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numéro 12_03 [SOMMAIRE] Le paradoxe français Personne n’ignore les terribles fléaux comme la famine, la pauvreté, les épidémies, la guerre… qui frappent le monde. Même si les choses peuvent changer rapidement, notre société française contemporaine n’est pas confrontée à ces problèmes de façon extrê- me. Pourtant la France est parmi les plus gros consommateurs de tranquillisants. Le taux de suicide des jeunes et des person- nes âgées y monte en flèche. Pourquoi ? Et si ce mal dont souffre la société française était lié à la difficulté de prononcer un simple petit mot de deux syllabes qui coûte tant : pardon ! Le dossier du mois s’interroge sur cette difficulté et encourage à demander pardon… puis- que nous aussi, nous avons été pardonnés! SANDRINE LAPORTE Le premier pas…

Message Essentiel - mars 2009

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Le pardon, pourquoi est-ce si difficile ?

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Page 1: Message Essentiel - mars 2009

n u m é r o 1 2 _ 0 3

2. Mes coordonnées :

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1. Je souhaite recevoir, gratuitement etsans engagement de ma part* :

Un évangile, partie de la Bible

Le livret Jean 3 : 16, La déclaration d’amour de Dieu, S. Davies, Éd. Europresse

Une visite à domicile

La première leçon d’un cours biblique par correspondance à commander directement à MSD – BP110 19203 USSEL Cedex France

*offre limitée à une par foyer

que vous pouvez contacter, si vous voulez en savoir plus.

Cet imprimé vous a été distribué par

C o u p o n à r e n v o y e rà l ’ a d r e s s e C i - C o n t r e

ou à défaut à association « publier.» Bp 10019 F-67320 drulingen

[ S O M M A I R E ]

aurais fait ta part ! Tu serais en paix sur ce coup-là ! Si tu as été sincère, tu n’as plus rien à te reprocher ! Et si tu peux concréti-ser ta demande en réparant quelque chose qui a été brisé, c’est encore mieux !

Mon expérienceIl y a bientôt 24 ans que je suis marié. De-mander pardon est, à mon sens, un des ac-tes majeurs, si ce n’est l’acte majeur, qui garantit la pérennité d’une union. Je ne sais pas combien de fois j’ai demandé par-don à ma femme, à mes enfants, pour mes erreurs, mes accès de colère injustifiés, mon égoïsme, mes manquements, petits ou grands. C’est un peu facile, direz-vous !Si c’est vrai, raison de plus pour que vous le fassiez, vous aussi ! Demander pardon, c’est faire passer l’amour et la considéra-tion pour les autres avant soi, avant son amour-propre. Je ne suis pas sûr que ce soit une chose aussi facile !

Il m’a pardonnéJe ne voudrais pas manquer de vous dire où j’ai appris cette «habitude». Elle résulte

de deux prises de conscience successives et complémentaires dans ma vie. La pre-mière est celle du « sale type que je suis ».Plus je me connais, plus je découvre que je suis potentiellement capable du pire : mal, égoïsme, mensonge ou demi-vérités, cor-ruption… Comment pourrais-je prétendre être juste, avoir raison constamment? Ce serait ajouter à l’aveuglement un orgueil insensé !La seconde prise de conscience provient de l’expérience que je fais chaque jour du pardon… de Dieu à mon égard. J’ai com-pris que Dieu m’a tellement aimé qu’il a donné Jésus-Christ pour que mes fautes soient effacées. Face à cet amour et au prix payé, qui suis-je pour refuser de par-donner à celui qui me fait du tort, pour me murer dans une fierté de si mauvais aloi !Accepter le fait que Dieu m’a pardonné mes fautes m’aide, quand j’en ai besoin, à demander pardon. C’est aussi à votre portée !

GILLES GEORGEL

[LE DOSSIER DU MOIS_DEMANDER PARDON ? MOI, jAMAIS !_SUItE]

Le paradoxe françaisPersonne n’ignore les terribles fléaux comme la famine, la pauvreté, les épidémies, la guerre… qui frappent le monde. Même si les choses peuvent changer rapidement, notre société française contemporaine n’est pas confrontée à ces problèmes de façon extrê-me. Pourtant la France est parmi les plus gros consommateurs de tranquillisants. Le taux de suicide des jeunes et des person-nes âgées y monte en flèche. Pourquoi ? Et si ce mal dont souffre la société française était lié à la difficulté de prononcer un simple petit mot de deux syllabes qui coûte tant : pardon ! Le dossier du mois s’interroge sur cette difficulté et encourage à demander pardon… puis-que nous aussi, nous avons été pardonnés !

SANDRINE LAPORtE

Le premier pas…

« Celuiqui ne peut pardonner brise le pont sur lequel il doit lui-mêmepasser ».

Édouard lord Herbertde Cherbury, Mémoires,

page 35.

[Visitez www.unpoissondansle.net]RÉAGISSEZ… POSEZ VOS

QUESTIONS… ÉCRIVEZ À

[email protected] !

Page 2: Message Essentiel - mars 2009

Examinons quelques-unes des excuses invoquées et leur perti-nence.

Je ne veux pas perdrela face !C’est le cœur du problème. La véritable raison du refus de de-mander pardon ne résulte pas tant du besoin de défendre ses droits que de l’orgueil. Demander par-don, c’est s’abaisser, s’humilier pensez-vous. Et ça, il n’en est pas question ! Pourtant dans ce conflit, cette tension… cette face que tu veux sauver, elle est déjà perdue… devant tout le monde !Cette justice que tu défends est comme des sables mouvants. Plus tu te débats, plus tu t’enfonces. Jusqu’à quand vas-tu rester dans cette position ridicule dans la-quelle ta malhonnêteté, ton man-que de courage pour regarder la vérité en face, deviennent de plus en plus flagrants ? Ne comprends-tu pas que dire pardon t’élèverait, te valoriserait aux yeux des autres, contrairement à ce que tu penses ?Préfères-tu être seul avec ta fierté ou en relation avec les autres dans la vérité ? À toi de choisir !

Je ne veux pas fairele premier pas !Il faut bien que quelqu’un mette en route le processus de réconci-

liation. Demander pardon ne si-gnifie par nécessairement donner raison à l’autre. C’est reconnaître sa part de responsabilité dans le problème qui nous a opposés. Je l’ai vécu. En refusant de par-donner ou de m’humilier, c’est à moi-même que j’ai fait le plus de torts. C’est en moi que s’opèrent les plus grands ravages. Vas-tu changer de plus en plus souvent de trottoir, parce que le nombre de personnes avec lesquelles tu es brouillé ne cesse d’augmenter ?Et quand la personne est proche, changer de trottoir ne suffit pas. Il faut continuer à cohabiter, à travailler ensemble. Que vas-tu faire ? Pourrir la vie des autres et la tienne avec ! Franchement, elle est si courte que ça n’en vaut pas la peine.

De toute façon, çane changera rien !Tu ne peux pas le savoir ! Il y a ce que tu peux voir et il y a ce qui se passe au plus profond de la personne en face de toi. En de-mandant pardon, tu brises le cy-cle infernal de la vengeance et de la rancœur. Qui sait si, dans une semaine, un mois, six mois, ce que tu as semé dans le cœur de l’autre ne va pas porter du fruit ?Et même si cela ne changeait rien, tu aurais bien fait ! Au moins, tu

Mon père était pasteur et m’a enseigné dès mon plus jeune âge les histoires et les principes bibliques. Mais même si je croyais en l’existence de Dieu, je n’en voyais pas vraiment l’impor-tance.

très vite, j’ai mené une double vie : relativement sage à la maison, un « bonpetit fils de pasteur », et à l’école avec mes amis, un « vrai petit diable ». Après un parcours médiocre à l’école primaire, je suis entré au collège. Mais les études ne m’intéressaient pas. L’écart s’était creusé entre mes «deuxvies », j’étais devenu un sale gosse, insolent, tricheur, etc. Bref, le stéréotype du cancre. je savais bien que j’agissais mal, je n’étais pas vraiment à l’aise mais je refoulais ma culpabilité. À 15 ans, je suis parti en internat. À cette époque, je me deman-dais souvent pourquoi il n’y aurait qu’un seul Dieu et qu’une seule façon de le rencontrer. En réalité, j’avais peur de savoir qu’un jour, il me demanderait des comptes. Ma vie n’a pas changé pour autant. Au contraire, ma double vie était plus facile : le week-end à la maison, la semaine à l’école. Finalement, j’ai arrêté l’école à 18 ans, je suis parti dans une autre ville pour travailler. je me demandais ce que j’allais bien pouvoir faire de ma vie. Ça a été l’oc-casion de réfléchir à ce que je croyais vraiment à propos de Dieu. Ce qui m’a poussé à lire la Bible, puis à parler à Dieu. Il m’a expliqué qu’il a fait le pre-mier pas vers moi, en offrant jésus, son Fils et qu’il voulait me débarrasser de mes fautes, mes mensonges qui me rendaient insatisfait et malheureux. Finalement, j’ai réalisé que la Bible disait la vérité et qu’en plus de la croire, je devais la vivre et la mettre en pratique.

Mon cheminement se poursuit aujourd’hui encore. je continue à apprendre à mieux connaître jésus-Christ et ce qu’il attend de moi. je découvre que ses conseils sont toujours les meilleurs. je compte sur ses promesses. je n’ai plus peur ni de la mort ni du jour où jésus reviendra, car je sais qu’il m’a par-donné mes fautes. Certes, je lui ai demandé pardon et j’apprends à lui obéir. Mais il m’arrive encore trop souvent de lui déplaire. Ce qui est génial avec lui c’est que je peux lui demander pardon sincèrement tous les jours ! Il me pardonne et je repars avec lui. Rien n’est acquis, mais je progresse dans mon amitié avec lui. je ressens sa présence dans mes difficultés. je m’attends à lui pour l’avenir et je suis heureux de vivre le reste de ma vie en sa compagnie, car il m’accueille toujours.

BENjAMIN D. – INFOGRAPhIStE

Le premier pas…

(SUITE EN PAGE 4)

Jean 3 :16La déclarationd’amour deDieu

Dieu a tant aimé le monde… Des mots très connus que l’on citera peut-être par cœur. Mais aussi une grande source de réconfort et d’espérance, ainsi qu’une merveilleuse promesse et une formidable invitation à la vie. L’amour de Dieu n’est pas pingre et misérable, mais il va jusqu’au don total de son Fils unique et bien-aimé.

S. Davies,Éditions Europresse.

Quand avez-vous prononcé ce mot pardon pour la dernière fois ? Vous en souvenez-vous ?Non ? Alors il y a trop long-temps que vous ne l’avez pas dit. Et c’est sans doute la raison pour laquelle certaines de vos relations sont en souffrance !Pourquoi est-il si difficile de prononcer ce petit mot ?

Livre des Psaumes, chapitre 51. Livre des Actes, chapitre 10 versets 34 à 43. Évangile selon Matthieu, chapitre 18 versets 21 à 35.

Lisez lespassages bibliques

suivants :

Suivez

gratuitement u

n

cours biblique

par

correspondance

!

La première le

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MSD – BP 110 –

19203 Ussel

Cedex France

Page 3: Message Essentiel - mars 2009

Examinons quelques-unes des excuses invoquées et leur perti-nence.

Je ne veux pas perdrela face !C’est le cœur du problème. La véritable raison du refus de de-mander pardon ne résulte pas tant du besoin de défendre ses droits que de l’orgueil. Demander par-don, c’est s’abaisser, s’humilier pensez-vous. Et ça, il n’en est pas question ! Pourtant dans ce conflit, cette tension… cette face que tu veux sauver, elle est déjà perdue… devant tout le monde !Cette justice que tu défends est comme des sables mouvants. Plus tu te débats, plus tu t’enfonces. Jusqu’à quand vas-tu rester dans cette position ridicule dans la-quelle ta malhonnêteté, ton man-que de courage pour regarder la vérité en face, deviennent de plus en plus flagrants ? Ne comprends-tu pas que dire pardon t’élèverait, te valoriserait aux yeux des autres, contrairement à ce que tu penses ?Préfères-tu être seul avec ta fierté ou en relation avec les autres dans la vérité ? À toi de choisir !

Je ne veux pas fairele premier pas !Il faut bien que quelqu’un mette en route le processus de réconci-

liation. Demander pardon ne si-gnifie par nécessairement donner raison à l’autre. C’est reconnaître sa part de responsabilité dans le problème qui nous a opposés. Je l’ai vécu. En refusant de par-donner ou de m’humilier, c’est à moi-même que j’ai fait le plus de torts. C’est en moi que s’opèrent les plus grands ravages. Vas-tu changer de plus en plus souvent de trottoir, parce que le nombre de personnes avec lesquelles tu es brouillé ne cesse d’augmenter ?Et quand la personne est proche, changer de trottoir ne suffit pas. Il faut continuer à cohabiter, à travailler ensemble. Que vas-tu faire ? Pourrir la vie des autres et la tienne avec ! Franchement, elle est si courte que ça n’en vaut pas la peine.

De toute façon, çane changera rien !Tu ne peux pas le savoir ! Il y a ce que tu peux voir et il y a ce qui se passe au plus profond de la personne en face de toi. En de-mandant pardon, tu brises le cy-cle infernal de la vengeance et de la rancœur. Qui sait si, dans une semaine, un mois, six mois, ce que tu as semé dans le cœur de l’autre ne va pas porter du fruit ?Et même si cela ne changeait rien, tu aurais bien fait ! Au moins, tu

Mon père était pasteur et m’a enseigné dès mon plus jeune âge les histoires et les principes bibliques. Mais même si je croyais en l’existence de Dieu, je n’en voyais pas vraiment l’impor-tance.

très vite, j’ai mené une double vie : relativement sage à la maison, un « bonpetit fils de pasteur », et à l’école avec mes amis, un « vrai petit diable ». Après un parcours médiocre à l’école primaire, je suis entré au collège. Mais les études ne m’intéressaient pas. L’écart s’était creusé entre mes « deuxvies », j’étais devenu un sale gosse, insolent, tricheur, etc. Bref, le stéréotype du cancre. je savais bien que j’agissais mal, je n’étais pas vraiment à l’aise mais je refoulais ma culpabilité. À 15 ans, je suis parti en internat. À cette époque, je me deman-dais souvent pourquoi il n’y aurait qu’un seul Dieu et qu’une seule façon de le rencontrer. En réalité, j’avais peur de savoir qu’un jour, il me demanderait des comptes. Ma vie n’a pas changé pour autant. Au contraire, ma double vie était plus facile : le week-end à la maison, la semaine à l’école. Finalement, j’ai arrêté l’école à 18 ans, je suis parti dans une autre ville pour travailler. je me demandais ce que j’allais bien pouvoir faire de ma vie. Ça a été l’oc-casion de réfléchir à ce que je croyais vraiment à propos de Dieu. Ce qui m’a poussé à lire la Bible, puis à parler à Dieu. Il m’a expliqué qu’il a fait le pre-mier pas vers moi, en offrant jésus, son Fils et qu’il voulait me débarrasser de mes fautes, mes mensonges qui me rendaient insatisfait et malheureux. Finalement, j’ai réalisé que la Bible disait la vérité et qu’en plus de la croire, je devais la vivre et la mettre en pratique.

Mon cheminement se poursuit aujourd’hui encore. je continue à apprendre à mieux connaître jésus-Christ et ce qu’il attend de moi. je découvre que ses conseils sont toujours les meilleurs. je compte sur ses promesses. je n’ai plus peur ni de la mort ni du jour où jésus reviendra, car je sais qu’il m’a par-donné mes fautes. Certes, je lui ai demandé pardon et j’apprends à lui obéir. Mais il m’arrive encore trop souvent de lui déplaire. Ce qui est génial avec lui c’est que je peux lui demander pardon sincèrement tous les jours ! Il me pardonne et je repars avec lui. Rien n’est acquis, mais je progresse dans mon amitié avec lui. je ressens sa présence dans mes difficultés. je m’attends à lui pour l’avenir et je suis heureux de vivre le reste de ma vie en sa compagnie, car il m’accueille toujours.

BENjAMIN D. – INFOGRAPhIStE

Le premier pas…

(SUITE EN PAGE 4)

Jean 3 :16La déclarationd’amour deDieu

Dieu a tant aimé le monde… Des mots très connus que l’on citera peut-être par cœur. Mais aussi une grande source de réconfort et d’espérance, ainsi qu’une merveilleuse promesse et une formidable invitation à la vie. L’amour de Dieu n’est pas pingre et misérable, mais il va jusqu’au don total de son Fils unique et bien-aimé.

S. Davies,Éditions Europresse.

Quand avez-vous prononcé ce mot pardon pour la dernière fois ? Vous en souvenez-vous ?Non ? Alors il y a trop long-temps que vous ne l’avez pas dit. Et c’est sans doute la raison pour laquelle certaines de vos relations sont en souffrance !Pourquoi est-il si difficile de prononcer ce petit mot ?

Livre des Psaumes, chapitre 51. Livre des Actes, chapitre 10 versets 34 à 43. Évangile selon Matthieu, chapitre 18 versets 21 à 35.

Lisez lespassages bibliques

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Mon expérienceIl y a bientôt 24 ans que je suis marié. De-mander pardon est, à mon sens, un des ac-tes majeurs, si ce n’est l’acte majeur, qui garantit la pérennité d’une union. Je ne sais pas combien de fois j’ai demandé par-don à ma femme, à mes enfants, pour mes erreurs, mes accès de colère injustifiés, mon égoïsme, mes manquements, petits ou grands. C’est un peu facile, direz-vous !Si c’est vrai, raison de plus pour que vous le fassiez, vous aussi ! Demander pardon, c’est faire passer l’amour et la considéra-tion pour les autres avant soi, avant son amour-propre. Je ne suis pas sûr que ce soit une chose aussi facile !

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GILLES GEORGEL

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SANDRINE LAPORtE

Le premier pas…

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Édouard lord Herbertde Cherbury, Mémoires,

page 35.

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