Meral Mots Rares Et Anciens

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    Charles Sabatier

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    La rencontre avec un mot nouveau ou oubli est comme la dcouverte dun paysage inconnu, char-g de parfums, de senteurs, de couleurs, de mys-tre et parfois de frisson le sens quon lui prte alors, souvent fort loign de son sens vritable, est la marque du lien que lon essaie de tisser avec lui : ne pouvant forcer sa signification, on le drape, le vt dun voile de sens imaginaire, pre-mire approche de ce syntagme qui a tant nous dire ! Dans Milly ou la terre natale, Lamartine pose su-perbement la question de lattachement sentimen-tal lobjet : Objets inanims, avez-vous donc une me Qui sattache notre me et la force daimer ? Quest un mot sinon un objet du langage, matire vivante de la pense, sujet de transformation, de dformation, reflet des changements amens par les nouvelles gnrations ?

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    Chaque mot de notre langue est charg dhistoire, et ltude de son tymologie, de ses origines nous plonge dans les mandres et enchevtrements des racines de notre patrimoine culturel. Dlaisss, mpriss, oublis, raills parfois, des mots rares ou anciens sommeillent dans des replis de vieux dictionnaires pourtant, le manque dusage nous a souvent privs de la possibilit dexprimer avec un seul terme ce qui demande parfois lemploi de plusieurs substantifs, adjectifs ou pithtes, ce qui est bien dommage Qui sait encore ce quest un escobar ? un individu matois ou chafouin ? Ce jeune sicle, tout encore imprgn du prc-dent laisse une large place aux mdias et la communication, et force est de constater que la rhtorique, autrefois simplement lart de parler de manire persuader, est devenue une arme re-doutable dont usent et abusent maints person-nages publics afin demporter ladhsion du plus grand nombre des ides en un minimum de mots ; aussi ai-je dlibrment accord une place de choix aux figures de style comme les mta-plasmes et autre synecdoque, afin de donner sans prtention dexhaustivit au lecteur quelques clefs,

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    pour quil puisse mieux comprendre comment les publicitaires pour ne citer queux ! -linfluencent son insu. Si les termes grammaticaux sont nombreux dans ce petit dictionnaire des mots rares ou anciens de la langue franaise, il nempche quils ne consti-tuent pas lessentiel de cette compilation qui a sur-tout pour ambition de donner le got au lecteur de redcouvrir les trsors que notre belle langue re-cle. Il y trouvera des termes grecs, romains, mdi-vaux, pour ne citer que ceux-l, ainsi que de nom-breux bijoux de ldition originale du Littr. Didier Meral 2006 Vers. 14 Dcembre 2008 (remise en forme octobre 2011) dmeral@orange. fr

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    A

    Abadir : (a-ba-dir), n. f. Terme de Mythologie. Cest le nom dune pierre que Saturne devora au lieu de Jupiter. (Furetire 1690). Abalourdir : (a-ba-lour-dir), v. t. Rendre ba-lourd, hbt. Populaire. Abaque : (a-ba-k), n. m. 1Terme darchitecture. Tailloir, partie suprieure du chapiteau des co-lonnes, sur laquelle porte larchitrave 2Terme dantiquit. Tableau couvert de poussire, sur le-quel on traait des nombres et on enseignait le calcul. Abat-faim : (a-ba-fin), n. m. Terme de cuisine. Pice de rsistance quon sert la premire sur table. Au plur. des abat-faim. Abator : (a-ba-tor), n. m. Qui est entr en posses-sion. Ce mot, dans les Tenures de Littleton, d-

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    signe celui qui sest mis en possession, qui sest saisi dun hritage. (La Curne) Abat-sons : (a-ba-son), n. m. Se dit des lames de bois recouvertes de plomb ou dardoises qui ga-rantissent les beffrois de la pluie et renvoient le son vers le sol. Au plur. des abat-sons. Abattis : (a-ba-t), n. m. Terme de fortification. Dfense accessoire consistant en un amas darbres entrelacs, lis ensemble et arrts sur le sol. Abattures : (a ba tur), n. f. plur. Terme de chasse. Trace quun cerf laisse dans les brous-sailles o il a pass. Le cerf se reconnat ses abat-tures. Abave : n. m. Bisaeul. Du latin abavus, de mme quon a dit ave ou ayeul du latin avus, grand-pre. " Abave, grand ave " (Bouteill. Som. Rur. p. 464.), (La Curne) Abeausir : (S) (a-b-sir), v. pr. Marine. Se mettre au beau. Le temps sabeausit.

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    Abe : (a-be), n. f. Ouverture par laquelle coule leau qui fait aller un moulin. On la aussi dfinie ouverture par o leau a son cours quand les mou-lins ne tournent pas. Abeillage : n. m. Droit Seigneurial. Laurire le dfinit " un droit en vertu duquel les abeilles paves et non poursuivies, appartiennent aux Sei-gneurs Justiciers. " (La Curne) Aber : (a-br), n. m. Profond estuaire de rivire en Bretagne. Abergeage : (a-br-ja-j), n. m. Ancien terme de jurisprudence. Contrat primitif et premire con-cession, que le seigneur faisait de son fonds son premier emphytote. Aberhavre : (a-br-ha-vr), n. m. Embouchure de fleuve qui forme un port. (LA CURNE) Ab hoc et ab hc : (a-bo-k-ta-bak), loc. adv. et famil. Confusment, sans raison. Il parle ab hoc et ab hc. Abienneurs : n. m. plur. Squestres. (La Curne)

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    Abigat : (a-bi-j-a), n. m. Terme dancien droit criminel. Dlit de celui qui dtourne les troupeaux dautrui pour se les approprier. Abme : (a-b-m), n. m. Terme de blason. Centre de lcu lorsquil porte une ou plusieurs pices qui ne chargent aucune des autres. Il porte trois be-sans dor, avec une fleur de lis en abme. Ab intestat : (a-bin-tes-ta), loc. adv. Terme de jurisprudence. A la suite dune mort sans testa-ment. Hritier ab intestat, succession ab intestat. Dix ttes viennent ab intestat partager sa succes-sion, LA BRUYRE. Abiotique : (a-bi-o-ti-k), adj. Terme didactique. O lon ne peut vivre. Abir : n. m. Jugement, sens, esprit. Vous avar tant dabir, Bien saurs lors miaus coisir. Albir a eu la mme signification dans le patois Provenal. (La Curne)

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    Ab irato : (a-bi-ra-to), loc. adv. Sous linfluence de la colre. Lettre crite ab irato. Testament fait ab irato. Ablais : (a-bl), n. m. plur. Bls coups qui sont encore dans le champ. Abluer : (a-blu-), v. t. Laver, passer lgrement une liqueur prpare avec de la noix de galle sur du parchemin ou du papier, pour faire revivre lcriture. Aboillage : n. f. Certain droit que des Seigneurs Chastelains avaient de prendre les abeilles dans les forests dependantes de leurs Chastelenies. Ce mot vient de ce quon disoit autrefois aboille, pour abeille. (Furetire 1690). Aborner : (a-bor-n), v. t. Mettre des bornes un terrain. Faire aborner son champ. Abot : (a-bo), n. m. Espce dentrave que lon met au paturon pour retenir les chevaux. Aboucher : (a-bou-ch), v. t. Mettre face face, en confrence. Je voulais en secret vous aboucher

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    tous deux, MOLIRE. SABOUCHER, v. pr. Con-frer avec quelquun. Ils se sont abouchs, et sont convenus de la marche suivre. Abradant : adj. Qui racle, ratisse ou gratte. On a dit au figur : " les Mridionaux sont paillards cause de la mlancholie spumeuse, abradante, et salace. " Charron. (La Curne) Abraxas : (a-bra-ksas), n. m. Pierre prcieuse sur laquelle taient gravs des caractres et quon portait en amulette. Abrouti : IE (a-brou-ti, tie), adj. Terme deaux et forts. Le bois est abrouti quand les premires pousses ont t manges par le btail et sont mal venues. Abscons : (ab-skon), adj. Difficile comprendre. Absidiole : (ab-si-di-o-l), n. f. Terme darchitecture. Petite abside. Abstme : (ab-st-m), n. m. et f. Qui ne boit pas de vin. Telle quest celle (lexception) des abs-tmes, qui ne peuvent boire de vin, BOSSUET.

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    Nous serions tous abstmes si lon ne nous et donn du vin dans nos jeunes ans, ROUSSEAU. Abstrus : USE (ab-stru, struz), adj. Difficilement accessible lentendement. Une recherche si abs-truse et si embarrassante, BOSSUET. Abuter : (a-bu-t), v. t. et v. int. 1Terme de ma-rine. Mettre bout bout, ou toucher par un bout. Ces pices de bois abutent 2Au jeu de boule ou de palet, lancer la boule ou le palet vers un but pour savoir qui jouera le premier. Eh bien, abutons. Acade : n. m. Sillage. Oudin, dans son Dict. ex-plique le mot acade, ou erre dun vaisseau, par le sillage. (La Curne) Acagnarder : (a-ka-gnar-d), v. t. 1Rendre ca-gnard. La mauvaise compagnie la acagnard, Acad. 2Sacagnarder, v. pr. Devenir cagnard. Sacagnarder dans un fauteuil. Ces enfants se sont acagnards au coin du feu. XVIe s. Je ne me peux contenter de moi mesme, me voyant ici oisif, aca-gnard un foyer, YVER.

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    Acanthe : (a-kan-t), n. f. 1Plante dite vulgaire-ment branche-ursine et remarquable par ses belles feuilles dcoupes et recourbes vers lextrmit. On a dit que la feuille dacanthe avait servi de mo-dle pour lornement du chapiteau corinthien. Voici la fte dOlympie ! Tressez lacanthe et le laurier, V. HUGO 2Ornement darchitecture imit de la feuille dacanthe. Acare : (a-ka-r), n. m. Parasite de la classe des arachnides responsable de la gale humaine. Acatalectique : (a-ka-ta-l-kti-k), n. m. et adj. Terme de mtrique ancienne. On appelait ainsi les vers auxquels il ne manquait aucune syllabe. Acaule : (a-k-l), adj. Terme de botanique. Qui na pas de tige apparente. Accointer : (S) (a-koin-t), v. pr. Faire accoin-tance. Il sest accoint dun homme, avec un homme de fort mauvaise rputation. Accoiser : (a-koi-z), v. t. Rendre coi, calme, tranquille. Adoucissons, lnifions et accoisons laigreur de ses esprits, MOLIRE.

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    Accon : (a-kon), n. m. Bateau fond plat qui cale fort peu deau, et qui sert principalement, dans les Antilles, au chargement des navires de commerce. Bateau fond plat employ dans la pche des hutres. Petit bateau fond plat, qui sert aller sur des vases, quand la mer est retire. Accordailles : (a-kor-d-l; ll mouilles, et non a-kor-d-ye), n. f. plur. Runion pour signer un con-trat de mariage. Il se trouva peu de parents aux accordailles. Accore : (a-ko-r), n. m. 1Terme de marine. Con tour dun banc, dun cueil 2Pice de bois quon dresse pour tayer. Les accores sont des tanons ou fortes pices de bois qui servent tayer un vaisseau en construction ou en rparation 3Adj. Une cte, une terre est accore, quand elle est cou-pe verticalement la surface de la mer ou forte-ment incline. Accouer : (a-kou-), v. t. 1Attacher des chevaux ensemble, de manire que le licou de celui qui suit soit li la queue de celui qui prcde ; de la sorte ces animaux marchent la file 2Se dit de laction

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    du veneur qui suit le cerf et le joint pour lui don-ner le coup au dfaut de lpaule ou lui couper le jarret. Accroire : (a-kroi-r), v. t. usit seulement linfinitif et avec faire 1Faire accroire, faire croire ce qui nest pas vrai 2En faire accroire, conter des sornettes quelquun, le tromper par de belles pa-roles 3Sen faire accroire, prsumer trop de soi-mme, sattribuer un mrite quon na pas. Accrue : (a-krue), n. f. 1Agrandissement dun terrain par le retrait des eaux, par lextension des bois, etc. 2Maille quon ajoute chaque range pour accrotre la largeur dun filet. Accul : (a-kul), n. m. Lieu o lon est accul, qui na point dissue. Les voleurs, pousss dans un ac-cul, y furent pris. Acdie : n. f. Paresse. Du mot Latin Acedia. " Li quars pechi de pareche, con apele en clerkois ac-cide. " (Le Miroir, MS. cit par Du Cange, Gloss. Lat. au mot Acedia.) ", (La Curne).

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    Acescent : ENTE (a-s-ssan, ssant), adj. Terme didactique. Qui commence devenir acide. Actabule : (a-s-ta-bu-l), n. m. Terme dantiquit. Sorte de vase destin au vinaigre. Achancri : adj. Gangrn, (La Curne). Ache : (a-ch), n. f. Plante ombellifre qui res-semble au persil. Le front couronn dache tou-jours verte, nous nous excitions jouir de la vie, CHATEAUBRIAND. Aciculaire : (a-si-ku-l-r), adj. Terme dhistoire naturelle. Qui est mince et allong en forme daiguille. Acm : (a-km), n. f. Le plus haut point dune ma-ladie. Une maladie en son acm. Aprs avoir at-teint son acm la fin de mai, elle (la peste en M-sopotamie) dclinera en juin et disparatra de la Msopotamie en juillet, THOLOZAN. Point cul-minant. Aconch : part. Plaisant, agrable. (La Curne)

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    Aconit : (a-ko-ni-t), n. m. Terme de botanique. Plante fort vnneuse, de la famille des renoncula-ces. Acope : n. m. Sorte de remde. Prparation mdi-cale bas de simples. (La Curne) Acossoldahors : n. m. plur. Conseillers. (La Curne) Acquraux : n. m. plur. Machines de guerre. On sen servoit pour jeter des pierres. (Borel, Dict. au mot Acquraux, La Curne) Acquter : (a-k-ter), v. t. Terme de jurispru-dence. Acqurir un immeuble par un acte quel-conque. Acrantement : n. m. Promesse. Acrologique : (a-kro-lo-ji-k), adj. Terme de grammaire. Qui appartient au commencement dun mot. Acronyque : (a-kro-ni-k), adj. Terme dastronomie. Se dit quand un astre se lve au

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    coucher du soleil, ou quand il se couche au lever. Coucher, lever acronyque. Acrostiche : (a-kro-sti-ch), n. m. Ouvrage com-pos dautant de vers quil y a de lettres dans le nom pris pour sujet, chaque vers commenant par une des lettres de ce nom prises de suite. Non-seulement on fit des vers sibyllins, mais on les fit en acrostiches, VOLTAIRE. Acrotre : (a-kro-t-r), n. m. Elments dune fa-ade au dessus de la toiture ou dune terrasse et qui constituent des rebords ou des garde-corps ; Pidestaux des figures que les anciens plaaient sur les extrmits rampantes et aux sommets des frontons des temples. Les pinacles, les acrotres du temple, VOLTAIRE. Acumin : E (a-ku-mi-n, ne), adj. Se dit des feuilles, des bractes, des divisions du calice, dont lextrmit offre une pointe allonge et aigu. Adalie : n. f. Coccinelle marque de deux points noirs.

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    Adamantin : INE (a-da-man-tin, ti-n), adj. Qui a la duret ou lclat du diamant. Unis par le plus fort et le plus cher lien, Et dailleurs, possdant larmure adamantine, Nous sourirons tous et naurons peur de rien, VERLAINE. Ad hominem : (a-do-mi-n-m), loc. adv. Argu-ment ad hominem, argument attaquant directe-ment la personne qui lon sadresse. Ad honores : (a-do-no-rs), loc. adv. Pour lhonneur, sans fonction ni molument. Cest une place ad honores. Adextr : E (a-d-kstr, e), adj. Terme de bla-son qui se dit des pices qui en ont une autre leur droite. Pal adextr dune croix. Adieu-va : (a-dieu-va), n. m. Terme de marine. Commandement que le timonier donne lquipage dun btiment pour virer de bord vent devant. Adirer : (a-di-r), v. t. Perdre, garer. Nest usit quen jurisprudence. Adirer une pice.

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    Adminicule : (ad-mi-ni-ku-l), n. m. 1Terme de jurisprudence. Ce qui, sans former une preuve complte, contribue faire preuve 2Dans le lan-gage gnral, secours 3S. plur. Ornements qui entourent la figure sur une mdaille. Admodiateur : n. m. Fermier, metayer qui pre-nait un heritage dun proprietaire pour le cultiver, et lui en rendre une partie des fruits. (Furetire 1690) Admonition : (a-dmo-ni-sion), n. f. Avertisse-ment. Aprs avoir inutilement tent prs de moi les admonitions charitables, Marcellin employa les mesures svres, CHATEAUBRIAND. Adonc : (a-don-k), adv. En ce moment, alors. Adonc Darius pousse sa dague, et daventure natteignit que le mage, P. L. COUR. Adoniser : (a-do-ni-z), v. t. 1Parer avec une grande recherche 2Sadoniser, v. pr. Sajuster avec un trop grand soin. Se dit surtout en parlant des hommes.

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    Adourner : verbe. Orner, parer, ajuster. Habiller. Apprter, prparer. Assaisonner. Du latin Ador-nare, lon a fait adourner, aorner au mme sens. " Sion ahorne ta maison et si receos ton Roi. " (St Bernard, Serm. fr. MSS. p. 381.), (La Curne). Adret : n. m. Versant dune valle expos au so-leil. Adscrit : ITE (ad-skri, skri-t), adj. Terme de grammaire. crit ct. L"ta" avec un iota ads-crit. Adventice : (a-dvan-ti-s), adj. Terme didactique. Qui survient de dehors. Ides adventices, par op-position ides innes. Qui vient accidentelle-ment, accessoirement. Affaitage : (a-f-ta-j), n. m. Terme de fauconne-rie. ducation dun oiseau de proie. Affangissements : (a-fan-ji-se-man), n. m. plur. Terme deaux et forts. Amas de vase dans le lit des cours deau.

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    Affanure : (a-fa-nu-r), n. f. Salaire en nature que reoivent les ouvriers employs faire les rcoltes. Affage : (a-f-a-j), n. m. Droit qui tait d pour chaque feu dun village. Affner : (a-fe-n), v. t. Terme dagriculture. Donner la pture aux bestiaux. Affterie : (a-f-te-rie), n. f. Recherche mignarde dans les manires ou dans le langage. Dont lil rit mollement avec affterie, RGNIER. Affid : E (a-fi-d, de), adj. 1En qui on a con-fiance ; sur qui lon compte. Favori de Philippe et si affid Alexandre que VAUGEL. 2Substantiv. Cest un de ses affids. Aposter quelquun de ses affids. Affliquet : (a-fli-k), n. m. Petit bijou et objet de parure agraf aux vtements. Affouer : verbe. Faire du feu, lallumer. On a dit en ce sens : " Lusage per tout mes bois por affr, por marronner, por diffier, etc. " (La Curne).

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    Agape : (a-ga-p), n. f. Repas que les premiers chrtiens faisaient en commun. Il faut, quand on fait le repas des agapes, envoyer les meilleurs plats lvque, VOLTAIRE. Agnat : (ag-na), n. m. 1Terme de droit romain. Membre dune famille 2N. m. plur. Terme de droit ancien. Collatraux descendant par mles dune mme souche masculine. Les plus proches parents par mles quon appela agnats, MONTESQUIEU. Agoniste : (a-go-ni-st), n. m. Terme dantiquit. Le combattant, le lutteur. Il y a une vieille dition du Samson agoniste de Milton, prcde dun abrg de lhistoire de ce hros, VOLTAIRE. Agora : (a-go-ra), n. f. Le march, la place pu-blique dans les villes grecques. Agreste : (a-gr-st), adj. 1Qui a un caractre de rusticit sauvage. De mme que lespce humaine parat agreste, contrefaite et rapetisse dans les climats glacs du Nord BUFFON. 2Il se dit aus-si quelquefois en parlant des personnes. Homme agreste. Manires agrestes.

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    Ahan : (a-an), n. m. Grand effort, tel que celui que fait un homme qui fend du bois ou soulve un fardeau pesant. Suer dahan, faire une chose trs pnible. Aheurter : (S) (a-heur-t), v. pr. Se heurter quelque chose, sopinitrer, sobstiner. Saheurter un sentiment, une opinion. Elle ne stait ja-mais aheurte les dfendre, J. J. ROUSSEAU. Aiguade : (-ga-d), n. f. 1Provision deau douce pour les vaisseaux, que lon va prendre sur le ri-vage 2Endroit o lon peut faire de leau. Aiguail : (-gall, ll mouilles), n. m. Rose, petites gouttes deau qui demeurent sur les feuilles. Le soleil na pas bu laiguail de la prairie, RACAN. Aiguayer : (-gha-i), v. t. Baigner, rafrachir, la-ver. Aiguayer un cheval, cest le faire entrer dans la rivire jusquau ventre, et ly promener pour le la-ver et le rafrachir. Aigue : (-gh), n. f. Ancien nom de leau.

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    Aiguillot : (-gi-llo, ll mouilles), n. m. Terme de marine. Mamelon des gonds fixs au gouvernail dun btiment. Ais : (), n. m. Planche de bois. Il se trouve der-rire un long ais de menuiserie que porte un ou-vrier, LA BRUYRE. Aisselle : (-s-l), n. f. En architecture, partie de la vote dun four, depuis la naissance de cette vote jusqu la moiti de sa hauteur. Aisson : (-son), n. m. Terme de marine. Petite ancre quatre bras. Atre : (-tr), n. m. 1Sest dit pour porche dglise 2Se dit aussi dune espce de galerie cou-verte qui entourait les cimetires. Ajust : (a-ju), n. m. Terme de marine. Action de faire un aboutage, cest--dire de runir par un nud les bouts de deux cordages ou dun cordage cass.

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    Ajustoir : (a-ju-stoir), n. m. Petite balance o lon pesait et ajustait les monnaies. On a dit plus rcemment trbuchet. Alacrit : (a-la-kri-t), n. f. tat, disposition de celui qui est allgre. Alaire : (a-l-r), adj. Terme de zoologie. Qui a rapport aux ailes. Albdo : (al-b-do), n. m. Rapport entre la quan-tit de lumire que reoit un corps non lumineux et celle quil rflchit. Alcade : (al-ka-d), n. m. Nom de certains magis-trats en Espagne. Un cacique, un corrgidor, des rgidors et des alcades formaient le corps mili-taire, civil et politique, des Rductions, CHATEAUBRIAND. Alcyon : (al-si-on), n. m. Oiseau de mer. Les Potes ont feint que les alcyons rendoient la mer calme, pendant quils faisoient leurs petits. (Dict. de lAcadmie 1762).

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    Alrion : (a-l-ri-on), n. m. Terme de blason. Pe-tit aigle aux ailes tendues, sans pied ni bec. Lalrion aux bonds sublimes, Qui se cabre, im-mense, indompt, Plein du hennissement des cimes, Dans la bleue immortalit, Victor HUGO. Alezan : (a-le-zan, za-n, ou al-zan, za-n). Adj. Ne semploie quon parlant du cheval ou de la jument. Il dsigne ce genre de robe dans laquelle le corps est recouvert de poils rouges ou bruns plus ou moins foncs, les crins et les extrmits tant de mme couleur ou dune nuance plus claire. Alfange : (al-fan-j), n. f. Sorte de cimeterre. Contre nous de pied ferme ils tirent leurs alfanges, De notre sang au leur font dhorribles mlanges, CORNEILLE. Algarade : (al-ga-ra-de), n. f. 1Incursion mili-taire 2Vive sortie contre quelquun, insulte brusque, inattendue. Oui, ventrebleu, cest moi, Vous venez de me faire une rude algarade, REGNARD. Aliboron : (a-li-bo-ron), n. m. 1Matre aliboron, lne. Arrive un troisime larron Qui saisit matre

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    aliboron, LA FONTAINE 2Homme ignorant et stupide. Cest un matre aliboron. Alizarine : (a-li-za-ri-n), n. f. Principe colorant que la chimie retire de la garance, en lui faisant subir divers traitements. Allge : (a-l-j), n. f. 1Embarcation qui suit un btiment pour le dcharger ou le charger. Il se trouva 198 vaisseaux de guerre en comptant les allges, VOLTAIRE 2En termes darchitecture, mur dappui dune fentre, moins pais que lembrasure. Alleu : (a-leu), n. m. 1Terme de droit fodal. Bien hrditaire. Tenir dalleu, possder hrditai-rement 2Franc-alleu, bien hrditaire exempt de tout droit seigneurial. Alliac : E (al-li-a-s, se), adj. Qui tient de lail. Allitration : (al-li-t-ra-sion), n. f. Rptition de phonmes consonantiques destine produire un effet soit harmonique soit structurel qui a le plus souvent une fonction rythmique. Pour qui Sont Ces Serpents qui Sifflent Sur vos ttes ? RACINE.

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    Elle ncouTe ni les gouTTes, dans leurs chuTTes, Tinter dun sicle vide au loinTain le Trsor VALERY. Allumelle : n. f. Fer deli et plat qui fait le tran-chant ou la lame des pes, couteaux, poignards, etc On dit proverbialement, quun homme sest tu de sa propre allumelle, quand il a trop fait la dbauche de vin ou de femmes. (Furetire 1690). Almadie : (al-ma-die), n. f. Sorte de grande pi-rogue de quelques parties de lAfrique. Alme : (al-me), n. f. Danseuse indienne. Alopcie : (a-lo-p-sie), n. f. Chute des cheveux, des sourcils, des poils, accidentelle et prmature ou snile, partielle ou totale. Alumelle : (a-lu-m-l), n. f. 1Lame de couteau ou dpe 2Terme de marine. Petite plaque de fer qui sert garnir la mortaise du gouvernail 3Outil dacier qui sert polir et achever les peignes.

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    Amarante : (a-ma-ran-t), n. f. 1Fleur dautomne dun rouge pourpre et velout 2Adj. De couleur amarante. Velours, toffe amarante. Amariner : (a-ma-ri-n), v. t. 1Envoyer du monde bord dun vaisseau pris sur lennemi pour y tenir garnison 2Habituer la mer. Amatir : (a-ma-tir), v. t. Rendre mat, ter le poli. Ambages : (am-ba-j), n. f. plur. Circuit de pa-roles. Point dambages, de circonlocutions, MOLIRE. Amble : (an-bl), n. m. Allure dans laquelle le cheval lve ensemble les deux jambes du mme ct, alternativement avec celles du ct oppos. Le magnifique avait un cheval damble, LA FONTAINE. Ambleure : subst. fm. Amble. Dans un sens re-latif celui du verbe ambler, errer son ambleure a signifi aller et venir, se promener. (La Curne) Amnit : (a-m-ni-t), n. f. 1Agrment accom-pagn de douceur. Amnit dun lieu. Vous pour-

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    rez jouir de lamnit de la France, que vous ai-mez, MONTESQUIEU 2Douceur accompagne de grce et de politesse. Amers : (a-mr), n. m. plur. Terme de marine. Marques apparentes sur les ctes, telles que clo-chers, tours, rochers, propres guider les naviga-teurs qui sont vue de terre. Amission : (a-mi-ssi-on), n. f. Terme de tholo-gie et de jurisprudence. Perte. Lamission de la grce. Amnicole : (a-mni-ko-l), adj. Terme de zoologie. Qui vit sur le bord des rivires. Amodier : (a-mo-di-), v. t. Donner ferme. Sy-nonyme daffermer. Amouille : (a-mou-ll, ll mouilles), n. f. Nom du premier lait fourni par une vache qui vient de v-ler. Amphibologie : (an-fi-bo-lo-jie), n. f. Arrange-ment des mots do rsulte un sens douteux. Voici

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    un exemple damphibologie dans Molire : Et de mme qu vous je ne lui suis pas chre. Amphigouri : (an-fi-gou-ri), n. m. 1crit bur-lesque et quon remplit de galimatias. Un plaisant amphigouri 2Discours dpourvu dordre et de sens. Pour laguer les tortillages et les amphigou-ris, J. J. ROUSSEAU. Amphistre : (an-fi-st-r), n. m. Terme de bla-son. Serpent ou dragon qui a deux ailes, et qui est souvent represent dans les Armoiries. Ce mot vient du Grec amphi, qui signifie autour, et de pte-ra, qui signifie aile. (Furetire 1690) Amphitrite : n. f. (an-fi-tri-t), n. f. Terme de my-thologie. Desse de la mer, et, potiquement, la mer elle-mme. tranger, ce taureau quau sein des mers profondes Dun pied lger et sr tu vois fendre les ondes, Est le seul que jamais Amphitrite ait port, A. CHNIER. Amphitryon : (an-fi-tri-on), n. m. Celui chez le-quel, ou aux frais duquel on dne. Le vritable am-phitryon Est lamphitryon o lon dne, MOLIRE.

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    Amure : (a-mu-r), n. f. Terme de marine. Cor-dage fixant le point den bas, nomm point damure, dune basse voile qui se trouve au vent. Anacamptique : (a-na kan pti-k), adj. 1Terme de physique. Qui rflchit, en parlant du son ou de la lumire 2En gomtrie, se dit des courbes produites par la rflexion de la lumire sur une ligne ou sur une surface. Anachorte : (a-na-ko-r-t), n. m. 1Religieux qui vit dans la solitude, par opposition cnobite, religieux qui vit en communaut avec dautres 2Homme qui vit loin du monde. Il mne une vie danachorte. Anaclastique : (a-na-kla-sti-k), Adj. En termes de physique, se dit du point o un rayon lumineux se rfracte ou se rflchit. Courbe anaclastique, courbe apparente suivant laquelle une ligne est vue travers un milieu rfringent. Anacoluthe : (a-na-ko-lu-t), n. f. Terme de grammaire. 1Ellipse qui consiste employer un relatif sans son antcdent. Je vais o va toute chose, cest--dire dans les lieux o 2Tournure

  • 34

    dans laquelle commenant par une construction, ou finit par une autre, comme dans ces vers de Cinna, V, 1 : Toutes les dignits que tu mas de-mandes, Je te les ai sur lheure et sans peine ac-cordes. Anadiplose : (a-na-di-pl-z), n. f. Rptition qui consiste placer deux fois de suite le mme mot la fin de la phrase qui finit et au dbut de celle qui commence, pour donner plus de force lexpression. Et les princes et les peuples gmis-saient en vain ; en vain Monsieur, en vain le roi lui-mme tenait Madame serre BOSSUET. Anadyomne : (a-na-di-o-m-n), adj. f. Terme dantiquit. Vnus anadyomne. (En grec, celle qui sort de leau, du grec, en haut, et, aller.) Anaglyphe : (a-na-gli-f) ou ANAGLYPTE (ana-gli-pt), n. m. Terme dantiquit. Bas-relief ou vase orn de bas-reliefs. Anagnoste : (a-nag-no-st), n. m. Terme dantiquit. Esclave qui, chez les riches Romains, faisait la lecture pendant le repas.

  • 35

    Anagogique : (a-na-go-ji-k), adj. Terme de tho-logie. Interprtation anagogique, interprtation qui slve du sens littral un sens spirituel. Pour distinguer le sens anagogique des phrases h-braques chez les prophtes, VOLTAIRE. Analectes : (a-na-l-kt), n. m. plur. Terme de philologie. Morceaux, fragments choisis dun au-teur ou de plusieurs auteurs. Analogon : (a-na-lo-gon), n. m. Mot grec. Chose analogue, analogie. Anamartsie : (a-na-mar-t-zie), n. f. Terme de dogmatique. Absence de pch. Lanamartsie de Jsus. Anamorphose : (a-na-mor-f-z), n. f. Image d-forme dessine sur une surface plane, qui, rfl-chie par un miroir cylindrique vertical, offre une figure rgulire. Anaphore : (a-na-fo-r), n. f. Figure de rhto-rique. Rptition du mme mot en tte des phrases ou de membres de phrase. Il y a une ana-phore dans ces vers de Delille : Tendre pouse,

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    cest toi quappelait son amour, Toi quil pleurait la nuit, toi quil pleurait le jour. Anastrophe : (a-na-stro-f), n. f. Terme de grammaire. Renversement de construction. Ar-gent comptant, tambour battant, sans bourse d-lier sont des anastrophes. Anatocisme : (a-na-to-si-sm), n. m. Capitalisa-tion des intrts dune somme prte. Ancile : (an-si-l), n. m. Terme dantiquit ro-maine. Bouclier sacr que les Romains croyaient tomb du ciel, et la possession duquel ils suppo-saient attache la dure de leur empire. Andabate : (an-da-ba-t), n. m. Terme dantiquit. Gladiateur qui combattait cheval avec un bandeau sur les yeux. Il me semblait que nous allions tous combattre la faon des anciens andabates, RETZ. Andain : (an-din), n. m. tendue que le faucheur peut faucher de pas en pas.

  • 37

    Andrinople : (an-dri-no-pl), n. f. Usit dans cette locution : rouge dAndrinople ou rouge An-drinople, sorte de rouge. Il est dit aussi rouge turc. Angarier : (an-ga-ri-), v. t. Vexer, tourmenter. Lhomme quun officier de la Bastille voit et anga-rie tous les jours, LINGUET. Ange : (an-j), n. m. En termes dartillerie, boulet coup en deux, trois ou quatre parties enchanes ensemble, dont on se servait autrefois dans les combats de mer. Angon : (an-gon), n. m. Demi-pique lusage des Francs. Dautres Francs tiennent une espce de javelot nomm angon, CHATEAUBRIAND. Angrois : (an-groi), n. m. Petit coin quon en-fonce dans lil du marteau pour en assujettir le manche. Anguilles : (an-ghi-ll, ll mouilles), n. f. plur. Pices de charpente qui soutiennent un navire au lancement.

  • 38

    Angusti : E (an-gu-sti-, e), adj. troit, serr, en parlant dun chemin. Animadversion : (a-ni-mad-vr-sion ; en posie, de six syllabes), n. f. Improbation. Il suscita contre lui lanimadversion publique. Annomination : (a-nno-mi-na-sion), n. f. Terme de rhtorique. Traduction ou drivation qui sapplique un nom propre. Ainsi il y a une an-nomination dans ce passage de lvangile de saint Matthieu, XVI, 18 : Je te dis que tu es Pierre, et sur cette pierre je btirai mon glise. Anoure : (a-nou-r), adj. et n. m. Terme de zoolo-gie. Se dit des animaux qui nont point de queue. Ansange : n. m. Surface rectangulaire de 40 perches de long sur 4 perches de large, raison dune perche de I0 pieds. Estim un peu plus ou un peu moins de I4 ares selon les auteurs contem-porains. Anspessade : (an-sp-sa-d), n. m. Dans lancienne arme franaise, bas-officier dinfanterie subordonn au caporal.

  • 39

    Antanaclase : (an-ta-na-kla-z), n. f. Terme de rhtorique. Rptition dun mme mot en des sens diffrents. Le cur a ses raisons que la raison ignore. PASCAL. Antanagoge : (an-ta-na-go-j), n. f. Figure de rhtorique. Rcrimination. Antichrse : (an-ti-kr-z), n. f. Abandon des re-venus dune proprit pour les intrts dun em-prunt. Le nantissement dune chose mobilire sappelle gage ; celui dune chose immobilire sappelle antichrse. Antilogie : (an-ti-lo-jie), n. f. Terme didactique. Contradiction de langage, dides. Antiparastase : (an-ti-pa-ra-sta-z), n. f. Figure de rhtorique, qui consiste en ce quun accus maintient quil devrait tre lou plutt que blm, sil avait fait ce quon lui impute. Antiphernaux : (an-ti-fr-n), adj. m. plur. Terme de pratique. Biens antiphernaux, biens que le mari donne sa femme par contrat de mariage.

  • 40

    Antiphonaire : (an-ti-fo-n-r) ou ANTIPHONIER (an-ti-fo-ni), n. m. Livre dglise o se trouvent nots les antiennes et tous les chants de loffice. Antiquer : (an-ti-k), v. t. En termes de relieur, enjoliver la tranche dun livre de figures de di-verses couleurs ; relier la manire antique. Antitrope : (an-ti-tro-p), n. m. Mot quon a em-ploy pour dsigner collectivement lironie, le sar-casme, leuphmisme. Antizymique : (an-ti-zi-mi-k), adj. Qui empche la fermentation de se dvelopper. Antonomase : (an-to-no-m-z), n. f. Sorte de synecdoque qui consiste prendre un nom com-mun pour un nom propre, ou un nom propre pour un nom commun. Un Zole pour un critique ; lOrateur romain pour Cicron. Antonymie : (an-to-ni-mie), n. f. Opposition de mots ou de noms qui offrent un sens contraire.

  • 41

    Apagogie : (a-pa-go-jie), n. f. Terme de rhto-rique. Sorte de dmonstration par laquelle on fait voir la vrit dune chose en prouvant limpossibilit ou labsurdit du contraire. Aparithmse : (a-pa-ri-tm-z), n. f. Synonyme dnumration. Figure de pense la plus commune qui consiste sparer un tout en ses diverses par-ties, que lon numre successivement. Apertement : (a-pr-te-man), adv. Dune faon ouverte. L, dans la chambre, et par tout lappartement, on lisait apertement sur les vi-sages SAINT-SIMON. Apertise : (a-pr-ti-z), n. f. Preuve dadresse, de force, de courage. Montant chevaux poil et fai-sant autres apertises que jeunes filles nont point accoutum faire, VOLTAIRE. Aphlie : (a-f-lie), n. f. 1Terme dastronomie. Point de lorbite dune plante o elle est le plus loigne du soleil. Laphlie est loppos du pri-hlie 2Adj. La terre est aphlie, le plus loigne du soleil.

  • 42

    Aphrse : (a-f-r-z), n. f. Figure de grammaire par laquelle on retranche une syllabe, un phonme ou une lettre au commencement dun mot. Sthne pour Dmosthne. Aphylle : (a-fi-l), adj. Terme de botanique. Plante aphylle, plante qui na pas de feuilles. Apices : (a-pi-ss), n. m. plur. Les petits signes, tels que les accents, quon mettait dans lcriture du grec. Apocatastase : (a-po-ka-ta-sta-z) n. f. Terme dantiquit. Rvolution idale ramenant, selon les anciens philosophes, les astres un certain point pris pour point initial. Apocope : (a-po-ko-p), n. f. Figure de gram-maire. Retranchement dune lettre, dune syllabe ou dun phonme la fin dun mot ; par exemple, encor pour encore, Steph pour Stphane. Apocrisiaire : (a-po-kri-zi--r), n. m. Terme dhistoire. Chez les Grecs du Bas-Empire, officier primitivement charg de porter les rponses des

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    empereurs, et plus tard dignitaire charg de lexpdition des dits et des actes. Apodictique : (a-po-di-kti-k), adj. En termes dcole, un argument apodictique est un raison-nement dmonstratif, suivant la signification grecque du mot. Apographe : (a-po-gra-f), n. m. Copie dun crit original, par opposition autographe. Apologue : (a-po-lo-gh), n. m. Expos dune v-rit morale sous une forme allgorique, et dans lequel lenseignement est presque toujours donn par une assimilation de lespce humaine aux tres que lon fait parler ou agir. Lapologue est un don qui vient des immortels, LA FONTAINE. Apophthegme : (a-po-ft-gm), n. m. Dit notable de quelque personnage illustre. Les sentences et les apophthegmes sont les fruits recueillis du long usage et des conclusions de lexprience, BALZAC. Aportique : (a-po-r-ti-k), adj. Embarrassant, douteux. (La Curne)

  • 44

    Aporie : (a-po-rie), n. f. Figure de rhtorique. Sy-nonyme de dubitation. Aposiopse : (a-po-si-o-p-z), n. f. Figure de rhtorique. Synonyme de rticence. Apostasie : (a-po-sta-zie), n. f. 1Changement de religion, et particulirement abandon de la foi chrtienne 2Action dun religieux qui renonce ses vux 3Par extension, dsertion dun parti, abandon dune doctrine, dune opinion. Apostille : (a-po-sti-ll, ll mouilles, et non apo-sti-ye), n. f. 1Annotation en marge ou au bas dun crit. crire en apostille. Ce que jai lu dans lapostille de votre lettre ne ma pas extrmement plu, BALZAC. Apostume : (a-po-stu-m), n. f. 1Abcs. Jai, dit la bte chevaline, Une apostume sous le pied, LA FONTAINE 2Fig. Il faut que lapostume crve, se dit figurment de quelque chose qui doit clater. Apparoir : (a-pa-roir), v. impers. Usit seule-ment linfinitif et la troisime personne du sin-gulier du prsent de lindicatif : il appert. Terme

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    de palais. tre constat. Appert-il mieux des dispo-sitions des hommes que par un acte sign de leur main ? LA BRUYRE. Appt : E (a-pp-t, te), part. pass. Dsir. Les objets appts par lme. Apside : (a-psi-d), n. f. Point de lorbite dune plante ou dun satellite o cette plante se trouve le plus prs ou le plus loin du soleil, o ce satellite se trouve le plus prs ou le plus loin de sa plante. Aptre : (a-pt-r), adj. et n. m. Terme dhistoire naturelle. Qui est sans ailes. Il se dit des insectes qui nont point dailes. Apyre : (a-pi-r), adj. Terme de minralogie et de chimie. Qui rsiste laction du feu ; infusible. Aqua-tinta : (a-koua-tin-ta) et quelquefois AQUA-TINTE (a-koua-tin-t), n. f. Gravure leau forte imitant le dessin au lavis. Aquilant : (a-ki-lan) ou AQUILAIN (a-kilin), adj. m. et subst. De couleur fauve ou brune, peu prs semblable celle de laigle, en parlant du cheval.

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    Le chevalier jurait par sa durandal et son aquilain, sa fidle pe et son coursier rapide, CHATEAUBRIAND. Aquilon : (a-ki-lon), n. m. En termes de blason, ttes denfants joufflues, qui paraissent souffler avec violence. Aragne : (a-ra-gn), n. f. Forme archaque pour araigne. La pauvre aragne nayant plus Que la tte et les pieds, artisans superflus, Se vit elle-mme enleve, LA FONTAINE. Aramber : v. t. Cest, accrocher un btiment pour venir labordage. (Furetire 1690) Arantles : (a-ran-t-l), n. f. plur. Filandres en forme de toile daraigne, qui se trouvent ordinai-rement au pied du cerf. Aratoire : (a-ra-toi-r), adj. Qui sert ou qui se rapporte au labourage. Instruments aratoires. Travaux aratoires. Arbalestrille : ou ARBALTRILLE (ar-bal-tri-ll), n. f. Nom dun instrument aujourdhui aban-

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    donn quon employait sur mer pour les observa-tions de la latitude. Arbousier : (ar-bou-zi), n. m. 1Arbrisseau qui est du midi de lEurope, et qui produit des fruits doux assez semblables la fraise pour lapparence 2Arbrisseau tranant et toujours vert, qui porte des baies aigrelettes ressemblant des cerises. Le roitelet se plat dans ces haies de ronces et darbousiers, qui sont pour lui de grandes soli-tudes, CHATEAUBRIAND. Arbre-franc : n. m. Cest un arbre ent et cultiv dans les jardins, et qui est oppos sauvageon. (Furetire 1690) Arcature : (ar-ka-tu-r), n. f. Terme darchitecture. Srie de petites arcades dcoratives sous les appuis des fentres ou sous les corniches. Tous les chapiteaux des colonnes de larcature in-trieure de cette glise sont couverts dhommes, danimaux et de feuillages. Archal : (ar-chal), n. m. Laiton. Usit seulement dans cette locution, fil darchal. Les Russes se ser-

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    vaient, pour leurs calculs, de petites boules enfi-les dans des fils darchal, VOLTAIRE. Archerot : (ar-che-ro), n. m. Petit archer, nom donn Cupidon. Vieux. Archiatre : (ar-chi-a-tr), n. m. Premier mdecin dune cour, dun district, etc. merveill de la distinction subtile dun fameux archiatre de nos jours entre lassassinat positif et lassassinat nga-tif DIDEROT. Archiviole : (ar-chi-vi-o-l), n. f. Nom dun an-cien instrument de musique. Espce de clavecin sur lequel on appliquait un jeu de viole au moyen dune roue, TRVOUX. Archontes : (ar-kon-t), n. m. Titre quon don-nait, en Grce et particulirement Athnes, aux magistrats qui dirigeaient la rpublique. Il y avait chez les Athniens neuf archontes ; leurs fonctions taient annuelles. Arcturus : (ar-ktu-rus) ou potiquement ARCTURE (ar-ktu-r), n. m. toile fixe de la pre-

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    mire grandeur, situe dans la constellation du Bouvier, la queue de la Grande Ourse. Ardlion : (ar-d-li-on), n. m. Homme qui fait lempress et se mle de tout. Inusit. Arder : (ar-d), ARDRE (ar-dr) ou ARDOIR (ar-doir). 1V. t. Brler. Que le feu Saint-Antoine vous arde ! 2V. t. tre brlant. Haro ! la gorge mard, LA FONTAINE. Arnaire : (a-r-n-r). Adj. Terme de botanique. Qui crot dans les terrains sablonneux. Arer : (a-r), v. t. Terme de marine. Se dit de lancre dun vaisseau, lorsque, le fond tant mau-vais, elle ny tient point et laboure en quelque sorte la terre. Argentin : INE (ar-jan-tin, ti-n), adj. 1Qui r-sonne comme largent. Son argentin. Le jet deau fait toujours son murmure argentin Et le vieux tremble sa plainte sempiternelle, P. VERLAINE 2Qui a lclat de largent. Couleur argentine.

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    Argoter : (ar-go-t), v. t. Couper la partie morte dune branche. Argoulet : (ar-gou-l), n. m. On appelait argou-lets des soldats cheval arms darcs, les arque-buses ntant pas encore en usage ; on les nomma dans la suite arquebusiers cheval, et puis dra-gons. Argousier : (ar-gou-zi), n. m. Nom vulgaire de lhippopha rhamnode, arbrisseau pineux dit aussi pine marante, pine marine et griset. Argousin : (ar-gou-zin), n. m. Bas officier des bagnes, charg de la garde des forats. Argue : (ar-gh), n. f. Machine de bois dont les tireurs dor, dargent, etc., se servent pour affermir la filire. Tirer largue, cest passer par la filire. Argutie : (ar-gu-sie), n. f. Raisonnement sur des vtilles, subtilit. Argyraspide : (ar-ji-ra-spi-d), n. m. plur. Nom dun corps dlite de larme dAlexandre, dont les soldats portaient un bouclier argent.

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    Argyrique : (ar-ji-ri-k), adj. Qui appartient au mtal argent. Sels argyriques. Armadille : (ar-ma-di-ll, ll mouilles), n. f. Flotte quentretenait le roi dEspagne pour fermer aux trangers laccs de ses possessions dans le nouveau monde. Armeline : (ar-me-li-n), n. f. Peau trs fine et fort blanche, qui appartient lhermine. Armill : E (ar-mil-l, le), adj. Terme didac-tique. Qui est entour dun anneau. Armet : (ar-m), n. m. Armure de tte. Et ses yeux qui brillaient sous un front assur clataient lenvi de son armet dor, TRISTAN. Fig. La tte, le cerveau. Armilles : (ar-mi-ll, ll mouilles), n. f. plur. Pe-tites moulures qui entourent le chapiteau dorique. Armogan : n. m. Terme de Marine, qui signifiait, le beau temps qui est propre pour naviger. Quand le Maistre perd son armogan, sil arrive du dom-

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    mage au navire, il le doit payer au Marchand. (Fu-retire 1690) Armoisin : (ar-moi-zin), n. m. Taffetas lger et peu lustr. Larmoisin venait dItalie. On en fait Lyon, o il est aussi appel armoise. Arroi : (a-roi), n. m. Appareil, train, quipage. Ce personnage en magnifique arroi, RGNIER. Arsin : (ar-sin), adj. En termes deaux et forts, bois arsin, bois o le feu a pris, de quelque ma-nire quil y ait t mis. Artien : (ar-siin), n. m. Terme dont on se servait dans les anciennes universits pour signifier les coliers sortis des humanits et tudiant en philo-sophie. Artimon : (ar-ti-mon), n. m. Nom de celui des mts dun vaisseau qui est plac le plus prs de larrire ou de la poupe. La diffrence avec les autres, est quil ne porte point de perroquets, et que la vergue le traverse de biais.

  • 53

    Artophage : (ar-to-fa-j), adj. Qui mange surtout du pain. Aruspice : (a-ru-spi-s), n. m. Prtre romain qui consultait les entrailles des victimes. Arvicole : (ar-vi-ko-l), adj. Terme dhistoire na-turelle. Qui vit dans les champs couverts de bl. Arzegaye : (ar-ze-gh), n. f. Lance anciennement employe par la cavalerie ; elle tait courte et fer-re par les deux bouts. Arzel : (ar-zl), n. m. Cheval qui a les pieds de derrire blancs, avec le chanfrein blanc. Ascle : (a-ss-l), adj. et n. m. Terme didactique. Qui na point de jambes. Asclpiade : (a-skl-pi-a-d), adj. m. 1Il se dit dun vers grec ou latin form dun sponde, de deux choriambes et dun ambe. Substantivement. Un asclpiade. Asphodle : (a-sfo-d-l), n. m. Plante de la fa-mille des liliaces. Un frais parfum sortait des

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    touffes dasphodle ; Les souffles de la nuit flot-taient sur Galgala, V. HUGO. Aspiole : (a-spi-o-l), n. m. Fe, sylphe, gnie. Venez, boucs mchants, Psylles aux corps grles, Aspioles frles, Comme un flot de grles, Fondre dans ces champs, V. HUGO. Aspirail : (a-spi-rall, ll mouilles), n. m. Trou pratiqu dans un fourneau pour que lair puisse y pntrer. Assai : (a-ssa-ie), adv. Terme de musique. Se joint comme augmentatif au mot qui indique le mouvement dun air. Presto assai, fort vite. Assation : (a-ssa-sion), n. f. Terme didactique. Coction des aliments ou des mdicaments dans leurs propres sucs, sans addition daucune liqueur. Assec : (a-sk), n. m. Priode pendant laquelle un tang dessch est livr la culture. Assibilation : (a-ssi-bi-la-sion), n. f. Terme de phontique. Attribution dun son sifflant une

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    lettre qui ne la pas dordinaire. Lassibilation du t dans action, Revue de linguistique. Assien : IENNE (a-ssiin, ssi-n), adj. Pierre as-sienne, pierre laquelle dans lantiquit on attri-buait la proprit de consumer les corps des morts. Assonance : (a-so-nan-s), n. f. 1Consonnance imparfaite 2Stylistique. Rptition remarquable dun mme phonme vocalique, soit une mme voyelle, soit une combinaison de diffrentes voyelles qui peuvent alterner ou obir un effet de chiasme. Tout mafflige et me nuit et conspire me nuire, RACINE. Secouant dans mes yeux leurs feux diamants, BAUDELAIRE. Assoter : (a-so-t), v. t. 1Infatuer dune ridicule passion 2Sassoter, v. pr. Il sest assot dune femme qui le ruinera. Astragale : (a-stra-ga-l), n. m. Terme dartillerie. Espce danneau ornemental qui tait sur le ca-non, un demi-pied prs de la bouche. (Furetire 1690)

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    Asyndte : (a-sin-d-t), n. f. Terme de gram-maire. Synonyme de disjonction, sorte dellipse par laquelle on retranche les conjonctions sim-plement copulatives qui doivent unir les parties dune phrase. Franais, Anglais, Lorrains, que la fureur rassemble, Avanaient, combattaient, frap-paient, mouraient ensemble, VOLTAIRE. Ataghan : (a-ta-gan), n. m. Sorte de poignard en usage parmi les Orientaux. Le chef maure au large ataghan, V. HUGO. Ataraxie : (a-ta-ra-ksie), n. f. Terme de philoso-phie. Absence de trouble dans lme. Lataraxie mme du stocien napproche pas de son indiff-rence, J. J. ROUSSEAU. Atellanes : (a-tl-la-n), n. f. plur. Petites pices dun caractre bouffon, souvent licencieux, en usage sur le thtre romain. Atter : (S) (a-t-t), v. pr. Sattaquer . Il satta au prsident de Mesme, RETZ.

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    Athanor : (a-ta-nor), n. m. Nom donn, dans le moyen ge, par les alchimistes au fourneau dont ils se servaient. Atinter : (a-tin-t), v. t. Orner avec affectation. Populaire. Satinter, v. rflchi. Atlante : (a-tlan-t), n. m. En termes darchitecture, figure humaine charge de quelque fardeau. Synonyme de cariatide. Atomaire : (a-to-m-r), adj. Terme didactique. Qui est parsem de points colors. Atourner : (a-tour-n), v. t. Parer, mais avec un sens de familiarit ou dironie. Attdier : (a-t-di), v. t. Autrefois, ennuyer, im-portuner. Atticisme : (a-tti-si-sm), n. m. Dlicatesse de got et de langage. Plaisanteries qui navaient rien de latticisme grec, VOLTAIRE.

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    Attifet : (a-ti-f), n. m. Ornement de tte pour les femmes. Mais bran, bran, jai laiss l-bas mon attifet, RGNIER. Attines : n. f. plur. Lettres de dfi. " Il y eut atti-ns ou lettres de deffy faits de six Dauphinois contre six Bourguignons. " Mmoires de Charles VI, p. 486. (La Curne) Attrape-minon : Hypocrite qui attrape les simples. Au plur. Des attrape-minons ou des at-trape-minon. Attrition : (a-tri-sion ; en posie, de quatre syl-labes), n. f. Terme de thologie. Regret davoir of-fens Dieu, caus par la crainte des peines. Dire que la contrition soit ncessaire, et que lattrition toute seule ne suffit pas avec le sacrement, PASCAL. Aturr : adj. But, entt, endurci. (La Curne) Aubade : (-ba-d), n. f. Concert donn en plein air, le plus souvent vers laube du jour, la porte ou sous les fentres de la personne qui on veut faire honneur. Le rgiment a donn une aubade

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    son colonel. Les gentilshommes de la garnison at-taquent les donneurs daubade, P. L. COUR. Aubaine : (-b-n), n. f. Succession aux biens dun aubain, dun tranger non naturalis. Droit daubaine, droit en vertu duquel le souverain re-cueille la succession de ltranger qui meurt dans ses tats. Un aigle sur un champ prtendant droit daubaine, BOILEAU. Aubre : (-b-r). 1Adj. Cheval, jument aubre, cheval, jument dont le corps est recouvert dun mlange de poils rouges et de poils blancs, la cri-nire et la queue tant de mme couleur ou de nuance plus claire. 2N. m. Robe dun cheval au-bre. Aubergade : n. f. Droit de gte. Ce droit tait usi-t dans le Barn, o lon disait Aubergada. An-ciennement les Seigneurs, en plusieurs lieux, avaient droit de loger chez leurs sujets. (La Curne) Aubijoie : (Terre d). Le pays des Albigeois. (La Curne)

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    Aubin : (-bin), n. m. Terme de mange. Allure dfectueuse du cheval, qui rsulte de lge ou de la fatigue, et dans laquelle, galopant encore du de-vant, il ne peut que trotter du train de derrire. Auci : adj. Rpar. (La Curne) Audivit : n. m. Droit de se faire couter ; autorit. " Il sera assis au hault bout, on luy tranchera du meilleur ; il aura laudivit, et le caquet par dessus tous. " Cymbalum mundi, p. 97. (La Curne) Auger : (-j), v. t. Dans les arts et mtiers, creu-ser en gouttire une des surfaces dun morceau de fer plat. Augustine : (gu-sti-n), n. f. Sorte de chauffe-rette o une lampe esprit-de-vin donne la cha-leur. Aujoulet : n. m. Mot languedocien traduit par vieillard, dans des vers cits par Borel, au mot Ma-relle. (La Curne) Aularques : (-lar-k), n. m. Terme dantiquit. Prince de la cour. Ils (les fils de David) sont nom-

  • 61

    ms, dans les Septante, aularques, cest--dire princes de la cour, pour la tenir toute unie aux in-trts de la royaut, BOSSUET. Aultride : (-l-tri-d), n. f. Terme dantiquit. Joueuse de flte. Les peintres ont vraisemblable-ment voulu reprsenter ces saltatrices, ces au-ltrides, ces mimes, H. HOUSSAYE. Aulique : (-li-k), n. f. Acte que soutenait un jeune thologien ; il commenait par une ha-rangue du chancelier de Notre-Dame, qui, la fin de la harangue, donnait le bonnet au nouveau doc-teur. Aumailles : (-m-ll, ll mouilles, et non -mye), adj. f. plur. Btes aumailles, btes cornes, comme bufs, vaches, taureaux. Aumant : ( l), adv. A lavenir. (La Curne) Aumuce : et AUMUSSE (-mu-s), n. f. Peau de martre ou de petit-gris que les chanoines et les chantres portaient sur le bras lorsquils se ren-daient loffice. Louis XI demanda au pape la

  • 62

    permission de porter le surplis et laumusse, VOLTAIRE. Aune : (-n), n. f. 1Mesure ancienne de 3 pieds 7 pouces 10 lignes 5/6, quivalant 1m, 182.2La chose mesure. Une aune de soie, de drap, de ga-lon. Auneor : adj. Qui runit. " Aneor de choses. " St Bernard, Serm. Fr. MSS. p. 135, dans son latin vi-nitor rerum. (La Curne) Auparager : v. t. Anoblir. (La Curne) Aurer : v. t. Guetter. (La Curne) Aures : (-r), n. f. Archasme. Vent, souffle lger. On tait caress dun petit souffle que notre an-cienne langue appelait laure, sorte davant-brise du matin, CHATEAUBRIAND. Auriex : n. m. Le mois davril. Le trs douz mois, et auriex. Adam li Bocus, Pot. MSS. avant 1300, T. IV, p. 1400. (La Curne)

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    Aurique : (-ri-k), adj. Terme de marine. Il se dit des voiles qui ont quatre cts, ou ralingues, sans tre carres. Ausels : n. m. plur. Oiseaux. Mot languedocien. (La Curne) Aussire : (-si-r), n. f. Terme de marine. Cor-dage commis avec des torons au nombre de trois ou quatre. Austrin : adj. Vent du Midi. Un vent austrin. (La Curne) Autan : (-tan), n. m. 1Vent du midi 2En po-sie, un vent violent. Quimporte lheureux soli-taire Que lautan dvaste la terre Sil ne fait quagiter ses bois ? V. HUGO, Odes, IV, 2. Authente : (-tan-t), n. m. Terme de plain-chant. Synonyme de mode authentique. Automdon : (-to-m-don), n. m. 1Dans lIliade, le conducteur du char dAchille. 2Fig. et par plaisanterie, celui qui conduit une voiture.

  • 64

    Autrou : n. m. Matre, seigneur. Mot breton. (La Curne) Auvoire : n. m. Imagination, vision, croyance sans fondement. " Autant vaut auvoire comme bourdes proposes en justice. " Beaumanoir. Auwan : En cette anne. J ne perdrai marces ne foire L jou puisse mais awan Gaaignerai awan asss . Roi Guillaume. (La Curne) Avalaige : n. m. Pente douce, chemin pour des-cendre. (La Curne) Avalaison : (a-va-l-zon) ou AVALASSE (a-vala-s), n. f. 1Cours deau torrentiel, qui se forme sou-dainement la suite de pluies ou de fontes de neiges 2Terme de marine. Vent daval qui dure depuis plusieurs jours 3Amas de pierres que les eaux ont roules et dposes sur le rivage. Avanie : (a-va-nie), n. f. 1Vexations quexeraient les Turcs contre ceux qui ntaient pas leurs coreligionnaires, pour leur extorquer de largent 2Traitement humiliant, affront public. Je

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    veux aux yeux de tous vous en faire avanie, toute heure, en tous lieux, REGNARD. Avant-duc : (a-van-duk), n. m. Pilotage construit lentre et sur le bord dune rivire. Au plur. Des avant-ducs. Aventurine : (a-van-tu-ri-n), n. f. 1Pierre artifi-cielle qui se fait avec du verre ml de limaille de cuivre, qui y clate comme de petits grains dor. 2Pierre prcieuse, pleine de plusieurs points dor qui lui donnent beaucoup de brillant ; cest un quartz color en jaune ou en rouge. 3Adj. inva-riable. De couleur daventurine. Averne : (a-vr-n), n. m. Lac de la Campanie, prs du quel tait lantre de la sibylle de Cumes, antre qui conduisait, suivant la mythologie, aux enfers. Potiquement, les enfers mmes. Avertin : (a-vr-tin), n. m. Maladie qui rend opi-nitre et furieux. Fig. le plaisant avertin Dun fou du pays latin, J. B. ROUSSEAU. Aviaire : (a-vi--r), adj. Relatif aux oiseaux.

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    Avilance : n. f. Opprobre, injure, outrage, infa-mie. (La Curne) Avillon : (a-vi-llon, ll mouilles), n. m. Doigt de derrire dun oiseau de proie. Aviraison : (a-vi-r-zon), n. f. Dtour de leau dans les salines. Avitin : adj. Patrimoine qui vient des aeux. Biens, hritages avitins. (La Curne) Avocette : (a-vo-s-t), n. f. Sorte doiseau. La la-nire flexible et larc rebrouss du bec de lavocette la rduisent vivre dun aliment mou, BUFFON. Avuer : (a-vu-), v. t. Suivre de lil le gibier. Avuer une perdrix. Avulsion : (a-vul-sion), n. f. Terme de chirurgie. Synonyme darrachement et dextraction. Lavulsion dune dent. Axillaire : (a-ksil-l-r), adj. Qui appartient laisselle. Le creux axillaire. Les vaisseaux axil-laires.

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    Axonge : (a-kson-j), n. f. Graisse de porc fondue et prpare. Azamoglan : (a-za-mo-glan), n. m. Dans le s-rail, enfant charg des fonctions les plus basses et les plus pnibles. Azurin : INE (a-zu-rin, ri-n), adj. Terme didac-tique. Qui est dun bleu ple, tirant un peu sur le gris.

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    B

    Babel : adj. Turlupin, tourn en ridicule. (La Curne) Bacaudes : n. m. plur. Paysans. En Gascogne, ces mots signifient ptres, bergers, paysans. (La Curne) Bacchanale : (ba-ka-na-l), n. f. 1Danse bruyante et tumultueuse. Familirement, d-bauche faite avec bruit. 2Au plur. Ftes que les anciens clbraient en lhonneur de Bacchus. Bacbuc : (ba-kbuk), n. f. Dans Rabelais, la dive Bacbuc, la bienheureuse bouteille. Bachasse : (ba-cha-s), n. f. Terme rural. Chaus-se dun tang. Bachique : adj. Qui a rapport au culte de Bac-chus. Cest le qualificatif ordinaire des chansons et

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    des airs boire. On appelle potiquement Le vin, Liqueur bachique. (Dict. de lAcadmie 1762) Bachele : n. f. Seigneurie. Chtellenie de haute moyenne et basse justice. Il falloit quatre bacheles pour former une baronnie. (La Curne) Bachelette : (ba-che-l-t), n. f. Jeune fille gra-cieuse. Une gentille bachelette. Vous cajolait la jeune bachelette, LA FONTAINE. Bacul : n. m. Mdieval. Peine inflige un homme ayant commis une faute dans lexercice de sa charge ou une fille dvergonde. Comme son nom le suggre, le bacul consistait frapper les fesses du fautif avec une pelle. Badelaire : ou Baudelaire. n. m. Terme de Bla-son, qui se dit dune pe courte, large & courbe comme un sabre, ou un cimeterre ancien, qui toit fort en usage chez les Huns. (Furetire 1690). Baderne : (ba-dr-n), n. f. Terme de marine. Tresse plus ou moins large, faite de fils de caret et employe recouvrir les mts, les vergues, les cbles, dans les parties que des frottements pour-

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    raient dtriorer. Fig. Toute chose ou tout individu hors dtat de servir. Bagasse : (ba-ga-s), n. f. Femme de mauvaise vie. Vieux. On nentend que ces mots, chienne, louve, bagasse, MOLIRE. Bagottier : n. m. Niais, nigaud. " Couvrez-vous bagottier. " (La Curne) Baguenaude : (ba-ghe-n-d), n. f. 1Fruit du ba-guenaudier, gousse pleine dair et de petites graines, et qui clate avec bruit lorsquon la presse 2Ancienne pice de posie franaise faite en dpit des rgles et du bon sens ; ctait un amphigouri en vers blancs 3Niaiserie. Bailleul : (ba-lleul, ll mouilles, et non bayeul), n. m. Celui qui remettait en place les os luxs ou fracturs. Rebouteur. Baiselle : n. f. Gouvernante dune princesse. (La Curne) Baissoir : (b-soir), n. m. Rservoir qui, dans les salines, reoit leau concentre.

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    Bajoire : (ba-joi-r), n. f. Mdaille ou monnaie empreinte de deux ttes affrontes ou superpo-ses. Balais : (ba-l), adj. m. Rubis balais, varit de rubis, couleur de vin paillet. Balalaka : n. f. sorte de guitare dos plat, de forme triangulaire, long manche et trois cordes, populaire en Russie o elle sert laccompagnement des chants et des danses des Cosaques et des paysans. Balancine : (ba-lan-si-n), n. f. Terme de marine. Cordage qui, descendant de la tte du mt, va au bout dune vergue pour la soutenir cette extrmi-t. Balandran : (ba-lan-dran) ou BALANDRAS (ba-lan-dr), n. m. Ancien manteau. Quil ait son long balandran chang son manteau court, RGNIER. Balandre : (ba-lan-dr), n. f. Sorte de btiment de mer. Il y avait quarante-cinq balandres charges

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    de munitions de guerre et de bouche, SAINT-SIMON. Balane : n. f. Crustac vivant dans une loge cylin-drique calcaire et accroch aux rochers. Balantine : (ba-lan-ti-n), n. f. Petit sac que les merveilleuses du Directoire portaient suspendu la ceinture et ballant sur leurs genoux, comme la sabretache des hussards flotte sur leur mollet. Balatron : n. m. Gourmand. (Dict. de Borel, 1res additions.) Il cite sur ce mot les satires chr-tiennes. (La Curne) Baler : verbe. Danser. Remuer, sagiter. Sor-tir, saffranchir. (La Curne) Balvre : (ba-l-vr), n. f. Terme darchitecture. Lexcdant dune pierre sur une autre, prs dun joint. Balicorne : (ba-li-kor-n) ou BALISCORNE (ba-li-skor-n), n. f. Pice de fer dun soufflet de forge.

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    Balinges : n. f. plur. Couches ou langes. Mot du patois Limousin. (Du Cange, Gloss. latin, au mot Baltinia.), (La Curne) Baliste : (ba-li-st), n. f. machine de guerre m-divale lanant flches et pierres. Baloire : (ba-loi-r), n. f. Terme de marine. Longue pice de bois qui dtermine la forme quun vaisseau doit avoir. Balous : n. m. Balle davoine. (La Curne) Balsamique : (bal-za-mi-k), adj. 1Qui tient de la nature du baume. Odeur, vertu balsamique. Quand la terre, exhalant sa vertu balsamique, LAMARTINE. 2Embaum, parfum. Balzan : (bal-zan), adj. m. Cheval balzan, cheval noir ou bai, qui a des marques blanches aux pieds. Bamboches : n. f. plur. Petites figures en forme de Marionnettes auxquelles on faisait representer des Ballets, ou des Comedies. (Furetire 1690)

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    Ban-arban : n. m. Droit seigneurial. Corve. (La Curne) Bancasse : (ban-ka-s), n. f. Terme de marine. Coffre servant de banquette et de lit. Bancroche : (ban-kro-ch), adj. Qui a les jambes trs tortues. Homme, femme bancroche. Bandolier : (ban-do-li) ou BANDOULIER (bandou-li), n. m. Brigand qui volait sur les grands chemins. Vieux. On a vu des csars, et mme des plus braves, Qui sortaient dartisans, de bandoliers, desclaves, CORNEILLE. Banduria : n. f. varit de guitare, fond plat, monte de six cordes doubles, populaire en Es-pagne. Banneret : (ba-ne-r), n. m. Ancien titre des sei-gneurs qui avaient droit de lever bannire, pour composer une compagnie militaire de leurs vas-saux. Banvin : (ban-vin), n. m. Droit quavait le sei-gneur de vendre, lexclusion de toute autre per-

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    sonne, le vin de son cru, dans sa paroisse, durant le temps marqu par la coutume. Proclamation qui indiquait le jour o les particuliers pourraient vendre leur vin nouveau. Barachois : (ba-ra-cho), n. m. Terme de marine. Anfractuosit dans une cte servant dabri de petites embarcations. Baralipton : (ba-ra-li-pton). Mot forg par les Scolastiques pour rappeler mnmoniquement une forme de syllogisme, et o barali est seul significa-tif, pton ntant quune finale pour faire le vers. Baratre : n. m. Lieu inaccessible. (La Curne) Barbacane : (bar-ba-ka-n), n. f. 1Meurtrire pratique dans le mur des forteresses pour pou-voir tirer couvert. Dans les fortifications du moyen ge, ouvrage extrieur perc de meur-trires. 2Ouverture longue et troite pour lcoulement des eaux. Ouverture dans une porte de cave. Barbacole : (bar-ba-ko-l), n. m. Matre dcole ; magister de village. Humains, il vous faudrait en-

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    core soixante ans Renvoyer chez les barbacoles, LA FONTAINE. Barbeau : (bar-b), n. m. 1Plante fleurs bleues qui crot dans les bls ; dite aussi bluet. 2Adj. in-variable. Bleu barbeau, espce de bleu clair. Une toffe barbeau, des toffes barbeau, de la nuance de ce bleu. Barbette : n. f. Espce de plate-forme sans pau-lement, do lon tire du canon dcouvert. Tirer barbette. (Dict. de lAcadmie 1762) Barbeyer : (bar-b-i), v. t. Terme de marine. Le vent barbeye, lorsquil ne fait que raser la voile, sans la remplir. Barbon : (bar-bon), n. m. Vieillard, avec une ide de dnigrement. Lui dj vieux barbon, elle jeune et jolie, LA FONTAINE. Barcarolle : (bar-ka-ro-l), n. f. 1Sorte de chan-son particulire aux gens du peuple et surtout aux gondoliers de Venise. La plupart des ariettes de Lulli sont des airs du Pont-neuf et des barcarolles de Venise, VOLTAIRE 2Petite pice de musique

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    faite sur une chanson relative aux promenades sur leau, et o lon imite la coupe et le rhythme des barcarolles de Venise. Barces : n. f. Canons semblables aux faucons et fauconneaux, mais plus courts, renforcs de metal, de plus grand calibre. (Furetire 1690) Bardane : (bar-da-n), n. f. Glouteron, ou lappe majeure, plante dont les fruits sattachent aux ha-bits, parce quils ont plusieurs petites pointes. En Latin lappa personata. (Furetire 1690). Barde : (bar-d), n. m. Pote chez les anciens Celtes. Fig. Pote hroque et lyrique. Barde : (bar-d), n. f. Ancienne armure faite de lames de fer, quon plaait sur le poitrail dun che-val. Bardit : (bar-dit), n. m. Chant de guerre des an-ciens Germains. Les Francs entonnent le bardit la louange de leurs hros, CHATEAUBRIAND. Bardot : (bar-do ; le t ne se lie pas), n. m. 1Petit mulet produit de laccouplement du cheval et de

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    lnesse. 2Fig. et familirement, homme sur qui les autres se dchargent dune partie de leur tche ; celui qui sert de sujet habituel aux plaisan-teries. Barguigner : (bar-ghi-gn), v. t. Hsiter, avoir de la peine se dterminer ; quoi bon tant bargui-gner et tant tourner autour du pot ? MOLIRE. Barigel : (ba-ri-jl) ou BARISEL (ba-ri-zl), n. m. Nom du chef des sbires dans plusieurs villes dItalie. Je ne peux vous mener quen Basse-Normandie, dit le barigel, VOLTAIRE. Barillard : (ba-ri-llar, ll mouilles), n. m. Ancien terme de marine. Celui qui avait soin du vin et de leau bord des galres. Barlong : ONGUE (bar-lon, lon-gh), adj. 1Qui a la figure dun carr long, mais irrgulier. Le go-mtre ny avait vu quun bosquet barlong de dix arpents, MONTESQUIEU 2Plus long dun ct que de lautre, en parlant de vtements. Chle bar-long.

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    Barlotire : (bar-lo-ti-r), n. f. Terme de mtier. Traverse de fer dans un chssis de vitraux. Barquentin : adj. Terme de Marine. Trois-mts. Un Trois-mts barquentin. Barquiau : n. m. Bassin. Rservoir deau. (La Curne) Bartavelle : (bar-ta-v-l), n. f. Perdrix rouge du midi, plus grosse que la perdrix ordinaire. Basoche : (ba-zo-ch), n. f. 1Nom dune cour de justice, tablie fort anciennement entre les clercs du parlement de Paris, pour juger les diffrends qui slevaient entre eux. 2Lensemble des avous et des clercs, leurs habitudes. Basquine : (ba-ski-n), n. f. Sorte de jupe riche et lgante que portent les femmes basques et espa-gnoles. Cette Espagnole Qui soulve, en dansant le fandango lger, Les plis brods de sa basquine, V. HUGO, Orient. 21.

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    Basse : (b-s), n. f. Petit banc ou lot de roches qui ne dcouvre jamais, sans cependant, comme le bas-fond, laisser assez deau pour passer dessus de basse mer. Basse-taille : (b-se-t-ll, ll mouilles), n. f. Terme de musique vieilli. 1Voix dhomme imm-diatement au-dessus de la basse, et dite au-jourdhui soit baryton, soit premire basse 2Chanteur qui a ce genre de voix. Une trs belle basse-taille. Bassier : (b-si), n. m. Amas de sable qui em-pche la navigation. Bassorine : (ba-so-ri-n). Terme de chimie. Prin-cipe trouv dans la gomme de Bassora. Basterne : (ba-str-n), n. f. Nom dune espce de char attel de bufs, en usage chez danciens peuples du Nord et, en France. Bastringue : (ba-strin-gh), n. m. Bal de guin-guette. Populaire.

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    Batail : (ba-tall, ll mouilles), n. m. Ancienne-ment, battant dune cloche. Btire : (b-ti-r), n. f. 1En Normandie, le bt. 2Par assimilation de forme, genre de couronne-ment dun difice, form de deux gables double gout, supportant un toit plus ou moins inclin. Batoil : n. m. Le son des trompes ou clines. (La Curne) Battiture : (ba-ti-tu-r), n. f. Nom des cailles qui jaillissent des mtaux frapps, tout rouges, coups de marteaux. Battologie : (ba-tto-le-jie), n. f. Rptition oi-seuse, fastidieuse des mmes penses sous les mmes termes. Baucens : adj. Pie. Bai-pie. Couleur du poil dun cheval. (La Curne) Baudelaire : (b-de-l-r), n. m. Sorte de sabre. Un des meubles du blason.

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    Baule : (b-l), n. f. Etang maritime dans les r-gions de lestuaire de la loire. Bayadre : (ba-ia-d-r), n. f. Femme indienne dont la profession est de danser devant les temples ou pagodes. Viens ; nous verrons danser les jeunes bayadres, Le soir, lorsque les droma-daires Prs du puits du dsert sarrtent fatigus, V. HUGO, Ball. 15. Bayle : (b-l), n. m. Berger chef, en Provence. Batilles : (b-a-ti-ll; ll mouilles, et non ba-ti-ye), n. f. plur. Les menues viandes dlicates, crtes de coq, riz de veau, etc. dont on garnit les pts. Beaucant : (b-s-an) et mieux BAUANT (b-san), n. m. Nom de ltendard des Templiers. Beaupr : (b-pr), n. m. Terme de marine. Mt plac lavant du navire, et couch sur lperon. Quoique nous neussions point de chaloupe de-hors, je me jetai du mt de beaupr dans la mer, CHATEAUBRIAND.

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    Bcarre : (b-ka-r), n. m. Terme de musique. Signe accidentel quon place devant une note di-se ou bmolise, pour la remettre au ton naturel. Becquerelles : adj. f. plur. Mdisantes, mor-dantes. Proprement qui donnent des coups de bec. (La Curne) Bedon : (be-don), n. m. 1Anciennement tambour 2Familirement, gros bedon, un homme au ventre rebondi. Beffroi : (b-froi), n. m. 1Tour dans laquelle est une cloche prte sonner lalarme. 2La cloche mme. Il entend dj sonner le beffroi des villes, LA BRUYRE. 10. Ainsi toujours il prend lheure qui sonne Pour un signal de son beffroi, BRANGER. Louis XI. 3Charpente dans les clo-chers et les moulins. Bguinage : (b-ghi-na-j), n. m. 1Maison, cou-vent de bguines 2Dvotion purile et affecte. Bhourdis : (b-hour-d), n. m. Tournois, com-bat la lance. On nommait ces jeux bhourdis du

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    nom dune armure qui couvrait le poitrail des che-vaux, VOLTAIRE. Bejannie : n. f. Sottise, niaiserie. (La Curne) Blandre : (b-lan-dr), n. f. Petit btiment de transport fond plat, employ sur les rivires, sur les canaux et dans les rades. Permangle prit trente-six blandres portant 100 milliers chacune, et en brla vingt-cinq, SAINT-SIMON. Blire : (b-li-r), n. f. Anneau auquel est sus-pendu le battant dune cloche. Bltre : (b-l-tr), n. m. Homme de rien, homme sans valeur. Cest un franc bltre. Belliniere : n. f. Sorte de ballon. Il toit fait de peau de blier avec ses poils. On sen servoit du temps dHenry II. (La Curne) Belluaire : (bl-lu--r), n. m. Terme dantiquit. Gladiateur combattant des btes froces. Il ne manque pas desprits agrablement sceptiques qui, lorsquun belluaire fait de prilleux exercices,

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    vantent paradoxalement la mansutude des lions, TH. GAUTIER. Belonc : (de), adv. De travers, de biais. Tout alla de travers et belonc. (La Curne) Ber : (br), n. m. Terme de marine. Appareil de charpente en forme de berceau pour mettre un navire flot. Berche : (br-ch), n. f. Terme de marine. An-cienne petite pice de canon de fonte verte (bronze) quon nomme aussi espoir de fonte. Bergamasque : (br-ga-mas-k), n. f. Terme de musique. Danse et air de danse en usage au XVIIIe sicle. Bergerette : (br-je-r-te), n. f. Anciennement, petit chanson sur un sujet pastoral. Le 3e livre de Danceries publi par Susato (1551) contient parmi les basses danses quatre thmes de bergerette. Bergot : (br-go), n. m. Terme de pche. Sorte de filet.

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    Berme : (br-m), n. f. Autrefois chemin troit entre le pied du rempart et le foss. Par analogie, chemin laiss entre une leve et le bord dun canal ou dun foss. Berniquet : Usit seulement dans cette locution populaire : Berniquet pour sansonnet, cest--dire tu nen auras pas. Berqui : n. m. Ce mot est usit dans lAuxerrois pour signifier une mare, un lieu aquatique. (La Curne) Berquinade : (br-ki-na-d), n. f. Composition littraire o les ralits de la vie sont peintes leau de rose ; ce mot ne semploie gure quironiquement. Berruier : n. m. Mdival. Sorte de casque res-semblant la barbute, sans visire et avec des brides jugulaires. Etait utilis au XVe sicle. Berthe : (br-t), n. f. 1Locution proverbiale : Au temps o Berthe filait, cest--dire il y a trs long-temps 2Espce de garniture ou petite plerine qui se met comme ornement en haut dun corsage d-

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    collet, ou bien sur un corsage montant la place o cette garniture se trouve sur le corsage dcolle-t. Besaigre : (be-z-gr), adj. Qui saigrit, en parlant du vin lorsquil est au bas dans un tonneau. Besaine : (be-z-n), n. f. Nom donn, dans le XVe sicle, aux boulets en pierre lancs par la poudre canon, Journ. offic. 11 juill. 1875 Beset : (be-z), n. m. Terme de trictrac. Deux as amens dun coup de ds. Besson : ONNE (b-son, so-n), adj. Jumeau, ju-melle ; lun des deux enfants dune mme couche. Vieux et inusit, si ce nest dans quelques pro-vinces. On reconnut bien vite que ctaient deux bessons, cest--dire deux jumeaux dune parfaite ressemblance, G. SAND. Bestion : (b-sti-on), n. m. Dans lancienne ma-rine, le bec de la proue, parce que la proue portait souvent la figure dune bte.

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    Btoine : (b-toi-n), n. f. Plante de la famille des labies (betonica officinalis, L.) dont la racine est purgative. Btyle : (b-ti-l), n. m. Pierre portant certaines marques et qui tait adore comme une idole. Bibus : (bi-bus), n. m. Terme de mpris, employ uniquement dans la locution de bibus, qui signifie sans valeur, sans importance. Ils se seraient coup la gorge pour quelques querelles de bibus, VOLTAIRE. Bicoque : (bi-ko-k), n. f. 1Place mal fortifie. Vendme amusait le roi de bicoques emportes, de succs de 300 ou 400 hommes, SAINT-SIMON 2Petite ville. Lempereur ne se fia pas assez la raison du divin Platon, pour lui donner le gouver-nement dune bicoque, FONTENELLE 3Fig. Mai-son chtive. Il na achet quune bicoque. Bidaus : n. m. Vieux mot franais qui se disait au sujet des gens de guerre pied, appels autrement pitauts.

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    Biez : (bi), n. m. Foss creus ct dune rivire pour lusage dun moulin, et pris dassez loin pour pouvoir mnager une chute deau ou au moins une pente qui augmente la rapidit de leau. Le conduit se nomme buse quand leau tombe sur la roue, et coursier quand elle passe au-dessous. Bigophone : n. m. Instrument en zinc, appel ainsi du nom de son inventeur, Bigot (1883). Cest une sorte de mirliton muni dune embouchure dans laquelle on chante. Bigotelle : (bi-go-t-l) ou BIGOTRE (bi-got-r), n. m. Anciennement, pice dtoffe ou de cuir dont on se servait pour tenir la moustache releve. Bilitre : (bi-li-t-r), adj. Terme de grammaire. Compos de deux lettres : ta, je, sont des mots bili-tres. Billebarrer : (bi-lle-ba-r, ll mouilles), v. t. Marquer de raies de diverses couleurs. Billebauder : (bi-lle-b-d, ll mouilles), v. t. Terme de chasse. On dit que des chiens billebau-dent, quand ils chassent mal.

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    Biloquer : (bi-lo-k), v. t. Faire un premier la-bour trs profond avant lhiver. Biniou : (bi-ni-ou), n. m. Nom breton dune es-pce de cornemuse dont on fait grand usage en Bretagne. Biquet : (bi-k), n. m. Trbuchet pour peser la monnaie dor ou dargent. Bisbille : (biz-bi-ll, ll mouilles, et non pas bizbi-ye), n. f. Petite et futile querelle. Biscutelle : (bi-sku-t-l), n. f. Genre de la famille des crucifres, auquel appartient la lunetire. Bisquain : (bi-skin), n. m. Peau de mouton avec sa laine, dont les bourreliers se servent pour cou-vrir les colliers des chevaux de harnais. Bissac : (bi-sak), n. m. Sorte de sac ouvert en long par le milieu. Il en a plein son bissac. Familire-ment. Avoir de bons tours dans son bissac, tre en fonds de ruses, de fourberies. Je nai quun tour

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    dans mon bissac ; Mais je soutiens quil en vaut mille, LA FONTAINE. Bisse : (bi-s), n. f. Terme de blason. Couleuvre et, particulirement, la couleuvre de Milan. Bisstre : (bi-s-tr), n. m. Mot inusit prsente-ment, qui signifiait malheur, malaventure. Eh bien ne voil pas mon enrag de matre ? Il nous va faire encor quelque nouveau bisstre, MOLIRE. Bistorte : (bi-stor-t), n. f. Terme de botanique. Espce de renoue (polygonum bistorta, L.), dite aussi grande oseille. Bistourner : (bi-stour-n), v. t. 1Tourner, cour-ber un objet de manire le dformer 2Terme de vtrinaire. Chtrer un animal en tordant les vais-seaux testiculaires 3Se bistourner, v. pr. Devenir bistourn. Ses jambes se sont bistournes. Bistre : (bi-str), n. m. Suie cuite et dtrempe dont on se sert pour peindre au lavis. Bisulce : (bi-sul-s), adj. Terme de zoologie. Qui a le pied partag en deux sabots.

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    Bitord : (bi-tor), n. m. Terme de marine et de pche. Corde compose de deux fils tortills en-semble. Blairie : (bl-rie), n. f. Terme de droit fodal. Re-devance seigneuriale raison de la vaine pture. Blanc-toc : (blan--tok), n. m. Couper un arbre blanc estoc, le couper au pied sur la souche. Faire une coupe blanc estoc, la faire sans laisser de baliveaux. Fig. tre rduit blanc estoc, tre entirement ruin. Blandices : (blan-di-s), n. f. plur. Flatteries pour gagner le cur ; charmes, jouissances. Je trouvais la fois dans ma cration merveilleuse toutes les blandices des sens et toutes les jouissances de lme, CHATEAUBRIAND. Blason : (bla-zon), n. m. Type de pome en vogue au XVIe sicle, rimes plates. Il renferme soit lloge, soit la satire dun tre ou dun objet. Blsit : (bl-zi-t), n. f. Vice de prononciation qui consiste substituer une consonne faible une

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    plus forte, comme le z ls, le d au t, ls au g : lors-que, par exemple, on prononce zerbe, zeval, au lieu de gerbe, cheval. Blzimarder : (bl-zi-mar-d), v. t. Terme dargot de thtre, signifie se couper mutuelle-ment les rpliques, empcher le voisin de dire sa phrase, monder le dialogue comme un jardinier monde un arbre grands coups de serpe, Figaro du 31 juillet 1876. Blondin : (blon-din), n. m. Familirement, un jeune homme qui fait le beau, qui courtise le beau sexe. Ds que vous sentirez approcher les blon-dins LA FONTAINE. Bluette : (blu--t), n. f. 1Petite tincelle. Comme on voit un grand feu natre dune bluette, RGNIER 2Fig. Il y a quelques bluettes desprit dans cet ouvrage. Petit ouvrage desprit, agrable sans prtention. Bluettes amusantes. Bobche : (bo-b-ch), n. f. 1Petite pice mobile et vase quon adapte aux chandeliers 2Petit coin dacier fin soud dans un morceau de fer ou

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    dacier commun, pour faire la lame dun instru-ment tranchant. Boccan : n. m. Terme populaire ancien. Lieu de prostitution. (Furetire 1690) Boissele : (boi-se-le), n. f. 1Ce quun boisseau peut contenir 2Boissele de terre, lespace de terre quon peut ensemencer avec un boisseau de bl. Boitte : (boi-t) ou BOUETTE (bou-t), n. f. Terme de pche. Appt pour la pche. Bolivar : (bo-li-var), n. m. Sorte de chapeau haut de forme vas. Bonace : (bo-na-s), n. f. Calme de la mer aprs un orage. Nous emes une grande bonace. Bonavoglie : n. m. Terme de marine. Homme qui se louait pour tirer la rame. (Furetire 1690) Bonhommeau : (bo-no-m), s. m. Diminutif de bonhomme. Mais, le voyant si sage et si fidle, Le

  • 95

    bonhommeau des coups se consola, LA FONTAINE. Bonnetade : (bo-ne-ta-d), n. f. Coup de bonnet. XVIe s. Quand il sera en jalousie et en caprice, nos bonettades le remettront-elles ? MONTAIGNE. Bonnette : (bo-n-t), n. f. 1Terme de fortifica-tion. Ouvrage avanc qui est au del de la contres-carpe, en forme de petit corps de garde, et dont les deux faces forment un angle saillant 2Terme de marine. Petites voiles quon ajoute aux grandes pour prsenter une plus grande surface au vent. Bonnier : (bo-ni), n. m. Mesure agraire qui, dans la Flandre franaise, valait 1 hectare 40 ares. Boquillon : (bo-ki-llon, ll mouilles), n. m. B-cheron. Et boquillons de perdre leur outil, LA FONTAINE. Bordigue : (bor-di-gh), n. f. Terme de pche. Enceinte forme avec des claies, sur le bord de la mer, pour prendre du poisson ou pour le conser-ver vivant.

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    Bore : (bo-re), n. m. Le vent du nord. Il est du style potique. Bornoyer : (bor-no-i), v. t. 1Regarder dun il en fermant lautre, pour vrifier un alignement, pour juger si une rgle est droite, une surface plane 2Placer des jalons de distance en distance pour tracer la ligne des fondations dun mur, ou dune range darbres. Bosco : n. m. Responsable des manuvres sur un bateau. Boscot : OTTE (bo-sko, sko-t), n. m. et f. Petit bossu, petite bossue. Tiens-toi donc mieux, tu as lair dun boscot. Bossetier : (bo-se-ti), n. m. Verrier qui souffle le verre en boule. Bossoir : (bo-soir), n. m. Terme de marine. Cha-cune des deux grosses pices de bois qui servent suspendre et hisser les ancres. Fig. En langage de marin, avoir lil au bossoir, surveiller avec vi-gilance.

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    Boucaner : (bou-ka-n), v. t. 1Faire scher de la viande ou du poisson la fume. Aprs lavoir fait boucaner la fume (la chair de castor), les sau-vages la mangent, lorsque les vivres viennent leur manquer, CHATEAUBRIAND. 2V. t. Aller la chasse des bufs sauvages ou autres btes pour en avoir les peaux. Boucanier : (bou-ka-ni), n. m. 1Celui qui va la chasse des bufs sauvages. 2Gros et long fusil dont on se servait pour cette chasse, et, adjective-ment, fusil boucanier. 3Par extension, pirates qui infestaient les Antilles. Par la hardiesse dun peuple nouveau que le hasard composa dAnglais et surtout de Normands, on les a nomms bouca-niers VOLTAIRE. Boucassin : (bou-ka-sin), n. m. Sorte de toile peinte en bleu ou en rouge, qui servait doubler les tendelets des galres. Boucaut : (bou-k), n. m. Tonneau qui sert ren-fermer certaines marchandises sches.

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    Boucon : (bou-kon), n. m. Mets ou breuvage em-poisonn. Donner le boucon quelquun, lempoisonner. Boulaie : (bou-l), n. f. Lieu plant de bouleaux. Bouleux : (bou-le), n. m. Cheval de fatigue qui chemine bien. Fig. Cest un bon bouleux, cest un homme laborieux et qui remplit sa tche. Boulin : (bou-lin), n. m. 1Pot de terre qui sert de retraite aux pigeons. Trou pratiqu dans un co-lombier, pour que les pigeons y nichent et y pon-dent. 2Terme de maonnerie. Trou laiss dans le mur par le bout des pices dchafaudage, me-sure quon lve le mur. On appelle aussi bou-lins les pices de bois qui soutiennent les planches des chafaudages. Bouline : (bou-li-n), n. f. Terme de marine. Nom de longues cordes, qui tiennent la voile de biais, lorsquon fait route avec un vent de ct. Vent de bouline, vent de biais qui nest pas favorable la route.

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    Boulingrin : n. m. Pice de gazon que lon tond, & que lon entretient dans un jardin ou ailleurs. Se promener dans un boulingrin. Passer le cylindre sur un boulingrin. (Dict.. de lAcadmie) Bouquin : (bou-kin), n. m. Vieux bouc. Cornet bouquin, trompe ordinairement faite dune corne. Quand les voix des onagres rpondent au cornet bouquin qui appelle VOLTAIRE. Petite pice qui sajoute une pipe et se met dans la bouche. Un bouquin dambre. Bourdaine : (bour-d-n) ou BOURGNE (bour-j-n), n. f. Espce de nerprun (rhamnus frangula, L.). Arbrisseau dont lcorce intrieure est purga-tive ; son bois blanc fournit le charbon le plus propre la fabrication de la poudre canon. Bourdalou : (bour-da-lou), n. m. 1Ruban ou tresse quon attache avec une boucle autour dun chapeau. 2Sorte de vase de nuit de forme oblongue. Bourguignotte : (bour-ghi-gno-t), n. f. Casque lger, laissant le visage dcouvert, et employ par linfanterie au XVIe sicle.

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    Bournal : n. m. Vieux mot dit pour rayon de miel. (Furetire 1690) Bourre : (bou-re), n. f. 1Assemblage dun vo-lume, peu prs dtermin, de menues branches. Brler une bourre. 2Air de musique, deux temps, qui a deux parties gales, chacune de huit mesures. On nomme aussi bourre une danse compose sur le mme air. Bousin : (bou-zin), n. m. Surface tendre des pierres de taille. Bousingot : (bou-zin-go), n. m. Chapeau de ma-rin. Boustrophdon : (bou-stro-f-don), n. m. An-tique criture grecque dans laquelle, aprs avoir crit une ligne de gauche droite, on continuait en crivant de droite gauche. Boute-feu : (bou-te-feu), n. m. 1Bton garni son extrmit dune mche pour mettre le feu au canon 2Celui qui mettait le feu au canon. Vieux

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    en ce sens 3Incendiaire 4Fig. Celui qui excite des discordes, suscite des querelles. Bouterolle : (bou-te-ro-l), n. f. Garniture, par le bas, dun fourreau dpe, pour empcher que la lame ne le perce. Bradypepsie : (bra-di-p-psie), n. f. Terme de mdecine. Digestion lente et difficile. Je veux que vous tombiez dans la bradypepsie, MOLIRE. Brague : (bra-gh), n. f. 1Autre forme de braie. Culotte, caleon 2Ancien terme militaire. Partie du bas de la cuirasse 3Terme de marine. Nom de cordages retenant les affts des canons. Brand : (bran), n. m. Dans larmement du moyen ge, grosse pe quon maniait deux mains. Brandebourg : (bran-de-bour), n. m. 1Ornement en broderie ou en galon sur un vte-ment. Une robe garnie de brandebourgs, J. J. ROUSSEAU 2N. f. Autrefois, casaque longues manches 3Espce de pavillon ou berceau de jar-din.

  • 102

    Brandevin : n. m. Terme emprunt de lAllemand, & dont on se sert pour signifier De leau-de-vie. (Dict. de lAcadmie 1762) Brandiller : (bran-di-ll, ll mouilles, et non bran-di-y), 1V. t. Agiter de et del 2V. t. Un vieux linge brandillait une branche darbre 3Se brandiller, v. pr. Se mouvoir, sagiter en lair sur une corde, une escarpolette, etc. Brasiller : (bra-zi-ll, ll mouilles, et non brazi-y). 1V. t. Faire griller sur de la braise 2V. t. Pr-senter une trane de lumire, en parlant de la mer frappe obliquement par des rayons lumineux, ou devenant phosphorescente dans la trace du bti-ment. Bredindin : (bre-din-din), n. m. Terme de ma-rine. Palan moyen dont on se sert pour enlever de mdiocres fardeaux. Bretche : (bre-t-ch), n. f. Ancien terme mili-taire. Pice de fortification ou partie crnele des anciennes murailles.

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    Brette : Longue pe. Charmon stait fait secr-taire de cabinet pour le plaisir daller Versailles et de porter une brette, SAINT-SIMON. Bretture : (br-tu-r), n. f. Travail pour dgrossir un ouvrage de sculpture. Bricole : (bri-ko-l), n. f. Dans lart militaire du moyen ge, sorte de catapulte ou de mangonneau, compose dune poutre cheval entre deux mon-tants, et dun long ressort que lon tend au moyen dune corde ou dune courroie attache une de ses extrmits. Brifaud : ou BRIFAUT (bri-f), n. m. 1Gourmand ; enfant mal lev. Populaire 2Nom de chien de chasse. Lautre fit cent tours inutiles, Entra dans cent terriers, mit cent fois en dfaut Tous les confrres de Brifaut, LA FONTAINE. Brigadier : (bri-ga-di), n. m. Bton utilis par le rgisseur pour frapper les trois coups au thtre. Brigandine : (bri-gan-di-n), n. f. Armure an-cienne en forme de cotte de mailles.

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    Brigantin : (bri-gan-tin), n. m. 1Petit btiment un ou deux mts, gr comme un brick, et qui na quun pont 2Petit vaisseau plat, lger et ouvert, qui va la voile et la rame, et qui sert com-battre ou donner la chasse. Brigantine : (bri-gan-ti-n), n. f. 1Petit btiment en usage dans la Mditerrane 2Voile particulire au brigantin. Voile trapzodale de larrire, en-vergue sur la corne dartimon. Brignon : n. m. Botte de foin. (La Curne) Brimborion : (brin-bo-ri-on), n. m. Chose sans valeur et sans utilit. Blancs dufs, lait virginal et mille autres brimborions que je ne connais pas, MOLIRE. Brocelle : n. f. Bois taillis. Diminutif de broce. (La Curne) Broigne : n. f. Chemise de toile. (La Curne) Broue : (brou-e), n. f. Brouillard. Et la broue et les frimas, SCARRON.

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    Brouillamini : (brou-lla-mi-ni), n. m. 1Terme de marchalerie. Sorte dempltre pour les che-vaux prpar avec le bol dArmnie 2Fig. Brouil-lement, confusion. Il y a du brouillamini dans cette affaire. Il y a l dedans trop de tintamarre, trop de brouillamini, MOLIRE. Brousser : (brou-s), v. t. Terme de chasse. Mar-cher travers bois sans suivre les chemins. Fig. Monsieur ne sbranla point, et il fallut se rduire au parti de brousser laveugle de jour en jour, RETZ. Brunoyer : (bru-no-i), v. t. Avoir une teinte bruntre, tirer sur le brun. Bucentaure : (bu-san-to-r), n. m. 1Vaisseau de crmonie que montait le doge de Venise quand il pousait la mer 2Sorte de navire rames usit anciennement dans les mers dItalie. Bucoliques : (bu-ko-li-k), n. f. plur. Posies pas-torales. Les Bucoliques de Virgile. Le Pentateuque se chantait Jrusalem, comme des bucoliques, sur un mode plein et doux, CHATEAUBRIAND.

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    Bupreste : (bu-pr-st), n. m. 1Nom, chez les Grecs, dun insecte voisin des cantharides et ayant comme elles des proprits vnneuses 2Aujourdhui, insecte du genre des coloptres, remarquable par ses couleurs vives et chan-geantes. Buffeteur : (bu-fe-teur), n. m. Voiturier infidle qui entamait les tonneaux confis sa conduite. Mot populaire. Bugalet : (bu-ga-l), n. m. Terme de marine. Nom dun petit navire autrefois en usage principa-lement sur la cte de Bretagne, o il faisait le ca-botage et dont le grement tait peu prs celui des brigs. Bulbul : (bul-bul), n. m. Nom du rossignol dans la langue persane ; il semploie quelquefois dans la posie et les ouvrages dimagination, o il sagit de lOrient. Elle vit un bulbul la liquide voix, LAMARTINE. Burelle : (bu-r-l), n. f. Terme de blason. Petites bandes alternant lune avec lautre, en nombre pair, et de couleurs diffrentes.

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    Burgaudine : (bur-gau-di-n), n. f. 1La plus belle espce de nacre, lcaille du coquillage appel burgau 2Adjectivement. Nacre burgaudine. Burgrave : (bur-gra-v), n. m. Ancien titre de di-gnit en Allemagne. Seigneur dune ville. Buron : (bu-ron), n. m. Petite cabane. On voit partout (sur le Puy-de-Dme) les burons ou les chalets de lAuvergne, CHATEAUBRIAND.

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    C

    Cabalette : (ka-ba-l-t), n. f. Terme de musique. Pense musicale lgre et mlodieuse, dont le rythme bien marqu se grave facilement dans la mmoire. Cabaner : (ka-ba-n), v. t. Terme de marine. Chavirer, tre renvers. Cabasser : (ka-ba-s), v. t. 1Bavarder 2Tromper, voler. Cabasset : (ka-ba-s), n. m. Espce de petit casque. Vieux. XVIe s. faulte de vaisseaux pour porter leau, ils estoient contraints den emplir leurs cabassets, AMYOT. Cabestan : (ka-b-stan), n. m. Treuil vertical qui se manuvre au moyen de barres fixes et horizon-tales. Virer le cabestan.

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    Cabillot : (ka-bi-llo, ll mouilles), n. m. Terme de marine. Cheville de bois passe dans un boulon pour tenir la hune sur ses barres. Cabochon : (ka-bo-chon), n. m. Pierre prcieuse laquelle on laisse sa forme primitive et quon po-lit sans la tailler. Cabochon de rubis. Grenat en cabochon. Adjectivement, en parlant dun rubis : rubis cabochon. Cabosse : (ka-bo-s), n. f. Nom de la pousse qui renferme les amandes du cacao. Cabussire : (ka-bu-si-r), n. f. Dans les tangs de Cette, filet prendre les canards sauvages et les macreuses. Cacemphate : (ka-sin-fa-t), n. m. Terme de grammaire ancienne. Mot mal sonnant, mauvaise consonnance. Cache-folie : (ka-che-fo-lie), n. m. Toupet desti-n cacher la premire calvitie. Cacholong : (ka-cho-lon), n. m. Terme de min-ralogie. Chalcdoine dun blanc de lait.

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    Cachotte : (ka-cho-t), n. f. Pipe dont le fourneau na pas de talon. Cacique : (ka-si-k), n. m. Chef, prince des Indi-gnes de Hati, de Cuba et de contres apparte-nant au continent dAmrique. Un cacique, un corrgido