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© Niceteaching – Prof de maths à Nice / Méthodologie – La prise de notes – Méthode 1 La prise de notes Définition Prendre des notes, c’est représenter pour mémoire, par des signes graphiques, un condensé sélectif d’informations orales. Contrairement à la sténographie qui vise à transcrire intégralement la parole au rythme d’une prononciation normale, la prise de notes s’appuie rarement sur des signes conventionnels mais fait souvent appel à des marques et des symboles personnels, non standardisés, que le scripteur reste libre de choisir. Elle s’avère primordiale pour retenir l’essentiel d’un propos, en conserver une trace écrite et ainsi mieux mémoriser. Cependant, son efficacité est conditionnée par une concentration permanente, une écoute active, une compréhension rapide, un choix des informations congruent et un esprit de synthèse manifeste. Elle recourt à de multiples codes et ruses (abréviations, mots de langues étrangères, sigles, hyperonymes…) pour écourter les phrases et contribuer, non à une concision d’idées, mais à un tri exhaustif d’idées pertinentes. En cours, la prise de notes sert de canevas qui, à la maison, servira de premier support de travail pour réviser et approfondir. En effet, les notes doivent toujours être compilées, reformulées, réordonnées et complétées. Méthodologie Pour prendre des notes de qualité, il convient de respecter certaines règles, comme agencer clairement la présentation de la page, d’éviter certains écueils, comme vouloir tout noter, et d’appliquer quelques conseils salutaires, comme choisir des abréviations pour des mots récurrents. Ainsi, pour optimiser la démarche de la prise de notes : - préférer des feuilles mobiles aux cahiers, afin de pouvoir intercaler d’autres documents (articles, photos, définitions encyclopédiques, travaux dirigés, photocopies d’ouvrages…) - utiliser des feuilles simples (ou un cahier) de grand format, afin de ne pas comprimer les informations mais de les visualiser dans un large espace - numéroter les feuilles, et les annoter du titre de la leçon, afin qu’en cas de chute et de mélange des copies il soit aisé de les classer - laisser une marge importante, afin d’insérer des notes supplémentaires, des oublis, des digressions de l’enseignant, des réflexions personnelles, des questions, des conseils de méthode…

Methodologie - Prise de Notes

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La prise de notes

Définition

Prendre des notes, c’est représenter pour mémoire, par des signes graphiques, un condensé sélectif d’informations orales. Contrairement à la sténographie qui vise à transcrire intégralement la parole au rythme d’une prononciation normale, la prise de notes s’appuie rarement sur des signes conventionnels mais fait souvent appel à des marques et des symboles personnels, non standardisés, que le scripteur reste libre de choisir.

Elle s’avère primordiale pour retenir l’essentiel d’un propos, en conserver une trace écrite et ainsi mieux mémoriser. Cependant, son efficacité est conditionnée par une concentration permanente, une écoute active, une compréhension rapide, un choix des informations congruent et un esprit de synthèse manifeste.

Elle recourt à de multiples codes et ruses (abréviations, mots de langues étrangères, sigles, hyperonymes…) pour écourter les phrases et contribuer, non à une concision d’idées, mais à un tri exhaustif d’idées pertinentes.

En cours, la prise de notes sert de canevas qui, à la maison, servira de premier support de travail pour réviser et approfondir. En effet, les notes doivent toujours être compilées, reformulées, réordonnées et complétées.

Méthodologie

Pour prendre des notes de qualité, il convient de respecter certaines règles, comme agencer clairement la présentation de la page, d’éviter certains écueils, comme vouloir tout noter, et d’appliquer quelques conseils salutaires, comme choisir des abréviations pour des mots récurrents.

Ainsi, pour optimiser la démarche de la prise de notes :

- préférer des feuilles mobiles aux cahiers, afin de pouvoir intercaler d’autres documents (articles, photos, définitions encyclopédiques, travaux dirigés, photocopies d’ouvrages…)

- utiliser des feuilles simples (ou un cahier) de grand format, afin de ne pas comprimer les informations mais de les visualiser dans un large espace

- numéroter les feuilles, et les annoter du titre de la leçon, afin qu’en cas de chute et de mélange des copies il soit aisé de les classer

- laisser une marge importante, afin d’insérer des notes supplémentaires, des oublis, des digressions de l’enseignant, des réflexions personnelles, des questions, des conseils de méthode…

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- prendre une page spécifique pour les contenus visuels (schémas, tableaux…), afin de les légender commodément et d’y apposer facilement des explications

- opter pour des couleurs choisies de manière fixe, afin de visualiser rapidement les grands axes et les points importants. Suggestion : utiliser le vert pour les exemples, le rouge pour les nouveaux mots importants ou pour les titres…

- souligner les titres, afin de les mettre en exergue

- encadrer les définitions, les théorèmes, les propriétés, les thèses d’auteurs… afin de bien les signaler comme des éléments majeurs de la leçon

- décaler les titres et les sous-titres des paragraphes, se servir des alinéas, afin d’exposer la progression du cours

- mettre un trait vertical (au surligneur fluo) dans la marge, afin de matérialiser une notion fondamentale

- éviter l’exhaustivité, afin de ne pas se perdre dans les méandres des anecdotes, des informations superflues, des digressions, des soliloques du professeur…

- ne se fier ni à sa mémoire ni à sa capacité à assimiler un cours, mais noter un maximum d’éléments importants, afin de déjouer les éventuels oublis, causes de restitutions médiocres

- supprimer les mots accessoires qui apportent peu d’informations, afin de ne privilégier que les termes et les données clés (par exemple, éliminer les adverbes entrave rarement la compréhension d’une phrase)

- ne pas se contenter de noter exclusivement le plan, afin d’empêcher les inexactitudes et les carences informatives. Suggestion : écrire le plan sur une feuille à part, lequel servira de trame, aussi bien de fil conducteur pour comprendre l’organisation de la séance que de fiche de synthèse au cours des révisions

- n’écrire des phrases complètes que si elles apportent un réel intérêt, soit parce qu’elles résument parfaitement un développement, soit parce qu’elles formulent autrement un propos plus facile à mémoriser (cas des astuces mnémotechniques), soit parce qu’elles correspondent à des citations à connaître ou à des explications de premier choix…

- employer un style télégraphique, afin de gagner en rapidité. Suggestion : abréger, supprimer les répétitions, choisir des hyperonymes, user des symboles mathématiques, des codes de l’alphabet grec, des mots étrangers…

- veiller, malgré la vitesse, à écrire lisiblement, afin de pouvoir se relire

Attention ! Les prises de notes étant établies à l’aide de codes et de conventions personnels :

- éviter de reprendre celles des camarades sans leur réclamer quelques explications préalables

- proscrire les abréviations dans tout type de devoirs

Enfin, pour que les prises de notes aient des répercussions positives sur le travail personnel :

- les relire le plus tôt possible, afin que la mémoire auditive puisse encore jouer son rôle correcteur - vérifier l’orthographe des mots nouveaux ainsi que leur sens ou leur définition, afin d’éviter

d’apprendre d’éventuelles inepties

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- consulter des documents relatifs aux savoirs de la leçon, afin de mieux comprendre ces derniers ou de les approfondir

- identifier tout ce qui demeure mystérieux et poser les questions correspondantes à l’enseignant, afin de lever les incompréhensions

- créer des fiches récapitulatives en y consignant notamment le squelette du cours et les notions clés associées, afin de résumer l’essentiel et de pouvoir s’y référer sans difficulté

Outils

Utilisées à bon escient, les abréviations facilitent considérablement la prise de notes ; mais, faute de rigueur, elles peuvent devenir indéchiffrables et par conséquent inutiles. C’est pourquoi il ne faut jamais improviser une abréviation en fonction de l’inspiration du moment mais toujours respecter un code permanent établi une fois pour toutes.

Symboles mathématiques

∞ : infini ∩ : intersection : union ≈ : environ ≠ : différent de ≤ : inférieur ou égal : inférieur : supérieur ∅ : rien / ne pas (négation) lim : limite

: il existe : en outre / de plus = : semblable / identique : moins / soustrait / enlevé : inclus dans : hors de / exclus de : équivalent à : quel que soit / peu importe % : en rapport à / par rapport à ℝ : réel

: perpendiculaire : parallèle / similaire à : implique / par conséquent : impliqué par / dû à : appartenant à : n’appartient pas à : somme : intégré à : diviser / partager ℂ : complexe

Idéogrammes

♀ : femme ♂ : homme

: mort : attention

§ : paragraphe ♥ : amour

Codes communément admis

W : travail (sciences physiques) exo. : exercice

: augmentation / croissance : diminution / baisse

: plus ou moins f : fonction

Signes conventionnels

g : gramme l : litre k : kilo all. : allemand art. : article

° : degré s : seconde min : minute angl. : anglais ibid. : dans le même libre

h : heure j : jour déf. : définition auj. : aujourd’hui qqch. = quelque chose

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qqn. = quelqu’un s. : siècle vs. : versus (contre)

Exposants

mots terminant par –que(s) : q (pratiq = pratique(s))

mots terminant par –eux : x (heurx = heureux)

mots terminant par –euse(s) : se (peurse = peureuse(s))

mots terminant par –ant(s) / –ent(s) : t (vraimt = vraiment)

mots terminant par –tion(s) / –ssion(s) : θ (émoθ = émotion(s) / percuθ = percussion(s))

mots terminant par –ion(s) / –on(s) : o (avo = avion(s) / inclinaiso = inclinaison(s))

mots terminant par –el(s) / –elle(s) : l (continul = continuel(s))

mots terminant par –aire(s) / –ère(s) / –erre(s) : r (secondr = secondaire(s) / matir = matière(s))

mots terminant par –aine(s) / –enne(s) / –eine(s) : n (baln = baleine(s) / soudn = soudaine)

mots terminant par –emme(s) / –aime(s) : m (dilm = dilemme(s) / thm = thème(s))

mots terminant par –ssé(e)(s) / –sser / –cer : c (pac = passer / plac = placées)

mots terminant par –gue : g (apolog = apologue)

Apocopes (amuïssements de phonèmes ou de syllabes en fin de mot)

éco. = économie/ écologie démo. = démographie soc. = social / société géo. = géographie / géologie / géométrie pol. = politique ens. = ensemble ext. = extérieur

int. = intérieur ex. : exemple act. = activité méca. = mécanique / mécanisme ciné. = cinétique struct. = structure fig. = figure / figuré rel. = religion / religieux

prof. = professeur / profiter photo. = photographie contr. = contraire syn. = synonyme anton. = antonyme proba. = probabilité pers. = personne gouv. = gouvernement(al)

Abréviations très usitées

tps. = temps tjs. = toujours jms. = jamais tt. = tout ts. = tous ds. = dans pdt. = pendant gal = général qd. = quand ms. = mais

pb. = problème th. = thèse / théorème qq. = quelque(s) qqX. = quelquefois nb. = nombre dvt. = développement ê. = être q. = que rq. = remarque nat. = nation(al)

bcp. = beaucoup ts = très ms. = mais dc. = donc pr. = pour s/ = sur s\ = sous ss. = sans qté = quantité pt. = point

gr. = groupe K = capital M = monde G = guerre ie = c’est-à-dire (id est) cf. = se référer à csq. = conséquence cls. = conclusion lgtps. = longtemps ssi. = si et seulement si

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Mots d’origine étrangère

why = pourquoi (en anglais) how = comment (en anglais)

new = nouveau (en anglais) bis = jusqu’à (en allemand)

weil = parce que (en allemand)

Alphabet grec

α : alpha (α = alphabet) β : bêta γ : gamma δ (majuscule Δ) : delta ε : epsilon ζ : zêta η : êta θ : thêta (θ = température)

ι : iota κ : kappa λ : lambda µ : mu ν : nu ξ : ksi ο : omicron π (majuscule Π) : pi (π = produit)

ρ : rhô (ρ = masse volumique) σ (ou ς) (majuscule Σ) : sigma τ : tau υ : upsilon φ : phi (φ = philosophie) χ : khi ψ : psi (ψ = psychologie) ω : oméga

Astuces

Une abréviation peut servir de tremplin pour créer d’autres abréviations. Par exemple, l’abréviation m. = mètre peut permettre de raccourcir les mots terminant par –mètre / –mettre : perm.= permettre / endom. = endomètre. De même, v. = voir peut impliquer av. = avoir / dev. = devoir / rev. = revoir / prév. = prévoir. Ou encore, en utilisant txt. = texte : contxt. = contexte / prétxt. = prétexte.

Utiliser des signes diacritiques : l’accent circonflexe, la barre, la flèche. Par exemple : c = contre / c = comme / c = cellule.

Jouer avec les occurrences des lettres : iii. = individu (en raison de la présence répétée du « i ») / ttt. = traitement (en raison des trois « t »).

Créer des abréviations pour les mots longs contenant des lettres peu communes. Par exemple, spzoïde = spermatozoïde.

Comme indiqué plus haut dans la liste des apocopes, une même abréviation peut identifier plusieurs mots, mais qui sera comprise grâce au contexte. Majuscule et minuscule peuvent contribuer à enrichir le répertoire. Par exemple, méd. = médical / MED. = Méditerranée.