MIGRRTIONS DE PECHE : MORPHOLOGIE ET PLRCEORNS LES SYSTEMES D'RCTIVITE

Claude FRY

1134 ménages, soit 70\ des ménagespêcheurs, contre 27\ pour Les autresgroupes ethniques. ILs ne représen-tent que deux tiers environ des ména-ges permanents'· (62\ 637 ménages)mais forment 85\ des ménages perma-nents ayant envoyé des membres en mi-gration de pêche. Enfin, La quasi to-taLité des ménages temporaires (92\:497 ménages) sont Bozo ou Somono. Cesménages temporaires sont pour La pLu-part des ménages compLets en migration(voire infra) et ne se recoupent pasavec Les ménages recensés comme perma-nents

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6-2

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* Une différence sensibLe affecteégaLement Les miLieux de pêche puisque55\ des ménages permanents Bozo-Somono~ sont instaLLés au bord d'unbief permanent contre 22\ des ménagesautres.

90\ des ménages possédant des fiLetstrianguLaires,

93\ des ménages possédant des duran-koros,

91\ des ménages possédant des papo-Los,

aLors qu'iLs ne représentent que 72\des ménages enquêtés.

Les ménages -ethnie-pêcheur Mconservent donc La pLace centraLe dansL'activité de pêche et des pratiquesoriginaLes de ceLLes-ci. L'étude desconditions de cette activité et de sonarticuLation avec d'autres types deproduction, des stratégies socio-économiques repérabLes, impLique doncde Les distinguer.

* La distribution des ménagespêcheurs teLLe qu'eLLe reLève de Lastratification de L'enquête est trèsdiff~rente seLon Les ethnies. 61\ desménages Bozo-Somono recensés sesituent dans La zone amont, ceLLe deMopti et ceLLe des Lacs (contre 31\pour Les ménages Mautres');inversement, 36\ des ménages 'autres'sont recensés dans Les zones avaL etNord (contre 6\ pour Les ménages Bozo-Somono)(tabLeau 2).

tout ceLa justifie L'intérêtd'anaLyser ici de façon séparée Lespratiques des 'ethnies-pêcheurs' enrapport avec une pratique de La pêcheoriginaLe (intensité, continuité,migration), une articuLationparticuLière pêche-agricuLture, uneimpLantation spécifique. On vient devoir en effet que Limiter L'anaLyseaux ménages Bozo-Somono La situe en

- La zone de Djenné enfin offre uneimage spécifique avec ulle ventilationégaLe des ménages Bozo-Somono etautres (50/50) Le pLus fort taux deviLLages 'mixtes- (64\), une trèsfaibLe proportion de viLLages necomportant Que des ménages Bozo-Somonoou au contraire n'en comportant pas.On repère ici La complémentarité Bozo-SomonolMarka articuLant dans desviLLages communs des spéciaLitésethnico-professionneLLes Mouvertes Metdéj~ connue dans La Littératureconcernant Le DeLta.

- Dans Les zones avaL et Nord, Lesménages Bozo-Somono représentent entre20 et 35\ seuLement des effectifsgLobaux, contre environ 65 à 60\ deménages pêcheurs 'autres'. Laproportion de viLLages enquêtés necomportant aucun Bozo-Somono est trèsforte (50 à 65\) et aucuneaggLomération purement Bozo-Somonon'apparaît.

pêcheurs par zone, on vérifie Ladifférence d'impLantation des Bozo-Somono et des autres pêcheurs. TroisensembLes discrets apparaissent

- Dans Les zones amont; Mopti,Diaka, PLaine centraLe et Lacs4 , Lesménages Boza et Somono représentententre 70 et 65\ des effectifs gLobauxcontre environ 15 à 30\ de pêcheurs-autres-. Dans Le même ensembLe destrates, La pr~portion de viLLagesenquêtés ne comportant que des Bozo-Somono est La pLus forte (30 à 45\)~,La proportion d'aggLomération, necomportant aucun ménage Bozo-Somono,est faibLe (0 à 20\)· sauf dans Le casde La PLaine centraLe du fait d'uneforte présence de viLLages rimaïbépêchant en étiage (voir tabLeau 3).

maintenant Lades ménages-

considèreethnique

Si L'onrépartition

* 99\ des ménages permanents d'autresethnies pratiquent actueLLementL'agricuLture et 96\ depuis toujourscontre respectivement 70\ et 60\ pourLes Bozo-Somono, dont par aiLLeurs 10\ont commencé ~ cuLtiver depuis 1972 et12\ ont cessé de cuLtiver depuis Lasécheresse (1\ et 0\ respectivementpour Les autres ethnies). On parLera,pour Les désigner 'd'ancienscuLtivateurs" et de MnouveauxcuLtivateurs". Ceux qui cuLtiventdepuis toujours seront désignés comme'cuLtivateurs traditionnpLs-.

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FAY C. MIGRATIONS DE PECHE page 6-]

même temps, de fait, dans le cadre du-Delta Central- au sens g~ographiquerestreint (entre K~-Macina, Djenn~ etLe lac D~bo). Les zones aval et Nordseront principalement prises en compteà titre de zones d'accueil pour lesmigrants.

12 1 OBJET DE L'ETUDE

D~limitons clairement l'objet decette ~tude. D'autres textes analysentla cr~ation de richesses, les modes depêche, l'accès au cr~dit. Ces thèmesne seront donc ~voqu~s ici quemarginalement. Il s'agit de faire ladescription de d~tail des migrationsde pêche, de mettre en valeur lescorr~lations avec les facteurs pouvantla conditionner zones de r~sidenceou d'origine, types de familles etd'unit~s de production, typesd'activit~s ~conomiques coexistantes(cultures, commerce, ... ). L'analysesera d'abord centr~e sur le ph~nomènemigratoire.

On fera ensuite quelquessuggestions sur Les modesd'articulation entre activit~s~conomiques pour diff~rents types dem~nages, et sur des -comportements'~conomiques pouvant se traduire parune mobilit~ spatiale ouprofesssionnelle au sens large(anciens agriculteurs, nouveauxagriculteurs, anciens pêcheurs, ... ).Nous tenterons de rep~rer les indicesd'une dynamique des comportements entemps de crise et les conditions dediff~renciation de ces comportementsselon les groupes.

Comme on ne peut reprendre à cettefin les r~sultats des autres ~tudes cerep~rage se fera en grande partie defa~on formelle. L'~tude du contenu del'investissement dans la pêch~ (fraisd'~quipement, cr~dits) par exemple, oude l'intensit~ r~elle del'exploitation agricole, fait l'objetd'autres ~tudes et fera surtoutl'objet de recherches approfondies desociologie et d'anthropologie~conomique sur le terrain.

On se souviendra de ces r~serves enlisant ce qui suit. Lorsque nous

~crirons par exemple que la variableethnique ne semble pas d~terminantedans l'articulation g~n~rale entrepêche et agriculture c'est en sesituant d'une part dans l'ensemble80zo-Somon07 • Cela n'empêche pasd'autre part qu'on puisse penser quel'exploitation agricole Somono, danscertaines zones au moins soit plusintense. Mais cela signifie que lavariable ethnique semble peupertinente, en regard d'autres, dansla modulation, en ~tat de crise, despratiques li~es aux deux secteurs.

2 1 MIGRATIONS DE PECHE: MENAGESTEMPORAIRES OU MIGRANTS.

21 1 AMPLEUR OU PHENOMENE MIGRATOIRE

On ne possède ici que les r~sultatsdu dépouillement du premier passage del'enquête cadre (fin avril à fin juinenviron). Il en découle certaines r~serves concernant l'analyse des migra-tions de pêche. Ru vu des missionsantérieures dans le Delta, on peut eneffet distinguer trois grands types demigration (distinction idéale, des m~nages concrets pouvant cumuler lestrois).

* Les migrations de' saison froide,ax~es autour de la pêche des plainesinondées et de la chasse aux tinénisdans les fleuves. Une assez grandeconcentration de migrants se repèrealors dans tes pourtours du Diakamoyen et sup~rieur notamment, le'Macina- au sens Bozo. L'analyse dudeuxième passage en donnera plus tardla mesure.

* Des migrations de deuxième moitiéde décrue et d'étiage, principalementcentr~es sur la zone lacustre lefleuve proche en amont, les bras avalet les lacs comme le Korientz~.

Parmi les grands migrants du sud(Ké-Macina, Diafarab~, Dia-Bozo,Nouhoum-Bozo, etc.), certainsarticulent le second type de migrationsur le premier, effectuant alors un

page 6-4 MIGRATIONS DE PECHE FAY C.

(P. H.) - Petits migrants recensésdans leur arrondissement d'origine.

(M. H.) - Moyens migrants: recensésdans leur cercle d'origine mais dansun autre arrondissement.

(G. H.) - Grands migrants: recensés~ans un autre cercle que leur cercled'origine.

Notons à ce propos qu'il n'y a pascorrélation systématique entre ·gran-de· et ·petite a migration (migrant en-quêté plus ou moins lbin de son villa-ge d'origine) et ·longue l ou ·courte lmigration (migrant déclarant être ab-sent de son village d'origine plus oumoins longtemps). Un Ilong migrant lpeut être recensé dans son arrondis-sement d'origine, soit qu'il ne l'aitpas .quitté, soit qu'il Y soit revenucamper pour l'étiage. Par exemple,plus de 40\ de ménages temporaires dela zone amont migrent plus de neufmois et presque 70\ plus de sept moisalors que 70\ sont enquêtés dans leurcercle d'origine (60\ dans leur arron-dissement d'origine). Dans ce quisuit, on parlera respectivement de :

et courtsou moins

temps déjà

à la multiplicité des micro-migrationsliées aux pêches collectives, d'autrepart à la multiplication, à l'étiageet dans certaines zones, des campe-ments temporaires établis par les au-tochtones, sur le fleuve et à proximi-té de leur village. Par exemple, dansla zone Diaka, 70\ des ménages tempo-raires sont issus du même arrondisse-ment que celui où ils pêchent, 83~d'entre eux sont originaires des troisseuls arrondissements de Tenenkou-central, Jonjori et Toggueré-Kumbé.Par exemple aussi, 90\ des ménagestemporaires de la zone amont sont ori-ginaires des arrondissements de Ké-Macina, Diafarabé ou Kouakourou etprès de 70\ des ménages temporaires dela zone de Ujenné sont originaires desarrondissements de Djenné et deSofara.

(L. H., C. H.) - Longs'migrants absents pluslongtemps (en cumulant le

Etant donnée les dates de passagede l'enquête :

* Des migrations d'étiage, liées auxpêches collectives des fleuves et desmares, comptent comme acteurs aussibien des ·grands migrants· qui s'ylivrent sur leurs lieux denomadisation qu'une multiplicité deménage~ effectuant des micro-migrations dans une zone géographiquerestreinte, pour le temps de cespêches collectives. Beaucoup deménages d'ailleurs, dans certaineszones, s'installent pendant plusieursmois dans des campements d'étiagejouxtant les fleuves bien avant lespêches collectives.

Il Y a en général sur-représenta-tion, toujours du point de vue ducycle annuel des ·petits .migrants·(ménages temporaires enquêtés dansleur arrondissement ou dans leurcercle d'origine: 60\ des ménage~temporaires). Ceci est da, d'une part

ne sont pas recensés comme migrants(ni comme ménages permanents envoyanten migration, la question visant l'ab-sence actuelle de membres du ménagepartis en migration) les ménagesn'ayant effectué qu'une migration desaison froide. Il en va de même pourceux qui ont déjà mis fin à leurséquence migratoire ou qui l'ont pour-suivie ailleurs que dans le Delta(Sélingué par exemple).

Il y a, du point de vue~~du cyële-annuel de pêche, sur-représentation dela zone lacustre (plus de 50\ des mé-nages temporaires enquêtés) et sous-représentation de la zone Diaka (6\seulement).

trajet circulaire (Niger, Diaka, Zonelacustre, Niger) qui les ramène dansleurs villages en début de crue pourbeaucoup, dès le mois d'avril pourd'autres. Mais certains ne se livrentqu'à une-- "migration de saison froide(une partie de Diafarabé par exemple).D'autres migrants ne partent qU'enmilieu ou en fin de décrue après lesrécoltes.

FRY C. - HIGRRTIDNS DE PECHE page 8-5

passé en migration et le tempssupplémentaire prévu>.

Migrants ·fixés· ou semi-sêdentaires il s'agit des ménagestemporaires qui déclarent un temps'total de migration supérieur ~ un an.On peut les considérer comme s'etanten fait fixé sur leur lieu de ,migration, même s'ils rendent desvisites espacées ~ leur villaged'origine.

Ces réserves posées et avantd'examiner la répartition migrantedans le Delta, précisons l'ampleur duphénomène migratoire. Lesinformations sur les migrations depêche proviennent de deux sources :d'une part celles données directementpar les ménages temporaires, d'autrepart celles données par les ménages

permanents sur leurs envois demigrants. Ces deux sources ne serecoupent que très partiellement. Eneff et :

- sur 539 ménages temporaires, 431(soit 60\> déclarent migrer avec leurchef de ménage du village d'origine etn'ont pratiquement laissé aucun adulteau village d'origine (63\ n'en ontlaissé aucun). Ces ménages ·complets·semblent donc indépendants desmigrants revendiqués (envoyés) par lesménages permanents enquêtés.Symétriquement, seulement 4\ desménages permanents déclarent leur chefabsent pour migration de pêche. Lataille moyenne des ménages temporairesn'est d'ailleurs pas très sensiblementinférieure ~ celle des ménagespermanents (Tableau ci-dessous)

o Homme 1 Homme 2 Homines 3 HommesNombre marié marié mariés mariés

M. perm. 637 4\ 54\ 24\ 16\

M. tempo 539 5\ 69\ 19\ 8\

Parmi les ménages permanents, 164ménages (29\ déclarent avoir envoyédes membres en migration de pêche.

Si l'on ramène ces chiffres ~l'échantillon global, on trouve donc,selon le mode de calculA, entre 46\ et52\ de ménages intéressés par lamigration dont 30 ~ 37\ sont des ména-ges au complet en migration. (voirencadré page 2)

- Si l'on considère que près de 70\de ménages migrants migrent pendantplus de 6 mois et 40\ pendant plus de6 mois et que les ménages temporairesreprésentent respectivement,. parrapport ~ l'équipement global dans leDelta (toutes ethnies confondues) :

55\ des ménages possédant une senne36\ des ménages possédant desfile t s ma ill ant s46\ des ménages possédant des

page 8-6

diénés- 38\ des ménages possédant des palan-

gres(sont donc plus équipés que l'ensembledes ménages permanents, en moyenne).

On con~oit que la migration de pêchereste un phénomène essentiel tant dupoint de vue de l'organisation socio-économique des pêcheurs que de celuide l'exploitation du fleuve. '

Rapportés aux ménages permanentsBozo-Somono, les ménages temporairesforment environ 45\ de la populationde pêcheurs. On distingue nettementtrois types de zones d'accueil dupoint de vue

- du rapport entre MT et HPprésents

- du type de ménages temporaires(gr~ndeur et longueur de la migra-tion)(pour tout ce qui suit tab. 4).

MIGRRTIONS DE PECHE - FRY C.

22 1 IMPLANTATION OES MI6RANTS

TabLeau des ménages permanents et ménages temporaires bozo/Somonorépartition par strate. 9

IMPLRNHlT TOTRL MENRGES MENRGE MENRGE \ de MENRGESDES MENRGES PERMRrH TEMPOR GRRNDS TEMPORRIRES

MIGRRNTS MIGRRNTS p/r L'ENSEMBLE

1

TotaL Il 1176 Il 637 I~[ 41\ Il 46\ (H) 1Rmont 196 158 38 26\ 19\ (17>Djenneri 83 71 12 17\ 15\ (08)Mopti 229 146 83 29\ 36\ (29)Diaka 79 49 30 7\ 38\ (29)Centre 129 77 52 52\ 40\ (35)Lacs 362 84 278 43\ 77\

On retrouve de ce point de vue Ladistinction entre

Comme on L'a remarqué, Les grandsmigrants tendent ~ être de Longsmigrants (76\ d'entre eux migrent pLusde 7 mois contre 55\ des petits etmoyens migrants) et Les courtsmigrants (moins de 7 mois) tendent ~être de petits et moyens migrants (~70\). Mais beaucoup de Longs migrantssont recensés dans Leur cercLed'origine (52\).

Les grands migrants forment environ40\ des ménages temporaires. LeurventiLation dans Le DeLta CentraLobéit aux impératifs du cycLe de pêcheet n'est pas notamment différent deceLui de L'ensembLe des ménagestemporaires. On remarque toutefoisune concentration pLus grande sur LapLaine centraLe et Les Lacs (66\ desgrands migrants, 61\ des ménagestemporaires) et pLus particuLièrementsur Le Niger avaL (17\ contre 8\).

- Les ~ones amont, Mopti et Diakaoù iL y a discordance entre grandeuret Longueur des migrations. Rutour duDiaka, L'écart est maximum (7\ degrands migrants, 70\ de petitsmigrants, 53\ de migrations de pLus de7 mois) : de nombreux ménages sont enmigration non Loin de Leur viLLage unetrès Longue partie de L'année. PourLa zone Mopti, Le même phénomène joue,s'y ajoute sans doute ceLui des grandsmigrants originaires de La zone et quiy sont revenus après un péripLeLacustre pour finir L'étiage près dufLeuve, phénomène qui doit cuLminer enamont. Dans ces trois zones, Laproportion de ménages temporairespetits migrants est d'aiLLeursmaximaLe.

La cohésion des grands migrants etLeur opposition aux autres, M.T. estpLus nette encore du point de vue deLa paLette des activités. ILs sontdeux fois moins nombreux ~ avoir unepratique agricoLe annueLLe, trois foismoins nombreux ~ cuLtiver et ~récoLter (tabLeau 7)11. Les 415d'entre eux n'ont pas eu d'autresactivités que La pêche en saison

MaLgré Le caractère artificieL de Ladéfinition (en fonction du CercLed'origine), Les migrations ampLesoffrent effectivement des traitsoriginaux. Par aiLLeurs, Les grandsmigrants d'amont et ceux de Moptioffrent des profils suffisammentdifférents pour être pointés. On a eurecours pour ceLa (tabLeaux 5,6,7) èune opposition entre migrantsoriginaires des arrondissements de(Ké-Macina, Diafarabé, Kuakuru) et(Mopti, Konna), pour tous Les migrantsconfondus (grands ou petits)10.L'équipement des grands migrants estmoyen en fiLets maiLLants, faibLe enpaLangres pour Les grands migrantsd'amont (qui ont un taux recordd'éperviers, en revanche). L'ensembLedes grands migrants possède trois foispLus de sennes que La moyenne desménages temporaires, 4 fois pLus depinasses (deux fois pLus pour Mopti, 5fois pLus pour L'amont) et,corréLativement, un peu moins depirogues.

Les orlglnaires de 3 arrondissementsd'amont (Ké-Macina, Diafarabé,Kuakuru) et Les originaires desarrondissements de Mopti-Konna forment~ eux seuLs 70\ des grands migrants(tabLeau 4 : re5pect1vement 46\ pourL'amont, 22\ pour Mopti-Konna). Leurspoints de concentration sont distincts(tabLeau 5) Les grands migrantsd'amont sonL pratiquement Les seuLs ~faire campagne en avaL (15\); iLs sontimportants dans La pLaine centraLe(12\); Les grands migrants de L'Estrestent groupés sur Les Lacs (47\;chiffre sans doute minimaL si L'ontient compte de L'extrême proximitédes zones Mopti et Lacustre) (voirtabLeau 5).

CRMPRGNES

Les Lacs etde fortesgrands et4) ,

23 1 TYPES DE MIGRRNTSET RCTIVITES

- La pLaine centraLe,L'avaL où on trouveproportions corréLatives deLongs migrants (voir tabLeau

page 8-8 MIGRRTIONS DE PECHE - FRY C.

froide (alors que près de la moitiédes autres ménages cultivaient). Ilssont deux à trois fois plus nombreux àembaucher et à se louer pour la pêche.

On n'a retenu comme critère perti-nent de pratique agricole que la cul-ture en saison froide et la culture aucampement. Sur l'ensemble des ménagesenquêtés, 1/3 environ déclarent avoircultivé en-saison froide et 1/4 cuLti-vé actuellement au campement. On peutconsidérer qu'on a affaire à 40\ envi-ron de ménages Magro-migrants', lesdeux catégories retenues se recouvranten partie~a. Par ailleurs, la moitiédes ménages déclarent une activitéagricole secondaire pour au moins unde leurs membres, ce qui signifie que10\ de ménages supplémentaires ont despratiques agricoles ponctueLLes

24 1 MENRGES : TRILLE, STRTUT,MIGRRTION.

Des corréLations apparaissent effec-tivement entre taiLle des ménages etprofiL des activités qui compLètent etnuancent les observations ci-dessus :

taux de migrants cultivant par zonesemble dépendre de la vocation plus oumoins agricole de La zone, il estcorrélé avec celui desménages permanents cuLtivateurs, cequi n'ttonnt pli vu li prtdom1nlncides migrants cultivateurs locaux.

Notons que la culture au campementest logiquement corrélée avecl'ancienneté d'installation dans cecampement (tableau 10 et 11>: plus onest mobile, plus, si on cuLtive, on nele fait qu'en saison froide, auvilLage et on migre moins Longtemps.Inversement, plus on s'installe, pourun temps de plus en plus Long, dans uncampement, plus on tend à y cultiver,et plus on tend à y revenir. Lecampement est alors le lieu principald'activités intégrées pendant unegrande partie de cycle annuel.Remarquons que la majorité desmigrants Locaux fréquentent leurcampement1~ depuis pLus de 15 ans,alors que 40\ des grands migrants et60\ des moyens migrants y viennentdepuis moins de sept ans4 •• La moitiéenviron des ménages migrants étaitinstallée avant 73 dans lés mêmescampements, L'autre moitié est devenueplus mobile à partir de La même date.Les familles instaLlées avant 73 sontnotablement plus grandes et lamajorité des grandes familles, plusstabLes, sont dans ce cas: ce sontLes petites familles issues de Lasegmentation (dont on verra Qu'eLlessont moins prospères> qui ontprincipalement connu une désta-bilisation productive et géographique,La seconde renfor~ant ~ terme lapremière.

r

homme marié,Bozo-Somono

d'unles

- -les ménagesmajoritaire chez

On voit donc se préciser uneopposition entre deux types demigrants des points de vue conjuguésde la zone d'origine, de la distance ~cette zone, de l'intensité de La pêcheet de celle de l'agriculture.

Pour les autres migrants, l'agri-culture apparaît ~ la fois comme unsecteur fragile et déterminant. 22\de ceux qui n'ont pratiqué que lapêche en saison froide restent dansleur arrondissement, contre 64\ deceux qui ont cultivé et 77\ de ceuxqui vont continuer ~ cuLtiver aucampement. La pratique agricoLeimplique un type restreint d'espacesmigratoires chez les ménages ayantbesoin des deux activités poursurvivre. Elle correspond chez lesmigrants locaux et moyens, à un typed'équipement. D'autres études ontmontré que l'échec agricole est unemotivation au sur-équipement en enginspeu coOteux et prédateurs et ~ l'extension desmigrations. Inversement,l'agricuLture est liée ~ Lasédentarisation. Les agro-migrantssont répartis sur tout le Delta,légèrement sur-représentés dans lazone lacustre et celle de Mopti. Le

Les grands migrants (40\ del'échantillon> cultivent peu a priori,composent L'essentiel des pêcheurspurs, viennent essentieLLement de lazone amont et Mopti-Konna. Leurscaractéristiques essentielles, d'ori-gine Largement historique, ne se sontguère modifiées depuis Les années 60.Sans doute migre -t-on pLus dans L'Est(Mopti ~hna>, consécutivement auxproblèmes posés par la sécheresse.

9> emportent un peu plus de céréalesen migration que les autres et ceuxqui ne cultivent pas un peu moins queceux qui récoLtent, mais LacorréLation est faibLe entr~ Longueuret grandeur de la migration ,desquantités de céréales emportées. Dansles deux situations extrêmes(migrations de moins de 3 mois etsemi-sédentarisées> , on en emportebien sOr très rarement.

page 6-10 MIGRATIONS DE PECHE - FAY C.

(presque 70\ de L'échantiLLon) et dedeux hommes mariés ont une migrationd'une Longueur moyenne, comportent unemajorité de petits et moyens migrants,(tabLeaux 12 et 13) mais offrent unprofiL socio-économique différent.

* Les ménages d'un homme mariédécLarent un fort taux d'aduLtesrestés au viLLage (un Quart desménages ont Laissé Leur chef auviLLage) et Qui pratiquentéventueLLement L'agricuLture (1/5).La majorité d'entre eux (60\) s'estinstaLLée pour La première fois aucampement actueL entre 1980 et 1987.ILs combinent moyennement agricuLtureet pêche.

* Les ménages de deux hommes mariés(20\ de L'échantiLLon) cuLtivent pLus,embauchent pLus pour L'agricuLture.ILs sont pLus anciennement instaLLésdans Leurs campements, sont Légèrementsur-représentés dans La zone Lacustre.

Les grands ménages (8\ deL'échantiLLon) comportent 60\ degrands migrants, sont originaires pourLes 3/4 d'entre eux desarrondissements grands migrants17(aLors Que 40\ seuLement des ménagesenquêtés Le sont). ILs migrent pLusLongtemps en moyenne mais comportentmoins de "semi-sédentaires" Que Lesménages ~agricuLteurs" de deux hommesmariés. ILs cuLtivent moins aucampement . bien Qu'il s y soientinstaLLés pour La moitié d'entre euxdepuis pLus de 15 ans18 • Néanmoins,iLs cuLtivent autant en moyenne QueLes ménages d'un homme marié maLgréLeur taux de grands migrants. ILspratiquent Le commerce de .façon nonnégLigeabLe. ILs ont Le taux maximumd'éperviers et de sennes (tabLeau 14)

iLs représentent 8\ des ménages-24\ des ménages possèdent une senne.ILs sont donc mieux équipés Que Lamoyenne des grands migrants (ceux-cireprésentent 40\ des ménages et 70\des ménages possèdant une senne).Logiquement, iLs embauchent pLus pourLa pêche. Tous ces ménages ou presque(98\) migrent au compLet avec Leurchef. ILs sont sur-représentés dans

FAY C. - MIGRATIDNS DE PECHE

Les zones amont et avaL.

R ce tabLeau, on peut ajouter

- Les 25 (5\) ménages ne comportantQue des céLibataires. Un tiersd'entre eux seuLement décLarent êtreenvoyés en migration par un aîné restéau viLLage. Le chiffre estcertainement sous-estimé, mais unebonne partie de ces ménages est sansdoute issue d'une segmentation. BienQue peu représentés, iLs méritentL'attention, d'un~ part parce Qu'iLest probabLe Qu'iLs sont pLus nombreuxen saison froide ( groupes de cadetscéLibataires ayant une autonomiefinancière reLative,' recherchant despêches performantes. Inversement, èL'étiage, une partie notabLe doit êtreà SéLingué), d'autre part, parce Quece type de ménage peut se muLtipLierdu fait de La segmentation accéLérée.ILs détiennent un taux de sennes etsurtout d'éperviers pLus importantsQue Les ménages d'un ou deux hommesmariés, représentent 5\ deL'échantiLLon mais 14\ des ménagesdétenant un xubiséu .

- 80\ des ménages temporairesenquêtés migrent au compLet sous Ladirection de Leur chef de ménage duviLLage d'origine. Pour Les autresménages, iLs ont été envoyés enmigration soit par un père (10\), soitpar un frère cLassificatoire (8\).[es ménages sont en majorité constituéd'un homme marié (à 80 et 85\),migrent moins Longtemps et comportentmoins de grands migrants Que Lesménages -compLets" (tabLeau 12 et 13).

Les ménages envoyés par un père, LepLus souvent sous La direction d'unfiLs aîné (premier fiLs de La premièreépouse) migrent Le moins Longtemps,sont pLus équipés Que La moyenne ensennes (20\) et xubiséu (15\),cuLtivent très peu et sembLent trèsmobiLes (75\ d'entre eux ne se sontinstaLLés dans Leur campement actueLQue depuis moins de 15 ans). ILsviennent pour 40\ des troisarrondissements d'amont. ILs sembLentenvoyés par un père pour pratiquer des

page 8-11

pêches performantes envoientrégulièrement des fonds au village.

Les ménages envoyés en migrationpar un frère ont le plus souvent àleur tête un cadet (xème fiLs de lapremière épouse du père). Ilsappartiennent au village à un groupede frères solidaires. maisrelativement autonomes19 • envoientmoins de fonds à leur aîné, sont fixésdepuis pLus longtemps en moyenne. dansleur campement (depuis aussi longtempsQue Les ménages migrant au complet).cultivent deux fois plus. embauchentpour l'agriculture. pêchent beaucoupau diéné et à l'épervier.

La taille du ménage dessine doncbien des stratégies différentes et unimpact halieutique différent surl'exploitation du fleuve.

Les grandes familles, plus stables,diversifient mieux leurs activités.Fixées depuis plus longtemps sur Leurlieu de migration. eLles comptentbeaucoup de grands migrants et sontmieux équipées en engins performantsQue la moyenne de ceux-ci. -cultiventplus Que la moyenne, soit Qu'elLes sedivisent les activités. soit Qu'elLeschoisissent selon le cas et le lieuune activité prioritair~

311 TRILLE OU MENRGE, PRRTIQUERGRICOLE

des MPV, 28\ des MPC : ce fut une zonede prédiLection pour L'instaLLation decampement permanent depuis Les années60 probabLement) et du Niger avaL (9\des MPV, un seuL MPC) (tabLeau 20).

Trois facteurs principaux sembLentdéterminer L'envoi en migration depêche: La zone d'origine, La pratiqueagricoLe sous ses différentes formes(présence, absence, présence récente,abandon, équipement), La taiLLe duménage.

Notons que Les réponses concernantL'envoi en migration de pêche et Ledépart définitif de membres de Laconcession depuis moins de 5 ans~4sont fortement corréLées :25\ d'envoien migration de pêche Lorsqu'iL n'y apas eu segmentation; 40\ Lorsqu'iL yen a eu.

L'affirmation d'une segmentationest aussi fortement corréLée avec Laréception, par Le chef de ménage, dedons (monétaires ou non) provenantd'un non-membre du ménage (cf. tabLeau17). On peut donc considérer que Lesdeux phénomènes(segmentation/migration de pêche)tendent à affecter Le même type deménages (Les pLus grands), et que, Lasegmentation ne sembLe passystématiquement mettre fin à unecertaine soLidarité économique (mêmesi, à terme, un émigrant "définitif"tend à s'indépendantiser).

CeLa dit, segmentation et envoi enmigration .de pêche simuLtanés ousuccessifs et concurents, pour un typede ménage donné. Dans Les viLLagescomme dans Les campements, Les ménagesLes pLus importants (deux hommesmariés ou pLus) envoient pLus enmigration de pêche fi décLarent pLus

de segmentation, mais Les pLus grandsménages-campements (3hommes mariés oupLus) ont Le taux maximum d'envoi enmigration de pêche et un taux moinsimportant que Les '2 hommes mariés' desegmentation supposée (tabLeau 15 pourtout ce qui suit).

La moitié des migrants revendiquéepar Les ménages permanents partentmoins de six mois, ce qui n'était Lecas que d'un tiers des ménagestemporaires. Mais chez Les ménagestemporaires Les non chefs de ménagemigrent effectivement moins Longtemps.

Les migrants des ménages-campementpartent beaucoup moins Longtemps (pourLa moitié, moins de quatre mois) queceux des ménages-viLLageois (La moitiépLus de sept mois).

Les ménages qui cuLtivent sont moinsnombreux à envoyer en migration depêche que ceux qui ne cuLtivent pas etLe taux Le pLus fort d'envoi est ceLuides ménages ayant cessé de cuLtiver.Par contre, Les migrants des ménagesnon-cuLtivateurs partent moinsLongtemps (moins de quatre mois dans30\ des cas dans Les viLLages, dans70\ des cas dans Les campements) queLes migrants des ménages cuLtivateurs(moins de quatre mois : 17\ dans LesviLLages, 35\ dans Les campements).Neanmoins, ceux qui ont cessé decuLtiver migrent pLus Longtemps queLes pêcheurs purs traditionneLs.

Remarquons que Les nouveauxcuLtivateurs (ayant commencé àcuLtiver depuis 1973~~) représentent10\ de L'ensembLe des ménagespermanents, inégaLement répartis entreLes viLLages (5\ de L'échantiLLon) etcampements (15\ de L'échantiLLon). Lesnouveaux cuLtivateurs viLLageois,faibLes numériquement ont connu uneimportante segmentation en directionde L'étranger et principaLement de LaCOte d'Ivoire, pratiquentintensivement Le commerce ou Letransport, envoient beaucoup pLus demigrants que Les cuLtivdLeurstraditionneLs mais pour desdépLacements de très courte durée. Lesnouveaux cuLtivateurs des campementsenvoient peu de migrants ~gaLementpour de courtes campagnes.

ENVOI OE

nous améneronsséparém~nt Les

31 1 MENRGES PERMANENTSMIGRRNTS

Ces différencesparfois à considérerdeux types de ménages.

FRY C. MIGRATIONS OE PECHE page 8-13

sont euxLe pLus de

3121 1 Menages permanents villageois

312 1 ZONES DE RESIDENCE

temps de crise29 • CeégaLement qui pratiquentcommerce et transport.

Dans Les viLLages iL y a corréLationentre taiLLe du ménage et directiondes partants. Les partants des petitsménages (O et 1 homme marié) setournent majoritairement· versL'étranger et en particuLier La COted'Ivoire. Ceux des grands ménagesrestent majoritairement au MaLi(tabLeau 15).

Les ménages n'ayant de partantsQu'au MaLi ont reçu pour 30~ d'entreeux un "don d'un non membre du ménage'depuis moins d'un an contre 5~ pourLes ménages n'ayant de partants qu'àL'étranger, 10~ dans Le cas spécifiquede La COte d'Ivoire (tabLeau 17). ILsembLe donc que Les partants despetits ménages rompent Les Liensbeaucoup pLus faciLement. Dans Lesgrands ménages ces Liens subsistent

Du coté des pLus petits ménages(principaLement ménages d'un hommemarié, pLus de 50~ de L'échantiLLon)les mutations dues à La sécheressesont faibLes, surtout dans LesviLLages, et tendent ~ s'annuLer(abandons et adoptions deL'agricuLture par ces ménages).

La zone d'exercice de La pêche infLueégaLement fortement sur les migrationsde pêche fi l'émigration définitive(tabLeau 16).

On distingue en premièreapproximation deux ensembLes nets:dans Les zones amont, Djenné, Mopti,Diaka on envoie pLus de migrants depêche, en rapport avec un nombre pLusimportant de grands ménages (voirtabLeau 19). La zone Lacustre estintermédiaire. Dans Les zones pLainecentraLe et avaL~o, une majorité depetits ménages correspond ~ un faibLeenvoi de migrants.

Du pUlnt de vue des ·partantsdéfinitifs' iL faut distinguer entreviLLage et campement.

cohérent. Endes ménages

pLus courtesLes ménages

L'ensembLe paraitgénéraL, Les migrantspermanents font decampagnes quetemporaires~·.

Lorsqu'on cuLtive on envoie peu demigrants de pêche mais ceux qu'onenvoie repésentent une mise économiquespécifique et partent pour Le Longuescampagnes~7. Les ménages qui ont cesséde cuLtiver se tournent vers descampagnes Longues et souhaitéesperformantes~a. CorréLativement, 90~des ménages n'envoyant pas enmigration cuLtivent dans Les viLLages(60~ dans Les campements) contre 70~(50~) des ménages 'migrants·, maisLorsque La migration est inférieure ~7 mois, 55~ seuLement cuLtivent (40~),60~ (70~) lorsqu'elle est supérieure.

Notons Que Les incidences sur Lamigration de pêche de La taiLLe duménage et de La pratique agricoLe sontseuLement en partie indépendantesL'une de L'autre. Les ménagesimportants ne cultivent pas beaucoupmoins que Les petits ménages, s'iLstendent à être pLus prospères, mieuxpourvus en charrues et boeufs deLabour. Mais La zone amont capitalise,pour lps vilLages, la moitiédes ménages de plus de trois hommesmariés et La moitié des ménages noncuLtivateurs.

On peut cependant noter (tableau16) que Le~ grands ménages viLLageoisont tendus à pLus abandonner LacuLture Que Les petits depuis Lasécheresse. Les grands ménages descampements qui, eux, cuLtivaientplutOt moins, traditionneLLement,comptent au contraire pLus de mouveauxcultivateurs. Notons que les quelquesgrandes familLes Qui, dans Lescampements (moins pourvus à cet égardque Les viLLages) posssèdent desboeufs de Labour, sont ceLLes quienvoient Le maximum de migrants depêche (pLus que Les non-cuLtivateurs,tabLeau 15) mais Qui en envoient lamoitié pour une campagne de moins de 4mois. IL est Logique Qu'en généraL Lesgrands ménages aient une pLus grandemarge de manoeuvre dans L'équiLibredéLicat à conserver ou à construireentre Les deux secteurs d'activité en

page 6-14 MIGRATIONS DE PECHE FAY C.

davantage31 • Les mêmes grands m~nagesenvoient Le maximum de migrants depêche et re,oivent Le maximum de "dond'un membre du m~nage".

La segmentation des "partantsd~finitifs" sembLe donc être pourcertains une strat~gie ~conomique. Unedes questions concernait L'origine deLa chefferie de m~nage : par d~c~s deL'ancien chef, par s~paration, pars~paration dûe à un d~c~s. Les ménagesdont La chefferie est issue d'unesuccession simpLe (d~c~s) sont~videmment pLus grands. IL estremarquabLe que dans Les viLLagesseuLs ces m~nages re,oivent des "donsd'un non membre" aLors que Les ménagesissus d'une s~paration ontpresqu'autant de "partants" au MaLi.La segmentation d'origine (s~paration)sembLe cr~er Les conditions d'unemoins grande soLidarit~.

Toujours en ne consid~rant que LesviLLages, on remarque que Les zones"sud" (amont, Djenn~, Mopti, Diaka)sont ceLLes où L'on trouve (voirtabLeau 18 et 19) :

Le pLus de grands m~nages ;Le pLus de migrations de pêche,principaLement de moins de 7 moiset Le pLus de "dons d'un membre";une moins grande tradition agricoLe: 50\ à 75\ seuLement d'agricuLturetraditionneLLe ("depuis toujours")contre 85\ à 100\ pour Les autreszones. Ceci à L'exception de Lazone de Djenn~, cas sp~cifiquequ'on va examiner;Le pLus de "partants d~finitifs",La pLus grande proportion departants au MaLi et Le pLus de"dons d'un non membre". Remarquonsn~anmoins que ces dons, pour LapLupart d'entre eux sontrevendiqu~s par L'amont (50\ desfamiLLes de pLus de 3 hommes mari~sde L'~chantiLLon) et un peu parMopti.

Les autres zones (centre, Lacs,avaL) ont toutes Les caract~ristiQuessym~triques inverses notamment defaibLes migrations de pëche, mais pourdes dur~es moyennes Longues. Cecirenforce L'hypothèse d'une

FAY C. - MI6RATIONS OE PECHE

"sp~ciaLisation" par Les m~nagesagricuLteurs d'une partie de Leursmembres afin de pratiquer descampagnes de pêche performantes.Notons que La zone Lacustre envoie uneproportion notabLe de migrants, enrapport, sans doute, avec une pLusgrande proportion de grands m~nages etde m~nages ayant cess~ de cuLtiver("anciens cuLtivateurs" : 10\3~).

Les trois zones amont, Mopti, Diakaont donc de pLus faibLes traditionscuLturaLes que Les "zones nord". Maischacune de ces zones a sa spécificit~:

En amont on a Le pLus fort tauxd'ancien cuLtivateurs (abandon de LacuLture) mais aussi Le pLus forttaux de nouveaux cuLtivateurs (d~butde cuLture après 73). On a aussi LepLus fort taux de pratiquescommerciaLes après Le Diaka : 19\.On sait que Les grands ~~nages ysont pLus nombreux, pLus soLidaires,ont des strat~gies pLus soupLes,envoient Le maximum de migrants depêche.

Dans Les zones Mopti et Diaka Lesm~nages agro-pêcheurs ont ~téparticuLièrement affectés par Las~cheresse 13\ d'ancienscuLtivateurs, 8\ d'abandon deL'agricuLture comme activit~principaLe dans La zone Mopti ; 35\seuLement de r~coLtes, 17\ d'abandonde L'agricuLture comme activit~principaLe dans La zone Diaka33 •

Ces deux zones en regard deL'amont d~cLarent de faibLes dons.TransversaLement aux d~terminationsdues à La taiLLe des m~nages, Lacrise pousse peut-être ici à unedésoLidarisation. Dans La zoneDiaka, La Longueur des campagnes depêche est La moins grande du "sud",Les ménages n'ont pas cess~ decuLtiver et restent sur Le fLeuveproche.

La zone Dj~nn~ se caractérise parune forte tradition agricoLe: 90\de ménages agro-pêcheurs, 85\"depuis toujours", 51\ d'agricuLturecomme activité principaLe. 30\ desménages de cette zone ont abandonnéLa pêche comme activité principaLe

depuis La sécheresse~4. La zoneDjenné est d'aiLLeurs La seuLe zone(en dehors de L'avaL) où L'ontrouve un fort taux d'envoi demigrants pour une autre pratiqueque La pêche. Les migrants depêche, eux, partent généraLementpour pLus de six mois (Les deuxtiers) conformément à unecorréLation déjà étudiée(agricuLturel faibLe et Longuemigration).

3122 1 Ménages permanents descampements

Dans Les campements, certains deces phénomènes sont différemmentcorréLés, Les MPC (Ménages PermanentsCampement) ont nettement moins de'partants définitifs' que ceux desviLLages (20\ 1 30\) aLors que Lesménages ont une taiLLe homogéne. Sansdoute L'instaLLation au campement esteLLe déjà Le résuLtat, pour beaucoup,d'une stratégie organisée. Les MPCsont mieux équipés en moyens detransport (14\ seuLement sans piroguescontre 30\, 12\ de pinasses contre6\). ILs sont pLus centrés sur Lapêche (5\ seuLement d'agricuLture-activité-principaLe contre 12\; 100\d'émigration pour raison de pêchecontre 88\). Les MPC envoient autantde migrants en campagne de pêche maisLa moitié pour moins de 4 mois (contre0\ chez Les ménages viLLageois).

Notons égaLement une pLus grandeLabiLité des pratiques Dans LesviLLages· (tabLeaux 18, 19 20), 10\d'anciens cuLtivateurs, 5\ de nouveauxcuLtivateurs dans Les campementsrespectivement 15\ et 15\. On peutsupposer qu'une Large partie desanciens cuLtivateurs sont en fait desménages qui s'étaient initiés à LacuLture après 73 et n'ont pas connu desuccès. Les MPC sembLent donc doués,comme par aiLLeurs Les grands ménages,d'un pLus grand dynamisme.

La répartition gLobaLe des'partants" entre Le MaLi et L'étrangerest, comme dans Les viLLages, de 50/50mais iLs sont moins nombreux. Parcontre, iL n'y a aucune corréLationentre La taiLLe des ménages, Le taux

page 6-16

de partants et La direction du départ(MaLi-étranger) queLque soit LataiLLe du ménage, Les proportions sontuniformes. Mais iL y a de fortesvariations seLon Les zones,différentes de celle~ ubservées dansles viLLages.

On retrouve bien gLobaLement LescorréLations entre zones nord et sud,ménages pLus ou moins importants,cuLtures pLus ou moins intensives,migrations de pêche pLus ou moinsmassives pour une campagne pLus oumoins Longue (voir supra). Le rapport,pour chaque zone, entre ménageviLLageois cuLtivateur et ménagecampement cuLtivateur est à peu prèsconstant, avec queLques variations~&.En regard des ménages viLLageoisnotons que Les ménages de La pLainecentraLe qui pourtant cuLtivent àpeine pLus que ceux d'amont ont untrès faibLe taux de migration depêche. IL faut sans doute prendre icien compte des traditions LocaLes(migrations de début d'étiage, retourpour Les pêches coLLectives) etL'impact de La taiLLe des ménages (80\de ménages d'un seuL homme marié).Rjoutons que La proportion, parmi LescuLtivateurs de nouveaux cuLtivateursest forte.

Toujours en regard des ménagesviLLageois

L'amont envoie reLativement peu demigrants de pêche;

Les zones Mopti et Diaka en ont Letaux maximum. Dans La zone Mopti Lesanciens cuLtivateurs sont nombreux,peu compensés par Les nouveauxcuLtivateurs: on trouve La pLus forteproportion de campagnes de moins de 4mois. Le Diaka a Le pLus fort taux demigrants correspondant au pLus faibLetaux de cuLture après L'amont;

Le taux de 'partants définitifs' estpresque homogéne dans Les différenteszones à L'exception de ceLLe du Diakaoù iL est très faibLe (5\) et de ceLLede Djenné où iL cuLmine (40\). ILsembLe qu'on tienne ici deux réponsesdifférentes à deux situations decrises :

MIGRATIONS DE PECHE - FAY C.

Pour Les MPC, c'est Le taux departants è L'étranger (et non plus auMaLi) qui est corréLé avec Les "donsd'un non membre"(DNM), ceci enfonction de L'écrasement de cettedernière catégorie par Les ménages deLa zone Djenné. Les autres zones ontun taux pratiquement nuL de ces DNM èLa faible exception du Diaka.

Le miLieu de pêche (bief temporaireou permanent) des ménages ne joue pasnotabLement sur La migration de pêcheni sur La pratique agricoLe.

La variabLe ethnique n'est pasfondamentaLe non pLus. Bozo etSomono~7 (tabLeau 15 & 16) ne sedistinguent guère si ce n'est que Lesmigrants Somono font des campagnesLégèrement pLus courtes. Les ménagesdes deux ethnies cuLtivent autant (Les

Dans La zone de Djenné, face èL'assé~hement du Bani et despLaines inondées, Les MPC ont eudes réactions sembLabLes auxménages viLLageois 17\ desubstitution de L'agricuLture è Lapêche comme activité principaLe,30\ de nouveaux cuLtivateurs (tauxLe pLus fort du DeLta).ParaLLéLement, iL y a beaucoup departants, principaLement èL'étranger et en Côte d'Ivoire~·(56\ des MPC décLarant un départ enCOte d'Ivoire sont originaires deLa zone de Djenné, 31\ de ceLle deMopti). PLus de 20\ des MPCdécLarent un "don d'un non membre".Le taux de migration de pêche enregard des autres zones est parcorltre faibLe, è tailLe des ménageségaLe.Dans La zone Mopti Le taux departants définitifs est Légèrementsupérieur è La moyenne, mais c'estsurtout Le taux de migration depêche qui sembLe répondre au forttaux d'anciens cuLtivateurs (dansla zone Diaka, de même, on trouvele taux maximum de migration depêche et presque aucun partant.

313 , RUTRES VRRIRBLESETHNIES, COMMERCE

MILIEUX,

Somono un peu pLus, car comportantpLus de nouveaux cuLtivateurs) maisLes Somono sont mieux pourvus enboeufs de Labour et récoLtentdavantage. On peut néanmoinsconsidérer, du fait même du cumuLentre une intensification deL'agricuLture et un envoi de migrantsaussi intense que Les Bozo, que LesSomono apparaissent comme LégèrementpLus dynamiques~a.

Les ménages commerçants serépartissent principaLement dans Leszones Mopti, amont et Diaka, sont pLusgrands en moyenne que Les autres,mieux équipés et pLus riches. ILscuLtivent moyennement dans LesviLlages comme dans Les campementsmais Leur profiL y est différent:dans Les viLLages on y trouve un forttaux de nouveaux cuLtivateurs (20\contre 4\ pour Les autres ménages), untrès fort taux de partants (50\ - et15\ de dons), peu de migrations depêche et pour des campagnes courtes.Emigration, initiation è ouintensification de L'agricuLture sontici les uréponses" articuLées avec LeCOrmlerce.

Dans Les campements, on trouve aussichez Les cOrmlerçants 20\ de nouveauxcuLtivateurs (mais Le taux n'est passupérieuur au taux moyen pour Lescampements) mais aussi beaucoupd'anciens cuLtivat~urs (24\). Le tauxde migration de pêche est doubLe deceLui des commerçants viLLageois (43\1 23\) et Le taux des partants trèsfaibLe (14\). Notons que Les ménagescOrmlerçants des 'campements sontnettement pLus grands que ceux desviLLages: on sait que La taiLLe de LafamiLLe est corréLée avec La migrationet L'émigration, que L'abandon deL'agricuLture est corréLée avecL'intensité de La migration de pêche.Les traits marquants définis ci-dessusréfèrent donc è des combinaisonsdifférentes entre quatre sériesMigration j Segmentation j RgricuLture(pratique, abandon, initiation) jCommerce combinaisons qui se fontsur des bases Largement famiLiaLes.

FRY C. MIGRRTIONS DE PECHE page 8-17

32 1 MENRGES, RICHESSE, RCTIVITES

321 1 TRILLE DES MENRGES

IL faudrait des anaLyses différen-ciées par zone et par activité despratiques des petits et grands ménagespour pouvoir retracer des stratégiesprécises. IL n'en est pas questionici.

On peut remarquer que La taiLLe duménage est Le facteur principaL duniveau de richesse seLon Les deuxséries d'indicateurs habitueLs

PERIODES ET MODES DECES SEPRRRTIO DECtSEPRRD'IKCES R" •LR CHEFFERIE V C V C V C

(en \ )

1980 - 1987 68 51 24 43 7 51973 - 1980 55 65 23' 21 22 12RVRNT 1973 66 74 .11 13 22 15

d'approvisionnement vivrier pourchaque catégorie, mais on se Limiteici aux effets visibLes descombinaisons d'activitéséconomiques4 J. •

On a dit que Les grands ménagesétaient pLus riches dans Les deuxséries de biens. ILs combinent mieuxdiversification ou au contrairerecentrement sur une activité seLonLes conditions qui prévaLent. Prenonsdeux exempLes inverses

Les ménages pratiquant Le commercesont pLus riches en biens deconsommation dans Les viLLages et Lescampements, pLus riches en biend'équipement aussi dans Les viLLages.Notons que _ L'activité commerciaLe estpLus Le fait des pêcheurs purs (19\dans Les viLLages, 8\ dans Lescampements) et des ancienscuLtivateurs (17\ et 11\)4~.

Si L'on confronte Lesdates de fondation desménages (-depuis quandêtes-vous chef de ménage M)et Les modes d'accès a Lachefferie (voir supra),iLse ionfirme QU'unegrande vague desegmentation est apparuedepuis 1973 et s'estconsidérabL~ment ampLifiéedans Les campements entre1980 et 1987.

- Les anciens cuLtivateurs de viLLagesjouent tout sur La pêche, Lesmigrations de pêche (52\ , 26\)supérieures è cinq mois (45\).

Les deux catégories de ménages sontparmi Les pLus riches dans Les deuxséries de biens et dans LeursensembLes respectifs (viLLages/campements). Les propriétaires desenne des campements se répartissententre Les zones Djenné, Lacustre etavaL; Les anciens cuLtivateursviLLageois entre L'amont et Mopti.Cetl~ LabiLité pLus grande des

ménages de grande taiLLe prend desformes différentes. Dans Les viLLages,pLus Les ménages sont grands, pLus iLsenvoient des migrants. Dans Lesc~mpements où Les initiations /ruptures d'activités sont pLus ampLes,Les ménages de deux hommes mariésenvoient pLus de partants que Lesménages de trois hommes mariés (30\ /20\), ces derniers comportent pLus denouveaux cuLtivateurs (26\ / 11\) etde commerçants (12\ / 5\).

Notons que La taiLLe de L'unité deproduction est d'autant pLus infLuentequ'eLLe est corréLée avec l'oppositionnord/sud. Notons égaLement querichesse et segmentation sont deuxfacteurs qui pour des raisonscLassiques è ce type de société, onttoutes chances d'être inversementproportionneLLes.

supérieure a La moyenne (30\ / 12\);iLs envoient pLus de migrants de pêche(36\ / 30\), Le pLus souvent pour unecampagne supérieure è cinq mois (27\).

RNCIENNETE DESRRTICULRTIDN DES

C: CAMPEMENT

TRILLE ETMENRGES :RCTIVITES

V VILLRGE

323 1

- Les propriétaires de senne descampements ont pLus d'émigrants que Lamoyenne des ménages (28\ 1 21\),cuLtivent beaucoup pLus (91\ 1 59\),davantage même que La moyenne desménages viLLageois; sont pLsu nombreuxque Les autres a cuLtiver -depuistoujours- (63\ 1 41\) mais comptentégaLement pLus de nouveauxcuLtivateurs (27\ 1 17\). Laproportion d'agricuLteurspropriétaires de boeufs de Labour est

FRY C. - MIGRRTIONS DE PECHE page 6-19

Dans les campements :

Les ménages LesprogressivementagricoLe aLors

marginaLisaient

Dans Les viLLages, Les ménages LespLus grands sont ceux fondés avant1963 ou entre 1973 et 1960. Dans Lescampements, La taiLLe des ménages estproportionneLLe à L'ancienneté de Leurfondation.

Mais ~i L'on considère Le rapportentre ancienneté de fondation, articu-Lation des différentes activités etniveau de richesse, on repère des ten-dances fines mais nettes qui échappentà La surdétermination par La taiLLedes ménages (tabLeau 22 & 22 bis).

Dans les villages

Les pLus grands ménages (avant 63; 73-60) sont bien ceux qui envoient LepLus de partants mais :- Les ménages Les pLus anciennementfondés (avant 63; 63-73) envoient untaux pLus fort de migrants de pêcheQue Les autres (30\ contre 20\) avecune proportion pLus faibLe de longsmigrants- Les ménages fondés après 73 ont untaux pLus fort de 'substitutionagricoLe'~3 (14\ et 10\ dans LesviLLages et Les campements, contre 6\et 5\). ILs ont un taux plus fort depropriété de boeufs de labour paragricuLteur (21\ et 27\ /11\ et 20\).- parmi Les ménages Les pLus anciens,ceux fondés avant 63 cuLtivent pLusque Les ménages fondés entre 63 et 73,dans Les années de meiLLeures crues,Qui axent pLus Leur activité sur Lapêche.- parmi Les ménages pLus récents, ceuxfondés au début de la crise (73-60)ont particuLièrement déveLoppéL'agricuLture (pLus fort taux depratiQue~~ricoLe, de boeufs de labouret de migrations non haLieutiques) etenvoient pLus de partants, particuLiè-rement en COte d'Ivoire. Les ménagesfondés après 60 sont pLus hétérogènes: abandon de La pêche (comme activitéprincipaLe) et substitution agricoLe yvoisinent avec L'abandon deL'agricuLture et un fort ta~x depratique commerciaLe.

Les ménages fondés entre 63 et 73(pLus 'pëcheurs') sont Les pLus richesdans Les deux séries de biens, maLgré

Le nombre important de petitesfamiLLes Qui les composent. Les plusanciens ménages (avant 63: pLus'cuLtivateurs') sont biens pourvus enbiens de consommation et ont un tauxhonorabLe de pinasses. Ceux fondésentre 73 et 60, riches en biens deconsommation, ont un taux honorable depirogues mais peu de pinasses, iLsinvestissent davantage dans l'agri-cuLture. Les ménages Les pLus récentssont Les pLus pauvres sur Les deuxpLan bien Que Leurs composantes hété-rogènes (commerce) fasse apparaître untaux de pinasse non négLigeabLe.

GLobaLement, si L'on tient compte deLa nécessité de re~resser l'effet deLa taiLLe des ménages, ceux Qui sem-blent s'en être Le mieux sorti sontceux qui tout en cuLtivant ont mis lapriorité sur La pêche (63-73), avec unLéger avantage ensuite aux ménages LespLus anciens Qui ont Le pLus déveLoppéL'agricuLture (taux de boeufs de La-bour peu éLoigné de ceLui des ménages73-80) tout en continuant à jouer in-tensivement sur Les migrations depêche.

IL Y a cette fois corréLation entretaiLLe et ancienneté des ménages, maisd'autres séries sont corréLées avecL'ancienneté qui ne Le sont pas avecLa taiLLe :- des pLus anciens aux pLus jeunesménages, on trouve

a) de moins en moins de cuLtivateurstraditionneLs ('depuis toujours'; Ladifférence est ici surtout nette pourles ménages fondés depuis 80),

b) de moins en moins de nouveaux'cuLtivateurs,

c) sauf pour Les ménages fondésentre 63 et 73~~, une p~oportionLégèrement grandissante d'ancienscuLtivateurs.

IL sembLe donc QuepLus anciens aientrenforcé la pratiqueQue Les autres LareLativement.

. - Les ménages Les pLus anciens (avant

page 6-20 . MIGRATIONS OE PECHE FAY C.

63) sont aussi ceux (conformément àLeur taiLLe) Qui envoient Le pLus demigrants de pêche, qui pratiquent LepLus Le commerce et sont Les pLuséquipés en pinasses.- Les ménages fondés entre 63 et 73ont un taux moindre d'agricuLture maisont Le pLus fort taux de substitutionagricoLe- (10\) tout en maintenant unfort taux de miQration de pêche (30\)et Les pLus Longues migrations. ILssont équivaLents en richesse des deuxtypes avec Les ménages Les pLus jeunes(60-67), Les moins cuLtivateurs, LespLus petits mais qui ont LaparticuLarité de compter 20\ depêcheurs aux grandes nasses diéné 4~.- Les ménages fondés entre 73 et 60cuLtivent moyennement, ont un moindretaux de migrants de pêche mais pour decampagnes très Longues, sont bienéquipés en senne et en diéné, ont unfort taux de partants,particuLièrement en COte d'Ivoire(surtout en regard du nombre importantde petites famiLLes), sont Les mieuxdotés en biens de consommation mais nepossédent quasiment pas de pinasse.

GL,obaLement, Les MPC sont pLusriches que Les ménages viLLageois etL'on y repère une série corréLéed'oppositions: des pLus anciens auxpLus jeunes, du renforcement deL'agricuLture combiné avec Le maintiend'intenses migrations de pêche ~ Lareconversion agricoLe pLus franche et~ La 'mise M sur Les migrations, pouraboutir, avec L'expLosion de Lasegmentation, vers 1980, ~ de petitsménages axant toutes Leurs pratiquessur des pêches performantes.

4 1 CONCLUSION MENA6ES, STATE6IES

les indices qu'on vient de repérersont discrets bien quequantitativement peu marqués du faitde L'écrasement des données pard'autres oppositions (zones et taiLLesdes ménages principaLement).

IL est remarquabLe que, dans LesviLLages, Les ménages ayant constitué

FAY C. - MI6RATIONS DE PECHE

Leur base économique pendant Lesannées de meiLLeures crues soientrestés axés de façon pLus excLusivesur La pratique haLieutique et QueL'agricuLture ait été pLus déveLoppéepar des ménages pLus récents ~ partirde La crise. Dans Les campements, aucontraire, ce fut Le fait des ménagesLes pLus anciens, Les pLus récentsgLissant vers La pêche pure. On peutpenser que L'accés aux moyens deproduction n'était pas Le même. ILsembLe que Le maximum de rentabiLitésoit assuré par une articuLationrégLée et hiérarchisée entre activitéséconomiques, sur La base de conditionsspécifiques où Le jeu de Ladiversification de La main d'oeuvredisponibLe et de La segmentation doitavoir son importance (voir Les poidsdifférents de La segmentation dans LesviLLages et Les campements depuis1960>-

Reprenons La comparaison entre Lestrois types de ménages successivementévoqués Les ménages temporaires(parmi LesqueLs iL faut distinguersoigneusement entre grands migrants-GM - et migrants Locaux - PM -l, Lesménages permanents des viLLages (MPV)et ceux des campements (MPC).

SENNEMT [ GM ) PM ] ) MP [ MPV ) MPC ]10\ 15\ 7\ 5\ 5\ 4\

EPERVIERMP ) MT [ GM ) PM ]51\ 33\ 39\ 24\

PRlRNGREMP ) MT mais GM MP < PM66\ 57\ 46\ 66\ 72\

PINRSSESMT ) MP mais GM ) MP et16\ 10\ 24\ 10\

MPC ) MPV = PM12\ 6\ 6\

MT = ménages temporairesMP = ménages permanentsMPV = ménages permanents vil LageMPC = ménages permanents campt.

page 8-21

Les ménages permanents sont mieuxdotés en paLangres et en éperviers,Les ménages temporaires en sennes eten pinasses. Mais L'équipement enpaLangres des PM est sensibLement Lemême que S~Lui des MP. Si Les GM sontLes mieux équipés en pinasses, Les MPCLe sont deux fois pLus que Les MPV etLes PM. Quant à L'équipement en senne,iL est pratiquement aussi faibLe chezLes MP et Les PM qui se caractérisentpar Le pLus faibLe taux d'éperviers.

La richesse en biens de consom-mation est Légèrement pLus forte dansLes MPC (toujours seLon Les mêmes in-dices), reLativement homogéne pour Lesautres catégories.

Du point de vue de L'activité agri-coLe, on sait que Les GM cuLtiventtrès peu (voir première partie du tex-te); Les migrants Locaux sont proba-bLement 50~ à 60\ à cuLtiver4 ••

Les grands migrants axés sur Lapêche, mieux dotés en -équipementLourds- (senne, pinasse) sont consti-tués sur une base en partie ethnico-historique. Notons qu'iLs sont généra-Lement instaLLés depuis pLus Longtempsque Les autres dans Leurs campementsde pêche. Dans ce sens, ancienneté deLa migration, accès à L'eau et repro-duction des conditions de cette migra-tion ont dO se renforcer, surtout enpériode de crise.

Les petits migrants offrent des ca-ractéristiques-généraLes communes avec Les MPV du

point de vu de L'équipement. Unepartie de ces derniers, vue LaLongueur des migrations, sembLe enfait quasi sédentarisée sur un Lieu depêche et de cuLture. Les MPC sont pLusdynamiques, pLus Lourdement équipés etprofessionneLLement pLus mobiLes.

Une anaLyse en termes de rentabiLi-té des activités économiques (dessecteurs d'activité), faite de façonstatique, ne conduit qu'à queLquesgrandes oppositions (grands migrants /autres, pêcheurs purs/ aYl'icuL teurs,etc.). CeLLes-ci sont peu écLairantes,même du point de vue du niveau de ri-chesse, notamment parce que Les condi-tions des investissements dans ce sec-teur et Leurs rapports de soLidaritéorganique pour teL ou teL groupe n'y

est pas donné. Chaque activité sembLeau contraire être pensée par Lespêcheurs, et devoir être pensée parL'anaLyse, du point de vue de sa capa-cité, en s'articuLant avec d'autres,de produire un système d'équiLibre.C'est pourquoi on s'est attaché parti-cuLièrement, si faibLes soient-iLs,aux indices concernant Les conditionsde ces choix.

L'existence de fait d'une diversifi-cation et d'une hiérarchisation soupLedes activités possibLes est suffisam-ment indiquée par Le fort taux gLobaLd'agricuLture, d'initiation à La cuL-ture (10~ de L'échantiLLon totaL), oud'abandon de La cuLture (12~) et LesgLissements mis en vaLeur dans Lespratiques des ménages pLus ou moinsgrands et pLus ou moins anciens. ParaiLLeurs, Les enquêtes en cours mon-trent un guet permanent par Lespêcheurs (pour différents groupes, àdifférents titres) de combinaisonséconomiques nouveLLes Lorsqu'eLLessont envisageabLes. C'est Le déséqui-Libre, dans Les conditions de produc-tion qui conduit de fait teL groupe depêcheurs soit à se diversifier, soit àse recentrer de façon excLusive surune activité.

Un discours formeL sur La nécessitéde La diversification ne ferait doncque répéter une exigence parfaitementintériorisée par Les pêcheurs, mais defaçon pLus abstraite qu'eux.

L'anaLyse des migrations, de Leursrapports avec L'agricuLture et Lesautres types d'activités montre bienque La recherche de La rentabiLité estLa recherche d'une articuLation régLéeentre activités économiques et compor-tements (agricuLture, investissementspêche, migrations, mais aussi émigra-tion et segmentation). On a affaire àdes stratégies intégratives objectivesdéveLoppées sur des bases diversesfaites de conditions historiques, ré-gionaLes, de L'accès à La main- d'oeu-vre, de L'accès au crédit, de L'accèsaux terres, de L'accès à L'eau.

Ce premier dépouiLLement donne untabLeau suffisamment cLair pourdéterminer Les recherches prioritai-res. 47 Du point de vue de La socio-anthropoLogie qui priviLégie tradi-

page 8-22 MIGRRTIONS OE PECHE FRY C.

• tionneLLement L'anaLyse des processusà L'oeuvre dans une société, des re-cherches fines doivent donc se pour-suivre prioritairement sur:- L'accès à La main d'oeuvre, notam-ment famiLiaLe et L'organisation dutravaiL et de La division du travaiL(géographique et/ou sectorieLLe>- L'accès aux terres et à L'eau. DansLe cadre des stratégies intégrativesévoquées, Les conditions d'exerciceprévisibLes d'une activité en avaLsont aussi déterminantes que Les con-ditions amont, surtout si L'on consi-

dère une certaine homogénéisation deL'équipement.- L'accès au crédit dont Les réseauxsembLent majoritairement rester infor-meLs.

L'étude de La migration de pêche, undes termes essentieL de La recherche,ne peut se faire concrétement que surLa base de ces directions précisespuisqu'eLLe apparaît comme une résuL-tante MengLobante· des conditionsqu'eLLes écLaireront.

NOTES

1. Tout ménage concerné par L'enquête pêche par définition. Les ménages ontété retenus à partir d'une définition du Mménage pêcheur Mdonnée au chapitre3. Rucun chiffre n'est ici redressé.

2. Les pêcheurs Sorko ne représentant que 3 à 4\ de cet ensembLe ne seront pasisoLés dans L'anaLyse.

3. RappeLons que Les ménages temporaires sont presque excLusivement Bozo-Somono.

4. Pour repérer Les zones (ou grandes strates> découpées dans Le Delta on sereportera à La figure 4 uu chapitre 4.

5. an ne prend pas ici en compte Les campements permanents, puisqu'ils sontdans 85\ des cas composés de Bozo-Somono seuLement.

6. pour Les villaqes enquêtés, c'est à dire ceux qui ont décLaré pêcher. Il nes'agit pas d'une classification ethnique des villages du DeLta en généraL.

7. Pour le reste, eLLe est si essentieLle qu'eLle justifie précisément l'étudeséparée des Bozo et Somono.

8. Retrancher du nombre des ménages temporaires celui des ménages permanentsenvoyant en migration ou ne retrancher que les 20\ de ménages temporaires sedéclarant -envoyés" par des ménages permanents.

FAY C. - MIGRATIONS OE PECHE page 6-23

9. Toujours pour les ménages Bozo-Somono seuLement. Neanmoins le chiffre entreparenthéses dans la dernière coLonne donne la proportion des ménagestemporaires parmi les ménages pêcheurs de toutes ethnies. Le rapport desproportions n'en est pas sensibLement modifié, . sauf naturelLement pour Lazone avaL.

10. Mais on considère, 78\ des ménages orlglnaires d'amont et 60\ de ceuxoriginaires de Mopti-Konna étant des grands migrants, que les oppositionsentre équipement et activités sont assez nettes pour être opératoires.

11. Les questions posées visaient 1) L'existence d'une pratique agricoLe d'unmembre au moins du ménage à un moment de L'année 2) La cuLture par Leménage en saison froide 3) La culture actueLLe au campement. Du faitdes déplacements, de l'existence d'une main d'oeuvre agricole, des récoL-tes avortées possibles ou de La division famiLiaLe du travaiL, ces itemsne coincident pas nécessairement.

12. Une partie de ceux Qui cultivent au campement n'a pas déclaré d'activitéagricole en saison froide (sans doute en fonction de la division famiLiaLedu travail au viLLage). 50\ de ceux qui ont cuLtivé en saison froide necuLtivent pas actueLLement au campement.

13. (voir tableau). Les deux catégories "pêche en saison froide" et "pêche aucampement" s'interpénétrant, iL faut ampLifier Les différences pour esti-mer Les pratiques des ménages dont nous parLons. On peut estimer qu'envi-ron 30\ de ces ménages laissent des aduLtes cuLtiver au village.

14. Voir tableau 8 sur les pourcentages inversés de migrations de 0-3 mois et9-11 pour les ménages pratiquant :a) l'agriculture au campementb) l'agriculture en saison froide, en se rappeLant qu'il faut ampLifier

L'écart.

15. ou un campement proche. La question posée: "Depuis combien d'annéesvenez-vous pêcher ici" a dû inciter à des réponses Larges.

16. Ce qui renforce L'id~e d'une plus grande déstabiLisation des pratiques,pour Les derniers, depuis 1980.

17. 44\ sont originaires des arrondissements de Ké-Macina, Oiafarabé, Kuakuru,28\ des arrondissements de Mopti et Konna.

18. On retrouve Le décaLage entre taux (important) de cuLture en saison froideet taux (minime) de cuLture au campement qui caractérise moyens et grandsmigrants.

•

page 6-24 MIGRATIONS DE PECHE FAY C.

19. D'autres enquêtes ont enregistré cette r~aLit~, notamment chez Lespêcheurs au di~n~.

20. compos~s de 90\ de m~nages d'un homme mari~très faibLe entre Les deux cat~gories.

Le recouvrement est donc

21. quand on ne pr~cise pas c'est qu'iL s'agit de L'ensembLe des m~nagespermanents (viLLage t campement)

22. on a de bonnes raisons de penser - voir pLus Loin - qu'une partie notabLedes "anciens cuLtivateurs" est constitu~e de ménages qui avaient commenc~à cuLtiver après 73 et ont mis fin à La tentative.

23. Ce qui signifie que c'est Le chef de ménage Lui-même, son père, ou songrand-père qui s'est instaLLé au campement de résidence.

24. La question se rapporte à La concession, mais rappeLons que La moyenne desménages par concession est de 1,1.

25. principaLement depuis 1980

26. qui à 80\ se d~pLacent au compLet et qui représentaient donc bien unecat~gorie spécifique

27. pLus on cuLtive intensément (propriét~ d'une charrue et de boeufs) pLusceLa est vrai, corr~L~ avec La taiLLe des m~nages.

28. migrants des ménages non cuLtivateurs : 0.5\ des sennes, migrants desménages cuLtivateurs 6\ des sennes, migrants des m~nages ancienscuLtivateurs: 2\ des sennes, La moyenne est de 4\.

29. D'autres enquêtes en cours montrent que, faute de division suffisante dutravaiL famiLiaL, Les deux secteurs agricoLes et haLieutiques ~tant encrise, Leur cumuL peut produire un dés~quiLibre pLus grand.

30. La zone "Nord DeLta" ne comprenant que 3\ des ménages permanents, on ne Laprend pas en consid~ration.

FAY C. MIGRRTIONS DE PECHE page 8-25

31. d'autant qu'on peut supposer que par définition, L'intensité des dons estsous estimée dans Les décLarations des pêcheurs. Voir pLus Loin L'anaLysedes corréLations entre émigration définitive et richesse du ménage.

32. on y trouve aussi un fort taux de pratiques commerciaLes (10~)

33. dans Le Oiaka égaLement, 27~ d'abandon de pêche dans Les mares et tauxmaximum de partants Ha L'étranger" (30~), particuLièrement en Côted'Ivoire (23\), aLors que Les ménages n'ont pas une taiLLe moyenneinférieure d ceux des autres zones sud.

34. Pour L'ensembLe des ménages viLLageois 80~ des "anciens pêcheurs" (abandonde La pêche comme activité principaLe) ont pris L'agricuLture commeactivijé principaLe. Dans Le cas spécifique du Djénnéri iL est donc encorepLus probabLe Qu'iL s'agisse des mêmes.

35. Les campements de La zone Lacustre comptent plus de cuLtivateurstraditionneLs ("depuis toujours") Que ceux de La pLaine central~; Lescampements du Djennéri comptent pLus de nouveaux cuLtivateurs, ceux deMopti pLus d'anciens cuLtivateurs - variations prévisibles.

36. Chez les ménages ayant l'agriculture comme activité principaLe on trouve35\ de partants et 48~ chez les propriétaires de boeufs de labour

5~ de L'échantiLLon - envoient plus de partants, tous en Côte37. Les Sorko -d'Ivoire etconformémentpratiquement

moins de migrants maisà Leur vocation agricoLe.absents des MPC.

pour de pLus longues campagnes,Rappelons que les Somono sont

38. La différence intervient surtout, dans l'investissement, dans l'équipementpêche: voir chapitre 6.

39.SENNE DIENE GANGR COMMERCE

1 H. MRRIE 4 7 5 72 H. MARIES 5 14 8 11PLUS DE 3 H 5 10 8 14

On négLige ici les ménages de célibataires - 4\ de L'échantilLon.

40. La supériorité des courts migrants dans Les campements en regard desviLLages S'expLique probablement par le fort taux de non cultivateurs etd'anciens cuLtivateurs et par Le caractére plus court, en généraL, desmigrations dans les campements.

page 6-26 MIGRATIONS DE PECHE FAY C.

41. Les indices de richesse, dont La vaLeur est reLative,sembLent néanmoinsconvaincants puisqu'iLs se confirment mutueLLement seLon Les grandesappositions géographiques ou d'activités économiques.

42. contre 5\ et 7\ pour Les cuLtivateurs traditionneLs.

43. an entend par Là une substitution de L'agricuLture à La pêche commeactivité principaLe.

Sur L'ensembLe de L'échantiLLon, 81\ de ceux qui ont abandonné La pêchecomme activité principaLe y ont substitué L'agricuLture.

44. qui, au contraire, ont un fort taux de substitution agricoLe

45. Les barrages de diéné se sont muLtipLiés depuis La sécheresse, particu-Lièrement sur Le Diaka. ILs sont, en généraL, à L'origine de pêches fruc-tueuses et de fréquents confLits entre riverains - enquêtes en cours.

46. RappeLons Qu'on ne peut ici qu'estimer, du fait du doubLe critére de LacuLture au campement et de La cuLture en saison froide, non isoLabLes dansL'état actueL du dépouiLLement pour Les différentes catégories depêcheurs.

47. Le dépouiLLement du second passage permettra de compLéter Les informationssur La migration.

-"

FAY C. HIGRRTIONS DE PECHE page 6-27

Tableau 1 : Ventilation ethnique des ménages enquêtés

------------ - ------~NO.br' 90zo- Autres

Salon. ethnles====- ---->--._- ...._--

es enquHés 1563 72% 27%es permanents 1024· 62% 38%nents envoints 215 85% 14%es tellporalres 539 92% 6%

----

~------

~------i------l'ténagKénagPeraamigraMénag

T~ble~u 2 : Ménages per~anents BOLo et autres: milieu de pèche, agricultureventilatlon par strate len %l.

-NOlbre Bl

pe%

--MénagesBOZO/SOD. 637 5Ménagesautre 387 2_.

eln

2

- - -Prat. Depuis Amont Djen. Mopti Dia~a Centre Lacs Aval Nord

1 • toujrs. agrlc.% % % 1 % 1 % % 1 %

- --- - --

II;] 25 11 23 8 12 13 5 2~99 96 8 19 13 6 5 10 14- - - -Tableau 3 : Ménages perlanents Bozo-autres et villages lono/pluri ethniques :

répartition par strates.

~:::!~:;~";p----Bo-zo-:s:.~l-:-i:-t:'5- Aut::~_________1.':~::_19:':::"'~_::==_-- 1 = === _seulemtNOIb", t_îù14 - 637 397 ~_1_~ 21_--+_5_3_-lI__2_6--1Aillant 190 83% 17% 16% 38% 57% 0%Djénnéri 143 50% 50% 13% 8% 84% 8%Mopti 198 74% 26% 18% 2B% 50% 22%Dla~a 73 67% 33% B% 12% 75% 0%Plainecentrale 9B 79% 21% 7% 43% 14% 431Lacs 1.21 70% 30% 13% 38% 38% 231Aval 1 85 37% 63% 12% 0% 50% 50%Nord Ho 1 18% 82% 14% 0% 36% 64%-========-=======~==--=======----=====-===-===-==-------- ---=-- ------

page 6-26 MIGRRTIONS DE PECHE FRY C.

TibleiU ~ : Types de Ilgrants par strates

--- -NOMBRE TYPES DE HIGRANTS LIEU D'ORIGINE DUREE

DEIl. 1. PETITS IlDYENS GRANDS AI'IONT MPTl DJENNE DIAKA 0-0 lais ~ 7 lois

~-- - -Delh 539 ~~ l~ ~1 25 19 3 0 34 00Alont 3B 00 10 2b 89 0 0 S 31 08Djennèr 12 ~2 42 17 0 O' 07 0 33 07Mopti 83 5~ 17 29 18 58 2 0 43 57Oiala 30 70 23 7 17 0 0 83 47 53Central 52 33 13 S2 31 10 0 0 33 07Lats 278 ~1 14 43 10 17 2 1 33 07Aval 45 18 0 82 47 0 0 0 15 84Nord 1 II II II II ( ) ( 1 ( 1 ( 1 ( 1

- - - -- -Gd. l'IIGR.. -222 111111 111111 '""' 48 22 4 2 24 lb-- - -- ---AUTRES 1'1. 312 '~"'I l I~~~II __111111 12 17 3 8 45 5S-- -- - L---. -- -- -- -

Tableau 5 : Rèpartitlon des diffèrents types de migrants (en %1.

r--- - - - --- --- ---- ------NOMBRE Allont Ojen. Mopti Diala Centre Lats Aval Nord% % % % % % % %_. - -

% l'IT Delta 539 7 2 15 0 10 52 8 2Gds Iligrants 222 4 1 11 1 12 S4 17 0I1T originealont 13b 2S 0 :1: 12 33 lS 0DriglneKonna/llop ti 100 0 0 5 47 0 0

~. ----- --

Tableau 6 : Equipe~ents des différents types de migrants (en %1.

--FILET LIGNES SENNES EPERVI PIROGUE PINASSE DUREE lliGRAT.

< 7 ): 7

-- ---- - -=83 40 25 40 69 24 24 7b

J89 J72 8 38 J80 J b 40 548 2S 40 -60

82 34 27 S4 6b 31 20 BO

86 71 -- 23 79 lS -- --- ~.======--

EOHBRE}___ _J. Gd tigrant 222

Iloy. llIigr. 77Pet. ligr. 235Origineallont 136DriglneKonna/l'lopti 100

FRY C. - MIGRRTIONS DE PECHE page 6-29

3441

Locat.èche

- ---- ..,èche seule Agriculture Agricul. Récolte Embauche iiaison frai sais. frai. calpement PêC~~_JD---

182 15 12 11 25

57 42 34 30 10 Il53 43 . 44 40 8 l'.bl 21 5 3 lb91 9 10 1 22

-- -- -- -- 21- -

Gd ligrants 222Petits et 1I0Y.ligrants 312Petits Rllgrants 235Koyens migrants 77Origine alont 13bOr igineMoptilKonna 100

T~ble.u 1 : Types de ligrants : activités (en %1

______~RE1-:

Tableau a: Pratiques agricoles 1 ligrations (en %1

57

10

18b

sid.~tiv.

- -NOIlBRE O-b RIais 7-8 lois 9-11 lois ) 11 lois PH Mil GII Ré

(u-- _. --- -- 1--.

Pas agricul. 232 3b 28 30 b 22 15 blAgr i. Cilp t. 134 23 2b 31 13 77 3 19Pêche seulesaison frai 3b4 32 29 32 1 34 14 50Agriculturesaison frai Ib7 3b 24 28 11 b4 15 20Récolte 119 21 2b 39 13 78 2 20--- - '--=' '--- -- - ---

T~leau 9 : Migrationl agriculturel réserve. (en %1- . - -

NOIlBRE Pas céréales céréales Céréales Agri. saison Agr icult. Récol-1-2 ,ais + de 2 lois froide calpement tes

- - ---- _.Gd. ligrant 222 55 27 18 15 12 11pt. ligrant 235 bl 31 7 43 44 40Pas agricul 405 bl 29 10 11111111111 11111//11 1111Récoltes 119 52 34 13 11111111111 IIlIiiill /IIIloins de3 lois 39 74 25 0 13 0 04 ~ biais 143 58 34 8 34 21 177 ~ 8 lois 14b 52 ·29 19 25 24 219 ~ 11 lois 16b bO 28 13 28 25 28plus de12 lois 45 75 24 0 40 40 35

-- '-. -_. - - ==--:==

page 6-30 MI6RRTION5 OE PECH( FRY C.

Tableau 10 : Ancienneté au calpelent! culture! familles.

- -- - --- -oAT E o JIN 5 T AL LAT ION

OMBRE1980 - 87 1973 - 80 AVANT 1973

- -----------::--~-----25 16 59

235 31 17 5277 57 '11 31

222 43 la 43394 46 15 39100 1 27 17 5645 20 9 71----- ----- ----------- '---------------------------------

r---J:~ culture caœ~eme~t1---

PeU ts migran tsMoyens Iligrants

1 Grands migrants1 nOllllle marié

1 2 hommes mariés ~

~3 ho~mes et plus ~__________________i_

----------------

l

Tableau 11 : Ancienneté au ca~pe~ent! culture! la~illes.

Tableau 12 : fallille, migration, activité.

,

r::;-~::~~:~::::-{:~~~~~::~FCé=1=ib=at=a=ir=eSJ2S 52=r-

o

20 ==~---'-. 4 Që- 12 40 ~4 36-1 Huué 369 3S 2S 32 8 43 14 41 60 402 Huués 100 33 30 25 12 47 19 34 44 563Hetplus 45 16 38 40 7 36 4 60 29 71

- ---- ---- -------t===-::------~---- -==-..:= _. __ ===-- -----

_i::::'!~r!l_~JJJjL~Ll~jL):I~L-JLFRY C. MIGRATIONS OE PECHE page 8-31

Tableau 13 : Fall~e, mIgration, actIvité.

lm-I~~;~;~;û~r~~~~~~]'jA9;~~:-;g~. A9~~~:~-~--Elb:~~~r~~~~~l-Ë;b~~-Ch ~~~~~-I~~J-~ EpervierT~~au village village saiS. froid campement agrlcult peche

---------- - ---____ _ 1-- . ____

céllbatanes [[5---72----]--~---r--24---J1b----I---4-]ï--IT6[[ür 20 60 321 Hlané 369 77 16 ~ 31 24 9 7 15 12 16 32 102 HlIanés 100 90 B L24 35 20 4 17 10 13 27 93 Het plus 45 ~ ~__: __:~ ~~ 9_ 13__.A :~__ 42 \=_:=13=;:=4=2~~1=3=i

Ch,l .;"g, DnïillIl Il1 1--8---[-30-[-27-fTI7--1~5-1: 15 1- 32 11~, __~~L;~~;;;;; ,,,!:,,'-==_~; -,,_=~:~, --_:~-L~ J~L:; !,,~ -;; - _:~

t

Tableau 1, : Proportions de ménages détenteurs d'engins selon leur taille,leurs ligrations, leurs activités agricoles.

------------------------------------ -Hmu iés Chef de envoi envoi Petit Moyen Grand

Ménage Père Frere Ilgr. lDigr. lDigr.-------- -- ------ '::::-== '----- ---- ---

8 80 10 1(! 44 14 41----- f---- ,---- 1-----!-

24 83 13 4 23 8 707 80 7 13 41 15 42

11 79 10 10 33 16 5010 82 13 5 45 15 40

= -- - - --'---JL. :====~------ _

t'h::t_:~:: ~~:::rF~-- ::-- -- ::~---

6 72 158 66 15

13 62 15

1:---------------------NBRE cultures pas culcampemnt campemn

------- ------ -------- ----------- ----% 25 75

- ------SENNE 79 24 76

OIΠ18\ 33 67EPERVIE 178 12 88XUBISEU 60 22 78

-- - -- -

tibleau lS : Emigration, Illgration a'après la Lulle, l'ethnie, l'activlte

------- - - -- -- - --- - - -El~~~~ ~~gratio~_~~~ ~~-------~gration---~- pècne n~::es no:.e nO~les ~o::e~

F=:::-===~=~~=1=ot==~=1='_.'=Ê=tr==a=ng=e:~~E;:::C6=~=e=I~=~~~=1I=al=:~=~=~=1~=t=al~I:=~-=4=.=Ol:::·~~J5=-=6=.=oi=sI:;:·=)7=lo=is*l=a=~=i=é=:*.=a=ri=é=;:=Ia:::~=ié=s:=la=r=ié=s~IIPV 1 IIPC 331/306 281 21 151 12 121 6 161 10 271 30 61 15 81 4 141 11 51 3 521 56 2~1 2~ 191 17lIénag. célib 161 10 191 20 131 10 61 0 61 10 121 20 0110 121 0 01 0 1111111 11111111 11111111 111111111 n. larié 173/172 241 17 261 9 1~1 5 121 9 161 14 31 8 41 12 91 5 1111111 11111111 11111111 111111112 n. lariés 801 73 301 29 161 16 121 8 161 14 361 48 141 22 71 10 151 15 1111111 11111111 11111111 11111111plus de 2 n•• 621 51 401 22 151 14 81 6 311 12 521 63 31 20 181 8 311 26 1111111 11111111 11111111 11111111Bozo 2541292 301 20 141 11 111 5 171 11 291 30 61 15 71 4 151 11 51 3 ~71 55 271 24 21/17SOlono 621 11 271 36 161 36 151 18 1~1 0 261 36 51 18 111 9 101 9 51 0 631 73 181 9 141 18Activ l:pécne 280/280 281 20 15/ 11 12/ 8 16/ 11 291 32 bI 15 81 5 14/ 12 41 2 531 57 241 23 19/ 17Activ l:agric 371 14 351 35 221 21 13/ 21 221 14 19/ 7 31 0 81 0 81 7 51 0 541 43 221 50 19/ 7Pas d'agricul 591125 31/ 19 81 10 81 4 231 10 391 31 15/ 20 15/ 6 81 6 81 ~ ~61 56 231 24 231 16Ancien cultiv 331 55 2~1 22 101 13 71 6 1~1 11 61/ 43 14/ 32 21/ 0 21/ 11 41 9 381 43 281 30 31/ 17Cultivateurs 273/181 291 21 171 12 131 6 161 10 221 27 41 9 51 4 131 13 51 2 551 59 231 22 171 17Houv. cultiv 171 52 421 23 42112 331 2 01 14 421 19 171 9 81 2 171 7 01 5 42/51 331 19 251 26Prop. boeuls 671 21 331 48 161 38 131 23 241 14 251 57 31 24 61 9 161 24 31 0 371 29 281 29 311 43

~Co=ll=e~rc=e=~=39=1=2=4~4=7/:::-~=14~.=. 2=~~~~~_=l=b=1 :=~~·~=-._:=~9=1=_:=5~1-=2:=4/=4~~~=- =5=1=2~~j~.=1=3/=5~1=. =5=~~=1~ij~-=3~~_-.:J- 421 431_ 3~1 19,.211 291

•

page 8-32 MIGR~TIONS DE PECHE F~Y C.

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)

tabLeau 15 ~ctivité agricoLe d'après La taiLLe des ménages,L'ethnie, La migration de pêche.

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effectifs Nouveaux IAnCienS Cultiva- Cu1tiva- Nouveaux Boeufs RecoltecuJ,tivat. cu1tivat. teurs teurs trad cu1tivat. labours i. cu1tiv.

M.P.V / M.P.C 331/306 18/41 10/15 82/59 76/41 5/14 20/7 82/77

o Homme marié ::'6/10 19/70 6/40 81/30 81/10 0/20 12/0 77 /33

1 Homme marié 173/172 13/38 6/15 87/62 81/45 5/17 14/3 86/78

2 Hommes m2riés 80/73 21/45 14/22 79/55 71/42 6/11 24/8 78/77

3+ Hommes mariés 62/51 26/39 16/18 74/61 66/35 6/25 34/18 78/77

Bozo 254/292 20/ 11/ 80/ 74/ 4/ 20/ 80/.

Somono 62/11 12/ 10/ 87/ 76/ 11/ 27/ 90/

Pas migration pêche 202/203 12/38 5/15 88/62 82/42 5/19 21/4 88/83

Migration pêche 91/93 32/49 20/25 68/51 60/40 6/11 18/13 64/61

Migration < 7 mois 45/59 44/58 27/27 55/42 49/29 7/14 13/12 56/56Migration> 7 mois 46/34" 2Z/32 17/21 78/58 71/59 4/9 24/15 72/69

tabLeau 17 Emigrat nn, migration et envois de dons au chef deménage.

Migration (

Don non Donmembre membre

0 2/3 8/4

1 14/24 12/12

2-3 30/10 10/20tifs

Etranger 5/21 15/18

Côte d'Ivoire 11/31 19/19

Mali 29/10 9/10

Lgration de pêche 6/6 4/3

.

..

.":D-<n

,

tableau 18 Emigration (partants définitifs et migration depêche dans m.p.v/m.p.c.

~

3.....CTI::a:D~.....o~CIfT1

."

~

ocGot

C111

CIl1

Co'Ul

,Emigrants définitifs Migration de pêche Don Don

Effectifs non

Mali lrota1 0-4m 5-6 m 7 mois+membre membretotal Etranger R.C.I

M.P. v. 331 28 15 12 16 27 6- 8 14 7 9-

M.P. C 306 21 12 6 10 30 15- 4 11 6 6

Amont -81-77 33-18 9/4 7/1 25/16 52/34 12-14 ~9-5 21-14 21-9 19-5

Jenneri 35-36 34-39 14/33 9/28 23/14 29/25 3~ h2-3 14-22 6-22 9-17

M:>pti 60-86 33-24 18/17 12/6 22/8 30/42 2-30 7-2 21-9 2-2 8-9.

Diaka 30-1g 43-5 30/0 23/0 17/5 30/53 20-21 3"""26 7-5 7-5 0-0

Centre 45-32 - 20-19 20/9 18/3 4/9 4/6 0-0 0-3 4-3 0-3 2-0

Lac 39-45 15-18 10/7 10/0 5/11 18/18 3-9 3-0 13-11 0-0 8-4

Aval 30-1 17- -17/ 17/ 3 7 0 3- 3- O~ 7~.-'. -

"ClCIlC

"'CIl1

CIJen

tableau 19 strates cuLture, taiLLe des ménages.

3:1-4Cl'l::a:c-11-4oZLI1

oITI

"tIITIn:J:ITI

'TI:c-

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"'"%'-<n.

tabLeau 20 5 t r a tJ.e s activités, absence activités. richesses.

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3MCI"I.a%'....MoZU\

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ocCIl

ICIrD

1:»1

W....,

EffectifsAbandon Abandon

CoIIllIle r ce Radio Vélo Mobylette 1 pirogue 2 pirogues Pinassepêche prin agr. princ j +

M. P. V. / M. P. c. 331/306 8/5 5/4 12/8 20/21 10/14 9/10 48/54 - 15/17 6/12

Amont 81/77 10/1 2/5 19/8 25/21 25/15 19/9 38/51 15/17 18/6

Jeoneri 35/36 31/17 . 0/0 5/3 3/0 31/58 6/11 26/42 3/33 0/8

Mopti 60/86 3/2 8/2 12/12 18/27 17/7 15/16 53/53 13/9 2/27

.Diaka 30/19 0/10 17/0 2] /21 17/21 3/10 0/10 57/47 13/26 3/0

Centre 45/32 0/0 2/12 4/3 31/31 0/3 7/3 62/65 27/16 2/0

Lacs 39/45 3/9 2/2 10/4 15/16 0/0 5/2 67/60 18/20 3/11

Aval. 30/1 3/0 13/ 0/ 17/ 0/ 0/

tableau 21 Richesse d'après La taiLLe du ménage, La migrationet L'agricuLture.

Effectifs Radio Vélo Mobylette 1 pirogue 12 pirogues Pinasse Boeufs+ labour

M.P.V./M.P.C 331/306 20/21 10/14 9/10 48/54 15/17 6/12 20/7

o ho~ marié· 16/10 13/0 12/0 0/0 44/40 Oil0 0/10 15/0

1 houJe marié 173/172 20/15 6/10 5/6 51/64 11/11 4/8 17/6J

2 hommes mariés· 80/73 20/23 11/20 11/16 49/41 . 22/25 2/18 30/15

3 + hommes mariés • 62/51 24/39 19/18 21/14 39/37 19/29 19'/22, 46/29

0 237/242 22/20 9/12 8/9 47/55 16/15