Mélodie Nelson

JuicyUne idylle à quatre pattes

Roman

LES ÉDITIONS DE TA MÈRE

Illustration de la couverture : Benoit TardifRévision linguistique : Maude Nepveu-VilleneuveDirection littéraire : Maxime RaymondInfographie : Rachel Sansregret

Bibliothèque et Archives nationales du Québec - 2017Bibliothèque et Archives du Canada - 2017ISBN - 978-2-924670-26-2

© Éditions de Ta Mère© Mélodie Nelsonwww.tamere.org

Nous remercions le Conseil des arts du Canada de son soutien. L’an dernier, le Conseil a investi 153 millions de dollars pour mettre de l’art dans la vie des Canadiennes et des Canadiens de tout le pays.

We acknowledge the support of the Canada Council for the Arts, which last year invested $153 million to bring the arts to Canadians throughout the country.

pour Geneviève Caron-Ferron parce que Spencer est notre personnage préféré à toutes les deux

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Chapitre 1

Comment Alexis Lauren Hortons en arriva à parler des mains de lépreux et à toucher la queue d’un has-been

Je suis la personne la plus gentille de Tacoma, la plus gentille et celle qui a sucé le plus de mecs à la place de leur vendre des barres de chocolat à mille calories la bouchée. Pour pouvoir me rendre jusqu’à la finale de Miss Teen USA, j’ai cuisiné des biscuits aux pépites de chocolat pour le concessionnaire Toyota de mon quar-tier, j’ai regardé des recettes de savon à la menthe et au thé vert sur Pinterest avant d’en piquer chez Soaptopia pour en offrir à des revues de mode, j’ai envoyé des pe-tites culottes avec des traces de mouille et de menstrues à des firmes d’avocats. J’ai récolté assez d’argent pour une inscription au concours Miss Teen USA, mais aussi pour deux robes imitation Versace, des souliers de sex shop, des produits de maquillage MAC et Benefit, un bi-kini Pucci, une pédicure ultra-urgente et un abonnement de soixante heures à un salon de bronzage.

J’ai aussi acheté un costume de panda pour mes séances de méditation.

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Quand les autres élèves dans mes cours de douzième année ont su que j’allais représenter la Californie dans leur écran télé au mois de janvier, ils m’en ont voulu à mort. Une personne m’a accusée de n’avoir mangé que des clémentines pendant deux mois, comme si c’était aussi grave que d’avoir une tumeur au cerveau, et une pétasse a annoncé que j’avais été sélectionnée juste parce que ma maman avait sucé tous mes commanditaires. C’est juste trop pas vrai. J’ai tout fait moi-même. J’ai cité Germaine Greer sur mon compte Facebook pour contrer les langues sales, L’énergie est l’élément moteur de tout être humain. Les efforts que nous accomplissons ne la dissipent pas mais l’entretiennent car elle a sa source dans la psyché. Elle est pervertie par les entraves et les répressions. J’ai sucé et avalé, puis j’ai cuisiné des biscuits pour ceux qui ne s’étaient ja-mais branlés en imaginant une fille de dix-sept ans entre leurs jambes. Mon énergie est géniale.

J’ai dix-sept ans et je suce vraiment bien. Je suis en-core vierge, mais c’est parce que je suis trop obsédée par Britney Spears. Quand j’avais dix ans, ma maman m’a donné une biographie d’elle dans laquelle j’ai appris que Britney avait promis qu’elle ne baiserait jamais avant le mariage. Elle a viré super cochonne, a récolté la chlamy-dia dans un jacuzzi, s’est habillée en denim de la tête aux pieds et s’est rasé les cheveux alors qu’elle était paniquée intense. C’est parce qu’elle n’avait pas réussi à garder son hymen pas déchiré et tout. Moi je vais réussir et je n’au-rai jamais à subir la honte de ma vie en portant du denim de la tête aux pieds.

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Quand je perdrai ma virginité, ce sera le plus beau jour de ma vie. Encore plus que le jour des treize ans de ma meil-leure amie, lorsque ma maman m’a permis de porter des extensions capillaires comme Lindsay Lohan. Encore plus que la journée où mon papa m’a promis un appa-reil orthodontique transparent et un voyage à Cuba si je cessais de fumer des clopes en cachette dans ma garde-robe. Encore plus qu’aujourd’hui si je gagne et que je deviens Miss Teen USA.

Ce serait le rêve : pendant un an, je sauverais des vies en serrant la main des pompiers et des lépreux, et après je marierais une rock star, j’aurais un garçon, une fille et un autiste, un poney et plein d’argent.

Tout en me regardant dans un petit miroir datant genre

de l’invasion de l’Amérique par Marie-Antoinette, je pense à toutes les rock stars qui pourraient me déflorer. Je demande à ma maman ce qu’elle pense de Drake. Elle ne me répond pas et continue à m’appliquer du fond de teint MAC partout sur le visage.

Dans quarante-quatre minutes, je vais marcher toute nonchalante et fière et parfaite comme Gisele Bündchen devant vingt mille caméras, cinq juges pédés, une an-cienne Miss Univers et Gary T-Rex, le chanteur préféré des vieilles de quarante ans. Je suis parfaite, même ma maman le croit, parce que j’ai vraiment arrêté de fumer des clopes dans la garde-robe et parce que je me lave toujours bien les fesses après qu’un vendeur de chez Kitson m’est venu dessus.

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— Si tu gagnes ce soir, je te pique ton diadème, chérie. Je me retourne vers Brittany Huku, une pétasse asia-

tique aux seins tellement faux qu’ils ressemblent à des igloos sortant de sa robe Karl Lagerfeld. Ma maman ne réagit pas quand je décide de parler avec une voix très sage mais irritée, une voix probablement super sem-blable à celle de la chanteuse Solange quand elle se fait caresser les cheveux en attendant le métro.

— Moi, je vais écrire aux Nations Unies pour me pro-poser comme assistante d’Angelina Jolie, je vais voyager partout dans le monde en jet privé et sauver plein de bébés sidéens et leur trouver de meilleures mères en Occident. Et t’inquiète pas, Brittany, je vais aussi décou-vrir le secret d’un remède puissant contre les poils dans les narines.

Dans la loge, il y a des écrans qui diffusent la soirée en

direct. Je fixe l’animateur, un pédé qui ne s’affirme pas. Il raconte les exploits de Miss Idaho, qui a une moyenne du tonnerre à l’école, des cheveux d’anorexique (trop fins et ternes), des bras assez forts pour soulever les sacs d’épicerie de tous les handicapés de son « État » de merde, et un don pour lire dans les lignes de la main.

Brittany Huku gueule encore. Elle dit qu’elle veut un verre d’eau plus froide. Je dis à ma maman que je dois vérifier si je ne suis pas menstrue. Elle repousse une poussière ou du glitter imaginaire sur mon épaule et s’assure que je ne reste pas longtemps dans les toilettes.

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— Il est trop tard pour te faire vomir.

Je croise des mamans et des filles en tutus, avec des ta-touages camouflés par du fond de teint cheap, et je vais me crosser à la salle de bain. Je me coince le clito entre deux doigts. J’ai besoin de me détendre. Je me trouve à chier. Je suis trop laide pour être ici. Je veux dire, je suis superbe, vraiment, plus belle et gentille que toutes les filles de Tacoma, mais j’ai un front trop long. Mon coiffeur l’atténue avec une frange. Je rentre deux doigts dans ma chatte pour oublier mon cul pas assez ferme malgré mes quatre séances de yoga chaud par semaine. Je vais avoir plein de mouille sous mes ongles vernis de rose pâle. Je sors de ma chatte un mini sachet de crystal meth et j’aspire la poudre. Je suis superbe. Je le suis vrai-ment. Ce n’est pas ma faute si j’ai un front trop long.

À Tacoma, mon front trop long ne compte pas. Je porte les souliers à talons que mes parents me paient et tous les t-shirts à message de Forever 21 que la moitié des filles portent à mon école. J’ai un petit copain trois fois par année et je bois juste de la Light Margarita, sans jamais être malade sauf en privé, quand je m’en-fonce des doigts dans la bouche parce que la pizza à l’ananas, après trop de Light Margarita, c’est dangereux pour ma survie. J’ai des amies à Tacoma, des amies qui likent mes statuts Facebook et qui me prennent dans leurs bras quand j’ai une mauvaise note à un examen de mathématiques, mais ici, en studio, avec toutes les repré-sentantes des cinquante-quatre États américains, je n’ai pas d’amies, que des pétasses à qui je voudrais lancer des cactus enflammés.

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Quand je me retrouve devant les juges, je souris, une main sur la taille, la tête penchée vers la droite. J’ai lu dans un livre que c’était un signe d’honnêteté. J’ai trop envie de courir derrière, dans les coulisses, rejoindre ma maman et lui dire que j’ai envie d’un piercing dans le nombril et de chier pendant dix minutes non-stop aux toilettes. Je jure que Gary T-Rex se passe la langue sur les lèvres en me faisant un clin d’œil. Il ressemble trop à un has-been de Baywatch pour que je lui lèche le cul, le connard. Mon papa a enregistré tous les épisodes de Baywatch. La première fois que j’ai joui, c’est grâce à lui, en regardant Yasmeen Bleeth se changer dans le ves-tiaire des lifeguards. J’ai ensuite économisé pendant un mois de la monnaie piquée à mes parents pour m’ache-ter des lentilles cornéennes bleues et un maillot rouge à faire fantasmer les voisins.

De retour dans les loges, je ne bois pas le verre d’eau qu’un assistant m’offre, j’ai putain de chaud, mais je ne veux pas faire gonfler mon ventre juste avant le dé-filé en bikini. J’enfile des sandales dorées. Ma maman m’applique de la crème brillante sur les abdos. Je parle de Harvard avec Miss Alaska et de foie gras et de Heidi Klum sur le cover d’InStyle. J’offre à Miss Washington de refaire sa tresse parce qu’elle est affreuse. Je dis je veux que Miss Idaho analyse ma ligne de cœur. J’ai mal à la tête. Ma maman me fait avaler un Advil. Je retourne dans la salle de bain me fouiller la chatte. Je dis à un assistant je suis vierge mais je demande toujours au père Noël de m’ache-ter un vibrateur en forme de canard. Je jouerais avec pendant des heures dans un bain moussant. Je sens que je déconne, mais

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ce n’est pas ma faute si j’ai un long front et si je fais une réaction allergique au tissu de mon bikini.

J’entends Brittany Huku raconter que son rêve est d’apprendre à lire à plein de petits pauvres de Brooklyn. Elle croit que l’éducation, c’est pour tout le monde. Tous les petits pauvres de Brooklyn devraient avoir des crayons, et des cahiers en papier recyclé, et le drapeau des États-Unis dans leur classe. Je rigole comme une folle avec Miss South Dakota qui a fumé du shit super bon. Je prends le numéro de téléphone de Miss South Dakota. Je l’écris sur une paire de collants Spanx. Elle me promet qu’elle fait la meilleure tarte Tatin au monde et nous nous jurons de passer l’été ensemble en Italie. Je vois une maman enlever de la gomme à mâcher dans la chevelure de sa fille. J’ai trop envie de pisser, et de chier, mais je me retrouve à nouveau devant les juges.

Mes yeux brillent en direction de Gary T-Rex quand je réponds à sa question sur l’importance d’avoir des enfants pour prendre soin de nous quand on est plus ca-pable de lacer ses espadrilles et de laver des chaudrons. Je dis que même si Bristol Palin et ma cousine Misha ont des enfants super mignons, c’est important de res-ter soi-même, et de se concentrer sur le golf ou le rouge à lèvres ou les pyjamades entre copines, plutôt que de céder aux pressions des films hollywoodiens et des mecs qui veulent juste nous baiser, il ne faut pas avoir peur de se faire respecter et de s’affirmer. Je fais une pause, et je regarde tout le monde avec un sourire bienveillant, je suis Alexis Lauren Hortons et je suis vierge et j’ai envie d’un cupcake aux carottes.

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Tout le monde m’applaudit et je retourne dans la loge et ma maman m’embrasse et me dit qu’elle est fière de moi. Si je ne gagne pas ce soir, elle va quand même m’offrir un blanchiment des dents parce que je le mérite et que j’en ai gravement besoin, à cause des dix lattés à la vanille que je bois chaque jour chez Starbucks. Je texte ma meilleure amie sur mon iPhone, je lui dis que j’ai envie de bouffer de l’ecstasy et de courir jusque chez elle tout de suite et de la frencher devant son frère jumeau. Je me rapproche du miroir et je tente de trouver sur mon crâne des grains de beauté cancéreux.

J’accompagne toutes les Miss sur la scène, nonchalante et fière et parfaite comme Gisele Bündchen. L’animateur pédé annonce les runners-up, et la grande gagnante, et je n’écoute même pas mon nom, je cherche mon papa et ma marraine et mon parrain trucker dans le public, et je ré-siste à l’envie de me gratter le cou, ça me pique, juste là où je voudrais une petite étoile au henné. Une Miss au nez de french bulldog me pousse et je comprends que j’ai gagné. Je suis la Miss Teen USA. Dès demain, je vais serrer la main de Donald Trump et de Selena Gomez et de réfugiés cubains. J’ouvre la bouche, un peu, comme je l’ai répété un millier de fois devant tous les miroirs de ma maison à deux étages de Tacoma. Je m’avance vers l’animateur pédé. La Miss de l’an dernier me couronne et je l’embrasse. Elle me chuchote que je suis dans ses prières maintenant. Pauvre chouette, elle va retourner travailler dans un Target et ca-cher son début de cellulite loin des caméras, bientôt.

Les juges et les runners-up m’embrassent. Je suis tel-lement la personne la plus importante du monde entier

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right now. Gary T-Rex m’invite à le suivre, hors de l’hôtel Mandalay Bay, après quelques interviews avec Entertainment Tonight et Star.

— Je t’ai donné des notes parfaites pour tout, tu es extra, j’aimerais t’aider, et te conseiller, pour le rôle que tu auras à jouer en tant que Miss Teen USA. J’ai du champagne. Et des bagels au saumon et fromage de chèvre et câpres.

Le con, il a retenu par cœur ma fiche descriptive, dans laquelle c’était indiqué que j’aimais le volleyball et les ba-gels au saumon et fromage de chèvre et câpres. Je le suis anyway parce que je veux qu’il me confie tout sur son ex-petite copine, une actrice de téléréalité qui l’a accusé de violence conjugale un millier de fois et qui sort main-tenant avec un serveur dix ans plus jeune qu’elle.

Je vais chercher mon sac Coach dans ma loge. J’embrasse plein de gens, je crie et je dis que j’adore Jésus. Je confie à ma maman que Gary T-Rex va me reconduire à notre hôtel. Elle est déçue parce que mon papa avait installé une banderole d’avance devant la porte de notre suite. Je roule des yeux et je lui dis d’aller jouer au casino et que je serai en-core plus surprise et heureuse demain matin. Je répète que j’adore Jésus et elle me laisse partir, en me serrant la main très fort et en m’incitant à inviter Gary à bruncher un di-manche matin bientôt.

Je reste habillée en imitation Versace. Je rejoins Gary T-Rex dans le parking de l’hôtel. Je lui demande une clope. Il secoue la tête, comme si j’étais une mauvaise fille à qui il fallait donner la fessée. Il me donne une cigarette, après

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s’en être allumé une. Il me dirige vers son automobile. Je me sens super bien, sa putain de clope, ce n’est pas juste du tabac, c’est sûr qu’il y a de la coke dedans, j’ai envie de lui foutre une gifle, de lui tordre la bite, de lui dire que je connais aucune de ses chansons, mais je me sens bien, et je me couche, au ralenti, sur ses cuisses, et je le regarde.

— Je suis la plus belle fille des États-Unis, tu sais ça, toi.

Et il remonte ma robe, sur le siège arrière de sa Porsche Cayenne. Il me demande si je porte parfois des sous-vêtements et si j’aime Britney Spears. Je réussis à dire que je l’adore et il demande à son chauffeur de la mettre à fond, I’m just a girl with the ability to drive a man crazy, et il rentre un doigt dans mon nombril et je rigole. Je me relève. Ça me fait tout drôle d’être avec un has-been total et sa coke, dans une auto, devinant que ses doigts veulent me fouiller tout partout.

— Ton champagne et ton fromage de chèvre, tu les ca-ches où ?

Il écrase sa clope sur le siège et il m’ouvre la chatte, lentement. Je ne peux pas vraiment dire non au mec qui m’a offert un diadème. Ce ne serait pas poli et je reste une fille polie même si je n’essuie pas toujours la cuvette des toilettes après être allée pisser.

Il joue avec mes lèvres, puis il crache sur ses doigts et me pénètre avec son majeur. J’écarte mes jambes, je laisse tomber mes sandales dorées, et je pense à Ryan Gosling et à Yasmeen Bleeth et à David Beckham. Il rentre un

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deuxième doigt, et un troisième, et je gémis. Je dis je suis trop serrée et c’est lui qui rigole. Il commence à me rentrer une bouteille de champagne dans la chatte. Je gueule.

— Je suis vierge pour vrai. Je veux pas saigner dans ton auto. Je pensais me faire dévierger à mon mariage avec une rock star, dans un lit, aux îles Fidji, après un long massage à l’huile de rose et de cardamome.

Il retire la bouteille et la redonne à son chauffeur. Celui-ci me dit que sa bite à lui ne repose pas dans la glace depuis trois heures. Gary T-Rex enlève son pantalon, je vois l’étiquette, il porte du Hugo Boss, taille 34. Il donne un coup du bassin et m’oblige à regarder sa queue.

— Monte dessus, la belle, je dirai rien.

Il prend mon poignet et dirige ma main vers ses couilles, je les caresse un peu, comme je caresse Cherrylicious, mon chihuahua à poil long.

— Je sais pas comment me placer.— Donne-moi ton cul, que je le lèche un peu.

Je me place à quatre pattes et il crache entre mes fesses. Il passe son doigt de ma craque de fesses à ma chatte, et il me dit de m’asseoir, comme ça, tout de suite, dos à lui, en regardant le putain de chauffeur pédé. Il me baise et je jouis en même temps que lui. Même s’il est trop bronzé et qu’il se teint les cheveux, je décide que Gary T-Rex est l’homme de ma vie.