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Tome 1 : Révèle-moi

Mick & Gwen

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----------------------------INFORMATION----------------------------Couverture : Classique

[Roman (134x204)] NB Pages : 438 pages

- Tranche : 2 mm + (nb pages x 0,07 mm) = 32.66----------------------------------------------------------------------------

La Trilogie - Mr Parfait aux yeux verts Tome 1 : Révèle-moi

Mick & Gwen

La Trilogie

Mr Parfait aux Yeux Verts

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Chapitre 1

Boston, les amis, Harvard c’est ce qu’est ma vie, études et sorties. Etudes difficiles, pas le choix si je veux aider ma famille.

Nous sommes au mois de juin, la remise des diplômes arrive à grand pas, suivie de la fête de fin d’année, mon meilleur ami m’y accompagnera, puisque personne ne s’était dévoué, il y avait bien ce garçon, en cours d’économie, mais il ne m’intéressait pas le moins du monde.

Ce matin en me levant comme tous les jours, je prends mon petit déjeuner tout en espérant le prendre dans le calme, évidemment depuis plusieurs mois ce n’est pas le cas, Eve et Brady, mes deux colocataires, sont des personnes avec un trop plein d’énergie.

La musique un peu trop forte à mon goût, leurs va-et-vient dans l’appartement, leur bonne humeur et leur rire, me transportent dans une humeur joyeuse.

Nous avons aménagé, il y a plusieurs mois avec Everly et Bradley dans un petit appartement sur Cambridge Street.

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L’endroit nous convient, une grande cuisine américaine, avec tout l’équipement indispensable pour y cuisiner, donnant sur un grand salon dans lequel nous y avons ajouté un canapé d’angle, un grand buffet, plusieurs photos de nous encadrées, des plantes, Brady leur avait donné des petits prénoms, Eve avait installé son écran plat, puis moi j’y avais rajouté un tapis appartenant à ma grand-mère ainsi qu’une table basse. Chacun sa chambre avec dressing intégré et juste ce qu’il faut de place pour y mettre un bureau, une salle de bain assez grande pour que mes colocs viennent m’interrompre tous les matins, pendant que je me prépare :

« Passe-moi la brosse. – Prête moi ton rouge a lèvre. » Bref jamais de répit avec ces deux-là. Un planning

des taches ménagères aimanté sur le frigo aux doubles portes, nous permet de garder cet appartement, en bon état.

Everly Stuart est une fille blonde aux yeux verts, très sexy, gentille, parfois désaxée, coquette et surtout à la recherche perpétuelle du prochain garçon qui passera la nuit avec elle. Les trucs de fille, elle s’y connaît, le bon conseil vestimentaire, c’est un de ses hobbies.

Quand à Bradley Collins alias Brady, lui est un garçon, blond aux yeux bleus, belle carrure, dynamique, aimant, attachant et surtout mon confident, j’ai parfois l’impression d’être sa petite sœur, ses attirances pour les

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hommes ne m’ont jamais dérangées ni son petit côté efféminé.

Et moi, Kalysta, mais je préfère de loin Kaly, cheveux châtains clairs, yeux verts, je suis une fille simple, certains disent que j’ai beaucoup de principes, cela me vient sûrement de ma mère et d’autres disent que je suis le mouvement, mais ça, je le tiens de mon père.

Comme tous les matins, nous commençons par être presque en retard, c’est ça la vie à trois. Nous avons chacun notre voiture, mais il nous arrive de faire du covoiturage. Aujourd’hui Eve prend son pick-up, un Dodge RAM que ses parents lui ont offert, elle a rendez-vous après ses cours. Brady et moi prenons ma voiture, avec une éventuelle conversation qui me ramène à mes désirs.

« Alors toujours à la conquête d’un certain monsieur grand, bien taillé et capitaine de son équipe ? Avec son petit sourire en coin.

– Arrête avec ça ! Chaque fois que l’on se retrouve seul toi et moi, tu me parles de ce mec.

– Évidemment Miss. Rajoute-il. Je ne t’ai jamais vu avec un mec et tu t’es confié à moi concernant tes fantasmes.

– Fantasmes ! Crie-je presque désinvolte. Ce ne sont pas des fantasmes, enfin pas que je sache. C’est juste une attirance pour lui. Pour moi depuis que je l’ai vu, c’est le garçon parfait physiquement.

– Et……

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– Et quoi ? Ou veut-il en venir ! – Ben, je sais pas. Es-tu allés à sa rencontre ? Lui

as-tu parlait ? Fais un pas quoi ? – Non ! Jamais je n’oserais. As-tu vu quel genre

de fille lui tourne autour ? – Alors, quoi, ce n’est pas parce que ces filles à la

plastique de rêve se jettent sur lui, qu’il en est intéressé.

– Écoute, occupe-toi de tes affaires et moi des miennes, du moins sur ce point-là, ok ?

– D’accord, d’accord ma belle. C’était juste de la curiosité et aussi de l’inquiétude concernant la vie sentimentale de ma meilleure amie ! »

Nous voici garés devant l’université d’Harvard, cet établissement a toujours été un rêve pour mes parents et surtout pour moi, chaque fois que je regarde ces bâtiments, la même pensée surgit – c’est ma dernière année.

A la fin de la journée, je rejoins ma voiture, en espérant que Brady soit déjà là, il est du genre à traîner et me faire patienter plusieurs minutes. En m’approchant du parking, je descends un trottoir, passe entre deux voitures et là, me retrouve surprise par une immense limousine noire aux vitres teintées, qui s’arrête juste après m’avoir dépassée, sous le choc je m’immobilise un instant. Je secoue la tête pour me remettre les idées en place, puis me dirige vers mon véhicule. Pour une fois Brady m’attendait.

« J’ai vu cette voiture te passer de très près.

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S’empresse-t-il de dire. Ils sont fous les gens ! » – Oui ça ma surprise. Encore sous le choc. – Bon, on rentre ? Je m’apprête à ouvrir la voiture, quand je vois

Spencer, celui qui est dans mes pensées depuis plusieurs mois, le capitaine de l’équipe de football américain, s’approchait de cette limousine. Avant qu’il n’ai eu le temps de rentrer dans cette voiture, le chauffeur en sorti pour ouvrir la porte. Pas pour le laisser entrer, mais pour en faire sortir un homme. Grand, carrure d’athlète, les cheveux bruns bien coiffés, habillé d’un beau costume noir, il doit avoir quelques années de plus que Spencer, j’en déduis que ce n’est pas son père. Mais il lui ressemble un peu, d’où je me tiens, je n’arrive pas à distinguer la couleur de ses yeux, je ne sais pas pourquoi mon cœur se mit à battre plus vite, mes mains sont devenues moites, et j’en laissa tomber les clefs. Après les avoir ramassées, je me relève puis jette un dernier coup d’œil vers cette longue voiture, je m’aperçois que cet homme se retourne pour rentrer dans celle-ci en me regardant, je réalise qu’il a de magnifiques yeux verts.

En rentrant chez nous, Brady se dirige directement vers la cuisine pour nous préparer un café crème, qu’est-ce qu’il est doué pour faire ça, d’ailleurs c’est sa corvée principale, ils sont meilleurs que les nôtres. Toujours dans mes pensées, je me rends compte que Spencer en est sorti pour laisser place à cet homme. Ce bel inconnu, aucun autre nom

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me vient à l’esprit le concernant, évidemment je ne sais rien sur lui, pas même son prénom, ni sa personnalité, ni son sourire et surtout je ne connais pas le son de sa voix. Après avoir travaillé sur mon mémoire et avoir pris un bain, comme tous les vendredis je m’attends à ce qu’un plateau télé soit prêt dans le salon.

« Alors, poupée, on regarde quoi ce soir ? Film d’horreur ? Histoire d’avoir des frissons ou film romantique ? Pour se lamenter sur notre sort, Demande Brady, avec un grand sourire moqueur.

– Tout ce que tu veux sauf un film romantique. – Ok va pour un film avec frissons garantis, mais

vient pas te cacher dans mes bras quand t’auras peur ! Rajoute-il.

– Ne t’inquiète pas, je suis une grande fille. Dis-je en rigolant.

– Oui comme la dernière fois. – Pfff. » Tandis que Brady finit de manger son délicieux

sandwich fait maison assis sur le tapis devant la table de séjour, je suis allongée sur le canapé et me mets à fixer le plafond, plongée dans mes pensées, je n’arrive pas à me concentrer sur quoi que ce soit d’autre. Qu’a-t-il fait pour tout chambouler dans ma tête, pour avoir effacé Spencer et avoir mis son visage devant mes yeux. Quoi que je fasse ou que je regarde, je vois son regard d’un vert prenant. Que m’arrive-t-il ? Serait-ce un coup de foudre comme l’on voit dans

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les plus belles histoires d’amour ? Pourquoi je ne sais pas quoi mettre comme mot sur ce que je ressens ? Ou est-ce « LUI » l’homme de mes désirs ? Mr Parfait aux Yeux Verts.

« Oh ! Miss je viens d’avoir la peur de ma vie ! Dit Brady soudainement. Et toi tu ne réagis même pas, ce qui ne te ressemble pas trop, à quoi rêvasses-tu encore, ma belle ?

– Euh… … Je sens que je vais avoir droit à un interrogatoire par l’inspecteur Brady. Soupirais-je tout en rigolant.

– Allez j’t’écoute et je te préviens j’vais pas me coucher sans savoir. En marquant un arrêt sur le film.

– Ben… Tu te rappelles la limousine qui est passé tout près de moi cet aprèm ? Commençais-je.

– Oui et alors ? Tout en fronçant les sourcils. – Spencer…… – A ce fameux Spencer, toujours dans les parages.

J’m’en… – Non ! Je l’interromps avant qu’il ajoute des

absurdités. Ecoute, ce que je veux dire, c’est que Mr Parfait aux Yeux Verts en est sorti.

– C’est qui c’lui là maint’nant ? Attendant ma réponse, l’air choqué.

– C’est ça le problème, c’est que je n’sais pas qui c’est.

– Attends poupée, j’te suis plus, de quoi tu parles ? Surpris par mes propos.

– Ce que j’essaie de te dire, si tu ne me coupes

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plus la parole, c’est que Spencer s’est approché de cette limousine et qu’un homme en est sorti pour lui parler.

– Ok jusqu’à là j’comprends et ensuite ? – Je ne comprends pas, nos regards se sont croisés

et depuis je n’arrête pas de penser à lui. Expliquai-je comme si Spencer n’avais jamais existé.

– A ce point ? Oh toi, à mon avis tu as été touché par une flèche de Cupidon.

– N’importe quoi, mais alors vraiment n’importe quoi. En secouant la tête.

– Si si ma belle, on appelle ça un coup de foudre. » Je réalise que Brady a sûrement raison, mes

doutes disparaissent sous ses paroles, Mr Parfait aux Yeux Verts a touché mon cœur.

« Et maintenant, tu comptes faire quoi ? Agir ou rester dans ton coin en pensant à Mr Parfait aux j’sais plus trop quoi ?

– Aux Yeux Verts, Mr Parfait aux Yeux Verts. En le corrigeant, blessée qu’il ait pu écorché le surnom que je lui avais donné. J’sais pas du tout…

– Coucou les jeunes ! Nous interrompit Eve, en ouvrant la porte d’entrée. On fait que passer, je vous présente James. James, voici Kaly et Brady, les présentations faites, continuez à vous vautrer, nous on va dans ma chambre. Avoue-t-elle empressée et joyeuse. »

Je me tourne vers Brady, « Ça t’embête si on en reparle plus tard ? Là j’suis

fatiguée.

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– Pas de souci, Bonne nuit et rêve de moi. – Comme toujours. En rigolant. » En me levant, après une nuit plutôt agitée, j’enfile

mes chaussons, file droit à la cuisine préparer le petit déjeuner. Les œufs brouillés prêts, le bacon et le café servis, Brady surgit de sa chambre.

« Salut toi, bien dormi ? – Oui et toi ? – Oui. Au fait, je n’ai pas vu la fin du film, hier

soir ! Avec un air accusateur. – Ne serait-ce pas ta curiosité qui aurait pris le

dessus ? Répondais-je amusé. – Partie remise alors ? – Bien sur, quand tu veux. – Tient, le p’tit déj est servi. Au fait, j’ai repensé à

notre conversation et j’ai réalisé que si je voulais savoir quelque chose sur Mr Parfait aux Yeux Verts, il suffit tout bêtement que je soutire des informations à Spencer. »

Brady recracha sa gorgée de café sur le bar. « Ah ! Tiens ! Elle se réveille ! Comment vas-tu t’y

prendre ? Vu que tu n’as jamais voulu l’approcher. » En allant chercher une éponge pour nettoyer les

dégâts, que Brady a causé, je lui explique mon intention.

« Il y a deux ou trois filles dans mon cours de gestion, à qui je parle de temps en temps. Dis-je fière de moi. Elles traînent avec Spencer. Je pensais leur demander si elles en savaient plus sur “LUI”.

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– Félicitations Kaly ! Tu m’épates. Apparemment, il t’a retourné la tête ce type.

– Oui je m’épate moi-même. Le taquinais-je en relevant les épaules et basculant la tête sur la droite. J’en suis même assez fière. »

Comme une énorme tempête, dans l’appartement, Eve fit éruption dans le séjour, d’humeur assez joyeuse, on sentait un soupçon de frustration.

« Salut salut, bien dormis ? – Le p’tit déj est servi ma douce. Répond Brady,

tout en leur désignant le comptoir du bar. – James, c’est ça ? Il acquiesce de la tête. Tu

préfères un café ou un thé ? Je lui propose poliment quand Eve m’interromps.

– Non il ne reste pas. En lui désignant la sortie tout en nous jetant un signe de l’œil.

– Tu es sûre ? Rajoute Brady, d’un air choqué. – Oui oui, il est sûr. Annonce Eve en le poussant

vers la porte. – Merci à bientôt. » La porte d’entrée se referme sur lui en émettant

un énorme bruit de claquement. « Ah enfin débarrassée. S’exclame Eve en levant les

yeux au plafond. J’ai cru qu’il me lâcherait jamais, je déteste les mecs qui insiste pour te revoir, comme si j’avais besoin de ça.

– Oui on sait tous ce dont tu as besoin. Rajouta Brady. »

Nos regards se croisent et nous éclatons rire.

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« La journée commence bien. » Aujourd’hui, samedi, une soirée est organisée

avec quelques amis du campus. Le Good Life Bar est notre endroit pour faire la fête, nous y rencontrons souvent les mêmes habitués et bon nombre devinrent des amis. Avec les connaissances d’Eve, nous pouvons entrer dans ce bar sans justifier notre âge. Elle sait jouer de son talent de persuasion sur certaines personnes. Les barmans ont la main leste pour les consommations, tant que cela ne dégénère pas. L’un d’entre eux me fait penser à Tom Cruise dans le film Cocktail dans sa façon de nous servir nos verres. La musique est très sympa surtout quand il y a des concerts de groupe au début de leur carrière. Mais ce qui fait le charme de cet endroit, ce sont leurs lumières tamisées.

Après avoir salué tous ces visages familiers, nous nous dirigeons vers le bar pour prendre un verre. Brady et Eve ont pour habitude de prendre une pression et moi un rosé-limé. Ce mélange de limonade avec un délicieux rosé est divin à mon goût.

« Tu ne veux pas changer un peu, toujours ce rosé-limé. Me suggère Brady.

– Pour l’instant, je vais m’en contenter, mais pourquoi pas plus tard dans la soirée.

– Ok, ne compte pas sur moi pour te ramasser à la p’tite cuillère. Finit-il en souriant.

– J’éviterais de nuire à ta réputation. Rajoutais-je en rigolant. »

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Un peu plus tard dans la soirée, me rapprochant du bar pour une quatrième tournée, un beau jeune homme accoudé au bar, m’accoste pour m’offrir un verre. J’accepte poliment et commence une petite conversation de courtoisie. Brady ne me voyant pas arrivé, nous rejoint et y met un terme radicalement.

« Laisse tomber, beau gosse, je la connais comme ma poche et tu ne l’intéresses pas le moins du monde ! »

Heureuse qu’il me sorte des griffes de ce mec, je m’empresse de le remercier. Je pense qu’il s’était aperçu, de notre table, que je cherchais un moyen de me sortir de cette situation. Je me rends compte que Brady est vraiment très protecteur à mon égard. C’est une de ses qualités que j’apprécie chez mon ami. Assise à notre table, je montre mon verre à Brady.

« Ah ! Enfin mademoiselle se décide à boire une bière. A la notre les filles ! En levant sa chope. »

Après la remise des diplômes, nous avons tous été convié pour la fête de fin d’études, qui se déroulera au gymnase de l’université. Comme pour beaucoup d’entre nous c’est le moment le plus attendu. Il y a ceux qui cherchent à perdre leur virginité, celles qui sont là pour afficher leur belle orchidée aux poignet, ceux qui sont présent pour boire toute la soirée et moi qui ai mon meilleur ami comme cavalier. Pour Eve, évidemment, la question ne s’est pas posé. Elle eut des demandes à la chaîne durant ces deux derniers mois. J’étais sûre qu’elle serait élu reine de l’année.

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Evidemment Spencer fut élu roi. En les voyant, je me dits que quelques jours auparavant je l’aurais enviée. Ce n’est plus le cas à présent. Mr Parfait aux Yeux Verts est omniprésent dans ma tête. Dans deux jours, je rentre chez moi, Eve repart pour New York dans sa famille, Brady reste encore quatre semaines dans cet appartement, jusqu’à la fin du préavis. Cela ne lui laisse pas beaucoup de temps pour trouvé son futur logement. Nous savons pertinemment, tous les trois, qu’il est hors de question de se séparer avec un simple au revoir. Nous resterons en contact et avons même décidé de nous revoir cet été. Pour notre dernière soirée ensemble, un petit plateau télé est prévu suivi de la tournée des bars que nous avons l’habitude de fréquenter. Baguel, pasta box, sans oublier ce fameux champagne à bas prix, qui nous rend bien service pour les petites occasions. Après plusieurs bières, dans différents bars, notre dernière tournée s’achève évidement au Good Life Bar, notre endroit favori. Un DJ nous balance de bon morceaux, beaucoup d’étudiants sont présents, ou plutôt d’anciens étudiants, pour fêter cette fin d’année.

Nous empruntons tous trois des chemins différents après nos études. Brady se lance dans une carrière de styliste. Il n’est, à ce jour, qu’un assistant. Je ne doute pas de ses capacités sur tout ce qu’il entreprendra, c’est une personne créative, qui a toujours eu bon goût. Eve, quant à elle, a entamé un boulot au New York Times. Elle sera sûrement une

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bonne journaliste, vu ses tendances à fouiner son nez partout et à toujours obtenir ce qu’elle désire. Et moi, je suis retourné chez moi, dans le Maryland, pour y rejoindre mes frères et sœurs le temps de trouver un emploi dans la finance.

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Chapitre 2

Pas un seul jour passe sans que je ne pense à Mr Parfait aux Yeux Verts. N’ayant eu aucune information le concernant, mes pensées s’arrêtent à ce magnifique regard qu’il a posé sur moi, ce jour là.

A la fin de mes études, j’ai ressenti comme un vide en moi. J’avais l’impression de laisser derrière moi, énormément de questions à son sujet. Il est vrai que j’aurais pu m’adresser à Spencer en personne, mais je n’étais pas le genre de fille à qui il aurait ne serait-ce que dit bonjour en me voyant. J’ai beaucoup changé depuis l’université. Je ne suis plus trop la jeune fille, qui se méfie de tout et qui n’ose pas aller vers les gens. Mon physique et mes tenues vestimentaires ont suivi dans ce sens. Mes coiffures d’adolescente ne sont plus d’actualité, mes cheveux lâchés avec cette couleur châtain me conviennent parfaitement. Mon corps est devenu celui d’une femme et je me maquille régulièrement en mettant mes grands yeux verts en valeur. Fini les jeans délavés et les tee-shirts beaucoup

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trop larges, place maintenant au tailleur chic et classe, aux talons hauts et la démarche adéquate.

Ces quelques mois d’été m’ont permis de déposer plusieurs candidatures via le net, au alentours. Hélas, rien n’a abouti. Je me suis donc rapprochée à la source de mes études. Après avoir patienté plusieurs semaines, le lundi 30 septembre, la société Masson Private Company, me contacte pour un entretien.

« Allô ! – Mlle Kalysta Carter ? Une voix féminine à

l’autre bout du fil. – Oui, c’est bien moi. – Bonjour, Bridget Summers secrétaire de Matthew

Sanders. Mr Sanders souhaiterait vous rencontrer concernant votre candidature pour Masson Privat Company. Seriez-vous disponible ce jeudi à 14h ?

– Oui, naturellement. Je serais présente. Qui dois-je demander ?

– Quand vous arrivez dans nos bureaux, dites à l’agent de sécurité que vous avez rendez-vous avec Mr Sanders, il saura vous diriger !

– Très bien, je vous remercie. – Bon entretien Mlle Carter. – Merci au revoir ! » Me voilà heureuse d’admettre que je vais devoir

faire mes preuves à cet entretien. Le Masson Private Company, est une énorme société, jamais je n’aurais cru qu’ils me contacteraient pour un poste d’assistante du directeur des finances. Évidemment la distance avec

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ma famille me donne un pincement au cœur. Si j’arrive à faire mes preuves dans cette compagnie, je pourrais envisager de faire ma demande dans une société plus près du Maryland. Mon entourage me soutient, même si c’est dur pour eux de me voir partir une deuxième fois. Surtout pour Krystal, ma jumelle, nous n’arrivons plus à communiquer depuis que j’ai quitté la région pour mes études. Mais ce travail est important pour subvenir à leurs besoins. N’ayant plus nos parents, suite à une longue maladie concernent maman et une grosse dépression pour papa qui mis fin à ses jours, notre grand-frère parti pour l’armée avec hâte, il ne reste plus que Krystal et moi pour endosser le rôle de parents. Krystal travaille dans un bar le soir et fait, quelques fois, le ménage chez des voisins. Tout le village connaît notre situation et nous aide en nous offrant des fruits, des légumes, des œufs, tout ce que récolte les agriculteurs qui nous entourent. Le fleuriste du village, un grand ami de papa, m’emploie à chaque vacances. Heureusement, nos parents, avaient contracté une assurance, ce qui nous permet de maintenir notre vie actuelle. Mme Davidson, venait régulièrement boire un thé avec maman. Ancienne professeur des écoles, elle apporte, de temps à autre, un soutien à mes plus jeunes sœurs, dans leurs travaux scolaires. Jason nous envoie de l’argent tous les mois. Son salaire de brigadier à l’US Army, ne nous suffit pas pour payer les factures, la nourriture et tout le reste. Nous sommes sept à vivre sous le même toit. Mes

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parents ont toujours voulu fonder une famille nombreuse. Krystal et moi 21 ans, Bryan 17 ans, kall 16 ans, Stephen 15 ans, Keandra 14 ans et Hailey 13ans, sans oublier Jason 24 ans, mais lui n’a jamais trop fait partie de cette famille. En effet ses rapports, avec nos parents, se sont nettement dégradés durant leurs dernières années d’existence. Son agressivité augmentait au fur et à mesure des mois. Une certaine peur nous envahissait dès qu’il entrait dans la maison. Ne trouvant plus sa place, au sein de notre cocon familial, Jason a préféré nous déléguer la charge des plus jeunes à Krystal et moi, d’une façon assez lâche de sa part. C’est d’ailleurs pour cela qu’il s’est engagé. Ce qui nous a réconforté dans notre malheur, c’est la chanson. Nous formons un petit groupe de musiciens et de chanteurs. Cela nous donne de nombreux éloges lors de fêtes de village. La musique a toujours fait partie de notre vie. Nos parents nous avaient même aménagé le garage, pour pouvoir y jouer tranquillement. Il faut à tout prix que j’appelle Brady pour lui dire la bonne nouvelle.

« Brady ? – Ma choupinou ! Presque en criant. Que me vaut

cet appel ? Ne m’annonce surtout pas que tu vas te marier avec un Gilles sans papiers ? En rigolant.

– Mais non ! Arrête tes conneries. En rigolant à mon tour. Je t’appelle pour te dire que j’ai réussi à obtenir un entretien.

– C’est super, je suis content pour toi.