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Mauvaise graine issue 12 -- July 1997

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-2-EDITO

J'ai souvent eu connaissance des

états d'âmes de revuistes face à des auteurs têtes à

craques! Mauvaise Gralne fête ses un an d' existence,comme vous l_e savez, et j'ai donc moi aussi déjà eu

af f aire à ce genre d'ol j,bri-us qui, parfois, sontpourtant des auteurs que j'apprécie.

I1 est d' abord une chose qui

m'agace, c'est l'abandon de L'auteur face à La demande

d'une particlpation l-i_ttéraire, créative. L' auteurcrache un peu dans ra soupe, alors que ce pourrait êtrepour l-ui un moyen d'expression fondamentar et l-ibre...Mals non, il s'y refuse et préfère continuer à suivre]e rythme monotone de ra pubLication sporadique de ses

textes.

Et puis l_es auteurs - pas trèsintelligents - et qul font même un peu peur, parfois.Àussi roin que je me souvienne, un abonnement n'est pas

synonyme de publication; n'est-ce pas? II est vrai que

beaucoup de revues pubrieraient tout et n'importe quoipourvu que I'argent rentre. Mais lorsqu'il est bien dltque res textes doivent avant tout col]er à l-a peau

(litique) ae la revue et plaire aux redacteurs,pourquoi les auteurs pensent-irs encore avoi_r l_e droitinconditionnel d'être publiés s'irs prennent un abo. ca

me l-aisse perplexe et montre combien res mentaritéssont impregnées du c/a! Navrant... !

Bonne lecture du no 12, spécialMORGANE RENCONTRE TOMERA, et à la vôtre!

VùalteT RUHLMÀNN

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-3-LE COIN DE CAL IOPPE

*MORGANE RENCONTRE BRUNO TOMERA*

Sylphide aux yeux vides.

Un goût de nétal.,'daas- âa-:boubhe

Iorsgue tu m'embrasses.

Ce n'est rien.

Juste un peu de sang.

Empty-eyed sylphid.

A taste of metal in my mouth

when you kiss me.

It's nothing.

Just a bit of blood.

Sablier cassé.

Encore compter.

Jusqu'à satiété.Les grains de ton épiderne

brûIé.

Broken sandglass.

Stitl counting.

Until satiety.

The grain of your burnt

skln.

MORGANE

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-4-

HORI ZONTALES MEDITATIONS

Ce soir, c'étalt pas pareil,J ' caval-e en l-ousdé sur I ' immobiLité.Cette eau calme au plafond,la tête immergée sur I'oreill_er... Vagabonde...Les pensées à l-a recherche de tout, de rien,Leurs enquêtes n'aboutissent généralement à rien...Je résouds avec dérision 1'équation de mes défaites.Et puls I'amour... Et oui...Tel-Iement d'amour à revendreQue je ne sais que le donnerEt pour Ies censeurs serruriersSaoul-és de vieil-l-es théologies,Ie corps c'est comme Ie coeurça doit des autres, s'emmerveiller.Tiens y'a Mama qui Béa des accords et c'est d'accord.J'veux d'l-a vie. plein le crâne, plein Les bras,Succombant sous le poids. . . plein 1es tripesEt les trucs moches que |on a dans Ie bide et ail_leurs...J'sais pas bien où. -. Enfin d'Ia vie partout.Ecouter Ie pétilLement d'une journéeMoment abandonnéSurtout plus s'occuper des heures.Ecouter fa p'tite musique du coeur.Se regarder tout nu... Aimant.Renoncer à l-' immortalité.se moquer même de ceux qui parlent destin, fatalité,Des gourous à casques pointus... Turl-ututu...Qui jouent nos vies à la marelleDans leur esprit qui ressembLe à une poubelle.Le paradis se serait de ne pas hypothéquer re présentMals Ies hommes n'ont plus Ie temps,Qu'ils sont à libéraliser le malheur.On voit pas tout des êtres que l,on aime?I1 suffirait de ne plus faj_re semblant...Pas tout vu d'ELLE que j'aime,Suffit que je ne sois pas impatient...Oh! Excusez-moi... Voil-à Ia vie qui frappe à Ia porte.

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-tr-HORI ZONTAL MEDITATIONS

Tonight, i-t was not the same,I run softly on immobility.This quiet water at the ceiling,My head submerged on the pillorâr... Vùander...My thoughts looking for everything, for nothing,Their queries generally end on nothing...I solve the equation of my failures with derision.And then love. . . !{eLl, yes. . .So much l-ove to seLl outThat I can only give it awayAnd to l-ocksmiths censorsDrunk of old theologiesThe body is l-ike the heartit must get amazed by others.Here comes Mama that Bea tuning so it's ok.hlant sum life. In my head and arms,Crowling down under the weigh... My guts full of it...And the nasty things one's got in their stomach and

elsewhereDon't know where pretty wel-l. !ùell- life's everywhere.To llsten to the fizziness of a dayLeft over momentNot to hrorry about hours.To listen 13> heart's l_ittl_e harmony.To look at one naked self... Loving-To give up imrnortality.Even to laugh at those who talk about future, fatal-lty,Gurus with spiked helmets-.. Turlututu...They pf ay hopscotch with our li-ves,In their litter-like mind.Heaven vtould be not to'mortgage presentBtit men have no more time,F-or they are libera1ising evil.You can't sse the vrhole of ihose you l-ove?It's just a question of not fakrng anymore...Not seen the i,rhole cf HER I love,Just need not to be so impatient...Oups! Sorry... Here come life knocking on the door.

BRUNO TOMERÀ

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-6-

Enfants trop blonds, vos écl-ats de rire s' écrasaientsur les murs chauds de Ia casbah lorsque les =puhi"vous poursulvaient, Ioin des jours de marché couleurcarmin.

Chemln cagnardé, sarabande asphaltique de la chaleur.Dans vos fantasmagories enfantines apparaissaienttigres, lions, et panthères, que les petits hommes

terrassaient contre un ruban et un bai-ser.

Tu repenses à cel-Ie qui marchait toujours derrièreVOUS.

Et qui s'est perdue. Un soir de septembre.Une ombre sur l-es murs blancs de ton enfance.

so Mon^d kiirJ, goun ,lrughrte/i "/u/yhd

aga,ûwt ûe læt, wa,l,ta o6 ttp ca/t[ahuthen th.e, tpah,it whete oln/ting aou, tor ùtpm thz. ovi,rnaorn na^hzt douo,

Liglùfu,|, potln, aapha,li,in, 6ana,knd o+ he,at. ln Aour eÀ,ilfli,tlt

fontaarnAo4,ipA ùi4etu, 'Linm and pa,ntlaa appeonpÀ,, an"d, welz, h,irtted &A

th.e. ùi,ny men, i,n orc)tange o& o ni,&4.on and a h,ir*t.

vou th,i'ttk agoôn o$ thc. one wha wa't afuuayo walloông &eÀtÎn"d, aou.An"d wtn got, l,out a Sep+znrklt eoewing.

A tha.dow on thz. wlvùte wa,lrla o$ goun eh,i,.tdlnod.

MORGANE

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I

F'

- t-

UN PETIT BOUT DU DRAPEAU NOIR A TINy BIT oF THE BLA1K FLAG

Une hulotte CatalaneEparpille les énigmes fardées de Ia nuitSous une tempête d'acier mauve.Tu viens de Là-basTes yeux nolrs sont I'espéranceFille à la peau d'ombre ciseléePar la poussière des siècles.Réfractaire à f 'évanescente écri-tureDe notre cheminement grinçantTes yeux noirs forgent des clefs d'améthysteMon rire dél-ivre insoLent et joyeuxL' impertinence de vivre.

A Catalnn towng owlSryead^ ooet, th.e, nwdz. up wiaht mgùtouinÂIn a *Wtm o[ puple 6.tpe/t.Vou æme lwm ovat tlreteVoun d.a'tk eA?A a/l.e lnryG'int w,ûth a tlndowy 6hin cut,By tlw furtt oi ttue. æ:tttyuiztt.D4n&t dod,gùut to tlre, eoanp^æ)rt, wni,tingOb oun g4atuing uroAVoun danh eAeA b4ge lceAt o& ame,thU+tMa ailgfutdl 4PrlpaAùJ-lytazq, I tnppA-Tlùe ,i,mryùOinetræ o[ Lioi,tW

Un rire glacé brûleLe cerveau - Sur ce pontDe fer je dénoue les cablesQui me séparent de l-'invisibleUne acide pluie de de sons perforeLe peu de réconfort de Ia nuitUn serpent aux écail_Ies d'argentGobe mes paupièresBleutées de froid ce gel d'hiverComme une prison dans 1'attenteCe tic tac du silenceSurvenu du dêsordre organisé de l- 'unj_versSurvenu de loin de très ]oinDans 1'enfance.

\A ptnzen ,lalryfutp,ù bunnt oufr,B4.a,trrô - On tlvb &ningeO$ ,imn I unlwwt thc. ca.l,lps

Thaft ktzp v,e apaA tnm ûz.,inv,i*i,[,t2,An aoil raôn oi twirlel pwtch.el

Tlue 'l/it/tlz æmput 0,6 tfe tuiqht,A tnalæ. w,iih ai,,l,var" tu,tptSwa,Ltnwt up mA e4e,l,i.ta

efui,otpd &g @U thia winttot gaottAt a ,ioi,l, in woit,

BRUNO TOMERA TlùiA ùi.eh-tarh o& 6'ifpÂ"æ.Poppd outt, Ptorn thc,. ongarùiueÀ elnô6 06 th"e uwioatlePoppeÀ outt, ptnm æ fon ut)ag

Fnom eh,i,ltlwod.

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-8-

Poignets entravés, jouissance

découvrent ma chair rosée. Sang

pulpe savourée.

capturée. Tes ongles

perlé, à peine gouté,

Ecume carmlnée de tes baisersTendresse brûIée de tes mégots

Après ébats.

Des feulements.

Et I'orgasme. Abimé.

sur ma peau bleutée.

sur mes sei-ns ados.

mA ptnlcU &'l,e/th. Bean^Held up wii/rtu, caph)hd" ,joy, Voun n"a/i,tl urlæve)L

o$ Mood hatvd,IA tut'ted,, taooutwj pûp.

Canntnafz.d, [oam

Bu^)I/t, tpnd.enp/t'

A6tùù the binLi"el.Gn'o+p'L,s

An"d the. o,,gaNn. DamageÀ.

o$.$ goun hitt'ters on nA bLwî,+h th,ôn.

o$ youtt oieahc,tte. ettdl on mg tez,n e4eotu.

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-9-

à Pascal Ulrich

La vieil-Ie l-une me roul-e un patin baveuxEcroulé sur l-a macadam chaudJe transpire Ie romantisme fl-uetDes étoiles estivales et lubrifiéesPar le sang du désordre menstruel et régénérantCette révol-te de n'être que soi. Hein! CamaradeLa vie est-elle si vaine?N'est-elle qu'une rnantique de redoutables compassions. . .Dans Ie peep show des illusionsJe suis l-as de vêtir Ie réelD'oripeaux d'urgence teintês de rites judéo-chrétiensou I'on m'a tondu et fiché comme un moutonQul se doit de connaître éventuellement son futur abattoir,Sommes-ous si remplis de vanité et de cynismeA rnasturber d'aléatoires divinitésAlors que la foul-e si innombrable vit de misèresEngluée des dogmes sortis du trou nolr cérébralDe quelques égomaniaques peut-être inconscients,De quoi réflêchir, de quoi désespérer devant Ie silence penaudÀ une quetsion si simple. L'homme est-iI vraiment aussi con?

Al-Iez, tapez troi coupsAl-Lez, levez Ie rideau de mon brinquebalant théâtre surréalisteC'est parti. . .

Prête moi ton ZoomQue je mate Ies comiques déambulationsDe nos multiples naissancesSur ces Madonnes sacrifiées qui nous ont créésEncore et encoreLors des déstructurations modeléesDans ces Lits déglingués de souffrance,Ces mères saintes salopes aux seins étirés,Ecrasées par Ie martyre de notre jouissance prétentieuse,Juvénile incrédulité des sensations insatisfaites à jamais - AIIIENNous quémandj-ons Ie pain rassis du pardon.Francis. Qui? Bacon - Se faisait-iI mettreA l,'ébauche du tryptiquePendant que je geignais dans mon linceul- enfantinBercé par les chants içncantatoires de I'espoJ-r maternel-.Lèvres tendres langue tordue salive au goût sucréNous de l'écroulement du hasardNous du silence Kasher de 1'agneau face à Ia stupiditéDe tous les couteauxNous qui pissons dans nos frocs en mémoire de Ia peur inutileDe mil-lions d'innocentsNous de I'imaginaire que nous implorons aanà Ie cataclysmeDes secondesNous de la violente beautê des émotions conme une féIure nueQu'iI nous faut de nos doigts douxToujours écartel-ée.

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-t_0-

The oLd, noon h,itvtet me dczp E wertCo,l'tnptd dotpn on the hot ma^uAantI twent tlti,n nonant,ipilrnSumma *tana aueû,$utzj

Yffi*u^lt ,itt, owlg a mantlque 06 kahfuL ænpa*li,ontln t:he pæp tltow o$ ,î,l,,luinna

Wherl Aioel o$ mi,wui,eaSùKh, ûùe, æqp'Avrl, &,larh hotzO$ to nrtoînua

Lend, me, youn ZoomThot I og.ln æmi,u,l anedptuviptO& oun rutùùiplz $,i'vtlr^On tnlvt taotifuî.ed Madomel tltot ot"eantd, u,tAgoi,n E aga,inD,ni,ng thc. tlwpd d.e*t,urc,tttwùinrn

V? *l- pir\6 dn oun povrtus in n"ememlaanæ. oS ue,t"eru pnnOI tui,'l/hiont o& innoæntttV? of ÇantaaA we 6qged in ttte. cata.olAsnOI twnd,t

en@tiorrt aa a rwhzd, eJuxkopantù1 .

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-1_1_-

Tuj-Ieries. Ruban rouge près du bassi-n, une étof fe sur tapeau.

Bête trembl-ant sous Ie soLeil.Regards inquisiteurs. Des visages me frôIent, murmurentma peine anathème et l-'entrainent jusqu'à l-a Seine. Lesnoyés s'en emparent, plongent, atteignent Ia vase pours'accoupler à de putrides-sirènesen d' ignoblesépousailles.Leur chant d'amour défaillant ne peut couvrir les rireset les sarcasmes des anges dont les noirs crachatsétoil-ent Ie corps enlacé des amants à Ia pulpe liquéfiée.

L'asphalte brûIe mon front.Les androgynes dansent sur ton corps mandragore.Les Centaures n'en finissent plus d'agoniser,Ies Hommes de marcher.Et ma mère, la femme, rit de ma doul-eur.

Tuileries, Red ,ui,kn nean the pond, o pi,eæ oô eiDth on youn thin.BeA/vt thfuauing ôn the tun.

Png,ing g,l"a,tzl, &izt thim paat me, whi'lpat, my anartlem poin and dnag indown tn the nivot Seine. DnowneÀ &odipt Snatr)r 'iî, up, dive, ,ænch tteMilnge b matz putnid nolmoU ,in dhpan@ wdd/ing6. Th"eih song 06

weakpning ,tnve un't @oeL up th,e. 4^uglûzlr and, oonuanô of tlùe angoltt

whote &'lalh bpûttingt +tu"d tlrz eflùçIlræÀ. 6odip^ o+ tle 4noan.

Atplu,lf, fu^ù1^ my paehend.

An^dhaggnt danæ. uqn Aoutwalk the Sune wau.

And my tnotlwl, the womnn,

trrztr"dhahe 6odA. Centatnn diz, endll?/ytla, w,&n

l"augh^ ot mA poin.

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4 -'l-LZ-

Léna, je crois...

La vieille putain,65 piges, moi vingt.Accrochés tous l-es deuxà nos fonds de verres vertigineux.

"La retraite mon garsc'est L'avant dernier creux."

Qu'elle criait, Léna,je crois qu'elIe s'appellait.Le sourire jauni, carié, défait,contre Ie comptoir crasseux,c'est f instant vitreux du passé qui se ride.J'étais Ie buvard du mensongedélirant de ses songes,suffocant de I'inertie du vide.Lueur blâfarde des ampoules,c'est pas "Eurêka"de l'amour j'en vouLais pas.Et l-es barmaids tiraient sur Ia fouleau Champagne les bouchons,comptant Les munitions,pour quinze sacs en plusexplosaient de mesquines excitations.Léna, petite fille agonisante de l-a tendresse,fringuée "Vogue VieiIIesse"Faisandée de trop de réalités,De couloirs, de bruissements et chuchotements.de serviettes et éviers.Et I'utopie qui pourritde ces rêves amants,toi le beefteak qui n'a plus de prix.

Serrant mes mains dans ses mains,EIle me dit "gamin

c'est une bull-e de savon, Ia Vie,ça pique I'oeil et c'est fini."On a roulé sur Ie trottoir.Bras dessus, bras dessous.Le temps est plus bourré que nous,tous les deux c'est trop tard,elle en avance, moi en retard.Tchao à Ia revoyure, Ange des poubelles,si les ordures coupent pas nos ailes.

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Léna, I think...

-l_3-

The oU whote-the. waa 65, twentA myte4.$-.Both haolæia/t ûw veÀtbighout btnoma ol o,tt g,l,a,Ne'1.

"Reti^zmcstlt, ,Lal,trt'o tlte laut 6ttt, onz ho'|e."

Lënn olnuttÀ,I tlùôrlh tlw. waa ca,l/,ei,.

An undone. dæadzd, ann ye,tlnw g4im,aga,in^t, th.e. fii,khg kn,'itt't the glntsA nornent, o+ dte wntinkling pa,tt,I waA th"e nat of Liznao,ing of ,i,ts d/\unA,tu,bbuilng of t]æ enpÀgA o$ ernptti,rwvt.F@inted 4/igtvt o$ 4nmpit't rwt, "Eu,\ù&"I wanieÀ nane 4,ooe.Ann û"e knmaiÀa wenz tlroot/ilg tlp otowdw'i.th eapt o,[ btttlz,o of, Ch.ompqne,,countirq omuniîi,ottt,&où 15 e,x't/tn qwtÀlenpLodzd of narvtA qxoi,tntinnl.

Lerw, ,tùftrlp g,irrrl, dA,ing Ptorn ten"d.etnoN,d.one up "Vogue O4.dnett|"Conarytz.d Pwrn tno wwnA vealilti.et,06 ha/'tA, o$ Humwings and whi'tpuuistgo,o{ tnwol,l o,nd o'i,ttltt.And notten uttopiao$ thele ,lnoan d^.enm^,gou th,e. Lez/t&Âk thnlt, lnA no mo\e Wi"ce.

Ho4d,LrW mA hanna 'in h.e.nn,ûæ tagt tn me "Ki.dL,i,$e., ,ttt't Like a eu&&'lz o$ toop,,in ûôngt t.h.e eye and'6 gonz"

Ue no4/, a,4,ottg the ùine utalk.Atam ,Ln atun.Tôme ,i,t movz, w4pr*pÀ, than we,It'6 tno 4nte bi bth o$ ua,th.e,'t eonLy, I'm Latz.C,{.ao tæ, gou, AngeL ptom thc. û)rtt 6'i,nt,,tf, twhel don't ct t otr4 oun wistgt.

BRUNO TOMERA

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NOTES

une bien jolie revue que je ne connaissais qu'au travers desl-ettres que m'envoie La rédactrice en chef - stef anie ûùehAl-ors, mon all-emand n'est prus au beau fixe, mais j'ai quand-mêmebien compris que ce numéro étalt dédié à la cité hambourgeoise.J'ai eu un petit peu plus de mal- avec les textes 1ittéraires,mais c'est en tout cas blen agréab1e de savoir que .l_es lienseuropéens (ici, franco-al-remand) sont à reur prus fort.

LE CERF VOLANT. N"166, 1eT TRIMESTRE 1997. ED. PYM. 27, RUE

Toujours prônant re rythme et la rime, la versificatlonclassique, une revue aux textes querque peu banars. Mais l_esrubriques rattrappent l-e tout. Merci pour vos encouraqements.

LES PETITS OUINTILS. DE ROLAND NADAUS. BPYVELINES. FRANCE. MAI 1997.

46. 781-85 ST 9UENTIN EN

L'arrêt définltif de cette lettre poétique prendra lieu àl-'automne - nous apprend-on-. oui, c'est vraiment dommage! pournous consol-er, la parution du prochain ouvrage de Nadaus: Drco DUJARGOT DES CIBISTES, aux éd. LACOUR-CoLPoRTEUR; BOFF en ]-ibrairieou chez l_ 'éditeur.

L'OEIL ET LA PLUME. MÀI 1997. N"1. MULTIMICRO CLUB DE LIBOURNE.RESIDENCE PEYRONNEAU. BATIMENT F/ APT 203. 33500 LIBOURNE. FRANCE

Un bul-l-etin de liaison et d'd'un ouvrage co-écrit. Jeanexpllcite. Je ne lui en veuxenthousiasme et gratitude; à

information qui annonce l-a parutionRenier parle et gagnerait à être pluspas; j'ai adhérê à son projet avecsuivre...

***TOUJOURS A PARAITRE: LA PUNITION, DECARACTERES; LES OBSERVATOIRES NOCTURNES,ED') . ***

JULIEN BURRI, AUX ED'DE hIALTER RUHLMANN (AUTO

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LA-l_5-

PAROLEMORCÀNE

LA RE\)ETJSEJe ref ermais l-a porte de l-' appartement,

doucement- Les voisins ne devaient pas m'entendre.Toi, tu étais dans La chambre, sur le lit, position de

rêveuse.L'escalier. Le haII. La porte. La rue. Trottoirs

luisants, l-umières fl-ouées par Ia pl-uie. Je frissonnai, remontaimon col, regardai La façade. Petite lumière dans la chambre. Jecrols que je pleurais. Puis je suis partie.

Je m'arrêtai dans un café près de la gare. SouLotsendormis, prostituées se remettant de leur nui-t de Labour. Ettoi, Ià-bas, sur le lit. Bras encore marquéS par la forme deton corps.

Le train.Dans son chuintement j'entendais l-e murmure de tes

chants d'amour, ils me berçaient. Je m'endormais, tes mains surmon front.

A la descente du train, ils m'attendaient. mes alibis.Nous sonmes rentrés, sans nous parler. Puis j'attendais quelquesheures.

Le téléphone sonna, nos amis décrochèrent etm'appelèrent. Une voix anonyme, faussement affligée, m'expliquaqu'ils t'avaient trouvée ce matin, sur Ie lit, morte. Mafade, tuavais préféré te suicider pour ne pas subir une déchéanceinéluctabIe.

Je raccrochai et partis dormir. La chambre, Ie lit,ici. Toi sur Le lj-t, Ià-bas. Je m'étendais, yeux ouverts, pourrevivre la nuit dernière.

Cachets , verre d'eau, tu me souris, tranquil-l-ement . Tu

te couches près de moi. Murmures que tu n'as pas peur- Moi si,je n'ose pas te le dire. Tu te blottis, caches ton visage dansIe creux de mon épaule, je sens ton souffl-e, -réguJ-ier. Mes braste serrent de plus en plus fort. Désir de te fondre en moi, tegarder toujours comme cela. Tu te détends, ta respiration sefait profonde, comme si tu t'endormais. Je te donne mes derniersmots d'amour, iI me semble que tu souris encore. Je sens lesbattements de ton coeur sur mon poignet. Je caresse tes cheveux,ton visage, pour graver leur souvenir. Geste d'aveugle.

Sil-ence, immobilité parfaite. Le vide dans mes bras.Je tegarde ainsi encore guelques instants. Mon corps

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'l t'-J_O-

hurl-e, siamois qui a perdu son clouble ct nr:

détacher. Je t'embrasse, dénoue notre étreinte,tremble un peu.

Je laisse la l-umière dans l-a chambre. Toiposition de rêveuse. Je traverse I' appartement,porte.

pettt pas s'enme l-ève. Je

sur Ie l-it,referme la

LE MOIS PROCHAIN DANS MAUVAISE GRAINE:

SPEEÏAL REGIS GATHIER.

MAUVAISE GRAINE, REWE MENSUELLE DE LITTERATURE, N' L2, JUILLET1997. ISSN: 1365-54L8. DEPOT LEGAL: JUILLET 1,997. IMPRIMERIESPECIALE. DIRECTEUR DE LA PUBLICATION: ÛTIALTER RUHLMANN. ASSISTEDE MORGANE ET FREDERIC MAIRE.(C) MAUVAISE GRAINE, JUILLET 1997. 5, GEORGE STREET. PREST!{ICH.MANCHESTER. YI25 9WS. GREAT-BRITAIN.