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ACTES

Actes2008.qxp:Mise en page 1 · même enseignant, il est très attaché au milieu cul-turel sur sa commune et son territoire et vous sou-haite à tous la bienvenue par ma voix. Certains

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ACTES

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Actes du 6ème séminaire national sur la pédagogie de l'architecture

Concevoir et mutualiser des outilspédagogiques grâce au multimédia

Architecture, urbanisme et développement durable

Sixième séminaire national de formationLille, Jeudi 25 et vendredi 26 septembre 2008

Auteurs Béatrice Auxent, CAUE du Nord,

Karine Terral, CAUE du Doubs, du Jura et de la Haute-SaôneClotilde Petitprez, CAUE du Pas-de-Calais

Sous la direction de Marie-Claude Derouet-BessonINRP Centre Paul Lapie, UMR Éducation & Politiques (INRP-Lyon 2)

Séminaire national du pôle de ressources et de compétences « Pratiques pédagogiques auprès des jeunes » de laFédération nationale des CAUE avec la participation de l'Institut National de Recherche Pédagogique (INRP) et lesoutien du CAUE du Nord, du CAUE du Pas de Calais et du ministère de la Culture et de la Communication.

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Les auteurs de la restitution de la formation ont pris des libertés avec le déroulement réel pourmieux rendre compte de la continuité de nos travaux. Il est d’usage dans les formations des

CAUE commencer par le terrain, nous n’y avons pas dérogé, mais la restitution lie étroitementles visites et les travaux qui en ont résulté.

Ouverture des journées Benoît Poncelet, directeur du CAUE du Nord et Béarice Auxent, architecte au CAUE du Nord

Des supports papier au site d’accompagnement puis à la mutualisation et à la conception partagée sur la toile

Repères pédagogiques en architecture pour le jeune public, Annick Prot, Ministère de la CultureDe 50 Activités à l’espace Internet <www//fncaue.fr/pedagogie>, l’action du pôle de ressources

et de compétences « Pratiques pédagogiques », Marie-Claude Derouet-Besson, Béatrice Auxentet Karine Terral

Pratiques, freins et espoirs raisonnables : en quoi les environnements numériques de travail changent-ils

notre façon de travailler ?Hélène Godinet, maître de conférence, EducTice, INRP

Le développement durable en dessin animé Odile Besème architecte au CAUE de l’Hérault

Partager ses idées sur la toile : des exemples d’outils collaboratifs

Pierre Mongin, Responsable Pédagogique, Aménagement et Urbanisme, Développement territorial, Environnement, Europe, Culture,

CNFPT [Centre National de la Fonction Publique Territoriale] Nord Pas de calais

Six Parcours — Six ateliers — Six fiches sur la toile : vers des outils pédagogiques sur le développement durable en

accès sur le netLa démarche : lier découverte et création

Passer à l’action : mettre à disposition des activités sur la toile Les parcours et les fiches produites lors des ateliers

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1- Loos en Gohelle, ancienne ville minière (Pas-de-Calais), le site du 11/19 reconverti : reconversion du non durable en durable

Activité : Du plan au paysage durable

2- Le lagunage de Harnes (Pas-de-Calais), traitement des eaux et traitement paysager en ex-pays minier

3- Euralille (Lille), densité en frange de ville : le quartier des gares, le bois habité…

Activité : La clé du sol

4- L’Espace Naturel Métropolitain (Lille Métropole), compléments de la densité urbaine : champs captants, agriculture urbaine,

parc de Santes, Jardin Mosaïc, reconversion HQE Activité : Nature rêvée : le paysage est-il naturel ou culturel ?

5- Deux réalisations HQE : le collège de Wazemmes et la reconversion del’usine Le Blan à Bois Blancs (Lille) : maîtriser la chaîne des cibles HQE :

éco-implantation, éco-conception, éco-réalisation, éco-gestion.Activité : Les difficultés d’un consensus…

Béatrice Auxent, Martine Bretonnier et Jean-Pierre Delamotte

6 – Mobilité en métropole dense, intermodalité et transports non polluants(Lille Métropole)

Activité : Rouler en ville grâce à sa poubelleAnimation Alain Bourbon, Directeur du CAUE du Gard

Jean-Marc Décombe, concepteur de l'outil, responsable du pôle Risques naturels au CentreMéditerranéen de l'Environnement

Sabine Charpiat et Cyril Gressot, service Eau et rivières du Conseil Général du GardFlorence Rouvier, adjointe à l'urbanisme de Beauvoisin (Gard)

La pratique du site Internet du pôle : navigation, apport et travail collaboratif

Emmanuel Soulier, architecte, co-concepteur de l’espace « Pédagogie » du site de la FNCAUE

Construire une dynamique transversale autour du débat public :l'exemple du Département du Nord

Benoît Poncelet, directeur, Christophe Rouvres et Béatrice Auxent, architectes

La construction du partenariat interne et externe, le lien entre lepôle et l’université permanente des CAUE

Yves Brien, directeur de la fédération des CAUE et Benoît Poncelet, directeur du CAUE du Nord

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Ouverture des journées

Benoît PonceletDirecteur du CAUE du Nord

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Le président Serge Van Der Hoeven, président duCAUE du Nord, qui voulait vous accueillir estretenu aujourd’hui par des discussions budgé-taires concernant sa vice-présidence à la culturede l’agglomération de Valenciennes. Il m’ademandé de le remplacer auprès de vous. Lui-même enseignant, il est très attaché au milieu cul-turel sur sa commune et son territoire et vous sou-haite à tous la bienvenue par ma voix. Certainsd’entre vous sont venus de loin, personnels desCAUE mais aussi partenaires fidèles de ces ren-dez-vous proposés par le Pôle pédagogique desCAUE qui, au cours de sa longue histoire a réunide nombreux alliés qu’il a associés à ce parcoursd’endurance. Ces journées biennales vous réu-nissent pour une réflexion partenariale et uneremise en question régulière avec le soutien del’INRP et de Marie-Claude Derouet-Besson, ellesseront une fois encore fructueuses.J’accueille donc la représentante de la directionde l’Architecture et du PAtrimoine (DAPA)–Madame Prot– la DRAC du Nord, les représen-tants du Rectorat –Madame Zuis et MadameMarzal–, les collègues du Languedoc-Roussillon,les nombreux enseignants qui font partie du quo-tidien des CAUE. Nous avons la chance au CAUEdu Nord d’avoir trois enseignants en mission. Celien avec l’Éducation nationale est très important :nous devons tous, dans nos Conseilsd’Administration, nous assurer de la présence del’inspecteur d’académie, membre de droit, carc’est une chance pour nous que de travailler régu-lièrement avec ce partenaire.J’introduis la deuxième journée de votre rencon-tre. Hier, le temps vous a été propice pour décou-vrir les lieux en expérience pédagogique avec leregard affûté qui est le nôtre. Cette journée estconsacrée aux grands questionnements autourde la thématique de la mutualisation d’outils tech-niques à regarder comme des moyens nouveaux.Je voudrais faire le lien avec le séminaire précé-dent qui s’est tenu à Marseille et l’excellent travaild’enquête que j’ai découvert, conduit par Marie-Claude Derouet-Besson et Karine Terral, sur ladynamique pédagogique à l’intérieur du réseaudes CAUE. Nous disposons là d’éclairages tout àfait intéressants. Le séminaire de Marseille avaitmontré l’ouverture entre publics, la relation dupublic des jeunes et celui des adultes. Depuis, il ya eu 50 activités puis cette enquête : on a vrai-ment l’impression d’être là sur des marches deprogression. Parallèlement –on aura sans doutel’occasion d’en reparler en clôture avec CatherineGrandin qui va nous rejoindre–, il y a une réelledynamique positive au sein du mouvement desCAUE pour construire et mutualiser. Des groupes

de travail se sont formés et le Pôle pédagogiqueauprès des jeunes n’est pas le seul outil. L’enjeuest aujourd’hui de trouver des transversalitésentre l’apport pédagogique, qui est historique-ment celui qui a tenu la barre et le cap dans ladurée, avec une qualité toujours égale, et lesautres groupes de travail.Cette matinée est consacrée à un retour sur lessupports papier (Repères pédagogiques en archi-tecture pour le jeune public et 50 Activités pourdécouvrir l’architecture et l’urbanisme avec lesCAUE) qui ont demandé beaucoup d’énergie.Derrière cette capitalisation d’expériences, l’idéede la mutualisation à travers la conception parta-gée sur site est une étape nécessaire à aborder.Les supports numériques –ces nouveaux outils–donnent une chance pour l’animation du réseau,ils posent aussi des questions sur l’utilisationd’outils dans le projet pédagogique : ces deuxfacettes seront examinées tout au long de cettejournée.Béatrice Auxent, architecte au CAUE du Nord,membre du pôle "Pratiques pédagogiques auprèsdes jeunes" depuis sa création et à l’origine dusecteur "sensibilisation pédagogique auprès desjeunes" au CAUE du Nord introduit et anime lesdébats pour franchir cette nouvelle étape. Bienvenue à nouveau et bon courage pour cestravaux.

Chers amis, je regrette de ne pas pouvoir êtreprésent parmi vous comme nous avions pu l’être,avec le Président Christian Gaudin, lors du 5èmeséminaire de formation du pôle à Marseille en2006.

Catherine GRANDIN saura mieux que je ne l’au-rai fait, de par sa grande expérience, rassemblerdes éléments de synthèse de vos travaux qui ontété intenses hier et aujourd’hui, et sans douteaussi vous communiquer ses reflets personnelssur la teneur de vos échanges et débats.

L’édition de l’ouvrage « 50 activités pour découvrirl’architecture et l’urbanisme avec les CAUE »marquera, sans nul doute, l’histoire du pôle péda-gogique et paradoxalement, ce n’est pas tant laproduction « papier » - comme l’on dit désormaisdans la novlangue éditoriale – sur lequel nousnous penchons aujourd’hui, mais la création sur latoile d’un espace collaboratif spécifique dédié àl’accompagnement de cet ouvrage et des dyna-miques qu’il entend générer.

Cet espace incite à poursuivre la capitalisationamorcée dans l’ouvrage, à développer les

Ouverture des journées Benoît Poncelet Directeur du CAUE du Nord

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Des supports papier au site d’accompagnement puis à la mutualisation et à la conception partagée sur la toile

Repères pédagogiques en architecture pour le jeune public, Annick Prot, Ministère de la CultureDe 50 Activités à l’espace Internet <www//fncaue.fr/pedagogie>, l’action du pôle de ressources

et de compétences « Pratiques pédagogiques », Marie-Claude Derouet-Besson, Béatrice Auxentet Karine Terral

Pratiques, freins et espoirs raisonnables : en quoi les environnements numériques de travail changent-ils

notre façon de travailler ?Hélène Godinet, maître de conférence, EducTice, INRP

Le développement durable en dessin animé Odile Besème architecte au CAUE de l’Hérault

Partager ses idées sur la toile : des exemples d’outils collaboratifs

Pierre Mongin, Responsable Pédagogique,Aménagement et Urbanisme, Développement territorial, Environnement, Europe, Culture,

CNFPT [Centre National de la Fonction Publique Territoriale] Nord Pas de calais

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Des supports papier au site d’accompagnement puis à la mutualisation et à la conception partagée sur siteSéquence animée par Béatrice Auxent Architecte, CAUE du Nord

Repères pédagogiques en architecture pour lejeune publicAnnick ProtDirection de l’Architecture et du Patrimoine, sous-direction del’architecture et des cadres de vieMinistère de la Culture et de la Communication

La sous-direction de l’architecture et des cadresde vie à laquelle j’appartiens est chargée d’assur-er la diffusion de l’architecture auprès des publics,en soutenant et en proposant des manifestationsnationales, en aidant des réseaux de profession-nels dont le métier est de sensibiliser à l’architec-ture comme les CAUE, les Maisons del’Architecture, les Villes et Pays d’Art et d’Histoire,mais aussi les Écoles Nationales Supérieuresd’Architecture.Je suis venue vous présenter ce petit livre,Repères pédagogiques en architecture pour lejeune public, qui est un support papier –le degrézéro du multimédia– mais néanmoins télécharge-able sur un certain nombre de sites dont celui dela fédération nationale des CAUE, le réseauarchi.fr, site qui répertorie l’ensemble des struc-tures professionnelles spécialisées dans la diffu-sion de l’architecture. D’ici peu, son très prochainprolongement, archireseau.europe, dont la créa-tion est attendue prendra le relais. Vous pouvezaussi trouver ce petit livre numérisé sur le site duMinistère de la Culture –culture.gouv.fr.Certes, ce n’est pas un outil multimédia mais lefait qu’il soit téléchargeable, qu’il soit hébergé surun certain nombre de sites des réseaux et parte-naires le constitue déjà en outil mutualisé. CesRepères ont été livrés en novembre 2007, un peuavant 50 activités pour découvrir l’architecture etl’urbanisme avec les CAUE : sa présentation estpratique de manipulation et attrayante. Nousavons confié sa réalisation à une société d’édition–Atelier des Lunes– qui est spécialisée dans l’édi-tion d’ouvrages d’architecture, de patrimoineindustriel, d’environnement, de cadre de vie, dedéveloppement durable… Nous avons spéciale-ment apprécié le fond photographique dont dispo-sait cette société qui est constitué des droitsqu’elle a acquis auprès de Georges Fessy –undes photographes français d’architecture actuelle-ment les plus connus, réputés et doués.La Direction de l’Architecture et du Patrimoine asouhaité réaliser avec ces Repères un outil péda-gogique à l’intention à la fois des enseignants etdes professionnels, pour les aider ensemble àbâtir des ateliers pédagogiques de sensibilisationen architecture. Le ministère souhaitait que ce

petit livre soit une espèce de cadre d’ensemblepour construire une culture architecturale : telssont l’objectif et l’ambition de ces Repères, quisont complémentaires de 50 Activités.Pour réaliser ce petit livre, la DAPA a souhaitéfaire travailler ensemble ceux qui sont les parte-naires naturels de l’éducation artistique et cul-turelle : le monde enseignant –le ministère de l’É-ducation Nationale– et les réseaux de profession-nels que vous représentez en grande partieaujourd’hui, qui sont spécialisés, notamment,dans la sensibilisation des jeunes à l’architectureet au cadre de vie. Elle a souhaité aussi qu’il soitquestion de pédagogie en architecture –non enpatrimoine, domaine qui est déjà couvert déjà pardes ouvrages de pratiques pédagogiques– ; qu'ilsoit question vraiment de l’architecture d’aujour-d’hui –l’architecture du XXe et du XXIe siècles– ;que la création architecturale et le métier d’archi-tecte soient particulièrement présentés dans cetouvrage.Pour l’élaborer, nous nous y sommes pris de lafaçon suivante : nous avons réuni en groupe detravail tous ces partenaires dont je viens de parler–la Direction générale de l’enseignement scolaireau ministère de l’Éducation nationale, l’inspectiongénérale de l’Éducation Nationale, lesenseignants, des représentants de CAUE, desDRAC, un conseiller d’architecture de la DRAC,des représentants des Maisons de l’Architectureet des Écoles Nationales Supérieuresd’Architecture- : tout ce monde-là a travailléensemble pendant environ une année –l’année2007– sous la direction de notre partenaire priv-ilégié l’Institut National de RecherchePédagogique (INRP) et de Marie-ClaudeDerouet-Besson. Celle-ci nous a donc dirigésdurant toute une année et nous a permis de met-tre au point la structure même de ce livre en deuxparties : une partie théorique et une partie consti-tuée d’une dizaine d’exemples d’ateliers péda-gogiques réalisés par les réseaux.La première partie de l’ouvrage est là pour struc-turer la construction d’une culture architecturaledans laquelle doivent se retrouver et se compléterles notions suivantes : l’approche sensorielle del’architecture, perception de l’espace. L’étapesuivante consiste à savoir exprimer les caractéris-tiques d’une construction et d’un bâtiment, saplace dans l’espace, ses matériaux. L’étape suiv-ante permet de connaître les usages du bâtiment,à quoi il est destiné, son insertion dans le site.Pour finir, quelque chose est censé donner auxjeunes la possibilité de s’exprimer sur un bâti-

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ment, sur son cadre de vie et sur son environ-nement. Inciter les jeunes à la compréhension ducadre de vie et de son évolution : ça passe notam-ment par « qui sont les acteurs, comment est faitela planification urbaine, quels sont les rôles del’architecte, du maître d’ouvrage, en quoi consistele métier d’architecte et, naturellement, on espèreamener les jeunes à comprendre et à s’exprimersur cette évolution du cadre de vie et sur laprésentation d’un bâtiment.Au moment où 50 Activités et les Repères sontparus, fin 2007-début 2008, nous ne savions pasencore que nous aurions, un peu plus tard, labelle surprise de l’introduction de l’Histoire desArts dans les programmes scolaires. La circulairede l’Éducation nationale d’avril 2008 commençaità dire que serait intégré dans les programmes–toutes disciplines confondues et pour l’ensembledu cursus de la maternelle au lycée– un pro-gramme d’histoire des arts. Et puis quelques moisaprès, le 11 juillet 2008, il y a eu l’arrêté ministérielqui organise cet enseignement et en donne ledétail des programmes du primaire et du sec-ondaire –collèges et lycées. Nos outils péda-gogiques de sensibilisation à l’architecture sontbien sûr à rapprocher de ces programmes, au titredes arts visuels et des arts de l’espace dont l’ar-chitecture et le cadre de vie font partie.Le préambule de l’annexe de l’arrêté du 11 juilletest tout à fait clair : « L’enseignement de l’histoiredes arts est obligatoire pour tous les élèves de l’é-cole primaire, du collège et du lycée –général,technique ou professionnel– : c’est un enseigne-ment fondé sur une approche pluridisciplinaire ettransversale de connaissance des œuvres d’art ».À la rentrée 2008, ces nouvelles dispositions, quiont force réglementaire et s’inscrivent dans l’en-seignement des établissements, commencentpour l’école primaire. Les choses continueront aufur et à mesure des autres rentrées scolaires ets’élargiront au collège et au lycée. Nous espéronsque cette importante disposition permettra ledéveloppement de la sensibilisation. Les disposi-tifs d’accompagnement scolaire après la classequi entrent en vigueur sont aussi une opportunitéd’inscrire –avec le soutien scolaire et des activitéssportives–, des activités d’éducation artistique etculturelle.Pour finir, sur les Repères, je voudrais simple-ment dire que, pendant toute l’année 2007, quandils ont été réalisés sous la direction de Marie-Claude Derouet-Besson, nous avons beaucouptravaillé, certes, mais nous avons aussi été con-tents de se rencontrer, de se retrouver, d’êtreensemble, d’avoir des étapes de réunion et qu’ona aimé se connaître –le monde de l’éducation, lespersonnes de l’enseignement général de laDGESCO, les inspecteurs, les enseignants, lesréseaux qui participaient. Ce fut une expérienceutile mais aussi qu’on a aimée. La Direction de

l’Architecture et du Patrimoine aura à cœur defavoriser ces rencontres et de favoriser les ren-contres entre les réseaux. Ce sera un de sesobjectifs en 2009 d’encourager et si possible deformaliser ces réunions, ces rencontres, ce travailensemble. Souhaitons-nous donc bonne chanceaux uns et aux autres.

Béatrice Auxent

Merci Annick. Le Nord-Pas-de-Calais est peut-être un exemple où les partenaires se connais-sent bien et agissent ensemble : les réseaux desVilles et pays d’Art et d’Histoire, le pôle nationalMémoire du Travail, la Maison de l’Architecture etde la ville, des associations… C’est très impor-tant, or ce n’est pas le cas partout. Nous nesommes pas très nombreux à travailler sur la sen-sibilisation à l’architecture, c’est donc encoremieux quand nous agissons de concert. MerciAnnick, nous savons qu’il reste beaucoup de tra-vail, mais nous nous savons soutenus, c’est bien.

Marie-Claude Derouet-BessonConseiller scientifique du Pôle de ressources et de compé-tences "pratiques pédagogiques auprès des jeunes"

En remerciant Annick Prot de ce qu’elle a dit, jevoudrais insister sur ce partenariat vrai qui est enplace autant à l’échelle du ministère avec savolonté de se réunir et de travailler ensemble,qu’à celle des CAUE où nous avons égalementréussi à établir une forme de partenariat inter-CAUE. Ce qui caractérise, pour ces deuxsphères, les années 2007 et 2008, c’est la pro-duction commune. Produire ensemble, c’est mon-trer que ce partenariat réussit, vit, existe par sontravail et ses productions qui le rendent visible.C’est pour cela que je ne qualifierai pas mon tra-vail de "direction", comme dit Annick Prot, car ils’agit davantage d’animation, de coordination dela progression et de la production communes. Letravail partenarial est une chose difficile, longue,faite d’une suite de découragements –on dépassesans cesse les dates qu’on s’était fixées pour finirtelle ou telle tâche, c’est une constante qu’il fautreconnaître. Mais c’est aussi quelque chose d’ex-trêmement positif : pour Repères, un travail dequatre mois, à raison d’une réunion par mois, étaitprévu. En réalité, il nous a fallu un an pour écrire,finir de penser le document. Bien plus, il nous afallu deux ans pour une parution à hauteur de nosambitions. Le partenariat n’est pas quelque chosequi aboutit, parce qu’il est long et difficile, àquelque chose d’insuffisant, de bricolé. En effet, sion fait le bilan de Repères et de 50 activités, cha-cune de ces publications, par ailleurs complémen-taires, apparaît aboutie. Nous connaissons entant qu’auteurs les faiblesses de l’un et de l’autreouvrages, mais ils sont assez pertinents pour êtreédités et qu’on en soit heureux et fiers.

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Une des raisons du plaisir et de l’intérêt qu’on aeus à travailler ensemble, c’est qu’on a pu se don-ner le temps : le temps de faire, le temps deréfléchir, d’être attentifs aux réticences qui se sontexprimées à de multiples reprises sur telle ou tellefaçon d’aborder le sujet. Il est difficile de croiservite des regards d’enseignants et d’inspecteurs,de gens de terrain et de gens qui n’avaient pas dutout les mêmes parcours professionnels, d’archi-tectes, etc. Le temps est indispensable pour qu’unespace d’intéressement se construise entre desmondes différents : celui des enseignants –avecen ligne de mire l’intérêt des élèves qu’il faut aussiconsidérer comme des actifs et des partenairesdirects dans leur propre formation–, celui des pro-fessionnels et enfin celui des politiques min-istérielles. Ces travaux communs concrétisent cetespace d’intéressement.Le but, désormais, est d’arriver à donner un écholocal à ces productions nationales. Mais il est utilede souligner que c’est aussi parce qu’il y a eu despartenariats localement actifs que des élémentssont remontés dans les débats et productions del’échelle nationale. Ce n’est pas si fréquent dansla gestion des politiques publiques que ces inter-actions multiples, du haut vers le bas, de la basevers le sommet et réciproquement et dans tousles sens et qui s’étendent maintenant un peu àl’international –puisqu’un des sujets sur lequel tra-vaille la DAPA, concerne la façon dont la sensibil-isation est menée ailleurs.Tout cela donne une vision de l’importante évolu-tion de la conjoncture de la sensibilisation à l’ar-chitecture et à l’urbanisme sur une dizaine ou unequinzaine d’années. Nous avons l’impressiond’avoir acquis lentement et patiemment un certainnombre d’outils et de procédures en marchant.On est loin du compte, certes. Il n’y a toujours pasde généralisation vraie de la sensibilisation à l’ar-chitecture dans toute la France et pour tout lemonde. Il reste beaucoup de travail. Il y a encoredes tensions réelles entre un certain nombre destructures qui, au lieu de se rendre comptequ’elles participent chacune, avec son originalité,à un grand processus général, persistent dansleurs préoccupations d’existence institutionnelle,etc. Le monde de la Culture, comme tous lesautres mondes, n’est pas un monde calme, tran-quille et doux.Je souhaite souligner encore une fois la force dece travail commun que nous devons, à mon sens,recentrer sur ce que nous avons à faire aujour-d’hui. Je vais reprendre de façon un peu plusdétaillée ce que Benoît Poncelet a rappelé ausujet de l’histoire du pôle. Nous nous voyons enformation environ tous les deux ans, deux ans etdemi. Cela nous permet de vous rendre compterapidement du travail interne au mouvement desCAUE qui a été celui du Pôle et de revenir sur lecontenu des petites mallettes qui vous ont été dis-

tribuées et qui, de fait, retracent la nature de cetravail. Nous nous sommes quittés à Marseille :vous avez dans vos pochettes les Actes,"Sensibilisation à l’architecture et à la ville : quelsapports réciproques entre pratiques péda-gogiques auprès des jeunes, conseil aux partic-uliers et aux collectivités ?", vous les trouverez,en couleur, sur le site. Ensuite, il y a eu la parutionde 50 activités, que je ne vous présente pas uneénième fois.Ce qui importe maintenant, c’est votre travail sur50 activités, c’est-à-dire les retours de vos expéri-ences. Vous avez dû voir que nous avons couplécette production papier assortie de son DVD avecun espace Internet sur le site de la fédération quiva essayer de mettre à jour toutes ces donnéesnumériques –ce sera une sorte de service après-vente–, mais surtout il y a vos retours sur le fondet la reprise du travail futur sur ce que peut êtreune sensibilisation à l’architecture et à l’urban-isme réussie à travers les exemples que vouspouvez nous donner. Le thème de la formationd’aujourd’hui en résulte : vous montrer commentcet espace est organisé et ce qu’on va y faire.Dans un instant, Karine Terral vous montrera sonétat actuel et vous incitera à vous en servir et ànous aider à le faire évoluer, à le transformer vrai-ment en un espace collaboratif permanent.Toutefois, je voudrais auparavant dire un motd’une autre activité importante du Pôle pendantcette dernière année et dont vous avez une pre-mière trace dans vos mallettes : l’enquête quadri-ennale sur les activités pédagogiques. Elle essaied’offrir un travail de cartographie et de répertorierles activités en matière de sensibilisation à l’archi-tecture et à l’urbanisme dans le mouvement desCAUE. Cette enquête pèche par la faute de tousceux qui n’ont pas répondu dans les temps auquestionnaire et dont les activités ne peuvent pas,ipso facto, être intégrées dans l’enquête. Il estdommage que des personnes fassent plein dechoses et oublient de le dire. C’est dommagemais plus de la moitié des CAUE a répondu : cetteenquête est assez révélatrice des actions qui sontmenées. Je souhaiterais qu’il y ait, une foisencore, dialogue et réaction. Vous en avez uneversion provisoire mais nous avions envie devous donner l’état actuel en relecture ultime, enlaissant une toute petite possibilité à ceux quin’ont pas encore renvoyé leurs réponses : nousne reprendrons pas tout le texte mais si vous avezdes éléments importants qui ne figurent pas dansle document, nous reprendrons les cartes. En résumé, l’enquête montre l’ampleur du travailfait au sein du mouvement CAUE, sa diversité.Elle montre aussi la fragilité de ces activités à car-actère pédagogique par rapport à toutes lesautres sollicitations. Les CAUE interviennent surtous les aspects du territoire et sont extrêmementsollicités pour de multiples autres tâches souvent

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jugées prioritaires. L’enquête montre aussi l’exis-tence de partenariats locaux qui permettent detisser des liens sur cette sensibilisation avecd’autres structures culturelles. Quand la DAPAs’engage dans cette volonté de réunir et de fairetravailler ensemble, etc., elle est sur la voie utile.C’est certes une voie "hérisson", pleine depiquants, mais il est indispensable de la suivrepour contourner, faire plier, voire arracher chaquepiquant au fur et à mesure. Il y a du travail, maisc’est la voie indispensable.Enfin, soulignons pour terminer qu’il y a main-tenant, à partir des outils que nous avons, àinventer –et l’espace Internet, je l’espère, va nousy aider–, la façon dont nous allons concevoir l’ac-tion à la fois au moment où nous la faisons sur leterrain et dans sa récupération possible par tousles autres. Le but est d’arriver d’une part à en faireplus, ensuite à faire mieux et surtout à faire defaçon adaptée à l’évolution actuelle des établisse-ments scolaires, en particulier dans leurs relationsavec le territoire.L’une des évolutions actuelles des actions de sen-sibilisation montre une approche différente despublics, un recours différent au débat et à lanature du débat public autour de ces questionsd’équipement, de cadre de vie, de développementdurable, etc. C’est là qu’il faut que nous inventionsde nouvelles formes d’actions mais surtout denouvelles adaptations des actions à ce que nousvoulons faire dans l’avenir. Je dirais que les 50Activités-papier sont derrière nous, que lesRepères sont un point d’appui essentiel mais qu’ilfaut absolument et impérativement aller plus loin.L’espace Internet nous aidera-t-il à le faire, je l’e-spère : en tout cas, il faut déjà que vous sachiezbien comment il fonctionne, comment on peutintervenir, aller plus loin et plus vite. Karine, peux-tu nous le présenter ?

De 50 Activités à l’espace Internet<www//fncaue.fr/pedagogie>, l’action du pôlede ressources et de compétences « Pratiquespédagogiques »Karine TERRALArchitecte, CAUE du Dubs, du Jura et de la Haute-SaôneAnimatrice du Pôle de ressources et de compétences"Pratiques pédagogiques auprès des jeunes"L’espace Internet que nous avons créé sert àpasser à autre chose que le format papier. Nousl’avons créé à partir des 50 Activités mais nous yavons ajouté des thèmes. 50 Activités nous ontété demandées pour travailler sur la ville, nousnous étions limités à l’architecture et à l’urban-isme. Sur l’espace Internet deux autres thèmesapparaissent : environnement et paysage.L’espace est composé de quatre entrées :"Activités", "Glossaire", "Thèmes" et"Ressources". Dans les activités, vous retrouvezles deux thèmes principaux de l’ouvrage, à savoirarchitecture et urbanisme et chaque activité de

l’ouvrage. Quand vous cliquez sur la maison, parexemple, vous avez tous les documents que nousavons recensés : des documents pédagogiques,des petits films, des fichiers PDF, des liens versdes sites Internet qui paraissent intéressants pourtravailler sur la maison.Ensuite, vous disposez d’un glossaire qui associela définition d’un mot et une série d’illustrations. Sivous allez à la lettre M par exemple pour le motmaison : vous trouvez la définition du mot etplusieurs photos de maisons que vous pourrezutiliser au cours de vos interventions. Nousespérons qu’elles seront de plus en plus nom-breuses, dans la mesure où vous pourrez enajouter grâce à vos envois. Pour chaque défini-tion, sont signalés avec un astérisque les mots quifigurent aussi dans le glossaire. Si vous cliquezsur "image", vous pouvez faire directement le dia-porama des images qui sont toutes légendées.Ensuite, vous avez une entrée thématique quireprend et reclasse l’ensemble des documents àpartir du thème choisi.Concernant les ressources, l’espace Internet pro-pose des bibliographies thématiques, des filmo-graphies et des sitographies. Surtout envoyez-nous vos propres références, les sites intéres-sants. Ils seront ajoutés dans nos dossiers.Tout ceci est une amorce : le travail de cet après-midi nous donnera, par exemple, des pistes pouralimenter la partie Activités dans le domaine del’Environnement.L’accès à cet espace est simple. Sur la page d’ac-cueil du site de la fédération, vous pouvez cliquerdirectement sur « 50 activités ». À gauche, le pôleest signalé : si vous cliquez dessus, vous pouvezpar exemple remplir de petites fiches et nous pro-poser un mot pour le glossaire, des images ouencore une activité. Emmanuel nous montreraplus tard comment envoyer directement la ficheavec les illustrations.L’espace pédagogique, à gauche de l’écran,présente le pôle, des événements signalés(rubrique "événements"), des outils et actions–c’est là que sont les Repères par exemple. C’estégalement dans cette rubrique que vous trouvezle travail de Danièle Bordessoule et celui d’ÉricBrun sur les programmes scolaires qui mettent enrelief tout ce qui a un rapport avec l’architecturedans les programmes scolaires existants.Ensuite, les rubriques "Agir, Contribuer, Informer"permettent de nous communiquer vos actions,des mots, des photos pour le glossaire… Ouencore si vous voulez réagir et proposer desaméliorations.

Béatrice AUXENT

Tout ce travail –le papier, le cd-rom, le site– est untravail de fond qui a tenu en haleine le Pôle pen-dant à peu près cinq ans. Il a fallu retravaillerchaque activité. Les propositions des CAUE ont

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été retravaillées, selon l’idée qu’il fallait donnerenvie aux lecteurs de transférer une activité parti-culière à un autre endroit, avec d’autres carac-téristiques locales. Nous savons très bien que lesCAUE sont implantés dans des territoires tous dif-férents, avec des conjonctures différentes, desproblématiques différentes et des partenaires dif-férents… Tout le travail a été de rendre généralis-ables et adaptables les activités décrites. C’est leplus gros du travail des dernières années, la co-construction et la co-écriture prennent du temps.Dans les pratiques et les freins, il est vrai quenotre éditeur du CRDP ne nous a pas toujoursaidés. Toutefois, le résultat est là et on part de cerésultat pour continuer à construire.Je signale une autre publication, sortie dans lecadre du Congrès international des architectesqui s’est passé à Turin au mois de juillet 2008.Cette publication a été produite par le CERTUavec plusieurs intervenants : Territoire etenseignement, la fédération des CAUE et larégion Rhône-Alpes. Les textes y sont tout à faitintéressants, autour de la question de «Transmettre l’architecture ». Ce document est envente au CERTU.

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Pratiques, freins et espoirs raisonnables : en quoi les environnements numériques de travail changent-ils

notre façon de travailler ?Hélène Godinet, maître de conférence, EducTice, Institut National de Recherche Pédagogique

Il me faut dire d’emblée que je suis totalementnovice dans les domaines qui sont les vôtres, tantpour l’architecture que Il me faut dire d’embléeque je suis totalement novice dans les domainesqui sont les vôtres, tant pour l’architecture quepour l’environnement. Néanmoins, j’ai appréciéd’avoir commencé ces journées par une visiteextrêmement éclairante sur le terrain, dans unespace d’apprentissage véritablement multimédia! Le partage de la connaissance m’intéresse toutcomme vous et à cet égard, le thème de votre for-mation me semblait tout à fait en accord avec lesquestions qui sont posées à propos du dévelop-pement d’espaces numériques. Je m’intéresseplus spécifiquement à la conception et la mutuali-sation de ressources hypertextuelles, en particu-lier lorsqu’il s’agit de concevoir des contenus decours en ligne à destination des étudiants distantsinscrits dans un campus virtuel.Pourquoi les espaces virtuels de travail ? Parcequ’effectivement, lorsqu’on a introduit de nou-veaux outils (de production, de diffusion, de com-munication de l’information), ceux qu’on appellevolontiers environnement numérique de travail(ENT), notamment pour enseigner et apprendre,on a changé de dimension, on a ouvert les portesde la classe, on a imaginé une circulation et unpartage des savoirs inédits. Ainsi, à cet égard, onest tous des débutants. On a donc plus intérêt àpartager les réflexions qu’à vouloir donner desréponses ou à tenter de normaliser car la situationest extrêmement complexe et tout à fait passion-nante à caractériser dans son évolution.

1.Espace numérique, environnement numé-rique

Quelques rapides éclairages historico-linguis-tiquesDans l’expression espace numérique de travail,il y a souvent un flou sur le terme numérique, tra-duction du mot anglais digital. L’ordinateur aimposé de coder, pour les transcrire, toutes lesconnaissances en zéros et en uns. Avec ce codebinaire, on peut faire du multimédia, c’est-à-diretraiter sur un même support des images, dessons, des textes. Quand on évoque un espacenumérique, on peut dire aussi un environne-ment numérique. Dans CAUE, il y a le mot envi-ronnement. Que désigne-t-il ? L’environnementserait tout à la fois l’espace, la situation, lecontexte, le support, les personnes (les acteurs),les ressources ? Ce serait une sorte d’écosys-tème ? On ne le sait pas clairement, en particulier

quand on parle d’un environnement numériqued’apprentissage (ou de travail), un ENT. L’ENTdésigne à la fois les outils matériels et logiciels,les contenus qui circulent, les acteurs –concep-teurs ou utilisateurs– et les activités qu’il permet(créer, modifier, archiver, diffuser, relier, mutuali-ser… des informations et des savoirs). Mais toutcela n’est pas très stable dans la mesure où lesoutils, comme les concepts, sont extrêmementrécents, et par ailleurs, pour nombre d’entre eux,rapidement obsolètes.Si on remonte à l’idée initiale (à peu près 1945,soit environ un demi-siècle, ce qui est très jeune),l’idée d’environnement numérique découle desidées visionnaires d’un économiste américain,Van Bush qui a dit (à peu près) : et si on organi-sait les documents pour pouvoir les partager, il yen a assez d’avoir des bouquins partout, desavants thésaurus, des ressources diverses dontpersonne ne peut se servir parce qu’on a du malà les retrouver… .Toutefois, à son époque, il ne disposait que desupports analogiques, des microfiches ; il n’em-pêche qu’il avait déjà pensé le concept de miseen réseau de documents. Ensuite, à partir de1965, un sociologue américain, Ted Nelson, adéfini le concept d’hypertexte, prolongeant cetteidée de mettre en réseau les informations et lessavoirs, de les associer et de les rendre accessi-bles à tous, via l’informatique, de façon à ce qu’ilsévoluent grâce à l’intervention des utilisateurs.Enfin, en 1994, un physicien du CERN, TimBerners-Lee, a imaginé le web et conçu le pre-mier logiciel de navigation. Et l’usage des réseauxnumériques est peu à peu entré dans les pra-tiques ordinaires .

2.Des outils et des concepts qui invitent à despratiques réticulaires

Vers des pratiques de lecture-écriture hyper-textuellesLes environnements numériques, ce sont desmatériels et des logiciels informatiques qui utili-sent un langage unique compréhensible par toutela planète et qui invitent à travailler en réseau. Leweb, la toile, le net, chacun de ces termesconcrétise l’idée de relier, d’associer les informa-tions (réseau de ressources), les personnes(réseau humain) en utilisant un réseau technolo-gique (les ordinateurs sont connectés entre eux).Tous les mots du domaine -internet, intranet,extranet, network, réseau local, national, ou mon-dial ... - ont pour pivot le mot net qui veut dire filet.

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C’est comme un filet de pêcheur, un immensemaillage. Le filet, c’est cette chose souple qu’onempile sur le quai et qu’on n’arrive parfois plus àdéplier, à mettre à plat. Mais en même temps,quand on le dénoue, c’est efficace, c’est un mail-lage solide, il faut souvent beaucoup de per-sonnes pour que ça fonctionne, mais si on saitbien le manipuler, on arrive à ses fins.Voyons le terme hypertexte. Le mot texte vientde tisser ; au CAUE, vous voulez mutualiser vosinformations et vos travaux, diffuser vos connais-sances. Vous montrez, dans les interventions etateliers de ces journées, comment vous avezenvie de tisser des relations pour partager lesinformations entre les architectes, les ensei-gnants, les responsables territoriaux, ceux quis’occupent de biologie, d’écologie, de requalifica-tion ou de valorisation du patrimoine, etc. Lespages web de 50 activités qu’on vient de survoler,constituent un hypertexte accessible, ouvert, évo-lutif ; on dit encore un hypermédia – puisqu’il offredes textes, des images et des sons. Avec cedocument hypertextuel, que fait-on ? Onnavigue ; on est cybernaute. Si l’étymologie sup-pose qu’on tient le gouvernail (cyber), naviguerveut parfois dire errer dans un immense flot d’in-formations. Beaucoup de recherches et travaux àpropos de construction des savoirs avec les TICconstatent une errance cognitive, une déperditionde temps dans les parcours effectués sur l’inter-net. On peut en tout cas affirmer qu’on n’yapprend pas de la même façon qu’avec les livres.Par exemple, avec l’ouvrage imprimé 50 Activitéspour découvrir l’architecture et l’urbanisme avecles CAUE, de la page 1 à la page 245, vous feuil-letez, vous revenez en arrière, vous mettez unPost-It, une note sur un papier, bref vous savezoù vous en êtes. Si vous utilisez le site 50Activités sur internet3 , vous allez vous laisser gui-der par le menu de navigation, organiser votreparcours à partir des onglets, mais vous pouvezaussi cliquer sur tel ou tel hypermot, ou hyperlien,et vous pourrez ainsi butiner de site en site sansqu’il y ait de début ni de fin. Bref, en termes péda-gogiques, un ouvrage papier a une structureséquentielle et hiérarchique, une organisation dela connaissance préconstruite ; alors que sur unsite internet, le lecteur est face à un documentouvert, qui peut être immense et en plus, il estencouragé à l’alimenter, donc à le faire évoluer.

Des supports multimédiasPar ailleurs, avec internet, on travaille avec dumultimédia : on sait que l’école est un peu fri-leuse dans ce domaine. Quand on évoque laquestion avec des enseignants, ils affirmentvolontiers : “à l’école, l’image c’est pour les petits,le texte, c’est sérieux…”. On étudie Baudelaire,mais on insiste rarement sur le fait qu’il a d’abordété critique d’arts. À une classe de collège en

cours de français ou d’histoire, on va dire : “écri-vez votre texte et s’il vous reste du temps, faitesune illustration ; mais ne commencez pas par fairele dessin”, etc. De façon générale, la relation aumultimédia en termes d’apprentissage n’est passimple ; on donne la primauté au texte parcequ’on a majoritairement une culture du texte, dansun monde qui majoritairement valorise unesociété d’écriture. Si l’internet invite à faire unlarge usage de l’image, pour la plupart desdomaines de connaissances cela nécessiteraitsans doute de développer plus avant la formationdes utilisateurs, pour concevoir comme pourconsulter des contenus faisant appel tant autexte, qu’à l’image ou au son.

3. Environnement numérique comme espacede construction et de circulation des savoirs

La complexité de l’organisation des savoirs enréseau ouvertRappelons que l’usage d’internet implique troisréseaux : 1) le réseau technologique -les ordina-teurs communicants qui constituent les tuyaux parlesquels circulent les contenus ; 2) le réseau deressources -les documents qui portent les infor-mations et les savoirs ; et 3) le réseau humain,avec toutes les questions qu’il pose : qui sont lesacteurs qui constituent le réseau ? qui construitles ressources disponibles, qui décide commentces ressources sont reliées, comment et quandles contenus sont actualisés ? quels sont lesauteurs qui ont légitimité pour produire et diffuserdes savoirs ? qui porte la responsabilité indivi-duelle ou collective de ce qui est proposé ? Enfait, on arrive très vite à la question de l’intelli-gence collective1 posée par Lévy, entre autres.Je ne fais qu’effleurer le sujet mais on ne peut sedispenser de cette réflexion dès lors qu’on a l’am-bition d’ouvrir et de faire vivre un site web commelieu dynamique d’une communauté de connais-sances.

L’utilisation des espaces virtuels d’apprentis-sageC’est la question retenue pour cette formation :que veut-on faire avec ces sites ? Partager l’infor-mation ? Partager la connaissance ? Partager lessavoirs ? Si, initialement, on a défini l’internetcomme un réseau d’autoroutes de l’information, latendance actuelle est de parler de société dessavoirs2 ; le projet est d’autant plus ambitieux.Par exemple, comment préparer des enseignantsde l’Université à concevoir des ressources pourles mettre en ligne ? Ils ont une intention pédago-gique et devront alimenter un espace virtuel d’ap-prentissage (une plateforme de formation). Ce quiva être développé sera différent de ce qui se pas-serait dans un amphi en présentiel mais doit être

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tout aussi efficace. Or, enregistrer un enseignantqui fait son cours et mettre la vidéo en ligne estinadéquat ; les étudiants ne peuvent pas appren-dre par ce biais. Est-il pertinent de mettre à dispo-sition un polycop qui sera probablement impriméet utilisé comme un livre ? Faut-il penser autre-ment la transmission des savoirs ? Commentfragmenter, présenter, organiser, relier les conte-nus ? Comment constituer un module de coursutilisable sans l’intervention de l’enseignant-auteur ? Que peut/doit faire l’étudiant à partir desinformations consultables ? Comment sera-t-ilincité à réagir, à interagir ? Quel type d’accompa-gnement sera proposé pour aider à l’acquisitiondes contenus ? Bref, il faut préalablement penserce qu’on veut obtenir comme résultat et concevoirle document numérique en conséquence, entenant compte de l’environnement d’usage.Autre point de réflexion possible, la question de lapérennité d’un site. Pour le site 50 Activités, vou-lez-vous conserver la totalité des documentsofferts ? Les contenus sont-ils valides dans ladurée ? Le site a-t-il une valeur patrimoniale ? Oubien les pages sont-elles destinées à être luespour valoriser la dynamique des CAUE ? Seront-elles actualisées en fonction du contexte (attentesdes destinataires, évolution du domaine, etc.) ? Ilfaut donc bien différencier l’information immédiatedu savoir plus inscrit. Dans ce cas, se pose laquestion de savoir si le site internet est un endroitpour rendre visibles des documents partageables,des connaissances stabilisées et/ou des informa-tions momentanées. Ces questions doivent êtreexaminées car elles permettront de définir lestâches, les échéanciers ; elles permettront enoutre de garantir la qualité du site.

4. Oral, écrit, numérique, des modes complé-mentaires de construction des savoirs

Peut-être peut-on affirmer qu’on n’est pas obligéde courir après la modernité. Aujourd’hui, enpédagogie, on dispose de divers modes de trans-mission et de partage des savoirs : l’oral, l’écrit etle numérique. L’un n’est pas meilleur que l’autre,l’un ne va pas faire disparaître l’autre… Vous vousrappelez Platon : quand on a commencé à écrire,il aurait dit stop, l’écriture déforme la pensée ;affirmant la primauté du discours oral, il était, dit-on, franchement hostile à l’écrit. De la mêmefaçon, et ce depuis environ trente ans, certainsannoncent que le numérique concurrence l’écrit,qu’il appauvrit la qualité des savoirs, etc. Rien detel n’a été démontré. On dispose des trois modes,dans leur complémentarité, chacun avec sa spé-cificité : vertus de l’oral du discours de proximité(celui de la salle de classe, du dialoguemaître/élève, etc.), vertus de l’écrit qui laisse unetrace et donne au lecteur le temps de la réflexionet de l’appropriation, vertus du numérique qui

offre, entre autres, ses potentialités d’accèsimmédiat et de partage planétaire. Il s’agit doncde choisir le mode ou les modes qui paraissentles plus appropriés pour l’objectif qu’on s’est fixéet le destinataire qu’on a ciblé. Ceci tout ensachant que même si l’internet est universel, il estencore très jeune et immature au regard de ceque représentent, en terme de diffusion desconnaissances, 5000 ans d’écriture et les quelque6700 langues de l’humanité en usage aujourd’hui.

5. Les espaces virtuels d’apprentissagecomme vecteur d’innovation

À propos des espaces virtuels d’apprentissagecirculent bon nombre de discours plus ou moinsutopistes. Des discours marchands sur la nou-velle génération, les digital natives1 , les jeunesqui sont nés dans le numérique, ont grandi avecet sauraient parfaitement en tirer profit. Des dis-cours généreux aussi : ainsi Michel Serres, dansAtlas, annonce que grâce aux réseaux, tout lemonde va tout partager, ceci au bénéfice du plusgrand nombre, la connaissance étant un bien nonmarchand. Et j’ai déjà évoqué Pierre Lévy à pro-pos des potentialités de l’intelligence collectiveque les réseaux stimuleraient en invitant à despratiques interactives.

Entre attentes, discours, et pratiquesDe façon générale, on fait souvent avec les nou-veaux outils ce qu’on savait faire avec les outilsd’avant. Comme on a inventé la voiture en faisantévoluer la diligence2, on met un document, uncours, une circulaire sur internet, le web assurantalors essentiellement des fonctions de diffusion ;ceci en confortant la primauté du texte. Mais il estpeut-être possible de penser la construction dessavoirs autrement. Ainsi, entre les grands dis-cours et les réalités, se pose la question du rap-port à l’innovation. Marc Giget, qui anime Lesmardis de l’innovation au CNAM3 Paris, donnecette définition : l’innovation naît de la synthèsecréative entre ce qu’on sait faire de mieux et cequ’on a vraiment envie de faire. Sans doute unepiste à retenir pour concevoir et faire vivre un site,tel que celui que vous avez initié.

On dit volontiers que tout le monde est connecté.Or, selon les données disponibles à ce jour, leniveau d’accès à internet est loin d’être universel: environ 6% de la population en Afrique, 49 % enEurope et 75 % en Amérique du Nord4. Autre indi-cateur à propos des usages : diverses enquêtesrécentes5 montrent que contrairement aux dis-cours, la plupart des usagers ont du mal à utiliserefficacement internet, ils ne savent pas naviguer,ils ne s’y retrouvent pas, ils abandonnent très viteau-delà d’une navigation superficielle ou de curio-

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sité. Et dans le même temps, on peut apprécierles constats d’un John Daniel, président duCommonwealth of Learning6, qui, promouvant laformation informelle (open schooling) pour lesplus démunis, tout comme l’université virtuellepour les petits pays7, se réjouit des possibilitésoffertes par internet. Il donne des exemplesconvaincants dans les domaines de la santé, dutourisme, de l’agriculture. Faire le pari du partagedes savoirs, c’est aussi ce qui porte l’ambitieuxprojet collectif du MIT Opencourseware .

Coopératif, collaboratif, collectif, quel modede partage des savoirs ?Comment s’élabore un espace virtuel deconstruction et de partage d’informations, deconnaissances et de savoirs ? Là encore, derrièreles discours, les approches sont diverses.On privilégie souvent le coopératif, parce qu’onn’a pas la même méthode de pensée ou la mêmeculture, ou simplement le même rythme de travailque ses partenaires. Coopératif suppose unedémarche additionnelle. Il faut qu’il y ait un leader,un chef de projet, qui manage, décide, distribue letravail, propose un échéancier, collecte les pro-ductions, négocie pour ajuster etc. Le scénariocoopératif fonctionne de manière présentielle ou àdistance ; par exemple, parce que les CAUE sontnombreux en France et dispersés géographique-ment, vous pouvez travailler en coopératif à dis-tance. La stratégie coopérative suppose de fixerun résultat attendu, de savoir combien d’acteurssont impliqués, qui va faire quoi et quand.Beaucoup d’acceptions sont proposées pour leterme collaboratif. Le mot s’appuie sur le voca-bulaire développé autour de la question de réso-lution de problèmes, dans la mesure où celamobilise des compétences complémentaires ; onpeut faire appel à un groupe, une communautépour résoudre un problème complexe. Toutefois,on n’a pas a priori idée du temps nécessaire ni ducoût (en implication et/ou coût financier). Donc, lacondition de réussite, c’est que le groupe ait desobjectifs communs, une envie commune et qu’ils’y retrouve dans la relation coût-bénéfice. Laquestion de l’engagement est centrale : quanddes sites web ne vivent pas, les ressources nesont pas mises à jour ; les acteurs qui s’étaientengagés à l’alimenter font plus ou moins explicite-ment ce constat : “j’y consacre du temps mais jen’en tire pas mon bénéfice”. Donc, la condition estde partager des valeurs communes, d’avoir unintérêt commun, mais surtout d’accepter de nepas vraiment savoir où on va, ni en temps, ni endurée, ni en investissement…Le mot collectif est défini, notamment, parMonique Linard. Sa définition des technologies del’intelligence postule que “l’intelligence est unedynamique autoentretenue et interdépendante defonctions cognitives2”. À l’échelle d’une commu-

nauté, on ne peut pas fonctionner sans l’autre, onest interdépendant, en partie dans des situationsde résolution de problèmes. À vrai dire, ce postu-lat n’est pas franchement dans notre culture :généralement, on n’ose pas demander, on n’osepas dire qu’on ne sait pas, on ne fait pas forcé-ment confiance à l’autre, on n’apprécie pas forcé-ment de travailler en groupes, les évaluations etcertifications scolaires et professionnelles sontrarement collectives, etc. La démarche collectivene se décrète pas. Le concept d’intelligence col-lective a été approfondi, entre autres, par leschercheurs qui s’intéressent aux processus com-plexes des comportements collectifs et des orga-nisations en réseaux. Les travaux de Théraulaz3,par exemple, qui portent sur les organisationssociales des insectes (abeilles, fourmis, ter-mites), montrent que ce sont des écosystèmescollectivement intelligents et terriblement effi-caces. Ces travaux fournissent des modèles d’in-telligence en essaim dont on pourrait tirer partiepour mettre en place des activités éducativesinnovantes.Participatif a une connotation volontiers poli-tique. Il est employé à propos des pratiques deproduction d’informations sur internet. Participer,c’est apporter son grain, apporter son maillon à lachaîne et l’idée, c’est que les réseaux stimule-raient une construction participative. L’intentionest visible sur les sites web : “appels à participa-tion”, “si vous voulez participer”, “si vous voulezrejoindre notre communauté”, ou encore “pourajouter un commentaire”… L’idée du participatifpose très vite la question de la légitimité et d’unesorte de confrontation entre les savoirs savants etles savoirs profanes. Sur ce dernier point, onpourra approfondir avec Callon1. L’ouvrage Agirdans un monde incertain décrit le fonctionnementde forums hybrides : c’est via de tels dispositifsparticipatifs qu’on apprend, on construit desconnaissances et on résout des problèmes com-plexes dès lors que les savoirs pratiques et lessavoirs savants se rencontrent.Le participatif s’est développé dans un certainnombre de domaines où justement la connais-sance est incertaine, peu stabilisée, où les savoirssavants sont très fréquemment questionnés. Làaussi, la validation de l’information repose surl’autorégulation, sur le débat, la controverse, lanégociation et les ajustements successifs. C’estun travail très complexe, parce qu’en fait on peutconstamment mettre en doute la véracité desinformations. On n’a pas prévu de traiter ici duphénomène Wikipédia, mais il pose cette ques-tion de la construction et de la diffusion participa-tives des savoirs. Aujourd’hui, quand on chercheune définition, on clique sur Google et l’informa-tion de Wikipédia apparaît souvent en premièreposition. On peut penser que c’est acceptablesans toujours se demander si ce ne sont pas trois

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élèves de CM2, voire n’importe quel charlatan, quien sont à l’origine. Si tout le monde peut partici-per, à un moment il faut prévoir une forme de co-régulation, ou d’autorégulation, ou de validationconsensuelle, qui permette de faire circuler lessavoirs de façon pertinente.Le terme Contributif qualifie le principe à la foistechnique et informatique de contenu partagé etde contenu généré par l’usager .

Quels outils pour quelles pratiques ?Les outils numériques sont de plus en plus perfor-mants et incitent à des pratiques innovantes.Le portail est une entrée sur un ensemble desites partenaires ou proches. Le portail des CAUE(FNCAUE) rassemble des acteurs et des docu-ments propres à un large domaine d’expertise(architecture, art, environnement, urbanisme,pédagogie, etc.). Cependant, le portail ouvre,d’une certaine façon, sur un espace clos, unespace d’experts, un espace dédié à un publicciblé.La plateforme est intéressante en pédagogie.C’est un dispositif adéquat pour une école vir-tuelle. Une plateforme de formation offre des ser-vices de production et de diffusion de ressources,ainsi que des espaces d’activités et de collabora-tion.Le forum est un espace de discussion. Si lesCAUE veulent ouvrir un forum pour discuter desquestions actuelles sur l’environnement, l’archi-tecture, la place de l’art à l’école, il faudra imagi-ner le moyen d’exploiter les apports constituéspar les diverses interventions ; il faudra relancer,réguler, faire des synthèses de tout ce qui est pro-posé et discuté dans cet espace contributif.Le blog est une sorte de carnet de notes. On voitde plus en plus de blogs pédagogiques qui ques-tionnent les pratiques. On pourrait très bien ima-giner un blog sur le site des CAUE qui informeraitet susciterait des commentaires. À ce jour, parexemple, une contribution initiale sur les instruc-tions officielles, suivie d’un fil de discussion,pourrait être : “quel est votre point de vue par rap-port à la mise en place du nouvel enseignementd’histoire des arts ? quelles stratégies avez-voustestées ?” et le résultat des apports aiderait àconcevoir un exemple de scénario pédagogique.Aujourd’hui, la mode est au Web 2.0. Donc onpourrait imaginer un CAUE 2.0, voire 3.0, poursatisfaire à la modernité. Le Web 2.0 est unearchitecture de participation : l’important est doncde décider de développer (de faire vivre) effecti-vement un site ouvert, et surtout d’en prévoir lecoût en temps de maintenance et d’exploitation.

Concevoir des espaces de co-construction deconnaissancesQuels modes de conception peut-on préconiserpour concevoir des espaces de partage et de dif-

fusion d’informations aux contours flous, pour desusages incertains ? La construction des sites està penser comme un travail d’équipe. Dans votrecommunauté des CAUE, cela semble une pra-tique ordinaire. Pour créer un espace virtuel d’ap-prentissage, il faut imaginer un réseau dynamiqueet interactif, c’est-à-dire dans lequel le plus grandnombre d’acteurs interagit le plus régulièrementpossible, bien que ce soit très coûteux en énergie,en temps et en savoir-faire.Quelles compétences faut-il développer pourconcevoir et piloter un tel espace ? Piloter, c’estêtre garant de la teneur des informations. Parexemple, comment assurer la sécurisation desdonnées, tenir compte des droits d’auteur, modé-rer les échanges, etc. ? Là aussi, les questionssont complexes. Elles montrent qu’on invente peuà peu de nouveaux métiers ou, pour le moins,qu’il faut repenser son propre métier : concevoirdes ressources, les scénariser, animer, tutorer ?A-t-on les compétences pour ce faire ? et les-quelles, technologiques, linguistiques, communi-catives, juridiques, etc. ?Ces nouvelles pratiques posent enfin la questiondes statuts, des identités professionnelles. Sivous êtes enseignant de collège, vous n’êtes pasconcepteur, vous n’êtes pas designer, vous n’êtespas responsable de site. Si vous êtes responsa-ble de site, il faut qu’on vous en donne le statut ettout ce qui va avec en termes de responsabilitéstechniques ou juridiques.

Des compétences spécifiquesRegardons ensemble deux espaces.Le portail de ressources pédagogiques de la BNF.On y trouve des informations générales et desoffres de ressources ad hoc. Ad hoc parce qu’ef-fectivement, il y a des espaces et des dossiersspécialisés. Tout n’est pas destiné à tout lemonde. La structure du site témoigne d’uneréflexion sur le support, les destinataires et lesenjeux. On ne vous demande pas de participer,mais on vous propose au mieux de recevoir la let-tre d’information. Globalement, c’est une biblio-thèque. La bibliothèque a traditionnellement unereprésentation conservatoire et patrimoniale. Ellepropose des ressources qui ont été validées, desressources que les nouvelles technologies per-mettent de diffuser autrement, au lieu de les lais-ser enfermées entre des murs et accessibles à unpetit nombre. Le site ouvre les portes de la BNF,met à disposition des manuscrits, des œuvres pic-turales, de trésors divers, mais il ne vous invitepas à contribuer.Le portail FNCAUE. Il se présente comme un por-tail d’informations et de ressources. S’y ajoutentdes incitations à contribuer, à réagir… une invita-tion au partage d’expériences et au débat. C’estun portail, mais un portail communautaire, celuid’une fédération. Ce site est celui d’une commu-

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nauté qui a une identité professionnelle, qui mon-tre une expertise du domaine, et une volonté de“fédérer”. On repère en outre un espace privépour lequel un identifiant, un mot de passe sontrequis.Ces deux rapides observations illustrent la ques-tion de la nature de l’espace virtuel, public ouprivé. Ressources et activités seront différentesselon qu’elles visent une audience largementouverte ou qu’elles concernent une communautéidentifiée et plus restreinte. Pour autant, le sited’une communauté peut apporter à un publiclarge et offrir à des destinataires externes dessavoirs partageables. Observons le glossaire de50 activités. Lors d’une première visite, j’ai sélec-tionné “Arcade” et apprécié définitions, syno-nymes, liens et illustrations. Essayons de compa-rer trois glossaires à propos de ce terme. Celuides enseignants d‘arts plastiques de l’Académiede Grenoble et le glossaire d’architecture deTechno-sciences2. Constats : aucun des trois nefait référence à l’autre ; les niveaux d’expertise, laquantité et la qualité des contenus sont trèsdivers. Le problème du partage des savoirs via leweb est bien là : comment déterminer ce quirelève de l’information, des savoirs savants et dessavoirs profanes ? Comment construire et parta-ger des connaissances ? Comment imaginer denouveaux modes de validation ?

DiscussionBéatrice AuxentMerci beaucoup, c’est toujours intéressant quandon a autant de questions à la fin qu’au début. Etc’est effectivement un sujet qu’on aborde tous engrands amateurs, même si ça fait plusieursannées pour certains qu’on s’y frotte.Marie-Claude Derouet-BessonNous avons tous pris conscience de notre peti-tesse et nous nous sommes tous reconnus à unmoment ou à un autre dans notre excès de zèleou notre confusion. Nous avons partagé très pro-fondément tes questions, il y a vraiment un ampletravail à faire. Ce que j’ai vraiment envie de tedemander là, maintenant que tu as regardé lessites, c’est de ne pas nous abandonner. Continueà nous aider, à nous guider pour triompher de toutça, c’est-à-dire tente avec nous de chercher desréponses.Hélène GodinetJ’ai pris le risque de prendre votre site commeexemple, mais je ne traite pas de certains pointsparce que je ne suis pas compétente, entreautres, pour traiter d’esthétique, de choix de cou-leurs, de graphisme, etc. Comparés à 5000 ansd’écriture, cinquante ans d’ordinateur et quinzeans de navigation sur internet, ce n’est rien !N’empêche que nous sentons la nécessité denous jeter dans l’action et de collaborer. Ce nepeut, en effet, qu’être un travail d’équipe, car lechallenge est extrêmement complexe et exigeant.

Catherine GandinMerci pour la clarté de votre exposé, même s’il medéstabilise un peu parce qu’à la fois il nous inciteà réfléchir avant d’agir, mais en même temps onse dit que c’est effectivement dans tout ce chemi-nement qu’on se réadapte, qu’on apprend, etc. Jem’interroge sur la méthode que peut adopter ungroupe constitué –n’importe lequel–, pour avan-cer comme on l’a fait dans notre pôle, mais pourquand même gagner un peu en efficacité. Parcequ’il est vrai qu’on a toutes ces périodes dedécouragement, parce que justement on est faceà nos non-savoirs…Votre exposé me déstabilise donc parce qu’on a àla fois une volonté de méthode, de clarification etd’explicitation de certains cheminements et enmême temps, on ne sait pas bien si on veut vrai-ment être collaboratif ou pas, participatif, etc. Il ya tout le vécu du groupe qui fait qu’à un moment,on tend vers une chose. Donc il y a aussi derrièretout ça une politique à mener du groupe qui seconstitue et c’est un pas difficile –en tout cas,nous, dans notre pôle, on a éprouvé ces difficul-tés.Hélène GodinetVotre témoignage est intéressant car, oui, noussommes tous dans le même bateau. J’ai parfoisl’impression que les discours médiatiques sonttrompeurs : “c’est facile , il faut , y’a qu’à”. Maislorsqu’on s’interroge sur la formation, comme surl’innovation, il faut être réaliste. Hier, lors de l’ate-lier sur le terrain, j’ai beaucoup apprécié la pré-sentation du technicien territorial qui disait : “onavait l’idée de faire ça, on a planifié, on était plu-sieurs, le projet a commencé à telle date, il y avaittant de gens, etc. et aujourd’hui on découvre qu’ilse passe des choses qu’on n’avait pas prévueset, en fait, on ne sait pas bien comment on va lesgérer”. Ces experts ont pensé leur projet “on vatravailler sur les eaux usées et en faire un espacequi soit à la fois un espace écologique, un espacede loisirs, un espace pédagogique”. Ils ont toutmesuré, calculé, estimé, réfléchi. C’est du beautravail et c’était fascinant. Et en même temps, l’in-tervenant constatait : “maintenant on est drôle-ment embêté parce qu’on n’avait pas prévu la pré-sence des rats musqués qui sont en train de nouscouper les joncs et la végétation. On ne l’avait pasprévu et ça risque de nous perturber”. On a beau-coup de situations semblables, en particulier dansle domaine de la formation : on n’est jamaisexpert, mais on doit être flexible pour s’adapter àun nouvel environnement quelles que soient soninstabilité et sa complexité.Mes propos vous ont peut-être déstabilisée, maisce n’était pas mon but. Ce serait plutôt pour direque même si on n’a pas envie de courir après lamodernité –c’est vrai que Web 2.0, Web 3.0, çaagace un peu– on peut être profondément opti-miste devant la richesse des sites, la multiplicitécroissante des ressources offertes, la pertinence

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des intentions de leurs concepteurs. J’ai évoquéJohn Daniel démontrant que certains pays n’ontrien d’autre que l’apprentissage à distance via lesressources en ligne, mises à disposition gratuite-ment. Si c’est le seul moyen pour les enfants dansles écoles et les citoyens dans les villages d’ap-prendre l’environnement, la santé, l’écriture… , jedis fonçons ! Mettons nos savoirs en ligne ! Maissoyons conscients que les ressources ne sontpas utilisables telles quelles ; beaucoup dechoses devront être adaptées dans l’usage. Il fau-dra donc encore réfléchir pour évoluer et faireavancer la question du partage des savoirs.Annick ProtQuel est le sens de votre illustration ?Hélène GodinetSur ce tableau, Le Maître d’école de Van Ostade1,on peut voir un espace d’apprentissage interactifet flexible. On est en 1662. Certains travaillent,certains sont assis par terre, d’autres en hauteur,un est en train d’essayer un chapeau… Bref, uneimage de la pédagogie dans sa complexité et sondynamisme. La démarche pédagogique s’adapteà cette multiplicité d’attentes et de situations où ily en a un qui sait et il accompagne l’autre… Àl’époque, c’était plutôt “vieillesse égale sagesse”et celui qui semble enseigner, “le maître” est leplus âgé ; il a une position affirmée (si on regardeses vêtements, sa position et la table). Avec leweb, les choses changent. Ce tableau suggère lacomplexité des espaces et des modes d’appren-tissage mais également l’idée que cela se fait toutau long de la vie, avec la plus large flexibilité.

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Le développement durable en dessin animé Odile Besème architecte au CAUE de l’Hérault

Durée du diaporama : 15 minutes (48 diapositives) Matériel requis : un ordinateur et un vidéo projecteur

CO2 à nous 2 !`Les préoccupations environnementales dumoment, réchauffement climatique, pollution,menace de la biodiversité… nous ont amenée àconcevoir cet outil pédagogique à destination desplus jeunes, écoliers et collégiens, afin de les sen-sibiliser à l'impact des constructions sur notreenvironnement. Intitulé “CO2 à nous 2 !”, ce dia-porama “dessiné et animé” nous invite à suivreune petite fille curieuse et malicieuse, préoccupéepar le devenir de la planète. Après un constatplutôt amer sur nos comportements (notammentnotre production excessive de CO2) ayantentraîné un certain nombre de problèmes, l'opti-misme revient quand on se rend compte qu'onpeut encore “faire quelque chose” : penser unhabitat plus dense, réfléchir à l'orientation et ladistribution des espaces dans le logement, ne pasoublier le confort d'été, bien choisir les matériaux,utiliser des énergies renouvelables… et bien sûrchoisir des moyens de transport économes enénergie, éviter le gaspillage de l'eau et ne pasjeter ses déchets n'importe où !Sur les pas de la fillette, les élèves prennent con-science de la nécessité d'une consommationmodérée de l'espace pour le bien de tous. Unquestionnaire ludique leur permet de garder enmémoire ce qu'ils ont vu et appris pendant laprésentation. Des visites de quartiers, de réalisa-tions peuvent compléter utilement cette approchecitoyenne.Ce diaporama a été conçu sur le logiciel Powerpoint qui est facilement utilisable par tous lesenseignants. Les dessins sont volontairementsimples et colorés afin d’être plus facilementmémorisés par les élèves.Il fait suite aux demandes de plus en plus nom-breuses d’enseignants d’écoles, de collèges et delycées souhaitant sensibiliser leurs élèves aurespect de l’environnement et à la qualité environ-nementale dans la construction. Il s’inscrit dansles actions de sensibilisation à l’étalement urbainque mène le CAUE de l’Hérault auprès d’autrespublics en organisant des manifestations sur cethème très sensible dans notre département, quiaccueille environ un millier de nouveaux habitantspar mois !Il peut être utilisé pour un public plus large,comme point de départ à un débat sur la qualitéenvironnementale. Réalisé avec le soutien de laDRAC Languedoc-Roussillon, ce document,accompagné du questionnaire est désormaistéléchargeable sur le site du CAUE : <http://herault.caue-lr.org/>, depuis la rubriquedocumentation.

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Partager ses idées sur la toile : des exemples d’outils collaboratifs

Pierre Mongin, Responsable Pédagogique, Aménagement et Urbanisme, Développement territorial, Environnement, Europe, Culture,

CNFPT [Centre National de la Fonction Publique Territoriale] Nord Pas de calais

Béatrice AUXENTHélène Godinet nous a persuadés que nousétions tous des amateurs, certains le sont un petitpeu moins que d’autres. Pierre Mongin fait partiede ceux qui essaient de s’interroger sur… com-ment on peut transmettre, comment on peutfaciliter la vie de ceux qui ont encore du mal,parce que justement on est tous amateurs.Pierre Mongin est responsable pédagogique auCentre National de la Fonction PubliqueTerritoriale du Nord-Pas-de-Calais sur les théma-tiques larges “Aménagement et Urbanisme,Développement territorial, Environnement,Europe et Culture”. Nous sommes partenaires etle CAUE du Nord répond à un certain nombred’appels d’offres du CNFPT pour des formationsauprès des collectivités territoriales.Pierre Mongin intervient sur une expérience detravail collaboratif dont il nous présente les outils

Pierre MONGINJe souhaite vous présenter quatre mots-clés :Mind Mapping, Mindomo, FreeMind etMindManager. Les trois derniers sont directementissus de la technique du Mind Mapping. C’est-à-dire, en français, les cartes heuristiques et, en fait,la manière dont notre cerveau travaille.Depuis une dizaine d’années, j’enseigne à l’uni-versité de Lille 1 ; mardi, j’étais encore à l’Écoledes Chartes et vendredi, à HEC… C’est monjardin secret alors que mon travail de base con-siste à former les gens à l’urbanisme dans leNord-Pas-de-Calais. Je me félicite de l’excellentpartenariat développé depuis quatre ou cinq ansavec le CAUE du Nord. Presque toutes les forma-tions ont lieu ici, dans cette salle.Rapidement, la définition du Mind Mapping. Voussavez que nous avons deux hémisphèrescérébraux –un droit et un gauche. Voici une cartede Mind Mapping [incruster image] : on peut faireça avec un papier et un crayon. Ce n’est pas dela haute technologie et on commence avec desenfants de cinq ans qui peuvent faire des cartesde la recette des cookies.Vous avez un noyau central. Le papier est utilisédans sa totalité, c’est-à-dire dans notre champ devision. Vous n’avez jamais vu de téléviseur en A4,aujourd’hui d’ailleurs c’est du 16/9, qui corre-spond à notre champ de vision. Des papiers enformat carte postale sont plutôt utilisés. Lesbranches principales sont mises dans le sens desaiguilles d’une montre avec des mots-clés. Lesmots-clés sont des mots porteurs évidemmentsynthétiques. Et puis vous allez faire des sous-

branches. Ici, il n’y a pas de liens hypertextes,mais il y en a avec les logiciels comme FreeMind,téléchargeable gratuitement et vous verrez qu’il aune puissance phénoménale.Le Mind Mapping ou les cartes heuristiques vousemmènent dans un nouveau monde à quatre lan-gages : le langage des mots, celui de la couleur,celui du contexte –puisque la place sur lareprésentation cartographique a une incidence–et celui des liens hypertextes. Comment travailleravec ce genre de logiciel ? Vous allez pouvoirfaire du forage, c’est-à-dire que vous allez pouvoirlier tous les fichiers numériques de votre ordina-teur dans un premier niveau et, ensuite, tous lesfichiers Internet... C’est une espèce de boule depiquants qui s’accroche à vos chaussettes et surlaquelle vous allez pouvoir lier tous les docu-ments. Évidemment, pour refaire un site Internet,c’est génial, parce que vous allez remettre vosbranches là où vous les avez et la méthode esttrès simple. C’est une méthode que j’appelle Map,qui consiste à mettre tout ce que vous avez dansvotre tête comme les branches d’un soleil.Ensuite vous allez les arranger, faire du glisser-déposer pour accrocher les branches là où celavous semble logique et ensuite vous les présen-ter.Mindomo, c’est la même chose, sauf que c’est enligne. C’est-à-dire que les documents qui vonts’accrocher à ces branches, vous allez pouvoirles partager : chacun va pouvoir apporter saglose, comme disait Mme Godinet. Il s’agit d’untravail collaboratif où la construction de la carte etl’organisation des idées se font de manière collab-orative. C’est un outil encore plus intéressant,puisqu’on peut le travailler sur un morceau depapier, mais aussi sur Internet.L’organisation des connaissances : vous pouvezfaire de la même manière que par forage, c’est-à-dire par l’exploration, le raffinage et la distribution.Très vite, toutes vos idées, toute la surcharged’informations que vous recevez tous les jours parmail, SMS, etc., vous pouvez la collecter dansune carte puis la réorganiser et la présenterensuite... Avec les logiciels, il est possible en deuxclics de passer en site Internet, en deux clics enPowerpoint et en deux clics de repasser aulinéaire. Ma carte, je vais l’exporter en Word –lesommaire est automatique et votre carte est prêteà l’emploi comme un document habituel, clas-sique.Il n’y a pas de limite puisque, comme sur Excel,votre écran n’est qu’une partie d’un immense

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drap. Les logiciels permettent de vous libérer descontraintes de la frontière de votre écran. À l’in-térieur de vos fichiers, vous allez relier toutes lesbranches, avec un simple lien hypertexte, à tousles contenus de votre connaissance et ensuitedans le cyberespace, vers d’autres contenus deconnaissances. Par exemple, on peut imaginerfaire une carte qui relie tous les sites Internet desCAUE avec à l’intérieur des chemins de connais-sance. Je reprends la métaphore du piquant quis’accroche à vos baskets quand vous vouspromenez en forêt : vous allez pouvoir créer unecarte et, sur cette carte, les mots-clés vont être lespanneaux indicateurs pour vous aider à vousretrouver dans le cyberespace.Il est possible d’intégrer facilement de nouvellesdonnées, même au cours de notre exposé. Parexemple, je peux réintégrer dans la carte immédi-atement des informations, des données ; visualis-er des scénarios car on peut trier par couches etpar couleurs. C’est quasiment un système d’infor-mation géographique personnel où il est possiblede résoudre des problèmes complexes puisqu’unplan de câblage des données entre elles est fais-able. Différentes époques sont repérablespuisqu’il y a un export qui permet de faire deslignes de temps. La complexité d’un phénomènepeut être éclatée, en combinant les couches thé-matiques, spatiales. Nous sommes vraiment dansl’interligare. Tout à l’heure on parlait de l’intelli-gence, elle relie les choses entre elles. Ce qui estextraordinaire, c’est qu’aujourd’hui, face à cetteimmense bibliothèque aux murs sans cesserepoussés qu’est Internet, vous pouvez créer vositinéraires et naviguer de façon intéressante, enreconstruction et en collaboration.Un véritable chemin est créé. Il y a trois conditionspour diffuser la connaissance –c’est un des objec-tifs des CAUE– : qu’elle soit explicite – 80 % denotre connaissance reste dans nos têtes –, libre-ment accessible et traçable facilement. Ces con-ditions sont remplies par les cartes heuristiques.En plus, l’outil permet de faire une présentationtout à fait différente de Powerpoint, puisque là, jepeux adapter le message à l’auditoire.Sur Internet, je vais vous montrer Mindomo.com,vous allez avoir les cartes en ligne. Deux chosessont à savoir : il faut presser la touche “Inser” pourcréer des arborescences et ensuite “Entrée” pouravoir des branches de même niveau. Vous créezdonc vos arborescences. Actuellement, le logicielest en anglais mais je l’ai traduit. Il y a une carteen libre accès et des cartes privées que vous pou-vez partager avec un certain nombre de person-nes à qui vous envoyez votre mail et des cartespubliques qui sont en libre lecture pour tous lesinternautes du monde.La carte est créée, elle peut être, ensuite,partagée : il y a un bouton qui s’appelle “Share”,partager, et il suffit de saisir l’adresse mail des

personnes avec lesquelles vous voulez partagervotre carte. Ensuite vous donnez des accès etvous voyez que j’ai créé une nouvelle carte, queje l’ai partagée avec Béatrice Auxent qui va pou-voir la modifier. Ensuite il suffit d’envoyer “Send”automatiquement des mails aux personnes enindiquant l’URL de la carte que vous voulezpartager.Cette carte peut se travailler de manière syn-chrone ou asynchrone, c’est-à-dire que vous pou-vez revenir quand vous voulez pour écraser oucouper des branches. Au bout de chacune desbranches, vous pouvez ajouter n’importe quelserveur numérique. Et puis de manière synchrone: quand vous faites une conférence téléphonique,le secrétaire de la conférence prend des notes etensuite, il suffit aux autres participants d’appuyersur “Refresh”. La carte est remise à jour, puisqu’ilfaut bien qu’il y ait un système de validation et departage de cette information sous une formesécurisée. Toute personne autorisée pourra mod-ifier la carte. Si, au même moment, à la mêmeseconde, des gens veulent travailler sur la carte,c’est le premier qui entre qui garde la main. Maisil reste exceptionnel qu’au même momentquelqu’un travaille sur cette carte.Les avantages de la carte heuristique, c’est queça révolutionne la manière dont on capture l’infor-mation électronique : avec un simple glisser-déposer, on accroche les branches. La com-préhension est immédiate puisque la proximité debranches permet de faire des associationsd’idées, puisqu’il y a aussi un mode brainstorminget on peut ajouter des branches. La communica-tion est plus rapide en réunion. L’ouvrage Gagnerun jour par semaine avec le Mind Mapping–téléchargeable sur <www.territorial.fr>– améliorela collaboration d’une équipe. On partage lamême image du monde à la fin de la réunion. Siquelqu’un donne des idées, chaque participant àcette organisation de branches, s’il voit que l’idéequ’il a lancée est incohérente avec l’ensemble dela carte, évidemment il ne la défendra pas. Sabranche, qui deviendra une branche morte, seracoupée.En outre, au bout de chacune des branches, vouspouvez mettre un début et une fin d’action et leporter directement dans un diagramme. La visionde la gestion d’un projet avec qui fait quoi, quand,devient possible... Il y a donc une accélération dela mise en œuvre de vos idées et de vos projetset vos actions sont plus vite transformées.Les ressources sur le web sont : <collectivitenu-merique.fr>, <petillant.fr>. Une vidéo de 55 min-utes, Novastream, de mai 2008, vous permet desuivre une conférence sur le Mind Mapping. Elleest disponible sans problème. Pour les référencesbibliographiques, j’ai un exemplaire pour ceuxque ça intéresse –il est traduit en japonais, encoréen, en vietnamien, etc.– et Gagner un jour

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par semaine est téléchargeable.Qu’est-ce qu’une carte heuristique ? Un outil pourprendre des notes, avoir une écriture créative,étudier. Mes étudiants arrivent à faire leur rapportde stage assez rapidement, d’ailleurs mes col-lègues de l’université ont gagné du temps : deuxans au lieu de trois puisque tous les cours et doc-uments sont sur une seule carte et que l’exportPowerpoint ou Word vous permet de gagner dutemps y compris en réunions et conférences.Que peut-on faire avec une carte heuristiqueinformatisée ? On peut exporter ou importer, parexemple, un document de quarante pages Wordet le transformer en 300 diapositives Powerpointen quelques secondes.Pour conclure, j’ai trouvé cette métaphore deGaston Lagaffe. Le Mind Mapping c’est le cactusqui nous sert à faire un peu d’organisation ou d’it-inéraire ou de carte dans le nouveau monde de laconnaissance. Ainsi, je vais faire un export devantvous : je vais exporter mon intervention enPowerpoint – elle est déjà sur le site Internet oùvous pouvez la télécharger. Cela montre encoreune fois comment passer du non linéaire aulinéaire. Je recommande aux intéressés un excel-lent e-book sur Internet : Comment devenir riche,beau et intelligent avec Powerpoint et Word.Quand vous l’aurez lu, vous n’utiliserez plusPowerpoint de la même manière. Il montre quePowerpoint est dangereux pour la civilisation occi-dentale dans la mesure où l’on pense qu’il y a uneseule cause et conséquence alors que notrecerveau n’est pas câblé comme ça mais avec desinteractions et des câblages dans tous les sens.Vous voyez que j’ai fabriqué mon diaporama sansproblème. Je pourrai le retravailler un peu, chang-er la police pour donner de l’homogénéité. Mais legain de productivité est là.Ensuite, en faisant un export Word, mon docu-ment non linéaire devient linéaire. Tout ce qui aété mis sur les arborescences est rendu sous uneforme qui empêche le choc psychologique de lec-ture d’une carte. Il n’est ni facile ni évident, dansun premier temps, de retravailler avec la couleur,alors que, comme disait l’intervenante précé-dente, les images font de plus en plus partie denotre monde : les Web TV, YouTube, etc., intervi-ennent aujourd’hui dans la pédagogie. Là, vousallez pouvoir envoyer votre compte rendu de réu-nion habituel sous une forme linéaire qui ne cho-quera personne. Il est possible de retrouver lacarte : j’ai le sommaire automatique. Ce docu-ment est donc transmissible au CAUE qui pourrale reproduire et vous le donner comme si je l’avaismis en page.J’ai oublié de parler de FreeMind qui esttéléchargeable sur <sourceforge.net>. Les deuxstandards du marché dans les cartes heuristiquessont FreeMind pour les logiciels libres, téléchargéà plus de six millions d’exemplaires, et

MindManager, mais il y a aussi Open Mind. MaisFreeMind a un avantage : il fait les exports Wordet il est interfacé sous le même standard.Sur Internet : les cartes sont en ligne. C’estexactement la même chose. Le document mis enligne est directement accessible à tous ceux aux-quels vous avez donné le lien. L’organisation seretrouve de la même manière puisque je peuxdéplacer des branches comme je veux : il suffit detenir ma souris gauche et je déplace toutes mesidées à la vitesse de la lumière. Je peux mettredes symboles, des images mais aussi attacherdes fichiers, des liens hypertextes. Par exemple,voici une carte créée dans le cadre d’un séminairede prospective que je prépare. J’ai les adressesélectroniques de mes collègues de travail. Si jeclique dessus, j’envoie directement. Au bout dema branche, j’ai Outlook. C’est vraiment un con-cept agglomérant tout fichier. Tout ce qui est reçupar Internet peut aller dans une branche et il estpossible de filtrer les dossiers. C’est un outilintéressant et simple, qui permet de mettre deschoses en ligne. Par exemple ici, il y a des objec-tifs, un document lié et un début et une fin d’ac-tion. Si je souhaite partager, je clique sur “Share”et écrire “[email protected]” : BéatriceAuxent a désormais les droits de copier, de mod-ifier et même de détruire la carte. Je peux aussi luitaper un message dedans qui est automatique-ment envoyé. J’ai invité la ou les personnes àentrer en conférence avec moi. Cette carte, ilspeuvent la modifier quand ils en auront envie, demanière asynchrone...

Béatrice AUXENTCe qui paraît intéressant, c’est de resituer cetteintervention par rapport au travail collaboratif enligne que nous amorçons. Ce sont nos questionsdans les CAUE. Dispersés dans nos départe-ments, les déplacements sont difficiles. Commentmieux travailler ensemble ? Cette intervention,montre qu’il y a des choses qui commencent àexister, qui sont plus ou moins faciles d’accès.Pour quelqu’un qui n’a pas encore la maîtrise dub.a.-ba informatique, ce n’est pas évident. Il nes’agit pas de se leurrer mais il faut voir que desgens commencent à réfléchir à des moyens detravailler ensemble en ligne. L’espace de laFrance n’est pas si grand que ça, mais quand ontravaille dans l’espace francophone avec desgens qui se trouvent dans des pays plus éloignés,l’intérêt est d’autant plus grand.Il ne s’agit pas de choisir tel ou tel outil, mais demontrer que des outils commencent à apparaîtreet que quelques-uns d’entre nous pourraienttester ceux qui seraient les plus utiles et efficacespour nous. Dans ce que nous avons vu, il y a deuxchoses. La collaboration en ligne et la carteheuristique qui organise la pensée sur une mêmefeuille –traduite en Word, ça faisait vingt ou trente

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pages dont on n’avait pas forcément une vueglobale. Les deux choses sont différentes : la col-laboration en ligne, d’une part, et ces cartes quiproposent une lecture différente de notre pensée,d’autre part.

Pierre MONGINOui, la difficulté, que vous connaissez tous, c’estqu’aujourd’hui l’écart augmente entre notrecapacité de traitement qui est à peu près la mêmeet notre capacité à accéder aux données quigrandit tous les jours. C’est cet écart que ce genred’outil et de méthode, même simplement avecpapier et crayon, vous aide à réduire.

De la salleCes outils sont très intéressants. Mais pour desgens qui n’ont pas trop l’habitude des logiciels eninformatique, quel est le temps de prise en main ?Quel temps d’adaptation faut-il pour les maîtriser? Si on souhaite utiliser cet outil dans le cadred’un projet collaboratif à distance quel temps faut-il pour introduire ces outils, les présenter et se lesapproprier et devenir opérationnels et productifspar rapport au projet lui-même ?

Pierre MONGINC’est assez rapide. Le logiciel présenté est inter-facé Microsoft Office, donc on y retrouve lesmêmes fonctionnalités. En moins d’une heure, lesgens sont opérationnels. Ensuite, il faut forgerpour devenir forgeron. On commence souvent àfaire de simples cartes à la main. Notre cerveaudroit, celui de la créativité, de la poésie, a souventété oublié lors du formatage par notre éducationsur le cerveau gauche – rationalité mathématique.Des PDG un peu poètes ne seraient pas forcé-ment arrivés à l’hyper-rationalité qui nousentraîne aujourd’hui vers la crise financière.La gestion de la complexité nécessite des tech-niques qui permettent d’utiliser au mieux notrecerveau droit et gauche. Ça désarçonne audémarrage, mais pour des architectes, qui sontfamiliers de la couleur et du dessin, c’est favor-able.Je suis rédacteur des 350 fiches pratiques duWeb sur <www.territorial.fr> qui essaient de don-ner à chaque lecteur des collectivités locales lesmoyens d’accéder aux outils. Des fiches vidéosont en ligne et, en termes de pédagogie, troisminutes de vidéo, c’est top, exactement commeles films sur You Tube. Cela amène les gens àsavoir lire les images, à savoir utiliser la couleurqui stimule notre créativité, à utiliser le contexte etles panneaux indicateurs qui nous emmènentvers le lien hypertexte du document qui nousintéresse. Sinon vous êtes perdus. Comme le dis-ait très bien Hélène Godinet, nous ne sommesencore que des amateurs éclairés. Qui aujour-d’hui peut dire qu’il a quinze ans d’expérience surInternet ? Personne ! On apprend tous les jours. Il

faut qu’on trouve des moyens de communiquer,sinon on va tomber dans un monde d’incommuni-cabilité.

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Six Parcours — Six ateliers — Six fiches sur la toile : vers des outils pédagogiques sur le développement durable en

accès sur le netLa démarche : lier découverte et création

Passer à l’action : mettre à disposition des activités sur la toile Les parcours et les fiches produites lors des ateliers

1- Loos en Gohelle, ancienne ville minière (Pas-de-Calais), le site du 11/19 reconverti : reconversion du non durable en durable

Activité : Du plan au paysage durable

2- Le lagunage de Harnes (Pas-de-Calais), traitement des eaux et traitement paysager en ex-pays minier

3- Euralille (Lille), densité en frange de ville : le quartier des gares, le bois habité…

Activité : La clé du sol

4- L’Espace Naturel Métropolitain (Lille Métropole), compléments de la densité urbaine : champs captants, agriculture urbaine,

parc de Santes, Jardin Mosaïc, reconversion HQE Activité : Nature rêvée : le paysage est-il naturel ou culturel ?

5- Deux réalisations HQE : le collège de Wazemmes et la reconversion del’usine Le Blan à Bois Blancs (Lille) : maîtriser la chaîne des cibles HQE :

éco-implantation, éco-conception, éco-réalisation, éco-gestion.Activité : Les difficultés d’un consensus…

Béatrice Auxent, Martine Bretonnier et Jean-Pierre Delamotte

6 – Mobilité en métropole dense, intermodalité et transports non polluants(Lille Métropole)

Activité : Rouler en ville grâce à sa poubelleAnimation Alain Bourbon, Directeur du CAUE du Gard

Jean-Marc Décombe, concepteur de l'outil, responsable du pôle Risques naturels au CentreMéditerranéen de l'Environnement

Sabine Charpiat et Cyril Gressot, service Eau et rivières du Conseil Général du GardFlorence Rouvier, adjointe à l'urbanisme de Beauvoisin (Gard)

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Chaque parcours, guidé par des maîtres d’ou-vrage et/ou des maîtres d’œuvre recèle despotentiels pédagogiques qui sont débattus et misen évidence lors des ateliers de création animéspar des membres du pôle « pratiques péda-gogiques auprès des jeunes ». Pour chaque atelier, l’objet recherché lors de lacréation est un outil pédagogique sur ledéveloppement durable en accès sur le net.Les six parcours ont été conçus en complémen-tarité géographique et thématique :Deux parcours sont en pays minier dans ledépartement du Pas de CalaisQuatre parcours sont en métropole lilloise dans ledépartement du Nord

Les thématiques vont de la reconversion de siteset bâtiments industriels aux grands équilibresentre ville dense et ville nature en métropole, enpassant par les déplacements, le traitement desdéchets et la Haute Qualité Environnementale.Plusieurs thèmes sont souvent présents danschacun des parcours.

Un temps un peu court de travail collectif, comptetenu de préalables parfois nécessaires (explica-tion de mots autour du développement durablenotamment) n’a pas permis d’aller au bout du tra-vail pour certains groupes. Le résultat publié icicontient parfois des compléments produitsensuite.

Accompagnement culturel par la compagnieOsmonde : « Bio conférence », création.Mise en scène François Joinville avec FrançoisJoinville et François-Michel Van Der Rest

« Porté acrobatique » Mise en scène François Joinville avec AnthonyLefebvre et Aymeric Bonduaeux

Le CAUE du Nord a souhaité qu’une présenceartistique puisse « décaler » le propos des deuxjours pour mieux l’appréhender. Pour cela il a priscontact avec la compagnie Osmonde. Cette asso-ciation regroupe des artistes multi activités dunord de la France et de Belgique. Leurs sensibil-ités aux problématiques environnementales,sociales et politiques les font se questionner,réfléchir et créer.Suite à plusieurs échanges autour de la théma-tique du séminaire, ils ont proposé deux presta-tions : - La création d’une fausse conférence en fin depremière journée, à la suite des parcours de vis-

ite. Les deux comédiens ont suivi une des visitesen se présentant comme promoteurs belges. Leurcrédibilité était effective pendant le début de laconférence jusqu’au moment où la réalité estredevenue fiction.- La réalisation d’un porté acrobatique symbol-isant les forces en présence sur notre planète aouvert le temps du repas du deuxième jour<www.osmonde.org>.

Pendant tout le temps du séminaire, un forumd’outils pédagogiques a permis de présenter l’ex-position du CAUE 92 intitulée « Mon collège » etle matériel pédagogique de plusieurs autresCAUE.

Vidéo sur<http://www.fncaue.fr/IMG/glossaire/SEMINAIRE.wmv>

La démarche : lier découverte et création

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Passer à l’action : mettre à disposition des activités sur la toile

Les participants devront, à partir de la visite qu’ils auront faite durant le colloque, faire des propositions d’ac-tivités pédagogiques pour un public jeune qu’ils définiront en lien avec leur parcours.À l’aide de la fiche qui suit, ils devront en faire ressortir et concevoir, imaginer le projet pédagogique qui pour-rait être monté à partir de leur visite.Les différentes grilles, une fois remplies, seront mutualisées sur notre site internet.

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1- Loos en Gohelle, ancienne ville minière (Pas-de-Calais), lesite du 11/19 reconverti :

reconversion du non durable en durableIntervenants : Bruno Galus, Communaupole de …, Pascal Fischer, paysagiste, agence dile Guerrier, Frédéric Kowalski,

association Chaîne des terrils

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Activité : Du plan au paysage durable

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2- Le lagunage de Harnes (Pas-de-Calais), traitement des eauxet traitement paysager en ex-pays minier

Visite guidées par David VERPORT, Agence Paysages, Franck CHEVALIER, Communaupôle de Lens/Liévin et Clotilde PETITPREZ, CAUE du Pas-de-Calais

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Départ de Lille à 13h30, Clotilde PETITPREZ aintroduit la visite en présentant les intervenants,le contexte et les objectifs de l’atelier. Les par-ticipants se sont ensuite présentés.

Clotilde PETITPREZLA TRAME VERTE ET BLEUE Nord/Pas-de-Calais :Le Nord/Pas-de-Calais est riche de diversité, tantpaysagère que biologique.Composé d’un Littoral aux plages infinies et decaps identifiables par des falaises grandioses, dezones naturelles, de bois, de bocages, d’espacesurbains épars ou très denses, de plateaux et decollines ou encore d’un bassin minier ponctué demultitudes pics : nos terrils. Cette multitude de composantes est une richessequ’il faut préserver et valoriser.Avec l’appui des CAUE 59 et 62, la DIRENNord/Pas de Calais a mis en place en 2005, unAtlas Régional des Paysages qui identifie ces car-actéristiques paysagères par entités, …puis leConseil Régional du Nord/Pas-de-Calais a suivi lepas en initiant la mise en place d’une trame verteet bleue la même année.De façon générale, une trame verte et bleue estun enjeu majeur pour une Région. Elle définit unSchéma Régional d’Orientation pour 20 ans quipermet de garantir des choix pour l’avenir.Concrètement, une trame verte et bleue, c’estquoi ? C’est :

-Protéger et gérer les zones à valeurécologiques,

-Constituer des corridors biologiques-Renaturer (C’est un terme de paysagiste

pour évoquer la reconversion en espace denature) et créer de nouveaux espaces naturels

-Reconquérir les cours d’eau et eauxsouterraines

-Préserver le milieu marinCelle du N/PdC va au-delà puisque son objectifest le remaillage éco-paysager du territoire avec 5axes affirmés :

-Reconquérir le paysage et créer desespaces de récréation de plein air (aménités,cœur de nature en ville, espaces de détente et deloisirs à partager, …)

-Protéger les ressources naturelles (eau,air, sol)

-Lutter contre le changement climatique(reboiser, utiliser durablement le bois, développerdes puits de carbone par les végétaux, …)

-Sauvegarder la biodiversité par de mul-tiples connexions et maillages (les corridorsbiologiques)

-Créer de nouvelles filières économiqueset sociales résultantes de tout cela.

Le Schéma Régional d’Orientation est la matricede cette démarche. Il est composé :

-d’un Atlas cartographique avec tous leséléments permettant d’identifier et caractériser lesespaces pouvant servir à la cause (voir contenucarte)

-du schéma d’orientation qui synthétiseles enjeux et grandes lignes du projet

-d’une déclinaison opérationnelle sousforme de guide de préconisation pour que tous lespartenaires puissent s’approprier et partager lesobjectifs dans leurs actions.

Et dans tout cela, le LAGUNAGE de HARNES ??Ce projet d’Epuration tertiaire sur le site minier dela fosse 9 pourrait être considéré comme uneaction de préfiguration de cette trame verte etbleue puisqu’il a été réalisé avant la mise en placede celle-ci en répondant par anticipation aux 5axes définis.

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David VERPORT, Agence PaysagesLE PROJET PAYSAGER DU LAGUNAGE : Le projet de lagunage de Harnes a été initié parune étude territoriale vaste sur les friches indus-trielles minières autour du canal de Lens. Cetteétude commanditée par la CommunautéEuropéenne de Charbon et de l’Acier (CECA) en1992 a débouché sur une politique d’utilisationdes grandes surfaces désaffectées en fond devallée au profit d’une qualité écologique des eauxde surfaces.Le site étant intégré dans une zone urbaineminière d’une 10ène de milliers d’habitants.Le lagunage de Harnes est l’une des applicationsles plus caractéristiques de cette politique derequalification.Sur 17,5 hectares dont 5,5 hectares de bassins,l’eau de la station d’épuration voisine suit un par-cours parmi les plantes aquatiques et les graviersplantés de saules pour venir alimenter un futurbassin de baignade d’1,5 hectare.Le chantier a été mené en deux temps :1996 : Une mise en forme grossière du terrain aveccreusement des principaux bassins (120.000 m3 dedéblais) et travaux d’aménagements périphériques(550.000 €)1999-2004 : Réalisation du lagunage proprement dit(étanchéité, plantations, ouvrages hydrauliques etfinitions d’ensemble : 1.500.000 €).Plusieurs objectifs sont combinés :

-Epuration de l’eau.-Reconstitution d’un milieu naturel

humide, et augmentation de la biodiversité locale,sur un ancien terrain industriel.

-Création d’un jardin aquatique à uneéchelle régionale.

-Valorisation d’un parc de loisir ou l’eau

est apparente sous différentes formes, en luiapportant un complément d’équipement par lebassin de baignade.

Renforcement de la «trame verte dubassin minier» en constituant un aménagementécologique fort le long du canal de Lens

Maître d’ouvrage : District de Lens-Liévin (devenuCommunaupôle de Lens /Liévin ensuite)Date : 1999-2004Montant : 1,5 M€ H.T.Mission : Maîtrise d’œuvre menée en collabora-tion avec la F.U.L. (lagunage), le BURGEAP(hydrogéologie) et le BERIM (BE).

Le projet de Lagunage de Harnes a obtenu le 1ertrophée National du Paysage en 1989 et le prix dupaysage ROSA BARBA en 2006 grâce à la priseen compte des aspects sociaux, économiques etculturels.

Franck CHEVALIER, Technicien territorial au serviceassainissement, Communaupôle de Lens/LiévinLA VISITE DE DECOUVERTE : La reconversion de cette friche industrielle (anci-enne mine désaffectée) a été projetée grâce àdes transferts de propriété (des houillères à laville) par des financements croisés et un portagepolitique fort de la ville de Grenay.

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Plusieurs objectifs ont été affichés :- une mise en sécurité du site avec,

notamment, des travaux de terrassement pouradoucir les pentes des terrils, une dépollution dusite et la démolition des bâtiments liés à l’exploita-tion,

- une utilisation des caractéristiques mor-phologiques et géologiques du site (un fond debassin versant, un site lié à l’eau, ) pour proposerun aménagement paysager où l’eau serait trèsprésente,

- un traitement des rejets de la stationd’épuration située en amont du site et leur intégra-tion au projet,

- un complément à ce projet d’épurationpar la création d’un milieu bio-naturel avec l’intro-duction de faune et de flore (« créer un labyrinthed’eau plantée ») et la réalisation d’éoliennes,

- un aménagement de l’ensemble en sitepaysager afin de proposer aux habitants un lieude promenade, de loisirs et un bassin pour labaignade alimenté par les eaux épurées (sur les5ha, 17,5ha on été ouverts au public) …

La solution proposée a favorisé la création d’unparc de loisirs, planté, agrémenté de bassins ali-mentés par les rejets de la station d’épuration etaménagés selon un procédé de lagunage : lesschistes du site sont utilisés comme massifs fil-trants et plantés de saules, taillés régulièrement.Des digues ont été réalisées en périphérie du site.Le bilan de l’opération fait apparaître des satisfac-tions (le site est bien perçu par la population quiplébiscite ce lieu) mais aussi des regrets : lebassin pour la baignade risque de ne jamais êtreréalisé, la qualité de l’eau recyclée n’ayant pasatteint les critères d’hygiène et de santé néces-saires à cette activité. En effet, aux probléma-tiques techniques de gestion de ce type d’ex-ploitation (gestion hydraulique par l’entretien desouvrages existants, gestion de la prolifération desvégétaux aquatiques, de la prolifération de mam-mifères aquatiques- rats musqués - et à celle deplantes envahissantes), se sont ajoutées desproblématiques liées à l’occupation du site(dégradation des installations, notamment leséoliennes, modification du milieu naturel re-créé)et au coût d’entretien d’un tel site… Le volet écologique est, quant-à-lui, satisfaisant,un inventaire faisant apparaître un nombre impor-tant d’espèces différentes, soit près de 340 pourla faune et la flore confondues… Si les objectifsinitiaux ont été minimisés, le drainage passetoutefois aujourd’hui essentiellement par leréseau des racines avec un résultat concluant enété.

Les volets sociologiques et culturels sont quant àeux atteints puisque qu’un large public localfréquente le lieu et se l’approprie de différentes

manières (accueil des VTT, joggeurs, pêcheurs,randonneurs, sorties d’écoles, animations divers-es et manifestations locales…).

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L’atelier de création d’une activité à partir de lavisiteLe travail en atelier a permis d’aborder la percep-tion de la visite avec des regards croisés.Toutefois l’atelier a rencontré quelques difficultésà produire une activité pédagogique pour diversraisons :-Après un temps d’explication des objectifs deréalisation de l’activité, le groupe est parti danstoutes les directions (le thème étant vaste et àmultiples facettes).-Lorsque le sujet a été enfin choisi, le temps étaitpresque écoulé et il a fallu produire vite avec despoints de vue divergents selon les professionsdes uns et des autres.L’idée d’ateliers est intéressante et à retenir pourd’autres séminaires, mais il serait intéressant denommer des rapporteurs pour restituer en fin dejournée les productions de groupe avec débat.

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3- Euralille (Lille), densité en frange de ville : le quartier des gares, le bois habité…

Intervenants : ???

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ici mettre un texte de visite ou article ?

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Activité : La clé du sol

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4 – L’Espace Naturel Métropolitain (Lille Métropole)Complément de la densité urbaine : champs captant, agriculture

urbaine, parc de Santes, Jardin Mosaïc, Reconversion HQEIntervenants : Pierre Dhenin, Jérôme Houyez

Les participants à la visite du parc Mosaïc et àl’atelier de réinvestissement pédagogique onttenu à rédiger un avant-propos pour préciser leurspropositions [Thierry BAUMET, documentaliste,CAUE du Gard, Éric BRUN, pédagogie et diffu-sion culturelle, CAUE de la Haute-Savoie, AgnèsCHOPLIN, professeur d’arts plastiques, CAUE duNord, Marie-Evelyne COUILLEROT, professeurde Sciences et vie de la terre, Nicolas DELIN,anthropologue, chargé d’étude pédagogie, CAUEdu Nord, Laurence ELVEZI, graphiste CAUE duJura, Emilie GUERRIAU, plasticienne, chargée dela pédagogie CAUE de la Sarthe, Anne-LaureJULIAN, architecte, chargée de pédagogie CAUEde la Drôme, Michèle MONOT, professeur deSciences et vie de la terre, association SautesNature].

Avant propos :La fiche présentée ci-dessous, nous a permisd’avoir un fil conducteur durant l’atelier de réin-vestissement pédagogique. Devant la richessedes échanges, il a déjà été difficile, durant letemps limité de l’atelier, de proposer une activitécomplète. Est présenté, ci-dessous, un exempled’activité plus ou moins détaillée conçue ensem-ble ce qui est assez réducteur. Les échanges ontévoqué d’autres lectures possibles de la visite duparc Mosaïc. Les problématiques et les activitéspossibles avec des scolaires identifiées lors denotre visite précèdent donc l’activité retenue.

Différentes problématiques pouvant être illustréesavec des scolaires par la visite du Parc Mosaïc :Quels liens existent-ils entre le paysage naturel etle paysage composé par l’homme ?L’équilibre entre densité urbaine et espace vert,quels rapports entre les surfaces naturelles et lenombre d’habitants d’une région ? Quels sont lesbesoins des habitants ?Dans une situation de développement de l’espaceurbain, comment multiplier par cinq les surfacesd’espaces verts ?Quels sont les liens entre agriculture et gestion dupaysage ? L’agriculture paysagère, un nouveaumétier ?Comment préserver les ressources en eau etdévelopper des activités de loisir sur les mêmesparcelles ?Comment choisir un projet pour l’aménagementd’un espace ? L’exemple du parc Mosaïc, unbesoin, une idée, un projet, un concours…Comment préserver le paysage et assurer undéveloppement agricole et économique ?

La fonction de la Taxe Départementale desEspaces Naturels et Sensibles (TDENS).

Les thèmes de travail que propose le parc Mosaïc :La nature retrouvée… Comment était-elle avant ?Comment sera-t-elle demain ?La nature domestiquée… Quel équilibre enespace de loisirs, préservation du milieu et activ-ité agricole ?Le parc Mosaïc, un poumon vert pour la popula-tion à l’extérieur de la ville ?L’aménagement du paysage du projet Mosaïc,reflet d’une société ? des habitants ? d’une his-toire ? de cultures ?

Exemple de projet pouvant être développé auparc Mosaïc

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Activité : Nature rêvée… Le paysage est-il naturel ou culturel ?

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Le premier collège HQE du département du NordConstruit en seulement 15 mois sur un îlot délim-ité par le boulevard Montebello, la placeCasquette, la rue d’Esquermes et la rued’Haubourdin, le collège de Wazemmes a toutpour bien vieillir, mais aussi pour respecter aumieux l’environnement.Le collège (bâtiments, espaces verts...) a été con-struit dans le respect de la démarche de Hautequalité environnementale (HQE®). Cettedémarche HQE® vise à construire et à gérer unbâtiment en respectant au maximum l’environ-nement, tout en créant un espace intérieuragréable, confortable et sain pour les usagers.Le projet intègre les techniques suivantes :récupération des eaux pluviales pour l’alimenta-tion des sanitaires des élèves et arrosage,production d’eau chaude par l’énergie solairepour 90% de l’alimentation de la demi-pension,ventilation double flux,toiture végétalisée pour le bâtiment externat,isolation par l’extérieur,Une charte de chantier à "faible nuisance sonore"et "optimisation de la valorisation des déchets del’activité" a été signée pour la phase travaux.

Le collège s'installe dans un environnement con-trasté, en plein cœur de Wazemmes, à l'intersec-tion entre le cœur populaire du quartier et leboulevard Montebello, ensemble structurantpaysager de la ville. Des fronts urbains continusont été recomposés tout en créant une diversitésur le site. Les façades des différents bâtimentss'adaptent au mieux à la voie qu'ils bordent, touten créant un intérieur d'îlot protégé, où prendplace la cour de récréation. L'entrée principale estsituée boulevard Montebello. Le mur d'enceintede l'hôtel de Montigny a été retrouvé afin deredonner à la parcelle sa structure d'antan. Il a étépercé dans son soubassement pour que lesélèves aient vue sur le jardin historique. Sa végé-tation basse laisse entrevoir le collège à travers lemur d'enceinte ajouré.

5 – Deux réalisations HQE : le collège du quartier de Wazemmes

et la reconversion de l’usine Le Blan à Bois Blancs (Lille)Maîtriser la chaîne des cibles HQE : éco-implantation, éco-con-

ception, éco-réalisation, éco-gestion.Intervenants : CG59, Vanessa Barrois, architecte, Soreli…

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« Nous avons d’abord réfléchi à une bonne orien-tation du bâtiment »Sa façade, faite d'un lattis de bois permet de pro-téger du soleil les deux niveaux de classes. Il sesoulève et accueille en sous face l'entrée du col-lège ainsi que le préau. Il laisse visible la cour derécréation plantée et la demi-pension au fond dela parcelle. « Concernant la lumière, nous avons fait en sorteque les classes tout comme les parties habituelle-ment sombres comme les couloirs bénéficient leplus possible d’un éclairage naturel. Pour éviterqu’il fasse trop chaud l’été, on a prévu des storesqui laissent passer la lumière mais pas lachaleur. »

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Fiche pédagogiqueEXPLIQUER Les difficultés DE L’ATELIER(Martine Bretonnier doit rencontrer Béatrice etJean-Pierre pour témoigner, elle était présente.)

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Présentation

6 – Mobilité en métropole dense, intermodalité et transports nonpolluants (Lille Métropole)

Bus à haut niveau de service, Digesteur Esterra, liaisons train,tram, bus, vélos…

Intervenants : CG59, Vanessa Barrois, architecte, Soreli…

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Activité : Rouler grâce à sa poubelle

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Conclusion ???????Une affaire en cours… Le Pôle reprendl’objectif de création de nouvelles fichesd’activités sur l’environnement, lepaysage et le développement durablepour abonder les dossiers déjà présentssur le site mais il constate aussi la faib-lesse des outils disponibles sur ledéveloppement durable. Il décide d’enfaire un de ses sujets centraux dansl’avenir.

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La pratique du site Internet du pôle : navigation, apport et travail collaboratif

Emmanuel Soulier, architecte, co-concepteur de l’espace « Pédagogie » du site de la FNCAUE

Construire une dynamique transversale autour dudébat public : l'exemple du Département du Nord

Benoît Poncelet, directeur, Christophe Rouvres et Béatrice Auxent, architectes

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Béatrice AUXENTLa suite du programme, cet après-midi, c’était devous présenter un processus. Certains groupesn’ont pas été jusqu’au bout, mais le but n’était pasforcément de terminer ce processus. Le but était,dans l’après-midi, de vous montrer une démarchede coproduction. Là, on était physiquementensemble, mais on pourrait imaginer de ne pasl’être pour coproduire et l’étape suivante, c’est demettre en ligne pour mutualiser et partager. Lechoix qu’on a fait dans l’organisation de cet après-midi, c’est de préparer un fiche terminée sur unedes visites qui avaient été faites en avril par lePôle et donc d’imaginer que vos fiches étanttoutes terminées -même si elles ne le sont pas, cen’est pas grave : on fait comme si-, et Emmanuelva nous présenter la démarche suivante. Ceci dit, la matière que vous avez travaillée ne vapas aller à la poubelle, évidemment : l’idée est-eton va continuer à voir comment on va s’organiserpour ça-, même si ça n’a pas été finalisé, de voircomment on va finaliser le travail commencé et lemettre en ligne sur le site de la fédération évidem-ment. Puisque tout ça, c’est pour vous mettre lepied à l’étrier et vous inciter à aller sur le site et ày participer. Emmanuel, je te laisse la parole.

Emmanuel SOULIERJe suis Emmanuel Soulier, architecte et mission-né par le CAUE des Bouches du Rhône pour lesactions scolaires et gestionnaire de la partiePédagogie du site de la fédération des CAUE,pour le pôle. Je suis de retour sur le site de la fédération, dansla partie de l’espace Pédagogie que l’on a vuetout à l’heure et tous les outils, toutes les fichesqui pourraient arriver par la suite pourraient unjour se retrouver ici dans les actions péda-gogiques. Donc, pour l’instant, il n’y en a pasbeaucoup. Ça, c’est la fiche test que nous avonsdéjà mise en ligne, qui a été sauvegardée et qui ale même squelette que les fiches vierges qui vousavaient été données. Tous les commentaires surcette fiche sont les bienvenus. On les lit ensemble: comme il y a très peu de fiches finies, on varegarder ensemble une fiche finie et voir commentelle a été mise en ligne. Donc là, ça serait suite à la visite Euralille, sur lethème « un nouveau quartier : la vie continue »,une action en primaire qui s’adresserait plus pré-cisément à des CM2. Les objectifs sont de mettre en avant les nou-velles façons d’habiter du développementdurable, apporter les notions en cité urbaine etmettre en évidence la différence entre densitéréelle et densité ressentie. Comprendre les

enjeux de l’espace urbain, être capable de com-parer différents quartiers et donner son avis,savoir faire des choix et les justifier sur les dif-férentes façons d’aménager la ville et sur l’impactsur l’occupation du sol ...Ça a été imaginé sur trois séances d’une demi-journée. L’échelle, c’est celle du quartier; le quarti-er, celui du Bois Habité. Sont abordés les thèmes de la mixité, de la den-sité, de l’espace public et l’espace privé, du vivreensemble, du coût de la construction, les espacesverts, les matériaux, la qualité de vie, voilà. Une partie qui, à mon avis, dans le groupe, a étéassez dure à remplir, ce sont les champs disci-plinaires et les disciplines d’enseignement. Dansles arts plastiques et les arts visuels, en primaire,ça peut se passer par des croquis sur place, laperception de l’espace et l’histoire des arts. Enhistoire-géographie, les paysages de la ville et duquartier; en sciences et vie de la terre, biodiversitédans l’espace urbain; en français, lire et compren-dre un ouvrage documentaire, écriture en vue demémoriser, faire valoir son point de vue, formulerdes questions pertinentes, expression écrite etorale et argumentation; en mathématiques, cal-culs d’aires et densités. C’est justement cettegrande partie-là qui a fait choisir le CM2 parcequ’avant les calculs de densités sont un peu diffi-ciles. Un déroulement d’actions : dans un premiertemps, il faut observer le quartier afin de se faireune première impression sur le cadre de vie. Al’aide d’une grille de lecture, observer, quantifieret qualifier les points de détail du style hauteurdes bâtiments, les accès piétons et voitures, lesparkings, les espaces publics et privés, le végétal,les matériaux de construction, les positions desbâtiments, etc. Puis exprimer son ressenti :aimeriez-vous habiter ce quartier par exemple, etpour quelles raisons ? Combien y a-t-il de loge-ments sur cet îlot ? Alors là, il faut trouver com-ment faire, il est possible de compter les boîtesaux lettres, par exemple. A partir du plan, c’est un document qui a été dis-tribué lors des visites et qui sert de support : cal-culer des densités au mètre carré et la calculeravec des villes de références comme Lille oud’autres villes. Et puis enfin, expliquer les dif-férences de densités observées en lien avec lesautres fonctions d’une ville comme habiter, tra-vailler, se divertir, etc. Les intervenants : archi-tectes, pourquoi pas un élu en charge de l’urban-isme, des usagers... Les outils nécessaires : leplan de la ville distribué, des croquis sur place, uninstrument de mesure pour calculer les distances.

La pratique du site Internet du pôle : navigation, apport et travail collaboratif

Emmanuel Soulier, architecte, co-concepteur de l’espace « Pédagogie » du site de la FNCAUE

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Les documents pédagogiques : une grille de lec-ture, avoir quelques exemples de densités,penser à réaliser une bande d’images qui pour-raient être utilisées par l’enseignant comme untravail en classe. Etc., etc.Voilà le type d’actions et le type de fiche quiavaient été imaginés en partant de cette grille.

Béatrice AUXENTSachant que, dans les groupes, j’ai cru compren-dre qu’il y avait des commentaires sur la ficheelle-même. Bien sûr, ce travail était fait aussi pourvoir si la fiche devait évoluer et comment.

Emmanuel SOULIERParce que je pense que ça intéressait beaucoupde gens, quand j’ai dit qu’il y avait une fiche finiesur le site. On aurait dû la voir avant, ça nousaurait peut-être aidés.Alors, comment cette fiche est arrivée là ? Il existeplusieurs moyens : soit on a la fiche et on l’envoieavec ses documents, et puis c’est à nous de lamettre en ligne. Soit on se sert du site : ici vousavez « réagir, contribuer, informer », et donc sivous voulez contribuer, vous pouvez donc pro-poser... Alors on a parlé ce matin qu’on pouvaitcontribuer aussi pour les illustrations des mots-clés du glossaire, pour plein de choses... Vousmettez votre nom, votre prénom, l’établissementou l’organisme dont vous faites partie, l’intitulé -unpetit développement-, pourquoi pas nous joindreun site internet si l’action a déjà été mise sur lesite de l’établissement ou sur le site de l’organ-isme, si c’est un autre CAUE qui a peut-être déjàmis sur son site l’action qui a été faite. Si vousavez des documents, quels qu’ils soient, des for-mats PDF, des photos, vous pouvez les joindre.On vous demande un e-mail et un numéro detéléphone pour pouvoir parler avec vous du travailque vous avez fait, est-ce qu’on le met tel quel enligne, est-ce qu’il y a des modifications, est-ce quevous pouvez nous donner d’autres documents... Bref, il y a un contact à prendre ensemble, et sivous validez, on reçoit tout ça sous forme d’e-mailet on fait le tri. Il a été décidé que, lors desprochaines réunions du pôle, il y aurait unmoment consacré à la validation en ligne de tousles documents et les fiches qui arriveraient. Ça nesera pas systématique et ce n’est pas une miseen ligne directe par les différents utilisateurs. Si vous voulez aller un petit peu plus loin, c’est-à-dire pas seulement nous envoyer des documentspour contribuer, mais participer à la création dusite, c’est-à-dire si vous avez des idées et quevous voulez nous aider dans l’élaboration du site,vous pouvez avoir accès à notre espace privé enfaisant une demande de code et de login, et à cemoment-là, vous pourrez être rédacteur -pareil,ce sera soumis à relecture, mais vous pourrezdirectement proposer des articles, ça c’est pourceux qui auraient des facilités à pouvoir créer

directement des pages. Sinon, il est prévu que cesoit nous qui mettions telles quelles les actionsque vous avez déjà faites. Et là on pourrait oubli-er la fiche qui a été proposée comme guide tout àl’heure, car il existe plein d’actions qui ne corre-spondent pas du tout à la fiche qui a été pro-posée, et qui ne correspondent pas non plus auformat 50 activités : elles pourraient peut-être êtredéjà mise sur le site.Sinon, si vous avez quelques documents, quevous trouvez que ce n’est peut-être pasexploitable tout de suite, peut-être qu’il pourrait yavoir une aide à l’élaboration d’une fiche, mais ça,ça demande un petit peu trop de travail, onpréfère avoir des fiches toutes faites. J’en reviens aux outils pédagogiques, et là pourl’instant, évidemment, il n’y a pas grand chose,mais pour l’instant il y a deux fiches: l’une quiaborde le développement durable, ... Il est prévu,dans cette partie-là, que vous retrouviez l’ar-borescence -architecture, urbanisme, environ-nement, paysage- qui pour l’instant n’apparaîtpas, parce que sur le site, pour qu’une arbores-cence apparaisse, il faut que toutes les parties del’arborescence soient remplies. Donc ça nousdemanderait de mettre des fiches vierges ouinvisibles : donc l’arborescence apparaîtra au furet à mesure de l’alimentation de cette partie.C’est moi qui mets la fiche en ligne : je reçois une-mail. Après, sur le site, nous avons accès à unepartie privée – le site change alors complètement– et là on modifie. Ça, c’est l’intérieur du site :après, il y a un ordinateur avec une grandemoulinette, qui gère un squelette et qui fait uneprésentation typique du site que je vous ai montréde la fédération.

Béatrice AUXENTEt donc on envoie par mail les éléments ou on lesmet directement sur le site ? Enfin tu nous asmontré des choses permettant d’aller directementsur le site...

Emmanuel SOULIEROn peut aller directement sur le site remplir un for-mulaire qui peut être accompagné de piècesjointes. Donc nous, dans le corps de l’e-mail, onva recevoir le déroulé de l’action, son titre, le pub-lic concerné, des renseignements comme l’e-mailde la personne et son numéro de téléphone, et unlien vers un site et peut-être déjà des photos etdes documents PDF : l’e-mail peut donc contenirbeaucoup de renseignements. Mais si la fiche esttout de suite utilisable, on la sort de l’e-mail et onla met en ligne.

Béatrice AUXENTC’est un e-mail qui passe par le site, c’est ça qu’ilfaut comprendre.

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Emmanuel SOULIERVoilà, c’est un formulaire comme il y en a surbeaucoup de sites, des formulaires que l’on rem-plit et que l’on peut envoyer... Donc là je n’ai pasla connexion à la boîte mail pour vous montrercomment on reçoit l’e-mail...

Béatrice AUXENTOn poste finalement sans connaître l’adresse e-mail puisque c’est le site qui adresse l’e-mail...

Emmanuel SOULIERAu moment de faire l’envoi, on ne connaît pas, eneffet, l’adresse e-mail à laquelle c’est envoyé.

Béatrice AUXENTPar contre, si on n’est pas dans une configurationtelle qu’elle est proposée sur le site, on peutenvoyer des éléments dans un e-mail normal...

Emmanuel SOULIEROn a parlé des contacts tout à l’heure avec Karine: il faut être rédacteur et administrateur pour met-tre en ligne : on a accès à une partie cachée quinous permet de modifier le site.

Béatrice AUXENTEst-ce que vous avez compris ? Oui ? Bon ! Est-ce que vous allez le faire ? Oui !

Emmanuel SOULIERJe retourne dans le site pour vous montrer les dif-férents contacts qui ont été marqués. Nous avonsun espace membre qui est notre endroit privilégiéde travail et on se met beaucoup de documentsen cours. La fiche en préparation était soit trans-férée par e-mail, soit mise dans cette partie-là.L’enquête qui a été mise dans les mallettes a suivitout son parcours dans cet espace membre pourde multiples relectures et l’envoi de documents etde cartes : voilà où le pôle travaille. Sinon, pour les contacts, je ne crois pas qu’il y aittous les e-mails remis dans la composition dupôle... Je ne crois pas qu’on l’ait communiqué... Sivous voulez contacter le pôle par le biais de lafédération, l’adresse e-mail, c’est :[email protected].

Karine TERRALEn remplissant le formulaire « Réagir, contribuer,informer », ça envoie sur ma boîte et sur celled’Emmanuel Soulier directement.

Béatrice AUXENTOui, on a compris qu’on n’avait même pas besoinde connaître l’adresse, ça envoie directement. Sion voulait joindre le pôle sans passer par le site,on peut aussi envoyer à cette boîte mail.

Emmanuel SOULIERMais l’idée, c’est d’utiliser le site. Je voulais préciser à quel endroit j’allais mettre lesdifférentes fiches qui ont été faites aujourd’hui,

même si elles ne sont pas finies, et les différentesphotos des parcours : je pense que ça enintéresse plus d’un. Je pense qu’on va les mettredans les actions pédagogiques et je vais créerdans les actions en cours ou en préparation. Par contre, concernant cette fiche, qui a été pourcertains moins une aide qu’une contrainte, onattend vos propositions, ne serait-ce que parcourrier. Est-ce qu’on la met téléchargeable etmodifiable et puis vous nous l’envoyez ?

Béatrice AUXENTOui, c’est une bonne idée.

Emmanuel SOULIERDonc dans cette partie-là, vous trouverez la fichetéléchargeable et vous pourrez nous faire despropositions en rajoutant des cases à cocher, enenlevant des parties, etc. On va tout mettre : le travail des journées des 25et 26 septembre 2008 sera mis dans les actionspédagogiques en cours. Et tout le monde sauraqu’il y a des travaux non cachés puisqu’ils neseront pas dans l’espace-membre et qu’ils seronten cours de préparation, accessibles à tout lemonde sans mot de passe.

Béatrice AUXENTLe temps passe, on va essayer d’être dans lestemps puisqu’on souhaitait finir à 17h. MerciEmmanuel.Sur les choses pratiques à venir : vous n’avez paseu la liste des participants ni leurs adresses. On aquand même tous vos mails, donc on pourra vousenvoyer la liste. La prochaine réunion du pôle,c’est le 27 novembre à la Fédération Nationaledes CAUE. Il y a au moins deux bonnes raisonspour nous rejoindre : aller voir les locaux de lafédération et continuer à travailler ensemble. Ça s’adresse plutôt aux membres des CAUE,mais c’est ouvert à tous aussi. Pour ceux que çaintéresse, c’est Karine Terral qui fait la coordina-tion du pôle. J’en profite pour remercier son travail– c’est un peu difficile de remercier tout le monde,mais Karine a fourni un travail continu depuislongtemps.

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Construire une dynamique transversale autour dudébat public : l'exemple du Département du Nord

Benoît Poncelet, directeur, Christophe Rouvres et Béatrice Auxent, architectes

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La construction du partenariat interne et externe,le lien entre le pôle et

l’université permanente des CAUE Yves Brien, directeur de la fédération des CAUE et Benoît Poncelet, directeur du CAUE du Nord

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Béatrice AUXENTCe séminaire se termine par un mot du directeurde la fédération des CAUE par notre guide, par labouche de Catherine Grandin, qui connaît bien lepôle pour en avoir été son référent pendant deuxans et qui faisait la liaison notamment aux ins-tances de la fédération et du comité techniquepermanent.Yves Brien ne pouvait pas être là avec nous : hier,c’était l’assemblée générale de la fédération desCAUE et aujourd’hui, ils font tout autre chose.Mais il nous a écrit quelque chose.

Catherine GRANDINMerci Béatrice. Donc je suis chargée de voustransmettre à la fois les excuses d’Yves Brien quitenait vraiment beaucoup à être présent mais quiest, je crois, un petit peu débordé actuellementpar son travail de directeur de la fédération etdonc il m’a chargée de vous transmettre ces pro-pos :

Chers amis, je regrette de ne pas pouvoir êtreprésent parmi vous comme nous avions pu l’être,avec le Président Christian Gaudin, lors du 5èmeséminaire de formation du pôle à Marseille en2006.

Catherine GRANDIN saura mieux que je ne l’au-rai fait, de par sa grande expérience, rassemblerdes éléments de synthèse de vos travaux qui ontété intenses hier et aujourd’hui, et sans douteaussi vous communiquer ses reflets personnelssur la teneur de vos échanges et débats.

L’édition de l’ouvrage « 50 activités pour découvrirl’architecture et l’urbanisme avec les CAUE »marquera, sans nul doute, l’histoire du pôle péda-gogique et paradoxalement, ce n’est pas tant laproduction « papier » - comme l’on dit désormaisdans la novlangue éditoriale – sur lequel nousnous penchons aujourd’hui, mais la création sur latoile d’un espace collaboratif spécifique dédié àl’accompagnement de cet ouvrage et des dyna-miques qu’il entend générer.

Cet espace incite à poursuivre la capitalisationamorcée dans l’ouvrage, à développer les pra-tiques de mutualisation et à entreprendre laconception partagée d’outils et d’actions.

Cette « mise au Net » des récits d’expériences et depratiques nous invite, me semble t’il, à trois élans :

Premièrement : travailler en réseau Certes, nous n’avons pas attendu pour agirensemble à distance, la longue histoire du pôle enest la preuve, mais il est important de percevoirtout l’intérêt de créer de nouvelles connexionsavec la plupart des pôles, groupes, commissions,ateliers qui se sont créés dans le cadre de ladynamique fédérale ou qui sont nés hors fédéra-tion dans le réseau des CAUE.Nous avons recensé pas moins de 23 groupes ausein desquels les professionnels des CAUEéchangent, travaillent, produisent.Ce sont, par exemple, les documentalistes, leschargés de communication, les spécialistes desSIG, les urbanistes, les paysagistes, mais aussiceux qui travaillent sur le rôle des métiers deconseil, sur l’offre de formation des CAUE etc…Ce sont aussi bien sûr, depuis quelques temps,les ateliers de l’Université permanente de l’AUEqui ont ouvert trois chantiers majeurs sur lesformes habitées, l’étalement urbain et la densifi-cation et sur les problématiques agriculture-pay-sage.Ces trois ateliers ont pour ambition d’ouvrir laréflexion collective initiée par le réseau des CAUEà d’autres acteurs du cadre de vie et de l’aména-gement et de renforcer le dialogue entre cher-cheurs et praticiens sur des sujets centraux denotre époque ou émergents.Tous ces lieux de réflexion ont besoin de votreexpérience. L’ouverture du site collaboratif estune excellente occasion de tisser des liens. Il fau-dra trouver ensemble les entrées les plus perti-nentes vers les travaux de ces groupes.

Deuxièmement : s’ouvrir à l’externeS’ouvrir, c’est la raison d’être du dispositif mis enœuvre sur notre site, et l’espace pédagogiqueconstitue à la fois un lieu d’affichage, une vitrinede la compétence pédagogique des équipesCAUE, point d’ancrage sur l’action des profes-sionnels du réseau, mais également pôle de cap-tage d’expériences et de pratiques d’autres pro-fessionnels qui doivent y trouver dialogue, lien,lieu de confrontation, chambre d’écho à leur pro-pre expérience.Pour cela, il ne faudra pas craindre d’être moteurtout autant que promoteur de cette initiative, c’estce qui est fait aujourd’hui, c’est ce que les mem-bres du pôle pédagogique conduisent en propo-sant des temps de présentations et de prise enmain du site au cours de journées en région.La fédération, dans sa mission de communica-tion, est à votre service pour saisir toute occasion

La construction du partenariat interne et externe,le lien entre le pôle et

l’université permanente des CAUE Yves Brien, directeur de la fédération des CAUE et Benoît Poncelet, directeur du CAUE du Nord

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dans ses relations avec les médias, généralistesou spécialisés, faire connaître vos actions, créerdu lien.

Troisièmement : faire évoluer nos pratiquesprofessionnellesA Marseille, il y a deux ans, nous nous interro-gions sur les fécondations croisées entre lesmétiers de la pédagogie et les métiers du conseil.Vous avez ouvert aujourd’hui, avec l’interventiond’Hélène Godinet, la question des changementsde modes de faire sous l’influence directe ou indi-recte des environnements numériques.Ces questions croisent les questions pratiquesqui ont été soulevées lors d’un forum, le 13 juindernier dans les locaux de la fédération, au coursduquel les animateurs de plusieurs observatoiresde l’architecture, des professionnels de SIG, desdocumentalistes acteurs de la mise en place duréseau doC@AUE , des directeurs, ont échangéleurs expériences.Au sein même de la production de service dechaque CAUE, ces nouveaux outils, et surtout lanouvelle génération de compétences profession-nelles qui émerge, ne peuvent pas donner leurpleine mesure sans une confrontation sur le fondavec la culture et les pratiques professionnellesen place.Il y a donc là une question d’outillage et deméthodes, il y a là, également, une question d’ap-prentissages, mais il y a surtout une nécessaireprise de conscience dans le domaine de la straté-gie car se qui se joue aujourd’hui, avec cetteaccélération du temps d’évolution des techniques,c’est une redistribution des rôles et des fonctionsde ceux qui récoltent, traitent, stockent et mettentà disposition de l’information.Il est indispensable que professionnels et diri-geants des équipes CAUE échangent très sérieu-sement sur la nature de ces enjeux, non pas pourenvisager des « adaptations » nécessaires, maisbien pour poser les termes d’une stratégie d’unemeilleure utilisation des ressources et des compé-tences, aujourd’hui renouvelées et techniquementenrichies, au service des missions de base dechaque structure.

Michel Serres, dans une brillante interventiondevant un parterre de chercheurs en informa-tique, invitait récemment à prendre conscience duformidable bouleversement que provoque la «mise au dehors » de notre mémoire. Il soulignaitqu’avec l’ordinateur, avec les espaces destockage, matériels ou virtuels, une grande partiedes fonctions cognitives quittaient notre proprecorps et que dès lors, des fonctionnalités et del’espace se trouvaient désormais disponible pourinvestir le champ de la créativité.

« Nous avons le savoir et les technologies devantnous,- disait-il - nous sommes condamnés àdevenir inventifs, intelligents, transparents.L’inventivité est tout ce qu’il nous reste ».

N’est-ce pas une belle invitation pour un pôle decompétences et de ressources national qui ras-semble celles et ceux qui accompagnent l’éveil etla formation des jeunes d’une génération « néeavec la toile » ?

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Liste des participantsVoelckel Thierry Paysagiste informaticien CAUE 30Bourbon Alain directeur CAUE 30Miller Françoise architecte CAUE 30Combeau Martine architecte conseil CAUE 33Seriex Chantal Chargée de mission DAAC Académie MontpellierTerral Karine architecte CAUE 25Guerriau Emilie animatrice pédagogique CAUE 72Maeyaert Delphine Chargée de l'animation du patrimoineCC. Du MontreuilloisGodinet Hélène Maître de conférence INRPDerouet-Besson Marie-Claude Maître de conférence INRPFerreux Florence architecte CAUE 39Elvezi Laurence Graphiste CAUE 39Dillies Véronique Documentaliste MRESDelamotte Jean-Pierre Prof de Lettres Education nationaleLe Corre Monique Architecte CAUE44Ryckeboer Stéphane CAUE59Rouvres Christophe Chargé d'étude CAUE59Poncelet Benoit Directeur CAUE59Bassez vincent CAUE59Auxent Béatrice Architecte CAUE59Delin Nicolas Anthropologue CAUE59Gauthier Corrine CAUE59Felix MoniqueHaeuw Vianney Chargé mission information CAUE59Top Aurelie Architecte CAUE59Grandjacques Christophe Architecte CAUE59Frigout Fanny CAUE59Daguin Alexi Paysagiste CAUE62Viaene Mélanie Architecte des pieds à la têteDruon Philippe Directeur CAUE62Tassel Fanny Responsable atelier multimediaCAUE 92Naubalier ChristelleMonot Michèle prof svt retraitée asso santés natureChausson Jeanne Architecte CAUE d'Eure et LoireWatel FrançoiseChargée des actions pédagogiques service de l'architecture et du patrimoine (Boulogne)Delsart Léa Chargée des actions pédagogiquesservice de l'architecture et du patrimoine (Boulogne)Petitprez Clotilde Adjointe de direction CAUE62Drean Colette Conseillère patrimoine DRAC Nord-Pas-de-CalaisBretonnier Martine Prof arts plastiques Education nationaleSauvage Bernadette CPAV du 62 Inspection de LiévinBrongniart Isabelle CPAV du 62 Inspection de Vendin le VieilVanson Valérie Inspection de Boulogne sur merNoble Sabine enseignante Inspection de l'Education NationaleKuentz Remi Enseignant CAUE59 et Educ. Nat.Choplin Agnes prof art plastique CAUE 59 et éduc.Nat.Pottier Laurence Animatrice du patrimoine office tourisme & patrimoine Lens LievinToulis Séverine chargée de communication URCAUE Midi-PyrénéesBrochard Eric Edition-documentation CAUE79 (Deux-Sèvres)Davis Serge chef de projet éducation formationCAUE79 (Deux-Sèvres)Marchio Anna Chargée de mission association mémoire du travailCouillerot retraitée éduc. nat. coll. WavrinJulian Anne-Laure Chargée de mission pédagogie en milieu scolaire CAUE26Coduri Sylvain comédiens OsmondeBourdon Hélène médiatrice culturelle, chef de projetGissoit SylvieBoulnois-Marien Véronique animatrice A Petits PasJuliot Bernard CAAC Rectorat de LilleNoel Mareva Coordinatrice URCAUE L-RMarszas Patricia prof arts plastiques Rectorat de Lille DAACGruwier Isabelle coordinatrice DAACFurste Syibylle chargée de projets culturels avec ac de LilleGoethe-InstitutJoinville François comédien OsmondeVan de Reist François comédien OsmondeProt Annick ministère de la Culture, direction archi patrimoineAstier Michel directeur CAUE Puy de DômeGerbou Brigitte conseillère pédagogique arts visuels Inspection académiqueBeseme odille CAUE34Soulier EmmanuelDucrez Christian architecte consultant PôleMongin Pierre responsable pédagogiqueBirnbaum Therese Stagiaire Goethe-InstitutClaustre Jean-Marie Conseiller architecture DRACBordesoul DanieleCAUE de seaux

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