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Ce document présente la réglementation ATEX, les différents types ainsi que les modes de protections ATEX
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Mise en uvre de la rglementation relative aux atmosphres explosives
Guide mthodologique
LInstitut national de recherche et de scurit (INRS)
Dans le domaine de la prvention des risquesprofessionnels, lINRS est un organisme scientifique et technique qui travaille, au plan institutionnel, avec la CNAMTS, les CARSAT-CRAM-CGSS et plusponctuellement pour les services de ltat ainsi que pour tout autre organisme soccupant de prvention des risques professionnels. Il dveloppe un ensemble de savoir-faire pluridisciplinairesquil met la disposition de tous ceux qui, en entreprise,sont chargs de la prvention : chef dentreprise, mdecin du travail, CHSCT, salaris. Face la complexitdes problmes, lInstitut dispose de comptencesscientifiques, techniques et mdicales couvrant une trs grande varit de disciplines, toutes au service de la matrise des risques professionnels.
Ainsi, lINRS labore et diffuse des documents intressantlhygine et la scurit du travail : publications(priodiques ou non), affiches, audiovisuels, site InternetLes publications de lINRS sont distribues par les CARSAT. Pour les obtenir, adressez-vous au service prvention de la Caisse rgionale ou de la Caisse gnrale de votre circonscription, dont ladresse est mentionne en fin de brochure.
LINRS est une association sans but lucratif (loi 1901)constitue sous lgide de la CNAMTS et soumise au contrle financier de ltat. Gr par un conseildadministration constitu parit dun collgereprsentant les employeurs et dun collge reprsentant les salaris, il est prsid alternativement par un reprsentant de chacun des deux collges. Son financement est assur en quasi-totalit par le Fonds national de prvention des accidents du travail et des maladies professionnelles.
Les Caisses dassurance retraite et de la sant au travail(CARSAT), les Caisses rgionales dassurance maladie (CRAM) et Caisses gnrales de scurit sociale (CGSS)
Les Caisses dassurance retraite et de la sant au travail, les Caisses rgionales dassurance maladie et les Caisses gnrales de scurit socialedisposent, pour participer la diminution des risquesprofessionnels dans leur rgion, dun serviceprvention compos dingnieurs-conseils et de contrleurs de scurit. Spcifiquement forms aux disciplines de la prvention des risquesprofessionnels et sappuyant sur lexpriencequotidienne de lentreprise, ils sont en mesure de conseiller et, sous certaines conditions, de soutenir les acteurs de lentreprise (direction,mdecin du travail, CHSCT, etc.) dans la mise en uvre des dmarches et outils de prvention les mieux adapts chaque situation. Ils assurent la mise disposition de tous les documents dits par lINRS.
Toute reprsentation ou reproduction intgrale ou partielle faite sans le consentement de lINRS, de lauteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite.
Il en est de mme pour la traduction, ladaptation ou la transformation, larrangement ou la reproduction, par un art ou un procd quelconque (article L. 122-4 du code de la proprit intellectuelle). La violation des droits dauteur constitue une contrefaon punie dun emprisonnement de trois ans et dune amende de 300 000 euros (article L. 335-2 et suivants du code de la proprit intellectuelle).
INRS, 2011. Couverture Bernard Chadebec. Conception et ralisation : Atelier Causse.
Mise en uvre de la rglementation relative aux atmosphres explosives
(ATEX)Guide mthodologique
ED 945 aot 2011
Ce document a t labor par un groupe de travail compos de : A. Janes, J. Chaineaux, INERIS, P. Lesn, CARSAT Normandie, G. Mauguen, CARSAT Bretagne, J.M. Petit, B. Sall, F. Marc, INRS.
3Contexte rglementaire 4
Dmarche mthodologique 7 1. Organisation de la dmarche 8
2. Analyse fonctionnelle 9
3. Dtermination initiale des zones risque 13
4. Mesures de prvention 14
5. Zonage aprs prise en compte des mesures de prvention 17
6. Mesures de protection 18
7. Rdaction du document relatif la protection contre les explosions (DRPCE) 19
Bibliographie 20
Annexes 21 1. Textes rglementaires 23
2. lments permettant de choisir les matriels en zone risque dexplosion 24
3. Exemple de tableau daide lvaluation du risque explosion 32
4. Exemples dapplication de la rglementation sur les atmosphres explosives 34
A. Filtre manches 34
B. Bac de stockage de liquide in ammable 40
C. Introduction dun produit pulvrulent combustible dans un mlangeur
contenant un solvant in ammable 46
Sommaire
Contexte rglementaire
L Union europenne a adopt deux directives relatives aux atmosphres explosives (dites directives ATEX) dont lentre en vigueur a eu lieu
au 1er juillet 2003. Ces deux textes renforcent la pro-
tection contre les explosions en rendant obligatoires
diffrentes mesures techniques et organisation-
nelles. Rappelons quau sens de ces directives, les
explosions accidentelles peuvent avoir pour origine
des substances combustibles sous forme de gaz,
vapeurs, brouillards ou poussires.
La directive 1999/92/CE concerne les prescriptions
minimales visant amliorer la protection en matire
de scurit et de sant des travailleurs susceptibles
dtre exposs aux risques associs aux atmosphres
explosives. Cette directive a t transpose en droit
franais par les articles R. 4216-31 et R. 4227-42
R. 4227-54 du code du travail.
Deux arrts du 8 juillet 2003 compltent ces arti-
cles en transposant les annexes de la directive.
Ces arrts concernent en particulier :
la d nition des emplacements o des atmosph-
res explosives peuvent se former,
les prescriptions visant amliorer la sant et la
scurit des travailleurs exposs aux risques dexplo-
sion,
les critres de slection des appareils et des syst-
mes de protection utiliss dans les emplacements o
des atmosphres explosives peuvent se prsenter,
le panneau de signalisation des emplacements
dangereux.
Un troisime arrt, dat du 28 juillet 2003, xe les
conditions dinstallation des matriels lectriques
dans les emplacements o des atmosphres explosi-
ves peuvent se prsenter.
La directive 1999/92/CE est le complment social de
la directive 94/9/CE concernant le rapprochement
des lgislations des tats membres pour les appareils
et les systmes de protection destins tre utiliss
en atmosphre explosive.
Cette directive nouvelle approche qui sadresse
aux fabricants donne les exigences essentielles aux-
quelles doivent satisfaire les appareils et les systmes
de protection ainsi que les procdures dvaluation
de conformit. Elle a t transpose en droit franais
par les dcrets n 96-1010 du 19 novembre 1996
et n 2002-695 du 30 avril 2002, complts par les
arrts du 3 mars 1997 et du 21 aot 2000.
Lensemble des textes rglementaires franais men-
tionns ci-dessus est repris en annexe I.
Rappelons, en n, que la circulaire du 9 mai 1985,
relative au commentaire technique des dcrets
n 84-1093 et n 84-1094 du 7 dcembre 1984
concernant laration et lassainissement des lieux
de travail, prcise que :
1. lorsque [des substances susceptibles de former un mlange explosif] sont des gaz ou des vapeurs
in ammables, leur concentration doit tre mainte-
nue la plus faible valeur possible et rester inf-
rieure 25 % de la limite infrieure dexplosivit
(LIE) dans lensemble de linstallation [] et 10 %
de cette limite si des personnes travaillent dans cette
atmosphre ;
2. lorsque ces substances sont des poussires in am-mables, il faut viter la formation de nuages de pous-
sires et, notamment, supprimer par des nettoyages
frquents tout dpt de poussires susceptibles de
se soulever et utiliser des conduits dextraction aussi
courts que possible.
4
Dfinit ion des zones ATEXZones dfinies par la rglementation
Atmosphre explosive Zone gaz / vapeurZone
poussire
Permanente, en fonctionnement normal 0 20
Occasionnelle, en fonctionnement normal 1 21
Accidentelle, en cas de dysfonctionnement 2 22
Zone 0 : emplacement o une atmosphre explosive consistant en un mlange avec lair de substances in ammables sous forme de gaz, de vapeur ou de brouillard est prsente en permanence, pendant de
longues priodes ou frquemment.
Zone 1 : emplacement o une atmosphre explosive consistant en un mlange avec lair de substances in ammables sous forme de gaz, de vapeur ou de brouillard est susceptible de se prsenter occasion-
nellement en fonctionnement normal.
Zone 2 : emplacement o une atmosphre explosive consistant en un mlange avec lair de substances in ammables sous forme de gaz, de vapeur ou de brouillard nest pas susceptible de se prsenter en
fonctionnement normal ou nest que de courte dure, sil advient quelle se prsente nanmoins.
Zone 20 : emplacement o une atmosphre explosive sous forme de nuage de poussires combusti-bles est prsente dans lair en permanence, pendant de longues priodes ou frquemment.
Zone 21 : emplacement o une atmosphre explosive sous forme de nuage de poussires combusti-bles est susceptible de se prsenter occasionnellement en fonctionnement normal.
Zone 22 : emplacement o une atmosphre explosive sous forme de nuage de poussires combusti-bles nest pas susceptible de se prsenter en fonctionnement normal ou nest que de courte dure, sil
advient quelle se prsente nanmoins.
NB : Les couches, dpts et tas de poussires combustibles doivent tre traits comme toute autre
source susceptible de former une atmosphre explosive.
5
Dmarche mthodologique
La principale manifestation dune explosion est laugmentation brutale de la pression qui provoque un effet de souffle, accompagn de flammes. Cette surpression brutale a des effets dvastateurs, aussi bien sur lhomme (rupture du tympan, lsions gra-ves aux oreilles ou aux poumons, dcs) que sur les constructions. De plus, les effets dune explosion se combinent toujours avec un dgagement de chaleur important, et une zone de flammes peut envahir un volume dix fois suprieur celui de latmosphre explosive initiale. Notons que ce facteur 10 nest pas valable lorsquun dpt de poussires combustibles est prsent. En effet, ce dpt est soulev par lex-plosion et participe une explosion secondaire.
7
8L apriseencomptedurisqueexplosionsins-critdansladmarcheglobaledeprventiondesrisques. Pour organiser celle-ci, il faut en avoir la
volont,cequiimpliqueunengagementdeladirec-
tion de lentreprise ainsi quun investissement en
tempsetenmoyens.Pourcefaire,ilconviendra:
dassocierlesinstancesreprsentativesduperson-
nel (CHSCT, dlgus du personnel) conform-
mentauprincipedeparticipation,
dedfiniretrecenserlescomptenceseninterne,
dedsigner,pour lesentreprisesde taille impor-
tante,leresponsableduprojetquivasentourerdes
comptencesinternesetexternes,organiseretfaire
fonctionnerlegroupedetravailetderflexion,
deplanifierlesdiffrentestapesdeladmarche
retenue,
de communiquer sur laction qui va tre entre-
prise,
detenircomptedelammoiredelentrepriseet
delabranchedactivit(retourdexprience,exp-
riences de situations dangereuses comme les inci-
dents dexploitation et les phases de dmarrage,
darrtouderedmarrage).
Encequiconcernelapriseencomptedelexp-
riencede lexploitant, il estessentielque lva-
luation des risques prsents par linstallation
concerne soit effectue dans les conditions
suivantes:
Elledoittrefaiteaucoursduneruniontenue
enprsencedetouteslespersonnesquiontune
bonne connaissance de linstallation, au cours
dechacunedesphasesdesonfonctionnement
(personneldexploitation,personneldemainte-
nance,responsablescurit).
Touslesincidentsouaccidents(mmelesplus
minimes) doivent tre exploits ; enparticulier,
toutes les situationsaucoursdesquelles la for-
mation dune atmosphre explosive a pu tre
repreouestsouponnedoiventtreexami-
nesainsique leurscirconstanceset lescons-
quences quelles ont entraines, quil sagisse
de situationsde fonctionnementnormaloude
dysfonctionnement et quil se soit produit une
inflammationounon.
Organisation de la dmarche
92.1.1 Gnralits sur lexplosion
Une explosion est une raction rapide doxydation
(combustion) ou de dcomposition entranant une
lvation de temprature et de pression.
Il ne peut y avoir explosion que sous certaines condi-
tions (voir schma ci-contre), aprs formation dune
atmosphre explosive, rsultant dun mlange en
suspension dans lair de substances combustibles
dans des proportions telles quune source din am-
mation dnergie suf sante produise son explosion.
Six conditions runir simultanment pour
quune explosion ait lieu :
Prsence dun comburant (en gnral loxygne
de lair).
Prsence dun combustible.
Prsence dune source din ammation.
tat particulier du combustible, qui doit tre sous
forme gazeuse, de brouillard ou de poussires en
suspension.
2.1 Identi cation des atmosphres explosives potentielles
Domaine dexplosivit (domaine de concentration
du combustible dans lair lintrieur duquel les
explosions sont possibles).
Con nement suf sant (en absence de con ne-
ment, on obtient un phnomne de combustion
rapide avec amme importante mais, gnralement,
sans effet de pression notable).
2.1.2 Faire linventaire des produits
tablir la liste des produits combustibles.
tudier leur nature :
liquide,
gazeuse,
pulvrulente.
Connatre leurs caractristiques physico-chimiques
(voir CARATEX).
0RODUITSCOMBUSTIBLES
#ONFINEMENT
$OMAINEDEXPLOSIVITm
0RODUITSENSUSPENSIONGAZAmROLSOLSPOUSSInRES
#OMBURANTOXYGnNEDELAIR
%XPLOSION
3OURCEDINFLAMMATION
Produits liquides et gazeux Produits solides nement diviss
Densit Densit
Domaine dexplosivit (LIE-LSE) Concentration minimale explosive (CME)
Point dclair Granulomtrie
Temprature dauto-in ammation (TAI) Temprature dauto-in ammation (TAI) en couche et en nuage Violence dexplosion (Pmax et Kg) Violence dexplosion (Pmax et Kst) Incompatibilits chimiques avec dautres produits Incompatibilits chimiques avec dautres produits nergie minimale din ammation (EMI)
et groupe de gaz (IIA, IIB, IIC) nergie minimale din ammation (EMI)
en nuage
Hexagone de lexplosion
Analyse fonctionnelle
10
Les limites infrieure et suprieure din ammabilit
(LII et LSI) d nissent le domaine dexplosivit. Pour
cette raison, dans la pratique, elles sont souvent
dsignes (il en sera ainsi dans ce document) comme
les limites infrieure et suprieure dexplosivit (LIE
et LSE). Pour les poussires, la LIE est assimile la
CME. En revanche, la LSE est moins bien d nie et
rarement mesure (trop grandes quantits dans lair,
de 1 3 kg.m-3).
Les tableaux suivants fournissent les caractristiques
din ammabilit de quelques poussires et gaz/
vapeurs.
On trouvera en annexe II des lments compltant
les caractristiques physico-chimiques et permettant
de choisir le matriel mettre en uvre dans les
zones risque dexplosion.
Recenser les conditions de stockage :
modalits de stockage :
x temprature, x volume, locaux de stockage.
Recenser les quantits utilises :
aux postes de travail,
au cours des manutentions et des transferts.
2.1.3 Analyser les procds de mise en uvre
Il convient de dcrire le fonctionnement normal des
installations en recueillant lensemble des donnes
le concernant.
partir de la description des quipements usits, il
importe de tenir compte des produits utiliss, des
-mLANGEEXPLOSIF
-mLANGETROPRICHE
-mLANGETROPPAUVRE
COMBUSTIBLEAIR
COMBUSTIBLEAIR ,)% ,3%
-mLANGE-mLANGEPLOSIFPLOSIFPLOSIFPLOSIFPPPPXPXPXPXPEEEXEXEEEXEX
ProduitDiamtre
mdian en mCME
en g.m-3TAI en nuage
en C
TAI 5 mm en couche
en C
Pmax en bar
Kst en bar.m.s-1
Farine de bl 57 60 430 - 8,3 87
Sucre 29 60 470 - 8,2 59
Aluminium 36 60 590 450 12 750
Poirier 27 100 500 320 9,5 211
Htre 61 - 490 310 9 138
Htre 170 125 500 320 8,2 48
Makor/noyer 31 100 510 320 9,8 238
Domaine dexplosivit
11
conditions de temprature, de pression, des rac-
tions exothermiques, des produits de dcomposi-
tion, des conditions de refroidissement, des syst-
mes de ventilation
Des mesures dexplosimtrie peuvent tre ncessaires.
Chaque installation de travail (silos, broyeurs, circuits
de dpoussirage, circuits de transfert, dpotage)
doit faire lobjet dune tude qui tiendra compte des
diffrentes conditions de fonctionnement (enceintes
con nes).
2.1.4 tudier les dysfonctionnements potentiels
On sattachera analyser, en particulier, les types
de dysfonctionnements raisonnablement envisagea-
bles. Ce seront, par exemple, les arrts du systme
de ventilation ou de refroidissement, les fuites de
produits, les pannes prvisibles, les arrts accidentels
dalimentation en produits
Pour les tablir, on pourra galement lister les sour-
ces de dysfonctionnements lies au facteur humain,
telles que :
process thorique de production ne pouvant tre
respect vu les sollicitations et les contraintes (dpla-
cements, tches annexes plus longues que la tche
principale),
consigne non applicable (surtout en cas danoma-
lie) ou non rellement applique,
comportement du salari en cas danomalie (le
risque est dautant plus important que le dlai de
ralisation est court).
Tous ces facteurs peuvent tre aggravs par le
statut des salaris (salaris en contrat prcaire ne
connaissant pas lentreprise, salaris remplaants au
poste).
Dans les tablissements classs, on pourra gale-
ment se rfrer aux scnarios des tudes de danger
intgrs dans les dossiers ICPE (Installations classes
pour la protection de lenvironnement).
Les matriels prsents dans une zone dangereuse
susceptibles dengendrer une source din ammation
sont de nature lectrique, lectronique, mcanique,
pneumatique, hydraulique, thermique
2.2 Identi cation les sources din ammation potentielles (voir NF EN 1127-1)
ProduitTemprature
dbullition en CPoint dclair
en CTAI
en C
LIE en % en volume dans lair
LSE en % en volumedans lair
Actate dthyle 77 - 4 425 2 11,5
Actone 56 - 20 465 2,6 13
Mthylthylctone 80 - 9 404 1,4 93 C 11,4 93 C
Alcool thylique 78 12 363 3,3 19
thylglycol 135 43 235 1,7 93 C 15,6 93 C
thylne-glycol 197 111 398 3,2 28
n-Hexane 69 - 22 223 1,2 7,4
Alcool mthylique 64 11 385 6,7 36
Mthylisobutylctone 118 16 448 1,2 93 C 8 93 C
Alcool isopropylique 83 11 395 2 12
Tolune 111 4 480 1,2 7,1
12
Lorigine des sources din ammation potentielles
peut tre :
lectrique (tincelles, chauffement). Les sources
din ammation dues au matriel lectrique peuvent
tre actives pour tout type datmosphre explosive
forme dun mlange dair et de poussires, gaz ou
vapeurs.
N.B. : La trs basse tension, conue pour la protection des personnes contre les chocs lectriques, ne constitue pas une mesure visant la protection contre lexplosion ; ainsi, des tensions infrieures 50 V peuvent pro-duire des nergies suf santes pour en ammer une atmosphre explosive.
lie aux courants lectriques vagabonds. Ils
peuvent tre lorigine dchauffements ou dtin-
celles entre parties mtalliques et, ainsi, peuvent
en ammer tout type datmosphre explosive.
lectrostatique (dcharges par tincelles).
N.B. : Plusieurs phnomnes lectrostatiques tels que les dcharges en aigrette peuvent en ammer pratiquement toutes les atmos-phres explosives gaz/vapeurs. Compte tenu de ltat actuel des connaissances, les phno-mnes lectrostatiques les plus nergtiques peuvent en ammer les atmosphres explosives air/poussires.
thermique (surfaces chaudes, cigarettes, am-
mes nues, travaux par point chaud). Une amme
nue constitue une source din ammation active
pour toute atmosphre explosive. Par ailleurs, la
temprature de la surface doit tre compare avec
la temprature dauto-in ammation en couche et
en nuage des poussires ou la temprature dauto-
in ammation des gaz et vapeurs.
mcanique (tincelles, chauffement). Les
tincelles dorigine mcanique rsultent des pro-
cessus de friction, de choc et dabrasion et peuvent
en ammer tout type datmosphre explosive.
chimique (ractions exothermiques, auto-chauf-
fement).
bactriologique (la fermentation bactrienne
peut chauffer le milieu et le placer dans des condi-
tions damorage dun auto-chauffement).
climatique (foudre, soleil). Si un impact de fou-
dre se produit dans une atmosphre explosive, lin-
ammation va se produire. De plus, la foudre peut
constituer une source din ammation distance par
effet indirect en induisant des surtensions ou des
chauffements dans les quipements.
13
L es emplacements dangereux sont classs enzonesrisque,enfonctionde lafrquenceetdeladuredelaprsenceduneatmosphreexplo-
sive(voirdfinitiondeszonesATEXp.5).
Pour les gaz et vapeursEngnral,unezone 0 seraprsente lintrieur
desrservoirs,descanalisations,desrcipients
Unezone 1pourrainclure,entreautres:
laproximitimmdiatedela zone 0,
laproximitimmdiatedesouverturesdalimenta-
tion,desvents,desvannesdeprisedchantillons
oudepurge,desouverturesde remplissageetde
vidange,
despointsbasdes installations (fossesde rten-
tion,caniveaux).
Unezone 2pourrainclure,entreautres,lesempla-
cementsentourantleszones 0et1, lesbrides,les
connexions,lesvannesetraccordsdetuyauterieainsi
quelaproximitimmdiatedestubesdeniveauen
verre,desappareilsenmatriauxfragiles
Pour les poussiresEngnral,unezone 20seraprsentelintrieur
dessilos,descanalisations
Une zone 21 pourra inclure, entre autres, des
emplacementsproximitimmdiatedunezone0
ou,parexemple,auniveaudespointsde remplis-
sageoudevidangedepoudreetdesemplacements
dans lesquels les couches de poussires apparais-
sent et sont susceptibles, en fonctionnement nor-
mal,deconduirelaformationduneconcentration
de poussires combustibles en mlange avec lair
appartenantaudomainedexplosivit.
Une zone 22 pourra inclure, entre autres, des
emplacementsauvoisinagedappareils,systmesde
protectionetcomposantscontenantdelapoussire,
partirdesquelsdelapoussirepeutschapperpar
suitede fuiteset formerdesdptsdepoussires
(parexemple,lesateliersdebroyagedanslesquelsla
poussirepeutschapperdesbroyeursetensuitese
dposersurleslmentsdecharpente).
Lescouches,dptsettasdepoussirescombusti-
blesdoiventtretraitscommetouteautresource
susceptibledeformeruneatmosphreexplosive.
Lamise en place demesures de prvention tech-
niques et organisationnelles, sous rserve de leur
prennit,vapermettrede retenirunzonagefinal
ventuellementmoinscontraignant.
Dtermination initiale des zones risque
L employeur va mettre en uvre les mesuresprvues sur labasedesprincipesgnrauxdeprvention:
viterlesrisques,
valuerlesrisquesquinepeuventtrevits,
combattrelesrisqueslasource,
adapterletravaillhomme,
tenircomptedeltatdvolutiondelatechnique,
remplacer cequiestdangereuxpar cequinest
pasdangereuxouparcequilestmoins,
planifierlaprvention,
prendre les mesures de protection collective en
leurdonnant laprioritsur lesmesuresdeprotec-
tionindividuelle,
donner les instructions appropries aux tra-
vailleurs.
Ilyauradonclieudefairelinventairedesmesures
existantes,puisdadopterlesmesuresdeprvention
complmentairesmettreenuvre.
Lasuppressiondurisquedexplosiondoittrerecher-
che en limitant loccurrence et le volume dune
atmosphreexplosiveetenagissantsurlessources
dinflammation,puisenprenantdesmesuresdepro-
tectioncontreleseffetsdesexplosions.
Lemployeur devra galement estimer les cons-
quencespotentiellesduneexplosion.Cetteestima-
tion,dontonveilleralimiterlapartdesubjectivit,
sera fonde sur des critres propres lentreprise
(probabilit doccurrence, gravit redoute, fr-
quencedexpositiondupersonnel,nombredeper-
sonnes potentiellement concernes) permettant
dedbattredesprioritsetdaiderlaplanification
desactionsdeprvention.
Parmi lesdiffrentesmesuresque lonpeut adop-
ter,desactions,entreautres,peuventtreretenues
concernant:
le(s)combustible(s):
remplacer le produit combustible par un autre
incombustibleoumoinscombustible,
modifier lagranulomtrie(passerdelapoudre
desgranuls),
ajouterdessolidesinertesdespoussirescom-
bustibles,
maintenir la concentration du combustible hors
desondomainedexplosivitpar:
-captagedesvapeursoudespoussires,
-dilutionlair,
-nettoyagefrquentdesdptsdepoussires,
-miseenplacededtecteurstalonns
lecomburant:miseltatinerte.Lintroduction
dun gaz inerte (azote) en proportion suffisante
dans une atmosphre charge de substance com-
bustibleentranesonappauvrissementenoxygne
etrenddonclinflammationimpossible.
Attention toutefois au risque dhypoxie (inter-
ruptionde lapportdoxygneauxdiffrents tissus
delorganisme)etdemalaiseconscutifencasde
pntrationdunsalaridanslazoneconcerne.
Cetteactiondeprventionsattachera,enpremier
lieu, mettre hors zoneATEX le plus dematriel
possible, puis elle visera liminer les flammes et
4.1viterlerisque
4.2viterlessources dinflammation
Mesures de prventionRecherche de solutions, application des principes gnraux de prvention
14
15
feux nus, les surfaces chaudes, les tincelles dorigines
mcanique, lectrique ou lectrostatique, les chauffe-
ments dus aux frottements mcaniques, aux matriels
lectriques ou aux moteurs thermiques
Diffrentes mesures peuvent tre mises en uvre, telles
que des :
actions sur le procd :
refroidissement (raction chimique, chauffement d
la compression des gaz),
captage dlments mtalliques (sparateur magn-
tique) ou dlments de taille importante (sparateur
gravitaire type bote cales) pouvant gnrer une source
din ammation,
contrles :
dtecteurs dlvation de temprature, de pression,
thermographie infrarouge,
dtecteur CO (monoxyde de carbone),
systmes de contrles de la vitesse de d lement et/ou
de dport des bandes transporteuses, de bourrage, de
rotation,
procdures :
mode opratoire dexcution,
plan de prvention,
permis de feu,
autorisation de travail valide par une personne com-
ptente dsigne par lemployeur,
port de vtements de travail appropris faits de mat-
riaux qui ne produisent pas de dcharges lectrostati-
ques,
organisation du nettoyage,
formation des intervenants avec vri cation de la
connaissance du balisage,
actions sur le matriel :
adquation du matriel la zone,
outillage anti-tincelant,
mise la terre, liaison quipotentielle.
Les matriels doivent tre conformes la rglemen-
tation relative la conception des appareils et syst-
mes de protection destins tre utiliss en atmos-
phre explosive.
Les catgories des matriels du groupe II, acquis
depuis le 1er juillet 2003 et adapts selon les cas,
soit aux gaz, vapeurs ou brouillards, soit aux pous-
sires, sont choisies comme indiqu dans le tableau
suivant :
Lexploitation dune installation implique invitablement
des interventions de maintenance (vri cations, entretien,
dpannages, rparations) qui ncessitent souvent lutilisa-
tion de matriel non adapt la zone considre.
Suivant lampleur et la dure de ces interventions, des
procdures spciales et rigoureuses doivent tre mises
en place : permis (ou autorisation) de travail, de feu, de
pntrer, de dgazage, de fouilles
Ces procdures pralables doivent avoir pour effet de ren-
dre non dangereuses les zones dintervention, par exem-
ple lors de larrt programm pour travaux dentretien et,
si cela savre ncessaire, linstallation doit tre vidange,
dgaze et lave. Les parties de linstallation qui ne peu-
vent faire lobjet de ces mesures doivent tre isoles au
moyen de joints pleins ou de dispositifs quivalents. Toute
intervention doit se faire sur une installation consigne.
La procdure de permis (ou dautorisation) de travaux per-
met de sassurer que toutes ces oprations prliminaires
ont t correctement effectues, y compris la dlimitation
matrielle des zones risque dexplosion temporaire.
Risque Groupe* Adquation zone Matriel marqu Marquage
Permanent II Zone 0 Cat.1Zone 20 Cat.1CE II 1 GCE II 1 D
Occasionnel II Zone 1 Cat. 2 (ou 1)Zone 21 Cat. 2 (ou 1)CE II 2 G (ou 1 G)CE II 2 D (ou 1 D)
Potentiel II Zone 2 Cat. 3 (ou 2 ou 1)Zone 22 Cat. 3 (ou 2 ou 1)CE II 3 G (ou 2 G ou 1 G)CE II 3 D (ou 2 D ou 1 D)
* groupe II = industries de surfacegroupe I = mines et industries extractives
16
Pour le matriel existant avant le 1er juillet 2003, une
valuation a d permettre de vri er son adquation
avec la zone risque dexplosion dans laquelle il se
trouve.
Signalisation et signaltique
Les emplacements o des atmosphres explosives
peuvent se former seront signals au niveau de leurs
accs respectifs par le panneau davertissement sui-
vant (voir arrt du 8 juillet 2003) :
4.3 Mesures organisationnelles
EX
Formation du personnel
sensibilisation de lensemble du personnel au
risque explosion,
formations spci ques pour les travailleurs dans et
autour des zones risque,
formations spci ques des quipes de mainte-
nance interne,
prise en charge particulire des intrimaires (liste
des postes risque, formation renforce la s-
curit),
organisation de lvacuation du personnel,
mise en place dquipes dintervention
Formalisation des interventions dentreprises
extrieures
accueil des entreprises extrieures,
plan de prvention,
autorisation de travail,
permis de feu
Prise de contact avec le SDIS (Service dparte-
mental dincendie et de secours) et/ou les sapeurs-
pompiers locaux.
Gestion des alarmes
Seuils de dclenchement (par exemple, 10 % de la
LIE et 25 % de la LIE pour les gaz et vapeurs, voir
circulaire du 9 mai 1985) et actions entreprendre.
16
I l est possible que les mesures techniques et orga-nisationnelles retenues pour viter la formation dune atmosphre explosive ou limiter son volume
permettent de modi er le classement et/ou lten-
due du zonage initial. En effet, si on empche la
formation dune atmosphre explosive dans un
emplacement (inertage dune capacit, temprature
dun liquide in ammable maintenue suf samment
basse) ou si on rduit son volume (ventilation
contrle dun lieu de travail, captage la source
dmission, nettoyage rgulier), il est ncessaire
den tenir compte.
Deux situations sont alors possibles :
si une dfaillance des mesures mises en place peut
se produire et conduire alors la formation dune
atmosphre explosive, il faut identi er au minimum
une zone 2 ou 22,
si les mesures sont ables (dispositifs redondants,
dtection de la dfaillance associe une alarme et
une mise en scurit du procd), il est possible
dadopter un zonage infrieur au zonage initial ou
den rduire son tendue. Dans ce cas, lemplace-
ment peut tre considr comme une zone ris-
que dexplosion matrise. Une telle zone doit tre
signale pour rappeler au personnel dexploitation
et surtout de maintenance lattention particulire
quil doit observer pour cet emplacement. En effet,
lemployeur doit veiller ce que les mesures qui
permettent dempcher de faon absolue la for-
mation dune atmosphre explosive ne soient pas
supprimes, par exemple, au cours de travaux ou de
modi cations du procd.
Le document relatif la protection contre les explo-
sions DRPCE (voir chapitre 7) doit imprativement
mentionner les procdures aboutissant la dlimita-
tion nale des zones ATEX en justi ant ce choix pour
les emplacements concerns et en les rpertoriant
sur le plan qui reprsente le zonage. Ces procdures
doivent galement assurer la prennit des mesures
en place.
Zonage aprs prise en compte des mesures de prvention
17
18
L es mesures de protection visent attnuer les effets des explosions, si on na pu empcher la formation de latmosphre explosive. Il conviendra
alors dattnuer les effets nfastes dune explosion
pour prserver la sant et la scurit des travailleurs
(voir brochures INRS ED 911 et ED 944 dans Biblio-
graphie).
Les actions entreprendre seront spci ques cha-
que cas ; nous donnons ci-dessous une liste indica-
tive de mesures envisager :
actions sur le con nement (vents dexplosion),
extincteurs dclenchs (suppresseurs dexplosion),
appareils rsistant la surpression dexplosion,
systmes de dcouplage technique (systme qui
empche une explosion primaire de se propager au
reste de linstallation) :
arrte- ammes,
cluses rotatives,
vannes fermeture rapide,
vannes Ventex ,
extincteurs dclenchs,
dviateur dexplosion (chemine de dgagement),
actions sur la con guration des locaux :
compartimentage,
rsistance des matriaux (verre, toiture en mat-
riaux fragiles),
conception et construction des locaux, en choi-
sissant des matriaux adapts et rsistants au feu,
o la prsence du personnel est permanente ou
groupe (salle de contrle, sanitaires) de faon
ce que le personnel ne soit pas atteint par la chute
dlments de structure (loignement) et que les
locaux rsistent leffondrement ventuel du reste
de ldi ce.
Les moyens techniques mis en uvre pour satis-
faire ces actions, tels les vents ou les systmes de
dcouplage technique, sont des systmes de protec-
tion au titre de la directive 94/9/CE et doivent donc
tre reconnus et certi s conformes celle-ci.
Mesures de protection
19
Rdaction du document relatif la protection contre les explosions (DRPCE)
U ndocumentdnommDocument relatiflaprotectioncontrelesexplosionsdoittretabli,intgraudocumentuniqueetrgulirement
tenujour.Ildoit,enparticulier,faireapparatre:
que les risques dexplosion ont t identifis et
valus,
quedesmesuresadquatessontetserontprises
pouratteindrelesobjectifsrglementaires,
quelssontlesemplacementsclasssenzones(avec
leursvolumes),
quelssontlesemplacementsauxquelssappliquent
lesprescriptionsrglementaires,
que les lieux et les quipements de travail sont
conus, utiliss et entretenus en tenant dment
comptedelascurit,
quedesdispositionsonttprisespourquelutili-
sationdesquipementsdetravailsoitsre.
Devraientgalementyfigurer:
ladmarchedvaluationretenue,
leprogrammedemiseenuvredesmesuresde
prvention,
lavalidationdesmesures(efficacit,risquesrsi-
duels),
lecontenudesformationsdessalarisconcerns,
lesuivietlamisejour(lamisejouresteffectue
aumoinschaqueanneainsiquelorsdetoutemodi-
ficationdamnagementsignificativeoulorsquune
information supplmentaire, issue par exemple
dune veille technologique concernant lvaluation
durisquedansuneunitdetravail,estrecueillie),
lesprocduresappliqueretinstructionscrites
tabliravantlexcutiondestravauxdansleszones
concernes.
Devraitparticiperlardactiondecedocumentlen-
semble des comptences internes, voire externes,
regroupautourduresponsable.
Cedocument est finalis sous la responsabilit de
lemployeuretsoumispouravisauxinstancesrepr-
sentativesdupersonnel(CHSCT,DP).
Lerespectdesexigencesducodedutravailrsultantdelatranspositiondeladirective1999/92/CEinduitlamiseenuvredunensembledemesuresenmatiredescuritetdesantdestravailleurs
susceptiblesdtreexpossaurisquedatmosphresexplosives.
Touteslesmesuresprisesdoiventltredemanireralisteetrigoureuseafindapporterdessolutions
efficacesetadaptes.
20
Lesmlangesexplosifs.Partie1:gazetvapeurs.
ED911.INRS,2004.
Les mlanges explosifs. Partie 2 : poussires.
ED944.INRS,2006.
Guidedebonnepratiquecaractrenoncontrai-
gnant en vuede lamise enuvre de la directive
1999/92/CEdu Parlement europen et duConseil
concernantlesprescriptionsminimalesvisantam-
liorerlaprotectionenmatiredescuritetdesant
destravailleurssusceptiblesdtreexpossaurisque
datmosphresexplosives.ConseildelUnioneuro-
penne.Bruxelles,2003.
Lignesdirectrices sur lapplicationde ladirective
94/9/CE du Conseil du 23mars 1994 concernant
le rapprochement des lgislations des tatsmem-
brespourlesappareilsetlessystmesdeprotection
destinstreutilissenatmosphresexplosibles.
ConseildelUnioneuropenne.Bruxelles,2009.
NF EN 1127-1 Atmosphres explosives. Prven-
tiondelexplosionetprotectioncontrelexplosion.
Partie1 :notionsfondamentalesetmthodologie.
AFNOR,2008.
NF EN 61241-10 Matriels lectriques pour
utilisationenprsencedepoussirescombustibles.
Partie10 : classificationdesemplacementsodes
poussirescombustibles sontoupeuventtrepr-
sentes.AFNOR,2004.
NFEN60079-10Matriellectriquepouratmos-
phres explosivesgazeuses. Partie10 : classement
desemplacementsdangereux.AFNOR,2003.
NF EN 60079-10-1 Atmosphres explosives.
Partie10-1:classementdesemplacements.Atmos-
phresexplosivesgazeuses.AFNOR,2009.
Bibliographie
Annexes
Annexe 1 - Textes rglementairesAnnexe 2 - lments permettant de choisir les matriels
en zone risque d'explosionAnnexe 3 - Exemple de tableau d'aide l'valuation du
risque explosionAnnexe 4 - Exemples d'application de la rglementation
sur les atmosphres explosives
21
Directive 94/9/CE du Parlement europen et du
Conseil du 23 mars 1994 (JO des Communauts
europennes du 19 avril 1994) concernant le rap-
prochement des lgislations des tats membres pour
les appareils et les systmes de protection destins
tre utiliss en atmosphres explosives.
Directive 1999/92/CE du Parlement europen
et du Conseil du 16 dcembre 1999 (JO des Com-
munauts europennes du 28 janvier 2000) concer-
nant les prescriptions minimales visant amliorer
la protection en matire de scurit et de sant des
travailleurs susceptibles dtre exposs au risque
datmosphres explosives.
Dcret n 96-1010 du 19 novembre 1996 (JO
du 24 novembre 1996) relatif aux appareils et aux
systmes de protection destins tre utiliss en
atmosphre explosible.
Dcret n 2002-695 du 30 avril 2002 (JO du
3 mai 2002) modi ant le dcret n 96-1010 du
19 novembre 1996 relatif aux appareils et aux syst-
mes de protection destins tre utiliss en atmos-
phre explosible.
Dcret n 2002-1553 modi du 24 dcembre
2002 (JO du 29 dcembre 2002) relatif aux disposi-
tions concernant la prvention des explosions appli-
cables aux lieux de travail et modi ant le chapitre II
du titre III du livre II du code du travail.
Dcret n 2002-1554 du 24 dcembre 2002
(JO du 29 dcembre 2002) relatif aux dispositions
concernant la prvention des explosions que doivent
observer les matres douvrage lors de la construc-
tion des lieux de travail et modi ant le chapitre V du
titre III du livre II du code du travail.
Arrt du 3 mars 1997 (JO du 20 avril 1997)
d nissant un modle de dclaration CE de confor-
mit et le contenu de lattestation crite de confor-
mit dun composant pour lapplication du dcret
n 96-1010 du 19 novembre 1996 relatif aux appa-
reils et aux systmes de protection destins tre
utiliss en atmosphre explosible.
Arrt du 21 aot 2000 (JO du 8 septembre
2000) relatif aux comptences, la composition et
aux conditions de fonctionnement de la commission
des quipements destins tre utiliss en atmos-
phre explosible.
Arrt du 8 juillet 2003 (JO du 26 juillet 2003)
compltant larrt du 4 novembre 1993 relatif la
signalisation de scurit et de sant au travail.
Arrt du 8 juillet 2003 (JO du 26 juillet 2003)
relatif la protection des travailleurs susceptibles
dtre exposs une atmosphre explosive.
Arrt du 28 juillet 2003 (JO du 6 aot 2003)
relatif aux conditions dinstallation des matriels
lectriques dans les emplacements o des atmos-
phres explosives peuvent se prsenter.
Circulaire DRT n 11 du 6 aot 2003 commen-
tant larrt du 28 juillet 2003 relatif aux conditions
dinstallation des matriels lectriques dans les
emplacements o des atmosphres explosives peu-
vent se prsenter.
Annexe 1Textes rglementaires
23
Suivant le degr de protection contre les explosions, les appareils sont classs en 3 catgories
adaptes la zone ATEX considre.
G pour les gaz / vapeursD pour les poussires
Groupes de gaz/vapeurs
Diverses substances peuvent sen ammer suite lapport dune nergie suf sante. Plus lnergie
suf sante est faible, plus la substance est dangereuse.
EMI : nergie Minimale dIn ammation
nergie minimale qui doit tre fournie au mlange, sous forme dune amme ou dune tin-
celle, pour provoquer lin ammation.
1er critre Catgorie de matriel
Zone CatgorieNiveau
de protection Matriel
O / 20 1 G / 1 D trs hautPossdant deux moyens indpendants dassurer la protection ou la scurit, mme lorsque deux dfaillances se produisent indpendamment lune de lautre.
1 / 21 2 G / 2 D hautAdapt une exploitation normale et des perturbations survenant frquemment, ou aux quipements pour lesquels les dfauts de fonctionnement sont normalement pris en compte.
2 / 22 3 G / 3 D normal Adapt une exploitation normale.
2e critre
Groupe et subdivision pour les gaz/vapeurs et tanchit du matriel pour les poussires
24
Annexe 2lments permettant de choisir les matriels en zone risque dexplosion
25
Annexe 2
IEMS : Interstice Exprimental Maximal de Scurit
paisseur maximale de la couche dair entre deux parties dune chambre interne dun appareil
dessai qui, lorsque le mlange interne est en amm, empche lin ammation du mlange
gazeux externe travers un paulement de 25 mm de longueur.
partir de ces deux critres caractristiques de chaque substance, quatre groupes de gaz ont
t tablis sur la base de cinq gaz reprsentatifs (ce sont ceux utiliss pour les essais).
MinesGroupe de gaz et subdivisions
EMI (+J)
IEMS (mm)
Mthane I 300 1,14 Industries de surface
Propane II A 240 0,92
thylne II B 70 0,65
Actylne II C 17 0,37
Hydrogne II C 17 0,29
Pour le groupe II, la dangerosit crot de la subdivision II A (le moins dangereux) la subdivision
II C (le plus dangereux).
tanchit du matriel pour les poussires
La zone laquelle est destin le matriel ainsi que le type de poussires dterminent l'indice
de protection du matriel pouvant y tre install.
Matriel pouvant tre utilis tanchit ncessaire
Zone 20 IP6X
Zone 21 IP6X
Zone 22 Poussires conductrices IP6X
Poussires isolantes IP5X
IP X X
2e chiffre contre la pntrationdes liquides
1er chiffre contre la pntration des corps solides 5 : tanche la poussire 6 : totalement tanche la poussire
Indice deprotection
Les diverses substances, gaz/vapeurs ou poussires, peuvent sen ammer sous leffet de la
chaleur une temprature dite temprature minimale din ammation (ou dauto-in amma-
tion) qui est caractristique de chaque substance. Plus celle-ci est faible, plus la substance est
dangereuse.
En consquence, les matriels destins tre utiliss dans une atmosphre explosive sont clas-
ss de T1 T6 en fonction de la temprature maximale de surface quils gnrent :
Classe detemprature Valeur maximale (C)
T1 450T2 300T3 200T4 135T5 100T6 85
Choix de la classe de temprature
Pour les gaz/vapeurs, les tempratures des surfaces ne doivent pas dpasser des valeurs gales
80 % des tempratures dauto-in ammation.
Pour les poussires, les tempratures des surfaces doivent tre infrieures ou gales la valeur
la plus faible des deux critres suivants :
deux-tiers de la temprature dauto-in ammation du nuage air/poussire,
temprature dauto-in ammation dune couche de 5 mm dpaisseur de la poussire consi-
dre diminue de 75 K.
3e critre Classe de temprature
26
Annexe 2
27
Mode de protection pour les matriels lectriques utiliss en atmosphre explosive gazeuze
Les diffrents modes de protection pour le matriel lectrique sont bien connus. Ils agissent sur
l'une des 3 composantes prsentes ci-dessous.
4e critre Mode de protection Source : INERIS
Mode de protection Principe
Suppression de latmosphre explosive
Surpression interne symbole (p)
air
La pntration dune atmosphre environnante lintrieur de lenveloppe du matriel lectrique est empche par le maintien, lintrieur de la dite enveloppe, dun gaz de protection une pression suprieure celle de latmosphre environnante.
Immersion dans lhuile symbole (o) Le matriel lectrique est immerg dans lhuile de telle sorte
quune atmosphre explosive se trouvant au-dessus du niveau de lhuile ou lextrieur de lenveloppe ne puisse pntrer et donc sen ammer.
Encapsulage symbole (m) Les pices qui pourraient en ammer une atmosphre explosive
par des tincelles ou par des chauffements sont enfermes dans une rsine de telle manire que cette atmosphre explo-sive ne puisse pntrer et donc sen ammer.
Suppression de la source din ammation
Scurit augmente symbole (e)
Mode de protection consistant appliquer des mesures a n dviter, avec un coef cient de scurit lev, la possibilit de tempratures excessives et lapparition darcs ou dtincelles lintrieur et sur les parties externes du matriel lectrique qui ne produit pas en service normal.
Scurit intrinsque symbole (i) Un circuit de scurit intrinsque est un circuit dans lequel
aucune tincelle ni aucun effet thermique, produit dans les conditions dpreuve prescrites par la norme, nest capable de provoquer lin ammation dune atmosphre explosive donne.
Non-propagation de lin ammation
Enveloppe antid agrante symbole (d)
Les pices qui peuvent en ammer une ATEX sont enfermes dans une enveloppe qui rsiste la pression dveloppe lors dune explosion interne dun mlange explosif et qui empche la transmission de lexplosion latmosphre environnante de lenveloppe.
Remplissage pulvrulent symbole (q) Les parties susceptibles den ammer une atmosphre explosive
sont en position xe et sont compltement noyes dans un matriau de remplissage de telle sorte que lin ammation dune atmosphre explosive environnante soit empche.
Mode de protection pour les matriels non lectriques (valables pour les atmosphres explosives gazeuses et poussires)
Mode de protection Principe
Enveloppe circulation limite
symbole (fr)
Protection par restriction de dbit. Le principe est la rduc-tion de l'entre de l'atmosphre explosive l'intrieur des enveloppes (concentration < LIE). Elle peut s'appliquer des appareils comportant des sources d'in ammation.
Enveloppe antid agrante
symbole (d)Ce mode de protection est identique au mode (d) pour matriel lectrique.
Scurit intgre
Ce mode de protection a pour principe de d nir les crit-res maximaux sur les vitesses des parties en mouvement, sur la nature des matriaux et les nergies mises en uvre a n qu'il n'y ait pas de sources d'in ammation actives.
Scurit la construction
symbole (c)Ce mode de protection a pour principe de base de slec-tionner des quipements ne contenant pas, en rgime normal, de source d'in ammation.
Contrle de la source d'in ammation
symbole (b)
Ce mode de protection consiste quiper l'appareil de systmes de contrle et de surveillance avec capteurs mettant hors nergie l'appareil en cas de dpassement de ses paramtres de scurit.
Surpression interneS'inspire fortement du mode de protection (p) pour les matriels lectriques.
Immersion dans un liquide
symbole (k)
Norme qui a repris le principe du mode de protection (o) pour les matriels lectriques avec des amnagements pour prendre en compte une immersion partielle et l'utili-sation de liquides autres que l'huile (eau par exemple).
28
Annexe 2
Relation entre les catgories de matriel et les modes de protection (gaz/vapeurs)
CatgorieModes de protection autoriss pour le MATRIEL LECTRIQUE
Modes de protection autoriss pour le MATRIEL NON LECTRIQUE
1 G
scurit intrinsque (ia)
scurit la construction (c) ou
contrle de la source d'in ammation (b) ou
scurit intgre ou
surpression interne
2 G mode de protection pour 1 G ou
immersion dans l'huile (o) ou
surpression interne (p)ou
remplissage pulvrulent (q)ou
enveloppe antid agrante (d)ou
scurit augmente (e)ou
encapsulage (m)ou
scurit intrinsque (ib)
modes de protection pour 1 G ou
enveloppe antid agrante (d)
3 G modes de protection pour 2 G ou
modes de protection (n)
modes de protection pour 2 G ou
enveloppe circulation limite (fr)
29
Relation entre les catgories de matriel et les modes de protection (poussires)
Des normes, concernant des modes de protection spci ques aux matriels lectriques utilisa-
bles en ATEX poussires , sont en cours de nalisation. Le tableau ci-dessous concerne les
matriels existants.
CatgorieModes de protection autoriss pour le MATRIEL LECTRIQUE
Modes de protection autoriss pour le MATRIEL NON LECTRIQUE
1 D
scurit intrinsque (ia) + IP6X
scurit la construction (c) + IP6X ou
contrle de la source d'in ammation (b) + IP6Xou
scurit intgre + IP6Xou
surpression interne + IP6X
2 D mode de protection pour 1 D ou
enveloppe antid agrante (d) + IP6X ou
scurit augmente (e) + IP6Xou
encapsulage (m) + IP6Xou
scurit intrinsque (ib) + IP6X
modes de protection pour 1 D ou
enveloppe antid agrante (d) + IP6X
3 D modes de protection pour 2 D ou
IP5X (uniquement poussires isolantes)
modes de protection pour 2 D ou
IP5X (uniquement poussires isolantes)
30
Annexe 2
31
Exemple de marquageMarquage rglementaire
Marquage normatif
* Pour la France : 0080 INERIS 0081 ICIE
Marquage CEde conformit une directive
Marquage spcifiquede protection
contre les explosions(directive ATEX)
Catgorie
N de l'organisme
notifi*Groupe
Typed'atmosphre
0000 II 2 G-D
EEX de I I C T6
Symbole indiquant que le matriel rpond un ou plusieurs modes de protection normaliss CENELEC
Modes de protection utiliss. Enveloppe antidflagrante (d)
et scurit augmente (e)
Groupe II, industries de surface
Groupe de gaz. Subdivision IIC la plus svre incluant notamment l'hydrogne
Classe de temprature correspondant une temprature
maximale de surface du matriel gale 85 C.
Annexe 3Exemple de tableau daide lvaluation du risque explosion
ANALYSE PRLIMINAIRE
Unit de travailInstallation et nature du combustible
quipement Phases de travail Phases du procd Activits Dysfonctionnements
prvisibles
Zonage initial Identication des sources dinammationType et conditions de prsence (fonctionnement normal, maintenance, dysfonctionnement)
Localisation Type de zone, dimensionnement
Ce tableau nest quun exemple. Il importe que lemployeur ladapte son entreprise, ses spcicits et aux
mthodologies utilises pour la rdaction du document unique, de faon constituer un ensemble cohrent et
faciliter les passerelles entre tous les documents de lentreprise.
32
Annexe 3
AnAlyse prliminAirevAluAtion du risque
mesures complmentAires de prvention et de protection Frquence dapparition du risque dexplosion Gravit du risque dexplosion
Unit de travailInstallation
et nature du
combustible
quipementPhases de travailPhases du procdActivitsDysfonctionnements
prvisibles
Zonage initial Identification des sources dinflammationType et conditions de prsence
(fonctionnement normal,
maintenance,
dysfonctionnement)
Mesures de prvention mises en place Zonage aprs prise en compte des mesures existantes
Facteur dexposition 1
Systme de protection contre les explosions 2
Dispositions complmentaires ou damlioration mettre en uvre
Suivi (dcisions, suites donner)
Localisation Type de zone, dimensionnement
Nature des mesures Matrise, efficacit, prennit
Localisation Type de zone, dimensionnement
Mesures retenues
Dlai et responsable
Date de ralisation
Amliorations attendues, commentaires
Validation
1 Exemples de cotation :1. sans personnel2. possibilit de personnel3. poste fixe proximit ou prsence frquente
2 Exemples de cotation :1. installation ou matriel protgs2. installation ou matriel mal ou non protgs
Annexe 3
AnAlyse prliminAirevAluAtion du risque
mesures complmentAires de prvention et de protection Frquence dapparition du risque dexplosion Gravit du risque dexplosion
Unit de travailInstallation
et nature du
combustible
quipementPhases de travailPhases du procdActivitsDysfonctionnements
prvisibles
Zonage initial Identification des sources dinflammationType et conditions de prsence
(fonctionnement normal,
maintenance,
dysfonctionnement)
Mesures de prvention mises en place Zonage aprs prise en compte des mesures existantes
Facteur dexposition 1
Systme de protection contre les explosions 2
Dispositions complmentaires ou damlioration mettre en uvre
Suivi (dcisions, suites donner)
Localisation Type de zone, dimensionnement
Nature des mesures Matrise, efficacit, prennit
Localisation Type de zone, dimensionnement
Mesures retenues
Dlai et responsable
Date de ralisation
Amliorations attendues, commentaires
Validation
1 Exemples de cotation :1. sans personnel2. possibilit de personnel3. poste fixe proximit ou prsence frquente
2 Exemples de cotation :1. installation ou matriel protgs2. installation ou matriel mal ou non protgs
33
34
Annexe 4
Annexe 4Exemples dapplication de la rglementation sur les atmosphres explosivesPour expliciter les principes dfinis prcdemment, trois exemples sont prsents dans les pages
suivantes titre indicatif. Ils sont uniquement proposs dans lobjectif daider les industriels.
Ct air dpoussir
Ct air empoussir
Manches
Ventilateurd'extraction
Airdpoussir
Vanne cluse
Rseau decanalisationvhiculant l'airempoussirjusqu'au filtre
Schma dun filtre manches et des quipements associs
A. Filtre manches
Dans les industries o sont produits, stocks et
mis en uvre des produits pulvrulents, les filtres
manches sont largement utiliss. Ils sont destins
laspiration et au dpoussirage dun flux dair
empoussir, par passage travers un ensemble de
manches constitues dun mdia filtrant.
1. Analyse fonctionnelle Les statistiques daccident montrent que les explo-sions sont trs frquentes dans ce type dinstallation.
Si le filtre nest pas protg, lexplosion peut conduire
des dgts plus ou moins importants (voire la
destruction complte du filtre) et peut galement
tre suivie dun incendie des manches et du produit
contenu dans la trmie.
Un filtre comporte un caisson
dans lequel les manches, dis-
poses verticalement, sparent
deux parties :
la partie laquelle est reli le
rseau de canalisation qui vhi-
cule lair empoussir jusquau
filtre,
la partie laquelle est relie
la canalisation qui vhicule lair
dpoussir.
Laspiration de lair empoussir
et le refoulement de lair dpous-
sir sont assurs par un ventila-
teur daspiration, gnralement
plac sur la canalisation dair
dpoussir.
Afin de maintenir lefficacit
de laspiration, le filtre doit tre
quip dun systme de dcol-
35
matage des manches, qui consiste produire alter-
nativement une contre-pression dair, ou faire
vibrer ces manches, a n de faire tomber le produit
pulvrulent accumul sur celles-ci. Une trmie, pla-
ce sous les manches dans la partie infrieure du
ltre, permet de recueillir le produit tomb chaque
dcolmatage.
Lisolement entre la trmie du ltre et le bac de
rcupration des poussires peut tre assur par
une vanne-cluse, place en partie infrieure de la
trmie et utilise pour vider le ltre.
2.1 Conditions propres au pulvrulent mis en uvre
Ce nest que si le pulvrulent mis en uvre dans
un ltre manches est combustible (produit agro-
alimentaire, pharmaceutique, matire plastique,
poudre mtallique) quune atmosphre explosive
est susceptible de se former lors du fonctionnement
du ltre.
Au contraire, un pulvrulent minral incombustible
(ciment, pltre, silice) nest pas susceptible de don-
ner lieu la formation dune atmosphre explosive.
Rappelons que les principales conditions relatives
aux pulvrulents et ncessaires la formation dune
atmosphre explosive sont :
une granulomtrie suf samment ne : elle doit
tre telle que lair empoussir contienne des grains
de dimension moyenne infrieure 500 +m, une teneur suf sante de lair empoussir en pro-
duit pulvrulent : cette teneur doit tre suprieure
la limite infrieure dexplosivit (LIE, voir page 10).
Dans le cas des poussires, on parle de concentra-
2. Identi cation des atmosphres explosives potentielles
tion minimale d'explosivit (CME) et pour un grand
nombre de produits, elle est de l'ordre de quelques
dizaines de g.m-3).
2.2 Conditions propres au fonctionnement du ltre
La rglementation sur les atmosphres explosives
impose de recenser les situations o celles-ci peu-
vent se former, aussi bien dans les conditions de
fonctionnement normal que dans les conditions de
dysfonctionnement prvisible.
2.2.1 Cas dun fonctionnement normal
Le fonctionnement du ltre suppose la mise en
uvre dun ux dair empoussir qui peut consti-
tuer une atmosphre explosive si les conditions
ncessaires sont satisfaites.
Il faut aussi prendre en compte la possibilit de for-
mation dune atmosphre explosive par mise en sus-
pension dun dpt de produit (en particulier, lors
du dmarrage ou de larrt) qui pourrait stre accu-
mul, par exemple dans le rseau de canalisation
vhiculant lair empoussir jusquau ltre.
Par ailleurs, chaque cycle de dcolmatage, le pro-
duit accumul sur les manches est remis en suspen-
sion dans lair et il faut considrer que sa concentra-
tion est suf sante pour quune atmosphre explosive
se forme du ct air empoussir.
En revanche, il ny a pas prendre en compte la
possibilit de formation dune atmosphre explosive
ct air dpoussir.
De mme, le fait que le ltre fonctionne en dpres-
sion par rapport la pression atmosphrique vite
quil ne se produise une fuite dair empoussir vers
lextrieur et il ny a donc pas considrer, a priori,
de risque de formation dune atmosphre explosive
lextrieur du ltre.
Annexe 4
36
2.2.2 Cas de dysfonctionnements prvisibles
Si une manche se rompt ou se dmanche, de lair
empoussir passe du ct air dpoussir et une
atmosphre explosive peut alors sy former.
Toutefois, si on constate la prsence de faon habi-
tuelle de dpts dpaisseur suf sante sur les sur-
faces horizontales ou inclines proximit du ltre,
il faut galement considrer quune atmosphre
explosive est susceptible de se former dans le local
en cas de dysfonctionnement. En gnral, compte
tenu de la limite infrieure dexplosivit de la plupart
des poussires, au-del de 10 g.m-3, soit une pais-
seur de dpt dune fraction de millimtres, il faut
considrer que la quantit critique est atteinte.
Il existe plusieurs sources din ammation qui sont
susceptibles den ammer les atmosphres explo-
sives formes et certaines dentre elles dpendent
des valeurs des caractristiques din ammabilit du
produit, savoir :
son nergie minimale din ammation (EMI),
sa temprature dauto-in ammation (TAI), en
nuage ou en couche.
La circulation de lair empoussir dans le rseau
daspiration gnre des charges lectrostatiques ;
si le produit est caractris par une valeur dner-
gie minimale din ammation suf samment faible
(moins de quelques centaines de millijoules), la pos-
sibilit din ammation dune atmosphre explosive
par une dcharge lectrostatique doit tre prise en
compte.
De mme, lchauffement de la surface dun mat-
riel lectrique (carter de moteur) ou rsultant du
frottement de pices mcaniques en mouvement
3. Identi cation des sources d'in ammation potentielles
au niveau du ventilateur ou de la vanne cluse peut
en ammer latmosphre explosive forme.
Une tincelle lectrique produite par un matriel ins-
tall lintrieur du ltre (quipements de mesure du
niveau de produit dans la trmie, ou du dbit du ven-
tilateur), de mme quune particule incandescente
aspire en mme temps que lair empoussir (par
exemple si le ltre manches est reli un broyeur)
peuvent constituer une source din ammation.
Les sources din ammation externes au procd,
comme les ammes nues et les travaux par points
chauds de type soudure ou trononnage, sont ga-
lement mme dtre lorigine dun incendie ou
dune explosion.
Lanalyse du procd et des dysfonctionnements
potentiels conduit retenir le classement de zones
risque dexplosion suivant :
EmplacementType de
zone Remarques
Volume interne des canalisations du rseau daspiration
Zone 20
Ce classement correspond au cas o le ux dair empoussir constitue une atmosphre explosive
Volume interne du ltre, ct air empoussir
Zone 20 /
Volume interne du ltre, ct air dpoussir
Zone 22
Ce classement correspond un dmanchage ou au dchirement d'une manche
Volume du local dans lequel est implant le ltre
Zone 22 ou non class
Selon la prsence ou non dun dpt de poussires dans le local
4. Dtermination des zones risque
37
5.1 Prvention de la formation dune atmosphre explosive
Un ltre manches tant destin dpoussirer un
ux dair, il nest pas possible dempcher la forma-
tion dune atmosphre explosive, au moins dans le
ltre lors de chaque dcolmatage.
5.2 Prvention de lin ammation des atmosphres explosives formes
A n de lutter contre les phnomnes lectrostati-
ques, il convient dassurer lquipotentialit entre
tous les lments conducteurs du ltre manches et
de connecter le ltre la terre.
De plus, pour viter les in ammations asso-
cies la prsence de particules incandes-
centes et/ou dtincelles mcaniques, il est
possible de mettre en uvre un dtecteur
de particules incandescentes et un spara-
teur magntique dans le circuit daspiration
des poussires, en amont du ltre.
Par ailleurs, le matriel install dans les zones
risque dexplosion doit tre conforme
aux dispositions du dcret n 96-1010 du
19 novembre 1996.
5.3 Protection contre es effets dune explosion
Lef cacit des mesures destines prvenir
la formation et lin ammation dune atmos-
phre explosive ntant pas garantie, il est
indispensable de mettre en place des mesu-
res destines protger les personnes contre
les effets dune explosion qui se produirait
dans le ltre.
5. Mesures de prvention et de protection
Dans la mesure du possible, lorgane sparateur
(dpoussireur) sera install lextrieur du bti-
ment et loign de celui-ci.
Les mesures adaptes consistent dcharger londe
de pression et les gaz chauds et viter la propaga-
tion de lin ammation en cas dexplosion lint-
rieur du ltre.
Une des mthodes utilises est la mise en place, ds
la conception, dvents dexplosion.
Leur dimensionnement doit tenir compte des carac-
tristiques dexplosivit du produit mis en uvre, du
volume du ltre, de la pression maximale admissi-
ble dans le ltre et de la pression douverture des
vents.
Les vents seront positionns et dirigs de telle
manire que la dcharge dune ventuelle explosion
soit oriente vers un lieu propre et non encombr,
libre de tout stockage et hors des zones de circula-
tion du personnel.
Zone 22
Zone 20
Zone 20
Lgende
Zone 22
Ct air dpoussir
Ct air empoussir
Manches
Ventilateurd'extraction
Airdpoussir
Vanne cluse
Rseau decanalisationvhiculant l'airempoussirjusqu'au filtre
Reprsentation des zones dans le cas dun ltre manches utilis pour ltrer un air charg de poussires de ne granulomtrie
Annexe 4
38
6. Exemple de tableau d'valuation des risques
ANALYSE PRLIMINAIRE
Unit de travailInstallation et nature du combustible
quipement Phases de travail Phases du procd Activits Dysfonctionnements
prvisibles
Zonage initial Identication des sources dinammationType et conditions de prsence (fonctionnement normal, maintenance, dysfonctionnement)Localisation Type de zone,
dimensionnement
Atelier dans lequel est implant le ltre manches
Canalisations du rseau daspiration
Volume interne des canalisations du rseau daspiration
Zone 20, tout le volume interne
tincelles dorigine lectrostatique (fonctionnement normal)
Particules incandescentes (dysfonctionnement)
Filtre manches Volume interne du ltre, ct air empoussir
Zone 20, tout le volume interne de la partie air empoussir
tincelles dorigine lectrostatique(fonctionnement normal)
chauffement de la surface dun matriel lectrique (dysfonctionnement)
tincelles lectriques (dysfonctionnement)
Particules incandescentes (dysfonctionnement)
Volume interne du ltre, ct air dpoussir
Zone 22, tout le volume interne du ltre, ct air dpoussir
tincelles dorigine lectrostatique (fonctionnement normal)
chauffement de la surface dun matriel lectrique (dysfonctionnement)
tincelles lectriques (dysfonctionnement)
Particules incandescentes (dysfonctionnement)
Atelier Volume de latelier
Zone 22, tout le local
tincelles dorigine lectrostatique(fonctionnement normal)
chauffement de la surface dun matriel lectrique (dysfonctionnement)
tincelles lectriques (dysfonctionnement)
Particules incandescentes (dysfonctionnement)
Flammes nues, travaux par points chauds (maintenance)
Annexe 4
AnAlyse prliminAirevAluAtion du risque
mesures complmentAires de prvention et de protection Frquence dapparition du risque dexplosion Gravit du risque dexplosion
Unit de travailInstallation
et nature du
combustible
quipementPhases de travailPhases du procdActivitsDysfonctionnements
prvisibles
Zonage initial Identification des sources dinflammationType et conditions de prsence
(fonctionnement normal,
maintenance, dysfonctionnement)
Mesures de prvention mises en place Zonage aprs prise en compte des mesures existantes
Facteur dexposition
Systme de protection contre les explosions
Dispositions complmentaires ou damlioration mettre en uvre
Suivi (dcisions, suites donner)
Localisation Type de zone, dimensionnement
Nature des mesures Matrise, efficacit, prennit
Localisation Type de zone, dimensionnement
Mesures retenues Dlai et responsable
Date de ralisation
Amliorations attendues, commentaires
Validation
Atelierdans lequel est implant le filtre manches
Canalisations du rseau daspiration
Volume interne des canalisations du rseau daspiration
Zone 20, tout le volume interne
tincelles dorigine lectrostatique (fonctionnement normal)
Particules incandescentes (dysfonctionnement)
Nant Volume interne des canalisations du rseau daspiration
Zone 20, tout le volume interne
Postes de travail fixes proximit du dbouch des canalisations
Installation non protge
quipotentialit entre tous les lments conducteurs et mise la terre
Dtecteur de particules incandescentes dans le circuit daspiration des poussires en adquation avec la zone
quipotentialit entre tous les lments conducteurs et mise la terre
Dtecteur de particules incandescentes
Les mesures retenues permettent de rduire la probabilit d'apparition des sources dinflammation : tincelles dorigine lectrostatique et lectrique, temprature de surface du matriel et les particules incandescentes.
Filtre manches Volume interne du filtre, ct air empoussir
Zone 20, tout le volume interne de la partie air empoussir
tincelles dorigine lectrostatique(fonctionnement normal)
chauffement de la surface dun matriel lectrique (dysfonctionnement)
tincelles lectriques (dysfonctionnement)
Particules incandescentes (dysfonctionnement)
Nant Volume interne du filtre, ct air empoussir
Zone 20, tout le volume interne de la partie air empoussir
Possibilit de prsence du personnel ct du filtre
Installation non protge
quipotentialit entre tous les lments conducteurs et mise la terre
Tous les matriels installs dans le filtre doivent tre en adquation avec la zone
Installation du filtre manches lextrieur de latelier
Installation dun vent correctement dimensionn et judicieusement implant
quipotentialit entre tous les lments conducteurs et mise la terre
Tous les matriels installs dans le filtre doivent tre en adquation avec la zone
Installation dun vent correctement dimensionn et judicieusement implant
Les mesures retenues permettent de rduire la probabilit d'apparition des sources dinflammation : tincelles dorigine lectrostatique et lectrique, temprature de surface des matriels.
Lvent permet de protger les personnes contre les effets dune explosion dans le filtre. Si lvent est judicieusement implant, il nest pas ncessaire dinstaller le filtre lextrieur de latelier.
Volume interne du filtre, ct air dpoussir
Zone 22, tout le volume interne du filtre, ct air dpoussir
tincelles dorigine lectrostatique (fonctionnement normal)
chauffement de la surface dun matriel lectrique (dysfonctionnement)
tincelles lectriques (dysfonctionnement)
Particules incandescentes (dysfonctionnement)
Nant Volume interne du filtre, ct air dpoussir
Zone 22, tout le volume interne du filtre, ct air dpoussir
Possibilit de prsence du personnel ct du filtre
Installation non protge
Atelier Volume de latelier
Zone 22, tout le local
tincelles dorigine lectrostatique(fonctionnement normal)
chauffement de la surface dun matriel lectrique (dysfonctionnement)
tincelles lectriques (dysfonctionnement)
Particules incandescentes (dysfonctionnement)
Flammes nues, travaux par points chauds (maintenance)
Les machines sont capotes et le nettoyage est effectu chaque fin de poste
Tous les travaux par points chauds sont raliss aprs dlivrance du permis feu
Capotage efficace
Contrle de dbit daspiration la source
Procdures de nettoyage de latelier (intgr dans le temps de travail) qui assure labsence de dpts de poussires dans le local
Volume de latelier Pas demplacement class
Poste de travail fixe dans latelier
Installation non protge
Nettoyage annuel de lensemble des surfaces horizontales ou inclines (chemins de cble, charpente)
quipotentialit entre tous les lments conducteurs et mise la terre
Installation du filtre manches lextrieur de latelier
Nettoyage annuel de lensemble des surfaces horizontales ou inclines (chemins de cble, charpente)
quipotentialit entre tous les lments conducteurs et mise la terre
39
Annexe 4
AnAlyse prliminAirevAluAtion du risque
mesures complmentAires de prvention et de protection Frquence dapparition du risque dexplosion Gravit du risque dexplosion
Unit de travailInstallation
et nature du
combustible
quipementPhases de travailPhases du procdActivitsDysfonctionnements
prvisibles
Zonage initial Identification des sources dinflammationType et conditions de prsence
(fonctionnement normal,
maintenance, dysfonctionnement)
Mesures de prvention mises en place Zonage aprs prise en compte des mesures existantes
Facteur dexposition
Systme de protection contre les explosions
Dispositions complmentaires ou damlioration mettre en uvre
Suivi (dcisions, suites donner)
Localisation Type de zone, dimensionnement
Nature des mesures Matrise, efficacit, prennit
Localisation Type de zone, dimensionnement
Mesures retenues Dlai et responsable
Date de ralisation
Amliorations attendues, commentaires
Validation
Atelierdans lequel est implant le filtre manches
Canalisations du rseau daspiration
Volume interne des canalisations du rseau daspiration
Zone 20, tout le volume interne
tincelles dorigine lectrostatique (fonctionnement normal)
Particules incandescentes (dysfonctionnement)
Nant Volume interne des canalisations du rseau daspiration
Zone 20, tout le volume interne
Postes de travail fixes proximit du dbouch des canalisations
Installation non protge
quipotentialit entre tous les lments conducteurs et mise la terre
Dtecteur de particules incandescentes dans le circuit daspiration des poussires en adquation avec la zone
quipotentialit entre tous les lments conducteurs et mise la terre
Dtecteur de particules incandescentes
Les mesures retenues permettent de rduire la probabilit d'apparition des sources dinflammation : tincelles dorigine lectrostatique et lectrique, temprature de surface du matriel et les particules incandescentes.
Filtre manches Volume interne du filtre, ct air empoussir
Zone 20, tout le volume interne de la partie air empoussir
tincelles dorigine lectrostatique(fonctionnement normal)
chauffement de la surface dun matriel lectrique (dysfonctionnement)
tincelles lectriques (dysfonctionnement)
Particules incandescentes (dysfonctionnement)
Nant Volume interne du filtre, ct air empoussir
Zone 20, tout le volume interne de la partie air empoussir
Possibilit de prsence du personnel ct du filtre
Installation non protge
quipotentialit entre tous les lments conducteurs et mise la terre
Tous les matriels installs dans le filtre doivent tre en adquation avec la zone
Installation du filtre manches lextrieur de latelier
Installation dun vent correctement dimensionn et judicieusement implant
quipotentialit entre tous les lments conducteurs et mise la terre
Tous les matriels installs dans le filtre doivent tre en adquation avec la zone
Installation dun vent correctement dimensionn et judicieusement implant
Les mesures retenues permettent de rduire la probabilit d'apparition des sources dinflammation : tincelles dorigine lectrostatique et lectrique, temprature de surface des matriels.
Lvent permet de protger les personnes contre les effets dune explosion dans le filtre. Si lvent est judicieusement implant, il nest pas ncessaire dinstaller le filtre lextrieur de latelier.
Volume interne du filtre, ct air dpoussir
Zone 22, tout le volume interne du filtre, ct air dpoussir
tincelles dorigine lectrostatique (fonctionnement normal)
chauffement de la surface dun matriel lectrique (dysfonctionnement)
tincelles lectriques (dysfonctionnement)
Particules incandescentes (dysfonctionnement)
Nant Volume interne du filtre, ct air dpoussir
Zone 22, tout le volume interne du filtre, ct air dpoussir
Possibilit de prsence du personnel ct du filtre
Installation non protge
Atelier Volume de latelier
Zone 22, tout le local
tincelles dorigine lectrostatique(fonctionnement normal)
chauffement de la surface dun matriel lectrique (dysfonctionnement)
tincelles lectriques (dysfonctionnement)
Particules incandescentes (dysfonctionnement)
Flammes nues, travaux par points chauds (maintenance)
Les machines sont capotes et le nettoyage est effectu chaque fin de poste
Tous les travaux par points chauds sont raliss aprs dlivrance du permis feu
Capotage efficace
Contrle de dbit daspiration la source
Procdures de nettoyage de latelier (intgr dans le temps de travail) qui assure labsence de dpts de poussires dans le local
Volume de latelier Pas demplacement class
Poste de travail fixe dans latelier
Installation non protge
Nettoyage annuel de lensemble des surfaces horizontales ou inclines (chemins de cble, charpente)
quipotentialit entre tous les lments conducteurs et mise la terre
Installation du filtre manches lextrieur de latelier
Nettoyage annuel de lensemble des surfaces horizontales ou inclines (chemins de cble, charpente)
quipotentialit entre tous les lments conducteurs et mise la terre
40
Annexe 4
B. Bac de stockage de liquide inflammable
Linstallation comprend le bac de stockage propre-
ment dit, ainsi que les quipements associs per-
mettant de lexploiter (essentiellement le rseau de
canalisations et une pompe de remplissage et de
vidange).
Le bac et ces quipements sont installs dans une
cuvette de rtention.
Certains bacs de trs grand volume sont quips
dun toit flottant qui, en se dplaant avec le niveau
du liquide, vite la prsence dune atmosphre
contenant les vapeurs du produit dans le bac. La
situation envisage ici concerne un bac dpourvu de
toit flottant, de sorte que la phase liquide est sur-
monte dune atmosphre contenant les vapeurs
mises par le liquide.
Le bac est quip dun vent de respiration qui
assure deux fonctions :
lors du remplissage du bac (respectivement de sa
vidange), lvent permet lvacuation, vers lextrieur,
de latmosphre contenue dans le ciel du bac (res-
pectivement lintroduction dair dans le bac) et vite
1.Analysefonctionnelle
vent de respiration
Atmosphrecontenantles vapeurs
Cuvette de rtention
Liquide
PompeRseau de canalisation
Schma dun bac de stockage de liquide inflammable et de ses quipements associs
ainsi lapparition dune surpression (respectivement
dune dpression) qui lendommagerait,
il permet une respiration de latmosphre du bac
avec lair ambiant, cest--dire soit une mission de
latmosphre du bac vers lextrieur, soit une intro-
duction dair dans le bac lorsquune diffrence de
pression apparat entre lintrieur et lextrieur du
bac, sans mouvement du liquide mais cause de
variations de temprature apparues entre lair
ambiant et latmosphre contenue dans le bac entre
le jour et la nuit ou en en cas de phnomne atmos-
phrique comme un orage.
La prsence dune atmosphre explosive dans le ciel
du bac, ou proximit de lvent de respiration, de
mme que la formation dune atmosphre explosive
en cas de fuite de liquide dpendent :
de la prsence ou de labsence dair dans le bac,
du point dclair du liquide.
2.Identificationdes atmosphresexplosives potentielles
41
2.1 Possibilits de formation dune atmosphre explosive dans le cas dun bac sous air
Si le point clair du liquide est infrieur la tempra-
ture ambiante (cest le cas de lessence lgre), ou si
le point dclair du liquide est suprieur la temp-
rature ambiante et si le liquide est, pour des raisons
de procd, chauff une temprature suprieure
son point dclair, une atmosphre explosive est
prsente dans le ciel du bac.
Il se forme galement une atmosphre explosive
autour de lvent de respiration du bac, en particu-
lier en cas de remplissage du bac ; les dimensions de
cette atmosphre explosive pouvant tre values,
entre autres, en fonction du dbit de la pompe de
remplissage.
Au contraire, si le point dclair du liquide est net-
tement suprieur la temprature laquelle il se
trouve dans le bac (dau moins 20C), il ny a pas
datmosphre explosive dans le ciel du bac (cest le
cas dun bac contenant du gazole la temprature
ambiante). Il ny a pas non plus datmosphre explo-
sive qui se forme lvent de respiration du bac, ni
en cas de fuite de liquide.
2.2 Possibilits de formation dune atmosphre explosive dans le cas dun bac inert
Quels que soient le point dclair du liquide et la
temprature laquelle il est maintenu dans le bac, il
ny a pas normalement datmosphre explosive dans
le ciel du bac.
Cependant, une telle atmosphre pourrait sy former
si de lair pntrait dans le bac en cas de dfaillance
du systme dinertage. Si des dispositions sont pri-
ses pour garantir le fonctionnement du systme
dinertage, il est possible didenti er dans le ciel du
bac une zone risque de formation datmosphre
explosive moins contraignante que celle retenue
initialement.
Une atmosphre explosive peut galement se for-
mer au niveau de lvent de respiration, selon la
proportion gaz inerte/vapeur du mlange mis cet
vent, de mme qu proximit de toute fuite de
liquide, selon son point dclair.
2.3 tude des dysfonctionnements prvisibles
Si une fuite de liquide se produit au niveau de la
pompe ou dun lment du rseau de canalisation,
le liquide rpandu forme une aque dans la cuvette
de rtention. Le mlange avec lair des vapeurs mi-
ses par lvaporation de cette aque peut donner
lieu la formation dune atmosphre explosive,
proximit immdiate de la aque.
En considrant que la temprature du liquide gale
rapidement la temprature ambiante, la forma-
tion dune atmosphre explosive est conditionne
par la valeur de cette temprature, par rapport au
point dclair du liquide. En effet, si la temprature
ambiante est voisine ou suprieure au point dclair
du produit, une atmosphre explosive est prsente
au moins proximit immdiate de la aque.
En milieu ouvert, comme dans le cas dune fuite de
liquide dans une cuvette de rtention, aucun qui-
libre ne peut stablir. Le liquide svapore progres-
sivement en mettant des vapeurs qui se dispersent
dans lair ambiant un dbit qui est dautant plus
grand que la surface du liquide est plus grande.
En atmosphre calme, cette dispersion se produit
sous le seul effet de la diffusion molculaire qui est
un phnomne relativement lent. Si lair est en mou-
vement la surface du liquide, par exemple dans le
cas dune aque de liquide soumise au vent, lva-
poration est plus rapide, le vent favorisant la disper-
sion de la vapeur dans lair.
La concentration maximale en vapeur atteinte
une distance donne de la aque et une hauteur
donne au-dessus de la aque dpend de la vitesse
du vent.
Annexe 4
42
Sans prtendre une analyse exhaustive de toutes
les sources din ammation potentielles des atmos-
phres explosives identi es prcdemment, les
sources suivantes peuvent tre cites :
une tincelle produite par un appareil lectrique
quipant le bac (jauge de niveau, rsistance de
chauffage) pourrait tre lorigine dune in am-
mation de latmosphre explosive prsente dans le
bac : cest pourquoi il est essentiel que les appareils
lectriques (et non lectriques) soient dune catgo-
rie conforme au type de zone o ils sont installs
(voir annexe 2) a n quils ne puissent pas constituer
une source din ammation de latmosphre explo-
sive susceptible de se former dans cette zone,
la foudre peut en ammer latmosphre prsente
proximit de lvent de respiration dun bac sous
air.
Lanalyse du procd et des dysfonctionnements
potentiels conduit retenir les classements de zones
risque dexplosion suivants.
3. Identi cation des sources d'in ammation potentielles
4. Dtermination des zones risque
4.1 Cas dun bac sous air contenant un liquide bas point dclair
Le tableau ci-dessous rassemble ces donnes.
4.2 Cas dun bac inert contenant un liquide bas point dclair (voir tableau ci-contre)
Le dimensionnement de la zone identi e proxi-
mit de lvent de respiration du bac comme de celle
qui se forme en cas dpandage de liquide peut tre
effectu daprs les phnomnes lorigine de la
vent de respiration
Atmosphrecontenantles vapeurs
Zone 0
Lgende
Zone 2
Liquide
PompeRseau de canalisationCuvette de rtention
Reprsentation des zones risque dans le cas dun bac de stockage dun liquide in ammable volatil et des quipements asso