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Mendelssohn / Beethoven Staffa, Fingal's Cave, Joseph Mallord William Turner Tous droits réservés, diffusion gratuite à l’usage pédagogique. Orchestre national Montpellier Languedoc-Roussillon Vendredi 15 Février endredi 15 Février endredi 15 Février endredi 15 Février 2013 20h 2013 20h 2013 20h 2013 20h Opéra Berlioz / Le Opéra Berlioz / Le Opéra Berlioz / Le Opéra Berlioz / Le Corum Corum Corum Corum Durée : 40 min environ Cahier pédagogique Cahier pédagogique Cahier pédagogique Cahier pédagogique Saison 2012-2013 Réalisé par Rémy Attal Service Jeune Public et Actions Culturelles – 04 67 600 281 - www.opera-orchestre-montpellier.fr

Mendelssohn / Beethoven - opera-orchestre … · Mendelssohn a composé 11 symphonies, 5 opéras et de nombreuses pièces pour le piano, dont les célèbres Romances sans paroles

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Mendelssohn / Beethoven

Staffa, Fingal's Cave, Joseph Mallord William Turner

Tous droits réservés, diffusion gratuite à l’usage pédagogique.

Orchestre national Montpellier Languedoc-Roussillon

VVVVendredi 15 Févrierendredi 15 Févrierendredi 15 Févrierendredi 15 Février 2013 20h2013 20h2013 20h2013 20h Opéra Berlioz / Le Opéra Berlioz / Le Opéra Berlioz / Le Opéra Berlioz / Le CorumCorumCorumCorum

Durée : 40 min environ

Cahier pédagogiqueCahier pédagogiqueCahier pédagogiqueCahier pédagogique Saison 2012-2013 Réalisé par Rémy Attal Service Jeune Public et Actions Culturelles – 04 67 600 281 - www.opera-orchestre-montpellier.fr

Programme

Félix MendelssohnFélix MendelssohnFélix MendelssohnFélix Mendelssohn

Les Hébrides (La Grotte de Fingal) Ouverture pour orchestre, opus 26

Ah, ritorna, età felice, infelice, opus 94 Air de concert pour soprano et orchestre Ludwig van BeethovenLudwig van BeethovenLudwig van BeethovenLudwig van Beethoven

Ah ! Perfido ! opus 65 Air de concert pour soprano et orchestre

Symphonie n°7, en la majeur, opus 92

Gerd Albrecht Gerd Albrecht Gerd Albrecht Gerd Albrecht direction Petra Froesce Petra Froesce Petra Froesce Petra Froesce soprano

OrchestreOrchestreOrchestreOrchestre national Montpellier Languedocnational Montpellier Languedocnational Montpellier Languedocnational Montpellier Languedoc----RoussillonRoussillonRoussillonRoussillon

Felix Mendelssohn (1809 - 1847)

Portrait de Felix Mendelssohn, Ferdinand Theodor Hildebrandt.

Tous droits réservés, diffusion gratuite à l’usage pédagogique.

Felix Mendelssohn, musicien parmi les plus naturellement doués, est un des grands représentants de la musique romantique, faisant partie de la « génération 1810 » qui comprend d’autres prodiges tels que Chopin, Lizst, ou Schumann. Il est issu d’une famille d’intellectuels qui l’éveille au romantisme comme au classicisme. Après avoir reçu une instruction musicale à Berlin, il part à Paris étudier l’œuvre de Mozart, Bach et Haendel, musiciens dont l’inspiration se retrouve dans la qualité de son œuvre pour chœur et pour orgue. Mendelssohn a composé 11 symphonies, 5 opéras et de nombreuses pièces pour le piano, dont les célèbres Romances sans paroles. Doté d’un talent précoce, il écrit à 16 ans son Octet pour cordes en Mi bémol

majeur Op.20, une des premières œuvres du genre (pour deux quatuors). Mendelssohn est également inspiré par la littérature et la poésie, son ouverture A Midsummer Night's Dream, dont est issue la très populaire Marche nuptiale, est basée sur la pièce de William Shakespeare. Il est également profondément inspiré par l’œuvre de Goethe, autre génie avec lequel il partageait une admiration réciproque. Mendelssohn a beaucoup voyagé à travers l’Europe où son œuvre rencontre un succès retentissant. A 26 ans, il occupe le poste de chef d’orchestre à Leipzig et fonde son conservatoire en 1843, qui deviendra une des plus prestigieuses institutions musicales germaniques. Il fait partie des musiciens qui remettent au goût du jour la musique de Bach tombée dans l’oubli à cette époque. Il meurt en Novembre 1847, à 38 ans, d’une crise cardiaque, peu de temps après avoir perdu sa sœur dans les mêmes conditions.

Le Romantisme

L’homme contemplant une mer de brume, Caspar David Friedrich.

Tous droits réservés, diffusion gratuite à l’usage pédagogique.

Le Romantisme est un mouvement artistique dominant la première moitié du XIXème siècle. On trouve ses représentants dans diverses disciplines artistiques, en voici quelques figures importantes : Littérature & poésieLittérature & poésieLittérature & poésieLittérature & poésie William Blake, Goethe, Victor Hugo, Alfred de Musset… PeinturePeinturePeinturePeinture Francisco de Goya, Caspar David Friedrich, Joseph Mallord William Turner… MusiqueMusiqueMusiqueMusique Weber, Schubert, Schumann, Chopin… Le Romantisme nait en réaction au classicisme et ses sujets antiques, au progrès technique et scientifique (révolution industrielle, pensée des Lumières), ainsi qu’à la situation socio-politique de l’époque. En France, c’est une période mouvementée de transition entre l’Empire et la seconde République. En Allemagne, l’influence de la culture populaire fera naitre les tensions du nationalisme. Le Romantisme est une rupture avec le monde de la raison ; il s’y manifeste le mystère, le secret et le fantastique. Les romantiques se tournent vers la nature qu’ils contemplent et admirent, expriment leurs tourments, leurs rêveries, dans l’abandon ou la solitude. Expression de l’intimité, le créateur partage avec le lecteur ; l’authenticité et l’individualité sont ainsi les principales manifestations du Romantisme. Un accent particulier est porté aux sentiments violents, tragiques, forts. En musique, le Romantisme se veut un héritage du classicisme, doté d’un imaginaire et d’une sentimentalité qui offrent aux compositeurs la liberté de s’exprimer personnellement. L’artiste se dévoile et fait entendre les forces créatrices qui le guident et l’animent envers et contre tout, le Romantisme est aussi l’affirmation du génie en Art.

Les Hébrides (La Grotte de Fingal) Ouverture pour orchestre, opus 26 Felix MendelssohnFelix MendelssohnFelix MendelssohnFelix Mendelssohn DuréeDuréeDuréeDurée : 10 minutes environ : 10 minutes environ : 10 minutes environ : 10 minutes environ Les Hébrides, opus 26, composée entre 1829 et 1832, est une ouverture pour orchestre sous-titrée La grotte de Fingal. Cette œuvre est inspirée d’un voyage en Ecosse, dont Mendelssohn tire également sa 3ème

symphonie dite Ecossaise. Elle puise dans l’expérience de sa visite comme de l’imaginaire développé par ses lectures : poèmes de Mc Pherson, récits de Walter Scott, qu’il rencontre par ailleurs durant son séjour à Edimbourg. L’œuvre fut créée le 14 mai 1832 à Londres. Les Hébrides exprime l’idéal romantique de conquête de terres inconnues, de lieux inexplorés et traduit la beauté et la puissance évocatrice de la cave.

Gravure de l’entrée de la grotte de Fingal, 1820. Tous droits réservés, diffusion gratuite à l’usage pédagogique.

La musique, écrite en Si mineur, traduit les impressions du voyage (en bateau) et du lieu (île, grotte au milieu de l’eau). Si la grotte est le point de départ de l’œuvre, on ne peut pas vraiment parler de figuralisme (imitation des éléments et des évènements) bien que l’atmosphère soit retranscrite en musique, notamment l’écho de la cave par des notes aigues tenues, ou le flot des vagues, par un jeu subtil des nuances. L’ambiance traduit la mélancolie des lieux, le frisson, l’excitation de sa découverte. C’est une œuvre que l’on peut rapprocher du courant impressionniste (fin XIXème/début XXème) où paysages et impressions de l’instant vécu inspirent des œuvres picturales ou musicales. Les Hébrides sont une évocation majestueuse du visuel imposant de cet archipel inhabité L’île solitaire étant un des premiers titres pensés pour l’œuvre) et se fonde dans les sujets romantiques : force et fascination de la nature, sentiment de solitude et d’errance. Ces thématiques romantiques inspirent le compositeur dans l’expression de ses impressions et de ses émotions : mélange de bouleversement et d’enthousiasme, de surprise et d’extase.

La grotte de Fingal La grotte de Fingal se situe sur l’île de Staffa, dans l’archipel des Hébrides en Ecosse. Son nom vient du nom éponyme du poème de l’historien et poète James Mac Pherson (XVIIIème siècle). Son héros est inspiré de Finn, personnage de la mythologie Irlandaise devenu Fingal suite à une erreur de traduction. En Gaélique (langue celtique parlée dans des régions d’Irlande et d’Ecosse) le nom de la cave, An Uaimh

Bhinn, signifie « la cave mélodieuse ».

L’île de Staffa mesure environ un kilomètre de long.

Tous droits réservés, diffusion gratuite à l’usage pédagogique.

L’intérieur de la grotte dévoile une architecture inédite, où sa profondeur, sa roche de basalte érodée et son écho particulier firent une grande impression sur ses visiteurs, parmi lesquels John Keats ou Jules Verne.

Intérieur de la grotte.

Tous droits réservés, diffusion gratuite à l’usage pédagogique.

Ah, ritorna, età felice, infelice, opus 94 Felix MendelssohnFelix MendelssohnFelix MendelssohnFelix Mendelssohn L’aria, pièce vocale avec accompagnement d’orchestre, fait traditionnellement partie du genre opératique. Très populaire, l’aria est devenue, comme l’ouverture, un genre indépendant lors des concerts. Souvent écrite pour un chanteur particulier, les qualités particulières de sa voix sont alors une source d’inspiration pour le compositeur. L’aria Ah, ritorna, età felice, infelice fut commandée en 1832 par le Philharmonic Society of London. Elle est écrite en Si bémol majeur, pour mezzo-soprano, et son modèle n’est autre que l’aria Ah, Perfido! de Beethoven. Mendelssohn puise ici son inspiration dans des vers de Métastase et dans la lyrique de l’opéra italien.

Dans cette aria, les thématiques font encore écho aux considérations des romantiques : l’amour perdu, l’abandon, le malheur. Le récitatifrécitatifrécitatifrécitatif sert d’introduction à l’aria. Il a un rôle narratif, le style vocal accentué et rythmé le rapproche des intonations de la voix parlée. L’ariaariaariaaria. L’expression se dévoile, l’orchestre accompagne plus discrètement la chanteuse qui fait part de ses émotions. L’aria peut comprendre une partie instrumentale, ici le violon, qui introduit la voix et dialogue avec elle. La cabaletta cabaletta cabaletta cabaletta est la partie conclusive. Beaucoup plus agitée et rapide, sa puissance et son éloquence mettent en valeur le talent du soliste. Composée en 1834, l’aria sera révisée en 1843 ; Mendelssohn retouche le texte comme la musique, n’hésitant pas à développer lui-même des éléments du récit, telle que la relation entre les deux amants.

Métastase (1698–1782)

Pietro Metastasio, de son vrai nom Pietro Trapassi, est un

poète et librettiste très prisé des compositeurs (Haendel,

Vivaldi, Rossini, Schubert, Gounod) plus particulièrement

au XVIIIème siècle, où beaucoup le sollicitent pour l’écriture

de livrets en en faisant usage de ses textes. En se posant

comme l’un des principaux réformateurs de l’Opéra Séria, il

œuvra dans ce genre dramatique jusqu’à son apogée. Le genre

se débarrasse des passages comiques, s’inspire de l’antiquité et

les situations. Les personnages gagnent en profondeur et en

psychologie. L’Opéra Séria s’oppose au genre de l’Opéra

Buffa (genre dans lequel on retrouve Le Nozze di Figaro de

Mozart ou Le Barbier de Séville de Rossini).

Ces remaniements montrent le rôle et les obligations du compositeur dans l’interprétation de l’œuvre poétique à laquelle il se réfère. Par le biais des mots de Métastase, Mendelssohn exprime et développe des sentiments forts et personnels.

Texte et traduction

Ah, ritorna, età felice, infelice

ItalienItalienItalienItalien

RecitativeRecitativeRecitativeRecitative

Infelice ! già dal mio sguardo si dileguò...

Partì. La mia presenza l'iniquo non sostenne. Rammenta al fine i falli, i torti suoi,

Risveglia la tua virtù, scordati l'empio traditor !... Amante sventurata !... E l'amo pure...

Così fallace amore, le tue promesse attendi ? Tu non mai rendi la rapita quiete ? Queste son le speranze e l'ore liete ?

AriaAriaAriaAria

Ah ritorna, età dell'oro alla terra abbandonata, se non fosti immaginata

nel sognar felicità. Fu il mondo allor felice che un tenero arboscello, un limpido ruscello le genti alimentó. ah ritorna, bell'età.

CabalettaCabalettaCabalettaCabaletta

D'amor nel regno non v'è contento che del tormento non sia minor. Si scorge appena felice speme

che nuova pena la turba ancor.

An ritourna, bell'età.

FrançaisFrançaisFrançaisFrançais

RecitatifRecitatifRecitatifRecitatif

Malheureuse ! il a déjà disparu de mon regard...

Il est parti. L'inique ne supportait pas ma présence. Souviens-toi enfin de ses fautes, de ses torts, Réveille ta vertu, oublie le traître impie !

malheureuse amante !... Et pourtant je l'aime... Ainsi, amour trompeur, tiens-tu tes promesses ?

Ne rends-tu jamais la tranquillité volée ? Est-ce cela, les espoirs et les heures joyeuses ?

AirAirAirAir

Ah, reviens, âge d'or vers la terre abandonnée, si tu n'as pas été imaginé en rêvant de bonheur.

Alors le monde était heureux qu'un frêle arbuste, un ruisseau limpide nourrissaient les gens. Ah, reviens, bel âge.

CabalettaCabalettaCabalettaCabaletta

Dans le royaume de l'amour

il n'y a aucune joie qui du tourment ne soit l'inférieure. À peine on aperçoit un espoir heureux

qu'une nouvelle peine le trouble encore. Ah, reviens, bel âge.

Ludwig van Beethoven (1770 – 1827)

Figure musicale dominante du XIXème siècle, Ludwig van Beethoven est un des compositeurs les plus populaires et les plus respectés de la musique classique. Son œuvre est indissociable de son caractère et de sa vie, marquée par des problèmes de santé et le revers de relations sentimentales. Sa surdité, dont les premiers symptômes apparaissent dès 1796, le plongera dans la solitude, véritable entrave à sa vie tant musicale que sociale. Evitant toute interaction avec les autres, n’osant pas avouer qu’un musicien puisse être sourd, il fut considéré à tort comme misanthrope. Ses premières œuvres abouties sont dans la tradition du classicisme viennois héritée de Haydn et de Mozart mais son écriture évolue très vite et combine héritage traditionnel et explorations musicales personnelles. Son œuvre abondante compte un grand nombre de sonates pour piano, d’œuvres de musique de chambre (trios, quatuors) et bien sûr de musique orchestrale, dont les symphonies le rendirent populaire et reflètent son caractère impulsif et passionné. La fin de sa vie est une période d’achèvement d’œuvres colossales et audacieuses, souvent déconcertantes. Sa personnalité, la profonde originalité et puissance de sa musique, sa solitude et ses tragédies personnelles feront vite de Beethoven, mort un soir d’orage, un mythe, celui du héros romantique.

Ah ! Perfido op.65 Ludwig van BeethovenLudwig van BeethovenLudwig van BeethovenLudwig van Beethoven

Ah! Perfido, est une des œuvres vocales les plus populaires du compositeur. Composée par Beethoven en

1776, alors âgé de 26 ans, c’est également une mise en musique de vers de Métastase. Inscrite dans les traditions opératiques du XVIIIème siècle, l’œuvre est dédiée à la chanteuse Josepha Dušek, par ailleurs dédicataire de l’air de concert Bella mia fiamma de Mozart.

Portrait de Josepha Dušek

Tous droits réservés, diffusion gratuite à l’usage pédagogique.

L’œuvre de Mozart semble ainsi être le modèle de l’air Ah ! Perfido en terme de forme comme de composition. La relation entre les amants Deidamia et Achilles et la thématique antique du désespoir de la femme abandonnée permet au compositeur d’exploiter une expression pleine d’emphase ; cruauté du traitement qui lui est réservé et fatalité (thème qui rappelle immanquablement le fameux motif de sa cinquième symphonie, représentation du destin qui tape à la porte). Le texte, par la diversité de ses sentiments suggère un climat d’ambivalence dans une musique pleine de contrastes rythmiques comme harmoniques, tandis que le tempo de l’orchestre reste agitato. Quelques années après l’avoir composée, Beethoven indiquera que l’œuvre est plutôt destinée au théâtre que pour le concert, précisant qu’il fallait un rideau pour en restituer les effets souhaités (comme ce fut le cas pour son ouverture Egmont).

Texte et traduction

Ah ! Perfido

ItalienItalienItalienItalien

Ah ! Perfido, spergiuro,

Barbaro traditor, tu parti ? E son questi gl'ultimi tuoi congedi ? Ove s'intese tirannia più crudel ?

Va, scellerato ! Va, pur fuggi da me, L'ira de' numi non fuggirai.

Se v'è giustizia in ciel, se v'è pietà, Congiureranno a gara tutti a punirti ! Ombra seguace ! Presente, ovunque vai,

Vedrò le mie vendette, Io già le godo immaginando,

I fulmini ti veggo già balenar d'intorno. Ah no ! Fermate, vindici dei !

Risparmiate quel cor, ferite il mio ! S'ei non è più qual era, son io

qual fui ; Per lui vivea, voglio morir per lui !

Per pietà, non dirmi addio, Di te priva che farò ?

Tu lo sai, bell'idol mio ! Io d'affanno morirò.

Ah crudel ! Tu vuoi ch'io mora ! Tu non hai pietà di me ? Perchè rendi a chi t'adora Così barbara mercè ?

Dite voi se in tanto affanno Non son degna di pietà ?

FrançaisFrançaisFrançaisFrançais

Ah ! Perfide, parjure,

Barbare traître, tu pars ? Ce sont là tes ultimes adieux ?

Où connut-on tyrannie plus cruelle ? Va, scélérat ! Va, même si tu fuis loin de moi,

Tu ne fuiras pas la colère des dieux. S’il y a une justice au ciel, s’il y a une pitié,

Ils concourront tous à te punir ! Ombre fidèle ! Présente, où que tu ailles, Je verrai les effets de ma vengeance, Déjà je m’en réjouis en l’imaginant,

Je vois déjà étinceler les foudres autour de toi. Ah non ! Arrêtez, dieux vengeurs !

Épargnez ce coeur, frappez [plutôt] le mien ! Si lui n’est plus ce qu’il était, moi je suis

ce que je fus ; Pour lui je vivais, je veux mourir pour lui !

Par pitié, ne me dis pas adieu, Privée de toi que ferai-je ? Tu le sais, ma belle idole ! Je mourrai d’affliction.

Ah cruel ! Tu veux que je meure ! N’as-tu pas pitié de moi ?

Pourquoi rends-tu à qui t’adore Une si barbare grâce ?

Dites si en une telle affliction Je ne suis pas digne de pitié ?

Symphonie n° 7 en La majeur, opus 92 Ludwig van BeethovenLudwig van BeethovenLudwig van BeethovenLudwig van Beethoven I. Poco sostenuto - Vivace II. Allegretto III. Presto - Assai meno presto – Presto (trio) - Assai meno presto IV. Allegro con brio DDDDuréeuréeuréeurée :::: 40404040 minutesminutesminutesminutes environenvironenvironenviron Cette symphonie est la septième des neuf composées par Beethoven. Le compositeur, âgé de 42 ans, la complète en 1812 parallèlement à la huitième. C’est une période plus apaisée pour Beethoven qui se ressource à Teplitz, en Bohème, après des années difficiles, marquées par ses problèmes de santé et des difficultés sentimentales. Après une période créatrice correspondant à son « nouvel idéal symphonique » (expressivité, développement d’idées extra-musicales) comme en témoigne sa 3ème symphonie dite Eroica, la septième marque un retour à un projet purement musical et à des formes plus classiques et strictes. Beethoven explore ici de nouvelles possibilités musicales : introduction étendue, préoccupation rythmique omniprésente. A l’époque de sa création, le compositeur la considérait comme une de ses meilleures œuvres et le second mouvement, l’allegretto, est immédiatement devenu un succès, au point d’être représentée indépendamment de la symphonie entière. L’œuvre, créée à Vienne le 8 décembre 1813 et dirigée par le compositeur lui-même, fut un véritable succès. L’orchestre réunissait parmi les meilleurs musiciens de l’époque : Meyerbeer, Salieri, Spohr. Ce dernier fit le commentaire suivant à propos de la représentation et de sa direction : « A l’apparition d’un sforzando, il tord son bras avec véhémence… à l’entrée d’un forte il saute en l’air ». A la fin du premier mouvement, vivace, les rythmes pointés, sautillants, rappellent ceux de la danse, tandis que les changements de nuances et de tonalités se fond abrupts. Le dernier mouvement présente une des rares utilisations de la nuance ƒƒƒ (forte fortissimo ou fortississimo). L’œuvre, dans son énergie tourbillonnante, laisse une impression d’instantanéité et fut considérée par Richard Wagner comme une « apothéose de la danse ». Cette symphonie ne laisse pas insensible ; après l’avoir écouté, le compositeur et critique Carl Maria von Weber considérait que Beethoven était désormais « bon pour l’asile ». On retient également cette remarque du chef d’orchestre Thomas Beecham à propos du dernier mouvement : « Que peut-on faire de ça ? On dirait tout un tas de yacks qui sautillent ! ».

Un troupeau de Yacks.

Tous droits réservés, diffusion gratuite à l’usage pédagogique.

Documents multimédia ÉcÉcÉcÉcoute & présentation de la formeoute & présentation de la formeoute & présentation de la formeoute & présentation de la forme

http://www.youtube.com/watch?v=1DG7aTuRjSM Tous droits réservés, diffusion gratuite à l’usage pédagogique.

Analyse graphique du second mouvement allegrettoAnalyse graphique du second mouvement allegrettoAnalyse graphique du second mouvement allegrettoAnalyse graphique du second mouvement allegretto

L’allegretto, bien qu’on le traduise de l’italien par « assez vivant », est le plus lent des trois mouvements. L’ostinato (répétition d’une figure rythmique) est confié aux cordes, altos et violoncelles, avant d’être relayé aux seconds violons puis s’imbrique à un second thème confié aux vents. C’est un des mouvements les plus populaires de Beethoven.

http://www.youtube.com/watch?v=4uOxOgm5jQ4 Tous droits réservés, diffusion gratuite à l’usage pédagogique.

Sources

OuvragesOuvragesOuvragesOuvrages

The New Grove Dictionary of Music and Musicians, Oxford University Press

Guide des genres de la musique occidentale, Les Indispensables Fayard

Textes et traductionsTextes et traductionsTextes et traductionsTextes et traductions www.recmusic.org http://aria-database.com

SitesSitesSitesSites internetsinternetsinternetsinternets www.wikipedia.org www.youtube.com

Article de John Michale Cooper : One Aria or two? Mendelssohn, Metastasio, and Infelice :

http://riviste.paviauniversitypress.it/index.php/phi/article/view/04-02-INT01/36

Biographies des artistes Gerd Albrecht, Gerd Albrecht, Gerd Albrecht, Gerd Albrecht, direction musicale

Gerd Albrecht est né à Essen en Allemagne en 1935. Sa carrière internationale a commencé à l'âge de 20

ans quand il a été nommé Solorepetitor au Staatsoper de Stuttgart. A l’âge de 27 ans, il est à Lübeck le

plus jeune directeur musical d'Allemagne.

Gerd Albrecht a travaillé comme chef d'orchestre principal à la Deutsche Oper Berlin et avec le Tonhalle

Orchestra Zurich. De 1988 à 1997, il a occupé le poste de directeur musical général au Staatsoper de

Hambourg et à l'Orchestre Philharmonique d'État. Au cours de cette période, il a également travaillé

comme chef d'orchestre principal à la Philharmonie tchèque.

De 1997 à 2007, Il a été chef d'orchestre principal de l'Orchestre Yomiuri Nippon Symphony à Tokyo.

De 2000 à 2004, il est également chef principal de l'Orchestre symphonique de la Radio Danoise à

Copenhague. Il est régulièrement invité à l'Opéra de Vienne et dans les grands festivals tels que Salzbourg,

Munich, Edimbourg, Lucerne et Vienne.

Gerd Albrecht est un ardent défenseur de la musique contemporaine et dirige des œuvres de compositeurs

tels Reimann, Henze, Penderecki, Ligeti, Rihm. Il centre également son travail sur la musique oubliée : les

compositeurs de Theresienstadt ainsi que Spohr, Fibich et Wolf.

L'engagement Gerd Albrecht pour l'éducation musicale est incomparable et largement reconnu. Il a initié

la fondation Musée Klingendes en 1989, il écrit des livres pour enfants et réalise plus de cinquante films

pour la télévision. Depuis 2002, le Musée Klingendes est ouvert à Berlin et propose un large éventail

d'ateliers musicaux pour les enfants, les adolescents ainsi que des concerts en famille.

Gerd Albrecht travaille régulièrement avec des orchestres de jeunes pour leur permettre de bénéficier de

son expérience. En 2011, avec l'Ensemble Euro Jeune Classique, il inaugure la célébration des « 150 ans

d'amitié Allemagne-Japon » à Tokyo. Pour son travail artistique et pour son engagement social Gerd

Albrecht a remporté de nombreux prix, par exemple, la Deutsche Schallplattenkritik, le Prix Adolf

Grimme TV, la médaille Ferenc Fricsay, le Prix Hermann Voss Culture et le Prix Paul Hindemith.

Petra FroePetra FroePetra FroePetra Froese, se, se, se, soprano

La jeune soprano Petra Froese a étudié le chant dans sa ville natale de Prague. Depuis 2000, elle chante en République tchèque et à l'étranger. Elle s'est spécialisée dans la musique sacrée et dans les airs de concert.

A Prague, elle a chanté e avec l'Orchestre de Chambre Tchèque, la Messe en sol majeur de Schubert et avec l'Orchestre Symphonique de Prague dirigé par Gerd Albrecht.

En 2007, elle a chante dans Le Songe d'une nuit d'été de Mendelssohn avec l'Orchestre symphonique de la Radio Bavaroise et en 2008, avec le même orchestre, les Lieder de Grieg tirés de Peer Gynt. En 2009, elle était à Sao Paulo, Belo Horizonte, à Victoria au Brésil et à Santiago du Chili.

En mai 2008, Petra Froese a chanté la partie soliste de la Septième Symphonie « Antarctique » de Vaughan Williams à l'auditorium de Madrid. A Bâle, à l’automne 2008, on a pu l’entendre dans la partie soliste Blumenstrauß de Martinus.

En octobre 2009, elle a chanté à Stuttgart Chorphantasie de Beethoven et en novembre Ein Deutsches

Requiem de Brahms à la Philharmonie de Varsovie. En décembre 2009, elle a présenté les Lieder Egmont de Beethoven à Doha (Qatar), et à Weimar en mars 2011. En mai 2010, elle a inauguré le Festival International de Strasbourg avec le Requiem et la Messe du Couronnement de Mozart.

En Juin 2011 elle a chanté au Festival Smetana Litomysl le rôle d’Elsa du Lohengrin de Wagner. En novembre, elle a été réinvitée à Doha avec Ah Perfido de Beethoven et Infelice de Mendelssohn. En mars 2012, à Francfort-am-Main, elle chante le Stabat Mater de Dvořák et, la même année, elle s’est produite avec l'Orchestre MDR de Leipzig dans les Nuits Magiques de Martinus. Elle est également présente avec l'Orchestre d'Euskadi dans la Cymbeline Suite de Zemlinsky.

Pendant deux ans elle a travaillé, à Dresde, avec le célèbre professeur de chant Irmgard Boaz.