32
EDITION SPÉCIALE INVITÉ D’HONNEUR LES FLORALIES DE GAND 137 EXPOSANTS VENUS DE 17 PAYS EFFLORESCENCES 2016 BUSTE DE FEMME Alberto Giacometti (Borgonovo 1902-1966 Coire) Gallery Boon. Ecole suisse - Bronze patiné. H 47.7 x L 13.1 x P 13 cm. Signé à la base. Numéroté 5/8. Modèle vers 1947, réalisé en 1980. Cachet de l’Atelier 'Fonte Susse'. Certificat d’authenticité par le Comité Giacometti, n° AGD 1889.

Mise en page 1 · Henri Van de Velde (1863 - 1957), a rch i t e,éb ns p o fèv et designer deviendra une figure émi - nente de l’Art Nouveau et sera un pro - pagateur du mouvement

  • Upload
    others

  • View
    3

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: Mise en page 1 · Henri Van de Velde (1863 - 1957), a rch i t e,éb ns p o fèv et designer deviendra une figure émi - nente de l’Art Nouveau et sera un pro - pagateur du mouvement

E D I T I O N S P É C I A L E

INVITÉ D’HONNEURLES FLORALIES DE GAND

137 EXPOSANTSVENUS DE 17 PAYS

EFFLORESCENCES

2016

BUSTE DE FEMME Alberto Giacometti (Borgonovo 1902-1966 Coire) Gallery Boon. Ecole suisse - Bronze patiné. H 47.7 x L 13.1 x P 13 cm. Signé à la base.Numéroté 5/8. Modèle vers 1947, réalisé en 1980.Cachet de l’Atelier 'Fonte Susse'. Certificatd’authenticité par le Comité Giacometti, n° AGD 1889.

Page 2: Mise en page 1 · Henri Van de Velde (1863 - 1957), a rch i t e,éb ns p o fèv et designer deviendra une figure émi - nente de l’Art Nouveau et sera un pro - pagateur du mouvement
Page 3: Mise en page 1 · Henri Van de Velde (1863 - 1957), a rch i t e,éb ns p o fèv et designer deviendra une figure émi - nente de l’Art Nouveau et sera un pro - pagateur du mouvement

Dans les régions les plus reculées duglobe, bon nombre d’anthropo-logues ont côtoyé des hommes-arbres et des hommes-fleurs. Cette

année, pour sa 61ème édition, la Brafa fait demême à Bruxelles et sans vouloir mettre lesseconds en pot, met face à face l’art floral etles antiquaires, sous les verrières de Tour &Taxis. Ce qui signifie pas moins de 137 expo-sants et des milliers de végétaux entrelacésparmi leurs tableaux, mobiliers, sculptures,bijoux et autres objets d’art superbement parésde pistils, de pétales et d’étamines.

Aucun tuteur dans cette histoire, mais desFloralies de Gand comme invité d’honneur, les-quelles tirent, non pas leur épingle, mais leurfeuille du jeu, avec la très florifère participationdu fleuriste anversois Mark Colle, connu pourconter fleurette aux défilés de mode de Dries VanNoten, Jil Sander et autres Dior. Silence çapousse, à la Brafa ? « L'un de ses buts est desoutenir des institutions belges dans le domaineartistique, précise Harold t’Kint de Roodenbeke,Président de l’asbl Foire des Antiquaires de

Belgique; les Floralies de Gand étaient à larecherche d'une plateforme pour exposer leur his-toire, tout en préfigurant leur édition 2016. Leur idéede confier leur scénographie à Mark Colle meparaît tout à fait adéquate car son projet est réel-lement sublime, raffiné et très … artistique.»

En attendant de s’en mettre plein les narines, cetteédition 2016 s’avère particulièrement riche aussipour les yeux. « Nous voulons surprendre, susciterl'éveil, caresser le regard. Nous voulons que le visi-teur prenne le temps de se faire plaisir » ajoute lePrésident qui hume, pour sa part, un nouveau man-dat de trois ans tout en ne cachant pas sa volontéd’intensifier ses rapports avec des pays comme laGrande-Bretagne, l'Allemagne, les Pays-Bas, laSuisse, des pays où il existe un fort potentiel de col-lectionneurs.

Le plus beau sera en tout cas exposé cette annéeparmi des brassées de fleurs et de végétaux, véri-table forêt vierge célébrant, au milieu de réalisationshumaines exceptionnelles, la nature enfin réconci-liée avec la culture ; l’une et l’autre s’avérant, parles temps qui courent, toutes aussi fragiles !

parismatch.com

Cover : ©Boon Gallery - Ed. responsable: François Le Hodey. Rédacteur en chef : Marc Deriez. Responsable éditorial : Jean-Pierre Tordeurs - Tel: +32 2 211 29 11. Publicité IPM Advertising Michel Druart 02 211 29 10. Laurence Thomsin 0478 06 96 00. Dominique Flamand - 02/211 31 55. Supplément promotionnel détachable et gratuit de Paris Match n°750 du 21 janvier 2016. Ne peut être vendu séparément.

P A R PH I L I P P E F I É V E TUNE PÉPINIÈRE D’ANTIQUAIRESBRAFA 2016

spécialBrafamatch

REGARD VERS LE FUTURHarold t’Kint de Roodenbeke, entame unnouveau mandat de trois ans à laprésidence de la Brafa

©E

mm

anu

el C

rooÿ

©E

mm

anu

el C

rooÿ

BRAFA 2016Bruxelles - Tour & Taxis Du 23 au 31 janvier 2016 de 11 à 19h (28 janvier nocturne jusque 22h)www.brafa.be

Page 4: Mise en page 1 · Henri Van de Velde (1863 - 1957), a rch i t e,éb ns p o fèv et designer deviendra une figure émi - nente de l’Art Nouveau et sera un pro - pagateur du mouvement

PARIS MATCH DU 21 AU 27 JANVIER 2016

spécialBrafamatch

Trop souvent, je suis étonné par la confusion qui existe entrel’Art Nouveau qui s’appuie sur des lignes courbes et l’Art déco,synonyme d’une géométrie étudiée ! Artistes et orfèvres belges sesont particulièrement illustrés dans les deux styles.

P A R F R AN C I S J AN S S E N S VAN D E R MA E L E N E T V I V I AN E E EMAN

ART NOUVEAU, ART DÉCO, L’Art Nouveau, dont l’idée est

de rompre avec les formes traditionnelles, débute en

Belgique en 1893. La décoration seracomplètement métamorphosée par cenouveau mouvement. L’architecte VictorHorta édifie l’hôtel Tassel avec safaçade animée de courbes et de contre-courbes, Paul Hankar construit sa pro-pre maison rue Defacqz à Bruxelles.Ce style s’éteindra peu avant la pre-mière guerre mondiale vers 1910.Il est essentiellement inspiré par l’artd’Extrême-Orient et spécialement parl’art japonais. Le Japon ouvre ses fron-tières à cette époque et nombreux sontles dessins, documents et objets qui sontramenés par les explorateurs, les navi-gateurs et les scientifiques.L’Art Nouveau se distingue par desformes ondoyantes aux motifs parti-culiers de branches souples commedes lianes, par l’éclosion d’une orchi-dée ou le corps d’une femme sensuelle.Les Italiens le nommeront Art Nouille,les Américains, Liberty Style, lesAutrichiens, Sécession Viennoise et lesAllemands, Jugendstil.Quelques grands noms de nos contréessont Victor Horta en Belgique, HectorGuimard en France (bouches du métroparisien), le génie du belge Henri VanDe Velde qui a influencé l’Allemagneet les Pays-Bas, Paul Hankar qui va for-tement inspirer l’architecte viennois

Joseph Hoffmann (auteur du Palais Stoclet à Bruxelles).Rappelons qu’entre 1880 et 1910, la Belgique est au faîtede sa prospérité. Nous sommes alors considérés comme latroisième puissance industrielle au monde*1 derrière les États-Unis et le Royaume-Uni. Les finances du pays favorisent ledéveloppement de l’art et de la culture et les commandesaux architectes et aux artistes affluent. Léopold II va jouer un rôle essentiel dans la promotion del’art en parrainant l’Exposition du Congo au Musée deTervuren en 1897, destinée à montrer les débouchés offertspar ce pays. Il donnera l’occasion à différents artistes deréaliser des œuvres uniques dans les domaines de l’orfè-vrerie et de l’ivoire. Une section située dans le salon d’hon-neur, conçu par Hankar, sera consacrée à la sculpturechryséléphantine. Grâce à cette exposition, de nombreuxarchitectes, sculpteurs ou orfèvres tels que Philippe Wolfers,Henry Van de Velde, Paul Hankar, Gustave Serrurier-Bovy,

*Niveau de développement économique de 1810 à 1910, Paul Bainoch, « Les annales, économies, sociétés, civilisations » Nov., Déc. 1965.

Candélabre en argent, ivoire et marbre.Egide Rombaux et François Hoosemans.Ecole belge, vers 1900. H 22,5 cm –Diamètre 12 cm. Cette œuvre a étéexposée à Ostende en 1976, à Bruxellesen 1979 et au Provinciaal MuseumSterckshof – Zilvercentrum en 1978.

Lampe Art Nouveau en bronze doré.François-Raoul Larche (1860-1912), Ecolefrançaise c. 1900. H 34 cm.

Service à café Art Déco. Ernest Prost.Argent et ivoire. Paris, c. 1925

Page 5: Mise en page 1 · Henri Van de Velde (1863 - 1957), a rch i t e,éb ns p o fèv et designer deviendra une figure émi - nente de l’Art Nouveau et sera un pro - pagateur du mouvement

spécialBrafamatch

parismatch.com

DEUX PÉRIODES PHARESHenri Van Dievoet, Frans Hoosemans, Egide Rombaux,Charles Van der Stappen ont pu exposer leur talent. Unepetite partie de ces œuvres est encore visible dans lesvitrines du magasin Wolfers reconstruites aux Muséesroyaux d’Art et d’Histoire à Bruxelles.

artistes et orfèvres belgesL’œuvre de Philippe Wolfers (1858 -1929) eut une influencenotoire sur l’ensemble de la bijouterie Art Nouveau par soninventivité, la présence de rythmes, de couleurs, d’orne-mentations. Le nombre de ses bijoux se limite pourtant à unecentaine comparativement à René Lalique qui en produisitdes milliers ! Il en est de même pour son orfèvrerie. Dès1887, il crée des oeuvres alliant ivoire et argent et réaliseégalement de la sculpture, des céramiques et de la verre-rie devenant l’un des meilleurs créateurs du Val St Lambert.

Henri Van de Velde (1863 - 1957),architecte, ébéniste, peintre, orfèvreet designer deviendra une figure émi-nente de l’Art Nouveau et sera un pro-pagateur du mouvement moderne.Directeur de l’école de Weimar enAllemagne -futur Bauhaus-, il fonde en1927 l’école de La Cambre, àBruxelles. « Il est un grand nom de l’Art Nouveau,mais différent d’Horta. Chez lui, l’or-nementation est à sa «juste» place,«la forme suit la fonction» disait-il, «lafonction engendre la forme», une formetoujours plus épurée avec le temps,«une ligne est une force», une phrasequi éclaire sa carrière», dit Guy Duplatdans l’un de ses articles.2* Architecte, ébéniste et décorateur,Gustave Serrurier-Bovy (1858-1910)est l'un des principaux représentantsbelges de l'Art nouveau. Il milite pourla simplicité et se fait le défenseur dela beauté à portée de tous. Nous pourrions encore citer d’autresfigures belges de l’Art Nouveau commeles céramistes Isidore de Rudder etArthur Craco, les sculpteurs VictorRousseau, Égide Rombaux ou CharlesVan der Stappen, les lithographesHenri Privat-Livemont et Paul Cauchie,le peintre Émile Fabry, les orfèvresDelheid et Altenloh…La guerre 14-18 va mettre un terme

*2 Guy Duplat, « Henry van de Velde, génie trop méconnu », La lIbre, 9 Août 2013

définitif à ce mouvement Art Nouveau.Sitôt les hostilités terminées, on recons-truit les villes dévastées. Les années20 connaissent un nouvel essor éco-nomique. Les États-Unis deviennent laplus grande puissance économiquemondiale. Les nouveaux riches indus-triels de l’époque qui doivent leur for-tune à l'industrie, au progrès de lascience et aux nouvelles technologiesveulent rompre avec l’ancien régime etse créent des intérieurs luxueux dansun style résolument moderne où règnentsymétrie et pureté des lignes, ordre,couleur et géométrie.

Épanouissement de l’art dÉco

L’Art Déco (abréviation d’Arts déco-ratifs) sera le premier style à avoir unediffusion mondiale. Il tire son nom dela grande ‘Exposition internationaledes Arts Décoratifs’ qui a lieu à Parisen 1925 qui rassemble architectes,artisans et qui rassemble décorateurs,couturiers ou joailliers. Tous lespavillons adoptent une architecturestructurelle, prônent l’art des angleset la géométrisation cubiste sous unluxe inouï. Ce sont les Années Folles !En 1922, l’égyptologue HowardCarter découvre la tombe deToutankhamon. Elle sera source d’ins-piration pour les artisans, orfèvres,

Centre de table Art Déco.Jean Puiforcat

(Paris, 1897-1955). Argent et palissandre.

Paris, c.1935. H 20 cm. P 1300 gr.

Page 6: Mise en page 1 · Henri Van de Velde (1863 - 1957), a rch i t e,éb ns p o fèv et designer deviendra une figure émi - nente de l’Art Nouveau et sera un pro - pagateur du mouvement

PARIS MATCH DU 21 AU 27 JANVIER 2016

spécialBrafamatch

ébénistes tout comme l’engouement pour l’Africanismevenu des colonies. Pour l’argenterie, on observe que l’objet revient à sa fonc-tion première : l’utilité sans fioriture. Parmi les orfèvres lesplus réputés, Jean Élysée Puiforcat pour la France et GeorgJensen pour le Danemark sont exposés dans les grandsmusées et aujourd’hui très recherchés par les collectionneurs.À Paris, Jean Élysée Puiforcat (1897-1945) descend d’unefamille d’orfèvres qui a pignon sur rue. Pionnier de l’ArtDéco, il a étudié la sculpture puis s’est lancé dans la réa-lisation de pièces haut de gamme en production réduite.Sa recherche est axée sur la rationalisation des formes etla pureté des lignes, basées sur des formules mathématiques(le fameux nombre d’or) avec des arêtes droites. Une fini-tion particulière est réservée aux anses et pommeaux trai-tés avec les plus belles essences de bois, de cristal deroche, de jade, de lapis-lazulite ou d’ivoire. En 1930, ilfonde la Société des Artistes Modernes (SAM) et, dès1931, son style change et s’enthousiasme pour des formessphériques, des cônes et des cylindres. Autour du pape del’orfèvrerie gravitent plusieurs confrères tels que TétardFrères, Raymond Templier, Gérard Sandoz, les maisonsCardeillac et Lappar, Jean Fouquet, Robert Linzeler. La mai-son Puiforcat est toujours une institution à Paris.Tout aussi illustre, le Danois Georg Arthur Jensen (1866-1935) fonde sa propre firme à Copenhague, en 1904, et

ouvre très vite des succursales à Berlin, Paris, Londres,New York. Son style basé sur des motifs végétaux d’inspi-ration Art Nouveau est considéré comme plus baroque etson objectif est de créer des objets de tous les jours qui allientbeauté et utilité. Il concevra également une collection debijoux pour laquelle il fait appel à des designers del’époque. Jensen a toujours des succursales dans le mondeentier.En Amérique, Louis Comfort Tiffany ignore totalement ce nou-veau mouvement moderniste et, ce n’est qu’en 1937, qu’en-trera en production une collection « Modern Style » de bijouxet d’argenterie.

trois orfèvres belges Créée en 1812 par Louis Wolfers, la maison Wolfersconnaîtra un essor certain grâce à son petit-fils Philippe(1858-1929) synonyme d’une tendance plus moderniste ausuccès sans précédent. Son fils Marcel, sculpteur et orfèvre,continue la production d’argenterie, mais y ajoute unenouveauté : les objets en argent et laque tels que bracelets,coupes, vases, services à café. La maison va aussi produiredes objets liturgiques sous l’impulsion de Dom Martin.Wolfers existe toujours, sans le volet orfèvrerie. Delheid Frères a été fondée en 1828 par Michel Delheidà Bruxelles. Ses deux fils Edmond-Joseph et Alphonse-Julesreprennent l’affaire vers 1868. Ils recevront un premier prixlors d’expositions à Milan en 1906 et à Amsterdam en1907. La société gagnera une reconnaissance internatio-nale grâce à la qualité et au design d’œuvres réalisées dansun style parfois très inspiré par l’Africanisme. DelheidFrères a fermé dans les années 80.Artiste travaillant à Anvers, Raymond Ruys (1886-1956)entre en 1919 dans l’atelier de son père qui reçoit, en 1930,un premier prix à l’Exposition Universelle qui a lieu danssa ville natale. Il réalise, pour l’occasion, 48 pièces uniquesinfluencées par les objets africains en provenance duCongo. Il a introduit la technique du martelé, encore inu-tilisée en Belgique. La société sera rachetée après laDeuxième Guerre mondiale par Delheid. Plusieurs desœuvres sont conservées dans des musées internationaux enEurope et aux États-Unis.Malgré la grande crise de 1929 que vont traverserl’Amérique puis l’Europe, l’engouement pour les arts déco-ratifs ne cessera de croître et de s’affiner jusqu’à la SecondeGuerre mondiale. On se demande encore où aurait puconduire cette géométrie pure basée sur le cercle, le carréet le triangle et inspirée par la très influente école duBauhaus (1919-1933) toujours présente dans le designactuel.N’oublions pas que de nos jours la valeur d’une œuvre d’artne dépend plus de son époque, mais bien de sa qualité etde sa rareté.

Rare pichet japonisant enargent. Philippe Wolfers(1858-1929). Bruxelles,1885-1897H 17 cm P 510 gr.

Page 7: Mise en page 1 · Henri Van de Velde (1863 - 1957), a rch i t e,éb ns p o fèv et designer deviendra une figure émi - nente de l’Art Nouveau et sera un pro - pagateur du mouvement

FRANCISPA RT I C IPE À

MAEREB R A FA A RT FA IR

FINE ARTS TO U R & TA X IS • 2 3–31.01. 2016

GALLERYSTA ND 5 5A

Rik Wouters, Portrait de James EnsorCa. 1913 –1914, bronze, 98 × 52 × 45 cm.Signé Rik Wouters. Jean Verbeyst – Fondeur Bruxelles.Photo © Cedric Verhelst

Francis Maere

Hotel Falligan, 1e étageKouter 172, 9000 GandBelgique

[email protected]+32 475 69 23 05

Page 8: Mise en page 1 · Henri Van de Velde (1863 - 1957), a rch i t e,éb ns p o fèv et designer deviendra une figure émi - nente de l’Art Nouveau et sera un pro - pagateur du mouvement

PARIS MATCH DU 21 AU 27 JANVIER 2016

spécialBrafamatch

L’ART ANIMALIER1830-1940

La hiérarchie des genres relègue l’art animalier parmi les genres les moins nobles, moins noble que lesmarines ou les paysages par exemple. L’animal peut être représenté en peinture, mais il n’est qu’unattribut au service d’un symbole, le chien est le fidèle compagnon de l’homme, le serpent a un rôlenéfaste… C’est Barye (1795-1875), le premier, qui donna ses lettres de noblesse à l’animal enfinreprésenté pour lui-même, comme sujet de sculpture.

P A R XAV I E R E E C KHOU T E T P H I L I P P E F I E V E T

Le Muséum d’Histoire Naturelle créé en 1793 avaitpour double fonction d’offrir des cours aux artisteset de leur donner accès à de nouveaux animaux.

Le développement des zoos au XIXe siècle permit auxartistes de découvrir et d’observer des espèces exotiquesvivantes, comme la girafe de Charles X arrivée à Paris en1827 après un long périple, et qui fut installée au Jardindes plantes.

Barye fréquenta la ménagerie du Jardin des plantes dès lesannées 1820, souvent en compagnie de Delacroix ; dèsqu’un animal mourait, ils se précipitaient à la fauverie etau laboratoire d’anatomie pour le disséquer, le dessiner,le mesurer. Barye innova en imposant la fidélité de l’œu-vre sculptée par rapport au modèle; la sculpture, réalisée

d’après une observation sur nature,se complétait d’études anatomiquesexécutées à la ménagerie. Tout aulong de son évolution stylistique, l’artanimalier resta fondé sur une analysedu modèle sur le vif, doublée de solidesconnaissances scientifiques.

Alors que Barye renversait la hiérarchiedes genres, créant un genre, l’art ani-malier, et triomphant auprès des plusgrands et de la critique, la productionétait déjà dans les mains des nou-veaux industriels, qui contribuèrent àl’évolution du goût et à la diffusion enmasse de la sculpture au XIXe siècle.

Aujourd’hui, si la sculpture animalièredu XXe siècle est plus en vogue quecelle du XIXe siècle, c’est notammentpour son édition limitée, sa rareté etl’attention portée par les artistes eux-mêmes à chaque étape de la créationd’un bronze. La qualité de la fonte etde la patine sont tout aussi essentiellesque le sujet et le traitement stylistiquede l’œuvre. Dès 1900, le fondeurdevient un artiste à part entière qui tra-vaille main dans la main avec le sculp-teur. Cette notion nouvelle remplace l’in-dustrialisation du XIXe siècle, lorsquele sculpteur vendait les modèles enpleine propriété et n’avait pas à sepréoccuper de la fonte.

Au début du XXe siècle, la ménageriedu Jardin des Plantes à Paris et le Zood’Anvers regroupaient les plus grandsartistes animaliers. Alors queRembrandt Bugatti (1884-1916) était

OURS BLANCFrançois Pompon (Saulieu 1855-1933 Paris)École française. Rare épreuve originale enbronze, à patine noire nuancée de brun,signée. Cachet de Valsuani. Modèle créé en1922 et exécuté entre 1926 et 1927

Page 9: Mise en page 1 · Henri Van de Velde (1863 - 1957), a rch i t e,éb ns p o fèv et designer deviendra une figure émi - nente de l’Art Nouveau et sera un pro - pagateur du mouvement

spécialBrafamatch

parismatch.com

à Paris, il fut invité en 1907 par laSociété royale de zoologie d’Anvers,alors l’une des plus riches du monde,et put ainsi découvrir des animauxméconnus. Son esthétique se fondasur la relation entre les animaux, sonregard bienveillant sur le monde ani-mal se traduisit par une recherche dela représentation de la beauté ani-male, de son élégance ; cette concep-tion influença de nombreux sculpteursbelges et français. Élève et ami deBugatti, l’anversois Albéric Collin(1886-1962) disait de lui « Il m’aconseillé, m’a aidé, m’a poussé à par-faire mon art. Je lui suis redevable debeaucoup. » Après la mort de Bugatti,Collin construisit une œuvre trèspersonnelle, qui, du point de vuedu caractère et de l'ampleur, resteinégalée en Belgique ; il fut surnomméle Bugatti belge.

À Paris, 1908 fut l’année de la première exposi-tion d’Art animalier, peintres, sculpteurs, graveursau Cercle International des Arts, boulevard Raspail,à l’initiative des fondeurs Susse et d’Hébrard. Lamême année, Sandoz (1881-1971) et la galerieEdgar Brandt décidèrent d’organiser chaque annéeune exposition d’art animalier intitulée LesAnimaliers du groupe Sandoz ; y participèrentnotamment Guyot, Hilbert, Petersen, Jouve etTrémont. En 1931, Pompon fonda une associationd’artistes animaliers, le Groupe des Douze, dontles membres étaient Artus, Baugnies de Saint-Marceau, Chopard, Guyot, Hilbert, AdrienneJouclard, Jouve, Lémar, Margat et Anne-MarieProfillet. Ainsi, les artistes animaliers formaient unegrande famille, ils se réunissaient, organisaientdes expositions, constituaient une avant-garde,prônaient une esthétique nouvelle, fondée sur l’ani-mal sujet et la simplification de la forme, qui attei-gnit sa plénitude chez Brancusi. Ce milieu artistiqueconstituait ainsi une émulation créative propice àla reconnaissance du public, de la critique et dupouvoir politique.

LES LIONCEAUX Albéric Collin (Anvers, 1886-1962) Groupe en bronze à patinebrune clair nuancée. Bronze signé. H 24 x L 30,5 cm Exécuté vers 1920 Cachet du fondeur Valsuani

GRANDE GAZELLERembrandt Bugatti

(Milan 1884-1916 Paris)École italienne

Bronze signé etnuméroté 2

5 exemplairesCirca 1906

Cachet du fondeur A.A. Hébrard

Page 10: Mise en page 1 · Henri Van de Velde (1863 - 1957), a rch i t e,éb ns p o fèv et designer deviendra une figure émi - nente de l’Art Nouveau et sera un pro - pagateur du mouvement

PARIS MATCH DU 21 AU 27 JANVIER 2016

spécialBrafamatch

tiser l’allure de l’animal afin de mieuxen rendre l’essence : « Ma statue étaitexactement de la même taille que sonmodèle : sauf que, ici, dans la régiondu cou, il y a […] deux centimètres deplus que la réalité. Savez-vous ce quec’est que ces deux centimètres ? Ehbien ! C’est le mouvement ! ».

L’évolution du goût, traduite par lemarché de l’art, montre aujourd’huique, malgré la cote sans cesse enhausse des œuvres de Bugatti, Pomponou Collin, cet engouement pour l’artanimalier de la première moitié duXXe siècle est tout à fait récent et se pro-duit au détriment des œuvres du XIXe

siècle.

GRAND DUC.François Pompon (Saulieu 1855-1933 Paris). École française. Bronze signé.Cachet du fondeur Andro - Fonteau sable. Modèle créé entre 1927 et 1930

MARABOUT. Albéric Collin (Anvers, 1886-1962) École belge.

Marabout marchant, une branche dans le bec.Bronze signé et daté 1922. Cachet du fondeur Valsuani

La sculpture animalière évolua au XXe siècle vers unart épuré, une facture simplifiée rejetant l’accessoireau profit de l’essence même de l’espèce. Dès 1905,Pompon (1855-1933) commença à modeler des ani-maux, éliminant les indications de pelage et de plu-mage au profit de la forme globale. C’est dix-sept ansplus tôt, dans sa ville natale de Saulieu qu’il auraiteu la révélation de la puissance de la simplificationde la forme en apercevant une oie ‘gainée de lumière’marchand à contre-jour. Figurant ses animaux avecune économie de moyens et une très grande sobriétédes formes, Pompon s’en est ainsi expliqué : « Je faisl’animal avec presque tous ses falbalas. Autrement jeme perds. Et puis, petit à petit, j’élimine de façon àne plus conserver que ce qui est indispensable ». Lemouvement matérialise la démarche spécifique d’unerace. Le sculpteur n’hésite plus à accentuer, synthé-

Page 11: Mise en page 1 · Henri Van de Velde (1863 - 1957), a rch i t e,éb ns p o fèv et designer deviendra une figure émi - nente de l’Art Nouveau et sera un pro - pagateur du mouvement

Peintures en pigments naturels sur écorces d’eucalyptus. De gauche à droite : les artistes Wukun Wanambi - Trial Bay (95 x 48 cm) et Garawan Walambi (130 x 67 cm). © the artists & Yirrkala

Notre signatureVous proposer l’excellence en Art Indigène d’Australie • Des œuvres rares ou d’artistes émergents • La meilleure provenance éthique «centre d’art», garantie d’une haute qualité, reconnue par les grands musées • Une expertise pointue de 15 ans • Partager une passion, à la rencontre de la diversité artistique de ce mouvement reconnu.

Galerie Aboriginal Signature • www.aboriginalsignature.com • 101 rue Jules Besme, 1081 Bruxelles • tel : 32(0)475 55 08 54Galerie spécialisée en Art Aborigène • Horaires lors des expositions : de 14 à 19h du mercredi au samedi. A d’autres moments sur simple RDV.

Exposition«RACINES» à BRUNEAF

au Sablon du 20 au 24/01/2016

RACINES ABORIGÈNES

Exposition«ENTRE DEUX EAUX»

du 28/01 au 19/03/2016 à la galerie

Peintures en pigments naturels sur troncs d’eucalyptus. De gauche à droite : œuvres des artistes Dhawungbung Gumana (174 cm), et

Yimula Mununggurr (204 cm). © the artists & Yirrkala

Vue de l’exposition d’art Aborigène «Entre deux eaux» avec les artistes d’Erub et de Mangkaja Arts. De gauche à droite les artistes Sonia Kurarra, Cory Wakartu Surprise, Jimmy Nerimah. © photo

Aboriginal Signature, with courtesy of the artists & Mangkaja Arts

A travers les vibrations de signes Aborigènes millénaires, découvrez un mouvement artistique majeur qui a changé à jamais la vie d’un des derniers peuples nomades. Les artistes y célébrent leurs mythes du Temps du Rêve, par leur art spirituel ancré dans une tradition unique et continue sur 50 000 ans.

Page 12: Mise en page 1 · Henri Van de Velde (1863 - 1957), a rch i t e,éb ns p o fèv et designer deviendra une figure émi - nente de l’Art Nouveau et sera un pro - pagateur du mouvement

Si les autres peuples gabonais, tels les célèbres Kota et Fang,utilisaient les reliquaires dans leur désir de solliciter la pré-sence bienveillante des ancêtres lors de rituels, le peuplePunu croyait que la jeunesse et la beauté émanant de leursmasques féminins étaient davantage aptes à véhiculer lesénergies transcendantes. Leur réalisation était d’ailleursréservée à des sculpteurs chevronnés qui favorisaient les boislégers en raison du fait que l’artefact devait être retenu auvisage grâce à un mors lors d’un enchaînement d’acroba-ties nécessitant une forme physique exceptionnelle.

La poudre argileuse, connue sous le nom de kaolin, endui-sait les surfaces des masques « blancs » en signe de lieninaltérable avec les ancêtres, bien que l’on enduisait aussiquelques uns d’entre eux d’une épaisse décoction noire pourusage lors de rituels nocturnes ayant pour but de mettre enéchec les forces de la sorcellerie.

Parmi les caractéristiques propres à la typologie desmasques punu, on retiendra d’abord la coiffure, indicepermettant de statuer sur le point d’origine voire l’époquede sa fabrication : en terre gabonaise, les caprices de lamode pouvaient aussi décréter qu’un certain type de tressesou de postiches n’avait désormais plus la cote d’amour. Ilest aussi bon de souligner que même si ces adjonctionsétaient la plupart du temps absentes dans la compositiondes masques, dans la vie de tous les jours, les femmes punu

PARIS MATCH DU 21 AU 27 JANVIER 2016

spécialBrafamatch

LES MASQUES ‘BLANCS’ DU GABON ANCIEN

Les masques de danse dits okouyi, ou mukoudji, ont étéappréciés des Occidentaux dès leur apparition en Europeet on croyait à tort que les traitants m’pongwe de Librevilledevaient en être les auteurs puisqu’ils en assuraient lavente et la circulation. Cette erreur fit école puisque ces créa-tions artistiques d’une grande finesse d’exécution ont long-temps été connus sous l’appellation de masques ‘m’pongwe’.

Le légendaire Paul Belloni de Chaillu aurait été le premiervoyageur à être entré en contact direct avec les Punu en1865. La rencontre a eu lieu lors d’une prospection des peu-ples habitant des régions encore très largement méconnueset inexplorées. Il aura fallu attendre l’année suivante pourqu’un masque okouyi soit rapporté en Europe. RobertBruce Napoleon Walker en avait fait l’acquisition avant dele céder à Augustus Henry Lane Fox Pitt-Rivers en 1894 quifit en sorte que l’objet en question regagne la collection per-manente de son musée à Oxford en Angleterre.

Il existe bien sûr le masque ‘m’pongwe’ de l’ancienne col-lection de Laurence Gussman (USA) présumé dater de1850 selon l’étiquette apposée au verso de l’objet.L’authenticité de cette étiquette est incidemment remise endoute et les conservateurs du Musée Neuberger (région deNew York), actuels propriétaires de l’œuvre, ont, parmesure de prudence, estimé sa date de fabrication autournant du XIXe et du XXe siècle.

Durant la seconde moitié du XIXe siècle, les contacts entre Européens et les peuples de la côte gabo-naise se sont intensifiés ; à cette époque, certains groupes ethniques possédaient déjà une certaineexpérience commerciale avec les étrangers et la littérature africaniste suggère que ces échanges impli-quaient aussi le troc d’oeuvres d’art, dont certaines étaient extraites de butin de guerre. Cela étaitnotamment le cas des célèbres gardiens de reliquaires des Kota-Mahongwé, objets phares de l’artafricain que l’on a longtemps attribué aux Ossyeba – peuple de guerrier ayant pour habitude depiller les villages qu’ils avaient conquis. D’autres objets gabonais faits de main d’homme, tels lesmasques « blancs » attribués de façon assez large et inclusive aux Punu, avaient été intégrés au com-merce continental et intercontinental en empruntant une tout autre voie.P A R J A CQU E S G E RMA I N

Page 13: Mise en page 1 · Henri Van de Velde (1863 - 1957), a rch i t e,éb ns p o fèv et designer deviendra une figure émi - nente de l’Art Nouveau et sera un pro - pagateur du mouvement

spécialBrafamatch

parismatch.com

Masque de la société okouyi. Gabon, vallée de la Ngounié. Punu. Bois, kaolin, pigments.

Provenance : Galerie Philippe Guimiot, Bruxelles

Page 14: Mise en page 1 · Henri Van de Velde (1863 - 1957), a rch i t e,éb ns p o fèv et designer deviendra une figure émi - nente de l’Art Nouveau et sera un pro - pagateur du mouvement

PARIS MATCH DU 21 AU 27 JANVIER 2016

spécialBrafamatch

intégraient à leurs tresses des cauris,de l’ivoire, des billes de pâte de verre,des boutons de nacre, etc.

D’autres éléments propres au style‘classique’ des masques okouyi ontété identifiés comme étant les yeux enforme de grain de café, les sourcils clai-rement exprimés et les scarificationstégumentaires dont le nombre –lorsqu’elles sont effectivement présentes– peut varier d’une pièce à l’autre.Présentes au niveau du front et destempes, ces décorations cutanées peu-vent révéler, selon la théorie retenue,le nombre de clans primordiaux dugroupe utilisateur voire une configu-ration à connotation religieuse met-tant Nzambé, l’entité suprême, en rela-tion avec sa création. Autre élémentessentiel dans la stratégie de compo-sition, soit les lèvres pulpeuses, quipeuvent laisser entrevoir, lorsqu’ellessont entrouvertes, les mutilations den-taires propres à cette région.

Les chorégraphies diurnes durant les-quelles les masques enduits de kaolinfaisaient leur apparition impliquaientl’exécution d’acrobaties sur échasses ;durant ces performances, le danseurpoussait des cris incompréhensiblesen se déplaçant entre les cases, munid’un fouet et d’un chasse-mouche. Lecaractère nettement mystérieux et sur-réaliste qui s’en dégageait faisait naî-tre chez les villageois un sentimentambigu alliant à la fois la peur et ladévotion.

La facture des masques okouyi les renduniques dans l’héritage plastique duGabon ancien, dans la mesure où laproduction de l’hinterland accuse uneforte tendance à s’éloigner du natu-ralisme. Cette affirmation se veut doncêtre le constat de la complexité d’uneculture matérielle ayant été définie etredéfinie au terme de nombreusesmigrations certes, mais aussi par laposition du Gabon entre deux pôlesphysiques distincts à savoir les lagunes- propices au commerce et auxinfluences extérieurs - et la grandeforêt, toute aussi impénétrable pourl’homme blanc que le sens profonddes artefacts qui en constituent l’héri-tage.

Source : Galerie Jacques Germain

Figure de reliquaire ngulu. H 43 cm. Peuple Kota-Obamba, Gabon, région de Franceville. XIXe siècle. Bois, cuivre, laiton. Provenance: collecté in situ avant 1914.

Figure de reliquaire bwété. Gabon, région du Nord-Est.Mahongwé. Bois, laiton, cuivre jaune. Provenance:Collection Merton D. Simpson, New York

Page 15: Mise en page 1 · Henri Van de Velde (1863 - 1957), a rch i t e,éb ns p o fèv et designer deviendra une figure émi - nente de l’Art Nouveau et sera un pro - pagateur du mouvement
Page 16: Mise en page 1 · Henri Van de Velde (1863 - 1957), a rch i t e,éb ns p o fèv et designer deviendra une figure émi - nente de l’Art Nouveau et sera un pro - pagateur du mouvement

PARIS MATCH DU 21 AU 27 JANVIER 2016

spécialBrafamatch

L’ARCHÉOLOGIE, UN SECTEUR EN EXPANSION

Les galeries d’art antique sontparticulièrement bien représentées à laBrafa. Parmi elles, Hamarkhis. Sondirecteur, Jacques Billen, historien d’artet égyptologue, avoue qu’il ne voudraitpour rien au monde changer de métier.Un métier qui, dans sa façon de l’exercer,n’est finalement pas très éloigné de celuide conservateur de musée.

L’archéologie est avec l’art tribal l’undes points phares de la Brafa. Qu’est-cequi selon vous en fait la force ?Jacques Billen. La qualité des exposants,leur nombre et leur concentration. C’estaussi un secteur très prisé par rapportà d’autres branches qui connaissentdes difficultés comme le meuble dix-hui-tième, à part les pièces de très hautniveau. Que ce soit l’archéologie ou lesarts primitifs, les gens se rendentcompte que ce sont des objets qui sontà la base de nos propres cultures etsont chargés d’un contenu. Avec leregain d’intérêt pour ce domaine, l’ar-rivée d’amateurs et de collectionneursa fait grimper les prix pour les piècesde qualité.

Quelle est l’importance de participer àune foire comme la Brafa ?Je participe à la Tefaf et à la Brafa.J’organise une foire d’archéologie laBAAF qui a lieu au mois de juin àBruxelles, mais en réalité, je doisavouer que je ne suis pas un grand fandes foires parce que je trouve que touty va trop vite. On doit donc souvent res-

ter à un niveau superficiel. Je suis surtout un homme de gale-rie. J’aime prendre le temps avec mes clients, parler, nousplonger dans les livres. Nous, les antiquaires, avons aussiun rôle pédagogique à jouer notamment vis-à-vis des jeunesparce qu’ils débarquent de plus en plus dans les galerieset même s’ils n’ont pas toujours les moyens d’acheter, ils ontdroit à une visite guidée comme ils ont rarement dans lesmusées. Cela dit, les salons restent excellents pour lesprises de contact.

Qu’y présenterez-vous?Essentiellement des objets égyptiens, je pense à une petitesculpture montrant un personnage assis enveloppé dans unmanteau datant du Moyen Empire. Elle me touche énor-mément, car elle est particulièrement expressive et chargéed’humanité. J’ai aussi une affection particulière pour un petitvase grenouille dont on peut retrouver l’équivalent dans unmusée. Il y aura aussi une pièce que je trouve symbolique.C’est une sculpture en bronze représentant le dieu Horusen train d’écraser des crocodiles, symboles du mal et alliésde son oncle Seth qui a occis Osiris, son père. Il agit en tantque vengeur de celui-ci au cours d’un conflit éternel entreles forces du bien et du mal. En ces temps troublés où labarbarie s’exprime au niveau le plus abject, ce bronze esttrès significatif parce qu’il exprime la victoire du bien surle mal.

En parlant justement de cette barbarie, est-ce que le pillagedes sites et des monuments a un impact sur votre métier ?

P A R V I V I AN E E EMANVase en forme de grenouille. Brèche, H 5,3 x L 10,5 cm. Egypte, Naqada III à première Dynastie, vers 3200-3000 avant J.C. - Harmakhis Gallery

Statuette représentant de l’Horus d’Edfou harponnant etpiétinant des crocodiles symbolisant le mal.Bronze, Egypte, 25e – 26e dynastie. - Harmakhis Gallery

Page 17: Mise en page 1 · Henri Van de Velde (1863 - 1957), a rch i t e,éb ns p o fèv et designer deviendra une figure émi - nente de l’Art Nouveau et sera un pro - pagateur du mouvement

spécialBrafamatch

parismatch.com

Il existe dans le monde entier des pil-lages de sites archéologiques et lesautorités font le maximum pour empê-cher ce genre de choses. Dans lespays en guerre, comme pour lemoment en Irak et en Syrie, il y a natu-rellement des pillages et des destruc-tions. Il y a des gens qui considèrentque notre métier, qui existe depuislongtemps et est à la base de la consti-tution des collections des musées, n’estpas légitime. On nous a pointés dudoigt comme point d’arrivée des objetspillés par Daech, c’est de la pure intoxi-cation. Je fais partie de l’IADAA(International Association of Dealers inAncient Art) qui regroupe les plusimportants marchands de la planètedans tous les secteurs et franchementon se demande où arrivent ces objetsparce qu’on ne les voit pas. On aseulement trouvé des petites chosesinsignifiantes. Daech a probablementessayé, mais s’est très vite renducompte que c’était un métier beau-coup trop compliqué pour en tirer desrevenus. Le pillage qui existe profitepeut-être aux trafiquants habituels quiont, il faut le reconnaître, aussi ali-menté le marché, mais lorsqu’on est aucourant des prix que nous pratiquonsvraiment (sans rapport avec les chiffresqui circulent), il est impossible de finan-cer une guerre même avec les objetsles plus chers.

L’une de vos plus belles émotions enrapport avec votre activité?

L’émotion est du domaine du quotidien dans ce métier.J’essaie de n’acheter que des objets qui me touchent et c’estune source de joie continuelle. On découvre des objets quine sont pas connus et peuvent éclairer d’un jour nouveauceux qui le sont. C’est de l’égyptologie appliquée que jefais dans mon magasin. Mais mon premier souvenir est l’undes plus intenses. J’avais 18 ans quand une amie de mamère me signale un vieux monsieur qui avait un sarcophageà restaurer. Il me présente aussi différents objets de sa col-lection parmi lesquels un fragment de sphinx à crinière dupharaon Amenemhat III. Je l’ai acheté en empruntant lasomme -très importante pour moi à ce moment-là- et lorsquej’ai ouvert une galerie je m’en suis servi comme emblème.Je l’ai gardé 15 ans et aujourd’hui, il se trouve au muséeégyptien de Munich.

Vous avez débuté en 88. Quelle est la principale évolution quevous avez pu remarquer durant ces presque 30 ans?Je trouve qu’il y a une nette amélioration dans l’exercice dumétier en général. Il y a une plus grande compétence qu’ily a 20 ou 30 ans. Le niveau requis est beaucoup plus élevéparce que les exigences sont autres et ce marché de l’artest un débouché pour des gens qui ont reçu une formationscientifique. La jeune génération a une vision des chosesdifférente et une approche du travail qui va au-delà des his-

toires de profit, de gloriole ou d’ego.Je vois l’avenir de manière assez opti-miste.

Un souhait ?J’aimerais qu’il y ait peut-être plus desoutien de la part du commerce d’artet des collectionneurs vis-à-vis des ins-titutions muséales qui souffrent de ladésaffection du pouvoir public qui leura coupé une large partie de leurs sub-sides. Il faudrait essayer de ranimer laflamme du mécénat pour qu’elles puis-sent vivre plus à l’aise, qu’il y ait plusde collaboration avec le monde scien-tifique et que l’État mette en place desstructures pour permettre ce genre dechose comme c’est le cas aux États-Unis.

Gigantomachie. Amphore réalisée par le peintre deBaltimore, Apulie, 4e siècle apr. J.-C. H 94 cm.Günter Puhze Gallery

Masque de momie. Cartonnage. Ancienne Egypte, fin de lapériode Ptolémaïque circa 50 avt. J.-C., H 39 cm. J. Bagot Arqueologia - Ancient Art

Masque de sarcophage. Egypte, 2e siècleH 23 x L 23 cm. - Galerie Cybèle

Statue romaine de Dionysos. Marbre, 1er-2e siècle après J.-C.,

H 46,5 cm. Safani Gallery

Page 18: Mise en page 1 · Henri Van de Velde (1863 - 1957), a rch i t e,éb ns p o fèv et designer deviendra une figure émi - nente de l’Art Nouveau et sera un pro - pagateur du mouvement

PARIS MATCH DU 21 AU 27 JANVIER 2016

spécialBrafamatch

JAN FYT

L’ÂGE D’OR DES

A l’aube du XVIIème siècle, ce maître anversois va donner au genreses véritables lettres de noblesse en lui apportant un nouveau souffle.Eblouissant.

P A R K L AA S MU L L E R E T P H I L I P P E F I E V E T

C’est un siècle plus tôt, en Flandre, qu’est né ce mer-veilleux genre pictural qu’est la Nature Morte. Il suf-fit de voir le nombre de traités qui ont été écrits à

cette période pour se rendre compte de sa vitalité et de sacréativité. Si les Primitifs flamands avaient déjà effleuré lesujet, notamment avec les fruits, ce n’était que pour répon-dre à une fonction précise circonscrite à la signification ico-nographique.

Jouir de la beautÉ pour elle-mêmeLa tendance se fait jour à la fin du XVIe siècle avec des scènesde cuisines et de marchés (Pieter Aertsen et JoachimBeuckelaer, entre autres) ainsi que des ‘banquets’ (Floris VanDyck ou Osias Beert). Au début, le genre est plutôt dédai-gné : on le considère comme ‘bon marché’, dépourvu designification et ‘purement orienté vers le plaisir des sens’.Il est vrai que les scènes mythologiques et religieuses étaientbeaucoup plus appréciées en raison de leurs nuances ‘plusprofondes’ et de leurs fondements historiques. Pourtant, le

mouvement initié se nourrit de lui-même et ne semble pasvouloir s’arrêter : commanditaires et collectionneurs achè-tent de plus en plus de natures mortes. Peut-être justementparce qu’il s’agissait d’un genre nouveau, qui apportait unvent de fraîcheur sans être chargé de métaphores. Certes,les connotations symboliques et iconographiques demeurent,mais moins présentes ; avec, sous-jacente, l’idée de jouirde la beauté pour la beauté, dépourvue ou presque du poidsde la symbolique. Une idée, somme toute, très moderne.

itinÉraire d’un peintre hors normeLes natures mortes ont encore gagné en popularité aucours du XVIIe siècle dans les Pays-Bas du Sud (et aussi duNord). À Anvers, Frans Snyders était sans aucun doute (etest toujours) le représentant le plus connu du genre, non seu-lement comme ami et collaborateur de Rubens, mais aussicomme peintre indépendant. Plusieurs noms se sont inscritsdans son sillage, au premier rang desquels Paul de Vos etJan Fyt, mais aussi des artistes moins flamboyants commeAdriaen Van Utrecht, Alexander Adriaensen et, plus tard,Pieter Boel. Issu d’une riche famille anversoise, Jan Fyt(1611-1661) a été formé à la peinture chez Snyders avantde devenir membre de la Guilde de Saint-Luc. Vers 1633,il se rend en Italie en passant par Paris. Il ne reviendra que7 ans plus tard ! Il a d’abord travaillé en Vénétie pour lafamille Contarini, puis a séjourné à Rome et ensuite vrai-semblablement à Naples. À Rome, il a rejoint lesBentvueghels : une confrérie de maîtres flamands et hol-landais, où il portait le sobriquet de ‘bouvreuil’. Un parcoursclassique, presque banal pour un peintre flamand de talent,car c’est un canevas que l’on retrouve chez d’autres pein-tres également.

Guisseppe Recco(1634-1695)Nature Morteavec un LièvreHuile sur toile.

Page 19: Mise en page 1 · Henri Van de Velde (1863 - 1957), a rch i t e,éb ns p o fèv et designer deviendra une figure émi - nente de l’Art Nouveau et sera un pro - pagateur du mouvement

spécialBrafamatch

parismatch.com

NATURES MORTES

le gibier, nature morte

de prÉdilectionPourtant, Fyt constitue un cas à part.Son style, ses coloris et sa conceptionde ce que devait être une nature mortele distinguaient sensiblement de sescollègues flamands. D’une part, il s’ins-crivait réellement dans la traditionbaroque flamande et d’autre part, ils’en détachait complètement. Toutd’abord, Fyt était à l’origine d’un nou-veau sous-genre : la nature morte degibier. Il peignait isolément du gibierou un butin de chasse pour en faire unsujet en soi. La signification icono-graphique ? Aucune. Si l’on pouvaittrouver une certaine symbolique dansles vanités, les natures mortes osten-tatoires ou les natures mortes de fleurs,par exemple, celles de gibier en sonttotalement dépourvues. Comme préciséprécédemment, il s’agissait de poésieesthétique en soi. Mais chez Fyt, cettebeauté n’était ni ordinaire ni petite-bourgeoise. Fyt est l’un des rares maî-tres du XVIIe siècle à faire peu deconcessions à son public. Il semblemoins soucieux de plaire à ses clientsque de nombreux peintres de genrecomme Seghers ou des peintres à lagamme chromatique claire et lumi-

Nature morte avec lièvre, oiseaux, crabe et poissons. Jan Fyt (Anvers 1611-1661). Ecole flamande, vers 1630. Huile sur toile. Etiquette au dos, identifiépar le RKD (n° 19461). Probablement peint pendant le voyage de l’artiste en Italie (1633-1641) au cours duquel il visita Venise, Naples et Rome

Détail de la Nature morte aveclièvre, oiseaux, crabe et poissons

Jan Fyt (Anvers 1611-1661)Ecole flamande, vers 1630

Huile sur toileEtiquette au dos, identifié par le RKD

(n° 19461). Probablement peintpendant le voyage de l’artiste en

Italie (1633-1641) au cours duquel ilvisita Venise, Naples et Rome

Page 20: Mise en page 1 · Henri Van de Velde (1863 - 1957), a rch i t e,éb ns p o fèv et designer deviendra une figure émi - nente de l’Art Nouveau et sera un pro - pagateur du mouvement

PARIS MATCH DU 21 AU 27 JANVIER 2016

spécialBrafamatch

neuse comme Heda. Les œuvres de Fytreprésentent généralement du gibiermort et sanguinolent sur un arrière-plan plus sombre, suivant une pers-pective assez large.

nous faire participerau plaisir de peindre

Son style pictural est également trèsspécifique et aisément identifiable :une touche de pinceau sèche, courteet assez filandreuse pour la dépouillede ses lièvres et volailles. Une toucheremarquable que l’on retrouve par-tiellement par la suite chez son élèvePieter Boel. Ses poissons, ses crustacéset ses vases présentent une touche pluslarge, parfois presque à la palette.Fait rare : il associe gibier, volaille,

poissons et crustacés en créant un lientrès étroit entre eux. Au point qu’ilsforment pratiquement un ensemblemonochrome duquel se détachent brus-quement le blanc lumineux des huîtreset le rouge d’un gros crabe. Il arriveparfois que ce type de travail évoqueplus la peinture italienne que flamande.Nul n’ignore que Fyt a d’ailleursinfluencé de nombreux artistes italiensdes générations suivantes, dontGuisseppe Recco (°1634 !) est de loinl’exemple le plus frappant et le plusconnu. Ici, la toile irradie de sponta-néité, dépourvue de toute approchefroide ou rationnelle des éléments ;rien d’anecdotique, mais une insolenteliberté. À mille lieues de toute confor-mité ou étroitesse d’esprit. Aucun cal-

cul préalable, mais une quête de labeauté. Du point de vue de la com-position, par exemple, cette œuvre estartificiellement équilibrée : le peintreapporte juste ce qu’il faut de lumièrepour que le tableau puisse ‘respirer’.Imaginons que l’on retire un seul élé-ment (le crabe, par exemple) et tout estdéséquilibré. Le jeu des profondeurs,l’emplacement de chaque élément, esttrès réfléchi et parfaitement correctd’un point de vue anatomique. C’estpeut-être sur ce point que le maître sedistingue de son élève : il maîtrise latechnique, mais elle s’oublie et passeau second plan. Le maître nous fait par-ticiper au plaisir de peindre.

Nature morte avec fruit etcoupe en or. Willem vanAelst (Delft 1627-1683Amsterdam). Huile sur

toile. 64 x 79 cm.Authentifié par Fred

Meijer (RKD N. 39843)Van Aelst aura

probablement créé cettetoile en France autour de1650. Provenance: Baron

van Zuylen, France

Page 21: Mise en page 1 · Henri Van de Velde (1863 - 1957), a rch i t e,éb ns p o fèv et designer deviendra une figure émi - nente de l’Art Nouveau et sera un pro - pagateur du mouvement

������������������//+�%7/CLAIRE ROTHÄRMEL �������������������

�'� !��.1+$�)%!�� ���������,/0!''!-����1'������������� ��������0������������� ����1.,*����*/%-!�����,&%)#��*/%-!���,/!���+%.�%)!��,!-+!'��� '�%,!�,*.$�,(!'�*,�)#!�",�� 333�(+1%4��1'0%+*��+)

������ ���������������� ��������������������������2���

EN COLLABORATION AVEC LA

GALERIE PERAHIA - PARIS

EXPOSITION - ART CONTEMPORAIN - BRUXELLES

������������������������!�)�. %�� �&�*2%!.�����5�,�.0%.� !���$

��0�(+#1!�2%/%�(!�/1.�%*0!.*!0��333�(+1%4��1'0%+*��+)

�+1.�0+10!/�%*"+.)�0%+*/��2!1%((!4��+*0��0!.�������-1!(%*!��+0$6.)!(�+1��(�%.!��+0$6.)!(�

%*"+�(+1%4��1'0%+*��+)�7(����������������

��0�(+#1!�+*(%*!���333�#�(!.%!,!.�$%���+)

Gudmundur ERRO (né en 1932) "�������� � ���������%���!��������������%����#���������).#!(,��*,)�+&!#���*! %0�������-����$

Peter KLASEN (Né en 1935)������������������������������).#!(,��*,)�+&!#����! %0���+!+)0���+���+0���,��&*���-�����$�

Richard ORLINSKI (Né en 1966)Tiger, 2015��,#'+,)���%�!%&-��"&,)0���!1���&)! !%�#��0�!+0��/���-��&% ���������$�

ARMAN (1928-2005) $���������������$�������%�#,*!&%����+,��*����'�!%+,)�*��+���).#!(,��*&,*�)0*!%��*,)�,%�*&�#���%����!�)����-����-����$�

JONONE (Né en 1963)Beat dawns, 2015��).#!(,��*,)�+&!#����! %0����%*�#���&$'&*!+!&%������-������$

ROBERT COMBAS (Né en 1957)�����!���,!#���*,)�+&!#����! %0������-������$

Plus de 130 œuvres par :ADAMI - AGAM - ARMAN - COMBAS - DAHANDALI - DESSET - ERRO - FRIDRIKS KATRINGNIDZAZ - JONONE - KLASEN - LUMBROSOMARCHETTI - ORLINSKI - PASQUA - PAVLOS

RUBINSTEIN - SEGUI - VILLEGLE

2

Page 22: Mise en page 1 · Henri Van de Velde (1863 - 1957), a rch i t e,éb ns p o fèv et designer deviendra une figure émi - nente de l’Art Nouveau et sera un pro - pagateur du mouvement

spécialBrafamatch

FLORILÈGE D’EXCEPTIONVéritable paradis des collectionneurs et des amateurs d’art, la Brafa propose chaque année des œuvres d’exceptiondans des domaines aussi variés que l’archéologie, les dessins et tableaux et dessins, la sculpture, le mobilier, l’art tri-bal, la joaillerie, les tapis et tapisseries, le design ou les créations contemporaines. Il y en a pour chaque style, chaquepériode, chaque origine géographique. Petit tour guidé à travers ce vaste musée éphémère…

© C

lara

Scr

emin

i Gal

lery

MEESSEN DE CLERCQSans titre, 2011- Claudio Parmiggiani (Luzzara, 1943)

Fumée et suie sur bois. 240 x 780 cmCertificat d'authenticité.

GALERIE BOULAKIA Le marié et la mariée, 1979. Marc Chagall (Vitebsk1887 – 1985 Saint-Paul-de-Vence). 110 x 80 cm Tempéra sur masonite. Signé et daté par l’artiste en basà gauche. Dans ses dernières oeuvres il utilisa souventla tempéra et définit clairement les champs de couleursdans ses tableaux, une technique développée à partirde son expérience des collages. Provenance : la famillede l’artiste

HUBERTY & BREYNE GALLERYCouverture originale des ‘Exploits de Quick et Flupke’5e série. Hergé (alias Georges Prosper Remi, Bruxelles,1907 - 1983). Encre de chine sur papier, 1951

THOMAS SALIS ART & DESIGNLa grande allée, 1964. Paul Delvaux (Antheit 1897-1994 Veurne). Huile sur toile. Signé et daté en bas à droite P. Delvaux 11-64. H 140 cm x L 211 cm

Page 23: Mise en page 1 · Henri Van de Velde (1863 - 1957), a rch i t e,éb ns p o fèv et designer deviendra une figure émi - nente de l’Art Nouveau et sera un pro - pagateur du mouvement

spécialBrafamatch

parismatch.com

GALERIE PIERRE MAHAUXManteau de foyer. Alexandre-Robert Rigaut (1936-2005),Ecole française. Manteau de foyer composé de couchessuccessives d'acier poli. Signé Robert Rigaut Daté vers 1975. L 350 cm - H 276 cm

PIERRE DARTEVELLE Cimier de danse Tyi wara Bamana représentant une antilopeavec une crinière droite. Bois et applications de cuivretravaillé. Grande antilope cheval, avec crinière hippotraguede la classification IM du Dr Dominique Zahan, qui est trèsintéressé dans les rites d’initiation des Bamana. Objet lié auxcérémonies agraires, ce cimier de danse tyi-wara symbolise letravail et la ténacité des agriculteurs bambana. Mali, début 20e siècle. H 104 cm

HAROLD T’KINT DE ROODENBEKELes Plongeurs, 1942. Fernand Léger(Argentan, 1881-1955 Gif-sur-Yvette) 51 x 50 cm. Gouache sur papier

OPERA GALLERYPeinture, 15 février 1954. Pierre Soulages (Rodez, 1919). Huile surtoile. 114 x 146 cm. Signé et daté 'Soulages 54' (en bas à droite)

FRANCIS MAERE FINE ARTS L’église de Hoeilaart. Rik Wouters (Mechelen, 1882-Amsterdam 1916). H 84,5 x L 100, 5 cm. Provenance :Gustave Nellens en C. De Poortere. Le peintre démontreici son admiration pour le travail de Cézanne dans unéventail extraordinaire de couleurs et de touches rapideset précises

EPOQUE FINE JEWELSTapis de fleurs composé de bijoux à fleurs de différentsbijoutiers dans des styles très variés. Créations de Van Cleef & Arpels, Cartier, René Lalique,Mauboussin, Tiffany & Co et Oscar Heyman Brothers

GALERIE BERTRAND DE LAVERGNEPaire de brûle-parfums en forme de cailles. Email‘cloisonné’ chinois polychrome. Ils ont été transformés enchandeliers en Europe et parés de montures en bronzedoré par Ferdinand Barbedienne (Saint-Martin-de-Fresnay1810-1892 Paris), bronzier français renommé. Epoque Jiaqing (1796-1820), H 27 cm

Page 24: Mise en page 1 · Henri Van de Velde (1863 - 1957), a rch i t e,éb ns p o fèv et designer deviendra une figure émi - nente de l’Art Nouveau et sera un pro - pagateur du mouvement

PARIS MATCH DU 21 AU 27 JANVIER 2016

spécialBrafamatch

GALERIE PERRINUne console Louis XVI en marqueterieBoulle. Structure en chêne et pin, boisd’ébène, ormolu. Marqueterie Boulle decuivre et d’étain, ébène et écailles de tortueen première partie et contrepartie. Plateaude marbre vert antique. France, périodeLouis XVI, vers 1780-1790.H 87 x L 86.2 x P 39.6 cm

SÈVRES - CITÉ DE LA CÉRAMIQUEMoyenne vague pour Palissy, 2013. Johan Creten (Sint-Truiden, 1963).Grès chamotté, émaillé de couverte colorée et cristalisée. Cuisson à 1280 C°. H 55 x L 90 x P 60 cm

K. GRUSENMEYERDeux urnes cinéraires à piètements évasés, décorées de strigiles et d'anses cannelées.Marbre. Art Romain, 1er - 2ème siècle apr. J.-C. H 34.4 cm

GALERIE JAMARBing II. Panamarenko, né Henri Van Herwegen (Anvers, 1940). Bronze, inox, plexiglass. Ø 300 cm

DE BACKKERMEDIEVAL ARTSarcophage ByzantinMarbre. Italie, Ravenne (?),12e-13e siècleH 83 x L 208 x P 67 cm Provenance: The SylviaAdams Charitable Trust, UK

La Cambre au service de la BrafaPour la 3ème année consécutive,le concours lancé au sein desétudiants de l’école nationalesupérieure des arts visuels LaCambre pour créer un motifunique et original pour le tapisdes allées a remporté un vifsuccès. La lauréate SaloméCorvalan nous a confié les clésde ses inspirations pourimaginer la trame du tapis : « Je suis belge, espagnole etchilienne, un joyeux mélange deculture. Ainsi, je suis à la fois unet multiple à l’image du mondedans lequel je vis. Le salonBrafa est régi par cette mêmeconstruction comparable à unmicrocosme destiné à accueillirune multitude d’antiquairesprovenant de nombreux pays.Je me suis donc inspirée del’espace de ce salon enl’envisageant selon plusieurséchelles (plans, architecture,etc.). La moquette est ici le lien,la connexion entre tous cesespaces, la transcriptiongraphique de ma perception:morcelée mais toujours liée pourformer un tout. A chacun d’ytrouver sa place ».

Page 25: Mise en page 1 · Henri Van de Velde (1863 - 1957), a rch i t e,éb ns p o fèv et designer deviendra une figure émi - nente de l’Art Nouveau et sera un pro - pagateur du mouvement

O p t i m i s e z v o t r e e s p a c e d e v i e

Placard | Dressing | Chambre | Bibliothèque | Bureau | Archives | Soupente | Grenier | Hall | Vestiaire | Buanderie

Chaussée de Philippeville 62, 6280 LOVERVAL | Tél. : 071 22 01 95 | Gsm : 0473 89 88 60E’mail : [email protected] | www.interieurmaison.be

Page 26: Mise en page 1 · Henri Van de Velde (1863 - 1957), a rch i t e,éb ns p o fèv et designer deviendra une figure émi - nente de l’Art Nouveau et sera un pro - pagateur du mouvement

PARIS MATCH DU 21 AU 27 JANVIER 2016

spécialBrafamatch

FLORALIES DE GAND 2016DANS UN GRAND VENT DE FLEURS

Célèbres dans le monde entier, les Floralies de Gandconstituent l’un des rendez-vous majeurs de Belgique.Comment parvenez-vous, au fil des éditions successives, àétonner, surprendre et, finalement, à renouveler l’inspirationet le souffle d’un tel évènement ?Dirk De Cock. A chaque fois, le défi est énorme! Nousessayons de surprendre et de séduire un public dont les goûtsévoluent et qui est de plus en plus informé. C’est grâce àla collaboration entre notre association et le secteur horti-cole que nous parvenons à cerner les tendances futures età les présenter au grand public dans un événement uniqueen son genre et qui existe depuis 1809!

Que représentent les Floralies en terme d’art floral, demontages et d’infrastructure?Depuis toujours, les Floralies ont voulu être précurseur, quece soit en présentant des plantes rares lors des premièreséditions, ou en proposant au grand public des thèmesdans l’air du temps. Ainsi, cette année, tout un espace estréservé aux jardins d'inspiration, aux murs de végétationverticale, aux jardins mobiles ... De même, en 2016, laBelgique fêtant 150 ans de relations diplomatiques etd’amitié avec le Japon, nous avons réservé le site du Bijlokeaux meilleurs artistes en composition florale d’Orient et

D’ici quelques mois, les Floralies deGand annonceront une nouvelle fois le printemps dans la cité des Comtes.En attendant, celles-ci participent à laBrafa à titre d’invité d’honneur, ce quinous promet un grand momentd’enluminure végétale. Promesse tenuepour Dirk De Cock, CEO de KMLP,organisateur des Floralies.

d’Occident. Enfin, l’artiste nipponne Akane Teshigahara vousfera tomber sous le charme de l’ikebana. D’un point de vue'logistique', cela représente 27 jours de montage et 14 joursde démontage, sans parler des tonnes de terre et deplantes.

Pour cette édition 2016, les Floralies de Gand quittent le hallde Flanders Expo pour rejoindre le centre ville. Une manière devoir plus grand ?C’est surtout une manière de renouer avec les origines, latoute première édition ayant eu lieu dans une aubergegantoise. Nous avons voulu relier 4 sites emblématiques decette ville chargée d’histoire et leur donner un caractère par-ticulier en y amenant des thématiques différentes. De plus,les plantes, fleurs, jardins font partie du quotidien dechaque personne, et ce quotidien se passe souvent enville. Il faut apprendre à découvrir et apprécier la beautédes choses dans leur contexte. Prenez par exemple le pre-mier site, il se trouve à proximité de la gare St-Pierre.

On nous promet aussi une nouvelle dimension des Floraliessous la forme d’un festival urbain dynamique et interactif. Parquoi va-t-elle se traduire ?Le public va pouvoir découvrir les derniers progrès en

P A R PH I L I P P E F I E V E T

Page 27: Mise en page 1 · Henri Van de Velde (1863 - 1957), a rch i t e,éb ns p o fèv et designer deviendra une figure émi - nente de l’Art Nouveau et sera un pro - pagateur du mouvement

spécialBrafamatch

parismatch.com

matière de recherche et d’innovation,ainsi qu’un vaste éventail d’ateliers, dejardins éphémères, de salles vertes,de concept-rooms, sans oublier desanimations. L'objectif ? Offrir aux visi-teurs une expérience inoubliable, oùl’interactivité prédominera.

Quels sont les grands noms, voire lesstars de cette édition 2016 ?Il est impossible de citer tout le mondemais en fonction du site et du thème,nous avons pu attirer quelques grandespointures: Akane Teshigahara (site duBijloke) donne vie à l'ikebana auxquatre coins du monde et du Japon.Elle collabore par ailleurs avec desartistes : danseurs, musiciens, calli-graphes ... Depuis 20 ans, elle seconsacre à la ‘Akane Junior Class’, quiaide les enfants à développer leur sen-sibilité grâce à l'ikebana. Depuis2014, elle est également professeurinvitée à la Joshibi University of Art and

Design. A l’église Saint-Pierre, Tomas De Bruyne en colla-boration avec Hitomi Gilliam (Canada/USA) et NataliaZhizko (Russie) composera un majestueux chandelier defleurs respectant l’architecture baroque de l'église maiscréant un effet visuel fort et plein de fantaisie. Au plafonddu Musée des Beaux-Arts, le visiteur pourra découvrirMetafloristik, une installation monumentale du duo suisseGerda Steiner et Jörg Lenzlinger. Elle est composée dematériel glané dans la ville (jardin botanique, parcs, pro-ducteurs locaux) et de matériel émanant de leur collection(éléments de plantes, plantes artificielles, objets rares). Lesartistes rempliront l'espace de végétaux aussi fragilesqu'exubérants. Des canapés-lits inviteront les visiteurs às’y allonger et se laisser emporter par le flot de détails decette installation pleine de vie. Sur la place Saint-Pierre, c’estau tour de Mark Colle et de son équipe de vous surpren-dre par des créations florales. Geert Pattyn continuera à vousséduire dans le hall des Floralies par ses créations au stylepur, simple et naturel. Il y aura aussi Stef Adriaenssens, connupour son style contemporain plein de fraîcheur, et FrederiekVan Pamel, un artiste floral passionné par la compositionroyale. Le designer floral Tom De Houwer va créer une entréeflorale monumentale sur le site Bijloke.

Vous déclinerez cette année quatre thèmes particuliers. Pourquelle raison et selon quelle dynamique?Les fleurs et les plantes constituent l’essence des Floralies,car elles ont la capacité d’émouvoir tout le monde. L’art flo-ral est aussi une thématique qui nous est chère : les meil-leurs artistes en composition florale du monde entier occu-peront une place importante sur tous les sites. Le public auratout le loisir d'admirer les œuvres des plus talentueux fleu-ristes et experts en floristique qui confronteront leurs créa-tions aux édifices historiques. Qu’ils soient urbains oururaux, horizontaux ou verticaux, particuliers ou collectifs,les jardins sont à la mode. Les organisateurs veulent doncdonner envie au public d'avoir la main verte ou de faireentrer la verdure dans sa ville, dans sa rue ou dans sa mai-son. Enfin, pour la première fois de son existence, lesFloralies ont invité des artistes belges et étrangers à créerdes œuvres et installations florales exceptionnelles. Elles

seront entre autres exposées au muséedes Beaux-Arts.

On pourra avoir un aperçu de ce quinous réjouira la vue au printempsprochain grâce à votre participation à laBrafa à titre d’invité d’honneur.Comment avez-vous réalisé cetteapproche entre l’art floral et les arts dela Brussels Art Fair 2016?De tout temps, l’art et les fleurs ont étéindissociables. Prenez l’exemple del’Art nouveau qui puise sa force créa-trice dans les éléments inspirés de lanature, des arbres, des fleurs… LesFloralies tout comme la Brafa, parta-gent un souci profond de qualité. Nousoffrirons à un public friand de beautéet d’authenticité, un avant-goût de notre35e édition. Les halles de Tour & Taxisaccueilleront diverses créations flo-rales hivernales signées Mark Colle,dont une pièce, faite de baies rougeset de fleurs tropicales, semblera flotterà l’entrée du salon. Dynamique ettransparence sont les mots-clés.

L’organisateur des Floralies de Gand, la Société royale d’agri-culture et de botanique (Koninklijke Maatschappij voorLandbouw en Plantkunde) existe depuis 207 ans. Son titreroyal lui est conféré par le roi Guillaume Ier des Pays-Bas,

qui en 1815 accepte lui-même le titre de protecteur. La toutepremière exposition de fleurs et de plantes date de 1808, etle moins de l’on puisse dire, c’est que la croissance et l’évolu-tion ont été vertigineuses depuis lors.

Royales Floralies

Floralies de Gand 2016Du vendredi 22 avril au dimanche 1er mai 2016,

de 8h à 22h (dernière entrée à 21h)

Vous pouvez commander d’ores et déjàvos entrées sur www.floralien.be

ou par téléphone +32(0)70 345 999.

Tickets groupes (à partir de 20 pers.)[email protected]

+32(0)472 89 01 29. www.floralien.be

Page 28: Mise en page 1 · Henri Van de Velde (1863 - 1957), a rch i t e,éb ns p o fèv et designer deviendra une figure émi - nente de l’Art Nouveau et sera un pro - pagateur du mouvement

PARIS MATCH DU 21 AU 27 JANVIER 2016

spécialBrafamatch

Quelle est la vocation de la DelenPrivate Bank? Quel est le profil devotre clientèle ?Anne-Sophie Delen. Delen Private Bankest une entreprise familiale spéciali-sée dans la gestion privée de patri-moines. En bon père de famille dyna-mique, nous avons pour ambition deprotéger le patrimoine tout en lui assu-rant une croissance saine. Notre phi-losophie et notre méthodologie de tra-vail reflètent les valeurs familiales aux-quelles nous sommes attachés : res-ponsabilité, transparence, durabilité,intégrité et fiabilité. Nos gestionnairesprivilégient les solutions claires, simpleset qui résistent à l’épreuve du tempsavec à l’appui les outils informatiquesde gestion performants. La gestionpatrimoniale est une question de res-pect mutuel, fondée sur une longue

Dix ans de Brafa pour Delen Private Bank

UN GOÛT COMMUN POUR L’AUTHENTICITÉ

Voici dix ans déjà que, avec une fidélité sans faille, la banque Delen s’est associée à la Brussels Art Fair, une coopération fructueuse qui a vu les deux partenaires grandir et évoluer côte à côte. Les raisons de cette complicité et de cette loyauté avec Anne-Sophie Delen.

P A R PH I L I P P E F I É V E T

relation de confiance. Dans cet esprit, nous cherchons desclients qui nous ressemblent.

Quel intérêt a une banque comme la vôtre à s’associer aumonde de l’art ?Beaucoup de nos clients ont un intérêt pour l’art et beau-coup d’autres sont heureux de découvrir la Brafa au traversde nos invitations. Nos immeubles, qui sont de véritablesoutils de travail, ont clairement bénéficié de l’expérience quenous avons retirée de notre coopération avec la Brafa. Lesœuvres décorant nos murs, donnent une âme à nos bâti-ments. Nos achats sont à mon sens modestes et intempo-rels. C’est l’esthétique des formes et des couleurs qui parleet qui fait naître une émotion. L’art nous permet de créer desambiances conviviales et personnalisées où notre client sesent en confiance. Nous organisons régulièrement desexpositions temporaires afin de promouvoir des œuvres d’ar-tistes qui se marient avec notre déco ‘vintage et design’.C’est également dans l’optique d’une volonté de promou-voir l’art en Belgique que la Banque s’est associée avec unedes plus prestigieuses foires d’art et d’antiquités d’Europe.Nous étions à la recherche d’un partenaire de qualité qui

Sous une applique de Poul Henningsen, Anne-Sopie Delen et sa maman Marie-Alix Delen

© D

elen

Page 29: Mise en page 1 · Henri Van de Velde (1863 - 1957), a rch i t e,éb ns p o fèv et designer deviendra une figure émi - nente de l’Art Nouveau et sera un pro - pagateur du mouvement

s’inscrit dans la durée, nous l’avons trouvé.

Vous fêtez 10 ans de collaboration avec la Brafa. Quelleimportance cela revêt-il à vos yeux et de quelle manière seconcrétise cette collaboration ?Comme le dit si bien Harold ‘t Kint de Roodenbeke, la Brafaet Delen forment aujourd’hui un couple marié depuis dix ans.Cet anniversaire s’ancre dans le long terme et dans unesynergie de valeurs. Nous apprécions cette bonne entente,cette complicité de pensées et cette fidélité. Nous par-tageons les mêmes aspirations et vivons une évolutionparallèle en connaissant un même essor au niveau natio-nal et international. La Brafa est désormais pour Bruxellesun ‘event’ incontournable. En tant que mariée fidèle, labanque désire intensément prolonger cette belle union.

Pourriez-vous définir vos valeurs communes ? Qualité, authenticité, continuité, expertise, sauvegarde dupatrimoine, fidélité à long terme et sérénité sont des valeursqui nous ressemblent, nous qui gérons les portefeuillescomme on dit ‘en bon père de famille‘. Ces valeurs, qui peu-vent apparaître aux yeux de certains comme très ou troptraditionnelles, ne nous ont pas empêchés, tout au contraire,de connaître une croissance excessivement dynamique.C’est un paradoxe qui mérite d’être souligné.

Vous avez déjà pu parcourir les allées de cette 61ème éditionavant tout le monde. Qu’est-ce qui a le plus capté votreintérêt ?La Foire étant en construction, c’est un petit peu tôt pour lacommenter mais je sais déjà que cette nouvelle édition, enpartenariat avec les Floralies de Gand, sera décorée parMark Colle qui nous offrira un ciel de fleurs très colorées.Chaque année les antiquaires nous étonnent par leur offretoujours plus surprenante. En regardant la liste des parti-cipants, je constate que cette année encore cette nouvelleédition promet d’être un grand succès sous la coordinationet la direction du duo infaillible, Beatrix Bourdon et Haroldt’Kint de Roodenbeke!

Pour célébrer cette décénie, la banque Delen a créé un nouvelespace lounge empreint d’élégance et de sérénité.

Page 30: Mise en page 1 · Henri Van de Velde (1863 - 1957), a rch i t e,éb ns p o fèv et designer deviendra une figure émi - nente de l’Art Nouveau et sera un pro - pagateur du mouvement

PARIS MATCH DU 21 AU 27 JANVIER 2016

spécialBrafamatch

LA BRAFAAIME LA CULTUREET SOUHAITE LA PARTAGER !

La connaissance de l’histoirede l’art est aussi importantepour les amateurs, les collec-

tionneurs que pour les marchands…Aussi, pour la troisième année consé-cutive, la BRAFA s’est associée avecl’asbl BIAPAL pour organiser les BRAFAART TALKS, un cycle de conférencesquotidiennes.

Conservateurs de musées, collection-neurs et experts du marché de l’art sesuccèdent pour partager leur connais-sance et leur expertise dans desdomaines aussi vastes que la peinturemoderne, les dessins anciens, l’égyp-tologie, les arts non européens, ladécoration florale ou l’art d’investir…

Chaque jour à 16h, une conférence avecdes personnalités reconnues de l’art, desmusées ou du marché de l’art.

samedi 23/01Langue : FR

La plus précieuse de toutes les monnaies antiquesest à Bruxelles !Par François de Callataÿ, chef de départementà la Bibliothèque royale de Belgique et mem-bre de l'Académie royale de Belgique

dimanche 24/01 Langue : FR

Les Floralies de Gand 2016, un festival urbaindynamiquePar Dirk De Cock, directeur général des Floraliesde Gand

lundi 25/01 Langue : ENG

Estampes japonaises: chefs-d’œuvre d’Ukiyo-edu musée Victoria & Albert à LondresPar Julia Hutt, conservatrice d’art japonais audépartement Asie du Victoria & Albert Museumà LondresEn partenariat avec Apollo Magazine

mardi 26/01Langue : FR

La force de l’avant-gardePar Paul Dujardin, directeur général et SophieLauwers, responsable des expositions du Palaisdes Beaux-Arts (BOZAR, Bruxelles)

mercredi 27/01 Langue : FR

La datation par carbone 14 dans l’Art - Des objets faux aux faux a prioriPar Emmanuel Vartanian, physicien, et CélineRoque, historienne de l’art, laboratoireRe.S.Artes (Regard de la Science sur les Artset le patrimoine culturel) - Bordeaux

Jeudi 28/01Langue : NL

De Floris à Rubens - Dessins de maîtres d'unecollection particulière belgePar Stefaan Hautekeete, conservateur de lacollection des dessins anciens aux Muséesroyaux des Beaux-Arts de BelgiqueEn partenariat avec Tableau Fine Arts Magazine

vendredi 29/01Langue : FR

L'art comme stratégie d'investissementTable ronde animée par Amid Faljaoui,Directeur du magazine économique Trends-Tendances, rédacteur en chef de CANAL Z,chroniqueur économique à la RTBF réunissantles invités suivants:- Harold t’Kint de Roodenbeke,

Président de BRAFA - Antoine de Séjournet de Rameignies,

Administrateur de Capfi Delen AssetManagement

- Luc Bertrand, Président du Comité exécutifde Ackermans & van Haaren

samedi 30/01 Langue : FR

1824-2015: Le Museo Egizio, du collectionnismeaux « connexions »Par Alessia Fassone, conservatrice au Muséedes Antiquités Egyptiennes de Turin

dimanche 31/01Langue : FR

Le nouveau MEG (Musée d'ethnographie deGenève): histoire de collections, de passions etde chefs-d’œuvrePar Boris Wastiau, Directeur du Musée d'eth-nographie de Genève (MEG)En partenariat avec Tribal Art Magazine

Programme complet sur: www.brafa.be

Avec le soutien de

© E

mm

anu

el C

rooÿ

Page 31: Mise en page 1 · Henri Van de Velde (1863 - 1957), a rch i t e,éb ns p o fèv et designer deviendra une figure émi - nente de l’Art Nouveau et sera un pro - pagateur du mouvement

EXPOSITIONS À BRUXELLES

DU 26 AU 28 JANVIER

Le regard de Pierre HebeyLes Passions Modérées

5 - 12 FEVRIER (fermé dimanche)

Mireille Darc : « Un après-midi à Saint-Germain-des-Prés »

9 - 11 MARS

Tableaux et DessinsAnciens et du 19ème siècle

20 - 23 AVRIL

Spring Selection

JOURNÉES D’EXPERTISES

Nos spécialistes vous accueillent lors de journées d’expertises aux dates ci-dessous. Ils peuvent également, sur simple rendez-vous et tout au long de l’année venir vous rencontrer, en Belgique ou aux Pays-Bas, chez vous ou au coffre de votre banque.

À BRUXELLES

22 JANVIER

Art Tribal

26 JANVIER

Art d’Asie, Mobilier et Objets d’Art, Art d’Orient

27 JANVIER

Art impressionniste et Moderne

28 JANVIER

Bandes Dessinées

29 JANVIER

Design & Art Déco

1 FÉVRIER

Art Post-War & Contemporain

4 FÉVRIER

Photographie

18 FÉVRIER

Joaillerie, Horlogerie de collection, Hermès

9 MARS

Tableaux et Dessins Anciens et du XIXe siècle

24 MARS

Joaillerie, Horlogerie de collection, Hermès

15 AVRIL

Joaillerie, Horlogerie de collection, Hermès

JOURNÉE D’EXPERTISESÀ ANVERS

14 AVRIL

Joaillerie, Horlogerie de collection, Hermès

JOURNÉES D’EXPERTISESÀ KNOKKE – LE ZOUTE

25 - 26 FÉVRIER

Art Post-War & Contemporain

CONTACT : Audrey Hulsmans

Tél. +32 2 644 98 [email protected]

5, avenue Franklin Roosevelt1050 Bruxelles

ARTCURIAL LA PREMIÈRE MAISON FRANÇAISE DE VENTE AUX ENCHÈRES

CALENDRIER DES ÉVÉNEMENTSBELGIQUEPremier semestre 2016

Niki de SAINT PHALLENana

Adjugée le 7 décembre 2015 961 500 € à Paris

Page 32: Mise en page 1 · Henri Van de Velde (1863 - 1957), a rch i t e,éb ns p o fèv et designer deviendra une figure émi - nente de l’Art Nouveau et sera un pro - pagateur du mouvement

al(l)Projets en aluminium

de Michael Young31.01.2016 — 29.05.2016

Exposition CID centre d’innovation

et de design au Grand-Hornucid-grand-hornu.be