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REPUBLIQUE DU BENIN *-*-*-*-*-*-* MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE *-*-*-*-*-*-* UNIVERSITE D’ABOMEY CALAVI (UAC) *-*-*-*-*-* FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES ET DE GESTION (FASEG) *-*-*-*-*-* MEMOIRE DE MAITRISE ES. SCIENCES ECONOMIQUES Option : GESTION Filière : MANAGEMENT DES ORGANISATIONS *-*-*-*-*-* : Présenté par : Yao Bruno AMOUZOU Amavi D.B.Hospice FOLLY Sous la direction de : Thomas C. YEBA Professeur Assistant à la FASEG - UAC Année Académique : 2008-2009 DIAGNOSTIC FINANCIER D’UNE ENTREPRISE DE BATIMENTS ET TRAVAUX PUBLICS: CAS DE « EWA » SARL

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REPUBLIQUE DU BENIN *-*-*-*-*-*-*

MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET

DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE *-*-*-*-*-*-*

UNIVERSITE D’ABOMEY CALAVI

(UAC)

*-*-*-*-*-*

FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES ET DE GESTION (FASEG)

*-*-*-*-*-*

MEMOIRE DE MAITRISE ES. SCIENCES ECONOMIQUES

Option : GESTION

Filière : MANAGEMENT DES ORGANISATIONS *-*-*-*-*-*

:

Présenté par:

Yao Bruno AMOUZOU Amavi D.B.Hospice FOLLY

Sous la direction de :

Thomas C. YEBA

Professeur Assistant à la

FASEG - UAC

Année Académique : 2008-2009

DIAGNOSTIC FINANCIER D’UNE

ENTREPRISE DE BATIMENTS ET TRAVAUX

PUBLICS: CAS DE « EWA » SARL

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AVERTISSEMENT

i

LA FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES

ET DE GESTION (FASEG) N’ENTEND DONNER

AUCUNE APPROBATION NI IMPROBATION

AUX OPINIONS EMISES DANS CE MEMOIRE.

CES OPINIONS DOIVENT ETRE CONSIDEREES

COMME PROPRES A LEURS AUTEURS.

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ii

DEDICACES

Je dédie ce travail :

A Dieu tout puissant plein de miséricorde et créateur de cet univers ; qui malgré

mes errements ne m’a jamais abandonné. Que toute la gloire et l’honneur lui soient

vraiment donnés.

A cher père Jean AMOUZOU, pour les soutiens de toutes sortes et les multiples

conseils de bonne conduite dont vous m’avez fait jouir. Ceci est une récompense

pour vous.

A ma chère mère Tchassi AMEMATOU, pour non seulement votre dévouement et

affection mais aussi et surtout pour les peines et souffrances consenties. Recevez

ici votre espoir.

A ma grand-mère Gatchassi EBO pour m’avoir accordé une enfance heureuse. Ceci

est une reconnaissance. Trouvez à travers cette œuvre, le fruit de vos efforts.

A ma chérie Elise KOUWE pour son soutien, que ce travail soit pour elle un repère.

Aux amis Jacques, Olivier, Cyrille, Benjamin, Joseph, Rock, pour l’ambiance de

fraternité qui existe entre nous.

A mon frère Modeste HOUNNOUGBO pour tout son soutien.

A ma sœur Edwige AMOUZOU et à mon frère Berlino AMOUZOU pour toutes

prières. Recevez ici le signe d’une cohésion fraternelle.

Yao Bruno AMOUZOU.

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iii

Je fais la dédicace de ce travail :

A mon père Comlan François FOLLY pour son sacrifice dans l’éducation de nous

tous, que cette œuvre soit pour toi ma ferme détermination de relever ton défit ;

A ma mère Sossi AFANOU pour son encouragement et son soutien quotidien. Vois à

travers ceci l’affection filiale que tu mérites ;

Que ce travail soit pour vous le symbole de mon amour et de ma profonde

reconnaissance pour tous les sacrifices et peines que vous vous imposez surtout

dans les moments douloureux de mon existence ;

A mes frères et sœurs, Emmanuel, Alain, Séverine, Damiène, Cosme, Maurice etc.

Pour tout le soutien et le signe de notre unité que vous témoignez tous les jours ;

A toute la famille FOLLY, surtout à mon oncle Sylvain Codjo FOLLY et sa petite

famille, pour leur soutien ;

A tous mes amis (es), Cyrille, Martine, Odilon, Rosaline, Guillaume, etc. pour leur

soutien quotidien.

Amavi Dossou Barnabé Hospice FOLLY

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iv

REMERCIEMENTS

Au terme de ce travail, nous tenons à exprimer nos sentiments de reconnaissance et de

remerciement à tous ceux et celles qui ont contribué de près ou de loin à la réalisation de

ce travail.

- notre profonde gratitude va en premier lieu à Mr Pascal DANON, pour avoir accepté de

suivre et de coordonner ce travail malgré ses multiples occupations. Nous lui en sommes

très reconnaissants ;

- nous tenons également à remercier tous les membres de jury qui nous font l’honneur

d’accepter de juger ce travail ;

- nous saurions gré aussi à tout le corps professoral de la FASEG pour la qualité de la

formation dispensée au cours de nos années d’études ;

- nos remerciements s’adressent également aux dirigeants de l’Entreprise West Africa qui

ont accepté notre stage au sein de la société. Nous tenons également à exprimer

particulièrement notre profonde gratitude au Directeur Général, monsieur Benoît

ZEHOUNKPE, et au chef comptable, monsieur Alfred, qui n’ont pas hésité à mettre à notre

disposition les informations nécessaires.

- nous remercions également tous ceux qui ont contribué de près ou de loin à la

conceptualisation et à l’élaboration définitive de ce travail.

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v

LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS

AF : Autofinancement

BFR : Besoin en Fonds de Roulement

BFRE : Besoin en Fonds de Roulement d’Exploitation

BFRHE : Besoin en Fonds de Roulement Hors Exploitation

BTP : Bâtiments et Travaux Publics

CA : Chiffres d’Affaires

CAFG : Capacité d’Autofinancement Global

EBE : Excédent Brut d’Exploitation

EBIT : Earning Before Interest and Tax

ETE : Excédent de Trésorerie d’Exploitation

EWA : Entreprise West Africa

FASEG : Faculté des Sciences Economiques et de Gestion

FF Frais Financiers

FRN : Fonds de Roulement Net

RE : Résultat d’Exploitation

ROE : return On Equity

ROI : Return On Investment

RN : Résultat Net

SARL : Société à Responsabilité Limitée

SYSCOA : Système Comptable Ouest Africain

TAFIRE : Tableau Financier des Ressources et Emplois

TN : Trésorerie Nette

UAC : Université d’Abomey- Calavi

VA : Valeur Ajoutée

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vi

Liste des tableaux

Tableau 1 : pourcentage des éléments des bilans financiers condensés de

« EWA » Sarl en FCFA.

Tableau 2 : pourcentage des éléments des bilans synthétiques de « EWA » Sarl

en FCFA

Tableau 3 : FRN de « EWA » Sarl en FCFA

Tableau 4 : BFR de « EWA » Sarl en FCFA

Tableau 5 : TN de « EWA » Sarl en FCFA.

Tableau 6 : tableau regroupant les agrégats de l’équilibre financier et le CA.

Tableau 7 : ratios de structure financière.

Tableau 8 : ratios de synthèse.

Tableau 9 : délais de rotation des encours cycliques

Tableau 10 : compte de résultat restructuré.

Tableau 11 : variation en pourcentage des CA, VA, EBE et RN

Tableau 12 : calculs des taux de VA et de marge d’exploitation

Tableau 13 : ROI brut avant impôt.

Tableau 14 : ROI net avant et après impôt.

Tableau 15 : ROE par année

Tableau 16 : effet de levier financier

Tableau 17 : calcul de quelques ratios caractéristiques

Tableau 18 : calcul du coefficient d’exploitation

Tableau 19 : évolution des charges d’exploitation

Tableau 20 : proportion de chaque rubrique dans l’ensemble des charges

d’exploitation

Tableau 21 : détermination de la CAFG en FCFA.

Tableau 22 : tableau de l’AF en FCFA.

Tableau 23 : tableau de l’ETE en FCFA.

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vii

Liste des graphiques

Graphique 1 : : structure du capital de « EWA» Sarl.

Graphique 2 : structure de l’actif.

Graphique 3 : évolution des différentes masses de l’actif.

Graphique 4 : structure de passif

Graphique 5 : : évolution des différentes masses de passif

Graphique 6 : évolution de la situation de « EWA » Sarl

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viii

Sommaire

INTRODUCTION

CHAPITRE 1 : CADRE GENERAL DE L’ETUDE.

SECTION 1 : Cadre Théorique

SECTION 2 : Cadre Méthodologique

CHAPITRE 2 : CADRE INSTITUTIONNEL DE L’ETUDE.

SECTION 1 : Origine et Structure Organisationnelle

SECTION 2 : Cadre Environnemental de « EWA » Sarl et Manuel de Procédures

CHAPITRE 3 : CADRE EMPIRIQUE.

SECTION 1 : Présentation et Traitement des Données

SECTION 2 : Etude de Performance à Travers les Comptes de Résultats

SECTION 3 : Vérification, Suggestion et Condition de Mise en Œuvre

CONCLUSION

BIBLIOGRAPHIE

ANNEXES

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INTRODUCTION

Le développement économique et social d’un pays est essentiellement fonction de la

multiplicité, de la validité et de la prospérité de ses entreprises.

Il en est ainsi parce que :

- au plan économique, l’entreprise crée des richesses et contribue de ce fait au budget

de l’Etat par le versement des impôts et taxes.

- au plan social, l’entreprise crée des emplois et participe de ce fait à l’enrichissement de

tous ceux qui l’animent par leur apport en capital physique ou social, en développant

ainsi la conscience professionnelle, la solidarité, l’esprit d’équipe et la responsabilité

individuelle et collective. Mais cette noble tache ne pourra s’accomplir sans un système

de gestion efficace et efficiente des différentes ressources surtout celles financières.

Tout comme l’homme, l’entreprise naît un jour, prospère et meurt (ou disparaît) si ces

différentes ressources ne sont pas bien organisées et gérées.

De nos jours, nombreuses sont les entreprises qui par manque d’organisation, de stratégie

et par ricochet de gestion saine, on fait faillite. Mais d’autres par contre, par le biais d’une

gestion plus ou moins confortable, survivent encore.

Parmi les entreprises qui exercent leurs activités au Bénin figure l’Entreprise West Africa

(EWA) Sarl, une entreprise privée de Bâtiments et Travaux Publics dont le bon

fonctionnement et la bonne gestion seront bénéfique non seulement aux dirigeants de

ladite entreprise mais également à l’économie béninoise. Elle joue un rôle important sur le

plan économique et social. Ce rôle sera beaucoup plus renforcé par la maîtrise des

déterminants de la performance de ladite société. L’Entreprise West Africa créée en mai

1991, et qui après seulement environs dix huit années d’existence est confronté à

d’énormes difficultés.

En effet, à la faveur d’un stage effectué au sein de l’entreprise du 1er juin au 15 juillet

2009, nous avons constaté que celle-ci était confrontée à de nombreuses difficultés, entre

autres : l’absence de fonds propres suffisants, des retards dans le paiement des

fournisseurs, des arrêts de la presque totalité des chantiers…

Cet état des choses nous a poussé, à la fin de notre formation universitaire et dans le

cadre de notre mémoire, à entreprendre une étude des comptes de l’entreprise afin de

comprendre son fonctionnement économique et financière, de rechercher les raisons des

difficultés, et de proposer des solutions qui permettraient à l’entreprise de sortir de cette

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situation. C’est dans ce contexte que s’inscrit notre étude dont le thème est : « diagnostic

financier d’une entreprise de bâtiments et travaux publics : cas de EWA Sarl ».

Afin de mieux appréhender les contours de ce thème, nous nous proposons de structurer

le travail en trois (03) chapitres.

Le premier présente le cadre général de l’étude dans lequel nous examinerons les cadres

théoriques et méthodologiques ; le second quant à lui porte sur le cadre institutionnel de

l’étude et enfin, le troisième chapitre est consacré à l’analyse des états fananciers et à la

formulation des suggestions.

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CHAPITRE 1 : CADRE GENERAL DE L’ETUDE.

SECTION 1 : CADRE THEORIQUE.

Paragraphe 1 : Problématique et intérêt de la recherche

1.1 Problématique.

L’Entreprise est une unité économique au sein de laquelle sont réunis différents moyens,

humains, matériels et financiers dans le but de produire des biens et des services vendus

sur un marché afin de réaliser un bénéfice.

Comme le souligne cette définition, l’un des objectifs principaux de l’entreprise est la

recherche de profit. En effet, même si le profit et la rentabilité qui en découle ne sont pas

le but ultime de l’organisation, ils constituent une condition indispensable pour son

développement voire pour sa survie.

Cependant, si l’objectif principal de l’entreprise est la réalisation d’un bénéfice, il ne pourra

être atteint qu’à condition que sa trésorerie soit importante et positive donc « saine ».

En outre, l’absence de fonds propres suffisants conduit l’entreprise à s’endetter et

l’emprunt réduit l’interdépendance de cette dernière. Point d’industrie forte sans fonds

propres suffisamment étoffés.

L’autonomie financière confère aux entreprises plus de solidité pour supporter des aléas

de la vie des affaires. Les fonds propres constituent « pour toute entreprise le matelas qui

permet de résister aux aléas de la conjoncture ». (L’augmentation de fonds propres /

Jacques GAUTHIER)

En effet, de l’examen des différents états financiers de 2004 à 2008 de « EWA » SARL,

entreprise privée ; il ressort :

-une évolution en dents de scie du chiffre d’affaires (438.829.050 FCFA en 2004 ;

276.474.815 FCFA en 2005 ; 509.352.821 FCFA en 2006 ; 237.707.723 FCFA en 2007 et

361.863.510 FCFA en 2008).

- un fonds propre moyen de -2.063.802,8

- un fonds de roulement net moyen qui est de -8.109.770,2

- un besoin en fonds de roulement moyen qui est de -23.803.169

- un équilibre financier (trésorerie nette) moyen de 15.693.398,8

« EWA », spécialisée dans la construction de bâtiment et travaux publics (BTP), est dotée

d’une personnalité morale.

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4

Dans le souci de permettre aux responsables de « EWA » SARL de disposer des

informations susceptibles de les éclairer, nous avons choisi de faire un diagnostic financier

et d’en analyser les performances économiques et financières

Fondamentalement, des questions doivent être posées au sujet de « EWA » SARL à

savoir :

Comment ont évolué les indicateurs financiers de « EWA » pendant ces cinq (5) dernières

années ?

1. ses activités sont-elles rentables ?

2. Est-elle performante, solvable ?

3. L’équilibre financier est-il confortable ?

Les réponses à ces différentes interrogations ne seront possibles qu’à travers l’étude de

certains indicateurs ou ratios financiers fournis par les informations recueillies des

différents états financiers de « EWA ». Ces réponses permettront d’évaluer la rentabilité

de l’entreprise et faciliteront la prise de décision dans les domaines financier, commercial,

économique et social etc.…

1.2 Intérêt de la recherche

Le présent travail est d’un grand intérêt pour un certain nombre d’acteurs internes et

externes à l’entreprise dont principalement :

- les dirigeants et associés de l’entreprise « EWA » Sarl, en ce sens qu’il leur fournira des

informations sur lesquelles ils pourront se baser pour prendre des décisions en vue

d’améliorer la situation économique et financière de l’entreprise, et d’assurer sa

pérennité.

- la communauté scientifique pour qui, il constitue une source de documentation

pouvant servir lors des recherches ultérieures.

- nous même parce qu’il nous offre l’opportunité de confronter nos connaissances

théoriques aux réalités du terrain.

A travers cette étude, nous poursuivrons plusieurs objectifs. A ces objectifs correspondront

des hypothèses.

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Paragraphe 2 : Objectifs et Hypothèses de recherche.

2.1 Objectifs

2.1.1 Objectif général

L’objectif général de cette recherche est de contribuer à l’amélioration de la situation

financière de « EWA » Sarl. Ceci ne sera atteint qu’à travers des objectifs spécifiques.

2.1.2 Objectifs spécifiques

Ici nous aurons à :

- Analyser la structure financière de l’entreprise.

- Apprécier l’autonomie financière de l’entreprise

- Evaluer la rentabilité de l’entreprise à travers les indicateurs économiques.

2.2 Hypothèse de recherche

Tout le développement de notre travail tournera autour des hypothèses (H)

suivantes :

H1- « EWA » Sarl jouit d’un équilibre financier.

H2- les dettes à court, moyen et long terme trop élevées impactent l’autonomie

financière de l’entreprise.

H3- la non maîtrise des charges d’exploitation entraîne des taux de rentabilité faible.

Paragraphe 3 : Revue de littérature.

Le présent paragraphe vise à faire le point des développements théoriques et pratiques en

rapport avec notre champ d’investigation. Il s’agit pour nous d’expliquer dans un premier

temps quelques concepts clés de notre étude, ensuite d’aborder certaines spécificités du

secteur des BTP et de présenter, pour finir, un bref résumé des études déjà effectuées

dans le domaine de notre étude.

3.1 Analyse conceptuelle.

L’objet est de passer en revue certains auteurs qui ont eu à aborder toutes ou une partie

des concepts relatifs à la présente étude, les analyses faites et les conclusions

auxquelles ils ont abouties. Ces concepts qui seront utilisés tout au long de notre travail

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sont : diagnostic financier, analyse financière, équilibre financier, solvabilité, rentabilité,

performance, ratio, liquidité.

3.1.1 Diagnostic financier.

La notion de diagnostic était initialement empruntée à la médecine dans laquelle il

s’applique aux méthodes qui ont pour objet de déceler les maladies d’après les signes, les

symptômes. Actuellement la démarche du diagnostic est utilisée dans de nombreux

domaines et notamment dans celui de la gestion des entreprises.

Tout diagnostic comprend trois (03) étapes :

- l’identification des signes, symptômes ou syndromes qui correspondent à un ensemble

de symptômes

- l’identification ou désignation de l’affection ou de maladie

- enfin le pronostic et la thérapeutique proprement dit qui consiste à recommander des

soins ou actions de correction.

Quand on réalise le diagnostic financier d’une entreprise, on repère en premier lieu, les

signes, ou les symptômes qui révèlent des difficultés financières présentes ou à venir

comme par exemple, des tensions sur la trésorerie où la baisse de la capacité

d’autofinancement. On recherche ensuite à identifier les causes de ces difficultés. Le

diagnostic financier est établi au regard du souci de solvabilité, de rentabilité, de la

préservation ou de l’augmentation de la valeur de l’entreprise (COHEN, 1994).

Gérard CHARREAUX (1996), quant à lui, attribue au diagnostic financier deux objectifs

principaux à savoir :

- s’assurer que l’entreprise crée de la valeur

- comprendre le processus de formation de la valeur de façon à identifier les causes

d’inefficacité.

Selon LAUZEL P. et TELLER R. (1994), le diagnostic financier consiste à faire le point sur la

situation financière de l’entreprise de façon à détecter les symptômes révélateurs de

phénomènes en évolution susceptible d’entraver, à plus ou moins brève échéance, la

poursuite des objectifs et des buts qu’elle s’est donnés, et de mettre en péril ses

prévisions ; ceci, en vue de prendre des décisions correctives ou de modifier les objectifs

et les prévisions.

3.1.2 Analyse financière.

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7

A. MARION (2001), définit l’analyse financière comme une méthode de compréhension de

l’entreprise à travers ses états comptables, méthode qui a pour objet de porter un

jugement global sur le niveau de performance de l’entreprise et sur sa situation financière

(actuelle ou future). Pour lui, cette analyse repose sur l’utilisation d’un ensemble

d’informations à dominance économique et financière.

D’après Hervé HUTIN dans toute la finance, EYROLLES, « Le but de l’analyse financière

est de permettre l’appréciation de la situation d’une entreprise de façon à faciliter la prise

de décisions. Ces décisions sont variées et ne concernent pas les mêmes acteurs (….).

L’appréciation de la situation d’une entreprise répond donc à des préoccupations

différentes selon les utilisateurs. Pour guider leur diagnostic, ceux-ci vont donc avoir des

approches différentes »

Pour sa part, Elie COHEN présente l’analyse financière comme « un ensemble de concepts,

de méthodes et d’instruments qui permettent de formuler une appréciation relative à la

situation financière d’une entreprise, aux risques qui l’affectent, au niveau et à la qualité

de ses performances ».

3.1.3 La notion de ratio.

Erick K. MENSAH (2008) définit le ratio comme « le rapport de deux grandeurs

caractéristiques d’une entreprise qui permet de porter un jugement de valeur sur sa

situation financière et son exploitation ».

Il faut souligner que le ratio n’a pas une signification en lui-même. Les ratios sont

généralement utilisés pour comparer la situation actuelle d’une entreprise, soit aux

situations antérieures de la même entreprise, soit à la situation actuelle d’autres

entreprises.

3.1.4 Equilibre financier.

Le concept d’équilibre financier repose sur l’un des principes de base de la finance selon

lequel il faut financer les investissements de longue durée avec des ressources présentant

également un caractère de longue durée. En d’autres termes, la durée des financements

doit correspondre à celle de l’actif financé. C’est une règle de prudence et de bon sens. En

effet, il serait dangereux pour une entreprise de financer une immobilisation avec un

crédit à court terme, car une immobilisation secrète lentement des disponibilités qui

permettent de rembourser les emprunts contractés pour son achat et de dégager un

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8

bénéfice. Le non respect de ce principe peut avoir des effets néfastes sur la trésorerie et

par conséquent, sur la liquidité de l’entreprise (Emmanuel HOUNKOUN et Pascal WELE,

2006).

L’appréciation de l’équilibre financier passe par le calcul de trois agrégats qui sont : le

fonds de roulement, le besoin en fonds de roulement et la trésorerie nette.

Le guide d’application du SYSCOA met l’accent sur la notion d’équilibre financier de

l’entreprise, qui peut être analysé à travers le fonds de roulement, la trésorerie nette et le

besoin en fonds de roulement.

Quant à l’encyclopédie, l’équilibre financier est également une contrainte financière qui

permet de garantir un équilibre fonctionnel entre les emplois et les ressources de

l’entreprise, et pense qu’à chaque cycle de fonctionnement est associé un indicateur

d’équilibre.

Pour elle, le fonds de roulement fonctionnel quantifie l’incidence du cycle d’investissement

sur l’équilibre financier par l’écart entre les ressources stables et les emplois

d’investissement.

Le BFR, associé au cycle d’exploitation est évalué par le montant des stocks et des

créances déduction faite du montant des dettes courantes et doit être en toute rigueur

financé par l’excédent des ressources stables du fonds de roulement. Ce qui établit une

égalité entre la trésorerie et la différence entre le fonds de roulement et le BFR.

3.1.5 La solvabilité.

La solvabilité est l’aptitude de l’entreprise à assumer le paiement de ses dettes à partir de

la réalisation de son actif. Ce qui signifie qu’une entreprise est solvable si, en cas d’arrêt

de l’exploitation, elle peut payer toutes ses dettes en vendant ce qu’elle possède.

3.1.6 Liquidité.

La liquidité est définit dans le petit LARROUSSE 2006 comme étant le caractère d’une

somme d’argent liquide, dont on peut disposer immédiatement ou presque.

Il est défini dans toute la finance comme étant l’aptitude de l’entreprise à faire face à ses

dépenses par une circulation optimale de ses flux de trésorerie (encaissements

décaissements).

3.1.7 Rentabilité et Performance.

Ici, il s’agit de faire la distinction entre marge et rentabilité. En effet, comme le font

remarquer Pierre VERNIMMEN et al. (2005), la rentabilité est le rapport entre

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l’accroissement de richesse (résultat) et les capitaux investis, tandis que la marge est le

rapport d’un résultat à un volume d’activité (chiffre d’affaire ou production).

Pour Hervé HUTIN et al. (1998), la mesure de la rentabilité vise à s’assurer que « l’activité

et l’outil de travail sont bien dimensionnés par rapport aux résultats qu’ils génèrent

puisque la rentabilité d’un moyen se mesure en rapprochant ce moyen du résultat qu’il

permet d’obtenir ».

Selon la littérature financière, le concept de performance implique les notions d’efficacité

et d’efficience. L’efficience renvoie à une meilleure utilisation des ressources utilisées

tandis que l’efficacité se réfère à l’atteinte des objectifs fixés. Pour mesurer la

performance, on utilise plusieurs indicateurs dont le plus usité est la rentabilité auparavant

définie. Selon Emmanuel HOUNKOU et pascal WELE (2006) on distingue :

- la performance commerciale à travers la rentabilité commerciale.

- la performance économique à travers la rentabilité économique.

- la performance financière à travers la rentabilité financière.

- la performance sociale à travers la rentabilité sociale.

A. MARION (2001) pense que la rentabilité exprime l’aptitude de l’entreprise à rémunérer

les capitaux mis à sa disposition (actionnaires et préteurs), rémunérations dégagées par

les capitaux investis dans l’exploitation (immobilisations et BFR).

Plus loin, il affirme qu’il existe une rentabilité dite économique qui est un indicateur

synthétique exprimant l’efficacité du processus d’exploitation.

3.2 Les particularités du secteur des BTP.

Ici, il s’agit d’aborder quelques spécificités du secteur de bâtiments et travaux publics qu’il

nous parait utile de ne pas négliger dans le déroulement de notre recherche. Mais avant

de passer à la présentation de ces spécificités, nous allons définir certains thèmes

comme : bâtiment, travaux publics.

3.2.1 Définition.

a) le bâtiment.

Le bâtiment est définit dans le petit HACHETTE (2006) comme la construction des édifices

tels que les bâtiments administratifs, les immeubles de bureaux, les unités industrielles

etc. Comme ouvriers du bâtiment il y a : les maçons, les peintres, les plombiers, les

menuisiers, etc.

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10

Le secteur de BTP, est un secteur dans lequel on rencontre à la fois des opérateurs publics

représentés par l’Etat et des opérateurs privés représentés notamment par les promoteurs

immobiliers.

b) les travaux publics.

Les travaux publics s’entendent généralement par des ouvrages d’utilité publique

(autoroutes, éclairage public, des suites d’opération qui demandent de la mains d’œuvre

et des moyens techniques, petit HACHETTE (2006)).

Notons enfin que les travaux publics correspondent au travail de génie civil, ce qui fait que

très souvent on parle d’entreprise de BTP ou de génie civil.

3.2.2 Les spécificités.

La première particularité du secteur est que l’activité y est cyclique. Les périodes de crises

sont caractérisées par une rareté des commandes qui plongent les entreprises dans de

grandes difficultés pouvant aller jusqu’à la disparition. Les périodes de ‘’surchauffe’’

pendant lesquelles il y a une abondance de commandes obligent, quant à elles, les firmes

à avoir recours à des solutions pas toujours avantageuses : large utilisation de la sous-

traitance et de l’intérim, prêts de mains d’œuvre etc. cette variabilité du volume des

commandes incite les sociétés à accorder une grande importance à leur souplesse de

fonctionnement, et à procéder avec prudence à des investissements en équipements.

(Pierre CHEMILLIER, 2003 cités par Prudence D. C. AKAKPO)

Une autre particularité des travaux publics est la relation qui lie l’entreprise (fournisseur)

avec le client (Etat ou Collectivités Publiques). Cette relation est régie par le code des

marchés publics qui sert de référence.

Selon Jean-Marie VACHAL (2002), trois critères permettent généralement aux clients de

sélectionner son fournisseur :

- le délai ;

- la qualité et

- le prix.

Pour ce dernier critère qui est souvent l’élément le plus prépondérant, le problème de

l’entreprise est de fixer un prix pour un produit qui n’existe pas encore et de rendre

compétitive ce prix. La réponse à ce problème passe par la maîtrise (connaissance et

contrôle) des coûts de revient qui doivent permettre à la firme de trouver le juste équilibre

entre prix élevé et prix bas car :

- un prix trop élevé l’élimine face à la concurrence ;

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11

- un prix trop bas peut lui permettre d’obtenir le marché, mais avec le risque de pertes

d’exploitation dues à la sous-traitance de ses dépenses pour le marché (cité par

Prudence D. C.AKAKPO, 2009)

3.3 Contributions empiriques antérieures

Claude KPLAKO et Ahmed MAMADOU (2007) ont, à travers les outils du diagnostic

financier, étudie l’équilibre financier de l’Office National du Bois du Bénin (ONAB) de 2000

à 2004. A la suite d’une analyse statique du bilan et du calcul des ratios de synthèse et de

rotation, ils ont montrés que malgré un déséquilibre financier sur les trois premières

années, l’ONAB est resté solvable sur toute la période de l’étude. En outre, ils ont observé

que l’ONAB était confronté à de sérieuses difficultés de gestion de son cycle d’exploitation,

notamment en ce qui concerne les stocks et les créances dont les délais de rotation et de

recouvrement sont longs. Ils ont suggéré l’application du système d’affacturage et de la loi

DAILLY, l’exigence de garanties pour les ventes, pour permettre à l’office de mieux

recourir ses créances.

Aziz SALAMI et Justin AHANDAGBE (2007), à l’aide de l’analyse financière de l’industrie du

bois du Bénin (IBB), ont montré que celle-ci jouissait d’une bonne autonomie financière

avec un bon degré de solvabilité et de liquidité. Ils ont en revanche observé qu’elle

présentait de faibles taux de rentabilité quelque fois même négatifs. Ils ont en outre

relevé quelques faiblesses dans le fonctionnement de l’industrie telle que l’absence d’un

service marketing, l’inexistence d’une comptabilité analytique, la non maîtrise des coûts, le

vieillissement de l’outil de production….

Pour finir, ils ont préconisé l’adoption de certaines mesures comme la création d’un service

marketing afin de promouvoir les produits de l’entreprise, la mise en place d’une

comptabilité analytique pour un meilleur suivi des coûts, la réalisation d’investissements

massifs en matériel de remplacement de l’existant etc. la mise en œuvre de ces

recommandations devrait permettre, selon eux, d’améliorer la situation de l’IBB.

Prudence D. C. AKAKPO (2009), a étudié les performances économiques et financières

d’une entreprise de bâtiment et travaux publics : cas de LEV Cote d’ivoire de 2004 à 2007.

Suite à une analyse statique du bilan, du compte de résultats et du calcul des ratios de

synthèse et de rotation, montre à travers ses capitaux propres et de ses résultats négatifs

sur toute la période de l’étude, un déséquilibre financier total, les risques de défaillances

que court cette société. Il a également montré que LEV CI n’est d’une part ni solvable, ni

liquide, ni rentable et d’autre part qu’elle est confrontée à de sérieuses difficultés de

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12

gestion de son cycle d’exploitation et risque de déposer son bilan. Il a suggéré que les

comptes courants d’associés bloqués doivent être transformés en capital ; une fraction des

dettes bancaires à court terme (le quart) doit être convertie en capital ; réduire les autres

charges d’exploitation ; mettre sur pied, dans l’urgence un service de contrôle de gestion

qui s’occupera de la comptabilité analytique. Ce service devra, à partir des comptes

d’exploitation par chantier, calculer les coûts de revient par chantier. Cela permettra à la

société de déterminer les prix à fixer lors des soumissions d’appel d’offres. Ce service se

chargera aussi de la gestion budgétaire et prévisionnelle de LEV CI.

Ali MARCOS BIO (2006) a, à travers une analyse financière des entreprises publiques

béninoises : cas de la Loterie Nationale du Bénin (LNB), montré par le biais de l’analyse du

bilan et du compte de résultats que les faibles rentabilités observées sont dues à la

mauvaise gestion du cycle d’exploitation, du personnel, de la clientèle. De plus, les délais

accordés aux clients sont plus longs que ceux accordés par les fournisseurs. Il est parvenu

à montrer que les difficultés liées à la gestion de la trésorerie sont dues au non respect du

principe financier.

Afin d’aider la LNB à améliorer la situation existante, et à prospérer, il a proposé aux

autorités commerciales, de chercher à pénétrer la clientèle à travers les moyens de

communications les mieux appropriés (par exemple les publicités, les sketchs etc.), de

multiplier les agences et les centres de validation de jeux : PMU, LOTO sur toute l’étendue

du territoire ; aux autorités organisationnelles, la création d’une direction commerciale qui

se chargera de l’exécution de la politique commerciale afin d’améliorer le niveaux du

chiffre d’affaires. Cette direction, doit suivre les agences et ne doit pas être confondue à la

direction de l’exploitation et de marketing ; aux autorités financières, de proposer et de

justifier à l’Etat une augmentation de son capital social ou des subventions

d’investissement afin d’investir dans les infrastructures sociocommunautaires ; et enfin aux

autorités sociales, d’assurer régulièrement la formation technique de ses agents afin de

répondre au rendez-vous de la mondialisation et surtout des NTIC ; d’adopter une

politique de rémunération du personnel au résultat afin de contribuer à l’amélioration du

chiffre d’affaires. La diminution du taux de prise en charge pour les agents en cas de

baisse du nivaux des ventes par rapport à l’année précédente.

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13

Section 2 : Cadre méthodologique.

La démarche méthodologique est d’une importance capitale dans tout travail de

recherche. Cette section abordera les techniques de collecte des données, les outils et

instruments d’analyse, les critères de vérification des hypothèses et enfin les difficultés

rencontrées au cours de l’étude.

Paragraphe 1 : les données et leurs techniques de collecte.

Rappelons que notre étude porte sur « EWA » Sarl, et s’étend sur la période de 2004 à

2008 correspondants aux cinq dernières années d’activité de l’entreprise.

Le stage de un mois et demi que nous avons effectué au sein de la dite entreprise, nous a

permis de mieux la connaître à travers son organisation et son fonctionnement.

Les données utilisées dans le cadre de notre travail sont primaires.

Il s’agit :

- des informations financières recueillies dans les états financiers (bilans, comptes de

résultats et états annexés) des exercices 2004 à 2008 de l’Entreprise West

Africa « EWA » Sarl.

- Des statistiques sur l’évolution de « EWA » Sarl durant cette période.

La recherche documentaire qui est la technique de recherche utilisée, nous a conduit à

faire recours aux publications officielles ; aux documents et ouvrages relatifs à la gestion

financière, de la bibliothèque de D.E.A sciences de gestion, de la bibliothèque de l’UAC, de

la bibliothèque de l’ENAM, sur l’Internet et les renseignements reçus au cours de notre

formation universitaire ; des informations reçues des responsables chargés des finances et

comptabilités de «EWA» lors des entretiens ; l’étude de l’organigramme pour analyser les

rapports hiérarchiques entre les agents de « EWA ».

Paragraphe 2 : Outils d’analyse

Il s’agit pour nous ici, de suivre l’évolution dans le temps des principaux agrégats et/ou

indicateurs de l’activité de l’entreprise.

Ainsi, pour analyser ces données, nous utiliserons des tableaux qui seront complétés par

des graphiques qui permettent de voir l’évolution de certains indicateurs calculés pour

« EWA » de 2004 à 2008 ; quelques ratios à savoir : les ratios de structure de l’actif, les

ratios de liquidité et de solvabilité, les ratios d’exploitation et les ratios de rentabilité etc.

Tout cela sera suivi d’interprétation et de commentaire.

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Les outils d’analyse reposent de façon générale sur l’analyse statique du bilan, l’étude du

compte de résultat. De façon spécifique, les instruments d’analyse seront présentés par

thème d’étude.

2.1 Appréciation de l’équilibre financier.

Pour mesurer la structure financière et la solvabilité de l’entreprise, nous allons utilisés

l’approche liquidité du bilan c’est-à-dire le bilan financier. Ce bilan financier, présenté en

terme de liquidité à l’actif et d’exigibilité au passif, a été préféré au bilan fonctionnel parce

qu’il est plus opérationnel selon la littérature financière pour apprécier le risque de faillite.

Il s’agit essentiellement des indicateurs ci-après : le fonds de roulement net, le besoin en

fonds de roulement et la trésorerie nette.

- le fonds de roulement net (FRN) se définit comme le surplus des ressources

permanentes sur l’actif immobilisé et qui permet de financer le cycle d’exploitation.

Il se calcule de deux manières :

- par le haut du bilan

FRN = Ressources stables – Actif immobilisé

- par le bas du bilan

FRN = (AC + TA) – (PC + TP)

Pour une bonne structure financière du bilan, il faut que le fonds de roulement net soit

positif. Ainsi on pourra dire que l’équilibre financier est respecté.

L’intérêt de son calcul réside dans sa comparaison avec le besoin en fonds de roulement

- le besoin en fonds de roulement (BFR) désigne le besoin de financement découlant

de l’activité de l’entreprise. Il s’obtient par la formule :

BFR = Actif Circulant – Passif Circulant

Il se décompose en besoin en fonds de roulement d’exploitation (BFRE) et en besoin en

fonds de roulement hors exploitation (BFRHE) dont les calcules se font comme suit :

BFRE = Actif circulant d’exploitation - passif circulant d’exploitation

BFRHE = Actif circulant HE - Passif circulant HE

Pour de nombreuses entreprises, le BFRE est la composante la plus importante du BFR.

- La trésorerie nette (TN) traduit le minimum dont dispose l’entreprise après le règlement

de ses découverts. Elle s’obtient comme suit :

TN = FRN - BFR

TN = Trésorerie actif – Trésorerie passif

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15

Lorsque TN > 0, cela signifie que l’entreprise dégage un excédent de ressources après le

financement de ses actifs immobilisés et de son BFR, ce qui constitue une marge de

sécurité financière. Cette situation apparaît favorable en terme d’équilibre financier et de

solvabilité, même si elle peut être la traduction d’une mauvaise politique d’investissement

et de rémunération des actionnaires.

Si la TN < 0, cela signifie que l’entreprise utilise des ressources de trésorerie d’origine

bancaire pour faire face à des besoins de financement liés à son cycle d’exploitation. Cela

peut être le signe de difficultés pesant sur la solvabilité et la liquidité de l’entreprise.

Cette analyse de l’équilibre financier est complétée par le calcul de ratios de structure et

de synthèse de bilan dont :

- le ratio d’autonomie financière qui exprime le degré d’indépendance de l’entreprise vis-à-

vis de ses créanciers.

Ratio d’autonomie financière = capitaux propres / total passif

- le ratio de stabilité de financement qui mesure l’importance des ressources durables

dans le total des ressources

Ratio de permanence des capitaux = capitaux permanent / total passif

- Les ratios de liquidité

Ratio de liquidité générale = actif circulant / dettes à court terme

Ratio de liquidité réduite = (créances + disponibilité) / dettes à court terme.

Et pour finir, nous aurons à calculer les ratios de rotation mettant en comparaison des

encours du bilan et des flux caractéristiques de l’activité, et mesurant la vitesse et les

délais de rotation des éléments constitutifs du BFRE.

2.2 Etude du compte de résultat

Pour cette étude, il s’agira pour nous de suivre l’évolution dans le temps des principaux

indicateurs de l’activité à savoir :

- le chiffre d’affaires

- les différents niveaux de marges (valeur ajoutée, excédent brut d’exploitation)

- la marge sur l’EBE, les taux de rentabilité débouchant sur l’effet de levier financier.

Pour cela, nous partirons du compte de résultat et après quelques retraitements et

reclassements, nous calculerons ensuite les soldes caractéristiques de gestion.

La compréhension des facteurs explicatifs des différentes évolutions sera une des

préoccupations essentielles dans le cadre de cette analyse. En effet, lorsque le résultat

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16

d’une entreprise est positif, c’est qu’elle a acquit de la richesse en consommant des

charges dont les montants sont inférieurs à ceux des produits. Néanmoins nous allons

calculer le coefficient d’exploitation afin de mesurer la proportion des dépenses

d’exploitation couvertes par des produits d’exploitation.

Coefficient d’exploitation = charges d’exploitation / produits d’exploitation.

2.3 Analyse du TAFIRE à travers la capacité d’autofinancement globale (CAFG),

l’autofinancement (AF) et l’excédent de trésorerie d’exploitation (ETE).

- la capacité d’autofinancement global représente l’ensemble des ressources internes

générées par l’activité de l’entreprise et qui permettent son financement. Il se calcule

de deux manières à savoir :

• méthode soustractive

CAFG = EBE + autres produits encaissables restants – autres charges décaissables

restantes (à l’exception des cessions d’actif immobilisés)

• méthode additive

CAFG = Résultat net + toutes les dotations – plus values + moins values – toutes les

reprises.

- l’Autofinancement est le reliquat de la CAFG après paiement des dividendes. Il est calculé

comme suit :

AF = CAFG – Dividendes (y compris les acomptes aux dividendes)

- l’Excédent de trésorerie d’exploitation quant à lui est la différence entre les produits et

les charges décaissables d’exploitation

Si l’ETE est négatif, cela signifie que l’activité de l’entreprise consomme de la trésorerie et

traduit une rentabilité insuffisante.

Si l’ETE est positif, cela signifie que l’activité de l’entreprise génère de la trésorerie.

ETE = EBE – variation BFE – production immobilisée.

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17

Paragraphe 3 Critères de vérification des hypothèses

3.1 Critères de vérification de l’hypothèse1

La vérification de l’hypothèse 1 selon laquelle ‘’ « EWA » jouit d’un équilibre financier’’,

requiert le calcul de certains indicateurs essentiels : le fonds de roulement net (FRN); le

besoin en fonds de roulement (BFR) et la trésorerie nette (TN).

Si le FRN > 0, c'est-à-dire positif, on pourra dire que l’équilibre financier est respecté.

L’intérêt du calcul du FRN réside dans sa comparaison avec le BFR

La TN résulte de la différence entre FRN et BFR

Si TN > 0 et FRN > 0, on dira que l’hypothèse 1 est vérifiée.

3.2 Critères de vérification de l’hypothèse2

L’hypothèse 2 stipule que ‘’les dettes à court, moyen et long terme trop élevées impactent

l’autonomie financière de l’entreprise’’. La vérification de cette hypothèse passe par deux

étapes :

1) l’analyse des capitaux propres et l’appréciation de la solvabilité de l’entreprise.

* si les capitaux propres sont en moyenne importants, on pourra dire que l’entreprise

dispose d’une autonomie financière et dans ce cas l’hypothèse 2 est alors partiellement

rejetée. Dans le cas contraire c'est-à-dire les capitaux propres sont en moyenne faibles

voire négatifs, nous affirmons que l’hypothèse 2 est partiellement confirmée.

* si les ratios moyens d’autonomies financières sont inférieurs à 0,5 et si le ratio de

solvabilité globale est inférieur à 1, alors l’hypothèse 2 est en partie vérifiée. Sinon, elle est

rejetée.

2) si la CAFG moyenne est positive, l’AF moyen positif et l’ETE également positif alors

l’hypothèse 2 est en partie rejetée. Dans le cas contrarie, on dira que l’hypothèse 2 est

partiellement confirmée.

Si pour tous les points évoqués ci-dessus l’hypothèse est en partie vérifiée, alors

l’hypothèse2 est vérifiée. Sinon elle est rejetée.

3.3 Critères de vérification de l’hypothèse 3

Pour vérifier l’hypothèse 3 intitulée ‘’ la non maîtrise des charges d’exploitation entraîne

des taux de rentabilité faible’’, nous calculerons dans un premier temps la marge d’EBE et

le taux de rentabilité économique, puis le coefficient d’exploitation.

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- lorsque les taux de marge brute et nette d’exploitation sont négatifs et que le taux de

rentabilité économique l’est également, nous dirons que l’hypothèse 3 est partiellement

vérifiée. Dans le cas contrarie, elle est rejetée.

- si le coefficient d’exploitation est supérieur à 80%(dans le secteur bancaire ou le

coefficient d’exploitation est utilisé comme indicateur de performance d’exploitation, ce

seuil est considéré comme critique), alors nous dirons que la société n’arrive pas à

maîtriser ses charges d’exploitation, et par conséquent notre hypothèse sera en partie

vérifiée.

Si les deux conditions ci-dessus sont vérifiées, nous pourrons aisément dire que notre

hypothèse 3 est vérifiée. Sinon, elle est rejetée.

Paragraphe 4 : Limites et contraintes

- Les états financiers ne permettent pas de prendre en compte des éléments plus

qualitatifs, tels que les facteurs socio-culturels, les compétences du ou des

dirigeants, les climats de travail qui ne sont pas forcements mesurables.

- Certains responsables préfèrent faire une rétention d’information de peur de perdre

leur poste. Ceci fait qu’ils sont réticents aux questions et réagissent avec réserve ;

- Les moyens financiers étaient insuffisants, ce qui n’a pas facilité le travail de terrain,

l’acquisition de la documentation nécessaire, le traitement de l’information et les

frais d’impression du mémoire.

- Les documents utilisés n’ont pas toujours fourni des données directement

utilisables. Les calculs et les restructurations des bilans et comptes de résultat sur

une période de cinq (05) ans allant de 2004 à 2008 ont été faits par nous-même.

- Les diagrammes, ratios et indices ont été réalisés et calculés sur la base des

informations que nous avons eues sous la main. Ainsi les indicateurs de diagnostic

financiers sont théoriques et doivent donc servir de ligne de conduite pour les

utilisateurs.

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Chapitre2 : Cadre institutionnel de l’étude.

Ce chapitre sera consacré à la présentation de la société « EWA » SARL. Dans un premier

temps, nous aborderons son origine et sa structure organisationnelle puis dans un second

temps, nous nous intéresserons à l’environnement dans lequel elle opère ses activités et

son manuel de procédures.

Section1 : Origine et structure organisationnelle.

Paragraphe1 : Origine et activités.

1-1 Origine.

La dénomination de la société est : Entreprise West Africa « EWA ». Elle est une entreprise

béninoise ayant pour activité la réalisation de bâtiments et travaux publics (BTP) en

général. Elle est spécialisée dans les travaux d’adduction d’eau villageoise (AEV).

L’entreprise réalise ses travaux au Bénin et dans les pays limitrophes comme le Togo, le

Niger, le Burkina Faso…

En effet, l’entreprise a été créée le 17 mai 1991 sur l’initiative de trois personnes qui ont

jugé conjuguer leurs efforts pour intervenir dans le créneau porteur que constitue le

secteur des bâtiments et travaux publics (BTP). Elle est enregistrée au registre de

commerce et crédit mobilier de Cotonou sous le numéro 17 421-B et harmonisé sous le no

RB /COT/07 B 1030 (RCCM) par monsieur ZEHOUNKPE C. Benoît pour se conformer aux

dispositions de l’OHADA. Cette entreprise a été publiée au journal officiel « la nation » le

vendredi 28 avril 1993.

L’entreprise « EWA » à son siège social à atrokpokodji TF 488 dans la commune

d’Abomey-calavi, PK 15.5 RIE Cotonou Lomé, 04 BP 1237 Cotonou Tél.21 03 09 79 / 97 26

37 73, maison HOUETINOU Ambroise, carré numéro 1193.

Depuis sa création, l’entreprise est dotée d’un capital de un million (1 000 000) de FCFA

au statut de société à responsabilité limitée (SARL). Ce capital est réparti principalement

entre monsieur ZEHOUNKPE qui en détient 65% et monsieur KANCLO qui a une part de

35 %, donc monsieur ZEHOUNKPE Benoît est à la tète de cette entreprise.

L’entreprise est dotée de la personnalité morale et de l’autonomie financière. Elle exerce

son activité conformément aux lois et usages régissant le fonctionnement des sociétés

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privées. L’exercice social commence le 1er janvier et finit le 31 décembre de chaque année.

La structure du capital est illustrée par le diagramme suivant.

Graphique n°1 : Structure du capital de « EWA »

65%

35%

ZEHOUNKPEKANCLO

SOURCE : Etat financier de « EWA » Sarl

Fiche Signalétique :

Raison Social : Entreprise West Africa (EWA)

Siège Social : carré 146 Atrokpocodji Abomey-calavi

Adresse Postal : 04 BP 1237

Contacts Téléphoniques : (229) 21 03 09 79 / 97 26 37 73 / 90 94 48 97

Télex :

Fax :

E-mail :

Nationalité : Béninoise

Date de création : 17 mai 1997

Forme Juridique : société à responsabilité limitée (SARL)

Régime Fiscal : réel normal

Capital Social : 1 000 000

Effectif : 2

Numéro d’immatriculation :

- Registre de commerce : 17421

- CNSS :

- INSAE : 2945010453914

- Activité principale : préparation de sites et construction d’ouvrages de bâtiments ou de

génie civil.

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22

1-2 Activités de l’entreprise ou domaines d’intervention.

L’entreprise « EWA » SARL dispose d’un portefeuille d’activités résumé essentiellement

dans les travaux ci-après :

La société a pour objet le commerce général, l’exportation, les prestations diverses, les

travaux publics, le génie civil, les nouvelles technologies de l’information et de la

communication, les financements de toutes entreprises, et de tous projets, l’achat et la

vente de friperie, de textile de tous genre, de pneus, de véhicules automobiles neuf ou

d’occasion, de toutes marchandises ; toutes opérations généralement quelconques

pouvant concerner directement ou indirectement l’achat, la vente, l’échange, l’importation,

l’emmagasinage et le transport de tous produits, marchandises, denrées et objets de

toutes natures et de provenances.

Toutes opérations de représentations, commissions et courtages relativement à ces

produits, marchandises, denrées et objets.

La vente en gros, demi gros et détail de tous produits.

L’acquisition et la vente par voie d’apport, d’échange, d’achat ou autrement, la

construction, l’installation, l’aménagement, la prise à bail à court ou à long terme avec

promesses de vente de tous immeubles bâtis ou non pouvant servir d’une manière

quelconque aux besoins et aux affaires de la société, ainsi que tous fonds de commerce

matériels, objets, mobiliers, denrées, produits, marchandises et objets de toutes natures

etc.…, ainsi que tous établissements industriels et commerciaux et tous comptoirs.

La participation de la société dans toutes entreprises similaires ou connexes.

Et généralement, toutes opérations commerciales, mobiliers, immobiliers et financières se

rapportant directement ou indirectement à l’objet de la société.

Mais ses activités principales de nos jours est la construction et la transformation des

bâtiments et l’adduction d’eau villageoise (AEV).

Présente dans le secteur depuis environs dix huit ans (18 ans), « EWA » SARL a, à son

actif, plusieurs réalisations dont les importants sont : la construction des écoles dans

presque tous les départements du Bénin, l’adduction d’eau villageoise surtout dans le nord

du Bénin,la construction des ponts au Togo, etc.

Pour parvenir à ses fins, l’entreprise « EWA » SARL doit s’organiser.

Paragraphe2 : Organisation générale de « EWA » SARL.

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23

Lorsqu’une entreprise de production dispose des capitaux humains qui lui sont

nécessaires, son succès semble être assuré, mais l’expérience a révélé que même avec les

moyens matériels humains suffisants, les entreprises ne sont pas à l’abri des difficultés.

Une des causes fondamentale de leur échec est sans doute la mauvaise organisation ou

l’absence d’organisation interne pouvant répondre d’un vrai management (cité par André

HOUNDJO et Raimi GNONLONFON dans « Analyse Financière de l’entreprise de

construction et de transformation de bâtiments (CTB) » p.9). Les activités techniques et

administratives d’une entreprise peuvent être exécutées par plusieurs services qui sont

dotés des personnes particulières entre lesquelles certaines relations sont établies de

façon à coordonner leurs efforts en vue d’un objectif fondamental.

En d’autres termes, on doit organiser l’équipe.

Ainsi donc l’organisation est essentielle aussi bien pour les petites, les moyennes et les

grandes entreprises ; mais différentes questions se posent à l’organisation d’une

entreprise et même à l’extérieur des services qui la composent.

1. comment les activités doivent être divisées en groupes ou services pour les besoins de

l’administration ?

Quelles règles faut-il suivre pour l’affectation des activités de divers services ?

Quels services nouveaux doit-on créer ?

2. quels rapports doivent s’établir officiellement entre les différentes composantes de

l’entreprise ?

Comment l’autorité et les taches peuvent être désignées ?

Jusqu’à quel point la décentralisation peut-elle être souhaitable ?

3. quelles précautions particulières doit-on prendre pour transformer l’entreprise en

société opérationnelle ? (Cours de management).

L’entreprise « EWA » SARL a tenté de répondre à ces différentes interrogations dans son

organigramme. Pour ce faire, la structure organisationnelle de « EWA » comprend :

- une assemblée générale constituée des actionnaires.

- un poste de directeur.

- un conseiller en administration générale.

- un conseiller financier.

- un poste de secrétaire.

- une division technique ayant un service technique et un service chargé de

l’approvisionnement.

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24

- une division administrative et financière avec deux services : le service administratif et

le service comptable et financier.

2.1 Description des taches.

2.1.1 La Direction Générale

La directeur générale assure la gestion quotidienne de l’entreprise. Il prend les décisions

de concert avec le collège des conseillers. Il est l’ordinateur des dépenses et recettes

conformément aux différents états (budget) arrêtés avec le collège des conseillers. Le

directeur :

- organise et dirige l’entreprise EWA, en vue de la réalisation de ses activités ;

- prend les décisions de concert avec le collège des conseillers ;

- établit des relations d’affaires en vue de rechercher des marchés pour l’entreprise ;

- organise et coordonne les activités des divisions ;

- assure le management global de l’entreprise ;

- coordonne et contrôle toutes les activités de l’entreprise ;

- tient une réunion périodique de concertation avec tout le personnel de l’entreprise ;

- organise des rencontres périodiques avec les responsables de division ;

- s’assure que les différentes taches assignées aux agents sont bien accomplies ;

- Le directeur général définit un organigramme de la société, assure l’animation de

l’équipe.

2.1.2 Le conseiller financier.

Le conseiller financier fait partie du collège de prise de décision de l’entreprise. Il appuie le

directeur dans la gestion générale de l’entreprise et de façon particulière de la gestion

financière et comptable. De façon fonctionnelle il oriente les activités du responsable

administratif et financier en matière de gestion financière et assure le contrôle interne de

l’entreprise.

De façon spécifique, il :

- effectue des contrôles sur le chantier ;

- coordonne les travaux sur les chantiers.

2.1.3 Le conseiller en administration générale.

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25

Le conseiller en administration générale fait partie du collège de prise de décision de

l’entreprise. Il appuie le directeur dans la gestion générale de l’entreprise.

Il assure l’intérim du directeur.

De fonctionnelle, il oriente les activités du responsable administratif et financier en matière

de gestion administrative et de gestion des ressources humaines tant dans l’entreprise que

sur les chantiers. De façon spécifique, il :

- effectue des contrôles sur les chantiers ;

- coordonne les travaux sur les chantiers.

2.1.4 Le secrétaire.

Le secrétaire appuie le directeur de l’entreprise, de même que les conseillers.

Le secrétaire assure les fonctions suivantes :

- accueil ;

- gestion et réception des appels téléphoniques ;

- gestion de correspondances (arrivée départ)

- rédaction des courriers

- saisie et traitement des dossiers ;

- nettoyage des bureaux ;

- gestion des courriers confidentiels ainsi que tous les autres courriers «arrivés » et

« départ », y compris le courrier électrique ;

- classement de toutes les correspondances officielles et ordinaires ;

- transmission dans les divisions et services des différents documents et courriers ;

- rédaction et de la saisie des minutes et compte rendu de réunion de direction ;

- gestion de l’agenda du directeur et des conseillers ;

- organisation des voyages du directeur et des conseillers ;

- saisie de la facturation des prestations de services rendus par l’entreprise.

2.1.5 Le responsable de la division administrative et financière

Le responsable de la division administrative et financière est hiérarchiquement sous

l’autorité du directeur mais de façon fonctionnelle requiert les avis du conseiller financier

sur les questions financières et comptables et du conseiller en administration générale

pour les questions administratives. Il est chargé de :

- l’application de la procédure comptable ;

- la mise en œuvre de la politique financière, comptable et budgétaire ;

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26

- la gestion comptable et financière ;

- la gestion administrative du personnel ;

- la présentation à la signature du directeur, des engagements de recettes et de

dépenses ainsi que des ordres de paiement.

Le responsable de la division administrative et financière assure également :

- le contrôle et l’opposition de son visa sur les ordres de paiement ou de recettes.

- l’affectation des dossiers aux différents services rattaches à sa division ;

- l’élaboration des rapports d’activités trimestriels et annuels de la division ;

- le contrôle et la coordination de l’exécution des taches par ses services ;

- le contrôle et la vérification quotidiens des enregistrements portés aux brouillards de

caisse et de banque ;

- le suivi de la situation de la trésorerie ;

- le contrôle caisse ;

- la production des états financiers avec l’appui du cabinet d’expertise comptable.

2.1.5.1 Le responsable administratif.

Il pour mission :

- l’établissement et le suivi des cautions à court, moyen et long termes ;

- l’établissement des états de salaires (registre de paie) et des bulletins de paie ;

- la mise à jour et le suivi des dossiers individuels du personnel (élaboration et suivi des

contrats de ou de stage, suivi des carrières) ;

- l’élaboration et l’exécution des plannings de départ en congé ;

- la présentation mensuelle de la balance des débiteurs et l’établissement des lettres de

relance pour les créances échues ;

- le calcul et la liquidation des impôts, taxes et cotisations sociales (IPTS, VPS,

Cotisations OBSS) ;

2.1.5.2 Le responsable du service comptable et financier.

Il est chargé de l’enregistrement des opérations comptables, de la préparation des projets

de budget, de l’exécution des budgets définitifs.

Sur le plan des enregistrements comptables, le service comptable assure les taches

suivantes :

- imputation des pièces comptables et saisie informatique des opérations comptables ;

- tenue des journaux auxiliaires et tous autres livres comptables réglementaires ;

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27

- classement et archivage des pièces et dossiers comptables.

Sur le plan budgétaire, le service de la comptabilité participe à l’élaboration du point

périodique du budget de marché d’exécution assorti des analyses et commentaires

subséquents.

Sur le plan de gestion financière, il est chargé de :

- la mise à jour des brouillards de caisse et de banque ;

- la présentation quotidienne des situations de caisse et de banque ;

- la conservation des avoirs et objets précieux dans le coffre ;

- la réception des chèques et tous autres documents de règlement au titre des ventes et

des prestations de services ;

- le versement des excédents de liquidité en banque ;

- la remise des effets à l’encaissement suivant les échéances après avoir établi les

bordereaux de remise d’effet ;

- la tenue de l’échéance des effets à payer et/ou à recevoir ;

- l’émission de chèque en règlement des factures fournisseurs ;

- la présentation hebdomadaire de la situation de trésorerie et du plan de trésorerie ;

- l’appui à l’élaboration des états financiers (imputations et enregistrements comptables,

travaux d’analyse et de régularisation des comptes) ; l’élaboration des états ou ordre

de paiement.

2.1.6 Le responsable de la division technique.

Sous l’autorité du directeur général, le responsable de la division technique a pour mission

l’exploitation proprement dite des activités professionnelles de l’entreprise et à cet effet il

devra successivement étudier, concevoir, faire exécuter et contrôler les travaux. Dans ce

cadre, il coordonne toutes les activités de réponses aux appels d’offres et d’exécution des

divers travaux dont l’entreprise est attributaire.

Il est chargé d’établir après les calculs appropriés, les plans d’exécution à savoir ; les plans

de trésorerie, d’approvisionnement en matériaux, d’installation des chantiers, aires de

stockage et autres plans techniques au besoin (coffrage, armature, montage, etc.….)

Enfin, le responsable de la division technique assure :

- l’affectation des dossiers aux différents services rattachés à sa division ;

- l’animation, en relation avec le responsable de la DAF ;

- le contrôle de l’exécution des taches par ses services.

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28

2.1.6.1 Le service technique.

Sous l’autorité du directeur général, le responsable de la division technique, le chef service

technique est chargé d’organiser et d’ouvrir les chantiers, de faire exécuter les travaux

selon les plans fournis et les règles de l’art et en respectant les plannings, les prix et les

temps imparti découlant du marché traité. Il recrute la main d’œuvre et sélectionne les

sous-traitants. Il veille à l’approvisionnement des chantiers, à l’affectation du matériel,

surveille et contrôle le déroulement des travaux, apprécie les rendements à travers les

fiches des rapports journaliers et suit la comptabilité analytique du chantier. Il est en

relation avec le maître d’ouvrage, le maître d’ouvre, les sous-traitants et les fournisseurs.

2.1.6.2 le chargé d’approvisionnement et du matériel.

Sous l’autorité du directeur général, le responsable de la division technique, le chef service

technique est chargé de déclencher le processus d’approvisionnement et de ravitaillement

des chantiers en matériaux. Il gère les stocks et s’occupe de l’entretien, la réparation,

l’acquisition des pièces de rechanges, l’affectation du matériel sur le chantier et le suivi de

son fonctionnement. Il établit la facturation des chantiers sur l’utilisation des engins, de la

location du matériel pour le compte des chantiers. Ses taches se traduisent sous forme

de :

- mise à jour des fiches de stock ;

- codification du matériel avec des fiches d’emploi ;

- planning d’utilisation et de contrôle périodique ;

- centralisation des mouvements des matériels ;

- tenue et mise à jour de la liste des prestations et des fournisseurs.

2.1.6.3 le personnel d’appui.

Il a comme tache :

- conduire les véhicules du centre ;

- assurer le suivi technique et mécanique du véhicule mis à la disposition de chacun

d’eux.

Chaque véhicule doit avoir un cahier d’entretien, de consommation et un cahier de suivi

kilométrique.

Il doit rendre compte des pannes éventuelles au chef chantier qui à son tour rend compte

par voie hiérarchique au directeur.

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29

L’organigramme matérialisant cette structure se trouve en annexe

Section2 : Cadre Environnemental de « EWA » SARL et Manuel de Procédures

Paragraphe1 : Cadre environnemental de « EWA »SARL

1.1 Micro environnement de « EWA » SARL.

1.1.1 Les clients

« EWA » SARL appartient à un secteur particulier, qui est le BTP ; donc a une clientèle

composée essentiellement de personnes morales administratives (Etat ou collectivités

locales).

1.1.2 Les fournisseurs.

A l’instar de toute entreprise, « EWA »SARL a recours à des fournisseurs nationaux et

parfois étrangers pour ses approvisionnements en matières et autres fournitures

nécessaires à son fonctionnement.

1.1.3 Les institutions financières.

Les banques jouent un rôle prépondérant dans le fonctionnement de l’Entreprise

West Africa. Par le biais des différentes cautions bancaires qu’elles offrent sur les marchés

publics, les banques permettent à l’entreprise de disposer d’une surface financière plus

grande. Les banques avec lesquelles l’entreprise « EWA » SARL entretient des relations

sont :

- Bank of Africa;

- BIBE;

- Diamond Bank

1.1.4 La concurrence.

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30

Le secteur béninois des BTP compte une multitude d’entreprises présentes sur le marché

depuis des décennies pour la plupart. Les quelques qui sont plus importantes sont : RCC

Bénin ; SATOM Bénin etc.….. On trouve également des entreprises telles que Gbèxo

SARL ; Saison SARL… pour les travaux de moindre envergure.

Ces entreprises mettent à profit toute l’expérience acquise sur les chantiers précédents,

leur notoriété et la qualité de leurs prestations afin d’obtenir les marchés.

1.2 Macro environnement de « EWA » SARL.

Il s’agit ici de l’environnement politico-économique dans lequel l’entreprise exerce ses

activités.

Le secteur Béninois du BTP a été favorable par la stabilité sociopolitique que connaît le

pays depuis son indépendance. Surtout avec l’arrivé du gouvernement actuel les activités

économiques ont pris une grande ampleur et de grands chantiers sont annoncés.

Paragraphe 2 : Manuel de procédure.

La loi prescrit aux entreprises d’établir une documentation décrivant les procédures

d’enregistrement, de contrôle et d’organisation comptable.

Rassemblée dans un manuel dit de procédures comptables, cette documentation fait

partie des exigences à satisfaire pour garantir la fiabilité de l’information comptable et

financière.

Pour ce qui concerne « EWA », ces procédures permettent de mieux suivre la gestion des

activités et d’éviter le gaspillage des ressources. Elles sont liées :

- à la tenue de brouillard de caisse et banque ;

- au contrôle régulier de caisse (périodique et inopiné) ;

- au suivi quotidien de l’avoir en banque, à travers les souches des chèques et des

brouillards ;

- aux états de rapprochement bancaire.

2.1 Procédure de tenue de brouillard de caisse et de banque.

Comme règle générale :

Tous les encaissements et décaissements sont enregistrés quotidiennement dans les

brouillards de caisse et de banque selon la nature de l’opération. Il s’agit de tenir une

situation de trésorerie pour la caisse et chaque compte banque. Cette situation doit faire

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31

apparaître la date des opérations dans une première colonne, les encaissements dans une

deuxième, les décaissements dans une troisième et le solde dans une quatrième.

La secrétaire tient le brouillard de caisse comme indique la règle générale, présente à la

fin de chaque journée le billetage de la caisse qui permet de justifier le solde de son

brouillard.

Le comptable tient le brouillard de banque comme indique en règle générale, présente un

état de rapprochement comme indique dans la procédure intitulée rapprochement

bancaire.

2.2 Procédure des rapprochements bancaires.

Le comptable reçoit chaque fin de mois les relevés bancaires des comptes de

l’entreprise, se rapproche du gestionnaire de compte à la banque pour retirer les divers

avis de crédit ou de débit correspondant aux opérations enregistrées par la banque mais

non comptabilisées par l’entreprise.

Agrafe les avis au relevé de compte.

Pointe les montants enregistrés avec les montants figurant sur le relevé bancaire.

Procède au rapprochement proprement dit enfin de déterminer le solde réel du compte

pour le pois indiqué.

Analyse les suspens en rapprochement de part et d’autre et fait éventuellement les

apurements.

Contrôle et vérifie l’état de rapprochement.

Met son visa de supervision.

Vise la pièce d’opérations diverses après vérification.

Transmet l’état de rapprochement au DAF.

Le DAF s’assure de l’exactitude de l’état de rapprochement en contrôlant les différents

supports et le montant du solde réel du mois précédent.

2.3 Procédure de dépense de caisse.

La caisse de l’entreprise ne doit régler que les menues dépenses de montant inférieur ou

égal à 200 000FCFA. Etablissement et signature par le demandeur d’un bon de caisse à

régulariser s’il s’agit d’un achat dont on ne peut produire la facture immédiatement. Pour

les factures à régler, présentation de la facture arrivée sous pli officiel au directeur général

qui l’affecte à la comptabilité après certification du service fait.

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32

Le caissier procède au paiement ; la pièce ayant servi au décaissement doit être acquitté

après règlement. La pièce doit porter la date et le montant.

2.4 Procédure d’approvisionnement de la caisse.

La caisse est réapprovisionnée dès lors que son solde devient inférieur à 200 000FCFA.

Le caissier établit une demande d’approvisionnement de fonds ou une fiche qu’il adresse

au comptable.

Le comptable transmet, après visa au directeur ou au conseiller financier, établit le chèque

d’approvisionnement de la caisse et le transmet au directeur pour signature avec les

pièces justificatives, retire des fonds à la banque et versement en caisse.

Le caissier établit le reçu d’encaissement.

2.5 Procédure de contrôle de caisse.

Le comptable procède à un inventaire physique de la caisse à la fin de chaque mois. Opère

des contrôles inopinés au moins une fois par mois à la caisse

La procédure comprend :

- la vérification des pièces justifiant le solde théorique ;

- inventaire physique de la caisse.

- établissement et signature de la feuille de contrôle de caisse par le comptable et le

caissier.

Adresse un rapport au directeur général. A ce rapport sera annexé le procès verbal de

contrôle de caisse.

2.6 Procédure de contrôle financier interne.

Le contrôle financier interne recouvre l’ensemble des contrôles et vérifications à mettre en

œuvre pour s’assurer que les fonds alloués sont utilisés selon les objectifs assignés par la

direction de l’entreprise et ceci en respect des procédures. Il couvre :

- le suivi des recettes ;

- le suivi des dépenses et des engagements ;

- le suivi de la trésorerie ;

- le contrôle de la comptabilisation des ressources et des dépenses ;

- le contrôle de l’exécution des chantiers.

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33

Il doit être procédé périodiquement à une analyse systématique des états de suivi de

l’entreprise et des écarts entre engagements, décaissements et prévisions afin de

programmer des actions correctives. Les états concernés sont développés dans la rubrique

des procédures opérationnelles ; ce contrôle est du ressort du directeur et des conseiller.

2.7 Procédures de comptabilisation des opérations.

L’objectif de cette procédure est de tenir une comptabilité fiable et de disposer d’un

instrument de gestion adéquat.

Comme règle générale, les différentes ressources financières (encaissement) perçues par

l’entreprise ou pour son compte doivent être enregistrées complètement, de même que les

emplois (dépenses) qui en sont faits.

On distingue deux types de comptabilité :

- celui s’inspirant des exigences du plan SYSCOA et fondé sur le classement par nature

des ressources (encaissements) et des emplois (dépenses)

- celui s’inspirant des exigences du SYSCOA et fondé sur le classement par fonction des

ressources et emplois, et dont la finalité est la production de la situation patrimoniale

de l’entreprise à la fin de chaque année et la détermination d’une part des résultats

dégagés par chaque marché exécuté par l’entreprise et d’autre part le résultat obtenu

par exercice comptable.

Le premier type de comptabilité qui relève de la comptabilité de trésorerie est entièrement

réalisé par le personnel comptable de l’entreprise. Quant au second, il relève de la

comptabilité générale et analytique confiée au cabinet d’assistance comptable recruté par

l’entreprise.

Le caissier joint toutes les pièces justificatives des opérations de recettes et de dépenses à

la 1ère souche détachable du brouillard de caisse arrêté mensuellement.

Transmet la liaison au service de comptabilité.

Le comptable, à son tour fait la même chose en ce qui concerne les brouillards de banque.

Procède aux numérotations d’une manière chronologique de toutes les pièces justificatives

du mois (recettes comme dépenses). Etablir à partir de ces brouillards une situation qui fait

ressortir pour l’entreprise et pour le mois le solde de trésorerie du début de mois les

encaissements et les décaissements de la période et le solde de trésorerie en fin du mois.

Transmet cette situation de la trésorerie au DG avec si possible des commentaires

permettant au DG de prendre des décisions de gestion.

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34

Invite où transmet les liaisons des pièces justificatives avec la 1ère souche de brouillard au

Cabinet d’Assistance Comptable qui doit procéder aux imputations et aux enregistrements

conformément aux dispositions du plan SYSCOA pour produire mensuellement et

annuellement les états financiers.

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35

CHAPITRE III : CADRE EMPIRIQUE.

Ce chapitre se penche sur la démarche méthodologique. Il dévoile les données nécessaires

à notre étude, leur analyse ainsi que leur interprétation. Il consiste dans la première

section à faire un retraitement des données brutes.

Section 1 : Présentation et traitement des données.

Les données utilisées portent sur les états financiers de cinq (05) ans allant de 2004 à

2008. Pour mieux faire leur analyse, il est nécessaire de faire un retraitement des bilans et

comptes de résultats.

Paragraphe1 : Retraitement du bilan.

1.1. Reclassement et restructuration.

1.1.1. Reclassement.

Nous suivrons ici un ordre de liquidité et d’exigibilité croissante.

Le plan comptable utilisé est le SYSCOA (Système Comptable Ouest Africain).

Les immobilisations corporelles et incorporelles sont évaluées à leur coût d’acquisition.

Les stocks sont évalués suivant la méthode du coût unitaire moyen pondéré après

chaque entrée et celle de l’inventaire permanent.

1.1.2. Restructuration.

La restructuration du bilan nous amène à condenser en huit (08) grandes masses les

postes dont quatre (04) à l’actif et quatre (04) au passif.

A l’actif nous avons :

- Les actifs immobilisés,

- Les valeurs d’exploitations,

- Les valeurs réalisables,

- Les valeurs disponibles.

Au passif nous avons :

- Les capitaux propres,

- Les dettes à long et moyen terme,

- Les dettes à court terme,

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36

- La trésorerie passif.

1.1.2.1. Structure de l’actif.

L’actif structuré comporte les rubriques suivantes :

- Les actifs immobilisés (AI) comprennent :

Les charges immobilisées.

Elles constituent un actif fictif (sans valeur) ; on l’exclut de l’actif et on le soustrait des

capitaux propres.

Le fonds commercial.

Le fonds commercial dont la valeur n’est souvent pas estimé par le comptable, doit être

valorisé compte tenu de l’environnement économique de l’entreprise pour sa prise en

compte dans le bilan financier. Il en résulte une plus value qui s’ajoute aux capitaux

propres.

Les immobilisations corporelles.

Leur valeur comptable est souvent différente de la valeur réelle. On retient comme valeur

réelle le prix probable de revente à la date considérée. Cette valeur fera apparaître des

plus ou moins values.

Les immobilisations financières.

En ce qui concerne les titres de participation, ils doivent être évalués à la valeur la plus

réelle possible déterminée à partir du cours en bourse ou à la valeur mathématique.

- Les valeurs d’exploitation (VE).

Elles comprennent :

Les stocks.

Il existe un niveau minimum de stock en dessous duquel l’entreprise ne peut fonctionner

convenablement. On le désigne sous le nom de stock outil que l’on considère comme actif

fixe. L’excédent de stock est appelé stock flottant et reste comme une valeur

d’exploitation. En d’autres termes c’est l’ensemble des éléments de la classe trois (03), qui

constitue le stock diminué du stock outil.

- Les valeurs réalisables.

Elles sont composées :

Les clients,

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37

Les autres créances,

Les comptes de régularisation de l’actif

Par valeur réalisable il faut entendre des valeurs transformables en espèces monétaires

dans le court terme.

- Les valeurs disponibles (VD).

Elles concernent :

Les titres de placement,

Valeur à encaissé,

Les banques,

Les chèques postaux,

La caisse.

Elles sont des liquidités immédiates pour l’entreprise.

1.1.2.2. Structure du passif.

Au niveau du passif restructuré, on distingue :

- Les capitaux propres :

Dans le bilan financier, les capitaux propres sont déterminés par deux méthodes.

* Par différence entre l’actif réel financier et le passif exigible corrigé.

* Par addition :

Capital social

+ Réserves (bénéfices mis en réserve)

+ Résultats sur cessions d’actif (plus ou moins values)

+ Provision pour perte

+ou- Report à nouveau

- Valeurs incorporelles immobilisées (sauf fonds commercial)

La somme algébrique de tous ces éléments donne les capitaux propres financiers ou actif

net réel.

- Dettes à long et moyen terme sont :

* Autres emprunts et dettes à long et moyen terme ;

* Provisions pour litige….

- Dettes à court terme

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38

* Fournisseur d’exploitation

* Dettes fiscales

* Dettes sociales

* Autres dettes

- Trésorerie passif

* Banques, crédits d’escompte

* Banques, crédits de trésorerie

* Banques, découverts.

1.2. Bilans condensés et synthétiques.

Compte tenu des ratios à calculer et les analyses à faire, les informations de ces bilans

financiers ont été rassemblées en quatre grands agrégats permettant d’obtenir les bilans

synthétiques. De la sorte nous avons désormais :

- a l’actif, les actifs immobilisés et les actifs circulants

- au passif, les capitaux permanents et les dettes à court terme.

Enfin, pour mieux examiner l’évolution de chacun de ces éléments dans le bilan, les parts

relatifs des masses de l’actif et du passif ont été calculées, tant pour les bilan condensés

que pour les bilans synthétiques. Les bilans financiers condensés et synthétiques de la

société « EWA » Sarl pour la période de 2004 à 2008 sont les suivants :

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Tableau n°1 : pourcentage des éléments des bilans financiers condensés de « EWA » SARL en FCFA.

2004 2005 2006 2007 2008 Postes

Valeur % Valeur % Valeur % Valeur % Valeur % Moyenne

Actifs Actifs immobilisés

1 981 550

24,69 1 852 667 3,94 9 013 800 23,20 8 993 377 32,52 8 388 443 60,18 28,99

Valeurs d’exploitation

- - - - - - 8 050 000 29,11 - - 5,82

Valeurs réalisables

- - - - - - 10 035 868 36,30 5 283 969 37,91 14,84

Valeurs disponibles

6 045 459

75,31 45 137 411 96,06 29 846 315 76,80 572 461 2,07 265 581 1,91 50,43

Total actif 8 027 009

100 46 990 078 100 38 860 115 100 27 651 706 100 13 937 993 100 100

Passif Capitaux propres 619 419 7,72 3 652351 7,77 5 992 439 15,42 -11 007 458 -39,81 - 9 575 765 -68,70 -15,52 Dettes à long et moyen terme

- - - - - - - - - - -

Dettes à court terme

7 407 590 92,28 43 337 727 92,23 32 824 188 84,47 38 659 154 139,81 20 157 013 144,62 110,68

Trésorerie passif - - - - 43 488 0,11 - - 3 356 745 24,08 4,84 Total passif 8 027009 100 46 990 078 100 38 860 115 100 27 651 706 100 13 937 993 100 100

Source : Etats financières de « EWA » Sarl

39

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40

Tableau n°2 : pourcentage des éléments des bilans synthétiques de « EWA » SARL en FCFA

2004 2005 2006 2007 2008 Postes

Valeur % Valeur % Valeur % Valeur % Valeur %

Actifs

Actifs immobilisé 1 981 550 24,69 1 852 667 3,94 9 013 800 23,20 8 993 377 32,52 8 388 443 60,18

Actifs circulants 6 045 459 75,31 45 137 411 96,06 29 846 315 76,80 18 658 329 67,48 5 549 550 39,82

Total actif 8 027 009 100 46 990 078 100 38 860 115 100 27 651 706 100 13 937 993 100

Passif

Capitaux permanents 619 419 7,72 3 652 351 7,77 5 992 439 15,42 -11 007 458 -39,81 - 9 575 765 -68,70

Dettes à court terme 7 407 590 92,28 43 337 727 92,23 32 867 676 84,58 38 659 164 139,81 23 513 758 168 70

Total passif 8 027 009 100 46 990 078 100 38 860 115 100 27 651 706 100 13 937 993 100

Source : Bilans condensés de « EWA » Sarl.

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La restructuration de l’actif permet d’avoir une meilleure évaluation des emplois des fonds

mis à la disposition de l’entreprise. De la lecture des bilans financiers condensés de la

société « EWA » SARL, on remarque que les valeurs disponibles occupent plus de la moitié

de l’actif (soit en moyenne 50.43%). Viennent ensuite les actifs immobilisés d’une

moyenne de 28.91% suivies des valeurs réalisables d’une de 14.84% et enfin des valeurs

d’exploitation d’une moyenne de 5.82%.

En ce qui concerne la restructuration du passif, il est à noter que les dettes à court terme

représentent plus de 100% des ressources utilisées par « EWA » pour son financement,

soit en moyenne 110.68%, suivies des trésoreries passifs d’une moyenne de 4.84%, les

dettes à long et moyen terme sont inexistantes et enfin les capitaux propres sont négatifs

d’une moyenne de -15.52%.

1.3. Analyse des grandes masses du bilan.

1.3.1. Analyse de la structure de l’actif.

0

5000000

10000000

15000000

20000000

25000000

30000000

35000000

40000000

45000000

50000000

2004 2005 2006 2007 2008

Actifs immobiliséValeurs d’exploitationValeurs réalisableValeurs disponible

De façon graphique, la structure de l’actif se présente comme suit :

Graphique n°2 : Structure de l’actif.

Source : Etablir à partir des bilans financiers condensés

- Actifs immobilisés.

La baisse des actifs immobilisés observée entre 2004 et 2005 s’explique par les effets de

l’amortissement. En 2005, on a noté une baisse des postes bâtiments et installations et

agencements qui sont passés respectivement de 1 035 000 et 30 667 à 945 000 et

7 667.Le matériel qui en 2004 à une valeur de 15 583, en 2005 s’est complètement

amorti.

41

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42

L’augmentation observée entre 2005 et 2006 s’explique par l’accroissement de ses

principales composantes.

En 2006 on a noté une acquisition des installations et agencements, des matériels

d’équipement et de matériel de transport dont les valeurs sont respectivement :

8 050 000, 3 611 000 et 110 975. De 2006 à 2008, nous notons une évolution en dents de

scie des valeurs immobilisées.

- Valeur d’exploitation.

Nous constatons en 2004, 2005, 2006 et 2008 que cette valeur et nulle. Mais en 2007

cette valeur est de 8 050 000, soit à hauteur de 29.11% de l’actif. Ceci à cause de

l’acquisition des matières premières et autres approvisionnements.

- Valeurs réalisables.

Ici, nous notons également l’absence de cette valeur tout au long des premières années

(2004, 2005, 2006).

En 2007 elle est de 10 035 868, soit à hauteur de 36.30% de l’actif. Cela est dû à

l’apparition des créances clients d’une valeur de 4 300 000, des autres créances de

3 835 102 et Etat, acomptes versés d’une valeur de 1 900 766.

En 2008, elle est 5 283 969, soit à hauteur de 37.91% de l’actif.

De 2007 à 2008, la valeur réalisable est passée de 36.30% à 37.91%, ce qui entraîne une

légère augmentation.

- Valeurs disponibles.

Elles sont très élevées de 2004 à 2006 et très faibles les deux dernières années (2007-

2008).

Durant ces cinq exercices, ces valeurs sont respectivement de 75.31% ; 96.06% ;

76.80% ; 2.07% et 1.91% du total des actifs en valeur. A l’origine de ces proportions,

nous pouvons alors dire qu’il y a eu durant les exercices 2004, 2005, 2006, des

encaissements considérables tandis que de 2007 à 2008, nous pouvons dire qu’il y a eu

des décaissements considérables. Ce qui provoque un amenuisement des comptes caisses

et banques.

Les différentes évolutions décrites sont résumées à travers le graphique ci-après :

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Graphique N°3 : Evolution des différentes masses de l’actif.

0

5000000

10000000

15000000

20000000

25000000

30000000

35000000

40000000

45000000

50000000

2004 2005 2006 2007 2008

Actifs immobiliséValeurs d’exploitationValeurs réalisableValeurs disponible

Source : Etablir à partir du pourcentage des bilans financiers condensés

1.3.2. Analyse de la structure du passif.

La structure du passif se présente de la manière suivante :

Graphique N°4 : Structure du passif.

-20 000 000

-10 000 000

0

10 000 000

20 000 000

30 000 000

40 000 000

50 000 000

2004 2005 2006 2007 2008

Capitaux propresDette à long et moyen termeDettes à court termeTrésorerie passifTotal passif

Source : Etablir à partir des bilans financiers condensés

- Les capitaux propres.

Les capitaux propres, durant les cinq exercices, représentent respectivement 7.72%,

7.77%, 15.42%, -39.81%, -68.70% du total du passif en valeur, soit en moyenne -

15.52%.

Nous observons une augmentation considérable sur les trois premières années (2004 à

2006). Cette augmentation est due à l’accroissement du report à nouveau (de

43

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44

2004 à 2006 respectivement de -4 151 675 ; 380 581 et 1 891 189) et des résultats nets

qui ont connu une augmentation en dents de scie.

De 2007 à 2008, ces capitaux propres sont négatifs, respectivement de -11 007 458 et -

9 575 765 ; leurs montants négatifs sont dus principalement aux résultats net négatif de -

16 999 897 en 2007 et du report à nouveau débiteur de -12 007 458 en 2008.

Les capitaux propres ont une moyenne de -15.52%, ce qui signifie que la société « EWA »

SARL ne dispose pas d’une marge d’autonomie financière ; c'est-à-dire que les ressources

sont insuffisantes pour financer la totalité des immobilisations voire une partie de l’actif

circulant durant certains exercices.

- Les dettes à long et moyen terme.

Les dettes à long et moyen terme composées essentiellement des emprunts, dettes de

crédit-bail et contrats assimilés, dettes financières diverses et des provisions financières

pour risques et charges sont inexistantes ; ce qui réduit les ressources stables au capitaux

propres.

- Les dettes à court terme.

Les dettes à court terme regroupent essentiellement les clients avances reçues,

fournisseurs d’exploitation, dettes fiscales, dettes sociales, autres dettes et risques

provisionnés.

Elles représentent respectivement 92.28% ; 92.23% ; 84.47% ; 139.81% ; 144.62% du

total du passif en valeur, soit en moyenne 110.68% et ont connu une forte croissance en

valeur.

Les dettes à court terme représentent en moyenne plus de la totalité du total passif.

- La trésorerie passif.

La trésorerie passif est inexistante pendant les années 2004 ; 2005 et 2007. En 2006 elle

est de 43 488 soit un pourcentage de 0.11% du total passif en valeur ; en 2008 elle est de

3 356 745 soit un pourcentage de 24.08%.

En moyenne la trésorerie passif est de 4.84% du total passif en valeur. Ce qui signifie que

la société « EWA » SARL fasse très peu recourt au découvert bancaire.

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Graphique n°5 : Evolution des différentes masses de passif

-20 000 000

-10 000 000

0

10 000 000

20 000 000

30 000 000

40 000 000

50 000 000

2004 2005 2006 2007 2008

Capitaux propresDette à long et moyen termeDettes à court termeTrésorerie passif

Source : Etablir à partir du pourcentage des bilans financiers condensés

Paragraphe 2 : Analyse de l’équilibre financier.

Analyser l’équilibre financier revient à calculer les trois grandeurs essentielles que sont :

- Le fonds de roulement net ;

- Le besoin en fonds de roulement et

- La trésorerie nette.

2.1 Le fonds de roulement net.

La règle minimum de l’équilibre financier veut que les emplois durables soient financés par

les ressources durables et que les emplois cycliques soient financés par les ressources à

court terme.

Mais si la vitesse de rotation des emplois cycliques est plus longue que celle des dettes à

court terme, alors les échéances ne seront pas respectées. Il faut donc se réserver une

marge de sécurité : c’est l’intérêt de fonds de roulement net1.

On appelle fonds de roulement net ; financier ou permanent, le surplus des ressources

stables ou capitaux permanents sur l’actif immobilisé et qui permet de financer le cycle

d’exploitation, c'est-à-dire l’actif circulant et la trésorerie.

Il se calcule aussi bien par le haut que par le bas du bilan.

* Par le haut du bilan.

FRN = Ressources Stables - Actifs Immobilisés.

Avec Ressources Stables = Capitaux Propres + Dettes à Long et Moyen Terme (DLMT)

451 Collection « les pyramides » de Erick K. Messanh 1ère édition

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46

Donc FRN = Capitaux Propres + DLMT - Actifs Immobilisés.

Par le bas du bilan.

FRN = (Actif Circulant + Trésorerie Actif) – (Passif circulant + Trésorerie Passif)

Avec Actif circulant = VE +VR.

Donc FRN = (VE + VR + TA) – (PC + TP).

Pour une bonne structure financière du bilan, il faut que le fonds du roulement net soit

positif. Ainsi, on pourra dire que l’équilibre financier est respecté.

L’orthodoxie a manqué de préciser le niveau idéal du fonds de roulement net pour

que l’entreprise soit à l’abri des crises de trésorerie.

Tableau N°3 : FRN de « EWA » Sarl en FCFA

Années 2004 2005 2006 2007 2008

Capitaux

permanents (1)

619 419 3 652 351 5 992 439 -11 007 458 -9 575 765

Actifs immobilisés

(2)

1 918 550 1 852 667 9 013 800 8 993 377 8 388 377

FRN = (1) – (2) -1 362 131 1 799 684 -3 021 361 -20 000 835 - 17 964208

Source Nous-mêmes

Interprétation :

Le FRN est négatif sur toute la période avec une accentuation sur les deux

dernières années à l’exception de l’année 2005 ou le FRN est positif d’une valeur

de 1 799 684. Ce qui signifie que c’est seulement en 2005 que la société « EWA »

SARL arrive à financer ses emplois stables par les ressources durables.

En ce qui concerne les autres années ou les FRN sont négatifs, « EWA » SARL fait

recourt à des ressources de court terme pour assurer le financement de ses actifs

fixes. Cette situation confirme le constat fait au niveau des capitaux propres

négatifs des deux dernières années qui constituent en conséquence d’autres

besoins à financer. En outre les dettes à long et moyen terme n’existent même pas

pour qu’il puisse avoir une compensation.

De tout ce qui précède, nous pouvons dire que la structure financière de « EWA »

SARL n’est pas saine parce que l’équilibre financier n’est pas respecté. Cette

situation est anormale dans la mesure où les capitaux propres ne doivent pas être

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47

inférieur de la moitié au capital social (selon les dispositions de l’article 364 de

l’OHADA).

Le FRN pris isolement n’a qu’une assertion restrictive. L’intérêt du fonds du

roulement net réside pour l’essentiel dans sa comparaison avec le besoin en fonds

de roulement (BFR).

2.2 Le Besoin en Fonds de Roulement (BFR).

Encore appelé Besoin de Financement Global (BFG), il s’obtient par la différence

entre l’actif circulant (AC) et le passif circulant (PC) sans qu’on ne distingue les

éléments de l’activité ordinaire des éléments hors activité ordinaire. C’est-à-dire

l’actif circulant et le passif circulant global.

BFR = AC - PC ou BFR = BFR des activités ordinaires + BFR hors activités

ordinaires.

Tableau n°4 : BFR de « EWA » SARL en FCFA.

Années 2004 2005 2006 2007 2008

Actifs circulant d’exploitation (1) - - - 18 085 868 5 203 969

Passif circulant d’exploitation 7 407 590 43337 727 32 824 188 38 659 164 20 157 013

BFR = (1) – (2) -7 407 590 -43 337 727 - 32 824 188 -20 573 296 - 14 873 044

Source : Nous même

Interprétation.

Le BFR est négatif sur toute la période d’étude avec une évolution en dents de

scie. Ce qui signifie que « EWA » SARL n’éprouve pas de besoin de fonds pour

financer son activité, mais dégage au contraire des ressources pour faire face à ses

actifs immobilisés.

Les valeurs négatives du BFR traduisent une ressource issue de l’exploitation.

Dans les états financiers des cinq exercices, les emplois hors exploitation et les

ressources hors exploitation n’existent pas. Ce qui ramène la formule du BFR à :

BFR = Actif circulant AO - Passif circulant AO

2.3 La trésorerie Nette (TN).

Elle traduit le minimum dont dispose l’entreprise après le règlement de ses

découverts. C’est la différence entre le fonds de roulement net et le besoin en

fonds de roulement. C’est également la différence entre la trésorerie actif et la

trésorerie passif. Elle peut être positive, négative ou nulle et en est loin d’être

égale à la disponibilité de l’entreprise.

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TN = FRN - BFR.

TN = TA - TP.

Interprétation

De 2004 à 2007, la trésorerie nette a connu une augmentation en dents de scie.

Ce constat reflète que l’entreprise dispose de fonds pour couvrir les besoins de

financement liés à son activité. Cela signifie que pendant cette période « EWA »

SARL n’était pas obligé de faire recourt au découvert bancaire pour financer ses

activités. En 2008, la trésorerie nette est négative ; le montant du fonds de

roulement net est déficitaire d’une valeur de -17 964 208 contre un besoin en

fonds de roulement de -14 873 044. La société fait donc appel à des ressources de

trésorerie pour assurer le financement du déficit du fonds de roulement net c’est-

à-dire pour financer une partie de l’actif fixe.

2.4 Evolution comparée du FRN, BFR, TN et le CA.

Avant de passer à la représentation graphique des différentes grandeurs, il nous

parait important de faire un récapitulatif de leurs valeurs.

Graphique n°6 : Evolution de la situation de « EWA » SARL.

-100000000

0

100000000

200000000

300000000

400000000

500000000

600000000

2004 2005 2006 2007 2008

FRN (1)BFR (2)TNCA

Source : Nous-mêmes

Le graphique montre que le CA évolue en dents de scie de 2004 à 2008. Pendant

ce temps le BFR est négatif sur toute la période de l’étude. Le FRN est négatif de

48

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49

2004 à 2008 à l’exception de 2005 ou il est positif. Quant à la trésorerie nette

(TN), elle est positive de 2004 à 2007 et négative en 2008.

Cependant l’évolution constatée du CA et du BFR montre que l’activité de

l’entreprise marche très bien :

CA > BFR sur toute la période, ce qui explique que l’entreprise maîtrise bien sa

politique commercial.

En effet, l’entreprise vend bien mais elle conserve très peu de stocks, et elle

dispose de délai supplémentaire de la part des fournisseurs. Ce qui lui permet de

dégager des ressources qui sont jointes aux ressources de trésorerie pour le

financement de l’actif immobilisé.

Paragraphe 3 : Analyse du bilan par les ratios.

Les indicateurs d’équilibre financier calculés précédemment nous permettent de

porter une appréciation sur la structure financière et la solvabilité de la société

« EWA » SARL. Néanmoins, pour affiner notre analyse, il nous revient de calculer

certains ratios afin d’apprécier les caractéristiques financières de l’entreprise

étudiée.

Le ratio est le rapport de deux grandeurs caractéristiques d’une entreprise qui

permet de porter un jugement de valeur sur sa situation financière et son

exploitation. Il faut souligner que le ratio n’a pas une signification en lui-même.

C’est pourquoi il faut toujours le comparer à des normes sectorielles ou à des

données obtenues suivant l’évolution. Dans notre cas cependant, nous nous

sommes intéressés beaucoup plus à des ratios dits d’orthodoxie financière, compte

tenu du fait que l’entreprise éprouve des difficultés.

3.1 Ratios de structure financière.

Ils permettent d’apprécier l’équilibre structurel du bilan et la politique de

financement de l’entreprise. Ils mettent également en évidence la maturité des

ressources recensées au passif et l’autonomie dont celle-ci jouit.

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50

Tableau n°7 : Ratios de structure financière.

Ratios Formule 2004 2005 2006 2007 2008

Autonomie globale (1) Capitaux propres/

Total passif 0,08 0,08 0,15 -0,40 -0,69

Autonomie à terme (2) Capitaux propres /

Capitaux permanents 1 1 1 1 1

Stabilité du financement

(3)

Capitaux permanents/

Total passif 0,08 0,08 0,15 -0,40 -0,69

Source : Nous-mêmes

(1) On constate que l’autonomie est positive mais faible de 2004 à 2006 et

négative en 2007 et en 2008. Ce qui signifie que l’autonomie de l’entreprise est

menacé et on dira que l’entreprise fait appel à des sources de financement

étrangères.

(2) L’autonomie à terme est égale à l’unité de 2004 à 2008, ce qui prête à croire

que l’entreprise est financièrement indépendant or ce n’est pas le cas. Pour les

deux dernières années le numérateur et le dénominateur sont tous négatifs ; leur

rapport donne une valeur positive ; ce qui reviendrait à dire que l’entreprise

dégage une autonomie financière alors que c’est faux.

(3) La solvabilité de financement s’est dégradée en 2007 et s’est accentuée en

2008 (respectivement 8% ; 8% ; 15% en 2004, 2005 et 2006 et négative par la

suite).

3.2 Ratios de synthèse.

Ces ratios regroupent les ratios comme :

* ratio de liquidité générale,

* ratio de liquidité restreinte et

* ratio de solvabilité globale.

Ils contribuent à dégager les conditions d’ajustement entre emplois et ressources

mis en œuvre par l’entreprise à travers la confrontation entre éléments de l’actif et

du passif. Les résultats obtenus sont résumés dans le tableau ci-après

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51

Tableau n°8 : Ratios de synthèse.

Ratios Formule 2004 2005 2006 2007 2008 Ratios

moyenne

Liquidité

générale (1)

Actifs circulants/Dettes à

court terme 0,82 1,04 0,91 0,50 0,24 0,70

Liquidité

restreinte (2)

Valeurs réalisable +

valeurs disponibles/ Dettes

à court terme

0,82 1,04 0,91 0,27 0,24 0,66

Solvabilité

globale (3) Actif total/dettes totales 1,08 1,08 1,18 0,72 0,59 0,93

Source : nous-mêmes

(1) Ce ratio indique la capacité de l’entreprise à payer son passif à court terme à

partir de son actif à court terme.

A la lecture de ces ratios, nous constatons que de 2004 à 2008 à l’exception de

2005 ou le ratio est supérieur à 1 la société « EWA » SARL n’arrive pas à faire face

à ses dettes à court terme.

(2) Ce ratio supérieur à 1 signifie que l’entreprise est capable de faire face à ses

dettes à court terme sans devoir vendre ses stocks qui, dans une certaine mesure,

ne peuvent être réduits en deçà d’un minimum appelé stock outil indispensable à

son bon fonctionnement.

Du fait de la faible proportion ou même de l’absence des stocks, ces ratios de

liquidité restreinte diffèrent très peu de ceux de liquidité globale.

(3) Il indique le degré de couverture du passif exigible ; mesure la sécurité dont

jouissent les créanciers et la marge de crédit de l’entreprise.

A la lecture de ces ratios, nous constatons que de 2004 à 2006, ils sont supérieurs

à un (1) ; Ce qui signifie que l’entreprise est solvable sur ses trois (3) premières

années.

De 2007 à 2008 ces ratios étant inférieurs à un (1), donc l’entreprise n’est pas

solvable. Si l’entreprise « EWA » SARL cessait son exploitation, elle ne pourra

rembourser en moyenne que 93% de ses dettes.

Il ressort de ces calculs que l’entreprise « EWA » SARL n’est ni solvable ni liquide.

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52

3.3 Ratios de rotation

Ces ratios traduisent le rythme auquel certains éléments du bilan sont

renouvelés, dans le cadre de l’activité de l’entreprise. Ils sont établis grâce à la

comparaison entre les encours du bilan et des flux caractéristiques de l’activité. Il

s’agit pour nous de suivre l’évolution des ratios des principaux postes constituants

le BFRE à savoir : stocks, créances clients, crédits fournisseurs.

Tableau n°9 : Délais de rotation des encours cycliques.

Rotation Formule 2004 2005 2006 2007 2008

Liquidité stock (jours) (1)

[Stock moyen de matières et autres approvisionnement/ consommation de matières et autres approvisionnement] x 360j.

180 - - 7,4 6

Créances clients (jours) (2)

[créances clients + comptes rattachés/production TTC] x 360 jours

- - - 12,88 4,45

Fournisseurs (jours) (3)

[(Dettes fournisseurs + acomptes rattachés / achats TTC] x 360 jours

- 1171,4 63,91 57,88 26,26

BFR (%) (4) BFT / Production HT -1,69 -15,68 -6,44 -8,65 -4,11 Source : Nous-mêmes

* Stock moyen = stock initial + stock final

2

* Consommations de matières et autres approvisionnements = coûts d’achat des

marchandises vendues (CAMV).

CAMV = stock initial + achats de la période – stock final.

* Production TTC = chiffre d’affaires TTC (CATTC).

(1) En 2004, le délai de détention des stocks est élevé, ce qui traduit une mauvaise

gestion des stocks.

En 2005 et en 2006, ces délais sont inexistants ; ce qui signifie que les stocks une

foie achetés sont automatiquement acheminés sur les chantiers.

Les délais de détention des stocks sont faibles les deux dernières années.

(2) Ces ratios nous montrent pour les trois premières années que l’entreprise

« EWA » SARL n’accorde pas de temps à ces clients pour le remboursement de

leurs dettes. Ce fait influence positivement la liquidité de l’entreprise. Ensuite ce

délai est d’environ 13 jours en 2007 et 5 jours en 2008. Ce qui voudrait dire que

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53

l’entreprise met moins de 15 jours pour recouvrer ses créances. Ce qui

s’expliquerait par l’amoindrissement du BFR.

(3) En 2004 l’entreprise paye au comptant aux fournisseurs. Ce qui s’explique par

l’absence de ce délai.

En 2005, ce ratio croit considérablement jusqu’à hauteur de 1171 jours et décroît

aussi considérablement de 64 jours en 2006, de 58 jours en 2007 et de 26 jours en

2008. Ce qui montre que l’entreprise a éprouvé des difficultés énormes à payer ses

fournisseurs en 2005 et a éprouvé moins de difficultés à payer ses fournisseurs les

trois dernières années.

Pour une gestion rigoureuse du cycle d’exploitation, le délai fournisseur doit être

supérieur ou égal à la somme des délais clients et de la vitesse de rotation des

stocks. Ce tableau permet de déduire que l’entreprise a moins de difficultés de

gestion de cycle d’exploitation. Ceci s’explique par les stocks et les créances clients

dont les délais de rotation et de recouvrement sont très courts.

Section 2 : Etude de performance à travers les comptes de résultats.

Paragraphe 1 : Présentation des comptes de résultats.

Cette présentation permet de dégager les agrégats suivants : comptes de résultats

d’exploitation, résultats financiers, résultats exceptionnels, résultats total de

l’entreprise.

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54

Tableau n°10 : compte de résultat restructuré.

Eléments 2004 2005 2006 2007 2008 Travaux services vendus

438829050 276474815 509352821 237707723 361863510

= Chiffre d’affaire (CA)

438829050 276474815 509352821 237707723 361863510

Total des produits 438829050 276474815 509352821 237707723 361863510 -Achat de marchandises

- - - 203763310 -

-achat de matières premières

- 11485353 156701100 - 234191460

-variation de st stocks

- - - -8050000 8050000

-autres achats 417429733 245024877 297359446 33320828 76530076 -Transport 1350000 109000 1951500 - 1142800 -Servis extérieurs 12614625 14191962 31768246 20095187 33125262 -Impôts et taxes 172800 764617 2566956 172800 364800 -autres charges - - 5045000 - - =valeur ajoutée 7261892 4899006 13960573 -11594402 8459112 - Charges de personnel

788040 821800 797570 660000 788040

=excédent brut d’exploitation (EBE)

6473852 4077206 13163003 -12254402 7671072

-Dotation aux amortissements

151 000

128 583 2179867 2936287 2874434

=résultat net d’exploitation

6322852 3948623 10983136 -15190689 4796638

+produit financier - - - - - -Frais financier 240 443 284478 5981120 26400 650969 =résultat financier -240443 -284478 -5981120 -26400 -650969 =résultat des activités ordinaires

6082409 3664145 5002016 -15217089 4145669

+produit des cessions d’immobilisation

- - - - -

+produit HAO - - - - - -Charge HAO - - - - - =résultat HAO - - - - - =résultat avant amortissements

6233409 3792728 7181883 -12280802 7020103

-Amortissement et provision

151.000 128583 2179867 2936287 2874434

=résultat avant impôt ou EBIT

6082409 3664145 5002016 -15217089 4145669

-impôt de société 2311315 1392375 1900766 1782808 2713976 =résultats net de l’exercice

3771094 2271770 3101250 -16999897 1431693

Source : Etats financiers de « EWA » SARL

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55

De ce compte de résultat restructuré ressort les différents agrégats suivants :

* La valeur ajoutée (VA) qui est un instrument utilisé pour l’analyse.

* L’excédent brut d’exploitation (EBE) qui est un résultat d’exploitation avant

amortissement et provision.

* Le résultat net d’exploitation (RNE) qui est un résultat qui ne tien pas compte de

la politique de financement, de la politique de répartition et des événements

occasionnels de l’entreprise.

* Le résultat financier.

* Le résultat exceptionnel.

* Le résultat net.

Paragraphe 2 : Analyse des comptes de résultats.

2.1 Evolution de la production (CA), de la valeur ajoutée (VA), de l’EBE et

du RN.

Tableau n°11 : Variation en % des CA, VA, EBE et RN.

Eléments 2004 2005 2006 2007 2008

∆ Production - -0,37 0,84 -0,53 0,52

∆ VA - -0,33 1,85 -1,83 -1,73

∆ EBE - -0,37 2,23 -11,93 -1,63

∆ RN - -0,40 0,37 -6,48 -1,08

Source : Nous-mêmes

On constate que la production a connu une baisse de 37% en 2005 et de 53% en

2007.

En 2006, la production a connu une hausse vertigineuse de 84% et de 52% en

2008. Ce qui signifie que l’activité de l’entreprise a connu une évolution en dents

de scie sur toute la période (de 2004 à 2008).

Cette évolution observée de la production est due, du niveau de marchés obtenus

par l’entreprise.

La valeur ajoutée a subi une évolution presque similaire à celle de la production

avec une variation à la hausse de 1.85 points en 2006 et une variation à la baisse

de 0.33 points ; 1.83 points ; et 1.73 points respectivement en 2005 ; 2007 et

2008.

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En ce qui concerne l’excédent brut d’exploitation (EBE), il a connu une baisse de

0.37 points de 2004 à 2005 ; 11.93 points de 2006 à 2007 et de 1.63 points en

2008. Mais en 2006, il a connu une hausse de 2.23 points.

Enfin, pour ce qui concerne le résultat net, il a chuté en 2005 par rapport en 2004

avant de connaître une légère amélioration en 2006. En 2007, ce résultat net est

négatif et devient positif en 2008.

Les variations obtenues dans le tableau indiquent le contraire.

2.2 Analyse par les ratios.

2.2.1 Analyse de la profitabilité.

Il s’agit ici de déterminer le taux de la valeur ajoutée, les taux de marge brute et

nette d’exploitation dont les calculs se présentent comme suit :

 

 

Tableau n°12 : Calculs des taux de VA et de Marge d’exploitation.

Années 2004 2005 2006 2007 2008

VA 7.261.892 4.899.006 13960573 -11594402 8459112

Taux de VA 0,02 0,02 0,03 -0,05 0,02

EBE 6.473.852 4.077.206 13163003 -12.254.402 7671072

MBE 0,01 0,01 0,03 -0,05 0,02

RE 6.322.852 3948623 10.983.136 -15190689 4796638

MNE 0,01 0,01 0,02 -0,06 0,01

Production 438.829.050 276474815 509352821 237.707.723 361.863.510

56

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Source : Nous-mêmes

Interprétation

(1) Le taux de la valeur ajoutée indique l’intégration de l’entreprise dans son

secteur. Il est très faible sur toute la période de l’étude. Il est de 2% en 2004,

2005 et 2008 ; de 3% en 2006 et de -5% en 2007. Ce qui est très insignifiant et

montre que les consommations en provenance des tiers de « EWA » SARL pour

cette période d’étude engloutissent toute sa production. Donc l’entreprise n’arrive

pas à dégager une marge sur ses charges externes. La valeur ajoutée est restée

inférieure à la moitié de la production pour les années 2004, 2005, 2006, 2008 et

cette même VA est non seulement inférieure à la moitié de la production mais

négative en 2007.

(2) La marge brute d’exploitation quant à elle, est positive mais faible de 2004 à

2008 à l’exception de 2007 ou cette marge devient négative de -5%. Cela signifie

que en 2004, 2005, 2006 et 2008 la société réalise un gain respectivement 1F ;

1F ; 3F et 2F pour 100F de production réalisée. Néanmoins, en 2008, elle réalise

une perte de 5F pour une production de 100F.

(3) La marge nette d’exploitation suit une évolution sensiblement comparable à

celle de la marge brute d’exploitation. Cela est dû par la présence des dotations

aux amortissements et par les autres charges d’exploitation. C’est ce qui explique

les valeurs faibles prises par ce ratio.

2.2.2 Analyse de la performance économique et financière.

- Performance économique.

La performance économique s’évalue à l’aide du ratio de rentabilité économique.

Cette dernière appelée aussi rentabilité des capitaux investis (Return On

Investment ou ROI des anglo-saxons) a pour but de donner une indication sur la

capacité bénéficière de l’entreprise en neutralisant la rémunération du capital

investi, qu’il s’agisse de fonds propres ou de fonds de tiers. On distingue la

rentabilité brute de la rentabilité économique nette.

* ROI brute avant impôt.

57 

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EBIT = Earning Before Interests Taxes.

Tableau n°13 : ROI brut avant impôt.

Eléments 2004 2005 2006 2007 2008

EBIT (1) 6.082.409 3.664.145 5.002.016 -15.217.089 4.145.669

Actif total (2) 8.027.009 46.990.078 38.860.115 27.651.706 13.937.993

ROE (1) / (2) 0,76 0,08 0,13 -0,55 0,30

Source : Nous-mêmes

Le ROI est positif sur toute la période d’étude sauf en 2007 ou la rentabilité

économique est négative. Ce qui montre que pour cette année (2007) pour 100F

de capital investi, elle perd 55F. En 2004, cette rentabilité est de 76F pour 100F de

capital investi. Alors l’entreprise est économiquement rentable. En 2005, 2006 et

2008 ces rentabilités sont positives de faible valeur ; ceci nous conduit à la

conclusion que la rentabilité économique de cette entreprise pour ces trois années

est insuffisante c’est-à-dire faible.

* ROI nette avant et après impôt.

ROI nette avant impôt (X) = EBIT

Actif fixe

ROI nette après impôt (Y) = Résultat Net

Actif fixe

Tableau N°14 : ROI Net avant et après impôt

Années 2004 2005 2006 2007 2008

EBIT (1) 6.082409 3664145 5.002.016 -15.217.089 4.145.669

Résultat Net (2) 3.771094 2.271.770 3.101.250 -16.999.897 1.431.693

Actif fixe (3) 1.981.550 1.852667 9.013.800 8.993.377 8.388.443

X (1) / (3) 3,07 1,98 0,55 -1,69 0,49

Y (2) / (3) 1,90 1,23 0,34 -1 ,89 0,17

58Source : Nous-mêmes

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59

Les ROI net avant et après impôt sont positifs durant toute la période sauf 2007 ou

les ROI net avant et après impôt sont négatifs.

La comparaison des deux ROI nous montre que l’impôt a une grande influence sur

la rentabilité économique de l’entreprise à cause de son montant élevé.

- Performance financière.

Elle s’évalue à l’aide du ratio de rentabilité financière (Return On Equity : ROE). Ce

ratio exprime la rentabilité de la valeur comptable des moyens propres dont

dispose l’entreprise. Cette rentabilité permet aux apporteurs de capitaux propres

de juger si l’entreprise a réalisé un résultat acceptable au moyen du capital à

risque dont elle dispose et s’il est possible de distribuer un dividende, à condition

que la liquidité le permette.

ROE = Résultat Net

Capitaux propres

Tableau no15 : Rentabilité financière par année.

Années 2004 2005 2006 2007 2008

Résultat Net (1) 3.771.094 2.271.770 3.101.250 -16.999.897 1.431.693

Capitaux propres (2) 619.419 3.652.351 5.992.439 -11.007.458 -9.575.765

ROE (1)/ (2) 6,09 0,62 0,52 1,54 -0,15

Source : Nous-mêmes

Le ROE est positif de 2004 à 2007 et négatif en 2008. A travers ces ratios nous

voyons que l’entreprise « EWA » SARL a réalisé un résultat acceptable au moyen

du capital à risque dont elle dispose en 2004 où le ratio est supérieur à l’unité.

Quant au ROE de 2007 supérieur à l’unité prête à croire que cette rentabilité

financière est bonne mais ce n’est pas le cas, car le résultat net et les capitaux

propres sont tous négatifs.

En 2005, en 2006 ou le ratios est compris entre 0 et l’unité, et en 2008 ou ce ratio

est inférieur à zéro (0), nous pouvons déduire qu’au cours de ces années

respectives l’entreprise « EWA » SARL n’a pas réalisé un résultat acceptable. Donc

sa rentabilité financière est faible.

* Effet de levier financier.

L’effet de levier financier explique le taux de la rentabilité comptable des capitaux

propres en fonction du taux de rentabilité de l’actif économique et du coût de la

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60

dette. En un mot, il mesure l’incidence de l’endettement sur la rentabilité financière

de l’entreprise.

Par définition, il est égal à la différence entre la rentabilité des capitaux et la

rentabilité économique.

ROE = ROI + (ROI – I) D/K.

=) ROE – ROI = (ROI – I) D/K.

Si (ROE – ROI) > 0 c’est-à-dire (ROI – i) D/K > 0 on dit que l’effet de levier

financier est positif donc l’entreprise a besoin de recourir à l’endettement pour

faire face aux difficultés et améliorer sa rentabilité financière.

Si (ROE – ROI) < 0 c’est-à-dire (ROI – i) D/K < 0 on dira que l’effet de levier

financier est négatif ou qu’il y à effet de massue.

Tableau no 16 : Effet de levier financier.

Années 2004 2005 2006 2007 2008

ROE 6,09 0,62 0,52 1,54 -0,15

ROI 1,90 1,23 0,34 -1,89 0,17

Effet de levier 4,19 -0,61 0,18 3,43 -0,32

Source nous- même

Nous constatons que l’effet de levier financier est positif en 2004, 2006, et 2007 ;

négatifs en 2005 et 2008.

En moyenne, l’effet de levier financier est positif de 1.374 points donc il aurait été

rentable à « EWA » d’avoir fait recourt à l’endettement pour financer ses

investissements.

2.2.3 Calculs de quelques ratios caractéristiques de la gestion.

Cette subdivision présente quelques ratios jugés essentiels par leur pertinente et

leur signification.

Tableau n17 : Calcul de quelques ratios caractéristiques.

Ratios Formules 2004 2005 2006 2007 2008 Rotation des actifs (1)

Production HT /Actif total 54,67 5,88 13,11 8,60 25,96

Part du personnel dans la VA (2)

Charges de personnel / valeur ajoutée

0,11 0,17 0,06 -0,06 0,09

Part des frais financiers (3)

Frais financiers/ EBE 0,037 0,070 0,454 -0,002 0,085

Importance du Personnel - - - - -

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61

personnel extérieur (4)

extérieur/charges de personnel

Source : Nous-mêmes

(1) Ce ratio mesure l’intensité avec laquelle l’entreprise valorise l’outil de travail qui

lui est confié. En ce qui concerne la société « EWA » SARL, 1F investi en capital

ont rapporté un CA de 54.67F en 2004 ; 5.88F en 2005 ; 13.11F en 2006 ; 8.6F en

2007 et 25.96F en 2008.

(2) Ces ratios mesurant la rémunération du personnel dans la richesse créée, et

par conséquent la performance sociale montrent que la VA est insuffisante pour

assurer la rétribution du personnel. De 2004 à 2008 à l’exception de 2007, la VA

rémunère et dégage une marge respectivement de 89% ; 83% ; 94% ; et 91%

pour la reconstitution des immobilisations de l’entreprise. En 2007 ou la VA est

négative, cela signifie que la société doit recourir à d’autres sources de

financement pour faire face aux charges liées au personnel et aux autres charges

d’exploitation.

(3) c’est un des ratios qui permet de distinguer le plus aisément les entreprises

menacées de défaillances de celles qui sont saines. A travers ce ratio, on analyse le

coût des capitaux empruntés par l’entreprise. Il indique la part de revenu issu de

l’exploitation qui sert à rémunérer les capitaux empruntés. Il traduit également la

capacité de la firme à honorer ses charges financières à partir de ses résultats

traditionnellement appelés poids des frais financiers.

Les frais financiers absorbent respectivement 3.7% ; 7% ; 0.2% ; et 8.5% ; en

2004 ; 2005 ; 2007 ; et 2008 du résultat économique de l’entreprise qui est l’EBE.

En 2006, ces frais financiers représentent près de 45.4% de l’EBE, ce qui est très

inquiétant si cela persistait dans le futur, car cela peut conduire l’entreprise vers un

dépôt de bilan ;

(4) Par rapport à ce ratio la société « EWA » SARL ne fait pas recours au personnel

extérieur. Ce qui se traduit par l’absence de ce ratio.

2.3 Analyse des charges d’exploitation de « EWA » SARL.

Il mesure la proportion des dépenses d’exploitation couvertes par les produits

d’exploitation.

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62

Tableau n18 : calcul du coefficient d’exploitation.

Années 2004 2005 2006 2007 2008 Taux moyen

Coefficient d’exploitation

0,99 0,99 098 1,06 0,99 1,002

Source : Nous-mêmes.

Ce tableau signale que les charges d’exploitation sont sensiblement égales aux

produits d’exploitation sur toute la période (2004 à 2008). Elles représentent en

moyenne 1.002 fois le montant des revenus découlant de l’exploitation.

Cependant l’inverse de ce ratio nous indique le pourcentage des dépenses

d’exploitation que les produits parviennent à couvrir. Ainsi donc, les produits

d’exploitation ne représentent que 101% en 2004 ; pareille en 2005 et 2008 ;

102% en 2006 et 94.33% en 2007 des charges de même nature. Une situation qui

confirme la non maîtrise par l’entreprise « EWA » SARL de ses charges

d’exploitation.

* Décomposition des charges d’exploitation.

Tableau no 19 : Evolution des charges d’exploitation.

Eléments 2004 2005 2006 2007 2008 Coûts d’achat des

autres approvisionnements

417.429.733 256.510.230 454.060.546 229.034.138 318.771

.536

Transports 1.350.000 109.000 1.951.500 - 1.142.800

Services extérieurs 12.614.625 14.191.962 31.768.246 20.095.187 33.125.

262 Impôts et taxes 172.800 764.617 2.566.956 172.800 364.800 Autres charges - - 5.045.000 - -

Charges de personnel 788.040 821.800 797.570 660.000 788.040

Dotations aux amortissements et

provisions 151.000 128.583 2.179.867 2.936.287 2.874.4

34

Total 432.506.198 272.526.192 498.369.685 252.898.412 357.066

.872 Source : Nous-mêmes

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63

Tableau no 20 : Proportion de chaque rubrique dans l’ensemble des

charges d’exploitation.

Eléments 2004 2005 2006 2007 2008 Taux moyen Coûts d’achat des autres approvisionnements 96,51 94,12 91,11 90,56 89,28 92,32

Transports 0,31 0,04 0,39 - 0,32 0,21

Services extérieurs 2,92 5,21 6,37 7,95 9,28 6,35 Impôts et taxes 0,04 0,28 0,52 0,07 0,10 0,20

Autres charges - - 1,01 - - 0,20

Charges de personnel 0,18 0,30 0,16 0,26 0,22 Dotations aux amortissements et provisions 0,03 0,05 0,44 1,16 0,50

Total 100 100 100 100 100 Source : Nous-mêmes

L’analyse des tableaux précédents nous permet d’affirmer que les coûts d’achats

des autres approvisionnements constituent le seul facteur essentiel qui pèse sur la

rentabilité d’exploitation et sur la rentabilité économique de l’entreprise « EWA ».

Paragraphe 3 : La capacité d’autofinancement globale, l’autofinancement

et l’excédent de trésorerie d’exploitation.

3.1 La capacité d’autofinancement globale (CAFG).

Encore appelé marge brute d’autofinancement ou cash-flow dans le système anglo-

saxon. La CAFG représente l’ensemble des ressources internes générées par

l’activité de l’entreprise et qui permettent son financement.

Comme intérêts :

- elle constitue un indicateur essentiel du potentiel de croissance de l’entreprise.

- elle correspond à la trésorerie potentielle dont peut disposer l’entreprise pour

financer ses investissements, pour payer les dividendes et pour rembourser les

emprunts.

- elle représente le gage de croissance de l’entreprise à moyen terme et met

l’accent sur le concept de la trésorerie.

Il existe deux (2) méthodes de calcul de la CAFG :

* la méthode soustractive ou descendante.

CAFG = EBE + autres produits encaissables restants – autres charges décaissables

restantes (à l’exclusion des cessions d’actif immobilisés).

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64

* la méthode additive ou ascendante.

CAFG = résultat + charges non décaissables – produits non encaissables.

On a donc :

CAFG = résultat net après impôt

+ dotations aux amortissements et aux provisions

+ valeur comptable des cessions d’immobilisation

- produit des cessions d’immobilisation

- reprise d’amortissements et de provisions

- reprise de subvention d’investissement

Tableau n°21 : Détermination de la CAFG en FCFA.

Signe Années 2004 2005 2006 2007 2008

+ Excédent brut d’exploitation 6473852 4077206 13163003 -12254402 7671072

+ Produits encaissables restants 0 0 0 0 0

- Charges décaissables restantes 2527591 1676853 9082370 1809208 3364945

CAFG 3946261 2400353 4080633 -14063610 4306127 Source : états financiers de 2004 à2008

On remarque que les produits encaissables restants sont inexistants. Les charges

décaissables ont évolués en dents de scie sur toute l’année d’étude sauf en 2006

ou nous assistons à une véritable hausse de ces charges à cause de la hausse des

frais financiers. Le niveau des ressources propres dégagées par « EWA » durant

ces cinq dernières années à l’exception de 2007 est positif. Ce qui lui permet de

financer en partie ses investissements.

L’excédent brut d’exploitation (EBE) et la CAFG dégagés en 2007 montre que

l’entreprise, pour cette année a une mauvaise politique de financement de ses

investissements.

3.2 L’autofinancement (AF).

Il est égal à la différence entre la CAFG et les dividendes, c’est-à-dire le reliquat de

la CAFG après paiement des dividendes. Il doit servir au financement des

investissements de l’entreprise.

On le calcul de la manière suivante :

Autofinancement = CAFG – dividendes (y compris les acomptes aux dividendes).

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65

Tableau no 22 : Tableau de l’autofinancement en FCFA.

Années 2004 2005 2006 2007 2008

CAFG 3946261 2400353 4080633 -14063610 4306127

Dividende 0 0 0 0 0

Autofinancement 3946261 2400353 4080633 -14063610 4306127

Source : Etats financiers de 2004 à 2008

Le niveau de l’autofinancement a connu une évolution en dents de scie sur toute

l’année d’étude sauf en 2007 ou il est négatif de 14 063 610F CFA.

A la vue du tableau nous pouvons dire que à l’exception de 2007 « EWA » a une

aptitude à s’autofinancer.

Néanmoins, on note aussi que la CAFG et l’autofinancement sont égaux ; ce qui

veut dire que les associés n’ont pas prélevés de dividendes sur les cinq années

d’étude. Cela pose le problème du mode de rémunération des associés et celui de

la fiabilité des résultats obtenus en ce qui concerne l’autofinancement de

l’entreprise.

3.3 L’excédent de trésorerie d’exploitation (ETE).

Il représente la trésorerie dégagée par l’ensemble des opérations d’exploitation de

l’entreprise ; il permet de financer l’investissement d’exploitation, de rembourser

les emprunts, de payer les intérêts, dividendes et les impôts. On a deux possibilités

de configuration de l’ETE :

- si l’ETE est < 0 ; cela signifie que l’activité de l’entreprise consomme de la

trésorerie et traduit une rentabilité insuffisante.

- si l’ETE est > 0 ; cela signifie que l’activité de l’entreprise génère de la trésorerie.

ETE = EBE – Variation BFE – Production immobilisée.

Tableau N°23 : Tableau de l’excédent de trésorerie d’exploitation en FCFA.

Années 2004 2005 2006 2007 2008

EBE 6473852 4077206 13163003 -12254402 7671072

Variation du BFE -5544367 35930137 -11274701 -12250892 -5700252

Production immobilisée - - - - -

ETE 929485 40007343 1888302 -24505294 1970820

Source : Etats financiers de 2003 à 2008

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66

L’ETE a fortement augmenté en 2005 et a chuté en 2006. La situation s’est

gravement dégradée de 2006 à 2007 avec une valeur négative de 24 505 294, cela

s’explique par la valeur négative de l’EBE et de la variation du BFE.

En 2008, l’ETE a connu une hausse vertigineuse par rapport à 2007 de 1 970 820.

Section 3 : Vérification ; suggestion et conditions de mise en œuvre.

Paragraphe 1 : Vérification des hypothèses.

L’analyse de la situation financière et de ses performances nous révèle quelques

éléments qui nous permettent de vérifier les hypothèses de départ que nous avons

posées.

1.1 Vérification de l’hypothèse 1.

Pour affirmer ou infirmer cette hypothèse nous nous sommes référés à l’étude du

fonds de roulement net puis sur le besoin en fonds de roulement et à la situation

de la trésorerie nette de l’entreprise. L’analyse de ces différentes grandeurs nous

permet de dire que l’hypothèse est rejetée puisque d’une part les capitaux

permanents de l’entreprise ne lui permettent pas de financer l’actif immobilisé et

d’autre part les trésoreries sont en partie positives.

1.2 Vérification de l’hypothèse 2.

L’analyse des capitaux propres des bilans financiers condensés, des ratios

d’autonomie financière, des ratios de solvabilité et l’étude de l’autofinancement

nous permettent de vérifier la deuxième l’hypothèse. De l’analyse de ces

différentes grandeurs nous constatons que les capitaux propres sont en moyenne

négatifs, les ratios d’autonomie financière et de solvabilité globale sont

respectivement inférieur à 0.5 et supérieur à 1 donc l’hypothèse est en partie

vérifiée ; L’AF est en moyenne positif, donc l’hypothèse est en partie rejetée. Des

lors, nous pouvons dire que l’hypothèse 2 est rejetée.

1.3 Vérification de l’hypothèse 3.

L’analyse des comptes de résultats nous a permis de constater que les taux de

marge d’exploitation sont en moyenne positifs mais faible et le taux de rentabilité

économique est en moyenne positif mais également faible, donc l’hypothèse est

partiellement vérifiée. De plus, les coefficients d’exploitation sont respectivement

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67

de 0.99 ; 0.99 ; 0.98 ; 1.06 et 0.99 avec une moyenne de 1.002 ce qui montre que

l’entreprise ne maîtrise pas ses charges d’exploitation donc l’hypothèse est

partiellement vérifiée. Des lors, nous pouvons dire que l’hypothèse 3 est vérifiée.

Paragraphe 2 : analyse critique.

Certes, il nous a été difficile tout au long de notre stage d’identifier toutes les

difficultés que connaît « EWA » SARL. Mais avec le peu d’informations obtenues,

nous voudrions recenser les points forts et les points faibles de « EWA » afin de

faire des suggestions objectives en vue de l’amélioration de sa situation financière.

2.1 Forces.

Comme forces, nous avons entre autres :

Le responsable de la division administrative et financière de façon fonctionnelle

requiert les avis du conseiller financier sur les questions financiers et comptables et

du conseiller en administration générale pour les questions administratives.

Il présente à la signature du directeur, des engagements de recettes et de

dépenses ainsi que des ordres de paiements.

Il élabore les rapports d’activités trimestriels et annuels de la division.

Il contrôle et vérifie quotidiennement des enregistrements portés aux brouillards

de caisse et de banque.

Il produit les états financiers avec l’appui du cabinet d’expertise comptable.

Il se fait assister dans ses taches financières et comptables par un comptable.

« EWA » SARL dispose d’un manuel de procédures. Ce qui lui permet de suivre

l’exécution des taches.

2.2 Les faiblesses.

Comme faiblesses, nous pouvons citer entre autres :

Le manuel de procédures comptables et financières, n’est pas respecté comme

cela se doit.

« EWA » ne dispose pas d’une comptabilité analytique, ce qui ne lui permet pas de

connaître le résultat dégagé par chacun de ses chantiers.

Son directeur général qui prend les décisions stratégiques est souvent sollicité par

téléphone puisque absent. Ce qui ne permet pas toujours la prise en compte des

observations faites sur le terrain.

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68

Paragraphe 3 : Suggestions et conditions de mise en œuvre

3.1 Suggestions.

Nos suggestions seront surtout fondées sur les observations faites lors des

analyses de certains indicateurs ci-dessus mentionnés.

3.1.1 Au niveau du FRN et du BFR

Le fonds de roulement net de « EWA » Sarl, est resté négatif sur toutes les années

de l’étude à l’exception de 2005. Pour remédier à cette situation, « EWA » Sarl doit

contrôler son niveau d’investissement ; veiller à la protection, voir à l’augmentation

de ses capitaux permanents.

« EWA » Sarl a moins de difficultés de gestion du cycle d’exploitation ; ceci

s’explique par les stocks et les créances clients dont les délais de rotation et de

recouvrement sont très courts. Nous lui recommandons à maintenir, voir améliorer

cette politique.

Ces mesures une fois adoptées, devraient permettre à « EWA » Sarl de rétablir son

équilibre financier.

3.1.2 Au niveau de l’autofinancement

L’analyse des données financières de « EWA » Sarl révèle qu’elle ne dispose pas

d’une autonomie financière mais a une importante capacité d’endettement. Elle

doit revoir sa politique de financement de ses activités et de ses investissements

pour éviter les risques d’insolvabilité à long terme puisqu’elle est à peine solvable.

3.1.3 Au niveau de la structure des coûts

A ce niveau, « EWA » Sarl doit porter une attention particulière aux frais financiers.

Cette charge grève une partie importante du résultat des activités ordinaires.

L’entreprise doit revoir sa politique de financement afin de réduire ces charges

financières. Elle doit aussi porter son regard sur le rétablissement de la rentabilité

économique qui nécessite en premier lieu une maîtrise des coûts d’exploitation. Ce

volet est très important ; et pour y parvenir, il faut :

- mettre sur pied dans l’urgence un service contrôle de gestion qui s’occupera de la

comptabilité analytique. Ce service devra, à partir des comptes d’exploitation par

chantiers, calculer les coûts de revient par chantiers. Cela permettra à l’entreprise

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69

de déterminer les prix à fixer lors des soumissions d’appel d’offres. Ce service se

chargera de la gestion budgétaire et prévisionnelle de « EWA » Sarl.

- réduire les autres achats et les services extérieurs qui impactent sensiblement la

valeur ajoutée surtout pour 2007, ce qui se répercutent sur le résultat net de cette

même année.

3.1.4 Au niveau du système de gestion

A ce niveau, comme nous l’avions souligné en haut, le manuel de procédures n’est

pas respecté comme cela se doit, donc il revient au directeur de veiller à cela afin

de décentraliser les taches pour permettre à chacun de jouer son rôle dans la

gestion de « EWA » Sarl.

3.2 Condition de mise en œuvre

La mise en œuvre des solutions proposées nécessite un certain nombre de

dispositions préalables pour son observation :

Il importe de mettre en place un système de suivi évaluation permanent et un

dispositif de contrôle interne.

« EWA » Sarl doit revoir son organisation afin de décentraliser les fonctions ; il

importe que « EWA » Sarl décentralise son système de gestion.

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70

CONCLUSION

Le diagnostic financier d’une entreprise de Bâtiments et Travaux Publics (BTP) :

cas de « EWA » Sarl avait pour but la contribution à l’amélioration de la performance

financière de ladite entreprise.

De façon spécifique, le présent travail se donnait pour objectif, d’une part d’analyser la

structure financière de « EWA » Sarl et d’apprécier son autonomie financière, et

d’autre part, d’évaluer sa rentabilité à travers les indicateurs économiques.

A partir des indicateurs calculés, nous avons constaté que l’Entreprise West Africa

avait une structure financière déséquilibrée, l’amenant à financer la majorité de ses

actifs par des sources de financements étrangères. Nous avons noté que l’entreprise

n’était ni rentable, ni solvable dans son exploitation comme sur le plan économique.

Cette presque absence de la rentabilité est due principalement à la non maîtrise des

charges d’exploitation. Il en ressort également qu’elle n’est pas autonome

financièrement.

Face à cet état de choses, nous avons préconisé un certain nombre de mesures

visant au redressement financier de l’entreprise, principalement : contrôler son niveau

d’investissement ; veiller à la protection et à l’augmentation de ses capitaux propres ;

maintenir, voir améliorer sa politique de gestion du cycle d’exploitation ; revoir sa

politique de financement afin de réduire ces charges financières, ensuite la réduction

des charges d’exploitation par la mise en place dans un bref délai d’un service contrôle

de gestion en charge de la comptabilité analytique pour le calcul des coûts et enfin le

respect scrupuleux du manuel de procédures afin de permettre à chacun de jouer son

rôle dans la gestion de l’entreprise.

Nous n’avons pas la prétention d’avoir réussi, dans le cadre restreint de cette

étude, à cerner tous les contours de notre sujet.

Tout compte fait, notre stage dans l’Entreprise West Africa, nous a permis à travers

le thème de notre sujet de réflexion d’essayer de mettre en confrontation les notions

théoriques acquises au cours de notre formation aux réalités de l’entreprise.

Par ailleurs, ce mémoire loin de présenter une étude complète de la performance

financière de l’Entreprise West Africa (EWA) Sarl, ne constitue que le point de départ

des éléments pouvant attirer l’attention des dirigeants sur la nécessité d’un véritable

diagnostic financier.

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71

Nous espérons que nos suggestions seront prises en compte par les responsables de

cette entreprise.

Conscient de ces limites, nous sommes ouvert à toutes critiques et suggestions

pouvant améliorer notre travail.

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72

BIBLIOGRAPHIE

Ouvrages

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Collection « Les Pyramide », première édition.

- COHEN Elie (2006) : « Analyse Financière » 6ème édition, Economica, Paris.

- COHEN Elie (1991) : « Gestion Financière de l’entreprise et développement

financier », EDICEF, Paris.

- P, VERNIMMEN (2000) : « Finance d’Entreprise » ; 4ème édition, Dalloz.

- E, HOUNKOU et P, I, WELE (2007) : « Gestion Financière : Concepts et

Applications » ; 2ème édition, OASIS à PHOSWEB, Cotonou.

- A, MARION (2001) « Analyse Financière » ; 2ème édition, Dunod, Paris.

- M, M, A, MBANGALA (2002) : « Eléments de Gestion Financière » ; édition de

l’Université de Liège, Belgique.

- J. Ballivet et A. Rossignol (1998) « Gestion Comptable : Enregistrement »,

édition FOUCHER.

- R. Leurion, S. Derocles et M. Scaramuzza (1998) « Economie Général et

Economie d’Entreprise », les éditions FOUCHIER-Paris.

- HUTIN Hervé et al (1998), « la gestion financière », les éditions d’organisation ;

Paris.

Mémoires

- A, HOUNDJO et R, GNONLONFOUN : « Analyse Financière de l’Entreprise de

Construction et de Transformation de bâtiment (CTB) » Option : Sciences de

Gestion ; Année académique : 1996-1997.

- D, D, HOUNWANOU : « le Diagnostic du Système Financier au CNHU » ;

Option : Sciences de Gestion ; Année académique : 2000-2001.

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73

- Prudence, D, C, AKAKPO : « Etude des Performances Economiques et

Financières d’une Entreprise de Bâtiments et Travaux Publics : cas de LEV

COTE D’IVOIRE » ; Option : Sciences de Gestion ; Année académique 2007-

2008

- A, MARCOS BIO : « Analyse Financière des entreprises publiques béninoises ;

cas de la LNB » Option : Science de Gestion ; Année académique : 2005-2006,

- M. V. D. HOUNKPONOU et S. BOURAIMA MIDOU « Gestion de la Trésorerie à la

SBEE » option : Science de Gestion ; Année académique 2002-2003.

- J. H. DIDOLANVI et A. R. TADOGBE « Critère de Performance Financière d’une

Entreprise Privée au Bénin : Cas de la Société Anonyme TUNDE » option :

Science de Gestion ; Année académique 2006-2007.

Autres documents

- Rapports d’activités et états financiers durant ces cinq (05) derniers exercices.

- SYSCOA : Listes intégrales des comptes et états financiers par UEMOA, édition

FOCHER, Paris, 1997.

Page 83: MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET …faseg.net/includes/memoires/2009/MA_G_2009_0060.pdf · tableau regroupant les agrégats de l’équilibre financier et le CA. Tableau

74

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Organigramme de « EWA » Sarl

Assemblée Générale

Directeur

75

Conseiller en administration générale

Conseiller Financier

Assistance comptable cabinet

d’expertise comptable

Secrétaire

Division Technique Division administrative et Financière

Service Technique Service

Administratif

Service approvisionnement

Service Comptable et Financier

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76

Tableau n°5 : TN de « EWA » SARL en FCFA.

Années 2004 2005 2006 2007 2008

FRN (1) -1 362 131 1 799 684 -3 021 361 -20 000 835 -17 964 208

BFR (2) -7 407 590 -43 337 727 -32 824 188 -20 573 296 -14 873 044

TN = (1) – (2) 6 045 459 45 137 411 29 802 827 572 461 -3091 164

Source : Nous-mêmes

Tableau n°6 : Tableau regroupant les agrégats de l’équilibre financier et

le chiffre d’affaire.

Années 2004 2005 2006 2007 2008

FRN (1) -1362131 1 799684 -3 021361 -20 000835 -17964208

BFR (2) -7 407590 -43 337727 -32 824188 -20 573296 -14 873044

TN 6 045459 45 137411 29 802827 572461 -3091164

CA 438 829 050 276 474 815 509 352 821 237707723 361863510

Source : Nous-mêmes

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77

TABLE DES MATIERES Avertissement

Dédicace

Remerciement

Liste des sigles et abréviations

Liste des tableaux

Liste des graphiques

Sommaire

Introduction

Chapitre 1 : Cadre Général de l’Etude ;

Section 1 : Cadre Théorique ;

Paragraphe 1 : Problématique et Intérêt de la Recherche ;

1.1 Problématique ;

1.2 Intérêt de la recherche ;

Paragraphe 2 : Objectifs et Hypothèses de Recherche ;

2.1 Objectifs ;

2.1.1 Objectif Général ;

2.1.2 Objectifs Spécifiques ;

2.2 Hypothèses de Recherche ;

Paragraphe 3 : Revue de Littérature ;

3.1 Analyse conceptuelle ;

3.1.1 Diagnostic Financier ;

3.1.2 Analyse Financière ;

3.1.3 La Notion de Ratio ;

3.1.4 Equilibre Financier ;

3.1.5 La Solvabilité ;

3.1.6 Liquidité ;

3.1.7 Rentabilité et Performance ;

3.2 Les Particularités du Secteur des BTP ;

3.2.1 Définition ;

a) Le Bâtiment ;

b) Les Travaux Publics ;

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78

3.2.2 Les Spécificités ;

3.3 Contributions Empiriques Antérieures ;

Section 2 : Cadre Méthodologique ;

Paragraphe 1 : Les Données et Leurs Techniques de Collecte ;

Paragraphe 2 : Outils d’Analyse

2.1 Appréciation de l’Equilibre Financier ;

2.2 Appréciation du Compte de Résultat ;

2.3 Analyse du TAFIRE à Travers la CAFG, l’AF et l’ETE

Paragraphe 3 : Critères de Vérification des Hypothèses ;

3.1 Critères de Vérification de l’Hypothèse 1 ;

3.2 Critères de Vérification de l’Hypothèse 2 ;

3.3 Critères de Vérification de l’Hypothèse 3 ;

Paragraphe 4 : Limites et Contraintes.

Chapitre 2 : Cadre Institutionnel de l’Etude

Section 1 : Origine et Structure Organisationnelle

Paragraphe 1 : Origine et Activités

1.1 Origine

1.2 Activités de l’Entreprise ou Domaines d’Intervention

Paragraphe 2 : Organisation Générale de « EWA » Sarl

2.1 Description des Taches

2.1.1 La Direction Générale

2.1.2 Le Conseiller Financier

2.1.3 Le conseiller en Administration Générale

2.1.4 Le Secrétaire

2.1.5 Le Responsable de la Division Administrative et Financière

2.1.5.1 Le Responsable Administratif

2.1.5.2 Le Responsable du Service Comptable et Financier

2.1.6 Le Responsable de la Division Technique

2.1.6.1 Le Service Technique

2.1.6.2 Le Chargé d’Approvisionnement et du Matériel

2.1.6.3 Le Personnel d’Appui

Section 2 : Cadre Environnemental de « EWA » Sarl et Manuel de Procédures

Paragraphe 1 : Cadre Environnemental de « EWA » Sarl

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79

1.1 Micro Environnement de « EWA » Sarl

1.1.1 Clients

1.1.2 Fournisseurs

1.1.3 Les Institutions financières

1.1.4 La Concurrence

1.2 Macro Environnement de « EWA » Sarl

Paragraphe 2 : Manuel de Procédures

2.1 Procédure de Tenue de Brouillard de Caisse et de Banque

2.2 Procédure des Rapprochements Bancaires

2.3 Procédure de Dépense de Caisse

2.4 Procédure d’Approvisionnement de la Caisse

2.5 Procédure de Contrôle de Caisse

2.6 Procédure de Contrôle Financier Interne

2.7 Procédure de Comptabilisation des Opérations

Chapitre 3 : Cadre Empirique

Section 1 : Présentation et Traitement des Données

Paragraphe 1 : Retraitement du Bilan

1.1 Reclassement et restructuration

1.1.1 Reclassement

1.1.2 Restructuration

1.1.2.1 Structure de l’Actif

1.1.2.2 Structure du Passif

1.2 Bilans Financiers Condensés et Synthétiques

1.3 Analyse des Grandes Masses du Bilan

1.3.1 Analyse de la Structure de l’Actif

1.3.2 Analyse de la Structure du Passif

Paragraphe 2 : Analyse de l’Equilibre Financier

2.1 Le Fonds de Roulement

2.2 Le Besoin en Fonds de Roulement

2.3 La Trésorerie Nette

2.4 Evolution Comparée du FRN, BFR, TN et le CA

Paragraphe 3 : Analyse du Bilan par les Ratios

3.1 Ratios de Structure Financière

Page 89: MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET …faseg.net/includes/memoires/2009/MA_G_2009_0060.pdf · tableau regroupant les agrégats de l’équilibre financier et le CA. Tableau

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3.2 Ratios de Synthèse

3.3 Ratios de Rotation

Section 2 : Etude de Performance à Travers les Comptes de Résultats

Paragraphe 1 : Présentation des Comptes de Résultats

Paragraphe 2 : Analyse des Comptes de Résultats

2.1 Evolution de la Production (CA), de la Valeur Ajoutée (VA), de l’EBE et du RN

2.2 Analyse par les Ratios

2.2.1 Analyse de la Profitabilité

2.2.2 Analyse de la Performance Economique et Financière

2.2.3 Calculs de Quelques Ratios Caractéristiques de la Gestion

2.3 Analyse des Charges d’Exploitation de « EWA » Sarl

Paragraphe 3 : La CAFG, L’AF, L’ETE

3.1 La CAFG

3.2 L’AF

3.3 L’ETE

Section 3 : Vérification, Suggestion et Condition de Mise en Œuvre

Paragraphe 1 : Vérification des Hypothèses

1.1 Vérification de l’Hypothèse 1

1.2 Vérification de l’Hypothèse 2

1.3 Vérification de l’Hypothèse 3

Paragraphe 2 : Analyse Critique

2.1 Forces

2.2 Faiblesses

Paragraphe 3 : Suggestions et Conditions de Mise en Œuvre

Conclusion

Bibliographie

Annexes

Tables des Matières