Michel J. lévesque

Michel J. lévesque

Extrait de la publication


psycho boys


du même auteur

Série ARIELLE QUEEN

La société secrète des alters, roman, Les Éditions des Intouchables, 2007.

Premier voyage vers l’Helheim, roman, Les Éditions des Intouchables, 2007.

La riposte des elfes noirs, roman, Les Éditions des Intouchables, 2007.La nuit des reines, roman, Les Éditions des Intouchables, 2007.Bunker 55, roman, Les Éditions des Intouchables, 2008.Le dix-huitième chant, roman, Les Éditions des Intouchables, 2008.Le Voyage des Huit, roman, Les Éditions des Intouchables, 2009.Le règne de la Lune noire, roman, Les Éditions des Intouchables,

2009. Saga Volsunga, roman, Les Éditions des Intouchables, 2010. La Dame de l’ombre, roman, Les Éditions des Intouchables, 2011.

Série SOIXANTE-SIX

Les tours du château, roman, Les Éditions des Intouchables, 2009.Le cercueil de cristal, roman, Les Éditions des Intouchables, 2009.Les larmes de la sirène, roman, Les Éditions des Intouchables, 2010.Les billes d’or, roman, Les Éditions des Intouchables, 2011.

Série WENDY WAGNER

Mort imminente, roman, Éditions Québec Amérique, coll. « Tous Continents », 2011.

Série CLOWNS VENGEURS

Concertos pour Odi-menvatt, roman, Éditions Porte-Bonheur, 2012.

Autres romans

Samuel de la chasse-galerie, roman, Éditions Québec Amérique, coll. « Titan + », 2011.

L’Ancienne Famille, Éditions Les Six Brumes, coll. « Nova », 2007.


Michel J. Lévesque

psycho boys

Isabelle Roy


Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada

Lévesque, Michel J.

Psycho boys

Texte en français seulement.

ISBN 978-2-89647-946-7

I. Titre.

PS8623.E946P79 2012 C843’.6 C2012-941922-2PS9623.E946P79 2012

Les Éditions Hurtubise bénéficient du soutien financier des institutions suivantes pour leurs activités d’édition :

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l’édition de livres.

Images de la couverture : Éric Robillard, Kinos ; Валентин Агапов, iStockphoto.com

Graphisme : René St-AmandMise en pages : Martel en-têteCopyright © 2012, Éditions Hurtubise inc.

ISBN 978-2-89647-946-7 (version imprimée)ISBN 978-2-89647-947-4 (version numérique PDF)ISBN 978-2-89723-065-4 (version numérique ePub)

Dépôt légal/4e trimestre 2012

Bibliothèque et Archives nationales du QuébecBibliothèque et Archives Canada

Diffusion-distribution au Canada : Diffusion-distribution en Europe :Distribution HMH Librairie du Québec/DNM1815, avenue De Lorimier 30, rue Gay-LussacMontréal (Québec) H2K 3W6 75005 Paris FRANCEwww.distributionhmh.com www.librairieduquebec.fr

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Pour Pauline, Jean-Marie et Émile.

Vous nous manquez.



« Les vilaines pensées viennent du cœur. »

– Paul Valéry

« Mais je n’existe pas vraiment. Ce n’est qu’une entité, quelque chose d’illusoire. Et bien que je puisse cacher mon regard froid, que vous puis-siez me serrer la main et sentir ma chair s’agripper à la vôtre, vous pourriez vous dire que nos vies sont comparables. Mais je ne suis tout simplement pas là. »

– Bret Easton Ellis, American Psycho

« Il en est d’une humeur accorte,Sans bruit, sans fiel et sans courroux,Qui privés, complaisants et doux,Suivent les jeunes Demoiselles,Jusque dans les maisons, jusque dans les ruelles ;Mais hélas ! qui ne sait que ces Loups doucereux,De tous les Loups sont les plus dangereux. »

– Charles Perrault, édition moderne Morale du conte Le Petit Chaperon rouge



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sydney et Winter

Sydney décida de couper à travers champ pour rejoin-dre le sentier pédestre. Elle espérait ainsi réduire la distance à parcourir entre le Fairy Lake High School et sa maison. L’école venait à peine de se terminer et elle supposait que Winter l’attendait chez elle.

En dix mois de fréquentation, c’était la première fois que le garçon séchait les cours. « Pourquoi aujour-d’hui ? » se demanda la jeune fille, qui fêtait ce jour-là son quatorzième anniversaire.

Alors qu’elle s’engageait dans le sentier, Sydney repensa à la soirée de la veille, qu’elle avait passée seule en compagnie de Winter. L’un des plus beaux moments, selon elle, qu’ils avaient partagés depuis le début de leur relation. Ils se trouvaient tous les deux dans la chambre de Winter. Les parents de ce dernier étaient absents, comme à l’ordinaire. Étendus sur le lit, côte à côte, ils fixaient le plafond tout en rêvassant. Les jambes surélevées de façon à pouvoir appuyer leurs talons contre le mur, ils écoutaient l’album O de Damien Rice. Le bracelet de repérage passé à la che-ville de Winter était bien visible. Sydney baissait parfois le regard pour l’observer, puis relevait les yeux,


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ou les fermait, selon la séquence musicale. Elle tourna la tête vers Winter au moment où Rice entonnait The Blower’s Daughter. La voix apaisante et mélodieuse du chanteur irlandais s’éleva doucement dans la pièce : And so it is… Just like you said it should be… We’ll both forget the breeze… Most of the time.

— C’est sérieux entre nous, Winter ? demanda Sydney.

Le jeune homme continua de contempler le pla-fond blanc, comme si celui-ci avait la magnificence d’un ciel étoilé.

— Pourquoi cette question, Syd ?Elle dut patienter encore quelques instants avant

que son compagnon n’adopte la même position qu’elle. Toujours allongés sur le lit, ils se faisaient face à présent, leurs nez n’étant séparés que par quelques centimètres.

— On dit que les garçons comme toi ne peuvent pas aimer.

— Qui dit ça ? Ta sœur ?Sydney sourit, ce qui confirma l’hypothèse de

Winter.— Elle n’a pas tout à fait tort, avoua-t-il.— Alors tu ne m’aimes pas ?Il hésita.— Je crois qu’il y a différentes sortes d’amour. Sydney concéda les secondes suivantes à la musi-

que de Damien Rice, puis posa sa main sur la joue de Winter, qu’elle caressa affectueusement.

— J’aimerais tellement pouvoir toucher ton cœur.— Il est tout à toi, Syd. Elle ne doutait pas de son amoureux. Pour Winter

Craine, elle était la seule, elle l’avait toujours été. La


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jeune femme en était convaincue, mais son regard affichait néanmoins une certaine tristesse. Être la seule ne suffisait pas.

— Le meilleur de moi-même, je te l’offre tous les jours, poursuivit Winter, et le ferai aussi longtemps que ce sera possible, même si pour cela je dois te laisser partir.

La laisser partir ? Mais qu’est-ce qu’il insinuait ?— Tu ne te battrais pas pour moi ? Afin de me

garder à tes côtés ?— Je risquerais ma vie pour toi, Sydney, parce

qu’elle a enfin pris un sens depuis que je te connais. Mais cette vie que je mène est risquée, et jamais je n’accepterais que ton existence soit menacée par ma faute. Si tu meurs, je meurs aussi.

— Ne parle pas comme ça. Je ne veux pas. Dis seulement que tu tiens à moi et qu’un jour, tu m’aime-ras peut-être.

— Il m’est difficile de reconnaître l’amour, Syd. Tu le sais, c’est dû à ma condition. Mais si ce trouble que je ressens est bien une émotion, alors c’est certaine-ment de l’amour.

Sydney se prit à le souhaiter plus que tout au monde.

— Malgré tout, je suis heureuse, dit-elle. Parce que tu es là.

— Moi aussi, je crois être heureux, dit-il en s’appro-chant pour l’embrasser. Plus que jamais auparavant. Et c’est grâce à toi… à nous.

Leurs lèvres s’effleurèrent doucement, puis leurs bouches se rapprochèrent et se soudèrent en un baiser empreint à la fois de tendresse et de passion. Venant



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« En retirant son bracelet de repérage, Abigail était consciente d’avoir mis en alerte le bureau des marshals et celui du FBI. Ils la recherchaient certainement. Chose étrange, elle n’avait encore croisé aucune voiture de police. Et si le signal n’avait pas été déclenché ? Quoi qu’il en soit, elle était maintenant une fugitive et avait bien l’intention de quitter la ville. »

Ils portent plusieurs noms : vilains, prédateurs, Psycho Boys. Tous sont nés il y a dix-huit ans, peu après l’apparition du Patecal, un nouveau médicament conçu pour réduire le nombre de fausses couches. À l’époque, les gens s’accor-daient pour dire que ces bébés ne possédaient pas d’âme. Nous savons aujourd’hui qu’ils n’auraient pas dû naître.

Auteur des populaires séries Arielle Queen, Soixante-Six et Wendy Wagner, Michel J. Lévesque signe ici un thriller où l’émotion côtoie le fantastique. Un premier tome rempli de suspense !

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