport au travail, à la hiérarchie, à l’objet, les

représentations identitaires sur la notion d’entreprise)

De part ces constats nous pouvons penser qu’en conséquence, la formation assurée

par le milieu professionnel n’est pas toujours satisfaisante, pour les élèves comme pour les

apprentis. La « période de formation en milieu professionnel » des élèves est parfois réduite à une

simple période d’expérience en milieu professionnel. Et, selon l’OCDE9, « en France, les

entreprises de taille moyenne utilisent principalement les apprentis et les élèves comme salariés à

moindre coût, sans investir suffisamment en capital humain au travers de leur formation.

Bien entendu ces affirmations seront vérifiées et confirmées de part mes recherches

au chapitre 3, mes consultations auprès d’une sélection d’entreprises sur plusieurs catégories (très

petite, petite, moyenne et multinationale). Toutes ces considérations nous amènent à définir pour

cette analyse une question de départ comme suit :

Une démarche ensemblière entre l’école et l’entreprise favorise-t-elle une formation

professionnelle de qualité ?

8 Philippe Perrenoud Évaluer des compétences Faculté de psychologie et des sciences de l'éducation Université de Genève 2004 9

OCDE, Jobs for Youth / Des emplois pour les jeunes – France, mai 2009

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Chapitre 2 : Le cadre conceptuel

Le choix des concepts qui seront traités dans ce chapitre, n’est que le reflet des mots clés se

dégageant du contexte qui gravite autour de la dynamique de l’alternance. Cette dynamique, qui

concerne aussi bien le milieu professionnel que les centres de formation, à besoin, pour être

efficiente, de l’énergie que peuvent engendrer des concepts comme :

- le tutorat

- la pédagogie de l’alternance

- la didactique professionnelle

- les compétences

2.1/ Le tutorat et la pédagogie de l’alternance

Définition, les différents types, organisation, l’encadrement, la reconnaissance10 tous ces

thèmes seront abordés et développés dans mon mémoire.

Le dictionnaire Le Robert donne deux définitions du tuteur qui sont éclairantes sur les

différentes acceptations, aussi chargées de sens, quant au choix de ce terme :

- 1 - Personne chargée de veiller sur un mineur ou un incapable majeur, de gérer ses biens et

de le représenter dans les actes juridiques.

- 2 – Tige, armature de bois ou de métal fixée dans le sol pour soutenir ou redresser des plantes.

Nous retenons, pour ma part, la définition de Boru et Leborgne (1992 : 21) qui considèrent le

tutorat comme « un ensemble de moyens, en particulier humains, mobilisés par une

entreprise pour intégrer et former à partir de la situation de travail »

De façon générale, le tutorat se décline en trois dimensions principales : 11

- La dimension professionnelle : les tuteurs en entreprise sont porteurs de compétences, de

savoirs et de savoir-faire qu’ils vont partager progressivement12 .

- La dimension pédagogique : les tuteurs font bénéficier leurs apprenants de leurs compétences en

les confrontant au travail. Cette dimension porte sur la communication interpersonnelle mais

aussi sur la relation d’apprentissage et la présentation des savoirs13.

- La dimension organisationnelle : le tutorat est souvent considéré comme un projet d’entreprise.

Il s’agit d’un ensemble de moyens humains et organisationnels qu’une entreprise met en œuvre 10 Guy SABLON ‘’La formation des tuteurs et des maitres d’apprentissage’’ 1995 11 Annabelle HULIN CERMAT IAE de Tours Université de Tours. P4 RAPPORT : Le tutorat : un outil d’accueil et d’intégration des nouveaux salariés en entreprise 12 Boru, Leborgne, 1992 13 Barbier,1996 ; Bartoli, 1997

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pour intégrer et former, en situation de travail, un ou plusieurs apprenants. Cela correspond à un

espace d’interactions où interviennent une multiplicité d’acteurs : le tuteur, le tutoré, le

responsable des ressources humaines, le responsable formation, la direction, le supérieur

hiérarchique, les organismes de formation, les autres étudiants, les autres stagiaires, les autres

tutorés, les enseignants, les formateurs, les pouvoirs publics, les équipes de travail (Geslin,

Lietard, 1993 ; Agulhon, Lechaux, 1996 ; Gérard, 1997).voir schéma folio suivante.

Schéma 1 : les trois dimensions de la fonction tutorale 14

2.1.1 Différents types de tutorat

Le tutorat est une modalité d'encadrement qui se veut être une relation d'aide avec l'apprenant. Sa

mise en place vise à réduire l'abandon ou l'échec. Le tuteur doit inventorier les ressources et

habiletés intellectuelles de l'apprenant, identifier ses forces et ses faiblesses dans une perspective

diagnostique.

Il peut être secondé dans son encadrement par d'autres personnes ou des outils médiatisés

Le tutorat est l’inverse d’une mission qui s’organiserait de manière uniforme. Bien au contraire, sa

pratique varie selon les « moments » et aussi selon les ressources, les qualifications, l’ambition des

objectifs de ceux qui l’exercent comme de ceux qui le prescrivent. Ils peuvent s’organiser selon des

modalités différentes :

- Tutorat de transmission ou de reproduction : prolongement du compagnonnage

- Tutorat de professionnalisation: le tuteur est une interface entre le savoir académique et le

travail

- Tutorat d’accompagnement : expliquer le mécanisme d'une nouvelle machine

- Tutorat de stratégie d'actions : de type coach.

14 Racine (2000 :8)

Dimension

individuelle

Produire une

référence métier

Dimension

organisationnelle

Assurer une ingénierie

pédagogique

Dimension

professionnelle

Produire une

référence sociale

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2.1.2 Différents modalités d’organisation du tutorat

Au-delà des formes différentes qu’il peut revêtir (classique, croisé, inversé,

d’expertise, Hiérarchique), le tutorat peut être organisé de façons variées :

- Le Tutorat en binôme (organisé autour de deux tuteurs)

- Le Tutorat collectif (organisé autour d’une équipe tutorale).

- Le Tutorat au niveau d’un groupement d’emplois ou dans une logique interentreprises15,

Nota : voir tableau synthétique reprenant les différents dispositifs et contrats dans lesquels la

fonction tutorale est présente.16 ANNEXE 1 folio (78/116).

2.1.3 La reconnaissance des tuteurs

Il est nécessaire pour pouvoir les distinguer et les valoriser, mais aussi pour faciliter et structurer les

éventuelles politiques publiques en leur faveur dans le but d’être performant. Cette reconnaissance

peut passer par un simple label par exemple reconnu par les institutions. Elle pourrait toutefois être

facilitée par l’existence d’un véritable titre de tuteur sanctionnée par une certification reconnaissant

ses compétences tutoriales. Tous ces dispositifs ne feraient qu’amplifier l’estime de soi et de son

travail, sa capacité à transmettre et la formalisation de ses pratiques.17

2.1.4 Lien entre tutorat et situation de tutelle

Les apports de la théorie de Vygotski sont importants dans le domaine de l’apprentissage coopératif

et du tutorat. Les situations de tutelle peuvent se définir par des formes d’organisation des échanges

dissymétriques, en situation de construction, d’acquisition et de transmission de connaissances. Les

interventions du tuteur (ou expert) permettent au tutoré (ou pupille) de progresser dans la résolution

d’un problème.

Les situations de tutelle présentent trois caractéristiques essentielles :

- la dissymétrie de compétence, qui peut être spécifique, ponctuelle, ou bien plus générale comme

c’est le cas par exemple entre un enfant et un adulte ;

- l’enrôlement des deux partenaires, qui implique leur libre choix de participer à la situation;

- la convergence des buts dans l’interaction, qui fait apparaître des objectifs différents mais

complémentaires : pour le novice, il s’agit d’atteindre la maîtrise d’un savoir ou d’un savoir-

faire ; pour l’expert, il s’agit de permettre au novice d’atteindre cet objectif

Les apports de Bruner (1987, p. 261) décrit le processus de tutelle comme :

15 Article du 18-01-2010 Les organisations patronales FNSEA, FNEDT, UNEP, FNB, FFPF, FNCUMA, URTL, et les syndicats de salariés

CFDT, CGT-FO, CFE-CGC, ont signé, le 29 10 2009, un avenant à leur accord sur l'emploi des seniors du 11 03 2008. 16 DAET Sources : Délégation Académique aux Enseignements Techniques Académie de Reims - Mars 2006 17 Extrait de E. Lecoeur, Gestion des compétences – Le guide pratique, Les Editions DE BOECK, juin 2008

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La démarche ensemblière entre l’entreprise et l’école sur la mise en œuvre de la Formation Professionnelle : Un état de la question 19/116

« Un ensemble de moyens grâce auxquels un adulte ou un spécialiste vient en aide à quelqu’un qui

est moins adulte ou moins spécialiste que lui ».

Il propose la notion d’étayage pour expliquer les progrès de la personne qui apprend. Le processus

d’étayage est une attitude pédagogique qui consiste en une aide directe à autrui.

Selon Bruner, le processus d’étayage implique six fonctions interactives :

- enrôlement dans la tâche (motiver)

- réduction des difficultés (simplification de la tâche)

- maintien de l’orientation sur le but à atteindre

- signalisation des caractéristiques déterminantes de la situation

- contrôle de la frustration (éviter la fuite et la résignation face à l’échec)

- démonstration ou présentation de modèles de solution si nécessaire.

‘’L’étayage que l’expert apporte au novice, est aussi important que l’activité du novice lui-

même’’.

2.1.5/ la dimension pédagogique de l’alternance

Pour Bertrand Schwartz (1977), l’alternance apparaît comme une mise en

relation de deux systèmes aux logiques contradictoires : le système du travail et le système de

l’école. Cette théorie est reprise dans les travaux d’André Geay18 qui montre que ces deux systèmes

s’imbriquent ensemble dans un même but : « la non-séparation du savoir théorique et du savoir

pratique dans la compétence professionnelle ».

Selon Gérard Malglaive (1990), l’alternance oblige à confronter le savoir à l’action. Il parle de «

savoirs en usage » qu’il relie à la notion de compétence. Il en déduit une dimension intégrative de

l’alternance fondée sur les liens entre les lieux de formation assurés par l’utilisation des expériences

mutuelles dans l’un et l’autre de ces lieux. André Geay complète cette définition de l’alternance en

considérant que cette dernière permet « d’apprendre ce qui ne s’apprend pas à l’école ».

L’expérience est le savoir de résolution de problème par application directe. Ce savoir fait

référence aux savoirs d’action définis par Jean Marie Barbier.

Sous l’angle systémique, André Geay définit la pédagogie de l’alternance comme «

l’ensemble des relations entre les jeunes, les enseignants, les maîtres d’apprentissage/tuteurs » et se

décline en :

- Pédagogie du savoir et du métier : On entend ici la notion de savoirs partagés ;

- Pédagogie du tutorat : le tuteur en entreprise rend le travail formateur ;

18 Geay, A. L'école de l'alternance. Editions L'Harmattan (1998).

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- Pédagogie du double tutorat : les relations entre les tuteurs et les enseignants sont

fondamentales

Cette approche des différentes pédagogies, sous l’angle systémique sera à développer

et devra nous influencer fortement sur les hypothèses et les recherches. Les propositions d’évolution

s’appuieront fortement de même sur ces concepts.

2.2 Tâche et activité au regard de la didactique professionnelle

La didactique professionnelle se définit comme l’analyse du travail en vue de la

formation des compétences. Patricia Tavignot précise que « son objet est de comprendre comment

se constitue initialement une compétence professionnelle à travers des situations dans lesquelles on

peut identifier une intention de formation19 ».

La didactique professionnelle est née de deux courants théoriques :

- l’ergonomie cognitive par ses méthodes d’analyse du travail. Elle consiste à étudier les

modalités de réalisation du travail afin de proposer des outils à usage de la formation

permettant d’améliorer les conditions de travail. Les premiers travaux en ergonomie

sont apparus dans le domaine industriel.

- la didactique [des disciplines] au sens épistémologique et développemental

Ce que Pierre Rabardel et Renan Samurçay20 synthétisent par ces propos « dans toute

activité humaine, il y a toujours deux faces, l’activité productive, qui est la transformation

du réel, et l’activité constructive, qui est la transformation de l’homme grâce à sa propre

pratique, donc apprentissage et développement »

Cependant si la didactique des disciplines a une visée épistémique, l’activité

professionnelle confère à la didactique professionnelle une visée pragmatique autrement dit « le

sujet-professionnel » en situation ne retient que ce qui lui est utile. C’est ce que Pierre Pastré

appelle les concepts pragmatiques en référence aux « concepts quotidiens »21 de Vygotski. Il les

caractérise par trois propriétés :

- « Ils servent principalement à faire un diagnostic de situation en vue de l’action efficace,

- « Ils ne sont généralement pas définis : ils sont un objet d’échange dans le cadre des

savoirs du métier, transmis des anciens aux novices »,

- Le concept pragmatique est caractéristique d’une situation professionnelle. »

19 Cours de P. Tavignot : Master Pro parcours FFE, module D1 20 Samurçay R. & Pastré P., « L’ergonomie et la Didactique. L’émergence d’un nouveau champ de recherche : Didactique Professionnelle » Actes du colloque « Recherche et Ergonomie » 1998 21 Les « concepts quotidiens » ont été construits par les personnes dans le cadre de leur expérience et n’ont pas fait l’objet d’un apprentissage spécifique

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La démarche ensemblière entre l’entreprise et l’école sur la mise en œuvre de la Formation Professionnelle : Un état de la question 21/116

Les concepts pragmatiques ne permettent pas d’analyser les savoirs professionnels mais

c’est par ces concepts que le sujet peut verbaliser et expliciter son agir professionnel, objet de la

didactique professionnelle. En référence à la théorie de l’organisation humaine développée par Jean

Piaget, Gérard Vergnaud propose de décomposer les schèmes en :

- des buts, sous-buts et des anticipations se déroulant au fur et à mesure de l’activité

- des règles d’action,

- des invariants opérationnels comprenant des « concepts en acte », permettant de

sélectionner les informations et les « théorèmes en acte » constituant des propositions, des

hypothèses, des relations considérées comme vraies,

- des possibilités d’inférence permettant de s’adapter aux situations et contextes rencontrés.

2.3 Les compétences

Comme nous l’avons vu précédemment, la didactique professionnelle se propose

de repérer les compétences mises en œuvre pour résoudre des situations problèmes dans un

champ professionnel donné afin, dans un deuxième temps, de construire des formations à

partir de ces situations (Pastré, 2002).

Depuis son apparition dans le domaine de la linguistique, la notion de compétence

s’est largement étendue à d’autres champs scientifiques comme ceux de la formation, de la

sociologie, de la psychologie du travail…

Posséder des connaissances ou des capacités ne signifie pas être compétent. On peut

connaître des techniques ou des règles de gestion comptable (gestes professionnels) et ne pas

savoir les appliquer au moment opportun. On peut connaître le droit commercial et mal rédiger

des contrats.

Chaque jour, l’expérience montre que des personnes qui sont en possession de

connaissances ou de capacités ne savent pas les mobiliser de façon pertinente et au moment

opportun, dans une situation de travail. L’actualisation de ce que l’on sait dans un contexte

singulier (marqué par des relations de travail, une culture institutionnelle, des aléas, des

contraintes temporelles, des ressources…) est révélatrice du “ passage ” à la compétence. Celle-

ci se réalise dans l’action22 .

Si la compétence se manifeste dans l’action, elle n’est pas inventée sur le champ :

- si les ressources à mobiliser font défaut, il n’y a pas de compétence ;

22 Le Boterf ‘’ De la compétence : essai sur un attracteur étrange’’ Paris: Editions organisation 1994 p. 16.

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La démarche ensemblière entre l’entreprise et l’école sur la mise en œuvre de la Formation Professionnelle : Un état de la question 22/116

- si les ressources sont présentes, mais ne sont pas mobilisées en temps utile et à bon escient,

tout se passe comme si elles n’existaient pas.

La difficulté pour nos élèves-stagiaires et apprentis réside assez souvent dans cette

typologie de connaissances non mobilisables, ce qui s’amplifie en entreprise quand le tuteur (non

formé) n’a pas cette faculté ou cette disposition intellectuelle et matérielle permettant d’agir à bon

escient.

En même temps certains enseignants reprochent à l’approche par les compétences un

assujettissement de l’école à l’entreprise, une conception utilitariste de la formation. La crainte pour

eux est de former des jeunes, prêts à l’emploi, avec une qualification spécifique, véritables robots

automatisés mis au service du monde professionnel.

La compétence mobilise des moyens :

Guy le Boterf distingue plusieurs types de compétences 23:

- savoirs théoriques (savoir comprendre, savoir interpréter),

- savoirs procéduraux (savoir comment procéder),

- savoir-faire procéduraux (savoir procéder, savoir opérer),

- savoir-faire expérientiels (savoir y faire, savoir se conduire),

- savoir-faire sociaux (savoir se comporter, savoir se conduire),

- savoir-faire cognitifs (savoir traiter de l'information, savoir raisonner, savoir nommer ce que l'on

fait, savoir apprendre).

Plus ancienne, la définition proposée par Kartz distingue trois types de compétences24.

- les compétences conceptuelles (analyser, comprendre, agir de manière systémique)

- les compétences techniques (méthodes, processus, procédures, techniques d'une spécialité)

- les compétences humaines (dans les relations intra et interpersonnelles). Elle s'avère pratique car

elle recoupe un découpage plus classique, qui décompose les compétences en savoirs, savoir-

faire et savoir être.

Selon Guir et Bessiére, le formateur développe sept "nouvelles" compétences :

- compétences d'organisation et d'administration

- compétences en méthodes (ingénierie de formation)

- compétences technologiques (NTIC)

23 LE BOTERF (G), ‘’Compétence et navigation professionnelle’’, Paris, , Editions d'organisation. 1997 24 KATZ R.L., ‘’Skills of an effective administrator’’, Harvard Business Review, Vol. 51, 1974

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La démarche ensemblière entre l’entreprise et l’école sur la mise en œuvre de la Formation Professionnelle : Un état de la question 23/116

- compétences de communication et d'animation

- compétences stratégiques (analyse stratégique organisationnelle interne et externe)

- compétences conceptuelles/théoriques (connaissances théoriques)

- compétences psychopédagogiques.

En Sciences de l’Education, nous pouvons distinguer trois approches de la compétence:

- L’approche behavioriste où la compétence est perçue comme un comportement c’est-à-dire

comme une somme d’actions élémentaires objectives descriptives

- Les théories constructivistes qui considèrent la compétence comme une fonction ; un

ensemble d’actions organisées et finalisées

- Les théories cognitivistes qui intègrent la compétence comme processus de développement et

d’apprentissage

On note que toutes les définitions possibles de la compétence ont des caractéristiques communes :

- la mobilisation dans l’action,

- un raisonnement en termes combinatoire

- l’exploitation de savoirs ou de ressources

Ses caractéristiques sont l’invariance et l’adaptabilité. Le schème (trame qui permet de construire

une combinaison dynamique de ressources) va s’adapter à certaines situations en assimilant les

informations relevant du même contexte. Dans un même temps, il procède à une « accommodation

» afin de prendre en compte les spécificités de chaque situation.

- Le schème intègre des processus d’anticipation. Il permet d’abréger les temps d’action de

certaines situations au profit d’autres plus sensibles.

- Le schème est singulier, chaque individu construit ses propres schèmes et ses propres

ressources pour répondre à une sollicitation professionnelle.

- Le schème se construit par expérience. Plus l’individu est expérimenté (« compétent »),

plus il est en mesure de gérer des situations complexes et variées.

Une compétence est donc la mise en œuvre de savoirs, savoirs-faire, savoir-être, par un

individu «particulier ». La compétence est donc individuelle mais la construction de sa compétence

ne se fait pas de façon isolée elle prend sa source dans des situations dites ‘’complexes’’.

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La démarche ensemblière entre l’entreprise et l’école sur la mise en œuvre de la Formation Professionnelle : Un état de la question 24/116

Exemple : Les compétences dans le cadre de la mobilité professionnelle :

Compétences transversales” et “compétences transférables”25 Deux notions différentes qui renvoient à différents types de compétences :

Une compétence est une capacité à réaliser une action donnée selon des critères d’efficacité et de

qualité. Elle renvoie à un “savoir-agir” qui mobilise des savoirs et des savoir-faire sur la base de

comportements, savoir être (voir figure suivant)26 :

Cette compétence “s’appuie sur les ressources apportées par la personne et par l’organisation dans

laquelle la compétence s’exerce”. Les notions de compétences transversales ou transférables visent

à appréhender des compétences qui peuvent dépasser le cadre d’une situation professionnelle

donnée et être mobilisées dans différents postes de travail. Dans un souci de clarté et

d’opérationnalité, nous distinguerons ces deux notions :

- On appellera ici “compétences transversales” des compétences génériques mobilisables dans

diverses situations professionnelles (ce qui ne signifie pas pour autant qu’elles soient

mobilisables d’emblée dans toute situation professionnelle).

- On appellera “compétences transférables” des compétences spécifiques attachées à une

situation professionnelle donnée (métier, secteur ou organisation productive) mais qui

peuvent être mises en œuvre dans un autre contexte professionnel

25 Centre d’analyse stratégique : LA NOTE D’ANALYSE Travail – Emploi n°219 Avril 2011 26 Approche compétences au Québec

Nous observons ici d’autres concepts

intermédiaires à la compétence, qui

sont traduit parfois par erreur comme

étant des sous-compétences.

- L’exécutant mobilisant le

savoir-être et le savoir-faire

- Le performant à la croisée du

savoir et du savoir-faire

- Le connaissant qui se valorise

de part son savoir et savoir-

être.

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La démarche ensemblière entre l’entreprise et l’école sur la mise en œuvre de la Formation Professionnelle : Un état de la question 25/116

La relation formation-emploi, les métiers et les compétences spécifiques transférables

Construire des compétences, est-ce tourner le dos aux savoirs27 ? Peur du système éducatif…

L’accumulation de savoirs décontextualisés ne profite véritablement qu’à ceux qui auront le

privilège de les approfondir durant des études longues ou une formation professionnelle, de

contextualiser certaines d’entre eux et de s’entraîner à s’en servir pour résoudre des problèmes et

prendre des décisions. C’est cette fatalité que l’approche par compétences met en question, au nom

des intérêts du plus grand nombre.

On portera dans ce cadre une attention prioritaire à ceux qui n’apprennent pas tout seul ! Les

jeunes qui réussissent des études longues accumulent des savoirs et construisent des compétences.

Ce n’est pas pour eux qu’il faut changer l’école, mais pour ceux qui, aujourd’hui encore, en sortent

dépourvus des nombreuses compétences indispensables pour vivre à la fin du XXe siècle.

La maîtrise d’une compétence est une réponse globale de l’élève où il met en œuvre des savoirs, des

savoir-faire et des attitudes (savoirs-être) qu’il mobilise dans une situation donnée dite complexe.

Cette approche pédagogique renoue avec les pédagogies actives perçues à juste titre comme autant

de méthodes propres à stimuler et entretenir la motivation des élèves en donnant un sens à

l’apprentissage, pour espérer avoir des périodes en milieu professionnel efficace en termes

d’acquisitions.

27 Philippe PERRENOUD : Faculté de psychologie et des sciences de l’éducation Université de Genève In Résonances. Mensuel de l’école valaisanne, n° 3, Dossier “ Savoirs et compétences ”, pp. 3-71998 novembre 1998,

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La démarche ensemblière entre l’entreprise et l’école sur la mise en œuvre de la Formation Professionnelle : Un état de la question 26/116

Chapitre 3 : De la problématique aux hypothèses

3.1/ Le questionnement

De part les postures, sommes toutes complémentaires, dues à l’enchevêtrement des acteurs

formateurs sur l’apprentissage des élèves, nous constatons l’imbrication totale, vu plus haut, de ces

différents acteurs qui ne peuvent agir seul. L’entreprise a besoin des enseignants pour optimiser la

formation en entreprise. Les enseignants ont besoin de la partie de la formation dispensée en

entreprise, faisant partie intégrante de la demande institutionnelle. Les élèves se trouvant entre les

deux systèmes de formation, se voient acquérir un contenu décousu ou un puzzle non monté (le

tableau n’est pas lisible). Cette juxtaposition et/ou enchevêtrement des personnes non coordonnés

sur la valeur ajoutée à acquérir semblent poser quelques difficultés.

De ces différents constats, quelques interpellations peuvent émerger rapidement que nous

devrions vérifier à travers mon chantier :

- Du coté de l’entreprise

Quelle est l’implication réelle de nos entreprises dans la formation de nos jeunes ?

Les entreprises sont-elles capables de fournir une formation conforme aux prescrits ?

Quelles sont les réelles compétences pédagogiques de nos entreprises ?

L’adéquation entre niveau de formation préparée, et niveau technologique en entreprise existe-t-

elle ?

- Du coté de l’école

Quelle est la réelle capacité de l’école à faire évoluer la qualité des séquences de stage ?

Existe-t-il une politique réelle de formation de tuteur de la part des enseignants?

Les compétences acquises à l’école sont-elles transférables en entreprise ?

Sur le plan académique, cette étude doit permettre de faire une analyse des dispositifs de

tutorat, s’il en existe en Guadeloupe et de proposer des recommandations aux employeurs, aux

partenaires sociaux ainsi qu’aux pouvoirs publics. Nous remarquons dans le questionnement que

tous les mots clés touchent un aspect, sans contestation possible, la qualité de la formation

professionnelle dispensée. Cet aspect sera l’angle d’attaque de mon sujet. La qualité selon B.

SAVARIEAU et D. POSSOZ28, ‘’est l’aptitude d’un produit, d’un service, d’une organisation à

répondre à des spécifications d’utilisation fonctionnelle définies par compromis pour satisfaire les

28 B. SAVARIEAU et D. POSSOZ, Cours Master 2 : conduite de projet et démarche qualité, Qualité un terme à définir. Université de Rouen et CNED, 2010

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La démarche ensemblière entre l’entreprise et l’école sur la mise en œuvre de la Formation Professionnelle : Un état de la question 27/116

exigences explicites (socialement déterminées) des utilisateurs, à un coût de production et selon des

risques acceptables’’.

3.2/ Un état de la question dans la littérature existante

Quelques rapports et littératures peuvent nous renforcer sur le questionnement et nous

conforter qu’il y a une démarche à mettre en place pour faire évoluer la qualité de ces périodes de

formation en entreprise (le niveau sera définit en fonction de l’investigation):

- Selon l’OCDE29, « en France, les entreprises de taille moyenne utilisent principalement les

apprentis et les élèves comme salariés à moindre coût, sans investir suffisamment en capital

humain au travers de leur formation

3.2/ Haut conseil de l’éducation à travers son rapport30 sur l’enseignement professionnel

La problématique de l’adéquation des lieux et de la disponibilité des entreprises, L’accueil d’un

élève en formation, quoique moins contraignant que celui d’un apprenti, n’est pas aisément

compatible avec les contraintes liées à l’activité économique. Quant à la prise en charge de

difficultés d’insertion sociale ou de lacunes en matière d’acquis de base, elle conduit beaucoup

d’employeurs à se montrer réticents.

- La formation des tuteurs pour une intégration réussie des jeunes en entreprise, tel que le décrivait

Guy Sablon31 : Quelque soit la formule de formation adoptée, chaque jeune se doit être guidé par

un professionnel de l’entreprise qui sache parler son langage, qui sache lui faire comprendre le

quoi et le pourquoi du travail à effectuer, qui puisse l’initier aux réalités concrètes de la vie

économique. Comme le dit Gérard Vanderporte32 ‘’ l’entreprise n’est pas une salle de travaux

pratiques pour l’organisme de formation et le jeune attend certainement davantage qu’une simple

démonstration de ce qu’il connait en théorie. Il veut une véritable formation intégratrice.

- Ce principe, décrié dans le rapport de la CREFOR33, qui fait de l’entreprise un lieu de

formation, au même titre que l’organisme de formation, s’accompagne d’un renforcement du

tutorat. Un chapitre de l’ANI 334 est en effet consacré à l’évolution de la notion de formation et

plus particulièrement au développement du rôle de tuteur. L’importance accordée à cette fonction y

est grande : « Contribuer à l’acquisition de connaissances, de compétences et d’aptitudes

professionnelles par le salarié concerné, au travers d’actions de formation en situation

professionnelle et participer à l’évaluation des qualifications acquises dans le cadre du contrat

29

OCDE, Jobs for Youth / Des emplois pour les jeunes – France, mai 2009

30 Haut conseil de l’éducation, Bilan des résultats de l’école 2009, rapport sur l’enseignement professionnel, 2009 31 Guy Sablon, La formation des tuteurs pour une intégration réussie des jeunes en entreprise, 1996 32 Gérard Vanderporte : président association nationale pour la formation professionnelle des adultes (AFPA) rapport d’étude sur les fonctions tutorales dans les formations alternées 1992 33 Nathalie Touze et Bernard Lemoine, la CREFOR: rapport sur le tuteur en entreprise n°11 Mars 2009_ 34 ACCORD NATIONAL INTERPROFESSIONNEL SUR LE DEVELOPPEMENT DE LA FORMATION PROFESSIONNELLE LA PROFESSIONNALISATION CEREQ n° 225 – Source : Bref 4 p.- décembre 2005

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La démarche ensemblière entre l’entreprise et l’école sur la mise en œuvre de la Formation Professionnelle : Un état de la question 28/116

ou de la période de professionnalisation.» Le tuteur se voit donc doté d’une responsabilité qu’il

partage désormais avec le formateur, aussi bien dans la transmission de connaissances que dans la

délivrance du titre ou diplôme final. La loi de mai 2004, conformément à l’ANI, retient la

possibilité pour l’entreprise de désigner un tuteur, mais curieusement elle ne rend pas cette

désignation obligatoire».

- La formation de tous les intervenants aux exigences de l’alternance est la condition d’une

relation efficace entre centre de formation et entreprise. Il est important que tous les formateurs

se rendent dans les entreprises. Du côté de l’entreprise, les tuteurs des élèves en période de

formation en milieu professionnel : leur rôle est primordial pour assurer la qualité de toutes les

formations professionnelles. Cette préoccupation est partagée au niveau européen qui dit que la

majorité des formateurs en milieu professionnel n’a en effet pas reçu de formation spécifique à

l’alternance. Le Haut Conseil de l’Éducation considère que l’importance de cette formation est

cruciale35.

3.3/ La problématique Une préoccupation commune La problématique du tutorat à été abordée dans tous les sens et ne date pas d’aujourd’hui.

Elle est souvent l’aboutissement de beaucoup de réflexion partagée ou non sur le devenir même de

ces séquences en entreprise. Les entreprises ont voulu de ces périodes de stage pour coller au mieux

à la réalité du terrain via les Commissions Professionnelles Consultatives (CPC) mais en contre

partie elles n’ont pas su mesurer l’importance que cela pouvait prendre tant sur la quantité de

stagiaires désormais présents sur les espaces d’entreprise que sur la qualité de la formation

dispensée.

Le cas de la Guadeloupe, réalité atypique:

3.3.1/ Typologie des Lycées professionnels

Nous avons dans nos Lycées quelques difficultés en termes d’équipements, qui peuvent

impacter fortement l’acquisition des compétences. De part un référentiel de formation qui n’est pas

couvert complètement (situation chronique pour certaines spécialités), et au vu des textes, les

entreprises, structurellement parlant sont censées couvrir ce vide, c’est-à dire faire en entreprise les

apprentissages non possible en centre de formation. L’extrait du Rapport sur le taux de

couverture des référentiels dans les lycées de Guadeloupe réalisé par mes soins36, remis au

recteur de l’académie, où est estimé le niveau académique global d’équipement montre un taux 35 Haut conseil de l’éducation, Bilan des résultats de l’école 2009, rapport sur l’enseignement professionnel, 2009 36 Julien ANTOINE : FF Inspecteur de l’Education Nationale, rapport sur le taux de couverture des référentiels dans les Lycées de Guadeloupe, Janvier 2011

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La démarche ensemblière entre l’entreprise et l’école sur la mise en œuvre de la Formation Professionnelle : Un état de la question 29/116

compris entre 40 et 45 % pour les Bac Pro 3 et pour la rentrée 2010 (en l’état de l’offre arrêtée

et en l’état actuel de l’équipement, avril 2009).

3.3.2/ Typologie des entreprises

Nous avons là aussi une typologie particulière, 90% des entreprises sont des TPE (Très Petite

Entreprise), où on observe un niveau d'équipement parfois inférieur à celui de l’établissement de

formation. Le problème de l’adéquation entre le niveau de formation dispensé à l’école et le

niveau technologique de l’entreprise (le niveau d’exigence d’un Bac Pro est nettement supérieur à

celui d’un BEP) devient accru rapidement quand il faut faire les évaluations certificatives comptant

pour l’obtention du diplôme. Seuls les départs programmés entre Lycées peuvent limiter les dégâts.

De fait, ce sont toujours les mêmes tuteurs qui sont concernés.

Quelques chiffres sur les entreprises

La Guadeloupe possède environ 40.000 entreprises avec deux particularités pénalisantes:

- 90% des entreprises sont des TPE (Très Petite Entreprise)

- 75% de celles-ci possédant 1 employé.

Ces mêmes entreprises (donc les mêmes tuteurs) sont sollicitées pour la formation

professionnelle sur les 4 plans suivants :

- Les PFMP dans le cadre de la formation initiale (12300 semaines de stage à assurer)

- En alternance, 600 jeunes sur des diplômes professionnelles.

- Les contrats d’apprentissage (1430 pour cette année 2011)

- Les contrats de professionnalisation (741 pour cette année 2011)

Associé à tous cela un climat social défavorable, 10.000 jeunes à la mission locale et 7.000 à pôle

emploi à la recherche d’un emploi.

Nous constatons que ce sont les mêmes entreprises qui répondent à la charge au vu de la petitesse

du département.

3.3.3/ Quantitatif des Périodes de formation en entreprise (PFMP)

La demande depuis la rentrée 2009, avec la disparation des BEP en 2ans, qui ont été

remplacés par des Bac Pro en 3 ans à augmenté considérablement le nombre de semaines en

entreprise. Comparatif (Réglementation CPC):

- Cycle bac pro 3 ans : 40% de la formation en entreprise (770h) - Cycle CAP 2 ans : 22% de la formation en entreprise (490h) - Cycle BEP 2 ans : 5% en entreprise (105h) (Disparition de ces BEP, rentrée 2009)

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La démarche ensemblière entre l’entreprise et l’école sur la mise en œuvre de la Formation Professionnelle : Un état de la question 30/116

Mise en évidence du niveau de sollicitation des entreprises pour les PFMP

Nbre de Semaine / année base d’un effectif moyen par classe 2008 Rentrée 2009 :

Rénovation de la Voie professionnelle BEP 1930 0 CAP 3150 5460 BAC PRO 3650 6864 Total 8730 12300 semaines/Année

La demande est supérieure de 40% à la rentrée 2009

En synthèse, les obstacles qui renforcent cette problématique :

1/ le cas de la Guadeloupe est particulier, les problèmes de niveau d’équipement, l’insularité

associée à l’histoire.

2/ la typologie des entreprises ne facilite pas la qualité des périodes de formation en entreprise

3/ le surbooking en terme de demande des élèves-stagiaires auprès des entreprises (+40%)

4/ le degré d’exigence à la hausse (Bac Pro remplaçant les BEP)

Fort de ces obstacles, nous constatons aisément que la qualité, structurellement parlant, de

ces périodes de formation en entreprise peut-être mise à mal. La situation n’évoluera pas à court

terme tant sur le niveau des entreprises que sur la demande de stage, manifestement la seule

solution qui nous reste, excepté les quelques élèves les plus chanceux qui pourront faire leur stage

en l’Europe, c’est de mettre en place une démarche réflexive commune. Cette dernière ne pourra

que passer par une réflexion associée sur des stratégies en termes d’accueil (faire au mieux avec ce

que l’on a…). La stratégie pourrait être, sur un inventaire précisant les lieux les mieux adaptés, une

affectation systématique des stagiaires en fonction des diplômes préparés sur la base d’une rotation

finement réfléchie. Pour être efficient il faudrait l’associer fortement à un développement commun

de qualité (école et entreprise) pour l’efficacité des apprentissages en mettant en place la formation

des tuteurs (reconnaissance oblige).

Au vu de la problématique, on peut alors se poser la question de recherche suivante:

3.4/ Pourquoi il est nécessaire de réaliser cette recherche et de connaître ses résultats ?

Dans une logique réflexive commune, à quelles conditions le

développement de la qualité des apprentissages des élèves-stagiaires en

entreprise peut-être amélioré?

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La démarche ensemblière entre l’entreprise et l’école sur la mise en œuvre de la Formation Professionnelle : Un état de la question 31/116

Nous rappelons que les stages en entreprise existent de part la demande du monde

professionnel. Leurs modalités sont fixées à travers les CPC (Commission Professionnelle

Consultative dont ce dernier participe). Exemple, de 2 semaines en 1993 pour les BEP, qui

n’existent plus, nous sommes arrivés à 22 semaines pour les Bac Pro en 3 ans en 2010, soit 40% de

la formation des élèves qui se fait dans le milieu d’entreprise. Que ce soit les CAP, à travers

l’épreuve EP1 (à moitié validée en entreprise), que les Bac Pro qui doivent soutenir un temps fort

vécu en stage (Epreuve E31, coefficient 2), l’espace de formation en entreprise est là pour

valider en partie les diplômes, ainsi beaucoup de compétences sont validées en entreprise sur

une base matérielle déficiente.

André Geay37 montre que ces deux systèmes s’imbriquent ensemble dans un même but : « la non-

séparation du savoir théorique et du savoir pratique dans la compétence professionnelle ». Il

complète cette définition de l’alternance en considérant que cette dernière permet « d’apprendre ce

qui ne s’apprend pas à l’école ». L’expérience est le savoir de résolution de problème par

application directe.

En Guadeloupe nous avons ces mêmes dispositifs de formation (département Français) qui

nous oblige, au regard de ce qui se fait, de connaitre l’état de cette question.

Les entreprises Guadeloupéennes sont-elles capables de fournir une formation professionnelle

conforme aux prescrits ?

3.4.1/ Quels sont les enjeux soulevés par ce problème ?

Pour Bertrand Schwartz (1977), l’alternance apparaît comme une mise en relation de

deux systèmes aux logiques contradictoires : le système du travail et le système de l’école. Cette

théorie est reprise dans les travaux d’André Geay Sous l’angle systémique, qui définit la

pédagogie de l’alternance comme « l’ensemble des relations entre les jeunes, les enseignants, les

maîtres d’apprentissage/tuteurs » et se décline en :

- Pédagogie du savoir et du métier : On entend ici la notion de savoirs partagés ;

- Pédagogie du tutorat : le tuteur en entreprise rend le travail formateur ;

- Pédagogie du double tutorat : les relations entre les tuteurs et les enseignants sont

fondamentales

Nous constatons que le tutorat présente un fort engagement de tous et en même temps, nous

constatons que beaucoup d’étude et de rapport considèrent que la « période de formation en milieu

37 Geay, A. L'école de l'alternance. Editions L'Harmattan (1998).

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La démarche ensemblière entre l’entreprise et l’école sur la mise en œuvre de la Formation Professionnelle : Un état de la question 32/116

professionnel » des élèves est parfois réduite à une simple période d’expérience en milieu

professionnel. Et, selon l’OCDE38, « en France, les entreprises de taille moyenne utilisent

principalement les apprentis et les élèves comme salariés à moindre coût, sans investir

suffisamment en capital humain au travers de leur formation. Situation paradoxale d’un système qui

demande de faire une partie des certifications comptant pour l’obtention du diplôme, sans présenter

toutes les garanties… Au vu de ces paradoxes, ma question départ:

<<Une démarche ensemblière entre l’école et l’entreprise favorise-t-elle une formation

professionnelle de qualité ?>> semble se renforcer sur les concepts suivants:

- Les tuteurs et la didactique professionnelle.

- Les enseignants et l’entrée par les compétences transposables en entreprise.

3.5/ Les hypothèses :

Hypothèse 1 : L’accompagnement des tuteurs à la mobilisation de leurs compétences de situation de travail en vue de mettre en place des activités au regard de la demande institutionnelle, procède d’une démarche de professionnalisation de la didactique professionnelle

‘’L’une des meilleures façons d’aider quelqu’un est de lui donner une responsabilité et de lui faire savoir que vous lui faites confiance’’ Booker Taliaferro Washington

Il s’agit, à travers cette hypothèse, de montrer que l’on peut être un excellent professionnel mais ne

pas posséder la pédagogie pour former les stagiaires. La formation sera basée, si les investigations

le confirment, sur la maitrise des fiches d’activités définies par l’institution. Etre un tuteur formé et

reconnu en tant que tel.

Quelle relation avec mes choix conceptuels ?

Comme support théorique, c’est le concept de la didactique professionnelle qui se définit comme

l’analyse du travail en vue de la formation des compétences qui émerge. Patricia Tavignot

précise que « son objet est de comprendre comment se constitue initialement une compétence

professionnelle à travers des situations dans lesquelles on peut identifier une intention de

formation39. A travers ces deux courants théoriques :

- l’ergonomie cognitive par ses méthodes d’analyse du travail. Elle consiste à étudier les

modalités de réalisation du travail afin de proposer des outils à usage de la formation

38

OCDE, Jobs for Youth / Des emplois pour les jeunes – France, mai 2009

39 Cours de P. Tavignot : Master Pro parcours FFE, module D1

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La démarche ensemblière entre l’entreprise et l’école sur la mise en œuvre de la Formation Professionnelle : Un état de la question 33/116

permettant d’améliorer les conditions de travail. (l’accompagnement pédagogique des

tuteurs)

- la didactique [des disciplines] au sens épistémologique et développemental 40

« Dans toute activité humaine, il y a toujours deux faces, l’activité productive, qui est la

transformation du réel, et l’activité constructive, qui est la transformation de l’homme

grâce à sa propre pratique, donc apprentissage et développement »

- Hypothèse 2 : L’efficience pédagogique qu’ont les professeurs de l’enseignement

professionnel de l’entrée par les compétences transposables en entreprise, affecte

l’efficacité des apprentissages des élèves-stagiaires dans le cadre de l’alternance.

A partir de cette hypothèse, en fonction de mes investigations, il s’agira de travailler la

problématique pédagogique récurrente qu’est l’entrée par les compétences. Nous observons que la

plupart des activités pédagogiques en établissement scolaire n’ont aucun lien avec le métier, très

peu de ces situations sont utilisées lors des stages en entreprise.

Quelle relation avec mes choix conceptuels ?

L’axe de travail sera sur le concept de la théorie cognitiviste qui intègre la compétence comme

processus de développement et d’apprentissage avec comme entrées fortes :

- 1/ la mobilisation dans l’action,

- 2/ un raisonnement en termes combinatoire

- 3/ l’exploitation de savoirs ou de ressources.

C’est de l’optimisation même des situations d‘apprentissage mise en œuvre que cette hypothèse

abordera. On tentera de montrer que l’approche pédagogique par les compétences n’est surtout pas

l’accumulation de savoirs décontextualisés, mais de part sa maîtrise, doit être une réponse globale

proposée à l’apprenant…

40 Samurçay R. & Pastré P., « L’ergonomie et la Didactique. L’émergence d’un nouveau champ de recherche : Didactique Professionnelle » Actes du colloque « Recherche et Ergonomie » 1998

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La démarche ensemblière entre l’entreprise et l’école sur la mise en œuvre de la Formation Professionnelle : Un état de la question 34/116

Chapitre 4 : La recherche sur le terrain

Quelle délégation dans le cadre d’un Ingénieur et Consultant en Formation ?

La délégation que l’on nous a attribuée sur cette commande institutionnelle était affectée d’une

grande confiance et d’une autonomie appréciable (qui m’a donnée liberté et amplitude d’action) au

vu du niveau de formation que présente le Master2 ICF. Cette dernière à rassurer l’institution, qui

est dans une très forte attente de préconisation. Notre posture de chercheur implique que nous nous

« placions en distance, en nous en appuyant sur des références théoriques appliquées sur une

réalité observée »41. L’action du chercheur, consistait à prouver la validité de modèles théoriques

dans un contexte particulier. Elle a induit de fait une attitude de neutralité et d’équité compte tenu

de la méthodologie et du recours aux méthodes scientifiques. Le niveau d’intervention s’est inscrit

au niveau organisationnel, d’abord sur une stratégie de diagnostique, puis a un aboutissement

obligatoire d’ingénierie de formation. Cette dernière s’est située à l’interface de l’ingénierie

politique (Macro) et de l’ingénierie pédagogique (Mézo et Micro), Elle doit être donc la

concrétisation et la facilitation d’une politique à mettre en œuvre.

Quelle démarche d’ingénierie ?

Le processus d’investigation s’est basé sur une démarche d’ingénierie de formation A.C.R.E.42 pour

l’Analyse, le diagnostique, la Construction et plus tard L’Evaluation de l’ingénierie proposée.

Nous rappelons qu’à travers cette étude que deux postures dans une visée d’optimisation étaient

adoptées :

- La posture de Chargé de Mission d’inspection, de ce dispositif que nous avons voulu

concrétiser via le cursus d’ingénierie de formation

- Celle en tant originaire de Guadeloupe, au vu du constat globalement négatif, faire évoluer

la qualité des périodes de formation en entreprise avec un contexte socio-économique et

culturel singulier

Cette démarche d’ingénierie de formation A.C.R.E tel que le décrit Thierry ARDOUIN43,

peut être définie comme un ensemble d’étapes qui nous a permis, de conduire à une modification, à

une transformation de la réalité pour une optimisation des processus de ce dispositif. Cela a

nécessité une mise en œuvre d’une bonne coordination et d’une médiation à tout moment des

différents acteurs : les pilotes, les personnes concernées par le changement et l’organisation 41 Cours Conduite de projet et démarche qualité – chap 1 : un concept à définir p 21-22 –Savariau B. & Possoz D. MASTER 2 ICF 42 Thierry ARDOUIN, cours Ingénierie de formation Master 2 ICF 2010 43 Thierry ARDOUIN cours M2 ICF unité 2 ingénierie de la formation, La démarche d’ingénierie de formation, Partie 2 pratique et méthode (2010).

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La démarche ensemblière entre l’entreprise et l’école sur la mise en œuvre de la Formation Professionnelle : Un état de la question 35/116

(structure, système) dans laquelle s’est conduit le travail, en tenant compte du contexte singulier à la

Guadeloupe : politique, social, financier.

La démarche d’ingénierie de formation s’est réalisée en quatre étapes.

- L’Analyse qui à permis de formaliser les demandes, de cerner le contexte (le cadre

socioprofessionnel et socioculturel), de comprendre l’environnement et les enjeux. Ensuite

les objectifs opératoires ont été définis et formulés en termes de résultats attendus.

- La Conception nous a permis de produire des dispositifs innovants ou spécifiques au

contexte, de proposer des réponses adaptées, de formuler des objectifs, d’expérimenter, de

planifier et de coordonner le projet après des négociations et des échanges.

- La Réalisation, prévue pour l’année prochaine, nécessitera la mise en place d’une

animation du dispositif via un réseau, un pilotage du projet (gestion, contrôle-régulation) et

la communication avec les différents acteurs.

- L’Evaluation est réalisée pendant la réalisation (évaluation et/ou régulation) et à la fin du

projet (évaluation contrôle). Rappelons que l’évaluation permet la confrontation entre les

résultats attendus et ceux effectivement atteints.

4.1/ Analyse du Terrain:

Quelles sont et comment fonctionnent les formations en alternance en Guadeloupe ?

1. Le contrat d’apprentissage

Il est destiné aux jeunes de 16 à 25 ans et sanctionné par un diplôme de l’enseignement

professionnel ou technologique, un titre d’ingénieur ou un titre répertorié du second degré.

Toutefois, des dérogations à cette limite d’âge supérieure d’entrée en apprentissage sont possibles

dans un délai maximum d’un an, dans les cas suivants :

Lorsque le contrat fait suite à un contrat d’apprentissage précédemment souscrit, et

conduit à un niveau de diplôme supérieur à celui obtenu à l’issue du contrat précédent;

Lorsqu’il y a eu rupture de contrat pour des causes indépendantes de la volonté de

l’apprenti (cessation d’activité de l’employeur, faute de l’employeur ou manquements

répétés à ses obligations, …) ou suite à une inaptitude physique et temporaire de celui-ci

constatée dans les conditions prévues à l’article R.6222-38 du Code du travail.

Tous les apprentis reçoivent de leur établissement de formation une carte nationale d’apprenti

conforme aux spécifications fixées par l’arrêté du 12 septembre 2005 (JO du 5 octobre). Elle permet

à l’apprenti de faire valoir la spécificité de son statut auprès des tiers, notamment en vue de

bénéficier de tarifs réduits.

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La démarche ensemblière entre l’entreprise et l’école sur la mise en œuvre de la Formation Professionnelle : Un état de la question 36/116

Quelle forme doit-il avoir ?

C’est un contrat écrit établi sur un formulaire type signé CERFA FA13 signé par l’employeur et

l’apprenti. Au plus tard, dans les 5 jours qui suivent la conclusion du contrat, l’employeur envoie le

contrat d’apprentissage visé par le CFA à la chambre consulaire dont il dépend (chambre de métiers

et de l’artisanat, chambre de commerce et de l’industrie).

La chambre dispose de 15 jours pour enregistrer le contrat et ensuite l’envoie à l’unité territoriale de

la DIECCTE qui dispose de 15 jours pour valider l’enregistrement.

Qui peut embaucher un apprenti ?

Toute entreprise du secteur privé si l’employeur déclare prendre les mesures nécessaires à

l’organisation de l’apprentissage et garantie une formation satisfaisante : équipement de

l’entreprise, techniques utilisées, condition de travail, d’hygiène et de sécurité, compétences

professionnelles et pédagogiques du maître d’apprentissage.

Les entreprises du secteur public non industriel et non commercial peuvent également embaucher

des apprentis. Des dispositions spécifiques s’appliquent pour ces entreprises (absence d’indemnité

compensatrice forfaitaire, …). Ce dispositif correspond à un effort particulier du secteur public pour

favoriser l’insertion des jeunes dans des métiers offrant des débouchés.

Par ailleurs, dans les conditions prévues par les articles D.337-172 à D.337-182 du code de

l’éducation, les CFA peuvent accueillir, pour un an, les élèves âgés de 15 ans pour leur permettre de

suivre, sous statut scolaire, des formations en alternance, dénommées « Dispositif d’Initiation aux

Métiers en Alternance » (DIMA).

A tout moment, l’élève pourra :

Soit signer un contrat d’apprentissage, sous réserve d’avoir atteint l’âge de 16 ans ou d’avoir

accompli la scolarité du premier cycle de l’enseignement secondaire conformément à

l’article L.6222-1 du Code du travail ;

Soit reprendre sa scolarité dans un collège ou un lycée.

Quelles sont les caractéristiques ?

La durée du contrat peut varier de 1 à 3 ans en fonction du type de profession et de la qualification

préparée. Cette durée peut être portée à 4 ans lorsque la qualité de travailleur handicapé est

reconnue à l’apprenti. La durée du contrat peut également varier entre six mois et un an, lorsque la

formation a pour objet l’acquisition d’un diplôme ou d’un titre :

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Mémoire Julien ANTOINE Master 2 ICF 2011

La démarche ensemblière entre l’entreprise et l’école sur la mise en œuvre de la Formation Professionnelle : Un état de la question 37/116

De même nature et en rapport avec le premier diplôme ou titre obtenu dans le cadre d’un

précédent contrat d’apprentissage ;

De niveau inférieur à un diplôme ou titre déjà obtenu ;

Dont une parie a été obtenue par validation des acquis ;

Dont la préparation a été commencée sous un autre statut.

Qui peut être maître d’apprentissage ?

Le jeune est obligatoirement suivi par un maître d’apprentissage ou par une équipe tutorale.

La fonction tutorale peut être partagée entre plusieurs salariés constituant une équipe tutorale au

sein de laquelle sera désigné un maître d’apprentissage référent, qui assurera la coordination de

l’équipe et la liaison avec le CFA.

Peut remplir les fonctions de maître d’apprentissage celui qui possède :

Soit un titre ou un diplôme au moins égal à celui préparé, ainsi qu’une expérience

professionnelle de 3 ans en relation avec la qualification visée par le diplôme ou le titre ;

Soit une expérience professionnelle de 5 ans en relation avec la qualification préparée par le

jeune et niveau minimal de qualification déterminé par le comité départemental de l’emploi

Soit une expérience professionnelle de 5 ans en rapport avec le diplôme ou le titre préparé

par l’apprenti après avis du recteur, du directeur régional de l’agriculture et de la forêt ou du

directeur régional de la jeunesse, de sports et de la cohésion sociale.

Les entreprises des départements d’Outre-mer et de la collectivité territoriale de Saint-Pierre-et-

Miquelon peuvent bénéficier du concours d’un parrain afin d’optimiser l’intégration et la formation

pratique des jeunes employés dans l’entreprise en contrat d’apprentissage. Il doit être agréé par le

préfet et ne peut suivre simultanément + 3 jeunes.

Quelles sont les conditions de travail de l’apprenti ?

L’apprenti est un salarié à part entière, les lois, les règlements et la convention collective de la

branche professionnelle ou de l’entreprise lui sont applicables dans les mêmes conditions qu’aux

autres salariés. S’il est âgé de – 18 ans, l’apprenti ne peut travailler :

+ 8 heures par jour

+ 4h30 consécutives

plus que la durée légale du travail

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La démarche ensemblière entre l’entreprise et l’école sur la mise en œuvre de la Formation Professionnelle : Un état de la question 38/116

L’apprenti est tenu de se présenter aux épreuves du diplôme ou du titre prévu par le contrat

d’apprentissage. Il a droit à un congé de 5 jours pour la préparation des épreuves, n ainsi que le

maintien du salaire.

Quel est le salaire de l’apprenti ?

La rémunération varie en fonction de l’âge, en outre elle progresse chaque nouvelle année

d’exécution de son contrat. Le salaire minimum perçu correspond à un pourcentage du SMIC.

Année d’exécution Moins de 18 ans De 18 à - de 21 ans 21 ans et plus

1ère année 25% 41% 53%

2ème année 37% 49% 61%

3ème année 53% 65% 78%

Lorsque l’apprenti atteint l’âge de 18 ou 21 ans, le taux de rémunération change le premier jour du

mois qui suit son anniversaire. Les majorations des heures supplémentaires sont applicables aux

apprentis, sauf ceux de -18 ans qui doivent obtenir l’autorisation de l’inspecteur du travail. Les

conventions ou accords collectifs de branches ou d’entreprises peuvent fixer des rémunérations

minimales plus élevées et plus favorables à l’apprenti. Les salaires versés sont exonérés d’impôt sur

le revenu dans la limite égale au montant annuel du SMIC.

Incidences :

exonérations des cotisations sociales

indemnité compensatrice forfaitaire

absence de prise en compte dans les effectifs

crédit d’impôt apprentissage

Le réseau de l’apprentissage en Guadeloupe.

Depuis septembre 2008 un partenariat entre le Conseil Régional, le Service Académique de

l’Inspection de l’Apprentissage du Rectorat et le Département CAFOC du GIP DAIFI a permis de

mettre une œuvre un plan d’action pour la professionnalisation des acteurs du réseau de

l’apprentissage en Guadeloupe.

Les acteurs concernés par l'animation du réseau sont :

- Les experts de l’apprentissage

- Les Conseillers de l'Enseignement Technologique

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La démarche ensemblière entre l’entreprise et l’école sur la mise en œuvre de la Formation Professionnelle : Un état de la question 39/116

- Les entreprises et les organisations professionnelles

L’animation est assurée par les partenaires suivants :

- Le Rectorat via L'Inspectrice SAIA

- Le CAFOC du GIP DAIFI

(Coordination et animation du dispositif par des formateurs consultants et des intervenants

extérieurs)

Les centres d’apprentissage (Listes)

- CFA Agricole de la Guadeloupe

- CFA de la CCI de Région des Iles de Guadeloupe

- CFA de la Chambre des Métiers et de l'Artisanat

- LGT BAIMBRIDGE

- LPO Rivières des Pères

- MFR de Marie Galante

- CFA de la fédération des MFREO de Guadeloupe

- LP Louis Delgrès

- Le Moule

- LP Paul Lacave

- Capesterre Belle Eau

- LPO de POINTE-NOIRE

- LPO Baimbridge

- CFA de l'OGEC Jean Belloc

- CIFAB ASFO

- LP Ducharmoy

- Saint Claude

- CFA Polyvalent de l'Académie de la Guadeloupe

- Collège Albert Baclet de Saint-Louis MARIE GALANTE

- GIP DAIFI - Ingénierie - CAFOC

- LP Bertène JUMINER - Lamentin

- LP Augustin ARRON- Baie Mahaut

- CFA de la Chambre de Métiers et d’Artisanat de Guadeloupe,

- CIFAB (centre interprofessionnel de formation d’apprentis de Bergevin),

- CFAPAG (centre de formation d’apprentis polyvalent de l’académie de Guadeloupe)

- CFA de l’OGEC JB (organisme gestionnaire d’établissements catholiques Jean Belloc),

- CFA de la chambre de commerce et d’industrie (CCI) de Pointe-à-Pitre,

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La démarche ensemblière entre l’entreprise et l’école sur la mise en œuvre de la Formation Professionnelle : Un état de la question 40/116

- CFA de la fédération des maisons familiales et rurales (FD MFR), s’agissant des formations

relevant de la tutelle pédagogique académique

2. Le contrat de professionnalisation

Il est destiné aux jeunes de 16 à 25 ans, aux demandeurs d’emploi de + 26 ans, ou aux bénéficiaires

RSA, AAH, ASS et CUI, alternant activité professionnelle et périodes de formation.

L’objectif de ce contrat est l’acquisition d’une qualification professionnelle et favoriser l’insertion

ou la réinsertion dans l’emploi.

Quelle forme doit-il avoir ?

C’est un contrat à durée déterminée ou indéterminée de 6 à 12 mois et peut être éventuellement

portée directement à 24 mois pour les personnes sans qualification ou les bénéficiaires du RSA,

AAH, ASS et les contrats aidés.

Qui peut embaucher ?

Toutes les entreprises du secteur privé. L’Etat, les collectivités territoriales et les établissements

publics administratifs ne sont pas concernés.

Quelles sont les caractéristiques ?

Le temps de travail du salarié en contrat de professionnalisation est identique à ceux des autres

salariés de l’entreprise. Le temps de formation est inclus dans le temps de travail. Le contrat peut

être conclu à temps partiel.

Qui peut être tuteur ?

L’employeur peut désigner un tuteur : celui-ci doit être volontaire, confirmé et justifier d’une

expérience professionnelle d’au moins 2 ans en rapport avec la qualification visée.

L’employeur peut être lui-même tuteur.

Comment est organisée l’alternance ?

Les enseignements généraux, professionnels et technologiques sont dispensés par un organisme de

formation, ou par l’entreprise elle-même si elle dispose d’un service de formation interne doté de

moyens distincts de ceux des services de production.

Ces enseignements ont une durée comprise entre 15 % et 25 % de la durée totale du contrat.

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La démarche ensemblière entre l’entreprise et l’école sur la mise en œuvre de la Formation Professionnelle : Un état de la question 41/116

Un accord de branche peut toutefois porter cette durée au-delà de 25 %, soit pour certains publics

(bénéficiaires du RSA, de l’ASS, de l’AAH), soit pour certaines qualifications.

Quel est le salaire ?

Le montant varie en fonction de l’âge du bénéficiaire et de son niveau de formation initiale.

AGE

Inférieur au Baccalauréat

professionnel

Egal ou supérieur au Bac pro, titre ou

diplôme à finalité professionnelle

Moins de 21 ans Au moins 55% du SMIC Au moins 65% du SMIC

21 ans et plus Au moins 70% du SMIC Au moins 80% du SMIC

26 ans et plus Au moins le SMIC ou 85% de la

rémunération minimale

conventionnelle ordinaire

Au moins le SMIC ou 85% de la

rémunération minimale conventionnelle

ordinaire

Incidences

Allégements de cotisations patronales sur les bas et moyens salaires

Exonération totale des cotisations patronales lorsque le salarié est âgé de 45 ans et plus

Exonération spécifique pour certains groupements d’employeurs (GEIQ)

Aide forfaitaire en cas d’embauche de demandeurs d’emploi de 26 ans et plus (Pôle emploi)

Aides supplémentaires en cas d’embauche d’un travailleur handicapé

La formation et les actions d’évaluation et d’accompagnement sont financées par les organismes

paritaires collecteurs agréés (OPCA) sur la base de forfaits horaires définis par accord de branche.

Des forfaits spécifiques peuvent être fixés pour les publics définis comme prioritaires. Peuvent être

prises en charge les dépenses liées au tutorat (interne ou externe). Implanté dans toutes les régions,

OPCALIA est à la fois interprofessionnel et interbranches. Ses missions :

- Gestion des fonds de formation professionnelle des entreprises

- Appui-conseil aux entreprises en matière de gestion des compétences

- Financement des contrats de professionnalisation et des formations de tuteur

- Conduite de projets liés à l'emploi et la formation

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Une organisation particulière

Le Groupement d’Employeurs pour l’Insertion et la Qualification

Le GEIQ Archipel Guadeloupe est un groupement d’employeurs réunis sous forme associative (loi

1901) qui se mobilise pour l’Insertion et la Qualification des jeunes âgés de 16 à 25 ans. Il a pour

mission d’organiser des parcours d’insertion, de qualification et de formation des salariés

embauchés sous la forme de contrats d’alternance.

Le GEIQ Archipel Guadeloupe regroupe des entreprises qui s’engagent à mettre en œuvre une

stratégie de professionnalisation, à l’utiliser comme un outil d’insertion dans l’entreprise et de

développement de la ressource humaine.

Le GEIQ Archipel Guadeloupe est un outil collectif créé par des entreprises pour embaucher des

publics ciblés (jeunes sans qualification, demandeurs d’emploi de longue durée, bénéficiaires du

RMI...) pour les mettre à disposition chez ses adhérents en organisant une alternance entre les

apprentissages théoriques et des situations de travail concrètes.

Grâce à l’implication des entreprises dans le cadre du groupement d’employeur, grâce à la mise en

place d’un double tutorat social et professionnel et à une individualisation des parcours de

formation,

Le GEIQ Archipel Guadeloupe facilite le suivi des parcours de professionnalisation et favorise le

succès des apprenants et leur employabilité.

Le GEIQ Archipel Guadeloupe n’est pas une entreprise de travail temporaire.

Le GEIQ Archipel Guadeloupe n’est pas un dispositif d’insertion et de qualification qui mobilise

des entreprises.

Le Tutorat en Guadeloupe

Suite à cette analyse du terrain sur son aspect réglementaire, tant qu’au niveau des formations en

alternance qu’au niveau de la formation initiale, qui est aussi une formation en alternance, nous

retrouvons la même personne centrale : le TUTEUR.

La formation professionnelle ne peut être efficace que si cette personnalité assure son rôle. Malgré

toutes les aides financières, que nous venons d’énumérer plus haut, les maitres d’apprentissages ne

vont pas en formation de tuteurs (1ère réponse : pas le temps…), formation organisée à leur intention

après signature du contrat d’apprentissage (piste de réflexion développée dans les préconisations)

Nous observons la même attitude au niveau des contrats professionnels, les OPCA mettent en place

des formations au tutorat qui ne répondent pas aux attentes. Ces formations se contentent d’aborder

que l’aspect structurel du dispositif (gestion de document, quand c’est bien fait…). L’aspect de la

didactique professionnelle au profit des stagiaires n’est pas au programme, les activités proposées

aux stagiaires ne sont au regard des diplômes en préparation.

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La démarche ensemblière entre l’entreprise et l’école sur la mise en œuvre de la Formation Professionnelle : Un état de la question 43/116

4.2/ L’approche Méthodologique

Notre travail s’inscrit dans une démarche de recherche qualitative

Sur la base de quelle Méthodologie de Recherche ?

La méthodologie que nous avons utilisée pour affirmer ou infirmer les hypothèses repose sur

une méthode qualitative, car je présuppose au vu de mon expérience professionnelle, que c’est cet

angle de part son optimisation, qui semble poser problème. «Une méthode qualitative de recherche

est une stratégie de recherche combinant diverses techniques de recueil et d'analyse qualitatives

dans le but d'expliquer, en compréhension un phénomène, de faire surgir le sens. Les recherches

qualitatives permettent de mettre à l’épreuve des hypothèses»44.

Pour pouvoir faire mes recherches, nous avons privilégié deux procédures complémentaires (les

entretiens et les enquêtes).

4.2.1/ Méthodologie des entretiens :

La technique utilisée était l’entretien non directif (laisser parler les gens <<vider son sac>>)

pour les tuteurs en entreprise et les enseignants. Cet entretien à laissé la place centrale à la parole de

la personne. Après avoir posé la question de base, l’enquêteur met en place des relances quand la

réponse était neutre ou s’écartait du sujet. La relance à imprimé une direction à l’entretien mais à

laissé l’initiative du contenu à la personne enquêtée.

Pour les organisations patronales l’entretien semi-directif à été privilégié. Il à permis aussi

l’expression de la personne, la ramener au thème central par des questions d’approfondissement du

type : demande de précision, demande d’approfondissement ou d’éclaircissement mais c’est appuyé

sur un guide d'entretien déterminé au préalable de façon à obtenir des informations sur les thèmes

considérés comme importants dans le cadre des hypothèses de recherche.

Choix de l’échantillonnage (prévisions)

Pour explorer les hypothèses, les trois niveaux d’entreprise ont été auditionnés, patrons et tuteurs

(2 Multinationales, 10 PME (petites et moyennes entreprises), 15 artisans)

Pour l’Education Nationale :

- 20 professeurs et 30 Classes

- Interview de groupe avec des personnes compétentes connaissant bien le problème et

directement concernées par l’objet de l’enquête. Exemple du groupe des chefs de

44 LESCOUARCH Laurent, TRANCART Danièle, Approches méthodologiques, Cours Master 2 ICF, 2009

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La démarche ensemblière entre l’entreprise et l’école sur la mise en œuvre de la Formation Professionnelle : Un état de la question 44/116

travaux pédagogiques (19) responsables des périodes de formation en entreprise dans

les Lycées Professionnel et technologique sera privilégié,

Procédure de réalisation

Un rendez-vous était fixé à la convenance de chaque interviewé. Pour une conduite optimale de

l’entretien, l’intervention de l’enquêteur à permis d’obtenir des données les moins induites possibles

par les interactions avec l’enquêteur, certaines règles communes ont été respectées. L'interviewer a

du tout d’abord instauré et entretenu un climat agréable, permettant d’établir une relation de

confiance susceptible de limiter les biais liés aux réticences à s’exprimer. L’attitude de l’interviewer

à permis à la personne de sentir qu’il n’y a pas de bonnes réponses ni de mauvaises et qu’il n’est pas

question de le juger mais d’écouter son point de vue sur la question comme une façon de percevoir

le problème.

Conditions techniques

Les entretiens ont été enregistré pour certains. L’enregistrement a eu pour fonction de permettre un

retour décalé sur le contenu de l’entretien et donc une analyse plus objectivée après. Afin de

pouvoir analyser dans de bonnes conditions les propos, une retranscription du contenu de l’entretien

sera réalisée (voir annexe).

4.2.2/ Méthodologie des enquêtes : observation du réel. (Voir annexe folio (79/116)).

L’académie de Guadeloupe ne compte pas moins de 1024 enseignants du domaine tertiaire,

industriel et technologique sous 24 établissements totalisant environ 4000 élèves. L’enquête a ciblé

quelques spécialités, l’idée était de faire une évaluation sur les 3 niveaux (voir tableau ci-dessous et

annexe sur les fiches d’enquête) pour une même spécialité, soit préparant le départ d’une période

de stage en entreprise soit en cours de période. Concernés tous les professeurs de la spécialité, 2/3

des élèves et 80% des tuteurs.

Liste des domaines d’informations recueillies à travers les fiches sur les 3 niveaux : Professeurs Elèves Tuteurs

Information sur : - son expérience - sa spécialité

Information sur : - le stagiaire - la spécialité

information sur : - le tuteur - l’entreprise

1/Préparation du stage avec les élèves

1/ préparation des stagiaires avant le début du stage

1/motivation et formation

2/Préparation du stage avec les autres profs (fiches d’activités)

2/ le tuteur et son éventuel remplaçant

2/ Préparation du stage, connaissance du diplôme et des activités

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Mémoire Julien ANTOINE Master 2 ICF 2011

La démarche ensemblière entre l’entreprise et l’école sur la mise en œuvre de la Formation Professionnelle : Un état de la question 45/116

Typologie de l’enquête

Choix de l’échantillonnage (prévisions):

Estimations des personnes supposées être concernées par l’enquête: Exemple du domaine

industriel professionnel. Diplômes concernés Bac Professionnel Nbre de Bac pro Nbre de profs Nbre de tuteurs

Filière Matériaux : métaux, plastique, papier 3 9 15

Filière énergétique 3 9 20

Filière Génie électrique 8 24 60

Filière Maintenance Equipements Industriels 2 7 32

Filière Bâtiment, travaux publics 7 24 42

Filière maintenance des véhicules 6 21 60

Total 29 / 39 94 / 308 229 / 550

Pourcentage 74,35% 30,05% 75,08%

Procédure de réalisation

Les fiches ont été traitées directement avec le Lycée en question, sous le couvert du proviseur,

remises et récupérées de suite les fiches professeurs et élèves et lors des visites les fiches des tuteurs

ont été remplies par les tuteurs eux-mêmes. L’accompagnement du corps professoral était

satisfaisant et appréciable, la volonté de participer est due aux enjeux car faisant partie de la

certification pour l’obtention du diplôme, la formation en entreprise est intégrée dans notre mission.

4.3/ Mise à l’épreuve des hypothèses

Relation entre les procédures et les différentes phases de la mission

Cette partie de la mission s’est articulée essentiellement sur la phase de validation de mes deux

hypothèses. Il était important d’avoir une réponse de ma problématique via ma question de

recherche. De manière synthétique, le tableau montre les procédures-supports (enquêtes, entretiens,

recherches, inspections) choisis en fonction des deux hypothèses pour mieux comprendre avant

d’agir.

3/ suivi, visite des stagiaires 3/ évaluation du tuteur sur sa mise en activité

3/ Analyse tuteur du stagiaire

4/ l’activité des tuteurs avec les fiches référencées

4/ autonomie, discussion, disposition documents d’entreprise

4/l’évaluation des activités

5/ adéquation des lieux et qualité des tuteurs

5/ visite et évaluation des profs 5/ Reconnaissance et formation du tuteur

6/ reconnaissance des tuteurs 6/ adéquation des lieux et qualité du stage

6/ Relation école-entreprise, rayonnement sur l’extérieur

7/ information des tuteurs sur la rénovation

7/ amélioration de la qualité des stages

Questions posées à tous sur l’amélioration des périodes de formation en entreprise

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Mémoire Julien ANTOINE Master 2 ICF 2011

La démarche ensemblière entre l’entreprise et l’école sur la mise en œuvre de la Formation Professionnelle : Un état de la question 46/116

Hypothèse 1 qui traite de L’accompagnement

des tuteurs…

Hypothèse 2 qui traite des compétences

transposables en entreprise…

Enquête Elèves-Stagiaires

Professeurs-Tuteurs Annexe (79)

Entretien Inspecteur 1 Annexe (103)

Entretien Inspecteur 2 Annexe (104)

Entretien Tuteurs Annexe (95) Entretien Inspecteur 3 Annexe (106)

Entretien chef de travaux Annexe (98) Inspections de 20 professeurs pour Analyse Bilan (50) Entretien Organisations

patronales Annexe (101) Visite pédagogique de 7 formateurs dans un CFA Bilan (51)

Justification de la Stratégie ci-dessus: Le choix de cette diversité se justifie, (voir tableau ci-dessus) il fallait faire émerger le sens et la

tendance en croisant les informations. Nous avons combiné diverses techniques de recueil et

d'analyse qualitatives dans le but de mettre à l’épreuve mes hypothèses et d'expliquer, en

compréhension la problématique45.

Sur l’axe des enquêtes :

Les lycées par le biais des chefs de travaux pédagogiques ont mis à disposition les fiches

d’enquêtes auprès des élèves, des professeurs et des tuteurs (voir annexe 32/46). Ces fiches

d’enquêtes ont été validées (travail en groupe) dans le cadre d’un stage de professionnalisation des

chefs de travaux de l’académie de Guadeloupe le 29 Mars 2011 au LP Louis Delgrès du MOULE

(voir annexe 32/46).

La pertinence dans les enquêtes

Le choix du public est implicite (professeurs, élèves et tuteurs) sont, sans équivoque, directement

impliqués par la problématique.

4.4/ Analyse des résultats obtenus sur l’Hypothèse 1: S’agissant d’accompagner et de professionnaliser les tuteurs en vue d’avoir des activités au

regard des diplômes en direction des élèves, cela a été la grande surprise. Personnellement, ce fut

une information qui à beaucoup modifié ma perception de la situation et la suite à donner de la

mission. Nous ne pensions pas trouver un manquement aussi fort du système Education Nationale.

45 LESCOUARCH Laurent, TRANCART Danièle, Approches méthodologiques, Cours Master 2 ICF, 2009

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La démarche ensemblière entre l’entreprise et l’école sur la mise en œuvre de la Formation Professionnelle : Un état de la question 47/116

- Rappel : la procédure définie, en 3 temps, pour mettre un élève en milieu professionnel est

définie dans la Circulaire n°2000- 095 du 26-6-2000 (Circulaire nationale sur

l’encadrement des périodes de formation en entreprise).

o 1/ négociation des fiches d’activités auprès des entreprises

o 2/ Suivi des stagiaires par l’équipe pédagogique

o 3/ Evaluation de la période de stage

Quelques chiffres et constats provenant de l’enquête et des entretiens:

- Dans la phase de préparation, la présentation et la négociation des fiches d’activités avec les

tuteurs ne sont pas assurées pour 71,4% des professeurs, tendance confirmée par 78,1% des

tuteurs qui ne sont préparés à leur utilisation. Pour ceux qui ont connaissance de ces fiches, ils

estiment à plus de 50% qui sont difficilement exploitables, ne corresponds pas à l’activité de

l’entreprise. A ce stade de préparation du stage, seuls un peu plus de 50% des élèves sont

préparés par les professeurs. Ces différents aspects sont confirmés par les chefs de travaux qui

sont en charge de ce dispositif. (voir annexe 32/46)

- Une fois en entreprise, malgré ce manque de négociation des activités, les tuteurs arrivent à

affecter des tâches aux stagiaires à + de 65%.

Nous sommes rassurés sur cette capacité des tuteurs à proposer et aussi à expliquer le

déroulement des tâches.

- S’agissant de l’évaluation des compétences des stagiaires, seuls 56,3% des tuteurs la font et la

valident si le stagiaire a pu réaliser la tâche en toute autonomie (la performance est le seul

critère, la compétence ?). Très peu de retours en centre de formation de ces stages en

entreprise. (voir annexe entretien des chefs de travaux 32/46)

- N’omettons pas le fait que les tuteurs n’ont jamais reçu de formation (ils le font pour rendre

service comme ils disent) à 87,5%. Conscient du fait, ils souhaitent améliorer le dispositif en

voulant une formation à 75% associée à une reconnaissance de leur activité à 81,3%.

Toutes ces tendances sont confirmées par les tuteurs (25) en réunion de réflexion sur les

périodes de formation en entreprise. Voir annexe Compte rendu Réunion organisé sur le tutorat en

entreprise au LPO COEFFIN (folio 95).

Bilan :

Au vu de cette liste non exhaustive (voir suite en annexe) de ces constats et des résultats de

l’enquête, nous pouvons dire qu’il faut professionnaliser les tuteurs, en les accompagnants, à la

didactique professionnelle au regard de la demande institutionnelle. L’ingénierie qui sera proposée

aura comme support les fiches d’activités de chaque diplôme, en respectant les spécificités (voir

folio 59).

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Mémoire Julien ANTOINE Master 2 ICF 2011

La démarche ensemblière entre l’entreprise et l’école sur la mise en œuvre de la Formation Professionnelle : Un état de la question 48/116

Rappel : La didactique professionnelle cherche donc à concilier l’approche théorique et l’approche

opératoire. Elle s’intéresse à la « compétence » du sujet : ce qu’il sait faire, ce qu’il fait de mieux

en mieux, en s’y prenant d’une manière plus efficace, en choisissant la bonne procédure, en

s’adaptant aux situations nouvelles… Mais la compétence n’est pas la performance. Pour savoir

ce que le sujet sait faire, on ne peut pas se contenter de regarder le résultat. Il faut observer et

comprendre l’activité elle-même. En produisant, en s’adaptant, le sujet se construit lui-même.

Nous voyons à travers ce rappel que la formation proposée par un tuteur ne peut pas se réduire à

une seule observation et constations de la tâche réalisée, mais plutôt aider fortement le stagiaire à se

construire en analysant l’activité elle-même. Donc, forcément nous devons prévoir une phase de

formation pour les tuteurs associée à une meilleure implication des professeurs et chef de travaux

pour pouvoir avoir ce niveau d’expertise.

J’estime que l’hypothèse 1 est validée

Pour que la posture réflexive devienne à la fois « compétence » et « attitude », il faut

professionnaliser (accompagner et former) les tuteurs à la mobilisation de leurs compétences.

L’analyse des pratiques professionnelles produit ce que Schön a qualifié de « tournant réflexif » et

modifie les attitudes des formateurs en situation de formation.

4.5/ Analyse des résultats obtenus sur l’Hypothèse 2: L’efficacité de la pédagogie par l’entrée les compétences affecte la qualité des apprentissages

des élèves-stagiaires dans le cadre de l’alternance.

« L’essentiel n’est pas ce qu’on a fait de l’homme, mais ce qu’il a fait de ce que l’on a fait de lui »46

Nous sommes dans le cadre d’une hypothèse très délicate à traiter car nous remettons en cause,

beaucoup de spécialistes partagent notre avis, l’entrée pédagogique utilisée à l’heure actuelle qu’est

l’entrée par les objectifs axée sur les activités. La pédagogie par objectifs a donc permis une

avancée considérable en sortant la construction des contenus de formation de la problématique

disciplinaire, des programmes, et en la référant à l’activité professionnelle. Mais en même temps, on

a manqué quelque chose d’important, du fait que l’on avait à l’époque une conception très

comportementaliste des compétences. Etre compétent passait forcément par le savoir exécuter,

46 SARTRE J.P. ‘’Jean-Paul répond’’ in l’Arc- 1966

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La démarche ensemblière entre l’entreprise et l’école sur la mise en œuvre de la Formation Professionnelle : Un état de la question 49/116

c’était ce que l’on attendait d’un ouvrier spécialisé ou même d’un ouvrier professionnel47. Nous

observons ici un rapprochement avec l’hypothèse 1. La lacune principale des référentiels

aujourd’hui, c’est qu’entre les référentiels métiers et les référentiels de formation, il manque une

partie intermédiaire et centrale, qui est l’identification des outils de diagnostic, des concepts

organisateurs de l’action, des indicateurs qui permettent de les évaluer, des régimes de

fonctionnement ou des principales classes de situations, et une description des principales stratégies

repérées chez les utilisateurs que sont les professeurs. On aurait donc une partie centrée sur les

compétences, et en particulier les concepts organisateurs, et une partie centrée sur les connaissances

: de quelles connaissances faut-il disposer pour pouvoir généraliser le savoir faire que l’on a

acquis dans la pratique ?

L’entrée par les compétences sous-entend aussi une forte communication entre disciplines. Pour

l’instant nous assistons à une juxtaposition des professeurs devant les élèves qui majoritairement ne

se réunissent pas pour présenter un schéma cohérent de formation. Voir anecdote, qui n’a pas un

caractère si exceptionnel que cela.

(Annexe 31/43): un professeur d’enseignement général, après 2 ans d’affectation dans un Lycée,

recherchait les professeurs d’électrotechnique, car ils ne les connaissaient pas ni du reste leur

atelier (qui est aussi l’atelier des élèves).

Avis des inspecteurs (3 sélectionnés): (voir annexe 103 à 106)

- Sur la question : L’approche par compétence nous éloigne t- elle des vrais apprentissages ?

Tous, ils répondent que c’est justement une stratégie qui rapproche des situations

d’apprentissages professionnelles. Plus la formation initiale utilisera cette entrée plus nous

avons des chances d’avoir des élèves performants en entreprise.

- Sur la question : Y aurait-il des difficultés à mettre en place l’enseignement par

compétence ?

Réponse : Toute la difficulté majeure dans l’Education Nationale est dans sa mise en œuvre.

Le frein est l’insuffisante de maitrise du concept de tous les acteurs. Il ne suffit de mettre

cette donnée en haut d’une fiche pédagogique…

- Sur la question : Y a-t-il un lien entre une performance et une compétence ?

Réponse : La performance c’est l’expression du résultat d’une activité au cours de laquelle

la compétence à été mise en œuvre.

- Sur la question : Est-ce une entrée pour rapprocher ces deux mondes ?

47 Pierre PASTRE Analyse du travail et didactique professionnelle. Rencontre du CAFOC de Nantes. 13/11/2001

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La démarche ensemblière entre l’entreprise et l’école sur la mise en œuvre de la Formation Professionnelle : Un état de la question 50/116

Réponse : Incontournable, il n’y à pas d’autres à leur avis, Le concept vient de l’industrie,

ce serait une harmonisation de concepts qui viennent de l’entreprise qui serait à faire pour

rendre efficient l’apprentissage des élèves.

Analyse 1 : Inspection des professeurs de Lycée Professionnel (20)48 :

Bilan des observations :

Aucune situation d’inspection ne présente une maitrise de cette stratégie (l’entrée par les

compétences). Les professeurs (15/30) ont une fiche pédagogique, certes où figure des informations

mais en réalité qui ne se justifie pas au vu des activités des élèves. Il n’y a pas cohérence, ni de fil

rouge conducteur entre les activités sur une séance. (Voir page précédente analyse de l’entrée par

les activités). Globalement les enseignants sont juxtaposés face aux élèves, les concertations

pédagogiques ne se font pas. Nous avons encore le traumatisme des PPCP (Projet Pluridisciplinaire

à Caractère Professionnel) qui étaient conçus pour faire travailler les enseignants en équipe

pédagogique et ils n’ont rien donné (mort né sauf quelques cas exceptionnel) de probant en terme de

travail en équipe.

- Sur les planifications constatées des apports lors des inspections, elles ne sont pas définies et

cadrées entre les enseignants d’une même spécialité (à défaut, sinon de manière individuelle,

on observe une progression (suite de cours) préparée par les enseignants). Aucune liaison

entre la fiche pédagogique de la séance avec cette planification lorsqu’elle existe. Les

activités proposées ne sont pas toujours des situations cœur du métier. Aucune relation ou

mise en situation pédagogique en lien avec les périodes de formation en entreprise ne figure

ou mentionnée sur les plans de formation ou progressions.

- Sur le déroulement de la séance, les cours sont majoritairement magistraux avec un temps de

parole très élevé des enseignants. Les élèves sont faiblement mis en situation de réflexion

voir d’autonomie. le lien n’est pas mentionné, quand il existe, entre les enseignements

pratique et théorique. Les compétences, quand elles sont mentionnées, ne sont pas exploitées

ou mises en évidence d’un point de vue élèves. Très peu de suivi des acquisitions des élèves

au cours des séances.

48 Julien ANTOINE : Inspections des professeurs de Lycée Professionnel (Année scolaire 2010- 2011)

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La démarche ensemblière entre l’entreprise et l’école sur la mise en œuvre de la Formation Professionnelle : Un état de la question 51/116

Analyse 2 : Visites pédagogiques des formateurs dans un CFA (7)49

Bilan des observations :

Les formateurs ont proposé des situations d’apprentissages cœur du métier (pas d’incompétence

notoire à enseigner à signaler). Les cours dispensés en salles et dans les ateliers restent convenables

mais se trouvent parfois réduits à leur plus simple expression (méthodes traditionnelles de la

formation initiale, logique de cours magistral, travail solitaire et isolé des enseignants-formateurs).

Reste à faire évoluer les stratégies (apprentissage oblige, voir le détail plus bas) et la

communication pédagogique en début de séance qu’il faut obligatoirement faire avec les

apprentis sur les réponses que le formateur a eues sur les questions suivantes avant de

commencer sa séquence et/ou ses séances, à savoir:

� Quels prérequis ?

� Quelle (s) compétence (s) allons-nous acquérir ? (2 à 3 maximum)

� Quel objectif que l’on se fixe ?

� Quelle mise en situation ? (accroche pédagogique, connexion avec la réalité professionnelle,

tâche, situation d’apprenti en entreprise (voir fiche navette))

� A quoi cela sert-il ?

� Pour montrer quel phénomène ?

� Quelle fiche pédagogique ?

� Quelle liaison avec le tableau de stratégie?, en atelier, en technologie et autres matières

(Biotechnologie, Arts Appliqués, …)

La pédagogie en alternance n’est pas maitrisée sur déjà la forme, s’agissant des documents de

gestion qui ne sont exploités à des fins pédagogiques comme :

Les tableaux de stratégies :

� les liaisons entre les disciplines non évidentes, l’entrée par les compétences non

lisible. Conséquence: difficulté pour l’apprenti de monter le ‘’puzzle’’ car les

éléments formateurs ne sont pas disponibles en même temps. La pratique de

l’enseignement n’est pas l’effet du hasard mais l’expression consciente d’une

stratégie pédagogique globale mise en œuvre (exemple : des cours sur les courants

électriques pour les CAP carreleurs mosaïque). Apprendre n'est donc pas ajouter de

nouvelles informations les unes à la suite des autres (exemple : l’information du

49 Julien ANTOINE : Visites pédagogiques des formateurs dans un CFA (Juin 2011)

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La démarche ensemblière entre l’entreprise et l’école sur la mise en œuvre de la Formation Professionnelle : Un état de la question 52/116

tuteur suit celle du professeur sans liaison). se soucier d'évaluer des connaissances

contextualisées et mobilisées, donc prêts à évaluer des compétences

� Notifier à l’apprenti dans quelle préparation d’épreuve d’examen il se situe pendant

l’année (ne pas se limiter à le faire figurer à la fin du document).

les fiches navettes :

� non remplies et quand elles le sont n’atteignent pas l’objectif prévu (d’exploiter le

vécu en entreprise). Elles doivent permettre une collecte d’informations devant servir

de base et de support au lancement d’une nouvelle séquence, avec une mise en

situation professionnelle située dans la période en entreprise ’’chaque fois que cela

est possible’’(Une séquence ne pourra être efficace que si elle est une réponse à

une question posée) (c’est aussi une espace de validation de gestes professionnels et

de synthèse : ce qu’il faut retenir )

Important: Le croisement des documents précités en permanence doivent permettre un

réajustement en vue de donner du sens à la formation sans oublier que les contenus doivent

répondre aux exigences du référentiel de certification et permettre :

- de revoir, au besoin, les compétences du référentiel et leurs critères de réussite

- de repréciser les contextes du déroulement des tâches

- d’apporter les preuves avec les rapports d’activités liés aux unités de compétences,

- de revoir les liens et les contenus interdisciplinaires pour donner du sens aux matières

d’enseignement professionnel et général.

les tableaux de liaison :

� Seulement disponible en serrurerie-métallerie, ils sont à négocier avec les entreprises

en respectant le calendrier des deux ans de formation.

� C’est en fonction des activités qu’a proposé l’entreprise que la traduction en

compétences permettra d’uniformiser par la suite l’approche de la formation.

� S’assurer que les entreprises en fin de cycle ont pu proposer suffisamment d’activités

pour couvrir toute la formation (exemple : en Métallerie, travail des métaux ferreux

(aciers, inox,...), non ferreux (aluminium, cuivre et leurs alliages tels le laiton) type

de produit (profilé ou pas), les techniques d’assemblages (ex : rivetage). En

électrotechnique (exemple : entreprise d’installations domestique donc déficit en

industriel pour l’apprenti, vice-versa). Après étude des différents cas, prévoir un

réajustement en centre de formation.

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La démarche ensemblière entre l’entreprise et l’école sur la mise en œuvre de la Formation Professionnelle : Un état de la question 53/116

� Faire des points intermédiaires sur les compétences acquises en vu de la préparation

des examens (à communiquer aussi avec l’entreprise, présente effective de celle-ci

lors des examens).

les livrets d’apprentissage

Non remplis ou en partie pour la plupart coté CFA, en contre partie les entreprises ont

validé les périodes mais visiblement il n’y a pas d’exploitation pédagogique effective ou

formalisée.

� les différents cours (cahier des apprentis) depuis la rentrée, on observe aucune liaison

pédagogique entre eux. On n’a pas de visuel sur l’organisation pédagogique de l’équipe

pédagogique envers les apprentis.

� les évaluations correspondantes (idem)

� Tenue des cahiers des apprentis (certains ont besoin d’aide), contrôler les prises de notes

de façon plus soutenues

� Ne pas négliger la portée psychologique d’une salle et atelier accueillants sur les

apprentis hormis les problèmes de sécurité qui peuvent se poser...

Préconisations :

� Valider les compétences en situation d’évaluation au centre pour les activités repérées et

confirmées (répétitives en entreprises, base tutorale aussi à négocier) plutôt que de proposer

à nouveau les mêmes en situation en apprentissage, dans le but d’éviter la démotivation

et/ou la redondance.

� Mettre en place une gestion individualisée des apprentis

� Le tutorat entre apprentis (valorisation, accompagnement, solidarité, mise en confiance)

� Préparation d’accès à un diplôme supérieur pour les meilleurs (valeurs ajoutées)

� Réunion de prérentrée et de Bilan de sortie (demande des formateurs)

Propositions d’optimisation :

Mettre en place un plan de formation individualisé exprimé en compétences pour les

apprentis (une stratégie pédagogique centrée sur le sujet) :

� Associer les familles au déroulement du parcours d’apprentissage et à la compréhension du

processus de formation en alternance.

� Mettre en place la logique de la formation en alternance : Formation au contrôle de

l’acquisition des compétences à la prise de conscience du rôle des acteurs (plan de formation

individualisé exprimé en compétences avec la volonté de rendre plus lisibles les parcours de

formation pour les apprentis)

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La démarche ensemblière entre l’entreprise et l’école sur la mise en œuvre de la Formation Professionnelle : Un état de la question 54/116

� L’utilisation des TICE (Technologies de l'Information et de la Communication pour

l'Enseignement): Mettre en place sur le site un espace pédagogique (sous code) pour :

� Favoriser l’implication et la réactivité des acteurs pour partager, mutualiser et

traiter les données permettant d’adapter la formation à chaque apprenti.

� Rendre les apprentis acteurs de leur formation, auto positionnement dans un plan

individuel de formation, traiter en temps réel les périodes de stage.

� Guider le maître d’apprentissage en entreprise et de l’associer à la validation des

compétences, leur permettre de valider les activités des stagiaires ou pas.

� Adapter l’intervention des formateurs de toutes les disciplines aux compétences

acquises.

� Permettre à ce système éducatif d’être attractif, visible et lisible par tous

Synthèse : Nous constatons également sur l’apprentissage, il n’y a pas de visibilité sur les relations

pédagogiques entre les tuteurs (maitres d’apprentissages) et les formations du CFA. Il n’y a pas

non plus d’exploitation des séquences de formation en entreprise (75%), les séquences au CFA sont

complètement déconnectées de la réalité du monde professionnel.

Bilan sur l’hypothèse :

Nous constatons sur cette hypothèse, que le système éducatif devrait pouvoir optimiser les

situations d‘apprentissages avec l’approche pédagogique par les compétences (ce n’est pas

l’accumulation de savoirs décontextualisés), coller au mieux les situations de formation dans les

établissements scolaires à la réalité de l’entreprise. Les futurs professionnels sont dans nos Lycées.

J’estime que l’hypothèse 2 est validée

Adopter une posture réflexive sur sa propre activité amène à développer des compétences

transposables en formation au sens de la didactique professionnelle. On peut apprendre à réfléchir

à sa pratique et la compétence s’exprime par la capacité à comprendre la façon dont on agit. La

situation de travail et les activités liées sont alors secondaires

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La démarche ensemblière entre l’entreprise et l’école sur la mise en œuvre de la Formation Professionnelle : Un état de la question 55/116

Quelques sont les freins à traiter, qui affectent aussi la qualité du dispositif comme:

- l’accueil en entreprise (seul 31% des tuteurs présentent les stagiaires en entreprise, 57%

des professeurs satisfaits lors des visites). Il est important de bien d’accueillir les stagiaires

pour leur permettre de mieux communiquer avec le personnel.

‘’L’accueil est la phase importante à privilégier puisqu’il établit toujours le premier contact

avec l’entreprise. Cette étape ne se réduit pas au moment où l’on passe la porte de la

société, elle comprend également la « convivialité » du lieu générée par le personnel pour

aider le stagiaire à se libérer de ses complexes.

- Le comportement des stagiaires qui est mis à l’index par les tuteurs à 81,3%. Travailler

avec eux sur l’approche du monde du travail. L’implication des parents est souhaitable pour

aider les intervenants à mieux gérer nos jeunes stagiaires.

‘’Le manque d’assiduité, le mauvais comportement et la ponctualité affectent le succès en

entreprise. Le manque de motivation et d'engagement de la part des stagiaires affectent la

capacité d'apprentissage’’

- Le suivi des stagiaires par les professeurs est à améliorer dans sa qualité. Meilleure maitrise

à afficher de la part des équipes de direction des établissements scolaires.

‘’Il y a une obligation à assurer le suivi des stagiaires, ainsi que l’évaluation. Les stagiaires

restent sous la responsabilité du centre de formation’’

- L’adéquation des lieux de stage qui doit s’améliorer avec une harmonisation académique

des dates de départs vers ces entreprises entre Lycée (chefs de travaux).

‘’ La gestion plus fine des périodes de formation en entreprise devrait emmener une réflexion sur la programmation des départs’’

- Les professeurs doivent travailler avec les élèves sur la réalisation du rapport de stage et

surtout en laisser au chef d’entreprise à la fin.

- La relation école-entreprise gagnerait en efficacité avec une meilleure implication des

chefs d’établissement scolaire.

‘’ La transmission du rapport de stage est à minima un réflexe qui dénote le respect que l’on

peut accorder aux professionnels. Ce respect passe par aussi un engagement plus fort des

chefs de centre de formation dans la communication envers les entreprises’’

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La démarche ensemblière entre l’entreprise et l’école sur la mise en œuvre de la Formation Professionnelle : Un état de la question 56/116

Chapitre 5 : Préconisation et Bilan de l’étude

‘’Se réunir est un début, rester ensemble est un progrès, travailler ensemble est la réussite’’.

Henry FORD

5.1/ Les orientations pour l’action

Sur la commande académique qui était basée sur l’évaluation de la qualité des périodes de

formation en milieu professionnel et sur l’optique choisi d’une démarche ensemblière entre l’école

et l’entreprise pour l’améliorer, une forte couleur d’ingénierie possible semble se dévoiler par cette

dernière. Pour aboutir à une compréhension exhaustive de ce chantier, nous avons du collaborer

fortement avec les trois niveaux Macro, Mézo et micro du système, voir dans certaines situations

avec des personnes référentes qui ne souhaitaient pas en dire trop car la Guadeloupe étant petite, les

limites entre les institutions et les organismes ne sont pas toujours à gérer. Le marché de la

formation professionnelle étant très porteur, bien souvent de source de financement ultime pour les

centres de formation, forcément très discuté en haut lieu. Mes entretiens et visites ont été sur ces

trois niveaux :

Sur le Macro (Contrôle, prise de décisions, orientations politiques), nous retrouvons la collectivité

régionale et l’UDE MEDEF qui souhaite à tour de rôle avoir la primeur sur la démarche et/ou sur le

dispositif qui va faire développer la formation professionnelle. (5M€ pour l’état et 5M€ pour la

Région en terme de financement sur la promotion sur l’alternance, 250M€ sur les contrats de

professionnalisation sur l’aspect structurant (transport, logement et autres). A ce niveau il n’y a

aucune lisibilité pour tenter de faire ensemble ou de proposer un schéma cohérent.

Une réunion pour le lancement de la promotion de l’alternance à été réalisée le 19 mai, Au WTC

de 16H00 à 20H00 (voir annexe 108), où l’on retrouvait les responsables des entreprises adhérents

au MEDEF. J’étais un intervenant (chargé de mission du Rectorat) invité à présenter l’enquête qui à

le mérite d’être la 1ère à exister localement sur le tutorat. Cela à permis de confirmer certaines

insuffisances constatées par tous à l’époque sans réel chiffre lors des tutorats en entreprise. J’ai pu

valider un accord de principe sur le fait qu’il nous faut un tuteur déclaré en entreprise (reconnu,

formé et libéré en partie pour exercer).

Proposition : Le principe d’une cellule dédiée à ce dispositif est aussi validé. La collectivité

régionale prévoit de mettre en place une indemnité pour les tuteurs en formation. Les ressources en

formateurs et en animateurs de la cellule sont multiples et doivent faire l’objet d’une étude

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La démarche ensemblière entre l’entreprise et l’école sur la mise en œuvre de la Formation Professionnelle : Un état de la question 57/116

d’opportunité en fonction des besoins qui seront à inventorier. Les contenus des formations aussi

sont à définir voir Folio (59)

Ressources (groupes d’animateurs) Apports en terme de:

Tuteurs référents (Tutorat croisé) - Validation d’expérience (Experts, tuteurs de tuteurs, enrichissement réciproque)

Club des tuteurs par spécialité (exemple d’anciens élèves, Tutorat croise et inverse).

- Connaissance spécifique de la spécialité. (activités, compétences, contexte local)

Séniors-tuteurs à développer (tutorat collectif, tempérance)

- Enrichissement réciproque, retour d’expérience, psychologie des jeunes

Enseignants Formateurs de tuteurs en entreprise et Les corps d’encadrement pour le pilotage

- Maitrise des référentiels des diplômes - Maitrise de la didactique professionnelle

Les rencontres tuteurs-école au sein des lycées - Evolution de la qualité des stages (formation, retour d’expérience et…)

Sur le Mézo, (Mise en œuvre de stratégies opérationnelles) Le système scolaire (GIP-DAIFI), les

entreprises, les organismes de formation privés, les organismes collecteurs (OPCALIA), la PEDAG

(Plate-forme pour l’Emploi et le Développement de l’Alternance en Guadeloupe). Au vu des

sommes affichées, beaucoup d’organismes se sont montés et proposent eux aussi des formations de

tuteurs et la grande difficulté repérée très peu de motivation de ces derniers pour se former.

(Exemple le GIP-DAIFI fait 12 formations par an, les Maitres d’apprentissage ne viennent pas non

plus en formation). Minime à l’échelle du département et surtout par apport au constat : les

entreprises n’ont toujours pas adhéré au principe d’avoir un tuteur reconnu en prétextant de

ne pas avoir le temps et la ressource humaine.

Sur le Micro, (Contrat d’Apprentissage, contrat de professionnalisation, Contrat d’alternance,

stage…) Les stagiaires, les formateurs sont unanimes à dire que la formation professionnelle n’est

pas assurée en entreprise, il n’y a pas d’acquisition réelle de compétences, seule les activités sont

assurées de manière aléatoire sans plan de formation (exemple des maitres d’apprentissage, tuteurs

qui ne viennent pas en formation en charge de 1400 apprentis (voir annexe 40/46).

Synthèse:

Problèmes posés

Concernés :

Préconisations

Repère Ingénierie proposée (voir folio suivante)

Ecole Entreprise

Les stagiaires ont du mal à acquérir des compétences en entreprises

Formation des enseignants et des tuteurs à l’entrée par les compétences F6

Il y a très peu de négociation d’activités avant les stages

Formation des chefs de travaux et des enseignants à la mise en place des PFMP F3

Les fiches d’activités sont difficilement exploitables par les tuteurs Formations des tuteurs à l’exploitation de

des fiches d’activités tout en les adaptant.

F7 Les activités proposées aux stagiaires correspondent très peu aux diplômes

Tous les stagiaires ne sont pas visités

Formation des chefs de travaux à la gestion des PFMP. F3

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La démarche ensemblière entre l’entreprise et l’école sur la mise en œuvre de la Formation Professionnelle : Un état de la question 58/116

Les Tuteurs ne sont pas reconnus

Convention à négocier par entreprise sur l’intérêt pédagogique d’avoir un tuteur F1

les Tuteurs ne sont pas formés

Formations des tuteurs à la mise en activité des stagiaires F7

Le Comportement des stagiaires

Aider les tuteurs à mieux comprendre la psychologie des stagiaires F3

La Communication entre centre de formation et l’entreprise à redéfinir La relation école entreprise à développer F3

L’adéquation diplôme-entreprise correspondant moyennement

Programmation académique des départs en stage des différents Lycée. F3

Les acquis validés en entreprise ne sont pas réinvestis en centre de formation

Formation des professeurs aux retours d’expérience de PFMP. F8

L’accueil n’est toujours convenable en entreprise Motivation du personnel à développer F1

Nous pouvons confirmer que cette démarche ensemblière est mise en évidence dans le tableau ci-

dessus, condition pour améliorer la qualité des apprentissages en milieu professionnel.

5.2/ Actions Programmées :

1/ Cellule régionale de formation au tutorat (structure de formation) (voir folio 111) voir annexe

2/ Sur l’engagement des entreprises sur l’intérêt pédagogique des PFMP

(Niveau Macro : régional): 1er objectif

- F1 : Signature de convention école-entreprise en favorisant le développement l’aspect

d’un Tuteur reconnu en entreprise (institutionnelle, professionnelle)

- F2 : Réalisation d’un Guide du tutorat Académique (charte et guide d’outils)

Commission Régionale de pilotage à mettre en place

- Programmation d’un Séminaire Régional sur l’alternance (Octobre 2011) sur le thème

de l’entreprise apprenante

3/ sur l’Ingénierie de formation : (Niveau Mézo et Micro : régional): 2ème objectif

- Professionnalisation des chefs de travaux

o F3 : Mise en place et gestion plus fine des PFMP

- Professeurs formateurs aux tuteurs sur les axes suivants :

o F4 : Aider les tuteurs à mieux comprendre la psychologie des stagiaires

o F5 : Développement des compétences en entreprise

(Formation à la didactique professionnelle)

Financement CREFOC, IUFM, GIP-DAIFI via la collectivité Régionale

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La démarche ensemblière entre l’entreprise et l’école sur la mise en œuvre de la Formation Professionnelle : Un état de la question 59/116

- Formations des professeurs :

o F6 : Développement de la pédagogie par l’entrée par les compétences

(En cours)

o F7 : Négociation des activités en entreprise auprès des tuteurs

(Partage des compétences avec l’entreprise)

o F8 : Formation des professeurs au retour des stages :

Méthodologie de Validation des compétences acquises en entreprise

Objectif : Faire évoluer nos pratiques pédagogiques sur les PFMP

� En définissant un nouveau positionnement des P.F.E dans le plan de

formation des élèves

� En mettant en place le livret du suivi des techniques professionnelles relatant

le vécu en entreprise

5.3/ Ingénieries Définitions des Actions de F1 à F8 S’agissant de réaliser les actions suivantes de F1 et F2:

- Cellule régionale de formation au tutorat (structure de formation)

- Signature de convention école-entreprise en favorisant le développement l’aspect d’un

Tuteur reconnu en entreprise (institutionnelle, professionnelle)

- Réalisation d’un Guide du tutorat Académique (charte et guide d’outils)

- Programmation d’un Séminaire Régional sur l’alternance La commission régionale de pilotage, une fois mise en place devrait pouvoir œuvrer au plus vite sur

les 4 axes définis plus haut. Sur le séminaire, nous proposons déjà un canevas :

5.3.1/ Programmation d’un Séminaire Régional sur l’alternance (1er trimestre 2011-2012)

Principe :

Les participants sont accueillis, après l’ouverture quelques prises de parole d’experts, puis invités à travailler sur ces ateliers. Ils permettent d’échanger les points de vue sur un même sujet par des individus éloignés professionnellement parlants.

Des ateliers seront mis en place pour débattre sur les thèmes proposés afin de produire des outils, des méthodes, des process à mettre en place dans les établissements scolaires.

Tous ces outils seront par la suite à disposition pour rendre opérationnel cette pédagogie de l’alternance

Qualités des invités - Chefs d’entreprise ou représentant - Tuteurs de stage - Corps d’inspection

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La démarche ensemblière entre l’entreprise et l’école sur la mise en œuvre de la Formation Professionnelle : Un état de la question 60/116

- Chefs d’établissement - Chefs de travaux - Correspondants école entreprise - Cellule juridique du rectorat - Experts

Durée : 1 jour : 3H Matinée prise de parole, 2H d’ateliers et 1H de synthèse

Objectifs opérationnels du séminaire :

Thème : Assurer concrètement la cohérence d’un parcours formatif en lien avec les différents acteurs de l’alternance

� Définir et cadrer au mieux au niveau la relation de chaque centre de formation la relation avec le monde de l’entreprise (conventions diverses, chartres …)

� Comment faire évoluer les entreprises pour les rendre apprenantes, objectif : - activer l’intérêt pédagogique des périodes de formation en milieu professionnel. - Former et reconnaitre le tuteur en entreprise - Didactique professionnelle

� Comment inciter l’entreprise à utiliser la banque de stage académique

Ateliers de réflexion : (les Experts seront à définir)

Atelier 1 : Lien entre période de formation en entreprise et Banque de stage Comment emmener les entreprises à contribuer à la Banque de stage ? Textes, la banque de stage dans l’académie, difficultés de mise en œuvre Atelier 2 : L’utilisation des outils de l’analyse du travail dans une perspective de Didactique Professionnelle Textes, proposition de mise en œuvre dans l’académie Atelier 3 : La formation et la reconnaissance des tuteurs en entreprise une nécessité ! Etat qualitatif et quantitatif des lieux de stage, type d’entreprise partenaire. Atelier 4 : Développer les capacités des lycées professionnels et des centres de formation à dynamiser la relation École-Entreprises Textes, réalité régionale et académique, propositions. Atelier 5 : Construire le lien entre pratiques professionnelles et apprentissages théoriques

o Comment intégrer l’expérience des stagiaires dans les parcours de formation ?

o Comment intégrer les parcours de formation dans l’expérience des stagiaires ?

o Comment activer l’intérêt pédagogique des périodes de formation en milieu professionnelle ?

Textes, différents types de convention, typologie des établissements scolaires et des Entreprises, pédagogie de l’alternance

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Mémoire Julien ANTOINE Master 2 ICF 2011

La démarche ensemblière entre l’entreprise et l’école sur la mise en œuvre de la Formation Professionnelle : Un état de la question 61/116

5.3.2/ Conception des Ingénieries de Formation Les actions de formation proposées (qui seront mises en place voir programmation des actions folio (68) se définissent suivant les modèles suivants de F3 à F8:

THEMATIQUE DE FORMATION Intitulé de l’action

AMELIORATION DE LA QUALITE DES PERIODES DE FORMATION

EN MILIEU PROFESSIONNEL

Référence : F3

Mise en place et gestion plus fine des PFMP

Public Prérequis Conditions de réussite

� Chefs de travaux � Professeurs principaux � Coordonnateurs école-entreprise

Conduire une action de mise en place de périodes de formation en entreprise

Objectifs Contenus indicatifs Structurer la formation

identifier le rôle, les missions et les activités du correspondant école-entreprise ou du chef de travaux.

Construire la formation

repérer et construire des outils pour la mise en place de périodes de formation en entreprise

� Mettre en œuvre et construire des documents dans le cadre d’une gestion plus fine au regard de la circulaire nationale1 sur l’encadrement des périodes en entreprise dans les formations professionnelles de niveau V (CAP, BEP) et IV (baccalauréats, BP, BT) (circulaire n°2000- 095 du 26-6-2000)

Méthode pédagogique � Apports � Exercices pratiques � Pédagogie participative Bilan en fin de formation réalisé par les participants et les animateurs.

Durée Dates1 Lieu

2 jours - 1+1 jour 1er trimestre 2011-2012 A définir

Formateur

Chef de travaux expérimenté

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Mémoire Julien ANTOINE Master 2 ICF 2011

La démarche ensemblière entre l’entreprise et l’école sur la mise en œuvre de la Formation Professionnelle : Un état de la question 62/116

THEMATIQUE DE FORMATION Intitulé de l’action

AMELIORATION DE LA QUALITE DES PERIODES DE FORMATION

EN MILIEU PROFESSIONNEL

Référence : F4

Aider les tuteurs à mieux comprendre la psychologie des stagiaires

Public Prérequis Conditions de réussite

� Tuteurs en entreprise � Maitres d’apprentissage

Conduire une action d’accueil de stagiaires dans son entreprise

Objectifs Contenus indicatifs Structurer la formation

identifier le rôle, les missions et les activités du Maître d’apprentissage et des tuteurs afin de repérer les besoins en formation pour l’accompagnement d’un stagiaire au regard de la psychologie.

Construire la formation

repérer et construire des outils nécessaires pour permettre aux Maîtres d’apprentissage et aux tuteurs de mieux gérer le relationnel avec les stagiaires.

� Analyse des attentes de chacun Evaluation des attentes Présentation des concepts de base de la psychologie Principes fondamentaux émis par les grands psychanalystes

� Présentation du conscient et de l’inconscient… Etude des différents complexes : d’Oedipe, d’infériorité, de castration, de culpabilité

� Comment gérer les personnalités difficiles Les hystériques Les paranoïaques Les anxieux

� Cas pratiques

Méthode pédagogique � Apports � Exercices pratiques � Pédagogie participative Bilan en fin de formation réalisé par les participants et les animateurs.

Durée Dates1 Lieu

2 jours - 1+1 jour 2ème trimestre 2011-2012 A définir

Formateur

Psychologue du travail

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Mémoire Julien ANTOINE Master 2 ICF 2011

La démarche ensemblière entre l’entreprise et l’école sur la mise en œuvre de la Formation Professionnelle : Un état de la question 63/116

THEMATIQUE DE FORMATION Intitulé de l’action

AMELIORATION DE LA QUALITE DES PERIODES DE FORMATION

EN MILIEU PROFESSIONNEL

Référence : F5

Formation à la didactique professionnelle des tuteurs en entreprise

Public Prérequis Conditions de réussite

� Tuteurs en entreprise � Maitres d’apprentissage

Conduire une action d’accueil de stagiaires dans son entreprise

Objectifs Contenus indicatifs Structurer la formation

identifier le rôle, les missions et les activités du Maître d’apprentissage et des tuteurs afin de repérer les besoins en formation pour l’accompagnement d’un stagiaire

Construire la formation

repérer et construire des outils pour l’animation de la formation des Maîtres d’apprentissage et des tuteurs.

Objectif : Choisir des activités et des méthodes pédagogiques en milieu professionnel au regard des diplômes. � Adapter les objectifs de formation en relation avec

les référentiels en milieu professionnel et le contexte de l’entreprise

� Concevoir des situations d'apprentissage en vue du développement des compétences visées dans les programmes de formation et des objectifs de formation

Méthode pédagogique � Apports � Exercices pratiques � Pédagogie participative Bilan en fin de formation réalisé par les participants et les animateurs.

Durée Dates Lieu

3 jours - 2+1 jour 2ème trimestre 2011-2012 A définir

Formateur Inspecteur / Formateur

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Mémoire Julien ANTOINE Master 2 ICF 2011

La démarche ensemblière entre l’entreprise et l’école sur la mise en œuvre de la Formation Professionnelle : Un état de la question 64/116

THEMATIQUE DE FORMATION Intitulé de l’action

AMELIORATION DE LA QUALITE DES PERIODES DE FORMATION

EN MILIEU PROFESSIONNEL

Référence : F7 Négociation des activités en entreprise auprès des tuteurs (Partage des compétences avec l’entreprise)

Public Prérequis Conditions de réussite

� Enseignants/formateurs � Chef de travaux

Conduire une action de mise en place de périodes de formation en entreprise

Objectifs Contenus indicatifs Structurer la formation

identifier le rôle, les missions et les activités des professeurs afin de repérer les besoins en technique de négociation des activités auprès des entreprises pour la formation d’un stagiaire en entreprise.

Construire la formation

repérer et construire des outils pour l’animation de la formation des professeurs.

Objectif : S’assurer de la connaissance venant des tuteurs des activités à proposer aux stagiaires au regard du diplôme en préparation.

� La définition des objectifs de formation en relation avec les référentiels

� La déclinaison des objectifs de formation en objectifs pédagogiques

� Définir les conditions de mise en œuvre de la formation pour favoriser la mobilisation des efforts de l’apprenant sur les activités proposées

� Choix des activités en milieu professionnel au regard des diplômes.

Méthode pédagogique � Apports � Exercices pratiques � Pédagogie participative Bilan en fin de formation réalisé par les participants et les animateurs.

Durée Dates1 Lieu

2 jours - 1+1 jour Toute l’année scolaire 2011-2012 A définir

Formateur

A définir

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Mémoire Julien ANTOINE Master 2 ICF 2011

La démarche ensemblière entre l’entreprise et l’école sur la mise en œuvre de la Formation Professionnelle : Un état de la question 65/116

Mise en place d’un Livret du suivi des techniques professionnelles

Objectifs :

- Privilégier et Articuler une démarche inductive en centre de formation basée sur

les compétences acquises pendant les périodes de formation en milieu

professionnel.

- Valoriser l’apprenant en lui permettant de mettre en exergue les compétences

acquises en milieu professionnel, en individuel ou en tutorat vers les autres

apprenants et à tour de rôle (dynamique).

- Intégrer ces périodes de formation en milieu professionnel dans les séquences en

centre de formation.

- Réduire les écarts d’acquisitions entre les stagiaires dus à plus moins à la qualité

des lieux en milieu professionnel.

Principe : Articulation des processus de formation en entreprise et en centre de formation

(Voir folio suivante)

Méthodologie : Les retours de stage sont souvent des moments chargés en émotions. Toutefois il ne

suffit pas de ressentir des émotions pour apprendre, la formation en centre permet l’expression,

c’est l’occasion d’une mise en mots. Le formateur va permettre à l’apprenant de faire la mise à

distance par la conceptualisation, il permettra aussi à l’apprenant de se dégager de la situation pour

ne plus y coller (dédramatiser).

Le formateur ou l’enseignant visera à amener l’apprenant à transformer son vécu professionnel en

expérience sur la base de séquences longuement préparées en fonction de son vécu en milieu

professionnel (Validation des phénomènes ou expérience par la pédagogie)

La visée est pédagogique, c’est la mise en forme rationnelle et opérationnelle qui est recherchée et

non l’objectif « thérapeutique ».

Le partage d’expérience que réaliseront ces apprenants va leur permettre d’aborder plus

concrètement la suite de la formation en centre.

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La démarche ensemblière entre l’entreprise et l’école sur la mise en œuvre de la Formation Professionnelle : Un état de la question

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Conception de l’ingénierie de formation

THEMATIQUE DE FORMATION Intitulé de l’action

AMELIORATION DE LA QUALITE DES PERIODES DE FORMATION

EN MILIEU PROFESSIONNEL

Référence : F8 Formation des professeurs au retour des stages : Méthodologie de Validation des compétences partagées et acquises en entreprise

Public Prérequis Conditions de réussite

� Responsables pédagogiques � Enseignants/formateurs

Savoir exploiter son référentiel

Objectifs Contenus indicatifs Structurer la formation

identifier le rôle, les missions et les activités des professeurs et des formateurs en centre afin de repérer les besoins en formation pour l’exploitation des retours des PFE.

Construire la formation

Repérer et construire des outils pour les formateurs et les professeurs pour l’exploitation pédagogique des PFE.

Objectif Formateur: Intégrer les périodes de formation en milieu professionnel dans le plan de formation des élèves et/ou apprentis Objectif Formé : Apprendre à faire des liens entre ses qualités, ses « points forts », ses activités scolaires et extrascolaires, ses apprentissages, ses valeurs et son projet d’orientation

- Formation à la réalisation d’un plan de formation élève en intégrant les compétences partagées avec les entreprises

- Formation à la méthodologie de validation des compétences acquises en entreprise

- Préparation d’une séquence suite au retour des stagiaires en établissement de formation

Méthode pédagogique � Apports � Exercices pratiques � Pédagogie participative Bilan en fin de formation réalisé par les participants et les animateurs.

Durée Dates

4 jours - 2+2 jour Conception du livret de suivi technique professionnel 1er Trim.

Cobayage et Validation 2ème et 3ème Trim. Mise en œuvre 2012-2013

Formateur

Inspecteur et/ou Formateur

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Mémoire Julien ANTOINE Master 2 ICF 2011

La démarche ensemblière entre l’entreprise et l’école sur la mise en œuvre de la Formation Professionnelle : Un état de la question 68/116

Programmation de mise en place des Actions N° Description Observations Etat

1 Mise en réflexion du groupe Chef de Travaux sur le projet (responsable des PFMP)

Réflexion académique, validation du contenu de l’enquête

Fait

2 Enquête Stagiaires Professeurs Tuteurs

3 Entretiens Tuteurs chef de travaux Organisations patronales

4 Entretiens 3 Inspecteurs 5 Inspections pour Analyse 20 professeurs 6 Contrôle pédagogique 7 formateurs dans un CFA 7 Traitement des informations Logiciel Sphinx Déclic V5

8 Accord de principe négocié sur la mise en place du projet

Rectorat, Entreprise, Organisations patronales, Professeurs, Tuteurs, Chef de travaux

9 Cellule régionale de formation au tutorat Espace de formation dédié En cours

10

Convention école-entreprise en favorisant le développement l’aspect d’un Tuteur reconnu en

entreprise (institutionnelle, professionnelle)

Négociation avec la collectivité régionale de l’opportunité d’accompagner les entreprises sur l’idée qu’il faut professionnaliser les tuteurs Objectif 1er : Redéfinir l’intérêt pédagogique pour les stagiaires en validation de diplôme auprès des entreprises (formation et reconnaissance)

Sept 2011

En cours validation déc. 2011

11 Guide du tutorat Académique (charte et guide

d’outils)

Commission Régionale de pilotage à mettre en place

En cours validation déc. 2011

12 Programmation d’un Séminaire Régional sur l’alternance

sur le thème de l’entreprise apprenante

Octobre 2011

13 Professionnalisation des chefs de travaux Mise en place et gestion plus fine des PFMP

1er Trim. 2011-2012

14 Aider les tuteurs à mieux comprendre la psychologie des stagiaires

Suite à la convention N°10, formation à programmer pour les tuteurs, inclus dans 2ème Trim.

2011-2012 15 Formation à la didactique professionnelle Développement des

compétences en entreprise

16 Développement de la pédagogie par l’entrée par les compétences

Formations des professeurs En cours

17 Négociation des activités en entreprise auprès des tuteurs

Formations des professeurs au Partage des compétences avec l’entreprise

2ème Trim. 2011-2012

18 Formation des professeurs au retour des stages en

entreprise

Livret du suivi des techniques professionnelles Objectif : Relater le vécu en entreprise Méthodologie de Validation des compétences acquises en entreprise en centre de formation

Conception 1er Trim.

Validation 2ème et 3ème

Trim. Mise en œuvre 2012-2013

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Mémoire Julien ANTOINE Master 2 ICF 2011

La démarche ensemblière entre l’entreprise et l’école sur la mise en œuvre de la Formation Professionnelle : Un état de la question 69/116

5.4/ L’analyse critique Sur la recherche : Si nous devons faire un petit retour en terme de synthèse sur la recherche à travers le cadre

théorique, forcément aussi en lien avec les hypothèses, nous pouvons collecter quelques

phrases clés, a savoir :

- Le tutorat et la pédagogie de l’alternance

- La didactique professionnelle qui se définit comme l’analyse du travail en vue de la

formation des compétences

- Vu dans l’approche conceptuelle que les différentes définitions de la compétence ont des

caractéristiques communes :

o la mobilisation dans l’action,

o un raisonnement en termes combinatoire

o l’exploitation de savoirs ou de ressources

- faire en sorte que les tuteurs mobilisent leurs compétences de situation de travail pour

former les stagiaires.

- professionnalisation à la didactique professionnelle des tuteurs

- l’efficacité des apprentissages des élèves-stagiaires dans le cadre de l’alternance que peut

apporter l’entrée par les compétences en centre de formation, transposables en

entreprise.

Quelque soit en formation initiale, en contrat d’apprentissage ou en contrat de professionnalisation

la problématique des compétences se pose. Elle est devenu et devient de plus en plus un enjeu

majeur de notre temps et de notre société et s’exprime en particulier dans des débats de type social,

sur le fait que l’on est en train de passer d’un système de qualification à ce que l’on peut appeler un

système compétences. C’est que le problème de la reconnaissance sociale des compétences, certes

très important d’un point de vue politique, puisque des acteurs sociaux débattent pour savoir qui

doit reconnaître les compétences, risque de s’enliser s’il ne s’accompagne pas d’une sérieuse

réflexion sur le développement des compétences (En Guadeloupe, nous avons beaucoup de

difficulté pour mettre en place cette reconnaissance). C’est un peu ce qui a donné naissance à la

didactique professionnelle50 (Schön l’appelle l’activité de praticien réflexif, c’est-à-dire d’un

praticien qui réfléchit sur sa pratique et essaie de la conceptualiser).

Illustration : En formation initiale (du CAP au BTS), le fait de mettre un élève en présence d’une

situation qui présente un problème : pour résoudre ce problème, il faut mobiliser un savoir. Si on dit

50 Pierre PASTRE : Analyse du travail et didactique professionnelle, Rencontre du CAFOC, à Nantes Le 13 novembre 2001

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Mémoire Julien ANTOINE Master 2 ICF 2011

La démarche ensemblière entre l’entreprise et l’école sur la mise en œuvre de la Formation Professionnelle : Un état de la question 70/116

aux élèves quel savoir il leur faut alors mobiliser, ce n’est plus un problème, c’est un exercice.

Donc, pour l’enseignant, ce qui est important, ce n’est pas de fournir le savoir, mais de fournir la

situation fondamentale, voir complexe (situation cœur du métier, censée exister en milieu

professionnel) qui va nécessairement requérir le savoir. Cette réflexion pourrait se transférer sur les

deux autres composantes de la compétence (savoir-faire et savoir-être). Cette posture est

fondamentale dans l’apprentissage de nos élèves ou de nos apprentis. Tout s’imbrique au niveau de

la formation professionnelle, On ne peut pas avoir une approche pédagogique en centre de

formation ne se rapprochant pas de celle qui est réclamée en entreprise, donc il faut que le système

éducatif s’attache à faire évoluer sa pédagogie pour permettre aux stagiaires d’acquérir des

compétences en entreprise. De l’autre coté, l’entreprise doit pouvoir reconnaitre l’intérêt

pédagogique des ces périodes de formation en leur sein.

Cet état des lieux des pratiques individuelles et collectives peut surprendre et interroger sur

l’état de notre système de formation au regard des attendus d’un enseignement professionnel

et surtout dans la perspective d’une approche par compétences.

Ce constat mérite d’être approfondi et surtout il nous faut explorer les causes possibles à tous les

niveaux (institutionnel, de l’établissement, de l’enseignant…) de cet état de cette situation afin

d’identifier les leviers en terme de formation d’enseignants pour faire évoluer les pratiques.

- Au niveau de notre ministère, l’approche par compétences n’est pas encore un choix

politique clairement affiché. Cette absence d’orientation fait que cette approche par

compétences diffuse de manière informelle dans le système et génère des confusions (ex : la

définition même du terme de compétence qui est utilisé avec diverses significations dans les

programmes)

- Au niveau de l’établissement, sur cette question des stages, un enseignant même « persuadé

et préparé à… » ne peut agir efficacement sans un minimum d’accord et de dynamique

collective. Actuellement un certain nombre d’obstacles d’ordre administratif (prise en

compte de toute activité hors face à face élèves, classe entière…) accentuent les difficultés

préexistantes à l’établissement d’un projet pédagogique collectif. Il nous faut donc faire la

part des choses entre des obstacles prétextes à ne pas faire, à ne pas évoluer, et les réels

obstacles de mise en projet d’un collectif d’enseignants.

- Au niveau individuel, s’agit-il d’un savoir-faire absent révélateur d’une situation critique

pour l’exercice du métier d’enseignant en enseignement professionnel. Cette absence

s’explique-t-elle par un simple manque de formation, ou par des obstacles plus « résistants »

tels que :

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Mémoire Julien ANTOINE Master 2 ICF 2011

La démarche ensemblière entre l’entreprise et l’école sur la mise en œuvre de la Formation Professionnelle : Un état de la question 71/116

o celui d’un changement très profond de perspective de la démarche d’enseignement

apprentissage habituellement usitée (ne serait-on pas sur un obstacle de nature plus

épistémologique ?).

o celui de certaines représentations de la liaison école - milieu professionnel et plus

généralement de la place de l’entreprise dans la formation dans un pays ou ces deux

univers ont du mal à se comprendre, à dialoguer et à se retrouver sur les questions de

formation professionnelle.

Comment amener les enseignants non seulement à ne pas reproduire le(s) modèle(s) de formation

par lesquels ils ont été formés, pour leur permettre d’être autonomes, critiques, distanciés. Par

rapport aux prescriptions et aux choix pédagogiques. Cette question qui se pose déjà pour le passage

du modèle « enseigner » à celui de « faire apprendre » est plus aiguë avec l’approche par

compétences car elle oblige à accorder, à prendre en compte les apprentissages informels et non

formels sur lesquels les enseignants ont peu d’emprise.

L’évolution de certains curricula vers la prise en compte dans l’attribution du diplôme, non

plus du seul rapport de stage, mais aussi des savoir-faire (compétences) acquis en stage

aidera-t-elle à lever certains obstacles ?

Même si ceci était, comment développer en amont l’expertise des situations professionnelles

pertinentes pour la formation, l’habilité à construire, conduire, diversifier, évaluer ... des situations

pédagogiques ancrées sur le vécu des apprenants et intégrées dans des progressions tenant compte

de la préoccupation d’un développement progressif de compétences chez l’apprenant ?

Enfin, Cette formation en alternance doit avoir l’adhésion de tout un chacun, on ne peut être

juxtaposé en permanence, il faut que ce soit un projet qui s’articule autour de trois axes:

un projet individuel qui se traduit par l’engagement et l’implication dans la formation. Il

concerne chacun des acteurs : enseignants, tuteurs en entreprise, inspecteurs, chefs

d’établissement,...

un projet de groupe : celui d’une équipe pédagogique, d’un établissement, d’une entreprise,

d’un groupe inspecteurs de l’Education nationale et inspecteurs pédagogiques régionaux,

un projet institutionnel écrit au plan national, relayé et approprié au plan académique.

Sur notre méthodologie :

Notre premier regard interroge le cadre méthodologique que nous avons privilégié, l’entretien

d’explicitation. Dans le cadre de l’analyse des pratiques, la voie méthodologique, selon nous, la plus

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Mémoire Julien ANTOINE Master 2 ICF 2011

La démarche ensemblière entre l’entreprise et l’école sur la mise en œuvre de la Formation Professionnelle : Un état de la question 72/116

appropriée était celle de la recherche qualitative, c’était notre angle d’attaque qui a été respectée

jusqu’au bout. Nous avons donc réalisé des entretiens semi-directifs qui avaient pour objectif de

verbaliser les actions et d’expliciter les savoirs mobilisés.

Il ne fut pas aisé de mettre en application, sans formation ou pratique préalable, les principes de

l’entretien d’explicitation. Cette technique requiert des compétences de communication mais surtout

des compétences analytiques du domaine de l’interprétation du langage verbal et paraverbal. Pour

reprendre les théories cognitives, nous pouvons dire que nous nous sommes retrouvés dans une

situation d’apprentissage en double boucle. Les difficultés rencontrées ont nécessité de revoir

certaines de nos représentations mais sans modifier notre pratique lors de l’entretien. La difficulté

majeure pour nous au départ, était de ne pas se laisser trop influencer par nos expériences. Pour les

enquêtes, il nous à fallut faire l’acquisition d’un logiciel d’enquêtes (SPHYNX en occurrence) pour

en tirer le meilleur. Si nous devions reprendre ce travail d’investigation ou investir d’autres terrains,

nous privilégierons un peu plus l’approche groupale qui nous a nourrit énormément en information.

Cependant après le recul si nous devions recommencer notre réflexion, sur la phase d’optimisation

en termes de proposition d’ingénieries:

- 1/ nous privilégierons une approche plus fine au niveau des enquêtes, en dissociant les

spécialités car les problématiques du tertiaire ne sont pas toujours les mêmes que celles de

l’industriel.

- 2/ Sur l’analyse des inspections s’agissant de l’entrée par les compétences, faire une étude

plus fine sur les freins à l’utilisation en établissement scolaire des acquisitions en entreprise.

(Pouvoir évaluer ces 40% de la formation réalisée en entreprise)

- 3/ En laissant émerger notre point de vue personnel, Evaluer aussi l’impact du frein lié à

l’histoire du département de la Guadeloupe sur la notion d’entreprise que les travailleurs ont.

(Observations faites lors des entretiens)

Sur la posture de chercheur : Dès le départ, nous nous sommes interrogé sur la posture à adopter au regard de la problématique et

du contexte. Tout d’abord, nous avons fait le choix de réaliser notre recherche sur notre lieu de

travail. La relation socio affective à entretenir avec nos collègues formateurs, professeurs,

inspecteurs, voir les élèves, nous a demandé de la distanciation vis-à-vis de ce qui était « dit »

consciemment ou non. Connaissant parfaitement certains d’entre-deux, leurs parcours

professionnels voire parfois leur histoire de vie, nous avons été tenté d’interpréter ou de juger

certains propos. C’est la conscience de cette possible dérive qui nous a fait garder le cap !

La distance par rapport à notre propre représentation du métier d’enseignant et du système

éducatif…

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Mémoire Julien ANTOINE Master 2 ICF 2011

La démarche ensemblière entre l’entreprise et l’école sur la mise en œuvre de la Formation Professionnelle : Un état de la question 73/116

Notre posture de chercheur induite que nous avions « placé en distance, en m’appuyant sur des

références théoriques appliquées sur une réalité observée »51.

L’action du chercheur consiste à prouver la validité de modèles théoriques dans un contexte

particulier. Elle induit de fait une attitude de neutralité et d’équité compte tenu de la

méthodologie et du recours aux méthodes scientifiques.

Face à la réticence de certains (exemple chef de travaux), nous avons choisi de présenter la

démarche d’emblée lors des entretiens. Malgré cette précaution, nous avons observé certains

blocages naturels aux Antilles lors des entretiens. Bilan très positif en termes de développement

personnel.

5.5/ Conclusion

Fort de son importance dans la formation professionnelle des stagiaires, fixée par la demande

institutionnelle et au vu du contexte local non favorisante, les entreprises doivent connaitre tout de

même le degré de qualité de leur production en termes d’acquisition de compétences.

L’Education Nationale, chargée de mettre en place ce dispositif n’est pas en reste s’agissant de

connaitre, elle aussi, la portée de ses actions de formation en direction de l’utilité que les élèves

peuvent en faire en milieu professionnel.

Qu’est-ce qu’une stratégie de pédagogie collective ou de double tutorat sur le développement

des apprentissages dans ce milieu, en terme de qualité, pourra emmener à cette situation ?

Après le résultat de nos investigations (entretiens, enquêtes, étude et autres), notre visée

d’optimisation de la Qualité de ces périodes de formation en entreprise était la préoccupation

commune, nous avons gardé le cap !

Sur le sujet, l’étude nous a permis

Le cadre conceptuel

La problématique

La mission, les chefs d’entreprise, le système éducatif

En termes de résultat socialement visible et qui a eut de l’effet immédiat, nous souhaiterions mettre l’accent sur un élément qui a été bénéfique pour le département : l’enquête. Cet élément, communiqué à tous, nous a permis de mettre en synergie (réveiller les consciences au vu des résultats, comprendre que c’est une préoccupation commune) les instances (Région, Académie, instances patronales et syndicales) pour une réflexion globale sur la formation en alternance. Trois actions fortes, hors mis les ingénieries de formations proposées, viennent confirmer ces nouvelles postures,

51 Savariau B. & Possoz D.: Cours Conduite de projet et démarche qualité – chap 1 : un concept à définir p 21-22 –MASTER 2 ICF FOAD Rouen 2010

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Mémoire Julien ANTOINE Master 2 ICF 2011

La démarche ensemblière entre l’entreprise et l’école sur la mise en œuvre de la Formation Professionnelle : Un état de la question 74/116

- La Cellule régionale de formation au tutorat. - Signature de convention régionale de reconnaissance des Tuteurs en entreprise. - Réalisation d’un Guide du tutorat en entreprise.

Interrogations suscitées par ce mémoire Cette recherche nous a permis d’appréhender l’influence de la problématique des compétences sur les formations professionnelles, en initiale, en contrat d’apprentissage ou en contrat de professionnalisation. Elle est devenu et devient de plus en plus un enjeu majeur de notre temps et de notre société et s’exprime en particulier dans des débats de type social, sur le fait que l’on est en train de passer d’un système de qualification à ce que l’on peut appeler un système compétences. Se pose désormais le problème de la reconnaissance sociale des compétences.

Mission très enrichissante personnellement. Elle nous a permis de découvrir et de comprendre le

dispositif sur ces 3 niveaux (Macro, Mézo, micro) avec leurs difficultés spécifiques. Dans tous les

cas, au vu de la petitesse de la Guadeloupe avec ses problèmes structurels, nous n’avons d’autres

choix que de former notre jeunesse, donc sur cet aspect de leur formation professionnelle (toutes

confondues) de former les tuteurs et les formateurs qui les accompagnent à acquérir des

compétences lors de ces périodes en entreprise. Les entreprises devront, malgré leur difficulté à

garder la tête hors de l’eau pour certaines, travailler pour devenir des entreprises apprenantes car

faisant partie d’un système de formation pour la quelle elles participent à 40%, en mettent en place

une :

Une organisation favorisant les apprentissages collectifs

Une logique de professionnalisation et non de qualification.

Une exploitation de situations de travail à des fins d’apprentissage.

Une évaluation faisant partie de ces pratiques courantes, reconnue comme source de

connaissances.

Une implication de l’encadrement, s’attachant à mettre en cohérence management de la

formation et management des compétences.

La validation des hypothèses nous a conforté sur nos idées de départ au vu de notre expérience dans

le domaine, que les actions à mettre en place vont demander pour certaines une réflexion commune

donc une démarche ensemblière pour améliorer la qualité de ces PFMP.

Les apports des ingénieries de formations proposées (sur sa démarche d’ingénierie de formation

A.C.R.E 52Master2 ICF) dans leur réalisation avenir ont été d’une grande importance pour nous

surtout sur la méthodologie, sur la démarche de projet, etc.

52 Thierry ARDOUIN, cours Ingénierie de formation Master 2 ICF 2010

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Mémoire Julien ANTOINE Master 2 ICF 2011

La démarche ensemblière entre l’entreprise et l’école sur la mise en œuvre de la Formation Professionnelle : Un état de la question 75/116

Nous avons beaucoup progressé sur cet aspect, la connaissance des systèmes de formation, la

relation avec les acteurs de formation nous ont beaucoup enrichis.

Le cadre conceptuel nous a envahi sur le plan intellectuel sur ces concepts (le tutorat, la pédagogie

de l’alternance, la didactique professionnelle et les compétences).

Nous avons beaucoup aimé cet état de flow53 que nous a donné la préparation de ce Master 2 ICF.

Merci à tous

Bibliographie :

- ARDOUIN Thierry ‘’Alternance, tutorat et identité professionnelle.”

- BLANCARD Pierre “Compétences à l'œuvre dans l'exercice du tutorat.”. Recherche et Formation

- DARVOGNE, Christian “Développer le tutorat : organiser des modes d'apprentissage efficaces.”.

Les cahiers d'information du directeur du personnel

- LE BOTERF Guy ‘’de la compétence : essai sur un attracteur étrange’’:

Paris Editions organisation 1994 p. 16.

- LE BOTERF Guy ‘’Compétence et navigation professionnelle’’, Paris, Editions d'organisation. 1997

- PERRENOUD Philippe ‘’Évaluer des compétences’’

Faculté de psychologie et des sciences de l'éducation Université de Genève 2004

- PERRENOUD Philippe: Mensuel de l’école valaisanne, n° 3, Dossier “ Savoirs et

Compétences ”, pp. 3-71998 novembre 1998

- SABLON Guy ‘’La formation des tuteurs et des maitres d’apprentissage’’

(Pour une intégration réussie des jeunes dans l’entreprise)

53 Etat de Flow : est un état de concentration intense où l’individu se sent complètement absorbé par ce qu’il fait

C’était un état de la question sur la démarche

ensemblière entre l’entreprise et l’école sur la mise en

œuvre de la Formation Professionnelle

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Mémoire Julien ANTOINE Master 2 ICF 2011

La démarche ensemblière entre l’entreprise et l’école sur la mise en œuvre de la Formation Professionnelle : Un état de la question 76/116

- L’alternance dans le réseau des GRETA, (repères pour la construction d’une alternance interactive,

nouvelle édition)

- C2RP, Comprendre l’alternance et développer sa qualité Région Pas de Calais 2009

- EFIG, Le rôle des seniors dans le tutorat (Espace Lafayette • 8 rue Alfred de Vigny • 25000 Besançon)

Juin 2010

- Patrick GIRARD, Alternance et développement des compétences (synthèse d’actions de formation par

alternance en région Nord Pas de Calais Avril 2008)

- AGEFOS PME Guadeloupe, Les tableaux de bord du tuteur (2010)

- ARIFOR, Guide des outils du tutorat en entreprise (guide technique) 2ème éditions 2002

- SABLON Guy ‘’La formation des tuteurs et des maitres d’apprentissage’’

(Pour une intégration réussie des jeunes dans l’entreprise)

- ARDOUIN Thierry, cours sur l’Ingénierie de formation, Master 2 ICF 2010

- Pierre PASTRE : Analyse du travail et didactique professionnelle, Rencontre du CAFOC, à

Nantes Le 13 novembre 2001

- B. SAVARIAU & D. POSSOZ : Cours Conduite de projet et démarche qualité – chap 1 : un

concept à définir p 21-22 –MASTER 2 ICF FOAD Rouen 2010

Rapports, circulaires, extraits, divers:

- Annabelle HULIN RAPPORT : Le tutorat : un outil d’accueil et d’intégration des nouveaux

salariés en entreprise. CERMAT – IAE de Tours Université de Tours. P4

- Julien ANTOINE : FF Inspecteur de l’Education Nationale, rapport sur le taux de couverture

des référentiels dans les Lycées de Guadeloupe, Janvier 2011

- 3 Cahier des charges pour le tutorat d’un professeur du second degré

Mission formation continue Académie de Nancy-Metz, Année scolaire 2010-2011

- Circulaire n°2000- 095 du 26-6-2000 (Circulaire nationale sur l’encadrement des périodes en

entreprise dans les formations professionnelles de niveau V (CAP, BEP) et IV (baccalauréats,

BP, BT))

- C. La bruyère « Certifications professionnelles : les partenaires sociaux impliqués dans la

construction de l’offre », Bref n° 208, CEREQ, juin 2004.

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Mémoire Julien ANTOINE Master 2 ICF 2011

La démarche ensemblière entre l’entreprise et l’école sur la mise en œuvre de la Formation Professionnelle : Un état de la question 77/116

- Extrait de E. Lecoeur, Gestion des compétences – Le guide pratique, Les Editions DE

BOECK, juin 2008

Tableau synthétique des différents dispositifs et contrats dans lesquels la fonction tutorale est

présente

- Gérard Vanderporte : président association nationale pour la formation professionnelle des

adultes (AFPA) rapport d’étude sur les fonctions tutorales dans les formations alternées 1992

- ACCORD NATIONAL INTERPROFESSIONNEL SUR LE DEVELOPPEMENT DE LA

FORMATION PROFESSIONNELLE LA PROFESSIONNALISATION, CEREQ n° 225

Source : Bref 4 p.- décembre 2005

- Centre d’analyse stratégique : LA NOTE D’ANALYSE Travail – Emploi n°219 Avril 2011

Sitographie

www.pedagopsy.eu/compétences_vergnaud.htm

www.didactiqueprofessionnelle.org

www.opcalia.com/index.php?id=161

www.strategie.gouv.fr

Sigles utilisés :

CPC : Commission Professionnelle Consultative

PFE : Période de Formation en Entreprise

PFMP : Période de Formation en Milieu Professionnel

CCF : Contrôle en Cours de Formation

RNCP : Répertoire National des Certifications Professionnelles

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Mémoire Julien ANTOINE Master 2 ICF 2011

La démarche ensemblière entre l’entreprise et l’école sur la mise en œuvre de la Formation Professionnelle : Un état de la question 78/116

DAET : Délégué Académique aux Enseignements Techniques

CNRIUT : Colloque National de la Recherche dans les IUT

ACCP : Association pour la Certification des Compétences Professionnelles

CCE : Certificat de Compétences tuteur en Entreprise

CEREQ : Centre d’Etudes et de Recherche sur les qualifications

CPRDFP Contrat de Plan Région de Développement de la Formation Professionnelle

UDE MEDEF Union De Entreprises Mouvement des entreprises de France

OPCALIA Organisme Paritaire Collecteur Agréé (anciennement OPCAREG).

PEDAG Plate-forme pour l’Emploi et le Développement de l’Alternance en Guadeloupe

GEIQ : Groupement d’Employeurs pour l’Insertion et la Qualification

ANNEXES ANNEXE 1

Tableau synthétique54 de différents dispositifs et contrats dans lesquels la fonction tutorale est présente

54 (DAET) Sources : Délégation Académique aux Enseignements Techniques Académie de Reims - Mars 2006.

Statut du tutoré Scolaire

Stagiaire de la Formation Professionnelle Salarié

Objectifs du dispositif

Orientation

4ème et 3ème en alternance Section d’Enseignement Général et Professionnel Adapté (SEGPA) 3ème avec découverte

Stages « orientation-remobilisation » du Programme Régional de Formation Contrat

Contrat Initiative Emploi

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Mémoire Julien ANTOINE Master 2 ICF 2011

La démarche ensemblière entre l’entreprise et l’école sur la mise en œuvre de la Formation Professionnelle : Un état de la question 79/116

55 Dans la perspective d’assurer la transmission de l’expérience professionnelle auprès du repreneur d’une entreprise, l’article L.129-1 du code du commerce issu de l’article 24 de la Loi du 2 août 2005 en faveur des petites et moyennes entreprises prévoit que le cédant d’une entreprise, peut, sous certaines conditions, effectuer une prestation de tutorat auprès de son successeur. Une convention doit être conclue entre le cédant demandant à bénéficier de ses droits à la retraite et le repreneur de son entreprise

professionnelle Classe préparatoire à l’apprentissage(CPA) Apprentissage junior (selon devenir)

d’insertion dans la vie sociale (CIVIS)

Certification

Ou

professionnalisation

Formations diplômantes : - Certificat d'aptitude professionnelle (CAP) - Brevet d'études professionnelles (BEP) - Bac Professionnel - Brevet de technicien supérieur (BTS) - Mentions complémentaires (MC)

Stages « préqualification et qualification » du Programme Régional de Formation Contrat d’insertion dans la vie sociale (CIVIS)

Contrat d’apprentissage Contrat de professionnalisation Contrat initiative emploi Contrat jeune entreprise Contrat d’avenir Contrat d’insertion revenu minimum d'activité (CI-RMA)

Adaptation Formation complémentaire d’initiative locale (FCIL)

Stages « adaptation » du Programme Régional de Formation Contrat d’insertion dans la vie sociale (CIVIS)

Contrat initiative emploi Contrat d’accompagnement à l’emploi

Reprise d’entreprise 55: Le cédant d’une entreprise artisanale ou commerciale qui fait valoir ses droits à la retraite peut conclure une convention de tutorat avec le repreneur.

Mission Ecole-Entreprise

Année scolaire 2010-2011 Ce questionnaire a pour but de faire une évaluation de la qualité des Périodes de Formation en Milieu Professionnel de nos élèves-stagiaires, sur :

- la réelle implication et la démarche ensemblière établissement scolaire-entreprise. - la réelle capacité à former de nos entreprises.

Dossier suivi par : Julien ANTOINE Chargé de Mission IEN-ET STI, ([email protected]), Tél : 0590 21 64 35

Questionaire2 : Public concerné : ELEVE-STAGIAIRE Niveau préparé : ………………………………………………………. Spécialité:…………………………………………………………………… 1/ Préparation du stage : Lors des discussions sur les stages en entreprise avec vos professeurs, avez-vous compris ce qu'ils attendaient de vous ?

OUI TOTALEMENT

A MOITIE

UN PEU

PAS DU TOUT

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Mémoire Julien ANTOINE Master 2 ICF 2011

La démarche ensemblière entre l’entreprise et l’école sur la mise en œuvre de la Formation Professionnelle : Un état de la question 80/116

2/ Savez-vous comment et sur quoi vous êtes évalué quand vous partez en stage ?

OUI TOTALEMENT

A MOITIE

UN PEU

PAS DU TOUT

3/ Lors de vos stages saviez-vous comment réaliser votre rapport de stage ? Si oui, aidé par qui :………………………………………………………………………….

OUI TOTALEMENT

A MOITIE

UN PEU

PAS DU TOUT

4/ En entreprise (le tuteur): Lors de votre stage vous aviez un tuteur dans l'entreprise. Etait-il avec vous ? mettez une croix

Jamais De temps en temps Le plus souvent Constamment

5/ la communication avec le tuteur était la sous forme de : Autres :………………………………………………………………………………………

Beaucoup de dialogue Pas de Dialogue A chaque Conseil

6/ Si votre tuteur n'était pas avec vous, y avait-il une personne pour vous suivre ?

OUI A MA DEMANDE

A CHAQUE FOIS

RAREMENT PAS DU TOUT

7/ Cette personne remplaçante était-elle ?

un cadre Le chef d'atelier/ Le chargé de travaux Le chef de chantier un ouvrier

8/ Combien de temps estimez-vous être resté seul et sans activité dans l’entreprise?

Nbre de jours :…………….….…………… Nbre d’heures par jours :………………

9/ Lors des activités, est-ce que l'on vous expliquait ce que vous aviez à faire ?

Oui toujours Parfois Jamais

10/ Le tuteur, fait-il référence ou pas aux fiches d’activités du professeur en vous mettant sur un poste de travail ?

Oui toujours Parfois Jamais

11/ Le stagiaire Quand vous aviez terminé vos taches, que faisiez-vous ?

Demande de travail au tuteur Initiative perso. dans d’autres secteurs Attente (rien)

12/ Accordez-vous de l’importance à l’attitude au savoir-être en stage?

beaucoup Un peu Très peu Aucune

13/ Etait-il possible pour vous, de collecter des documents de l'entreprise et de les utiliser pour votre rapport de stage? Si oui, quels documents ? ………………………………………………………

OUI EN INSISTANT

C’EST INTERDIT

EN PARTIE

NON sans JUSTIFICATION

14/ Aviez-vous des espaces de discussion ou de rencontre seul avec votre tuteur ? Si oui, Combien de fois ? ……………………………………………………….. Et sur quel sujet ?........................................................................

OUI A MA DEMANDE

OUI A SA DEMANDE

RAREMENT PAS DU TOUT

15/ Avez-vous été présenté dans l’entreprise par le tuteur? OUI AVEC TUTEUR

OUI A MA DEMANDE

TOUT SEUL PAS DU TOUT

16/ Avez-vous participé à votre évaluation ? OUI A MA DEMANDE

OUI A SA DEMANDE

JAMAIS EVALUE

PAS DU TOUT

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Mémoire Julien ANTOINE Master 2 ICF 2011

La démarche ensemblière entre l’entreprise et l’école sur la mise en œuvre de la Formation Professionnelle : Un état de la question 81/116

17/ Comment jugez-vous votre évaluation ?

Pourquoi ?.....................................................................................

Trop indulgente Juste Trop sévère

18/ Lors de votre stage avez-vous vu au moins une fois vos professeurs ? Si non, y-a-t-il eu un contact téléphonique :……………………….. Si Oui, de quelle matière :……………………………………………………………….

OUI OUI A MA DEMANDE

OUI A LA DEMANDE DU TUTEUR

PAS DU TOUT

19/ Le professeur référent (ou autre professeur) a-t-il participé à votre évaluation ?

OUI A MA DEMANDE

TOUJOURS JAMAIS EVALUE

PAS DU TOUT

20/ Avez-vous utilisé des savoirs ou des compétences appris au Lycée au profit de l’entreprise ? Si Oui les quels ?.................................................................................

OUI TOUJOURS

JE NE SAIS PAS

EN PARTIE PAS DU TOUT

21/ Votre stage vous a-t-il apporté des choses? Si Oui quoi ?................................................................................. ……..

OUI JE NE SAIS PAS

TRES PEU DE CHOSES

RIEN APPORTE

22/ l’entreprise était-elle adapté à votre formation Si non, d’après vous quel est le problème majeur ?............................

OUI JE NE SAIS PAS

EN PARTIE NON

23/ D’après vous, que faudrait-il améliorer en priorité sur ces périodes de stage ? …………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………

Mission Ecole-Entreprise

Année scolaire 2010-2011 Ce questionnaire a pour but de faire une évaluation de la qualité des Périodes de Formation en Milieu Professionnel de nos élèves-stagiaires, sur :

- la réelle implication et la démarche ensemblière établissement scolaire-entreprise. - la réelle capacité à former de nos entreprises.

Dossier suivi par : Julien ANTOINE Chargé de Mission IEN-ET STI, ([email protected]), Tél : 0590 21 64 35

Questionnaire1: Public concerné: PROFESSEURS LYCEE PROFESSIONNEL 1/ Combien d’années d’expérience avez-vous en terme de gestion de stage en entreprise ? Votre spécialité :………………………………………………………………………..

> de 20 ans de 15 à 20 ans de 10 à 15 ans < de10 ans

2/ Allouez-vous du temps pour discuter des stages en entreprise avec vos élèves ?

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Mémoire Julien ANTOINE Master 2 ICF 2011

La démarche ensemblière entre l’entreprise et l’école sur la mise en œuvre de la Formation Professionnelle : Un état de la question 82/116

Si oui, combien ? ……………………………………………………………………….. OUI

A LEUR DEMANDE

UN PEU

PAS DU TOUT

3/ Allouez-vous du temps pour expliciter les fiches d’activités de stage en entreprise aux élèves ? Si oui, combien ? ……………………………………………………………………….

OUI

A LEUR DEMANDE

UN PEU

PAS DU TOUT

4/ Vous leur expliquez comment ils vont être évalués pendant le stage en entreprise?

OUI

A LEUR DEMANDE

UN PEU

PAS DU TOUT

5/ Allouez-vous un temps pour leur expliquer comment constituer leur rapport de stage ?

OUI

A LEUR DEMANDE

UN PEU

PAS DU TOUT

6/ Les fiches d’activités sont-elles présentées et/ou négociées en équipe pédagogique en fonction de l’entreprise?

OUI

A LEUR DEMANDE

RAREMENT PAS DU TOUT

7/ l’organisation du suivi des stagiaires est de quel type, Visite et/ou appel téléphonique ?

Pour une période stage, précisez le Nbre par stagiaire en mettant une croix

Nbre de visites

3 2 1 0

Nbre d’appels téléphonique

3 2 1 0

8/ Lors de votre visite, le tuteur est-il disponible ? Si non, Pourquoi d’après vous ?........................................................

OUI NATURELLEMENT

OUI EN INSISTANT

PAS TROP

NON

9/ Etes- vous satisfait de l’accueil qui vous est réservé lors de vos visites ? Si non, pourquoi d’après vous ?.......................................................

OUI

J’AI ETE IGNORE

PAS TROP

NON

10/ Combien de temps passez-vous en moyenne avec le tuteur lors des visites?

1H 1/2H 1/4H 5mm

COCHEZ

11/ Avez-vous formé les tuteurs à l’utilisation des fiches d’activités ? Si non, quelle raison majeure ?........................................................

OUI

A LEUR DEMANDE

UN PEU

NON

11/ Les tuteurs appliquent-ils vos recommandations pour évaluer le stagiaire (exemple : fiches d’activités proposées et autres) ?

OUI TOTALEMENT

NE SAVENT PAS L’UTILISER

TRES PEU

NON

12/ Pensez-vous que les tuteurs mériteraient une formation au tutorat en entreprise ? Si oui, sur quel point ? …………………………………………………………………..

OUI

A LEUR DEMANDE

UN PEU

NON

13/ Etes-vous satisfait du contenu de la formation professionnelle dispensée en entreprise ? Si non quelle est le problème ? :………………………………………………….. …………………………………………………………………………………………………….

OUI TOTALEMENT

A AMELIORER

UN PEU

NON

14/ Pour votre spécialité et pour une séquence de stage, à quel pourcentage estimez-vous la correspondance des lieux de stage à la formation dispensée au lycée?

Pourcentage ? COCHEZ

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Mémoire Julien ANTOINE Master 2 ICF 2011

La démarche ensemblière entre l’entreprise et l’école sur la mise en œuvre de la Formation Professionnelle : Un état de la question 83/116

Préciser la formation :…………………………………………………………………… 75% 50% 25% 10%

15/ Sur une séquence de stage, faites un inventaire de qualité basée sur l’adéquation des lieux de stage à la formation dispensée.

Pour une séquence de stage (ex : 30 élèves), précisez le Nbre

Nbre total des lieux de stage Correspondant très bien Correspondant moyennement A peine limite comme lieu Ne correspond pas du tout

16/ Sur une séquence de stage, faites un inventaire de la qualité des tuteurs (critère : capable de prendre en charge les stagiaires en entreprise (accueil, mise en activité, évaluation).

Pour une séquence de stage, précisez le Nbre

Nbre total des tuteurs Tuteurs correspondants très bien Tuteurs Correspondants moyennement A peine limite comme tuteurs Ne correspond pas comme tuteurs

17/ Que pensez-vous d’un Tuteur référent en entreprise (désigné, formé, libéré en partie pour exercer, référent éducation nationale et autres…) Pour quelle raison ?..........................................................................

OUI

OUI S’IL EST FORME PAR LES PROFS

PAS BESOIN

PAS D’ACCORD

18/ Avez-vous informé les tuteurs de la rénovation de la voie professionnelle ? Si oui, sous quelle forme ?.................................................................

OUI

A LEUR DEMANDE

UN PEU

NON

19/ Combien de fois avez-vous organisé une rencontre école-entreprise dans votre établissement ? Si oui l’objectif ? :…………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………………………… Nbre de rencontre ? COCHEZ

4 3 2 1

20/ D’après vous, que faudrait-il améliorer en priorité sur ces périodes de stage ? …………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………

Mission Ecole-Entreprise

Année scolaire 2010-2011 Ce questionnaire a pour but de faire une évaluation de la qualité des Périodes de Formation en Milieu Professionnel de nos élèves-stagiaires, sur :

- la réelle implication et la démarche ensemblière établissement scolaire-entreprise. - la réelle capacité à former de nos entreprises.

Dossier suivi par : Julien ANTOINE Chargé de Mission IEN-ET STI, ([email protected]), Tél : 0590 21 64 35

Questionnaire3 : Public concerné: TUTEUR en ENTREPRISE Entreprise : ……………………………………… Spécialité de l’entreprise :…………………………………………………………………… 1/ - Quelle est votre position hiérarchique dans l’entreprise ?

- Quelle est votre niveau de qualification ?

Chef d’entreprise

cadre

chef d’équipe

Ouvrier / Exécutant

BAC +2 et +

BAC PRO

CAP/BEP

Sans diplôme

2/ Comment êtes-vous devenu tuteur ? Autres, précisez………………………………………………………………………………

NOMME PAR L’ENTREPRISE

POUR RENDRE SERVICE

A MA DEMANDE

AUTRES

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Mémoire Julien ANTOINE Master 2 ICF 2011

La démarche ensemblière entre l’entreprise et l’école sur la mise en œuvre de la Formation Professionnelle : Un état de la question 84/116

3/ Avez-vous reçu une formation au tutorat? Si oui précisez :……………………………………………………………………………….

Formé par un supérieur

Formé par un centre

Formé par un professeur

Pas du tout ou seul 4/ Avez-vous été formé à l’utilisation du référentiel des activités du diplôme des stagiaires que vous avez en charge ? Si oui, comment ? …………………………………………………………………………. Si oui, par qui ? ……………………………………………………………………………..

OUI TRES BIEN

A LEUR DEMANDE

A MA DEMANDE

PAS DU TOUT

5/ préparerez- vous avant l’arrivée des stagiaires, la période de stage avec les professeurs ? Si oui quel professeur ? ………………………………………………………………

OUI

A LEUR DEMANDE

A MA DEMANDE

PAS DU TOUT

6/ Combien de fois utilisez-vous les fiches d’activités proposées par les professeurs? Si jamais, pourquoi ?........................................................................

Tous les jours

Pour l’évaluation

A Chaque activité importante

1 fois au début du stage

Jamais

7/ Y-a-t-il un intérêt pour vous de prendre des stagiaires ? Si oui lequel ? : …………………………………………………………………………….

OUI

AIDER L’ENTREPRISE

AIDER LE STAGIAIRE

PAS DU TOUT

8/ Aviez-vous le sentiment de faire évoluer les stagiaires? Si oui, sur quel plan ? :…………………………………………………………………

OUI

PAS FORME A CELA

UN PEU PAS DU TOUT

9/ C’est vous qui estimez les compétences du stagiaire ? Si non qui ? : ………………………………………………………………………………..

OUI TOUT SEUL

PAS FORME A CELA

ON M’AIDE

PAS DU TOUT

10/ comment évaluez-vous les compétences des stagiaires ?

Mettez une croix

S’il a pu réaliser la tache en toute autonomie

Une fois la tache réalisée, malgré mon aide

Sans aucun critère (au hasard)

Autres, précisez………………………………………………………..

11/ Quelle est votre appréciation des fiches d’évaluation des compétences de l’Education Nationale en fin de stage?

Mettez une croix

Facilement utilisable

Ne correspond pas à l’activité que je donne

Ne correspond pas à l’activité de l’entreprise

Incompréhensible de part le vocabulaire utilisé

Difficilement exploitable

12/ Souhaitez-vous apporter une modification des périodes de stage ? Si oui sur quels points ? : ……………………………………………………………

OUI

A REFLECHIR SANS AVIS

NON

13/ Auriez-vous souhaité avoir plus de temps pour vous consacrer des stagiaires ?

OUI

2 FOIS PLUS UN PEU PLUS

NON

14/ Faudrait-il une reconnaissance de votre activité ? Si oui laquelle ? : ………………………………………………………………………

OUI

PEUT-ËTRE SANS AVIS

NON

15/ Faudrait-il une formation spécifique pour être efficace dans votre activité de tuteur? Si oui laquelle ? : ………………………………………………………………………

OUI

A ETUDIER SANS AVIS

NON

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Mémoire Julien ANTOINE Master 2 ICF 2011

La démarche ensemblière entre l’entreprise et l’école sur la mise en œuvre de la Formation Professionnelle : Un état de la question 85/116

Profil des tuteurs (50% Bac + 2) (30% Bac Pro) Profil des enseignants (années d’expériences) Nbre de tuteurs consultés 92 Nbre d’enseignants consultés 76

Profil des élèves consultés

16/ Les stagiaires peuvent-ils collecter des documents de l'entreprise afin de les utiliser pour leur rapport de stage?Si oui, Nature des documents…………………………………………………………

OUI C’EST INTERDIT

EN PARTIE NON sans JUSTIFICATION

17/ En tant que tuteur accepteriez-vous d'intervenir lors d'une séance à l’extérieur pour présenter votre métier ?

OUI

EN FONCTION DU LIEU

PAS LE TEMPS

NON

18/ En tant que tuteur accepteriez-vous de participer à des manifestations dans un établissement scolaire ?

OUI

EN FONCTION DU LIEU

PAS LE TEMPS

NON

19/ En tant que tuteur accepteriez-vous de participer à des évaluations (contrôle en cours de formation comptant pour l’obtention du diplôme) dans un établissement scolaire ?

OUI

EN FONCTION DU LIEU

PAS LE TEMPS

NON

20/ D’après vous quel est le frein essentiel à la formation en entreprise s’agissant des stagiaires ?

Classer les éléments de 1à 5.

Communication

Manque de maturité Comportement Ponctualité Assiduité

21/ Vous est-il arrivé de mettre court à la période de stage d’un élève ? Si oui, quelle est la raison ?.............................................................

OUI

JE DISCUTE AVEC LE STAGIAIRE

CE N’EST PAS MON PROBLEME

NON

22/ Avez-vous reçu une information ou une formation sur la rénovation de la voie professionnelle ? Si oui par qui ?..................................................................................

OUI

PAS ASSEZ BIEN FAIT

UN PEU

PAS DU TOUT

23/ D’après vous, que faudrait-il améliorer en priorité sur ces périodes de stage ? …………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………

Mission Ecole-Entreprise

Année scolaire 2010-2011

Enquête sur la qualité des Périodes de Formation en Milieu Professionnel Dossier suivi par : Julien ANTOINE Chargé de Mission IEN-ET STI, ([email protected]), Tél : 0590 21 64 35

Contexte : Cette synthèse est l’aboutissement d’une longue enquête qui s’est faite sur trois catégories de personnes, les élèves-stagiaires concernés au 1er titre, les professeurs qui les préparent et les tuteurs qui les reçoivent en entreprise. (Traitement logiciel sphinx).

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La démarche ensemblière entre l’entreprise et l’école sur la mise en œuvre de la Formation Professionnelle : Un état de la question 86/116

1/ La préparation du stage Les stagiaires disent qu’ils ont été préparés par les enseignants : Ils ont compris à 64,2% les attendues Ils ont compris à 52,2% en terme d’activité du stage celles de l’évaluation

Cette tendance se confirme par le retour des enseignants (+ de 10ans d’expérience).

> de 20 ans

35,7%

de 15 à 20 ans

28,6%

de 10 à 15 ans

28,6%

< de10 ans

7,1%

Professeurs 1

OUI TOTALEMENT

52,2%

A MOITIE

20,9%

UN PEU

17,9%

PAS DU TOUT

9,0%

élève-stagiaire 2

OUI TOTALEMENT

64,2%

A MOITIE

23,9%

UN PEU

9,0%

PAS DU TOUT

3,0%

élève-stagiaire 1

Chefd'entreprise

25,0%

cadre

46,9%

chef d'équipe

18,8%

Ouvrier /Exécutant

9,4%

tuteurs 1

8 Lycées Professionnels 2 Lycées Polyvalents16 classes (du CAP au BTS) 10 spécialités (7 Industrielles et 2 Tertiaires) Total des élèves consultés

448

Approche Méthodologique

Les questions posées aux différents acteurs ont été prévues pour mettre en évidence la qualité des périodes de formation en entreprise. Les croisements des réponses ci-dessous sont volontairement mis en évidence pour faire émerger au mieux la tendance.

Les différents pavés abordés sont :

- 1/ La préparation des stages - 2/ L’accueil des stagiaires et des professeurs - 3/ Pendant le stage - 4/ L’évaluation du stage - 5/ le comportement des stagiaires - 6/ L'organisation du suivi des stagiaires - 7/ le tuteur en entreprise - 8/ le transfert des connaissances en entreprise - 9/ la réalisation du rapport de stage en entreprise - 10/ La relation école-entreprise

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La démarche ensemblière entre l’entreprise et l’école sur la mise en œuvre de la Formation Professionnelle : Un état de la question 87/116

à 85,7 % sur le temps consacré, 71,4% préparent les stagiaires au décodage des fiches d’activités et 85,7% sur la façon dont ils seront évalués.

- Dans cette phase de préparation, la présentation et la négociation des fiches d’activités avec les tuteurs

ne sont pas assurées pour 71,4% des professeurs, tendance confirmée par 78,1% des tuteurs qui n’ont pas été préparés à leur

Utilisation.

- - Les tuteurs précisent (à 2/3) n’avoir eu aucun contact d’enseignant avant le début du stage. Activité

prévues et à mettre en œuvre par le système scolaire, Circulaire n°2000- 095 du 26-6-2000 (Circulaire nationale sur l’encadrement des périodes de formation en entreprise).

2/ L’accueil des stagiaires et des professeurs en entreprise Nous observons des pistes d’évolution de la part des entreprises à mettre en œuvre : 31,3% seulement des tuteurs présentent 57,1% des professeurs sont satisfaits leurs stagiaires aux personnels lors des visites des stagiaires

3/ Pendant le stage, quelques éléments d’observation

OUI

71,4%

A LEURDEMANDE

0,0%

UN PEU

14,3%

PAS DU TOUT

14,3%

Professeurs 3

OUI

85,7%

A LEURDEMANDE

7,1%

UN PEU

7,1%

PAS DU TOUT

0,0%

Professeurs 4

OUI TRES BIEN

6,3%

A LEURDEMANDE

12,5%

A MADEMANDE

3,1%

PAS DU TOUT

78,1%

tuteurs 5

OUI

57,1%

J'AI ETEIGNORE

14,3%

PAS TROP

35,7%

NON

0,0%

Professeurs 10

OUI

85,7%

A LEURDEMANDE

7,1%

UN PEU

7,1%

PAS DU TOUT

0,0%

Professeurs 2

OUI

7,1%

A LEURDEMANDE

7,1%

RAREMENT

14,3%

PAS DU TOUT

71,4%

Professeurs 6

Non réponse

1,5%

OUI AVECTUTEUR

31,3%

OUI A MADEMANDE

11,9%

TOUT SEUL

26,9%

PAS DU TOUT

28,4%

élève-s tagiaire 15

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La démarche ensemblière entre l’entreprise et l’école sur la mise en œuvre de la Formation Professionnelle : Un état de la question 88/116

Cependant les professeurs estiment à 57,1% que les tuteurs n’appliquent leurs recommandations (recommandations précisées sur les documents transmis par les stagiaires le 1er jour de stage). Piste de travail : ces mêmes recommandations ne sont pas négociées, seulement transmis via les élèves avant le début du stage.

La mise en activité des stagiaires: Tuteurs ayant été formés et censés utiliser les fiches d’activités

un cadre

9,0%

Le chefd'atelier

7,5%

Le chef dechantier

28,4%

un ouvrier

65,7%

élève-stagiaire 7

OUI A MADEMANDE

17,9%

A CHAQUEFOIS

62,7%

RAREMENT

9,0%

PAS DU TOUT

10,4%

élève-stagiaire 6

Jam ais

13,4%

De temps entemps

41,8%

Le plussouvent

25,4%

Cons tam men

19,4%

élève-stagiaire 4

Sur l’implication des tuteurs, même sans connaitre les fiches d’activités (mise en activité et accompagnement), les stagiaires disent seulement à 13,4% qui ne le font

En cas d’absence, le tuteur est remplacé à 62,7% et à 65,7% par un ouvrier (leur taux d’absence est estimé à 20% sur 1jour).

Les stagiaires disent à 59,7% que les tuteurs expliquent le déroulement de l’activité proposée.

Les tuteurs, à 34,4% ne font jamais référence aux fiches d'activités du professeur, sauf à 46,9% pour l’évaluation.

Les stagiaires confirment la non utilisation de ces fiches d'activités proposées par les professeurs à 43,4%.

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La démarche ensemblière entre l’entreprise et l’école sur la mise en œuvre de la Formation Professionnelle : Un état de la question 89/116

Piste de travail : les tuteurs sont capables d’expliquer à 59,7% l’activité proposée, quand ils sont formés. 4/ Questions posées aux tuteurs sur l’évaluation.

Des tuteurs, les stagiaires trouvent à 92,5% leur évaluation juste, les professeurs n’y participent pas du tout à 47,8%. Piste de travail : Réfléchir à une adaptation des fiches d’évaluation version Education Nationale associée à une formation aux tuteurs à leur utilisation.

5/ Le comportement des stagiaires en entreprise.

Non réponse

1,5%

Oui

59,7%

toujours

19,4%

Parfois

16,4%

Jam ais

7,5%

élève-s tagiaire 9

Tous les jours

6,3%

Pourl'évaluation

46,9%

A Chaqueactivité

importante

15,6%

1 fois au débudu s tage

6,3%

Jam ais

34,4%

tuteurs 7

Non réponse

1,5%

Oui

17,9%

toujours

1,5%

Parfois

35,8%

Jam ais

43,3%

élève-s tagiaire 10

OUI

40,6%

TOUT SEUL

28,1%

PAS FORME ACELA

6,3%

ON M'AIDE

15,6%

PAS DU TOUT

9,4%

tuteurs 10

'il a pu réalisela tache en

touteautonom ie

56,3%

Une fois latache réaliséem algré m on

aide

40,6%

Sans aucuncritère (auhasard)

6,3%

Autres,précisez…

3,1%

tuteurs 11

Facilem entutilisable

34,4%

Ne correspondpas à l'activitéque je donne

6,3%

Ne correspondpas à l'activitéde l'entreprise

9,4%

ncompréhensble de part le vocabulaire ut

lisé

3,1%

Difficilem entexploitable

46,9%

tuteurs 12

C'est vous qui estimez les compétences du stagiaire ? OUI à 40,6% Tout seul à 28,1% Soit 2/3 des tuteurs.

Comment évaluez-vous les compétences des stagiaires ? 56,3% si le stagiaire a pu réaliser la tâche en toute autonomie.

Quelle est votre appréciation des fiches d'évaluation des compétences des Professeurs?

Difficilement exploitable à 46,9%

Tuteur : d'après vous quel est le frein essentiel à la formation en entreprise s'agissant des stagiaires ? A 81,3% le comportement

Stagiaire : Accordez-vous de l'importance au savoir-être en stage?

Beaucoup à 58,2%

Stagiaire : Aviez-vous des espaces de discussion ou de rencontre seul avec votre tuteur ? A 68,6% ils discutent

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La démarche ensemblière entre l’entreprise et l’école sur la mise en œuvre de la Formation Professionnelle : Un état de la question 90/116

Vous est-il arrivé de mettre court à la période de stage d'un élève ? A cette question les tuteurs répondent à 59,4% NON. Piste de travail : bien que problématique pour les tuteurs, sans être nié par les stagiaires, le savoir-être restera une aptitude à faire développer par tous par les stagiaires (le climat social n’est pas toujours facilitant).

6/ L'organisation du suivi des stagiaires est de quel type, en moyenne: 1/ Nombre de Visite 2/ Nombre appel d’appels téléphoniques 3/ Les élèves ont au moins 1 visite

La disponibilité des tuteurs Temps passez-vous en moyenne avec le tuteur lors des visites

7/ Le tuteur en entreprise.

Com munication

50,0%

Manque dematurité

46,9%

Com portem en

81,3%

Ponctualité

31,3%

Ass iduité

37,5%

tuteurs 21

Non réponse

1,5%

beaucoup

58,2%

Un peu

23,9%

Très peu

4,5%

Aucune

13,4%

élève-s tagiaire 12

Non réponse

1,5%

OUI A MADEMANDE

31,3%

OUI A SADEMANDE

37,3%

RAREMENT

19,4%

PAS DU TOUT

20,9%

élève-s tagiaire 14

Nbre d'appels

14,3%

2

42,9%

1

35,7%

0

7,1%

Professeurs 8

Non réponse

1,5%

OUI

88,1%

OUI A MADEMANDE

4,5%

OUI A LADEMANDE DU

TUTEUR

0,0%

PAS DU TOUT

7,5%

élève-s tagiaire 18

OUI NATURELLEMENT

28,6%

OUI ENINSISTANT

28,6%

PAS TROP

35,7%

NON

7,1%

Professeurs 9

1H

50,0%

1/2H

42,9%

1/4H

7,1%

5mm

0,0%

Professeurs 11

Nbre de visites3

7,1%

2

50,0%

1

42,9%

0

0,0%

Professeurs 7

Comment êtes-vous devenu tuteur ?

A 50,4% pour rendre service

Avez-vous reçu une formation au tutorat ?

A 87,5% pas du tout

Y-a-t-il un intérêt pour vous de prendre des stagiaires ? 46,9% oui, 40,6% pour aider le stagiaire

Les chefs de travaux n’adhèrent aux valeurs données aux visites, ils estiment à ¼ des élèves non visités

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La démarche ensemblière entre l’entreprise et l’école sur la mise en œuvre de la Formation Professionnelle : Un état de la question 91/116

Piste de travail : Les professeurs à 85,7% (en accord avec les Tuteurs) pensent qu’un Tuteur référent en entreprise (désigné, formé, libéré en partie pour exercer, référent éducation nationale et autres…) serait profitable aux stagiaires.

8/ l’adéquation lieux de stage- niveau de formation.

Form é par unsupérieur

3,1%

Form é par uncentre

3,1%

Form é par unprofesseur

6,3%

Pas du tout ouseul

87,5%

tuteurs 4

OUI

46,9%

AIDER L'ENTREPRISE

18,8%

AIDER LESTAGIAIRE

40,6%

PAS DU TOUT

9,4%

tuteurs 8

OUI

87,5%

PAS FORME ACELA

3,1%

UN PEU

9,4%

PAS DU TOUT

0,0%

tuteurs 9

OUI

81,3%

PEUT-ËTRE

6,3%

SANS AVIS

3,1%

NON

9,4%

tuteurs 15

OUI

75,0%

A ETUDIER

3,1%

SANS AVIS

9,4%

NON

12,5%

tuteurs 16

OUI TOTALEMENT

0,0%

A AMELIORER

92,9%

UN PEU

7,1%

NON

0,0%

Professeurs 15

NOMME PAR LENTREPRISE

21,9%

OUR RENDRSERVICE

59,4%

A MADEMANDE

15,6%

AUTRES

3,1%

tuteurs 3

Aviez-vous le sentiment de faire évoluer les stagiaires?

Oui à 87,5%

Faudrait-il une reconnaissance (un titre par exemple) de votre activité ? Oui à 81,3%

Faudrait-il une formation spécifique pour être efficace dans votre activité de tuteur? Oui à 75,0%

L’adéquation des lieux de stage à la formation dispensée est estimée moyennement par les professeurs à 71,4%.

La potentialité des tuteurs (critère : prise en charge des stagiaires, accueil, mise en activité, évaluation) est estimée moyennement par les professeurs aussi à 71,4%.

L’entreprise était-elle adaptée à votre formation ?

Les élèves répondent OUI à 56,7%.

Etes-vous satisfait de la formation professionnelle dispensée en entreprise ? Les professeurs répondent à 92,9% qu’elle est à améliorer sur: - L’accueil, - La validation des activités, - L’évaluation

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Mémoire Julien ANTOINE Master 2 ICF 2011

La démarche ensemblière entre l’entreprise et l’école sur la mise en œuvre de la Formation Professionnelle : Un état de la question 92/116

9/ le transfert des connaissances en entreprise.

Piste de travail : - les départs programmés en stage des élèves entre les Lycées pourraient fortement améliorer

l’adéquation lieux de stage-niveau de formation. - la formation des tuteurs de manière générale devrait permettre au mieux aux élèves d’exploiter au

mieux leurs compétences en entreprise.

9/ la réalisation du rapport de stage en entreprise.

Nbre total destuteurs

0,0%

Tuteurs correspondants trè

s bien

21,4%

Tuteurs Correspondants m o

yennem ent

71,4%

A peine limitecom me tuteurs

7,1%

Ne correspondpas com me

tuteurs

0,0%

Professeurs 18

Non réponse

1,5%

OUI

56,7%

E NE SAIS PA

6,0%

EN PARTIE

23,9%

NON

11,9%

élève-s tagiaire 22

Non réponse

1,5%

OUI

52,2%

E NE SAIS PA

16,4%

TRES PEU DECHOSES

20,9%

RIEN APPORTE

9,0%

élève-s tagiaire 21

Nbre total deslieux de s tage

0,0%

Correspondant très bien

28,6%

Correspondanmoyennem en

t

71,4%

A peine limitecom me lieu

7,1%

Ne correspondpas du tout

0,0%

Professeurs 17

Avez-vous utilisé des savoirs appris au Lycée au profit de l'entreprise ? Les stagiaires répondent : OUI à 43,3%.

Votre stage vous a-t-il fait progresser sur le plan professionnel ? OUI à 52,2%

Non réponse

1,5%

OUITOUJOURS

43,3%

E NE SAIS PA

9,0%

EN PARTIE

35,8%

PAS DU TOUT

10,4%

élève-s tagiaire 20

Etait-il possible pour vous, de collecter des documents de l'entreprise et de les utiliser pour votre rapport de stage?

Les stagiaires peuvent-ils documents de l'entreprise utiliser pour leur rapport de

Non réponse

1,5%

OUI ENINSISTANT

38,8%

C'ESTINTERDIT

10,4%

EN PARTIE

29,9%

NON sans JUSTIFICATION

20,9%

élève-s tagiaire 13

Les éléments de progrès plus souvent cités par les stagiaires sont:

- La rigueur formatrice dans le milieu d’entreprise.

- Le sérieux qu’il fallait adopter pour être accepté.

- Après le stage, il ya un regain d’intérêt pour sa formation professionnelle.

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Mémoire Julien ANTOINE Master 2 ICF 2011

La démarche ensemblière entre l’entreprise et l’école sur la mise en œuvre de la Formation Professionnelle : Un état de la question 93/116

Piste de travail : Travailler avec les stagiaires au mieux pour bien justifier aux tuteurs de l’importance de la mise à disposition de documents pour la réalisation de leur rapport de stage souvent évalués. Le projet à développer ou/et le temps fort sont à mettre en évidence par les trois entités, le but étant de faciliter la démarche précitée.

- 10/ La relation école-entreprise.

Avez-vous informé les tuteurs de la rénovation de la voie professionnelle ? A 71,4% les professeurs répondent NON. Piste de travail : la relation école-entreprise est un vecteur essentiel dans le développement de la qualité de

la formation en entreprise. Cette démarche ensemblière que nous devons mettre en place, au risque de voir dépérir ce dispositif, doit tenir compte en permanence de l’intérêt prioritaire porté à la réussite des élèves.

Quelques remarques suscitées par ces trois entités sur l’amélioration de la période de stage.

Les professeurs

- Plus de disponibilité des tuteurs. - Plus de reconnaissance des entreprises de l’intérêt pédagogique des PFMP. - Mise en place d’un suivi quotidien des activités via Internet pour une meilleure réaction. - Plus de suivi des stagiaires de la part des professeurs.

OUI

53,1%

C'ESTINTERDIT

0,0%

EN PARTIE

46,9%

NON sans JUSTIFICATION

0,0%

tuteurs 17

Nbre 4

14,3%

3

14,3%

1

14,3%

0

57,1%

Professeurs 21

OUI

3,1%

PAS ASSEZBIEN FAIT

3,1%

UN PEU

6,3%

PAS DU TOUT

87,5%

tuteurs 23

En tant que tuteur accepteriez-vous de participer à des évaluations (contrôle en cours de formation comptant pour l'obtention du diplôme) dans un établissement scolaire ?

Professeur : Combien de fois avez-vous organisé une rencontre école-entreprise dans votre établissement ? 57,1% jamais fait

Tuteurs : Avez-vous reçu une information ou une formation sur la rénovation de la voie professionnelle ? Pas du tout à 87,5%

OUI

59,4%

EN FONCTIONDU LIEU

28,1%

PAS LE TEMPS

6,3%

NON

6,3%

tuteurs 20

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Mémoire Julien ANTOINE Master 2 ICF 2011

La démarche ensemblière entre l’entreprise et l’école sur la mise en œuvre de la Formation Professionnelle : Un état de la question 94/116

- Une meilleure implication de l’équipe pédagogique avec un suivi de l’équipe de direction. - Prévoir systématiquement une rencontre école-entreprise en début d’année scolaire. - Toute convention de partenariat école-entreprise doit être suivie d’une formation des tuteurs.

Les élèves-stagiaires

- Les conventions données en début aux élèves doivent avoir un meilleur suivi des professeurs. - Faire une information aux tuteurs sur les activités prioritaires. - Négocier un projet avec l’entreprise avant le début du stage. - Faire en sorte que les élèves ne soient pas de la main-d’œuvre gratuite. - Les dates de stage sont males programmées, conséquence trop d’élèves en recherche de front. - Etablir une communication plus fluide entre l’école et l’entreprise. - Il faut rémunérer les stagiaires. - Rembourser plus rapidement les frais de stage car certaines familles sont en difficultés. - Informer les tuteurs de l’intérêt de remettre les carnets de stage à la fin du stage.

Les tuteurs en entreprise

- Eviter les visites ’’mécaniques’’ souvent réalisés par les professeurs d’enseignement général. - Préparer les élèves au monde du travail. - Meilleure programmation des départs de stage entre Lycées. - Souhaitent connaitre les fiches d’activités avant le stage. - Les périodes des stages sont courtes par apport aux projets structurants. - Préciser dans le carnet de stage une condition sans négociation en cas de mauvais.

comportements répétés.

Le point de vue des chefs de travaux, non moins intéressant

- les procédures administratives ne sont pas toujours respectées (exemple du retour des conventions avant le départ des stagiaires qui est souvent hors limite et/ou pas de négociation officielle avec les entreprises faite avec rigueur des fiches d’activités). Beaucoup d’élèves commencent leur stage sans avoir une convention effective signée au sein du Lycée.

- Certains élèves s’autorisent (pendant la durée du stage) à changer de lieux sans autorisation de l’établissement donc sans signature de convention (préalable à tout accès à l’entreprise).

- Les chefs de travaux estiment à ¼ des stagiaires non visités sur une période de stage. - Bilan fin de stage fait parfois quand c’est un professeur principal venant de l’enseignement

professionnel. (frein possible : manque de concertation pédagogique). Pas de réinvestissement de connaissances ou de compétences constaté ou évalué suite au stage lors des activités professionnels en établissement scolaire.

- les professeurs contractuels ont beaucoup de mal à s’impliquer sur les périodes de stage (pas d’accompagnement venant des titulaires). Titulaire 78,% et non Titulaire 29,1%

- Beaucoup de retour des chefs d’entreprise sur le comportement des stagiaires. - Les rencontres école-entreprise, arborées de beaucoup de convivialité, n’ont pas

toujours des objectifs de développements pédagogiques. Seule l’affinité est développée et quelques signatures de conventions pour tenter de conserver les lieux de stage.

- le problème de l’implication des chefs d’établissement posé par les chefs d’entreprise dans les relations école-entreprise, qui souhaitent les connaître.

Quelles sont les grandes tendances?

- Sur la préparation du stage : Les professeurs préparent à 64,2% les élèves-stagiaires avant le début du stage (activités et évaluation) (50% des élèves le confirment).

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La démarche ensemblière entre l’entreprise et l’école sur la mise en œuvre de la Formation Professionnelle : Un état de la question 95/116

2/3 des Tuteurs précisent que la négociation des fiches d’activités ne sont pas assurées par les professeurs. Dans le même temps, pour les tuteurs qui l’utilisent, à 50% les trouvent inexploitables (une meilleure implication de l’équipe pédagogique avec un suivi de l’équipe de direction des établissements scolaires). Travailler avec les stagiaires pour les aider à bien justifier aux tuteurs de l’importance de la mise à disposition de documents pour la réalisation de leur rapport de stage bien souvent évalué. Travailler avec les tuteurs sur l’intérêt de remettre les carnets de stage à la fin du stage. Négocier un projet technique (chaque que cela est possible) avec l’entreprise avant le début du stage.

- En situation d’activité : 1/3 des Tuteurs seulement présentent les stagiaires aux personnels. 86% des Tuteurs mettent les stagiaires en activité (satisfaction des élèves à 59%) et 50% n’appliquent pas les recommandations des professeurs, quand ils sont formés au décodage des fiches d’activités car ils les trouvent inexploitables (lecture difficile). Ils ne savent pas évaluer les compétences. Le comportement à 86% est le frein essentiel à la formation pour les Tuteurs, même s’il semble être pris en considération par les stagiaires dans les mêmes proportions. Espaces de discussion tout de même avéré à 75% par ces deux entités. (Préparer les élèves au monde du travail avant l’arrivée en entreprise). Pas de réinvestissement de connaissances ou de compétences constaté ou évalué suite au stage lors des activités professionnels en établissement scolaire.

- L’entreprise (tuteurs et lieu) : Les tuteurs s’engagent à 50% pour rendre service, sans formation et plus de 75% souhaitent être formés et reconnus (titre de tuteur). Les professeurs souhaitent à 92,9% une amélioration de la formation professionnelle dispensée en entreprise. Les professeurs à 85,7% pensent qu’un Tuteur référent en entreprise (désigné, formé, libéré en partie pour exercer, référent éducation nationale et autres…) serait la bienvenue. Toute convention de partenariat école-entreprise doit être suivie d’une formation du tuteur. L’adéquation des lieux de stage à la formation dispensée est estimée moyennement (71%) par tous. Les départs programmés entre Lycée des stagiaires pourraient fortement améliorer l’adéquation lieux de stage-niveau de formation. 50% des stagiaires estiment avoir progressé sur le plan professionnel et on note quelques éléments personnels de progrès précisés par les stagiaires :

- La rigueur formatrice dans le milieu d’entreprise - Le sérieux qu’il fallait adopter pour être accepté - Après le stage, il y a un regain d’intérêt pour sa formation professionnelle

Mettre en place une organisation harmonisée entre professeurs pour éviter les sur-visites qui sont souvent mécaniques voir dérangent les tuteurs.

- La communication entre les entités : 50% des professeurs ont reçu les tuteurs dans leur établissement scolaire, en contre partie très peu (3,1%) de communication sur la rénovation de la voie professionnelle venant des établissements scolaires. L’implication des chefs d’établissement posé par les chefs d’entreprise dans les relations école-entreprise.

Fin de l’enquête le 11 mai 2011

Julien ANTOINE

Compte rendu Réunion sur le tutorat en entreprise au LPO COEFFIN

Jeudi 07 Avril 2011 9H00- 14H00

Présents : 25 tuteurs

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12 professeurs Objectif : Faire un bilan avec les tuteurs sur les périodes de formation en entreprise et s’inscrire dans une stratégie pédagogique collective pour améliorer sa qualité

Quelques remarques les plus pertinentes ont été retenues en fonction des items:

La motivation et le savoir-être : - Ces deux aspects non optimisés pénalisent fortement les stagiaires - La tenue vestimentaire laisse à désirer (il est question de l’image de l’entreprise) - La méconnaissance du règlement intérieur de l’entreprise n’aide pas aux savoirs-être - Le réfectoire leur sont interdit dans certain cas à cause des vols - Trop d’élèves arrivent le matin en stage sans prendre de petit-déjeuner - Les chefs d’entreprise s’interrogent sur l’implication des parents - Les entreprises souhaitent faire et fonts parfois une sélection à cause de ces deux aspects - Les professeurs souhaitent que les lycéens puissent transmettre une bonne image du lycée en

entreprise

Le surbooking des lieux de stage : - Réflexion à mener entre les lycées de l’académie (chef de travaux) sur les dates de départ de

stage La préparation des stages :

- Les entreprises souhaitent avoir une demande motivée et écrite de la part des stagiaires pour les sélectionner (voir item ci-dessus)

- Il faut les responsabiliser sur la recherche des lieux de stage - Ce sont les parents qui font la recherche de stage (problème de maturité et d’engagement de

la part des stagiaires) - Les élèves passent beaucoup de temps à la recherche de stage, malgré la liste donnée par les

professeurs (conséquence : trop d’absences avant le stage) - Ils souhaitent que les élèves apprennent à connaitre avant le début du stage le règlement

intérieur de l’entreprise - Il faut structurer l’organisation des stages avant, par exemple négocier une thématique

(problème cœur du métier à faire en entreprise) à développer avant pour permettre aux deux parties de tirer profit de la période

- Les entreprises souhaitent que les professeurs viennent en entreprise pour la préparation avant le début du stage

- Il faut aider à mettre en place au sein des entreprises un dispositif d’accueil aux stagiaires - Avoir une relation forte tuteur d’entreprise-lycée pour le choix des lieux en fonction des

exigences imposées par la période de la formation - Ils souhaitent 1semaine avant, que le stagiaire puisse prendre contact (au moins

téléphonique) avec le tuteur

Sur l’aspect des connaissances et des compétences - Méconnaissance des risques électriques (faire réviser l’habilitation électrique) - Les profs souhaitent une attention particulière aux activités proposées par apport aux

exigences du diplôme - Les compétences acquises au lycée sont très peu transposables en entreprise

(‘’les élèves ont du mal à se mettre en activité’’) - Les projets à développer en entreprise peuvent aider les élèves à acquérir des compétences

s’ils sont sus et négociés avant le début du stage - Certains tuteurs semblent découvrir les fiches d’activités proposées - Aucune fiche n’est donnée sur les prérequis des stagiaires pour les mettre en activité - Les élèves doivent emmener une valeur ajoutée à l’entreprise - Les professeurs souhaitent que le stage soit un moment pédagogique à part entière, intégrée

dans la formation initiale

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La démarche ensemblière entre l’entreprise et l’école sur la mise en œuvre de la Formation Professionnelle : Un état de la question 97/116

Aspects structurant :

- De gros problèmes de transport qui causent beaucoup trop d’absence et de retard en stage - On ne connait pas assez souvent le nom du référent éducation nationale des stages, en cas de

problème que doit-on faire ? - comment communiquer rapidement avec le lycée (site Internet et autres) - Prévoir une fiche précisant les aspects liés aux situations d’urgence - Comment rentabiliser la période d’observation des stagiaires en début de formation comme

les 2nd Bac Pro (formation des tuteurs à faire) - Il ne suffit pas de dire aux tuteurs de faire pour que les choses se fassent, il faut prévoir une

formation pédagogique à minima - Les profs souhaitent que les tuteurs lisent le cahier ou livret de stage avant le début pour

prendre connaissance des particularités liées à la période de formation en entreprise - Avec les avantages fiscaux les stagiaires en alternance vont supplanter les écoliers-stagiaire,

plus intéressant pour les entreprises (association de main-d’œuvre et d’avantage fiscaux) - Trop d’élèves ne sont pas visités en entreprise lors des stages, pose le problème de

l’évaluation et de la qualité de la période de stage - Quand il y a une visite les rendez-vous ne sont pas toujours pris à l’avance, problème de

disponibilité des tuteurs - très peu de moyens, dans certains cas, sont mis à disposition des stagiaires - très peu d’entreprise connaissent la rénovation de la voie professionnelle - les entreprises souhaitent avoir un tuteur désigné, reconnu et formé pour la fonction (crédit

fiscal à étudier) Le rapport de stage

- faiblesse en orthographe des stagiaires - très peu de moyens, dans certains cas, sont mis à disposition des stagiaires pour réaliser leur

rapport (doc technique, matériels informatiques, photos…) - les entreprises ont rarement un exemplaire du rapport de stage, pas de trace exploitable pour

l’entreprise

L’évaluation : - Elle très souvent aléatoire et négligée (fiches et cases cochées sans maitrise pédagogiques) - Aucun effet constaté au lycée après le stage, les compétences sont rarement transposables au

retour en établissement scolaire - Nécessité d’accompagner les tuteurs aux décodages des fiches d’activités - Les tuteurs souhaitent avoir une harmonisation entre les fiches d’activités sur les différents

diplômes (Trop de différences entre les diplômes)

Les tuteurs sont appelés à réfléchir sur les fiches d’activités des différents diplômes présentées par un enseignant de la spécialité

Evaluation de la journée par les Tuteurs

La disposition horaire vous a-t-elle satisfait :

20% Non 80% Oui

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Si non que proposez-vous : 2 souhaitent plutôt toute la matinée de 7h30 0 12h30, les autres sans avis

1- Cette journée du tutorat vous a-t-elle permis à :

Tout-à-fait Pas vraiment Pas du tout Mieux connaître votre rôle et votre implication 90% 10%

Mieux vous sensibiliser sur un entretien préalable avec le stagiaire avant son intégration

90% 10%

Mieux comprendre les objectifs du livret de stage 90% 10%

Mieux saisir la notion de prérequis 80% 20%

Mieux différencier les deux niveaux de formation BAC PRO et BTS 90% 10%

Mieux vous sensibiliser sur le suivi du stagiaire 90% 10%

Mieux saisir l’importance de l’évaluation du stagiaire 80% 20%

Mieux vous sensibiliser sur le choix de l’activité d’après les compétences attendues

80% 20%

2- Indiquer le(s) niveau(x) du stagiaire que l’entreprise peut accueillir :

3- Pensez-vous que cette journée a répondu également à vos attentes :

4- Si non quels sont les sujets qui n’ont pas été traités : Qui paie le dédommagement des stagiaires ? Sur quels logiciels travaillent les élèves durant leur formation ?

Entretien des Chef de travaux

30% BAC 20% BTS 60% BAC et BTS

Non 100% Oui

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La démarche ensemblière entre l’entreprise et l’école sur la mise en œuvre de la Formation Professionnelle : Un état de la question 99/116

Objet : Evaluation qualitative des périodes de formation en entreprise Dossier suivi par : Julien ANTOINE Chargé de Mission IEN-ET STI, ([email protected]), Tél : 0590 21 64 35 Nbre : 8 présents Date : le 15 Avril 2011 au LPO Charles Coëffin 97122 Baie-Mahault

De : 08h00 à 10h00

Objectif de l’entretien : Connaitre l’avis des experts que sont les chefs de travaux sur les périodes

de formation en entreprise

Rappel : Qui sont les chefs de travaux ? Essentiellement de nature pédagogique, il exerce leur fonction en tant qu’organisateur des enseignements professionnels à l'intérieur et à l'extérieur de l'établissement. Le chef de travaux coordonne:

- la préparation et la réalisation des différents projets pédagogiques mis en œuvre dans les

formations professionnelles ou les enseignements technologiques.

- l'organisation des situations d'évaluation certificative dans son domaine de compétences.

- la gestion et l'utilisation pédagogiques des locaux, des matériels et des nouvelles

technologies d'information et de communication dédiés aux enseignements technologiques

ou professionnels

- l'organisation des stages et périodes de formation en milieu professionnel, ainsi que les

diverses actions de partenariat menées dans l'établissement

L’entretien est de forme semi-directif, les réponses se font de manière collégiale

1/ La procédure de mise en place des stages dans vos lycées est-elle respectée ?

- Partiellement (60% pour le tertiaire, 40% pour l’industriel), les procédures administratives

ne sont pas toujours respectée (exemple du retour des conventions avant le départ des

stagiaires qui est souvent hors limite). Beaucoup d’élèves commencent leur stage sans avoir

une convention effective signée au sein du Lycée,

- Pas d’accompagnement des élèves (les profs disent aux élèves que vous devez chercher vos

lieux de stage) alors que les textes prévoient que c’est l’équipe pédagogique qui fournit

l’entreprise.non respect du BO de juin 2000. Non maitrise de la part des enseignants de la

procédure de mise en place des stages. Problème de rigueur de la part des professeurs

principaux responsables d’animation de ce dispositif (une indemnité est prévue à cet effet).

- Certains élèves s’autorisent (pendant la durée du stage) à changer de lieux sans

autorisation de l’établissement donc sans signature de convention (préalable à tout accès à

l’entreprise)

- Plus grave, cette partie est laissée à la charge des parents qui n’ont pas suffisamment

d’éléments pour choisir un lieu de stage.

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2/Les fiches d’activités sont-elles présentées et/ou négociées en équipe pédagogique en fonction de

l’entreprise?

Pas de négociation officielle faite avec rigueur la aussi. Les lieux de stage se sont toujours les

mêmes au fil des années. Pas de valeur ajoutée en matière de formation de tuteur par exemple

3/ comment estimez-vous d’élèves n’ayant pas eu de visite lors des périodes de formation en

entreprise ?

- Globalement les élèves sont visités sur leur lieux de stage, mais on observe chaque année un

bon ¼ font la totalité de leur période de formation sans jamais voir aucun enseignant.

- Plus inquiétant, le jour de la visite on peut constater que certains élèves changent de lieux

de stage sans autorisation de l’établissement scolaire et plus grave, sans nouvelle

convention (l’entreprise nouvelle n’a aucune information sur l’objet de la PFMP).

- le problème de l’insularité (cas de Saint-Martin et de Marie-Galante) où ces élèves veulent

rester sur leur île sans négociation préalable avec le lycée (l’adéquation des lieux au

diplôme est mise à mal). Quand ils choisissent ou ont la possibilité de venir sur la Grande-

Terre ou la Basse-Terre, aucun lycée de rattachement avec un professeur référent de la

spécialité chargé du suivi n’est affecté)

4/ les retours de stage se font-ils dans les règles (exemple : bilan)

- Bilan fin de stage fait quand c’est un professeur principal venant de l’enseignement

professionnel. (frein possible : manque de concertation pédagogique) (le cas de LACAVE

exceptionnel où les professeurs d’enseignement général sont plus impliqués pour s’intégrer

dans la spécialité)

- les professeurs contractuels ont beaucoup de mal à s’impliquer sur les périodes de stage

(pas d’accompagnement officiel venant des titulaires).

La séparation physique des bâtiments peut-être un frein (certains professeurs d’enseignement

général n’ont jamais vu leurs élèves en activités au sein des ateliers), Anecdote révélatrice: un

professeur d’enseignement général, après 2 ans d’affectation au Lycée qui recherchait les

professeurs d’électrotechnique, car ils ne les connaissaient pas ni du reste l’atelier.

5/ Les rencontres tuteurs-école au sein des lycées font-elles évoluer la qualité des stages ?

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La démarche ensemblière entre l’entreprise et l’école sur la mise en œuvre de la Formation Professionnelle : Un état de la question 101/116

- Ce type de rencontre pourrait faire évoluer, voir améliorer la qualité des stages. Mais

observe que ces rencontres, arborées de beaucoup de convivialité, n’ont pas toujours des

objectifs de développements pédagogiques. Seule l’affinité est développée et quelques

signatures de conventions pour conserver les lieux de stage.

- Le problème du comportement (vols et incivilités) lors des stages en entreprise devient

problématique, malgré la connaissance du phénomène les parents ne manifestent pas plus

d’intérêt. Un chef de travaux cite qu’il a reçu un appel d’un tuteur disant qu’il fallait

éduquer les élèves avant de les envoyer en stage.

6/ Que proposez-vous en terme de formation pédagogique au tuteur ?

Pêle-mêle ils citent :

- Il faut savoir où l’on va ?

- Comment dire à un tuteur qu’il faut le former ?

- La désignation d’un tuteur en entreprise (désigné, formé et valorisé) reste une idée

intéressante qu’il faut développer…

- Est-ce que le tuteur reconnu en Apprentissage apporte un plus aux apprentis ?

- Il faut que les établissements scolaires pensent à mettre en place un remerciement

systématique après les stages, très peu de tuteurs reçoivent par exemple un rapport de stage

des élèves.

- Il faut mettre en place une relation particulière avec l’entreprise pour communiquer sur les

projets structurants afin d’avoir des périodes de formation plus conséquentes pour les deux

parties, avoir des stages avec une valeur ajoutée.

- anecdote : un tuteur à voulu aller plus loin dans l’ accompagnement qu’il pouvait proposer

aux élèves-stagiaires une fois qu’il avait eut une visite groupée d’enseignants avec le

proviseur de l’établissement. Il avait compris son importance dans le système éducatif…

Cette anecdote pose le problème de l’implication des chefs d’établissement dans les

relations école-entreprise.

Synthèse de l’Entretien Au MEDEF Guadeloupe

Représentant du MEDEF :

M. Jean-Luc LUBIN : Coordonateur Régional de la Formation Professionnelle

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La démarche ensemblière entre l’entreprise et l’école sur la mise en œuvre de la Formation Professionnelle : Un état de la question 102/116

Mlle Vladimir RAYMOND : Développeur de l’alternance Union des Entreprises – Medef Guadeloupe Immeuble SCI-BTT voie principale de Jarry 97122 Baie-Mahault Objet : Connaitre l’avis des organisations patronales sur la fonction tutorale en entreprise en vue D’améliorer l’accueil et la formation des stagiaires. Dossier suivi par : Julien ANTOINE Chargé de Mission IEN-ET STI, ([email protected]), Tél : 0590 21 64 35 Nbre : 3 présents Date : le 18 Avril 2011 de 09h30 à 11h00 Contexte et constat présentés: 1 /2 jeune choisit la formation professionnelle L’augmentation des Périodes de formation en entreprise (PFMP)

La demande depuis la rentrée 2009, avec la disparation des BEP en 2ans qui ont été remplacés par des Bac Pro en 2 ans, à augmenté considérablement le nombre de semaines en entreprise. Comparatif (Réglementation CPC): Cycle bac pro 3 ans : 40% de la formation en entreprise (770h)

Cycle CAP 2 ans : 22% de la formation en entreprise (490h) Cycle BEP 2 ans : 5% en entreprise (105h) (Disparition de ces BEP, rentrée 2009)

Niveau de sollicitation des entreprises pour les PFMP Nbre de Semaine / année

base d’un effectif moyen par classe 2008 Rentrée 2009 : Rénovation de la Voie professionnelle

BEP 1930 0 CAP 3150 5460 BAC PRO 3650 6864 Total 8730 12300 semaines/Année

La demande est supérieure de 40% à la rentrée 2009

Axe de réflexion lors de l’entretien Que peut-on faire sur :

L’adéquation des lieux de stage ? La qualité des tuteurs (motivation et engagement) l’activité des tuteurs avec les fiches référencées, information des tuteurs sur la rénovation de la voie professionnelle ? Mettre en place d’une démarche de formation et de reconnaissance des tuteurs ? (Connaissance du diplôme pour proposer des activités adaptées aux stagiaires)

Réponses :

1/ L’adéquation des lieux de stage Pas surpris de votre constat, au vu des retours que nous avons, cela se confirme. La Guadeloupe ne va pas évoluer sur ce plan rapidement, nous avons là aussi une typologie particulière, 90% des entreprises sont des TPE (Très Petite Entreprise), où on observe un niveau d'équipement parfois inférieur à celui de l’établissement de formation. Le problème de l’adéquation entre le niveau de formation dispensé à l’école et le niveau technologique de l’entreprise reste entier. Sur le petit espace que nous venons de voir, seuls les départs programmés entre Lycées peuvent limiter les dégâts. A charge pour l’Education Nationale de s’organiser sur ce plan. 2/ Travailler sur un tuteur désigné, formé, reconnu au sein de l’entreprise

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La démarche ensemblière entre l’entreprise et l’école sur la mise en œuvre de la Formation Professionnelle : Un état de la question 103/116

En contre partie, nous pouvons faire évoluer la formation une fois que les stagiaires sont en entreprise. C’est toujours les mêmes tuteurs qui sont sollicités donc possibilité faite ici de travailler sur leur statut (formation et reconnaissance).Nous devons faire aussi la différence entre la qualification et le niveau de diplôme des tuteurs, rien n’est mis en action en Guadeloupe pour la reconnaissance des compétences donc un vaste chantier à mettre en œuvre. 3/Comment sensibiliser les chefs d’entreprise et les organisations patronales? (responsable de 40% de la formation professionnelle des élèves) Ce n’est pas simple en Guadeloupe, certaines entreprises sont limites dans leur survie même je dirai mais il ne faut désespérer on agira en conséquence. Déjà de suite, Mlle RAYMOND à été recrutée pour mettre en place une campagne d’information sur l’alternance, une première action de communication est prévue le jeudi 19 mai 2011 au WTC. Nous n’avons pas du tout d’information sur les tuteurs, on souhaite bénéficier de votre expertise ce jour suite à votre enquête. (Accord de principe donné)

Il faut voir Mlle RAYMOND pour travailler sur cet aspect (RDV à prendre)

4/Que pensez-vous de la formation des tuteurs pour assurer une meilleure prise en charge des stagiaires, nous avons du potentiel en termes de formateurs en Guadeloupe ? Comme les:

- Tuteurs référents (déjà reconnu comme tel) - Club des tuteurs par spécialité (anciens élèves) - Séniors-tuteurs à développer (disponibilité intéressante) - Enseignants formateurs de tuteurs en entreprise (maitrise des référentiels) - Rencontres tuteurs-école au sein des lycées pour faire évoluer la qualité des stages (objectif :

formation des tuteurs à la didactique professionnelle) Oui nous pouvons et nous sommes d’accord pour mettre en place une formation tutorale avec et auprès des entreprises avec ces différents types de groupe de formateur, le problème le plus délicat à négocier c’est de faire comprendre aux entreprises l’intérêt pédagogique des périodes de formation en milieu professionnelle. Nous sommes en train de mener une réflexion sur la mise en place d’une cellule aux tutorats, (secrétariat assuré par le MEDEF) accessible à tous. Nous souhaitons vivement la contribution de la mission école-entreprise.

3/ Pourrait-on pas négocier, lors du cocktail sur l’alternance, immédiatement un accord de principe avec les d’entreprise. Très favorable, avec Mlle RAYMOND, on y avait réfléchit déjà mais notre difficulté était sur le tutorat que nous ne maitrisons pas pour aborder la question. Sur la base de votre enquête-constat, nous pouvons amplifier notre réunion sur l’alternance prévue la Jeudi 19 Mai 2011 (éventuellement rajouter des personnalités que vous souhaitez convoquer et qui concernées par cette problématique). 4/Suite à ce cocktail, dans la convention que nous avons avec vous, pourrait-on envisager de mettre en place un séminaire sur la qualité de l’alternance à la rentrée scolaire ? Avec la mission Ecole-Entreprise nous à notre 8ème de collaboration, pas d’inconvénient pour travailler sur la programmation de ce séminaire au cours du 1er trimestre de l’année scolaire 2011-2012.

Fin de la réunion 11h30 Julien ANTOINE

Entretien Au RECTORAT de Guadeloupe

M. IEN-ET STI 1 : Inspecteur Education Nationale des Enseignements professionnels, en charge de l’entrée par les compétences dans l’académie de Guadeloupe.

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La démarche ensemblière entre l’entreprise et l’école sur la mise en œuvre de la Formation Professionnelle : Un état de la question 104/116

Objet : Avis d’expert sur l’enseignement professionnel par l’entrée par les compétences transposables en entreprise Dossier suivi par : Julien ANTOINE Chargé de Mission IEN-ET STI, ([email protected]), Tél : 0590 21 64 35 Date : le 13 mai 2011 de 09h30 à 11h00

Début de l’entretien

1/ L’approche par compétence nous éloigne t- elle des vrais apprentissages ?

L’entrée par les compétences n’est qu’un moyen, il faut que l’entreprise fonctionne par l’entrée par

les compétences, il faut un accord préalable entre les deux parties qui fait quoi, l’entreprise agit

donc il faut qu’il est un accord sur l’activité proposée au stagiaire en entreprise, autrement dit qui

fait quoi à l’intérieur d’une même compétence (travail de préparation à faire le début du stage)La

problématique n’est pas la même pour toutes les filières, il faut tenir compte des contraintes

structurelles de l’entreprise,

3/ Y aurait-il des difficultés à mettre en place l’enseignement par compétence ?

La maitrise du concept est le premier frein, bien voir ces avantages et ces inconvénients par apport

à la méthode traditionnelle qu’est l’entrée par les activités .c’est un changement de type de

raisonnement dans la façon dont on fait les apports pédagogiques.

4/ Avez-vous mis en place des séances de formation pour accompagner les enseignants ?

Personnellement, toutes mes interventions sont basées sur l’entrée par les compétences. Il faut

démystifier la compétence qui est très simple quand on le maitrise. Il faut recentrer les activités

proposées aux élèves, les structurer, leurs donner un cadre.

Quel type de séance nous voulons (l’apport théorique qui ne fait avancer ou l’accompagnement

dans l’analyse des pratiques)

5/Y a-t-il un lien entre une performance et une compétence ?

La performance c’est l’expression du résultat d’une activité ou cours de laquelle la compétence à

été mise en œuvre

6/ Est-ce une entrée pour rapprocher ces deux mondes ?

Incontournable, il n’y à pas d’autres à mon avis, Le concept vient de l’industrie, ce serait une

harmonisation de concept qui vient de l’entreprise qui serait à faire pour rendre efficient

l’apprentissage des élèves dans le milieu.

Entretien Au RECTORAT de Guadeloupe

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La démarche ensemblière entre l’entreprise et l’école sur la mise en œuvre de la Formation Professionnelle : Un état de la question 105/116

M. IEN-ET STI 2 : Inspecteur Education Nationale en BIOTECHNOLOGIE Objet : Avis d’expert sur l’enseignement professionnel par l’entrée par les compétences transposables en entreprise. Dossier suivi par : Julien ANTOINE Chargé de Mission IEN-ET STI, ([email protected]), Tél : 0590 21 64 35 Date : le 16 mai 2011 de 14h30 à 16h00

Début de l’entretien

1/ L’approche par compétence nous éloigne t- elle des vrais apprentissages ?

Non, puisqu’au contraire c’est une stratégie qui rapproche des situations d’apprentissages

professionnelles. Plus la formation initiale utilisera cette entré plus nous avons des chances d’avoir

des élèves performants en entreprise.

3/ Y aurait-il des difficultés à mettre en place l’enseignement par compétence ?

La difficulté majeure est notre difficulté dans l’Education Nationale à mettre en œuvre, le concept

qui n’est pas maitrisé. Le frein est l’insuffisante de maitrise de tous les acteurs. Il ne suffit de mettre

cette donnée en haut d’une fiche pédagogique.

4/ Avez-vous mis en place des séances de formation pour accompagner les enseignants ?

Quelles sont les réticences des profs ?

Des formations pour les professeurs ont été mises en place, cependant vu la nouveauté de cette

approche, il faut attendre pour espérer une efficacité l’entreprise. Pour l’instant, on ne sait pas

faire la relation en les compétences et les activités sur les fiches d’activités, ni utiliser les

compétences, retours de stage, pour faire progresser les élèves sur cet aspect.

5/Y a-t-il un lien entre une performance et une compétence ?

La performance c’est la résultante d’une activité pour laquelle la compétence à été mise en œuvre.

6/ Est-ce une entrée pour rapprocher ces deux mondes ?

Oui c’est la clé…

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La démarche ensemblière entre l’entreprise et l’école sur la mise en œuvre de la Formation Professionnelle : Un état de la question 106/116

L’entreprise n’est pas toujours un maillon faible dans la transmission des savoirs, on peut avoir des

situations de transmission de savoirs en entreprise, l’école n’est pas le seul lieu. C’est la mise en

dynamique qui est à faire en entreprise, il y a qu’une seule compétence. La mise en dynamique des

savoir-faire (méthodologie) et savoirs et savoir-être.

L’apport des savoirs associés doit être le support pour mettre en dynamique, d’où cette entente

entre l’école et l’entreprise pour y parvenir. Le retour en Etablissement scolaire n’est pas acquis

non plus, la dynamique acquise en entreprise n’est pas maintenue en établissement scolaire.

7/ Qu’est-ce qui ferait que l’entrée par les compétences transposables en entreprise améliorerait les

apprentissages en entreprise ?

L’entré par les compétences fait appel aux activités, support des compétences, illustration réelle en

entreprise, rendu lisible par le RAP (Référentiel d’Activités Professionnelles), on permet à l’élève

de se rapprocher à l’entreprise, diminue le temps d’adaptation, à l’insu du tuteur s’il n’est pas

averti. Actuellement, les élèves s’adaptent aux activités proposées, ne maitrisant pas les

compétences ils répètent les gestes sans compétences, le processus change les élèves qui sont en

perdition (on ne sait pas ce qu’ils savent faire).

Il y a que les compétences que l’on sait évaluer, faire un gâteau (compétence évaluable : la pesée)

La limite doit être fixée par les degrés d’exigence (en fonction du stade de la formation). En

compétence terminale tous les indicateurs soient au maximum.

La compétence étant abordée de manière globale (tous les professeurs sont concernés), rien

n’empêche aux professeurs d’enseignement général de faire ensemble la préparation des stages

(voir l’évaluation aussi).

Entretien Au RECTORAT de Guadeloupe

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La démarche ensemblière entre l’entreprise et l’école sur la mise en œuvre de la Formation Professionnelle : Un état de la question 107/116

M. IEN-ET SAIA : Inspecteur Education Nationale en charge de l’apprentissage Objet : Connaitre son avis sur l’enseignement professionnel par l’entrée par les compétences transposables en entreprise. Dossier suivi par : Julien ANTOINE Chargé de Mission IEN-ET STI, ([email protected]), Tél : 0590 21 64 35 Date : le 17 mai 2011 de 08h30 à 10h00

Début de l’entretien

Les Effectifs :

Nbre d’apprentis sur la Guadeloupe ? TOTAL 1430 du CAP à la Licence Pro

- CFA-PAG 206

- CFA CMA 846

- CIFABASFO 127

- CFA MFREO 27

- CFA JEAN BELLOC 27

- CFA CCI PAP 86

- CFA ST-MARTIN 7

Nbre de maitre d’apprentissage ? TOTAL 379

Objectif : Pour l’instant nous avons d’apprenti 1430 (le ministère souhaite 3700 en 2015, région

propose de se fixer à 2500 en 2015.

L’organisation de la formation des Tuteurs :

Formation des Formateurs sur 3 niveaux

- Formation Plan Académique de Formation (PAF)

- Chaque CFA à sa formation PAF, sur le contenu

- Formation réseau en interne CCI, GIP-DAIFI (formateur et tuteurs)

Financé par le Contrat d’Objectif et de Moyens (état et Région) les formateurs et les tuteurs

Comment sont organisées les formations des maitres d’apprentissages ?

Assurée par le GIP-DAIFI, pour l’instant très peu de tuteurs de déplacent malgré les rappels.

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La démarche ensemblière entre l’entreprise et l’école sur la mise en œuvre de la Formation Professionnelle : Un état de la question 108/116

(12 tuteurs par an formés, pour l’année 2010 une session de 4 personnes réalisées pour l’instant).

Une prime supplémentaire est en réflexion sur le budget 2010/2011 pour mobiliser les tuteurs. Le

principal frein est la structure des entreprises d’une seule personne (cumul des fonctions). Projet de

communication faire un livret pour les tuteurs pour les inciter à venir.

Le comportement des apprentis est aussi un frein au développement du dispositif.

Fin de la réunion

N° NOMS ORGANISATIONS PROF. NOM RESPONSABLE

LISTE DES INVITES AU COCKTAIL DE LANCEMENT DE LA CAMPAGNE DES FORMATIONS EN ALTERNANCE

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1 CGPME 2 FRBTPG 3 MPI 4 UCEG 5 APHT / GHTG 6 SIAGETS 7 Groupe Blandin 8 Concessionnaires autos SGDM 9 FTPE 10 GBH 11 Garage Vivies Holding 12 Groupe GADDARKHAN 13 Groupe LORET 14 Groupe DESPOINTES 15 ORANGE CARAIBES 16 EDF 17 Général des Eaux 18 Ordre des Experts comptables 19 Conseil Régional 20 DIECCTE 21 Sous-préfet 22 Membres du CA d’UDE MEDEF 23 ASSOMAP 24 FNAIM 25 Syndicat des pharmaciens 26 Syndicat des commissionnaires en douane et transitaires 27 CNAMS Guadeloupe 28 GPPG 29 CGAD Gpe (confédération générale de l'alimentation en détail) 30 Chambre syndicale de la couture et des métiers de la mode de la Gpe 31 Syndicat des Artisans d'art de production Guadeloupéenne 32 Union régionale des professionnels de l'esthétique de Gpe 33 CAPEB Gpe (confédération de l'artisanat et des petites entreprises de bâtiment de Gpe 34 Fédération des Artisans boulangers - pâtissiers de la région Gpe 35 SCTRG (syndicat des cuisiniers traiteurs et restaurateurs de la Gpe 36 ASTAG 37 Chambre syndicale des pompes funèbres 38 SAREG (syndicat des artisans réparateurs électroménager de Gpe) 39 UPET (Union des profs. De l'entretien de textiles 40 Syndicat des artisans bijoutiers, joailliers, sertisseurs et gemmologues de Gpe 41 STAM (syndicat des artisans techniciens multimédias 42 Chambre syndicale des artisans du bâtiment et des travaux publics 43 Syndicat des patrons boulangers et pâtissiers de la Gpe 44 Syndicat Gpéen des installateurs frigoristes

45 Préfet de région

46 OPCALIA Guadeloupe 47 GEIQ Archipel Guadeloupe 48 Accompagnement, Orientation et Réinsertion

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La démarche ensemblière entre l’entreprise et l’école sur la mise en œuvre de la Formation Professionnelle : Un état de la question 110/116

49 Chantiers AUDEBERT 50 Caisse Générale de la Sécurité Sociale 51 Cabinet DAHAN 52 PHP Drinks 53 FC CARAIBES 54 Cabinet Patrick CLAIRE 55 CGT / FO 56

Administrateurs OPCAREG

57 58 59 60 61 62 63 64 65 66

Administrateurs UDE MEDEF

67 68 69 70 71 72 73 74 75 76 77 78 79 80 81 82 83 84 85 86 87 88 89 90 91 92

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L’UDE-MEDEF Guadeloupe a le plaisir de vous convier au cocktail de lancement de la campagne de promotion des formations en alternance, organisé le Jeudi 19 Mai 2011 à 16h au C.W.T.C à Jarry.

16h00 : Accueil des représentants des organisations professionnelles 16h30 : Discours du Président UDE-MEDEF

- Intervention du Préfet (sous réserve de confirmation) - Intervention du Conseil Régional - Intervention du Président d’OPCALIA Guadeloupe - Intervention du Chargé de mission du Rectorat sur les Périodes de formation en milieu

professionnel - Intervention du Représentant du GEIQ Archipel Guadeloupe - Témoignages d’entreprises sur l’alternance - Présentation et démonstration du site : misersurlavenir.com

19h40 : Cocktail 20h00 : Fin

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Sommaire

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La démarche ensemblière entre l’entreprise et l’école sur la mise en œuvre de la Formation Professionnelle : Un état de la question 113/116

1. Le contexte 2. Mission de la cellule 3. Formation dispensée 4. Moyens mise en œuvre

1. Le contexte : La typologie du secteur économique La Guadeloupe possède environ 40.000 entreprises avec deux particularités :

- 90% des entreprises sont des TPE (Très Petite Entreprise) - 75% de celles-ci possédant 1 employé Ces mêmes entreprises (donc les mêmes tuteurs) sont sollicitées pour la formation

professionnelle sur les 4 plans suivants : - Les PFMP dans le cadre de la formation initiale (12300 semaines de stage à assurer) - En alternance, 600 jeunes sur des diplômes professionnelles. - Les contrats d’apprentissages (1400 pour cette année 2011) - Les contrats de professionnalisation (741 pour cette année 2011)

Associée à un climat social défavorable, 10.000 jeunes à la mission locale et 7.000 à pôle emploi sont à la recherche d’un emploi. Nous constatons, au vu de ce contexte, qu’il s’agit pour le monde économique d’organiser la formation professionnelle en son sein pour répondre à la demande, elle ne peut pas la faire sans passer la formation d’un référent reconnu : le tuteur

2. Quelle serait la mission de la cellule ? Cette diversité de publics que doit accompagner le tuteur dans l’acquisition de compétences revêt une même réalité pédagogique de la fonction tutorale. Pour la mettre en œuvre, les établissements nomment une personne référente sur la question du tutorat qui, par délégation du chef d’entreprise assure :

- La conception et l’organisation du parcours formatif et d’intégration de la personne en formation,

- La transmission de ses propres savoir-faire professionnels, - L’organisation et la supervision de savoir-faire (non maîtrisés par lui) en

mobilisant les ressources et compétences existantes dans la structure, - La coordination de l’ensemble des acteurs qui contribueront à construire les

compétences du stagiaire, - L’évaluation et la consolidation des savoirs acquis par le stagiaire à travers les

diverses pratiques professionnelles. Donc pour assumer cette fonction, nos tuteurs auront besoin d’un espace dédié leur permettant d’acquérir ces compétences, tel sera sa mission.

Plusieurs niveaux et types ressources en terme de formateurs peuvent être mises à disposition :

- Tuteurs référents en entreprise - Formateurs Tuteurs - Club des tuteurs par spécialité (ex: anciens élèves) - Séniors-tuteurs à développer (disponibilité intéressante) - Enseignants formateurs de tuteurs en entreprise (maitrise des référentiels)

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La démarche ensemblière entre l’entreprise et l’école sur la mise en œuvre de la Formation Professionnelle : Un état de la question 114/116

Pour être efficient, il conviendra d’aborder la problématique par secteur économique et par branche en associant les organisations patronales et sociales correspondantes.

3. Pour quel type de formation ? - OBJECTIFS

La formation visera à favoriser le développement des compétences des professionnels en situation de tutorat, afin de permettre aux étudiants et stagiaires qu’ils accompagnent de compléter, sur le terrain, leurs acquisitions de savoirs, savoir-faire, savoirs-être et de construire aussi leur propre identité professionnelle.

La formation accompagnera les tuteurs dans l’explicitation de leurs pratiques tutorales, l’approfondissement des compétences et l’actualisation de leurs connaissances dans la perspective de les transmettre.

Ainsi, la formation permettra de : o Faciliter l’intégration de l’étudiant, stagiaire dans le milieu professionnel, o Assurer concrètement la cohérence d’un parcours formatif en lien avec différents acteurs

de l’alternance, o Coordonner et superviser l’accompagnement pédagogique de l’étudiant, stagiaire, o Apprécier les progrès et valider les acquis dans le cadre d’évaluations formatives et/ou

certificatives, o Évaluer la mise en œuvre du tutorat.

- ORGANISATION La formation sera organisée suivant des modules indépendants et sur des thèmes :

- LE SYSTEME D’ALTERNANCE - L’ACCOMPAGNEMENT INDIVIDUALISE EN SITUATION DE TRAVAIL. - LA RELATION EMPLOI-FORMATION - LA TRANSMISSION DES COMPETENCES PROFESSIONNELLES - L’ÉVALUATION DE LA DEMARCHE DE FORMATION ET DE

L’ACCOMPAGNEMENT PROFESSIONNEL - LA FONCTION DE FORMATEUR EN SITE QUALIFIANT - L’INGENIERIE PEDAGOGIQUE - LE PROJET PEDAGOGIQUE INNOVANT - VALIDATION DE LA FORMATION - SUIVI DIFFERE

4. Moyens mise en œuvre (En cours de développement)

- Convention - Comité de pilotage - Logistique - Calendrier - Modalités d’organisation - Conclusion

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La démarche ensemblière entre l’entreprise et l’école sur la mise en œuvre de la Formation Professionnelle : Un état de la question 116/116

Fin des Annexes

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La démarche ensemblière entre l’entreprise et l’école sur la mise en œuvre de la Formation Professionnelle : Un état de la question 117/116

Université de Rouen UFR Sciences de l’Homme et de la Société

Département Sciences de l’Education Master 2 Professionnel : Métiers de la formation

Parcours : Ingénierie et Conseil en Formation - FOAD

Nom et Prénom : Julien ANTOINE

Titre du mémoire : La démarche ensemblière entre l’entreprise et l’école sur la mise

en œuvre de la Formation Professionnelle : Un état de la question

Directeur de mémoire : Jacques WALLET

Mots clés : Tutorat, Professionnalisation, didactique professionnelle,

compétences, activité, alternance, apprentissage.

Résumé : La qualité de la formation en milieu professionnelle étant au cœur

des débats depuis quelques années, souvent décriée par des constats

d’insatisfaction relevés particulièrement au niveau des trois publics

concernés (Elèves, Professeurs, Tuteurs, maitres d’apprentissages…),

est la question que l’auteur a choisi de développer sur la base de ses

investigations teintées de son expérience professionnelle.

Avec cette recherche, il s’agit donc d’interroger l’activité des

formateurs de l’alternance de manière générale pour évaluer le

degré d’optimisation professionnel de ce dispositif. Ainsi, sous la

lumière des champs théoriques tels que la didactique

professionnelle, la compétence et des concepts comme la pédagogie

de l’alternance, l’auteur tente de démontrer par une investigation du

terrain, que seuls les apports d’une logique réflexive commune

école-entreprise permettra son développement professionnel, comme

la non-séparation du savoir théorique et du savoir pratique dans

la compétence professionnelle.