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Page 1 sur 59 Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture Mission d’Appui pour la mise en œuvre du processus Programme détaillé de développement de l’agriculture africaine (PDDAA) au Cameroun Phase pré-Pacte Revue des politiques, stratégies, programmes et projets de développement rural au Cameroun ONDOA MANGA TOBIE et AYONG ENGILLE Consultants nationaux FAO/PDDAA Version provisoire V1 26 mai 2013

Mission d’Appui pour la mise en œuvre du processus ... · CEEAC Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale ... Projet d’appui au soutien à l’investissement et

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Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture

Mission d’Appui pour la mise en œuvre du processus

Programme détaillé de développement de l’agriculture

africaine (PDDAA) au Cameroun

Phase pré-Pacte

Revue des politiques, stratégies, programmes

et projets de développement rural

au Cameroun

ONDOA MANGA TOBIE et AYONG ENGILLE

Consultants nationaux FAO/PDDAA

Version provisoire V1

26 mai 2013

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SOMMAIRE

LISTE DES ABREVIATIONS ET SIGLES .............................................................................................................. 3

INTRODUCTION ..................................................................................................................................................... 5

1. CONTEXTE MACROECONOMIQUE ............................................................................................................. 6

2. PAUVRETE ET SECURITE ALIMENTAIRE .................................................................................................. 6

3. SECTEUR AGRICOLE ET RURAL ................................................................................................................ 8

4. INSTITUTIONS ............................................................................................................................................. 12

4.1. Les Institutions Etatiques ........................................................................................................... 12

4.2. Les Institutions Non Etatiques .................................................................................................... 19

5. CADRES POLITIQUES ET STRATEGIQUES ............................................................................................. 22

5.1. Cadre stratégique de portée multisectorielle ................................................................................ 22

5.2. Cadres stratégiques des sous secteurs clés ................................................................................ 24

5.3. Les Partenaires techniques et financiers du secteur rural et leurs stratégies d’appui ....................... 27

5.4. Principaux programmes et projets en cours et en préparation ....................................................... 29

5.5. Leçons tirées ........................................................................................................................... 34

6. PROPOSITIONS D’AXES STRATEGIQUES POUR LE PDDAA ................................................................ 36

7. CONCLUSIONS ET RECOMMENDATIONS ............................................................................................... 39

8. Annexes ....................................................................................................................................................... 41

8.1. Les fonctions primaires et secondaires assurées par le secteur rural ............................................. 41

8.2. Les filières de production et de services du secteur rural .............................................................. 42

8.3. Vue synoptique des productions du secteur rural par région ......................................................... 44

8.4. Principales coopérations engagées aux côtés du gouvernement dans le secteur rural .................... 49

8.5. Etat des lieux des projets récents et en cours dans le secteur rural par bailleur .............................. 50

8.6. Vue synoptique détaillée des programmes sous sectoriels de développement rural ........................ 56

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LISTE DES ABREVIATIONS ET SIGLES

AFD Agence Française de Développement AFOP Projet d’Appui à la Rénovation de la Formation Professionnelle Agricole et Pastorale AMO Projet d’Appui à la Maîtrise d’Ouvrage des administrations du secteur rural ANEMCAM Association Nationale des Etablissements de Micro Finance au Cameroun APD Aide Publique au Développement APE Accord de Partenariat Economique BAD Banque Africaine de Développement BM Banque Mondiale BP Budget Programme C2D Contrat Désendettement Développement CAPEF Chambre d’Agriculture, des Pêches, d’Elevage et des Forêts CDC Cameroon Development Corporation CDMT Cadre des Dépenses à Moyen Terme CEEAC Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale CEMAC Communauté économique et monétaire de l’Afrique Centrale CENEEMA Centre National d’Etude et d’Expérimentation du Machinisme Agricole CICC Conseil Interprofessionnel du Cacao et du Café CNOPCAM Concertation nationale des Organisations Paysannes du Cameroun COOP/GIC Coopérative/Groupe d'Initiative Commune DSCE Document de Stratégie pour la Croissance et l’Emploi DSRP Document de Stratégie de Réduction de la Pauvreté DUE Délégation de l'Union Européenne ECAM Enquête Camerounaise auprès des Ménages EMF Etablissement de Micro Finance EPIA Elevage, Pêches et Industries Animales EPM Equipe pays multisectorielle FAO Food and Agriculture Organisation FIDA Fonds International de Développement Agricole FMI Fonds Monétaire International GAR Gestion Axée sur les Résultats GICAM Groupement inter patronal du Cameroun INS Institut National de la Statistique IRAD Institut de Recherche Agricole pour le Développement MINADER Ministère de l’Agriculture et du Développement Rural MINATD Ministère de l'Administration Territoriale et de la Décentralisation MINCOMMERCE Ministère du Commerce MINDCAF Ministère des Domaines, du Cadastre et des Affaires Foncières MINEE Ministère de l’Eau et de l’Energie

MINEPDED Ministère de l’Environnement et de la Protection de la nature et du Développement Durable

MINEPAT Ministère de l’Economie, de la Planification et de l'Aménagement du Territoire MINEPIA Ministère de l’Elevage, des Pêches et des Industries Animales MINESUP Ministère de l’Enseignement Supérieur MINFI Ministère des Finances

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MINFOF Ministère des Forêts et de la Faune MINIMIDT Ministère de l'Industrie, des Mines et du Développement Technologique

MINPMEESA Ministère des Petites et Moyennes Entreprises, de l'Economie Sociale et de l'Artisanat

MINRESI Ministère de la Recherche Scientifique et de l’Innovation MINTP Ministère des Travaux Publics NRFE Nouveau Régime Financier de l'Etat OCDE Organisation de Coopération et de Développement Economiques OMC Organisation Mondiale du Commerce OMD Objectifs du Millénaire pour le Développement OP Organisation des Producteurs OPA Organisation Professionnelle Agricole OPCC Organisation des Producteurs de Coton du Cameroun OSC Organisation de la Société Civile PADMIR Projet d’Appui au Développement de la Microfinance Rurale

PAIDMA Projet d’appui au soutien à l’investissement et au développement des marchés agricoles

PAP Programme d’Actions Prioritaires PAPDEP Programme d’Amélioration de la Programmation des Dépenses Publiques PDDAA Programme Détaillé de Développement de l'Agriculture Africaine PFNL Produit Forestier Non Ligneux PIB Produit Intérieur Brut PIBA Produit Intérieur Brut Agricole

PLANOPAC Plateforme Nationale des Organisations Professionnelles Agro sylvo pastorales du Cameroun

PME Petites et Moyennes Entreprises PNVRA Programme National de Vulgarisation et de Recherche Agricoles PPTE Pays Pauvre Très Endetté PSAE Programme Sectoriel Agriculture Elevage PSE Paiement des Services Environnementaux PTF Partenaire Technique et Financier RHORTICAM Réseau des Opérateurs des Filières Horticoles du Cameroun SCS Suivi Contrôle Surveillance SEMRY Société d’Exploitation et de Modernisation de la Riziculture de Yagoua SOCAPALM Société Camerounaise des Palmeraies SODECOTON Société de Développement du Coton SOWEDA South West Development Authority SYNDUSTRICAM Syndicat des Industriels du Cameroun UE Union Européenne

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INTRODUCTION

Le Programme détaillé pour le développement de l'agriculture africaine (PDDAA), initiative conçue et mise en œuvre par les pays africains a pour but de stimuler la croissance et la productivité agricoles en Afrique afin de réduire la pauvreté et la faim. Sa mise en œuvre au niveau des différents pays africains est un processus comprenant des tables rondes pour définir une stratégie pour réduire de moitié la faim et porter la croissance du secteur agricole à 6% par an, grâce à la révision des politiques sectorielles et à la réalisation d’investissements plus nombreux et plus efficaces en faveur de l’agriculture.

Chaque table ronde aboutissant à un accord national (Pacte) entre le gouvernement, l’organisation économique régionale concernée, le secteur privé, la société civile et les partenaires au développement, puis à des programmes d’investissements et de réformes des politiques. Le Cameroun dont les plus hautes autorités1 réaffirment sans cesse la place du secteur agricole comme socle du développement du pays vient à son tour de se lancer dans ce processus et la présente note donne un aperçu des dynamiques en cours dont il faudra capitaliser les forces et mitiger les faiblesses dans le cadre de la mise en œuvre efficiente du PDDAA au Cameroun.

Cette étude a porté sur la collecte et l’analyse des documents de politiques sectorielles et sous sectoriels existants identifiés sur la base des échanges et entretiens avec différentes parties prenantes au processus PDDAA dont :

- le point focal PDDAA du Bureau sous-régional de la FAO pour l’Afrique centrale ;

- le point focal du projet « Appui à la Communauté économique des Etats de l'Afrique centrale (CEEAC) pour la mise en œuvre du processus Programme détaillé de développement de l'agriculture africaine (PDDAA) en Afrique centrale » ;

- l’expert de la CEEAC ;

- le Point focal national PDDAA et différents membres de l’Equipe pays multisectorielle (EPM);

- différentes parties prenantes du processus PDDAA au niveau national.

Parmi les documents collectés ou fournis par les personnes interrogées l’analyse a privilégié ceux en rapport avec le développement du secteur rural et en particulier les quatre sous secteurs clés généralement reconnus comme constituant le secteur rural. Malgré les contraintes de temps pour boucler l’exercice et le caractère complexe des interconnexions sectorielles, autant que faire se peut, les documents de politique des institutions représentées dans l’EPM ou identifiées comme partie prenantes dans la mise en œuvre du PDDAA ont également été exploités.

1 Discours du Chef de l’Etat en ouverture du Comice agropastoral d’Ebolowa le 17 janvier 2011; à Maroua le 4

septembre 2011 lors de la Campagne des dernières élections présidentielles ; en investiture à l’Assemblée

Nationale le 3 novembre 2011.

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1. CONTEXTE MACROÉCONOMIQUE

La République du Cameroun s’étend sur une superficie de 475 440 km2 s’étirant en longueur entre les 2ème et 13ème degrés de latitude nord d’une part et les 9ème et 16ème degrés de longitude est d’autre part. La population du pays est estimée à 20,1 millions d’habitants en 20122. Son PIB par habitant exprimé en parité du pouvoir d’achat est de 2300 dollars des Etats-Unis; ce qui en fait un membre du groupe des « pays les moins avancés » selon la classification du système des Nations Unies et des « pays à faibles revenus » selon la Banque mondiale. Le Cameroun répond par ailleurs aux critères des « pays à faible revenu et à déficit vivrier » de la FAO.

Le Cameroun est un pays à vocation agricole et le secteur contribuait à hauteur de 19 ,9% au PIB total en 2011 et occupait plus de 50% de la population active. Le nombre de ménages agricoles était estimé à près de 2 millions en 20093 et la forêt couvrait environ 45 %du territoire.

Entre 1987 et 1993, l’économie camerounaise a enregistré une baisse brutale des revenus d’exportation, en raison de la chute persistante des cours des principaux produits d’exportation (pétrole, café, cacao et coton) et une dégradation du PIB. Suite à une série de programmes successifs de stabilisation macroéconomique, de réformes structurelles et de libéralisation progressive des activités économiques amorcés en 1995, la croissance économique a repris, avec un taux moyen de 4,5% par année, en particulier grâce au développement des cultures vivrières, des biens manufacturés et, plus récemment, à la réalisation de grands projets. Le taux de croissance qui était de 3,8% en 2011 devrait repartir à la hausse grâce au développement continu de la production et des exportations agricoles et des ressources pétrolières dont les perspectives sont à nouveau haussières.

Les performances économiques de ces dernières années ne se sont toutefois pas encore traduites en termes de développement social et de nombreux indicateurs sociaux, tels que le pourcentage de populations sous alimentée estimée à 26% en 2004, l’accès à l’eau potable (26% en 2002), le taux de mortalité infantile de (59,7%0 en 2012), celui de la mortalité des moins de 5 ans de (136%0 en 2010) restent médiocres.

2. PAUVRETÉ ET SÉCURITÉ ALIMENTAIRE

D’après la dernière enquête de consommation auprès des ménages réalisée en 2007, 40% environ de la population vit en dessous du seuil de pauvreté, avec des dépenses moyennes évaluées à 439 787 francs CFA par équivalent adulte et par an. Sur le plan spatial, des disparités importantes ont été observées dans l'évolution de la pauvreté entre 2001 et 2007. La pauvreté a nettement reculé en milieu urbain de l'ordre de 5 points notamment dans les villes de Douala et Yaoundé, alors qu'en milieu rural, son incidence s'est aggravée de près de 3 points, surtout dans les campagnes des trois régions septentrionales. D’une manière générale, 90% des pauvres habitent en milieu rural.

Des inégalités importantes, une pauvreté persistante et la dégradation du système de santé sont des causes du bas niveau de santé général de la population. L’espérance de vie à la naissance est estimée

2 Source : www.statistiques-mondiales.com

3 Source : document de stratégie du développement rural, volet agriculture et développement rural, 2010.

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à 54,71 ans en 20124 ; le taux de mortalité à 11,66 %0 et la proportion des 15/49 ans infectés par le VIH/SIDA de 5,1% en 2007.

Malgré la diminution de la pauvreté, la malnutrition et la sous–nutrition affectent toujours environ 25% de la population. Les groupes de population touchés par l’insécurité alimentaire sont ceux qui n’ont pas les moyens de produire ou d’acheter des quantités suffisantes d’aliments, à cause de la pauvreté structurelle observée en milieu rural et dans les bidonvilles des grands centres urbains.

D’après l’étude de 2011 réalisé par le Gouvernement avec l’appui du PAM, environ 30,3% de la population rurale est vulnérable à l’insécurité alimentaire. Il s’agit de ménages pauvres dont la consommation alimentaire est acceptable, mais qui devraient en cas de chocs récurrents mettre en place des stratégies de survie et pourraient voir leur consommation alimentaire se dégrader. En zone urbaine, 6,7% des ménages sont en insécurité alimentaire (0,7% sévère et 6% modérée): c’est moins que dans les zones rurales. Les ménages et les acteurs économiques du secteur agricole plus généralement souffrent d’un fonctionnement des marchés vivriers qui est loin d’être optimal. Le mauvais état et le manque de routes contribuent aux difficultés des ménages pour s’approvisionner et vendre leurs produits aux meilleures conditions. La fluctuation des prix et des disponibilités selon le calendrier agricole, et la hausse des prix depuis 2007 sont des entraves à l’approvisionnement satisfaisant des ménages. La situation concernant la malnutrition aigüe et chronique reste également préoccupante. En 2013, 57616 enfants de moins de 5 ans sont à risque de malnutrition aigüe sévère dans les régions du Nord et de l’extrême Nord du pays. Depuis 2004, la prévalence de la malnutrition aigüe a augmenté dans 7 régions du pays. Les tendances sont particulièrement inquiétantes dans l’Adamaoua, l’Est, l’Extrême Nord, le Nord et le Centre. Les tendances au niveau des centres urbain de Douala et Yaoundé restent à surveiller même si les prévalences de malnutrition aigüe y sont encore relativement faibles.

En 2013, il est estimé que 1 145 000 enfants de moins de cinq ans ont un retard de croissance. Sept régions sur 10 présentent des prévalences de malnutrition chronique supérieures à 30 %, ce qui représente une situation alarmante selon les normes internationales. Les tendances du retard de croissance sont également stables ou à la hausse dans ces sept régions et notamment dans des régions présentant pourtant des potentialités économiques et de production importantes telles que le Sud, le Littoral, l’Est et l’Adamaoua, ainsi que dans le centre urbain de Yaoundé.

Les différentes productions du secteur rural contribuent très inégalement à l'alimentation de la population.

S’agissant des productions végétales, les céréales constituent la base de l'alimentation humaine avec 36,2% des apports caloriques et 40 % des apports protéiques, dont 19,5% et 22% pour le seul maïs. Les racines et tubercules et les bananes viennent en seconde position avec respectivement 30,1% et 13,8 % des calories et protéines, dont 21% et 27% pour le manioc et le plantain.

Les autres productions, notamment les productions animales et halieutiques fournissent 5,3% de calories et 19,3% de protéines.

La consommation énergétique moyenne se situe à environ 2 300 Kcal/jour/personne. Elle reste inférieure à la moyenne des pays en développement qui est de 3 100 Kcal/jour/personne. Les importations de produits alimentaires représentent 18,2% du total des importations. Depuis 2006, elles se sont accrues de 35,1% pour s’établir à 463,4 milliards en 2009 notamment du fait des importations

4 Source : www.statistiques-mondiales.com

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de poissons congelés (+31,3%), de lait (+22,2%), de riz (+28,5%), des huiles de palme raffinées (+38,8%) et des préparations alimentaires à base de céréales (+36,8%)5.

Les déficits persistent également pour les céréales qui sont largement importées pour couvrir les besoins de l’alimentation humaine et animale du pays.

L’augmentation des productions rurales pour accélérer la croissance économique, réduire la pauvreté, et améliorer la sécurité alimentaire dans le cadre d’une valorisation durable des ressources productives sont ainsi les priorités pour le développement du secteur rural.

3. SECTEUR AGRICOLE ET RURAL

Du fait de sa position géographique, le Cameroun jouit d’une diversifié agro écologique remarquable avec du nord au sud: (i) la zone soudano sahélienne (Régions administratives du Nord et de l’Extrême-Nord); (ii) la zone des hautes savanes guinéennes (Région de l’Adamaoua et départements du Mbam, du Lom et Djerem dans le Centre et l’Est respectivement); (iii) la zone des hauts plateaux de l’ouest (Régions de l’ouest et du nord–ouest); (iv) la zone des forêts humides à pluviométrie monomodale (Régions du Littoral et du Sud–ouest); (v) la zone de forêts à pluviométrie bimodale (Régions du Centre, du Sud et de l’Est). Plus de 40% de la superficie du pays reçoivent plus de 3 900 mm de pluie par année.

Le secteur rural est défini dans l’étude sur l’Etat des lieux et diagnostic du secteur rural au Cameroun réalisée en Février 2013 par le MINEPAT comme l’ensemble des activités qui concourent à : (i) la production végétale, animale, halieutique et sylvicole, (ii) la production des services environnementaux et sociaux en milieu rural et (iii) la gestion durable de l’espace rural, de ressources naturelles et de l’environnement.

Les fonctions primaires et secondaires assurées par ce secteur ainsi que les filières de production et de service du secteur sont présentées dans les tableaux des annexes 1 et 2. Le Cameroun est un pays à vocation agricole et le secteur a contribué à hauteur de 19 ,9 % au PIB total en 2011. Le nombre de ménages agricoles au Cameroun était de près de 2 millions en 20096 dont 550vivant exclusivement de l’élevage et des pêches7.la consommation de viande par habitant et par an est estimée à 14 kg.

La forêt couvre environ 45% du territoire. Son exploitation procure annuellement une production exportée d’environ 2,300 millions de m3 résultant de l’activité de 500 exploitants forestiers enregistrés dont une centaine de transformateurs.

Malgré la réduction de son importance relative depuis l’indépendance, le secteur rural reste l’un des premiers secteurs de l’économie nationale pour sa contribution au PIB. Par ailleurs, le secteur est le premier pourvoyeur de devises du pays avec 55% du total des exportations ; les trois sous–secteurs

5 Source : DSDSR volet agriculture et développement rural.

6 Source : document de stratégie du développement rural, volet agriculture et développement rural.

7 Source : Stratégie de développement du sous secteur élevage, pêches et industries animales.

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(agriculture, élevage et pêches, et forêts environnement) contribuant de façon inégale au PIBA, à l’emploi, au commerce extérieur et à l’alimentation de la population.

Les tendances observées depuis 1999 établissement que les productions végétales représentent une part prépondérante, avec environ 64% du PIBA ; les productions animales et halieutiques (15%) et la forêt (18%).

La population active agricole était estimée à 48% de la population active totale en 2004 ; ce qui fait du secteur rural aussi le premier employeur.

Les superficies utilisables à des fins agricoles représentent 9,2 millions d’hectares sur une surface nationale totale de 47 millions d'ha. Les terres arables s’étendent sur environ 7,2 millions d’hectares auxquels s’ajoutent environ 2 millions d’hectares de pâturages. En 2010, environ 3,7 millions d’hectares8 sont effectivement cultivés (51,4% de la surface cultivable). Les forêts classées couvrent quant à elles une superficie de 14 millions d’hectares.

La femme camerounaise joue un rôle de premier plan dans l’agriculture et la sécurité alimentaire. Les femmes représentent 75% de la main d’œuvre agricole et 60% de la production alimentaire. Elles produisent la grande majorité des aliments consommés par sa famille et contribuent aux dépenses du ménage en utilisant les revenus qu’elle tire de ses activités de commerce et de transformation des produits agricoles. Malgré cette lourde responsabilité et la charge de travail particulièrement importante, la femme rurale ne dispose pas des mêmes facilités que l’homme quant à l’accès à la terre, au crédit, aux services de transport, à la formation et aux services de vulgarisation.

Nonobstant l’amplification des changements climatiques au fil du temps qui rend de plus en plus aléatoire le calendrier agricole, la maîtrise de l’eau par l’irrigation ne joue pas encore un rôle significatif dans les pratiques culturales. Sur un potentiel des terres irrigables estimé à environ 240 000 ha, les superficies irriguées sont de l’ordre de 33 000 ha, soit 17% du potentiel.

En moyenne, 80% des besoins alimentaires sont couverts par la production nationale. Les importations de céréales riz et blé notamment ainsi que celles de lait et de poisson se sont considérablement accrues au cours de la dernière décennie du fait de la stagnation de la production per capita, et de l’évolution des habitudes alimentaires imputable à l’urbanisation.

Les cultures qui enregistrent de bonnes performances au fil des années comprennent:

� Le manioc dont la production est estimée à 2 millions de tonnes et qui contribue largement aux besoins alimentaires de la population. Sa culture et sa transformation primaire sont assurées principalement par les femmes.

� La banane plantain, environ 2,5 millions de tonnes produites dans la partie sud du pays par environ 600 000 petits producteurs à raison de 2,3 tonnes par exploitation avec un rendement de 4 à 7 t/ha.

� Le maïs, environ 1,5 millions de tonnes produit dans tout le pays avec un rendement de 2 t/ha.

� La pomme de terre dont la production a pratiquement doublé depuis 1995 et est estimée aujourd’hui à 160 000 tonnes avec un rendement de 20 t/ha.

8 Document de stratégie du développement rural, volet agriculture et développement rural, 2010.

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Les filières d’élevage disposent d’un important potentiel de développement, limité toutefois par des contraintes persistantes d’ordre sanitaire et de gestion. On distingue quatre filières principales dont le rôle est essentiel pour l’alimentation des populations et comme source de revenus pour les ruraux pauvres, notamment pour les élevages à cycle court:

� La filière bovine, avec environ 4 millions d’animaux, élevés dans les Régions septentrionales et dans la Région du Nord-ouest et fournissant annuellement environ 110 000 tonnes de viande et 184 000 tonnes de lait. Elle contribue pour 54% à l’ensemble des produits carnés consommés au Cameroun.

� La filière « petits ruminants » avec environ 7 millions de têtes, dont deux tiers dans les trois Régions septentrionales. La production annuelle actuelle est estimée à 22 500 tonnes.

� La filière porcine avec environ 1,7 millions de têtes concentrée dans les Régions de l’Ouest, du Centre et du Nord–Ouest et une production annuelle de viandes d’environ 30 000 tonnes actuellement.

� Enfin la filière avicole, avec quelques 45 millions de sujets et 13 000 tonnes d’œufs produits annuellement.

Pour ce qui concerne les productions halieutiques, avec une façade maritime de 360 km et un réseau hydrographique très dense qui couvre une superficie de 4 millions d’hectares, le Cameroun dispose d’une base productive intéressante pour les pêches maritime et continentale artisanale ou industrielle autant que pour l’aquaculture. L’ensemble de ces plans d’eau fournit environ 170 000 tonnes de poissons, dont 95 000 tonnes proviennent de la pêche artisanale qui est exclusivement du ressort des populations rurales. La pêche emploie plus de 2,1 millions de personnes, dont une proportion importante de femmes.

Les forêts denses et les boisements de savane occupent environ 51% de la surface totale du pays et peuvent fournir 5 millions de m3 de bois par an sur près d’un siècle sans entamer le capital sur pied. Les forêts de production, de protection et celles classées dans le domaine permanent couvrent une superficie de près de 17 millions d’hectares, alors que les forêts du domaine national ont une étendue d’environ 4 millions d’hectares. Aujourd’hui près de 80% des superficies forestières du domaine permanent est sous aménagement ou dispose pour le moins d’un plan d’aménagement. Les statistiques du potentiel forestier indiquent en 2012, 98 concessions attribuées pour 113 Unités Forestières d’Aménagement (UFA) délimitées. Le potentiel ligneux sur pied exploitable est estimé à 1,6 milliards dem3 réparti sur plus de 600 espèces exploitables9. L’exploitation des produits forestiers non ligneux connait elle aussi un développement rapide et procure des revenus substantiels aux populations rurales.

Le réseau routier national comprend près de 50 000 km dont 4 120 km sont bitumés. La politique de gestion du réseau rural le classe en deux catégories: les routes rurales prioritaires comptent une longueur d’environ 12 000 km et leur entretien est essentiellement financé par le biais du Fonds routier et le réseau non prioritaire pour lequel il n’existe pas de politique d’intervention claire mise en place. Les zones rurales comprennent également 8 100 km de routes principales classées régionales et départementales dont l’entretien incombe aux collectivités locales. La modicité des ressources humaines et financières dont elles disposent, conduit à une quasi absence d’entretien de ces routes,

9 Stratégie du 2020 sous secteur forêts et environnement, 2012.

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voire leur impraticabilité saisonnière et partant l’enclavement de nombreux bassins et zones de production agricoles et rurales mal connectés aux marchés.

La voie ferrée reste insuffisamment exploitée pour le transfert des produits vivriers dans le sens sud-nord et du bétail dans le sens nord- sud en raison principalement du faible nombre de wagons mis à la disposition des opérateurs économiques et de la vétusté de la voie. C’est néanmoins une voie où les volumes de grumes transportés sont importants.

Les infrastructures de stockage et de mise en marché restent un maillon faible du système de distribution des productions rurales et notamment alimentaires. En zone rurale, l’insuffisance des marchés conduit les distributeurs à une collecte de porte à porte des produits qui alourdit les charges commerciales. En milieu urbain, la faible structuration du système de distribution et l’insuffisance des infrastructures d’accueil des commerçants entraînent installation anarchique, insalubrité et exposition des produits à une dégradation rapide et des pertes qualitatives et quantitatives importantes.

Le conditionnement et la transformation des produits vivriers restent encore embryonnaires. La transformation est artisanale dans les zones de production pour quelques produits comme le manioc tandis qu’en milieu urbain on note l’existence de petits équipements modernes de type moulins, notamment sur les places de marché ainsi que quelques initiatives de transformation semi –industrielle dont leur production reste marginale. A titre d’illustration, 95% de l’amidon consommé dans le pays est importé malgré un potentiel de production réel.

Les problèmes observés dans le fonctionnement des abattoirs en milieu urbain tiennent autant à des services inadaptés et à une conception initiale inappropriée qu’aux faibles capacités managériales des personnels en charge de leur gestion.

L’électrification touche environ 3.000 localités sur 18.000 communautés rurales et Moins de 40% de la population ont accès à l’électricité, ce taux atteint à peine 10% en zones rurales10. Le Cahier des charges du contrat de concession fait obligation à l’opérateur AES/SONEL de desservir plus de 2300 localités qui constituent le « périmètre de distribution concédé », mais aussi d’étendre chaque année la desserte à d’autres parties du territoire national. Par ailleurs, l’Agence de l’électrification rurale, créée suite à la privatisation de la SONEL, a pour mandat de fournir une assistance technique et financière aux collectivités locales décentralisées et aux organisations d’exploitants agricoles pour développer l’électrification rurale.

L’approvisionnement en eau potable comme en eau pastorale dans les Régions septentrionales notamment constitue une des premières préoccupations exprimées par les populations rurales. En 2002, il était établi que seuls 26 pour cent de la population avait accès à l’eau potable. L’ambition dans le cadre des efforts du Gouvernement est de faire passer ce taux à 80% et 60% pour l’assainissement des zones rurales à l’horizon 2015. Le taux moyen de prévalence des maladies liées à l’eau et à l’assainissement devrait baisser de 30%, passant de 19% à 13,5% durant cette période.

La mise œuvre de la nouvelle approche de désengagement de l’Etat qui vise le transfert au secteur privé de l’installation des ouvrages et la gestion de ceux-ci aux bénéficiaires se heurte cependant : (i) au

10

Rapport du réseau associatif des consommateurs de l’énergie.

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manque de capacité et de compétences en planification, entretien et gestion de réseau des opérateurs, (ii) à une faible coordination entre les différents ministères concernés (MINADER, MINEPIA, MINEE); (iii) à la faible implication des communautés dans la planification et la gestion des infrastructures.

4. INSTITUTIONS 4.1. Les Institutions Etatiques

Ainsi qu’en témoigne la composition de l’équipe pays chargée de la mise en œuvre du PDDAA au Cameroun, les institutions nationales concernées par le développement du secteur agricole et rural sont multiples. On peut considérer que six11 ministères sont concernés au premier chef: Le MINADER (agriculture et développement rural), le MINEPIA (élevage, pêche et industries animales), le MINFOF (forêt et faune), le MINEPDED (environnement et nature), le MINEE (eau et énergie) et le MINTP (travaux publics, en particulier pour les routes et pistes rurales). Mais une dizaine d’autres ministères interviennent également de manière spécifique pour le développement du secteur, à savoir: le MINFI (finances et budget), le MINEPAT (affaires économiques, programmation et aménagement du territoire), le MINATD (administration territoriale et décentralisation), le MINRESI (recherche agronomique), le MINCOMMERCE, le MINTRANS (transport), le MINDCAF (affaires foncières) et le MINPMEESA (économie sociale). L’insuffisance de coordination dans les interventions de ces différents ministères malgré l’existence d’un cadre institutionnel ad hoc constitue une contrainte importante au développement rationnel du secteur12. Des observateurs dont le Comité Multipartenaire (CMB) du secteur rural estiment que faute d’une compréhension commune et partagée du rôle des moyennes et grandes exploitations agricoles par exemple, on va vers un blocage de toute initiative réussie d’aménagement du territoire13.

Suite à l’élaboration et l’adoption par le gouvernement d’un document de Vision 2035 et DSCE en 2009, Le MINADER, le MINEPIA et le MINFOF ont entrepris d’élaborer et/ ou de mettre en cohérence avec ces documents, les stratégies sous sectorielles élaborées antérieurement en 2002 et 2006. Les documents sont assortis de plans d’action bâtis autour de quatre axes stratégiques esquissés dans le DSCE et en conformité avec les disposions du régime financier de l’Etat voté en 2007.

Néanmoins, la mise en œuvre de ces stratégies sous-sectorielles se heurte au nécessaire apprentissage préalable à la pleine appropriation des innovations que constituent le budget-programme et la décentralisation ; autant qu’à l’insuffisance de concertation et de coordination des institutions concernées aussi bien au niveau central que sur le terrain. La conséquence de cet état de chose étant un manque de synergies dans la valorisation des potentialités et ressources naturelles et des approches locales dispersées de gestion participative.

11

Du strict point de vue de la nomenclature budgétaire de l’Etat, on distingue 9 secteurs d’activités ; et le

secteur production et commerce comprend 8 structures étatiques qui sont les ministères respectivement en

charge (i) de l’agriculture et du développement rural ; (ii) de l’environnement et de la protection de la nature ;

(iii) des forêts et de la faune ; (iv) de l’élevage, des pêches et des industries animales ; (v) du commerce ; (vi) de

l’industrie, des mines et du développement technologique ; (vii) des petites et moyennes entreprises, de

l’économie sociale et de l’artisanat et (viii) du tourisme. 12

Un Comité de pilotage chargé du suivi du secteur rural a été mis en place au niveau du MINEPAT mais son

fonctionnement semble à ce jour pour le moins controversé. 13

MINEPAT : Etat des lieux et diagnostic du secteur rural au Cameroun – Février 2013

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Le développement du secteur agricole et rural incombe principalement aux institutions suivantes :

� LE MINISTRE DE L’AGRICULTURE ET DU DEVELOPPEMENT RURAL, responsable de l’élaboration et de la mise en œuvre de la politique du Gouvernement dans les domaines de l’agriculture et du développement rural.

Il partage la responsabilité

� de la promotion des investissements dans le secteur agricole avec le Ministère de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire (MINEPAT) et le Ministère des Mines, de l’Industrie et du Développement Technologique ;

� de la promotion des petites, moyennes et grandes exploitations dans le secteur agricole avec le Ministère des Petites et Moyennes Entreprises, de l’Economie Sociale et de l’Artisanat ;

� de la vulgarisation agricole avec le Ministère de la Recherche Scientifique et de l’Innovation et d’autres administrations concernées comme le Ministère de l’Elevage, des Pêches et des Industries Animales,

� du suivi des écoles de formation des personnels agricoles avec le Ministère de l’Emploi et de la Formation Professionnelle.

� LE MINISTRE DE L’ELEVAGE, DES PECHES ET DES INDUSTRIES ANIMALES, est responsable de l’élaboration et de la mise en œuvre de la politique du Gouvernement en matière d’élevage, des pêches et de développement des industries animales et halieutiques.

Il partage la responsabilité

� des études et recherches en vue du renouvellement des ressources animales, halieutiques et piscicoles avec le Ministère de la Recherche Scientifique et de l’Innovation ;

� de la promotion des investissements dans les domaines de l’élevage et de la pêche en liaison avec le Ministère de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire et le Ministère des Mines, de l’Industrie et du Développement Technologique.

� LE MINISTRE DE L’ENVIRONNEMENT, DE LA PROTECTION DE LA NATURE ET DU DEVELOPPEMENT DURABLE est responsable de l’élaboration et de la mise en œuvre de la politique du Gouvernement en matière d’environnement et de protection de la nature dans une perspective de développement durable Il partage la responsabilité � de la définition des mesures de gestion environnementales avec les Ministères et

organismes spécialisés concernés ; � de l’élaboration des plans directeurs sectoriels de protection de l’environnement avec les

Départements Ministériels intéressés.

� LE MINISTRE DES FORETS ET DE LA FAUNE est responsable de l’élaboration et de la mise en œuvre de la politique du Gouvernement en matière de forêt et de faune.

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Il partage la responsabilité du suivi des organisations sous-régionales s’occupant de la préservation de l’écosystème sous régional en liaison avec les Départements Ministériels concernés.

� LE MINISTRE DES MINES, DE L’INDUSTRIE ET DU DEVELOPPEMENT TECHNOLOGIQUE est responsable de l’élaboration et de la mise en œuvre de la politique minière et industrielle du Gouvernement et des stratégies de développement technologique dans les différents

secteurs de l’économie nationale

Il partage la responsabilité � de la transformation locale des produits miniers, agricoles et forestiers avec le

Ministère de l’Agriculture et du Développement Rural, le Ministère des Forêts et

de la Faune et des autres Administrations concernées ; � du développement technologique avec le Ministère de la Recherche Scientifique

et de l’Innovation.

� LE MINISTRE DES DOMAINES, DU CADASTRE ET DES AFFAIRESFONCIERES est responsable de l’élaboration et de la mise en œuvre de la politique du Gouvernement en matière domaniale, cadastrale et foncière. Il influence notamment le développement rural par sa responsabilité dans

� la gestion du domaine national et des propositions d’affectation ; � la constitution et la maitrise des réserves foncières14 en relation avec le Ministère

de l’Habitat et du Développement Urbain et les Administrations concernées.

� LE MINISTRE DE L’EAU ET DE L’ENERGIE est responsable de l’élaboration et de la mise en œuvre de la politique du Gouvernement en matière de production, de transport, de distribution de l’eau et de l’énergie. Il influence notamment le développement rural par sa responsabilité dans

� la prospection, de la recherche et de l’exploitation des eaux en milieu urbain et rural; � la régulation de l’utilisation de l’eau dans les activités agricoles, industrielles et

sanitaires en liaison avec les Administrations concernées ; � le suivi de la gestion des bassins d’eau ; � le suivi de la gestion des nappes phréatiques.

� LE MINISTRE DE L’ECONOMIE, DE LA PLANIFICATION ET DE L’AMENAGEMENT DU TERRITOIRE est responsable de l’élaboration et de la mise en œuvre de la politique économique de la Nation, de la planification ainsi que de l’aménagement du Territoire. A ce titre Il influence notamment le développement rural par sa responsabilité dans

� la cohérence des stratégies sectorielles de développement du pays ;

14

Un programme de constitution des réserves foncières destinées à l’agro industrie sous financement du BIP

est en cours de mise en œuvre avec un objectif de 850 000 ha dans différentes zones agro écologiques du

Cameroun. MINDCAF, 2012.

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� la promotion des investissements publics ; � le suivi et contrôle des programmes et projets d’investissement, en liaison avec les

Ministères sectoriels et le Ministère des Finances ; � la coordination et suivi de la mise en œuvre de la stratégie pour la croissance et

l’emploi ainsi que de la Vision 2035 ; � l’élaboration du cadre global de planification stratégique du développement du pays ; � la coordination et la réalisation des études d’aménagement du Territoire.

� LE MINISTRE DU TOURISME ET DES LOISIRS est responsable de l’élaboration et de la mise

en œuvre de la politique du Gouvernement dans le domaine du tourisme et des loisirs. A ce titre il influence notamment le développement rural par sa responsabilité dans l’inventaire et la mise en valeur des sites touristiques.

� LE MINISTRE DU COMMERCE est responsable de l’élaboration et de la mise en œuvre de la

politique du Gouvernement dans le domaine du commerce. A ce titre il influence notamment le développement rural par sa responsabilité dans

� L’élaboration, la mise en œuvre et l’évaluation des stratégies de promotion des produits camerounais

� L’élaboration de la réglementation en matière de prix et du suivi de son application � La régulation des approvisionnements des produits de grande consommation � La recherche de nouveaux marchés pour les produits camerounais � La promotion et la défense d’un label de qualité pour les produits destinés au marché

local et à l’exportation � La négociation et le suivi de la mise en œuvre des accords commerciaux � La promotion de la compétitivité des produits camerounais sur les marchés étrangers � Le suivi du commerce international des matières premières et des produits dérivés � Le suivi de l’application des normes en matière d’importation � Le suivi de l’inflation � Le suivi des circuits de conservation et de distribution des produits de grande

consommation � Le suivi de l’élaboration ou de l’homologation des normes de présentation, de

conservation et de distribution des produits de grande consommation et du respect de ces normes par les opérateurs économiques

� Le suivi des négociations commerciales avec l’Union Européenne.

� LE MINISTRE DES TRANSPORTS est responsable de l’élaboration et de la mise en œuvre de

la politique du Gouvernement en matière de transport et de sécurité routière. A ce titre il influence notamment le développement rural par sa responsabilité dans

� La veille au développement coordonné des tous les modes de transport � L’assurance et le contrôle de l’organisation et du fonctionnement des transports

aériens, ferroviaires, maritimes et fluviaux

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� Le suivi de la mise en œuvre et de l’exécution du plan sectoriel des transports, de l’aviation civile, des navigations fluviale et maritime, des transports routiers et ferroviaire et de la météorologie.

� LE MINISTRE DES PETITES ET MOYENNES ENTREPRISES, DE L’ECONOMIE SOCIALE ET DE L’ARTISANAT est responsable de l’élaboration et de la mise en œuvre de la politique du Gouvernement en matière de développement des petites et moyennes entreprises, de l’économie sociale et de l’artisanat. A ce titre il influence notamment le développement rural par sa responsabilité dans

� La promotion et l’encadrement des petites et moyennes entreprises et de l’artisanat � Le développement de l’économie sociale � La promotion de l’esprit d’entreprise et de l’initiative privée � La promotion des produits des petites et moyennes entreprises de l’artisanat � L’étude de toute mesure visant favoriser l’information et la formation des acteurs du

secteur informel.

� LE MINISTRE DE LA PROMOTION DE LA FEMME ET DE LA FAMILLE est responsable de l’élaboration et de la mise en œuvre des mesures gouvernementales relatives à la promotion et au respect des droits de la femme et à la protection de la famille. A ce titre il influence notamment le développement rural par sa responsabilité dans

� La veille à l’élimination de toute discrimination à l’égard de la femme � L’étude et la soumission au gouvernement des conditions facilitant l’emploi de la femme

dans tous les secteurs d’activité � L’étude et la proposition des stratégies et mesures visant à renforcer la promotion et la

protection de la famille

� LE MINISTRE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR est responsable de l’élaboration et de la mise en œuvre de la politique du Gouvernement dans le domaine de l’enseignement supérieur. A ce titre il influence notamment le développement rural par sa responsabilité dans

� La liaison permanente avec tous les secteurs de la vie nationale en vue du développement des filières professionnelles au sein de l’enseignement supérieur.

� LE MINISTRE DE L’EMPLOI ET DE LA FORMATION PROFESSIONNELLE est responsable de l’élaboration et de la mise en œuvre de la politique du Gouvernement en matière d’emploi, de formation et d’insertion professionnelles. Il influence le développement rural par sa responsabilité dans

� La définition des programmes de formation et d’insertion professionnelle � La conception et l’organisation des activités de formation à cycles courts � L’organisation des activités de recyclage ou de requalification pour les travailleurs en

activité et ceux ayant perdu leur emploi � Le suivi de l’adéquation formation-emploi

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� Le suivi et le contrôle des structures de formation professionnelle en liaison avec les Départements ministériels concernés.

� LE MINISTRE DES POSTES ET TELECOMMUNICATIONS est responsable de l’élaboration et de la mise en œuvre de la politique du Gouvernement en matière de postes, des télécommunications et des technologies de l’information et des communications. Il influence le développement rural par sa responsabilité dans

� Le développement des Technologies de l’Information et de la Communication (TIC) ainsi que des communications électroniques sous toutes leurs formes

� La promotion des investissements dans le secteur � Le suivi des activités des sociétés de télécommunications mobiles ou par satellites � Le suivi des activités liées au commerce électronique et les questions de cyber sécurité

et de cybercriminalité

� LE MINISTRE DU TRAVAIL ET DE LA SECURITE SOCIALE est responsable de l’élaboration et de la mise en œuvre de la politique du Gouvernement dans les domaines des relations professionnelles, du statut des travailleurs et la sécurité sociale Il influence le développement rural par sa responsabilité dans

� L’élaboration et la mise en œuvre de la politique de prévoyance et de sécurité sociales � Le contrôle de l’application du Code du Travail et des Conventions internationales

ratifiées par le Cameroun ayant trait au travail

� LE MINISTRE DE LA JEUNESSE ET DE L’EDUCATION CIVIQUE est responsable de l’élaboration et de la mise en œuvre de la politique du Gouvernement dans le domaine de la jeunesse, de l’éducation civique et de la promotion de l’intégration nationale. Il influence le développement rural par sa responsabilité dans

� L’élaboration et la mise en œuvre des stratégies appropriées pour faciliter la contribution de la jeunesse au développement du pays et à la promotion des valeurs de paix, de travail, de démocratie et de solidarité

� La prise en compte des préoccupations des jeunes dans les stratégies de développement dans les différents secteurs

� L’insertion des jeunes ruraux et urbains � La promotion économique et sociale des jeunes et de leurs associations.

� LE MINISTRE DE LA SANTE PUBLIQUE est responsable de l’élaboration et de la mise en

œuvre de la politique du Gouvernement en matière de santé publique. Il influence le développement rural par sa responsabilité dans

� La veille à l’extension de la couverture sanitaire du Territoire � La veille au développement des actions de prévention et de lutte contre les épidémies

et les pandémies � Le suivi du développement de la médecine traditionnelle

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� LE MINISTRE DE L’ADMINISTATION TERRITORIALE ET DE LA DECENTRALISATION est

responsable de l’élaboration et de la mise en œuvre de la politique du Gouvernement en matière d’administration du territoire, de la protection civile, de la décentralisation et des questions électorales. Il influence le développement rural par sa responsabilité dans

� L’élaboration et le suivi de la mise en œuvre de la réglementation relative à l’organisation et au fonctionnement des Collectivités Territoriales Décentralisées

� L’organisation et le fonctionnement des Collectivités Territoriales Décentralisées � L’évaluation de la mise en œuvre de la décentralisation.

Le système national d’enseignement et de formation académique dans le secteur agricole et rural réunit à date plus de 35 établissements publics dont 4 établissements d’enseignement supérieur : la Faculté d’agronomie et des sciences agronomiques de Dschang ; l’Ecole nationale supérieure des sciences agro–alimentaires du Cameroun (ENSIAAC) de Ngaoundéré, l’Ecole des sciences et de médecine vétérinaire (ESMV) de Ngaoundéré et l’Institut des sciences halieutiques de l’université de Douala.

S’agissant du dispositif de formation agricole public non supérieur, il est en cours de réforme au niveau du MINADER et du MINEPIA. Après avoir été longtemps marqué par un encadrement fort de l’Etat, le système de formation agricole camerounais, avait connu dans les années 80 un désengagement de l’appareil public et souffrait notamment d’un manque d’actualisation des contenus et méthodes pédagogiques en lien avec le contexte socio-économique. Par ailleurs, l’Etat avait cessé de fournir systématiquement des emplois aux conseillers et techniciens agricoles formés dans la fonction publique.

Le Cameroun a donc lancé une réforme complète de son dispositif de formation professionnelle agricole avec l’appui financier de fonds français du Contrat de Désendettement pour le Développement. Le Projet d’Appui à la rénovation et au développement de la formation professionnelle dans les secteurs élevage, de l’Agriculture et des pêches (AFOP) a pour objectifs principaux de développer des formations agricoles « professionnalisantes » et adaptées au marché de l’emploi et aux évolutions de l’agriculture.

Le système ou dispositif camerounais de recherche agricole (SNRA) repose sur l’Institut de recherche agricole pour le développement (IRAD), créé en 1996 et sur l’appui de centres internationaux de recherche (CIRAD, CIFOR, IRD, ICRAF, IITA, etc.). Le Système national de la recherche agronomique (SNRA) est en cours de reconstruction après avoir été durement affecté par la crise économique qu’a traversé le pays.

La Chambre d’Agriculture, des Pêches, de l’Elevage et des Forêts (CAPEF), organe consultatif et professionnel des intérêts du secteur auprès des Pouvoirs Publics est en plein renouveau avec le renouvellement des organes de gestion et de nouvelles orientations stratégiques.

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La Chambre est appelée à constituer pour les entrepreneurs ruraux, un modèle de représentation, un moyen d’expression et un outil de participation dont l’effacement a longtemps été pour eux un facteur d’isolement et de marginalisation. Sa mutation en une institution capable d’informer les agriculteurs sur tout ce qui les concerne en tant que producteurs, d’analyser leurs situations diversifiées et de traduire leurs souhaits en propositions recevables par les pouvoirs publics reste à faire.

La vulgarisation agricole couvre l’encadrement des productions végétale, animale et halieutique. Elle s’est développée dans les années 1990 autour du Programme national de vulgarisation et de recherche agricole (PNVRA) avec le concours financier de partenaires tels que la Banque mondiale et la Banque africaine de développement. Le programme tourne au ralenti depuis la cessation des financements de ces bailleurs. Mais le PNVRA reste dans le secteur agricole le seul service public couvrant l’ensemble du pays et fonctionnant avec des moyens humains et logistiques relativement convenables. Après une phase pilote, le programme d’appui conseil dénommé « Appui à l’amélioration de la compétitivité des exploitations familiales agropastorales-ACEFA est en cours de déploiement sur l’ensemble du territoire dans sa 2ème phase.

Le désengagement de l’Etat des activités de production dans le secteur agricole est en cours avec la privatisation depuis 1998 des principales entreprises publiques agro–industrielles (CAMSUCO, SOCAPALM, HEVECAM, CDC pour ce qui est des filières thé et banane) et le démantèlement d’autres tels que l’Office pharmaceutique vétérinaire (OPV) l’Office national de développement de l’aviculture et du petit bétail (ONDAPB) dans le sous–secteur de l’élevage. L’activité de production de vaccins du Laboratoire national vétérinaire (LANAVET) a été privatisée, mais pas celle de recherche.

La mise en conformité des activités de l’Office National de Régénération des Forêts (ONAREF) qui a évolué en Agence Nationale de Développement des Forêts (ANAFOR), et des Sociétés régionales de développement telles que SOWEDA, MIDENO, la SEMRY, l’UNVDA par rapport à la politique de désengagement de l’Etat n’est toutefois pas encore achevée. Même si elles continuent à encadrer la production du secteur, leur impact global demeure limité15.

L’Etat a appuyé le développement du secteur privé dans la fourniture de biens et services aux producteurs (intrants, santé animale) avec la mise en œuvre de réformes telles que: la suppression des subventions; la libéralisation du commerce des engrais, pesticides, produits et matériels vétérinaires, provendes; la mise en place d’une nouvelle législation phytosanitaire; et la privatisation des services de santé animale. Les seuls Offices professionnels restant à ce jour opérationnels sont l’Office céréalier et l’Office national du cacao et du café (ONCC).

4.2. Les Institutions Non Etatiques

Le mouvement associatif est actuellement en plein essor (organisations professionnelles et interprofessionnelles, telles que: OPA, GIC, GIE; OP de type communautaire; ONG). En raison de l’entrée en vigueur de l’acte uniforme relatif au droit des sociétés coopératives adopté le 15 décembre

15

Les efforts de remise à flot de la SEMRY et de l’UNDVA n’empêchent par exemple pas le pays de connaître un

boom des importations de riz qui représentent en gros ¾ des besoins de consommation nationaux estimés à

environ 450 000 tonnes.

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2010 à Lomé au Togo dans le cadre de l’Organisation pour l’Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires (OHADA16), le cadre législatif et réglementaire en place au Cameroun depuis 1992 est encours de révision. Il est escompté que le nouveau cadre favorisera l’émergence d’organisations paysannes et de producteurs viables et performantes. Les faiblesses jusque là identifiées dans ces organisations comprenaient notamment la fragilité de leur base socio–économique et l’insuffisance de leurs capacités techniques et des ressources financières.

Les Organisations paysannes faitières CNOPCAM (Concertation nationale des Organisations Paysannes du Cameroun) qui regroupait en 2008 environ 400 000 producteurs de 8 régions du pays regroupés en 16 organisations17 et PLANOPAC (Plate Forme Nationale des Organisations Professionnelles Agro-sylvo-pastorales du Cameroun) qui compte environ 144 000 producteurs regroupés en 9106 organisations paysannes18 comptent parmi les plus importantes du Cameroun. Elles ont bénéficié de la part du projet d’Amélioration de la Compétitivité Agricole (PACA), d’un appui institutionnel et d’un renforcement de capacités en vue de l’élaboration de leurs manuels de procédures et plans stratégiques. Dans le cadre de cet accompagnement, elles sont appelées à réaliser des activités telles que des campagnes d’information de masse auprès des bénéficiaires potentiels dans les bassins de compétitivité, la structuration par filière des producteurs membres, le renforcement des capacités des responsables, l’organisation des rencontres statutaires, des missions d’accompagnement et d’appui technique auprès des membres des organisations inférieures.

Il a été mis en place en 2011, un cadre de concertation entre l’Etat, les organisations professionnelles agricoles, sylvicoles, pastorales et halieutiques et d’autres acteurs du développement rural tels que les collectivités territoriales décentralisées et les organisations non gouvernementales intervenant dans le secteur dont le fonctionnement pourrait apporter un peut plus de lisibilité et de structuration sur la contribution des organisations de la société civile du secteur à la définition et à la mise en œuvre des mesures de politique agricoles19.

La poursuite de la démarche de décentralisation engagée au cours des dernières années demeure un des objectifs du gouvernement, notamment dans le cadre du renforcement institutionnel et de la gouvernance. Sur la base de l’expérience capitalisée avec les projets financés par la Banque mondiale, l’Union européenne, la France et l’Allemagne, les appuis prévus portent sur: le renforcement des capacités institutionnelles et financières décentralisées; le renforcement de la capacité de participation des communautés et des acteurs non publics au développement local; l’amélioration du cadre de vie et de la disponibilité des équipements socio collectifs pour les communautés rurales. L’objectif final visé 16

L’Acte uniforme relatif au droit des sociétés coopératives créé deux types de sociétés : la société coopérative

simplifiée qui se caractérise notamment par sa simplicité relativement au mode de constitution, de

fonctionnement et de dissolution. Elle est constituée entre cinq personnes physiques ou morales au minimum

et la société coopérative avec conseil d’administration, constituée entre quinze personnes physiques ou

morales au moins. Elle est désignée par une dénomination sociale qui doit immédiatement précédée ou suivie

en caractères lisibles de l’expression « société coopérative avec conseil d’administration » et du sigle « CODF-

CA ». 17

MINEPAT : Etat des lieux et diagnostic du secteur rural au Cameroun – Février 2013 18

Etude en vue de l’établissement de la situation de référence des organisations des producteurs membres de

la PLANOPAC- Décembre 2012 19

Décision conjointe N° 202 des Ministres du MINADER et du MINEPIA le 8 mars 2011 portant création,

organisation et fonctionnement du cadre de concertation entre l’Etat, les organisations professionnelles

agricoles, sylvicoles, pastorales et halieutiques et les autres acteurs du développement rural.

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est de réduire ainsi les disparités régionales en matière de services sociaux et de mettre en valeur le potentiel de croissance du secteur agricole et rural au niveau des régions dans une perspective de développement durable.

Les Décret N° 2010/0242/PM et N° 2010/0244/PM du 26 février 2010 fixent les modalités d'exercice de certaines compétences transférées par l'Etat aux communes en matière de promotion des activités

de production agricole et de développement rural et en matière de promotion des activités de

production pastorale et piscicole à compter de l’exercice budgétaire 2010.

En outre, les communes sont déjà parties prenantes dans des activités liées à la gestion forestière et faunique. Elles sont gestionnaires de la part des ressources financières provenant du paiement des redevances de superficie des concessions forestières leur revenant au niveau communal (20%) et de la supervision de la gestion de la part revenant aux communautés riveraines (10%)20. Les communes sont gestionnaires des forêts communales transférées par l’Etat et également impliquées dans la supervision de la gestion des forêts communautaires et zones d’intérêt cynégétique à gestion communautaire.

La disponibilité des ressources foncières au Cameroun ne constitue pas une contrainte majeure. Toutefois le dispositif législatif et réglementaire ne permet pas toujours un accès sécurisé à la terre dans les différentes zones du pays. Cette contrainte apparaît particulièrement forte pour le secteur privé désireux de s’investir dans l’agriculture.

Le Groupement inter patronal du Cameroun (GICAM)qui a entrepris de mobiliser tous les acteurs autour de l’objectif d’accélération de la croissance et pour ce faire, appelle ses membres à s’impliquer dans le développement de l’agriculture, reconnue par tous comme niche de croissance par excellence identifie l’accès sécurisé au foncier comme facteur critique pour son projet « un patron, une plantation ». Cette initiative qui se veut la contribution du patronat à l’avènement de l’agriculture de seconde génération, industrielle et commerciale consiste en installation de clusters selon une approche de partenariat public/privé associant dans le cadre d’une agriculture contractuelle les petits producteurs installés à la périphérie d’une entreprise agro-industrielle produisant elle même en partie la matière première qu’elle transforme21.

D’après un dénombrement effectué en 2010, les entreprises du secteur primaire ne représentent que 0,4% des 1.700 entreprises recensées au Cameroun. Elles se classent toutefois parmi les premières du pays en termes d’effectifs employés. Des 345 entreprises et établissements du secteur, 111 (32 %) exercent dans l’Agriculture industrielle et d’exportation ;91 (soit 26%) dans l’élevage et la chasse ; 81(23,5%) dans l’agriculture vivrière ; 55 (16 %) dans la Sylviculture et l’exploitation forestière et 7 (2%) dans la Pêche et la pisciculture.

En matière de développement des infrastructures routières, l’Etat, jusqu’à la crise économique à la fin des années 1980, s’était impliqué dans l’entretien du réseau par des travaux en régie. Avec la crise

20A ce jour, 33 conventions ont été signées entre le MINFOF et des maires de communes.

21

Le bulletin du GICAM, N° 53 (octobre 2012) et 54 (février 2013)

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économique et afin de rationaliser l’impact de son action, la politique suivie par le gouvernement est désormais basée sur:

• La privatisation des opérations d’entretien; les relevés de dégradation, l’exécution des travaux et leur contrôle sont des tâches réservées aux PME et bureaux d’études techniques privés.

• Le recentrage des activités du MINTP sur les missions de planification, de programmation, de coordination et d’évaluation des politiques. En ce qui concerne le réseau rural, ces missions sont dévolues à la Cellule des routes rurales (Direction des routes) pour les financements extérieurs, et aux services traditionnels décentralisés (délégations régionales, subdivisions départementales) pour ce qui concerne le budget de l’Etat. La réhabilitation des routes rurales relève dans ce cas des subdivisions des routes et des communes rurales. L’insuffisance des moyens alloués amène à requérir l’implication des populations locales dans l’entretien du réseau après la réhabilitation.

Néanmoins, cette politique routière se heurte à de nombreuses contraintes. Les entreprises privées camerounaises ne disposant pas toujours de ressources techniques et financières suffisantes pour intervenir efficacement dans le secteur. Par ailleurs, le secteur privé est pénalisé par les délais trop longs de passation des marchés avec le MINTP, ce qui conduit à une sous–consommation des crédits alloués déjà insuffisants.

En matière de financement rural, en attendant l’entrée en activité de la Banque Agricole suspendu à l’avis conforme de la COBAC, le financement rural est assuré tant bien que mal par le biais de systèmes financiers décentralisés se développant le plus souvent sur une base mutualiste privilégiant l’épargne préalable au crédit et qui disposent d’un maillage de l’étendue du territoire par de puissants réseaux de coopératives d’épargne et de crédit. L’Association nationale des établissements de micro finance (ANEMCAM) fédère au niveau national les intervenants du domaine de la micro finance, lequel est appuyé notamment par le projet PADMIR financé par le FIDA. Il existe à date environ 495 EMF agréés dont plus de 90% sont de la première catégorie (coopératives financières). L’encours des dépôts collectés par ces EMF a progressé de 467,8%, en passant de 66,7 milliards de FCFA en 2002 à 378,9 milliards de FCFA en 201022.

5. CADRES POLITIQUES ET STRATÉGIQUES

5.1. Cadre stratégique de portée multisectorielle

L’adoption en novembre 2009 par le Gouvernement du Document de Stratégie pour la Croissance et l’Emploi (DSCE) en fait pour la période 2010- 2020, le cadre global de référence de la politique et des actions du Gouvernement et de ce fait, conformément à la déclaration de Paris, le lieu de convergence de la coopération avec les partenaires techniques et financiers en matière de développement.

22

Communication du PCA de CamCCUL à la conférence annuelle 2013 des responsables des services centraux,

déconcentrés et des organismes sous-tutelle du MINADER.

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Le secteur rural est appelé à jouer un rôle de premier plan dans les stratégies à mettre en œuvre pour relancer la croissance économique, créer plus d’emplois et atteindre les objectifs globaux que sont à l’horizon 2020 de référence, la réalisation de l’ensemble des objectifs du millénaire pour le développement et un niveau de sous-emploi inférieur à 50%. L’effet d’entraînement attendu sur l’économie nationale est d’autant plus fort que le secteur représente un poids important dans l’économie nationale, la principale source d’emplois et d’approvisionnement alimentaire et de recettes en devises en dehors des hydrocarbures.

Parmi les défis à relever pour atteindre les objectifs de la nouvelle stratégie nationale, le document mentionne en première priorité, la nécessité de réussir dans le secteur rural, le passage à une production rurale semi - intensive et industrielle qui permettra : (i) d'assurer la sécurité et l'autosuffisance au niveau de la consommation interne, (ii) d'approvisionner l'industrie de transformation et de créer un marché et une consommation internes pour les filières extraverties et enfin, (iii) de développer les exportations et améliorer ainsi la balance commerciale. Faire passer la part de l'industrie manufacturière à environ 12% du PIB à l'horizon 2020. A cet effet il est prévu la modernisation de l'appareil de production et pour ce faire de : (i) rendre accessible et disponible les facteurs de production dont la terre, l'eau et les intrants agricoles ; (ii) promouvoir l'accès aux innovations technologiques à travers le renforcement de la liaison recherche/vulgarisation ; et (iii) développer la compétitivité des filières de production.

Au nombre des principales hypothèses d’action pour impulser la croissance en vue d’atteindre l’objectif figure l'intensification des activités sylvo agro pastorales et la promotion des moyennes exploitations afin d'améliorer la productivité à travers l'accès à la terre et la modernisation des techniques de production.

La stratégie de création d’emploi quant à elle consistera dans ce domaine à un ensemble de mesures incitatives pour faciliter l'installation des diplômés des écoles d'agriculture dont : (i) la formation au montage de projets agricoles d'envergure ; (ii) la facilitation de l'accès aux crédits ; et (iii) la facilitation de l'accès aux intrants agricoles modernes. En matière de gestion domaniale, il est prévu de lever la contrainte foncière qui obère la création de moyennes et grandes exploitations dans le secteur rural notamment à travers la réalisation du plan cadastral national et la constitution des réserves foncières. Le DSCE prévoit que la modernisation de l’appareil de production dans le secteur rural se fera à travers quatre grands programmes structurants comprenant : (i) le développement des productions végétales, animales, halieutiques et forestières, (ii) l'amélioration du cadre de vie, (iii) la gestion durable des ressources naturelles et (iv) l'amélioration du cadre institutionnel. Il est cependant à noter que les moyens que le gouvernement entend mobiliser à l’effet de mettre en œuvre cette stratégie restent en deçà de l’engagement pris à Maputo pour le PDDAA. Les dépenses d'infrastructures et celles en faveur du secteur rural seront renforcées. Plutôt que d’affecter 10 pour cent du budget au développement du secteur rural, c’est l’ensemble des dépenses allouées aux secteurs productifs que le gouvernement se propose de porter de 4,4% en 2009 à 9% du total des allocations d'ici 2020.

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D’autres cadres stratégiques et plans d’action récents ou en cours de finalisation comprennent :

• La Stratégie Nationale de Gestion Durable des Eaux et des Sols (SNGDES) • La Stratégie Nationale et le Plan d’Action National de conservation de la biodiversité (NBSAP) • La Stratégie de Gestion Durable des Mangroves • Le Plan d’Action National de Lutte Contre la Désertification PAN/LCD • Le Plan National d’Adaptation aux Changements Climatiques (PNACC) • Le Plan National de Gestion de l’Environnement (PNGE II) • Le Plan National de gestion intégrée des ressources en eau (PAN/GIRE) • Le Schéma directeur pour le développement des filières de l’élevage • Le Programme de Gestion Durable et de Développement des Pêches de Capture (PG2DPC), • Le Programme d’actions pour le développement durable d’une aquaculture à orientation

commerciale.

Malgré une situation préoccupante, la nutrition est inclue de manière timide dans les documents stratégiques et politiques au Cameroun. Il existe une politique de développement de la nutrition qui devra être revue en 2013 et un programme national de sécurité alimentaire (Décret 2009/0045/PM du 14 janvier 2009) qui comporte la nutrition comme volet préventif. Cependant, la nutrition n’est pas tenue en compte dans les documents de santé, de protection sociale, de l’eau, d’hygiène et d’assainissement. La nutrition dans toutes ses composantes n’est pas encore une priorité au Cameroun. Les mécanismes de coordination autour de la nutrition sont peut opérationnels, même si en 2008 la création du groupe de travail nutrition a défini le cadre de concertation et offert des outils clairs (Décision 630/D/MINSANTE/SG/DPS/SDAN du 27 aout 2008, portant création, organisation et fonctionnement du Groupe de Travail National pour les activités de Nutrition au Cameroun.)

5.2. Cadres stratégiques des sous secteurs clés

Suite à l’adoption en 2009 du DSCE, les documents stratégiques à périmètre ministériel ont été révisés pour être en cohérence avec la stratégie nationale générale et en constituer des déclinaisons sectorielles et sous sectorielles. Ceux relevant du secteur rural ou ayant des implications importantes pour le développement de ce secteur, sont présentés ci–après.

Le document de stratégie de développement du secteur rural (DSDSR, 2020), consolidation des stratégies sous sectorielles alignées sur le DSCE est en cours d’élaboration sous l’impulsion du MINEPAT à qui incombe la responsabilité de la cohérence des stratégies sectorielles de développement du pays.

La stratégie 2020 du sous-secteur forets et faune

Elle a été élaborée en 2012 et comporte 3 axes stratégiques : (i) l’Aménagement et la gestion durable des forêts ; (ii) la Conservation et valorisation durable des ressources fauniques et (iii) la Valorisation des ressources forestières qui se déclinent en 4 programmes dont 3 techniques :

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1. Aménagement et renouvellement de la ressource forestière ;

2. Conservation et valorisation des ressources fauniques et des aires protégées

3. Valorisation des ressources forestières ligneuses et non ligneuses

Et un programme support :

4. Pilotage, gestion institutionnelle et gouvernance du sous-secteur.

Les résultats recherchés par la stratégie du sous secteur forêt et faune sont :

- Une plus grande contribution du sous-secteur à la croissance et à l’emploi par le développement économique et écologique des forêts, à travers leur gestion durable, la création des plantations forestières et la valorisation des services environnementaux ;

- La conservation d’une biodiversité représentative des écosystèmes du Cameroun

- La valorisation d’une plus large gamme d’essences et d’une plus grande proportion de la ressource prélevée, augmentant ainsi la chaine des valeurs ajoutées pour les produits ligneux et non ligneux.

La stratégie 2020 du sous-secteur élevage, pêches et industries animales

Elle a été élaborée en 2012 et se donne pour ambition de relever les principaux défis que sont :

- La sécurité et l’autosuffisance alimentaire ; - L’accroissement des revenus des acteurs du milieu rural et la création des emplois décents ; - La gestion durable des ressources naturelles.

Son objectif global est d’accroitre la production pastorale et halieutique en vue non seulement de satisfaire les besoins nutritionnels des populations et les besoins en matières premières des agro-industries mais aussi de dégager des excédents pour l’exportation. Il sera poursuivi à travers trois

programmes opérationnels : (i) le développement des productions animales, (ii) le développement des pêches et de l’aquaculture, (iii) l’amélioration des Services Vétérinaires et (iv) un programme support d’amélioration du cadre institutionnel sous sectoriel.

A travers les programmes opérationnels il sera en particulier recherché par la modernisation de l’appareil de production et le développement des filières se fondant sur le développement des filières animales à cycle court ; celui du gros bétail et la modernisation des infrastructures d’élevage et de transformation, l’évolution substantielle de la consommation nationale en protéines animales vers les standards de la FAO23. A cet effet, au cours de cette la période, il s’agira de doubler l’effectif du cheptel pour les espèces à cycle court, (volaille, porcins, ovins, caprins, élevage non conventionnel) et de faire passer l’offre en viande bovine d’environ 72 000 tonnes en 2010 à environ 120 000 tonnes en 2020. La consommation de l’œuf passera de 0,95 à 1,5 kg/hbt/an sur la période ; celle de la pêche sera de 290 000 tonnes et celle de l’aquaculture passera de 800à 8000 tonnes. Il s’agira également d’atteindre

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La quantité de viande nécessaire selon la FAO et l’OMS est de 42kg/habitant /an. Au Cameroun, cette

consommation serait de l’ordre de 13,3 kg/habitant et par an.

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une réduction à 10% des pertes de productivité du cheptel dues aux maladies et de baisser de 50% l’incidence des zoonoses.

L’amélioration du cadre institutionnel sous sectoriel portera quant à elle sur les actions prioritaires que sont l’élaboration des outils de planification et de coopération; la production des données statistiques ; l’amélioration de la Gouvernance ; et la formation professionnelle des acteurs.

La stratégie 2020 du sous-secteur agriculture et développement rural

La vision développée dans le document disponible en 2012 consiste à renforcer le Cameroun dans son rôle de puissance agricole sous régionale, où le secteur rural est un moteur de l’économie nationale, assurant la sécurité alimentaire des populations dans un souci de développement durable, respectueux de l’environnement. En réponse aux principaux défis à relever que sont : la modernisation du monde rural et l’accélération de la croissance, la réduction de la pauvreté en milieu rural, la sécurité et l’autosuffisance alimentaire et la gestion durable des ressources naturelles, la vision est basée sur quatre piliers qui ont pour objectif : (i) le développement institutionnel et le renforcement des capacités de l’ensemble des acteurs étatiques et privés ; (ii) l’amélioration de la productivité et de la compétitivité des filières, (iii) la modernisation des infrastructures du monde rural et de production agricole et (iv) la gestion durable des ressources naturelles.

Les principales actions prioritaires à mener dans le cadre du développement institutionnel et du renforcement des capacités des acteurs du sous secteur comprennent : le renforcement des capacités du MINADER au niveau central et déconcentré, le renforcement des capacités de la profession agricole sylvo-pastorale, le renforcement des capacités des collectivités territoriales décentralisées, le renforcement des capacités de planification et suivi évaluation, le soutien à la recherche agricole, le développement de l’Emploi et de la formation agricole et la prévention des risques d’insécurité alimentaire conjoncturelle.

En matière d’amélioration de la productivité et de la compétitivité des filières, les principales activités prioritaires à mettre en œuvre au sein de chaque filière concernent: l’ accès au matériel végétal amélioré, l’accès aux engrais, l’accès aux produits phytosanitaires, l’accès aux équipements, la création de pôles de compétitivité pour la valorisation économique: approvisionnement, conservation, transformation et commercialisation, l’information et le suivi des marchés, la diversification des productions et des revenus et, de manière transversale, la définition des textes législatifs et réglementaires et les processus de labellisation et de certification.

Dans le cadre de la modernisation des infrastructures du monde rural et de production agricole, il est question : du développement des mécanismes de financement du secteur, du développement des aménagements et des infrastructures agricoles, du développement des infrastructures du monde rural et du soutien à l’acquisition des équipements agricoles par les producteurs.

Les deux actions principales du programme de gestion durable des ressources naturelles, bases de la production agricole porteront sur l’amélioration de l’accès au foncier rural pour les producteurs ruraux y compris les investisseurs potentiels dans le cadre de l’agriculture de seconde génération et

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l’aménagement des ressources naturelles, eau et sols notamment autant que la préservation de la biodiversité présente dans les riches et diversifiés écosystèmes du pays.

La stratégie 2020 du sous-secteur environnement et protection de la nature

La contribution du MINEPDED à l’atteinte des objectifs globaux du DSCE est d’assurer la compatibilité sociale et environnementale par la prise en compte de l’environnement dans les politiques publiques, afin d’assurer un développement durable. sa vision de long terme est d’assurer un environnement durable en réduisant de moitié la proportion de la population qui n'a pas accès à l'eau potable, améliorer sensiblement l'habitat en intégrant les principes de développement durable dans les politiques nationales et inverser la tendance actuelle de la déperdition des ressources environnementales.

Les programmes identifiés à cet effet sont: (i)désertification et changement climatique ; (ii) Gestion durable de la biodiversité ;(iii) Lutte contre les pollutions, nuisances et produits chimiques dangereux (iv) Promotion et coordination des actions du Développement Durable et (v) Pilotage et administration. En matière de changements climatiques, les activités phares programmées concernent : (i) la restauration des sols dégradés; (ii) le développement et la mise en œuvre des projets de génération de crédits carbones forestiers du mécanisme REDD ; (iii) la production régulière d’informations biophysiques, socioéconomiques et environnementales sur les changements climatiques, y compris des mécanismes d’alerte et (iv) l’identification et la vulgarisation d’approches et de pratiques d’adaptation aux changements climatiques dans les différents secteurs de l’économie.

Toujours en rapport avec la production rurale, il importe de signaler que le pays a ratifié la convention cadre des Nations Unies sur les changements climatiques en novembre 1994 et créé un observatoire national sur les changements climatiques en 2009. Le Cameroun bénéficie par ailleurs du mécanisme d’atténuation offrant une incitation financière pour la Réduction des Emissions issues de la Déforestation et de la Dégradation de la forêt (REDD +). En outre, les projets d’envergure notamment dans le domaine des infrastructures et ou susceptibles d’impacter sur l’environnement (Barrages, Projets routiers…), sont dotés de plans de gestion et de suivi environnemental et certains de composantes dédiées à l’adaptation aux changements climatiques.

5.3. Les Partenaires techniques et financiers du secteur rural et leurs stratégies d’appui

D’après le rapport de l’étude de définition d’un Programme Sectoriel Agriculture Elevage (PSAE) réalisée en 2009, l’aide au développement a représenté plus de 35% des ressources publiques consacrées au secteur rural entre 2007 et 200924.Les subventions et prêts accordés au développement du secteur qui ont sensiblement augmenté depuis lors en raison de la crise alimentaire mondiale survenue en 2008, sont estimés en 2012 à environ 200 milliards de francs CFA sur 5 ans. Les principales coopérations engagées aux côté du gouvernement pour le développement du secteur rural comprennent :

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MINADER – MINEPIA : Etude de Définition d’un Programme Sectoriel Agriculture Elevage (PSAE)

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La coopération française qui à travers son opérateur l’Agence Française de Développement l’AFD intervient à travers deux mécanismes principaux de financement au Cameroun : (i) le financement de projets à travers des accords financiers élaborés au cas par cas entre le gouvernement camerounais et l’AFD ; et, (ii) le contrat de désendettement et de développement (C2D). Le premier décaisse directement les fonds en faveur des projets, le second les transfère directement à la Banque centrale en faveur du Cameroun jusqu’à l’approbation du décaissement par l’AFD. La France se réfère exclusivement aux procédures de décaissement locales pour exécuter ses projets. Si la passation des marchés suit les procédures nationales, toutes les principales décisions doivent être approuvées par l’avis de « non-objection » de l’AFD. L’Union européenne qui est active au Cameroun essentiellement à travers le Fonds européen de développement (FED). Elle opère dans le cadre d’un accord bilatéral avec le Cameroun passé il y a cinq ans et définissant les principaux domaines d’intervention et le montant global de l’aide (Programme indicatif national - PIN). Sur la base du PIN, l’Union européenne élabore des projets qui une fois approuvés, sont convertis en accords financiers. Les projets financés par l’Union européenne sont suivis par la Cellule d’appui à l’ordonnateur national (CAON) qui sert d’interface entre l’équipe du projet, et l’Ordonnateur national qu’est le ministre en charge de l’économie (MINEPAT). La Banque Africaine de Développement (BAD). L’enveloppe globale du Groupe de la Banque africaine de développement (BAD) en faveur du Cameroun est basée sur un document de stratégie pays (DSP) qui détermine les secteurs prioritaires de ses activités dans le pays sur une période de cinq ans. En se basant sur le DSP, la BAD mène des études de faisabilité qui peuvent aboutir à un accord de financement. L’accord de financement détermine le budget exact et les conditions de

décaissement. La stratégie de la Banque pour le secteur de l’agriculture s’articule autour de l’infrastructure agricole ; et l’appui à la gestion des ressources naturelles. Le premier pilier met l’accent sur l’amélioration des routes rurales et communautaires ainsi que sur l’infrastructure agricole, notamment les marchés, le stockage, et la transformation des produits agricoles, l’eau destinée à l'agriculture et le stockage de l’eau, ainsi que d’autres infrastructures d’appui à l’élevage, la pêche et l’énergie en milieu rural. Le deuxième pilier, sur le renforcement des infrastructures de base, nécessaires à l’essor du secteur privé et à l’amélioration du cadre de vie. Dans le cadre de la Stratégie de la BAD pour le Cameroun sur la période 2011–201425, la Banque consolidera les résultats déjà obtenus en matière : (i) de construction des routes pour densifier le réseau intérieur et relier le Cameroun aux autres pays de la sous région pour renforcer l’intégration régionale ; (ii) de désenclavement des régions agricoles pour permettre aux populations d’accéder aux marchés et aux services sociaux de base ; (iii) d’amélioration de l’accès à l’électricité dans les zones urbaines et rurales ; et (iii) d’appuyer à la politique du Gouvernement d’approvisionnement en eau potable et d’assainissement.

La coopération allemande. Avec la GTZ, les budgets pouvaient être réattribués d’un programme à un autre et la nature des projets ou des services fournis être modifiée sans charges administratives lourdes. Par ailleurs, le décaissement reposait exclusivement sur les procédures nationales allemandes. La KfW connaissait des contraintes d’absorption parce qu’elle reposait plus sur les procédures de décaissement camerounaises. 25

Le Document de stratégie pays axé sur les résultats (DSPAR) couvrant la période 2010-2014 pour le

Cameroun a été approuvé par les Conseils d’administration du Groupe de la Banque en octobre 2009.

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La Banque Mondiale à travers son Association internationale de développement (IDA) effectue des études de faisabilité aboutissant à la conclusion d’accords de crédit et de don. Suivant la détermination du montant de l’enveloppe allouée au Cameroun, déterminée pour une période de trois ans en fonction de l’enveloppe globale IDA et du classement découlant de l’évaluation de la politique et des institutions du Cameroun. Sa capacité d’entrainement est telle que dans le cadre de l’appui budgétaire au Programme sectoriel forêt environnement, les autres partenaires techniques et financiers ont convenu de se conformer aux conditions de décaissement de la Banque Mondiale et plus à ses déclencheurs de décaissement dans les accords financiers.

Les activités du monde islamique coordonnés par l’Organisation de la conférence islamique (OCI) comprennent cinq principaux PTF: la Banque islamique de développement (BID), la Banque arabe pour le développement économique en Afrique (BADEA), le Fonds OPEC pour le développement international (OFID), le Fonds saoudien pour le développement (SFD), le Fonds koweïtien pour le développement économique arabe (KFAED) se focalisent essentiellement sur les infrastructures avec

56% de leur portefeuille projets actif dédiés aux projets de ce secteur. Aucun n’est actuellement représenté au Cameroun.

5.4. Principaux programmes et projets en cours et en préparation

Le Programme Sectoriel Forêt Environnement (PSFE) est l’activité qui a bénéficié le plus des financements des donneurs dans le secteur. A travers le PSFE, le gouvernement entendait disposer d’un « tableau de bord » lui permettant d’assurer un bon suivi et un contrôle efficace des activités forestières et environnementales en imprimant une dynamique d’ensemble aux efforts isolés que représentent les projets et en veillant à ce que ces projets cadrent avec les objectifs de développement du pays. Parmi les axes d’intervention du PSFE, une priorité est donnée au développement des forêts communautaires, à la gestion durable des produits non ligneux et à la chasse.

Composé de deux principaux mécanismes de financements : un appui budgétaire sectoriel et un fonds commun. Le programme était censé démarrer en intégralité en 2004 pour des périodes initiales de 4 et 10 ans. Du décaissement total approuvé et planifié à la fin 2009, seuls 36% avaient été décaissés à la fin novembre 200926

La composante fonds commun actuellement financée par la France, le Royaume Uni et le Canada a été mise en place en 2005. Les fonds sont décaissés aux termes des procédures camerounaises et des règlements de passation des marchés mais sont renforcés par des conditions des PTF, définies dans le « Manuel de Procédures Fonds Commun ». L’engagement total au 30 novembre 2009 correspondait à un taux de décaissement de 26%.

Le Programme national de Développement Participatif (PNDP) a pour objectif de responsabiliser les communautés rurales et les collectivités territoriales pour la réalisation d'investissements socioéconomiques ou environnementaux. Il vise à promouvoir un développement durable, axé sur l'organisation des bénéficiaires, le renforcement de leurs capacités, leur implication dans l'identification de leurs besoins prioritaires, la recherche des solutions, la planification et la mise en œuvre des actions concrètes pour le développement social et économique de leurs localités. Financé par la Banque

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Analyse des facteurs limitant la capacité du Cameroun à absorber l’aide extérieure, MINEPAT / GIZ-2010

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Mondiale et la France à travers le C2D, la première phase du PNDP a concerné 6 régions. La phase II, débutée en mai 2010, couvre désormais les 10 régions du Cameroun. Les principaux bénéficiaires seront les 155 communes touchées par la phase 1, ainsi que 178 nouvelles. Pour leur permettre de disposer de plans communaux de développement (PCD). Le PNDP finance des infrastructures sociales collectives dans les secteurs de l'éducation, de la santé, de l'hydraulique, du transport, de l'énergie, et des projets orientés vers le développement des secteurs agricole et pastoral. Tous les PCD de nouvelle génération sont articulés avec le DSCE qui prescrit 27 secteurs de prise en compte du développement local et les fonds du deuxième C2D d’un montant de 11,9 milliards de FCFA affectés au PNDP contribueront à une meilleure prise en compte de la problématique du développement agricole des territoires ruraux par ce dernier, avec la mise en œuvre d’un volet dédié spécifiquement aux investissements agricoles communaux. Les effets attendus se situent donc au niveau de l’amélioration de l’accès aux services de base et de l’amélioration des revenus des populations rurales.

Le Programme d’appui à la compétitivité agricole (PACA) est mis en œuvre avec l’appui de la Banque mondiale. Sa mise en œuvre est prévue pour une durée de 6 ans (2010-2015), et il couvre 30 départements répartis dans 07 des dix régions du Cameroun : le Centre, le Sud, l’Est, le Nord-Ouest, l’Ouest, le Littoral et l’Extrême Nord. Le PACA se décline en 04 composantes: dont la Composante 1 qui porte sur la réhabilitation des infrastructures rurales, (réhabilitation de routes rurales et réhabilitation des périmètres irrigués) ; la Composante 2 sur les partenariats économiques (Appui à la mise en place de partenariats économiques et Cofinancement de sous-projets d'investissement à la demande des OP) ; la Composante 3 sur l’ Appui institutionnel et le renforcement de capacités (développement des capacités des organisations faîtières des OP, renforcement des fonctions clés des services publics sectoriels et Appui à l’amélioration du cadre juridique et réglementaire des secteurs de l’Agriculture et de l’Elevage) et la Composante sur la Coordination et le suivi du projet. Le PACA est financé en partie par les fonds IDA, les fonds de contrepartie du Gouvernement Camerounais et les contributions des OP bénéficiaires du financement des sous-projets productifs. Il est placé sous la tutelle du Ministère de l’Agriculture et du Développement Rural, et du Ministère de l’Elevage, des Pêches et des Industries Animales.

Le Programme national de développement des racines et tubercules (PNDRT)en fin de cycle était principalement appuyé par le FIDA, avec la contribution des fonds nationaux du BIP. A travers une approche « market driven », le PNDRT entendait toucher 6 000 villages pour un effectif de 120 000 familles réunies en groupements professionnels. Il s’est intéressé ainsi au renforcement des capacités, aux infrastructures de commercialisation et de transformation, ainsi qu’à l’amélioration de la productivité. Son champ d’action concernait les 8 régions méridionales du pays, principales productrices des racines et tubercules.

Le Projet d’appui au développement de la microfinance rurale PADMIR est financé à hauteur de 13,5 millions de dollars par le FIDA et placé sous tutelle du MINADER et dont l’objectif est de contribuer à l’allégement de la pauvreté dans sa zone d’intervention, d’augmenter les revenus et la sécurité alimentaire des populations cibles et d’améliorer les conditions de vie. Le projet est articulé autour de trois composantes : (i) Amélioration de l’environnement de la microfinance rurale ; (ii) Accès aux

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services financiers ruraux ; et (iii) Coordination et gestion du projet. Les objectifs spécifiques sont : (i) d’améliorer l’environnement de la microfinance afin que les problématiques de finance rurale dans les zones des projets FIDA soient mieux prises en compte ; et (ii) de faciliter l’accès des groupes cibles (populations rurales, en particulier les plus défavorisés, groupements de producteurs –GIC et micro-entreprises rurales) à des services financiers adaptés à leurs besoins. Sa mise en œuvre est prévue sur la période 2009–2014.

Le projet d’appui au développement des filières agricoles (PADFA) est également sous tutelle du MINADER et sa mise en œuvre est prévue sur la période 2011–2017. Il interviendra le long du fleuve Logone (oignon, riz). Son objectif principal est de réduire la pauvreté en milieu rural et d’améliorer la sécurité alimentaire à travers le développement durable et la compétitivité des filières riz (irrigué, pluvial) et de l’oignon. Les objectifs spécifiques sont de : (i) augmenter la production du riz et d’oignon ; (ii) améliorer la conservation, la transformation, la mise en marché et la commercialisation du riz et de l’oignon ; et (iii) renforcer les capacités techniques et organisationnelles des petits producteurs villageois, de leurs organisations et des autres acteurs impliqués dans ces filières.

Des Programmes de développement rural (PDR) sont financés dans les Régions du Nord-Ouest,

de l’Est et de l’Extrême Nord à hauteur de 16 727 millions de FCFA au titre du 10ème FED de l’Union Européenne. Le Programme couvre la période de 2011 à 2014. L’objectif étant d’apporter des solutions durables aux problèmes spécifiques des populations (difficultés d’accès aux services de base, insuffisance de revenus), à leur demande et avec leur participation, tenant compte des contraintes socioéconomiques des zones d’intervention. Les activités éligibles concernent : (i) l’amélioration du cadre de vie par la réalisation de pistes rurales, de latrines, de points d’eau d’hydraulique villageoise et pastorale d’infrastructures scolaires, etc. ; (iii) l’amélioration des revenus des populations par la création, l’intensification et la diversification des activités génératrices de revenus en soutien à la production, la commercialisation et la transformation, la mise à disposition de paquets technologiques adaptés, la réalisation d’infrastructures marchandes notamment les marchés, les magasins, les infrastructures d’élevage, etc., le renforcement des capacités en matière organisationnelle, technique et managériale ; et (iii) l’appui aux collectivités territoriales décentralisées dans les domaines de la gestion comptable, financière, de techniques spécialisées et d’études de faisabilité et de marché, des études d’assiette fiscale et de mise en place de procédure de recouvrement et l’appui aux initiatives des mairies en matière de relance économique locale La coopération française finance les projets AMO, AFOP et ACEFA communs au MINADER et au MINEPIA qui amorcent leur deuxième phase. Le Programme d’amélioration de la compétitivité des Exploitations Familiales Agropastorales

(ACEFA) soutenu par l’Agence Française de Développement (AFD) et placé sous la maîtrise d’ouvrage conjointe du MINADER et du MINEPIA, ACEFA est financé à hauteur de 14, 117 milliards de FCFA. Sa phase pilote s’est étendue de septembre 2008 à mi 2012. La phase d’extension l’amènera jusqu’en 2017. Son objectif est d’accroître les revenus des exploitants familiaux par l’amélioration de la compétitivité de leurs exploitations et au moyen du conseil agricole qui place le producteur dans un rôle de décideur.

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L’ACEFA apporte son soutien financier sous forme de subvention aux groupements de producteurs qui en font la demande mais une approche individuelle est en perspective pour soutenir les producteurs de semences. Le système de cofinancement prévoit une contribution de 15% des producteurs et 85% du Programme. Les activités éligibles sont les équipements productifs, la formation, le conseil pour les organisations de base. Pour les organisations du 2ème et du 3ème niveau, l’appui porte sur le diagnostic agraire, le conseil en gestion des organisations, le conseil en achats groupés et en ventes groupées, la mise en réseau des groupements et l’insertion dans un système d’information sur les prix, le financement d’équipements productifs tels que les tracteurs en utilisation partagée.

Le Programme d’Appui à la maîtrise d’ouvrage des administrations du secteur rural (AMO) .Il est soutenu par l’Agence Française de Développement (AFD) et placé lui aussi sous la maîtrise d’ouvrage conjointe du MINADER et du MINEPIA. AMO est financé à hauteur de 6, 9 milliards de FCFA. Sa phase pilote a duré de septembre 2008 à mi 2012 avec une phase d’extension prévue jusqu’en 2017. Les bénéficiaires sont les administrations centrales et déconcentrées des 2 ministères et les organisations des producteurs. L’objectif est de renforcer leurs capacités de mise en œuvre de la stratégie de développement rural. L’offre de renforcement porte sur : (i) l’amélioration de la capacité de production d’études de diagnostic et de propositions pour le montage de programmes et projets fiables dans chaque Région ; et (ii) le développement des cadres de concertation Public – Privé – Organisations de la Société Civile (OSC).

Le Programme d’appui à la rénovation et au développement de la formation professionnelle

dans les secteurs de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche (AFOP) vise la reconstruction d’une offre de formation adaptée aux besoins des acteurs des domaines de production végétale, pastorale et halieutique. Il est escompté au terme du programme qui est à sa 2ème phase, la formation annuelle de 3500 jeunes dans 100 centres rénovés et l’accompagnement à leur installation. Son financement est de 23 milliards pour la phase II. Le programme d’appui à la sécurisation et à la gestion intégrée des ressources agropastorales

dans la zone septentrionale (ASGIRAP) est en cours de formulation sous la double tutelle du MINADER et du MINEPIA. Il sera financé à hauteur de 6,5 milliards de francs CFA sur ressources C2D et devra favoriser la concertation dans le cadre des différents usages de l’espace rural en vue d’une définition de règles consensuelles de gestion. Un projet d’appui au soutien à l’investissement et au développement des marchés agricoles (PAIDMA) est en gestation avec la Banque mondiale comme tête de file. Il devra renforcer l’implication du gouvernement dans la facilitation de l’accès des facteurs de production critiques aux entrepreneurs ruraux de petite et moyenne importance et ceux de la transformation des productions rurales (foncier, infrastructures, eau, intrants, technologies de transformation…) autant que dans le développement de coopératives impliquées dans la création de valeur ajoutée par la transformation des productions rurales. Le projet est ouvert aussi bien au cofinancement par plusieurs donneurs potentiels qu’à un partenariat avec divers opérateurs privés du secteur agroindustriel.

Les interventions initiées par le fonds issus des mécanismes de remise de la dette (PPTE ou

IADM) et poursuivies sur ressources BIP. Avec les fonds issus des ressources procurées au pays par son accession à l’initiative PPTE, de nombreux projets de plus ou moins grande envergure ont été

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formulés et financés dans différents secteurs au Cameroun. Les axes d’action de ces opérations se sont centrés au niveau du secteur rural sur la relance de production des filières stratégique, le développement des exploitations agricoles, la protection des cultures contre les grands fléaux et le financement agricole. Parmi ceux qui sont poursuivis sur financement des ressources des BIP des ministères : (i) le projet d’extension du programme d’appui au développement communautaire; (ii) le programme national d’appui à la filière maïs ; (iii) le projet de lutte contre les grands fléaux des vivriers ; (iv) le programme de valorisation des bas-fonds ; (v) le programme national de vulgarisation et de recherche agricole (PNVRA) ; (vi) le projet crédit rural décentralisé ; (vii) le projet d’appui aux établissements de Micro finance de développement ; (viii) le projet national d’appui à la filière bananier plantain (ix) le projet national d’appui au développement des palmeraies villageoises, (x) le projet d’appui à la relance de la filière pomme de terre , le Projet d’Appui à l’Insertion des Jeunes en Agriculture (PAIJA).

Les ressources du Fonds pour les Forêts du Bassin du Congo (FFBC) sont mobilisées dans le cadre de plusieurs projets au Cameroun pour un montant approuvé de 25,36 millions d’euros. Enfin, en tant que pays riverain du Lac Tchad, le Cameroun est partie intégrante du programme régional pour la conservation et la gestion durable des ressources naturelles attenantes au Bassin du Lac Tchad, financé à hauteur de 20,5 millions de dollars par le fonds fiduciaire Global Environnent Facility (GEF). Le Cameroun bénéficie de 1,5 million d’USD dans ce programme du GEF.

L’appui de la BAD vise à favoriser l’amélioration de l’accès à la propriété, la sécurisation des droits fonciers et l’accroissement des recettes domaniales, foncières et cadastrales. A mi-parcours, le référentiel géodésique devrait être en cours d’harmonisation pour un réseau unique de la délivrance des titres fonciers et le nombre de titres fonciers délivré devrait être en augmentation.

Le cadre de programmation pays de la FAO est en cours d’élaboration. Les récentes interventions de ce partenaire comprennent : le projet de mise en place d’une information phytosanitaire (0,42

millions de dollars), le projet d’appui à l’amélioration des ressources pastorales (0,39 millions de

dollars), le projet d’appui à l’amélioration du contrôle des maladies transfrontalières du bétail

(0,51 millions de dollars) et le projet de mise en place des jardins scolaires dans l’Extrême-nord

(0,33 millions de dollars).

Le MINEPAT met en œuvre un projet « d’Agropoles » qui seraient des zone où sont mises en place des entreprises de production de moyenne et grande importance, autour desquelles graviteraient toutes les petites exploitations existantes pour alimenter des industries de transformation installées en aval, en grande partie contrôlées par les acteurs de la production et dont la commercialisation des produits sera organisée de manière à profiter de l’économie d’échelle. L’approvisionnement en différents intrants et outils de production sera aussi organisé pour permettre une réduction importante des coûts de transaction donc des charges de production. Ces agropoles fourniront des produits finis de qualité qui répondront aux normes internationales et qui pourront être concurrentiels tant sur le marché local, sous-régional qu’international. L’initiative ne semble pas faire l’objet d’un consensus tant parmi les administrations en charge du secteur rural que des partenaires au développement, voire des organisations de la société civile telles que le GICAM, désireux de s’investir dans le secteur agricole.

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Parmi les projets en cours d’instruction, on peut citer le projet de développement des petites et moyennes entreprises agricoles placé sous maîtrise d’ouvrage du MINPMEESA et le projet de gestion des risques agricole. Les tableaux 3 et 4 en annexe présentent respectivement les domaines d’intervention des PTF par sous secteur et les principales interventions.

5.5. Leçons tirées

Le bilan réalisé dans le DSCE a montré que l’une des faiblesses dans la mise en œuvre des politiques agricoles de la période passée (DSDSR de 2002 /2003 et 2005/2006 tient à la dispersion des interventions et « au saupoudrage généralisé de l’investissement public ». Bien que signataire de la déclaration de Maputo par laquelle les Etats africains s’engageaient à affecter au moins 10% de leurs budgets publics à l’agriculture, sur la période 2003-2013, le budget affecté à l’agriculture n’a guère dépassé le cap des 5%. Dans les sous secteurs de l’agriculture et du développement rural et de l’élevage, pêche et industries animales, la dispersion est amplifiée par la multiplicité des acteurs et des centres de décision. Une relance durable du secteur rural impose donc la mise en place de politiques agricoles cohérentes, avec une synergie renforcée de l’ensemble des actions.

L’analyse des performances de décaissement des projets des principaux PTF que sont l’Union européenne (FED), la France (AFD et SCAC), l’Allemagne (GTZ et KfW), la Banque mondiale (IDA) et la Banque africaine de développement (BAD) tous secteurs confondus a par ailleurs montré que les taux de décaissement oscillent autour de 80 pour cent pour l’AFD, le FED et la GTZ contre 40 à 50 pour la Banque mondiale et la BAD27.

La revue des projets et programmes dans le cadre de la révision du document de stratégie de développement du secteur rural a abouti au constat qu’en dehors des projets/programmes financés avec la contribution des partenaires au développement, qui ont fait l’objet des études de pré-évaluation démontrant une parfaite analyse de leur problématique, les autres n’ont généralement ni document de base ni situation de référence. La conséquence pratique en est une difficile évaluation de leurs résultats et impacts. Ce constat reste valable pour les projets financés sur les seules ressources du BIP ou de certaines sources nationales comme le Fonds de développement des filières cacao et cafés. D’autres constats tirés de la même revue ont été :

- des progrès sensibles dans la prise en compte au moment de l’identification et de l’élaboration de la plupart de ces projets/programmes, du cadrage fixé par la stratégie ;

- l’appui des actions développées par les projets/programmes sur des principes forts suivants et pertinents tels que la responsabilisation et le renforcement des capacités (technique,

27

MINEPAT – GIZ-GPPi : Analyse des facteurs limitant la capacité du Cameroun à absorber l’aide extérieure, -

2010

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organisationnel, managérial…) des bénéficiaires que sont les organisations de producteurs ; la promotion du secteur privé à travers la contractualisation des activités ;

- un montage institutionnel qui est en marge des structures traditionnelles des ministères et ne prévoyant pas des relations fonctionnelles étroites avec les organes des ministères chargés de la mise en œuvre des volets traités par ces projets et programmes ;

- l’inexistence des relations de fonctionnalité entre Projets/ programmes souvent opposés dans les approches d’intervention même quand ils interviennent dans les mêmes zones et pour les mêmes cibles ;

- l’absence d’instances de coordination entre les projets et programmes, reflet de la faible cohérence et de la difficulté à coordonner les interventions de manière synergique et d’en évaluer l’impact auprès des bénéficiaires aussi bien au niveau d’un sous secteur qu’à celui du secteur rural.

Une recommandation de la revue à mi parcours de la stratégie pays de la BAD en 2012 qui est d’une grande pertinence est que les PTF, devraient, dans un contexte de raréfaction des ressources et conformément aux principes de la Déclaration de Paris, intensifier les cofinancements et entreprendre des missions de supervision et de dialogue de façon conjointe, y compris avec les donneurs non membres de l’OCDE. Le rapport de l’étude sur les facteurs limitant la capacité du Cameroun à absorber l’aide extérieure mené en 2010 par le MINEPAT et la GIZ identifie plusieurs raisons à la situation dont plusieurs recoupent les constats précédents. Il s’agit de :

- la lente mobilisation des fonds de contrepartie qui témoigne en partie du quasi désintéressement du partenaire camerounais dans l’exécution de certains projets ;

- l’absence d’appropriation au niveau des gestionnaires de projet quelquefois perçus comme étant menés uniquement par les partenaires techniques et financiers ;

- La coordination des unités de mise en œuvre des projets par des divisions de la coopération, qui ne peuvent ni superviser les projets ni d’intervenir si leur exécution est lente ;

- l’appui budgétaire rarement accordé au Cameroun parce que les structures administratives sont jugées insatisfaisantes ;

- l’absence de responsabilité clairement définies de la gestion de l’aide extérieure y compris des négociations relatives aux accords financier voire à la mise en œuvre et à la gestion des projets ;

- le problème de transparence et de coopération limitée entre les ministères et l’absence d’organes opérationnels de haut-niveau propices à l’échange d’informations. (l’absence d’une réunion de haut-niveau entre le gouvernement camerounais et les PTF pour discuter de l’évolution dans chaque secteur ; et, l’absence de réunions régulières interministérielles de haut-niveau avec le gouvernement camerounais pour échanger les informations et veiller à la coopération entre les ministères) ;

- les retards qui peuvent survenir lorsque différents ministères impliqués dans l’exécution d’un projet doivent coopérer. La communication et la coopération sont parfois jugées insuffisantes ;

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- l’indisponibilité de documents de planification bien préparés, notamment en ce qui concerne les termes de référence et les appels d’offre inadaptés et les interminables processus ;

- absence d’appropriation : l’exécution des projets n’avance pas à cause du manque de la volonté politique et de l’appropriation du processus ;

- la Conception peu rigoureuse des projets qui implique très souvent des réformes de politiques longues et complexes comme préalables au décaissement ;

- Les avis de « non-objection » tardifs du fait d’une hyper centralisation des procédures qui exigent ainsi des avis de « non-objection » à tous les niveaux de décision du siège de certains PTF,

- les résultats insatisfaisants des entreprises locales en matière d’infrastructures ;

- le retard dans l’obtention des avis de « non-objection » des différents partenaires techniques et financiers dont certains ne sont pas représentés physiquement au Cameroun ;

- la qualité peu rigoureuse des études de faisabilité ;

- les faibles compétences des gestionnaires de projets dont la nomination est parfois d’abord politique et le sous-effectif et les faibles compétences des unités de mise en œuvre des projets et des commissions de passation des marchés.

6. PROPOSITIONS D’AXES STRATEGIQUES POUR LE PDDAA

Le Programme Détaillé pour le Développement de l’Agriculture Africaine (PDDAA) a été adopté par les chefs d’Etat et de Gouvernements africains lors du Sommet de Maputo (Mozambique) tenu en 2003. C’est une initiative du Nouveau Partenariat pour le Développement de l’Afrique (NEPAD), qui est un programme de l’Union Africaine.

Dans le cadre de sa mise en œuvre, les Etats membres se sont engagés à atteindre progressivement un seuil d’allocation de 10% du budget national au développement du secteur agricole, en vue d’atteindre un taux de croissance agricole d’au moins 6% par an.

A l’échelle du continent africain, les Communautés Economiques Régionales, dont la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC), ont été mandatées par la Communauté de l’Union Africaine pour accompagner et coordonner la mise en œuvre du PDDAA au niveau régional et des États membres.

A l’instar des autres pays d’Afrique centrale, le Cameroun s’est engagé dans ce processus par la mise en place en 2011 d’une Equipe Pays Multisectorielle (EPM) chargée de la mise en œuvre du PDDAA.

Cet engagement est en cohérence tant avec les documents prospectifs de référence (la Vision du développement à l’horizon 2035 et la Stratégie de croissance pour l’emploi qui en balise la mise en œuvre jusqu’en 2020), qu’avec les grands discours programmatiques qui réaffirment la volonté des plus hautes autorités du pays de faire du secteur rural le socle du développement du pays et de mettre en œuvre une Grande Politique Agricole.

Les valeurs du PDDAA sont basées sur le désir d’aider le pays à obtenir de meilleurs résultats dans la mise en œuvre de ses stratégies de développement : la Vision 2035, le DSCE, la SDSR et ses différentes déclinaisons sous sectorielles. Le PDDAA vise donc à apporter une plus-value aux initiatives et processus existants.

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La mise en œuvre du Programme Détaillé de Développement de l’Agriculture Africaine (PDDAA), volet agricole du NEPAD, au Cameroun se situe dans un contexte particulier qui est aussi celui de la mise en œuvre du Document de stratégie de croissance pour l’emploi (DSCE) adopté en 2009 et dont l’ambition est de faire parvenir le pays au stade de l’émergence à l’horizon 2035. A cet effet, le DSCE qui est le cadre fédérateur de l’ensemble des politiques sectorielles de développement entend accorder à l’agriculture une place de choix pour promouvoir une accélération de la croissance et porter son taux à deux chiffres à l’horizon 2020.

Pour ce faire, il est donc proposé de retenir les 4 axes stratégiques suivant pour le PDDAA au Cameroun :

1. Développement des filières de production et amélioration de la sécurité alimentaire et nutritionnelle

2. Modernisation des infrastructures de production du monde rural et amélioration de l’accès au financement

3. Gestion et valorisation durable des ressources naturelles 4. Développement institutionnel et renforcement des capacités de concertation et de gestion

Ces 4 axes stratégiques sont cohérents avec les trois missions assignées au secteur rural dans le DSCE qui consistent à : (i) assurer la sécurité et l'autosuffisance alimentaire au niveau de la consommation interne, (ii) approvisionner les industries de transformation et créer un marché et une consommation internes pour les filières extraverties et enfin, (iii) de développer les exportations et améliorer la balance commerciale. Ils sont également en cohérence avec les quatre piliers du PDDAA.

A partir des documents de stratégie sous sectoriels, et en tenant compte des piliers du PDDAA, les axes stratégiques pour le PDDAA au Cameroun peuvent être proposés ainsi qu’il suit :

Cadres stratégiques Axes stratégiques

DSDSR « MINADER »

Amélioration de la productivité des filières

Modernisation des infrastructures du monde rural et de production Agricole

Gestion durable des ressources naturelles

Développement institutionnel et renforcement des capacités

DSDSR « MINEPIA »

Amélioration de la productivité et de la compétitivité des filières animales

Santé animale et sécurité sanitaire des consommateurs

Amélioration de la Compétitivité des filières halieutiques, axe gestion durable des ressources naturelles

Amélioration du cadre institutionnel

DSDSR « MINFOF»

Aménagement et gestion durable des forêts

Conservation et valorisation durable des ressources fauniques

Valorisation des ressources forestières

Pilotage et gestion institutionnelle du sous-secteur

DSDSR « MINEPDED »

Intégration des principes de développement durable dans l’élaboration des politiques nationales

Gestion des pollutions et des nuisances

Préservation des ressources naturelles

Amélioration de la Gouvernance et gestion stratégique du Sous-secteur

Pilliers du PDDAA Augmentation de la production alimentaire

Amélioration des infrastructures

Accroissement des superficies sous

Amélioration de la recherché, de la

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Cadres stratégiques Axes stratégiques

et réduction de la faim d’accès au marché irrigation diffusion et de l’adoption des technologies

« PDDAA CMR»

Développement des filières de production et amélioration de la sécurité alimentaire et nutritionnelle

Modernisation des infrastructures de production du monde rural et amélioration des mécanismes d’accès aux financements

Valorisation durable des ressources naturelles

Renforcement des capacités des acteurs du développement et promotion de la concertation

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7. CONCLUSIONS ET RECOMMENDATIONS

Le processus de mise en œuvre du PDDAA au Cameroun a pour but d’améliorer la qualité et l’efficacité des programmes du secteur rural en intégrant ses principes et valeurs dans les systèmes nationaux de planification et de mise en œuvre du développement ; et non pas de chercher à remplacer ou à s’appliquer parallèlement aux systèmes de planification et de développement existants.

Il conviendra par conséquent de mettre l’accent sur le dialogue entre les différentes parties prenantes pour la réussite du processus. L’appropriation du niveau central et régional du développement du secteur rural doit s’accomplir à travers l’implication structurée des parties prenantes sur la détermination des priorités, l’allocation des ressources aux tâches prioritaires et la collaboration au niveau de la mise en œuvre. L’une des valeurs uniques du processus est aussi de stimuler, guider et faciliter le travail analytique pour une planification à travers la formulation, la mise en œuvre et le suivi évaluation d’un Plan National d’Investissement Agricole (PNIA).

Le PNIA est l’unique cadre national de planification pour la coordination, l’harmonisation et l’alignement de l’ensemble des interventions dans le secteur rural. Il prend en compte les besoins, les acquis, les gaps à rechercher pour l’investissement et le fonctionnement du secteur sur un horizon de sept ans (2014 - 2020). Il fédère l’ensemble des programmes et projets en cours et en perspective dans le secteur et alimente la chaîne PPBS (Planification, Programmation Budgétisation, et Suivi)de chaque Ministère impliqué dans le développement du secteur rural (MINADER, MINEPIA, MINFOF, MINEPDED, MINEPAT, MINRESI, MINSANTE etc.).

Le Programme National d’Investissement Agricole du Cameroun mettra l'accent sur les quatre domaines thématiques prioritaires du secteur rural à travers trois programmes opérationnels et un programme support :

� Le développement des filières de production (végétales, animales, halieutiques et forestières) et l’amélioration de la sécurité alimentaire et nutritionnelle

� La modernisation des infrastructures de production du monde rural et l’amélioration des mécanismes d’accès aux financements

� La gestion et la valorisation durable des ressources naturelles

� Le renforcement des capacités des acteurs du développement et la promotion de la concertation

Le choix de ces quatre domaines prioritaire tient compte à la fois :

(i) des trois objectifs identifiés dans le DSCE pour le secteur rural : (ii) des Plans d’Action Prioritaires des Ministères constituant le secteur rural. (iii) des quatre piliers du PDDAA et (iv) de l’architecture des plans d’action ministériels (PAP) en quatre programmes au maximum.

Les quatre programmes, répondant aux domaines prioritaires du secteur rural, feront l’objet d’une formulation détaillée lors de l’élaboration du PNIA..

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La vue synoptique détaillée des programmes sous sectoriels est donnée en annexe 6

AXES PRIORITAIRES DU PACTE PDDAA DU CAMEROUN

Développer les filières de production et améliorer la sécurité alimentaire et nutritionnelle

Moderniser les infrastructures de production du monde rural et améliorer les mécanismes d’accès aux financements

Valoriser durablement les ressources naturelles

Renforcer les capacités des acteurs du développement rural et promotion de la concertation

Proposition de Programmes du PNIA

PO1 : Développement des filières de production et amélioration de la sécurité alimentaire et nutritionnelle

PO2 : Modernisation des infrastructures de production du monde rural et amélioration de l’accès au financement

PO3 : Gestion et Valorisation durable des ressources naturelles

P04: Développement institutionnel et

renforcement des capacités de concertation

et de gestion

Amélioration de la productivité et

de la compétitivité des filières

agricoles

Amélioration de la productivité et

de la compétitivité des filières

animales

Amélioration de la couverture

sanitaire des cheptels et de la

qualité des denrées d’origine

animale et halieutiques

Développement des Filières

Halieutiques

Aménagement et renouvellement

de la ressource forestière

Valorisation des ressources

forestières ligneuses et non

ligneuses et du Tourisme rural

Sécurité alimentaire et

Nutritionnelle

Modernisation des infrastructures de

production agricole

Eau (hydraulique rurale pour les ménages et

le bétail)

Développement des infrastructures de

production animales et halieutiques

Financement secteur (relever le volume de

financement consacré au secteur et

améliorer les mécanismes d’accès à ces

financements)

Modernisation des infrastructures rurales

(énergie rurale, habitat rural, infrastructures

de marché, eau et assainissement)

Améliorer l'accès au foncier

agricole

Aménagement des ressources

naturelles

(élaborer une carte d'aptitude

des sols du Cameroun,

Création et fonctionnement de

la Mission d’Aménagement des

Terres agricoles

Gestion de l’eau

Sécurisation et valorisation des

ressources fauniques et des

Aires protégées

Lutte contre la désertification

et adaptation aux

changements climatiques

Gestion durable de la

biodiversité

Lutte contre les pollutions et

Nuisances

Renforcement des capacités des acteurs

étatiques

Renforcement des capacités des acteurs

Non Etatiques (OP, CTD, OSC, privé)

Statistiques

du suivi/évaluation sous-sectorielle et de

l’ensemble du secteur

- Concertations au niveau régional et

national

- Genre

Recherche agricole

Dissémination des résultats de la

recherche

Enseignement et Formation

professionnelle

Coordination

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8. ANNEXES

8.1. Les fonctions primaires et secondaires assurées par le secteur rural

Fonctions Effets/impact

Primaires

1. Assurer la production de produits alimentaires de base pour la consommation locale

• Assurer l’approvisionnement des marchés ruraux et urbains

• Contribuer à la sécurité et l’autosuffisance alimentaire

2. Production de matériaux bruts pour l’industrie de transformation et l’exportation

• Développer la valeur ajoutée globale au niveau national

• Développer la consommation locale des produits transformés

• Développer les recettes d’exportations et améliorer la balance commerciale

3. Gestion/ Entretien de l’espace rural • Sauvegarder l’environnement naturel

• Protéger les sols, les eaux et la biodiversité

• Livrer des services environnementaux

• Concourir à l’adaptation et l’atténuation du changement climatique

Secondaires

1. Contribution à l’emploi décent en milieu rural

Diminuer la pauvreté des populations rurales

2. Contribution au bien-être humain Améliorer la santé et l’espérance de vie de l’ensemble de la population

3. Contribution à la richesse nationale Améliorer le Produit Intérieur Brut et la croissance

Source : MINEPAT, Etat des lieux et diagnostic du secteur rural au Cameroun

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8.2. Les filières de production et de services du secteur rural

� Filière des Cultures Vivrières

o Maïs ; manioc ; igname ; mil ; banane plantain ; riz, sorgho, haricot, niébé, soja, etc.

� Filière des Cultures de Rente o Café; Cacao; Banane; Huile de Palme; Hévéa; Thé; Coton; canne à sucre, tabac, etc.

� Filière de Production Animale / Elevage/ Production halieutique

o Avicole; lait; porcine; bovins / viande petits ruminants; élevage non conventionnel (aulacodes ; lapins ; cobayes ; escargots ; grenouilles) ; poissons ; crevettes ; etc.

� Filière Forestière

o Exploitation des forêts naturelles pour la production du bois d’œuvre ; o Plantations forestières ; o Transformation primaire ; o Production du bois énergie ; o Cueillette et valorisation des Produits-Forestiers Non-Ligneux (PFNL) ; o Produits de la chasse.

� Filière d’approvisionnement en intrants et matériels agricole / élevage / sylvicole

o Engrais ; produits vétérinaires et phytosanitaires ; semences, plants ; géniteurs ; o analyses du sol ; équipements ; etc.

� Filière Services Touristiques

o Tourisme cynégétique o Tourisme de vision o Eco-tourisme / Tourisme rural.

� Filière Services Environnementaux

o Stockage du Carbone o Conservation de la biodiversité o Gestion des aires protégées o Protection des sols o Gestion des bassins versants o Lutte contre la sécheresse et l’aridité

Le secteur rural dépend de plusieurs facteurs de production qui sont autant de contraintes transversales pour les différents utilisateurs de l’espace rural. Ces facteurs peuvent être classés en deux groupes : les facteurs matériels ou « biens » et les facteurs immatériels ou « services ». Leur maîtrise constitue un préalable au développement du secteur rural. Parmi les facteurs matériels, l’on peut citer :

- La terre (avec des titres fonciers sécurisés) - Les pistes rurales (développement et entretien) - Les infrastructures socio économiques ; - L’eau de production ; - L’énergie rurale ;

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- Les intrants agricoles (semence végétale et animale, engrais, pesticides, produits vétérinaires, etc.…) ;

- Machines et équipements.

Parmi les facteurs immatériels, l’on citerait : - La main d’œuvre qualifiée (formation professionnelle en agriculture, sylviculture, pisciculture,

élevage, etc.…) ; - Le financement adapté au secteur ; - La recherche et le transfert des innovations ; - Les services vétérinaires et agronomiques ; - Les services professionnels (gestionnaires, comptables, marketing, etc.…) ; - Les services de transport rural (taxi, camion, train, etc.…) - Les services d’information et de communication ; - Le développement des marchés et la commercialisation des produits; - La vulgarisation et le conseil agricole ; - Le développement communautaire (organisation, formation, etc.…)

Source : MINEPAT, Etat des lieux et diagnostic du secteur rural au Cameroun

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8.3. Vue synoptique des productions du secteur rural par région

Année

2011

Population

Rurale

Structure administrative Urbanisation

Agriculture : Principales productions Cultures très adaptées*

Elevage / Pêche Type d’élevage et mode de conduite Type de pêche

Exploitation forestière

Exploitation minière

Réserves forestières et fauniques

Accès aux facteurs de production (Eau, énergie)

Adamaoua Population globale : 884.289 Superficie : 63.700 km2 Densité : 13,9 hab. /km2 Population rurale : 641.000 Rurale active : 300.000

Chef-lieu : N’Gaoundéré 5 départements 21 arrondissements 18 communes Taux d’urbanisation : 40-45%

Principales productions (volumes) : tubercules, céréales Cultures très adaptées : patate, igname, maïs, mil, sorgho

Elevage bovin viande sur parcours, ranching traditionnel et moderne Elevage laitier traditionnel et périurbain Elevage avicole traditionnel et semi intensif Elevage porcin traditionnel et semi intensif Pêche continentale

Forte demande pour le bois d’énergie pour les conglomérations urbains – une demande pas satisfaite localement. Importation de bois des régions au sud.

Projet d’exploitation de bauxite (Minim)

Aires protégées : Mbam et Djerem + Réserves

Eau : fleuves, barrages Energie : centrales thermiques, barrages de production hydroélectrique (Mbakaou), et réservoir (Lom- Pangar – projet)

Centre Population globale : 3.098.044 Superficie : 64.000 km2 Densité : 44,9 hab. /km2 Population rurale : 1.020.000 Rurale active : 600.000

Chef-lieu : Yaoundé 10 départements 71 arrondissements 64 communes Taux d’urbanisation : 55-90%

Principales productions (volumes) : tubercules, plantain, cacao Cultures très adaptées : manioc, plantain, ananas

Elevage avicole semi intensif et industriel Elevage porcin traditionnel, amélioré et intensif Non conventionnel (aulacodes, cobayes, escargots, cailles) Pêche continentale (Edéa)

Deuxième source du Bois d’exportation (20% du total national). Source important pourla production du bois pour le marché domestique. Zone en voie de conversion rapide des terres

Gisement du fer vers Djoum, sous exploration par AFFERO. Plusieurs permis d’exploration autour de la région.

+ Réserves Eau : fleuves, barrages Energie : centrales thermiques, centrale hydroélectrique (Nachtigal – projet 330 MW)

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forestières à l’expansion agricole

Est Population globale : 771.755 superficie : 100.000 km2 Densité : 7,1 hab. /km2 Population rurale : 514.000 Rurale active : 250.000

Chef-lieu : Bertoua 4 départements 33 arrondissements 31 communes Taux d’urbanisation : 30-40%

Principales productions (volumes) : tubercules, plantain, cacao, tabac, café robusta Cultures très adaptées : manioc, plantain, concombre, maïs

Elevage bovin viande sur parcours Elevage avicoles traditionnel et semi intensif Elevage porcin traditionnel, amélioré et intensif Non conventionnel (aulacodes, cobayes, escargots, cailles)

Principale source du Bois d’exportation. Forte production des PFNLs. Chasse Sportive

Gisement de fer à Mbalam. Convention d’exploitation signée avec CamIron le 29 Novembre 2012. Plusieurs permis d’exploration autour de la région.

Aires protégées : Nki, Boumba Bek, Lobéké + Réserves

Eau : fleuves, barrages Energie : Centrales thermiques, barrages de production hydroélectrique (Colomines – projet)

Extrême –

Nord

Population globale : 3.111.792 Superficie : 34.000 km2 Densité : 90,8 hab. /km2 Population rurale : 2.760.000 Rurale active : 1.200.000

Chef-lieu : Maroua 6 départements 47 arrondissements 44 communes Taux d’urbanisation : 20-30%

Principales productions (volumes) : céréales, légumes, coton Cultures très adaptées : oignon, mil, sorgho, riz, arachide, haricot

Elevage bovin viande sur parcours, ranching traditionnel et moderne Elevage laitier traditionnel et périurbain Elevage avicole traditionnel, amélioré et semi-intensif Elevage porcin traditionnel Pêche continentale

Zone de déficit des produits forestier (bois d’œuvre et bois d’énergie). Produits forestiers sont importés du Région Est du Cameroun. Dégradation rapide des forets de savane. Régénération en cours gérée par le MINEP.

Aires protégées : Wasa + Réserves

Eau : fleuves, barrages Energie : centrales thermiques

Littoral Population globale :

Chef-lieu : Douala

Principales productions

Elevage avicole traditionnel, semi

Source limitée du bois d’exportation

Aires protégées :

Eau : fleuves, barrages

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2.510.263 Superficie : 20.000 km2 Densité : 124 hab. /km2 Population rurale : 218.000 Rurale active : 150.000

4 départements 33 arrondissements 22 communes Taux d’urbanisation : 55-90%

(volumes) : tubercules, plantain, palmier à huile, hévéa Cultures très adaptées : maïs, poivre, plantain, fruitiers

intensif et industriel Elevage porcin traditionnel, amélioré et intensif Pêche maritime et industrielle

(3.1% du total national). Zone en voie de conversion rapide des terres forestières à l’expansion agricole. Dégradation rapide desreliquats des foretsnaturels.

Edéa + Réserves

Energie : centrales thermiques (Yassa – projet), barrages de production hydroélectrique (Edéa, Loufou)

Nord Population globale : 1.687.959 Superficie : 66.000 km2 Densité : 25,5 hab. /km2 Population rurale : 1.547.000 Rurale active : 700.000

Chef-lieu : Garoua 4 départements 21 arrondissements 18 communes Taux d’urbanisation : 20-30%

Principales productions (volumes) : céréales, oléagineux, coton Cultures très adaptées : oignon, mil, arachide, soja, sorgho

Elevage bovin viande sur parcours, ranching traditionnel et moderne Elevage laitier traditionnel et périurbain Elevage avicole traditionnel et semi intensif Elevage porcin traditionnel, amélioré et semi-intensif Pêche continentale

Zone de déficit des produits forestier (bois d’œuvre et bois d’énergie). Produits forestiers sont importés du Région Est du Cameroun. Dégradation rapide des forets de la savane. Régénération en coursgéré par le MINEP.

Aires protégées : Faro, Bénoué, Bouba Ndjida, Vallée du Mbere + Réserves

Eau : fleuves, barrages Energie : barrage de production hydroélectrique (Lagdo)

Sud Population globale : 634.655 Superficie : 47.000 km2 Densité : 13,4 hab. /km2 Population

Chef-lieu : Ebolawa 4 départements 28 arrondissements 24 communes Taux d’urbanisation :

Principales productions (volumes) : tubercules, plantain, cacao, palmier à huile Cultures très adaptées : maïs,

Elevage avicole traditionnel et semi intensif Elevage porcin traditionnel, amélioré et semi-intensif Non conventionnel (aulacodes, escargots)

Troisième source du Bois d’exportation (15.5% du total national). Chasse Sportive

Plusieurs permis d’exploration autour de la région.

Aires protégées : Dja, Mengamé, Campo Ma’an + Réserves

Eau : fleuves, barrages Energie : centrales thermiques (Kribi - projet, centrale hydroélectrique

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rurale : 451.000 Rurale active : 250.000

30-40% manioc, plantain (Memve’ele – projet 120-201 MW)

Nord-Ouest Population globale : 1.1.728.953 Superficie : 17.000 km2 Densité : 99,9 hab. /km2 Population rurale : 1.151.000 Rurale active : 600.000

Chef-lieu : Bamenda 7 départements 34 arrondissements 31 communes Taux d’urbanisation : 30-40%

Principales productions (volumes) : tubercules, céréales, café arabica, thé Cultures très adaptées : pommes de terre, maïs, haricot, maraîchers, plantain

Elevage bovin viande sur parcours, ranching traditionnel et moderne Elevage laitier traditionnel et périurbain Elevage avicole traditionnel et semi intensif Elevage porcin traditionnel, amélioré et semi-intensif Non conventionnel (aulacodes)

Zone de déficit de bois d’oeuvre. Dégradation rapide des reliquats des forets naturels.

+ Réserves Eau : fleuves, barrages Energie : centrales thermiques

Ouest Population globale : .720.047 Superficie : 14.000 km2 Densité : 123,8 hab. /km2 Population rurale : 1.039.000 Rurale active : 500.000

Chef-lieu : Bafoussam 8 départements 41 arrondissements 38 communes Taux d’urbanisation : 45-55%

Principales Productions (volumes) : légumes, céréales, café robusta et arabica Cultures très adaptées : pommes de terre, haricot, maïs, maraîchers, plantain

Elevage bovin viande sur parcours et ranching traditionnel Elevage avicole traditionnel, semiintensif et industriel Elevage porcin traditionnel et amélioré Non conventionnel (aulacodes, cobayes, escargots, cailles)

Zone de déficit de bois d’œuvre Dégradation rapide des reliquats des forets naturels.

Projet d’exploitation de bauxite (Dschang)

Aires protégées : Mpem et Djim + Réserves

Eau : fleuves, barrages Energie : centrales thermiques

Sud-ouest Population globale : 1.316.079

Chef-lieu : Buéa 6 départements 3

Principales productions (volumes) :

Elevage bovin viande sur parcours et ranching traditionnel

Région est couverte par les Aires

Aires protégées : Korup,

Eau : fleuves, barrages Energie :

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Source : MINEPAT, Etat des lieux et diagnostic du secteur rural au Cameroun

Superficie : 26.000 km2 Densité : 51,8 hab. /km2 Population rurale : 808.000 Rurale active : 450.000

arrondissements 25 communes Taux d’urbanisation : 45-55%

tubercules, plantain, cacao, palmier à huile, hévéa, café robusta Cultures très adaptées : manioc, plantain, macabo, fruitiers

Elevage avicole traditionnel, semi intensif et industriel Elevage porcin traditionnel, amélioré et semi-intensif Non conventionnel (aulacodes, cobayes, escargots, cailles)

Protégées aux taux de 30% de la superficie totale. Source limitée du bois d’exportation (1.2% du total national). Forte production artisanale du bois pour les conglomérations urbaines et l’export au Nigeria. La plupart de cette production est illégale, et une partie est coupée dans les aires protégées

Banyarig- Mbo + Réserves

centrales thermiques

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8.4. Principales coopérations engagées aux côtés du gouvernement dans le secteur rural

Partenaires Techniques et Financiers Agriculture et

développement

rural

Elevage, pêches et

industries animales

Forêts et

Environnement

Coopération multilatérale

Plan Cadre des Nations Unies pour l’Aide au Développent (UNDAF)

Programme des Nations Unies pour le

Développement (PNUD)

Programme des Nations Unies pour

l’Environnement (PNUE)

Organisation des Nations Unies pour

l’Alimentation et l’Agriculture (FAO)

Programme Alimentaire Mondial (PAM)

Autres coopérations multilatérales

Banque Mondiale/Association

Internationale de Développement (IDA)

Union Européenne (FED) � � �

Banque Africaine de Développement

(BAD)

Organisation de la Conférence

Islamique (OCI)/BID

Coopération bilatérale

Coopération française (AFD) � � �

Coopération allemande (GTZ et KfW) � �

Coopération néerlandaise (SNV) � �

Coopération britannique (DFID) �

Coopération canadienne (ACDI) �

Coopération américaine (USAID) �

Coopération japonaise (JICA) � � �

Coopération coréenne (KOIKA) � �

Coopération chinoise

Organisations et Fonds spécialisés

Fonds International de Développement

Agricoles (FIDA)

Fonds Mondial pour l’Environnement

(FEM)

Fonds Français pour l’Environnement

Mondial (FFEM)

Organisation Internationale des Bois

Tropicaux (OIBT)

Word Wide Fund for Nature (WWF) �

World Conservation Society (WCS) �

Union Internationale pour la

Conservation de la Nature (UICN)

Source : MINEPAT, Etat des lieux et diagnostic du secteur rural au Cameroun

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8.5. Etat des lieux des projets récents et en cours dans le secteur rural par bailleur

Programmes mis en œuvre sur fonds PPTE sur BIP et autres ressources internes

Gouvernement Sous secteur agriculture et développement rural

• Programme National de Vulgarisation et de Recherche Agricole

(PNVRA)

• Programme de Relance de la Filière Plantain (PRFP)

• Programme de Développement des palmeraies Villageoises

(PDPV)

• Programme de valorisation des Bas fonds (PVBF)

• Projet de lutte contre les grands fléaux des vivriers

• Projet d’Appui à la protection du verger Cacao Café (PPVCC)

• Projet d’Appui à la relance de la filière Pomme de terre

• Projet d’Appui à l’utilisation des engrais dans les filières Cacao

et Café (PAUEF2C)

• Programme d’urgence pour lutte contre les résidus sur Cacao

et Cafés

• Projet d’Appui à la promotion de la Culture d’Okok (PAPCO)

• Projets d’Appui aux Petites et Moyennes Exploitations

Agricoles

• Programme d’Appui à l’Installation des Jeunes Agriculteurs (PAIJA)

Sous secteur élevage-pêche

• Programme de Développement de la Filière Porcine (PDFP)

• Projet d’Appui au Développement de l’Aviculture Villageoise

(PADAV)

• Projet d’Appui aux Elevages Non Conventionnels (PAPENOC)

• Programme d’appui à la Gestion Sécurisée des Espaces et ressources

Pastoraux (GESERT)

• Programme National de Vulgarisation et de Recherche Agricole

(PNVRA)

Projets d’appui forêts-environnement

• Programme d’Action Sous Régionale de Lutte Contre la

Désertification en Afrique Centrale (PASR-AC)/Plan de convergence

COMIFAC

• Plan d’Action d’Urgence (PAU) relatif à la gestion durable des

écosystèmes forestiers du bassin du Congo

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Projets mis en œuvre avec l’appui des organisations internationales

FIDA Sous secteur agriculture et développement rural (68, 4 M)

• Projet d’Appui au Développement Communautaire (PADC)

• Programme National de Développement des Racines et Tubercules

(PNDRT)

• Projet d’Appui au Développement de la micro-finance (PADMIR)

• Projet d’Appui au Développement des Filières Agricoles (PADFA)

• Programme de Promotion de l’Entreprenariat Agro-pastoral des

Jeunes (à venir)

Banque Mondiale

IDA

Sous secteur agriculture et développement rural

• Programme d’Amélioration de la Compétitivité Agricole – PACA (60

M$)

• Projet d’appui à l’investissement et au développement des marchés

agricoles (à venir)

Sous secteur élevage

• Prévention et lutte contre la grippe aviaire

Sous secteurs forêts-environnement

• Projet de Gestion Durable des Terres et des systèmes agro-sylvo-

pastoraux (PGDT) mis en œuvre par le Programme National de

Développement Participatif (PNDP)

• Appui au PNDP II

• Appui au Programme Sectoriel Forêts Environnement

• Projet FEM (GEF) de gestion durable des terres (6 M$) intégré dans le

PNDP dans 4 régions et en phase de clôture

• Projet FEM (GEF) NgoyaMintom (3,5 M$)

• Préparation pour le REDD (0,2 M$ + 3,4 M$ en cas d’acceptation du

RPP)

• Projet de cogénération (0,5 M$)

• Parc National Deng Deng et composante projet minier sur la

résolution des conflits mines/forêts.

UE Sous secteur agriculture-développement rural

• Programme d’Amélioration de la Productivité Agricole – PAPA (20

M£)

• Programme de développement rural des régions du Nord-Ouest, de

l’Est et de l’Extrême-Nord (25,5 M£/ Xème FED)

• Projet MOUNGON-KAM

Sous secteurs forêts-environnement

• Appui à la gouvernance forestière via le processus FLEGT (8.5 M£)

• 12 contrats de subvention FAO ACP FLEGT (montant total 0,76 M£)

• ENTRP 2009 (3 contrats pour un montant total de 4,65 M£)

• ENTRP 2010 (6 contrats pour un montant total de 0,59 M£)

• Programme ECOFAC V du RAPAC : gestion d’aires protégées confiée

à des ONG après appel à projets (WWF : Parc National de Campo

Ma’an, Fondation Camerounaise de la Terre Vivante (FCTV) celui du

Dja et Cellule pour le Développement intégré et l’Environnement

(CELDIE) pour celui de BoubaNdjida)

PNUD Sous secteur agriculture-développement rural

• Appui direct à l’agriculture familiale (1 M£)

• Villages du Millénaire (0,3 M£)

Sous secteurs forêts-environnement

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• Projet Renforcement des Capacités pour la gestion des ressources

naturelles (0,6 M£)

• Projet TRIDOM – Aire protégé transfrontalière du Tri national Dja-

Ozala-Minkebe (0,9 M£)

• Projet GEF SGP (1,0 M£)

PAM Sous secteur agriculture-développement rural

• Projet d’Assistance des Ecoles primaires dans la partie septentrionale

• Projet de mise en place des greniers

FAO Sous secteur agriculture-développement rural

• Programme National de Sécurité Alimentaire (PNSA)

• Projet de mise en place des jardins scolaires dans le grand Nord (0.33

M£)

Sous secteurs forêts-environnement

• Projet de gestion durable des mangroves (1.7M£)

Sous secteur élevage

• Projet de mise en place d’une information phytosanitaire (0.42M£)

• Projet d’appui à l’amélioration de la gestion des ressources

pastorales (0.39M£)

• Projet d’appui à l’amélioration du contrôle des maladies

transfrontalières du bétail, objet du commerce (0.51M£)

BAD Sous secteur agriculture-développement rural

• Programme d’Amélioration du revenu Familial Rural dans les

provinces septentrionales (achevé)

• Projet de Développement participatif RumpiArea(14,5 milliards de F

CFA)

• Projet de Développement Rural Participatif et Décentralisé de

Grassfielf (10,5 milliards)

• Projet National de Recherche et Vulgarisation Agricole (PNRVA)

Sous secteur élevage

• Développement élevage & pêche Sud-ouest (SOWEDA)

Sous secteur forêts-environnement

• Fonds Forestier du Bassin du Congo (FFBC) : 4 projets au Cameroun

(3,06 M£) + 3 projets régionaux CMR/RCA (2,65 M£)

• PACEBCO, projet Régional COMIFAC (37,6 M£)

FEM/GEF • Sous secteur pêches

• Projet régional pêche/Partenariat stratégique pour un Fonds

d’investissement pour la pêche (don du FEM+prêt IDA/BM)

Sous secteur forêts-environnement

• Programme stratégique d’appui à la gestion durable des forêts du

bassin du Congo

BID Sous secteur agriculture-développement rural

• Reconstruction de pistes rurales

• Projet Stockage Céréalier

• Projet de Développement Rural de la Région du Mont Mbappit

• Projet d’électrification rurale (33 localités)

Fonds spécial de

l’OPEP

Sous secteur agriculture-développement rural

• Projet de construction de magasins céréaliers

• Réhabilitation et reconstruction de postes rurales

Projets mis en œuvre avec l’appui de la coopération bilatérale

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France Sous secteur agriculture-développement rural : 1er C2D (61,12 M£) + 2ème

C2D (128 M£) et prêt souverains (32 M£)

• Programme d’Appui à la Formation et à la Rénovation des

Organisations Professionnelles dans les secteurs de l’agriculture, de

l’élevage et de la pêche – AFOP (11,9 M£) + 2ème phase

• Programme d’Appui à la Maîtrise d’Ouvrage des Administrations du

Secteur Rural – AMO (10,5 M£) + 2ème phase

• Programme d’Amélioration de la Compétitivité des Exploitations

Agropastorales – ACEFA (21,5 M£) + 2ème phase

• Projet de Conservation des Sols (PCS) dans le Nord Cameroun (9 M£)

mis en œuvre par la SODECOTON

• Programme d’Appui à la Sécurité et à la Gestion Intégrée des

Ressources Agropastorales au Nord Cameroun (ASGIRAP)

• Programme d’appui à la recherche agronomique – PRA (10 projets

IRAD) mis en œuvre par le MINRESI (8,2 M£)

Sous secteur forêts-environnement

• Appui au PSFE (C2D : 2 tranches de 10 M £ chacune)

• Appui au Projets des Gorilles – Parc National de Deng Deng (AFD –

0,75 M£)

• Projet d’appui aux forêts communautaires (FFEM – 1,3 M£)

• Projet biodiversité Parc BoubaNdjida et Faro

• Projet environnement

• + projets financés par l’AFD et le FFEM à l’échelle régionale (montant

cumulé environ 30 M $)

Allemagne Sous secteur agriculture-développement rural

• Adduction d’eau rurale

• PNDP Extrême-Nord

Sous secteur forêts-environnement

• GIZ-ProPSFE (19,2 M£)

• GIZ-COMIFAC (6,5 M£)

• KfW :PSFE-Fonds Commun (17,5 M£ + 20 M£ en réserve)

• KfW : PSMNR-SW (10 M£)

• KfW : Prog. Sustainable management natural ressources

• + Projets régionaux via COMIFAC : Projets TNS – Aire protégée

transfrontalièredu Tri National de la Sangha (35 M£)

Espagne Sous secteur agriculture-développement rural

• Electrification rurale

Sous secteur pêche

• Institut des arts et métiers nautiques et de la pêche

Etats-Unis

d’Amérique

Sous secteur élevage

• Prévention et lutte contre la grippe aviaire

• Lutte contre les maladies émergeantes, ré-émergeantes et

transmissibles à l’homme

Chine Sous secteur élevage

• Programme rizicole de Lagdo

• Programme de riziculture pluviale à NangaEboko

• Projet d’extension du projet champignon d’Obala

• Création du Centre pilote des technologies pour le montage des

machines agricoles

• Bourses de formation aux acteurs du monde rural

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• Don des tracteurs et de motoculteurs (2002 et 2004)

Corée du Sud Sous secteur agriculture-développement rural

• Projet de la ferme pilote pour la riziculture irriguée de Avangane (2

millions USD)

• Projet de développement de cultivars de riz adaptables au

Cameroun (0,15 millions USD)

• Bourses de formation aux acteurs du monde rural

Japon Sous secteur agriculture-développement rural

• Coopération technique : 1,5 M£

• Projet de développement de la riziculture pluviale PRODERIP

• Project FOSAS (integrating the Global Environmental Concerns with

Local Livelihood Needs)

• Projet de culture du riz pluvial NERICA

• Project Family Management Agreement (FMA)

• Stages de formation au Japon pour les encadreurs du monde rural

Sous secteur pêche

• Centre de pêche artisanal de Kribi

Sous secteur forêts-environnement

• Don de 4 M£ pour la mise en œuvre de la Convention Cadre des

Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC) avec

accent sur l’adaptation et l’atténuation ainsi que sur un meilleur

accès aux énergies propres.

• Don de 6 M£ pour le Programme d’appui à la Gestion Forestière et

Faunique (PAGFF)

• Coopération technique : 0,3 M£ (JICA-COMIFAC)

Israël Sous secteur agriculture-développement rural

• Bourses de formation aux fonctionnaires du monde rural

• Projet expérimental d’aménagement des périmètres irrigués dans la

région du Nord (qui n’a pas été mis en œuvre)

Lybie Sous secteur agriculture-développement rural

• Don de 10 tracteurs (Délégation Régionale de l’Agriculture de

l’Extrême-Nord)

Egypte Sous secteur agriculture-développement rural

• Formations du personnel encadreur du monde rural

• Projet de mise en œuvre d’une ferme expérimentale de Lagdo

Turquie Sous secteur agriculture-développement rural

• Mémorandum d’entente, notamment sur le développement des

agro-industries

Inde Sous secteur agriculture-développement rural

• Don de 60 tracteurs en 2005

• Ligne de crédit pour le financement de 5000 ha de cultures (maïs, riz

et manioc)

• Programme agricole de plantations de riz et de maïs

• Bourses de formation dans des domaines variés en agriculture

Brésil Sous secteur agriculture-développement rural

• Projet de formation des ressources humaines et transfert de

technologie pour le développement d’une cacao-culture durable

(SODECAO/CEPLAC)

• Partenariat Ecole Publique d’Agriculture de Binguela/Institut Fédéral

de l’Education des Sciences et des Technologie BAIANO/Brésil

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• Ligne de crédit à taux d’intérêt concessionnel du gouvernement

brésilien, pour soutenir les exportations brésiliennes des machines

et équipements agricoles destinés à l’agriculture des produits

alimentaires dans les pays africains

• Bourses de formations offertes aux encadreurs du monde rural

Source : MINEPAT, Etat des lieux et diagnostic du secteur rural au Cameroun, enrichi par les auteurs

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8.6. Vue synoptique détaillée des programmes sous sectoriels de développement rural

Cadres stratégiques Axes stratégiques

DSDSR « MINADER » Amélioration de la productivité et de la compétitivité des filières

Modernisation des infrastructures du monde rural et de production Agricole

Gestion durable des ressources naturelles Développement institutionnel et renforcement des capacités

Programmes Amélioration de la productivité et de compétitivité des filières agricoles

Modernisation des infrastructures du monde rural et de production Agricole

Gestion durable des ressources naturelles Développement institutionnel et renforcement des capacités

Actions prioritaires Développement des filières de production végétales, Prévention des risques d'insécurité alimentaire conjoncturelle, Normes et labels

Développement des mécanismes de financement du sous-secteur, Développement des aménagements et des infrastructures agricoles (routes rurales, marchés ruraux, structures de conservation et de stockage, infrastructures de transformation, Développement des infrastructures du monde rural, Soutien à l'acquisition des équipements agricoles

Amélioration de l'accès au foncier agricole, Aménagement des ressources naturelles (élaborer une carte d'aptitude des sols du Cameroun, Mettre en œuvre le projet de conservation des sols au Nord Cameroun), Création et fonctionnement de la Mission d’Aménagement des Terres agricoles

Renforcement des capacités du MINADER Renforcement des capacités de la profession, Renforcement des capacités des Collectivités Territoriales Décentralisées (CTD), Planification et suivi évaluation, Développement de l'emploi et la formation agricole

DSDSR « MINEPIA » Amélioration de la productivité et de la compétitivité des filières animales

Santé animale et sécurité sanitaire des consommateurs

Amélioration de la Compétitivité des filières halieutiques, axe gestion durable des ressources naturelles

Amélioration du cadre institutionnel

Programmes Programme développement des productions et des industries animales

Programme Amélioration de la couverture sanitaire des cheptels et de la qualité des denrées d’origine animale et halieutique

Programme développement des productions halieutiques

Programme amélioration du cadre institutionnel

Actions prioritaires Promotion et amélioration des élevages à cycle court, Facilitation et encouragement de la mise en place des exploitations semi intensives et intensives de bovins/viande et équins, Promotion de la production laitière, Développement des infrastructures de production, création et réhabilitation des infrastructures d’hydraulique pastorales, Amélioration de l’alimentation animale, Promotion des industries animales, Appui conseil aux organisations des producteurs en les structurant en filières et en les aidant dans la création de leurs coopératives, et en finançant leurs projets, Assurer la coordination des activités du programme

Prévention et lutte contre les maladies animales, Amélioration de la salubrité des denrées alimentaires d’origine animales et halieutiques par l'intensification des inspections des établissements de commercialisation des denrées alimentaires d'origine animales et halieutiques, Prévention et lutte contre les zoonoses par l'intensification des campagnes de prévention et de lutte, Amélioration de la qualité des médicaments et produits à usage vétérinaire, Coordination du programme

Augmentation de la production des pêches de capture , Renforcement du dispositif de suivi contrôle et surveillance des activités de pêche , Développement de la pêche sur les plans d'eau des barrages et dans la zone de Bakassi, Augmentation de la production des pêches de capture , Renforcement du dispositif de SCS des activités de pêche , Développement de la pêche sur les plans d'eau des barrages et dans la zone de Bakassi, Promotion de l’aquaculture commerciale

Réalisation des études élaboration des outils de

planification et suivi/évaluation des stratégies

programmes et activités du sous-secteur EPIA,

Renforcement de la coopération dans le sous-

secteur EPIA au travers des conventions,

Production des données statistiques,

Administration et pilotage des services, Suivi et

évaluation des performances des services,

Gestion des ressources financières et matérielles,

Gestion des ressources humaines, Formation

professionnelle du sous-secteur EPIA

DSDSR « MINFOF» Aménagement et Gestion durable des Forêts Conservation et valorisation durable des ressources

fauniques Valorisation des ressources forestières Renforcement des capacités de mise en œuvre des

activités

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Programmes Aménagement et renouvellement de la ressource forestière

Sécurisation et valorisation des ressources fauniques et des Aires protégées

Valorisation des ressources forestières ligneuses et non ligneuses

Pilotage, gestion institutionnelle et gouvernance

Actions prioritaires Aménagement des forêts, Approvisionnement légal des marchés, Gestion participative des ressources forestières, Reboisement et régénération des ressources forestières,

Aménagement des zones de chasse, Valorisation de la ressource faunique, Création, sécurisation et aménagement des Aires protégées, Valorisation et promotion des Aires protégées, Développement institutionnel et financement durable des Aires protégées

Promotion des essences et commercialisation du bois, Promotion de l'intensification de la transformation du bois, Développement de la Filière Bois Energie, Développement des Filières PFNL

Gestion stratégique du sous-secteur, Coopération, partenariats et suivi des programmes, Renforcement de la fonction financière et gestion des ressources matérielles et documentaires, Gestion des ressources humaines, Promotion de la bonne gouvernance dans le sous-secteur.

DSDSR « MINEPDED » Intégration des principes de développement durable dans l'élaboration des politiques nationales

Préservation des ressources naturelles Gestion des pollutions et des nuisances Amélioration de la Gouvernance et Gestion

stratégique du sous-secteur

Programmes Désertification et changement climatique Gestion durable de la biodiversité Lutte contre les pollutions, nuisances et produits chimiques Promotion et Coordination du développement durable

Actions prioritaires Restauration des sols dégradés, Développement et mise en œuvre des projets de génération de crédits carbones forestiers du mécanisme REDD, Production régulière d'informations biophysiques, socioéconomiques et environnementales sur les changements climatiques, y compris des mécanismes d'alerte, Identification et vulgarisation d'approches et de pratiques d'adaptation aux changements climatiques dans les différents secteurs de l'économie

Renfoncement des cadres législatif, réglementaire et stratégique sur l'environnement, Développer les évaluations environnementales, Développer le suivi de la conservation des ressources naturelles, Renforcer l'Information, la communication et la sensibilisation environnementale

Développer les normes et les procédures environnementales, Renforcer la police environnementale, Veiller à l'assainissement et au traitement des ordures

Appui à la mise en œuvre et suivi-évaluation des

programmes opérationnels, Développement des

ressources humaines du MINEPDED, Planification,

programmation et budgétisation à court et moyen

terme, Amélioration du cadre et des conditions de

travail

PDDAA (Piliers) Augmentation de la production alimentaire et réduction de la faim

Amélioration des infrastructures d’accès au marché Accroissement des superficies sous irrigation Amélioration de la recherche, de la diffusion et de l’adoption des technologies

Source : construction des auteurs à partir des PAP sous sectoriels

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Références bibliographiques

Ayong Engille/ONUDI : Revue des politiques nationales de la Filière Huile de Palme au Cameroun,

Novembre 2010

CamCCUL : Redynamisation du mouvement coopératif pour l’impulsion de la croissance et la création

d’emplois, Communication du PCA à la conférence annuelle 2013 des responsables des services

centraux, déconcentrés et des organismes sous-tutelle du MINADER

Discours du Président de la République, à la cérémonie d’ouverture du comice agro-pastoral

d’Ebolowa, le 17 janvier 2011 ;

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www.statistiques-mondiales.com