La Revue d'Homéopathie 2013;4:19–23 Pratiques

Mes matières médicaleshoméopathiques

My homeopathic materia medica

André Coulamy

Médecin homéopathe, ancien président de la Société française d'homéopathie,12, rue des Mathurins, 91570 Bièvres, France

Disponible en ligne sur SciVerse ScienceDirect le 29 janvier 2013

Mots clésBibliographiehoméopathiqueÉtudeHoméopathieMatière médicale

KeywordsHomeopathyHomeopathic bibliographyMateria medicaStudy

RÉSUMÉVoici un avis personnel sur les différents ouvrages de matière médicale homéopathique qui ontété utiles à l'auteur, André Coulamy, pour apprendre l'homéopathie, la prescrire pendant 35 ansde pratique, et approfondir ses connaissances. Plus de 30 ouvrages de matière médicalehoméopathique, anciens ou plus récents, sont recensés avec les caractéristiques, intérêts,voire insuffisances de chacun.© 2013 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.

SUMMARYHere is a personal opinion on the homeopathic materia medica which the author, André Coulamy,found useful for learning homeopathy, prescribing it during 35 years of practice and extending hisknowledge. More than 30 works on homeopathic medicine, old or more recent, are listed with thecharacteristics, interests, and possible inadequacies of each one.© 2013 Elsevier Masson SAS. All rights reserved.

études, et de tenir compte de l'auteur: sa per-

Adresse e-mail :andre.coulamy@wanadoo.fr

INTRODUCTION

En écrivant cet article, j'ai voulu faire partagermon appréciation des matières médicaleshoméopathiques avec lesquelles j'ai travaillépendant 35 ans de pratique de la thérapeutiquehoméopathique, en plus de mes trois ansd'étude. Certaines m'ont été utiles commeouvrages de référence pour mon édification,pour préparer des cours ou des conférences;d'autres, plus pragmatiques, pour ma pratiquequotidienne de thérapeute. Certaines sont cel-les dans lesquelles j'ai appris l'homéopathie,à mes débuts. Le choix et les appréciations sontstrictement personnels et subjectifs, et donc niexhaustifs ni qualificatifs dans l'absolu.N'étant pas très habile dans la langue anglaise,et ignare dans l'allemande, j'ai toujours privilé-gié les ouvrages en langue française..Il est important de ne pas se limiter à une seulematière médicale, même au tout début des

© 2013 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.http://dx.doi.org/10.1016/j.revhom.2012.12.006

sonnalité, son environnement personnel ousocial. Les idées très personnelles d'unauteur, si elles n'ont rien à voir avec l'homéo-pathie, peuvent néanmoins l'influer insidieu-sement dans le choix, la valorisation et lahiérarchisation des symptômes. Mais surtout,il convient de prendre en compte la situationgénérale de la médecine à son époque: quipeut affirmer qu'un auteur de la fin du XIXe

siècle tiendrait le même discours médical en2012 en ignorant les progrès et les découver-tes de la médecine moderne ? D'où l'intérêt dela date de publication.Par commodité, les matières médicales sontclassées par ordre alphabétique des nomsd'auteurs. Le nombre de pages est une indica-tion sur l'importance volumétrique de l'ouvrage.Le terme consacré en France de « petitsremèdes », souvent présent dans ce texte,fait référence à des médicaments

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homéopathiques peu ou pas expérimentés avec des provingsen bonne et due forme.La matière médicale de ces « petits remèdes », plus ou moinssuccincte, est en grande partie un recueil de symptômes dits« cliniques », c'est-à-dire régulièrement guéris lors de la pres-cription du médicament, et donc ajoutés à la matière médicale.Il s'agit souvent de médicaments prescrits sur une indicationloco-régionale, en relation avec une similitude physiopatholo-gique. Pour la majorité d'entre eux, la souche est d'originevégétale.Pour les éventuels commentaires sur les auteurs, je me suisaidé du précieux livre d'Olivier Rabanes et Alain Sarembaud,Dictionnaire des auteurs d'ouvrages homéopathiques en lan-gue française, publié aux Éditions Boiron en 2003.

ALLEN (TIMOTHY FIELD)

Encyclopedia of pure materia medica (12 vol). New Delhi: B.Jain Publishers; 1982.Matière médicale de référence en anglais, ultracomplète aumoment de sa première publication, mais qui n'a pas étéenrichie de symptômes nouveaux depuis. J'ai travaillé surl'édition indienne de 1982. Assez difficile d'accès de primeabord, mais indispensable pour qui veut faire un travail derecherche en homéopathie sur les sources de la matièremédicale (on y trouve les références des provings). Il n'y aaucune indication de dilutions recommandées.

BARBIER (PIERRE)

Homéopathie: petits remèdes retrouvés. Paris: Maloine; 1994.224 p. Cet ouvrage a été réédité sous le titre: Homéopathie:petits remèdes retrouvés. 50 ans de pratique. Embourg (Bel-gique): Marco Pietteur; 2003. 269 p.On a bien connu en France, Pierre Barbier, figure historique duCentre homéopathique de France (CHF) et du DispensaireHahnemann à Paris. Si ses interventions dans les congrèsétaient fréquentes et très appréciées, il était allergique à l'écri-ture, avec probablement une petite dose de paresse. . . Il adonc écrit très peu d'articles dans les revues. Il a fallu que notreconfrère Jacques Algazi se dévoue pour l'interwiever, remettreen ordre ses propos et obtenir un recueil de sa vaste expé-rience homéopathique dans un livre sur les « petits remèdesretrouvés », très clinique, avec parfois des indications dedilution.

BOERICKE (WILLIAM)

Matière médicale. Traduction de G. Guéniot. 9e édition. Paris:Similia; 1997. 864 p.Maniant peu l'anglais, j'ai toujours utilisé la traduction de G.Guéniot. Les symptômes sont assez complets, bien classés,de lecture facile; une fourchette de dilutions est souvent indi-quée. Il y a beaucoup de « petits remèdes », aux indicationslimitées, mais souvent précieuses dans la pratique. Boerickeest un auteur américain de San Francisco et de Philadelphie;sa matière médicale a bénéficié de nombreuses éditions, etc'est la dernière, celle de 1927, qui a été traduite par G.Guéniot.

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BUSCHAUER (WALTER)

Homoeopathie, parachèvement de la médecine hippocratique.Traduction de N. Curé. Sainte-Ruffine: Maisonneuve; 1988.369 p.Traduit de l'allemand par Nicole Curé, l'ouvrage peut dérouterdans la présentation des symptômes. Son intérêt est de mon-trer une vison allemande de l'homéopathie pour qui ne lit pasl'allemand dans le texte. Les dilutions sont indiquées, engénéral dans une palette très large, des très basses auxhautes dilutions.

CHARRETTE (GILBERT)

Précis d'homéopathie. La matière médicale pratique. Nantes:Presse de l'Ouest; 1932. 605 p.Médecin de Nantes (France), décédé en 1953, Gilbert Char-rette a écrit une intéressante matière médicale. On y trouvepour la plupart des médicaments un paragraphe de recom-mandations sur la hauteur de dilution à utiliser. Ces paragra-phes ont mystérieusement disparu dans une édition plusrécente, réalisée par R. Beau, qui a ajouté d'importantscommentaires (Éditions Similia, Paris, 2000). J'ai toujours tra-vaillé sur l'édition originale.

CHIRON (PAUL)

Éléments de matière médicale homéopathique. Paris: Peyron-net & Cie; 1950. 787 p.C'est une de mes matières médicales préférées. Après cellede Vannier et Poirier (cf. plus loin), elle a été une de mespremières matières médicales lorsque j'ai commencé à étu-dier l'homéopathie. J'ai beaucoup travaillé sur ce livre, ycompris sur la partie comparaison de médicaments qui esttrès didactique. La clinique est claire, les symptômes bienclassés, les dilutions recommandées indiquées en touteslettres. Les « petits remèdes » ne sont pas recensés, maisle chapitre de comparaisons permet d'en retrouver quelquesuns.Paul Chiron était un homéopathe parisien qui avait uneconsultation à l'hôpital Hahnemann (Neuilly-sur-Seine), ainsiqu'au dispensaire Saint-Augustin à Paris. Il a été l'un desfondateurs du Syndicat national des médecins homéopathesfrançais.

CLARKE (JOHN HENRY)

A dictionary of pratical materia medica (3 vol). London: Thehomoeopathic publishing company; 1902. 1 613 p.Volumineuse matière médicale en trois gros volumes et enanglais. On y trouve beaucoup de « petits remèdes », ce quiest un de ses intérêts. Aucune mention des dilutions recom-mandées. Clarke est un homéopathe anglais mort en 1921,assez opposé aux méthodes de J. T. Kent, ce qui explique quecertains homéopathes unicistes soient assez critiques à l'égardde cette matière médicale qui est, quoi qu'on en dise, trèscomplète.

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DEMARQUE (DENIS), JOUANNY (JACQUES),POITEVIN (BERNARD), SAINT-JEAN (YVES)

Pharmacologie et matière médicale homéopathique. 3e édi-tion. Paris: Éditions du CEDH; 2003. 944 p.Les auteurs nous sont tous bien connus: c'est une excellentematière médicale, très bien présentée, très clinique, très adap-tée à la prescription avec des indications de dilutions recom-mandées. Mais il y a peu de « petits remèdes ».

DUFILHO (ROBERT)

Le piano homéopathique. Paris: Similia; 1999, 716 p.Homéopathe de la première moitié du XXe siècle, originaire dusud-ouest de la France, d'une rigueur toute protestante, il estsurtout connu pour son originale Géographie homéopathique(Paris: Similia; 1989). Il a confié, à la fin de sa vie, ses fichespersonnelles de matière médicale à notre confrère Jean Bel-ley, qui les a mises en ordre pour être publiées. C'est trèsintéressant, très clinique. Pour les dilutions, il cite souventcelles des autres, et on suppose que c'est celles qu'il a utili-sées, mais il indique parfois des dilutions personnelles. J'ainoté qu'il manquait curieusement trois médicaments impor-tants: Aconitum, Agaricus et Bryonia; les fiches correspondan-tes n'ont probablement pas été retrouvées.

DUPRAT (HENRY)

Traité de matière médicale homéopathique (3 vol). Préface deA. Nebel. Paris: Baillère et fils; 1948. 1 570 p.Installé à Genève et rédacteur en chef de la revue Le pro-pagateur de l'homéopathie, homéopathe renommé en sontemps, polémiste brillant, il s'est opposé à Léon Vannier ausujet des dilutions korsakoviennes qu'il défendait, alors queVannier ne voyait pas l'intérêt de les conserver. Sa matièremédicale est très détaillée, mais centrée sur les principauxmédicaments. Sa distinction entre « Symptômes guides »,« Correspondances cliniques » et « Symptômes signaléti-ques » n'est pas toujours évidente: il convient de lire les troiset de s'en faire une synthèse. Les comparaisons sont suc-cinctes et ne citent que les noms des médicaments à comparer.La dilution est en général mentionnée, mais souvent avec leterme vague de « toutes dilutions ».

HOMÉOPATHIE

Encyclopédie médico-chirurgicale. Tome II. Paris: ÉditionsTechniques.Cette encyclopédie sans cesse mise à jour, monument de lamédecine, a fait paraître deux tomes consacrés à l'homéopa-thie. Les matières médicales se trouvent surtout dans le tomeII. Les auteurs sont variés, car c'est une œuvre collective. Lestextes anciens sont d'un intérêt limité, mais les textes récents,supervisés par Pierre Joly, sont très fouillés et souventpassionnants.

FARRINGTON (ERNEST ALBERT)

Matière médicale clinique. Paris: Baillière; 1934. 720 p. Réédi-tion. Paris: Similia; 1998.Homéopathe américain de Philadelphie, disciple de Herring,mort à 38 ans, il a eu malgré tout le temps de publier cettematière médicale (traduite en français) dont la présentation estun peu fouillis: tous les symptômes s'enchaînent à la queue leuleu, sans aucune indication de paragraphe. La recherche d'unsymptôme précis n'est pas toujours aisée. C'est écrit sur le tond'une communication orale, ce qui est plaisant à lire, car c'estbien écrit. En revanche, tout est très détaillé, avec des compa-raisons de médicaments bien expliquées.Deux défauts: pas d'indication de dilutions, et les médicamentsne sont pas classés par ordre alphabétique, mais regroupéspar familles. Comme il n'y a pas d'index pour les retrouverfacilement, j'ai dû en faire un moi-même sur un tableur.

FRANÇOIS (JEAN-CLAUDE)

Éléments d'études de l'homéopathie. Tome 2: Squelettes dematière médicale. Clermont-Ferrand: J.-C. François; 1983.318 p.Jean-Claude François a été homéopathe à Clermont-Ferrand(France). Il a été mon premier contact avec l'homéopathie etmon premier enseignant. L'année de mon installation à Paris,en 1975, il m'a montré le travail qu'il avait entrepris sur lamatière médicale, ses « squelettes ». Il disait que ces « sque-lettes » étaient ce qu'il avait compris de chaque médicament.Il m'avait demandé de relever dans le répertoire de Kent lesdegrés de chaque symptôme pour avoir une idée de leurhiérarchie. J'ai donc eu en main toutes ses fiches et j'ai ajoutédes numéros de 1 à 3 à côté de chaque symptôme (ce qui nefigure pas dans la version définitive). Je lui ai probablement faitgagner un peu de temps, mais il m'a surtout rendu service(volontairement ?) en me familiarisant avec le répertoire, ceque je n'avais pas fait jusque-là. Jean-Claude François estdécédé en 1984 et je garde le souvenir d'un homme réservé,dévoué à ses élèves et très attachant.

GUERMONPREZ (MICHEL), PINKAS (MADELEINE),TORCK (MONIQUE)

Matière médicale homéopathique. Paris: Doin; 1985. 835 p.Réédition. Lyon: Boiron; 1997.On ne présente plus cette matière médicale récente qui estdevenue une référence. Très bien présentée, complétée parles indications de pharmaciennes, mesdames Pinkas et Torck,elle est claire et ne s'encombre pas de symptômes rares et peufiables. Des comparaisons, beaucoup de médicaments cités,mais pratiquement pas d'indication de dilution (saufexception).

HAHNEMANN (SAMUEL)

Traité de matière médicale, ou l'action pure des médicamentshomœopathiques (3 vol). Traduction de A. J. L. Jourdan.Paris: Baillière; 1834; 1 964 p.

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Un monument, évidemment, mais pas toujours facile à lire.Une œuvre de référence pour revenir aux sources de lamatière médicale et étudier les écrits du maître.

HERING (CONSTANTIN)

The guiding symptoms of our materia medica (10 vol). NewDelhi: B. Jain Publishers; 1982.Homéopathe américain bilingue, car né en Allemagne, ila publié en anglais et en allemand. Il a réalisé de nouvellespathogénésies, en particulier avec Lachesis qui le rendramalade. Il a énoncé la fameuse "croix de Hering'' si utileen thérapeutique homéopathique. Sa volumineuse matièremédicale (en anglais) est une des grandes matièresmédicales de référence. Les symptômes y sont mieuxorganisés que dans celle d'Allen, et l'ensemble est pluslisible.

HODIAMONT (GEORGES)

Homéopathie et physiologie. Paris: Librairie Baillière et fils;1949. 507 p.Venins et remèdes du monde animal en homéopathie. Bru-xelles: Similia; 1957. 296 p.Remèdes végétaux en homéopathie. 2e édition. Paris: Similia;1985. 662 p.Homéopathe belge, G. Hodiamont essaie de comprendrel'action des médicaments homéopathiques par la physiologiede la substance de base. Sa matière médicale est dense,assez littéraire, utile surtout pour réfléchir sur un médicament,préparer un cours ou une conférence.

JAHR (GOTTLIEB, HEINRICH, GEORG)

Nouveau manuel de médecine homoéopathique (3 vol). Paris:Baillière; 1845.Le premier volume est consacré à la matière médicale etcomporte 787 pages. Homéopathe allemand, contemporainde Hahnemann bien que plus jeune, Jahr a exercé en Belgiqueet en France. Il est resté lié à Hahnemann jusqu'à la fin de lavie du maître. Il est l'un des fondateurs de l'Hôpital Hahnemannde Neuilly-sur-Seine (France). D'origine allemande, il a dûquitter la France en 1870 lors la guerre franco-prussienne,pour la Belgique.La date de la publication, 1845, est déjà une indication. C'estune matière médicale fondée sur les symptômes recueillischez les candidats aux expérimentations, avec malgré toutdes symptômes cliniques ajoutés (ou symptômes guéris). Lesdeux catégories de symptômes sont individualisées et sontclassées en paragraphes clairs; la présentation générale est,somme toute, assez moderne. C'est assez facile à lire, lessymptômes généraux sont individualisés, les sources sontcitées, ainsi que la durée d'action supposée de chaque médi-cament. Quant aux dilutions indiquées, l'auteur précise quecelles qu'il mentionne sont des notions historiques (déjà en1845 !) puisées chez d'autres auteurs, et nullement des règlesabsolues.

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JOUANNY (JACQUES)

Notions essentielles de matière médicale homéopathique.Lyon: Boiron; 1980. 545 p.C'est une matière médicale épatante pour les débutants, avecdes indications de dilutions. Peu de symptômes, mais ils sontfiables.

KENT (JAMES TYLER)

Matière médicale homéopathique (2 vol.). Traduction de H.Périchon-Bastaire et R. Demarque. Aurillac: Les AnnalesHoméopathiques Françaises; 1976. 935 p.Homéopathe américain, chef de file d'une homéopathie uni-ciste fondée sur l'usage du répertoire du même auteur et laprescription d'un médicament unique (en théorie). Sa matièremédicale est très intéressante, on y retrouve « l'esprit dumédicament ». Le style est très littéraire, mais c'est peut-êtredû aussi à l'art des traducteurs. Les hauteurs de dilution nesont pas indiquées.

KOLLITSCH (PAUL)

Les précis pratiques. Homéopathie: matière médicale; théra-peutique. Paris: Maloine; 1955. 829 p.Homéopathe parisien, il a présidé la Société françaised'homéopathie en 1937. Il a assuré des consultations à l'Hô-pital Hahnemann de Neuilly-sur-Seine. Sa matière médicaleest dans un style télégraphique, contrairement au style litté-raire de celle de Kent, par exemple. Les dilutions, plutôt bas-ses, sont souvent mentionnées en korsakoviennes. Lesmédicaments sont classés par groupe, mais il y a un indexen fin de volume. Le nombre de médicaments cités est trèsimportant, avec beaucoup de « petits remèdes »; c'est peut-être la matière médicale où l'on en trouve le plus avec celle deA. Sarembaud et B. Poitevin. Quant à sa classification desmédicaments dans des tableaux complexes avec des ensem-bles et des sous-ensembles qui se recoupent les uns lesautres, elle m'a toujours paru un peu absconse.

LATHOUD (JOSEPH-AMÉDEE)

Études de matière médicale homéopathique (3 vol). Vienne:Martin & Ternet; 1932. 1 300 p.Homéopathe de Lyon (France), sa matière médicale reprendbeaucoup d'extraits de celle de Kent à l'époque où cettedernière n'était pas traduite en français. Elle ne cite que lesprincipaux médicaments, sans aucune indication de dilution.Mais la clinique est très détaillée, bien classée et de lecturefacile, avec des comparaisons de médicaments.

NASH (EUGÈNE BEAUHARIS)

Principes de thérapeutique homœopathique. Traduction L.Borliachon. Paris: Doin; 1950. 416 p.Homéopathe américain de l'État de New York, il a beaucouppublié, en particulier cette matière médicale qui est parue en

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français en 1950. Mon exemplaire est en charpie laissantcroire que je l'ai abondamment feuilleté, ce qui est faux:c'est la reliure qui était de très mauvaise qualité. . . Les médi-caments sont classés par groupe, mais il y a un index en fin devolume. L'ensemble est assez compact, sans paragraphesclairement individualisés. Ouvrage néanmoins utile pour desrecherches approfondies. Les hauteurs de dilution ne sont pasindiquées.

RUASSE (JEAN-PIERRE)

L'indispensable en homéopathie. 3e édition. Paris: Techniced;1986., 343 p.Cette matière médicale porte bien son nom: c'est l'essentiel,idéal pour débuter dans la prescription homéopathique et pourmémoriser les symptômes des médicaments. Les hauteurs dedilution ne sont pas indiquées.

SAREMBAUD (ALAIN), POITEVIN (BERNARD)

Médicaments à usage homéopathique. Dictionnaire pratique.Paris: Masson; 1996. 256 p.C'est un petit livre très original, riche d'une foule de « petitsremèdes », ce qui en fait son grand intérêt, avec les originesde la souche, les principales indications cliniques brosséesà grands traits et la posologie généralement recommandéeavec les hauteurs de dilution.

VANNIER (LÉON), POIRIER (JEAN)

Précis de matière médicale homœopathique. Paris: Doin;1958. 708 p.Tout le monde connaît le Vannier-Poirier, c'est un classique.Jean Poirier a été le collaborateur de Léon Vannier jusqu'à samort prématurée en 1942. C'est la première matière médicaleque j'ai eue entre les mains, et il semble que ça ait été souventle cas pour les homéopathes de ma génération. Cet ouvrage aeu beaucoup de succès et a bénéficié de nombreuses éditionssuccessives: il est donc encore facile de se le procurer. Il fautdire qu'il est clair, d'une épaisseur non rebutante, tout en étantassez complet, tant sur la symptomatologie que sur le nombrede médicaments cités. Les dilutions recommandées (toujourshahnemanniennes) sont systématiquement indiquées. Jem'en suis beaucoup servi pour apprendre l'homéopathie,avant de connaître la matière médicale de Chiron.

VOISIN (HENRI)

Matière médicale homéopathique clinique (2 vol). Annecy:Imprimerie Moderne; 1949. 1 429 p.Matière médicale du praticien homéopathe. Paris: Maloine;1976. 1 240 p.Homéopathe d'Annecy (France), Henri Voisin a écrit beaucoupd'ouvrages après la Seconde Guerre mondiale. Sa matièremédicale est très clinique, très pratique, avec beaucoup de« petits remèdes » (surtout dans l'édition originale), et desindications de dilutions recommandées. C'est un ouvrageque j'ai beaucoup consulté tout au long de ma pratique. Laclassification clinique en grands syndromes (le pulmonaire, lerhumatisant, l'insuffisant hépatique. . .) est un peu artificielle etréductrice, mais bien pratique.L'édition de 1976, n'est pas un fac-similé de celle de 1949: ellea été remaniée (par qui ?). La posologie est parfois indiquéeplus sommairement et les très basses dilutions ont parfoisdisparu. Les suites de médicaments ne sont plus mention-nées. Les comparaisons ont été parfois simplifiées, et il y amoins de « petits remèdes ».

ZISSU (ROLAND)

Matière médicale homéopathique constitutionnelle (4 vol).Paris: Peyronnet; 1961. 1 521 p. Disponible en télécharge-ment chez Marco Pietteur, Hambourg (Belgique).Volumineux travail orienté sur la composition chimique dessouches et la relation physiopathologique entre cette compo-sition et la matière médicale du médicament correspondant.Les interprétations sont très personnelles à l'auteur.

ZISSU (ROLAND), GUILLAUME (MICHEL)

Fiches de matière médicale homéopathique : 150 médica-ments. Lyon: Boiron; 1989. 602 p.Manuel de médecine homéopathique. Paris: Doin; 1977.On retrouve dans ces fiches le côté très didactique desauteurs, idéal pour apprendre la matière médicale. Dans lemême esprit, j'avais beaucoup apprécié l'abrégé d'homéopa-thie des mêmes auteurs lorsque j'étais étudiant enhoméopathie.

Déclaration d'intérêtsL'auteur déclare ne pas avoir de conflits d'intérêts en relation avec cetarticle.

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