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REPUBLIQUE DU SENEGAL Un Peuple - Un But - Une Foi MINISTERE DE L’ECONOMIE, DES FINANCES ET DU PLAN BANQUE DE DONNEES ECONOMIQUES ET FINANCIERES Version définitive 2016 et provisoire 2017 ISSN 0850- 1777

MergedFile - ANSD BDEF_version... · Web viewLes dirigeants d’entreprises devraient y trouver des outils précieux pour se situer dans leur secteur d’activité ainsi que dans

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REPUBLIQUE DU SENEGALUn Peuple - Un But - Une Foi

MINISTERE DE L’ECONOMIE, DES FINANCES ET DU PLAN

BANQUE DE DONNEES ECONOMIQUES ET FINANCIERES

Version définitive 2016 et provisoire 2017

ISSN 0850-1777

Décembre 2018

AGENCE NATIONALE DE LA STATISTIQUEET DE LA DEMOGRAPHIE

Directeur Général

Directeur Général Adjoint

Directeur des Statistiques Economiques et de la Comptabilité Nationale

Directeur du Management de l’Information Statistique

Chef de la Division des Statistiques Economiques

Babacar NDIR

Allé Nar DIOP

Mbaye FAYE

Mamadou NIANG

Insa SADIO

EQUIPE DE REDACTION

RédacteursInsa SADIO

Ibrahima TALL Papa Samba FALL Moussa DIALLO Oumy DIOP

Agents d’appui Nicolas DIAME Djiby SENEEl Hadj Ibra DIAGNE Abdou Karim DIOP Abdoulaye Saïdi SARR Aminata DRAME

Distribution El Hadji Malick GUEYE

Pour toute information, s’adresser à la Division des Statistiques Economiques Tél : 33 869 21 67

ISSN 0850-1777

Rocade Fann Bel Air - Cerf Volant, ex terrain foyer - BP116 DAKAR RP Tel : (221) 33 869 21 46 / 33 869 21 39 - fax : 33 869 21 62 / 33 824 36 15Site : www.ansd.sn E-mail : [email protected]

U

S O M M A I R E

AV AN T P R O P O S

i S I G L E S E T AB R E V I AT I O N

i i I N T R O D U C T I O N

1

S Y N T H E S E 2

P R E S E N T AT I O N D E S R E S U L T AT S 4

i

AVANT - PROPOS

L’Agence nationale de la Statistique et de la Démographie (ANSD) a entrepris un projet de

modernisation et d’amélioration des applications d’immatriculation au NINEA et de

traitement des états financiers. Ce projet devrait permettre de faciliter la mise à jour des

informations contenues dans le répertoire national des entreprises et associations à

travers l'identification satisfaisante des unités et de disposer d’une nouvelle application

moderne et conviviale de traitement des états financiers afin d’améliorer la couverture et

raccourcir le délai de publication de la Banque de Données Economique et Financières

(BDEF). La présente édition de la BDEF porte sur les résultats provisoires de

l’exploitation des déclarations statistiques et fiscales des entreprises pour l’exercice

2017. Toutefois, les données des années 2015 et 2016, publiées dans les éditions

précédentes, sont révisées à la suite de la disponibilité de documents complémentaires

d’entreprises.

Les dirigeants d’entreprises devraient y trouver des outils précieux pour se situer dans leur

secteur d’activité ainsi que dans l’économie globale afin de faire leurs projections et

déterminer leurs choix stratégiques. En outre, les autorités publiques devraient pouvoir y

disposer d’informations utiles à la gestion en vue de mettre en œuvre des politiques

susceptibles de conduire le pays sur le sentier de l’émergence. Les chercheurs, les

étudiants, les institutions internationales et les organisations syndicales et patronales

devraient aussi y trouver des informations pertinentes pour l’analyse, le suivi et l’évaluation

de la gestion économique.

Conscient de l’aide et des précieuses contributions sans lesquelles la réalisation de cette

édition ne saurait être possible, je tiens à remercier nos partenaires qui ne ménagent

aucun effort pour fournir les informations de base nécessaires à l’élaboration de ce

document. L’ANSD accueillerait avec grand intérêt toutes les remarques et suggestions

visant à aider à l’amélioration de la qualité de cette publication.

Puisse ce document répondre aux préoccupations de l’ensemble des utilisateurs.

Le Directeur Général de l’Agence Nationale de la Statistique et de la Démographie

Babacar NDIR

SIGLES ET ABREVIATIONS

AF Autofinancement

ANSD Agence Nationale de la Statistique et de la Démographie

BCEAO Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest

BDEF Banque de Données Economiques et Financières

BFE Besoin en Fonds d’Exploitation

BFR Besoin en Fonds de Roulement

BTP Bâtiments et travaux publics

CAFG Capacité d’Autofinancement Globale

CGU Contribution Unique Globale

CUCI Centre Unique de Collecte de l’Information

DGID Direction Générale des Impôts et des Domaines

EBE Excédent Brut d’Exploitation

ETE Excédent de Trésorerie d'Exploitation

GUDEF Guichet Unique de Dépôt des Etats Financiers

HAO Hors Activité Ordinaire

NINEA Numéro d’Identification National des Entreprises et Associations

PME Petite et Moyenne Entreprise

PSE Plan Sénégal Emergent

RGE Recensement Général des Entreprises

RNEA Répertoire National des Entreprises et Associations

SMT Système Minimal de Trésorerie

SYSCOA Système Comptable Ouest Africain

TAFIRE Tableau Financier des Ressources et des Emplois

TVA Taxe sur la Valeur Ajoutée

ii

1

Rappel sur le système d’information sur les entreprises de l’ANSD

Les déclarations statistiques et fiscales (DSF) des entreprises sont utilisées pour la tenue du répertoire des entreprises du Centre unique de Collecte de l’Information (CUCI), pour la comptabilité nationale (calcul des indicateurs macroéconomiques, séquence des comptes des sociétés et quasi-sociétés non financières) et l’alimentation d'une Centrale des Bilans en informations comptables et financières pertinentes et sûres. En plus du CUCI, le Sénégal a adopté un système d’immatriculation unique et un répertoire national des entreprises et associations (RNEA).

Ce dispositif est complété par un suivi conjoncturel auprès d'un échantillon d'entreprises sélectionnées et périodiquement mis à jour. Après le Recensement Général des Entreprises (RGE) qui a permis d’améliorer ce système d’information et de fournir des informations économiques plus actuelles pour l’élaboration d’une nouvelle année de base des comptes nationaux, l’ANSD a entrepris un projet de modernisation et d’amélioration des applications d’immatriculation au NINEA et de traitement des états financiers. En outre, pour assurer une meilleure collaboration entre les différents acteurs, il est mis en place une plateforme d’interconnexion des systèmes d’information qui permettra le partage et la mise à jour des informations.

Toutefois, malgré le grand bond réalisé dans la couverture des entreprises du secteur formel avec 9 703 déclarations statistiques et fiscales de 2017 reçues, des défis majeurs restent à relever dont la complétude des documents, la limitation des doublons et la dématérialisation des états financiers. Le nombre d’entreprises répertoriées au CUCI s’est établi à 14 975 en2017 dont 47,4% dans les services, 31,1% dans le commerce, 13,0% dans les industries et 8,6% dans les BTP. Cette population est composée de 97,3% de PME.

L’un des principaux produits tirés du système d’information sur les entreprises est la Banque de Données Economiques et Financières.Elle est issue de l’agrégation des données fournies par les entreprises à travers les déclarations statistiques et fiscales complétées par des estimations pour celles en activité dont les documents comptables ne sont pas disponibles. Le champ couvert par la base de données est celui des sociétés et quasi- sociétés établies au Sénégal et assujetties au plan comptable SYSCOA. Les entreprises sont classées selon leur activité principale.

Pour la compilation des données, un premier niveau d’agrégation ramène la classification des activités de cent quinze (115) à trente-cinq (35) secteurs qui sont, à leur tour, regroupés en neuf groupes de secteurs. Ces groupes de secteurs sont ensuite rassemblés en quatre macro-secteurs. Les données sont agrégées pour l’ensemble du secteur dit moderne en un compte « global ». Pour chaque niveau d’agrégation, les résultats sont présentés à travers 6 types de tableaux : actif ; passif ; charges ; produits ; soldes caractéristiques du Tableau Financier des Ressources et des Emplois (TAFIRE) ; tableau des ratios.

Afin d’appréhender la situation générale des entreprises formelles, l’analyse est faite d’abord de manière globale et porte sur l’ensemble des entreprises qui ont déposé au moins une fois leurs états financiers au CUCI. Ensuite, une analyse détaillée de chaque macro-secteur est faite. L’analyse, basée essentiellement sur des ratios, a trait à la création de richesse, aux moyens mis en œuvre, à la structure financière et à la rentabilité.Cette publication présente les résultats provisoires de 2017. Les données de 2015 et2016, publiées dans les éditions précédentes et pour lesquelles des estimations avaient été faites, sont révisées à la suite de la disponibilité de documents d’entreprises complémentaires.

2

Synthèse des résultats

La mise en œuvre effective du Plan Sénégal émergent (PSE) dans un contexte international favorable a permis à l’économie sénégalaise d’enregistrer de bonnes performances depuis 2015. Ainsi en 2017, les tendances sont demeurées favorables avec une progression de 8,7% de la valeur ajoutée des entreprises du secteur formel par rapport à 2016. Elle s’est chiffrée à 2 187 milliards de FCFA à prix courants contre 2 012 milliards en2016. Les entreprises dont le chiffre d’affaires est supérieur à deux milliards qui représentent5,4% des unités répertoriées sont celles qui ont le plus contribué à cette création de richesse avec une part de 94,0%.

La consolidation de l’activité est imputable aux BTP (+53,9%) même si le résultat net reste négatif, à l’industrie (+11,7%) et aux services (+4,7%). Quant au commerce, la valeur ajoutée s’est repliée de 0,9%. Ce dynamisme de l’activité s’est traduit par une amélioration sensible du résultat net global. Les sous- secteurs qui ont le plus progressé sont la préparation de sites et la construction d'ouvrages de bâtiment ou de génie civil, l’énergie, les industries extractives, les hôtels, bars et restaurants et le transport.

La valeur ajoutée a enregistré un taux de croissance moyen de 7,7% sur la période2011-2017. La production s’est accrue de11,8% en 2017, en relation avec les progressions enregistrées dans tous les secteurs notamment les BTP (45,0%), les industries (10,9% et les services (5,7%).

Le taux de valeur ajoutée s’est rétréci de 0,7 point en ressortant à 23,9% en 2017 contre24,6% en 2016. Cette situation est liée à un abaissement de 1,6 point dans le commerce.

Relativement à la répartition sectorielle, la part du secteur des services demeure prépondérante avec 49,2% de la valeur ajoutée.

Les industries viennent en deuxième position avec 37,4%, suivies du commerce (7,7%) et des BTP (5,7%). A l’instar des années précédentes, la richesse créée par les entreprises est prioritairement affectée aux charges de personnel avec 50,6% de la valeur ajoutée globale. Elles sont suivies par les dividendes et l’autofinancement (32,3%), les frais financiers (10,3%) et les impôts sur le résultat (6,8%).

Le taux de vétusté comptable demeure acceptable en ressortissant à 36,8% en 2017, ce qui dénote de la modernité des équipements utilisés par les entreprises. Ce taux s’est accru de 2,9 points puisque qu’il était de 33,9% un an auparavant grâce surtout aux industries et aux services.

La rentabilité globale des facteurs s’est améliorée de 1,3 point en 2017 pour s’établir à19,2% contre 17,9% en 2016. Cet accroissement est imputable surtout aux industries et aux BTP.

Les délais accordés par les fournisseurs se sont établis à 130 jours après 123 jours en2016, alors que ceux des clients sont passés de 66 jours à 73 jours. Ainsi, les délais de paiement des fournisseurs dépassent de 57 jours ceux de règlement des clients, ce qui s’est traduit par un impact positif sur les besoins en fonds de roulement.

Le poids des dettes financières s’est légèrement abaissé en ressortant à 24,8% en2017 contre 26,3% en 2016. Il a baissé de 4,6 points dans les industries et de 0,2 point dans les BTP et le commerce. En revanche, il a augmenté de 0,5 point dans les services en relation avec la hausse de 12,5% notée dans les dettes à moyen et long termes. Contrairement aux industries, les BTP, le commerce et les services affichent une marge

3

d’endettement confortable1 et restent à un niveau soutenable.

La capacité de remboursement des dettes s’est dégradée de 0,4 point en s’établissant à15,8% en 2017 contre 16,3% en 2016, en raison d’un abaissement dans le commerce, les services et les industries. Cette situation résulte d’un accroissement plus important des dettes financières (4,6%) par rapport à la Capacité d'Autofinancement Global (CAFG) (+1,8%). Ainsi, environ six (06) exercices sont nécessaires pour rembourser les dettes à long terme.

Le poids des concours bancaires courants dans l’endettement des entreprises s’est apprécié de 0,7 point en 2017 en s’établissant à 18,4% contre 17,7% en 2016, à la suite d’une augmentation dans les industries, les BTP et le commerce où les crédits de trésorerie ont progressé respectivement de 17,5%, 16,2% et10,4%. Cet accroissement a été atténué par une chute de 2,1 points dans les services. Le poids reste élevé dans le commerce (48,3%) et moyen dans les services, les industries et les BTP avec respectivement 15,2%, 15,6% et22,2%.

L’indépendance financière s’est améliorée de1,6 point en ressortant à 44,5% en 2016 contre42,9% en 2016, à la suite d’une hausse plus prononcée de 11,4% des capitaux propres. Cependant, elle s’est dégradée dans les BTP,le commerce et les services.

La faiblesse de ce ratio qui est largement inférieur à 1 est liée à l’insuffisance des fonds propres qui constituent une garantie pour les tiers (banques, fournisseurs, organismes sociaux et fiscaux). Cette situation pourrait entraîner des difficultés pour obtenir des crédits auprès des banques, notamment dans les industries et le commerce.

Le ratio de solvabilité est resté stable entre2016 et 2017 en se chiffrant à 19,8%. Il a progressé de 1,6 point dans les industries tandis qu’il s’est replié dans les BTP, le commerce et les services de 2,1 points, 0,6 point et 0,2 point respectivement.

L’autonomie financière s’est améliorée de 4,8 points en 2017 en s’établissant à 80,1%, sous l’effet d’une progression plus forte des capitaux propres (+11,4%). Elle a diminué dans les BTP, le commerce et les services et a en revanche progressé dans les industries. L’autonomie financière reste assez importante dans les BTP où les capitaux propres sont trois fois plus élevés que les dettes financières, du fait des subventions d’investissements liés aux chantiers du PSE.

La rentabilité économique s’est améliorée de0,3 point en ressortant à 4,7% contre 4,4% en2016. Dans le même sillage, la rentabilité financière s’est appréciée de 3,8 points en relation avec les bonnes performances enregistrées dans les industries.

Tableau 1 : Valeur ajoutée par macro-secteur (en milliards de FCFA)

Macro-secteurs 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 Var 2016-2017 (%)

TOTAL 1 462,0 1 474,6 1 500,7 1 399,7 1 684,8 2 011,7 2 187,4 8,7%

INDUSTRIES 545,3 522,0 488,5 316,5 576,4 732,9 818,6 11,7%

BTP ET ANNEXES 110,0 48,5 55,7 65,8 39,3 80,8 124,3 53,9%

COMMERCE 131,3 140,3 146,5 149,5 159,0 169,9 168,4 -0,9%

SERVICES 675,4 763,9 810,0 868,0 910,1 1 028,1 1 076,2 4,7%

Source : BDEF / ANSD

4

1 Poids des dettes inférieur à 25%

5

Présentation des résultats

1. Création et répartition de richesse

En 2017, la croissance économique mondiale s’est établie à 3% après une série de crises économiques et de chocs négatifs enregistrés ces dix dernières années. L’accélération récente de la progression du produit mondial brut est attribuable pour l’essentiel au renforcement de la croissance dans plusieurs économies développées et celles émergentes et en développement.Au niveau national, la situation macroéconomique s’est nettement améliorée plaçant le Sénégal parmi les pays à croissance rapide d’Afrique subsaharienne. Ainsi, l’activité des entreprises du secteur formel s’est encore fortifiée en 2017 avec une valeur ajoutée qui a progressé par rapport à 2016 en se chiffrant à2 187,4 milliards de FCFA, contre 2 011,7 milliards de FCFA.

L’accroissement dans les services est lié à la progression dans les services de réparation (+11,2%), du transport et de la communication (+8,1%), des hôtels, bars et restaurants (+24,6%), de l’éducation (+11,7%) et des services collectifs, sociaux et personnels (+79,0%). La hausse dans les BTP est en relation avec la préparation de sites et la construction d'ouvrages de bâtiment ou de génie civil (+60,6%) et les travaux d’installation (+17,1%). La régression dans le commerce est due au recul enregistré dans les autres commerces (-6,7%) tandis que la valeur ajoutée du commerce de véhicules, d’accessoires et de carburant a progressé de10,0%.

Graphique 1 : Evolution annuelle de la valeur ajoutée par macro-secteur

(en milliards FCFA)

Une légère baisse de la capacité des entreprises à générer de la richesse

La production des entreprises du secteur formel suivie dans la base du CUCI a augmenté de 11,8% en 2017 après 6,9% en2016. Cette progression est imputable à

2 1802 0001 8201 6401 4601 2801 100

920740560380200

202011 2012 2013 2014 2015 2016 2017

Total INDUSTRIES BTP ET ANNEXES COMMERCE SERVICES

l’accroissement noté dans tous les secteurs à savoir les BTP (+45,0%), les services (+5,7%), les industries (+10,9%) et le commerce (+5,4%). Toutefois, malgré la hausse de la production, le résultat net est négatif dans le secteur des BTP et du commerce.

La valeur ajoutée des entreprises s’est accrue de 8,7% en 2017. Cette performance est due à la poursuite du dynamisme du secteur des BTP (+53,9%), des industries (+11,7%), et des services (+4,7%). Par contre, le commerce a fléchi de 0,9%, une première depuis 2011.

La croissance de la valeur ajoutée des

Source : BDEF / ANSD

Concernant la répartition sectorielle de la valeur ajoutée, la part des services demeure prépondérante avec 49,2%. Les industries viennent en deuxième position avec 37,4%, suivies du commerce (7,7%) et des BTP (5,7%). La part du commerce et des services s’est contractée respectivement de 0,8 point et1,9 point au profit des industries (+1,0 point) et des BTP (+1,7 point).

Graphique 2 : Répartition de la valeur ajoutée par macro-secteur en 2017

INDUSTRIES;industries est surtout portée par la reprise dansles industries extractives (+50,6%), les industries du caoutchouc et plastiques (+39,8%), les autres industries mécaniques

(+32,9%) et le secteur de l’énergie (+38,9%).

SERVIC

ES;49,2%

6

COMMERCE;7,7%

Source : BDEF / ANSD

37,4%

BTP ET ANNEXES;

5,7%

7

Le taux de valeur ajoutée des entreprises s’est légèrement déprécié de 0,7 point en ressortant à 23,9% en 2017 contre 24,6% en 2016, imputable à la régression notée dans le commerce (-1,6 point) et les services (-0,3 point). Les BTP ont enregistré un accroissement de leur capacité à créer de la richesse (+0,6 point), ainsi que les industries

90,0%

70,0%

50,0%

30,0%

Graphique 4 : Evolution du taux de rémunération du travail par marco-secteur

(+0,1 point). Toutefois, les services ont le tauxde valeur ajoutée le plus important (34,1% en moyenne sur la période 2011-2017).

2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018

Total INDUSTRIES BTP ET ANNEXES COMMERCESERVICES

40,0%

30,0%

20,0%

10,0%

0,0%

Graphique 3 : Evolution du taux de valeur ajoutée par macro secteur

Source : BDEF / ANSD

Un léger repli de la pression fiscale

La pression fiscale, mesurée par le ratio« impôts sur le résultat sur valeur ajoutée », s’est abaissée de 0,4 point, en passant de8,6% en 2016 à 8,2% en 2017. Elle a

2010 2012 2014 2016 2018

TotalINDUSTRIESBTP ET ANNEXESCOMMERCE

Source : BDEF / ANSD

La valeur ajoutée globale est essentiellement consacrée aux charges de personnel (50,6% de sa valeur), 32,3% sont réservés aux dividendes et à l’autofinancement, 10,3% sont affectés aux frais financiers et 6,8% sont consacrés aux impôts. Ainsi, les charges de personnel constituent une composante importante des charges des entreprises (9,6% du total des charges et 10,0% des charges d’exploitation).

En outre, le taux de rémunération du travail, mesuré par le poids des charges de personnel sur la valeur ajoutée, a progressé de 1,9 point en 2017 en s’établissant à 60,8% contre 58,9% en 2016. Ce taux a augmenté dans le commerce (+8,1 points), les services (+1,8 points), les industries (+1,8 point) et s’est abaissé dans les BTP (-24,9 points) où il demeure élevé (106,6%) du fait de la faiblesse de la valeur ajoutée relativement aux charges de personnel.

progressé respectivement de 0,7 point et 1,2 point dans les industries et le commerce alors qu’elle s’est repliée de 5,1 points dans les BTP et de 1,0 point dans les services. Les industries ont, comme par le passé le taux le plus faible (6,6% en 2017). Le commerce enregistre la plus forte pression fiscale (11,9%).

Rapportée à la valeur ajoutée globale, la part de l’impôt sur le résultat s’est aussi légèrement contractée de 0,3 point en passant de 7,1% en2016 à 6,8% en 2017.

Graphique 5 : Evolution du taux de pression fiscale par macro-secteur

18,0%

13,0%

8,0%

3,0%2010 2012 2014 2016 2018

Total INDUSTRIES

BTP ET ANNEXES COMMERCE

SERVICES

Source : BDEF / ANSD

8

Malgré la baisse de leur part (46,9% en 2016 et 44,9% en 2017), les services restent prépondérants dans la structure des impôts supportés par macro-secteur. Ils sont suivis des industries (32,0%), du commerce (15,2%) et des BTP (7,9%).

Graphique 6 : Répartition des impôts collectés par macro secteur

INDUSTRIES;

Un recul de la part de l’autofinancement dans la répartition de richesse

Malgré la légère progression de l’EBE (+3,7%), la part des dividendes et de l’autofinancement dans la valeur ajoutée globale s’est dépréciée de 1,8 point. Elle s’est établie à 32,3% en 2017 contre 34,1% en2016, réduisant les capacités des entreprises à autofinancer les investissements et à rémunérer les apporteurs de fonds. Elle achuté dans trois macro-secteurs, à savoir lesSERVICES;

44,9%

Source : BDEF / ANSD

COMMERCE;15,2%

32,0%

BTP ET ANNEXES;

7,9%

industries (-4,0 points), le commerce (-5,4 points) et les services (-0,4 point). Par contre, elle s’est améliorée dans le secteur des BTP (+6,1 points).

Graphique 7 : Répartition de la valeur ajoutée globale

Une stabilité de la part de la rémunération des apporteurs de capitaux extérieurs

La rémunération des rapporteurs de capitaux extérieurs mesurée par le poids des frais financiers dans la valeur ajoutée globale est restée stable en 2017 avec 10,3%. Ce taux est invariable dans les industries avec 12,7% et s’est abaissé de 2,5 points dans les BTP (9,6%) et de 0,1 point dans le commerce (16,6%). En revanche, il s’est apprécié de 0,3 point dans les services (7,7%).

Dividendes et autofinancement;

32,3%

Frais financiers;10,3%

Impôts; 6,8%

Source : BDEF / ANSD

Charges de personnel; 50,6%

9

2. Conditions d’exploitation et productivité des facteurs

Vieillissement des équipements des entreprises du secteur moderne

Le taux de vétusté comptable, calculé par le rapport entre les amortissements cumulés et les immobilisations brutes amortissables, s’est dégradé de 2,9 points en ressortant à 36,8%

toujours plus importants dans les services (257 jours en moyenne) et les BTP (201 jours en moyenne) et plus faibles dans le commerce (71 jours en moyenne).

Graphique 9 : Evolution du délai de règlement des fournisseurs par macro-

secteuren 2017 contre 33,9% en 2016. Cette hausseest imputable aux entreprises du sous-secteur de l’industrie. Le commerce et les services ont le taux de vétusté le plus élevé (40,3% et41,5%) tandis que les BTP ont le taux le plus faible (17,8%). En moyenne sur la période2011-2017, les services enregistrent le taux le plus important avec 38,3% et les entreprises des BTP le taux le plus faible avec 16,9%.

400

200

-2010 2012 2014 2016 2018

Total INDUSTRIES BTP ET ANNEXES COMMERCE SERVICES

Source : BDEF / ANSD

50,0%

30,0%

10,0%

Graphique 8 : Evolution du taux de vétusté comptable

Les délais clients ont aussi augmenté en ressortant à 73 jours. Ils sont en moyenne de67 jours sur la période 2011-2017. Les délais clients sont relativement faibles dans le commerce (37 jours en moyenne) et les industries (55 jours en moyenne). A contrario,ils sont assez élevés dans les services (111

2010 2012 2014 2016 2018Total INDUSTRIES BTP ET ANNEXES COMMERCE SERVICES

Source : BDEF / ANSD

Une amélioration du Besoin en Fonds d’Exploitation

jours en moyenne) et les BTP (141 jours en moyenne). Néanmoins, les délais de paiement des fournisseurs sont plus longs que les délais de règlement des clients, réduisant le besoin en fonds d’exploitation. Il serait donc intéressant pour les entreprises d’optimiserdavantage les délais clients.

Comme les deux dernières années, seul le secteur du commerce a eu un besoin en fonds d’exploitation en 2017 qui est ressorti à 5 jours de chiffre d’affaires contre 17 jours en 2016.

Hausse des délais de paiement des fournisseurs

Les délais accordés par les fournisseurs se sont rehaussés de 5,3% en s’établissant à 130 jours en 2017 contre 123 jours en 2016. Les délais moyens de règlement des fournisseurs sont relativement élevés (117 jours en moyenne sur la période 2011-2017). Ils sont

200

150

100

50

-

Graphique 10 : Evolution du délai de règlement des clients par macro-secteur

2010 2012 2014 2016 2018Total INDUSTRIES BTP ET ANNEXES COMMERCE SERVICES

Source : BDEF / ANSD

10

Un affermissement de la rentabilité globale des facteurs

L’amélioration de la rentabilité globale des facteurs enregistrée en 2016, s’est poursuivie en 2017. Calculée en rapportant le résultat d’exploitation à la valeur ajoutée, elle s’est établie à 19,2% contre 17,9% en 2016. Cette évolution résulte d’un affermissement dans le sous-secteur des industries en raison d’une consolidation de la productivité du capital.

Concernant la productivité apparente du travail, calculée par le ratio « valeur ajoutée sur charges de personnel », elle s’est dépréciée en 2017 en ressortant à 1,65 contre1,70 en 2016 du fait d’une hausse plus

Elle s’est établie à 3,24 dans le commerce ; 3,15 dans les services ; 2,28 dans les industries et 1,64 dans les BTP. L’accroissement le plus important de la productivité du capital a été noté dans les BTP (31,0%).

Graphique 12 : Evolution de la productivité du capital

4,003,503,002,502,001,501,000,50

vigoureuse des charges de personnel. Au niveau sectoriel, la productivité du travail a progressé dans les BTP (+23,4%), alors qu’elle s’est dépréciée dans le secteur du commerce (-11,1%), des industries (-3,6%) et des services (-3,0%).

2010 2012 2014 2016 2018

Total INDUSTRIES BTP ET ANNEXES COMMERCE SERVICES

Source : BDEF / ANSD

Un accroissement du taux de marge

2,30

1,80

1,30

0,80

0,30

Graphique 11 : Evolution de la productivité du travail Le taux de marge3 s’est apprécié de 0,6 point

en 2017 en se chiffrant à 49,0% contre 48,4% en 2016. Cette situation s’est traduite par une amélioration de la productivité. Il s’est accru dans les BTP (4,1 points) tandis qu’il s’est légèrement abaissé dans les autres macro- secteurs. Le repli du taux de marge dans lecommerce a eu des effets négatifs sur la2010 2012 2014 2016 2018

Total INDUSTRIES BTP ET ANNEXES COMMERCESERVICES

création de richesse dans le secteur ayant entrainé la baisse de la valeur ajoutée.

Source : BDEF / ANSD

La productivité du capital2 qui mesure l’efficacité avec laquelle les entreprises utilisent le capital pour créer de la richesse, s’est maintenu sur sa tendance haussière de2016. Elle est ressortie à 2,64 en 2017 contre2,43 en 2016 avec une moyenne de 2,40 sur la période 2011-2017.

2 Productivité du capital = valeur ajoutée /amortissements

3Taux de m arg e

m arg es brutesChiffre d ' affaires

11

Graphique 13 : Evolution du taux de marge par macro-secteur

Source : BDEF / ANSD

100,0%

50,0%

0,0%2010 2012 2014 2016 2018

Total INDUSTRIES BTP ET ANNEXES COMMERCESERVICES

3. Structure financière des entreprises

Une légère dépréciation de la capacité de remboursement des dettes

Le ratio « capacité d’autofinancement des entreprises sur dettes financières » s’est dégradé de 0,5 point en 2017 en ressortant à15,8% contre 16,3% en 2016. Cette baisse est liée à un accroissement plus important des dettes financières (+4,6%) par rapport à la Capacité d'Autofinancement Global (CAFG) (+1,8%). Toutefois, son niveau indique qu’environ six (06)4 exercices sont nécessaires pour le remboursement des dettes à long terme.

Au niveau sectoriel, la dégradation de la capacité de remboursement a été notée dans les industries (-0,3 point), le commerce (-4,5 points) et les services (-1,9 point). Par contre, au niveau des BTP, la capacité de remboursement des dettes s’est consolidée avec une amélioration de 4,1 points.

Le nombre d’années d’exercice nécessaires pour le paiement des dettes à long terme est plus faible dans le secteur des services (04 années) contre plus de 6 années d’exercice dans les autres secteurs dont 8 ans dans le

4 L’intérêt de la Capacité d'Autofinancement pour les banques est qu’elle leur permet de calculer un ratio de remboursement d’une dette. Si une entreprise, s'est endettée à hauteur de 100 et possède une CAF de 20 alors sa capacité de remboursement s’élève à 5. Cela signifie qu’elle mettra théoriquement 5 ans à rembourser

secteur de l’industrie, 11 ans dans celui des BTP et 14 ans pour le commerce. Ainsi, les entreprises du secteur formel supportent un endettement lourd compte tenu de la rentabilité qu’elles génèrent.

Graphique 14 : Evolution du ratio de remboursement des dettes

40,0%

30,0%

20,0%

10,0%

0,0%2010 2012 2014 2016 2018

-10,0%

Total INDUSTRIES

BTP ET ANNEXES COMMERCE

SERVICES

Source : BDEF / ANSD

Une amélioration du poids des dettes financières des entreprises

Le poids des dettes financières des entreprises, mesuré par le ratio « dettes financières sur total passif », s’est amélioré de

les dettes avec la Capacité d'Autofinancement qu’elle a actuellement. Il est recommandé en général d’obtenir un ratio de remboursement autour de 2-3 dans son secteur.

10

1,5 point en 2017, ressortant à 24,8% contre26,3% en 2016.

Au niveau sectoriel, les services (+0,5 point) ont enregistré une légère progression tandis que les industries (-4,6 points), les BTP (-0,2 point) et le commerce (-0,2 point) ont connu des abaissements. Le niveau d’endettement des entreprises sénégalaises demeure encore satisfaisant, relativement à leurs passifs, ce qui laisse entrevoir qu’elles disposent d’une marge d’endettement avec toutefois une capacité de remboursement limitée.

propres et les dettes à long terme, a augmenté de 4,8 points en 2017 en s’établissant à 80,1% contre 75,3% en 2016. Toutefois, les capitaux propres des entreprises ne suffisent pas à compenser leurs dettes à long terme.

Par secteur, seules les industries (+8,4 points) ont amélioré leur autonomie financière tandis que le commerce (-4,2 points), les BTP (-15,5 points) et les services (-2,9 points) ont vu leur ratio se dégrader.

Graphique 16 : Evolution de l'autonomie financière financière par macro-secteur

400,0%

Graphique 15 : Evolution du poids des dettes financières par macro-secteur

50,0%

40,0%

30,0%

20,0%

10,0%

0,0%2010 2012 2014 2016 2018

Total INDUSTRIES BTP ET ANNEXES COMMERCE SERVICES

Source : BDEF / ANSD

S’agissant du ratio « endettement global sur capitaux propres », il s’est légèrement apprécié en s’établissant à 1,53 contre 1,62 en2016. Cependant, l’endettement global des entreprises reste largement supérieur à leurs capitaux propres surtout dans les industries et le commerce.Le poids des concours bancaires courants sur l’endettement global des entreprises a connu une augmentation de 0,7 point, passant de17,7% en 2016 à 18,4%. Cette hausse est observée dans les industries (+2,1 points), les BTP (+1,0 point) et le commerce (+0,5 point) ; les services ayant connu une baisse de 2,1 points.

Une amélioration de l’autonomie financière des entreprises

L’autonomie financière des entreprises,

mesurée par le rapport entre les capitaux

11

300,0%

200,0%

100,0%

0,0%2010 2012 2014 2016 2018

Total INDUSTRIES BTP ET ANNEXES COMMERCE SERVICES

Source : BDEF / ANSD

Une poursuite de la dépréciation du ratio de fonds de roulement

Le ratio de fonds de roulement s’est dégradé de 3,4 points en 2017 en s’établissant à 87,4% contre 90,8% en 2016. Cette situation est liée au repli noté dans les industries (-6,4 points), les BTP (-0,2 point) et au niveau du commerce (-20,0 points). Le repli a été légèrement atténué par l’amélioration enregistrée dans les services (+0,5 point).

Comme les années précédentes, le niveau du ratio montre que les ressources durables ne couvrent pas les emplois stables dans les quatre macros-secteurs, à savoir les industries (89,3%), les BTP (84,6%), le commerce (79,7%) et les services (87,6%).

-

12

140%130%120%110%100%

90%80%70%

Graphique 17 : Evolution du ratio de fonds de roulement par macro-secteur

90085080075070065060055050045040035030025020015010050050

Graphique 18 : Evolution de l'excédent de trésorerie (en milliards de FCFA)

60%2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017

Total INDUSTRIES BTP ET ANNEXES COMMERCE SERVICES

Source : BDEF / ANSD

-1002010 2012 2014 2016 2018

Total INDUSTRIES BTP ET ANNEXES COMMERCE SERVICES

Source : BDEF / ANSD

Une légère amélioration de l’excédent de trésorerie

L’excédent de trésorerie s’est amélioré(+3,7%), passant de 827 milliards de FCFA en2016 à 858 milliards de FCFA en 2017, sous l’effet de la hausse observée dans les industries (+7,6%) et les services (+0,1%). Le commerce (-23,8%) a enregistré une baisse de son excédent de trésorerie. Concernant les BTP, l’excédent de trésorerie est négatif depuis 2012.

Les services ont enregistré l’excédent de trésorerie le plus important (50,2% du total), suivis des industries (45,4%) et du commerce (5,3%). La part négative des BTP (-1,0%), dénote des difficultés de trésorerie de ce

Une stabilité de la solvabilité des entreprises

Le ratio de solvabilité5, mesuré par le rapport« capitaux propres sur total bilan », est resté stable, par rapport à l’année 2016 en s’établissant à 19,8%. L’amélioration de la solvabilité des industries (+1,6 point) a été atténuée par la baisse de celle des BTP (-2,1 points), du commerce (-0,6 point) et des services (-0,2 point).Ce ratio demeure satisfaisant6 car il est enmoyenne de 20,4% entre 2011 et 2017. Il est d’ailleurs toujours assez important dans les BTP où il est ressorti à 30,3% en 2017 et en moyenne à 31,8% sur les sept dernières années.

Graphique 19 : Evolution du ratio de solvabilité par macro-secteur

secteur. 50%

0%2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017Total INDUSTRIES BTP ET ANNEXES COMMERCE SERVICES

Source : BDEF / ANSD

5 Ou matelas de sécurité : 6 Un ratio d’autonomie financière d’un niveau de 20 à 25

Ratio de solvabilitéCapitaux propres

*100To

tal Bilan

13

20%% est considéré comme satisfaisant.

14

Une légère amélioration de l’indépendance financièreL’indépendance financière7, calculée par leratio « capitaux propres sur ressources stables8 », s’est légèrement améliorée en 2017 en ressortant à 44,5% contre 42,9% en 2016 soit un accroissement de 1,5 point imputable à la progression dans les industries (+4,5 points). Cependant, le ratio s’est dégradé dansles BTP (-1,0 point), le commerce (-1,3 point)

Graphique 20 : Evolution de l'indépendance financière par macro-secteur

100,0%

50,0%

0,0%2010 2012 2014 2016 2018

TOTAL INDUSTRIES BTP ET ANNEXES COMMERCE SERVICES

et les services (-0,7 point). Source : BDEF / ANSD

4. Rentabilité économique et financière des entreprises

Une légère amélioration de la rentabilité économique

La rentabilité économique9 qui mesure la capacité de l’entreprise à dégager un résultat en utilisant l’ensemble de ses moyens d’exploitation s’est légèrement améliorée en2017 en ressortant à 4,7% après 4,4% en2016.

Elle a progressé de 1,6 point dans les industries tandis qu’elle s’est repliée de 2,3 points dans le commerce et de 1,4 point dans les services.

Graphique 20 : Evolution de la rentabilité économique

8,0%7,0%6,0%5,0%4,0%3,0%2,0%1,0%

2010 2012 2014 2016 2018

Source : BDEF / ANSD

Un accroissement de la rentabilité financière

Dans le sillage de la rentabilité économique, la rentabilité financière10, exprimant la capacité des capitaux investis par les actionnaires et associés (capitaux propres) à dégager un certain niveau de profit, a augmenté en 2017 en ressortant à 7,5% contre 3,7% en 2016.Cette évolution est imputable à un accroissement dans les industries (+16,6 points). En revanche, elle s’est détériorée dans le commerce (-9,3 points) et les services (-1,6 point).

Graphique 21 : Evolution de la rentabilité financière des entreprises

11,0%

9,0%

7,0%

5,0%

3,0%

1,0%

-1,0%2010 2012 2014 2016 2018-3,0%

Source : BDEF / ANSD

7 Ce ratio doit être supérieur ou égal à 50%8 Ressources stables = capitaux propres + dettes financières9 Ratio de rentabilité économique = résultat

d'exploitation / (actif immobilisé + BFR))

15

10 Ratio de rentabilité financière = résultat net /capitaux propres

13

Conclusion

Dans un contexte marqué par une stabilisation de l’économie mondiale et un environnement interne beaucoup plus favorable, la production des entreprises du secteur formel s’est accrue de 11,8%, en relation avec la hausse enregistrée dans tous les macro-secteurs.

Dans le même sillage, la valeur ajoutée s’est appréciée de 8,7% du fait notamment de la préparation de sites et la construction d'ouvrages de bâtiment ou de génie civil (60,4%), des industries extractives (50,6%), de l’énergie (38,9%), des hôtels, bars et restaurants (24,8%) et du transport (8,1%).

En 2017, la rentabilité globale des facteurs s’est améliorée de 1,3 point avec une nette progression dans les industries (+8,4 points). Ainsi, l’autonomie financière a progressé de 4,8 points sous l’effet d’une amélioration sensible du résultat net. Toutefois, la capacité de remboursement des dettes des entreprises s’est détériorée de 0,4 point et elles semblent supporter un endettement lourd compte tenu de la rentabilité générée.

Les délais de paiement des fournisseurs ont dépassé de 57 jours ceux de règlement des clients, induisant un impact positif sur les besoins en fonds de roulement.

La rentabilité économique s’est légèrement améliorée de même que la rentabilité financière en relation avec les bonnes performances enregistrées dans les industries.

En somme, malgré un contexte où l’économie mondiale enregistre un modeste bon du produit mondial brut, l’activité économique interne a affiché un regain de dynamisme en 2017.