221
République Algérienne Démocratique et Populaire Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique Université des Sciences et de la Technologie d’Oran Mohamed BOUDIAF FACULTE D’ARCHITECTURE ET DE GENIE CIVIL DEPARTEMENT D’HYDRAULIQUE moire Pour l’obtention du Diplôme de Magister en Hydraulique SPECIALITE : HYDRAULIQUE OPTION : TECHNIQUES ET GESTION DES EAUX PRESENTE PAR Mr BENEDDINE lakhdar SUJET DU MEMOIRE Modélisation du fonctionnement hydrologique et des processus d’érosion et de transport des sédiments dans le bassin de la Tafna Soutenu le 18/10/2012 DEVANT LE JURY COMPOSE DE Mr. CHERIF El-Amine Maitre de Conférences A USTO-MB PRESIDENT Mr. BOUDJEMLINE Djamel Maitre de Conférences A USTO-MB RAPPORTEUR Mr. YEBDRI Djilali Maitre de Conférences A USTO-MB EXAMINATEUR Mr. TIDJANI Abed Elatif Elbari Maitre de Conférences A USTO-MB EXAMINATEUR

Modélisation du fonctionnement hydrologique et des

  • Upload
    others

  • View
    3

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: Modélisation du fonctionnement hydrologique et des

République Algérienne Démocratique et PopulaireMinistère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique

Université des Sciences et de la Technologie d’OranMohamed BOUDIAF

FACULTE D’ARCHITECTURE ET DE GENIE CIVIL

DEPARTEMENT D’HYDRAULIQUE

MémoirePour l’obtention du Diplôme de Magister en Hydraulique

SPECIALITE : HYDRAULIQUE

OPTION : TECHNIQUES ET GESTION DES EAUX

PRESENTE PAR

Mr BENEDDINE lakhdar

SUJET DU MEMOIRE

Modélisation du fonctionnementhydrologique et des processus d’érosion et

de transport des sédiments dans le bassin dela Tafna

Soutenu le 18/10/2012

DEVANT LE JURY COMPOSE DE

Mr. CHERIF El-Amine Maitre de Conférences A USTO-MB PRESIDENT

Mr. BOUDJEMLINE Djamel Maitre de Conférences A USTO-MB RAPPORTEUR

Mr. YEBDRI Djilali Maitre de Conférences A USTO-MB EXAMINATEUR

Mr. TIDJANI Abed ElatifElbari

Maitre de Conférences A USTO-MB EXAMINATEUR

Page 2: Modélisation du fonctionnement hydrologique et des

Remerciement

Avant tous, je remercie Dieu le tout puissant qui m’a guidé tout au longde ma vie, qui m’a permis de m’instruire et d’arriver aussi loin dans lesétudes, qui m’a donné courage et patience pour traverser tous lesmoments difficiles, et qui m’a permis d’achever ce travail ;

Je tiens à remercier l’ensemble des personnes qui ont contribuées de prèsou de loin à l’élaboration de ce mémoire ;

Tout d’abord je remercie particulièrement mon encadreur MR :Boudjemline Djamel et le chargé du poste de graduation MR : yebdriDjilali ; ainsi que tous mes profs en première année de magister « MR :Errih, Tidjani, Cherif, Kherroubi, Boukharma et Madame Lebid » ;

Je remercie également MR : Dekkiche, directeur de l’agence nationaledes ressources hydriques pour la mise à disposition des donnéesnécessaires pour achever ce travail ;

Merci également à MR : Boudaliat chef du service réseaux au niveau deL’ANRH ;

Je tiens à remercier MR : Nemdili Mustapha, ingénieur au niveau de ladirection des ressources hydriques d’Oran ;

Comme je remercie notamment Madame : Soussi, ingénieuse au niveaude L’ABH ;Merci à MR : Mandais Abdelkader, docteur au niveau du CNTS ;

Merci à l’ensemble des enseignants du département hydraulique ;

Page 3: Modélisation du fonctionnement hydrologique et des

DédicaceJe dédie ce travail à toutes les personnes que j’aime et en particulier ;

A la mémoire de mon père qui restera à jamais présent dans mon cœur ;A ma mère qui m’a toujours apporté amour et affection ;

A mes frères : Mohamed, Aissa ;A mes sœurs

Aux familles : Beneddine, Guerzou, Zellagui ;A tous mes amis et en particulier :

Tahri, Hamadi, Chawki, Bouchekife, Salim, Bendahou, Slimane, Araf,Benzzerouk, Akram ;

A toute la promotion de la post-graduation techniques et gestion des eaux(2008-2009) ;

A TOUS LES PERSONNES QUI ONT M’aider dans cette thèse ;

Beneddine lakhdar 13/01/2012

Page 4: Modélisation du fonctionnement hydrologique et des

ملخص

تآكلظاھرةلدراسةھیدرولوجیة مواتیة وحدةفھو یمثلشبھ جاف یتمیز بمناخ2كم7245مساحةحوض التافنة یغطي

الرواسبوتنقل التربة

نوع التربة، (، وخصائص التربة )التدفقات السائلة، والمواد الصلبة تركیز(ویستند نھجنا العلمي على الملاحظات المیدانیة

..)ام الأراضي في الممارسات الزراعیة وحالة الغطاء النباتيواستخد

.حاولنا تقییم فقدان التربة في حوض من حیث تدھور معین من قیاسات معدلات تدفق السیولة والتركیز

".Wischmeier"USLEادلة العالمیة لفقدان التربة وقد تحقق وضع نماذج لفقدان التربة من جراء تطبیق ھذه المع

:تم استخدام نموذج سوات الھیدرولوجیة في ھذا الطلب وذلك لسببین

فمن ناحیة، تم التحقق من صحة ھذا النموذج في نسبة لھا في حوض الھیدرولوجیة

.تآكل ونقل الرواسب في مستجمعات المیاهفقدان التربة للمحاكاة من ال"USLE"من ناحیة أخرى، انضم إلى معادلة عالمیة

Page 5: Modélisation du fonctionnement hydrologique et des

Abstract

The basin of Tafna of à surface of 7245km 2 is characterized by à climate in arider semi mater. It represents a favorable hydrological unit to study thephenomenon of erosion and solid transport in suspension.

Our scientific step rests on the observations of ground (liquid flows, solid materconcentrations) as well as the characteristics of the grounds (nature of thegrounds, land use in cultivation methods and their state of vegetable cover).One tried to evaluate the ground losses of the basin in terms of degradationspecific starting from liquid measurements of flows and concentration.The Modeling of these ground losses was carried out by the application of theuniversal equation of the ground losses «USLE «of Wischmeier.

Hydrological model SWAT is used in this application for two reasons: On the one hand, this model was validated in its a hydrological fraction for

this basin In addition, it integrates the universal equation of the ground losses «USLE

" for the simulation of the erosion and the transport of the sediments in thebasins slopes.

Key Word: Modeling, flow, erosion. Usle, Tafna, Swat

Page 6: Modélisation du fonctionnement hydrologique et des

Résumé

Le bassin de la Tafna d’une superficie de 7245km2 est caractérisé par un climat

à caractère semi aride. Il représente une unité hydrologique favorable pour étudier le

phénomène d’érosion et de transport solide en suspension.

Notre démarche scientifique repose sur les observations de terrain (écoulements

liquides, concentrations en matières solides) ainsi que les caractéristiques des sols

(nature des sols, utilisation des sols en pratiques culturales et leur état de couverture

végétale).

On a essayé d’évaluer les pertes en terre du bassin en termes de dégradation

spécifique à partir des mesures de débits liquides et de concentration.

La modélisation de ces pertes en terre a été réalisée par l’application de

l’équation universelle des pertes en terres « USLE » de Wischmeier.

Le modèle hydrologique SWAT est utilisé dans cette application pour deux

raisons :

D’une part, ce modèle a été validé dans sa fraction hydrologique pour ce bassin

D’autre part, il intègre l’équation universelle des pertes en terres « USLE » pour

la simulation de l’érosion et du transport des sédiments dans les bassins

versants.

Mot clé : modélisation, écoulement, érosion. USLE, Tafna, Swat.

Page 7: Modélisation du fonctionnement hydrologique et des

SommaireIntroduction générale ……………………………………………................................... 01

Chapitre (I) Le cycle de l’eau et le bassin versant 03

I.1. Introduction …………………………………………………………………….. 03

I.2. Le cycle de l’eau ………………………………………………………………… 04

I.3. La notion de bassin versant …………….……………………………………… 05

I.4. Les écoulements…………………………………………………………………. 13

Chapitre (II) aperçu sur la modélisation hydrologique 18

II.1. Introduction………………………………………………………………… 18

II.2. La modélisation hydrologique…………………………………………….. 18

II.3. Modèles hydrologiques de bassin versant………………………………… 18

II.4. Classification des modèles hydrologiques………………………………… 21

II.5. les caractéristiques de modèles…………………………………………….. 26

Chapitre(III) Erosion et transport solide

III.1. Généralités ………………………………………………………………….. 30

III.2. Erosion hydrique …………………………………………………………... 31

III.3. Le transport solide …………………………………………………………. 38

III.3.4. Le transport solide de fond ou charriage…………………………………. 41

III.3.5. Le transport solide en suspension…………………………………………. 42

Chapitre(IV) Théorie du modèle swat

IV.1. Généralisées sur swat ……………………………………………………… 54

IV.2. hydrologie selon le modèle SWAT ……………………………………….. 56

IV.3. Erosion et transport des sédiments dans le modèle swat …………….. 75

Chapitre(V) Présentation de la zone d’étude

V.1. Introduction ……………………………………………………………….. 81

Page 8: Modélisation du fonctionnement hydrologique et des

V.2. Situation Géographique …………………………………………………… 81

V.3. Cadre géographique du bassin ………………………………………….. 84

V.4. Cadre géologique du bassin ……………………………………………….V.5. Morphométrie du bassin versant de la Tafna ……………………….......

87

98

V.6. Le cadre Hydrologique …………………………………………………… 100

V.7. Sols et végétation …………………………………………………………………….. 101

Chapitre(VI) Aperçu climatologique

I. Introduction ………………………………………………………………. 104

II. Aperçu sur le climat de l'Afrique du Nord……………………………….. 104

VI.3 Aperçu sur le climat de l’Algérie ………………………………………….. 105

IV.3. Variations spatio-temporelles des précipitations annuelles …………….. 107

VI.4. Variations temporelles des précipitations annuelles……………………... 108

VI.5. Ajustement des précipitations annuelles à une loi de probabilité……….. 109

Chapitre(VII) Les écoulements liquides

VII.1. Introduction ………………………………………………………………... 111

VII.2. Généralités …………………………………………………………………. 111

VII.3. Choix de l'année hydrologique……………………………………………. 112

VII.4.Les débits est apports liquides moyens annuels par station dans la Tafna…… 113

VII.5. Débits moyens mensuels ………………………………………………………………………. 120

VII.6.Effets des ouvrages de mobilisation sur les ressources annuelles……………… 128

VII.7. Conclusion…………………………………………………………………………………………… 130

Chapitre(VIII) Etude du transport solide dans la Tafna

Page 9: Modélisation du fonctionnement hydrologique et des

VIII.1.

Introduction ……………………………………………………………...

131

VIII.2. L’échantillonnage des matières en suspension………………………… 131

VIII.3. Les résultats……………………………………………………………… 132

VIII.3.1. La concentration en matière solide en suspension…………………….

VIII.3.2. Débits solides et apport solides annuels………………………… 139

132

VIII.3.3. Débits et apports solides mensuels……………………………………… 150

VIII.3.4. Variation saisonnière …………………………………………………… 156

VIII.4. Conclusion …………………………………………………………....... 157

Chapitre(IX) Application du modèle swat

IX.1. Introduction ………………………………………………………………... 158

IX.2. Donnés nécessaires pour le model swat …………………………………... 158

IX.2.9. Simulation ………………………………………………………………….. 164

IX.3. Résultats est discussions …………………………………………………… 165

IX.3.1. Le calage du modèle SWAT……………………………………………….. 165

IX.3.2. Exploitation du modèle SWAT…………………………………………… 171

IX.4.conclusion ……………………………………………………………………….. 183

Conclusion générale

Page 10: Modélisation du fonctionnement hydrologique et des

Liste des figures

Figure (I-1): cycle de l’eau ……………………………………………………page [4]Figure (I-2) : Notion de bassins hydrographique et hydrogéologique………….page [5]Figure (I-3) : Forme d’un bassin versant………………………………………..page [7]Figure (I-4): courbe hypsométrique…………………………………………….page [8]Figure (I-5): schématisation de la pente moyenne d’un bassin versant………...page [9]Figure (I-7): Les différents types d'écoulements………………………………page [13]Figure (I-8): Découpage de différentes phases d'un hydrogramme de crue…..page [15]Figure (II-1) : Schématisation des principaux flux verticaux pris en compte dans lesmodèles hydrologiques de bassin versant……………………………………..page [19]Figure (II-2) : Schématisation des principaux flux latéraux pris en compte dans lesmodèles hydrologiques de bassin versant……………………………………..page [20]Figure (II-3) : Classification des modèles de basins versants……………….page [22]Figure (II-4) : Les composants d’un modèle………………………………..page [23]Figure (II-5) : Positionnement des modèles dans l’espace à deux dimensions délimitépar l’échelle spatiale du modèle (globale, semi-distribuée ou distribuée) et par le typede formalismes adoptés (empiriques, conceptuels ou à base physique) ……...page [28]Figure (III-1) : érosion en nappe………………………………………………page [36]Figure (III-2) : érosion linaire…………………………………………………page [36]Figure (III-3) : érosion en griffes et rigoles…………………………………...page [37]Figure (III-4) : érosion par ravinement………………………………………..page [38]Figure (III-5): Schématisation des trois modes de transport solide en rivière. Page [40]Figure (III-6) : Classification des différentes couches de transport solide……page [41]Figure (III-7):Nomogramme de détermination de l’indice d’érodabilité du sol K……...…….….………………………………………………………………………..page [48]Figure (III-8):Facteur topographique d’après Wischmeier et Smith………….page [50]Figure (IV-1): une délimitation en sous-bassins (HRU;) d’un bassin versant donné…..…………………………………………………………………………………page [57]Figure (IV-2) : Représentation schématique du cycle hydrologique dans Swat.Page[58]Figure (IV-3) : Composantes hydrologiques du modèle SWAT……………...page [59]Figure (IV-4): Schématisation des différentes étapes de modélisation dans SWAT………………………………………………………………………………………page [60]Figure (IV-6): Relation entre ruissellement de surface et hauteur de pluie dans laméthode SCS Curve Number………………………………………………….page [63]Figure (IV-8) : Schématisation des réservoirs successifs sur lesquels s’exerce lademande évaporatoire de l’atmosphère………………………………………..page [69]Figure (IV-9): Schématisation de l’imbrication d’échelle spatiale du modèle et détailsdes fonctions de transfert appliquées entre les différentes échelles…………...page [71]Figure (IV-10): Influence du paramètre de retard sur la fraction de ruissellement desub-surface contribuant au débit………………………………………………page [73]Figure (IV-11) : Schématisation d’une section de cours d’eau dans SWAT lorsque laméthode Muskingum ou la méthode de stockage variable est utilisée pour la simulationde l’écoulement au sein du réseau hydrographique…………………………...page [74]

Page 11: Modélisation du fonctionnement hydrologique et des

Figure (IV-12): l’influence du surlag et du tconc sur la fraction d’Écoulement desurface et dépôt libérés………………………………………………………...page [80]Figure (V-1) : le bassin de la Tafna dans l’ensemble « Oranie – Chott Chergui »……………………………………………………………………………………page [82]Figure (V-2) : Codes et noms des bassins versants de l’Algérie………………page 83]Figure (V-3) : les sous bassin de la Tafna……………………………………..page [84]Figure (V-4) : Cadre géographique du bassin de la Tafna et de la wilaya de Tlemcen……………………………………………………………..……………………..page [85]Figure (V-5) : Schéma structural de la chaîne alpine de la Méditerranée occidental……………………………………………………………………………………page [88]Figure (V-6): Colonne litho stratigraphique des monts de Tlemcen jusqu’aux hautesplaines …………………………………………………………………………page [94]Figure (V-7): Cadre géologique du bassin versant de la Tafna …………........page [95]Figure (V-8) : Carte géologique du sous bassin d’oued Sikkak …….……….page [95]Figure (V-9) : Carte géologique du sous bassin d’oued Mouilah…….………page [96]Figure (V-10) : Carte géologique du bassin d’oued Isser……………………..page [96]Figure (V-11) : Coupe schématique au niveau d’Oued Isser…………………page [97]Figure (V-12) : carte des types de sols dans la Tafna………………………..page [102]Figure (V-13) : carte d’occupation des sols dans la Tafna …………………..page [103]Figure (VI-1) : Précipitations moyennes annuelles aux stations pluviométriques dubassin de la Tafna…………………………………………………………….page [106]Figure (VI-2) : Variation annuelle des précipitations moyennes annuelles dans lebassin de la Tafna (1972/2006)………………………………………………page [107]Figure (VI-3): Carte en isohyètes de la Tafna (1913-1998) …………………page [108]Figure (VII-1) : le réseau hydrographique de la Tafna …………………… ..page [112]Figure (VII-2) : des débits est apports liquides moyens annuels dans les stations de laTafna………………………………………………………………………….page [114]Figure (VII-3) : variations annuelle des débits et les apports dans la Tafna..page [116]Figure (VII-4) : variations des débits moyens mensuels pour l’ensemble de laTafna ………..………………………………………………………………..page [120]Figure (VII-5) : variations des débits moyens mensuels dans les SBV (haute Tafna etoued Mehaghene) ……………………………………………………………page [123]Figure (VII-6) : variations des débits moyens mensuels dans le sous bassin de………….……………………………………………………………………page [124]Figure (VII-7) : variations des débits moyens mensuels dans le sous bassin d’Isser.……………………………………………………………………………….Page [124]Figure (VII-8) : variations des débits moyens mensuels dans le sous bassin deMefrouche…..………………………………………………………………………………page [125]Figure (VII-9) : variations des débits moyens mensuels dans le sous bassin de lamoyenne Tafna………………………………………………………………page [125]Figure (VII-10) : variations des débits moyens mensuels dans le sous bassin deSikkak………………………………………………………………………...page [126]Figure (VII-11) : variations des débits et apports moyens mensuels dans le bassin de la………………………………………………………………………………..page [126]

Page 12: Modélisation du fonctionnement hydrologique et des

Figure (VIII-1) : variation de la concentration en MES moyenne mensuelle dans laTafna…………………………………………………………………………page [134]Figure (VIII-2) : variation de la concentration en MES moyenne mensuelle dans lamoyenne Tafna ………………………………………………………………page [134]

Figure (VIII-3) : variation de la concentration en MES moyenne mensuelle dansMefrouche……………………………………………………………………page [135]Figure (VIII-4) : variation de la concentration en MES moyenne mensuelle dansSikkak………………………………………………………………………..page [136]Figure (VIII-5) : variation de la concentration en MES moyenne mensuelle dansIsser……………………………………………………………………………pag.[136]Figure (VIII-6) : variation de la concentration en MES moyenne mensuelle dansMouilah………………………………………………………………………page [137]Figure (VIII-7) : variation de la concentration en MES moyenne mensuelle dans lahaute Tafna …………………………………………………………………..page [138]Figure (VIII-8) : variation des débits et apports annuels dans sous bassin Mouilah………………………………………………………………………………..page [142]Figure (VIII-9) : variation des débits et apports annuels dans sous bassin de la hauteTafna…………………………………………………………………………page [143]Figure (VIII-10) : variation des débits et apports annuels dans sous bassinD’Isser…..…………………………………………………………………...page [144]Figure (VIII-11) : variation des débits et apports annuels dans sous bassin de Sikkak……………………………………………………………………………….page [135]Figure (VIII-12) : variation des débits et apports annuels dans le sous bassin deMefrouche……………………………………………………………………page [146]Figure (VIII-13) : variation des débits et apports annuels dans le sous bassin de lamoyenne Tafna ………………………………………………………………page [147]Figure (VIII-14) : variation des débits et apports annuels dans le bassin de laTafna…………………………………………………………………………page [148]

Figure (VIII-15) : variation spatiale de l’apport solide spécifique…………page [149]Figure(VIII-16) : variation des débits solides moyens mensuels de la Tafna .Page [150]

Figure (VIII-17) : variation des débits solides moyens mensuels de la hauteTafna …………………………………………………………………………page [152]Figure (VIII-18) : variation des débits solides moyens mensuels de la moyenneTafna …………………………………………………………………………page [153]Figure (VIII-19) : variation des débits solides moyens mensuels de Mefrouche………………………………………………………………………………………..page [154]Figure (VIII-20) : variation des débits solides moyens mensuels de Mouilah………………………………………………………………………………..page [155]Figure (VIII-21) : variation des débits solides moyens mensuels d Isser…. page [156]Figure (IX-1) : les entrées dans le modèle swat …………………………….page [158]Figure (IX-2) : boite de dialogue pour la configuration des sous bassins dans Swat99.2………………………………………………………………………………..page [159]Figure (IX-4) : boite de dialogue pour la configuration du chevauché hydraulique dansSwat99.2……………………………………………………………………...page [160]

Page 13: Modélisation du fonctionnement hydrologique et des

Figure (IX-5) : Le fichier des données du générateur du climat d’un sous bassin dansSwat 99.2……………………………………………………………………..page [161]Figure (IX-6) : Paramètres du fichier des données du réservoir dans SWAT99.2…….……………………………………………………………………..................page [162]Figure (IX-7) : configuration du bassin de la Tafna sous un sig ….................page [163]Figure (IX-8) : configuration du bassin de la Tafna par le modèleSWAT99.2…………………………………………………………………... page [164]Figure (IX-9) : les précipitations moyennes annuelles (observées et simulées par swat)dans le sous bassin de Mefrouche. ………………………………..................page [166]Figure (IX-10) : précipitations simulées et observées dans la moyenne Tafna au moisde Septembre………………………………………………………................page [167]Figure (IX-11) : précipitations simulées et observées dans l’oued Tafna maritime aumois de Septembre……………………………………………………….......page [167]Figure (IX-12) : les écoulements annuels (observés et simulés) dans le sous bassinMouilah aval. ………………………………………………………...............page [168]Figure (IX-13) : les écoulements moyens mensuels (observés et simulés) dans le sousbassin d’Isser. ………………………………………………………..............page [169]Figure (IX-14) : Apports solides observés et simulés dans le sous bassin de Mefrouche(variation annuelle). ……………………………………………………........page [160]Figure (IX-15) : Apports solides observés et simulés dans le sous bassin de la hauteTafna (variation annuelle)……………………………………………………page [161]Figure (IX-16) : USLE et apport solide spécifique simulé par le modèle dans le sousbassin de Mouilah aval. )……………………………………………………..page [176]Figure (IX-17) : USLE et précipitation simulé par le modèle SWAT dans la moyenneTafna)……………………………………………………....………………...page [176]Figure (IX-18) : Influence de l'érosivité sur les apports solides spécifiques .page[178]Figure (IX-19) : apport solide annuel simulé par SWAT en tenant compte duparamètre P, dans la haute Tafna…………………………………………….page [180]Figure (IX-20) : Apport solide simulé par SWAT en tenant compte du pourcentage decailloux en surface dans la haute Tafna………………………………....…page

Page 14: Modélisation du fonctionnement hydrologique et des

Liste des tableauxTableau (I-1): classification des reliefs selon O.R.S.T.O.M (A<25 km2)…......page [10]Tableau (I-2): classification des reliefs selon l'O.R.S.T.O.M., indépendante dessurfaces des bassins …………………………………………………………page [10]Tableau (III-1) Différents types de granulats………………………………...page [39]Tableau (III-2): coefficient α en fonction de la perméabilité………………...page [45]Tableau ((III-3)) : quelques valeurs du paramètre K………………………….page [49]Tableau ((III-4)) : quelques valeurs du paramètre C………………………….page [51]Tableau (V-1) : paramètres morphologique des sous bassin de la Tafna…….page [99]Tableau (V-2) : Altitudes caractéristiques des sous bassin de la Tafna……page [100]Tableau (V-4) : Valeurs des coefficients de torrentialité et les temps de concentrationsdes sous bassins de la Tafna…………………………………………………page [101]Tableau (V-5) : caractéristique des principaux sols dans la Tafna…………..page [103]Tableau (VI-1): caractéristiques des précipitations annuelles des stationspluviométriques du bassin versant de la Tafna ……………………………..page [106]Tableau (VII-1) : Les débits est apports liquides moyens annuels …………page [113]

Tableau (VII-2) : débits et apports moyens annuels à l’exutoire de la Tafna page [115]

Tableau (VII-3) : variations des débits spécifiques et les écoulements dans les sousbassin de la Tafna …………………………………………………………….page[117]Tableau (VII-4) : Variations des débits spécifiques moyens annuels………page[118]

Tableau (VII-5) : Bilan moyen annuel de l'écoulement………………………page[118]Tableau (VII-6) : paramètres statistiques du bassin de la Tafna…………….page[119]

Tableau (VII-7) : débits moyens mensuels dans la Tafna …………………...page[121]Tableau (VII-8) : apports moyens mensuels dans la Tafna…………………..page[127]Tableau (VII-9) : caractéristiques des barrages……………………………. .page[129]Tableau (VII-10) : évolution des apports suite à l’implantation des réservoirs

………………………………………………………………………………...page[129]

Tableau (VIII-1) : concentration moyenne mensuelle dans les principales unités

hydrologiques de la Tafna ……………………………………………………page[133]

Tableau (VIII-2) : variations spatiales de la turbidité moyenne annuelle …page[138]

Tableau (VIII-3): Débits et apports annuels dans les sous bassin de la

Tafna..................................................................................................................page[140]

Tableau (VIII-4) : apports solides spécifiques annuels dans les sous bassins de laTafna..................................................................................................................page[141]Tableau (VIII-5) : variations spatiales de l’apport solide spécifique annuel page[148]Tableau (VIII-5): débits et apports solides moyens mensuels dans laTafna ;page[151]Tableau (VIII-7) : apport solide saisonnier dans les sous bassin de la Tafna page[156]

Page 15: Modélisation du fonctionnement hydrologique et des
Page 16: Modélisation du fonctionnement hydrologique et des

1

Introduction générale

L’eau n’est pas uniquement une matière première renouvelable, elle n’est pas nonplus un don de ciel inépuisable et éternellement pure.

Ses risques d’appauvrissement imputables à d’éventuels changements climatiquesdans le sens d’une " aridification ", sont à prendre sérieusement en compte,d’autant que la pression exercée sur cette ressource ne cessera de s’amplifier sousles effets conjugués de la croissance démographique et des politiques appliquéesvis-à-vis des activités consommatrices d’eau, notamment l’agriculture, l’industrieet le tourisme.

Mais les plus grands risques entrainant sa raréfaction sont surtout d’ordreanthropique ; La pollution de l’eau commence à atteindre des proportionsinquiétantes notamment dans la région tellienne où se trouve la plus grande partiede cette ressource. La disponibilité en eau déjà faible risque de l’être davantage dufait de cette pollution.

L’Algérie se situe parmi les pays les plus pauvres en matière de potentialitéshydriques, soit en dessous du seuil théorique de rareté fixé par la Banque Mondiale à1000 m3 par habitant et par ans (selon le Conseil National Economique et Social).

Si en 1962, la disponibilité en eau théorique par habitant et par an était de 1500m3, elle n'était plus que de 720 m3 en 1990, 680 m3 en 1995, 630 m3 en 1998.

Estimée à environ 500 m3 de nos jours, elle ne sera que de 430 m3 en 2020 etserait encore plus réduite ramenée aux ressources en eau mobilisables.

L’érosion importante qui affecte les plaines septentrionales diminue à la fois lepotentiel agricole et les capacités de mobilisation des ressources en eau du pays.

Contrairement à certaines idées reçues, en Algérie, les barrages ne sont pas lesprincipaux pourvoyeurs d’eau, ils sont largement dépassés par les forages et seloncertaines études, même par les possibilités qu’offrent les puits et les prises au fil del’eau.

Globalement, la capacité de mobilisation installée est repartie entre les barrages(21,4 %), les forages (72,6%) et les sources (6,0%).

Les barrages algériens sont de moyenne capacité ; le plus grand d’entre eux a unecapacité de 950 Hm3 (béni Haroun – willaya de Mila), depuis rattrapé par le barrage de

Page 17: Modélisation du fonctionnement hydrologique et des

2

djendjen (Jijel, plus de 800 millions de m3). Les experts soulignent que les conditionsnaturelles et économiques en Algérie ne permettent pas d’avoir des barrages de plusgrande capacité comme c’est le cas par exemple de l'Egypte où le barrage d’Assouanrenferme une capacité théorique de 160 milliards de m3 (soit 4 fois

Les écoulements superficiels de tous les pays du Maghreb) ou du Marocqui avec 80 barrages mobilise une capacité totale de 10 milliards de m3.

Selon certaines études, le besoin théorique de l’Algérie s’élève à 120 barragessupplémentaires pour rattraper le déficit en matière de mobilisation des eaux.

En Algérie, l'irrégularité des pluies et leur extrême torrentialité, la violence descrues, la faible densité du couvert végétal et la prédisposition des bassins versants(pentes abruptes) sont particulièrement favorables à l'accélération du phénomène del'érosion hydrique qui menace gravement les potentialités en eau et en sols du pays.

En l'absence d'aménagement antiérosif, les sédiments entraînés par les eaux deruissellement atteignent les retenues des barrages et provoquent ainsi leur envasement,limitant leur capacité de stockage et réduisant leur durée de vie. Certaines retenues debarrage perdent jusqu’à 1.6 millions de m3 de leur capacité de stockage par an.

Devant l'irrégularité et la complexité des processus d'érosion-transport-sédimentation et en vue d'une gestion rationnelle des ressources en eau et en sol, lamodélisation, comme outil d'étude et d'aide à la décision est devenue indispensable.

Le but principal de cette étude est de modéliser l’écoulement liquide et letransport solide à l'issue des événements pluvieux dans le bassin versant de la Tafna(7245 km2). Pour ceci, nous avons utilisé le modèle Swat (Soil and Water AssessmentTools, Arnold et Allen, 1996). Ce dernier, utilisé dans plusieurs pays et dans desconditions climatiques très contrastées, semble très adapté à ce genre deproblématiques.

Les plans topographiques (cartes au 1/50.000), pédologiques (cartes au1/200.000), géologiques (cartes au 1/50.000) et d’occupation des sols (cartes au1/50.000) ont été utilisés pour caractériser les milieux étudiés. Les données pluviauxgraphiques, hydrologiques et sédiment logiques mesurées et collectées au niveau desstations hydrométriques ont été analysées.

Page 18: Modélisation du fonctionnement hydrologique et des
Page 19: Modélisation du fonctionnement hydrologique et des

3

I.1.Introduction

L’hydrologie est une science pluridisciplinaire. En dehors de l’hydraulique, elle faitappel aux sciences physiques (météorologie, physique du globe..), aux sciencesnaturelles (géologie, géomorphologie..), aux mathématiques (statistique, calculopérationnel, informatique..) et à la technologie (appareil de mesure, télédétection…)Actuellement, l’hydrologie est devenue une science importante de l’art de l’ingénieurintéressé à l’exploitation et au contrôle des eaux naturelles. Des études hydrologiquesplus ou moins poussées sont indispensables pour toute mise en œuvre de toutaménagement ou projets hydrauliques. (CORNE, 2009)

Le dimensionnement, la sécurité et la bonne exploitation des ouvrageshydrauliques sont toujours liés à une évaluation saine non seulement des débitsdisponibles en moyenne mais surtout des débits extrêmes (crue - étiage). Dans cechapitre on va entamer quelque composante de l’hydrologie de surface (le bassinversant et écoulements de surface).

I.2. Le cycle de l’eauLe cycle de l'eau, appelé aussi cycle hydrologique, est l'ensemble des

cheminements que peut suivre une particule d'eau. Ces mouvements, accompagnés dechangements d'état, peuvent s'effectuer dans l'atmosphère, à la surface du sol et dans lesous-sol. Chaque particule n'effectue qu'une partie de ce cycle et avec des durées trèsvariables : une goutte de pluie peut retourner à l'océan en quelques jours alors que sousforme de neige, en montagne, elle pourra mettre des dizaines d'années.(LABORDE,2009)

Sous l’effet du rayonnement solaire, l’eau des océans et des surfaces libres passeen phase gazeuse, c'est l'évaporation. Cette vapeur d'eau s’élève pour se condensersous forme de gouttelettes dans l’atmosphère. L’eau retombe alors dans les océans etsur les continents sous forme de précipitations liquides (pluie) ou solides (neige ouglace). Lors de la photosynthèse, la végétation prélève une partie de celle-ci etredistribue l’eau à l’atmosphère par transpiration. Le terme d’évapotranspirationregroupe les phénomènes de transpiration des végétaux et d’évaporation de l’eau libredes continents et des océans. La part de la pluie qui n'est ni évapotranspirée, niévaporée constitue la pluie efficace. Cette dernière est disponible pour l'écoulement desurface, l'infiltration en profondeur permettant de recharger les aquifères ou lestockage dans les premiers mètres du sol. (ANDRE,2006)

Page 20: Modélisation du fonctionnement hydrologique et des

4

Des différentes parties du cycle de l’eau, l’évapotranspiration est le point le plusdélicat à évaluer.En effet, contrairement aux pluies ou aux écoulements qui peuvent faire l’objet d’uneapproche quantitative satisfaisante bien que peu précise, il est encore actuellement trèsdifficile de mesurer directement le flux de vapeur d’eau dans l’atmosphère, c’estpourquoi on utilise des formules d’évaluation empiriques (i.e. fondées sur desexpériences conduites in situ ou en laboratoire).Le bilan hydriquePour une période et une portion de l’espace définies, on peut estimer que la quantitéd’eau est une valeur conservative et considérer que les entrées et les sorties d’eaus’équilibrent. On peut ainsi écrire la formule de bilan hydrique suivante :P = Q + I + ET + ΔRFUAvec P les précipitations (entrée d’eau), Q l’écoulement, I l’infiltration, ET

Figure (I-1): cycle de l’eau (ANDRE, 2006)

Des différentes parties du cycle de l’eau, l’évapotranspiration est le point le plusdélicat à évaluer. En effet, contrairement aux pluies ou aux écoulements qui peuventfaire l’objet d’une approche quantitative satisfaisante bien que peu précise, il estencore actuellement très difficile de mesurer directement le flux de vapeur d’eau dansl’atmosphère, c’est pourquoi on utilise des formules d’évaluation empiriques (fondéessur des expériences conduites in situ ou en laboratoire). (ANDRE, 2006)

I.2.1Le bilan hydriquePour une période et une portion de l’espace définie, on peut estimer que la

quantité d’eau est une valeur conservative et considérer que les entrées et les sortiesd’eau s’équilibrent. On peut ainsiÉcrire la formule de bilan hydrique suivante :

Page 21: Modélisation du fonctionnement hydrologique et des

5

P = Q + I + ET + ΔRFUAvec :P : les précipitations (entrée d’eau)Q : l’écoulement, I l’infiltration,ET : l’évapotranspiration eΔRFU : la hauteur de la variation des réserves en eau du sol.Afin d’appliquer cette formule, il convient en premier lieu de définir une portion del’espace surLaquelle on pourra l’appliquer, c'est-à-dire mesurer ses différentes composantes, ils’agit de la notion de bassin versant.

I.3.La notion de bassin versantLe bassin versant est l’unité de surface fondamentale sur laquelle porte toute étude

hydrologique. Il peut se définir comme un ensemble de territoires superficiels etsouterrains qui se drainent vers un même exutoire. C’est une surfacehydrologiquement close, c’est-à-dire qu’il n’y a pas d’apport de l’extérieur, lesexcédents de précipitations s’évaporent ou s’écoulent vers l’exutoire.On distingue deux types de bassins versant : bassin hydrographique et bassinhydrogéologique.

Le premier correspond à une surface qui englobe un cours d’eau et ses affluentset qui est limitée par les crêtes topographiques, son exutoire est unique. Le second estrelié à la nature géologique du terrain qui en défini l'extension maximale et qui peutdéplacer la ligne de partage des eaux observée en surface, réduisant ou agrandissantl'extension du bassin versant hydrogéologique par rapport à celle du bassin versanthydrologique. La connaissance de la piézométrie du système aquifère étudié peutpermettre de limiter le bassin hydrogéologique en considérant les lignes de crêtespiézométriques qui sont des lignes de partage des eaux (i.e. de flux nul) pour le milieusouterrain. (LABORDE, 2009)

Figure (I-2) : Notion de bassins hydrographique et hydrogéologique (ANDRE, 2006)

Page 22: Modélisation du fonctionnement hydrologique et des

6

Un bassin versant est une entité complexe siège de processus physiques naturelsde l’eau (de surface ou souterraine) tels que les précipitations, l’évapotranspiration ouencore les différentes sortes d’écoulement, subissant l'impact du couvert végétal etd'aménagements anthropiques (réservoirs, captations des rivières ou des sources,forages) qui ne peuvent être négligés dès lors qu’il y a implantation humaine sur lebassin.

I.3.1. CARACTERISTIQUES MORPHOMETRIQUESL'utilisation de caractéristiques morphométriques a pour but de condenser en un

certain nombre de paramètres chiffrés, la fonction h = f (x, y) à l'intérieur du bassinversant (h altitude, x et y coordonnées d'un point du bassin versant). Nous utiliseronstrois types différents de paramètres morphométriques.

I.3.1.1. Caractéristiques de la disposition dans le plan Surface ALa surface du bassin versant est la première et la plus importante des

caractéristiques. Elle s'obtient par planimétrie sur une carte topographique après quel’on y ait tracé les limites topographiques et éventuellement hydrogéologiques. Lasurface A d'un bassin s'exprime généralement en km2. (LABORDE, 2009) Le périmètreLe périmètre correspond à la limite extérieure du bassin. Chaque bassin réagit

d’une façon propre aux précipitations qu’il reçoit. Ces caractéristiques hydrologiquessont fonction d’une part du climat qu’il subit et d’autre part de son propre milieuphysique.

Pour pouvoir comparer deux bassins entre eux et expliquer leur comportementdistinct, placés dans les mêmes conditions météorologiques, il est nécessaire dequantifier les facteurs du milieu physique. Selon la nature des terrains, on peutdistinguer 2 types de bassins versants : Caractéristiques de formeLa forme du bassin versant influence fortement l’écoulement global et notamment

le temps de réponse du bassin versant. C’est la configuration géométrique projetée surun plan horizontal. Un bassin versant allongé ne réagira pas de la même manière qu’unbassin ramassé même s’ils sont placés dans les mêmes conditions météorologiques.

Page 23: Modélisation du fonctionnement hydrologique et des

7

Figure (I-3) : Forme d’un bassin versant (CORNE, 2009)

Indice de compacité de Gravelius KcAppelé aussi indice de forme, cet indice caractérisant la forme du bassin versant

est le rapport entre le périmètre du bassin P et la circonférence du cercle P’ de rayon Rayant la même superficie A que le bassin, soit :

A : surface et P : périmètre du bassin versantRectangle équivalent ou rectangle de Gravelius.

C'est une transformation purement géométrique en un rectangle de dimensionsL et l ayant la même surface que le bassin versant. Il permet de comparer les bassinsversants entre eux du point de vue de l'écoulement. Les courbes de niveau sont desdroites parallèles aux petits côtés du rectangle et l’exutoire est l’un de ces petits côtés.Le périmètre et la surface du rectangle sont respectivement :P = 2 (L + l) et A = L x lLa longueur L et la largeur l en Km sont données par la résolution de P et S

[11]

[12]

[13]

Page 24: Modélisation du fonctionnement hydrologique et des

8

I.3.1.2. Caractéristiques des altitudes (hypsométrie)En général, on ne s'intéresse pas à l'altitude moyenne mais plutôt à la dispersion

des altitudes. L'étude statistique permet de tracer la "courbe hypsométrique". Cettecourbe donne la surface s (enkm2 ou en % de la surface totale) où les altitudes sontsupérieures à une cote h donnée Cette courbe est établie en plan métrant pourdifférentes altitudes les surfaces situées au-dessus de la courbe de niveaucorrespondante. Cette méthode est précise mais fastidieuse. Une autre consiste àéchantillonner les altitudes selon un maillage carré. On admet alors que l'altitude aucentre d'une maille est égale à l'altitude moyenne de la maille. Bien souvent, on définitla "dénivelée D" comme étant la différence de cote entre H5 % et H95 % :D = H5 % - H95 % (CORNE, 2009)

Figure (I-4): courbe hypsométrique (LABORDE, 2009)

I.3.1.3. Les indices de penteL'objet de ces indices est de caractériser les pentes d'un bassin et de permettre descomparaisons et des classifications. La pente moyenneL'idée première qui vient à l'esprit est de caractériser les pentes par leur valeur

moyenne I pondérée par les surfaces.Soit D l'équidistance des courbes de niveau, soit dj la largeur moyenne de la bande jcomprise entre les lignes de niveau j et j+1 et soit li la longueur moyenne de cettebande.

La pente moyenne nj sur cette bande est : nj =D /djLa surface de la bande j est : dj . lj = ajLa pente moyenne I pondérée par les surfaces est donnée par la relation [14] suivante :

Page 25: Modélisation du fonctionnement hydrologique et des

9

Figure (I-5): schématisation de la pente moyenne d’un bassin versant (LABORDE,2009)

Si Lc est la longueur totale des courbes de niveau équidistante de D, la pente moyenneI a pour expression : I =D*Lc/A

L'estimation de cette expression simple est cependant laborieuse puisqu'il fautcurvimètre toutes les courbes de niveau. Ceci explique que cet indice est peu utilisédans la pratique. (LABORDE, 2009)

Indice de pente de Roche IpIp est la moyenne de la racine carrée des pentes mesurées sur le rectangle

équivalent, et pondérée par les surfaces comprises entre 2 courbes de niveau Hi et Hi-1. Il est donné par la formule suivante :

L : Longueur du bassin versant (m)Si : Surface partielle (%) comprise entre 2 courbes de niveau consécutives Hi et Hi-1(m).

Indice de pente globale Ig

[14]

[15]

Page 26: Modélisation du fonctionnement hydrologique et des

10

L'indice de Roche étant cependant trop long à évaluer pour des études rapides, ona proposé un indice encore plus simple : la pente globale... Ig =l/D

D étant la dénivelée h5 % - h95 %, définie sur la courbe hypsométrique ou mêmedirectement à l’œil sur la carte topographique ; L étant la longueur du rectangleéquivalent. Cet indice, très facile à calculer, est des plus utilisés. Il sert de base à unedes classifications O.R.S.T.O.M. pour des bassins versants dont la surface est desl'ordre de 25 km2 (CORNE, 2009)

Tableau (I-1): classification des reliefs selon O.R.S.T.O.M (A<25 km2) (CORNE,2009)

Par ailleurs, cet indice simple est étroitement corrélé avec l'indice de pente de Roche(Ig = 0,8 Ip2), avec un coefficient de corrélation de l'ordre de 0,99.

Dénivelée spécifique DsL'indice Ig décroît pour un même bassin lorsque la surface augmente, il était donc

difficile de comparer des bassins de tailles différentes. La dénivelée spécifique Ds neprésente pas cet inconvénient : elle dérive de la pente globale Ig en la corrigeant deL’effet de surface admis étant inversement proportionnel à A1/2 : Ds *Ig A1/2

La dénivelée spécifique ne dépend donc que de l'hypsométrie (D = H5% - H95 %) etde la forme du bassin (l/L). Elle donne lieu à une deuxième classification del'O.R.S.T.O.M., indépendante des surfaces des bassins (CORNE, 2009)

Tableau (I-2): classification des reliefs selon l'O.R.S.T.O.M., indépendante dessurfaces des bassins (CORNE, 2009)

[16]

Page 27: Modélisation du fonctionnement hydrologique et des

11

Temps de concentration du bassin versant tc

C'est le temps que met la particule d'eau la plus éloignée pour arriver à l'exutoire.Il existe plusieurs formules. Dans le contexte algérien, il peut être notamment calculépar l’ancienne formule de Giandotti (1937) soit :

Avec:S : surface du bassin versant (Km²) ;Lcp : longueur du cours d’eau principal (Km) ;tc : temps de concentration exprimé en heure (heure)Hmoy : altitude moyenne (m) ;Hmin : altitude minimale (m).

I.3.2. Caractéristiques du chevelu hydrographiqueI.3.2.1. La densité de drainage Dd

Elle se définit par le rapport de la longueur totale des cours d'eau à la surface dubassin versant :

I.3.2.2.La fréquence des thalwegs d'ordre 1 : F1C'est le rapport du nombre total de thalwegs d'ordre 1 à la surface du bassin

versant : F1 = (km)

I.3.2.3.La courbe aire-distanceDéjà citée comme caractéristique de la forme du bassin, elle tient également

compte de la répartition des thalwegs et peut donc être considérée comme unecaractéristique du réseau hydrographique.

I.3.2.4.EndoréismeOn caractérise par ce terme, les réseaux hydrographiques qui ne se relient à

aucun autre réseau plus important. Les réseaux endoréiques sont surtout fréquents enzone aride et en zone karstique. On peut distinguer deux typesD’endoréisme : Un endoréisme total où le réseau hydrographique converge vers une zone

centrale (ou parfois périphérique) du bassin où apparaît une surface d'eau libre

permanente ou non, à partir de laquelle s'évapore la quasi-totalité des apports ;

un endoréisme du ruissellement. Dans ce cas, le réseau de drainage aboutit à

une zone où l'eau s'infiltre et Poursuit son écoulement vers l'extérieur du bassin

par les nappes.

[17]

[18]

Page 28: Modélisation du fonctionnement hydrologique et des

12

I.3.2.5.Les profils en longCes profils sont établis en portant en abscisses les longueurs développées à

partir d'un point de référence et en ordonnées les cotes de l'eau dans le cours d'eauprincipal et dans ces affluents (parfois on donne la cote du fond). Ces profils sontparfois disponibles lorsque la navigation, où les besoins en hydroélectricité ontnécessité des études. Mais dans la plupart des cas, on devra faire ce relevé, soit parnivellement sur le terrain, soit plus sommairement à partir des cartes topographiques.Les profils en long permettent d'estimer la pente moyenne du cours d'eau. Cette pentemoyenne sert surtout dans l’évaluation des temps de concentration d'unBassin versant, ce temps de concentration étant lié à la vitesse de propagation des

particules fines ; elle-même proportionnelle à (LABORDE,2009)

Figure (I-6) : profil en long d’un cours d’eau (LABORDE, 2009)

I.3.2.6.Pente Moyenne du cours d’eau principal IcElle exprime le rapport entre la dénivelée et longueur comprise entre 2 points

suffisamment éloignés sur le cours d’eau principal. Il est donné par la formulesuivante :

Ic = ΔH/ΔLAvec :ΔH : Dénivelée entre 2 points suffisamment distants (m)ΔL : Distance entre ces 2 points (Km)

[19]

Page 29: Modélisation du fonctionnement hydrologique et des

13

I.4.Les écoulements

I.4.1.Généralités

De par la diversité de ses formes, on ne peut plus aujourd'hui parler d'un seul type

d'écoulement mais bien des écoulements. On distingue dans un premier temps deux

grands types d'écoulements, à savoir : les écoulements « rapides » et par opposition,

les écoulements souterrains qualifiés de « lents » qui représentent la part infiltrée de

l'eau de pluie transitant lentement dans les nappes vers les exutoires. Les écoulements

qui gagnent rapidement les exutoires pour constituer les crues se subdivisent en

écoulement de surface et écoulement de subsurface :

L'écoulement de surface ou ruissellement est constitué par la frange d'eau qui,

après une averse, s'écoule plus ou moins librement à la surface des sols.

L'importance de l'écoulement superficiel dépend de l'intensité des précipitations

et de leur capacité à saturer rapidement les premiers centimètres du sol, avant

que l'infiltration et la percolation, phénomènes plus lents, soient

prépondérantes.

L'écoulement de subsurface ou écoulement hypodermique comprend lacontribution des horizons de surface partiellement ou totalement saturés en eau oucelle des nappes perchées temporairement au-dessus des horizons argileux. Ceséléments de subsurface ont une capacité de vidange plus lente que l'écoulementsuperficiel, mais plus rapide que l'écoulement différé des nappes profondes.(MERRIEN, 2003)

Figure (I-7): Les différents types d’écoulements (ANDRE, 2006).

Page 30: Modélisation du fonctionnement hydrologique et des

14

I .4.2 .L'écoulement de surface

Après interception éventuelle par la végétation, il y a partage de la pluie disponible

au niveau de la surface du sol :

en eau qui s'infiltre et qui contribue, par un écoulement plus lent à travers les

couches de sol, à la recharge de la nappe et au débit de base,

et en ruissellement de surface dès que l'intensité des pluies dépasse la capacité

d'infiltration du sol (elle-même variable, entre autre selon l'humidité du sol).

Cet écoulement de surface, où l'excès d'eau s'écoule par gravité le long des

pentes, forme l'essentiel de l'écoulement rapide de crue.

L'écoulement par dépassement de la capacité d'infiltration du sol (écoulement

Hortonien) est considéré comme pertinent pour expliquer la réponse hydrologique des

bassins en climats semi-arides ainsi que lors de conditions de fortes intensités

pluviométriques. Il est généralement admis que même des sols naturels présentant une

conductivité hydraulique élevée en climats tempérés et humides peut avoir une

capacité d'infiltration inférieure aux intensités maximales des précipitations

enregistrées.

Cependant des crues sont fréquemment observées pour des pluies d'intensité

inférieure à la capacité d'infiltration des sols. Dans ce cas, d'autres processus tel que

l'écoulement sur des surfaces saturées en eau, permettent d'expliquer la formation des

écoulements. Des zones de sol peuvent être saturées soit par contribution de l'eau de

subsurface restituée par exfiltration (d'une nappe perchée par exemple), soit par

contribution directe des précipitations tombant sur ces surfaces saturées.

Il existe ainsi deux modes principaux d'écoulement de surface qui peuvent se

combiner l'écoulement par dépassement de la capacité d'infiltration (écoulement

hortonien),

l'écoulement sur surfaces saturées.

I.4.3.L'écoulement de subsurface

Une partie des précipitations infiltrée chemine quasi horizontalement dans lescouches supérieures du sol pour réapparaître à l'air libre, à la rencontre d'un chenald'écoulement. Cette eau qui peut contribuer rapidement au gonflement de la crue estdésignée sous le terme d'écoulement de subsurface (aussi appelé, dans le passé,écoulement hypodermique ou retardé). L'importance de la fraction du débit total quiemprunte la voie subsuperficielle dépend essentiellement de la structure du sol. Laprésence d'une couche relativement imperméable à faible profondeur favorise ce genre

Page 31: Modélisation du fonctionnement hydrologique et des

15

d'écoulement. Les caractéristiques du sol déterminent l'importance de l'écoulementhypodermique qui peut être important. Cet écoulement tend à ralentir le cheminementde l'eau et à allonger la durée de l'hydro gramme.

I.4.4.L'écoulement souterrain

Lorsque la zone d'aération du sol contient une humidité suffisante pourpermettre la percolation profonde de l'eau, une fraction des précipitations atteint lanappe phréatique. L'importance de cet apport dépend de la structure et de la géologiedu sous-sol ainsi que du volume d'eau précipité. L'eau va transiter à travers l'aquifère àune vitesse de quelques mètres par jour à quelques millimètres par an avant derejoindre le cours d'eau. Cet écoulement, en provenance de la nappe phréatique, estappelé écoulement de base ou écoulement souterrain. A cause des faibles vitesses del'eau dans le sous-sol, l'écoulement de base n'intervient que pour une faible part dansl'écoulement de crue. De plus, il ne peut pas être toujours relié au même événementpluvieux que l'écoulement de surface et provient généralement des pluies antécédentes.L'écoulement de base assure en générale le débit des rivières en l'absence deprécipitations et soutient les débits d'étiage (l'écoulement souterrain des régionskarstiques fait exception à cette règle), la figure suivant représente le découpage d’unhydrogramme de crue avec déférentes types d’écoulent

Figure (I-8): Découpage de différentes phases d'un hydrogramme de crue(ANDRE,2006)

Page 32: Modélisation du fonctionnement hydrologique et des

16

I.4.5.Ecoulement dû à la fonte des neiges

L'écoulement par fonte de neige ou de glace domine en règle généralel'hydrologie des régions de montagne ainsi que celles des glaciers ou celles des climatstempérés froids. Le processus de fonte des neiges provoque la remontée des nappesainsi que la saturation du sol. Selon les cas, il peut contribuer de manière significativeà l'écoulement des eaux de surface. Une crue provoquée par la fonte des neigesdépendra : de l'équivalent en eau de la couverture neigeuse ; du taux et du régime defonte et finalement des caractéristiques de la neige

I.4.6.Bilan annuel des écoulements

L'écoulement total Et représente la quantité d'eau qui s'écoule chaque année à

l'exutoire d'un bassin versant considéré. L'écoulement est la somme des différents

termes : écoulement superficiel Es, écoulement hypodermique Eh et écoulement de

base (ou écoulement souterrain) Eb qui résulte de la vidange des nappes. L'écoulement

total s'exprime ainsi :

Le bilan hydrologique d'un bassin versant est également caractérisé par trois

coefficients essentiels :

I.4.7.Le coefficient d'écoulement total Cet :

Il est défini par le rapport entre les quantités d'eau écoulées et les quantités

d'eau précipitées P :

I.4.8.Le coefficient d'écoulement de surface Ces :

Il est obtenu en calculant le rapport entre les quantités d'eau écoulées

rapidement et les quantités d'eau précipitée

[20]

[21]

[23]

Page 33: Modélisation du fonctionnement hydrologique et des

17

I.4.9.Le coefficient de ruissellement Cr :

Il est défini par le rapport entre la quantité d'eau ruisselée (i.e. écoulée) à la surface du

sol et celles des précipitations :

Pour de fortes précipitations, Es >> Eh. Par ailleurs, il n'est pas toujours évident

de distinguer quantitativement sur le terrain Es et Eh. Par conséquent on adopte souvent

Cr» Ces. Cr varie en général entre 0 et 1 mais peut être supérieur à 1 dans le cas où des

échanges entre bassins, via le système géologique, sont supposés exister (exemple des

milieux karstiques).

[24]

Page 34: Modélisation du fonctionnement hydrologique et des
Page 35: Modélisation du fonctionnement hydrologique et des

18

II.1. Introduction

La première partie de ce chapitre est consacrée à la modélisation hydrologique à

travers une présentation des différents types de modèles rencontrés dans la littérature

et d’un exemple de procédure de modélisation.

La modélisation hydrologique a pour objectif de représenter mathématiquement

les processus hydrologiques. La modélisation du comportement hydrologique des

bassins versants touche plusieurs domaines d’application (gestion des ressources en

eau, aménagement du territoire …). Dans un contexte opérationnel, les modèles

hydrologiques sont utilisés pour répondre à deux problématiques principales :

L’évaluation des risques hydrologiques liés aux phénomènes de crues et la gestion

De la ressource en eau liée à l’apparition des étiages.

II.2. La modélisation hydrologique

La modélisation consiste à mettre un processus en équation. La modélisation

hydrologique revient à la traduction mathématique du cycle de l’eau : ses réservoirs et

processus doivent être conceptualisés et simplifiés sous forme d’équations. Les

objectifs de modélisation sont multiples : prévisions (crues, sécheresse, gestion de

l’irrigation, d’ouvrages hydroélectriques, recharge d’aquifères) ou simulations de

scénarios (changement climatique ; aménagements de bassins d’un point de vue

qualité ou quantité d’eau). La modélisation du comportement hydrologique des bassins

versants doit pouvoir décrire les différentes étapes de la transformation pluie-débit. Un

grand nombre de modèles de structures différentes, combinant généralement des

fonctions linéaires et non-linéaires ont été développés depuis le début des années 1960.

II.3. Modèles hydrologiques de bassin versant

La modélisation hydrologique de bassin versant s’intéresse au cycle de l’eau sur

un bassin ; elle inclut donc des fonctions de production (liées aux transferts verticaux)

et des fonctions de transfert (liées aux redistributions latérales). Un modèle est

construit afin de répondre à une question posée dans un milieu donné et suivant une

formulation de la réalité choisie. Il doit aussi tenir compte des données de forçage et de

validation disponibles ainsi que de la résolution spatio-temporelle de ces données.

Il existe une très grande variété de modèles hydrologiques, car les processus

pris en compte et l’approche adoptée pour les conceptualiser diffèrent selon les

Page 36: Modélisation du fonctionnement hydrologique et des

19

auteurs. Les modèles les plus complets prennent en compte les processus verticaux et

latéraux. (CHAPONNIERE, 2005), (BESSIERE ,2007)

Figure (II-1) : Schématisation des principaux flux verticaux pris en compte dans les

modèles hydrologiques de bassin versant. (CHAPONNIERE, 2005)

Dans la dimension verticale (fonction de production):

Les cinq principaux transferts à prendre en compte sont:

L’interception, l’évapotranspiration, l’infiltration, la percolation au sein

du profil de sol et la percolation profonde vers les aquifères. L’interception et la

percolation profonde sont modélisées de façon assez uniforme : l’interception

est un réservoir dont la capacité dépend du type de couvert végétal (capacité

variable si le modèle a un module de croissance de la végétation) et qui se

remplit et se vide en fonction des précipitations et de l’évapotranspiration

potentielle ; la percolation est supposée suivre une loi de Darcy.

L’évapotranspiration est calculée suivant des formalismes de complexité variée

: Penman-Monteith, Kimberly-Penman Priest, ley-Taylor, Turc, Doorenbos-

Pruitt, Hargreaves, Blaney & Criddle, etc. Enfin, l’infiltration et la percolation

dans le sol sont soit calculées par des lois à « base physique » ((Green et Ampt).

(CHAPONNIERE, 2005), (MATHIEU ,2006)

Page 37: Modélisation du fonctionnement hydrologique et des

20

Figure (II-2) : Schématisation des principaux flux latéraux pris en compte dans les

modèles hydrologiques de bassin versant. (CHAPONNIERE, 2005)

Dans la dimension latérale (fonction de transfert):

Il s’agit surtout de conceptualiser les transferts du lieu de production vers le

cours d’eau de trois flux :

le ruissellement de surface (généré soit par excès d’infiltration -ruissellement

hortonien- soit sur surface saturée -ruissellement de Dune), l’écoulement de sub-

surface ou écoulement hypodermique (apparaissant typiquement dans les premiers à

une profondeur assez faible en dessous de la surface du sol sur une couche de sol

imperméable où se sont accumulés des flux de percolation) et l’écoulement profond de

nappe (flux latéral au niveau des aquifères à plusieurs dizaines de mètres de

profondeur). Suivant la localisation du bassin (géologie et climat), l’importance

relative des trois flux diffère. Certains modèles, adaptés à un type de fonctionnement

hydrologique donné, négligent l’un ou l’autre de ces flux. Signalons par exemple

TOPMODEL « TOPography based hydrologically MODEL » et le modèle VIC «

Variable Infiltration Capacity » basés sur le ruissellement sur surfaces saturées.

Une fois les trois flux transférés de l’unité de production au cours d’eau, le

modèle peut simuler explicitement le transfert de la lame d’eau au sein même du

réseau hydrographique ou faire l’hypothèse qu’aucune modification n’a lieu au cours

du cheminement de l’eau dans le réseau. (CHAPONNIERE, 2005), (MATHIEU

,2006)

Page 38: Modélisation du fonctionnement hydrologique et des

21

Pour modéliser ces processus de production et de transferts, les hydrologues ont

développé un très grand nombre d’outils. L’abondance des modèles témoigne de la

variété des approches possibles pour conceptualiser les processus (approche dépendant

du bassin et de l’objectif d’étude). Différentes « grilles de lecture » peuvent être

utilisées pour distinguer les modèles entre eux.

II.4. Classification des modèles hydrologiques

Les modèles hydrologiques sont très nombreux et leur complexité varie depuis

la simple boîte noire à des modèles physiques très complexes. Nous ne nous

intéresserons ici qu’aux modèles de bassins versants.

Depuis le développement du modèle de bassin versant de Sanford en 1966 par

Crawford et Linsley, il y a eu une prolifération des modèles de bassins. Les modèles

sont de différents types et ont été développés pour différents buts. Néanmoins,

plusieurs d’entres eux partagent des similitudes structurales parce que leurs prétentions

fondamentales sont identiques alors que d’autres sont distinctement différents. Les

modèles de bassins versants peuvent être classifiés, comme montré dans la figure

(II-3), selon différents critères tournant autour de :

La description du processus ;

Echelles spéciales et temporelles

Techniques de solution

Page 39: Modélisation du fonctionnement hydrologique et des

22

Figure (II-3) : Classification des modèles de basins versants. (HAMLET, 2005)

Classification des modèles sur la base de la description du processus

Classification des modèles sur la base des échelles spatiales et temporelles

Classification des modèles mathématiques sur la base des solutions techniques

Page 40: Modélisation du fonctionnement hydrologique et des

23

II.4.1. Classification sur la base des processus

Le modèle montré dans la figure (II-4) présente cinq composants, qui sont

(1) la géométrie du système (bassin versant), (2) les entrées (données), (3) les lois

régissantes, (4) les conditions initiales et aux limites, et (5) les sorties (résultats).

Dépendant du type du modèle, ces composants sont différemment combinés. Les

processus incluent l’ensemble des processus hydrologiques qui contribuent aux sorties

du système (bassin versant). En se basant sur la description de ces processus, en même

temps que les caractéristiques du système, les modèles peuvent être décrits en globaux

ou distribués, déterministes ou stochastiques ou mixtes (HAMLET, 2005),

Figure (II-4) : Les composants d’un modèle.

Un modèle global est, en général, exprimé par des équations ordinaires ne

tenant compte d’aucune variabilité spatiale des processus, des entrées, des conditions

aux limites et initiales et des caractéristiques géométriques du système (bassin

versant). Dans la plupart des modèles globaux, les processus sont décrits par des

équations basées sur des lois hydrauliques simplifiées, et d'autres processus sont

exprimés par des équations algébriques empiriques. Des exemples de modèles globaux

sont HEC HMS, HYMO, RORB, SSARR, TANK MODEL, (ALEXENDRE ,2005),

(HAMLET, 2005)

Les modèles distribués tiennent compte explicitement de la variabilité spatiale

des processus, des entrées, des conditions aux limites, et/ou des caractéristiques du

système. Souvent en pratique, une zone de manque d'information ou une expérience

(laboratoire) empêche une formulation si générale des modèles distribués. Dans la

majorité des cas les caractéristiques du système sont globales, plusieurs composants du

Page 41: Modélisation du fonctionnement hydrologique et des

24

processus sont globaux, les entrées sont globales, et même certaines des conditions aux

limites sont globales, mais certains composants du processus sont directement liés aux

sorties qui sont distribués, en tant que par exemple, processus de pluie-débit. Ces

modèles ne sont pas entièrement distribués; plutôt ils sont quasi-distribués. Les

exemples des modèles distribués sont SHE, IHM, SWMM, NWSRFS, SWAT,

(ALEXENDRE ,2005), (HAMLET, 2005)

La description d'un processus peut être déterministe, stochastique, ou mixte.

Dépendant de la manière dont les processus sont décrits, les modèles peuvent

également être classés comme déterministes, stochastiques, ou mixtes (Singh, 1988).

Si tous les composants d'un modèle sont déterministes, le modèle de bassin versant est

déterministe. Si tous les composants du modèle sont stochastiques, le modèle est

entièrement stochastique, et si seulement quelques uns sont stochastiques le modèle est

quasi-stochastique. Quand les composants du modèle sont décrits par un mélange de

composants déterministes et stochastiques, le modèle est dit stochastique-déterministe,

hybride ou mixte. Une grande majorité des modèles sont déterministes, et

pratiquement aucun modèle n'est entièrement stochastique. Dans certains cas,

seulement quelques parties du modèle sont décrites par des lois de probabilités, et

d'autres (parties) sont entièrement déterministes. , (ALEXENDRE ,2005)

Les modèles stochastiques sont des ″ boîtes noires ″ dont les paramètres sont

estimés d'après les propriétés statistiques des séries chronologiques d'observation. Les

méthodes stochastiques ont d'abord été introduites en hydrologie en relation avec la

conception des réservoirs. La modélisation stochastique a également été appliquée à

l'établissement des limites de confiance (probabilités) pour les prévisions de débits en

temps réel ainsi qu'à la génération de données de précipitation à utiliser comme entrées

pour les modèles déterministes. , (ALEXENDRE ,2005), (HAMLET, 2005)

II.4.2. Classification sur la base de l’échelle temporelle

Les modèles de bassins versants peuvent être classés en se basant sur l'échelle de

temps. L'échelle de temps peut être définie comme la combinaison de deux intervalles

de temps : un des intervalles de temps est utilisé pour les entrées et les calculs internes,

le second intervalle de temps est utilisé pour les sorties et le calage du modèle. En se

basant sur cette description, les modèles peuvent être distingués en tant que :

Continu dans le temps ou événementiel ;

Quotidien ;

Mensuel ;

Annuel.

Page 42: Modélisation du fonctionnement hydrologique et des

25

Cette classification est dictée par l'intervalle de calcul. Si les composants du

modèle sont disponibles à intervalles de temps plus courts, tels que l'intervalle horaire

ou plus petit, le modèle sera un modèle de court intervalle. Souvent le choix d'un

intervalle de temps est une question de l'utilisation prévue du modèle.

II.4.3. Classification sur la base de l’échelle spatiale

L’échelle spatiale peut être utilisée comme critère pour classer les modèles en

modèles de petits bassins versants, de bassins versants de taille moyenne, et de grands

bassins versants. Souvent la définition d'un petit bassin versant est quelque peu vague.

Habituellement, les bassins versants avec une surface de 100 km2 ou moins peuvent

être appelés petits, ceux avec une surface de 100 à 1.000 km2 sont appelés moyens, et

ceux avec une surface plus grande que 1.000 km2 de grands bassins versants. Une telle

classification est arbitraire et expérimentale plutôt que conceptuelle et régie par la

disponibilité de données plutôt que par signification physique. (HAMLET, 2005)

On parle de modèles à base physique lorsque les phénomènes sont décrits à

l’aide des lois de la mécanique des fluides ou de la physique des écoulements de l’eau

dans le sol et le sous sol: loi de Richards pour le transfert en milieu non saturé, loi de

Darcy pour le transfert en milieu saturé, loi de Barré-Saint-Venant pour l’écoulement

de surface. Ces modèles ne nécessitent pas a priori de phase de calage de leurs

paramètres puisqu’ils utilisent des paramètres mesurables sur le terrain. Leur

application en hydrologie opérationnelle sur des bassins versants d’une certaine taille

est limitée par la méconnaissance de la variabilité spatiale des descripteurs du milieu

qui interviennent dans leurs équations. C’est pourquoi une étape de calage de leurs

paramètres s’avère souvent nécessaire. Parmi les plus utilisés, on trouve SHE,

P.O.W.E.R. « Planner Oriented evaluative Watershed model for Environnemental and

socio-economical Réponses », TOPOG et SWAT « Soil and Water Assessment Tools

». Les modèles à base physique procèdent souvent d’une approche ascendante : on part

des équations valables à l’échelle du volume élémentaire (équations issues de la

mécanique des milieux continus le plus souvent) et on intègre ces équations à l’échelle

du versant ou à l’échelle du bassin versant (ARTHUR ,2007), (BESSIERE ,2007)

On parle de modèles empiriques lorsqu’on cherche à reproduire le

comportement global du bassin à partir d’une étude systémique de la relation

pluie/débit à l’échelle du bassin, sans faire d’hypothèse à priori sur les processus qui

rentrent en jeu. Dans cette catégorie, on peut ranger les modèles GR4J (Edijanto et

Michel, 1989 ; Makhlouf, 1994 ou Loumagne, 1988), le modèle SCS, ou encore tous

les modèles régressifs. L’utilisation de ces modèles empiriques nécessite une phase de

calage des paramètres, puisque ceux-ci ont une signification qui n’est pas reliée à

priori à des grandeurs mesurables du bassin versant.

Page 43: Modélisation du fonctionnement hydrologique et des

26

L’avantage de ces modèles réside dans la simplicité de leur structure et au rôle souvent

Bien identifié de leurs paramètres. Des relations empiriques peuvent ainsi souvent être

Établies entre les valeurs calées des paramètres et un descripteur du bassin versant.

(ARTHUR ,2007), (BESSIERE ,2007)

Entre les modèles empiriques et les modèles à base physique, on trouve les

modèles conceptuels qui s’étudient comme les modèles empiriques (approche

systémique) mais dont l’approche est à base physique. Une bonne illustration de cette

catégorie de modèles est le modèle TOPMODEL, qui s’appuie sur un fonctionnement

du bassin basé sur la réaction de nappes préexistantes qui réagiront plus ou moins

suivant leur position sur le bassin, l’état initial du bassin et les caractéristiques locales

de pente et de perméabilité (ARTHUR ,2007), (BESSIERE ,2007)

Les critères de choix du model: le choix d’un modèle doit être fait en

considérant trois aspects

Le site sur lequel il doit être appliqué : le modèle doit être d’une part adapté aux

grands traits de fonctionnement de la zone et d’autre part d’une complexité en

équilibre avec la connaissance du site –équilibre entre nombre de paramètres à

renseigner et à calibrer.

L’objectif pour lequel il est utilisé (qui détermine dans quelles grandes familles

va être choisi le modèle : continu ou évènementiel ; groupé ou distribué ;

empirique, conceptuel ou physique).

La formulation de la réalité souhaitée (et qui découle du site et des objectifs)

II.5. LES CARACTERISTIQUES DES MODELES

II.5.1. La vérification

C'est une suite et un complément indispensable aux étapes de la modélisation.

Elle consiste à tester la capacité du modèle, à simuler le comportement du système

pour des excitations autres que celles avec lesquelles il a été identifié mais qui sont de

même nature (appartenant à la même classe). (HAMLET, 2005)

II.5.2. L’exploitation

Cette ultime étape où le modèle révèle toute son utilité ne pose théoriquement

aucun problème dès lors que l'identification et la vérification ont été bien conduites. Il

suffit simplement de s'assurer que les entrées pour lesquelles on exploite le modèle

appartiennent bien à la même classe que celles prises comme référence. (HAMLET,

2005).

Page 44: Modélisation du fonctionnement hydrologique et des

27

II.5.3. La sensibilité

Quand, pour une excitation donnée, on fait varier les paramètres structuraux du

système aussi bien que du modèle, il s’ensuit que la réponse varie. Ce phénomène

caractérise la "sensibilité" du système et du modèle. C'est évidemment la sensibilité du

modèle qui est la plus intéressante car elle est la plus accessible Elle peut être

mathématiquement définie par des "fonctions de sensibilité" (une fonction par type de

paramètre qui traduisent l'effet d'une variation d'un paramètre sur la réponse du

modèle). (HAMLET, 2005)

II.5.4. La sécurité:

Il faut s'assurer qu'aucune erreur ne peut être commise dans l'entrée des données

sans qu'un diagnostic automatique la signale. Parce que des données aberrantes

peuvent, même avec un algorithme correct, conduire à des calculs infaisables qui

occasionnent des erreurs. Cela signifie donc que le programme doit entièrement être

protégé contre les erreurs, ce qui l'alourdit considérablement. (HAMLET, 2005)

II.5.5. La facilité d'utilisation :

Par ailleurs, un logiciel doit permettre le traitement d'un cas d'étude quelconque

relevant du type de modélisation sans exiger une nouvelle programmation après

compilation.

De plus en plus, se développent des prés et des post processeurs performants

offrant à l’utilisateur des possibilités conversationnelles étendues (langages spécialisés

de commande permettant de définir rapidement la structure du système à représenter,

interfaçage graphique, etc...). Les logiciels ont ainsi évolué depuis les structures

rigides tournées vers l'algorithme de calcul à des structures souples d'emploi tournées

vers l'utilisateur (conception assistée par ordinateur). (HAMLET, 2005)

La modélisation hydrologique et les différents types d’outils qui existent ont été

présentés. Si nos objectifs et notre terrain nous le permettent, nous préférons utiliser un

modèle existant : il nous semble en effet plus intéressant de contribuer à l’application,

l’évaluation, l’amélioration et la validation d’un outil connu que de développer un

nouveau modèle. Se pose alors la question de l’existence d’un modèle adapté à nos

objectifs et notre contexte. La figure suivante décrit quels Modèles hydrologiques de

bassin versant existant et leur pertinence dans un contexte de faible disponibilité des

données.

Page 45: Modélisation du fonctionnement hydrologique et des

28

Figure (II-5) : Positionnement des modèles dans l’espace à deux dimensions délimité

par l’échelle spatiale du modèle (globale, semi-distribuée ou distribuée) et par le type

de formalismes adoptés (empiriques, conceptuels ou à base physique).

(CHAPONNIERE, 2005)

Il est possible de distinguer des « niveaux de physique » parmi ces trois

modèles qui illustrent leur complexité croissante : à un premier niveau nous

plaçons SWAT, à un deuxième niveau TOPOG, puis POWER et enfin SHE.

Cependant dans SWAT, si la plupart des modules sont à base physique, certains

sont conceptuels comme le module de sol qui repose sur le concept de réservoir

pour simuler les écoulements verticaux dans le sol. Ainsi, SWAT pour quelques

modules, pourrait être rangé dans la seconde classe de modèle : la classe de

modèles « conceptuels ».

Le concept de zones contributives est à la base des modèles TOPMODEL et

VIC. Là encore, nous estimons une « hiérarchie » dans les modèles : VIC est

très simple, TOPMODEL plus détaillé.

CEQUEAU (Morin et al. 1981) est entièrement basé sur des réservoirs qui se

vident et se remplissent en fonction de la hauteur de l’exutoire du réservoir et

GR4J (Edijatno et al. 1999) est un modèle pluie débit simple à seulement quatre

paramètres.

Page 46: Modélisation du fonctionnement hydrologique et des

29

Une seule « unité de production », l’échelle spatiale du modèle sera qualifiée de

« globale » (comme dans GR4J ou CEQUEAU).

plusieurs unités de production dont les localisations géographiques ne sont pas

connues : le modèle est « semi-distribué ». C’est le cas du modèle VIC

plusieurs unités de production localisées explicitement : le modèle est «

distribué ».

Ces unités peuvent être déterminées par une grille découpant le bassin (une

maille = une unité), c’est le cas de SHE et de TOPOG. Elles peuvent également

être regroupées en classe dont le fonctionnement hydrologique est considéré

comme identique : au lieu d’être calculé en chaque point, le bilan hydrologique

est établi pour chaque classe. Chaque modèle a ses propres critères pour définir

les classes hydrologiques (critères topographiques, critères de couverture sol/

végétation). C’est la démarche adoptée par POWER, SWAT et TOPMODEL

(les « Unités de Réponse Hydrologique » de SWAT, les classes d’indices

topographiques de TOPMODEL et les « colonnes élémentaires représentatives»

de POWER)

Le modèle SWAT est déterministe, intermédiaire entre une base physique et

conceptuelle, distribué et continu ; son pas de temps est journalier et il permet la prise

en compte d’un grand nombre de processus (dont les infiltrations dans le lit du cours

d’eau, les écoulements profonds, la croissance dynamique de la végétation, la fonte

des neiges…). La plupart des modules adopte un formalisme de modélisation simple

(modèle réservoir pour le sol, modèles de type degré jour pour la croissance de la

végétation et le module neige) et certains modules proposent différents formalismes

(Évapotranspiration selon Penman-Monteith (1948), Priestley-Taylor (1972) ou

Hargreaves (1975) ; ruissellement selon la méthode du Curve number (S.C.S., 1972)

ou selon (Green et Ampt, 1911). Enfin, la discrétisation altitudinale du bassin peut être

précisée ce qui permet d’appliquer des gradients altitudinaux de précipitations et de

température aux données de forçage.

Notre objectif de modélisation du fonctionnement hydrologique, l’érosion et le

transport des sédiments à l’échelle annuelle est compatible avec le pas de temps

journalier de cet outil en particulier les versions SWAT 2000 et plus puisque ils sont

intégrés dans le système d’informations géographiques « arcview gis ».

Page 47: Modélisation du fonctionnement hydrologique et des
Page 48: Modélisation du fonctionnement hydrologique et des

30

III.1.Généralités

La matière première du débit solide est l'érosion continentale, c'est-à-dire ladésagrégation, sous toutes ses formes, du sol par les agents atmosphériques : le gel quifait éclater les roches par congélation de l'eau absorbée soit en petit dans la structurede la roche, soit en grand dans les fissures, 1'impact des gouttes de pluie, érosionfluviatile surtout active sur les sols meubles, le vent, les variations brutales detempérature, les actions chimiques de l'eau et le ruissellement.

L’érosion du sol arable est néfaste pour les régions hautes mais peut êtrebienfaisante pour les régions basses : inondation ou irrigation fertilisantes. L’érosiondes roches produit en général des matériaux stériles lorsqu'ils sont directementacheminés vers le cours d'eau; ces matériaux plus ou moins grossiers sont presquetoujours une cause d'ennuis dans les parties basses des rivières ou des fleuves.

Les matériaux arrachés au sol par l'érosion continenta1e finissent presque àcoup sur par atteindre le réseau hydrographique, sauf dans le cas d'un reliefparticulièrement dégradé ou l'endoréisme sévit à l'échelle micro géographique, sur depetites surfaces : les matériaux restent alors sur place, ou, s'i1s sont suffisammentlégers, sont emportés par le vent. Il faut ajouter les matériaux apportés par l'érosionéolienne d’autres bassins.

Il convient de signaler l'effet saisonnier de la végétation sur l'érosion,notamment dans les régions tropicales où les pluies sont groupées en une saison biendéterminée et où leur répartition dans le temps est le principal facteur de l'évolution decette végétation. Au début de la saison des pluies, la végétation herbacée est peudéveloppée ou même inexistante (ROCHE, 1990)

Le sol nu est particulièrement sensible à l'érosion et une crue survenant à cetteépoque de l'année va charrier une quantité importante de matériaux. A mesure que l'onavance dans la saison des pluies, la végétation devient de plus en plus dense,protégeant le sol de l'érosion, et les eaux des rivières, pour des précipitations de mêmeintensité, seront de moins en moins chargées.

Lorsque les matériaux ainsi arrachés ont atteint le réseau hydrographique, i1svont être transportés par le courant si celui-ci en est capable, sinon i1s se déposerontpour constituer la partie affouillable du lit des rivières. Compte tenu descaractéristiques spécifiques des matériaux transportés, que nous appellerons désormaischarge solide et des caractéristiques .de rugosité du lit, la possibilité de transport de la

Page 49: Modélisation du fonctionnement hydrologique et des

31

rivière, exprimée par exemple en tonnes par jour, dépend de la répartition des vitessesdans la section considérée, c'est-à-dire 1a plupart du temps du seul débit liquide. Cettepossibilité est appelée capacité de transport solide; elle varie constamment d'amont enaval de la rivière, puisque la loi de répartition des vitesses n’est pas la même pour undébit donné à toutes les sections. Elle varie également dans le temps, à une sectiondonnée, avec le débit liquide (ROCHE, 1990)

Si tout au long du parcours la charge solide est toujours inférieure à la capacitéde transport, l'eau conservera un reliquat d'énergie qui pourra être utilisé aucreusement du lit si celui-ci est affouillable et si la granulométrie et les autrescaractéristiques du matériau de fond permettent le transport, compte tenu de la vitessedu courant. Si au contraire en un point du profil en long la capacité de transport tombeen dessous de la charge, une partie des matériaux va se déposer. (ROCHE, 1990)

Dans le cas général d'une rivière à fort débit solide, on assiste en fait à une séried'alluvionnements et d'affouillements répartis dans le temps et dans l'espace. Souvent,une rivière a tendance à affouiller aux forts débits et à alluvionner aux faibles débits cequi s'explique par la variation de la capacité de transport Avec le débit liquide et setraduit par une forte turbidité pendant les crues et des eaux limpide à l'étiage.Toutefois, il n'en est pas toujours ainsi et les eaux claires des basses ou moyennes eauxpeuvent parfois affouiller davantage que les eaux chargées des crues, localement bienentendu. On peut dire que d'une façon générale les mouilles sont affouillées en crue etremblayées en étiage; les seuils subissent une évolution inverse. (ROCHE, 1990)

On dit qu’une rivière affouil1able est stable ou en équilibre hydromorphologique lorsque les affouillements sont approximativement compensés en touspoints du lit par .les dépôts. Une rivière instable est au contraire celle qui est à larecherche de son équilibre, soit en creusant son lit par affouillement, soit enl'exhaussant par alluvionnement. n existe également des rivières stables à fond rocheuxon affouillable, pour lesquelles le creusement est extrêmement lent. D'autre part, unfond de rivière, affouillable pour certaines vitesses non atteintes par la rivière ourarement atteintes, peut se comporter comme un fond rocheux si les eaux sont clairesou ne contiennent que des éléments très fins en suspensions, ce qui a des chances de seproduire puisqu'il s'agit de vitesse très faibles; la rivière sera stable. (ROCHE, 1990)

III.2.Erosion hydrique

III.2.1.Définition

D’une manière générale, l’érosion des sols correspond au “détachement ” et au“transport” des particules de sol, par différents agents (gravité, eau, vent, glace), deleur emplacement d’origine à un endroit de “dépôt” à l’aval. Dans tous les cas, cesmouvements de sol sont des processus discontinus à fortes variations spatio-temporelles, difficiles à décrire sous forme d’équations mathématiques. Nous, nousintéressons dans cette étude plus particulièrement à l’érosion hydrique, qui est un

Page 50: Modélisation du fonctionnement hydrologique et des

32

phénomène largement répandu et dont les conséquences peuvent entraîner des pertesde terre irréversibles et une diminution des capacités de stockage des barrages.

L'érosion des sols se développe lorsque les eaux de pluie, ne pouvant pluss'infiltrer dans le sol, ruissellent sur le sol en emportant les particules de terre. Ce refusdu sol d'absorber les eaux en excédent apparaît soit lorsque l'intensité des pluies estsupérieure à l'infiltrabilité du sol (ruissellement « Hortonien »), soit lorsque la pluiearrive sur une surface partiellement ou totalement saturée par une nappe(ruissellement par saturation). Ces deux types de ruissellement apparaissentgénéralement dans des milieux très différents, bien que l'on observe parfois unecombinaison des deux.

Les deux agents principaux de l’érosion hydrique sont les précipitations et leruissellement. Toutefois un grand nombre de facteurs (intensité et agressivité desprécipitations, caractéristiques du sol, pentes et longueur de pente, le couvert végétal etl’état hydrique initial) et de mécanismes affectent la relation “ pluie – ruissellement-entraînement des terres”. (AFRA, 2008) (BISSONNAIS, 2002)

III.2.2.LES PRINCIPAUX AGENTS DE L’EROSION HYDRIQUE

III.2.2.1.Intensité et agressivité des précipitations :

La désagrégation de la structure et le détachement des particules sous l’impactdes gouttes de pluie résultent du travail exercé par les gouttes à la surface du sol. Il estdonc lié à l’énergie cinétique des gouttes Ec.

Ec = ½ m.V2 [III-1]

Où, m est la masse de la goutte (kg) et V la vitesse (m/s), Ec l’énergie cinétique(joules/m2/mm de pluie).

L’évaluation de l’énergie cinétique des gouttes reste un bon critère d’évaluationde l’évaluation de l’énergie cinétique des gouttes reste un bon critère d’évaluation del’agressivité des pluies. Il existe d’ailleurs une relation empirique reliant l’intensitéd’une pluie et son énergie cinétique (Remy, J.C. et al. 1998).

Ec = 11.9 + 8.73log * Ip [III-2]

Avec, Ec : Energie cinétique en j/m2/mm et Ip : intensité de pluie en mm/h.Les pluies, lors de l’impact des gouttes, provoquent un détachement des matières etune destruction des agrégats lors de la conversion de l’énergie cinétique en efforts decisaillement.

Page 51: Modélisation du fonctionnement hydrologique et des

33

Plusieurs phases sont à considérer lors d’une averse. Les premières gouttes depluies qui arrivent au sol y pénètrent proportionnellement à son ameublissement et saporosité. Cette première phase s’accompagne d’un déplacement de particules et d’untassement du sol. Puis la couche superficielle s’humidifie, et l’on assiste audéveloppement quasi simultané de trois processus : la désagrégation de la structure, laformation d’une pellicule de battance et l’érosion par “splasch” ou érosion parrejaillissement.

L’impact direct des gouttes de pluie provoque non seulement le délitage et lafragmentation des agrégats du sol, mais également l’entraînement et la projection desparticules dans toutes les directions. Ce rejaillissement peut être important. Plusieurschercheurs ont essayé de quantifier cette masse de sol détachée (Dp)expérimentalement. Les relations obtenues sont en général de la forme (Poessen, J.1984).

Dp = a. Ecb [III-3]

Où : Dp est la masse détachée et Ec l’énergie cinétique de la pluie. Les coefficients a etb dépendent essentiellement de la texture et de la structure du sol. (BOUANANI,2004) , (AFRA, 2008) (DUCHEMIN, 2001)

III.2.2.2.Le ruissellement

Le ruissellement apparaît dès que l’intensité d’une pluie devient supérieure à lavitesse d’infiltration du sol. Il est nettement plus élevé sur sol nu que sous cultures.Les plus faibles ruissellements proviennent des pluies tombant après une périodesèche. Par contre, les ruissellements et les pertes en terres les plus élevées ont eu lieu àune époque où le sol est déjà très humide et dans le cas de pluies exceptionnelles et desorages d’automne et de printemps.

D’une manière générale, il est admis que la vitesse du ruissellement est leparamètre prépondérant de l’action érosive du ruissellement. En 1965, Meyer aproposé la relation suivante pour évaluer cette vitesse (Meyer, L.D. 1965)(BOUANANI, 2004) , (AFRA, 2008) (DUCHEMIN, 2001)

VR = (I0,33.QR0 ,33) / n0, 66 [III-4]

Où VR : vitesse de ruissellementI : pente du terrainQR : Débit du ruissellementn : rugosité du sol.

Page 52: Modélisation du fonctionnement hydrologique et des

34

III.2.2.2.1.Facteurs régissant le ruissellement:

III.2.2.2.1.1.L’infiltration

Tous les sols sont plus ou moins perméables. Le coefficient de perméabilité quireprésente la vitesse d’infiltration de l’eau dans le sol dépend essentiellement de laporosité du sol et donc de sa texture. Pour un sol homogène initialement non saturé, lasurface du sol présente une certaine infiltrabilité définie comme le flux maximumqu’elle peut absorber lorsqu’elle est maintenue en contact avec l’eau, à la pressionatmosphérique. Au cours du temps, cette baisse par l’action de la compaction des sols,que ce soit sous l’action des agents climatiques ou par l’action de l’homme, conduit àune saturation progressive du milieu jusqu’à atteindre la conductivité hydraulique àsaturation. La diminution de la capacité d’infiltration constitue ainsi un facteurdéfavorable générateur de ruissellement et de transport de sédiments.

En revanche, cette même diminution de l’infiltrabilité joue un rôle positif contrel’érosion puisqu’elle renforce la résistance au cisaillement des sols. L’équation deCoulomb donnant la charge de rupture (τ) montre le rôle des deux paramètresessentielsτ = c + σ tgφ [III-5]

Avec, C : la cohésion qui dépend des forces capillaires et de la teneur en eau du sol.Φ : l’angle de frottement interne qui dépend de la porosité du matériau et donc de laCompacité du sol (BOUANANI, 2004) , (AFRA, 2008) (DUCHEMIN, 2001)

III.2.2.2.1.2. Détention superficielle et rugosité du sol.

Elle correspond à la capacité de stockage temporaire de la surface du sol vis-à-vis de l’eau. La détention superficielle se fait sous forme de flaques dans les micro-dépressions, dont la capacité de stockage est liée à la rugosité (BOUANANI, 2004) ,(AFRA, 2008) (DUCHEMIN, 2001)

III.2.2.2.1.3. Le couvert végétal

Il est clair que le couvert végétal est efficace pour réduire le ruissellement. Lacouverture du sol, plus particulièrement celle assurée par la strate herbacée et lesrésidus végétaux, constitue la protection la plus efficace du sol. Elle intervient vis à visdu sol par : L’interception nette : une partie de la pluie qui tombe sur la végétation est

directement reprise par l’évaporation. elle ne participe alors, ni à l’infiltration,ni au ruissellement.

La dissipation de l’énergie cinétique : une partie de la pluie interceptée par lefeuillage continue sa course jusqu’au sol. L’énergie cinétique des gouttes s’en

Page 53: Modélisation du fonctionnement hydrologique et des

35

trouve alors modifiée. (BOUANANI, 2004) , (AFRA, 2008) (DUCHEMIN,2001)

III.2.2.2.1.4. Pente et longueur de pente

L’influence de la pente est complexe. Le plus souvent, l’érosion augmente avecla pente. Il se développe une érosion en rigoles dix fois plus agressive que l’érosion ennappe. Quant à la longueur des pentes, il semble que son influence sur la naissance derigoles dépend de diverses interactions avec la rugosité et la perméabilité du sol, letype et l’abondance du couvert végétal.

III.2.2.2.1.5. Etat hydrique initial

L’état hydrique du sol au moment d’une pluie a une très forte influence sur ladégradation. la formation des croûtes et la réduction de l’infiltrabilité résultante. Lesagrégats secs sont plus sensibles à l’éclatement. En effet l’intensité de ce processuscroît avec le volume d’air piégé en particulier sous des pluies de forte intensité quipeuvent former des croûtes très rapidement.

L’état hydrique initial influence aussi la succion exercée à la surface du sol parles couches sous- jacentes et donc l’infiltration au travers de cette surface.Lorsque le sol en surface est argileux. sensible à la dispersion par l’effet de l’impactdes gouttes de pluie à la désagrégation mécanique par l’alternance des cycles dedessiccation et d’humectation. il y a mobilisation des particules argileuses sousl’action de l’impact des pluies. En effet. l’humectation des sols argileux entraîne ungonflement qui est une forme analogue de désagrégation. Cette argile mobilisée migredans l’eau d’infiltration. couvre la périphérie des agrégats et colmate les intersticesintra-agrégats ou bien se dépose à la surface du sol pour former une croûte. Laformation des croûtes ou organisation pelliculaire de surface. entraîne une réduction del’infiltrabilité. accroît les risques de ruissellement et d’érosion (BOUANANI. 2004) .(AFRA. 2008)

III.2.3. Typologie des phénomènes érosifs

Le phénomène érosif se déclenche et se développe de différentes manières,selon qu'il affecte des types de cultures ou des espaces géographiques différents. Dansles zones de grandes cultures ou de vignobles, l’érosion ne prendra pas la même formeselon les facteurs (sol, occupation du sol, topographie et climat) prédominants dans lazone géographique concernée.

Par conséquent, on peut distinguer quatre grands types érosifs en fonction de leursprincipaux facteurs déclenchant l'érosion, classés par ordre d'importance.

Page 54: Modélisation du fonctionnement hydrologique et des

36

III.2.3.1.L'érosion en nappe ou "sheet érosion"

Elle se produit lorsque le ruissellement et l’érosion se font sur toute la surfacedu sol, ce qui provoque une usure homogène non perceptible dans la majorité des cas.L'érosion en nappe est liée à deux mécanismes :

Le détachement des particules de terre causé par le choc de gouttesdes pluies (effet splash).

Le ruissellement en nappe et se formant sur un sol à pente très faible.

Cette forme d'érosion est caractéristique des bas de versant.Où des grandes plaines cultivées.

Figure (III-1) : érosion en nappe

Ce type d’érosion entraîne des conséquences morphologiques et pédologiquesfâcheuses suite à un décapage de l’horizon superficiel diminuant insidieusement saréserve en éléments fertilisants et un entraînement préférentiel des particules les plusfines, de la matière organique et du carbonate de calcium(BOUANANI, 2004) ,(AFRA, 2008) (BARON, 2008)

III.2.3.2. L'érosion linéaire (micro-channel ou Rill érosion)

Un micro-filet ou une rigole est une dépression suffisamment petite pourpouvoir être supprimée par les façons culturales.

Sur un bassin versant ou une parcelle, l'érosion en rigole succèdeà l'érosion en nappe par concentration du ruissellement dansles creux. A ce stade, les rigoles ne convergent pas mais forment des ruisseletsparallèles (BOUANANI, 2004) , (AFRA, 2008) (BARON, 2008)

Page 55: Modélisation du fonctionnement hydrologique et des

37

Figure (III-2) : érosion linaire

III.2.3.3. Erosion en griffes et rigoles

Elle se produit lorsque l’écoulement d’eau se concentre et choisit son passage.Dès qu’une griffe s’établit, l’eau de ruissellement tend à se réunir, et plus elle secreuse plus il y a appel d’eau dans la rigole. Ainsi le phénomène de creusements’accélère de lui-même. De point de vue quantitatif, ce type d’érosion reste dans lesmêmes proportions que l’érosion en nappe (BOUANANI, 2004) , (AFRA, 2008) ,(BARON, 2008)

Figure (III-3) : érosion en griffes et rigoles

Page 56: Modélisation du fonctionnement hydrologique et des

38

III.2.3.4. L'érosion par ravinement (Gully érosion)

La ravine est une rigole approfondie où se concentrent les filets d’eau ; larigole se transforme en ravine lorsque sa profondeur interdit son nivellement par dessimples instruments aratoires. Le ravinement constitue un stade avancé de l'érosion.Les ravines peuvent atteindre des dimensions considérables. L'approfondissement desravines remonte du bas vers le haut de la pente (érosion régressive).

Figure (III-4) : érosion par ravinement

Lorsque le sol est peu perméable, saturé et peu couvert, le ruissellement estabondant. Ce dernier creuse des ravines et augmente les pointes de crue des oueds, cequi favorise le sapement des berges et les glissements de terrain, et par conséquentl’envasement des barrages, la destruction des infrastructures et la dégradation desterres. En Algérie, l’érosion ravinante a déplacé 90 à 300 t/ha/an ce qui correspond àune vitesse d’altération des versants de 8 à 17 mm/an (BOUANANI, 2004) , (AFRA,2008) , (BARON, 2008)

III.3. LE TRANSPORT SOLIDE

III.3.1. Généralités

La dynamique des matériaux arrachés au sol et transportés dans le réseaud'écoulement dépend essentiellement de la vitesse d'écoulement et de la granulométrie.

Page 57: Modélisation du fonctionnement hydrologique et des

39

Le champ d'exploration des vitesses varie tout au long du profil de l'oued d'amont enaval. La capacité de transport est liée à la nature granulométrique des matériaux etvarie dans le temps et dans l'espace avec le débit liquide.

Américan Géophysical Union a classé les granulats en 19 catégories, d'aprèsleur diamètre Tableau (III-1). Ce même organisme définit le granulat comme étant unmatériau non cohérent, plus ou moins roulé ou brisé, tapissant tout ou une partie desberges et du fond et qui conserve son individualité propre au cours de son transportdans les rivières.

Les différents types de granulats sont cités dans le tableau 1 en fonction de leurdiamètre. (CORNE, 2009)

La dimension d'une particule est définie par son diamètre apparent mesuré autamis pour les particules supérieures à 0.1 mm.

Pour les particules les plus petites (jusqu'à 4 microns environ); leur diamètre estmesuré au microscope ou évalué par la formule de Stokes au moyen de la vitesse desédimentation et ceci pour les matériaux homogènes

Tableau (III-1) Différents types de granulats (CORNE, 2009)

Page 58: Modélisation du fonctionnement hydrologique et des

40

Au dessous de 4 microns sont représentées les argiles.Lorsqu’ un matériau n'est pas homogène (sédiments naturels), c'est sa courbegranulométrique qui le caractérise.

III.3.2. Définition

Le transport solide est par définition la quantité de sédiments (ou, flux solide,charge solide, débit solide) transportée par un cours d’eau à une section donnéependant un temps dt (t=1 jour, 1 Mois, 1 année). Il est composé de la charge ensuspension et du transport de fond (glissement ou Roulement sur le fond et saltation).Le transport des sédiments dans les cours d’eau est déterminé par les caractéristiquesdes particules (taille, forme, concentration, vitesse de chutes et densité des particules).

III.3.3. Les différents aspects du transport solide

Le mode de transport dépend essentiellement d’un paramètre fondamental : lataille du sédiment transporté. Généralement deux modes de transport solide sontconsidérées (figure III.5) :

Le transport solide par charriage et le transport solide en suspension. Les deuxmodes diffèrent par deux aspects essentiels : dans le premier cas, les particules sedéplacent par roulement et glissent sur le fond et leurs vitesses est inférieure à celle del’écoulement. Dans le deuxième cas, les particules se déplacent au sein del’écoulement avec une vitesse de même ordre de grandeur que celle du fluide. Iln’existe pas de délimitation nette entre ces deux modes de transport.Certains matériaux progressent par bonds successifs, se trouvant tantôt sur le fond,tantôt au sein du liquide représente la saltation. Cette dernière notion est considérée engénéral avec le charriage car il n'existe pas de théorie particulière (CORNE, 2009) ,(BOUANANI, 2004) ,

III.3.3.1. La charge en suspension

Constituée de matériaux dont la taille et la densité leur permettent, dans des conditionsd’écoulement déterminées, de se déplacer sans toucher le fond du lit. Le transport ensuspension est en général constitué de matériaux fins, argiles et colloïdes etquelquefois de silts. C’est souvent la seule fraction du débit solide qui puisse êtreaisément mesurée : par rapport à la capacité de mesures, on distingue la chargeéchantillonnée de la charge non échantillonnée (Figure III-6). Dans la majorité descas, la charge en suspension représente quantitativement un pourcentage très importantdu transport global (BICOUET, 1999)

Page 59: Modélisation du fonctionnement hydrologique et des

41

Figure (III-5): Schématisation des trois modes de transport solide en rivière(DUCHEMIN, 2001)

III.3.3.2. La charge de fond

Formée de matériaux trop gros pour être mis en suspension compte tenu de leurdensité et de la vitesse du courant, ces particules roulent sur le fond ou se déplacentpar saltation (BICOUET, 1999)

Figure (III-6) : Classification des différentes couches de transport solide (BICOUET,1999)

Page 60: Modélisation du fonctionnement hydrologique et des

42

III.3.4. LE TRANSPORT SOLIDE DE FOND OU CHARRIAGE

III.3.4.1. Généralités

Le transport solide par charriage, représente la progression de sédimentsgrossiers (sables, gravier, galets et blocs), de diamètre supérieur à 1 mm, qui sedéplacent par roulement ou glissement, au voisinage immédiat du fond du cours d’eau,et parcourent des distances relativement petites et discontinues dans le temps et dansl’espace.

Le charriage constitue un problème très important en régularisation des débitsdes cours d'eau et dans la conception des ouvrages d'art.

Beaucoup de chercheurs se sont intéressés au charriage, mais il n'existe pas encore unethéorie générale du mécanisme. La plupart des recherches ont été axées sur le transportdes sédiments en régime fluvial aussi bien par voie théorique que par voieexpérimentale.

Du Boys (1879), a été l'un des pionniers de la recherche sur le charriage. Cen'est qu'en 1930 que cette recherche s'intensifie avec Meyer-Peter, Einstein...... Ils ontbasé leurs travaux sur l'équilibre d'une particule au sein d'un liquide en mouvement enrégime fluvial, pour un canal de forme régulière. Ces théories ne peuvent pass'appliquer directement à des transports de particules non homogènes, pour des formesde lit d'oued non homogènes (CORNE, 2009) , (BOUANANI, 2004) ,

III.3.4.2. Le charriage (cours d'eau naturels)

L'étude du charriage nécessite la connaissance du débit à partir duquel commencela mise en mouvement des matériaux du fond. La mesure du débit peut être réaliséepar diverses méthodes : détecteurs hydroponiques nasses de prise en rivière traceurs radioactifs procédés topographiques fosses à sédiments modèles réduitsLe charriage est discontinu dans le temps au cours de l'année hydrologique et dans

l'espace, d'amont en aval. Sa variation dans le temps se traduit par des valeurs trèsélevées lors des crues, surtout pour les bassins de montagne où le régime d'écoulementest torrentiel. Malheureusement, lors des crues cette variation est souvent très peuconnue, faute de mesures.

Page 61: Modélisation du fonctionnement hydrologique et des

43

III.3.5. LE TRANSPORT SOLIDE EN SUSPENSION

III.3.5.1. Généralités

Le transport solide en suspension représente le transport de sédiments fins(argiles, Limons, sables fins), de taille micritique, maintenues en suspension sur toutela hauteur de la masse liquide du cours d’eau, sous l’action des fluctuations turbulentesde l’écoulement. Les sédiments se déplacent sur des grandes distances et le débitsolide croît de l’amont vers l’aval.

Quelques valeurs indicatives, permettent de délimiter les deux modes detransport. Ces valeurs utilisent le rapport entre vitesse de l’écoulement V sur le lit ducours d’eau, et la vitesse W de chute des particules, (Graf, 1971)V/ W > 0.10 début de transport par charriage.V/W > 0.40 début de transport en suspension.

Lorsque les matériaux arrachés au bassin atteignent le réseau hydrographique, ilsseront transportés par le courant si celui-ci en est capable, sinon ils se déposent pourformer la partie affouillable du lit des rivières. La majeure partie du transport solide estconstituée d'éléments fins restant en suspension dans les eaux de rivières.(BOUANANI, 2004) , (CORNE, 2009) , (BARON, 2008)

La quantité de matériaux véhiculés par les cours d'eau peut atteindre des valeursconsidérables et avoir des conséquences très graves sur les infrastructures hydro-agricoles et routières: comblements de barrage, dépôt dans les canaux d'irrigation,avaloirs, routes et autoroutes, blocage des stations de pompage, impact surl’aquaculture et la qualité de l’eau dans les lacs naturels et artificiels, eutrophisation...).En Algérie, la majorité des barrages ont vu leur capacité diminuer de moitié après unetrentaine d'année d'exploitation. Le tableau 7.3 montre l’ampleur de l’érosion à traversl’érosion spécifique, au droit de 15 grands barrages en exploitation, calculée sur labase de l’observation en 2001

III.3.5.2. Mesures du transport solide en suspensionA la différence du charriage, la mesure du transport solide se fait sur toute la

largeur de la section de mesure. La méthode utilisée, consiste à explorer le champ desvitesses et des concentrations sur une section donnée du cours d'eau.

Des prélèvements d'échantillons par des équipements spécifiques, au droit de lasection de mesure, se font parallèlement au jaugeage de débit au moulinet pourdifférentes largeurs et différentes profondeurs de la section de mesureLe prélèvement d'échantillons doit se faire avec des appareils à action très rapide. Ilexiste plusieurs appareils de prélèvements d'échantillons actuellement utilisés, àsavoir :

Page 62: Modélisation du fonctionnement hydrologique et des

44

- Turbidisonde NEYRPIC- Turbidisonde DELFT- Prélèvement au moyen d'une pompe- Prélèvement au moyen de bouteilles

Pour les faibles courants d'eau, les prélèvements peuvent être faits à l'aide debouteilles que l'on envoie à la profondeur voulue grâce à un câble.

III.3.5.3. Procédé de mesure des matériaux en suspension

Les échantillons prélevés sont pris au laboratoire. Les eaux sont filtrées. Lesmatériaux en suspension sont récupérés sur des filtres en papier ou des membranescellulosiques préalablement pesées. Papiers ou membranes chargées sont séchées àl'étuve à environ 100 °c. Le filtre séché est pesé avec une balance de précision et lepoids de la charge solide est ramené à l’unité de volume [M/L3]. La turbidité ou laconcentration en éléments en suspension s'exprime en mg/l ou en g/m3 ou autres.

III.3.5.3.1. Procédé de quantification du débit solide

Le procédé est similaire à celui de la mesure du débit liquide au moulinet. Surun certain nombre de points répartis sur plusieurs verticales A, B, C, D,..... d’unesection, des prélèvements sont effectués et on détermine ainsi aussi bien le débitliquide spécifique instantané que la concentration C des matériaux en suspension.(BICOUET, 1999) , (CORNE, 2009)

III.3.5.3.2. ESTIMATION DE L’EROSION SPECIFIQUE

L’objectif à atteindre à travers la mesure du débit solide est la connaissance ducomportement du bassin versant vis-à-vis du ruissellement et par conséquent del’érosion hydrique. Celle-ci est identifiée à travers le calcul de l’érosion spécifiquedéfinie comme étant la quantité de sédiments arrachés au bassin versant et charriés parle cours d’eau rapportée à l’unité de surface. Elle est exprimée en t/km²/an. C’est unparamètre difficilement calculable. Plusieurs facteurs entrent en jeu pour le déterminer,depuis la nature des sols, la végétation du bassin versant jusqu’au ruissellementproprement dit.

Une des approches utilisées dans le contexte algérien en zone semi aride est lamodélisation empirique qui a donné des résultats représentatifs selon la région d’étude.Le modèle le plus performant rencontré est la modèle régressif de type puissance.Des formules empiriques existent et sont utilisées en absence de données, qu’ilconvient de prendre avec précaution car souvent elles ne reflètent pas la réalité.La méthode de Gravilovitch a donné des résultats comparables à ceux trouvés parl’observation dans certains bassins versants.

Il existe plusieurs formules permettant la quantification de l’érosion spécifique,nous ne citerons que celles qui impliquent des paramètres physiques représentatifs,puis on détaillera le modèle de l’USLE (Wischmeier et Smith)

Page 63: Modélisation du fonctionnement hydrologique et des

45

III.3.5.3.3. Les formules de quantification de l’érosion spécifique

III.3.5.3.3.1. Formule de T’ixeront (1960)

Basée sur les données recueillies dans 32 bassins algériens et 9 bassins tunisienssur une durée comprise entre 2 et 22 ans (BOUANANI, 2004) , (CORNE, 2009) Ass=354*E0,15 pour les bassins tunisiens Ass=92*E0,21 pour l’Est algérien Ass=200*E pour la région centre algérien

Avec :ASS : apport solide spécifique en t/km2/anE : Ecoulement en mm

III.3.5.3.3.2. Formule de la Songeras

Basée sur les données de 30 bassins algériens, de superficie comprise entre 100et 300km2, soumis à une pluviométrie annuelle comprise entre 300 et 1000 mm.Ass=α*E0,15 [III.7]

Avec :Ass : apport solide spécifique (t/km2/an)α : coefficient dépendant de la perméabilité du sol, donné au tableau ci dessousE : écoulement annuel (mm)

Tableau (III-2): coefficient α en fonction de la perméabilité

Perméabilité α

Forte 8.5

Moyenne 75

Moyenne à faible 350

Perméabilité faible 1400

Imperméable 3200

[III.6]

Page 64: Modélisation du fonctionnement hydrologique et des

46

III.3.5.3.3.3. Formule de Fournier (1960) (BOUANANI, 2004) ,(CORNE, 2009)

Ass = (1/36) (Pm/Pam)2 (2.65) (h/S)2 (0.46) (III-8)

AvecAss: apport solide spécifique (t/km2/an)Pm : précipitations moyennes mensuelles du mois le plus pluvieux (mm)Pam : précipitations annuelles (mm)h : dénivelée moyenne (m)

III.3.5.3.3.4. Formules de Touaibia (CORNE, 2009)

Touaibia et als ont développé une formule pour la détermination de l’érosionspécifique. Celle qui a donné de bons résultats en climat semi aride est :Es = 34,12. S-0,164. Dd-0,284. Ce0, 573. Cv-0, 329 (III.10)

Es = 38,63. S-0,175. Dd-0,286. Cv-0, 343 (III.11)

Es = 19,36. S-0,134. Cv-0, 308 (III.12)AvecEs : Erosion spécifique (t/ha/an)S : Surface du Bassin versant (Km²)Dd : Densité de drainage (Km/Km²)Cv : Couverture végétale (%)

III.3.5.3.3.5. Equation universel des pertes en sols (USLE)

a) Historique :

Meyer (1984) a résumé l’évolution de l'USLE (Universal Soil LossEquation) en distinguant plusieurs périodes. La première période (1890-1940)est caractérisée par la compréhension et la description, de manière qualitative,de la plupart des facteurs qui affectent l’érosion. On retrouve les études sur lapluie de Laws (1940) et les analyses de l’impact des gouttes de pluie rapportéespar Ellison (1944, 1947). Pendant la période 1940-1954, le travail dans la «

Page 65: Modélisation du fonctionnement hydrologique et des

47

cornbelt » des Etats-Unis a abouti à une procédure d’estimation des pertes enterre qui incorporait l’influence de la longueur et de l’intensité de la pente(Zingg, 1940), des pratiques de conservation (Smith, 1941 ; Smith et Whitt,1947) et des pratiques culturales (Browning et al., 1947). En 1946, un Comiténational américain a réévalué les valeurs des facteurs en ajoutant un paramètrepour la pluie, produisant ainsi l’équation de Musgrave (Musgrave, 1947). Apartir de 1954, l’USLE a été développée par le département américain del’agriculture (USDA).

Des études sur de petites parcelles sous pluies naturelles et simulées ont forméla base des données de l’USLE. Jusqu’en 1978, des résultats expérimentaux ont fournides données supplémentaires pour, finalement, donner la forme définitive de l’USLE(Wischmeier et Smith, 1978)

L’équation Universelle de Pertes en Terre est un modèle empirique basé surl'analyse statistique de 10.OO0 parcelles expérimentales.

Elle permet de prédéterminer les pertes en terre annuelles moyennes pour uneparcelle donnée, dans des conditions bien définies.

Cette équation se présente sous la forme d'un produit de 6 facteurs indépendants,chacun représente une équation paramétrique à plusieurs variables sous sa formesimplifiée, ce modèle s'écrit :

A = R. K. LS. C. P. (III-13)

A = perte en terres en tonne/ha ;

R = facteur d'agressivité climatique ou érosivité ;

K = facteur sol ;

L : facteur topographique ;

C : facteur agronomique ;

P : facteur des aménagements antiérosifs.

Ce modèle présente un certain nombre de points faibles :

Inaptitude à estimer les pertes en terre sur une courte période (saison ou épisodepluvieux isolé).

Page 66: Modélisation du fonctionnement hydrologique et des

48

Il considère les facteurs de l'érosion comme indépendants, alors qu'il existe desnombreuses interactions entre ceux-ci.

b) Description des différents termes de l'équation-de WISCHMEIER

Le facteur d'agressivité climatique (R)

Il est défini comme le produit de l'énergie cinétique (E c ) et l'intensité maximaleen 30 minutes (I 30 ).

R = Ec x I 30 (III-14)

Avec E c = 11,9 + 8,73 log(I) (III-15)

Ec en J/m²/mm de pluie

I = l'intensité moyenne de la pluie (mm/h).

R peut-être déterminé pour des périodes variables (1 averse à 1 année).

Lorsqu'il est utilisé comme paramètre du modèle de Wischmeier, l'indice R estgénéralement calculé comme la moyenne de plusieurs années.

Le facteur sol (K)

Le facteur sol caractérise l'érodabilité du sol, c'est-à-dire sa sensibilité à l'érosion.

Ce facteur sans dimension mesure la plus ou moins grande résistance relative d'un solà l'érosion.

WISCHMEIER propose un mode de calcul de K, à partir des paramètres suivants :

Pour une première approximation :

La somme des pourcentages de limon et sable fins Le pourcentage de sable La teneur en M.O

Et pour une approche plus précise

La structure La perméabilité.

Le nomogramme en figure ci-dessous donne ainsi la méthode de déterminationde K.

Page 67: Modélisation du fonctionnement hydrologique et des

49

Figure (III-7):Nomogramme de détermination de l’indice d’érodabilité du sol K

On peut également déterminer K par la formule suivante :

100K=2,1.M1,14.10-4 (12–a) + 3,25 (b–2) + 2,5 (c–3) (III-16)OùM est déterminé à partir de :M = (% sable fin + limon).(100 – % argile),a : est le pourcentage de matière organique,b : est le code de la perméabilité,c : est le code de la structure

Tableau ((III-3)) : quelques valeurs du paramètre K [32]

type du sol K métrique t/ha

sol peu évolue lithique 0.32

sol peu évolue régosolique 0.44

sol peu évolue d'apport alluvial 0.39

sol peu évolue d'apport colluvial 0.27

vert sol 0.36

sol calcimagnisique rendzine 0.27

sol fersialitique 0.46

Page 68: Modélisation du fonctionnement hydrologique et des

50

Le facteur topographique (L.S)

Il tient compte à la fois de la longueur de la parcelle L et de l'inclinaison de la penteS. Les deux facteurs L et S sont combinés en un seul facteur topographique qui permetd'évaluer globalement l'influence de la pente sur la vitesse de l'érosion. Des formules,tables et abaques (figure III.8) permettent de quantifier les valeurs du facteurtopographique ; les relations établies par WISCHMEIER permettent également dedéterminer L et S:

LS= (1/22.15) m . (0.06543 + 0.045 s+ 0.065 s2 (III-17)

L : facteur de longueur de pente (-)

l : la longueur de la pente (m)

22,13 : longueur de la parcelle standard (m)

m : exposant dépendant de plusieurs paramètres dont la pente

m = 0,5 lorsque la pente < 10 %

m = 0,6 lorsque la pente > 10 %

S : le facteur de pente (-)

s : la pente (%)

Page 69: Modélisation du fonctionnement hydrologique et des

51

Figure (III-8):Facteur topographique d’après Wischmeier et Smith, 197

Le facteur C ou indice de culture :

Il est défini dans l’équation de l'USLE comme le rapport entre l'érosion mesuréesur une parcelle de référence (jachère nue) et une parcelle test sous une culture bienprécise. Il existe des tableaux pour déterminer C en fonction de la couverture végétale,des effets du Much (couche de protection sur le sol) et des techniques culturales. Lavaleur du facteur C dépend de plusieurs variables ( tableau III.4): la couverture desfeuilles et des branches qui interceptent les gouttes de pluie et dissipent une partie deleur force érosive; la couverture végétale au sol composée de résidus de culture et devégétation vivante à la surface du sol; la biomasse du sol qui améliore l'écoulement del'eau dans e sol ainsi que la capacité de rétention et le type et la fréquence de travail dusol qui influent la porosité, la rugosité de surface et la compaction du sol. Chacune deces variables est traitée comme un sous facteur et C est le produit de ceux ci.

Page 70: Modélisation du fonctionnement hydrologique et des

52

Tableau ((III-4)) : quelques valeurs du paramètre C [32]

type d'occupation de sol le facteur C

badlands/ terrains incultes 0.75

cultures annuelles 0.26

cultures extensives 0.28

agricultures 0.25

oliviers 0.28

reboisement 0.15

foret claire 0.1

foret normale 0.08

Le Facteur P ou indice des aménagements antiérosifs

Il permet d’évaluer l'action des pratiques visant à modifier la vitesse, le profil, lapente ou la direction de l'écoulement en surface et à réduire ainsi l'érosion. Parexemple, la culture en pente transversale, la culture en courbes de niveau, la culture enbandes alternées, l'aménagement de terrasses, la présence de bandes enherbées ouencore l'enherbement des rangs dans le sens de la pente sont des types d'actionsantiérosives. Le facteur P est le rapport de la perte de sol observée sur le terrain étudiétravaillé mécaniquement d'une certaine façon et protégé contre l'érosion d'une certainefaçon avec celle qui a lieu sur la parcelle de référence où le terrain est labouréfréquemment dans le sens de la plus grande pente

III.3.5.3.3.6. L'équation Universelle des pertes en terre modifiée: MUSLE(AFRA, 2008) , (ELIAS, 2009) , (BARON, 2008)

L'équation universelle des pertes en sol USLE ne s'applique que pour des donnéespluviométriques moyennes à l'échelle annuelle. Elle n'est donc pas valable à l'échellede l'averse. Le modèle MUSLE a été mis au point pour estimer les transports solidesde chaque averse. Il ne tient plus compte de l'érosivité de la pluie mais du volumeruisselé (Williams, 1975). L'équation MUSLE (Williams 1975), se présente sous laforme suivante pour un événement pluvieux donné sur un bassin versant :

SY = 11, 8. (Q*qp) 0, 56 .K. C x P. Lv S (III-18)

SY: production en sédiments d'un événement particulier (tonnes)Q : volume de ruissellement consécutif à l'averse (m3) au niveau du bassin versantQp : débit de pointe (m3/s)Lv : longueur du versantLes autres termes, K, C, P et LS sont les mêmes que ceux de l'USLE. L'utilisation duMUSLE nécessite de la métrologie pour connaître les débits et volumes ruisselés.

Page 71: Modélisation du fonctionnement hydrologique et des

53

III.3.5.3.3.7. L'équation Universelle des pertes en terre révisée: (AFRA,2008) , (ELIAS, 2009) , (BARON, 2008)

En 1991, Renard propose la Revised Universal Soil Loss Equation (Renard et al,1991). Cette équation est utilisée aux Etats-Unis depuis cette date en agriculture.Son principe est de comparer l'érosion d'un site quelconque à l'érosion d'une parcelletémoin ayant une longueur de 22 m et une pente de 9 % sur jachère nue, c'est à direlabourée périodiquement de manière à ce qu'aucune végétation ne puisse s'ydévelopper et tel que le sol ne puisse former une croûte superficielle.

Ce modèle empirique a été établi à partir du traitement statistique des résultatsde nombreuses mesures en parcelles expérimentales menées sur plus de 20 ans. Ilexprime les pertes en sol comme le produit de différents facteurs. E est exprimé ent/ha/an est la perte de sol due à l'érosion et constatée par unité de surface pendant uneannée:

E = R. K .L . S. C. P (III-19)

E: est le taux annuel de perte en sol en t/ha/anLes paramètres sont les mêmes que l’usle et leur détermination se font de la mêmemanière, sauf le paramètre LS qui sera déterminé à partir de l’équation suivante :LS = λ0, 5(0,0076 + 0,0053.α + 0.00076. α²) (III-20)Ou α est la pente en % et λ= (l/22.15) m

On verra plus tard que le model swat utilise l’USLE et le MUSLE de williams 1995.

Page 72: Modélisation du fonctionnement hydrologique et des
Page 73: Modélisation du fonctionnement hydrologique et des

55

IV.1. Généralités sur swat

Le modèle SWAT est le fruit de prés de 18 ans d'effort initie par le United State

Département of Agriculture (USDA) Agricultural Research Service (Arnold et Fhorer

2005) et supporte par une large communauté internationale. SWAT est un modèle

distribue semi-physique et semi-empirique qui fonctionne au pas de temps journalier.

Le bassin versant est discrétise en sous bassins contenant chacun un bief principal. A

l'intérieur des sous bassins une combinaison unique d'occupations du territoire, de

pratiques culturales et de types et propriétés de sols forment des unités homogènes de

calculs nommées unités de réponse hydrologique (HRU). C'est a cette échelle spatiale

que sont calcules les bilans en eau, en sédiments et en nutriments, ce qui constitue la

modélisation des processus terrestres. Les apports de chacune de ces HRU sont ensuite

achemines au bief principal. Par la suite, entrent enjeu les processus fluviaux qui

acheminent ces apports jusqu'a l'exutoire principal du bassin versant. Neitsch et al.

(2005) proposent une description détaillée de la modélisation des processus terrestres

et fluviaux par SWAT. Les étapes clefs de la caractérisation de la physiographie sont :

la délimitation du bassin versant, la caractérisation de l'occupation du territoire et des

Pedro-paysages, puis la distribution des HRU.

L'outil d'évaluation de sol et d'eau (Swat; Le modèle d'Arnold et autres 1996, de

Neitsch et autres 2001) exige des entrées nombreuses comprenant l'hydrologie de

frontières, de surface et d'eaux souterraines de ligne de partage, données

climatologiques, sols, information d'utilisation de la terre, récoltes et toute autre

végétation, et procédures de gestion de labourage et d'éléments nutritifs.

Modèle Swat:

Swat a été développé par l'USDA-ars pour améliorer la technologie utilisée

dans le SWRRB modèle (simulateur pour des ressources d'eau en bassins ruraux;

Williams et autres, 1985; Arnold et autres, 1990). Swat est un modèle distribué,

modèle quotidien d'étape de temps qui a été développé pour évaluer principalement la

source de pollution des grands bassins complexes et des fleuves. Swat simule des

processus hydrologiques pour prévoir l'impact de la gestion d'utilisation de la terre sur

l'exportation de l'eau. Avec Swat, un grand bassin hétérogène peut être divisé en

centaines de sous bassins et de ce fait, permet des représentations plus réalistes du sol,

de la topographie, de l'hydrologie, du climat et de la gestion spécifique d'un secteur

particulier. En outre, les sorties d'autres modèles peuvent être entrées dans le modèle

Page 74: Modélisation du fonctionnement hydrologique et des

56

comme les composants principaux des récoltes.

Les données modélisées par Swat peuvent être facilement entrés à un autre

programme de bilan ou de base de données. Les processus principaux simulés dans le

modèle Swat incluent l’hydrologie de surface et les eaux souterraines, le temps de

percolation de l'eau dans le sol, la croissance des récoltes, l’évapotranspiration, la

gestion agricole, la sédimentation, le cycle des éléments nutritifs.

Depuis que le modèle SWAT a été créé dans les années1990, il a subi des

améliorations et une expansion continue de ses possibilités. Les améliorations les plus

significatives du modèle incluent :

SWAT94.2:

Des unités de réponse hydrologiques multiples (HRU) étaient incorporées.

SWAT96.2:

L’auto fertilisation et l’auto irrigation étaient ajoutées comme options de

gestion. Le stockage superficiel de l'eau est incorporé. Un composant de CO2 a été

ajouté au modèle de croissance agricole. Pour les études de changement climatiques

les équations d'évapotranspiration potentielle de Penman-Monteith ont été incorporées.

Un modèle pour l’écoulement latéral de l'eau dans le sol, basé sur le modèle

cinématique de stockage, a été incorporé également, de même que les équations de

qualité de l'eau et des nutriments dans le cours d’eau.

SWAT98.1:

Des sous programmes de fonte de neige, de la qualité de l'eau du cours d’eau;

du cycle d'éléments nutritifs, des applications d'engrais, du drainage ont été incorporés

comme options de gestion.

SWAT99.2:

Les sous-programmes de cycle d'éléments nutritifs sont améliorés. Le

déplacement des nutriments des réservoirs/ étangs sont ajoutés. L’extension du

stockage de l'eau dans les berges, l’acheminement des métaux sont incorporés

également.

SWAT2000:

Des sous-programmes de transport des bactéries sont ajoutés. Le générateur du

climat a été amélioré en tenant compte du rayonnement solaire journalier, de

l'humidité relative et la vitesse du vent. Le nombre de réservoirs est illimité dans la

simulation.

Page 75: Modélisation du fonctionnement hydrologique et des

57

SWAT2005 :

Les routines de transport de bactéries améliorées, scénario de prévisions

météorologiques se sont ajoutées, subdaily précipitation supplémentaire, le paramètre

de conservation utilisé dans le calcul quotidien de CN soient une fonction teneur en

eau des sols ou évapotranspiration, une amélioration de l’interface du model (soit

AVESWAT-X sous arcview ou ARCSWAT sous arc gis) (LEVESQUEE, 2008) ,

(ARNOLD, 2005) .

IV.2. HYDROLOGIE SELON LE MODEL SWAT

Pour qu’il soit modélisé, un bassin versant doit être divisé en un certain nombre de

sous-bassins. L'utilisation des sous-bassins dans une simulation est particulièrement

importante lorsque les différentes superficies du bassin versant sont dominées par une

répartition des terres ou des sols hétérogènes et dont les propriétés hydrologiques sont

assez différentes... La figure ci-après expose une délimitation en sous-bassins d’un

bassin versant donné.

Figure (IV-1): une délimitation en sous-bassins (HRU;) d’un bassin versant donné.

Page 76: Modélisation du fonctionnement hydrologique et des

58

L’information d’entrée pour chaque sous-bassin est groupée ou organisée en

catégories telles que : climat;; surfaces d’eau; eaux souterraines; et le cours d’eau

principal drainant le sous-bassin dans des unités de réponse hydrologique ou HRU.

Pour n'importe quel problème étudié avec le modèle SWAT, le bilan hydrique est la

force d'entraînement de toute chose qui se produit dans le bassin versant. Pour prévoir

exactement le mouvement des pesticides, des sédiments ou des nutriments, le cycle

hydrologique simulé par le modèle doit être conforme à ce qui se produit dans le

bassin versant. La simulation hydrologique d'un bassin versant peut être séparée en

deux parties principales. La première est la phase terrestre du cycle hydrologique,

représentée dans la figure III-2, elle contrôle la quantité d'eau, les chargements en

sédiments, les éléments nutritifs et les pesticides dans le cours d’eau de chaque sous-

bassin. Quant à la deuxième partie, elle représente la phase d’acheminement du cycle

hydrologique qui peut être défini comme étant le mouvement de l'eau, des sédiments,

etc.…, par le réseau hydrographique du bassin versant jusqu'à l’exutoire (ARNOLD,

2005)

Figure (IV-2) : Représentation schématique du cycle hydrologique dans swat

(ARNOLD, 2005)

Afin d'évaluer les mouvements de sédiments, pesticides, nitrates ou bactéries au

sein du bassin versant, il est nécessaire de définir le cycle hydrologique qui contrôle

les mouvements de l'eau à travers les chenaux d'écoulements de la source à l'exutoire.

Le cycle hydrologique simulé par SWAT est basé sur l'équation du bilan de l'eau

Page 77: Modélisation du fonctionnement hydrologique et des

59

Suivante :

(IV-1)

Avec

SWt : quantité finale d'eau dans le sol (en mm)

SW0 : quantité initiale d'eau dans le sol (en mm)

Rday : précipitation totale (en mm)

Qsurf : ruissellement total (en mm)

Ea : évapotranspiration totale (en mm)

Wseep : quantité d'eau du sol entrant dans la zone non saturée (en mm)

Qgw : quantité d'eau retournant dans le sol (en mm) (ARNOLD, 2005) ,

Les processus actifs rentrant en jeu dans le cycle de l'eau modélisé par SWAT sont

l'infiltration, l'évapotranspiration, le prélèvement par les végétaux, l'écoulement latéral

et l'écoulement vers les horizons verticaux la figure suivante représente les différentes

Composantes hydrologiques du modèle SWAT

Figure (IV-3) : Composantes hydrologiques du modèle SWAT (ARNOLD, 2005) ,

(ARNOLD, 2005)

Page 78: Modélisation du fonctionnement hydrologique et des

60

Dans SWAT, les précipitations fournissent l'énergie nécessaire aux

mouvements de l'eau en surface et dans le sol ainsi qu'au transport des sédiments et des

nutriments. Les précipitations sous forme liquide et la fonte de neige sont d'abord

séparées entre ruissellement et infiltration à l'aide de la méthode du numéro de courbe

du Soil Conservation Service (SCS). Cette méthode attribue un numéro de courbe

(CN : Curve Number) à chacune des HRU selon Le groupe hydrologique du sol,

l'utilisation du sol ainsi que les pratiques agricoles

Le cycle de l'eau est reproduit de façon journalière et de manière simplifiée

pour chacun des HRU selon l'équation de bilan de l'eau. L'eau qui s'infiltre dans le sol

percole d'une couche à l'autre lorsque la capacité au champ de la couche est atteinte,

pour atteindre l'aquifère peu profond et ensuite l'aquifère profond. Les cours d'eau sont

ensuite alimentés par l'aquifère peu Profond et les sols. Seule l'eau dans le sol est

disponible pour répondre aux besoins des plantes (ARNOLD, 2005) , (RENAUD,

2005)

IV.2.1. Flux d’eau : production et transfert

IV.2.1.1. Production

La variable gouvernant le bilan hydrique est l’humidité du sol. Son suivi permet

la détermination de L’ensemble des flux à chaque pas de temps. La Figure illustre

comment SWAT, à chaque pas de Temps et pour chaque HRU, réactualise cette

variable et détermine les différents flux d’eau.

Soulignons que SWAT ne simule que les flux (verticaux et latéraux) en zone

saturée. (ARNOLD, 2005) , (CHAPONNIERE, 2005)

Page 79: Modélisation du fonctionnement hydrologique et des

61

Figure (IV-4): Schématisation des différentes étapes de modélisation dans Swat

(CHAPONNIERE, 2005)

IV.2.1.2. Processus latéraux

Trois type de flux contribuent au débit de la rivière : le ruissellement de surface

et de subsurface ainsi que le flux issu de l’aquifère superficiel, appelé dans SWAT le

débit de base (fig. IV.5).

Page 80: Modélisation du fonctionnement hydrologique et des

62

Figure (IV-5) : Schématisation des flux latéraux pris en compte par le modèle Swat.

(CHAPONNIERE, 2005)

IV.2.1.2.1. Ruissellement de surface

La détermination de ce flux est directement liée au calcul de l’infiltration.

Comme nous l’allons évoquer ultérieurement, si la méthode de Green & Ampt est

utilisé pour estimer l’infiltration, le ruissellement de surface est obtenu en retranchant

l’infiltration cumulée aux précipitations.

La méthode du Curve Number, quant à elle, permet le calcul direct du

ruissellement de surface. Elle est basée sur une relation empirique (établie à partir de

plus de 20 années d’analyse des relations pluie/ ruissellement sur des bassins versants

des Etats-Unis) d’estimation des volumes de ruissellement sous des occupations du sol

et des types de sol variés. L’équation SCS (1972) est la suivante ; (ARNOLD, 2005)

Si Ia < Rday

(IV-2)

Qsurf : est le ruissellement de surface,

Page 81: Modélisation du fonctionnement hydrologique et des

63

Rday : la pluie du jour j,

Ia : l’interception initiale du jour j

S : est un paramètre de rétention qui dépend du CN, le Curve number.

( IV-3)

CN est le nombre de courbe pour le jour. Les abstractions initiales, I a est

généralement

Rapproché comme 0,2 S et équations deviennent

(IV-4)

Le « SCS Curve number » ou « CN » dépend de la perméabilité du sol, de

l’occupation du sol et des conditions d’humidité antécédentes. Des abaques permettent

de connaître le CN. Plus le CN est élevé, plus le ruissellement est important. La

relation entre pluie, ruissellement et CN est illustrée dans la Figure IV.6

Figure (IV-6): Relation entre ruissellement et hauteur de pluie dans la méthode SCS

Curve Number (ARNOLD, 2005)

Page 82: Modélisation du fonctionnement hydrologique et des

64

IV.2.1.2.2. Ruissellement de sub-surface

L’eau percole jusqu’à la base du profil de sol (assimilée à une couche

imperméable ou semi imperméable) où, en s’accumulant, elle peut former une zone

saturée (nappe perchée). En se basant sur l’équation de conservation de la masse et en

utilisant l’hypothèse de l’approximation de l’onde cinématique (les lignes de flux sont

parallèles à la couche imperméable et le gradient hydraulique est égal à la pente),

l’écoulement latéral de cette nappe est modélisé comme une fonction de la pente et de

la longueur du sous-bassin (L sous-bassin) ainsi que de l’humidité (SW), la porosité (Φd)

et la conductivité (Ksat) du sol (ARNOLD, 2005)

(IV-5)

IV.2.1.2.3. Débit de base

Swat incorpore une fonction d'affaiblissement exponentiel utilisée dans la

réponse des eaux souterraines (Sangrey et al, 1984) pour calculer les recharges des

couches aquifères peu profondes et profondes. La fonction d'affaiblissement est

donnée par :

(IV-6)

Qgw, j : est le débit issu de l’aquifère dans le cours d’eau principal au jour j (mm),

Qgw, j-1 : est celui de la veille (mm)

αgw : est la constante de récession du débit issu du réservoir profond,

Δt : est le pas de temps (un jour)

wrchg :est la recharge de l’aquifère pour le jour j (mm). (ARNOLD, 2005)

IV.2.1.3. Processus verticaux

Cinq flux verticaux sont modélisés : l’infiltration de l’eau dans le sol, la

percolation de l’eau au sein du profil de sol, la transpiration de la végétation,

Page 83: Modélisation du fonctionnement hydrologique et des

65

l’évaporation du sol , la sublimation de la neige et enfin la recharge profonde qui

alimente les aquifères. Nous présenterons succinctement comment ces différents flux

sont modélisés.

Figure (IV-7): Schématisation des processus verticaux pris en compte dans SWAT.

(CHAPONNIERE, 2005)

IV.2.1.3.1. Infiltration

SWAT propose deux méthodes de calcul de l’infiltration : une méthode directe

dans le cas où les pluies à l’échelle infra journalière sont disponibles et une méthode

indirecte si seuls les cumuls journaliers sont disponibles.

La méthode directe applique l’équation de Green et Ampt fondée sur la loi de

Darcy et la conservation de la masse, (Green et Ampt, 1911) qui découpe l’infiltration

en deux phases : une première phase pendant laquelle il n’y a pas encore de flaquage et

où l’infiltration est égale au taux de précipitations suivie d’une seconde phase où, sous

« l’effet piston » de la flaque formée en surface l’infiltration s’effectue à un taux

fonction de la conductivité hydraulique effective (fonction de la conductivité à

saturation), de la succion au front d’humectation, de la porosité du sol et de la quantité

d’eau déjà infiltrée.

La méthode indirecte consiste à calculer la lame infiltrée en soustrayant à la

lame d’eau précipitée le ruissellement de surface -calculé par la méthode du Curve

Number (S.C.S., 1972). (ARNOLD, 2005)

Page 84: Modélisation du fonctionnement hydrologique et des

66

IV.2.1.3.2. Percolation ou drainage

Le modèle considère le sol comme un réservoir. S’il y a plusieurs horizons

(couches) au sein du profil de sol, SWAT considère un empilement de réservoirs dont

les caractéristiques diffèrent. Chaque couche est caractérisée par une profondeur, une

conductivité hydraulique à saturation (‘Ksat’), une réserve utile (l’humidité à la

capacité au champ ‘SWCC’ à laquelle est retranchée l’humidité au point de

flétrissement permanent ‘SWPFP’), une densité apparente et un contenu en argile

(l’humidité au point de flétrissement permanent est fonction de la densité apparente et

du contenu en argile).

Il y a drainage lorsque, au sein d’une couche, le contenu en eau du sol ‘SW’

dépasse l’humidité à la capacité au champ et que la couche inférieure n’est pas saturée.

Le flux, perc, est fonction du volume d’eau excédentaire (SW – SWCC), de la

conductivité hydraulique à saturation du sol Ksat et de la différence entre humidité à

saturation ‘SWSAT’ et humidité à la capacité au champ

(IV-7)

perc: est le flux de percolation pour une couche,

SW : le contenu en eau du sol de la couche,

SWCC : le contenu en eau du sol à la capacité au champ pour la même couche,

Δt : le pas de temps,

SWSAT : le contenu en eau du sol à saturation de la couche et Ksat la conductivité

hydraulique à saturation de la couche de sol (ARNOLD, 2005)

IV.2.1.3.3. Transpiration et évaporation

a) Evapotranspiration potentielle ou demande climatique

La transpiration et l’évaporation du sol sont fonction de l’évapotranspiration

potentielle (‘ETP’). Le modèle propose trois façons d’estimer l’ETP : Hargreaves

(1975), Priestley-Taylor (1972) et Pennman-Monteith (1948). (ARNOLD, 2005)

Page 85: Modélisation du fonctionnement hydrologique et des

67

La méthode de Penman-Monteith calcule l’évapotranspiration potentielle par

l’équation suivante

(IV-8)

Où :

Etp : est l’évaporation potentielle (mm H2O/jour) ;

λ : est la densité latente du flux de chaleur (MJ/m2 jour) ;

Δ : est la pente de la courbe température-pression de saturation de vapeur ;

Hnet : est la radiation nette (MJ/m2 jour) ;

G : est le flux de chaleur du sol (MJ/m2 jour) ;

ρair : est la densité de l'air (kg/m3) ;

Cp : est la chaleur spécifique à la pression constante (MJ/Kg °C) ;

ez0 : est la pression de saturation de la vapeur d'air à la hauteur z (kPa) ;

ez : est la pression de la vapeur de l'eau d'air à la hauteur z (kPa) ;

γ : est la constante psychométrique (Kpa/°C) ;

rc : est la résistance de la couche supérieure (s/m) ;

ra : est la résistance aérodynamique, (s/m).

LAI : l’indice de surface foliaire

rl :la résistance minimale foliaire

La méthode de Hargreaves permet le calcul de l’évapotranspiration potentielle par

l’équation suivante

(IV-9)

Où :

Etp : est l’évaporation potentielle (mm H2O/jour) ;

λ: est la chaleur latente de vaporisation (MJ/Kg) ;

H0 : est la radiation extraterrestre (MJ/m2 jour) ;

Tmx : est la température maximale de l’air du jour considéré (°C) ;

Tmn : est la température minimale de l’air du jour considéré (°C) ;

Tav : est la température moyenne du jour considéré (°C)

La méthode de Priestley-Taylor calcule l’évapotranspiration potentielle par l’équation

suivante

Page 86: Modélisation du fonctionnement hydrologique et des

68

(IV-10)

Où :

Etp : est l’évaporation potentielle (mm H2O/jour) ;

αpet : est un coefficient ;

Δ: est la pente de la courbe température-pression de saturation de vapeur;

Hnet : est la radiation nette (MJ/m2 jour) ;

G : est le flux de chaleur du sol (MJ/m2 jour) ;

λ: est la chaleur latente de vaporisation (MJ/Kg)

γ : est la constante psychométrique (Kpa/°C) ;

Selon Maidment (Maidment, 1992), le formalisme d’Hargreaves ne peut être

appliqué que pour l’obtention d’estimations moyennes mensuelles d’ETP, une

estimation d’ETP journalière par cette formule n’est pas fiable. Le formalisme de

Priestley Taylor pour sa part est conseillé pour des régions humides : en région sèche il

aura tendance à sous-estimer l’ETP (Maidment, 1992; Neitsch et al, 2001). Quant à la

formule de Penman-Monteith, elle reste la référence en matière d’estimation de l’ETP.

Dans la suite de ce travail, le formalisme de Priestley Taylor n’a pas été utilisé étant

donné son inadéquation au contexte climatique de l’étude.

L’ETP représente la demande évaporatoire de l’atmosphère, celle-ci s’exerce en

cascade sur les différents réservoirs qu’elle met à contribution selon leur stock d’eau

disponible et la facilité à en extraire de l’eau.

En premier lieu, toute précipitation interceptée par le couvert est évaporée

(surface d’eau libre, résistance minimale). Si ce stock ne suffit pas à satisfaire la

demande climatique, une demande évaporatoire maximale « E0’ » (mm) s’exerçant sur

le sol et la végétation est calculée (E’0 = E0 – eau interceptée par le couvert) : la

végétation va y répondre via un flux de transpiration et le sol (ou neige)

via un flux d’évaporation ou de sublimation.

Dans la formule de Penman Monteith la résistance de la canopée est prise en

compte pour le calcul de l’ETP. SWAT considère comme couvert de référence une

luzerne dont le LAI est de 4.1 et la résistance minimale foliaire de 100s.m-1(ARNOLD,

2005) , (CHAPONNIERE, 2005)

Page 87: Modélisation du fonctionnement hydrologique et des

69

Figure (IV-8) : Schématisation des réservoirs successifs sur lesquels s’exerce la

demande évaporatoire de l’atmosphère (ARNOLD, 2005) , (CHAPONNIERE, 2005)

b) Transpiration

Le calcul de la demande qui s’exerce sur les plantes dépend du formalisme adopté

pour le calcul de l’évapotranspiration potentielle. Si les formalismes d’Hargreaves ou

Priestley-Taylor ont été choisis, la quantité maximale transpirée par la plante par jour «

Et » est fonction de l’indice de surface foliaire

(IV-11)

Et : est le flux maximal qui serait transpiré si le couvert poussait dans des conditions

idéales. Ces conditions étant rarement remplies, la quantité d’eau réellement transpirée

par le couvert est supposée égale à la quantité d’eau prélevée par ses racines. Le calcul

du prélèvement d’eau est similaire au calcul de l’évaporation du sol : le prélèvement

d’eau potentiel est fonction de la demande qui s’exerce sur le couvert et décroît avec la

profondeur. Par ailleurs, plus le sol est sec moins l’eau est extractible donc les

prélèvements potentiels sont réduits si le contenu en eau du sol est inférieur à un quart

de la réserve utile du sol. Enfin, les prélèvements ne peuvent pas être supérieurs à la

quantité d’eau disponible dans le sol (ARNOLD, 2005) , (CHAPONNIERE, 2005)

Page 88: Modélisation du fonctionnement hydrologique et des

70

c) Sublimation / Evaporation du sol

La quantité maximale d’évaporation ou sublimation par jour « E’S » (mm) est

fonction de E0’ et d’un indice de couverture de sol « covsol » (lui-même fonction de la

biomasse épigée et des résidus ou constant si la quantité de neige dépasse un seuil

prédéfini) . Cette quantité maximale est réactualisée également en fonction du flux de

transpiration de la végétation : plus la végétation transpire, moins la réponse du sol à la

demande est forte. Si de la neige est présente en surface, la sublimation de celle-ci

permet de répondre à la demande E’S.

La sublimation est simulée jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de neige (alors, la demande

restante s’exerce sur le sol) ou jusqu’à ce que la demande soit satisfaite (dans ce cas le

stock neigeux restant est actualisé et le sol n’est pas soumis à contribution).

La demande évaporatoire sur une couche de sol est fonction de la profondeur à

laquelle celle-ci est située et d’un facteur de distribution, ‘esco’. Par couche de sol, la

demande est réduite si le contenu en eau (‘SW’) est inférieur à la capacité au champ ;

par ailleurs, quelle que soit l’humidité, la quantité maximale d’eau prélevée pour

satisfaire la demande est limitée à 80% de la quantité d’eau disponible

(Contenu en eau – contenu en eau au point de flétrissement permanent) (ARNOLD,

2005) , (CHAPONNIERE, 2005)

IV.2.1.3.4. Recharge profonde

Deux aquifères peuvent être simulés dans chaque sous-bassin : l’aquifère

superficiel, supposé non confiné (donc susceptible de contribuer au débit du cours

d’eau) et l’aquifère profond, supposé confiné (l’eau y pénétrant est une perte pour le

bassin). SWAT modélise le mouvement de l’eau vers les couches sus-jacentes comme

une fonction de la demande d’évapotranspiration et d’un facteur « d’évaporation » La

recharge de l’aquifère superficiel est donnée par la relation suivante

(IV-12)

Wrchg : j est la recharge de l’aquifère superficiel le jour j (mm),

Δgw : le temps de drainage des formations géologiques sus-jacentes (jour),

Page 89: Modélisation du fonctionnement hydrologique et des

71

Wseep : la quantité totale d’eau quittant le bas du profil de sol (percolation ou

écoulements préférentiels) le jour j (mm) et wrchg, j-1 la recharge de la veille (mm).

(LEVESQUEE, 2008) .

IV.2.1.4. Fonctions de transfert

Les échelles spatiales sont imbriquées dans le modèle : l’unité sur laquelle tous

les flux sont calculés est le HRU. Les HRU situées dans un même sous-bassin versant

alimentent la rivière du sous-bassin via les différents flux latéraux qu’elles génèrent.

Les différents sous-bassins sont reliés par le réseau hydrographique. La Figure IV.9

représente cette imbrication d’échelle et précise les principaux paramètres pris en

compte par les différentes fonctions de transfert.

Figure (IV-9): Schématisation de l’imbrication d’échelle spatiale du modèle et détails

des fonctions de transfert appliquées entre les différentes échelles (CHAPONNIERE,

2005)

Page 90: Modélisation du fonctionnement hydrologique et des

72

IV.2.1.4.1. Transfert du ruissellement de surface

Le ruissellement de surface est transféré dans le cours d’eau en tenant compte

du temps de concentration du sous-bassin. Pour chaque sous-bassin, le temps de

concentration est la somme du temps nécessaire au flux pour atteindre le cours d’eau

en partant d’un point du bassin (temps calculé en fonction de la pente moyenne, la

longueur de la pente et du coefficient de rugosité de Manning pour la surface du sol) et

du temps nécessaire pour parcourir le cours d’eau (dépend de la longueur du cours

d’eau, de la pente du cours d’eau, de la superficie du bassin et du coefficient de

rugosité de Manning pour le cours d’eau). Un léger ajustement de ce temps est

possible via un paramètre de retard (ARNOLD, 2005) , (CHAPONNIERE, 2005) .

IV.2.1.4.2. Transfert du ruissellement de sub-surface

Pour tenir compte du phénomène de stockage temporaire, SWAT intègre un

terme de retard dans le calcul de la contribution du ruissellement de sub-surface au

débit selon l’équation suivante :

(IV-13)

Qlat : est le débit de sub-surface dans le cours d’eau,

Q’lat : le débit de sub-surface généré dans le sous-bassin,

Qlatstor, i-1 : le flux latéral stocké le jour précédent et TTlat le temps de retard du

Ruissellement de sub-surface.

L’influence du paramètre de retard TTlat sur la fraction de ruissellement de sub-surface

contribuant au débit est donnée par la figure IV.10 ci dessous (ARNOLD, 2005) ,

(CHAPONNIERE, 2005)

Page 91: Modélisation du fonctionnement hydrologique et des

73

Figure (IV-10): Influence du paramètre de retard sur la fraction de ruissellement de

sub-surface contribuant au débit

IV.2.1.4.3. Cheminement de l’eau dans le réseau hydrographique

Pour déterminer le débit en tout point du réseau hydrographique, SWAT

propose deux méthodes dérivées de la théorie de l’onde cinématique : la méthode de

stockage variable développée par Williams (Williams, 1969) ou la méthode de

Muskingum développée par (McCarthy,1938). Ces méthodes hydrologiques

approximatives calculent l'amortissement d'une onde de crue en se basant sur la

résolution de l'équation de continuité pour un tronçon du cours d'eau (approximation

simple en différences finies), et sur l'hypothèse de la dépendance linéaire du volume

d'eau dans le tronçon aux débits entrant et sortant pondérés. Elles diffèrent par leur

conceptualisation du volume de stockage dans un cours d’eau : la méthode de stockage

variable considère un stockage en prisme, la méthode de Muskingum y ajoute un terme

de stockage du front d’onde (fig. IV.11).

Dans le modèle, la lame d’eau du cours d’eau est soumise à des pertes par

transmission et au processus d’évaporation. Les pertes par transmission représentent

un volume d’eau qui s’infiltre dans le lit du cours d’eau et dans les berges. Les pertes

sont plus ou moins importantes selon la nature du lit de rivière. Elles contribuent soit à

Page 92: Modélisation du fonctionnement hydrologique et des

74

l’alimentation des aquifères soit à l’alimentation du cours d’eau par flux d’eau en

provenance des berges, soit à l’alimentation de zones non saturées adjacentes.

L’évaporation le long du réseau hydrographique est fonction de la demande

évaporatoire, de la longueur et de la largeur du cours d’eau.

Figure (IV-11) : Schématisation d’une section de cours d’eau dans SWAT lorsque la

méthode Muskingum ou la méthode de stockage variable est utilisée pour la simulation

de l’écoulement au sein du réseau hydrographique. (ARNOLD, 2005) ,

(CHAPONNIERE, 2005)

Le volume stocké de l’eau à la fin du pas de temps Δt est déterminé par l’équation

suivante :

(IV-14)

Où :

Vstored,2 : est le volume stocke à la fin du pas de temps Δt (m3 H2O)

Vstored,1 : est le volume stocke au début du pas de temps Δt (m3 H2O)

Vin : est le volume entrant dans le canal pendant le pas de temps Δt (m3 H2O)

Vout : est le volume sortant du canal pendant le pas de temps Δt (m3 H2O)

tloss : le volume des pertes de transmission dans le canal durant le pas de temps Δt

(m3 H2O)

Ech : le volume des pertes d’évaporation dans le canal durant le pas de temps Δt (m3

H2O)

Page 93: Modélisation du fonctionnement hydrologique et des

75

div : est le volume d’eau ajouté (+) ou transféré (-) dans le canal durant le pas de

temps Δt (m3 H2O)

Vbnk : est le volume entrant dans le canal par les berges (écoulement de retour,

souterrain latéral) pendant le pas de temps Δt (m3 H2O)

IV.3. : Erosion et transport des sédiments dans le modèle swat

L'érosion provoquée par les précipitations et l'écoulement est calculée avec

Équation Universelle de Perte de Sol modifiée, Musle, (Williams, 1975). MUSLE

modifié est une version de l'équation universelle des pertes de sol (USLE) développée

par Wischmeier Et Smith (1965, 1978). L’USLE prévoit l'érosion brute annuelle

moyenne (érosion en nappe) en fonction des précipitations. Dans MUSLE, le facteur

d'énergie de précipitations est remplacé par un facteur d'écoulement. Ceci améliore la

prévision du rendement des dépôts et permet à l'équation d'être appliqué à différents

événements d'orage. La prévision est améliorée parce que l'écoulement est une

fonction de l'humidité antécédente.

IV.3.1. MUSLE

L'équation universelle modifiée des pertes de sol (Williams, 1995) s’écrit sous la

forme suivante :

(IV-15)

Sed : est le rendement de dépôt un jour donné (tonnes ) ;

Qsurf : volume du ruissellement en (mmH2O /ha) ;

qpeak: le débit de maximal d’écoulement (m 3 / s) ;

areahru : la surface du HRU (ha) ;

KUSLE : le facteur d’érodabilité de sol dans USLE en (0.013 métrique ton m2 hr/ (m3-

métrique tonne cm)) ;

C USLE : est le facteur de couverture et de gestion d'USLE ;

P USLE : est le facteur de pratique en matière de soutien d'USLE ;

LS USLE : est le facteur topographique d'USLE et CFRG est le facteur brut de fragment.

des eaux de surface et la crête évaluent des calculs ; (ARNOLD, 2005)

Page 94: Modélisation du fonctionnement hydrologique et des

76

IV.3.1.1. Le facteur d’érodabilité du sol

Williams (1995) a proposé une équation alternative:

fcsand : est un facteur qui donne bas salissez les facteurs d'érodabilité pour des sols

avec la haute le contenu de brut-sable et les valeurs élevées pour des sols avec peu de

sable,

fCl-si : est un facteur cela donne de bas facteurs d'érodabilité de sol pour des sols avec

du haut argile aux rapports de vase,

forgc : est un facteur qui réduit l'érodabilité de sol pour des sols avec le contenu

organique élevé de carbone, et f hisand est le facteur qui réduit l'érodabilité de sol pour

des sols avec le sable extrêmement haut Contenu. Ces facteurs sont calculés de

manière suivante :

ms : est le pourcentage des particules de sable de (0,05-2,00 mm de diamètre) dans la

couche,

KUSLE =fcsand *fcl-si*forgc*fhisand (IV-16)

(IV-17)

(IV-18)

(IV-19)

(IV-20)

Page 95: Modélisation du fonctionnement hydrologique et des

77

msilt : est le pourcentage des particules de silt de (0.002-0.05 mm) dans la couche,

mc : est le pourcentage des argiles de (< 0,002 mm de diamètre), et l'orgC est le

pourcentage des carbone organique contenu dans la couche (%),(ARNOLD, 2005)

IV.3.1.2. Le facteur de cultures ou d’occupation des sols :

Puisque la couverture végétale change pendant le cycle de sa croissance, le

model SWAT mettre à jour quotidiennes le C USLE en utilisant l'équation suivante :

C USLE, mm ; est la valeur minimum pour le facteur de couverture et de gestion de terre,

rsdsurf : est la quantité de résidu sur la surface de sol (kg/ha).

Le facteur du minimum C peut être estimé à partir d'un annuel moyen connu C en

utilisant l’équation (d’Arnold and Williams, 1995) :

C USLE, mm : est la valeur minimum du facteur C et C USLE, aa est La valeur moyenne

l'annuel de C (ARNOLD, 2005)

IV.3.1.3. Le facteur des pratiques antiérosives

C’est le paramètre Pusle discuté dans le chapitre précédant

IV.3.1.4. Le facteur topographique LS

Le facteur topographique, LS USLE est le rapport prévu de la perte de sol par

unité Secteur d'une pente de champ à cela d'une longueur de 22.1-m d'uniforme pente

de 9 pourcent dans des conditions autrement identiques. Le facteur topographique est

calculé :

(IV-21)

(IV-21)

(IV-22)

Page 96: Modélisation du fonctionnement hydrologique et des

78

Où :

Lhill : est la longueur de pente (m), m est la limite exponentielle, et hill est l'angle de

la pente. La limite exponentielle, m est calculée par :

Le slp : est la pente du HRU exprimé comme la course d'excédent d'élévation

(m/m).le rapport entre la colline de hill et le slp est:

La pente de colline = tanghill

IV.3.1.5. Le facteur brut de fragment

Il est calculé par la relation suivante :

CFRG = expo (-0.053* rock)

Ou

Rock représente le pourcentage de cailloux, graviers dans la première couche de sol

(ARNOLD, 2005) .

IV.3.2. USLE

L'équation universelle de perte de sol (Williams, 1995) est :

Sed : est le rendement de dépôt un jour donné (t/ha.ans),

EIUSLE est l'index d'érosivité de précipitations

K USLE : est le facteur d'érodabilité de sol en t/ha.ans),

C USLE : est le facteur de couverture et de gestion d’USLE,

P USLE : est le facteur de pratique en matière de soutien d'USLE,

LS USLE : est le facteur topographique d'USLE et CFRG est le facteur brut de

fragment. . (ARNOLD, 2005) Des facteurs autres qu'EI USLE sont discutés

précédemment

(IV-23)

(IV-24)

Page 97: Modélisation du fonctionnement hydrologique et des

79

IV.3.3. Effet de la couverture neigeuse

La puissance érosive de la pluie et de l'écoulement sera moins quand la couverture de

neige est présentez que quand il n'y a aucune couverture de neige. Pendant des

périodes où la neige est présente dans un HRU, swat modifie le rendement de dépôt en

utilisant le rapport suivant

Où :

Sed : est le rendement de dépôt un jour donné (tonnes métriques),

Sed’ : est le dépôt le rendement calculé avec MUSLE (tonnes métriques), et le SNO est

la teneur en eau de la couverture de neige (millimètre H 2O). (ARNOLD, 2005)

IV.3.4. Le dépôt dans les eaux de surface

Dans de grands sous bassins avec un temps de concentration plus qu’un jour,

seulement une partie des eaux de surface atteindra le canal principal le jour où il est

Produit. Swat incorpore un dispositif de stockage d'eaux de surface pour draîner une

partie des eaux de surface au canal principal. Le dépôt dans les eaux de surface est

aussi draîné. Une fois que la charge de dépôt dans les eaux de surface est calculée, la

quantité de dépôt libéré du canal principal est calculée selon la relation IV.26).

Sed : est la quantité de dépôt déchargée au principal creusent des rigoles sur donné

le jour (tonnes métriques),

sed’ : est la quantité de charge de dépôt produite dans le HRU dans un jour indiqué

(tonnes métriques),

sed stor, I -1 : est le dépôt stocké ou traîné du la veille (tonnes métriques),

surlag : est le coefficient de retard d'eaux de surface, et tconc est le temps de

concentration pour le HRU (heures), la figure suivante représente l’influence du surlag

et du tconc sur la fraction d’Écoulement de surface et dépôt libérés.

(IV-25)

(IV-26)

Page 98: Modélisation du fonctionnement hydrologique et des

80

Figure (IV-12): l’influence du surlag et du tconc sur la fraction d’Écoulement de

surface et dépôt libérés. (ARNOLD, 2005)

Page 99: Modélisation du fonctionnement hydrologique et des

81

Page 100: Modélisation du fonctionnement hydrologique et des

81

V.1. Introduction

Le bassin versant est l’unité de gestion du territoire pertinente d’un point deVue hydrologique, écologique et géomorphologique. Il est le cadre analytique àconsidérer pour toute prise de décision en matière d’aménagement. C’est pourquoi lesgestionnaires et les décideurs réclament des outils opérationnels adaptés à cetteéchelle. Mais le bassin versant est une unité complexe : l’ensemble des composantesdu cycle hydrologique y est représenté et des facteurs anthropiques perturbateurs s’yajoutent souvent. Rares sont les outils qui prennent en compte tous ces aspects defaçon spatialisée, répondant ainsi aux attentes des gestionnaires. [28]

V.2. Situation Géographique

Le bassin de la Tafna appartient à l’ensemble « Oranie – Chott Chergui » Figure(V-1); C’est le numéro 16 de l’ensemble des bassins de l’Algérie, selon la codificationde l’Agence Nationale des Ressources Hydriques( ANRH) Figure (V-2) Il s'étendentre la latitude 34°47 et 35°10 et la longitude 2°14 Ouest et 0°50 Est. Il couvre unesuperficie de 7245 km2. Il déborde d'un tiers (1/3) de la superficie sur le territoireMarocain. Le bassin est délimité par le principal relief des Monts de Tlemcen au Sud,par la mer Méditerranée et les hautes plaines Oranaises au nord et relayé à l'Ouest parle moyen Atlas Marocain, et à l'Est par les Monts de Daïa (Saida). Il est formé par unebarrière montagneuse au sud (800-1400m d'altitude) axée WSW-ENE, dominantlargement au Nord, les régions des plaines de Maghnia, de Hennaya et de Sidi-Abdelli.

Globalement, le bassin de la Tafna peut être subdivisé en trois grandes parties et enhuit sous bassins :

Partie orientale avec comme principaux affluents l’oued Isser et l’oued Sikkak ;

Partie occidentale comprenant la haute Tafna (oued Sebdou et oued Khémis) et

l’oued Mouilah.

Partie septentrionale débutant pratiquement du village de Tafna et s’étend

jusqu’a la plage de Rachgoune. Les oueds Boukiou, Boumessaoud et Zitoun

sont les principaux affluents de cette partie

Page 101: Modélisation du fonctionnement hydrologique et des

82

Figure (V-1) : le bassin de la Tafna dans l’ensemble « Oranie – Chott Chergui »(ABH, 2009)

Page 102: Modélisation du fonctionnement hydrologique et des

83

Figure (V-2) : Codes et noms des bassins versants de l’Algérie (BOUANANI,2005)

Le bassin de la Tafna est subdivisé en neuf sous bassins Figure (V-3) Sous bassin d’Oued Isser (Bensekrane) ; Sous bassin d’Oued Isser (Rémchi) ;

Sous bassin d’Oued Lakhdar (Chouly) ;

Sous bassin d’Oued Sikkak ;

Sous bassin d’Oued En Enachef ;

Sous bassin d’Oued Ouardefou ;

Sous bassin d’Oued Boukiou ;

Sous bassin d’Oued Mouilah ;

Sous bassin de la haute Tafna (oued Sebdou et Khémis) ;

Page 103: Modélisation du fonctionnement hydrologique et des

84

Fig. I.4: Représentation des sous bassin de la Tafna [A, 2]

Figure (V-3) : les sous bassin de la Tafna

V.3. Cadre géographique du bassin

Le bassin de la Tafna présente une géographie diversifiée. Selon (BOUANANI,2004) et (BOUANANI, 2005), On distingue principalement trois domaines.

Page 104: Modélisation du fonctionnement hydrologique et des

85

.

Figure (V-4) : Cadre géographique du bassin de la Tafna et de la wilaya deTlemcen. (BOUANANI, 2005)

Au Nord, une chaîne montagneuse dresse une barrière entre le bassin versant et

la mer Méditerranée représentée par les massifs des Traras et de Sebâa

Chioukh.

Au centre, on trouve une zone de plaines et de plateaux intérieurs ; Elle est

formée par la plaine de Maghnia à l’Ouest se prolongeant par les plaines

d’Angads au Maroc et les plaines des Ghossels à l’Est.

Au sud se dressent les monts de Tlemcen formant la bordure sud du bassin avec

une altitude maximale dépassant les 1500m.

La plaine des Ghossels est parcourue par l’oued Tafna et ses affluents. Ce dernierprend ses sources dans les monts de Tlemcen. C’est un cours d’eau permanent de 117km de long qui reçoit deux affluents importants : oued Mouilah à l’Ouest et Oued Isserà l’Est.

Page 105: Modélisation du fonctionnement hydrologique et des

86

: Les zones montagneuses :Les zones montagneuses entourent en quelque sorte le bassin de la Tafna du

côté Nord-Ouest, du côté sud et du coté Nord pour laisser au centre une zone deplaines et de dépressions. Ces zones sont représentées par :A : Les monts des Traras

C’est une chaîne montagneuse côtière de 1250km2 occupant le Nord-Ouest dela wilaya de Tlemcen. Cette zone se caractérise par de fortes pentes ; l’érosion y estdonc intense. Le couvert forestier est localisé essentiellement dans la partie centrale,aux alentours des monts les plus culminants (Djebel Fillaoucène).B : Les monts de Sebâa Chioukh

C’est une chaîne montagneuse de 250km2 située au Nord-est de la wilaya deTlemcen. Elle forme le prolongement du côté Est des monts des Traras ; ses reliefs ontdes pentes dépassant les 25%.C Les monts de Tlemcen

Les monts de Tlemcen se situent au sud de la wilaya de Tlemcen formant lafrontière sud du bassin versant. Ils occupent une superficie de 3000km2 et s’étendent àl’ouest jusqu’au royaume du Maroc et à l’est jusqu’à la wilaya de Sidi Bel Abbés. Ilsont un relief très accidenté avec de fortes pentes et des altitudes moyennes comprisesentre 1200m et 1500m avec comme point culminant Djebel Cheloufi à 1843m.

Les zones des plaines et des plateaux

Les plaines et les plateaux occupent la partie centrale du bassin, entouré par leszones montagneuses. La population se concentre principalement dans cette région. Ondistingue de l’Ouest à l’Est : La plaine de Maghnia

Elle est limitée au Nord et Nord-est par les piémonts sud des Traras, au Sud parles piémonts Nord des monts de Tlemcen et à l'Ouest par un prolongement naturelformant la plaine des Angad (Maroc). Cette plaine est en grande partie recouverte delimons très fertiles. Les sols de la plaine sont limités en profondeur par des croûtescalcaires. La plaine de Hennaya

Elle est limitée au Sud par les piémonts Nord des monts de Tlemcen, au Nordpar le plateau de Zenata. Ses dépôts sont formés des alluvions récentes. Par la positiongéographique et la structure granuleuse des dépôts, la plaine profite de la proximité despoints d'eau (cours d'eau, nappe phréatique).

Page 106: Modélisation du fonctionnement hydrologique et des

87

Plateau de Zenata-Ouled Riah

Le plateau de Zenata-Ouled Riah est situé au nord-ouest de la plaine deHennaya. Il est constitué de sols rouges méditerranéens reposant sur desencroûtements ou parfois sur la carapace calcaire ; la texture du sol est argilo-limoneuse. Plateau Sidi Abdelli-Ain Nahala

Le plateau de Sidi Abdelli-Ain Nahala est formé de sols bruns calcairescontenant de l’argile. A la suite de la variation de l'humidité de ces sols, la structure sedilate en été, donnant naissance à de larges fentes.

V.4. Cadre géologique du bassinV.4.1. Cadre général

La structure actuelle de l’Algérie du nord est liée aux mouvements hercynienset alpins qui ont permis l’individualisation de plusieurs domaines. En oranie, ondistingue du nord au sud :-le domaine tellien représenté dans la zone d’étude par les monts des Traras et desSebâa chioukh ;-le domaine tlemcenien dominé essentiellement par les Monts de Tlemcen ;-les hautes plaines oranaises ;-le domaine atlasique ;-le domaine saharien ;Le bassin de la Tafna comprend de grandes plaines, dont les deux principales sontcelles de Maghnia à l’ouest et celles des ghossels à l’est entourées de massif élevés :

-le massif des Traras comprenant la chaine des Fillaoucène qui s’étendent versl’ouest par le massif des béni-Snassen

-les monts de Tlemcen dessinant la bordure sud du bassin et s’interposent entredeux domaines bien d’finis : Le domaine des nappes du tell au nord

Le domaine stable des hautes plaines oranaises au sud

La terminaison occidentale des montagnes de Tlemcen qui s’élève graduellement duNord vers le Sud est occupée par les monts de Rharb-Roubane.

Page 107: Modélisation du fonctionnement hydrologique et des

88

Figure (V-5) : Schéma structural de la chaîne alpine de la Méditerranée occidental(ABH, 2009)

V.4.2. : La série litho stratigraphique

Le bassin versant de la Tafna est caractérisé par une géologie complexe etdiversifiée. L’évolution des terrains au niveau du bassin va du primaire au plio-quaternaire (fig. III. 7)

V.4.2.1. Le primaire

Il affleure dans le bassin de oued Mouilah (fig. III. 10) au niveau des monts deRhar Roubane à l’ouest et les monts de Fillaoucène à l’est ; il est représenté par

Formation schisto-quartzitique

Elle est d’âge silurien à dévonien, fortement plissée recouvrant une grandesurface à Rhar Roubane et djebel Fillaoucène, Les schistes sont de couleur brune etaltérés avec des quartzites très compacts en bancs décimétriques.

Granite

Le massif granitique est situé immédiatement au NE de la ville de Nedroma. Ilest de forme elliptique et de couleur blanchâtre à rosâtre.

Page 108: Modélisation du fonctionnement hydrologique et des

89

Auréole de métamorphisme

L’intrusion granitique développe une auréole de métamorphisme dans laformation schisto-quartzitique ; On y trouve des cornéennes, des schistes àandalousites et des schistes tachetés.

V.4.2.2. Le secondaire

Il occupe une grande partie du bassin de la Tafna et forme essentiellement lesmonts de Tlemcen. La série litho stratigraphique schématisée par le log de la figureIII.7 est représenté par :

V.4.2.2.1. Le Trias

Le trias est localisé essentiellement dans la région de Béni-Bahdel et au nord deAin Telloute, à l’Est dans le bassin d’oued Mouilah (fig. III ,10). Il est constitué pardes argiles plus ou moins dolomitiques et gypseuses et des marnes bariolées fortementteintées. Il est souvent traversé par des jointements d’ophite d’âge plus récent(Jurassique ou crétacé) s’accompagnant d’un léger métamorphisme.

V.4.2.2.1.1. Le Jurassique Jurassique inférieur

Il est caractérisé par les séries du Lias visible au niveau de Rharb Roubane. Ony distingue du bas vers le haut :

Lias inférieur

Il est représenté généralement par des calcaires massifs karstifiés surmontantdes marnes vertes ou rouges.

Lias moyen

Il est représenté par des calcaires d'âge Carixien -Domérien. Cette formationdébute souvent par un calcaire bio détritique rougeâtre à éléments bréchiques.

Lias supérieur

Il est représenté par: Toarcien: représenté par des alternances de marnes et de calcaires de plus en

plus rapprochés vers le haut où les niveaux calcaires prennent de l'ampleur.

Page 109: Modélisation du fonctionnement hydrologique et des

90

Aaléno-Bajocien: cette formation débute par des calcaires oolithiques en bancs

décimétriques surmontés par des dolomies massives beiges cristallines.

: Jurassique moyenIl est représenté par :

: Bathonien inférieur et moyen

Cette formation montre une variation d'épaisseur et de faciès. Ce sont descalcaires en bancs centimétriques à décimétriques gris foncés à verdâtres, affleurantaux monts de Rharb-Roubane.

Callovo-oxfordienC’est une formation, d'épaisseur variable, correspondant à des dépôts argileux et

marneux, parfois schisteux à passées gréseuses.

Jurassique supérieurReprésenté par

: Oxfordien supérieur-Kimméridgien inférieur :

C’est une formation à dominance gréseuse, avec des passées argileusesmasquées le plus souvent, par des éboulis ou la végétation. Ces grès sontparticulièrement développés dans les forêts de Zarifet et d'Hafir.

Kimméridgien supérieur

Représenté par les calcaires de Zarifet surmontant les grès de Boumediene. Ils'agit de bancs calcaires séparés par de minces intercalations de calcaires marneuxécailleux.

Kimméridgien terminal

Il forme les dolomies de Tlemcen. Il s'agit de dolomies cristallines grises àpatine rousse et avec de nombreuses cavités remplies de calcite. Elles se rencontrentautour d’Ain Fezza, dans la forêt de Zarifet au Nord de Tlemcen et sur le plateau deTerny. Cette formation peut atteindre 200 m aux environs de Tlemcen.

Tithonique basal

C’est une formation de marnes grises, blanchâtres en surface, intercalées denombreux lits et bancs de calcaires marneux durs. Cette formation est limitée à sa basepar les lits calcaires de stah et au sommet par les calcaires de lato, ou les premièresassises des dolomies de Terny. Elle affleure sur le plateau de Terny et à l'Est de AinFezza.

Page 110: Modélisation du fonctionnement hydrologique et des

91

Tithonique inférieur

Ce sont des dolomies parfois vacuolaires avec de nombreuses stratificationsobliques et un aspect très massif. Elles sont développées au niveau du plateau desAzails, de Terny et près du barrage d’El-Mefrouche ; leur épaisseur est de l’ordre de100 m dans le plateau de Terny. Elles sont bien représentées au niveau des bassins del’oued Sebdou, Isser, Sikkak et au Sud de Ouled Mimoun.

Tithonique supérieur

C’est une alternance de calcaires et de marnes plus ou moins tendres formantles marno-calcaires de djebel El Guern et de celui de Bouchiba.

Tithonique Supérieur à Berriasien basal

Cette formation renferme les couches de passage du Jurassique au Crétacé. Elleest limitée à sa base par les grès de Merchich et à sa partie supérieure par le toit d’unecorniche de calcaires. Elle forme les marno-calcaires d’Ouled Mimoun.

: Le Crétacé

Il est représenté par la série du Crétacé inférieur où on y distingue du bas vers lehaut :

Berriasien moyen –ValanginiensC’est une formation argilo-gréseuse, nettement calcaire au sommet formant les

argiles de Lamoricière (Ouled-Mimoun) et au niveau de hassi zerga dans le bassin deSebdou.

Hauterivien : grés de Berthelot

C’est une formation caractérisée par une récurrence de la smaltite et surtout parla présence du chlorite. La base est riche en stratifications obliques, marqués par desblancs de dolomies pulvérulentes. Elle se rencontre au Sud Ouest du fossé de Sebdou.

Barrémien-Aptien :

Il représente le passage entre le Crétacé et l’Eocène. Cette formation affleure àSebdou.

Page 111: Modélisation du fonctionnement hydrologique et des

92

V.4.2.3. Le tertiaire

L’Eocène

La formation affleure sur une très faible surface au niveau d’Ain Berkouk. C’estun ensemble gréseux avec passage de bancs de poudingues. Dans la basse valléed’Oued Isser près de la confluence avec Oued Tafna, le massif des Sebâa Chioukh estconstitué de grès siliceux, jaunes à rougeâtres, assez friables à ciment argileuxalternant avec des marnes argileuses verdâtres. Cette alternance forme une série de100m à 150 m d’épaisseur.

Le Miocène Le Miocène inférieur (Burdigalien)

Il débute par un niveau de poudingue très dur à blocs bien roulés,hétérométriques et polygéniques, formés par des éléments calcaires, dolomitiques àciment calcairo-gréseux très résistants, pouvant atteindre 20 m d’épaisseur.La partie supérieure est constituée par des argiles marneuses de teinte verdâtre, au seindesquelles s’intercalent des bancs décimétriques de grés ferrugineux friables formantun ensemble d’une épaisseur pouvant dépasser les 100 m. Cette formation affleure depart et d’autre de la Tafna, essentiellement entre la vallée de oued Zitoun et djebelFillaoucène.

Le Miocène moyen (Serravalien)

Il repose souvent en transgression et en discordance sur le Burdigalien déforméet partiellement érodé. Il est constitué d’une épaisse série d’argiles marneuses grisesou bleutées dont la masse devient ocre à l’affleurement. Au sein de cette série, pouvantatteindre 300 m d’épaisseur dans la vallée d’oued Isser, s’intercalent de nombreuxbancs décimétriques de grés jaunes, plus fréquents au sommet de la série. La base duSerravallien, en particulier dans le bassin de la Tafna, est marquée par un niveaudiscontinu de poudingues relativement peu consolidés à ciment argilo-gréseux, bienreprésenté à 4 km à l’est de Hammam Boughrara.

Le Miocène supérieur (Tortonien)

Il est formé par des dépôts de grès durs (fig. III. 8), jaunes d’or à citron, peuconsolidés pouvant atteindre 20 à 30 m d’épaisseur. Ces grès s’appuient sur desmarnes sérravalliennes, comme entre Tlemcen et Rémchi dans le bassin de Sikkak, oudirectement sur le Jurassique au Nord et au Sud de la plaine de Maghnia, dans lebassin de Mouilah.

V.4.2.4. Le plio-quaternaire

Représenté par des sédiments continentaux d’âge comparables bien que denatures variables. Il s’agit d’une série complexe de dépôts discontinus formésd’éléments hétérométriques et hétérogènes. Les faciès suivants sont rencontrés :

Page 112: Modélisation du fonctionnement hydrologique et des

93

Les travertins Villafranchiens

Situés en bordure des monts de Tlemcen, et représentés par des travertins

fortement consolidés et des calcaires lacustres ;

Le complexe de sédiments Plio-Villafranchiens

La bordure des massifs secondaires est soulignée par des éboulis de piémonts

plus ou moins encroûtés et remaniés d’épaisseur très variable mais toujours

assez faible ; des marnes rouges avec peu ou pas de galets, plus ou moins

tufeuses, parfois très épaisses surtout au niveau du bassin de Oued Abbas.

Des anciennes alluvions allant des marnes alluvionnaires verdâtres aux galets,

en passant par les limons et les graviers;

Les limons, sables et graviers récents qui s’étendent entre Oued Mehaghene et

Chaabat El Arneb au Nord-est de la frontière algéro-marocaine. Les limons

sont jaunes en général avec des couches rougeâtres. Les galets se trouvent

surtout en lits à la base des limons.

Quelques lambeaux de basaltes inter stratifiés, témoins d’une activité

volcanique ; ils sont situés au Nord-Ouest de la plaine de Maghnia dans le

bassin Mouilah.

Les figures suivantes résument sommairement ce contexte géologique du bassin de laTafna.

Page 113: Modélisation du fonctionnement hydrologique et des

94

Figure (V-6): Colonne litho stratigraphique des monts de Tlemcen jusqu’aux hautesplaines (BOUANANI, 2004) . (BOUANANI, 2005)

Page 114: Modélisation du fonctionnement hydrologique et des

95

Figure (V-7): Cadre géologique du bassin versant de la Tafna (BOUANANI, 2005)

Figure (V-8) : Carte géologique du sous bassin d’oued Sikkak (Tafna- Algérie)(BOUANANI, 2004)

Page 115: Modélisation du fonctionnement hydrologique et des

96

Figure (V-9) : Carte géologique du sous bassin d’oued Mouilah (Tafna NW Algérie(BOUANANI, 2004)

Page 116: Modélisation du fonctionnement hydrologique et des

97

Figure (V-10) : Carte géologique du bassin d’oued Isser (Tafna, Algérie)(BOUANANI, 2004)

Page 117: Modélisation du fonctionnement hydrologique et des

98

Figure (V-11) : Coupe schématique au niveau d’Oued Isser (BOUANANI, 2004)

V.5. Morphométrie du bassin versant de la Tafna

V.5.1. Caractéristiques morphométriques d’un bassin versant

Rappelons que le bassin de la Tafna s’étend sur la wilaya de Tlemcen en seprolongeant vers le royaume du Maroc sur lequel on distingue trois grandes zones àsavoir : Zone Est : Elle correspond aux sous-bassins versants (06) et (07). Ses

principaux oueds sont Oued Chouly, Oued Isser et Oued Sikkak et son

confluent, le Mefrouche.

Zone Ouest ou haute Tafna : Elle correspond aux sous bassins versants (01),

(02), (03) et (04). Ses principaux oueds sont Oued Tafna, Oued Mouilah et

Oued Khémis.

Zone Nord ou moyenne et basse Tafna : Elle correspond aux sous bassins

versants (05) et (08). Elle débute pratiquement au poste Tafna et s’étend

jusqu'à son embouchure avec la mer. Les drains principaux de cette zone sont

l’oued Tafna avec les Oueds Zitoun du coté sud et Boukiou du coté nord.

Page 118: Modélisation du fonctionnement hydrologique et des

99

V.5.2. Paramètres de forme

Le tableau suivant regroupe les paramètres de forme des sous bassin de la Tafna

Tableau (V-1) : paramètres morphologique des sous bassin de la Tafna

V.5.3. Paramètres de relief

V.5.3.1. Courbe hypsométrique

La plupart des phénomènes hydrologiques et climatologiques sont directementliés à l’altitude. Généralement cette courbe peut être résumée par Altitudescaractéristiques

V.5.3.2. Altitudes caractéristiques

Certaines altitudes sont caractéristiques pour un bassin versant. Elles donnent desindications supplémentaires sur le potentiel érosif du bassin et sont représentés par : L’altitude moyenne définie par l’altitude correspondante à la moyenne de la

courbe hypsométrique ; L’altitude la plus fréquente définie par le maximum de la courbe des fréquences

altimétriques ; L’altitude de fréquence ½ définie par l’altitude correspondante au point

d’abscisse ½ de la courbe des fréquences altimétriques.

Bassins Superficie(Km

2)

Périmètre(Km)

Kc Rectangle équivalent

Longueur(Km)

Largeur(Km)

Oued Khémis 350 93 1.39 37.23 9.4

Oued Sebdou 255.5 78 1.37 30.70 8.32

Oued Mouilah 2650 230 1.25 82.96 31.94

Oued Zitoun 140 65 1.54 24 5.83

Oued Boumessaoud 118 59 1.52 24.53 4.81

Oued En Nchef 86 46.7 1.41 9.04 9.51

Oued Sikkak 463 116 1.50 48.49 9.55

Oued Chouly 288.9 115 1.28 21.7 13.31

Oued Isser (Bensekrane) 1139.74 180 1.49 85.26 13.37

Oued Boukiou 117.3 58 1.50 23.91 4.9

Page 119: Modélisation du fonctionnement hydrologique et des

100

Tableau (V-2) : Altitudes caractéristiques des sous bassin de la Tafna

V.6. Le cadre Hydrologique et représentés par :

V.6.1. Les pentes et dénivelé spécifique

Le tableau suivant contient les pentes, dénivelé spécifique ainsi que laclassification des sous bassin de la Tafna selon ces paramètres.

.Tableau (V-3) : Indices de pentes et reliefs des sous bassins de la Tafna(BOUANANI, 2004)

Les résultats du tableau montrent que d’après la classification de l’Ird, les fortesvaleurs de Ig (0.02 < Ig < 0.05) concernent les bassins situés à l'amont de la basse

Sous bassins Ip Ig Reliefs selon « Ig » Ds Reliefs selon «Ds »

Oued Khémis 2.89 0.019 Modéré 355.5 Fort

Oued Sebdou 1.46 0.016 Modéré 255.8 Fort

Oued Mouilah 1.16 0.011 Modéré 566.6 Très fort

Oued Zitoun 2.09 0.039 Assez fort 461.4 Fort

Oued Boumessaoud 1.96 0.035 Assez fort 380.2 Fort

Oued En Nchef 0.44 0.016 Modéré 148.4 Assez fort

Oued Sikkak 1.52 0.021 Assez fort 451.9 Fort

Oued Chouly 0.19 0.037 Assez fort 628.8 Très fort

Oued Isser (Bensekrane) 0.10 0.011 Modéré 371.3 Fort

Oued Boukiou 1.65 0.020 Assez fort 216 .6 Assez fort

Bassins Altitude la plusfréquente (m)

Altitude defréquence ½ (m)

Observation

Oued Khémis 1400-1250 1410 Jeune

Oued Sebdou 1100-1000 1060 Equilibre

Oued Mouilah 600-400 687 Vieux

Oued Zitoun 500-400 485 Vieux

Oued Boumessaoud 800-700 630 Vers vieillesse

Oued Sikkak 400-300 575 Vers vieillesse

Oued Chouly 1400-1300 1075 Equilibre

Oued Isser (Bensekrane) 800-600 785 Equilibre

Oued Boukiou 300-200 362 Vieux

Page 120: Modélisation du fonctionnement hydrologique et des

101

Tafna, ce qui permet de les ranger dans la classe de relief assez fort. Les valeurs lesplus faibles (relief modéré) correspondent aux bassins de la haute Tafna.

V.6.2. Coefficient de torrentialité et Temps de concentrationLes valeurs de ces deux paramètres correspondant aux sous bassin de la Tafna

sont représentés dans le tableau suivant :

Tableau (V-4) : Valeurs des coefficients de torrentialité et les temps de concentrationsdes sous bassins de la Tafna (BOUANANI, 2004)

Les valeurs élevées du coefficient de torrentialité correspondent respectivement auxchevelus hydrographiques: Boukiou, Khémis et Sebdou issus d'un secteur montagneuxet pluvieux. Par contre, les faibles valeurs des autres bassins sont liées soit à lafaiblesse des précipitations, ou encore à la forte perméabilité des formationsgéologiques.

V.7. Sols et végétations

Les sols du bassin de la Tafna sont composés de quatre grands ensembles figure(V-12) Les terres d’alluvions qui recouvrent les basses terrasses .Mouilah et les lits

majeurs des oueds,

Les terres caillouteuses aux piémonts des monts de Tlemcen et des Traras,

Les terres rouges à encroûtement, localisées dans les plaines de Maghnia et

Ouled Riah,

Les terres marneuses, couvrant une grande partie de la région de Tlemcen.

On remarque que les marnes et les alluvions sont dominantes, elles représentent plusde 80% du bassin.

Bassins Coefficient de torrentialitéCT

Temps de concentrationTc

Oued Khémis 17.6 06 h 00

Oued Sebdou 15.2 07 h 00

Oued Mouilah 0.0032 20 h 30 mn

Oued Zitoun 5.5 05 h 30 mn

Oued Boumessaoud 6.9 04 h 30 mn

Oued Sikkak 1.9 09 h 30 mn

Oued Chouly 2.7 05 h 15 mn

Oued Isser (Bensekrane) 2.1 14 h 30 mn

Oued Boukiou 26.9 06 h 00

Page 121: Modélisation du fonctionnement hydrologique et des

102

Figure (V-12) : carte des types de sols dans la Tafna

La végétation est un facteur déterminant de la rapidité du ruissellementsuperficiel, du tau D’évaporation et de la capacité de rétention du bassin. Donc laprésence de végétation va jouer le rôle de « Régulateur » dans le régime d’écoulement.L’occupation végétale a une influence directe sur l’écoulement fluvial aussi bien quefacteurs Orographiques et climatiques. La résistance à l’écoulement est d’autant plusgrande que le Couvert végétal est plus dense. Cette influence de la forêt sur le régimedes eaux en domaine Méditerranéen à un rôle considérable.

Les données pédologiques de la Tafna sont très limitées. Sur la base de nospropres connaissances de la région et la littérature consultée [7], [8] nous avons déduitdeux types de sols dominants dans la Tafna.

Le tableau suivant regroupe les sous bassin de la Tafna ainsi que leurs solsreprésentatifs.

Page 122: Modélisation du fonctionnement hydrologique et des

103

Tableau (V-5) : caractéristique des principaux sols dans la Tafna

Ce tableau est illustré est par une carte d’occupation des sols dans notre bassinafin de mètre en évidence la variation « C » dans les différents sous bassin figure ci-dessous.

Figure (V-13) : carte d’occupation des sols dans la Tafna

sous bassin type desol

densitéapparente(t/m

3)

capacitéaux

champs(mm)

conductivitéhydraulique

(mm/h)

code deperméabilité

code destructure

Kusle

hauteTafna

Terremarneuse

1.29 0.24 73 5 3 0.14

Mouilahamont

Mefrouche 1.2 0.27 80 4 3 0.09

Mouilahaval

alluvions 1.22 0.27 21 5 3 0.27

moyenneTafna

Isser

Sikkak

Tafnamaritime

Page 123: Modélisation du fonctionnement hydrologique et des
Page 124: Modélisation du fonctionnement hydrologique et des

104

VI.1. Introduction

Plus encore que les facteurs morphologiques, lithologiques et biogéographiques,

les conditions climatiques du bassin versant jouent un rôle capital dans le

comportement hydrologique des cours d'eau. Ce sont les précipitations, surtout

liquides, qui constituent le facteur essentiel intervenant par :

Leur hauteur totale annuelle qui détermine l'abondance fluviale,

Leur répartition mensuelle et saisonnière qui influence directement les régimes

hydrologiques,

leurs totaux journaliers et surtout les averses génératrices de crues.

Ces différents aspects des précipitations sont plus ou moins modifiés selon l'effet

Combiné des autres paramètres physiques cités plus haut et climatiques (températures

et Évapotranspiration). Mais, contrairement aux paramètres proprement physiques

permettent une interprétation seulement qualitative du comportement hydrologique

des bassins, les précipitations et les facteurs climatiques dans leur ensemble, variables

aléatoires dans le temps et l'espace, permettent d'expliquer quantitativement les

variations des composantes du Régime hydrologique dans sa conception la plus large

[2].

VI.2. Aperçu sur le climat de l'Afrique du Nord

Par sa position en Afrique du Nord, donc en latitude, l'Algérie correspond à la

zone de contact entre les masses d'air d'origine ou d'affinités polaires et arctiques

d'une part et les masses tropicales d'autres part .L'avancée des masses d'air froides vers

le Sud peut être enregistrée à tout moment de l'année. Mais l'observation a montré

qu'elles n'influent avec efficacité sur l'évolution du temps qu'entre le début de

l'automne et la fin du printemps.

Les masses d'air tropicales, peuvent provenir de l'Atlantique ou du continent

Africain par des courants dirigés vers le Nord, le Nord-Ouest ou le Nord-est.

Les différentes situations météorologiques perturbées qui sont susceptibles

d'affecter l'Afrique du Nord correspondent à une circulation des masses d'air orientées

d'une manière zonale (approximativement d'Ouest en Est) suivant le flux de

Westernien.

Le climat de la Méditerranée eurafricaine est étroitement bloqué entre un domaine

tempéré plus frais au Nord et le désert au Sud. Excepté en bordure même de la mer où

l'on n'observe pas un véritable climat maritime, mais plutôt un climat contrasté

traduisant plus d'influences continentales qu'océaniques et reflétant avant tout leur

double appartenance aux franges de la zone tempérée et de la zone tropicale.

(BOUANANI, 2004), (BABA HAMED, 2005)

Page 125: Modélisation du fonctionnement hydrologique et des

105

VI.3. Aperçu sur le climat de l’Algérie :

Selon (bouanani, 2004) le climat de l'Algérie est de type méditerranéencaractérisé par une Période pluvieuse allant en moyenne de Septembre à Mai et un étésec et ensoleillé. L'Atlas tellien joue le rôle d'un rempart qui provoque la condensationet les précipitations d'une partie de la vapeur d'eau amenée par les vents soufflant de lamer. L'altitude entraîne une diminution générale de la température, l'éloignement de lamer, une augmentation des amplitudes diurnes et annuelles Le climat de l'Atlas tellienprésentera donc tous les degrés intermédiaires entre un climat de montagne pluvieux,froid à amplitude thermique relativement faible avec chutes de neige et un climat deplaines plus sec relativement chaud et à forts écarts thermiques. La région de Tlemcense trouve entre deux domaines géographiques contrastés : les monts de Tlemcen auSud et la zone des plaines qui s'étendent vers le Nord. La Tafna présente en général lamême configuration géographique. (BOUANANI, 2004)

Le bassin de la Tafna est caractérisé par un climat Semi-aride à deux saisons

prédominantes. Une saison humide, fraîche s’étend du mois d’Octobre au mois de

Mai avec des pluies assez irrégulières, l’autre saison, sèche plus chaude s’étend du

mois de Juin à Septembre avec une pluviométrie faible.

Le bassin versant de la Tafna est équipé d’un réseau hydro pluviométrique,

assez dense et uniforme, depuis une longue période. Ce réseau est équipé d’une

vingtaine de stations de jaugeage et de plus de trente stations pluviométriques, en

relation avec les aménagements (ouvrages hydrauliques) existant dans le bassin. Dans

cette partie nous avons utilisé 18 station pluviométrique ou en dispose des données

récentes (jusqu'à 2006), L'intérêt et le but de cette série et de permettre la

confrontation avec l'écoulement correspondant afin de dégager une étude hydro

pluviométrique et d'estimer la lame d'eau moyenne tombée sur le bassin ; les résultats

de cette étude sont groupées dans le tableau ((VI-1)) et la figure (VI-1):

(BOUANANI, 2004), (ABH, 2006),

Page 126: Modélisation du fonctionnement hydrologique et des

106

Tableau (VI-1): caractéristiques des précipitations annuelles des stationspluviométriques du bassin versant de la Tafna

station code précipitationmoyenneannuelle

(mm)

pmamax

(année)Pmamin

(année)NBR

d'annéesannéespmamax

annéesPmamin

pmamax /Pmamin

HENNAYA 160516 395.6411765 602.2 209.2 34 1974 1982 2.878585086

MAGHNIA 160302 285.5457143 528.4 144.9 35 1973 1982 3.646652864

B-OUASSINE 160303 272.065 544.8 121.4 40 1973 1982 4.487644152

SEBDOU 160401 367.971875 694 198 32 1995 1999 3.505050505

B-BAHDEL 160403 444.0795455 756.9 208.7 44 1967 2004 3.626736943

KHEMIS 160406 406.1333333 713.1 114.4 39 1995 1998 6.233391608

S/MEDJAHED 160407 306.82 631 133 40 1967 1982 4.744360902

HBGHRARA 160501 259.9684211 496.9 74.1 38 1974 1982 6.705802969

SABRA 160502 385.1725 624.8 50.1 44 1973 1969 12.47105788

P DU CHAT 160802 319.07 594.6 135.6 40 1972 1981 4.384955752

TLEMCEN 160724 494.3391304 761.7 13 23 1985 1984 2.248229044

L SETTI 160705 569.4886364 974.8 269.1 44 1967 1965 3.622445188

BENSEKRAN 160702 380.6863636 725 133.4 44 1964 2006 5.434782609

MEFROUCH 160701 631.0477273 1062.4 281 44 1973 1965 3.780782918

IZDIHAR Bge 160613 359.4038462 527.9 255.7 26 1985 1987 2.064528745

MEURBAH 160602 375.9131579 637.7 116 39 1969 1994 5.497413793

CHOULY 160601 422.7974359 636.8 218.4 39 1974 1987 2.915750916

DCHOUACHI 160518 270.6964286 473.4 149.8 28 1980 1987 3.160213618

Figure (VI-1) : Précipitations moyennes annuelles aux stations pluviométriques dubassin de la Tafna

précipitation moyenne annuelle dans la tafna

0

100

200

300

400

500

600

700

HENNAYA

MAG

HNIA

B-O

UASS

INE

SEBDO

U

B-B

AHDEL

KHEM

IS

S/MEDJA

HED

HBG

HRA

RA

SABRA

PDU

CHAT

TLEM

CEN

LALLA

SETTI

BENSE

KRAN

MEFR

OUCH

IZD

IHAR

Bge

MEURBA

H

CHO

ULY

DCHO

UA

CHI

station

pré

cip

ita

tio

nm

oy

en

ne

an

nu

ell

e(m

m)

PAMOY ANNUELLE

Page 127: Modélisation du fonctionnement hydrologique et des

107

Dans l'ensemble, malgré des écarts plus prononcés entre certaines stations, on relèveune certaine homogénéité des valeurs des précipitations.

VI.4. Variations spatio-temporelles des précipitations annuellesIl convient de remarquer également à partir de la figure, la tendance déficitaire

des précipitations lors des 20 dernières années (à partir de 1976) où plusieurs valeursannuelles se Trouvent en dessous de la moyenne. C'est là, en effet, que l'on repère lesannées les plus sèches de la période de 36 ans.

Figure (VI-2) : Variation annuelle des précipitations moyennes annuelles dans lebassin de la Tafna (1972/2006)

Tous les auteurs qui ont étudié la pluviométrie en Algérie montrent que larépartition de la pluie subit trois influences, celle de l'altitude, les conditionstopographiques, la longitude et enfin celle de l'éloignement à la mer. (BOUANANI,2004)

La répartition des pluies en Algérie obéit aux trois lois suivantes :

La hauteur de pluie augmente avec l'altitude mais est plus élevée sur lesversants exposés aux vents humides que sur les versants sous le vent. La figure

variation des précipitation moyenne annuel dans la TAFNA

0

100

200

300

400

500

600

700

1972

1974

1976

1978

1980

1982

1984

1986

1988

1990

1992

1994

1996

1998

2000

2002

2004

2006

années

Pm

oy

en

ne(m

m)

précipitation moy annuelle

moyenne

Page 128: Modélisation du fonctionnement hydrologique et des

108

18 montre clairement le rôle des barrières constituées par les monts des Traraset ceux de Tlemcen. [2], (BABA HAMED, 2005), (ABH, 2006)

Elle augmente de l'Ouest à l'Est. Elle diminue à mesure que l'on s'éloigne du littoral

Figure (VI-3): Carte en isohyètes de la Tafna (1913-1998) (BOUANANI, 2004),(BABA HAMED, 2005)

Cette figure représente un échantillon caractéristique au niveau de l'Ouestalgérien. En effet, la pluie diminue à mesure que l'on s'éloigne du littoral à cause del'appauvrissement progressif de l'atmosphère en vapeur d'eau, lors du passage descourants aériens qui abandonnent leur pluie en franchissant les chaînes montagneuses: tel est le cas de la station de Maghnia située à une altitude de 395 m qui ne reçoit que357.4 mm, alors qu’à 30km seulement au Nord, la station de Nedroma est plus arroséeet reçoit 462.3mm ; Les Traras constitueraient un premier obstacle au passage denuages.

On constate également une sensible augmentation pluviométrique de l'Ouest àl'Est; ceci est très perceptible au niveau du bassin. Ce dernier à une largeur Est - Ouestdans sa partie centrale approximativement égale à 100 km. La station de Maghnia, setrouvant à la limite Ouest et à une altitude de 395 m, enregistre 357.4 mm. A la mêmelatitude, à la limite Est, les stations de Rémchi à 224 m et de pierre du chat à 81md'altitude enregistrent respectivement une hauteur de pluie de 398.1mm et 417mm

VI.5. Variations temporelles des précipitations annuelles

Afin de caractériser la pluviosité propre à chaque année, il convient de tenircompte de l'écart à la moyenne correspondant à l'excédent ou au déficit desprécipitations de l'année considérée rapporté à la moyenne de 36 ans. Cet écart estcalculé par la relation suivante :Ei (%) = (Pi - Pn / Pn). 100 (VI-1)OuEi : écart à la moyenne,

Page 129: Modélisation du fonctionnement hydrologique et des

109

Pn : module pluviométrique moyen,Pi : total de l'année considérée.

D’après nos calculs cet écart varie pour les années de plus forte pluviosité, de+157% à Mefrouche jusqu’a +6% à. Pour les années de plus faible pluviosité, iloscille entre -80% à Sabra et -10% au barrage de sidi Abdelli.

Le coefficient d'irrégularité du régime des précipitations annuelles : rapport dumodule de l'année la plus humide Pmamax à celui de l'année la plus sèche Pmamin esten moyenne de 3.8 pour le bassin de la Tafna. Il varie d’environ 2 ‘(Pierre du Chat etB-OUASSINE) jusqu’à plus de 5 à MEURBAH et BENSAKRAN. Ceci traduit uneirrégularité aussi bien spatiale que temporelle du régime pluviométrique dans le bassinde la Tafna. L’influence du relief ainsi que celle la mer est les causes essentielles

VI.6. Ajustement des précipitations annuelles à une loi de probabilité

Pour mieux cerner cette irrégularité inter annuelle des précipitations qui a unrôle essentiel et décisif sur l'écoulement fluvial et afin de caractériser le régime desprécipitations annuelles, nous allons essayer de trouver une loi d'ajustement de ladistribution des pluies annuelles dans le but d'aboutir à une estimation des paramètresd'ajustement et calculer des variables réduites. L’ajustement graphique des sériespluviométriques des différentes stations de la Tafna pour la durée du fonctionnementdes 18 stations (montre que la pluie s’ajuste en général suivant une loi normale deGauss ou une loi log normale. Par exemple dans les figures suivantes on donne unajustement des précipitations annuelles de la station de Hennaya faite à l’aide duprogramme (hyfran)

Page 130: Modélisation du fonctionnement hydrologique et des

110

Figure (VI-4) : ajustement des précipitations de Hennaya à une loi statistique

Page 131: Modélisation du fonctionnement hydrologique et des
Page 132: Modélisation du fonctionnement hydrologique et des

111

VII.1. Introduction

La ressource eau qui est devenue un sujet vital et économique de préoccupation à

l’échelle d’une région, de par sa denrée rare et précieuse, caractérise un élément

indispensable pour la vie et l’équilibre de la population tout en étant un facteur

déterminant pour le développement économique et social. Ainsi, la connaissance et la

maîtrise des ressources en eau constituent, dans nos régions aux potentialités

hydriques limitées un objectif fondamental pour assurer leur développement socio-

économique.

Etant donné l'absence totale de toute étude globale, le cours d'eau de la Tafna

appartenant au domaine hydro climatique à caractère méditerranéen mérite d'être

étudié afin de dégager les caractéristiques de son régime. Nous avons divisé le bassin

de Tafna en neuf sous bassins : la ou les donnés sont disponibles On note que

seulement dans sept sous bassins en dispose des séries (des débits liquides et solides).

VII.2. Généralités

La disposition du réseau hydrographique est liée en grande partie à l’évolution des

phénomènes structuraux, qui ont affecté la région au cours des temps géologiques.

Le réseau hydrographique du bassin de la Tafna est constitué essentiellement du cours

d’eau principal, prenant le nom de la Tafna, et ses deux principaux affluents : oued

Mouilah à l’Ouest et oued Isser à l’Est. L’oued Tafna prend sa source à partir des

monts de Tlemcen formant ainsi la haute Tafna avec la confluence d’oued Khémis à

Béni-bahdel. L’OuedMouilah se trouvant dans la partie ouest draine une grande partie

du territoire marocain. Quand à l’oued Isser, prenant sa source dans les monts de

Tlemcen également, draine la partie Est du bassin de la Tafna et prend confluence

avec l’oued Sikkak.sur La figure (VII-1) on montre deux tentatives : le réseau

hydrographique formé uniquement par les principales artères, et le même réseau avec

l emplacement des différents barrages de dans.

Page 133: Modélisation du fonctionnement hydrologique et des

112

Figure (VII-1) : le réseau hydrographique de la Tafna

VII.3. Choix de l'année hydrologique

Toutefois, en Algérie, l'année hydrologique adoptée par les services de

l'Hydraulique correspond à l'année climatique définie précédemment (septembre -

août). Aussi, afin de pouvoir utiliser aisément la documentation hydrologique établie

par ces services, nous retiendrons cette année de référence en émettant toutefois une

réserve quant au découpage de l'année hydrologique adoptée qui ne tient pas compte

des nuances dues à l'existence de secteurs géographiques différenciés. Une année

Page 134: Modélisation du fonctionnement hydrologique et des

113

hydrologique comptée de novembre à octobre semble plus convenable au niveau de

nos sous bassins.

Cette année hydrologique est assez bien adaptée au régime thermique qui se traduit

par Une saison froide de novembre à avril et par une saison chaude de mai à octobre.

C'est plutôt ce découpage annuel car, de façon globale, les réserves en eaux

souterraines épuisées en saison estivale ne sont en voie de reconstitution qu'en

novembre. Il en est de même pour l'écoulement de surface, car les précipitations de

septembre et octobre ne provoquent pas efficacement le ruissellement, non seulement

en raison de l'évapotranspiration encore élevée en cette période

VII.4. Les débits est apports liquides moyens annuels par station dans la

Tafna :

Apres un traitement des séries d’observations fourni par ANRH nous avons déduit

des valeurs moyennes annuelles des dédits et apports dans notre bassin ; les résultats

sont donnés dans le tableau le graphe ci-dessous.

Tableau (VII-1) : Les débits est apports liquides moyens annuelsstation code période Qmoy an

(m3/s)

Apport

annuel (hm3/ans)

Qm

ecartype

Qmcv apport

ecartype

apport

cv

pont RN7 160202 73/06 0.839 26.459 0.4 0.48132911 15.439

pierre du

chat

160801 80/06 2.042 64.382 1.2 0.57373577 55.311 0.86

béni bahdel 160402 72/06 0.881 27.793 0.5 0.51617639 19.911 0.72

sidi aissa 160614 87/06 0.358 11.299 0.2 0.59192604 9.3149 0.82

ZENATA 160507 98/06 0.049 1.5494 0 0.53145897 0.8036 0.52

Chouly 160601 70/88 0.39 12.312 0.2 0.52998757 8.4251 0.68

Tafna village 160426 87/06 0.272 8.5932 0.2 0.75602365 9.6065 1.12

Ain Yousef 160704 72/90 0.631 19.888 0.4 0.60891797 16.709 0.84

sidi belkheir 160504 73/98 1.719 54.197 0.9 0.52682364 35.393 0.65

Mefrouche 160726 87/06 0.06 1.8796 0 0.63472165 2.0309 1.08

Djebel

chouachi

160503 80/06 0.07 2.2139 0 0.68373631 2.2747 1.03

Maghnia 160509 72/02 0.067 2.1087 0.1 0.82178836 2.7512 1.3

On constate :

Le bassin de la Tafna débite 2.041 m3/s avec un apport annuel moyen de 64.382 hm3 ;

pratiquement c’est au niveau de La station de pierre du chat

la station de sidi belkheir (exutoire du sous bassins de Mouilah) débite1, 718 m3/s

d ou un apport liquide moyens annuel de 54.197hm3

Page 135: Modélisation du fonctionnement hydrologique et des

114

la station de béni bahdel (exutoire du sous bassins Sebdou) débite 0.881 m3/s d ou

un apport liquide moyen annuel de 27.793hm3

la station de sidi aissa (exutoire du sous bassins d’Isser) débite 0.358 m3/s d ou un

apport liquide moyen annuel de11.299 hm3

la station d’Ain Youssef (exutoire du sous bassins de Sikkak) débite 0.63m3/s d ou

un apport liquide moyen annuel de19.888 hm3

la station de Mefrouche (exutoire du sous bassins d’oued enachef) débite0.059

m3/s d ou un apport liquide moyens annuel de1.8796hm3

la station de Maghnia (exutoire du sous bassins d’oued Mehaghene) débite

0.06m3/s d ou un apport liquide moyen annuel de 2.1087hm3

la station de djebel chouachi (exécutoire du sous bassins de Oued moyenne Tafna)

débite 0.070m3/s d ou un apport liquide moyens annuel de 2.213hm3

Les variations annuelles des débits et apports liquide moyens sont aussi donnés par le

graphe suivant:

Figure (VII-2) : des débits est apports liquides moyens annuels dans les stations de la

Tafna

VII.4.1. Variations des débits est apports liquides moyens annuels dans

la Tafna

La variation annuelle des modules dans le bassin de la Tafna tableau (VII-2)

est illustrée par la figure : on constate

D’une part la a enregistré un apport maximal durant l’année 1980/1981(251.896 hm3),

et un apport minimal durant l’année2005/2006(4.941 hm3), d’autres part on conclut

variations des débits et apports moyen annuels dans les station de la tafna

0

0.5

1

1.5

2

2.5

pont RN7

piere

duch

at

beni b

ahdel

siddi a

issa

ZENATA

chouly

tafn

avi

llage

ain

youse

f

sidi b

elkh

eir

mef

rouch

e

DJB

ELCHO

UACHI

Mag

hnia

station

déb

it(m

3/s

)

-10

0

10

20

30

40

50

60

70

Ap

p(h

m3)

Qmoyen(m3/s)

apport moyen (hm3/ans)

Page 136: Modélisation du fonctionnement hydrologique et des

115

que touts les futures ouvrages de mobilisation qui serons projetée dans la Tafna

doivent avoir un volume total aux maximum 64hm3.

Tableau (VII-2) : débits et apports moyens annuels à l’exutoire de la Tafnastation année Q moye an (m3/s) apport annuel (hm3/ans)

pie

rre

du

chat

1980/1981 7.9558098 250.89

1981/1982 2.11162769 66.59

1982/1983 1.29022677 40.69

1983/1984 0.97761373 30.83

1984/1985 1.12104228 35.35

1985/1986 2.82013618 88.94

1986/1987 5.47345168 172.61

1987/1988 0.85612675 27.00

1988/1989 2.04705734 64.56

1989/1990 1.78381384 56.25

1990/1991 2.94603312 92.91

1991/1992 2.94603312 92.91

1992/1993 1.50386874 47.43

1993/1994 0.68239618 21.52

1994/1995 5.25890438 165.84

1995/1996 1.96648245 62.01

1996/1997 1.3901868 43.84

1997/1998 1.47285067 46.45

1998/1999 1.1754718 37.07

1999/2000 0.2426208 7.65

2000/2001 1.204028 37.97

2001/2002 1.936753 61.08

2002/2003 1.515623 47.80

2003/2004 1.758768 55.46

2004/2005 0.4841082 15.27

2005/2006 0.1586262 5.00

1980/2006 2.0415254 64.38

Page 137: Modélisation du fonctionnement hydrologique et des

116

Figure (VII-3) : variations annuelle des débits et les apports dans la Tafna

La variation interannuelle des débits et les apports liquides de la Tafna graphe () est

caractérisé d’une part grande irrégularité temporelle .d’autre par on peut constater des

sicles ou on à des valeurs très approchées par exemple en1987 l’apport est 172.61hm3

après sept ans (1995) l’apport est de 165.84 hm3

Aussi on peut remarquer l’effet des précipitations sur les apports par exemple :

En (1980, 87,95) pour des précipitations respectives (480mm, 320mm ,464mm) ;

les modules sont de l’ordre de (250.89 hm3, 172.61hm3, 165.84 hm3)

En (1984, 88,90) pour des précipitations respectives (283mm, 328mm ,422mm) ;

les modules sont de l’ordre de (30.83 hm 3, 27.00 hm3, 56.25 hm3).

VII.4.2. Variations spatiaux- temporelle des modules liquides dans la

Tafna :

On vue de bien comprendre cet aspect, on fait une comparaison entre les débits

spécifiques, les écoulements des différents sous dans une période identique ; d’après

nos données elle s étant de (1987-1990), le tableau ci-dessous représente les résultats

de cette tentative.

variation interannuelle des dédits et les apport dans la tafna

0

1

2

3

4

5

6

7

8

9

1980/1

981

1982/1

983

1984/1

985

1986/1

987

1988/1

989

1990/1

991

1992/1

993

1994/1

995

1996/1

997

1998/1

999

2000/2

001

2002/2

003

2004/2

005

année

Q(

m3/s

)

0.00

50.00

100.00

150.00

200.00

250.00

300.00

Ap

p(h

m3)

Débit moyen annuel

APPORT annuel

Page 138: Modélisation du fonctionnement hydrologique et des

117

Tableau (VII-3) : variations des débits spécifiques et les écoulements dans les sous

bassin de la Tafna

Le tableau montre que le bassin de Mouilah contrebuté de plus de 63% de l’apport

total du bassin. Cette valeur vas diminuée est atteigne les 20% à partir du 2000(mise

en eau du barrage de Boughrara), par contre le sous bassin du Tafna maritime reste la

source principale des apports à l’exécutoire du bassin, donc on peut dire que toute les

études les futures réservoirs doivent prendront ce bassin comme un choix primordial.

VII.4.3. Variations des débits spécifiques moyens annuels (l/s/km2)

Afin de mieux cerner la variation de l'écoulement dans la Tafna, nous

utiliserons les modules spécifiques, car ces derniers permettent de les comparer entre

eux en ramenant le débit à l'unité de surface. L'abondance spécifique des bassins

(tableau VII-4) varie d'une part en fonction de la distribution des précipitations et

d'autre part en fonction des caractéristiques physiographiques de chaque bassin, à

savoir la lithologie, le couvert végétal. C'est donc un élément purement géographique.

Le tableau suivant contient les valeurs des débits spécifiques pour sept sous bassins

qui recouvrent pratiquent 90% du bassin

Nom (sbv) station période Qmoy an(m3/ans)

Q spécifique(l/s/km2)

E (mm) apport(hm3)

Oued Mouilahaval

sidi belkheir 87/90 0.998 0.496 15.6 31.48

oued-hauteTafna

béni bahdel 87/90 0.479 0.368 11.6 15.11

Oued moyenneTafna

DJBEL CHOUACHI 87/90 0.081 0.08 2.52 2.54

Oued Isser sidi aissa 87/90 0.288 0.386 12.2 9.079

OuedMefrouche

Mefrouche 87/90 0.024 0.271 8.56 0.77

Oued Sikkak Ain yousef 87/90 0.227 0.262 8.28 7.143

Oued TafnaMaritime

pierre du chat 87/90 1.13 2.943 92.8 30.51

ouedMehaghene

87/90 0.036 0.042 1.33 1.13

Bassin totalTafna

pierre du chat 87/90 1.562 0.216 6.8 49.27

Page 139: Modélisation du fonctionnement hydrologique et des

118

Tableau (VII-4) : Variations des débits spécifiques moyens annuels

VII.4.4. Bilan moyen annuel de l'écoulement

Nous exprimons par P la tranche d'eau précipitée et par E la lame d'eau écoulée

équivalente en mm. La différence de ces deux notions P-E donne ce qu'on appelle :

déficit moyen annuel de l'écoulement (D) en mm. Elle correspond aux pertes par

l’évapotranspiration

Le rapport E / P est appelé, coefficient moyen annuel de l'écoulement "C". Pour cette

étude, nous retiendrons l'année hydrologique correspondant à l'année climatique

(septembre- août) adoptée par l'A.N.R.H.les résultats sont regroupées dans le tableau

Tableau (VII-5) : Bilan moyen annuel de l'écoulement

L'étude du déficit montre le terme du bilan hydrologique D = P - E, c'est à dire la

différence

Entre la hauteur d'eau reçue par un bassin en une période considérée et l'écoulement

dans l'oued de ce bassin pendant cette même période. Le déficit annuel moyen de

l'écoulement augmente avec l'accroissement du total pluviométrique moyen annuel, il

Nom (sbv) station période p (mm) E (mm) D (mm) C(%)

Oued Mouilah aval sidi belkheir 73/98 297.1 25.22 271.92 8.49

oued-haute Tafna béni bahdel 72/06 417.53 45.90 371.63 11

Oued moyenne Tafna DJBELCHOUACHI

80/06 270.7 2.20 268.5 0.81

Oued Isser sidi aissa 87/06 324.13 7.90 316.23 2.44

Oued Mefrouche Mefrouche 87/06 531.575 20.88 510.69 3.93

Oued Sikkak Ain Youcef 72/90 379.15 24.25 354.89 6.4

Oued Tafna Maritime pierre du chat 80/06 294.17 80.71 213.46 27.4

oued Mehaghene Maghnia 72/02 285.54 2.482 283.06 0.87

Nom (sbv) station période Qmoy an(m3/s)

Q spécifique(l/s/km2)

E (mm)

Oued Mouilah aval sidi belkheir 73/98 1.71857392 0.79980915 25.22

oued-haute Tafna béni bahdel 72/06 0.88131153 1.45551037 45.90

Oued moyenne Tafna DJBELCHOUACHI

80/06 0.07020086 0.06978217 2.20

Oued Isser sidi aissa 87/06 0.35828955 0.25037705 7.90

Oued Mefrouche Mefrouche 87/06 0.05960085 0.66223163 20.88

Oued Sikkak Ain yousef 72/98 0.63064991 0.76908526 24.25

Oued Tafna Maritime pierre du chat 80/06 0.9828 2.559375 80.71

oued Mehaghene Maghnia 72/02 0.06686777 0.07871427 2.48

Page 140: Modélisation du fonctionnement hydrologique et des

119

passe de 270.21 mm sur Mouilah à Sidi Belkheir à 308.98mm sur l'Isser à Sidi Aissa;

et de213.46 mm à l’exutoire du bassin à 396.16mm sur Sebdou, ce paramètre peut être

calculé par des formule tell que la formule de (turc, Thornthwaite, Ex) dans le ou on

les donnés nécessaires

VII.4.5. Ajustement des débits annuels de la Tafna à une loi statistique :

L'étude statistique des modules présente un intérêt indéniable dans le cadre desprojets d'aménagements hydrauliques et permet de compléter la connaissance duphénomène d'irrégularité de L’écoulement annuel. Le choix de la période de retour dudébit dépend de la taille de l'échantillon. La forte dispersion des débits annuels miseen évidence par les valeurs du coefficient de variation (Cv), laisse supposer unedistribution dissymétrique des échantillons ; les Débits moyens annuels des sousbassins de la Tafna ajustent bien soit une distribution de log normale ou à unedistribution de gauss, comme le montre le tableau suivant, pour les graphes voirannexe :

Tableau (VII-6) : paramètres statistiques du bassin de la Tafna

sous bassin paramètres statistiques droite d'henry

Moye Q log (m3/s) σ Q log

haute Tafna -0.362 0.35 Q log= -0.362+0.35 u

Mouilah 0.296 0.40 Q log= 0.296+ 0.40u

Isser -1.24 0.48 Q log= -1.246+ 0.48u

Sikkak -0.836 0.60Q log = -0.836+ 0.60u

Mehaghene -3.43 1.66Q log=-3.43 + 1.66u

Mefrouche -3.5 2.20 Q log= -3.5+2.20 u

moyenne Tafna -3.51 2.29 Q log =-3.51+2.29u

bassin total 0.33 0.66 Q log= 0.33+ 0.66u

Page 141: Modélisation du fonctionnement hydrologique et des

120

VII.5. Débits mensuels

L'analyse des débits moyens mensuels permet de mettre en évidence les

régimes des cours D’eau et leurs variations inter annuelles ou inter saisonnières. Ces

régimes peuvent être traduits par divers critères numériques et graphiques parmi

lesquels on retiendra, principalement les coefficients mensuels de débits (C.M.D)

VII.5.1. Coefficient mensuel de Débit

Les coefficients mensuels ou rapports des débits moyens mensuels au module

de la période Considérée, pris pour l'unité, ont l'avantage de permettre la comparaison

des variations saisonnières du régime des cours d'eau de débits très différents. Les

CMD inférieurs à l'unité correspondent aux mois de basses eaux et les CMD

supérieures à l'unité représentent les mois de hautes eaux tableau (VII-7).

L'examen des tableaux si dessus et les histogrammes des figures, montrent que les

maxima Mensuels sont observés au mois de mars pour toutes les stations, alors que les

minima mensuels sont enregistrés en juillet-août, ce minimum est précoce pour la

station de Sidi Aissa et Mefrouche où il est observé dès juin

Page 142: Modélisation du fonctionnement hydrologique et des

121

Tableau (VII-7) : débits moyens mensuels dans la Tafna

Les régimes moyens de ces bassins à alimentation essentiellement pluviale comportentgénéralement des hautes eaux de saison froide, de janvier à mai et des basses eaux desaison chaude, dé juin à septembre

Pour le bassin de l'oued Mouilah, la période des hautes eaux est nettementmarquée au cours de trois mois successifs : octobre, novembre et décembre,mais les CMD tombent au dessous de l'unité pendant les deux mois suivantsavant de croître à nouveau en mars et avril. La moyenne mensuelle maximalese situe en mars.

période,Q, CMD

sep oct. nov dec jan Fév mars AP Mai Jun juil aout Qmoyenannuel

80-06 Bassin total : pierre du chat

Qmoy(m3/s)

0.667 0.729 2.606 2.782 2.828 3.710 6.711 1.659 1.577 0.825 0.391 0.248 2.061

CMD 0.324 0.353 1.265 1.350 1.372 1.800 3.256 0.805 0.765 0.400 0.189 0.120

87-06 SBV6:sidi aissa

Qmoy(m3/s)

0.1983 0.187 0.388 0.26 0.457 0.453 1.562 0.396 0.271 0.052 0.007 0.021 0.354

CMD 0.5597 0.529 1.096 0.735 1.29 1.278 4.407 1.116 0.765 0.146 0.019 0.059

80-06 SBV5:djebel chouachi

Qmoy(m3/s)

0.0047 0.019 0.15 0.053 0.058 0.142 0.285 0.036 0.025 0.002 5E-04 9E-05 0.064

CMD 0.0733 0.295 2.326 0.824 0.893 2.199 4.415 0.554 0.384 0.026 0.008 0.001

87-06 SBV7:MEFROUCHE

Qmoy(m3/s)

1E-05 0.014 0.013 0.018 0.101 0.129 0.31 0.017 0.06 0.002 0 8E-06 0.055

CMD 0.0002 0.252 0.236 0.324 1.83 2.337 5.612 0.299 1.082 0.028 0 1E-04

72-06 SBV4:béni bahdel

Qmoy(m3/s)

0.5836 0.748 0.602 0.67 0.932 1.394 2.106 1.33 0.867 0.557 0.386 0.382 0.88

CMD 0.6634 0.85 0.684 0.762 1.059 1.585 2.394 1.512 0.985 0.633 0.439 0.434

73-98 SBV2:sidi belkheir

Qmoy(m3/s)

1.2694 1.983 2.329 2.075 1.533 1.605 3.745 1.867 1.42 1.124 0.815 0.859 1.719

CMD 0.7386 1.154 1.355 1.207 0.892 0.934 2.179 1.086 0.826 0.654 0.474 0.5

72-79 SBV8:Ain Youcef

Qmoy(m3/s)

0.6106 0.616 0.721 0.993 0.968 1.714 3.056 2.089 1.199 0.463 0.27 0.21 1.076

CMD 0.5676 0.573 0.67 0.923 0.9 1.593 2.84 1.941 1.115 0.43 0.251 0.195

72-02 SBV3:Maghnia

Qmoy(m3/s)

0.0203 0.034 0.043 0.065 0.068 0.092 0.233 0.139 0.062 0.023 0.012 0.01 0.067

CMD 0.3043 0.513 0.649 0.967 1.02 1.38 3.489 2.074 0.92 0.351 0.176 0.156

Page 143: Modélisation du fonctionnement hydrologique et des

122

Pour les bassins du Sikkak et Mefrouche, la période des hautes eaux s’étale de

janvier à mai et entrecoupée par le mis d’avril. Soit quatre mois humides. Tous

les autres mois sont dans les « basses eaux ». Le barrage du Mefrouche et les

formations karstiques en amont retardent l’arrivée des pluies importantes

d’automne sur les monts de Tlemcen d’y arriver à l’exutoire du Sikkak. En

effet, le réseau de failles et fissures existantes dans les dolomies jurassiques

des monts de Tlemcen au niveau de oued Enachef et Mefrouche en amont du

Sikkak [], favorisent l’infiltration des eaux dans l’aquifère karstique sous le

barrage du Mefrouche. Ces eaux dont une partie est stockées dans la partie

souterraine du barrage et l’autre sortira plus tard pour rejoindre le

ruissellement de surface par l’intermédiaire des sources.

quant à l'oued Isser, les hautes eaux apparaissent de novembre à avril avec une

coupure en décembre. Les basses eaux vont de mai à octobre. Les pluies du

début de l'année climatique n'interviennent donc pas là aussi efficacement au

soutien de l'écoulement superficiel. La période des basses eaux est décalée

dans le temps par rapport à l'oued Mouilah, elle ne commence qu'au mois de

juin. A cause des précipitations importantes du printemps. La moyenne

mensuelle minimale est observée en août.

pour les bassins de la haute Tafna et oued Mehaghene, la période des hautes

eaux s’étale de janvier à avril. Soit quatre mois excédentaires. La période des

basses eaux intervient à partir de mai. (soit huit mois déficitaires). en janvier,

en raison vraisemblablement de l'énorme capacité d'infiltration qu'offre leurs

bassins concomitant à une évaporation élevée, les pluies du début de l'année

climatique n'interviennent donc pas efficacement au soutien de l'écoulement

superficiel. Par ailleurs, la période des basses eaux est assez décalée dans le

temps, elle ne commence qu'au mois de juin du fait de l'importance relative

des précipitations de printemps. La moyenne mensuelle minimale est

également retardée, elle se situe en août. Nous pensons que ceci est lié à

l'alimentation des oueds par des circulations d'eaux souterraines qui

soutiennent l'écoulement.

Pour le bassin de la moyenne Tafna, la période des hautes eaux est concentrées

sur deux mois (février et mars); les basses eaux débutent à partir de septembre

et prennent fin à la fin aout. Avec une coupure au mois de novembre.

La moyenne mensuelle maximale se situe en mars, La période de basses eaux,

est ici plus précoce que dans la moyenne Tafna, elle commence en avril, il en

est de même pour la moyenne mensuelle minimale qui est réalisée en juillet.

Page 144: Modélisation du fonctionnement hydrologique et des

123

Ceci peut s'expliquer, à priori par les variations saisonnières des précipitations,

sans échapper aux effets importants de l'évapotranspiration potentielle qui

réduisent les réserves d’eau utiles dans le sol, donc la période d’arrosage des

cultures seront commencée.

Quant au bassin total, la période des hautes eaux est nettement marquée au coursde cinq mois successifs du novembre au mars; tandis que les basses eauxs’étalent sur le reste de l’année .La présence du période humide importantepeut être expliqué par l’influence de la topographie du sous bassin d’ouedTafna maritime qui accélère l’écoulement superficiel car nous avants déjàconstaté que pour une précipitation moyenne de 75% du moyenne totale dubassin, on observe la plus grande valeur d’écoulement environ de 80mm dansce dernier.

Figure (VII-4) : variations des débits moyens mensuels pour l’ensemble de la Tafna

variation des débits moyens mensuels dans le bassin de tafna

(Période: 1980-2006)

0.000

1.000

2.000

3.000

4.000

5.000

6.000

7.000

8.000

sep oc nov dec jan Fév mars apr mai jun juil auot

Mois

Qm

oy(m

3/s

)

Bassin total

Page 145: Modélisation du fonctionnement hydrologique et des

124

Figure (VII-5) : variations des débits moyens mensuels dans les SBV (haute Tafna etOued Mehaghene)

Figure (VII-6) : variations des débits moyens mensuels dans le sous bassin deMouilah

v a r ia tio n d e s d é b its m o ye n s m e n s u e ls d a n s le s S B V d 'o u e d m o u ila h

d e (1 9 7 2 -1 9 9 8 )

0 .0 0 0

0 .5 0 0

1 .0 0 0

1 .5 0 0

2 .0 0 0

2 .5 0 0

3 .0 0 0

3 .5 0 0

4 .0 0 0

s e p o c n o v d e c ja n F é v m a rs a p r m a i ju n ju il a u o t

M o is

Mo

uil

ah

:Qm

oy(m

3/s

)

o u e d m o u ila h

variation des débits moyens mensuels dans les SBVde: la Haute tafna et Mehaghene

0

0.5

1

1.5

2

2.5

sep oc nov dec jan Fév mars apr mai jun juil auot

Mois

se

bd

ou

:Qm

oy

(m3

/s)

0

0.05

0.1

0.15

0.2

0.25

Me

ha

gh

en

e:Q

mo

y(m

3/s

)

oued Sebdou

ouedMehaghene

Page 146: Modélisation du fonctionnement hydrologique et des

125

Figure (VII-7) : variations des débits moyens mensuels dans le sous bassin d’Isser

Figure (VII-8) : variations des débits moyens mensuels dans le sous bassin deMefrouche

variation des débits moyens mensuelsdans le bassin de mefrouche

de (1897-2006)

0.000

0.050

0.100

0.150

0.200

0.250

0.300

0.350

sep oc nov dec jan Fév mars apr mai jun juil auot

Mois

Isser

:Qm

oye(m

3/s

)

0

10

20

30

40

50

60

70

80

90

100

pre

cip

itati

on

mo

yen

ne

men

su

ell

e(m

m)

oued Mefrouche

precipitation demefrouche

variation des débits moyens mensuel dans le bassin de isser

de(1987-2006)

0.000

0.200

0.400

0.600

0.800

1.000

1.200

1.400

1.600

1.800

sep oc nov dec jan Fév mars apr mai jun juil auot

Mois

Qm

oy

(m3/s

)

0

10

20

30

40

50

60

pré

ci

mo

yen

ne

men

su

ell

e(m

m)

oude isser

precipitationde isser

Page 147: Modélisation du fonctionnement hydrologique et des

126

Figure (VII-9) : variations des débits moyens mensuels dans le sous bassin de lamoyenne Tafna

Figure (VII-10) : variations des débits moyens mensuels dans le sous bassin de Sikkak

variation des débits moyens mensuels dans le SBV D'oued sikkak

0

0.5

1

1.5

2

2.5

3

3.5

sep oc nov dec jan Fév mars apr mai jun juil auot

Mois

Qm

oy

(m3/s

)

oued sikkak

variation des débits moyens mensuel dans le sous bassin de la moyenne tafna

de(1980-2006)

0.000

0.050

0.100

0.150

0.200

0.250

0.300

sep oc nov dec jan Fév mars apr mai jun juil auot

Mois

Qm

oy(m

3/s

)

moyenne tafna

Page 148: Modélisation du fonctionnement hydrologique et des

127

VII.5.2. Ressources mensuelles disponibles en eau de surface :

Les disponibilités en eau sont plus importantes pendant les mois de hautes eauxpar opposition au déficit marqué des mois de basses eaux ; tableau (VII-8)

Les moyennes de la période ne sont pas significatives, il est nécessaire de prendre enconsidération les apports mensuels extrêmes et leurs rapports respectifs afin demesurer l’amplitude des disponibilités potentielles en eau. Les rapports entre lesextrêmes sont considérables ; ils atteignent leur maximum en saison froide ets’atténuent relativement en été. Ainsi, les ressources en eau superficielles sontsoumises à de très fortes variations saisonnières qui vont dans le sens inverse desbesoins : ressources en excès en saison froide où les besoins sont relativementmodérés, ressources déficitaires en saison chaude où les besoins surtout agricoles, sontextrêmement élevés en raison des conditions bioclimatiques des bassins

Tableau (VII-8) : apports moyens mensuels

La moyenne de ces apports mensuels varie entre 1.03 et 9.03 Hm3 pour l'oued Sebdouà Béni Bahdel, entre 2.18 et 10.0 Hm3 pour l’oued Mouilah à Sidi Belkheir, entre 0.8

Période.Apport

Sep oc nov dec jan Fév mars apr. mai Jun juil aout

80-06 Bassin total : pierre du chat

Apport moy(hm3)

2.125 2.153 7.5418 8.779 8.7944 10.1717 27.244 4.863 4.111 1.651 0.807 2.162

87-06 SBV6:sidi aissa

0.514 0.502 1.0067 0.697 1.2245 1.09529 2.9336 1.025 0.727 0.134 0.018 0.048

80-06 SBV5:djebel chouachi

Apport moy(hm3)

0.012 0.051 0.3887 0.142 0.1543 0.34302 0.9187 0.093 0.066 0.004 0.001 0.004

87-06 SBV7:MEFROUCHE

Apport moy(hm3)

3E-05 0.037 0.0338 0.048 0.271 0.31258 0.8372 0.043 0.16 0.004 0 0

72-06 SBV4:béni bahdel

Apport moy(hm3)

1.513 2.002 1.5596 1.795 2.496 3.37347 9.0355 3.447 2.321 1.443 1.033 2.767

73-98 SBV2:sidi belkheir

Apport moy(hm3

3.29 5.312 6.0355 5.557 4.1067 3.88195 10.397 4.838 3.803 2.912 2.182 5.843

72-79 SBV8:Ain Youcef

Apport moy(hm3)

1.583 1.651 1.8686 2.661 2.5921 4.14646 11.106 5.413 3.213 1.2 0.723 1.937

72-02 SBV3:Maghnia

Apport moy(hm3)

0.053 0.092 0.1125 0.173 0.1827 0.22328 0.598 0.359 0.165 0.061 0.032 0.085

Page 149: Modélisation du fonctionnement hydrologique et des

128

et 9.4 Hm3 pour l’Isser à Sidi Aissa et entre 0.39 et 3.77 Hm3 pour l’oued Sikkak àAin Youcef. Quant au bassin total ces valeurs sont de 0.80 à 27.24 Hm3.Quant à leurs évolutions temporelles. Les apports mensuels sont proportionnels auxdébits mensuels ; c.-à-d. en périodes humides les apports sont considérables parcontre dans les périodes de basses eaux sont minimes.Dans la figure suivante on donne un exemple qui justifier ce paragraphe.

Figure (VII-11) : variations des débits et apports moyens mensuels dans le bassin dela Tafna

VII.6. Effets des ouvrages de mobilisation sur les ressources annuellesdisponibles à l’exutoire du bassin :

Dans le bassin de la Tafna, où coule le principal oued de la région (Oued Tafna),de nombreuses infrastructures de mobilisation ont été réalisées pour satisfaire lesbesoins en eau domestique, industrielle et agricole des populations locales. Le tableau(VII-9) regroupe les propriétés principales de ces ouvrages.

variatio n d es d éb its et ap p o rts m o yen s m ensu els d ans le b assin d e tafn a

(P ériod e: 1980-2006)

0 .000

5 .000

10 .000

15 .000

20 .000

25 .000

30 .000

35 .000

40 .000

sep o c n o v d ec jan F év m ars ap r m ai jun ju il au o t

M o is

Qm

oy(m

3/s

)&A

pp

ort

(hm

3/m

ois

)

app o rt m o yenm en su el

D éb it m o yenm en su el

Page 150: Modélisation du fonctionnement hydrologique et des

129

Tableau (VII-9) : caractéristiques des barrages

Afin de mieux comprendre l’influence des barrages sur les ressources en eau

(annuelle) disponibles a l’exutoire du bassin, nous avons suivi leur évolution dans le

temps qui correspond à la mise en eau des différents ouvrages en tenant compte des

précipitations et de leurs variations. Les résultats sont donnés sous le tableau suivant.

Tableau (VII-10) : évolution des apports suite à l’implantation des réservoirs

On constate que l’apport liquide annuel à l’exutoire du bassin de la Tafna décroit au

fur et à mesure que le nombre de barrages implantés dans la région croit. Aussi on

remarque que pour des variations des précipitations d’ordre de10%, les apports

peuvent avoirs des variations considérables (90%).

Ba

ssin

de

laT

afn

a

Commune NomBarrage

cordonnées selon(l'Ambert nord -Algérie)

CapacitéInitiale

Capacitélevé 2004

Annéemise enservice

x (km) y (km) Hm3

Hm3

Beni Bahdel Béni Bahdel 110 165 63 54,63 1952

Terny Mefrouche 136 179 15 14.99 1963

Sidi Abdelli IZDIHAR (SidiAbdelli)

154 204 110 106.61 1988

H. Boughrara H. Boughrara 103 188 177 175.45 2000

Ain Youcef Sikkak 133 190 27 27 2004

Bassin total : station de pierre du chat

année Nombre de barrages p(mm)

apport annuel (hm3) variation d’apport

(%)variation du p(%)

1980 2 480 250.89

1991 3 470 92.90 62.97 2.08

2001 4 415 61.07 75.6 11.70

2006 5 321 5.00 98.00 22.6

Page 151: Modélisation du fonctionnement hydrologique et des

130

VII.7. Conclusion

Les ressources en eau de surface disponible sont actuellement de l’ordre

de soit ceinte quatre millions de mettre cube.

Plus de quatre vint de cette valeurs est appartient aux sous bassin d’oued Tafna

maritime.

Page 152: Modélisation du fonctionnement hydrologique et des
Page 153: Modélisation du fonctionnement hydrologique et des

131

VIII.1. Introduction

Le transport solide se compose de la somme du transport par suspension et du

transport par charriage. Le premier est continu dans le temps tant que l’écoulement

existe. Le deuxième est discontinu et n’apparait qu’à la faveur des crues.

L’érosion des versants est accentuée, en dehors des caractéristiques morpho éco

pédologiques, lorsque le ruissellement se généralise et prend de l’ampleur en dévalant

les pentes raides. Ce dernier n’apparait que lorsque la capacité d’infiltration des sols

est dépassée (écoulement Hortonien) : cas des pluies à intensité élevée. Sinon, c’est la

dégradation de l’état de la surface du sol (tassement, formation de pellicules de

battance) sous l’impact des gouttes de pluie surtout lorsque ces dernières sont intenses.

Dans tous les cas, c’est le déclenchement du ruissellement qui est responsable de

l’érosion des bassins et du gonflement des hydrogrammes : d’où l’intérêt des crues. Ce

sont les évènements pluvieux les plus intenses qui vont générer les crues les plus

importantes (nonobstant les conditions physiques et topographiques des bassins. C’est

le ruissellement qui va assurer l’arrachement des particules solides (voir des

matériaux) des bassins et assurer leur transport jusqu’au cours d’eau. La crue va

pouvoir déplacer les matériaux du fond (les plus lourds et aussi éroder le fond ainsi

que les berges du cours d’eau. L’importance du phénomène « crue » est primordiale.

L’essentiel des exportations solides des bassins se fait lors du passage des crues.

Nous n’étudions ici que le transport solide en suspension ; le transport solide par

charriage n’a fait l’objet des mesures effectuées par les services de l’ANRH.

Les bassins sont étudiés en tenant compte des valeurs observées à leurs

exutoires, à savoir : Mouilah à Sidi Belkheir, haute Tafna à Béni Bahdel, Isser à Sidi

Aissa et Sikkak à Ain Youcef, la moyenne Tafna à djebel chouachi, enachef à

Mefrouche et l’exutoire du bassin a pierre du chat. Le choix de ces bassins est dicté

par la disponibilité des données de mesure des concentrations des matières en

suspension pour des périodes différentes tableau (VIII-1).

VIII.2. L’échantillonnage des matières en suspension

L’échantillonnage effectué par les services de l’ANRH Oran se fait selon le mode

opératoire suivant :

La charge de la matière en suspension est obtenue à partir d’échantillons d’eau

prélevés sur les rives de l’oued au moyen d’un conteneur de 50cl. La boue recueillie

sur un papier filtre est pesée après séchage à l’étuve à 105°C pendant 30 minutes. On

détermine ensuite la charge correspondante à un litre d’eau prélevé, ce qui établit la

Page 154: Modélisation du fonctionnement hydrologique et des

132

concentration, donnée en g/l. La fréquence des prélèvements effectués dépend de la

variation de la hauteur d’eau :

- En période de crue, à chaque variation de10 cm de hauteur d’eau, on

prélève un échantillon.

- En période normale, on prélève une fois tous les deux jours.

Notons que si les sédiments en suspension étaient uniformément distribués dans

la section du cours d'eau, un échantillon prélevé à n'importe quel point dans la section

donnerait une mesure de la concentration moyenne des sédiments suspendus. Mais

cette concentration connaît une variabilité spatiale et temporelle. En effet, la

concentration en sédiments varie le long d'une section de mesure, du fond du cours

d'eau vers la surface et d'un instant à l'autre.

La principale difficulté de mesure des concentrations réside donc dans le prélèvement

d'un échantillon qui représente fidèlement l'écoulement ; d’où le caractère approché de

cette méthode [2].

Aussi cette méthode de prélèvement est appliquée dans cadre administrative c.-à-d.les

levés se font uniquement dans les heures de travail tandis que le phénomène du

transport solide en suspension est continu et maximal en période de crues ; d’où la

présence d’une perte considérable en informations brutes dans cette stratégie.

VIII.3. Les résultats

VIII.3.1. La concentration en matière solide en suspension

Les valeurs des concentrations moyennes mensuelles et inter annuelles des

différents sous bassins sont regroupés dan le tableau suivant :

Page 155: Modélisation du fonctionnement hydrologique et des

133

Tableau (VIII-1) : concentration moyenne mensuelle dans les principales unités

hydrologiques de la Tafna

VIII.3.1.1. Variations temporelles de la concentration en matière

solide en suspension moyenne mensuelle

Nous allons suivre les variations de la concentration en matière solide en suspension

moyenne mensuelle sur l’ensemble des sous bassins.

Le bassin à l’exutoire

Sur les douze mois de l’année, seulement trois mois (octobre, novembre et à la

limite mai) présentent des concentrations en MES supérieures à la moyenne (3,77g/l).

Les mois d’octobre et novembre apportent le plus de concentration en MES

(respectivement 17 g/l et 10 g/l). On peut penser que les pluies d’automne, intenses et

prolongées, tombant sur des sols secs et dénudés, génèrent un ruissellement alimentant

les crues et responsable de L’érosion des bassins. Figure (VIII-1)

période) Sep Oc Nov Dec Jan Fév Mars Avr Mai Jun Juil Aout annuelle

99-05 bassin total: pierre du chat

C (g/l) 0.53 17.06 10.53 2.28 1.27 3.24 1.27 2.64 4.65 0.11 0.12 1.49 3.77

88-04 SBV6:sidi aissa

C (g/l) 68.13 0.67 2.21 0.04 0.12 0.14 0.65 0.22 0.03 0.00 0.07 0.02 6.03

86-03 SBV5:DJEBEL CHOUACHI

C (g/l) 28.32 25.68 19.58 6.67 11.73 14.14 8.04 80.15 27.41 0.00 0.00 0.00 18.48

91-06 SBV7:MEFROUCHE

C (g/l) 1.38 2.73 0.35 0.18 0.35 0.20 0.21 0.09 0.17 0.80 0.00 0.06 0.54

85-06 SBV4:béni bahdel

C (g/l) 1.25 6.39 1.04 0.41 0.38 0.22 0.91 0.02 0.05 0.00 0.00 0.02 0.89

77-04 SBV2:sidi belkheir

C (g/l) 0.04 0.51 0.93 0.90 2.05 0.47 3.55 2.82 1.30 0.36 0.01 0.01 1.08

72-99 SBV8:Ain Youcef

C (g/l) 0.49 0.33 0.53 0.52 1.06 0.50 1.84 1.61 0.66 0.18 0.89 0.02 0.72

Page 156: Modélisation du fonctionnement hydrologique et des

134

Figure (VIII-1) : concentration moyenne mensuelle en matière solide en suspension

dans la Tafna

Le sous bassin de la moyenne Tafna

Dans ce sous bassin, il semblerait que ce sont les pluies de printemps (avril et mai),

tombant sur des sols humides, qui sont à l’origine de l’érosion du bassin. Mais les

turbidités correspondantes sont largement inférieures à celles exportées durant

l’automne. Figure (VIII-2)

Figure (VIII-2) : concentration moyenne mensuelle en matière solide en suspension

dans la moyenne Tafna

variation mensuelle de la concentration en MES dans

la moyenne tafna(1886-2003)

0.00

10.00

20.00

30.00

40.00

50.00

60.00

70.00

80.00

90.00

Sep Oc Nov Dec Jan Fév Mars Apr Mai Jun Juil Auot

C(g

/l)

Cmoyenne mensuelle

Cmoyenne annuelle

Page 157: Modélisation du fonctionnement hydrologique et des

135

Le sous bassin de Mefrouche

La aussi, il semble que ce soit les pluies d’automne qui sont responsables de ces

exportations solides. Mais comme le sous bassin est en grande partie occupé par des

affleurements calcaires, les concentrations correspondantes sont faibles. Figure (VIII-3)

Figure (VIII-3) : moyenne mensuelle concentration en matière solide en suspension

dans Mefrouche

Le sous bassin de Sikkak

Ce sous bassin semble fonctionner de la même façon que celui de Mouilah, ci-

dessous. Des crues exceptionnelles de juin, suite à des orages violents seraient

responsables d’une érosion du sous bassin pendant cette période. Figure (VIII-4)

variation mensuelle de la concentration en MES dans le bassin

de mefrouche (1991-2006)

0.00

0.50

1.00

1.50

2.00

2.50

3.00

Sep Oc Nov Dec Jan Fév Mars Apr Mai Jun Juil Auot

C(g

/l)

CmoyenneM mensuelle

C moyenne annuelle

Page 158: Modélisation du fonctionnement hydrologique et des

136

Figure (VIII-4) : concentration moyenne mensuelle en matière solide en suspension

dans Sikkak

Le sous bassin d’Isser

Ce sous bassin réagit uniquement pendant les premières pluies d’automne (pluies

intenses et prolongées) .figure (VIII-5)

Figure (VIII-5) : concentration moyenne mensuelle en MES dans Isser

variation mensuelle de la concentration en MES dans le SBV

de sikkak(1972-1999)

0.00

0.20

0.40

0.60

0.80

1.00

1.20

1.40

1.60

1.80

2.00

Sep Oc Nov Dec Jan Fév Mars Apr Mai Jun Juil Auot

C(g

/l)

Cmoyenne mensuelle

C moyenne annuelle

variation mensuelle de la concentration en MES dans le SBV

de Isser(1988-2004)

-10.00

0.00

10.00

20.00

30.00

40.00

50.00

60.00

70.00

80.00

Sep Oc Nov Dec Jan Fév Mars Apr Mai Jun Juil Auot

C(g

/l)

Cmoyenne mensuelle

C moyenne annuelle

Page 159: Modélisation du fonctionnement hydrologique et des

137

Le sous bassin de Mouilah

Pour ce sous bassin, il semblerait que ce sont les pluies d’hiver et de printemps

tombant sur des sols humides et générant des crues qui sont responsables de ces

exportations solides. Comme pour la moyenne Tafna, les concentrations en MES

correspondantes sont relativement faibles par rapport à celles générées par les crues

d’automne.

Figure (VIII-6) : concentration moyenne mensuelle en matière solide en suspension

dans Mouilah

Le sous bassin de la haute Tafna

Comme pour le bassin à l’exutoire, le sous bassin de la haute Tafna contribue à

l’exportation des matières en suspension pendant la saison automnale pour les mêmes

causes et les mêmes effets. Figure (VIII-7)

variation mensuelle de la concentration en MES dans le SBVde mouilah(1977-2004)

0.00

0.50

1.00

1.50

2.00

2.50

3.00

3.50

4.00

Sep Oc Nov Dec Jan Fév Mars Apr Mai Jun Juil Auot

C(g

/l) Cmoyenne mensuelle

C moyenne annulle

Page 160: Modélisation du fonctionnement hydrologique et des

138

Figure (VIII-7) : la concentration moyenne mensuelle en MES dans la haute Tafna

VIII.3.1.2. Variations spatiales de la concentration en MES

moyenne annuelle

Les concentrations moyennes annuelles enregistrées à l’exutoire des sous

bassins sont données dans le tableau ci-dessous.

Ce paramètre nous permettre de faire une comparaison entre nos bassin on vue de bien

caractérisé le du transport de sédiment dans les cours d’eau concerner. Nous avons

pris une période commune s’étale de (1991-1999). Le tableau (VIII-2) regroupe les

résultats de cette étude

variation mensuelle de la concentration en MES dans le SBV de

la haute tafna(1985-2006)

0.00

1.00

2.00

3.00

4.00

5.00

6.00

7.00

Sep Oc Nov Dec Jan Fév Mars Apr Mai Jun Juil Auot

C(g

/l) Cmoyenne mensuelle

Cmoyenne annuelle

Page 161: Modélisation du fonctionnement hydrologique et des

139

Tableau (VIII-2) : variations spatiales de la turbidité moyenne annuelle

L’exam du tableau montre une légère variabilité pour la majorité des sous bassins, de

0.19 g/l à 0.35 g/lg/l. Tandis que le bassin de la moyenne Tafna présente les valeurs

les plus fortes (8.27 g/l). Par apport aux autres donc il subit un changement permanant

de forme d’oued et par conséquent ce bassin est un milieu favorable pour

l’inondation.

VIII.3.2. Débits solides et apport solides annuels

Les variations annuelles des apports solides, des débits solides et des apports

solides spécifiques montrent une grande irrégularité pour les différents sous bassins,

liée à l’irrégularité des précipitations et donc des apports liquides et aux complexités

spatiales du bassin.

Les tableaux (VIII-3) et (VIII-4) regroupent les valeurs des débits solides,

apports solides et apports solides spécifique.

période SBV C Moyenneannuelle (g/l)

1991-1999 haute Tafna 0.33

moyenne Tafna 8.27

Mouilah 0.35

Sikkak 0.22

Isser 0.19

Mefrouche 0.23

Page 162: Modélisation du fonctionnement hydrologique et des

Tableau (VIII-3): Débits et apports annuels dans les sous bassin de la Tafna

pierre du chat sidi aissa Béni bahdel sidi belkheir Ain Youssef Mefrouche djebel chouachi

années Qs (kg/s) As(Mt) Qs (kg/s) As(Mt) Qs (kg/s) As(Mt) Qs (kg/s) As(Mt) Qs (kg/s) As(Mt) Qs (kg/s) As(Mt) QS (kg/s) As(Mt)5.14 0.162

73/74 3.19 0.1005

74/75 2.29 0.0721

75/76 0.25 0.008

76/77 0.11 0.0035

77/78 3.33 0.105 0.03 0.001

78/79 0.602 0.019 0.24 0.0077

79/80 26.22 0.827 3.42 0.1077

80/81 2.315 0.073 0.63 0.02

81/82 6.913 0.218 0.15 0.0048

82/83 0.412 0.013 0.06 0.0019

83/84 1.998 0.063 0.09 0.0029

84-85 1.11 0.035 0.08 0.0024

85-86 1.33 0.042 1.871 0.059 1.31 0.0414

86-87 1.68 0.053 181.5 5.725 1.53 0.0482 70.075 1.6408

87-88 1.14 0.036 21.21 0.669 0.15 0.0048 41.867 0.4449

88-89 7.864 0.248 9.99 0.315 31.65 0.998 1.27 0.0399 73.947 0.2683

89-90 1.046 0.033 0.98 0.031 82.48 2.601 1.1 0.0347 131.71 0.7738

90-91 37.42 1.18 29.6 0.935 64.69 2.04 6.5 0.0904 67.878 0.1877

91-92 0.507 0.016 2.31 0.073 33.14 1.045 3.88 0.0688 5.46446 0.0713 66.051 0.194

92-93 0.254 0.008 0.86 0.027 3.044 0.096 2.5 0.0361 0.99772 0.0036 26.401 0.0753

93-94 0.032 0.001 6.06 0.191 14.17 0.447 2.2 0.0257 2.45622 0.0042 5.2329 0.0208

94-95 13.98 0.441 5.49 0.173 10.72 0.338 40.6 0.4071 2.96928 0.0172 8.0304 0.0187

95-96 2.632 0.083 26.1 0.823 6.872 0.2167 10.2 0.0678 9.22866 0.0231 7.5538 0.0202

96-97 0.095 0.003 2.03 0.064 9.908 0.0548 3.7 0.0125 1.15515 0.0112 112.33 0.4076

97-98 1.427 0.045 11.1 0.35 81.66 1.665 2.35 0.0083 0.13039 0.0004 37.3 0.203

98-99 10.86 0.3426 0.74 0.023 87.65 1.3405 0.8 0.0035 0.04205 6E-05 34.241 0.0473

99-00 12.326 0.0799 114.6 1.7134 5.75 0.044 36.73 0.5713 2.83138 0.0125 14.114 0.0805

00-01 91.62 1.0053 47.34 0.6217 16.4 0.247 277.8 5.3516 2.4488 0.0279 310.18 0.536

2001/2002 152.86 1.6377 215.8 2.4987 69.7 1.151 136.1 2.4691 0.88347 0.0042 10.787 0.0065

2002/2003 37.721 0.3846 3.942 0.0416 117 1.827 9.499 0.1444 0.68396 0.0057 2.2667 0.0025

2003/2004 54.326 0.7792 26.12 0.2934 1.02 0.015 106.6 1.5837 0.25935 0.0013

2004/2005 40.404 0.3002 0.91 0.014 0.00614 0.0002

0.04 4E-04 0.03265 6E-05

Moyenne 64.876 0.6978 30.25 0.4731 14.8 0.306 45.93 1.0655 3.47 0.0512 1.97265 0.0122 59.998 0.2899

ecartype 50.329 0.5697 57.62 0.7234 28.5 0.48 66.09 1.5048 7.79 0.0821 2.41984 0.0186 74.922 0.412

Cv 0.7758 0.8164 1.905 1.529 1.93 1.567 1.439 1.4123 2.24 1.6012 1.2267 1.5231 1.2487 1.4211

Page 163: Modélisation du fonctionnement hydrologique et des

141

Tableau (VIII-4) : apports solides spécifiques annuels dans les sous bassin de la Tafna

station pierre duchat

sidi aissa Béni bahdel sidibelkheir

Ain Youcef Mefrouche djebelchouachi

années Ass t/km2/ans Asst/km2/ans

Ass t/km2/ans Asst/km2/ans

Asst/km2/ans

Asst/km2/ans

Asst/km2/ans

72/73 197.56

73/74 122.56

74/75 87.93

75/76 9.76

76/77 4.27

77/78 48.87 1.22

78/79 8.842 9.39

79/80 384.9 131.34

80/81 33.97 24.39

81/82 101.5 5.85

82/83 6.05 2.32

83/84 29.32 3.54

84-85 16.29 2.93

85-86 41.99 27.46 50.49

86-87 52.99 2664 58.78 1631

87-88 35.99 311.3 5.85 442.27

88-89 314.95 464.5 48.66 266.74

89-90 173.31 31.00 1210 42.32 769.23

90-91 23.06 934.85 949.4 104.80 186.55

91-92 824.60 72.99 486.3 79.67 792.13 192.88

92-93 11.18 27.00 44.68 41.84 40.23 74.83

93-94 5.59 190.97 208 29.78 47.16 20.67

94-95 0.70 172.97 157.3 471.68 190.98 18.622

95-96 308.18 822.87 100.9 78.51 256.93 20.11

96-97 58.00 63.99 25.5 14.44 124.20 405.19

97-98 2.10 349.94 774.9 9.67 4.13 201.82

98-99 31.45 23.45 623.8 4.10 0.65 47.05

99-00 11.02 239.41 43.73 265.9 138.62 80.00

00-01 138.76 1197.37 246.61 2491 310.31 532.79

2001/2002 226.04 434.45 1150.34 1149 46.65 6.485

2002/2003 53.08 1746.12 1826.92 67.22 63.03 2.53

2003/2004 107.55 29.04 15.00 737.1 13.94

2004/2005 41.44 205.05 14.14 2.15

0.37 0.69

Moyenne 96.32 338.97 306.34 495.9 55.62 135.45 288.16

ecartype 78.63 522.09 480.11 700.3 93.72 206.31 226.17

Cv 0.82 1.54 1.57 1.412 1.69 1.52 0.78

Page 164: Modélisation du fonctionnement hydrologique et des

142

Le sous bassin de Mouilah

Pour le Mouilah, les dégradations spécifiques annuelles varient de 6.05 à 2664.36

t/km2/an, soit une moyenne de383.6 t/km2/an, pour une lame d’eau écoulée de 26.94

mm. L’apport solide annuel varie très fortement (0.01 M tonnes à plus de 5 M tonnes)

pour une moyenne annuelle autour de 1.0655 M tonnes, déduit d’un débit solide

moyen annuel de 45.93Kg/s.

L’exam de la figure (VIII-8) montre deux période, la premiers caractérise dont les

débit solde sont faible elle s’étale du (1977-1986) , la deuxième période recouvre les

de hautes débits solide elle corresponde à l’intervalle(1986-2002) entrecoupe par une

deuxième périodes de basse débit entre(1994-1998) toutefois les année(1986 et 2001)

représentent des valeurs exceptionnelle en apport solide d’ordre de(6 Mt) donnant

lieux à une dégradation spécifique qui représente cinq fois la valeur moyenne annuelle

de la période d’étude. Malgré les quantités importantes de l’apport solide, la

dégradation spécifique reste modeste ne dépassant qu’en deux reprises sur 27 années

le seuil de 1013.85 t/km2/an. La crue maximale est observée en 1987 avec une valeur

de turbidité qui dépasse les 54 g/l.

Figure (VIII-8) : variation des débits et apports annuels dans sous bassin Mouilah

variation interannuelle des débits et apport solide à la station de m ouilah

0

1

2

3

4

5

6

7

1977/1978

1979/1980

1981/1

982

1983/1

984

1985/1

986

1987/1988

1989/1990

1991/1

992

1993/1

994

1995/1

996

1997/1998

1999/2000

2001/2

002

2003/2

004

annees

As(M

t)

-50

0

50

100

150

200

250

300

Qs

(kg

/s)

a pport so lide

d ébit so lide

Page 165: Modélisation du fonctionnement hydrologique et des

143

Le sous bassin de la haute Tafna

Le débit solide annuel varie de 0.04 kg/s à environ 70 kg/s avec une moyenne

autour de 15 kg/s L’apport solide annuel varie de 10-4 Mt à 1.8 Mt; la moyenne

tournant autour de 0.306 Mt. Les dégradations spécifiques varient de 1.44 t/km2 à

7151.52 t/km2, soit une moyenne de 1199.15 t/km2.

Dans ce bassin figure (VIII-9) l’année 02/03 a été exceptionnelle avec un apport

solide de 1.82 millions de tonnes figure. Cet apport du à une crue 29.88 m3 /s et

représente six fois la valeur moyenne annuelle de la période d’étude. Ce bassin

enregistre la dégradation spécifique maximale pour toute la Tafna environ de 1200Mt

elle peut aller jusqu'à 4503.03 Mt. On constate aussi une certaine période de retour

des années de fort apport solide ; elle est environ de cinq ans.

Figure (VIII-9) : variation des débits et apports annuels dans sous bassin de la haute

Tafna

Le sous bassin d’Isser

Le débit solide annuel varie de 0.02 kg/s à 215 kg/s autour d’une moyenne de 30

kg/s. L’apport solide annuel varie de 3.10-3 Mt à 2.5 Mt pour une moyenne annuelle de

0.47 Mt. La dégradation spécifique moyenne annuelle est de 338.9 t/km2, pour des

valeurs variant de 0.70 t/km2 à 1746.12. t/km2.

variation interanuelle des débit et apports solide à

la station de beni bahdel

0

0.2

0.4

0.6

0.8

1

1.2

1.4

1.6

1.8

2

19

85

/19

86

19

86

/19

87

19

87

/19

88

19

88

/19

89

19

89

/19

90

19

90

/19

91

19

91

/19

92

19

92

/19

93

19

93

/19

94

19

94

/19

95

19

95

/19

96

19

96

/19

97

19

97

/19

98

19

98

/19

99

19

99

/20

00

20

00

/20

01

20

01

/20

02

20

02

/20

03

20

03

/20

04

années

As

(Mt)

-20

0

20

40

60

80

100

120

140

Qs

(kg

/s)

apport solide

débit solide

Page 166: Modélisation du fonctionnement hydrologique et des

144

D’après la figure (VIII-10) on constate que pour l’oued Isser durant l’année2001/2002, l’apport solide drainé vers le barrage El Izdihar représente 33% de l’apportglobal enregistré durant la période d’étude.

La dégradation spécifique durant cette année est cinq fois supérieure à la valeurmoyenne de l’ensemble de la période. On constate une certaine stabilité du débitsolide entre 1988 et 1999 de avec des valeurs très faibles, consécutives à (des débitsliquides faibles et ne dépasse les 0.40 m3 /s en moyenne entrecoupe par une année dehaute concentration (1990-1991) caractérisée par une crue 143.4 m3 /s. l’année du1999 -2000 est aussi remarquable par un apport solide de 1.713 Mt déduit d’uneprécipitation 470.2mm qui engendre une crue de 152.2 m3 /s.

Figure (VIII-10) : variation des débits et apports annuels dans sous bassin d’Isser

Le sous bassin de Sikkak

L’oued Sikkak est affecté par une dégradation spécifique moyenne annuelle de

60.88t/km2 et variant de 1.21 t/km2 à 197 t/km2. La lame d’eau écoulée moyenne est de

23.05 mm, apportant en moyenne51200 tonnes de sédiments par an avec un débit

solide moyen annuel de3.47 kg/s.

Sur une fourchette de mesure (1972 /1999), le bassin de l’oued Sikkak montre une

meilleure résistance à l’érosion et donc de plus faibles valeurs en transport solide. On

peut voir Figure (VIII-11), les années (1972/1973 à 1974/1975) enregistrent les plus

importants apports solides par rapport au reste de la période puisque la région a connue

une sécheresse depuis 1975[1].Sauf l’année (1994-1995) ou la pluviométrie est d’ordre

541.5mm notre bassin enregistre un apport solide exceptionnel de(0.40Mt) résulte une

crue de 42.25 m3 /s c’est années remarquable par son apport liquide de 18 hm3 et sa la

va ria tio n in te ra n n u e lle d e s d é b its e t a p p o rts s o lid e s

à la s ta tio n d e s id i a is s a

0

0 .5

1

1 .5

2

2 .5

3

1988/1989

1989/1990

1990/1991

1991/1992

1992/1993

1993/1994

1994/1995

1995/1996

1996/1997

1997/1998

1998/1999

1999/2000

2000/2001

2001/2002

2002/2003

2003/2004

a n n é e s

As(M

t)

-5 0

0

5 0

1 0 0

1 5 0

2 0 0

2 5 0

Qs

(kg

/s)

a p p o rt so lid e

d é b it so lid e

Page 167: Modélisation du fonctionnement hydrologique et des

145

dégradation spécifique 471.67 t/km2/an, huit fois plus grande que la moyenne de la

période étudie.

Figure (VIII-11) : variation des débits et apports annuels dans sous bassin de Sikkak

Le sous bassin Mefrouche :

Pour ce bassin, le débit solide annuel varie de 6.10-3 kg/s à 9 kg/s pour une

moyenne annuelle autour de 1.9 kg/s. L’apport solide annuel varie pour sa part de

6.10-5 Mt à 0.07 Mt. La dégradation spécifique annuelle varie de 0.6 t/km2 à 712 t/km2,

la moyenne annuelle se situant autour de 135 t/km2. On constat que pour une lame

d’eau écoulée moyenne de 20.88 mm, l’apport annuels 12200 tonnes de sédiments.

Avec dégradation spécifique moyenne annuelle est de 135.45t/km2/an, pour des

valeurs variant de 4.130à 792.12 t/km2/an, déduit d’un débit solide de 1.97kg/s.

L’oued de Mefrouche qui constitué la partie amont du Sikkak enregistre les plus

petite valeurs des modules solide dans Tafna traduisent la nature rocheux à propriété

karstique du bassin .sur toute la période (1991/2005) la dégradation spécifique

maximale est observée en 1991 (792.12 t/km2/an) et un apport correspond de 71290Mt

déduit d’une crue de 53.32 m3 /s figure (VIII-12)

va ria tio n in te ra n n u e lle d e s d é b its e t a p p o rt s o lid e s

à la s ta tio n d e s a in yo u c e f

0

0 .0 5

0 .1

0 .1 5

0 .2

0 .2 5

0 .3

0 .3 5

0 .4

0 .4 5

1972/1973

1974/1975

1976/1977

1978/1979

1980/1981

1982/1983

1984/1985

1986/1987

1988/1989

1990/1991

1992/1993

1994/1995

1996/1997

1998/1999

a n n é e s

As

(Mt)

-5

0

5

10

15

20

25

30

35

40

45

Qs

(kg

/s)

ap p o rt s o lid e

d éb it s o lid e

Page 168: Modélisation du fonctionnement hydrologique et des

146

Figure (VIII-12) : variation des débits et apports annuels dans le sous bassin de

Mefrouche

Le sous bassin moyenne Tafna

Le débit solide annuel varie de 2 kg/s à 310 kg/s pour une moyenne annuelle

autour de 60 kg/s. L’apport solide annuel varie 2.10-3 Mt à 1.6 Mt pour une moyenne

annuelle autour de 0.29 Mt. L’apport solide spécifique varie de 2 t/km2 à 532 t/km2 ; la

valeur moyenne annuelle se situant autour de 288 t/km2. De Le bassin reçoit

annuellement un l’apport 289900 tonnes de sédiments du a un débit solide de 59.99

kg/s, et provoque une dégradation spécifique moyenne annuelle est de 288.16 /km2 qui

varie de 2.53 à 532.79 t/km2 .

Malgré sa position (effluant) de Mouilah et Sebdou, les résultats de notre étudeconcernent la période de (1986/2003) figure (VIII-13) montrent des valeurs assezfaibles qui ne dépasse pas les deux millions de tonnes (1.6Mt) observé en1987 pourprécipitation de 311.4mm et une crue de 42.3 m3 /s.

Ces valeurs peuvent être justifiées d’une part par la mise en place des périmètres

irrigués ce qui réduite énormément les paramètres accélératives d’érosion, d’autre part

par l’effet des forces de frottement engendrer par les alluvions et par conséquent on

aura une augmentation des vitesses de chut des particules en suspension.

variation interannuelle des débit et apports solides

à la sation de mefrouche

0

0.01

0.02

0.03

0.04

0.05

0.06

0.07

0.08

19

91

/19

92

19

92

/19

93

19

93

/19

94

19

94

/19

95

19

95

/19

96

19

96

/19

97

19

97

/19

98

19

98

/19

99

19

99

/20

00

20

00

/20

01

20

01

/20

02

20

02

/20

03

20

03

/20

04

20

04

/20

05

années

As

(Mt)

-2

0

2

4

6

8

10

Qs

(kg

/s)

apport solide

dédit solide

Page 169: Modélisation du fonctionnement hydrologique et des

147

Figure (VIII-13) : variation des débits et apports annuels dans le sous bassin de la

moyenne Tafna

Le bassin à l’exutoire

Pour l’ensemble du bassin, le débit solide annuel varie de 37 kg/s à 152 kg/s

pour une moyenne annuelle autour de 64 kg/s. L’apport solide annuel varie 0.08 Mt à

1.6 Mt pour une moyenne annuelle autour de 0.69 Mt. L’apport solide spécifique varie

de 11 t/km2 à 226 t/km2 ; la valeur moyenne annuelle se situant autour de 96 t/km2.

La figure (VIII-14) montre que Les années 2000/2001 et 2001/2002) apportent63% du tonnage global cumulé sur l’ensemble de la période et correspondent auxannées pluviométriques excédentaires dont les débits de pointe des crue observées sontrespectivement 27.7m3 /s et 139.27m3 /s)

variation interannuelle des débits et apports solides à la

station du djebel chouachi

0

0.2

0.4

0.6

0.8

1

1.2

1.4

1.6

1.8

1986

/198

7

1987

/198

8

1988

/198

9

1989

/199

0

1990

/199

1

1991

/199

2

1992

/199

3

1993

/199

4

1994

/199

5

1995

/199

6

1996

/199

7

1997

/199

8

1998

/199

9

1999

/200

0

2000

/200

1

2001

/200

2

2002

/200

3

années

As(M

t)

-50

0

50

100

150

200

250

300

350

Qs(k

g/s

)

apport solide

débit solide

Page 170: Modélisation du fonctionnement hydrologique et des

148

Figure (VIII-14) : variation des débits et apports annuels dans le bassin de la Tafna

VIII.3.2.1. Variation spatiales des apports solides spécifiques

moyens annuels

Afin de quantifier l’état érosif de nos bassin nous faisant appel aux apports solidesspécifiques sur une période identique ; dans notre Cas elles’étaledu1991aux1999.

Le bassin total n’a pas pu être pris dans cette comparaison puisque les donnés que l’onDispose début en 1999.Le tableau (VIII-5) appuyé par figure (VIII-15) représente les résultats obtenus.

Tableau (VIII-5) : variations spatiales de l’apport solide spécifique annuel

variation interannuelle des débits et apports solides

a l'exutoire du bassin

0

0.2

0.4

0.6

0.8

1

1.2

1.4

1.6

1.8

1999/2000 2000/2001 2001/2002 2002/2003 2003/2004 2004/2005

années

As(M

t)

0

20

40

60

80

100

120

140

160

180

Qs

(kg

/s)

apport solide

débit solide

période (1991-1999)

Isser hauteTafna

Mouilah Sikkak Mefrouche moyenneTafna

Ass(t/km2/ans) 82.08 215.5 302.68 95.99 182 122.6

Page 171: Modélisation du fonctionnement hydrologique et des

149

L’examen du tableau (VIII-5) et de la figure (VIII-15) montre que : Le sous bassin de Mouilah connu les taux d’érosion les plus élevés ; fortement

due aux nature des sols (sols marneux) et aux dégradations du couvert végétalen partie amont (haut plateaux), ainsi qu’à l’irrégularité des précipitations.

Le bassin de Sikkak enregistre les taux d’érosion les plus faibles durant cettepériode, en effet le nature karstique bassin diminué l’écoulement et parconséquent le transport des sédiments, ainsi que le rôle du barrage deMefrouche (constituer une embouchure ou il aura une sédimentation).

Les taux d’érosion augmente on va vers le sud et sud-ouest) et diminuer au furet au mesure du sud vers le Nord et en particulier le Nord –Est.

Figure (VIII-15) : variation spatiale de l’apport solide spécifique

apport solide spécifique dans les SVB de la tafna(1991-1999)

0

50

100

150

200

250

300

350

Isser haute Tafna Mouilah Sikkak Mefrouche moyenne Tafna

sous bassin

Ass

(t/k

m2/a

n

Ass Ass moy

Page 172: Modélisation du fonctionnement hydrologique et des

150

VIII.3.3. Débits solides et apport solides mensuels

D’après le tableau VIII-6 on constate :

Le bassin total

Les valeurs mensuelles de l’apport en suspension révèlent une forte variabilité.

99% de cet apport est mesurée au cours de cinq mois seulement (du septembre aux

janviers), les 1% restant sont observées en huit mois (a partir du février avec un

minimum en juillet 562.34 tonnes).

Cette variabilité mensuelle de l’apport solide en suspension est due à la fréquence

des crues importantes. La figure (VIII-16) montre une grande irrégularité des débits

solides mensuels qui varient de 1.62 kg/s en septembre à 368 kg/s en novembre et de

58.83 kg/s en février à 0.185kg /s en juillet.

Figure (VIII-16) : variation des débits solides moyens mensuels de la Tafna

La haute Tafna

Sur les douze mois seulement les deux premiers mois de l’année hydrologiquecaractérisent la période de fort taux d’érosion avec un débit solide exceptionnel enoctobre de 356 kg/s déduit dune crue de 249.4m3 /s et une précipitation de 67.9mm.A partir d’avril on constate une certaine stabilité du débit solide.

variation des débits solides moyens mensuelsdans la Tafna(1999-2004)

-10.000

40.000

90.000

140.000

190.000

240.000

290.000

340.000

390.000

Sep Oc Nov Dec Jan Fév M ars Avr M ai Jun Juil Auot

Qs(

kg/s

)

débi solide m oyenm ensuel

Page 173: Modélisation du fonctionnement hydrologique et des

Tableau (VIII-5): débits et apports solides moyens mensuels dans la Tafna

(Période. Qs,Apportmoy)

Sep Oct Nov Dec Jan Fév Mars Avr Mai Jun Juil Août

99-05 bassin total: pierre du chat

Qs (kg/s) 1.620 268.310 368.431 37.495 12.635 58.838 45.123 24.085 10.872 0.260 0.186 15.515

Asmoy(t) 839.908 579550.153 2355603.241 281841.614 92788.129 320267.164 183234.944 81156.469 81721.765 1573.420 562.341 29490.127

88-04 SBV6:sidi aissa

Qs (kg/s) 47.802 0.196 0.548 0.019 0.022 0.184 0.518 0.070 0.004 0.000 0.006 0.003

Asmoy(t) 71415.000 2520.000 20932.000 709.000 3735.000 1246.000 100242.000 2641.000 2096.000 13.400 2.280 6.220

86-03 SBV5:DJEBEL CHOUACHI

Qs (kg/s) 20.499 73.341 157.681 10.109 39.581 66.954 35.891 22.125 114.449 0.000 0.000 0.000

Asmoy(t) 58447.462 582976.310 2002680.263 92584.944 673699.325 1012344.219 474452.035 42054.595 316429.027 0.000 0.000 0.000

91-06 SBV7:MEFROUCHE

Qs (kg/s) 0.018 5.180 1.871 0.445 1.676 1.547 10.246 0.538 2.699 1.923 0.000 0.005

Asmoy(t) 1.555 19244.736 5820.635 1344.294 15491.593 28877.252 215107.217 4553.348 21684.916 1827.239 0.000 1.210

85-06 SBV4:Béni bahdel

Qs (kg/s) 40.971 356.859 10.244 1.329 3.669 2.542 6.416 0.006 0.054 0.002 0.000 0.007

Asmoy(t) 1673166.541 1506497.168 37694.563 5097.804 14592.299 10132.456 35959.729 1771.754 4520.125 349108.031 12615.000 2679.359

77-04 SBV2:sidi belkheir

Qs (kg/s) 110.637 308.837 135.654 118.327 26.227 1.613 264.842 21.864 6.126 0.019 1.151 2.641

Asmoy(t) 6622821.447 345480.478 1141521.905 587238.498 154158.221 16119.141 1413615.923 101229.929 79288.714 24060.193 3935.599 9984.982

72-99 SBV8:Ain Youcef

Qs (kg/s) 0.342 0.097 0.132 0.243 0.189 0.677 1.469 0.517 0.079 0.009 0.072 0.003

Asmoy(t) 511.636 1245.663 5042.857 8976.796 31741.430 4585.487 284285.442 19471.548 44014.922 894.265 28.213 5.870

Page 174: Modélisation du fonctionnement hydrologique et des

152

Figure (VIII-17) : variation des débits solides moyens mensuels de la haute Tafna

La moyenne Tafna :

La variation mensuelle des apports solides dans la moyenne Tafna, se manifeste

d’une suite à un enchainement périodique ou on remarque que chaque deux mois de

faible à moyen apport sont entrecoupé par un mois d’apport exceptionnel avec un

apport nul durant (juillet et aout).

Cet aspect aussi synthétisé dans la figure (VIII-18) concernant les débits solide

par exemple : Entre décembre et octobre nous avons un débit solide 175kg/s en

novembre ; de même nous avons une valeur de 66kg/s en février entre janviers et

mars.

variation des débits solides moyens mensuels dans le SBV de la haute tafna

(1985-2006)

40.9

71

356.

859

10.2

44

1.32

9

3.66

9

2.54

26.

416

0.00

6

0.05

4

0.00

2

0.00

0

0.00

7

Sep Oc Nov Dec Jan Fév Mars Avr Mai Jun Juil Auot

Qs(kg/s)

Page 175: Modélisation du fonctionnement hydrologique et des

153

Figure (VIII-18) : variation des débits solides moyens mensuels de la moyenne Tafna

Sikkak et Mefrouche

Les bassins transport en un mois plus de 70% du tonnage annuel en MES ;cette valeur est observée en mars.

Le dépouillement du figure (VIII-19) montre la période haute débit solide semanifeste en quatre mois, soit (septembre, février. mars et avril). Tandis que les autresmois caractérisent la période ou les débits solides sont faibles. Toutefois le mois dumars est dominant par son débit d’ordre de 1.469 kg/s ou 10.246 kg/s déduites d’unecrue de 60.9 m3/s ou 63.16 m3/s

variation des débits moyen mensuel dans le SBV de la moyenne tafna

(86-03)

-20.000

0.000

20.000

40.000

60.000

80.000

100.000

120.000

140.000

160.000

180.000

Sep Oc Nov Dec Jan Fév Mars Apr Mai Jun Juil Auot

Qs(k

g/s

)

Qs

Page 176: Modélisation du fonctionnement hydrologique et des

154

Figure (VIII-19) : variation des débits solides moyens mensuels de Sikkak

Le sous bassin Mouilah :

En tenant compte d’apport solide moyen durant la période d’étude, on constateque notre bassin délivre en septembre plus que 64% d’apport en MES une valeur de6622821.44 tonnes. L’apport minimum est observé en aout, le mois enregistre unevaleur de 13% de la moyenne.

Compte aux variations de débits solide figure (VIII-20), la période de hautsdébit solide recouvre les premiers quatre mois de l’année hydrologique suivi d’unepériode de faible débit débute en février et se termine en aout entrecoupé pars unmois de hauts débit.

Le mois d’octobre reste le plus dominant sur toute l’année par son débit solide308.83 kg/s causé par une crue de 209.5 m3/s.

variation des débits solides moyehs mensuels dan le SBV de sikkak

(1972-1999)

0.000

0.200

0.400

0.600

0.800

1.000

1.200

1.400

1.600

Sep Oc Nov Dec Jan Fév Mars Avr Mai Jun Juil Auot

Qs

(kg

/s)

Qs

Page 177: Modélisation du fonctionnement hydrologique et des

155

Figure (VIII-20) : variation des débits solides moyens mensuels de Mouilah

Le sous bassin d’Isser :

L’apport moyen mensuel global (annuel) observé est de205557.9t ; 85% de cetapport est se manifeste en un seul mois (septembre).

Ce bassin représente un cas particulier figure (VIII-21) ou la période de haut débitse limite en septembre et mars avec une valeur exceptionnelle en septembre de plusdouze fois de la moyenne observée durant cette période.

En effet la majorité du notre bassin est occupée par Couvert forestier dégradé etles Cultures extensives en particulier les céréales. Apres un enté sec est longue lespluies de automne rencontre un sol facilement érodables, ce explique cette valeur.

variation des débits solides moyens mensuels dans le SBV de mouilah

(1977-2004)

110.

637

308.

837

135.

654

118.

327

26.2

27

1.61

3

264.

842

21.8

64

6.12

6

0.01

9

1.15

1

2.64

1

Sep Oc Nov Dec Jan Fév Mars Avr Mai Jun Juil Auot

Qs(kg/s)

Page 178: Modélisation du fonctionnement hydrologique et des

156

Figure (VIII-21) : variation des débits solides moyens mensuels d Isser

VIII.3.4. Variation saisonnière

L’échelle saisonnière tableau (VIII-7), montre que plus 80% des modulessolides en suspension dans les différent sous bassins se manifeste en (automne plushiver) ou l’automne est dominant .Sauf dans les trois bassins adjacent (Sikkak,Mefrouche et Isser) ou cette valeur est observée en (automne plus le printemps) avecune dominance du printemps dune raison logique car nous avons constaté par avantque les écoulements dans ces bassins sont retardés jusqu’aux printemps.

Tableau (VIII-7) : apport solide saisonnier dans les sous bassin de la Tafna

v a ria tio n d e s d é b its s o lid e s m o ye n s m e n s u e ls d a n s le S B V d e Is s e r

(1 9 8 8 -2 0 0 4 )

47.802

0.196

0.548

0.019

0.022

0.184

0.518

0.070

0.004

0.000

0.006

0.003

S e p O c N o v D e c J a n F é v M a rs A v r M a i J u n J u il A u o t

Q s (k g /s )

période. Apportsaisonnier

Automne Hiver Printemps Eté

1999-2005 bassin total: pierre du chat

As saisonnier(t) 978664.434 231632.302 115371.059 10541.963

1988-2004 SBV6:sidi aissa

As saisonnier(t) 31622.333 1896.667 34993.000 7.300

1986-2003 SBV5:DJEBEL CHOUACHI

As saisonnier(t)) 881368.012 592876.163 277645.219 0.000

1991-2006 SBV7:MEFROUCHE

As saisonnier(t) 8355.642092 15237.713 80448.49353 609.48288

1985-2006 SBV4:béni bahdel

As saisonnier(t) 1072452.757 9940.853 14083.869 121467.463

1977-2004 SBV2:sidi belkheir

As saisonnier(t) 2703274.610 2703274.610 531378.189 12660.258

1972-1999 SBV8:Ain Youcef

As saisonnier(t) 2266.719 15101.238 115923.970 309.449

Page 179: Modélisation du fonctionnement hydrologique et des

157

VIII.4. Conclusion

Le bassin de la Tafna transporte actuellement plus de six cents milles tonne desédiment vers la mer méditerranée.Le bassin de la Mouilah est en état érosive développée « en particulier dans la partieamont du barrage Boughrara ».Les sous bassin du la partie EST de la Tafna représente les taux d’érosions les pluspetite dans toute la région.

Page 180: Modélisation du fonctionnement hydrologique et des
Page 181: Modélisation du fonctionnement hydrologique et des

158

IX.1. Introduction

Rappelons qu’en hydrologie, la modélisation peut avoir une fonction de recherche,où une fois Calibré, le modèle permet d’établir des scénarios qui pourront êtreconfrontés aux mesures. Il est également fréquent d’utiliser la modélisation à des finsde prévisions ou encore pour reconstituer des séries de débits possibles dans le cadredes aménagements hydrauliques.

L’application du modèle swat dans le bassin de la Tafna à pour but : Mettre à ajoure de la modélisation hydrologique (faite par Mr : Hamlet) en

particulier les écoulements dans la Tafna. Tester la traction érosion et transport solide offrez par le model.IX.2. Donnés nécessaires pour le model swat :

Les model nécessite une banque de donnés (morphologie, hydrographie,climatologie et la pédologie).

La figure suivante résume les différentes étapes pour mettre swat en marche.

Figure (IX-1) : les entrées dans le modèle SWATOn note que en point de vue cartographie la version utilisé (SWAT99.2) emploisseulement les données attributaires.

IX.2.1. Le DEM (model numérique du terrain) :

MNT de la Tafna à été réaliser à l’aide du logiciel arcview «3.2 » sous uneéchelle de 1/200000.C’est une échelle très petite et elle l’exploitation du MNT (tous qu’on peut extraire :les superficies, les pentes globaux).

Page 182: Modélisation du fonctionnement hydrologique et des

159

Cette étape est résumée dans la version SWAT 99.2 par la boite de dialogue(subbasin data « configuration des sous bassin ») pour plus de détaille voir thèsesHamlet

Figure (IX-2):boite de dialogue pour la configuration des sous bassins dans SWAT99.2

IX.2.2. Le réseau hydrographieDe même le chevauché hydraulique du bassin est digitalisé à partir une carte

d’échelle 1/200000 voir chapitre VII.

Les paramètres exigés par le modèle sont :

La géométrie des cours d’eau (Sections transversales, pente) ; Les caractéristiques hydrauliques (coefficient de Manning)

La boite de dialogue (Routing Data « configuration du réseau hydrographique »)corresponde à cette étape est représentée dans la figure suivante

Page 183: Modélisation du fonctionnement hydrologique et des

160

Figure (IX-3) : boite de dialogue pour la configuration du chevauché hydraulique dansSWAT 99.2

IX.2.3. La pédologie :Les données des sols utilisées par le modèle SWAT sont divisées en deux

groupes, les caractéristiques physiques (granulométrie, densité apparente…ex), et lescaractéristiques hydrauliques « conductivité hydraulique, capacité aux champ.. ».

Les principales données pédologique de la Tafna sont données au niveau duchapitre précédent.

IX.2.4. Climatologie :Le modèle utilise les séries de Markov pour générer les précipitations

journalières dans le bassin. Pour cela, les différents paramètres (précipitations,température de l’air, vitesse du vent, ensoleillement et humidité atmosphérique) sontintégrés dans le modèle sous forme de données statistiques « des moyennes, desmaximums, des minimums et des écarts types ».

La figure suivante montre la boite de dialogue d’intégration des donnéesclimatiques selon swat.

Page 184: Modélisation du fonctionnement hydrologique et des

161

Figure (IX-4) : Le fichier des données du générateur du climat d’un sous bassin dansSwat 99.2

IX.2.5. Les ouvrages de mobilisation :

La mise en place des réservoirs influence beaucoup le régime d’écoulement etpar conséquent la réponse hydrologique du bassin.

Puisque les réservoirs ralentissent l’écoulement, il y aura une sédimentation desMES. Pour entrer des donnés concernant les barrages, Le modèle exige laconnaissance des caractéristiques principales telles que « la superficie et le volume destockage au niveau de retenue normale et exceptionnelle, les taux d’évacuation, lesconcentrations normales en sédiments et les taux de transfert ».

La boite de dialogue de saisie des donnés du réservoir est donnée ci-dessous.

Page 185: Modélisation du fonctionnement hydrologique et des

162

Figure (IX-5) : Paramètres du fichier des données du réservoir dans SWAT 99.2

IX.2.6. Caractéristique des sous bassin simulés :

Le tableau (IX-1) contient Les données concernant les caractéristiquesmorphologiques des sous bassins.

Tableau (IX-1) : caractéristiques des sous bassin à simuler

Nom (sbv) N° Surface(km2)

Périmètre(km)

Kc L (km) l (km) Pente du canalPrincipal (m/m)

Ig(%)

LS

OuedMouilahamont

1 73.83 4O.95 1.33 15.70 4.70 0.009 1.5 0.72

Oued Mouilahaval

2 2074.97 338 2.12 156.22 12.755 0.007 1.1 0.47

Oued Mehaghene 3 849.5 175 1.89 78.74 8.483 0.009 0 .2 0.2

oued-haute Tafna 4 605.5 202 1.51 82.454 16.25 0.018 1.3 0.61

Oued moyenneTafna

5 1006 128.5 1.134 37.177 6.31 0.005 0.8 0.38

Oued Isser 6 1431 171.8 1.423 69.42 16.45 0.017 1.1 0.51

Oued Mefrouche 7 90 46.7 1.378 18.47 4.872 0.004 1.6 0.79

OuedSikkak

8 730 113 1.139 33.36 23.1 0.002 2.1 1.16

Oued TafnaMaritime

9 384 88.52 1.264 32.36 11.86 0.002 2 1.1

Page 186: Modélisation du fonctionnement hydrologique et des

163

IX.2.7. Caractéristiques des stations hydro pluviométriques utiliséesdans la simulation :

Le tableau si dessous regroupe la différente station hydro pluviométriques ainsique leurs caractéristiques.Tableau (IX-2) : caractéristiques des stations hydro pluviométriques

Figure (IX-6) : configuration du bassin de la Tafna sous un sig

sous bassin station code cordonnée selon les coordonnéesL’Ambert nord Algérie

altitude(m)

x (km y (km)

Oued TafnaMaritime

pierre du chat 160801 123 220 80

oued-haute Tafna béni bahdel 160402 115 164.6 666

Oued Isser sidi aissa 160614 157.35 199.5 380

Oued Sikkak Ain Yousef 160704 131.7 201.7 200

Oued Mouilahaval

sidi belkheir 160504 101.2 185.3 360

Oued Mefrouche Mefrouche 160726 135.6 180.2 1120

Oued moyenneTafna

Djebelchouachi

160503 118.9 202.9 130

Oued Mehaghene Maghnia 160509 90.7 174.7 430

OuedMouilahamont

El Abed 160104 97 140 1275

Page 187: Modélisation du fonctionnement hydrologique et des

164

IX.2.8. Configuration de notre bassin par le model SWAT :

La figure suivante représente la configuration du bassin de la Tafna et ses sousbassins par le modèle SWAT 99.2.

On note que toutes les caractéristiques des réservoirs existants sont déduites àpartir des travaux qui on été fait dans la région « thèse : Hamlet et les PFE de :Melle Mehdi » et intégrées dans le modèle.

Figure (IX-7) : configuration du bassin de la Tafna par le modèle SWAT 99.2.

IX.2.9. Simulation :

L’essentiel des données est maintenant intégré au modèle et celui ci est doncprêt pour La simulation. Plusieurs options s’offrent alors à l’utilisateur. Le choixconcernant ces options se fait par le biais de la boîte de dialogue ci-après. La première chose à définir est la période de temps sur laquelle la simulation va

être effectuée. La deuxième section concerne la méthode de calcul des précipitations et du

ruissellement. La section suivante propose à l’utilisateur différentes équations permettant de

calculer l’évapotranspiration. Le dernier choix important laissé à l’utilisateur est le pas de temps de sortie.

Page 188: Modélisation du fonctionnement hydrologique et des

165

Dans notre cas nous avons pris une période de simulation s’étalant de 1980 jusqu’à2006, compatible avec la période riche en modules observés.

Notons que la méthode de Hargreaves a été retenue pour le calcul del’évapotranspiration puisque elle est déjà prouvée dans cette région par plusieurstravaux.

IX.3. Résultats est discussions

IX.3.1. Le calage du model SWAT

Trois étapes résument le calage du modèle : Calage des précipitations ou on considère l’écart type mensuel comme un

élément représentatif de la précipitation, puis on le fait varier et relancer lasimulation jusqu’ à ce que les valeurs simulées se rapprochent des valeursobservées.

Le tableau (IX-3) regroupe les résultats du calage de générateur du climat (moyennesannuelles)

Le tableau montre une légère différence entre les précipitations moyennes annuellesobservées et celles simulées par le modèle SWAT. Ces résultats sont appuyés par lafigure suivante correspondant au sous bassin de Mefrouche où nous constatons cetteprécision.

sous bassin station P simulée (mm) P observée (mm)

OuedMouilah amont EL Abed 298.33 282.68

Oued Mouilah aval sidi belkheir 260.39 269.20

Oued Mehaghene Maghnia 267.28 266.78

oued-haute Tafna béni bahdel 399.12 387.79

Oued moyenne Tafna djebel chouachi 377.09 377.54

Oued Isser sidi aissa 290.45 329.35

Oued Mefrouche Mefrouche 543.57 546.13

Oued Sikkak Ain Youcef 359.46 349.76

Oued Tafna Maritime pierre du chat 296.61 294.60

Page 189: Modélisation du fonctionnement hydrologique et des

166

Figure (IX-8) : les précipitations moyennes annuelles (observées et simulées par swat)dans le sous bassin de Mefrouche.

Au pas de temps mensuel, le modèle swat donne aussi de bons résultats. Ceci estillustré par les deux figures ci-dessous correspondant aux sous bassins de la moyenneTafna et de la Tafna maritime, et présentant les précipitations observées et simuléesdu mois de septembre.

sous bassin de Mefrouche

1980-2004

0

100

200

300

400

500

600

700

800

900

1980

1982

1984

1986

1988

1990

1992

1994

1996

1998

2000

2002

2004

2006

années

P(m

m)

Préci observée

Préci simulée

Page 190: Modélisation du fonctionnement hydrologique et des

167

Figure (IX-9) : précipitations simulées et observées dans la moyenne Tafna au mois deSeptembre

Figure (IX-10) : précipitations simulées et observées dans l’oued Tafna maritime aumois de Septembre

variation des précipitations moyenne mensuelle dans le sous bassin de la moyenne tafna

(1980-2004)

0

10

20

30

40

50

60

Se

pte

mb

re198

0

Se

pte

mb

re198

1

Se

pte

mb

re198

2

Se

pte

mb

re198

3

Se

pte

mb

re198

4

Se

pte

mb

re198

5

Se

pte

mb

re198

6

Se

pte

mb

re198

7

Se

pte

mb

re198

8

Se

pte

mb

re198

9

Se

pte

mb

re199

0

Se

pte

mb

re199

1

Se

pte

mb

re199

2

Se

pte

mb

re199

3

Se

pte

mb

re199

4

Se

pte

mb

re199

5

Se

pte

mb

re199

6

Se

pte

mb

re199

7

Se

pte

mb

re199

8

Se

pte

mb

re199

9

Se

pte

mb

re200

0

Se

pte

mb

re200

1

Se

pte

mb

re200

2

Se

pte

mb

re200

3

Se

pte

mb

re200

4

mois

Pré

cip

itati

on

en

(mm

)

précipi observée

précipi simulée par swat

variation des précipitations moyennes mensnsuelle dans le sous bassin du tafna maritime

(1980-2004)

0

10

20

30

40

50

60

Sep

tem

bre19

80

Sep

tem

bre19

81

Septe

mbre

1982

Septe

mbre

1983

Sep

tem

bre19

84

Sep

tem

bre19

85

Sep

tem

bre19

86

Sep

tem

bre19

87

Sep

tem

bre19

88

Sep

tem

bre19

89

Sep

tem

bre19

90

Sep

tem

bre19

91

Septe

mbre

1992

Septe

mbre

1993

Sep

tem

bre19

94

Sep

tem

bre19

95

Sep

tem

bre19

96

Sep

tem

bre19

97

Sep

tem

bre19

98

Sep

tem

bre19

99

Sep

tem

bre20

00

Sep

tem

bre20

01

Sep

tem

bre20

02

Septe

mbre

2003

Septe

mbre

2004

mois

Pré

cip

itati

on

en

(mm

)

précipi obseservé précipi simulée par swat

Page 191: Modélisation du fonctionnement hydrologique et des

168

Le Calage du ruissellement superficiel pour chaque sous bassin se fait parajustement de la " Curve Number " (fonction de production du SCS) propre àchacun des sous bassins jusqu’à ce que les valeurs simulées de l’écoulement,représenté par la variable surfQ, se rapprochent des valeurs réelles observés.

Tableau (IX-4) : Valeurs du CN, des écoulements observés ainsi que des écoulementssimulés pour chaque sous bassin (moyennes annuelles).

Le tableau montre de faibles incertitudes pour des valeurs de ruissellement moyennes.

De même le modèle donne des résultats satisfaisants au pas de temps mensuel etannuel (figure (IX-11) et (IX-12). Ces figures concernent (Mouilah et Isser) où onconstate une faible fluctuation entre les valeurs observées et ce qui est simulé par swat.

Figure (IX-11) : les écoulements annuels (observés et simulés) dans le sous bassinMouilah aval.

sous bassin station CN surfQ observé

(mm)

surfQ simulé

(mm)

OuedMouilah amont EL ABED 80 11.07

Oued Mouilah aval sidi belkheir 93 21.61 20.2

Oued Mehaghene Maghnia 78.5 1.81 1.57

oued-haute Tafna béni bahdel 86 36.38 31.38

Oued moyenne Tafna djebel chouachi 72 2.28 1.76

Oued Isser sidi aissa 85 8.2 8.1

Oued Mefrouche Mefrouche 63 21.88 19.24

Oued Sikkak Ain Youcef 87.5 12.38 13.11

Oued Tafna Maritime pierre du chat 95 83.44 73.67

variation des ecoulements m oyens annuels dans le sous bassin de m ouilah aval

(1980-1997)

0

10

20

30

40

50

60

70

80

19

80

19

81

19

82

19

83

19

84

19

85

19

86

19

87

19

88

19

89

19

90

19

91

19

92

19

93

19

94

19

95

19

96

19

97

années

Qs

urf

(mm

)

Qsurf observé

Qsurf sim ulé (sw at)

Page 192: Modélisation du fonctionnement hydrologique et des

169

Figure (IX-12) : les écoulements moyens mensuels (observés et simulés) dans le sousbassin d’Isser.

Le Calage des sédiments se fait par l’intermédiaire de quatre principauxparamètres :

Le calage des précipitations (agressivités des pluies représentéespar le R index).

Le calage du ruissellement (générateur du transport solide).Une fois que ces deux paramètres sont calibrés, l’utilisateur peut jouer soit : Sur l’indice d’occupation du sol (indice C). L’indice des aménagements anti érosif (indice P). Même sur les propriétés hydrauliques du sol (si l’information le permet).

D’après le manuel du modèle, la simulation des sédiments est influencée par l’effet ducanal principal. Donc il suffit de rapprocher les valeurs simulées à l’observé. Notons que le la version 99.2 du modèle swat simule seulement

l’érosion en nappe (format usle) tandis que nos valeurs observées représententl’érosion linéaire (en ravines, format MUSLE). Pour résoudre ce problème,nous avons converti l’USLE simulée en MUSLE simulée et faire le calibrage.

Le tableau suivant regroupe les apports solides simulés, observés et les paramètres ducalibrage.

variation des ecoulements moyens mensuels dans le sous bassin d'Isser

(1987-2004)

0

0.5

1

1.5

2

2.5

3

Septembre Novembre Janvier Mars Mai Juilet

Qsu

rf(m

m)

Qsurf observé

Qsurf simulé(sw at)

Page 193: Modélisation du fonctionnement hydrologique et des

170

Tableau (IX-5) : calage du transport solide.

D’après le tableau on constate une grande convergence entre les valeurs observées etsimulées. Les sous bassins (oued Mouilah amont et oued Mehaghene ne sont pas prisen compte puisque nous n’avons pas d’observations).Dans les deux figures suivantes, on présente les variations annuelles des apportssolides au niveau des sous bassins qui enregistrent les taux d’abrasion extrêmes(Mefrouche et la haute Tafna). De même, le modèle présente une bonne corrélationmalgré les contraintes exigées, en particulier en terme pédologique puisque nousdéclarons un sous bassin comme un élément élémentaire représentative HRU àpropriétés homogènes. Pour le reste des sous bassins les résultats sont tolérables avecun calibrage plus modéré (65% au niveau du Sikkak).

Figure (IX-13) : Apports solides observés et simulés dans le sous bassin de Mefrouche(variation annuelle).

sous bassin station Pusle Cusle Asobservé(Mt)

Assimulé(Mt)

OuedMouilah amont EL ABED 0.4 0.1 0.022

Oued Mouilah aval sidi belkheir 0.35 0.45 0.931 0.722

Oued Mehaghene Maghnia 0.45 0.25 0.124

oued-haute Tafna béni bahdel 0.5 0.1 0.321 0.292

Oued moyenne Tafna djebel chouachi 0.45 0.3 0.289 0.211

Oued Isser sidi aissa 0.45 0.29 0.47 0.35

Oued Mefrouche Mefrouche 0.3 0.26 0.013 0.018

Oued Sikkak Ain Youcef 0.25 0.26 0.02 0.013

le bassin entier pierre du chat 0.8 0.32 0.697 0.504

variation des apports solides annuels(observés et simulés) dans le SBV de mefrouche

[1991-2004]

-0.02

0

0.02

0.04

0.06

0.08

0.1

0.12

199

1

199

2

199

3

199

4

199

5

199

6

199

7

199

8

199

9

200

0

200

1

200

2

200

3

200

4

années

As(M

t) As simulé

As observé

Page 194: Modélisation du fonctionnement hydrologique et des

171

Figure (IX-14) : Apports solides observés et simulés dans le sous bassin de la hauteTafna (variation annuelle).

A l’échelle mensuelle, il est très difficile de calibrer cette version du modèle swatpuisque des scenarios d’utilisations des sols sont exigés (information indisponible,même si on veut créer nos propres scenarios on doit migrer vers les versions récentesdu modèle qui utilisent les systèmes d’informations géographiques pour lesgénérations des HRUS à partir des cartes thématiques.

IX.3.2. Exploitation du modèle SWAT :

L’utilisation d’un tel modèle à pour but d’offrir aux gestionnaires des bassins dessolutions souples et efficaces au point du vue : Prévision des différentes ressources en eau disponible. La gestion de cette ressource. Concevoir les agents qui réduisent cette ressource. Et enfin, la caractérisation des solutions proposées a ces problèmes.

IX.3.2.1. Prévision des précipitations :

Le modèle swat permet d’approvisionner les précipitations en un bassin donné parl’intermédiaire du générateur climatique intégré.Dans notre étude, nous avons pris une période qui s’étale du 2006 à 2020 avec un pasde temps annuel. Les résultats obtenus sont consignés dans le tableau ci-dessous.

Page 195: Modélisation du fonctionnement hydrologique et des

172

Tableau (IX-6) : Précipitations annuelles simulées par le modèle swat

On constate par exemple que :Le sous bassin Mouilah amont va enregistrer une précipitation maximale de393.174mm en 2011 et une valeur minimale 171.34mm en 2008.De même le sous bassin de Mefrouche enregistre un maximum de 891.769 mm en2009 et un maximum de 324.269 mm en 2015.Tandis que le minimum au niveau du sous bassin d’oued Tafna maritime seraenregistré en 2019 avec un maximum de 527mm en 2010.

IX.3.2.2. Prévisions des écoulements :

De même, les écoulements superficiels sont simulés par le modèle sur la même périodeet avec un simple calcul, on peut avoir les apports corresponds.

Dans le tableau suivant (tableau IX-7), on a regroupé les valeurs des écoulements desurface simulés.On note ici que ces valeurs sont représentatives seulement si les paramètres clés duruissèlement (occupation du sol, aménagement hydraulique, la gestion desréservoirs…etc.) sont les mêmes de nos jours.

sousbassin

Mouilahamont

Mouilahaval

Mehaghene hauteTafna

moyenneTafna

Isser Mefrouche Sikkak Tafnamaritime

année précip(mm)

précip(mm)

précip(mm)

précip(mm)

précip(mm)

précip(mm)

précip(mm)

précip(mm)

précip(mm)

2006 210.635 215.888 319.293 315.002 370.87 306.04 773.146 433.946 372.386

2007 204.236 218.17 286.458 189.652 342.7 469.6 483.528 318.575 323.104

2008 171.475 327.946 384.352 440.749 570.06 299.57 499.795 239.847 145.632

2009 262.769 231.806 250.13 252.971 329.96 322.78 891.769 341.92 365.97

2010 297.665 234.841 343.956 316.456 581.65 260.3 593.379 333.129 526.427

2011 393.174 267.11 357.225 322.324 805.76 235.55 381.189 278.462 255.54

2012 305.522 323.346 272.295 413.435 415.41 218.14 391.002 246.377 224.45

2013 240.076 275.059 108.987 450.416 224.75 235.41 425.63 297.873 245.257

2014 283.378 195.044 383.029 368.595 278.09 242.91 682.622 309.319 327.364

2015 201.927 382.304 274.654 474.634 340.56 262.38 324.269 315.965 345.052

2016 233.049 309.037 253.255 348.372 226.9 196.89 729.238 361.075 389.462

2017 289.872 388.162 305.616 199.773 473.54 266.53 650.331 418.081 309.565

2018 326.142 265.403 307.176 404.621 296.19 334.03 491.171 241.012 337.516

2019 177.34 177.012 319.445 271.013 354.35 366.52 413.832 214.168 144.471

2020 216.378 322.917 299.589 591.235 392.52 299.42 427.02 408.594 208.565

Page 196: Modélisation du fonctionnement hydrologique et des

173

Tableau (IX-7) : les écoulements de surface simulés par le modèle swat

A titre d’exemple, l’apport liquide annuel maximal au niveau du sous bassin deMouilah aval selon le modèle est de 133hm 3 déduit d’un écoulement de 61.983mmdoit être enregistré en 2006 et un apport liquide minimal de 3.23hm 3 résulte d’unécoulement de 1.507mm qui sera enregistré en 2014.

IX.3.2.3. Effet des réservoirs sur les ressources en eau :

La mise en place des barrages influence beaucoup la réponse hydrologique du bassinversant.Apres avoir calibré notre modèle, nous avons essayé de concevoir ce contexte à partirdes résultats simulées (tableau (IX-8)). On peut admettre que les résultats sontsatisfaisants et le modèle peut être utilisé pour la conception des futurs réservoirs entermes de capacité.

sousbassin Mouilah

amont

Mouilahaval

Mehaghene hauteTafna

moyenneTafna

Isser MefroucheSikkak

Tafnamaritime

année Ecoul(mm)

Ecoul(mm)

Ecoul (mm) Ecoul(mm)

Ecoul(mm)

Ecoul(mm)

Ecoul (mm) Ecoul(mm)

Ecoul(mm)

2006 0 61.983 21.008 26.623 57.038 112.822 9.479 137.833 201.354

2007 0 28.261 0.676 0.318 3.423 88.694 22.515 24.299 167.161

2008 1.28 20.587 7.634 36.379 18.399 44.324 15.155 6.836 29.02

2009 2.619 13.79 1.16 11.226 8.408 9.634 85.392 9.943 130.89

2010 4.504 28.46 43.991 3.209 52.642 2.462 18.364 12.824 146.539

2011 28.105 13.69 6.447 2.893 130.728 2.543 4.412 12.173 53.709

2012 3.166 14.336 0.862 11.076 13.435 0.07 21.638 1.771 45.024

2013 0.829 22.666 0.163 26.6 1.419 7.147 0 5.349 62.706

2014 0.025 1.507 0.054 18.763 6.075 10.948 46.892 3.821 69.791

2015 0 22.077 0.028 52.133 15.227 1.1 3.875 6.224 92.439

2016 1.269 20.122 4.679 15.43 0.265 0.43 18.059 11.642 102.99

2017 3.282 36.852 1.538 0.036 7.082 7.217 57.43 13.449 86.154

2018 0.664 13.511 2.482 11.47 0.258 5.739 7.728 1.137 76.535

2019 0 4.62 11.912 2.467 0.001 3.696 9.537 2.968 6.954

2020 0.125 16.043 1.406 174.277 0.218 0.09 1.96 11.964 18.732

max 28.105 61.983 43.991 174.277 130.728 112.822 85.392 137.833 201.354

moyen 3.0579 21.2337 6.936 26.1933 20.97453 19.7944 21.4957 17.4822 85.9998667

min 0 1.507 0.028 0.036 0.001 0.07 0 1.137 6.954

Page 197: Modélisation du fonctionnement hydrologique et des

174

Tableau (IX-8) : Apports et écoulements (observés et simulés) en fonction du nombrede barrages.

IX.3.2.4. Extraction de l’érosion en nappe et le coefficient d’agressivitédes précipitations :

Érosion en nappePar définition, cette érosion résulte seulement de l’effet des précipitations sur le sol etaux propriétés du bassin (pente, pédologie…ex).dans la littérature elle est expriméepar le modèle (USLE). La version utilisée du modèle swat génère cette érosion et onpeut l’exporter à partir du fichier output des sous bassin (taf-ham sbs). Les résultatsobtenus sont fusionnés dans le tableau (IX-9).On constate que :

- D’une part, les valeurs de cette érosion sont très faibles (tableau IX-9) dans lamajorité des sous bassins et ne dépasse pas au maximum la valeur de 2(t/ha/ans).

- D’autre part, elles sont négligeables devant les taux d’érosion spécifique parexemple la figure (IX-15) montre cet aspect.

Les valeurs nulles signifient que les précipitations sont tellement faible et non pas uneénergie cinétique assez importante pour détacher les particules sol.Nous avons constaté que pour un seuil minimum de précipitation annuelle de 300mml’érosion en nappe tombe vers le zéro, ceci est illustré par la figure (IX-16) compatibleau sous bassin de la moyenne Tafna.De même cette figure montre une linéarisation entre la lame d’eau tombée est l’érosionen nappe.

pierre du chat(exécutoire)

nombre debarrage

E observé (mm) E simulé (mm) apportobservé(hm3)

apport simulé(hm3)

1980 2 34.63 28.97 250.89 209.91

1989 3 7.76 6.21 56.25 45.00

2000 4 5.24 4.04 37.97 29.24

2004 5 2.11 2.15 15.27 15.57

Page 198: Modélisation du fonctionnement hydrologique et des

Tableau (IX-9) : Valeurs de l’érosion en nappe simulées par le modèle SWAT

sousbassin

Mouilahamont

Mouilah aval Mehaghene haute Tafna moyenneTafna

Isser Mefrouche Sikkak bassin entier

année USLE(t/ha/an) USLE(t/ha/ans) USLE(t/ha/ans)) USLE(t/ha/ans) USLE(t/ha/ans USLE(t/ha/ans) USLE(t/ha/ans) USLE(t/ha/ans) USLE(t/ha/ans)1980 0 0.031 0.15 0.035

1981 0 0.019 0.03 0.078

1982 0 0.017 0.08 0.037

1983 0 0.013 0.09 0.096

1984 0.037 0.026 0.56 0.099

1985 0.068 0.012 0 0.055 0.084

1986 0 0.02 0.11 0.045 0 0.021

1987 0 0.019 0 0.077 0 0.036

1988 0.072 0.005 0.03 0.03 0.303 0.012

1989 0 0.027 0 0.056 0.056 0.406 0.064

1990 0 0.011 0.12 0.038 0 0.168

1991 0.195 0.023 0.04 0.156 1.617 0.102 0.063

1992 0 0.005 0.06 0.075 0.018 0.059 0.05

1993 0 0.003 0.09 0 0.055 0.096 0.045

1994 0 0.028 0.05 0.272 0.13 0.039 0.088

1995 0.024 0.045 0 0.017 0.022 0.067 0.131

1996 0 0.028 0.19 0.037 0.319 0.238 0.088

1997 0 0.024 0.03 0.057 0.439 0.025 0.18

1998 0.023 0 0.034 0.361 0.033 0.05

1999 0.036 0 0.102 0.025 0.062 0.035 0.1

2000 0 0.11 0.007 0 0 0.52 0.056

2001 0 0.12 0.095 0 0.181 0.044 0.09

2002 0 0 0.062 0.041 0.056 0.091 0.055

2003 0 0.1 0.04 0.021 0.083 0.056

2004 0 0.21 0.031 0.066 0.012 0.034

moyenne 0.018 0.02 0.09 0.064 0.199 0.101 0.106 0.056 0.065

Page 199: Modélisation du fonctionnement hydrologique et des

176

Figure (IX-16) : érosion en nappe et l’érosion spécifique simulée par le modèle enMouilah aval

Figure (IX-15) : USLE et apport solide spécifique simulé par le modèle SWAT dans lesous bassin de Mouilah aval.

Figure (IX-16) : USLE et précipitation simulé par le modèle SWAT dans la moyenneTafna

erosion specifique et USLE annulle simulé par swat dans le SBV de mouilah aval

(1980-1997)

-1

1

3

5

7

9

11

13

15

17

1980 1981 1982 1983 1984 1985 1986 1987 1988 1989 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997

année

As

s(t

/ha

/an

s)

0

0.005

0.01

0.015

0.02

0.025

0.03

0.035

0.04

0.045

0.05

US

LE

(t/h

a/a

ns

)

USLE

Ass

USLE et précipitations simulées par swat(valeurs annuelle) dans le SBV de

la moyenne tafna

0

100

200

300

400

500

600

700

1986 1987 1988 1989 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002

année

Pré

cip

itati

on

(mm

)

0

0.2

0.4

0.6

0.8

1

1.2

1.4

1.6

1.8

US

LE

(t/h

a/a

ns)

USLE

Précipitation

Page 200: Modélisation du fonctionnement hydrologique et des

177

Coefficient d’agressivité des précipitations

Généralement, on calcule un index d’érosivité moyen annuel calculé sur plusieursépisodes pluvieux de plusieurs années (20 ans selon Wischmeier). Pour calculer ceparamètre, on doit connaitre deux facteurs à savoir : L’énergie cinétique de précipitations ; L’intensité maximale en 30minutes ;

Puisque nous ne disposons pas cette information ; ce paramètre à été récupéré à partirde l’érosion en nappe simulée par le modèle à partir de la relation suivante :

Les tableaux suivants regroupent les résultats obtenus ainsi que les valeurs ducoefficient CFRG utilisé dans la simulation (propre à chaque sous bassin).Notons que ces valeurs sont significatives seulement pour les stations pluviométriquesutilisées dans la simulation alors que ce coefficient est généralement représenté sousforme de carte d’égale érosivité

Tableau (IX-10) : valeurs du coefficient R et du CFRG

A partir du tableau on peut constate que :Le coefficient d’érosivité des précipitations augmente au fur et à mesure que l’altitudede station augmente et par conséquent la lame d’eau précipitée est importante.De façon générale, ces valeurs sont proches de la valeur moyenne estimée dans lebassin de la Mina (16.35).Un coefficient d’érosivité important implique forcément des taux d’abrasion élevés.Ce contexte est illustré dans la figure (IX-17). Certains sous bassins ne répondent pasà la règle. .

R= (USLE/LS*Kusle*P*C* CFRG

sous bassin période CFRG R (moyen)

Mouilah amont 1980-2004 0.34 13

Mouilah aval 1980-1997 0.34 3.3

Mehaghene 1980-2004 0.45 28

haute Tafna 1985-2004 0.45 32.15

moyenne Tafna 1986-2002 0.58 8

Isser 1989-2004 0.58 10.11

Mefrouche 1991-2004 0.45 26.42

Sikkak 1980-1990 0.26 10.81

bassin entier 1999-2004 0.45 3

Page 201: Modélisation du fonctionnement hydrologique et des

178

Figure (IX-18) : coefficient d’agressivité de pluie et les taux d’abrasion dans lesprincipales unités hydrologique de la TafnaLa figure montre que par exemplePour le sous bassin de Sikkak avec un coefficient (R =10.81) l’érosion spécifiquesimulé est de 16.65 t/km2 /ans tandis que pratiquement par la même valeur (R=10 .11)au niveau d’Isser, le modèle simule une érosion spécifique 370t/km2 /ans.De même pour Mefrouche et la haute Tafna avec une variation du R de six, lafluctuation des taux d’abrasion simulé est d’ordre de milles.Exam des trois figures ci-dessus conduit à une conclusion que le ruissellement est leparamètre clé du transport solide dans les bassins versants.

Figure (IX-17) : Influence de l'érosivité sur les apports solides spécifiques

IX.3.2.5. Solutions du modèle SWAT pour réduire le transport solideen suspension

Rappelons que la méthode d’aménagement antiérosifs inclut dans cette version dumodèle swat est la méthode des bandes enherbés (méthode biologique) et la méthodedes terrasses (méthode de génie-civil). Dans cette partie, notre travail consiste à :En premier lieu, faire varier le paramètre P de pratiques antiérosives et voir la réponsedu bassin en matières solides en suspension ; bien sur en respectant la fourchette devariation du coefficient P dans le modèle du Wischmeier.

En second lieu, faire varier le pourcentage de cailloux dans la couche superficielle dusol. En pratique, ceci est impossible mais dans ce cas on suppose que le pourcentageintégré au modèle est sous estimé ou surestimé.

On terme aménagement anti-érosif ce dernier paramètre peut être assimilé à laméthode du paillage.

Le sous bassin de la haute Tafna à été pris en compte dans cette application puisquenous avons constaté que c’est à ce bassin que les taux d’abrasion sont maximums.

erosion spécifique simulée par swat et coefficient d'agéssivité de precipitation dans la tafna

0

200

400

600

800

1000

1200

1400

Mouila

ham

ont

Mouila

hav

al

Meh

aghen

e

hau

teTaf

na

moye

nne

Taf

na

Isse

r

Mef

rouch

e

Sik

kak

bas

sin

entier

sous bassins

Ass(t

/km

2/a

ns)

0

5

10

15

20

25

30

35

R

R

Ass

Page 202: Modélisation du fonctionnement hydrologique et des

179

Le tableau suivant comporte les résultats de la première tentative et appuyé par lafigure (IX-19).

Tableau (IX-11) : réponse en matière solide en suspension en fonction du paramètreP dans la haute Tafna

sous bassin de la haute Tafna

année As simulé (Mt) As simulé (Mt) As simulé (Mt) As observé (Mt)

1985

P=0.5

0.049

P=0.38

0.037

P=0.25

0.024 0.042

1986 0.072 0.055 0.037 0.053

1987 0.112 0.084 0.055 0.036

1988 0.107 0.082 0.054 0.315

1989 0.050 0.037 0.025 0.031

1990 0.237 0.181 0.118 0.935

1991 0.351 0.267 0.175 0.073

1992 0.075 0.057 0.037 0.027

1993 0.000 0.000 0.000 0.191

1994 0.537 0.409 0.269 0.173

1995 0.148 0.113 0.079 0.823

1996 0.073 0.055 0.035 0.064

1997 0.178 0.137 0.090 0.350

1998 0.020 0.016 0.010 0.023

1999 0.105 0.080 0.052 0.044

2000 0.021 0.015 0.009 0.247

2001 1.695 1.284 0.838 1.151

2002 0.819 0.621 0.409 1.827

2003 0.012 0.009 0.006 0.015

2004 0.012 0.009 0.006 0.014

moyenne 0.234 0.177 0.116 0.322

Page 203: Modélisation du fonctionnement hydrologique et des

variation d'apport solide annuel simulé par swat en fonction du valeurs de P

dans la haute tafna

0.000

0.200

0.400

0.600

0.800

1.000

1.200

1.400

1.600

1.800

2.000

1985 1986 1987 1988 1989 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004

année

As(M

t)

As simulé(P=0.5) As simulé(P=0.38) As simulé(P=0.25) As observé

Figure (IX-18) : apport solide annuel simulé par SWAT en tenant compte du paramètre P, dans la haute Tafna.

Page 204: Modélisation du fonctionnement hydrologique et des

181

L’examen du tableau (IX-11) illustré par la figure (IX-18) montre ne peut être obtenueseulement si le coefficient p tombe vers le zéro par exemple si on prend des bandesfacultatives on constate que :

Le passage d’une bande de type C qui corresponde à une valeur de P égale à 0.5 versune bande de type B où P est égal à 0.38 (voir annexes), l’apport solide en suspensionsimulé diminue de 30%.

De même l’augmentation du pourcentage de cailloux en surface de 5% c.-à-d. unediminution du coefficient CFRG de 25%, le modèle simule des résultats compatibles.(Tableau (IX-12) et figure (IX-19)). Ceci confirme le ruissellement est l’acteur majeurdu transport solide en suspension donc ces deux solutions sont pratiquement proposéespar les chercheurs en vue de ralentir l’écoulement et de minimiser l’effet desprécipitations sur le sol (effet splash).

Tableau (IX-12) : Valeurs des apports solide selon le paramètre CFRG

sous bassin de la haute Tafnaannée CFRG=0.45 As

simulé(Mt)

CFRG=0.34 Assimulé(Mt)

CFRG=0.26 Assimulé(Mt)

Asobservé

(Mt)

1985 0.049 0.037 0.028 0.042

1986 0.072 0.056 0.043 0.053

1987 0.112 0.086 0.066 0.036

1988 0.107 0.082 0.061 0.315

1989 0.050 0.038 0.029 0.031

1990 0.237 0.181 0.137 0.935

1991 0.351 0.270 0.207 0.073

1992 0.075 0.057 0.044 0.027

1993 0.000 0.000 0.000 0.191

1994 0.537 0.413 0.316 0.173

1995 0.148 0.113 0.087 0.823

1996 0.073 0.055 0.043 0.064

1997 0.178 0.137 0.106 0.350

1998 0.020 0.016 0.012 0.023

1999 0.105 0.080 0.062 0.044

2000 0.021 0.015 0.012 0.247

2001 1.695 1.302 0.999 1.151

2002 0.819 0.634 0.475 1.827

2003 0.012 0.009 0.007 0.015

2004 0.012 0.009 0.007 0.014

moyenne 0.234 0.180 0.137 0.322

Page 205: Modélisation du fonctionnement hydrologique et des

variation d'apport solide annuel simulé par Swat en fonction du pourcentage de roche en surface

0.000

0.200

0.400

0.600

0.800

1.000

1.200

1.400

1.600

1.800

2.000

1985 1986 1987 1988 1989 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004

année

As(M

t)

As simulé(15% de roche en surface) As simulé(20%de roche en surface)

As simulé(25%de roche en surface) As observé

Figure (IX-19) : Apport solide simulé par SWAT en tenant compte du pourcentage de cailloux en surface dans la haute Tafna.

Page 206: Modélisation du fonctionnement hydrologique et des

183

IX.4. Conclusion

On conclut que modèle utilisé est fiable d’une manière générale surtout en partiemodélisation hydrologique. Tandis que la modélisation du transport solide ensuspension par cette version du modèle nécessite un nombre important d’entrée et queles résultats obtenus sont pratiquement très limitées.

De même nous avons constaté que le modelé se converge bien .sur une période desimulation qui ne dépasse pas les dix ans.

Page 207: Modélisation du fonctionnement hydrologique et des

184

Conclusion générale

Le bassin versant de la Tafna constitue le plus important réservoir potentiel desressources en eau de surface de toute la région Ouest de l’Algérie. Ce bassin a connuun grand développement dans la réalisation d’ouvrages assez importants qui ont coutébeaucoup à l'état algérien. Malheureusement ces ouvrages sont exposés à unesédimentation accélérée, ce qui réduit leur durée de vie.

Les données hydrométriques récentes montrent que la région Ouest a connu unesécheresse depuis 1975.

Ce travail se propose d’étudier la modélisation distribuée pluie/débit (liquide etsolide) pour la prévision des ressources en eaux ainsi que les durées de vie desbarrages de la Tafna.

Cette thèse constitue une première étape, nécessaire à une modélisation réalistedu fonctionnement hydrologique sur un bassin semi-aride et de mettre en évidencel'influence de l’occupation des sols sur les flux du bassin.

Pour cela, l’outil de modélisation retenu est le modèle américain SWAT, (Soiland Water Assessment Tools), développé par l’USDA (United State Département ofAgriculture). Le modèle a été développé pour prévoir l'impact des procédures degestion des terres sur l'eau, les sédiments et le rendement chimique de l’agriculturedans des grands bassins versants complexes, avec une utilisation des terres dans desconditions de gestion variables sur des longues périodes .

Les résultats observées dans notre étude montrent que :

Les précipitations moyennes annuelles sont de l’ordre de 385mm ; cette valeurdiminue au fur et à mesure que l’on s’éloigne de la mer et augmente tant quel’altitude du bassin augmente ; la valeur maximale est observée dans le sousbassin de Mefrouche (531.57mm).

Les ressources en eau de surface non utilisables dans le bassin de la Tafna sontactuellement aux environs de 64millions de mètre cube par ans. La majorité decette ressource est attribuée au sous bassin (oued Tafna maritime). Donc, cebassin peut faire l’objet de futurs projets de retenue de barrage ou de prise d’eaudans la Tafna.

Sur le plan érosion et transport des sédiments, notre bassin déverse actuellementplus six cents mille tonnes de matière solide en suspension dans la merméditerranée.

Page 208: Modélisation du fonctionnement hydrologique et des

185

Le sous bassin de Mouilah enregistre les taux d’érosion spécifique les plusélevés « 500t/km2/ans ».

Les fortes concentrations en matière solide en suspension (fort apport solide)sont observées pratiquement en automne correspondant aux périodes des pluiestombant sur des sols secs et dénudés.

Les résultats simulés par le modèle swat montrent une légère différence parrapport à celles observées.

Cette version du modèle swat offre des solutions de gestion et quantification del’érosion très limitées. Nous avons essayé d’utiliser la version swat 2005,malheureusement elles nécessité une banque de données très précises et en particulierde cartographie (utilisation et occupation des sols), chose qu’on ne dispose pasactuellement et on espère que dans notre perspective de recherche, cette version soitexploitée.

Page 209: Modélisation du fonctionnement hydrologique et des

.ARNOLD J., -le tutoriel du model swat 2005 .guide.

ABH., 2006-Cadastre hydraulique bassin de la Tafna. Document de synthèses.

ABH., 2009- Plan directeur d’aménagement des ressources en eau .rapport de

synthèse.

ALEXENDRE C ., 2005-Etude et modélisation de la dynamique de fonctionnement

hydrologique des bassins versants torrentiels marneux apport du traçage naturel.

Thèses de doctorat université d’Avignon et des pays de Vaucluse.

ANDRE M., 2006- hydrologie appliquée. Cours

ARFA A, M., 2008- Les incendies de forêt en Algérie -Stratégies de prévention et

plans de gestion .thèses de magister université Mentouri Constantine.

ARTHUR Ma., 2007 - Modélisation hydrologique distribuée sur le Gardon d’Anduze

; étude comparative de différents modèles pluie-débit, extrapolation de la normale à

l'extrême et tests d'hypothèses sur les processus hydrologiques .thèses de doctorat

université Montpellier II ;

BABA HAMED K., 1991 -Contribution à l’étude hydrogéologique de la haute Tafna

en amont du barrage béni bahdel (monts de Tlemcen) .projet de fin d’études Université

de Senia.

BARON S.,2008 -Caractérisation de l’érosion hydrique sur le bassin versant de

Rouffach (haut-rhin.Alsace).PFE Ecole Nationale du Génie de l'Eau et de

l'Environnement de Strasbourg.

BESSIERE H.,2008 - Assimilation de données variation elle pour la modélisation

hydrologique distribué e des crues à cinétique rapide .thèses de doctorat université de

Toulouse.

BISSONNAIS Y -THORETTE J- BARDET C- DAROUSSIN J., 2002 -l’érosion

hydrique des sols en France. Etude- Institut national de la recherche

agronomique(France).

BOUANANI A., 2004-Hydrologie, Transport Solide et Modélisation Etude de

quelques sous bassins de la Tafna (NW – Algérie) .thèses doctorat d’états Université

de Tlemcen.

CHAPONNIERE A., 2005 - Fonctionnement hydrologique d’un bassin versant

montagneux semi-aride Cas du bassin versant du Rehraya (Haut Atlas marocain).

Thèses de doctorat Ecole Doctorale ABIES Centre d’Etudes Spatiales de la Biosphère.

CORNE D., 2009 –Hydrologie des retenues collinaires. Séminaire TIPAZA.

Page 210: Modélisation du fonctionnement hydrologique et des

DEMOLON A., 1952 – Dynamique du sol. Editions Dunod Paris

DUCHAUFUR P., 1984 –Abrégés de pédologie. Editions Masson Paris.

DUCHEMIN M., 2001- Approche géomantique pour simuler l’érosion hydrique et le

transport des sédiments à l’échelle des petits bassins versants .article No. 3, 435–

473(Water Qual. Res. J. Canada, 2001)

EL GAROUANI A., 2008- cartographie de l’utilisation du sol et de l’érosion nette à

partir d’image satellitaire et du sig Idrisi au Nord –Est du Maroc Revue Télédétection,

2008, vol. 8, n° 3, p. 193-201.

Elias G. and H. Vernon., 2009-Hydrologic Modeling of the Fox River Watershed

Using SWAT2000: Model Development, Calibration, and Validation .rapport de

contrat université de Illinois at. Urbana-Champaign

HAMLET A., 2005 - Contribution a la gestion des ressources hydriques des bassins

versants par l’application du modèle SWAT. Thèses de magister Université de l’usto.

LABORDE J.,2009 – Elément hydrologique de surface .guide université de Nice -

Sophia Antipolis

LAGUIONIE P., 2006– Mesures in situ et modélisation du transport des sédiments en

rivière application au bassin versant de la vilaine. Thèses de doctorat université de

rennes1.

LEVESQUEE E., 2007 –Evaluation de la performance hydrologique du modèle swat

pour de petits bassins versants agricole de Québec .thèses de maitre de conférences

université Laval Québec.

LINARES M., 2007 – Modélisation numérique bidimensionnelle du transport solide

et de la dynamique fluviale. Validation sur deux sites en loire sur l’arc. Validation sur

deux sites en Loire et sur l’Arc .thèses de doctorat université Joseph Fourier –

Grenoble.

MATHIEU L., 2006 -modélisation hydrologique dans un cas de variabilité hydro-

climatique une approche comparative pour l’étude du cycle hydrologique à méso-

échelle à bénin .thèses de doctorat institut national de Grenoble.

MERRIEN SOUKATCHOFF V., 2003 -hydrologie et hydrogéologie. Guide école

des mines de Nancy.

Morgane B- Jean C- Raouf G- Sahira D-Monique P., 2008-Modélisation des flux de

contamination fécale et de leur impact sur la zone littorale (conséquences sur la qualité

des eaux conchylicoles) Partie 1 : Application au bassin versant de l'estuaire de la

rivière de Daoulas : Estuaire de la rivière de Daoulas (source : Ifremer) N° : 0620979

PICOUET C., 1999 –Géodynamique d’un hydro système tropical peu anthropien Le

Bassin supérieur du Niger et son delta intérieur : thèses de doctorat université

Montpellier II.

RENAUD J ., 2004- Mise en place du modèle agro-environnemental SWAT sur le

bassin versant du Mercure (Haute-Savoie) : Vers une modélisation des transferts de

Phosphore .thèses de master université de jean Monnet Saint-Etienne.

Page 211: Modélisation du fonctionnement hydrologique et des

ROCHE M., 1990 – hydrologie de surface. Livre.

ROCHE M., 1991- Modélisation hydrologique, typologie des modèles hydrologiques,

calage et incertitudes

SOCIETE HPO., 2011- étude des ressources superficielle dans le nord du Tlemcen

(monts des Traras et Sebâa chioukh). (Projet en cour de réalisation).

Page 212: Modélisation du fonctionnement hydrologique et des
Page 213: Modélisation du fonctionnement hydrologique et des

I : Ajustement des débits liquides de la Tafna à une loi statistique

Figure(X-1) : ajustement des débits de l’exutoire du bassin

Figure(X-2) : ajustement des débits D’Isser

²

Page 214: Modélisation du fonctionnement hydrologique et des

Figure(X-3) : ajustement des débits de Sikkak

Figure(X-4) : ajustement des débits de Mouilah

Page 215: Modélisation du fonctionnement hydrologique et des

Figure(X-5) : ajustement des débits de la haute Tafna

II : calibrage de l’écoulement superficiel pour les différents sous bassins

Figure(X-6) : calibrage du modèle pour le SBV du Tafna maritime

Ruisslement annuel observé et simulé dans le SBV du Tafna maritime

0

50

100

150

200

250

300

350

19

80

19

81

19

82

19

83

19

84

19

85

19

86

19

87

19

88

19

89

19

90

19

91

19

92

19

93

19

94

19

95

19

96

19

97

19

98

19

99

20

00

20

01

20

02

20

03

20

04

années

E(m

m)

Ecoulement observé Ecoulement simulé

Page 216: Modélisation du fonctionnement hydrologique et des

Figure(X-7) : calibrage du modèle pour le SBV d’oued Mehaghene

Figure(X-8) : calibrage du modèle pour le SBV de Sikkak

Ruisselemet annuel observé et simulé par Swat dans le SBV d'oued Mehaghene

0

1

2

3

4

5

6

7

198

0

198

1

198

2

198

3

198

4

198

5

198

6

198

7

198

8

198

9

199

0

199

1

199

2

199

3

199

4

199

5

199

6

199

7

199

8

199

9

200

0

200

1

années

E(m

m)

Ecoulement observé Ecoulement simulé

Ruisselement annuel observé et simulé par Swat dans le SBV de Sikkak

0

5

10

15

20

25

30

35

40

1980 1981 1982 1983 1984 1985 1986 1987 1988 1989

années

E(m

m)

Ecoulement observé Ecoulement simulé

Page 217: Modélisation du fonctionnement hydrologique et des

Figure(X-9) : calibrage du modèle pour le SBV de la moyenne Tafna

Figure(X-10) : calibrage du modèle pour le SBV D’Isser

Ruisselement annuel observé et simulé par Swat Dans le SBV de la moyenne tafna

0

1

2

3

4

5

6

7

8

9

1980

1981

1982

1983

1984

1985

1986

1987

1988

1989

1990

1991

1992

1993

1994

1995

1996

1997

1998

1999

2000

2001

2002

2003

2004

années

E(m

m)

Ecoulement observé Ecoulement simulé

Ruisselement annuel observé et simulé par Swat dans le SBV D'isser

0

5

10

15

20

25

30

1987 1988 1989 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004

années

E(m

m)

E ccoulement observé Ecoulemeent simulé

Page 218: Modélisation du fonctionnement hydrologique et des

Figure(X-11) : calibrage du modèle pour le SBV de la haute Tafna

III : Calibrage du générateur du transport solide en suspension dans Swat99.2

Figure(X-12) : calibrage du modèle pour l’ensemble du bassin

apport solide annuel(observé et simulé par swat) dans le bassin de la tafna

0

0.5

1

1.5

2

2.5

3

1999 2000 2001 2002 2003 2004

année

As(M

t)

As observé As simulé

Ruisselement observé annuel et simulé par Swat dans le SBV de la haute tafna

0

10

20

30

40

50

60

70

80

90

1980

1982

1984

1986

1988

1990

1992

1994

1996

1998

2000

2002

2004

années

E(m

m)

Ecoulement observé Ecoulement simulé

Page 219: Modélisation du fonctionnement hydrologique et des

Figure(X-13) : calibrage du modèle pour le SBV de la moyenne Tafna

Figure(X-14) : calibrage du modèle pour le SBV de Sikkak

apport solide annuel( observé et simulé par swat ) dans la moyenne tafna

0

0.2

0.4

0.6

0.8

1

1.2

1.4

1.6

1.8

2

1986 1987 1988 1989 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002

année

As(M

t)

As observé As simulé

apport solide annuel ( observé et simulé par swat) dans le SBV de sikkak

0

0.01

0.02

0.03

0.04

0.05

0.06

0.07

1980 1981 1982 1983 1984 1985 1986 1987 1988 1989

année

As(M

t)

As observé As simulé

Page 220: Modélisation du fonctionnement hydrologique et des

Figure(X-15) : calibrage du modèle pour le SBV de Mouilah

Figure(X-16) : calibrage du modèle pour le SBV D’Isser

apport solide annuel( observé et simulé par swat ) dans le SBV de mouilah aval

0

1

2

3

4

5

6

7

1980 1981 1982 1983 1984 1985 1986 1987 1988 1989 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997

année

As

(Mt)

As observé As simulé

apport solide annuel (observé et simulé par swat) dans le SBV d'isser

0

0.5

1

1.5

2

2.5

3

1989 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003

année

As(M

t)

As observé As simulé

Page 221: Modélisation du fonctionnement hydrologique et des