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Mémoire Pour l’obtention du Diplôme National de Spécialité Option : Radiologie Dr. EL GHORFI SALMA Encadré par : Pr ALLALI NAZIK Année universitaire 2019-2020 Royaume du Maroc Université Mohammed V Faculté de Médecine et de Pharmacie de RABAT Apport de l’IRM dans le bilan d’extension loco-régional du cancer du col de l’utérus A propos de 28 cas

Mémoire - ao.um5.ac.ma

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Meacutemoire

Pour lrsquoobtention du Diplocircme National de Speacutecialiteacute

Option Radiologie

Dr EL GHORFI SALMA

Encadreacute par Pr ALLALI NAZIK

Anneacutee universitaire 2019-2020

Royaume du Maroc

Universiteacute Mohammed V

Faculteacute de Meacutedecine et de Pharmacie de RABAT

Apport de lrsquoIRM dans le bilan drsquoextension

loco-reacutegional du cancer du col de lrsquouteacuterus

A propos de 28 cas

1

Sommaire

2

Sommaire 1

I Introduction 5

II Rappels utiles 6

1 Rappel anatomique [56] 6

11 Lrsquouteacuterus corps et col 6

12 Le vagin 8

13 Les paramegravetres 9

14 Le peacuteritoine 10

15 Le drainage lymphatique 11

2 IRM pelvienne 12

3 Radio-anatomie normale en IRM du col uteacuterin [3 6 10 11 38] 15

31 Muqueuse cervicale 2 Cintre fibreux peacuteri-cervical 3 Stroma

cervical 16

4 Les autres moyens drsquoimagerie [12] 17

41 Leacutechographie transvaginale et transrectale 17

42 Le scanner 18

43 PET-scanner 19

44 PET-IRM 20

III Mateacuteriels et meacutethodes 20

1 Objectifs de lrsquoeacutetude 20

2 Seacutelection des patients 20

3 Recueil des donneacutees 21

4 Technique IRM 21

5 Paramegravetres eacutetudieacutes 22

6 Fiche drsquoexploitation 22

7 limites meacutethodologiques 23

IV Reacutesultats 23

1 Etude eacutepideacutemiologique 23

11 Reacutepartition selon lrsquoacircge 23

12 Indice de masse corporelle 24

3

13 Statut hormonal 24

14 Facteurs de risque 24

141 Age du premier rapport sexuel 24

142 Contraception orale 24

143 Infections geacutenitales agrave reacutepeacutetition 24

144 Tabagisme 24

145 Nombre de gestes et de pariteacute 24

V Caracteacuteristiques diagnostiques 25

1 Signes reacuteveacutelateurs 25

2 Deacutelai de consultation 25

3 Etude anatomopathologique 26

31 Reacutesultats de lrsquoIRM pelvienne 26

311 Taille de la tumeur 26

4 Classification FIGO IRM 27

VI Discussion 29

1 Donneacutees geacuteneacuterales 29

11 Age au moment du diagnostic 29

12 Facteurs de risque 29

VII Diagnostic positif 30

1 Etude clinique [2728] 30

11 Cancer in situ 30

12 Cancer invasif 30

13 Dans notre seacuterie 30

14 Diagnostic histologique [29 30 31] 30

141 FCV 30

142 Colposcopie 31

143 Biopsie 31

144 Conisation 31

VIII Etude anatomopathologique 31

IX Apport de lrsquoIRM dans le bilan dextension du cancer du col uteacuterin 32

1 Enjeux de lrsquoIRM 32

4

2 Aspects pathologiques en IRM 32

21 Aspects IRM de la tumeur [35 36 37] 32

22 Deacutetection tumorale en IRM [38 39 40] 34

23 Mesure de la taille tumorale [34 41 42 43] 34

24 Extension aux organes de voisinage 34

241 Invasion de lrsquoorifice cervical interne [44 45 46] 34

242 Extension au vagin [47] 35

243 Extension aux paramegravetres [48 49] 35

244 Extension agrave la paroi et aux uretegraveres [50] 36

245 Extension agrave la vessie et au rectum [48 51] 36

25 Extension extra-pelvienne [52 53] 38

26 Atteinte ganglionnaire [54 55 56 57 58 59] 39

3 Stades FIGO en IRM 40

X Modaliteacutes theacuterapeutiques 49

XI Compte rendu IRM 50

XII Conclusion 51

XIII Bibliographie 52

Reacutesumeacute 60

5

I Introduction

Le cancer du col uteacuterin est le quatriegraveme cancer de la femme dans le monde

et la quatriegraveme cause de mortaliteacute par cancer chez la femme[1]

Au Maroc il constitue un problegraveme de santeacute publique Il repreacutesente le

deuxiegraveme cancer le plus freacutequent chez lafemme apregraves le cancer du sein[2]

Le cancer du col uteacuterin est induit par les papillomavirus humains (humain

papillomavirus [HPV]) oncogegravenes Les autres facteurs preacutedisposant agrave la maladie

sont la preacutecociteacute des premiers rapports et la multipliciteacute des partenaires sexuels

la multipariteacute le tabac [3]

Le carcinome eacutepidermoiumlde est le cancer du col le plus reacutepandu suivi de

lrsquoadeacutenocarcinome [4] Il existe eacutegalement drsquoautres formes histologiques tregraves

rares (sarcomes meacutelanomes lymphomes tumeurs secondaireshellip)

La clinique permet de deacutefinir le stade tumoral sur la base des critegraveres de la

Feacutedeacuteration internationale de gyneacutecologie et obsteacutetrique (FIGO) et crsquoest la

biopsie qui vient confirmer le diagnostic

Vient ensuite lrsquoIRM qui a pour rocircle drsquoeacutevaluer lrsquoextension locale et

reacutegionale de la tumeur

Limagerie par reacutesonance magneacutetique (IRM) est la modaliteacute dimagerie de

reacutefeacuterence en raison de son excellente reacutesolution en contraste pour eacutevaluer les

tissus mous pelviens en deacutetail permettant ainsi une meilleure identification de

linvasion stromale et parameacutetriale LIRM nous indique avec preacutecision le

volume la forme leacutetendue locale de la maladie et leacutetat ganglionnaire ce qui

permet au clinicien dadapter la strateacutegie theacuterapeutique[4]

6

II Rappels utiles

1 Rappel anatomique[56]

11 Lrsquouteacuterus corps et col

Lrsquouteacuterus est un organe meacutedian et impair situeacute dans la loge geacutenitale

moyenne la vessie en avant le rectum en arriegravere Il a la forme drsquoun cocircne

tronqueacute agrave sommet infeacuterieur Il preacutesente dans sa partie moyenne un

reacutetreacutecissement correspondant agrave lrsquoisthme uteacuterin

Lrsquoisthme est la portion uteacuterine intermeacutediaire situeacutee entre le corps et le col

ougrave lrsquoeacutepaisseur du myomegravetre est la plus fine en preacute-meacutenopause et disparait en

post meacutenopause Lrsquoisthme est seacutepareacute du col par lrsquoostium interne

Il est entoureacute par un tissu peacuteri-cervical contenant de nombreux ligaments

assurant la fixiteacute lateacuteralement les ligaments cardinaux (ligaments larges et

ligaments ronds) anteacuterieurement les ligaments veacutesico-uteacuterins et posteacuterieurement

les ligaments uteacutero-sacreacutes

Le col uteacuterin est un organe cylindrique qui se dresse entre le vagin en bas et

la caviteacute uteacuterine enhaut Il srsquoappuie dans un plan oblique en bas et en avant sur

la paroi posteacuterieure du vagin Il mesure 2 agrave 4cm et est entoureacute des culs de sacs

vaginaux qui deacutelimitent deux portions

La portion sus vaginale lrsquoendocol se poursuivant avec la caviteacute uteacuterine

avec laquelle elle communique par lrsquoorifice interne du col Il est tapisseacute par un

eacutepitheacutelium de type glandulaire

La portion vaginale lrsquoexocol qui fait saillie dans la caviteacute vaginaleet

communique avec le vagin par lrsquoorifice externe du col Il est tapisseacute par un

eacutepitheacutelium malpighien

La zone de jonction cylindro-squameuse entre ces deux structures est le

point de deacutepart de la plupart des cancers du col

7

Figure 1 coupe para-sagittale du pelvis montrant la structure de lrsquouteacuterus U uteacuterus V Vessie

R Rectum O Ovaire D Douglas VV Recessus veacutesico-vaginal [6]

Figure 2 coupe frontale montrant lrsquouteacuterus et les annexes[7]

8

12 Le vagin

Structure fibro-musculaire tubuleacutee oblique de bas en haut et drsquoavant en

arriegravere Il preacutesente des parois anteacuterieure et posteacuterieure accoleacutee agrave lrsquoexception de

la partie supeacuterieure ougrave il forme une cupule

Sa paroi anteacuterieure est en rapport avec la base de la vessie et lrsquouregravetre qui est

fusionneacute avec cette paroi

En arriegravere le vagin est en rapport avec le rectum

En bas il srsquoouvre dans le vestibule du peacuterineacutee en arriegravere de lrsquoorifice externe

de l`uregravetre

Lateacuteralement il reacutepond agrave la partie infeacuterieure du paramegravetre puis au muscle

releveur de lrsquoanus

Les repegraveres anatomiques 13 supeacuterieur culs de sacs vaginaux 13 moyen

plancher veacutesical 13 infeacuterieur en regard de lrsquouregravetre

9

Figure 3 Coupe sagittale du bassin montrant les repegraveres du vagin 1 Pubis 2 Vessie 3 Uretegravere

4 Vagin 5 Uteacuterus 6 Trompe uteacuterine 7 Peacuteritoine 8 Ovaire 9 Excavation recto-uteacuterine ou cul

de sac de Douglas 10 Excavation veacutesico-uteacuterine 11 Rectum 12 Sacrum 13 Disque lombo-

sacral 14 Aileron sacreacute 15 Fornix posteacuterieur du vagin 16 Relief du ligament rond [6]

13 Les paramegravetres

Il srsquoagit drsquoune Lame de tissu conjonctif tendue de lrsquoaponeacutevrose pelvienne

au col de lrsquouteacuterus qui entoure les uretegraveres et les eacuteleacutements vasculo-nerveux para-

cervicale et para-vaginale Les repegraveres anatomiques permettant de deacutelimiter les

paramegravetres sont en coupe coronale en haut le croisement de lrsquoartegravere uteacuterine et

de lrsquouretegravere qui correspond agrave la limite supeacuterieure lateacuteralement les muscles

releveurs de lrsquoanus et en dedans le col uteacuterin en haut (paracervix) la portion

supeacuterieure du vagin en bas (paravagin) En coupe axiale les paramegravetres ont une

orientation posteacuterieure oblique en dehors du bord anteacuterieur du col uteacuterin vers la

paroi pelvienne lateacuterale

10

Figure 4 Paramegravetre en coupe axiale V Vessie U Col Uteacuterin D Dougas R Rectum AV

ligament veacutesical lateacuteral P Paramegravetre VU Ligament veacutesico-uteacuterin US ligament Uteacutero-sacreacute

[6]

14 Le peacuteritoine

Il tapisse les parois pelviennes et recouvre la face supeacuterieure de la vessie le

corps uteacuterin ainsi que les faces anteacuterieures et lateacuterales du rectum Sa reacuteflexion

deacutelimite en arriegravere le cul de sac de Douglas et en avant le reacutecessus veacutesico-uteacuterin

Lateacuteralement les feuillets peacuteritoneacuteaux anteacuterieur et posteacuterieur se joignent pour

former une cloison le ligament large qui est tendu du bord lateacuteral de luteacuterus

jusquagrave la paroi pelvienne

11

Figure 5 Coupe sagittale du bassin montrant lextension du peacuteritoine marqueacute par la ligne verte

[6]

15 Le drainage lymphatique

Lextension lymphatique agrave partir de luteacuterus peut emprunter plusieurs voies

Propagation le long des vaisseaux uteacuterins vers les ganglions du paramegravetre

les chaicircnes iliaques externes et obturatrices etou les ganglions

hypogastriques

Progression en arriegravere le long des ligaments uteacutero-sacreacutes vers les ganglions

de la concaviteacute sacreacutee Le drainage lymphatique se fait vers les chaicircnes

iliaques externes et internes puis vers les chaicircnes iliaques primitives et

lombo-aortiques Les ganglions des chaicircnes iliaques primitives voire

lombo-aortiques peuvent ecirctre envahis sans atteinte d`autres relais

Le ganglion sentinelle crsquoest-agrave-dire le premier ganglion ou groupe de

ganglions drainant la reacutegion anatomique de la tumeur est situeacute dans le groupe

obturateur dans 43 des cas et dans la reacutegion iliaque externe dans 45 agrave 84

des cas

12

Lrsquoincidence et les localisations ganglionnaires ne sont pas influenceacutees par

la nature histologique du cancer du col Les laquo skip meacutetastases raquo crsquoest-agrave-dire

lrsquoenvahissement agrave distance des chaicircnes lombo-aortiques sans adeacutenopathie

pelvienne sont exceptionnelles bien que theacuteoriquement existantes dans le cancer

du col

Figure 6 Scheacutema montrant le drainage lymphatique du col uteacuterin Groupe des ganglions

primaires en bleu ordre de disseacutemination lymphatique para-cervical ndashparameacutetrialmdashobturateur

ndash iliaque externe ndash iliaque interne Groupe des ganglions secondaires en vert sacreacute ndash iliaque

primitif ndash inguinal ndash lombo-aortique [7]

2 IRM pelvienne

Technique[3 6 8 38 39]

Preacuteparation

Un intervalle de 10 jours doit ecirctre respecteacute entre lrsquoexamen IRM et la

biopsie pour eacuteviter les faux positifs lieacutes agrave lrsquoinflammation locale

Un jeucircne de 4 agrave 6h avant lrsquoexamen est indiqueacute pour reacuteduire les arteacutefacts lieacutes

au peacuteristaltisme intestinal

13

Un agent anti-peacuteristaltique (Glucagon ou Spasfon) peut ecirctre administreacute par

voie intra-veineuse ou intra-musculaire juste avant lrsquoexamen

Une contention abdominale par des sangles permet de limiter les arteacutefacts

lieacutes aux mouvements respiratoires

La vessie doit ecirctre en semi-reacutepleacutetion permettant de refouler les anses

intestinales hors du bassin et permettant eacutegalement lrsquoeacutetude drsquoune eacuteventuelle

extension veacutesicale

La patiente doit ecirctre en deacutecubitus dorsal avec une bobine de surface en

phase sur un aimant de champ eacuteleveacute (15 Tesla ou plus)

Une antenne phased-array permet une meilleure reacutesolution spatiale et une

reacuteduction du temps drsquoacquisition par rapport agrave une antenne body

Certaines eacutequipes preacuteconisent une instillation de gel eacutechographique steacuterile

dans le vagin par un catheacuteter Cette opacification permet drsquooptimiser la deacutetection

drsquoun envahissement du tiers supeacuterieur du vagin Neacuteanmoins cette technique

nrsquoest pas indispensable

Lrsquoexamen doit comporter des coupes centreacutees sur le pelvis et recouvrant

lrsquoabdomen de la symphyse pubienne jusqursquo agrave la veine reacutenale gauche

Protocole

Les seacutequences reacutealiseacutees pour un temps drsquoexamen entre 15et 25 minutes

sont les suivantes

3 Seacutequences SE T2 reacutealiseacutees dans les plans

Axial dans un plan perpendiculaire au grand axe du col

Coronal dans un plan parallegravele au grand axe du col

Sagittal balayant toute lrsquoeacutepaisseur de lrsquouteacuterus

14

Ces seacutequences permettant le bilan global locoreacutegional mesure de la leacutesion

rapports avec le reste de lrsquouteacuterus eacutetat des annexes infiltration des paramegravetres

extension au vagin agrave la vessie au rectum et eacutetude des aires ganglionnaires

Seacutequence en Fast Turbo spin eacutecho T2 en incidence axiale pour

lrsquoexploration ganglionnaire de la partie haute du pelvis et de lrsquoaxe lombo-

aortique jusqursquoagrave la veine reacutenale gauche

Ces 4 seacutequences peuvent suffire pour le bilan preacute-theacuterapeutique

Axiale diffusion b0-b1000 sur le pelvis et les aires lombo-aortiques

Axiale T1 sans et avec injection de gadolinium

Le protocole drsquoinjection eacutetude dynamique apregraves injection de cheacutelates de

Gadolinium avec soustraction et suppression de graisse en incidence axiale dans

un plan perpendiculaire agrave l`axe du col 6seacutequences de 20secondes toutes les

30secondes sont reacutealiseacutees avec un deacutebit de 3agrave4 mlseconde Une seacutequence dans

le plan sagittal avec les mecircmes paramegravetres est reacutealiseacutee ensuite

Si l injection de produit de contraste nrsquoest pas systeacutematique dans les leacutesions

du col uteacuterin qui sont souvent eacutevaluables en pondeacuteration T2 elle peut

neacuteanmoins ecirctre utile pour la deacutetection des tumeurs de petite taille pour les

reacutesultats eacutequivoques en T2-W pour leacutevaluation de la profondeur de linvasion

du stroma et de la paroi veacutesicale ou rectale ou encore pour leacutevaluation post-

theacuterapeutique des cancers[9 33]

15

Figure 7 IRM en coupe sagittale T2 montrant le plan de coupe adapteacute

3 Radio-anatomie normale en IRM du col uteacuterin[3 610 11 38]

Le col uteacuterin

En seacutequence pondeacutereacutee T2 dans le plan axial le col uteacuterin apparaicirct comme

une structure en cocarde constitueacutee de trois couches concentriques

La couche centrale correspondant agrave la muqueuse endo-cervicale signal

hyperintense intermeacutediaire mesurant 1 agrave 2mm drsquoeacutepaisseur

La couche intermeacutediaire correspondant au cintre fibreux peacuteri-cervical

signal bas en T2 mesurant 10 agrave 15 mm

La couche externe correspondant au tissu fibro-musculaire externe et

contenant quelques extensions des fibres myomeacutetriales isosignal

16

En seacutequence pondeacutereacutee T1 le col apparaicirct comme une structure isointense

aux muscles pelviens homogegravene qui preacutesente un rehaussement central de la

muqueuse apregraves injection de Gadolnium

Lrsquoaspect du col uteacuterin varie peu en fonction du cycle et de lrsquoacircge

Figure 8 col uteacuterin normal en pondeacuteration T2 coupes sagittale (A) et axiale (B)

31 Muqueuse cervicale 2 Cintre fibreux peacuteri-cervical 3 Stroma

cervical

Les paramegravetres

Les meilleurs plans drsquoeacutetude des paramegravetres sont le plan coronal et le plan

axial

En pondeacuteration T2 ils apparaissent hyperintenses par rapport au stroma

fibreux

En pondeacuteration T1 les paramegravetres sont hyperintenses par rapport au col

En pondeacuteration T1 avec injection de Gadolinium le rehaussement est

intense

17

Figure 9 coupe coronale en pondeacuteration T2 passant par le col montrant les paramegravetres (flegraveches

rouges)

4 Les autres moyens drsquoimagerie [12]

41 Leacutechographie transvaginale et transrectale

Leacutechographie transvaginale transrectale est geacuteneacuteralement reacutealiseacutee par le

gyneacutecologue traitant avec lavantage decirctre facilement disponible agrave faible coucirct

Lapproche transrectale est une option preacutefeacutereacutee par rapport agrave linsertion

transvaginale de la sonde dans le cas de tumeur volumineuse pour reacuteduire le

risque de saignement de la partie exophytique de la tumeur et permet une

meilleure analyse de la partie distale du col de luteacuterus souvent entraveacutee par des

artefacts en raison de saignements tumoraux de tissu friable neacutecrotique et de

contact entre la sonde et la tumeur

18

La tumeur se preacutesente geacuteneacuteralement comme une masse hyper ou

isoeacutechogegravene (par rapport au stroma environnant) dans les adeacutenocarcinomes et

hypoeacutechogegravene dans les carcinomes eacutepidermoiumldes [13]

La performance diagnostique rapporteacutee de leacutechographie transvaginale ou

transrectale pour leacutevaluation de la taille de la tumeurgt 4 cm la profondeur de

linvasion stromale (tumeur envahissantgt 23 de la paroi) et linvasion

parameacutetriale est globalement assez bonne lorsque reacutealiseacutees dans des centres

expeacuterimenteacutes Cependant leacutechographie est particuliegraverement sujette aux

variations inter-observateurs En raison du petit champ de vision et une

profondeur de peacuteneacutetration limiteacutee leacutechographie endovaginale ou endeorectale

nest pas consideacutereacutee comme approprieacutee pour leacutevaluation des meacutetastases

ganglionnaires pelviennes et lombo-aortiques

42 Le scanner

Dans le cancer du col de luteacuterus localement avanceacute ou agrave un stade preacutecoce

de la maladie avec des ganglions lymphatiques suspects en IRM pelvienne la

TDM thoraco-abdomino-pelvienne est largement utiliseacutee dans le bilan

diagnostique pour la deacutetection des meacutetastases ganglionnaires et agrave distance

Lacquisition se fait dans le plan axial perpendiculaire au grand axe du corps

avec reconstruction multiplanaire Un contraste intraveineux est normalement

recommandeacute Les tumeurs primitives lorsquelles sont visibles sur le scanner

sont leacutegegraverement hypodense ou isodense par rapport au tissu stromal et

myomeacutetrial Pour la stadification locale la tomodensitomeacutetrie est depuis

longtemps consideacutereacutee comme infeacuterieure agrave lIRM en raison de sa faible reacutesolution

en contraste Pour leacutevaluation de latteinte parameacutetriale et des meacutetastases

ganglionnaires pelviennes la tomodensitomeacutetrie pelvienne est limiteacutee pour

deacutefinir avec preacutecision leacutetendue de la tumeur

19

43 PET-scanner

Tomographie par eacutemission de positrons (PETCT) combine deux techniques

dimagerie visualisant simultaneacutement les caracteacuteristiques tumorales agrave la fois

morphologiques et meacutetaboliques permettant ainsi le co-enregistrement des

donneacutees structurelles et fonctionnelles dans les images fusionneacutees (Fig 3) La

TEP-CT est de plus en plus utiliseacutee dans la stadification preacuteopeacuteratoire de divers

cancers y compris gyneacutecologiques [14]

Le radiotraceur le plus courant est le fluorodeacutesoxyglucose (18F-FDG) un

analogue du glucose qui saccumule preacutefeacuterentiellement dans les tissus malins en

raison de son taux plus eacuteleveacute de glycolyse Cependant en raison des limites de

la reacutesolution spatiale il est peu probable que le FDG PET-CT remplace lIRM

pour leacutevaluation de leacutetendue locale de la tumeur

Pour la deacutetection des meacutetastases ganglionnaires pelviennes le PET-CT

bien que produisant des performances diagnostiques leacutegegraverement infeacuterieures que

la biopsie du ganglion sentinelle semble surpasser lIRM conventionnelle la

tomodensitomeacutetrie et leacutechographie ce qui en fait une meacutethode dimagerie non

invasive tregraves inteacuteressante en particulier pour les patients agrave haut risque de maladie

meacutetastatique[15]

La capaciteacute didentifier les ADPs est cependant largement affecteacutee par la

taille des ganglions lymphatiques sensibiliteacutes de 100 pour une taillege 10 mm

67 pour une taille 5ndash9 mm et 13 dans les ganglions meacutetastatiques de taille

le4 mm Autre inconveacutenient de la meacutethode est le pourcentage eacuteleveacute de

deacutecouvertes fortuites non speacutecifiques appelant agrave des investigations

suppleacutementaires et donc une augmentation des coucircts

20

44 PET-IRM

La FDG PET-IRM est une nouvelle technique dimagerie hybride

permettant lacquisition simultaneacutee dimages IRM offrant une excellente

reacutesolution en contraste des tissus mous donnant des informations

morphologiques agrave haute reacutesolution combineacutees avec des images TEP fournissant

des informations meacutetaboliques pour le mecircme tissu Sur les quelques eacutetudes

explorant la valeur de la TEP-IRM au FDG lors du bilan diagnostique primaire

chez les patients atteints dun cancer du col de luteacuterus une eacutetude a rapporteacute une

sensibiliteacute et une speacutecificiteacute plus eacuteleveacutees pour lidentification des meacutetastases

ganglionnaires et des meacutetastases agrave distance pour la TEP-IRM par rapport agrave celle

de IRM seule [16]

III Mateacuteriels et meacutethodes

1 Objectifs de lrsquoeacutetude

Montrer les performances de lrsquoIRM dans lrsquoeacutevaluation de lrsquoextension

locoreacutegionale du cancer du col de l`uteacuterus

Illustrer les correspondances en IRM des stades de la classification FIGO

Analyser les donneacutees de la litteacuterature concernant l`apport et les limites de

l`IRM dans le bilan d`extension du cancer du col uteacuterin

2 Seacutelection des patients

-Ont eacuteteacute incluses

Toutes les patientes ayant un cancer du col de luteacuterus de tout type

histologique ayant beacuteneacuteficieacute d`une IRM pelvienne pour bilan dextension

-Ont eacuteteacute exclues

Les patientes ayant beacuteneacuteficieacute dune IRM pour bilan de suivi

21

3 Recueil des donneacutees

Etude reacutetrospective de 28 IRM pelviennes reacutealiseacutees au service de

Radiologie de l`hocircpital d`Enfants de Rabat (HER)

Les cas ont eacuteteacute collecteacutes sur une peacuteriode de 2 ans de janvier 2018 agrave deacutecembre

2020 chez des patientes admises au niveau des services de gyneacutecologie de la

materniteacute Souissi et de l`INO mais aussi d`autres hocircpitaux du secteur publique et

priveacute

On a reacutealiseacute une recherche sur le Pacs et au service des archives

4 Technique IRM

Les examens IRM ont eacuteteacute reacutealiseacutes avec un appareil Philips 3 Tesla Les

patientes eacutetaient agrave jeucircn entre 4 et 6h au moment de l examen reacutealiseacute en

deacutecubitus antenne phased-array

Le protocole IRM

Seacutequence TSE T2 sans saturation de graisse centreacutee sur le pelvis avec un

champ d`exploration allant de la charniegravere recto-sigmoiumldienne en haut agrave la

symphyse pubienne en bas et aux aires ganglionnaires iliaques lateacuteralement

Epaisseur de coupe 4-5mm

3 plans de coupe

Sagittal strict eacutetude de l`extension agrave l`uteacuterus et au vagin

Axial perpendiculaire agrave l`axe du col

Coronal parallegravele au grand axe du col

Seacutequence TSE T2 sur l abdomen axiale et coronale exploration

ganglionnaire

22

Seacutequence TSE T1 sans et avec saturation de graisse avant et apregravesinjection

de cheacutelates de Gadolinium en mode dynamique en coupes axiales

Seacutequence de diffusion

5 Paramegravetres eacutetudieacutes

Les donneacutees enregistreacutees dans les dossiers ont eacuteteacute exploiteacutees et analyseacutees

notamment des caracteacuteristiques eacutepideacutemiologiques cliniques et paracliniques

Sur la base des donneacutees IRM toutes les patientes ont eacuteteacute classeacutees selon la

classification FIGO IRM

Une fiche d`exploitation a eacuteteacute eacutetablie pour recueillir et analyser les

diffeacuterentes donneacutees

6 Fiche drsquoexploitation

23

7 limites meacutethodologiques

Comme toute eacutetude reacutetrospective les difficulteacutes rencontreacutees eacutetaient lieacutees agrave

lrsquoexploitation des dossiers notamment le manque de certaines donneacutees telles que

les donneacutees eacutepideacutemiologiques cliniques et paracliniques

IV Reacutesultats

1 Etude eacutepideacutemiologique

11 Reacutepartition selon lrsquoacircge

Lrsquoacircge moyen au moment de la deacutecouverte du cancer du col est de 59ans

avec des acircges extrecircmes allant de 38 ans agrave 84ans

La tranche drsquoacircge de 55-64 ans est preacutedominante 9 patientes soit 32

Figure 10 histogramme illustrant la reacutepartition des cas par tranche drsquoacircge

0

1

2

3

4

5

6

7

8

9

10

0-39 40-44 45-54 55-64 65-75 gt75

reacutepartition des patientes selon lrsquoacircge

24

12 Indice de masse corporelle

La majoriteacute des patientes eacutetaient en surpoids avec un IMC moyen de 29

kgm2

13 Statut hormonal

65 des femmes eacutetaient meacutenopauseacutees au moment du diagnostic

14 Facteurs de risque

141 Age du premier rapport sexuel

Il a eacuteteacute preacuteciseacute en se reacutefeacuterant agrave lrsquoacircge du mariage avant 20 ans chez 9

patientes et apregraves 20 ans chez 8 patientes Il nrsquoa pas eacuteteacute preacuteciseacute chez 11 patientes

142 Contraception orale

Sept patientes ont rapporteacute la notion de prise de CO Elle nrsquoa pas eacuteteacute

preacuteciseacutee chez 13 patientes

143 Infections geacutenitales agrave reacutepeacutetition

Cette notion a eacuteteacute preacuteciseacutee dans seulement 10 cas 3 patientes ont rapporteacute

la notion drsquoIST agrave reacutepeacutetition

144 Tabagisme

Une seule patiente a rapporteacute ecirctre fumeuse

145 Nombre de gestes et de pariteacute

La majoriteacute des patientes soit 75 eacutetaient multigestes et 69 multipares

25

V Caracteacuteristiques diagnostiques

1 Signes reacuteveacutelateurs

Les manifestations cliniques conduisant au diagnostic eacutetaient comme suit

Lrsquoheacutemorragie geacutenitale motif majeur de consultation retrouveacutee chez 26

malades Elle eacutetait spontaneacutee dans 45 des cas et provoqueacutee dans 55

des cas

Les leucorrheacutees ont eacuteteacute noteacutees dans 11 cas soit 39

Les douleurs pelviennes dans 8 cas soit 30

Les signes urinaires dans 5 cas soit 17

Les signes digestifs dans 3 cas soit 10

Tableau 1 les signes fonctionnels

Signes cliniques Nombre de cas pourcentage

Meacutetrorragies 26 93

Leucorrheacutees 11 39

Douleurs pelviennes 8 30

Autres 8 30

2 Deacutelai de consultation

Les reacutesultats de notre eacutetude montrent un retard de consultation chez nos

malades En effet 11 patientes ont consulteacute apregraves une anneacutee de lrsquoapparition des

symptocircmes soit 39

26

Figure 11 Graphique montrant la reacutepartition des patientes selon de le deacutelai de consultation

3 Etude anatomopathologique

Le type histologique a eacuteteacute deacutetermineacute par une biopsie du col On a retrouveacute

deux types histologiques le carcinome eacutepidermoide (26cas) et

lrsquoadeacutenocarcinome (2 cas)

31 Reacutesultats de lrsquoIRM pelvienne

311 Taille de la tumeur

La taille moyenne de la tumeur du col uteacuterin est estimeacutee agrave 61mm avec des

extrecircmes compris entre 11mm et 143mm

Le pourcentage de leacutesions de moins de 40mm repreacutesentait 25

Le pourcentage de leacutesions deacutepassant 10cm eacutetait de 10

Deacutelai de consultation

lt6mois

6 -12mois

gt12mois

27

Figure 12 Histogramme montrant la reacutepartition des cas en fonction de la taille tumorale

4 Classification FIGO IRM

Figure 13 Histogramme illustrant la reacutepartition des patientes en fonction du staging tumoral

FIGO

0

10

20

30

40

50

60

0 - 40mm 41 - 70mm 71 - 100mm 101 - 130mm

Reacutepartition des cas en fonction de la taille tumorale

0

5

10

15

20

25

30

35

stade I stade II stade III stade IV

Staging tumoral selon la classification FIGO

Staging tumoral selon laclassification FIGO

28

a- Tumeur strictement localiseacutee au col uteacuterin (stade I)

Dans notre seacuterie les petits stades (IA et IB) eacutetaient retrouveacutes chez 5

patientes soit 17

b- Extension aux deux tiers supeacuterieurs du vagin et ou extension parameacutetriale

(stade II)

Lrsquoenvahissement parameacutetrial eacutetait retrouveacute chez 8patientes soit 32 des cas

c- Tumeur atteignant le tiers infeacuterieur du vagin et ou la paroi pelvienne et ou

preacutesence drsquoune hydroneacutephrose (stade III)

Retrouveacute chez 7 patientes (25)

Le stade IIIA avec une tumeur atteignant le tiers infeacuterieur du vagin a eacuteteacute

retrouveacute chez 01 patiente

Le stade IIIB avec une leacutesion atteignant la paroi pelvienne et ou une

hydroneacutephrose a eacuteteacute retrouveacute chez 01 patiente

Le stade IIIC comprenant en plus lrsquoatteinte ganglionnaire pelvienne

(IIIC1) ou lombo-aortique (IIIC2) a eacuteteacute retrouveacute chez 5 patientes

d- Tumeur deacutepassant le pelvis ou atteignant la vessie et ou le rectum (stade

IV) (25)

Retrouveacute chez 7 patientes

Leacutesion atteignant la vessie et ou le rectum (stade IVA) a eacuteteacute retrouveacutee

chez 6 patientes

Meacutetastase agrave distance (carcinose peacuteritoneacuteale) retrouveacutee chez 01 patiente

29

VI Discussion

1 Donneacutees geacuteneacuterales

11 Age au moment du diagnostic

Le cancer du col de lrsquouteacuterus est un cancer de la femme jeune pouvant

apparaicirctre agrave partir de 20ans Lacircge meacutedian au moment du diagnostic est de

53ans dans la litteacuterature[17]Dans notre seacuterie lrsquoacircge moyen du diagnostic est de

59ans

12 Facteurs de risque

Linfection agrave lrsquoHPV semble ecirctre un facteur de risque important mais pas

une cause suffisante de cancer du col de luteacuterus [18] Les modegraveles de

pathogenegravese cervicale impliquent une infection persistante causeacutee par lHPV agrave

haut risque ainsi que des cofacteurs qui augmentent le risque de cancer du col de

luteacuterus [19]

Dans notre eacutetude la recherche de lrsquoHPV na pas eacuteteacute reacutealiseacutee

La grande multipariteacute lrsquoacircge preacutecoce des premiers rapports sexuels la

multipliciteacute de partenaires sexuels et le tabagisme semblent ecirctre des cofacteurs

[20 21 22 23 24]

Dans notre seacuterie lrsquoacircge de la premiegravere grossesse la multipliciteacute des

partenaires sexuels nrsquoont pas eacuteteacute preacuteciseacutes Par contre nous avons une

preacutedominance de femmes multipares qui repreacutesentent 69

Quant au tabagisme aucune patiente nrsquoa rapporteacute cette notion

Autre FDR est le bas NSE dont deacutecoule la mauvaise alimentation

lrsquohygiegravene deacutefectueuse et lrsquoignorance des comportements preacuteventifs [25 26]

30

VII Diagnostic positif

1 Etude clinique [2728]

11 Cancer in situ

Habituellement asymptomatique deacutecouvert fortuitement lors drsquoun frottis

cervico-vaginal de deacutepistage

12 Cancer invasif

-les meacutetrorragies sont le maicirctre symptocircme du cancer du col uteacuterin

Habituellement provoqueacutees mais elles peuvent ecirctre spontaneacutees

-les leucorrheacutees deuxiegraveme symptocircme le plus freacutequent Elles sont le plus

souvent purulentes et parfois strieacutees de sang

- les douleurs pelviennes les troubles urinaires ou digestifs sont rencontreacutees

dans les formes avanceacutees

13 Dans notre seacuterie

Les signes reacuteveacutelateurs retrouveacutes eacutetaient majoritairement repreacutesenteacutes par les

meacutetrorragies dans 92 des cas suivies par les leucorrheacutees dans 40 des cas et

les douleurs pelviennes qui eacutetaient retrouveacutees dans 30 des cas

14 Diagnostic histologique [29 30 31]

141 FCV

Examen simple faisant partie de lrsquoexamen gyneacutecologique permettant de

deacutepister les leacutesions preacute-cancereuses Le preacutelegravevement doit inteacuteresser lrsquoorifice

cervical externe et lrsquoendocol Il existe deux techniques la technique

conventionnelle et la technique en couche mince Cette derniegravere permettant

d`eacutetudier plusieurs lames et de rechercher lrsquoADN de lrsquoHPV

31

La classification repose actuellement sur le systegraveme de BETHESDA qui

permet de classer les anomalies malpighiennes en correacutelation avec les leacutesions

histologiques

Quant agrave lrsquoadeacutenocarcinome le FCV nrsquoeacutevoque le diagnostic que dans 45 agrave

66 des cas

Dans notre seacuterie seules 3 patientes (10) ont beacuteneacuteficieacute drsquoun FCV en raison

du diagnostic agrave un stade avanceacute neacutecessitant une biopsie cervicale drsquoembleacutee

142 Colposcopie

Cette technique permet de repeacuterer des anomalies de la muqueuse cervicale

et drsquoen preacuteciser la topographie afin de diriger les biopsies

143 Biopsie

La biopsie est le seul examen qui confirme le diagnostic Elle doit

inteacuteresser la ligne de transformation ougrave deacutebute la majoriteacute des leacutesions preacute-

cancereuses Dans notre seacuterie toutes les patientes ont beacuteneacuteficieacute drsquoune biopsie

144 Conisation

Technique chirurgicale qui consiste en lrsquoablation drsquoun fragment du col de

lrsquouteacuterus en forme de cocircne Elle constitue le traitement de reacutefeacuterences des leacutesions

intra-eacutepitheacuteliales du col uteacuterin et de certains carcinomes micro-invasifs Elle est

eacutegalement reacutealiseacutee dans un but diagnostic en cas de discordance cyto-

histologique

VIII Etude anatomopathologique

Sur le plan anatomopathologique on distingue deux grands types

neacuteoplasiques

Lrsquohistologie malpighienne (eacutepidermoide ou spinocellulaire) repreacutesente

entre 85 et 90 des cas

32

Lrsquoadeacutenocarcinome repreacutesente entre 8 et 12 des caslt4gt

Autre carcinome le carcinome adeacutenosquameux ougrave srsquoassocient un

contingent de carcinome eacutepidermoide et drsquoadeacutenocarcinome

Les autres types histologiques sont retrouveacutes rarement Il srsquoagit des

sarcomes des meacutelanomes et des cancers agrave cellules claires

Les reacutesultats de notre seacuterie concordent avec les donneacutees de la litteacuterature

IX Apport de lrsquoIRM dans le bilan dextension du cancer du col

uteacuterin

1 Enjeux de lrsquoIRM

LIRM est actuellement une modaliteacute dimagerie largement utiliseacutee dans la

stadification initiale du cancer du col de luteacuterus Elle a eacuteteacute noteacute 8 sur 9 selon les

critegraveres de pertinencepar lAmerican College of Radiology (ACR) en matiegravere de

staging du cancer invasif du col uteacuterin [32] La preacutecision globale de la

stadification de lIRM varie de77 agrave 90 [33 34]

Elle permet de mettre en eacutevidence les facteurs pronostiques qui aident au

choix theacuterapeutique tout en eacutevitant des proceacutedures invasives

Elle permet de preacuteciser la forme le volume lrsquoorientation et les rapports de

la tumeur optimisant ainsi le traitement par radiotheacuterapie

2 Aspects pathologiques en IRM

21 Aspects IRM de la tumeur[35 36 37]

En seacutequence pondeacutereacutee T1 apparaicirct en isosignal par rapport au col uteacuterin

et est donc non visible

En seacutequence pondeacutereacutee T2 la tumeur est visible sous la forme drsquoune

masse bourgeonnante en hypersignal modeacutereacute contrastant avec lrsquohyposignal

du stroma cervical fibreux

33

En imagerie de diffusion elle apparaicirct en hypersignal en pondeacuteration

b1000 en raison de la diminution du coefficient d`ADC dans le tissu

tumoral par rapport au tissu normal

En seacutequences dynamiques injecteacutees la tumeur se rehausse de faccedilon

preacutecoce et intense par rapport au col uteacuterin normal avec un lavage tardif

Figure 14 IRM en coupe axiale T1 (A) sagittale T2 (B) et apregraves injection de Gadolinium (C)

montrant un processus du col uteacuterin en isosignal T1 en hypersignal modeacutereacute T2 se rehaussant de

faccedilon intense apregraves injection de Gadolinium

34

22 Deacutetection tumorale en IRM[38 39 40]

Une tumeur nrsquoest habituellement visible agrave lrsquoIRM qursquoagrave partir du stade IB

Ainsi un cancer du col peut ecirctre positif sur le frottis sans image IRM

En seacutequence T2 95 des tumeurs cervicales invasives sont deacutetecteacutees

En seacutequences de diffusion et en seacutequences dynamiques injecteacutees peuvent

ecirctre visibles les leacutesions microinvasives (stade IA)

23 Mesure de la taille tumorale [34 41 4243]

La deacutetermination de la taille tumorale se fait sur les trois plans de lrsquoespace

Bien que lrsquoestimation de la taille tumorale soit drsquoabord clinique lrsquoIRM vient

optimiser les capaciteacutes de deacutefinition du volume et de mesure de la tumeur avec

une preacutecision de 95

La taille tumorale est un facteur pronostique important En effet les

tumeurs de grande taille sont associeacutees agrave une forte incidence drsquoextension extra-

uteacuterine et drsquoatteinte ganglionnaire

Dans notre seacuterie le diamegravetre maximal tumoral eacutevalueacute par lrsquoIRM eacutetait en

moyenne de 61mm ce qui rejoint les seacuteries nationales mais deacutepasse la moyenne

retrouveacutee dans les pays deacuteveloppeacutes(46mm)

24 Extension aux organes de voisinage

241 Invasion de lrsquoorifice cervical interne [44 45 46]

Lrsquoorifice cervical interne nrsquoest pas explorable cliniquement LrsquoIRM a une

bonne sensibiliteacute et speacutecificiteacute pour eacutevaluer lrsquoextension au corps uteacuterin Il srsquoagit

drsquoun facteur pronostic important car associeacute agrave une augmentation de lrsquoincidence

des meacutetastases ganglionnaires

35

242 Extension au vagin[47]

Lrsquoextension au vagin est eacutevaluable de maniegravere fiable par le clinicien

LrsquoIRM a cependant une sensibiliteacute supeacuterieure pour deacutepister les atteintes

vaginales La seacutemiologie IRM de lrsquoextension vaginale correspond agrave

lrsquointerruption de lrsquohyposignal T2 de la paroi vaginale remplaceacutee par un

eacutepaississement tissulaire parieacutetal en hypersignal T2 Il faut preacuteciser le niveau de

la zone envahie (deux tiers supeacuterieurs ou tiers infeacuterieurs du vagin IIA versus

IIIA)

243 Extension aux paramegravetres[48 49]

Elle doit ecirctre eacutevalueacutee avec preacutecision dans la mesure ougrave son atteinte exclut

la possibiliteacute drsquoun traitement chirurgical La visibiliteacute de lrsquoanneau hypointense

fibreux du col en T2 sur toute sa circonfeacuterence correspond agrave lrsquoabsence

d`envahissement parameacutetrial Celui-ci est suspecteacute lorsque ce cintre est

interrompu lateacuteralement Lrsquoenvahissement est eacutevoqueacute eacutegalement si lrsquointerface

tumeur-paramegravetre est irreacuteguliegravere par la preacutesence de spicules lineacuteaires dans la

graisse parameacutetriale peacuteritumorale et en cas drsquoengainement des vaisseaux peacuteri-

uteacuterins

36

Dans notre eacutetude lrsquoenvahissement parameacutetrial repreacutesentait 78 des cas

Figure 15IRM en coupe axiale sp T2 montrant un processus du col uteacuterin envahissant les

paramegravetres

244 Extension agrave la paroi et aux uretegraveres[50]

Lrsquoatteinte de la paroi pelvienne se deacutecrit quand la tumeur se situe agrave moins

de 3mm des muscles obturateur interne releveur de lrsquoanus piriforme ou des

vaisseaux iliaques internes

Elle est deacutefinie par la disparition du plan graisseux para-musculaire et la

preacutesence drsquoun hypersignal T2 dans le muscle qui se rehausse apregraves injection de

produit de contraste en continuiteacute avec la tumeur

Une ureacuteteacutero-hydroneacutephrose doit toujours ecirctre rechercheacutee et doit faire

reacutealiser une seacutequence axiale T2 rapide jusqursquoaux hiles reacutenaux Une extension

directe ou une compression de lrsquouretegravere signent lrsquoinvasion ureacuteteacuterale

245 Extension agrave la vessie et au rectum [48 51]

LrsquoIRM a une sensibiliteacute estimeacutee entre 71 et 100 et une speacutecificiteacute entre

88 et 91 pour le diagnostic des atteintes veacutesicale ou rectale

37

Lrsquoenvahissement veacutesical ou rectal est deacutecrit lorsqursquoil ya une interruption

totale du signal hypointense de leurs parois remplaceacute par un hypersignal T2 un

effacement de lrsquointerface graisseuse entre le col uteacuterin et la vessie et ou rectum

ou la preacutesence drsquoune masse intra-luminale

Leacutepaississement uniforme hyperintense en T2 de la vessie ou de la paroi

rectale est plus suggestif dun œdegraveme que de linvasion tumorale

La persistance drsquoun lisereacute graisseux indemne entre la tumeur et la paroi

veacutesicale et ou rectale est un signe fiable de non envahissement

Figure 16 IRM en coupes sagittales T2 et T1Gadolinium montrant une masse du col uteacuterin

envahissant la vessie

38

Figure 17 IRM coupe sagittale T2 montrant un processus du col uteacuterin envahissant le rectum

25 Extension extra-pelvienne[52 53]

Lrsquoextension meacutetastatique se fait geacuteneacuteralement vers les poumons le foie les

surreacutenales le peacuteritoine ou les os

Lrsquoabdomen peut ecirctre eacutevalueacute par lrsquoeacutechographie abdominale la TDM ou

lrsquoIRM

Les meacutetastases osseuses ont une incidence de 11 et sont rechercheacutes par

la radiographie standard la TDM ou la scintigraphie osseuse LrsquoIRM reste une

excellente meacutethode pour eacutevaluer la moelle osseuse

En pratique le bilan drsquoextension agrave distance est fondeacute sur la TDM thoraco-

abdomino-pelvienne

39

Figure 18 IRM en coupes sagittales T2 et T1 GADO montrant une masse du col uteacuterin avec

carcinose peacuteritoneacuteale

26 Atteinte ganglionnaire[54 55 56 57 58 59]

Le bilan ganglionnaire est un temps capital du bilan drsquoextension car il

repreacutesente un facteur pronostic important Ainsi selon une eacutetude du

Gynecologic Oncology Group la preacutesence drsquoADP lombo-aortique constitue le

deuxiegraveme facteur pronostique de survie apregraves la taille de la tumeur

Lrsquoeacutetude doit analyser systeacutematiquement les aires ganglionnaires inguinales

iliaques communes externes et internes obturatrices preacute-sacreacutees et lombo-

aortiques Les critegraveres morphologiques de ganglions suspects sont repreacutesenteacutes

essentiellement par la taille avec un seuil supeacuterieur agrave 10mm de petit axe la

forme arrondie et la prise de contraste annulaire deacutefinissant une neacutecrose centrale

LrsquoIRM avec la seacutequence de diffusion b1000 a un inteacuterecirct dans le repeacuterage des

ganglions mais manque de speacutecificiteacute pour la deacutetermination du caractegravere

tumoral Le problegraveme majeur de la deacutefinition drsquoune adeacutenopathie sur des critegraveres

de taille et de morphologie est que dans plus de 70 des cas les micro-

meacutetastases ne sont pas identifieacutees et que parmi les adeacutenopathies deacutecrites

certaines sont inflammatoires

40

3 Stades FIGO en IRM

Jusquen 2018 la stadification du cancer du col uteacuterin eacutetait cliniquement

eacutetablie sur la base de la classification FIGO 2009 Cependant en 2018 le comiteacute

doncologie gyneacutecologique de la FIGO a proceacutedeacute agrave des reacutevisions pour permettre

lattribution des stades en fonction de limagerie et des reacutesultats pathologiques

lorsque disponibles [60]

1 Le stade IA nrsquoest pas deacutetectable en IRM et correspond agrave un cancer invasif

identifieacute seulement au microscope et envahissement du stroma de

profondeur maximum de 5mm

2 Stade IB

Tumeur deacutetectable cliniquement localiseacutee au col uteacuterin mesurant plus de 5mm

Elle apparaicirct en signal intermeacutediaire T1 hypersignal T2 par rapport au

signal du col avec respect de lrsquoanneau stromal fibreux cervical en hyposignal T2

autour de la tumeur

Lrsquoenjeu de lrsquoIRM agrave ce stade est drsquoeacutevaluer la taille tumorale

IB1 5mm geT lt 2 cm

IB2 2cm le Tlt 4cm

IB3 T ge 4 cm

41

Figure 19 Cancer du col uteacuterin stade IB1

Coupes sagittales en sp T2 et T1 gadolinium tumeur cervicale lt2cm agrave extension locale

endocervicale

Figure 20 Cancer du col uteacuterin stade IB2

Envahissement du stroma fibreux cervical en signal intermeacutediaire T2 rehausseacute de faccedilon

modeacutereacutee apregraves injection de taille lt 4cm eacutetendue agrave l isthme sans franchissement de la

musculeuse

42

3 Stade IIA et III A

Extension tumorale au-delagrave du col avec envahissement vaginal limiteacute au

23 supeacuterieurs pour le stade IIA et arrivant au tiers infeacuterieur pour le stade IIIA

Repegraveres anatomiques

o 13 sup = culs de sac vaginaux

o 13 moyen = jusqursquoau plancher veacutesical

o 13 infeacuterieur = en regard de lrsquouregravetre

En IRM lrsquoatteinte vaginale est repreacutesenteacutee par une interruption localiseacutee de

lrsquohyposignal T2 de la paroi vaginale etou un eacutepaississement parieacutetal en

hypersignal T2

Lrsquoenjeu de lrsquoIRM est faible car lrsquoatteinte vaginale est tregraves bien eacutevalueacutee

cliniquement

Figure 21 tumeur du col classeacutee IIIA

Coupes sagittales en sp T2 et T1 Gadolinium tumeur envahissant les portions

corporeacuteo-isthmiques de l`uteacuterus et envahissant le vagin sur toute sa longueur

43

4 Stade IIB

Extension tumorale au-delagrave du col avec envahissement parameacutetrial

En IRM lrsquoenvahissement parameacutetrial se traduit par une interruption

complegravete de lrsquoanneau stromal fibreux cervical avec masse ou signal tumoral

envahissant le paramegravetre

Dans la litteacuterature lrsquoIRM a une sensibiliteacute de 39 agrave 86 et une speacutecificiteacute de

93 pour lrsquoeacutevaluation de lrsquoextension parameacutetriale avec une preacutecision

diagnostique moyenne de 88[61 62]

Lrsquoextension parameacutetriale est un des eacuteleacutements les plus difficiles agrave eacutevaluer

dans le bilan drsquoextension et constitue un facteur pronostique majeur qui contre-

indique la chirurgie initiale

Afin drsquoameacuteliorer les performances diagnostiques de lrsquoIRM dans

lrsquoeacutevaluation parameacutetriale il est recommandeacute de toujours reacutealiser des coupes

axiales T2 perpendiculaires agrave lrsquoaxe du col uteacuterin pour analyser lrsquoanneau fibreux

sur toute sa circonfeacuterence avec des coupes fines de lrsquoordre de 3 agrave 5mm et utiliser

une antenne endovaginale[62]

44

Figure 22 cancer du col uteacuterin classeacute IIB

IRM en coupe coronale T2 (A) sagittale T2 (B) axiales T2 (C)et T1

Gado (D) Processus du col uteacuterin responsable d`une rupture du cintre

cervical avec extension vers les paramegravetres

45

Figure 23 tumeur cervicale stade IIB

Coupes axiale et sagittale en sp T2 effacement du cintre fibreux avec envahissement

des paramegravetres

5 Stade IIIB

Extension de la tumeur agrave la paroi pelvienne notamment les muscles

eacuteleacutevateurs de lrsquoanus obturateur etou piriforme

La mise en eacutevidence drsquoune dilatation ureacuteteacuterale correspond eacutegalement au

stade IIIB

6 Stade IIIC

Extension ganglionnaire pelvienne IIIC1 ou para-aortique sous reacutenale IIIC2

indeacutependamment de la taille et de lrsquoeacutetendue de la tumeur avec notations r

(imagerie) et p (parthologie) pour indiquer la meacutethode utiliseacutee pour confirmer

cette atteinte

46

Figure 24 tumeur du col uteacuterin stade IIIC

IRM en coupe axial T1 gadolinium et coronale sp T2 montrant un processus cervical

uteacuterin responsable d une rupture du cintre cervical avec extension aux paramegravetres et

adeacutenopathies iliaques internes bilateacuterales de 20mm de petit axe

7 Stade IVA

Extension tumorale aux organes de voisinage notamment la vessie et le

rectum

Lrsquoenvahissement veacutesical et rectal (plus rares) se traduisent par des parois

nodulaires ou irreacuteguliegraveres une masse se prolabant dans la lumiegravere ou un simple

hypersignal parieacutetal avec disparition des interfaces graisseuses entre la tumeur et

la vessie etou le rectum

LrsquoIRM est supeacuterieure au staging FIGO clinique qui sous-estime

lrsquoenvahissement veacutesico-rectal

47

Figure 25 cancer du col uteacuterin classeacute IVA

IRM en coupes axiales sp T2 et T1 Gadolinium processus tumoral du col uteacuterin

envahissant la paroi veacutesicale posteacuterieure

8 Stade IVB

Extension tumorale agrave distance principalement heacutepatique

Extension ganglionnaire inguinaleet ou para-aortique au-dessus de la veine

reacutenale

Le bilan drsquoextension agrave distance exhaustif neacutecessite un scanner thoraco-

abdomino-pelvien

LrsquoIRM reste supeacuterieure au scannerpour lrsquoeacutevaluation ganglionnaire gracircce agrave

son excellente reacutesolution en contraste[61]

48

Figure 26 Carcinose peacuteritoneacuteale chez une patiente suivie pour cancer du col uteacuterin

49

X Modaliteacutes theacuterapeutiques

La prise en charge du cancer du col repose essentiellement sur la chirurgie

ou la radiotheacuterapie la chimiotheacuterapie eacutetant une arme compleacutementaire

Les stades preacutecoces sont traiteacutes par chirurgie en optant selon le stade de la

maladie pour la conisation lrsquohysterectomie simple totale ou radicale

Le tableau 2 reacutesume les nouvelles recommandations de prise en charge du

cancer du col selon la FIGO

Tableau 2 prise en charge du cancer du col uteacuterin en fonction du stade selon la feacutedeacuteration

internationale de gyneacutecologie obsteacutetrique [63]

50

XI Compte rendu IRM

Le compte-rendu drsquoune IRM pelvienne reacutealiseacutee pour un bilan drsquoextension

doit comporter les informations suivantes

Renseignements cliniques et indication

Technique

Reacutesultats

Topographie de la leacutesion

Taille tumorale dimension des trois plus grands diamegravetres

Extension vaginale gt ou lt deux tiers supeacuterieur du vagin

Extension parameacutetriale

Extension isthmique endomeacutetriale

Infiltration des ligaments uteacutero-sacreacutes

Extension veacutesicale rectale

Existence drsquoune dilatation ureacuteteacuterale et des caviteacutes reacutenales

Extension ganglionnaire pelvienne et lombo-aortique

Invasion ou non de la paroi pelvienne

Meacutetastases agrave distance (osseuses heacutepatiques)

Autres leacutesions mineures de deacutecouverte fortuite et variantes congeacutenitales

Preacuteciser si la veine reacutenale gauche est preacute ou reacutetro-aortique

Conclusion

Regrouper les eacuteleacutements deacutecisionnels positifs tout en srsquoefforccedilant

drsquoeacutetablir un statut IRM FIGO au terme de son examen

51

XII Conclusion

Selon les derniegraveres donneacutees du GLOBOCAN 2018 le cancer du col de

lrsquouteacuterus est le 4e cancer le plus freacutequent chez les femmes dans le monde et de

deuxiegraveme plus freacutequent dans les pays agrave revenu faible et intermeacutediaire Il est donc

une cause majeure de morbiditeacute et mortaliteacute par cancer

LrsquoIRM est la technique de choix pour lrsquoeacutevaluation du cancer du col uteacuterin

quel que soit le stade Elle a bien deacutemontreacute son rocircle compleacutementaire de

lrsquoexamen clinique En effet elle fournit des informations compleacutementaires agrave

lrsquoexamen clinique en identifiant les facteurs pronostiquesnotamment la taille

tumorale lrsquoextension endo-cervicale lrsquoinvasion parameacutetriale lrsquoinfiltration de la

paroi pelvienne lrsquoatteinte des organes adjacents et la preacutesence de meacutetastases

ganglionnaires ou agrave distance

Ainsi cette technique permet drsquoidentifier les patientes pouvant beacuteneacuteficier

drsquoune chirurgie conservatrice selon la preacutesence ou non drsquoune atteinte

parameacutetriale mais aussi de tracer des repegraveres pour le radiotheacuterapeute

LrsquoIRM est donc une eacutetape incontournable dans le bilan d`extension du

cancer du col de lrsquouteacuterus qui srsquoest en outre reacuteveacuteleacutee rentable car elle eacutelimine la

neacutecessiteacute drsquoune imagerie suppleacutementaire ou de proceacutedures invasives

52

XIII Bibliographie

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60

Reacutesumeacute

61

Objectifs

Le but de notre travail eacutetait de montrer les performances de lrsquoIRM dans

lrsquoeacutevaluation de lrsquoextension locoreacutegionale du cancer du col de lrsquouteacuterus Il

srsquoagissait aussi drsquoillustrer les correspondances en IRM des stades de la

classification FIGO et drsquoanalyser les donneacutees de la litteacuterature concernant

lrsquoapport et les limites de lrsquoIRM dans le bilan drsquoextension du cancer du col uteacuterin

Mateacuteriels et meacutethodes

Etude reacutetrospective portant sur 28 patientes preacutesentant un cancer du col uteacuterin

de tout type histologique sur une peacuteriode de deux ans de janvier 2018 agrave

deacutecembre 2020 au service de radiologie de lrsquoHocircpital drsquoEnfants de Rabat

Reacutesultats

Lrsquoacircge moyen est de 59 ans avec des extrecircmes allant de 38agrave 84 ans Les

principaux signes drsquoappel cliniques eacutetaient lrsquoheacutemorragie geacutenitale chez 26

patientes les leucorrheacutees (39) et les douleurs pelviennes (30)

Le carcinome eacutepidermoiumlde est le type histologique le plus freacutequent retrouveacute dans

26 cas

LrsquoIRM pelvienne a eacuteteacute reacutealiseacutee chez toutes nos patientes La taille tumorale

moyenne eacutetait de 61 mm Les paramegravetres eacutetaient infiltreacutes dans 8 cas et le vagin

eacutetait envahi dans 8 cas Lrsquoinfiltration veacutesicale ou rectale a eacuteteacute retrouveacutee dans

07cas

Lrsquoureacuteteacutero-hydroneacutephrose a eacuteteacute retrouveacutee dans 01 cas Des adeacutenopathies

meacutetastatiques ont eacuteteacute noteacutees chez 05 patientes

Le stade FIGO IRM le plus repreacutesenteacute dans notre seacuterie est le stade IIB (32)

suivi des stades III et IV (25)

62

Conclusion

LrsquoIRM est la technique de choix pour lrsquoeacutevaluation du cancer du col uteacuterin quel

que soit le stade Elle a bien deacutemontreacute son rocircle compleacutementaire de lrsquoexamen

clinique En effet elle fournit des informations compleacutementaires agrave lrsquoexamen

clinique en identifiant les facteurs pronostiques notamment la taille tumorale

lrsquoextension endo-cervicale lrsquoinvasion parameacutetriale lrsquoinfiltration de la paroi

pelvienne lrsquoatteinte des organes adjacents et la preacutesence de meacutetastases

ganglionnaires ou agrave distance

Page 2: Mémoire - ao.um5.ac.ma

1

Sommaire

2

Sommaire 1

I Introduction 5

II Rappels utiles 6

1 Rappel anatomique [56] 6

11 Lrsquouteacuterus corps et col 6

12 Le vagin 8

13 Les paramegravetres 9

14 Le peacuteritoine 10

15 Le drainage lymphatique 11

2 IRM pelvienne 12

3 Radio-anatomie normale en IRM du col uteacuterin [3 6 10 11 38] 15

31 Muqueuse cervicale 2 Cintre fibreux peacuteri-cervical 3 Stroma

cervical 16

4 Les autres moyens drsquoimagerie [12] 17

41 Leacutechographie transvaginale et transrectale 17

42 Le scanner 18

43 PET-scanner 19

44 PET-IRM 20

III Mateacuteriels et meacutethodes 20

1 Objectifs de lrsquoeacutetude 20

2 Seacutelection des patients 20

3 Recueil des donneacutees 21

4 Technique IRM 21

5 Paramegravetres eacutetudieacutes 22

6 Fiche drsquoexploitation 22

7 limites meacutethodologiques 23

IV Reacutesultats 23

1 Etude eacutepideacutemiologique 23

11 Reacutepartition selon lrsquoacircge 23

12 Indice de masse corporelle 24

3

13 Statut hormonal 24

14 Facteurs de risque 24

141 Age du premier rapport sexuel 24

142 Contraception orale 24

143 Infections geacutenitales agrave reacutepeacutetition 24

144 Tabagisme 24

145 Nombre de gestes et de pariteacute 24

V Caracteacuteristiques diagnostiques 25

1 Signes reacuteveacutelateurs 25

2 Deacutelai de consultation 25

3 Etude anatomopathologique 26

31 Reacutesultats de lrsquoIRM pelvienne 26

311 Taille de la tumeur 26

4 Classification FIGO IRM 27

VI Discussion 29

1 Donneacutees geacuteneacuterales 29

11 Age au moment du diagnostic 29

12 Facteurs de risque 29

VII Diagnostic positif 30

1 Etude clinique [2728] 30

11 Cancer in situ 30

12 Cancer invasif 30

13 Dans notre seacuterie 30

14 Diagnostic histologique [29 30 31] 30

141 FCV 30

142 Colposcopie 31

143 Biopsie 31

144 Conisation 31

VIII Etude anatomopathologique 31

IX Apport de lrsquoIRM dans le bilan dextension du cancer du col uteacuterin 32

1 Enjeux de lrsquoIRM 32

4

2 Aspects pathologiques en IRM 32

21 Aspects IRM de la tumeur [35 36 37] 32

22 Deacutetection tumorale en IRM [38 39 40] 34

23 Mesure de la taille tumorale [34 41 42 43] 34

24 Extension aux organes de voisinage 34

241 Invasion de lrsquoorifice cervical interne [44 45 46] 34

242 Extension au vagin [47] 35

243 Extension aux paramegravetres [48 49] 35

244 Extension agrave la paroi et aux uretegraveres [50] 36

245 Extension agrave la vessie et au rectum [48 51] 36

25 Extension extra-pelvienne [52 53] 38

26 Atteinte ganglionnaire [54 55 56 57 58 59] 39

3 Stades FIGO en IRM 40

X Modaliteacutes theacuterapeutiques 49

XI Compte rendu IRM 50

XII Conclusion 51

XIII Bibliographie 52

Reacutesumeacute 60

5

I Introduction

Le cancer du col uteacuterin est le quatriegraveme cancer de la femme dans le monde

et la quatriegraveme cause de mortaliteacute par cancer chez la femme[1]

Au Maroc il constitue un problegraveme de santeacute publique Il repreacutesente le

deuxiegraveme cancer le plus freacutequent chez lafemme apregraves le cancer du sein[2]

Le cancer du col uteacuterin est induit par les papillomavirus humains (humain

papillomavirus [HPV]) oncogegravenes Les autres facteurs preacutedisposant agrave la maladie

sont la preacutecociteacute des premiers rapports et la multipliciteacute des partenaires sexuels

la multipariteacute le tabac [3]

Le carcinome eacutepidermoiumlde est le cancer du col le plus reacutepandu suivi de

lrsquoadeacutenocarcinome [4] Il existe eacutegalement drsquoautres formes histologiques tregraves

rares (sarcomes meacutelanomes lymphomes tumeurs secondaireshellip)

La clinique permet de deacutefinir le stade tumoral sur la base des critegraveres de la

Feacutedeacuteration internationale de gyneacutecologie et obsteacutetrique (FIGO) et crsquoest la

biopsie qui vient confirmer le diagnostic

Vient ensuite lrsquoIRM qui a pour rocircle drsquoeacutevaluer lrsquoextension locale et

reacutegionale de la tumeur

Limagerie par reacutesonance magneacutetique (IRM) est la modaliteacute dimagerie de

reacutefeacuterence en raison de son excellente reacutesolution en contraste pour eacutevaluer les

tissus mous pelviens en deacutetail permettant ainsi une meilleure identification de

linvasion stromale et parameacutetriale LIRM nous indique avec preacutecision le

volume la forme leacutetendue locale de la maladie et leacutetat ganglionnaire ce qui

permet au clinicien dadapter la strateacutegie theacuterapeutique[4]

6

II Rappels utiles

1 Rappel anatomique[56]

11 Lrsquouteacuterus corps et col

Lrsquouteacuterus est un organe meacutedian et impair situeacute dans la loge geacutenitale

moyenne la vessie en avant le rectum en arriegravere Il a la forme drsquoun cocircne

tronqueacute agrave sommet infeacuterieur Il preacutesente dans sa partie moyenne un

reacutetreacutecissement correspondant agrave lrsquoisthme uteacuterin

Lrsquoisthme est la portion uteacuterine intermeacutediaire situeacutee entre le corps et le col

ougrave lrsquoeacutepaisseur du myomegravetre est la plus fine en preacute-meacutenopause et disparait en

post meacutenopause Lrsquoisthme est seacutepareacute du col par lrsquoostium interne

Il est entoureacute par un tissu peacuteri-cervical contenant de nombreux ligaments

assurant la fixiteacute lateacuteralement les ligaments cardinaux (ligaments larges et

ligaments ronds) anteacuterieurement les ligaments veacutesico-uteacuterins et posteacuterieurement

les ligaments uteacutero-sacreacutes

Le col uteacuterin est un organe cylindrique qui se dresse entre le vagin en bas et

la caviteacute uteacuterine enhaut Il srsquoappuie dans un plan oblique en bas et en avant sur

la paroi posteacuterieure du vagin Il mesure 2 agrave 4cm et est entoureacute des culs de sacs

vaginaux qui deacutelimitent deux portions

La portion sus vaginale lrsquoendocol se poursuivant avec la caviteacute uteacuterine

avec laquelle elle communique par lrsquoorifice interne du col Il est tapisseacute par un

eacutepitheacutelium de type glandulaire

La portion vaginale lrsquoexocol qui fait saillie dans la caviteacute vaginaleet

communique avec le vagin par lrsquoorifice externe du col Il est tapisseacute par un

eacutepitheacutelium malpighien

La zone de jonction cylindro-squameuse entre ces deux structures est le

point de deacutepart de la plupart des cancers du col

7

Figure 1 coupe para-sagittale du pelvis montrant la structure de lrsquouteacuterus U uteacuterus V Vessie

R Rectum O Ovaire D Douglas VV Recessus veacutesico-vaginal [6]

Figure 2 coupe frontale montrant lrsquouteacuterus et les annexes[7]

8

12 Le vagin

Structure fibro-musculaire tubuleacutee oblique de bas en haut et drsquoavant en

arriegravere Il preacutesente des parois anteacuterieure et posteacuterieure accoleacutee agrave lrsquoexception de

la partie supeacuterieure ougrave il forme une cupule

Sa paroi anteacuterieure est en rapport avec la base de la vessie et lrsquouregravetre qui est

fusionneacute avec cette paroi

En arriegravere le vagin est en rapport avec le rectum

En bas il srsquoouvre dans le vestibule du peacuterineacutee en arriegravere de lrsquoorifice externe

de l`uregravetre

Lateacuteralement il reacutepond agrave la partie infeacuterieure du paramegravetre puis au muscle

releveur de lrsquoanus

Les repegraveres anatomiques 13 supeacuterieur culs de sacs vaginaux 13 moyen

plancher veacutesical 13 infeacuterieur en regard de lrsquouregravetre

9

Figure 3 Coupe sagittale du bassin montrant les repegraveres du vagin 1 Pubis 2 Vessie 3 Uretegravere

4 Vagin 5 Uteacuterus 6 Trompe uteacuterine 7 Peacuteritoine 8 Ovaire 9 Excavation recto-uteacuterine ou cul

de sac de Douglas 10 Excavation veacutesico-uteacuterine 11 Rectum 12 Sacrum 13 Disque lombo-

sacral 14 Aileron sacreacute 15 Fornix posteacuterieur du vagin 16 Relief du ligament rond [6]

13 Les paramegravetres

Il srsquoagit drsquoune Lame de tissu conjonctif tendue de lrsquoaponeacutevrose pelvienne

au col de lrsquouteacuterus qui entoure les uretegraveres et les eacuteleacutements vasculo-nerveux para-

cervicale et para-vaginale Les repegraveres anatomiques permettant de deacutelimiter les

paramegravetres sont en coupe coronale en haut le croisement de lrsquoartegravere uteacuterine et

de lrsquouretegravere qui correspond agrave la limite supeacuterieure lateacuteralement les muscles

releveurs de lrsquoanus et en dedans le col uteacuterin en haut (paracervix) la portion

supeacuterieure du vagin en bas (paravagin) En coupe axiale les paramegravetres ont une

orientation posteacuterieure oblique en dehors du bord anteacuterieur du col uteacuterin vers la

paroi pelvienne lateacuterale

10

Figure 4 Paramegravetre en coupe axiale V Vessie U Col Uteacuterin D Dougas R Rectum AV

ligament veacutesical lateacuteral P Paramegravetre VU Ligament veacutesico-uteacuterin US ligament Uteacutero-sacreacute

[6]

14 Le peacuteritoine

Il tapisse les parois pelviennes et recouvre la face supeacuterieure de la vessie le

corps uteacuterin ainsi que les faces anteacuterieures et lateacuterales du rectum Sa reacuteflexion

deacutelimite en arriegravere le cul de sac de Douglas et en avant le reacutecessus veacutesico-uteacuterin

Lateacuteralement les feuillets peacuteritoneacuteaux anteacuterieur et posteacuterieur se joignent pour

former une cloison le ligament large qui est tendu du bord lateacuteral de luteacuterus

jusquagrave la paroi pelvienne

11

Figure 5 Coupe sagittale du bassin montrant lextension du peacuteritoine marqueacute par la ligne verte

[6]

15 Le drainage lymphatique

Lextension lymphatique agrave partir de luteacuterus peut emprunter plusieurs voies

Propagation le long des vaisseaux uteacuterins vers les ganglions du paramegravetre

les chaicircnes iliaques externes et obturatrices etou les ganglions

hypogastriques

Progression en arriegravere le long des ligaments uteacutero-sacreacutes vers les ganglions

de la concaviteacute sacreacutee Le drainage lymphatique se fait vers les chaicircnes

iliaques externes et internes puis vers les chaicircnes iliaques primitives et

lombo-aortiques Les ganglions des chaicircnes iliaques primitives voire

lombo-aortiques peuvent ecirctre envahis sans atteinte d`autres relais

Le ganglion sentinelle crsquoest-agrave-dire le premier ganglion ou groupe de

ganglions drainant la reacutegion anatomique de la tumeur est situeacute dans le groupe

obturateur dans 43 des cas et dans la reacutegion iliaque externe dans 45 agrave 84

des cas

12

Lrsquoincidence et les localisations ganglionnaires ne sont pas influenceacutees par

la nature histologique du cancer du col Les laquo skip meacutetastases raquo crsquoest-agrave-dire

lrsquoenvahissement agrave distance des chaicircnes lombo-aortiques sans adeacutenopathie

pelvienne sont exceptionnelles bien que theacuteoriquement existantes dans le cancer

du col

Figure 6 Scheacutema montrant le drainage lymphatique du col uteacuterin Groupe des ganglions

primaires en bleu ordre de disseacutemination lymphatique para-cervical ndashparameacutetrialmdashobturateur

ndash iliaque externe ndash iliaque interne Groupe des ganglions secondaires en vert sacreacute ndash iliaque

primitif ndash inguinal ndash lombo-aortique [7]

2 IRM pelvienne

Technique[3 6 8 38 39]

Preacuteparation

Un intervalle de 10 jours doit ecirctre respecteacute entre lrsquoexamen IRM et la

biopsie pour eacuteviter les faux positifs lieacutes agrave lrsquoinflammation locale

Un jeucircne de 4 agrave 6h avant lrsquoexamen est indiqueacute pour reacuteduire les arteacutefacts lieacutes

au peacuteristaltisme intestinal

13

Un agent anti-peacuteristaltique (Glucagon ou Spasfon) peut ecirctre administreacute par

voie intra-veineuse ou intra-musculaire juste avant lrsquoexamen

Une contention abdominale par des sangles permet de limiter les arteacutefacts

lieacutes aux mouvements respiratoires

La vessie doit ecirctre en semi-reacutepleacutetion permettant de refouler les anses

intestinales hors du bassin et permettant eacutegalement lrsquoeacutetude drsquoune eacuteventuelle

extension veacutesicale

La patiente doit ecirctre en deacutecubitus dorsal avec une bobine de surface en

phase sur un aimant de champ eacuteleveacute (15 Tesla ou plus)

Une antenne phased-array permet une meilleure reacutesolution spatiale et une

reacuteduction du temps drsquoacquisition par rapport agrave une antenne body

Certaines eacutequipes preacuteconisent une instillation de gel eacutechographique steacuterile

dans le vagin par un catheacuteter Cette opacification permet drsquooptimiser la deacutetection

drsquoun envahissement du tiers supeacuterieur du vagin Neacuteanmoins cette technique

nrsquoest pas indispensable

Lrsquoexamen doit comporter des coupes centreacutees sur le pelvis et recouvrant

lrsquoabdomen de la symphyse pubienne jusqursquo agrave la veine reacutenale gauche

Protocole

Les seacutequences reacutealiseacutees pour un temps drsquoexamen entre 15et 25 minutes

sont les suivantes

3 Seacutequences SE T2 reacutealiseacutees dans les plans

Axial dans un plan perpendiculaire au grand axe du col

Coronal dans un plan parallegravele au grand axe du col

Sagittal balayant toute lrsquoeacutepaisseur de lrsquouteacuterus

14

Ces seacutequences permettant le bilan global locoreacutegional mesure de la leacutesion

rapports avec le reste de lrsquouteacuterus eacutetat des annexes infiltration des paramegravetres

extension au vagin agrave la vessie au rectum et eacutetude des aires ganglionnaires

Seacutequence en Fast Turbo spin eacutecho T2 en incidence axiale pour

lrsquoexploration ganglionnaire de la partie haute du pelvis et de lrsquoaxe lombo-

aortique jusqursquoagrave la veine reacutenale gauche

Ces 4 seacutequences peuvent suffire pour le bilan preacute-theacuterapeutique

Axiale diffusion b0-b1000 sur le pelvis et les aires lombo-aortiques

Axiale T1 sans et avec injection de gadolinium

Le protocole drsquoinjection eacutetude dynamique apregraves injection de cheacutelates de

Gadolinium avec soustraction et suppression de graisse en incidence axiale dans

un plan perpendiculaire agrave l`axe du col 6seacutequences de 20secondes toutes les

30secondes sont reacutealiseacutees avec un deacutebit de 3agrave4 mlseconde Une seacutequence dans

le plan sagittal avec les mecircmes paramegravetres est reacutealiseacutee ensuite

Si l injection de produit de contraste nrsquoest pas systeacutematique dans les leacutesions

du col uteacuterin qui sont souvent eacutevaluables en pondeacuteration T2 elle peut

neacuteanmoins ecirctre utile pour la deacutetection des tumeurs de petite taille pour les

reacutesultats eacutequivoques en T2-W pour leacutevaluation de la profondeur de linvasion

du stroma et de la paroi veacutesicale ou rectale ou encore pour leacutevaluation post-

theacuterapeutique des cancers[9 33]

15

Figure 7 IRM en coupe sagittale T2 montrant le plan de coupe adapteacute

3 Radio-anatomie normale en IRM du col uteacuterin[3 610 11 38]

Le col uteacuterin

En seacutequence pondeacutereacutee T2 dans le plan axial le col uteacuterin apparaicirct comme

une structure en cocarde constitueacutee de trois couches concentriques

La couche centrale correspondant agrave la muqueuse endo-cervicale signal

hyperintense intermeacutediaire mesurant 1 agrave 2mm drsquoeacutepaisseur

La couche intermeacutediaire correspondant au cintre fibreux peacuteri-cervical

signal bas en T2 mesurant 10 agrave 15 mm

La couche externe correspondant au tissu fibro-musculaire externe et

contenant quelques extensions des fibres myomeacutetriales isosignal

16

En seacutequence pondeacutereacutee T1 le col apparaicirct comme une structure isointense

aux muscles pelviens homogegravene qui preacutesente un rehaussement central de la

muqueuse apregraves injection de Gadolnium

Lrsquoaspect du col uteacuterin varie peu en fonction du cycle et de lrsquoacircge

Figure 8 col uteacuterin normal en pondeacuteration T2 coupes sagittale (A) et axiale (B)

31 Muqueuse cervicale 2 Cintre fibreux peacuteri-cervical 3 Stroma

cervical

Les paramegravetres

Les meilleurs plans drsquoeacutetude des paramegravetres sont le plan coronal et le plan

axial

En pondeacuteration T2 ils apparaissent hyperintenses par rapport au stroma

fibreux

En pondeacuteration T1 les paramegravetres sont hyperintenses par rapport au col

En pondeacuteration T1 avec injection de Gadolinium le rehaussement est

intense

17

Figure 9 coupe coronale en pondeacuteration T2 passant par le col montrant les paramegravetres (flegraveches

rouges)

4 Les autres moyens drsquoimagerie [12]

41 Leacutechographie transvaginale et transrectale

Leacutechographie transvaginale transrectale est geacuteneacuteralement reacutealiseacutee par le

gyneacutecologue traitant avec lavantage decirctre facilement disponible agrave faible coucirct

Lapproche transrectale est une option preacutefeacutereacutee par rapport agrave linsertion

transvaginale de la sonde dans le cas de tumeur volumineuse pour reacuteduire le

risque de saignement de la partie exophytique de la tumeur et permet une

meilleure analyse de la partie distale du col de luteacuterus souvent entraveacutee par des

artefacts en raison de saignements tumoraux de tissu friable neacutecrotique et de

contact entre la sonde et la tumeur

18

La tumeur se preacutesente geacuteneacuteralement comme une masse hyper ou

isoeacutechogegravene (par rapport au stroma environnant) dans les adeacutenocarcinomes et

hypoeacutechogegravene dans les carcinomes eacutepidermoiumldes [13]

La performance diagnostique rapporteacutee de leacutechographie transvaginale ou

transrectale pour leacutevaluation de la taille de la tumeurgt 4 cm la profondeur de

linvasion stromale (tumeur envahissantgt 23 de la paroi) et linvasion

parameacutetriale est globalement assez bonne lorsque reacutealiseacutees dans des centres

expeacuterimenteacutes Cependant leacutechographie est particuliegraverement sujette aux

variations inter-observateurs En raison du petit champ de vision et une

profondeur de peacuteneacutetration limiteacutee leacutechographie endovaginale ou endeorectale

nest pas consideacutereacutee comme approprieacutee pour leacutevaluation des meacutetastases

ganglionnaires pelviennes et lombo-aortiques

42 Le scanner

Dans le cancer du col de luteacuterus localement avanceacute ou agrave un stade preacutecoce

de la maladie avec des ganglions lymphatiques suspects en IRM pelvienne la

TDM thoraco-abdomino-pelvienne est largement utiliseacutee dans le bilan

diagnostique pour la deacutetection des meacutetastases ganglionnaires et agrave distance

Lacquisition se fait dans le plan axial perpendiculaire au grand axe du corps

avec reconstruction multiplanaire Un contraste intraveineux est normalement

recommandeacute Les tumeurs primitives lorsquelles sont visibles sur le scanner

sont leacutegegraverement hypodense ou isodense par rapport au tissu stromal et

myomeacutetrial Pour la stadification locale la tomodensitomeacutetrie est depuis

longtemps consideacutereacutee comme infeacuterieure agrave lIRM en raison de sa faible reacutesolution

en contraste Pour leacutevaluation de latteinte parameacutetriale et des meacutetastases

ganglionnaires pelviennes la tomodensitomeacutetrie pelvienne est limiteacutee pour

deacutefinir avec preacutecision leacutetendue de la tumeur

19

43 PET-scanner

Tomographie par eacutemission de positrons (PETCT) combine deux techniques

dimagerie visualisant simultaneacutement les caracteacuteristiques tumorales agrave la fois

morphologiques et meacutetaboliques permettant ainsi le co-enregistrement des

donneacutees structurelles et fonctionnelles dans les images fusionneacutees (Fig 3) La

TEP-CT est de plus en plus utiliseacutee dans la stadification preacuteopeacuteratoire de divers

cancers y compris gyneacutecologiques [14]

Le radiotraceur le plus courant est le fluorodeacutesoxyglucose (18F-FDG) un

analogue du glucose qui saccumule preacutefeacuterentiellement dans les tissus malins en

raison de son taux plus eacuteleveacute de glycolyse Cependant en raison des limites de

la reacutesolution spatiale il est peu probable que le FDG PET-CT remplace lIRM

pour leacutevaluation de leacutetendue locale de la tumeur

Pour la deacutetection des meacutetastases ganglionnaires pelviennes le PET-CT

bien que produisant des performances diagnostiques leacutegegraverement infeacuterieures que

la biopsie du ganglion sentinelle semble surpasser lIRM conventionnelle la

tomodensitomeacutetrie et leacutechographie ce qui en fait une meacutethode dimagerie non

invasive tregraves inteacuteressante en particulier pour les patients agrave haut risque de maladie

meacutetastatique[15]

La capaciteacute didentifier les ADPs est cependant largement affecteacutee par la

taille des ganglions lymphatiques sensibiliteacutes de 100 pour une taillege 10 mm

67 pour une taille 5ndash9 mm et 13 dans les ganglions meacutetastatiques de taille

le4 mm Autre inconveacutenient de la meacutethode est le pourcentage eacuteleveacute de

deacutecouvertes fortuites non speacutecifiques appelant agrave des investigations

suppleacutementaires et donc une augmentation des coucircts

20

44 PET-IRM

La FDG PET-IRM est une nouvelle technique dimagerie hybride

permettant lacquisition simultaneacutee dimages IRM offrant une excellente

reacutesolution en contraste des tissus mous donnant des informations

morphologiques agrave haute reacutesolution combineacutees avec des images TEP fournissant

des informations meacutetaboliques pour le mecircme tissu Sur les quelques eacutetudes

explorant la valeur de la TEP-IRM au FDG lors du bilan diagnostique primaire

chez les patients atteints dun cancer du col de luteacuterus une eacutetude a rapporteacute une

sensibiliteacute et une speacutecificiteacute plus eacuteleveacutees pour lidentification des meacutetastases

ganglionnaires et des meacutetastases agrave distance pour la TEP-IRM par rapport agrave celle

de IRM seule [16]

III Mateacuteriels et meacutethodes

1 Objectifs de lrsquoeacutetude

Montrer les performances de lrsquoIRM dans lrsquoeacutevaluation de lrsquoextension

locoreacutegionale du cancer du col de l`uteacuterus

Illustrer les correspondances en IRM des stades de la classification FIGO

Analyser les donneacutees de la litteacuterature concernant l`apport et les limites de

l`IRM dans le bilan d`extension du cancer du col uteacuterin

2 Seacutelection des patients

-Ont eacuteteacute incluses

Toutes les patientes ayant un cancer du col de luteacuterus de tout type

histologique ayant beacuteneacuteficieacute d`une IRM pelvienne pour bilan dextension

-Ont eacuteteacute exclues

Les patientes ayant beacuteneacuteficieacute dune IRM pour bilan de suivi

21

3 Recueil des donneacutees

Etude reacutetrospective de 28 IRM pelviennes reacutealiseacutees au service de

Radiologie de l`hocircpital d`Enfants de Rabat (HER)

Les cas ont eacuteteacute collecteacutes sur une peacuteriode de 2 ans de janvier 2018 agrave deacutecembre

2020 chez des patientes admises au niveau des services de gyneacutecologie de la

materniteacute Souissi et de l`INO mais aussi d`autres hocircpitaux du secteur publique et

priveacute

On a reacutealiseacute une recherche sur le Pacs et au service des archives

4 Technique IRM

Les examens IRM ont eacuteteacute reacutealiseacutes avec un appareil Philips 3 Tesla Les

patientes eacutetaient agrave jeucircn entre 4 et 6h au moment de l examen reacutealiseacute en

deacutecubitus antenne phased-array

Le protocole IRM

Seacutequence TSE T2 sans saturation de graisse centreacutee sur le pelvis avec un

champ d`exploration allant de la charniegravere recto-sigmoiumldienne en haut agrave la

symphyse pubienne en bas et aux aires ganglionnaires iliaques lateacuteralement

Epaisseur de coupe 4-5mm

3 plans de coupe

Sagittal strict eacutetude de l`extension agrave l`uteacuterus et au vagin

Axial perpendiculaire agrave l`axe du col

Coronal parallegravele au grand axe du col

Seacutequence TSE T2 sur l abdomen axiale et coronale exploration

ganglionnaire

22

Seacutequence TSE T1 sans et avec saturation de graisse avant et apregravesinjection

de cheacutelates de Gadolinium en mode dynamique en coupes axiales

Seacutequence de diffusion

5 Paramegravetres eacutetudieacutes

Les donneacutees enregistreacutees dans les dossiers ont eacuteteacute exploiteacutees et analyseacutees

notamment des caracteacuteristiques eacutepideacutemiologiques cliniques et paracliniques

Sur la base des donneacutees IRM toutes les patientes ont eacuteteacute classeacutees selon la

classification FIGO IRM

Une fiche d`exploitation a eacuteteacute eacutetablie pour recueillir et analyser les

diffeacuterentes donneacutees

6 Fiche drsquoexploitation

23

7 limites meacutethodologiques

Comme toute eacutetude reacutetrospective les difficulteacutes rencontreacutees eacutetaient lieacutees agrave

lrsquoexploitation des dossiers notamment le manque de certaines donneacutees telles que

les donneacutees eacutepideacutemiologiques cliniques et paracliniques

IV Reacutesultats

1 Etude eacutepideacutemiologique

11 Reacutepartition selon lrsquoacircge

Lrsquoacircge moyen au moment de la deacutecouverte du cancer du col est de 59ans

avec des acircges extrecircmes allant de 38 ans agrave 84ans

La tranche drsquoacircge de 55-64 ans est preacutedominante 9 patientes soit 32

Figure 10 histogramme illustrant la reacutepartition des cas par tranche drsquoacircge

0

1

2

3

4

5

6

7

8

9

10

0-39 40-44 45-54 55-64 65-75 gt75

reacutepartition des patientes selon lrsquoacircge

24

12 Indice de masse corporelle

La majoriteacute des patientes eacutetaient en surpoids avec un IMC moyen de 29

kgm2

13 Statut hormonal

65 des femmes eacutetaient meacutenopauseacutees au moment du diagnostic

14 Facteurs de risque

141 Age du premier rapport sexuel

Il a eacuteteacute preacuteciseacute en se reacutefeacuterant agrave lrsquoacircge du mariage avant 20 ans chez 9

patientes et apregraves 20 ans chez 8 patientes Il nrsquoa pas eacuteteacute preacuteciseacute chez 11 patientes

142 Contraception orale

Sept patientes ont rapporteacute la notion de prise de CO Elle nrsquoa pas eacuteteacute

preacuteciseacutee chez 13 patientes

143 Infections geacutenitales agrave reacutepeacutetition

Cette notion a eacuteteacute preacuteciseacutee dans seulement 10 cas 3 patientes ont rapporteacute

la notion drsquoIST agrave reacutepeacutetition

144 Tabagisme

Une seule patiente a rapporteacute ecirctre fumeuse

145 Nombre de gestes et de pariteacute

La majoriteacute des patientes soit 75 eacutetaient multigestes et 69 multipares

25

V Caracteacuteristiques diagnostiques

1 Signes reacuteveacutelateurs

Les manifestations cliniques conduisant au diagnostic eacutetaient comme suit

Lrsquoheacutemorragie geacutenitale motif majeur de consultation retrouveacutee chez 26

malades Elle eacutetait spontaneacutee dans 45 des cas et provoqueacutee dans 55

des cas

Les leucorrheacutees ont eacuteteacute noteacutees dans 11 cas soit 39

Les douleurs pelviennes dans 8 cas soit 30

Les signes urinaires dans 5 cas soit 17

Les signes digestifs dans 3 cas soit 10

Tableau 1 les signes fonctionnels

Signes cliniques Nombre de cas pourcentage

Meacutetrorragies 26 93

Leucorrheacutees 11 39

Douleurs pelviennes 8 30

Autres 8 30

2 Deacutelai de consultation

Les reacutesultats de notre eacutetude montrent un retard de consultation chez nos

malades En effet 11 patientes ont consulteacute apregraves une anneacutee de lrsquoapparition des

symptocircmes soit 39

26

Figure 11 Graphique montrant la reacutepartition des patientes selon de le deacutelai de consultation

3 Etude anatomopathologique

Le type histologique a eacuteteacute deacutetermineacute par une biopsie du col On a retrouveacute

deux types histologiques le carcinome eacutepidermoide (26cas) et

lrsquoadeacutenocarcinome (2 cas)

31 Reacutesultats de lrsquoIRM pelvienne

311 Taille de la tumeur

La taille moyenne de la tumeur du col uteacuterin est estimeacutee agrave 61mm avec des

extrecircmes compris entre 11mm et 143mm

Le pourcentage de leacutesions de moins de 40mm repreacutesentait 25

Le pourcentage de leacutesions deacutepassant 10cm eacutetait de 10

Deacutelai de consultation

lt6mois

6 -12mois

gt12mois

27

Figure 12 Histogramme montrant la reacutepartition des cas en fonction de la taille tumorale

4 Classification FIGO IRM

Figure 13 Histogramme illustrant la reacutepartition des patientes en fonction du staging tumoral

FIGO

0

10

20

30

40

50

60

0 - 40mm 41 - 70mm 71 - 100mm 101 - 130mm

Reacutepartition des cas en fonction de la taille tumorale

0

5

10

15

20

25

30

35

stade I stade II stade III stade IV

Staging tumoral selon la classification FIGO

Staging tumoral selon laclassification FIGO

28

a- Tumeur strictement localiseacutee au col uteacuterin (stade I)

Dans notre seacuterie les petits stades (IA et IB) eacutetaient retrouveacutes chez 5

patientes soit 17

b- Extension aux deux tiers supeacuterieurs du vagin et ou extension parameacutetriale

(stade II)

Lrsquoenvahissement parameacutetrial eacutetait retrouveacute chez 8patientes soit 32 des cas

c- Tumeur atteignant le tiers infeacuterieur du vagin et ou la paroi pelvienne et ou

preacutesence drsquoune hydroneacutephrose (stade III)

Retrouveacute chez 7 patientes (25)

Le stade IIIA avec une tumeur atteignant le tiers infeacuterieur du vagin a eacuteteacute

retrouveacute chez 01 patiente

Le stade IIIB avec une leacutesion atteignant la paroi pelvienne et ou une

hydroneacutephrose a eacuteteacute retrouveacute chez 01 patiente

Le stade IIIC comprenant en plus lrsquoatteinte ganglionnaire pelvienne

(IIIC1) ou lombo-aortique (IIIC2) a eacuteteacute retrouveacute chez 5 patientes

d- Tumeur deacutepassant le pelvis ou atteignant la vessie et ou le rectum (stade

IV) (25)

Retrouveacute chez 7 patientes

Leacutesion atteignant la vessie et ou le rectum (stade IVA) a eacuteteacute retrouveacutee

chez 6 patientes

Meacutetastase agrave distance (carcinose peacuteritoneacuteale) retrouveacutee chez 01 patiente

29

VI Discussion

1 Donneacutees geacuteneacuterales

11 Age au moment du diagnostic

Le cancer du col de lrsquouteacuterus est un cancer de la femme jeune pouvant

apparaicirctre agrave partir de 20ans Lacircge meacutedian au moment du diagnostic est de

53ans dans la litteacuterature[17]Dans notre seacuterie lrsquoacircge moyen du diagnostic est de

59ans

12 Facteurs de risque

Linfection agrave lrsquoHPV semble ecirctre un facteur de risque important mais pas

une cause suffisante de cancer du col de luteacuterus [18] Les modegraveles de

pathogenegravese cervicale impliquent une infection persistante causeacutee par lHPV agrave

haut risque ainsi que des cofacteurs qui augmentent le risque de cancer du col de

luteacuterus [19]

Dans notre eacutetude la recherche de lrsquoHPV na pas eacuteteacute reacutealiseacutee

La grande multipariteacute lrsquoacircge preacutecoce des premiers rapports sexuels la

multipliciteacute de partenaires sexuels et le tabagisme semblent ecirctre des cofacteurs

[20 21 22 23 24]

Dans notre seacuterie lrsquoacircge de la premiegravere grossesse la multipliciteacute des

partenaires sexuels nrsquoont pas eacuteteacute preacuteciseacutes Par contre nous avons une

preacutedominance de femmes multipares qui repreacutesentent 69

Quant au tabagisme aucune patiente nrsquoa rapporteacute cette notion

Autre FDR est le bas NSE dont deacutecoule la mauvaise alimentation

lrsquohygiegravene deacutefectueuse et lrsquoignorance des comportements preacuteventifs [25 26]

30

VII Diagnostic positif

1 Etude clinique [2728]

11 Cancer in situ

Habituellement asymptomatique deacutecouvert fortuitement lors drsquoun frottis

cervico-vaginal de deacutepistage

12 Cancer invasif

-les meacutetrorragies sont le maicirctre symptocircme du cancer du col uteacuterin

Habituellement provoqueacutees mais elles peuvent ecirctre spontaneacutees

-les leucorrheacutees deuxiegraveme symptocircme le plus freacutequent Elles sont le plus

souvent purulentes et parfois strieacutees de sang

- les douleurs pelviennes les troubles urinaires ou digestifs sont rencontreacutees

dans les formes avanceacutees

13 Dans notre seacuterie

Les signes reacuteveacutelateurs retrouveacutes eacutetaient majoritairement repreacutesenteacutes par les

meacutetrorragies dans 92 des cas suivies par les leucorrheacutees dans 40 des cas et

les douleurs pelviennes qui eacutetaient retrouveacutees dans 30 des cas

14 Diagnostic histologique [29 30 31]

141 FCV

Examen simple faisant partie de lrsquoexamen gyneacutecologique permettant de

deacutepister les leacutesions preacute-cancereuses Le preacutelegravevement doit inteacuteresser lrsquoorifice

cervical externe et lrsquoendocol Il existe deux techniques la technique

conventionnelle et la technique en couche mince Cette derniegravere permettant

d`eacutetudier plusieurs lames et de rechercher lrsquoADN de lrsquoHPV

31

La classification repose actuellement sur le systegraveme de BETHESDA qui

permet de classer les anomalies malpighiennes en correacutelation avec les leacutesions

histologiques

Quant agrave lrsquoadeacutenocarcinome le FCV nrsquoeacutevoque le diagnostic que dans 45 agrave

66 des cas

Dans notre seacuterie seules 3 patientes (10) ont beacuteneacuteficieacute drsquoun FCV en raison

du diagnostic agrave un stade avanceacute neacutecessitant une biopsie cervicale drsquoembleacutee

142 Colposcopie

Cette technique permet de repeacuterer des anomalies de la muqueuse cervicale

et drsquoen preacuteciser la topographie afin de diriger les biopsies

143 Biopsie

La biopsie est le seul examen qui confirme le diagnostic Elle doit

inteacuteresser la ligne de transformation ougrave deacutebute la majoriteacute des leacutesions preacute-

cancereuses Dans notre seacuterie toutes les patientes ont beacuteneacuteficieacute drsquoune biopsie

144 Conisation

Technique chirurgicale qui consiste en lrsquoablation drsquoun fragment du col de

lrsquouteacuterus en forme de cocircne Elle constitue le traitement de reacutefeacuterences des leacutesions

intra-eacutepitheacuteliales du col uteacuterin et de certains carcinomes micro-invasifs Elle est

eacutegalement reacutealiseacutee dans un but diagnostic en cas de discordance cyto-

histologique

VIII Etude anatomopathologique

Sur le plan anatomopathologique on distingue deux grands types

neacuteoplasiques

Lrsquohistologie malpighienne (eacutepidermoide ou spinocellulaire) repreacutesente

entre 85 et 90 des cas

32

Lrsquoadeacutenocarcinome repreacutesente entre 8 et 12 des caslt4gt

Autre carcinome le carcinome adeacutenosquameux ougrave srsquoassocient un

contingent de carcinome eacutepidermoide et drsquoadeacutenocarcinome

Les autres types histologiques sont retrouveacutes rarement Il srsquoagit des

sarcomes des meacutelanomes et des cancers agrave cellules claires

Les reacutesultats de notre seacuterie concordent avec les donneacutees de la litteacuterature

IX Apport de lrsquoIRM dans le bilan dextension du cancer du col

uteacuterin

1 Enjeux de lrsquoIRM

LIRM est actuellement une modaliteacute dimagerie largement utiliseacutee dans la

stadification initiale du cancer du col de luteacuterus Elle a eacuteteacute noteacute 8 sur 9 selon les

critegraveres de pertinencepar lAmerican College of Radiology (ACR) en matiegravere de

staging du cancer invasif du col uteacuterin [32] La preacutecision globale de la

stadification de lIRM varie de77 agrave 90 [33 34]

Elle permet de mettre en eacutevidence les facteurs pronostiques qui aident au

choix theacuterapeutique tout en eacutevitant des proceacutedures invasives

Elle permet de preacuteciser la forme le volume lrsquoorientation et les rapports de

la tumeur optimisant ainsi le traitement par radiotheacuterapie

2 Aspects pathologiques en IRM

21 Aspects IRM de la tumeur[35 36 37]

En seacutequence pondeacutereacutee T1 apparaicirct en isosignal par rapport au col uteacuterin

et est donc non visible

En seacutequence pondeacutereacutee T2 la tumeur est visible sous la forme drsquoune

masse bourgeonnante en hypersignal modeacutereacute contrastant avec lrsquohyposignal

du stroma cervical fibreux

33

En imagerie de diffusion elle apparaicirct en hypersignal en pondeacuteration

b1000 en raison de la diminution du coefficient d`ADC dans le tissu

tumoral par rapport au tissu normal

En seacutequences dynamiques injecteacutees la tumeur se rehausse de faccedilon

preacutecoce et intense par rapport au col uteacuterin normal avec un lavage tardif

Figure 14 IRM en coupe axiale T1 (A) sagittale T2 (B) et apregraves injection de Gadolinium (C)

montrant un processus du col uteacuterin en isosignal T1 en hypersignal modeacutereacute T2 se rehaussant de

faccedilon intense apregraves injection de Gadolinium

34

22 Deacutetection tumorale en IRM[38 39 40]

Une tumeur nrsquoest habituellement visible agrave lrsquoIRM qursquoagrave partir du stade IB

Ainsi un cancer du col peut ecirctre positif sur le frottis sans image IRM

En seacutequence T2 95 des tumeurs cervicales invasives sont deacutetecteacutees

En seacutequences de diffusion et en seacutequences dynamiques injecteacutees peuvent

ecirctre visibles les leacutesions microinvasives (stade IA)

23 Mesure de la taille tumorale [34 41 4243]

La deacutetermination de la taille tumorale se fait sur les trois plans de lrsquoespace

Bien que lrsquoestimation de la taille tumorale soit drsquoabord clinique lrsquoIRM vient

optimiser les capaciteacutes de deacutefinition du volume et de mesure de la tumeur avec

une preacutecision de 95

La taille tumorale est un facteur pronostique important En effet les

tumeurs de grande taille sont associeacutees agrave une forte incidence drsquoextension extra-

uteacuterine et drsquoatteinte ganglionnaire

Dans notre seacuterie le diamegravetre maximal tumoral eacutevalueacute par lrsquoIRM eacutetait en

moyenne de 61mm ce qui rejoint les seacuteries nationales mais deacutepasse la moyenne

retrouveacutee dans les pays deacuteveloppeacutes(46mm)

24 Extension aux organes de voisinage

241 Invasion de lrsquoorifice cervical interne [44 45 46]

Lrsquoorifice cervical interne nrsquoest pas explorable cliniquement LrsquoIRM a une

bonne sensibiliteacute et speacutecificiteacute pour eacutevaluer lrsquoextension au corps uteacuterin Il srsquoagit

drsquoun facteur pronostic important car associeacute agrave une augmentation de lrsquoincidence

des meacutetastases ganglionnaires

35

242 Extension au vagin[47]

Lrsquoextension au vagin est eacutevaluable de maniegravere fiable par le clinicien

LrsquoIRM a cependant une sensibiliteacute supeacuterieure pour deacutepister les atteintes

vaginales La seacutemiologie IRM de lrsquoextension vaginale correspond agrave

lrsquointerruption de lrsquohyposignal T2 de la paroi vaginale remplaceacutee par un

eacutepaississement tissulaire parieacutetal en hypersignal T2 Il faut preacuteciser le niveau de

la zone envahie (deux tiers supeacuterieurs ou tiers infeacuterieurs du vagin IIA versus

IIIA)

243 Extension aux paramegravetres[48 49]

Elle doit ecirctre eacutevalueacutee avec preacutecision dans la mesure ougrave son atteinte exclut

la possibiliteacute drsquoun traitement chirurgical La visibiliteacute de lrsquoanneau hypointense

fibreux du col en T2 sur toute sa circonfeacuterence correspond agrave lrsquoabsence

d`envahissement parameacutetrial Celui-ci est suspecteacute lorsque ce cintre est

interrompu lateacuteralement Lrsquoenvahissement est eacutevoqueacute eacutegalement si lrsquointerface

tumeur-paramegravetre est irreacuteguliegravere par la preacutesence de spicules lineacuteaires dans la

graisse parameacutetriale peacuteritumorale et en cas drsquoengainement des vaisseaux peacuteri-

uteacuterins

36

Dans notre eacutetude lrsquoenvahissement parameacutetrial repreacutesentait 78 des cas

Figure 15IRM en coupe axiale sp T2 montrant un processus du col uteacuterin envahissant les

paramegravetres

244 Extension agrave la paroi et aux uretegraveres[50]

Lrsquoatteinte de la paroi pelvienne se deacutecrit quand la tumeur se situe agrave moins

de 3mm des muscles obturateur interne releveur de lrsquoanus piriforme ou des

vaisseaux iliaques internes

Elle est deacutefinie par la disparition du plan graisseux para-musculaire et la

preacutesence drsquoun hypersignal T2 dans le muscle qui se rehausse apregraves injection de

produit de contraste en continuiteacute avec la tumeur

Une ureacuteteacutero-hydroneacutephrose doit toujours ecirctre rechercheacutee et doit faire

reacutealiser une seacutequence axiale T2 rapide jusqursquoaux hiles reacutenaux Une extension

directe ou une compression de lrsquouretegravere signent lrsquoinvasion ureacuteteacuterale

245 Extension agrave la vessie et au rectum [48 51]

LrsquoIRM a une sensibiliteacute estimeacutee entre 71 et 100 et une speacutecificiteacute entre

88 et 91 pour le diagnostic des atteintes veacutesicale ou rectale

37

Lrsquoenvahissement veacutesical ou rectal est deacutecrit lorsqursquoil ya une interruption

totale du signal hypointense de leurs parois remplaceacute par un hypersignal T2 un

effacement de lrsquointerface graisseuse entre le col uteacuterin et la vessie et ou rectum

ou la preacutesence drsquoune masse intra-luminale

Leacutepaississement uniforme hyperintense en T2 de la vessie ou de la paroi

rectale est plus suggestif dun œdegraveme que de linvasion tumorale

La persistance drsquoun lisereacute graisseux indemne entre la tumeur et la paroi

veacutesicale et ou rectale est un signe fiable de non envahissement

Figure 16 IRM en coupes sagittales T2 et T1Gadolinium montrant une masse du col uteacuterin

envahissant la vessie

38

Figure 17 IRM coupe sagittale T2 montrant un processus du col uteacuterin envahissant le rectum

25 Extension extra-pelvienne[52 53]

Lrsquoextension meacutetastatique se fait geacuteneacuteralement vers les poumons le foie les

surreacutenales le peacuteritoine ou les os

Lrsquoabdomen peut ecirctre eacutevalueacute par lrsquoeacutechographie abdominale la TDM ou

lrsquoIRM

Les meacutetastases osseuses ont une incidence de 11 et sont rechercheacutes par

la radiographie standard la TDM ou la scintigraphie osseuse LrsquoIRM reste une

excellente meacutethode pour eacutevaluer la moelle osseuse

En pratique le bilan drsquoextension agrave distance est fondeacute sur la TDM thoraco-

abdomino-pelvienne

39

Figure 18 IRM en coupes sagittales T2 et T1 GADO montrant une masse du col uteacuterin avec

carcinose peacuteritoneacuteale

26 Atteinte ganglionnaire[54 55 56 57 58 59]

Le bilan ganglionnaire est un temps capital du bilan drsquoextension car il

repreacutesente un facteur pronostic important Ainsi selon une eacutetude du

Gynecologic Oncology Group la preacutesence drsquoADP lombo-aortique constitue le

deuxiegraveme facteur pronostique de survie apregraves la taille de la tumeur

Lrsquoeacutetude doit analyser systeacutematiquement les aires ganglionnaires inguinales

iliaques communes externes et internes obturatrices preacute-sacreacutees et lombo-

aortiques Les critegraveres morphologiques de ganglions suspects sont repreacutesenteacutes

essentiellement par la taille avec un seuil supeacuterieur agrave 10mm de petit axe la

forme arrondie et la prise de contraste annulaire deacutefinissant une neacutecrose centrale

LrsquoIRM avec la seacutequence de diffusion b1000 a un inteacuterecirct dans le repeacuterage des

ganglions mais manque de speacutecificiteacute pour la deacutetermination du caractegravere

tumoral Le problegraveme majeur de la deacutefinition drsquoune adeacutenopathie sur des critegraveres

de taille et de morphologie est que dans plus de 70 des cas les micro-

meacutetastases ne sont pas identifieacutees et que parmi les adeacutenopathies deacutecrites

certaines sont inflammatoires

40

3 Stades FIGO en IRM

Jusquen 2018 la stadification du cancer du col uteacuterin eacutetait cliniquement

eacutetablie sur la base de la classification FIGO 2009 Cependant en 2018 le comiteacute

doncologie gyneacutecologique de la FIGO a proceacutedeacute agrave des reacutevisions pour permettre

lattribution des stades en fonction de limagerie et des reacutesultats pathologiques

lorsque disponibles [60]

1 Le stade IA nrsquoest pas deacutetectable en IRM et correspond agrave un cancer invasif

identifieacute seulement au microscope et envahissement du stroma de

profondeur maximum de 5mm

2 Stade IB

Tumeur deacutetectable cliniquement localiseacutee au col uteacuterin mesurant plus de 5mm

Elle apparaicirct en signal intermeacutediaire T1 hypersignal T2 par rapport au

signal du col avec respect de lrsquoanneau stromal fibreux cervical en hyposignal T2

autour de la tumeur

Lrsquoenjeu de lrsquoIRM agrave ce stade est drsquoeacutevaluer la taille tumorale

IB1 5mm geT lt 2 cm

IB2 2cm le Tlt 4cm

IB3 T ge 4 cm

41

Figure 19 Cancer du col uteacuterin stade IB1

Coupes sagittales en sp T2 et T1 gadolinium tumeur cervicale lt2cm agrave extension locale

endocervicale

Figure 20 Cancer du col uteacuterin stade IB2

Envahissement du stroma fibreux cervical en signal intermeacutediaire T2 rehausseacute de faccedilon

modeacutereacutee apregraves injection de taille lt 4cm eacutetendue agrave l isthme sans franchissement de la

musculeuse

42

3 Stade IIA et III A

Extension tumorale au-delagrave du col avec envahissement vaginal limiteacute au

23 supeacuterieurs pour le stade IIA et arrivant au tiers infeacuterieur pour le stade IIIA

Repegraveres anatomiques

o 13 sup = culs de sac vaginaux

o 13 moyen = jusqursquoau plancher veacutesical

o 13 infeacuterieur = en regard de lrsquouregravetre

En IRM lrsquoatteinte vaginale est repreacutesenteacutee par une interruption localiseacutee de

lrsquohyposignal T2 de la paroi vaginale etou un eacutepaississement parieacutetal en

hypersignal T2

Lrsquoenjeu de lrsquoIRM est faible car lrsquoatteinte vaginale est tregraves bien eacutevalueacutee

cliniquement

Figure 21 tumeur du col classeacutee IIIA

Coupes sagittales en sp T2 et T1 Gadolinium tumeur envahissant les portions

corporeacuteo-isthmiques de l`uteacuterus et envahissant le vagin sur toute sa longueur

43

4 Stade IIB

Extension tumorale au-delagrave du col avec envahissement parameacutetrial

En IRM lrsquoenvahissement parameacutetrial se traduit par une interruption

complegravete de lrsquoanneau stromal fibreux cervical avec masse ou signal tumoral

envahissant le paramegravetre

Dans la litteacuterature lrsquoIRM a une sensibiliteacute de 39 agrave 86 et une speacutecificiteacute de

93 pour lrsquoeacutevaluation de lrsquoextension parameacutetriale avec une preacutecision

diagnostique moyenne de 88[61 62]

Lrsquoextension parameacutetriale est un des eacuteleacutements les plus difficiles agrave eacutevaluer

dans le bilan drsquoextension et constitue un facteur pronostique majeur qui contre-

indique la chirurgie initiale

Afin drsquoameacuteliorer les performances diagnostiques de lrsquoIRM dans

lrsquoeacutevaluation parameacutetriale il est recommandeacute de toujours reacutealiser des coupes

axiales T2 perpendiculaires agrave lrsquoaxe du col uteacuterin pour analyser lrsquoanneau fibreux

sur toute sa circonfeacuterence avec des coupes fines de lrsquoordre de 3 agrave 5mm et utiliser

une antenne endovaginale[62]

44

Figure 22 cancer du col uteacuterin classeacute IIB

IRM en coupe coronale T2 (A) sagittale T2 (B) axiales T2 (C)et T1

Gado (D) Processus du col uteacuterin responsable d`une rupture du cintre

cervical avec extension vers les paramegravetres

45

Figure 23 tumeur cervicale stade IIB

Coupes axiale et sagittale en sp T2 effacement du cintre fibreux avec envahissement

des paramegravetres

5 Stade IIIB

Extension de la tumeur agrave la paroi pelvienne notamment les muscles

eacuteleacutevateurs de lrsquoanus obturateur etou piriforme

La mise en eacutevidence drsquoune dilatation ureacuteteacuterale correspond eacutegalement au

stade IIIB

6 Stade IIIC

Extension ganglionnaire pelvienne IIIC1 ou para-aortique sous reacutenale IIIC2

indeacutependamment de la taille et de lrsquoeacutetendue de la tumeur avec notations r

(imagerie) et p (parthologie) pour indiquer la meacutethode utiliseacutee pour confirmer

cette atteinte

46

Figure 24 tumeur du col uteacuterin stade IIIC

IRM en coupe axial T1 gadolinium et coronale sp T2 montrant un processus cervical

uteacuterin responsable d une rupture du cintre cervical avec extension aux paramegravetres et

adeacutenopathies iliaques internes bilateacuterales de 20mm de petit axe

7 Stade IVA

Extension tumorale aux organes de voisinage notamment la vessie et le

rectum

Lrsquoenvahissement veacutesical et rectal (plus rares) se traduisent par des parois

nodulaires ou irreacuteguliegraveres une masse se prolabant dans la lumiegravere ou un simple

hypersignal parieacutetal avec disparition des interfaces graisseuses entre la tumeur et

la vessie etou le rectum

LrsquoIRM est supeacuterieure au staging FIGO clinique qui sous-estime

lrsquoenvahissement veacutesico-rectal

47

Figure 25 cancer du col uteacuterin classeacute IVA

IRM en coupes axiales sp T2 et T1 Gadolinium processus tumoral du col uteacuterin

envahissant la paroi veacutesicale posteacuterieure

8 Stade IVB

Extension tumorale agrave distance principalement heacutepatique

Extension ganglionnaire inguinaleet ou para-aortique au-dessus de la veine

reacutenale

Le bilan drsquoextension agrave distance exhaustif neacutecessite un scanner thoraco-

abdomino-pelvien

LrsquoIRM reste supeacuterieure au scannerpour lrsquoeacutevaluation ganglionnaire gracircce agrave

son excellente reacutesolution en contraste[61]

48

Figure 26 Carcinose peacuteritoneacuteale chez une patiente suivie pour cancer du col uteacuterin

49

X Modaliteacutes theacuterapeutiques

La prise en charge du cancer du col repose essentiellement sur la chirurgie

ou la radiotheacuterapie la chimiotheacuterapie eacutetant une arme compleacutementaire

Les stades preacutecoces sont traiteacutes par chirurgie en optant selon le stade de la

maladie pour la conisation lrsquohysterectomie simple totale ou radicale

Le tableau 2 reacutesume les nouvelles recommandations de prise en charge du

cancer du col selon la FIGO

Tableau 2 prise en charge du cancer du col uteacuterin en fonction du stade selon la feacutedeacuteration

internationale de gyneacutecologie obsteacutetrique [63]

50

XI Compte rendu IRM

Le compte-rendu drsquoune IRM pelvienne reacutealiseacutee pour un bilan drsquoextension

doit comporter les informations suivantes

Renseignements cliniques et indication

Technique

Reacutesultats

Topographie de la leacutesion

Taille tumorale dimension des trois plus grands diamegravetres

Extension vaginale gt ou lt deux tiers supeacuterieur du vagin

Extension parameacutetriale

Extension isthmique endomeacutetriale

Infiltration des ligaments uteacutero-sacreacutes

Extension veacutesicale rectale

Existence drsquoune dilatation ureacuteteacuterale et des caviteacutes reacutenales

Extension ganglionnaire pelvienne et lombo-aortique

Invasion ou non de la paroi pelvienne

Meacutetastases agrave distance (osseuses heacutepatiques)

Autres leacutesions mineures de deacutecouverte fortuite et variantes congeacutenitales

Preacuteciser si la veine reacutenale gauche est preacute ou reacutetro-aortique

Conclusion

Regrouper les eacuteleacutements deacutecisionnels positifs tout en srsquoefforccedilant

drsquoeacutetablir un statut IRM FIGO au terme de son examen

51

XII Conclusion

Selon les derniegraveres donneacutees du GLOBOCAN 2018 le cancer du col de

lrsquouteacuterus est le 4e cancer le plus freacutequent chez les femmes dans le monde et de

deuxiegraveme plus freacutequent dans les pays agrave revenu faible et intermeacutediaire Il est donc

une cause majeure de morbiditeacute et mortaliteacute par cancer

LrsquoIRM est la technique de choix pour lrsquoeacutevaluation du cancer du col uteacuterin

quel que soit le stade Elle a bien deacutemontreacute son rocircle compleacutementaire de

lrsquoexamen clinique En effet elle fournit des informations compleacutementaires agrave

lrsquoexamen clinique en identifiant les facteurs pronostiquesnotamment la taille

tumorale lrsquoextension endo-cervicale lrsquoinvasion parameacutetriale lrsquoinfiltration de la

paroi pelvienne lrsquoatteinte des organes adjacents et la preacutesence de meacutetastases

ganglionnaires ou agrave distance

Ainsi cette technique permet drsquoidentifier les patientes pouvant beacuteneacuteficier

drsquoune chirurgie conservatrice selon la preacutesence ou non drsquoune atteinte

parameacutetriale mais aussi de tracer des repegraveres pour le radiotheacuterapeute

LrsquoIRM est donc une eacutetape incontournable dans le bilan d`extension du

cancer du col de lrsquouteacuterus qui srsquoest en outre reacuteveacuteleacutee rentable car elle eacutelimine la

neacutecessiteacute drsquoune imagerie suppleacutementaire ou de proceacutedures invasives

52

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prise en charge du cancer du col de lrsquouteacuterus selon la

Feacutedeacuterationinternationale de gyneacutecologie obsteacutetrique (FIGO) Imagerie de

la Femme 29 101016jfemme201909002

60

Reacutesumeacute

61

Objectifs

Le but de notre travail eacutetait de montrer les performances de lrsquoIRM dans

lrsquoeacutevaluation de lrsquoextension locoreacutegionale du cancer du col de lrsquouteacuterus Il

srsquoagissait aussi drsquoillustrer les correspondances en IRM des stades de la

classification FIGO et drsquoanalyser les donneacutees de la litteacuterature concernant

lrsquoapport et les limites de lrsquoIRM dans le bilan drsquoextension du cancer du col uteacuterin

Mateacuteriels et meacutethodes

Etude reacutetrospective portant sur 28 patientes preacutesentant un cancer du col uteacuterin

de tout type histologique sur une peacuteriode de deux ans de janvier 2018 agrave

deacutecembre 2020 au service de radiologie de lrsquoHocircpital drsquoEnfants de Rabat

Reacutesultats

Lrsquoacircge moyen est de 59 ans avec des extrecircmes allant de 38agrave 84 ans Les

principaux signes drsquoappel cliniques eacutetaient lrsquoheacutemorragie geacutenitale chez 26

patientes les leucorrheacutees (39) et les douleurs pelviennes (30)

Le carcinome eacutepidermoiumlde est le type histologique le plus freacutequent retrouveacute dans

26 cas

LrsquoIRM pelvienne a eacuteteacute reacutealiseacutee chez toutes nos patientes La taille tumorale

moyenne eacutetait de 61 mm Les paramegravetres eacutetaient infiltreacutes dans 8 cas et le vagin

eacutetait envahi dans 8 cas Lrsquoinfiltration veacutesicale ou rectale a eacuteteacute retrouveacutee dans

07cas

Lrsquoureacuteteacutero-hydroneacutephrose a eacuteteacute retrouveacutee dans 01 cas Des adeacutenopathies

meacutetastatiques ont eacuteteacute noteacutees chez 05 patientes

Le stade FIGO IRM le plus repreacutesenteacute dans notre seacuterie est le stade IIB (32)

suivi des stades III et IV (25)

62

Conclusion

LrsquoIRM est la technique de choix pour lrsquoeacutevaluation du cancer du col uteacuterin quel

que soit le stade Elle a bien deacutemontreacute son rocircle compleacutementaire de lrsquoexamen

clinique En effet elle fournit des informations compleacutementaires agrave lrsquoexamen

clinique en identifiant les facteurs pronostiques notamment la taille tumorale

lrsquoextension endo-cervicale lrsquoinvasion parameacutetriale lrsquoinfiltration de la paroi

pelvienne lrsquoatteinte des organes adjacents et la preacutesence de meacutetastases

ganglionnaires ou agrave distance

Page 3: Mémoire - ao.um5.ac.ma

2

Sommaire 1

I Introduction 5

II Rappels utiles 6

1 Rappel anatomique [56] 6

11 Lrsquouteacuterus corps et col 6

12 Le vagin 8

13 Les paramegravetres 9

14 Le peacuteritoine 10

15 Le drainage lymphatique 11

2 IRM pelvienne 12

3 Radio-anatomie normale en IRM du col uteacuterin [3 6 10 11 38] 15

31 Muqueuse cervicale 2 Cintre fibreux peacuteri-cervical 3 Stroma

cervical 16

4 Les autres moyens drsquoimagerie [12] 17

41 Leacutechographie transvaginale et transrectale 17

42 Le scanner 18

43 PET-scanner 19

44 PET-IRM 20

III Mateacuteriels et meacutethodes 20

1 Objectifs de lrsquoeacutetude 20

2 Seacutelection des patients 20

3 Recueil des donneacutees 21

4 Technique IRM 21

5 Paramegravetres eacutetudieacutes 22

6 Fiche drsquoexploitation 22

7 limites meacutethodologiques 23

IV Reacutesultats 23

1 Etude eacutepideacutemiologique 23

11 Reacutepartition selon lrsquoacircge 23

12 Indice de masse corporelle 24

3

13 Statut hormonal 24

14 Facteurs de risque 24

141 Age du premier rapport sexuel 24

142 Contraception orale 24

143 Infections geacutenitales agrave reacutepeacutetition 24

144 Tabagisme 24

145 Nombre de gestes et de pariteacute 24

V Caracteacuteristiques diagnostiques 25

1 Signes reacuteveacutelateurs 25

2 Deacutelai de consultation 25

3 Etude anatomopathologique 26

31 Reacutesultats de lrsquoIRM pelvienne 26

311 Taille de la tumeur 26

4 Classification FIGO IRM 27

VI Discussion 29

1 Donneacutees geacuteneacuterales 29

11 Age au moment du diagnostic 29

12 Facteurs de risque 29

VII Diagnostic positif 30

1 Etude clinique [2728] 30

11 Cancer in situ 30

12 Cancer invasif 30

13 Dans notre seacuterie 30

14 Diagnostic histologique [29 30 31] 30

141 FCV 30

142 Colposcopie 31

143 Biopsie 31

144 Conisation 31

VIII Etude anatomopathologique 31

IX Apport de lrsquoIRM dans le bilan dextension du cancer du col uteacuterin 32

1 Enjeux de lrsquoIRM 32

4

2 Aspects pathologiques en IRM 32

21 Aspects IRM de la tumeur [35 36 37] 32

22 Deacutetection tumorale en IRM [38 39 40] 34

23 Mesure de la taille tumorale [34 41 42 43] 34

24 Extension aux organes de voisinage 34

241 Invasion de lrsquoorifice cervical interne [44 45 46] 34

242 Extension au vagin [47] 35

243 Extension aux paramegravetres [48 49] 35

244 Extension agrave la paroi et aux uretegraveres [50] 36

245 Extension agrave la vessie et au rectum [48 51] 36

25 Extension extra-pelvienne [52 53] 38

26 Atteinte ganglionnaire [54 55 56 57 58 59] 39

3 Stades FIGO en IRM 40

X Modaliteacutes theacuterapeutiques 49

XI Compte rendu IRM 50

XII Conclusion 51

XIII Bibliographie 52

Reacutesumeacute 60

5

I Introduction

Le cancer du col uteacuterin est le quatriegraveme cancer de la femme dans le monde

et la quatriegraveme cause de mortaliteacute par cancer chez la femme[1]

Au Maroc il constitue un problegraveme de santeacute publique Il repreacutesente le

deuxiegraveme cancer le plus freacutequent chez lafemme apregraves le cancer du sein[2]

Le cancer du col uteacuterin est induit par les papillomavirus humains (humain

papillomavirus [HPV]) oncogegravenes Les autres facteurs preacutedisposant agrave la maladie

sont la preacutecociteacute des premiers rapports et la multipliciteacute des partenaires sexuels

la multipariteacute le tabac [3]

Le carcinome eacutepidermoiumlde est le cancer du col le plus reacutepandu suivi de

lrsquoadeacutenocarcinome [4] Il existe eacutegalement drsquoautres formes histologiques tregraves

rares (sarcomes meacutelanomes lymphomes tumeurs secondaireshellip)

La clinique permet de deacutefinir le stade tumoral sur la base des critegraveres de la

Feacutedeacuteration internationale de gyneacutecologie et obsteacutetrique (FIGO) et crsquoest la

biopsie qui vient confirmer le diagnostic

Vient ensuite lrsquoIRM qui a pour rocircle drsquoeacutevaluer lrsquoextension locale et

reacutegionale de la tumeur

Limagerie par reacutesonance magneacutetique (IRM) est la modaliteacute dimagerie de

reacutefeacuterence en raison de son excellente reacutesolution en contraste pour eacutevaluer les

tissus mous pelviens en deacutetail permettant ainsi une meilleure identification de

linvasion stromale et parameacutetriale LIRM nous indique avec preacutecision le

volume la forme leacutetendue locale de la maladie et leacutetat ganglionnaire ce qui

permet au clinicien dadapter la strateacutegie theacuterapeutique[4]

6

II Rappels utiles

1 Rappel anatomique[56]

11 Lrsquouteacuterus corps et col

Lrsquouteacuterus est un organe meacutedian et impair situeacute dans la loge geacutenitale

moyenne la vessie en avant le rectum en arriegravere Il a la forme drsquoun cocircne

tronqueacute agrave sommet infeacuterieur Il preacutesente dans sa partie moyenne un

reacutetreacutecissement correspondant agrave lrsquoisthme uteacuterin

Lrsquoisthme est la portion uteacuterine intermeacutediaire situeacutee entre le corps et le col

ougrave lrsquoeacutepaisseur du myomegravetre est la plus fine en preacute-meacutenopause et disparait en

post meacutenopause Lrsquoisthme est seacutepareacute du col par lrsquoostium interne

Il est entoureacute par un tissu peacuteri-cervical contenant de nombreux ligaments

assurant la fixiteacute lateacuteralement les ligaments cardinaux (ligaments larges et

ligaments ronds) anteacuterieurement les ligaments veacutesico-uteacuterins et posteacuterieurement

les ligaments uteacutero-sacreacutes

Le col uteacuterin est un organe cylindrique qui se dresse entre le vagin en bas et

la caviteacute uteacuterine enhaut Il srsquoappuie dans un plan oblique en bas et en avant sur

la paroi posteacuterieure du vagin Il mesure 2 agrave 4cm et est entoureacute des culs de sacs

vaginaux qui deacutelimitent deux portions

La portion sus vaginale lrsquoendocol se poursuivant avec la caviteacute uteacuterine

avec laquelle elle communique par lrsquoorifice interne du col Il est tapisseacute par un

eacutepitheacutelium de type glandulaire

La portion vaginale lrsquoexocol qui fait saillie dans la caviteacute vaginaleet

communique avec le vagin par lrsquoorifice externe du col Il est tapisseacute par un

eacutepitheacutelium malpighien

La zone de jonction cylindro-squameuse entre ces deux structures est le

point de deacutepart de la plupart des cancers du col

7

Figure 1 coupe para-sagittale du pelvis montrant la structure de lrsquouteacuterus U uteacuterus V Vessie

R Rectum O Ovaire D Douglas VV Recessus veacutesico-vaginal [6]

Figure 2 coupe frontale montrant lrsquouteacuterus et les annexes[7]

8

12 Le vagin

Structure fibro-musculaire tubuleacutee oblique de bas en haut et drsquoavant en

arriegravere Il preacutesente des parois anteacuterieure et posteacuterieure accoleacutee agrave lrsquoexception de

la partie supeacuterieure ougrave il forme une cupule

Sa paroi anteacuterieure est en rapport avec la base de la vessie et lrsquouregravetre qui est

fusionneacute avec cette paroi

En arriegravere le vagin est en rapport avec le rectum

En bas il srsquoouvre dans le vestibule du peacuterineacutee en arriegravere de lrsquoorifice externe

de l`uregravetre

Lateacuteralement il reacutepond agrave la partie infeacuterieure du paramegravetre puis au muscle

releveur de lrsquoanus

Les repegraveres anatomiques 13 supeacuterieur culs de sacs vaginaux 13 moyen

plancher veacutesical 13 infeacuterieur en regard de lrsquouregravetre

9

Figure 3 Coupe sagittale du bassin montrant les repegraveres du vagin 1 Pubis 2 Vessie 3 Uretegravere

4 Vagin 5 Uteacuterus 6 Trompe uteacuterine 7 Peacuteritoine 8 Ovaire 9 Excavation recto-uteacuterine ou cul

de sac de Douglas 10 Excavation veacutesico-uteacuterine 11 Rectum 12 Sacrum 13 Disque lombo-

sacral 14 Aileron sacreacute 15 Fornix posteacuterieur du vagin 16 Relief du ligament rond [6]

13 Les paramegravetres

Il srsquoagit drsquoune Lame de tissu conjonctif tendue de lrsquoaponeacutevrose pelvienne

au col de lrsquouteacuterus qui entoure les uretegraveres et les eacuteleacutements vasculo-nerveux para-

cervicale et para-vaginale Les repegraveres anatomiques permettant de deacutelimiter les

paramegravetres sont en coupe coronale en haut le croisement de lrsquoartegravere uteacuterine et

de lrsquouretegravere qui correspond agrave la limite supeacuterieure lateacuteralement les muscles

releveurs de lrsquoanus et en dedans le col uteacuterin en haut (paracervix) la portion

supeacuterieure du vagin en bas (paravagin) En coupe axiale les paramegravetres ont une

orientation posteacuterieure oblique en dehors du bord anteacuterieur du col uteacuterin vers la

paroi pelvienne lateacuterale

10

Figure 4 Paramegravetre en coupe axiale V Vessie U Col Uteacuterin D Dougas R Rectum AV

ligament veacutesical lateacuteral P Paramegravetre VU Ligament veacutesico-uteacuterin US ligament Uteacutero-sacreacute

[6]

14 Le peacuteritoine

Il tapisse les parois pelviennes et recouvre la face supeacuterieure de la vessie le

corps uteacuterin ainsi que les faces anteacuterieures et lateacuterales du rectum Sa reacuteflexion

deacutelimite en arriegravere le cul de sac de Douglas et en avant le reacutecessus veacutesico-uteacuterin

Lateacuteralement les feuillets peacuteritoneacuteaux anteacuterieur et posteacuterieur se joignent pour

former une cloison le ligament large qui est tendu du bord lateacuteral de luteacuterus

jusquagrave la paroi pelvienne

11

Figure 5 Coupe sagittale du bassin montrant lextension du peacuteritoine marqueacute par la ligne verte

[6]

15 Le drainage lymphatique

Lextension lymphatique agrave partir de luteacuterus peut emprunter plusieurs voies

Propagation le long des vaisseaux uteacuterins vers les ganglions du paramegravetre

les chaicircnes iliaques externes et obturatrices etou les ganglions

hypogastriques

Progression en arriegravere le long des ligaments uteacutero-sacreacutes vers les ganglions

de la concaviteacute sacreacutee Le drainage lymphatique se fait vers les chaicircnes

iliaques externes et internes puis vers les chaicircnes iliaques primitives et

lombo-aortiques Les ganglions des chaicircnes iliaques primitives voire

lombo-aortiques peuvent ecirctre envahis sans atteinte d`autres relais

Le ganglion sentinelle crsquoest-agrave-dire le premier ganglion ou groupe de

ganglions drainant la reacutegion anatomique de la tumeur est situeacute dans le groupe

obturateur dans 43 des cas et dans la reacutegion iliaque externe dans 45 agrave 84

des cas

12

Lrsquoincidence et les localisations ganglionnaires ne sont pas influenceacutees par

la nature histologique du cancer du col Les laquo skip meacutetastases raquo crsquoest-agrave-dire

lrsquoenvahissement agrave distance des chaicircnes lombo-aortiques sans adeacutenopathie

pelvienne sont exceptionnelles bien que theacuteoriquement existantes dans le cancer

du col

Figure 6 Scheacutema montrant le drainage lymphatique du col uteacuterin Groupe des ganglions

primaires en bleu ordre de disseacutemination lymphatique para-cervical ndashparameacutetrialmdashobturateur

ndash iliaque externe ndash iliaque interne Groupe des ganglions secondaires en vert sacreacute ndash iliaque

primitif ndash inguinal ndash lombo-aortique [7]

2 IRM pelvienne

Technique[3 6 8 38 39]

Preacuteparation

Un intervalle de 10 jours doit ecirctre respecteacute entre lrsquoexamen IRM et la

biopsie pour eacuteviter les faux positifs lieacutes agrave lrsquoinflammation locale

Un jeucircne de 4 agrave 6h avant lrsquoexamen est indiqueacute pour reacuteduire les arteacutefacts lieacutes

au peacuteristaltisme intestinal

13

Un agent anti-peacuteristaltique (Glucagon ou Spasfon) peut ecirctre administreacute par

voie intra-veineuse ou intra-musculaire juste avant lrsquoexamen

Une contention abdominale par des sangles permet de limiter les arteacutefacts

lieacutes aux mouvements respiratoires

La vessie doit ecirctre en semi-reacutepleacutetion permettant de refouler les anses

intestinales hors du bassin et permettant eacutegalement lrsquoeacutetude drsquoune eacuteventuelle

extension veacutesicale

La patiente doit ecirctre en deacutecubitus dorsal avec une bobine de surface en

phase sur un aimant de champ eacuteleveacute (15 Tesla ou plus)

Une antenne phased-array permet une meilleure reacutesolution spatiale et une

reacuteduction du temps drsquoacquisition par rapport agrave une antenne body

Certaines eacutequipes preacuteconisent une instillation de gel eacutechographique steacuterile

dans le vagin par un catheacuteter Cette opacification permet drsquooptimiser la deacutetection

drsquoun envahissement du tiers supeacuterieur du vagin Neacuteanmoins cette technique

nrsquoest pas indispensable

Lrsquoexamen doit comporter des coupes centreacutees sur le pelvis et recouvrant

lrsquoabdomen de la symphyse pubienne jusqursquo agrave la veine reacutenale gauche

Protocole

Les seacutequences reacutealiseacutees pour un temps drsquoexamen entre 15et 25 minutes

sont les suivantes

3 Seacutequences SE T2 reacutealiseacutees dans les plans

Axial dans un plan perpendiculaire au grand axe du col

Coronal dans un plan parallegravele au grand axe du col

Sagittal balayant toute lrsquoeacutepaisseur de lrsquouteacuterus

14

Ces seacutequences permettant le bilan global locoreacutegional mesure de la leacutesion

rapports avec le reste de lrsquouteacuterus eacutetat des annexes infiltration des paramegravetres

extension au vagin agrave la vessie au rectum et eacutetude des aires ganglionnaires

Seacutequence en Fast Turbo spin eacutecho T2 en incidence axiale pour

lrsquoexploration ganglionnaire de la partie haute du pelvis et de lrsquoaxe lombo-

aortique jusqursquoagrave la veine reacutenale gauche

Ces 4 seacutequences peuvent suffire pour le bilan preacute-theacuterapeutique

Axiale diffusion b0-b1000 sur le pelvis et les aires lombo-aortiques

Axiale T1 sans et avec injection de gadolinium

Le protocole drsquoinjection eacutetude dynamique apregraves injection de cheacutelates de

Gadolinium avec soustraction et suppression de graisse en incidence axiale dans

un plan perpendiculaire agrave l`axe du col 6seacutequences de 20secondes toutes les

30secondes sont reacutealiseacutees avec un deacutebit de 3agrave4 mlseconde Une seacutequence dans

le plan sagittal avec les mecircmes paramegravetres est reacutealiseacutee ensuite

Si l injection de produit de contraste nrsquoest pas systeacutematique dans les leacutesions

du col uteacuterin qui sont souvent eacutevaluables en pondeacuteration T2 elle peut

neacuteanmoins ecirctre utile pour la deacutetection des tumeurs de petite taille pour les

reacutesultats eacutequivoques en T2-W pour leacutevaluation de la profondeur de linvasion

du stroma et de la paroi veacutesicale ou rectale ou encore pour leacutevaluation post-

theacuterapeutique des cancers[9 33]

15

Figure 7 IRM en coupe sagittale T2 montrant le plan de coupe adapteacute

3 Radio-anatomie normale en IRM du col uteacuterin[3 610 11 38]

Le col uteacuterin

En seacutequence pondeacutereacutee T2 dans le plan axial le col uteacuterin apparaicirct comme

une structure en cocarde constitueacutee de trois couches concentriques

La couche centrale correspondant agrave la muqueuse endo-cervicale signal

hyperintense intermeacutediaire mesurant 1 agrave 2mm drsquoeacutepaisseur

La couche intermeacutediaire correspondant au cintre fibreux peacuteri-cervical

signal bas en T2 mesurant 10 agrave 15 mm

La couche externe correspondant au tissu fibro-musculaire externe et

contenant quelques extensions des fibres myomeacutetriales isosignal

16

En seacutequence pondeacutereacutee T1 le col apparaicirct comme une structure isointense

aux muscles pelviens homogegravene qui preacutesente un rehaussement central de la

muqueuse apregraves injection de Gadolnium

Lrsquoaspect du col uteacuterin varie peu en fonction du cycle et de lrsquoacircge

Figure 8 col uteacuterin normal en pondeacuteration T2 coupes sagittale (A) et axiale (B)

31 Muqueuse cervicale 2 Cintre fibreux peacuteri-cervical 3 Stroma

cervical

Les paramegravetres

Les meilleurs plans drsquoeacutetude des paramegravetres sont le plan coronal et le plan

axial

En pondeacuteration T2 ils apparaissent hyperintenses par rapport au stroma

fibreux

En pondeacuteration T1 les paramegravetres sont hyperintenses par rapport au col

En pondeacuteration T1 avec injection de Gadolinium le rehaussement est

intense

17

Figure 9 coupe coronale en pondeacuteration T2 passant par le col montrant les paramegravetres (flegraveches

rouges)

4 Les autres moyens drsquoimagerie [12]

41 Leacutechographie transvaginale et transrectale

Leacutechographie transvaginale transrectale est geacuteneacuteralement reacutealiseacutee par le

gyneacutecologue traitant avec lavantage decirctre facilement disponible agrave faible coucirct

Lapproche transrectale est une option preacutefeacutereacutee par rapport agrave linsertion

transvaginale de la sonde dans le cas de tumeur volumineuse pour reacuteduire le

risque de saignement de la partie exophytique de la tumeur et permet une

meilleure analyse de la partie distale du col de luteacuterus souvent entraveacutee par des

artefacts en raison de saignements tumoraux de tissu friable neacutecrotique et de

contact entre la sonde et la tumeur

18

La tumeur se preacutesente geacuteneacuteralement comme une masse hyper ou

isoeacutechogegravene (par rapport au stroma environnant) dans les adeacutenocarcinomes et

hypoeacutechogegravene dans les carcinomes eacutepidermoiumldes [13]

La performance diagnostique rapporteacutee de leacutechographie transvaginale ou

transrectale pour leacutevaluation de la taille de la tumeurgt 4 cm la profondeur de

linvasion stromale (tumeur envahissantgt 23 de la paroi) et linvasion

parameacutetriale est globalement assez bonne lorsque reacutealiseacutees dans des centres

expeacuterimenteacutes Cependant leacutechographie est particuliegraverement sujette aux

variations inter-observateurs En raison du petit champ de vision et une

profondeur de peacuteneacutetration limiteacutee leacutechographie endovaginale ou endeorectale

nest pas consideacutereacutee comme approprieacutee pour leacutevaluation des meacutetastases

ganglionnaires pelviennes et lombo-aortiques

42 Le scanner

Dans le cancer du col de luteacuterus localement avanceacute ou agrave un stade preacutecoce

de la maladie avec des ganglions lymphatiques suspects en IRM pelvienne la

TDM thoraco-abdomino-pelvienne est largement utiliseacutee dans le bilan

diagnostique pour la deacutetection des meacutetastases ganglionnaires et agrave distance

Lacquisition se fait dans le plan axial perpendiculaire au grand axe du corps

avec reconstruction multiplanaire Un contraste intraveineux est normalement

recommandeacute Les tumeurs primitives lorsquelles sont visibles sur le scanner

sont leacutegegraverement hypodense ou isodense par rapport au tissu stromal et

myomeacutetrial Pour la stadification locale la tomodensitomeacutetrie est depuis

longtemps consideacutereacutee comme infeacuterieure agrave lIRM en raison de sa faible reacutesolution

en contraste Pour leacutevaluation de latteinte parameacutetriale et des meacutetastases

ganglionnaires pelviennes la tomodensitomeacutetrie pelvienne est limiteacutee pour

deacutefinir avec preacutecision leacutetendue de la tumeur

19

43 PET-scanner

Tomographie par eacutemission de positrons (PETCT) combine deux techniques

dimagerie visualisant simultaneacutement les caracteacuteristiques tumorales agrave la fois

morphologiques et meacutetaboliques permettant ainsi le co-enregistrement des

donneacutees structurelles et fonctionnelles dans les images fusionneacutees (Fig 3) La

TEP-CT est de plus en plus utiliseacutee dans la stadification preacuteopeacuteratoire de divers

cancers y compris gyneacutecologiques [14]

Le radiotraceur le plus courant est le fluorodeacutesoxyglucose (18F-FDG) un

analogue du glucose qui saccumule preacutefeacuterentiellement dans les tissus malins en

raison de son taux plus eacuteleveacute de glycolyse Cependant en raison des limites de

la reacutesolution spatiale il est peu probable que le FDG PET-CT remplace lIRM

pour leacutevaluation de leacutetendue locale de la tumeur

Pour la deacutetection des meacutetastases ganglionnaires pelviennes le PET-CT

bien que produisant des performances diagnostiques leacutegegraverement infeacuterieures que

la biopsie du ganglion sentinelle semble surpasser lIRM conventionnelle la

tomodensitomeacutetrie et leacutechographie ce qui en fait une meacutethode dimagerie non

invasive tregraves inteacuteressante en particulier pour les patients agrave haut risque de maladie

meacutetastatique[15]

La capaciteacute didentifier les ADPs est cependant largement affecteacutee par la

taille des ganglions lymphatiques sensibiliteacutes de 100 pour une taillege 10 mm

67 pour une taille 5ndash9 mm et 13 dans les ganglions meacutetastatiques de taille

le4 mm Autre inconveacutenient de la meacutethode est le pourcentage eacuteleveacute de

deacutecouvertes fortuites non speacutecifiques appelant agrave des investigations

suppleacutementaires et donc une augmentation des coucircts

20

44 PET-IRM

La FDG PET-IRM est une nouvelle technique dimagerie hybride

permettant lacquisition simultaneacutee dimages IRM offrant une excellente

reacutesolution en contraste des tissus mous donnant des informations

morphologiques agrave haute reacutesolution combineacutees avec des images TEP fournissant

des informations meacutetaboliques pour le mecircme tissu Sur les quelques eacutetudes

explorant la valeur de la TEP-IRM au FDG lors du bilan diagnostique primaire

chez les patients atteints dun cancer du col de luteacuterus une eacutetude a rapporteacute une

sensibiliteacute et une speacutecificiteacute plus eacuteleveacutees pour lidentification des meacutetastases

ganglionnaires et des meacutetastases agrave distance pour la TEP-IRM par rapport agrave celle

de IRM seule [16]

III Mateacuteriels et meacutethodes

1 Objectifs de lrsquoeacutetude

Montrer les performances de lrsquoIRM dans lrsquoeacutevaluation de lrsquoextension

locoreacutegionale du cancer du col de l`uteacuterus

Illustrer les correspondances en IRM des stades de la classification FIGO

Analyser les donneacutees de la litteacuterature concernant l`apport et les limites de

l`IRM dans le bilan d`extension du cancer du col uteacuterin

2 Seacutelection des patients

-Ont eacuteteacute incluses

Toutes les patientes ayant un cancer du col de luteacuterus de tout type

histologique ayant beacuteneacuteficieacute d`une IRM pelvienne pour bilan dextension

-Ont eacuteteacute exclues

Les patientes ayant beacuteneacuteficieacute dune IRM pour bilan de suivi

21

3 Recueil des donneacutees

Etude reacutetrospective de 28 IRM pelviennes reacutealiseacutees au service de

Radiologie de l`hocircpital d`Enfants de Rabat (HER)

Les cas ont eacuteteacute collecteacutes sur une peacuteriode de 2 ans de janvier 2018 agrave deacutecembre

2020 chez des patientes admises au niveau des services de gyneacutecologie de la

materniteacute Souissi et de l`INO mais aussi d`autres hocircpitaux du secteur publique et

priveacute

On a reacutealiseacute une recherche sur le Pacs et au service des archives

4 Technique IRM

Les examens IRM ont eacuteteacute reacutealiseacutes avec un appareil Philips 3 Tesla Les

patientes eacutetaient agrave jeucircn entre 4 et 6h au moment de l examen reacutealiseacute en

deacutecubitus antenne phased-array

Le protocole IRM

Seacutequence TSE T2 sans saturation de graisse centreacutee sur le pelvis avec un

champ d`exploration allant de la charniegravere recto-sigmoiumldienne en haut agrave la

symphyse pubienne en bas et aux aires ganglionnaires iliaques lateacuteralement

Epaisseur de coupe 4-5mm

3 plans de coupe

Sagittal strict eacutetude de l`extension agrave l`uteacuterus et au vagin

Axial perpendiculaire agrave l`axe du col

Coronal parallegravele au grand axe du col

Seacutequence TSE T2 sur l abdomen axiale et coronale exploration

ganglionnaire

22

Seacutequence TSE T1 sans et avec saturation de graisse avant et apregravesinjection

de cheacutelates de Gadolinium en mode dynamique en coupes axiales

Seacutequence de diffusion

5 Paramegravetres eacutetudieacutes

Les donneacutees enregistreacutees dans les dossiers ont eacuteteacute exploiteacutees et analyseacutees

notamment des caracteacuteristiques eacutepideacutemiologiques cliniques et paracliniques

Sur la base des donneacutees IRM toutes les patientes ont eacuteteacute classeacutees selon la

classification FIGO IRM

Une fiche d`exploitation a eacuteteacute eacutetablie pour recueillir et analyser les

diffeacuterentes donneacutees

6 Fiche drsquoexploitation

23

7 limites meacutethodologiques

Comme toute eacutetude reacutetrospective les difficulteacutes rencontreacutees eacutetaient lieacutees agrave

lrsquoexploitation des dossiers notamment le manque de certaines donneacutees telles que

les donneacutees eacutepideacutemiologiques cliniques et paracliniques

IV Reacutesultats

1 Etude eacutepideacutemiologique

11 Reacutepartition selon lrsquoacircge

Lrsquoacircge moyen au moment de la deacutecouverte du cancer du col est de 59ans

avec des acircges extrecircmes allant de 38 ans agrave 84ans

La tranche drsquoacircge de 55-64 ans est preacutedominante 9 patientes soit 32

Figure 10 histogramme illustrant la reacutepartition des cas par tranche drsquoacircge

0

1

2

3

4

5

6

7

8

9

10

0-39 40-44 45-54 55-64 65-75 gt75

reacutepartition des patientes selon lrsquoacircge

24

12 Indice de masse corporelle

La majoriteacute des patientes eacutetaient en surpoids avec un IMC moyen de 29

kgm2

13 Statut hormonal

65 des femmes eacutetaient meacutenopauseacutees au moment du diagnostic

14 Facteurs de risque

141 Age du premier rapport sexuel

Il a eacuteteacute preacuteciseacute en se reacutefeacuterant agrave lrsquoacircge du mariage avant 20 ans chez 9

patientes et apregraves 20 ans chez 8 patientes Il nrsquoa pas eacuteteacute preacuteciseacute chez 11 patientes

142 Contraception orale

Sept patientes ont rapporteacute la notion de prise de CO Elle nrsquoa pas eacuteteacute

preacuteciseacutee chez 13 patientes

143 Infections geacutenitales agrave reacutepeacutetition

Cette notion a eacuteteacute preacuteciseacutee dans seulement 10 cas 3 patientes ont rapporteacute

la notion drsquoIST agrave reacutepeacutetition

144 Tabagisme

Une seule patiente a rapporteacute ecirctre fumeuse

145 Nombre de gestes et de pariteacute

La majoriteacute des patientes soit 75 eacutetaient multigestes et 69 multipares

25

V Caracteacuteristiques diagnostiques

1 Signes reacuteveacutelateurs

Les manifestations cliniques conduisant au diagnostic eacutetaient comme suit

Lrsquoheacutemorragie geacutenitale motif majeur de consultation retrouveacutee chez 26

malades Elle eacutetait spontaneacutee dans 45 des cas et provoqueacutee dans 55

des cas

Les leucorrheacutees ont eacuteteacute noteacutees dans 11 cas soit 39

Les douleurs pelviennes dans 8 cas soit 30

Les signes urinaires dans 5 cas soit 17

Les signes digestifs dans 3 cas soit 10

Tableau 1 les signes fonctionnels

Signes cliniques Nombre de cas pourcentage

Meacutetrorragies 26 93

Leucorrheacutees 11 39

Douleurs pelviennes 8 30

Autres 8 30

2 Deacutelai de consultation

Les reacutesultats de notre eacutetude montrent un retard de consultation chez nos

malades En effet 11 patientes ont consulteacute apregraves une anneacutee de lrsquoapparition des

symptocircmes soit 39

26

Figure 11 Graphique montrant la reacutepartition des patientes selon de le deacutelai de consultation

3 Etude anatomopathologique

Le type histologique a eacuteteacute deacutetermineacute par une biopsie du col On a retrouveacute

deux types histologiques le carcinome eacutepidermoide (26cas) et

lrsquoadeacutenocarcinome (2 cas)

31 Reacutesultats de lrsquoIRM pelvienne

311 Taille de la tumeur

La taille moyenne de la tumeur du col uteacuterin est estimeacutee agrave 61mm avec des

extrecircmes compris entre 11mm et 143mm

Le pourcentage de leacutesions de moins de 40mm repreacutesentait 25

Le pourcentage de leacutesions deacutepassant 10cm eacutetait de 10

Deacutelai de consultation

lt6mois

6 -12mois

gt12mois

27

Figure 12 Histogramme montrant la reacutepartition des cas en fonction de la taille tumorale

4 Classification FIGO IRM

Figure 13 Histogramme illustrant la reacutepartition des patientes en fonction du staging tumoral

FIGO

0

10

20

30

40

50

60

0 - 40mm 41 - 70mm 71 - 100mm 101 - 130mm

Reacutepartition des cas en fonction de la taille tumorale

0

5

10

15

20

25

30

35

stade I stade II stade III stade IV

Staging tumoral selon la classification FIGO

Staging tumoral selon laclassification FIGO

28

a- Tumeur strictement localiseacutee au col uteacuterin (stade I)

Dans notre seacuterie les petits stades (IA et IB) eacutetaient retrouveacutes chez 5

patientes soit 17

b- Extension aux deux tiers supeacuterieurs du vagin et ou extension parameacutetriale

(stade II)

Lrsquoenvahissement parameacutetrial eacutetait retrouveacute chez 8patientes soit 32 des cas

c- Tumeur atteignant le tiers infeacuterieur du vagin et ou la paroi pelvienne et ou

preacutesence drsquoune hydroneacutephrose (stade III)

Retrouveacute chez 7 patientes (25)

Le stade IIIA avec une tumeur atteignant le tiers infeacuterieur du vagin a eacuteteacute

retrouveacute chez 01 patiente

Le stade IIIB avec une leacutesion atteignant la paroi pelvienne et ou une

hydroneacutephrose a eacuteteacute retrouveacute chez 01 patiente

Le stade IIIC comprenant en plus lrsquoatteinte ganglionnaire pelvienne

(IIIC1) ou lombo-aortique (IIIC2) a eacuteteacute retrouveacute chez 5 patientes

d- Tumeur deacutepassant le pelvis ou atteignant la vessie et ou le rectum (stade

IV) (25)

Retrouveacute chez 7 patientes

Leacutesion atteignant la vessie et ou le rectum (stade IVA) a eacuteteacute retrouveacutee

chez 6 patientes

Meacutetastase agrave distance (carcinose peacuteritoneacuteale) retrouveacutee chez 01 patiente

29

VI Discussion

1 Donneacutees geacuteneacuterales

11 Age au moment du diagnostic

Le cancer du col de lrsquouteacuterus est un cancer de la femme jeune pouvant

apparaicirctre agrave partir de 20ans Lacircge meacutedian au moment du diagnostic est de

53ans dans la litteacuterature[17]Dans notre seacuterie lrsquoacircge moyen du diagnostic est de

59ans

12 Facteurs de risque

Linfection agrave lrsquoHPV semble ecirctre un facteur de risque important mais pas

une cause suffisante de cancer du col de luteacuterus [18] Les modegraveles de

pathogenegravese cervicale impliquent une infection persistante causeacutee par lHPV agrave

haut risque ainsi que des cofacteurs qui augmentent le risque de cancer du col de

luteacuterus [19]

Dans notre eacutetude la recherche de lrsquoHPV na pas eacuteteacute reacutealiseacutee

La grande multipariteacute lrsquoacircge preacutecoce des premiers rapports sexuels la

multipliciteacute de partenaires sexuels et le tabagisme semblent ecirctre des cofacteurs

[20 21 22 23 24]

Dans notre seacuterie lrsquoacircge de la premiegravere grossesse la multipliciteacute des

partenaires sexuels nrsquoont pas eacuteteacute preacuteciseacutes Par contre nous avons une

preacutedominance de femmes multipares qui repreacutesentent 69

Quant au tabagisme aucune patiente nrsquoa rapporteacute cette notion

Autre FDR est le bas NSE dont deacutecoule la mauvaise alimentation

lrsquohygiegravene deacutefectueuse et lrsquoignorance des comportements preacuteventifs [25 26]

30

VII Diagnostic positif

1 Etude clinique [2728]

11 Cancer in situ

Habituellement asymptomatique deacutecouvert fortuitement lors drsquoun frottis

cervico-vaginal de deacutepistage

12 Cancer invasif

-les meacutetrorragies sont le maicirctre symptocircme du cancer du col uteacuterin

Habituellement provoqueacutees mais elles peuvent ecirctre spontaneacutees

-les leucorrheacutees deuxiegraveme symptocircme le plus freacutequent Elles sont le plus

souvent purulentes et parfois strieacutees de sang

- les douleurs pelviennes les troubles urinaires ou digestifs sont rencontreacutees

dans les formes avanceacutees

13 Dans notre seacuterie

Les signes reacuteveacutelateurs retrouveacutes eacutetaient majoritairement repreacutesenteacutes par les

meacutetrorragies dans 92 des cas suivies par les leucorrheacutees dans 40 des cas et

les douleurs pelviennes qui eacutetaient retrouveacutees dans 30 des cas

14 Diagnostic histologique [29 30 31]

141 FCV

Examen simple faisant partie de lrsquoexamen gyneacutecologique permettant de

deacutepister les leacutesions preacute-cancereuses Le preacutelegravevement doit inteacuteresser lrsquoorifice

cervical externe et lrsquoendocol Il existe deux techniques la technique

conventionnelle et la technique en couche mince Cette derniegravere permettant

d`eacutetudier plusieurs lames et de rechercher lrsquoADN de lrsquoHPV

31

La classification repose actuellement sur le systegraveme de BETHESDA qui

permet de classer les anomalies malpighiennes en correacutelation avec les leacutesions

histologiques

Quant agrave lrsquoadeacutenocarcinome le FCV nrsquoeacutevoque le diagnostic que dans 45 agrave

66 des cas

Dans notre seacuterie seules 3 patientes (10) ont beacuteneacuteficieacute drsquoun FCV en raison

du diagnostic agrave un stade avanceacute neacutecessitant une biopsie cervicale drsquoembleacutee

142 Colposcopie

Cette technique permet de repeacuterer des anomalies de la muqueuse cervicale

et drsquoen preacuteciser la topographie afin de diriger les biopsies

143 Biopsie

La biopsie est le seul examen qui confirme le diagnostic Elle doit

inteacuteresser la ligne de transformation ougrave deacutebute la majoriteacute des leacutesions preacute-

cancereuses Dans notre seacuterie toutes les patientes ont beacuteneacuteficieacute drsquoune biopsie

144 Conisation

Technique chirurgicale qui consiste en lrsquoablation drsquoun fragment du col de

lrsquouteacuterus en forme de cocircne Elle constitue le traitement de reacutefeacuterences des leacutesions

intra-eacutepitheacuteliales du col uteacuterin et de certains carcinomes micro-invasifs Elle est

eacutegalement reacutealiseacutee dans un but diagnostic en cas de discordance cyto-

histologique

VIII Etude anatomopathologique

Sur le plan anatomopathologique on distingue deux grands types

neacuteoplasiques

Lrsquohistologie malpighienne (eacutepidermoide ou spinocellulaire) repreacutesente

entre 85 et 90 des cas

32

Lrsquoadeacutenocarcinome repreacutesente entre 8 et 12 des caslt4gt

Autre carcinome le carcinome adeacutenosquameux ougrave srsquoassocient un

contingent de carcinome eacutepidermoide et drsquoadeacutenocarcinome

Les autres types histologiques sont retrouveacutes rarement Il srsquoagit des

sarcomes des meacutelanomes et des cancers agrave cellules claires

Les reacutesultats de notre seacuterie concordent avec les donneacutees de la litteacuterature

IX Apport de lrsquoIRM dans le bilan dextension du cancer du col

uteacuterin

1 Enjeux de lrsquoIRM

LIRM est actuellement une modaliteacute dimagerie largement utiliseacutee dans la

stadification initiale du cancer du col de luteacuterus Elle a eacuteteacute noteacute 8 sur 9 selon les

critegraveres de pertinencepar lAmerican College of Radiology (ACR) en matiegravere de

staging du cancer invasif du col uteacuterin [32] La preacutecision globale de la

stadification de lIRM varie de77 agrave 90 [33 34]

Elle permet de mettre en eacutevidence les facteurs pronostiques qui aident au

choix theacuterapeutique tout en eacutevitant des proceacutedures invasives

Elle permet de preacuteciser la forme le volume lrsquoorientation et les rapports de

la tumeur optimisant ainsi le traitement par radiotheacuterapie

2 Aspects pathologiques en IRM

21 Aspects IRM de la tumeur[35 36 37]

En seacutequence pondeacutereacutee T1 apparaicirct en isosignal par rapport au col uteacuterin

et est donc non visible

En seacutequence pondeacutereacutee T2 la tumeur est visible sous la forme drsquoune

masse bourgeonnante en hypersignal modeacutereacute contrastant avec lrsquohyposignal

du stroma cervical fibreux

33

En imagerie de diffusion elle apparaicirct en hypersignal en pondeacuteration

b1000 en raison de la diminution du coefficient d`ADC dans le tissu

tumoral par rapport au tissu normal

En seacutequences dynamiques injecteacutees la tumeur se rehausse de faccedilon

preacutecoce et intense par rapport au col uteacuterin normal avec un lavage tardif

Figure 14 IRM en coupe axiale T1 (A) sagittale T2 (B) et apregraves injection de Gadolinium (C)

montrant un processus du col uteacuterin en isosignal T1 en hypersignal modeacutereacute T2 se rehaussant de

faccedilon intense apregraves injection de Gadolinium

34

22 Deacutetection tumorale en IRM[38 39 40]

Une tumeur nrsquoest habituellement visible agrave lrsquoIRM qursquoagrave partir du stade IB

Ainsi un cancer du col peut ecirctre positif sur le frottis sans image IRM

En seacutequence T2 95 des tumeurs cervicales invasives sont deacutetecteacutees

En seacutequences de diffusion et en seacutequences dynamiques injecteacutees peuvent

ecirctre visibles les leacutesions microinvasives (stade IA)

23 Mesure de la taille tumorale [34 41 4243]

La deacutetermination de la taille tumorale se fait sur les trois plans de lrsquoespace

Bien que lrsquoestimation de la taille tumorale soit drsquoabord clinique lrsquoIRM vient

optimiser les capaciteacutes de deacutefinition du volume et de mesure de la tumeur avec

une preacutecision de 95

La taille tumorale est un facteur pronostique important En effet les

tumeurs de grande taille sont associeacutees agrave une forte incidence drsquoextension extra-

uteacuterine et drsquoatteinte ganglionnaire

Dans notre seacuterie le diamegravetre maximal tumoral eacutevalueacute par lrsquoIRM eacutetait en

moyenne de 61mm ce qui rejoint les seacuteries nationales mais deacutepasse la moyenne

retrouveacutee dans les pays deacuteveloppeacutes(46mm)

24 Extension aux organes de voisinage

241 Invasion de lrsquoorifice cervical interne [44 45 46]

Lrsquoorifice cervical interne nrsquoest pas explorable cliniquement LrsquoIRM a une

bonne sensibiliteacute et speacutecificiteacute pour eacutevaluer lrsquoextension au corps uteacuterin Il srsquoagit

drsquoun facteur pronostic important car associeacute agrave une augmentation de lrsquoincidence

des meacutetastases ganglionnaires

35

242 Extension au vagin[47]

Lrsquoextension au vagin est eacutevaluable de maniegravere fiable par le clinicien

LrsquoIRM a cependant une sensibiliteacute supeacuterieure pour deacutepister les atteintes

vaginales La seacutemiologie IRM de lrsquoextension vaginale correspond agrave

lrsquointerruption de lrsquohyposignal T2 de la paroi vaginale remplaceacutee par un

eacutepaississement tissulaire parieacutetal en hypersignal T2 Il faut preacuteciser le niveau de

la zone envahie (deux tiers supeacuterieurs ou tiers infeacuterieurs du vagin IIA versus

IIIA)

243 Extension aux paramegravetres[48 49]

Elle doit ecirctre eacutevalueacutee avec preacutecision dans la mesure ougrave son atteinte exclut

la possibiliteacute drsquoun traitement chirurgical La visibiliteacute de lrsquoanneau hypointense

fibreux du col en T2 sur toute sa circonfeacuterence correspond agrave lrsquoabsence

d`envahissement parameacutetrial Celui-ci est suspecteacute lorsque ce cintre est

interrompu lateacuteralement Lrsquoenvahissement est eacutevoqueacute eacutegalement si lrsquointerface

tumeur-paramegravetre est irreacuteguliegravere par la preacutesence de spicules lineacuteaires dans la

graisse parameacutetriale peacuteritumorale et en cas drsquoengainement des vaisseaux peacuteri-

uteacuterins

36

Dans notre eacutetude lrsquoenvahissement parameacutetrial repreacutesentait 78 des cas

Figure 15IRM en coupe axiale sp T2 montrant un processus du col uteacuterin envahissant les

paramegravetres

244 Extension agrave la paroi et aux uretegraveres[50]

Lrsquoatteinte de la paroi pelvienne se deacutecrit quand la tumeur se situe agrave moins

de 3mm des muscles obturateur interne releveur de lrsquoanus piriforme ou des

vaisseaux iliaques internes

Elle est deacutefinie par la disparition du plan graisseux para-musculaire et la

preacutesence drsquoun hypersignal T2 dans le muscle qui se rehausse apregraves injection de

produit de contraste en continuiteacute avec la tumeur

Une ureacuteteacutero-hydroneacutephrose doit toujours ecirctre rechercheacutee et doit faire

reacutealiser une seacutequence axiale T2 rapide jusqursquoaux hiles reacutenaux Une extension

directe ou une compression de lrsquouretegravere signent lrsquoinvasion ureacuteteacuterale

245 Extension agrave la vessie et au rectum [48 51]

LrsquoIRM a une sensibiliteacute estimeacutee entre 71 et 100 et une speacutecificiteacute entre

88 et 91 pour le diagnostic des atteintes veacutesicale ou rectale

37

Lrsquoenvahissement veacutesical ou rectal est deacutecrit lorsqursquoil ya une interruption

totale du signal hypointense de leurs parois remplaceacute par un hypersignal T2 un

effacement de lrsquointerface graisseuse entre le col uteacuterin et la vessie et ou rectum

ou la preacutesence drsquoune masse intra-luminale

Leacutepaississement uniforme hyperintense en T2 de la vessie ou de la paroi

rectale est plus suggestif dun œdegraveme que de linvasion tumorale

La persistance drsquoun lisereacute graisseux indemne entre la tumeur et la paroi

veacutesicale et ou rectale est un signe fiable de non envahissement

Figure 16 IRM en coupes sagittales T2 et T1Gadolinium montrant une masse du col uteacuterin

envahissant la vessie

38

Figure 17 IRM coupe sagittale T2 montrant un processus du col uteacuterin envahissant le rectum

25 Extension extra-pelvienne[52 53]

Lrsquoextension meacutetastatique se fait geacuteneacuteralement vers les poumons le foie les

surreacutenales le peacuteritoine ou les os

Lrsquoabdomen peut ecirctre eacutevalueacute par lrsquoeacutechographie abdominale la TDM ou

lrsquoIRM

Les meacutetastases osseuses ont une incidence de 11 et sont rechercheacutes par

la radiographie standard la TDM ou la scintigraphie osseuse LrsquoIRM reste une

excellente meacutethode pour eacutevaluer la moelle osseuse

En pratique le bilan drsquoextension agrave distance est fondeacute sur la TDM thoraco-

abdomino-pelvienne

39

Figure 18 IRM en coupes sagittales T2 et T1 GADO montrant une masse du col uteacuterin avec

carcinose peacuteritoneacuteale

26 Atteinte ganglionnaire[54 55 56 57 58 59]

Le bilan ganglionnaire est un temps capital du bilan drsquoextension car il

repreacutesente un facteur pronostic important Ainsi selon une eacutetude du

Gynecologic Oncology Group la preacutesence drsquoADP lombo-aortique constitue le

deuxiegraveme facteur pronostique de survie apregraves la taille de la tumeur

Lrsquoeacutetude doit analyser systeacutematiquement les aires ganglionnaires inguinales

iliaques communes externes et internes obturatrices preacute-sacreacutees et lombo-

aortiques Les critegraveres morphologiques de ganglions suspects sont repreacutesenteacutes

essentiellement par la taille avec un seuil supeacuterieur agrave 10mm de petit axe la

forme arrondie et la prise de contraste annulaire deacutefinissant une neacutecrose centrale

LrsquoIRM avec la seacutequence de diffusion b1000 a un inteacuterecirct dans le repeacuterage des

ganglions mais manque de speacutecificiteacute pour la deacutetermination du caractegravere

tumoral Le problegraveme majeur de la deacutefinition drsquoune adeacutenopathie sur des critegraveres

de taille et de morphologie est que dans plus de 70 des cas les micro-

meacutetastases ne sont pas identifieacutees et que parmi les adeacutenopathies deacutecrites

certaines sont inflammatoires

40

3 Stades FIGO en IRM

Jusquen 2018 la stadification du cancer du col uteacuterin eacutetait cliniquement

eacutetablie sur la base de la classification FIGO 2009 Cependant en 2018 le comiteacute

doncologie gyneacutecologique de la FIGO a proceacutedeacute agrave des reacutevisions pour permettre

lattribution des stades en fonction de limagerie et des reacutesultats pathologiques

lorsque disponibles [60]

1 Le stade IA nrsquoest pas deacutetectable en IRM et correspond agrave un cancer invasif

identifieacute seulement au microscope et envahissement du stroma de

profondeur maximum de 5mm

2 Stade IB

Tumeur deacutetectable cliniquement localiseacutee au col uteacuterin mesurant plus de 5mm

Elle apparaicirct en signal intermeacutediaire T1 hypersignal T2 par rapport au

signal du col avec respect de lrsquoanneau stromal fibreux cervical en hyposignal T2

autour de la tumeur

Lrsquoenjeu de lrsquoIRM agrave ce stade est drsquoeacutevaluer la taille tumorale

IB1 5mm geT lt 2 cm

IB2 2cm le Tlt 4cm

IB3 T ge 4 cm

41

Figure 19 Cancer du col uteacuterin stade IB1

Coupes sagittales en sp T2 et T1 gadolinium tumeur cervicale lt2cm agrave extension locale

endocervicale

Figure 20 Cancer du col uteacuterin stade IB2

Envahissement du stroma fibreux cervical en signal intermeacutediaire T2 rehausseacute de faccedilon

modeacutereacutee apregraves injection de taille lt 4cm eacutetendue agrave l isthme sans franchissement de la

musculeuse

42

3 Stade IIA et III A

Extension tumorale au-delagrave du col avec envahissement vaginal limiteacute au

23 supeacuterieurs pour le stade IIA et arrivant au tiers infeacuterieur pour le stade IIIA

Repegraveres anatomiques

o 13 sup = culs de sac vaginaux

o 13 moyen = jusqursquoau plancher veacutesical

o 13 infeacuterieur = en regard de lrsquouregravetre

En IRM lrsquoatteinte vaginale est repreacutesenteacutee par une interruption localiseacutee de

lrsquohyposignal T2 de la paroi vaginale etou un eacutepaississement parieacutetal en

hypersignal T2

Lrsquoenjeu de lrsquoIRM est faible car lrsquoatteinte vaginale est tregraves bien eacutevalueacutee

cliniquement

Figure 21 tumeur du col classeacutee IIIA

Coupes sagittales en sp T2 et T1 Gadolinium tumeur envahissant les portions

corporeacuteo-isthmiques de l`uteacuterus et envahissant le vagin sur toute sa longueur

43

4 Stade IIB

Extension tumorale au-delagrave du col avec envahissement parameacutetrial

En IRM lrsquoenvahissement parameacutetrial se traduit par une interruption

complegravete de lrsquoanneau stromal fibreux cervical avec masse ou signal tumoral

envahissant le paramegravetre

Dans la litteacuterature lrsquoIRM a une sensibiliteacute de 39 agrave 86 et une speacutecificiteacute de

93 pour lrsquoeacutevaluation de lrsquoextension parameacutetriale avec une preacutecision

diagnostique moyenne de 88[61 62]

Lrsquoextension parameacutetriale est un des eacuteleacutements les plus difficiles agrave eacutevaluer

dans le bilan drsquoextension et constitue un facteur pronostique majeur qui contre-

indique la chirurgie initiale

Afin drsquoameacuteliorer les performances diagnostiques de lrsquoIRM dans

lrsquoeacutevaluation parameacutetriale il est recommandeacute de toujours reacutealiser des coupes

axiales T2 perpendiculaires agrave lrsquoaxe du col uteacuterin pour analyser lrsquoanneau fibreux

sur toute sa circonfeacuterence avec des coupes fines de lrsquoordre de 3 agrave 5mm et utiliser

une antenne endovaginale[62]

44

Figure 22 cancer du col uteacuterin classeacute IIB

IRM en coupe coronale T2 (A) sagittale T2 (B) axiales T2 (C)et T1

Gado (D) Processus du col uteacuterin responsable d`une rupture du cintre

cervical avec extension vers les paramegravetres

45

Figure 23 tumeur cervicale stade IIB

Coupes axiale et sagittale en sp T2 effacement du cintre fibreux avec envahissement

des paramegravetres

5 Stade IIIB

Extension de la tumeur agrave la paroi pelvienne notamment les muscles

eacuteleacutevateurs de lrsquoanus obturateur etou piriforme

La mise en eacutevidence drsquoune dilatation ureacuteteacuterale correspond eacutegalement au

stade IIIB

6 Stade IIIC

Extension ganglionnaire pelvienne IIIC1 ou para-aortique sous reacutenale IIIC2

indeacutependamment de la taille et de lrsquoeacutetendue de la tumeur avec notations r

(imagerie) et p (parthologie) pour indiquer la meacutethode utiliseacutee pour confirmer

cette atteinte

46

Figure 24 tumeur du col uteacuterin stade IIIC

IRM en coupe axial T1 gadolinium et coronale sp T2 montrant un processus cervical

uteacuterin responsable d une rupture du cintre cervical avec extension aux paramegravetres et

adeacutenopathies iliaques internes bilateacuterales de 20mm de petit axe

7 Stade IVA

Extension tumorale aux organes de voisinage notamment la vessie et le

rectum

Lrsquoenvahissement veacutesical et rectal (plus rares) se traduisent par des parois

nodulaires ou irreacuteguliegraveres une masse se prolabant dans la lumiegravere ou un simple

hypersignal parieacutetal avec disparition des interfaces graisseuses entre la tumeur et

la vessie etou le rectum

LrsquoIRM est supeacuterieure au staging FIGO clinique qui sous-estime

lrsquoenvahissement veacutesico-rectal

47

Figure 25 cancer du col uteacuterin classeacute IVA

IRM en coupes axiales sp T2 et T1 Gadolinium processus tumoral du col uteacuterin

envahissant la paroi veacutesicale posteacuterieure

8 Stade IVB

Extension tumorale agrave distance principalement heacutepatique

Extension ganglionnaire inguinaleet ou para-aortique au-dessus de la veine

reacutenale

Le bilan drsquoextension agrave distance exhaustif neacutecessite un scanner thoraco-

abdomino-pelvien

LrsquoIRM reste supeacuterieure au scannerpour lrsquoeacutevaluation ganglionnaire gracircce agrave

son excellente reacutesolution en contraste[61]

48

Figure 26 Carcinose peacuteritoneacuteale chez une patiente suivie pour cancer du col uteacuterin

49

X Modaliteacutes theacuterapeutiques

La prise en charge du cancer du col repose essentiellement sur la chirurgie

ou la radiotheacuterapie la chimiotheacuterapie eacutetant une arme compleacutementaire

Les stades preacutecoces sont traiteacutes par chirurgie en optant selon le stade de la

maladie pour la conisation lrsquohysterectomie simple totale ou radicale

Le tableau 2 reacutesume les nouvelles recommandations de prise en charge du

cancer du col selon la FIGO

Tableau 2 prise en charge du cancer du col uteacuterin en fonction du stade selon la feacutedeacuteration

internationale de gyneacutecologie obsteacutetrique [63]

50

XI Compte rendu IRM

Le compte-rendu drsquoune IRM pelvienne reacutealiseacutee pour un bilan drsquoextension

doit comporter les informations suivantes

Renseignements cliniques et indication

Technique

Reacutesultats

Topographie de la leacutesion

Taille tumorale dimension des trois plus grands diamegravetres

Extension vaginale gt ou lt deux tiers supeacuterieur du vagin

Extension parameacutetriale

Extension isthmique endomeacutetriale

Infiltration des ligaments uteacutero-sacreacutes

Extension veacutesicale rectale

Existence drsquoune dilatation ureacuteteacuterale et des caviteacutes reacutenales

Extension ganglionnaire pelvienne et lombo-aortique

Invasion ou non de la paroi pelvienne

Meacutetastases agrave distance (osseuses heacutepatiques)

Autres leacutesions mineures de deacutecouverte fortuite et variantes congeacutenitales

Preacuteciser si la veine reacutenale gauche est preacute ou reacutetro-aortique

Conclusion

Regrouper les eacuteleacutements deacutecisionnels positifs tout en srsquoefforccedilant

drsquoeacutetablir un statut IRM FIGO au terme de son examen

51

XII Conclusion

Selon les derniegraveres donneacutees du GLOBOCAN 2018 le cancer du col de

lrsquouteacuterus est le 4e cancer le plus freacutequent chez les femmes dans le monde et de

deuxiegraveme plus freacutequent dans les pays agrave revenu faible et intermeacutediaire Il est donc

une cause majeure de morbiditeacute et mortaliteacute par cancer

LrsquoIRM est la technique de choix pour lrsquoeacutevaluation du cancer du col uteacuterin

quel que soit le stade Elle a bien deacutemontreacute son rocircle compleacutementaire de

lrsquoexamen clinique En effet elle fournit des informations compleacutementaires agrave

lrsquoexamen clinique en identifiant les facteurs pronostiquesnotamment la taille

tumorale lrsquoextension endo-cervicale lrsquoinvasion parameacutetriale lrsquoinfiltration de la

paroi pelvienne lrsquoatteinte des organes adjacents et la preacutesence de meacutetastases

ganglionnaires ou agrave distance

Ainsi cette technique permet drsquoidentifier les patientes pouvant beacuteneacuteficier

drsquoune chirurgie conservatrice selon la preacutesence ou non drsquoune atteinte

parameacutetriale mais aussi de tracer des repegraveres pour le radiotheacuterapeute

LrsquoIRM est donc une eacutetape incontournable dans le bilan d`extension du

cancer du col de lrsquouteacuterus qui srsquoest en outre reacuteveacuteleacutee rentable car elle eacutelimine la

neacutecessiteacute drsquoune imagerie suppleacutementaire ou de proceacutedures invasives

52

XIII Bibliographie

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la Femme 29 101016jfemme201909002

60

Reacutesumeacute

61

Objectifs

Le but de notre travail eacutetait de montrer les performances de lrsquoIRM dans

lrsquoeacutevaluation de lrsquoextension locoreacutegionale du cancer du col de lrsquouteacuterus Il

srsquoagissait aussi drsquoillustrer les correspondances en IRM des stades de la

classification FIGO et drsquoanalyser les donneacutees de la litteacuterature concernant

lrsquoapport et les limites de lrsquoIRM dans le bilan drsquoextension du cancer du col uteacuterin

Mateacuteriels et meacutethodes

Etude reacutetrospective portant sur 28 patientes preacutesentant un cancer du col uteacuterin

de tout type histologique sur une peacuteriode de deux ans de janvier 2018 agrave

deacutecembre 2020 au service de radiologie de lrsquoHocircpital drsquoEnfants de Rabat

Reacutesultats

Lrsquoacircge moyen est de 59 ans avec des extrecircmes allant de 38agrave 84 ans Les

principaux signes drsquoappel cliniques eacutetaient lrsquoheacutemorragie geacutenitale chez 26

patientes les leucorrheacutees (39) et les douleurs pelviennes (30)

Le carcinome eacutepidermoiumlde est le type histologique le plus freacutequent retrouveacute dans

26 cas

LrsquoIRM pelvienne a eacuteteacute reacutealiseacutee chez toutes nos patientes La taille tumorale

moyenne eacutetait de 61 mm Les paramegravetres eacutetaient infiltreacutes dans 8 cas et le vagin

eacutetait envahi dans 8 cas Lrsquoinfiltration veacutesicale ou rectale a eacuteteacute retrouveacutee dans

07cas

Lrsquoureacuteteacutero-hydroneacutephrose a eacuteteacute retrouveacutee dans 01 cas Des adeacutenopathies

meacutetastatiques ont eacuteteacute noteacutees chez 05 patientes

Le stade FIGO IRM le plus repreacutesenteacute dans notre seacuterie est le stade IIB (32)

suivi des stades III et IV (25)

62

Conclusion

LrsquoIRM est la technique de choix pour lrsquoeacutevaluation du cancer du col uteacuterin quel

que soit le stade Elle a bien deacutemontreacute son rocircle compleacutementaire de lrsquoexamen

clinique En effet elle fournit des informations compleacutementaires agrave lrsquoexamen

clinique en identifiant les facteurs pronostiques notamment la taille tumorale

lrsquoextension endo-cervicale lrsquoinvasion parameacutetriale lrsquoinfiltration de la paroi

pelvienne lrsquoatteinte des organes adjacents et la preacutesence de meacutetastases

ganglionnaires ou agrave distance

Page 4: Mémoire - ao.um5.ac.ma

3

13 Statut hormonal 24

14 Facteurs de risque 24

141 Age du premier rapport sexuel 24

142 Contraception orale 24

143 Infections geacutenitales agrave reacutepeacutetition 24

144 Tabagisme 24

145 Nombre de gestes et de pariteacute 24

V Caracteacuteristiques diagnostiques 25

1 Signes reacuteveacutelateurs 25

2 Deacutelai de consultation 25

3 Etude anatomopathologique 26

31 Reacutesultats de lrsquoIRM pelvienne 26

311 Taille de la tumeur 26

4 Classification FIGO IRM 27

VI Discussion 29

1 Donneacutees geacuteneacuterales 29

11 Age au moment du diagnostic 29

12 Facteurs de risque 29

VII Diagnostic positif 30

1 Etude clinique [2728] 30

11 Cancer in situ 30

12 Cancer invasif 30

13 Dans notre seacuterie 30

14 Diagnostic histologique [29 30 31] 30

141 FCV 30

142 Colposcopie 31

143 Biopsie 31

144 Conisation 31

VIII Etude anatomopathologique 31

IX Apport de lrsquoIRM dans le bilan dextension du cancer du col uteacuterin 32

1 Enjeux de lrsquoIRM 32

4

2 Aspects pathologiques en IRM 32

21 Aspects IRM de la tumeur [35 36 37] 32

22 Deacutetection tumorale en IRM [38 39 40] 34

23 Mesure de la taille tumorale [34 41 42 43] 34

24 Extension aux organes de voisinage 34

241 Invasion de lrsquoorifice cervical interne [44 45 46] 34

242 Extension au vagin [47] 35

243 Extension aux paramegravetres [48 49] 35

244 Extension agrave la paroi et aux uretegraveres [50] 36

245 Extension agrave la vessie et au rectum [48 51] 36

25 Extension extra-pelvienne [52 53] 38

26 Atteinte ganglionnaire [54 55 56 57 58 59] 39

3 Stades FIGO en IRM 40

X Modaliteacutes theacuterapeutiques 49

XI Compte rendu IRM 50

XII Conclusion 51

XIII Bibliographie 52

Reacutesumeacute 60

5

I Introduction

Le cancer du col uteacuterin est le quatriegraveme cancer de la femme dans le monde

et la quatriegraveme cause de mortaliteacute par cancer chez la femme[1]

Au Maroc il constitue un problegraveme de santeacute publique Il repreacutesente le

deuxiegraveme cancer le plus freacutequent chez lafemme apregraves le cancer du sein[2]

Le cancer du col uteacuterin est induit par les papillomavirus humains (humain

papillomavirus [HPV]) oncogegravenes Les autres facteurs preacutedisposant agrave la maladie

sont la preacutecociteacute des premiers rapports et la multipliciteacute des partenaires sexuels

la multipariteacute le tabac [3]

Le carcinome eacutepidermoiumlde est le cancer du col le plus reacutepandu suivi de

lrsquoadeacutenocarcinome [4] Il existe eacutegalement drsquoautres formes histologiques tregraves

rares (sarcomes meacutelanomes lymphomes tumeurs secondaireshellip)

La clinique permet de deacutefinir le stade tumoral sur la base des critegraveres de la

Feacutedeacuteration internationale de gyneacutecologie et obsteacutetrique (FIGO) et crsquoest la

biopsie qui vient confirmer le diagnostic

Vient ensuite lrsquoIRM qui a pour rocircle drsquoeacutevaluer lrsquoextension locale et

reacutegionale de la tumeur

Limagerie par reacutesonance magneacutetique (IRM) est la modaliteacute dimagerie de

reacutefeacuterence en raison de son excellente reacutesolution en contraste pour eacutevaluer les

tissus mous pelviens en deacutetail permettant ainsi une meilleure identification de

linvasion stromale et parameacutetriale LIRM nous indique avec preacutecision le

volume la forme leacutetendue locale de la maladie et leacutetat ganglionnaire ce qui

permet au clinicien dadapter la strateacutegie theacuterapeutique[4]

6

II Rappels utiles

1 Rappel anatomique[56]

11 Lrsquouteacuterus corps et col

Lrsquouteacuterus est un organe meacutedian et impair situeacute dans la loge geacutenitale

moyenne la vessie en avant le rectum en arriegravere Il a la forme drsquoun cocircne

tronqueacute agrave sommet infeacuterieur Il preacutesente dans sa partie moyenne un

reacutetreacutecissement correspondant agrave lrsquoisthme uteacuterin

Lrsquoisthme est la portion uteacuterine intermeacutediaire situeacutee entre le corps et le col

ougrave lrsquoeacutepaisseur du myomegravetre est la plus fine en preacute-meacutenopause et disparait en

post meacutenopause Lrsquoisthme est seacutepareacute du col par lrsquoostium interne

Il est entoureacute par un tissu peacuteri-cervical contenant de nombreux ligaments

assurant la fixiteacute lateacuteralement les ligaments cardinaux (ligaments larges et

ligaments ronds) anteacuterieurement les ligaments veacutesico-uteacuterins et posteacuterieurement

les ligaments uteacutero-sacreacutes

Le col uteacuterin est un organe cylindrique qui se dresse entre le vagin en bas et

la caviteacute uteacuterine enhaut Il srsquoappuie dans un plan oblique en bas et en avant sur

la paroi posteacuterieure du vagin Il mesure 2 agrave 4cm et est entoureacute des culs de sacs

vaginaux qui deacutelimitent deux portions

La portion sus vaginale lrsquoendocol se poursuivant avec la caviteacute uteacuterine

avec laquelle elle communique par lrsquoorifice interne du col Il est tapisseacute par un

eacutepitheacutelium de type glandulaire

La portion vaginale lrsquoexocol qui fait saillie dans la caviteacute vaginaleet

communique avec le vagin par lrsquoorifice externe du col Il est tapisseacute par un

eacutepitheacutelium malpighien

La zone de jonction cylindro-squameuse entre ces deux structures est le

point de deacutepart de la plupart des cancers du col

7

Figure 1 coupe para-sagittale du pelvis montrant la structure de lrsquouteacuterus U uteacuterus V Vessie

R Rectum O Ovaire D Douglas VV Recessus veacutesico-vaginal [6]

Figure 2 coupe frontale montrant lrsquouteacuterus et les annexes[7]

8

12 Le vagin

Structure fibro-musculaire tubuleacutee oblique de bas en haut et drsquoavant en

arriegravere Il preacutesente des parois anteacuterieure et posteacuterieure accoleacutee agrave lrsquoexception de

la partie supeacuterieure ougrave il forme une cupule

Sa paroi anteacuterieure est en rapport avec la base de la vessie et lrsquouregravetre qui est

fusionneacute avec cette paroi

En arriegravere le vagin est en rapport avec le rectum

En bas il srsquoouvre dans le vestibule du peacuterineacutee en arriegravere de lrsquoorifice externe

de l`uregravetre

Lateacuteralement il reacutepond agrave la partie infeacuterieure du paramegravetre puis au muscle

releveur de lrsquoanus

Les repegraveres anatomiques 13 supeacuterieur culs de sacs vaginaux 13 moyen

plancher veacutesical 13 infeacuterieur en regard de lrsquouregravetre

9

Figure 3 Coupe sagittale du bassin montrant les repegraveres du vagin 1 Pubis 2 Vessie 3 Uretegravere

4 Vagin 5 Uteacuterus 6 Trompe uteacuterine 7 Peacuteritoine 8 Ovaire 9 Excavation recto-uteacuterine ou cul

de sac de Douglas 10 Excavation veacutesico-uteacuterine 11 Rectum 12 Sacrum 13 Disque lombo-

sacral 14 Aileron sacreacute 15 Fornix posteacuterieur du vagin 16 Relief du ligament rond [6]

13 Les paramegravetres

Il srsquoagit drsquoune Lame de tissu conjonctif tendue de lrsquoaponeacutevrose pelvienne

au col de lrsquouteacuterus qui entoure les uretegraveres et les eacuteleacutements vasculo-nerveux para-

cervicale et para-vaginale Les repegraveres anatomiques permettant de deacutelimiter les

paramegravetres sont en coupe coronale en haut le croisement de lrsquoartegravere uteacuterine et

de lrsquouretegravere qui correspond agrave la limite supeacuterieure lateacuteralement les muscles

releveurs de lrsquoanus et en dedans le col uteacuterin en haut (paracervix) la portion

supeacuterieure du vagin en bas (paravagin) En coupe axiale les paramegravetres ont une

orientation posteacuterieure oblique en dehors du bord anteacuterieur du col uteacuterin vers la

paroi pelvienne lateacuterale

10

Figure 4 Paramegravetre en coupe axiale V Vessie U Col Uteacuterin D Dougas R Rectum AV

ligament veacutesical lateacuteral P Paramegravetre VU Ligament veacutesico-uteacuterin US ligament Uteacutero-sacreacute

[6]

14 Le peacuteritoine

Il tapisse les parois pelviennes et recouvre la face supeacuterieure de la vessie le

corps uteacuterin ainsi que les faces anteacuterieures et lateacuterales du rectum Sa reacuteflexion

deacutelimite en arriegravere le cul de sac de Douglas et en avant le reacutecessus veacutesico-uteacuterin

Lateacuteralement les feuillets peacuteritoneacuteaux anteacuterieur et posteacuterieur se joignent pour

former une cloison le ligament large qui est tendu du bord lateacuteral de luteacuterus

jusquagrave la paroi pelvienne

11

Figure 5 Coupe sagittale du bassin montrant lextension du peacuteritoine marqueacute par la ligne verte

[6]

15 Le drainage lymphatique

Lextension lymphatique agrave partir de luteacuterus peut emprunter plusieurs voies

Propagation le long des vaisseaux uteacuterins vers les ganglions du paramegravetre

les chaicircnes iliaques externes et obturatrices etou les ganglions

hypogastriques

Progression en arriegravere le long des ligaments uteacutero-sacreacutes vers les ganglions

de la concaviteacute sacreacutee Le drainage lymphatique se fait vers les chaicircnes

iliaques externes et internes puis vers les chaicircnes iliaques primitives et

lombo-aortiques Les ganglions des chaicircnes iliaques primitives voire

lombo-aortiques peuvent ecirctre envahis sans atteinte d`autres relais

Le ganglion sentinelle crsquoest-agrave-dire le premier ganglion ou groupe de

ganglions drainant la reacutegion anatomique de la tumeur est situeacute dans le groupe

obturateur dans 43 des cas et dans la reacutegion iliaque externe dans 45 agrave 84

des cas

12

Lrsquoincidence et les localisations ganglionnaires ne sont pas influenceacutees par

la nature histologique du cancer du col Les laquo skip meacutetastases raquo crsquoest-agrave-dire

lrsquoenvahissement agrave distance des chaicircnes lombo-aortiques sans adeacutenopathie

pelvienne sont exceptionnelles bien que theacuteoriquement existantes dans le cancer

du col

Figure 6 Scheacutema montrant le drainage lymphatique du col uteacuterin Groupe des ganglions

primaires en bleu ordre de disseacutemination lymphatique para-cervical ndashparameacutetrialmdashobturateur

ndash iliaque externe ndash iliaque interne Groupe des ganglions secondaires en vert sacreacute ndash iliaque

primitif ndash inguinal ndash lombo-aortique [7]

2 IRM pelvienne

Technique[3 6 8 38 39]

Preacuteparation

Un intervalle de 10 jours doit ecirctre respecteacute entre lrsquoexamen IRM et la

biopsie pour eacuteviter les faux positifs lieacutes agrave lrsquoinflammation locale

Un jeucircne de 4 agrave 6h avant lrsquoexamen est indiqueacute pour reacuteduire les arteacutefacts lieacutes

au peacuteristaltisme intestinal

13

Un agent anti-peacuteristaltique (Glucagon ou Spasfon) peut ecirctre administreacute par

voie intra-veineuse ou intra-musculaire juste avant lrsquoexamen

Une contention abdominale par des sangles permet de limiter les arteacutefacts

lieacutes aux mouvements respiratoires

La vessie doit ecirctre en semi-reacutepleacutetion permettant de refouler les anses

intestinales hors du bassin et permettant eacutegalement lrsquoeacutetude drsquoune eacuteventuelle

extension veacutesicale

La patiente doit ecirctre en deacutecubitus dorsal avec une bobine de surface en

phase sur un aimant de champ eacuteleveacute (15 Tesla ou plus)

Une antenne phased-array permet une meilleure reacutesolution spatiale et une

reacuteduction du temps drsquoacquisition par rapport agrave une antenne body

Certaines eacutequipes preacuteconisent une instillation de gel eacutechographique steacuterile

dans le vagin par un catheacuteter Cette opacification permet drsquooptimiser la deacutetection

drsquoun envahissement du tiers supeacuterieur du vagin Neacuteanmoins cette technique

nrsquoest pas indispensable

Lrsquoexamen doit comporter des coupes centreacutees sur le pelvis et recouvrant

lrsquoabdomen de la symphyse pubienne jusqursquo agrave la veine reacutenale gauche

Protocole

Les seacutequences reacutealiseacutees pour un temps drsquoexamen entre 15et 25 minutes

sont les suivantes

3 Seacutequences SE T2 reacutealiseacutees dans les plans

Axial dans un plan perpendiculaire au grand axe du col

Coronal dans un plan parallegravele au grand axe du col

Sagittal balayant toute lrsquoeacutepaisseur de lrsquouteacuterus

14

Ces seacutequences permettant le bilan global locoreacutegional mesure de la leacutesion

rapports avec le reste de lrsquouteacuterus eacutetat des annexes infiltration des paramegravetres

extension au vagin agrave la vessie au rectum et eacutetude des aires ganglionnaires

Seacutequence en Fast Turbo spin eacutecho T2 en incidence axiale pour

lrsquoexploration ganglionnaire de la partie haute du pelvis et de lrsquoaxe lombo-

aortique jusqursquoagrave la veine reacutenale gauche

Ces 4 seacutequences peuvent suffire pour le bilan preacute-theacuterapeutique

Axiale diffusion b0-b1000 sur le pelvis et les aires lombo-aortiques

Axiale T1 sans et avec injection de gadolinium

Le protocole drsquoinjection eacutetude dynamique apregraves injection de cheacutelates de

Gadolinium avec soustraction et suppression de graisse en incidence axiale dans

un plan perpendiculaire agrave l`axe du col 6seacutequences de 20secondes toutes les

30secondes sont reacutealiseacutees avec un deacutebit de 3agrave4 mlseconde Une seacutequence dans

le plan sagittal avec les mecircmes paramegravetres est reacutealiseacutee ensuite

Si l injection de produit de contraste nrsquoest pas systeacutematique dans les leacutesions

du col uteacuterin qui sont souvent eacutevaluables en pondeacuteration T2 elle peut

neacuteanmoins ecirctre utile pour la deacutetection des tumeurs de petite taille pour les

reacutesultats eacutequivoques en T2-W pour leacutevaluation de la profondeur de linvasion

du stroma et de la paroi veacutesicale ou rectale ou encore pour leacutevaluation post-

theacuterapeutique des cancers[9 33]

15

Figure 7 IRM en coupe sagittale T2 montrant le plan de coupe adapteacute

3 Radio-anatomie normale en IRM du col uteacuterin[3 610 11 38]

Le col uteacuterin

En seacutequence pondeacutereacutee T2 dans le plan axial le col uteacuterin apparaicirct comme

une structure en cocarde constitueacutee de trois couches concentriques

La couche centrale correspondant agrave la muqueuse endo-cervicale signal

hyperintense intermeacutediaire mesurant 1 agrave 2mm drsquoeacutepaisseur

La couche intermeacutediaire correspondant au cintre fibreux peacuteri-cervical

signal bas en T2 mesurant 10 agrave 15 mm

La couche externe correspondant au tissu fibro-musculaire externe et

contenant quelques extensions des fibres myomeacutetriales isosignal

16

En seacutequence pondeacutereacutee T1 le col apparaicirct comme une structure isointense

aux muscles pelviens homogegravene qui preacutesente un rehaussement central de la

muqueuse apregraves injection de Gadolnium

Lrsquoaspect du col uteacuterin varie peu en fonction du cycle et de lrsquoacircge

Figure 8 col uteacuterin normal en pondeacuteration T2 coupes sagittale (A) et axiale (B)

31 Muqueuse cervicale 2 Cintre fibreux peacuteri-cervical 3 Stroma

cervical

Les paramegravetres

Les meilleurs plans drsquoeacutetude des paramegravetres sont le plan coronal et le plan

axial

En pondeacuteration T2 ils apparaissent hyperintenses par rapport au stroma

fibreux

En pondeacuteration T1 les paramegravetres sont hyperintenses par rapport au col

En pondeacuteration T1 avec injection de Gadolinium le rehaussement est

intense

17

Figure 9 coupe coronale en pondeacuteration T2 passant par le col montrant les paramegravetres (flegraveches

rouges)

4 Les autres moyens drsquoimagerie [12]

41 Leacutechographie transvaginale et transrectale

Leacutechographie transvaginale transrectale est geacuteneacuteralement reacutealiseacutee par le

gyneacutecologue traitant avec lavantage decirctre facilement disponible agrave faible coucirct

Lapproche transrectale est une option preacutefeacutereacutee par rapport agrave linsertion

transvaginale de la sonde dans le cas de tumeur volumineuse pour reacuteduire le

risque de saignement de la partie exophytique de la tumeur et permet une

meilleure analyse de la partie distale du col de luteacuterus souvent entraveacutee par des

artefacts en raison de saignements tumoraux de tissu friable neacutecrotique et de

contact entre la sonde et la tumeur

18

La tumeur se preacutesente geacuteneacuteralement comme une masse hyper ou

isoeacutechogegravene (par rapport au stroma environnant) dans les adeacutenocarcinomes et

hypoeacutechogegravene dans les carcinomes eacutepidermoiumldes [13]

La performance diagnostique rapporteacutee de leacutechographie transvaginale ou

transrectale pour leacutevaluation de la taille de la tumeurgt 4 cm la profondeur de

linvasion stromale (tumeur envahissantgt 23 de la paroi) et linvasion

parameacutetriale est globalement assez bonne lorsque reacutealiseacutees dans des centres

expeacuterimenteacutes Cependant leacutechographie est particuliegraverement sujette aux

variations inter-observateurs En raison du petit champ de vision et une

profondeur de peacuteneacutetration limiteacutee leacutechographie endovaginale ou endeorectale

nest pas consideacutereacutee comme approprieacutee pour leacutevaluation des meacutetastases

ganglionnaires pelviennes et lombo-aortiques

42 Le scanner

Dans le cancer du col de luteacuterus localement avanceacute ou agrave un stade preacutecoce

de la maladie avec des ganglions lymphatiques suspects en IRM pelvienne la

TDM thoraco-abdomino-pelvienne est largement utiliseacutee dans le bilan

diagnostique pour la deacutetection des meacutetastases ganglionnaires et agrave distance

Lacquisition se fait dans le plan axial perpendiculaire au grand axe du corps

avec reconstruction multiplanaire Un contraste intraveineux est normalement

recommandeacute Les tumeurs primitives lorsquelles sont visibles sur le scanner

sont leacutegegraverement hypodense ou isodense par rapport au tissu stromal et

myomeacutetrial Pour la stadification locale la tomodensitomeacutetrie est depuis

longtemps consideacutereacutee comme infeacuterieure agrave lIRM en raison de sa faible reacutesolution

en contraste Pour leacutevaluation de latteinte parameacutetriale et des meacutetastases

ganglionnaires pelviennes la tomodensitomeacutetrie pelvienne est limiteacutee pour

deacutefinir avec preacutecision leacutetendue de la tumeur

19

43 PET-scanner

Tomographie par eacutemission de positrons (PETCT) combine deux techniques

dimagerie visualisant simultaneacutement les caracteacuteristiques tumorales agrave la fois

morphologiques et meacutetaboliques permettant ainsi le co-enregistrement des

donneacutees structurelles et fonctionnelles dans les images fusionneacutees (Fig 3) La

TEP-CT est de plus en plus utiliseacutee dans la stadification preacuteopeacuteratoire de divers

cancers y compris gyneacutecologiques [14]

Le radiotraceur le plus courant est le fluorodeacutesoxyglucose (18F-FDG) un

analogue du glucose qui saccumule preacutefeacuterentiellement dans les tissus malins en

raison de son taux plus eacuteleveacute de glycolyse Cependant en raison des limites de

la reacutesolution spatiale il est peu probable que le FDG PET-CT remplace lIRM

pour leacutevaluation de leacutetendue locale de la tumeur

Pour la deacutetection des meacutetastases ganglionnaires pelviennes le PET-CT

bien que produisant des performances diagnostiques leacutegegraverement infeacuterieures que

la biopsie du ganglion sentinelle semble surpasser lIRM conventionnelle la

tomodensitomeacutetrie et leacutechographie ce qui en fait une meacutethode dimagerie non

invasive tregraves inteacuteressante en particulier pour les patients agrave haut risque de maladie

meacutetastatique[15]

La capaciteacute didentifier les ADPs est cependant largement affecteacutee par la

taille des ganglions lymphatiques sensibiliteacutes de 100 pour une taillege 10 mm

67 pour une taille 5ndash9 mm et 13 dans les ganglions meacutetastatiques de taille

le4 mm Autre inconveacutenient de la meacutethode est le pourcentage eacuteleveacute de

deacutecouvertes fortuites non speacutecifiques appelant agrave des investigations

suppleacutementaires et donc une augmentation des coucircts

20

44 PET-IRM

La FDG PET-IRM est une nouvelle technique dimagerie hybride

permettant lacquisition simultaneacutee dimages IRM offrant une excellente

reacutesolution en contraste des tissus mous donnant des informations

morphologiques agrave haute reacutesolution combineacutees avec des images TEP fournissant

des informations meacutetaboliques pour le mecircme tissu Sur les quelques eacutetudes

explorant la valeur de la TEP-IRM au FDG lors du bilan diagnostique primaire

chez les patients atteints dun cancer du col de luteacuterus une eacutetude a rapporteacute une

sensibiliteacute et une speacutecificiteacute plus eacuteleveacutees pour lidentification des meacutetastases

ganglionnaires et des meacutetastases agrave distance pour la TEP-IRM par rapport agrave celle

de IRM seule [16]

III Mateacuteriels et meacutethodes

1 Objectifs de lrsquoeacutetude

Montrer les performances de lrsquoIRM dans lrsquoeacutevaluation de lrsquoextension

locoreacutegionale du cancer du col de l`uteacuterus

Illustrer les correspondances en IRM des stades de la classification FIGO

Analyser les donneacutees de la litteacuterature concernant l`apport et les limites de

l`IRM dans le bilan d`extension du cancer du col uteacuterin

2 Seacutelection des patients

-Ont eacuteteacute incluses

Toutes les patientes ayant un cancer du col de luteacuterus de tout type

histologique ayant beacuteneacuteficieacute d`une IRM pelvienne pour bilan dextension

-Ont eacuteteacute exclues

Les patientes ayant beacuteneacuteficieacute dune IRM pour bilan de suivi

21

3 Recueil des donneacutees

Etude reacutetrospective de 28 IRM pelviennes reacutealiseacutees au service de

Radiologie de l`hocircpital d`Enfants de Rabat (HER)

Les cas ont eacuteteacute collecteacutes sur une peacuteriode de 2 ans de janvier 2018 agrave deacutecembre

2020 chez des patientes admises au niveau des services de gyneacutecologie de la

materniteacute Souissi et de l`INO mais aussi d`autres hocircpitaux du secteur publique et

priveacute

On a reacutealiseacute une recherche sur le Pacs et au service des archives

4 Technique IRM

Les examens IRM ont eacuteteacute reacutealiseacutes avec un appareil Philips 3 Tesla Les

patientes eacutetaient agrave jeucircn entre 4 et 6h au moment de l examen reacutealiseacute en

deacutecubitus antenne phased-array

Le protocole IRM

Seacutequence TSE T2 sans saturation de graisse centreacutee sur le pelvis avec un

champ d`exploration allant de la charniegravere recto-sigmoiumldienne en haut agrave la

symphyse pubienne en bas et aux aires ganglionnaires iliaques lateacuteralement

Epaisseur de coupe 4-5mm

3 plans de coupe

Sagittal strict eacutetude de l`extension agrave l`uteacuterus et au vagin

Axial perpendiculaire agrave l`axe du col

Coronal parallegravele au grand axe du col

Seacutequence TSE T2 sur l abdomen axiale et coronale exploration

ganglionnaire

22

Seacutequence TSE T1 sans et avec saturation de graisse avant et apregravesinjection

de cheacutelates de Gadolinium en mode dynamique en coupes axiales

Seacutequence de diffusion

5 Paramegravetres eacutetudieacutes

Les donneacutees enregistreacutees dans les dossiers ont eacuteteacute exploiteacutees et analyseacutees

notamment des caracteacuteristiques eacutepideacutemiologiques cliniques et paracliniques

Sur la base des donneacutees IRM toutes les patientes ont eacuteteacute classeacutees selon la

classification FIGO IRM

Une fiche d`exploitation a eacuteteacute eacutetablie pour recueillir et analyser les

diffeacuterentes donneacutees

6 Fiche drsquoexploitation

23

7 limites meacutethodologiques

Comme toute eacutetude reacutetrospective les difficulteacutes rencontreacutees eacutetaient lieacutees agrave

lrsquoexploitation des dossiers notamment le manque de certaines donneacutees telles que

les donneacutees eacutepideacutemiologiques cliniques et paracliniques

IV Reacutesultats

1 Etude eacutepideacutemiologique

11 Reacutepartition selon lrsquoacircge

Lrsquoacircge moyen au moment de la deacutecouverte du cancer du col est de 59ans

avec des acircges extrecircmes allant de 38 ans agrave 84ans

La tranche drsquoacircge de 55-64 ans est preacutedominante 9 patientes soit 32

Figure 10 histogramme illustrant la reacutepartition des cas par tranche drsquoacircge

0

1

2

3

4

5

6

7

8

9

10

0-39 40-44 45-54 55-64 65-75 gt75

reacutepartition des patientes selon lrsquoacircge

24

12 Indice de masse corporelle

La majoriteacute des patientes eacutetaient en surpoids avec un IMC moyen de 29

kgm2

13 Statut hormonal

65 des femmes eacutetaient meacutenopauseacutees au moment du diagnostic

14 Facteurs de risque

141 Age du premier rapport sexuel

Il a eacuteteacute preacuteciseacute en se reacutefeacuterant agrave lrsquoacircge du mariage avant 20 ans chez 9

patientes et apregraves 20 ans chez 8 patientes Il nrsquoa pas eacuteteacute preacuteciseacute chez 11 patientes

142 Contraception orale

Sept patientes ont rapporteacute la notion de prise de CO Elle nrsquoa pas eacuteteacute

preacuteciseacutee chez 13 patientes

143 Infections geacutenitales agrave reacutepeacutetition

Cette notion a eacuteteacute preacuteciseacutee dans seulement 10 cas 3 patientes ont rapporteacute

la notion drsquoIST agrave reacutepeacutetition

144 Tabagisme

Une seule patiente a rapporteacute ecirctre fumeuse

145 Nombre de gestes et de pariteacute

La majoriteacute des patientes soit 75 eacutetaient multigestes et 69 multipares

25

V Caracteacuteristiques diagnostiques

1 Signes reacuteveacutelateurs

Les manifestations cliniques conduisant au diagnostic eacutetaient comme suit

Lrsquoheacutemorragie geacutenitale motif majeur de consultation retrouveacutee chez 26

malades Elle eacutetait spontaneacutee dans 45 des cas et provoqueacutee dans 55

des cas

Les leucorrheacutees ont eacuteteacute noteacutees dans 11 cas soit 39

Les douleurs pelviennes dans 8 cas soit 30

Les signes urinaires dans 5 cas soit 17

Les signes digestifs dans 3 cas soit 10

Tableau 1 les signes fonctionnels

Signes cliniques Nombre de cas pourcentage

Meacutetrorragies 26 93

Leucorrheacutees 11 39

Douleurs pelviennes 8 30

Autres 8 30

2 Deacutelai de consultation

Les reacutesultats de notre eacutetude montrent un retard de consultation chez nos

malades En effet 11 patientes ont consulteacute apregraves une anneacutee de lrsquoapparition des

symptocircmes soit 39

26

Figure 11 Graphique montrant la reacutepartition des patientes selon de le deacutelai de consultation

3 Etude anatomopathologique

Le type histologique a eacuteteacute deacutetermineacute par une biopsie du col On a retrouveacute

deux types histologiques le carcinome eacutepidermoide (26cas) et

lrsquoadeacutenocarcinome (2 cas)

31 Reacutesultats de lrsquoIRM pelvienne

311 Taille de la tumeur

La taille moyenne de la tumeur du col uteacuterin est estimeacutee agrave 61mm avec des

extrecircmes compris entre 11mm et 143mm

Le pourcentage de leacutesions de moins de 40mm repreacutesentait 25

Le pourcentage de leacutesions deacutepassant 10cm eacutetait de 10

Deacutelai de consultation

lt6mois

6 -12mois

gt12mois

27

Figure 12 Histogramme montrant la reacutepartition des cas en fonction de la taille tumorale

4 Classification FIGO IRM

Figure 13 Histogramme illustrant la reacutepartition des patientes en fonction du staging tumoral

FIGO

0

10

20

30

40

50

60

0 - 40mm 41 - 70mm 71 - 100mm 101 - 130mm

Reacutepartition des cas en fonction de la taille tumorale

0

5

10

15

20

25

30

35

stade I stade II stade III stade IV

Staging tumoral selon la classification FIGO

Staging tumoral selon laclassification FIGO

28

a- Tumeur strictement localiseacutee au col uteacuterin (stade I)

Dans notre seacuterie les petits stades (IA et IB) eacutetaient retrouveacutes chez 5

patientes soit 17

b- Extension aux deux tiers supeacuterieurs du vagin et ou extension parameacutetriale

(stade II)

Lrsquoenvahissement parameacutetrial eacutetait retrouveacute chez 8patientes soit 32 des cas

c- Tumeur atteignant le tiers infeacuterieur du vagin et ou la paroi pelvienne et ou

preacutesence drsquoune hydroneacutephrose (stade III)

Retrouveacute chez 7 patientes (25)

Le stade IIIA avec une tumeur atteignant le tiers infeacuterieur du vagin a eacuteteacute

retrouveacute chez 01 patiente

Le stade IIIB avec une leacutesion atteignant la paroi pelvienne et ou une

hydroneacutephrose a eacuteteacute retrouveacute chez 01 patiente

Le stade IIIC comprenant en plus lrsquoatteinte ganglionnaire pelvienne

(IIIC1) ou lombo-aortique (IIIC2) a eacuteteacute retrouveacute chez 5 patientes

d- Tumeur deacutepassant le pelvis ou atteignant la vessie et ou le rectum (stade

IV) (25)

Retrouveacute chez 7 patientes

Leacutesion atteignant la vessie et ou le rectum (stade IVA) a eacuteteacute retrouveacutee

chez 6 patientes

Meacutetastase agrave distance (carcinose peacuteritoneacuteale) retrouveacutee chez 01 patiente

29

VI Discussion

1 Donneacutees geacuteneacuterales

11 Age au moment du diagnostic

Le cancer du col de lrsquouteacuterus est un cancer de la femme jeune pouvant

apparaicirctre agrave partir de 20ans Lacircge meacutedian au moment du diagnostic est de

53ans dans la litteacuterature[17]Dans notre seacuterie lrsquoacircge moyen du diagnostic est de

59ans

12 Facteurs de risque

Linfection agrave lrsquoHPV semble ecirctre un facteur de risque important mais pas

une cause suffisante de cancer du col de luteacuterus [18] Les modegraveles de

pathogenegravese cervicale impliquent une infection persistante causeacutee par lHPV agrave

haut risque ainsi que des cofacteurs qui augmentent le risque de cancer du col de

luteacuterus [19]

Dans notre eacutetude la recherche de lrsquoHPV na pas eacuteteacute reacutealiseacutee

La grande multipariteacute lrsquoacircge preacutecoce des premiers rapports sexuels la

multipliciteacute de partenaires sexuels et le tabagisme semblent ecirctre des cofacteurs

[20 21 22 23 24]

Dans notre seacuterie lrsquoacircge de la premiegravere grossesse la multipliciteacute des

partenaires sexuels nrsquoont pas eacuteteacute preacuteciseacutes Par contre nous avons une

preacutedominance de femmes multipares qui repreacutesentent 69

Quant au tabagisme aucune patiente nrsquoa rapporteacute cette notion

Autre FDR est le bas NSE dont deacutecoule la mauvaise alimentation

lrsquohygiegravene deacutefectueuse et lrsquoignorance des comportements preacuteventifs [25 26]

30

VII Diagnostic positif

1 Etude clinique [2728]

11 Cancer in situ

Habituellement asymptomatique deacutecouvert fortuitement lors drsquoun frottis

cervico-vaginal de deacutepistage

12 Cancer invasif

-les meacutetrorragies sont le maicirctre symptocircme du cancer du col uteacuterin

Habituellement provoqueacutees mais elles peuvent ecirctre spontaneacutees

-les leucorrheacutees deuxiegraveme symptocircme le plus freacutequent Elles sont le plus

souvent purulentes et parfois strieacutees de sang

- les douleurs pelviennes les troubles urinaires ou digestifs sont rencontreacutees

dans les formes avanceacutees

13 Dans notre seacuterie

Les signes reacuteveacutelateurs retrouveacutes eacutetaient majoritairement repreacutesenteacutes par les

meacutetrorragies dans 92 des cas suivies par les leucorrheacutees dans 40 des cas et

les douleurs pelviennes qui eacutetaient retrouveacutees dans 30 des cas

14 Diagnostic histologique [29 30 31]

141 FCV

Examen simple faisant partie de lrsquoexamen gyneacutecologique permettant de

deacutepister les leacutesions preacute-cancereuses Le preacutelegravevement doit inteacuteresser lrsquoorifice

cervical externe et lrsquoendocol Il existe deux techniques la technique

conventionnelle et la technique en couche mince Cette derniegravere permettant

d`eacutetudier plusieurs lames et de rechercher lrsquoADN de lrsquoHPV

31

La classification repose actuellement sur le systegraveme de BETHESDA qui

permet de classer les anomalies malpighiennes en correacutelation avec les leacutesions

histologiques

Quant agrave lrsquoadeacutenocarcinome le FCV nrsquoeacutevoque le diagnostic que dans 45 agrave

66 des cas

Dans notre seacuterie seules 3 patientes (10) ont beacuteneacuteficieacute drsquoun FCV en raison

du diagnostic agrave un stade avanceacute neacutecessitant une biopsie cervicale drsquoembleacutee

142 Colposcopie

Cette technique permet de repeacuterer des anomalies de la muqueuse cervicale

et drsquoen preacuteciser la topographie afin de diriger les biopsies

143 Biopsie

La biopsie est le seul examen qui confirme le diagnostic Elle doit

inteacuteresser la ligne de transformation ougrave deacutebute la majoriteacute des leacutesions preacute-

cancereuses Dans notre seacuterie toutes les patientes ont beacuteneacuteficieacute drsquoune biopsie

144 Conisation

Technique chirurgicale qui consiste en lrsquoablation drsquoun fragment du col de

lrsquouteacuterus en forme de cocircne Elle constitue le traitement de reacutefeacuterences des leacutesions

intra-eacutepitheacuteliales du col uteacuterin et de certains carcinomes micro-invasifs Elle est

eacutegalement reacutealiseacutee dans un but diagnostic en cas de discordance cyto-

histologique

VIII Etude anatomopathologique

Sur le plan anatomopathologique on distingue deux grands types

neacuteoplasiques

Lrsquohistologie malpighienne (eacutepidermoide ou spinocellulaire) repreacutesente

entre 85 et 90 des cas

32

Lrsquoadeacutenocarcinome repreacutesente entre 8 et 12 des caslt4gt

Autre carcinome le carcinome adeacutenosquameux ougrave srsquoassocient un

contingent de carcinome eacutepidermoide et drsquoadeacutenocarcinome

Les autres types histologiques sont retrouveacutes rarement Il srsquoagit des

sarcomes des meacutelanomes et des cancers agrave cellules claires

Les reacutesultats de notre seacuterie concordent avec les donneacutees de la litteacuterature

IX Apport de lrsquoIRM dans le bilan dextension du cancer du col

uteacuterin

1 Enjeux de lrsquoIRM

LIRM est actuellement une modaliteacute dimagerie largement utiliseacutee dans la

stadification initiale du cancer du col de luteacuterus Elle a eacuteteacute noteacute 8 sur 9 selon les

critegraveres de pertinencepar lAmerican College of Radiology (ACR) en matiegravere de

staging du cancer invasif du col uteacuterin [32] La preacutecision globale de la

stadification de lIRM varie de77 agrave 90 [33 34]

Elle permet de mettre en eacutevidence les facteurs pronostiques qui aident au

choix theacuterapeutique tout en eacutevitant des proceacutedures invasives

Elle permet de preacuteciser la forme le volume lrsquoorientation et les rapports de

la tumeur optimisant ainsi le traitement par radiotheacuterapie

2 Aspects pathologiques en IRM

21 Aspects IRM de la tumeur[35 36 37]

En seacutequence pondeacutereacutee T1 apparaicirct en isosignal par rapport au col uteacuterin

et est donc non visible

En seacutequence pondeacutereacutee T2 la tumeur est visible sous la forme drsquoune

masse bourgeonnante en hypersignal modeacutereacute contrastant avec lrsquohyposignal

du stroma cervical fibreux

33

En imagerie de diffusion elle apparaicirct en hypersignal en pondeacuteration

b1000 en raison de la diminution du coefficient d`ADC dans le tissu

tumoral par rapport au tissu normal

En seacutequences dynamiques injecteacutees la tumeur se rehausse de faccedilon

preacutecoce et intense par rapport au col uteacuterin normal avec un lavage tardif

Figure 14 IRM en coupe axiale T1 (A) sagittale T2 (B) et apregraves injection de Gadolinium (C)

montrant un processus du col uteacuterin en isosignal T1 en hypersignal modeacutereacute T2 se rehaussant de

faccedilon intense apregraves injection de Gadolinium

34

22 Deacutetection tumorale en IRM[38 39 40]

Une tumeur nrsquoest habituellement visible agrave lrsquoIRM qursquoagrave partir du stade IB

Ainsi un cancer du col peut ecirctre positif sur le frottis sans image IRM

En seacutequence T2 95 des tumeurs cervicales invasives sont deacutetecteacutees

En seacutequences de diffusion et en seacutequences dynamiques injecteacutees peuvent

ecirctre visibles les leacutesions microinvasives (stade IA)

23 Mesure de la taille tumorale [34 41 4243]

La deacutetermination de la taille tumorale se fait sur les trois plans de lrsquoespace

Bien que lrsquoestimation de la taille tumorale soit drsquoabord clinique lrsquoIRM vient

optimiser les capaciteacutes de deacutefinition du volume et de mesure de la tumeur avec

une preacutecision de 95

La taille tumorale est un facteur pronostique important En effet les

tumeurs de grande taille sont associeacutees agrave une forte incidence drsquoextension extra-

uteacuterine et drsquoatteinte ganglionnaire

Dans notre seacuterie le diamegravetre maximal tumoral eacutevalueacute par lrsquoIRM eacutetait en

moyenne de 61mm ce qui rejoint les seacuteries nationales mais deacutepasse la moyenne

retrouveacutee dans les pays deacuteveloppeacutes(46mm)

24 Extension aux organes de voisinage

241 Invasion de lrsquoorifice cervical interne [44 45 46]

Lrsquoorifice cervical interne nrsquoest pas explorable cliniquement LrsquoIRM a une

bonne sensibiliteacute et speacutecificiteacute pour eacutevaluer lrsquoextension au corps uteacuterin Il srsquoagit

drsquoun facteur pronostic important car associeacute agrave une augmentation de lrsquoincidence

des meacutetastases ganglionnaires

35

242 Extension au vagin[47]

Lrsquoextension au vagin est eacutevaluable de maniegravere fiable par le clinicien

LrsquoIRM a cependant une sensibiliteacute supeacuterieure pour deacutepister les atteintes

vaginales La seacutemiologie IRM de lrsquoextension vaginale correspond agrave

lrsquointerruption de lrsquohyposignal T2 de la paroi vaginale remplaceacutee par un

eacutepaississement tissulaire parieacutetal en hypersignal T2 Il faut preacuteciser le niveau de

la zone envahie (deux tiers supeacuterieurs ou tiers infeacuterieurs du vagin IIA versus

IIIA)

243 Extension aux paramegravetres[48 49]

Elle doit ecirctre eacutevalueacutee avec preacutecision dans la mesure ougrave son atteinte exclut

la possibiliteacute drsquoun traitement chirurgical La visibiliteacute de lrsquoanneau hypointense

fibreux du col en T2 sur toute sa circonfeacuterence correspond agrave lrsquoabsence

d`envahissement parameacutetrial Celui-ci est suspecteacute lorsque ce cintre est

interrompu lateacuteralement Lrsquoenvahissement est eacutevoqueacute eacutegalement si lrsquointerface

tumeur-paramegravetre est irreacuteguliegravere par la preacutesence de spicules lineacuteaires dans la

graisse parameacutetriale peacuteritumorale et en cas drsquoengainement des vaisseaux peacuteri-

uteacuterins

36

Dans notre eacutetude lrsquoenvahissement parameacutetrial repreacutesentait 78 des cas

Figure 15IRM en coupe axiale sp T2 montrant un processus du col uteacuterin envahissant les

paramegravetres

244 Extension agrave la paroi et aux uretegraveres[50]

Lrsquoatteinte de la paroi pelvienne se deacutecrit quand la tumeur se situe agrave moins

de 3mm des muscles obturateur interne releveur de lrsquoanus piriforme ou des

vaisseaux iliaques internes

Elle est deacutefinie par la disparition du plan graisseux para-musculaire et la

preacutesence drsquoun hypersignal T2 dans le muscle qui se rehausse apregraves injection de

produit de contraste en continuiteacute avec la tumeur

Une ureacuteteacutero-hydroneacutephrose doit toujours ecirctre rechercheacutee et doit faire

reacutealiser une seacutequence axiale T2 rapide jusqursquoaux hiles reacutenaux Une extension

directe ou une compression de lrsquouretegravere signent lrsquoinvasion ureacuteteacuterale

245 Extension agrave la vessie et au rectum [48 51]

LrsquoIRM a une sensibiliteacute estimeacutee entre 71 et 100 et une speacutecificiteacute entre

88 et 91 pour le diagnostic des atteintes veacutesicale ou rectale

37

Lrsquoenvahissement veacutesical ou rectal est deacutecrit lorsqursquoil ya une interruption

totale du signal hypointense de leurs parois remplaceacute par un hypersignal T2 un

effacement de lrsquointerface graisseuse entre le col uteacuterin et la vessie et ou rectum

ou la preacutesence drsquoune masse intra-luminale

Leacutepaississement uniforme hyperintense en T2 de la vessie ou de la paroi

rectale est plus suggestif dun œdegraveme que de linvasion tumorale

La persistance drsquoun lisereacute graisseux indemne entre la tumeur et la paroi

veacutesicale et ou rectale est un signe fiable de non envahissement

Figure 16 IRM en coupes sagittales T2 et T1Gadolinium montrant une masse du col uteacuterin

envahissant la vessie

38

Figure 17 IRM coupe sagittale T2 montrant un processus du col uteacuterin envahissant le rectum

25 Extension extra-pelvienne[52 53]

Lrsquoextension meacutetastatique se fait geacuteneacuteralement vers les poumons le foie les

surreacutenales le peacuteritoine ou les os

Lrsquoabdomen peut ecirctre eacutevalueacute par lrsquoeacutechographie abdominale la TDM ou

lrsquoIRM

Les meacutetastases osseuses ont une incidence de 11 et sont rechercheacutes par

la radiographie standard la TDM ou la scintigraphie osseuse LrsquoIRM reste une

excellente meacutethode pour eacutevaluer la moelle osseuse

En pratique le bilan drsquoextension agrave distance est fondeacute sur la TDM thoraco-

abdomino-pelvienne

39

Figure 18 IRM en coupes sagittales T2 et T1 GADO montrant une masse du col uteacuterin avec

carcinose peacuteritoneacuteale

26 Atteinte ganglionnaire[54 55 56 57 58 59]

Le bilan ganglionnaire est un temps capital du bilan drsquoextension car il

repreacutesente un facteur pronostic important Ainsi selon une eacutetude du

Gynecologic Oncology Group la preacutesence drsquoADP lombo-aortique constitue le

deuxiegraveme facteur pronostique de survie apregraves la taille de la tumeur

Lrsquoeacutetude doit analyser systeacutematiquement les aires ganglionnaires inguinales

iliaques communes externes et internes obturatrices preacute-sacreacutees et lombo-

aortiques Les critegraveres morphologiques de ganglions suspects sont repreacutesenteacutes

essentiellement par la taille avec un seuil supeacuterieur agrave 10mm de petit axe la

forme arrondie et la prise de contraste annulaire deacutefinissant une neacutecrose centrale

LrsquoIRM avec la seacutequence de diffusion b1000 a un inteacuterecirct dans le repeacuterage des

ganglions mais manque de speacutecificiteacute pour la deacutetermination du caractegravere

tumoral Le problegraveme majeur de la deacutefinition drsquoune adeacutenopathie sur des critegraveres

de taille et de morphologie est que dans plus de 70 des cas les micro-

meacutetastases ne sont pas identifieacutees et que parmi les adeacutenopathies deacutecrites

certaines sont inflammatoires

40

3 Stades FIGO en IRM

Jusquen 2018 la stadification du cancer du col uteacuterin eacutetait cliniquement

eacutetablie sur la base de la classification FIGO 2009 Cependant en 2018 le comiteacute

doncologie gyneacutecologique de la FIGO a proceacutedeacute agrave des reacutevisions pour permettre

lattribution des stades en fonction de limagerie et des reacutesultats pathologiques

lorsque disponibles [60]

1 Le stade IA nrsquoest pas deacutetectable en IRM et correspond agrave un cancer invasif

identifieacute seulement au microscope et envahissement du stroma de

profondeur maximum de 5mm

2 Stade IB

Tumeur deacutetectable cliniquement localiseacutee au col uteacuterin mesurant plus de 5mm

Elle apparaicirct en signal intermeacutediaire T1 hypersignal T2 par rapport au

signal du col avec respect de lrsquoanneau stromal fibreux cervical en hyposignal T2

autour de la tumeur

Lrsquoenjeu de lrsquoIRM agrave ce stade est drsquoeacutevaluer la taille tumorale

IB1 5mm geT lt 2 cm

IB2 2cm le Tlt 4cm

IB3 T ge 4 cm

41

Figure 19 Cancer du col uteacuterin stade IB1

Coupes sagittales en sp T2 et T1 gadolinium tumeur cervicale lt2cm agrave extension locale

endocervicale

Figure 20 Cancer du col uteacuterin stade IB2

Envahissement du stroma fibreux cervical en signal intermeacutediaire T2 rehausseacute de faccedilon

modeacutereacutee apregraves injection de taille lt 4cm eacutetendue agrave l isthme sans franchissement de la

musculeuse

42

3 Stade IIA et III A

Extension tumorale au-delagrave du col avec envahissement vaginal limiteacute au

23 supeacuterieurs pour le stade IIA et arrivant au tiers infeacuterieur pour le stade IIIA

Repegraveres anatomiques

o 13 sup = culs de sac vaginaux

o 13 moyen = jusqursquoau plancher veacutesical

o 13 infeacuterieur = en regard de lrsquouregravetre

En IRM lrsquoatteinte vaginale est repreacutesenteacutee par une interruption localiseacutee de

lrsquohyposignal T2 de la paroi vaginale etou un eacutepaississement parieacutetal en

hypersignal T2

Lrsquoenjeu de lrsquoIRM est faible car lrsquoatteinte vaginale est tregraves bien eacutevalueacutee

cliniquement

Figure 21 tumeur du col classeacutee IIIA

Coupes sagittales en sp T2 et T1 Gadolinium tumeur envahissant les portions

corporeacuteo-isthmiques de l`uteacuterus et envahissant le vagin sur toute sa longueur

43

4 Stade IIB

Extension tumorale au-delagrave du col avec envahissement parameacutetrial

En IRM lrsquoenvahissement parameacutetrial se traduit par une interruption

complegravete de lrsquoanneau stromal fibreux cervical avec masse ou signal tumoral

envahissant le paramegravetre

Dans la litteacuterature lrsquoIRM a une sensibiliteacute de 39 agrave 86 et une speacutecificiteacute de

93 pour lrsquoeacutevaluation de lrsquoextension parameacutetriale avec une preacutecision

diagnostique moyenne de 88[61 62]

Lrsquoextension parameacutetriale est un des eacuteleacutements les plus difficiles agrave eacutevaluer

dans le bilan drsquoextension et constitue un facteur pronostique majeur qui contre-

indique la chirurgie initiale

Afin drsquoameacuteliorer les performances diagnostiques de lrsquoIRM dans

lrsquoeacutevaluation parameacutetriale il est recommandeacute de toujours reacutealiser des coupes

axiales T2 perpendiculaires agrave lrsquoaxe du col uteacuterin pour analyser lrsquoanneau fibreux

sur toute sa circonfeacuterence avec des coupes fines de lrsquoordre de 3 agrave 5mm et utiliser

une antenne endovaginale[62]

44

Figure 22 cancer du col uteacuterin classeacute IIB

IRM en coupe coronale T2 (A) sagittale T2 (B) axiales T2 (C)et T1

Gado (D) Processus du col uteacuterin responsable d`une rupture du cintre

cervical avec extension vers les paramegravetres

45

Figure 23 tumeur cervicale stade IIB

Coupes axiale et sagittale en sp T2 effacement du cintre fibreux avec envahissement

des paramegravetres

5 Stade IIIB

Extension de la tumeur agrave la paroi pelvienne notamment les muscles

eacuteleacutevateurs de lrsquoanus obturateur etou piriforme

La mise en eacutevidence drsquoune dilatation ureacuteteacuterale correspond eacutegalement au

stade IIIB

6 Stade IIIC

Extension ganglionnaire pelvienne IIIC1 ou para-aortique sous reacutenale IIIC2

indeacutependamment de la taille et de lrsquoeacutetendue de la tumeur avec notations r

(imagerie) et p (parthologie) pour indiquer la meacutethode utiliseacutee pour confirmer

cette atteinte

46

Figure 24 tumeur du col uteacuterin stade IIIC

IRM en coupe axial T1 gadolinium et coronale sp T2 montrant un processus cervical

uteacuterin responsable d une rupture du cintre cervical avec extension aux paramegravetres et

adeacutenopathies iliaques internes bilateacuterales de 20mm de petit axe

7 Stade IVA

Extension tumorale aux organes de voisinage notamment la vessie et le

rectum

Lrsquoenvahissement veacutesical et rectal (plus rares) se traduisent par des parois

nodulaires ou irreacuteguliegraveres une masse se prolabant dans la lumiegravere ou un simple

hypersignal parieacutetal avec disparition des interfaces graisseuses entre la tumeur et

la vessie etou le rectum

LrsquoIRM est supeacuterieure au staging FIGO clinique qui sous-estime

lrsquoenvahissement veacutesico-rectal

47

Figure 25 cancer du col uteacuterin classeacute IVA

IRM en coupes axiales sp T2 et T1 Gadolinium processus tumoral du col uteacuterin

envahissant la paroi veacutesicale posteacuterieure

8 Stade IVB

Extension tumorale agrave distance principalement heacutepatique

Extension ganglionnaire inguinaleet ou para-aortique au-dessus de la veine

reacutenale

Le bilan drsquoextension agrave distance exhaustif neacutecessite un scanner thoraco-

abdomino-pelvien

LrsquoIRM reste supeacuterieure au scannerpour lrsquoeacutevaluation ganglionnaire gracircce agrave

son excellente reacutesolution en contraste[61]

48

Figure 26 Carcinose peacuteritoneacuteale chez une patiente suivie pour cancer du col uteacuterin

49

X Modaliteacutes theacuterapeutiques

La prise en charge du cancer du col repose essentiellement sur la chirurgie

ou la radiotheacuterapie la chimiotheacuterapie eacutetant une arme compleacutementaire

Les stades preacutecoces sont traiteacutes par chirurgie en optant selon le stade de la

maladie pour la conisation lrsquohysterectomie simple totale ou radicale

Le tableau 2 reacutesume les nouvelles recommandations de prise en charge du

cancer du col selon la FIGO

Tableau 2 prise en charge du cancer du col uteacuterin en fonction du stade selon la feacutedeacuteration

internationale de gyneacutecologie obsteacutetrique [63]

50

XI Compte rendu IRM

Le compte-rendu drsquoune IRM pelvienne reacutealiseacutee pour un bilan drsquoextension

doit comporter les informations suivantes

Renseignements cliniques et indication

Technique

Reacutesultats

Topographie de la leacutesion

Taille tumorale dimension des trois plus grands diamegravetres

Extension vaginale gt ou lt deux tiers supeacuterieur du vagin

Extension parameacutetriale

Extension isthmique endomeacutetriale

Infiltration des ligaments uteacutero-sacreacutes

Extension veacutesicale rectale

Existence drsquoune dilatation ureacuteteacuterale et des caviteacutes reacutenales

Extension ganglionnaire pelvienne et lombo-aortique

Invasion ou non de la paroi pelvienne

Meacutetastases agrave distance (osseuses heacutepatiques)

Autres leacutesions mineures de deacutecouverte fortuite et variantes congeacutenitales

Preacuteciser si la veine reacutenale gauche est preacute ou reacutetro-aortique

Conclusion

Regrouper les eacuteleacutements deacutecisionnels positifs tout en srsquoefforccedilant

drsquoeacutetablir un statut IRM FIGO au terme de son examen

51

XII Conclusion

Selon les derniegraveres donneacutees du GLOBOCAN 2018 le cancer du col de

lrsquouteacuterus est le 4e cancer le plus freacutequent chez les femmes dans le monde et de

deuxiegraveme plus freacutequent dans les pays agrave revenu faible et intermeacutediaire Il est donc

une cause majeure de morbiditeacute et mortaliteacute par cancer

LrsquoIRM est la technique de choix pour lrsquoeacutevaluation du cancer du col uteacuterin

quel que soit le stade Elle a bien deacutemontreacute son rocircle compleacutementaire de

lrsquoexamen clinique En effet elle fournit des informations compleacutementaires agrave

lrsquoexamen clinique en identifiant les facteurs pronostiquesnotamment la taille

tumorale lrsquoextension endo-cervicale lrsquoinvasion parameacutetriale lrsquoinfiltration de la

paroi pelvienne lrsquoatteinte des organes adjacents et la preacutesence de meacutetastases

ganglionnaires ou agrave distance

Ainsi cette technique permet drsquoidentifier les patientes pouvant beacuteneacuteficier

drsquoune chirurgie conservatrice selon la preacutesence ou non drsquoune atteinte

parameacutetriale mais aussi de tracer des repegraveres pour le radiotheacuterapeute

LrsquoIRM est donc une eacutetape incontournable dans le bilan d`extension du

cancer du col de lrsquouteacuterus qui srsquoest en outre reacuteveacuteleacutee rentable car elle eacutelimine la

neacutecessiteacute drsquoune imagerie suppleacutementaire ou de proceacutedures invasives

52

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la Femme 29 101016jfemme201909002

60

Reacutesumeacute

61

Objectifs

Le but de notre travail eacutetait de montrer les performances de lrsquoIRM dans

lrsquoeacutevaluation de lrsquoextension locoreacutegionale du cancer du col de lrsquouteacuterus Il

srsquoagissait aussi drsquoillustrer les correspondances en IRM des stades de la

classification FIGO et drsquoanalyser les donneacutees de la litteacuterature concernant

lrsquoapport et les limites de lrsquoIRM dans le bilan drsquoextension du cancer du col uteacuterin

Mateacuteriels et meacutethodes

Etude reacutetrospective portant sur 28 patientes preacutesentant un cancer du col uteacuterin

de tout type histologique sur une peacuteriode de deux ans de janvier 2018 agrave

deacutecembre 2020 au service de radiologie de lrsquoHocircpital drsquoEnfants de Rabat

Reacutesultats

Lrsquoacircge moyen est de 59 ans avec des extrecircmes allant de 38agrave 84 ans Les

principaux signes drsquoappel cliniques eacutetaient lrsquoheacutemorragie geacutenitale chez 26

patientes les leucorrheacutees (39) et les douleurs pelviennes (30)

Le carcinome eacutepidermoiumlde est le type histologique le plus freacutequent retrouveacute dans

26 cas

LrsquoIRM pelvienne a eacuteteacute reacutealiseacutee chez toutes nos patientes La taille tumorale

moyenne eacutetait de 61 mm Les paramegravetres eacutetaient infiltreacutes dans 8 cas et le vagin

eacutetait envahi dans 8 cas Lrsquoinfiltration veacutesicale ou rectale a eacuteteacute retrouveacutee dans

07cas

Lrsquoureacuteteacutero-hydroneacutephrose a eacuteteacute retrouveacutee dans 01 cas Des adeacutenopathies

meacutetastatiques ont eacuteteacute noteacutees chez 05 patientes

Le stade FIGO IRM le plus repreacutesenteacute dans notre seacuterie est le stade IIB (32)

suivi des stades III et IV (25)

62

Conclusion

LrsquoIRM est la technique de choix pour lrsquoeacutevaluation du cancer du col uteacuterin quel

que soit le stade Elle a bien deacutemontreacute son rocircle compleacutementaire de lrsquoexamen

clinique En effet elle fournit des informations compleacutementaires agrave lrsquoexamen

clinique en identifiant les facteurs pronostiques notamment la taille tumorale

lrsquoextension endo-cervicale lrsquoinvasion parameacutetriale lrsquoinfiltration de la paroi

pelvienne lrsquoatteinte des organes adjacents et la preacutesence de meacutetastases

ganglionnaires ou agrave distance

Page 5: Mémoire - ao.um5.ac.ma

4

2 Aspects pathologiques en IRM 32

21 Aspects IRM de la tumeur [35 36 37] 32

22 Deacutetection tumorale en IRM [38 39 40] 34

23 Mesure de la taille tumorale [34 41 42 43] 34

24 Extension aux organes de voisinage 34

241 Invasion de lrsquoorifice cervical interne [44 45 46] 34

242 Extension au vagin [47] 35

243 Extension aux paramegravetres [48 49] 35

244 Extension agrave la paroi et aux uretegraveres [50] 36

245 Extension agrave la vessie et au rectum [48 51] 36

25 Extension extra-pelvienne [52 53] 38

26 Atteinte ganglionnaire [54 55 56 57 58 59] 39

3 Stades FIGO en IRM 40

X Modaliteacutes theacuterapeutiques 49

XI Compte rendu IRM 50

XII Conclusion 51

XIII Bibliographie 52

Reacutesumeacute 60

5

I Introduction

Le cancer du col uteacuterin est le quatriegraveme cancer de la femme dans le monde

et la quatriegraveme cause de mortaliteacute par cancer chez la femme[1]

Au Maroc il constitue un problegraveme de santeacute publique Il repreacutesente le

deuxiegraveme cancer le plus freacutequent chez lafemme apregraves le cancer du sein[2]

Le cancer du col uteacuterin est induit par les papillomavirus humains (humain

papillomavirus [HPV]) oncogegravenes Les autres facteurs preacutedisposant agrave la maladie

sont la preacutecociteacute des premiers rapports et la multipliciteacute des partenaires sexuels

la multipariteacute le tabac [3]

Le carcinome eacutepidermoiumlde est le cancer du col le plus reacutepandu suivi de

lrsquoadeacutenocarcinome [4] Il existe eacutegalement drsquoautres formes histologiques tregraves

rares (sarcomes meacutelanomes lymphomes tumeurs secondaireshellip)

La clinique permet de deacutefinir le stade tumoral sur la base des critegraveres de la

Feacutedeacuteration internationale de gyneacutecologie et obsteacutetrique (FIGO) et crsquoest la

biopsie qui vient confirmer le diagnostic

Vient ensuite lrsquoIRM qui a pour rocircle drsquoeacutevaluer lrsquoextension locale et

reacutegionale de la tumeur

Limagerie par reacutesonance magneacutetique (IRM) est la modaliteacute dimagerie de

reacutefeacuterence en raison de son excellente reacutesolution en contraste pour eacutevaluer les

tissus mous pelviens en deacutetail permettant ainsi une meilleure identification de

linvasion stromale et parameacutetriale LIRM nous indique avec preacutecision le

volume la forme leacutetendue locale de la maladie et leacutetat ganglionnaire ce qui

permet au clinicien dadapter la strateacutegie theacuterapeutique[4]

6

II Rappels utiles

1 Rappel anatomique[56]

11 Lrsquouteacuterus corps et col

Lrsquouteacuterus est un organe meacutedian et impair situeacute dans la loge geacutenitale

moyenne la vessie en avant le rectum en arriegravere Il a la forme drsquoun cocircne

tronqueacute agrave sommet infeacuterieur Il preacutesente dans sa partie moyenne un

reacutetreacutecissement correspondant agrave lrsquoisthme uteacuterin

Lrsquoisthme est la portion uteacuterine intermeacutediaire situeacutee entre le corps et le col

ougrave lrsquoeacutepaisseur du myomegravetre est la plus fine en preacute-meacutenopause et disparait en

post meacutenopause Lrsquoisthme est seacutepareacute du col par lrsquoostium interne

Il est entoureacute par un tissu peacuteri-cervical contenant de nombreux ligaments

assurant la fixiteacute lateacuteralement les ligaments cardinaux (ligaments larges et

ligaments ronds) anteacuterieurement les ligaments veacutesico-uteacuterins et posteacuterieurement

les ligaments uteacutero-sacreacutes

Le col uteacuterin est un organe cylindrique qui se dresse entre le vagin en bas et

la caviteacute uteacuterine enhaut Il srsquoappuie dans un plan oblique en bas et en avant sur

la paroi posteacuterieure du vagin Il mesure 2 agrave 4cm et est entoureacute des culs de sacs

vaginaux qui deacutelimitent deux portions

La portion sus vaginale lrsquoendocol se poursuivant avec la caviteacute uteacuterine

avec laquelle elle communique par lrsquoorifice interne du col Il est tapisseacute par un

eacutepitheacutelium de type glandulaire

La portion vaginale lrsquoexocol qui fait saillie dans la caviteacute vaginaleet

communique avec le vagin par lrsquoorifice externe du col Il est tapisseacute par un

eacutepitheacutelium malpighien

La zone de jonction cylindro-squameuse entre ces deux structures est le

point de deacutepart de la plupart des cancers du col

7

Figure 1 coupe para-sagittale du pelvis montrant la structure de lrsquouteacuterus U uteacuterus V Vessie

R Rectum O Ovaire D Douglas VV Recessus veacutesico-vaginal [6]

Figure 2 coupe frontale montrant lrsquouteacuterus et les annexes[7]

8

12 Le vagin

Structure fibro-musculaire tubuleacutee oblique de bas en haut et drsquoavant en

arriegravere Il preacutesente des parois anteacuterieure et posteacuterieure accoleacutee agrave lrsquoexception de

la partie supeacuterieure ougrave il forme une cupule

Sa paroi anteacuterieure est en rapport avec la base de la vessie et lrsquouregravetre qui est

fusionneacute avec cette paroi

En arriegravere le vagin est en rapport avec le rectum

En bas il srsquoouvre dans le vestibule du peacuterineacutee en arriegravere de lrsquoorifice externe

de l`uregravetre

Lateacuteralement il reacutepond agrave la partie infeacuterieure du paramegravetre puis au muscle

releveur de lrsquoanus

Les repegraveres anatomiques 13 supeacuterieur culs de sacs vaginaux 13 moyen

plancher veacutesical 13 infeacuterieur en regard de lrsquouregravetre

9

Figure 3 Coupe sagittale du bassin montrant les repegraveres du vagin 1 Pubis 2 Vessie 3 Uretegravere

4 Vagin 5 Uteacuterus 6 Trompe uteacuterine 7 Peacuteritoine 8 Ovaire 9 Excavation recto-uteacuterine ou cul

de sac de Douglas 10 Excavation veacutesico-uteacuterine 11 Rectum 12 Sacrum 13 Disque lombo-

sacral 14 Aileron sacreacute 15 Fornix posteacuterieur du vagin 16 Relief du ligament rond [6]

13 Les paramegravetres

Il srsquoagit drsquoune Lame de tissu conjonctif tendue de lrsquoaponeacutevrose pelvienne

au col de lrsquouteacuterus qui entoure les uretegraveres et les eacuteleacutements vasculo-nerveux para-

cervicale et para-vaginale Les repegraveres anatomiques permettant de deacutelimiter les

paramegravetres sont en coupe coronale en haut le croisement de lrsquoartegravere uteacuterine et

de lrsquouretegravere qui correspond agrave la limite supeacuterieure lateacuteralement les muscles

releveurs de lrsquoanus et en dedans le col uteacuterin en haut (paracervix) la portion

supeacuterieure du vagin en bas (paravagin) En coupe axiale les paramegravetres ont une

orientation posteacuterieure oblique en dehors du bord anteacuterieur du col uteacuterin vers la

paroi pelvienne lateacuterale

10

Figure 4 Paramegravetre en coupe axiale V Vessie U Col Uteacuterin D Dougas R Rectum AV

ligament veacutesical lateacuteral P Paramegravetre VU Ligament veacutesico-uteacuterin US ligament Uteacutero-sacreacute

[6]

14 Le peacuteritoine

Il tapisse les parois pelviennes et recouvre la face supeacuterieure de la vessie le

corps uteacuterin ainsi que les faces anteacuterieures et lateacuterales du rectum Sa reacuteflexion

deacutelimite en arriegravere le cul de sac de Douglas et en avant le reacutecessus veacutesico-uteacuterin

Lateacuteralement les feuillets peacuteritoneacuteaux anteacuterieur et posteacuterieur se joignent pour

former une cloison le ligament large qui est tendu du bord lateacuteral de luteacuterus

jusquagrave la paroi pelvienne

11

Figure 5 Coupe sagittale du bassin montrant lextension du peacuteritoine marqueacute par la ligne verte

[6]

15 Le drainage lymphatique

Lextension lymphatique agrave partir de luteacuterus peut emprunter plusieurs voies

Propagation le long des vaisseaux uteacuterins vers les ganglions du paramegravetre

les chaicircnes iliaques externes et obturatrices etou les ganglions

hypogastriques

Progression en arriegravere le long des ligaments uteacutero-sacreacutes vers les ganglions

de la concaviteacute sacreacutee Le drainage lymphatique se fait vers les chaicircnes

iliaques externes et internes puis vers les chaicircnes iliaques primitives et

lombo-aortiques Les ganglions des chaicircnes iliaques primitives voire

lombo-aortiques peuvent ecirctre envahis sans atteinte d`autres relais

Le ganglion sentinelle crsquoest-agrave-dire le premier ganglion ou groupe de

ganglions drainant la reacutegion anatomique de la tumeur est situeacute dans le groupe

obturateur dans 43 des cas et dans la reacutegion iliaque externe dans 45 agrave 84

des cas

12

Lrsquoincidence et les localisations ganglionnaires ne sont pas influenceacutees par

la nature histologique du cancer du col Les laquo skip meacutetastases raquo crsquoest-agrave-dire

lrsquoenvahissement agrave distance des chaicircnes lombo-aortiques sans adeacutenopathie

pelvienne sont exceptionnelles bien que theacuteoriquement existantes dans le cancer

du col

Figure 6 Scheacutema montrant le drainage lymphatique du col uteacuterin Groupe des ganglions

primaires en bleu ordre de disseacutemination lymphatique para-cervical ndashparameacutetrialmdashobturateur

ndash iliaque externe ndash iliaque interne Groupe des ganglions secondaires en vert sacreacute ndash iliaque

primitif ndash inguinal ndash lombo-aortique [7]

2 IRM pelvienne

Technique[3 6 8 38 39]

Preacuteparation

Un intervalle de 10 jours doit ecirctre respecteacute entre lrsquoexamen IRM et la

biopsie pour eacuteviter les faux positifs lieacutes agrave lrsquoinflammation locale

Un jeucircne de 4 agrave 6h avant lrsquoexamen est indiqueacute pour reacuteduire les arteacutefacts lieacutes

au peacuteristaltisme intestinal

13

Un agent anti-peacuteristaltique (Glucagon ou Spasfon) peut ecirctre administreacute par

voie intra-veineuse ou intra-musculaire juste avant lrsquoexamen

Une contention abdominale par des sangles permet de limiter les arteacutefacts

lieacutes aux mouvements respiratoires

La vessie doit ecirctre en semi-reacutepleacutetion permettant de refouler les anses

intestinales hors du bassin et permettant eacutegalement lrsquoeacutetude drsquoune eacuteventuelle

extension veacutesicale

La patiente doit ecirctre en deacutecubitus dorsal avec une bobine de surface en

phase sur un aimant de champ eacuteleveacute (15 Tesla ou plus)

Une antenne phased-array permet une meilleure reacutesolution spatiale et une

reacuteduction du temps drsquoacquisition par rapport agrave une antenne body

Certaines eacutequipes preacuteconisent une instillation de gel eacutechographique steacuterile

dans le vagin par un catheacuteter Cette opacification permet drsquooptimiser la deacutetection

drsquoun envahissement du tiers supeacuterieur du vagin Neacuteanmoins cette technique

nrsquoest pas indispensable

Lrsquoexamen doit comporter des coupes centreacutees sur le pelvis et recouvrant

lrsquoabdomen de la symphyse pubienne jusqursquo agrave la veine reacutenale gauche

Protocole

Les seacutequences reacutealiseacutees pour un temps drsquoexamen entre 15et 25 minutes

sont les suivantes

3 Seacutequences SE T2 reacutealiseacutees dans les plans

Axial dans un plan perpendiculaire au grand axe du col

Coronal dans un plan parallegravele au grand axe du col

Sagittal balayant toute lrsquoeacutepaisseur de lrsquouteacuterus

14

Ces seacutequences permettant le bilan global locoreacutegional mesure de la leacutesion

rapports avec le reste de lrsquouteacuterus eacutetat des annexes infiltration des paramegravetres

extension au vagin agrave la vessie au rectum et eacutetude des aires ganglionnaires

Seacutequence en Fast Turbo spin eacutecho T2 en incidence axiale pour

lrsquoexploration ganglionnaire de la partie haute du pelvis et de lrsquoaxe lombo-

aortique jusqursquoagrave la veine reacutenale gauche

Ces 4 seacutequences peuvent suffire pour le bilan preacute-theacuterapeutique

Axiale diffusion b0-b1000 sur le pelvis et les aires lombo-aortiques

Axiale T1 sans et avec injection de gadolinium

Le protocole drsquoinjection eacutetude dynamique apregraves injection de cheacutelates de

Gadolinium avec soustraction et suppression de graisse en incidence axiale dans

un plan perpendiculaire agrave l`axe du col 6seacutequences de 20secondes toutes les

30secondes sont reacutealiseacutees avec un deacutebit de 3agrave4 mlseconde Une seacutequence dans

le plan sagittal avec les mecircmes paramegravetres est reacutealiseacutee ensuite

Si l injection de produit de contraste nrsquoest pas systeacutematique dans les leacutesions

du col uteacuterin qui sont souvent eacutevaluables en pondeacuteration T2 elle peut

neacuteanmoins ecirctre utile pour la deacutetection des tumeurs de petite taille pour les

reacutesultats eacutequivoques en T2-W pour leacutevaluation de la profondeur de linvasion

du stroma et de la paroi veacutesicale ou rectale ou encore pour leacutevaluation post-

theacuterapeutique des cancers[9 33]

15

Figure 7 IRM en coupe sagittale T2 montrant le plan de coupe adapteacute

3 Radio-anatomie normale en IRM du col uteacuterin[3 610 11 38]

Le col uteacuterin

En seacutequence pondeacutereacutee T2 dans le plan axial le col uteacuterin apparaicirct comme

une structure en cocarde constitueacutee de trois couches concentriques

La couche centrale correspondant agrave la muqueuse endo-cervicale signal

hyperintense intermeacutediaire mesurant 1 agrave 2mm drsquoeacutepaisseur

La couche intermeacutediaire correspondant au cintre fibreux peacuteri-cervical

signal bas en T2 mesurant 10 agrave 15 mm

La couche externe correspondant au tissu fibro-musculaire externe et

contenant quelques extensions des fibres myomeacutetriales isosignal

16

En seacutequence pondeacutereacutee T1 le col apparaicirct comme une structure isointense

aux muscles pelviens homogegravene qui preacutesente un rehaussement central de la

muqueuse apregraves injection de Gadolnium

Lrsquoaspect du col uteacuterin varie peu en fonction du cycle et de lrsquoacircge

Figure 8 col uteacuterin normal en pondeacuteration T2 coupes sagittale (A) et axiale (B)

31 Muqueuse cervicale 2 Cintre fibreux peacuteri-cervical 3 Stroma

cervical

Les paramegravetres

Les meilleurs plans drsquoeacutetude des paramegravetres sont le plan coronal et le plan

axial

En pondeacuteration T2 ils apparaissent hyperintenses par rapport au stroma

fibreux

En pondeacuteration T1 les paramegravetres sont hyperintenses par rapport au col

En pondeacuteration T1 avec injection de Gadolinium le rehaussement est

intense

17

Figure 9 coupe coronale en pondeacuteration T2 passant par le col montrant les paramegravetres (flegraveches

rouges)

4 Les autres moyens drsquoimagerie [12]

41 Leacutechographie transvaginale et transrectale

Leacutechographie transvaginale transrectale est geacuteneacuteralement reacutealiseacutee par le

gyneacutecologue traitant avec lavantage decirctre facilement disponible agrave faible coucirct

Lapproche transrectale est une option preacutefeacutereacutee par rapport agrave linsertion

transvaginale de la sonde dans le cas de tumeur volumineuse pour reacuteduire le

risque de saignement de la partie exophytique de la tumeur et permet une

meilleure analyse de la partie distale du col de luteacuterus souvent entraveacutee par des

artefacts en raison de saignements tumoraux de tissu friable neacutecrotique et de

contact entre la sonde et la tumeur

18

La tumeur se preacutesente geacuteneacuteralement comme une masse hyper ou

isoeacutechogegravene (par rapport au stroma environnant) dans les adeacutenocarcinomes et

hypoeacutechogegravene dans les carcinomes eacutepidermoiumldes [13]

La performance diagnostique rapporteacutee de leacutechographie transvaginale ou

transrectale pour leacutevaluation de la taille de la tumeurgt 4 cm la profondeur de

linvasion stromale (tumeur envahissantgt 23 de la paroi) et linvasion

parameacutetriale est globalement assez bonne lorsque reacutealiseacutees dans des centres

expeacuterimenteacutes Cependant leacutechographie est particuliegraverement sujette aux

variations inter-observateurs En raison du petit champ de vision et une

profondeur de peacuteneacutetration limiteacutee leacutechographie endovaginale ou endeorectale

nest pas consideacutereacutee comme approprieacutee pour leacutevaluation des meacutetastases

ganglionnaires pelviennes et lombo-aortiques

42 Le scanner

Dans le cancer du col de luteacuterus localement avanceacute ou agrave un stade preacutecoce

de la maladie avec des ganglions lymphatiques suspects en IRM pelvienne la

TDM thoraco-abdomino-pelvienne est largement utiliseacutee dans le bilan

diagnostique pour la deacutetection des meacutetastases ganglionnaires et agrave distance

Lacquisition se fait dans le plan axial perpendiculaire au grand axe du corps

avec reconstruction multiplanaire Un contraste intraveineux est normalement

recommandeacute Les tumeurs primitives lorsquelles sont visibles sur le scanner

sont leacutegegraverement hypodense ou isodense par rapport au tissu stromal et

myomeacutetrial Pour la stadification locale la tomodensitomeacutetrie est depuis

longtemps consideacutereacutee comme infeacuterieure agrave lIRM en raison de sa faible reacutesolution

en contraste Pour leacutevaluation de latteinte parameacutetriale et des meacutetastases

ganglionnaires pelviennes la tomodensitomeacutetrie pelvienne est limiteacutee pour

deacutefinir avec preacutecision leacutetendue de la tumeur

19

43 PET-scanner

Tomographie par eacutemission de positrons (PETCT) combine deux techniques

dimagerie visualisant simultaneacutement les caracteacuteristiques tumorales agrave la fois

morphologiques et meacutetaboliques permettant ainsi le co-enregistrement des

donneacutees structurelles et fonctionnelles dans les images fusionneacutees (Fig 3) La

TEP-CT est de plus en plus utiliseacutee dans la stadification preacuteopeacuteratoire de divers

cancers y compris gyneacutecologiques [14]

Le radiotraceur le plus courant est le fluorodeacutesoxyglucose (18F-FDG) un

analogue du glucose qui saccumule preacutefeacuterentiellement dans les tissus malins en

raison de son taux plus eacuteleveacute de glycolyse Cependant en raison des limites de

la reacutesolution spatiale il est peu probable que le FDG PET-CT remplace lIRM

pour leacutevaluation de leacutetendue locale de la tumeur

Pour la deacutetection des meacutetastases ganglionnaires pelviennes le PET-CT

bien que produisant des performances diagnostiques leacutegegraverement infeacuterieures que

la biopsie du ganglion sentinelle semble surpasser lIRM conventionnelle la

tomodensitomeacutetrie et leacutechographie ce qui en fait une meacutethode dimagerie non

invasive tregraves inteacuteressante en particulier pour les patients agrave haut risque de maladie

meacutetastatique[15]

La capaciteacute didentifier les ADPs est cependant largement affecteacutee par la

taille des ganglions lymphatiques sensibiliteacutes de 100 pour une taillege 10 mm

67 pour une taille 5ndash9 mm et 13 dans les ganglions meacutetastatiques de taille

le4 mm Autre inconveacutenient de la meacutethode est le pourcentage eacuteleveacute de

deacutecouvertes fortuites non speacutecifiques appelant agrave des investigations

suppleacutementaires et donc une augmentation des coucircts

20

44 PET-IRM

La FDG PET-IRM est une nouvelle technique dimagerie hybride

permettant lacquisition simultaneacutee dimages IRM offrant une excellente

reacutesolution en contraste des tissus mous donnant des informations

morphologiques agrave haute reacutesolution combineacutees avec des images TEP fournissant

des informations meacutetaboliques pour le mecircme tissu Sur les quelques eacutetudes

explorant la valeur de la TEP-IRM au FDG lors du bilan diagnostique primaire

chez les patients atteints dun cancer du col de luteacuterus une eacutetude a rapporteacute une

sensibiliteacute et une speacutecificiteacute plus eacuteleveacutees pour lidentification des meacutetastases

ganglionnaires et des meacutetastases agrave distance pour la TEP-IRM par rapport agrave celle

de IRM seule [16]

III Mateacuteriels et meacutethodes

1 Objectifs de lrsquoeacutetude

Montrer les performances de lrsquoIRM dans lrsquoeacutevaluation de lrsquoextension

locoreacutegionale du cancer du col de l`uteacuterus

Illustrer les correspondances en IRM des stades de la classification FIGO

Analyser les donneacutees de la litteacuterature concernant l`apport et les limites de

l`IRM dans le bilan d`extension du cancer du col uteacuterin

2 Seacutelection des patients

-Ont eacuteteacute incluses

Toutes les patientes ayant un cancer du col de luteacuterus de tout type

histologique ayant beacuteneacuteficieacute d`une IRM pelvienne pour bilan dextension

-Ont eacuteteacute exclues

Les patientes ayant beacuteneacuteficieacute dune IRM pour bilan de suivi

21

3 Recueil des donneacutees

Etude reacutetrospective de 28 IRM pelviennes reacutealiseacutees au service de

Radiologie de l`hocircpital d`Enfants de Rabat (HER)

Les cas ont eacuteteacute collecteacutes sur une peacuteriode de 2 ans de janvier 2018 agrave deacutecembre

2020 chez des patientes admises au niveau des services de gyneacutecologie de la

materniteacute Souissi et de l`INO mais aussi d`autres hocircpitaux du secteur publique et

priveacute

On a reacutealiseacute une recherche sur le Pacs et au service des archives

4 Technique IRM

Les examens IRM ont eacuteteacute reacutealiseacutes avec un appareil Philips 3 Tesla Les

patientes eacutetaient agrave jeucircn entre 4 et 6h au moment de l examen reacutealiseacute en

deacutecubitus antenne phased-array

Le protocole IRM

Seacutequence TSE T2 sans saturation de graisse centreacutee sur le pelvis avec un

champ d`exploration allant de la charniegravere recto-sigmoiumldienne en haut agrave la

symphyse pubienne en bas et aux aires ganglionnaires iliaques lateacuteralement

Epaisseur de coupe 4-5mm

3 plans de coupe

Sagittal strict eacutetude de l`extension agrave l`uteacuterus et au vagin

Axial perpendiculaire agrave l`axe du col

Coronal parallegravele au grand axe du col

Seacutequence TSE T2 sur l abdomen axiale et coronale exploration

ganglionnaire

22

Seacutequence TSE T1 sans et avec saturation de graisse avant et apregravesinjection

de cheacutelates de Gadolinium en mode dynamique en coupes axiales

Seacutequence de diffusion

5 Paramegravetres eacutetudieacutes

Les donneacutees enregistreacutees dans les dossiers ont eacuteteacute exploiteacutees et analyseacutees

notamment des caracteacuteristiques eacutepideacutemiologiques cliniques et paracliniques

Sur la base des donneacutees IRM toutes les patientes ont eacuteteacute classeacutees selon la

classification FIGO IRM

Une fiche d`exploitation a eacuteteacute eacutetablie pour recueillir et analyser les

diffeacuterentes donneacutees

6 Fiche drsquoexploitation

23

7 limites meacutethodologiques

Comme toute eacutetude reacutetrospective les difficulteacutes rencontreacutees eacutetaient lieacutees agrave

lrsquoexploitation des dossiers notamment le manque de certaines donneacutees telles que

les donneacutees eacutepideacutemiologiques cliniques et paracliniques

IV Reacutesultats

1 Etude eacutepideacutemiologique

11 Reacutepartition selon lrsquoacircge

Lrsquoacircge moyen au moment de la deacutecouverte du cancer du col est de 59ans

avec des acircges extrecircmes allant de 38 ans agrave 84ans

La tranche drsquoacircge de 55-64 ans est preacutedominante 9 patientes soit 32

Figure 10 histogramme illustrant la reacutepartition des cas par tranche drsquoacircge

0

1

2

3

4

5

6

7

8

9

10

0-39 40-44 45-54 55-64 65-75 gt75

reacutepartition des patientes selon lrsquoacircge

24

12 Indice de masse corporelle

La majoriteacute des patientes eacutetaient en surpoids avec un IMC moyen de 29

kgm2

13 Statut hormonal

65 des femmes eacutetaient meacutenopauseacutees au moment du diagnostic

14 Facteurs de risque

141 Age du premier rapport sexuel

Il a eacuteteacute preacuteciseacute en se reacutefeacuterant agrave lrsquoacircge du mariage avant 20 ans chez 9

patientes et apregraves 20 ans chez 8 patientes Il nrsquoa pas eacuteteacute preacuteciseacute chez 11 patientes

142 Contraception orale

Sept patientes ont rapporteacute la notion de prise de CO Elle nrsquoa pas eacuteteacute

preacuteciseacutee chez 13 patientes

143 Infections geacutenitales agrave reacutepeacutetition

Cette notion a eacuteteacute preacuteciseacutee dans seulement 10 cas 3 patientes ont rapporteacute

la notion drsquoIST agrave reacutepeacutetition

144 Tabagisme

Une seule patiente a rapporteacute ecirctre fumeuse

145 Nombre de gestes et de pariteacute

La majoriteacute des patientes soit 75 eacutetaient multigestes et 69 multipares

25

V Caracteacuteristiques diagnostiques

1 Signes reacuteveacutelateurs

Les manifestations cliniques conduisant au diagnostic eacutetaient comme suit

Lrsquoheacutemorragie geacutenitale motif majeur de consultation retrouveacutee chez 26

malades Elle eacutetait spontaneacutee dans 45 des cas et provoqueacutee dans 55

des cas

Les leucorrheacutees ont eacuteteacute noteacutees dans 11 cas soit 39

Les douleurs pelviennes dans 8 cas soit 30

Les signes urinaires dans 5 cas soit 17

Les signes digestifs dans 3 cas soit 10

Tableau 1 les signes fonctionnels

Signes cliniques Nombre de cas pourcentage

Meacutetrorragies 26 93

Leucorrheacutees 11 39

Douleurs pelviennes 8 30

Autres 8 30

2 Deacutelai de consultation

Les reacutesultats de notre eacutetude montrent un retard de consultation chez nos

malades En effet 11 patientes ont consulteacute apregraves une anneacutee de lrsquoapparition des

symptocircmes soit 39

26

Figure 11 Graphique montrant la reacutepartition des patientes selon de le deacutelai de consultation

3 Etude anatomopathologique

Le type histologique a eacuteteacute deacutetermineacute par une biopsie du col On a retrouveacute

deux types histologiques le carcinome eacutepidermoide (26cas) et

lrsquoadeacutenocarcinome (2 cas)

31 Reacutesultats de lrsquoIRM pelvienne

311 Taille de la tumeur

La taille moyenne de la tumeur du col uteacuterin est estimeacutee agrave 61mm avec des

extrecircmes compris entre 11mm et 143mm

Le pourcentage de leacutesions de moins de 40mm repreacutesentait 25

Le pourcentage de leacutesions deacutepassant 10cm eacutetait de 10

Deacutelai de consultation

lt6mois

6 -12mois

gt12mois

27

Figure 12 Histogramme montrant la reacutepartition des cas en fonction de la taille tumorale

4 Classification FIGO IRM

Figure 13 Histogramme illustrant la reacutepartition des patientes en fonction du staging tumoral

FIGO

0

10

20

30

40

50

60

0 - 40mm 41 - 70mm 71 - 100mm 101 - 130mm

Reacutepartition des cas en fonction de la taille tumorale

0

5

10

15

20

25

30

35

stade I stade II stade III stade IV

Staging tumoral selon la classification FIGO

Staging tumoral selon laclassification FIGO

28

a- Tumeur strictement localiseacutee au col uteacuterin (stade I)

Dans notre seacuterie les petits stades (IA et IB) eacutetaient retrouveacutes chez 5

patientes soit 17

b- Extension aux deux tiers supeacuterieurs du vagin et ou extension parameacutetriale

(stade II)

Lrsquoenvahissement parameacutetrial eacutetait retrouveacute chez 8patientes soit 32 des cas

c- Tumeur atteignant le tiers infeacuterieur du vagin et ou la paroi pelvienne et ou

preacutesence drsquoune hydroneacutephrose (stade III)

Retrouveacute chez 7 patientes (25)

Le stade IIIA avec une tumeur atteignant le tiers infeacuterieur du vagin a eacuteteacute

retrouveacute chez 01 patiente

Le stade IIIB avec une leacutesion atteignant la paroi pelvienne et ou une

hydroneacutephrose a eacuteteacute retrouveacute chez 01 patiente

Le stade IIIC comprenant en plus lrsquoatteinte ganglionnaire pelvienne

(IIIC1) ou lombo-aortique (IIIC2) a eacuteteacute retrouveacute chez 5 patientes

d- Tumeur deacutepassant le pelvis ou atteignant la vessie et ou le rectum (stade

IV) (25)

Retrouveacute chez 7 patientes

Leacutesion atteignant la vessie et ou le rectum (stade IVA) a eacuteteacute retrouveacutee

chez 6 patientes

Meacutetastase agrave distance (carcinose peacuteritoneacuteale) retrouveacutee chez 01 patiente

29

VI Discussion

1 Donneacutees geacuteneacuterales

11 Age au moment du diagnostic

Le cancer du col de lrsquouteacuterus est un cancer de la femme jeune pouvant

apparaicirctre agrave partir de 20ans Lacircge meacutedian au moment du diagnostic est de

53ans dans la litteacuterature[17]Dans notre seacuterie lrsquoacircge moyen du diagnostic est de

59ans

12 Facteurs de risque

Linfection agrave lrsquoHPV semble ecirctre un facteur de risque important mais pas

une cause suffisante de cancer du col de luteacuterus [18] Les modegraveles de

pathogenegravese cervicale impliquent une infection persistante causeacutee par lHPV agrave

haut risque ainsi que des cofacteurs qui augmentent le risque de cancer du col de

luteacuterus [19]

Dans notre eacutetude la recherche de lrsquoHPV na pas eacuteteacute reacutealiseacutee

La grande multipariteacute lrsquoacircge preacutecoce des premiers rapports sexuels la

multipliciteacute de partenaires sexuels et le tabagisme semblent ecirctre des cofacteurs

[20 21 22 23 24]

Dans notre seacuterie lrsquoacircge de la premiegravere grossesse la multipliciteacute des

partenaires sexuels nrsquoont pas eacuteteacute preacuteciseacutes Par contre nous avons une

preacutedominance de femmes multipares qui repreacutesentent 69

Quant au tabagisme aucune patiente nrsquoa rapporteacute cette notion

Autre FDR est le bas NSE dont deacutecoule la mauvaise alimentation

lrsquohygiegravene deacutefectueuse et lrsquoignorance des comportements preacuteventifs [25 26]

30

VII Diagnostic positif

1 Etude clinique [2728]

11 Cancer in situ

Habituellement asymptomatique deacutecouvert fortuitement lors drsquoun frottis

cervico-vaginal de deacutepistage

12 Cancer invasif

-les meacutetrorragies sont le maicirctre symptocircme du cancer du col uteacuterin

Habituellement provoqueacutees mais elles peuvent ecirctre spontaneacutees

-les leucorrheacutees deuxiegraveme symptocircme le plus freacutequent Elles sont le plus

souvent purulentes et parfois strieacutees de sang

- les douleurs pelviennes les troubles urinaires ou digestifs sont rencontreacutees

dans les formes avanceacutees

13 Dans notre seacuterie

Les signes reacuteveacutelateurs retrouveacutes eacutetaient majoritairement repreacutesenteacutes par les

meacutetrorragies dans 92 des cas suivies par les leucorrheacutees dans 40 des cas et

les douleurs pelviennes qui eacutetaient retrouveacutees dans 30 des cas

14 Diagnostic histologique [29 30 31]

141 FCV

Examen simple faisant partie de lrsquoexamen gyneacutecologique permettant de

deacutepister les leacutesions preacute-cancereuses Le preacutelegravevement doit inteacuteresser lrsquoorifice

cervical externe et lrsquoendocol Il existe deux techniques la technique

conventionnelle et la technique en couche mince Cette derniegravere permettant

d`eacutetudier plusieurs lames et de rechercher lrsquoADN de lrsquoHPV

31

La classification repose actuellement sur le systegraveme de BETHESDA qui

permet de classer les anomalies malpighiennes en correacutelation avec les leacutesions

histologiques

Quant agrave lrsquoadeacutenocarcinome le FCV nrsquoeacutevoque le diagnostic que dans 45 agrave

66 des cas

Dans notre seacuterie seules 3 patientes (10) ont beacuteneacuteficieacute drsquoun FCV en raison

du diagnostic agrave un stade avanceacute neacutecessitant une biopsie cervicale drsquoembleacutee

142 Colposcopie

Cette technique permet de repeacuterer des anomalies de la muqueuse cervicale

et drsquoen preacuteciser la topographie afin de diriger les biopsies

143 Biopsie

La biopsie est le seul examen qui confirme le diagnostic Elle doit

inteacuteresser la ligne de transformation ougrave deacutebute la majoriteacute des leacutesions preacute-

cancereuses Dans notre seacuterie toutes les patientes ont beacuteneacuteficieacute drsquoune biopsie

144 Conisation

Technique chirurgicale qui consiste en lrsquoablation drsquoun fragment du col de

lrsquouteacuterus en forme de cocircne Elle constitue le traitement de reacutefeacuterences des leacutesions

intra-eacutepitheacuteliales du col uteacuterin et de certains carcinomes micro-invasifs Elle est

eacutegalement reacutealiseacutee dans un but diagnostic en cas de discordance cyto-

histologique

VIII Etude anatomopathologique

Sur le plan anatomopathologique on distingue deux grands types

neacuteoplasiques

Lrsquohistologie malpighienne (eacutepidermoide ou spinocellulaire) repreacutesente

entre 85 et 90 des cas

32

Lrsquoadeacutenocarcinome repreacutesente entre 8 et 12 des caslt4gt

Autre carcinome le carcinome adeacutenosquameux ougrave srsquoassocient un

contingent de carcinome eacutepidermoide et drsquoadeacutenocarcinome

Les autres types histologiques sont retrouveacutes rarement Il srsquoagit des

sarcomes des meacutelanomes et des cancers agrave cellules claires

Les reacutesultats de notre seacuterie concordent avec les donneacutees de la litteacuterature

IX Apport de lrsquoIRM dans le bilan dextension du cancer du col

uteacuterin

1 Enjeux de lrsquoIRM

LIRM est actuellement une modaliteacute dimagerie largement utiliseacutee dans la

stadification initiale du cancer du col de luteacuterus Elle a eacuteteacute noteacute 8 sur 9 selon les

critegraveres de pertinencepar lAmerican College of Radiology (ACR) en matiegravere de

staging du cancer invasif du col uteacuterin [32] La preacutecision globale de la

stadification de lIRM varie de77 agrave 90 [33 34]

Elle permet de mettre en eacutevidence les facteurs pronostiques qui aident au

choix theacuterapeutique tout en eacutevitant des proceacutedures invasives

Elle permet de preacuteciser la forme le volume lrsquoorientation et les rapports de

la tumeur optimisant ainsi le traitement par radiotheacuterapie

2 Aspects pathologiques en IRM

21 Aspects IRM de la tumeur[35 36 37]

En seacutequence pondeacutereacutee T1 apparaicirct en isosignal par rapport au col uteacuterin

et est donc non visible

En seacutequence pondeacutereacutee T2 la tumeur est visible sous la forme drsquoune

masse bourgeonnante en hypersignal modeacutereacute contrastant avec lrsquohyposignal

du stroma cervical fibreux

33

En imagerie de diffusion elle apparaicirct en hypersignal en pondeacuteration

b1000 en raison de la diminution du coefficient d`ADC dans le tissu

tumoral par rapport au tissu normal

En seacutequences dynamiques injecteacutees la tumeur se rehausse de faccedilon

preacutecoce et intense par rapport au col uteacuterin normal avec un lavage tardif

Figure 14 IRM en coupe axiale T1 (A) sagittale T2 (B) et apregraves injection de Gadolinium (C)

montrant un processus du col uteacuterin en isosignal T1 en hypersignal modeacutereacute T2 se rehaussant de

faccedilon intense apregraves injection de Gadolinium

34

22 Deacutetection tumorale en IRM[38 39 40]

Une tumeur nrsquoest habituellement visible agrave lrsquoIRM qursquoagrave partir du stade IB

Ainsi un cancer du col peut ecirctre positif sur le frottis sans image IRM

En seacutequence T2 95 des tumeurs cervicales invasives sont deacutetecteacutees

En seacutequences de diffusion et en seacutequences dynamiques injecteacutees peuvent

ecirctre visibles les leacutesions microinvasives (stade IA)

23 Mesure de la taille tumorale [34 41 4243]

La deacutetermination de la taille tumorale se fait sur les trois plans de lrsquoespace

Bien que lrsquoestimation de la taille tumorale soit drsquoabord clinique lrsquoIRM vient

optimiser les capaciteacutes de deacutefinition du volume et de mesure de la tumeur avec

une preacutecision de 95

La taille tumorale est un facteur pronostique important En effet les

tumeurs de grande taille sont associeacutees agrave une forte incidence drsquoextension extra-

uteacuterine et drsquoatteinte ganglionnaire

Dans notre seacuterie le diamegravetre maximal tumoral eacutevalueacute par lrsquoIRM eacutetait en

moyenne de 61mm ce qui rejoint les seacuteries nationales mais deacutepasse la moyenne

retrouveacutee dans les pays deacuteveloppeacutes(46mm)

24 Extension aux organes de voisinage

241 Invasion de lrsquoorifice cervical interne [44 45 46]

Lrsquoorifice cervical interne nrsquoest pas explorable cliniquement LrsquoIRM a une

bonne sensibiliteacute et speacutecificiteacute pour eacutevaluer lrsquoextension au corps uteacuterin Il srsquoagit

drsquoun facteur pronostic important car associeacute agrave une augmentation de lrsquoincidence

des meacutetastases ganglionnaires

35

242 Extension au vagin[47]

Lrsquoextension au vagin est eacutevaluable de maniegravere fiable par le clinicien

LrsquoIRM a cependant une sensibiliteacute supeacuterieure pour deacutepister les atteintes

vaginales La seacutemiologie IRM de lrsquoextension vaginale correspond agrave

lrsquointerruption de lrsquohyposignal T2 de la paroi vaginale remplaceacutee par un

eacutepaississement tissulaire parieacutetal en hypersignal T2 Il faut preacuteciser le niveau de

la zone envahie (deux tiers supeacuterieurs ou tiers infeacuterieurs du vagin IIA versus

IIIA)

243 Extension aux paramegravetres[48 49]

Elle doit ecirctre eacutevalueacutee avec preacutecision dans la mesure ougrave son atteinte exclut

la possibiliteacute drsquoun traitement chirurgical La visibiliteacute de lrsquoanneau hypointense

fibreux du col en T2 sur toute sa circonfeacuterence correspond agrave lrsquoabsence

d`envahissement parameacutetrial Celui-ci est suspecteacute lorsque ce cintre est

interrompu lateacuteralement Lrsquoenvahissement est eacutevoqueacute eacutegalement si lrsquointerface

tumeur-paramegravetre est irreacuteguliegravere par la preacutesence de spicules lineacuteaires dans la

graisse parameacutetriale peacuteritumorale et en cas drsquoengainement des vaisseaux peacuteri-

uteacuterins

36

Dans notre eacutetude lrsquoenvahissement parameacutetrial repreacutesentait 78 des cas

Figure 15IRM en coupe axiale sp T2 montrant un processus du col uteacuterin envahissant les

paramegravetres

244 Extension agrave la paroi et aux uretegraveres[50]

Lrsquoatteinte de la paroi pelvienne se deacutecrit quand la tumeur se situe agrave moins

de 3mm des muscles obturateur interne releveur de lrsquoanus piriforme ou des

vaisseaux iliaques internes

Elle est deacutefinie par la disparition du plan graisseux para-musculaire et la

preacutesence drsquoun hypersignal T2 dans le muscle qui se rehausse apregraves injection de

produit de contraste en continuiteacute avec la tumeur

Une ureacuteteacutero-hydroneacutephrose doit toujours ecirctre rechercheacutee et doit faire

reacutealiser une seacutequence axiale T2 rapide jusqursquoaux hiles reacutenaux Une extension

directe ou une compression de lrsquouretegravere signent lrsquoinvasion ureacuteteacuterale

245 Extension agrave la vessie et au rectum [48 51]

LrsquoIRM a une sensibiliteacute estimeacutee entre 71 et 100 et une speacutecificiteacute entre

88 et 91 pour le diagnostic des atteintes veacutesicale ou rectale

37

Lrsquoenvahissement veacutesical ou rectal est deacutecrit lorsqursquoil ya une interruption

totale du signal hypointense de leurs parois remplaceacute par un hypersignal T2 un

effacement de lrsquointerface graisseuse entre le col uteacuterin et la vessie et ou rectum

ou la preacutesence drsquoune masse intra-luminale

Leacutepaississement uniforme hyperintense en T2 de la vessie ou de la paroi

rectale est plus suggestif dun œdegraveme que de linvasion tumorale

La persistance drsquoun lisereacute graisseux indemne entre la tumeur et la paroi

veacutesicale et ou rectale est un signe fiable de non envahissement

Figure 16 IRM en coupes sagittales T2 et T1Gadolinium montrant une masse du col uteacuterin

envahissant la vessie

38

Figure 17 IRM coupe sagittale T2 montrant un processus du col uteacuterin envahissant le rectum

25 Extension extra-pelvienne[52 53]

Lrsquoextension meacutetastatique se fait geacuteneacuteralement vers les poumons le foie les

surreacutenales le peacuteritoine ou les os

Lrsquoabdomen peut ecirctre eacutevalueacute par lrsquoeacutechographie abdominale la TDM ou

lrsquoIRM

Les meacutetastases osseuses ont une incidence de 11 et sont rechercheacutes par

la radiographie standard la TDM ou la scintigraphie osseuse LrsquoIRM reste une

excellente meacutethode pour eacutevaluer la moelle osseuse

En pratique le bilan drsquoextension agrave distance est fondeacute sur la TDM thoraco-

abdomino-pelvienne

39

Figure 18 IRM en coupes sagittales T2 et T1 GADO montrant une masse du col uteacuterin avec

carcinose peacuteritoneacuteale

26 Atteinte ganglionnaire[54 55 56 57 58 59]

Le bilan ganglionnaire est un temps capital du bilan drsquoextension car il

repreacutesente un facteur pronostic important Ainsi selon une eacutetude du

Gynecologic Oncology Group la preacutesence drsquoADP lombo-aortique constitue le

deuxiegraveme facteur pronostique de survie apregraves la taille de la tumeur

Lrsquoeacutetude doit analyser systeacutematiquement les aires ganglionnaires inguinales

iliaques communes externes et internes obturatrices preacute-sacreacutees et lombo-

aortiques Les critegraveres morphologiques de ganglions suspects sont repreacutesenteacutes

essentiellement par la taille avec un seuil supeacuterieur agrave 10mm de petit axe la

forme arrondie et la prise de contraste annulaire deacutefinissant une neacutecrose centrale

LrsquoIRM avec la seacutequence de diffusion b1000 a un inteacuterecirct dans le repeacuterage des

ganglions mais manque de speacutecificiteacute pour la deacutetermination du caractegravere

tumoral Le problegraveme majeur de la deacutefinition drsquoune adeacutenopathie sur des critegraveres

de taille et de morphologie est que dans plus de 70 des cas les micro-

meacutetastases ne sont pas identifieacutees et que parmi les adeacutenopathies deacutecrites

certaines sont inflammatoires

40

3 Stades FIGO en IRM

Jusquen 2018 la stadification du cancer du col uteacuterin eacutetait cliniquement

eacutetablie sur la base de la classification FIGO 2009 Cependant en 2018 le comiteacute

doncologie gyneacutecologique de la FIGO a proceacutedeacute agrave des reacutevisions pour permettre

lattribution des stades en fonction de limagerie et des reacutesultats pathologiques

lorsque disponibles [60]

1 Le stade IA nrsquoest pas deacutetectable en IRM et correspond agrave un cancer invasif

identifieacute seulement au microscope et envahissement du stroma de

profondeur maximum de 5mm

2 Stade IB

Tumeur deacutetectable cliniquement localiseacutee au col uteacuterin mesurant plus de 5mm

Elle apparaicirct en signal intermeacutediaire T1 hypersignal T2 par rapport au

signal du col avec respect de lrsquoanneau stromal fibreux cervical en hyposignal T2

autour de la tumeur

Lrsquoenjeu de lrsquoIRM agrave ce stade est drsquoeacutevaluer la taille tumorale

IB1 5mm geT lt 2 cm

IB2 2cm le Tlt 4cm

IB3 T ge 4 cm

41

Figure 19 Cancer du col uteacuterin stade IB1

Coupes sagittales en sp T2 et T1 gadolinium tumeur cervicale lt2cm agrave extension locale

endocervicale

Figure 20 Cancer du col uteacuterin stade IB2

Envahissement du stroma fibreux cervical en signal intermeacutediaire T2 rehausseacute de faccedilon

modeacutereacutee apregraves injection de taille lt 4cm eacutetendue agrave l isthme sans franchissement de la

musculeuse

42

3 Stade IIA et III A

Extension tumorale au-delagrave du col avec envahissement vaginal limiteacute au

23 supeacuterieurs pour le stade IIA et arrivant au tiers infeacuterieur pour le stade IIIA

Repegraveres anatomiques

o 13 sup = culs de sac vaginaux

o 13 moyen = jusqursquoau plancher veacutesical

o 13 infeacuterieur = en regard de lrsquouregravetre

En IRM lrsquoatteinte vaginale est repreacutesenteacutee par une interruption localiseacutee de

lrsquohyposignal T2 de la paroi vaginale etou un eacutepaississement parieacutetal en

hypersignal T2

Lrsquoenjeu de lrsquoIRM est faible car lrsquoatteinte vaginale est tregraves bien eacutevalueacutee

cliniquement

Figure 21 tumeur du col classeacutee IIIA

Coupes sagittales en sp T2 et T1 Gadolinium tumeur envahissant les portions

corporeacuteo-isthmiques de l`uteacuterus et envahissant le vagin sur toute sa longueur

43

4 Stade IIB

Extension tumorale au-delagrave du col avec envahissement parameacutetrial

En IRM lrsquoenvahissement parameacutetrial se traduit par une interruption

complegravete de lrsquoanneau stromal fibreux cervical avec masse ou signal tumoral

envahissant le paramegravetre

Dans la litteacuterature lrsquoIRM a une sensibiliteacute de 39 agrave 86 et une speacutecificiteacute de

93 pour lrsquoeacutevaluation de lrsquoextension parameacutetriale avec une preacutecision

diagnostique moyenne de 88[61 62]

Lrsquoextension parameacutetriale est un des eacuteleacutements les plus difficiles agrave eacutevaluer

dans le bilan drsquoextension et constitue un facteur pronostique majeur qui contre-

indique la chirurgie initiale

Afin drsquoameacuteliorer les performances diagnostiques de lrsquoIRM dans

lrsquoeacutevaluation parameacutetriale il est recommandeacute de toujours reacutealiser des coupes

axiales T2 perpendiculaires agrave lrsquoaxe du col uteacuterin pour analyser lrsquoanneau fibreux

sur toute sa circonfeacuterence avec des coupes fines de lrsquoordre de 3 agrave 5mm et utiliser

une antenne endovaginale[62]

44

Figure 22 cancer du col uteacuterin classeacute IIB

IRM en coupe coronale T2 (A) sagittale T2 (B) axiales T2 (C)et T1

Gado (D) Processus du col uteacuterin responsable d`une rupture du cintre

cervical avec extension vers les paramegravetres

45

Figure 23 tumeur cervicale stade IIB

Coupes axiale et sagittale en sp T2 effacement du cintre fibreux avec envahissement

des paramegravetres

5 Stade IIIB

Extension de la tumeur agrave la paroi pelvienne notamment les muscles

eacuteleacutevateurs de lrsquoanus obturateur etou piriforme

La mise en eacutevidence drsquoune dilatation ureacuteteacuterale correspond eacutegalement au

stade IIIB

6 Stade IIIC

Extension ganglionnaire pelvienne IIIC1 ou para-aortique sous reacutenale IIIC2

indeacutependamment de la taille et de lrsquoeacutetendue de la tumeur avec notations r

(imagerie) et p (parthologie) pour indiquer la meacutethode utiliseacutee pour confirmer

cette atteinte

46

Figure 24 tumeur du col uteacuterin stade IIIC

IRM en coupe axial T1 gadolinium et coronale sp T2 montrant un processus cervical

uteacuterin responsable d une rupture du cintre cervical avec extension aux paramegravetres et

adeacutenopathies iliaques internes bilateacuterales de 20mm de petit axe

7 Stade IVA

Extension tumorale aux organes de voisinage notamment la vessie et le

rectum

Lrsquoenvahissement veacutesical et rectal (plus rares) se traduisent par des parois

nodulaires ou irreacuteguliegraveres une masse se prolabant dans la lumiegravere ou un simple

hypersignal parieacutetal avec disparition des interfaces graisseuses entre la tumeur et

la vessie etou le rectum

LrsquoIRM est supeacuterieure au staging FIGO clinique qui sous-estime

lrsquoenvahissement veacutesico-rectal

47

Figure 25 cancer du col uteacuterin classeacute IVA

IRM en coupes axiales sp T2 et T1 Gadolinium processus tumoral du col uteacuterin

envahissant la paroi veacutesicale posteacuterieure

8 Stade IVB

Extension tumorale agrave distance principalement heacutepatique

Extension ganglionnaire inguinaleet ou para-aortique au-dessus de la veine

reacutenale

Le bilan drsquoextension agrave distance exhaustif neacutecessite un scanner thoraco-

abdomino-pelvien

LrsquoIRM reste supeacuterieure au scannerpour lrsquoeacutevaluation ganglionnaire gracircce agrave

son excellente reacutesolution en contraste[61]

48

Figure 26 Carcinose peacuteritoneacuteale chez une patiente suivie pour cancer du col uteacuterin

49

X Modaliteacutes theacuterapeutiques

La prise en charge du cancer du col repose essentiellement sur la chirurgie

ou la radiotheacuterapie la chimiotheacuterapie eacutetant une arme compleacutementaire

Les stades preacutecoces sont traiteacutes par chirurgie en optant selon le stade de la

maladie pour la conisation lrsquohysterectomie simple totale ou radicale

Le tableau 2 reacutesume les nouvelles recommandations de prise en charge du

cancer du col selon la FIGO

Tableau 2 prise en charge du cancer du col uteacuterin en fonction du stade selon la feacutedeacuteration

internationale de gyneacutecologie obsteacutetrique [63]

50

XI Compte rendu IRM

Le compte-rendu drsquoune IRM pelvienne reacutealiseacutee pour un bilan drsquoextension

doit comporter les informations suivantes

Renseignements cliniques et indication

Technique

Reacutesultats

Topographie de la leacutesion

Taille tumorale dimension des trois plus grands diamegravetres

Extension vaginale gt ou lt deux tiers supeacuterieur du vagin

Extension parameacutetriale

Extension isthmique endomeacutetriale

Infiltration des ligaments uteacutero-sacreacutes

Extension veacutesicale rectale

Existence drsquoune dilatation ureacuteteacuterale et des caviteacutes reacutenales

Extension ganglionnaire pelvienne et lombo-aortique

Invasion ou non de la paroi pelvienne

Meacutetastases agrave distance (osseuses heacutepatiques)

Autres leacutesions mineures de deacutecouverte fortuite et variantes congeacutenitales

Preacuteciser si la veine reacutenale gauche est preacute ou reacutetro-aortique

Conclusion

Regrouper les eacuteleacutements deacutecisionnels positifs tout en srsquoefforccedilant

drsquoeacutetablir un statut IRM FIGO au terme de son examen

51

XII Conclusion

Selon les derniegraveres donneacutees du GLOBOCAN 2018 le cancer du col de

lrsquouteacuterus est le 4e cancer le plus freacutequent chez les femmes dans le monde et de

deuxiegraveme plus freacutequent dans les pays agrave revenu faible et intermeacutediaire Il est donc

une cause majeure de morbiditeacute et mortaliteacute par cancer

LrsquoIRM est la technique de choix pour lrsquoeacutevaluation du cancer du col uteacuterin

quel que soit le stade Elle a bien deacutemontreacute son rocircle compleacutementaire de

lrsquoexamen clinique En effet elle fournit des informations compleacutementaires agrave

lrsquoexamen clinique en identifiant les facteurs pronostiquesnotamment la taille

tumorale lrsquoextension endo-cervicale lrsquoinvasion parameacutetriale lrsquoinfiltration de la

paroi pelvienne lrsquoatteinte des organes adjacents et la preacutesence de meacutetastases

ganglionnaires ou agrave distance

Ainsi cette technique permet drsquoidentifier les patientes pouvant beacuteneacuteficier

drsquoune chirurgie conservatrice selon la preacutesence ou non drsquoune atteinte

parameacutetriale mais aussi de tracer des repegraveres pour le radiotheacuterapeute

LrsquoIRM est donc une eacutetape incontournable dans le bilan d`extension du

cancer du col de lrsquouteacuterus qui srsquoest en outre reacuteveacuteleacutee rentable car elle eacutelimine la

neacutecessiteacute drsquoune imagerie suppleacutementaire ou de proceacutedures invasives

52

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60

Reacutesumeacute

61

Objectifs

Le but de notre travail eacutetait de montrer les performances de lrsquoIRM dans

lrsquoeacutevaluation de lrsquoextension locoreacutegionale du cancer du col de lrsquouteacuterus Il

srsquoagissait aussi drsquoillustrer les correspondances en IRM des stades de la

classification FIGO et drsquoanalyser les donneacutees de la litteacuterature concernant

lrsquoapport et les limites de lrsquoIRM dans le bilan drsquoextension du cancer du col uteacuterin

Mateacuteriels et meacutethodes

Etude reacutetrospective portant sur 28 patientes preacutesentant un cancer du col uteacuterin

de tout type histologique sur une peacuteriode de deux ans de janvier 2018 agrave

deacutecembre 2020 au service de radiologie de lrsquoHocircpital drsquoEnfants de Rabat

Reacutesultats

Lrsquoacircge moyen est de 59 ans avec des extrecircmes allant de 38agrave 84 ans Les

principaux signes drsquoappel cliniques eacutetaient lrsquoheacutemorragie geacutenitale chez 26

patientes les leucorrheacutees (39) et les douleurs pelviennes (30)

Le carcinome eacutepidermoiumlde est le type histologique le plus freacutequent retrouveacute dans

26 cas

LrsquoIRM pelvienne a eacuteteacute reacutealiseacutee chez toutes nos patientes La taille tumorale

moyenne eacutetait de 61 mm Les paramegravetres eacutetaient infiltreacutes dans 8 cas et le vagin

eacutetait envahi dans 8 cas Lrsquoinfiltration veacutesicale ou rectale a eacuteteacute retrouveacutee dans

07cas

Lrsquoureacuteteacutero-hydroneacutephrose a eacuteteacute retrouveacutee dans 01 cas Des adeacutenopathies

meacutetastatiques ont eacuteteacute noteacutees chez 05 patientes

Le stade FIGO IRM le plus repreacutesenteacute dans notre seacuterie est le stade IIB (32)

suivi des stades III et IV (25)

62

Conclusion

LrsquoIRM est la technique de choix pour lrsquoeacutevaluation du cancer du col uteacuterin quel

que soit le stade Elle a bien deacutemontreacute son rocircle compleacutementaire de lrsquoexamen

clinique En effet elle fournit des informations compleacutementaires agrave lrsquoexamen

clinique en identifiant les facteurs pronostiques notamment la taille tumorale

lrsquoextension endo-cervicale lrsquoinvasion parameacutetriale lrsquoinfiltration de la paroi

pelvienne lrsquoatteinte des organes adjacents et la preacutesence de meacutetastases

ganglionnaires ou agrave distance

Page 6: Mémoire - ao.um5.ac.ma

5

I Introduction

Le cancer du col uteacuterin est le quatriegraveme cancer de la femme dans le monde

et la quatriegraveme cause de mortaliteacute par cancer chez la femme[1]

Au Maroc il constitue un problegraveme de santeacute publique Il repreacutesente le

deuxiegraveme cancer le plus freacutequent chez lafemme apregraves le cancer du sein[2]

Le cancer du col uteacuterin est induit par les papillomavirus humains (humain

papillomavirus [HPV]) oncogegravenes Les autres facteurs preacutedisposant agrave la maladie

sont la preacutecociteacute des premiers rapports et la multipliciteacute des partenaires sexuels

la multipariteacute le tabac [3]

Le carcinome eacutepidermoiumlde est le cancer du col le plus reacutepandu suivi de

lrsquoadeacutenocarcinome [4] Il existe eacutegalement drsquoautres formes histologiques tregraves

rares (sarcomes meacutelanomes lymphomes tumeurs secondaireshellip)

La clinique permet de deacutefinir le stade tumoral sur la base des critegraveres de la

Feacutedeacuteration internationale de gyneacutecologie et obsteacutetrique (FIGO) et crsquoest la

biopsie qui vient confirmer le diagnostic

Vient ensuite lrsquoIRM qui a pour rocircle drsquoeacutevaluer lrsquoextension locale et

reacutegionale de la tumeur

Limagerie par reacutesonance magneacutetique (IRM) est la modaliteacute dimagerie de

reacutefeacuterence en raison de son excellente reacutesolution en contraste pour eacutevaluer les

tissus mous pelviens en deacutetail permettant ainsi une meilleure identification de

linvasion stromale et parameacutetriale LIRM nous indique avec preacutecision le

volume la forme leacutetendue locale de la maladie et leacutetat ganglionnaire ce qui

permet au clinicien dadapter la strateacutegie theacuterapeutique[4]

6

II Rappels utiles

1 Rappel anatomique[56]

11 Lrsquouteacuterus corps et col

Lrsquouteacuterus est un organe meacutedian et impair situeacute dans la loge geacutenitale

moyenne la vessie en avant le rectum en arriegravere Il a la forme drsquoun cocircne

tronqueacute agrave sommet infeacuterieur Il preacutesente dans sa partie moyenne un

reacutetreacutecissement correspondant agrave lrsquoisthme uteacuterin

Lrsquoisthme est la portion uteacuterine intermeacutediaire situeacutee entre le corps et le col

ougrave lrsquoeacutepaisseur du myomegravetre est la plus fine en preacute-meacutenopause et disparait en

post meacutenopause Lrsquoisthme est seacutepareacute du col par lrsquoostium interne

Il est entoureacute par un tissu peacuteri-cervical contenant de nombreux ligaments

assurant la fixiteacute lateacuteralement les ligaments cardinaux (ligaments larges et

ligaments ronds) anteacuterieurement les ligaments veacutesico-uteacuterins et posteacuterieurement

les ligaments uteacutero-sacreacutes

Le col uteacuterin est un organe cylindrique qui se dresse entre le vagin en bas et

la caviteacute uteacuterine enhaut Il srsquoappuie dans un plan oblique en bas et en avant sur

la paroi posteacuterieure du vagin Il mesure 2 agrave 4cm et est entoureacute des culs de sacs

vaginaux qui deacutelimitent deux portions

La portion sus vaginale lrsquoendocol se poursuivant avec la caviteacute uteacuterine

avec laquelle elle communique par lrsquoorifice interne du col Il est tapisseacute par un

eacutepitheacutelium de type glandulaire

La portion vaginale lrsquoexocol qui fait saillie dans la caviteacute vaginaleet

communique avec le vagin par lrsquoorifice externe du col Il est tapisseacute par un

eacutepitheacutelium malpighien

La zone de jonction cylindro-squameuse entre ces deux structures est le

point de deacutepart de la plupart des cancers du col

7

Figure 1 coupe para-sagittale du pelvis montrant la structure de lrsquouteacuterus U uteacuterus V Vessie

R Rectum O Ovaire D Douglas VV Recessus veacutesico-vaginal [6]

Figure 2 coupe frontale montrant lrsquouteacuterus et les annexes[7]

8

12 Le vagin

Structure fibro-musculaire tubuleacutee oblique de bas en haut et drsquoavant en

arriegravere Il preacutesente des parois anteacuterieure et posteacuterieure accoleacutee agrave lrsquoexception de

la partie supeacuterieure ougrave il forme une cupule

Sa paroi anteacuterieure est en rapport avec la base de la vessie et lrsquouregravetre qui est

fusionneacute avec cette paroi

En arriegravere le vagin est en rapport avec le rectum

En bas il srsquoouvre dans le vestibule du peacuterineacutee en arriegravere de lrsquoorifice externe

de l`uregravetre

Lateacuteralement il reacutepond agrave la partie infeacuterieure du paramegravetre puis au muscle

releveur de lrsquoanus

Les repegraveres anatomiques 13 supeacuterieur culs de sacs vaginaux 13 moyen

plancher veacutesical 13 infeacuterieur en regard de lrsquouregravetre

9

Figure 3 Coupe sagittale du bassin montrant les repegraveres du vagin 1 Pubis 2 Vessie 3 Uretegravere

4 Vagin 5 Uteacuterus 6 Trompe uteacuterine 7 Peacuteritoine 8 Ovaire 9 Excavation recto-uteacuterine ou cul

de sac de Douglas 10 Excavation veacutesico-uteacuterine 11 Rectum 12 Sacrum 13 Disque lombo-

sacral 14 Aileron sacreacute 15 Fornix posteacuterieur du vagin 16 Relief du ligament rond [6]

13 Les paramegravetres

Il srsquoagit drsquoune Lame de tissu conjonctif tendue de lrsquoaponeacutevrose pelvienne

au col de lrsquouteacuterus qui entoure les uretegraveres et les eacuteleacutements vasculo-nerveux para-

cervicale et para-vaginale Les repegraveres anatomiques permettant de deacutelimiter les

paramegravetres sont en coupe coronale en haut le croisement de lrsquoartegravere uteacuterine et

de lrsquouretegravere qui correspond agrave la limite supeacuterieure lateacuteralement les muscles

releveurs de lrsquoanus et en dedans le col uteacuterin en haut (paracervix) la portion

supeacuterieure du vagin en bas (paravagin) En coupe axiale les paramegravetres ont une

orientation posteacuterieure oblique en dehors du bord anteacuterieur du col uteacuterin vers la

paroi pelvienne lateacuterale

10

Figure 4 Paramegravetre en coupe axiale V Vessie U Col Uteacuterin D Dougas R Rectum AV

ligament veacutesical lateacuteral P Paramegravetre VU Ligament veacutesico-uteacuterin US ligament Uteacutero-sacreacute

[6]

14 Le peacuteritoine

Il tapisse les parois pelviennes et recouvre la face supeacuterieure de la vessie le

corps uteacuterin ainsi que les faces anteacuterieures et lateacuterales du rectum Sa reacuteflexion

deacutelimite en arriegravere le cul de sac de Douglas et en avant le reacutecessus veacutesico-uteacuterin

Lateacuteralement les feuillets peacuteritoneacuteaux anteacuterieur et posteacuterieur se joignent pour

former une cloison le ligament large qui est tendu du bord lateacuteral de luteacuterus

jusquagrave la paroi pelvienne

11

Figure 5 Coupe sagittale du bassin montrant lextension du peacuteritoine marqueacute par la ligne verte

[6]

15 Le drainage lymphatique

Lextension lymphatique agrave partir de luteacuterus peut emprunter plusieurs voies

Propagation le long des vaisseaux uteacuterins vers les ganglions du paramegravetre

les chaicircnes iliaques externes et obturatrices etou les ganglions

hypogastriques

Progression en arriegravere le long des ligaments uteacutero-sacreacutes vers les ganglions

de la concaviteacute sacreacutee Le drainage lymphatique se fait vers les chaicircnes

iliaques externes et internes puis vers les chaicircnes iliaques primitives et

lombo-aortiques Les ganglions des chaicircnes iliaques primitives voire

lombo-aortiques peuvent ecirctre envahis sans atteinte d`autres relais

Le ganglion sentinelle crsquoest-agrave-dire le premier ganglion ou groupe de

ganglions drainant la reacutegion anatomique de la tumeur est situeacute dans le groupe

obturateur dans 43 des cas et dans la reacutegion iliaque externe dans 45 agrave 84

des cas

12

Lrsquoincidence et les localisations ganglionnaires ne sont pas influenceacutees par

la nature histologique du cancer du col Les laquo skip meacutetastases raquo crsquoest-agrave-dire

lrsquoenvahissement agrave distance des chaicircnes lombo-aortiques sans adeacutenopathie

pelvienne sont exceptionnelles bien que theacuteoriquement existantes dans le cancer

du col

Figure 6 Scheacutema montrant le drainage lymphatique du col uteacuterin Groupe des ganglions

primaires en bleu ordre de disseacutemination lymphatique para-cervical ndashparameacutetrialmdashobturateur

ndash iliaque externe ndash iliaque interne Groupe des ganglions secondaires en vert sacreacute ndash iliaque

primitif ndash inguinal ndash lombo-aortique [7]

2 IRM pelvienne

Technique[3 6 8 38 39]

Preacuteparation

Un intervalle de 10 jours doit ecirctre respecteacute entre lrsquoexamen IRM et la

biopsie pour eacuteviter les faux positifs lieacutes agrave lrsquoinflammation locale

Un jeucircne de 4 agrave 6h avant lrsquoexamen est indiqueacute pour reacuteduire les arteacutefacts lieacutes

au peacuteristaltisme intestinal

13

Un agent anti-peacuteristaltique (Glucagon ou Spasfon) peut ecirctre administreacute par

voie intra-veineuse ou intra-musculaire juste avant lrsquoexamen

Une contention abdominale par des sangles permet de limiter les arteacutefacts

lieacutes aux mouvements respiratoires

La vessie doit ecirctre en semi-reacutepleacutetion permettant de refouler les anses

intestinales hors du bassin et permettant eacutegalement lrsquoeacutetude drsquoune eacuteventuelle

extension veacutesicale

La patiente doit ecirctre en deacutecubitus dorsal avec une bobine de surface en

phase sur un aimant de champ eacuteleveacute (15 Tesla ou plus)

Une antenne phased-array permet une meilleure reacutesolution spatiale et une

reacuteduction du temps drsquoacquisition par rapport agrave une antenne body

Certaines eacutequipes preacuteconisent une instillation de gel eacutechographique steacuterile

dans le vagin par un catheacuteter Cette opacification permet drsquooptimiser la deacutetection

drsquoun envahissement du tiers supeacuterieur du vagin Neacuteanmoins cette technique

nrsquoest pas indispensable

Lrsquoexamen doit comporter des coupes centreacutees sur le pelvis et recouvrant

lrsquoabdomen de la symphyse pubienne jusqursquo agrave la veine reacutenale gauche

Protocole

Les seacutequences reacutealiseacutees pour un temps drsquoexamen entre 15et 25 minutes

sont les suivantes

3 Seacutequences SE T2 reacutealiseacutees dans les plans

Axial dans un plan perpendiculaire au grand axe du col

Coronal dans un plan parallegravele au grand axe du col

Sagittal balayant toute lrsquoeacutepaisseur de lrsquouteacuterus

14

Ces seacutequences permettant le bilan global locoreacutegional mesure de la leacutesion

rapports avec le reste de lrsquouteacuterus eacutetat des annexes infiltration des paramegravetres

extension au vagin agrave la vessie au rectum et eacutetude des aires ganglionnaires

Seacutequence en Fast Turbo spin eacutecho T2 en incidence axiale pour

lrsquoexploration ganglionnaire de la partie haute du pelvis et de lrsquoaxe lombo-

aortique jusqursquoagrave la veine reacutenale gauche

Ces 4 seacutequences peuvent suffire pour le bilan preacute-theacuterapeutique

Axiale diffusion b0-b1000 sur le pelvis et les aires lombo-aortiques

Axiale T1 sans et avec injection de gadolinium

Le protocole drsquoinjection eacutetude dynamique apregraves injection de cheacutelates de

Gadolinium avec soustraction et suppression de graisse en incidence axiale dans

un plan perpendiculaire agrave l`axe du col 6seacutequences de 20secondes toutes les

30secondes sont reacutealiseacutees avec un deacutebit de 3agrave4 mlseconde Une seacutequence dans

le plan sagittal avec les mecircmes paramegravetres est reacutealiseacutee ensuite

Si l injection de produit de contraste nrsquoest pas systeacutematique dans les leacutesions

du col uteacuterin qui sont souvent eacutevaluables en pondeacuteration T2 elle peut

neacuteanmoins ecirctre utile pour la deacutetection des tumeurs de petite taille pour les

reacutesultats eacutequivoques en T2-W pour leacutevaluation de la profondeur de linvasion

du stroma et de la paroi veacutesicale ou rectale ou encore pour leacutevaluation post-

theacuterapeutique des cancers[9 33]

15

Figure 7 IRM en coupe sagittale T2 montrant le plan de coupe adapteacute

3 Radio-anatomie normale en IRM du col uteacuterin[3 610 11 38]

Le col uteacuterin

En seacutequence pondeacutereacutee T2 dans le plan axial le col uteacuterin apparaicirct comme

une structure en cocarde constitueacutee de trois couches concentriques

La couche centrale correspondant agrave la muqueuse endo-cervicale signal

hyperintense intermeacutediaire mesurant 1 agrave 2mm drsquoeacutepaisseur

La couche intermeacutediaire correspondant au cintre fibreux peacuteri-cervical

signal bas en T2 mesurant 10 agrave 15 mm

La couche externe correspondant au tissu fibro-musculaire externe et

contenant quelques extensions des fibres myomeacutetriales isosignal

16

En seacutequence pondeacutereacutee T1 le col apparaicirct comme une structure isointense

aux muscles pelviens homogegravene qui preacutesente un rehaussement central de la

muqueuse apregraves injection de Gadolnium

Lrsquoaspect du col uteacuterin varie peu en fonction du cycle et de lrsquoacircge

Figure 8 col uteacuterin normal en pondeacuteration T2 coupes sagittale (A) et axiale (B)

31 Muqueuse cervicale 2 Cintre fibreux peacuteri-cervical 3 Stroma

cervical

Les paramegravetres

Les meilleurs plans drsquoeacutetude des paramegravetres sont le plan coronal et le plan

axial

En pondeacuteration T2 ils apparaissent hyperintenses par rapport au stroma

fibreux

En pondeacuteration T1 les paramegravetres sont hyperintenses par rapport au col

En pondeacuteration T1 avec injection de Gadolinium le rehaussement est

intense

17

Figure 9 coupe coronale en pondeacuteration T2 passant par le col montrant les paramegravetres (flegraveches

rouges)

4 Les autres moyens drsquoimagerie [12]

41 Leacutechographie transvaginale et transrectale

Leacutechographie transvaginale transrectale est geacuteneacuteralement reacutealiseacutee par le

gyneacutecologue traitant avec lavantage decirctre facilement disponible agrave faible coucirct

Lapproche transrectale est une option preacutefeacutereacutee par rapport agrave linsertion

transvaginale de la sonde dans le cas de tumeur volumineuse pour reacuteduire le

risque de saignement de la partie exophytique de la tumeur et permet une

meilleure analyse de la partie distale du col de luteacuterus souvent entraveacutee par des

artefacts en raison de saignements tumoraux de tissu friable neacutecrotique et de

contact entre la sonde et la tumeur

18

La tumeur se preacutesente geacuteneacuteralement comme une masse hyper ou

isoeacutechogegravene (par rapport au stroma environnant) dans les adeacutenocarcinomes et

hypoeacutechogegravene dans les carcinomes eacutepidermoiumldes [13]

La performance diagnostique rapporteacutee de leacutechographie transvaginale ou

transrectale pour leacutevaluation de la taille de la tumeurgt 4 cm la profondeur de

linvasion stromale (tumeur envahissantgt 23 de la paroi) et linvasion

parameacutetriale est globalement assez bonne lorsque reacutealiseacutees dans des centres

expeacuterimenteacutes Cependant leacutechographie est particuliegraverement sujette aux

variations inter-observateurs En raison du petit champ de vision et une

profondeur de peacuteneacutetration limiteacutee leacutechographie endovaginale ou endeorectale

nest pas consideacutereacutee comme approprieacutee pour leacutevaluation des meacutetastases

ganglionnaires pelviennes et lombo-aortiques

42 Le scanner

Dans le cancer du col de luteacuterus localement avanceacute ou agrave un stade preacutecoce

de la maladie avec des ganglions lymphatiques suspects en IRM pelvienne la

TDM thoraco-abdomino-pelvienne est largement utiliseacutee dans le bilan

diagnostique pour la deacutetection des meacutetastases ganglionnaires et agrave distance

Lacquisition se fait dans le plan axial perpendiculaire au grand axe du corps

avec reconstruction multiplanaire Un contraste intraveineux est normalement

recommandeacute Les tumeurs primitives lorsquelles sont visibles sur le scanner

sont leacutegegraverement hypodense ou isodense par rapport au tissu stromal et

myomeacutetrial Pour la stadification locale la tomodensitomeacutetrie est depuis

longtemps consideacutereacutee comme infeacuterieure agrave lIRM en raison de sa faible reacutesolution

en contraste Pour leacutevaluation de latteinte parameacutetriale et des meacutetastases

ganglionnaires pelviennes la tomodensitomeacutetrie pelvienne est limiteacutee pour

deacutefinir avec preacutecision leacutetendue de la tumeur

19

43 PET-scanner

Tomographie par eacutemission de positrons (PETCT) combine deux techniques

dimagerie visualisant simultaneacutement les caracteacuteristiques tumorales agrave la fois

morphologiques et meacutetaboliques permettant ainsi le co-enregistrement des

donneacutees structurelles et fonctionnelles dans les images fusionneacutees (Fig 3) La

TEP-CT est de plus en plus utiliseacutee dans la stadification preacuteopeacuteratoire de divers

cancers y compris gyneacutecologiques [14]

Le radiotraceur le plus courant est le fluorodeacutesoxyglucose (18F-FDG) un

analogue du glucose qui saccumule preacutefeacuterentiellement dans les tissus malins en

raison de son taux plus eacuteleveacute de glycolyse Cependant en raison des limites de

la reacutesolution spatiale il est peu probable que le FDG PET-CT remplace lIRM

pour leacutevaluation de leacutetendue locale de la tumeur

Pour la deacutetection des meacutetastases ganglionnaires pelviennes le PET-CT

bien que produisant des performances diagnostiques leacutegegraverement infeacuterieures que

la biopsie du ganglion sentinelle semble surpasser lIRM conventionnelle la

tomodensitomeacutetrie et leacutechographie ce qui en fait une meacutethode dimagerie non

invasive tregraves inteacuteressante en particulier pour les patients agrave haut risque de maladie

meacutetastatique[15]

La capaciteacute didentifier les ADPs est cependant largement affecteacutee par la

taille des ganglions lymphatiques sensibiliteacutes de 100 pour une taillege 10 mm

67 pour une taille 5ndash9 mm et 13 dans les ganglions meacutetastatiques de taille

le4 mm Autre inconveacutenient de la meacutethode est le pourcentage eacuteleveacute de

deacutecouvertes fortuites non speacutecifiques appelant agrave des investigations

suppleacutementaires et donc une augmentation des coucircts

20

44 PET-IRM

La FDG PET-IRM est une nouvelle technique dimagerie hybride

permettant lacquisition simultaneacutee dimages IRM offrant une excellente

reacutesolution en contraste des tissus mous donnant des informations

morphologiques agrave haute reacutesolution combineacutees avec des images TEP fournissant

des informations meacutetaboliques pour le mecircme tissu Sur les quelques eacutetudes

explorant la valeur de la TEP-IRM au FDG lors du bilan diagnostique primaire

chez les patients atteints dun cancer du col de luteacuterus une eacutetude a rapporteacute une

sensibiliteacute et une speacutecificiteacute plus eacuteleveacutees pour lidentification des meacutetastases

ganglionnaires et des meacutetastases agrave distance pour la TEP-IRM par rapport agrave celle

de IRM seule [16]

III Mateacuteriels et meacutethodes

1 Objectifs de lrsquoeacutetude

Montrer les performances de lrsquoIRM dans lrsquoeacutevaluation de lrsquoextension

locoreacutegionale du cancer du col de l`uteacuterus

Illustrer les correspondances en IRM des stades de la classification FIGO

Analyser les donneacutees de la litteacuterature concernant l`apport et les limites de

l`IRM dans le bilan d`extension du cancer du col uteacuterin

2 Seacutelection des patients

-Ont eacuteteacute incluses

Toutes les patientes ayant un cancer du col de luteacuterus de tout type

histologique ayant beacuteneacuteficieacute d`une IRM pelvienne pour bilan dextension

-Ont eacuteteacute exclues

Les patientes ayant beacuteneacuteficieacute dune IRM pour bilan de suivi

21

3 Recueil des donneacutees

Etude reacutetrospective de 28 IRM pelviennes reacutealiseacutees au service de

Radiologie de l`hocircpital d`Enfants de Rabat (HER)

Les cas ont eacuteteacute collecteacutes sur une peacuteriode de 2 ans de janvier 2018 agrave deacutecembre

2020 chez des patientes admises au niveau des services de gyneacutecologie de la

materniteacute Souissi et de l`INO mais aussi d`autres hocircpitaux du secteur publique et

priveacute

On a reacutealiseacute une recherche sur le Pacs et au service des archives

4 Technique IRM

Les examens IRM ont eacuteteacute reacutealiseacutes avec un appareil Philips 3 Tesla Les

patientes eacutetaient agrave jeucircn entre 4 et 6h au moment de l examen reacutealiseacute en

deacutecubitus antenne phased-array

Le protocole IRM

Seacutequence TSE T2 sans saturation de graisse centreacutee sur le pelvis avec un

champ d`exploration allant de la charniegravere recto-sigmoiumldienne en haut agrave la

symphyse pubienne en bas et aux aires ganglionnaires iliaques lateacuteralement

Epaisseur de coupe 4-5mm

3 plans de coupe

Sagittal strict eacutetude de l`extension agrave l`uteacuterus et au vagin

Axial perpendiculaire agrave l`axe du col

Coronal parallegravele au grand axe du col

Seacutequence TSE T2 sur l abdomen axiale et coronale exploration

ganglionnaire

22

Seacutequence TSE T1 sans et avec saturation de graisse avant et apregravesinjection

de cheacutelates de Gadolinium en mode dynamique en coupes axiales

Seacutequence de diffusion

5 Paramegravetres eacutetudieacutes

Les donneacutees enregistreacutees dans les dossiers ont eacuteteacute exploiteacutees et analyseacutees

notamment des caracteacuteristiques eacutepideacutemiologiques cliniques et paracliniques

Sur la base des donneacutees IRM toutes les patientes ont eacuteteacute classeacutees selon la

classification FIGO IRM

Une fiche d`exploitation a eacuteteacute eacutetablie pour recueillir et analyser les

diffeacuterentes donneacutees

6 Fiche drsquoexploitation

23

7 limites meacutethodologiques

Comme toute eacutetude reacutetrospective les difficulteacutes rencontreacutees eacutetaient lieacutees agrave

lrsquoexploitation des dossiers notamment le manque de certaines donneacutees telles que

les donneacutees eacutepideacutemiologiques cliniques et paracliniques

IV Reacutesultats

1 Etude eacutepideacutemiologique

11 Reacutepartition selon lrsquoacircge

Lrsquoacircge moyen au moment de la deacutecouverte du cancer du col est de 59ans

avec des acircges extrecircmes allant de 38 ans agrave 84ans

La tranche drsquoacircge de 55-64 ans est preacutedominante 9 patientes soit 32

Figure 10 histogramme illustrant la reacutepartition des cas par tranche drsquoacircge

0

1

2

3

4

5

6

7

8

9

10

0-39 40-44 45-54 55-64 65-75 gt75

reacutepartition des patientes selon lrsquoacircge

24

12 Indice de masse corporelle

La majoriteacute des patientes eacutetaient en surpoids avec un IMC moyen de 29

kgm2

13 Statut hormonal

65 des femmes eacutetaient meacutenopauseacutees au moment du diagnostic

14 Facteurs de risque

141 Age du premier rapport sexuel

Il a eacuteteacute preacuteciseacute en se reacutefeacuterant agrave lrsquoacircge du mariage avant 20 ans chez 9

patientes et apregraves 20 ans chez 8 patientes Il nrsquoa pas eacuteteacute preacuteciseacute chez 11 patientes

142 Contraception orale

Sept patientes ont rapporteacute la notion de prise de CO Elle nrsquoa pas eacuteteacute

preacuteciseacutee chez 13 patientes

143 Infections geacutenitales agrave reacutepeacutetition

Cette notion a eacuteteacute preacuteciseacutee dans seulement 10 cas 3 patientes ont rapporteacute

la notion drsquoIST agrave reacutepeacutetition

144 Tabagisme

Une seule patiente a rapporteacute ecirctre fumeuse

145 Nombre de gestes et de pariteacute

La majoriteacute des patientes soit 75 eacutetaient multigestes et 69 multipares

25

V Caracteacuteristiques diagnostiques

1 Signes reacuteveacutelateurs

Les manifestations cliniques conduisant au diagnostic eacutetaient comme suit

Lrsquoheacutemorragie geacutenitale motif majeur de consultation retrouveacutee chez 26

malades Elle eacutetait spontaneacutee dans 45 des cas et provoqueacutee dans 55

des cas

Les leucorrheacutees ont eacuteteacute noteacutees dans 11 cas soit 39

Les douleurs pelviennes dans 8 cas soit 30

Les signes urinaires dans 5 cas soit 17

Les signes digestifs dans 3 cas soit 10

Tableau 1 les signes fonctionnels

Signes cliniques Nombre de cas pourcentage

Meacutetrorragies 26 93

Leucorrheacutees 11 39

Douleurs pelviennes 8 30

Autres 8 30

2 Deacutelai de consultation

Les reacutesultats de notre eacutetude montrent un retard de consultation chez nos

malades En effet 11 patientes ont consulteacute apregraves une anneacutee de lrsquoapparition des

symptocircmes soit 39

26

Figure 11 Graphique montrant la reacutepartition des patientes selon de le deacutelai de consultation

3 Etude anatomopathologique

Le type histologique a eacuteteacute deacutetermineacute par une biopsie du col On a retrouveacute

deux types histologiques le carcinome eacutepidermoide (26cas) et

lrsquoadeacutenocarcinome (2 cas)

31 Reacutesultats de lrsquoIRM pelvienne

311 Taille de la tumeur

La taille moyenne de la tumeur du col uteacuterin est estimeacutee agrave 61mm avec des

extrecircmes compris entre 11mm et 143mm

Le pourcentage de leacutesions de moins de 40mm repreacutesentait 25

Le pourcentage de leacutesions deacutepassant 10cm eacutetait de 10

Deacutelai de consultation

lt6mois

6 -12mois

gt12mois

27

Figure 12 Histogramme montrant la reacutepartition des cas en fonction de la taille tumorale

4 Classification FIGO IRM

Figure 13 Histogramme illustrant la reacutepartition des patientes en fonction du staging tumoral

FIGO

0

10

20

30

40

50

60

0 - 40mm 41 - 70mm 71 - 100mm 101 - 130mm

Reacutepartition des cas en fonction de la taille tumorale

0

5

10

15

20

25

30

35

stade I stade II stade III stade IV

Staging tumoral selon la classification FIGO

Staging tumoral selon laclassification FIGO

28

a- Tumeur strictement localiseacutee au col uteacuterin (stade I)

Dans notre seacuterie les petits stades (IA et IB) eacutetaient retrouveacutes chez 5

patientes soit 17

b- Extension aux deux tiers supeacuterieurs du vagin et ou extension parameacutetriale

(stade II)

Lrsquoenvahissement parameacutetrial eacutetait retrouveacute chez 8patientes soit 32 des cas

c- Tumeur atteignant le tiers infeacuterieur du vagin et ou la paroi pelvienne et ou

preacutesence drsquoune hydroneacutephrose (stade III)

Retrouveacute chez 7 patientes (25)

Le stade IIIA avec une tumeur atteignant le tiers infeacuterieur du vagin a eacuteteacute

retrouveacute chez 01 patiente

Le stade IIIB avec une leacutesion atteignant la paroi pelvienne et ou une

hydroneacutephrose a eacuteteacute retrouveacute chez 01 patiente

Le stade IIIC comprenant en plus lrsquoatteinte ganglionnaire pelvienne

(IIIC1) ou lombo-aortique (IIIC2) a eacuteteacute retrouveacute chez 5 patientes

d- Tumeur deacutepassant le pelvis ou atteignant la vessie et ou le rectum (stade

IV) (25)

Retrouveacute chez 7 patientes

Leacutesion atteignant la vessie et ou le rectum (stade IVA) a eacuteteacute retrouveacutee

chez 6 patientes

Meacutetastase agrave distance (carcinose peacuteritoneacuteale) retrouveacutee chez 01 patiente

29

VI Discussion

1 Donneacutees geacuteneacuterales

11 Age au moment du diagnostic

Le cancer du col de lrsquouteacuterus est un cancer de la femme jeune pouvant

apparaicirctre agrave partir de 20ans Lacircge meacutedian au moment du diagnostic est de

53ans dans la litteacuterature[17]Dans notre seacuterie lrsquoacircge moyen du diagnostic est de

59ans

12 Facteurs de risque

Linfection agrave lrsquoHPV semble ecirctre un facteur de risque important mais pas

une cause suffisante de cancer du col de luteacuterus [18] Les modegraveles de

pathogenegravese cervicale impliquent une infection persistante causeacutee par lHPV agrave

haut risque ainsi que des cofacteurs qui augmentent le risque de cancer du col de

luteacuterus [19]

Dans notre eacutetude la recherche de lrsquoHPV na pas eacuteteacute reacutealiseacutee

La grande multipariteacute lrsquoacircge preacutecoce des premiers rapports sexuels la

multipliciteacute de partenaires sexuels et le tabagisme semblent ecirctre des cofacteurs

[20 21 22 23 24]

Dans notre seacuterie lrsquoacircge de la premiegravere grossesse la multipliciteacute des

partenaires sexuels nrsquoont pas eacuteteacute preacuteciseacutes Par contre nous avons une

preacutedominance de femmes multipares qui repreacutesentent 69

Quant au tabagisme aucune patiente nrsquoa rapporteacute cette notion

Autre FDR est le bas NSE dont deacutecoule la mauvaise alimentation

lrsquohygiegravene deacutefectueuse et lrsquoignorance des comportements preacuteventifs [25 26]

30

VII Diagnostic positif

1 Etude clinique [2728]

11 Cancer in situ

Habituellement asymptomatique deacutecouvert fortuitement lors drsquoun frottis

cervico-vaginal de deacutepistage

12 Cancer invasif

-les meacutetrorragies sont le maicirctre symptocircme du cancer du col uteacuterin

Habituellement provoqueacutees mais elles peuvent ecirctre spontaneacutees

-les leucorrheacutees deuxiegraveme symptocircme le plus freacutequent Elles sont le plus

souvent purulentes et parfois strieacutees de sang

- les douleurs pelviennes les troubles urinaires ou digestifs sont rencontreacutees

dans les formes avanceacutees

13 Dans notre seacuterie

Les signes reacuteveacutelateurs retrouveacutes eacutetaient majoritairement repreacutesenteacutes par les

meacutetrorragies dans 92 des cas suivies par les leucorrheacutees dans 40 des cas et

les douleurs pelviennes qui eacutetaient retrouveacutees dans 30 des cas

14 Diagnostic histologique [29 30 31]

141 FCV

Examen simple faisant partie de lrsquoexamen gyneacutecologique permettant de

deacutepister les leacutesions preacute-cancereuses Le preacutelegravevement doit inteacuteresser lrsquoorifice

cervical externe et lrsquoendocol Il existe deux techniques la technique

conventionnelle et la technique en couche mince Cette derniegravere permettant

d`eacutetudier plusieurs lames et de rechercher lrsquoADN de lrsquoHPV

31

La classification repose actuellement sur le systegraveme de BETHESDA qui

permet de classer les anomalies malpighiennes en correacutelation avec les leacutesions

histologiques

Quant agrave lrsquoadeacutenocarcinome le FCV nrsquoeacutevoque le diagnostic que dans 45 agrave

66 des cas

Dans notre seacuterie seules 3 patientes (10) ont beacuteneacuteficieacute drsquoun FCV en raison

du diagnostic agrave un stade avanceacute neacutecessitant une biopsie cervicale drsquoembleacutee

142 Colposcopie

Cette technique permet de repeacuterer des anomalies de la muqueuse cervicale

et drsquoen preacuteciser la topographie afin de diriger les biopsies

143 Biopsie

La biopsie est le seul examen qui confirme le diagnostic Elle doit

inteacuteresser la ligne de transformation ougrave deacutebute la majoriteacute des leacutesions preacute-

cancereuses Dans notre seacuterie toutes les patientes ont beacuteneacuteficieacute drsquoune biopsie

144 Conisation

Technique chirurgicale qui consiste en lrsquoablation drsquoun fragment du col de

lrsquouteacuterus en forme de cocircne Elle constitue le traitement de reacutefeacuterences des leacutesions

intra-eacutepitheacuteliales du col uteacuterin et de certains carcinomes micro-invasifs Elle est

eacutegalement reacutealiseacutee dans un but diagnostic en cas de discordance cyto-

histologique

VIII Etude anatomopathologique

Sur le plan anatomopathologique on distingue deux grands types

neacuteoplasiques

Lrsquohistologie malpighienne (eacutepidermoide ou spinocellulaire) repreacutesente

entre 85 et 90 des cas

32

Lrsquoadeacutenocarcinome repreacutesente entre 8 et 12 des caslt4gt

Autre carcinome le carcinome adeacutenosquameux ougrave srsquoassocient un

contingent de carcinome eacutepidermoide et drsquoadeacutenocarcinome

Les autres types histologiques sont retrouveacutes rarement Il srsquoagit des

sarcomes des meacutelanomes et des cancers agrave cellules claires

Les reacutesultats de notre seacuterie concordent avec les donneacutees de la litteacuterature

IX Apport de lrsquoIRM dans le bilan dextension du cancer du col

uteacuterin

1 Enjeux de lrsquoIRM

LIRM est actuellement une modaliteacute dimagerie largement utiliseacutee dans la

stadification initiale du cancer du col de luteacuterus Elle a eacuteteacute noteacute 8 sur 9 selon les

critegraveres de pertinencepar lAmerican College of Radiology (ACR) en matiegravere de

staging du cancer invasif du col uteacuterin [32] La preacutecision globale de la

stadification de lIRM varie de77 agrave 90 [33 34]

Elle permet de mettre en eacutevidence les facteurs pronostiques qui aident au

choix theacuterapeutique tout en eacutevitant des proceacutedures invasives

Elle permet de preacuteciser la forme le volume lrsquoorientation et les rapports de

la tumeur optimisant ainsi le traitement par radiotheacuterapie

2 Aspects pathologiques en IRM

21 Aspects IRM de la tumeur[35 36 37]

En seacutequence pondeacutereacutee T1 apparaicirct en isosignal par rapport au col uteacuterin

et est donc non visible

En seacutequence pondeacutereacutee T2 la tumeur est visible sous la forme drsquoune

masse bourgeonnante en hypersignal modeacutereacute contrastant avec lrsquohyposignal

du stroma cervical fibreux

33

En imagerie de diffusion elle apparaicirct en hypersignal en pondeacuteration

b1000 en raison de la diminution du coefficient d`ADC dans le tissu

tumoral par rapport au tissu normal

En seacutequences dynamiques injecteacutees la tumeur se rehausse de faccedilon

preacutecoce et intense par rapport au col uteacuterin normal avec un lavage tardif

Figure 14 IRM en coupe axiale T1 (A) sagittale T2 (B) et apregraves injection de Gadolinium (C)

montrant un processus du col uteacuterin en isosignal T1 en hypersignal modeacutereacute T2 se rehaussant de

faccedilon intense apregraves injection de Gadolinium

34

22 Deacutetection tumorale en IRM[38 39 40]

Une tumeur nrsquoest habituellement visible agrave lrsquoIRM qursquoagrave partir du stade IB

Ainsi un cancer du col peut ecirctre positif sur le frottis sans image IRM

En seacutequence T2 95 des tumeurs cervicales invasives sont deacutetecteacutees

En seacutequences de diffusion et en seacutequences dynamiques injecteacutees peuvent

ecirctre visibles les leacutesions microinvasives (stade IA)

23 Mesure de la taille tumorale [34 41 4243]

La deacutetermination de la taille tumorale se fait sur les trois plans de lrsquoespace

Bien que lrsquoestimation de la taille tumorale soit drsquoabord clinique lrsquoIRM vient

optimiser les capaciteacutes de deacutefinition du volume et de mesure de la tumeur avec

une preacutecision de 95

La taille tumorale est un facteur pronostique important En effet les

tumeurs de grande taille sont associeacutees agrave une forte incidence drsquoextension extra-

uteacuterine et drsquoatteinte ganglionnaire

Dans notre seacuterie le diamegravetre maximal tumoral eacutevalueacute par lrsquoIRM eacutetait en

moyenne de 61mm ce qui rejoint les seacuteries nationales mais deacutepasse la moyenne

retrouveacutee dans les pays deacuteveloppeacutes(46mm)

24 Extension aux organes de voisinage

241 Invasion de lrsquoorifice cervical interne [44 45 46]

Lrsquoorifice cervical interne nrsquoest pas explorable cliniquement LrsquoIRM a une

bonne sensibiliteacute et speacutecificiteacute pour eacutevaluer lrsquoextension au corps uteacuterin Il srsquoagit

drsquoun facteur pronostic important car associeacute agrave une augmentation de lrsquoincidence

des meacutetastases ganglionnaires

35

242 Extension au vagin[47]

Lrsquoextension au vagin est eacutevaluable de maniegravere fiable par le clinicien

LrsquoIRM a cependant une sensibiliteacute supeacuterieure pour deacutepister les atteintes

vaginales La seacutemiologie IRM de lrsquoextension vaginale correspond agrave

lrsquointerruption de lrsquohyposignal T2 de la paroi vaginale remplaceacutee par un

eacutepaississement tissulaire parieacutetal en hypersignal T2 Il faut preacuteciser le niveau de

la zone envahie (deux tiers supeacuterieurs ou tiers infeacuterieurs du vagin IIA versus

IIIA)

243 Extension aux paramegravetres[48 49]

Elle doit ecirctre eacutevalueacutee avec preacutecision dans la mesure ougrave son atteinte exclut

la possibiliteacute drsquoun traitement chirurgical La visibiliteacute de lrsquoanneau hypointense

fibreux du col en T2 sur toute sa circonfeacuterence correspond agrave lrsquoabsence

d`envahissement parameacutetrial Celui-ci est suspecteacute lorsque ce cintre est

interrompu lateacuteralement Lrsquoenvahissement est eacutevoqueacute eacutegalement si lrsquointerface

tumeur-paramegravetre est irreacuteguliegravere par la preacutesence de spicules lineacuteaires dans la

graisse parameacutetriale peacuteritumorale et en cas drsquoengainement des vaisseaux peacuteri-

uteacuterins

36

Dans notre eacutetude lrsquoenvahissement parameacutetrial repreacutesentait 78 des cas

Figure 15IRM en coupe axiale sp T2 montrant un processus du col uteacuterin envahissant les

paramegravetres

244 Extension agrave la paroi et aux uretegraveres[50]

Lrsquoatteinte de la paroi pelvienne se deacutecrit quand la tumeur se situe agrave moins

de 3mm des muscles obturateur interne releveur de lrsquoanus piriforme ou des

vaisseaux iliaques internes

Elle est deacutefinie par la disparition du plan graisseux para-musculaire et la

preacutesence drsquoun hypersignal T2 dans le muscle qui se rehausse apregraves injection de

produit de contraste en continuiteacute avec la tumeur

Une ureacuteteacutero-hydroneacutephrose doit toujours ecirctre rechercheacutee et doit faire

reacutealiser une seacutequence axiale T2 rapide jusqursquoaux hiles reacutenaux Une extension

directe ou une compression de lrsquouretegravere signent lrsquoinvasion ureacuteteacuterale

245 Extension agrave la vessie et au rectum [48 51]

LrsquoIRM a une sensibiliteacute estimeacutee entre 71 et 100 et une speacutecificiteacute entre

88 et 91 pour le diagnostic des atteintes veacutesicale ou rectale

37

Lrsquoenvahissement veacutesical ou rectal est deacutecrit lorsqursquoil ya une interruption

totale du signal hypointense de leurs parois remplaceacute par un hypersignal T2 un

effacement de lrsquointerface graisseuse entre le col uteacuterin et la vessie et ou rectum

ou la preacutesence drsquoune masse intra-luminale

Leacutepaississement uniforme hyperintense en T2 de la vessie ou de la paroi

rectale est plus suggestif dun œdegraveme que de linvasion tumorale

La persistance drsquoun lisereacute graisseux indemne entre la tumeur et la paroi

veacutesicale et ou rectale est un signe fiable de non envahissement

Figure 16 IRM en coupes sagittales T2 et T1Gadolinium montrant une masse du col uteacuterin

envahissant la vessie

38

Figure 17 IRM coupe sagittale T2 montrant un processus du col uteacuterin envahissant le rectum

25 Extension extra-pelvienne[52 53]

Lrsquoextension meacutetastatique se fait geacuteneacuteralement vers les poumons le foie les

surreacutenales le peacuteritoine ou les os

Lrsquoabdomen peut ecirctre eacutevalueacute par lrsquoeacutechographie abdominale la TDM ou

lrsquoIRM

Les meacutetastases osseuses ont une incidence de 11 et sont rechercheacutes par

la radiographie standard la TDM ou la scintigraphie osseuse LrsquoIRM reste une

excellente meacutethode pour eacutevaluer la moelle osseuse

En pratique le bilan drsquoextension agrave distance est fondeacute sur la TDM thoraco-

abdomino-pelvienne

39

Figure 18 IRM en coupes sagittales T2 et T1 GADO montrant une masse du col uteacuterin avec

carcinose peacuteritoneacuteale

26 Atteinte ganglionnaire[54 55 56 57 58 59]

Le bilan ganglionnaire est un temps capital du bilan drsquoextension car il

repreacutesente un facteur pronostic important Ainsi selon une eacutetude du

Gynecologic Oncology Group la preacutesence drsquoADP lombo-aortique constitue le

deuxiegraveme facteur pronostique de survie apregraves la taille de la tumeur

Lrsquoeacutetude doit analyser systeacutematiquement les aires ganglionnaires inguinales

iliaques communes externes et internes obturatrices preacute-sacreacutees et lombo-

aortiques Les critegraveres morphologiques de ganglions suspects sont repreacutesenteacutes

essentiellement par la taille avec un seuil supeacuterieur agrave 10mm de petit axe la

forme arrondie et la prise de contraste annulaire deacutefinissant une neacutecrose centrale

LrsquoIRM avec la seacutequence de diffusion b1000 a un inteacuterecirct dans le repeacuterage des

ganglions mais manque de speacutecificiteacute pour la deacutetermination du caractegravere

tumoral Le problegraveme majeur de la deacutefinition drsquoune adeacutenopathie sur des critegraveres

de taille et de morphologie est que dans plus de 70 des cas les micro-

meacutetastases ne sont pas identifieacutees et que parmi les adeacutenopathies deacutecrites

certaines sont inflammatoires

40

3 Stades FIGO en IRM

Jusquen 2018 la stadification du cancer du col uteacuterin eacutetait cliniquement

eacutetablie sur la base de la classification FIGO 2009 Cependant en 2018 le comiteacute

doncologie gyneacutecologique de la FIGO a proceacutedeacute agrave des reacutevisions pour permettre

lattribution des stades en fonction de limagerie et des reacutesultats pathologiques

lorsque disponibles [60]

1 Le stade IA nrsquoest pas deacutetectable en IRM et correspond agrave un cancer invasif

identifieacute seulement au microscope et envahissement du stroma de

profondeur maximum de 5mm

2 Stade IB

Tumeur deacutetectable cliniquement localiseacutee au col uteacuterin mesurant plus de 5mm

Elle apparaicirct en signal intermeacutediaire T1 hypersignal T2 par rapport au

signal du col avec respect de lrsquoanneau stromal fibreux cervical en hyposignal T2

autour de la tumeur

Lrsquoenjeu de lrsquoIRM agrave ce stade est drsquoeacutevaluer la taille tumorale

IB1 5mm geT lt 2 cm

IB2 2cm le Tlt 4cm

IB3 T ge 4 cm

41

Figure 19 Cancer du col uteacuterin stade IB1

Coupes sagittales en sp T2 et T1 gadolinium tumeur cervicale lt2cm agrave extension locale

endocervicale

Figure 20 Cancer du col uteacuterin stade IB2

Envahissement du stroma fibreux cervical en signal intermeacutediaire T2 rehausseacute de faccedilon

modeacutereacutee apregraves injection de taille lt 4cm eacutetendue agrave l isthme sans franchissement de la

musculeuse

42

3 Stade IIA et III A

Extension tumorale au-delagrave du col avec envahissement vaginal limiteacute au

23 supeacuterieurs pour le stade IIA et arrivant au tiers infeacuterieur pour le stade IIIA

Repegraveres anatomiques

o 13 sup = culs de sac vaginaux

o 13 moyen = jusqursquoau plancher veacutesical

o 13 infeacuterieur = en regard de lrsquouregravetre

En IRM lrsquoatteinte vaginale est repreacutesenteacutee par une interruption localiseacutee de

lrsquohyposignal T2 de la paroi vaginale etou un eacutepaississement parieacutetal en

hypersignal T2

Lrsquoenjeu de lrsquoIRM est faible car lrsquoatteinte vaginale est tregraves bien eacutevalueacutee

cliniquement

Figure 21 tumeur du col classeacutee IIIA

Coupes sagittales en sp T2 et T1 Gadolinium tumeur envahissant les portions

corporeacuteo-isthmiques de l`uteacuterus et envahissant le vagin sur toute sa longueur

43

4 Stade IIB

Extension tumorale au-delagrave du col avec envahissement parameacutetrial

En IRM lrsquoenvahissement parameacutetrial se traduit par une interruption

complegravete de lrsquoanneau stromal fibreux cervical avec masse ou signal tumoral

envahissant le paramegravetre

Dans la litteacuterature lrsquoIRM a une sensibiliteacute de 39 agrave 86 et une speacutecificiteacute de

93 pour lrsquoeacutevaluation de lrsquoextension parameacutetriale avec une preacutecision

diagnostique moyenne de 88[61 62]

Lrsquoextension parameacutetriale est un des eacuteleacutements les plus difficiles agrave eacutevaluer

dans le bilan drsquoextension et constitue un facteur pronostique majeur qui contre-

indique la chirurgie initiale

Afin drsquoameacuteliorer les performances diagnostiques de lrsquoIRM dans

lrsquoeacutevaluation parameacutetriale il est recommandeacute de toujours reacutealiser des coupes

axiales T2 perpendiculaires agrave lrsquoaxe du col uteacuterin pour analyser lrsquoanneau fibreux

sur toute sa circonfeacuterence avec des coupes fines de lrsquoordre de 3 agrave 5mm et utiliser

une antenne endovaginale[62]

44

Figure 22 cancer du col uteacuterin classeacute IIB

IRM en coupe coronale T2 (A) sagittale T2 (B) axiales T2 (C)et T1

Gado (D) Processus du col uteacuterin responsable d`une rupture du cintre

cervical avec extension vers les paramegravetres

45

Figure 23 tumeur cervicale stade IIB

Coupes axiale et sagittale en sp T2 effacement du cintre fibreux avec envahissement

des paramegravetres

5 Stade IIIB

Extension de la tumeur agrave la paroi pelvienne notamment les muscles

eacuteleacutevateurs de lrsquoanus obturateur etou piriforme

La mise en eacutevidence drsquoune dilatation ureacuteteacuterale correspond eacutegalement au

stade IIIB

6 Stade IIIC

Extension ganglionnaire pelvienne IIIC1 ou para-aortique sous reacutenale IIIC2

indeacutependamment de la taille et de lrsquoeacutetendue de la tumeur avec notations r

(imagerie) et p (parthologie) pour indiquer la meacutethode utiliseacutee pour confirmer

cette atteinte

46

Figure 24 tumeur du col uteacuterin stade IIIC

IRM en coupe axial T1 gadolinium et coronale sp T2 montrant un processus cervical

uteacuterin responsable d une rupture du cintre cervical avec extension aux paramegravetres et

adeacutenopathies iliaques internes bilateacuterales de 20mm de petit axe

7 Stade IVA

Extension tumorale aux organes de voisinage notamment la vessie et le

rectum

Lrsquoenvahissement veacutesical et rectal (plus rares) se traduisent par des parois

nodulaires ou irreacuteguliegraveres une masse se prolabant dans la lumiegravere ou un simple

hypersignal parieacutetal avec disparition des interfaces graisseuses entre la tumeur et

la vessie etou le rectum

LrsquoIRM est supeacuterieure au staging FIGO clinique qui sous-estime

lrsquoenvahissement veacutesico-rectal

47

Figure 25 cancer du col uteacuterin classeacute IVA

IRM en coupes axiales sp T2 et T1 Gadolinium processus tumoral du col uteacuterin

envahissant la paroi veacutesicale posteacuterieure

8 Stade IVB

Extension tumorale agrave distance principalement heacutepatique

Extension ganglionnaire inguinaleet ou para-aortique au-dessus de la veine

reacutenale

Le bilan drsquoextension agrave distance exhaustif neacutecessite un scanner thoraco-

abdomino-pelvien

LrsquoIRM reste supeacuterieure au scannerpour lrsquoeacutevaluation ganglionnaire gracircce agrave

son excellente reacutesolution en contraste[61]

48

Figure 26 Carcinose peacuteritoneacuteale chez une patiente suivie pour cancer du col uteacuterin

49

X Modaliteacutes theacuterapeutiques

La prise en charge du cancer du col repose essentiellement sur la chirurgie

ou la radiotheacuterapie la chimiotheacuterapie eacutetant une arme compleacutementaire

Les stades preacutecoces sont traiteacutes par chirurgie en optant selon le stade de la

maladie pour la conisation lrsquohysterectomie simple totale ou radicale

Le tableau 2 reacutesume les nouvelles recommandations de prise en charge du

cancer du col selon la FIGO

Tableau 2 prise en charge du cancer du col uteacuterin en fonction du stade selon la feacutedeacuteration

internationale de gyneacutecologie obsteacutetrique [63]

50

XI Compte rendu IRM

Le compte-rendu drsquoune IRM pelvienne reacutealiseacutee pour un bilan drsquoextension

doit comporter les informations suivantes

Renseignements cliniques et indication

Technique

Reacutesultats

Topographie de la leacutesion

Taille tumorale dimension des trois plus grands diamegravetres

Extension vaginale gt ou lt deux tiers supeacuterieur du vagin

Extension parameacutetriale

Extension isthmique endomeacutetriale

Infiltration des ligaments uteacutero-sacreacutes

Extension veacutesicale rectale

Existence drsquoune dilatation ureacuteteacuterale et des caviteacutes reacutenales

Extension ganglionnaire pelvienne et lombo-aortique

Invasion ou non de la paroi pelvienne

Meacutetastases agrave distance (osseuses heacutepatiques)

Autres leacutesions mineures de deacutecouverte fortuite et variantes congeacutenitales

Preacuteciser si la veine reacutenale gauche est preacute ou reacutetro-aortique

Conclusion

Regrouper les eacuteleacutements deacutecisionnels positifs tout en srsquoefforccedilant

drsquoeacutetablir un statut IRM FIGO au terme de son examen

51

XII Conclusion

Selon les derniegraveres donneacutees du GLOBOCAN 2018 le cancer du col de

lrsquouteacuterus est le 4e cancer le plus freacutequent chez les femmes dans le monde et de

deuxiegraveme plus freacutequent dans les pays agrave revenu faible et intermeacutediaire Il est donc

une cause majeure de morbiditeacute et mortaliteacute par cancer

LrsquoIRM est la technique de choix pour lrsquoeacutevaluation du cancer du col uteacuterin

quel que soit le stade Elle a bien deacutemontreacute son rocircle compleacutementaire de

lrsquoexamen clinique En effet elle fournit des informations compleacutementaires agrave

lrsquoexamen clinique en identifiant les facteurs pronostiquesnotamment la taille

tumorale lrsquoextension endo-cervicale lrsquoinvasion parameacutetriale lrsquoinfiltration de la

paroi pelvienne lrsquoatteinte des organes adjacents et la preacutesence de meacutetastases

ganglionnaires ou agrave distance

Ainsi cette technique permet drsquoidentifier les patientes pouvant beacuteneacuteficier

drsquoune chirurgie conservatrice selon la preacutesence ou non drsquoune atteinte

parameacutetriale mais aussi de tracer des repegraveres pour le radiotheacuterapeute

LrsquoIRM est donc une eacutetape incontournable dans le bilan d`extension du

cancer du col de lrsquouteacuterus qui srsquoest en outre reacuteveacuteleacutee rentable car elle eacutelimine la

neacutecessiteacute drsquoune imagerie suppleacutementaire ou de proceacutedures invasives

52

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prise en charge du cancer du col de lrsquouteacuterus selon la

Feacutedeacuterationinternationale de gyneacutecologie obsteacutetrique (FIGO) Imagerie de

la Femme 29 101016jfemme201909002

60

Reacutesumeacute

61

Objectifs

Le but de notre travail eacutetait de montrer les performances de lrsquoIRM dans

lrsquoeacutevaluation de lrsquoextension locoreacutegionale du cancer du col de lrsquouteacuterus Il

srsquoagissait aussi drsquoillustrer les correspondances en IRM des stades de la

classification FIGO et drsquoanalyser les donneacutees de la litteacuterature concernant

lrsquoapport et les limites de lrsquoIRM dans le bilan drsquoextension du cancer du col uteacuterin

Mateacuteriels et meacutethodes

Etude reacutetrospective portant sur 28 patientes preacutesentant un cancer du col uteacuterin

de tout type histologique sur une peacuteriode de deux ans de janvier 2018 agrave

deacutecembre 2020 au service de radiologie de lrsquoHocircpital drsquoEnfants de Rabat

Reacutesultats

Lrsquoacircge moyen est de 59 ans avec des extrecircmes allant de 38agrave 84 ans Les

principaux signes drsquoappel cliniques eacutetaient lrsquoheacutemorragie geacutenitale chez 26

patientes les leucorrheacutees (39) et les douleurs pelviennes (30)

Le carcinome eacutepidermoiumlde est le type histologique le plus freacutequent retrouveacute dans

26 cas

LrsquoIRM pelvienne a eacuteteacute reacutealiseacutee chez toutes nos patientes La taille tumorale

moyenne eacutetait de 61 mm Les paramegravetres eacutetaient infiltreacutes dans 8 cas et le vagin

eacutetait envahi dans 8 cas Lrsquoinfiltration veacutesicale ou rectale a eacuteteacute retrouveacutee dans

07cas

Lrsquoureacuteteacutero-hydroneacutephrose a eacuteteacute retrouveacutee dans 01 cas Des adeacutenopathies

meacutetastatiques ont eacuteteacute noteacutees chez 05 patientes

Le stade FIGO IRM le plus repreacutesenteacute dans notre seacuterie est le stade IIB (32)

suivi des stades III et IV (25)

62

Conclusion

LrsquoIRM est la technique de choix pour lrsquoeacutevaluation du cancer du col uteacuterin quel

que soit le stade Elle a bien deacutemontreacute son rocircle compleacutementaire de lrsquoexamen

clinique En effet elle fournit des informations compleacutementaires agrave lrsquoexamen

clinique en identifiant les facteurs pronostiques notamment la taille tumorale

lrsquoextension endo-cervicale lrsquoinvasion parameacutetriale lrsquoinfiltration de la paroi

pelvienne lrsquoatteinte des organes adjacents et la preacutesence de meacutetastases

ganglionnaires ou agrave distance

Page 7: Mémoire - ao.um5.ac.ma

6

II Rappels utiles

1 Rappel anatomique[56]

11 Lrsquouteacuterus corps et col

Lrsquouteacuterus est un organe meacutedian et impair situeacute dans la loge geacutenitale

moyenne la vessie en avant le rectum en arriegravere Il a la forme drsquoun cocircne

tronqueacute agrave sommet infeacuterieur Il preacutesente dans sa partie moyenne un

reacutetreacutecissement correspondant agrave lrsquoisthme uteacuterin

Lrsquoisthme est la portion uteacuterine intermeacutediaire situeacutee entre le corps et le col

ougrave lrsquoeacutepaisseur du myomegravetre est la plus fine en preacute-meacutenopause et disparait en

post meacutenopause Lrsquoisthme est seacutepareacute du col par lrsquoostium interne

Il est entoureacute par un tissu peacuteri-cervical contenant de nombreux ligaments

assurant la fixiteacute lateacuteralement les ligaments cardinaux (ligaments larges et

ligaments ronds) anteacuterieurement les ligaments veacutesico-uteacuterins et posteacuterieurement

les ligaments uteacutero-sacreacutes

Le col uteacuterin est un organe cylindrique qui se dresse entre le vagin en bas et

la caviteacute uteacuterine enhaut Il srsquoappuie dans un plan oblique en bas et en avant sur

la paroi posteacuterieure du vagin Il mesure 2 agrave 4cm et est entoureacute des culs de sacs

vaginaux qui deacutelimitent deux portions

La portion sus vaginale lrsquoendocol se poursuivant avec la caviteacute uteacuterine

avec laquelle elle communique par lrsquoorifice interne du col Il est tapisseacute par un

eacutepitheacutelium de type glandulaire

La portion vaginale lrsquoexocol qui fait saillie dans la caviteacute vaginaleet

communique avec le vagin par lrsquoorifice externe du col Il est tapisseacute par un

eacutepitheacutelium malpighien

La zone de jonction cylindro-squameuse entre ces deux structures est le

point de deacutepart de la plupart des cancers du col

7

Figure 1 coupe para-sagittale du pelvis montrant la structure de lrsquouteacuterus U uteacuterus V Vessie

R Rectum O Ovaire D Douglas VV Recessus veacutesico-vaginal [6]

Figure 2 coupe frontale montrant lrsquouteacuterus et les annexes[7]

8

12 Le vagin

Structure fibro-musculaire tubuleacutee oblique de bas en haut et drsquoavant en

arriegravere Il preacutesente des parois anteacuterieure et posteacuterieure accoleacutee agrave lrsquoexception de

la partie supeacuterieure ougrave il forme une cupule

Sa paroi anteacuterieure est en rapport avec la base de la vessie et lrsquouregravetre qui est

fusionneacute avec cette paroi

En arriegravere le vagin est en rapport avec le rectum

En bas il srsquoouvre dans le vestibule du peacuterineacutee en arriegravere de lrsquoorifice externe

de l`uregravetre

Lateacuteralement il reacutepond agrave la partie infeacuterieure du paramegravetre puis au muscle

releveur de lrsquoanus

Les repegraveres anatomiques 13 supeacuterieur culs de sacs vaginaux 13 moyen

plancher veacutesical 13 infeacuterieur en regard de lrsquouregravetre

9

Figure 3 Coupe sagittale du bassin montrant les repegraveres du vagin 1 Pubis 2 Vessie 3 Uretegravere

4 Vagin 5 Uteacuterus 6 Trompe uteacuterine 7 Peacuteritoine 8 Ovaire 9 Excavation recto-uteacuterine ou cul

de sac de Douglas 10 Excavation veacutesico-uteacuterine 11 Rectum 12 Sacrum 13 Disque lombo-

sacral 14 Aileron sacreacute 15 Fornix posteacuterieur du vagin 16 Relief du ligament rond [6]

13 Les paramegravetres

Il srsquoagit drsquoune Lame de tissu conjonctif tendue de lrsquoaponeacutevrose pelvienne

au col de lrsquouteacuterus qui entoure les uretegraveres et les eacuteleacutements vasculo-nerveux para-

cervicale et para-vaginale Les repegraveres anatomiques permettant de deacutelimiter les

paramegravetres sont en coupe coronale en haut le croisement de lrsquoartegravere uteacuterine et

de lrsquouretegravere qui correspond agrave la limite supeacuterieure lateacuteralement les muscles

releveurs de lrsquoanus et en dedans le col uteacuterin en haut (paracervix) la portion

supeacuterieure du vagin en bas (paravagin) En coupe axiale les paramegravetres ont une

orientation posteacuterieure oblique en dehors du bord anteacuterieur du col uteacuterin vers la

paroi pelvienne lateacuterale

10

Figure 4 Paramegravetre en coupe axiale V Vessie U Col Uteacuterin D Dougas R Rectum AV

ligament veacutesical lateacuteral P Paramegravetre VU Ligament veacutesico-uteacuterin US ligament Uteacutero-sacreacute

[6]

14 Le peacuteritoine

Il tapisse les parois pelviennes et recouvre la face supeacuterieure de la vessie le

corps uteacuterin ainsi que les faces anteacuterieures et lateacuterales du rectum Sa reacuteflexion

deacutelimite en arriegravere le cul de sac de Douglas et en avant le reacutecessus veacutesico-uteacuterin

Lateacuteralement les feuillets peacuteritoneacuteaux anteacuterieur et posteacuterieur se joignent pour

former une cloison le ligament large qui est tendu du bord lateacuteral de luteacuterus

jusquagrave la paroi pelvienne

11

Figure 5 Coupe sagittale du bassin montrant lextension du peacuteritoine marqueacute par la ligne verte

[6]

15 Le drainage lymphatique

Lextension lymphatique agrave partir de luteacuterus peut emprunter plusieurs voies

Propagation le long des vaisseaux uteacuterins vers les ganglions du paramegravetre

les chaicircnes iliaques externes et obturatrices etou les ganglions

hypogastriques

Progression en arriegravere le long des ligaments uteacutero-sacreacutes vers les ganglions

de la concaviteacute sacreacutee Le drainage lymphatique se fait vers les chaicircnes

iliaques externes et internes puis vers les chaicircnes iliaques primitives et

lombo-aortiques Les ganglions des chaicircnes iliaques primitives voire

lombo-aortiques peuvent ecirctre envahis sans atteinte d`autres relais

Le ganglion sentinelle crsquoest-agrave-dire le premier ganglion ou groupe de

ganglions drainant la reacutegion anatomique de la tumeur est situeacute dans le groupe

obturateur dans 43 des cas et dans la reacutegion iliaque externe dans 45 agrave 84

des cas

12

Lrsquoincidence et les localisations ganglionnaires ne sont pas influenceacutees par

la nature histologique du cancer du col Les laquo skip meacutetastases raquo crsquoest-agrave-dire

lrsquoenvahissement agrave distance des chaicircnes lombo-aortiques sans adeacutenopathie

pelvienne sont exceptionnelles bien que theacuteoriquement existantes dans le cancer

du col

Figure 6 Scheacutema montrant le drainage lymphatique du col uteacuterin Groupe des ganglions

primaires en bleu ordre de disseacutemination lymphatique para-cervical ndashparameacutetrialmdashobturateur

ndash iliaque externe ndash iliaque interne Groupe des ganglions secondaires en vert sacreacute ndash iliaque

primitif ndash inguinal ndash lombo-aortique [7]

2 IRM pelvienne

Technique[3 6 8 38 39]

Preacuteparation

Un intervalle de 10 jours doit ecirctre respecteacute entre lrsquoexamen IRM et la

biopsie pour eacuteviter les faux positifs lieacutes agrave lrsquoinflammation locale

Un jeucircne de 4 agrave 6h avant lrsquoexamen est indiqueacute pour reacuteduire les arteacutefacts lieacutes

au peacuteristaltisme intestinal

13

Un agent anti-peacuteristaltique (Glucagon ou Spasfon) peut ecirctre administreacute par

voie intra-veineuse ou intra-musculaire juste avant lrsquoexamen

Une contention abdominale par des sangles permet de limiter les arteacutefacts

lieacutes aux mouvements respiratoires

La vessie doit ecirctre en semi-reacutepleacutetion permettant de refouler les anses

intestinales hors du bassin et permettant eacutegalement lrsquoeacutetude drsquoune eacuteventuelle

extension veacutesicale

La patiente doit ecirctre en deacutecubitus dorsal avec une bobine de surface en

phase sur un aimant de champ eacuteleveacute (15 Tesla ou plus)

Une antenne phased-array permet une meilleure reacutesolution spatiale et une

reacuteduction du temps drsquoacquisition par rapport agrave une antenne body

Certaines eacutequipes preacuteconisent une instillation de gel eacutechographique steacuterile

dans le vagin par un catheacuteter Cette opacification permet drsquooptimiser la deacutetection

drsquoun envahissement du tiers supeacuterieur du vagin Neacuteanmoins cette technique

nrsquoest pas indispensable

Lrsquoexamen doit comporter des coupes centreacutees sur le pelvis et recouvrant

lrsquoabdomen de la symphyse pubienne jusqursquo agrave la veine reacutenale gauche

Protocole

Les seacutequences reacutealiseacutees pour un temps drsquoexamen entre 15et 25 minutes

sont les suivantes

3 Seacutequences SE T2 reacutealiseacutees dans les plans

Axial dans un plan perpendiculaire au grand axe du col

Coronal dans un plan parallegravele au grand axe du col

Sagittal balayant toute lrsquoeacutepaisseur de lrsquouteacuterus

14

Ces seacutequences permettant le bilan global locoreacutegional mesure de la leacutesion

rapports avec le reste de lrsquouteacuterus eacutetat des annexes infiltration des paramegravetres

extension au vagin agrave la vessie au rectum et eacutetude des aires ganglionnaires

Seacutequence en Fast Turbo spin eacutecho T2 en incidence axiale pour

lrsquoexploration ganglionnaire de la partie haute du pelvis et de lrsquoaxe lombo-

aortique jusqursquoagrave la veine reacutenale gauche

Ces 4 seacutequences peuvent suffire pour le bilan preacute-theacuterapeutique

Axiale diffusion b0-b1000 sur le pelvis et les aires lombo-aortiques

Axiale T1 sans et avec injection de gadolinium

Le protocole drsquoinjection eacutetude dynamique apregraves injection de cheacutelates de

Gadolinium avec soustraction et suppression de graisse en incidence axiale dans

un plan perpendiculaire agrave l`axe du col 6seacutequences de 20secondes toutes les

30secondes sont reacutealiseacutees avec un deacutebit de 3agrave4 mlseconde Une seacutequence dans

le plan sagittal avec les mecircmes paramegravetres est reacutealiseacutee ensuite

Si l injection de produit de contraste nrsquoest pas systeacutematique dans les leacutesions

du col uteacuterin qui sont souvent eacutevaluables en pondeacuteration T2 elle peut

neacuteanmoins ecirctre utile pour la deacutetection des tumeurs de petite taille pour les

reacutesultats eacutequivoques en T2-W pour leacutevaluation de la profondeur de linvasion

du stroma et de la paroi veacutesicale ou rectale ou encore pour leacutevaluation post-

theacuterapeutique des cancers[9 33]

15

Figure 7 IRM en coupe sagittale T2 montrant le plan de coupe adapteacute

3 Radio-anatomie normale en IRM du col uteacuterin[3 610 11 38]

Le col uteacuterin

En seacutequence pondeacutereacutee T2 dans le plan axial le col uteacuterin apparaicirct comme

une structure en cocarde constitueacutee de trois couches concentriques

La couche centrale correspondant agrave la muqueuse endo-cervicale signal

hyperintense intermeacutediaire mesurant 1 agrave 2mm drsquoeacutepaisseur

La couche intermeacutediaire correspondant au cintre fibreux peacuteri-cervical

signal bas en T2 mesurant 10 agrave 15 mm

La couche externe correspondant au tissu fibro-musculaire externe et

contenant quelques extensions des fibres myomeacutetriales isosignal

16

En seacutequence pondeacutereacutee T1 le col apparaicirct comme une structure isointense

aux muscles pelviens homogegravene qui preacutesente un rehaussement central de la

muqueuse apregraves injection de Gadolnium

Lrsquoaspect du col uteacuterin varie peu en fonction du cycle et de lrsquoacircge

Figure 8 col uteacuterin normal en pondeacuteration T2 coupes sagittale (A) et axiale (B)

31 Muqueuse cervicale 2 Cintre fibreux peacuteri-cervical 3 Stroma

cervical

Les paramegravetres

Les meilleurs plans drsquoeacutetude des paramegravetres sont le plan coronal et le plan

axial

En pondeacuteration T2 ils apparaissent hyperintenses par rapport au stroma

fibreux

En pondeacuteration T1 les paramegravetres sont hyperintenses par rapport au col

En pondeacuteration T1 avec injection de Gadolinium le rehaussement est

intense

17

Figure 9 coupe coronale en pondeacuteration T2 passant par le col montrant les paramegravetres (flegraveches

rouges)

4 Les autres moyens drsquoimagerie [12]

41 Leacutechographie transvaginale et transrectale

Leacutechographie transvaginale transrectale est geacuteneacuteralement reacutealiseacutee par le

gyneacutecologue traitant avec lavantage decirctre facilement disponible agrave faible coucirct

Lapproche transrectale est une option preacutefeacutereacutee par rapport agrave linsertion

transvaginale de la sonde dans le cas de tumeur volumineuse pour reacuteduire le

risque de saignement de la partie exophytique de la tumeur et permet une

meilleure analyse de la partie distale du col de luteacuterus souvent entraveacutee par des

artefacts en raison de saignements tumoraux de tissu friable neacutecrotique et de

contact entre la sonde et la tumeur

18

La tumeur se preacutesente geacuteneacuteralement comme une masse hyper ou

isoeacutechogegravene (par rapport au stroma environnant) dans les adeacutenocarcinomes et

hypoeacutechogegravene dans les carcinomes eacutepidermoiumldes [13]

La performance diagnostique rapporteacutee de leacutechographie transvaginale ou

transrectale pour leacutevaluation de la taille de la tumeurgt 4 cm la profondeur de

linvasion stromale (tumeur envahissantgt 23 de la paroi) et linvasion

parameacutetriale est globalement assez bonne lorsque reacutealiseacutees dans des centres

expeacuterimenteacutes Cependant leacutechographie est particuliegraverement sujette aux

variations inter-observateurs En raison du petit champ de vision et une

profondeur de peacuteneacutetration limiteacutee leacutechographie endovaginale ou endeorectale

nest pas consideacutereacutee comme approprieacutee pour leacutevaluation des meacutetastases

ganglionnaires pelviennes et lombo-aortiques

42 Le scanner

Dans le cancer du col de luteacuterus localement avanceacute ou agrave un stade preacutecoce

de la maladie avec des ganglions lymphatiques suspects en IRM pelvienne la

TDM thoraco-abdomino-pelvienne est largement utiliseacutee dans le bilan

diagnostique pour la deacutetection des meacutetastases ganglionnaires et agrave distance

Lacquisition se fait dans le plan axial perpendiculaire au grand axe du corps

avec reconstruction multiplanaire Un contraste intraveineux est normalement

recommandeacute Les tumeurs primitives lorsquelles sont visibles sur le scanner

sont leacutegegraverement hypodense ou isodense par rapport au tissu stromal et

myomeacutetrial Pour la stadification locale la tomodensitomeacutetrie est depuis

longtemps consideacutereacutee comme infeacuterieure agrave lIRM en raison de sa faible reacutesolution

en contraste Pour leacutevaluation de latteinte parameacutetriale et des meacutetastases

ganglionnaires pelviennes la tomodensitomeacutetrie pelvienne est limiteacutee pour

deacutefinir avec preacutecision leacutetendue de la tumeur

19

43 PET-scanner

Tomographie par eacutemission de positrons (PETCT) combine deux techniques

dimagerie visualisant simultaneacutement les caracteacuteristiques tumorales agrave la fois

morphologiques et meacutetaboliques permettant ainsi le co-enregistrement des

donneacutees structurelles et fonctionnelles dans les images fusionneacutees (Fig 3) La

TEP-CT est de plus en plus utiliseacutee dans la stadification preacuteopeacuteratoire de divers

cancers y compris gyneacutecologiques [14]

Le radiotraceur le plus courant est le fluorodeacutesoxyglucose (18F-FDG) un

analogue du glucose qui saccumule preacutefeacuterentiellement dans les tissus malins en

raison de son taux plus eacuteleveacute de glycolyse Cependant en raison des limites de

la reacutesolution spatiale il est peu probable que le FDG PET-CT remplace lIRM

pour leacutevaluation de leacutetendue locale de la tumeur

Pour la deacutetection des meacutetastases ganglionnaires pelviennes le PET-CT

bien que produisant des performances diagnostiques leacutegegraverement infeacuterieures que

la biopsie du ganglion sentinelle semble surpasser lIRM conventionnelle la

tomodensitomeacutetrie et leacutechographie ce qui en fait une meacutethode dimagerie non

invasive tregraves inteacuteressante en particulier pour les patients agrave haut risque de maladie

meacutetastatique[15]

La capaciteacute didentifier les ADPs est cependant largement affecteacutee par la

taille des ganglions lymphatiques sensibiliteacutes de 100 pour une taillege 10 mm

67 pour une taille 5ndash9 mm et 13 dans les ganglions meacutetastatiques de taille

le4 mm Autre inconveacutenient de la meacutethode est le pourcentage eacuteleveacute de

deacutecouvertes fortuites non speacutecifiques appelant agrave des investigations

suppleacutementaires et donc une augmentation des coucircts

20

44 PET-IRM

La FDG PET-IRM est une nouvelle technique dimagerie hybride

permettant lacquisition simultaneacutee dimages IRM offrant une excellente

reacutesolution en contraste des tissus mous donnant des informations

morphologiques agrave haute reacutesolution combineacutees avec des images TEP fournissant

des informations meacutetaboliques pour le mecircme tissu Sur les quelques eacutetudes

explorant la valeur de la TEP-IRM au FDG lors du bilan diagnostique primaire

chez les patients atteints dun cancer du col de luteacuterus une eacutetude a rapporteacute une

sensibiliteacute et une speacutecificiteacute plus eacuteleveacutees pour lidentification des meacutetastases

ganglionnaires et des meacutetastases agrave distance pour la TEP-IRM par rapport agrave celle

de IRM seule [16]

III Mateacuteriels et meacutethodes

1 Objectifs de lrsquoeacutetude

Montrer les performances de lrsquoIRM dans lrsquoeacutevaluation de lrsquoextension

locoreacutegionale du cancer du col de l`uteacuterus

Illustrer les correspondances en IRM des stades de la classification FIGO

Analyser les donneacutees de la litteacuterature concernant l`apport et les limites de

l`IRM dans le bilan d`extension du cancer du col uteacuterin

2 Seacutelection des patients

-Ont eacuteteacute incluses

Toutes les patientes ayant un cancer du col de luteacuterus de tout type

histologique ayant beacuteneacuteficieacute d`une IRM pelvienne pour bilan dextension

-Ont eacuteteacute exclues

Les patientes ayant beacuteneacuteficieacute dune IRM pour bilan de suivi

21

3 Recueil des donneacutees

Etude reacutetrospective de 28 IRM pelviennes reacutealiseacutees au service de

Radiologie de l`hocircpital d`Enfants de Rabat (HER)

Les cas ont eacuteteacute collecteacutes sur une peacuteriode de 2 ans de janvier 2018 agrave deacutecembre

2020 chez des patientes admises au niveau des services de gyneacutecologie de la

materniteacute Souissi et de l`INO mais aussi d`autres hocircpitaux du secteur publique et

priveacute

On a reacutealiseacute une recherche sur le Pacs et au service des archives

4 Technique IRM

Les examens IRM ont eacuteteacute reacutealiseacutes avec un appareil Philips 3 Tesla Les

patientes eacutetaient agrave jeucircn entre 4 et 6h au moment de l examen reacutealiseacute en

deacutecubitus antenne phased-array

Le protocole IRM

Seacutequence TSE T2 sans saturation de graisse centreacutee sur le pelvis avec un

champ d`exploration allant de la charniegravere recto-sigmoiumldienne en haut agrave la

symphyse pubienne en bas et aux aires ganglionnaires iliaques lateacuteralement

Epaisseur de coupe 4-5mm

3 plans de coupe

Sagittal strict eacutetude de l`extension agrave l`uteacuterus et au vagin

Axial perpendiculaire agrave l`axe du col

Coronal parallegravele au grand axe du col

Seacutequence TSE T2 sur l abdomen axiale et coronale exploration

ganglionnaire

22

Seacutequence TSE T1 sans et avec saturation de graisse avant et apregravesinjection

de cheacutelates de Gadolinium en mode dynamique en coupes axiales

Seacutequence de diffusion

5 Paramegravetres eacutetudieacutes

Les donneacutees enregistreacutees dans les dossiers ont eacuteteacute exploiteacutees et analyseacutees

notamment des caracteacuteristiques eacutepideacutemiologiques cliniques et paracliniques

Sur la base des donneacutees IRM toutes les patientes ont eacuteteacute classeacutees selon la

classification FIGO IRM

Une fiche d`exploitation a eacuteteacute eacutetablie pour recueillir et analyser les

diffeacuterentes donneacutees

6 Fiche drsquoexploitation

23

7 limites meacutethodologiques

Comme toute eacutetude reacutetrospective les difficulteacutes rencontreacutees eacutetaient lieacutees agrave

lrsquoexploitation des dossiers notamment le manque de certaines donneacutees telles que

les donneacutees eacutepideacutemiologiques cliniques et paracliniques

IV Reacutesultats

1 Etude eacutepideacutemiologique

11 Reacutepartition selon lrsquoacircge

Lrsquoacircge moyen au moment de la deacutecouverte du cancer du col est de 59ans

avec des acircges extrecircmes allant de 38 ans agrave 84ans

La tranche drsquoacircge de 55-64 ans est preacutedominante 9 patientes soit 32

Figure 10 histogramme illustrant la reacutepartition des cas par tranche drsquoacircge

0

1

2

3

4

5

6

7

8

9

10

0-39 40-44 45-54 55-64 65-75 gt75

reacutepartition des patientes selon lrsquoacircge

24

12 Indice de masse corporelle

La majoriteacute des patientes eacutetaient en surpoids avec un IMC moyen de 29

kgm2

13 Statut hormonal

65 des femmes eacutetaient meacutenopauseacutees au moment du diagnostic

14 Facteurs de risque

141 Age du premier rapport sexuel

Il a eacuteteacute preacuteciseacute en se reacutefeacuterant agrave lrsquoacircge du mariage avant 20 ans chez 9

patientes et apregraves 20 ans chez 8 patientes Il nrsquoa pas eacuteteacute preacuteciseacute chez 11 patientes

142 Contraception orale

Sept patientes ont rapporteacute la notion de prise de CO Elle nrsquoa pas eacuteteacute

preacuteciseacutee chez 13 patientes

143 Infections geacutenitales agrave reacutepeacutetition

Cette notion a eacuteteacute preacuteciseacutee dans seulement 10 cas 3 patientes ont rapporteacute

la notion drsquoIST agrave reacutepeacutetition

144 Tabagisme

Une seule patiente a rapporteacute ecirctre fumeuse

145 Nombre de gestes et de pariteacute

La majoriteacute des patientes soit 75 eacutetaient multigestes et 69 multipares

25

V Caracteacuteristiques diagnostiques

1 Signes reacuteveacutelateurs

Les manifestations cliniques conduisant au diagnostic eacutetaient comme suit

Lrsquoheacutemorragie geacutenitale motif majeur de consultation retrouveacutee chez 26

malades Elle eacutetait spontaneacutee dans 45 des cas et provoqueacutee dans 55

des cas

Les leucorrheacutees ont eacuteteacute noteacutees dans 11 cas soit 39

Les douleurs pelviennes dans 8 cas soit 30

Les signes urinaires dans 5 cas soit 17

Les signes digestifs dans 3 cas soit 10

Tableau 1 les signes fonctionnels

Signes cliniques Nombre de cas pourcentage

Meacutetrorragies 26 93

Leucorrheacutees 11 39

Douleurs pelviennes 8 30

Autres 8 30

2 Deacutelai de consultation

Les reacutesultats de notre eacutetude montrent un retard de consultation chez nos

malades En effet 11 patientes ont consulteacute apregraves une anneacutee de lrsquoapparition des

symptocircmes soit 39

26

Figure 11 Graphique montrant la reacutepartition des patientes selon de le deacutelai de consultation

3 Etude anatomopathologique

Le type histologique a eacuteteacute deacutetermineacute par une biopsie du col On a retrouveacute

deux types histologiques le carcinome eacutepidermoide (26cas) et

lrsquoadeacutenocarcinome (2 cas)

31 Reacutesultats de lrsquoIRM pelvienne

311 Taille de la tumeur

La taille moyenne de la tumeur du col uteacuterin est estimeacutee agrave 61mm avec des

extrecircmes compris entre 11mm et 143mm

Le pourcentage de leacutesions de moins de 40mm repreacutesentait 25

Le pourcentage de leacutesions deacutepassant 10cm eacutetait de 10

Deacutelai de consultation

lt6mois

6 -12mois

gt12mois

27

Figure 12 Histogramme montrant la reacutepartition des cas en fonction de la taille tumorale

4 Classification FIGO IRM

Figure 13 Histogramme illustrant la reacutepartition des patientes en fonction du staging tumoral

FIGO

0

10

20

30

40

50

60

0 - 40mm 41 - 70mm 71 - 100mm 101 - 130mm

Reacutepartition des cas en fonction de la taille tumorale

0

5

10

15

20

25

30

35

stade I stade II stade III stade IV

Staging tumoral selon la classification FIGO

Staging tumoral selon laclassification FIGO

28

a- Tumeur strictement localiseacutee au col uteacuterin (stade I)

Dans notre seacuterie les petits stades (IA et IB) eacutetaient retrouveacutes chez 5

patientes soit 17

b- Extension aux deux tiers supeacuterieurs du vagin et ou extension parameacutetriale

(stade II)

Lrsquoenvahissement parameacutetrial eacutetait retrouveacute chez 8patientes soit 32 des cas

c- Tumeur atteignant le tiers infeacuterieur du vagin et ou la paroi pelvienne et ou

preacutesence drsquoune hydroneacutephrose (stade III)

Retrouveacute chez 7 patientes (25)

Le stade IIIA avec une tumeur atteignant le tiers infeacuterieur du vagin a eacuteteacute

retrouveacute chez 01 patiente

Le stade IIIB avec une leacutesion atteignant la paroi pelvienne et ou une

hydroneacutephrose a eacuteteacute retrouveacute chez 01 patiente

Le stade IIIC comprenant en plus lrsquoatteinte ganglionnaire pelvienne

(IIIC1) ou lombo-aortique (IIIC2) a eacuteteacute retrouveacute chez 5 patientes

d- Tumeur deacutepassant le pelvis ou atteignant la vessie et ou le rectum (stade

IV) (25)

Retrouveacute chez 7 patientes

Leacutesion atteignant la vessie et ou le rectum (stade IVA) a eacuteteacute retrouveacutee

chez 6 patientes

Meacutetastase agrave distance (carcinose peacuteritoneacuteale) retrouveacutee chez 01 patiente

29

VI Discussion

1 Donneacutees geacuteneacuterales

11 Age au moment du diagnostic

Le cancer du col de lrsquouteacuterus est un cancer de la femme jeune pouvant

apparaicirctre agrave partir de 20ans Lacircge meacutedian au moment du diagnostic est de

53ans dans la litteacuterature[17]Dans notre seacuterie lrsquoacircge moyen du diagnostic est de

59ans

12 Facteurs de risque

Linfection agrave lrsquoHPV semble ecirctre un facteur de risque important mais pas

une cause suffisante de cancer du col de luteacuterus [18] Les modegraveles de

pathogenegravese cervicale impliquent une infection persistante causeacutee par lHPV agrave

haut risque ainsi que des cofacteurs qui augmentent le risque de cancer du col de

luteacuterus [19]

Dans notre eacutetude la recherche de lrsquoHPV na pas eacuteteacute reacutealiseacutee

La grande multipariteacute lrsquoacircge preacutecoce des premiers rapports sexuels la

multipliciteacute de partenaires sexuels et le tabagisme semblent ecirctre des cofacteurs

[20 21 22 23 24]

Dans notre seacuterie lrsquoacircge de la premiegravere grossesse la multipliciteacute des

partenaires sexuels nrsquoont pas eacuteteacute preacuteciseacutes Par contre nous avons une

preacutedominance de femmes multipares qui repreacutesentent 69

Quant au tabagisme aucune patiente nrsquoa rapporteacute cette notion

Autre FDR est le bas NSE dont deacutecoule la mauvaise alimentation

lrsquohygiegravene deacutefectueuse et lrsquoignorance des comportements preacuteventifs [25 26]

30

VII Diagnostic positif

1 Etude clinique [2728]

11 Cancer in situ

Habituellement asymptomatique deacutecouvert fortuitement lors drsquoun frottis

cervico-vaginal de deacutepistage

12 Cancer invasif

-les meacutetrorragies sont le maicirctre symptocircme du cancer du col uteacuterin

Habituellement provoqueacutees mais elles peuvent ecirctre spontaneacutees

-les leucorrheacutees deuxiegraveme symptocircme le plus freacutequent Elles sont le plus

souvent purulentes et parfois strieacutees de sang

- les douleurs pelviennes les troubles urinaires ou digestifs sont rencontreacutees

dans les formes avanceacutees

13 Dans notre seacuterie

Les signes reacuteveacutelateurs retrouveacutes eacutetaient majoritairement repreacutesenteacutes par les

meacutetrorragies dans 92 des cas suivies par les leucorrheacutees dans 40 des cas et

les douleurs pelviennes qui eacutetaient retrouveacutees dans 30 des cas

14 Diagnostic histologique [29 30 31]

141 FCV

Examen simple faisant partie de lrsquoexamen gyneacutecologique permettant de

deacutepister les leacutesions preacute-cancereuses Le preacutelegravevement doit inteacuteresser lrsquoorifice

cervical externe et lrsquoendocol Il existe deux techniques la technique

conventionnelle et la technique en couche mince Cette derniegravere permettant

d`eacutetudier plusieurs lames et de rechercher lrsquoADN de lrsquoHPV

31

La classification repose actuellement sur le systegraveme de BETHESDA qui

permet de classer les anomalies malpighiennes en correacutelation avec les leacutesions

histologiques

Quant agrave lrsquoadeacutenocarcinome le FCV nrsquoeacutevoque le diagnostic que dans 45 agrave

66 des cas

Dans notre seacuterie seules 3 patientes (10) ont beacuteneacuteficieacute drsquoun FCV en raison

du diagnostic agrave un stade avanceacute neacutecessitant une biopsie cervicale drsquoembleacutee

142 Colposcopie

Cette technique permet de repeacuterer des anomalies de la muqueuse cervicale

et drsquoen preacuteciser la topographie afin de diriger les biopsies

143 Biopsie

La biopsie est le seul examen qui confirme le diagnostic Elle doit

inteacuteresser la ligne de transformation ougrave deacutebute la majoriteacute des leacutesions preacute-

cancereuses Dans notre seacuterie toutes les patientes ont beacuteneacuteficieacute drsquoune biopsie

144 Conisation

Technique chirurgicale qui consiste en lrsquoablation drsquoun fragment du col de

lrsquouteacuterus en forme de cocircne Elle constitue le traitement de reacutefeacuterences des leacutesions

intra-eacutepitheacuteliales du col uteacuterin et de certains carcinomes micro-invasifs Elle est

eacutegalement reacutealiseacutee dans un but diagnostic en cas de discordance cyto-

histologique

VIII Etude anatomopathologique

Sur le plan anatomopathologique on distingue deux grands types

neacuteoplasiques

Lrsquohistologie malpighienne (eacutepidermoide ou spinocellulaire) repreacutesente

entre 85 et 90 des cas

32

Lrsquoadeacutenocarcinome repreacutesente entre 8 et 12 des caslt4gt

Autre carcinome le carcinome adeacutenosquameux ougrave srsquoassocient un

contingent de carcinome eacutepidermoide et drsquoadeacutenocarcinome

Les autres types histologiques sont retrouveacutes rarement Il srsquoagit des

sarcomes des meacutelanomes et des cancers agrave cellules claires

Les reacutesultats de notre seacuterie concordent avec les donneacutees de la litteacuterature

IX Apport de lrsquoIRM dans le bilan dextension du cancer du col

uteacuterin

1 Enjeux de lrsquoIRM

LIRM est actuellement une modaliteacute dimagerie largement utiliseacutee dans la

stadification initiale du cancer du col de luteacuterus Elle a eacuteteacute noteacute 8 sur 9 selon les

critegraveres de pertinencepar lAmerican College of Radiology (ACR) en matiegravere de

staging du cancer invasif du col uteacuterin [32] La preacutecision globale de la

stadification de lIRM varie de77 agrave 90 [33 34]

Elle permet de mettre en eacutevidence les facteurs pronostiques qui aident au

choix theacuterapeutique tout en eacutevitant des proceacutedures invasives

Elle permet de preacuteciser la forme le volume lrsquoorientation et les rapports de

la tumeur optimisant ainsi le traitement par radiotheacuterapie

2 Aspects pathologiques en IRM

21 Aspects IRM de la tumeur[35 36 37]

En seacutequence pondeacutereacutee T1 apparaicirct en isosignal par rapport au col uteacuterin

et est donc non visible

En seacutequence pondeacutereacutee T2 la tumeur est visible sous la forme drsquoune

masse bourgeonnante en hypersignal modeacutereacute contrastant avec lrsquohyposignal

du stroma cervical fibreux

33

En imagerie de diffusion elle apparaicirct en hypersignal en pondeacuteration

b1000 en raison de la diminution du coefficient d`ADC dans le tissu

tumoral par rapport au tissu normal

En seacutequences dynamiques injecteacutees la tumeur se rehausse de faccedilon

preacutecoce et intense par rapport au col uteacuterin normal avec un lavage tardif

Figure 14 IRM en coupe axiale T1 (A) sagittale T2 (B) et apregraves injection de Gadolinium (C)

montrant un processus du col uteacuterin en isosignal T1 en hypersignal modeacutereacute T2 se rehaussant de

faccedilon intense apregraves injection de Gadolinium

34

22 Deacutetection tumorale en IRM[38 39 40]

Une tumeur nrsquoest habituellement visible agrave lrsquoIRM qursquoagrave partir du stade IB

Ainsi un cancer du col peut ecirctre positif sur le frottis sans image IRM

En seacutequence T2 95 des tumeurs cervicales invasives sont deacutetecteacutees

En seacutequences de diffusion et en seacutequences dynamiques injecteacutees peuvent

ecirctre visibles les leacutesions microinvasives (stade IA)

23 Mesure de la taille tumorale [34 41 4243]

La deacutetermination de la taille tumorale se fait sur les trois plans de lrsquoespace

Bien que lrsquoestimation de la taille tumorale soit drsquoabord clinique lrsquoIRM vient

optimiser les capaciteacutes de deacutefinition du volume et de mesure de la tumeur avec

une preacutecision de 95

La taille tumorale est un facteur pronostique important En effet les

tumeurs de grande taille sont associeacutees agrave une forte incidence drsquoextension extra-

uteacuterine et drsquoatteinte ganglionnaire

Dans notre seacuterie le diamegravetre maximal tumoral eacutevalueacute par lrsquoIRM eacutetait en

moyenne de 61mm ce qui rejoint les seacuteries nationales mais deacutepasse la moyenne

retrouveacutee dans les pays deacuteveloppeacutes(46mm)

24 Extension aux organes de voisinage

241 Invasion de lrsquoorifice cervical interne [44 45 46]

Lrsquoorifice cervical interne nrsquoest pas explorable cliniquement LrsquoIRM a une

bonne sensibiliteacute et speacutecificiteacute pour eacutevaluer lrsquoextension au corps uteacuterin Il srsquoagit

drsquoun facteur pronostic important car associeacute agrave une augmentation de lrsquoincidence

des meacutetastases ganglionnaires

35

242 Extension au vagin[47]

Lrsquoextension au vagin est eacutevaluable de maniegravere fiable par le clinicien

LrsquoIRM a cependant une sensibiliteacute supeacuterieure pour deacutepister les atteintes

vaginales La seacutemiologie IRM de lrsquoextension vaginale correspond agrave

lrsquointerruption de lrsquohyposignal T2 de la paroi vaginale remplaceacutee par un

eacutepaississement tissulaire parieacutetal en hypersignal T2 Il faut preacuteciser le niveau de

la zone envahie (deux tiers supeacuterieurs ou tiers infeacuterieurs du vagin IIA versus

IIIA)

243 Extension aux paramegravetres[48 49]

Elle doit ecirctre eacutevalueacutee avec preacutecision dans la mesure ougrave son atteinte exclut

la possibiliteacute drsquoun traitement chirurgical La visibiliteacute de lrsquoanneau hypointense

fibreux du col en T2 sur toute sa circonfeacuterence correspond agrave lrsquoabsence

d`envahissement parameacutetrial Celui-ci est suspecteacute lorsque ce cintre est

interrompu lateacuteralement Lrsquoenvahissement est eacutevoqueacute eacutegalement si lrsquointerface

tumeur-paramegravetre est irreacuteguliegravere par la preacutesence de spicules lineacuteaires dans la

graisse parameacutetriale peacuteritumorale et en cas drsquoengainement des vaisseaux peacuteri-

uteacuterins

36

Dans notre eacutetude lrsquoenvahissement parameacutetrial repreacutesentait 78 des cas

Figure 15IRM en coupe axiale sp T2 montrant un processus du col uteacuterin envahissant les

paramegravetres

244 Extension agrave la paroi et aux uretegraveres[50]

Lrsquoatteinte de la paroi pelvienne se deacutecrit quand la tumeur se situe agrave moins

de 3mm des muscles obturateur interne releveur de lrsquoanus piriforme ou des

vaisseaux iliaques internes

Elle est deacutefinie par la disparition du plan graisseux para-musculaire et la

preacutesence drsquoun hypersignal T2 dans le muscle qui se rehausse apregraves injection de

produit de contraste en continuiteacute avec la tumeur

Une ureacuteteacutero-hydroneacutephrose doit toujours ecirctre rechercheacutee et doit faire

reacutealiser une seacutequence axiale T2 rapide jusqursquoaux hiles reacutenaux Une extension

directe ou une compression de lrsquouretegravere signent lrsquoinvasion ureacuteteacuterale

245 Extension agrave la vessie et au rectum [48 51]

LrsquoIRM a une sensibiliteacute estimeacutee entre 71 et 100 et une speacutecificiteacute entre

88 et 91 pour le diagnostic des atteintes veacutesicale ou rectale

37

Lrsquoenvahissement veacutesical ou rectal est deacutecrit lorsqursquoil ya une interruption

totale du signal hypointense de leurs parois remplaceacute par un hypersignal T2 un

effacement de lrsquointerface graisseuse entre le col uteacuterin et la vessie et ou rectum

ou la preacutesence drsquoune masse intra-luminale

Leacutepaississement uniforme hyperintense en T2 de la vessie ou de la paroi

rectale est plus suggestif dun œdegraveme que de linvasion tumorale

La persistance drsquoun lisereacute graisseux indemne entre la tumeur et la paroi

veacutesicale et ou rectale est un signe fiable de non envahissement

Figure 16 IRM en coupes sagittales T2 et T1Gadolinium montrant une masse du col uteacuterin

envahissant la vessie

38

Figure 17 IRM coupe sagittale T2 montrant un processus du col uteacuterin envahissant le rectum

25 Extension extra-pelvienne[52 53]

Lrsquoextension meacutetastatique se fait geacuteneacuteralement vers les poumons le foie les

surreacutenales le peacuteritoine ou les os

Lrsquoabdomen peut ecirctre eacutevalueacute par lrsquoeacutechographie abdominale la TDM ou

lrsquoIRM

Les meacutetastases osseuses ont une incidence de 11 et sont rechercheacutes par

la radiographie standard la TDM ou la scintigraphie osseuse LrsquoIRM reste une

excellente meacutethode pour eacutevaluer la moelle osseuse

En pratique le bilan drsquoextension agrave distance est fondeacute sur la TDM thoraco-

abdomino-pelvienne

39

Figure 18 IRM en coupes sagittales T2 et T1 GADO montrant une masse du col uteacuterin avec

carcinose peacuteritoneacuteale

26 Atteinte ganglionnaire[54 55 56 57 58 59]

Le bilan ganglionnaire est un temps capital du bilan drsquoextension car il

repreacutesente un facteur pronostic important Ainsi selon une eacutetude du

Gynecologic Oncology Group la preacutesence drsquoADP lombo-aortique constitue le

deuxiegraveme facteur pronostique de survie apregraves la taille de la tumeur

Lrsquoeacutetude doit analyser systeacutematiquement les aires ganglionnaires inguinales

iliaques communes externes et internes obturatrices preacute-sacreacutees et lombo-

aortiques Les critegraveres morphologiques de ganglions suspects sont repreacutesenteacutes

essentiellement par la taille avec un seuil supeacuterieur agrave 10mm de petit axe la

forme arrondie et la prise de contraste annulaire deacutefinissant une neacutecrose centrale

LrsquoIRM avec la seacutequence de diffusion b1000 a un inteacuterecirct dans le repeacuterage des

ganglions mais manque de speacutecificiteacute pour la deacutetermination du caractegravere

tumoral Le problegraveme majeur de la deacutefinition drsquoune adeacutenopathie sur des critegraveres

de taille et de morphologie est que dans plus de 70 des cas les micro-

meacutetastases ne sont pas identifieacutees et que parmi les adeacutenopathies deacutecrites

certaines sont inflammatoires

40

3 Stades FIGO en IRM

Jusquen 2018 la stadification du cancer du col uteacuterin eacutetait cliniquement

eacutetablie sur la base de la classification FIGO 2009 Cependant en 2018 le comiteacute

doncologie gyneacutecologique de la FIGO a proceacutedeacute agrave des reacutevisions pour permettre

lattribution des stades en fonction de limagerie et des reacutesultats pathologiques

lorsque disponibles [60]

1 Le stade IA nrsquoest pas deacutetectable en IRM et correspond agrave un cancer invasif

identifieacute seulement au microscope et envahissement du stroma de

profondeur maximum de 5mm

2 Stade IB

Tumeur deacutetectable cliniquement localiseacutee au col uteacuterin mesurant plus de 5mm

Elle apparaicirct en signal intermeacutediaire T1 hypersignal T2 par rapport au

signal du col avec respect de lrsquoanneau stromal fibreux cervical en hyposignal T2

autour de la tumeur

Lrsquoenjeu de lrsquoIRM agrave ce stade est drsquoeacutevaluer la taille tumorale

IB1 5mm geT lt 2 cm

IB2 2cm le Tlt 4cm

IB3 T ge 4 cm

41

Figure 19 Cancer du col uteacuterin stade IB1

Coupes sagittales en sp T2 et T1 gadolinium tumeur cervicale lt2cm agrave extension locale

endocervicale

Figure 20 Cancer du col uteacuterin stade IB2

Envahissement du stroma fibreux cervical en signal intermeacutediaire T2 rehausseacute de faccedilon

modeacutereacutee apregraves injection de taille lt 4cm eacutetendue agrave l isthme sans franchissement de la

musculeuse

42

3 Stade IIA et III A

Extension tumorale au-delagrave du col avec envahissement vaginal limiteacute au

23 supeacuterieurs pour le stade IIA et arrivant au tiers infeacuterieur pour le stade IIIA

Repegraveres anatomiques

o 13 sup = culs de sac vaginaux

o 13 moyen = jusqursquoau plancher veacutesical

o 13 infeacuterieur = en regard de lrsquouregravetre

En IRM lrsquoatteinte vaginale est repreacutesenteacutee par une interruption localiseacutee de

lrsquohyposignal T2 de la paroi vaginale etou un eacutepaississement parieacutetal en

hypersignal T2

Lrsquoenjeu de lrsquoIRM est faible car lrsquoatteinte vaginale est tregraves bien eacutevalueacutee

cliniquement

Figure 21 tumeur du col classeacutee IIIA

Coupes sagittales en sp T2 et T1 Gadolinium tumeur envahissant les portions

corporeacuteo-isthmiques de l`uteacuterus et envahissant le vagin sur toute sa longueur

43

4 Stade IIB

Extension tumorale au-delagrave du col avec envahissement parameacutetrial

En IRM lrsquoenvahissement parameacutetrial se traduit par une interruption

complegravete de lrsquoanneau stromal fibreux cervical avec masse ou signal tumoral

envahissant le paramegravetre

Dans la litteacuterature lrsquoIRM a une sensibiliteacute de 39 agrave 86 et une speacutecificiteacute de

93 pour lrsquoeacutevaluation de lrsquoextension parameacutetriale avec une preacutecision

diagnostique moyenne de 88[61 62]

Lrsquoextension parameacutetriale est un des eacuteleacutements les plus difficiles agrave eacutevaluer

dans le bilan drsquoextension et constitue un facteur pronostique majeur qui contre-

indique la chirurgie initiale

Afin drsquoameacuteliorer les performances diagnostiques de lrsquoIRM dans

lrsquoeacutevaluation parameacutetriale il est recommandeacute de toujours reacutealiser des coupes

axiales T2 perpendiculaires agrave lrsquoaxe du col uteacuterin pour analyser lrsquoanneau fibreux

sur toute sa circonfeacuterence avec des coupes fines de lrsquoordre de 3 agrave 5mm et utiliser

une antenne endovaginale[62]

44

Figure 22 cancer du col uteacuterin classeacute IIB

IRM en coupe coronale T2 (A) sagittale T2 (B) axiales T2 (C)et T1

Gado (D) Processus du col uteacuterin responsable d`une rupture du cintre

cervical avec extension vers les paramegravetres

45

Figure 23 tumeur cervicale stade IIB

Coupes axiale et sagittale en sp T2 effacement du cintre fibreux avec envahissement

des paramegravetres

5 Stade IIIB

Extension de la tumeur agrave la paroi pelvienne notamment les muscles

eacuteleacutevateurs de lrsquoanus obturateur etou piriforme

La mise en eacutevidence drsquoune dilatation ureacuteteacuterale correspond eacutegalement au

stade IIIB

6 Stade IIIC

Extension ganglionnaire pelvienne IIIC1 ou para-aortique sous reacutenale IIIC2

indeacutependamment de la taille et de lrsquoeacutetendue de la tumeur avec notations r

(imagerie) et p (parthologie) pour indiquer la meacutethode utiliseacutee pour confirmer

cette atteinte

46

Figure 24 tumeur du col uteacuterin stade IIIC

IRM en coupe axial T1 gadolinium et coronale sp T2 montrant un processus cervical

uteacuterin responsable d une rupture du cintre cervical avec extension aux paramegravetres et

adeacutenopathies iliaques internes bilateacuterales de 20mm de petit axe

7 Stade IVA

Extension tumorale aux organes de voisinage notamment la vessie et le

rectum

Lrsquoenvahissement veacutesical et rectal (plus rares) se traduisent par des parois

nodulaires ou irreacuteguliegraveres une masse se prolabant dans la lumiegravere ou un simple

hypersignal parieacutetal avec disparition des interfaces graisseuses entre la tumeur et

la vessie etou le rectum

LrsquoIRM est supeacuterieure au staging FIGO clinique qui sous-estime

lrsquoenvahissement veacutesico-rectal

47

Figure 25 cancer du col uteacuterin classeacute IVA

IRM en coupes axiales sp T2 et T1 Gadolinium processus tumoral du col uteacuterin

envahissant la paroi veacutesicale posteacuterieure

8 Stade IVB

Extension tumorale agrave distance principalement heacutepatique

Extension ganglionnaire inguinaleet ou para-aortique au-dessus de la veine

reacutenale

Le bilan drsquoextension agrave distance exhaustif neacutecessite un scanner thoraco-

abdomino-pelvien

LrsquoIRM reste supeacuterieure au scannerpour lrsquoeacutevaluation ganglionnaire gracircce agrave

son excellente reacutesolution en contraste[61]

48

Figure 26 Carcinose peacuteritoneacuteale chez une patiente suivie pour cancer du col uteacuterin

49

X Modaliteacutes theacuterapeutiques

La prise en charge du cancer du col repose essentiellement sur la chirurgie

ou la radiotheacuterapie la chimiotheacuterapie eacutetant une arme compleacutementaire

Les stades preacutecoces sont traiteacutes par chirurgie en optant selon le stade de la

maladie pour la conisation lrsquohysterectomie simple totale ou radicale

Le tableau 2 reacutesume les nouvelles recommandations de prise en charge du

cancer du col selon la FIGO

Tableau 2 prise en charge du cancer du col uteacuterin en fonction du stade selon la feacutedeacuteration

internationale de gyneacutecologie obsteacutetrique [63]

50

XI Compte rendu IRM

Le compte-rendu drsquoune IRM pelvienne reacutealiseacutee pour un bilan drsquoextension

doit comporter les informations suivantes

Renseignements cliniques et indication

Technique

Reacutesultats

Topographie de la leacutesion

Taille tumorale dimension des trois plus grands diamegravetres

Extension vaginale gt ou lt deux tiers supeacuterieur du vagin

Extension parameacutetriale

Extension isthmique endomeacutetriale

Infiltration des ligaments uteacutero-sacreacutes

Extension veacutesicale rectale

Existence drsquoune dilatation ureacuteteacuterale et des caviteacutes reacutenales

Extension ganglionnaire pelvienne et lombo-aortique

Invasion ou non de la paroi pelvienne

Meacutetastases agrave distance (osseuses heacutepatiques)

Autres leacutesions mineures de deacutecouverte fortuite et variantes congeacutenitales

Preacuteciser si la veine reacutenale gauche est preacute ou reacutetro-aortique

Conclusion

Regrouper les eacuteleacutements deacutecisionnels positifs tout en srsquoefforccedilant

drsquoeacutetablir un statut IRM FIGO au terme de son examen

51

XII Conclusion

Selon les derniegraveres donneacutees du GLOBOCAN 2018 le cancer du col de

lrsquouteacuterus est le 4e cancer le plus freacutequent chez les femmes dans le monde et de

deuxiegraveme plus freacutequent dans les pays agrave revenu faible et intermeacutediaire Il est donc

une cause majeure de morbiditeacute et mortaliteacute par cancer

LrsquoIRM est la technique de choix pour lrsquoeacutevaluation du cancer du col uteacuterin

quel que soit le stade Elle a bien deacutemontreacute son rocircle compleacutementaire de

lrsquoexamen clinique En effet elle fournit des informations compleacutementaires agrave

lrsquoexamen clinique en identifiant les facteurs pronostiquesnotamment la taille

tumorale lrsquoextension endo-cervicale lrsquoinvasion parameacutetriale lrsquoinfiltration de la

paroi pelvienne lrsquoatteinte des organes adjacents et la preacutesence de meacutetastases

ganglionnaires ou agrave distance

Ainsi cette technique permet drsquoidentifier les patientes pouvant beacuteneacuteficier

drsquoune chirurgie conservatrice selon la preacutesence ou non drsquoune atteinte

parameacutetriale mais aussi de tracer des repegraveres pour le radiotheacuterapeute

LrsquoIRM est donc une eacutetape incontournable dans le bilan d`extension du

cancer du col de lrsquouteacuterus qui srsquoest en outre reacuteveacuteleacutee rentable car elle eacutelimine la

neacutecessiteacute drsquoune imagerie suppleacutementaire ou de proceacutedures invasives

52

XIII Bibliographie

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60

Reacutesumeacute

61

Objectifs

Le but de notre travail eacutetait de montrer les performances de lrsquoIRM dans

lrsquoeacutevaluation de lrsquoextension locoreacutegionale du cancer du col de lrsquouteacuterus Il

srsquoagissait aussi drsquoillustrer les correspondances en IRM des stades de la

classification FIGO et drsquoanalyser les donneacutees de la litteacuterature concernant

lrsquoapport et les limites de lrsquoIRM dans le bilan drsquoextension du cancer du col uteacuterin

Mateacuteriels et meacutethodes

Etude reacutetrospective portant sur 28 patientes preacutesentant un cancer du col uteacuterin

de tout type histologique sur une peacuteriode de deux ans de janvier 2018 agrave

deacutecembre 2020 au service de radiologie de lrsquoHocircpital drsquoEnfants de Rabat

Reacutesultats

Lrsquoacircge moyen est de 59 ans avec des extrecircmes allant de 38agrave 84 ans Les

principaux signes drsquoappel cliniques eacutetaient lrsquoheacutemorragie geacutenitale chez 26

patientes les leucorrheacutees (39) et les douleurs pelviennes (30)

Le carcinome eacutepidermoiumlde est le type histologique le plus freacutequent retrouveacute dans

26 cas

LrsquoIRM pelvienne a eacuteteacute reacutealiseacutee chez toutes nos patientes La taille tumorale

moyenne eacutetait de 61 mm Les paramegravetres eacutetaient infiltreacutes dans 8 cas et le vagin

eacutetait envahi dans 8 cas Lrsquoinfiltration veacutesicale ou rectale a eacuteteacute retrouveacutee dans

07cas

Lrsquoureacuteteacutero-hydroneacutephrose a eacuteteacute retrouveacutee dans 01 cas Des adeacutenopathies

meacutetastatiques ont eacuteteacute noteacutees chez 05 patientes

Le stade FIGO IRM le plus repreacutesenteacute dans notre seacuterie est le stade IIB (32)

suivi des stades III et IV (25)

62

Conclusion

LrsquoIRM est la technique de choix pour lrsquoeacutevaluation du cancer du col uteacuterin quel

que soit le stade Elle a bien deacutemontreacute son rocircle compleacutementaire de lrsquoexamen

clinique En effet elle fournit des informations compleacutementaires agrave lrsquoexamen

clinique en identifiant les facteurs pronostiques notamment la taille tumorale

lrsquoextension endo-cervicale lrsquoinvasion parameacutetriale lrsquoinfiltration de la paroi

pelvienne lrsquoatteinte des organes adjacents et la preacutesence de meacutetastases

ganglionnaires ou agrave distance

Page 8: Mémoire - ao.um5.ac.ma

7

Figure 1 coupe para-sagittale du pelvis montrant la structure de lrsquouteacuterus U uteacuterus V Vessie

R Rectum O Ovaire D Douglas VV Recessus veacutesico-vaginal [6]

Figure 2 coupe frontale montrant lrsquouteacuterus et les annexes[7]

8

12 Le vagin

Structure fibro-musculaire tubuleacutee oblique de bas en haut et drsquoavant en

arriegravere Il preacutesente des parois anteacuterieure et posteacuterieure accoleacutee agrave lrsquoexception de

la partie supeacuterieure ougrave il forme une cupule

Sa paroi anteacuterieure est en rapport avec la base de la vessie et lrsquouregravetre qui est

fusionneacute avec cette paroi

En arriegravere le vagin est en rapport avec le rectum

En bas il srsquoouvre dans le vestibule du peacuterineacutee en arriegravere de lrsquoorifice externe

de l`uregravetre

Lateacuteralement il reacutepond agrave la partie infeacuterieure du paramegravetre puis au muscle

releveur de lrsquoanus

Les repegraveres anatomiques 13 supeacuterieur culs de sacs vaginaux 13 moyen

plancher veacutesical 13 infeacuterieur en regard de lrsquouregravetre

9

Figure 3 Coupe sagittale du bassin montrant les repegraveres du vagin 1 Pubis 2 Vessie 3 Uretegravere

4 Vagin 5 Uteacuterus 6 Trompe uteacuterine 7 Peacuteritoine 8 Ovaire 9 Excavation recto-uteacuterine ou cul

de sac de Douglas 10 Excavation veacutesico-uteacuterine 11 Rectum 12 Sacrum 13 Disque lombo-

sacral 14 Aileron sacreacute 15 Fornix posteacuterieur du vagin 16 Relief du ligament rond [6]

13 Les paramegravetres

Il srsquoagit drsquoune Lame de tissu conjonctif tendue de lrsquoaponeacutevrose pelvienne

au col de lrsquouteacuterus qui entoure les uretegraveres et les eacuteleacutements vasculo-nerveux para-

cervicale et para-vaginale Les repegraveres anatomiques permettant de deacutelimiter les

paramegravetres sont en coupe coronale en haut le croisement de lrsquoartegravere uteacuterine et

de lrsquouretegravere qui correspond agrave la limite supeacuterieure lateacuteralement les muscles

releveurs de lrsquoanus et en dedans le col uteacuterin en haut (paracervix) la portion

supeacuterieure du vagin en bas (paravagin) En coupe axiale les paramegravetres ont une

orientation posteacuterieure oblique en dehors du bord anteacuterieur du col uteacuterin vers la

paroi pelvienne lateacuterale

10

Figure 4 Paramegravetre en coupe axiale V Vessie U Col Uteacuterin D Dougas R Rectum AV

ligament veacutesical lateacuteral P Paramegravetre VU Ligament veacutesico-uteacuterin US ligament Uteacutero-sacreacute

[6]

14 Le peacuteritoine

Il tapisse les parois pelviennes et recouvre la face supeacuterieure de la vessie le

corps uteacuterin ainsi que les faces anteacuterieures et lateacuterales du rectum Sa reacuteflexion

deacutelimite en arriegravere le cul de sac de Douglas et en avant le reacutecessus veacutesico-uteacuterin

Lateacuteralement les feuillets peacuteritoneacuteaux anteacuterieur et posteacuterieur se joignent pour

former une cloison le ligament large qui est tendu du bord lateacuteral de luteacuterus

jusquagrave la paroi pelvienne

11

Figure 5 Coupe sagittale du bassin montrant lextension du peacuteritoine marqueacute par la ligne verte

[6]

15 Le drainage lymphatique

Lextension lymphatique agrave partir de luteacuterus peut emprunter plusieurs voies

Propagation le long des vaisseaux uteacuterins vers les ganglions du paramegravetre

les chaicircnes iliaques externes et obturatrices etou les ganglions

hypogastriques

Progression en arriegravere le long des ligaments uteacutero-sacreacutes vers les ganglions

de la concaviteacute sacreacutee Le drainage lymphatique se fait vers les chaicircnes

iliaques externes et internes puis vers les chaicircnes iliaques primitives et

lombo-aortiques Les ganglions des chaicircnes iliaques primitives voire

lombo-aortiques peuvent ecirctre envahis sans atteinte d`autres relais

Le ganglion sentinelle crsquoest-agrave-dire le premier ganglion ou groupe de

ganglions drainant la reacutegion anatomique de la tumeur est situeacute dans le groupe

obturateur dans 43 des cas et dans la reacutegion iliaque externe dans 45 agrave 84

des cas

12

Lrsquoincidence et les localisations ganglionnaires ne sont pas influenceacutees par

la nature histologique du cancer du col Les laquo skip meacutetastases raquo crsquoest-agrave-dire

lrsquoenvahissement agrave distance des chaicircnes lombo-aortiques sans adeacutenopathie

pelvienne sont exceptionnelles bien que theacuteoriquement existantes dans le cancer

du col

Figure 6 Scheacutema montrant le drainage lymphatique du col uteacuterin Groupe des ganglions

primaires en bleu ordre de disseacutemination lymphatique para-cervical ndashparameacutetrialmdashobturateur

ndash iliaque externe ndash iliaque interne Groupe des ganglions secondaires en vert sacreacute ndash iliaque

primitif ndash inguinal ndash lombo-aortique [7]

2 IRM pelvienne

Technique[3 6 8 38 39]

Preacuteparation

Un intervalle de 10 jours doit ecirctre respecteacute entre lrsquoexamen IRM et la

biopsie pour eacuteviter les faux positifs lieacutes agrave lrsquoinflammation locale

Un jeucircne de 4 agrave 6h avant lrsquoexamen est indiqueacute pour reacuteduire les arteacutefacts lieacutes

au peacuteristaltisme intestinal

13

Un agent anti-peacuteristaltique (Glucagon ou Spasfon) peut ecirctre administreacute par

voie intra-veineuse ou intra-musculaire juste avant lrsquoexamen

Une contention abdominale par des sangles permet de limiter les arteacutefacts

lieacutes aux mouvements respiratoires

La vessie doit ecirctre en semi-reacutepleacutetion permettant de refouler les anses

intestinales hors du bassin et permettant eacutegalement lrsquoeacutetude drsquoune eacuteventuelle

extension veacutesicale

La patiente doit ecirctre en deacutecubitus dorsal avec une bobine de surface en

phase sur un aimant de champ eacuteleveacute (15 Tesla ou plus)

Une antenne phased-array permet une meilleure reacutesolution spatiale et une

reacuteduction du temps drsquoacquisition par rapport agrave une antenne body

Certaines eacutequipes preacuteconisent une instillation de gel eacutechographique steacuterile

dans le vagin par un catheacuteter Cette opacification permet drsquooptimiser la deacutetection

drsquoun envahissement du tiers supeacuterieur du vagin Neacuteanmoins cette technique

nrsquoest pas indispensable

Lrsquoexamen doit comporter des coupes centreacutees sur le pelvis et recouvrant

lrsquoabdomen de la symphyse pubienne jusqursquo agrave la veine reacutenale gauche

Protocole

Les seacutequences reacutealiseacutees pour un temps drsquoexamen entre 15et 25 minutes

sont les suivantes

3 Seacutequences SE T2 reacutealiseacutees dans les plans

Axial dans un plan perpendiculaire au grand axe du col

Coronal dans un plan parallegravele au grand axe du col

Sagittal balayant toute lrsquoeacutepaisseur de lrsquouteacuterus

14

Ces seacutequences permettant le bilan global locoreacutegional mesure de la leacutesion

rapports avec le reste de lrsquouteacuterus eacutetat des annexes infiltration des paramegravetres

extension au vagin agrave la vessie au rectum et eacutetude des aires ganglionnaires

Seacutequence en Fast Turbo spin eacutecho T2 en incidence axiale pour

lrsquoexploration ganglionnaire de la partie haute du pelvis et de lrsquoaxe lombo-

aortique jusqursquoagrave la veine reacutenale gauche

Ces 4 seacutequences peuvent suffire pour le bilan preacute-theacuterapeutique

Axiale diffusion b0-b1000 sur le pelvis et les aires lombo-aortiques

Axiale T1 sans et avec injection de gadolinium

Le protocole drsquoinjection eacutetude dynamique apregraves injection de cheacutelates de

Gadolinium avec soustraction et suppression de graisse en incidence axiale dans

un plan perpendiculaire agrave l`axe du col 6seacutequences de 20secondes toutes les

30secondes sont reacutealiseacutees avec un deacutebit de 3agrave4 mlseconde Une seacutequence dans

le plan sagittal avec les mecircmes paramegravetres est reacutealiseacutee ensuite

Si l injection de produit de contraste nrsquoest pas systeacutematique dans les leacutesions

du col uteacuterin qui sont souvent eacutevaluables en pondeacuteration T2 elle peut

neacuteanmoins ecirctre utile pour la deacutetection des tumeurs de petite taille pour les

reacutesultats eacutequivoques en T2-W pour leacutevaluation de la profondeur de linvasion

du stroma et de la paroi veacutesicale ou rectale ou encore pour leacutevaluation post-

theacuterapeutique des cancers[9 33]

15

Figure 7 IRM en coupe sagittale T2 montrant le plan de coupe adapteacute

3 Radio-anatomie normale en IRM du col uteacuterin[3 610 11 38]

Le col uteacuterin

En seacutequence pondeacutereacutee T2 dans le plan axial le col uteacuterin apparaicirct comme

une structure en cocarde constitueacutee de trois couches concentriques

La couche centrale correspondant agrave la muqueuse endo-cervicale signal

hyperintense intermeacutediaire mesurant 1 agrave 2mm drsquoeacutepaisseur

La couche intermeacutediaire correspondant au cintre fibreux peacuteri-cervical

signal bas en T2 mesurant 10 agrave 15 mm

La couche externe correspondant au tissu fibro-musculaire externe et

contenant quelques extensions des fibres myomeacutetriales isosignal

16

En seacutequence pondeacutereacutee T1 le col apparaicirct comme une structure isointense

aux muscles pelviens homogegravene qui preacutesente un rehaussement central de la

muqueuse apregraves injection de Gadolnium

Lrsquoaspect du col uteacuterin varie peu en fonction du cycle et de lrsquoacircge

Figure 8 col uteacuterin normal en pondeacuteration T2 coupes sagittale (A) et axiale (B)

31 Muqueuse cervicale 2 Cintre fibreux peacuteri-cervical 3 Stroma

cervical

Les paramegravetres

Les meilleurs plans drsquoeacutetude des paramegravetres sont le plan coronal et le plan

axial

En pondeacuteration T2 ils apparaissent hyperintenses par rapport au stroma

fibreux

En pondeacuteration T1 les paramegravetres sont hyperintenses par rapport au col

En pondeacuteration T1 avec injection de Gadolinium le rehaussement est

intense

17

Figure 9 coupe coronale en pondeacuteration T2 passant par le col montrant les paramegravetres (flegraveches

rouges)

4 Les autres moyens drsquoimagerie [12]

41 Leacutechographie transvaginale et transrectale

Leacutechographie transvaginale transrectale est geacuteneacuteralement reacutealiseacutee par le

gyneacutecologue traitant avec lavantage decirctre facilement disponible agrave faible coucirct

Lapproche transrectale est une option preacutefeacutereacutee par rapport agrave linsertion

transvaginale de la sonde dans le cas de tumeur volumineuse pour reacuteduire le

risque de saignement de la partie exophytique de la tumeur et permet une

meilleure analyse de la partie distale du col de luteacuterus souvent entraveacutee par des

artefacts en raison de saignements tumoraux de tissu friable neacutecrotique et de

contact entre la sonde et la tumeur

18

La tumeur se preacutesente geacuteneacuteralement comme une masse hyper ou

isoeacutechogegravene (par rapport au stroma environnant) dans les adeacutenocarcinomes et

hypoeacutechogegravene dans les carcinomes eacutepidermoiumldes [13]

La performance diagnostique rapporteacutee de leacutechographie transvaginale ou

transrectale pour leacutevaluation de la taille de la tumeurgt 4 cm la profondeur de

linvasion stromale (tumeur envahissantgt 23 de la paroi) et linvasion

parameacutetriale est globalement assez bonne lorsque reacutealiseacutees dans des centres

expeacuterimenteacutes Cependant leacutechographie est particuliegraverement sujette aux

variations inter-observateurs En raison du petit champ de vision et une

profondeur de peacuteneacutetration limiteacutee leacutechographie endovaginale ou endeorectale

nest pas consideacutereacutee comme approprieacutee pour leacutevaluation des meacutetastases

ganglionnaires pelviennes et lombo-aortiques

42 Le scanner

Dans le cancer du col de luteacuterus localement avanceacute ou agrave un stade preacutecoce

de la maladie avec des ganglions lymphatiques suspects en IRM pelvienne la

TDM thoraco-abdomino-pelvienne est largement utiliseacutee dans le bilan

diagnostique pour la deacutetection des meacutetastases ganglionnaires et agrave distance

Lacquisition se fait dans le plan axial perpendiculaire au grand axe du corps

avec reconstruction multiplanaire Un contraste intraveineux est normalement

recommandeacute Les tumeurs primitives lorsquelles sont visibles sur le scanner

sont leacutegegraverement hypodense ou isodense par rapport au tissu stromal et

myomeacutetrial Pour la stadification locale la tomodensitomeacutetrie est depuis

longtemps consideacutereacutee comme infeacuterieure agrave lIRM en raison de sa faible reacutesolution

en contraste Pour leacutevaluation de latteinte parameacutetriale et des meacutetastases

ganglionnaires pelviennes la tomodensitomeacutetrie pelvienne est limiteacutee pour

deacutefinir avec preacutecision leacutetendue de la tumeur

19

43 PET-scanner

Tomographie par eacutemission de positrons (PETCT) combine deux techniques

dimagerie visualisant simultaneacutement les caracteacuteristiques tumorales agrave la fois

morphologiques et meacutetaboliques permettant ainsi le co-enregistrement des

donneacutees structurelles et fonctionnelles dans les images fusionneacutees (Fig 3) La

TEP-CT est de plus en plus utiliseacutee dans la stadification preacuteopeacuteratoire de divers

cancers y compris gyneacutecologiques [14]

Le radiotraceur le plus courant est le fluorodeacutesoxyglucose (18F-FDG) un

analogue du glucose qui saccumule preacutefeacuterentiellement dans les tissus malins en

raison de son taux plus eacuteleveacute de glycolyse Cependant en raison des limites de

la reacutesolution spatiale il est peu probable que le FDG PET-CT remplace lIRM

pour leacutevaluation de leacutetendue locale de la tumeur

Pour la deacutetection des meacutetastases ganglionnaires pelviennes le PET-CT

bien que produisant des performances diagnostiques leacutegegraverement infeacuterieures que

la biopsie du ganglion sentinelle semble surpasser lIRM conventionnelle la

tomodensitomeacutetrie et leacutechographie ce qui en fait une meacutethode dimagerie non

invasive tregraves inteacuteressante en particulier pour les patients agrave haut risque de maladie

meacutetastatique[15]

La capaciteacute didentifier les ADPs est cependant largement affecteacutee par la

taille des ganglions lymphatiques sensibiliteacutes de 100 pour une taillege 10 mm

67 pour une taille 5ndash9 mm et 13 dans les ganglions meacutetastatiques de taille

le4 mm Autre inconveacutenient de la meacutethode est le pourcentage eacuteleveacute de

deacutecouvertes fortuites non speacutecifiques appelant agrave des investigations

suppleacutementaires et donc une augmentation des coucircts

20

44 PET-IRM

La FDG PET-IRM est une nouvelle technique dimagerie hybride

permettant lacquisition simultaneacutee dimages IRM offrant une excellente

reacutesolution en contraste des tissus mous donnant des informations

morphologiques agrave haute reacutesolution combineacutees avec des images TEP fournissant

des informations meacutetaboliques pour le mecircme tissu Sur les quelques eacutetudes

explorant la valeur de la TEP-IRM au FDG lors du bilan diagnostique primaire

chez les patients atteints dun cancer du col de luteacuterus une eacutetude a rapporteacute une

sensibiliteacute et une speacutecificiteacute plus eacuteleveacutees pour lidentification des meacutetastases

ganglionnaires et des meacutetastases agrave distance pour la TEP-IRM par rapport agrave celle

de IRM seule [16]

III Mateacuteriels et meacutethodes

1 Objectifs de lrsquoeacutetude

Montrer les performances de lrsquoIRM dans lrsquoeacutevaluation de lrsquoextension

locoreacutegionale du cancer du col de l`uteacuterus

Illustrer les correspondances en IRM des stades de la classification FIGO

Analyser les donneacutees de la litteacuterature concernant l`apport et les limites de

l`IRM dans le bilan d`extension du cancer du col uteacuterin

2 Seacutelection des patients

-Ont eacuteteacute incluses

Toutes les patientes ayant un cancer du col de luteacuterus de tout type

histologique ayant beacuteneacuteficieacute d`une IRM pelvienne pour bilan dextension

-Ont eacuteteacute exclues

Les patientes ayant beacuteneacuteficieacute dune IRM pour bilan de suivi

21

3 Recueil des donneacutees

Etude reacutetrospective de 28 IRM pelviennes reacutealiseacutees au service de

Radiologie de l`hocircpital d`Enfants de Rabat (HER)

Les cas ont eacuteteacute collecteacutes sur une peacuteriode de 2 ans de janvier 2018 agrave deacutecembre

2020 chez des patientes admises au niveau des services de gyneacutecologie de la

materniteacute Souissi et de l`INO mais aussi d`autres hocircpitaux du secteur publique et

priveacute

On a reacutealiseacute une recherche sur le Pacs et au service des archives

4 Technique IRM

Les examens IRM ont eacuteteacute reacutealiseacutes avec un appareil Philips 3 Tesla Les

patientes eacutetaient agrave jeucircn entre 4 et 6h au moment de l examen reacutealiseacute en

deacutecubitus antenne phased-array

Le protocole IRM

Seacutequence TSE T2 sans saturation de graisse centreacutee sur le pelvis avec un

champ d`exploration allant de la charniegravere recto-sigmoiumldienne en haut agrave la

symphyse pubienne en bas et aux aires ganglionnaires iliaques lateacuteralement

Epaisseur de coupe 4-5mm

3 plans de coupe

Sagittal strict eacutetude de l`extension agrave l`uteacuterus et au vagin

Axial perpendiculaire agrave l`axe du col

Coronal parallegravele au grand axe du col

Seacutequence TSE T2 sur l abdomen axiale et coronale exploration

ganglionnaire

22

Seacutequence TSE T1 sans et avec saturation de graisse avant et apregravesinjection

de cheacutelates de Gadolinium en mode dynamique en coupes axiales

Seacutequence de diffusion

5 Paramegravetres eacutetudieacutes

Les donneacutees enregistreacutees dans les dossiers ont eacuteteacute exploiteacutees et analyseacutees

notamment des caracteacuteristiques eacutepideacutemiologiques cliniques et paracliniques

Sur la base des donneacutees IRM toutes les patientes ont eacuteteacute classeacutees selon la

classification FIGO IRM

Une fiche d`exploitation a eacuteteacute eacutetablie pour recueillir et analyser les

diffeacuterentes donneacutees

6 Fiche drsquoexploitation

23

7 limites meacutethodologiques

Comme toute eacutetude reacutetrospective les difficulteacutes rencontreacutees eacutetaient lieacutees agrave

lrsquoexploitation des dossiers notamment le manque de certaines donneacutees telles que

les donneacutees eacutepideacutemiologiques cliniques et paracliniques

IV Reacutesultats

1 Etude eacutepideacutemiologique

11 Reacutepartition selon lrsquoacircge

Lrsquoacircge moyen au moment de la deacutecouverte du cancer du col est de 59ans

avec des acircges extrecircmes allant de 38 ans agrave 84ans

La tranche drsquoacircge de 55-64 ans est preacutedominante 9 patientes soit 32

Figure 10 histogramme illustrant la reacutepartition des cas par tranche drsquoacircge

0

1

2

3

4

5

6

7

8

9

10

0-39 40-44 45-54 55-64 65-75 gt75

reacutepartition des patientes selon lrsquoacircge

24

12 Indice de masse corporelle

La majoriteacute des patientes eacutetaient en surpoids avec un IMC moyen de 29

kgm2

13 Statut hormonal

65 des femmes eacutetaient meacutenopauseacutees au moment du diagnostic

14 Facteurs de risque

141 Age du premier rapport sexuel

Il a eacuteteacute preacuteciseacute en se reacutefeacuterant agrave lrsquoacircge du mariage avant 20 ans chez 9

patientes et apregraves 20 ans chez 8 patientes Il nrsquoa pas eacuteteacute preacuteciseacute chez 11 patientes

142 Contraception orale

Sept patientes ont rapporteacute la notion de prise de CO Elle nrsquoa pas eacuteteacute

preacuteciseacutee chez 13 patientes

143 Infections geacutenitales agrave reacutepeacutetition

Cette notion a eacuteteacute preacuteciseacutee dans seulement 10 cas 3 patientes ont rapporteacute

la notion drsquoIST agrave reacutepeacutetition

144 Tabagisme

Une seule patiente a rapporteacute ecirctre fumeuse

145 Nombre de gestes et de pariteacute

La majoriteacute des patientes soit 75 eacutetaient multigestes et 69 multipares

25

V Caracteacuteristiques diagnostiques

1 Signes reacuteveacutelateurs

Les manifestations cliniques conduisant au diagnostic eacutetaient comme suit

Lrsquoheacutemorragie geacutenitale motif majeur de consultation retrouveacutee chez 26

malades Elle eacutetait spontaneacutee dans 45 des cas et provoqueacutee dans 55

des cas

Les leucorrheacutees ont eacuteteacute noteacutees dans 11 cas soit 39

Les douleurs pelviennes dans 8 cas soit 30

Les signes urinaires dans 5 cas soit 17

Les signes digestifs dans 3 cas soit 10

Tableau 1 les signes fonctionnels

Signes cliniques Nombre de cas pourcentage

Meacutetrorragies 26 93

Leucorrheacutees 11 39

Douleurs pelviennes 8 30

Autres 8 30

2 Deacutelai de consultation

Les reacutesultats de notre eacutetude montrent un retard de consultation chez nos

malades En effet 11 patientes ont consulteacute apregraves une anneacutee de lrsquoapparition des

symptocircmes soit 39

26

Figure 11 Graphique montrant la reacutepartition des patientes selon de le deacutelai de consultation

3 Etude anatomopathologique

Le type histologique a eacuteteacute deacutetermineacute par une biopsie du col On a retrouveacute

deux types histologiques le carcinome eacutepidermoide (26cas) et

lrsquoadeacutenocarcinome (2 cas)

31 Reacutesultats de lrsquoIRM pelvienne

311 Taille de la tumeur

La taille moyenne de la tumeur du col uteacuterin est estimeacutee agrave 61mm avec des

extrecircmes compris entre 11mm et 143mm

Le pourcentage de leacutesions de moins de 40mm repreacutesentait 25

Le pourcentage de leacutesions deacutepassant 10cm eacutetait de 10

Deacutelai de consultation

lt6mois

6 -12mois

gt12mois

27

Figure 12 Histogramme montrant la reacutepartition des cas en fonction de la taille tumorale

4 Classification FIGO IRM

Figure 13 Histogramme illustrant la reacutepartition des patientes en fonction du staging tumoral

FIGO

0

10

20

30

40

50

60

0 - 40mm 41 - 70mm 71 - 100mm 101 - 130mm

Reacutepartition des cas en fonction de la taille tumorale

0

5

10

15

20

25

30

35

stade I stade II stade III stade IV

Staging tumoral selon la classification FIGO

Staging tumoral selon laclassification FIGO

28

a- Tumeur strictement localiseacutee au col uteacuterin (stade I)

Dans notre seacuterie les petits stades (IA et IB) eacutetaient retrouveacutes chez 5

patientes soit 17

b- Extension aux deux tiers supeacuterieurs du vagin et ou extension parameacutetriale

(stade II)

Lrsquoenvahissement parameacutetrial eacutetait retrouveacute chez 8patientes soit 32 des cas

c- Tumeur atteignant le tiers infeacuterieur du vagin et ou la paroi pelvienne et ou

preacutesence drsquoune hydroneacutephrose (stade III)

Retrouveacute chez 7 patientes (25)

Le stade IIIA avec une tumeur atteignant le tiers infeacuterieur du vagin a eacuteteacute

retrouveacute chez 01 patiente

Le stade IIIB avec une leacutesion atteignant la paroi pelvienne et ou une

hydroneacutephrose a eacuteteacute retrouveacute chez 01 patiente

Le stade IIIC comprenant en plus lrsquoatteinte ganglionnaire pelvienne

(IIIC1) ou lombo-aortique (IIIC2) a eacuteteacute retrouveacute chez 5 patientes

d- Tumeur deacutepassant le pelvis ou atteignant la vessie et ou le rectum (stade

IV) (25)

Retrouveacute chez 7 patientes

Leacutesion atteignant la vessie et ou le rectum (stade IVA) a eacuteteacute retrouveacutee

chez 6 patientes

Meacutetastase agrave distance (carcinose peacuteritoneacuteale) retrouveacutee chez 01 patiente

29

VI Discussion

1 Donneacutees geacuteneacuterales

11 Age au moment du diagnostic

Le cancer du col de lrsquouteacuterus est un cancer de la femme jeune pouvant

apparaicirctre agrave partir de 20ans Lacircge meacutedian au moment du diagnostic est de

53ans dans la litteacuterature[17]Dans notre seacuterie lrsquoacircge moyen du diagnostic est de

59ans

12 Facteurs de risque

Linfection agrave lrsquoHPV semble ecirctre un facteur de risque important mais pas

une cause suffisante de cancer du col de luteacuterus [18] Les modegraveles de

pathogenegravese cervicale impliquent une infection persistante causeacutee par lHPV agrave

haut risque ainsi que des cofacteurs qui augmentent le risque de cancer du col de

luteacuterus [19]

Dans notre eacutetude la recherche de lrsquoHPV na pas eacuteteacute reacutealiseacutee

La grande multipariteacute lrsquoacircge preacutecoce des premiers rapports sexuels la

multipliciteacute de partenaires sexuels et le tabagisme semblent ecirctre des cofacteurs

[20 21 22 23 24]

Dans notre seacuterie lrsquoacircge de la premiegravere grossesse la multipliciteacute des

partenaires sexuels nrsquoont pas eacuteteacute preacuteciseacutes Par contre nous avons une

preacutedominance de femmes multipares qui repreacutesentent 69

Quant au tabagisme aucune patiente nrsquoa rapporteacute cette notion

Autre FDR est le bas NSE dont deacutecoule la mauvaise alimentation

lrsquohygiegravene deacutefectueuse et lrsquoignorance des comportements preacuteventifs [25 26]

30

VII Diagnostic positif

1 Etude clinique [2728]

11 Cancer in situ

Habituellement asymptomatique deacutecouvert fortuitement lors drsquoun frottis

cervico-vaginal de deacutepistage

12 Cancer invasif

-les meacutetrorragies sont le maicirctre symptocircme du cancer du col uteacuterin

Habituellement provoqueacutees mais elles peuvent ecirctre spontaneacutees

-les leucorrheacutees deuxiegraveme symptocircme le plus freacutequent Elles sont le plus

souvent purulentes et parfois strieacutees de sang

- les douleurs pelviennes les troubles urinaires ou digestifs sont rencontreacutees

dans les formes avanceacutees

13 Dans notre seacuterie

Les signes reacuteveacutelateurs retrouveacutes eacutetaient majoritairement repreacutesenteacutes par les

meacutetrorragies dans 92 des cas suivies par les leucorrheacutees dans 40 des cas et

les douleurs pelviennes qui eacutetaient retrouveacutees dans 30 des cas

14 Diagnostic histologique [29 30 31]

141 FCV

Examen simple faisant partie de lrsquoexamen gyneacutecologique permettant de

deacutepister les leacutesions preacute-cancereuses Le preacutelegravevement doit inteacuteresser lrsquoorifice

cervical externe et lrsquoendocol Il existe deux techniques la technique

conventionnelle et la technique en couche mince Cette derniegravere permettant

d`eacutetudier plusieurs lames et de rechercher lrsquoADN de lrsquoHPV

31

La classification repose actuellement sur le systegraveme de BETHESDA qui

permet de classer les anomalies malpighiennes en correacutelation avec les leacutesions

histologiques

Quant agrave lrsquoadeacutenocarcinome le FCV nrsquoeacutevoque le diagnostic que dans 45 agrave

66 des cas

Dans notre seacuterie seules 3 patientes (10) ont beacuteneacuteficieacute drsquoun FCV en raison

du diagnostic agrave un stade avanceacute neacutecessitant une biopsie cervicale drsquoembleacutee

142 Colposcopie

Cette technique permet de repeacuterer des anomalies de la muqueuse cervicale

et drsquoen preacuteciser la topographie afin de diriger les biopsies

143 Biopsie

La biopsie est le seul examen qui confirme le diagnostic Elle doit

inteacuteresser la ligne de transformation ougrave deacutebute la majoriteacute des leacutesions preacute-

cancereuses Dans notre seacuterie toutes les patientes ont beacuteneacuteficieacute drsquoune biopsie

144 Conisation

Technique chirurgicale qui consiste en lrsquoablation drsquoun fragment du col de

lrsquouteacuterus en forme de cocircne Elle constitue le traitement de reacutefeacuterences des leacutesions

intra-eacutepitheacuteliales du col uteacuterin et de certains carcinomes micro-invasifs Elle est

eacutegalement reacutealiseacutee dans un but diagnostic en cas de discordance cyto-

histologique

VIII Etude anatomopathologique

Sur le plan anatomopathologique on distingue deux grands types

neacuteoplasiques

Lrsquohistologie malpighienne (eacutepidermoide ou spinocellulaire) repreacutesente

entre 85 et 90 des cas

32

Lrsquoadeacutenocarcinome repreacutesente entre 8 et 12 des caslt4gt

Autre carcinome le carcinome adeacutenosquameux ougrave srsquoassocient un

contingent de carcinome eacutepidermoide et drsquoadeacutenocarcinome

Les autres types histologiques sont retrouveacutes rarement Il srsquoagit des

sarcomes des meacutelanomes et des cancers agrave cellules claires

Les reacutesultats de notre seacuterie concordent avec les donneacutees de la litteacuterature

IX Apport de lrsquoIRM dans le bilan dextension du cancer du col

uteacuterin

1 Enjeux de lrsquoIRM

LIRM est actuellement une modaliteacute dimagerie largement utiliseacutee dans la

stadification initiale du cancer du col de luteacuterus Elle a eacuteteacute noteacute 8 sur 9 selon les

critegraveres de pertinencepar lAmerican College of Radiology (ACR) en matiegravere de

staging du cancer invasif du col uteacuterin [32] La preacutecision globale de la

stadification de lIRM varie de77 agrave 90 [33 34]

Elle permet de mettre en eacutevidence les facteurs pronostiques qui aident au

choix theacuterapeutique tout en eacutevitant des proceacutedures invasives

Elle permet de preacuteciser la forme le volume lrsquoorientation et les rapports de

la tumeur optimisant ainsi le traitement par radiotheacuterapie

2 Aspects pathologiques en IRM

21 Aspects IRM de la tumeur[35 36 37]

En seacutequence pondeacutereacutee T1 apparaicirct en isosignal par rapport au col uteacuterin

et est donc non visible

En seacutequence pondeacutereacutee T2 la tumeur est visible sous la forme drsquoune

masse bourgeonnante en hypersignal modeacutereacute contrastant avec lrsquohyposignal

du stroma cervical fibreux

33

En imagerie de diffusion elle apparaicirct en hypersignal en pondeacuteration

b1000 en raison de la diminution du coefficient d`ADC dans le tissu

tumoral par rapport au tissu normal

En seacutequences dynamiques injecteacutees la tumeur se rehausse de faccedilon

preacutecoce et intense par rapport au col uteacuterin normal avec un lavage tardif

Figure 14 IRM en coupe axiale T1 (A) sagittale T2 (B) et apregraves injection de Gadolinium (C)

montrant un processus du col uteacuterin en isosignal T1 en hypersignal modeacutereacute T2 se rehaussant de

faccedilon intense apregraves injection de Gadolinium

34

22 Deacutetection tumorale en IRM[38 39 40]

Une tumeur nrsquoest habituellement visible agrave lrsquoIRM qursquoagrave partir du stade IB

Ainsi un cancer du col peut ecirctre positif sur le frottis sans image IRM

En seacutequence T2 95 des tumeurs cervicales invasives sont deacutetecteacutees

En seacutequences de diffusion et en seacutequences dynamiques injecteacutees peuvent

ecirctre visibles les leacutesions microinvasives (stade IA)

23 Mesure de la taille tumorale [34 41 4243]

La deacutetermination de la taille tumorale se fait sur les trois plans de lrsquoespace

Bien que lrsquoestimation de la taille tumorale soit drsquoabord clinique lrsquoIRM vient

optimiser les capaciteacutes de deacutefinition du volume et de mesure de la tumeur avec

une preacutecision de 95

La taille tumorale est un facteur pronostique important En effet les

tumeurs de grande taille sont associeacutees agrave une forte incidence drsquoextension extra-

uteacuterine et drsquoatteinte ganglionnaire

Dans notre seacuterie le diamegravetre maximal tumoral eacutevalueacute par lrsquoIRM eacutetait en

moyenne de 61mm ce qui rejoint les seacuteries nationales mais deacutepasse la moyenne

retrouveacutee dans les pays deacuteveloppeacutes(46mm)

24 Extension aux organes de voisinage

241 Invasion de lrsquoorifice cervical interne [44 45 46]

Lrsquoorifice cervical interne nrsquoest pas explorable cliniquement LrsquoIRM a une

bonne sensibiliteacute et speacutecificiteacute pour eacutevaluer lrsquoextension au corps uteacuterin Il srsquoagit

drsquoun facteur pronostic important car associeacute agrave une augmentation de lrsquoincidence

des meacutetastases ganglionnaires

35

242 Extension au vagin[47]

Lrsquoextension au vagin est eacutevaluable de maniegravere fiable par le clinicien

LrsquoIRM a cependant une sensibiliteacute supeacuterieure pour deacutepister les atteintes

vaginales La seacutemiologie IRM de lrsquoextension vaginale correspond agrave

lrsquointerruption de lrsquohyposignal T2 de la paroi vaginale remplaceacutee par un

eacutepaississement tissulaire parieacutetal en hypersignal T2 Il faut preacuteciser le niveau de

la zone envahie (deux tiers supeacuterieurs ou tiers infeacuterieurs du vagin IIA versus

IIIA)

243 Extension aux paramegravetres[48 49]

Elle doit ecirctre eacutevalueacutee avec preacutecision dans la mesure ougrave son atteinte exclut

la possibiliteacute drsquoun traitement chirurgical La visibiliteacute de lrsquoanneau hypointense

fibreux du col en T2 sur toute sa circonfeacuterence correspond agrave lrsquoabsence

d`envahissement parameacutetrial Celui-ci est suspecteacute lorsque ce cintre est

interrompu lateacuteralement Lrsquoenvahissement est eacutevoqueacute eacutegalement si lrsquointerface

tumeur-paramegravetre est irreacuteguliegravere par la preacutesence de spicules lineacuteaires dans la

graisse parameacutetriale peacuteritumorale et en cas drsquoengainement des vaisseaux peacuteri-

uteacuterins

36

Dans notre eacutetude lrsquoenvahissement parameacutetrial repreacutesentait 78 des cas

Figure 15IRM en coupe axiale sp T2 montrant un processus du col uteacuterin envahissant les

paramegravetres

244 Extension agrave la paroi et aux uretegraveres[50]

Lrsquoatteinte de la paroi pelvienne se deacutecrit quand la tumeur se situe agrave moins

de 3mm des muscles obturateur interne releveur de lrsquoanus piriforme ou des

vaisseaux iliaques internes

Elle est deacutefinie par la disparition du plan graisseux para-musculaire et la

preacutesence drsquoun hypersignal T2 dans le muscle qui se rehausse apregraves injection de

produit de contraste en continuiteacute avec la tumeur

Une ureacuteteacutero-hydroneacutephrose doit toujours ecirctre rechercheacutee et doit faire

reacutealiser une seacutequence axiale T2 rapide jusqursquoaux hiles reacutenaux Une extension

directe ou une compression de lrsquouretegravere signent lrsquoinvasion ureacuteteacuterale

245 Extension agrave la vessie et au rectum [48 51]

LrsquoIRM a une sensibiliteacute estimeacutee entre 71 et 100 et une speacutecificiteacute entre

88 et 91 pour le diagnostic des atteintes veacutesicale ou rectale

37

Lrsquoenvahissement veacutesical ou rectal est deacutecrit lorsqursquoil ya une interruption

totale du signal hypointense de leurs parois remplaceacute par un hypersignal T2 un

effacement de lrsquointerface graisseuse entre le col uteacuterin et la vessie et ou rectum

ou la preacutesence drsquoune masse intra-luminale

Leacutepaississement uniforme hyperintense en T2 de la vessie ou de la paroi

rectale est plus suggestif dun œdegraveme que de linvasion tumorale

La persistance drsquoun lisereacute graisseux indemne entre la tumeur et la paroi

veacutesicale et ou rectale est un signe fiable de non envahissement

Figure 16 IRM en coupes sagittales T2 et T1Gadolinium montrant une masse du col uteacuterin

envahissant la vessie

38

Figure 17 IRM coupe sagittale T2 montrant un processus du col uteacuterin envahissant le rectum

25 Extension extra-pelvienne[52 53]

Lrsquoextension meacutetastatique se fait geacuteneacuteralement vers les poumons le foie les

surreacutenales le peacuteritoine ou les os

Lrsquoabdomen peut ecirctre eacutevalueacute par lrsquoeacutechographie abdominale la TDM ou

lrsquoIRM

Les meacutetastases osseuses ont une incidence de 11 et sont rechercheacutes par

la radiographie standard la TDM ou la scintigraphie osseuse LrsquoIRM reste une

excellente meacutethode pour eacutevaluer la moelle osseuse

En pratique le bilan drsquoextension agrave distance est fondeacute sur la TDM thoraco-

abdomino-pelvienne

39

Figure 18 IRM en coupes sagittales T2 et T1 GADO montrant une masse du col uteacuterin avec

carcinose peacuteritoneacuteale

26 Atteinte ganglionnaire[54 55 56 57 58 59]

Le bilan ganglionnaire est un temps capital du bilan drsquoextension car il

repreacutesente un facteur pronostic important Ainsi selon une eacutetude du

Gynecologic Oncology Group la preacutesence drsquoADP lombo-aortique constitue le

deuxiegraveme facteur pronostique de survie apregraves la taille de la tumeur

Lrsquoeacutetude doit analyser systeacutematiquement les aires ganglionnaires inguinales

iliaques communes externes et internes obturatrices preacute-sacreacutees et lombo-

aortiques Les critegraveres morphologiques de ganglions suspects sont repreacutesenteacutes

essentiellement par la taille avec un seuil supeacuterieur agrave 10mm de petit axe la

forme arrondie et la prise de contraste annulaire deacutefinissant une neacutecrose centrale

LrsquoIRM avec la seacutequence de diffusion b1000 a un inteacuterecirct dans le repeacuterage des

ganglions mais manque de speacutecificiteacute pour la deacutetermination du caractegravere

tumoral Le problegraveme majeur de la deacutefinition drsquoune adeacutenopathie sur des critegraveres

de taille et de morphologie est que dans plus de 70 des cas les micro-

meacutetastases ne sont pas identifieacutees et que parmi les adeacutenopathies deacutecrites

certaines sont inflammatoires

40

3 Stades FIGO en IRM

Jusquen 2018 la stadification du cancer du col uteacuterin eacutetait cliniquement

eacutetablie sur la base de la classification FIGO 2009 Cependant en 2018 le comiteacute

doncologie gyneacutecologique de la FIGO a proceacutedeacute agrave des reacutevisions pour permettre

lattribution des stades en fonction de limagerie et des reacutesultats pathologiques

lorsque disponibles [60]

1 Le stade IA nrsquoest pas deacutetectable en IRM et correspond agrave un cancer invasif

identifieacute seulement au microscope et envahissement du stroma de

profondeur maximum de 5mm

2 Stade IB

Tumeur deacutetectable cliniquement localiseacutee au col uteacuterin mesurant plus de 5mm

Elle apparaicirct en signal intermeacutediaire T1 hypersignal T2 par rapport au

signal du col avec respect de lrsquoanneau stromal fibreux cervical en hyposignal T2

autour de la tumeur

Lrsquoenjeu de lrsquoIRM agrave ce stade est drsquoeacutevaluer la taille tumorale

IB1 5mm geT lt 2 cm

IB2 2cm le Tlt 4cm

IB3 T ge 4 cm

41

Figure 19 Cancer du col uteacuterin stade IB1

Coupes sagittales en sp T2 et T1 gadolinium tumeur cervicale lt2cm agrave extension locale

endocervicale

Figure 20 Cancer du col uteacuterin stade IB2

Envahissement du stroma fibreux cervical en signal intermeacutediaire T2 rehausseacute de faccedilon

modeacutereacutee apregraves injection de taille lt 4cm eacutetendue agrave l isthme sans franchissement de la

musculeuse

42

3 Stade IIA et III A

Extension tumorale au-delagrave du col avec envahissement vaginal limiteacute au

23 supeacuterieurs pour le stade IIA et arrivant au tiers infeacuterieur pour le stade IIIA

Repegraveres anatomiques

o 13 sup = culs de sac vaginaux

o 13 moyen = jusqursquoau plancher veacutesical

o 13 infeacuterieur = en regard de lrsquouregravetre

En IRM lrsquoatteinte vaginale est repreacutesenteacutee par une interruption localiseacutee de

lrsquohyposignal T2 de la paroi vaginale etou un eacutepaississement parieacutetal en

hypersignal T2

Lrsquoenjeu de lrsquoIRM est faible car lrsquoatteinte vaginale est tregraves bien eacutevalueacutee

cliniquement

Figure 21 tumeur du col classeacutee IIIA

Coupes sagittales en sp T2 et T1 Gadolinium tumeur envahissant les portions

corporeacuteo-isthmiques de l`uteacuterus et envahissant le vagin sur toute sa longueur

43

4 Stade IIB

Extension tumorale au-delagrave du col avec envahissement parameacutetrial

En IRM lrsquoenvahissement parameacutetrial se traduit par une interruption

complegravete de lrsquoanneau stromal fibreux cervical avec masse ou signal tumoral

envahissant le paramegravetre

Dans la litteacuterature lrsquoIRM a une sensibiliteacute de 39 agrave 86 et une speacutecificiteacute de

93 pour lrsquoeacutevaluation de lrsquoextension parameacutetriale avec une preacutecision

diagnostique moyenne de 88[61 62]

Lrsquoextension parameacutetriale est un des eacuteleacutements les plus difficiles agrave eacutevaluer

dans le bilan drsquoextension et constitue un facteur pronostique majeur qui contre-

indique la chirurgie initiale

Afin drsquoameacuteliorer les performances diagnostiques de lrsquoIRM dans

lrsquoeacutevaluation parameacutetriale il est recommandeacute de toujours reacutealiser des coupes

axiales T2 perpendiculaires agrave lrsquoaxe du col uteacuterin pour analyser lrsquoanneau fibreux

sur toute sa circonfeacuterence avec des coupes fines de lrsquoordre de 3 agrave 5mm et utiliser

une antenne endovaginale[62]

44

Figure 22 cancer du col uteacuterin classeacute IIB

IRM en coupe coronale T2 (A) sagittale T2 (B) axiales T2 (C)et T1

Gado (D) Processus du col uteacuterin responsable d`une rupture du cintre

cervical avec extension vers les paramegravetres

45

Figure 23 tumeur cervicale stade IIB

Coupes axiale et sagittale en sp T2 effacement du cintre fibreux avec envahissement

des paramegravetres

5 Stade IIIB

Extension de la tumeur agrave la paroi pelvienne notamment les muscles

eacuteleacutevateurs de lrsquoanus obturateur etou piriforme

La mise en eacutevidence drsquoune dilatation ureacuteteacuterale correspond eacutegalement au

stade IIIB

6 Stade IIIC

Extension ganglionnaire pelvienne IIIC1 ou para-aortique sous reacutenale IIIC2

indeacutependamment de la taille et de lrsquoeacutetendue de la tumeur avec notations r

(imagerie) et p (parthologie) pour indiquer la meacutethode utiliseacutee pour confirmer

cette atteinte

46

Figure 24 tumeur du col uteacuterin stade IIIC

IRM en coupe axial T1 gadolinium et coronale sp T2 montrant un processus cervical

uteacuterin responsable d une rupture du cintre cervical avec extension aux paramegravetres et

adeacutenopathies iliaques internes bilateacuterales de 20mm de petit axe

7 Stade IVA

Extension tumorale aux organes de voisinage notamment la vessie et le

rectum

Lrsquoenvahissement veacutesical et rectal (plus rares) se traduisent par des parois

nodulaires ou irreacuteguliegraveres une masse se prolabant dans la lumiegravere ou un simple

hypersignal parieacutetal avec disparition des interfaces graisseuses entre la tumeur et

la vessie etou le rectum

LrsquoIRM est supeacuterieure au staging FIGO clinique qui sous-estime

lrsquoenvahissement veacutesico-rectal

47

Figure 25 cancer du col uteacuterin classeacute IVA

IRM en coupes axiales sp T2 et T1 Gadolinium processus tumoral du col uteacuterin

envahissant la paroi veacutesicale posteacuterieure

8 Stade IVB

Extension tumorale agrave distance principalement heacutepatique

Extension ganglionnaire inguinaleet ou para-aortique au-dessus de la veine

reacutenale

Le bilan drsquoextension agrave distance exhaustif neacutecessite un scanner thoraco-

abdomino-pelvien

LrsquoIRM reste supeacuterieure au scannerpour lrsquoeacutevaluation ganglionnaire gracircce agrave

son excellente reacutesolution en contraste[61]

48

Figure 26 Carcinose peacuteritoneacuteale chez une patiente suivie pour cancer du col uteacuterin

49

X Modaliteacutes theacuterapeutiques

La prise en charge du cancer du col repose essentiellement sur la chirurgie

ou la radiotheacuterapie la chimiotheacuterapie eacutetant une arme compleacutementaire

Les stades preacutecoces sont traiteacutes par chirurgie en optant selon le stade de la

maladie pour la conisation lrsquohysterectomie simple totale ou radicale

Le tableau 2 reacutesume les nouvelles recommandations de prise en charge du

cancer du col selon la FIGO

Tableau 2 prise en charge du cancer du col uteacuterin en fonction du stade selon la feacutedeacuteration

internationale de gyneacutecologie obsteacutetrique [63]

50

XI Compte rendu IRM

Le compte-rendu drsquoune IRM pelvienne reacutealiseacutee pour un bilan drsquoextension

doit comporter les informations suivantes

Renseignements cliniques et indication

Technique

Reacutesultats

Topographie de la leacutesion

Taille tumorale dimension des trois plus grands diamegravetres

Extension vaginale gt ou lt deux tiers supeacuterieur du vagin

Extension parameacutetriale

Extension isthmique endomeacutetriale

Infiltration des ligaments uteacutero-sacreacutes

Extension veacutesicale rectale

Existence drsquoune dilatation ureacuteteacuterale et des caviteacutes reacutenales

Extension ganglionnaire pelvienne et lombo-aortique

Invasion ou non de la paroi pelvienne

Meacutetastases agrave distance (osseuses heacutepatiques)

Autres leacutesions mineures de deacutecouverte fortuite et variantes congeacutenitales

Preacuteciser si la veine reacutenale gauche est preacute ou reacutetro-aortique

Conclusion

Regrouper les eacuteleacutements deacutecisionnels positifs tout en srsquoefforccedilant

drsquoeacutetablir un statut IRM FIGO au terme de son examen

51

XII Conclusion

Selon les derniegraveres donneacutees du GLOBOCAN 2018 le cancer du col de

lrsquouteacuterus est le 4e cancer le plus freacutequent chez les femmes dans le monde et de

deuxiegraveme plus freacutequent dans les pays agrave revenu faible et intermeacutediaire Il est donc

une cause majeure de morbiditeacute et mortaliteacute par cancer

LrsquoIRM est la technique de choix pour lrsquoeacutevaluation du cancer du col uteacuterin

quel que soit le stade Elle a bien deacutemontreacute son rocircle compleacutementaire de

lrsquoexamen clinique En effet elle fournit des informations compleacutementaires agrave

lrsquoexamen clinique en identifiant les facteurs pronostiquesnotamment la taille

tumorale lrsquoextension endo-cervicale lrsquoinvasion parameacutetriale lrsquoinfiltration de la

paroi pelvienne lrsquoatteinte des organes adjacents et la preacutesence de meacutetastases

ganglionnaires ou agrave distance

Ainsi cette technique permet drsquoidentifier les patientes pouvant beacuteneacuteficier

drsquoune chirurgie conservatrice selon la preacutesence ou non drsquoune atteinte

parameacutetriale mais aussi de tracer des repegraveres pour le radiotheacuterapeute

LrsquoIRM est donc une eacutetape incontournable dans le bilan d`extension du

cancer du col de lrsquouteacuterus qui srsquoest en outre reacuteveacuteleacutee rentable car elle eacutelimine la

neacutecessiteacute drsquoune imagerie suppleacutementaire ou de proceacutedures invasives

52

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60

Reacutesumeacute

61

Objectifs

Le but de notre travail eacutetait de montrer les performances de lrsquoIRM dans

lrsquoeacutevaluation de lrsquoextension locoreacutegionale du cancer du col de lrsquouteacuterus Il

srsquoagissait aussi drsquoillustrer les correspondances en IRM des stades de la

classification FIGO et drsquoanalyser les donneacutees de la litteacuterature concernant

lrsquoapport et les limites de lrsquoIRM dans le bilan drsquoextension du cancer du col uteacuterin

Mateacuteriels et meacutethodes

Etude reacutetrospective portant sur 28 patientes preacutesentant un cancer du col uteacuterin

de tout type histologique sur une peacuteriode de deux ans de janvier 2018 agrave

deacutecembre 2020 au service de radiologie de lrsquoHocircpital drsquoEnfants de Rabat

Reacutesultats

Lrsquoacircge moyen est de 59 ans avec des extrecircmes allant de 38agrave 84 ans Les

principaux signes drsquoappel cliniques eacutetaient lrsquoheacutemorragie geacutenitale chez 26

patientes les leucorrheacutees (39) et les douleurs pelviennes (30)

Le carcinome eacutepidermoiumlde est le type histologique le plus freacutequent retrouveacute dans

26 cas

LrsquoIRM pelvienne a eacuteteacute reacutealiseacutee chez toutes nos patientes La taille tumorale

moyenne eacutetait de 61 mm Les paramegravetres eacutetaient infiltreacutes dans 8 cas et le vagin

eacutetait envahi dans 8 cas Lrsquoinfiltration veacutesicale ou rectale a eacuteteacute retrouveacutee dans

07cas

Lrsquoureacuteteacutero-hydroneacutephrose a eacuteteacute retrouveacutee dans 01 cas Des adeacutenopathies

meacutetastatiques ont eacuteteacute noteacutees chez 05 patientes

Le stade FIGO IRM le plus repreacutesenteacute dans notre seacuterie est le stade IIB (32)

suivi des stades III et IV (25)

62

Conclusion

LrsquoIRM est la technique de choix pour lrsquoeacutevaluation du cancer du col uteacuterin quel

que soit le stade Elle a bien deacutemontreacute son rocircle compleacutementaire de lrsquoexamen

clinique En effet elle fournit des informations compleacutementaires agrave lrsquoexamen

clinique en identifiant les facteurs pronostiques notamment la taille tumorale

lrsquoextension endo-cervicale lrsquoinvasion parameacutetriale lrsquoinfiltration de la paroi

pelvienne lrsquoatteinte des organes adjacents et la preacutesence de meacutetastases

ganglionnaires ou agrave distance

Page 9: Mémoire - ao.um5.ac.ma

8

12 Le vagin

Structure fibro-musculaire tubuleacutee oblique de bas en haut et drsquoavant en

arriegravere Il preacutesente des parois anteacuterieure et posteacuterieure accoleacutee agrave lrsquoexception de

la partie supeacuterieure ougrave il forme une cupule

Sa paroi anteacuterieure est en rapport avec la base de la vessie et lrsquouregravetre qui est

fusionneacute avec cette paroi

En arriegravere le vagin est en rapport avec le rectum

En bas il srsquoouvre dans le vestibule du peacuterineacutee en arriegravere de lrsquoorifice externe

de l`uregravetre

Lateacuteralement il reacutepond agrave la partie infeacuterieure du paramegravetre puis au muscle

releveur de lrsquoanus

Les repegraveres anatomiques 13 supeacuterieur culs de sacs vaginaux 13 moyen

plancher veacutesical 13 infeacuterieur en regard de lrsquouregravetre

9

Figure 3 Coupe sagittale du bassin montrant les repegraveres du vagin 1 Pubis 2 Vessie 3 Uretegravere

4 Vagin 5 Uteacuterus 6 Trompe uteacuterine 7 Peacuteritoine 8 Ovaire 9 Excavation recto-uteacuterine ou cul

de sac de Douglas 10 Excavation veacutesico-uteacuterine 11 Rectum 12 Sacrum 13 Disque lombo-

sacral 14 Aileron sacreacute 15 Fornix posteacuterieur du vagin 16 Relief du ligament rond [6]

13 Les paramegravetres

Il srsquoagit drsquoune Lame de tissu conjonctif tendue de lrsquoaponeacutevrose pelvienne

au col de lrsquouteacuterus qui entoure les uretegraveres et les eacuteleacutements vasculo-nerveux para-

cervicale et para-vaginale Les repegraveres anatomiques permettant de deacutelimiter les

paramegravetres sont en coupe coronale en haut le croisement de lrsquoartegravere uteacuterine et

de lrsquouretegravere qui correspond agrave la limite supeacuterieure lateacuteralement les muscles

releveurs de lrsquoanus et en dedans le col uteacuterin en haut (paracervix) la portion

supeacuterieure du vagin en bas (paravagin) En coupe axiale les paramegravetres ont une

orientation posteacuterieure oblique en dehors du bord anteacuterieur du col uteacuterin vers la

paroi pelvienne lateacuterale

10

Figure 4 Paramegravetre en coupe axiale V Vessie U Col Uteacuterin D Dougas R Rectum AV

ligament veacutesical lateacuteral P Paramegravetre VU Ligament veacutesico-uteacuterin US ligament Uteacutero-sacreacute

[6]

14 Le peacuteritoine

Il tapisse les parois pelviennes et recouvre la face supeacuterieure de la vessie le

corps uteacuterin ainsi que les faces anteacuterieures et lateacuterales du rectum Sa reacuteflexion

deacutelimite en arriegravere le cul de sac de Douglas et en avant le reacutecessus veacutesico-uteacuterin

Lateacuteralement les feuillets peacuteritoneacuteaux anteacuterieur et posteacuterieur se joignent pour

former une cloison le ligament large qui est tendu du bord lateacuteral de luteacuterus

jusquagrave la paroi pelvienne

11

Figure 5 Coupe sagittale du bassin montrant lextension du peacuteritoine marqueacute par la ligne verte

[6]

15 Le drainage lymphatique

Lextension lymphatique agrave partir de luteacuterus peut emprunter plusieurs voies

Propagation le long des vaisseaux uteacuterins vers les ganglions du paramegravetre

les chaicircnes iliaques externes et obturatrices etou les ganglions

hypogastriques

Progression en arriegravere le long des ligaments uteacutero-sacreacutes vers les ganglions

de la concaviteacute sacreacutee Le drainage lymphatique se fait vers les chaicircnes

iliaques externes et internes puis vers les chaicircnes iliaques primitives et

lombo-aortiques Les ganglions des chaicircnes iliaques primitives voire

lombo-aortiques peuvent ecirctre envahis sans atteinte d`autres relais

Le ganglion sentinelle crsquoest-agrave-dire le premier ganglion ou groupe de

ganglions drainant la reacutegion anatomique de la tumeur est situeacute dans le groupe

obturateur dans 43 des cas et dans la reacutegion iliaque externe dans 45 agrave 84

des cas

12

Lrsquoincidence et les localisations ganglionnaires ne sont pas influenceacutees par

la nature histologique du cancer du col Les laquo skip meacutetastases raquo crsquoest-agrave-dire

lrsquoenvahissement agrave distance des chaicircnes lombo-aortiques sans adeacutenopathie

pelvienne sont exceptionnelles bien que theacuteoriquement existantes dans le cancer

du col

Figure 6 Scheacutema montrant le drainage lymphatique du col uteacuterin Groupe des ganglions

primaires en bleu ordre de disseacutemination lymphatique para-cervical ndashparameacutetrialmdashobturateur

ndash iliaque externe ndash iliaque interne Groupe des ganglions secondaires en vert sacreacute ndash iliaque

primitif ndash inguinal ndash lombo-aortique [7]

2 IRM pelvienne

Technique[3 6 8 38 39]

Preacuteparation

Un intervalle de 10 jours doit ecirctre respecteacute entre lrsquoexamen IRM et la

biopsie pour eacuteviter les faux positifs lieacutes agrave lrsquoinflammation locale

Un jeucircne de 4 agrave 6h avant lrsquoexamen est indiqueacute pour reacuteduire les arteacutefacts lieacutes

au peacuteristaltisme intestinal

13

Un agent anti-peacuteristaltique (Glucagon ou Spasfon) peut ecirctre administreacute par

voie intra-veineuse ou intra-musculaire juste avant lrsquoexamen

Une contention abdominale par des sangles permet de limiter les arteacutefacts

lieacutes aux mouvements respiratoires

La vessie doit ecirctre en semi-reacutepleacutetion permettant de refouler les anses

intestinales hors du bassin et permettant eacutegalement lrsquoeacutetude drsquoune eacuteventuelle

extension veacutesicale

La patiente doit ecirctre en deacutecubitus dorsal avec une bobine de surface en

phase sur un aimant de champ eacuteleveacute (15 Tesla ou plus)

Une antenne phased-array permet une meilleure reacutesolution spatiale et une

reacuteduction du temps drsquoacquisition par rapport agrave une antenne body

Certaines eacutequipes preacuteconisent une instillation de gel eacutechographique steacuterile

dans le vagin par un catheacuteter Cette opacification permet drsquooptimiser la deacutetection

drsquoun envahissement du tiers supeacuterieur du vagin Neacuteanmoins cette technique

nrsquoest pas indispensable

Lrsquoexamen doit comporter des coupes centreacutees sur le pelvis et recouvrant

lrsquoabdomen de la symphyse pubienne jusqursquo agrave la veine reacutenale gauche

Protocole

Les seacutequences reacutealiseacutees pour un temps drsquoexamen entre 15et 25 minutes

sont les suivantes

3 Seacutequences SE T2 reacutealiseacutees dans les plans

Axial dans un plan perpendiculaire au grand axe du col

Coronal dans un plan parallegravele au grand axe du col

Sagittal balayant toute lrsquoeacutepaisseur de lrsquouteacuterus

14

Ces seacutequences permettant le bilan global locoreacutegional mesure de la leacutesion

rapports avec le reste de lrsquouteacuterus eacutetat des annexes infiltration des paramegravetres

extension au vagin agrave la vessie au rectum et eacutetude des aires ganglionnaires

Seacutequence en Fast Turbo spin eacutecho T2 en incidence axiale pour

lrsquoexploration ganglionnaire de la partie haute du pelvis et de lrsquoaxe lombo-

aortique jusqursquoagrave la veine reacutenale gauche

Ces 4 seacutequences peuvent suffire pour le bilan preacute-theacuterapeutique

Axiale diffusion b0-b1000 sur le pelvis et les aires lombo-aortiques

Axiale T1 sans et avec injection de gadolinium

Le protocole drsquoinjection eacutetude dynamique apregraves injection de cheacutelates de

Gadolinium avec soustraction et suppression de graisse en incidence axiale dans

un plan perpendiculaire agrave l`axe du col 6seacutequences de 20secondes toutes les

30secondes sont reacutealiseacutees avec un deacutebit de 3agrave4 mlseconde Une seacutequence dans

le plan sagittal avec les mecircmes paramegravetres est reacutealiseacutee ensuite

Si l injection de produit de contraste nrsquoest pas systeacutematique dans les leacutesions

du col uteacuterin qui sont souvent eacutevaluables en pondeacuteration T2 elle peut

neacuteanmoins ecirctre utile pour la deacutetection des tumeurs de petite taille pour les

reacutesultats eacutequivoques en T2-W pour leacutevaluation de la profondeur de linvasion

du stroma et de la paroi veacutesicale ou rectale ou encore pour leacutevaluation post-

theacuterapeutique des cancers[9 33]

15

Figure 7 IRM en coupe sagittale T2 montrant le plan de coupe adapteacute

3 Radio-anatomie normale en IRM du col uteacuterin[3 610 11 38]

Le col uteacuterin

En seacutequence pondeacutereacutee T2 dans le plan axial le col uteacuterin apparaicirct comme

une structure en cocarde constitueacutee de trois couches concentriques

La couche centrale correspondant agrave la muqueuse endo-cervicale signal

hyperintense intermeacutediaire mesurant 1 agrave 2mm drsquoeacutepaisseur

La couche intermeacutediaire correspondant au cintre fibreux peacuteri-cervical

signal bas en T2 mesurant 10 agrave 15 mm

La couche externe correspondant au tissu fibro-musculaire externe et

contenant quelques extensions des fibres myomeacutetriales isosignal

16

En seacutequence pondeacutereacutee T1 le col apparaicirct comme une structure isointense

aux muscles pelviens homogegravene qui preacutesente un rehaussement central de la

muqueuse apregraves injection de Gadolnium

Lrsquoaspect du col uteacuterin varie peu en fonction du cycle et de lrsquoacircge

Figure 8 col uteacuterin normal en pondeacuteration T2 coupes sagittale (A) et axiale (B)

31 Muqueuse cervicale 2 Cintre fibreux peacuteri-cervical 3 Stroma

cervical

Les paramegravetres

Les meilleurs plans drsquoeacutetude des paramegravetres sont le plan coronal et le plan

axial

En pondeacuteration T2 ils apparaissent hyperintenses par rapport au stroma

fibreux

En pondeacuteration T1 les paramegravetres sont hyperintenses par rapport au col

En pondeacuteration T1 avec injection de Gadolinium le rehaussement est

intense

17

Figure 9 coupe coronale en pondeacuteration T2 passant par le col montrant les paramegravetres (flegraveches

rouges)

4 Les autres moyens drsquoimagerie [12]

41 Leacutechographie transvaginale et transrectale

Leacutechographie transvaginale transrectale est geacuteneacuteralement reacutealiseacutee par le

gyneacutecologue traitant avec lavantage decirctre facilement disponible agrave faible coucirct

Lapproche transrectale est une option preacutefeacutereacutee par rapport agrave linsertion

transvaginale de la sonde dans le cas de tumeur volumineuse pour reacuteduire le

risque de saignement de la partie exophytique de la tumeur et permet une

meilleure analyse de la partie distale du col de luteacuterus souvent entraveacutee par des

artefacts en raison de saignements tumoraux de tissu friable neacutecrotique et de

contact entre la sonde et la tumeur

18

La tumeur se preacutesente geacuteneacuteralement comme une masse hyper ou

isoeacutechogegravene (par rapport au stroma environnant) dans les adeacutenocarcinomes et

hypoeacutechogegravene dans les carcinomes eacutepidermoiumldes [13]

La performance diagnostique rapporteacutee de leacutechographie transvaginale ou

transrectale pour leacutevaluation de la taille de la tumeurgt 4 cm la profondeur de

linvasion stromale (tumeur envahissantgt 23 de la paroi) et linvasion

parameacutetriale est globalement assez bonne lorsque reacutealiseacutees dans des centres

expeacuterimenteacutes Cependant leacutechographie est particuliegraverement sujette aux

variations inter-observateurs En raison du petit champ de vision et une

profondeur de peacuteneacutetration limiteacutee leacutechographie endovaginale ou endeorectale

nest pas consideacutereacutee comme approprieacutee pour leacutevaluation des meacutetastases

ganglionnaires pelviennes et lombo-aortiques

42 Le scanner

Dans le cancer du col de luteacuterus localement avanceacute ou agrave un stade preacutecoce

de la maladie avec des ganglions lymphatiques suspects en IRM pelvienne la

TDM thoraco-abdomino-pelvienne est largement utiliseacutee dans le bilan

diagnostique pour la deacutetection des meacutetastases ganglionnaires et agrave distance

Lacquisition se fait dans le plan axial perpendiculaire au grand axe du corps

avec reconstruction multiplanaire Un contraste intraveineux est normalement

recommandeacute Les tumeurs primitives lorsquelles sont visibles sur le scanner

sont leacutegegraverement hypodense ou isodense par rapport au tissu stromal et

myomeacutetrial Pour la stadification locale la tomodensitomeacutetrie est depuis

longtemps consideacutereacutee comme infeacuterieure agrave lIRM en raison de sa faible reacutesolution

en contraste Pour leacutevaluation de latteinte parameacutetriale et des meacutetastases

ganglionnaires pelviennes la tomodensitomeacutetrie pelvienne est limiteacutee pour

deacutefinir avec preacutecision leacutetendue de la tumeur

19

43 PET-scanner

Tomographie par eacutemission de positrons (PETCT) combine deux techniques

dimagerie visualisant simultaneacutement les caracteacuteristiques tumorales agrave la fois

morphologiques et meacutetaboliques permettant ainsi le co-enregistrement des

donneacutees structurelles et fonctionnelles dans les images fusionneacutees (Fig 3) La

TEP-CT est de plus en plus utiliseacutee dans la stadification preacuteopeacuteratoire de divers

cancers y compris gyneacutecologiques [14]

Le radiotraceur le plus courant est le fluorodeacutesoxyglucose (18F-FDG) un

analogue du glucose qui saccumule preacutefeacuterentiellement dans les tissus malins en

raison de son taux plus eacuteleveacute de glycolyse Cependant en raison des limites de

la reacutesolution spatiale il est peu probable que le FDG PET-CT remplace lIRM

pour leacutevaluation de leacutetendue locale de la tumeur

Pour la deacutetection des meacutetastases ganglionnaires pelviennes le PET-CT

bien que produisant des performances diagnostiques leacutegegraverement infeacuterieures que

la biopsie du ganglion sentinelle semble surpasser lIRM conventionnelle la

tomodensitomeacutetrie et leacutechographie ce qui en fait une meacutethode dimagerie non

invasive tregraves inteacuteressante en particulier pour les patients agrave haut risque de maladie

meacutetastatique[15]

La capaciteacute didentifier les ADPs est cependant largement affecteacutee par la

taille des ganglions lymphatiques sensibiliteacutes de 100 pour une taillege 10 mm

67 pour une taille 5ndash9 mm et 13 dans les ganglions meacutetastatiques de taille

le4 mm Autre inconveacutenient de la meacutethode est le pourcentage eacuteleveacute de

deacutecouvertes fortuites non speacutecifiques appelant agrave des investigations

suppleacutementaires et donc une augmentation des coucircts

20

44 PET-IRM

La FDG PET-IRM est une nouvelle technique dimagerie hybride

permettant lacquisition simultaneacutee dimages IRM offrant une excellente

reacutesolution en contraste des tissus mous donnant des informations

morphologiques agrave haute reacutesolution combineacutees avec des images TEP fournissant

des informations meacutetaboliques pour le mecircme tissu Sur les quelques eacutetudes

explorant la valeur de la TEP-IRM au FDG lors du bilan diagnostique primaire

chez les patients atteints dun cancer du col de luteacuterus une eacutetude a rapporteacute une

sensibiliteacute et une speacutecificiteacute plus eacuteleveacutees pour lidentification des meacutetastases

ganglionnaires et des meacutetastases agrave distance pour la TEP-IRM par rapport agrave celle

de IRM seule [16]

III Mateacuteriels et meacutethodes

1 Objectifs de lrsquoeacutetude

Montrer les performances de lrsquoIRM dans lrsquoeacutevaluation de lrsquoextension

locoreacutegionale du cancer du col de l`uteacuterus

Illustrer les correspondances en IRM des stades de la classification FIGO

Analyser les donneacutees de la litteacuterature concernant l`apport et les limites de

l`IRM dans le bilan d`extension du cancer du col uteacuterin

2 Seacutelection des patients

-Ont eacuteteacute incluses

Toutes les patientes ayant un cancer du col de luteacuterus de tout type

histologique ayant beacuteneacuteficieacute d`une IRM pelvienne pour bilan dextension

-Ont eacuteteacute exclues

Les patientes ayant beacuteneacuteficieacute dune IRM pour bilan de suivi

21

3 Recueil des donneacutees

Etude reacutetrospective de 28 IRM pelviennes reacutealiseacutees au service de

Radiologie de l`hocircpital d`Enfants de Rabat (HER)

Les cas ont eacuteteacute collecteacutes sur une peacuteriode de 2 ans de janvier 2018 agrave deacutecembre

2020 chez des patientes admises au niveau des services de gyneacutecologie de la

materniteacute Souissi et de l`INO mais aussi d`autres hocircpitaux du secteur publique et

priveacute

On a reacutealiseacute une recherche sur le Pacs et au service des archives

4 Technique IRM

Les examens IRM ont eacuteteacute reacutealiseacutes avec un appareil Philips 3 Tesla Les

patientes eacutetaient agrave jeucircn entre 4 et 6h au moment de l examen reacutealiseacute en

deacutecubitus antenne phased-array

Le protocole IRM

Seacutequence TSE T2 sans saturation de graisse centreacutee sur le pelvis avec un

champ d`exploration allant de la charniegravere recto-sigmoiumldienne en haut agrave la

symphyse pubienne en bas et aux aires ganglionnaires iliaques lateacuteralement

Epaisseur de coupe 4-5mm

3 plans de coupe

Sagittal strict eacutetude de l`extension agrave l`uteacuterus et au vagin

Axial perpendiculaire agrave l`axe du col

Coronal parallegravele au grand axe du col

Seacutequence TSE T2 sur l abdomen axiale et coronale exploration

ganglionnaire

22

Seacutequence TSE T1 sans et avec saturation de graisse avant et apregravesinjection

de cheacutelates de Gadolinium en mode dynamique en coupes axiales

Seacutequence de diffusion

5 Paramegravetres eacutetudieacutes

Les donneacutees enregistreacutees dans les dossiers ont eacuteteacute exploiteacutees et analyseacutees

notamment des caracteacuteristiques eacutepideacutemiologiques cliniques et paracliniques

Sur la base des donneacutees IRM toutes les patientes ont eacuteteacute classeacutees selon la

classification FIGO IRM

Une fiche d`exploitation a eacuteteacute eacutetablie pour recueillir et analyser les

diffeacuterentes donneacutees

6 Fiche drsquoexploitation

23

7 limites meacutethodologiques

Comme toute eacutetude reacutetrospective les difficulteacutes rencontreacutees eacutetaient lieacutees agrave

lrsquoexploitation des dossiers notamment le manque de certaines donneacutees telles que

les donneacutees eacutepideacutemiologiques cliniques et paracliniques

IV Reacutesultats

1 Etude eacutepideacutemiologique

11 Reacutepartition selon lrsquoacircge

Lrsquoacircge moyen au moment de la deacutecouverte du cancer du col est de 59ans

avec des acircges extrecircmes allant de 38 ans agrave 84ans

La tranche drsquoacircge de 55-64 ans est preacutedominante 9 patientes soit 32

Figure 10 histogramme illustrant la reacutepartition des cas par tranche drsquoacircge

0

1

2

3

4

5

6

7

8

9

10

0-39 40-44 45-54 55-64 65-75 gt75

reacutepartition des patientes selon lrsquoacircge

24

12 Indice de masse corporelle

La majoriteacute des patientes eacutetaient en surpoids avec un IMC moyen de 29

kgm2

13 Statut hormonal

65 des femmes eacutetaient meacutenopauseacutees au moment du diagnostic

14 Facteurs de risque

141 Age du premier rapport sexuel

Il a eacuteteacute preacuteciseacute en se reacutefeacuterant agrave lrsquoacircge du mariage avant 20 ans chez 9

patientes et apregraves 20 ans chez 8 patientes Il nrsquoa pas eacuteteacute preacuteciseacute chez 11 patientes

142 Contraception orale

Sept patientes ont rapporteacute la notion de prise de CO Elle nrsquoa pas eacuteteacute

preacuteciseacutee chez 13 patientes

143 Infections geacutenitales agrave reacutepeacutetition

Cette notion a eacuteteacute preacuteciseacutee dans seulement 10 cas 3 patientes ont rapporteacute

la notion drsquoIST agrave reacutepeacutetition

144 Tabagisme

Une seule patiente a rapporteacute ecirctre fumeuse

145 Nombre de gestes et de pariteacute

La majoriteacute des patientes soit 75 eacutetaient multigestes et 69 multipares

25

V Caracteacuteristiques diagnostiques

1 Signes reacuteveacutelateurs

Les manifestations cliniques conduisant au diagnostic eacutetaient comme suit

Lrsquoheacutemorragie geacutenitale motif majeur de consultation retrouveacutee chez 26

malades Elle eacutetait spontaneacutee dans 45 des cas et provoqueacutee dans 55

des cas

Les leucorrheacutees ont eacuteteacute noteacutees dans 11 cas soit 39

Les douleurs pelviennes dans 8 cas soit 30

Les signes urinaires dans 5 cas soit 17

Les signes digestifs dans 3 cas soit 10

Tableau 1 les signes fonctionnels

Signes cliniques Nombre de cas pourcentage

Meacutetrorragies 26 93

Leucorrheacutees 11 39

Douleurs pelviennes 8 30

Autres 8 30

2 Deacutelai de consultation

Les reacutesultats de notre eacutetude montrent un retard de consultation chez nos

malades En effet 11 patientes ont consulteacute apregraves une anneacutee de lrsquoapparition des

symptocircmes soit 39

26

Figure 11 Graphique montrant la reacutepartition des patientes selon de le deacutelai de consultation

3 Etude anatomopathologique

Le type histologique a eacuteteacute deacutetermineacute par une biopsie du col On a retrouveacute

deux types histologiques le carcinome eacutepidermoide (26cas) et

lrsquoadeacutenocarcinome (2 cas)

31 Reacutesultats de lrsquoIRM pelvienne

311 Taille de la tumeur

La taille moyenne de la tumeur du col uteacuterin est estimeacutee agrave 61mm avec des

extrecircmes compris entre 11mm et 143mm

Le pourcentage de leacutesions de moins de 40mm repreacutesentait 25

Le pourcentage de leacutesions deacutepassant 10cm eacutetait de 10

Deacutelai de consultation

lt6mois

6 -12mois

gt12mois

27

Figure 12 Histogramme montrant la reacutepartition des cas en fonction de la taille tumorale

4 Classification FIGO IRM

Figure 13 Histogramme illustrant la reacutepartition des patientes en fonction du staging tumoral

FIGO

0

10

20

30

40

50

60

0 - 40mm 41 - 70mm 71 - 100mm 101 - 130mm

Reacutepartition des cas en fonction de la taille tumorale

0

5

10

15

20

25

30

35

stade I stade II stade III stade IV

Staging tumoral selon la classification FIGO

Staging tumoral selon laclassification FIGO

28

a- Tumeur strictement localiseacutee au col uteacuterin (stade I)

Dans notre seacuterie les petits stades (IA et IB) eacutetaient retrouveacutes chez 5

patientes soit 17

b- Extension aux deux tiers supeacuterieurs du vagin et ou extension parameacutetriale

(stade II)

Lrsquoenvahissement parameacutetrial eacutetait retrouveacute chez 8patientes soit 32 des cas

c- Tumeur atteignant le tiers infeacuterieur du vagin et ou la paroi pelvienne et ou

preacutesence drsquoune hydroneacutephrose (stade III)

Retrouveacute chez 7 patientes (25)

Le stade IIIA avec une tumeur atteignant le tiers infeacuterieur du vagin a eacuteteacute

retrouveacute chez 01 patiente

Le stade IIIB avec une leacutesion atteignant la paroi pelvienne et ou une

hydroneacutephrose a eacuteteacute retrouveacute chez 01 patiente

Le stade IIIC comprenant en plus lrsquoatteinte ganglionnaire pelvienne

(IIIC1) ou lombo-aortique (IIIC2) a eacuteteacute retrouveacute chez 5 patientes

d- Tumeur deacutepassant le pelvis ou atteignant la vessie et ou le rectum (stade

IV) (25)

Retrouveacute chez 7 patientes

Leacutesion atteignant la vessie et ou le rectum (stade IVA) a eacuteteacute retrouveacutee

chez 6 patientes

Meacutetastase agrave distance (carcinose peacuteritoneacuteale) retrouveacutee chez 01 patiente

29

VI Discussion

1 Donneacutees geacuteneacuterales

11 Age au moment du diagnostic

Le cancer du col de lrsquouteacuterus est un cancer de la femme jeune pouvant

apparaicirctre agrave partir de 20ans Lacircge meacutedian au moment du diagnostic est de

53ans dans la litteacuterature[17]Dans notre seacuterie lrsquoacircge moyen du diagnostic est de

59ans

12 Facteurs de risque

Linfection agrave lrsquoHPV semble ecirctre un facteur de risque important mais pas

une cause suffisante de cancer du col de luteacuterus [18] Les modegraveles de

pathogenegravese cervicale impliquent une infection persistante causeacutee par lHPV agrave

haut risque ainsi que des cofacteurs qui augmentent le risque de cancer du col de

luteacuterus [19]

Dans notre eacutetude la recherche de lrsquoHPV na pas eacuteteacute reacutealiseacutee

La grande multipariteacute lrsquoacircge preacutecoce des premiers rapports sexuels la

multipliciteacute de partenaires sexuels et le tabagisme semblent ecirctre des cofacteurs

[20 21 22 23 24]

Dans notre seacuterie lrsquoacircge de la premiegravere grossesse la multipliciteacute des

partenaires sexuels nrsquoont pas eacuteteacute preacuteciseacutes Par contre nous avons une

preacutedominance de femmes multipares qui repreacutesentent 69

Quant au tabagisme aucune patiente nrsquoa rapporteacute cette notion

Autre FDR est le bas NSE dont deacutecoule la mauvaise alimentation

lrsquohygiegravene deacutefectueuse et lrsquoignorance des comportements preacuteventifs [25 26]

30

VII Diagnostic positif

1 Etude clinique [2728]

11 Cancer in situ

Habituellement asymptomatique deacutecouvert fortuitement lors drsquoun frottis

cervico-vaginal de deacutepistage

12 Cancer invasif

-les meacutetrorragies sont le maicirctre symptocircme du cancer du col uteacuterin

Habituellement provoqueacutees mais elles peuvent ecirctre spontaneacutees

-les leucorrheacutees deuxiegraveme symptocircme le plus freacutequent Elles sont le plus

souvent purulentes et parfois strieacutees de sang

- les douleurs pelviennes les troubles urinaires ou digestifs sont rencontreacutees

dans les formes avanceacutees

13 Dans notre seacuterie

Les signes reacuteveacutelateurs retrouveacutes eacutetaient majoritairement repreacutesenteacutes par les

meacutetrorragies dans 92 des cas suivies par les leucorrheacutees dans 40 des cas et

les douleurs pelviennes qui eacutetaient retrouveacutees dans 30 des cas

14 Diagnostic histologique [29 30 31]

141 FCV

Examen simple faisant partie de lrsquoexamen gyneacutecologique permettant de

deacutepister les leacutesions preacute-cancereuses Le preacutelegravevement doit inteacuteresser lrsquoorifice

cervical externe et lrsquoendocol Il existe deux techniques la technique

conventionnelle et la technique en couche mince Cette derniegravere permettant

d`eacutetudier plusieurs lames et de rechercher lrsquoADN de lrsquoHPV

31

La classification repose actuellement sur le systegraveme de BETHESDA qui

permet de classer les anomalies malpighiennes en correacutelation avec les leacutesions

histologiques

Quant agrave lrsquoadeacutenocarcinome le FCV nrsquoeacutevoque le diagnostic que dans 45 agrave

66 des cas

Dans notre seacuterie seules 3 patientes (10) ont beacuteneacuteficieacute drsquoun FCV en raison

du diagnostic agrave un stade avanceacute neacutecessitant une biopsie cervicale drsquoembleacutee

142 Colposcopie

Cette technique permet de repeacuterer des anomalies de la muqueuse cervicale

et drsquoen preacuteciser la topographie afin de diriger les biopsies

143 Biopsie

La biopsie est le seul examen qui confirme le diagnostic Elle doit

inteacuteresser la ligne de transformation ougrave deacutebute la majoriteacute des leacutesions preacute-

cancereuses Dans notre seacuterie toutes les patientes ont beacuteneacuteficieacute drsquoune biopsie

144 Conisation

Technique chirurgicale qui consiste en lrsquoablation drsquoun fragment du col de

lrsquouteacuterus en forme de cocircne Elle constitue le traitement de reacutefeacuterences des leacutesions

intra-eacutepitheacuteliales du col uteacuterin et de certains carcinomes micro-invasifs Elle est

eacutegalement reacutealiseacutee dans un but diagnostic en cas de discordance cyto-

histologique

VIII Etude anatomopathologique

Sur le plan anatomopathologique on distingue deux grands types

neacuteoplasiques

Lrsquohistologie malpighienne (eacutepidermoide ou spinocellulaire) repreacutesente

entre 85 et 90 des cas

32

Lrsquoadeacutenocarcinome repreacutesente entre 8 et 12 des caslt4gt

Autre carcinome le carcinome adeacutenosquameux ougrave srsquoassocient un

contingent de carcinome eacutepidermoide et drsquoadeacutenocarcinome

Les autres types histologiques sont retrouveacutes rarement Il srsquoagit des

sarcomes des meacutelanomes et des cancers agrave cellules claires

Les reacutesultats de notre seacuterie concordent avec les donneacutees de la litteacuterature

IX Apport de lrsquoIRM dans le bilan dextension du cancer du col

uteacuterin

1 Enjeux de lrsquoIRM

LIRM est actuellement une modaliteacute dimagerie largement utiliseacutee dans la

stadification initiale du cancer du col de luteacuterus Elle a eacuteteacute noteacute 8 sur 9 selon les

critegraveres de pertinencepar lAmerican College of Radiology (ACR) en matiegravere de

staging du cancer invasif du col uteacuterin [32] La preacutecision globale de la

stadification de lIRM varie de77 agrave 90 [33 34]

Elle permet de mettre en eacutevidence les facteurs pronostiques qui aident au

choix theacuterapeutique tout en eacutevitant des proceacutedures invasives

Elle permet de preacuteciser la forme le volume lrsquoorientation et les rapports de

la tumeur optimisant ainsi le traitement par radiotheacuterapie

2 Aspects pathologiques en IRM

21 Aspects IRM de la tumeur[35 36 37]

En seacutequence pondeacutereacutee T1 apparaicirct en isosignal par rapport au col uteacuterin

et est donc non visible

En seacutequence pondeacutereacutee T2 la tumeur est visible sous la forme drsquoune

masse bourgeonnante en hypersignal modeacutereacute contrastant avec lrsquohyposignal

du stroma cervical fibreux

33

En imagerie de diffusion elle apparaicirct en hypersignal en pondeacuteration

b1000 en raison de la diminution du coefficient d`ADC dans le tissu

tumoral par rapport au tissu normal

En seacutequences dynamiques injecteacutees la tumeur se rehausse de faccedilon

preacutecoce et intense par rapport au col uteacuterin normal avec un lavage tardif

Figure 14 IRM en coupe axiale T1 (A) sagittale T2 (B) et apregraves injection de Gadolinium (C)

montrant un processus du col uteacuterin en isosignal T1 en hypersignal modeacutereacute T2 se rehaussant de

faccedilon intense apregraves injection de Gadolinium

34

22 Deacutetection tumorale en IRM[38 39 40]

Une tumeur nrsquoest habituellement visible agrave lrsquoIRM qursquoagrave partir du stade IB

Ainsi un cancer du col peut ecirctre positif sur le frottis sans image IRM

En seacutequence T2 95 des tumeurs cervicales invasives sont deacutetecteacutees

En seacutequences de diffusion et en seacutequences dynamiques injecteacutees peuvent

ecirctre visibles les leacutesions microinvasives (stade IA)

23 Mesure de la taille tumorale [34 41 4243]

La deacutetermination de la taille tumorale se fait sur les trois plans de lrsquoespace

Bien que lrsquoestimation de la taille tumorale soit drsquoabord clinique lrsquoIRM vient

optimiser les capaciteacutes de deacutefinition du volume et de mesure de la tumeur avec

une preacutecision de 95

La taille tumorale est un facteur pronostique important En effet les

tumeurs de grande taille sont associeacutees agrave une forte incidence drsquoextension extra-

uteacuterine et drsquoatteinte ganglionnaire

Dans notre seacuterie le diamegravetre maximal tumoral eacutevalueacute par lrsquoIRM eacutetait en

moyenne de 61mm ce qui rejoint les seacuteries nationales mais deacutepasse la moyenne

retrouveacutee dans les pays deacuteveloppeacutes(46mm)

24 Extension aux organes de voisinage

241 Invasion de lrsquoorifice cervical interne [44 45 46]

Lrsquoorifice cervical interne nrsquoest pas explorable cliniquement LrsquoIRM a une

bonne sensibiliteacute et speacutecificiteacute pour eacutevaluer lrsquoextension au corps uteacuterin Il srsquoagit

drsquoun facteur pronostic important car associeacute agrave une augmentation de lrsquoincidence

des meacutetastases ganglionnaires

35

242 Extension au vagin[47]

Lrsquoextension au vagin est eacutevaluable de maniegravere fiable par le clinicien

LrsquoIRM a cependant une sensibiliteacute supeacuterieure pour deacutepister les atteintes

vaginales La seacutemiologie IRM de lrsquoextension vaginale correspond agrave

lrsquointerruption de lrsquohyposignal T2 de la paroi vaginale remplaceacutee par un

eacutepaississement tissulaire parieacutetal en hypersignal T2 Il faut preacuteciser le niveau de

la zone envahie (deux tiers supeacuterieurs ou tiers infeacuterieurs du vagin IIA versus

IIIA)

243 Extension aux paramegravetres[48 49]

Elle doit ecirctre eacutevalueacutee avec preacutecision dans la mesure ougrave son atteinte exclut

la possibiliteacute drsquoun traitement chirurgical La visibiliteacute de lrsquoanneau hypointense

fibreux du col en T2 sur toute sa circonfeacuterence correspond agrave lrsquoabsence

d`envahissement parameacutetrial Celui-ci est suspecteacute lorsque ce cintre est

interrompu lateacuteralement Lrsquoenvahissement est eacutevoqueacute eacutegalement si lrsquointerface

tumeur-paramegravetre est irreacuteguliegravere par la preacutesence de spicules lineacuteaires dans la

graisse parameacutetriale peacuteritumorale et en cas drsquoengainement des vaisseaux peacuteri-

uteacuterins

36

Dans notre eacutetude lrsquoenvahissement parameacutetrial repreacutesentait 78 des cas

Figure 15IRM en coupe axiale sp T2 montrant un processus du col uteacuterin envahissant les

paramegravetres

244 Extension agrave la paroi et aux uretegraveres[50]

Lrsquoatteinte de la paroi pelvienne se deacutecrit quand la tumeur se situe agrave moins

de 3mm des muscles obturateur interne releveur de lrsquoanus piriforme ou des

vaisseaux iliaques internes

Elle est deacutefinie par la disparition du plan graisseux para-musculaire et la

preacutesence drsquoun hypersignal T2 dans le muscle qui se rehausse apregraves injection de

produit de contraste en continuiteacute avec la tumeur

Une ureacuteteacutero-hydroneacutephrose doit toujours ecirctre rechercheacutee et doit faire

reacutealiser une seacutequence axiale T2 rapide jusqursquoaux hiles reacutenaux Une extension

directe ou une compression de lrsquouretegravere signent lrsquoinvasion ureacuteteacuterale

245 Extension agrave la vessie et au rectum [48 51]

LrsquoIRM a une sensibiliteacute estimeacutee entre 71 et 100 et une speacutecificiteacute entre

88 et 91 pour le diagnostic des atteintes veacutesicale ou rectale

37

Lrsquoenvahissement veacutesical ou rectal est deacutecrit lorsqursquoil ya une interruption

totale du signal hypointense de leurs parois remplaceacute par un hypersignal T2 un

effacement de lrsquointerface graisseuse entre le col uteacuterin et la vessie et ou rectum

ou la preacutesence drsquoune masse intra-luminale

Leacutepaississement uniforme hyperintense en T2 de la vessie ou de la paroi

rectale est plus suggestif dun œdegraveme que de linvasion tumorale

La persistance drsquoun lisereacute graisseux indemne entre la tumeur et la paroi

veacutesicale et ou rectale est un signe fiable de non envahissement

Figure 16 IRM en coupes sagittales T2 et T1Gadolinium montrant une masse du col uteacuterin

envahissant la vessie

38

Figure 17 IRM coupe sagittale T2 montrant un processus du col uteacuterin envahissant le rectum

25 Extension extra-pelvienne[52 53]

Lrsquoextension meacutetastatique se fait geacuteneacuteralement vers les poumons le foie les

surreacutenales le peacuteritoine ou les os

Lrsquoabdomen peut ecirctre eacutevalueacute par lrsquoeacutechographie abdominale la TDM ou

lrsquoIRM

Les meacutetastases osseuses ont une incidence de 11 et sont rechercheacutes par

la radiographie standard la TDM ou la scintigraphie osseuse LrsquoIRM reste une

excellente meacutethode pour eacutevaluer la moelle osseuse

En pratique le bilan drsquoextension agrave distance est fondeacute sur la TDM thoraco-

abdomino-pelvienne

39

Figure 18 IRM en coupes sagittales T2 et T1 GADO montrant une masse du col uteacuterin avec

carcinose peacuteritoneacuteale

26 Atteinte ganglionnaire[54 55 56 57 58 59]

Le bilan ganglionnaire est un temps capital du bilan drsquoextension car il

repreacutesente un facteur pronostic important Ainsi selon une eacutetude du

Gynecologic Oncology Group la preacutesence drsquoADP lombo-aortique constitue le

deuxiegraveme facteur pronostique de survie apregraves la taille de la tumeur

Lrsquoeacutetude doit analyser systeacutematiquement les aires ganglionnaires inguinales

iliaques communes externes et internes obturatrices preacute-sacreacutees et lombo-

aortiques Les critegraveres morphologiques de ganglions suspects sont repreacutesenteacutes

essentiellement par la taille avec un seuil supeacuterieur agrave 10mm de petit axe la

forme arrondie et la prise de contraste annulaire deacutefinissant une neacutecrose centrale

LrsquoIRM avec la seacutequence de diffusion b1000 a un inteacuterecirct dans le repeacuterage des

ganglions mais manque de speacutecificiteacute pour la deacutetermination du caractegravere

tumoral Le problegraveme majeur de la deacutefinition drsquoune adeacutenopathie sur des critegraveres

de taille et de morphologie est que dans plus de 70 des cas les micro-

meacutetastases ne sont pas identifieacutees et que parmi les adeacutenopathies deacutecrites

certaines sont inflammatoires

40

3 Stades FIGO en IRM

Jusquen 2018 la stadification du cancer du col uteacuterin eacutetait cliniquement

eacutetablie sur la base de la classification FIGO 2009 Cependant en 2018 le comiteacute

doncologie gyneacutecologique de la FIGO a proceacutedeacute agrave des reacutevisions pour permettre

lattribution des stades en fonction de limagerie et des reacutesultats pathologiques

lorsque disponibles [60]

1 Le stade IA nrsquoest pas deacutetectable en IRM et correspond agrave un cancer invasif

identifieacute seulement au microscope et envahissement du stroma de

profondeur maximum de 5mm

2 Stade IB

Tumeur deacutetectable cliniquement localiseacutee au col uteacuterin mesurant plus de 5mm

Elle apparaicirct en signal intermeacutediaire T1 hypersignal T2 par rapport au

signal du col avec respect de lrsquoanneau stromal fibreux cervical en hyposignal T2

autour de la tumeur

Lrsquoenjeu de lrsquoIRM agrave ce stade est drsquoeacutevaluer la taille tumorale

IB1 5mm geT lt 2 cm

IB2 2cm le Tlt 4cm

IB3 T ge 4 cm

41

Figure 19 Cancer du col uteacuterin stade IB1

Coupes sagittales en sp T2 et T1 gadolinium tumeur cervicale lt2cm agrave extension locale

endocervicale

Figure 20 Cancer du col uteacuterin stade IB2

Envahissement du stroma fibreux cervical en signal intermeacutediaire T2 rehausseacute de faccedilon

modeacutereacutee apregraves injection de taille lt 4cm eacutetendue agrave l isthme sans franchissement de la

musculeuse

42

3 Stade IIA et III A

Extension tumorale au-delagrave du col avec envahissement vaginal limiteacute au

23 supeacuterieurs pour le stade IIA et arrivant au tiers infeacuterieur pour le stade IIIA

Repegraveres anatomiques

o 13 sup = culs de sac vaginaux

o 13 moyen = jusqursquoau plancher veacutesical

o 13 infeacuterieur = en regard de lrsquouregravetre

En IRM lrsquoatteinte vaginale est repreacutesenteacutee par une interruption localiseacutee de

lrsquohyposignal T2 de la paroi vaginale etou un eacutepaississement parieacutetal en

hypersignal T2

Lrsquoenjeu de lrsquoIRM est faible car lrsquoatteinte vaginale est tregraves bien eacutevalueacutee

cliniquement

Figure 21 tumeur du col classeacutee IIIA

Coupes sagittales en sp T2 et T1 Gadolinium tumeur envahissant les portions

corporeacuteo-isthmiques de l`uteacuterus et envahissant le vagin sur toute sa longueur

43

4 Stade IIB

Extension tumorale au-delagrave du col avec envahissement parameacutetrial

En IRM lrsquoenvahissement parameacutetrial se traduit par une interruption

complegravete de lrsquoanneau stromal fibreux cervical avec masse ou signal tumoral

envahissant le paramegravetre

Dans la litteacuterature lrsquoIRM a une sensibiliteacute de 39 agrave 86 et une speacutecificiteacute de

93 pour lrsquoeacutevaluation de lrsquoextension parameacutetriale avec une preacutecision

diagnostique moyenne de 88[61 62]

Lrsquoextension parameacutetriale est un des eacuteleacutements les plus difficiles agrave eacutevaluer

dans le bilan drsquoextension et constitue un facteur pronostique majeur qui contre-

indique la chirurgie initiale

Afin drsquoameacuteliorer les performances diagnostiques de lrsquoIRM dans

lrsquoeacutevaluation parameacutetriale il est recommandeacute de toujours reacutealiser des coupes

axiales T2 perpendiculaires agrave lrsquoaxe du col uteacuterin pour analyser lrsquoanneau fibreux

sur toute sa circonfeacuterence avec des coupes fines de lrsquoordre de 3 agrave 5mm et utiliser

une antenne endovaginale[62]

44

Figure 22 cancer du col uteacuterin classeacute IIB

IRM en coupe coronale T2 (A) sagittale T2 (B) axiales T2 (C)et T1

Gado (D) Processus du col uteacuterin responsable d`une rupture du cintre

cervical avec extension vers les paramegravetres

45

Figure 23 tumeur cervicale stade IIB

Coupes axiale et sagittale en sp T2 effacement du cintre fibreux avec envahissement

des paramegravetres

5 Stade IIIB

Extension de la tumeur agrave la paroi pelvienne notamment les muscles

eacuteleacutevateurs de lrsquoanus obturateur etou piriforme

La mise en eacutevidence drsquoune dilatation ureacuteteacuterale correspond eacutegalement au

stade IIIB

6 Stade IIIC

Extension ganglionnaire pelvienne IIIC1 ou para-aortique sous reacutenale IIIC2

indeacutependamment de la taille et de lrsquoeacutetendue de la tumeur avec notations r

(imagerie) et p (parthologie) pour indiquer la meacutethode utiliseacutee pour confirmer

cette atteinte

46

Figure 24 tumeur du col uteacuterin stade IIIC

IRM en coupe axial T1 gadolinium et coronale sp T2 montrant un processus cervical

uteacuterin responsable d une rupture du cintre cervical avec extension aux paramegravetres et

adeacutenopathies iliaques internes bilateacuterales de 20mm de petit axe

7 Stade IVA

Extension tumorale aux organes de voisinage notamment la vessie et le

rectum

Lrsquoenvahissement veacutesical et rectal (plus rares) se traduisent par des parois

nodulaires ou irreacuteguliegraveres une masse se prolabant dans la lumiegravere ou un simple

hypersignal parieacutetal avec disparition des interfaces graisseuses entre la tumeur et

la vessie etou le rectum

LrsquoIRM est supeacuterieure au staging FIGO clinique qui sous-estime

lrsquoenvahissement veacutesico-rectal

47

Figure 25 cancer du col uteacuterin classeacute IVA

IRM en coupes axiales sp T2 et T1 Gadolinium processus tumoral du col uteacuterin

envahissant la paroi veacutesicale posteacuterieure

8 Stade IVB

Extension tumorale agrave distance principalement heacutepatique

Extension ganglionnaire inguinaleet ou para-aortique au-dessus de la veine

reacutenale

Le bilan drsquoextension agrave distance exhaustif neacutecessite un scanner thoraco-

abdomino-pelvien

LrsquoIRM reste supeacuterieure au scannerpour lrsquoeacutevaluation ganglionnaire gracircce agrave

son excellente reacutesolution en contraste[61]

48

Figure 26 Carcinose peacuteritoneacuteale chez une patiente suivie pour cancer du col uteacuterin

49

X Modaliteacutes theacuterapeutiques

La prise en charge du cancer du col repose essentiellement sur la chirurgie

ou la radiotheacuterapie la chimiotheacuterapie eacutetant une arme compleacutementaire

Les stades preacutecoces sont traiteacutes par chirurgie en optant selon le stade de la

maladie pour la conisation lrsquohysterectomie simple totale ou radicale

Le tableau 2 reacutesume les nouvelles recommandations de prise en charge du

cancer du col selon la FIGO

Tableau 2 prise en charge du cancer du col uteacuterin en fonction du stade selon la feacutedeacuteration

internationale de gyneacutecologie obsteacutetrique [63]

50

XI Compte rendu IRM

Le compte-rendu drsquoune IRM pelvienne reacutealiseacutee pour un bilan drsquoextension

doit comporter les informations suivantes

Renseignements cliniques et indication

Technique

Reacutesultats

Topographie de la leacutesion

Taille tumorale dimension des trois plus grands diamegravetres

Extension vaginale gt ou lt deux tiers supeacuterieur du vagin

Extension parameacutetriale

Extension isthmique endomeacutetriale

Infiltration des ligaments uteacutero-sacreacutes

Extension veacutesicale rectale

Existence drsquoune dilatation ureacuteteacuterale et des caviteacutes reacutenales

Extension ganglionnaire pelvienne et lombo-aortique

Invasion ou non de la paroi pelvienne

Meacutetastases agrave distance (osseuses heacutepatiques)

Autres leacutesions mineures de deacutecouverte fortuite et variantes congeacutenitales

Preacuteciser si la veine reacutenale gauche est preacute ou reacutetro-aortique

Conclusion

Regrouper les eacuteleacutements deacutecisionnels positifs tout en srsquoefforccedilant

drsquoeacutetablir un statut IRM FIGO au terme de son examen

51

XII Conclusion

Selon les derniegraveres donneacutees du GLOBOCAN 2018 le cancer du col de

lrsquouteacuterus est le 4e cancer le plus freacutequent chez les femmes dans le monde et de

deuxiegraveme plus freacutequent dans les pays agrave revenu faible et intermeacutediaire Il est donc

une cause majeure de morbiditeacute et mortaliteacute par cancer

LrsquoIRM est la technique de choix pour lrsquoeacutevaluation du cancer du col uteacuterin

quel que soit le stade Elle a bien deacutemontreacute son rocircle compleacutementaire de

lrsquoexamen clinique En effet elle fournit des informations compleacutementaires agrave

lrsquoexamen clinique en identifiant les facteurs pronostiquesnotamment la taille

tumorale lrsquoextension endo-cervicale lrsquoinvasion parameacutetriale lrsquoinfiltration de la

paroi pelvienne lrsquoatteinte des organes adjacents et la preacutesence de meacutetastases

ganglionnaires ou agrave distance

Ainsi cette technique permet drsquoidentifier les patientes pouvant beacuteneacuteficier

drsquoune chirurgie conservatrice selon la preacutesence ou non drsquoune atteinte

parameacutetriale mais aussi de tracer des repegraveres pour le radiotheacuterapeute

LrsquoIRM est donc une eacutetape incontournable dans le bilan d`extension du

cancer du col de lrsquouteacuterus qui srsquoest en outre reacuteveacuteleacutee rentable car elle eacutelimine la

neacutecessiteacute drsquoune imagerie suppleacutementaire ou de proceacutedures invasives

52

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Feacutedeacuterationinternationale de gyneacutecologie obsteacutetrique (FIGO) Imagerie de

la Femme 29 101016jfemme201909002

60

Reacutesumeacute

61

Objectifs

Le but de notre travail eacutetait de montrer les performances de lrsquoIRM dans

lrsquoeacutevaluation de lrsquoextension locoreacutegionale du cancer du col de lrsquouteacuterus Il

srsquoagissait aussi drsquoillustrer les correspondances en IRM des stades de la

classification FIGO et drsquoanalyser les donneacutees de la litteacuterature concernant

lrsquoapport et les limites de lrsquoIRM dans le bilan drsquoextension du cancer du col uteacuterin

Mateacuteriels et meacutethodes

Etude reacutetrospective portant sur 28 patientes preacutesentant un cancer du col uteacuterin

de tout type histologique sur une peacuteriode de deux ans de janvier 2018 agrave

deacutecembre 2020 au service de radiologie de lrsquoHocircpital drsquoEnfants de Rabat

Reacutesultats

Lrsquoacircge moyen est de 59 ans avec des extrecircmes allant de 38agrave 84 ans Les

principaux signes drsquoappel cliniques eacutetaient lrsquoheacutemorragie geacutenitale chez 26

patientes les leucorrheacutees (39) et les douleurs pelviennes (30)

Le carcinome eacutepidermoiumlde est le type histologique le plus freacutequent retrouveacute dans

26 cas

LrsquoIRM pelvienne a eacuteteacute reacutealiseacutee chez toutes nos patientes La taille tumorale

moyenne eacutetait de 61 mm Les paramegravetres eacutetaient infiltreacutes dans 8 cas et le vagin

eacutetait envahi dans 8 cas Lrsquoinfiltration veacutesicale ou rectale a eacuteteacute retrouveacutee dans

07cas

Lrsquoureacuteteacutero-hydroneacutephrose a eacuteteacute retrouveacutee dans 01 cas Des adeacutenopathies

meacutetastatiques ont eacuteteacute noteacutees chez 05 patientes

Le stade FIGO IRM le plus repreacutesenteacute dans notre seacuterie est le stade IIB (32)

suivi des stades III et IV (25)

62

Conclusion

LrsquoIRM est la technique de choix pour lrsquoeacutevaluation du cancer du col uteacuterin quel

que soit le stade Elle a bien deacutemontreacute son rocircle compleacutementaire de lrsquoexamen

clinique En effet elle fournit des informations compleacutementaires agrave lrsquoexamen

clinique en identifiant les facteurs pronostiques notamment la taille tumorale

lrsquoextension endo-cervicale lrsquoinvasion parameacutetriale lrsquoinfiltration de la paroi

pelvienne lrsquoatteinte des organes adjacents et la preacutesence de meacutetastases

ganglionnaires ou agrave distance

Page 10: Mémoire - ao.um5.ac.ma

9

Figure 3 Coupe sagittale du bassin montrant les repegraveres du vagin 1 Pubis 2 Vessie 3 Uretegravere

4 Vagin 5 Uteacuterus 6 Trompe uteacuterine 7 Peacuteritoine 8 Ovaire 9 Excavation recto-uteacuterine ou cul

de sac de Douglas 10 Excavation veacutesico-uteacuterine 11 Rectum 12 Sacrum 13 Disque lombo-

sacral 14 Aileron sacreacute 15 Fornix posteacuterieur du vagin 16 Relief du ligament rond [6]

13 Les paramegravetres

Il srsquoagit drsquoune Lame de tissu conjonctif tendue de lrsquoaponeacutevrose pelvienne

au col de lrsquouteacuterus qui entoure les uretegraveres et les eacuteleacutements vasculo-nerveux para-

cervicale et para-vaginale Les repegraveres anatomiques permettant de deacutelimiter les

paramegravetres sont en coupe coronale en haut le croisement de lrsquoartegravere uteacuterine et

de lrsquouretegravere qui correspond agrave la limite supeacuterieure lateacuteralement les muscles

releveurs de lrsquoanus et en dedans le col uteacuterin en haut (paracervix) la portion

supeacuterieure du vagin en bas (paravagin) En coupe axiale les paramegravetres ont une

orientation posteacuterieure oblique en dehors du bord anteacuterieur du col uteacuterin vers la

paroi pelvienne lateacuterale

10

Figure 4 Paramegravetre en coupe axiale V Vessie U Col Uteacuterin D Dougas R Rectum AV

ligament veacutesical lateacuteral P Paramegravetre VU Ligament veacutesico-uteacuterin US ligament Uteacutero-sacreacute

[6]

14 Le peacuteritoine

Il tapisse les parois pelviennes et recouvre la face supeacuterieure de la vessie le

corps uteacuterin ainsi que les faces anteacuterieures et lateacuterales du rectum Sa reacuteflexion

deacutelimite en arriegravere le cul de sac de Douglas et en avant le reacutecessus veacutesico-uteacuterin

Lateacuteralement les feuillets peacuteritoneacuteaux anteacuterieur et posteacuterieur se joignent pour

former une cloison le ligament large qui est tendu du bord lateacuteral de luteacuterus

jusquagrave la paroi pelvienne

11

Figure 5 Coupe sagittale du bassin montrant lextension du peacuteritoine marqueacute par la ligne verte

[6]

15 Le drainage lymphatique

Lextension lymphatique agrave partir de luteacuterus peut emprunter plusieurs voies

Propagation le long des vaisseaux uteacuterins vers les ganglions du paramegravetre

les chaicircnes iliaques externes et obturatrices etou les ganglions

hypogastriques

Progression en arriegravere le long des ligaments uteacutero-sacreacutes vers les ganglions

de la concaviteacute sacreacutee Le drainage lymphatique se fait vers les chaicircnes

iliaques externes et internes puis vers les chaicircnes iliaques primitives et

lombo-aortiques Les ganglions des chaicircnes iliaques primitives voire

lombo-aortiques peuvent ecirctre envahis sans atteinte d`autres relais

Le ganglion sentinelle crsquoest-agrave-dire le premier ganglion ou groupe de

ganglions drainant la reacutegion anatomique de la tumeur est situeacute dans le groupe

obturateur dans 43 des cas et dans la reacutegion iliaque externe dans 45 agrave 84

des cas

12

Lrsquoincidence et les localisations ganglionnaires ne sont pas influenceacutees par

la nature histologique du cancer du col Les laquo skip meacutetastases raquo crsquoest-agrave-dire

lrsquoenvahissement agrave distance des chaicircnes lombo-aortiques sans adeacutenopathie

pelvienne sont exceptionnelles bien que theacuteoriquement existantes dans le cancer

du col

Figure 6 Scheacutema montrant le drainage lymphatique du col uteacuterin Groupe des ganglions

primaires en bleu ordre de disseacutemination lymphatique para-cervical ndashparameacutetrialmdashobturateur

ndash iliaque externe ndash iliaque interne Groupe des ganglions secondaires en vert sacreacute ndash iliaque

primitif ndash inguinal ndash lombo-aortique [7]

2 IRM pelvienne

Technique[3 6 8 38 39]

Preacuteparation

Un intervalle de 10 jours doit ecirctre respecteacute entre lrsquoexamen IRM et la

biopsie pour eacuteviter les faux positifs lieacutes agrave lrsquoinflammation locale

Un jeucircne de 4 agrave 6h avant lrsquoexamen est indiqueacute pour reacuteduire les arteacutefacts lieacutes

au peacuteristaltisme intestinal

13

Un agent anti-peacuteristaltique (Glucagon ou Spasfon) peut ecirctre administreacute par

voie intra-veineuse ou intra-musculaire juste avant lrsquoexamen

Une contention abdominale par des sangles permet de limiter les arteacutefacts

lieacutes aux mouvements respiratoires

La vessie doit ecirctre en semi-reacutepleacutetion permettant de refouler les anses

intestinales hors du bassin et permettant eacutegalement lrsquoeacutetude drsquoune eacuteventuelle

extension veacutesicale

La patiente doit ecirctre en deacutecubitus dorsal avec une bobine de surface en

phase sur un aimant de champ eacuteleveacute (15 Tesla ou plus)

Une antenne phased-array permet une meilleure reacutesolution spatiale et une

reacuteduction du temps drsquoacquisition par rapport agrave une antenne body

Certaines eacutequipes preacuteconisent une instillation de gel eacutechographique steacuterile

dans le vagin par un catheacuteter Cette opacification permet drsquooptimiser la deacutetection

drsquoun envahissement du tiers supeacuterieur du vagin Neacuteanmoins cette technique

nrsquoest pas indispensable

Lrsquoexamen doit comporter des coupes centreacutees sur le pelvis et recouvrant

lrsquoabdomen de la symphyse pubienne jusqursquo agrave la veine reacutenale gauche

Protocole

Les seacutequences reacutealiseacutees pour un temps drsquoexamen entre 15et 25 minutes

sont les suivantes

3 Seacutequences SE T2 reacutealiseacutees dans les plans

Axial dans un plan perpendiculaire au grand axe du col

Coronal dans un plan parallegravele au grand axe du col

Sagittal balayant toute lrsquoeacutepaisseur de lrsquouteacuterus

14

Ces seacutequences permettant le bilan global locoreacutegional mesure de la leacutesion

rapports avec le reste de lrsquouteacuterus eacutetat des annexes infiltration des paramegravetres

extension au vagin agrave la vessie au rectum et eacutetude des aires ganglionnaires

Seacutequence en Fast Turbo spin eacutecho T2 en incidence axiale pour

lrsquoexploration ganglionnaire de la partie haute du pelvis et de lrsquoaxe lombo-

aortique jusqursquoagrave la veine reacutenale gauche

Ces 4 seacutequences peuvent suffire pour le bilan preacute-theacuterapeutique

Axiale diffusion b0-b1000 sur le pelvis et les aires lombo-aortiques

Axiale T1 sans et avec injection de gadolinium

Le protocole drsquoinjection eacutetude dynamique apregraves injection de cheacutelates de

Gadolinium avec soustraction et suppression de graisse en incidence axiale dans

un plan perpendiculaire agrave l`axe du col 6seacutequences de 20secondes toutes les

30secondes sont reacutealiseacutees avec un deacutebit de 3agrave4 mlseconde Une seacutequence dans

le plan sagittal avec les mecircmes paramegravetres est reacutealiseacutee ensuite

Si l injection de produit de contraste nrsquoest pas systeacutematique dans les leacutesions

du col uteacuterin qui sont souvent eacutevaluables en pondeacuteration T2 elle peut

neacuteanmoins ecirctre utile pour la deacutetection des tumeurs de petite taille pour les

reacutesultats eacutequivoques en T2-W pour leacutevaluation de la profondeur de linvasion

du stroma et de la paroi veacutesicale ou rectale ou encore pour leacutevaluation post-

theacuterapeutique des cancers[9 33]

15

Figure 7 IRM en coupe sagittale T2 montrant le plan de coupe adapteacute

3 Radio-anatomie normale en IRM du col uteacuterin[3 610 11 38]

Le col uteacuterin

En seacutequence pondeacutereacutee T2 dans le plan axial le col uteacuterin apparaicirct comme

une structure en cocarde constitueacutee de trois couches concentriques

La couche centrale correspondant agrave la muqueuse endo-cervicale signal

hyperintense intermeacutediaire mesurant 1 agrave 2mm drsquoeacutepaisseur

La couche intermeacutediaire correspondant au cintre fibreux peacuteri-cervical

signal bas en T2 mesurant 10 agrave 15 mm

La couche externe correspondant au tissu fibro-musculaire externe et

contenant quelques extensions des fibres myomeacutetriales isosignal

16

En seacutequence pondeacutereacutee T1 le col apparaicirct comme une structure isointense

aux muscles pelviens homogegravene qui preacutesente un rehaussement central de la

muqueuse apregraves injection de Gadolnium

Lrsquoaspect du col uteacuterin varie peu en fonction du cycle et de lrsquoacircge

Figure 8 col uteacuterin normal en pondeacuteration T2 coupes sagittale (A) et axiale (B)

31 Muqueuse cervicale 2 Cintre fibreux peacuteri-cervical 3 Stroma

cervical

Les paramegravetres

Les meilleurs plans drsquoeacutetude des paramegravetres sont le plan coronal et le plan

axial

En pondeacuteration T2 ils apparaissent hyperintenses par rapport au stroma

fibreux

En pondeacuteration T1 les paramegravetres sont hyperintenses par rapport au col

En pondeacuteration T1 avec injection de Gadolinium le rehaussement est

intense

17

Figure 9 coupe coronale en pondeacuteration T2 passant par le col montrant les paramegravetres (flegraveches

rouges)

4 Les autres moyens drsquoimagerie [12]

41 Leacutechographie transvaginale et transrectale

Leacutechographie transvaginale transrectale est geacuteneacuteralement reacutealiseacutee par le

gyneacutecologue traitant avec lavantage decirctre facilement disponible agrave faible coucirct

Lapproche transrectale est une option preacutefeacutereacutee par rapport agrave linsertion

transvaginale de la sonde dans le cas de tumeur volumineuse pour reacuteduire le

risque de saignement de la partie exophytique de la tumeur et permet une

meilleure analyse de la partie distale du col de luteacuterus souvent entraveacutee par des

artefacts en raison de saignements tumoraux de tissu friable neacutecrotique et de

contact entre la sonde et la tumeur

18

La tumeur se preacutesente geacuteneacuteralement comme une masse hyper ou

isoeacutechogegravene (par rapport au stroma environnant) dans les adeacutenocarcinomes et

hypoeacutechogegravene dans les carcinomes eacutepidermoiumldes [13]

La performance diagnostique rapporteacutee de leacutechographie transvaginale ou

transrectale pour leacutevaluation de la taille de la tumeurgt 4 cm la profondeur de

linvasion stromale (tumeur envahissantgt 23 de la paroi) et linvasion

parameacutetriale est globalement assez bonne lorsque reacutealiseacutees dans des centres

expeacuterimenteacutes Cependant leacutechographie est particuliegraverement sujette aux

variations inter-observateurs En raison du petit champ de vision et une

profondeur de peacuteneacutetration limiteacutee leacutechographie endovaginale ou endeorectale

nest pas consideacutereacutee comme approprieacutee pour leacutevaluation des meacutetastases

ganglionnaires pelviennes et lombo-aortiques

42 Le scanner

Dans le cancer du col de luteacuterus localement avanceacute ou agrave un stade preacutecoce

de la maladie avec des ganglions lymphatiques suspects en IRM pelvienne la

TDM thoraco-abdomino-pelvienne est largement utiliseacutee dans le bilan

diagnostique pour la deacutetection des meacutetastases ganglionnaires et agrave distance

Lacquisition se fait dans le plan axial perpendiculaire au grand axe du corps

avec reconstruction multiplanaire Un contraste intraveineux est normalement

recommandeacute Les tumeurs primitives lorsquelles sont visibles sur le scanner

sont leacutegegraverement hypodense ou isodense par rapport au tissu stromal et

myomeacutetrial Pour la stadification locale la tomodensitomeacutetrie est depuis

longtemps consideacutereacutee comme infeacuterieure agrave lIRM en raison de sa faible reacutesolution

en contraste Pour leacutevaluation de latteinte parameacutetriale et des meacutetastases

ganglionnaires pelviennes la tomodensitomeacutetrie pelvienne est limiteacutee pour

deacutefinir avec preacutecision leacutetendue de la tumeur

19

43 PET-scanner

Tomographie par eacutemission de positrons (PETCT) combine deux techniques

dimagerie visualisant simultaneacutement les caracteacuteristiques tumorales agrave la fois

morphologiques et meacutetaboliques permettant ainsi le co-enregistrement des

donneacutees structurelles et fonctionnelles dans les images fusionneacutees (Fig 3) La

TEP-CT est de plus en plus utiliseacutee dans la stadification preacuteopeacuteratoire de divers

cancers y compris gyneacutecologiques [14]

Le radiotraceur le plus courant est le fluorodeacutesoxyglucose (18F-FDG) un

analogue du glucose qui saccumule preacutefeacuterentiellement dans les tissus malins en

raison de son taux plus eacuteleveacute de glycolyse Cependant en raison des limites de

la reacutesolution spatiale il est peu probable que le FDG PET-CT remplace lIRM

pour leacutevaluation de leacutetendue locale de la tumeur

Pour la deacutetection des meacutetastases ganglionnaires pelviennes le PET-CT

bien que produisant des performances diagnostiques leacutegegraverement infeacuterieures que

la biopsie du ganglion sentinelle semble surpasser lIRM conventionnelle la

tomodensitomeacutetrie et leacutechographie ce qui en fait une meacutethode dimagerie non

invasive tregraves inteacuteressante en particulier pour les patients agrave haut risque de maladie

meacutetastatique[15]

La capaciteacute didentifier les ADPs est cependant largement affecteacutee par la

taille des ganglions lymphatiques sensibiliteacutes de 100 pour une taillege 10 mm

67 pour une taille 5ndash9 mm et 13 dans les ganglions meacutetastatiques de taille

le4 mm Autre inconveacutenient de la meacutethode est le pourcentage eacuteleveacute de

deacutecouvertes fortuites non speacutecifiques appelant agrave des investigations

suppleacutementaires et donc une augmentation des coucircts

20

44 PET-IRM

La FDG PET-IRM est une nouvelle technique dimagerie hybride

permettant lacquisition simultaneacutee dimages IRM offrant une excellente

reacutesolution en contraste des tissus mous donnant des informations

morphologiques agrave haute reacutesolution combineacutees avec des images TEP fournissant

des informations meacutetaboliques pour le mecircme tissu Sur les quelques eacutetudes

explorant la valeur de la TEP-IRM au FDG lors du bilan diagnostique primaire

chez les patients atteints dun cancer du col de luteacuterus une eacutetude a rapporteacute une

sensibiliteacute et une speacutecificiteacute plus eacuteleveacutees pour lidentification des meacutetastases

ganglionnaires et des meacutetastases agrave distance pour la TEP-IRM par rapport agrave celle

de IRM seule [16]

III Mateacuteriels et meacutethodes

1 Objectifs de lrsquoeacutetude

Montrer les performances de lrsquoIRM dans lrsquoeacutevaluation de lrsquoextension

locoreacutegionale du cancer du col de l`uteacuterus

Illustrer les correspondances en IRM des stades de la classification FIGO

Analyser les donneacutees de la litteacuterature concernant l`apport et les limites de

l`IRM dans le bilan d`extension du cancer du col uteacuterin

2 Seacutelection des patients

-Ont eacuteteacute incluses

Toutes les patientes ayant un cancer du col de luteacuterus de tout type

histologique ayant beacuteneacuteficieacute d`une IRM pelvienne pour bilan dextension

-Ont eacuteteacute exclues

Les patientes ayant beacuteneacuteficieacute dune IRM pour bilan de suivi

21

3 Recueil des donneacutees

Etude reacutetrospective de 28 IRM pelviennes reacutealiseacutees au service de

Radiologie de l`hocircpital d`Enfants de Rabat (HER)

Les cas ont eacuteteacute collecteacutes sur une peacuteriode de 2 ans de janvier 2018 agrave deacutecembre

2020 chez des patientes admises au niveau des services de gyneacutecologie de la

materniteacute Souissi et de l`INO mais aussi d`autres hocircpitaux du secteur publique et

priveacute

On a reacutealiseacute une recherche sur le Pacs et au service des archives

4 Technique IRM

Les examens IRM ont eacuteteacute reacutealiseacutes avec un appareil Philips 3 Tesla Les

patientes eacutetaient agrave jeucircn entre 4 et 6h au moment de l examen reacutealiseacute en

deacutecubitus antenne phased-array

Le protocole IRM

Seacutequence TSE T2 sans saturation de graisse centreacutee sur le pelvis avec un

champ d`exploration allant de la charniegravere recto-sigmoiumldienne en haut agrave la

symphyse pubienne en bas et aux aires ganglionnaires iliaques lateacuteralement

Epaisseur de coupe 4-5mm

3 plans de coupe

Sagittal strict eacutetude de l`extension agrave l`uteacuterus et au vagin

Axial perpendiculaire agrave l`axe du col

Coronal parallegravele au grand axe du col

Seacutequence TSE T2 sur l abdomen axiale et coronale exploration

ganglionnaire

22

Seacutequence TSE T1 sans et avec saturation de graisse avant et apregravesinjection

de cheacutelates de Gadolinium en mode dynamique en coupes axiales

Seacutequence de diffusion

5 Paramegravetres eacutetudieacutes

Les donneacutees enregistreacutees dans les dossiers ont eacuteteacute exploiteacutees et analyseacutees

notamment des caracteacuteristiques eacutepideacutemiologiques cliniques et paracliniques

Sur la base des donneacutees IRM toutes les patientes ont eacuteteacute classeacutees selon la

classification FIGO IRM

Une fiche d`exploitation a eacuteteacute eacutetablie pour recueillir et analyser les

diffeacuterentes donneacutees

6 Fiche drsquoexploitation

23

7 limites meacutethodologiques

Comme toute eacutetude reacutetrospective les difficulteacutes rencontreacutees eacutetaient lieacutees agrave

lrsquoexploitation des dossiers notamment le manque de certaines donneacutees telles que

les donneacutees eacutepideacutemiologiques cliniques et paracliniques

IV Reacutesultats

1 Etude eacutepideacutemiologique

11 Reacutepartition selon lrsquoacircge

Lrsquoacircge moyen au moment de la deacutecouverte du cancer du col est de 59ans

avec des acircges extrecircmes allant de 38 ans agrave 84ans

La tranche drsquoacircge de 55-64 ans est preacutedominante 9 patientes soit 32

Figure 10 histogramme illustrant la reacutepartition des cas par tranche drsquoacircge

0

1

2

3

4

5

6

7

8

9

10

0-39 40-44 45-54 55-64 65-75 gt75

reacutepartition des patientes selon lrsquoacircge

24

12 Indice de masse corporelle

La majoriteacute des patientes eacutetaient en surpoids avec un IMC moyen de 29

kgm2

13 Statut hormonal

65 des femmes eacutetaient meacutenopauseacutees au moment du diagnostic

14 Facteurs de risque

141 Age du premier rapport sexuel

Il a eacuteteacute preacuteciseacute en se reacutefeacuterant agrave lrsquoacircge du mariage avant 20 ans chez 9

patientes et apregraves 20 ans chez 8 patientes Il nrsquoa pas eacuteteacute preacuteciseacute chez 11 patientes

142 Contraception orale

Sept patientes ont rapporteacute la notion de prise de CO Elle nrsquoa pas eacuteteacute

preacuteciseacutee chez 13 patientes

143 Infections geacutenitales agrave reacutepeacutetition

Cette notion a eacuteteacute preacuteciseacutee dans seulement 10 cas 3 patientes ont rapporteacute

la notion drsquoIST agrave reacutepeacutetition

144 Tabagisme

Une seule patiente a rapporteacute ecirctre fumeuse

145 Nombre de gestes et de pariteacute

La majoriteacute des patientes soit 75 eacutetaient multigestes et 69 multipares

25

V Caracteacuteristiques diagnostiques

1 Signes reacuteveacutelateurs

Les manifestations cliniques conduisant au diagnostic eacutetaient comme suit

Lrsquoheacutemorragie geacutenitale motif majeur de consultation retrouveacutee chez 26

malades Elle eacutetait spontaneacutee dans 45 des cas et provoqueacutee dans 55

des cas

Les leucorrheacutees ont eacuteteacute noteacutees dans 11 cas soit 39

Les douleurs pelviennes dans 8 cas soit 30

Les signes urinaires dans 5 cas soit 17

Les signes digestifs dans 3 cas soit 10

Tableau 1 les signes fonctionnels

Signes cliniques Nombre de cas pourcentage

Meacutetrorragies 26 93

Leucorrheacutees 11 39

Douleurs pelviennes 8 30

Autres 8 30

2 Deacutelai de consultation

Les reacutesultats de notre eacutetude montrent un retard de consultation chez nos

malades En effet 11 patientes ont consulteacute apregraves une anneacutee de lrsquoapparition des

symptocircmes soit 39

26

Figure 11 Graphique montrant la reacutepartition des patientes selon de le deacutelai de consultation

3 Etude anatomopathologique

Le type histologique a eacuteteacute deacutetermineacute par une biopsie du col On a retrouveacute

deux types histologiques le carcinome eacutepidermoide (26cas) et

lrsquoadeacutenocarcinome (2 cas)

31 Reacutesultats de lrsquoIRM pelvienne

311 Taille de la tumeur

La taille moyenne de la tumeur du col uteacuterin est estimeacutee agrave 61mm avec des

extrecircmes compris entre 11mm et 143mm

Le pourcentage de leacutesions de moins de 40mm repreacutesentait 25

Le pourcentage de leacutesions deacutepassant 10cm eacutetait de 10

Deacutelai de consultation

lt6mois

6 -12mois

gt12mois

27

Figure 12 Histogramme montrant la reacutepartition des cas en fonction de la taille tumorale

4 Classification FIGO IRM

Figure 13 Histogramme illustrant la reacutepartition des patientes en fonction du staging tumoral

FIGO

0

10

20

30

40

50

60

0 - 40mm 41 - 70mm 71 - 100mm 101 - 130mm

Reacutepartition des cas en fonction de la taille tumorale

0

5

10

15

20

25

30

35

stade I stade II stade III stade IV

Staging tumoral selon la classification FIGO

Staging tumoral selon laclassification FIGO

28

a- Tumeur strictement localiseacutee au col uteacuterin (stade I)

Dans notre seacuterie les petits stades (IA et IB) eacutetaient retrouveacutes chez 5

patientes soit 17

b- Extension aux deux tiers supeacuterieurs du vagin et ou extension parameacutetriale

(stade II)

Lrsquoenvahissement parameacutetrial eacutetait retrouveacute chez 8patientes soit 32 des cas

c- Tumeur atteignant le tiers infeacuterieur du vagin et ou la paroi pelvienne et ou

preacutesence drsquoune hydroneacutephrose (stade III)

Retrouveacute chez 7 patientes (25)

Le stade IIIA avec une tumeur atteignant le tiers infeacuterieur du vagin a eacuteteacute

retrouveacute chez 01 patiente

Le stade IIIB avec une leacutesion atteignant la paroi pelvienne et ou une

hydroneacutephrose a eacuteteacute retrouveacute chez 01 patiente

Le stade IIIC comprenant en plus lrsquoatteinte ganglionnaire pelvienne

(IIIC1) ou lombo-aortique (IIIC2) a eacuteteacute retrouveacute chez 5 patientes

d- Tumeur deacutepassant le pelvis ou atteignant la vessie et ou le rectum (stade

IV) (25)

Retrouveacute chez 7 patientes

Leacutesion atteignant la vessie et ou le rectum (stade IVA) a eacuteteacute retrouveacutee

chez 6 patientes

Meacutetastase agrave distance (carcinose peacuteritoneacuteale) retrouveacutee chez 01 patiente

29

VI Discussion

1 Donneacutees geacuteneacuterales

11 Age au moment du diagnostic

Le cancer du col de lrsquouteacuterus est un cancer de la femme jeune pouvant

apparaicirctre agrave partir de 20ans Lacircge meacutedian au moment du diagnostic est de

53ans dans la litteacuterature[17]Dans notre seacuterie lrsquoacircge moyen du diagnostic est de

59ans

12 Facteurs de risque

Linfection agrave lrsquoHPV semble ecirctre un facteur de risque important mais pas

une cause suffisante de cancer du col de luteacuterus [18] Les modegraveles de

pathogenegravese cervicale impliquent une infection persistante causeacutee par lHPV agrave

haut risque ainsi que des cofacteurs qui augmentent le risque de cancer du col de

luteacuterus [19]

Dans notre eacutetude la recherche de lrsquoHPV na pas eacuteteacute reacutealiseacutee

La grande multipariteacute lrsquoacircge preacutecoce des premiers rapports sexuels la

multipliciteacute de partenaires sexuels et le tabagisme semblent ecirctre des cofacteurs

[20 21 22 23 24]

Dans notre seacuterie lrsquoacircge de la premiegravere grossesse la multipliciteacute des

partenaires sexuels nrsquoont pas eacuteteacute preacuteciseacutes Par contre nous avons une

preacutedominance de femmes multipares qui repreacutesentent 69

Quant au tabagisme aucune patiente nrsquoa rapporteacute cette notion

Autre FDR est le bas NSE dont deacutecoule la mauvaise alimentation

lrsquohygiegravene deacutefectueuse et lrsquoignorance des comportements preacuteventifs [25 26]

30

VII Diagnostic positif

1 Etude clinique [2728]

11 Cancer in situ

Habituellement asymptomatique deacutecouvert fortuitement lors drsquoun frottis

cervico-vaginal de deacutepistage

12 Cancer invasif

-les meacutetrorragies sont le maicirctre symptocircme du cancer du col uteacuterin

Habituellement provoqueacutees mais elles peuvent ecirctre spontaneacutees

-les leucorrheacutees deuxiegraveme symptocircme le plus freacutequent Elles sont le plus

souvent purulentes et parfois strieacutees de sang

- les douleurs pelviennes les troubles urinaires ou digestifs sont rencontreacutees

dans les formes avanceacutees

13 Dans notre seacuterie

Les signes reacuteveacutelateurs retrouveacutes eacutetaient majoritairement repreacutesenteacutes par les

meacutetrorragies dans 92 des cas suivies par les leucorrheacutees dans 40 des cas et

les douleurs pelviennes qui eacutetaient retrouveacutees dans 30 des cas

14 Diagnostic histologique [29 30 31]

141 FCV

Examen simple faisant partie de lrsquoexamen gyneacutecologique permettant de

deacutepister les leacutesions preacute-cancereuses Le preacutelegravevement doit inteacuteresser lrsquoorifice

cervical externe et lrsquoendocol Il existe deux techniques la technique

conventionnelle et la technique en couche mince Cette derniegravere permettant

d`eacutetudier plusieurs lames et de rechercher lrsquoADN de lrsquoHPV

31

La classification repose actuellement sur le systegraveme de BETHESDA qui

permet de classer les anomalies malpighiennes en correacutelation avec les leacutesions

histologiques

Quant agrave lrsquoadeacutenocarcinome le FCV nrsquoeacutevoque le diagnostic que dans 45 agrave

66 des cas

Dans notre seacuterie seules 3 patientes (10) ont beacuteneacuteficieacute drsquoun FCV en raison

du diagnostic agrave un stade avanceacute neacutecessitant une biopsie cervicale drsquoembleacutee

142 Colposcopie

Cette technique permet de repeacuterer des anomalies de la muqueuse cervicale

et drsquoen preacuteciser la topographie afin de diriger les biopsies

143 Biopsie

La biopsie est le seul examen qui confirme le diagnostic Elle doit

inteacuteresser la ligne de transformation ougrave deacutebute la majoriteacute des leacutesions preacute-

cancereuses Dans notre seacuterie toutes les patientes ont beacuteneacuteficieacute drsquoune biopsie

144 Conisation

Technique chirurgicale qui consiste en lrsquoablation drsquoun fragment du col de

lrsquouteacuterus en forme de cocircne Elle constitue le traitement de reacutefeacuterences des leacutesions

intra-eacutepitheacuteliales du col uteacuterin et de certains carcinomes micro-invasifs Elle est

eacutegalement reacutealiseacutee dans un but diagnostic en cas de discordance cyto-

histologique

VIII Etude anatomopathologique

Sur le plan anatomopathologique on distingue deux grands types

neacuteoplasiques

Lrsquohistologie malpighienne (eacutepidermoide ou spinocellulaire) repreacutesente

entre 85 et 90 des cas

32

Lrsquoadeacutenocarcinome repreacutesente entre 8 et 12 des caslt4gt

Autre carcinome le carcinome adeacutenosquameux ougrave srsquoassocient un

contingent de carcinome eacutepidermoide et drsquoadeacutenocarcinome

Les autres types histologiques sont retrouveacutes rarement Il srsquoagit des

sarcomes des meacutelanomes et des cancers agrave cellules claires

Les reacutesultats de notre seacuterie concordent avec les donneacutees de la litteacuterature

IX Apport de lrsquoIRM dans le bilan dextension du cancer du col

uteacuterin

1 Enjeux de lrsquoIRM

LIRM est actuellement une modaliteacute dimagerie largement utiliseacutee dans la

stadification initiale du cancer du col de luteacuterus Elle a eacuteteacute noteacute 8 sur 9 selon les

critegraveres de pertinencepar lAmerican College of Radiology (ACR) en matiegravere de

staging du cancer invasif du col uteacuterin [32] La preacutecision globale de la

stadification de lIRM varie de77 agrave 90 [33 34]

Elle permet de mettre en eacutevidence les facteurs pronostiques qui aident au

choix theacuterapeutique tout en eacutevitant des proceacutedures invasives

Elle permet de preacuteciser la forme le volume lrsquoorientation et les rapports de

la tumeur optimisant ainsi le traitement par radiotheacuterapie

2 Aspects pathologiques en IRM

21 Aspects IRM de la tumeur[35 36 37]

En seacutequence pondeacutereacutee T1 apparaicirct en isosignal par rapport au col uteacuterin

et est donc non visible

En seacutequence pondeacutereacutee T2 la tumeur est visible sous la forme drsquoune

masse bourgeonnante en hypersignal modeacutereacute contrastant avec lrsquohyposignal

du stroma cervical fibreux

33

En imagerie de diffusion elle apparaicirct en hypersignal en pondeacuteration

b1000 en raison de la diminution du coefficient d`ADC dans le tissu

tumoral par rapport au tissu normal

En seacutequences dynamiques injecteacutees la tumeur se rehausse de faccedilon

preacutecoce et intense par rapport au col uteacuterin normal avec un lavage tardif

Figure 14 IRM en coupe axiale T1 (A) sagittale T2 (B) et apregraves injection de Gadolinium (C)

montrant un processus du col uteacuterin en isosignal T1 en hypersignal modeacutereacute T2 se rehaussant de

faccedilon intense apregraves injection de Gadolinium

34

22 Deacutetection tumorale en IRM[38 39 40]

Une tumeur nrsquoest habituellement visible agrave lrsquoIRM qursquoagrave partir du stade IB

Ainsi un cancer du col peut ecirctre positif sur le frottis sans image IRM

En seacutequence T2 95 des tumeurs cervicales invasives sont deacutetecteacutees

En seacutequences de diffusion et en seacutequences dynamiques injecteacutees peuvent

ecirctre visibles les leacutesions microinvasives (stade IA)

23 Mesure de la taille tumorale [34 41 4243]

La deacutetermination de la taille tumorale se fait sur les trois plans de lrsquoespace

Bien que lrsquoestimation de la taille tumorale soit drsquoabord clinique lrsquoIRM vient

optimiser les capaciteacutes de deacutefinition du volume et de mesure de la tumeur avec

une preacutecision de 95

La taille tumorale est un facteur pronostique important En effet les

tumeurs de grande taille sont associeacutees agrave une forte incidence drsquoextension extra-

uteacuterine et drsquoatteinte ganglionnaire

Dans notre seacuterie le diamegravetre maximal tumoral eacutevalueacute par lrsquoIRM eacutetait en

moyenne de 61mm ce qui rejoint les seacuteries nationales mais deacutepasse la moyenne

retrouveacutee dans les pays deacuteveloppeacutes(46mm)

24 Extension aux organes de voisinage

241 Invasion de lrsquoorifice cervical interne [44 45 46]

Lrsquoorifice cervical interne nrsquoest pas explorable cliniquement LrsquoIRM a une

bonne sensibiliteacute et speacutecificiteacute pour eacutevaluer lrsquoextension au corps uteacuterin Il srsquoagit

drsquoun facteur pronostic important car associeacute agrave une augmentation de lrsquoincidence

des meacutetastases ganglionnaires

35

242 Extension au vagin[47]

Lrsquoextension au vagin est eacutevaluable de maniegravere fiable par le clinicien

LrsquoIRM a cependant une sensibiliteacute supeacuterieure pour deacutepister les atteintes

vaginales La seacutemiologie IRM de lrsquoextension vaginale correspond agrave

lrsquointerruption de lrsquohyposignal T2 de la paroi vaginale remplaceacutee par un

eacutepaississement tissulaire parieacutetal en hypersignal T2 Il faut preacuteciser le niveau de

la zone envahie (deux tiers supeacuterieurs ou tiers infeacuterieurs du vagin IIA versus

IIIA)

243 Extension aux paramegravetres[48 49]

Elle doit ecirctre eacutevalueacutee avec preacutecision dans la mesure ougrave son atteinte exclut

la possibiliteacute drsquoun traitement chirurgical La visibiliteacute de lrsquoanneau hypointense

fibreux du col en T2 sur toute sa circonfeacuterence correspond agrave lrsquoabsence

d`envahissement parameacutetrial Celui-ci est suspecteacute lorsque ce cintre est

interrompu lateacuteralement Lrsquoenvahissement est eacutevoqueacute eacutegalement si lrsquointerface

tumeur-paramegravetre est irreacuteguliegravere par la preacutesence de spicules lineacuteaires dans la

graisse parameacutetriale peacuteritumorale et en cas drsquoengainement des vaisseaux peacuteri-

uteacuterins

36

Dans notre eacutetude lrsquoenvahissement parameacutetrial repreacutesentait 78 des cas

Figure 15IRM en coupe axiale sp T2 montrant un processus du col uteacuterin envahissant les

paramegravetres

244 Extension agrave la paroi et aux uretegraveres[50]

Lrsquoatteinte de la paroi pelvienne se deacutecrit quand la tumeur se situe agrave moins

de 3mm des muscles obturateur interne releveur de lrsquoanus piriforme ou des

vaisseaux iliaques internes

Elle est deacutefinie par la disparition du plan graisseux para-musculaire et la

preacutesence drsquoun hypersignal T2 dans le muscle qui se rehausse apregraves injection de

produit de contraste en continuiteacute avec la tumeur

Une ureacuteteacutero-hydroneacutephrose doit toujours ecirctre rechercheacutee et doit faire

reacutealiser une seacutequence axiale T2 rapide jusqursquoaux hiles reacutenaux Une extension

directe ou une compression de lrsquouretegravere signent lrsquoinvasion ureacuteteacuterale

245 Extension agrave la vessie et au rectum [48 51]

LrsquoIRM a une sensibiliteacute estimeacutee entre 71 et 100 et une speacutecificiteacute entre

88 et 91 pour le diagnostic des atteintes veacutesicale ou rectale

37

Lrsquoenvahissement veacutesical ou rectal est deacutecrit lorsqursquoil ya une interruption

totale du signal hypointense de leurs parois remplaceacute par un hypersignal T2 un

effacement de lrsquointerface graisseuse entre le col uteacuterin et la vessie et ou rectum

ou la preacutesence drsquoune masse intra-luminale

Leacutepaississement uniforme hyperintense en T2 de la vessie ou de la paroi

rectale est plus suggestif dun œdegraveme que de linvasion tumorale

La persistance drsquoun lisereacute graisseux indemne entre la tumeur et la paroi

veacutesicale et ou rectale est un signe fiable de non envahissement

Figure 16 IRM en coupes sagittales T2 et T1Gadolinium montrant une masse du col uteacuterin

envahissant la vessie

38

Figure 17 IRM coupe sagittale T2 montrant un processus du col uteacuterin envahissant le rectum

25 Extension extra-pelvienne[52 53]

Lrsquoextension meacutetastatique se fait geacuteneacuteralement vers les poumons le foie les

surreacutenales le peacuteritoine ou les os

Lrsquoabdomen peut ecirctre eacutevalueacute par lrsquoeacutechographie abdominale la TDM ou

lrsquoIRM

Les meacutetastases osseuses ont une incidence de 11 et sont rechercheacutes par

la radiographie standard la TDM ou la scintigraphie osseuse LrsquoIRM reste une

excellente meacutethode pour eacutevaluer la moelle osseuse

En pratique le bilan drsquoextension agrave distance est fondeacute sur la TDM thoraco-

abdomino-pelvienne

39

Figure 18 IRM en coupes sagittales T2 et T1 GADO montrant une masse du col uteacuterin avec

carcinose peacuteritoneacuteale

26 Atteinte ganglionnaire[54 55 56 57 58 59]

Le bilan ganglionnaire est un temps capital du bilan drsquoextension car il

repreacutesente un facteur pronostic important Ainsi selon une eacutetude du

Gynecologic Oncology Group la preacutesence drsquoADP lombo-aortique constitue le

deuxiegraveme facteur pronostique de survie apregraves la taille de la tumeur

Lrsquoeacutetude doit analyser systeacutematiquement les aires ganglionnaires inguinales

iliaques communes externes et internes obturatrices preacute-sacreacutees et lombo-

aortiques Les critegraveres morphologiques de ganglions suspects sont repreacutesenteacutes

essentiellement par la taille avec un seuil supeacuterieur agrave 10mm de petit axe la

forme arrondie et la prise de contraste annulaire deacutefinissant une neacutecrose centrale

LrsquoIRM avec la seacutequence de diffusion b1000 a un inteacuterecirct dans le repeacuterage des

ganglions mais manque de speacutecificiteacute pour la deacutetermination du caractegravere

tumoral Le problegraveme majeur de la deacutefinition drsquoune adeacutenopathie sur des critegraveres

de taille et de morphologie est que dans plus de 70 des cas les micro-

meacutetastases ne sont pas identifieacutees et que parmi les adeacutenopathies deacutecrites

certaines sont inflammatoires

40

3 Stades FIGO en IRM

Jusquen 2018 la stadification du cancer du col uteacuterin eacutetait cliniquement

eacutetablie sur la base de la classification FIGO 2009 Cependant en 2018 le comiteacute

doncologie gyneacutecologique de la FIGO a proceacutedeacute agrave des reacutevisions pour permettre

lattribution des stades en fonction de limagerie et des reacutesultats pathologiques

lorsque disponibles [60]

1 Le stade IA nrsquoest pas deacutetectable en IRM et correspond agrave un cancer invasif

identifieacute seulement au microscope et envahissement du stroma de

profondeur maximum de 5mm

2 Stade IB

Tumeur deacutetectable cliniquement localiseacutee au col uteacuterin mesurant plus de 5mm

Elle apparaicirct en signal intermeacutediaire T1 hypersignal T2 par rapport au

signal du col avec respect de lrsquoanneau stromal fibreux cervical en hyposignal T2

autour de la tumeur

Lrsquoenjeu de lrsquoIRM agrave ce stade est drsquoeacutevaluer la taille tumorale

IB1 5mm geT lt 2 cm

IB2 2cm le Tlt 4cm

IB3 T ge 4 cm

41

Figure 19 Cancer du col uteacuterin stade IB1

Coupes sagittales en sp T2 et T1 gadolinium tumeur cervicale lt2cm agrave extension locale

endocervicale

Figure 20 Cancer du col uteacuterin stade IB2

Envahissement du stroma fibreux cervical en signal intermeacutediaire T2 rehausseacute de faccedilon

modeacutereacutee apregraves injection de taille lt 4cm eacutetendue agrave l isthme sans franchissement de la

musculeuse

42

3 Stade IIA et III A

Extension tumorale au-delagrave du col avec envahissement vaginal limiteacute au

23 supeacuterieurs pour le stade IIA et arrivant au tiers infeacuterieur pour le stade IIIA

Repegraveres anatomiques

o 13 sup = culs de sac vaginaux

o 13 moyen = jusqursquoau plancher veacutesical

o 13 infeacuterieur = en regard de lrsquouregravetre

En IRM lrsquoatteinte vaginale est repreacutesenteacutee par une interruption localiseacutee de

lrsquohyposignal T2 de la paroi vaginale etou un eacutepaississement parieacutetal en

hypersignal T2

Lrsquoenjeu de lrsquoIRM est faible car lrsquoatteinte vaginale est tregraves bien eacutevalueacutee

cliniquement

Figure 21 tumeur du col classeacutee IIIA

Coupes sagittales en sp T2 et T1 Gadolinium tumeur envahissant les portions

corporeacuteo-isthmiques de l`uteacuterus et envahissant le vagin sur toute sa longueur

43

4 Stade IIB

Extension tumorale au-delagrave du col avec envahissement parameacutetrial

En IRM lrsquoenvahissement parameacutetrial se traduit par une interruption

complegravete de lrsquoanneau stromal fibreux cervical avec masse ou signal tumoral

envahissant le paramegravetre

Dans la litteacuterature lrsquoIRM a une sensibiliteacute de 39 agrave 86 et une speacutecificiteacute de

93 pour lrsquoeacutevaluation de lrsquoextension parameacutetriale avec une preacutecision

diagnostique moyenne de 88[61 62]

Lrsquoextension parameacutetriale est un des eacuteleacutements les plus difficiles agrave eacutevaluer

dans le bilan drsquoextension et constitue un facteur pronostique majeur qui contre-

indique la chirurgie initiale

Afin drsquoameacuteliorer les performances diagnostiques de lrsquoIRM dans

lrsquoeacutevaluation parameacutetriale il est recommandeacute de toujours reacutealiser des coupes

axiales T2 perpendiculaires agrave lrsquoaxe du col uteacuterin pour analyser lrsquoanneau fibreux

sur toute sa circonfeacuterence avec des coupes fines de lrsquoordre de 3 agrave 5mm et utiliser

une antenne endovaginale[62]

44

Figure 22 cancer du col uteacuterin classeacute IIB

IRM en coupe coronale T2 (A) sagittale T2 (B) axiales T2 (C)et T1

Gado (D) Processus du col uteacuterin responsable d`une rupture du cintre

cervical avec extension vers les paramegravetres

45

Figure 23 tumeur cervicale stade IIB

Coupes axiale et sagittale en sp T2 effacement du cintre fibreux avec envahissement

des paramegravetres

5 Stade IIIB

Extension de la tumeur agrave la paroi pelvienne notamment les muscles

eacuteleacutevateurs de lrsquoanus obturateur etou piriforme

La mise en eacutevidence drsquoune dilatation ureacuteteacuterale correspond eacutegalement au

stade IIIB

6 Stade IIIC

Extension ganglionnaire pelvienne IIIC1 ou para-aortique sous reacutenale IIIC2

indeacutependamment de la taille et de lrsquoeacutetendue de la tumeur avec notations r

(imagerie) et p (parthologie) pour indiquer la meacutethode utiliseacutee pour confirmer

cette atteinte

46

Figure 24 tumeur du col uteacuterin stade IIIC

IRM en coupe axial T1 gadolinium et coronale sp T2 montrant un processus cervical

uteacuterin responsable d une rupture du cintre cervical avec extension aux paramegravetres et

adeacutenopathies iliaques internes bilateacuterales de 20mm de petit axe

7 Stade IVA

Extension tumorale aux organes de voisinage notamment la vessie et le

rectum

Lrsquoenvahissement veacutesical et rectal (plus rares) se traduisent par des parois

nodulaires ou irreacuteguliegraveres une masse se prolabant dans la lumiegravere ou un simple

hypersignal parieacutetal avec disparition des interfaces graisseuses entre la tumeur et

la vessie etou le rectum

LrsquoIRM est supeacuterieure au staging FIGO clinique qui sous-estime

lrsquoenvahissement veacutesico-rectal

47

Figure 25 cancer du col uteacuterin classeacute IVA

IRM en coupes axiales sp T2 et T1 Gadolinium processus tumoral du col uteacuterin

envahissant la paroi veacutesicale posteacuterieure

8 Stade IVB

Extension tumorale agrave distance principalement heacutepatique

Extension ganglionnaire inguinaleet ou para-aortique au-dessus de la veine

reacutenale

Le bilan drsquoextension agrave distance exhaustif neacutecessite un scanner thoraco-

abdomino-pelvien

LrsquoIRM reste supeacuterieure au scannerpour lrsquoeacutevaluation ganglionnaire gracircce agrave

son excellente reacutesolution en contraste[61]

48

Figure 26 Carcinose peacuteritoneacuteale chez une patiente suivie pour cancer du col uteacuterin

49

X Modaliteacutes theacuterapeutiques

La prise en charge du cancer du col repose essentiellement sur la chirurgie

ou la radiotheacuterapie la chimiotheacuterapie eacutetant une arme compleacutementaire

Les stades preacutecoces sont traiteacutes par chirurgie en optant selon le stade de la

maladie pour la conisation lrsquohysterectomie simple totale ou radicale

Le tableau 2 reacutesume les nouvelles recommandations de prise en charge du

cancer du col selon la FIGO

Tableau 2 prise en charge du cancer du col uteacuterin en fonction du stade selon la feacutedeacuteration

internationale de gyneacutecologie obsteacutetrique [63]

50

XI Compte rendu IRM

Le compte-rendu drsquoune IRM pelvienne reacutealiseacutee pour un bilan drsquoextension

doit comporter les informations suivantes

Renseignements cliniques et indication

Technique

Reacutesultats

Topographie de la leacutesion

Taille tumorale dimension des trois plus grands diamegravetres

Extension vaginale gt ou lt deux tiers supeacuterieur du vagin

Extension parameacutetriale

Extension isthmique endomeacutetriale

Infiltration des ligaments uteacutero-sacreacutes

Extension veacutesicale rectale

Existence drsquoune dilatation ureacuteteacuterale et des caviteacutes reacutenales

Extension ganglionnaire pelvienne et lombo-aortique

Invasion ou non de la paroi pelvienne

Meacutetastases agrave distance (osseuses heacutepatiques)

Autres leacutesions mineures de deacutecouverte fortuite et variantes congeacutenitales

Preacuteciser si la veine reacutenale gauche est preacute ou reacutetro-aortique

Conclusion

Regrouper les eacuteleacutements deacutecisionnels positifs tout en srsquoefforccedilant

drsquoeacutetablir un statut IRM FIGO au terme de son examen

51

XII Conclusion

Selon les derniegraveres donneacutees du GLOBOCAN 2018 le cancer du col de

lrsquouteacuterus est le 4e cancer le plus freacutequent chez les femmes dans le monde et de

deuxiegraveme plus freacutequent dans les pays agrave revenu faible et intermeacutediaire Il est donc

une cause majeure de morbiditeacute et mortaliteacute par cancer

LrsquoIRM est la technique de choix pour lrsquoeacutevaluation du cancer du col uteacuterin

quel que soit le stade Elle a bien deacutemontreacute son rocircle compleacutementaire de

lrsquoexamen clinique En effet elle fournit des informations compleacutementaires agrave

lrsquoexamen clinique en identifiant les facteurs pronostiquesnotamment la taille

tumorale lrsquoextension endo-cervicale lrsquoinvasion parameacutetriale lrsquoinfiltration de la

paroi pelvienne lrsquoatteinte des organes adjacents et la preacutesence de meacutetastases

ganglionnaires ou agrave distance

Ainsi cette technique permet drsquoidentifier les patientes pouvant beacuteneacuteficier

drsquoune chirurgie conservatrice selon la preacutesence ou non drsquoune atteinte

parameacutetriale mais aussi de tracer des repegraveres pour le radiotheacuterapeute

LrsquoIRM est donc une eacutetape incontournable dans le bilan d`extension du

cancer du col de lrsquouteacuterus qui srsquoest en outre reacuteveacuteleacutee rentable car elle eacutelimine la

neacutecessiteacute drsquoune imagerie suppleacutementaire ou de proceacutedures invasives

52

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60

Reacutesumeacute

61

Objectifs

Le but de notre travail eacutetait de montrer les performances de lrsquoIRM dans

lrsquoeacutevaluation de lrsquoextension locoreacutegionale du cancer du col de lrsquouteacuterus Il

srsquoagissait aussi drsquoillustrer les correspondances en IRM des stades de la

classification FIGO et drsquoanalyser les donneacutees de la litteacuterature concernant

lrsquoapport et les limites de lrsquoIRM dans le bilan drsquoextension du cancer du col uteacuterin

Mateacuteriels et meacutethodes

Etude reacutetrospective portant sur 28 patientes preacutesentant un cancer du col uteacuterin

de tout type histologique sur une peacuteriode de deux ans de janvier 2018 agrave

deacutecembre 2020 au service de radiologie de lrsquoHocircpital drsquoEnfants de Rabat

Reacutesultats

Lrsquoacircge moyen est de 59 ans avec des extrecircmes allant de 38agrave 84 ans Les

principaux signes drsquoappel cliniques eacutetaient lrsquoheacutemorragie geacutenitale chez 26

patientes les leucorrheacutees (39) et les douleurs pelviennes (30)

Le carcinome eacutepidermoiumlde est le type histologique le plus freacutequent retrouveacute dans

26 cas

LrsquoIRM pelvienne a eacuteteacute reacutealiseacutee chez toutes nos patientes La taille tumorale

moyenne eacutetait de 61 mm Les paramegravetres eacutetaient infiltreacutes dans 8 cas et le vagin

eacutetait envahi dans 8 cas Lrsquoinfiltration veacutesicale ou rectale a eacuteteacute retrouveacutee dans

07cas

Lrsquoureacuteteacutero-hydroneacutephrose a eacuteteacute retrouveacutee dans 01 cas Des adeacutenopathies

meacutetastatiques ont eacuteteacute noteacutees chez 05 patientes

Le stade FIGO IRM le plus repreacutesenteacute dans notre seacuterie est le stade IIB (32)

suivi des stades III et IV (25)

62

Conclusion

LrsquoIRM est la technique de choix pour lrsquoeacutevaluation du cancer du col uteacuterin quel

que soit le stade Elle a bien deacutemontreacute son rocircle compleacutementaire de lrsquoexamen

clinique En effet elle fournit des informations compleacutementaires agrave lrsquoexamen

clinique en identifiant les facteurs pronostiques notamment la taille tumorale

lrsquoextension endo-cervicale lrsquoinvasion parameacutetriale lrsquoinfiltration de la paroi

pelvienne lrsquoatteinte des organes adjacents et la preacutesence de meacutetastases

ganglionnaires ou agrave distance

Page 11: Mémoire - ao.um5.ac.ma

10

Figure 4 Paramegravetre en coupe axiale V Vessie U Col Uteacuterin D Dougas R Rectum AV

ligament veacutesical lateacuteral P Paramegravetre VU Ligament veacutesico-uteacuterin US ligament Uteacutero-sacreacute

[6]

14 Le peacuteritoine

Il tapisse les parois pelviennes et recouvre la face supeacuterieure de la vessie le

corps uteacuterin ainsi que les faces anteacuterieures et lateacuterales du rectum Sa reacuteflexion

deacutelimite en arriegravere le cul de sac de Douglas et en avant le reacutecessus veacutesico-uteacuterin

Lateacuteralement les feuillets peacuteritoneacuteaux anteacuterieur et posteacuterieur se joignent pour

former une cloison le ligament large qui est tendu du bord lateacuteral de luteacuterus

jusquagrave la paroi pelvienne

11

Figure 5 Coupe sagittale du bassin montrant lextension du peacuteritoine marqueacute par la ligne verte

[6]

15 Le drainage lymphatique

Lextension lymphatique agrave partir de luteacuterus peut emprunter plusieurs voies

Propagation le long des vaisseaux uteacuterins vers les ganglions du paramegravetre

les chaicircnes iliaques externes et obturatrices etou les ganglions

hypogastriques

Progression en arriegravere le long des ligaments uteacutero-sacreacutes vers les ganglions

de la concaviteacute sacreacutee Le drainage lymphatique se fait vers les chaicircnes

iliaques externes et internes puis vers les chaicircnes iliaques primitives et

lombo-aortiques Les ganglions des chaicircnes iliaques primitives voire

lombo-aortiques peuvent ecirctre envahis sans atteinte d`autres relais

Le ganglion sentinelle crsquoest-agrave-dire le premier ganglion ou groupe de

ganglions drainant la reacutegion anatomique de la tumeur est situeacute dans le groupe

obturateur dans 43 des cas et dans la reacutegion iliaque externe dans 45 agrave 84

des cas

12

Lrsquoincidence et les localisations ganglionnaires ne sont pas influenceacutees par

la nature histologique du cancer du col Les laquo skip meacutetastases raquo crsquoest-agrave-dire

lrsquoenvahissement agrave distance des chaicircnes lombo-aortiques sans adeacutenopathie

pelvienne sont exceptionnelles bien que theacuteoriquement existantes dans le cancer

du col

Figure 6 Scheacutema montrant le drainage lymphatique du col uteacuterin Groupe des ganglions

primaires en bleu ordre de disseacutemination lymphatique para-cervical ndashparameacutetrialmdashobturateur

ndash iliaque externe ndash iliaque interne Groupe des ganglions secondaires en vert sacreacute ndash iliaque

primitif ndash inguinal ndash lombo-aortique [7]

2 IRM pelvienne

Technique[3 6 8 38 39]

Preacuteparation

Un intervalle de 10 jours doit ecirctre respecteacute entre lrsquoexamen IRM et la

biopsie pour eacuteviter les faux positifs lieacutes agrave lrsquoinflammation locale

Un jeucircne de 4 agrave 6h avant lrsquoexamen est indiqueacute pour reacuteduire les arteacutefacts lieacutes

au peacuteristaltisme intestinal

13

Un agent anti-peacuteristaltique (Glucagon ou Spasfon) peut ecirctre administreacute par

voie intra-veineuse ou intra-musculaire juste avant lrsquoexamen

Une contention abdominale par des sangles permet de limiter les arteacutefacts

lieacutes aux mouvements respiratoires

La vessie doit ecirctre en semi-reacutepleacutetion permettant de refouler les anses

intestinales hors du bassin et permettant eacutegalement lrsquoeacutetude drsquoune eacuteventuelle

extension veacutesicale

La patiente doit ecirctre en deacutecubitus dorsal avec une bobine de surface en

phase sur un aimant de champ eacuteleveacute (15 Tesla ou plus)

Une antenne phased-array permet une meilleure reacutesolution spatiale et une

reacuteduction du temps drsquoacquisition par rapport agrave une antenne body

Certaines eacutequipes preacuteconisent une instillation de gel eacutechographique steacuterile

dans le vagin par un catheacuteter Cette opacification permet drsquooptimiser la deacutetection

drsquoun envahissement du tiers supeacuterieur du vagin Neacuteanmoins cette technique

nrsquoest pas indispensable

Lrsquoexamen doit comporter des coupes centreacutees sur le pelvis et recouvrant

lrsquoabdomen de la symphyse pubienne jusqursquo agrave la veine reacutenale gauche

Protocole

Les seacutequences reacutealiseacutees pour un temps drsquoexamen entre 15et 25 minutes

sont les suivantes

3 Seacutequences SE T2 reacutealiseacutees dans les plans

Axial dans un plan perpendiculaire au grand axe du col

Coronal dans un plan parallegravele au grand axe du col

Sagittal balayant toute lrsquoeacutepaisseur de lrsquouteacuterus

14

Ces seacutequences permettant le bilan global locoreacutegional mesure de la leacutesion

rapports avec le reste de lrsquouteacuterus eacutetat des annexes infiltration des paramegravetres

extension au vagin agrave la vessie au rectum et eacutetude des aires ganglionnaires

Seacutequence en Fast Turbo spin eacutecho T2 en incidence axiale pour

lrsquoexploration ganglionnaire de la partie haute du pelvis et de lrsquoaxe lombo-

aortique jusqursquoagrave la veine reacutenale gauche

Ces 4 seacutequences peuvent suffire pour le bilan preacute-theacuterapeutique

Axiale diffusion b0-b1000 sur le pelvis et les aires lombo-aortiques

Axiale T1 sans et avec injection de gadolinium

Le protocole drsquoinjection eacutetude dynamique apregraves injection de cheacutelates de

Gadolinium avec soustraction et suppression de graisse en incidence axiale dans

un plan perpendiculaire agrave l`axe du col 6seacutequences de 20secondes toutes les

30secondes sont reacutealiseacutees avec un deacutebit de 3agrave4 mlseconde Une seacutequence dans

le plan sagittal avec les mecircmes paramegravetres est reacutealiseacutee ensuite

Si l injection de produit de contraste nrsquoest pas systeacutematique dans les leacutesions

du col uteacuterin qui sont souvent eacutevaluables en pondeacuteration T2 elle peut

neacuteanmoins ecirctre utile pour la deacutetection des tumeurs de petite taille pour les

reacutesultats eacutequivoques en T2-W pour leacutevaluation de la profondeur de linvasion

du stroma et de la paroi veacutesicale ou rectale ou encore pour leacutevaluation post-

theacuterapeutique des cancers[9 33]

15

Figure 7 IRM en coupe sagittale T2 montrant le plan de coupe adapteacute

3 Radio-anatomie normale en IRM du col uteacuterin[3 610 11 38]

Le col uteacuterin

En seacutequence pondeacutereacutee T2 dans le plan axial le col uteacuterin apparaicirct comme

une structure en cocarde constitueacutee de trois couches concentriques

La couche centrale correspondant agrave la muqueuse endo-cervicale signal

hyperintense intermeacutediaire mesurant 1 agrave 2mm drsquoeacutepaisseur

La couche intermeacutediaire correspondant au cintre fibreux peacuteri-cervical

signal bas en T2 mesurant 10 agrave 15 mm

La couche externe correspondant au tissu fibro-musculaire externe et

contenant quelques extensions des fibres myomeacutetriales isosignal

16

En seacutequence pondeacutereacutee T1 le col apparaicirct comme une structure isointense

aux muscles pelviens homogegravene qui preacutesente un rehaussement central de la

muqueuse apregraves injection de Gadolnium

Lrsquoaspect du col uteacuterin varie peu en fonction du cycle et de lrsquoacircge

Figure 8 col uteacuterin normal en pondeacuteration T2 coupes sagittale (A) et axiale (B)

31 Muqueuse cervicale 2 Cintre fibreux peacuteri-cervical 3 Stroma

cervical

Les paramegravetres

Les meilleurs plans drsquoeacutetude des paramegravetres sont le plan coronal et le plan

axial

En pondeacuteration T2 ils apparaissent hyperintenses par rapport au stroma

fibreux

En pondeacuteration T1 les paramegravetres sont hyperintenses par rapport au col

En pondeacuteration T1 avec injection de Gadolinium le rehaussement est

intense

17

Figure 9 coupe coronale en pondeacuteration T2 passant par le col montrant les paramegravetres (flegraveches

rouges)

4 Les autres moyens drsquoimagerie [12]

41 Leacutechographie transvaginale et transrectale

Leacutechographie transvaginale transrectale est geacuteneacuteralement reacutealiseacutee par le

gyneacutecologue traitant avec lavantage decirctre facilement disponible agrave faible coucirct

Lapproche transrectale est une option preacutefeacutereacutee par rapport agrave linsertion

transvaginale de la sonde dans le cas de tumeur volumineuse pour reacuteduire le

risque de saignement de la partie exophytique de la tumeur et permet une

meilleure analyse de la partie distale du col de luteacuterus souvent entraveacutee par des

artefacts en raison de saignements tumoraux de tissu friable neacutecrotique et de

contact entre la sonde et la tumeur

18

La tumeur se preacutesente geacuteneacuteralement comme une masse hyper ou

isoeacutechogegravene (par rapport au stroma environnant) dans les adeacutenocarcinomes et

hypoeacutechogegravene dans les carcinomes eacutepidermoiumldes [13]

La performance diagnostique rapporteacutee de leacutechographie transvaginale ou

transrectale pour leacutevaluation de la taille de la tumeurgt 4 cm la profondeur de

linvasion stromale (tumeur envahissantgt 23 de la paroi) et linvasion

parameacutetriale est globalement assez bonne lorsque reacutealiseacutees dans des centres

expeacuterimenteacutes Cependant leacutechographie est particuliegraverement sujette aux

variations inter-observateurs En raison du petit champ de vision et une

profondeur de peacuteneacutetration limiteacutee leacutechographie endovaginale ou endeorectale

nest pas consideacutereacutee comme approprieacutee pour leacutevaluation des meacutetastases

ganglionnaires pelviennes et lombo-aortiques

42 Le scanner

Dans le cancer du col de luteacuterus localement avanceacute ou agrave un stade preacutecoce

de la maladie avec des ganglions lymphatiques suspects en IRM pelvienne la

TDM thoraco-abdomino-pelvienne est largement utiliseacutee dans le bilan

diagnostique pour la deacutetection des meacutetastases ganglionnaires et agrave distance

Lacquisition se fait dans le plan axial perpendiculaire au grand axe du corps

avec reconstruction multiplanaire Un contraste intraveineux est normalement

recommandeacute Les tumeurs primitives lorsquelles sont visibles sur le scanner

sont leacutegegraverement hypodense ou isodense par rapport au tissu stromal et

myomeacutetrial Pour la stadification locale la tomodensitomeacutetrie est depuis

longtemps consideacutereacutee comme infeacuterieure agrave lIRM en raison de sa faible reacutesolution

en contraste Pour leacutevaluation de latteinte parameacutetriale et des meacutetastases

ganglionnaires pelviennes la tomodensitomeacutetrie pelvienne est limiteacutee pour

deacutefinir avec preacutecision leacutetendue de la tumeur

19

43 PET-scanner

Tomographie par eacutemission de positrons (PETCT) combine deux techniques

dimagerie visualisant simultaneacutement les caracteacuteristiques tumorales agrave la fois

morphologiques et meacutetaboliques permettant ainsi le co-enregistrement des

donneacutees structurelles et fonctionnelles dans les images fusionneacutees (Fig 3) La

TEP-CT est de plus en plus utiliseacutee dans la stadification preacuteopeacuteratoire de divers

cancers y compris gyneacutecologiques [14]

Le radiotraceur le plus courant est le fluorodeacutesoxyglucose (18F-FDG) un

analogue du glucose qui saccumule preacutefeacuterentiellement dans les tissus malins en

raison de son taux plus eacuteleveacute de glycolyse Cependant en raison des limites de

la reacutesolution spatiale il est peu probable que le FDG PET-CT remplace lIRM

pour leacutevaluation de leacutetendue locale de la tumeur

Pour la deacutetection des meacutetastases ganglionnaires pelviennes le PET-CT

bien que produisant des performances diagnostiques leacutegegraverement infeacuterieures que

la biopsie du ganglion sentinelle semble surpasser lIRM conventionnelle la

tomodensitomeacutetrie et leacutechographie ce qui en fait une meacutethode dimagerie non

invasive tregraves inteacuteressante en particulier pour les patients agrave haut risque de maladie

meacutetastatique[15]

La capaciteacute didentifier les ADPs est cependant largement affecteacutee par la

taille des ganglions lymphatiques sensibiliteacutes de 100 pour une taillege 10 mm

67 pour une taille 5ndash9 mm et 13 dans les ganglions meacutetastatiques de taille

le4 mm Autre inconveacutenient de la meacutethode est le pourcentage eacuteleveacute de

deacutecouvertes fortuites non speacutecifiques appelant agrave des investigations

suppleacutementaires et donc une augmentation des coucircts

20

44 PET-IRM

La FDG PET-IRM est une nouvelle technique dimagerie hybride

permettant lacquisition simultaneacutee dimages IRM offrant une excellente

reacutesolution en contraste des tissus mous donnant des informations

morphologiques agrave haute reacutesolution combineacutees avec des images TEP fournissant

des informations meacutetaboliques pour le mecircme tissu Sur les quelques eacutetudes

explorant la valeur de la TEP-IRM au FDG lors du bilan diagnostique primaire

chez les patients atteints dun cancer du col de luteacuterus une eacutetude a rapporteacute une

sensibiliteacute et une speacutecificiteacute plus eacuteleveacutees pour lidentification des meacutetastases

ganglionnaires et des meacutetastases agrave distance pour la TEP-IRM par rapport agrave celle

de IRM seule [16]

III Mateacuteriels et meacutethodes

1 Objectifs de lrsquoeacutetude

Montrer les performances de lrsquoIRM dans lrsquoeacutevaluation de lrsquoextension

locoreacutegionale du cancer du col de l`uteacuterus

Illustrer les correspondances en IRM des stades de la classification FIGO

Analyser les donneacutees de la litteacuterature concernant l`apport et les limites de

l`IRM dans le bilan d`extension du cancer du col uteacuterin

2 Seacutelection des patients

-Ont eacuteteacute incluses

Toutes les patientes ayant un cancer du col de luteacuterus de tout type

histologique ayant beacuteneacuteficieacute d`une IRM pelvienne pour bilan dextension

-Ont eacuteteacute exclues

Les patientes ayant beacuteneacuteficieacute dune IRM pour bilan de suivi

21

3 Recueil des donneacutees

Etude reacutetrospective de 28 IRM pelviennes reacutealiseacutees au service de

Radiologie de l`hocircpital d`Enfants de Rabat (HER)

Les cas ont eacuteteacute collecteacutes sur une peacuteriode de 2 ans de janvier 2018 agrave deacutecembre

2020 chez des patientes admises au niveau des services de gyneacutecologie de la

materniteacute Souissi et de l`INO mais aussi d`autres hocircpitaux du secteur publique et

priveacute

On a reacutealiseacute une recherche sur le Pacs et au service des archives

4 Technique IRM

Les examens IRM ont eacuteteacute reacutealiseacutes avec un appareil Philips 3 Tesla Les

patientes eacutetaient agrave jeucircn entre 4 et 6h au moment de l examen reacutealiseacute en

deacutecubitus antenne phased-array

Le protocole IRM

Seacutequence TSE T2 sans saturation de graisse centreacutee sur le pelvis avec un

champ d`exploration allant de la charniegravere recto-sigmoiumldienne en haut agrave la

symphyse pubienne en bas et aux aires ganglionnaires iliaques lateacuteralement

Epaisseur de coupe 4-5mm

3 plans de coupe

Sagittal strict eacutetude de l`extension agrave l`uteacuterus et au vagin

Axial perpendiculaire agrave l`axe du col

Coronal parallegravele au grand axe du col

Seacutequence TSE T2 sur l abdomen axiale et coronale exploration

ganglionnaire

22

Seacutequence TSE T1 sans et avec saturation de graisse avant et apregravesinjection

de cheacutelates de Gadolinium en mode dynamique en coupes axiales

Seacutequence de diffusion

5 Paramegravetres eacutetudieacutes

Les donneacutees enregistreacutees dans les dossiers ont eacuteteacute exploiteacutees et analyseacutees

notamment des caracteacuteristiques eacutepideacutemiologiques cliniques et paracliniques

Sur la base des donneacutees IRM toutes les patientes ont eacuteteacute classeacutees selon la

classification FIGO IRM

Une fiche d`exploitation a eacuteteacute eacutetablie pour recueillir et analyser les

diffeacuterentes donneacutees

6 Fiche drsquoexploitation

23

7 limites meacutethodologiques

Comme toute eacutetude reacutetrospective les difficulteacutes rencontreacutees eacutetaient lieacutees agrave

lrsquoexploitation des dossiers notamment le manque de certaines donneacutees telles que

les donneacutees eacutepideacutemiologiques cliniques et paracliniques

IV Reacutesultats

1 Etude eacutepideacutemiologique

11 Reacutepartition selon lrsquoacircge

Lrsquoacircge moyen au moment de la deacutecouverte du cancer du col est de 59ans

avec des acircges extrecircmes allant de 38 ans agrave 84ans

La tranche drsquoacircge de 55-64 ans est preacutedominante 9 patientes soit 32

Figure 10 histogramme illustrant la reacutepartition des cas par tranche drsquoacircge

0

1

2

3

4

5

6

7

8

9

10

0-39 40-44 45-54 55-64 65-75 gt75

reacutepartition des patientes selon lrsquoacircge

24

12 Indice de masse corporelle

La majoriteacute des patientes eacutetaient en surpoids avec un IMC moyen de 29

kgm2

13 Statut hormonal

65 des femmes eacutetaient meacutenopauseacutees au moment du diagnostic

14 Facteurs de risque

141 Age du premier rapport sexuel

Il a eacuteteacute preacuteciseacute en se reacutefeacuterant agrave lrsquoacircge du mariage avant 20 ans chez 9

patientes et apregraves 20 ans chez 8 patientes Il nrsquoa pas eacuteteacute preacuteciseacute chez 11 patientes

142 Contraception orale

Sept patientes ont rapporteacute la notion de prise de CO Elle nrsquoa pas eacuteteacute

preacuteciseacutee chez 13 patientes

143 Infections geacutenitales agrave reacutepeacutetition

Cette notion a eacuteteacute preacuteciseacutee dans seulement 10 cas 3 patientes ont rapporteacute

la notion drsquoIST agrave reacutepeacutetition

144 Tabagisme

Une seule patiente a rapporteacute ecirctre fumeuse

145 Nombre de gestes et de pariteacute

La majoriteacute des patientes soit 75 eacutetaient multigestes et 69 multipares

25

V Caracteacuteristiques diagnostiques

1 Signes reacuteveacutelateurs

Les manifestations cliniques conduisant au diagnostic eacutetaient comme suit

Lrsquoheacutemorragie geacutenitale motif majeur de consultation retrouveacutee chez 26

malades Elle eacutetait spontaneacutee dans 45 des cas et provoqueacutee dans 55

des cas

Les leucorrheacutees ont eacuteteacute noteacutees dans 11 cas soit 39

Les douleurs pelviennes dans 8 cas soit 30

Les signes urinaires dans 5 cas soit 17

Les signes digestifs dans 3 cas soit 10

Tableau 1 les signes fonctionnels

Signes cliniques Nombre de cas pourcentage

Meacutetrorragies 26 93

Leucorrheacutees 11 39

Douleurs pelviennes 8 30

Autres 8 30

2 Deacutelai de consultation

Les reacutesultats de notre eacutetude montrent un retard de consultation chez nos

malades En effet 11 patientes ont consulteacute apregraves une anneacutee de lrsquoapparition des

symptocircmes soit 39

26

Figure 11 Graphique montrant la reacutepartition des patientes selon de le deacutelai de consultation

3 Etude anatomopathologique

Le type histologique a eacuteteacute deacutetermineacute par une biopsie du col On a retrouveacute

deux types histologiques le carcinome eacutepidermoide (26cas) et

lrsquoadeacutenocarcinome (2 cas)

31 Reacutesultats de lrsquoIRM pelvienne

311 Taille de la tumeur

La taille moyenne de la tumeur du col uteacuterin est estimeacutee agrave 61mm avec des

extrecircmes compris entre 11mm et 143mm

Le pourcentage de leacutesions de moins de 40mm repreacutesentait 25

Le pourcentage de leacutesions deacutepassant 10cm eacutetait de 10

Deacutelai de consultation

lt6mois

6 -12mois

gt12mois

27

Figure 12 Histogramme montrant la reacutepartition des cas en fonction de la taille tumorale

4 Classification FIGO IRM

Figure 13 Histogramme illustrant la reacutepartition des patientes en fonction du staging tumoral

FIGO

0

10

20

30

40

50

60

0 - 40mm 41 - 70mm 71 - 100mm 101 - 130mm

Reacutepartition des cas en fonction de la taille tumorale

0

5

10

15

20

25

30

35

stade I stade II stade III stade IV

Staging tumoral selon la classification FIGO

Staging tumoral selon laclassification FIGO

28

a- Tumeur strictement localiseacutee au col uteacuterin (stade I)

Dans notre seacuterie les petits stades (IA et IB) eacutetaient retrouveacutes chez 5

patientes soit 17

b- Extension aux deux tiers supeacuterieurs du vagin et ou extension parameacutetriale

(stade II)

Lrsquoenvahissement parameacutetrial eacutetait retrouveacute chez 8patientes soit 32 des cas

c- Tumeur atteignant le tiers infeacuterieur du vagin et ou la paroi pelvienne et ou

preacutesence drsquoune hydroneacutephrose (stade III)

Retrouveacute chez 7 patientes (25)

Le stade IIIA avec une tumeur atteignant le tiers infeacuterieur du vagin a eacuteteacute

retrouveacute chez 01 patiente

Le stade IIIB avec une leacutesion atteignant la paroi pelvienne et ou une

hydroneacutephrose a eacuteteacute retrouveacute chez 01 patiente

Le stade IIIC comprenant en plus lrsquoatteinte ganglionnaire pelvienne

(IIIC1) ou lombo-aortique (IIIC2) a eacuteteacute retrouveacute chez 5 patientes

d- Tumeur deacutepassant le pelvis ou atteignant la vessie et ou le rectum (stade

IV) (25)

Retrouveacute chez 7 patientes

Leacutesion atteignant la vessie et ou le rectum (stade IVA) a eacuteteacute retrouveacutee

chez 6 patientes

Meacutetastase agrave distance (carcinose peacuteritoneacuteale) retrouveacutee chez 01 patiente

29

VI Discussion

1 Donneacutees geacuteneacuterales

11 Age au moment du diagnostic

Le cancer du col de lrsquouteacuterus est un cancer de la femme jeune pouvant

apparaicirctre agrave partir de 20ans Lacircge meacutedian au moment du diagnostic est de

53ans dans la litteacuterature[17]Dans notre seacuterie lrsquoacircge moyen du diagnostic est de

59ans

12 Facteurs de risque

Linfection agrave lrsquoHPV semble ecirctre un facteur de risque important mais pas

une cause suffisante de cancer du col de luteacuterus [18] Les modegraveles de

pathogenegravese cervicale impliquent une infection persistante causeacutee par lHPV agrave

haut risque ainsi que des cofacteurs qui augmentent le risque de cancer du col de

luteacuterus [19]

Dans notre eacutetude la recherche de lrsquoHPV na pas eacuteteacute reacutealiseacutee

La grande multipariteacute lrsquoacircge preacutecoce des premiers rapports sexuels la

multipliciteacute de partenaires sexuels et le tabagisme semblent ecirctre des cofacteurs

[20 21 22 23 24]

Dans notre seacuterie lrsquoacircge de la premiegravere grossesse la multipliciteacute des

partenaires sexuels nrsquoont pas eacuteteacute preacuteciseacutes Par contre nous avons une

preacutedominance de femmes multipares qui repreacutesentent 69

Quant au tabagisme aucune patiente nrsquoa rapporteacute cette notion

Autre FDR est le bas NSE dont deacutecoule la mauvaise alimentation

lrsquohygiegravene deacutefectueuse et lrsquoignorance des comportements preacuteventifs [25 26]

30

VII Diagnostic positif

1 Etude clinique [2728]

11 Cancer in situ

Habituellement asymptomatique deacutecouvert fortuitement lors drsquoun frottis

cervico-vaginal de deacutepistage

12 Cancer invasif

-les meacutetrorragies sont le maicirctre symptocircme du cancer du col uteacuterin

Habituellement provoqueacutees mais elles peuvent ecirctre spontaneacutees

-les leucorrheacutees deuxiegraveme symptocircme le plus freacutequent Elles sont le plus

souvent purulentes et parfois strieacutees de sang

- les douleurs pelviennes les troubles urinaires ou digestifs sont rencontreacutees

dans les formes avanceacutees

13 Dans notre seacuterie

Les signes reacuteveacutelateurs retrouveacutes eacutetaient majoritairement repreacutesenteacutes par les

meacutetrorragies dans 92 des cas suivies par les leucorrheacutees dans 40 des cas et

les douleurs pelviennes qui eacutetaient retrouveacutees dans 30 des cas

14 Diagnostic histologique [29 30 31]

141 FCV

Examen simple faisant partie de lrsquoexamen gyneacutecologique permettant de

deacutepister les leacutesions preacute-cancereuses Le preacutelegravevement doit inteacuteresser lrsquoorifice

cervical externe et lrsquoendocol Il existe deux techniques la technique

conventionnelle et la technique en couche mince Cette derniegravere permettant

d`eacutetudier plusieurs lames et de rechercher lrsquoADN de lrsquoHPV

31

La classification repose actuellement sur le systegraveme de BETHESDA qui

permet de classer les anomalies malpighiennes en correacutelation avec les leacutesions

histologiques

Quant agrave lrsquoadeacutenocarcinome le FCV nrsquoeacutevoque le diagnostic que dans 45 agrave

66 des cas

Dans notre seacuterie seules 3 patientes (10) ont beacuteneacuteficieacute drsquoun FCV en raison

du diagnostic agrave un stade avanceacute neacutecessitant une biopsie cervicale drsquoembleacutee

142 Colposcopie

Cette technique permet de repeacuterer des anomalies de la muqueuse cervicale

et drsquoen preacuteciser la topographie afin de diriger les biopsies

143 Biopsie

La biopsie est le seul examen qui confirme le diagnostic Elle doit

inteacuteresser la ligne de transformation ougrave deacutebute la majoriteacute des leacutesions preacute-

cancereuses Dans notre seacuterie toutes les patientes ont beacuteneacuteficieacute drsquoune biopsie

144 Conisation

Technique chirurgicale qui consiste en lrsquoablation drsquoun fragment du col de

lrsquouteacuterus en forme de cocircne Elle constitue le traitement de reacutefeacuterences des leacutesions

intra-eacutepitheacuteliales du col uteacuterin et de certains carcinomes micro-invasifs Elle est

eacutegalement reacutealiseacutee dans un but diagnostic en cas de discordance cyto-

histologique

VIII Etude anatomopathologique

Sur le plan anatomopathologique on distingue deux grands types

neacuteoplasiques

Lrsquohistologie malpighienne (eacutepidermoide ou spinocellulaire) repreacutesente

entre 85 et 90 des cas

32

Lrsquoadeacutenocarcinome repreacutesente entre 8 et 12 des caslt4gt

Autre carcinome le carcinome adeacutenosquameux ougrave srsquoassocient un

contingent de carcinome eacutepidermoide et drsquoadeacutenocarcinome

Les autres types histologiques sont retrouveacutes rarement Il srsquoagit des

sarcomes des meacutelanomes et des cancers agrave cellules claires

Les reacutesultats de notre seacuterie concordent avec les donneacutees de la litteacuterature

IX Apport de lrsquoIRM dans le bilan dextension du cancer du col

uteacuterin

1 Enjeux de lrsquoIRM

LIRM est actuellement une modaliteacute dimagerie largement utiliseacutee dans la

stadification initiale du cancer du col de luteacuterus Elle a eacuteteacute noteacute 8 sur 9 selon les

critegraveres de pertinencepar lAmerican College of Radiology (ACR) en matiegravere de

staging du cancer invasif du col uteacuterin [32] La preacutecision globale de la

stadification de lIRM varie de77 agrave 90 [33 34]

Elle permet de mettre en eacutevidence les facteurs pronostiques qui aident au

choix theacuterapeutique tout en eacutevitant des proceacutedures invasives

Elle permet de preacuteciser la forme le volume lrsquoorientation et les rapports de

la tumeur optimisant ainsi le traitement par radiotheacuterapie

2 Aspects pathologiques en IRM

21 Aspects IRM de la tumeur[35 36 37]

En seacutequence pondeacutereacutee T1 apparaicirct en isosignal par rapport au col uteacuterin

et est donc non visible

En seacutequence pondeacutereacutee T2 la tumeur est visible sous la forme drsquoune

masse bourgeonnante en hypersignal modeacutereacute contrastant avec lrsquohyposignal

du stroma cervical fibreux

33

En imagerie de diffusion elle apparaicirct en hypersignal en pondeacuteration

b1000 en raison de la diminution du coefficient d`ADC dans le tissu

tumoral par rapport au tissu normal

En seacutequences dynamiques injecteacutees la tumeur se rehausse de faccedilon

preacutecoce et intense par rapport au col uteacuterin normal avec un lavage tardif

Figure 14 IRM en coupe axiale T1 (A) sagittale T2 (B) et apregraves injection de Gadolinium (C)

montrant un processus du col uteacuterin en isosignal T1 en hypersignal modeacutereacute T2 se rehaussant de

faccedilon intense apregraves injection de Gadolinium

34

22 Deacutetection tumorale en IRM[38 39 40]

Une tumeur nrsquoest habituellement visible agrave lrsquoIRM qursquoagrave partir du stade IB

Ainsi un cancer du col peut ecirctre positif sur le frottis sans image IRM

En seacutequence T2 95 des tumeurs cervicales invasives sont deacutetecteacutees

En seacutequences de diffusion et en seacutequences dynamiques injecteacutees peuvent

ecirctre visibles les leacutesions microinvasives (stade IA)

23 Mesure de la taille tumorale [34 41 4243]

La deacutetermination de la taille tumorale se fait sur les trois plans de lrsquoespace

Bien que lrsquoestimation de la taille tumorale soit drsquoabord clinique lrsquoIRM vient

optimiser les capaciteacutes de deacutefinition du volume et de mesure de la tumeur avec

une preacutecision de 95

La taille tumorale est un facteur pronostique important En effet les

tumeurs de grande taille sont associeacutees agrave une forte incidence drsquoextension extra-

uteacuterine et drsquoatteinte ganglionnaire

Dans notre seacuterie le diamegravetre maximal tumoral eacutevalueacute par lrsquoIRM eacutetait en

moyenne de 61mm ce qui rejoint les seacuteries nationales mais deacutepasse la moyenne

retrouveacutee dans les pays deacuteveloppeacutes(46mm)

24 Extension aux organes de voisinage

241 Invasion de lrsquoorifice cervical interne [44 45 46]

Lrsquoorifice cervical interne nrsquoest pas explorable cliniquement LrsquoIRM a une

bonne sensibiliteacute et speacutecificiteacute pour eacutevaluer lrsquoextension au corps uteacuterin Il srsquoagit

drsquoun facteur pronostic important car associeacute agrave une augmentation de lrsquoincidence

des meacutetastases ganglionnaires

35

242 Extension au vagin[47]

Lrsquoextension au vagin est eacutevaluable de maniegravere fiable par le clinicien

LrsquoIRM a cependant une sensibiliteacute supeacuterieure pour deacutepister les atteintes

vaginales La seacutemiologie IRM de lrsquoextension vaginale correspond agrave

lrsquointerruption de lrsquohyposignal T2 de la paroi vaginale remplaceacutee par un

eacutepaississement tissulaire parieacutetal en hypersignal T2 Il faut preacuteciser le niveau de

la zone envahie (deux tiers supeacuterieurs ou tiers infeacuterieurs du vagin IIA versus

IIIA)

243 Extension aux paramegravetres[48 49]

Elle doit ecirctre eacutevalueacutee avec preacutecision dans la mesure ougrave son atteinte exclut

la possibiliteacute drsquoun traitement chirurgical La visibiliteacute de lrsquoanneau hypointense

fibreux du col en T2 sur toute sa circonfeacuterence correspond agrave lrsquoabsence

d`envahissement parameacutetrial Celui-ci est suspecteacute lorsque ce cintre est

interrompu lateacuteralement Lrsquoenvahissement est eacutevoqueacute eacutegalement si lrsquointerface

tumeur-paramegravetre est irreacuteguliegravere par la preacutesence de spicules lineacuteaires dans la

graisse parameacutetriale peacuteritumorale et en cas drsquoengainement des vaisseaux peacuteri-

uteacuterins

36

Dans notre eacutetude lrsquoenvahissement parameacutetrial repreacutesentait 78 des cas

Figure 15IRM en coupe axiale sp T2 montrant un processus du col uteacuterin envahissant les

paramegravetres

244 Extension agrave la paroi et aux uretegraveres[50]

Lrsquoatteinte de la paroi pelvienne se deacutecrit quand la tumeur se situe agrave moins

de 3mm des muscles obturateur interne releveur de lrsquoanus piriforme ou des

vaisseaux iliaques internes

Elle est deacutefinie par la disparition du plan graisseux para-musculaire et la

preacutesence drsquoun hypersignal T2 dans le muscle qui se rehausse apregraves injection de

produit de contraste en continuiteacute avec la tumeur

Une ureacuteteacutero-hydroneacutephrose doit toujours ecirctre rechercheacutee et doit faire

reacutealiser une seacutequence axiale T2 rapide jusqursquoaux hiles reacutenaux Une extension

directe ou une compression de lrsquouretegravere signent lrsquoinvasion ureacuteteacuterale

245 Extension agrave la vessie et au rectum [48 51]

LrsquoIRM a une sensibiliteacute estimeacutee entre 71 et 100 et une speacutecificiteacute entre

88 et 91 pour le diagnostic des atteintes veacutesicale ou rectale

37

Lrsquoenvahissement veacutesical ou rectal est deacutecrit lorsqursquoil ya une interruption

totale du signal hypointense de leurs parois remplaceacute par un hypersignal T2 un

effacement de lrsquointerface graisseuse entre le col uteacuterin et la vessie et ou rectum

ou la preacutesence drsquoune masse intra-luminale

Leacutepaississement uniforme hyperintense en T2 de la vessie ou de la paroi

rectale est plus suggestif dun œdegraveme que de linvasion tumorale

La persistance drsquoun lisereacute graisseux indemne entre la tumeur et la paroi

veacutesicale et ou rectale est un signe fiable de non envahissement

Figure 16 IRM en coupes sagittales T2 et T1Gadolinium montrant une masse du col uteacuterin

envahissant la vessie

38

Figure 17 IRM coupe sagittale T2 montrant un processus du col uteacuterin envahissant le rectum

25 Extension extra-pelvienne[52 53]

Lrsquoextension meacutetastatique se fait geacuteneacuteralement vers les poumons le foie les

surreacutenales le peacuteritoine ou les os

Lrsquoabdomen peut ecirctre eacutevalueacute par lrsquoeacutechographie abdominale la TDM ou

lrsquoIRM

Les meacutetastases osseuses ont une incidence de 11 et sont rechercheacutes par

la radiographie standard la TDM ou la scintigraphie osseuse LrsquoIRM reste une

excellente meacutethode pour eacutevaluer la moelle osseuse

En pratique le bilan drsquoextension agrave distance est fondeacute sur la TDM thoraco-

abdomino-pelvienne

39

Figure 18 IRM en coupes sagittales T2 et T1 GADO montrant une masse du col uteacuterin avec

carcinose peacuteritoneacuteale

26 Atteinte ganglionnaire[54 55 56 57 58 59]

Le bilan ganglionnaire est un temps capital du bilan drsquoextension car il

repreacutesente un facteur pronostic important Ainsi selon une eacutetude du

Gynecologic Oncology Group la preacutesence drsquoADP lombo-aortique constitue le

deuxiegraveme facteur pronostique de survie apregraves la taille de la tumeur

Lrsquoeacutetude doit analyser systeacutematiquement les aires ganglionnaires inguinales

iliaques communes externes et internes obturatrices preacute-sacreacutees et lombo-

aortiques Les critegraveres morphologiques de ganglions suspects sont repreacutesenteacutes

essentiellement par la taille avec un seuil supeacuterieur agrave 10mm de petit axe la

forme arrondie et la prise de contraste annulaire deacutefinissant une neacutecrose centrale

LrsquoIRM avec la seacutequence de diffusion b1000 a un inteacuterecirct dans le repeacuterage des

ganglions mais manque de speacutecificiteacute pour la deacutetermination du caractegravere

tumoral Le problegraveme majeur de la deacutefinition drsquoune adeacutenopathie sur des critegraveres

de taille et de morphologie est que dans plus de 70 des cas les micro-

meacutetastases ne sont pas identifieacutees et que parmi les adeacutenopathies deacutecrites

certaines sont inflammatoires

40

3 Stades FIGO en IRM

Jusquen 2018 la stadification du cancer du col uteacuterin eacutetait cliniquement

eacutetablie sur la base de la classification FIGO 2009 Cependant en 2018 le comiteacute

doncologie gyneacutecologique de la FIGO a proceacutedeacute agrave des reacutevisions pour permettre

lattribution des stades en fonction de limagerie et des reacutesultats pathologiques

lorsque disponibles [60]

1 Le stade IA nrsquoest pas deacutetectable en IRM et correspond agrave un cancer invasif

identifieacute seulement au microscope et envahissement du stroma de

profondeur maximum de 5mm

2 Stade IB

Tumeur deacutetectable cliniquement localiseacutee au col uteacuterin mesurant plus de 5mm

Elle apparaicirct en signal intermeacutediaire T1 hypersignal T2 par rapport au

signal du col avec respect de lrsquoanneau stromal fibreux cervical en hyposignal T2

autour de la tumeur

Lrsquoenjeu de lrsquoIRM agrave ce stade est drsquoeacutevaluer la taille tumorale

IB1 5mm geT lt 2 cm

IB2 2cm le Tlt 4cm

IB3 T ge 4 cm

41

Figure 19 Cancer du col uteacuterin stade IB1

Coupes sagittales en sp T2 et T1 gadolinium tumeur cervicale lt2cm agrave extension locale

endocervicale

Figure 20 Cancer du col uteacuterin stade IB2

Envahissement du stroma fibreux cervical en signal intermeacutediaire T2 rehausseacute de faccedilon

modeacutereacutee apregraves injection de taille lt 4cm eacutetendue agrave l isthme sans franchissement de la

musculeuse

42

3 Stade IIA et III A

Extension tumorale au-delagrave du col avec envahissement vaginal limiteacute au

23 supeacuterieurs pour le stade IIA et arrivant au tiers infeacuterieur pour le stade IIIA

Repegraveres anatomiques

o 13 sup = culs de sac vaginaux

o 13 moyen = jusqursquoau plancher veacutesical

o 13 infeacuterieur = en regard de lrsquouregravetre

En IRM lrsquoatteinte vaginale est repreacutesenteacutee par une interruption localiseacutee de

lrsquohyposignal T2 de la paroi vaginale etou un eacutepaississement parieacutetal en

hypersignal T2

Lrsquoenjeu de lrsquoIRM est faible car lrsquoatteinte vaginale est tregraves bien eacutevalueacutee

cliniquement

Figure 21 tumeur du col classeacutee IIIA

Coupes sagittales en sp T2 et T1 Gadolinium tumeur envahissant les portions

corporeacuteo-isthmiques de l`uteacuterus et envahissant le vagin sur toute sa longueur

43

4 Stade IIB

Extension tumorale au-delagrave du col avec envahissement parameacutetrial

En IRM lrsquoenvahissement parameacutetrial se traduit par une interruption

complegravete de lrsquoanneau stromal fibreux cervical avec masse ou signal tumoral

envahissant le paramegravetre

Dans la litteacuterature lrsquoIRM a une sensibiliteacute de 39 agrave 86 et une speacutecificiteacute de

93 pour lrsquoeacutevaluation de lrsquoextension parameacutetriale avec une preacutecision

diagnostique moyenne de 88[61 62]

Lrsquoextension parameacutetriale est un des eacuteleacutements les plus difficiles agrave eacutevaluer

dans le bilan drsquoextension et constitue un facteur pronostique majeur qui contre-

indique la chirurgie initiale

Afin drsquoameacuteliorer les performances diagnostiques de lrsquoIRM dans

lrsquoeacutevaluation parameacutetriale il est recommandeacute de toujours reacutealiser des coupes

axiales T2 perpendiculaires agrave lrsquoaxe du col uteacuterin pour analyser lrsquoanneau fibreux

sur toute sa circonfeacuterence avec des coupes fines de lrsquoordre de 3 agrave 5mm et utiliser

une antenne endovaginale[62]

44

Figure 22 cancer du col uteacuterin classeacute IIB

IRM en coupe coronale T2 (A) sagittale T2 (B) axiales T2 (C)et T1

Gado (D) Processus du col uteacuterin responsable d`une rupture du cintre

cervical avec extension vers les paramegravetres

45

Figure 23 tumeur cervicale stade IIB

Coupes axiale et sagittale en sp T2 effacement du cintre fibreux avec envahissement

des paramegravetres

5 Stade IIIB

Extension de la tumeur agrave la paroi pelvienne notamment les muscles

eacuteleacutevateurs de lrsquoanus obturateur etou piriforme

La mise en eacutevidence drsquoune dilatation ureacuteteacuterale correspond eacutegalement au

stade IIIB

6 Stade IIIC

Extension ganglionnaire pelvienne IIIC1 ou para-aortique sous reacutenale IIIC2

indeacutependamment de la taille et de lrsquoeacutetendue de la tumeur avec notations r

(imagerie) et p (parthologie) pour indiquer la meacutethode utiliseacutee pour confirmer

cette atteinte

46

Figure 24 tumeur du col uteacuterin stade IIIC

IRM en coupe axial T1 gadolinium et coronale sp T2 montrant un processus cervical

uteacuterin responsable d une rupture du cintre cervical avec extension aux paramegravetres et

adeacutenopathies iliaques internes bilateacuterales de 20mm de petit axe

7 Stade IVA

Extension tumorale aux organes de voisinage notamment la vessie et le

rectum

Lrsquoenvahissement veacutesical et rectal (plus rares) se traduisent par des parois

nodulaires ou irreacuteguliegraveres une masse se prolabant dans la lumiegravere ou un simple

hypersignal parieacutetal avec disparition des interfaces graisseuses entre la tumeur et

la vessie etou le rectum

LrsquoIRM est supeacuterieure au staging FIGO clinique qui sous-estime

lrsquoenvahissement veacutesico-rectal

47

Figure 25 cancer du col uteacuterin classeacute IVA

IRM en coupes axiales sp T2 et T1 Gadolinium processus tumoral du col uteacuterin

envahissant la paroi veacutesicale posteacuterieure

8 Stade IVB

Extension tumorale agrave distance principalement heacutepatique

Extension ganglionnaire inguinaleet ou para-aortique au-dessus de la veine

reacutenale

Le bilan drsquoextension agrave distance exhaustif neacutecessite un scanner thoraco-

abdomino-pelvien

LrsquoIRM reste supeacuterieure au scannerpour lrsquoeacutevaluation ganglionnaire gracircce agrave

son excellente reacutesolution en contraste[61]

48

Figure 26 Carcinose peacuteritoneacuteale chez une patiente suivie pour cancer du col uteacuterin

49

X Modaliteacutes theacuterapeutiques

La prise en charge du cancer du col repose essentiellement sur la chirurgie

ou la radiotheacuterapie la chimiotheacuterapie eacutetant une arme compleacutementaire

Les stades preacutecoces sont traiteacutes par chirurgie en optant selon le stade de la

maladie pour la conisation lrsquohysterectomie simple totale ou radicale

Le tableau 2 reacutesume les nouvelles recommandations de prise en charge du

cancer du col selon la FIGO

Tableau 2 prise en charge du cancer du col uteacuterin en fonction du stade selon la feacutedeacuteration

internationale de gyneacutecologie obsteacutetrique [63]

50

XI Compte rendu IRM

Le compte-rendu drsquoune IRM pelvienne reacutealiseacutee pour un bilan drsquoextension

doit comporter les informations suivantes

Renseignements cliniques et indication

Technique

Reacutesultats

Topographie de la leacutesion

Taille tumorale dimension des trois plus grands diamegravetres

Extension vaginale gt ou lt deux tiers supeacuterieur du vagin

Extension parameacutetriale

Extension isthmique endomeacutetriale

Infiltration des ligaments uteacutero-sacreacutes

Extension veacutesicale rectale

Existence drsquoune dilatation ureacuteteacuterale et des caviteacutes reacutenales

Extension ganglionnaire pelvienne et lombo-aortique

Invasion ou non de la paroi pelvienne

Meacutetastases agrave distance (osseuses heacutepatiques)

Autres leacutesions mineures de deacutecouverte fortuite et variantes congeacutenitales

Preacuteciser si la veine reacutenale gauche est preacute ou reacutetro-aortique

Conclusion

Regrouper les eacuteleacutements deacutecisionnels positifs tout en srsquoefforccedilant

drsquoeacutetablir un statut IRM FIGO au terme de son examen

51

XII Conclusion

Selon les derniegraveres donneacutees du GLOBOCAN 2018 le cancer du col de

lrsquouteacuterus est le 4e cancer le plus freacutequent chez les femmes dans le monde et de

deuxiegraveme plus freacutequent dans les pays agrave revenu faible et intermeacutediaire Il est donc

une cause majeure de morbiditeacute et mortaliteacute par cancer

LrsquoIRM est la technique de choix pour lrsquoeacutevaluation du cancer du col uteacuterin

quel que soit le stade Elle a bien deacutemontreacute son rocircle compleacutementaire de

lrsquoexamen clinique En effet elle fournit des informations compleacutementaires agrave

lrsquoexamen clinique en identifiant les facteurs pronostiquesnotamment la taille

tumorale lrsquoextension endo-cervicale lrsquoinvasion parameacutetriale lrsquoinfiltration de la

paroi pelvienne lrsquoatteinte des organes adjacents et la preacutesence de meacutetastases

ganglionnaires ou agrave distance

Ainsi cette technique permet drsquoidentifier les patientes pouvant beacuteneacuteficier

drsquoune chirurgie conservatrice selon la preacutesence ou non drsquoune atteinte

parameacutetriale mais aussi de tracer des repegraveres pour le radiotheacuterapeute

LrsquoIRM est donc une eacutetape incontournable dans le bilan d`extension du

cancer du col de lrsquouteacuterus qui srsquoest en outre reacuteveacuteleacutee rentable car elle eacutelimine la

neacutecessiteacute drsquoune imagerie suppleacutementaire ou de proceacutedures invasives

52

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60

Reacutesumeacute

61

Objectifs

Le but de notre travail eacutetait de montrer les performances de lrsquoIRM dans

lrsquoeacutevaluation de lrsquoextension locoreacutegionale du cancer du col de lrsquouteacuterus Il

srsquoagissait aussi drsquoillustrer les correspondances en IRM des stades de la

classification FIGO et drsquoanalyser les donneacutees de la litteacuterature concernant

lrsquoapport et les limites de lrsquoIRM dans le bilan drsquoextension du cancer du col uteacuterin

Mateacuteriels et meacutethodes

Etude reacutetrospective portant sur 28 patientes preacutesentant un cancer du col uteacuterin

de tout type histologique sur une peacuteriode de deux ans de janvier 2018 agrave

deacutecembre 2020 au service de radiologie de lrsquoHocircpital drsquoEnfants de Rabat

Reacutesultats

Lrsquoacircge moyen est de 59 ans avec des extrecircmes allant de 38agrave 84 ans Les

principaux signes drsquoappel cliniques eacutetaient lrsquoheacutemorragie geacutenitale chez 26

patientes les leucorrheacutees (39) et les douleurs pelviennes (30)

Le carcinome eacutepidermoiumlde est le type histologique le plus freacutequent retrouveacute dans

26 cas

LrsquoIRM pelvienne a eacuteteacute reacutealiseacutee chez toutes nos patientes La taille tumorale

moyenne eacutetait de 61 mm Les paramegravetres eacutetaient infiltreacutes dans 8 cas et le vagin

eacutetait envahi dans 8 cas Lrsquoinfiltration veacutesicale ou rectale a eacuteteacute retrouveacutee dans

07cas

Lrsquoureacuteteacutero-hydroneacutephrose a eacuteteacute retrouveacutee dans 01 cas Des adeacutenopathies

meacutetastatiques ont eacuteteacute noteacutees chez 05 patientes

Le stade FIGO IRM le plus repreacutesenteacute dans notre seacuterie est le stade IIB (32)

suivi des stades III et IV (25)

62

Conclusion

LrsquoIRM est la technique de choix pour lrsquoeacutevaluation du cancer du col uteacuterin quel

que soit le stade Elle a bien deacutemontreacute son rocircle compleacutementaire de lrsquoexamen

clinique En effet elle fournit des informations compleacutementaires agrave lrsquoexamen

clinique en identifiant les facteurs pronostiques notamment la taille tumorale

lrsquoextension endo-cervicale lrsquoinvasion parameacutetriale lrsquoinfiltration de la paroi

pelvienne lrsquoatteinte des organes adjacents et la preacutesence de meacutetastases

ganglionnaires ou agrave distance

Page 12: Mémoire - ao.um5.ac.ma

11

Figure 5 Coupe sagittale du bassin montrant lextension du peacuteritoine marqueacute par la ligne verte

[6]

15 Le drainage lymphatique

Lextension lymphatique agrave partir de luteacuterus peut emprunter plusieurs voies

Propagation le long des vaisseaux uteacuterins vers les ganglions du paramegravetre

les chaicircnes iliaques externes et obturatrices etou les ganglions

hypogastriques

Progression en arriegravere le long des ligaments uteacutero-sacreacutes vers les ganglions

de la concaviteacute sacreacutee Le drainage lymphatique se fait vers les chaicircnes

iliaques externes et internes puis vers les chaicircnes iliaques primitives et

lombo-aortiques Les ganglions des chaicircnes iliaques primitives voire

lombo-aortiques peuvent ecirctre envahis sans atteinte d`autres relais

Le ganglion sentinelle crsquoest-agrave-dire le premier ganglion ou groupe de

ganglions drainant la reacutegion anatomique de la tumeur est situeacute dans le groupe

obturateur dans 43 des cas et dans la reacutegion iliaque externe dans 45 agrave 84

des cas

12

Lrsquoincidence et les localisations ganglionnaires ne sont pas influenceacutees par

la nature histologique du cancer du col Les laquo skip meacutetastases raquo crsquoest-agrave-dire

lrsquoenvahissement agrave distance des chaicircnes lombo-aortiques sans adeacutenopathie

pelvienne sont exceptionnelles bien que theacuteoriquement existantes dans le cancer

du col

Figure 6 Scheacutema montrant le drainage lymphatique du col uteacuterin Groupe des ganglions

primaires en bleu ordre de disseacutemination lymphatique para-cervical ndashparameacutetrialmdashobturateur

ndash iliaque externe ndash iliaque interne Groupe des ganglions secondaires en vert sacreacute ndash iliaque

primitif ndash inguinal ndash lombo-aortique [7]

2 IRM pelvienne

Technique[3 6 8 38 39]

Preacuteparation

Un intervalle de 10 jours doit ecirctre respecteacute entre lrsquoexamen IRM et la

biopsie pour eacuteviter les faux positifs lieacutes agrave lrsquoinflammation locale

Un jeucircne de 4 agrave 6h avant lrsquoexamen est indiqueacute pour reacuteduire les arteacutefacts lieacutes

au peacuteristaltisme intestinal

13

Un agent anti-peacuteristaltique (Glucagon ou Spasfon) peut ecirctre administreacute par

voie intra-veineuse ou intra-musculaire juste avant lrsquoexamen

Une contention abdominale par des sangles permet de limiter les arteacutefacts

lieacutes aux mouvements respiratoires

La vessie doit ecirctre en semi-reacutepleacutetion permettant de refouler les anses

intestinales hors du bassin et permettant eacutegalement lrsquoeacutetude drsquoune eacuteventuelle

extension veacutesicale

La patiente doit ecirctre en deacutecubitus dorsal avec une bobine de surface en

phase sur un aimant de champ eacuteleveacute (15 Tesla ou plus)

Une antenne phased-array permet une meilleure reacutesolution spatiale et une

reacuteduction du temps drsquoacquisition par rapport agrave une antenne body

Certaines eacutequipes preacuteconisent une instillation de gel eacutechographique steacuterile

dans le vagin par un catheacuteter Cette opacification permet drsquooptimiser la deacutetection

drsquoun envahissement du tiers supeacuterieur du vagin Neacuteanmoins cette technique

nrsquoest pas indispensable

Lrsquoexamen doit comporter des coupes centreacutees sur le pelvis et recouvrant

lrsquoabdomen de la symphyse pubienne jusqursquo agrave la veine reacutenale gauche

Protocole

Les seacutequences reacutealiseacutees pour un temps drsquoexamen entre 15et 25 minutes

sont les suivantes

3 Seacutequences SE T2 reacutealiseacutees dans les plans

Axial dans un plan perpendiculaire au grand axe du col

Coronal dans un plan parallegravele au grand axe du col

Sagittal balayant toute lrsquoeacutepaisseur de lrsquouteacuterus

14

Ces seacutequences permettant le bilan global locoreacutegional mesure de la leacutesion

rapports avec le reste de lrsquouteacuterus eacutetat des annexes infiltration des paramegravetres

extension au vagin agrave la vessie au rectum et eacutetude des aires ganglionnaires

Seacutequence en Fast Turbo spin eacutecho T2 en incidence axiale pour

lrsquoexploration ganglionnaire de la partie haute du pelvis et de lrsquoaxe lombo-

aortique jusqursquoagrave la veine reacutenale gauche

Ces 4 seacutequences peuvent suffire pour le bilan preacute-theacuterapeutique

Axiale diffusion b0-b1000 sur le pelvis et les aires lombo-aortiques

Axiale T1 sans et avec injection de gadolinium

Le protocole drsquoinjection eacutetude dynamique apregraves injection de cheacutelates de

Gadolinium avec soustraction et suppression de graisse en incidence axiale dans

un plan perpendiculaire agrave l`axe du col 6seacutequences de 20secondes toutes les

30secondes sont reacutealiseacutees avec un deacutebit de 3agrave4 mlseconde Une seacutequence dans

le plan sagittal avec les mecircmes paramegravetres est reacutealiseacutee ensuite

Si l injection de produit de contraste nrsquoest pas systeacutematique dans les leacutesions

du col uteacuterin qui sont souvent eacutevaluables en pondeacuteration T2 elle peut

neacuteanmoins ecirctre utile pour la deacutetection des tumeurs de petite taille pour les

reacutesultats eacutequivoques en T2-W pour leacutevaluation de la profondeur de linvasion

du stroma et de la paroi veacutesicale ou rectale ou encore pour leacutevaluation post-

theacuterapeutique des cancers[9 33]

15

Figure 7 IRM en coupe sagittale T2 montrant le plan de coupe adapteacute

3 Radio-anatomie normale en IRM du col uteacuterin[3 610 11 38]

Le col uteacuterin

En seacutequence pondeacutereacutee T2 dans le plan axial le col uteacuterin apparaicirct comme

une structure en cocarde constitueacutee de trois couches concentriques

La couche centrale correspondant agrave la muqueuse endo-cervicale signal

hyperintense intermeacutediaire mesurant 1 agrave 2mm drsquoeacutepaisseur

La couche intermeacutediaire correspondant au cintre fibreux peacuteri-cervical

signal bas en T2 mesurant 10 agrave 15 mm

La couche externe correspondant au tissu fibro-musculaire externe et

contenant quelques extensions des fibres myomeacutetriales isosignal

16

En seacutequence pondeacutereacutee T1 le col apparaicirct comme une structure isointense

aux muscles pelviens homogegravene qui preacutesente un rehaussement central de la

muqueuse apregraves injection de Gadolnium

Lrsquoaspect du col uteacuterin varie peu en fonction du cycle et de lrsquoacircge

Figure 8 col uteacuterin normal en pondeacuteration T2 coupes sagittale (A) et axiale (B)

31 Muqueuse cervicale 2 Cintre fibreux peacuteri-cervical 3 Stroma

cervical

Les paramegravetres

Les meilleurs plans drsquoeacutetude des paramegravetres sont le plan coronal et le plan

axial

En pondeacuteration T2 ils apparaissent hyperintenses par rapport au stroma

fibreux

En pondeacuteration T1 les paramegravetres sont hyperintenses par rapport au col

En pondeacuteration T1 avec injection de Gadolinium le rehaussement est

intense

17

Figure 9 coupe coronale en pondeacuteration T2 passant par le col montrant les paramegravetres (flegraveches

rouges)

4 Les autres moyens drsquoimagerie [12]

41 Leacutechographie transvaginale et transrectale

Leacutechographie transvaginale transrectale est geacuteneacuteralement reacutealiseacutee par le

gyneacutecologue traitant avec lavantage decirctre facilement disponible agrave faible coucirct

Lapproche transrectale est une option preacutefeacutereacutee par rapport agrave linsertion

transvaginale de la sonde dans le cas de tumeur volumineuse pour reacuteduire le

risque de saignement de la partie exophytique de la tumeur et permet une

meilleure analyse de la partie distale du col de luteacuterus souvent entraveacutee par des

artefacts en raison de saignements tumoraux de tissu friable neacutecrotique et de

contact entre la sonde et la tumeur

18

La tumeur se preacutesente geacuteneacuteralement comme une masse hyper ou

isoeacutechogegravene (par rapport au stroma environnant) dans les adeacutenocarcinomes et

hypoeacutechogegravene dans les carcinomes eacutepidermoiumldes [13]

La performance diagnostique rapporteacutee de leacutechographie transvaginale ou

transrectale pour leacutevaluation de la taille de la tumeurgt 4 cm la profondeur de

linvasion stromale (tumeur envahissantgt 23 de la paroi) et linvasion

parameacutetriale est globalement assez bonne lorsque reacutealiseacutees dans des centres

expeacuterimenteacutes Cependant leacutechographie est particuliegraverement sujette aux

variations inter-observateurs En raison du petit champ de vision et une

profondeur de peacuteneacutetration limiteacutee leacutechographie endovaginale ou endeorectale

nest pas consideacutereacutee comme approprieacutee pour leacutevaluation des meacutetastases

ganglionnaires pelviennes et lombo-aortiques

42 Le scanner

Dans le cancer du col de luteacuterus localement avanceacute ou agrave un stade preacutecoce

de la maladie avec des ganglions lymphatiques suspects en IRM pelvienne la

TDM thoraco-abdomino-pelvienne est largement utiliseacutee dans le bilan

diagnostique pour la deacutetection des meacutetastases ganglionnaires et agrave distance

Lacquisition se fait dans le plan axial perpendiculaire au grand axe du corps

avec reconstruction multiplanaire Un contraste intraveineux est normalement

recommandeacute Les tumeurs primitives lorsquelles sont visibles sur le scanner

sont leacutegegraverement hypodense ou isodense par rapport au tissu stromal et

myomeacutetrial Pour la stadification locale la tomodensitomeacutetrie est depuis

longtemps consideacutereacutee comme infeacuterieure agrave lIRM en raison de sa faible reacutesolution

en contraste Pour leacutevaluation de latteinte parameacutetriale et des meacutetastases

ganglionnaires pelviennes la tomodensitomeacutetrie pelvienne est limiteacutee pour

deacutefinir avec preacutecision leacutetendue de la tumeur

19

43 PET-scanner

Tomographie par eacutemission de positrons (PETCT) combine deux techniques

dimagerie visualisant simultaneacutement les caracteacuteristiques tumorales agrave la fois

morphologiques et meacutetaboliques permettant ainsi le co-enregistrement des

donneacutees structurelles et fonctionnelles dans les images fusionneacutees (Fig 3) La

TEP-CT est de plus en plus utiliseacutee dans la stadification preacuteopeacuteratoire de divers

cancers y compris gyneacutecologiques [14]

Le radiotraceur le plus courant est le fluorodeacutesoxyglucose (18F-FDG) un

analogue du glucose qui saccumule preacutefeacuterentiellement dans les tissus malins en

raison de son taux plus eacuteleveacute de glycolyse Cependant en raison des limites de

la reacutesolution spatiale il est peu probable que le FDG PET-CT remplace lIRM

pour leacutevaluation de leacutetendue locale de la tumeur

Pour la deacutetection des meacutetastases ganglionnaires pelviennes le PET-CT

bien que produisant des performances diagnostiques leacutegegraverement infeacuterieures que

la biopsie du ganglion sentinelle semble surpasser lIRM conventionnelle la

tomodensitomeacutetrie et leacutechographie ce qui en fait une meacutethode dimagerie non

invasive tregraves inteacuteressante en particulier pour les patients agrave haut risque de maladie

meacutetastatique[15]

La capaciteacute didentifier les ADPs est cependant largement affecteacutee par la

taille des ganglions lymphatiques sensibiliteacutes de 100 pour une taillege 10 mm

67 pour une taille 5ndash9 mm et 13 dans les ganglions meacutetastatiques de taille

le4 mm Autre inconveacutenient de la meacutethode est le pourcentage eacuteleveacute de

deacutecouvertes fortuites non speacutecifiques appelant agrave des investigations

suppleacutementaires et donc une augmentation des coucircts

20

44 PET-IRM

La FDG PET-IRM est une nouvelle technique dimagerie hybride

permettant lacquisition simultaneacutee dimages IRM offrant une excellente

reacutesolution en contraste des tissus mous donnant des informations

morphologiques agrave haute reacutesolution combineacutees avec des images TEP fournissant

des informations meacutetaboliques pour le mecircme tissu Sur les quelques eacutetudes

explorant la valeur de la TEP-IRM au FDG lors du bilan diagnostique primaire

chez les patients atteints dun cancer du col de luteacuterus une eacutetude a rapporteacute une

sensibiliteacute et une speacutecificiteacute plus eacuteleveacutees pour lidentification des meacutetastases

ganglionnaires et des meacutetastases agrave distance pour la TEP-IRM par rapport agrave celle

de IRM seule [16]

III Mateacuteriels et meacutethodes

1 Objectifs de lrsquoeacutetude

Montrer les performances de lrsquoIRM dans lrsquoeacutevaluation de lrsquoextension

locoreacutegionale du cancer du col de l`uteacuterus

Illustrer les correspondances en IRM des stades de la classification FIGO

Analyser les donneacutees de la litteacuterature concernant l`apport et les limites de

l`IRM dans le bilan d`extension du cancer du col uteacuterin

2 Seacutelection des patients

-Ont eacuteteacute incluses

Toutes les patientes ayant un cancer du col de luteacuterus de tout type

histologique ayant beacuteneacuteficieacute d`une IRM pelvienne pour bilan dextension

-Ont eacuteteacute exclues

Les patientes ayant beacuteneacuteficieacute dune IRM pour bilan de suivi

21

3 Recueil des donneacutees

Etude reacutetrospective de 28 IRM pelviennes reacutealiseacutees au service de

Radiologie de l`hocircpital d`Enfants de Rabat (HER)

Les cas ont eacuteteacute collecteacutes sur une peacuteriode de 2 ans de janvier 2018 agrave deacutecembre

2020 chez des patientes admises au niveau des services de gyneacutecologie de la

materniteacute Souissi et de l`INO mais aussi d`autres hocircpitaux du secteur publique et

priveacute

On a reacutealiseacute une recherche sur le Pacs et au service des archives

4 Technique IRM

Les examens IRM ont eacuteteacute reacutealiseacutes avec un appareil Philips 3 Tesla Les

patientes eacutetaient agrave jeucircn entre 4 et 6h au moment de l examen reacutealiseacute en

deacutecubitus antenne phased-array

Le protocole IRM

Seacutequence TSE T2 sans saturation de graisse centreacutee sur le pelvis avec un

champ d`exploration allant de la charniegravere recto-sigmoiumldienne en haut agrave la

symphyse pubienne en bas et aux aires ganglionnaires iliaques lateacuteralement

Epaisseur de coupe 4-5mm

3 plans de coupe

Sagittal strict eacutetude de l`extension agrave l`uteacuterus et au vagin

Axial perpendiculaire agrave l`axe du col

Coronal parallegravele au grand axe du col

Seacutequence TSE T2 sur l abdomen axiale et coronale exploration

ganglionnaire

22

Seacutequence TSE T1 sans et avec saturation de graisse avant et apregravesinjection

de cheacutelates de Gadolinium en mode dynamique en coupes axiales

Seacutequence de diffusion

5 Paramegravetres eacutetudieacutes

Les donneacutees enregistreacutees dans les dossiers ont eacuteteacute exploiteacutees et analyseacutees

notamment des caracteacuteristiques eacutepideacutemiologiques cliniques et paracliniques

Sur la base des donneacutees IRM toutes les patientes ont eacuteteacute classeacutees selon la

classification FIGO IRM

Une fiche d`exploitation a eacuteteacute eacutetablie pour recueillir et analyser les

diffeacuterentes donneacutees

6 Fiche drsquoexploitation

23

7 limites meacutethodologiques

Comme toute eacutetude reacutetrospective les difficulteacutes rencontreacutees eacutetaient lieacutees agrave

lrsquoexploitation des dossiers notamment le manque de certaines donneacutees telles que

les donneacutees eacutepideacutemiologiques cliniques et paracliniques

IV Reacutesultats

1 Etude eacutepideacutemiologique

11 Reacutepartition selon lrsquoacircge

Lrsquoacircge moyen au moment de la deacutecouverte du cancer du col est de 59ans

avec des acircges extrecircmes allant de 38 ans agrave 84ans

La tranche drsquoacircge de 55-64 ans est preacutedominante 9 patientes soit 32

Figure 10 histogramme illustrant la reacutepartition des cas par tranche drsquoacircge

0

1

2

3

4

5

6

7

8

9

10

0-39 40-44 45-54 55-64 65-75 gt75

reacutepartition des patientes selon lrsquoacircge

24

12 Indice de masse corporelle

La majoriteacute des patientes eacutetaient en surpoids avec un IMC moyen de 29

kgm2

13 Statut hormonal

65 des femmes eacutetaient meacutenopauseacutees au moment du diagnostic

14 Facteurs de risque

141 Age du premier rapport sexuel

Il a eacuteteacute preacuteciseacute en se reacutefeacuterant agrave lrsquoacircge du mariage avant 20 ans chez 9

patientes et apregraves 20 ans chez 8 patientes Il nrsquoa pas eacuteteacute preacuteciseacute chez 11 patientes

142 Contraception orale

Sept patientes ont rapporteacute la notion de prise de CO Elle nrsquoa pas eacuteteacute

preacuteciseacutee chez 13 patientes

143 Infections geacutenitales agrave reacutepeacutetition

Cette notion a eacuteteacute preacuteciseacutee dans seulement 10 cas 3 patientes ont rapporteacute

la notion drsquoIST agrave reacutepeacutetition

144 Tabagisme

Une seule patiente a rapporteacute ecirctre fumeuse

145 Nombre de gestes et de pariteacute

La majoriteacute des patientes soit 75 eacutetaient multigestes et 69 multipares

25

V Caracteacuteristiques diagnostiques

1 Signes reacuteveacutelateurs

Les manifestations cliniques conduisant au diagnostic eacutetaient comme suit

Lrsquoheacutemorragie geacutenitale motif majeur de consultation retrouveacutee chez 26

malades Elle eacutetait spontaneacutee dans 45 des cas et provoqueacutee dans 55

des cas

Les leucorrheacutees ont eacuteteacute noteacutees dans 11 cas soit 39

Les douleurs pelviennes dans 8 cas soit 30

Les signes urinaires dans 5 cas soit 17

Les signes digestifs dans 3 cas soit 10

Tableau 1 les signes fonctionnels

Signes cliniques Nombre de cas pourcentage

Meacutetrorragies 26 93

Leucorrheacutees 11 39

Douleurs pelviennes 8 30

Autres 8 30

2 Deacutelai de consultation

Les reacutesultats de notre eacutetude montrent un retard de consultation chez nos

malades En effet 11 patientes ont consulteacute apregraves une anneacutee de lrsquoapparition des

symptocircmes soit 39

26

Figure 11 Graphique montrant la reacutepartition des patientes selon de le deacutelai de consultation

3 Etude anatomopathologique

Le type histologique a eacuteteacute deacutetermineacute par une biopsie du col On a retrouveacute

deux types histologiques le carcinome eacutepidermoide (26cas) et

lrsquoadeacutenocarcinome (2 cas)

31 Reacutesultats de lrsquoIRM pelvienne

311 Taille de la tumeur

La taille moyenne de la tumeur du col uteacuterin est estimeacutee agrave 61mm avec des

extrecircmes compris entre 11mm et 143mm

Le pourcentage de leacutesions de moins de 40mm repreacutesentait 25

Le pourcentage de leacutesions deacutepassant 10cm eacutetait de 10

Deacutelai de consultation

lt6mois

6 -12mois

gt12mois

27

Figure 12 Histogramme montrant la reacutepartition des cas en fonction de la taille tumorale

4 Classification FIGO IRM

Figure 13 Histogramme illustrant la reacutepartition des patientes en fonction du staging tumoral

FIGO

0

10

20

30

40

50

60

0 - 40mm 41 - 70mm 71 - 100mm 101 - 130mm

Reacutepartition des cas en fonction de la taille tumorale

0

5

10

15

20

25

30

35

stade I stade II stade III stade IV

Staging tumoral selon la classification FIGO

Staging tumoral selon laclassification FIGO

28

a- Tumeur strictement localiseacutee au col uteacuterin (stade I)

Dans notre seacuterie les petits stades (IA et IB) eacutetaient retrouveacutes chez 5

patientes soit 17

b- Extension aux deux tiers supeacuterieurs du vagin et ou extension parameacutetriale

(stade II)

Lrsquoenvahissement parameacutetrial eacutetait retrouveacute chez 8patientes soit 32 des cas

c- Tumeur atteignant le tiers infeacuterieur du vagin et ou la paroi pelvienne et ou

preacutesence drsquoune hydroneacutephrose (stade III)

Retrouveacute chez 7 patientes (25)

Le stade IIIA avec une tumeur atteignant le tiers infeacuterieur du vagin a eacuteteacute

retrouveacute chez 01 patiente

Le stade IIIB avec une leacutesion atteignant la paroi pelvienne et ou une

hydroneacutephrose a eacuteteacute retrouveacute chez 01 patiente

Le stade IIIC comprenant en plus lrsquoatteinte ganglionnaire pelvienne

(IIIC1) ou lombo-aortique (IIIC2) a eacuteteacute retrouveacute chez 5 patientes

d- Tumeur deacutepassant le pelvis ou atteignant la vessie et ou le rectum (stade

IV) (25)

Retrouveacute chez 7 patientes

Leacutesion atteignant la vessie et ou le rectum (stade IVA) a eacuteteacute retrouveacutee

chez 6 patientes

Meacutetastase agrave distance (carcinose peacuteritoneacuteale) retrouveacutee chez 01 patiente

29

VI Discussion

1 Donneacutees geacuteneacuterales

11 Age au moment du diagnostic

Le cancer du col de lrsquouteacuterus est un cancer de la femme jeune pouvant

apparaicirctre agrave partir de 20ans Lacircge meacutedian au moment du diagnostic est de

53ans dans la litteacuterature[17]Dans notre seacuterie lrsquoacircge moyen du diagnostic est de

59ans

12 Facteurs de risque

Linfection agrave lrsquoHPV semble ecirctre un facteur de risque important mais pas

une cause suffisante de cancer du col de luteacuterus [18] Les modegraveles de

pathogenegravese cervicale impliquent une infection persistante causeacutee par lHPV agrave

haut risque ainsi que des cofacteurs qui augmentent le risque de cancer du col de

luteacuterus [19]

Dans notre eacutetude la recherche de lrsquoHPV na pas eacuteteacute reacutealiseacutee

La grande multipariteacute lrsquoacircge preacutecoce des premiers rapports sexuels la

multipliciteacute de partenaires sexuels et le tabagisme semblent ecirctre des cofacteurs

[20 21 22 23 24]

Dans notre seacuterie lrsquoacircge de la premiegravere grossesse la multipliciteacute des

partenaires sexuels nrsquoont pas eacuteteacute preacuteciseacutes Par contre nous avons une

preacutedominance de femmes multipares qui repreacutesentent 69

Quant au tabagisme aucune patiente nrsquoa rapporteacute cette notion

Autre FDR est le bas NSE dont deacutecoule la mauvaise alimentation

lrsquohygiegravene deacutefectueuse et lrsquoignorance des comportements preacuteventifs [25 26]

30

VII Diagnostic positif

1 Etude clinique [2728]

11 Cancer in situ

Habituellement asymptomatique deacutecouvert fortuitement lors drsquoun frottis

cervico-vaginal de deacutepistage

12 Cancer invasif

-les meacutetrorragies sont le maicirctre symptocircme du cancer du col uteacuterin

Habituellement provoqueacutees mais elles peuvent ecirctre spontaneacutees

-les leucorrheacutees deuxiegraveme symptocircme le plus freacutequent Elles sont le plus

souvent purulentes et parfois strieacutees de sang

- les douleurs pelviennes les troubles urinaires ou digestifs sont rencontreacutees

dans les formes avanceacutees

13 Dans notre seacuterie

Les signes reacuteveacutelateurs retrouveacutes eacutetaient majoritairement repreacutesenteacutes par les

meacutetrorragies dans 92 des cas suivies par les leucorrheacutees dans 40 des cas et

les douleurs pelviennes qui eacutetaient retrouveacutees dans 30 des cas

14 Diagnostic histologique [29 30 31]

141 FCV

Examen simple faisant partie de lrsquoexamen gyneacutecologique permettant de

deacutepister les leacutesions preacute-cancereuses Le preacutelegravevement doit inteacuteresser lrsquoorifice

cervical externe et lrsquoendocol Il existe deux techniques la technique

conventionnelle et la technique en couche mince Cette derniegravere permettant

d`eacutetudier plusieurs lames et de rechercher lrsquoADN de lrsquoHPV

31

La classification repose actuellement sur le systegraveme de BETHESDA qui

permet de classer les anomalies malpighiennes en correacutelation avec les leacutesions

histologiques

Quant agrave lrsquoadeacutenocarcinome le FCV nrsquoeacutevoque le diagnostic que dans 45 agrave

66 des cas

Dans notre seacuterie seules 3 patientes (10) ont beacuteneacuteficieacute drsquoun FCV en raison

du diagnostic agrave un stade avanceacute neacutecessitant une biopsie cervicale drsquoembleacutee

142 Colposcopie

Cette technique permet de repeacuterer des anomalies de la muqueuse cervicale

et drsquoen preacuteciser la topographie afin de diriger les biopsies

143 Biopsie

La biopsie est le seul examen qui confirme le diagnostic Elle doit

inteacuteresser la ligne de transformation ougrave deacutebute la majoriteacute des leacutesions preacute-

cancereuses Dans notre seacuterie toutes les patientes ont beacuteneacuteficieacute drsquoune biopsie

144 Conisation

Technique chirurgicale qui consiste en lrsquoablation drsquoun fragment du col de

lrsquouteacuterus en forme de cocircne Elle constitue le traitement de reacutefeacuterences des leacutesions

intra-eacutepitheacuteliales du col uteacuterin et de certains carcinomes micro-invasifs Elle est

eacutegalement reacutealiseacutee dans un but diagnostic en cas de discordance cyto-

histologique

VIII Etude anatomopathologique

Sur le plan anatomopathologique on distingue deux grands types

neacuteoplasiques

Lrsquohistologie malpighienne (eacutepidermoide ou spinocellulaire) repreacutesente

entre 85 et 90 des cas

32

Lrsquoadeacutenocarcinome repreacutesente entre 8 et 12 des caslt4gt

Autre carcinome le carcinome adeacutenosquameux ougrave srsquoassocient un

contingent de carcinome eacutepidermoide et drsquoadeacutenocarcinome

Les autres types histologiques sont retrouveacutes rarement Il srsquoagit des

sarcomes des meacutelanomes et des cancers agrave cellules claires

Les reacutesultats de notre seacuterie concordent avec les donneacutees de la litteacuterature

IX Apport de lrsquoIRM dans le bilan dextension du cancer du col

uteacuterin

1 Enjeux de lrsquoIRM

LIRM est actuellement une modaliteacute dimagerie largement utiliseacutee dans la

stadification initiale du cancer du col de luteacuterus Elle a eacuteteacute noteacute 8 sur 9 selon les

critegraveres de pertinencepar lAmerican College of Radiology (ACR) en matiegravere de

staging du cancer invasif du col uteacuterin [32] La preacutecision globale de la

stadification de lIRM varie de77 agrave 90 [33 34]

Elle permet de mettre en eacutevidence les facteurs pronostiques qui aident au

choix theacuterapeutique tout en eacutevitant des proceacutedures invasives

Elle permet de preacuteciser la forme le volume lrsquoorientation et les rapports de

la tumeur optimisant ainsi le traitement par radiotheacuterapie

2 Aspects pathologiques en IRM

21 Aspects IRM de la tumeur[35 36 37]

En seacutequence pondeacutereacutee T1 apparaicirct en isosignal par rapport au col uteacuterin

et est donc non visible

En seacutequence pondeacutereacutee T2 la tumeur est visible sous la forme drsquoune

masse bourgeonnante en hypersignal modeacutereacute contrastant avec lrsquohyposignal

du stroma cervical fibreux

33

En imagerie de diffusion elle apparaicirct en hypersignal en pondeacuteration

b1000 en raison de la diminution du coefficient d`ADC dans le tissu

tumoral par rapport au tissu normal

En seacutequences dynamiques injecteacutees la tumeur se rehausse de faccedilon

preacutecoce et intense par rapport au col uteacuterin normal avec un lavage tardif

Figure 14 IRM en coupe axiale T1 (A) sagittale T2 (B) et apregraves injection de Gadolinium (C)

montrant un processus du col uteacuterin en isosignal T1 en hypersignal modeacutereacute T2 se rehaussant de

faccedilon intense apregraves injection de Gadolinium

34

22 Deacutetection tumorale en IRM[38 39 40]

Une tumeur nrsquoest habituellement visible agrave lrsquoIRM qursquoagrave partir du stade IB

Ainsi un cancer du col peut ecirctre positif sur le frottis sans image IRM

En seacutequence T2 95 des tumeurs cervicales invasives sont deacutetecteacutees

En seacutequences de diffusion et en seacutequences dynamiques injecteacutees peuvent

ecirctre visibles les leacutesions microinvasives (stade IA)

23 Mesure de la taille tumorale [34 41 4243]

La deacutetermination de la taille tumorale se fait sur les trois plans de lrsquoespace

Bien que lrsquoestimation de la taille tumorale soit drsquoabord clinique lrsquoIRM vient

optimiser les capaciteacutes de deacutefinition du volume et de mesure de la tumeur avec

une preacutecision de 95

La taille tumorale est un facteur pronostique important En effet les

tumeurs de grande taille sont associeacutees agrave une forte incidence drsquoextension extra-

uteacuterine et drsquoatteinte ganglionnaire

Dans notre seacuterie le diamegravetre maximal tumoral eacutevalueacute par lrsquoIRM eacutetait en

moyenne de 61mm ce qui rejoint les seacuteries nationales mais deacutepasse la moyenne

retrouveacutee dans les pays deacuteveloppeacutes(46mm)

24 Extension aux organes de voisinage

241 Invasion de lrsquoorifice cervical interne [44 45 46]

Lrsquoorifice cervical interne nrsquoest pas explorable cliniquement LrsquoIRM a une

bonne sensibiliteacute et speacutecificiteacute pour eacutevaluer lrsquoextension au corps uteacuterin Il srsquoagit

drsquoun facteur pronostic important car associeacute agrave une augmentation de lrsquoincidence

des meacutetastases ganglionnaires

35

242 Extension au vagin[47]

Lrsquoextension au vagin est eacutevaluable de maniegravere fiable par le clinicien

LrsquoIRM a cependant une sensibiliteacute supeacuterieure pour deacutepister les atteintes

vaginales La seacutemiologie IRM de lrsquoextension vaginale correspond agrave

lrsquointerruption de lrsquohyposignal T2 de la paroi vaginale remplaceacutee par un

eacutepaississement tissulaire parieacutetal en hypersignal T2 Il faut preacuteciser le niveau de

la zone envahie (deux tiers supeacuterieurs ou tiers infeacuterieurs du vagin IIA versus

IIIA)

243 Extension aux paramegravetres[48 49]

Elle doit ecirctre eacutevalueacutee avec preacutecision dans la mesure ougrave son atteinte exclut

la possibiliteacute drsquoun traitement chirurgical La visibiliteacute de lrsquoanneau hypointense

fibreux du col en T2 sur toute sa circonfeacuterence correspond agrave lrsquoabsence

d`envahissement parameacutetrial Celui-ci est suspecteacute lorsque ce cintre est

interrompu lateacuteralement Lrsquoenvahissement est eacutevoqueacute eacutegalement si lrsquointerface

tumeur-paramegravetre est irreacuteguliegravere par la preacutesence de spicules lineacuteaires dans la

graisse parameacutetriale peacuteritumorale et en cas drsquoengainement des vaisseaux peacuteri-

uteacuterins

36

Dans notre eacutetude lrsquoenvahissement parameacutetrial repreacutesentait 78 des cas

Figure 15IRM en coupe axiale sp T2 montrant un processus du col uteacuterin envahissant les

paramegravetres

244 Extension agrave la paroi et aux uretegraveres[50]

Lrsquoatteinte de la paroi pelvienne se deacutecrit quand la tumeur se situe agrave moins

de 3mm des muscles obturateur interne releveur de lrsquoanus piriforme ou des

vaisseaux iliaques internes

Elle est deacutefinie par la disparition du plan graisseux para-musculaire et la

preacutesence drsquoun hypersignal T2 dans le muscle qui se rehausse apregraves injection de

produit de contraste en continuiteacute avec la tumeur

Une ureacuteteacutero-hydroneacutephrose doit toujours ecirctre rechercheacutee et doit faire

reacutealiser une seacutequence axiale T2 rapide jusqursquoaux hiles reacutenaux Une extension

directe ou une compression de lrsquouretegravere signent lrsquoinvasion ureacuteteacuterale

245 Extension agrave la vessie et au rectum [48 51]

LrsquoIRM a une sensibiliteacute estimeacutee entre 71 et 100 et une speacutecificiteacute entre

88 et 91 pour le diagnostic des atteintes veacutesicale ou rectale

37

Lrsquoenvahissement veacutesical ou rectal est deacutecrit lorsqursquoil ya une interruption

totale du signal hypointense de leurs parois remplaceacute par un hypersignal T2 un

effacement de lrsquointerface graisseuse entre le col uteacuterin et la vessie et ou rectum

ou la preacutesence drsquoune masse intra-luminale

Leacutepaississement uniforme hyperintense en T2 de la vessie ou de la paroi

rectale est plus suggestif dun œdegraveme que de linvasion tumorale

La persistance drsquoun lisereacute graisseux indemne entre la tumeur et la paroi

veacutesicale et ou rectale est un signe fiable de non envahissement

Figure 16 IRM en coupes sagittales T2 et T1Gadolinium montrant une masse du col uteacuterin

envahissant la vessie

38

Figure 17 IRM coupe sagittale T2 montrant un processus du col uteacuterin envahissant le rectum

25 Extension extra-pelvienne[52 53]

Lrsquoextension meacutetastatique se fait geacuteneacuteralement vers les poumons le foie les

surreacutenales le peacuteritoine ou les os

Lrsquoabdomen peut ecirctre eacutevalueacute par lrsquoeacutechographie abdominale la TDM ou

lrsquoIRM

Les meacutetastases osseuses ont une incidence de 11 et sont rechercheacutes par

la radiographie standard la TDM ou la scintigraphie osseuse LrsquoIRM reste une

excellente meacutethode pour eacutevaluer la moelle osseuse

En pratique le bilan drsquoextension agrave distance est fondeacute sur la TDM thoraco-

abdomino-pelvienne

39

Figure 18 IRM en coupes sagittales T2 et T1 GADO montrant une masse du col uteacuterin avec

carcinose peacuteritoneacuteale

26 Atteinte ganglionnaire[54 55 56 57 58 59]

Le bilan ganglionnaire est un temps capital du bilan drsquoextension car il

repreacutesente un facteur pronostic important Ainsi selon une eacutetude du

Gynecologic Oncology Group la preacutesence drsquoADP lombo-aortique constitue le

deuxiegraveme facteur pronostique de survie apregraves la taille de la tumeur

Lrsquoeacutetude doit analyser systeacutematiquement les aires ganglionnaires inguinales

iliaques communes externes et internes obturatrices preacute-sacreacutees et lombo-

aortiques Les critegraveres morphologiques de ganglions suspects sont repreacutesenteacutes

essentiellement par la taille avec un seuil supeacuterieur agrave 10mm de petit axe la

forme arrondie et la prise de contraste annulaire deacutefinissant une neacutecrose centrale

LrsquoIRM avec la seacutequence de diffusion b1000 a un inteacuterecirct dans le repeacuterage des

ganglions mais manque de speacutecificiteacute pour la deacutetermination du caractegravere

tumoral Le problegraveme majeur de la deacutefinition drsquoune adeacutenopathie sur des critegraveres

de taille et de morphologie est que dans plus de 70 des cas les micro-

meacutetastases ne sont pas identifieacutees et que parmi les adeacutenopathies deacutecrites

certaines sont inflammatoires

40

3 Stades FIGO en IRM

Jusquen 2018 la stadification du cancer du col uteacuterin eacutetait cliniquement

eacutetablie sur la base de la classification FIGO 2009 Cependant en 2018 le comiteacute

doncologie gyneacutecologique de la FIGO a proceacutedeacute agrave des reacutevisions pour permettre

lattribution des stades en fonction de limagerie et des reacutesultats pathologiques

lorsque disponibles [60]

1 Le stade IA nrsquoest pas deacutetectable en IRM et correspond agrave un cancer invasif

identifieacute seulement au microscope et envahissement du stroma de

profondeur maximum de 5mm

2 Stade IB

Tumeur deacutetectable cliniquement localiseacutee au col uteacuterin mesurant plus de 5mm

Elle apparaicirct en signal intermeacutediaire T1 hypersignal T2 par rapport au

signal du col avec respect de lrsquoanneau stromal fibreux cervical en hyposignal T2

autour de la tumeur

Lrsquoenjeu de lrsquoIRM agrave ce stade est drsquoeacutevaluer la taille tumorale

IB1 5mm geT lt 2 cm

IB2 2cm le Tlt 4cm

IB3 T ge 4 cm

41

Figure 19 Cancer du col uteacuterin stade IB1

Coupes sagittales en sp T2 et T1 gadolinium tumeur cervicale lt2cm agrave extension locale

endocervicale

Figure 20 Cancer du col uteacuterin stade IB2

Envahissement du stroma fibreux cervical en signal intermeacutediaire T2 rehausseacute de faccedilon

modeacutereacutee apregraves injection de taille lt 4cm eacutetendue agrave l isthme sans franchissement de la

musculeuse

42

3 Stade IIA et III A

Extension tumorale au-delagrave du col avec envahissement vaginal limiteacute au

23 supeacuterieurs pour le stade IIA et arrivant au tiers infeacuterieur pour le stade IIIA

Repegraveres anatomiques

o 13 sup = culs de sac vaginaux

o 13 moyen = jusqursquoau plancher veacutesical

o 13 infeacuterieur = en regard de lrsquouregravetre

En IRM lrsquoatteinte vaginale est repreacutesenteacutee par une interruption localiseacutee de

lrsquohyposignal T2 de la paroi vaginale etou un eacutepaississement parieacutetal en

hypersignal T2

Lrsquoenjeu de lrsquoIRM est faible car lrsquoatteinte vaginale est tregraves bien eacutevalueacutee

cliniquement

Figure 21 tumeur du col classeacutee IIIA

Coupes sagittales en sp T2 et T1 Gadolinium tumeur envahissant les portions

corporeacuteo-isthmiques de l`uteacuterus et envahissant le vagin sur toute sa longueur

43

4 Stade IIB

Extension tumorale au-delagrave du col avec envahissement parameacutetrial

En IRM lrsquoenvahissement parameacutetrial se traduit par une interruption

complegravete de lrsquoanneau stromal fibreux cervical avec masse ou signal tumoral

envahissant le paramegravetre

Dans la litteacuterature lrsquoIRM a une sensibiliteacute de 39 agrave 86 et une speacutecificiteacute de

93 pour lrsquoeacutevaluation de lrsquoextension parameacutetriale avec une preacutecision

diagnostique moyenne de 88[61 62]

Lrsquoextension parameacutetriale est un des eacuteleacutements les plus difficiles agrave eacutevaluer

dans le bilan drsquoextension et constitue un facteur pronostique majeur qui contre-

indique la chirurgie initiale

Afin drsquoameacuteliorer les performances diagnostiques de lrsquoIRM dans

lrsquoeacutevaluation parameacutetriale il est recommandeacute de toujours reacutealiser des coupes

axiales T2 perpendiculaires agrave lrsquoaxe du col uteacuterin pour analyser lrsquoanneau fibreux

sur toute sa circonfeacuterence avec des coupes fines de lrsquoordre de 3 agrave 5mm et utiliser

une antenne endovaginale[62]

44

Figure 22 cancer du col uteacuterin classeacute IIB

IRM en coupe coronale T2 (A) sagittale T2 (B) axiales T2 (C)et T1

Gado (D) Processus du col uteacuterin responsable d`une rupture du cintre

cervical avec extension vers les paramegravetres

45

Figure 23 tumeur cervicale stade IIB

Coupes axiale et sagittale en sp T2 effacement du cintre fibreux avec envahissement

des paramegravetres

5 Stade IIIB

Extension de la tumeur agrave la paroi pelvienne notamment les muscles

eacuteleacutevateurs de lrsquoanus obturateur etou piriforme

La mise en eacutevidence drsquoune dilatation ureacuteteacuterale correspond eacutegalement au

stade IIIB

6 Stade IIIC

Extension ganglionnaire pelvienne IIIC1 ou para-aortique sous reacutenale IIIC2

indeacutependamment de la taille et de lrsquoeacutetendue de la tumeur avec notations r

(imagerie) et p (parthologie) pour indiquer la meacutethode utiliseacutee pour confirmer

cette atteinte

46

Figure 24 tumeur du col uteacuterin stade IIIC

IRM en coupe axial T1 gadolinium et coronale sp T2 montrant un processus cervical

uteacuterin responsable d une rupture du cintre cervical avec extension aux paramegravetres et

adeacutenopathies iliaques internes bilateacuterales de 20mm de petit axe

7 Stade IVA

Extension tumorale aux organes de voisinage notamment la vessie et le

rectum

Lrsquoenvahissement veacutesical et rectal (plus rares) se traduisent par des parois

nodulaires ou irreacuteguliegraveres une masse se prolabant dans la lumiegravere ou un simple

hypersignal parieacutetal avec disparition des interfaces graisseuses entre la tumeur et

la vessie etou le rectum

LrsquoIRM est supeacuterieure au staging FIGO clinique qui sous-estime

lrsquoenvahissement veacutesico-rectal

47

Figure 25 cancer du col uteacuterin classeacute IVA

IRM en coupes axiales sp T2 et T1 Gadolinium processus tumoral du col uteacuterin

envahissant la paroi veacutesicale posteacuterieure

8 Stade IVB

Extension tumorale agrave distance principalement heacutepatique

Extension ganglionnaire inguinaleet ou para-aortique au-dessus de la veine

reacutenale

Le bilan drsquoextension agrave distance exhaustif neacutecessite un scanner thoraco-

abdomino-pelvien

LrsquoIRM reste supeacuterieure au scannerpour lrsquoeacutevaluation ganglionnaire gracircce agrave

son excellente reacutesolution en contraste[61]

48

Figure 26 Carcinose peacuteritoneacuteale chez une patiente suivie pour cancer du col uteacuterin

49

X Modaliteacutes theacuterapeutiques

La prise en charge du cancer du col repose essentiellement sur la chirurgie

ou la radiotheacuterapie la chimiotheacuterapie eacutetant une arme compleacutementaire

Les stades preacutecoces sont traiteacutes par chirurgie en optant selon le stade de la

maladie pour la conisation lrsquohysterectomie simple totale ou radicale

Le tableau 2 reacutesume les nouvelles recommandations de prise en charge du

cancer du col selon la FIGO

Tableau 2 prise en charge du cancer du col uteacuterin en fonction du stade selon la feacutedeacuteration

internationale de gyneacutecologie obsteacutetrique [63]

50

XI Compte rendu IRM

Le compte-rendu drsquoune IRM pelvienne reacutealiseacutee pour un bilan drsquoextension

doit comporter les informations suivantes

Renseignements cliniques et indication

Technique

Reacutesultats

Topographie de la leacutesion

Taille tumorale dimension des trois plus grands diamegravetres

Extension vaginale gt ou lt deux tiers supeacuterieur du vagin

Extension parameacutetriale

Extension isthmique endomeacutetriale

Infiltration des ligaments uteacutero-sacreacutes

Extension veacutesicale rectale

Existence drsquoune dilatation ureacuteteacuterale et des caviteacutes reacutenales

Extension ganglionnaire pelvienne et lombo-aortique

Invasion ou non de la paroi pelvienne

Meacutetastases agrave distance (osseuses heacutepatiques)

Autres leacutesions mineures de deacutecouverte fortuite et variantes congeacutenitales

Preacuteciser si la veine reacutenale gauche est preacute ou reacutetro-aortique

Conclusion

Regrouper les eacuteleacutements deacutecisionnels positifs tout en srsquoefforccedilant

drsquoeacutetablir un statut IRM FIGO au terme de son examen

51

XII Conclusion

Selon les derniegraveres donneacutees du GLOBOCAN 2018 le cancer du col de

lrsquouteacuterus est le 4e cancer le plus freacutequent chez les femmes dans le monde et de

deuxiegraveme plus freacutequent dans les pays agrave revenu faible et intermeacutediaire Il est donc

une cause majeure de morbiditeacute et mortaliteacute par cancer

LrsquoIRM est la technique de choix pour lrsquoeacutevaluation du cancer du col uteacuterin

quel que soit le stade Elle a bien deacutemontreacute son rocircle compleacutementaire de

lrsquoexamen clinique En effet elle fournit des informations compleacutementaires agrave

lrsquoexamen clinique en identifiant les facteurs pronostiquesnotamment la taille

tumorale lrsquoextension endo-cervicale lrsquoinvasion parameacutetriale lrsquoinfiltration de la

paroi pelvienne lrsquoatteinte des organes adjacents et la preacutesence de meacutetastases

ganglionnaires ou agrave distance

Ainsi cette technique permet drsquoidentifier les patientes pouvant beacuteneacuteficier

drsquoune chirurgie conservatrice selon la preacutesence ou non drsquoune atteinte

parameacutetriale mais aussi de tracer des repegraveres pour le radiotheacuterapeute

LrsquoIRM est donc une eacutetape incontournable dans le bilan d`extension du

cancer du col de lrsquouteacuterus qui srsquoest en outre reacuteveacuteleacutee rentable car elle eacutelimine la

neacutecessiteacute drsquoune imagerie suppleacutementaire ou de proceacutedures invasives

52

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60

Reacutesumeacute

61

Objectifs

Le but de notre travail eacutetait de montrer les performances de lrsquoIRM dans

lrsquoeacutevaluation de lrsquoextension locoreacutegionale du cancer du col de lrsquouteacuterus Il

srsquoagissait aussi drsquoillustrer les correspondances en IRM des stades de la

classification FIGO et drsquoanalyser les donneacutees de la litteacuterature concernant

lrsquoapport et les limites de lrsquoIRM dans le bilan drsquoextension du cancer du col uteacuterin

Mateacuteriels et meacutethodes

Etude reacutetrospective portant sur 28 patientes preacutesentant un cancer du col uteacuterin

de tout type histologique sur une peacuteriode de deux ans de janvier 2018 agrave

deacutecembre 2020 au service de radiologie de lrsquoHocircpital drsquoEnfants de Rabat

Reacutesultats

Lrsquoacircge moyen est de 59 ans avec des extrecircmes allant de 38agrave 84 ans Les

principaux signes drsquoappel cliniques eacutetaient lrsquoheacutemorragie geacutenitale chez 26

patientes les leucorrheacutees (39) et les douleurs pelviennes (30)

Le carcinome eacutepidermoiumlde est le type histologique le plus freacutequent retrouveacute dans

26 cas

LrsquoIRM pelvienne a eacuteteacute reacutealiseacutee chez toutes nos patientes La taille tumorale

moyenne eacutetait de 61 mm Les paramegravetres eacutetaient infiltreacutes dans 8 cas et le vagin

eacutetait envahi dans 8 cas Lrsquoinfiltration veacutesicale ou rectale a eacuteteacute retrouveacutee dans

07cas

Lrsquoureacuteteacutero-hydroneacutephrose a eacuteteacute retrouveacutee dans 01 cas Des adeacutenopathies

meacutetastatiques ont eacuteteacute noteacutees chez 05 patientes

Le stade FIGO IRM le plus repreacutesenteacute dans notre seacuterie est le stade IIB (32)

suivi des stades III et IV (25)

62

Conclusion

LrsquoIRM est la technique de choix pour lrsquoeacutevaluation du cancer du col uteacuterin quel

que soit le stade Elle a bien deacutemontreacute son rocircle compleacutementaire de lrsquoexamen

clinique En effet elle fournit des informations compleacutementaires agrave lrsquoexamen

clinique en identifiant les facteurs pronostiques notamment la taille tumorale

lrsquoextension endo-cervicale lrsquoinvasion parameacutetriale lrsquoinfiltration de la paroi

pelvienne lrsquoatteinte des organes adjacents et la preacutesence de meacutetastases

ganglionnaires ou agrave distance

Page 13: Mémoire - ao.um5.ac.ma

12

Lrsquoincidence et les localisations ganglionnaires ne sont pas influenceacutees par

la nature histologique du cancer du col Les laquo skip meacutetastases raquo crsquoest-agrave-dire

lrsquoenvahissement agrave distance des chaicircnes lombo-aortiques sans adeacutenopathie

pelvienne sont exceptionnelles bien que theacuteoriquement existantes dans le cancer

du col

Figure 6 Scheacutema montrant le drainage lymphatique du col uteacuterin Groupe des ganglions

primaires en bleu ordre de disseacutemination lymphatique para-cervical ndashparameacutetrialmdashobturateur

ndash iliaque externe ndash iliaque interne Groupe des ganglions secondaires en vert sacreacute ndash iliaque

primitif ndash inguinal ndash lombo-aortique [7]

2 IRM pelvienne

Technique[3 6 8 38 39]

Preacuteparation

Un intervalle de 10 jours doit ecirctre respecteacute entre lrsquoexamen IRM et la

biopsie pour eacuteviter les faux positifs lieacutes agrave lrsquoinflammation locale

Un jeucircne de 4 agrave 6h avant lrsquoexamen est indiqueacute pour reacuteduire les arteacutefacts lieacutes

au peacuteristaltisme intestinal

13

Un agent anti-peacuteristaltique (Glucagon ou Spasfon) peut ecirctre administreacute par

voie intra-veineuse ou intra-musculaire juste avant lrsquoexamen

Une contention abdominale par des sangles permet de limiter les arteacutefacts

lieacutes aux mouvements respiratoires

La vessie doit ecirctre en semi-reacutepleacutetion permettant de refouler les anses

intestinales hors du bassin et permettant eacutegalement lrsquoeacutetude drsquoune eacuteventuelle

extension veacutesicale

La patiente doit ecirctre en deacutecubitus dorsal avec une bobine de surface en

phase sur un aimant de champ eacuteleveacute (15 Tesla ou plus)

Une antenne phased-array permet une meilleure reacutesolution spatiale et une

reacuteduction du temps drsquoacquisition par rapport agrave une antenne body

Certaines eacutequipes preacuteconisent une instillation de gel eacutechographique steacuterile

dans le vagin par un catheacuteter Cette opacification permet drsquooptimiser la deacutetection

drsquoun envahissement du tiers supeacuterieur du vagin Neacuteanmoins cette technique

nrsquoest pas indispensable

Lrsquoexamen doit comporter des coupes centreacutees sur le pelvis et recouvrant

lrsquoabdomen de la symphyse pubienne jusqursquo agrave la veine reacutenale gauche

Protocole

Les seacutequences reacutealiseacutees pour un temps drsquoexamen entre 15et 25 minutes

sont les suivantes

3 Seacutequences SE T2 reacutealiseacutees dans les plans

Axial dans un plan perpendiculaire au grand axe du col

Coronal dans un plan parallegravele au grand axe du col

Sagittal balayant toute lrsquoeacutepaisseur de lrsquouteacuterus

14

Ces seacutequences permettant le bilan global locoreacutegional mesure de la leacutesion

rapports avec le reste de lrsquouteacuterus eacutetat des annexes infiltration des paramegravetres

extension au vagin agrave la vessie au rectum et eacutetude des aires ganglionnaires

Seacutequence en Fast Turbo spin eacutecho T2 en incidence axiale pour

lrsquoexploration ganglionnaire de la partie haute du pelvis et de lrsquoaxe lombo-

aortique jusqursquoagrave la veine reacutenale gauche

Ces 4 seacutequences peuvent suffire pour le bilan preacute-theacuterapeutique

Axiale diffusion b0-b1000 sur le pelvis et les aires lombo-aortiques

Axiale T1 sans et avec injection de gadolinium

Le protocole drsquoinjection eacutetude dynamique apregraves injection de cheacutelates de

Gadolinium avec soustraction et suppression de graisse en incidence axiale dans

un plan perpendiculaire agrave l`axe du col 6seacutequences de 20secondes toutes les

30secondes sont reacutealiseacutees avec un deacutebit de 3agrave4 mlseconde Une seacutequence dans

le plan sagittal avec les mecircmes paramegravetres est reacutealiseacutee ensuite

Si l injection de produit de contraste nrsquoest pas systeacutematique dans les leacutesions

du col uteacuterin qui sont souvent eacutevaluables en pondeacuteration T2 elle peut

neacuteanmoins ecirctre utile pour la deacutetection des tumeurs de petite taille pour les

reacutesultats eacutequivoques en T2-W pour leacutevaluation de la profondeur de linvasion

du stroma et de la paroi veacutesicale ou rectale ou encore pour leacutevaluation post-

theacuterapeutique des cancers[9 33]

15

Figure 7 IRM en coupe sagittale T2 montrant le plan de coupe adapteacute

3 Radio-anatomie normale en IRM du col uteacuterin[3 610 11 38]

Le col uteacuterin

En seacutequence pondeacutereacutee T2 dans le plan axial le col uteacuterin apparaicirct comme

une structure en cocarde constitueacutee de trois couches concentriques

La couche centrale correspondant agrave la muqueuse endo-cervicale signal

hyperintense intermeacutediaire mesurant 1 agrave 2mm drsquoeacutepaisseur

La couche intermeacutediaire correspondant au cintre fibreux peacuteri-cervical

signal bas en T2 mesurant 10 agrave 15 mm

La couche externe correspondant au tissu fibro-musculaire externe et

contenant quelques extensions des fibres myomeacutetriales isosignal

16

En seacutequence pondeacutereacutee T1 le col apparaicirct comme une structure isointense

aux muscles pelviens homogegravene qui preacutesente un rehaussement central de la

muqueuse apregraves injection de Gadolnium

Lrsquoaspect du col uteacuterin varie peu en fonction du cycle et de lrsquoacircge

Figure 8 col uteacuterin normal en pondeacuteration T2 coupes sagittale (A) et axiale (B)

31 Muqueuse cervicale 2 Cintre fibreux peacuteri-cervical 3 Stroma

cervical

Les paramegravetres

Les meilleurs plans drsquoeacutetude des paramegravetres sont le plan coronal et le plan

axial

En pondeacuteration T2 ils apparaissent hyperintenses par rapport au stroma

fibreux

En pondeacuteration T1 les paramegravetres sont hyperintenses par rapport au col

En pondeacuteration T1 avec injection de Gadolinium le rehaussement est

intense

17

Figure 9 coupe coronale en pondeacuteration T2 passant par le col montrant les paramegravetres (flegraveches

rouges)

4 Les autres moyens drsquoimagerie [12]

41 Leacutechographie transvaginale et transrectale

Leacutechographie transvaginale transrectale est geacuteneacuteralement reacutealiseacutee par le

gyneacutecologue traitant avec lavantage decirctre facilement disponible agrave faible coucirct

Lapproche transrectale est une option preacutefeacutereacutee par rapport agrave linsertion

transvaginale de la sonde dans le cas de tumeur volumineuse pour reacuteduire le

risque de saignement de la partie exophytique de la tumeur et permet une

meilleure analyse de la partie distale du col de luteacuterus souvent entraveacutee par des

artefacts en raison de saignements tumoraux de tissu friable neacutecrotique et de

contact entre la sonde et la tumeur

18

La tumeur se preacutesente geacuteneacuteralement comme une masse hyper ou

isoeacutechogegravene (par rapport au stroma environnant) dans les adeacutenocarcinomes et

hypoeacutechogegravene dans les carcinomes eacutepidermoiumldes [13]

La performance diagnostique rapporteacutee de leacutechographie transvaginale ou

transrectale pour leacutevaluation de la taille de la tumeurgt 4 cm la profondeur de

linvasion stromale (tumeur envahissantgt 23 de la paroi) et linvasion

parameacutetriale est globalement assez bonne lorsque reacutealiseacutees dans des centres

expeacuterimenteacutes Cependant leacutechographie est particuliegraverement sujette aux

variations inter-observateurs En raison du petit champ de vision et une

profondeur de peacuteneacutetration limiteacutee leacutechographie endovaginale ou endeorectale

nest pas consideacutereacutee comme approprieacutee pour leacutevaluation des meacutetastases

ganglionnaires pelviennes et lombo-aortiques

42 Le scanner

Dans le cancer du col de luteacuterus localement avanceacute ou agrave un stade preacutecoce

de la maladie avec des ganglions lymphatiques suspects en IRM pelvienne la

TDM thoraco-abdomino-pelvienne est largement utiliseacutee dans le bilan

diagnostique pour la deacutetection des meacutetastases ganglionnaires et agrave distance

Lacquisition se fait dans le plan axial perpendiculaire au grand axe du corps

avec reconstruction multiplanaire Un contraste intraveineux est normalement

recommandeacute Les tumeurs primitives lorsquelles sont visibles sur le scanner

sont leacutegegraverement hypodense ou isodense par rapport au tissu stromal et

myomeacutetrial Pour la stadification locale la tomodensitomeacutetrie est depuis

longtemps consideacutereacutee comme infeacuterieure agrave lIRM en raison de sa faible reacutesolution

en contraste Pour leacutevaluation de latteinte parameacutetriale et des meacutetastases

ganglionnaires pelviennes la tomodensitomeacutetrie pelvienne est limiteacutee pour

deacutefinir avec preacutecision leacutetendue de la tumeur

19

43 PET-scanner

Tomographie par eacutemission de positrons (PETCT) combine deux techniques

dimagerie visualisant simultaneacutement les caracteacuteristiques tumorales agrave la fois

morphologiques et meacutetaboliques permettant ainsi le co-enregistrement des

donneacutees structurelles et fonctionnelles dans les images fusionneacutees (Fig 3) La

TEP-CT est de plus en plus utiliseacutee dans la stadification preacuteopeacuteratoire de divers

cancers y compris gyneacutecologiques [14]

Le radiotraceur le plus courant est le fluorodeacutesoxyglucose (18F-FDG) un

analogue du glucose qui saccumule preacutefeacuterentiellement dans les tissus malins en

raison de son taux plus eacuteleveacute de glycolyse Cependant en raison des limites de

la reacutesolution spatiale il est peu probable que le FDG PET-CT remplace lIRM

pour leacutevaluation de leacutetendue locale de la tumeur

Pour la deacutetection des meacutetastases ganglionnaires pelviennes le PET-CT

bien que produisant des performances diagnostiques leacutegegraverement infeacuterieures que

la biopsie du ganglion sentinelle semble surpasser lIRM conventionnelle la

tomodensitomeacutetrie et leacutechographie ce qui en fait une meacutethode dimagerie non

invasive tregraves inteacuteressante en particulier pour les patients agrave haut risque de maladie

meacutetastatique[15]

La capaciteacute didentifier les ADPs est cependant largement affecteacutee par la

taille des ganglions lymphatiques sensibiliteacutes de 100 pour une taillege 10 mm

67 pour une taille 5ndash9 mm et 13 dans les ganglions meacutetastatiques de taille

le4 mm Autre inconveacutenient de la meacutethode est le pourcentage eacuteleveacute de

deacutecouvertes fortuites non speacutecifiques appelant agrave des investigations

suppleacutementaires et donc une augmentation des coucircts

20

44 PET-IRM

La FDG PET-IRM est une nouvelle technique dimagerie hybride

permettant lacquisition simultaneacutee dimages IRM offrant une excellente

reacutesolution en contraste des tissus mous donnant des informations

morphologiques agrave haute reacutesolution combineacutees avec des images TEP fournissant

des informations meacutetaboliques pour le mecircme tissu Sur les quelques eacutetudes

explorant la valeur de la TEP-IRM au FDG lors du bilan diagnostique primaire

chez les patients atteints dun cancer du col de luteacuterus une eacutetude a rapporteacute une

sensibiliteacute et une speacutecificiteacute plus eacuteleveacutees pour lidentification des meacutetastases

ganglionnaires et des meacutetastases agrave distance pour la TEP-IRM par rapport agrave celle

de IRM seule [16]

III Mateacuteriels et meacutethodes

1 Objectifs de lrsquoeacutetude

Montrer les performances de lrsquoIRM dans lrsquoeacutevaluation de lrsquoextension

locoreacutegionale du cancer du col de l`uteacuterus

Illustrer les correspondances en IRM des stades de la classification FIGO

Analyser les donneacutees de la litteacuterature concernant l`apport et les limites de

l`IRM dans le bilan d`extension du cancer du col uteacuterin

2 Seacutelection des patients

-Ont eacuteteacute incluses

Toutes les patientes ayant un cancer du col de luteacuterus de tout type

histologique ayant beacuteneacuteficieacute d`une IRM pelvienne pour bilan dextension

-Ont eacuteteacute exclues

Les patientes ayant beacuteneacuteficieacute dune IRM pour bilan de suivi

21

3 Recueil des donneacutees

Etude reacutetrospective de 28 IRM pelviennes reacutealiseacutees au service de

Radiologie de l`hocircpital d`Enfants de Rabat (HER)

Les cas ont eacuteteacute collecteacutes sur une peacuteriode de 2 ans de janvier 2018 agrave deacutecembre

2020 chez des patientes admises au niveau des services de gyneacutecologie de la

materniteacute Souissi et de l`INO mais aussi d`autres hocircpitaux du secteur publique et

priveacute

On a reacutealiseacute une recherche sur le Pacs et au service des archives

4 Technique IRM

Les examens IRM ont eacuteteacute reacutealiseacutes avec un appareil Philips 3 Tesla Les

patientes eacutetaient agrave jeucircn entre 4 et 6h au moment de l examen reacutealiseacute en

deacutecubitus antenne phased-array

Le protocole IRM

Seacutequence TSE T2 sans saturation de graisse centreacutee sur le pelvis avec un

champ d`exploration allant de la charniegravere recto-sigmoiumldienne en haut agrave la

symphyse pubienne en bas et aux aires ganglionnaires iliaques lateacuteralement

Epaisseur de coupe 4-5mm

3 plans de coupe

Sagittal strict eacutetude de l`extension agrave l`uteacuterus et au vagin

Axial perpendiculaire agrave l`axe du col

Coronal parallegravele au grand axe du col

Seacutequence TSE T2 sur l abdomen axiale et coronale exploration

ganglionnaire

22

Seacutequence TSE T1 sans et avec saturation de graisse avant et apregravesinjection

de cheacutelates de Gadolinium en mode dynamique en coupes axiales

Seacutequence de diffusion

5 Paramegravetres eacutetudieacutes

Les donneacutees enregistreacutees dans les dossiers ont eacuteteacute exploiteacutees et analyseacutees

notamment des caracteacuteristiques eacutepideacutemiologiques cliniques et paracliniques

Sur la base des donneacutees IRM toutes les patientes ont eacuteteacute classeacutees selon la

classification FIGO IRM

Une fiche d`exploitation a eacuteteacute eacutetablie pour recueillir et analyser les

diffeacuterentes donneacutees

6 Fiche drsquoexploitation

23

7 limites meacutethodologiques

Comme toute eacutetude reacutetrospective les difficulteacutes rencontreacutees eacutetaient lieacutees agrave

lrsquoexploitation des dossiers notamment le manque de certaines donneacutees telles que

les donneacutees eacutepideacutemiologiques cliniques et paracliniques

IV Reacutesultats

1 Etude eacutepideacutemiologique

11 Reacutepartition selon lrsquoacircge

Lrsquoacircge moyen au moment de la deacutecouverte du cancer du col est de 59ans

avec des acircges extrecircmes allant de 38 ans agrave 84ans

La tranche drsquoacircge de 55-64 ans est preacutedominante 9 patientes soit 32

Figure 10 histogramme illustrant la reacutepartition des cas par tranche drsquoacircge

0

1

2

3

4

5

6

7

8

9

10

0-39 40-44 45-54 55-64 65-75 gt75

reacutepartition des patientes selon lrsquoacircge

24

12 Indice de masse corporelle

La majoriteacute des patientes eacutetaient en surpoids avec un IMC moyen de 29

kgm2

13 Statut hormonal

65 des femmes eacutetaient meacutenopauseacutees au moment du diagnostic

14 Facteurs de risque

141 Age du premier rapport sexuel

Il a eacuteteacute preacuteciseacute en se reacutefeacuterant agrave lrsquoacircge du mariage avant 20 ans chez 9

patientes et apregraves 20 ans chez 8 patientes Il nrsquoa pas eacuteteacute preacuteciseacute chez 11 patientes

142 Contraception orale

Sept patientes ont rapporteacute la notion de prise de CO Elle nrsquoa pas eacuteteacute

preacuteciseacutee chez 13 patientes

143 Infections geacutenitales agrave reacutepeacutetition

Cette notion a eacuteteacute preacuteciseacutee dans seulement 10 cas 3 patientes ont rapporteacute

la notion drsquoIST agrave reacutepeacutetition

144 Tabagisme

Une seule patiente a rapporteacute ecirctre fumeuse

145 Nombre de gestes et de pariteacute

La majoriteacute des patientes soit 75 eacutetaient multigestes et 69 multipares

25

V Caracteacuteristiques diagnostiques

1 Signes reacuteveacutelateurs

Les manifestations cliniques conduisant au diagnostic eacutetaient comme suit

Lrsquoheacutemorragie geacutenitale motif majeur de consultation retrouveacutee chez 26

malades Elle eacutetait spontaneacutee dans 45 des cas et provoqueacutee dans 55

des cas

Les leucorrheacutees ont eacuteteacute noteacutees dans 11 cas soit 39

Les douleurs pelviennes dans 8 cas soit 30

Les signes urinaires dans 5 cas soit 17

Les signes digestifs dans 3 cas soit 10

Tableau 1 les signes fonctionnels

Signes cliniques Nombre de cas pourcentage

Meacutetrorragies 26 93

Leucorrheacutees 11 39

Douleurs pelviennes 8 30

Autres 8 30

2 Deacutelai de consultation

Les reacutesultats de notre eacutetude montrent un retard de consultation chez nos

malades En effet 11 patientes ont consulteacute apregraves une anneacutee de lrsquoapparition des

symptocircmes soit 39

26

Figure 11 Graphique montrant la reacutepartition des patientes selon de le deacutelai de consultation

3 Etude anatomopathologique

Le type histologique a eacuteteacute deacutetermineacute par une biopsie du col On a retrouveacute

deux types histologiques le carcinome eacutepidermoide (26cas) et

lrsquoadeacutenocarcinome (2 cas)

31 Reacutesultats de lrsquoIRM pelvienne

311 Taille de la tumeur

La taille moyenne de la tumeur du col uteacuterin est estimeacutee agrave 61mm avec des

extrecircmes compris entre 11mm et 143mm

Le pourcentage de leacutesions de moins de 40mm repreacutesentait 25

Le pourcentage de leacutesions deacutepassant 10cm eacutetait de 10

Deacutelai de consultation

lt6mois

6 -12mois

gt12mois

27

Figure 12 Histogramme montrant la reacutepartition des cas en fonction de la taille tumorale

4 Classification FIGO IRM

Figure 13 Histogramme illustrant la reacutepartition des patientes en fonction du staging tumoral

FIGO

0

10

20

30

40

50

60

0 - 40mm 41 - 70mm 71 - 100mm 101 - 130mm

Reacutepartition des cas en fonction de la taille tumorale

0

5

10

15

20

25

30

35

stade I stade II stade III stade IV

Staging tumoral selon la classification FIGO

Staging tumoral selon laclassification FIGO

28

a- Tumeur strictement localiseacutee au col uteacuterin (stade I)

Dans notre seacuterie les petits stades (IA et IB) eacutetaient retrouveacutes chez 5

patientes soit 17

b- Extension aux deux tiers supeacuterieurs du vagin et ou extension parameacutetriale

(stade II)

Lrsquoenvahissement parameacutetrial eacutetait retrouveacute chez 8patientes soit 32 des cas

c- Tumeur atteignant le tiers infeacuterieur du vagin et ou la paroi pelvienne et ou

preacutesence drsquoune hydroneacutephrose (stade III)

Retrouveacute chez 7 patientes (25)

Le stade IIIA avec une tumeur atteignant le tiers infeacuterieur du vagin a eacuteteacute

retrouveacute chez 01 patiente

Le stade IIIB avec une leacutesion atteignant la paroi pelvienne et ou une

hydroneacutephrose a eacuteteacute retrouveacute chez 01 patiente

Le stade IIIC comprenant en plus lrsquoatteinte ganglionnaire pelvienne

(IIIC1) ou lombo-aortique (IIIC2) a eacuteteacute retrouveacute chez 5 patientes

d- Tumeur deacutepassant le pelvis ou atteignant la vessie et ou le rectum (stade

IV) (25)

Retrouveacute chez 7 patientes

Leacutesion atteignant la vessie et ou le rectum (stade IVA) a eacuteteacute retrouveacutee

chez 6 patientes

Meacutetastase agrave distance (carcinose peacuteritoneacuteale) retrouveacutee chez 01 patiente

29

VI Discussion

1 Donneacutees geacuteneacuterales

11 Age au moment du diagnostic

Le cancer du col de lrsquouteacuterus est un cancer de la femme jeune pouvant

apparaicirctre agrave partir de 20ans Lacircge meacutedian au moment du diagnostic est de

53ans dans la litteacuterature[17]Dans notre seacuterie lrsquoacircge moyen du diagnostic est de

59ans

12 Facteurs de risque

Linfection agrave lrsquoHPV semble ecirctre un facteur de risque important mais pas

une cause suffisante de cancer du col de luteacuterus [18] Les modegraveles de

pathogenegravese cervicale impliquent une infection persistante causeacutee par lHPV agrave

haut risque ainsi que des cofacteurs qui augmentent le risque de cancer du col de

luteacuterus [19]

Dans notre eacutetude la recherche de lrsquoHPV na pas eacuteteacute reacutealiseacutee

La grande multipariteacute lrsquoacircge preacutecoce des premiers rapports sexuels la

multipliciteacute de partenaires sexuels et le tabagisme semblent ecirctre des cofacteurs

[20 21 22 23 24]

Dans notre seacuterie lrsquoacircge de la premiegravere grossesse la multipliciteacute des

partenaires sexuels nrsquoont pas eacuteteacute preacuteciseacutes Par contre nous avons une

preacutedominance de femmes multipares qui repreacutesentent 69

Quant au tabagisme aucune patiente nrsquoa rapporteacute cette notion

Autre FDR est le bas NSE dont deacutecoule la mauvaise alimentation

lrsquohygiegravene deacutefectueuse et lrsquoignorance des comportements preacuteventifs [25 26]

30

VII Diagnostic positif

1 Etude clinique [2728]

11 Cancer in situ

Habituellement asymptomatique deacutecouvert fortuitement lors drsquoun frottis

cervico-vaginal de deacutepistage

12 Cancer invasif

-les meacutetrorragies sont le maicirctre symptocircme du cancer du col uteacuterin

Habituellement provoqueacutees mais elles peuvent ecirctre spontaneacutees

-les leucorrheacutees deuxiegraveme symptocircme le plus freacutequent Elles sont le plus

souvent purulentes et parfois strieacutees de sang

- les douleurs pelviennes les troubles urinaires ou digestifs sont rencontreacutees

dans les formes avanceacutees

13 Dans notre seacuterie

Les signes reacuteveacutelateurs retrouveacutes eacutetaient majoritairement repreacutesenteacutes par les

meacutetrorragies dans 92 des cas suivies par les leucorrheacutees dans 40 des cas et

les douleurs pelviennes qui eacutetaient retrouveacutees dans 30 des cas

14 Diagnostic histologique [29 30 31]

141 FCV

Examen simple faisant partie de lrsquoexamen gyneacutecologique permettant de

deacutepister les leacutesions preacute-cancereuses Le preacutelegravevement doit inteacuteresser lrsquoorifice

cervical externe et lrsquoendocol Il existe deux techniques la technique

conventionnelle et la technique en couche mince Cette derniegravere permettant

d`eacutetudier plusieurs lames et de rechercher lrsquoADN de lrsquoHPV

31

La classification repose actuellement sur le systegraveme de BETHESDA qui

permet de classer les anomalies malpighiennes en correacutelation avec les leacutesions

histologiques

Quant agrave lrsquoadeacutenocarcinome le FCV nrsquoeacutevoque le diagnostic que dans 45 agrave

66 des cas

Dans notre seacuterie seules 3 patientes (10) ont beacuteneacuteficieacute drsquoun FCV en raison

du diagnostic agrave un stade avanceacute neacutecessitant une biopsie cervicale drsquoembleacutee

142 Colposcopie

Cette technique permet de repeacuterer des anomalies de la muqueuse cervicale

et drsquoen preacuteciser la topographie afin de diriger les biopsies

143 Biopsie

La biopsie est le seul examen qui confirme le diagnostic Elle doit

inteacuteresser la ligne de transformation ougrave deacutebute la majoriteacute des leacutesions preacute-

cancereuses Dans notre seacuterie toutes les patientes ont beacuteneacuteficieacute drsquoune biopsie

144 Conisation

Technique chirurgicale qui consiste en lrsquoablation drsquoun fragment du col de

lrsquouteacuterus en forme de cocircne Elle constitue le traitement de reacutefeacuterences des leacutesions

intra-eacutepitheacuteliales du col uteacuterin et de certains carcinomes micro-invasifs Elle est

eacutegalement reacutealiseacutee dans un but diagnostic en cas de discordance cyto-

histologique

VIII Etude anatomopathologique

Sur le plan anatomopathologique on distingue deux grands types

neacuteoplasiques

Lrsquohistologie malpighienne (eacutepidermoide ou spinocellulaire) repreacutesente

entre 85 et 90 des cas

32

Lrsquoadeacutenocarcinome repreacutesente entre 8 et 12 des caslt4gt

Autre carcinome le carcinome adeacutenosquameux ougrave srsquoassocient un

contingent de carcinome eacutepidermoide et drsquoadeacutenocarcinome

Les autres types histologiques sont retrouveacutes rarement Il srsquoagit des

sarcomes des meacutelanomes et des cancers agrave cellules claires

Les reacutesultats de notre seacuterie concordent avec les donneacutees de la litteacuterature

IX Apport de lrsquoIRM dans le bilan dextension du cancer du col

uteacuterin

1 Enjeux de lrsquoIRM

LIRM est actuellement une modaliteacute dimagerie largement utiliseacutee dans la

stadification initiale du cancer du col de luteacuterus Elle a eacuteteacute noteacute 8 sur 9 selon les

critegraveres de pertinencepar lAmerican College of Radiology (ACR) en matiegravere de

staging du cancer invasif du col uteacuterin [32] La preacutecision globale de la

stadification de lIRM varie de77 agrave 90 [33 34]

Elle permet de mettre en eacutevidence les facteurs pronostiques qui aident au

choix theacuterapeutique tout en eacutevitant des proceacutedures invasives

Elle permet de preacuteciser la forme le volume lrsquoorientation et les rapports de

la tumeur optimisant ainsi le traitement par radiotheacuterapie

2 Aspects pathologiques en IRM

21 Aspects IRM de la tumeur[35 36 37]

En seacutequence pondeacutereacutee T1 apparaicirct en isosignal par rapport au col uteacuterin

et est donc non visible

En seacutequence pondeacutereacutee T2 la tumeur est visible sous la forme drsquoune

masse bourgeonnante en hypersignal modeacutereacute contrastant avec lrsquohyposignal

du stroma cervical fibreux

33

En imagerie de diffusion elle apparaicirct en hypersignal en pondeacuteration

b1000 en raison de la diminution du coefficient d`ADC dans le tissu

tumoral par rapport au tissu normal

En seacutequences dynamiques injecteacutees la tumeur se rehausse de faccedilon

preacutecoce et intense par rapport au col uteacuterin normal avec un lavage tardif

Figure 14 IRM en coupe axiale T1 (A) sagittale T2 (B) et apregraves injection de Gadolinium (C)

montrant un processus du col uteacuterin en isosignal T1 en hypersignal modeacutereacute T2 se rehaussant de

faccedilon intense apregraves injection de Gadolinium

34

22 Deacutetection tumorale en IRM[38 39 40]

Une tumeur nrsquoest habituellement visible agrave lrsquoIRM qursquoagrave partir du stade IB

Ainsi un cancer du col peut ecirctre positif sur le frottis sans image IRM

En seacutequence T2 95 des tumeurs cervicales invasives sont deacutetecteacutees

En seacutequences de diffusion et en seacutequences dynamiques injecteacutees peuvent

ecirctre visibles les leacutesions microinvasives (stade IA)

23 Mesure de la taille tumorale [34 41 4243]

La deacutetermination de la taille tumorale se fait sur les trois plans de lrsquoespace

Bien que lrsquoestimation de la taille tumorale soit drsquoabord clinique lrsquoIRM vient

optimiser les capaciteacutes de deacutefinition du volume et de mesure de la tumeur avec

une preacutecision de 95

La taille tumorale est un facteur pronostique important En effet les

tumeurs de grande taille sont associeacutees agrave une forte incidence drsquoextension extra-

uteacuterine et drsquoatteinte ganglionnaire

Dans notre seacuterie le diamegravetre maximal tumoral eacutevalueacute par lrsquoIRM eacutetait en

moyenne de 61mm ce qui rejoint les seacuteries nationales mais deacutepasse la moyenne

retrouveacutee dans les pays deacuteveloppeacutes(46mm)

24 Extension aux organes de voisinage

241 Invasion de lrsquoorifice cervical interne [44 45 46]

Lrsquoorifice cervical interne nrsquoest pas explorable cliniquement LrsquoIRM a une

bonne sensibiliteacute et speacutecificiteacute pour eacutevaluer lrsquoextension au corps uteacuterin Il srsquoagit

drsquoun facteur pronostic important car associeacute agrave une augmentation de lrsquoincidence

des meacutetastases ganglionnaires

35

242 Extension au vagin[47]

Lrsquoextension au vagin est eacutevaluable de maniegravere fiable par le clinicien

LrsquoIRM a cependant une sensibiliteacute supeacuterieure pour deacutepister les atteintes

vaginales La seacutemiologie IRM de lrsquoextension vaginale correspond agrave

lrsquointerruption de lrsquohyposignal T2 de la paroi vaginale remplaceacutee par un

eacutepaississement tissulaire parieacutetal en hypersignal T2 Il faut preacuteciser le niveau de

la zone envahie (deux tiers supeacuterieurs ou tiers infeacuterieurs du vagin IIA versus

IIIA)

243 Extension aux paramegravetres[48 49]

Elle doit ecirctre eacutevalueacutee avec preacutecision dans la mesure ougrave son atteinte exclut

la possibiliteacute drsquoun traitement chirurgical La visibiliteacute de lrsquoanneau hypointense

fibreux du col en T2 sur toute sa circonfeacuterence correspond agrave lrsquoabsence

d`envahissement parameacutetrial Celui-ci est suspecteacute lorsque ce cintre est

interrompu lateacuteralement Lrsquoenvahissement est eacutevoqueacute eacutegalement si lrsquointerface

tumeur-paramegravetre est irreacuteguliegravere par la preacutesence de spicules lineacuteaires dans la

graisse parameacutetriale peacuteritumorale et en cas drsquoengainement des vaisseaux peacuteri-

uteacuterins

36

Dans notre eacutetude lrsquoenvahissement parameacutetrial repreacutesentait 78 des cas

Figure 15IRM en coupe axiale sp T2 montrant un processus du col uteacuterin envahissant les

paramegravetres

244 Extension agrave la paroi et aux uretegraveres[50]

Lrsquoatteinte de la paroi pelvienne se deacutecrit quand la tumeur se situe agrave moins

de 3mm des muscles obturateur interne releveur de lrsquoanus piriforme ou des

vaisseaux iliaques internes

Elle est deacutefinie par la disparition du plan graisseux para-musculaire et la

preacutesence drsquoun hypersignal T2 dans le muscle qui se rehausse apregraves injection de

produit de contraste en continuiteacute avec la tumeur

Une ureacuteteacutero-hydroneacutephrose doit toujours ecirctre rechercheacutee et doit faire

reacutealiser une seacutequence axiale T2 rapide jusqursquoaux hiles reacutenaux Une extension

directe ou une compression de lrsquouretegravere signent lrsquoinvasion ureacuteteacuterale

245 Extension agrave la vessie et au rectum [48 51]

LrsquoIRM a une sensibiliteacute estimeacutee entre 71 et 100 et une speacutecificiteacute entre

88 et 91 pour le diagnostic des atteintes veacutesicale ou rectale

37

Lrsquoenvahissement veacutesical ou rectal est deacutecrit lorsqursquoil ya une interruption

totale du signal hypointense de leurs parois remplaceacute par un hypersignal T2 un

effacement de lrsquointerface graisseuse entre le col uteacuterin et la vessie et ou rectum

ou la preacutesence drsquoune masse intra-luminale

Leacutepaississement uniforme hyperintense en T2 de la vessie ou de la paroi

rectale est plus suggestif dun œdegraveme que de linvasion tumorale

La persistance drsquoun lisereacute graisseux indemne entre la tumeur et la paroi

veacutesicale et ou rectale est un signe fiable de non envahissement

Figure 16 IRM en coupes sagittales T2 et T1Gadolinium montrant une masse du col uteacuterin

envahissant la vessie

38

Figure 17 IRM coupe sagittale T2 montrant un processus du col uteacuterin envahissant le rectum

25 Extension extra-pelvienne[52 53]

Lrsquoextension meacutetastatique se fait geacuteneacuteralement vers les poumons le foie les

surreacutenales le peacuteritoine ou les os

Lrsquoabdomen peut ecirctre eacutevalueacute par lrsquoeacutechographie abdominale la TDM ou

lrsquoIRM

Les meacutetastases osseuses ont une incidence de 11 et sont rechercheacutes par

la radiographie standard la TDM ou la scintigraphie osseuse LrsquoIRM reste une

excellente meacutethode pour eacutevaluer la moelle osseuse

En pratique le bilan drsquoextension agrave distance est fondeacute sur la TDM thoraco-

abdomino-pelvienne

39

Figure 18 IRM en coupes sagittales T2 et T1 GADO montrant une masse du col uteacuterin avec

carcinose peacuteritoneacuteale

26 Atteinte ganglionnaire[54 55 56 57 58 59]

Le bilan ganglionnaire est un temps capital du bilan drsquoextension car il

repreacutesente un facteur pronostic important Ainsi selon une eacutetude du

Gynecologic Oncology Group la preacutesence drsquoADP lombo-aortique constitue le

deuxiegraveme facteur pronostique de survie apregraves la taille de la tumeur

Lrsquoeacutetude doit analyser systeacutematiquement les aires ganglionnaires inguinales

iliaques communes externes et internes obturatrices preacute-sacreacutees et lombo-

aortiques Les critegraveres morphologiques de ganglions suspects sont repreacutesenteacutes

essentiellement par la taille avec un seuil supeacuterieur agrave 10mm de petit axe la

forme arrondie et la prise de contraste annulaire deacutefinissant une neacutecrose centrale

LrsquoIRM avec la seacutequence de diffusion b1000 a un inteacuterecirct dans le repeacuterage des

ganglions mais manque de speacutecificiteacute pour la deacutetermination du caractegravere

tumoral Le problegraveme majeur de la deacutefinition drsquoune adeacutenopathie sur des critegraveres

de taille et de morphologie est que dans plus de 70 des cas les micro-

meacutetastases ne sont pas identifieacutees et que parmi les adeacutenopathies deacutecrites

certaines sont inflammatoires

40

3 Stades FIGO en IRM

Jusquen 2018 la stadification du cancer du col uteacuterin eacutetait cliniquement

eacutetablie sur la base de la classification FIGO 2009 Cependant en 2018 le comiteacute

doncologie gyneacutecologique de la FIGO a proceacutedeacute agrave des reacutevisions pour permettre

lattribution des stades en fonction de limagerie et des reacutesultats pathologiques

lorsque disponibles [60]

1 Le stade IA nrsquoest pas deacutetectable en IRM et correspond agrave un cancer invasif

identifieacute seulement au microscope et envahissement du stroma de

profondeur maximum de 5mm

2 Stade IB

Tumeur deacutetectable cliniquement localiseacutee au col uteacuterin mesurant plus de 5mm

Elle apparaicirct en signal intermeacutediaire T1 hypersignal T2 par rapport au

signal du col avec respect de lrsquoanneau stromal fibreux cervical en hyposignal T2

autour de la tumeur

Lrsquoenjeu de lrsquoIRM agrave ce stade est drsquoeacutevaluer la taille tumorale

IB1 5mm geT lt 2 cm

IB2 2cm le Tlt 4cm

IB3 T ge 4 cm

41

Figure 19 Cancer du col uteacuterin stade IB1

Coupes sagittales en sp T2 et T1 gadolinium tumeur cervicale lt2cm agrave extension locale

endocervicale

Figure 20 Cancer du col uteacuterin stade IB2

Envahissement du stroma fibreux cervical en signal intermeacutediaire T2 rehausseacute de faccedilon

modeacutereacutee apregraves injection de taille lt 4cm eacutetendue agrave l isthme sans franchissement de la

musculeuse

42

3 Stade IIA et III A

Extension tumorale au-delagrave du col avec envahissement vaginal limiteacute au

23 supeacuterieurs pour le stade IIA et arrivant au tiers infeacuterieur pour le stade IIIA

Repegraveres anatomiques

o 13 sup = culs de sac vaginaux

o 13 moyen = jusqursquoau plancher veacutesical

o 13 infeacuterieur = en regard de lrsquouregravetre

En IRM lrsquoatteinte vaginale est repreacutesenteacutee par une interruption localiseacutee de

lrsquohyposignal T2 de la paroi vaginale etou un eacutepaississement parieacutetal en

hypersignal T2

Lrsquoenjeu de lrsquoIRM est faible car lrsquoatteinte vaginale est tregraves bien eacutevalueacutee

cliniquement

Figure 21 tumeur du col classeacutee IIIA

Coupes sagittales en sp T2 et T1 Gadolinium tumeur envahissant les portions

corporeacuteo-isthmiques de l`uteacuterus et envahissant le vagin sur toute sa longueur

43

4 Stade IIB

Extension tumorale au-delagrave du col avec envahissement parameacutetrial

En IRM lrsquoenvahissement parameacutetrial se traduit par une interruption

complegravete de lrsquoanneau stromal fibreux cervical avec masse ou signal tumoral

envahissant le paramegravetre

Dans la litteacuterature lrsquoIRM a une sensibiliteacute de 39 agrave 86 et une speacutecificiteacute de

93 pour lrsquoeacutevaluation de lrsquoextension parameacutetriale avec une preacutecision

diagnostique moyenne de 88[61 62]

Lrsquoextension parameacutetriale est un des eacuteleacutements les plus difficiles agrave eacutevaluer

dans le bilan drsquoextension et constitue un facteur pronostique majeur qui contre-

indique la chirurgie initiale

Afin drsquoameacuteliorer les performances diagnostiques de lrsquoIRM dans

lrsquoeacutevaluation parameacutetriale il est recommandeacute de toujours reacutealiser des coupes

axiales T2 perpendiculaires agrave lrsquoaxe du col uteacuterin pour analyser lrsquoanneau fibreux

sur toute sa circonfeacuterence avec des coupes fines de lrsquoordre de 3 agrave 5mm et utiliser

une antenne endovaginale[62]

44

Figure 22 cancer du col uteacuterin classeacute IIB

IRM en coupe coronale T2 (A) sagittale T2 (B) axiales T2 (C)et T1

Gado (D) Processus du col uteacuterin responsable d`une rupture du cintre

cervical avec extension vers les paramegravetres

45

Figure 23 tumeur cervicale stade IIB

Coupes axiale et sagittale en sp T2 effacement du cintre fibreux avec envahissement

des paramegravetres

5 Stade IIIB

Extension de la tumeur agrave la paroi pelvienne notamment les muscles

eacuteleacutevateurs de lrsquoanus obturateur etou piriforme

La mise en eacutevidence drsquoune dilatation ureacuteteacuterale correspond eacutegalement au

stade IIIB

6 Stade IIIC

Extension ganglionnaire pelvienne IIIC1 ou para-aortique sous reacutenale IIIC2

indeacutependamment de la taille et de lrsquoeacutetendue de la tumeur avec notations r

(imagerie) et p (parthologie) pour indiquer la meacutethode utiliseacutee pour confirmer

cette atteinte

46

Figure 24 tumeur du col uteacuterin stade IIIC

IRM en coupe axial T1 gadolinium et coronale sp T2 montrant un processus cervical

uteacuterin responsable d une rupture du cintre cervical avec extension aux paramegravetres et

adeacutenopathies iliaques internes bilateacuterales de 20mm de petit axe

7 Stade IVA

Extension tumorale aux organes de voisinage notamment la vessie et le

rectum

Lrsquoenvahissement veacutesical et rectal (plus rares) se traduisent par des parois

nodulaires ou irreacuteguliegraveres une masse se prolabant dans la lumiegravere ou un simple

hypersignal parieacutetal avec disparition des interfaces graisseuses entre la tumeur et

la vessie etou le rectum

LrsquoIRM est supeacuterieure au staging FIGO clinique qui sous-estime

lrsquoenvahissement veacutesico-rectal

47

Figure 25 cancer du col uteacuterin classeacute IVA

IRM en coupes axiales sp T2 et T1 Gadolinium processus tumoral du col uteacuterin

envahissant la paroi veacutesicale posteacuterieure

8 Stade IVB

Extension tumorale agrave distance principalement heacutepatique

Extension ganglionnaire inguinaleet ou para-aortique au-dessus de la veine

reacutenale

Le bilan drsquoextension agrave distance exhaustif neacutecessite un scanner thoraco-

abdomino-pelvien

LrsquoIRM reste supeacuterieure au scannerpour lrsquoeacutevaluation ganglionnaire gracircce agrave

son excellente reacutesolution en contraste[61]

48

Figure 26 Carcinose peacuteritoneacuteale chez une patiente suivie pour cancer du col uteacuterin

49

X Modaliteacutes theacuterapeutiques

La prise en charge du cancer du col repose essentiellement sur la chirurgie

ou la radiotheacuterapie la chimiotheacuterapie eacutetant une arme compleacutementaire

Les stades preacutecoces sont traiteacutes par chirurgie en optant selon le stade de la

maladie pour la conisation lrsquohysterectomie simple totale ou radicale

Le tableau 2 reacutesume les nouvelles recommandations de prise en charge du

cancer du col selon la FIGO

Tableau 2 prise en charge du cancer du col uteacuterin en fonction du stade selon la feacutedeacuteration

internationale de gyneacutecologie obsteacutetrique [63]

50

XI Compte rendu IRM

Le compte-rendu drsquoune IRM pelvienne reacutealiseacutee pour un bilan drsquoextension

doit comporter les informations suivantes

Renseignements cliniques et indication

Technique

Reacutesultats

Topographie de la leacutesion

Taille tumorale dimension des trois plus grands diamegravetres

Extension vaginale gt ou lt deux tiers supeacuterieur du vagin

Extension parameacutetriale

Extension isthmique endomeacutetriale

Infiltration des ligaments uteacutero-sacreacutes

Extension veacutesicale rectale

Existence drsquoune dilatation ureacuteteacuterale et des caviteacutes reacutenales

Extension ganglionnaire pelvienne et lombo-aortique

Invasion ou non de la paroi pelvienne

Meacutetastases agrave distance (osseuses heacutepatiques)

Autres leacutesions mineures de deacutecouverte fortuite et variantes congeacutenitales

Preacuteciser si la veine reacutenale gauche est preacute ou reacutetro-aortique

Conclusion

Regrouper les eacuteleacutements deacutecisionnels positifs tout en srsquoefforccedilant

drsquoeacutetablir un statut IRM FIGO au terme de son examen

51

XII Conclusion

Selon les derniegraveres donneacutees du GLOBOCAN 2018 le cancer du col de

lrsquouteacuterus est le 4e cancer le plus freacutequent chez les femmes dans le monde et de

deuxiegraveme plus freacutequent dans les pays agrave revenu faible et intermeacutediaire Il est donc

une cause majeure de morbiditeacute et mortaliteacute par cancer

LrsquoIRM est la technique de choix pour lrsquoeacutevaluation du cancer du col uteacuterin

quel que soit le stade Elle a bien deacutemontreacute son rocircle compleacutementaire de

lrsquoexamen clinique En effet elle fournit des informations compleacutementaires agrave

lrsquoexamen clinique en identifiant les facteurs pronostiquesnotamment la taille

tumorale lrsquoextension endo-cervicale lrsquoinvasion parameacutetriale lrsquoinfiltration de la

paroi pelvienne lrsquoatteinte des organes adjacents et la preacutesence de meacutetastases

ganglionnaires ou agrave distance

Ainsi cette technique permet drsquoidentifier les patientes pouvant beacuteneacuteficier

drsquoune chirurgie conservatrice selon la preacutesence ou non drsquoune atteinte

parameacutetriale mais aussi de tracer des repegraveres pour le radiotheacuterapeute

LrsquoIRM est donc une eacutetape incontournable dans le bilan d`extension du

cancer du col de lrsquouteacuterus qui srsquoest en outre reacuteveacuteleacutee rentable car elle eacutelimine la

neacutecessiteacute drsquoune imagerie suppleacutementaire ou de proceacutedures invasives

52

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60

Reacutesumeacute

61

Objectifs

Le but de notre travail eacutetait de montrer les performances de lrsquoIRM dans

lrsquoeacutevaluation de lrsquoextension locoreacutegionale du cancer du col de lrsquouteacuterus Il

srsquoagissait aussi drsquoillustrer les correspondances en IRM des stades de la

classification FIGO et drsquoanalyser les donneacutees de la litteacuterature concernant

lrsquoapport et les limites de lrsquoIRM dans le bilan drsquoextension du cancer du col uteacuterin

Mateacuteriels et meacutethodes

Etude reacutetrospective portant sur 28 patientes preacutesentant un cancer du col uteacuterin

de tout type histologique sur une peacuteriode de deux ans de janvier 2018 agrave

deacutecembre 2020 au service de radiologie de lrsquoHocircpital drsquoEnfants de Rabat

Reacutesultats

Lrsquoacircge moyen est de 59 ans avec des extrecircmes allant de 38agrave 84 ans Les

principaux signes drsquoappel cliniques eacutetaient lrsquoheacutemorragie geacutenitale chez 26

patientes les leucorrheacutees (39) et les douleurs pelviennes (30)

Le carcinome eacutepidermoiumlde est le type histologique le plus freacutequent retrouveacute dans

26 cas

LrsquoIRM pelvienne a eacuteteacute reacutealiseacutee chez toutes nos patientes La taille tumorale

moyenne eacutetait de 61 mm Les paramegravetres eacutetaient infiltreacutes dans 8 cas et le vagin

eacutetait envahi dans 8 cas Lrsquoinfiltration veacutesicale ou rectale a eacuteteacute retrouveacutee dans

07cas

Lrsquoureacuteteacutero-hydroneacutephrose a eacuteteacute retrouveacutee dans 01 cas Des adeacutenopathies

meacutetastatiques ont eacuteteacute noteacutees chez 05 patientes

Le stade FIGO IRM le plus repreacutesenteacute dans notre seacuterie est le stade IIB (32)

suivi des stades III et IV (25)

62

Conclusion

LrsquoIRM est la technique de choix pour lrsquoeacutevaluation du cancer du col uteacuterin quel

que soit le stade Elle a bien deacutemontreacute son rocircle compleacutementaire de lrsquoexamen

clinique En effet elle fournit des informations compleacutementaires agrave lrsquoexamen

clinique en identifiant les facteurs pronostiques notamment la taille tumorale

lrsquoextension endo-cervicale lrsquoinvasion parameacutetriale lrsquoinfiltration de la paroi

pelvienne lrsquoatteinte des organes adjacents et la preacutesence de meacutetastases

ganglionnaires ou agrave distance

Page 14: Mémoire - ao.um5.ac.ma

13

Un agent anti-peacuteristaltique (Glucagon ou Spasfon) peut ecirctre administreacute par

voie intra-veineuse ou intra-musculaire juste avant lrsquoexamen

Une contention abdominale par des sangles permet de limiter les arteacutefacts

lieacutes aux mouvements respiratoires

La vessie doit ecirctre en semi-reacutepleacutetion permettant de refouler les anses

intestinales hors du bassin et permettant eacutegalement lrsquoeacutetude drsquoune eacuteventuelle

extension veacutesicale

La patiente doit ecirctre en deacutecubitus dorsal avec une bobine de surface en

phase sur un aimant de champ eacuteleveacute (15 Tesla ou plus)

Une antenne phased-array permet une meilleure reacutesolution spatiale et une

reacuteduction du temps drsquoacquisition par rapport agrave une antenne body

Certaines eacutequipes preacuteconisent une instillation de gel eacutechographique steacuterile

dans le vagin par un catheacuteter Cette opacification permet drsquooptimiser la deacutetection

drsquoun envahissement du tiers supeacuterieur du vagin Neacuteanmoins cette technique

nrsquoest pas indispensable

Lrsquoexamen doit comporter des coupes centreacutees sur le pelvis et recouvrant

lrsquoabdomen de la symphyse pubienne jusqursquo agrave la veine reacutenale gauche

Protocole

Les seacutequences reacutealiseacutees pour un temps drsquoexamen entre 15et 25 minutes

sont les suivantes

3 Seacutequences SE T2 reacutealiseacutees dans les plans

Axial dans un plan perpendiculaire au grand axe du col

Coronal dans un plan parallegravele au grand axe du col

Sagittal balayant toute lrsquoeacutepaisseur de lrsquouteacuterus

14

Ces seacutequences permettant le bilan global locoreacutegional mesure de la leacutesion

rapports avec le reste de lrsquouteacuterus eacutetat des annexes infiltration des paramegravetres

extension au vagin agrave la vessie au rectum et eacutetude des aires ganglionnaires

Seacutequence en Fast Turbo spin eacutecho T2 en incidence axiale pour

lrsquoexploration ganglionnaire de la partie haute du pelvis et de lrsquoaxe lombo-

aortique jusqursquoagrave la veine reacutenale gauche

Ces 4 seacutequences peuvent suffire pour le bilan preacute-theacuterapeutique

Axiale diffusion b0-b1000 sur le pelvis et les aires lombo-aortiques

Axiale T1 sans et avec injection de gadolinium

Le protocole drsquoinjection eacutetude dynamique apregraves injection de cheacutelates de

Gadolinium avec soustraction et suppression de graisse en incidence axiale dans

un plan perpendiculaire agrave l`axe du col 6seacutequences de 20secondes toutes les

30secondes sont reacutealiseacutees avec un deacutebit de 3agrave4 mlseconde Une seacutequence dans

le plan sagittal avec les mecircmes paramegravetres est reacutealiseacutee ensuite

Si l injection de produit de contraste nrsquoest pas systeacutematique dans les leacutesions

du col uteacuterin qui sont souvent eacutevaluables en pondeacuteration T2 elle peut

neacuteanmoins ecirctre utile pour la deacutetection des tumeurs de petite taille pour les

reacutesultats eacutequivoques en T2-W pour leacutevaluation de la profondeur de linvasion

du stroma et de la paroi veacutesicale ou rectale ou encore pour leacutevaluation post-

theacuterapeutique des cancers[9 33]

15

Figure 7 IRM en coupe sagittale T2 montrant le plan de coupe adapteacute

3 Radio-anatomie normale en IRM du col uteacuterin[3 610 11 38]

Le col uteacuterin

En seacutequence pondeacutereacutee T2 dans le plan axial le col uteacuterin apparaicirct comme

une structure en cocarde constitueacutee de trois couches concentriques

La couche centrale correspondant agrave la muqueuse endo-cervicale signal

hyperintense intermeacutediaire mesurant 1 agrave 2mm drsquoeacutepaisseur

La couche intermeacutediaire correspondant au cintre fibreux peacuteri-cervical

signal bas en T2 mesurant 10 agrave 15 mm

La couche externe correspondant au tissu fibro-musculaire externe et

contenant quelques extensions des fibres myomeacutetriales isosignal

16

En seacutequence pondeacutereacutee T1 le col apparaicirct comme une structure isointense

aux muscles pelviens homogegravene qui preacutesente un rehaussement central de la

muqueuse apregraves injection de Gadolnium

Lrsquoaspect du col uteacuterin varie peu en fonction du cycle et de lrsquoacircge

Figure 8 col uteacuterin normal en pondeacuteration T2 coupes sagittale (A) et axiale (B)

31 Muqueuse cervicale 2 Cintre fibreux peacuteri-cervical 3 Stroma

cervical

Les paramegravetres

Les meilleurs plans drsquoeacutetude des paramegravetres sont le plan coronal et le plan

axial

En pondeacuteration T2 ils apparaissent hyperintenses par rapport au stroma

fibreux

En pondeacuteration T1 les paramegravetres sont hyperintenses par rapport au col

En pondeacuteration T1 avec injection de Gadolinium le rehaussement est

intense

17

Figure 9 coupe coronale en pondeacuteration T2 passant par le col montrant les paramegravetres (flegraveches

rouges)

4 Les autres moyens drsquoimagerie [12]

41 Leacutechographie transvaginale et transrectale

Leacutechographie transvaginale transrectale est geacuteneacuteralement reacutealiseacutee par le

gyneacutecologue traitant avec lavantage decirctre facilement disponible agrave faible coucirct

Lapproche transrectale est une option preacutefeacutereacutee par rapport agrave linsertion

transvaginale de la sonde dans le cas de tumeur volumineuse pour reacuteduire le

risque de saignement de la partie exophytique de la tumeur et permet une

meilleure analyse de la partie distale du col de luteacuterus souvent entraveacutee par des

artefacts en raison de saignements tumoraux de tissu friable neacutecrotique et de

contact entre la sonde et la tumeur

18

La tumeur se preacutesente geacuteneacuteralement comme une masse hyper ou

isoeacutechogegravene (par rapport au stroma environnant) dans les adeacutenocarcinomes et

hypoeacutechogegravene dans les carcinomes eacutepidermoiumldes [13]

La performance diagnostique rapporteacutee de leacutechographie transvaginale ou

transrectale pour leacutevaluation de la taille de la tumeurgt 4 cm la profondeur de

linvasion stromale (tumeur envahissantgt 23 de la paroi) et linvasion

parameacutetriale est globalement assez bonne lorsque reacutealiseacutees dans des centres

expeacuterimenteacutes Cependant leacutechographie est particuliegraverement sujette aux

variations inter-observateurs En raison du petit champ de vision et une

profondeur de peacuteneacutetration limiteacutee leacutechographie endovaginale ou endeorectale

nest pas consideacutereacutee comme approprieacutee pour leacutevaluation des meacutetastases

ganglionnaires pelviennes et lombo-aortiques

42 Le scanner

Dans le cancer du col de luteacuterus localement avanceacute ou agrave un stade preacutecoce

de la maladie avec des ganglions lymphatiques suspects en IRM pelvienne la

TDM thoraco-abdomino-pelvienne est largement utiliseacutee dans le bilan

diagnostique pour la deacutetection des meacutetastases ganglionnaires et agrave distance

Lacquisition se fait dans le plan axial perpendiculaire au grand axe du corps

avec reconstruction multiplanaire Un contraste intraveineux est normalement

recommandeacute Les tumeurs primitives lorsquelles sont visibles sur le scanner

sont leacutegegraverement hypodense ou isodense par rapport au tissu stromal et

myomeacutetrial Pour la stadification locale la tomodensitomeacutetrie est depuis

longtemps consideacutereacutee comme infeacuterieure agrave lIRM en raison de sa faible reacutesolution

en contraste Pour leacutevaluation de latteinte parameacutetriale et des meacutetastases

ganglionnaires pelviennes la tomodensitomeacutetrie pelvienne est limiteacutee pour

deacutefinir avec preacutecision leacutetendue de la tumeur

19

43 PET-scanner

Tomographie par eacutemission de positrons (PETCT) combine deux techniques

dimagerie visualisant simultaneacutement les caracteacuteristiques tumorales agrave la fois

morphologiques et meacutetaboliques permettant ainsi le co-enregistrement des

donneacutees structurelles et fonctionnelles dans les images fusionneacutees (Fig 3) La

TEP-CT est de plus en plus utiliseacutee dans la stadification preacuteopeacuteratoire de divers

cancers y compris gyneacutecologiques [14]

Le radiotraceur le plus courant est le fluorodeacutesoxyglucose (18F-FDG) un

analogue du glucose qui saccumule preacutefeacuterentiellement dans les tissus malins en

raison de son taux plus eacuteleveacute de glycolyse Cependant en raison des limites de

la reacutesolution spatiale il est peu probable que le FDG PET-CT remplace lIRM

pour leacutevaluation de leacutetendue locale de la tumeur

Pour la deacutetection des meacutetastases ganglionnaires pelviennes le PET-CT

bien que produisant des performances diagnostiques leacutegegraverement infeacuterieures que

la biopsie du ganglion sentinelle semble surpasser lIRM conventionnelle la

tomodensitomeacutetrie et leacutechographie ce qui en fait une meacutethode dimagerie non

invasive tregraves inteacuteressante en particulier pour les patients agrave haut risque de maladie

meacutetastatique[15]

La capaciteacute didentifier les ADPs est cependant largement affecteacutee par la

taille des ganglions lymphatiques sensibiliteacutes de 100 pour une taillege 10 mm

67 pour une taille 5ndash9 mm et 13 dans les ganglions meacutetastatiques de taille

le4 mm Autre inconveacutenient de la meacutethode est le pourcentage eacuteleveacute de

deacutecouvertes fortuites non speacutecifiques appelant agrave des investigations

suppleacutementaires et donc une augmentation des coucircts

20

44 PET-IRM

La FDG PET-IRM est une nouvelle technique dimagerie hybride

permettant lacquisition simultaneacutee dimages IRM offrant une excellente

reacutesolution en contraste des tissus mous donnant des informations

morphologiques agrave haute reacutesolution combineacutees avec des images TEP fournissant

des informations meacutetaboliques pour le mecircme tissu Sur les quelques eacutetudes

explorant la valeur de la TEP-IRM au FDG lors du bilan diagnostique primaire

chez les patients atteints dun cancer du col de luteacuterus une eacutetude a rapporteacute une

sensibiliteacute et une speacutecificiteacute plus eacuteleveacutees pour lidentification des meacutetastases

ganglionnaires et des meacutetastases agrave distance pour la TEP-IRM par rapport agrave celle

de IRM seule [16]

III Mateacuteriels et meacutethodes

1 Objectifs de lrsquoeacutetude

Montrer les performances de lrsquoIRM dans lrsquoeacutevaluation de lrsquoextension

locoreacutegionale du cancer du col de l`uteacuterus

Illustrer les correspondances en IRM des stades de la classification FIGO

Analyser les donneacutees de la litteacuterature concernant l`apport et les limites de

l`IRM dans le bilan d`extension du cancer du col uteacuterin

2 Seacutelection des patients

-Ont eacuteteacute incluses

Toutes les patientes ayant un cancer du col de luteacuterus de tout type

histologique ayant beacuteneacuteficieacute d`une IRM pelvienne pour bilan dextension

-Ont eacuteteacute exclues

Les patientes ayant beacuteneacuteficieacute dune IRM pour bilan de suivi

21

3 Recueil des donneacutees

Etude reacutetrospective de 28 IRM pelviennes reacutealiseacutees au service de

Radiologie de l`hocircpital d`Enfants de Rabat (HER)

Les cas ont eacuteteacute collecteacutes sur une peacuteriode de 2 ans de janvier 2018 agrave deacutecembre

2020 chez des patientes admises au niveau des services de gyneacutecologie de la

materniteacute Souissi et de l`INO mais aussi d`autres hocircpitaux du secteur publique et

priveacute

On a reacutealiseacute une recherche sur le Pacs et au service des archives

4 Technique IRM

Les examens IRM ont eacuteteacute reacutealiseacutes avec un appareil Philips 3 Tesla Les

patientes eacutetaient agrave jeucircn entre 4 et 6h au moment de l examen reacutealiseacute en

deacutecubitus antenne phased-array

Le protocole IRM

Seacutequence TSE T2 sans saturation de graisse centreacutee sur le pelvis avec un

champ d`exploration allant de la charniegravere recto-sigmoiumldienne en haut agrave la

symphyse pubienne en bas et aux aires ganglionnaires iliaques lateacuteralement

Epaisseur de coupe 4-5mm

3 plans de coupe

Sagittal strict eacutetude de l`extension agrave l`uteacuterus et au vagin

Axial perpendiculaire agrave l`axe du col

Coronal parallegravele au grand axe du col

Seacutequence TSE T2 sur l abdomen axiale et coronale exploration

ganglionnaire

22

Seacutequence TSE T1 sans et avec saturation de graisse avant et apregravesinjection

de cheacutelates de Gadolinium en mode dynamique en coupes axiales

Seacutequence de diffusion

5 Paramegravetres eacutetudieacutes

Les donneacutees enregistreacutees dans les dossiers ont eacuteteacute exploiteacutees et analyseacutees

notamment des caracteacuteristiques eacutepideacutemiologiques cliniques et paracliniques

Sur la base des donneacutees IRM toutes les patientes ont eacuteteacute classeacutees selon la

classification FIGO IRM

Une fiche d`exploitation a eacuteteacute eacutetablie pour recueillir et analyser les

diffeacuterentes donneacutees

6 Fiche drsquoexploitation

23

7 limites meacutethodologiques

Comme toute eacutetude reacutetrospective les difficulteacutes rencontreacutees eacutetaient lieacutees agrave

lrsquoexploitation des dossiers notamment le manque de certaines donneacutees telles que

les donneacutees eacutepideacutemiologiques cliniques et paracliniques

IV Reacutesultats

1 Etude eacutepideacutemiologique

11 Reacutepartition selon lrsquoacircge

Lrsquoacircge moyen au moment de la deacutecouverte du cancer du col est de 59ans

avec des acircges extrecircmes allant de 38 ans agrave 84ans

La tranche drsquoacircge de 55-64 ans est preacutedominante 9 patientes soit 32

Figure 10 histogramme illustrant la reacutepartition des cas par tranche drsquoacircge

0

1

2

3

4

5

6

7

8

9

10

0-39 40-44 45-54 55-64 65-75 gt75

reacutepartition des patientes selon lrsquoacircge

24

12 Indice de masse corporelle

La majoriteacute des patientes eacutetaient en surpoids avec un IMC moyen de 29

kgm2

13 Statut hormonal

65 des femmes eacutetaient meacutenopauseacutees au moment du diagnostic

14 Facteurs de risque

141 Age du premier rapport sexuel

Il a eacuteteacute preacuteciseacute en se reacutefeacuterant agrave lrsquoacircge du mariage avant 20 ans chez 9

patientes et apregraves 20 ans chez 8 patientes Il nrsquoa pas eacuteteacute preacuteciseacute chez 11 patientes

142 Contraception orale

Sept patientes ont rapporteacute la notion de prise de CO Elle nrsquoa pas eacuteteacute

preacuteciseacutee chez 13 patientes

143 Infections geacutenitales agrave reacutepeacutetition

Cette notion a eacuteteacute preacuteciseacutee dans seulement 10 cas 3 patientes ont rapporteacute

la notion drsquoIST agrave reacutepeacutetition

144 Tabagisme

Une seule patiente a rapporteacute ecirctre fumeuse

145 Nombre de gestes et de pariteacute

La majoriteacute des patientes soit 75 eacutetaient multigestes et 69 multipares

25

V Caracteacuteristiques diagnostiques

1 Signes reacuteveacutelateurs

Les manifestations cliniques conduisant au diagnostic eacutetaient comme suit

Lrsquoheacutemorragie geacutenitale motif majeur de consultation retrouveacutee chez 26

malades Elle eacutetait spontaneacutee dans 45 des cas et provoqueacutee dans 55

des cas

Les leucorrheacutees ont eacuteteacute noteacutees dans 11 cas soit 39

Les douleurs pelviennes dans 8 cas soit 30

Les signes urinaires dans 5 cas soit 17

Les signes digestifs dans 3 cas soit 10

Tableau 1 les signes fonctionnels

Signes cliniques Nombre de cas pourcentage

Meacutetrorragies 26 93

Leucorrheacutees 11 39

Douleurs pelviennes 8 30

Autres 8 30

2 Deacutelai de consultation

Les reacutesultats de notre eacutetude montrent un retard de consultation chez nos

malades En effet 11 patientes ont consulteacute apregraves une anneacutee de lrsquoapparition des

symptocircmes soit 39

26

Figure 11 Graphique montrant la reacutepartition des patientes selon de le deacutelai de consultation

3 Etude anatomopathologique

Le type histologique a eacuteteacute deacutetermineacute par une biopsie du col On a retrouveacute

deux types histologiques le carcinome eacutepidermoide (26cas) et

lrsquoadeacutenocarcinome (2 cas)

31 Reacutesultats de lrsquoIRM pelvienne

311 Taille de la tumeur

La taille moyenne de la tumeur du col uteacuterin est estimeacutee agrave 61mm avec des

extrecircmes compris entre 11mm et 143mm

Le pourcentage de leacutesions de moins de 40mm repreacutesentait 25

Le pourcentage de leacutesions deacutepassant 10cm eacutetait de 10

Deacutelai de consultation

lt6mois

6 -12mois

gt12mois

27

Figure 12 Histogramme montrant la reacutepartition des cas en fonction de la taille tumorale

4 Classification FIGO IRM

Figure 13 Histogramme illustrant la reacutepartition des patientes en fonction du staging tumoral

FIGO

0

10

20

30

40

50

60

0 - 40mm 41 - 70mm 71 - 100mm 101 - 130mm

Reacutepartition des cas en fonction de la taille tumorale

0

5

10

15

20

25

30

35

stade I stade II stade III stade IV

Staging tumoral selon la classification FIGO

Staging tumoral selon laclassification FIGO

28

a- Tumeur strictement localiseacutee au col uteacuterin (stade I)

Dans notre seacuterie les petits stades (IA et IB) eacutetaient retrouveacutes chez 5

patientes soit 17

b- Extension aux deux tiers supeacuterieurs du vagin et ou extension parameacutetriale

(stade II)

Lrsquoenvahissement parameacutetrial eacutetait retrouveacute chez 8patientes soit 32 des cas

c- Tumeur atteignant le tiers infeacuterieur du vagin et ou la paroi pelvienne et ou

preacutesence drsquoune hydroneacutephrose (stade III)

Retrouveacute chez 7 patientes (25)

Le stade IIIA avec une tumeur atteignant le tiers infeacuterieur du vagin a eacuteteacute

retrouveacute chez 01 patiente

Le stade IIIB avec une leacutesion atteignant la paroi pelvienne et ou une

hydroneacutephrose a eacuteteacute retrouveacute chez 01 patiente

Le stade IIIC comprenant en plus lrsquoatteinte ganglionnaire pelvienne

(IIIC1) ou lombo-aortique (IIIC2) a eacuteteacute retrouveacute chez 5 patientes

d- Tumeur deacutepassant le pelvis ou atteignant la vessie et ou le rectum (stade

IV) (25)

Retrouveacute chez 7 patientes

Leacutesion atteignant la vessie et ou le rectum (stade IVA) a eacuteteacute retrouveacutee

chez 6 patientes

Meacutetastase agrave distance (carcinose peacuteritoneacuteale) retrouveacutee chez 01 patiente

29

VI Discussion

1 Donneacutees geacuteneacuterales

11 Age au moment du diagnostic

Le cancer du col de lrsquouteacuterus est un cancer de la femme jeune pouvant

apparaicirctre agrave partir de 20ans Lacircge meacutedian au moment du diagnostic est de

53ans dans la litteacuterature[17]Dans notre seacuterie lrsquoacircge moyen du diagnostic est de

59ans

12 Facteurs de risque

Linfection agrave lrsquoHPV semble ecirctre un facteur de risque important mais pas

une cause suffisante de cancer du col de luteacuterus [18] Les modegraveles de

pathogenegravese cervicale impliquent une infection persistante causeacutee par lHPV agrave

haut risque ainsi que des cofacteurs qui augmentent le risque de cancer du col de

luteacuterus [19]

Dans notre eacutetude la recherche de lrsquoHPV na pas eacuteteacute reacutealiseacutee

La grande multipariteacute lrsquoacircge preacutecoce des premiers rapports sexuels la

multipliciteacute de partenaires sexuels et le tabagisme semblent ecirctre des cofacteurs

[20 21 22 23 24]

Dans notre seacuterie lrsquoacircge de la premiegravere grossesse la multipliciteacute des

partenaires sexuels nrsquoont pas eacuteteacute preacuteciseacutes Par contre nous avons une

preacutedominance de femmes multipares qui repreacutesentent 69

Quant au tabagisme aucune patiente nrsquoa rapporteacute cette notion

Autre FDR est le bas NSE dont deacutecoule la mauvaise alimentation

lrsquohygiegravene deacutefectueuse et lrsquoignorance des comportements preacuteventifs [25 26]

30

VII Diagnostic positif

1 Etude clinique [2728]

11 Cancer in situ

Habituellement asymptomatique deacutecouvert fortuitement lors drsquoun frottis

cervico-vaginal de deacutepistage

12 Cancer invasif

-les meacutetrorragies sont le maicirctre symptocircme du cancer du col uteacuterin

Habituellement provoqueacutees mais elles peuvent ecirctre spontaneacutees

-les leucorrheacutees deuxiegraveme symptocircme le plus freacutequent Elles sont le plus

souvent purulentes et parfois strieacutees de sang

- les douleurs pelviennes les troubles urinaires ou digestifs sont rencontreacutees

dans les formes avanceacutees

13 Dans notre seacuterie

Les signes reacuteveacutelateurs retrouveacutes eacutetaient majoritairement repreacutesenteacutes par les

meacutetrorragies dans 92 des cas suivies par les leucorrheacutees dans 40 des cas et

les douleurs pelviennes qui eacutetaient retrouveacutees dans 30 des cas

14 Diagnostic histologique [29 30 31]

141 FCV

Examen simple faisant partie de lrsquoexamen gyneacutecologique permettant de

deacutepister les leacutesions preacute-cancereuses Le preacutelegravevement doit inteacuteresser lrsquoorifice

cervical externe et lrsquoendocol Il existe deux techniques la technique

conventionnelle et la technique en couche mince Cette derniegravere permettant

d`eacutetudier plusieurs lames et de rechercher lrsquoADN de lrsquoHPV

31

La classification repose actuellement sur le systegraveme de BETHESDA qui

permet de classer les anomalies malpighiennes en correacutelation avec les leacutesions

histologiques

Quant agrave lrsquoadeacutenocarcinome le FCV nrsquoeacutevoque le diagnostic que dans 45 agrave

66 des cas

Dans notre seacuterie seules 3 patientes (10) ont beacuteneacuteficieacute drsquoun FCV en raison

du diagnostic agrave un stade avanceacute neacutecessitant une biopsie cervicale drsquoembleacutee

142 Colposcopie

Cette technique permet de repeacuterer des anomalies de la muqueuse cervicale

et drsquoen preacuteciser la topographie afin de diriger les biopsies

143 Biopsie

La biopsie est le seul examen qui confirme le diagnostic Elle doit

inteacuteresser la ligne de transformation ougrave deacutebute la majoriteacute des leacutesions preacute-

cancereuses Dans notre seacuterie toutes les patientes ont beacuteneacuteficieacute drsquoune biopsie

144 Conisation

Technique chirurgicale qui consiste en lrsquoablation drsquoun fragment du col de

lrsquouteacuterus en forme de cocircne Elle constitue le traitement de reacutefeacuterences des leacutesions

intra-eacutepitheacuteliales du col uteacuterin et de certains carcinomes micro-invasifs Elle est

eacutegalement reacutealiseacutee dans un but diagnostic en cas de discordance cyto-

histologique

VIII Etude anatomopathologique

Sur le plan anatomopathologique on distingue deux grands types

neacuteoplasiques

Lrsquohistologie malpighienne (eacutepidermoide ou spinocellulaire) repreacutesente

entre 85 et 90 des cas

32

Lrsquoadeacutenocarcinome repreacutesente entre 8 et 12 des caslt4gt

Autre carcinome le carcinome adeacutenosquameux ougrave srsquoassocient un

contingent de carcinome eacutepidermoide et drsquoadeacutenocarcinome

Les autres types histologiques sont retrouveacutes rarement Il srsquoagit des

sarcomes des meacutelanomes et des cancers agrave cellules claires

Les reacutesultats de notre seacuterie concordent avec les donneacutees de la litteacuterature

IX Apport de lrsquoIRM dans le bilan dextension du cancer du col

uteacuterin

1 Enjeux de lrsquoIRM

LIRM est actuellement une modaliteacute dimagerie largement utiliseacutee dans la

stadification initiale du cancer du col de luteacuterus Elle a eacuteteacute noteacute 8 sur 9 selon les

critegraveres de pertinencepar lAmerican College of Radiology (ACR) en matiegravere de

staging du cancer invasif du col uteacuterin [32] La preacutecision globale de la

stadification de lIRM varie de77 agrave 90 [33 34]

Elle permet de mettre en eacutevidence les facteurs pronostiques qui aident au

choix theacuterapeutique tout en eacutevitant des proceacutedures invasives

Elle permet de preacuteciser la forme le volume lrsquoorientation et les rapports de

la tumeur optimisant ainsi le traitement par radiotheacuterapie

2 Aspects pathologiques en IRM

21 Aspects IRM de la tumeur[35 36 37]

En seacutequence pondeacutereacutee T1 apparaicirct en isosignal par rapport au col uteacuterin

et est donc non visible

En seacutequence pondeacutereacutee T2 la tumeur est visible sous la forme drsquoune

masse bourgeonnante en hypersignal modeacutereacute contrastant avec lrsquohyposignal

du stroma cervical fibreux

33

En imagerie de diffusion elle apparaicirct en hypersignal en pondeacuteration

b1000 en raison de la diminution du coefficient d`ADC dans le tissu

tumoral par rapport au tissu normal

En seacutequences dynamiques injecteacutees la tumeur se rehausse de faccedilon

preacutecoce et intense par rapport au col uteacuterin normal avec un lavage tardif

Figure 14 IRM en coupe axiale T1 (A) sagittale T2 (B) et apregraves injection de Gadolinium (C)

montrant un processus du col uteacuterin en isosignal T1 en hypersignal modeacutereacute T2 se rehaussant de

faccedilon intense apregraves injection de Gadolinium

34

22 Deacutetection tumorale en IRM[38 39 40]

Une tumeur nrsquoest habituellement visible agrave lrsquoIRM qursquoagrave partir du stade IB

Ainsi un cancer du col peut ecirctre positif sur le frottis sans image IRM

En seacutequence T2 95 des tumeurs cervicales invasives sont deacutetecteacutees

En seacutequences de diffusion et en seacutequences dynamiques injecteacutees peuvent

ecirctre visibles les leacutesions microinvasives (stade IA)

23 Mesure de la taille tumorale [34 41 4243]

La deacutetermination de la taille tumorale se fait sur les trois plans de lrsquoespace

Bien que lrsquoestimation de la taille tumorale soit drsquoabord clinique lrsquoIRM vient

optimiser les capaciteacutes de deacutefinition du volume et de mesure de la tumeur avec

une preacutecision de 95

La taille tumorale est un facteur pronostique important En effet les

tumeurs de grande taille sont associeacutees agrave une forte incidence drsquoextension extra-

uteacuterine et drsquoatteinte ganglionnaire

Dans notre seacuterie le diamegravetre maximal tumoral eacutevalueacute par lrsquoIRM eacutetait en

moyenne de 61mm ce qui rejoint les seacuteries nationales mais deacutepasse la moyenne

retrouveacutee dans les pays deacuteveloppeacutes(46mm)

24 Extension aux organes de voisinage

241 Invasion de lrsquoorifice cervical interne [44 45 46]

Lrsquoorifice cervical interne nrsquoest pas explorable cliniquement LrsquoIRM a une

bonne sensibiliteacute et speacutecificiteacute pour eacutevaluer lrsquoextension au corps uteacuterin Il srsquoagit

drsquoun facteur pronostic important car associeacute agrave une augmentation de lrsquoincidence

des meacutetastases ganglionnaires

35

242 Extension au vagin[47]

Lrsquoextension au vagin est eacutevaluable de maniegravere fiable par le clinicien

LrsquoIRM a cependant une sensibiliteacute supeacuterieure pour deacutepister les atteintes

vaginales La seacutemiologie IRM de lrsquoextension vaginale correspond agrave

lrsquointerruption de lrsquohyposignal T2 de la paroi vaginale remplaceacutee par un

eacutepaississement tissulaire parieacutetal en hypersignal T2 Il faut preacuteciser le niveau de

la zone envahie (deux tiers supeacuterieurs ou tiers infeacuterieurs du vagin IIA versus

IIIA)

243 Extension aux paramegravetres[48 49]

Elle doit ecirctre eacutevalueacutee avec preacutecision dans la mesure ougrave son atteinte exclut

la possibiliteacute drsquoun traitement chirurgical La visibiliteacute de lrsquoanneau hypointense

fibreux du col en T2 sur toute sa circonfeacuterence correspond agrave lrsquoabsence

d`envahissement parameacutetrial Celui-ci est suspecteacute lorsque ce cintre est

interrompu lateacuteralement Lrsquoenvahissement est eacutevoqueacute eacutegalement si lrsquointerface

tumeur-paramegravetre est irreacuteguliegravere par la preacutesence de spicules lineacuteaires dans la

graisse parameacutetriale peacuteritumorale et en cas drsquoengainement des vaisseaux peacuteri-

uteacuterins

36

Dans notre eacutetude lrsquoenvahissement parameacutetrial repreacutesentait 78 des cas

Figure 15IRM en coupe axiale sp T2 montrant un processus du col uteacuterin envahissant les

paramegravetres

244 Extension agrave la paroi et aux uretegraveres[50]

Lrsquoatteinte de la paroi pelvienne se deacutecrit quand la tumeur se situe agrave moins

de 3mm des muscles obturateur interne releveur de lrsquoanus piriforme ou des

vaisseaux iliaques internes

Elle est deacutefinie par la disparition du plan graisseux para-musculaire et la

preacutesence drsquoun hypersignal T2 dans le muscle qui se rehausse apregraves injection de

produit de contraste en continuiteacute avec la tumeur

Une ureacuteteacutero-hydroneacutephrose doit toujours ecirctre rechercheacutee et doit faire

reacutealiser une seacutequence axiale T2 rapide jusqursquoaux hiles reacutenaux Une extension

directe ou une compression de lrsquouretegravere signent lrsquoinvasion ureacuteteacuterale

245 Extension agrave la vessie et au rectum [48 51]

LrsquoIRM a une sensibiliteacute estimeacutee entre 71 et 100 et une speacutecificiteacute entre

88 et 91 pour le diagnostic des atteintes veacutesicale ou rectale

37

Lrsquoenvahissement veacutesical ou rectal est deacutecrit lorsqursquoil ya une interruption

totale du signal hypointense de leurs parois remplaceacute par un hypersignal T2 un

effacement de lrsquointerface graisseuse entre le col uteacuterin et la vessie et ou rectum

ou la preacutesence drsquoune masse intra-luminale

Leacutepaississement uniforme hyperintense en T2 de la vessie ou de la paroi

rectale est plus suggestif dun œdegraveme que de linvasion tumorale

La persistance drsquoun lisereacute graisseux indemne entre la tumeur et la paroi

veacutesicale et ou rectale est un signe fiable de non envahissement

Figure 16 IRM en coupes sagittales T2 et T1Gadolinium montrant une masse du col uteacuterin

envahissant la vessie

38

Figure 17 IRM coupe sagittale T2 montrant un processus du col uteacuterin envahissant le rectum

25 Extension extra-pelvienne[52 53]

Lrsquoextension meacutetastatique se fait geacuteneacuteralement vers les poumons le foie les

surreacutenales le peacuteritoine ou les os

Lrsquoabdomen peut ecirctre eacutevalueacute par lrsquoeacutechographie abdominale la TDM ou

lrsquoIRM

Les meacutetastases osseuses ont une incidence de 11 et sont rechercheacutes par

la radiographie standard la TDM ou la scintigraphie osseuse LrsquoIRM reste une

excellente meacutethode pour eacutevaluer la moelle osseuse

En pratique le bilan drsquoextension agrave distance est fondeacute sur la TDM thoraco-

abdomino-pelvienne

39

Figure 18 IRM en coupes sagittales T2 et T1 GADO montrant une masse du col uteacuterin avec

carcinose peacuteritoneacuteale

26 Atteinte ganglionnaire[54 55 56 57 58 59]

Le bilan ganglionnaire est un temps capital du bilan drsquoextension car il

repreacutesente un facteur pronostic important Ainsi selon une eacutetude du

Gynecologic Oncology Group la preacutesence drsquoADP lombo-aortique constitue le

deuxiegraveme facteur pronostique de survie apregraves la taille de la tumeur

Lrsquoeacutetude doit analyser systeacutematiquement les aires ganglionnaires inguinales

iliaques communes externes et internes obturatrices preacute-sacreacutees et lombo-

aortiques Les critegraveres morphologiques de ganglions suspects sont repreacutesenteacutes

essentiellement par la taille avec un seuil supeacuterieur agrave 10mm de petit axe la

forme arrondie et la prise de contraste annulaire deacutefinissant une neacutecrose centrale

LrsquoIRM avec la seacutequence de diffusion b1000 a un inteacuterecirct dans le repeacuterage des

ganglions mais manque de speacutecificiteacute pour la deacutetermination du caractegravere

tumoral Le problegraveme majeur de la deacutefinition drsquoune adeacutenopathie sur des critegraveres

de taille et de morphologie est que dans plus de 70 des cas les micro-

meacutetastases ne sont pas identifieacutees et que parmi les adeacutenopathies deacutecrites

certaines sont inflammatoires

40

3 Stades FIGO en IRM

Jusquen 2018 la stadification du cancer du col uteacuterin eacutetait cliniquement

eacutetablie sur la base de la classification FIGO 2009 Cependant en 2018 le comiteacute

doncologie gyneacutecologique de la FIGO a proceacutedeacute agrave des reacutevisions pour permettre

lattribution des stades en fonction de limagerie et des reacutesultats pathologiques

lorsque disponibles [60]

1 Le stade IA nrsquoest pas deacutetectable en IRM et correspond agrave un cancer invasif

identifieacute seulement au microscope et envahissement du stroma de

profondeur maximum de 5mm

2 Stade IB

Tumeur deacutetectable cliniquement localiseacutee au col uteacuterin mesurant plus de 5mm

Elle apparaicirct en signal intermeacutediaire T1 hypersignal T2 par rapport au

signal du col avec respect de lrsquoanneau stromal fibreux cervical en hyposignal T2

autour de la tumeur

Lrsquoenjeu de lrsquoIRM agrave ce stade est drsquoeacutevaluer la taille tumorale

IB1 5mm geT lt 2 cm

IB2 2cm le Tlt 4cm

IB3 T ge 4 cm

41

Figure 19 Cancer du col uteacuterin stade IB1

Coupes sagittales en sp T2 et T1 gadolinium tumeur cervicale lt2cm agrave extension locale

endocervicale

Figure 20 Cancer du col uteacuterin stade IB2

Envahissement du stroma fibreux cervical en signal intermeacutediaire T2 rehausseacute de faccedilon

modeacutereacutee apregraves injection de taille lt 4cm eacutetendue agrave l isthme sans franchissement de la

musculeuse

42

3 Stade IIA et III A

Extension tumorale au-delagrave du col avec envahissement vaginal limiteacute au

23 supeacuterieurs pour le stade IIA et arrivant au tiers infeacuterieur pour le stade IIIA

Repegraveres anatomiques

o 13 sup = culs de sac vaginaux

o 13 moyen = jusqursquoau plancher veacutesical

o 13 infeacuterieur = en regard de lrsquouregravetre

En IRM lrsquoatteinte vaginale est repreacutesenteacutee par une interruption localiseacutee de

lrsquohyposignal T2 de la paroi vaginale etou un eacutepaississement parieacutetal en

hypersignal T2

Lrsquoenjeu de lrsquoIRM est faible car lrsquoatteinte vaginale est tregraves bien eacutevalueacutee

cliniquement

Figure 21 tumeur du col classeacutee IIIA

Coupes sagittales en sp T2 et T1 Gadolinium tumeur envahissant les portions

corporeacuteo-isthmiques de l`uteacuterus et envahissant le vagin sur toute sa longueur

43

4 Stade IIB

Extension tumorale au-delagrave du col avec envahissement parameacutetrial

En IRM lrsquoenvahissement parameacutetrial se traduit par une interruption

complegravete de lrsquoanneau stromal fibreux cervical avec masse ou signal tumoral

envahissant le paramegravetre

Dans la litteacuterature lrsquoIRM a une sensibiliteacute de 39 agrave 86 et une speacutecificiteacute de

93 pour lrsquoeacutevaluation de lrsquoextension parameacutetriale avec une preacutecision

diagnostique moyenne de 88[61 62]

Lrsquoextension parameacutetriale est un des eacuteleacutements les plus difficiles agrave eacutevaluer

dans le bilan drsquoextension et constitue un facteur pronostique majeur qui contre-

indique la chirurgie initiale

Afin drsquoameacuteliorer les performances diagnostiques de lrsquoIRM dans

lrsquoeacutevaluation parameacutetriale il est recommandeacute de toujours reacutealiser des coupes

axiales T2 perpendiculaires agrave lrsquoaxe du col uteacuterin pour analyser lrsquoanneau fibreux

sur toute sa circonfeacuterence avec des coupes fines de lrsquoordre de 3 agrave 5mm et utiliser

une antenne endovaginale[62]

44

Figure 22 cancer du col uteacuterin classeacute IIB

IRM en coupe coronale T2 (A) sagittale T2 (B) axiales T2 (C)et T1

Gado (D) Processus du col uteacuterin responsable d`une rupture du cintre

cervical avec extension vers les paramegravetres

45

Figure 23 tumeur cervicale stade IIB

Coupes axiale et sagittale en sp T2 effacement du cintre fibreux avec envahissement

des paramegravetres

5 Stade IIIB

Extension de la tumeur agrave la paroi pelvienne notamment les muscles

eacuteleacutevateurs de lrsquoanus obturateur etou piriforme

La mise en eacutevidence drsquoune dilatation ureacuteteacuterale correspond eacutegalement au

stade IIIB

6 Stade IIIC

Extension ganglionnaire pelvienne IIIC1 ou para-aortique sous reacutenale IIIC2

indeacutependamment de la taille et de lrsquoeacutetendue de la tumeur avec notations r

(imagerie) et p (parthologie) pour indiquer la meacutethode utiliseacutee pour confirmer

cette atteinte

46

Figure 24 tumeur du col uteacuterin stade IIIC

IRM en coupe axial T1 gadolinium et coronale sp T2 montrant un processus cervical

uteacuterin responsable d une rupture du cintre cervical avec extension aux paramegravetres et

adeacutenopathies iliaques internes bilateacuterales de 20mm de petit axe

7 Stade IVA

Extension tumorale aux organes de voisinage notamment la vessie et le

rectum

Lrsquoenvahissement veacutesical et rectal (plus rares) se traduisent par des parois

nodulaires ou irreacuteguliegraveres une masse se prolabant dans la lumiegravere ou un simple

hypersignal parieacutetal avec disparition des interfaces graisseuses entre la tumeur et

la vessie etou le rectum

LrsquoIRM est supeacuterieure au staging FIGO clinique qui sous-estime

lrsquoenvahissement veacutesico-rectal

47

Figure 25 cancer du col uteacuterin classeacute IVA

IRM en coupes axiales sp T2 et T1 Gadolinium processus tumoral du col uteacuterin

envahissant la paroi veacutesicale posteacuterieure

8 Stade IVB

Extension tumorale agrave distance principalement heacutepatique

Extension ganglionnaire inguinaleet ou para-aortique au-dessus de la veine

reacutenale

Le bilan drsquoextension agrave distance exhaustif neacutecessite un scanner thoraco-

abdomino-pelvien

LrsquoIRM reste supeacuterieure au scannerpour lrsquoeacutevaluation ganglionnaire gracircce agrave

son excellente reacutesolution en contraste[61]

48

Figure 26 Carcinose peacuteritoneacuteale chez une patiente suivie pour cancer du col uteacuterin

49

X Modaliteacutes theacuterapeutiques

La prise en charge du cancer du col repose essentiellement sur la chirurgie

ou la radiotheacuterapie la chimiotheacuterapie eacutetant une arme compleacutementaire

Les stades preacutecoces sont traiteacutes par chirurgie en optant selon le stade de la

maladie pour la conisation lrsquohysterectomie simple totale ou radicale

Le tableau 2 reacutesume les nouvelles recommandations de prise en charge du

cancer du col selon la FIGO

Tableau 2 prise en charge du cancer du col uteacuterin en fonction du stade selon la feacutedeacuteration

internationale de gyneacutecologie obsteacutetrique [63]

50

XI Compte rendu IRM

Le compte-rendu drsquoune IRM pelvienne reacutealiseacutee pour un bilan drsquoextension

doit comporter les informations suivantes

Renseignements cliniques et indication

Technique

Reacutesultats

Topographie de la leacutesion

Taille tumorale dimension des trois plus grands diamegravetres

Extension vaginale gt ou lt deux tiers supeacuterieur du vagin

Extension parameacutetriale

Extension isthmique endomeacutetriale

Infiltration des ligaments uteacutero-sacreacutes

Extension veacutesicale rectale

Existence drsquoune dilatation ureacuteteacuterale et des caviteacutes reacutenales

Extension ganglionnaire pelvienne et lombo-aortique

Invasion ou non de la paroi pelvienne

Meacutetastases agrave distance (osseuses heacutepatiques)

Autres leacutesions mineures de deacutecouverte fortuite et variantes congeacutenitales

Preacuteciser si la veine reacutenale gauche est preacute ou reacutetro-aortique

Conclusion

Regrouper les eacuteleacutements deacutecisionnels positifs tout en srsquoefforccedilant

drsquoeacutetablir un statut IRM FIGO au terme de son examen

51

XII Conclusion

Selon les derniegraveres donneacutees du GLOBOCAN 2018 le cancer du col de

lrsquouteacuterus est le 4e cancer le plus freacutequent chez les femmes dans le monde et de

deuxiegraveme plus freacutequent dans les pays agrave revenu faible et intermeacutediaire Il est donc

une cause majeure de morbiditeacute et mortaliteacute par cancer

LrsquoIRM est la technique de choix pour lrsquoeacutevaluation du cancer du col uteacuterin

quel que soit le stade Elle a bien deacutemontreacute son rocircle compleacutementaire de

lrsquoexamen clinique En effet elle fournit des informations compleacutementaires agrave

lrsquoexamen clinique en identifiant les facteurs pronostiquesnotamment la taille

tumorale lrsquoextension endo-cervicale lrsquoinvasion parameacutetriale lrsquoinfiltration de la

paroi pelvienne lrsquoatteinte des organes adjacents et la preacutesence de meacutetastases

ganglionnaires ou agrave distance

Ainsi cette technique permet drsquoidentifier les patientes pouvant beacuteneacuteficier

drsquoune chirurgie conservatrice selon la preacutesence ou non drsquoune atteinte

parameacutetriale mais aussi de tracer des repegraveres pour le radiotheacuterapeute

LrsquoIRM est donc une eacutetape incontournable dans le bilan d`extension du

cancer du col de lrsquouteacuterus qui srsquoest en outre reacuteveacuteleacutee rentable car elle eacutelimine la

neacutecessiteacute drsquoune imagerie suppleacutementaire ou de proceacutedures invasives

52

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la Femme 29 101016jfemme201909002

60

Reacutesumeacute

61

Objectifs

Le but de notre travail eacutetait de montrer les performances de lrsquoIRM dans

lrsquoeacutevaluation de lrsquoextension locoreacutegionale du cancer du col de lrsquouteacuterus Il

srsquoagissait aussi drsquoillustrer les correspondances en IRM des stades de la

classification FIGO et drsquoanalyser les donneacutees de la litteacuterature concernant

lrsquoapport et les limites de lrsquoIRM dans le bilan drsquoextension du cancer du col uteacuterin

Mateacuteriels et meacutethodes

Etude reacutetrospective portant sur 28 patientes preacutesentant un cancer du col uteacuterin

de tout type histologique sur une peacuteriode de deux ans de janvier 2018 agrave

deacutecembre 2020 au service de radiologie de lrsquoHocircpital drsquoEnfants de Rabat

Reacutesultats

Lrsquoacircge moyen est de 59 ans avec des extrecircmes allant de 38agrave 84 ans Les

principaux signes drsquoappel cliniques eacutetaient lrsquoheacutemorragie geacutenitale chez 26

patientes les leucorrheacutees (39) et les douleurs pelviennes (30)

Le carcinome eacutepidermoiumlde est le type histologique le plus freacutequent retrouveacute dans

26 cas

LrsquoIRM pelvienne a eacuteteacute reacutealiseacutee chez toutes nos patientes La taille tumorale

moyenne eacutetait de 61 mm Les paramegravetres eacutetaient infiltreacutes dans 8 cas et le vagin

eacutetait envahi dans 8 cas Lrsquoinfiltration veacutesicale ou rectale a eacuteteacute retrouveacutee dans

07cas

Lrsquoureacuteteacutero-hydroneacutephrose a eacuteteacute retrouveacutee dans 01 cas Des adeacutenopathies

meacutetastatiques ont eacuteteacute noteacutees chez 05 patientes

Le stade FIGO IRM le plus repreacutesenteacute dans notre seacuterie est le stade IIB (32)

suivi des stades III et IV (25)

62

Conclusion

LrsquoIRM est la technique de choix pour lrsquoeacutevaluation du cancer du col uteacuterin quel

que soit le stade Elle a bien deacutemontreacute son rocircle compleacutementaire de lrsquoexamen

clinique En effet elle fournit des informations compleacutementaires agrave lrsquoexamen

clinique en identifiant les facteurs pronostiques notamment la taille tumorale

lrsquoextension endo-cervicale lrsquoinvasion parameacutetriale lrsquoinfiltration de la paroi

pelvienne lrsquoatteinte des organes adjacents et la preacutesence de meacutetastases

ganglionnaires ou agrave distance

Page 15: Mémoire - ao.um5.ac.ma

14

Ces seacutequences permettant le bilan global locoreacutegional mesure de la leacutesion

rapports avec le reste de lrsquouteacuterus eacutetat des annexes infiltration des paramegravetres

extension au vagin agrave la vessie au rectum et eacutetude des aires ganglionnaires

Seacutequence en Fast Turbo spin eacutecho T2 en incidence axiale pour

lrsquoexploration ganglionnaire de la partie haute du pelvis et de lrsquoaxe lombo-

aortique jusqursquoagrave la veine reacutenale gauche

Ces 4 seacutequences peuvent suffire pour le bilan preacute-theacuterapeutique

Axiale diffusion b0-b1000 sur le pelvis et les aires lombo-aortiques

Axiale T1 sans et avec injection de gadolinium

Le protocole drsquoinjection eacutetude dynamique apregraves injection de cheacutelates de

Gadolinium avec soustraction et suppression de graisse en incidence axiale dans

un plan perpendiculaire agrave l`axe du col 6seacutequences de 20secondes toutes les

30secondes sont reacutealiseacutees avec un deacutebit de 3agrave4 mlseconde Une seacutequence dans

le plan sagittal avec les mecircmes paramegravetres est reacutealiseacutee ensuite

Si l injection de produit de contraste nrsquoest pas systeacutematique dans les leacutesions

du col uteacuterin qui sont souvent eacutevaluables en pondeacuteration T2 elle peut

neacuteanmoins ecirctre utile pour la deacutetection des tumeurs de petite taille pour les

reacutesultats eacutequivoques en T2-W pour leacutevaluation de la profondeur de linvasion

du stroma et de la paroi veacutesicale ou rectale ou encore pour leacutevaluation post-

theacuterapeutique des cancers[9 33]

15

Figure 7 IRM en coupe sagittale T2 montrant le plan de coupe adapteacute

3 Radio-anatomie normale en IRM du col uteacuterin[3 610 11 38]

Le col uteacuterin

En seacutequence pondeacutereacutee T2 dans le plan axial le col uteacuterin apparaicirct comme

une structure en cocarde constitueacutee de trois couches concentriques

La couche centrale correspondant agrave la muqueuse endo-cervicale signal

hyperintense intermeacutediaire mesurant 1 agrave 2mm drsquoeacutepaisseur

La couche intermeacutediaire correspondant au cintre fibreux peacuteri-cervical

signal bas en T2 mesurant 10 agrave 15 mm

La couche externe correspondant au tissu fibro-musculaire externe et

contenant quelques extensions des fibres myomeacutetriales isosignal

16

En seacutequence pondeacutereacutee T1 le col apparaicirct comme une structure isointense

aux muscles pelviens homogegravene qui preacutesente un rehaussement central de la

muqueuse apregraves injection de Gadolnium

Lrsquoaspect du col uteacuterin varie peu en fonction du cycle et de lrsquoacircge

Figure 8 col uteacuterin normal en pondeacuteration T2 coupes sagittale (A) et axiale (B)

31 Muqueuse cervicale 2 Cintre fibreux peacuteri-cervical 3 Stroma

cervical

Les paramegravetres

Les meilleurs plans drsquoeacutetude des paramegravetres sont le plan coronal et le plan

axial

En pondeacuteration T2 ils apparaissent hyperintenses par rapport au stroma

fibreux

En pondeacuteration T1 les paramegravetres sont hyperintenses par rapport au col

En pondeacuteration T1 avec injection de Gadolinium le rehaussement est

intense

17

Figure 9 coupe coronale en pondeacuteration T2 passant par le col montrant les paramegravetres (flegraveches

rouges)

4 Les autres moyens drsquoimagerie [12]

41 Leacutechographie transvaginale et transrectale

Leacutechographie transvaginale transrectale est geacuteneacuteralement reacutealiseacutee par le

gyneacutecologue traitant avec lavantage decirctre facilement disponible agrave faible coucirct

Lapproche transrectale est une option preacutefeacutereacutee par rapport agrave linsertion

transvaginale de la sonde dans le cas de tumeur volumineuse pour reacuteduire le

risque de saignement de la partie exophytique de la tumeur et permet une

meilleure analyse de la partie distale du col de luteacuterus souvent entraveacutee par des

artefacts en raison de saignements tumoraux de tissu friable neacutecrotique et de

contact entre la sonde et la tumeur

18

La tumeur se preacutesente geacuteneacuteralement comme une masse hyper ou

isoeacutechogegravene (par rapport au stroma environnant) dans les adeacutenocarcinomes et

hypoeacutechogegravene dans les carcinomes eacutepidermoiumldes [13]

La performance diagnostique rapporteacutee de leacutechographie transvaginale ou

transrectale pour leacutevaluation de la taille de la tumeurgt 4 cm la profondeur de

linvasion stromale (tumeur envahissantgt 23 de la paroi) et linvasion

parameacutetriale est globalement assez bonne lorsque reacutealiseacutees dans des centres

expeacuterimenteacutes Cependant leacutechographie est particuliegraverement sujette aux

variations inter-observateurs En raison du petit champ de vision et une

profondeur de peacuteneacutetration limiteacutee leacutechographie endovaginale ou endeorectale

nest pas consideacutereacutee comme approprieacutee pour leacutevaluation des meacutetastases

ganglionnaires pelviennes et lombo-aortiques

42 Le scanner

Dans le cancer du col de luteacuterus localement avanceacute ou agrave un stade preacutecoce

de la maladie avec des ganglions lymphatiques suspects en IRM pelvienne la

TDM thoraco-abdomino-pelvienne est largement utiliseacutee dans le bilan

diagnostique pour la deacutetection des meacutetastases ganglionnaires et agrave distance

Lacquisition se fait dans le plan axial perpendiculaire au grand axe du corps

avec reconstruction multiplanaire Un contraste intraveineux est normalement

recommandeacute Les tumeurs primitives lorsquelles sont visibles sur le scanner

sont leacutegegraverement hypodense ou isodense par rapport au tissu stromal et

myomeacutetrial Pour la stadification locale la tomodensitomeacutetrie est depuis

longtemps consideacutereacutee comme infeacuterieure agrave lIRM en raison de sa faible reacutesolution

en contraste Pour leacutevaluation de latteinte parameacutetriale et des meacutetastases

ganglionnaires pelviennes la tomodensitomeacutetrie pelvienne est limiteacutee pour

deacutefinir avec preacutecision leacutetendue de la tumeur

19

43 PET-scanner

Tomographie par eacutemission de positrons (PETCT) combine deux techniques

dimagerie visualisant simultaneacutement les caracteacuteristiques tumorales agrave la fois

morphologiques et meacutetaboliques permettant ainsi le co-enregistrement des

donneacutees structurelles et fonctionnelles dans les images fusionneacutees (Fig 3) La

TEP-CT est de plus en plus utiliseacutee dans la stadification preacuteopeacuteratoire de divers

cancers y compris gyneacutecologiques [14]

Le radiotraceur le plus courant est le fluorodeacutesoxyglucose (18F-FDG) un

analogue du glucose qui saccumule preacutefeacuterentiellement dans les tissus malins en

raison de son taux plus eacuteleveacute de glycolyse Cependant en raison des limites de

la reacutesolution spatiale il est peu probable que le FDG PET-CT remplace lIRM

pour leacutevaluation de leacutetendue locale de la tumeur

Pour la deacutetection des meacutetastases ganglionnaires pelviennes le PET-CT

bien que produisant des performances diagnostiques leacutegegraverement infeacuterieures que

la biopsie du ganglion sentinelle semble surpasser lIRM conventionnelle la

tomodensitomeacutetrie et leacutechographie ce qui en fait une meacutethode dimagerie non

invasive tregraves inteacuteressante en particulier pour les patients agrave haut risque de maladie

meacutetastatique[15]

La capaciteacute didentifier les ADPs est cependant largement affecteacutee par la

taille des ganglions lymphatiques sensibiliteacutes de 100 pour une taillege 10 mm

67 pour une taille 5ndash9 mm et 13 dans les ganglions meacutetastatiques de taille

le4 mm Autre inconveacutenient de la meacutethode est le pourcentage eacuteleveacute de

deacutecouvertes fortuites non speacutecifiques appelant agrave des investigations

suppleacutementaires et donc une augmentation des coucircts

20

44 PET-IRM

La FDG PET-IRM est une nouvelle technique dimagerie hybride

permettant lacquisition simultaneacutee dimages IRM offrant une excellente

reacutesolution en contraste des tissus mous donnant des informations

morphologiques agrave haute reacutesolution combineacutees avec des images TEP fournissant

des informations meacutetaboliques pour le mecircme tissu Sur les quelques eacutetudes

explorant la valeur de la TEP-IRM au FDG lors du bilan diagnostique primaire

chez les patients atteints dun cancer du col de luteacuterus une eacutetude a rapporteacute une

sensibiliteacute et une speacutecificiteacute plus eacuteleveacutees pour lidentification des meacutetastases

ganglionnaires et des meacutetastases agrave distance pour la TEP-IRM par rapport agrave celle

de IRM seule [16]

III Mateacuteriels et meacutethodes

1 Objectifs de lrsquoeacutetude

Montrer les performances de lrsquoIRM dans lrsquoeacutevaluation de lrsquoextension

locoreacutegionale du cancer du col de l`uteacuterus

Illustrer les correspondances en IRM des stades de la classification FIGO

Analyser les donneacutees de la litteacuterature concernant l`apport et les limites de

l`IRM dans le bilan d`extension du cancer du col uteacuterin

2 Seacutelection des patients

-Ont eacuteteacute incluses

Toutes les patientes ayant un cancer du col de luteacuterus de tout type

histologique ayant beacuteneacuteficieacute d`une IRM pelvienne pour bilan dextension

-Ont eacuteteacute exclues

Les patientes ayant beacuteneacuteficieacute dune IRM pour bilan de suivi

21

3 Recueil des donneacutees

Etude reacutetrospective de 28 IRM pelviennes reacutealiseacutees au service de

Radiologie de l`hocircpital d`Enfants de Rabat (HER)

Les cas ont eacuteteacute collecteacutes sur une peacuteriode de 2 ans de janvier 2018 agrave deacutecembre

2020 chez des patientes admises au niveau des services de gyneacutecologie de la

materniteacute Souissi et de l`INO mais aussi d`autres hocircpitaux du secteur publique et

priveacute

On a reacutealiseacute une recherche sur le Pacs et au service des archives

4 Technique IRM

Les examens IRM ont eacuteteacute reacutealiseacutes avec un appareil Philips 3 Tesla Les

patientes eacutetaient agrave jeucircn entre 4 et 6h au moment de l examen reacutealiseacute en

deacutecubitus antenne phased-array

Le protocole IRM

Seacutequence TSE T2 sans saturation de graisse centreacutee sur le pelvis avec un

champ d`exploration allant de la charniegravere recto-sigmoiumldienne en haut agrave la

symphyse pubienne en bas et aux aires ganglionnaires iliaques lateacuteralement

Epaisseur de coupe 4-5mm

3 plans de coupe

Sagittal strict eacutetude de l`extension agrave l`uteacuterus et au vagin

Axial perpendiculaire agrave l`axe du col

Coronal parallegravele au grand axe du col

Seacutequence TSE T2 sur l abdomen axiale et coronale exploration

ganglionnaire

22

Seacutequence TSE T1 sans et avec saturation de graisse avant et apregravesinjection

de cheacutelates de Gadolinium en mode dynamique en coupes axiales

Seacutequence de diffusion

5 Paramegravetres eacutetudieacutes

Les donneacutees enregistreacutees dans les dossiers ont eacuteteacute exploiteacutees et analyseacutees

notamment des caracteacuteristiques eacutepideacutemiologiques cliniques et paracliniques

Sur la base des donneacutees IRM toutes les patientes ont eacuteteacute classeacutees selon la

classification FIGO IRM

Une fiche d`exploitation a eacuteteacute eacutetablie pour recueillir et analyser les

diffeacuterentes donneacutees

6 Fiche drsquoexploitation

23

7 limites meacutethodologiques

Comme toute eacutetude reacutetrospective les difficulteacutes rencontreacutees eacutetaient lieacutees agrave

lrsquoexploitation des dossiers notamment le manque de certaines donneacutees telles que

les donneacutees eacutepideacutemiologiques cliniques et paracliniques

IV Reacutesultats

1 Etude eacutepideacutemiologique

11 Reacutepartition selon lrsquoacircge

Lrsquoacircge moyen au moment de la deacutecouverte du cancer du col est de 59ans

avec des acircges extrecircmes allant de 38 ans agrave 84ans

La tranche drsquoacircge de 55-64 ans est preacutedominante 9 patientes soit 32

Figure 10 histogramme illustrant la reacutepartition des cas par tranche drsquoacircge

0

1

2

3

4

5

6

7

8

9

10

0-39 40-44 45-54 55-64 65-75 gt75

reacutepartition des patientes selon lrsquoacircge

24

12 Indice de masse corporelle

La majoriteacute des patientes eacutetaient en surpoids avec un IMC moyen de 29

kgm2

13 Statut hormonal

65 des femmes eacutetaient meacutenopauseacutees au moment du diagnostic

14 Facteurs de risque

141 Age du premier rapport sexuel

Il a eacuteteacute preacuteciseacute en se reacutefeacuterant agrave lrsquoacircge du mariage avant 20 ans chez 9

patientes et apregraves 20 ans chez 8 patientes Il nrsquoa pas eacuteteacute preacuteciseacute chez 11 patientes

142 Contraception orale

Sept patientes ont rapporteacute la notion de prise de CO Elle nrsquoa pas eacuteteacute

preacuteciseacutee chez 13 patientes

143 Infections geacutenitales agrave reacutepeacutetition

Cette notion a eacuteteacute preacuteciseacutee dans seulement 10 cas 3 patientes ont rapporteacute

la notion drsquoIST agrave reacutepeacutetition

144 Tabagisme

Une seule patiente a rapporteacute ecirctre fumeuse

145 Nombre de gestes et de pariteacute

La majoriteacute des patientes soit 75 eacutetaient multigestes et 69 multipares

25

V Caracteacuteristiques diagnostiques

1 Signes reacuteveacutelateurs

Les manifestations cliniques conduisant au diagnostic eacutetaient comme suit

Lrsquoheacutemorragie geacutenitale motif majeur de consultation retrouveacutee chez 26

malades Elle eacutetait spontaneacutee dans 45 des cas et provoqueacutee dans 55

des cas

Les leucorrheacutees ont eacuteteacute noteacutees dans 11 cas soit 39

Les douleurs pelviennes dans 8 cas soit 30

Les signes urinaires dans 5 cas soit 17

Les signes digestifs dans 3 cas soit 10

Tableau 1 les signes fonctionnels

Signes cliniques Nombre de cas pourcentage

Meacutetrorragies 26 93

Leucorrheacutees 11 39

Douleurs pelviennes 8 30

Autres 8 30

2 Deacutelai de consultation

Les reacutesultats de notre eacutetude montrent un retard de consultation chez nos

malades En effet 11 patientes ont consulteacute apregraves une anneacutee de lrsquoapparition des

symptocircmes soit 39

26

Figure 11 Graphique montrant la reacutepartition des patientes selon de le deacutelai de consultation

3 Etude anatomopathologique

Le type histologique a eacuteteacute deacutetermineacute par une biopsie du col On a retrouveacute

deux types histologiques le carcinome eacutepidermoide (26cas) et

lrsquoadeacutenocarcinome (2 cas)

31 Reacutesultats de lrsquoIRM pelvienne

311 Taille de la tumeur

La taille moyenne de la tumeur du col uteacuterin est estimeacutee agrave 61mm avec des

extrecircmes compris entre 11mm et 143mm

Le pourcentage de leacutesions de moins de 40mm repreacutesentait 25

Le pourcentage de leacutesions deacutepassant 10cm eacutetait de 10

Deacutelai de consultation

lt6mois

6 -12mois

gt12mois

27

Figure 12 Histogramme montrant la reacutepartition des cas en fonction de la taille tumorale

4 Classification FIGO IRM

Figure 13 Histogramme illustrant la reacutepartition des patientes en fonction du staging tumoral

FIGO

0

10

20

30

40

50

60

0 - 40mm 41 - 70mm 71 - 100mm 101 - 130mm

Reacutepartition des cas en fonction de la taille tumorale

0

5

10

15

20

25

30

35

stade I stade II stade III stade IV

Staging tumoral selon la classification FIGO

Staging tumoral selon laclassification FIGO

28

a- Tumeur strictement localiseacutee au col uteacuterin (stade I)

Dans notre seacuterie les petits stades (IA et IB) eacutetaient retrouveacutes chez 5

patientes soit 17

b- Extension aux deux tiers supeacuterieurs du vagin et ou extension parameacutetriale

(stade II)

Lrsquoenvahissement parameacutetrial eacutetait retrouveacute chez 8patientes soit 32 des cas

c- Tumeur atteignant le tiers infeacuterieur du vagin et ou la paroi pelvienne et ou

preacutesence drsquoune hydroneacutephrose (stade III)

Retrouveacute chez 7 patientes (25)

Le stade IIIA avec une tumeur atteignant le tiers infeacuterieur du vagin a eacuteteacute

retrouveacute chez 01 patiente

Le stade IIIB avec une leacutesion atteignant la paroi pelvienne et ou une

hydroneacutephrose a eacuteteacute retrouveacute chez 01 patiente

Le stade IIIC comprenant en plus lrsquoatteinte ganglionnaire pelvienne

(IIIC1) ou lombo-aortique (IIIC2) a eacuteteacute retrouveacute chez 5 patientes

d- Tumeur deacutepassant le pelvis ou atteignant la vessie et ou le rectum (stade

IV) (25)

Retrouveacute chez 7 patientes

Leacutesion atteignant la vessie et ou le rectum (stade IVA) a eacuteteacute retrouveacutee

chez 6 patientes

Meacutetastase agrave distance (carcinose peacuteritoneacuteale) retrouveacutee chez 01 patiente

29

VI Discussion

1 Donneacutees geacuteneacuterales

11 Age au moment du diagnostic

Le cancer du col de lrsquouteacuterus est un cancer de la femme jeune pouvant

apparaicirctre agrave partir de 20ans Lacircge meacutedian au moment du diagnostic est de

53ans dans la litteacuterature[17]Dans notre seacuterie lrsquoacircge moyen du diagnostic est de

59ans

12 Facteurs de risque

Linfection agrave lrsquoHPV semble ecirctre un facteur de risque important mais pas

une cause suffisante de cancer du col de luteacuterus [18] Les modegraveles de

pathogenegravese cervicale impliquent une infection persistante causeacutee par lHPV agrave

haut risque ainsi que des cofacteurs qui augmentent le risque de cancer du col de

luteacuterus [19]

Dans notre eacutetude la recherche de lrsquoHPV na pas eacuteteacute reacutealiseacutee

La grande multipariteacute lrsquoacircge preacutecoce des premiers rapports sexuels la

multipliciteacute de partenaires sexuels et le tabagisme semblent ecirctre des cofacteurs

[20 21 22 23 24]

Dans notre seacuterie lrsquoacircge de la premiegravere grossesse la multipliciteacute des

partenaires sexuels nrsquoont pas eacuteteacute preacuteciseacutes Par contre nous avons une

preacutedominance de femmes multipares qui repreacutesentent 69

Quant au tabagisme aucune patiente nrsquoa rapporteacute cette notion

Autre FDR est le bas NSE dont deacutecoule la mauvaise alimentation

lrsquohygiegravene deacutefectueuse et lrsquoignorance des comportements preacuteventifs [25 26]

30

VII Diagnostic positif

1 Etude clinique [2728]

11 Cancer in situ

Habituellement asymptomatique deacutecouvert fortuitement lors drsquoun frottis

cervico-vaginal de deacutepistage

12 Cancer invasif

-les meacutetrorragies sont le maicirctre symptocircme du cancer du col uteacuterin

Habituellement provoqueacutees mais elles peuvent ecirctre spontaneacutees

-les leucorrheacutees deuxiegraveme symptocircme le plus freacutequent Elles sont le plus

souvent purulentes et parfois strieacutees de sang

- les douleurs pelviennes les troubles urinaires ou digestifs sont rencontreacutees

dans les formes avanceacutees

13 Dans notre seacuterie

Les signes reacuteveacutelateurs retrouveacutes eacutetaient majoritairement repreacutesenteacutes par les

meacutetrorragies dans 92 des cas suivies par les leucorrheacutees dans 40 des cas et

les douleurs pelviennes qui eacutetaient retrouveacutees dans 30 des cas

14 Diagnostic histologique [29 30 31]

141 FCV

Examen simple faisant partie de lrsquoexamen gyneacutecologique permettant de

deacutepister les leacutesions preacute-cancereuses Le preacutelegravevement doit inteacuteresser lrsquoorifice

cervical externe et lrsquoendocol Il existe deux techniques la technique

conventionnelle et la technique en couche mince Cette derniegravere permettant

d`eacutetudier plusieurs lames et de rechercher lrsquoADN de lrsquoHPV

31

La classification repose actuellement sur le systegraveme de BETHESDA qui

permet de classer les anomalies malpighiennes en correacutelation avec les leacutesions

histologiques

Quant agrave lrsquoadeacutenocarcinome le FCV nrsquoeacutevoque le diagnostic que dans 45 agrave

66 des cas

Dans notre seacuterie seules 3 patientes (10) ont beacuteneacuteficieacute drsquoun FCV en raison

du diagnostic agrave un stade avanceacute neacutecessitant une biopsie cervicale drsquoembleacutee

142 Colposcopie

Cette technique permet de repeacuterer des anomalies de la muqueuse cervicale

et drsquoen preacuteciser la topographie afin de diriger les biopsies

143 Biopsie

La biopsie est le seul examen qui confirme le diagnostic Elle doit

inteacuteresser la ligne de transformation ougrave deacutebute la majoriteacute des leacutesions preacute-

cancereuses Dans notre seacuterie toutes les patientes ont beacuteneacuteficieacute drsquoune biopsie

144 Conisation

Technique chirurgicale qui consiste en lrsquoablation drsquoun fragment du col de

lrsquouteacuterus en forme de cocircne Elle constitue le traitement de reacutefeacuterences des leacutesions

intra-eacutepitheacuteliales du col uteacuterin et de certains carcinomes micro-invasifs Elle est

eacutegalement reacutealiseacutee dans un but diagnostic en cas de discordance cyto-

histologique

VIII Etude anatomopathologique

Sur le plan anatomopathologique on distingue deux grands types

neacuteoplasiques

Lrsquohistologie malpighienne (eacutepidermoide ou spinocellulaire) repreacutesente

entre 85 et 90 des cas

32

Lrsquoadeacutenocarcinome repreacutesente entre 8 et 12 des caslt4gt

Autre carcinome le carcinome adeacutenosquameux ougrave srsquoassocient un

contingent de carcinome eacutepidermoide et drsquoadeacutenocarcinome

Les autres types histologiques sont retrouveacutes rarement Il srsquoagit des

sarcomes des meacutelanomes et des cancers agrave cellules claires

Les reacutesultats de notre seacuterie concordent avec les donneacutees de la litteacuterature

IX Apport de lrsquoIRM dans le bilan dextension du cancer du col

uteacuterin

1 Enjeux de lrsquoIRM

LIRM est actuellement une modaliteacute dimagerie largement utiliseacutee dans la

stadification initiale du cancer du col de luteacuterus Elle a eacuteteacute noteacute 8 sur 9 selon les

critegraveres de pertinencepar lAmerican College of Radiology (ACR) en matiegravere de

staging du cancer invasif du col uteacuterin [32] La preacutecision globale de la

stadification de lIRM varie de77 agrave 90 [33 34]

Elle permet de mettre en eacutevidence les facteurs pronostiques qui aident au

choix theacuterapeutique tout en eacutevitant des proceacutedures invasives

Elle permet de preacuteciser la forme le volume lrsquoorientation et les rapports de

la tumeur optimisant ainsi le traitement par radiotheacuterapie

2 Aspects pathologiques en IRM

21 Aspects IRM de la tumeur[35 36 37]

En seacutequence pondeacutereacutee T1 apparaicirct en isosignal par rapport au col uteacuterin

et est donc non visible

En seacutequence pondeacutereacutee T2 la tumeur est visible sous la forme drsquoune

masse bourgeonnante en hypersignal modeacutereacute contrastant avec lrsquohyposignal

du stroma cervical fibreux

33

En imagerie de diffusion elle apparaicirct en hypersignal en pondeacuteration

b1000 en raison de la diminution du coefficient d`ADC dans le tissu

tumoral par rapport au tissu normal

En seacutequences dynamiques injecteacutees la tumeur se rehausse de faccedilon

preacutecoce et intense par rapport au col uteacuterin normal avec un lavage tardif

Figure 14 IRM en coupe axiale T1 (A) sagittale T2 (B) et apregraves injection de Gadolinium (C)

montrant un processus du col uteacuterin en isosignal T1 en hypersignal modeacutereacute T2 se rehaussant de

faccedilon intense apregraves injection de Gadolinium

34

22 Deacutetection tumorale en IRM[38 39 40]

Une tumeur nrsquoest habituellement visible agrave lrsquoIRM qursquoagrave partir du stade IB

Ainsi un cancer du col peut ecirctre positif sur le frottis sans image IRM

En seacutequence T2 95 des tumeurs cervicales invasives sont deacutetecteacutees

En seacutequences de diffusion et en seacutequences dynamiques injecteacutees peuvent

ecirctre visibles les leacutesions microinvasives (stade IA)

23 Mesure de la taille tumorale [34 41 4243]

La deacutetermination de la taille tumorale se fait sur les trois plans de lrsquoespace

Bien que lrsquoestimation de la taille tumorale soit drsquoabord clinique lrsquoIRM vient

optimiser les capaciteacutes de deacutefinition du volume et de mesure de la tumeur avec

une preacutecision de 95

La taille tumorale est un facteur pronostique important En effet les

tumeurs de grande taille sont associeacutees agrave une forte incidence drsquoextension extra-

uteacuterine et drsquoatteinte ganglionnaire

Dans notre seacuterie le diamegravetre maximal tumoral eacutevalueacute par lrsquoIRM eacutetait en

moyenne de 61mm ce qui rejoint les seacuteries nationales mais deacutepasse la moyenne

retrouveacutee dans les pays deacuteveloppeacutes(46mm)

24 Extension aux organes de voisinage

241 Invasion de lrsquoorifice cervical interne [44 45 46]

Lrsquoorifice cervical interne nrsquoest pas explorable cliniquement LrsquoIRM a une

bonne sensibiliteacute et speacutecificiteacute pour eacutevaluer lrsquoextension au corps uteacuterin Il srsquoagit

drsquoun facteur pronostic important car associeacute agrave une augmentation de lrsquoincidence

des meacutetastases ganglionnaires

35

242 Extension au vagin[47]

Lrsquoextension au vagin est eacutevaluable de maniegravere fiable par le clinicien

LrsquoIRM a cependant une sensibiliteacute supeacuterieure pour deacutepister les atteintes

vaginales La seacutemiologie IRM de lrsquoextension vaginale correspond agrave

lrsquointerruption de lrsquohyposignal T2 de la paroi vaginale remplaceacutee par un

eacutepaississement tissulaire parieacutetal en hypersignal T2 Il faut preacuteciser le niveau de

la zone envahie (deux tiers supeacuterieurs ou tiers infeacuterieurs du vagin IIA versus

IIIA)

243 Extension aux paramegravetres[48 49]

Elle doit ecirctre eacutevalueacutee avec preacutecision dans la mesure ougrave son atteinte exclut

la possibiliteacute drsquoun traitement chirurgical La visibiliteacute de lrsquoanneau hypointense

fibreux du col en T2 sur toute sa circonfeacuterence correspond agrave lrsquoabsence

d`envahissement parameacutetrial Celui-ci est suspecteacute lorsque ce cintre est

interrompu lateacuteralement Lrsquoenvahissement est eacutevoqueacute eacutegalement si lrsquointerface

tumeur-paramegravetre est irreacuteguliegravere par la preacutesence de spicules lineacuteaires dans la

graisse parameacutetriale peacuteritumorale et en cas drsquoengainement des vaisseaux peacuteri-

uteacuterins

36

Dans notre eacutetude lrsquoenvahissement parameacutetrial repreacutesentait 78 des cas

Figure 15IRM en coupe axiale sp T2 montrant un processus du col uteacuterin envahissant les

paramegravetres

244 Extension agrave la paroi et aux uretegraveres[50]

Lrsquoatteinte de la paroi pelvienne se deacutecrit quand la tumeur se situe agrave moins

de 3mm des muscles obturateur interne releveur de lrsquoanus piriforme ou des

vaisseaux iliaques internes

Elle est deacutefinie par la disparition du plan graisseux para-musculaire et la

preacutesence drsquoun hypersignal T2 dans le muscle qui se rehausse apregraves injection de

produit de contraste en continuiteacute avec la tumeur

Une ureacuteteacutero-hydroneacutephrose doit toujours ecirctre rechercheacutee et doit faire

reacutealiser une seacutequence axiale T2 rapide jusqursquoaux hiles reacutenaux Une extension

directe ou une compression de lrsquouretegravere signent lrsquoinvasion ureacuteteacuterale

245 Extension agrave la vessie et au rectum [48 51]

LrsquoIRM a une sensibiliteacute estimeacutee entre 71 et 100 et une speacutecificiteacute entre

88 et 91 pour le diagnostic des atteintes veacutesicale ou rectale

37

Lrsquoenvahissement veacutesical ou rectal est deacutecrit lorsqursquoil ya une interruption

totale du signal hypointense de leurs parois remplaceacute par un hypersignal T2 un

effacement de lrsquointerface graisseuse entre le col uteacuterin et la vessie et ou rectum

ou la preacutesence drsquoune masse intra-luminale

Leacutepaississement uniforme hyperintense en T2 de la vessie ou de la paroi

rectale est plus suggestif dun œdegraveme que de linvasion tumorale

La persistance drsquoun lisereacute graisseux indemne entre la tumeur et la paroi

veacutesicale et ou rectale est un signe fiable de non envahissement

Figure 16 IRM en coupes sagittales T2 et T1Gadolinium montrant une masse du col uteacuterin

envahissant la vessie

38

Figure 17 IRM coupe sagittale T2 montrant un processus du col uteacuterin envahissant le rectum

25 Extension extra-pelvienne[52 53]

Lrsquoextension meacutetastatique se fait geacuteneacuteralement vers les poumons le foie les

surreacutenales le peacuteritoine ou les os

Lrsquoabdomen peut ecirctre eacutevalueacute par lrsquoeacutechographie abdominale la TDM ou

lrsquoIRM

Les meacutetastases osseuses ont une incidence de 11 et sont rechercheacutes par

la radiographie standard la TDM ou la scintigraphie osseuse LrsquoIRM reste une

excellente meacutethode pour eacutevaluer la moelle osseuse

En pratique le bilan drsquoextension agrave distance est fondeacute sur la TDM thoraco-

abdomino-pelvienne

39

Figure 18 IRM en coupes sagittales T2 et T1 GADO montrant une masse du col uteacuterin avec

carcinose peacuteritoneacuteale

26 Atteinte ganglionnaire[54 55 56 57 58 59]

Le bilan ganglionnaire est un temps capital du bilan drsquoextension car il

repreacutesente un facteur pronostic important Ainsi selon une eacutetude du

Gynecologic Oncology Group la preacutesence drsquoADP lombo-aortique constitue le

deuxiegraveme facteur pronostique de survie apregraves la taille de la tumeur

Lrsquoeacutetude doit analyser systeacutematiquement les aires ganglionnaires inguinales

iliaques communes externes et internes obturatrices preacute-sacreacutees et lombo-

aortiques Les critegraveres morphologiques de ganglions suspects sont repreacutesenteacutes

essentiellement par la taille avec un seuil supeacuterieur agrave 10mm de petit axe la

forme arrondie et la prise de contraste annulaire deacutefinissant une neacutecrose centrale

LrsquoIRM avec la seacutequence de diffusion b1000 a un inteacuterecirct dans le repeacuterage des

ganglions mais manque de speacutecificiteacute pour la deacutetermination du caractegravere

tumoral Le problegraveme majeur de la deacutefinition drsquoune adeacutenopathie sur des critegraveres

de taille et de morphologie est que dans plus de 70 des cas les micro-

meacutetastases ne sont pas identifieacutees et que parmi les adeacutenopathies deacutecrites

certaines sont inflammatoires

40

3 Stades FIGO en IRM

Jusquen 2018 la stadification du cancer du col uteacuterin eacutetait cliniquement

eacutetablie sur la base de la classification FIGO 2009 Cependant en 2018 le comiteacute

doncologie gyneacutecologique de la FIGO a proceacutedeacute agrave des reacutevisions pour permettre

lattribution des stades en fonction de limagerie et des reacutesultats pathologiques

lorsque disponibles [60]

1 Le stade IA nrsquoest pas deacutetectable en IRM et correspond agrave un cancer invasif

identifieacute seulement au microscope et envahissement du stroma de

profondeur maximum de 5mm

2 Stade IB

Tumeur deacutetectable cliniquement localiseacutee au col uteacuterin mesurant plus de 5mm

Elle apparaicirct en signal intermeacutediaire T1 hypersignal T2 par rapport au

signal du col avec respect de lrsquoanneau stromal fibreux cervical en hyposignal T2

autour de la tumeur

Lrsquoenjeu de lrsquoIRM agrave ce stade est drsquoeacutevaluer la taille tumorale

IB1 5mm geT lt 2 cm

IB2 2cm le Tlt 4cm

IB3 T ge 4 cm

41

Figure 19 Cancer du col uteacuterin stade IB1

Coupes sagittales en sp T2 et T1 gadolinium tumeur cervicale lt2cm agrave extension locale

endocervicale

Figure 20 Cancer du col uteacuterin stade IB2

Envahissement du stroma fibreux cervical en signal intermeacutediaire T2 rehausseacute de faccedilon

modeacutereacutee apregraves injection de taille lt 4cm eacutetendue agrave l isthme sans franchissement de la

musculeuse

42

3 Stade IIA et III A

Extension tumorale au-delagrave du col avec envahissement vaginal limiteacute au

23 supeacuterieurs pour le stade IIA et arrivant au tiers infeacuterieur pour le stade IIIA

Repegraveres anatomiques

o 13 sup = culs de sac vaginaux

o 13 moyen = jusqursquoau plancher veacutesical

o 13 infeacuterieur = en regard de lrsquouregravetre

En IRM lrsquoatteinte vaginale est repreacutesenteacutee par une interruption localiseacutee de

lrsquohyposignal T2 de la paroi vaginale etou un eacutepaississement parieacutetal en

hypersignal T2

Lrsquoenjeu de lrsquoIRM est faible car lrsquoatteinte vaginale est tregraves bien eacutevalueacutee

cliniquement

Figure 21 tumeur du col classeacutee IIIA

Coupes sagittales en sp T2 et T1 Gadolinium tumeur envahissant les portions

corporeacuteo-isthmiques de l`uteacuterus et envahissant le vagin sur toute sa longueur

43

4 Stade IIB

Extension tumorale au-delagrave du col avec envahissement parameacutetrial

En IRM lrsquoenvahissement parameacutetrial se traduit par une interruption

complegravete de lrsquoanneau stromal fibreux cervical avec masse ou signal tumoral

envahissant le paramegravetre

Dans la litteacuterature lrsquoIRM a une sensibiliteacute de 39 agrave 86 et une speacutecificiteacute de

93 pour lrsquoeacutevaluation de lrsquoextension parameacutetriale avec une preacutecision

diagnostique moyenne de 88[61 62]

Lrsquoextension parameacutetriale est un des eacuteleacutements les plus difficiles agrave eacutevaluer

dans le bilan drsquoextension et constitue un facteur pronostique majeur qui contre-

indique la chirurgie initiale

Afin drsquoameacuteliorer les performances diagnostiques de lrsquoIRM dans

lrsquoeacutevaluation parameacutetriale il est recommandeacute de toujours reacutealiser des coupes

axiales T2 perpendiculaires agrave lrsquoaxe du col uteacuterin pour analyser lrsquoanneau fibreux

sur toute sa circonfeacuterence avec des coupes fines de lrsquoordre de 3 agrave 5mm et utiliser

une antenne endovaginale[62]

44

Figure 22 cancer du col uteacuterin classeacute IIB

IRM en coupe coronale T2 (A) sagittale T2 (B) axiales T2 (C)et T1

Gado (D) Processus du col uteacuterin responsable d`une rupture du cintre

cervical avec extension vers les paramegravetres

45

Figure 23 tumeur cervicale stade IIB

Coupes axiale et sagittale en sp T2 effacement du cintre fibreux avec envahissement

des paramegravetres

5 Stade IIIB

Extension de la tumeur agrave la paroi pelvienne notamment les muscles

eacuteleacutevateurs de lrsquoanus obturateur etou piriforme

La mise en eacutevidence drsquoune dilatation ureacuteteacuterale correspond eacutegalement au

stade IIIB

6 Stade IIIC

Extension ganglionnaire pelvienne IIIC1 ou para-aortique sous reacutenale IIIC2

indeacutependamment de la taille et de lrsquoeacutetendue de la tumeur avec notations r

(imagerie) et p (parthologie) pour indiquer la meacutethode utiliseacutee pour confirmer

cette atteinte

46

Figure 24 tumeur du col uteacuterin stade IIIC

IRM en coupe axial T1 gadolinium et coronale sp T2 montrant un processus cervical

uteacuterin responsable d une rupture du cintre cervical avec extension aux paramegravetres et

adeacutenopathies iliaques internes bilateacuterales de 20mm de petit axe

7 Stade IVA

Extension tumorale aux organes de voisinage notamment la vessie et le

rectum

Lrsquoenvahissement veacutesical et rectal (plus rares) se traduisent par des parois

nodulaires ou irreacuteguliegraveres une masse se prolabant dans la lumiegravere ou un simple

hypersignal parieacutetal avec disparition des interfaces graisseuses entre la tumeur et

la vessie etou le rectum

LrsquoIRM est supeacuterieure au staging FIGO clinique qui sous-estime

lrsquoenvahissement veacutesico-rectal

47

Figure 25 cancer du col uteacuterin classeacute IVA

IRM en coupes axiales sp T2 et T1 Gadolinium processus tumoral du col uteacuterin

envahissant la paroi veacutesicale posteacuterieure

8 Stade IVB

Extension tumorale agrave distance principalement heacutepatique

Extension ganglionnaire inguinaleet ou para-aortique au-dessus de la veine

reacutenale

Le bilan drsquoextension agrave distance exhaustif neacutecessite un scanner thoraco-

abdomino-pelvien

LrsquoIRM reste supeacuterieure au scannerpour lrsquoeacutevaluation ganglionnaire gracircce agrave

son excellente reacutesolution en contraste[61]

48

Figure 26 Carcinose peacuteritoneacuteale chez une patiente suivie pour cancer du col uteacuterin

49

X Modaliteacutes theacuterapeutiques

La prise en charge du cancer du col repose essentiellement sur la chirurgie

ou la radiotheacuterapie la chimiotheacuterapie eacutetant une arme compleacutementaire

Les stades preacutecoces sont traiteacutes par chirurgie en optant selon le stade de la

maladie pour la conisation lrsquohysterectomie simple totale ou radicale

Le tableau 2 reacutesume les nouvelles recommandations de prise en charge du

cancer du col selon la FIGO

Tableau 2 prise en charge du cancer du col uteacuterin en fonction du stade selon la feacutedeacuteration

internationale de gyneacutecologie obsteacutetrique [63]

50

XI Compte rendu IRM

Le compte-rendu drsquoune IRM pelvienne reacutealiseacutee pour un bilan drsquoextension

doit comporter les informations suivantes

Renseignements cliniques et indication

Technique

Reacutesultats

Topographie de la leacutesion

Taille tumorale dimension des trois plus grands diamegravetres

Extension vaginale gt ou lt deux tiers supeacuterieur du vagin

Extension parameacutetriale

Extension isthmique endomeacutetriale

Infiltration des ligaments uteacutero-sacreacutes

Extension veacutesicale rectale

Existence drsquoune dilatation ureacuteteacuterale et des caviteacutes reacutenales

Extension ganglionnaire pelvienne et lombo-aortique

Invasion ou non de la paroi pelvienne

Meacutetastases agrave distance (osseuses heacutepatiques)

Autres leacutesions mineures de deacutecouverte fortuite et variantes congeacutenitales

Preacuteciser si la veine reacutenale gauche est preacute ou reacutetro-aortique

Conclusion

Regrouper les eacuteleacutements deacutecisionnels positifs tout en srsquoefforccedilant

drsquoeacutetablir un statut IRM FIGO au terme de son examen

51

XII Conclusion

Selon les derniegraveres donneacutees du GLOBOCAN 2018 le cancer du col de

lrsquouteacuterus est le 4e cancer le plus freacutequent chez les femmes dans le monde et de

deuxiegraveme plus freacutequent dans les pays agrave revenu faible et intermeacutediaire Il est donc

une cause majeure de morbiditeacute et mortaliteacute par cancer

LrsquoIRM est la technique de choix pour lrsquoeacutevaluation du cancer du col uteacuterin

quel que soit le stade Elle a bien deacutemontreacute son rocircle compleacutementaire de

lrsquoexamen clinique En effet elle fournit des informations compleacutementaires agrave

lrsquoexamen clinique en identifiant les facteurs pronostiquesnotamment la taille

tumorale lrsquoextension endo-cervicale lrsquoinvasion parameacutetriale lrsquoinfiltration de la

paroi pelvienne lrsquoatteinte des organes adjacents et la preacutesence de meacutetastases

ganglionnaires ou agrave distance

Ainsi cette technique permet drsquoidentifier les patientes pouvant beacuteneacuteficier

drsquoune chirurgie conservatrice selon la preacutesence ou non drsquoune atteinte

parameacutetriale mais aussi de tracer des repegraveres pour le radiotheacuterapeute

LrsquoIRM est donc une eacutetape incontournable dans le bilan d`extension du

cancer du col de lrsquouteacuterus qui srsquoest en outre reacuteveacuteleacutee rentable car elle eacutelimine la

neacutecessiteacute drsquoune imagerie suppleacutementaire ou de proceacutedures invasives

52

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la Femme 29 101016jfemme201909002

60

Reacutesumeacute

61

Objectifs

Le but de notre travail eacutetait de montrer les performances de lrsquoIRM dans

lrsquoeacutevaluation de lrsquoextension locoreacutegionale du cancer du col de lrsquouteacuterus Il

srsquoagissait aussi drsquoillustrer les correspondances en IRM des stades de la

classification FIGO et drsquoanalyser les donneacutees de la litteacuterature concernant

lrsquoapport et les limites de lrsquoIRM dans le bilan drsquoextension du cancer du col uteacuterin

Mateacuteriels et meacutethodes

Etude reacutetrospective portant sur 28 patientes preacutesentant un cancer du col uteacuterin

de tout type histologique sur une peacuteriode de deux ans de janvier 2018 agrave

deacutecembre 2020 au service de radiologie de lrsquoHocircpital drsquoEnfants de Rabat

Reacutesultats

Lrsquoacircge moyen est de 59 ans avec des extrecircmes allant de 38agrave 84 ans Les

principaux signes drsquoappel cliniques eacutetaient lrsquoheacutemorragie geacutenitale chez 26

patientes les leucorrheacutees (39) et les douleurs pelviennes (30)

Le carcinome eacutepidermoiumlde est le type histologique le plus freacutequent retrouveacute dans

26 cas

LrsquoIRM pelvienne a eacuteteacute reacutealiseacutee chez toutes nos patientes La taille tumorale

moyenne eacutetait de 61 mm Les paramegravetres eacutetaient infiltreacutes dans 8 cas et le vagin

eacutetait envahi dans 8 cas Lrsquoinfiltration veacutesicale ou rectale a eacuteteacute retrouveacutee dans

07cas

Lrsquoureacuteteacutero-hydroneacutephrose a eacuteteacute retrouveacutee dans 01 cas Des adeacutenopathies

meacutetastatiques ont eacuteteacute noteacutees chez 05 patientes

Le stade FIGO IRM le plus repreacutesenteacute dans notre seacuterie est le stade IIB (32)

suivi des stades III et IV (25)

62

Conclusion

LrsquoIRM est la technique de choix pour lrsquoeacutevaluation du cancer du col uteacuterin quel

que soit le stade Elle a bien deacutemontreacute son rocircle compleacutementaire de lrsquoexamen

clinique En effet elle fournit des informations compleacutementaires agrave lrsquoexamen

clinique en identifiant les facteurs pronostiques notamment la taille tumorale

lrsquoextension endo-cervicale lrsquoinvasion parameacutetriale lrsquoinfiltration de la paroi

pelvienne lrsquoatteinte des organes adjacents et la preacutesence de meacutetastases

ganglionnaires ou agrave distance

Page 16: Mémoire - ao.um5.ac.ma

15

Figure 7 IRM en coupe sagittale T2 montrant le plan de coupe adapteacute

3 Radio-anatomie normale en IRM du col uteacuterin[3 610 11 38]

Le col uteacuterin

En seacutequence pondeacutereacutee T2 dans le plan axial le col uteacuterin apparaicirct comme

une structure en cocarde constitueacutee de trois couches concentriques

La couche centrale correspondant agrave la muqueuse endo-cervicale signal

hyperintense intermeacutediaire mesurant 1 agrave 2mm drsquoeacutepaisseur

La couche intermeacutediaire correspondant au cintre fibreux peacuteri-cervical

signal bas en T2 mesurant 10 agrave 15 mm

La couche externe correspondant au tissu fibro-musculaire externe et

contenant quelques extensions des fibres myomeacutetriales isosignal

16

En seacutequence pondeacutereacutee T1 le col apparaicirct comme une structure isointense

aux muscles pelviens homogegravene qui preacutesente un rehaussement central de la

muqueuse apregraves injection de Gadolnium

Lrsquoaspect du col uteacuterin varie peu en fonction du cycle et de lrsquoacircge

Figure 8 col uteacuterin normal en pondeacuteration T2 coupes sagittale (A) et axiale (B)

31 Muqueuse cervicale 2 Cintre fibreux peacuteri-cervical 3 Stroma

cervical

Les paramegravetres

Les meilleurs plans drsquoeacutetude des paramegravetres sont le plan coronal et le plan

axial

En pondeacuteration T2 ils apparaissent hyperintenses par rapport au stroma

fibreux

En pondeacuteration T1 les paramegravetres sont hyperintenses par rapport au col

En pondeacuteration T1 avec injection de Gadolinium le rehaussement est

intense

17

Figure 9 coupe coronale en pondeacuteration T2 passant par le col montrant les paramegravetres (flegraveches

rouges)

4 Les autres moyens drsquoimagerie [12]

41 Leacutechographie transvaginale et transrectale

Leacutechographie transvaginale transrectale est geacuteneacuteralement reacutealiseacutee par le

gyneacutecologue traitant avec lavantage decirctre facilement disponible agrave faible coucirct

Lapproche transrectale est une option preacutefeacutereacutee par rapport agrave linsertion

transvaginale de la sonde dans le cas de tumeur volumineuse pour reacuteduire le

risque de saignement de la partie exophytique de la tumeur et permet une

meilleure analyse de la partie distale du col de luteacuterus souvent entraveacutee par des

artefacts en raison de saignements tumoraux de tissu friable neacutecrotique et de

contact entre la sonde et la tumeur

18

La tumeur se preacutesente geacuteneacuteralement comme une masse hyper ou

isoeacutechogegravene (par rapport au stroma environnant) dans les adeacutenocarcinomes et

hypoeacutechogegravene dans les carcinomes eacutepidermoiumldes [13]

La performance diagnostique rapporteacutee de leacutechographie transvaginale ou

transrectale pour leacutevaluation de la taille de la tumeurgt 4 cm la profondeur de

linvasion stromale (tumeur envahissantgt 23 de la paroi) et linvasion

parameacutetriale est globalement assez bonne lorsque reacutealiseacutees dans des centres

expeacuterimenteacutes Cependant leacutechographie est particuliegraverement sujette aux

variations inter-observateurs En raison du petit champ de vision et une

profondeur de peacuteneacutetration limiteacutee leacutechographie endovaginale ou endeorectale

nest pas consideacutereacutee comme approprieacutee pour leacutevaluation des meacutetastases

ganglionnaires pelviennes et lombo-aortiques

42 Le scanner

Dans le cancer du col de luteacuterus localement avanceacute ou agrave un stade preacutecoce

de la maladie avec des ganglions lymphatiques suspects en IRM pelvienne la

TDM thoraco-abdomino-pelvienne est largement utiliseacutee dans le bilan

diagnostique pour la deacutetection des meacutetastases ganglionnaires et agrave distance

Lacquisition se fait dans le plan axial perpendiculaire au grand axe du corps

avec reconstruction multiplanaire Un contraste intraveineux est normalement

recommandeacute Les tumeurs primitives lorsquelles sont visibles sur le scanner

sont leacutegegraverement hypodense ou isodense par rapport au tissu stromal et

myomeacutetrial Pour la stadification locale la tomodensitomeacutetrie est depuis

longtemps consideacutereacutee comme infeacuterieure agrave lIRM en raison de sa faible reacutesolution

en contraste Pour leacutevaluation de latteinte parameacutetriale et des meacutetastases

ganglionnaires pelviennes la tomodensitomeacutetrie pelvienne est limiteacutee pour

deacutefinir avec preacutecision leacutetendue de la tumeur

19

43 PET-scanner

Tomographie par eacutemission de positrons (PETCT) combine deux techniques

dimagerie visualisant simultaneacutement les caracteacuteristiques tumorales agrave la fois

morphologiques et meacutetaboliques permettant ainsi le co-enregistrement des

donneacutees structurelles et fonctionnelles dans les images fusionneacutees (Fig 3) La

TEP-CT est de plus en plus utiliseacutee dans la stadification preacuteopeacuteratoire de divers

cancers y compris gyneacutecologiques [14]

Le radiotraceur le plus courant est le fluorodeacutesoxyglucose (18F-FDG) un

analogue du glucose qui saccumule preacutefeacuterentiellement dans les tissus malins en

raison de son taux plus eacuteleveacute de glycolyse Cependant en raison des limites de

la reacutesolution spatiale il est peu probable que le FDG PET-CT remplace lIRM

pour leacutevaluation de leacutetendue locale de la tumeur

Pour la deacutetection des meacutetastases ganglionnaires pelviennes le PET-CT

bien que produisant des performances diagnostiques leacutegegraverement infeacuterieures que

la biopsie du ganglion sentinelle semble surpasser lIRM conventionnelle la

tomodensitomeacutetrie et leacutechographie ce qui en fait une meacutethode dimagerie non

invasive tregraves inteacuteressante en particulier pour les patients agrave haut risque de maladie

meacutetastatique[15]

La capaciteacute didentifier les ADPs est cependant largement affecteacutee par la

taille des ganglions lymphatiques sensibiliteacutes de 100 pour une taillege 10 mm

67 pour une taille 5ndash9 mm et 13 dans les ganglions meacutetastatiques de taille

le4 mm Autre inconveacutenient de la meacutethode est le pourcentage eacuteleveacute de

deacutecouvertes fortuites non speacutecifiques appelant agrave des investigations

suppleacutementaires et donc une augmentation des coucircts

20

44 PET-IRM

La FDG PET-IRM est une nouvelle technique dimagerie hybride

permettant lacquisition simultaneacutee dimages IRM offrant une excellente

reacutesolution en contraste des tissus mous donnant des informations

morphologiques agrave haute reacutesolution combineacutees avec des images TEP fournissant

des informations meacutetaboliques pour le mecircme tissu Sur les quelques eacutetudes

explorant la valeur de la TEP-IRM au FDG lors du bilan diagnostique primaire

chez les patients atteints dun cancer du col de luteacuterus une eacutetude a rapporteacute une

sensibiliteacute et une speacutecificiteacute plus eacuteleveacutees pour lidentification des meacutetastases

ganglionnaires et des meacutetastases agrave distance pour la TEP-IRM par rapport agrave celle

de IRM seule [16]

III Mateacuteriels et meacutethodes

1 Objectifs de lrsquoeacutetude

Montrer les performances de lrsquoIRM dans lrsquoeacutevaluation de lrsquoextension

locoreacutegionale du cancer du col de l`uteacuterus

Illustrer les correspondances en IRM des stades de la classification FIGO

Analyser les donneacutees de la litteacuterature concernant l`apport et les limites de

l`IRM dans le bilan d`extension du cancer du col uteacuterin

2 Seacutelection des patients

-Ont eacuteteacute incluses

Toutes les patientes ayant un cancer du col de luteacuterus de tout type

histologique ayant beacuteneacuteficieacute d`une IRM pelvienne pour bilan dextension

-Ont eacuteteacute exclues

Les patientes ayant beacuteneacuteficieacute dune IRM pour bilan de suivi

21

3 Recueil des donneacutees

Etude reacutetrospective de 28 IRM pelviennes reacutealiseacutees au service de

Radiologie de l`hocircpital d`Enfants de Rabat (HER)

Les cas ont eacuteteacute collecteacutes sur une peacuteriode de 2 ans de janvier 2018 agrave deacutecembre

2020 chez des patientes admises au niveau des services de gyneacutecologie de la

materniteacute Souissi et de l`INO mais aussi d`autres hocircpitaux du secteur publique et

priveacute

On a reacutealiseacute une recherche sur le Pacs et au service des archives

4 Technique IRM

Les examens IRM ont eacuteteacute reacutealiseacutes avec un appareil Philips 3 Tesla Les

patientes eacutetaient agrave jeucircn entre 4 et 6h au moment de l examen reacutealiseacute en

deacutecubitus antenne phased-array

Le protocole IRM

Seacutequence TSE T2 sans saturation de graisse centreacutee sur le pelvis avec un

champ d`exploration allant de la charniegravere recto-sigmoiumldienne en haut agrave la

symphyse pubienne en bas et aux aires ganglionnaires iliaques lateacuteralement

Epaisseur de coupe 4-5mm

3 plans de coupe

Sagittal strict eacutetude de l`extension agrave l`uteacuterus et au vagin

Axial perpendiculaire agrave l`axe du col

Coronal parallegravele au grand axe du col

Seacutequence TSE T2 sur l abdomen axiale et coronale exploration

ganglionnaire

22

Seacutequence TSE T1 sans et avec saturation de graisse avant et apregravesinjection

de cheacutelates de Gadolinium en mode dynamique en coupes axiales

Seacutequence de diffusion

5 Paramegravetres eacutetudieacutes

Les donneacutees enregistreacutees dans les dossiers ont eacuteteacute exploiteacutees et analyseacutees

notamment des caracteacuteristiques eacutepideacutemiologiques cliniques et paracliniques

Sur la base des donneacutees IRM toutes les patientes ont eacuteteacute classeacutees selon la

classification FIGO IRM

Une fiche d`exploitation a eacuteteacute eacutetablie pour recueillir et analyser les

diffeacuterentes donneacutees

6 Fiche drsquoexploitation

23

7 limites meacutethodologiques

Comme toute eacutetude reacutetrospective les difficulteacutes rencontreacutees eacutetaient lieacutees agrave

lrsquoexploitation des dossiers notamment le manque de certaines donneacutees telles que

les donneacutees eacutepideacutemiologiques cliniques et paracliniques

IV Reacutesultats

1 Etude eacutepideacutemiologique

11 Reacutepartition selon lrsquoacircge

Lrsquoacircge moyen au moment de la deacutecouverte du cancer du col est de 59ans

avec des acircges extrecircmes allant de 38 ans agrave 84ans

La tranche drsquoacircge de 55-64 ans est preacutedominante 9 patientes soit 32

Figure 10 histogramme illustrant la reacutepartition des cas par tranche drsquoacircge

0

1

2

3

4

5

6

7

8

9

10

0-39 40-44 45-54 55-64 65-75 gt75

reacutepartition des patientes selon lrsquoacircge

24

12 Indice de masse corporelle

La majoriteacute des patientes eacutetaient en surpoids avec un IMC moyen de 29

kgm2

13 Statut hormonal

65 des femmes eacutetaient meacutenopauseacutees au moment du diagnostic

14 Facteurs de risque

141 Age du premier rapport sexuel

Il a eacuteteacute preacuteciseacute en se reacutefeacuterant agrave lrsquoacircge du mariage avant 20 ans chez 9

patientes et apregraves 20 ans chez 8 patientes Il nrsquoa pas eacuteteacute preacuteciseacute chez 11 patientes

142 Contraception orale

Sept patientes ont rapporteacute la notion de prise de CO Elle nrsquoa pas eacuteteacute

preacuteciseacutee chez 13 patientes

143 Infections geacutenitales agrave reacutepeacutetition

Cette notion a eacuteteacute preacuteciseacutee dans seulement 10 cas 3 patientes ont rapporteacute

la notion drsquoIST agrave reacutepeacutetition

144 Tabagisme

Une seule patiente a rapporteacute ecirctre fumeuse

145 Nombre de gestes et de pariteacute

La majoriteacute des patientes soit 75 eacutetaient multigestes et 69 multipares

25

V Caracteacuteristiques diagnostiques

1 Signes reacuteveacutelateurs

Les manifestations cliniques conduisant au diagnostic eacutetaient comme suit

Lrsquoheacutemorragie geacutenitale motif majeur de consultation retrouveacutee chez 26

malades Elle eacutetait spontaneacutee dans 45 des cas et provoqueacutee dans 55

des cas

Les leucorrheacutees ont eacuteteacute noteacutees dans 11 cas soit 39

Les douleurs pelviennes dans 8 cas soit 30

Les signes urinaires dans 5 cas soit 17

Les signes digestifs dans 3 cas soit 10

Tableau 1 les signes fonctionnels

Signes cliniques Nombre de cas pourcentage

Meacutetrorragies 26 93

Leucorrheacutees 11 39

Douleurs pelviennes 8 30

Autres 8 30

2 Deacutelai de consultation

Les reacutesultats de notre eacutetude montrent un retard de consultation chez nos

malades En effet 11 patientes ont consulteacute apregraves une anneacutee de lrsquoapparition des

symptocircmes soit 39

26

Figure 11 Graphique montrant la reacutepartition des patientes selon de le deacutelai de consultation

3 Etude anatomopathologique

Le type histologique a eacuteteacute deacutetermineacute par une biopsie du col On a retrouveacute

deux types histologiques le carcinome eacutepidermoide (26cas) et

lrsquoadeacutenocarcinome (2 cas)

31 Reacutesultats de lrsquoIRM pelvienne

311 Taille de la tumeur

La taille moyenne de la tumeur du col uteacuterin est estimeacutee agrave 61mm avec des

extrecircmes compris entre 11mm et 143mm

Le pourcentage de leacutesions de moins de 40mm repreacutesentait 25

Le pourcentage de leacutesions deacutepassant 10cm eacutetait de 10

Deacutelai de consultation

lt6mois

6 -12mois

gt12mois

27

Figure 12 Histogramme montrant la reacutepartition des cas en fonction de la taille tumorale

4 Classification FIGO IRM

Figure 13 Histogramme illustrant la reacutepartition des patientes en fonction du staging tumoral

FIGO

0

10

20

30

40

50

60

0 - 40mm 41 - 70mm 71 - 100mm 101 - 130mm

Reacutepartition des cas en fonction de la taille tumorale

0

5

10

15

20

25

30

35

stade I stade II stade III stade IV

Staging tumoral selon la classification FIGO

Staging tumoral selon laclassification FIGO

28

a- Tumeur strictement localiseacutee au col uteacuterin (stade I)

Dans notre seacuterie les petits stades (IA et IB) eacutetaient retrouveacutes chez 5

patientes soit 17

b- Extension aux deux tiers supeacuterieurs du vagin et ou extension parameacutetriale

(stade II)

Lrsquoenvahissement parameacutetrial eacutetait retrouveacute chez 8patientes soit 32 des cas

c- Tumeur atteignant le tiers infeacuterieur du vagin et ou la paroi pelvienne et ou

preacutesence drsquoune hydroneacutephrose (stade III)

Retrouveacute chez 7 patientes (25)

Le stade IIIA avec une tumeur atteignant le tiers infeacuterieur du vagin a eacuteteacute

retrouveacute chez 01 patiente

Le stade IIIB avec une leacutesion atteignant la paroi pelvienne et ou une

hydroneacutephrose a eacuteteacute retrouveacute chez 01 patiente

Le stade IIIC comprenant en plus lrsquoatteinte ganglionnaire pelvienne

(IIIC1) ou lombo-aortique (IIIC2) a eacuteteacute retrouveacute chez 5 patientes

d- Tumeur deacutepassant le pelvis ou atteignant la vessie et ou le rectum (stade

IV) (25)

Retrouveacute chez 7 patientes

Leacutesion atteignant la vessie et ou le rectum (stade IVA) a eacuteteacute retrouveacutee

chez 6 patientes

Meacutetastase agrave distance (carcinose peacuteritoneacuteale) retrouveacutee chez 01 patiente

29

VI Discussion

1 Donneacutees geacuteneacuterales

11 Age au moment du diagnostic

Le cancer du col de lrsquouteacuterus est un cancer de la femme jeune pouvant

apparaicirctre agrave partir de 20ans Lacircge meacutedian au moment du diagnostic est de

53ans dans la litteacuterature[17]Dans notre seacuterie lrsquoacircge moyen du diagnostic est de

59ans

12 Facteurs de risque

Linfection agrave lrsquoHPV semble ecirctre un facteur de risque important mais pas

une cause suffisante de cancer du col de luteacuterus [18] Les modegraveles de

pathogenegravese cervicale impliquent une infection persistante causeacutee par lHPV agrave

haut risque ainsi que des cofacteurs qui augmentent le risque de cancer du col de

luteacuterus [19]

Dans notre eacutetude la recherche de lrsquoHPV na pas eacuteteacute reacutealiseacutee

La grande multipariteacute lrsquoacircge preacutecoce des premiers rapports sexuels la

multipliciteacute de partenaires sexuels et le tabagisme semblent ecirctre des cofacteurs

[20 21 22 23 24]

Dans notre seacuterie lrsquoacircge de la premiegravere grossesse la multipliciteacute des

partenaires sexuels nrsquoont pas eacuteteacute preacuteciseacutes Par contre nous avons une

preacutedominance de femmes multipares qui repreacutesentent 69

Quant au tabagisme aucune patiente nrsquoa rapporteacute cette notion

Autre FDR est le bas NSE dont deacutecoule la mauvaise alimentation

lrsquohygiegravene deacutefectueuse et lrsquoignorance des comportements preacuteventifs [25 26]

30

VII Diagnostic positif

1 Etude clinique [2728]

11 Cancer in situ

Habituellement asymptomatique deacutecouvert fortuitement lors drsquoun frottis

cervico-vaginal de deacutepistage

12 Cancer invasif

-les meacutetrorragies sont le maicirctre symptocircme du cancer du col uteacuterin

Habituellement provoqueacutees mais elles peuvent ecirctre spontaneacutees

-les leucorrheacutees deuxiegraveme symptocircme le plus freacutequent Elles sont le plus

souvent purulentes et parfois strieacutees de sang

- les douleurs pelviennes les troubles urinaires ou digestifs sont rencontreacutees

dans les formes avanceacutees

13 Dans notre seacuterie

Les signes reacuteveacutelateurs retrouveacutes eacutetaient majoritairement repreacutesenteacutes par les

meacutetrorragies dans 92 des cas suivies par les leucorrheacutees dans 40 des cas et

les douleurs pelviennes qui eacutetaient retrouveacutees dans 30 des cas

14 Diagnostic histologique [29 30 31]

141 FCV

Examen simple faisant partie de lrsquoexamen gyneacutecologique permettant de

deacutepister les leacutesions preacute-cancereuses Le preacutelegravevement doit inteacuteresser lrsquoorifice

cervical externe et lrsquoendocol Il existe deux techniques la technique

conventionnelle et la technique en couche mince Cette derniegravere permettant

d`eacutetudier plusieurs lames et de rechercher lrsquoADN de lrsquoHPV

31

La classification repose actuellement sur le systegraveme de BETHESDA qui

permet de classer les anomalies malpighiennes en correacutelation avec les leacutesions

histologiques

Quant agrave lrsquoadeacutenocarcinome le FCV nrsquoeacutevoque le diagnostic que dans 45 agrave

66 des cas

Dans notre seacuterie seules 3 patientes (10) ont beacuteneacuteficieacute drsquoun FCV en raison

du diagnostic agrave un stade avanceacute neacutecessitant une biopsie cervicale drsquoembleacutee

142 Colposcopie

Cette technique permet de repeacuterer des anomalies de la muqueuse cervicale

et drsquoen preacuteciser la topographie afin de diriger les biopsies

143 Biopsie

La biopsie est le seul examen qui confirme le diagnostic Elle doit

inteacuteresser la ligne de transformation ougrave deacutebute la majoriteacute des leacutesions preacute-

cancereuses Dans notre seacuterie toutes les patientes ont beacuteneacuteficieacute drsquoune biopsie

144 Conisation

Technique chirurgicale qui consiste en lrsquoablation drsquoun fragment du col de

lrsquouteacuterus en forme de cocircne Elle constitue le traitement de reacutefeacuterences des leacutesions

intra-eacutepitheacuteliales du col uteacuterin et de certains carcinomes micro-invasifs Elle est

eacutegalement reacutealiseacutee dans un but diagnostic en cas de discordance cyto-

histologique

VIII Etude anatomopathologique

Sur le plan anatomopathologique on distingue deux grands types

neacuteoplasiques

Lrsquohistologie malpighienne (eacutepidermoide ou spinocellulaire) repreacutesente

entre 85 et 90 des cas

32

Lrsquoadeacutenocarcinome repreacutesente entre 8 et 12 des caslt4gt

Autre carcinome le carcinome adeacutenosquameux ougrave srsquoassocient un

contingent de carcinome eacutepidermoide et drsquoadeacutenocarcinome

Les autres types histologiques sont retrouveacutes rarement Il srsquoagit des

sarcomes des meacutelanomes et des cancers agrave cellules claires

Les reacutesultats de notre seacuterie concordent avec les donneacutees de la litteacuterature

IX Apport de lrsquoIRM dans le bilan dextension du cancer du col

uteacuterin

1 Enjeux de lrsquoIRM

LIRM est actuellement une modaliteacute dimagerie largement utiliseacutee dans la

stadification initiale du cancer du col de luteacuterus Elle a eacuteteacute noteacute 8 sur 9 selon les

critegraveres de pertinencepar lAmerican College of Radiology (ACR) en matiegravere de

staging du cancer invasif du col uteacuterin [32] La preacutecision globale de la

stadification de lIRM varie de77 agrave 90 [33 34]

Elle permet de mettre en eacutevidence les facteurs pronostiques qui aident au

choix theacuterapeutique tout en eacutevitant des proceacutedures invasives

Elle permet de preacuteciser la forme le volume lrsquoorientation et les rapports de

la tumeur optimisant ainsi le traitement par radiotheacuterapie

2 Aspects pathologiques en IRM

21 Aspects IRM de la tumeur[35 36 37]

En seacutequence pondeacutereacutee T1 apparaicirct en isosignal par rapport au col uteacuterin

et est donc non visible

En seacutequence pondeacutereacutee T2 la tumeur est visible sous la forme drsquoune

masse bourgeonnante en hypersignal modeacutereacute contrastant avec lrsquohyposignal

du stroma cervical fibreux

33

En imagerie de diffusion elle apparaicirct en hypersignal en pondeacuteration

b1000 en raison de la diminution du coefficient d`ADC dans le tissu

tumoral par rapport au tissu normal

En seacutequences dynamiques injecteacutees la tumeur se rehausse de faccedilon

preacutecoce et intense par rapport au col uteacuterin normal avec un lavage tardif

Figure 14 IRM en coupe axiale T1 (A) sagittale T2 (B) et apregraves injection de Gadolinium (C)

montrant un processus du col uteacuterin en isosignal T1 en hypersignal modeacutereacute T2 se rehaussant de

faccedilon intense apregraves injection de Gadolinium

34

22 Deacutetection tumorale en IRM[38 39 40]

Une tumeur nrsquoest habituellement visible agrave lrsquoIRM qursquoagrave partir du stade IB

Ainsi un cancer du col peut ecirctre positif sur le frottis sans image IRM

En seacutequence T2 95 des tumeurs cervicales invasives sont deacutetecteacutees

En seacutequences de diffusion et en seacutequences dynamiques injecteacutees peuvent

ecirctre visibles les leacutesions microinvasives (stade IA)

23 Mesure de la taille tumorale [34 41 4243]

La deacutetermination de la taille tumorale se fait sur les trois plans de lrsquoespace

Bien que lrsquoestimation de la taille tumorale soit drsquoabord clinique lrsquoIRM vient

optimiser les capaciteacutes de deacutefinition du volume et de mesure de la tumeur avec

une preacutecision de 95

La taille tumorale est un facteur pronostique important En effet les

tumeurs de grande taille sont associeacutees agrave une forte incidence drsquoextension extra-

uteacuterine et drsquoatteinte ganglionnaire

Dans notre seacuterie le diamegravetre maximal tumoral eacutevalueacute par lrsquoIRM eacutetait en

moyenne de 61mm ce qui rejoint les seacuteries nationales mais deacutepasse la moyenne

retrouveacutee dans les pays deacuteveloppeacutes(46mm)

24 Extension aux organes de voisinage

241 Invasion de lrsquoorifice cervical interne [44 45 46]

Lrsquoorifice cervical interne nrsquoest pas explorable cliniquement LrsquoIRM a une

bonne sensibiliteacute et speacutecificiteacute pour eacutevaluer lrsquoextension au corps uteacuterin Il srsquoagit

drsquoun facteur pronostic important car associeacute agrave une augmentation de lrsquoincidence

des meacutetastases ganglionnaires

35

242 Extension au vagin[47]

Lrsquoextension au vagin est eacutevaluable de maniegravere fiable par le clinicien

LrsquoIRM a cependant une sensibiliteacute supeacuterieure pour deacutepister les atteintes

vaginales La seacutemiologie IRM de lrsquoextension vaginale correspond agrave

lrsquointerruption de lrsquohyposignal T2 de la paroi vaginale remplaceacutee par un

eacutepaississement tissulaire parieacutetal en hypersignal T2 Il faut preacuteciser le niveau de

la zone envahie (deux tiers supeacuterieurs ou tiers infeacuterieurs du vagin IIA versus

IIIA)

243 Extension aux paramegravetres[48 49]

Elle doit ecirctre eacutevalueacutee avec preacutecision dans la mesure ougrave son atteinte exclut

la possibiliteacute drsquoun traitement chirurgical La visibiliteacute de lrsquoanneau hypointense

fibreux du col en T2 sur toute sa circonfeacuterence correspond agrave lrsquoabsence

d`envahissement parameacutetrial Celui-ci est suspecteacute lorsque ce cintre est

interrompu lateacuteralement Lrsquoenvahissement est eacutevoqueacute eacutegalement si lrsquointerface

tumeur-paramegravetre est irreacuteguliegravere par la preacutesence de spicules lineacuteaires dans la

graisse parameacutetriale peacuteritumorale et en cas drsquoengainement des vaisseaux peacuteri-

uteacuterins

36

Dans notre eacutetude lrsquoenvahissement parameacutetrial repreacutesentait 78 des cas

Figure 15IRM en coupe axiale sp T2 montrant un processus du col uteacuterin envahissant les

paramegravetres

244 Extension agrave la paroi et aux uretegraveres[50]

Lrsquoatteinte de la paroi pelvienne se deacutecrit quand la tumeur se situe agrave moins

de 3mm des muscles obturateur interne releveur de lrsquoanus piriforme ou des

vaisseaux iliaques internes

Elle est deacutefinie par la disparition du plan graisseux para-musculaire et la

preacutesence drsquoun hypersignal T2 dans le muscle qui se rehausse apregraves injection de

produit de contraste en continuiteacute avec la tumeur

Une ureacuteteacutero-hydroneacutephrose doit toujours ecirctre rechercheacutee et doit faire

reacutealiser une seacutequence axiale T2 rapide jusqursquoaux hiles reacutenaux Une extension

directe ou une compression de lrsquouretegravere signent lrsquoinvasion ureacuteteacuterale

245 Extension agrave la vessie et au rectum [48 51]

LrsquoIRM a une sensibiliteacute estimeacutee entre 71 et 100 et une speacutecificiteacute entre

88 et 91 pour le diagnostic des atteintes veacutesicale ou rectale

37

Lrsquoenvahissement veacutesical ou rectal est deacutecrit lorsqursquoil ya une interruption

totale du signal hypointense de leurs parois remplaceacute par un hypersignal T2 un

effacement de lrsquointerface graisseuse entre le col uteacuterin et la vessie et ou rectum

ou la preacutesence drsquoune masse intra-luminale

Leacutepaississement uniforme hyperintense en T2 de la vessie ou de la paroi

rectale est plus suggestif dun œdegraveme que de linvasion tumorale

La persistance drsquoun lisereacute graisseux indemne entre la tumeur et la paroi

veacutesicale et ou rectale est un signe fiable de non envahissement

Figure 16 IRM en coupes sagittales T2 et T1Gadolinium montrant une masse du col uteacuterin

envahissant la vessie

38

Figure 17 IRM coupe sagittale T2 montrant un processus du col uteacuterin envahissant le rectum

25 Extension extra-pelvienne[52 53]

Lrsquoextension meacutetastatique se fait geacuteneacuteralement vers les poumons le foie les

surreacutenales le peacuteritoine ou les os

Lrsquoabdomen peut ecirctre eacutevalueacute par lrsquoeacutechographie abdominale la TDM ou

lrsquoIRM

Les meacutetastases osseuses ont une incidence de 11 et sont rechercheacutes par

la radiographie standard la TDM ou la scintigraphie osseuse LrsquoIRM reste une

excellente meacutethode pour eacutevaluer la moelle osseuse

En pratique le bilan drsquoextension agrave distance est fondeacute sur la TDM thoraco-

abdomino-pelvienne

39

Figure 18 IRM en coupes sagittales T2 et T1 GADO montrant une masse du col uteacuterin avec

carcinose peacuteritoneacuteale

26 Atteinte ganglionnaire[54 55 56 57 58 59]

Le bilan ganglionnaire est un temps capital du bilan drsquoextension car il

repreacutesente un facteur pronostic important Ainsi selon une eacutetude du

Gynecologic Oncology Group la preacutesence drsquoADP lombo-aortique constitue le

deuxiegraveme facteur pronostique de survie apregraves la taille de la tumeur

Lrsquoeacutetude doit analyser systeacutematiquement les aires ganglionnaires inguinales

iliaques communes externes et internes obturatrices preacute-sacreacutees et lombo-

aortiques Les critegraveres morphologiques de ganglions suspects sont repreacutesenteacutes

essentiellement par la taille avec un seuil supeacuterieur agrave 10mm de petit axe la

forme arrondie et la prise de contraste annulaire deacutefinissant une neacutecrose centrale

LrsquoIRM avec la seacutequence de diffusion b1000 a un inteacuterecirct dans le repeacuterage des

ganglions mais manque de speacutecificiteacute pour la deacutetermination du caractegravere

tumoral Le problegraveme majeur de la deacutefinition drsquoune adeacutenopathie sur des critegraveres

de taille et de morphologie est que dans plus de 70 des cas les micro-

meacutetastases ne sont pas identifieacutees et que parmi les adeacutenopathies deacutecrites

certaines sont inflammatoires

40

3 Stades FIGO en IRM

Jusquen 2018 la stadification du cancer du col uteacuterin eacutetait cliniquement

eacutetablie sur la base de la classification FIGO 2009 Cependant en 2018 le comiteacute

doncologie gyneacutecologique de la FIGO a proceacutedeacute agrave des reacutevisions pour permettre

lattribution des stades en fonction de limagerie et des reacutesultats pathologiques

lorsque disponibles [60]

1 Le stade IA nrsquoest pas deacutetectable en IRM et correspond agrave un cancer invasif

identifieacute seulement au microscope et envahissement du stroma de

profondeur maximum de 5mm

2 Stade IB

Tumeur deacutetectable cliniquement localiseacutee au col uteacuterin mesurant plus de 5mm

Elle apparaicirct en signal intermeacutediaire T1 hypersignal T2 par rapport au

signal du col avec respect de lrsquoanneau stromal fibreux cervical en hyposignal T2

autour de la tumeur

Lrsquoenjeu de lrsquoIRM agrave ce stade est drsquoeacutevaluer la taille tumorale

IB1 5mm geT lt 2 cm

IB2 2cm le Tlt 4cm

IB3 T ge 4 cm

41

Figure 19 Cancer du col uteacuterin stade IB1

Coupes sagittales en sp T2 et T1 gadolinium tumeur cervicale lt2cm agrave extension locale

endocervicale

Figure 20 Cancer du col uteacuterin stade IB2

Envahissement du stroma fibreux cervical en signal intermeacutediaire T2 rehausseacute de faccedilon

modeacutereacutee apregraves injection de taille lt 4cm eacutetendue agrave l isthme sans franchissement de la

musculeuse

42

3 Stade IIA et III A

Extension tumorale au-delagrave du col avec envahissement vaginal limiteacute au

23 supeacuterieurs pour le stade IIA et arrivant au tiers infeacuterieur pour le stade IIIA

Repegraveres anatomiques

o 13 sup = culs de sac vaginaux

o 13 moyen = jusqursquoau plancher veacutesical

o 13 infeacuterieur = en regard de lrsquouregravetre

En IRM lrsquoatteinte vaginale est repreacutesenteacutee par une interruption localiseacutee de

lrsquohyposignal T2 de la paroi vaginale etou un eacutepaississement parieacutetal en

hypersignal T2

Lrsquoenjeu de lrsquoIRM est faible car lrsquoatteinte vaginale est tregraves bien eacutevalueacutee

cliniquement

Figure 21 tumeur du col classeacutee IIIA

Coupes sagittales en sp T2 et T1 Gadolinium tumeur envahissant les portions

corporeacuteo-isthmiques de l`uteacuterus et envahissant le vagin sur toute sa longueur

43

4 Stade IIB

Extension tumorale au-delagrave du col avec envahissement parameacutetrial

En IRM lrsquoenvahissement parameacutetrial se traduit par une interruption

complegravete de lrsquoanneau stromal fibreux cervical avec masse ou signal tumoral

envahissant le paramegravetre

Dans la litteacuterature lrsquoIRM a une sensibiliteacute de 39 agrave 86 et une speacutecificiteacute de

93 pour lrsquoeacutevaluation de lrsquoextension parameacutetriale avec une preacutecision

diagnostique moyenne de 88[61 62]

Lrsquoextension parameacutetriale est un des eacuteleacutements les plus difficiles agrave eacutevaluer

dans le bilan drsquoextension et constitue un facteur pronostique majeur qui contre-

indique la chirurgie initiale

Afin drsquoameacuteliorer les performances diagnostiques de lrsquoIRM dans

lrsquoeacutevaluation parameacutetriale il est recommandeacute de toujours reacutealiser des coupes

axiales T2 perpendiculaires agrave lrsquoaxe du col uteacuterin pour analyser lrsquoanneau fibreux

sur toute sa circonfeacuterence avec des coupes fines de lrsquoordre de 3 agrave 5mm et utiliser

une antenne endovaginale[62]

44

Figure 22 cancer du col uteacuterin classeacute IIB

IRM en coupe coronale T2 (A) sagittale T2 (B) axiales T2 (C)et T1

Gado (D) Processus du col uteacuterin responsable d`une rupture du cintre

cervical avec extension vers les paramegravetres

45

Figure 23 tumeur cervicale stade IIB

Coupes axiale et sagittale en sp T2 effacement du cintre fibreux avec envahissement

des paramegravetres

5 Stade IIIB

Extension de la tumeur agrave la paroi pelvienne notamment les muscles

eacuteleacutevateurs de lrsquoanus obturateur etou piriforme

La mise en eacutevidence drsquoune dilatation ureacuteteacuterale correspond eacutegalement au

stade IIIB

6 Stade IIIC

Extension ganglionnaire pelvienne IIIC1 ou para-aortique sous reacutenale IIIC2

indeacutependamment de la taille et de lrsquoeacutetendue de la tumeur avec notations r

(imagerie) et p (parthologie) pour indiquer la meacutethode utiliseacutee pour confirmer

cette atteinte

46

Figure 24 tumeur du col uteacuterin stade IIIC

IRM en coupe axial T1 gadolinium et coronale sp T2 montrant un processus cervical

uteacuterin responsable d une rupture du cintre cervical avec extension aux paramegravetres et

adeacutenopathies iliaques internes bilateacuterales de 20mm de petit axe

7 Stade IVA

Extension tumorale aux organes de voisinage notamment la vessie et le

rectum

Lrsquoenvahissement veacutesical et rectal (plus rares) se traduisent par des parois

nodulaires ou irreacuteguliegraveres une masse se prolabant dans la lumiegravere ou un simple

hypersignal parieacutetal avec disparition des interfaces graisseuses entre la tumeur et

la vessie etou le rectum

LrsquoIRM est supeacuterieure au staging FIGO clinique qui sous-estime

lrsquoenvahissement veacutesico-rectal

47

Figure 25 cancer du col uteacuterin classeacute IVA

IRM en coupes axiales sp T2 et T1 Gadolinium processus tumoral du col uteacuterin

envahissant la paroi veacutesicale posteacuterieure

8 Stade IVB

Extension tumorale agrave distance principalement heacutepatique

Extension ganglionnaire inguinaleet ou para-aortique au-dessus de la veine

reacutenale

Le bilan drsquoextension agrave distance exhaustif neacutecessite un scanner thoraco-

abdomino-pelvien

LrsquoIRM reste supeacuterieure au scannerpour lrsquoeacutevaluation ganglionnaire gracircce agrave

son excellente reacutesolution en contraste[61]

48

Figure 26 Carcinose peacuteritoneacuteale chez une patiente suivie pour cancer du col uteacuterin

49

X Modaliteacutes theacuterapeutiques

La prise en charge du cancer du col repose essentiellement sur la chirurgie

ou la radiotheacuterapie la chimiotheacuterapie eacutetant une arme compleacutementaire

Les stades preacutecoces sont traiteacutes par chirurgie en optant selon le stade de la

maladie pour la conisation lrsquohysterectomie simple totale ou radicale

Le tableau 2 reacutesume les nouvelles recommandations de prise en charge du

cancer du col selon la FIGO

Tableau 2 prise en charge du cancer du col uteacuterin en fonction du stade selon la feacutedeacuteration

internationale de gyneacutecologie obsteacutetrique [63]

50

XI Compte rendu IRM

Le compte-rendu drsquoune IRM pelvienne reacutealiseacutee pour un bilan drsquoextension

doit comporter les informations suivantes

Renseignements cliniques et indication

Technique

Reacutesultats

Topographie de la leacutesion

Taille tumorale dimension des trois plus grands diamegravetres

Extension vaginale gt ou lt deux tiers supeacuterieur du vagin

Extension parameacutetriale

Extension isthmique endomeacutetriale

Infiltration des ligaments uteacutero-sacreacutes

Extension veacutesicale rectale

Existence drsquoune dilatation ureacuteteacuterale et des caviteacutes reacutenales

Extension ganglionnaire pelvienne et lombo-aortique

Invasion ou non de la paroi pelvienne

Meacutetastases agrave distance (osseuses heacutepatiques)

Autres leacutesions mineures de deacutecouverte fortuite et variantes congeacutenitales

Preacuteciser si la veine reacutenale gauche est preacute ou reacutetro-aortique

Conclusion

Regrouper les eacuteleacutements deacutecisionnels positifs tout en srsquoefforccedilant

drsquoeacutetablir un statut IRM FIGO au terme de son examen

51

XII Conclusion

Selon les derniegraveres donneacutees du GLOBOCAN 2018 le cancer du col de

lrsquouteacuterus est le 4e cancer le plus freacutequent chez les femmes dans le monde et de

deuxiegraveme plus freacutequent dans les pays agrave revenu faible et intermeacutediaire Il est donc

une cause majeure de morbiditeacute et mortaliteacute par cancer

LrsquoIRM est la technique de choix pour lrsquoeacutevaluation du cancer du col uteacuterin

quel que soit le stade Elle a bien deacutemontreacute son rocircle compleacutementaire de

lrsquoexamen clinique En effet elle fournit des informations compleacutementaires agrave

lrsquoexamen clinique en identifiant les facteurs pronostiquesnotamment la taille

tumorale lrsquoextension endo-cervicale lrsquoinvasion parameacutetriale lrsquoinfiltration de la

paroi pelvienne lrsquoatteinte des organes adjacents et la preacutesence de meacutetastases

ganglionnaires ou agrave distance

Ainsi cette technique permet drsquoidentifier les patientes pouvant beacuteneacuteficier

drsquoune chirurgie conservatrice selon la preacutesence ou non drsquoune atteinte

parameacutetriale mais aussi de tracer des repegraveres pour le radiotheacuterapeute

LrsquoIRM est donc une eacutetape incontournable dans le bilan d`extension du

cancer du col de lrsquouteacuterus qui srsquoest en outre reacuteveacuteleacutee rentable car elle eacutelimine la

neacutecessiteacute drsquoune imagerie suppleacutementaire ou de proceacutedures invasives

52

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60

Reacutesumeacute

61

Objectifs

Le but de notre travail eacutetait de montrer les performances de lrsquoIRM dans

lrsquoeacutevaluation de lrsquoextension locoreacutegionale du cancer du col de lrsquouteacuterus Il

srsquoagissait aussi drsquoillustrer les correspondances en IRM des stades de la

classification FIGO et drsquoanalyser les donneacutees de la litteacuterature concernant

lrsquoapport et les limites de lrsquoIRM dans le bilan drsquoextension du cancer du col uteacuterin

Mateacuteriels et meacutethodes

Etude reacutetrospective portant sur 28 patientes preacutesentant un cancer du col uteacuterin

de tout type histologique sur une peacuteriode de deux ans de janvier 2018 agrave

deacutecembre 2020 au service de radiologie de lrsquoHocircpital drsquoEnfants de Rabat

Reacutesultats

Lrsquoacircge moyen est de 59 ans avec des extrecircmes allant de 38agrave 84 ans Les

principaux signes drsquoappel cliniques eacutetaient lrsquoheacutemorragie geacutenitale chez 26

patientes les leucorrheacutees (39) et les douleurs pelviennes (30)

Le carcinome eacutepidermoiumlde est le type histologique le plus freacutequent retrouveacute dans

26 cas

LrsquoIRM pelvienne a eacuteteacute reacutealiseacutee chez toutes nos patientes La taille tumorale

moyenne eacutetait de 61 mm Les paramegravetres eacutetaient infiltreacutes dans 8 cas et le vagin

eacutetait envahi dans 8 cas Lrsquoinfiltration veacutesicale ou rectale a eacuteteacute retrouveacutee dans

07cas

Lrsquoureacuteteacutero-hydroneacutephrose a eacuteteacute retrouveacutee dans 01 cas Des adeacutenopathies

meacutetastatiques ont eacuteteacute noteacutees chez 05 patientes

Le stade FIGO IRM le plus repreacutesenteacute dans notre seacuterie est le stade IIB (32)

suivi des stades III et IV (25)

62

Conclusion

LrsquoIRM est la technique de choix pour lrsquoeacutevaluation du cancer du col uteacuterin quel

que soit le stade Elle a bien deacutemontreacute son rocircle compleacutementaire de lrsquoexamen

clinique En effet elle fournit des informations compleacutementaires agrave lrsquoexamen

clinique en identifiant les facteurs pronostiques notamment la taille tumorale

lrsquoextension endo-cervicale lrsquoinvasion parameacutetriale lrsquoinfiltration de la paroi

pelvienne lrsquoatteinte des organes adjacents et la preacutesence de meacutetastases

ganglionnaires ou agrave distance

Page 17: Mémoire - ao.um5.ac.ma

16

En seacutequence pondeacutereacutee T1 le col apparaicirct comme une structure isointense

aux muscles pelviens homogegravene qui preacutesente un rehaussement central de la

muqueuse apregraves injection de Gadolnium

Lrsquoaspect du col uteacuterin varie peu en fonction du cycle et de lrsquoacircge

Figure 8 col uteacuterin normal en pondeacuteration T2 coupes sagittale (A) et axiale (B)

31 Muqueuse cervicale 2 Cintre fibreux peacuteri-cervical 3 Stroma

cervical

Les paramegravetres

Les meilleurs plans drsquoeacutetude des paramegravetres sont le plan coronal et le plan

axial

En pondeacuteration T2 ils apparaissent hyperintenses par rapport au stroma

fibreux

En pondeacuteration T1 les paramegravetres sont hyperintenses par rapport au col

En pondeacuteration T1 avec injection de Gadolinium le rehaussement est

intense

17

Figure 9 coupe coronale en pondeacuteration T2 passant par le col montrant les paramegravetres (flegraveches

rouges)

4 Les autres moyens drsquoimagerie [12]

41 Leacutechographie transvaginale et transrectale

Leacutechographie transvaginale transrectale est geacuteneacuteralement reacutealiseacutee par le

gyneacutecologue traitant avec lavantage decirctre facilement disponible agrave faible coucirct

Lapproche transrectale est une option preacutefeacutereacutee par rapport agrave linsertion

transvaginale de la sonde dans le cas de tumeur volumineuse pour reacuteduire le

risque de saignement de la partie exophytique de la tumeur et permet une

meilleure analyse de la partie distale du col de luteacuterus souvent entraveacutee par des

artefacts en raison de saignements tumoraux de tissu friable neacutecrotique et de

contact entre la sonde et la tumeur

18

La tumeur se preacutesente geacuteneacuteralement comme une masse hyper ou

isoeacutechogegravene (par rapport au stroma environnant) dans les adeacutenocarcinomes et

hypoeacutechogegravene dans les carcinomes eacutepidermoiumldes [13]

La performance diagnostique rapporteacutee de leacutechographie transvaginale ou

transrectale pour leacutevaluation de la taille de la tumeurgt 4 cm la profondeur de

linvasion stromale (tumeur envahissantgt 23 de la paroi) et linvasion

parameacutetriale est globalement assez bonne lorsque reacutealiseacutees dans des centres

expeacuterimenteacutes Cependant leacutechographie est particuliegraverement sujette aux

variations inter-observateurs En raison du petit champ de vision et une

profondeur de peacuteneacutetration limiteacutee leacutechographie endovaginale ou endeorectale

nest pas consideacutereacutee comme approprieacutee pour leacutevaluation des meacutetastases

ganglionnaires pelviennes et lombo-aortiques

42 Le scanner

Dans le cancer du col de luteacuterus localement avanceacute ou agrave un stade preacutecoce

de la maladie avec des ganglions lymphatiques suspects en IRM pelvienne la

TDM thoraco-abdomino-pelvienne est largement utiliseacutee dans le bilan

diagnostique pour la deacutetection des meacutetastases ganglionnaires et agrave distance

Lacquisition se fait dans le plan axial perpendiculaire au grand axe du corps

avec reconstruction multiplanaire Un contraste intraveineux est normalement

recommandeacute Les tumeurs primitives lorsquelles sont visibles sur le scanner

sont leacutegegraverement hypodense ou isodense par rapport au tissu stromal et

myomeacutetrial Pour la stadification locale la tomodensitomeacutetrie est depuis

longtemps consideacutereacutee comme infeacuterieure agrave lIRM en raison de sa faible reacutesolution

en contraste Pour leacutevaluation de latteinte parameacutetriale et des meacutetastases

ganglionnaires pelviennes la tomodensitomeacutetrie pelvienne est limiteacutee pour

deacutefinir avec preacutecision leacutetendue de la tumeur

19

43 PET-scanner

Tomographie par eacutemission de positrons (PETCT) combine deux techniques

dimagerie visualisant simultaneacutement les caracteacuteristiques tumorales agrave la fois

morphologiques et meacutetaboliques permettant ainsi le co-enregistrement des

donneacutees structurelles et fonctionnelles dans les images fusionneacutees (Fig 3) La

TEP-CT est de plus en plus utiliseacutee dans la stadification preacuteopeacuteratoire de divers

cancers y compris gyneacutecologiques [14]

Le radiotraceur le plus courant est le fluorodeacutesoxyglucose (18F-FDG) un

analogue du glucose qui saccumule preacutefeacuterentiellement dans les tissus malins en

raison de son taux plus eacuteleveacute de glycolyse Cependant en raison des limites de

la reacutesolution spatiale il est peu probable que le FDG PET-CT remplace lIRM

pour leacutevaluation de leacutetendue locale de la tumeur

Pour la deacutetection des meacutetastases ganglionnaires pelviennes le PET-CT

bien que produisant des performances diagnostiques leacutegegraverement infeacuterieures que

la biopsie du ganglion sentinelle semble surpasser lIRM conventionnelle la

tomodensitomeacutetrie et leacutechographie ce qui en fait une meacutethode dimagerie non

invasive tregraves inteacuteressante en particulier pour les patients agrave haut risque de maladie

meacutetastatique[15]

La capaciteacute didentifier les ADPs est cependant largement affecteacutee par la

taille des ganglions lymphatiques sensibiliteacutes de 100 pour une taillege 10 mm

67 pour une taille 5ndash9 mm et 13 dans les ganglions meacutetastatiques de taille

le4 mm Autre inconveacutenient de la meacutethode est le pourcentage eacuteleveacute de

deacutecouvertes fortuites non speacutecifiques appelant agrave des investigations

suppleacutementaires et donc une augmentation des coucircts

20

44 PET-IRM

La FDG PET-IRM est une nouvelle technique dimagerie hybride

permettant lacquisition simultaneacutee dimages IRM offrant une excellente

reacutesolution en contraste des tissus mous donnant des informations

morphologiques agrave haute reacutesolution combineacutees avec des images TEP fournissant

des informations meacutetaboliques pour le mecircme tissu Sur les quelques eacutetudes

explorant la valeur de la TEP-IRM au FDG lors du bilan diagnostique primaire

chez les patients atteints dun cancer du col de luteacuterus une eacutetude a rapporteacute une

sensibiliteacute et une speacutecificiteacute plus eacuteleveacutees pour lidentification des meacutetastases

ganglionnaires et des meacutetastases agrave distance pour la TEP-IRM par rapport agrave celle

de IRM seule [16]

III Mateacuteriels et meacutethodes

1 Objectifs de lrsquoeacutetude

Montrer les performances de lrsquoIRM dans lrsquoeacutevaluation de lrsquoextension

locoreacutegionale du cancer du col de l`uteacuterus

Illustrer les correspondances en IRM des stades de la classification FIGO

Analyser les donneacutees de la litteacuterature concernant l`apport et les limites de

l`IRM dans le bilan d`extension du cancer du col uteacuterin

2 Seacutelection des patients

-Ont eacuteteacute incluses

Toutes les patientes ayant un cancer du col de luteacuterus de tout type

histologique ayant beacuteneacuteficieacute d`une IRM pelvienne pour bilan dextension

-Ont eacuteteacute exclues

Les patientes ayant beacuteneacuteficieacute dune IRM pour bilan de suivi

21

3 Recueil des donneacutees

Etude reacutetrospective de 28 IRM pelviennes reacutealiseacutees au service de

Radiologie de l`hocircpital d`Enfants de Rabat (HER)

Les cas ont eacuteteacute collecteacutes sur une peacuteriode de 2 ans de janvier 2018 agrave deacutecembre

2020 chez des patientes admises au niveau des services de gyneacutecologie de la

materniteacute Souissi et de l`INO mais aussi d`autres hocircpitaux du secteur publique et

priveacute

On a reacutealiseacute une recherche sur le Pacs et au service des archives

4 Technique IRM

Les examens IRM ont eacuteteacute reacutealiseacutes avec un appareil Philips 3 Tesla Les

patientes eacutetaient agrave jeucircn entre 4 et 6h au moment de l examen reacutealiseacute en

deacutecubitus antenne phased-array

Le protocole IRM

Seacutequence TSE T2 sans saturation de graisse centreacutee sur le pelvis avec un

champ d`exploration allant de la charniegravere recto-sigmoiumldienne en haut agrave la

symphyse pubienne en bas et aux aires ganglionnaires iliaques lateacuteralement

Epaisseur de coupe 4-5mm

3 plans de coupe

Sagittal strict eacutetude de l`extension agrave l`uteacuterus et au vagin

Axial perpendiculaire agrave l`axe du col

Coronal parallegravele au grand axe du col

Seacutequence TSE T2 sur l abdomen axiale et coronale exploration

ganglionnaire

22

Seacutequence TSE T1 sans et avec saturation de graisse avant et apregravesinjection

de cheacutelates de Gadolinium en mode dynamique en coupes axiales

Seacutequence de diffusion

5 Paramegravetres eacutetudieacutes

Les donneacutees enregistreacutees dans les dossiers ont eacuteteacute exploiteacutees et analyseacutees

notamment des caracteacuteristiques eacutepideacutemiologiques cliniques et paracliniques

Sur la base des donneacutees IRM toutes les patientes ont eacuteteacute classeacutees selon la

classification FIGO IRM

Une fiche d`exploitation a eacuteteacute eacutetablie pour recueillir et analyser les

diffeacuterentes donneacutees

6 Fiche drsquoexploitation

23

7 limites meacutethodologiques

Comme toute eacutetude reacutetrospective les difficulteacutes rencontreacutees eacutetaient lieacutees agrave

lrsquoexploitation des dossiers notamment le manque de certaines donneacutees telles que

les donneacutees eacutepideacutemiologiques cliniques et paracliniques

IV Reacutesultats

1 Etude eacutepideacutemiologique

11 Reacutepartition selon lrsquoacircge

Lrsquoacircge moyen au moment de la deacutecouverte du cancer du col est de 59ans

avec des acircges extrecircmes allant de 38 ans agrave 84ans

La tranche drsquoacircge de 55-64 ans est preacutedominante 9 patientes soit 32

Figure 10 histogramme illustrant la reacutepartition des cas par tranche drsquoacircge

0

1

2

3

4

5

6

7

8

9

10

0-39 40-44 45-54 55-64 65-75 gt75

reacutepartition des patientes selon lrsquoacircge

24

12 Indice de masse corporelle

La majoriteacute des patientes eacutetaient en surpoids avec un IMC moyen de 29

kgm2

13 Statut hormonal

65 des femmes eacutetaient meacutenopauseacutees au moment du diagnostic

14 Facteurs de risque

141 Age du premier rapport sexuel

Il a eacuteteacute preacuteciseacute en se reacutefeacuterant agrave lrsquoacircge du mariage avant 20 ans chez 9

patientes et apregraves 20 ans chez 8 patientes Il nrsquoa pas eacuteteacute preacuteciseacute chez 11 patientes

142 Contraception orale

Sept patientes ont rapporteacute la notion de prise de CO Elle nrsquoa pas eacuteteacute

preacuteciseacutee chez 13 patientes

143 Infections geacutenitales agrave reacutepeacutetition

Cette notion a eacuteteacute preacuteciseacutee dans seulement 10 cas 3 patientes ont rapporteacute

la notion drsquoIST agrave reacutepeacutetition

144 Tabagisme

Une seule patiente a rapporteacute ecirctre fumeuse

145 Nombre de gestes et de pariteacute

La majoriteacute des patientes soit 75 eacutetaient multigestes et 69 multipares

25

V Caracteacuteristiques diagnostiques

1 Signes reacuteveacutelateurs

Les manifestations cliniques conduisant au diagnostic eacutetaient comme suit

Lrsquoheacutemorragie geacutenitale motif majeur de consultation retrouveacutee chez 26

malades Elle eacutetait spontaneacutee dans 45 des cas et provoqueacutee dans 55

des cas

Les leucorrheacutees ont eacuteteacute noteacutees dans 11 cas soit 39

Les douleurs pelviennes dans 8 cas soit 30

Les signes urinaires dans 5 cas soit 17

Les signes digestifs dans 3 cas soit 10

Tableau 1 les signes fonctionnels

Signes cliniques Nombre de cas pourcentage

Meacutetrorragies 26 93

Leucorrheacutees 11 39

Douleurs pelviennes 8 30

Autres 8 30

2 Deacutelai de consultation

Les reacutesultats de notre eacutetude montrent un retard de consultation chez nos

malades En effet 11 patientes ont consulteacute apregraves une anneacutee de lrsquoapparition des

symptocircmes soit 39

26

Figure 11 Graphique montrant la reacutepartition des patientes selon de le deacutelai de consultation

3 Etude anatomopathologique

Le type histologique a eacuteteacute deacutetermineacute par une biopsie du col On a retrouveacute

deux types histologiques le carcinome eacutepidermoide (26cas) et

lrsquoadeacutenocarcinome (2 cas)

31 Reacutesultats de lrsquoIRM pelvienne

311 Taille de la tumeur

La taille moyenne de la tumeur du col uteacuterin est estimeacutee agrave 61mm avec des

extrecircmes compris entre 11mm et 143mm

Le pourcentage de leacutesions de moins de 40mm repreacutesentait 25

Le pourcentage de leacutesions deacutepassant 10cm eacutetait de 10

Deacutelai de consultation

lt6mois

6 -12mois

gt12mois

27

Figure 12 Histogramme montrant la reacutepartition des cas en fonction de la taille tumorale

4 Classification FIGO IRM

Figure 13 Histogramme illustrant la reacutepartition des patientes en fonction du staging tumoral

FIGO

0

10

20

30

40

50

60

0 - 40mm 41 - 70mm 71 - 100mm 101 - 130mm

Reacutepartition des cas en fonction de la taille tumorale

0

5

10

15

20

25

30

35

stade I stade II stade III stade IV

Staging tumoral selon la classification FIGO

Staging tumoral selon laclassification FIGO

28

a- Tumeur strictement localiseacutee au col uteacuterin (stade I)

Dans notre seacuterie les petits stades (IA et IB) eacutetaient retrouveacutes chez 5

patientes soit 17

b- Extension aux deux tiers supeacuterieurs du vagin et ou extension parameacutetriale

(stade II)

Lrsquoenvahissement parameacutetrial eacutetait retrouveacute chez 8patientes soit 32 des cas

c- Tumeur atteignant le tiers infeacuterieur du vagin et ou la paroi pelvienne et ou

preacutesence drsquoune hydroneacutephrose (stade III)

Retrouveacute chez 7 patientes (25)

Le stade IIIA avec une tumeur atteignant le tiers infeacuterieur du vagin a eacuteteacute

retrouveacute chez 01 patiente

Le stade IIIB avec une leacutesion atteignant la paroi pelvienne et ou une

hydroneacutephrose a eacuteteacute retrouveacute chez 01 patiente

Le stade IIIC comprenant en plus lrsquoatteinte ganglionnaire pelvienne

(IIIC1) ou lombo-aortique (IIIC2) a eacuteteacute retrouveacute chez 5 patientes

d- Tumeur deacutepassant le pelvis ou atteignant la vessie et ou le rectum (stade

IV) (25)

Retrouveacute chez 7 patientes

Leacutesion atteignant la vessie et ou le rectum (stade IVA) a eacuteteacute retrouveacutee

chez 6 patientes

Meacutetastase agrave distance (carcinose peacuteritoneacuteale) retrouveacutee chez 01 patiente

29

VI Discussion

1 Donneacutees geacuteneacuterales

11 Age au moment du diagnostic

Le cancer du col de lrsquouteacuterus est un cancer de la femme jeune pouvant

apparaicirctre agrave partir de 20ans Lacircge meacutedian au moment du diagnostic est de

53ans dans la litteacuterature[17]Dans notre seacuterie lrsquoacircge moyen du diagnostic est de

59ans

12 Facteurs de risque

Linfection agrave lrsquoHPV semble ecirctre un facteur de risque important mais pas

une cause suffisante de cancer du col de luteacuterus [18] Les modegraveles de

pathogenegravese cervicale impliquent une infection persistante causeacutee par lHPV agrave

haut risque ainsi que des cofacteurs qui augmentent le risque de cancer du col de

luteacuterus [19]

Dans notre eacutetude la recherche de lrsquoHPV na pas eacuteteacute reacutealiseacutee

La grande multipariteacute lrsquoacircge preacutecoce des premiers rapports sexuels la

multipliciteacute de partenaires sexuels et le tabagisme semblent ecirctre des cofacteurs

[20 21 22 23 24]

Dans notre seacuterie lrsquoacircge de la premiegravere grossesse la multipliciteacute des

partenaires sexuels nrsquoont pas eacuteteacute preacuteciseacutes Par contre nous avons une

preacutedominance de femmes multipares qui repreacutesentent 69

Quant au tabagisme aucune patiente nrsquoa rapporteacute cette notion

Autre FDR est le bas NSE dont deacutecoule la mauvaise alimentation

lrsquohygiegravene deacutefectueuse et lrsquoignorance des comportements preacuteventifs [25 26]

30

VII Diagnostic positif

1 Etude clinique [2728]

11 Cancer in situ

Habituellement asymptomatique deacutecouvert fortuitement lors drsquoun frottis

cervico-vaginal de deacutepistage

12 Cancer invasif

-les meacutetrorragies sont le maicirctre symptocircme du cancer du col uteacuterin

Habituellement provoqueacutees mais elles peuvent ecirctre spontaneacutees

-les leucorrheacutees deuxiegraveme symptocircme le plus freacutequent Elles sont le plus

souvent purulentes et parfois strieacutees de sang

- les douleurs pelviennes les troubles urinaires ou digestifs sont rencontreacutees

dans les formes avanceacutees

13 Dans notre seacuterie

Les signes reacuteveacutelateurs retrouveacutes eacutetaient majoritairement repreacutesenteacutes par les

meacutetrorragies dans 92 des cas suivies par les leucorrheacutees dans 40 des cas et

les douleurs pelviennes qui eacutetaient retrouveacutees dans 30 des cas

14 Diagnostic histologique [29 30 31]

141 FCV

Examen simple faisant partie de lrsquoexamen gyneacutecologique permettant de

deacutepister les leacutesions preacute-cancereuses Le preacutelegravevement doit inteacuteresser lrsquoorifice

cervical externe et lrsquoendocol Il existe deux techniques la technique

conventionnelle et la technique en couche mince Cette derniegravere permettant

d`eacutetudier plusieurs lames et de rechercher lrsquoADN de lrsquoHPV

31

La classification repose actuellement sur le systegraveme de BETHESDA qui

permet de classer les anomalies malpighiennes en correacutelation avec les leacutesions

histologiques

Quant agrave lrsquoadeacutenocarcinome le FCV nrsquoeacutevoque le diagnostic que dans 45 agrave

66 des cas

Dans notre seacuterie seules 3 patientes (10) ont beacuteneacuteficieacute drsquoun FCV en raison

du diagnostic agrave un stade avanceacute neacutecessitant une biopsie cervicale drsquoembleacutee

142 Colposcopie

Cette technique permet de repeacuterer des anomalies de la muqueuse cervicale

et drsquoen preacuteciser la topographie afin de diriger les biopsies

143 Biopsie

La biopsie est le seul examen qui confirme le diagnostic Elle doit

inteacuteresser la ligne de transformation ougrave deacutebute la majoriteacute des leacutesions preacute-

cancereuses Dans notre seacuterie toutes les patientes ont beacuteneacuteficieacute drsquoune biopsie

144 Conisation

Technique chirurgicale qui consiste en lrsquoablation drsquoun fragment du col de

lrsquouteacuterus en forme de cocircne Elle constitue le traitement de reacutefeacuterences des leacutesions

intra-eacutepitheacuteliales du col uteacuterin et de certains carcinomes micro-invasifs Elle est

eacutegalement reacutealiseacutee dans un but diagnostic en cas de discordance cyto-

histologique

VIII Etude anatomopathologique

Sur le plan anatomopathologique on distingue deux grands types

neacuteoplasiques

Lrsquohistologie malpighienne (eacutepidermoide ou spinocellulaire) repreacutesente

entre 85 et 90 des cas

32

Lrsquoadeacutenocarcinome repreacutesente entre 8 et 12 des caslt4gt

Autre carcinome le carcinome adeacutenosquameux ougrave srsquoassocient un

contingent de carcinome eacutepidermoide et drsquoadeacutenocarcinome

Les autres types histologiques sont retrouveacutes rarement Il srsquoagit des

sarcomes des meacutelanomes et des cancers agrave cellules claires

Les reacutesultats de notre seacuterie concordent avec les donneacutees de la litteacuterature

IX Apport de lrsquoIRM dans le bilan dextension du cancer du col

uteacuterin

1 Enjeux de lrsquoIRM

LIRM est actuellement une modaliteacute dimagerie largement utiliseacutee dans la

stadification initiale du cancer du col de luteacuterus Elle a eacuteteacute noteacute 8 sur 9 selon les

critegraveres de pertinencepar lAmerican College of Radiology (ACR) en matiegravere de

staging du cancer invasif du col uteacuterin [32] La preacutecision globale de la

stadification de lIRM varie de77 agrave 90 [33 34]

Elle permet de mettre en eacutevidence les facteurs pronostiques qui aident au

choix theacuterapeutique tout en eacutevitant des proceacutedures invasives

Elle permet de preacuteciser la forme le volume lrsquoorientation et les rapports de

la tumeur optimisant ainsi le traitement par radiotheacuterapie

2 Aspects pathologiques en IRM

21 Aspects IRM de la tumeur[35 36 37]

En seacutequence pondeacutereacutee T1 apparaicirct en isosignal par rapport au col uteacuterin

et est donc non visible

En seacutequence pondeacutereacutee T2 la tumeur est visible sous la forme drsquoune

masse bourgeonnante en hypersignal modeacutereacute contrastant avec lrsquohyposignal

du stroma cervical fibreux

33

En imagerie de diffusion elle apparaicirct en hypersignal en pondeacuteration

b1000 en raison de la diminution du coefficient d`ADC dans le tissu

tumoral par rapport au tissu normal

En seacutequences dynamiques injecteacutees la tumeur se rehausse de faccedilon

preacutecoce et intense par rapport au col uteacuterin normal avec un lavage tardif

Figure 14 IRM en coupe axiale T1 (A) sagittale T2 (B) et apregraves injection de Gadolinium (C)

montrant un processus du col uteacuterin en isosignal T1 en hypersignal modeacutereacute T2 se rehaussant de

faccedilon intense apregraves injection de Gadolinium

34

22 Deacutetection tumorale en IRM[38 39 40]

Une tumeur nrsquoest habituellement visible agrave lrsquoIRM qursquoagrave partir du stade IB

Ainsi un cancer du col peut ecirctre positif sur le frottis sans image IRM

En seacutequence T2 95 des tumeurs cervicales invasives sont deacutetecteacutees

En seacutequences de diffusion et en seacutequences dynamiques injecteacutees peuvent

ecirctre visibles les leacutesions microinvasives (stade IA)

23 Mesure de la taille tumorale [34 41 4243]

La deacutetermination de la taille tumorale se fait sur les trois plans de lrsquoespace

Bien que lrsquoestimation de la taille tumorale soit drsquoabord clinique lrsquoIRM vient

optimiser les capaciteacutes de deacutefinition du volume et de mesure de la tumeur avec

une preacutecision de 95

La taille tumorale est un facteur pronostique important En effet les

tumeurs de grande taille sont associeacutees agrave une forte incidence drsquoextension extra-

uteacuterine et drsquoatteinte ganglionnaire

Dans notre seacuterie le diamegravetre maximal tumoral eacutevalueacute par lrsquoIRM eacutetait en

moyenne de 61mm ce qui rejoint les seacuteries nationales mais deacutepasse la moyenne

retrouveacutee dans les pays deacuteveloppeacutes(46mm)

24 Extension aux organes de voisinage

241 Invasion de lrsquoorifice cervical interne [44 45 46]

Lrsquoorifice cervical interne nrsquoest pas explorable cliniquement LrsquoIRM a une

bonne sensibiliteacute et speacutecificiteacute pour eacutevaluer lrsquoextension au corps uteacuterin Il srsquoagit

drsquoun facteur pronostic important car associeacute agrave une augmentation de lrsquoincidence

des meacutetastases ganglionnaires

35

242 Extension au vagin[47]

Lrsquoextension au vagin est eacutevaluable de maniegravere fiable par le clinicien

LrsquoIRM a cependant une sensibiliteacute supeacuterieure pour deacutepister les atteintes

vaginales La seacutemiologie IRM de lrsquoextension vaginale correspond agrave

lrsquointerruption de lrsquohyposignal T2 de la paroi vaginale remplaceacutee par un

eacutepaississement tissulaire parieacutetal en hypersignal T2 Il faut preacuteciser le niveau de

la zone envahie (deux tiers supeacuterieurs ou tiers infeacuterieurs du vagin IIA versus

IIIA)

243 Extension aux paramegravetres[48 49]

Elle doit ecirctre eacutevalueacutee avec preacutecision dans la mesure ougrave son atteinte exclut

la possibiliteacute drsquoun traitement chirurgical La visibiliteacute de lrsquoanneau hypointense

fibreux du col en T2 sur toute sa circonfeacuterence correspond agrave lrsquoabsence

d`envahissement parameacutetrial Celui-ci est suspecteacute lorsque ce cintre est

interrompu lateacuteralement Lrsquoenvahissement est eacutevoqueacute eacutegalement si lrsquointerface

tumeur-paramegravetre est irreacuteguliegravere par la preacutesence de spicules lineacuteaires dans la

graisse parameacutetriale peacuteritumorale et en cas drsquoengainement des vaisseaux peacuteri-

uteacuterins

36

Dans notre eacutetude lrsquoenvahissement parameacutetrial repreacutesentait 78 des cas

Figure 15IRM en coupe axiale sp T2 montrant un processus du col uteacuterin envahissant les

paramegravetres

244 Extension agrave la paroi et aux uretegraveres[50]

Lrsquoatteinte de la paroi pelvienne se deacutecrit quand la tumeur se situe agrave moins

de 3mm des muscles obturateur interne releveur de lrsquoanus piriforme ou des

vaisseaux iliaques internes

Elle est deacutefinie par la disparition du plan graisseux para-musculaire et la

preacutesence drsquoun hypersignal T2 dans le muscle qui se rehausse apregraves injection de

produit de contraste en continuiteacute avec la tumeur

Une ureacuteteacutero-hydroneacutephrose doit toujours ecirctre rechercheacutee et doit faire

reacutealiser une seacutequence axiale T2 rapide jusqursquoaux hiles reacutenaux Une extension

directe ou une compression de lrsquouretegravere signent lrsquoinvasion ureacuteteacuterale

245 Extension agrave la vessie et au rectum [48 51]

LrsquoIRM a une sensibiliteacute estimeacutee entre 71 et 100 et une speacutecificiteacute entre

88 et 91 pour le diagnostic des atteintes veacutesicale ou rectale

37

Lrsquoenvahissement veacutesical ou rectal est deacutecrit lorsqursquoil ya une interruption

totale du signal hypointense de leurs parois remplaceacute par un hypersignal T2 un

effacement de lrsquointerface graisseuse entre le col uteacuterin et la vessie et ou rectum

ou la preacutesence drsquoune masse intra-luminale

Leacutepaississement uniforme hyperintense en T2 de la vessie ou de la paroi

rectale est plus suggestif dun œdegraveme que de linvasion tumorale

La persistance drsquoun lisereacute graisseux indemne entre la tumeur et la paroi

veacutesicale et ou rectale est un signe fiable de non envahissement

Figure 16 IRM en coupes sagittales T2 et T1Gadolinium montrant une masse du col uteacuterin

envahissant la vessie

38

Figure 17 IRM coupe sagittale T2 montrant un processus du col uteacuterin envahissant le rectum

25 Extension extra-pelvienne[52 53]

Lrsquoextension meacutetastatique se fait geacuteneacuteralement vers les poumons le foie les

surreacutenales le peacuteritoine ou les os

Lrsquoabdomen peut ecirctre eacutevalueacute par lrsquoeacutechographie abdominale la TDM ou

lrsquoIRM

Les meacutetastases osseuses ont une incidence de 11 et sont rechercheacutes par

la radiographie standard la TDM ou la scintigraphie osseuse LrsquoIRM reste une

excellente meacutethode pour eacutevaluer la moelle osseuse

En pratique le bilan drsquoextension agrave distance est fondeacute sur la TDM thoraco-

abdomino-pelvienne

39

Figure 18 IRM en coupes sagittales T2 et T1 GADO montrant une masse du col uteacuterin avec

carcinose peacuteritoneacuteale

26 Atteinte ganglionnaire[54 55 56 57 58 59]

Le bilan ganglionnaire est un temps capital du bilan drsquoextension car il

repreacutesente un facteur pronostic important Ainsi selon une eacutetude du

Gynecologic Oncology Group la preacutesence drsquoADP lombo-aortique constitue le

deuxiegraveme facteur pronostique de survie apregraves la taille de la tumeur

Lrsquoeacutetude doit analyser systeacutematiquement les aires ganglionnaires inguinales

iliaques communes externes et internes obturatrices preacute-sacreacutees et lombo-

aortiques Les critegraveres morphologiques de ganglions suspects sont repreacutesenteacutes

essentiellement par la taille avec un seuil supeacuterieur agrave 10mm de petit axe la

forme arrondie et la prise de contraste annulaire deacutefinissant une neacutecrose centrale

LrsquoIRM avec la seacutequence de diffusion b1000 a un inteacuterecirct dans le repeacuterage des

ganglions mais manque de speacutecificiteacute pour la deacutetermination du caractegravere

tumoral Le problegraveme majeur de la deacutefinition drsquoune adeacutenopathie sur des critegraveres

de taille et de morphologie est que dans plus de 70 des cas les micro-

meacutetastases ne sont pas identifieacutees et que parmi les adeacutenopathies deacutecrites

certaines sont inflammatoires

40

3 Stades FIGO en IRM

Jusquen 2018 la stadification du cancer du col uteacuterin eacutetait cliniquement

eacutetablie sur la base de la classification FIGO 2009 Cependant en 2018 le comiteacute

doncologie gyneacutecologique de la FIGO a proceacutedeacute agrave des reacutevisions pour permettre

lattribution des stades en fonction de limagerie et des reacutesultats pathologiques

lorsque disponibles [60]

1 Le stade IA nrsquoest pas deacutetectable en IRM et correspond agrave un cancer invasif

identifieacute seulement au microscope et envahissement du stroma de

profondeur maximum de 5mm

2 Stade IB

Tumeur deacutetectable cliniquement localiseacutee au col uteacuterin mesurant plus de 5mm

Elle apparaicirct en signal intermeacutediaire T1 hypersignal T2 par rapport au

signal du col avec respect de lrsquoanneau stromal fibreux cervical en hyposignal T2

autour de la tumeur

Lrsquoenjeu de lrsquoIRM agrave ce stade est drsquoeacutevaluer la taille tumorale

IB1 5mm geT lt 2 cm

IB2 2cm le Tlt 4cm

IB3 T ge 4 cm

41

Figure 19 Cancer du col uteacuterin stade IB1

Coupes sagittales en sp T2 et T1 gadolinium tumeur cervicale lt2cm agrave extension locale

endocervicale

Figure 20 Cancer du col uteacuterin stade IB2

Envahissement du stroma fibreux cervical en signal intermeacutediaire T2 rehausseacute de faccedilon

modeacutereacutee apregraves injection de taille lt 4cm eacutetendue agrave l isthme sans franchissement de la

musculeuse

42

3 Stade IIA et III A

Extension tumorale au-delagrave du col avec envahissement vaginal limiteacute au

23 supeacuterieurs pour le stade IIA et arrivant au tiers infeacuterieur pour le stade IIIA

Repegraveres anatomiques

o 13 sup = culs de sac vaginaux

o 13 moyen = jusqursquoau plancher veacutesical

o 13 infeacuterieur = en regard de lrsquouregravetre

En IRM lrsquoatteinte vaginale est repreacutesenteacutee par une interruption localiseacutee de

lrsquohyposignal T2 de la paroi vaginale etou un eacutepaississement parieacutetal en

hypersignal T2

Lrsquoenjeu de lrsquoIRM est faible car lrsquoatteinte vaginale est tregraves bien eacutevalueacutee

cliniquement

Figure 21 tumeur du col classeacutee IIIA

Coupes sagittales en sp T2 et T1 Gadolinium tumeur envahissant les portions

corporeacuteo-isthmiques de l`uteacuterus et envahissant le vagin sur toute sa longueur

43

4 Stade IIB

Extension tumorale au-delagrave du col avec envahissement parameacutetrial

En IRM lrsquoenvahissement parameacutetrial se traduit par une interruption

complegravete de lrsquoanneau stromal fibreux cervical avec masse ou signal tumoral

envahissant le paramegravetre

Dans la litteacuterature lrsquoIRM a une sensibiliteacute de 39 agrave 86 et une speacutecificiteacute de

93 pour lrsquoeacutevaluation de lrsquoextension parameacutetriale avec une preacutecision

diagnostique moyenne de 88[61 62]

Lrsquoextension parameacutetriale est un des eacuteleacutements les plus difficiles agrave eacutevaluer

dans le bilan drsquoextension et constitue un facteur pronostique majeur qui contre-

indique la chirurgie initiale

Afin drsquoameacuteliorer les performances diagnostiques de lrsquoIRM dans

lrsquoeacutevaluation parameacutetriale il est recommandeacute de toujours reacutealiser des coupes

axiales T2 perpendiculaires agrave lrsquoaxe du col uteacuterin pour analyser lrsquoanneau fibreux

sur toute sa circonfeacuterence avec des coupes fines de lrsquoordre de 3 agrave 5mm et utiliser

une antenne endovaginale[62]

44

Figure 22 cancer du col uteacuterin classeacute IIB

IRM en coupe coronale T2 (A) sagittale T2 (B) axiales T2 (C)et T1

Gado (D) Processus du col uteacuterin responsable d`une rupture du cintre

cervical avec extension vers les paramegravetres

45

Figure 23 tumeur cervicale stade IIB

Coupes axiale et sagittale en sp T2 effacement du cintre fibreux avec envahissement

des paramegravetres

5 Stade IIIB

Extension de la tumeur agrave la paroi pelvienne notamment les muscles

eacuteleacutevateurs de lrsquoanus obturateur etou piriforme

La mise en eacutevidence drsquoune dilatation ureacuteteacuterale correspond eacutegalement au

stade IIIB

6 Stade IIIC

Extension ganglionnaire pelvienne IIIC1 ou para-aortique sous reacutenale IIIC2

indeacutependamment de la taille et de lrsquoeacutetendue de la tumeur avec notations r

(imagerie) et p (parthologie) pour indiquer la meacutethode utiliseacutee pour confirmer

cette atteinte

46

Figure 24 tumeur du col uteacuterin stade IIIC

IRM en coupe axial T1 gadolinium et coronale sp T2 montrant un processus cervical

uteacuterin responsable d une rupture du cintre cervical avec extension aux paramegravetres et

adeacutenopathies iliaques internes bilateacuterales de 20mm de petit axe

7 Stade IVA

Extension tumorale aux organes de voisinage notamment la vessie et le

rectum

Lrsquoenvahissement veacutesical et rectal (plus rares) se traduisent par des parois

nodulaires ou irreacuteguliegraveres une masse se prolabant dans la lumiegravere ou un simple

hypersignal parieacutetal avec disparition des interfaces graisseuses entre la tumeur et

la vessie etou le rectum

LrsquoIRM est supeacuterieure au staging FIGO clinique qui sous-estime

lrsquoenvahissement veacutesico-rectal

47

Figure 25 cancer du col uteacuterin classeacute IVA

IRM en coupes axiales sp T2 et T1 Gadolinium processus tumoral du col uteacuterin

envahissant la paroi veacutesicale posteacuterieure

8 Stade IVB

Extension tumorale agrave distance principalement heacutepatique

Extension ganglionnaire inguinaleet ou para-aortique au-dessus de la veine

reacutenale

Le bilan drsquoextension agrave distance exhaustif neacutecessite un scanner thoraco-

abdomino-pelvien

LrsquoIRM reste supeacuterieure au scannerpour lrsquoeacutevaluation ganglionnaire gracircce agrave

son excellente reacutesolution en contraste[61]

48

Figure 26 Carcinose peacuteritoneacuteale chez une patiente suivie pour cancer du col uteacuterin

49

X Modaliteacutes theacuterapeutiques

La prise en charge du cancer du col repose essentiellement sur la chirurgie

ou la radiotheacuterapie la chimiotheacuterapie eacutetant une arme compleacutementaire

Les stades preacutecoces sont traiteacutes par chirurgie en optant selon le stade de la

maladie pour la conisation lrsquohysterectomie simple totale ou radicale

Le tableau 2 reacutesume les nouvelles recommandations de prise en charge du

cancer du col selon la FIGO

Tableau 2 prise en charge du cancer du col uteacuterin en fonction du stade selon la feacutedeacuteration

internationale de gyneacutecologie obsteacutetrique [63]

50

XI Compte rendu IRM

Le compte-rendu drsquoune IRM pelvienne reacutealiseacutee pour un bilan drsquoextension

doit comporter les informations suivantes

Renseignements cliniques et indication

Technique

Reacutesultats

Topographie de la leacutesion

Taille tumorale dimension des trois plus grands diamegravetres

Extension vaginale gt ou lt deux tiers supeacuterieur du vagin

Extension parameacutetriale

Extension isthmique endomeacutetriale

Infiltration des ligaments uteacutero-sacreacutes

Extension veacutesicale rectale

Existence drsquoune dilatation ureacuteteacuterale et des caviteacutes reacutenales

Extension ganglionnaire pelvienne et lombo-aortique

Invasion ou non de la paroi pelvienne

Meacutetastases agrave distance (osseuses heacutepatiques)

Autres leacutesions mineures de deacutecouverte fortuite et variantes congeacutenitales

Preacuteciser si la veine reacutenale gauche est preacute ou reacutetro-aortique

Conclusion

Regrouper les eacuteleacutements deacutecisionnels positifs tout en srsquoefforccedilant

drsquoeacutetablir un statut IRM FIGO au terme de son examen

51

XII Conclusion

Selon les derniegraveres donneacutees du GLOBOCAN 2018 le cancer du col de

lrsquouteacuterus est le 4e cancer le plus freacutequent chez les femmes dans le monde et de

deuxiegraveme plus freacutequent dans les pays agrave revenu faible et intermeacutediaire Il est donc

une cause majeure de morbiditeacute et mortaliteacute par cancer

LrsquoIRM est la technique de choix pour lrsquoeacutevaluation du cancer du col uteacuterin

quel que soit le stade Elle a bien deacutemontreacute son rocircle compleacutementaire de

lrsquoexamen clinique En effet elle fournit des informations compleacutementaires agrave

lrsquoexamen clinique en identifiant les facteurs pronostiquesnotamment la taille

tumorale lrsquoextension endo-cervicale lrsquoinvasion parameacutetriale lrsquoinfiltration de la

paroi pelvienne lrsquoatteinte des organes adjacents et la preacutesence de meacutetastases

ganglionnaires ou agrave distance

Ainsi cette technique permet drsquoidentifier les patientes pouvant beacuteneacuteficier

drsquoune chirurgie conservatrice selon la preacutesence ou non drsquoune atteinte

parameacutetriale mais aussi de tracer des repegraveres pour le radiotheacuterapeute

LrsquoIRM est donc une eacutetape incontournable dans le bilan d`extension du

cancer du col de lrsquouteacuterus qui srsquoest en outre reacuteveacuteleacutee rentable car elle eacutelimine la

neacutecessiteacute drsquoune imagerie suppleacutementaire ou de proceacutedures invasives

52

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la Femme 29 101016jfemme201909002

60

Reacutesumeacute

61

Objectifs

Le but de notre travail eacutetait de montrer les performances de lrsquoIRM dans

lrsquoeacutevaluation de lrsquoextension locoreacutegionale du cancer du col de lrsquouteacuterus Il

srsquoagissait aussi drsquoillustrer les correspondances en IRM des stades de la

classification FIGO et drsquoanalyser les donneacutees de la litteacuterature concernant

lrsquoapport et les limites de lrsquoIRM dans le bilan drsquoextension du cancer du col uteacuterin

Mateacuteriels et meacutethodes

Etude reacutetrospective portant sur 28 patientes preacutesentant un cancer du col uteacuterin

de tout type histologique sur une peacuteriode de deux ans de janvier 2018 agrave

deacutecembre 2020 au service de radiologie de lrsquoHocircpital drsquoEnfants de Rabat

Reacutesultats

Lrsquoacircge moyen est de 59 ans avec des extrecircmes allant de 38agrave 84 ans Les

principaux signes drsquoappel cliniques eacutetaient lrsquoheacutemorragie geacutenitale chez 26

patientes les leucorrheacutees (39) et les douleurs pelviennes (30)

Le carcinome eacutepidermoiumlde est le type histologique le plus freacutequent retrouveacute dans

26 cas

LrsquoIRM pelvienne a eacuteteacute reacutealiseacutee chez toutes nos patientes La taille tumorale

moyenne eacutetait de 61 mm Les paramegravetres eacutetaient infiltreacutes dans 8 cas et le vagin

eacutetait envahi dans 8 cas Lrsquoinfiltration veacutesicale ou rectale a eacuteteacute retrouveacutee dans

07cas

Lrsquoureacuteteacutero-hydroneacutephrose a eacuteteacute retrouveacutee dans 01 cas Des adeacutenopathies

meacutetastatiques ont eacuteteacute noteacutees chez 05 patientes

Le stade FIGO IRM le plus repreacutesenteacute dans notre seacuterie est le stade IIB (32)

suivi des stades III et IV (25)

62

Conclusion

LrsquoIRM est la technique de choix pour lrsquoeacutevaluation du cancer du col uteacuterin quel

que soit le stade Elle a bien deacutemontreacute son rocircle compleacutementaire de lrsquoexamen

clinique En effet elle fournit des informations compleacutementaires agrave lrsquoexamen

clinique en identifiant les facteurs pronostiques notamment la taille tumorale

lrsquoextension endo-cervicale lrsquoinvasion parameacutetriale lrsquoinfiltration de la paroi

pelvienne lrsquoatteinte des organes adjacents et la preacutesence de meacutetastases

ganglionnaires ou agrave distance

Page 18: Mémoire - ao.um5.ac.ma

17

Figure 9 coupe coronale en pondeacuteration T2 passant par le col montrant les paramegravetres (flegraveches

rouges)

4 Les autres moyens drsquoimagerie [12]

41 Leacutechographie transvaginale et transrectale

Leacutechographie transvaginale transrectale est geacuteneacuteralement reacutealiseacutee par le

gyneacutecologue traitant avec lavantage decirctre facilement disponible agrave faible coucirct

Lapproche transrectale est une option preacutefeacutereacutee par rapport agrave linsertion

transvaginale de la sonde dans le cas de tumeur volumineuse pour reacuteduire le

risque de saignement de la partie exophytique de la tumeur et permet une

meilleure analyse de la partie distale du col de luteacuterus souvent entraveacutee par des

artefacts en raison de saignements tumoraux de tissu friable neacutecrotique et de

contact entre la sonde et la tumeur

18

La tumeur se preacutesente geacuteneacuteralement comme une masse hyper ou

isoeacutechogegravene (par rapport au stroma environnant) dans les adeacutenocarcinomes et

hypoeacutechogegravene dans les carcinomes eacutepidermoiumldes [13]

La performance diagnostique rapporteacutee de leacutechographie transvaginale ou

transrectale pour leacutevaluation de la taille de la tumeurgt 4 cm la profondeur de

linvasion stromale (tumeur envahissantgt 23 de la paroi) et linvasion

parameacutetriale est globalement assez bonne lorsque reacutealiseacutees dans des centres

expeacuterimenteacutes Cependant leacutechographie est particuliegraverement sujette aux

variations inter-observateurs En raison du petit champ de vision et une

profondeur de peacuteneacutetration limiteacutee leacutechographie endovaginale ou endeorectale

nest pas consideacutereacutee comme approprieacutee pour leacutevaluation des meacutetastases

ganglionnaires pelviennes et lombo-aortiques

42 Le scanner

Dans le cancer du col de luteacuterus localement avanceacute ou agrave un stade preacutecoce

de la maladie avec des ganglions lymphatiques suspects en IRM pelvienne la

TDM thoraco-abdomino-pelvienne est largement utiliseacutee dans le bilan

diagnostique pour la deacutetection des meacutetastases ganglionnaires et agrave distance

Lacquisition se fait dans le plan axial perpendiculaire au grand axe du corps

avec reconstruction multiplanaire Un contraste intraveineux est normalement

recommandeacute Les tumeurs primitives lorsquelles sont visibles sur le scanner

sont leacutegegraverement hypodense ou isodense par rapport au tissu stromal et

myomeacutetrial Pour la stadification locale la tomodensitomeacutetrie est depuis

longtemps consideacutereacutee comme infeacuterieure agrave lIRM en raison de sa faible reacutesolution

en contraste Pour leacutevaluation de latteinte parameacutetriale et des meacutetastases

ganglionnaires pelviennes la tomodensitomeacutetrie pelvienne est limiteacutee pour

deacutefinir avec preacutecision leacutetendue de la tumeur

19

43 PET-scanner

Tomographie par eacutemission de positrons (PETCT) combine deux techniques

dimagerie visualisant simultaneacutement les caracteacuteristiques tumorales agrave la fois

morphologiques et meacutetaboliques permettant ainsi le co-enregistrement des

donneacutees structurelles et fonctionnelles dans les images fusionneacutees (Fig 3) La

TEP-CT est de plus en plus utiliseacutee dans la stadification preacuteopeacuteratoire de divers

cancers y compris gyneacutecologiques [14]

Le radiotraceur le plus courant est le fluorodeacutesoxyglucose (18F-FDG) un

analogue du glucose qui saccumule preacutefeacuterentiellement dans les tissus malins en

raison de son taux plus eacuteleveacute de glycolyse Cependant en raison des limites de

la reacutesolution spatiale il est peu probable que le FDG PET-CT remplace lIRM

pour leacutevaluation de leacutetendue locale de la tumeur

Pour la deacutetection des meacutetastases ganglionnaires pelviennes le PET-CT

bien que produisant des performances diagnostiques leacutegegraverement infeacuterieures que

la biopsie du ganglion sentinelle semble surpasser lIRM conventionnelle la

tomodensitomeacutetrie et leacutechographie ce qui en fait une meacutethode dimagerie non

invasive tregraves inteacuteressante en particulier pour les patients agrave haut risque de maladie

meacutetastatique[15]

La capaciteacute didentifier les ADPs est cependant largement affecteacutee par la

taille des ganglions lymphatiques sensibiliteacutes de 100 pour une taillege 10 mm

67 pour une taille 5ndash9 mm et 13 dans les ganglions meacutetastatiques de taille

le4 mm Autre inconveacutenient de la meacutethode est le pourcentage eacuteleveacute de

deacutecouvertes fortuites non speacutecifiques appelant agrave des investigations

suppleacutementaires et donc une augmentation des coucircts

20

44 PET-IRM

La FDG PET-IRM est une nouvelle technique dimagerie hybride

permettant lacquisition simultaneacutee dimages IRM offrant une excellente

reacutesolution en contraste des tissus mous donnant des informations

morphologiques agrave haute reacutesolution combineacutees avec des images TEP fournissant

des informations meacutetaboliques pour le mecircme tissu Sur les quelques eacutetudes

explorant la valeur de la TEP-IRM au FDG lors du bilan diagnostique primaire

chez les patients atteints dun cancer du col de luteacuterus une eacutetude a rapporteacute une

sensibiliteacute et une speacutecificiteacute plus eacuteleveacutees pour lidentification des meacutetastases

ganglionnaires et des meacutetastases agrave distance pour la TEP-IRM par rapport agrave celle

de IRM seule [16]

III Mateacuteriels et meacutethodes

1 Objectifs de lrsquoeacutetude

Montrer les performances de lrsquoIRM dans lrsquoeacutevaluation de lrsquoextension

locoreacutegionale du cancer du col de l`uteacuterus

Illustrer les correspondances en IRM des stades de la classification FIGO

Analyser les donneacutees de la litteacuterature concernant l`apport et les limites de

l`IRM dans le bilan d`extension du cancer du col uteacuterin

2 Seacutelection des patients

-Ont eacuteteacute incluses

Toutes les patientes ayant un cancer du col de luteacuterus de tout type

histologique ayant beacuteneacuteficieacute d`une IRM pelvienne pour bilan dextension

-Ont eacuteteacute exclues

Les patientes ayant beacuteneacuteficieacute dune IRM pour bilan de suivi

21

3 Recueil des donneacutees

Etude reacutetrospective de 28 IRM pelviennes reacutealiseacutees au service de

Radiologie de l`hocircpital d`Enfants de Rabat (HER)

Les cas ont eacuteteacute collecteacutes sur une peacuteriode de 2 ans de janvier 2018 agrave deacutecembre

2020 chez des patientes admises au niveau des services de gyneacutecologie de la

materniteacute Souissi et de l`INO mais aussi d`autres hocircpitaux du secteur publique et

priveacute

On a reacutealiseacute une recherche sur le Pacs et au service des archives

4 Technique IRM

Les examens IRM ont eacuteteacute reacutealiseacutes avec un appareil Philips 3 Tesla Les

patientes eacutetaient agrave jeucircn entre 4 et 6h au moment de l examen reacutealiseacute en

deacutecubitus antenne phased-array

Le protocole IRM

Seacutequence TSE T2 sans saturation de graisse centreacutee sur le pelvis avec un

champ d`exploration allant de la charniegravere recto-sigmoiumldienne en haut agrave la

symphyse pubienne en bas et aux aires ganglionnaires iliaques lateacuteralement

Epaisseur de coupe 4-5mm

3 plans de coupe

Sagittal strict eacutetude de l`extension agrave l`uteacuterus et au vagin

Axial perpendiculaire agrave l`axe du col

Coronal parallegravele au grand axe du col

Seacutequence TSE T2 sur l abdomen axiale et coronale exploration

ganglionnaire

22

Seacutequence TSE T1 sans et avec saturation de graisse avant et apregravesinjection

de cheacutelates de Gadolinium en mode dynamique en coupes axiales

Seacutequence de diffusion

5 Paramegravetres eacutetudieacutes

Les donneacutees enregistreacutees dans les dossiers ont eacuteteacute exploiteacutees et analyseacutees

notamment des caracteacuteristiques eacutepideacutemiologiques cliniques et paracliniques

Sur la base des donneacutees IRM toutes les patientes ont eacuteteacute classeacutees selon la

classification FIGO IRM

Une fiche d`exploitation a eacuteteacute eacutetablie pour recueillir et analyser les

diffeacuterentes donneacutees

6 Fiche drsquoexploitation

23

7 limites meacutethodologiques

Comme toute eacutetude reacutetrospective les difficulteacutes rencontreacutees eacutetaient lieacutees agrave

lrsquoexploitation des dossiers notamment le manque de certaines donneacutees telles que

les donneacutees eacutepideacutemiologiques cliniques et paracliniques

IV Reacutesultats

1 Etude eacutepideacutemiologique

11 Reacutepartition selon lrsquoacircge

Lrsquoacircge moyen au moment de la deacutecouverte du cancer du col est de 59ans

avec des acircges extrecircmes allant de 38 ans agrave 84ans

La tranche drsquoacircge de 55-64 ans est preacutedominante 9 patientes soit 32

Figure 10 histogramme illustrant la reacutepartition des cas par tranche drsquoacircge

0

1

2

3

4

5

6

7

8

9

10

0-39 40-44 45-54 55-64 65-75 gt75

reacutepartition des patientes selon lrsquoacircge

24

12 Indice de masse corporelle

La majoriteacute des patientes eacutetaient en surpoids avec un IMC moyen de 29

kgm2

13 Statut hormonal

65 des femmes eacutetaient meacutenopauseacutees au moment du diagnostic

14 Facteurs de risque

141 Age du premier rapport sexuel

Il a eacuteteacute preacuteciseacute en se reacutefeacuterant agrave lrsquoacircge du mariage avant 20 ans chez 9

patientes et apregraves 20 ans chez 8 patientes Il nrsquoa pas eacuteteacute preacuteciseacute chez 11 patientes

142 Contraception orale

Sept patientes ont rapporteacute la notion de prise de CO Elle nrsquoa pas eacuteteacute

preacuteciseacutee chez 13 patientes

143 Infections geacutenitales agrave reacutepeacutetition

Cette notion a eacuteteacute preacuteciseacutee dans seulement 10 cas 3 patientes ont rapporteacute

la notion drsquoIST agrave reacutepeacutetition

144 Tabagisme

Une seule patiente a rapporteacute ecirctre fumeuse

145 Nombre de gestes et de pariteacute

La majoriteacute des patientes soit 75 eacutetaient multigestes et 69 multipares

25

V Caracteacuteristiques diagnostiques

1 Signes reacuteveacutelateurs

Les manifestations cliniques conduisant au diagnostic eacutetaient comme suit

Lrsquoheacutemorragie geacutenitale motif majeur de consultation retrouveacutee chez 26

malades Elle eacutetait spontaneacutee dans 45 des cas et provoqueacutee dans 55

des cas

Les leucorrheacutees ont eacuteteacute noteacutees dans 11 cas soit 39

Les douleurs pelviennes dans 8 cas soit 30

Les signes urinaires dans 5 cas soit 17

Les signes digestifs dans 3 cas soit 10

Tableau 1 les signes fonctionnels

Signes cliniques Nombre de cas pourcentage

Meacutetrorragies 26 93

Leucorrheacutees 11 39

Douleurs pelviennes 8 30

Autres 8 30

2 Deacutelai de consultation

Les reacutesultats de notre eacutetude montrent un retard de consultation chez nos

malades En effet 11 patientes ont consulteacute apregraves une anneacutee de lrsquoapparition des

symptocircmes soit 39

26

Figure 11 Graphique montrant la reacutepartition des patientes selon de le deacutelai de consultation

3 Etude anatomopathologique

Le type histologique a eacuteteacute deacutetermineacute par une biopsie du col On a retrouveacute

deux types histologiques le carcinome eacutepidermoide (26cas) et

lrsquoadeacutenocarcinome (2 cas)

31 Reacutesultats de lrsquoIRM pelvienne

311 Taille de la tumeur

La taille moyenne de la tumeur du col uteacuterin est estimeacutee agrave 61mm avec des

extrecircmes compris entre 11mm et 143mm

Le pourcentage de leacutesions de moins de 40mm repreacutesentait 25

Le pourcentage de leacutesions deacutepassant 10cm eacutetait de 10

Deacutelai de consultation

lt6mois

6 -12mois

gt12mois

27

Figure 12 Histogramme montrant la reacutepartition des cas en fonction de la taille tumorale

4 Classification FIGO IRM

Figure 13 Histogramme illustrant la reacutepartition des patientes en fonction du staging tumoral

FIGO

0

10

20

30

40

50

60

0 - 40mm 41 - 70mm 71 - 100mm 101 - 130mm

Reacutepartition des cas en fonction de la taille tumorale

0

5

10

15

20

25

30

35

stade I stade II stade III stade IV

Staging tumoral selon la classification FIGO

Staging tumoral selon laclassification FIGO

28

a- Tumeur strictement localiseacutee au col uteacuterin (stade I)

Dans notre seacuterie les petits stades (IA et IB) eacutetaient retrouveacutes chez 5

patientes soit 17

b- Extension aux deux tiers supeacuterieurs du vagin et ou extension parameacutetriale

(stade II)

Lrsquoenvahissement parameacutetrial eacutetait retrouveacute chez 8patientes soit 32 des cas

c- Tumeur atteignant le tiers infeacuterieur du vagin et ou la paroi pelvienne et ou

preacutesence drsquoune hydroneacutephrose (stade III)

Retrouveacute chez 7 patientes (25)

Le stade IIIA avec une tumeur atteignant le tiers infeacuterieur du vagin a eacuteteacute

retrouveacute chez 01 patiente

Le stade IIIB avec une leacutesion atteignant la paroi pelvienne et ou une

hydroneacutephrose a eacuteteacute retrouveacute chez 01 patiente

Le stade IIIC comprenant en plus lrsquoatteinte ganglionnaire pelvienne

(IIIC1) ou lombo-aortique (IIIC2) a eacuteteacute retrouveacute chez 5 patientes

d- Tumeur deacutepassant le pelvis ou atteignant la vessie et ou le rectum (stade

IV) (25)

Retrouveacute chez 7 patientes

Leacutesion atteignant la vessie et ou le rectum (stade IVA) a eacuteteacute retrouveacutee

chez 6 patientes

Meacutetastase agrave distance (carcinose peacuteritoneacuteale) retrouveacutee chez 01 patiente

29

VI Discussion

1 Donneacutees geacuteneacuterales

11 Age au moment du diagnostic

Le cancer du col de lrsquouteacuterus est un cancer de la femme jeune pouvant

apparaicirctre agrave partir de 20ans Lacircge meacutedian au moment du diagnostic est de

53ans dans la litteacuterature[17]Dans notre seacuterie lrsquoacircge moyen du diagnostic est de

59ans

12 Facteurs de risque

Linfection agrave lrsquoHPV semble ecirctre un facteur de risque important mais pas

une cause suffisante de cancer du col de luteacuterus [18] Les modegraveles de

pathogenegravese cervicale impliquent une infection persistante causeacutee par lHPV agrave

haut risque ainsi que des cofacteurs qui augmentent le risque de cancer du col de

luteacuterus [19]

Dans notre eacutetude la recherche de lrsquoHPV na pas eacuteteacute reacutealiseacutee

La grande multipariteacute lrsquoacircge preacutecoce des premiers rapports sexuels la

multipliciteacute de partenaires sexuels et le tabagisme semblent ecirctre des cofacteurs

[20 21 22 23 24]

Dans notre seacuterie lrsquoacircge de la premiegravere grossesse la multipliciteacute des

partenaires sexuels nrsquoont pas eacuteteacute preacuteciseacutes Par contre nous avons une

preacutedominance de femmes multipares qui repreacutesentent 69

Quant au tabagisme aucune patiente nrsquoa rapporteacute cette notion

Autre FDR est le bas NSE dont deacutecoule la mauvaise alimentation

lrsquohygiegravene deacutefectueuse et lrsquoignorance des comportements preacuteventifs [25 26]

30

VII Diagnostic positif

1 Etude clinique [2728]

11 Cancer in situ

Habituellement asymptomatique deacutecouvert fortuitement lors drsquoun frottis

cervico-vaginal de deacutepistage

12 Cancer invasif

-les meacutetrorragies sont le maicirctre symptocircme du cancer du col uteacuterin

Habituellement provoqueacutees mais elles peuvent ecirctre spontaneacutees

-les leucorrheacutees deuxiegraveme symptocircme le plus freacutequent Elles sont le plus

souvent purulentes et parfois strieacutees de sang

- les douleurs pelviennes les troubles urinaires ou digestifs sont rencontreacutees

dans les formes avanceacutees

13 Dans notre seacuterie

Les signes reacuteveacutelateurs retrouveacutes eacutetaient majoritairement repreacutesenteacutes par les

meacutetrorragies dans 92 des cas suivies par les leucorrheacutees dans 40 des cas et

les douleurs pelviennes qui eacutetaient retrouveacutees dans 30 des cas

14 Diagnostic histologique [29 30 31]

141 FCV

Examen simple faisant partie de lrsquoexamen gyneacutecologique permettant de

deacutepister les leacutesions preacute-cancereuses Le preacutelegravevement doit inteacuteresser lrsquoorifice

cervical externe et lrsquoendocol Il existe deux techniques la technique

conventionnelle et la technique en couche mince Cette derniegravere permettant

d`eacutetudier plusieurs lames et de rechercher lrsquoADN de lrsquoHPV

31

La classification repose actuellement sur le systegraveme de BETHESDA qui

permet de classer les anomalies malpighiennes en correacutelation avec les leacutesions

histologiques

Quant agrave lrsquoadeacutenocarcinome le FCV nrsquoeacutevoque le diagnostic que dans 45 agrave

66 des cas

Dans notre seacuterie seules 3 patientes (10) ont beacuteneacuteficieacute drsquoun FCV en raison

du diagnostic agrave un stade avanceacute neacutecessitant une biopsie cervicale drsquoembleacutee

142 Colposcopie

Cette technique permet de repeacuterer des anomalies de la muqueuse cervicale

et drsquoen preacuteciser la topographie afin de diriger les biopsies

143 Biopsie

La biopsie est le seul examen qui confirme le diagnostic Elle doit

inteacuteresser la ligne de transformation ougrave deacutebute la majoriteacute des leacutesions preacute-

cancereuses Dans notre seacuterie toutes les patientes ont beacuteneacuteficieacute drsquoune biopsie

144 Conisation

Technique chirurgicale qui consiste en lrsquoablation drsquoun fragment du col de

lrsquouteacuterus en forme de cocircne Elle constitue le traitement de reacutefeacuterences des leacutesions

intra-eacutepitheacuteliales du col uteacuterin et de certains carcinomes micro-invasifs Elle est

eacutegalement reacutealiseacutee dans un but diagnostic en cas de discordance cyto-

histologique

VIII Etude anatomopathologique

Sur le plan anatomopathologique on distingue deux grands types

neacuteoplasiques

Lrsquohistologie malpighienne (eacutepidermoide ou spinocellulaire) repreacutesente

entre 85 et 90 des cas

32

Lrsquoadeacutenocarcinome repreacutesente entre 8 et 12 des caslt4gt

Autre carcinome le carcinome adeacutenosquameux ougrave srsquoassocient un

contingent de carcinome eacutepidermoide et drsquoadeacutenocarcinome

Les autres types histologiques sont retrouveacutes rarement Il srsquoagit des

sarcomes des meacutelanomes et des cancers agrave cellules claires

Les reacutesultats de notre seacuterie concordent avec les donneacutees de la litteacuterature

IX Apport de lrsquoIRM dans le bilan dextension du cancer du col

uteacuterin

1 Enjeux de lrsquoIRM

LIRM est actuellement une modaliteacute dimagerie largement utiliseacutee dans la

stadification initiale du cancer du col de luteacuterus Elle a eacuteteacute noteacute 8 sur 9 selon les

critegraveres de pertinencepar lAmerican College of Radiology (ACR) en matiegravere de

staging du cancer invasif du col uteacuterin [32] La preacutecision globale de la

stadification de lIRM varie de77 agrave 90 [33 34]

Elle permet de mettre en eacutevidence les facteurs pronostiques qui aident au

choix theacuterapeutique tout en eacutevitant des proceacutedures invasives

Elle permet de preacuteciser la forme le volume lrsquoorientation et les rapports de

la tumeur optimisant ainsi le traitement par radiotheacuterapie

2 Aspects pathologiques en IRM

21 Aspects IRM de la tumeur[35 36 37]

En seacutequence pondeacutereacutee T1 apparaicirct en isosignal par rapport au col uteacuterin

et est donc non visible

En seacutequence pondeacutereacutee T2 la tumeur est visible sous la forme drsquoune

masse bourgeonnante en hypersignal modeacutereacute contrastant avec lrsquohyposignal

du stroma cervical fibreux

33

En imagerie de diffusion elle apparaicirct en hypersignal en pondeacuteration

b1000 en raison de la diminution du coefficient d`ADC dans le tissu

tumoral par rapport au tissu normal

En seacutequences dynamiques injecteacutees la tumeur se rehausse de faccedilon

preacutecoce et intense par rapport au col uteacuterin normal avec un lavage tardif

Figure 14 IRM en coupe axiale T1 (A) sagittale T2 (B) et apregraves injection de Gadolinium (C)

montrant un processus du col uteacuterin en isosignal T1 en hypersignal modeacutereacute T2 se rehaussant de

faccedilon intense apregraves injection de Gadolinium

34

22 Deacutetection tumorale en IRM[38 39 40]

Une tumeur nrsquoest habituellement visible agrave lrsquoIRM qursquoagrave partir du stade IB

Ainsi un cancer du col peut ecirctre positif sur le frottis sans image IRM

En seacutequence T2 95 des tumeurs cervicales invasives sont deacutetecteacutees

En seacutequences de diffusion et en seacutequences dynamiques injecteacutees peuvent

ecirctre visibles les leacutesions microinvasives (stade IA)

23 Mesure de la taille tumorale [34 41 4243]

La deacutetermination de la taille tumorale se fait sur les trois plans de lrsquoespace

Bien que lrsquoestimation de la taille tumorale soit drsquoabord clinique lrsquoIRM vient

optimiser les capaciteacutes de deacutefinition du volume et de mesure de la tumeur avec

une preacutecision de 95

La taille tumorale est un facteur pronostique important En effet les

tumeurs de grande taille sont associeacutees agrave une forte incidence drsquoextension extra-

uteacuterine et drsquoatteinte ganglionnaire

Dans notre seacuterie le diamegravetre maximal tumoral eacutevalueacute par lrsquoIRM eacutetait en

moyenne de 61mm ce qui rejoint les seacuteries nationales mais deacutepasse la moyenne

retrouveacutee dans les pays deacuteveloppeacutes(46mm)

24 Extension aux organes de voisinage

241 Invasion de lrsquoorifice cervical interne [44 45 46]

Lrsquoorifice cervical interne nrsquoest pas explorable cliniquement LrsquoIRM a une

bonne sensibiliteacute et speacutecificiteacute pour eacutevaluer lrsquoextension au corps uteacuterin Il srsquoagit

drsquoun facteur pronostic important car associeacute agrave une augmentation de lrsquoincidence

des meacutetastases ganglionnaires

35

242 Extension au vagin[47]

Lrsquoextension au vagin est eacutevaluable de maniegravere fiable par le clinicien

LrsquoIRM a cependant une sensibiliteacute supeacuterieure pour deacutepister les atteintes

vaginales La seacutemiologie IRM de lrsquoextension vaginale correspond agrave

lrsquointerruption de lrsquohyposignal T2 de la paroi vaginale remplaceacutee par un

eacutepaississement tissulaire parieacutetal en hypersignal T2 Il faut preacuteciser le niveau de

la zone envahie (deux tiers supeacuterieurs ou tiers infeacuterieurs du vagin IIA versus

IIIA)

243 Extension aux paramegravetres[48 49]

Elle doit ecirctre eacutevalueacutee avec preacutecision dans la mesure ougrave son atteinte exclut

la possibiliteacute drsquoun traitement chirurgical La visibiliteacute de lrsquoanneau hypointense

fibreux du col en T2 sur toute sa circonfeacuterence correspond agrave lrsquoabsence

d`envahissement parameacutetrial Celui-ci est suspecteacute lorsque ce cintre est

interrompu lateacuteralement Lrsquoenvahissement est eacutevoqueacute eacutegalement si lrsquointerface

tumeur-paramegravetre est irreacuteguliegravere par la preacutesence de spicules lineacuteaires dans la

graisse parameacutetriale peacuteritumorale et en cas drsquoengainement des vaisseaux peacuteri-

uteacuterins

36

Dans notre eacutetude lrsquoenvahissement parameacutetrial repreacutesentait 78 des cas

Figure 15IRM en coupe axiale sp T2 montrant un processus du col uteacuterin envahissant les

paramegravetres

244 Extension agrave la paroi et aux uretegraveres[50]

Lrsquoatteinte de la paroi pelvienne se deacutecrit quand la tumeur se situe agrave moins

de 3mm des muscles obturateur interne releveur de lrsquoanus piriforme ou des

vaisseaux iliaques internes

Elle est deacutefinie par la disparition du plan graisseux para-musculaire et la

preacutesence drsquoun hypersignal T2 dans le muscle qui se rehausse apregraves injection de

produit de contraste en continuiteacute avec la tumeur

Une ureacuteteacutero-hydroneacutephrose doit toujours ecirctre rechercheacutee et doit faire

reacutealiser une seacutequence axiale T2 rapide jusqursquoaux hiles reacutenaux Une extension

directe ou une compression de lrsquouretegravere signent lrsquoinvasion ureacuteteacuterale

245 Extension agrave la vessie et au rectum [48 51]

LrsquoIRM a une sensibiliteacute estimeacutee entre 71 et 100 et une speacutecificiteacute entre

88 et 91 pour le diagnostic des atteintes veacutesicale ou rectale

37

Lrsquoenvahissement veacutesical ou rectal est deacutecrit lorsqursquoil ya une interruption

totale du signal hypointense de leurs parois remplaceacute par un hypersignal T2 un

effacement de lrsquointerface graisseuse entre le col uteacuterin et la vessie et ou rectum

ou la preacutesence drsquoune masse intra-luminale

Leacutepaississement uniforme hyperintense en T2 de la vessie ou de la paroi

rectale est plus suggestif dun œdegraveme que de linvasion tumorale

La persistance drsquoun lisereacute graisseux indemne entre la tumeur et la paroi

veacutesicale et ou rectale est un signe fiable de non envahissement

Figure 16 IRM en coupes sagittales T2 et T1Gadolinium montrant une masse du col uteacuterin

envahissant la vessie

38

Figure 17 IRM coupe sagittale T2 montrant un processus du col uteacuterin envahissant le rectum

25 Extension extra-pelvienne[52 53]

Lrsquoextension meacutetastatique se fait geacuteneacuteralement vers les poumons le foie les

surreacutenales le peacuteritoine ou les os

Lrsquoabdomen peut ecirctre eacutevalueacute par lrsquoeacutechographie abdominale la TDM ou

lrsquoIRM

Les meacutetastases osseuses ont une incidence de 11 et sont rechercheacutes par

la radiographie standard la TDM ou la scintigraphie osseuse LrsquoIRM reste une

excellente meacutethode pour eacutevaluer la moelle osseuse

En pratique le bilan drsquoextension agrave distance est fondeacute sur la TDM thoraco-

abdomino-pelvienne

39

Figure 18 IRM en coupes sagittales T2 et T1 GADO montrant une masse du col uteacuterin avec

carcinose peacuteritoneacuteale

26 Atteinte ganglionnaire[54 55 56 57 58 59]

Le bilan ganglionnaire est un temps capital du bilan drsquoextension car il

repreacutesente un facteur pronostic important Ainsi selon une eacutetude du

Gynecologic Oncology Group la preacutesence drsquoADP lombo-aortique constitue le

deuxiegraveme facteur pronostique de survie apregraves la taille de la tumeur

Lrsquoeacutetude doit analyser systeacutematiquement les aires ganglionnaires inguinales

iliaques communes externes et internes obturatrices preacute-sacreacutees et lombo-

aortiques Les critegraveres morphologiques de ganglions suspects sont repreacutesenteacutes

essentiellement par la taille avec un seuil supeacuterieur agrave 10mm de petit axe la

forme arrondie et la prise de contraste annulaire deacutefinissant une neacutecrose centrale

LrsquoIRM avec la seacutequence de diffusion b1000 a un inteacuterecirct dans le repeacuterage des

ganglions mais manque de speacutecificiteacute pour la deacutetermination du caractegravere

tumoral Le problegraveme majeur de la deacutefinition drsquoune adeacutenopathie sur des critegraveres

de taille et de morphologie est que dans plus de 70 des cas les micro-

meacutetastases ne sont pas identifieacutees et que parmi les adeacutenopathies deacutecrites

certaines sont inflammatoires

40

3 Stades FIGO en IRM

Jusquen 2018 la stadification du cancer du col uteacuterin eacutetait cliniquement

eacutetablie sur la base de la classification FIGO 2009 Cependant en 2018 le comiteacute

doncologie gyneacutecologique de la FIGO a proceacutedeacute agrave des reacutevisions pour permettre

lattribution des stades en fonction de limagerie et des reacutesultats pathologiques

lorsque disponibles [60]

1 Le stade IA nrsquoest pas deacutetectable en IRM et correspond agrave un cancer invasif

identifieacute seulement au microscope et envahissement du stroma de

profondeur maximum de 5mm

2 Stade IB

Tumeur deacutetectable cliniquement localiseacutee au col uteacuterin mesurant plus de 5mm

Elle apparaicirct en signal intermeacutediaire T1 hypersignal T2 par rapport au

signal du col avec respect de lrsquoanneau stromal fibreux cervical en hyposignal T2

autour de la tumeur

Lrsquoenjeu de lrsquoIRM agrave ce stade est drsquoeacutevaluer la taille tumorale

IB1 5mm geT lt 2 cm

IB2 2cm le Tlt 4cm

IB3 T ge 4 cm

41

Figure 19 Cancer du col uteacuterin stade IB1

Coupes sagittales en sp T2 et T1 gadolinium tumeur cervicale lt2cm agrave extension locale

endocervicale

Figure 20 Cancer du col uteacuterin stade IB2

Envahissement du stroma fibreux cervical en signal intermeacutediaire T2 rehausseacute de faccedilon

modeacutereacutee apregraves injection de taille lt 4cm eacutetendue agrave l isthme sans franchissement de la

musculeuse

42

3 Stade IIA et III A

Extension tumorale au-delagrave du col avec envahissement vaginal limiteacute au

23 supeacuterieurs pour le stade IIA et arrivant au tiers infeacuterieur pour le stade IIIA

Repegraveres anatomiques

o 13 sup = culs de sac vaginaux

o 13 moyen = jusqursquoau plancher veacutesical

o 13 infeacuterieur = en regard de lrsquouregravetre

En IRM lrsquoatteinte vaginale est repreacutesenteacutee par une interruption localiseacutee de

lrsquohyposignal T2 de la paroi vaginale etou un eacutepaississement parieacutetal en

hypersignal T2

Lrsquoenjeu de lrsquoIRM est faible car lrsquoatteinte vaginale est tregraves bien eacutevalueacutee

cliniquement

Figure 21 tumeur du col classeacutee IIIA

Coupes sagittales en sp T2 et T1 Gadolinium tumeur envahissant les portions

corporeacuteo-isthmiques de l`uteacuterus et envahissant le vagin sur toute sa longueur

43

4 Stade IIB

Extension tumorale au-delagrave du col avec envahissement parameacutetrial

En IRM lrsquoenvahissement parameacutetrial se traduit par une interruption

complegravete de lrsquoanneau stromal fibreux cervical avec masse ou signal tumoral

envahissant le paramegravetre

Dans la litteacuterature lrsquoIRM a une sensibiliteacute de 39 agrave 86 et une speacutecificiteacute de

93 pour lrsquoeacutevaluation de lrsquoextension parameacutetriale avec une preacutecision

diagnostique moyenne de 88[61 62]

Lrsquoextension parameacutetriale est un des eacuteleacutements les plus difficiles agrave eacutevaluer

dans le bilan drsquoextension et constitue un facteur pronostique majeur qui contre-

indique la chirurgie initiale

Afin drsquoameacuteliorer les performances diagnostiques de lrsquoIRM dans

lrsquoeacutevaluation parameacutetriale il est recommandeacute de toujours reacutealiser des coupes

axiales T2 perpendiculaires agrave lrsquoaxe du col uteacuterin pour analyser lrsquoanneau fibreux

sur toute sa circonfeacuterence avec des coupes fines de lrsquoordre de 3 agrave 5mm et utiliser

une antenne endovaginale[62]

44

Figure 22 cancer du col uteacuterin classeacute IIB

IRM en coupe coronale T2 (A) sagittale T2 (B) axiales T2 (C)et T1

Gado (D) Processus du col uteacuterin responsable d`une rupture du cintre

cervical avec extension vers les paramegravetres

45

Figure 23 tumeur cervicale stade IIB

Coupes axiale et sagittale en sp T2 effacement du cintre fibreux avec envahissement

des paramegravetres

5 Stade IIIB

Extension de la tumeur agrave la paroi pelvienne notamment les muscles

eacuteleacutevateurs de lrsquoanus obturateur etou piriforme

La mise en eacutevidence drsquoune dilatation ureacuteteacuterale correspond eacutegalement au

stade IIIB

6 Stade IIIC

Extension ganglionnaire pelvienne IIIC1 ou para-aortique sous reacutenale IIIC2

indeacutependamment de la taille et de lrsquoeacutetendue de la tumeur avec notations r

(imagerie) et p (parthologie) pour indiquer la meacutethode utiliseacutee pour confirmer

cette atteinte

46

Figure 24 tumeur du col uteacuterin stade IIIC

IRM en coupe axial T1 gadolinium et coronale sp T2 montrant un processus cervical

uteacuterin responsable d une rupture du cintre cervical avec extension aux paramegravetres et

adeacutenopathies iliaques internes bilateacuterales de 20mm de petit axe

7 Stade IVA

Extension tumorale aux organes de voisinage notamment la vessie et le

rectum

Lrsquoenvahissement veacutesical et rectal (plus rares) se traduisent par des parois

nodulaires ou irreacuteguliegraveres une masse se prolabant dans la lumiegravere ou un simple

hypersignal parieacutetal avec disparition des interfaces graisseuses entre la tumeur et

la vessie etou le rectum

LrsquoIRM est supeacuterieure au staging FIGO clinique qui sous-estime

lrsquoenvahissement veacutesico-rectal

47

Figure 25 cancer du col uteacuterin classeacute IVA

IRM en coupes axiales sp T2 et T1 Gadolinium processus tumoral du col uteacuterin

envahissant la paroi veacutesicale posteacuterieure

8 Stade IVB

Extension tumorale agrave distance principalement heacutepatique

Extension ganglionnaire inguinaleet ou para-aortique au-dessus de la veine

reacutenale

Le bilan drsquoextension agrave distance exhaustif neacutecessite un scanner thoraco-

abdomino-pelvien

LrsquoIRM reste supeacuterieure au scannerpour lrsquoeacutevaluation ganglionnaire gracircce agrave

son excellente reacutesolution en contraste[61]

48

Figure 26 Carcinose peacuteritoneacuteale chez une patiente suivie pour cancer du col uteacuterin

49

X Modaliteacutes theacuterapeutiques

La prise en charge du cancer du col repose essentiellement sur la chirurgie

ou la radiotheacuterapie la chimiotheacuterapie eacutetant une arme compleacutementaire

Les stades preacutecoces sont traiteacutes par chirurgie en optant selon le stade de la

maladie pour la conisation lrsquohysterectomie simple totale ou radicale

Le tableau 2 reacutesume les nouvelles recommandations de prise en charge du

cancer du col selon la FIGO

Tableau 2 prise en charge du cancer du col uteacuterin en fonction du stade selon la feacutedeacuteration

internationale de gyneacutecologie obsteacutetrique [63]

50

XI Compte rendu IRM

Le compte-rendu drsquoune IRM pelvienne reacutealiseacutee pour un bilan drsquoextension

doit comporter les informations suivantes

Renseignements cliniques et indication

Technique

Reacutesultats

Topographie de la leacutesion

Taille tumorale dimension des trois plus grands diamegravetres

Extension vaginale gt ou lt deux tiers supeacuterieur du vagin

Extension parameacutetriale

Extension isthmique endomeacutetriale

Infiltration des ligaments uteacutero-sacreacutes

Extension veacutesicale rectale

Existence drsquoune dilatation ureacuteteacuterale et des caviteacutes reacutenales

Extension ganglionnaire pelvienne et lombo-aortique

Invasion ou non de la paroi pelvienne

Meacutetastases agrave distance (osseuses heacutepatiques)

Autres leacutesions mineures de deacutecouverte fortuite et variantes congeacutenitales

Preacuteciser si la veine reacutenale gauche est preacute ou reacutetro-aortique

Conclusion

Regrouper les eacuteleacutements deacutecisionnels positifs tout en srsquoefforccedilant

drsquoeacutetablir un statut IRM FIGO au terme de son examen

51

XII Conclusion

Selon les derniegraveres donneacutees du GLOBOCAN 2018 le cancer du col de

lrsquouteacuterus est le 4e cancer le plus freacutequent chez les femmes dans le monde et de

deuxiegraveme plus freacutequent dans les pays agrave revenu faible et intermeacutediaire Il est donc

une cause majeure de morbiditeacute et mortaliteacute par cancer

LrsquoIRM est la technique de choix pour lrsquoeacutevaluation du cancer du col uteacuterin

quel que soit le stade Elle a bien deacutemontreacute son rocircle compleacutementaire de

lrsquoexamen clinique En effet elle fournit des informations compleacutementaires agrave

lrsquoexamen clinique en identifiant les facteurs pronostiquesnotamment la taille

tumorale lrsquoextension endo-cervicale lrsquoinvasion parameacutetriale lrsquoinfiltration de la

paroi pelvienne lrsquoatteinte des organes adjacents et la preacutesence de meacutetastases

ganglionnaires ou agrave distance

Ainsi cette technique permet drsquoidentifier les patientes pouvant beacuteneacuteficier

drsquoune chirurgie conservatrice selon la preacutesence ou non drsquoune atteinte

parameacutetriale mais aussi de tracer des repegraveres pour le radiotheacuterapeute

LrsquoIRM est donc une eacutetape incontournable dans le bilan d`extension du

cancer du col de lrsquouteacuterus qui srsquoest en outre reacuteveacuteleacutee rentable car elle eacutelimine la

neacutecessiteacute drsquoune imagerie suppleacutementaire ou de proceacutedures invasives

52

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Feacutedeacuterationinternationale de gyneacutecologie obsteacutetrique (FIGO) Imagerie de

la Femme 29 101016jfemme201909002

60

Reacutesumeacute

61

Objectifs

Le but de notre travail eacutetait de montrer les performances de lrsquoIRM dans

lrsquoeacutevaluation de lrsquoextension locoreacutegionale du cancer du col de lrsquouteacuterus Il

srsquoagissait aussi drsquoillustrer les correspondances en IRM des stades de la

classification FIGO et drsquoanalyser les donneacutees de la litteacuterature concernant

lrsquoapport et les limites de lrsquoIRM dans le bilan drsquoextension du cancer du col uteacuterin

Mateacuteriels et meacutethodes

Etude reacutetrospective portant sur 28 patientes preacutesentant un cancer du col uteacuterin

de tout type histologique sur une peacuteriode de deux ans de janvier 2018 agrave

deacutecembre 2020 au service de radiologie de lrsquoHocircpital drsquoEnfants de Rabat

Reacutesultats

Lrsquoacircge moyen est de 59 ans avec des extrecircmes allant de 38agrave 84 ans Les

principaux signes drsquoappel cliniques eacutetaient lrsquoheacutemorragie geacutenitale chez 26

patientes les leucorrheacutees (39) et les douleurs pelviennes (30)

Le carcinome eacutepidermoiumlde est le type histologique le plus freacutequent retrouveacute dans

26 cas

LrsquoIRM pelvienne a eacuteteacute reacutealiseacutee chez toutes nos patientes La taille tumorale

moyenne eacutetait de 61 mm Les paramegravetres eacutetaient infiltreacutes dans 8 cas et le vagin

eacutetait envahi dans 8 cas Lrsquoinfiltration veacutesicale ou rectale a eacuteteacute retrouveacutee dans

07cas

Lrsquoureacuteteacutero-hydroneacutephrose a eacuteteacute retrouveacutee dans 01 cas Des adeacutenopathies

meacutetastatiques ont eacuteteacute noteacutees chez 05 patientes

Le stade FIGO IRM le plus repreacutesenteacute dans notre seacuterie est le stade IIB (32)

suivi des stades III et IV (25)

62

Conclusion

LrsquoIRM est la technique de choix pour lrsquoeacutevaluation du cancer du col uteacuterin quel

que soit le stade Elle a bien deacutemontreacute son rocircle compleacutementaire de lrsquoexamen

clinique En effet elle fournit des informations compleacutementaires agrave lrsquoexamen

clinique en identifiant les facteurs pronostiques notamment la taille tumorale

lrsquoextension endo-cervicale lrsquoinvasion parameacutetriale lrsquoinfiltration de la paroi

pelvienne lrsquoatteinte des organes adjacents et la preacutesence de meacutetastases

ganglionnaires ou agrave distance

Page 19: Mémoire - ao.um5.ac.ma

18

La tumeur se preacutesente geacuteneacuteralement comme une masse hyper ou

isoeacutechogegravene (par rapport au stroma environnant) dans les adeacutenocarcinomes et

hypoeacutechogegravene dans les carcinomes eacutepidermoiumldes [13]

La performance diagnostique rapporteacutee de leacutechographie transvaginale ou

transrectale pour leacutevaluation de la taille de la tumeurgt 4 cm la profondeur de

linvasion stromale (tumeur envahissantgt 23 de la paroi) et linvasion

parameacutetriale est globalement assez bonne lorsque reacutealiseacutees dans des centres

expeacuterimenteacutes Cependant leacutechographie est particuliegraverement sujette aux

variations inter-observateurs En raison du petit champ de vision et une

profondeur de peacuteneacutetration limiteacutee leacutechographie endovaginale ou endeorectale

nest pas consideacutereacutee comme approprieacutee pour leacutevaluation des meacutetastases

ganglionnaires pelviennes et lombo-aortiques

42 Le scanner

Dans le cancer du col de luteacuterus localement avanceacute ou agrave un stade preacutecoce

de la maladie avec des ganglions lymphatiques suspects en IRM pelvienne la

TDM thoraco-abdomino-pelvienne est largement utiliseacutee dans le bilan

diagnostique pour la deacutetection des meacutetastases ganglionnaires et agrave distance

Lacquisition se fait dans le plan axial perpendiculaire au grand axe du corps

avec reconstruction multiplanaire Un contraste intraveineux est normalement

recommandeacute Les tumeurs primitives lorsquelles sont visibles sur le scanner

sont leacutegegraverement hypodense ou isodense par rapport au tissu stromal et

myomeacutetrial Pour la stadification locale la tomodensitomeacutetrie est depuis

longtemps consideacutereacutee comme infeacuterieure agrave lIRM en raison de sa faible reacutesolution

en contraste Pour leacutevaluation de latteinte parameacutetriale et des meacutetastases

ganglionnaires pelviennes la tomodensitomeacutetrie pelvienne est limiteacutee pour

deacutefinir avec preacutecision leacutetendue de la tumeur

19

43 PET-scanner

Tomographie par eacutemission de positrons (PETCT) combine deux techniques

dimagerie visualisant simultaneacutement les caracteacuteristiques tumorales agrave la fois

morphologiques et meacutetaboliques permettant ainsi le co-enregistrement des

donneacutees structurelles et fonctionnelles dans les images fusionneacutees (Fig 3) La

TEP-CT est de plus en plus utiliseacutee dans la stadification preacuteopeacuteratoire de divers

cancers y compris gyneacutecologiques [14]

Le radiotraceur le plus courant est le fluorodeacutesoxyglucose (18F-FDG) un

analogue du glucose qui saccumule preacutefeacuterentiellement dans les tissus malins en

raison de son taux plus eacuteleveacute de glycolyse Cependant en raison des limites de

la reacutesolution spatiale il est peu probable que le FDG PET-CT remplace lIRM

pour leacutevaluation de leacutetendue locale de la tumeur

Pour la deacutetection des meacutetastases ganglionnaires pelviennes le PET-CT

bien que produisant des performances diagnostiques leacutegegraverement infeacuterieures que

la biopsie du ganglion sentinelle semble surpasser lIRM conventionnelle la

tomodensitomeacutetrie et leacutechographie ce qui en fait une meacutethode dimagerie non

invasive tregraves inteacuteressante en particulier pour les patients agrave haut risque de maladie

meacutetastatique[15]

La capaciteacute didentifier les ADPs est cependant largement affecteacutee par la

taille des ganglions lymphatiques sensibiliteacutes de 100 pour une taillege 10 mm

67 pour une taille 5ndash9 mm et 13 dans les ganglions meacutetastatiques de taille

le4 mm Autre inconveacutenient de la meacutethode est le pourcentage eacuteleveacute de

deacutecouvertes fortuites non speacutecifiques appelant agrave des investigations

suppleacutementaires et donc une augmentation des coucircts

20

44 PET-IRM

La FDG PET-IRM est une nouvelle technique dimagerie hybride

permettant lacquisition simultaneacutee dimages IRM offrant une excellente

reacutesolution en contraste des tissus mous donnant des informations

morphologiques agrave haute reacutesolution combineacutees avec des images TEP fournissant

des informations meacutetaboliques pour le mecircme tissu Sur les quelques eacutetudes

explorant la valeur de la TEP-IRM au FDG lors du bilan diagnostique primaire

chez les patients atteints dun cancer du col de luteacuterus une eacutetude a rapporteacute une

sensibiliteacute et une speacutecificiteacute plus eacuteleveacutees pour lidentification des meacutetastases

ganglionnaires et des meacutetastases agrave distance pour la TEP-IRM par rapport agrave celle

de IRM seule [16]

III Mateacuteriels et meacutethodes

1 Objectifs de lrsquoeacutetude

Montrer les performances de lrsquoIRM dans lrsquoeacutevaluation de lrsquoextension

locoreacutegionale du cancer du col de l`uteacuterus

Illustrer les correspondances en IRM des stades de la classification FIGO

Analyser les donneacutees de la litteacuterature concernant l`apport et les limites de

l`IRM dans le bilan d`extension du cancer du col uteacuterin

2 Seacutelection des patients

-Ont eacuteteacute incluses

Toutes les patientes ayant un cancer du col de luteacuterus de tout type

histologique ayant beacuteneacuteficieacute d`une IRM pelvienne pour bilan dextension

-Ont eacuteteacute exclues

Les patientes ayant beacuteneacuteficieacute dune IRM pour bilan de suivi

21

3 Recueil des donneacutees

Etude reacutetrospective de 28 IRM pelviennes reacutealiseacutees au service de

Radiologie de l`hocircpital d`Enfants de Rabat (HER)

Les cas ont eacuteteacute collecteacutes sur une peacuteriode de 2 ans de janvier 2018 agrave deacutecembre

2020 chez des patientes admises au niveau des services de gyneacutecologie de la

materniteacute Souissi et de l`INO mais aussi d`autres hocircpitaux du secteur publique et

priveacute

On a reacutealiseacute une recherche sur le Pacs et au service des archives

4 Technique IRM

Les examens IRM ont eacuteteacute reacutealiseacutes avec un appareil Philips 3 Tesla Les

patientes eacutetaient agrave jeucircn entre 4 et 6h au moment de l examen reacutealiseacute en

deacutecubitus antenne phased-array

Le protocole IRM

Seacutequence TSE T2 sans saturation de graisse centreacutee sur le pelvis avec un

champ d`exploration allant de la charniegravere recto-sigmoiumldienne en haut agrave la

symphyse pubienne en bas et aux aires ganglionnaires iliaques lateacuteralement

Epaisseur de coupe 4-5mm

3 plans de coupe

Sagittal strict eacutetude de l`extension agrave l`uteacuterus et au vagin

Axial perpendiculaire agrave l`axe du col

Coronal parallegravele au grand axe du col

Seacutequence TSE T2 sur l abdomen axiale et coronale exploration

ganglionnaire

22

Seacutequence TSE T1 sans et avec saturation de graisse avant et apregravesinjection

de cheacutelates de Gadolinium en mode dynamique en coupes axiales

Seacutequence de diffusion

5 Paramegravetres eacutetudieacutes

Les donneacutees enregistreacutees dans les dossiers ont eacuteteacute exploiteacutees et analyseacutees

notamment des caracteacuteristiques eacutepideacutemiologiques cliniques et paracliniques

Sur la base des donneacutees IRM toutes les patientes ont eacuteteacute classeacutees selon la

classification FIGO IRM

Une fiche d`exploitation a eacuteteacute eacutetablie pour recueillir et analyser les

diffeacuterentes donneacutees

6 Fiche drsquoexploitation

23

7 limites meacutethodologiques

Comme toute eacutetude reacutetrospective les difficulteacutes rencontreacutees eacutetaient lieacutees agrave

lrsquoexploitation des dossiers notamment le manque de certaines donneacutees telles que

les donneacutees eacutepideacutemiologiques cliniques et paracliniques

IV Reacutesultats

1 Etude eacutepideacutemiologique

11 Reacutepartition selon lrsquoacircge

Lrsquoacircge moyen au moment de la deacutecouverte du cancer du col est de 59ans

avec des acircges extrecircmes allant de 38 ans agrave 84ans

La tranche drsquoacircge de 55-64 ans est preacutedominante 9 patientes soit 32

Figure 10 histogramme illustrant la reacutepartition des cas par tranche drsquoacircge

0

1

2

3

4

5

6

7

8

9

10

0-39 40-44 45-54 55-64 65-75 gt75

reacutepartition des patientes selon lrsquoacircge

24

12 Indice de masse corporelle

La majoriteacute des patientes eacutetaient en surpoids avec un IMC moyen de 29

kgm2

13 Statut hormonal

65 des femmes eacutetaient meacutenopauseacutees au moment du diagnostic

14 Facteurs de risque

141 Age du premier rapport sexuel

Il a eacuteteacute preacuteciseacute en se reacutefeacuterant agrave lrsquoacircge du mariage avant 20 ans chez 9

patientes et apregraves 20 ans chez 8 patientes Il nrsquoa pas eacuteteacute preacuteciseacute chez 11 patientes

142 Contraception orale

Sept patientes ont rapporteacute la notion de prise de CO Elle nrsquoa pas eacuteteacute

preacuteciseacutee chez 13 patientes

143 Infections geacutenitales agrave reacutepeacutetition

Cette notion a eacuteteacute preacuteciseacutee dans seulement 10 cas 3 patientes ont rapporteacute

la notion drsquoIST agrave reacutepeacutetition

144 Tabagisme

Une seule patiente a rapporteacute ecirctre fumeuse

145 Nombre de gestes et de pariteacute

La majoriteacute des patientes soit 75 eacutetaient multigestes et 69 multipares

25

V Caracteacuteristiques diagnostiques

1 Signes reacuteveacutelateurs

Les manifestations cliniques conduisant au diagnostic eacutetaient comme suit

Lrsquoheacutemorragie geacutenitale motif majeur de consultation retrouveacutee chez 26

malades Elle eacutetait spontaneacutee dans 45 des cas et provoqueacutee dans 55

des cas

Les leucorrheacutees ont eacuteteacute noteacutees dans 11 cas soit 39

Les douleurs pelviennes dans 8 cas soit 30

Les signes urinaires dans 5 cas soit 17

Les signes digestifs dans 3 cas soit 10

Tableau 1 les signes fonctionnels

Signes cliniques Nombre de cas pourcentage

Meacutetrorragies 26 93

Leucorrheacutees 11 39

Douleurs pelviennes 8 30

Autres 8 30

2 Deacutelai de consultation

Les reacutesultats de notre eacutetude montrent un retard de consultation chez nos

malades En effet 11 patientes ont consulteacute apregraves une anneacutee de lrsquoapparition des

symptocircmes soit 39

26

Figure 11 Graphique montrant la reacutepartition des patientes selon de le deacutelai de consultation

3 Etude anatomopathologique

Le type histologique a eacuteteacute deacutetermineacute par une biopsie du col On a retrouveacute

deux types histologiques le carcinome eacutepidermoide (26cas) et

lrsquoadeacutenocarcinome (2 cas)

31 Reacutesultats de lrsquoIRM pelvienne

311 Taille de la tumeur

La taille moyenne de la tumeur du col uteacuterin est estimeacutee agrave 61mm avec des

extrecircmes compris entre 11mm et 143mm

Le pourcentage de leacutesions de moins de 40mm repreacutesentait 25

Le pourcentage de leacutesions deacutepassant 10cm eacutetait de 10

Deacutelai de consultation

lt6mois

6 -12mois

gt12mois

27

Figure 12 Histogramme montrant la reacutepartition des cas en fonction de la taille tumorale

4 Classification FIGO IRM

Figure 13 Histogramme illustrant la reacutepartition des patientes en fonction du staging tumoral

FIGO

0

10

20

30

40

50

60

0 - 40mm 41 - 70mm 71 - 100mm 101 - 130mm

Reacutepartition des cas en fonction de la taille tumorale

0

5

10

15

20

25

30

35

stade I stade II stade III stade IV

Staging tumoral selon la classification FIGO

Staging tumoral selon laclassification FIGO

28

a- Tumeur strictement localiseacutee au col uteacuterin (stade I)

Dans notre seacuterie les petits stades (IA et IB) eacutetaient retrouveacutes chez 5

patientes soit 17

b- Extension aux deux tiers supeacuterieurs du vagin et ou extension parameacutetriale

(stade II)

Lrsquoenvahissement parameacutetrial eacutetait retrouveacute chez 8patientes soit 32 des cas

c- Tumeur atteignant le tiers infeacuterieur du vagin et ou la paroi pelvienne et ou

preacutesence drsquoune hydroneacutephrose (stade III)

Retrouveacute chez 7 patientes (25)

Le stade IIIA avec une tumeur atteignant le tiers infeacuterieur du vagin a eacuteteacute

retrouveacute chez 01 patiente

Le stade IIIB avec une leacutesion atteignant la paroi pelvienne et ou une

hydroneacutephrose a eacuteteacute retrouveacute chez 01 patiente

Le stade IIIC comprenant en plus lrsquoatteinte ganglionnaire pelvienne

(IIIC1) ou lombo-aortique (IIIC2) a eacuteteacute retrouveacute chez 5 patientes

d- Tumeur deacutepassant le pelvis ou atteignant la vessie et ou le rectum (stade

IV) (25)

Retrouveacute chez 7 patientes

Leacutesion atteignant la vessie et ou le rectum (stade IVA) a eacuteteacute retrouveacutee

chez 6 patientes

Meacutetastase agrave distance (carcinose peacuteritoneacuteale) retrouveacutee chez 01 patiente

29

VI Discussion

1 Donneacutees geacuteneacuterales

11 Age au moment du diagnostic

Le cancer du col de lrsquouteacuterus est un cancer de la femme jeune pouvant

apparaicirctre agrave partir de 20ans Lacircge meacutedian au moment du diagnostic est de

53ans dans la litteacuterature[17]Dans notre seacuterie lrsquoacircge moyen du diagnostic est de

59ans

12 Facteurs de risque

Linfection agrave lrsquoHPV semble ecirctre un facteur de risque important mais pas

une cause suffisante de cancer du col de luteacuterus [18] Les modegraveles de

pathogenegravese cervicale impliquent une infection persistante causeacutee par lHPV agrave

haut risque ainsi que des cofacteurs qui augmentent le risque de cancer du col de

luteacuterus [19]

Dans notre eacutetude la recherche de lrsquoHPV na pas eacuteteacute reacutealiseacutee

La grande multipariteacute lrsquoacircge preacutecoce des premiers rapports sexuels la

multipliciteacute de partenaires sexuels et le tabagisme semblent ecirctre des cofacteurs

[20 21 22 23 24]

Dans notre seacuterie lrsquoacircge de la premiegravere grossesse la multipliciteacute des

partenaires sexuels nrsquoont pas eacuteteacute preacuteciseacutes Par contre nous avons une

preacutedominance de femmes multipares qui repreacutesentent 69

Quant au tabagisme aucune patiente nrsquoa rapporteacute cette notion

Autre FDR est le bas NSE dont deacutecoule la mauvaise alimentation

lrsquohygiegravene deacutefectueuse et lrsquoignorance des comportements preacuteventifs [25 26]

30

VII Diagnostic positif

1 Etude clinique [2728]

11 Cancer in situ

Habituellement asymptomatique deacutecouvert fortuitement lors drsquoun frottis

cervico-vaginal de deacutepistage

12 Cancer invasif

-les meacutetrorragies sont le maicirctre symptocircme du cancer du col uteacuterin

Habituellement provoqueacutees mais elles peuvent ecirctre spontaneacutees

-les leucorrheacutees deuxiegraveme symptocircme le plus freacutequent Elles sont le plus

souvent purulentes et parfois strieacutees de sang

- les douleurs pelviennes les troubles urinaires ou digestifs sont rencontreacutees

dans les formes avanceacutees

13 Dans notre seacuterie

Les signes reacuteveacutelateurs retrouveacutes eacutetaient majoritairement repreacutesenteacutes par les

meacutetrorragies dans 92 des cas suivies par les leucorrheacutees dans 40 des cas et

les douleurs pelviennes qui eacutetaient retrouveacutees dans 30 des cas

14 Diagnostic histologique [29 30 31]

141 FCV

Examen simple faisant partie de lrsquoexamen gyneacutecologique permettant de

deacutepister les leacutesions preacute-cancereuses Le preacutelegravevement doit inteacuteresser lrsquoorifice

cervical externe et lrsquoendocol Il existe deux techniques la technique

conventionnelle et la technique en couche mince Cette derniegravere permettant

d`eacutetudier plusieurs lames et de rechercher lrsquoADN de lrsquoHPV

31

La classification repose actuellement sur le systegraveme de BETHESDA qui

permet de classer les anomalies malpighiennes en correacutelation avec les leacutesions

histologiques

Quant agrave lrsquoadeacutenocarcinome le FCV nrsquoeacutevoque le diagnostic que dans 45 agrave

66 des cas

Dans notre seacuterie seules 3 patientes (10) ont beacuteneacuteficieacute drsquoun FCV en raison

du diagnostic agrave un stade avanceacute neacutecessitant une biopsie cervicale drsquoembleacutee

142 Colposcopie

Cette technique permet de repeacuterer des anomalies de la muqueuse cervicale

et drsquoen preacuteciser la topographie afin de diriger les biopsies

143 Biopsie

La biopsie est le seul examen qui confirme le diagnostic Elle doit

inteacuteresser la ligne de transformation ougrave deacutebute la majoriteacute des leacutesions preacute-

cancereuses Dans notre seacuterie toutes les patientes ont beacuteneacuteficieacute drsquoune biopsie

144 Conisation

Technique chirurgicale qui consiste en lrsquoablation drsquoun fragment du col de

lrsquouteacuterus en forme de cocircne Elle constitue le traitement de reacutefeacuterences des leacutesions

intra-eacutepitheacuteliales du col uteacuterin et de certains carcinomes micro-invasifs Elle est

eacutegalement reacutealiseacutee dans un but diagnostic en cas de discordance cyto-

histologique

VIII Etude anatomopathologique

Sur le plan anatomopathologique on distingue deux grands types

neacuteoplasiques

Lrsquohistologie malpighienne (eacutepidermoide ou spinocellulaire) repreacutesente

entre 85 et 90 des cas

32

Lrsquoadeacutenocarcinome repreacutesente entre 8 et 12 des caslt4gt

Autre carcinome le carcinome adeacutenosquameux ougrave srsquoassocient un

contingent de carcinome eacutepidermoide et drsquoadeacutenocarcinome

Les autres types histologiques sont retrouveacutes rarement Il srsquoagit des

sarcomes des meacutelanomes et des cancers agrave cellules claires

Les reacutesultats de notre seacuterie concordent avec les donneacutees de la litteacuterature

IX Apport de lrsquoIRM dans le bilan dextension du cancer du col

uteacuterin

1 Enjeux de lrsquoIRM

LIRM est actuellement une modaliteacute dimagerie largement utiliseacutee dans la

stadification initiale du cancer du col de luteacuterus Elle a eacuteteacute noteacute 8 sur 9 selon les

critegraveres de pertinencepar lAmerican College of Radiology (ACR) en matiegravere de

staging du cancer invasif du col uteacuterin [32] La preacutecision globale de la

stadification de lIRM varie de77 agrave 90 [33 34]

Elle permet de mettre en eacutevidence les facteurs pronostiques qui aident au

choix theacuterapeutique tout en eacutevitant des proceacutedures invasives

Elle permet de preacuteciser la forme le volume lrsquoorientation et les rapports de

la tumeur optimisant ainsi le traitement par radiotheacuterapie

2 Aspects pathologiques en IRM

21 Aspects IRM de la tumeur[35 36 37]

En seacutequence pondeacutereacutee T1 apparaicirct en isosignal par rapport au col uteacuterin

et est donc non visible

En seacutequence pondeacutereacutee T2 la tumeur est visible sous la forme drsquoune

masse bourgeonnante en hypersignal modeacutereacute contrastant avec lrsquohyposignal

du stroma cervical fibreux

33

En imagerie de diffusion elle apparaicirct en hypersignal en pondeacuteration

b1000 en raison de la diminution du coefficient d`ADC dans le tissu

tumoral par rapport au tissu normal

En seacutequences dynamiques injecteacutees la tumeur se rehausse de faccedilon

preacutecoce et intense par rapport au col uteacuterin normal avec un lavage tardif

Figure 14 IRM en coupe axiale T1 (A) sagittale T2 (B) et apregraves injection de Gadolinium (C)

montrant un processus du col uteacuterin en isosignal T1 en hypersignal modeacutereacute T2 se rehaussant de

faccedilon intense apregraves injection de Gadolinium

34

22 Deacutetection tumorale en IRM[38 39 40]

Une tumeur nrsquoest habituellement visible agrave lrsquoIRM qursquoagrave partir du stade IB

Ainsi un cancer du col peut ecirctre positif sur le frottis sans image IRM

En seacutequence T2 95 des tumeurs cervicales invasives sont deacutetecteacutees

En seacutequences de diffusion et en seacutequences dynamiques injecteacutees peuvent

ecirctre visibles les leacutesions microinvasives (stade IA)

23 Mesure de la taille tumorale [34 41 4243]

La deacutetermination de la taille tumorale se fait sur les trois plans de lrsquoespace

Bien que lrsquoestimation de la taille tumorale soit drsquoabord clinique lrsquoIRM vient

optimiser les capaciteacutes de deacutefinition du volume et de mesure de la tumeur avec

une preacutecision de 95

La taille tumorale est un facteur pronostique important En effet les

tumeurs de grande taille sont associeacutees agrave une forte incidence drsquoextension extra-

uteacuterine et drsquoatteinte ganglionnaire

Dans notre seacuterie le diamegravetre maximal tumoral eacutevalueacute par lrsquoIRM eacutetait en

moyenne de 61mm ce qui rejoint les seacuteries nationales mais deacutepasse la moyenne

retrouveacutee dans les pays deacuteveloppeacutes(46mm)

24 Extension aux organes de voisinage

241 Invasion de lrsquoorifice cervical interne [44 45 46]

Lrsquoorifice cervical interne nrsquoest pas explorable cliniquement LrsquoIRM a une

bonne sensibiliteacute et speacutecificiteacute pour eacutevaluer lrsquoextension au corps uteacuterin Il srsquoagit

drsquoun facteur pronostic important car associeacute agrave une augmentation de lrsquoincidence

des meacutetastases ganglionnaires

35

242 Extension au vagin[47]

Lrsquoextension au vagin est eacutevaluable de maniegravere fiable par le clinicien

LrsquoIRM a cependant une sensibiliteacute supeacuterieure pour deacutepister les atteintes

vaginales La seacutemiologie IRM de lrsquoextension vaginale correspond agrave

lrsquointerruption de lrsquohyposignal T2 de la paroi vaginale remplaceacutee par un

eacutepaississement tissulaire parieacutetal en hypersignal T2 Il faut preacuteciser le niveau de

la zone envahie (deux tiers supeacuterieurs ou tiers infeacuterieurs du vagin IIA versus

IIIA)

243 Extension aux paramegravetres[48 49]

Elle doit ecirctre eacutevalueacutee avec preacutecision dans la mesure ougrave son atteinte exclut

la possibiliteacute drsquoun traitement chirurgical La visibiliteacute de lrsquoanneau hypointense

fibreux du col en T2 sur toute sa circonfeacuterence correspond agrave lrsquoabsence

d`envahissement parameacutetrial Celui-ci est suspecteacute lorsque ce cintre est

interrompu lateacuteralement Lrsquoenvahissement est eacutevoqueacute eacutegalement si lrsquointerface

tumeur-paramegravetre est irreacuteguliegravere par la preacutesence de spicules lineacuteaires dans la

graisse parameacutetriale peacuteritumorale et en cas drsquoengainement des vaisseaux peacuteri-

uteacuterins

36

Dans notre eacutetude lrsquoenvahissement parameacutetrial repreacutesentait 78 des cas

Figure 15IRM en coupe axiale sp T2 montrant un processus du col uteacuterin envahissant les

paramegravetres

244 Extension agrave la paroi et aux uretegraveres[50]

Lrsquoatteinte de la paroi pelvienne se deacutecrit quand la tumeur se situe agrave moins

de 3mm des muscles obturateur interne releveur de lrsquoanus piriforme ou des

vaisseaux iliaques internes

Elle est deacutefinie par la disparition du plan graisseux para-musculaire et la

preacutesence drsquoun hypersignal T2 dans le muscle qui se rehausse apregraves injection de

produit de contraste en continuiteacute avec la tumeur

Une ureacuteteacutero-hydroneacutephrose doit toujours ecirctre rechercheacutee et doit faire

reacutealiser une seacutequence axiale T2 rapide jusqursquoaux hiles reacutenaux Une extension

directe ou une compression de lrsquouretegravere signent lrsquoinvasion ureacuteteacuterale

245 Extension agrave la vessie et au rectum [48 51]

LrsquoIRM a une sensibiliteacute estimeacutee entre 71 et 100 et une speacutecificiteacute entre

88 et 91 pour le diagnostic des atteintes veacutesicale ou rectale

37

Lrsquoenvahissement veacutesical ou rectal est deacutecrit lorsqursquoil ya une interruption

totale du signal hypointense de leurs parois remplaceacute par un hypersignal T2 un

effacement de lrsquointerface graisseuse entre le col uteacuterin et la vessie et ou rectum

ou la preacutesence drsquoune masse intra-luminale

Leacutepaississement uniforme hyperintense en T2 de la vessie ou de la paroi

rectale est plus suggestif dun œdegraveme que de linvasion tumorale

La persistance drsquoun lisereacute graisseux indemne entre la tumeur et la paroi

veacutesicale et ou rectale est un signe fiable de non envahissement

Figure 16 IRM en coupes sagittales T2 et T1Gadolinium montrant une masse du col uteacuterin

envahissant la vessie

38

Figure 17 IRM coupe sagittale T2 montrant un processus du col uteacuterin envahissant le rectum

25 Extension extra-pelvienne[52 53]

Lrsquoextension meacutetastatique se fait geacuteneacuteralement vers les poumons le foie les

surreacutenales le peacuteritoine ou les os

Lrsquoabdomen peut ecirctre eacutevalueacute par lrsquoeacutechographie abdominale la TDM ou

lrsquoIRM

Les meacutetastases osseuses ont une incidence de 11 et sont rechercheacutes par

la radiographie standard la TDM ou la scintigraphie osseuse LrsquoIRM reste une

excellente meacutethode pour eacutevaluer la moelle osseuse

En pratique le bilan drsquoextension agrave distance est fondeacute sur la TDM thoraco-

abdomino-pelvienne

39

Figure 18 IRM en coupes sagittales T2 et T1 GADO montrant une masse du col uteacuterin avec

carcinose peacuteritoneacuteale

26 Atteinte ganglionnaire[54 55 56 57 58 59]

Le bilan ganglionnaire est un temps capital du bilan drsquoextension car il

repreacutesente un facteur pronostic important Ainsi selon une eacutetude du

Gynecologic Oncology Group la preacutesence drsquoADP lombo-aortique constitue le

deuxiegraveme facteur pronostique de survie apregraves la taille de la tumeur

Lrsquoeacutetude doit analyser systeacutematiquement les aires ganglionnaires inguinales

iliaques communes externes et internes obturatrices preacute-sacreacutees et lombo-

aortiques Les critegraveres morphologiques de ganglions suspects sont repreacutesenteacutes

essentiellement par la taille avec un seuil supeacuterieur agrave 10mm de petit axe la

forme arrondie et la prise de contraste annulaire deacutefinissant une neacutecrose centrale

LrsquoIRM avec la seacutequence de diffusion b1000 a un inteacuterecirct dans le repeacuterage des

ganglions mais manque de speacutecificiteacute pour la deacutetermination du caractegravere

tumoral Le problegraveme majeur de la deacutefinition drsquoune adeacutenopathie sur des critegraveres

de taille et de morphologie est que dans plus de 70 des cas les micro-

meacutetastases ne sont pas identifieacutees et que parmi les adeacutenopathies deacutecrites

certaines sont inflammatoires

40

3 Stades FIGO en IRM

Jusquen 2018 la stadification du cancer du col uteacuterin eacutetait cliniquement

eacutetablie sur la base de la classification FIGO 2009 Cependant en 2018 le comiteacute

doncologie gyneacutecologique de la FIGO a proceacutedeacute agrave des reacutevisions pour permettre

lattribution des stades en fonction de limagerie et des reacutesultats pathologiques

lorsque disponibles [60]

1 Le stade IA nrsquoest pas deacutetectable en IRM et correspond agrave un cancer invasif

identifieacute seulement au microscope et envahissement du stroma de

profondeur maximum de 5mm

2 Stade IB

Tumeur deacutetectable cliniquement localiseacutee au col uteacuterin mesurant plus de 5mm

Elle apparaicirct en signal intermeacutediaire T1 hypersignal T2 par rapport au

signal du col avec respect de lrsquoanneau stromal fibreux cervical en hyposignal T2

autour de la tumeur

Lrsquoenjeu de lrsquoIRM agrave ce stade est drsquoeacutevaluer la taille tumorale

IB1 5mm geT lt 2 cm

IB2 2cm le Tlt 4cm

IB3 T ge 4 cm

41

Figure 19 Cancer du col uteacuterin stade IB1

Coupes sagittales en sp T2 et T1 gadolinium tumeur cervicale lt2cm agrave extension locale

endocervicale

Figure 20 Cancer du col uteacuterin stade IB2

Envahissement du stroma fibreux cervical en signal intermeacutediaire T2 rehausseacute de faccedilon

modeacutereacutee apregraves injection de taille lt 4cm eacutetendue agrave l isthme sans franchissement de la

musculeuse

42

3 Stade IIA et III A

Extension tumorale au-delagrave du col avec envahissement vaginal limiteacute au

23 supeacuterieurs pour le stade IIA et arrivant au tiers infeacuterieur pour le stade IIIA

Repegraveres anatomiques

o 13 sup = culs de sac vaginaux

o 13 moyen = jusqursquoau plancher veacutesical

o 13 infeacuterieur = en regard de lrsquouregravetre

En IRM lrsquoatteinte vaginale est repreacutesenteacutee par une interruption localiseacutee de

lrsquohyposignal T2 de la paroi vaginale etou un eacutepaississement parieacutetal en

hypersignal T2

Lrsquoenjeu de lrsquoIRM est faible car lrsquoatteinte vaginale est tregraves bien eacutevalueacutee

cliniquement

Figure 21 tumeur du col classeacutee IIIA

Coupes sagittales en sp T2 et T1 Gadolinium tumeur envahissant les portions

corporeacuteo-isthmiques de l`uteacuterus et envahissant le vagin sur toute sa longueur

43

4 Stade IIB

Extension tumorale au-delagrave du col avec envahissement parameacutetrial

En IRM lrsquoenvahissement parameacutetrial se traduit par une interruption

complegravete de lrsquoanneau stromal fibreux cervical avec masse ou signal tumoral

envahissant le paramegravetre

Dans la litteacuterature lrsquoIRM a une sensibiliteacute de 39 agrave 86 et une speacutecificiteacute de

93 pour lrsquoeacutevaluation de lrsquoextension parameacutetriale avec une preacutecision

diagnostique moyenne de 88[61 62]

Lrsquoextension parameacutetriale est un des eacuteleacutements les plus difficiles agrave eacutevaluer

dans le bilan drsquoextension et constitue un facteur pronostique majeur qui contre-

indique la chirurgie initiale

Afin drsquoameacuteliorer les performances diagnostiques de lrsquoIRM dans

lrsquoeacutevaluation parameacutetriale il est recommandeacute de toujours reacutealiser des coupes

axiales T2 perpendiculaires agrave lrsquoaxe du col uteacuterin pour analyser lrsquoanneau fibreux

sur toute sa circonfeacuterence avec des coupes fines de lrsquoordre de 3 agrave 5mm et utiliser

une antenne endovaginale[62]

44

Figure 22 cancer du col uteacuterin classeacute IIB

IRM en coupe coronale T2 (A) sagittale T2 (B) axiales T2 (C)et T1

Gado (D) Processus du col uteacuterin responsable d`une rupture du cintre

cervical avec extension vers les paramegravetres

45

Figure 23 tumeur cervicale stade IIB

Coupes axiale et sagittale en sp T2 effacement du cintre fibreux avec envahissement

des paramegravetres

5 Stade IIIB

Extension de la tumeur agrave la paroi pelvienne notamment les muscles

eacuteleacutevateurs de lrsquoanus obturateur etou piriforme

La mise en eacutevidence drsquoune dilatation ureacuteteacuterale correspond eacutegalement au

stade IIIB

6 Stade IIIC

Extension ganglionnaire pelvienne IIIC1 ou para-aortique sous reacutenale IIIC2

indeacutependamment de la taille et de lrsquoeacutetendue de la tumeur avec notations r

(imagerie) et p (parthologie) pour indiquer la meacutethode utiliseacutee pour confirmer

cette atteinte

46

Figure 24 tumeur du col uteacuterin stade IIIC

IRM en coupe axial T1 gadolinium et coronale sp T2 montrant un processus cervical

uteacuterin responsable d une rupture du cintre cervical avec extension aux paramegravetres et

adeacutenopathies iliaques internes bilateacuterales de 20mm de petit axe

7 Stade IVA

Extension tumorale aux organes de voisinage notamment la vessie et le

rectum

Lrsquoenvahissement veacutesical et rectal (plus rares) se traduisent par des parois

nodulaires ou irreacuteguliegraveres une masse se prolabant dans la lumiegravere ou un simple

hypersignal parieacutetal avec disparition des interfaces graisseuses entre la tumeur et

la vessie etou le rectum

LrsquoIRM est supeacuterieure au staging FIGO clinique qui sous-estime

lrsquoenvahissement veacutesico-rectal

47

Figure 25 cancer du col uteacuterin classeacute IVA

IRM en coupes axiales sp T2 et T1 Gadolinium processus tumoral du col uteacuterin

envahissant la paroi veacutesicale posteacuterieure

8 Stade IVB

Extension tumorale agrave distance principalement heacutepatique

Extension ganglionnaire inguinaleet ou para-aortique au-dessus de la veine

reacutenale

Le bilan drsquoextension agrave distance exhaustif neacutecessite un scanner thoraco-

abdomino-pelvien

LrsquoIRM reste supeacuterieure au scannerpour lrsquoeacutevaluation ganglionnaire gracircce agrave

son excellente reacutesolution en contraste[61]

48

Figure 26 Carcinose peacuteritoneacuteale chez une patiente suivie pour cancer du col uteacuterin

49

X Modaliteacutes theacuterapeutiques

La prise en charge du cancer du col repose essentiellement sur la chirurgie

ou la radiotheacuterapie la chimiotheacuterapie eacutetant une arme compleacutementaire

Les stades preacutecoces sont traiteacutes par chirurgie en optant selon le stade de la

maladie pour la conisation lrsquohysterectomie simple totale ou radicale

Le tableau 2 reacutesume les nouvelles recommandations de prise en charge du

cancer du col selon la FIGO

Tableau 2 prise en charge du cancer du col uteacuterin en fonction du stade selon la feacutedeacuteration

internationale de gyneacutecologie obsteacutetrique [63]

50

XI Compte rendu IRM

Le compte-rendu drsquoune IRM pelvienne reacutealiseacutee pour un bilan drsquoextension

doit comporter les informations suivantes

Renseignements cliniques et indication

Technique

Reacutesultats

Topographie de la leacutesion

Taille tumorale dimension des trois plus grands diamegravetres

Extension vaginale gt ou lt deux tiers supeacuterieur du vagin

Extension parameacutetriale

Extension isthmique endomeacutetriale

Infiltration des ligaments uteacutero-sacreacutes

Extension veacutesicale rectale

Existence drsquoune dilatation ureacuteteacuterale et des caviteacutes reacutenales

Extension ganglionnaire pelvienne et lombo-aortique

Invasion ou non de la paroi pelvienne

Meacutetastases agrave distance (osseuses heacutepatiques)

Autres leacutesions mineures de deacutecouverte fortuite et variantes congeacutenitales

Preacuteciser si la veine reacutenale gauche est preacute ou reacutetro-aortique

Conclusion

Regrouper les eacuteleacutements deacutecisionnels positifs tout en srsquoefforccedilant

drsquoeacutetablir un statut IRM FIGO au terme de son examen

51

XII Conclusion

Selon les derniegraveres donneacutees du GLOBOCAN 2018 le cancer du col de

lrsquouteacuterus est le 4e cancer le plus freacutequent chez les femmes dans le monde et de

deuxiegraveme plus freacutequent dans les pays agrave revenu faible et intermeacutediaire Il est donc

une cause majeure de morbiditeacute et mortaliteacute par cancer

LrsquoIRM est la technique de choix pour lrsquoeacutevaluation du cancer du col uteacuterin

quel que soit le stade Elle a bien deacutemontreacute son rocircle compleacutementaire de

lrsquoexamen clinique En effet elle fournit des informations compleacutementaires agrave

lrsquoexamen clinique en identifiant les facteurs pronostiquesnotamment la taille

tumorale lrsquoextension endo-cervicale lrsquoinvasion parameacutetriale lrsquoinfiltration de la

paroi pelvienne lrsquoatteinte des organes adjacents et la preacutesence de meacutetastases

ganglionnaires ou agrave distance

Ainsi cette technique permet drsquoidentifier les patientes pouvant beacuteneacuteficier

drsquoune chirurgie conservatrice selon la preacutesence ou non drsquoune atteinte

parameacutetriale mais aussi de tracer des repegraveres pour le radiotheacuterapeute

LrsquoIRM est donc une eacutetape incontournable dans le bilan d`extension du

cancer du col de lrsquouteacuterus qui srsquoest en outre reacuteveacuteleacutee rentable car elle eacutelimine la

neacutecessiteacute drsquoune imagerie suppleacutementaire ou de proceacutedures invasives

52

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[58]Nakai G Matsuki M Inada Y Tatsugami F Tanikake M Nara-

bayashiI et al Detection and evaluation of pelvic lymph nodes in

patients withgynecologic malignancies using body diffusion-weighted

magnetic resonanceimaging J Comput Assist Tomogr 200832 764ndash8

[59]Papalia R Simone G Grasso R Augelli R Faiella E Gua- glianone S

et al Diffusion-weighted magnetic resonance ima-ging in patients

selected forradical cystectomy detection

[60]Otero-Garciacutea MM Mesa-Aacutelvarez A Nikolic O et al Role of MRI in

staging and follow-up of endometrial and cervical cancer pitfalls and

mimickers Insights Imaging 201910(1)19 Published 2019 Feb 13

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[61]JMRI 1998 Togashi et al]

[62] (Eur Radiol 2000 Boss et al)

59

[63]Bekhouche et al (2019) Nouvelle classification et recommandation de

prise en charge du cancer du col de lrsquouteacuterus selon la

Feacutedeacuterationinternationale de gyneacutecologie obsteacutetrique (FIGO) Imagerie de

la Femme 29 101016jfemme201909002

60

Reacutesumeacute

61

Objectifs

Le but de notre travail eacutetait de montrer les performances de lrsquoIRM dans

lrsquoeacutevaluation de lrsquoextension locoreacutegionale du cancer du col de lrsquouteacuterus Il

srsquoagissait aussi drsquoillustrer les correspondances en IRM des stades de la

classification FIGO et drsquoanalyser les donneacutees de la litteacuterature concernant

lrsquoapport et les limites de lrsquoIRM dans le bilan drsquoextension du cancer du col uteacuterin

Mateacuteriels et meacutethodes

Etude reacutetrospective portant sur 28 patientes preacutesentant un cancer du col uteacuterin

de tout type histologique sur une peacuteriode de deux ans de janvier 2018 agrave

deacutecembre 2020 au service de radiologie de lrsquoHocircpital drsquoEnfants de Rabat

Reacutesultats

Lrsquoacircge moyen est de 59 ans avec des extrecircmes allant de 38agrave 84 ans Les

principaux signes drsquoappel cliniques eacutetaient lrsquoheacutemorragie geacutenitale chez 26

patientes les leucorrheacutees (39) et les douleurs pelviennes (30)

Le carcinome eacutepidermoiumlde est le type histologique le plus freacutequent retrouveacute dans

26 cas

LrsquoIRM pelvienne a eacuteteacute reacutealiseacutee chez toutes nos patientes La taille tumorale

moyenne eacutetait de 61 mm Les paramegravetres eacutetaient infiltreacutes dans 8 cas et le vagin

eacutetait envahi dans 8 cas Lrsquoinfiltration veacutesicale ou rectale a eacuteteacute retrouveacutee dans

07cas

Lrsquoureacuteteacutero-hydroneacutephrose a eacuteteacute retrouveacutee dans 01 cas Des adeacutenopathies

meacutetastatiques ont eacuteteacute noteacutees chez 05 patientes

Le stade FIGO IRM le plus repreacutesenteacute dans notre seacuterie est le stade IIB (32)

suivi des stades III et IV (25)

62

Conclusion

LrsquoIRM est la technique de choix pour lrsquoeacutevaluation du cancer du col uteacuterin quel

que soit le stade Elle a bien deacutemontreacute son rocircle compleacutementaire de lrsquoexamen

clinique En effet elle fournit des informations compleacutementaires agrave lrsquoexamen

clinique en identifiant les facteurs pronostiques notamment la taille tumorale

lrsquoextension endo-cervicale lrsquoinvasion parameacutetriale lrsquoinfiltration de la paroi

pelvienne lrsquoatteinte des organes adjacents et la preacutesence de meacutetastases

ganglionnaires ou agrave distance

Page 20: Mémoire - ao.um5.ac.ma

19

43 PET-scanner

Tomographie par eacutemission de positrons (PETCT) combine deux techniques

dimagerie visualisant simultaneacutement les caracteacuteristiques tumorales agrave la fois

morphologiques et meacutetaboliques permettant ainsi le co-enregistrement des

donneacutees structurelles et fonctionnelles dans les images fusionneacutees (Fig 3) La

TEP-CT est de plus en plus utiliseacutee dans la stadification preacuteopeacuteratoire de divers

cancers y compris gyneacutecologiques [14]

Le radiotraceur le plus courant est le fluorodeacutesoxyglucose (18F-FDG) un

analogue du glucose qui saccumule preacutefeacuterentiellement dans les tissus malins en

raison de son taux plus eacuteleveacute de glycolyse Cependant en raison des limites de

la reacutesolution spatiale il est peu probable que le FDG PET-CT remplace lIRM

pour leacutevaluation de leacutetendue locale de la tumeur

Pour la deacutetection des meacutetastases ganglionnaires pelviennes le PET-CT

bien que produisant des performances diagnostiques leacutegegraverement infeacuterieures que

la biopsie du ganglion sentinelle semble surpasser lIRM conventionnelle la

tomodensitomeacutetrie et leacutechographie ce qui en fait une meacutethode dimagerie non

invasive tregraves inteacuteressante en particulier pour les patients agrave haut risque de maladie

meacutetastatique[15]

La capaciteacute didentifier les ADPs est cependant largement affecteacutee par la

taille des ganglions lymphatiques sensibiliteacutes de 100 pour une taillege 10 mm

67 pour une taille 5ndash9 mm et 13 dans les ganglions meacutetastatiques de taille

le4 mm Autre inconveacutenient de la meacutethode est le pourcentage eacuteleveacute de

deacutecouvertes fortuites non speacutecifiques appelant agrave des investigations

suppleacutementaires et donc une augmentation des coucircts

20

44 PET-IRM

La FDG PET-IRM est une nouvelle technique dimagerie hybride

permettant lacquisition simultaneacutee dimages IRM offrant une excellente

reacutesolution en contraste des tissus mous donnant des informations

morphologiques agrave haute reacutesolution combineacutees avec des images TEP fournissant

des informations meacutetaboliques pour le mecircme tissu Sur les quelques eacutetudes

explorant la valeur de la TEP-IRM au FDG lors du bilan diagnostique primaire

chez les patients atteints dun cancer du col de luteacuterus une eacutetude a rapporteacute une

sensibiliteacute et une speacutecificiteacute plus eacuteleveacutees pour lidentification des meacutetastases

ganglionnaires et des meacutetastases agrave distance pour la TEP-IRM par rapport agrave celle

de IRM seule [16]

III Mateacuteriels et meacutethodes

1 Objectifs de lrsquoeacutetude

Montrer les performances de lrsquoIRM dans lrsquoeacutevaluation de lrsquoextension

locoreacutegionale du cancer du col de l`uteacuterus

Illustrer les correspondances en IRM des stades de la classification FIGO

Analyser les donneacutees de la litteacuterature concernant l`apport et les limites de

l`IRM dans le bilan d`extension du cancer du col uteacuterin

2 Seacutelection des patients

-Ont eacuteteacute incluses

Toutes les patientes ayant un cancer du col de luteacuterus de tout type

histologique ayant beacuteneacuteficieacute d`une IRM pelvienne pour bilan dextension

-Ont eacuteteacute exclues

Les patientes ayant beacuteneacuteficieacute dune IRM pour bilan de suivi

21

3 Recueil des donneacutees

Etude reacutetrospective de 28 IRM pelviennes reacutealiseacutees au service de

Radiologie de l`hocircpital d`Enfants de Rabat (HER)

Les cas ont eacuteteacute collecteacutes sur une peacuteriode de 2 ans de janvier 2018 agrave deacutecembre

2020 chez des patientes admises au niveau des services de gyneacutecologie de la

materniteacute Souissi et de l`INO mais aussi d`autres hocircpitaux du secteur publique et

priveacute

On a reacutealiseacute une recherche sur le Pacs et au service des archives

4 Technique IRM

Les examens IRM ont eacuteteacute reacutealiseacutes avec un appareil Philips 3 Tesla Les

patientes eacutetaient agrave jeucircn entre 4 et 6h au moment de l examen reacutealiseacute en

deacutecubitus antenne phased-array

Le protocole IRM

Seacutequence TSE T2 sans saturation de graisse centreacutee sur le pelvis avec un

champ d`exploration allant de la charniegravere recto-sigmoiumldienne en haut agrave la

symphyse pubienne en bas et aux aires ganglionnaires iliaques lateacuteralement

Epaisseur de coupe 4-5mm

3 plans de coupe

Sagittal strict eacutetude de l`extension agrave l`uteacuterus et au vagin

Axial perpendiculaire agrave l`axe du col

Coronal parallegravele au grand axe du col

Seacutequence TSE T2 sur l abdomen axiale et coronale exploration

ganglionnaire

22

Seacutequence TSE T1 sans et avec saturation de graisse avant et apregravesinjection

de cheacutelates de Gadolinium en mode dynamique en coupes axiales

Seacutequence de diffusion

5 Paramegravetres eacutetudieacutes

Les donneacutees enregistreacutees dans les dossiers ont eacuteteacute exploiteacutees et analyseacutees

notamment des caracteacuteristiques eacutepideacutemiologiques cliniques et paracliniques

Sur la base des donneacutees IRM toutes les patientes ont eacuteteacute classeacutees selon la

classification FIGO IRM

Une fiche d`exploitation a eacuteteacute eacutetablie pour recueillir et analyser les

diffeacuterentes donneacutees

6 Fiche drsquoexploitation

23

7 limites meacutethodologiques

Comme toute eacutetude reacutetrospective les difficulteacutes rencontreacutees eacutetaient lieacutees agrave

lrsquoexploitation des dossiers notamment le manque de certaines donneacutees telles que

les donneacutees eacutepideacutemiologiques cliniques et paracliniques

IV Reacutesultats

1 Etude eacutepideacutemiologique

11 Reacutepartition selon lrsquoacircge

Lrsquoacircge moyen au moment de la deacutecouverte du cancer du col est de 59ans

avec des acircges extrecircmes allant de 38 ans agrave 84ans

La tranche drsquoacircge de 55-64 ans est preacutedominante 9 patientes soit 32

Figure 10 histogramme illustrant la reacutepartition des cas par tranche drsquoacircge

0

1

2

3

4

5

6

7

8

9

10

0-39 40-44 45-54 55-64 65-75 gt75

reacutepartition des patientes selon lrsquoacircge

24

12 Indice de masse corporelle

La majoriteacute des patientes eacutetaient en surpoids avec un IMC moyen de 29

kgm2

13 Statut hormonal

65 des femmes eacutetaient meacutenopauseacutees au moment du diagnostic

14 Facteurs de risque

141 Age du premier rapport sexuel

Il a eacuteteacute preacuteciseacute en se reacutefeacuterant agrave lrsquoacircge du mariage avant 20 ans chez 9

patientes et apregraves 20 ans chez 8 patientes Il nrsquoa pas eacuteteacute preacuteciseacute chez 11 patientes

142 Contraception orale

Sept patientes ont rapporteacute la notion de prise de CO Elle nrsquoa pas eacuteteacute

preacuteciseacutee chez 13 patientes

143 Infections geacutenitales agrave reacutepeacutetition

Cette notion a eacuteteacute preacuteciseacutee dans seulement 10 cas 3 patientes ont rapporteacute

la notion drsquoIST agrave reacutepeacutetition

144 Tabagisme

Une seule patiente a rapporteacute ecirctre fumeuse

145 Nombre de gestes et de pariteacute

La majoriteacute des patientes soit 75 eacutetaient multigestes et 69 multipares

25

V Caracteacuteristiques diagnostiques

1 Signes reacuteveacutelateurs

Les manifestations cliniques conduisant au diagnostic eacutetaient comme suit

Lrsquoheacutemorragie geacutenitale motif majeur de consultation retrouveacutee chez 26

malades Elle eacutetait spontaneacutee dans 45 des cas et provoqueacutee dans 55

des cas

Les leucorrheacutees ont eacuteteacute noteacutees dans 11 cas soit 39

Les douleurs pelviennes dans 8 cas soit 30

Les signes urinaires dans 5 cas soit 17

Les signes digestifs dans 3 cas soit 10

Tableau 1 les signes fonctionnels

Signes cliniques Nombre de cas pourcentage

Meacutetrorragies 26 93

Leucorrheacutees 11 39

Douleurs pelviennes 8 30

Autres 8 30

2 Deacutelai de consultation

Les reacutesultats de notre eacutetude montrent un retard de consultation chez nos

malades En effet 11 patientes ont consulteacute apregraves une anneacutee de lrsquoapparition des

symptocircmes soit 39

26

Figure 11 Graphique montrant la reacutepartition des patientes selon de le deacutelai de consultation

3 Etude anatomopathologique

Le type histologique a eacuteteacute deacutetermineacute par une biopsie du col On a retrouveacute

deux types histologiques le carcinome eacutepidermoide (26cas) et

lrsquoadeacutenocarcinome (2 cas)

31 Reacutesultats de lrsquoIRM pelvienne

311 Taille de la tumeur

La taille moyenne de la tumeur du col uteacuterin est estimeacutee agrave 61mm avec des

extrecircmes compris entre 11mm et 143mm

Le pourcentage de leacutesions de moins de 40mm repreacutesentait 25

Le pourcentage de leacutesions deacutepassant 10cm eacutetait de 10

Deacutelai de consultation

lt6mois

6 -12mois

gt12mois

27

Figure 12 Histogramme montrant la reacutepartition des cas en fonction de la taille tumorale

4 Classification FIGO IRM

Figure 13 Histogramme illustrant la reacutepartition des patientes en fonction du staging tumoral

FIGO

0

10

20

30

40

50

60

0 - 40mm 41 - 70mm 71 - 100mm 101 - 130mm

Reacutepartition des cas en fonction de la taille tumorale

0

5

10

15

20

25

30

35

stade I stade II stade III stade IV

Staging tumoral selon la classification FIGO

Staging tumoral selon laclassification FIGO

28

a- Tumeur strictement localiseacutee au col uteacuterin (stade I)

Dans notre seacuterie les petits stades (IA et IB) eacutetaient retrouveacutes chez 5

patientes soit 17

b- Extension aux deux tiers supeacuterieurs du vagin et ou extension parameacutetriale

(stade II)

Lrsquoenvahissement parameacutetrial eacutetait retrouveacute chez 8patientes soit 32 des cas

c- Tumeur atteignant le tiers infeacuterieur du vagin et ou la paroi pelvienne et ou

preacutesence drsquoune hydroneacutephrose (stade III)

Retrouveacute chez 7 patientes (25)

Le stade IIIA avec une tumeur atteignant le tiers infeacuterieur du vagin a eacuteteacute

retrouveacute chez 01 patiente

Le stade IIIB avec une leacutesion atteignant la paroi pelvienne et ou une

hydroneacutephrose a eacuteteacute retrouveacute chez 01 patiente

Le stade IIIC comprenant en plus lrsquoatteinte ganglionnaire pelvienne

(IIIC1) ou lombo-aortique (IIIC2) a eacuteteacute retrouveacute chez 5 patientes

d- Tumeur deacutepassant le pelvis ou atteignant la vessie et ou le rectum (stade

IV) (25)

Retrouveacute chez 7 patientes

Leacutesion atteignant la vessie et ou le rectum (stade IVA) a eacuteteacute retrouveacutee

chez 6 patientes

Meacutetastase agrave distance (carcinose peacuteritoneacuteale) retrouveacutee chez 01 patiente

29

VI Discussion

1 Donneacutees geacuteneacuterales

11 Age au moment du diagnostic

Le cancer du col de lrsquouteacuterus est un cancer de la femme jeune pouvant

apparaicirctre agrave partir de 20ans Lacircge meacutedian au moment du diagnostic est de

53ans dans la litteacuterature[17]Dans notre seacuterie lrsquoacircge moyen du diagnostic est de

59ans

12 Facteurs de risque

Linfection agrave lrsquoHPV semble ecirctre un facteur de risque important mais pas

une cause suffisante de cancer du col de luteacuterus [18] Les modegraveles de

pathogenegravese cervicale impliquent une infection persistante causeacutee par lHPV agrave

haut risque ainsi que des cofacteurs qui augmentent le risque de cancer du col de

luteacuterus [19]

Dans notre eacutetude la recherche de lrsquoHPV na pas eacuteteacute reacutealiseacutee

La grande multipariteacute lrsquoacircge preacutecoce des premiers rapports sexuels la

multipliciteacute de partenaires sexuels et le tabagisme semblent ecirctre des cofacteurs

[20 21 22 23 24]

Dans notre seacuterie lrsquoacircge de la premiegravere grossesse la multipliciteacute des

partenaires sexuels nrsquoont pas eacuteteacute preacuteciseacutes Par contre nous avons une

preacutedominance de femmes multipares qui repreacutesentent 69

Quant au tabagisme aucune patiente nrsquoa rapporteacute cette notion

Autre FDR est le bas NSE dont deacutecoule la mauvaise alimentation

lrsquohygiegravene deacutefectueuse et lrsquoignorance des comportements preacuteventifs [25 26]

30

VII Diagnostic positif

1 Etude clinique [2728]

11 Cancer in situ

Habituellement asymptomatique deacutecouvert fortuitement lors drsquoun frottis

cervico-vaginal de deacutepistage

12 Cancer invasif

-les meacutetrorragies sont le maicirctre symptocircme du cancer du col uteacuterin

Habituellement provoqueacutees mais elles peuvent ecirctre spontaneacutees

-les leucorrheacutees deuxiegraveme symptocircme le plus freacutequent Elles sont le plus

souvent purulentes et parfois strieacutees de sang

- les douleurs pelviennes les troubles urinaires ou digestifs sont rencontreacutees

dans les formes avanceacutees

13 Dans notre seacuterie

Les signes reacuteveacutelateurs retrouveacutes eacutetaient majoritairement repreacutesenteacutes par les

meacutetrorragies dans 92 des cas suivies par les leucorrheacutees dans 40 des cas et

les douleurs pelviennes qui eacutetaient retrouveacutees dans 30 des cas

14 Diagnostic histologique [29 30 31]

141 FCV

Examen simple faisant partie de lrsquoexamen gyneacutecologique permettant de

deacutepister les leacutesions preacute-cancereuses Le preacutelegravevement doit inteacuteresser lrsquoorifice

cervical externe et lrsquoendocol Il existe deux techniques la technique

conventionnelle et la technique en couche mince Cette derniegravere permettant

d`eacutetudier plusieurs lames et de rechercher lrsquoADN de lrsquoHPV

31

La classification repose actuellement sur le systegraveme de BETHESDA qui

permet de classer les anomalies malpighiennes en correacutelation avec les leacutesions

histologiques

Quant agrave lrsquoadeacutenocarcinome le FCV nrsquoeacutevoque le diagnostic que dans 45 agrave

66 des cas

Dans notre seacuterie seules 3 patientes (10) ont beacuteneacuteficieacute drsquoun FCV en raison

du diagnostic agrave un stade avanceacute neacutecessitant une biopsie cervicale drsquoembleacutee

142 Colposcopie

Cette technique permet de repeacuterer des anomalies de la muqueuse cervicale

et drsquoen preacuteciser la topographie afin de diriger les biopsies

143 Biopsie

La biopsie est le seul examen qui confirme le diagnostic Elle doit

inteacuteresser la ligne de transformation ougrave deacutebute la majoriteacute des leacutesions preacute-

cancereuses Dans notre seacuterie toutes les patientes ont beacuteneacuteficieacute drsquoune biopsie

144 Conisation

Technique chirurgicale qui consiste en lrsquoablation drsquoun fragment du col de

lrsquouteacuterus en forme de cocircne Elle constitue le traitement de reacutefeacuterences des leacutesions

intra-eacutepitheacuteliales du col uteacuterin et de certains carcinomes micro-invasifs Elle est

eacutegalement reacutealiseacutee dans un but diagnostic en cas de discordance cyto-

histologique

VIII Etude anatomopathologique

Sur le plan anatomopathologique on distingue deux grands types

neacuteoplasiques

Lrsquohistologie malpighienne (eacutepidermoide ou spinocellulaire) repreacutesente

entre 85 et 90 des cas

32

Lrsquoadeacutenocarcinome repreacutesente entre 8 et 12 des caslt4gt

Autre carcinome le carcinome adeacutenosquameux ougrave srsquoassocient un

contingent de carcinome eacutepidermoide et drsquoadeacutenocarcinome

Les autres types histologiques sont retrouveacutes rarement Il srsquoagit des

sarcomes des meacutelanomes et des cancers agrave cellules claires

Les reacutesultats de notre seacuterie concordent avec les donneacutees de la litteacuterature

IX Apport de lrsquoIRM dans le bilan dextension du cancer du col

uteacuterin

1 Enjeux de lrsquoIRM

LIRM est actuellement une modaliteacute dimagerie largement utiliseacutee dans la

stadification initiale du cancer du col de luteacuterus Elle a eacuteteacute noteacute 8 sur 9 selon les

critegraveres de pertinencepar lAmerican College of Radiology (ACR) en matiegravere de

staging du cancer invasif du col uteacuterin [32] La preacutecision globale de la

stadification de lIRM varie de77 agrave 90 [33 34]

Elle permet de mettre en eacutevidence les facteurs pronostiques qui aident au

choix theacuterapeutique tout en eacutevitant des proceacutedures invasives

Elle permet de preacuteciser la forme le volume lrsquoorientation et les rapports de

la tumeur optimisant ainsi le traitement par radiotheacuterapie

2 Aspects pathologiques en IRM

21 Aspects IRM de la tumeur[35 36 37]

En seacutequence pondeacutereacutee T1 apparaicirct en isosignal par rapport au col uteacuterin

et est donc non visible

En seacutequence pondeacutereacutee T2 la tumeur est visible sous la forme drsquoune

masse bourgeonnante en hypersignal modeacutereacute contrastant avec lrsquohyposignal

du stroma cervical fibreux

33

En imagerie de diffusion elle apparaicirct en hypersignal en pondeacuteration

b1000 en raison de la diminution du coefficient d`ADC dans le tissu

tumoral par rapport au tissu normal

En seacutequences dynamiques injecteacutees la tumeur se rehausse de faccedilon

preacutecoce et intense par rapport au col uteacuterin normal avec un lavage tardif

Figure 14 IRM en coupe axiale T1 (A) sagittale T2 (B) et apregraves injection de Gadolinium (C)

montrant un processus du col uteacuterin en isosignal T1 en hypersignal modeacutereacute T2 se rehaussant de

faccedilon intense apregraves injection de Gadolinium

34

22 Deacutetection tumorale en IRM[38 39 40]

Une tumeur nrsquoest habituellement visible agrave lrsquoIRM qursquoagrave partir du stade IB

Ainsi un cancer du col peut ecirctre positif sur le frottis sans image IRM

En seacutequence T2 95 des tumeurs cervicales invasives sont deacutetecteacutees

En seacutequences de diffusion et en seacutequences dynamiques injecteacutees peuvent

ecirctre visibles les leacutesions microinvasives (stade IA)

23 Mesure de la taille tumorale [34 41 4243]

La deacutetermination de la taille tumorale se fait sur les trois plans de lrsquoespace

Bien que lrsquoestimation de la taille tumorale soit drsquoabord clinique lrsquoIRM vient

optimiser les capaciteacutes de deacutefinition du volume et de mesure de la tumeur avec

une preacutecision de 95

La taille tumorale est un facteur pronostique important En effet les

tumeurs de grande taille sont associeacutees agrave une forte incidence drsquoextension extra-

uteacuterine et drsquoatteinte ganglionnaire

Dans notre seacuterie le diamegravetre maximal tumoral eacutevalueacute par lrsquoIRM eacutetait en

moyenne de 61mm ce qui rejoint les seacuteries nationales mais deacutepasse la moyenne

retrouveacutee dans les pays deacuteveloppeacutes(46mm)

24 Extension aux organes de voisinage

241 Invasion de lrsquoorifice cervical interne [44 45 46]

Lrsquoorifice cervical interne nrsquoest pas explorable cliniquement LrsquoIRM a une

bonne sensibiliteacute et speacutecificiteacute pour eacutevaluer lrsquoextension au corps uteacuterin Il srsquoagit

drsquoun facteur pronostic important car associeacute agrave une augmentation de lrsquoincidence

des meacutetastases ganglionnaires

35

242 Extension au vagin[47]

Lrsquoextension au vagin est eacutevaluable de maniegravere fiable par le clinicien

LrsquoIRM a cependant une sensibiliteacute supeacuterieure pour deacutepister les atteintes

vaginales La seacutemiologie IRM de lrsquoextension vaginale correspond agrave

lrsquointerruption de lrsquohyposignal T2 de la paroi vaginale remplaceacutee par un

eacutepaississement tissulaire parieacutetal en hypersignal T2 Il faut preacuteciser le niveau de

la zone envahie (deux tiers supeacuterieurs ou tiers infeacuterieurs du vagin IIA versus

IIIA)

243 Extension aux paramegravetres[48 49]

Elle doit ecirctre eacutevalueacutee avec preacutecision dans la mesure ougrave son atteinte exclut

la possibiliteacute drsquoun traitement chirurgical La visibiliteacute de lrsquoanneau hypointense

fibreux du col en T2 sur toute sa circonfeacuterence correspond agrave lrsquoabsence

d`envahissement parameacutetrial Celui-ci est suspecteacute lorsque ce cintre est

interrompu lateacuteralement Lrsquoenvahissement est eacutevoqueacute eacutegalement si lrsquointerface

tumeur-paramegravetre est irreacuteguliegravere par la preacutesence de spicules lineacuteaires dans la

graisse parameacutetriale peacuteritumorale et en cas drsquoengainement des vaisseaux peacuteri-

uteacuterins

36

Dans notre eacutetude lrsquoenvahissement parameacutetrial repreacutesentait 78 des cas

Figure 15IRM en coupe axiale sp T2 montrant un processus du col uteacuterin envahissant les

paramegravetres

244 Extension agrave la paroi et aux uretegraveres[50]

Lrsquoatteinte de la paroi pelvienne se deacutecrit quand la tumeur se situe agrave moins

de 3mm des muscles obturateur interne releveur de lrsquoanus piriforme ou des

vaisseaux iliaques internes

Elle est deacutefinie par la disparition du plan graisseux para-musculaire et la

preacutesence drsquoun hypersignal T2 dans le muscle qui se rehausse apregraves injection de

produit de contraste en continuiteacute avec la tumeur

Une ureacuteteacutero-hydroneacutephrose doit toujours ecirctre rechercheacutee et doit faire

reacutealiser une seacutequence axiale T2 rapide jusqursquoaux hiles reacutenaux Une extension

directe ou une compression de lrsquouretegravere signent lrsquoinvasion ureacuteteacuterale

245 Extension agrave la vessie et au rectum [48 51]

LrsquoIRM a une sensibiliteacute estimeacutee entre 71 et 100 et une speacutecificiteacute entre

88 et 91 pour le diagnostic des atteintes veacutesicale ou rectale

37

Lrsquoenvahissement veacutesical ou rectal est deacutecrit lorsqursquoil ya une interruption

totale du signal hypointense de leurs parois remplaceacute par un hypersignal T2 un

effacement de lrsquointerface graisseuse entre le col uteacuterin et la vessie et ou rectum

ou la preacutesence drsquoune masse intra-luminale

Leacutepaississement uniforme hyperintense en T2 de la vessie ou de la paroi

rectale est plus suggestif dun œdegraveme que de linvasion tumorale

La persistance drsquoun lisereacute graisseux indemne entre la tumeur et la paroi

veacutesicale et ou rectale est un signe fiable de non envahissement

Figure 16 IRM en coupes sagittales T2 et T1Gadolinium montrant une masse du col uteacuterin

envahissant la vessie

38

Figure 17 IRM coupe sagittale T2 montrant un processus du col uteacuterin envahissant le rectum

25 Extension extra-pelvienne[52 53]

Lrsquoextension meacutetastatique se fait geacuteneacuteralement vers les poumons le foie les

surreacutenales le peacuteritoine ou les os

Lrsquoabdomen peut ecirctre eacutevalueacute par lrsquoeacutechographie abdominale la TDM ou

lrsquoIRM

Les meacutetastases osseuses ont une incidence de 11 et sont rechercheacutes par

la radiographie standard la TDM ou la scintigraphie osseuse LrsquoIRM reste une

excellente meacutethode pour eacutevaluer la moelle osseuse

En pratique le bilan drsquoextension agrave distance est fondeacute sur la TDM thoraco-

abdomino-pelvienne

39

Figure 18 IRM en coupes sagittales T2 et T1 GADO montrant une masse du col uteacuterin avec

carcinose peacuteritoneacuteale

26 Atteinte ganglionnaire[54 55 56 57 58 59]

Le bilan ganglionnaire est un temps capital du bilan drsquoextension car il

repreacutesente un facteur pronostic important Ainsi selon une eacutetude du

Gynecologic Oncology Group la preacutesence drsquoADP lombo-aortique constitue le

deuxiegraveme facteur pronostique de survie apregraves la taille de la tumeur

Lrsquoeacutetude doit analyser systeacutematiquement les aires ganglionnaires inguinales

iliaques communes externes et internes obturatrices preacute-sacreacutees et lombo-

aortiques Les critegraveres morphologiques de ganglions suspects sont repreacutesenteacutes

essentiellement par la taille avec un seuil supeacuterieur agrave 10mm de petit axe la

forme arrondie et la prise de contraste annulaire deacutefinissant une neacutecrose centrale

LrsquoIRM avec la seacutequence de diffusion b1000 a un inteacuterecirct dans le repeacuterage des

ganglions mais manque de speacutecificiteacute pour la deacutetermination du caractegravere

tumoral Le problegraveme majeur de la deacutefinition drsquoune adeacutenopathie sur des critegraveres

de taille et de morphologie est que dans plus de 70 des cas les micro-

meacutetastases ne sont pas identifieacutees et que parmi les adeacutenopathies deacutecrites

certaines sont inflammatoires

40

3 Stades FIGO en IRM

Jusquen 2018 la stadification du cancer du col uteacuterin eacutetait cliniquement

eacutetablie sur la base de la classification FIGO 2009 Cependant en 2018 le comiteacute

doncologie gyneacutecologique de la FIGO a proceacutedeacute agrave des reacutevisions pour permettre

lattribution des stades en fonction de limagerie et des reacutesultats pathologiques

lorsque disponibles [60]

1 Le stade IA nrsquoest pas deacutetectable en IRM et correspond agrave un cancer invasif

identifieacute seulement au microscope et envahissement du stroma de

profondeur maximum de 5mm

2 Stade IB

Tumeur deacutetectable cliniquement localiseacutee au col uteacuterin mesurant plus de 5mm

Elle apparaicirct en signal intermeacutediaire T1 hypersignal T2 par rapport au

signal du col avec respect de lrsquoanneau stromal fibreux cervical en hyposignal T2

autour de la tumeur

Lrsquoenjeu de lrsquoIRM agrave ce stade est drsquoeacutevaluer la taille tumorale

IB1 5mm geT lt 2 cm

IB2 2cm le Tlt 4cm

IB3 T ge 4 cm

41

Figure 19 Cancer du col uteacuterin stade IB1

Coupes sagittales en sp T2 et T1 gadolinium tumeur cervicale lt2cm agrave extension locale

endocervicale

Figure 20 Cancer du col uteacuterin stade IB2

Envahissement du stroma fibreux cervical en signal intermeacutediaire T2 rehausseacute de faccedilon

modeacutereacutee apregraves injection de taille lt 4cm eacutetendue agrave l isthme sans franchissement de la

musculeuse

42

3 Stade IIA et III A

Extension tumorale au-delagrave du col avec envahissement vaginal limiteacute au

23 supeacuterieurs pour le stade IIA et arrivant au tiers infeacuterieur pour le stade IIIA

Repegraveres anatomiques

o 13 sup = culs de sac vaginaux

o 13 moyen = jusqursquoau plancher veacutesical

o 13 infeacuterieur = en regard de lrsquouregravetre

En IRM lrsquoatteinte vaginale est repreacutesenteacutee par une interruption localiseacutee de

lrsquohyposignal T2 de la paroi vaginale etou un eacutepaississement parieacutetal en

hypersignal T2

Lrsquoenjeu de lrsquoIRM est faible car lrsquoatteinte vaginale est tregraves bien eacutevalueacutee

cliniquement

Figure 21 tumeur du col classeacutee IIIA

Coupes sagittales en sp T2 et T1 Gadolinium tumeur envahissant les portions

corporeacuteo-isthmiques de l`uteacuterus et envahissant le vagin sur toute sa longueur

43

4 Stade IIB

Extension tumorale au-delagrave du col avec envahissement parameacutetrial

En IRM lrsquoenvahissement parameacutetrial se traduit par une interruption

complegravete de lrsquoanneau stromal fibreux cervical avec masse ou signal tumoral

envahissant le paramegravetre

Dans la litteacuterature lrsquoIRM a une sensibiliteacute de 39 agrave 86 et une speacutecificiteacute de

93 pour lrsquoeacutevaluation de lrsquoextension parameacutetriale avec une preacutecision

diagnostique moyenne de 88[61 62]

Lrsquoextension parameacutetriale est un des eacuteleacutements les plus difficiles agrave eacutevaluer

dans le bilan drsquoextension et constitue un facteur pronostique majeur qui contre-

indique la chirurgie initiale

Afin drsquoameacuteliorer les performances diagnostiques de lrsquoIRM dans

lrsquoeacutevaluation parameacutetriale il est recommandeacute de toujours reacutealiser des coupes

axiales T2 perpendiculaires agrave lrsquoaxe du col uteacuterin pour analyser lrsquoanneau fibreux

sur toute sa circonfeacuterence avec des coupes fines de lrsquoordre de 3 agrave 5mm et utiliser

une antenne endovaginale[62]

44

Figure 22 cancer du col uteacuterin classeacute IIB

IRM en coupe coronale T2 (A) sagittale T2 (B) axiales T2 (C)et T1

Gado (D) Processus du col uteacuterin responsable d`une rupture du cintre

cervical avec extension vers les paramegravetres

45

Figure 23 tumeur cervicale stade IIB

Coupes axiale et sagittale en sp T2 effacement du cintre fibreux avec envahissement

des paramegravetres

5 Stade IIIB

Extension de la tumeur agrave la paroi pelvienne notamment les muscles

eacuteleacutevateurs de lrsquoanus obturateur etou piriforme

La mise en eacutevidence drsquoune dilatation ureacuteteacuterale correspond eacutegalement au

stade IIIB

6 Stade IIIC

Extension ganglionnaire pelvienne IIIC1 ou para-aortique sous reacutenale IIIC2

indeacutependamment de la taille et de lrsquoeacutetendue de la tumeur avec notations r

(imagerie) et p (parthologie) pour indiquer la meacutethode utiliseacutee pour confirmer

cette atteinte

46

Figure 24 tumeur du col uteacuterin stade IIIC

IRM en coupe axial T1 gadolinium et coronale sp T2 montrant un processus cervical

uteacuterin responsable d une rupture du cintre cervical avec extension aux paramegravetres et

adeacutenopathies iliaques internes bilateacuterales de 20mm de petit axe

7 Stade IVA

Extension tumorale aux organes de voisinage notamment la vessie et le

rectum

Lrsquoenvahissement veacutesical et rectal (plus rares) se traduisent par des parois

nodulaires ou irreacuteguliegraveres une masse se prolabant dans la lumiegravere ou un simple

hypersignal parieacutetal avec disparition des interfaces graisseuses entre la tumeur et

la vessie etou le rectum

LrsquoIRM est supeacuterieure au staging FIGO clinique qui sous-estime

lrsquoenvahissement veacutesico-rectal

47

Figure 25 cancer du col uteacuterin classeacute IVA

IRM en coupes axiales sp T2 et T1 Gadolinium processus tumoral du col uteacuterin

envahissant la paroi veacutesicale posteacuterieure

8 Stade IVB

Extension tumorale agrave distance principalement heacutepatique

Extension ganglionnaire inguinaleet ou para-aortique au-dessus de la veine

reacutenale

Le bilan drsquoextension agrave distance exhaustif neacutecessite un scanner thoraco-

abdomino-pelvien

LrsquoIRM reste supeacuterieure au scannerpour lrsquoeacutevaluation ganglionnaire gracircce agrave

son excellente reacutesolution en contraste[61]

48

Figure 26 Carcinose peacuteritoneacuteale chez une patiente suivie pour cancer du col uteacuterin

49

X Modaliteacutes theacuterapeutiques

La prise en charge du cancer du col repose essentiellement sur la chirurgie

ou la radiotheacuterapie la chimiotheacuterapie eacutetant une arme compleacutementaire

Les stades preacutecoces sont traiteacutes par chirurgie en optant selon le stade de la

maladie pour la conisation lrsquohysterectomie simple totale ou radicale

Le tableau 2 reacutesume les nouvelles recommandations de prise en charge du

cancer du col selon la FIGO

Tableau 2 prise en charge du cancer du col uteacuterin en fonction du stade selon la feacutedeacuteration

internationale de gyneacutecologie obsteacutetrique [63]

50

XI Compte rendu IRM

Le compte-rendu drsquoune IRM pelvienne reacutealiseacutee pour un bilan drsquoextension

doit comporter les informations suivantes

Renseignements cliniques et indication

Technique

Reacutesultats

Topographie de la leacutesion

Taille tumorale dimension des trois plus grands diamegravetres

Extension vaginale gt ou lt deux tiers supeacuterieur du vagin

Extension parameacutetriale

Extension isthmique endomeacutetriale

Infiltration des ligaments uteacutero-sacreacutes

Extension veacutesicale rectale

Existence drsquoune dilatation ureacuteteacuterale et des caviteacutes reacutenales

Extension ganglionnaire pelvienne et lombo-aortique

Invasion ou non de la paroi pelvienne

Meacutetastases agrave distance (osseuses heacutepatiques)

Autres leacutesions mineures de deacutecouverte fortuite et variantes congeacutenitales

Preacuteciser si la veine reacutenale gauche est preacute ou reacutetro-aortique

Conclusion

Regrouper les eacuteleacutements deacutecisionnels positifs tout en srsquoefforccedilant

drsquoeacutetablir un statut IRM FIGO au terme de son examen

51

XII Conclusion

Selon les derniegraveres donneacutees du GLOBOCAN 2018 le cancer du col de

lrsquouteacuterus est le 4e cancer le plus freacutequent chez les femmes dans le monde et de

deuxiegraveme plus freacutequent dans les pays agrave revenu faible et intermeacutediaire Il est donc

une cause majeure de morbiditeacute et mortaliteacute par cancer

LrsquoIRM est la technique de choix pour lrsquoeacutevaluation du cancer du col uteacuterin

quel que soit le stade Elle a bien deacutemontreacute son rocircle compleacutementaire de

lrsquoexamen clinique En effet elle fournit des informations compleacutementaires agrave

lrsquoexamen clinique en identifiant les facteurs pronostiquesnotamment la taille

tumorale lrsquoextension endo-cervicale lrsquoinvasion parameacutetriale lrsquoinfiltration de la

paroi pelvienne lrsquoatteinte des organes adjacents et la preacutesence de meacutetastases

ganglionnaires ou agrave distance

Ainsi cette technique permet drsquoidentifier les patientes pouvant beacuteneacuteficier

drsquoune chirurgie conservatrice selon la preacutesence ou non drsquoune atteinte

parameacutetriale mais aussi de tracer des repegraveres pour le radiotheacuterapeute

LrsquoIRM est donc une eacutetape incontournable dans le bilan d`extension du

cancer du col de lrsquouteacuterus qui srsquoest en outre reacuteveacuteleacutee rentable car elle eacutelimine la

neacutecessiteacute drsquoune imagerie suppleacutementaire ou de proceacutedures invasives

52

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la Femme 29 101016jfemme201909002

60

Reacutesumeacute

61

Objectifs

Le but de notre travail eacutetait de montrer les performances de lrsquoIRM dans

lrsquoeacutevaluation de lrsquoextension locoreacutegionale du cancer du col de lrsquouteacuterus Il

srsquoagissait aussi drsquoillustrer les correspondances en IRM des stades de la

classification FIGO et drsquoanalyser les donneacutees de la litteacuterature concernant

lrsquoapport et les limites de lrsquoIRM dans le bilan drsquoextension du cancer du col uteacuterin

Mateacuteriels et meacutethodes

Etude reacutetrospective portant sur 28 patientes preacutesentant un cancer du col uteacuterin

de tout type histologique sur une peacuteriode de deux ans de janvier 2018 agrave

deacutecembre 2020 au service de radiologie de lrsquoHocircpital drsquoEnfants de Rabat

Reacutesultats

Lrsquoacircge moyen est de 59 ans avec des extrecircmes allant de 38agrave 84 ans Les

principaux signes drsquoappel cliniques eacutetaient lrsquoheacutemorragie geacutenitale chez 26

patientes les leucorrheacutees (39) et les douleurs pelviennes (30)

Le carcinome eacutepidermoiumlde est le type histologique le plus freacutequent retrouveacute dans

26 cas

LrsquoIRM pelvienne a eacuteteacute reacutealiseacutee chez toutes nos patientes La taille tumorale

moyenne eacutetait de 61 mm Les paramegravetres eacutetaient infiltreacutes dans 8 cas et le vagin

eacutetait envahi dans 8 cas Lrsquoinfiltration veacutesicale ou rectale a eacuteteacute retrouveacutee dans

07cas

Lrsquoureacuteteacutero-hydroneacutephrose a eacuteteacute retrouveacutee dans 01 cas Des adeacutenopathies

meacutetastatiques ont eacuteteacute noteacutees chez 05 patientes

Le stade FIGO IRM le plus repreacutesenteacute dans notre seacuterie est le stade IIB (32)

suivi des stades III et IV (25)

62

Conclusion

LrsquoIRM est la technique de choix pour lrsquoeacutevaluation du cancer du col uteacuterin quel

que soit le stade Elle a bien deacutemontreacute son rocircle compleacutementaire de lrsquoexamen

clinique En effet elle fournit des informations compleacutementaires agrave lrsquoexamen

clinique en identifiant les facteurs pronostiques notamment la taille tumorale

lrsquoextension endo-cervicale lrsquoinvasion parameacutetriale lrsquoinfiltration de la paroi

pelvienne lrsquoatteinte des organes adjacents et la preacutesence de meacutetastases

ganglionnaires ou agrave distance

Page 21: Mémoire - ao.um5.ac.ma

20

44 PET-IRM

La FDG PET-IRM est une nouvelle technique dimagerie hybride

permettant lacquisition simultaneacutee dimages IRM offrant une excellente

reacutesolution en contraste des tissus mous donnant des informations

morphologiques agrave haute reacutesolution combineacutees avec des images TEP fournissant

des informations meacutetaboliques pour le mecircme tissu Sur les quelques eacutetudes

explorant la valeur de la TEP-IRM au FDG lors du bilan diagnostique primaire

chez les patients atteints dun cancer du col de luteacuterus une eacutetude a rapporteacute une

sensibiliteacute et une speacutecificiteacute plus eacuteleveacutees pour lidentification des meacutetastases

ganglionnaires et des meacutetastases agrave distance pour la TEP-IRM par rapport agrave celle

de IRM seule [16]

III Mateacuteriels et meacutethodes

1 Objectifs de lrsquoeacutetude

Montrer les performances de lrsquoIRM dans lrsquoeacutevaluation de lrsquoextension

locoreacutegionale du cancer du col de l`uteacuterus

Illustrer les correspondances en IRM des stades de la classification FIGO

Analyser les donneacutees de la litteacuterature concernant l`apport et les limites de

l`IRM dans le bilan d`extension du cancer du col uteacuterin

2 Seacutelection des patients

-Ont eacuteteacute incluses

Toutes les patientes ayant un cancer du col de luteacuterus de tout type

histologique ayant beacuteneacuteficieacute d`une IRM pelvienne pour bilan dextension

-Ont eacuteteacute exclues

Les patientes ayant beacuteneacuteficieacute dune IRM pour bilan de suivi

21

3 Recueil des donneacutees

Etude reacutetrospective de 28 IRM pelviennes reacutealiseacutees au service de

Radiologie de l`hocircpital d`Enfants de Rabat (HER)

Les cas ont eacuteteacute collecteacutes sur une peacuteriode de 2 ans de janvier 2018 agrave deacutecembre

2020 chez des patientes admises au niveau des services de gyneacutecologie de la

materniteacute Souissi et de l`INO mais aussi d`autres hocircpitaux du secteur publique et

priveacute

On a reacutealiseacute une recherche sur le Pacs et au service des archives

4 Technique IRM

Les examens IRM ont eacuteteacute reacutealiseacutes avec un appareil Philips 3 Tesla Les

patientes eacutetaient agrave jeucircn entre 4 et 6h au moment de l examen reacutealiseacute en

deacutecubitus antenne phased-array

Le protocole IRM

Seacutequence TSE T2 sans saturation de graisse centreacutee sur le pelvis avec un

champ d`exploration allant de la charniegravere recto-sigmoiumldienne en haut agrave la

symphyse pubienne en bas et aux aires ganglionnaires iliaques lateacuteralement

Epaisseur de coupe 4-5mm

3 plans de coupe

Sagittal strict eacutetude de l`extension agrave l`uteacuterus et au vagin

Axial perpendiculaire agrave l`axe du col

Coronal parallegravele au grand axe du col

Seacutequence TSE T2 sur l abdomen axiale et coronale exploration

ganglionnaire

22

Seacutequence TSE T1 sans et avec saturation de graisse avant et apregravesinjection

de cheacutelates de Gadolinium en mode dynamique en coupes axiales

Seacutequence de diffusion

5 Paramegravetres eacutetudieacutes

Les donneacutees enregistreacutees dans les dossiers ont eacuteteacute exploiteacutees et analyseacutees

notamment des caracteacuteristiques eacutepideacutemiologiques cliniques et paracliniques

Sur la base des donneacutees IRM toutes les patientes ont eacuteteacute classeacutees selon la

classification FIGO IRM

Une fiche d`exploitation a eacuteteacute eacutetablie pour recueillir et analyser les

diffeacuterentes donneacutees

6 Fiche drsquoexploitation

23

7 limites meacutethodologiques

Comme toute eacutetude reacutetrospective les difficulteacutes rencontreacutees eacutetaient lieacutees agrave

lrsquoexploitation des dossiers notamment le manque de certaines donneacutees telles que

les donneacutees eacutepideacutemiologiques cliniques et paracliniques

IV Reacutesultats

1 Etude eacutepideacutemiologique

11 Reacutepartition selon lrsquoacircge

Lrsquoacircge moyen au moment de la deacutecouverte du cancer du col est de 59ans

avec des acircges extrecircmes allant de 38 ans agrave 84ans

La tranche drsquoacircge de 55-64 ans est preacutedominante 9 patientes soit 32

Figure 10 histogramme illustrant la reacutepartition des cas par tranche drsquoacircge

0

1

2

3

4

5

6

7

8

9

10

0-39 40-44 45-54 55-64 65-75 gt75

reacutepartition des patientes selon lrsquoacircge

24

12 Indice de masse corporelle

La majoriteacute des patientes eacutetaient en surpoids avec un IMC moyen de 29

kgm2

13 Statut hormonal

65 des femmes eacutetaient meacutenopauseacutees au moment du diagnostic

14 Facteurs de risque

141 Age du premier rapport sexuel

Il a eacuteteacute preacuteciseacute en se reacutefeacuterant agrave lrsquoacircge du mariage avant 20 ans chez 9

patientes et apregraves 20 ans chez 8 patientes Il nrsquoa pas eacuteteacute preacuteciseacute chez 11 patientes

142 Contraception orale

Sept patientes ont rapporteacute la notion de prise de CO Elle nrsquoa pas eacuteteacute

preacuteciseacutee chez 13 patientes

143 Infections geacutenitales agrave reacutepeacutetition

Cette notion a eacuteteacute preacuteciseacutee dans seulement 10 cas 3 patientes ont rapporteacute

la notion drsquoIST agrave reacutepeacutetition

144 Tabagisme

Une seule patiente a rapporteacute ecirctre fumeuse

145 Nombre de gestes et de pariteacute

La majoriteacute des patientes soit 75 eacutetaient multigestes et 69 multipares

25

V Caracteacuteristiques diagnostiques

1 Signes reacuteveacutelateurs

Les manifestations cliniques conduisant au diagnostic eacutetaient comme suit

Lrsquoheacutemorragie geacutenitale motif majeur de consultation retrouveacutee chez 26

malades Elle eacutetait spontaneacutee dans 45 des cas et provoqueacutee dans 55

des cas

Les leucorrheacutees ont eacuteteacute noteacutees dans 11 cas soit 39

Les douleurs pelviennes dans 8 cas soit 30

Les signes urinaires dans 5 cas soit 17

Les signes digestifs dans 3 cas soit 10

Tableau 1 les signes fonctionnels

Signes cliniques Nombre de cas pourcentage

Meacutetrorragies 26 93

Leucorrheacutees 11 39

Douleurs pelviennes 8 30

Autres 8 30

2 Deacutelai de consultation

Les reacutesultats de notre eacutetude montrent un retard de consultation chez nos

malades En effet 11 patientes ont consulteacute apregraves une anneacutee de lrsquoapparition des

symptocircmes soit 39

26

Figure 11 Graphique montrant la reacutepartition des patientes selon de le deacutelai de consultation

3 Etude anatomopathologique

Le type histologique a eacuteteacute deacutetermineacute par une biopsie du col On a retrouveacute

deux types histologiques le carcinome eacutepidermoide (26cas) et

lrsquoadeacutenocarcinome (2 cas)

31 Reacutesultats de lrsquoIRM pelvienne

311 Taille de la tumeur

La taille moyenne de la tumeur du col uteacuterin est estimeacutee agrave 61mm avec des

extrecircmes compris entre 11mm et 143mm

Le pourcentage de leacutesions de moins de 40mm repreacutesentait 25

Le pourcentage de leacutesions deacutepassant 10cm eacutetait de 10

Deacutelai de consultation

lt6mois

6 -12mois

gt12mois

27

Figure 12 Histogramme montrant la reacutepartition des cas en fonction de la taille tumorale

4 Classification FIGO IRM

Figure 13 Histogramme illustrant la reacutepartition des patientes en fonction du staging tumoral

FIGO

0

10

20

30

40

50

60

0 - 40mm 41 - 70mm 71 - 100mm 101 - 130mm

Reacutepartition des cas en fonction de la taille tumorale

0

5

10

15

20

25

30

35

stade I stade II stade III stade IV

Staging tumoral selon la classification FIGO

Staging tumoral selon laclassification FIGO

28

a- Tumeur strictement localiseacutee au col uteacuterin (stade I)

Dans notre seacuterie les petits stades (IA et IB) eacutetaient retrouveacutes chez 5

patientes soit 17

b- Extension aux deux tiers supeacuterieurs du vagin et ou extension parameacutetriale

(stade II)

Lrsquoenvahissement parameacutetrial eacutetait retrouveacute chez 8patientes soit 32 des cas

c- Tumeur atteignant le tiers infeacuterieur du vagin et ou la paroi pelvienne et ou

preacutesence drsquoune hydroneacutephrose (stade III)

Retrouveacute chez 7 patientes (25)

Le stade IIIA avec une tumeur atteignant le tiers infeacuterieur du vagin a eacuteteacute

retrouveacute chez 01 patiente

Le stade IIIB avec une leacutesion atteignant la paroi pelvienne et ou une

hydroneacutephrose a eacuteteacute retrouveacute chez 01 patiente

Le stade IIIC comprenant en plus lrsquoatteinte ganglionnaire pelvienne

(IIIC1) ou lombo-aortique (IIIC2) a eacuteteacute retrouveacute chez 5 patientes

d- Tumeur deacutepassant le pelvis ou atteignant la vessie et ou le rectum (stade

IV) (25)

Retrouveacute chez 7 patientes

Leacutesion atteignant la vessie et ou le rectum (stade IVA) a eacuteteacute retrouveacutee

chez 6 patientes

Meacutetastase agrave distance (carcinose peacuteritoneacuteale) retrouveacutee chez 01 patiente

29

VI Discussion

1 Donneacutees geacuteneacuterales

11 Age au moment du diagnostic

Le cancer du col de lrsquouteacuterus est un cancer de la femme jeune pouvant

apparaicirctre agrave partir de 20ans Lacircge meacutedian au moment du diagnostic est de

53ans dans la litteacuterature[17]Dans notre seacuterie lrsquoacircge moyen du diagnostic est de

59ans

12 Facteurs de risque

Linfection agrave lrsquoHPV semble ecirctre un facteur de risque important mais pas

une cause suffisante de cancer du col de luteacuterus [18] Les modegraveles de

pathogenegravese cervicale impliquent une infection persistante causeacutee par lHPV agrave

haut risque ainsi que des cofacteurs qui augmentent le risque de cancer du col de

luteacuterus [19]

Dans notre eacutetude la recherche de lrsquoHPV na pas eacuteteacute reacutealiseacutee

La grande multipariteacute lrsquoacircge preacutecoce des premiers rapports sexuels la

multipliciteacute de partenaires sexuels et le tabagisme semblent ecirctre des cofacteurs

[20 21 22 23 24]

Dans notre seacuterie lrsquoacircge de la premiegravere grossesse la multipliciteacute des

partenaires sexuels nrsquoont pas eacuteteacute preacuteciseacutes Par contre nous avons une

preacutedominance de femmes multipares qui repreacutesentent 69

Quant au tabagisme aucune patiente nrsquoa rapporteacute cette notion

Autre FDR est le bas NSE dont deacutecoule la mauvaise alimentation

lrsquohygiegravene deacutefectueuse et lrsquoignorance des comportements preacuteventifs [25 26]

30

VII Diagnostic positif

1 Etude clinique [2728]

11 Cancer in situ

Habituellement asymptomatique deacutecouvert fortuitement lors drsquoun frottis

cervico-vaginal de deacutepistage

12 Cancer invasif

-les meacutetrorragies sont le maicirctre symptocircme du cancer du col uteacuterin

Habituellement provoqueacutees mais elles peuvent ecirctre spontaneacutees

-les leucorrheacutees deuxiegraveme symptocircme le plus freacutequent Elles sont le plus

souvent purulentes et parfois strieacutees de sang

- les douleurs pelviennes les troubles urinaires ou digestifs sont rencontreacutees

dans les formes avanceacutees

13 Dans notre seacuterie

Les signes reacuteveacutelateurs retrouveacutes eacutetaient majoritairement repreacutesenteacutes par les

meacutetrorragies dans 92 des cas suivies par les leucorrheacutees dans 40 des cas et

les douleurs pelviennes qui eacutetaient retrouveacutees dans 30 des cas

14 Diagnostic histologique [29 30 31]

141 FCV

Examen simple faisant partie de lrsquoexamen gyneacutecologique permettant de

deacutepister les leacutesions preacute-cancereuses Le preacutelegravevement doit inteacuteresser lrsquoorifice

cervical externe et lrsquoendocol Il existe deux techniques la technique

conventionnelle et la technique en couche mince Cette derniegravere permettant

d`eacutetudier plusieurs lames et de rechercher lrsquoADN de lrsquoHPV

31

La classification repose actuellement sur le systegraveme de BETHESDA qui

permet de classer les anomalies malpighiennes en correacutelation avec les leacutesions

histologiques

Quant agrave lrsquoadeacutenocarcinome le FCV nrsquoeacutevoque le diagnostic que dans 45 agrave

66 des cas

Dans notre seacuterie seules 3 patientes (10) ont beacuteneacuteficieacute drsquoun FCV en raison

du diagnostic agrave un stade avanceacute neacutecessitant une biopsie cervicale drsquoembleacutee

142 Colposcopie

Cette technique permet de repeacuterer des anomalies de la muqueuse cervicale

et drsquoen preacuteciser la topographie afin de diriger les biopsies

143 Biopsie

La biopsie est le seul examen qui confirme le diagnostic Elle doit

inteacuteresser la ligne de transformation ougrave deacutebute la majoriteacute des leacutesions preacute-

cancereuses Dans notre seacuterie toutes les patientes ont beacuteneacuteficieacute drsquoune biopsie

144 Conisation

Technique chirurgicale qui consiste en lrsquoablation drsquoun fragment du col de

lrsquouteacuterus en forme de cocircne Elle constitue le traitement de reacutefeacuterences des leacutesions

intra-eacutepitheacuteliales du col uteacuterin et de certains carcinomes micro-invasifs Elle est

eacutegalement reacutealiseacutee dans un but diagnostic en cas de discordance cyto-

histologique

VIII Etude anatomopathologique

Sur le plan anatomopathologique on distingue deux grands types

neacuteoplasiques

Lrsquohistologie malpighienne (eacutepidermoide ou spinocellulaire) repreacutesente

entre 85 et 90 des cas

32

Lrsquoadeacutenocarcinome repreacutesente entre 8 et 12 des caslt4gt

Autre carcinome le carcinome adeacutenosquameux ougrave srsquoassocient un

contingent de carcinome eacutepidermoide et drsquoadeacutenocarcinome

Les autres types histologiques sont retrouveacutes rarement Il srsquoagit des

sarcomes des meacutelanomes et des cancers agrave cellules claires

Les reacutesultats de notre seacuterie concordent avec les donneacutees de la litteacuterature

IX Apport de lrsquoIRM dans le bilan dextension du cancer du col

uteacuterin

1 Enjeux de lrsquoIRM

LIRM est actuellement une modaliteacute dimagerie largement utiliseacutee dans la

stadification initiale du cancer du col de luteacuterus Elle a eacuteteacute noteacute 8 sur 9 selon les

critegraveres de pertinencepar lAmerican College of Radiology (ACR) en matiegravere de

staging du cancer invasif du col uteacuterin [32] La preacutecision globale de la

stadification de lIRM varie de77 agrave 90 [33 34]

Elle permet de mettre en eacutevidence les facteurs pronostiques qui aident au

choix theacuterapeutique tout en eacutevitant des proceacutedures invasives

Elle permet de preacuteciser la forme le volume lrsquoorientation et les rapports de

la tumeur optimisant ainsi le traitement par radiotheacuterapie

2 Aspects pathologiques en IRM

21 Aspects IRM de la tumeur[35 36 37]

En seacutequence pondeacutereacutee T1 apparaicirct en isosignal par rapport au col uteacuterin

et est donc non visible

En seacutequence pondeacutereacutee T2 la tumeur est visible sous la forme drsquoune

masse bourgeonnante en hypersignal modeacutereacute contrastant avec lrsquohyposignal

du stroma cervical fibreux

33

En imagerie de diffusion elle apparaicirct en hypersignal en pondeacuteration

b1000 en raison de la diminution du coefficient d`ADC dans le tissu

tumoral par rapport au tissu normal

En seacutequences dynamiques injecteacutees la tumeur se rehausse de faccedilon

preacutecoce et intense par rapport au col uteacuterin normal avec un lavage tardif

Figure 14 IRM en coupe axiale T1 (A) sagittale T2 (B) et apregraves injection de Gadolinium (C)

montrant un processus du col uteacuterin en isosignal T1 en hypersignal modeacutereacute T2 se rehaussant de

faccedilon intense apregraves injection de Gadolinium

34

22 Deacutetection tumorale en IRM[38 39 40]

Une tumeur nrsquoest habituellement visible agrave lrsquoIRM qursquoagrave partir du stade IB

Ainsi un cancer du col peut ecirctre positif sur le frottis sans image IRM

En seacutequence T2 95 des tumeurs cervicales invasives sont deacutetecteacutees

En seacutequences de diffusion et en seacutequences dynamiques injecteacutees peuvent

ecirctre visibles les leacutesions microinvasives (stade IA)

23 Mesure de la taille tumorale [34 41 4243]

La deacutetermination de la taille tumorale se fait sur les trois plans de lrsquoespace

Bien que lrsquoestimation de la taille tumorale soit drsquoabord clinique lrsquoIRM vient

optimiser les capaciteacutes de deacutefinition du volume et de mesure de la tumeur avec

une preacutecision de 95

La taille tumorale est un facteur pronostique important En effet les

tumeurs de grande taille sont associeacutees agrave une forte incidence drsquoextension extra-

uteacuterine et drsquoatteinte ganglionnaire

Dans notre seacuterie le diamegravetre maximal tumoral eacutevalueacute par lrsquoIRM eacutetait en

moyenne de 61mm ce qui rejoint les seacuteries nationales mais deacutepasse la moyenne

retrouveacutee dans les pays deacuteveloppeacutes(46mm)

24 Extension aux organes de voisinage

241 Invasion de lrsquoorifice cervical interne [44 45 46]

Lrsquoorifice cervical interne nrsquoest pas explorable cliniquement LrsquoIRM a une

bonne sensibiliteacute et speacutecificiteacute pour eacutevaluer lrsquoextension au corps uteacuterin Il srsquoagit

drsquoun facteur pronostic important car associeacute agrave une augmentation de lrsquoincidence

des meacutetastases ganglionnaires

35

242 Extension au vagin[47]

Lrsquoextension au vagin est eacutevaluable de maniegravere fiable par le clinicien

LrsquoIRM a cependant une sensibiliteacute supeacuterieure pour deacutepister les atteintes

vaginales La seacutemiologie IRM de lrsquoextension vaginale correspond agrave

lrsquointerruption de lrsquohyposignal T2 de la paroi vaginale remplaceacutee par un

eacutepaississement tissulaire parieacutetal en hypersignal T2 Il faut preacuteciser le niveau de

la zone envahie (deux tiers supeacuterieurs ou tiers infeacuterieurs du vagin IIA versus

IIIA)

243 Extension aux paramegravetres[48 49]

Elle doit ecirctre eacutevalueacutee avec preacutecision dans la mesure ougrave son atteinte exclut

la possibiliteacute drsquoun traitement chirurgical La visibiliteacute de lrsquoanneau hypointense

fibreux du col en T2 sur toute sa circonfeacuterence correspond agrave lrsquoabsence

d`envahissement parameacutetrial Celui-ci est suspecteacute lorsque ce cintre est

interrompu lateacuteralement Lrsquoenvahissement est eacutevoqueacute eacutegalement si lrsquointerface

tumeur-paramegravetre est irreacuteguliegravere par la preacutesence de spicules lineacuteaires dans la

graisse parameacutetriale peacuteritumorale et en cas drsquoengainement des vaisseaux peacuteri-

uteacuterins

36

Dans notre eacutetude lrsquoenvahissement parameacutetrial repreacutesentait 78 des cas

Figure 15IRM en coupe axiale sp T2 montrant un processus du col uteacuterin envahissant les

paramegravetres

244 Extension agrave la paroi et aux uretegraveres[50]

Lrsquoatteinte de la paroi pelvienne se deacutecrit quand la tumeur se situe agrave moins

de 3mm des muscles obturateur interne releveur de lrsquoanus piriforme ou des

vaisseaux iliaques internes

Elle est deacutefinie par la disparition du plan graisseux para-musculaire et la

preacutesence drsquoun hypersignal T2 dans le muscle qui se rehausse apregraves injection de

produit de contraste en continuiteacute avec la tumeur

Une ureacuteteacutero-hydroneacutephrose doit toujours ecirctre rechercheacutee et doit faire

reacutealiser une seacutequence axiale T2 rapide jusqursquoaux hiles reacutenaux Une extension

directe ou une compression de lrsquouretegravere signent lrsquoinvasion ureacuteteacuterale

245 Extension agrave la vessie et au rectum [48 51]

LrsquoIRM a une sensibiliteacute estimeacutee entre 71 et 100 et une speacutecificiteacute entre

88 et 91 pour le diagnostic des atteintes veacutesicale ou rectale

37

Lrsquoenvahissement veacutesical ou rectal est deacutecrit lorsqursquoil ya une interruption

totale du signal hypointense de leurs parois remplaceacute par un hypersignal T2 un

effacement de lrsquointerface graisseuse entre le col uteacuterin et la vessie et ou rectum

ou la preacutesence drsquoune masse intra-luminale

Leacutepaississement uniforme hyperintense en T2 de la vessie ou de la paroi

rectale est plus suggestif dun œdegraveme que de linvasion tumorale

La persistance drsquoun lisereacute graisseux indemne entre la tumeur et la paroi

veacutesicale et ou rectale est un signe fiable de non envahissement

Figure 16 IRM en coupes sagittales T2 et T1Gadolinium montrant une masse du col uteacuterin

envahissant la vessie

38

Figure 17 IRM coupe sagittale T2 montrant un processus du col uteacuterin envahissant le rectum

25 Extension extra-pelvienne[52 53]

Lrsquoextension meacutetastatique se fait geacuteneacuteralement vers les poumons le foie les

surreacutenales le peacuteritoine ou les os

Lrsquoabdomen peut ecirctre eacutevalueacute par lrsquoeacutechographie abdominale la TDM ou

lrsquoIRM

Les meacutetastases osseuses ont une incidence de 11 et sont rechercheacutes par

la radiographie standard la TDM ou la scintigraphie osseuse LrsquoIRM reste une

excellente meacutethode pour eacutevaluer la moelle osseuse

En pratique le bilan drsquoextension agrave distance est fondeacute sur la TDM thoraco-

abdomino-pelvienne

39

Figure 18 IRM en coupes sagittales T2 et T1 GADO montrant une masse du col uteacuterin avec

carcinose peacuteritoneacuteale

26 Atteinte ganglionnaire[54 55 56 57 58 59]

Le bilan ganglionnaire est un temps capital du bilan drsquoextension car il

repreacutesente un facteur pronostic important Ainsi selon une eacutetude du

Gynecologic Oncology Group la preacutesence drsquoADP lombo-aortique constitue le

deuxiegraveme facteur pronostique de survie apregraves la taille de la tumeur

Lrsquoeacutetude doit analyser systeacutematiquement les aires ganglionnaires inguinales

iliaques communes externes et internes obturatrices preacute-sacreacutees et lombo-

aortiques Les critegraveres morphologiques de ganglions suspects sont repreacutesenteacutes

essentiellement par la taille avec un seuil supeacuterieur agrave 10mm de petit axe la

forme arrondie et la prise de contraste annulaire deacutefinissant une neacutecrose centrale

LrsquoIRM avec la seacutequence de diffusion b1000 a un inteacuterecirct dans le repeacuterage des

ganglions mais manque de speacutecificiteacute pour la deacutetermination du caractegravere

tumoral Le problegraveme majeur de la deacutefinition drsquoune adeacutenopathie sur des critegraveres

de taille et de morphologie est que dans plus de 70 des cas les micro-

meacutetastases ne sont pas identifieacutees et que parmi les adeacutenopathies deacutecrites

certaines sont inflammatoires

40

3 Stades FIGO en IRM

Jusquen 2018 la stadification du cancer du col uteacuterin eacutetait cliniquement

eacutetablie sur la base de la classification FIGO 2009 Cependant en 2018 le comiteacute

doncologie gyneacutecologique de la FIGO a proceacutedeacute agrave des reacutevisions pour permettre

lattribution des stades en fonction de limagerie et des reacutesultats pathologiques

lorsque disponibles [60]

1 Le stade IA nrsquoest pas deacutetectable en IRM et correspond agrave un cancer invasif

identifieacute seulement au microscope et envahissement du stroma de

profondeur maximum de 5mm

2 Stade IB

Tumeur deacutetectable cliniquement localiseacutee au col uteacuterin mesurant plus de 5mm

Elle apparaicirct en signal intermeacutediaire T1 hypersignal T2 par rapport au

signal du col avec respect de lrsquoanneau stromal fibreux cervical en hyposignal T2

autour de la tumeur

Lrsquoenjeu de lrsquoIRM agrave ce stade est drsquoeacutevaluer la taille tumorale

IB1 5mm geT lt 2 cm

IB2 2cm le Tlt 4cm

IB3 T ge 4 cm

41

Figure 19 Cancer du col uteacuterin stade IB1

Coupes sagittales en sp T2 et T1 gadolinium tumeur cervicale lt2cm agrave extension locale

endocervicale

Figure 20 Cancer du col uteacuterin stade IB2

Envahissement du stroma fibreux cervical en signal intermeacutediaire T2 rehausseacute de faccedilon

modeacutereacutee apregraves injection de taille lt 4cm eacutetendue agrave l isthme sans franchissement de la

musculeuse

42

3 Stade IIA et III A

Extension tumorale au-delagrave du col avec envahissement vaginal limiteacute au

23 supeacuterieurs pour le stade IIA et arrivant au tiers infeacuterieur pour le stade IIIA

Repegraveres anatomiques

o 13 sup = culs de sac vaginaux

o 13 moyen = jusqursquoau plancher veacutesical

o 13 infeacuterieur = en regard de lrsquouregravetre

En IRM lrsquoatteinte vaginale est repreacutesenteacutee par une interruption localiseacutee de

lrsquohyposignal T2 de la paroi vaginale etou un eacutepaississement parieacutetal en

hypersignal T2

Lrsquoenjeu de lrsquoIRM est faible car lrsquoatteinte vaginale est tregraves bien eacutevalueacutee

cliniquement

Figure 21 tumeur du col classeacutee IIIA

Coupes sagittales en sp T2 et T1 Gadolinium tumeur envahissant les portions

corporeacuteo-isthmiques de l`uteacuterus et envahissant le vagin sur toute sa longueur

43

4 Stade IIB

Extension tumorale au-delagrave du col avec envahissement parameacutetrial

En IRM lrsquoenvahissement parameacutetrial se traduit par une interruption

complegravete de lrsquoanneau stromal fibreux cervical avec masse ou signal tumoral

envahissant le paramegravetre

Dans la litteacuterature lrsquoIRM a une sensibiliteacute de 39 agrave 86 et une speacutecificiteacute de

93 pour lrsquoeacutevaluation de lrsquoextension parameacutetriale avec une preacutecision

diagnostique moyenne de 88[61 62]

Lrsquoextension parameacutetriale est un des eacuteleacutements les plus difficiles agrave eacutevaluer

dans le bilan drsquoextension et constitue un facteur pronostique majeur qui contre-

indique la chirurgie initiale

Afin drsquoameacuteliorer les performances diagnostiques de lrsquoIRM dans

lrsquoeacutevaluation parameacutetriale il est recommandeacute de toujours reacutealiser des coupes

axiales T2 perpendiculaires agrave lrsquoaxe du col uteacuterin pour analyser lrsquoanneau fibreux

sur toute sa circonfeacuterence avec des coupes fines de lrsquoordre de 3 agrave 5mm et utiliser

une antenne endovaginale[62]

44

Figure 22 cancer du col uteacuterin classeacute IIB

IRM en coupe coronale T2 (A) sagittale T2 (B) axiales T2 (C)et T1

Gado (D) Processus du col uteacuterin responsable d`une rupture du cintre

cervical avec extension vers les paramegravetres

45

Figure 23 tumeur cervicale stade IIB

Coupes axiale et sagittale en sp T2 effacement du cintre fibreux avec envahissement

des paramegravetres

5 Stade IIIB

Extension de la tumeur agrave la paroi pelvienne notamment les muscles

eacuteleacutevateurs de lrsquoanus obturateur etou piriforme

La mise en eacutevidence drsquoune dilatation ureacuteteacuterale correspond eacutegalement au

stade IIIB

6 Stade IIIC

Extension ganglionnaire pelvienne IIIC1 ou para-aortique sous reacutenale IIIC2

indeacutependamment de la taille et de lrsquoeacutetendue de la tumeur avec notations r

(imagerie) et p (parthologie) pour indiquer la meacutethode utiliseacutee pour confirmer

cette atteinte

46

Figure 24 tumeur du col uteacuterin stade IIIC

IRM en coupe axial T1 gadolinium et coronale sp T2 montrant un processus cervical

uteacuterin responsable d une rupture du cintre cervical avec extension aux paramegravetres et

adeacutenopathies iliaques internes bilateacuterales de 20mm de petit axe

7 Stade IVA

Extension tumorale aux organes de voisinage notamment la vessie et le

rectum

Lrsquoenvahissement veacutesical et rectal (plus rares) se traduisent par des parois

nodulaires ou irreacuteguliegraveres une masse se prolabant dans la lumiegravere ou un simple

hypersignal parieacutetal avec disparition des interfaces graisseuses entre la tumeur et

la vessie etou le rectum

LrsquoIRM est supeacuterieure au staging FIGO clinique qui sous-estime

lrsquoenvahissement veacutesico-rectal

47

Figure 25 cancer du col uteacuterin classeacute IVA

IRM en coupes axiales sp T2 et T1 Gadolinium processus tumoral du col uteacuterin

envahissant la paroi veacutesicale posteacuterieure

8 Stade IVB

Extension tumorale agrave distance principalement heacutepatique

Extension ganglionnaire inguinaleet ou para-aortique au-dessus de la veine

reacutenale

Le bilan drsquoextension agrave distance exhaustif neacutecessite un scanner thoraco-

abdomino-pelvien

LrsquoIRM reste supeacuterieure au scannerpour lrsquoeacutevaluation ganglionnaire gracircce agrave

son excellente reacutesolution en contraste[61]

48

Figure 26 Carcinose peacuteritoneacuteale chez une patiente suivie pour cancer du col uteacuterin

49

X Modaliteacutes theacuterapeutiques

La prise en charge du cancer du col repose essentiellement sur la chirurgie

ou la radiotheacuterapie la chimiotheacuterapie eacutetant une arme compleacutementaire

Les stades preacutecoces sont traiteacutes par chirurgie en optant selon le stade de la

maladie pour la conisation lrsquohysterectomie simple totale ou radicale

Le tableau 2 reacutesume les nouvelles recommandations de prise en charge du

cancer du col selon la FIGO

Tableau 2 prise en charge du cancer du col uteacuterin en fonction du stade selon la feacutedeacuteration

internationale de gyneacutecologie obsteacutetrique [63]

50

XI Compte rendu IRM

Le compte-rendu drsquoune IRM pelvienne reacutealiseacutee pour un bilan drsquoextension

doit comporter les informations suivantes

Renseignements cliniques et indication

Technique

Reacutesultats

Topographie de la leacutesion

Taille tumorale dimension des trois plus grands diamegravetres

Extension vaginale gt ou lt deux tiers supeacuterieur du vagin

Extension parameacutetriale

Extension isthmique endomeacutetriale

Infiltration des ligaments uteacutero-sacreacutes

Extension veacutesicale rectale

Existence drsquoune dilatation ureacuteteacuterale et des caviteacutes reacutenales

Extension ganglionnaire pelvienne et lombo-aortique

Invasion ou non de la paroi pelvienne

Meacutetastases agrave distance (osseuses heacutepatiques)

Autres leacutesions mineures de deacutecouverte fortuite et variantes congeacutenitales

Preacuteciser si la veine reacutenale gauche est preacute ou reacutetro-aortique

Conclusion

Regrouper les eacuteleacutements deacutecisionnels positifs tout en srsquoefforccedilant

drsquoeacutetablir un statut IRM FIGO au terme de son examen

51

XII Conclusion

Selon les derniegraveres donneacutees du GLOBOCAN 2018 le cancer du col de

lrsquouteacuterus est le 4e cancer le plus freacutequent chez les femmes dans le monde et de

deuxiegraveme plus freacutequent dans les pays agrave revenu faible et intermeacutediaire Il est donc

une cause majeure de morbiditeacute et mortaliteacute par cancer

LrsquoIRM est la technique de choix pour lrsquoeacutevaluation du cancer du col uteacuterin

quel que soit le stade Elle a bien deacutemontreacute son rocircle compleacutementaire de

lrsquoexamen clinique En effet elle fournit des informations compleacutementaires agrave

lrsquoexamen clinique en identifiant les facteurs pronostiquesnotamment la taille

tumorale lrsquoextension endo-cervicale lrsquoinvasion parameacutetriale lrsquoinfiltration de la

paroi pelvienne lrsquoatteinte des organes adjacents et la preacutesence de meacutetastases

ganglionnaires ou agrave distance

Ainsi cette technique permet drsquoidentifier les patientes pouvant beacuteneacuteficier

drsquoune chirurgie conservatrice selon la preacutesence ou non drsquoune atteinte

parameacutetriale mais aussi de tracer des repegraveres pour le radiotheacuterapeute

LrsquoIRM est donc une eacutetape incontournable dans le bilan d`extension du

cancer du col de lrsquouteacuterus qui srsquoest en outre reacuteveacuteleacutee rentable car elle eacutelimine la

neacutecessiteacute drsquoune imagerie suppleacutementaire ou de proceacutedures invasives

52

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60

Reacutesumeacute

61

Objectifs

Le but de notre travail eacutetait de montrer les performances de lrsquoIRM dans

lrsquoeacutevaluation de lrsquoextension locoreacutegionale du cancer du col de lrsquouteacuterus Il

srsquoagissait aussi drsquoillustrer les correspondances en IRM des stades de la

classification FIGO et drsquoanalyser les donneacutees de la litteacuterature concernant

lrsquoapport et les limites de lrsquoIRM dans le bilan drsquoextension du cancer du col uteacuterin

Mateacuteriels et meacutethodes

Etude reacutetrospective portant sur 28 patientes preacutesentant un cancer du col uteacuterin

de tout type histologique sur une peacuteriode de deux ans de janvier 2018 agrave

deacutecembre 2020 au service de radiologie de lrsquoHocircpital drsquoEnfants de Rabat

Reacutesultats

Lrsquoacircge moyen est de 59 ans avec des extrecircmes allant de 38agrave 84 ans Les

principaux signes drsquoappel cliniques eacutetaient lrsquoheacutemorragie geacutenitale chez 26

patientes les leucorrheacutees (39) et les douleurs pelviennes (30)

Le carcinome eacutepidermoiumlde est le type histologique le plus freacutequent retrouveacute dans

26 cas

LrsquoIRM pelvienne a eacuteteacute reacutealiseacutee chez toutes nos patientes La taille tumorale

moyenne eacutetait de 61 mm Les paramegravetres eacutetaient infiltreacutes dans 8 cas et le vagin

eacutetait envahi dans 8 cas Lrsquoinfiltration veacutesicale ou rectale a eacuteteacute retrouveacutee dans

07cas

Lrsquoureacuteteacutero-hydroneacutephrose a eacuteteacute retrouveacutee dans 01 cas Des adeacutenopathies

meacutetastatiques ont eacuteteacute noteacutees chez 05 patientes

Le stade FIGO IRM le plus repreacutesenteacute dans notre seacuterie est le stade IIB (32)

suivi des stades III et IV (25)

62

Conclusion

LrsquoIRM est la technique de choix pour lrsquoeacutevaluation du cancer du col uteacuterin quel

que soit le stade Elle a bien deacutemontreacute son rocircle compleacutementaire de lrsquoexamen

clinique En effet elle fournit des informations compleacutementaires agrave lrsquoexamen

clinique en identifiant les facteurs pronostiques notamment la taille tumorale

lrsquoextension endo-cervicale lrsquoinvasion parameacutetriale lrsquoinfiltration de la paroi

pelvienne lrsquoatteinte des organes adjacents et la preacutesence de meacutetastases

ganglionnaires ou agrave distance

Page 22: Mémoire - ao.um5.ac.ma

21

3 Recueil des donneacutees

Etude reacutetrospective de 28 IRM pelviennes reacutealiseacutees au service de

Radiologie de l`hocircpital d`Enfants de Rabat (HER)

Les cas ont eacuteteacute collecteacutes sur une peacuteriode de 2 ans de janvier 2018 agrave deacutecembre

2020 chez des patientes admises au niveau des services de gyneacutecologie de la

materniteacute Souissi et de l`INO mais aussi d`autres hocircpitaux du secteur publique et

priveacute

On a reacutealiseacute une recherche sur le Pacs et au service des archives

4 Technique IRM

Les examens IRM ont eacuteteacute reacutealiseacutes avec un appareil Philips 3 Tesla Les

patientes eacutetaient agrave jeucircn entre 4 et 6h au moment de l examen reacutealiseacute en

deacutecubitus antenne phased-array

Le protocole IRM

Seacutequence TSE T2 sans saturation de graisse centreacutee sur le pelvis avec un

champ d`exploration allant de la charniegravere recto-sigmoiumldienne en haut agrave la

symphyse pubienne en bas et aux aires ganglionnaires iliaques lateacuteralement

Epaisseur de coupe 4-5mm

3 plans de coupe

Sagittal strict eacutetude de l`extension agrave l`uteacuterus et au vagin

Axial perpendiculaire agrave l`axe du col

Coronal parallegravele au grand axe du col

Seacutequence TSE T2 sur l abdomen axiale et coronale exploration

ganglionnaire

22

Seacutequence TSE T1 sans et avec saturation de graisse avant et apregravesinjection

de cheacutelates de Gadolinium en mode dynamique en coupes axiales

Seacutequence de diffusion

5 Paramegravetres eacutetudieacutes

Les donneacutees enregistreacutees dans les dossiers ont eacuteteacute exploiteacutees et analyseacutees

notamment des caracteacuteristiques eacutepideacutemiologiques cliniques et paracliniques

Sur la base des donneacutees IRM toutes les patientes ont eacuteteacute classeacutees selon la

classification FIGO IRM

Une fiche d`exploitation a eacuteteacute eacutetablie pour recueillir et analyser les

diffeacuterentes donneacutees

6 Fiche drsquoexploitation

23

7 limites meacutethodologiques

Comme toute eacutetude reacutetrospective les difficulteacutes rencontreacutees eacutetaient lieacutees agrave

lrsquoexploitation des dossiers notamment le manque de certaines donneacutees telles que

les donneacutees eacutepideacutemiologiques cliniques et paracliniques

IV Reacutesultats

1 Etude eacutepideacutemiologique

11 Reacutepartition selon lrsquoacircge

Lrsquoacircge moyen au moment de la deacutecouverte du cancer du col est de 59ans

avec des acircges extrecircmes allant de 38 ans agrave 84ans

La tranche drsquoacircge de 55-64 ans est preacutedominante 9 patientes soit 32

Figure 10 histogramme illustrant la reacutepartition des cas par tranche drsquoacircge

0

1

2

3

4

5

6

7

8

9

10

0-39 40-44 45-54 55-64 65-75 gt75

reacutepartition des patientes selon lrsquoacircge

24

12 Indice de masse corporelle

La majoriteacute des patientes eacutetaient en surpoids avec un IMC moyen de 29

kgm2

13 Statut hormonal

65 des femmes eacutetaient meacutenopauseacutees au moment du diagnostic

14 Facteurs de risque

141 Age du premier rapport sexuel

Il a eacuteteacute preacuteciseacute en se reacutefeacuterant agrave lrsquoacircge du mariage avant 20 ans chez 9

patientes et apregraves 20 ans chez 8 patientes Il nrsquoa pas eacuteteacute preacuteciseacute chez 11 patientes

142 Contraception orale

Sept patientes ont rapporteacute la notion de prise de CO Elle nrsquoa pas eacuteteacute

preacuteciseacutee chez 13 patientes

143 Infections geacutenitales agrave reacutepeacutetition

Cette notion a eacuteteacute preacuteciseacutee dans seulement 10 cas 3 patientes ont rapporteacute

la notion drsquoIST agrave reacutepeacutetition

144 Tabagisme

Une seule patiente a rapporteacute ecirctre fumeuse

145 Nombre de gestes et de pariteacute

La majoriteacute des patientes soit 75 eacutetaient multigestes et 69 multipares

25

V Caracteacuteristiques diagnostiques

1 Signes reacuteveacutelateurs

Les manifestations cliniques conduisant au diagnostic eacutetaient comme suit

Lrsquoheacutemorragie geacutenitale motif majeur de consultation retrouveacutee chez 26

malades Elle eacutetait spontaneacutee dans 45 des cas et provoqueacutee dans 55

des cas

Les leucorrheacutees ont eacuteteacute noteacutees dans 11 cas soit 39

Les douleurs pelviennes dans 8 cas soit 30

Les signes urinaires dans 5 cas soit 17

Les signes digestifs dans 3 cas soit 10

Tableau 1 les signes fonctionnels

Signes cliniques Nombre de cas pourcentage

Meacutetrorragies 26 93

Leucorrheacutees 11 39

Douleurs pelviennes 8 30

Autres 8 30

2 Deacutelai de consultation

Les reacutesultats de notre eacutetude montrent un retard de consultation chez nos

malades En effet 11 patientes ont consulteacute apregraves une anneacutee de lrsquoapparition des

symptocircmes soit 39

26

Figure 11 Graphique montrant la reacutepartition des patientes selon de le deacutelai de consultation

3 Etude anatomopathologique

Le type histologique a eacuteteacute deacutetermineacute par une biopsie du col On a retrouveacute

deux types histologiques le carcinome eacutepidermoide (26cas) et

lrsquoadeacutenocarcinome (2 cas)

31 Reacutesultats de lrsquoIRM pelvienne

311 Taille de la tumeur

La taille moyenne de la tumeur du col uteacuterin est estimeacutee agrave 61mm avec des

extrecircmes compris entre 11mm et 143mm

Le pourcentage de leacutesions de moins de 40mm repreacutesentait 25

Le pourcentage de leacutesions deacutepassant 10cm eacutetait de 10

Deacutelai de consultation

lt6mois

6 -12mois

gt12mois

27

Figure 12 Histogramme montrant la reacutepartition des cas en fonction de la taille tumorale

4 Classification FIGO IRM

Figure 13 Histogramme illustrant la reacutepartition des patientes en fonction du staging tumoral

FIGO

0

10

20

30

40

50

60

0 - 40mm 41 - 70mm 71 - 100mm 101 - 130mm

Reacutepartition des cas en fonction de la taille tumorale

0

5

10

15

20

25

30

35

stade I stade II stade III stade IV

Staging tumoral selon la classification FIGO

Staging tumoral selon laclassification FIGO

28

a- Tumeur strictement localiseacutee au col uteacuterin (stade I)

Dans notre seacuterie les petits stades (IA et IB) eacutetaient retrouveacutes chez 5

patientes soit 17

b- Extension aux deux tiers supeacuterieurs du vagin et ou extension parameacutetriale

(stade II)

Lrsquoenvahissement parameacutetrial eacutetait retrouveacute chez 8patientes soit 32 des cas

c- Tumeur atteignant le tiers infeacuterieur du vagin et ou la paroi pelvienne et ou

preacutesence drsquoune hydroneacutephrose (stade III)

Retrouveacute chez 7 patientes (25)

Le stade IIIA avec une tumeur atteignant le tiers infeacuterieur du vagin a eacuteteacute

retrouveacute chez 01 patiente

Le stade IIIB avec une leacutesion atteignant la paroi pelvienne et ou une

hydroneacutephrose a eacuteteacute retrouveacute chez 01 patiente

Le stade IIIC comprenant en plus lrsquoatteinte ganglionnaire pelvienne

(IIIC1) ou lombo-aortique (IIIC2) a eacuteteacute retrouveacute chez 5 patientes

d- Tumeur deacutepassant le pelvis ou atteignant la vessie et ou le rectum (stade

IV) (25)

Retrouveacute chez 7 patientes

Leacutesion atteignant la vessie et ou le rectum (stade IVA) a eacuteteacute retrouveacutee

chez 6 patientes

Meacutetastase agrave distance (carcinose peacuteritoneacuteale) retrouveacutee chez 01 patiente

29

VI Discussion

1 Donneacutees geacuteneacuterales

11 Age au moment du diagnostic

Le cancer du col de lrsquouteacuterus est un cancer de la femme jeune pouvant

apparaicirctre agrave partir de 20ans Lacircge meacutedian au moment du diagnostic est de

53ans dans la litteacuterature[17]Dans notre seacuterie lrsquoacircge moyen du diagnostic est de

59ans

12 Facteurs de risque

Linfection agrave lrsquoHPV semble ecirctre un facteur de risque important mais pas

une cause suffisante de cancer du col de luteacuterus [18] Les modegraveles de

pathogenegravese cervicale impliquent une infection persistante causeacutee par lHPV agrave

haut risque ainsi que des cofacteurs qui augmentent le risque de cancer du col de

luteacuterus [19]

Dans notre eacutetude la recherche de lrsquoHPV na pas eacuteteacute reacutealiseacutee

La grande multipariteacute lrsquoacircge preacutecoce des premiers rapports sexuels la

multipliciteacute de partenaires sexuels et le tabagisme semblent ecirctre des cofacteurs

[20 21 22 23 24]

Dans notre seacuterie lrsquoacircge de la premiegravere grossesse la multipliciteacute des

partenaires sexuels nrsquoont pas eacuteteacute preacuteciseacutes Par contre nous avons une

preacutedominance de femmes multipares qui repreacutesentent 69

Quant au tabagisme aucune patiente nrsquoa rapporteacute cette notion

Autre FDR est le bas NSE dont deacutecoule la mauvaise alimentation

lrsquohygiegravene deacutefectueuse et lrsquoignorance des comportements preacuteventifs [25 26]

30

VII Diagnostic positif

1 Etude clinique [2728]

11 Cancer in situ

Habituellement asymptomatique deacutecouvert fortuitement lors drsquoun frottis

cervico-vaginal de deacutepistage

12 Cancer invasif

-les meacutetrorragies sont le maicirctre symptocircme du cancer du col uteacuterin

Habituellement provoqueacutees mais elles peuvent ecirctre spontaneacutees

-les leucorrheacutees deuxiegraveme symptocircme le plus freacutequent Elles sont le plus

souvent purulentes et parfois strieacutees de sang

- les douleurs pelviennes les troubles urinaires ou digestifs sont rencontreacutees

dans les formes avanceacutees

13 Dans notre seacuterie

Les signes reacuteveacutelateurs retrouveacutes eacutetaient majoritairement repreacutesenteacutes par les

meacutetrorragies dans 92 des cas suivies par les leucorrheacutees dans 40 des cas et

les douleurs pelviennes qui eacutetaient retrouveacutees dans 30 des cas

14 Diagnostic histologique [29 30 31]

141 FCV

Examen simple faisant partie de lrsquoexamen gyneacutecologique permettant de

deacutepister les leacutesions preacute-cancereuses Le preacutelegravevement doit inteacuteresser lrsquoorifice

cervical externe et lrsquoendocol Il existe deux techniques la technique

conventionnelle et la technique en couche mince Cette derniegravere permettant

d`eacutetudier plusieurs lames et de rechercher lrsquoADN de lrsquoHPV

31

La classification repose actuellement sur le systegraveme de BETHESDA qui

permet de classer les anomalies malpighiennes en correacutelation avec les leacutesions

histologiques

Quant agrave lrsquoadeacutenocarcinome le FCV nrsquoeacutevoque le diagnostic que dans 45 agrave

66 des cas

Dans notre seacuterie seules 3 patientes (10) ont beacuteneacuteficieacute drsquoun FCV en raison

du diagnostic agrave un stade avanceacute neacutecessitant une biopsie cervicale drsquoembleacutee

142 Colposcopie

Cette technique permet de repeacuterer des anomalies de la muqueuse cervicale

et drsquoen preacuteciser la topographie afin de diriger les biopsies

143 Biopsie

La biopsie est le seul examen qui confirme le diagnostic Elle doit

inteacuteresser la ligne de transformation ougrave deacutebute la majoriteacute des leacutesions preacute-

cancereuses Dans notre seacuterie toutes les patientes ont beacuteneacuteficieacute drsquoune biopsie

144 Conisation

Technique chirurgicale qui consiste en lrsquoablation drsquoun fragment du col de

lrsquouteacuterus en forme de cocircne Elle constitue le traitement de reacutefeacuterences des leacutesions

intra-eacutepitheacuteliales du col uteacuterin et de certains carcinomes micro-invasifs Elle est

eacutegalement reacutealiseacutee dans un but diagnostic en cas de discordance cyto-

histologique

VIII Etude anatomopathologique

Sur le plan anatomopathologique on distingue deux grands types

neacuteoplasiques

Lrsquohistologie malpighienne (eacutepidermoide ou spinocellulaire) repreacutesente

entre 85 et 90 des cas

32

Lrsquoadeacutenocarcinome repreacutesente entre 8 et 12 des caslt4gt

Autre carcinome le carcinome adeacutenosquameux ougrave srsquoassocient un

contingent de carcinome eacutepidermoide et drsquoadeacutenocarcinome

Les autres types histologiques sont retrouveacutes rarement Il srsquoagit des

sarcomes des meacutelanomes et des cancers agrave cellules claires

Les reacutesultats de notre seacuterie concordent avec les donneacutees de la litteacuterature

IX Apport de lrsquoIRM dans le bilan dextension du cancer du col

uteacuterin

1 Enjeux de lrsquoIRM

LIRM est actuellement une modaliteacute dimagerie largement utiliseacutee dans la

stadification initiale du cancer du col de luteacuterus Elle a eacuteteacute noteacute 8 sur 9 selon les

critegraveres de pertinencepar lAmerican College of Radiology (ACR) en matiegravere de

staging du cancer invasif du col uteacuterin [32] La preacutecision globale de la

stadification de lIRM varie de77 agrave 90 [33 34]

Elle permet de mettre en eacutevidence les facteurs pronostiques qui aident au

choix theacuterapeutique tout en eacutevitant des proceacutedures invasives

Elle permet de preacuteciser la forme le volume lrsquoorientation et les rapports de

la tumeur optimisant ainsi le traitement par radiotheacuterapie

2 Aspects pathologiques en IRM

21 Aspects IRM de la tumeur[35 36 37]

En seacutequence pondeacutereacutee T1 apparaicirct en isosignal par rapport au col uteacuterin

et est donc non visible

En seacutequence pondeacutereacutee T2 la tumeur est visible sous la forme drsquoune

masse bourgeonnante en hypersignal modeacutereacute contrastant avec lrsquohyposignal

du stroma cervical fibreux

33

En imagerie de diffusion elle apparaicirct en hypersignal en pondeacuteration

b1000 en raison de la diminution du coefficient d`ADC dans le tissu

tumoral par rapport au tissu normal

En seacutequences dynamiques injecteacutees la tumeur se rehausse de faccedilon

preacutecoce et intense par rapport au col uteacuterin normal avec un lavage tardif

Figure 14 IRM en coupe axiale T1 (A) sagittale T2 (B) et apregraves injection de Gadolinium (C)

montrant un processus du col uteacuterin en isosignal T1 en hypersignal modeacutereacute T2 se rehaussant de

faccedilon intense apregraves injection de Gadolinium

34

22 Deacutetection tumorale en IRM[38 39 40]

Une tumeur nrsquoest habituellement visible agrave lrsquoIRM qursquoagrave partir du stade IB

Ainsi un cancer du col peut ecirctre positif sur le frottis sans image IRM

En seacutequence T2 95 des tumeurs cervicales invasives sont deacutetecteacutees

En seacutequences de diffusion et en seacutequences dynamiques injecteacutees peuvent

ecirctre visibles les leacutesions microinvasives (stade IA)

23 Mesure de la taille tumorale [34 41 4243]

La deacutetermination de la taille tumorale se fait sur les trois plans de lrsquoespace

Bien que lrsquoestimation de la taille tumorale soit drsquoabord clinique lrsquoIRM vient

optimiser les capaciteacutes de deacutefinition du volume et de mesure de la tumeur avec

une preacutecision de 95

La taille tumorale est un facteur pronostique important En effet les

tumeurs de grande taille sont associeacutees agrave une forte incidence drsquoextension extra-

uteacuterine et drsquoatteinte ganglionnaire

Dans notre seacuterie le diamegravetre maximal tumoral eacutevalueacute par lrsquoIRM eacutetait en

moyenne de 61mm ce qui rejoint les seacuteries nationales mais deacutepasse la moyenne

retrouveacutee dans les pays deacuteveloppeacutes(46mm)

24 Extension aux organes de voisinage

241 Invasion de lrsquoorifice cervical interne [44 45 46]

Lrsquoorifice cervical interne nrsquoest pas explorable cliniquement LrsquoIRM a une

bonne sensibiliteacute et speacutecificiteacute pour eacutevaluer lrsquoextension au corps uteacuterin Il srsquoagit

drsquoun facteur pronostic important car associeacute agrave une augmentation de lrsquoincidence

des meacutetastases ganglionnaires

35

242 Extension au vagin[47]

Lrsquoextension au vagin est eacutevaluable de maniegravere fiable par le clinicien

LrsquoIRM a cependant une sensibiliteacute supeacuterieure pour deacutepister les atteintes

vaginales La seacutemiologie IRM de lrsquoextension vaginale correspond agrave

lrsquointerruption de lrsquohyposignal T2 de la paroi vaginale remplaceacutee par un

eacutepaississement tissulaire parieacutetal en hypersignal T2 Il faut preacuteciser le niveau de

la zone envahie (deux tiers supeacuterieurs ou tiers infeacuterieurs du vagin IIA versus

IIIA)

243 Extension aux paramegravetres[48 49]

Elle doit ecirctre eacutevalueacutee avec preacutecision dans la mesure ougrave son atteinte exclut

la possibiliteacute drsquoun traitement chirurgical La visibiliteacute de lrsquoanneau hypointense

fibreux du col en T2 sur toute sa circonfeacuterence correspond agrave lrsquoabsence

d`envahissement parameacutetrial Celui-ci est suspecteacute lorsque ce cintre est

interrompu lateacuteralement Lrsquoenvahissement est eacutevoqueacute eacutegalement si lrsquointerface

tumeur-paramegravetre est irreacuteguliegravere par la preacutesence de spicules lineacuteaires dans la

graisse parameacutetriale peacuteritumorale et en cas drsquoengainement des vaisseaux peacuteri-

uteacuterins

36

Dans notre eacutetude lrsquoenvahissement parameacutetrial repreacutesentait 78 des cas

Figure 15IRM en coupe axiale sp T2 montrant un processus du col uteacuterin envahissant les

paramegravetres

244 Extension agrave la paroi et aux uretegraveres[50]

Lrsquoatteinte de la paroi pelvienne se deacutecrit quand la tumeur se situe agrave moins

de 3mm des muscles obturateur interne releveur de lrsquoanus piriforme ou des

vaisseaux iliaques internes

Elle est deacutefinie par la disparition du plan graisseux para-musculaire et la

preacutesence drsquoun hypersignal T2 dans le muscle qui se rehausse apregraves injection de

produit de contraste en continuiteacute avec la tumeur

Une ureacuteteacutero-hydroneacutephrose doit toujours ecirctre rechercheacutee et doit faire

reacutealiser une seacutequence axiale T2 rapide jusqursquoaux hiles reacutenaux Une extension

directe ou une compression de lrsquouretegravere signent lrsquoinvasion ureacuteteacuterale

245 Extension agrave la vessie et au rectum [48 51]

LrsquoIRM a une sensibiliteacute estimeacutee entre 71 et 100 et une speacutecificiteacute entre

88 et 91 pour le diagnostic des atteintes veacutesicale ou rectale

37

Lrsquoenvahissement veacutesical ou rectal est deacutecrit lorsqursquoil ya une interruption

totale du signal hypointense de leurs parois remplaceacute par un hypersignal T2 un

effacement de lrsquointerface graisseuse entre le col uteacuterin et la vessie et ou rectum

ou la preacutesence drsquoune masse intra-luminale

Leacutepaississement uniforme hyperintense en T2 de la vessie ou de la paroi

rectale est plus suggestif dun œdegraveme que de linvasion tumorale

La persistance drsquoun lisereacute graisseux indemne entre la tumeur et la paroi

veacutesicale et ou rectale est un signe fiable de non envahissement

Figure 16 IRM en coupes sagittales T2 et T1Gadolinium montrant une masse du col uteacuterin

envahissant la vessie

38

Figure 17 IRM coupe sagittale T2 montrant un processus du col uteacuterin envahissant le rectum

25 Extension extra-pelvienne[52 53]

Lrsquoextension meacutetastatique se fait geacuteneacuteralement vers les poumons le foie les

surreacutenales le peacuteritoine ou les os

Lrsquoabdomen peut ecirctre eacutevalueacute par lrsquoeacutechographie abdominale la TDM ou

lrsquoIRM

Les meacutetastases osseuses ont une incidence de 11 et sont rechercheacutes par

la radiographie standard la TDM ou la scintigraphie osseuse LrsquoIRM reste une

excellente meacutethode pour eacutevaluer la moelle osseuse

En pratique le bilan drsquoextension agrave distance est fondeacute sur la TDM thoraco-

abdomino-pelvienne

39

Figure 18 IRM en coupes sagittales T2 et T1 GADO montrant une masse du col uteacuterin avec

carcinose peacuteritoneacuteale

26 Atteinte ganglionnaire[54 55 56 57 58 59]

Le bilan ganglionnaire est un temps capital du bilan drsquoextension car il

repreacutesente un facteur pronostic important Ainsi selon une eacutetude du

Gynecologic Oncology Group la preacutesence drsquoADP lombo-aortique constitue le

deuxiegraveme facteur pronostique de survie apregraves la taille de la tumeur

Lrsquoeacutetude doit analyser systeacutematiquement les aires ganglionnaires inguinales

iliaques communes externes et internes obturatrices preacute-sacreacutees et lombo-

aortiques Les critegraveres morphologiques de ganglions suspects sont repreacutesenteacutes

essentiellement par la taille avec un seuil supeacuterieur agrave 10mm de petit axe la

forme arrondie et la prise de contraste annulaire deacutefinissant une neacutecrose centrale

LrsquoIRM avec la seacutequence de diffusion b1000 a un inteacuterecirct dans le repeacuterage des

ganglions mais manque de speacutecificiteacute pour la deacutetermination du caractegravere

tumoral Le problegraveme majeur de la deacutefinition drsquoune adeacutenopathie sur des critegraveres

de taille et de morphologie est que dans plus de 70 des cas les micro-

meacutetastases ne sont pas identifieacutees et que parmi les adeacutenopathies deacutecrites

certaines sont inflammatoires

40

3 Stades FIGO en IRM

Jusquen 2018 la stadification du cancer du col uteacuterin eacutetait cliniquement

eacutetablie sur la base de la classification FIGO 2009 Cependant en 2018 le comiteacute

doncologie gyneacutecologique de la FIGO a proceacutedeacute agrave des reacutevisions pour permettre

lattribution des stades en fonction de limagerie et des reacutesultats pathologiques

lorsque disponibles [60]

1 Le stade IA nrsquoest pas deacutetectable en IRM et correspond agrave un cancer invasif

identifieacute seulement au microscope et envahissement du stroma de

profondeur maximum de 5mm

2 Stade IB

Tumeur deacutetectable cliniquement localiseacutee au col uteacuterin mesurant plus de 5mm

Elle apparaicirct en signal intermeacutediaire T1 hypersignal T2 par rapport au

signal du col avec respect de lrsquoanneau stromal fibreux cervical en hyposignal T2

autour de la tumeur

Lrsquoenjeu de lrsquoIRM agrave ce stade est drsquoeacutevaluer la taille tumorale

IB1 5mm geT lt 2 cm

IB2 2cm le Tlt 4cm

IB3 T ge 4 cm

41

Figure 19 Cancer du col uteacuterin stade IB1

Coupes sagittales en sp T2 et T1 gadolinium tumeur cervicale lt2cm agrave extension locale

endocervicale

Figure 20 Cancer du col uteacuterin stade IB2

Envahissement du stroma fibreux cervical en signal intermeacutediaire T2 rehausseacute de faccedilon

modeacutereacutee apregraves injection de taille lt 4cm eacutetendue agrave l isthme sans franchissement de la

musculeuse

42

3 Stade IIA et III A

Extension tumorale au-delagrave du col avec envahissement vaginal limiteacute au

23 supeacuterieurs pour le stade IIA et arrivant au tiers infeacuterieur pour le stade IIIA

Repegraveres anatomiques

o 13 sup = culs de sac vaginaux

o 13 moyen = jusqursquoau plancher veacutesical

o 13 infeacuterieur = en regard de lrsquouregravetre

En IRM lrsquoatteinte vaginale est repreacutesenteacutee par une interruption localiseacutee de

lrsquohyposignal T2 de la paroi vaginale etou un eacutepaississement parieacutetal en

hypersignal T2

Lrsquoenjeu de lrsquoIRM est faible car lrsquoatteinte vaginale est tregraves bien eacutevalueacutee

cliniquement

Figure 21 tumeur du col classeacutee IIIA

Coupes sagittales en sp T2 et T1 Gadolinium tumeur envahissant les portions

corporeacuteo-isthmiques de l`uteacuterus et envahissant le vagin sur toute sa longueur

43

4 Stade IIB

Extension tumorale au-delagrave du col avec envahissement parameacutetrial

En IRM lrsquoenvahissement parameacutetrial se traduit par une interruption

complegravete de lrsquoanneau stromal fibreux cervical avec masse ou signal tumoral

envahissant le paramegravetre

Dans la litteacuterature lrsquoIRM a une sensibiliteacute de 39 agrave 86 et une speacutecificiteacute de

93 pour lrsquoeacutevaluation de lrsquoextension parameacutetriale avec une preacutecision

diagnostique moyenne de 88[61 62]

Lrsquoextension parameacutetriale est un des eacuteleacutements les plus difficiles agrave eacutevaluer

dans le bilan drsquoextension et constitue un facteur pronostique majeur qui contre-

indique la chirurgie initiale

Afin drsquoameacuteliorer les performances diagnostiques de lrsquoIRM dans

lrsquoeacutevaluation parameacutetriale il est recommandeacute de toujours reacutealiser des coupes

axiales T2 perpendiculaires agrave lrsquoaxe du col uteacuterin pour analyser lrsquoanneau fibreux

sur toute sa circonfeacuterence avec des coupes fines de lrsquoordre de 3 agrave 5mm et utiliser

une antenne endovaginale[62]

44

Figure 22 cancer du col uteacuterin classeacute IIB

IRM en coupe coronale T2 (A) sagittale T2 (B) axiales T2 (C)et T1

Gado (D) Processus du col uteacuterin responsable d`une rupture du cintre

cervical avec extension vers les paramegravetres

45

Figure 23 tumeur cervicale stade IIB

Coupes axiale et sagittale en sp T2 effacement du cintre fibreux avec envahissement

des paramegravetres

5 Stade IIIB

Extension de la tumeur agrave la paroi pelvienne notamment les muscles

eacuteleacutevateurs de lrsquoanus obturateur etou piriforme

La mise en eacutevidence drsquoune dilatation ureacuteteacuterale correspond eacutegalement au

stade IIIB

6 Stade IIIC

Extension ganglionnaire pelvienne IIIC1 ou para-aortique sous reacutenale IIIC2

indeacutependamment de la taille et de lrsquoeacutetendue de la tumeur avec notations r

(imagerie) et p (parthologie) pour indiquer la meacutethode utiliseacutee pour confirmer

cette atteinte

46

Figure 24 tumeur du col uteacuterin stade IIIC

IRM en coupe axial T1 gadolinium et coronale sp T2 montrant un processus cervical

uteacuterin responsable d une rupture du cintre cervical avec extension aux paramegravetres et

adeacutenopathies iliaques internes bilateacuterales de 20mm de petit axe

7 Stade IVA

Extension tumorale aux organes de voisinage notamment la vessie et le

rectum

Lrsquoenvahissement veacutesical et rectal (plus rares) se traduisent par des parois

nodulaires ou irreacuteguliegraveres une masse se prolabant dans la lumiegravere ou un simple

hypersignal parieacutetal avec disparition des interfaces graisseuses entre la tumeur et

la vessie etou le rectum

LrsquoIRM est supeacuterieure au staging FIGO clinique qui sous-estime

lrsquoenvahissement veacutesico-rectal

47

Figure 25 cancer du col uteacuterin classeacute IVA

IRM en coupes axiales sp T2 et T1 Gadolinium processus tumoral du col uteacuterin

envahissant la paroi veacutesicale posteacuterieure

8 Stade IVB

Extension tumorale agrave distance principalement heacutepatique

Extension ganglionnaire inguinaleet ou para-aortique au-dessus de la veine

reacutenale

Le bilan drsquoextension agrave distance exhaustif neacutecessite un scanner thoraco-

abdomino-pelvien

LrsquoIRM reste supeacuterieure au scannerpour lrsquoeacutevaluation ganglionnaire gracircce agrave

son excellente reacutesolution en contraste[61]

48

Figure 26 Carcinose peacuteritoneacuteale chez une patiente suivie pour cancer du col uteacuterin

49

X Modaliteacutes theacuterapeutiques

La prise en charge du cancer du col repose essentiellement sur la chirurgie

ou la radiotheacuterapie la chimiotheacuterapie eacutetant une arme compleacutementaire

Les stades preacutecoces sont traiteacutes par chirurgie en optant selon le stade de la

maladie pour la conisation lrsquohysterectomie simple totale ou radicale

Le tableau 2 reacutesume les nouvelles recommandations de prise en charge du

cancer du col selon la FIGO

Tableau 2 prise en charge du cancer du col uteacuterin en fonction du stade selon la feacutedeacuteration

internationale de gyneacutecologie obsteacutetrique [63]

50

XI Compte rendu IRM

Le compte-rendu drsquoune IRM pelvienne reacutealiseacutee pour un bilan drsquoextension

doit comporter les informations suivantes

Renseignements cliniques et indication

Technique

Reacutesultats

Topographie de la leacutesion

Taille tumorale dimension des trois plus grands diamegravetres

Extension vaginale gt ou lt deux tiers supeacuterieur du vagin

Extension parameacutetriale

Extension isthmique endomeacutetriale

Infiltration des ligaments uteacutero-sacreacutes

Extension veacutesicale rectale

Existence drsquoune dilatation ureacuteteacuterale et des caviteacutes reacutenales

Extension ganglionnaire pelvienne et lombo-aortique

Invasion ou non de la paroi pelvienne

Meacutetastases agrave distance (osseuses heacutepatiques)

Autres leacutesions mineures de deacutecouverte fortuite et variantes congeacutenitales

Preacuteciser si la veine reacutenale gauche est preacute ou reacutetro-aortique

Conclusion

Regrouper les eacuteleacutements deacutecisionnels positifs tout en srsquoefforccedilant

drsquoeacutetablir un statut IRM FIGO au terme de son examen

51

XII Conclusion

Selon les derniegraveres donneacutees du GLOBOCAN 2018 le cancer du col de

lrsquouteacuterus est le 4e cancer le plus freacutequent chez les femmes dans le monde et de

deuxiegraveme plus freacutequent dans les pays agrave revenu faible et intermeacutediaire Il est donc

une cause majeure de morbiditeacute et mortaliteacute par cancer

LrsquoIRM est la technique de choix pour lrsquoeacutevaluation du cancer du col uteacuterin

quel que soit le stade Elle a bien deacutemontreacute son rocircle compleacutementaire de

lrsquoexamen clinique En effet elle fournit des informations compleacutementaires agrave

lrsquoexamen clinique en identifiant les facteurs pronostiquesnotamment la taille

tumorale lrsquoextension endo-cervicale lrsquoinvasion parameacutetriale lrsquoinfiltration de la

paroi pelvienne lrsquoatteinte des organes adjacents et la preacutesence de meacutetastases

ganglionnaires ou agrave distance

Ainsi cette technique permet drsquoidentifier les patientes pouvant beacuteneacuteficier

drsquoune chirurgie conservatrice selon la preacutesence ou non drsquoune atteinte

parameacutetriale mais aussi de tracer des repegraveres pour le radiotheacuterapeute

LrsquoIRM est donc une eacutetape incontournable dans le bilan d`extension du

cancer du col de lrsquouteacuterus qui srsquoest en outre reacuteveacuteleacutee rentable car elle eacutelimine la

neacutecessiteacute drsquoune imagerie suppleacutementaire ou de proceacutedures invasives

52

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60

Reacutesumeacute

61

Objectifs

Le but de notre travail eacutetait de montrer les performances de lrsquoIRM dans

lrsquoeacutevaluation de lrsquoextension locoreacutegionale du cancer du col de lrsquouteacuterus Il

srsquoagissait aussi drsquoillustrer les correspondances en IRM des stades de la

classification FIGO et drsquoanalyser les donneacutees de la litteacuterature concernant

lrsquoapport et les limites de lrsquoIRM dans le bilan drsquoextension du cancer du col uteacuterin

Mateacuteriels et meacutethodes

Etude reacutetrospective portant sur 28 patientes preacutesentant un cancer du col uteacuterin

de tout type histologique sur une peacuteriode de deux ans de janvier 2018 agrave

deacutecembre 2020 au service de radiologie de lrsquoHocircpital drsquoEnfants de Rabat

Reacutesultats

Lrsquoacircge moyen est de 59 ans avec des extrecircmes allant de 38agrave 84 ans Les

principaux signes drsquoappel cliniques eacutetaient lrsquoheacutemorragie geacutenitale chez 26

patientes les leucorrheacutees (39) et les douleurs pelviennes (30)

Le carcinome eacutepidermoiumlde est le type histologique le plus freacutequent retrouveacute dans

26 cas

LrsquoIRM pelvienne a eacuteteacute reacutealiseacutee chez toutes nos patientes La taille tumorale

moyenne eacutetait de 61 mm Les paramegravetres eacutetaient infiltreacutes dans 8 cas et le vagin

eacutetait envahi dans 8 cas Lrsquoinfiltration veacutesicale ou rectale a eacuteteacute retrouveacutee dans

07cas

Lrsquoureacuteteacutero-hydroneacutephrose a eacuteteacute retrouveacutee dans 01 cas Des adeacutenopathies

meacutetastatiques ont eacuteteacute noteacutees chez 05 patientes

Le stade FIGO IRM le plus repreacutesenteacute dans notre seacuterie est le stade IIB (32)

suivi des stades III et IV (25)

62

Conclusion

LrsquoIRM est la technique de choix pour lrsquoeacutevaluation du cancer du col uteacuterin quel

que soit le stade Elle a bien deacutemontreacute son rocircle compleacutementaire de lrsquoexamen

clinique En effet elle fournit des informations compleacutementaires agrave lrsquoexamen

clinique en identifiant les facteurs pronostiques notamment la taille tumorale

lrsquoextension endo-cervicale lrsquoinvasion parameacutetriale lrsquoinfiltration de la paroi

pelvienne lrsquoatteinte des organes adjacents et la preacutesence de meacutetastases

ganglionnaires ou agrave distance

Page 23: Mémoire - ao.um5.ac.ma

22

Seacutequence TSE T1 sans et avec saturation de graisse avant et apregravesinjection

de cheacutelates de Gadolinium en mode dynamique en coupes axiales

Seacutequence de diffusion

5 Paramegravetres eacutetudieacutes

Les donneacutees enregistreacutees dans les dossiers ont eacuteteacute exploiteacutees et analyseacutees

notamment des caracteacuteristiques eacutepideacutemiologiques cliniques et paracliniques

Sur la base des donneacutees IRM toutes les patientes ont eacuteteacute classeacutees selon la

classification FIGO IRM

Une fiche d`exploitation a eacuteteacute eacutetablie pour recueillir et analyser les

diffeacuterentes donneacutees

6 Fiche drsquoexploitation

23

7 limites meacutethodologiques

Comme toute eacutetude reacutetrospective les difficulteacutes rencontreacutees eacutetaient lieacutees agrave

lrsquoexploitation des dossiers notamment le manque de certaines donneacutees telles que

les donneacutees eacutepideacutemiologiques cliniques et paracliniques

IV Reacutesultats

1 Etude eacutepideacutemiologique

11 Reacutepartition selon lrsquoacircge

Lrsquoacircge moyen au moment de la deacutecouverte du cancer du col est de 59ans

avec des acircges extrecircmes allant de 38 ans agrave 84ans

La tranche drsquoacircge de 55-64 ans est preacutedominante 9 patientes soit 32

Figure 10 histogramme illustrant la reacutepartition des cas par tranche drsquoacircge

0

1

2

3

4

5

6

7

8

9

10

0-39 40-44 45-54 55-64 65-75 gt75

reacutepartition des patientes selon lrsquoacircge

24

12 Indice de masse corporelle

La majoriteacute des patientes eacutetaient en surpoids avec un IMC moyen de 29

kgm2

13 Statut hormonal

65 des femmes eacutetaient meacutenopauseacutees au moment du diagnostic

14 Facteurs de risque

141 Age du premier rapport sexuel

Il a eacuteteacute preacuteciseacute en se reacutefeacuterant agrave lrsquoacircge du mariage avant 20 ans chez 9

patientes et apregraves 20 ans chez 8 patientes Il nrsquoa pas eacuteteacute preacuteciseacute chez 11 patientes

142 Contraception orale

Sept patientes ont rapporteacute la notion de prise de CO Elle nrsquoa pas eacuteteacute

preacuteciseacutee chez 13 patientes

143 Infections geacutenitales agrave reacutepeacutetition

Cette notion a eacuteteacute preacuteciseacutee dans seulement 10 cas 3 patientes ont rapporteacute

la notion drsquoIST agrave reacutepeacutetition

144 Tabagisme

Une seule patiente a rapporteacute ecirctre fumeuse

145 Nombre de gestes et de pariteacute

La majoriteacute des patientes soit 75 eacutetaient multigestes et 69 multipares

25

V Caracteacuteristiques diagnostiques

1 Signes reacuteveacutelateurs

Les manifestations cliniques conduisant au diagnostic eacutetaient comme suit

Lrsquoheacutemorragie geacutenitale motif majeur de consultation retrouveacutee chez 26

malades Elle eacutetait spontaneacutee dans 45 des cas et provoqueacutee dans 55

des cas

Les leucorrheacutees ont eacuteteacute noteacutees dans 11 cas soit 39

Les douleurs pelviennes dans 8 cas soit 30

Les signes urinaires dans 5 cas soit 17

Les signes digestifs dans 3 cas soit 10

Tableau 1 les signes fonctionnels

Signes cliniques Nombre de cas pourcentage

Meacutetrorragies 26 93

Leucorrheacutees 11 39

Douleurs pelviennes 8 30

Autres 8 30

2 Deacutelai de consultation

Les reacutesultats de notre eacutetude montrent un retard de consultation chez nos

malades En effet 11 patientes ont consulteacute apregraves une anneacutee de lrsquoapparition des

symptocircmes soit 39

26

Figure 11 Graphique montrant la reacutepartition des patientes selon de le deacutelai de consultation

3 Etude anatomopathologique

Le type histologique a eacuteteacute deacutetermineacute par une biopsie du col On a retrouveacute

deux types histologiques le carcinome eacutepidermoide (26cas) et

lrsquoadeacutenocarcinome (2 cas)

31 Reacutesultats de lrsquoIRM pelvienne

311 Taille de la tumeur

La taille moyenne de la tumeur du col uteacuterin est estimeacutee agrave 61mm avec des

extrecircmes compris entre 11mm et 143mm

Le pourcentage de leacutesions de moins de 40mm repreacutesentait 25

Le pourcentage de leacutesions deacutepassant 10cm eacutetait de 10

Deacutelai de consultation

lt6mois

6 -12mois

gt12mois

27

Figure 12 Histogramme montrant la reacutepartition des cas en fonction de la taille tumorale

4 Classification FIGO IRM

Figure 13 Histogramme illustrant la reacutepartition des patientes en fonction du staging tumoral

FIGO

0

10

20

30

40

50

60

0 - 40mm 41 - 70mm 71 - 100mm 101 - 130mm

Reacutepartition des cas en fonction de la taille tumorale

0

5

10

15

20

25

30

35

stade I stade II stade III stade IV

Staging tumoral selon la classification FIGO

Staging tumoral selon laclassification FIGO

28

a- Tumeur strictement localiseacutee au col uteacuterin (stade I)

Dans notre seacuterie les petits stades (IA et IB) eacutetaient retrouveacutes chez 5

patientes soit 17

b- Extension aux deux tiers supeacuterieurs du vagin et ou extension parameacutetriale

(stade II)

Lrsquoenvahissement parameacutetrial eacutetait retrouveacute chez 8patientes soit 32 des cas

c- Tumeur atteignant le tiers infeacuterieur du vagin et ou la paroi pelvienne et ou

preacutesence drsquoune hydroneacutephrose (stade III)

Retrouveacute chez 7 patientes (25)

Le stade IIIA avec une tumeur atteignant le tiers infeacuterieur du vagin a eacuteteacute

retrouveacute chez 01 patiente

Le stade IIIB avec une leacutesion atteignant la paroi pelvienne et ou une

hydroneacutephrose a eacuteteacute retrouveacute chez 01 patiente

Le stade IIIC comprenant en plus lrsquoatteinte ganglionnaire pelvienne

(IIIC1) ou lombo-aortique (IIIC2) a eacuteteacute retrouveacute chez 5 patientes

d- Tumeur deacutepassant le pelvis ou atteignant la vessie et ou le rectum (stade

IV) (25)

Retrouveacute chez 7 patientes

Leacutesion atteignant la vessie et ou le rectum (stade IVA) a eacuteteacute retrouveacutee

chez 6 patientes

Meacutetastase agrave distance (carcinose peacuteritoneacuteale) retrouveacutee chez 01 patiente

29

VI Discussion

1 Donneacutees geacuteneacuterales

11 Age au moment du diagnostic

Le cancer du col de lrsquouteacuterus est un cancer de la femme jeune pouvant

apparaicirctre agrave partir de 20ans Lacircge meacutedian au moment du diagnostic est de

53ans dans la litteacuterature[17]Dans notre seacuterie lrsquoacircge moyen du diagnostic est de

59ans

12 Facteurs de risque

Linfection agrave lrsquoHPV semble ecirctre un facteur de risque important mais pas

une cause suffisante de cancer du col de luteacuterus [18] Les modegraveles de

pathogenegravese cervicale impliquent une infection persistante causeacutee par lHPV agrave

haut risque ainsi que des cofacteurs qui augmentent le risque de cancer du col de

luteacuterus [19]

Dans notre eacutetude la recherche de lrsquoHPV na pas eacuteteacute reacutealiseacutee

La grande multipariteacute lrsquoacircge preacutecoce des premiers rapports sexuels la

multipliciteacute de partenaires sexuels et le tabagisme semblent ecirctre des cofacteurs

[20 21 22 23 24]

Dans notre seacuterie lrsquoacircge de la premiegravere grossesse la multipliciteacute des

partenaires sexuels nrsquoont pas eacuteteacute preacuteciseacutes Par contre nous avons une

preacutedominance de femmes multipares qui repreacutesentent 69

Quant au tabagisme aucune patiente nrsquoa rapporteacute cette notion

Autre FDR est le bas NSE dont deacutecoule la mauvaise alimentation

lrsquohygiegravene deacutefectueuse et lrsquoignorance des comportements preacuteventifs [25 26]

30

VII Diagnostic positif

1 Etude clinique [2728]

11 Cancer in situ

Habituellement asymptomatique deacutecouvert fortuitement lors drsquoun frottis

cervico-vaginal de deacutepistage

12 Cancer invasif

-les meacutetrorragies sont le maicirctre symptocircme du cancer du col uteacuterin

Habituellement provoqueacutees mais elles peuvent ecirctre spontaneacutees

-les leucorrheacutees deuxiegraveme symptocircme le plus freacutequent Elles sont le plus

souvent purulentes et parfois strieacutees de sang

- les douleurs pelviennes les troubles urinaires ou digestifs sont rencontreacutees

dans les formes avanceacutees

13 Dans notre seacuterie

Les signes reacuteveacutelateurs retrouveacutes eacutetaient majoritairement repreacutesenteacutes par les

meacutetrorragies dans 92 des cas suivies par les leucorrheacutees dans 40 des cas et

les douleurs pelviennes qui eacutetaient retrouveacutees dans 30 des cas

14 Diagnostic histologique [29 30 31]

141 FCV

Examen simple faisant partie de lrsquoexamen gyneacutecologique permettant de

deacutepister les leacutesions preacute-cancereuses Le preacutelegravevement doit inteacuteresser lrsquoorifice

cervical externe et lrsquoendocol Il existe deux techniques la technique

conventionnelle et la technique en couche mince Cette derniegravere permettant

d`eacutetudier plusieurs lames et de rechercher lrsquoADN de lrsquoHPV

31

La classification repose actuellement sur le systegraveme de BETHESDA qui

permet de classer les anomalies malpighiennes en correacutelation avec les leacutesions

histologiques

Quant agrave lrsquoadeacutenocarcinome le FCV nrsquoeacutevoque le diagnostic que dans 45 agrave

66 des cas

Dans notre seacuterie seules 3 patientes (10) ont beacuteneacuteficieacute drsquoun FCV en raison

du diagnostic agrave un stade avanceacute neacutecessitant une biopsie cervicale drsquoembleacutee

142 Colposcopie

Cette technique permet de repeacuterer des anomalies de la muqueuse cervicale

et drsquoen preacuteciser la topographie afin de diriger les biopsies

143 Biopsie

La biopsie est le seul examen qui confirme le diagnostic Elle doit

inteacuteresser la ligne de transformation ougrave deacutebute la majoriteacute des leacutesions preacute-

cancereuses Dans notre seacuterie toutes les patientes ont beacuteneacuteficieacute drsquoune biopsie

144 Conisation

Technique chirurgicale qui consiste en lrsquoablation drsquoun fragment du col de

lrsquouteacuterus en forme de cocircne Elle constitue le traitement de reacutefeacuterences des leacutesions

intra-eacutepitheacuteliales du col uteacuterin et de certains carcinomes micro-invasifs Elle est

eacutegalement reacutealiseacutee dans un but diagnostic en cas de discordance cyto-

histologique

VIII Etude anatomopathologique

Sur le plan anatomopathologique on distingue deux grands types

neacuteoplasiques

Lrsquohistologie malpighienne (eacutepidermoide ou spinocellulaire) repreacutesente

entre 85 et 90 des cas

32

Lrsquoadeacutenocarcinome repreacutesente entre 8 et 12 des caslt4gt

Autre carcinome le carcinome adeacutenosquameux ougrave srsquoassocient un

contingent de carcinome eacutepidermoide et drsquoadeacutenocarcinome

Les autres types histologiques sont retrouveacutes rarement Il srsquoagit des

sarcomes des meacutelanomes et des cancers agrave cellules claires

Les reacutesultats de notre seacuterie concordent avec les donneacutees de la litteacuterature

IX Apport de lrsquoIRM dans le bilan dextension du cancer du col

uteacuterin

1 Enjeux de lrsquoIRM

LIRM est actuellement une modaliteacute dimagerie largement utiliseacutee dans la

stadification initiale du cancer du col de luteacuterus Elle a eacuteteacute noteacute 8 sur 9 selon les

critegraveres de pertinencepar lAmerican College of Radiology (ACR) en matiegravere de

staging du cancer invasif du col uteacuterin [32] La preacutecision globale de la

stadification de lIRM varie de77 agrave 90 [33 34]

Elle permet de mettre en eacutevidence les facteurs pronostiques qui aident au

choix theacuterapeutique tout en eacutevitant des proceacutedures invasives

Elle permet de preacuteciser la forme le volume lrsquoorientation et les rapports de

la tumeur optimisant ainsi le traitement par radiotheacuterapie

2 Aspects pathologiques en IRM

21 Aspects IRM de la tumeur[35 36 37]

En seacutequence pondeacutereacutee T1 apparaicirct en isosignal par rapport au col uteacuterin

et est donc non visible

En seacutequence pondeacutereacutee T2 la tumeur est visible sous la forme drsquoune

masse bourgeonnante en hypersignal modeacutereacute contrastant avec lrsquohyposignal

du stroma cervical fibreux

33

En imagerie de diffusion elle apparaicirct en hypersignal en pondeacuteration

b1000 en raison de la diminution du coefficient d`ADC dans le tissu

tumoral par rapport au tissu normal

En seacutequences dynamiques injecteacutees la tumeur se rehausse de faccedilon

preacutecoce et intense par rapport au col uteacuterin normal avec un lavage tardif

Figure 14 IRM en coupe axiale T1 (A) sagittale T2 (B) et apregraves injection de Gadolinium (C)

montrant un processus du col uteacuterin en isosignal T1 en hypersignal modeacutereacute T2 se rehaussant de

faccedilon intense apregraves injection de Gadolinium

34

22 Deacutetection tumorale en IRM[38 39 40]

Une tumeur nrsquoest habituellement visible agrave lrsquoIRM qursquoagrave partir du stade IB

Ainsi un cancer du col peut ecirctre positif sur le frottis sans image IRM

En seacutequence T2 95 des tumeurs cervicales invasives sont deacutetecteacutees

En seacutequences de diffusion et en seacutequences dynamiques injecteacutees peuvent

ecirctre visibles les leacutesions microinvasives (stade IA)

23 Mesure de la taille tumorale [34 41 4243]

La deacutetermination de la taille tumorale se fait sur les trois plans de lrsquoespace

Bien que lrsquoestimation de la taille tumorale soit drsquoabord clinique lrsquoIRM vient

optimiser les capaciteacutes de deacutefinition du volume et de mesure de la tumeur avec

une preacutecision de 95

La taille tumorale est un facteur pronostique important En effet les

tumeurs de grande taille sont associeacutees agrave une forte incidence drsquoextension extra-

uteacuterine et drsquoatteinte ganglionnaire

Dans notre seacuterie le diamegravetre maximal tumoral eacutevalueacute par lrsquoIRM eacutetait en

moyenne de 61mm ce qui rejoint les seacuteries nationales mais deacutepasse la moyenne

retrouveacutee dans les pays deacuteveloppeacutes(46mm)

24 Extension aux organes de voisinage

241 Invasion de lrsquoorifice cervical interne [44 45 46]

Lrsquoorifice cervical interne nrsquoest pas explorable cliniquement LrsquoIRM a une

bonne sensibiliteacute et speacutecificiteacute pour eacutevaluer lrsquoextension au corps uteacuterin Il srsquoagit

drsquoun facteur pronostic important car associeacute agrave une augmentation de lrsquoincidence

des meacutetastases ganglionnaires

35

242 Extension au vagin[47]

Lrsquoextension au vagin est eacutevaluable de maniegravere fiable par le clinicien

LrsquoIRM a cependant une sensibiliteacute supeacuterieure pour deacutepister les atteintes

vaginales La seacutemiologie IRM de lrsquoextension vaginale correspond agrave

lrsquointerruption de lrsquohyposignal T2 de la paroi vaginale remplaceacutee par un

eacutepaississement tissulaire parieacutetal en hypersignal T2 Il faut preacuteciser le niveau de

la zone envahie (deux tiers supeacuterieurs ou tiers infeacuterieurs du vagin IIA versus

IIIA)

243 Extension aux paramegravetres[48 49]

Elle doit ecirctre eacutevalueacutee avec preacutecision dans la mesure ougrave son atteinte exclut

la possibiliteacute drsquoun traitement chirurgical La visibiliteacute de lrsquoanneau hypointense

fibreux du col en T2 sur toute sa circonfeacuterence correspond agrave lrsquoabsence

d`envahissement parameacutetrial Celui-ci est suspecteacute lorsque ce cintre est

interrompu lateacuteralement Lrsquoenvahissement est eacutevoqueacute eacutegalement si lrsquointerface

tumeur-paramegravetre est irreacuteguliegravere par la preacutesence de spicules lineacuteaires dans la

graisse parameacutetriale peacuteritumorale et en cas drsquoengainement des vaisseaux peacuteri-

uteacuterins

36

Dans notre eacutetude lrsquoenvahissement parameacutetrial repreacutesentait 78 des cas

Figure 15IRM en coupe axiale sp T2 montrant un processus du col uteacuterin envahissant les

paramegravetres

244 Extension agrave la paroi et aux uretegraveres[50]

Lrsquoatteinte de la paroi pelvienne se deacutecrit quand la tumeur se situe agrave moins

de 3mm des muscles obturateur interne releveur de lrsquoanus piriforme ou des

vaisseaux iliaques internes

Elle est deacutefinie par la disparition du plan graisseux para-musculaire et la

preacutesence drsquoun hypersignal T2 dans le muscle qui se rehausse apregraves injection de

produit de contraste en continuiteacute avec la tumeur

Une ureacuteteacutero-hydroneacutephrose doit toujours ecirctre rechercheacutee et doit faire

reacutealiser une seacutequence axiale T2 rapide jusqursquoaux hiles reacutenaux Une extension

directe ou une compression de lrsquouretegravere signent lrsquoinvasion ureacuteteacuterale

245 Extension agrave la vessie et au rectum [48 51]

LrsquoIRM a une sensibiliteacute estimeacutee entre 71 et 100 et une speacutecificiteacute entre

88 et 91 pour le diagnostic des atteintes veacutesicale ou rectale

37

Lrsquoenvahissement veacutesical ou rectal est deacutecrit lorsqursquoil ya une interruption

totale du signal hypointense de leurs parois remplaceacute par un hypersignal T2 un

effacement de lrsquointerface graisseuse entre le col uteacuterin et la vessie et ou rectum

ou la preacutesence drsquoune masse intra-luminale

Leacutepaississement uniforme hyperintense en T2 de la vessie ou de la paroi

rectale est plus suggestif dun œdegraveme que de linvasion tumorale

La persistance drsquoun lisereacute graisseux indemne entre la tumeur et la paroi

veacutesicale et ou rectale est un signe fiable de non envahissement

Figure 16 IRM en coupes sagittales T2 et T1Gadolinium montrant une masse du col uteacuterin

envahissant la vessie

38

Figure 17 IRM coupe sagittale T2 montrant un processus du col uteacuterin envahissant le rectum

25 Extension extra-pelvienne[52 53]

Lrsquoextension meacutetastatique se fait geacuteneacuteralement vers les poumons le foie les

surreacutenales le peacuteritoine ou les os

Lrsquoabdomen peut ecirctre eacutevalueacute par lrsquoeacutechographie abdominale la TDM ou

lrsquoIRM

Les meacutetastases osseuses ont une incidence de 11 et sont rechercheacutes par

la radiographie standard la TDM ou la scintigraphie osseuse LrsquoIRM reste une

excellente meacutethode pour eacutevaluer la moelle osseuse

En pratique le bilan drsquoextension agrave distance est fondeacute sur la TDM thoraco-

abdomino-pelvienne

39

Figure 18 IRM en coupes sagittales T2 et T1 GADO montrant une masse du col uteacuterin avec

carcinose peacuteritoneacuteale

26 Atteinte ganglionnaire[54 55 56 57 58 59]

Le bilan ganglionnaire est un temps capital du bilan drsquoextension car il

repreacutesente un facteur pronostic important Ainsi selon une eacutetude du

Gynecologic Oncology Group la preacutesence drsquoADP lombo-aortique constitue le

deuxiegraveme facteur pronostique de survie apregraves la taille de la tumeur

Lrsquoeacutetude doit analyser systeacutematiquement les aires ganglionnaires inguinales

iliaques communes externes et internes obturatrices preacute-sacreacutees et lombo-

aortiques Les critegraveres morphologiques de ganglions suspects sont repreacutesenteacutes

essentiellement par la taille avec un seuil supeacuterieur agrave 10mm de petit axe la

forme arrondie et la prise de contraste annulaire deacutefinissant une neacutecrose centrale

LrsquoIRM avec la seacutequence de diffusion b1000 a un inteacuterecirct dans le repeacuterage des

ganglions mais manque de speacutecificiteacute pour la deacutetermination du caractegravere

tumoral Le problegraveme majeur de la deacutefinition drsquoune adeacutenopathie sur des critegraveres

de taille et de morphologie est que dans plus de 70 des cas les micro-

meacutetastases ne sont pas identifieacutees et que parmi les adeacutenopathies deacutecrites

certaines sont inflammatoires

40

3 Stades FIGO en IRM

Jusquen 2018 la stadification du cancer du col uteacuterin eacutetait cliniquement

eacutetablie sur la base de la classification FIGO 2009 Cependant en 2018 le comiteacute

doncologie gyneacutecologique de la FIGO a proceacutedeacute agrave des reacutevisions pour permettre

lattribution des stades en fonction de limagerie et des reacutesultats pathologiques

lorsque disponibles [60]

1 Le stade IA nrsquoest pas deacutetectable en IRM et correspond agrave un cancer invasif

identifieacute seulement au microscope et envahissement du stroma de

profondeur maximum de 5mm

2 Stade IB

Tumeur deacutetectable cliniquement localiseacutee au col uteacuterin mesurant plus de 5mm

Elle apparaicirct en signal intermeacutediaire T1 hypersignal T2 par rapport au

signal du col avec respect de lrsquoanneau stromal fibreux cervical en hyposignal T2

autour de la tumeur

Lrsquoenjeu de lrsquoIRM agrave ce stade est drsquoeacutevaluer la taille tumorale

IB1 5mm geT lt 2 cm

IB2 2cm le Tlt 4cm

IB3 T ge 4 cm

41

Figure 19 Cancer du col uteacuterin stade IB1

Coupes sagittales en sp T2 et T1 gadolinium tumeur cervicale lt2cm agrave extension locale

endocervicale

Figure 20 Cancer du col uteacuterin stade IB2

Envahissement du stroma fibreux cervical en signal intermeacutediaire T2 rehausseacute de faccedilon

modeacutereacutee apregraves injection de taille lt 4cm eacutetendue agrave l isthme sans franchissement de la

musculeuse

42

3 Stade IIA et III A

Extension tumorale au-delagrave du col avec envahissement vaginal limiteacute au

23 supeacuterieurs pour le stade IIA et arrivant au tiers infeacuterieur pour le stade IIIA

Repegraveres anatomiques

o 13 sup = culs de sac vaginaux

o 13 moyen = jusqursquoau plancher veacutesical

o 13 infeacuterieur = en regard de lrsquouregravetre

En IRM lrsquoatteinte vaginale est repreacutesenteacutee par une interruption localiseacutee de

lrsquohyposignal T2 de la paroi vaginale etou un eacutepaississement parieacutetal en

hypersignal T2

Lrsquoenjeu de lrsquoIRM est faible car lrsquoatteinte vaginale est tregraves bien eacutevalueacutee

cliniquement

Figure 21 tumeur du col classeacutee IIIA

Coupes sagittales en sp T2 et T1 Gadolinium tumeur envahissant les portions

corporeacuteo-isthmiques de l`uteacuterus et envahissant le vagin sur toute sa longueur

43

4 Stade IIB

Extension tumorale au-delagrave du col avec envahissement parameacutetrial

En IRM lrsquoenvahissement parameacutetrial se traduit par une interruption

complegravete de lrsquoanneau stromal fibreux cervical avec masse ou signal tumoral

envahissant le paramegravetre

Dans la litteacuterature lrsquoIRM a une sensibiliteacute de 39 agrave 86 et une speacutecificiteacute de

93 pour lrsquoeacutevaluation de lrsquoextension parameacutetriale avec une preacutecision

diagnostique moyenne de 88[61 62]

Lrsquoextension parameacutetriale est un des eacuteleacutements les plus difficiles agrave eacutevaluer

dans le bilan drsquoextension et constitue un facteur pronostique majeur qui contre-

indique la chirurgie initiale

Afin drsquoameacuteliorer les performances diagnostiques de lrsquoIRM dans

lrsquoeacutevaluation parameacutetriale il est recommandeacute de toujours reacutealiser des coupes

axiales T2 perpendiculaires agrave lrsquoaxe du col uteacuterin pour analyser lrsquoanneau fibreux

sur toute sa circonfeacuterence avec des coupes fines de lrsquoordre de 3 agrave 5mm et utiliser

une antenne endovaginale[62]

44

Figure 22 cancer du col uteacuterin classeacute IIB

IRM en coupe coronale T2 (A) sagittale T2 (B) axiales T2 (C)et T1

Gado (D) Processus du col uteacuterin responsable d`une rupture du cintre

cervical avec extension vers les paramegravetres

45

Figure 23 tumeur cervicale stade IIB

Coupes axiale et sagittale en sp T2 effacement du cintre fibreux avec envahissement

des paramegravetres

5 Stade IIIB

Extension de la tumeur agrave la paroi pelvienne notamment les muscles

eacuteleacutevateurs de lrsquoanus obturateur etou piriforme

La mise en eacutevidence drsquoune dilatation ureacuteteacuterale correspond eacutegalement au

stade IIIB

6 Stade IIIC

Extension ganglionnaire pelvienne IIIC1 ou para-aortique sous reacutenale IIIC2

indeacutependamment de la taille et de lrsquoeacutetendue de la tumeur avec notations r

(imagerie) et p (parthologie) pour indiquer la meacutethode utiliseacutee pour confirmer

cette atteinte

46

Figure 24 tumeur du col uteacuterin stade IIIC

IRM en coupe axial T1 gadolinium et coronale sp T2 montrant un processus cervical

uteacuterin responsable d une rupture du cintre cervical avec extension aux paramegravetres et

adeacutenopathies iliaques internes bilateacuterales de 20mm de petit axe

7 Stade IVA

Extension tumorale aux organes de voisinage notamment la vessie et le

rectum

Lrsquoenvahissement veacutesical et rectal (plus rares) se traduisent par des parois

nodulaires ou irreacuteguliegraveres une masse se prolabant dans la lumiegravere ou un simple

hypersignal parieacutetal avec disparition des interfaces graisseuses entre la tumeur et

la vessie etou le rectum

LrsquoIRM est supeacuterieure au staging FIGO clinique qui sous-estime

lrsquoenvahissement veacutesico-rectal

47

Figure 25 cancer du col uteacuterin classeacute IVA

IRM en coupes axiales sp T2 et T1 Gadolinium processus tumoral du col uteacuterin

envahissant la paroi veacutesicale posteacuterieure

8 Stade IVB

Extension tumorale agrave distance principalement heacutepatique

Extension ganglionnaire inguinaleet ou para-aortique au-dessus de la veine

reacutenale

Le bilan drsquoextension agrave distance exhaustif neacutecessite un scanner thoraco-

abdomino-pelvien

LrsquoIRM reste supeacuterieure au scannerpour lrsquoeacutevaluation ganglionnaire gracircce agrave

son excellente reacutesolution en contraste[61]

48

Figure 26 Carcinose peacuteritoneacuteale chez une patiente suivie pour cancer du col uteacuterin

49

X Modaliteacutes theacuterapeutiques

La prise en charge du cancer du col repose essentiellement sur la chirurgie

ou la radiotheacuterapie la chimiotheacuterapie eacutetant une arme compleacutementaire

Les stades preacutecoces sont traiteacutes par chirurgie en optant selon le stade de la

maladie pour la conisation lrsquohysterectomie simple totale ou radicale

Le tableau 2 reacutesume les nouvelles recommandations de prise en charge du

cancer du col selon la FIGO

Tableau 2 prise en charge du cancer du col uteacuterin en fonction du stade selon la feacutedeacuteration

internationale de gyneacutecologie obsteacutetrique [63]

50

XI Compte rendu IRM

Le compte-rendu drsquoune IRM pelvienne reacutealiseacutee pour un bilan drsquoextension

doit comporter les informations suivantes

Renseignements cliniques et indication

Technique

Reacutesultats

Topographie de la leacutesion

Taille tumorale dimension des trois plus grands diamegravetres

Extension vaginale gt ou lt deux tiers supeacuterieur du vagin

Extension parameacutetriale

Extension isthmique endomeacutetriale

Infiltration des ligaments uteacutero-sacreacutes

Extension veacutesicale rectale

Existence drsquoune dilatation ureacuteteacuterale et des caviteacutes reacutenales

Extension ganglionnaire pelvienne et lombo-aortique

Invasion ou non de la paroi pelvienne

Meacutetastases agrave distance (osseuses heacutepatiques)

Autres leacutesions mineures de deacutecouverte fortuite et variantes congeacutenitales

Preacuteciser si la veine reacutenale gauche est preacute ou reacutetro-aortique

Conclusion

Regrouper les eacuteleacutements deacutecisionnels positifs tout en srsquoefforccedilant

drsquoeacutetablir un statut IRM FIGO au terme de son examen

51

XII Conclusion

Selon les derniegraveres donneacutees du GLOBOCAN 2018 le cancer du col de

lrsquouteacuterus est le 4e cancer le plus freacutequent chez les femmes dans le monde et de

deuxiegraveme plus freacutequent dans les pays agrave revenu faible et intermeacutediaire Il est donc

une cause majeure de morbiditeacute et mortaliteacute par cancer

LrsquoIRM est la technique de choix pour lrsquoeacutevaluation du cancer du col uteacuterin

quel que soit le stade Elle a bien deacutemontreacute son rocircle compleacutementaire de

lrsquoexamen clinique En effet elle fournit des informations compleacutementaires agrave

lrsquoexamen clinique en identifiant les facteurs pronostiquesnotamment la taille

tumorale lrsquoextension endo-cervicale lrsquoinvasion parameacutetriale lrsquoinfiltration de la

paroi pelvienne lrsquoatteinte des organes adjacents et la preacutesence de meacutetastases

ganglionnaires ou agrave distance

Ainsi cette technique permet drsquoidentifier les patientes pouvant beacuteneacuteficier

drsquoune chirurgie conservatrice selon la preacutesence ou non drsquoune atteinte

parameacutetriale mais aussi de tracer des repegraveres pour le radiotheacuterapeute

LrsquoIRM est donc une eacutetape incontournable dans le bilan d`extension du

cancer du col de lrsquouteacuterus qui srsquoest en outre reacuteveacuteleacutee rentable car elle eacutelimine la

neacutecessiteacute drsquoune imagerie suppleacutementaire ou de proceacutedures invasives

52

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la Femme 29 101016jfemme201909002

60

Reacutesumeacute

61

Objectifs

Le but de notre travail eacutetait de montrer les performances de lrsquoIRM dans

lrsquoeacutevaluation de lrsquoextension locoreacutegionale du cancer du col de lrsquouteacuterus Il

srsquoagissait aussi drsquoillustrer les correspondances en IRM des stades de la

classification FIGO et drsquoanalyser les donneacutees de la litteacuterature concernant

lrsquoapport et les limites de lrsquoIRM dans le bilan drsquoextension du cancer du col uteacuterin

Mateacuteriels et meacutethodes

Etude reacutetrospective portant sur 28 patientes preacutesentant un cancer du col uteacuterin

de tout type histologique sur une peacuteriode de deux ans de janvier 2018 agrave

deacutecembre 2020 au service de radiologie de lrsquoHocircpital drsquoEnfants de Rabat

Reacutesultats

Lrsquoacircge moyen est de 59 ans avec des extrecircmes allant de 38agrave 84 ans Les

principaux signes drsquoappel cliniques eacutetaient lrsquoheacutemorragie geacutenitale chez 26

patientes les leucorrheacutees (39) et les douleurs pelviennes (30)

Le carcinome eacutepidermoiumlde est le type histologique le plus freacutequent retrouveacute dans

26 cas

LrsquoIRM pelvienne a eacuteteacute reacutealiseacutee chez toutes nos patientes La taille tumorale

moyenne eacutetait de 61 mm Les paramegravetres eacutetaient infiltreacutes dans 8 cas et le vagin

eacutetait envahi dans 8 cas Lrsquoinfiltration veacutesicale ou rectale a eacuteteacute retrouveacutee dans

07cas

Lrsquoureacuteteacutero-hydroneacutephrose a eacuteteacute retrouveacutee dans 01 cas Des adeacutenopathies

meacutetastatiques ont eacuteteacute noteacutees chez 05 patientes

Le stade FIGO IRM le plus repreacutesenteacute dans notre seacuterie est le stade IIB (32)

suivi des stades III et IV (25)

62

Conclusion

LrsquoIRM est la technique de choix pour lrsquoeacutevaluation du cancer du col uteacuterin quel

que soit le stade Elle a bien deacutemontreacute son rocircle compleacutementaire de lrsquoexamen

clinique En effet elle fournit des informations compleacutementaires agrave lrsquoexamen

clinique en identifiant les facteurs pronostiques notamment la taille tumorale

lrsquoextension endo-cervicale lrsquoinvasion parameacutetriale lrsquoinfiltration de la paroi

pelvienne lrsquoatteinte des organes adjacents et la preacutesence de meacutetastases

ganglionnaires ou agrave distance

Page 24: Mémoire - ao.um5.ac.ma

23

7 limites meacutethodologiques

Comme toute eacutetude reacutetrospective les difficulteacutes rencontreacutees eacutetaient lieacutees agrave

lrsquoexploitation des dossiers notamment le manque de certaines donneacutees telles que

les donneacutees eacutepideacutemiologiques cliniques et paracliniques

IV Reacutesultats

1 Etude eacutepideacutemiologique

11 Reacutepartition selon lrsquoacircge

Lrsquoacircge moyen au moment de la deacutecouverte du cancer du col est de 59ans

avec des acircges extrecircmes allant de 38 ans agrave 84ans

La tranche drsquoacircge de 55-64 ans est preacutedominante 9 patientes soit 32

Figure 10 histogramme illustrant la reacutepartition des cas par tranche drsquoacircge

0

1

2

3

4

5

6

7

8

9

10

0-39 40-44 45-54 55-64 65-75 gt75

reacutepartition des patientes selon lrsquoacircge

24

12 Indice de masse corporelle

La majoriteacute des patientes eacutetaient en surpoids avec un IMC moyen de 29

kgm2

13 Statut hormonal

65 des femmes eacutetaient meacutenopauseacutees au moment du diagnostic

14 Facteurs de risque

141 Age du premier rapport sexuel

Il a eacuteteacute preacuteciseacute en se reacutefeacuterant agrave lrsquoacircge du mariage avant 20 ans chez 9

patientes et apregraves 20 ans chez 8 patientes Il nrsquoa pas eacuteteacute preacuteciseacute chez 11 patientes

142 Contraception orale

Sept patientes ont rapporteacute la notion de prise de CO Elle nrsquoa pas eacuteteacute

preacuteciseacutee chez 13 patientes

143 Infections geacutenitales agrave reacutepeacutetition

Cette notion a eacuteteacute preacuteciseacutee dans seulement 10 cas 3 patientes ont rapporteacute

la notion drsquoIST agrave reacutepeacutetition

144 Tabagisme

Une seule patiente a rapporteacute ecirctre fumeuse

145 Nombre de gestes et de pariteacute

La majoriteacute des patientes soit 75 eacutetaient multigestes et 69 multipares

25

V Caracteacuteristiques diagnostiques

1 Signes reacuteveacutelateurs

Les manifestations cliniques conduisant au diagnostic eacutetaient comme suit

Lrsquoheacutemorragie geacutenitale motif majeur de consultation retrouveacutee chez 26

malades Elle eacutetait spontaneacutee dans 45 des cas et provoqueacutee dans 55

des cas

Les leucorrheacutees ont eacuteteacute noteacutees dans 11 cas soit 39

Les douleurs pelviennes dans 8 cas soit 30

Les signes urinaires dans 5 cas soit 17

Les signes digestifs dans 3 cas soit 10

Tableau 1 les signes fonctionnels

Signes cliniques Nombre de cas pourcentage

Meacutetrorragies 26 93

Leucorrheacutees 11 39

Douleurs pelviennes 8 30

Autres 8 30

2 Deacutelai de consultation

Les reacutesultats de notre eacutetude montrent un retard de consultation chez nos

malades En effet 11 patientes ont consulteacute apregraves une anneacutee de lrsquoapparition des

symptocircmes soit 39

26

Figure 11 Graphique montrant la reacutepartition des patientes selon de le deacutelai de consultation

3 Etude anatomopathologique

Le type histologique a eacuteteacute deacutetermineacute par une biopsie du col On a retrouveacute

deux types histologiques le carcinome eacutepidermoide (26cas) et

lrsquoadeacutenocarcinome (2 cas)

31 Reacutesultats de lrsquoIRM pelvienne

311 Taille de la tumeur

La taille moyenne de la tumeur du col uteacuterin est estimeacutee agrave 61mm avec des

extrecircmes compris entre 11mm et 143mm

Le pourcentage de leacutesions de moins de 40mm repreacutesentait 25

Le pourcentage de leacutesions deacutepassant 10cm eacutetait de 10

Deacutelai de consultation

lt6mois

6 -12mois

gt12mois

27

Figure 12 Histogramme montrant la reacutepartition des cas en fonction de la taille tumorale

4 Classification FIGO IRM

Figure 13 Histogramme illustrant la reacutepartition des patientes en fonction du staging tumoral

FIGO

0

10

20

30

40

50

60

0 - 40mm 41 - 70mm 71 - 100mm 101 - 130mm

Reacutepartition des cas en fonction de la taille tumorale

0

5

10

15

20

25

30

35

stade I stade II stade III stade IV

Staging tumoral selon la classification FIGO

Staging tumoral selon laclassification FIGO

28

a- Tumeur strictement localiseacutee au col uteacuterin (stade I)

Dans notre seacuterie les petits stades (IA et IB) eacutetaient retrouveacutes chez 5

patientes soit 17

b- Extension aux deux tiers supeacuterieurs du vagin et ou extension parameacutetriale

(stade II)

Lrsquoenvahissement parameacutetrial eacutetait retrouveacute chez 8patientes soit 32 des cas

c- Tumeur atteignant le tiers infeacuterieur du vagin et ou la paroi pelvienne et ou

preacutesence drsquoune hydroneacutephrose (stade III)

Retrouveacute chez 7 patientes (25)

Le stade IIIA avec une tumeur atteignant le tiers infeacuterieur du vagin a eacuteteacute

retrouveacute chez 01 patiente

Le stade IIIB avec une leacutesion atteignant la paroi pelvienne et ou une

hydroneacutephrose a eacuteteacute retrouveacute chez 01 patiente

Le stade IIIC comprenant en plus lrsquoatteinte ganglionnaire pelvienne

(IIIC1) ou lombo-aortique (IIIC2) a eacuteteacute retrouveacute chez 5 patientes

d- Tumeur deacutepassant le pelvis ou atteignant la vessie et ou le rectum (stade

IV) (25)

Retrouveacute chez 7 patientes

Leacutesion atteignant la vessie et ou le rectum (stade IVA) a eacuteteacute retrouveacutee

chez 6 patientes

Meacutetastase agrave distance (carcinose peacuteritoneacuteale) retrouveacutee chez 01 patiente

29

VI Discussion

1 Donneacutees geacuteneacuterales

11 Age au moment du diagnostic

Le cancer du col de lrsquouteacuterus est un cancer de la femme jeune pouvant

apparaicirctre agrave partir de 20ans Lacircge meacutedian au moment du diagnostic est de

53ans dans la litteacuterature[17]Dans notre seacuterie lrsquoacircge moyen du diagnostic est de

59ans

12 Facteurs de risque

Linfection agrave lrsquoHPV semble ecirctre un facteur de risque important mais pas

une cause suffisante de cancer du col de luteacuterus [18] Les modegraveles de

pathogenegravese cervicale impliquent une infection persistante causeacutee par lHPV agrave

haut risque ainsi que des cofacteurs qui augmentent le risque de cancer du col de

luteacuterus [19]

Dans notre eacutetude la recherche de lrsquoHPV na pas eacuteteacute reacutealiseacutee

La grande multipariteacute lrsquoacircge preacutecoce des premiers rapports sexuels la

multipliciteacute de partenaires sexuels et le tabagisme semblent ecirctre des cofacteurs

[20 21 22 23 24]

Dans notre seacuterie lrsquoacircge de la premiegravere grossesse la multipliciteacute des

partenaires sexuels nrsquoont pas eacuteteacute preacuteciseacutes Par contre nous avons une

preacutedominance de femmes multipares qui repreacutesentent 69

Quant au tabagisme aucune patiente nrsquoa rapporteacute cette notion

Autre FDR est le bas NSE dont deacutecoule la mauvaise alimentation

lrsquohygiegravene deacutefectueuse et lrsquoignorance des comportements preacuteventifs [25 26]

30

VII Diagnostic positif

1 Etude clinique [2728]

11 Cancer in situ

Habituellement asymptomatique deacutecouvert fortuitement lors drsquoun frottis

cervico-vaginal de deacutepistage

12 Cancer invasif

-les meacutetrorragies sont le maicirctre symptocircme du cancer du col uteacuterin

Habituellement provoqueacutees mais elles peuvent ecirctre spontaneacutees

-les leucorrheacutees deuxiegraveme symptocircme le plus freacutequent Elles sont le plus

souvent purulentes et parfois strieacutees de sang

- les douleurs pelviennes les troubles urinaires ou digestifs sont rencontreacutees

dans les formes avanceacutees

13 Dans notre seacuterie

Les signes reacuteveacutelateurs retrouveacutes eacutetaient majoritairement repreacutesenteacutes par les

meacutetrorragies dans 92 des cas suivies par les leucorrheacutees dans 40 des cas et

les douleurs pelviennes qui eacutetaient retrouveacutees dans 30 des cas

14 Diagnostic histologique [29 30 31]

141 FCV

Examen simple faisant partie de lrsquoexamen gyneacutecologique permettant de

deacutepister les leacutesions preacute-cancereuses Le preacutelegravevement doit inteacuteresser lrsquoorifice

cervical externe et lrsquoendocol Il existe deux techniques la technique

conventionnelle et la technique en couche mince Cette derniegravere permettant

d`eacutetudier plusieurs lames et de rechercher lrsquoADN de lrsquoHPV

31

La classification repose actuellement sur le systegraveme de BETHESDA qui

permet de classer les anomalies malpighiennes en correacutelation avec les leacutesions

histologiques

Quant agrave lrsquoadeacutenocarcinome le FCV nrsquoeacutevoque le diagnostic que dans 45 agrave

66 des cas

Dans notre seacuterie seules 3 patientes (10) ont beacuteneacuteficieacute drsquoun FCV en raison

du diagnostic agrave un stade avanceacute neacutecessitant une biopsie cervicale drsquoembleacutee

142 Colposcopie

Cette technique permet de repeacuterer des anomalies de la muqueuse cervicale

et drsquoen preacuteciser la topographie afin de diriger les biopsies

143 Biopsie

La biopsie est le seul examen qui confirme le diagnostic Elle doit

inteacuteresser la ligne de transformation ougrave deacutebute la majoriteacute des leacutesions preacute-

cancereuses Dans notre seacuterie toutes les patientes ont beacuteneacuteficieacute drsquoune biopsie

144 Conisation

Technique chirurgicale qui consiste en lrsquoablation drsquoun fragment du col de

lrsquouteacuterus en forme de cocircne Elle constitue le traitement de reacutefeacuterences des leacutesions

intra-eacutepitheacuteliales du col uteacuterin et de certains carcinomes micro-invasifs Elle est

eacutegalement reacutealiseacutee dans un but diagnostic en cas de discordance cyto-

histologique

VIII Etude anatomopathologique

Sur le plan anatomopathologique on distingue deux grands types

neacuteoplasiques

Lrsquohistologie malpighienne (eacutepidermoide ou spinocellulaire) repreacutesente

entre 85 et 90 des cas

32

Lrsquoadeacutenocarcinome repreacutesente entre 8 et 12 des caslt4gt

Autre carcinome le carcinome adeacutenosquameux ougrave srsquoassocient un

contingent de carcinome eacutepidermoide et drsquoadeacutenocarcinome

Les autres types histologiques sont retrouveacutes rarement Il srsquoagit des

sarcomes des meacutelanomes et des cancers agrave cellules claires

Les reacutesultats de notre seacuterie concordent avec les donneacutees de la litteacuterature

IX Apport de lrsquoIRM dans le bilan dextension du cancer du col

uteacuterin

1 Enjeux de lrsquoIRM

LIRM est actuellement une modaliteacute dimagerie largement utiliseacutee dans la

stadification initiale du cancer du col de luteacuterus Elle a eacuteteacute noteacute 8 sur 9 selon les

critegraveres de pertinencepar lAmerican College of Radiology (ACR) en matiegravere de

staging du cancer invasif du col uteacuterin [32] La preacutecision globale de la

stadification de lIRM varie de77 agrave 90 [33 34]

Elle permet de mettre en eacutevidence les facteurs pronostiques qui aident au

choix theacuterapeutique tout en eacutevitant des proceacutedures invasives

Elle permet de preacuteciser la forme le volume lrsquoorientation et les rapports de

la tumeur optimisant ainsi le traitement par radiotheacuterapie

2 Aspects pathologiques en IRM

21 Aspects IRM de la tumeur[35 36 37]

En seacutequence pondeacutereacutee T1 apparaicirct en isosignal par rapport au col uteacuterin

et est donc non visible

En seacutequence pondeacutereacutee T2 la tumeur est visible sous la forme drsquoune

masse bourgeonnante en hypersignal modeacutereacute contrastant avec lrsquohyposignal

du stroma cervical fibreux

33

En imagerie de diffusion elle apparaicirct en hypersignal en pondeacuteration

b1000 en raison de la diminution du coefficient d`ADC dans le tissu

tumoral par rapport au tissu normal

En seacutequences dynamiques injecteacutees la tumeur se rehausse de faccedilon

preacutecoce et intense par rapport au col uteacuterin normal avec un lavage tardif

Figure 14 IRM en coupe axiale T1 (A) sagittale T2 (B) et apregraves injection de Gadolinium (C)

montrant un processus du col uteacuterin en isosignal T1 en hypersignal modeacutereacute T2 se rehaussant de

faccedilon intense apregraves injection de Gadolinium

34

22 Deacutetection tumorale en IRM[38 39 40]

Une tumeur nrsquoest habituellement visible agrave lrsquoIRM qursquoagrave partir du stade IB

Ainsi un cancer du col peut ecirctre positif sur le frottis sans image IRM

En seacutequence T2 95 des tumeurs cervicales invasives sont deacutetecteacutees

En seacutequences de diffusion et en seacutequences dynamiques injecteacutees peuvent

ecirctre visibles les leacutesions microinvasives (stade IA)

23 Mesure de la taille tumorale [34 41 4243]

La deacutetermination de la taille tumorale se fait sur les trois plans de lrsquoespace

Bien que lrsquoestimation de la taille tumorale soit drsquoabord clinique lrsquoIRM vient

optimiser les capaciteacutes de deacutefinition du volume et de mesure de la tumeur avec

une preacutecision de 95

La taille tumorale est un facteur pronostique important En effet les

tumeurs de grande taille sont associeacutees agrave une forte incidence drsquoextension extra-

uteacuterine et drsquoatteinte ganglionnaire

Dans notre seacuterie le diamegravetre maximal tumoral eacutevalueacute par lrsquoIRM eacutetait en

moyenne de 61mm ce qui rejoint les seacuteries nationales mais deacutepasse la moyenne

retrouveacutee dans les pays deacuteveloppeacutes(46mm)

24 Extension aux organes de voisinage

241 Invasion de lrsquoorifice cervical interne [44 45 46]

Lrsquoorifice cervical interne nrsquoest pas explorable cliniquement LrsquoIRM a une

bonne sensibiliteacute et speacutecificiteacute pour eacutevaluer lrsquoextension au corps uteacuterin Il srsquoagit

drsquoun facteur pronostic important car associeacute agrave une augmentation de lrsquoincidence

des meacutetastases ganglionnaires

35

242 Extension au vagin[47]

Lrsquoextension au vagin est eacutevaluable de maniegravere fiable par le clinicien

LrsquoIRM a cependant une sensibiliteacute supeacuterieure pour deacutepister les atteintes

vaginales La seacutemiologie IRM de lrsquoextension vaginale correspond agrave

lrsquointerruption de lrsquohyposignal T2 de la paroi vaginale remplaceacutee par un

eacutepaississement tissulaire parieacutetal en hypersignal T2 Il faut preacuteciser le niveau de

la zone envahie (deux tiers supeacuterieurs ou tiers infeacuterieurs du vagin IIA versus

IIIA)

243 Extension aux paramegravetres[48 49]

Elle doit ecirctre eacutevalueacutee avec preacutecision dans la mesure ougrave son atteinte exclut

la possibiliteacute drsquoun traitement chirurgical La visibiliteacute de lrsquoanneau hypointense

fibreux du col en T2 sur toute sa circonfeacuterence correspond agrave lrsquoabsence

d`envahissement parameacutetrial Celui-ci est suspecteacute lorsque ce cintre est

interrompu lateacuteralement Lrsquoenvahissement est eacutevoqueacute eacutegalement si lrsquointerface

tumeur-paramegravetre est irreacuteguliegravere par la preacutesence de spicules lineacuteaires dans la

graisse parameacutetriale peacuteritumorale et en cas drsquoengainement des vaisseaux peacuteri-

uteacuterins

36

Dans notre eacutetude lrsquoenvahissement parameacutetrial repreacutesentait 78 des cas

Figure 15IRM en coupe axiale sp T2 montrant un processus du col uteacuterin envahissant les

paramegravetres

244 Extension agrave la paroi et aux uretegraveres[50]

Lrsquoatteinte de la paroi pelvienne se deacutecrit quand la tumeur se situe agrave moins

de 3mm des muscles obturateur interne releveur de lrsquoanus piriforme ou des

vaisseaux iliaques internes

Elle est deacutefinie par la disparition du plan graisseux para-musculaire et la

preacutesence drsquoun hypersignal T2 dans le muscle qui se rehausse apregraves injection de

produit de contraste en continuiteacute avec la tumeur

Une ureacuteteacutero-hydroneacutephrose doit toujours ecirctre rechercheacutee et doit faire

reacutealiser une seacutequence axiale T2 rapide jusqursquoaux hiles reacutenaux Une extension

directe ou une compression de lrsquouretegravere signent lrsquoinvasion ureacuteteacuterale

245 Extension agrave la vessie et au rectum [48 51]

LrsquoIRM a une sensibiliteacute estimeacutee entre 71 et 100 et une speacutecificiteacute entre

88 et 91 pour le diagnostic des atteintes veacutesicale ou rectale

37

Lrsquoenvahissement veacutesical ou rectal est deacutecrit lorsqursquoil ya une interruption

totale du signal hypointense de leurs parois remplaceacute par un hypersignal T2 un

effacement de lrsquointerface graisseuse entre le col uteacuterin et la vessie et ou rectum

ou la preacutesence drsquoune masse intra-luminale

Leacutepaississement uniforme hyperintense en T2 de la vessie ou de la paroi

rectale est plus suggestif dun œdegraveme que de linvasion tumorale

La persistance drsquoun lisereacute graisseux indemne entre la tumeur et la paroi

veacutesicale et ou rectale est un signe fiable de non envahissement

Figure 16 IRM en coupes sagittales T2 et T1Gadolinium montrant une masse du col uteacuterin

envahissant la vessie

38

Figure 17 IRM coupe sagittale T2 montrant un processus du col uteacuterin envahissant le rectum

25 Extension extra-pelvienne[52 53]

Lrsquoextension meacutetastatique se fait geacuteneacuteralement vers les poumons le foie les

surreacutenales le peacuteritoine ou les os

Lrsquoabdomen peut ecirctre eacutevalueacute par lrsquoeacutechographie abdominale la TDM ou

lrsquoIRM

Les meacutetastases osseuses ont une incidence de 11 et sont rechercheacutes par

la radiographie standard la TDM ou la scintigraphie osseuse LrsquoIRM reste une

excellente meacutethode pour eacutevaluer la moelle osseuse

En pratique le bilan drsquoextension agrave distance est fondeacute sur la TDM thoraco-

abdomino-pelvienne

39

Figure 18 IRM en coupes sagittales T2 et T1 GADO montrant une masse du col uteacuterin avec

carcinose peacuteritoneacuteale

26 Atteinte ganglionnaire[54 55 56 57 58 59]

Le bilan ganglionnaire est un temps capital du bilan drsquoextension car il

repreacutesente un facteur pronostic important Ainsi selon une eacutetude du

Gynecologic Oncology Group la preacutesence drsquoADP lombo-aortique constitue le

deuxiegraveme facteur pronostique de survie apregraves la taille de la tumeur

Lrsquoeacutetude doit analyser systeacutematiquement les aires ganglionnaires inguinales

iliaques communes externes et internes obturatrices preacute-sacreacutees et lombo-

aortiques Les critegraveres morphologiques de ganglions suspects sont repreacutesenteacutes

essentiellement par la taille avec un seuil supeacuterieur agrave 10mm de petit axe la

forme arrondie et la prise de contraste annulaire deacutefinissant une neacutecrose centrale

LrsquoIRM avec la seacutequence de diffusion b1000 a un inteacuterecirct dans le repeacuterage des

ganglions mais manque de speacutecificiteacute pour la deacutetermination du caractegravere

tumoral Le problegraveme majeur de la deacutefinition drsquoune adeacutenopathie sur des critegraveres

de taille et de morphologie est que dans plus de 70 des cas les micro-

meacutetastases ne sont pas identifieacutees et que parmi les adeacutenopathies deacutecrites

certaines sont inflammatoires

40

3 Stades FIGO en IRM

Jusquen 2018 la stadification du cancer du col uteacuterin eacutetait cliniquement

eacutetablie sur la base de la classification FIGO 2009 Cependant en 2018 le comiteacute

doncologie gyneacutecologique de la FIGO a proceacutedeacute agrave des reacutevisions pour permettre

lattribution des stades en fonction de limagerie et des reacutesultats pathologiques

lorsque disponibles [60]

1 Le stade IA nrsquoest pas deacutetectable en IRM et correspond agrave un cancer invasif

identifieacute seulement au microscope et envahissement du stroma de

profondeur maximum de 5mm

2 Stade IB

Tumeur deacutetectable cliniquement localiseacutee au col uteacuterin mesurant plus de 5mm

Elle apparaicirct en signal intermeacutediaire T1 hypersignal T2 par rapport au

signal du col avec respect de lrsquoanneau stromal fibreux cervical en hyposignal T2

autour de la tumeur

Lrsquoenjeu de lrsquoIRM agrave ce stade est drsquoeacutevaluer la taille tumorale

IB1 5mm geT lt 2 cm

IB2 2cm le Tlt 4cm

IB3 T ge 4 cm

41

Figure 19 Cancer du col uteacuterin stade IB1

Coupes sagittales en sp T2 et T1 gadolinium tumeur cervicale lt2cm agrave extension locale

endocervicale

Figure 20 Cancer du col uteacuterin stade IB2

Envahissement du stroma fibreux cervical en signal intermeacutediaire T2 rehausseacute de faccedilon

modeacutereacutee apregraves injection de taille lt 4cm eacutetendue agrave l isthme sans franchissement de la

musculeuse

42

3 Stade IIA et III A

Extension tumorale au-delagrave du col avec envahissement vaginal limiteacute au

23 supeacuterieurs pour le stade IIA et arrivant au tiers infeacuterieur pour le stade IIIA

Repegraveres anatomiques

o 13 sup = culs de sac vaginaux

o 13 moyen = jusqursquoau plancher veacutesical

o 13 infeacuterieur = en regard de lrsquouregravetre

En IRM lrsquoatteinte vaginale est repreacutesenteacutee par une interruption localiseacutee de

lrsquohyposignal T2 de la paroi vaginale etou un eacutepaississement parieacutetal en

hypersignal T2

Lrsquoenjeu de lrsquoIRM est faible car lrsquoatteinte vaginale est tregraves bien eacutevalueacutee

cliniquement

Figure 21 tumeur du col classeacutee IIIA

Coupes sagittales en sp T2 et T1 Gadolinium tumeur envahissant les portions

corporeacuteo-isthmiques de l`uteacuterus et envahissant le vagin sur toute sa longueur

43

4 Stade IIB

Extension tumorale au-delagrave du col avec envahissement parameacutetrial

En IRM lrsquoenvahissement parameacutetrial se traduit par une interruption

complegravete de lrsquoanneau stromal fibreux cervical avec masse ou signal tumoral

envahissant le paramegravetre

Dans la litteacuterature lrsquoIRM a une sensibiliteacute de 39 agrave 86 et une speacutecificiteacute de

93 pour lrsquoeacutevaluation de lrsquoextension parameacutetriale avec une preacutecision

diagnostique moyenne de 88[61 62]

Lrsquoextension parameacutetriale est un des eacuteleacutements les plus difficiles agrave eacutevaluer

dans le bilan drsquoextension et constitue un facteur pronostique majeur qui contre-

indique la chirurgie initiale

Afin drsquoameacuteliorer les performances diagnostiques de lrsquoIRM dans

lrsquoeacutevaluation parameacutetriale il est recommandeacute de toujours reacutealiser des coupes

axiales T2 perpendiculaires agrave lrsquoaxe du col uteacuterin pour analyser lrsquoanneau fibreux

sur toute sa circonfeacuterence avec des coupes fines de lrsquoordre de 3 agrave 5mm et utiliser

une antenne endovaginale[62]

44

Figure 22 cancer du col uteacuterin classeacute IIB

IRM en coupe coronale T2 (A) sagittale T2 (B) axiales T2 (C)et T1

Gado (D) Processus du col uteacuterin responsable d`une rupture du cintre

cervical avec extension vers les paramegravetres

45

Figure 23 tumeur cervicale stade IIB

Coupes axiale et sagittale en sp T2 effacement du cintre fibreux avec envahissement

des paramegravetres

5 Stade IIIB

Extension de la tumeur agrave la paroi pelvienne notamment les muscles

eacuteleacutevateurs de lrsquoanus obturateur etou piriforme

La mise en eacutevidence drsquoune dilatation ureacuteteacuterale correspond eacutegalement au

stade IIIB

6 Stade IIIC

Extension ganglionnaire pelvienne IIIC1 ou para-aortique sous reacutenale IIIC2

indeacutependamment de la taille et de lrsquoeacutetendue de la tumeur avec notations r

(imagerie) et p (parthologie) pour indiquer la meacutethode utiliseacutee pour confirmer

cette atteinte

46

Figure 24 tumeur du col uteacuterin stade IIIC

IRM en coupe axial T1 gadolinium et coronale sp T2 montrant un processus cervical

uteacuterin responsable d une rupture du cintre cervical avec extension aux paramegravetres et

adeacutenopathies iliaques internes bilateacuterales de 20mm de petit axe

7 Stade IVA

Extension tumorale aux organes de voisinage notamment la vessie et le

rectum

Lrsquoenvahissement veacutesical et rectal (plus rares) se traduisent par des parois

nodulaires ou irreacuteguliegraveres une masse se prolabant dans la lumiegravere ou un simple

hypersignal parieacutetal avec disparition des interfaces graisseuses entre la tumeur et

la vessie etou le rectum

LrsquoIRM est supeacuterieure au staging FIGO clinique qui sous-estime

lrsquoenvahissement veacutesico-rectal

47

Figure 25 cancer du col uteacuterin classeacute IVA

IRM en coupes axiales sp T2 et T1 Gadolinium processus tumoral du col uteacuterin

envahissant la paroi veacutesicale posteacuterieure

8 Stade IVB

Extension tumorale agrave distance principalement heacutepatique

Extension ganglionnaire inguinaleet ou para-aortique au-dessus de la veine

reacutenale

Le bilan drsquoextension agrave distance exhaustif neacutecessite un scanner thoraco-

abdomino-pelvien

LrsquoIRM reste supeacuterieure au scannerpour lrsquoeacutevaluation ganglionnaire gracircce agrave

son excellente reacutesolution en contraste[61]

48

Figure 26 Carcinose peacuteritoneacuteale chez une patiente suivie pour cancer du col uteacuterin

49

X Modaliteacutes theacuterapeutiques

La prise en charge du cancer du col repose essentiellement sur la chirurgie

ou la radiotheacuterapie la chimiotheacuterapie eacutetant une arme compleacutementaire

Les stades preacutecoces sont traiteacutes par chirurgie en optant selon le stade de la

maladie pour la conisation lrsquohysterectomie simple totale ou radicale

Le tableau 2 reacutesume les nouvelles recommandations de prise en charge du

cancer du col selon la FIGO

Tableau 2 prise en charge du cancer du col uteacuterin en fonction du stade selon la feacutedeacuteration

internationale de gyneacutecologie obsteacutetrique [63]

50

XI Compte rendu IRM

Le compte-rendu drsquoune IRM pelvienne reacutealiseacutee pour un bilan drsquoextension

doit comporter les informations suivantes

Renseignements cliniques et indication

Technique

Reacutesultats

Topographie de la leacutesion

Taille tumorale dimension des trois plus grands diamegravetres

Extension vaginale gt ou lt deux tiers supeacuterieur du vagin

Extension parameacutetriale

Extension isthmique endomeacutetriale

Infiltration des ligaments uteacutero-sacreacutes

Extension veacutesicale rectale

Existence drsquoune dilatation ureacuteteacuterale et des caviteacutes reacutenales

Extension ganglionnaire pelvienne et lombo-aortique

Invasion ou non de la paroi pelvienne

Meacutetastases agrave distance (osseuses heacutepatiques)

Autres leacutesions mineures de deacutecouverte fortuite et variantes congeacutenitales

Preacuteciser si la veine reacutenale gauche est preacute ou reacutetro-aortique

Conclusion

Regrouper les eacuteleacutements deacutecisionnels positifs tout en srsquoefforccedilant

drsquoeacutetablir un statut IRM FIGO au terme de son examen

51

XII Conclusion

Selon les derniegraveres donneacutees du GLOBOCAN 2018 le cancer du col de

lrsquouteacuterus est le 4e cancer le plus freacutequent chez les femmes dans le monde et de

deuxiegraveme plus freacutequent dans les pays agrave revenu faible et intermeacutediaire Il est donc

une cause majeure de morbiditeacute et mortaliteacute par cancer

LrsquoIRM est la technique de choix pour lrsquoeacutevaluation du cancer du col uteacuterin

quel que soit le stade Elle a bien deacutemontreacute son rocircle compleacutementaire de

lrsquoexamen clinique En effet elle fournit des informations compleacutementaires agrave

lrsquoexamen clinique en identifiant les facteurs pronostiquesnotamment la taille

tumorale lrsquoextension endo-cervicale lrsquoinvasion parameacutetriale lrsquoinfiltration de la

paroi pelvienne lrsquoatteinte des organes adjacents et la preacutesence de meacutetastases

ganglionnaires ou agrave distance

Ainsi cette technique permet drsquoidentifier les patientes pouvant beacuteneacuteficier

drsquoune chirurgie conservatrice selon la preacutesence ou non drsquoune atteinte

parameacutetriale mais aussi de tracer des repegraveres pour le radiotheacuterapeute

LrsquoIRM est donc une eacutetape incontournable dans le bilan d`extension du

cancer du col de lrsquouteacuterus qui srsquoest en outre reacuteveacuteleacutee rentable car elle eacutelimine la

neacutecessiteacute drsquoune imagerie suppleacutementaire ou de proceacutedures invasives

52

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60

Reacutesumeacute

61

Objectifs

Le but de notre travail eacutetait de montrer les performances de lrsquoIRM dans

lrsquoeacutevaluation de lrsquoextension locoreacutegionale du cancer du col de lrsquouteacuterus Il

srsquoagissait aussi drsquoillustrer les correspondances en IRM des stades de la

classification FIGO et drsquoanalyser les donneacutees de la litteacuterature concernant

lrsquoapport et les limites de lrsquoIRM dans le bilan drsquoextension du cancer du col uteacuterin

Mateacuteriels et meacutethodes

Etude reacutetrospective portant sur 28 patientes preacutesentant un cancer du col uteacuterin

de tout type histologique sur une peacuteriode de deux ans de janvier 2018 agrave

deacutecembre 2020 au service de radiologie de lrsquoHocircpital drsquoEnfants de Rabat

Reacutesultats

Lrsquoacircge moyen est de 59 ans avec des extrecircmes allant de 38agrave 84 ans Les

principaux signes drsquoappel cliniques eacutetaient lrsquoheacutemorragie geacutenitale chez 26

patientes les leucorrheacutees (39) et les douleurs pelviennes (30)

Le carcinome eacutepidermoiumlde est le type histologique le plus freacutequent retrouveacute dans

26 cas

LrsquoIRM pelvienne a eacuteteacute reacutealiseacutee chez toutes nos patientes La taille tumorale

moyenne eacutetait de 61 mm Les paramegravetres eacutetaient infiltreacutes dans 8 cas et le vagin

eacutetait envahi dans 8 cas Lrsquoinfiltration veacutesicale ou rectale a eacuteteacute retrouveacutee dans

07cas

Lrsquoureacuteteacutero-hydroneacutephrose a eacuteteacute retrouveacutee dans 01 cas Des adeacutenopathies

meacutetastatiques ont eacuteteacute noteacutees chez 05 patientes

Le stade FIGO IRM le plus repreacutesenteacute dans notre seacuterie est le stade IIB (32)

suivi des stades III et IV (25)

62

Conclusion

LrsquoIRM est la technique de choix pour lrsquoeacutevaluation du cancer du col uteacuterin quel

que soit le stade Elle a bien deacutemontreacute son rocircle compleacutementaire de lrsquoexamen

clinique En effet elle fournit des informations compleacutementaires agrave lrsquoexamen

clinique en identifiant les facteurs pronostiques notamment la taille tumorale

lrsquoextension endo-cervicale lrsquoinvasion parameacutetriale lrsquoinfiltration de la paroi

pelvienne lrsquoatteinte des organes adjacents et la preacutesence de meacutetastases

ganglionnaires ou agrave distance

Page 25: Mémoire - ao.um5.ac.ma

24

12 Indice de masse corporelle

La majoriteacute des patientes eacutetaient en surpoids avec un IMC moyen de 29

kgm2

13 Statut hormonal

65 des femmes eacutetaient meacutenopauseacutees au moment du diagnostic

14 Facteurs de risque

141 Age du premier rapport sexuel

Il a eacuteteacute preacuteciseacute en se reacutefeacuterant agrave lrsquoacircge du mariage avant 20 ans chez 9

patientes et apregraves 20 ans chez 8 patientes Il nrsquoa pas eacuteteacute preacuteciseacute chez 11 patientes

142 Contraception orale

Sept patientes ont rapporteacute la notion de prise de CO Elle nrsquoa pas eacuteteacute

preacuteciseacutee chez 13 patientes

143 Infections geacutenitales agrave reacutepeacutetition

Cette notion a eacuteteacute preacuteciseacutee dans seulement 10 cas 3 patientes ont rapporteacute

la notion drsquoIST agrave reacutepeacutetition

144 Tabagisme

Une seule patiente a rapporteacute ecirctre fumeuse

145 Nombre de gestes et de pariteacute

La majoriteacute des patientes soit 75 eacutetaient multigestes et 69 multipares

25

V Caracteacuteristiques diagnostiques

1 Signes reacuteveacutelateurs

Les manifestations cliniques conduisant au diagnostic eacutetaient comme suit

Lrsquoheacutemorragie geacutenitale motif majeur de consultation retrouveacutee chez 26

malades Elle eacutetait spontaneacutee dans 45 des cas et provoqueacutee dans 55

des cas

Les leucorrheacutees ont eacuteteacute noteacutees dans 11 cas soit 39

Les douleurs pelviennes dans 8 cas soit 30

Les signes urinaires dans 5 cas soit 17

Les signes digestifs dans 3 cas soit 10

Tableau 1 les signes fonctionnels

Signes cliniques Nombre de cas pourcentage

Meacutetrorragies 26 93

Leucorrheacutees 11 39

Douleurs pelviennes 8 30

Autres 8 30

2 Deacutelai de consultation

Les reacutesultats de notre eacutetude montrent un retard de consultation chez nos

malades En effet 11 patientes ont consulteacute apregraves une anneacutee de lrsquoapparition des

symptocircmes soit 39

26

Figure 11 Graphique montrant la reacutepartition des patientes selon de le deacutelai de consultation

3 Etude anatomopathologique

Le type histologique a eacuteteacute deacutetermineacute par une biopsie du col On a retrouveacute

deux types histologiques le carcinome eacutepidermoide (26cas) et

lrsquoadeacutenocarcinome (2 cas)

31 Reacutesultats de lrsquoIRM pelvienne

311 Taille de la tumeur

La taille moyenne de la tumeur du col uteacuterin est estimeacutee agrave 61mm avec des

extrecircmes compris entre 11mm et 143mm

Le pourcentage de leacutesions de moins de 40mm repreacutesentait 25

Le pourcentage de leacutesions deacutepassant 10cm eacutetait de 10

Deacutelai de consultation

lt6mois

6 -12mois

gt12mois

27

Figure 12 Histogramme montrant la reacutepartition des cas en fonction de la taille tumorale

4 Classification FIGO IRM

Figure 13 Histogramme illustrant la reacutepartition des patientes en fonction du staging tumoral

FIGO

0

10

20

30

40

50

60

0 - 40mm 41 - 70mm 71 - 100mm 101 - 130mm

Reacutepartition des cas en fonction de la taille tumorale

0

5

10

15

20

25

30

35

stade I stade II stade III stade IV

Staging tumoral selon la classification FIGO

Staging tumoral selon laclassification FIGO

28

a- Tumeur strictement localiseacutee au col uteacuterin (stade I)

Dans notre seacuterie les petits stades (IA et IB) eacutetaient retrouveacutes chez 5

patientes soit 17

b- Extension aux deux tiers supeacuterieurs du vagin et ou extension parameacutetriale

(stade II)

Lrsquoenvahissement parameacutetrial eacutetait retrouveacute chez 8patientes soit 32 des cas

c- Tumeur atteignant le tiers infeacuterieur du vagin et ou la paroi pelvienne et ou

preacutesence drsquoune hydroneacutephrose (stade III)

Retrouveacute chez 7 patientes (25)

Le stade IIIA avec une tumeur atteignant le tiers infeacuterieur du vagin a eacuteteacute

retrouveacute chez 01 patiente

Le stade IIIB avec une leacutesion atteignant la paroi pelvienne et ou une

hydroneacutephrose a eacuteteacute retrouveacute chez 01 patiente

Le stade IIIC comprenant en plus lrsquoatteinte ganglionnaire pelvienne

(IIIC1) ou lombo-aortique (IIIC2) a eacuteteacute retrouveacute chez 5 patientes

d- Tumeur deacutepassant le pelvis ou atteignant la vessie et ou le rectum (stade

IV) (25)

Retrouveacute chez 7 patientes

Leacutesion atteignant la vessie et ou le rectum (stade IVA) a eacuteteacute retrouveacutee

chez 6 patientes

Meacutetastase agrave distance (carcinose peacuteritoneacuteale) retrouveacutee chez 01 patiente

29

VI Discussion

1 Donneacutees geacuteneacuterales

11 Age au moment du diagnostic

Le cancer du col de lrsquouteacuterus est un cancer de la femme jeune pouvant

apparaicirctre agrave partir de 20ans Lacircge meacutedian au moment du diagnostic est de

53ans dans la litteacuterature[17]Dans notre seacuterie lrsquoacircge moyen du diagnostic est de

59ans

12 Facteurs de risque

Linfection agrave lrsquoHPV semble ecirctre un facteur de risque important mais pas

une cause suffisante de cancer du col de luteacuterus [18] Les modegraveles de

pathogenegravese cervicale impliquent une infection persistante causeacutee par lHPV agrave

haut risque ainsi que des cofacteurs qui augmentent le risque de cancer du col de

luteacuterus [19]

Dans notre eacutetude la recherche de lrsquoHPV na pas eacuteteacute reacutealiseacutee

La grande multipariteacute lrsquoacircge preacutecoce des premiers rapports sexuels la

multipliciteacute de partenaires sexuels et le tabagisme semblent ecirctre des cofacteurs

[20 21 22 23 24]

Dans notre seacuterie lrsquoacircge de la premiegravere grossesse la multipliciteacute des

partenaires sexuels nrsquoont pas eacuteteacute preacuteciseacutes Par contre nous avons une

preacutedominance de femmes multipares qui repreacutesentent 69

Quant au tabagisme aucune patiente nrsquoa rapporteacute cette notion

Autre FDR est le bas NSE dont deacutecoule la mauvaise alimentation

lrsquohygiegravene deacutefectueuse et lrsquoignorance des comportements preacuteventifs [25 26]

30

VII Diagnostic positif

1 Etude clinique [2728]

11 Cancer in situ

Habituellement asymptomatique deacutecouvert fortuitement lors drsquoun frottis

cervico-vaginal de deacutepistage

12 Cancer invasif

-les meacutetrorragies sont le maicirctre symptocircme du cancer du col uteacuterin

Habituellement provoqueacutees mais elles peuvent ecirctre spontaneacutees

-les leucorrheacutees deuxiegraveme symptocircme le plus freacutequent Elles sont le plus

souvent purulentes et parfois strieacutees de sang

- les douleurs pelviennes les troubles urinaires ou digestifs sont rencontreacutees

dans les formes avanceacutees

13 Dans notre seacuterie

Les signes reacuteveacutelateurs retrouveacutes eacutetaient majoritairement repreacutesenteacutes par les

meacutetrorragies dans 92 des cas suivies par les leucorrheacutees dans 40 des cas et

les douleurs pelviennes qui eacutetaient retrouveacutees dans 30 des cas

14 Diagnostic histologique [29 30 31]

141 FCV

Examen simple faisant partie de lrsquoexamen gyneacutecologique permettant de

deacutepister les leacutesions preacute-cancereuses Le preacutelegravevement doit inteacuteresser lrsquoorifice

cervical externe et lrsquoendocol Il existe deux techniques la technique

conventionnelle et la technique en couche mince Cette derniegravere permettant

d`eacutetudier plusieurs lames et de rechercher lrsquoADN de lrsquoHPV

31

La classification repose actuellement sur le systegraveme de BETHESDA qui

permet de classer les anomalies malpighiennes en correacutelation avec les leacutesions

histologiques

Quant agrave lrsquoadeacutenocarcinome le FCV nrsquoeacutevoque le diagnostic que dans 45 agrave

66 des cas

Dans notre seacuterie seules 3 patientes (10) ont beacuteneacuteficieacute drsquoun FCV en raison

du diagnostic agrave un stade avanceacute neacutecessitant une biopsie cervicale drsquoembleacutee

142 Colposcopie

Cette technique permet de repeacuterer des anomalies de la muqueuse cervicale

et drsquoen preacuteciser la topographie afin de diriger les biopsies

143 Biopsie

La biopsie est le seul examen qui confirme le diagnostic Elle doit

inteacuteresser la ligne de transformation ougrave deacutebute la majoriteacute des leacutesions preacute-

cancereuses Dans notre seacuterie toutes les patientes ont beacuteneacuteficieacute drsquoune biopsie

144 Conisation

Technique chirurgicale qui consiste en lrsquoablation drsquoun fragment du col de

lrsquouteacuterus en forme de cocircne Elle constitue le traitement de reacutefeacuterences des leacutesions

intra-eacutepitheacuteliales du col uteacuterin et de certains carcinomes micro-invasifs Elle est

eacutegalement reacutealiseacutee dans un but diagnostic en cas de discordance cyto-

histologique

VIII Etude anatomopathologique

Sur le plan anatomopathologique on distingue deux grands types

neacuteoplasiques

Lrsquohistologie malpighienne (eacutepidermoide ou spinocellulaire) repreacutesente

entre 85 et 90 des cas

32

Lrsquoadeacutenocarcinome repreacutesente entre 8 et 12 des caslt4gt

Autre carcinome le carcinome adeacutenosquameux ougrave srsquoassocient un

contingent de carcinome eacutepidermoide et drsquoadeacutenocarcinome

Les autres types histologiques sont retrouveacutes rarement Il srsquoagit des

sarcomes des meacutelanomes et des cancers agrave cellules claires

Les reacutesultats de notre seacuterie concordent avec les donneacutees de la litteacuterature

IX Apport de lrsquoIRM dans le bilan dextension du cancer du col

uteacuterin

1 Enjeux de lrsquoIRM

LIRM est actuellement une modaliteacute dimagerie largement utiliseacutee dans la

stadification initiale du cancer du col de luteacuterus Elle a eacuteteacute noteacute 8 sur 9 selon les

critegraveres de pertinencepar lAmerican College of Radiology (ACR) en matiegravere de

staging du cancer invasif du col uteacuterin [32] La preacutecision globale de la

stadification de lIRM varie de77 agrave 90 [33 34]

Elle permet de mettre en eacutevidence les facteurs pronostiques qui aident au

choix theacuterapeutique tout en eacutevitant des proceacutedures invasives

Elle permet de preacuteciser la forme le volume lrsquoorientation et les rapports de

la tumeur optimisant ainsi le traitement par radiotheacuterapie

2 Aspects pathologiques en IRM

21 Aspects IRM de la tumeur[35 36 37]

En seacutequence pondeacutereacutee T1 apparaicirct en isosignal par rapport au col uteacuterin

et est donc non visible

En seacutequence pondeacutereacutee T2 la tumeur est visible sous la forme drsquoune

masse bourgeonnante en hypersignal modeacutereacute contrastant avec lrsquohyposignal

du stroma cervical fibreux

33

En imagerie de diffusion elle apparaicirct en hypersignal en pondeacuteration

b1000 en raison de la diminution du coefficient d`ADC dans le tissu

tumoral par rapport au tissu normal

En seacutequences dynamiques injecteacutees la tumeur se rehausse de faccedilon

preacutecoce et intense par rapport au col uteacuterin normal avec un lavage tardif

Figure 14 IRM en coupe axiale T1 (A) sagittale T2 (B) et apregraves injection de Gadolinium (C)

montrant un processus du col uteacuterin en isosignal T1 en hypersignal modeacutereacute T2 se rehaussant de

faccedilon intense apregraves injection de Gadolinium

34

22 Deacutetection tumorale en IRM[38 39 40]

Une tumeur nrsquoest habituellement visible agrave lrsquoIRM qursquoagrave partir du stade IB

Ainsi un cancer du col peut ecirctre positif sur le frottis sans image IRM

En seacutequence T2 95 des tumeurs cervicales invasives sont deacutetecteacutees

En seacutequences de diffusion et en seacutequences dynamiques injecteacutees peuvent

ecirctre visibles les leacutesions microinvasives (stade IA)

23 Mesure de la taille tumorale [34 41 4243]

La deacutetermination de la taille tumorale se fait sur les trois plans de lrsquoespace

Bien que lrsquoestimation de la taille tumorale soit drsquoabord clinique lrsquoIRM vient

optimiser les capaciteacutes de deacutefinition du volume et de mesure de la tumeur avec

une preacutecision de 95

La taille tumorale est un facteur pronostique important En effet les

tumeurs de grande taille sont associeacutees agrave une forte incidence drsquoextension extra-

uteacuterine et drsquoatteinte ganglionnaire

Dans notre seacuterie le diamegravetre maximal tumoral eacutevalueacute par lrsquoIRM eacutetait en

moyenne de 61mm ce qui rejoint les seacuteries nationales mais deacutepasse la moyenne

retrouveacutee dans les pays deacuteveloppeacutes(46mm)

24 Extension aux organes de voisinage

241 Invasion de lrsquoorifice cervical interne [44 45 46]

Lrsquoorifice cervical interne nrsquoest pas explorable cliniquement LrsquoIRM a une

bonne sensibiliteacute et speacutecificiteacute pour eacutevaluer lrsquoextension au corps uteacuterin Il srsquoagit

drsquoun facteur pronostic important car associeacute agrave une augmentation de lrsquoincidence

des meacutetastases ganglionnaires

35

242 Extension au vagin[47]

Lrsquoextension au vagin est eacutevaluable de maniegravere fiable par le clinicien

LrsquoIRM a cependant une sensibiliteacute supeacuterieure pour deacutepister les atteintes

vaginales La seacutemiologie IRM de lrsquoextension vaginale correspond agrave

lrsquointerruption de lrsquohyposignal T2 de la paroi vaginale remplaceacutee par un

eacutepaississement tissulaire parieacutetal en hypersignal T2 Il faut preacuteciser le niveau de

la zone envahie (deux tiers supeacuterieurs ou tiers infeacuterieurs du vagin IIA versus

IIIA)

243 Extension aux paramegravetres[48 49]

Elle doit ecirctre eacutevalueacutee avec preacutecision dans la mesure ougrave son atteinte exclut

la possibiliteacute drsquoun traitement chirurgical La visibiliteacute de lrsquoanneau hypointense

fibreux du col en T2 sur toute sa circonfeacuterence correspond agrave lrsquoabsence

d`envahissement parameacutetrial Celui-ci est suspecteacute lorsque ce cintre est

interrompu lateacuteralement Lrsquoenvahissement est eacutevoqueacute eacutegalement si lrsquointerface

tumeur-paramegravetre est irreacuteguliegravere par la preacutesence de spicules lineacuteaires dans la

graisse parameacutetriale peacuteritumorale et en cas drsquoengainement des vaisseaux peacuteri-

uteacuterins

36

Dans notre eacutetude lrsquoenvahissement parameacutetrial repreacutesentait 78 des cas

Figure 15IRM en coupe axiale sp T2 montrant un processus du col uteacuterin envahissant les

paramegravetres

244 Extension agrave la paroi et aux uretegraveres[50]

Lrsquoatteinte de la paroi pelvienne se deacutecrit quand la tumeur se situe agrave moins

de 3mm des muscles obturateur interne releveur de lrsquoanus piriforme ou des

vaisseaux iliaques internes

Elle est deacutefinie par la disparition du plan graisseux para-musculaire et la

preacutesence drsquoun hypersignal T2 dans le muscle qui se rehausse apregraves injection de

produit de contraste en continuiteacute avec la tumeur

Une ureacuteteacutero-hydroneacutephrose doit toujours ecirctre rechercheacutee et doit faire

reacutealiser une seacutequence axiale T2 rapide jusqursquoaux hiles reacutenaux Une extension

directe ou une compression de lrsquouretegravere signent lrsquoinvasion ureacuteteacuterale

245 Extension agrave la vessie et au rectum [48 51]

LrsquoIRM a une sensibiliteacute estimeacutee entre 71 et 100 et une speacutecificiteacute entre

88 et 91 pour le diagnostic des atteintes veacutesicale ou rectale

37

Lrsquoenvahissement veacutesical ou rectal est deacutecrit lorsqursquoil ya une interruption

totale du signal hypointense de leurs parois remplaceacute par un hypersignal T2 un

effacement de lrsquointerface graisseuse entre le col uteacuterin et la vessie et ou rectum

ou la preacutesence drsquoune masse intra-luminale

Leacutepaississement uniforme hyperintense en T2 de la vessie ou de la paroi

rectale est plus suggestif dun œdegraveme que de linvasion tumorale

La persistance drsquoun lisereacute graisseux indemne entre la tumeur et la paroi

veacutesicale et ou rectale est un signe fiable de non envahissement

Figure 16 IRM en coupes sagittales T2 et T1Gadolinium montrant une masse du col uteacuterin

envahissant la vessie

38

Figure 17 IRM coupe sagittale T2 montrant un processus du col uteacuterin envahissant le rectum

25 Extension extra-pelvienne[52 53]

Lrsquoextension meacutetastatique se fait geacuteneacuteralement vers les poumons le foie les

surreacutenales le peacuteritoine ou les os

Lrsquoabdomen peut ecirctre eacutevalueacute par lrsquoeacutechographie abdominale la TDM ou

lrsquoIRM

Les meacutetastases osseuses ont une incidence de 11 et sont rechercheacutes par

la radiographie standard la TDM ou la scintigraphie osseuse LrsquoIRM reste une

excellente meacutethode pour eacutevaluer la moelle osseuse

En pratique le bilan drsquoextension agrave distance est fondeacute sur la TDM thoraco-

abdomino-pelvienne

39

Figure 18 IRM en coupes sagittales T2 et T1 GADO montrant une masse du col uteacuterin avec

carcinose peacuteritoneacuteale

26 Atteinte ganglionnaire[54 55 56 57 58 59]

Le bilan ganglionnaire est un temps capital du bilan drsquoextension car il

repreacutesente un facteur pronostic important Ainsi selon une eacutetude du

Gynecologic Oncology Group la preacutesence drsquoADP lombo-aortique constitue le

deuxiegraveme facteur pronostique de survie apregraves la taille de la tumeur

Lrsquoeacutetude doit analyser systeacutematiquement les aires ganglionnaires inguinales

iliaques communes externes et internes obturatrices preacute-sacreacutees et lombo-

aortiques Les critegraveres morphologiques de ganglions suspects sont repreacutesenteacutes

essentiellement par la taille avec un seuil supeacuterieur agrave 10mm de petit axe la

forme arrondie et la prise de contraste annulaire deacutefinissant une neacutecrose centrale

LrsquoIRM avec la seacutequence de diffusion b1000 a un inteacuterecirct dans le repeacuterage des

ganglions mais manque de speacutecificiteacute pour la deacutetermination du caractegravere

tumoral Le problegraveme majeur de la deacutefinition drsquoune adeacutenopathie sur des critegraveres

de taille et de morphologie est que dans plus de 70 des cas les micro-

meacutetastases ne sont pas identifieacutees et que parmi les adeacutenopathies deacutecrites

certaines sont inflammatoires

40

3 Stades FIGO en IRM

Jusquen 2018 la stadification du cancer du col uteacuterin eacutetait cliniquement

eacutetablie sur la base de la classification FIGO 2009 Cependant en 2018 le comiteacute

doncologie gyneacutecologique de la FIGO a proceacutedeacute agrave des reacutevisions pour permettre

lattribution des stades en fonction de limagerie et des reacutesultats pathologiques

lorsque disponibles [60]

1 Le stade IA nrsquoest pas deacutetectable en IRM et correspond agrave un cancer invasif

identifieacute seulement au microscope et envahissement du stroma de

profondeur maximum de 5mm

2 Stade IB

Tumeur deacutetectable cliniquement localiseacutee au col uteacuterin mesurant plus de 5mm

Elle apparaicirct en signal intermeacutediaire T1 hypersignal T2 par rapport au

signal du col avec respect de lrsquoanneau stromal fibreux cervical en hyposignal T2

autour de la tumeur

Lrsquoenjeu de lrsquoIRM agrave ce stade est drsquoeacutevaluer la taille tumorale

IB1 5mm geT lt 2 cm

IB2 2cm le Tlt 4cm

IB3 T ge 4 cm

41

Figure 19 Cancer du col uteacuterin stade IB1

Coupes sagittales en sp T2 et T1 gadolinium tumeur cervicale lt2cm agrave extension locale

endocervicale

Figure 20 Cancer du col uteacuterin stade IB2

Envahissement du stroma fibreux cervical en signal intermeacutediaire T2 rehausseacute de faccedilon

modeacutereacutee apregraves injection de taille lt 4cm eacutetendue agrave l isthme sans franchissement de la

musculeuse

42

3 Stade IIA et III A

Extension tumorale au-delagrave du col avec envahissement vaginal limiteacute au

23 supeacuterieurs pour le stade IIA et arrivant au tiers infeacuterieur pour le stade IIIA

Repegraveres anatomiques

o 13 sup = culs de sac vaginaux

o 13 moyen = jusqursquoau plancher veacutesical

o 13 infeacuterieur = en regard de lrsquouregravetre

En IRM lrsquoatteinte vaginale est repreacutesenteacutee par une interruption localiseacutee de

lrsquohyposignal T2 de la paroi vaginale etou un eacutepaississement parieacutetal en

hypersignal T2

Lrsquoenjeu de lrsquoIRM est faible car lrsquoatteinte vaginale est tregraves bien eacutevalueacutee

cliniquement

Figure 21 tumeur du col classeacutee IIIA

Coupes sagittales en sp T2 et T1 Gadolinium tumeur envahissant les portions

corporeacuteo-isthmiques de l`uteacuterus et envahissant le vagin sur toute sa longueur

43

4 Stade IIB

Extension tumorale au-delagrave du col avec envahissement parameacutetrial

En IRM lrsquoenvahissement parameacutetrial se traduit par une interruption

complegravete de lrsquoanneau stromal fibreux cervical avec masse ou signal tumoral

envahissant le paramegravetre

Dans la litteacuterature lrsquoIRM a une sensibiliteacute de 39 agrave 86 et une speacutecificiteacute de

93 pour lrsquoeacutevaluation de lrsquoextension parameacutetriale avec une preacutecision

diagnostique moyenne de 88[61 62]

Lrsquoextension parameacutetriale est un des eacuteleacutements les plus difficiles agrave eacutevaluer

dans le bilan drsquoextension et constitue un facteur pronostique majeur qui contre-

indique la chirurgie initiale

Afin drsquoameacuteliorer les performances diagnostiques de lrsquoIRM dans

lrsquoeacutevaluation parameacutetriale il est recommandeacute de toujours reacutealiser des coupes

axiales T2 perpendiculaires agrave lrsquoaxe du col uteacuterin pour analyser lrsquoanneau fibreux

sur toute sa circonfeacuterence avec des coupes fines de lrsquoordre de 3 agrave 5mm et utiliser

une antenne endovaginale[62]

44

Figure 22 cancer du col uteacuterin classeacute IIB

IRM en coupe coronale T2 (A) sagittale T2 (B) axiales T2 (C)et T1

Gado (D) Processus du col uteacuterin responsable d`une rupture du cintre

cervical avec extension vers les paramegravetres

45

Figure 23 tumeur cervicale stade IIB

Coupes axiale et sagittale en sp T2 effacement du cintre fibreux avec envahissement

des paramegravetres

5 Stade IIIB

Extension de la tumeur agrave la paroi pelvienne notamment les muscles

eacuteleacutevateurs de lrsquoanus obturateur etou piriforme

La mise en eacutevidence drsquoune dilatation ureacuteteacuterale correspond eacutegalement au

stade IIIB

6 Stade IIIC

Extension ganglionnaire pelvienne IIIC1 ou para-aortique sous reacutenale IIIC2

indeacutependamment de la taille et de lrsquoeacutetendue de la tumeur avec notations r

(imagerie) et p (parthologie) pour indiquer la meacutethode utiliseacutee pour confirmer

cette atteinte

46

Figure 24 tumeur du col uteacuterin stade IIIC

IRM en coupe axial T1 gadolinium et coronale sp T2 montrant un processus cervical

uteacuterin responsable d une rupture du cintre cervical avec extension aux paramegravetres et

adeacutenopathies iliaques internes bilateacuterales de 20mm de petit axe

7 Stade IVA

Extension tumorale aux organes de voisinage notamment la vessie et le

rectum

Lrsquoenvahissement veacutesical et rectal (plus rares) se traduisent par des parois

nodulaires ou irreacuteguliegraveres une masse se prolabant dans la lumiegravere ou un simple

hypersignal parieacutetal avec disparition des interfaces graisseuses entre la tumeur et

la vessie etou le rectum

LrsquoIRM est supeacuterieure au staging FIGO clinique qui sous-estime

lrsquoenvahissement veacutesico-rectal

47

Figure 25 cancer du col uteacuterin classeacute IVA

IRM en coupes axiales sp T2 et T1 Gadolinium processus tumoral du col uteacuterin

envahissant la paroi veacutesicale posteacuterieure

8 Stade IVB

Extension tumorale agrave distance principalement heacutepatique

Extension ganglionnaire inguinaleet ou para-aortique au-dessus de la veine

reacutenale

Le bilan drsquoextension agrave distance exhaustif neacutecessite un scanner thoraco-

abdomino-pelvien

LrsquoIRM reste supeacuterieure au scannerpour lrsquoeacutevaluation ganglionnaire gracircce agrave

son excellente reacutesolution en contraste[61]

48

Figure 26 Carcinose peacuteritoneacuteale chez une patiente suivie pour cancer du col uteacuterin

49

X Modaliteacutes theacuterapeutiques

La prise en charge du cancer du col repose essentiellement sur la chirurgie

ou la radiotheacuterapie la chimiotheacuterapie eacutetant une arme compleacutementaire

Les stades preacutecoces sont traiteacutes par chirurgie en optant selon le stade de la

maladie pour la conisation lrsquohysterectomie simple totale ou radicale

Le tableau 2 reacutesume les nouvelles recommandations de prise en charge du

cancer du col selon la FIGO

Tableau 2 prise en charge du cancer du col uteacuterin en fonction du stade selon la feacutedeacuteration

internationale de gyneacutecologie obsteacutetrique [63]

50

XI Compte rendu IRM

Le compte-rendu drsquoune IRM pelvienne reacutealiseacutee pour un bilan drsquoextension

doit comporter les informations suivantes

Renseignements cliniques et indication

Technique

Reacutesultats

Topographie de la leacutesion

Taille tumorale dimension des trois plus grands diamegravetres

Extension vaginale gt ou lt deux tiers supeacuterieur du vagin

Extension parameacutetriale

Extension isthmique endomeacutetriale

Infiltration des ligaments uteacutero-sacreacutes

Extension veacutesicale rectale

Existence drsquoune dilatation ureacuteteacuterale et des caviteacutes reacutenales

Extension ganglionnaire pelvienne et lombo-aortique

Invasion ou non de la paroi pelvienne

Meacutetastases agrave distance (osseuses heacutepatiques)

Autres leacutesions mineures de deacutecouverte fortuite et variantes congeacutenitales

Preacuteciser si la veine reacutenale gauche est preacute ou reacutetro-aortique

Conclusion

Regrouper les eacuteleacutements deacutecisionnels positifs tout en srsquoefforccedilant

drsquoeacutetablir un statut IRM FIGO au terme de son examen

51

XII Conclusion

Selon les derniegraveres donneacutees du GLOBOCAN 2018 le cancer du col de

lrsquouteacuterus est le 4e cancer le plus freacutequent chez les femmes dans le monde et de

deuxiegraveme plus freacutequent dans les pays agrave revenu faible et intermeacutediaire Il est donc

une cause majeure de morbiditeacute et mortaliteacute par cancer

LrsquoIRM est la technique de choix pour lrsquoeacutevaluation du cancer du col uteacuterin

quel que soit le stade Elle a bien deacutemontreacute son rocircle compleacutementaire de

lrsquoexamen clinique En effet elle fournit des informations compleacutementaires agrave

lrsquoexamen clinique en identifiant les facteurs pronostiquesnotamment la taille

tumorale lrsquoextension endo-cervicale lrsquoinvasion parameacutetriale lrsquoinfiltration de la

paroi pelvienne lrsquoatteinte des organes adjacents et la preacutesence de meacutetastases

ganglionnaires ou agrave distance

Ainsi cette technique permet drsquoidentifier les patientes pouvant beacuteneacuteficier

drsquoune chirurgie conservatrice selon la preacutesence ou non drsquoune atteinte

parameacutetriale mais aussi de tracer des repegraveres pour le radiotheacuterapeute

LrsquoIRM est donc une eacutetape incontournable dans le bilan d`extension du

cancer du col de lrsquouteacuterus qui srsquoest en outre reacuteveacuteleacutee rentable car elle eacutelimine la

neacutecessiteacute drsquoune imagerie suppleacutementaire ou de proceacutedures invasives

52

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60

Reacutesumeacute

61

Objectifs

Le but de notre travail eacutetait de montrer les performances de lrsquoIRM dans

lrsquoeacutevaluation de lrsquoextension locoreacutegionale du cancer du col de lrsquouteacuterus Il

srsquoagissait aussi drsquoillustrer les correspondances en IRM des stades de la

classification FIGO et drsquoanalyser les donneacutees de la litteacuterature concernant

lrsquoapport et les limites de lrsquoIRM dans le bilan drsquoextension du cancer du col uteacuterin

Mateacuteriels et meacutethodes

Etude reacutetrospective portant sur 28 patientes preacutesentant un cancer du col uteacuterin

de tout type histologique sur une peacuteriode de deux ans de janvier 2018 agrave

deacutecembre 2020 au service de radiologie de lrsquoHocircpital drsquoEnfants de Rabat

Reacutesultats

Lrsquoacircge moyen est de 59 ans avec des extrecircmes allant de 38agrave 84 ans Les

principaux signes drsquoappel cliniques eacutetaient lrsquoheacutemorragie geacutenitale chez 26

patientes les leucorrheacutees (39) et les douleurs pelviennes (30)

Le carcinome eacutepidermoiumlde est le type histologique le plus freacutequent retrouveacute dans

26 cas

LrsquoIRM pelvienne a eacuteteacute reacutealiseacutee chez toutes nos patientes La taille tumorale

moyenne eacutetait de 61 mm Les paramegravetres eacutetaient infiltreacutes dans 8 cas et le vagin

eacutetait envahi dans 8 cas Lrsquoinfiltration veacutesicale ou rectale a eacuteteacute retrouveacutee dans

07cas

Lrsquoureacuteteacutero-hydroneacutephrose a eacuteteacute retrouveacutee dans 01 cas Des adeacutenopathies

meacutetastatiques ont eacuteteacute noteacutees chez 05 patientes

Le stade FIGO IRM le plus repreacutesenteacute dans notre seacuterie est le stade IIB (32)

suivi des stades III et IV (25)

62

Conclusion

LrsquoIRM est la technique de choix pour lrsquoeacutevaluation du cancer du col uteacuterin quel

que soit le stade Elle a bien deacutemontreacute son rocircle compleacutementaire de lrsquoexamen

clinique En effet elle fournit des informations compleacutementaires agrave lrsquoexamen

clinique en identifiant les facteurs pronostiques notamment la taille tumorale

lrsquoextension endo-cervicale lrsquoinvasion parameacutetriale lrsquoinfiltration de la paroi

pelvienne lrsquoatteinte des organes adjacents et la preacutesence de meacutetastases

ganglionnaires ou agrave distance

Page 26: Mémoire - ao.um5.ac.ma

25

V Caracteacuteristiques diagnostiques

1 Signes reacuteveacutelateurs

Les manifestations cliniques conduisant au diagnostic eacutetaient comme suit

Lrsquoheacutemorragie geacutenitale motif majeur de consultation retrouveacutee chez 26

malades Elle eacutetait spontaneacutee dans 45 des cas et provoqueacutee dans 55

des cas

Les leucorrheacutees ont eacuteteacute noteacutees dans 11 cas soit 39

Les douleurs pelviennes dans 8 cas soit 30

Les signes urinaires dans 5 cas soit 17

Les signes digestifs dans 3 cas soit 10

Tableau 1 les signes fonctionnels

Signes cliniques Nombre de cas pourcentage

Meacutetrorragies 26 93

Leucorrheacutees 11 39

Douleurs pelviennes 8 30

Autres 8 30

2 Deacutelai de consultation

Les reacutesultats de notre eacutetude montrent un retard de consultation chez nos

malades En effet 11 patientes ont consulteacute apregraves une anneacutee de lrsquoapparition des

symptocircmes soit 39

26

Figure 11 Graphique montrant la reacutepartition des patientes selon de le deacutelai de consultation

3 Etude anatomopathologique

Le type histologique a eacuteteacute deacutetermineacute par une biopsie du col On a retrouveacute

deux types histologiques le carcinome eacutepidermoide (26cas) et

lrsquoadeacutenocarcinome (2 cas)

31 Reacutesultats de lrsquoIRM pelvienne

311 Taille de la tumeur

La taille moyenne de la tumeur du col uteacuterin est estimeacutee agrave 61mm avec des

extrecircmes compris entre 11mm et 143mm

Le pourcentage de leacutesions de moins de 40mm repreacutesentait 25

Le pourcentage de leacutesions deacutepassant 10cm eacutetait de 10

Deacutelai de consultation

lt6mois

6 -12mois

gt12mois

27

Figure 12 Histogramme montrant la reacutepartition des cas en fonction de la taille tumorale

4 Classification FIGO IRM

Figure 13 Histogramme illustrant la reacutepartition des patientes en fonction du staging tumoral

FIGO

0

10

20

30

40

50

60

0 - 40mm 41 - 70mm 71 - 100mm 101 - 130mm

Reacutepartition des cas en fonction de la taille tumorale

0

5

10

15

20

25

30

35

stade I stade II stade III stade IV

Staging tumoral selon la classification FIGO

Staging tumoral selon laclassification FIGO

28

a- Tumeur strictement localiseacutee au col uteacuterin (stade I)

Dans notre seacuterie les petits stades (IA et IB) eacutetaient retrouveacutes chez 5

patientes soit 17

b- Extension aux deux tiers supeacuterieurs du vagin et ou extension parameacutetriale

(stade II)

Lrsquoenvahissement parameacutetrial eacutetait retrouveacute chez 8patientes soit 32 des cas

c- Tumeur atteignant le tiers infeacuterieur du vagin et ou la paroi pelvienne et ou

preacutesence drsquoune hydroneacutephrose (stade III)

Retrouveacute chez 7 patientes (25)

Le stade IIIA avec une tumeur atteignant le tiers infeacuterieur du vagin a eacuteteacute

retrouveacute chez 01 patiente

Le stade IIIB avec une leacutesion atteignant la paroi pelvienne et ou une

hydroneacutephrose a eacuteteacute retrouveacute chez 01 patiente

Le stade IIIC comprenant en plus lrsquoatteinte ganglionnaire pelvienne

(IIIC1) ou lombo-aortique (IIIC2) a eacuteteacute retrouveacute chez 5 patientes

d- Tumeur deacutepassant le pelvis ou atteignant la vessie et ou le rectum (stade

IV) (25)

Retrouveacute chez 7 patientes

Leacutesion atteignant la vessie et ou le rectum (stade IVA) a eacuteteacute retrouveacutee

chez 6 patientes

Meacutetastase agrave distance (carcinose peacuteritoneacuteale) retrouveacutee chez 01 patiente

29

VI Discussion

1 Donneacutees geacuteneacuterales

11 Age au moment du diagnostic

Le cancer du col de lrsquouteacuterus est un cancer de la femme jeune pouvant

apparaicirctre agrave partir de 20ans Lacircge meacutedian au moment du diagnostic est de

53ans dans la litteacuterature[17]Dans notre seacuterie lrsquoacircge moyen du diagnostic est de

59ans

12 Facteurs de risque

Linfection agrave lrsquoHPV semble ecirctre un facteur de risque important mais pas

une cause suffisante de cancer du col de luteacuterus [18] Les modegraveles de

pathogenegravese cervicale impliquent une infection persistante causeacutee par lHPV agrave

haut risque ainsi que des cofacteurs qui augmentent le risque de cancer du col de

luteacuterus [19]

Dans notre eacutetude la recherche de lrsquoHPV na pas eacuteteacute reacutealiseacutee

La grande multipariteacute lrsquoacircge preacutecoce des premiers rapports sexuels la

multipliciteacute de partenaires sexuels et le tabagisme semblent ecirctre des cofacteurs

[20 21 22 23 24]

Dans notre seacuterie lrsquoacircge de la premiegravere grossesse la multipliciteacute des

partenaires sexuels nrsquoont pas eacuteteacute preacuteciseacutes Par contre nous avons une

preacutedominance de femmes multipares qui repreacutesentent 69

Quant au tabagisme aucune patiente nrsquoa rapporteacute cette notion

Autre FDR est le bas NSE dont deacutecoule la mauvaise alimentation

lrsquohygiegravene deacutefectueuse et lrsquoignorance des comportements preacuteventifs [25 26]

30

VII Diagnostic positif

1 Etude clinique [2728]

11 Cancer in situ

Habituellement asymptomatique deacutecouvert fortuitement lors drsquoun frottis

cervico-vaginal de deacutepistage

12 Cancer invasif

-les meacutetrorragies sont le maicirctre symptocircme du cancer du col uteacuterin

Habituellement provoqueacutees mais elles peuvent ecirctre spontaneacutees

-les leucorrheacutees deuxiegraveme symptocircme le plus freacutequent Elles sont le plus

souvent purulentes et parfois strieacutees de sang

- les douleurs pelviennes les troubles urinaires ou digestifs sont rencontreacutees

dans les formes avanceacutees

13 Dans notre seacuterie

Les signes reacuteveacutelateurs retrouveacutes eacutetaient majoritairement repreacutesenteacutes par les

meacutetrorragies dans 92 des cas suivies par les leucorrheacutees dans 40 des cas et

les douleurs pelviennes qui eacutetaient retrouveacutees dans 30 des cas

14 Diagnostic histologique [29 30 31]

141 FCV

Examen simple faisant partie de lrsquoexamen gyneacutecologique permettant de

deacutepister les leacutesions preacute-cancereuses Le preacutelegravevement doit inteacuteresser lrsquoorifice

cervical externe et lrsquoendocol Il existe deux techniques la technique

conventionnelle et la technique en couche mince Cette derniegravere permettant

d`eacutetudier plusieurs lames et de rechercher lrsquoADN de lrsquoHPV

31

La classification repose actuellement sur le systegraveme de BETHESDA qui

permet de classer les anomalies malpighiennes en correacutelation avec les leacutesions

histologiques

Quant agrave lrsquoadeacutenocarcinome le FCV nrsquoeacutevoque le diagnostic que dans 45 agrave

66 des cas

Dans notre seacuterie seules 3 patientes (10) ont beacuteneacuteficieacute drsquoun FCV en raison

du diagnostic agrave un stade avanceacute neacutecessitant une biopsie cervicale drsquoembleacutee

142 Colposcopie

Cette technique permet de repeacuterer des anomalies de la muqueuse cervicale

et drsquoen preacuteciser la topographie afin de diriger les biopsies

143 Biopsie

La biopsie est le seul examen qui confirme le diagnostic Elle doit

inteacuteresser la ligne de transformation ougrave deacutebute la majoriteacute des leacutesions preacute-

cancereuses Dans notre seacuterie toutes les patientes ont beacuteneacuteficieacute drsquoune biopsie

144 Conisation

Technique chirurgicale qui consiste en lrsquoablation drsquoun fragment du col de

lrsquouteacuterus en forme de cocircne Elle constitue le traitement de reacutefeacuterences des leacutesions

intra-eacutepitheacuteliales du col uteacuterin et de certains carcinomes micro-invasifs Elle est

eacutegalement reacutealiseacutee dans un but diagnostic en cas de discordance cyto-

histologique

VIII Etude anatomopathologique

Sur le plan anatomopathologique on distingue deux grands types

neacuteoplasiques

Lrsquohistologie malpighienne (eacutepidermoide ou spinocellulaire) repreacutesente

entre 85 et 90 des cas

32

Lrsquoadeacutenocarcinome repreacutesente entre 8 et 12 des caslt4gt

Autre carcinome le carcinome adeacutenosquameux ougrave srsquoassocient un

contingent de carcinome eacutepidermoide et drsquoadeacutenocarcinome

Les autres types histologiques sont retrouveacutes rarement Il srsquoagit des

sarcomes des meacutelanomes et des cancers agrave cellules claires

Les reacutesultats de notre seacuterie concordent avec les donneacutees de la litteacuterature

IX Apport de lrsquoIRM dans le bilan dextension du cancer du col

uteacuterin

1 Enjeux de lrsquoIRM

LIRM est actuellement une modaliteacute dimagerie largement utiliseacutee dans la

stadification initiale du cancer du col de luteacuterus Elle a eacuteteacute noteacute 8 sur 9 selon les

critegraveres de pertinencepar lAmerican College of Radiology (ACR) en matiegravere de

staging du cancer invasif du col uteacuterin [32] La preacutecision globale de la

stadification de lIRM varie de77 agrave 90 [33 34]

Elle permet de mettre en eacutevidence les facteurs pronostiques qui aident au

choix theacuterapeutique tout en eacutevitant des proceacutedures invasives

Elle permet de preacuteciser la forme le volume lrsquoorientation et les rapports de

la tumeur optimisant ainsi le traitement par radiotheacuterapie

2 Aspects pathologiques en IRM

21 Aspects IRM de la tumeur[35 36 37]

En seacutequence pondeacutereacutee T1 apparaicirct en isosignal par rapport au col uteacuterin

et est donc non visible

En seacutequence pondeacutereacutee T2 la tumeur est visible sous la forme drsquoune

masse bourgeonnante en hypersignal modeacutereacute contrastant avec lrsquohyposignal

du stroma cervical fibreux

33

En imagerie de diffusion elle apparaicirct en hypersignal en pondeacuteration

b1000 en raison de la diminution du coefficient d`ADC dans le tissu

tumoral par rapport au tissu normal

En seacutequences dynamiques injecteacutees la tumeur se rehausse de faccedilon

preacutecoce et intense par rapport au col uteacuterin normal avec un lavage tardif

Figure 14 IRM en coupe axiale T1 (A) sagittale T2 (B) et apregraves injection de Gadolinium (C)

montrant un processus du col uteacuterin en isosignal T1 en hypersignal modeacutereacute T2 se rehaussant de

faccedilon intense apregraves injection de Gadolinium

34

22 Deacutetection tumorale en IRM[38 39 40]

Une tumeur nrsquoest habituellement visible agrave lrsquoIRM qursquoagrave partir du stade IB

Ainsi un cancer du col peut ecirctre positif sur le frottis sans image IRM

En seacutequence T2 95 des tumeurs cervicales invasives sont deacutetecteacutees

En seacutequences de diffusion et en seacutequences dynamiques injecteacutees peuvent

ecirctre visibles les leacutesions microinvasives (stade IA)

23 Mesure de la taille tumorale [34 41 4243]

La deacutetermination de la taille tumorale se fait sur les trois plans de lrsquoespace

Bien que lrsquoestimation de la taille tumorale soit drsquoabord clinique lrsquoIRM vient

optimiser les capaciteacutes de deacutefinition du volume et de mesure de la tumeur avec

une preacutecision de 95

La taille tumorale est un facteur pronostique important En effet les

tumeurs de grande taille sont associeacutees agrave une forte incidence drsquoextension extra-

uteacuterine et drsquoatteinte ganglionnaire

Dans notre seacuterie le diamegravetre maximal tumoral eacutevalueacute par lrsquoIRM eacutetait en

moyenne de 61mm ce qui rejoint les seacuteries nationales mais deacutepasse la moyenne

retrouveacutee dans les pays deacuteveloppeacutes(46mm)

24 Extension aux organes de voisinage

241 Invasion de lrsquoorifice cervical interne [44 45 46]

Lrsquoorifice cervical interne nrsquoest pas explorable cliniquement LrsquoIRM a une

bonne sensibiliteacute et speacutecificiteacute pour eacutevaluer lrsquoextension au corps uteacuterin Il srsquoagit

drsquoun facteur pronostic important car associeacute agrave une augmentation de lrsquoincidence

des meacutetastases ganglionnaires

35

242 Extension au vagin[47]

Lrsquoextension au vagin est eacutevaluable de maniegravere fiable par le clinicien

LrsquoIRM a cependant une sensibiliteacute supeacuterieure pour deacutepister les atteintes

vaginales La seacutemiologie IRM de lrsquoextension vaginale correspond agrave

lrsquointerruption de lrsquohyposignal T2 de la paroi vaginale remplaceacutee par un

eacutepaississement tissulaire parieacutetal en hypersignal T2 Il faut preacuteciser le niveau de

la zone envahie (deux tiers supeacuterieurs ou tiers infeacuterieurs du vagin IIA versus

IIIA)

243 Extension aux paramegravetres[48 49]

Elle doit ecirctre eacutevalueacutee avec preacutecision dans la mesure ougrave son atteinte exclut

la possibiliteacute drsquoun traitement chirurgical La visibiliteacute de lrsquoanneau hypointense

fibreux du col en T2 sur toute sa circonfeacuterence correspond agrave lrsquoabsence

d`envahissement parameacutetrial Celui-ci est suspecteacute lorsque ce cintre est

interrompu lateacuteralement Lrsquoenvahissement est eacutevoqueacute eacutegalement si lrsquointerface

tumeur-paramegravetre est irreacuteguliegravere par la preacutesence de spicules lineacuteaires dans la

graisse parameacutetriale peacuteritumorale et en cas drsquoengainement des vaisseaux peacuteri-

uteacuterins

36

Dans notre eacutetude lrsquoenvahissement parameacutetrial repreacutesentait 78 des cas

Figure 15IRM en coupe axiale sp T2 montrant un processus du col uteacuterin envahissant les

paramegravetres

244 Extension agrave la paroi et aux uretegraveres[50]

Lrsquoatteinte de la paroi pelvienne se deacutecrit quand la tumeur se situe agrave moins

de 3mm des muscles obturateur interne releveur de lrsquoanus piriforme ou des

vaisseaux iliaques internes

Elle est deacutefinie par la disparition du plan graisseux para-musculaire et la

preacutesence drsquoun hypersignal T2 dans le muscle qui se rehausse apregraves injection de

produit de contraste en continuiteacute avec la tumeur

Une ureacuteteacutero-hydroneacutephrose doit toujours ecirctre rechercheacutee et doit faire

reacutealiser une seacutequence axiale T2 rapide jusqursquoaux hiles reacutenaux Une extension

directe ou une compression de lrsquouretegravere signent lrsquoinvasion ureacuteteacuterale

245 Extension agrave la vessie et au rectum [48 51]

LrsquoIRM a une sensibiliteacute estimeacutee entre 71 et 100 et une speacutecificiteacute entre

88 et 91 pour le diagnostic des atteintes veacutesicale ou rectale

37

Lrsquoenvahissement veacutesical ou rectal est deacutecrit lorsqursquoil ya une interruption

totale du signal hypointense de leurs parois remplaceacute par un hypersignal T2 un

effacement de lrsquointerface graisseuse entre le col uteacuterin et la vessie et ou rectum

ou la preacutesence drsquoune masse intra-luminale

Leacutepaississement uniforme hyperintense en T2 de la vessie ou de la paroi

rectale est plus suggestif dun œdegraveme que de linvasion tumorale

La persistance drsquoun lisereacute graisseux indemne entre la tumeur et la paroi

veacutesicale et ou rectale est un signe fiable de non envahissement

Figure 16 IRM en coupes sagittales T2 et T1Gadolinium montrant une masse du col uteacuterin

envahissant la vessie

38

Figure 17 IRM coupe sagittale T2 montrant un processus du col uteacuterin envahissant le rectum

25 Extension extra-pelvienne[52 53]

Lrsquoextension meacutetastatique se fait geacuteneacuteralement vers les poumons le foie les

surreacutenales le peacuteritoine ou les os

Lrsquoabdomen peut ecirctre eacutevalueacute par lrsquoeacutechographie abdominale la TDM ou

lrsquoIRM

Les meacutetastases osseuses ont une incidence de 11 et sont rechercheacutes par

la radiographie standard la TDM ou la scintigraphie osseuse LrsquoIRM reste une

excellente meacutethode pour eacutevaluer la moelle osseuse

En pratique le bilan drsquoextension agrave distance est fondeacute sur la TDM thoraco-

abdomino-pelvienne

39

Figure 18 IRM en coupes sagittales T2 et T1 GADO montrant une masse du col uteacuterin avec

carcinose peacuteritoneacuteale

26 Atteinte ganglionnaire[54 55 56 57 58 59]

Le bilan ganglionnaire est un temps capital du bilan drsquoextension car il

repreacutesente un facteur pronostic important Ainsi selon une eacutetude du

Gynecologic Oncology Group la preacutesence drsquoADP lombo-aortique constitue le

deuxiegraveme facteur pronostique de survie apregraves la taille de la tumeur

Lrsquoeacutetude doit analyser systeacutematiquement les aires ganglionnaires inguinales

iliaques communes externes et internes obturatrices preacute-sacreacutees et lombo-

aortiques Les critegraveres morphologiques de ganglions suspects sont repreacutesenteacutes

essentiellement par la taille avec un seuil supeacuterieur agrave 10mm de petit axe la

forme arrondie et la prise de contraste annulaire deacutefinissant une neacutecrose centrale

LrsquoIRM avec la seacutequence de diffusion b1000 a un inteacuterecirct dans le repeacuterage des

ganglions mais manque de speacutecificiteacute pour la deacutetermination du caractegravere

tumoral Le problegraveme majeur de la deacutefinition drsquoune adeacutenopathie sur des critegraveres

de taille et de morphologie est que dans plus de 70 des cas les micro-

meacutetastases ne sont pas identifieacutees et que parmi les adeacutenopathies deacutecrites

certaines sont inflammatoires

40

3 Stades FIGO en IRM

Jusquen 2018 la stadification du cancer du col uteacuterin eacutetait cliniquement

eacutetablie sur la base de la classification FIGO 2009 Cependant en 2018 le comiteacute

doncologie gyneacutecologique de la FIGO a proceacutedeacute agrave des reacutevisions pour permettre

lattribution des stades en fonction de limagerie et des reacutesultats pathologiques

lorsque disponibles [60]

1 Le stade IA nrsquoest pas deacutetectable en IRM et correspond agrave un cancer invasif

identifieacute seulement au microscope et envahissement du stroma de

profondeur maximum de 5mm

2 Stade IB

Tumeur deacutetectable cliniquement localiseacutee au col uteacuterin mesurant plus de 5mm

Elle apparaicirct en signal intermeacutediaire T1 hypersignal T2 par rapport au

signal du col avec respect de lrsquoanneau stromal fibreux cervical en hyposignal T2

autour de la tumeur

Lrsquoenjeu de lrsquoIRM agrave ce stade est drsquoeacutevaluer la taille tumorale

IB1 5mm geT lt 2 cm

IB2 2cm le Tlt 4cm

IB3 T ge 4 cm

41

Figure 19 Cancer du col uteacuterin stade IB1

Coupes sagittales en sp T2 et T1 gadolinium tumeur cervicale lt2cm agrave extension locale

endocervicale

Figure 20 Cancer du col uteacuterin stade IB2

Envahissement du stroma fibreux cervical en signal intermeacutediaire T2 rehausseacute de faccedilon

modeacutereacutee apregraves injection de taille lt 4cm eacutetendue agrave l isthme sans franchissement de la

musculeuse

42

3 Stade IIA et III A

Extension tumorale au-delagrave du col avec envahissement vaginal limiteacute au

23 supeacuterieurs pour le stade IIA et arrivant au tiers infeacuterieur pour le stade IIIA

Repegraveres anatomiques

o 13 sup = culs de sac vaginaux

o 13 moyen = jusqursquoau plancher veacutesical

o 13 infeacuterieur = en regard de lrsquouregravetre

En IRM lrsquoatteinte vaginale est repreacutesenteacutee par une interruption localiseacutee de

lrsquohyposignal T2 de la paroi vaginale etou un eacutepaississement parieacutetal en

hypersignal T2

Lrsquoenjeu de lrsquoIRM est faible car lrsquoatteinte vaginale est tregraves bien eacutevalueacutee

cliniquement

Figure 21 tumeur du col classeacutee IIIA

Coupes sagittales en sp T2 et T1 Gadolinium tumeur envahissant les portions

corporeacuteo-isthmiques de l`uteacuterus et envahissant le vagin sur toute sa longueur

43

4 Stade IIB

Extension tumorale au-delagrave du col avec envahissement parameacutetrial

En IRM lrsquoenvahissement parameacutetrial se traduit par une interruption

complegravete de lrsquoanneau stromal fibreux cervical avec masse ou signal tumoral

envahissant le paramegravetre

Dans la litteacuterature lrsquoIRM a une sensibiliteacute de 39 agrave 86 et une speacutecificiteacute de

93 pour lrsquoeacutevaluation de lrsquoextension parameacutetriale avec une preacutecision

diagnostique moyenne de 88[61 62]

Lrsquoextension parameacutetriale est un des eacuteleacutements les plus difficiles agrave eacutevaluer

dans le bilan drsquoextension et constitue un facteur pronostique majeur qui contre-

indique la chirurgie initiale

Afin drsquoameacuteliorer les performances diagnostiques de lrsquoIRM dans

lrsquoeacutevaluation parameacutetriale il est recommandeacute de toujours reacutealiser des coupes

axiales T2 perpendiculaires agrave lrsquoaxe du col uteacuterin pour analyser lrsquoanneau fibreux

sur toute sa circonfeacuterence avec des coupes fines de lrsquoordre de 3 agrave 5mm et utiliser

une antenne endovaginale[62]

44

Figure 22 cancer du col uteacuterin classeacute IIB

IRM en coupe coronale T2 (A) sagittale T2 (B) axiales T2 (C)et T1

Gado (D) Processus du col uteacuterin responsable d`une rupture du cintre

cervical avec extension vers les paramegravetres

45

Figure 23 tumeur cervicale stade IIB

Coupes axiale et sagittale en sp T2 effacement du cintre fibreux avec envahissement

des paramegravetres

5 Stade IIIB

Extension de la tumeur agrave la paroi pelvienne notamment les muscles

eacuteleacutevateurs de lrsquoanus obturateur etou piriforme

La mise en eacutevidence drsquoune dilatation ureacuteteacuterale correspond eacutegalement au

stade IIIB

6 Stade IIIC

Extension ganglionnaire pelvienne IIIC1 ou para-aortique sous reacutenale IIIC2

indeacutependamment de la taille et de lrsquoeacutetendue de la tumeur avec notations r

(imagerie) et p (parthologie) pour indiquer la meacutethode utiliseacutee pour confirmer

cette atteinte

46

Figure 24 tumeur du col uteacuterin stade IIIC

IRM en coupe axial T1 gadolinium et coronale sp T2 montrant un processus cervical

uteacuterin responsable d une rupture du cintre cervical avec extension aux paramegravetres et

adeacutenopathies iliaques internes bilateacuterales de 20mm de petit axe

7 Stade IVA

Extension tumorale aux organes de voisinage notamment la vessie et le

rectum

Lrsquoenvahissement veacutesical et rectal (plus rares) se traduisent par des parois

nodulaires ou irreacuteguliegraveres une masse se prolabant dans la lumiegravere ou un simple

hypersignal parieacutetal avec disparition des interfaces graisseuses entre la tumeur et

la vessie etou le rectum

LrsquoIRM est supeacuterieure au staging FIGO clinique qui sous-estime

lrsquoenvahissement veacutesico-rectal

47

Figure 25 cancer du col uteacuterin classeacute IVA

IRM en coupes axiales sp T2 et T1 Gadolinium processus tumoral du col uteacuterin

envahissant la paroi veacutesicale posteacuterieure

8 Stade IVB

Extension tumorale agrave distance principalement heacutepatique

Extension ganglionnaire inguinaleet ou para-aortique au-dessus de la veine

reacutenale

Le bilan drsquoextension agrave distance exhaustif neacutecessite un scanner thoraco-

abdomino-pelvien

LrsquoIRM reste supeacuterieure au scannerpour lrsquoeacutevaluation ganglionnaire gracircce agrave

son excellente reacutesolution en contraste[61]

48

Figure 26 Carcinose peacuteritoneacuteale chez une patiente suivie pour cancer du col uteacuterin

49

X Modaliteacutes theacuterapeutiques

La prise en charge du cancer du col repose essentiellement sur la chirurgie

ou la radiotheacuterapie la chimiotheacuterapie eacutetant une arme compleacutementaire

Les stades preacutecoces sont traiteacutes par chirurgie en optant selon le stade de la

maladie pour la conisation lrsquohysterectomie simple totale ou radicale

Le tableau 2 reacutesume les nouvelles recommandations de prise en charge du

cancer du col selon la FIGO

Tableau 2 prise en charge du cancer du col uteacuterin en fonction du stade selon la feacutedeacuteration

internationale de gyneacutecologie obsteacutetrique [63]

50

XI Compte rendu IRM

Le compte-rendu drsquoune IRM pelvienne reacutealiseacutee pour un bilan drsquoextension

doit comporter les informations suivantes

Renseignements cliniques et indication

Technique

Reacutesultats

Topographie de la leacutesion

Taille tumorale dimension des trois plus grands diamegravetres

Extension vaginale gt ou lt deux tiers supeacuterieur du vagin

Extension parameacutetriale

Extension isthmique endomeacutetriale

Infiltration des ligaments uteacutero-sacreacutes

Extension veacutesicale rectale

Existence drsquoune dilatation ureacuteteacuterale et des caviteacutes reacutenales

Extension ganglionnaire pelvienne et lombo-aortique

Invasion ou non de la paroi pelvienne

Meacutetastases agrave distance (osseuses heacutepatiques)

Autres leacutesions mineures de deacutecouverte fortuite et variantes congeacutenitales

Preacuteciser si la veine reacutenale gauche est preacute ou reacutetro-aortique

Conclusion

Regrouper les eacuteleacutements deacutecisionnels positifs tout en srsquoefforccedilant

drsquoeacutetablir un statut IRM FIGO au terme de son examen

51

XII Conclusion

Selon les derniegraveres donneacutees du GLOBOCAN 2018 le cancer du col de

lrsquouteacuterus est le 4e cancer le plus freacutequent chez les femmes dans le monde et de

deuxiegraveme plus freacutequent dans les pays agrave revenu faible et intermeacutediaire Il est donc

une cause majeure de morbiditeacute et mortaliteacute par cancer

LrsquoIRM est la technique de choix pour lrsquoeacutevaluation du cancer du col uteacuterin

quel que soit le stade Elle a bien deacutemontreacute son rocircle compleacutementaire de

lrsquoexamen clinique En effet elle fournit des informations compleacutementaires agrave

lrsquoexamen clinique en identifiant les facteurs pronostiquesnotamment la taille

tumorale lrsquoextension endo-cervicale lrsquoinvasion parameacutetriale lrsquoinfiltration de la

paroi pelvienne lrsquoatteinte des organes adjacents et la preacutesence de meacutetastases

ganglionnaires ou agrave distance

Ainsi cette technique permet drsquoidentifier les patientes pouvant beacuteneacuteficier

drsquoune chirurgie conservatrice selon la preacutesence ou non drsquoune atteinte

parameacutetriale mais aussi de tracer des repegraveres pour le radiotheacuterapeute

LrsquoIRM est donc une eacutetape incontournable dans le bilan d`extension du

cancer du col de lrsquouteacuterus qui srsquoest en outre reacuteveacuteleacutee rentable car elle eacutelimine la

neacutecessiteacute drsquoune imagerie suppleacutementaire ou de proceacutedures invasives

52

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[59]Papalia R Simone G Grasso R Augelli R Faiella E Gua- glianone S

et al Diffusion-weighted magnetic resonance ima-ging in patients

selected forradical cystectomy detection

[60]Otero-Garciacutea MM Mesa-Aacutelvarez A Nikolic O et al Role of MRI in

staging and follow-up of endometrial and cervical cancer pitfalls and

mimickers Insights Imaging 201910(1)19 Published 2019 Feb 13

doi101186s13244-019-0696-8

[61]JMRI 1998 Togashi et al]

[62] (Eur Radiol 2000 Boss et al)

59

[63]Bekhouche et al (2019) Nouvelle classification et recommandation de

prise en charge du cancer du col de lrsquouteacuterus selon la

Feacutedeacuterationinternationale de gyneacutecologie obsteacutetrique (FIGO) Imagerie de

la Femme 29 101016jfemme201909002

60

Reacutesumeacute

61

Objectifs

Le but de notre travail eacutetait de montrer les performances de lrsquoIRM dans

lrsquoeacutevaluation de lrsquoextension locoreacutegionale du cancer du col de lrsquouteacuterus Il

srsquoagissait aussi drsquoillustrer les correspondances en IRM des stades de la

classification FIGO et drsquoanalyser les donneacutees de la litteacuterature concernant

lrsquoapport et les limites de lrsquoIRM dans le bilan drsquoextension du cancer du col uteacuterin

Mateacuteriels et meacutethodes

Etude reacutetrospective portant sur 28 patientes preacutesentant un cancer du col uteacuterin

de tout type histologique sur une peacuteriode de deux ans de janvier 2018 agrave

deacutecembre 2020 au service de radiologie de lrsquoHocircpital drsquoEnfants de Rabat

Reacutesultats

Lrsquoacircge moyen est de 59 ans avec des extrecircmes allant de 38agrave 84 ans Les

principaux signes drsquoappel cliniques eacutetaient lrsquoheacutemorragie geacutenitale chez 26

patientes les leucorrheacutees (39) et les douleurs pelviennes (30)

Le carcinome eacutepidermoiumlde est le type histologique le plus freacutequent retrouveacute dans

26 cas

LrsquoIRM pelvienne a eacuteteacute reacutealiseacutee chez toutes nos patientes La taille tumorale

moyenne eacutetait de 61 mm Les paramegravetres eacutetaient infiltreacutes dans 8 cas et le vagin

eacutetait envahi dans 8 cas Lrsquoinfiltration veacutesicale ou rectale a eacuteteacute retrouveacutee dans

07cas

Lrsquoureacuteteacutero-hydroneacutephrose a eacuteteacute retrouveacutee dans 01 cas Des adeacutenopathies

meacutetastatiques ont eacuteteacute noteacutees chez 05 patientes

Le stade FIGO IRM le plus repreacutesenteacute dans notre seacuterie est le stade IIB (32)

suivi des stades III et IV (25)

62

Conclusion

LrsquoIRM est la technique de choix pour lrsquoeacutevaluation du cancer du col uteacuterin quel

que soit le stade Elle a bien deacutemontreacute son rocircle compleacutementaire de lrsquoexamen

clinique En effet elle fournit des informations compleacutementaires agrave lrsquoexamen

clinique en identifiant les facteurs pronostiques notamment la taille tumorale

lrsquoextension endo-cervicale lrsquoinvasion parameacutetriale lrsquoinfiltration de la paroi

pelvienne lrsquoatteinte des organes adjacents et la preacutesence de meacutetastases

ganglionnaires ou agrave distance

Page 27: Mémoire - ao.um5.ac.ma

26

Figure 11 Graphique montrant la reacutepartition des patientes selon de le deacutelai de consultation

3 Etude anatomopathologique

Le type histologique a eacuteteacute deacutetermineacute par une biopsie du col On a retrouveacute

deux types histologiques le carcinome eacutepidermoide (26cas) et

lrsquoadeacutenocarcinome (2 cas)

31 Reacutesultats de lrsquoIRM pelvienne

311 Taille de la tumeur

La taille moyenne de la tumeur du col uteacuterin est estimeacutee agrave 61mm avec des

extrecircmes compris entre 11mm et 143mm

Le pourcentage de leacutesions de moins de 40mm repreacutesentait 25

Le pourcentage de leacutesions deacutepassant 10cm eacutetait de 10

Deacutelai de consultation

lt6mois

6 -12mois

gt12mois

27

Figure 12 Histogramme montrant la reacutepartition des cas en fonction de la taille tumorale

4 Classification FIGO IRM

Figure 13 Histogramme illustrant la reacutepartition des patientes en fonction du staging tumoral

FIGO

0

10

20

30

40

50

60

0 - 40mm 41 - 70mm 71 - 100mm 101 - 130mm

Reacutepartition des cas en fonction de la taille tumorale

0

5

10

15

20

25

30

35

stade I stade II stade III stade IV

Staging tumoral selon la classification FIGO

Staging tumoral selon laclassification FIGO

28

a- Tumeur strictement localiseacutee au col uteacuterin (stade I)

Dans notre seacuterie les petits stades (IA et IB) eacutetaient retrouveacutes chez 5

patientes soit 17

b- Extension aux deux tiers supeacuterieurs du vagin et ou extension parameacutetriale

(stade II)

Lrsquoenvahissement parameacutetrial eacutetait retrouveacute chez 8patientes soit 32 des cas

c- Tumeur atteignant le tiers infeacuterieur du vagin et ou la paroi pelvienne et ou

preacutesence drsquoune hydroneacutephrose (stade III)

Retrouveacute chez 7 patientes (25)

Le stade IIIA avec une tumeur atteignant le tiers infeacuterieur du vagin a eacuteteacute

retrouveacute chez 01 patiente

Le stade IIIB avec une leacutesion atteignant la paroi pelvienne et ou une

hydroneacutephrose a eacuteteacute retrouveacute chez 01 patiente

Le stade IIIC comprenant en plus lrsquoatteinte ganglionnaire pelvienne

(IIIC1) ou lombo-aortique (IIIC2) a eacuteteacute retrouveacute chez 5 patientes

d- Tumeur deacutepassant le pelvis ou atteignant la vessie et ou le rectum (stade

IV) (25)

Retrouveacute chez 7 patientes

Leacutesion atteignant la vessie et ou le rectum (stade IVA) a eacuteteacute retrouveacutee

chez 6 patientes

Meacutetastase agrave distance (carcinose peacuteritoneacuteale) retrouveacutee chez 01 patiente

29

VI Discussion

1 Donneacutees geacuteneacuterales

11 Age au moment du diagnostic

Le cancer du col de lrsquouteacuterus est un cancer de la femme jeune pouvant

apparaicirctre agrave partir de 20ans Lacircge meacutedian au moment du diagnostic est de

53ans dans la litteacuterature[17]Dans notre seacuterie lrsquoacircge moyen du diagnostic est de

59ans

12 Facteurs de risque

Linfection agrave lrsquoHPV semble ecirctre un facteur de risque important mais pas

une cause suffisante de cancer du col de luteacuterus [18] Les modegraveles de

pathogenegravese cervicale impliquent une infection persistante causeacutee par lHPV agrave

haut risque ainsi que des cofacteurs qui augmentent le risque de cancer du col de

luteacuterus [19]

Dans notre eacutetude la recherche de lrsquoHPV na pas eacuteteacute reacutealiseacutee

La grande multipariteacute lrsquoacircge preacutecoce des premiers rapports sexuels la

multipliciteacute de partenaires sexuels et le tabagisme semblent ecirctre des cofacteurs

[20 21 22 23 24]

Dans notre seacuterie lrsquoacircge de la premiegravere grossesse la multipliciteacute des

partenaires sexuels nrsquoont pas eacuteteacute preacuteciseacutes Par contre nous avons une

preacutedominance de femmes multipares qui repreacutesentent 69

Quant au tabagisme aucune patiente nrsquoa rapporteacute cette notion

Autre FDR est le bas NSE dont deacutecoule la mauvaise alimentation

lrsquohygiegravene deacutefectueuse et lrsquoignorance des comportements preacuteventifs [25 26]

30

VII Diagnostic positif

1 Etude clinique [2728]

11 Cancer in situ

Habituellement asymptomatique deacutecouvert fortuitement lors drsquoun frottis

cervico-vaginal de deacutepistage

12 Cancer invasif

-les meacutetrorragies sont le maicirctre symptocircme du cancer du col uteacuterin

Habituellement provoqueacutees mais elles peuvent ecirctre spontaneacutees

-les leucorrheacutees deuxiegraveme symptocircme le plus freacutequent Elles sont le plus

souvent purulentes et parfois strieacutees de sang

- les douleurs pelviennes les troubles urinaires ou digestifs sont rencontreacutees

dans les formes avanceacutees

13 Dans notre seacuterie

Les signes reacuteveacutelateurs retrouveacutes eacutetaient majoritairement repreacutesenteacutes par les

meacutetrorragies dans 92 des cas suivies par les leucorrheacutees dans 40 des cas et

les douleurs pelviennes qui eacutetaient retrouveacutees dans 30 des cas

14 Diagnostic histologique [29 30 31]

141 FCV

Examen simple faisant partie de lrsquoexamen gyneacutecologique permettant de

deacutepister les leacutesions preacute-cancereuses Le preacutelegravevement doit inteacuteresser lrsquoorifice

cervical externe et lrsquoendocol Il existe deux techniques la technique

conventionnelle et la technique en couche mince Cette derniegravere permettant

d`eacutetudier plusieurs lames et de rechercher lrsquoADN de lrsquoHPV

31

La classification repose actuellement sur le systegraveme de BETHESDA qui

permet de classer les anomalies malpighiennes en correacutelation avec les leacutesions

histologiques

Quant agrave lrsquoadeacutenocarcinome le FCV nrsquoeacutevoque le diagnostic que dans 45 agrave

66 des cas

Dans notre seacuterie seules 3 patientes (10) ont beacuteneacuteficieacute drsquoun FCV en raison

du diagnostic agrave un stade avanceacute neacutecessitant une biopsie cervicale drsquoembleacutee

142 Colposcopie

Cette technique permet de repeacuterer des anomalies de la muqueuse cervicale

et drsquoen preacuteciser la topographie afin de diriger les biopsies

143 Biopsie

La biopsie est le seul examen qui confirme le diagnostic Elle doit

inteacuteresser la ligne de transformation ougrave deacutebute la majoriteacute des leacutesions preacute-

cancereuses Dans notre seacuterie toutes les patientes ont beacuteneacuteficieacute drsquoune biopsie

144 Conisation

Technique chirurgicale qui consiste en lrsquoablation drsquoun fragment du col de

lrsquouteacuterus en forme de cocircne Elle constitue le traitement de reacutefeacuterences des leacutesions

intra-eacutepitheacuteliales du col uteacuterin et de certains carcinomes micro-invasifs Elle est

eacutegalement reacutealiseacutee dans un but diagnostic en cas de discordance cyto-

histologique

VIII Etude anatomopathologique

Sur le plan anatomopathologique on distingue deux grands types

neacuteoplasiques

Lrsquohistologie malpighienne (eacutepidermoide ou spinocellulaire) repreacutesente

entre 85 et 90 des cas

32

Lrsquoadeacutenocarcinome repreacutesente entre 8 et 12 des caslt4gt

Autre carcinome le carcinome adeacutenosquameux ougrave srsquoassocient un

contingent de carcinome eacutepidermoide et drsquoadeacutenocarcinome

Les autres types histologiques sont retrouveacutes rarement Il srsquoagit des

sarcomes des meacutelanomes et des cancers agrave cellules claires

Les reacutesultats de notre seacuterie concordent avec les donneacutees de la litteacuterature

IX Apport de lrsquoIRM dans le bilan dextension du cancer du col

uteacuterin

1 Enjeux de lrsquoIRM

LIRM est actuellement une modaliteacute dimagerie largement utiliseacutee dans la

stadification initiale du cancer du col de luteacuterus Elle a eacuteteacute noteacute 8 sur 9 selon les

critegraveres de pertinencepar lAmerican College of Radiology (ACR) en matiegravere de

staging du cancer invasif du col uteacuterin [32] La preacutecision globale de la

stadification de lIRM varie de77 agrave 90 [33 34]

Elle permet de mettre en eacutevidence les facteurs pronostiques qui aident au

choix theacuterapeutique tout en eacutevitant des proceacutedures invasives

Elle permet de preacuteciser la forme le volume lrsquoorientation et les rapports de

la tumeur optimisant ainsi le traitement par radiotheacuterapie

2 Aspects pathologiques en IRM

21 Aspects IRM de la tumeur[35 36 37]

En seacutequence pondeacutereacutee T1 apparaicirct en isosignal par rapport au col uteacuterin

et est donc non visible

En seacutequence pondeacutereacutee T2 la tumeur est visible sous la forme drsquoune

masse bourgeonnante en hypersignal modeacutereacute contrastant avec lrsquohyposignal

du stroma cervical fibreux

33

En imagerie de diffusion elle apparaicirct en hypersignal en pondeacuteration

b1000 en raison de la diminution du coefficient d`ADC dans le tissu

tumoral par rapport au tissu normal

En seacutequences dynamiques injecteacutees la tumeur se rehausse de faccedilon

preacutecoce et intense par rapport au col uteacuterin normal avec un lavage tardif

Figure 14 IRM en coupe axiale T1 (A) sagittale T2 (B) et apregraves injection de Gadolinium (C)

montrant un processus du col uteacuterin en isosignal T1 en hypersignal modeacutereacute T2 se rehaussant de

faccedilon intense apregraves injection de Gadolinium

34

22 Deacutetection tumorale en IRM[38 39 40]

Une tumeur nrsquoest habituellement visible agrave lrsquoIRM qursquoagrave partir du stade IB

Ainsi un cancer du col peut ecirctre positif sur le frottis sans image IRM

En seacutequence T2 95 des tumeurs cervicales invasives sont deacutetecteacutees

En seacutequences de diffusion et en seacutequences dynamiques injecteacutees peuvent

ecirctre visibles les leacutesions microinvasives (stade IA)

23 Mesure de la taille tumorale [34 41 4243]

La deacutetermination de la taille tumorale se fait sur les trois plans de lrsquoespace

Bien que lrsquoestimation de la taille tumorale soit drsquoabord clinique lrsquoIRM vient

optimiser les capaciteacutes de deacutefinition du volume et de mesure de la tumeur avec

une preacutecision de 95

La taille tumorale est un facteur pronostique important En effet les

tumeurs de grande taille sont associeacutees agrave une forte incidence drsquoextension extra-

uteacuterine et drsquoatteinte ganglionnaire

Dans notre seacuterie le diamegravetre maximal tumoral eacutevalueacute par lrsquoIRM eacutetait en

moyenne de 61mm ce qui rejoint les seacuteries nationales mais deacutepasse la moyenne

retrouveacutee dans les pays deacuteveloppeacutes(46mm)

24 Extension aux organes de voisinage

241 Invasion de lrsquoorifice cervical interne [44 45 46]

Lrsquoorifice cervical interne nrsquoest pas explorable cliniquement LrsquoIRM a une

bonne sensibiliteacute et speacutecificiteacute pour eacutevaluer lrsquoextension au corps uteacuterin Il srsquoagit

drsquoun facteur pronostic important car associeacute agrave une augmentation de lrsquoincidence

des meacutetastases ganglionnaires

35

242 Extension au vagin[47]

Lrsquoextension au vagin est eacutevaluable de maniegravere fiable par le clinicien

LrsquoIRM a cependant une sensibiliteacute supeacuterieure pour deacutepister les atteintes

vaginales La seacutemiologie IRM de lrsquoextension vaginale correspond agrave

lrsquointerruption de lrsquohyposignal T2 de la paroi vaginale remplaceacutee par un

eacutepaississement tissulaire parieacutetal en hypersignal T2 Il faut preacuteciser le niveau de

la zone envahie (deux tiers supeacuterieurs ou tiers infeacuterieurs du vagin IIA versus

IIIA)

243 Extension aux paramegravetres[48 49]

Elle doit ecirctre eacutevalueacutee avec preacutecision dans la mesure ougrave son atteinte exclut

la possibiliteacute drsquoun traitement chirurgical La visibiliteacute de lrsquoanneau hypointense

fibreux du col en T2 sur toute sa circonfeacuterence correspond agrave lrsquoabsence

d`envahissement parameacutetrial Celui-ci est suspecteacute lorsque ce cintre est

interrompu lateacuteralement Lrsquoenvahissement est eacutevoqueacute eacutegalement si lrsquointerface

tumeur-paramegravetre est irreacuteguliegravere par la preacutesence de spicules lineacuteaires dans la

graisse parameacutetriale peacuteritumorale et en cas drsquoengainement des vaisseaux peacuteri-

uteacuterins

36

Dans notre eacutetude lrsquoenvahissement parameacutetrial repreacutesentait 78 des cas

Figure 15IRM en coupe axiale sp T2 montrant un processus du col uteacuterin envahissant les

paramegravetres

244 Extension agrave la paroi et aux uretegraveres[50]

Lrsquoatteinte de la paroi pelvienne se deacutecrit quand la tumeur se situe agrave moins

de 3mm des muscles obturateur interne releveur de lrsquoanus piriforme ou des

vaisseaux iliaques internes

Elle est deacutefinie par la disparition du plan graisseux para-musculaire et la

preacutesence drsquoun hypersignal T2 dans le muscle qui se rehausse apregraves injection de

produit de contraste en continuiteacute avec la tumeur

Une ureacuteteacutero-hydroneacutephrose doit toujours ecirctre rechercheacutee et doit faire

reacutealiser une seacutequence axiale T2 rapide jusqursquoaux hiles reacutenaux Une extension

directe ou une compression de lrsquouretegravere signent lrsquoinvasion ureacuteteacuterale

245 Extension agrave la vessie et au rectum [48 51]

LrsquoIRM a une sensibiliteacute estimeacutee entre 71 et 100 et une speacutecificiteacute entre

88 et 91 pour le diagnostic des atteintes veacutesicale ou rectale

37

Lrsquoenvahissement veacutesical ou rectal est deacutecrit lorsqursquoil ya une interruption

totale du signal hypointense de leurs parois remplaceacute par un hypersignal T2 un

effacement de lrsquointerface graisseuse entre le col uteacuterin et la vessie et ou rectum

ou la preacutesence drsquoune masse intra-luminale

Leacutepaississement uniforme hyperintense en T2 de la vessie ou de la paroi

rectale est plus suggestif dun œdegraveme que de linvasion tumorale

La persistance drsquoun lisereacute graisseux indemne entre la tumeur et la paroi

veacutesicale et ou rectale est un signe fiable de non envahissement

Figure 16 IRM en coupes sagittales T2 et T1Gadolinium montrant une masse du col uteacuterin

envahissant la vessie

38

Figure 17 IRM coupe sagittale T2 montrant un processus du col uteacuterin envahissant le rectum

25 Extension extra-pelvienne[52 53]

Lrsquoextension meacutetastatique se fait geacuteneacuteralement vers les poumons le foie les

surreacutenales le peacuteritoine ou les os

Lrsquoabdomen peut ecirctre eacutevalueacute par lrsquoeacutechographie abdominale la TDM ou

lrsquoIRM

Les meacutetastases osseuses ont une incidence de 11 et sont rechercheacutes par

la radiographie standard la TDM ou la scintigraphie osseuse LrsquoIRM reste une

excellente meacutethode pour eacutevaluer la moelle osseuse

En pratique le bilan drsquoextension agrave distance est fondeacute sur la TDM thoraco-

abdomino-pelvienne

39

Figure 18 IRM en coupes sagittales T2 et T1 GADO montrant une masse du col uteacuterin avec

carcinose peacuteritoneacuteale

26 Atteinte ganglionnaire[54 55 56 57 58 59]

Le bilan ganglionnaire est un temps capital du bilan drsquoextension car il

repreacutesente un facteur pronostic important Ainsi selon une eacutetude du

Gynecologic Oncology Group la preacutesence drsquoADP lombo-aortique constitue le

deuxiegraveme facteur pronostique de survie apregraves la taille de la tumeur

Lrsquoeacutetude doit analyser systeacutematiquement les aires ganglionnaires inguinales

iliaques communes externes et internes obturatrices preacute-sacreacutees et lombo-

aortiques Les critegraveres morphologiques de ganglions suspects sont repreacutesenteacutes

essentiellement par la taille avec un seuil supeacuterieur agrave 10mm de petit axe la

forme arrondie et la prise de contraste annulaire deacutefinissant une neacutecrose centrale

LrsquoIRM avec la seacutequence de diffusion b1000 a un inteacuterecirct dans le repeacuterage des

ganglions mais manque de speacutecificiteacute pour la deacutetermination du caractegravere

tumoral Le problegraveme majeur de la deacutefinition drsquoune adeacutenopathie sur des critegraveres

de taille et de morphologie est que dans plus de 70 des cas les micro-

meacutetastases ne sont pas identifieacutees et que parmi les adeacutenopathies deacutecrites

certaines sont inflammatoires

40

3 Stades FIGO en IRM

Jusquen 2018 la stadification du cancer du col uteacuterin eacutetait cliniquement

eacutetablie sur la base de la classification FIGO 2009 Cependant en 2018 le comiteacute

doncologie gyneacutecologique de la FIGO a proceacutedeacute agrave des reacutevisions pour permettre

lattribution des stades en fonction de limagerie et des reacutesultats pathologiques

lorsque disponibles [60]

1 Le stade IA nrsquoest pas deacutetectable en IRM et correspond agrave un cancer invasif

identifieacute seulement au microscope et envahissement du stroma de

profondeur maximum de 5mm

2 Stade IB

Tumeur deacutetectable cliniquement localiseacutee au col uteacuterin mesurant plus de 5mm

Elle apparaicirct en signal intermeacutediaire T1 hypersignal T2 par rapport au

signal du col avec respect de lrsquoanneau stromal fibreux cervical en hyposignal T2

autour de la tumeur

Lrsquoenjeu de lrsquoIRM agrave ce stade est drsquoeacutevaluer la taille tumorale

IB1 5mm geT lt 2 cm

IB2 2cm le Tlt 4cm

IB3 T ge 4 cm

41

Figure 19 Cancer du col uteacuterin stade IB1

Coupes sagittales en sp T2 et T1 gadolinium tumeur cervicale lt2cm agrave extension locale

endocervicale

Figure 20 Cancer du col uteacuterin stade IB2

Envahissement du stroma fibreux cervical en signal intermeacutediaire T2 rehausseacute de faccedilon

modeacutereacutee apregraves injection de taille lt 4cm eacutetendue agrave l isthme sans franchissement de la

musculeuse

42

3 Stade IIA et III A

Extension tumorale au-delagrave du col avec envahissement vaginal limiteacute au

23 supeacuterieurs pour le stade IIA et arrivant au tiers infeacuterieur pour le stade IIIA

Repegraveres anatomiques

o 13 sup = culs de sac vaginaux

o 13 moyen = jusqursquoau plancher veacutesical

o 13 infeacuterieur = en regard de lrsquouregravetre

En IRM lrsquoatteinte vaginale est repreacutesenteacutee par une interruption localiseacutee de

lrsquohyposignal T2 de la paroi vaginale etou un eacutepaississement parieacutetal en

hypersignal T2

Lrsquoenjeu de lrsquoIRM est faible car lrsquoatteinte vaginale est tregraves bien eacutevalueacutee

cliniquement

Figure 21 tumeur du col classeacutee IIIA

Coupes sagittales en sp T2 et T1 Gadolinium tumeur envahissant les portions

corporeacuteo-isthmiques de l`uteacuterus et envahissant le vagin sur toute sa longueur

43

4 Stade IIB

Extension tumorale au-delagrave du col avec envahissement parameacutetrial

En IRM lrsquoenvahissement parameacutetrial se traduit par une interruption

complegravete de lrsquoanneau stromal fibreux cervical avec masse ou signal tumoral

envahissant le paramegravetre

Dans la litteacuterature lrsquoIRM a une sensibiliteacute de 39 agrave 86 et une speacutecificiteacute de

93 pour lrsquoeacutevaluation de lrsquoextension parameacutetriale avec une preacutecision

diagnostique moyenne de 88[61 62]

Lrsquoextension parameacutetriale est un des eacuteleacutements les plus difficiles agrave eacutevaluer

dans le bilan drsquoextension et constitue un facteur pronostique majeur qui contre-

indique la chirurgie initiale

Afin drsquoameacuteliorer les performances diagnostiques de lrsquoIRM dans

lrsquoeacutevaluation parameacutetriale il est recommandeacute de toujours reacutealiser des coupes

axiales T2 perpendiculaires agrave lrsquoaxe du col uteacuterin pour analyser lrsquoanneau fibreux

sur toute sa circonfeacuterence avec des coupes fines de lrsquoordre de 3 agrave 5mm et utiliser

une antenne endovaginale[62]

44

Figure 22 cancer du col uteacuterin classeacute IIB

IRM en coupe coronale T2 (A) sagittale T2 (B) axiales T2 (C)et T1

Gado (D) Processus du col uteacuterin responsable d`une rupture du cintre

cervical avec extension vers les paramegravetres

45

Figure 23 tumeur cervicale stade IIB

Coupes axiale et sagittale en sp T2 effacement du cintre fibreux avec envahissement

des paramegravetres

5 Stade IIIB

Extension de la tumeur agrave la paroi pelvienne notamment les muscles

eacuteleacutevateurs de lrsquoanus obturateur etou piriforme

La mise en eacutevidence drsquoune dilatation ureacuteteacuterale correspond eacutegalement au

stade IIIB

6 Stade IIIC

Extension ganglionnaire pelvienne IIIC1 ou para-aortique sous reacutenale IIIC2

indeacutependamment de la taille et de lrsquoeacutetendue de la tumeur avec notations r

(imagerie) et p (parthologie) pour indiquer la meacutethode utiliseacutee pour confirmer

cette atteinte

46

Figure 24 tumeur du col uteacuterin stade IIIC

IRM en coupe axial T1 gadolinium et coronale sp T2 montrant un processus cervical

uteacuterin responsable d une rupture du cintre cervical avec extension aux paramegravetres et

adeacutenopathies iliaques internes bilateacuterales de 20mm de petit axe

7 Stade IVA

Extension tumorale aux organes de voisinage notamment la vessie et le

rectum

Lrsquoenvahissement veacutesical et rectal (plus rares) se traduisent par des parois

nodulaires ou irreacuteguliegraveres une masse se prolabant dans la lumiegravere ou un simple

hypersignal parieacutetal avec disparition des interfaces graisseuses entre la tumeur et

la vessie etou le rectum

LrsquoIRM est supeacuterieure au staging FIGO clinique qui sous-estime

lrsquoenvahissement veacutesico-rectal

47

Figure 25 cancer du col uteacuterin classeacute IVA

IRM en coupes axiales sp T2 et T1 Gadolinium processus tumoral du col uteacuterin

envahissant la paroi veacutesicale posteacuterieure

8 Stade IVB

Extension tumorale agrave distance principalement heacutepatique

Extension ganglionnaire inguinaleet ou para-aortique au-dessus de la veine

reacutenale

Le bilan drsquoextension agrave distance exhaustif neacutecessite un scanner thoraco-

abdomino-pelvien

LrsquoIRM reste supeacuterieure au scannerpour lrsquoeacutevaluation ganglionnaire gracircce agrave

son excellente reacutesolution en contraste[61]

48

Figure 26 Carcinose peacuteritoneacuteale chez une patiente suivie pour cancer du col uteacuterin

49

X Modaliteacutes theacuterapeutiques

La prise en charge du cancer du col repose essentiellement sur la chirurgie

ou la radiotheacuterapie la chimiotheacuterapie eacutetant une arme compleacutementaire

Les stades preacutecoces sont traiteacutes par chirurgie en optant selon le stade de la

maladie pour la conisation lrsquohysterectomie simple totale ou radicale

Le tableau 2 reacutesume les nouvelles recommandations de prise en charge du

cancer du col selon la FIGO

Tableau 2 prise en charge du cancer du col uteacuterin en fonction du stade selon la feacutedeacuteration

internationale de gyneacutecologie obsteacutetrique [63]

50

XI Compte rendu IRM

Le compte-rendu drsquoune IRM pelvienne reacutealiseacutee pour un bilan drsquoextension

doit comporter les informations suivantes

Renseignements cliniques et indication

Technique

Reacutesultats

Topographie de la leacutesion

Taille tumorale dimension des trois plus grands diamegravetres

Extension vaginale gt ou lt deux tiers supeacuterieur du vagin

Extension parameacutetriale

Extension isthmique endomeacutetriale

Infiltration des ligaments uteacutero-sacreacutes

Extension veacutesicale rectale

Existence drsquoune dilatation ureacuteteacuterale et des caviteacutes reacutenales

Extension ganglionnaire pelvienne et lombo-aortique

Invasion ou non de la paroi pelvienne

Meacutetastases agrave distance (osseuses heacutepatiques)

Autres leacutesions mineures de deacutecouverte fortuite et variantes congeacutenitales

Preacuteciser si la veine reacutenale gauche est preacute ou reacutetro-aortique

Conclusion

Regrouper les eacuteleacutements deacutecisionnels positifs tout en srsquoefforccedilant

drsquoeacutetablir un statut IRM FIGO au terme de son examen

51

XII Conclusion

Selon les derniegraveres donneacutees du GLOBOCAN 2018 le cancer du col de

lrsquouteacuterus est le 4e cancer le plus freacutequent chez les femmes dans le monde et de

deuxiegraveme plus freacutequent dans les pays agrave revenu faible et intermeacutediaire Il est donc

une cause majeure de morbiditeacute et mortaliteacute par cancer

LrsquoIRM est la technique de choix pour lrsquoeacutevaluation du cancer du col uteacuterin

quel que soit le stade Elle a bien deacutemontreacute son rocircle compleacutementaire de

lrsquoexamen clinique En effet elle fournit des informations compleacutementaires agrave

lrsquoexamen clinique en identifiant les facteurs pronostiquesnotamment la taille

tumorale lrsquoextension endo-cervicale lrsquoinvasion parameacutetriale lrsquoinfiltration de la

paroi pelvienne lrsquoatteinte des organes adjacents et la preacutesence de meacutetastases

ganglionnaires ou agrave distance

Ainsi cette technique permet drsquoidentifier les patientes pouvant beacuteneacuteficier

drsquoune chirurgie conservatrice selon la preacutesence ou non drsquoune atteinte

parameacutetriale mais aussi de tracer des repegraveres pour le radiotheacuterapeute

LrsquoIRM est donc une eacutetape incontournable dans le bilan d`extension du

cancer du col de lrsquouteacuterus qui srsquoest en outre reacuteveacuteleacutee rentable car elle eacutelimine la

neacutecessiteacute drsquoune imagerie suppleacutementaire ou de proceacutedures invasives

52

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60

Reacutesumeacute

61

Objectifs

Le but de notre travail eacutetait de montrer les performances de lrsquoIRM dans

lrsquoeacutevaluation de lrsquoextension locoreacutegionale du cancer du col de lrsquouteacuterus Il

srsquoagissait aussi drsquoillustrer les correspondances en IRM des stades de la

classification FIGO et drsquoanalyser les donneacutees de la litteacuterature concernant

lrsquoapport et les limites de lrsquoIRM dans le bilan drsquoextension du cancer du col uteacuterin

Mateacuteriels et meacutethodes

Etude reacutetrospective portant sur 28 patientes preacutesentant un cancer du col uteacuterin

de tout type histologique sur une peacuteriode de deux ans de janvier 2018 agrave

deacutecembre 2020 au service de radiologie de lrsquoHocircpital drsquoEnfants de Rabat

Reacutesultats

Lrsquoacircge moyen est de 59 ans avec des extrecircmes allant de 38agrave 84 ans Les

principaux signes drsquoappel cliniques eacutetaient lrsquoheacutemorragie geacutenitale chez 26

patientes les leucorrheacutees (39) et les douleurs pelviennes (30)

Le carcinome eacutepidermoiumlde est le type histologique le plus freacutequent retrouveacute dans

26 cas

LrsquoIRM pelvienne a eacuteteacute reacutealiseacutee chez toutes nos patientes La taille tumorale

moyenne eacutetait de 61 mm Les paramegravetres eacutetaient infiltreacutes dans 8 cas et le vagin

eacutetait envahi dans 8 cas Lrsquoinfiltration veacutesicale ou rectale a eacuteteacute retrouveacutee dans

07cas

Lrsquoureacuteteacutero-hydroneacutephrose a eacuteteacute retrouveacutee dans 01 cas Des adeacutenopathies

meacutetastatiques ont eacuteteacute noteacutees chez 05 patientes

Le stade FIGO IRM le plus repreacutesenteacute dans notre seacuterie est le stade IIB (32)

suivi des stades III et IV (25)

62

Conclusion

LrsquoIRM est la technique de choix pour lrsquoeacutevaluation du cancer du col uteacuterin quel

que soit le stade Elle a bien deacutemontreacute son rocircle compleacutementaire de lrsquoexamen

clinique En effet elle fournit des informations compleacutementaires agrave lrsquoexamen

clinique en identifiant les facteurs pronostiques notamment la taille tumorale

lrsquoextension endo-cervicale lrsquoinvasion parameacutetriale lrsquoinfiltration de la paroi

pelvienne lrsquoatteinte des organes adjacents et la preacutesence de meacutetastases

ganglionnaires ou agrave distance

Page 28: Mémoire - ao.um5.ac.ma

27

Figure 12 Histogramme montrant la reacutepartition des cas en fonction de la taille tumorale

4 Classification FIGO IRM

Figure 13 Histogramme illustrant la reacutepartition des patientes en fonction du staging tumoral

FIGO

0

10

20

30

40

50

60

0 - 40mm 41 - 70mm 71 - 100mm 101 - 130mm

Reacutepartition des cas en fonction de la taille tumorale

0

5

10

15

20

25

30

35

stade I stade II stade III stade IV

Staging tumoral selon la classification FIGO

Staging tumoral selon laclassification FIGO

28

a- Tumeur strictement localiseacutee au col uteacuterin (stade I)

Dans notre seacuterie les petits stades (IA et IB) eacutetaient retrouveacutes chez 5

patientes soit 17

b- Extension aux deux tiers supeacuterieurs du vagin et ou extension parameacutetriale

(stade II)

Lrsquoenvahissement parameacutetrial eacutetait retrouveacute chez 8patientes soit 32 des cas

c- Tumeur atteignant le tiers infeacuterieur du vagin et ou la paroi pelvienne et ou

preacutesence drsquoune hydroneacutephrose (stade III)

Retrouveacute chez 7 patientes (25)

Le stade IIIA avec une tumeur atteignant le tiers infeacuterieur du vagin a eacuteteacute

retrouveacute chez 01 patiente

Le stade IIIB avec une leacutesion atteignant la paroi pelvienne et ou une

hydroneacutephrose a eacuteteacute retrouveacute chez 01 patiente

Le stade IIIC comprenant en plus lrsquoatteinte ganglionnaire pelvienne

(IIIC1) ou lombo-aortique (IIIC2) a eacuteteacute retrouveacute chez 5 patientes

d- Tumeur deacutepassant le pelvis ou atteignant la vessie et ou le rectum (stade

IV) (25)

Retrouveacute chez 7 patientes

Leacutesion atteignant la vessie et ou le rectum (stade IVA) a eacuteteacute retrouveacutee

chez 6 patientes

Meacutetastase agrave distance (carcinose peacuteritoneacuteale) retrouveacutee chez 01 patiente

29

VI Discussion

1 Donneacutees geacuteneacuterales

11 Age au moment du diagnostic

Le cancer du col de lrsquouteacuterus est un cancer de la femme jeune pouvant

apparaicirctre agrave partir de 20ans Lacircge meacutedian au moment du diagnostic est de

53ans dans la litteacuterature[17]Dans notre seacuterie lrsquoacircge moyen du diagnostic est de

59ans

12 Facteurs de risque

Linfection agrave lrsquoHPV semble ecirctre un facteur de risque important mais pas

une cause suffisante de cancer du col de luteacuterus [18] Les modegraveles de

pathogenegravese cervicale impliquent une infection persistante causeacutee par lHPV agrave

haut risque ainsi que des cofacteurs qui augmentent le risque de cancer du col de

luteacuterus [19]

Dans notre eacutetude la recherche de lrsquoHPV na pas eacuteteacute reacutealiseacutee

La grande multipariteacute lrsquoacircge preacutecoce des premiers rapports sexuels la

multipliciteacute de partenaires sexuels et le tabagisme semblent ecirctre des cofacteurs

[20 21 22 23 24]

Dans notre seacuterie lrsquoacircge de la premiegravere grossesse la multipliciteacute des

partenaires sexuels nrsquoont pas eacuteteacute preacuteciseacutes Par contre nous avons une

preacutedominance de femmes multipares qui repreacutesentent 69

Quant au tabagisme aucune patiente nrsquoa rapporteacute cette notion

Autre FDR est le bas NSE dont deacutecoule la mauvaise alimentation

lrsquohygiegravene deacutefectueuse et lrsquoignorance des comportements preacuteventifs [25 26]

30

VII Diagnostic positif

1 Etude clinique [2728]

11 Cancer in situ

Habituellement asymptomatique deacutecouvert fortuitement lors drsquoun frottis

cervico-vaginal de deacutepistage

12 Cancer invasif

-les meacutetrorragies sont le maicirctre symptocircme du cancer du col uteacuterin

Habituellement provoqueacutees mais elles peuvent ecirctre spontaneacutees

-les leucorrheacutees deuxiegraveme symptocircme le plus freacutequent Elles sont le plus

souvent purulentes et parfois strieacutees de sang

- les douleurs pelviennes les troubles urinaires ou digestifs sont rencontreacutees

dans les formes avanceacutees

13 Dans notre seacuterie

Les signes reacuteveacutelateurs retrouveacutes eacutetaient majoritairement repreacutesenteacutes par les

meacutetrorragies dans 92 des cas suivies par les leucorrheacutees dans 40 des cas et

les douleurs pelviennes qui eacutetaient retrouveacutees dans 30 des cas

14 Diagnostic histologique [29 30 31]

141 FCV

Examen simple faisant partie de lrsquoexamen gyneacutecologique permettant de

deacutepister les leacutesions preacute-cancereuses Le preacutelegravevement doit inteacuteresser lrsquoorifice

cervical externe et lrsquoendocol Il existe deux techniques la technique

conventionnelle et la technique en couche mince Cette derniegravere permettant

d`eacutetudier plusieurs lames et de rechercher lrsquoADN de lrsquoHPV

31

La classification repose actuellement sur le systegraveme de BETHESDA qui

permet de classer les anomalies malpighiennes en correacutelation avec les leacutesions

histologiques

Quant agrave lrsquoadeacutenocarcinome le FCV nrsquoeacutevoque le diagnostic que dans 45 agrave

66 des cas

Dans notre seacuterie seules 3 patientes (10) ont beacuteneacuteficieacute drsquoun FCV en raison

du diagnostic agrave un stade avanceacute neacutecessitant une biopsie cervicale drsquoembleacutee

142 Colposcopie

Cette technique permet de repeacuterer des anomalies de la muqueuse cervicale

et drsquoen preacuteciser la topographie afin de diriger les biopsies

143 Biopsie

La biopsie est le seul examen qui confirme le diagnostic Elle doit

inteacuteresser la ligne de transformation ougrave deacutebute la majoriteacute des leacutesions preacute-

cancereuses Dans notre seacuterie toutes les patientes ont beacuteneacuteficieacute drsquoune biopsie

144 Conisation

Technique chirurgicale qui consiste en lrsquoablation drsquoun fragment du col de

lrsquouteacuterus en forme de cocircne Elle constitue le traitement de reacutefeacuterences des leacutesions

intra-eacutepitheacuteliales du col uteacuterin et de certains carcinomes micro-invasifs Elle est

eacutegalement reacutealiseacutee dans un but diagnostic en cas de discordance cyto-

histologique

VIII Etude anatomopathologique

Sur le plan anatomopathologique on distingue deux grands types

neacuteoplasiques

Lrsquohistologie malpighienne (eacutepidermoide ou spinocellulaire) repreacutesente

entre 85 et 90 des cas

32

Lrsquoadeacutenocarcinome repreacutesente entre 8 et 12 des caslt4gt

Autre carcinome le carcinome adeacutenosquameux ougrave srsquoassocient un

contingent de carcinome eacutepidermoide et drsquoadeacutenocarcinome

Les autres types histologiques sont retrouveacutes rarement Il srsquoagit des

sarcomes des meacutelanomes et des cancers agrave cellules claires

Les reacutesultats de notre seacuterie concordent avec les donneacutees de la litteacuterature

IX Apport de lrsquoIRM dans le bilan dextension du cancer du col

uteacuterin

1 Enjeux de lrsquoIRM

LIRM est actuellement une modaliteacute dimagerie largement utiliseacutee dans la

stadification initiale du cancer du col de luteacuterus Elle a eacuteteacute noteacute 8 sur 9 selon les

critegraveres de pertinencepar lAmerican College of Radiology (ACR) en matiegravere de

staging du cancer invasif du col uteacuterin [32] La preacutecision globale de la

stadification de lIRM varie de77 agrave 90 [33 34]

Elle permet de mettre en eacutevidence les facteurs pronostiques qui aident au

choix theacuterapeutique tout en eacutevitant des proceacutedures invasives

Elle permet de preacuteciser la forme le volume lrsquoorientation et les rapports de

la tumeur optimisant ainsi le traitement par radiotheacuterapie

2 Aspects pathologiques en IRM

21 Aspects IRM de la tumeur[35 36 37]

En seacutequence pondeacutereacutee T1 apparaicirct en isosignal par rapport au col uteacuterin

et est donc non visible

En seacutequence pondeacutereacutee T2 la tumeur est visible sous la forme drsquoune

masse bourgeonnante en hypersignal modeacutereacute contrastant avec lrsquohyposignal

du stroma cervical fibreux

33

En imagerie de diffusion elle apparaicirct en hypersignal en pondeacuteration

b1000 en raison de la diminution du coefficient d`ADC dans le tissu

tumoral par rapport au tissu normal

En seacutequences dynamiques injecteacutees la tumeur se rehausse de faccedilon

preacutecoce et intense par rapport au col uteacuterin normal avec un lavage tardif

Figure 14 IRM en coupe axiale T1 (A) sagittale T2 (B) et apregraves injection de Gadolinium (C)

montrant un processus du col uteacuterin en isosignal T1 en hypersignal modeacutereacute T2 se rehaussant de

faccedilon intense apregraves injection de Gadolinium

34

22 Deacutetection tumorale en IRM[38 39 40]

Une tumeur nrsquoest habituellement visible agrave lrsquoIRM qursquoagrave partir du stade IB

Ainsi un cancer du col peut ecirctre positif sur le frottis sans image IRM

En seacutequence T2 95 des tumeurs cervicales invasives sont deacutetecteacutees

En seacutequences de diffusion et en seacutequences dynamiques injecteacutees peuvent

ecirctre visibles les leacutesions microinvasives (stade IA)

23 Mesure de la taille tumorale [34 41 4243]

La deacutetermination de la taille tumorale se fait sur les trois plans de lrsquoespace

Bien que lrsquoestimation de la taille tumorale soit drsquoabord clinique lrsquoIRM vient

optimiser les capaciteacutes de deacutefinition du volume et de mesure de la tumeur avec

une preacutecision de 95

La taille tumorale est un facteur pronostique important En effet les

tumeurs de grande taille sont associeacutees agrave une forte incidence drsquoextension extra-

uteacuterine et drsquoatteinte ganglionnaire

Dans notre seacuterie le diamegravetre maximal tumoral eacutevalueacute par lrsquoIRM eacutetait en

moyenne de 61mm ce qui rejoint les seacuteries nationales mais deacutepasse la moyenne

retrouveacutee dans les pays deacuteveloppeacutes(46mm)

24 Extension aux organes de voisinage

241 Invasion de lrsquoorifice cervical interne [44 45 46]

Lrsquoorifice cervical interne nrsquoest pas explorable cliniquement LrsquoIRM a une

bonne sensibiliteacute et speacutecificiteacute pour eacutevaluer lrsquoextension au corps uteacuterin Il srsquoagit

drsquoun facteur pronostic important car associeacute agrave une augmentation de lrsquoincidence

des meacutetastases ganglionnaires

35

242 Extension au vagin[47]

Lrsquoextension au vagin est eacutevaluable de maniegravere fiable par le clinicien

LrsquoIRM a cependant une sensibiliteacute supeacuterieure pour deacutepister les atteintes

vaginales La seacutemiologie IRM de lrsquoextension vaginale correspond agrave

lrsquointerruption de lrsquohyposignal T2 de la paroi vaginale remplaceacutee par un

eacutepaississement tissulaire parieacutetal en hypersignal T2 Il faut preacuteciser le niveau de

la zone envahie (deux tiers supeacuterieurs ou tiers infeacuterieurs du vagin IIA versus

IIIA)

243 Extension aux paramegravetres[48 49]

Elle doit ecirctre eacutevalueacutee avec preacutecision dans la mesure ougrave son atteinte exclut

la possibiliteacute drsquoun traitement chirurgical La visibiliteacute de lrsquoanneau hypointense

fibreux du col en T2 sur toute sa circonfeacuterence correspond agrave lrsquoabsence

d`envahissement parameacutetrial Celui-ci est suspecteacute lorsque ce cintre est

interrompu lateacuteralement Lrsquoenvahissement est eacutevoqueacute eacutegalement si lrsquointerface

tumeur-paramegravetre est irreacuteguliegravere par la preacutesence de spicules lineacuteaires dans la

graisse parameacutetriale peacuteritumorale et en cas drsquoengainement des vaisseaux peacuteri-

uteacuterins

36

Dans notre eacutetude lrsquoenvahissement parameacutetrial repreacutesentait 78 des cas

Figure 15IRM en coupe axiale sp T2 montrant un processus du col uteacuterin envahissant les

paramegravetres

244 Extension agrave la paroi et aux uretegraveres[50]

Lrsquoatteinte de la paroi pelvienne se deacutecrit quand la tumeur se situe agrave moins

de 3mm des muscles obturateur interne releveur de lrsquoanus piriforme ou des

vaisseaux iliaques internes

Elle est deacutefinie par la disparition du plan graisseux para-musculaire et la

preacutesence drsquoun hypersignal T2 dans le muscle qui se rehausse apregraves injection de

produit de contraste en continuiteacute avec la tumeur

Une ureacuteteacutero-hydroneacutephrose doit toujours ecirctre rechercheacutee et doit faire

reacutealiser une seacutequence axiale T2 rapide jusqursquoaux hiles reacutenaux Une extension

directe ou une compression de lrsquouretegravere signent lrsquoinvasion ureacuteteacuterale

245 Extension agrave la vessie et au rectum [48 51]

LrsquoIRM a une sensibiliteacute estimeacutee entre 71 et 100 et une speacutecificiteacute entre

88 et 91 pour le diagnostic des atteintes veacutesicale ou rectale

37

Lrsquoenvahissement veacutesical ou rectal est deacutecrit lorsqursquoil ya une interruption

totale du signal hypointense de leurs parois remplaceacute par un hypersignal T2 un

effacement de lrsquointerface graisseuse entre le col uteacuterin et la vessie et ou rectum

ou la preacutesence drsquoune masse intra-luminale

Leacutepaississement uniforme hyperintense en T2 de la vessie ou de la paroi

rectale est plus suggestif dun œdegraveme que de linvasion tumorale

La persistance drsquoun lisereacute graisseux indemne entre la tumeur et la paroi

veacutesicale et ou rectale est un signe fiable de non envahissement

Figure 16 IRM en coupes sagittales T2 et T1Gadolinium montrant une masse du col uteacuterin

envahissant la vessie

38

Figure 17 IRM coupe sagittale T2 montrant un processus du col uteacuterin envahissant le rectum

25 Extension extra-pelvienne[52 53]

Lrsquoextension meacutetastatique se fait geacuteneacuteralement vers les poumons le foie les

surreacutenales le peacuteritoine ou les os

Lrsquoabdomen peut ecirctre eacutevalueacute par lrsquoeacutechographie abdominale la TDM ou

lrsquoIRM

Les meacutetastases osseuses ont une incidence de 11 et sont rechercheacutes par

la radiographie standard la TDM ou la scintigraphie osseuse LrsquoIRM reste une

excellente meacutethode pour eacutevaluer la moelle osseuse

En pratique le bilan drsquoextension agrave distance est fondeacute sur la TDM thoraco-

abdomino-pelvienne

39

Figure 18 IRM en coupes sagittales T2 et T1 GADO montrant une masse du col uteacuterin avec

carcinose peacuteritoneacuteale

26 Atteinte ganglionnaire[54 55 56 57 58 59]

Le bilan ganglionnaire est un temps capital du bilan drsquoextension car il

repreacutesente un facteur pronostic important Ainsi selon une eacutetude du

Gynecologic Oncology Group la preacutesence drsquoADP lombo-aortique constitue le

deuxiegraveme facteur pronostique de survie apregraves la taille de la tumeur

Lrsquoeacutetude doit analyser systeacutematiquement les aires ganglionnaires inguinales

iliaques communes externes et internes obturatrices preacute-sacreacutees et lombo-

aortiques Les critegraveres morphologiques de ganglions suspects sont repreacutesenteacutes

essentiellement par la taille avec un seuil supeacuterieur agrave 10mm de petit axe la

forme arrondie et la prise de contraste annulaire deacutefinissant une neacutecrose centrale

LrsquoIRM avec la seacutequence de diffusion b1000 a un inteacuterecirct dans le repeacuterage des

ganglions mais manque de speacutecificiteacute pour la deacutetermination du caractegravere

tumoral Le problegraveme majeur de la deacutefinition drsquoune adeacutenopathie sur des critegraveres

de taille et de morphologie est que dans plus de 70 des cas les micro-

meacutetastases ne sont pas identifieacutees et que parmi les adeacutenopathies deacutecrites

certaines sont inflammatoires

40

3 Stades FIGO en IRM

Jusquen 2018 la stadification du cancer du col uteacuterin eacutetait cliniquement

eacutetablie sur la base de la classification FIGO 2009 Cependant en 2018 le comiteacute

doncologie gyneacutecologique de la FIGO a proceacutedeacute agrave des reacutevisions pour permettre

lattribution des stades en fonction de limagerie et des reacutesultats pathologiques

lorsque disponibles [60]

1 Le stade IA nrsquoest pas deacutetectable en IRM et correspond agrave un cancer invasif

identifieacute seulement au microscope et envahissement du stroma de

profondeur maximum de 5mm

2 Stade IB

Tumeur deacutetectable cliniquement localiseacutee au col uteacuterin mesurant plus de 5mm

Elle apparaicirct en signal intermeacutediaire T1 hypersignal T2 par rapport au

signal du col avec respect de lrsquoanneau stromal fibreux cervical en hyposignal T2

autour de la tumeur

Lrsquoenjeu de lrsquoIRM agrave ce stade est drsquoeacutevaluer la taille tumorale

IB1 5mm geT lt 2 cm

IB2 2cm le Tlt 4cm

IB3 T ge 4 cm

41

Figure 19 Cancer du col uteacuterin stade IB1

Coupes sagittales en sp T2 et T1 gadolinium tumeur cervicale lt2cm agrave extension locale

endocervicale

Figure 20 Cancer du col uteacuterin stade IB2

Envahissement du stroma fibreux cervical en signal intermeacutediaire T2 rehausseacute de faccedilon

modeacutereacutee apregraves injection de taille lt 4cm eacutetendue agrave l isthme sans franchissement de la

musculeuse

42

3 Stade IIA et III A

Extension tumorale au-delagrave du col avec envahissement vaginal limiteacute au

23 supeacuterieurs pour le stade IIA et arrivant au tiers infeacuterieur pour le stade IIIA

Repegraveres anatomiques

o 13 sup = culs de sac vaginaux

o 13 moyen = jusqursquoau plancher veacutesical

o 13 infeacuterieur = en regard de lrsquouregravetre

En IRM lrsquoatteinte vaginale est repreacutesenteacutee par une interruption localiseacutee de

lrsquohyposignal T2 de la paroi vaginale etou un eacutepaississement parieacutetal en

hypersignal T2

Lrsquoenjeu de lrsquoIRM est faible car lrsquoatteinte vaginale est tregraves bien eacutevalueacutee

cliniquement

Figure 21 tumeur du col classeacutee IIIA

Coupes sagittales en sp T2 et T1 Gadolinium tumeur envahissant les portions

corporeacuteo-isthmiques de l`uteacuterus et envahissant le vagin sur toute sa longueur

43

4 Stade IIB

Extension tumorale au-delagrave du col avec envahissement parameacutetrial

En IRM lrsquoenvahissement parameacutetrial se traduit par une interruption

complegravete de lrsquoanneau stromal fibreux cervical avec masse ou signal tumoral

envahissant le paramegravetre

Dans la litteacuterature lrsquoIRM a une sensibiliteacute de 39 agrave 86 et une speacutecificiteacute de

93 pour lrsquoeacutevaluation de lrsquoextension parameacutetriale avec une preacutecision

diagnostique moyenne de 88[61 62]

Lrsquoextension parameacutetriale est un des eacuteleacutements les plus difficiles agrave eacutevaluer

dans le bilan drsquoextension et constitue un facteur pronostique majeur qui contre-

indique la chirurgie initiale

Afin drsquoameacuteliorer les performances diagnostiques de lrsquoIRM dans

lrsquoeacutevaluation parameacutetriale il est recommandeacute de toujours reacutealiser des coupes

axiales T2 perpendiculaires agrave lrsquoaxe du col uteacuterin pour analyser lrsquoanneau fibreux

sur toute sa circonfeacuterence avec des coupes fines de lrsquoordre de 3 agrave 5mm et utiliser

une antenne endovaginale[62]

44

Figure 22 cancer du col uteacuterin classeacute IIB

IRM en coupe coronale T2 (A) sagittale T2 (B) axiales T2 (C)et T1

Gado (D) Processus du col uteacuterin responsable d`une rupture du cintre

cervical avec extension vers les paramegravetres

45

Figure 23 tumeur cervicale stade IIB

Coupes axiale et sagittale en sp T2 effacement du cintre fibreux avec envahissement

des paramegravetres

5 Stade IIIB

Extension de la tumeur agrave la paroi pelvienne notamment les muscles

eacuteleacutevateurs de lrsquoanus obturateur etou piriforme

La mise en eacutevidence drsquoune dilatation ureacuteteacuterale correspond eacutegalement au

stade IIIB

6 Stade IIIC

Extension ganglionnaire pelvienne IIIC1 ou para-aortique sous reacutenale IIIC2

indeacutependamment de la taille et de lrsquoeacutetendue de la tumeur avec notations r

(imagerie) et p (parthologie) pour indiquer la meacutethode utiliseacutee pour confirmer

cette atteinte

46

Figure 24 tumeur du col uteacuterin stade IIIC

IRM en coupe axial T1 gadolinium et coronale sp T2 montrant un processus cervical

uteacuterin responsable d une rupture du cintre cervical avec extension aux paramegravetres et

adeacutenopathies iliaques internes bilateacuterales de 20mm de petit axe

7 Stade IVA

Extension tumorale aux organes de voisinage notamment la vessie et le

rectum

Lrsquoenvahissement veacutesical et rectal (plus rares) se traduisent par des parois

nodulaires ou irreacuteguliegraveres une masse se prolabant dans la lumiegravere ou un simple

hypersignal parieacutetal avec disparition des interfaces graisseuses entre la tumeur et

la vessie etou le rectum

LrsquoIRM est supeacuterieure au staging FIGO clinique qui sous-estime

lrsquoenvahissement veacutesico-rectal

47

Figure 25 cancer du col uteacuterin classeacute IVA

IRM en coupes axiales sp T2 et T1 Gadolinium processus tumoral du col uteacuterin

envahissant la paroi veacutesicale posteacuterieure

8 Stade IVB

Extension tumorale agrave distance principalement heacutepatique

Extension ganglionnaire inguinaleet ou para-aortique au-dessus de la veine

reacutenale

Le bilan drsquoextension agrave distance exhaustif neacutecessite un scanner thoraco-

abdomino-pelvien

LrsquoIRM reste supeacuterieure au scannerpour lrsquoeacutevaluation ganglionnaire gracircce agrave

son excellente reacutesolution en contraste[61]

48

Figure 26 Carcinose peacuteritoneacuteale chez une patiente suivie pour cancer du col uteacuterin

49

X Modaliteacutes theacuterapeutiques

La prise en charge du cancer du col repose essentiellement sur la chirurgie

ou la radiotheacuterapie la chimiotheacuterapie eacutetant une arme compleacutementaire

Les stades preacutecoces sont traiteacutes par chirurgie en optant selon le stade de la

maladie pour la conisation lrsquohysterectomie simple totale ou radicale

Le tableau 2 reacutesume les nouvelles recommandations de prise en charge du

cancer du col selon la FIGO

Tableau 2 prise en charge du cancer du col uteacuterin en fonction du stade selon la feacutedeacuteration

internationale de gyneacutecologie obsteacutetrique [63]

50

XI Compte rendu IRM

Le compte-rendu drsquoune IRM pelvienne reacutealiseacutee pour un bilan drsquoextension

doit comporter les informations suivantes

Renseignements cliniques et indication

Technique

Reacutesultats

Topographie de la leacutesion

Taille tumorale dimension des trois plus grands diamegravetres

Extension vaginale gt ou lt deux tiers supeacuterieur du vagin

Extension parameacutetriale

Extension isthmique endomeacutetriale

Infiltration des ligaments uteacutero-sacreacutes

Extension veacutesicale rectale

Existence drsquoune dilatation ureacuteteacuterale et des caviteacutes reacutenales

Extension ganglionnaire pelvienne et lombo-aortique

Invasion ou non de la paroi pelvienne

Meacutetastases agrave distance (osseuses heacutepatiques)

Autres leacutesions mineures de deacutecouverte fortuite et variantes congeacutenitales

Preacuteciser si la veine reacutenale gauche est preacute ou reacutetro-aortique

Conclusion

Regrouper les eacuteleacutements deacutecisionnels positifs tout en srsquoefforccedilant

drsquoeacutetablir un statut IRM FIGO au terme de son examen

51

XII Conclusion

Selon les derniegraveres donneacutees du GLOBOCAN 2018 le cancer du col de

lrsquouteacuterus est le 4e cancer le plus freacutequent chez les femmes dans le monde et de

deuxiegraveme plus freacutequent dans les pays agrave revenu faible et intermeacutediaire Il est donc

une cause majeure de morbiditeacute et mortaliteacute par cancer

LrsquoIRM est la technique de choix pour lrsquoeacutevaluation du cancer du col uteacuterin

quel que soit le stade Elle a bien deacutemontreacute son rocircle compleacutementaire de

lrsquoexamen clinique En effet elle fournit des informations compleacutementaires agrave

lrsquoexamen clinique en identifiant les facteurs pronostiquesnotamment la taille

tumorale lrsquoextension endo-cervicale lrsquoinvasion parameacutetriale lrsquoinfiltration de la

paroi pelvienne lrsquoatteinte des organes adjacents et la preacutesence de meacutetastases

ganglionnaires ou agrave distance

Ainsi cette technique permet drsquoidentifier les patientes pouvant beacuteneacuteficier

drsquoune chirurgie conservatrice selon la preacutesence ou non drsquoune atteinte

parameacutetriale mais aussi de tracer des repegraveres pour le radiotheacuterapeute

LrsquoIRM est donc une eacutetape incontournable dans le bilan d`extension du

cancer du col de lrsquouteacuterus qui srsquoest en outre reacuteveacuteleacutee rentable car elle eacutelimine la

neacutecessiteacute drsquoune imagerie suppleacutementaire ou de proceacutedures invasives

52

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Feacutedeacuterationinternationale de gyneacutecologie obsteacutetrique (FIGO) Imagerie de

la Femme 29 101016jfemme201909002

60

Reacutesumeacute

61

Objectifs

Le but de notre travail eacutetait de montrer les performances de lrsquoIRM dans

lrsquoeacutevaluation de lrsquoextension locoreacutegionale du cancer du col de lrsquouteacuterus Il

srsquoagissait aussi drsquoillustrer les correspondances en IRM des stades de la

classification FIGO et drsquoanalyser les donneacutees de la litteacuterature concernant

lrsquoapport et les limites de lrsquoIRM dans le bilan drsquoextension du cancer du col uteacuterin

Mateacuteriels et meacutethodes

Etude reacutetrospective portant sur 28 patientes preacutesentant un cancer du col uteacuterin

de tout type histologique sur une peacuteriode de deux ans de janvier 2018 agrave

deacutecembre 2020 au service de radiologie de lrsquoHocircpital drsquoEnfants de Rabat

Reacutesultats

Lrsquoacircge moyen est de 59 ans avec des extrecircmes allant de 38agrave 84 ans Les

principaux signes drsquoappel cliniques eacutetaient lrsquoheacutemorragie geacutenitale chez 26

patientes les leucorrheacutees (39) et les douleurs pelviennes (30)

Le carcinome eacutepidermoiumlde est le type histologique le plus freacutequent retrouveacute dans

26 cas

LrsquoIRM pelvienne a eacuteteacute reacutealiseacutee chez toutes nos patientes La taille tumorale

moyenne eacutetait de 61 mm Les paramegravetres eacutetaient infiltreacutes dans 8 cas et le vagin

eacutetait envahi dans 8 cas Lrsquoinfiltration veacutesicale ou rectale a eacuteteacute retrouveacutee dans

07cas

Lrsquoureacuteteacutero-hydroneacutephrose a eacuteteacute retrouveacutee dans 01 cas Des adeacutenopathies

meacutetastatiques ont eacuteteacute noteacutees chez 05 patientes

Le stade FIGO IRM le plus repreacutesenteacute dans notre seacuterie est le stade IIB (32)

suivi des stades III et IV (25)

62

Conclusion

LrsquoIRM est la technique de choix pour lrsquoeacutevaluation du cancer du col uteacuterin quel

que soit le stade Elle a bien deacutemontreacute son rocircle compleacutementaire de lrsquoexamen

clinique En effet elle fournit des informations compleacutementaires agrave lrsquoexamen

clinique en identifiant les facteurs pronostiques notamment la taille tumorale

lrsquoextension endo-cervicale lrsquoinvasion parameacutetriale lrsquoinfiltration de la paroi

pelvienne lrsquoatteinte des organes adjacents et la preacutesence de meacutetastases

ganglionnaires ou agrave distance

Page 29: Mémoire - ao.um5.ac.ma

28

a- Tumeur strictement localiseacutee au col uteacuterin (stade I)

Dans notre seacuterie les petits stades (IA et IB) eacutetaient retrouveacutes chez 5

patientes soit 17

b- Extension aux deux tiers supeacuterieurs du vagin et ou extension parameacutetriale

(stade II)

Lrsquoenvahissement parameacutetrial eacutetait retrouveacute chez 8patientes soit 32 des cas

c- Tumeur atteignant le tiers infeacuterieur du vagin et ou la paroi pelvienne et ou

preacutesence drsquoune hydroneacutephrose (stade III)

Retrouveacute chez 7 patientes (25)

Le stade IIIA avec une tumeur atteignant le tiers infeacuterieur du vagin a eacuteteacute

retrouveacute chez 01 patiente

Le stade IIIB avec une leacutesion atteignant la paroi pelvienne et ou une

hydroneacutephrose a eacuteteacute retrouveacute chez 01 patiente

Le stade IIIC comprenant en plus lrsquoatteinte ganglionnaire pelvienne

(IIIC1) ou lombo-aortique (IIIC2) a eacuteteacute retrouveacute chez 5 patientes

d- Tumeur deacutepassant le pelvis ou atteignant la vessie et ou le rectum (stade

IV) (25)

Retrouveacute chez 7 patientes

Leacutesion atteignant la vessie et ou le rectum (stade IVA) a eacuteteacute retrouveacutee

chez 6 patientes

Meacutetastase agrave distance (carcinose peacuteritoneacuteale) retrouveacutee chez 01 patiente

29

VI Discussion

1 Donneacutees geacuteneacuterales

11 Age au moment du diagnostic

Le cancer du col de lrsquouteacuterus est un cancer de la femme jeune pouvant

apparaicirctre agrave partir de 20ans Lacircge meacutedian au moment du diagnostic est de

53ans dans la litteacuterature[17]Dans notre seacuterie lrsquoacircge moyen du diagnostic est de

59ans

12 Facteurs de risque

Linfection agrave lrsquoHPV semble ecirctre un facteur de risque important mais pas

une cause suffisante de cancer du col de luteacuterus [18] Les modegraveles de

pathogenegravese cervicale impliquent une infection persistante causeacutee par lHPV agrave

haut risque ainsi que des cofacteurs qui augmentent le risque de cancer du col de

luteacuterus [19]

Dans notre eacutetude la recherche de lrsquoHPV na pas eacuteteacute reacutealiseacutee

La grande multipariteacute lrsquoacircge preacutecoce des premiers rapports sexuels la

multipliciteacute de partenaires sexuels et le tabagisme semblent ecirctre des cofacteurs

[20 21 22 23 24]

Dans notre seacuterie lrsquoacircge de la premiegravere grossesse la multipliciteacute des

partenaires sexuels nrsquoont pas eacuteteacute preacuteciseacutes Par contre nous avons une

preacutedominance de femmes multipares qui repreacutesentent 69

Quant au tabagisme aucune patiente nrsquoa rapporteacute cette notion

Autre FDR est le bas NSE dont deacutecoule la mauvaise alimentation

lrsquohygiegravene deacutefectueuse et lrsquoignorance des comportements preacuteventifs [25 26]

30

VII Diagnostic positif

1 Etude clinique [2728]

11 Cancer in situ

Habituellement asymptomatique deacutecouvert fortuitement lors drsquoun frottis

cervico-vaginal de deacutepistage

12 Cancer invasif

-les meacutetrorragies sont le maicirctre symptocircme du cancer du col uteacuterin

Habituellement provoqueacutees mais elles peuvent ecirctre spontaneacutees

-les leucorrheacutees deuxiegraveme symptocircme le plus freacutequent Elles sont le plus

souvent purulentes et parfois strieacutees de sang

- les douleurs pelviennes les troubles urinaires ou digestifs sont rencontreacutees

dans les formes avanceacutees

13 Dans notre seacuterie

Les signes reacuteveacutelateurs retrouveacutes eacutetaient majoritairement repreacutesenteacutes par les

meacutetrorragies dans 92 des cas suivies par les leucorrheacutees dans 40 des cas et

les douleurs pelviennes qui eacutetaient retrouveacutees dans 30 des cas

14 Diagnostic histologique [29 30 31]

141 FCV

Examen simple faisant partie de lrsquoexamen gyneacutecologique permettant de

deacutepister les leacutesions preacute-cancereuses Le preacutelegravevement doit inteacuteresser lrsquoorifice

cervical externe et lrsquoendocol Il existe deux techniques la technique

conventionnelle et la technique en couche mince Cette derniegravere permettant

d`eacutetudier plusieurs lames et de rechercher lrsquoADN de lrsquoHPV

31

La classification repose actuellement sur le systegraveme de BETHESDA qui

permet de classer les anomalies malpighiennes en correacutelation avec les leacutesions

histologiques

Quant agrave lrsquoadeacutenocarcinome le FCV nrsquoeacutevoque le diagnostic que dans 45 agrave

66 des cas

Dans notre seacuterie seules 3 patientes (10) ont beacuteneacuteficieacute drsquoun FCV en raison

du diagnostic agrave un stade avanceacute neacutecessitant une biopsie cervicale drsquoembleacutee

142 Colposcopie

Cette technique permet de repeacuterer des anomalies de la muqueuse cervicale

et drsquoen preacuteciser la topographie afin de diriger les biopsies

143 Biopsie

La biopsie est le seul examen qui confirme le diagnostic Elle doit

inteacuteresser la ligne de transformation ougrave deacutebute la majoriteacute des leacutesions preacute-

cancereuses Dans notre seacuterie toutes les patientes ont beacuteneacuteficieacute drsquoune biopsie

144 Conisation

Technique chirurgicale qui consiste en lrsquoablation drsquoun fragment du col de

lrsquouteacuterus en forme de cocircne Elle constitue le traitement de reacutefeacuterences des leacutesions

intra-eacutepitheacuteliales du col uteacuterin et de certains carcinomes micro-invasifs Elle est

eacutegalement reacutealiseacutee dans un but diagnostic en cas de discordance cyto-

histologique

VIII Etude anatomopathologique

Sur le plan anatomopathologique on distingue deux grands types

neacuteoplasiques

Lrsquohistologie malpighienne (eacutepidermoide ou spinocellulaire) repreacutesente

entre 85 et 90 des cas

32

Lrsquoadeacutenocarcinome repreacutesente entre 8 et 12 des caslt4gt

Autre carcinome le carcinome adeacutenosquameux ougrave srsquoassocient un

contingent de carcinome eacutepidermoide et drsquoadeacutenocarcinome

Les autres types histologiques sont retrouveacutes rarement Il srsquoagit des

sarcomes des meacutelanomes et des cancers agrave cellules claires

Les reacutesultats de notre seacuterie concordent avec les donneacutees de la litteacuterature

IX Apport de lrsquoIRM dans le bilan dextension du cancer du col

uteacuterin

1 Enjeux de lrsquoIRM

LIRM est actuellement une modaliteacute dimagerie largement utiliseacutee dans la

stadification initiale du cancer du col de luteacuterus Elle a eacuteteacute noteacute 8 sur 9 selon les

critegraveres de pertinencepar lAmerican College of Radiology (ACR) en matiegravere de

staging du cancer invasif du col uteacuterin [32] La preacutecision globale de la

stadification de lIRM varie de77 agrave 90 [33 34]

Elle permet de mettre en eacutevidence les facteurs pronostiques qui aident au

choix theacuterapeutique tout en eacutevitant des proceacutedures invasives

Elle permet de preacuteciser la forme le volume lrsquoorientation et les rapports de

la tumeur optimisant ainsi le traitement par radiotheacuterapie

2 Aspects pathologiques en IRM

21 Aspects IRM de la tumeur[35 36 37]

En seacutequence pondeacutereacutee T1 apparaicirct en isosignal par rapport au col uteacuterin

et est donc non visible

En seacutequence pondeacutereacutee T2 la tumeur est visible sous la forme drsquoune

masse bourgeonnante en hypersignal modeacutereacute contrastant avec lrsquohyposignal

du stroma cervical fibreux

33

En imagerie de diffusion elle apparaicirct en hypersignal en pondeacuteration

b1000 en raison de la diminution du coefficient d`ADC dans le tissu

tumoral par rapport au tissu normal

En seacutequences dynamiques injecteacutees la tumeur se rehausse de faccedilon

preacutecoce et intense par rapport au col uteacuterin normal avec un lavage tardif

Figure 14 IRM en coupe axiale T1 (A) sagittale T2 (B) et apregraves injection de Gadolinium (C)

montrant un processus du col uteacuterin en isosignal T1 en hypersignal modeacutereacute T2 se rehaussant de

faccedilon intense apregraves injection de Gadolinium

34

22 Deacutetection tumorale en IRM[38 39 40]

Une tumeur nrsquoest habituellement visible agrave lrsquoIRM qursquoagrave partir du stade IB

Ainsi un cancer du col peut ecirctre positif sur le frottis sans image IRM

En seacutequence T2 95 des tumeurs cervicales invasives sont deacutetecteacutees

En seacutequences de diffusion et en seacutequences dynamiques injecteacutees peuvent

ecirctre visibles les leacutesions microinvasives (stade IA)

23 Mesure de la taille tumorale [34 41 4243]

La deacutetermination de la taille tumorale se fait sur les trois plans de lrsquoespace

Bien que lrsquoestimation de la taille tumorale soit drsquoabord clinique lrsquoIRM vient

optimiser les capaciteacutes de deacutefinition du volume et de mesure de la tumeur avec

une preacutecision de 95

La taille tumorale est un facteur pronostique important En effet les

tumeurs de grande taille sont associeacutees agrave une forte incidence drsquoextension extra-

uteacuterine et drsquoatteinte ganglionnaire

Dans notre seacuterie le diamegravetre maximal tumoral eacutevalueacute par lrsquoIRM eacutetait en

moyenne de 61mm ce qui rejoint les seacuteries nationales mais deacutepasse la moyenne

retrouveacutee dans les pays deacuteveloppeacutes(46mm)

24 Extension aux organes de voisinage

241 Invasion de lrsquoorifice cervical interne [44 45 46]

Lrsquoorifice cervical interne nrsquoest pas explorable cliniquement LrsquoIRM a une

bonne sensibiliteacute et speacutecificiteacute pour eacutevaluer lrsquoextension au corps uteacuterin Il srsquoagit

drsquoun facteur pronostic important car associeacute agrave une augmentation de lrsquoincidence

des meacutetastases ganglionnaires

35

242 Extension au vagin[47]

Lrsquoextension au vagin est eacutevaluable de maniegravere fiable par le clinicien

LrsquoIRM a cependant une sensibiliteacute supeacuterieure pour deacutepister les atteintes

vaginales La seacutemiologie IRM de lrsquoextension vaginale correspond agrave

lrsquointerruption de lrsquohyposignal T2 de la paroi vaginale remplaceacutee par un

eacutepaississement tissulaire parieacutetal en hypersignal T2 Il faut preacuteciser le niveau de

la zone envahie (deux tiers supeacuterieurs ou tiers infeacuterieurs du vagin IIA versus

IIIA)

243 Extension aux paramegravetres[48 49]

Elle doit ecirctre eacutevalueacutee avec preacutecision dans la mesure ougrave son atteinte exclut

la possibiliteacute drsquoun traitement chirurgical La visibiliteacute de lrsquoanneau hypointense

fibreux du col en T2 sur toute sa circonfeacuterence correspond agrave lrsquoabsence

d`envahissement parameacutetrial Celui-ci est suspecteacute lorsque ce cintre est

interrompu lateacuteralement Lrsquoenvahissement est eacutevoqueacute eacutegalement si lrsquointerface

tumeur-paramegravetre est irreacuteguliegravere par la preacutesence de spicules lineacuteaires dans la

graisse parameacutetriale peacuteritumorale et en cas drsquoengainement des vaisseaux peacuteri-

uteacuterins

36

Dans notre eacutetude lrsquoenvahissement parameacutetrial repreacutesentait 78 des cas

Figure 15IRM en coupe axiale sp T2 montrant un processus du col uteacuterin envahissant les

paramegravetres

244 Extension agrave la paroi et aux uretegraveres[50]

Lrsquoatteinte de la paroi pelvienne se deacutecrit quand la tumeur se situe agrave moins

de 3mm des muscles obturateur interne releveur de lrsquoanus piriforme ou des

vaisseaux iliaques internes

Elle est deacutefinie par la disparition du plan graisseux para-musculaire et la

preacutesence drsquoun hypersignal T2 dans le muscle qui se rehausse apregraves injection de

produit de contraste en continuiteacute avec la tumeur

Une ureacuteteacutero-hydroneacutephrose doit toujours ecirctre rechercheacutee et doit faire

reacutealiser une seacutequence axiale T2 rapide jusqursquoaux hiles reacutenaux Une extension

directe ou une compression de lrsquouretegravere signent lrsquoinvasion ureacuteteacuterale

245 Extension agrave la vessie et au rectum [48 51]

LrsquoIRM a une sensibiliteacute estimeacutee entre 71 et 100 et une speacutecificiteacute entre

88 et 91 pour le diagnostic des atteintes veacutesicale ou rectale

37

Lrsquoenvahissement veacutesical ou rectal est deacutecrit lorsqursquoil ya une interruption

totale du signal hypointense de leurs parois remplaceacute par un hypersignal T2 un

effacement de lrsquointerface graisseuse entre le col uteacuterin et la vessie et ou rectum

ou la preacutesence drsquoune masse intra-luminale

Leacutepaississement uniforme hyperintense en T2 de la vessie ou de la paroi

rectale est plus suggestif dun œdegraveme que de linvasion tumorale

La persistance drsquoun lisereacute graisseux indemne entre la tumeur et la paroi

veacutesicale et ou rectale est un signe fiable de non envahissement

Figure 16 IRM en coupes sagittales T2 et T1Gadolinium montrant une masse du col uteacuterin

envahissant la vessie

38

Figure 17 IRM coupe sagittale T2 montrant un processus du col uteacuterin envahissant le rectum

25 Extension extra-pelvienne[52 53]

Lrsquoextension meacutetastatique se fait geacuteneacuteralement vers les poumons le foie les

surreacutenales le peacuteritoine ou les os

Lrsquoabdomen peut ecirctre eacutevalueacute par lrsquoeacutechographie abdominale la TDM ou

lrsquoIRM

Les meacutetastases osseuses ont une incidence de 11 et sont rechercheacutes par

la radiographie standard la TDM ou la scintigraphie osseuse LrsquoIRM reste une

excellente meacutethode pour eacutevaluer la moelle osseuse

En pratique le bilan drsquoextension agrave distance est fondeacute sur la TDM thoraco-

abdomino-pelvienne

39

Figure 18 IRM en coupes sagittales T2 et T1 GADO montrant une masse du col uteacuterin avec

carcinose peacuteritoneacuteale

26 Atteinte ganglionnaire[54 55 56 57 58 59]

Le bilan ganglionnaire est un temps capital du bilan drsquoextension car il

repreacutesente un facteur pronostic important Ainsi selon une eacutetude du

Gynecologic Oncology Group la preacutesence drsquoADP lombo-aortique constitue le

deuxiegraveme facteur pronostique de survie apregraves la taille de la tumeur

Lrsquoeacutetude doit analyser systeacutematiquement les aires ganglionnaires inguinales

iliaques communes externes et internes obturatrices preacute-sacreacutees et lombo-

aortiques Les critegraveres morphologiques de ganglions suspects sont repreacutesenteacutes

essentiellement par la taille avec un seuil supeacuterieur agrave 10mm de petit axe la

forme arrondie et la prise de contraste annulaire deacutefinissant une neacutecrose centrale

LrsquoIRM avec la seacutequence de diffusion b1000 a un inteacuterecirct dans le repeacuterage des

ganglions mais manque de speacutecificiteacute pour la deacutetermination du caractegravere

tumoral Le problegraveme majeur de la deacutefinition drsquoune adeacutenopathie sur des critegraveres

de taille et de morphologie est que dans plus de 70 des cas les micro-

meacutetastases ne sont pas identifieacutees et que parmi les adeacutenopathies deacutecrites

certaines sont inflammatoires

40

3 Stades FIGO en IRM

Jusquen 2018 la stadification du cancer du col uteacuterin eacutetait cliniquement

eacutetablie sur la base de la classification FIGO 2009 Cependant en 2018 le comiteacute

doncologie gyneacutecologique de la FIGO a proceacutedeacute agrave des reacutevisions pour permettre

lattribution des stades en fonction de limagerie et des reacutesultats pathologiques

lorsque disponibles [60]

1 Le stade IA nrsquoest pas deacutetectable en IRM et correspond agrave un cancer invasif

identifieacute seulement au microscope et envahissement du stroma de

profondeur maximum de 5mm

2 Stade IB

Tumeur deacutetectable cliniquement localiseacutee au col uteacuterin mesurant plus de 5mm

Elle apparaicirct en signal intermeacutediaire T1 hypersignal T2 par rapport au

signal du col avec respect de lrsquoanneau stromal fibreux cervical en hyposignal T2

autour de la tumeur

Lrsquoenjeu de lrsquoIRM agrave ce stade est drsquoeacutevaluer la taille tumorale

IB1 5mm geT lt 2 cm

IB2 2cm le Tlt 4cm

IB3 T ge 4 cm

41

Figure 19 Cancer du col uteacuterin stade IB1

Coupes sagittales en sp T2 et T1 gadolinium tumeur cervicale lt2cm agrave extension locale

endocervicale

Figure 20 Cancer du col uteacuterin stade IB2

Envahissement du stroma fibreux cervical en signal intermeacutediaire T2 rehausseacute de faccedilon

modeacutereacutee apregraves injection de taille lt 4cm eacutetendue agrave l isthme sans franchissement de la

musculeuse

42

3 Stade IIA et III A

Extension tumorale au-delagrave du col avec envahissement vaginal limiteacute au

23 supeacuterieurs pour le stade IIA et arrivant au tiers infeacuterieur pour le stade IIIA

Repegraveres anatomiques

o 13 sup = culs de sac vaginaux

o 13 moyen = jusqursquoau plancher veacutesical

o 13 infeacuterieur = en regard de lrsquouregravetre

En IRM lrsquoatteinte vaginale est repreacutesenteacutee par une interruption localiseacutee de

lrsquohyposignal T2 de la paroi vaginale etou un eacutepaississement parieacutetal en

hypersignal T2

Lrsquoenjeu de lrsquoIRM est faible car lrsquoatteinte vaginale est tregraves bien eacutevalueacutee

cliniquement

Figure 21 tumeur du col classeacutee IIIA

Coupes sagittales en sp T2 et T1 Gadolinium tumeur envahissant les portions

corporeacuteo-isthmiques de l`uteacuterus et envahissant le vagin sur toute sa longueur

43

4 Stade IIB

Extension tumorale au-delagrave du col avec envahissement parameacutetrial

En IRM lrsquoenvahissement parameacutetrial se traduit par une interruption

complegravete de lrsquoanneau stromal fibreux cervical avec masse ou signal tumoral

envahissant le paramegravetre

Dans la litteacuterature lrsquoIRM a une sensibiliteacute de 39 agrave 86 et une speacutecificiteacute de

93 pour lrsquoeacutevaluation de lrsquoextension parameacutetriale avec une preacutecision

diagnostique moyenne de 88[61 62]

Lrsquoextension parameacutetriale est un des eacuteleacutements les plus difficiles agrave eacutevaluer

dans le bilan drsquoextension et constitue un facteur pronostique majeur qui contre-

indique la chirurgie initiale

Afin drsquoameacuteliorer les performances diagnostiques de lrsquoIRM dans

lrsquoeacutevaluation parameacutetriale il est recommandeacute de toujours reacutealiser des coupes

axiales T2 perpendiculaires agrave lrsquoaxe du col uteacuterin pour analyser lrsquoanneau fibreux

sur toute sa circonfeacuterence avec des coupes fines de lrsquoordre de 3 agrave 5mm et utiliser

une antenne endovaginale[62]

44

Figure 22 cancer du col uteacuterin classeacute IIB

IRM en coupe coronale T2 (A) sagittale T2 (B) axiales T2 (C)et T1

Gado (D) Processus du col uteacuterin responsable d`une rupture du cintre

cervical avec extension vers les paramegravetres

45

Figure 23 tumeur cervicale stade IIB

Coupes axiale et sagittale en sp T2 effacement du cintre fibreux avec envahissement

des paramegravetres

5 Stade IIIB

Extension de la tumeur agrave la paroi pelvienne notamment les muscles

eacuteleacutevateurs de lrsquoanus obturateur etou piriforme

La mise en eacutevidence drsquoune dilatation ureacuteteacuterale correspond eacutegalement au

stade IIIB

6 Stade IIIC

Extension ganglionnaire pelvienne IIIC1 ou para-aortique sous reacutenale IIIC2

indeacutependamment de la taille et de lrsquoeacutetendue de la tumeur avec notations r

(imagerie) et p (parthologie) pour indiquer la meacutethode utiliseacutee pour confirmer

cette atteinte

46

Figure 24 tumeur du col uteacuterin stade IIIC

IRM en coupe axial T1 gadolinium et coronale sp T2 montrant un processus cervical

uteacuterin responsable d une rupture du cintre cervical avec extension aux paramegravetres et

adeacutenopathies iliaques internes bilateacuterales de 20mm de petit axe

7 Stade IVA

Extension tumorale aux organes de voisinage notamment la vessie et le

rectum

Lrsquoenvahissement veacutesical et rectal (plus rares) se traduisent par des parois

nodulaires ou irreacuteguliegraveres une masse se prolabant dans la lumiegravere ou un simple

hypersignal parieacutetal avec disparition des interfaces graisseuses entre la tumeur et

la vessie etou le rectum

LrsquoIRM est supeacuterieure au staging FIGO clinique qui sous-estime

lrsquoenvahissement veacutesico-rectal

47

Figure 25 cancer du col uteacuterin classeacute IVA

IRM en coupes axiales sp T2 et T1 Gadolinium processus tumoral du col uteacuterin

envahissant la paroi veacutesicale posteacuterieure

8 Stade IVB

Extension tumorale agrave distance principalement heacutepatique

Extension ganglionnaire inguinaleet ou para-aortique au-dessus de la veine

reacutenale

Le bilan drsquoextension agrave distance exhaustif neacutecessite un scanner thoraco-

abdomino-pelvien

LrsquoIRM reste supeacuterieure au scannerpour lrsquoeacutevaluation ganglionnaire gracircce agrave

son excellente reacutesolution en contraste[61]

48

Figure 26 Carcinose peacuteritoneacuteale chez une patiente suivie pour cancer du col uteacuterin

49

X Modaliteacutes theacuterapeutiques

La prise en charge du cancer du col repose essentiellement sur la chirurgie

ou la radiotheacuterapie la chimiotheacuterapie eacutetant une arme compleacutementaire

Les stades preacutecoces sont traiteacutes par chirurgie en optant selon le stade de la

maladie pour la conisation lrsquohysterectomie simple totale ou radicale

Le tableau 2 reacutesume les nouvelles recommandations de prise en charge du

cancer du col selon la FIGO

Tableau 2 prise en charge du cancer du col uteacuterin en fonction du stade selon la feacutedeacuteration

internationale de gyneacutecologie obsteacutetrique [63]

50

XI Compte rendu IRM

Le compte-rendu drsquoune IRM pelvienne reacutealiseacutee pour un bilan drsquoextension

doit comporter les informations suivantes

Renseignements cliniques et indication

Technique

Reacutesultats

Topographie de la leacutesion

Taille tumorale dimension des trois plus grands diamegravetres

Extension vaginale gt ou lt deux tiers supeacuterieur du vagin

Extension parameacutetriale

Extension isthmique endomeacutetriale

Infiltration des ligaments uteacutero-sacreacutes

Extension veacutesicale rectale

Existence drsquoune dilatation ureacuteteacuterale et des caviteacutes reacutenales

Extension ganglionnaire pelvienne et lombo-aortique

Invasion ou non de la paroi pelvienne

Meacutetastases agrave distance (osseuses heacutepatiques)

Autres leacutesions mineures de deacutecouverte fortuite et variantes congeacutenitales

Preacuteciser si la veine reacutenale gauche est preacute ou reacutetro-aortique

Conclusion

Regrouper les eacuteleacutements deacutecisionnels positifs tout en srsquoefforccedilant

drsquoeacutetablir un statut IRM FIGO au terme de son examen

51

XII Conclusion

Selon les derniegraveres donneacutees du GLOBOCAN 2018 le cancer du col de

lrsquouteacuterus est le 4e cancer le plus freacutequent chez les femmes dans le monde et de

deuxiegraveme plus freacutequent dans les pays agrave revenu faible et intermeacutediaire Il est donc

une cause majeure de morbiditeacute et mortaliteacute par cancer

LrsquoIRM est la technique de choix pour lrsquoeacutevaluation du cancer du col uteacuterin

quel que soit le stade Elle a bien deacutemontreacute son rocircle compleacutementaire de

lrsquoexamen clinique En effet elle fournit des informations compleacutementaires agrave

lrsquoexamen clinique en identifiant les facteurs pronostiquesnotamment la taille

tumorale lrsquoextension endo-cervicale lrsquoinvasion parameacutetriale lrsquoinfiltration de la

paroi pelvienne lrsquoatteinte des organes adjacents et la preacutesence de meacutetastases

ganglionnaires ou agrave distance

Ainsi cette technique permet drsquoidentifier les patientes pouvant beacuteneacuteficier

drsquoune chirurgie conservatrice selon la preacutesence ou non drsquoune atteinte

parameacutetriale mais aussi de tracer des repegraveres pour le radiotheacuterapeute

LrsquoIRM est donc une eacutetape incontournable dans le bilan d`extension du

cancer du col de lrsquouteacuterus qui srsquoest en outre reacuteveacuteleacutee rentable car elle eacutelimine la

neacutecessiteacute drsquoune imagerie suppleacutementaire ou de proceacutedures invasives

52

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60

Reacutesumeacute

61

Objectifs

Le but de notre travail eacutetait de montrer les performances de lrsquoIRM dans

lrsquoeacutevaluation de lrsquoextension locoreacutegionale du cancer du col de lrsquouteacuterus Il

srsquoagissait aussi drsquoillustrer les correspondances en IRM des stades de la

classification FIGO et drsquoanalyser les donneacutees de la litteacuterature concernant

lrsquoapport et les limites de lrsquoIRM dans le bilan drsquoextension du cancer du col uteacuterin

Mateacuteriels et meacutethodes

Etude reacutetrospective portant sur 28 patientes preacutesentant un cancer du col uteacuterin

de tout type histologique sur une peacuteriode de deux ans de janvier 2018 agrave

deacutecembre 2020 au service de radiologie de lrsquoHocircpital drsquoEnfants de Rabat

Reacutesultats

Lrsquoacircge moyen est de 59 ans avec des extrecircmes allant de 38agrave 84 ans Les

principaux signes drsquoappel cliniques eacutetaient lrsquoheacutemorragie geacutenitale chez 26

patientes les leucorrheacutees (39) et les douleurs pelviennes (30)

Le carcinome eacutepidermoiumlde est le type histologique le plus freacutequent retrouveacute dans

26 cas

LrsquoIRM pelvienne a eacuteteacute reacutealiseacutee chez toutes nos patientes La taille tumorale

moyenne eacutetait de 61 mm Les paramegravetres eacutetaient infiltreacutes dans 8 cas et le vagin

eacutetait envahi dans 8 cas Lrsquoinfiltration veacutesicale ou rectale a eacuteteacute retrouveacutee dans

07cas

Lrsquoureacuteteacutero-hydroneacutephrose a eacuteteacute retrouveacutee dans 01 cas Des adeacutenopathies

meacutetastatiques ont eacuteteacute noteacutees chez 05 patientes

Le stade FIGO IRM le plus repreacutesenteacute dans notre seacuterie est le stade IIB (32)

suivi des stades III et IV (25)

62

Conclusion

LrsquoIRM est la technique de choix pour lrsquoeacutevaluation du cancer du col uteacuterin quel

que soit le stade Elle a bien deacutemontreacute son rocircle compleacutementaire de lrsquoexamen

clinique En effet elle fournit des informations compleacutementaires agrave lrsquoexamen

clinique en identifiant les facteurs pronostiques notamment la taille tumorale

lrsquoextension endo-cervicale lrsquoinvasion parameacutetriale lrsquoinfiltration de la paroi

pelvienne lrsquoatteinte des organes adjacents et la preacutesence de meacutetastases

ganglionnaires ou agrave distance

Page 30: Mémoire - ao.um5.ac.ma

29

VI Discussion

1 Donneacutees geacuteneacuterales

11 Age au moment du diagnostic

Le cancer du col de lrsquouteacuterus est un cancer de la femme jeune pouvant

apparaicirctre agrave partir de 20ans Lacircge meacutedian au moment du diagnostic est de

53ans dans la litteacuterature[17]Dans notre seacuterie lrsquoacircge moyen du diagnostic est de

59ans

12 Facteurs de risque

Linfection agrave lrsquoHPV semble ecirctre un facteur de risque important mais pas

une cause suffisante de cancer du col de luteacuterus [18] Les modegraveles de

pathogenegravese cervicale impliquent une infection persistante causeacutee par lHPV agrave

haut risque ainsi que des cofacteurs qui augmentent le risque de cancer du col de

luteacuterus [19]

Dans notre eacutetude la recherche de lrsquoHPV na pas eacuteteacute reacutealiseacutee

La grande multipariteacute lrsquoacircge preacutecoce des premiers rapports sexuels la

multipliciteacute de partenaires sexuels et le tabagisme semblent ecirctre des cofacteurs

[20 21 22 23 24]

Dans notre seacuterie lrsquoacircge de la premiegravere grossesse la multipliciteacute des

partenaires sexuels nrsquoont pas eacuteteacute preacuteciseacutes Par contre nous avons une

preacutedominance de femmes multipares qui repreacutesentent 69

Quant au tabagisme aucune patiente nrsquoa rapporteacute cette notion

Autre FDR est le bas NSE dont deacutecoule la mauvaise alimentation

lrsquohygiegravene deacutefectueuse et lrsquoignorance des comportements preacuteventifs [25 26]

30

VII Diagnostic positif

1 Etude clinique [2728]

11 Cancer in situ

Habituellement asymptomatique deacutecouvert fortuitement lors drsquoun frottis

cervico-vaginal de deacutepistage

12 Cancer invasif

-les meacutetrorragies sont le maicirctre symptocircme du cancer du col uteacuterin

Habituellement provoqueacutees mais elles peuvent ecirctre spontaneacutees

-les leucorrheacutees deuxiegraveme symptocircme le plus freacutequent Elles sont le plus

souvent purulentes et parfois strieacutees de sang

- les douleurs pelviennes les troubles urinaires ou digestifs sont rencontreacutees

dans les formes avanceacutees

13 Dans notre seacuterie

Les signes reacuteveacutelateurs retrouveacutes eacutetaient majoritairement repreacutesenteacutes par les

meacutetrorragies dans 92 des cas suivies par les leucorrheacutees dans 40 des cas et

les douleurs pelviennes qui eacutetaient retrouveacutees dans 30 des cas

14 Diagnostic histologique [29 30 31]

141 FCV

Examen simple faisant partie de lrsquoexamen gyneacutecologique permettant de

deacutepister les leacutesions preacute-cancereuses Le preacutelegravevement doit inteacuteresser lrsquoorifice

cervical externe et lrsquoendocol Il existe deux techniques la technique

conventionnelle et la technique en couche mince Cette derniegravere permettant

d`eacutetudier plusieurs lames et de rechercher lrsquoADN de lrsquoHPV

31

La classification repose actuellement sur le systegraveme de BETHESDA qui

permet de classer les anomalies malpighiennes en correacutelation avec les leacutesions

histologiques

Quant agrave lrsquoadeacutenocarcinome le FCV nrsquoeacutevoque le diagnostic que dans 45 agrave

66 des cas

Dans notre seacuterie seules 3 patientes (10) ont beacuteneacuteficieacute drsquoun FCV en raison

du diagnostic agrave un stade avanceacute neacutecessitant une biopsie cervicale drsquoembleacutee

142 Colposcopie

Cette technique permet de repeacuterer des anomalies de la muqueuse cervicale

et drsquoen preacuteciser la topographie afin de diriger les biopsies

143 Biopsie

La biopsie est le seul examen qui confirme le diagnostic Elle doit

inteacuteresser la ligne de transformation ougrave deacutebute la majoriteacute des leacutesions preacute-

cancereuses Dans notre seacuterie toutes les patientes ont beacuteneacuteficieacute drsquoune biopsie

144 Conisation

Technique chirurgicale qui consiste en lrsquoablation drsquoun fragment du col de

lrsquouteacuterus en forme de cocircne Elle constitue le traitement de reacutefeacuterences des leacutesions

intra-eacutepitheacuteliales du col uteacuterin et de certains carcinomes micro-invasifs Elle est

eacutegalement reacutealiseacutee dans un but diagnostic en cas de discordance cyto-

histologique

VIII Etude anatomopathologique

Sur le plan anatomopathologique on distingue deux grands types

neacuteoplasiques

Lrsquohistologie malpighienne (eacutepidermoide ou spinocellulaire) repreacutesente

entre 85 et 90 des cas

32

Lrsquoadeacutenocarcinome repreacutesente entre 8 et 12 des caslt4gt

Autre carcinome le carcinome adeacutenosquameux ougrave srsquoassocient un

contingent de carcinome eacutepidermoide et drsquoadeacutenocarcinome

Les autres types histologiques sont retrouveacutes rarement Il srsquoagit des

sarcomes des meacutelanomes et des cancers agrave cellules claires

Les reacutesultats de notre seacuterie concordent avec les donneacutees de la litteacuterature

IX Apport de lrsquoIRM dans le bilan dextension du cancer du col

uteacuterin

1 Enjeux de lrsquoIRM

LIRM est actuellement une modaliteacute dimagerie largement utiliseacutee dans la

stadification initiale du cancer du col de luteacuterus Elle a eacuteteacute noteacute 8 sur 9 selon les

critegraveres de pertinencepar lAmerican College of Radiology (ACR) en matiegravere de

staging du cancer invasif du col uteacuterin [32] La preacutecision globale de la

stadification de lIRM varie de77 agrave 90 [33 34]

Elle permet de mettre en eacutevidence les facteurs pronostiques qui aident au

choix theacuterapeutique tout en eacutevitant des proceacutedures invasives

Elle permet de preacuteciser la forme le volume lrsquoorientation et les rapports de

la tumeur optimisant ainsi le traitement par radiotheacuterapie

2 Aspects pathologiques en IRM

21 Aspects IRM de la tumeur[35 36 37]

En seacutequence pondeacutereacutee T1 apparaicirct en isosignal par rapport au col uteacuterin

et est donc non visible

En seacutequence pondeacutereacutee T2 la tumeur est visible sous la forme drsquoune

masse bourgeonnante en hypersignal modeacutereacute contrastant avec lrsquohyposignal

du stroma cervical fibreux

33

En imagerie de diffusion elle apparaicirct en hypersignal en pondeacuteration

b1000 en raison de la diminution du coefficient d`ADC dans le tissu

tumoral par rapport au tissu normal

En seacutequences dynamiques injecteacutees la tumeur se rehausse de faccedilon

preacutecoce et intense par rapport au col uteacuterin normal avec un lavage tardif

Figure 14 IRM en coupe axiale T1 (A) sagittale T2 (B) et apregraves injection de Gadolinium (C)

montrant un processus du col uteacuterin en isosignal T1 en hypersignal modeacutereacute T2 se rehaussant de

faccedilon intense apregraves injection de Gadolinium

34

22 Deacutetection tumorale en IRM[38 39 40]

Une tumeur nrsquoest habituellement visible agrave lrsquoIRM qursquoagrave partir du stade IB

Ainsi un cancer du col peut ecirctre positif sur le frottis sans image IRM

En seacutequence T2 95 des tumeurs cervicales invasives sont deacutetecteacutees

En seacutequences de diffusion et en seacutequences dynamiques injecteacutees peuvent

ecirctre visibles les leacutesions microinvasives (stade IA)

23 Mesure de la taille tumorale [34 41 4243]

La deacutetermination de la taille tumorale se fait sur les trois plans de lrsquoespace

Bien que lrsquoestimation de la taille tumorale soit drsquoabord clinique lrsquoIRM vient

optimiser les capaciteacutes de deacutefinition du volume et de mesure de la tumeur avec

une preacutecision de 95

La taille tumorale est un facteur pronostique important En effet les

tumeurs de grande taille sont associeacutees agrave une forte incidence drsquoextension extra-

uteacuterine et drsquoatteinte ganglionnaire

Dans notre seacuterie le diamegravetre maximal tumoral eacutevalueacute par lrsquoIRM eacutetait en

moyenne de 61mm ce qui rejoint les seacuteries nationales mais deacutepasse la moyenne

retrouveacutee dans les pays deacuteveloppeacutes(46mm)

24 Extension aux organes de voisinage

241 Invasion de lrsquoorifice cervical interne [44 45 46]

Lrsquoorifice cervical interne nrsquoest pas explorable cliniquement LrsquoIRM a une

bonne sensibiliteacute et speacutecificiteacute pour eacutevaluer lrsquoextension au corps uteacuterin Il srsquoagit

drsquoun facteur pronostic important car associeacute agrave une augmentation de lrsquoincidence

des meacutetastases ganglionnaires

35

242 Extension au vagin[47]

Lrsquoextension au vagin est eacutevaluable de maniegravere fiable par le clinicien

LrsquoIRM a cependant une sensibiliteacute supeacuterieure pour deacutepister les atteintes

vaginales La seacutemiologie IRM de lrsquoextension vaginale correspond agrave

lrsquointerruption de lrsquohyposignal T2 de la paroi vaginale remplaceacutee par un

eacutepaississement tissulaire parieacutetal en hypersignal T2 Il faut preacuteciser le niveau de

la zone envahie (deux tiers supeacuterieurs ou tiers infeacuterieurs du vagin IIA versus

IIIA)

243 Extension aux paramegravetres[48 49]

Elle doit ecirctre eacutevalueacutee avec preacutecision dans la mesure ougrave son atteinte exclut

la possibiliteacute drsquoun traitement chirurgical La visibiliteacute de lrsquoanneau hypointense

fibreux du col en T2 sur toute sa circonfeacuterence correspond agrave lrsquoabsence

d`envahissement parameacutetrial Celui-ci est suspecteacute lorsque ce cintre est

interrompu lateacuteralement Lrsquoenvahissement est eacutevoqueacute eacutegalement si lrsquointerface

tumeur-paramegravetre est irreacuteguliegravere par la preacutesence de spicules lineacuteaires dans la

graisse parameacutetriale peacuteritumorale et en cas drsquoengainement des vaisseaux peacuteri-

uteacuterins

36

Dans notre eacutetude lrsquoenvahissement parameacutetrial repreacutesentait 78 des cas

Figure 15IRM en coupe axiale sp T2 montrant un processus du col uteacuterin envahissant les

paramegravetres

244 Extension agrave la paroi et aux uretegraveres[50]

Lrsquoatteinte de la paroi pelvienne se deacutecrit quand la tumeur se situe agrave moins

de 3mm des muscles obturateur interne releveur de lrsquoanus piriforme ou des

vaisseaux iliaques internes

Elle est deacutefinie par la disparition du plan graisseux para-musculaire et la

preacutesence drsquoun hypersignal T2 dans le muscle qui se rehausse apregraves injection de

produit de contraste en continuiteacute avec la tumeur

Une ureacuteteacutero-hydroneacutephrose doit toujours ecirctre rechercheacutee et doit faire

reacutealiser une seacutequence axiale T2 rapide jusqursquoaux hiles reacutenaux Une extension

directe ou une compression de lrsquouretegravere signent lrsquoinvasion ureacuteteacuterale

245 Extension agrave la vessie et au rectum [48 51]

LrsquoIRM a une sensibiliteacute estimeacutee entre 71 et 100 et une speacutecificiteacute entre

88 et 91 pour le diagnostic des atteintes veacutesicale ou rectale

37

Lrsquoenvahissement veacutesical ou rectal est deacutecrit lorsqursquoil ya une interruption

totale du signal hypointense de leurs parois remplaceacute par un hypersignal T2 un

effacement de lrsquointerface graisseuse entre le col uteacuterin et la vessie et ou rectum

ou la preacutesence drsquoune masse intra-luminale

Leacutepaississement uniforme hyperintense en T2 de la vessie ou de la paroi

rectale est plus suggestif dun œdegraveme que de linvasion tumorale

La persistance drsquoun lisereacute graisseux indemne entre la tumeur et la paroi

veacutesicale et ou rectale est un signe fiable de non envahissement

Figure 16 IRM en coupes sagittales T2 et T1Gadolinium montrant une masse du col uteacuterin

envahissant la vessie

38

Figure 17 IRM coupe sagittale T2 montrant un processus du col uteacuterin envahissant le rectum

25 Extension extra-pelvienne[52 53]

Lrsquoextension meacutetastatique se fait geacuteneacuteralement vers les poumons le foie les

surreacutenales le peacuteritoine ou les os

Lrsquoabdomen peut ecirctre eacutevalueacute par lrsquoeacutechographie abdominale la TDM ou

lrsquoIRM

Les meacutetastases osseuses ont une incidence de 11 et sont rechercheacutes par

la radiographie standard la TDM ou la scintigraphie osseuse LrsquoIRM reste une

excellente meacutethode pour eacutevaluer la moelle osseuse

En pratique le bilan drsquoextension agrave distance est fondeacute sur la TDM thoraco-

abdomino-pelvienne

39

Figure 18 IRM en coupes sagittales T2 et T1 GADO montrant une masse du col uteacuterin avec

carcinose peacuteritoneacuteale

26 Atteinte ganglionnaire[54 55 56 57 58 59]

Le bilan ganglionnaire est un temps capital du bilan drsquoextension car il

repreacutesente un facteur pronostic important Ainsi selon une eacutetude du

Gynecologic Oncology Group la preacutesence drsquoADP lombo-aortique constitue le

deuxiegraveme facteur pronostique de survie apregraves la taille de la tumeur

Lrsquoeacutetude doit analyser systeacutematiquement les aires ganglionnaires inguinales

iliaques communes externes et internes obturatrices preacute-sacreacutees et lombo-

aortiques Les critegraveres morphologiques de ganglions suspects sont repreacutesenteacutes

essentiellement par la taille avec un seuil supeacuterieur agrave 10mm de petit axe la

forme arrondie et la prise de contraste annulaire deacutefinissant une neacutecrose centrale

LrsquoIRM avec la seacutequence de diffusion b1000 a un inteacuterecirct dans le repeacuterage des

ganglions mais manque de speacutecificiteacute pour la deacutetermination du caractegravere

tumoral Le problegraveme majeur de la deacutefinition drsquoune adeacutenopathie sur des critegraveres

de taille et de morphologie est que dans plus de 70 des cas les micro-

meacutetastases ne sont pas identifieacutees et que parmi les adeacutenopathies deacutecrites

certaines sont inflammatoires

40

3 Stades FIGO en IRM

Jusquen 2018 la stadification du cancer du col uteacuterin eacutetait cliniquement

eacutetablie sur la base de la classification FIGO 2009 Cependant en 2018 le comiteacute

doncologie gyneacutecologique de la FIGO a proceacutedeacute agrave des reacutevisions pour permettre

lattribution des stades en fonction de limagerie et des reacutesultats pathologiques

lorsque disponibles [60]

1 Le stade IA nrsquoest pas deacutetectable en IRM et correspond agrave un cancer invasif

identifieacute seulement au microscope et envahissement du stroma de

profondeur maximum de 5mm

2 Stade IB

Tumeur deacutetectable cliniquement localiseacutee au col uteacuterin mesurant plus de 5mm

Elle apparaicirct en signal intermeacutediaire T1 hypersignal T2 par rapport au

signal du col avec respect de lrsquoanneau stromal fibreux cervical en hyposignal T2

autour de la tumeur

Lrsquoenjeu de lrsquoIRM agrave ce stade est drsquoeacutevaluer la taille tumorale

IB1 5mm geT lt 2 cm

IB2 2cm le Tlt 4cm

IB3 T ge 4 cm

41

Figure 19 Cancer du col uteacuterin stade IB1

Coupes sagittales en sp T2 et T1 gadolinium tumeur cervicale lt2cm agrave extension locale

endocervicale

Figure 20 Cancer du col uteacuterin stade IB2

Envahissement du stroma fibreux cervical en signal intermeacutediaire T2 rehausseacute de faccedilon

modeacutereacutee apregraves injection de taille lt 4cm eacutetendue agrave l isthme sans franchissement de la

musculeuse

42

3 Stade IIA et III A

Extension tumorale au-delagrave du col avec envahissement vaginal limiteacute au

23 supeacuterieurs pour le stade IIA et arrivant au tiers infeacuterieur pour le stade IIIA

Repegraveres anatomiques

o 13 sup = culs de sac vaginaux

o 13 moyen = jusqursquoau plancher veacutesical

o 13 infeacuterieur = en regard de lrsquouregravetre

En IRM lrsquoatteinte vaginale est repreacutesenteacutee par une interruption localiseacutee de

lrsquohyposignal T2 de la paroi vaginale etou un eacutepaississement parieacutetal en

hypersignal T2

Lrsquoenjeu de lrsquoIRM est faible car lrsquoatteinte vaginale est tregraves bien eacutevalueacutee

cliniquement

Figure 21 tumeur du col classeacutee IIIA

Coupes sagittales en sp T2 et T1 Gadolinium tumeur envahissant les portions

corporeacuteo-isthmiques de l`uteacuterus et envahissant le vagin sur toute sa longueur

43

4 Stade IIB

Extension tumorale au-delagrave du col avec envahissement parameacutetrial

En IRM lrsquoenvahissement parameacutetrial se traduit par une interruption

complegravete de lrsquoanneau stromal fibreux cervical avec masse ou signal tumoral

envahissant le paramegravetre

Dans la litteacuterature lrsquoIRM a une sensibiliteacute de 39 agrave 86 et une speacutecificiteacute de

93 pour lrsquoeacutevaluation de lrsquoextension parameacutetriale avec une preacutecision

diagnostique moyenne de 88[61 62]

Lrsquoextension parameacutetriale est un des eacuteleacutements les plus difficiles agrave eacutevaluer

dans le bilan drsquoextension et constitue un facteur pronostique majeur qui contre-

indique la chirurgie initiale

Afin drsquoameacuteliorer les performances diagnostiques de lrsquoIRM dans

lrsquoeacutevaluation parameacutetriale il est recommandeacute de toujours reacutealiser des coupes

axiales T2 perpendiculaires agrave lrsquoaxe du col uteacuterin pour analyser lrsquoanneau fibreux

sur toute sa circonfeacuterence avec des coupes fines de lrsquoordre de 3 agrave 5mm et utiliser

une antenne endovaginale[62]

44

Figure 22 cancer du col uteacuterin classeacute IIB

IRM en coupe coronale T2 (A) sagittale T2 (B) axiales T2 (C)et T1

Gado (D) Processus du col uteacuterin responsable d`une rupture du cintre

cervical avec extension vers les paramegravetres

45

Figure 23 tumeur cervicale stade IIB

Coupes axiale et sagittale en sp T2 effacement du cintre fibreux avec envahissement

des paramegravetres

5 Stade IIIB

Extension de la tumeur agrave la paroi pelvienne notamment les muscles

eacuteleacutevateurs de lrsquoanus obturateur etou piriforme

La mise en eacutevidence drsquoune dilatation ureacuteteacuterale correspond eacutegalement au

stade IIIB

6 Stade IIIC

Extension ganglionnaire pelvienne IIIC1 ou para-aortique sous reacutenale IIIC2

indeacutependamment de la taille et de lrsquoeacutetendue de la tumeur avec notations r

(imagerie) et p (parthologie) pour indiquer la meacutethode utiliseacutee pour confirmer

cette atteinte

46

Figure 24 tumeur du col uteacuterin stade IIIC

IRM en coupe axial T1 gadolinium et coronale sp T2 montrant un processus cervical

uteacuterin responsable d une rupture du cintre cervical avec extension aux paramegravetres et

adeacutenopathies iliaques internes bilateacuterales de 20mm de petit axe

7 Stade IVA

Extension tumorale aux organes de voisinage notamment la vessie et le

rectum

Lrsquoenvahissement veacutesical et rectal (plus rares) se traduisent par des parois

nodulaires ou irreacuteguliegraveres une masse se prolabant dans la lumiegravere ou un simple

hypersignal parieacutetal avec disparition des interfaces graisseuses entre la tumeur et

la vessie etou le rectum

LrsquoIRM est supeacuterieure au staging FIGO clinique qui sous-estime

lrsquoenvahissement veacutesico-rectal

47

Figure 25 cancer du col uteacuterin classeacute IVA

IRM en coupes axiales sp T2 et T1 Gadolinium processus tumoral du col uteacuterin

envahissant la paroi veacutesicale posteacuterieure

8 Stade IVB

Extension tumorale agrave distance principalement heacutepatique

Extension ganglionnaire inguinaleet ou para-aortique au-dessus de la veine

reacutenale

Le bilan drsquoextension agrave distance exhaustif neacutecessite un scanner thoraco-

abdomino-pelvien

LrsquoIRM reste supeacuterieure au scannerpour lrsquoeacutevaluation ganglionnaire gracircce agrave

son excellente reacutesolution en contraste[61]

48

Figure 26 Carcinose peacuteritoneacuteale chez une patiente suivie pour cancer du col uteacuterin

49

X Modaliteacutes theacuterapeutiques

La prise en charge du cancer du col repose essentiellement sur la chirurgie

ou la radiotheacuterapie la chimiotheacuterapie eacutetant une arme compleacutementaire

Les stades preacutecoces sont traiteacutes par chirurgie en optant selon le stade de la

maladie pour la conisation lrsquohysterectomie simple totale ou radicale

Le tableau 2 reacutesume les nouvelles recommandations de prise en charge du

cancer du col selon la FIGO

Tableau 2 prise en charge du cancer du col uteacuterin en fonction du stade selon la feacutedeacuteration

internationale de gyneacutecologie obsteacutetrique [63]

50

XI Compte rendu IRM

Le compte-rendu drsquoune IRM pelvienne reacutealiseacutee pour un bilan drsquoextension

doit comporter les informations suivantes

Renseignements cliniques et indication

Technique

Reacutesultats

Topographie de la leacutesion

Taille tumorale dimension des trois plus grands diamegravetres

Extension vaginale gt ou lt deux tiers supeacuterieur du vagin

Extension parameacutetriale

Extension isthmique endomeacutetriale

Infiltration des ligaments uteacutero-sacreacutes

Extension veacutesicale rectale

Existence drsquoune dilatation ureacuteteacuterale et des caviteacutes reacutenales

Extension ganglionnaire pelvienne et lombo-aortique

Invasion ou non de la paroi pelvienne

Meacutetastases agrave distance (osseuses heacutepatiques)

Autres leacutesions mineures de deacutecouverte fortuite et variantes congeacutenitales

Preacuteciser si la veine reacutenale gauche est preacute ou reacutetro-aortique

Conclusion

Regrouper les eacuteleacutements deacutecisionnels positifs tout en srsquoefforccedilant

drsquoeacutetablir un statut IRM FIGO au terme de son examen

51

XII Conclusion

Selon les derniegraveres donneacutees du GLOBOCAN 2018 le cancer du col de

lrsquouteacuterus est le 4e cancer le plus freacutequent chez les femmes dans le monde et de

deuxiegraveme plus freacutequent dans les pays agrave revenu faible et intermeacutediaire Il est donc

une cause majeure de morbiditeacute et mortaliteacute par cancer

LrsquoIRM est la technique de choix pour lrsquoeacutevaluation du cancer du col uteacuterin

quel que soit le stade Elle a bien deacutemontreacute son rocircle compleacutementaire de

lrsquoexamen clinique En effet elle fournit des informations compleacutementaires agrave

lrsquoexamen clinique en identifiant les facteurs pronostiquesnotamment la taille

tumorale lrsquoextension endo-cervicale lrsquoinvasion parameacutetriale lrsquoinfiltration de la

paroi pelvienne lrsquoatteinte des organes adjacents et la preacutesence de meacutetastases

ganglionnaires ou agrave distance

Ainsi cette technique permet drsquoidentifier les patientes pouvant beacuteneacuteficier

drsquoune chirurgie conservatrice selon la preacutesence ou non drsquoune atteinte

parameacutetriale mais aussi de tracer des repegraveres pour le radiotheacuterapeute

LrsquoIRM est donc une eacutetape incontournable dans le bilan d`extension du

cancer du col de lrsquouteacuterus qui srsquoest en outre reacuteveacuteleacutee rentable car elle eacutelimine la

neacutecessiteacute drsquoune imagerie suppleacutementaire ou de proceacutedures invasives

52

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la Femme 29 101016jfemme201909002

60

Reacutesumeacute

61

Objectifs

Le but de notre travail eacutetait de montrer les performances de lrsquoIRM dans

lrsquoeacutevaluation de lrsquoextension locoreacutegionale du cancer du col de lrsquouteacuterus Il

srsquoagissait aussi drsquoillustrer les correspondances en IRM des stades de la

classification FIGO et drsquoanalyser les donneacutees de la litteacuterature concernant

lrsquoapport et les limites de lrsquoIRM dans le bilan drsquoextension du cancer du col uteacuterin

Mateacuteriels et meacutethodes

Etude reacutetrospective portant sur 28 patientes preacutesentant un cancer du col uteacuterin

de tout type histologique sur une peacuteriode de deux ans de janvier 2018 agrave

deacutecembre 2020 au service de radiologie de lrsquoHocircpital drsquoEnfants de Rabat

Reacutesultats

Lrsquoacircge moyen est de 59 ans avec des extrecircmes allant de 38agrave 84 ans Les

principaux signes drsquoappel cliniques eacutetaient lrsquoheacutemorragie geacutenitale chez 26

patientes les leucorrheacutees (39) et les douleurs pelviennes (30)

Le carcinome eacutepidermoiumlde est le type histologique le plus freacutequent retrouveacute dans

26 cas

LrsquoIRM pelvienne a eacuteteacute reacutealiseacutee chez toutes nos patientes La taille tumorale

moyenne eacutetait de 61 mm Les paramegravetres eacutetaient infiltreacutes dans 8 cas et le vagin

eacutetait envahi dans 8 cas Lrsquoinfiltration veacutesicale ou rectale a eacuteteacute retrouveacutee dans

07cas

Lrsquoureacuteteacutero-hydroneacutephrose a eacuteteacute retrouveacutee dans 01 cas Des adeacutenopathies

meacutetastatiques ont eacuteteacute noteacutees chez 05 patientes

Le stade FIGO IRM le plus repreacutesenteacute dans notre seacuterie est le stade IIB (32)

suivi des stades III et IV (25)

62

Conclusion

LrsquoIRM est la technique de choix pour lrsquoeacutevaluation du cancer du col uteacuterin quel

que soit le stade Elle a bien deacutemontreacute son rocircle compleacutementaire de lrsquoexamen

clinique En effet elle fournit des informations compleacutementaires agrave lrsquoexamen

clinique en identifiant les facteurs pronostiques notamment la taille tumorale

lrsquoextension endo-cervicale lrsquoinvasion parameacutetriale lrsquoinfiltration de la paroi

pelvienne lrsquoatteinte des organes adjacents et la preacutesence de meacutetastases

ganglionnaires ou agrave distance

Page 31: Mémoire - ao.um5.ac.ma

30

VII Diagnostic positif

1 Etude clinique [2728]

11 Cancer in situ

Habituellement asymptomatique deacutecouvert fortuitement lors drsquoun frottis

cervico-vaginal de deacutepistage

12 Cancer invasif

-les meacutetrorragies sont le maicirctre symptocircme du cancer du col uteacuterin

Habituellement provoqueacutees mais elles peuvent ecirctre spontaneacutees

-les leucorrheacutees deuxiegraveme symptocircme le plus freacutequent Elles sont le plus

souvent purulentes et parfois strieacutees de sang

- les douleurs pelviennes les troubles urinaires ou digestifs sont rencontreacutees

dans les formes avanceacutees

13 Dans notre seacuterie

Les signes reacuteveacutelateurs retrouveacutes eacutetaient majoritairement repreacutesenteacutes par les

meacutetrorragies dans 92 des cas suivies par les leucorrheacutees dans 40 des cas et

les douleurs pelviennes qui eacutetaient retrouveacutees dans 30 des cas

14 Diagnostic histologique [29 30 31]

141 FCV

Examen simple faisant partie de lrsquoexamen gyneacutecologique permettant de

deacutepister les leacutesions preacute-cancereuses Le preacutelegravevement doit inteacuteresser lrsquoorifice

cervical externe et lrsquoendocol Il existe deux techniques la technique

conventionnelle et la technique en couche mince Cette derniegravere permettant

d`eacutetudier plusieurs lames et de rechercher lrsquoADN de lrsquoHPV

31

La classification repose actuellement sur le systegraveme de BETHESDA qui

permet de classer les anomalies malpighiennes en correacutelation avec les leacutesions

histologiques

Quant agrave lrsquoadeacutenocarcinome le FCV nrsquoeacutevoque le diagnostic que dans 45 agrave

66 des cas

Dans notre seacuterie seules 3 patientes (10) ont beacuteneacuteficieacute drsquoun FCV en raison

du diagnostic agrave un stade avanceacute neacutecessitant une biopsie cervicale drsquoembleacutee

142 Colposcopie

Cette technique permet de repeacuterer des anomalies de la muqueuse cervicale

et drsquoen preacuteciser la topographie afin de diriger les biopsies

143 Biopsie

La biopsie est le seul examen qui confirme le diagnostic Elle doit

inteacuteresser la ligne de transformation ougrave deacutebute la majoriteacute des leacutesions preacute-

cancereuses Dans notre seacuterie toutes les patientes ont beacuteneacuteficieacute drsquoune biopsie

144 Conisation

Technique chirurgicale qui consiste en lrsquoablation drsquoun fragment du col de

lrsquouteacuterus en forme de cocircne Elle constitue le traitement de reacutefeacuterences des leacutesions

intra-eacutepitheacuteliales du col uteacuterin et de certains carcinomes micro-invasifs Elle est

eacutegalement reacutealiseacutee dans un but diagnostic en cas de discordance cyto-

histologique

VIII Etude anatomopathologique

Sur le plan anatomopathologique on distingue deux grands types

neacuteoplasiques

Lrsquohistologie malpighienne (eacutepidermoide ou spinocellulaire) repreacutesente

entre 85 et 90 des cas

32

Lrsquoadeacutenocarcinome repreacutesente entre 8 et 12 des caslt4gt

Autre carcinome le carcinome adeacutenosquameux ougrave srsquoassocient un

contingent de carcinome eacutepidermoide et drsquoadeacutenocarcinome

Les autres types histologiques sont retrouveacutes rarement Il srsquoagit des

sarcomes des meacutelanomes et des cancers agrave cellules claires

Les reacutesultats de notre seacuterie concordent avec les donneacutees de la litteacuterature

IX Apport de lrsquoIRM dans le bilan dextension du cancer du col

uteacuterin

1 Enjeux de lrsquoIRM

LIRM est actuellement une modaliteacute dimagerie largement utiliseacutee dans la

stadification initiale du cancer du col de luteacuterus Elle a eacuteteacute noteacute 8 sur 9 selon les

critegraveres de pertinencepar lAmerican College of Radiology (ACR) en matiegravere de

staging du cancer invasif du col uteacuterin [32] La preacutecision globale de la

stadification de lIRM varie de77 agrave 90 [33 34]

Elle permet de mettre en eacutevidence les facteurs pronostiques qui aident au

choix theacuterapeutique tout en eacutevitant des proceacutedures invasives

Elle permet de preacuteciser la forme le volume lrsquoorientation et les rapports de

la tumeur optimisant ainsi le traitement par radiotheacuterapie

2 Aspects pathologiques en IRM

21 Aspects IRM de la tumeur[35 36 37]

En seacutequence pondeacutereacutee T1 apparaicirct en isosignal par rapport au col uteacuterin

et est donc non visible

En seacutequence pondeacutereacutee T2 la tumeur est visible sous la forme drsquoune

masse bourgeonnante en hypersignal modeacutereacute contrastant avec lrsquohyposignal

du stroma cervical fibreux

33

En imagerie de diffusion elle apparaicirct en hypersignal en pondeacuteration

b1000 en raison de la diminution du coefficient d`ADC dans le tissu

tumoral par rapport au tissu normal

En seacutequences dynamiques injecteacutees la tumeur se rehausse de faccedilon

preacutecoce et intense par rapport au col uteacuterin normal avec un lavage tardif

Figure 14 IRM en coupe axiale T1 (A) sagittale T2 (B) et apregraves injection de Gadolinium (C)

montrant un processus du col uteacuterin en isosignal T1 en hypersignal modeacutereacute T2 se rehaussant de

faccedilon intense apregraves injection de Gadolinium

34

22 Deacutetection tumorale en IRM[38 39 40]

Une tumeur nrsquoest habituellement visible agrave lrsquoIRM qursquoagrave partir du stade IB

Ainsi un cancer du col peut ecirctre positif sur le frottis sans image IRM

En seacutequence T2 95 des tumeurs cervicales invasives sont deacutetecteacutees

En seacutequences de diffusion et en seacutequences dynamiques injecteacutees peuvent

ecirctre visibles les leacutesions microinvasives (stade IA)

23 Mesure de la taille tumorale [34 41 4243]

La deacutetermination de la taille tumorale se fait sur les trois plans de lrsquoespace

Bien que lrsquoestimation de la taille tumorale soit drsquoabord clinique lrsquoIRM vient

optimiser les capaciteacutes de deacutefinition du volume et de mesure de la tumeur avec

une preacutecision de 95

La taille tumorale est un facteur pronostique important En effet les

tumeurs de grande taille sont associeacutees agrave une forte incidence drsquoextension extra-

uteacuterine et drsquoatteinte ganglionnaire

Dans notre seacuterie le diamegravetre maximal tumoral eacutevalueacute par lrsquoIRM eacutetait en

moyenne de 61mm ce qui rejoint les seacuteries nationales mais deacutepasse la moyenne

retrouveacutee dans les pays deacuteveloppeacutes(46mm)

24 Extension aux organes de voisinage

241 Invasion de lrsquoorifice cervical interne [44 45 46]

Lrsquoorifice cervical interne nrsquoest pas explorable cliniquement LrsquoIRM a une

bonne sensibiliteacute et speacutecificiteacute pour eacutevaluer lrsquoextension au corps uteacuterin Il srsquoagit

drsquoun facteur pronostic important car associeacute agrave une augmentation de lrsquoincidence

des meacutetastases ganglionnaires

35

242 Extension au vagin[47]

Lrsquoextension au vagin est eacutevaluable de maniegravere fiable par le clinicien

LrsquoIRM a cependant une sensibiliteacute supeacuterieure pour deacutepister les atteintes

vaginales La seacutemiologie IRM de lrsquoextension vaginale correspond agrave

lrsquointerruption de lrsquohyposignal T2 de la paroi vaginale remplaceacutee par un

eacutepaississement tissulaire parieacutetal en hypersignal T2 Il faut preacuteciser le niveau de

la zone envahie (deux tiers supeacuterieurs ou tiers infeacuterieurs du vagin IIA versus

IIIA)

243 Extension aux paramegravetres[48 49]

Elle doit ecirctre eacutevalueacutee avec preacutecision dans la mesure ougrave son atteinte exclut

la possibiliteacute drsquoun traitement chirurgical La visibiliteacute de lrsquoanneau hypointense

fibreux du col en T2 sur toute sa circonfeacuterence correspond agrave lrsquoabsence

d`envahissement parameacutetrial Celui-ci est suspecteacute lorsque ce cintre est

interrompu lateacuteralement Lrsquoenvahissement est eacutevoqueacute eacutegalement si lrsquointerface

tumeur-paramegravetre est irreacuteguliegravere par la preacutesence de spicules lineacuteaires dans la

graisse parameacutetriale peacuteritumorale et en cas drsquoengainement des vaisseaux peacuteri-

uteacuterins

36

Dans notre eacutetude lrsquoenvahissement parameacutetrial repreacutesentait 78 des cas

Figure 15IRM en coupe axiale sp T2 montrant un processus du col uteacuterin envahissant les

paramegravetres

244 Extension agrave la paroi et aux uretegraveres[50]

Lrsquoatteinte de la paroi pelvienne se deacutecrit quand la tumeur se situe agrave moins

de 3mm des muscles obturateur interne releveur de lrsquoanus piriforme ou des

vaisseaux iliaques internes

Elle est deacutefinie par la disparition du plan graisseux para-musculaire et la

preacutesence drsquoun hypersignal T2 dans le muscle qui se rehausse apregraves injection de

produit de contraste en continuiteacute avec la tumeur

Une ureacuteteacutero-hydroneacutephrose doit toujours ecirctre rechercheacutee et doit faire

reacutealiser une seacutequence axiale T2 rapide jusqursquoaux hiles reacutenaux Une extension

directe ou une compression de lrsquouretegravere signent lrsquoinvasion ureacuteteacuterale

245 Extension agrave la vessie et au rectum [48 51]

LrsquoIRM a une sensibiliteacute estimeacutee entre 71 et 100 et une speacutecificiteacute entre

88 et 91 pour le diagnostic des atteintes veacutesicale ou rectale

37

Lrsquoenvahissement veacutesical ou rectal est deacutecrit lorsqursquoil ya une interruption

totale du signal hypointense de leurs parois remplaceacute par un hypersignal T2 un

effacement de lrsquointerface graisseuse entre le col uteacuterin et la vessie et ou rectum

ou la preacutesence drsquoune masse intra-luminale

Leacutepaississement uniforme hyperintense en T2 de la vessie ou de la paroi

rectale est plus suggestif dun œdegraveme que de linvasion tumorale

La persistance drsquoun lisereacute graisseux indemne entre la tumeur et la paroi

veacutesicale et ou rectale est un signe fiable de non envahissement

Figure 16 IRM en coupes sagittales T2 et T1Gadolinium montrant une masse du col uteacuterin

envahissant la vessie

38

Figure 17 IRM coupe sagittale T2 montrant un processus du col uteacuterin envahissant le rectum

25 Extension extra-pelvienne[52 53]

Lrsquoextension meacutetastatique se fait geacuteneacuteralement vers les poumons le foie les

surreacutenales le peacuteritoine ou les os

Lrsquoabdomen peut ecirctre eacutevalueacute par lrsquoeacutechographie abdominale la TDM ou

lrsquoIRM

Les meacutetastases osseuses ont une incidence de 11 et sont rechercheacutes par

la radiographie standard la TDM ou la scintigraphie osseuse LrsquoIRM reste une

excellente meacutethode pour eacutevaluer la moelle osseuse

En pratique le bilan drsquoextension agrave distance est fondeacute sur la TDM thoraco-

abdomino-pelvienne

39

Figure 18 IRM en coupes sagittales T2 et T1 GADO montrant une masse du col uteacuterin avec

carcinose peacuteritoneacuteale

26 Atteinte ganglionnaire[54 55 56 57 58 59]

Le bilan ganglionnaire est un temps capital du bilan drsquoextension car il

repreacutesente un facteur pronostic important Ainsi selon une eacutetude du

Gynecologic Oncology Group la preacutesence drsquoADP lombo-aortique constitue le

deuxiegraveme facteur pronostique de survie apregraves la taille de la tumeur

Lrsquoeacutetude doit analyser systeacutematiquement les aires ganglionnaires inguinales

iliaques communes externes et internes obturatrices preacute-sacreacutees et lombo-

aortiques Les critegraveres morphologiques de ganglions suspects sont repreacutesenteacutes

essentiellement par la taille avec un seuil supeacuterieur agrave 10mm de petit axe la

forme arrondie et la prise de contraste annulaire deacutefinissant une neacutecrose centrale

LrsquoIRM avec la seacutequence de diffusion b1000 a un inteacuterecirct dans le repeacuterage des

ganglions mais manque de speacutecificiteacute pour la deacutetermination du caractegravere

tumoral Le problegraveme majeur de la deacutefinition drsquoune adeacutenopathie sur des critegraveres

de taille et de morphologie est que dans plus de 70 des cas les micro-

meacutetastases ne sont pas identifieacutees et que parmi les adeacutenopathies deacutecrites

certaines sont inflammatoires

40

3 Stades FIGO en IRM

Jusquen 2018 la stadification du cancer du col uteacuterin eacutetait cliniquement

eacutetablie sur la base de la classification FIGO 2009 Cependant en 2018 le comiteacute

doncologie gyneacutecologique de la FIGO a proceacutedeacute agrave des reacutevisions pour permettre

lattribution des stades en fonction de limagerie et des reacutesultats pathologiques

lorsque disponibles [60]

1 Le stade IA nrsquoest pas deacutetectable en IRM et correspond agrave un cancer invasif

identifieacute seulement au microscope et envahissement du stroma de

profondeur maximum de 5mm

2 Stade IB

Tumeur deacutetectable cliniquement localiseacutee au col uteacuterin mesurant plus de 5mm

Elle apparaicirct en signal intermeacutediaire T1 hypersignal T2 par rapport au

signal du col avec respect de lrsquoanneau stromal fibreux cervical en hyposignal T2

autour de la tumeur

Lrsquoenjeu de lrsquoIRM agrave ce stade est drsquoeacutevaluer la taille tumorale

IB1 5mm geT lt 2 cm

IB2 2cm le Tlt 4cm

IB3 T ge 4 cm

41

Figure 19 Cancer du col uteacuterin stade IB1

Coupes sagittales en sp T2 et T1 gadolinium tumeur cervicale lt2cm agrave extension locale

endocervicale

Figure 20 Cancer du col uteacuterin stade IB2

Envahissement du stroma fibreux cervical en signal intermeacutediaire T2 rehausseacute de faccedilon

modeacutereacutee apregraves injection de taille lt 4cm eacutetendue agrave l isthme sans franchissement de la

musculeuse

42

3 Stade IIA et III A

Extension tumorale au-delagrave du col avec envahissement vaginal limiteacute au

23 supeacuterieurs pour le stade IIA et arrivant au tiers infeacuterieur pour le stade IIIA

Repegraveres anatomiques

o 13 sup = culs de sac vaginaux

o 13 moyen = jusqursquoau plancher veacutesical

o 13 infeacuterieur = en regard de lrsquouregravetre

En IRM lrsquoatteinte vaginale est repreacutesenteacutee par une interruption localiseacutee de

lrsquohyposignal T2 de la paroi vaginale etou un eacutepaississement parieacutetal en

hypersignal T2

Lrsquoenjeu de lrsquoIRM est faible car lrsquoatteinte vaginale est tregraves bien eacutevalueacutee

cliniquement

Figure 21 tumeur du col classeacutee IIIA

Coupes sagittales en sp T2 et T1 Gadolinium tumeur envahissant les portions

corporeacuteo-isthmiques de l`uteacuterus et envahissant le vagin sur toute sa longueur

43

4 Stade IIB

Extension tumorale au-delagrave du col avec envahissement parameacutetrial

En IRM lrsquoenvahissement parameacutetrial se traduit par une interruption

complegravete de lrsquoanneau stromal fibreux cervical avec masse ou signal tumoral

envahissant le paramegravetre

Dans la litteacuterature lrsquoIRM a une sensibiliteacute de 39 agrave 86 et une speacutecificiteacute de

93 pour lrsquoeacutevaluation de lrsquoextension parameacutetriale avec une preacutecision

diagnostique moyenne de 88[61 62]

Lrsquoextension parameacutetriale est un des eacuteleacutements les plus difficiles agrave eacutevaluer

dans le bilan drsquoextension et constitue un facteur pronostique majeur qui contre-

indique la chirurgie initiale

Afin drsquoameacuteliorer les performances diagnostiques de lrsquoIRM dans

lrsquoeacutevaluation parameacutetriale il est recommandeacute de toujours reacutealiser des coupes

axiales T2 perpendiculaires agrave lrsquoaxe du col uteacuterin pour analyser lrsquoanneau fibreux

sur toute sa circonfeacuterence avec des coupes fines de lrsquoordre de 3 agrave 5mm et utiliser

une antenne endovaginale[62]

44

Figure 22 cancer du col uteacuterin classeacute IIB

IRM en coupe coronale T2 (A) sagittale T2 (B) axiales T2 (C)et T1

Gado (D) Processus du col uteacuterin responsable d`une rupture du cintre

cervical avec extension vers les paramegravetres

45

Figure 23 tumeur cervicale stade IIB

Coupes axiale et sagittale en sp T2 effacement du cintre fibreux avec envahissement

des paramegravetres

5 Stade IIIB

Extension de la tumeur agrave la paroi pelvienne notamment les muscles

eacuteleacutevateurs de lrsquoanus obturateur etou piriforme

La mise en eacutevidence drsquoune dilatation ureacuteteacuterale correspond eacutegalement au

stade IIIB

6 Stade IIIC

Extension ganglionnaire pelvienne IIIC1 ou para-aortique sous reacutenale IIIC2

indeacutependamment de la taille et de lrsquoeacutetendue de la tumeur avec notations r

(imagerie) et p (parthologie) pour indiquer la meacutethode utiliseacutee pour confirmer

cette atteinte

46

Figure 24 tumeur du col uteacuterin stade IIIC

IRM en coupe axial T1 gadolinium et coronale sp T2 montrant un processus cervical

uteacuterin responsable d une rupture du cintre cervical avec extension aux paramegravetres et

adeacutenopathies iliaques internes bilateacuterales de 20mm de petit axe

7 Stade IVA

Extension tumorale aux organes de voisinage notamment la vessie et le

rectum

Lrsquoenvahissement veacutesical et rectal (plus rares) se traduisent par des parois

nodulaires ou irreacuteguliegraveres une masse se prolabant dans la lumiegravere ou un simple

hypersignal parieacutetal avec disparition des interfaces graisseuses entre la tumeur et

la vessie etou le rectum

LrsquoIRM est supeacuterieure au staging FIGO clinique qui sous-estime

lrsquoenvahissement veacutesico-rectal

47

Figure 25 cancer du col uteacuterin classeacute IVA

IRM en coupes axiales sp T2 et T1 Gadolinium processus tumoral du col uteacuterin

envahissant la paroi veacutesicale posteacuterieure

8 Stade IVB

Extension tumorale agrave distance principalement heacutepatique

Extension ganglionnaire inguinaleet ou para-aortique au-dessus de la veine

reacutenale

Le bilan drsquoextension agrave distance exhaustif neacutecessite un scanner thoraco-

abdomino-pelvien

LrsquoIRM reste supeacuterieure au scannerpour lrsquoeacutevaluation ganglionnaire gracircce agrave

son excellente reacutesolution en contraste[61]

48

Figure 26 Carcinose peacuteritoneacuteale chez une patiente suivie pour cancer du col uteacuterin

49

X Modaliteacutes theacuterapeutiques

La prise en charge du cancer du col repose essentiellement sur la chirurgie

ou la radiotheacuterapie la chimiotheacuterapie eacutetant une arme compleacutementaire

Les stades preacutecoces sont traiteacutes par chirurgie en optant selon le stade de la

maladie pour la conisation lrsquohysterectomie simple totale ou radicale

Le tableau 2 reacutesume les nouvelles recommandations de prise en charge du

cancer du col selon la FIGO

Tableau 2 prise en charge du cancer du col uteacuterin en fonction du stade selon la feacutedeacuteration

internationale de gyneacutecologie obsteacutetrique [63]

50

XI Compte rendu IRM

Le compte-rendu drsquoune IRM pelvienne reacutealiseacutee pour un bilan drsquoextension

doit comporter les informations suivantes

Renseignements cliniques et indication

Technique

Reacutesultats

Topographie de la leacutesion

Taille tumorale dimension des trois plus grands diamegravetres

Extension vaginale gt ou lt deux tiers supeacuterieur du vagin

Extension parameacutetriale

Extension isthmique endomeacutetriale

Infiltration des ligaments uteacutero-sacreacutes

Extension veacutesicale rectale

Existence drsquoune dilatation ureacuteteacuterale et des caviteacutes reacutenales

Extension ganglionnaire pelvienne et lombo-aortique

Invasion ou non de la paroi pelvienne

Meacutetastases agrave distance (osseuses heacutepatiques)

Autres leacutesions mineures de deacutecouverte fortuite et variantes congeacutenitales

Preacuteciser si la veine reacutenale gauche est preacute ou reacutetro-aortique

Conclusion

Regrouper les eacuteleacutements deacutecisionnels positifs tout en srsquoefforccedilant

drsquoeacutetablir un statut IRM FIGO au terme de son examen

51

XII Conclusion

Selon les derniegraveres donneacutees du GLOBOCAN 2018 le cancer du col de

lrsquouteacuterus est le 4e cancer le plus freacutequent chez les femmes dans le monde et de

deuxiegraveme plus freacutequent dans les pays agrave revenu faible et intermeacutediaire Il est donc

une cause majeure de morbiditeacute et mortaliteacute par cancer

LrsquoIRM est la technique de choix pour lrsquoeacutevaluation du cancer du col uteacuterin

quel que soit le stade Elle a bien deacutemontreacute son rocircle compleacutementaire de

lrsquoexamen clinique En effet elle fournit des informations compleacutementaires agrave

lrsquoexamen clinique en identifiant les facteurs pronostiquesnotamment la taille

tumorale lrsquoextension endo-cervicale lrsquoinvasion parameacutetriale lrsquoinfiltration de la

paroi pelvienne lrsquoatteinte des organes adjacents et la preacutesence de meacutetastases

ganglionnaires ou agrave distance

Ainsi cette technique permet drsquoidentifier les patientes pouvant beacuteneacuteficier

drsquoune chirurgie conservatrice selon la preacutesence ou non drsquoune atteinte

parameacutetriale mais aussi de tracer des repegraveres pour le radiotheacuterapeute

LrsquoIRM est donc une eacutetape incontournable dans le bilan d`extension du

cancer du col de lrsquouteacuterus qui srsquoest en outre reacuteveacuteleacutee rentable car elle eacutelimine la

neacutecessiteacute drsquoune imagerie suppleacutementaire ou de proceacutedures invasives

52

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Reacutesumeacute

61

Objectifs

Le but de notre travail eacutetait de montrer les performances de lrsquoIRM dans

lrsquoeacutevaluation de lrsquoextension locoreacutegionale du cancer du col de lrsquouteacuterus Il

srsquoagissait aussi drsquoillustrer les correspondances en IRM des stades de la

classification FIGO et drsquoanalyser les donneacutees de la litteacuterature concernant

lrsquoapport et les limites de lrsquoIRM dans le bilan drsquoextension du cancer du col uteacuterin

Mateacuteriels et meacutethodes

Etude reacutetrospective portant sur 28 patientes preacutesentant un cancer du col uteacuterin

de tout type histologique sur une peacuteriode de deux ans de janvier 2018 agrave

deacutecembre 2020 au service de radiologie de lrsquoHocircpital drsquoEnfants de Rabat

Reacutesultats

Lrsquoacircge moyen est de 59 ans avec des extrecircmes allant de 38agrave 84 ans Les

principaux signes drsquoappel cliniques eacutetaient lrsquoheacutemorragie geacutenitale chez 26

patientes les leucorrheacutees (39) et les douleurs pelviennes (30)

Le carcinome eacutepidermoiumlde est le type histologique le plus freacutequent retrouveacute dans

26 cas

LrsquoIRM pelvienne a eacuteteacute reacutealiseacutee chez toutes nos patientes La taille tumorale

moyenne eacutetait de 61 mm Les paramegravetres eacutetaient infiltreacutes dans 8 cas et le vagin

eacutetait envahi dans 8 cas Lrsquoinfiltration veacutesicale ou rectale a eacuteteacute retrouveacutee dans

07cas

Lrsquoureacuteteacutero-hydroneacutephrose a eacuteteacute retrouveacutee dans 01 cas Des adeacutenopathies

meacutetastatiques ont eacuteteacute noteacutees chez 05 patientes

Le stade FIGO IRM le plus repreacutesenteacute dans notre seacuterie est le stade IIB (32)

suivi des stades III et IV (25)

62

Conclusion

LrsquoIRM est la technique de choix pour lrsquoeacutevaluation du cancer du col uteacuterin quel

que soit le stade Elle a bien deacutemontreacute son rocircle compleacutementaire de lrsquoexamen

clinique En effet elle fournit des informations compleacutementaires agrave lrsquoexamen

clinique en identifiant les facteurs pronostiques notamment la taille tumorale

lrsquoextension endo-cervicale lrsquoinvasion parameacutetriale lrsquoinfiltration de la paroi

pelvienne lrsquoatteinte des organes adjacents et la preacutesence de meacutetastases

ganglionnaires ou agrave distance

Page 32: Mémoire - ao.um5.ac.ma

31

La classification repose actuellement sur le systegraveme de BETHESDA qui

permet de classer les anomalies malpighiennes en correacutelation avec les leacutesions

histologiques

Quant agrave lrsquoadeacutenocarcinome le FCV nrsquoeacutevoque le diagnostic que dans 45 agrave

66 des cas

Dans notre seacuterie seules 3 patientes (10) ont beacuteneacuteficieacute drsquoun FCV en raison

du diagnostic agrave un stade avanceacute neacutecessitant une biopsie cervicale drsquoembleacutee

142 Colposcopie

Cette technique permet de repeacuterer des anomalies de la muqueuse cervicale

et drsquoen preacuteciser la topographie afin de diriger les biopsies

143 Biopsie

La biopsie est le seul examen qui confirme le diagnostic Elle doit

inteacuteresser la ligne de transformation ougrave deacutebute la majoriteacute des leacutesions preacute-

cancereuses Dans notre seacuterie toutes les patientes ont beacuteneacuteficieacute drsquoune biopsie

144 Conisation

Technique chirurgicale qui consiste en lrsquoablation drsquoun fragment du col de

lrsquouteacuterus en forme de cocircne Elle constitue le traitement de reacutefeacuterences des leacutesions

intra-eacutepitheacuteliales du col uteacuterin et de certains carcinomes micro-invasifs Elle est

eacutegalement reacutealiseacutee dans un but diagnostic en cas de discordance cyto-

histologique

VIII Etude anatomopathologique

Sur le plan anatomopathologique on distingue deux grands types

neacuteoplasiques

Lrsquohistologie malpighienne (eacutepidermoide ou spinocellulaire) repreacutesente

entre 85 et 90 des cas

32

Lrsquoadeacutenocarcinome repreacutesente entre 8 et 12 des caslt4gt

Autre carcinome le carcinome adeacutenosquameux ougrave srsquoassocient un

contingent de carcinome eacutepidermoide et drsquoadeacutenocarcinome

Les autres types histologiques sont retrouveacutes rarement Il srsquoagit des

sarcomes des meacutelanomes et des cancers agrave cellules claires

Les reacutesultats de notre seacuterie concordent avec les donneacutees de la litteacuterature

IX Apport de lrsquoIRM dans le bilan dextension du cancer du col

uteacuterin

1 Enjeux de lrsquoIRM

LIRM est actuellement une modaliteacute dimagerie largement utiliseacutee dans la

stadification initiale du cancer du col de luteacuterus Elle a eacuteteacute noteacute 8 sur 9 selon les

critegraveres de pertinencepar lAmerican College of Radiology (ACR) en matiegravere de

staging du cancer invasif du col uteacuterin [32] La preacutecision globale de la

stadification de lIRM varie de77 agrave 90 [33 34]

Elle permet de mettre en eacutevidence les facteurs pronostiques qui aident au

choix theacuterapeutique tout en eacutevitant des proceacutedures invasives

Elle permet de preacuteciser la forme le volume lrsquoorientation et les rapports de

la tumeur optimisant ainsi le traitement par radiotheacuterapie

2 Aspects pathologiques en IRM

21 Aspects IRM de la tumeur[35 36 37]

En seacutequence pondeacutereacutee T1 apparaicirct en isosignal par rapport au col uteacuterin

et est donc non visible

En seacutequence pondeacutereacutee T2 la tumeur est visible sous la forme drsquoune

masse bourgeonnante en hypersignal modeacutereacute contrastant avec lrsquohyposignal

du stroma cervical fibreux

33

En imagerie de diffusion elle apparaicirct en hypersignal en pondeacuteration

b1000 en raison de la diminution du coefficient d`ADC dans le tissu

tumoral par rapport au tissu normal

En seacutequences dynamiques injecteacutees la tumeur se rehausse de faccedilon

preacutecoce et intense par rapport au col uteacuterin normal avec un lavage tardif

Figure 14 IRM en coupe axiale T1 (A) sagittale T2 (B) et apregraves injection de Gadolinium (C)

montrant un processus du col uteacuterin en isosignal T1 en hypersignal modeacutereacute T2 se rehaussant de

faccedilon intense apregraves injection de Gadolinium

34

22 Deacutetection tumorale en IRM[38 39 40]

Une tumeur nrsquoest habituellement visible agrave lrsquoIRM qursquoagrave partir du stade IB

Ainsi un cancer du col peut ecirctre positif sur le frottis sans image IRM

En seacutequence T2 95 des tumeurs cervicales invasives sont deacutetecteacutees

En seacutequences de diffusion et en seacutequences dynamiques injecteacutees peuvent

ecirctre visibles les leacutesions microinvasives (stade IA)

23 Mesure de la taille tumorale [34 41 4243]

La deacutetermination de la taille tumorale se fait sur les trois plans de lrsquoespace

Bien que lrsquoestimation de la taille tumorale soit drsquoabord clinique lrsquoIRM vient

optimiser les capaciteacutes de deacutefinition du volume et de mesure de la tumeur avec

une preacutecision de 95

La taille tumorale est un facteur pronostique important En effet les

tumeurs de grande taille sont associeacutees agrave une forte incidence drsquoextension extra-

uteacuterine et drsquoatteinte ganglionnaire

Dans notre seacuterie le diamegravetre maximal tumoral eacutevalueacute par lrsquoIRM eacutetait en

moyenne de 61mm ce qui rejoint les seacuteries nationales mais deacutepasse la moyenne

retrouveacutee dans les pays deacuteveloppeacutes(46mm)

24 Extension aux organes de voisinage

241 Invasion de lrsquoorifice cervical interne [44 45 46]

Lrsquoorifice cervical interne nrsquoest pas explorable cliniquement LrsquoIRM a une

bonne sensibiliteacute et speacutecificiteacute pour eacutevaluer lrsquoextension au corps uteacuterin Il srsquoagit

drsquoun facteur pronostic important car associeacute agrave une augmentation de lrsquoincidence

des meacutetastases ganglionnaires

35

242 Extension au vagin[47]

Lrsquoextension au vagin est eacutevaluable de maniegravere fiable par le clinicien

LrsquoIRM a cependant une sensibiliteacute supeacuterieure pour deacutepister les atteintes

vaginales La seacutemiologie IRM de lrsquoextension vaginale correspond agrave

lrsquointerruption de lrsquohyposignal T2 de la paroi vaginale remplaceacutee par un

eacutepaississement tissulaire parieacutetal en hypersignal T2 Il faut preacuteciser le niveau de

la zone envahie (deux tiers supeacuterieurs ou tiers infeacuterieurs du vagin IIA versus

IIIA)

243 Extension aux paramegravetres[48 49]

Elle doit ecirctre eacutevalueacutee avec preacutecision dans la mesure ougrave son atteinte exclut

la possibiliteacute drsquoun traitement chirurgical La visibiliteacute de lrsquoanneau hypointense

fibreux du col en T2 sur toute sa circonfeacuterence correspond agrave lrsquoabsence

d`envahissement parameacutetrial Celui-ci est suspecteacute lorsque ce cintre est

interrompu lateacuteralement Lrsquoenvahissement est eacutevoqueacute eacutegalement si lrsquointerface

tumeur-paramegravetre est irreacuteguliegravere par la preacutesence de spicules lineacuteaires dans la

graisse parameacutetriale peacuteritumorale et en cas drsquoengainement des vaisseaux peacuteri-

uteacuterins

36

Dans notre eacutetude lrsquoenvahissement parameacutetrial repreacutesentait 78 des cas

Figure 15IRM en coupe axiale sp T2 montrant un processus du col uteacuterin envahissant les

paramegravetres

244 Extension agrave la paroi et aux uretegraveres[50]

Lrsquoatteinte de la paroi pelvienne se deacutecrit quand la tumeur se situe agrave moins

de 3mm des muscles obturateur interne releveur de lrsquoanus piriforme ou des

vaisseaux iliaques internes

Elle est deacutefinie par la disparition du plan graisseux para-musculaire et la

preacutesence drsquoun hypersignal T2 dans le muscle qui se rehausse apregraves injection de

produit de contraste en continuiteacute avec la tumeur

Une ureacuteteacutero-hydroneacutephrose doit toujours ecirctre rechercheacutee et doit faire

reacutealiser une seacutequence axiale T2 rapide jusqursquoaux hiles reacutenaux Une extension

directe ou une compression de lrsquouretegravere signent lrsquoinvasion ureacuteteacuterale

245 Extension agrave la vessie et au rectum [48 51]

LrsquoIRM a une sensibiliteacute estimeacutee entre 71 et 100 et une speacutecificiteacute entre

88 et 91 pour le diagnostic des atteintes veacutesicale ou rectale

37

Lrsquoenvahissement veacutesical ou rectal est deacutecrit lorsqursquoil ya une interruption

totale du signal hypointense de leurs parois remplaceacute par un hypersignal T2 un

effacement de lrsquointerface graisseuse entre le col uteacuterin et la vessie et ou rectum

ou la preacutesence drsquoune masse intra-luminale

Leacutepaississement uniforme hyperintense en T2 de la vessie ou de la paroi

rectale est plus suggestif dun œdegraveme que de linvasion tumorale

La persistance drsquoun lisereacute graisseux indemne entre la tumeur et la paroi

veacutesicale et ou rectale est un signe fiable de non envahissement

Figure 16 IRM en coupes sagittales T2 et T1Gadolinium montrant une masse du col uteacuterin

envahissant la vessie

38

Figure 17 IRM coupe sagittale T2 montrant un processus du col uteacuterin envahissant le rectum

25 Extension extra-pelvienne[52 53]

Lrsquoextension meacutetastatique se fait geacuteneacuteralement vers les poumons le foie les

surreacutenales le peacuteritoine ou les os

Lrsquoabdomen peut ecirctre eacutevalueacute par lrsquoeacutechographie abdominale la TDM ou

lrsquoIRM

Les meacutetastases osseuses ont une incidence de 11 et sont rechercheacutes par

la radiographie standard la TDM ou la scintigraphie osseuse LrsquoIRM reste une

excellente meacutethode pour eacutevaluer la moelle osseuse

En pratique le bilan drsquoextension agrave distance est fondeacute sur la TDM thoraco-

abdomino-pelvienne

39

Figure 18 IRM en coupes sagittales T2 et T1 GADO montrant une masse du col uteacuterin avec

carcinose peacuteritoneacuteale

26 Atteinte ganglionnaire[54 55 56 57 58 59]

Le bilan ganglionnaire est un temps capital du bilan drsquoextension car il

repreacutesente un facteur pronostic important Ainsi selon une eacutetude du

Gynecologic Oncology Group la preacutesence drsquoADP lombo-aortique constitue le

deuxiegraveme facteur pronostique de survie apregraves la taille de la tumeur

Lrsquoeacutetude doit analyser systeacutematiquement les aires ganglionnaires inguinales

iliaques communes externes et internes obturatrices preacute-sacreacutees et lombo-

aortiques Les critegraveres morphologiques de ganglions suspects sont repreacutesenteacutes

essentiellement par la taille avec un seuil supeacuterieur agrave 10mm de petit axe la

forme arrondie et la prise de contraste annulaire deacutefinissant une neacutecrose centrale

LrsquoIRM avec la seacutequence de diffusion b1000 a un inteacuterecirct dans le repeacuterage des

ganglions mais manque de speacutecificiteacute pour la deacutetermination du caractegravere

tumoral Le problegraveme majeur de la deacutefinition drsquoune adeacutenopathie sur des critegraveres

de taille et de morphologie est que dans plus de 70 des cas les micro-

meacutetastases ne sont pas identifieacutees et que parmi les adeacutenopathies deacutecrites

certaines sont inflammatoires

40

3 Stades FIGO en IRM

Jusquen 2018 la stadification du cancer du col uteacuterin eacutetait cliniquement

eacutetablie sur la base de la classification FIGO 2009 Cependant en 2018 le comiteacute

doncologie gyneacutecologique de la FIGO a proceacutedeacute agrave des reacutevisions pour permettre

lattribution des stades en fonction de limagerie et des reacutesultats pathologiques

lorsque disponibles [60]

1 Le stade IA nrsquoest pas deacutetectable en IRM et correspond agrave un cancer invasif

identifieacute seulement au microscope et envahissement du stroma de

profondeur maximum de 5mm

2 Stade IB

Tumeur deacutetectable cliniquement localiseacutee au col uteacuterin mesurant plus de 5mm

Elle apparaicirct en signal intermeacutediaire T1 hypersignal T2 par rapport au

signal du col avec respect de lrsquoanneau stromal fibreux cervical en hyposignal T2

autour de la tumeur

Lrsquoenjeu de lrsquoIRM agrave ce stade est drsquoeacutevaluer la taille tumorale

IB1 5mm geT lt 2 cm

IB2 2cm le Tlt 4cm

IB3 T ge 4 cm

41

Figure 19 Cancer du col uteacuterin stade IB1

Coupes sagittales en sp T2 et T1 gadolinium tumeur cervicale lt2cm agrave extension locale

endocervicale

Figure 20 Cancer du col uteacuterin stade IB2

Envahissement du stroma fibreux cervical en signal intermeacutediaire T2 rehausseacute de faccedilon

modeacutereacutee apregraves injection de taille lt 4cm eacutetendue agrave l isthme sans franchissement de la

musculeuse

42

3 Stade IIA et III A

Extension tumorale au-delagrave du col avec envahissement vaginal limiteacute au

23 supeacuterieurs pour le stade IIA et arrivant au tiers infeacuterieur pour le stade IIIA

Repegraveres anatomiques

o 13 sup = culs de sac vaginaux

o 13 moyen = jusqursquoau plancher veacutesical

o 13 infeacuterieur = en regard de lrsquouregravetre

En IRM lrsquoatteinte vaginale est repreacutesenteacutee par une interruption localiseacutee de

lrsquohyposignal T2 de la paroi vaginale etou un eacutepaississement parieacutetal en

hypersignal T2

Lrsquoenjeu de lrsquoIRM est faible car lrsquoatteinte vaginale est tregraves bien eacutevalueacutee

cliniquement

Figure 21 tumeur du col classeacutee IIIA

Coupes sagittales en sp T2 et T1 Gadolinium tumeur envahissant les portions

corporeacuteo-isthmiques de l`uteacuterus et envahissant le vagin sur toute sa longueur

43

4 Stade IIB

Extension tumorale au-delagrave du col avec envahissement parameacutetrial

En IRM lrsquoenvahissement parameacutetrial se traduit par une interruption

complegravete de lrsquoanneau stromal fibreux cervical avec masse ou signal tumoral

envahissant le paramegravetre

Dans la litteacuterature lrsquoIRM a une sensibiliteacute de 39 agrave 86 et une speacutecificiteacute de

93 pour lrsquoeacutevaluation de lrsquoextension parameacutetriale avec une preacutecision

diagnostique moyenne de 88[61 62]

Lrsquoextension parameacutetriale est un des eacuteleacutements les plus difficiles agrave eacutevaluer

dans le bilan drsquoextension et constitue un facteur pronostique majeur qui contre-

indique la chirurgie initiale

Afin drsquoameacuteliorer les performances diagnostiques de lrsquoIRM dans

lrsquoeacutevaluation parameacutetriale il est recommandeacute de toujours reacutealiser des coupes

axiales T2 perpendiculaires agrave lrsquoaxe du col uteacuterin pour analyser lrsquoanneau fibreux

sur toute sa circonfeacuterence avec des coupes fines de lrsquoordre de 3 agrave 5mm et utiliser

une antenne endovaginale[62]

44

Figure 22 cancer du col uteacuterin classeacute IIB

IRM en coupe coronale T2 (A) sagittale T2 (B) axiales T2 (C)et T1

Gado (D) Processus du col uteacuterin responsable d`une rupture du cintre

cervical avec extension vers les paramegravetres

45

Figure 23 tumeur cervicale stade IIB

Coupes axiale et sagittale en sp T2 effacement du cintre fibreux avec envahissement

des paramegravetres

5 Stade IIIB

Extension de la tumeur agrave la paroi pelvienne notamment les muscles

eacuteleacutevateurs de lrsquoanus obturateur etou piriforme

La mise en eacutevidence drsquoune dilatation ureacuteteacuterale correspond eacutegalement au

stade IIIB

6 Stade IIIC

Extension ganglionnaire pelvienne IIIC1 ou para-aortique sous reacutenale IIIC2

indeacutependamment de la taille et de lrsquoeacutetendue de la tumeur avec notations r

(imagerie) et p (parthologie) pour indiquer la meacutethode utiliseacutee pour confirmer

cette atteinte

46

Figure 24 tumeur du col uteacuterin stade IIIC

IRM en coupe axial T1 gadolinium et coronale sp T2 montrant un processus cervical

uteacuterin responsable d une rupture du cintre cervical avec extension aux paramegravetres et

adeacutenopathies iliaques internes bilateacuterales de 20mm de petit axe

7 Stade IVA

Extension tumorale aux organes de voisinage notamment la vessie et le

rectum

Lrsquoenvahissement veacutesical et rectal (plus rares) se traduisent par des parois

nodulaires ou irreacuteguliegraveres une masse se prolabant dans la lumiegravere ou un simple

hypersignal parieacutetal avec disparition des interfaces graisseuses entre la tumeur et

la vessie etou le rectum

LrsquoIRM est supeacuterieure au staging FIGO clinique qui sous-estime

lrsquoenvahissement veacutesico-rectal

47

Figure 25 cancer du col uteacuterin classeacute IVA

IRM en coupes axiales sp T2 et T1 Gadolinium processus tumoral du col uteacuterin

envahissant la paroi veacutesicale posteacuterieure

8 Stade IVB

Extension tumorale agrave distance principalement heacutepatique

Extension ganglionnaire inguinaleet ou para-aortique au-dessus de la veine

reacutenale

Le bilan drsquoextension agrave distance exhaustif neacutecessite un scanner thoraco-

abdomino-pelvien

LrsquoIRM reste supeacuterieure au scannerpour lrsquoeacutevaluation ganglionnaire gracircce agrave

son excellente reacutesolution en contraste[61]

48

Figure 26 Carcinose peacuteritoneacuteale chez une patiente suivie pour cancer du col uteacuterin

49

X Modaliteacutes theacuterapeutiques

La prise en charge du cancer du col repose essentiellement sur la chirurgie

ou la radiotheacuterapie la chimiotheacuterapie eacutetant une arme compleacutementaire

Les stades preacutecoces sont traiteacutes par chirurgie en optant selon le stade de la

maladie pour la conisation lrsquohysterectomie simple totale ou radicale

Le tableau 2 reacutesume les nouvelles recommandations de prise en charge du

cancer du col selon la FIGO

Tableau 2 prise en charge du cancer du col uteacuterin en fonction du stade selon la feacutedeacuteration

internationale de gyneacutecologie obsteacutetrique [63]

50

XI Compte rendu IRM

Le compte-rendu drsquoune IRM pelvienne reacutealiseacutee pour un bilan drsquoextension

doit comporter les informations suivantes

Renseignements cliniques et indication

Technique

Reacutesultats

Topographie de la leacutesion

Taille tumorale dimension des trois plus grands diamegravetres

Extension vaginale gt ou lt deux tiers supeacuterieur du vagin

Extension parameacutetriale

Extension isthmique endomeacutetriale

Infiltration des ligaments uteacutero-sacreacutes

Extension veacutesicale rectale

Existence drsquoune dilatation ureacuteteacuterale et des caviteacutes reacutenales

Extension ganglionnaire pelvienne et lombo-aortique

Invasion ou non de la paroi pelvienne

Meacutetastases agrave distance (osseuses heacutepatiques)

Autres leacutesions mineures de deacutecouverte fortuite et variantes congeacutenitales

Preacuteciser si la veine reacutenale gauche est preacute ou reacutetro-aortique

Conclusion

Regrouper les eacuteleacutements deacutecisionnels positifs tout en srsquoefforccedilant

drsquoeacutetablir un statut IRM FIGO au terme de son examen

51

XII Conclusion

Selon les derniegraveres donneacutees du GLOBOCAN 2018 le cancer du col de

lrsquouteacuterus est le 4e cancer le plus freacutequent chez les femmes dans le monde et de

deuxiegraveme plus freacutequent dans les pays agrave revenu faible et intermeacutediaire Il est donc

une cause majeure de morbiditeacute et mortaliteacute par cancer

LrsquoIRM est la technique de choix pour lrsquoeacutevaluation du cancer du col uteacuterin

quel que soit le stade Elle a bien deacutemontreacute son rocircle compleacutementaire de

lrsquoexamen clinique En effet elle fournit des informations compleacutementaires agrave

lrsquoexamen clinique en identifiant les facteurs pronostiquesnotamment la taille

tumorale lrsquoextension endo-cervicale lrsquoinvasion parameacutetriale lrsquoinfiltration de la

paroi pelvienne lrsquoatteinte des organes adjacents et la preacutesence de meacutetastases

ganglionnaires ou agrave distance

Ainsi cette technique permet drsquoidentifier les patientes pouvant beacuteneacuteficier

drsquoune chirurgie conservatrice selon la preacutesence ou non drsquoune atteinte

parameacutetriale mais aussi de tracer des repegraveres pour le radiotheacuterapeute

LrsquoIRM est donc une eacutetape incontournable dans le bilan d`extension du

cancer du col de lrsquouteacuterus qui srsquoest en outre reacuteveacuteleacutee rentable car elle eacutelimine la

neacutecessiteacute drsquoune imagerie suppleacutementaire ou de proceacutedures invasives

52

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60

Reacutesumeacute

61

Objectifs

Le but de notre travail eacutetait de montrer les performances de lrsquoIRM dans

lrsquoeacutevaluation de lrsquoextension locoreacutegionale du cancer du col de lrsquouteacuterus Il

srsquoagissait aussi drsquoillustrer les correspondances en IRM des stades de la

classification FIGO et drsquoanalyser les donneacutees de la litteacuterature concernant

lrsquoapport et les limites de lrsquoIRM dans le bilan drsquoextension du cancer du col uteacuterin

Mateacuteriels et meacutethodes

Etude reacutetrospective portant sur 28 patientes preacutesentant un cancer du col uteacuterin

de tout type histologique sur une peacuteriode de deux ans de janvier 2018 agrave

deacutecembre 2020 au service de radiologie de lrsquoHocircpital drsquoEnfants de Rabat

Reacutesultats

Lrsquoacircge moyen est de 59 ans avec des extrecircmes allant de 38agrave 84 ans Les

principaux signes drsquoappel cliniques eacutetaient lrsquoheacutemorragie geacutenitale chez 26

patientes les leucorrheacutees (39) et les douleurs pelviennes (30)

Le carcinome eacutepidermoiumlde est le type histologique le plus freacutequent retrouveacute dans

26 cas

LrsquoIRM pelvienne a eacuteteacute reacutealiseacutee chez toutes nos patientes La taille tumorale

moyenne eacutetait de 61 mm Les paramegravetres eacutetaient infiltreacutes dans 8 cas et le vagin

eacutetait envahi dans 8 cas Lrsquoinfiltration veacutesicale ou rectale a eacuteteacute retrouveacutee dans

07cas

Lrsquoureacuteteacutero-hydroneacutephrose a eacuteteacute retrouveacutee dans 01 cas Des adeacutenopathies

meacutetastatiques ont eacuteteacute noteacutees chez 05 patientes

Le stade FIGO IRM le plus repreacutesenteacute dans notre seacuterie est le stade IIB (32)

suivi des stades III et IV (25)

62

Conclusion

LrsquoIRM est la technique de choix pour lrsquoeacutevaluation du cancer du col uteacuterin quel

que soit le stade Elle a bien deacutemontreacute son rocircle compleacutementaire de lrsquoexamen

clinique En effet elle fournit des informations compleacutementaires agrave lrsquoexamen

clinique en identifiant les facteurs pronostiques notamment la taille tumorale

lrsquoextension endo-cervicale lrsquoinvasion parameacutetriale lrsquoinfiltration de la paroi

pelvienne lrsquoatteinte des organes adjacents et la preacutesence de meacutetastases

ganglionnaires ou agrave distance

Page 33: Mémoire - ao.um5.ac.ma

32

Lrsquoadeacutenocarcinome repreacutesente entre 8 et 12 des caslt4gt

Autre carcinome le carcinome adeacutenosquameux ougrave srsquoassocient un

contingent de carcinome eacutepidermoide et drsquoadeacutenocarcinome

Les autres types histologiques sont retrouveacutes rarement Il srsquoagit des

sarcomes des meacutelanomes et des cancers agrave cellules claires

Les reacutesultats de notre seacuterie concordent avec les donneacutees de la litteacuterature

IX Apport de lrsquoIRM dans le bilan dextension du cancer du col

uteacuterin

1 Enjeux de lrsquoIRM

LIRM est actuellement une modaliteacute dimagerie largement utiliseacutee dans la

stadification initiale du cancer du col de luteacuterus Elle a eacuteteacute noteacute 8 sur 9 selon les

critegraveres de pertinencepar lAmerican College of Radiology (ACR) en matiegravere de

staging du cancer invasif du col uteacuterin [32] La preacutecision globale de la

stadification de lIRM varie de77 agrave 90 [33 34]

Elle permet de mettre en eacutevidence les facteurs pronostiques qui aident au

choix theacuterapeutique tout en eacutevitant des proceacutedures invasives

Elle permet de preacuteciser la forme le volume lrsquoorientation et les rapports de

la tumeur optimisant ainsi le traitement par radiotheacuterapie

2 Aspects pathologiques en IRM

21 Aspects IRM de la tumeur[35 36 37]

En seacutequence pondeacutereacutee T1 apparaicirct en isosignal par rapport au col uteacuterin

et est donc non visible

En seacutequence pondeacutereacutee T2 la tumeur est visible sous la forme drsquoune

masse bourgeonnante en hypersignal modeacutereacute contrastant avec lrsquohyposignal

du stroma cervical fibreux

33

En imagerie de diffusion elle apparaicirct en hypersignal en pondeacuteration

b1000 en raison de la diminution du coefficient d`ADC dans le tissu

tumoral par rapport au tissu normal

En seacutequences dynamiques injecteacutees la tumeur se rehausse de faccedilon

preacutecoce et intense par rapport au col uteacuterin normal avec un lavage tardif

Figure 14 IRM en coupe axiale T1 (A) sagittale T2 (B) et apregraves injection de Gadolinium (C)

montrant un processus du col uteacuterin en isosignal T1 en hypersignal modeacutereacute T2 se rehaussant de

faccedilon intense apregraves injection de Gadolinium

34

22 Deacutetection tumorale en IRM[38 39 40]

Une tumeur nrsquoest habituellement visible agrave lrsquoIRM qursquoagrave partir du stade IB

Ainsi un cancer du col peut ecirctre positif sur le frottis sans image IRM

En seacutequence T2 95 des tumeurs cervicales invasives sont deacutetecteacutees

En seacutequences de diffusion et en seacutequences dynamiques injecteacutees peuvent

ecirctre visibles les leacutesions microinvasives (stade IA)

23 Mesure de la taille tumorale [34 41 4243]

La deacutetermination de la taille tumorale se fait sur les trois plans de lrsquoespace

Bien que lrsquoestimation de la taille tumorale soit drsquoabord clinique lrsquoIRM vient

optimiser les capaciteacutes de deacutefinition du volume et de mesure de la tumeur avec

une preacutecision de 95

La taille tumorale est un facteur pronostique important En effet les

tumeurs de grande taille sont associeacutees agrave une forte incidence drsquoextension extra-

uteacuterine et drsquoatteinte ganglionnaire

Dans notre seacuterie le diamegravetre maximal tumoral eacutevalueacute par lrsquoIRM eacutetait en

moyenne de 61mm ce qui rejoint les seacuteries nationales mais deacutepasse la moyenne

retrouveacutee dans les pays deacuteveloppeacutes(46mm)

24 Extension aux organes de voisinage

241 Invasion de lrsquoorifice cervical interne [44 45 46]

Lrsquoorifice cervical interne nrsquoest pas explorable cliniquement LrsquoIRM a une

bonne sensibiliteacute et speacutecificiteacute pour eacutevaluer lrsquoextension au corps uteacuterin Il srsquoagit

drsquoun facteur pronostic important car associeacute agrave une augmentation de lrsquoincidence

des meacutetastases ganglionnaires

35

242 Extension au vagin[47]

Lrsquoextension au vagin est eacutevaluable de maniegravere fiable par le clinicien

LrsquoIRM a cependant une sensibiliteacute supeacuterieure pour deacutepister les atteintes

vaginales La seacutemiologie IRM de lrsquoextension vaginale correspond agrave

lrsquointerruption de lrsquohyposignal T2 de la paroi vaginale remplaceacutee par un

eacutepaississement tissulaire parieacutetal en hypersignal T2 Il faut preacuteciser le niveau de

la zone envahie (deux tiers supeacuterieurs ou tiers infeacuterieurs du vagin IIA versus

IIIA)

243 Extension aux paramegravetres[48 49]

Elle doit ecirctre eacutevalueacutee avec preacutecision dans la mesure ougrave son atteinte exclut

la possibiliteacute drsquoun traitement chirurgical La visibiliteacute de lrsquoanneau hypointense

fibreux du col en T2 sur toute sa circonfeacuterence correspond agrave lrsquoabsence

d`envahissement parameacutetrial Celui-ci est suspecteacute lorsque ce cintre est

interrompu lateacuteralement Lrsquoenvahissement est eacutevoqueacute eacutegalement si lrsquointerface

tumeur-paramegravetre est irreacuteguliegravere par la preacutesence de spicules lineacuteaires dans la

graisse parameacutetriale peacuteritumorale et en cas drsquoengainement des vaisseaux peacuteri-

uteacuterins

36

Dans notre eacutetude lrsquoenvahissement parameacutetrial repreacutesentait 78 des cas

Figure 15IRM en coupe axiale sp T2 montrant un processus du col uteacuterin envahissant les

paramegravetres

244 Extension agrave la paroi et aux uretegraveres[50]

Lrsquoatteinte de la paroi pelvienne se deacutecrit quand la tumeur se situe agrave moins

de 3mm des muscles obturateur interne releveur de lrsquoanus piriforme ou des

vaisseaux iliaques internes

Elle est deacutefinie par la disparition du plan graisseux para-musculaire et la

preacutesence drsquoun hypersignal T2 dans le muscle qui se rehausse apregraves injection de

produit de contraste en continuiteacute avec la tumeur

Une ureacuteteacutero-hydroneacutephrose doit toujours ecirctre rechercheacutee et doit faire

reacutealiser une seacutequence axiale T2 rapide jusqursquoaux hiles reacutenaux Une extension

directe ou une compression de lrsquouretegravere signent lrsquoinvasion ureacuteteacuterale

245 Extension agrave la vessie et au rectum [48 51]

LrsquoIRM a une sensibiliteacute estimeacutee entre 71 et 100 et une speacutecificiteacute entre

88 et 91 pour le diagnostic des atteintes veacutesicale ou rectale

37

Lrsquoenvahissement veacutesical ou rectal est deacutecrit lorsqursquoil ya une interruption

totale du signal hypointense de leurs parois remplaceacute par un hypersignal T2 un

effacement de lrsquointerface graisseuse entre le col uteacuterin et la vessie et ou rectum

ou la preacutesence drsquoune masse intra-luminale

Leacutepaississement uniforme hyperintense en T2 de la vessie ou de la paroi

rectale est plus suggestif dun œdegraveme que de linvasion tumorale

La persistance drsquoun lisereacute graisseux indemne entre la tumeur et la paroi

veacutesicale et ou rectale est un signe fiable de non envahissement

Figure 16 IRM en coupes sagittales T2 et T1Gadolinium montrant une masse du col uteacuterin

envahissant la vessie

38

Figure 17 IRM coupe sagittale T2 montrant un processus du col uteacuterin envahissant le rectum

25 Extension extra-pelvienne[52 53]

Lrsquoextension meacutetastatique se fait geacuteneacuteralement vers les poumons le foie les

surreacutenales le peacuteritoine ou les os

Lrsquoabdomen peut ecirctre eacutevalueacute par lrsquoeacutechographie abdominale la TDM ou

lrsquoIRM

Les meacutetastases osseuses ont une incidence de 11 et sont rechercheacutes par

la radiographie standard la TDM ou la scintigraphie osseuse LrsquoIRM reste une

excellente meacutethode pour eacutevaluer la moelle osseuse

En pratique le bilan drsquoextension agrave distance est fondeacute sur la TDM thoraco-

abdomino-pelvienne

39

Figure 18 IRM en coupes sagittales T2 et T1 GADO montrant une masse du col uteacuterin avec

carcinose peacuteritoneacuteale

26 Atteinte ganglionnaire[54 55 56 57 58 59]

Le bilan ganglionnaire est un temps capital du bilan drsquoextension car il

repreacutesente un facteur pronostic important Ainsi selon une eacutetude du

Gynecologic Oncology Group la preacutesence drsquoADP lombo-aortique constitue le

deuxiegraveme facteur pronostique de survie apregraves la taille de la tumeur

Lrsquoeacutetude doit analyser systeacutematiquement les aires ganglionnaires inguinales

iliaques communes externes et internes obturatrices preacute-sacreacutees et lombo-

aortiques Les critegraveres morphologiques de ganglions suspects sont repreacutesenteacutes

essentiellement par la taille avec un seuil supeacuterieur agrave 10mm de petit axe la

forme arrondie et la prise de contraste annulaire deacutefinissant une neacutecrose centrale

LrsquoIRM avec la seacutequence de diffusion b1000 a un inteacuterecirct dans le repeacuterage des

ganglions mais manque de speacutecificiteacute pour la deacutetermination du caractegravere

tumoral Le problegraveme majeur de la deacutefinition drsquoune adeacutenopathie sur des critegraveres

de taille et de morphologie est que dans plus de 70 des cas les micro-

meacutetastases ne sont pas identifieacutees et que parmi les adeacutenopathies deacutecrites

certaines sont inflammatoires

40

3 Stades FIGO en IRM

Jusquen 2018 la stadification du cancer du col uteacuterin eacutetait cliniquement

eacutetablie sur la base de la classification FIGO 2009 Cependant en 2018 le comiteacute

doncologie gyneacutecologique de la FIGO a proceacutedeacute agrave des reacutevisions pour permettre

lattribution des stades en fonction de limagerie et des reacutesultats pathologiques

lorsque disponibles [60]

1 Le stade IA nrsquoest pas deacutetectable en IRM et correspond agrave un cancer invasif

identifieacute seulement au microscope et envahissement du stroma de

profondeur maximum de 5mm

2 Stade IB

Tumeur deacutetectable cliniquement localiseacutee au col uteacuterin mesurant plus de 5mm

Elle apparaicirct en signal intermeacutediaire T1 hypersignal T2 par rapport au

signal du col avec respect de lrsquoanneau stromal fibreux cervical en hyposignal T2

autour de la tumeur

Lrsquoenjeu de lrsquoIRM agrave ce stade est drsquoeacutevaluer la taille tumorale

IB1 5mm geT lt 2 cm

IB2 2cm le Tlt 4cm

IB3 T ge 4 cm

41

Figure 19 Cancer du col uteacuterin stade IB1

Coupes sagittales en sp T2 et T1 gadolinium tumeur cervicale lt2cm agrave extension locale

endocervicale

Figure 20 Cancer du col uteacuterin stade IB2

Envahissement du stroma fibreux cervical en signal intermeacutediaire T2 rehausseacute de faccedilon

modeacutereacutee apregraves injection de taille lt 4cm eacutetendue agrave l isthme sans franchissement de la

musculeuse

42

3 Stade IIA et III A

Extension tumorale au-delagrave du col avec envahissement vaginal limiteacute au

23 supeacuterieurs pour le stade IIA et arrivant au tiers infeacuterieur pour le stade IIIA

Repegraveres anatomiques

o 13 sup = culs de sac vaginaux

o 13 moyen = jusqursquoau plancher veacutesical

o 13 infeacuterieur = en regard de lrsquouregravetre

En IRM lrsquoatteinte vaginale est repreacutesenteacutee par une interruption localiseacutee de

lrsquohyposignal T2 de la paroi vaginale etou un eacutepaississement parieacutetal en

hypersignal T2

Lrsquoenjeu de lrsquoIRM est faible car lrsquoatteinte vaginale est tregraves bien eacutevalueacutee

cliniquement

Figure 21 tumeur du col classeacutee IIIA

Coupes sagittales en sp T2 et T1 Gadolinium tumeur envahissant les portions

corporeacuteo-isthmiques de l`uteacuterus et envahissant le vagin sur toute sa longueur

43

4 Stade IIB

Extension tumorale au-delagrave du col avec envahissement parameacutetrial

En IRM lrsquoenvahissement parameacutetrial se traduit par une interruption

complegravete de lrsquoanneau stromal fibreux cervical avec masse ou signal tumoral

envahissant le paramegravetre

Dans la litteacuterature lrsquoIRM a une sensibiliteacute de 39 agrave 86 et une speacutecificiteacute de

93 pour lrsquoeacutevaluation de lrsquoextension parameacutetriale avec une preacutecision

diagnostique moyenne de 88[61 62]

Lrsquoextension parameacutetriale est un des eacuteleacutements les plus difficiles agrave eacutevaluer

dans le bilan drsquoextension et constitue un facteur pronostique majeur qui contre-

indique la chirurgie initiale

Afin drsquoameacuteliorer les performances diagnostiques de lrsquoIRM dans

lrsquoeacutevaluation parameacutetriale il est recommandeacute de toujours reacutealiser des coupes

axiales T2 perpendiculaires agrave lrsquoaxe du col uteacuterin pour analyser lrsquoanneau fibreux

sur toute sa circonfeacuterence avec des coupes fines de lrsquoordre de 3 agrave 5mm et utiliser

une antenne endovaginale[62]

44

Figure 22 cancer du col uteacuterin classeacute IIB

IRM en coupe coronale T2 (A) sagittale T2 (B) axiales T2 (C)et T1

Gado (D) Processus du col uteacuterin responsable d`une rupture du cintre

cervical avec extension vers les paramegravetres

45

Figure 23 tumeur cervicale stade IIB

Coupes axiale et sagittale en sp T2 effacement du cintre fibreux avec envahissement

des paramegravetres

5 Stade IIIB

Extension de la tumeur agrave la paroi pelvienne notamment les muscles

eacuteleacutevateurs de lrsquoanus obturateur etou piriforme

La mise en eacutevidence drsquoune dilatation ureacuteteacuterale correspond eacutegalement au

stade IIIB

6 Stade IIIC

Extension ganglionnaire pelvienne IIIC1 ou para-aortique sous reacutenale IIIC2

indeacutependamment de la taille et de lrsquoeacutetendue de la tumeur avec notations r

(imagerie) et p (parthologie) pour indiquer la meacutethode utiliseacutee pour confirmer

cette atteinte

46

Figure 24 tumeur du col uteacuterin stade IIIC

IRM en coupe axial T1 gadolinium et coronale sp T2 montrant un processus cervical

uteacuterin responsable d une rupture du cintre cervical avec extension aux paramegravetres et

adeacutenopathies iliaques internes bilateacuterales de 20mm de petit axe

7 Stade IVA

Extension tumorale aux organes de voisinage notamment la vessie et le

rectum

Lrsquoenvahissement veacutesical et rectal (plus rares) se traduisent par des parois

nodulaires ou irreacuteguliegraveres une masse se prolabant dans la lumiegravere ou un simple

hypersignal parieacutetal avec disparition des interfaces graisseuses entre la tumeur et

la vessie etou le rectum

LrsquoIRM est supeacuterieure au staging FIGO clinique qui sous-estime

lrsquoenvahissement veacutesico-rectal

47

Figure 25 cancer du col uteacuterin classeacute IVA

IRM en coupes axiales sp T2 et T1 Gadolinium processus tumoral du col uteacuterin

envahissant la paroi veacutesicale posteacuterieure

8 Stade IVB

Extension tumorale agrave distance principalement heacutepatique

Extension ganglionnaire inguinaleet ou para-aortique au-dessus de la veine

reacutenale

Le bilan drsquoextension agrave distance exhaustif neacutecessite un scanner thoraco-

abdomino-pelvien

LrsquoIRM reste supeacuterieure au scannerpour lrsquoeacutevaluation ganglionnaire gracircce agrave

son excellente reacutesolution en contraste[61]

48

Figure 26 Carcinose peacuteritoneacuteale chez une patiente suivie pour cancer du col uteacuterin

49

X Modaliteacutes theacuterapeutiques

La prise en charge du cancer du col repose essentiellement sur la chirurgie

ou la radiotheacuterapie la chimiotheacuterapie eacutetant une arme compleacutementaire

Les stades preacutecoces sont traiteacutes par chirurgie en optant selon le stade de la

maladie pour la conisation lrsquohysterectomie simple totale ou radicale

Le tableau 2 reacutesume les nouvelles recommandations de prise en charge du

cancer du col selon la FIGO

Tableau 2 prise en charge du cancer du col uteacuterin en fonction du stade selon la feacutedeacuteration

internationale de gyneacutecologie obsteacutetrique [63]

50

XI Compte rendu IRM

Le compte-rendu drsquoune IRM pelvienne reacutealiseacutee pour un bilan drsquoextension

doit comporter les informations suivantes

Renseignements cliniques et indication

Technique

Reacutesultats

Topographie de la leacutesion

Taille tumorale dimension des trois plus grands diamegravetres

Extension vaginale gt ou lt deux tiers supeacuterieur du vagin

Extension parameacutetriale

Extension isthmique endomeacutetriale

Infiltration des ligaments uteacutero-sacreacutes

Extension veacutesicale rectale

Existence drsquoune dilatation ureacuteteacuterale et des caviteacutes reacutenales

Extension ganglionnaire pelvienne et lombo-aortique

Invasion ou non de la paroi pelvienne

Meacutetastases agrave distance (osseuses heacutepatiques)

Autres leacutesions mineures de deacutecouverte fortuite et variantes congeacutenitales

Preacuteciser si la veine reacutenale gauche est preacute ou reacutetro-aortique

Conclusion

Regrouper les eacuteleacutements deacutecisionnels positifs tout en srsquoefforccedilant

drsquoeacutetablir un statut IRM FIGO au terme de son examen

51

XII Conclusion

Selon les derniegraveres donneacutees du GLOBOCAN 2018 le cancer du col de

lrsquouteacuterus est le 4e cancer le plus freacutequent chez les femmes dans le monde et de

deuxiegraveme plus freacutequent dans les pays agrave revenu faible et intermeacutediaire Il est donc

une cause majeure de morbiditeacute et mortaliteacute par cancer

LrsquoIRM est la technique de choix pour lrsquoeacutevaluation du cancer du col uteacuterin

quel que soit le stade Elle a bien deacutemontreacute son rocircle compleacutementaire de

lrsquoexamen clinique En effet elle fournit des informations compleacutementaires agrave

lrsquoexamen clinique en identifiant les facteurs pronostiquesnotamment la taille

tumorale lrsquoextension endo-cervicale lrsquoinvasion parameacutetriale lrsquoinfiltration de la

paroi pelvienne lrsquoatteinte des organes adjacents et la preacutesence de meacutetastases

ganglionnaires ou agrave distance

Ainsi cette technique permet drsquoidentifier les patientes pouvant beacuteneacuteficier

drsquoune chirurgie conservatrice selon la preacutesence ou non drsquoune atteinte

parameacutetriale mais aussi de tracer des repegraveres pour le radiotheacuterapeute

LrsquoIRM est donc une eacutetape incontournable dans le bilan d`extension du

cancer du col de lrsquouteacuterus qui srsquoest en outre reacuteveacuteleacutee rentable car elle eacutelimine la

neacutecessiteacute drsquoune imagerie suppleacutementaire ou de proceacutedures invasives

52

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60

Reacutesumeacute

61

Objectifs

Le but de notre travail eacutetait de montrer les performances de lrsquoIRM dans

lrsquoeacutevaluation de lrsquoextension locoreacutegionale du cancer du col de lrsquouteacuterus Il

srsquoagissait aussi drsquoillustrer les correspondances en IRM des stades de la

classification FIGO et drsquoanalyser les donneacutees de la litteacuterature concernant

lrsquoapport et les limites de lrsquoIRM dans le bilan drsquoextension du cancer du col uteacuterin

Mateacuteriels et meacutethodes

Etude reacutetrospective portant sur 28 patientes preacutesentant un cancer du col uteacuterin

de tout type histologique sur une peacuteriode de deux ans de janvier 2018 agrave

deacutecembre 2020 au service de radiologie de lrsquoHocircpital drsquoEnfants de Rabat

Reacutesultats

Lrsquoacircge moyen est de 59 ans avec des extrecircmes allant de 38agrave 84 ans Les

principaux signes drsquoappel cliniques eacutetaient lrsquoheacutemorragie geacutenitale chez 26

patientes les leucorrheacutees (39) et les douleurs pelviennes (30)

Le carcinome eacutepidermoiumlde est le type histologique le plus freacutequent retrouveacute dans

26 cas

LrsquoIRM pelvienne a eacuteteacute reacutealiseacutee chez toutes nos patientes La taille tumorale

moyenne eacutetait de 61 mm Les paramegravetres eacutetaient infiltreacutes dans 8 cas et le vagin

eacutetait envahi dans 8 cas Lrsquoinfiltration veacutesicale ou rectale a eacuteteacute retrouveacutee dans

07cas

Lrsquoureacuteteacutero-hydroneacutephrose a eacuteteacute retrouveacutee dans 01 cas Des adeacutenopathies

meacutetastatiques ont eacuteteacute noteacutees chez 05 patientes

Le stade FIGO IRM le plus repreacutesenteacute dans notre seacuterie est le stade IIB (32)

suivi des stades III et IV (25)

62

Conclusion

LrsquoIRM est la technique de choix pour lrsquoeacutevaluation du cancer du col uteacuterin quel

que soit le stade Elle a bien deacutemontreacute son rocircle compleacutementaire de lrsquoexamen

clinique En effet elle fournit des informations compleacutementaires agrave lrsquoexamen

clinique en identifiant les facteurs pronostiques notamment la taille tumorale

lrsquoextension endo-cervicale lrsquoinvasion parameacutetriale lrsquoinfiltration de la paroi

pelvienne lrsquoatteinte des organes adjacents et la preacutesence de meacutetastases

ganglionnaires ou agrave distance

Page 34: Mémoire - ao.um5.ac.ma

33

En imagerie de diffusion elle apparaicirct en hypersignal en pondeacuteration

b1000 en raison de la diminution du coefficient d`ADC dans le tissu

tumoral par rapport au tissu normal

En seacutequences dynamiques injecteacutees la tumeur se rehausse de faccedilon

preacutecoce et intense par rapport au col uteacuterin normal avec un lavage tardif

Figure 14 IRM en coupe axiale T1 (A) sagittale T2 (B) et apregraves injection de Gadolinium (C)

montrant un processus du col uteacuterin en isosignal T1 en hypersignal modeacutereacute T2 se rehaussant de

faccedilon intense apregraves injection de Gadolinium

34

22 Deacutetection tumorale en IRM[38 39 40]

Une tumeur nrsquoest habituellement visible agrave lrsquoIRM qursquoagrave partir du stade IB

Ainsi un cancer du col peut ecirctre positif sur le frottis sans image IRM

En seacutequence T2 95 des tumeurs cervicales invasives sont deacutetecteacutees

En seacutequences de diffusion et en seacutequences dynamiques injecteacutees peuvent

ecirctre visibles les leacutesions microinvasives (stade IA)

23 Mesure de la taille tumorale [34 41 4243]

La deacutetermination de la taille tumorale se fait sur les trois plans de lrsquoespace

Bien que lrsquoestimation de la taille tumorale soit drsquoabord clinique lrsquoIRM vient

optimiser les capaciteacutes de deacutefinition du volume et de mesure de la tumeur avec

une preacutecision de 95

La taille tumorale est un facteur pronostique important En effet les

tumeurs de grande taille sont associeacutees agrave une forte incidence drsquoextension extra-

uteacuterine et drsquoatteinte ganglionnaire

Dans notre seacuterie le diamegravetre maximal tumoral eacutevalueacute par lrsquoIRM eacutetait en

moyenne de 61mm ce qui rejoint les seacuteries nationales mais deacutepasse la moyenne

retrouveacutee dans les pays deacuteveloppeacutes(46mm)

24 Extension aux organes de voisinage

241 Invasion de lrsquoorifice cervical interne [44 45 46]

Lrsquoorifice cervical interne nrsquoest pas explorable cliniquement LrsquoIRM a une

bonne sensibiliteacute et speacutecificiteacute pour eacutevaluer lrsquoextension au corps uteacuterin Il srsquoagit

drsquoun facteur pronostic important car associeacute agrave une augmentation de lrsquoincidence

des meacutetastases ganglionnaires

35

242 Extension au vagin[47]

Lrsquoextension au vagin est eacutevaluable de maniegravere fiable par le clinicien

LrsquoIRM a cependant une sensibiliteacute supeacuterieure pour deacutepister les atteintes

vaginales La seacutemiologie IRM de lrsquoextension vaginale correspond agrave

lrsquointerruption de lrsquohyposignal T2 de la paroi vaginale remplaceacutee par un

eacutepaississement tissulaire parieacutetal en hypersignal T2 Il faut preacuteciser le niveau de

la zone envahie (deux tiers supeacuterieurs ou tiers infeacuterieurs du vagin IIA versus

IIIA)

243 Extension aux paramegravetres[48 49]

Elle doit ecirctre eacutevalueacutee avec preacutecision dans la mesure ougrave son atteinte exclut

la possibiliteacute drsquoun traitement chirurgical La visibiliteacute de lrsquoanneau hypointense

fibreux du col en T2 sur toute sa circonfeacuterence correspond agrave lrsquoabsence

d`envahissement parameacutetrial Celui-ci est suspecteacute lorsque ce cintre est

interrompu lateacuteralement Lrsquoenvahissement est eacutevoqueacute eacutegalement si lrsquointerface

tumeur-paramegravetre est irreacuteguliegravere par la preacutesence de spicules lineacuteaires dans la

graisse parameacutetriale peacuteritumorale et en cas drsquoengainement des vaisseaux peacuteri-

uteacuterins

36

Dans notre eacutetude lrsquoenvahissement parameacutetrial repreacutesentait 78 des cas

Figure 15IRM en coupe axiale sp T2 montrant un processus du col uteacuterin envahissant les

paramegravetres

244 Extension agrave la paroi et aux uretegraveres[50]

Lrsquoatteinte de la paroi pelvienne se deacutecrit quand la tumeur se situe agrave moins

de 3mm des muscles obturateur interne releveur de lrsquoanus piriforme ou des

vaisseaux iliaques internes

Elle est deacutefinie par la disparition du plan graisseux para-musculaire et la

preacutesence drsquoun hypersignal T2 dans le muscle qui se rehausse apregraves injection de

produit de contraste en continuiteacute avec la tumeur

Une ureacuteteacutero-hydroneacutephrose doit toujours ecirctre rechercheacutee et doit faire

reacutealiser une seacutequence axiale T2 rapide jusqursquoaux hiles reacutenaux Une extension

directe ou une compression de lrsquouretegravere signent lrsquoinvasion ureacuteteacuterale

245 Extension agrave la vessie et au rectum [48 51]

LrsquoIRM a une sensibiliteacute estimeacutee entre 71 et 100 et une speacutecificiteacute entre

88 et 91 pour le diagnostic des atteintes veacutesicale ou rectale

37

Lrsquoenvahissement veacutesical ou rectal est deacutecrit lorsqursquoil ya une interruption

totale du signal hypointense de leurs parois remplaceacute par un hypersignal T2 un

effacement de lrsquointerface graisseuse entre le col uteacuterin et la vessie et ou rectum

ou la preacutesence drsquoune masse intra-luminale

Leacutepaississement uniforme hyperintense en T2 de la vessie ou de la paroi

rectale est plus suggestif dun œdegraveme que de linvasion tumorale

La persistance drsquoun lisereacute graisseux indemne entre la tumeur et la paroi

veacutesicale et ou rectale est un signe fiable de non envahissement

Figure 16 IRM en coupes sagittales T2 et T1Gadolinium montrant une masse du col uteacuterin

envahissant la vessie

38

Figure 17 IRM coupe sagittale T2 montrant un processus du col uteacuterin envahissant le rectum

25 Extension extra-pelvienne[52 53]

Lrsquoextension meacutetastatique se fait geacuteneacuteralement vers les poumons le foie les

surreacutenales le peacuteritoine ou les os

Lrsquoabdomen peut ecirctre eacutevalueacute par lrsquoeacutechographie abdominale la TDM ou

lrsquoIRM

Les meacutetastases osseuses ont une incidence de 11 et sont rechercheacutes par

la radiographie standard la TDM ou la scintigraphie osseuse LrsquoIRM reste une

excellente meacutethode pour eacutevaluer la moelle osseuse

En pratique le bilan drsquoextension agrave distance est fondeacute sur la TDM thoraco-

abdomino-pelvienne

39

Figure 18 IRM en coupes sagittales T2 et T1 GADO montrant une masse du col uteacuterin avec

carcinose peacuteritoneacuteale

26 Atteinte ganglionnaire[54 55 56 57 58 59]

Le bilan ganglionnaire est un temps capital du bilan drsquoextension car il

repreacutesente un facteur pronostic important Ainsi selon une eacutetude du

Gynecologic Oncology Group la preacutesence drsquoADP lombo-aortique constitue le

deuxiegraveme facteur pronostique de survie apregraves la taille de la tumeur

Lrsquoeacutetude doit analyser systeacutematiquement les aires ganglionnaires inguinales

iliaques communes externes et internes obturatrices preacute-sacreacutees et lombo-

aortiques Les critegraveres morphologiques de ganglions suspects sont repreacutesenteacutes

essentiellement par la taille avec un seuil supeacuterieur agrave 10mm de petit axe la

forme arrondie et la prise de contraste annulaire deacutefinissant une neacutecrose centrale

LrsquoIRM avec la seacutequence de diffusion b1000 a un inteacuterecirct dans le repeacuterage des

ganglions mais manque de speacutecificiteacute pour la deacutetermination du caractegravere

tumoral Le problegraveme majeur de la deacutefinition drsquoune adeacutenopathie sur des critegraveres

de taille et de morphologie est que dans plus de 70 des cas les micro-

meacutetastases ne sont pas identifieacutees et que parmi les adeacutenopathies deacutecrites

certaines sont inflammatoires

40

3 Stades FIGO en IRM

Jusquen 2018 la stadification du cancer du col uteacuterin eacutetait cliniquement

eacutetablie sur la base de la classification FIGO 2009 Cependant en 2018 le comiteacute

doncologie gyneacutecologique de la FIGO a proceacutedeacute agrave des reacutevisions pour permettre

lattribution des stades en fonction de limagerie et des reacutesultats pathologiques

lorsque disponibles [60]

1 Le stade IA nrsquoest pas deacutetectable en IRM et correspond agrave un cancer invasif

identifieacute seulement au microscope et envahissement du stroma de

profondeur maximum de 5mm

2 Stade IB

Tumeur deacutetectable cliniquement localiseacutee au col uteacuterin mesurant plus de 5mm

Elle apparaicirct en signal intermeacutediaire T1 hypersignal T2 par rapport au

signal du col avec respect de lrsquoanneau stromal fibreux cervical en hyposignal T2

autour de la tumeur

Lrsquoenjeu de lrsquoIRM agrave ce stade est drsquoeacutevaluer la taille tumorale

IB1 5mm geT lt 2 cm

IB2 2cm le Tlt 4cm

IB3 T ge 4 cm

41

Figure 19 Cancer du col uteacuterin stade IB1

Coupes sagittales en sp T2 et T1 gadolinium tumeur cervicale lt2cm agrave extension locale

endocervicale

Figure 20 Cancer du col uteacuterin stade IB2

Envahissement du stroma fibreux cervical en signal intermeacutediaire T2 rehausseacute de faccedilon

modeacutereacutee apregraves injection de taille lt 4cm eacutetendue agrave l isthme sans franchissement de la

musculeuse

42

3 Stade IIA et III A

Extension tumorale au-delagrave du col avec envahissement vaginal limiteacute au

23 supeacuterieurs pour le stade IIA et arrivant au tiers infeacuterieur pour le stade IIIA

Repegraveres anatomiques

o 13 sup = culs de sac vaginaux

o 13 moyen = jusqursquoau plancher veacutesical

o 13 infeacuterieur = en regard de lrsquouregravetre

En IRM lrsquoatteinte vaginale est repreacutesenteacutee par une interruption localiseacutee de

lrsquohyposignal T2 de la paroi vaginale etou un eacutepaississement parieacutetal en

hypersignal T2

Lrsquoenjeu de lrsquoIRM est faible car lrsquoatteinte vaginale est tregraves bien eacutevalueacutee

cliniquement

Figure 21 tumeur du col classeacutee IIIA

Coupes sagittales en sp T2 et T1 Gadolinium tumeur envahissant les portions

corporeacuteo-isthmiques de l`uteacuterus et envahissant le vagin sur toute sa longueur

43

4 Stade IIB

Extension tumorale au-delagrave du col avec envahissement parameacutetrial

En IRM lrsquoenvahissement parameacutetrial se traduit par une interruption

complegravete de lrsquoanneau stromal fibreux cervical avec masse ou signal tumoral

envahissant le paramegravetre

Dans la litteacuterature lrsquoIRM a une sensibiliteacute de 39 agrave 86 et une speacutecificiteacute de

93 pour lrsquoeacutevaluation de lrsquoextension parameacutetriale avec une preacutecision

diagnostique moyenne de 88[61 62]

Lrsquoextension parameacutetriale est un des eacuteleacutements les plus difficiles agrave eacutevaluer

dans le bilan drsquoextension et constitue un facteur pronostique majeur qui contre-

indique la chirurgie initiale

Afin drsquoameacuteliorer les performances diagnostiques de lrsquoIRM dans

lrsquoeacutevaluation parameacutetriale il est recommandeacute de toujours reacutealiser des coupes

axiales T2 perpendiculaires agrave lrsquoaxe du col uteacuterin pour analyser lrsquoanneau fibreux

sur toute sa circonfeacuterence avec des coupes fines de lrsquoordre de 3 agrave 5mm et utiliser

une antenne endovaginale[62]

44

Figure 22 cancer du col uteacuterin classeacute IIB

IRM en coupe coronale T2 (A) sagittale T2 (B) axiales T2 (C)et T1

Gado (D) Processus du col uteacuterin responsable d`une rupture du cintre

cervical avec extension vers les paramegravetres

45

Figure 23 tumeur cervicale stade IIB

Coupes axiale et sagittale en sp T2 effacement du cintre fibreux avec envahissement

des paramegravetres

5 Stade IIIB

Extension de la tumeur agrave la paroi pelvienne notamment les muscles

eacuteleacutevateurs de lrsquoanus obturateur etou piriforme

La mise en eacutevidence drsquoune dilatation ureacuteteacuterale correspond eacutegalement au

stade IIIB

6 Stade IIIC

Extension ganglionnaire pelvienne IIIC1 ou para-aortique sous reacutenale IIIC2

indeacutependamment de la taille et de lrsquoeacutetendue de la tumeur avec notations r

(imagerie) et p (parthologie) pour indiquer la meacutethode utiliseacutee pour confirmer

cette atteinte

46

Figure 24 tumeur du col uteacuterin stade IIIC

IRM en coupe axial T1 gadolinium et coronale sp T2 montrant un processus cervical

uteacuterin responsable d une rupture du cintre cervical avec extension aux paramegravetres et

adeacutenopathies iliaques internes bilateacuterales de 20mm de petit axe

7 Stade IVA

Extension tumorale aux organes de voisinage notamment la vessie et le

rectum

Lrsquoenvahissement veacutesical et rectal (plus rares) se traduisent par des parois

nodulaires ou irreacuteguliegraveres une masse se prolabant dans la lumiegravere ou un simple

hypersignal parieacutetal avec disparition des interfaces graisseuses entre la tumeur et

la vessie etou le rectum

LrsquoIRM est supeacuterieure au staging FIGO clinique qui sous-estime

lrsquoenvahissement veacutesico-rectal

47

Figure 25 cancer du col uteacuterin classeacute IVA

IRM en coupes axiales sp T2 et T1 Gadolinium processus tumoral du col uteacuterin

envahissant la paroi veacutesicale posteacuterieure

8 Stade IVB

Extension tumorale agrave distance principalement heacutepatique

Extension ganglionnaire inguinaleet ou para-aortique au-dessus de la veine

reacutenale

Le bilan drsquoextension agrave distance exhaustif neacutecessite un scanner thoraco-

abdomino-pelvien

LrsquoIRM reste supeacuterieure au scannerpour lrsquoeacutevaluation ganglionnaire gracircce agrave

son excellente reacutesolution en contraste[61]

48

Figure 26 Carcinose peacuteritoneacuteale chez une patiente suivie pour cancer du col uteacuterin

49

X Modaliteacutes theacuterapeutiques

La prise en charge du cancer du col repose essentiellement sur la chirurgie

ou la radiotheacuterapie la chimiotheacuterapie eacutetant une arme compleacutementaire

Les stades preacutecoces sont traiteacutes par chirurgie en optant selon le stade de la

maladie pour la conisation lrsquohysterectomie simple totale ou radicale

Le tableau 2 reacutesume les nouvelles recommandations de prise en charge du

cancer du col selon la FIGO

Tableau 2 prise en charge du cancer du col uteacuterin en fonction du stade selon la feacutedeacuteration

internationale de gyneacutecologie obsteacutetrique [63]

50

XI Compte rendu IRM

Le compte-rendu drsquoune IRM pelvienne reacutealiseacutee pour un bilan drsquoextension

doit comporter les informations suivantes

Renseignements cliniques et indication

Technique

Reacutesultats

Topographie de la leacutesion

Taille tumorale dimension des trois plus grands diamegravetres

Extension vaginale gt ou lt deux tiers supeacuterieur du vagin

Extension parameacutetriale

Extension isthmique endomeacutetriale

Infiltration des ligaments uteacutero-sacreacutes

Extension veacutesicale rectale

Existence drsquoune dilatation ureacuteteacuterale et des caviteacutes reacutenales

Extension ganglionnaire pelvienne et lombo-aortique

Invasion ou non de la paroi pelvienne

Meacutetastases agrave distance (osseuses heacutepatiques)

Autres leacutesions mineures de deacutecouverte fortuite et variantes congeacutenitales

Preacuteciser si la veine reacutenale gauche est preacute ou reacutetro-aortique

Conclusion

Regrouper les eacuteleacutements deacutecisionnels positifs tout en srsquoefforccedilant

drsquoeacutetablir un statut IRM FIGO au terme de son examen

51

XII Conclusion

Selon les derniegraveres donneacutees du GLOBOCAN 2018 le cancer du col de

lrsquouteacuterus est le 4e cancer le plus freacutequent chez les femmes dans le monde et de

deuxiegraveme plus freacutequent dans les pays agrave revenu faible et intermeacutediaire Il est donc

une cause majeure de morbiditeacute et mortaliteacute par cancer

LrsquoIRM est la technique de choix pour lrsquoeacutevaluation du cancer du col uteacuterin

quel que soit le stade Elle a bien deacutemontreacute son rocircle compleacutementaire de

lrsquoexamen clinique En effet elle fournit des informations compleacutementaires agrave

lrsquoexamen clinique en identifiant les facteurs pronostiquesnotamment la taille

tumorale lrsquoextension endo-cervicale lrsquoinvasion parameacutetriale lrsquoinfiltration de la

paroi pelvienne lrsquoatteinte des organes adjacents et la preacutesence de meacutetastases

ganglionnaires ou agrave distance

Ainsi cette technique permet drsquoidentifier les patientes pouvant beacuteneacuteficier

drsquoune chirurgie conservatrice selon la preacutesence ou non drsquoune atteinte

parameacutetriale mais aussi de tracer des repegraveres pour le radiotheacuterapeute

LrsquoIRM est donc une eacutetape incontournable dans le bilan d`extension du

cancer du col de lrsquouteacuterus qui srsquoest en outre reacuteveacuteleacutee rentable car elle eacutelimine la

neacutecessiteacute drsquoune imagerie suppleacutementaire ou de proceacutedures invasives

52

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60

Reacutesumeacute

61

Objectifs

Le but de notre travail eacutetait de montrer les performances de lrsquoIRM dans

lrsquoeacutevaluation de lrsquoextension locoreacutegionale du cancer du col de lrsquouteacuterus Il

srsquoagissait aussi drsquoillustrer les correspondances en IRM des stades de la

classification FIGO et drsquoanalyser les donneacutees de la litteacuterature concernant

lrsquoapport et les limites de lrsquoIRM dans le bilan drsquoextension du cancer du col uteacuterin

Mateacuteriels et meacutethodes

Etude reacutetrospective portant sur 28 patientes preacutesentant un cancer du col uteacuterin

de tout type histologique sur une peacuteriode de deux ans de janvier 2018 agrave

deacutecembre 2020 au service de radiologie de lrsquoHocircpital drsquoEnfants de Rabat

Reacutesultats

Lrsquoacircge moyen est de 59 ans avec des extrecircmes allant de 38agrave 84 ans Les

principaux signes drsquoappel cliniques eacutetaient lrsquoheacutemorragie geacutenitale chez 26

patientes les leucorrheacutees (39) et les douleurs pelviennes (30)

Le carcinome eacutepidermoiumlde est le type histologique le plus freacutequent retrouveacute dans

26 cas

LrsquoIRM pelvienne a eacuteteacute reacutealiseacutee chez toutes nos patientes La taille tumorale

moyenne eacutetait de 61 mm Les paramegravetres eacutetaient infiltreacutes dans 8 cas et le vagin

eacutetait envahi dans 8 cas Lrsquoinfiltration veacutesicale ou rectale a eacuteteacute retrouveacutee dans

07cas

Lrsquoureacuteteacutero-hydroneacutephrose a eacuteteacute retrouveacutee dans 01 cas Des adeacutenopathies

meacutetastatiques ont eacuteteacute noteacutees chez 05 patientes

Le stade FIGO IRM le plus repreacutesenteacute dans notre seacuterie est le stade IIB (32)

suivi des stades III et IV (25)

62

Conclusion

LrsquoIRM est la technique de choix pour lrsquoeacutevaluation du cancer du col uteacuterin quel

que soit le stade Elle a bien deacutemontreacute son rocircle compleacutementaire de lrsquoexamen

clinique En effet elle fournit des informations compleacutementaires agrave lrsquoexamen

clinique en identifiant les facteurs pronostiques notamment la taille tumorale

lrsquoextension endo-cervicale lrsquoinvasion parameacutetriale lrsquoinfiltration de la paroi

pelvienne lrsquoatteinte des organes adjacents et la preacutesence de meacutetastases

ganglionnaires ou agrave distance

Page 35: Mémoire - ao.um5.ac.ma

34

22 Deacutetection tumorale en IRM[38 39 40]

Une tumeur nrsquoest habituellement visible agrave lrsquoIRM qursquoagrave partir du stade IB

Ainsi un cancer du col peut ecirctre positif sur le frottis sans image IRM

En seacutequence T2 95 des tumeurs cervicales invasives sont deacutetecteacutees

En seacutequences de diffusion et en seacutequences dynamiques injecteacutees peuvent

ecirctre visibles les leacutesions microinvasives (stade IA)

23 Mesure de la taille tumorale [34 41 4243]

La deacutetermination de la taille tumorale se fait sur les trois plans de lrsquoespace

Bien que lrsquoestimation de la taille tumorale soit drsquoabord clinique lrsquoIRM vient

optimiser les capaciteacutes de deacutefinition du volume et de mesure de la tumeur avec

une preacutecision de 95

La taille tumorale est un facteur pronostique important En effet les

tumeurs de grande taille sont associeacutees agrave une forte incidence drsquoextension extra-

uteacuterine et drsquoatteinte ganglionnaire

Dans notre seacuterie le diamegravetre maximal tumoral eacutevalueacute par lrsquoIRM eacutetait en

moyenne de 61mm ce qui rejoint les seacuteries nationales mais deacutepasse la moyenne

retrouveacutee dans les pays deacuteveloppeacutes(46mm)

24 Extension aux organes de voisinage

241 Invasion de lrsquoorifice cervical interne [44 45 46]

Lrsquoorifice cervical interne nrsquoest pas explorable cliniquement LrsquoIRM a une

bonne sensibiliteacute et speacutecificiteacute pour eacutevaluer lrsquoextension au corps uteacuterin Il srsquoagit

drsquoun facteur pronostic important car associeacute agrave une augmentation de lrsquoincidence

des meacutetastases ganglionnaires

35

242 Extension au vagin[47]

Lrsquoextension au vagin est eacutevaluable de maniegravere fiable par le clinicien

LrsquoIRM a cependant une sensibiliteacute supeacuterieure pour deacutepister les atteintes

vaginales La seacutemiologie IRM de lrsquoextension vaginale correspond agrave

lrsquointerruption de lrsquohyposignal T2 de la paroi vaginale remplaceacutee par un

eacutepaississement tissulaire parieacutetal en hypersignal T2 Il faut preacuteciser le niveau de

la zone envahie (deux tiers supeacuterieurs ou tiers infeacuterieurs du vagin IIA versus

IIIA)

243 Extension aux paramegravetres[48 49]

Elle doit ecirctre eacutevalueacutee avec preacutecision dans la mesure ougrave son atteinte exclut

la possibiliteacute drsquoun traitement chirurgical La visibiliteacute de lrsquoanneau hypointense

fibreux du col en T2 sur toute sa circonfeacuterence correspond agrave lrsquoabsence

d`envahissement parameacutetrial Celui-ci est suspecteacute lorsque ce cintre est

interrompu lateacuteralement Lrsquoenvahissement est eacutevoqueacute eacutegalement si lrsquointerface

tumeur-paramegravetre est irreacuteguliegravere par la preacutesence de spicules lineacuteaires dans la

graisse parameacutetriale peacuteritumorale et en cas drsquoengainement des vaisseaux peacuteri-

uteacuterins

36

Dans notre eacutetude lrsquoenvahissement parameacutetrial repreacutesentait 78 des cas

Figure 15IRM en coupe axiale sp T2 montrant un processus du col uteacuterin envahissant les

paramegravetres

244 Extension agrave la paroi et aux uretegraveres[50]

Lrsquoatteinte de la paroi pelvienne se deacutecrit quand la tumeur se situe agrave moins

de 3mm des muscles obturateur interne releveur de lrsquoanus piriforme ou des

vaisseaux iliaques internes

Elle est deacutefinie par la disparition du plan graisseux para-musculaire et la

preacutesence drsquoun hypersignal T2 dans le muscle qui se rehausse apregraves injection de

produit de contraste en continuiteacute avec la tumeur

Une ureacuteteacutero-hydroneacutephrose doit toujours ecirctre rechercheacutee et doit faire

reacutealiser une seacutequence axiale T2 rapide jusqursquoaux hiles reacutenaux Une extension

directe ou une compression de lrsquouretegravere signent lrsquoinvasion ureacuteteacuterale

245 Extension agrave la vessie et au rectum [48 51]

LrsquoIRM a une sensibiliteacute estimeacutee entre 71 et 100 et une speacutecificiteacute entre

88 et 91 pour le diagnostic des atteintes veacutesicale ou rectale

37

Lrsquoenvahissement veacutesical ou rectal est deacutecrit lorsqursquoil ya une interruption

totale du signal hypointense de leurs parois remplaceacute par un hypersignal T2 un

effacement de lrsquointerface graisseuse entre le col uteacuterin et la vessie et ou rectum

ou la preacutesence drsquoune masse intra-luminale

Leacutepaississement uniforme hyperintense en T2 de la vessie ou de la paroi

rectale est plus suggestif dun œdegraveme que de linvasion tumorale

La persistance drsquoun lisereacute graisseux indemne entre la tumeur et la paroi

veacutesicale et ou rectale est un signe fiable de non envahissement

Figure 16 IRM en coupes sagittales T2 et T1Gadolinium montrant une masse du col uteacuterin

envahissant la vessie

38

Figure 17 IRM coupe sagittale T2 montrant un processus du col uteacuterin envahissant le rectum

25 Extension extra-pelvienne[52 53]

Lrsquoextension meacutetastatique se fait geacuteneacuteralement vers les poumons le foie les

surreacutenales le peacuteritoine ou les os

Lrsquoabdomen peut ecirctre eacutevalueacute par lrsquoeacutechographie abdominale la TDM ou

lrsquoIRM

Les meacutetastases osseuses ont une incidence de 11 et sont rechercheacutes par

la radiographie standard la TDM ou la scintigraphie osseuse LrsquoIRM reste une

excellente meacutethode pour eacutevaluer la moelle osseuse

En pratique le bilan drsquoextension agrave distance est fondeacute sur la TDM thoraco-

abdomino-pelvienne

39

Figure 18 IRM en coupes sagittales T2 et T1 GADO montrant une masse du col uteacuterin avec

carcinose peacuteritoneacuteale

26 Atteinte ganglionnaire[54 55 56 57 58 59]

Le bilan ganglionnaire est un temps capital du bilan drsquoextension car il

repreacutesente un facteur pronostic important Ainsi selon une eacutetude du

Gynecologic Oncology Group la preacutesence drsquoADP lombo-aortique constitue le

deuxiegraveme facteur pronostique de survie apregraves la taille de la tumeur

Lrsquoeacutetude doit analyser systeacutematiquement les aires ganglionnaires inguinales

iliaques communes externes et internes obturatrices preacute-sacreacutees et lombo-

aortiques Les critegraveres morphologiques de ganglions suspects sont repreacutesenteacutes

essentiellement par la taille avec un seuil supeacuterieur agrave 10mm de petit axe la

forme arrondie et la prise de contraste annulaire deacutefinissant une neacutecrose centrale

LrsquoIRM avec la seacutequence de diffusion b1000 a un inteacuterecirct dans le repeacuterage des

ganglions mais manque de speacutecificiteacute pour la deacutetermination du caractegravere

tumoral Le problegraveme majeur de la deacutefinition drsquoune adeacutenopathie sur des critegraveres

de taille et de morphologie est que dans plus de 70 des cas les micro-

meacutetastases ne sont pas identifieacutees et que parmi les adeacutenopathies deacutecrites

certaines sont inflammatoires

40

3 Stades FIGO en IRM

Jusquen 2018 la stadification du cancer du col uteacuterin eacutetait cliniquement

eacutetablie sur la base de la classification FIGO 2009 Cependant en 2018 le comiteacute

doncologie gyneacutecologique de la FIGO a proceacutedeacute agrave des reacutevisions pour permettre

lattribution des stades en fonction de limagerie et des reacutesultats pathologiques

lorsque disponibles [60]

1 Le stade IA nrsquoest pas deacutetectable en IRM et correspond agrave un cancer invasif

identifieacute seulement au microscope et envahissement du stroma de

profondeur maximum de 5mm

2 Stade IB

Tumeur deacutetectable cliniquement localiseacutee au col uteacuterin mesurant plus de 5mm

Elle apparaicirct en signal intermeacutediaire T1 hypersignal T2 par rapport au

signal du col avec respect de lrsquoanneau stromal fibreux cervical en hyposignal T2

autour de la tumeur

Lrsquoenjeu de lrsquoIRM agrave ce stade est drsquoeacutevaluer la taille tumorale

IB1 5mm geT lt 2 cm

IB2 2cm le Tlt 4cm

IB3 T ge 4 cm

41

Figure 19 Cancer du col uteacuterin stade IB1

Coupes sagittales en sp T2 et T1 gadolinium tumeur cervicale lt2cm agrave extension locale

endocervicale

Figure 20 Cancer du col uteacuterin stade IB2

Envahissement du stroma fibreux cervical en signal intermeacutediaire T2 rehausseacute de faccedilon

modeacutereacutee apregraves injection de taille lt 4cm eacutetendue agrave l isthme sans franchissement de la

musculeuse

42

3 Stade IIA et III A

Extension tumorale au-delagrave du col avec envahissement vaginal limiteacute au

23 supeacuterieurs pour le stade IIA et arrivant au tiers infeacuterieur pour le stade IIIA

Repegraveres anatomiques

o 13 sup = culs de sac vaginaux

o 13 moyen = jusqursquoau plancher veacutesical

o 13 infeacuterieur = en regard de lrsquouregravetre

En IRM lrsquoatteinte vaginale est repreacutesenteacutee par une interruption localiseacutee de

lrsquohyposignal T2 de la paroi vaginale etou un eacutepaississement parieacutetal en

hypersignal T2

Lrsquoenjeu de lrsquoIRM est faible car lrsquoatteinte vaginale est tregraves bien eacutevalueacutee

cliniquement

Figure 21 tumeur du col classeacutee IIIA

Coupes sagittales en sp T2 et T1 Gadolinium tumeur envahissant les portions

corporeacuteo-isthmiques de l`uteacuterus et envahissant le vagin sur toute sa longueur

43

4 Stade IIB

Extension tumorale au-delagrave du col avec envahissement parameacutetrial

En IRM lrsquoenvahissement parameacutetrial se traduit par une interruption

complegravete de lrsquoanneau stromal fibreux cervical avec masse ou signal tumoral

envahissant le paramegravetre

Dans la litteacuterature lrsquoIRM a une sensibiliteacute de 39 agrave 86 et une speacutecificiteacute de

93 pour lrsquoeacutevaluation de lrsquoextension parameacutetriale avec une preacutecision

diagnostique moyenne de 88[61 62]

Lrsquoextension parameacutetriale est un des eacuteleacutements les plus difficiles agrave eacutevaluer

dans le bilan drsquoextension et constitue un facteur pronostique majeur qui contre-

indique la chirurgie initiale

Afin drsquoameacuteliorer les performances diagnostiques de lrsquoIRM dans

lrsquoeacutevaluation parameacutetriale il est recommandeacute de toujours reacutealiser des coupes

axiales T2 perpendiculaires agrave lrsquoaxe du col uteacuterin pour analyser lrsquoanneau fibreux

sur toute sa circonfeacuterence avec des coupes fines de lrsquoordre de 3 agrave 5mm et utiliser

une antenne endovaginale[62]

44

Figure 22 cancer du col uteacuterin classeacute IIB

IRM en coupe coronale T2 (A) sagittale T2 (B) axiales T2 (C)et T1

Gado (D) Processus du col uteacuterin responsable d`une rupture du cintre

cervical avec extension vers les paramegravetres

45

Figure 23 tumeur cervicale stade IIB

Coupes axiale et sagittale en sp T2 effacement du cintre fibreux avec envahissement

des paramegravetres

5 Stade IIIB

Extension de la tumeur agrave la paroi pelvienne notamment les muscles

eacuteleacutevateurs de lrsquoanus obturateur etou piriforme

La mise en eacutevidence drsquoune dilatation ureacuteteacuterale correspond eacutegalement au

stade IIIB

6 Stade IIIC

Extension ganglionnaire pelvienne IIIC1 ou para-aortique sous reacutenale IIIC2

indeacutependamment de la taille et de lrsquoeacutetendue de la tumeur avec notations r

(imagerie) et p (parthologie) pour indiquer la meacutethode utiliseacutee pour confirmer

cette atteinte

46

Figure 24 tumeur du col uteacuterin stade IIIC

IRM en coupe axial T1 gadolinium et coronale sp T2 montrant un processus cervical

uteacuterin responsable d une rupture du cintre cervical avec extension aux paramegravetres et

adeacutenopathies iliaques internes bilateacuterales de 20mm de petit axe

7 Stade IVA

Extension tumorale aux organes de voisinage notamment la vessie et le

rectum

Lrsquoenvahissement veacutesical et rectal (plus rares) se traduisent par des parois

nodulaires ou irreacuteguliegraveres une masse se prolabant dans la lumiegravere ou un simple

hypersignal parieacutetal avec disparition des interfaces graisseuses entre la tumeur et

la vessie etou le rectum

LrsquoIRM est supeacuterieure au staging FIGO clinique qui sous-estime

lrsquoenvahissement veacutesico-rectal

47

Figure 25 cancer du col uteacuterin classeacute IVA

IRM en coupes axiales sp T2 et T1 Gadolinium processus tumoral du col uteacuterin

envahissant la paroi veacutesicale posteacuterieure

8 Stade IVB

Extension tumorale agrave distance principalement heacutepatique

Extension ganglionnaire inguinaleet ou para-aortique au-dessus de la veine

reacutenale

Le bilan drsquoextension agrave distance exhaustif neacutecessite un scanner thoraco-

abdomino-pelvien

LrsquoIRM reste supeacuterieure au scannerpour lrsquoeacutevaluation ganglionnaire gracircce agrave

son excellente reacutesolution en contraste[61]

48

Figure 26 Carcinose peacuteritoneacuteale chez une patiente suivie pour cancer du col uteacuterin

49

X Modaliteacutes theacuterapeutiques

La prise en charge du cancer du col repose essentiellement sur la chirurgie

ou la radiotheacuterapie la chimiotheacuterapie eacutetant une arme compleacutementaire

Les stades preacutecoces sont traiteacutes par chirurgie en optant selon le stade de la

maladie pour la conisation lrsquohysterectomie simple totale ou radicale

Le tableau 2 reacutesume les nouvelles recommandations de prise en charge du

cancer du col selon la FIGO

Tableau 2 prise en charge du cancer du col uteacuterin en fonction du stade selon la feacutedeacuteration

internationale de gyneacutecologie obsteacutetrique [63]

50

XI Compte rendu IRM

Le compte-rendu drsquoune IRM pelvienne reacutealiseacutee pour un bilan drsquoextension

doit comporter les informations suivantes

Renseignements cliniques et indication

Technique

Reacutesultats

Topographie de la leacutesion

Taille tumorale dimension des trois plus grands diamegravetres

Extension vaginale gt ou lt deux tiers supeacuterieur du vagin

Extension parameacutetriale

Extension isthmique endomeacutetriale

Infiltration des ligaments uteacutero-sacreacutes

Extension veacutesicale rectale

Existence drsquoune dilatation ureacuteteacuterale et des caviteacutes reacutenales

Extension ganglionnaire pelvienne et lombo-aortique

Invasion ou non de la paroi pelvienne

Meacutetastases agrave distance (osseuses heacutepatiques)

Autres leacutesions mineures de deacutecouverte fortuite et variantes congeacutenitales

Preacuteciser si la veine reacutenale gauche est preacute ou reacutetro-aortique

Conclusion

Regrouper les eacuteleacutements deacutecisionnels positifs tout en srsquoefforccedilant

drsquoeacutetablir un statut IRM FIGO au terme de son examen

51

XII Conclusion

Selon les derniegraveres donneacutees du GLOBOCAN 2018 le cancer du col de

lrsquouteacuterus est le 4e cancer le plus freacutequent chez les femmes dans le monde et de

deuxiegraveme plus freacutequent dans les pays agrave revenu faible et intermeacutediaire Il est donc

une cause majeure de morbiditeacute et mortaliteacute par cancer

LrsquoIRM est la technique de choix pour lrsquoeacutevaluation du cancer du col uteacuterin

quel que soit le stade Elle a bien deacutemontreacute son rocircle compleacutementaire de

lrsquoexamen clinique En effet elle fournit des informations compleacutementaires agrave

lrsquoexamen clinique en identifiant les facteurs pronostiquesnotamment la taille

tumorale lrsquoextension endo-cervicale lrsquoinvasion parameacutetriale lrsquoinfiltration de la

paroi pelvienne lrsquoatteinte des organes adjacents et la preacutesence de meacutetastases

ganglionnaires ou agrave distance

Ainsi cette technique permet drsquoidentifier les patientes pouvant beacuteneacuteficier

drsquoune chirurgie conservatrice selon la preacutesence ou non drsquoune atteinte

parameacutetriale mais aussi de tracer des repegraveres pour le radiotheacuterapeute

LrsquoIRM est donc une eacutetape incontournable dans le bilan d`extension du

cancer du col de lrsquouteacuterus qui srsquoest en outre reacuteveacuteleacutee rentable car elle eacutelimine la

neacutecessiteacute drsquoune imagerie suppleacutementaire ou de proceacutedures invasives

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60

Reacutesumeacute

61

Objectifs

Le but de notre travail eacutetait de montrer les performances de lrsquoIRM dans

lrsquoeacutevaluation de lrsquoextension locoreacutegionale du cancer du col de lrsquouteacuterus Il

srsquoagissait aussi drsquoillustrer les correspondances en IRM des stades de la

classification FIGO et drsquoanalyser les donneacutees de la litteacuterature concernant

lrsquoapport et les limites de lrsquoIRM dans le bilan drsquoextension du cancer du col uteacuterin

Mateacuteriels et meacutethodes

Etude reacutetrospective portant sur 28 patientes preacutesentant un cancer du col uteacuterin

de tout type histologique sur une peacuteriode de deux ans de janvier 2018 agrave

deacutecembre 2020 au service de radiologie de lrsquoHocircpital drsquoEnfants de Rabat

Reacutesultats

Lrsquoacircge moyen est de 59 ans avec des extrecircmes allant de 38agrave 84 ans Les

principaux signes drsquoappel cliniques eacutetaient lrsquoheacutemorragie geacutenitale chez 26

patientes les leucorrheacutees (39) et les douleurs pelviennes (30)

Le carcinome eacutepidermoiumlde est le type histologique le plus freacutequent retrouveacute dans

26 cas

LrsquoIRM pelvienne a eacuteteacute reacutealiseacutee chez toutes nos patientes La taille tumorale

moyenne eacutetait de 61 mm Les paramegravetres eacutetaient infiltreacutes dans 8 cas et le vagin

eacutetait envahi dans 8 cas Lrsquoinfiltration veacutesicale ou rectale a eacuteteacute retrouveacutee dans

07cas

Lrsquoureacuteteacutero-hydroneacutephrose a eacuteteacute retrouveacutee dans 01 cas Des adeacutenopathies

meacutetastatiques ont eacuteteacute noteacutees chez 05 patientes

Le stade FIGO IRM le plus repreacutesenteacute dans notre seacuterie est le stade IIB (32)

suivi des stades III et IV (25)

62

Conclusion

LrsquoIRM est la technique de choix pour lrsquoeacutevaluation du cancer du col uteacuterin quel

que soit le stade Elle a bien deacutemontreacute son rocircle compleacutementaire de lrsquoexamen

clinique En effet elle fournit des informations compleacutementaires agrave lrsquoexamen

clinique en identifiant les facteurs pronostiques notamment la taille tumorale

lrsquoextension endo-cervicale lrsquoinvasion parameacutetriale lrsquoinfiltration de la paroi

pelvienne lrsquoatteinte des organes adjacents et la preacutesence de meacutetastases

ganglionnaires ou agrave distance

Page 36: Mémoire - ao.um5.ac.ma

35

242 Extension au vagin[47]

Lrsquoextension au vagin est eacutevaluable de maniegravere fiable par le clinicien

LrsquoIRM a cependant une sensibiliteacute supeacuterieure pour deacutepister les atteintes

vaginales La seacutemiologie IRM de lrsquoextension vaginale correspond agrave

lrsquointerruption de lrsquohyposignal T2 de la paroi vaginale remplaceacutee par un

eacutepaississement tissulaire parieacutetal en hypersignal T2 Il faut preacuteciser le niveau de

la zone envahie (deux tiers supeacuterieurs ou tiers infeacuterieurs du vagin IIA versus

IIIA)

243 Extension aux paramegravetres[48 49]

Elle doit ecirctre eacutevalueacutee avec preacutecision dans la mesure ougrave son atteinte exclut

la possibiliteacute drsquoun traitement chirurgical La visibiliteacute de lrsquoanneau hypointense

fibreux du col en T2 sur toute sa circonfeacuterence correspond agrave lrsquoabsence

d`envahissement parameacutetrial Celui-ci est suspecteacute lorsque ce cintre est

interrompu lateacuteralement Lrsquoenvahissement est eacutevoqueacute eacutegalement si lrsquointerface

tumeur-paramegravetre est irreacuteguliegravere par la preacutesence de spicules lineacuteaires dans la

graisse parameacutetriale peacuteritumorale et en cas drsquoengainement des vaisseaux peacuteri-

uteacuterins

36

Dans notre eacutetude lrsquoenvahissement parameacutetrial repreacutesentait 78 des cas

Figure 15IRM en coupe axiale sp T2 montrant un processus du col uteacuterin envahissant les

paramegravetres

244 Extension agrave la paroi et aux uretegraveres[50]

Lrsquoatteinte de la paroi pelvienne se deacutecrit quand la tumeur se situe agrave moins

de 3mm des muscles obturateur interne releveur de lrsquoanus piriforme ou des

vaisseaux iliaques internes

Elle est deacutefinie par la disparition du plan graisseux para-musculaire et la

preacutesence drsquoun hypersignal T2 dans le muscle qui se rehausse apregraves injection de

produit de contraste en continuiteacute avec la tumeur

Une ureacuteteacutero-hydroneacutephrose doit toujours ecirctre rechercheacutee et doit faire

reacutealiser une seacutequence axiale T2 rapide jusqursquoaux hiles reacutenaux Une extension

directe ou une compression de lrsquouretegravere signent lrsquoinvasion ureacuteteacuterale

245 Extension agrave la vessie et au rectum [48 51]

LrsquoIRM a une sensibiliteacute estimeacutee entre 71 et 100 et une speacutecificiteacute entre

88 et 91 pour le diagnostic des atteintes veacutesicale ou rectale

37

Lrsquoenvahissement veacutesical ou rectal est deacutecrit lorsqursquoil ya une interruption

totale du signal hypointense de leurs parois remplaceacute par un hypersignal T2 un

effacement de lrsquointerface graisseuse entre le col uteacuterin et la vessie et ou rectum

ou la preacutesence drsquoune masse intra-luminale

Leacutepaississement uniforme hyperintense en T2 de la vessie ou de la paroi

rectale est plus suggestif dun œdegraveme que de linvasion tumorale

La persistance drsquoun lisereacute graisseux indemne entre la tumeur et la paroi

veacutesicale et ou rectale est un signe fiable de non envahissement

Figure 16 IRM en coupes sagittales T2 et T1Gadolinium montrant une masse du col uteacuterin

envahissant la vessie

38

Figure 17 IRM coupe sagittale T2 montrant un processus du col uteacuterin envahissant le rectum

25 Extension extra-pelvienne[52 53]

Lrsquoextension meacutetastatique se fait geacuteneacuteralement vers les poumons le foie les

surreacutenales le peacuteritoine ou les os

Lrsquoabdomen peut ecirctre eacutevalueacute par lrsquoeacutechographie abdominale la TDM ou

lrsquoIRM

Les meacutetastases osseuses ont une incidence de 11 et sont rechercheacutes par

la radiographie standard la TDM ou la scintigraphie osseuse LrsquoIRM reste une

excellente meacutethode pour eacutevaluer la moelle osseuse

En pratique le bilan drsquoextension agrave distance est fondeacute sur la TDM thoraco-

abdomino-pelvienne

39

Figure 18 IRM en coupes sagittales T2 et T1 GADO montrant une masse du col uteacuterin avec

carcinose peacuteritoneacuteale

26 Atteinte ganglionnaire[54 55 56 57 58 59]

Le bilan ganglionnaire est un temps capital du bilan drsquoextension car il

repreacutesente un facteur pronostic important Ainsi selon une eacutetude du

Gynecologic Oncology Group la preacutesence drsquoADP lombo-aortique constitue le

deuxiegraveme facteur pronostique de survie apregraves la taille de la tumeur

Lrsquoeacutetude doit analyser systeacutematiquement les aires ganglionnaires inguinales

iliaques communes externes et internes obturatrices preacute-sacreacutees et lombo-

aortiques Les critegraveres morphologiques de ganglions suspects sont repreacutesenteacutes

essentiellement par la taille avec un seuil supeacuterieur agrave 10mm de petit axe la

forme arrondie et la prise de contraste annulaire deacutefinissant une neacutecrose centrale

LrsquoIRM avec la seacutequence de diffusion b1000 a un inteacuterecirct dans le repeacuterage des

ganglions mais manque de speacutecificiteacute pour la deacutetermination du caractegravere

tumoral Le problegraveme majeur de la deacutefinition drsquoune adeacutenopathie sur des critegraveres

de taille et de morphologie est que dans plus de 70 des cas les micro-

meacutetastases ne sont pas identifieacutees et que parmi les adeacutenopathies deacutecrites

certaines sont inflammatoires

40

3 Stades FIGO en IRM

Jusquen 2018 la stadification du cancer du col uteacuterin eacutetait cliniquement

eacutetablie sur la base de la classification FIGO 2009 Cependant en 2018 le comiteacute

doncologie gyneacutecologique de la FIGO a proceacutedeacute agrave des reacutevisions pour permettre

lattribution des stades en fonction de limagerie et des reacutesultats pathologiques

lorsque disponibles [60]

1 Le stade IA nrsquoest pas deacutetectable en IRM et correspond agrave un cancer invasif

identifieacute seulement au microscope et envahissement du stroma de

profondeur maximum de 5mm

2 Stade IB

Tumeur deacutetectable cliniquement localiseacutee au col uteacuterin mesurant plus de 5mm

Elle apparaicirct en signal intermeacutediaire T1 hypersignal T2 par rapport au

signal du col avec respect de lrsquoanneau stromal fibreux cervical en hyposignal T2

autour de la tumeur

Lrsquoenjeu de lrsquoIRM agrave ce stade est drsquoeacutevaluer la taille tumorale

IB1 5mm geT lt 2 cm

IB2 2cm le Tlt 4cm

IB3 T ge 4 cm

41

Figure 19 Cancer du col uteacuterin stade IB1

Coupes sagittales en sp T2 et T1 gadolinium tumeur cervicale lt2cm agrave extension locale

endocervicale

Figure 20 Cancer du col uteacuterin stade IB2

Envahissement du stroma fibreux cervical en signal intermeacutediaire T2 rehausseacute de faccedilon

modeacutereacutee apregraves injection de taille lt 4cm eacutetendue agrave l isthme sans franchissement de la

musculeuse

42

3 Stade IIA et III A

Extension tumorale au-delagrave du col avec envahissement vaginal limiteacute au

23 supeacuterieurs pour le stade IIA et arrivant au tiers infeacuterieur pour le stade IIIA

Repegraveres anatomiques

o 13 sup = culs de sac vaginaux

o 13 moyen = jusqursquoau plancher veacutesical

o 13 infeacuterieur = en regard de lrsquouregravetre

En IRM lrsquoatteinte vaginale est repreacutesenteacutee par une interruption localiseacutee de

lrsquohyposignal T2 de la paroi vaginale etou un eacutepaississement parieacutetal en

hypersignal T2

Lrsquoenjeu de lrsquoIRM est faible car lrsquoatteinte vaginale est tregraves bien eacutevalueacutee

cliniquement

Figure 21 tumeur du col classeacutee IIIA

Coupes sagittales en sp T2 et T1 Gadolinium tumeur envahissant les portions

corporeacuteo-isthmiques de l`uteacuterus et envahissant le vagin sur toute sa longueur

43

4 Stade IIB

Extension tumorale au-delagrave du col avec envahissement parameacutetrial

En IRM lrsquoenvahissement parameacutetrial se traduit par une interruption

complegravete de lrsquoanneau stromal fibreux cervical avec masse ou signal tumoral

envahissant le paramegravetre

Dans la litteacuterature lrsquoIRM a une sensibiliteacute de 39 agrave 86 et une speacutecificiteacute de

93 pour lrsquoeacutevaluation de lrsquoextension parameacutetriale avec une preacutecision

diagnostique moyenne de 88[61 62]

Lrsquoextension parameacutetriale est un des eacuteleacutements les plus difficiles agrave eacutevaluer

dans le bilan drsquoextension et constitue un facteur pronostique majeur qui contre-

indique la chirurgie initiale

Afin drsquoameacuteliorer les performances diagnostiques de lrsquoIRM dans

lrsquoeacutevaluation parameacutetriale il est recommandeacute de toujours reacutealiser des coupes

axiales T2 perpendiculaires agrave lrsquoaxe du col uteacuterin pour analyser lrsquoanneau fibreux

sur toute sa circonfeacuterence avec des coupes fines de lrsquoordre de 3 agrave 5mm et utiliser

une antenne endovaginale[62]

44

Figure 22 cancer du col uteacuterin classeacute IIB

IRM en coupe coronale T2 (A) sagittale T2 (B) axiales T2 (C)et T1

Gado (D) Processus du col uteacuterin responsable d`une rupture du cintre

cervical avec extension vers les paramegravetres

45

Figure 23 tumeur cervicale stade IIB

Coupes axiale et sagittale en sp T2 effacement du cintre fibreux avec envahissement

des paramegravetres

5 Stade IIIB

Extension de la tumeur agrave la paroi pelvienne notamment les muscles

eacuteleacutevateurs de lrsquoanus obturateur etou piriforme

La mise en eacutevidence drsquoune dilatation ureacuteteacuterale correspond eacutegalement au

stade IIIB

6 Stade IIIC

Extension ganglionnaire pelvienne IIIC1 ou para-aortique sous reacutenale IIIC2

indeacutependamment de la taille et de lrsquoeacutetendue de la tumeur avec notations r

(imagerie) et p (parthologie) pour indiquer la meacutethode utiliseacutee pour confirmer

cette atteinte

46

Figure 24 tumeur du col uteacuterin stade IIIC

IRM en coupe axial T1 gadolinium et coronale sp T2 montrant un processus cervical

uteacuterin responsable d une rupture du cintre cervical avec extension aux paramegravetres et

adeacutenopathies iliaques internes bilateacuterales de 20mm de petit axe

7 Stade IVA

Extension tumorale aux organes de voisinage notamment la vessie et le

rectum

Lrsquoenvahissement veacutesical et rectal (plus rares) se traduisent par des parois

nodulaires ou irreacuteguliegraveres une masse se prolabant dans la lumiegravere ou un simple

hypersignal parieacutetal avec disparition des interfaces graisseuses entre la tumeur et

la vessie etou le rectum

LrsquoIRM est supeacuterieure au staging FIGO clinique qui sous-estime

lrsquoenvahissement veacutesico-rectal

47

Figure 25 cancer du col uteacuterin classeacute IVA

IRM en coupes axiales sp T2 et T1 Gadolinium processus tumoral du col uteacuterin

envahissant la paroi veacutesicale posteacuterieure

8 Stade IVB

Extension tumorale agrave distance principalement heacutepatique

Extension ganglionnaire inguinaleet ou para-aortique au-dessus de la veine

reacutenale

Le bilan drsquoextension agrave distance exhaustif neacutecessite un scanner thoraco-

abdomino-pelvien

LrsquoIRM reste supeacuterieure au scannerpour lrsquoeacutevaluation ganglionnaire gracircce agrave

son excellente reacutesolution en contraste[61]

48

Figure 26 Carcinose peacuteritoneacuteale chez une patiente suivie pour cancer du col uteacuterin

49

X Modaliteacutes theacuterapeutiques

La prise en charge du cancer du col repose essentiellement sur la chirurgie

ou la radiotheacuterapie la chimiotheacuterapie eacutetant une arme compleacutementaire

Les stades preacutecoces sont traiteacutes par chirurgie en optant selon le stade de la

maladie pour la conisation lrsquohysterectomie simple totale ou radicale

Le tableau 2 reacutesume les nouvelles recommandations de prise en charge du

cancer du col selon la FIGO

Tableau 2 prise en charge du cancer du col uteacuterin en fonction du stade selon la feacutedeacuteration

internationale de gyneacutecologie obsteacutetrique [63]

50

XI Compte rendu IRM

Le compte-rendu drsquoune IRM pelvienne reacutealiseacutee pour un bilan drsquoextension

doit comporter les informations suivantes

Renseignements cliniques et indication

Technique

Reacutesultats

Topographie de la leacutesion

Taille tumorale dimension des trois plus grands diamegravetres

Extension vaginale gt ou lt deux tiers supeacuterieur du vagin

Extension parameacutetriale

Extension isthmique endomeacutetriale

Infiltration des ligaments uteacutero-sacreacutes

Extension veacutesicale rectale

Existence drsquoune dilatation ureacuteteacuterale et des caviteacutes reacutenales

Extension ganglionnaire pelvienne et lombo-aortique

Invasion ou non de la paroi pelvienne

Meacutetastases agrave distance (osseuses heacutepatiques)

Autres leacutesions mineures de deacutecouverte fortuite et variantes congeacutenitales

Preacuteciser si la veine reacutenale gauche est preacute ou reacutetro-aortique

Conclusion

Regrouper les eacuteleacutements deacutecisionnels positifs tout en srsquoefforccedilant

drsquoeacutetablir un statut IRM FIGO au terme de son examen

51

XII Conclusion

Selon les derniegraveres donneacutees du GLOBOCAN 2018 le cancer du col de

lrsquouteacuterus est le 4e cancer le plus freacutequent chez les femmes dans le monde et de

deuxiegraveme plus freacutequent dans les pays agrave revenu faible et intermeacutediaire Il est donc

une cause majeure de morbiditeacute et mortaliteacute par cancer

LrsquoIRM est la technique de choix pour lrsquoeacutevaluation du cancer du col uteacuterin

quel que soit le stade Elle a bien deacutemontreacute son rocircle compleacutementaire de

lrsquoexamen clinique En effet elle fournit des informations compleacutementaires agrave

lrsquoexamen clinique en identifiant les facteurs pronostiquesnotamment la taille

tumorale lrsquoextension endo-cervicale lrsquoinvasion parameacutetriale lrsquoinfiltration de la

paroi pelvienne lrsquoatteinte des organes adjacents et la preacutesence de meacutetastases

ganglionnaires ou agrave distance

Ainsi cette technique permet drsquoidentifier les patientes pouvant beacuteneacuteficier

drsquoune chirurgie conservatrice selon la preacutesence ou non drsquoune atteinte

parameacutetriale mais aussi de tracer des repegraveres pour le radiotheacuterapeute

LrsquoIRM est donc une eacutetape incontournable dans le bilan d`extension du

cancer du col de lrsquouteacuterus qui srsquoest en outre reacuteveacuteleacutee rentable car elle eacutelimine la

neacutecessiteacute drsquoune imagerie suppleacutementaire ou de proceacutedures invasives

52

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60

Reacutesumeacute

61

Objectifs

Le but de notre travail eacutetait de montrer les performances de lrsquoIRM dans

lrsquoeacutevaluation de lrsquoextension locoreacutegionale du cancer du col de lrsquouteacuterus Il

srsquoagissait aussi drsquoillustrer les correspondances en IRM des stades de la

classification FIGO et drsquoanalyser les donneacutees de la litteacuterature concernant

lrsquoapport et les limites de lrsquoIRM dans le bilan drsquoextension du cancer du col uteacuterin

Mateacuteriels et meacutethodes

Etude reacutetrospective portant sur 28 patientes preacutesentant un cancer du col uteacuterin

de tout type histologique sur une peacuteriode de deux ans de janvier 2018 agrave

deacutecembre 2020 au service de radiologie de lrsquoHocircpital drsquoEnfants de Rabat

Reacutesultats

Lrsquoacircge moyen est de 59 ans avec des extrecircmes allant de 38agrave 84 ans Les

principaux signes drsquoappel cliniques eacutetaient lrsquoheacutemorragie geacutenitale chez 26

patientes les leucorrheacutees (39) et les douleurs pelviennes (30)

Le carcinome eacutepidermoiumlde est le type histologique le plus freacutequent retrouveacute dans

26 cas

LrsquoIRM pelvienne a eacuteteacute reacutealiseacutee chez toutes nos patientes La taille tumorale

moyenne eacutetait de 61 mm Les paramegravetres eacutetaient infiltreacutes dans 8 cas et le vagin

eacutetait envahi dans 8 cas Lrsquoinfiltration veacutesicale ou rectale a eacuteteacute retrouveacutee dans

07cas

Lrsquoureacuteteacutero-hydroneacutephrose a eacuteteacute retrouveacutee dans 01 cas Des adeacutenopathies

meacutetastatiques ont eacuteteacute noteacutees chez 05 patientes

Le stade FIGO IRM le plus repreacutesenteacute dans notre seacuterie est le stade IIB (32)

suivi des stades III et IV (25)

62

Conclusion

LrsquoIRM est la technique de choix pour lrsquoeacutevaluation du cancer du col uteacuterin quel

que soit le stade Elle a bien deacutemontreacute son rocircle compleacutementaire de lrsquoexamen

clinique En effet elle fournit des informations compleacutementaires agrave lrsquoexamen

clinique en identifiant les facteurs pronostiques notamment la taille tumorale

lrsquoextension endo-cervicale lrsquoinvasion parameacutetriale lrsquoinfiltration de la paroi

pelvienne lrsquoatteinte des organes adjacents et la preacutesence de meacutetastases

ganglionnaires ou agrave distance

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