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Résumé de Théorie et Guide de travaux pratique Module 04: SECURITE ET QUALITE OFPPT/DRIF 0 OFPPT ROYAUME DU MAROC MODULE N°:04 SÉCURITE ET QUALITÉ SECTEUR : TRANSPORT SPECIALITE : TECHNICIEN SPECIEALISE DEXPLOITATION EN TRANSPORT NIVEAU : TECHNICIEN SPECIALISE Office de la Formation Professionnelle et de la Promotion du Travail DIRECTION RECHERCHE ET INGENIERIE DE FORMATION FORMATEUR : M. KAMMAS SAID VERSION 1.1 JANVIER 2009 RESUME THEORIQUE

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Sécurité et Qualité

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OFPPT

ROYAUME DU MAROC

MODULE N°:04 SÉCURITE ET QUALITÉ

SECTEUR : TRANSPORT SPECIALITE : TECHNICIEN SPECIEALISE

D’EXPLOITATION EN TRANSPORT NIVEAU : TECHNICIEN SPECIALISE

Office de la Formation Professionnelle et de la Pro motion du Travail DIRECTION RECHERCHE ET INGENIERIE DE FORMATION

FORMATEUR : M. KAMMAS SAID

VERSION 1.1 JANVIER 2009

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Document élaboré par :

Nom et prénom EFP DR KAMMAS Said ISTA Transport - Tanger NOII

Révision linguistique : -

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Validation : -

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SOMMAIRE

Contenu Page

• Objectif opérationnel

• Présentation

• Description

• Contexte d’enseignement

• Conditions d’évaluation

Axe I : LA GESTION DE LA QUALITÉ

• Chapitre 1 : Le Cadre général de la qualité dans les entreprises

• Chapitre 2 : La Qualité totale

• Chapitre 3 : Les outils de la Qualité

• Chapitre 4 : La certification Qualité

• Chapitre 5 : Les normes iso 9000

• Chapitre 6 : Les coûts de non qualité

Axe 2 : LA GESTION DE LA SECURITE

• Chapitre 1 : La santé au travail

• Chapitre 2 : L’ergonomie

• Chapitre 3 : Les équipements de protection individuelle (EPI)

• Chapitre 4 : Les matières dangereuses

• Chapitre 5 : La sécurité de matériel de manutention

• Chapitre 6 : Le protocole de sécurité

• Chapitre 7 : L’arbre de cause

• Proposition d’examen de fin de module

• Corrigé Proposition d’examen de fin de module

• Glossaire

• Liste Bibliographique

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MODULE 4 : SÉCURITE ET QUALITÉ

DUREE : 100 H

Compétences théoriques : 40 %

Compétences pratiques: 60 %

Evaluation : 03 heures soit 03 %

OBJECTIF OPERATIONNEL

COMPORTEMENT ATTENDU Pour démontrer sa compétence, le stagiaire doit appliquer les principes de la démarche sécurité et qualité selon les conditions, les critères et les précisions qui suivent CONDITIONS D’EVALUATION

• Individuellement. • Travail effectué à partir :

- de directives, - de mises en situations, - de recherches pertinentes.

• Travail effectué à l’aide : - de documents pertinents (lois règlements, qualité, normalisation,

certification) - des normes ISO.

CRITERES GENERAUX DE PERFORMANCE

• Détermination exacte des paramètres relatifs à la prévention d’hygiène et sécurité au travail.

• Association précise entre les causes et les effets des accidents de travail et des maladies professionnelles.

• Interprétation adéquate des concepts de qualité. • Utilisation appropriée de la terminologie. • Exactitude de l’interprétation des informations. • Utilisation judicieuse des documents.

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OBJECTIF OPERATIONNEL (suite)

PRÉCISIONS SUR LE COMPORTEMENT ATTENDU

A. Établir les causes des accidents les plus fréquents dans l’exercice du métier.

B. Reconnaître les mesures de prévention relatives à l’exécution du travail et à l’environnement.

C. Expliquer les principes se rapportant à l’aménagement des locaux de travail.

D. Expliquer les grandes lignes d’un protocole d’intervention en cas d’accidents.

E. Déterminer les concepts fondamentaux de la qualité.

F. Interpréter les normes de management de la qualité.

G. Déterminer les différents types et concepts de certification pour les produits et les entreprises.

CRITÈRES PARTICULIERS DE PERFORMANCE

- Association précise entre l’exercice des tâches du métier et les types d’accidents les plus fréquents.

- Enumération juste des risques liés à l’utilisation des différents équipements de manutention.

- Identification précise des mesures préventives dans l’exercice du travail (protection individuelle) et pour l’environnement (mesures collectives).

- Description précise des règles de prévention des incendies.

- Interprétation correcte des normes de sécurité relatives à l’aménagement des locaux de travail.

- Description précise des principales mesures d’intervention.

- Logique des démarches à effectuer.

- Interprétation juste des concepts de la qualité.

- Interprétation correcte du vocabulaire de la qualité.

- Distinction correcte des exigences propres à une norme de management de la qualité

- Reconnaissance exacte des éléments d’un système de management de la qualité

- Identification correcte des types de certification.

- Énumération exacte des organismes de certification.

- Description précise du mode de certification.

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PRESENTATION

Ce module est proposé au début de la formation, il vise à l’appropriation efficace de l’esprit de qualité/sécurité et de la maîtrise des principes de pratique sécuritaire des activités de transport et logistique chez les sociétés industrielles et les prestataires de services de Transport et Logistique. .

DESCRIPTION

L’objectif de ce module consiste à développer les capacités de l’apprenant aux principes et à l’application de la sécurité en entreprise, et aux principes et à l’application de la qualité en entreprise.

CONTEXTE D’ENSEIGNEMENT

Activités d'apprentissage :

• Pédagogie essentiellement basée sur la découverte par le biais des différents médias comme la vidéo, la presse, des rapports professionnels.

Activités d'enseignement :

• La notion de concept,

• La normalisation,

• La réglementation.

CONDITIONS D’EVALUATION

A partir de l’énoncé d’une situation professionnelle reconstituée ou d’une étude de cas. A l’aide d’applications bureautiques sur postes de travail individuels, de logiciels professionnels, d’ouvrages et outils multimédias spécialisés. Vérifier l’habileté de l’apprenant à appliquer la démarche sécurité/qualité en entreprise

.

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Module04 : SÉCURITE ET QUALITÉ

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LA GESTION DE LA QUALITÉLA GESTION DE LA QUALITÉLA GESTION DE LA QUALITÉLA GESTION DE LA QUALITÉ

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CHAPITRE 1CHAPITRE 1CHAPITRE 1CHAPITRE 1 : LE CADRE GE: LE CADRE GE: LE CADRE GE: LE CADRE GENERAL DE LA NERAL DE LA NERAL DE LA NERAL DE LA QUALITE DANS LES ENTREPRISESQUALITE DANS LES ENTREPRISESQUALITE DANS LES ENTREPRISESQUALITE DANS LES ENTREPRISES A - CADRE MAROCAIN

• Le Maroc est confronté aux enjeux de la mondialisation. • La mondialisation de l'économie et des échanges présente des opportunités

et des contraintes pour le Maroc • Le rendez-vous de 2010 : ouverture de la zone de libre échange entre le

Maroc et les marchés mondiaux notamment l’union européenne et les états unis, représente un délai urgent.

• Dans l'effort d'adaptation imposé aux entreprises marocaines par l'environnement socio-économique, l'amélioration de la qualité doit jouer un rôle prépondérant.

• La maîtrise de la qualité pour les entreprises marocaines constitue un atout vital à leur développement.

• Les produits et les services ont des dimensions nationales et internationales.

Maroc saura t il rattraper l'écart avec les pays européens? B - L’utilité de la qualité dans les entreprises mo derne L’environnement actuel des entreprises est, entre autre, constitué :

• De clients de plus en plus exigeants • D’un besoin de services associés de plus en plus important • D’une concurrence de plus en plus forte • D’un marché de plus en plus international • D’un contexte économique de plus en plus incertain • Pour s’adapter à cette évolution, l’entreprise moderne dispose d’une arme : la

qualité Le service associé à la qualité offre à la fois un avantage commercial et financier

Les clients heureux forment les entreprises gagnant es C - POURQUOI L'ACCENT PORTE SUR LA QUALITE, AUJOURD ’HUI PLUS QU'HIER?

• Dans une société où les besoins quantitatifs sont satisfaits les consommateurs ou les utilisateurs deviennent exigeant à la qualité

• Dans une économie concurrentielle ouverte sur le monde, les entreprises doivent s'adapter aux exigences de leurs clients.

• La course à l'innovation fait que les producteurs mettent sur le marché des produits au point à une cadence accélérée.

• Pour les équipements modernes complexes et coûteux, tout défaut peut avoir des effets de grande ampleur.

• La non qualité coûte cher.

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D - L’EVOLUTION DE LA NOTION DE QUALITE XVIIIème siècle av. J. C. : Le Code d'Hammourabi, roi de Babylone précise au chapitre 233 : «si un maçon a construit une maison pour quelqu'un mais n'a pas exécuté son travail suivant les normes (sic) et si un mur est penché, ce maçon, à ses frais, renforcera le mur». XVème siècle av. J. C. : les Égyptiens pratiquent le contrôle du travail des tailleurs de pierre par des inspecteurs indépendants. Moyen-Age : «Livre des mestiers» accepté par saint Louis, «cahiers des charges» détaillés imposés par les mécènes. XVIIème siècle : Colbert puis Vauban introduisent des concepts de «Qualité Totale»... 4 siècles avant les Américains Juran et Deming !! - 1924 : création de l' «International Standards Association» (ISA) ancêtre de l'ISO - 1926 : création de l'AFNOR - 1940 : Military Standards aux USA (Qualité «Produit») - 1959 : MIL Q 9858: première norme traitant d'Assurance de la Qualité. - 1979 : l'ISO lance l'étude d'une norme internationale d'Assurance de la Qualité - 1987 : naissance des normes ISO 9000 - 1994 : première révision des normes ISO 9000 - 2000 : deuxième révision des normes ISO 9000

1ère phase (1940) Le contrôle Qualité

2ème phase (1950-1970) L’assurance qualité

3ème phase Gestion Totale de la qualité

On assiste à un clivage (division, segmentation, séparation) entre ceux qui produisent et ceux qui contrôle : � La production veut que

le travail passe la barrière du contrôle ;

� le contrôle qualité joue le rôle de douanier sur le travail des producteurs ;

la qualité est obtenue par le contrôle final.

Expansion générale du marché Rôle de l’assurance de la quaité dans : � la production ; � stock de production � utilisateur et client on s’intéresse plus à la qualité des procédés et non plus exclusivement à la qualité des produits

Concurrence internationale et le succès industriel japonais . � Tous les employés sont

des agents de qualité, sans distinction de rôle, ni de niveau hiérarchique.

� améliorer la qualité c’est prendre des actions préventives le plus fort possible en amont.

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E - DEFINITION DE LA QUALITE Définition 1 : La qualité d'une entité est l'ensemble des caractéristiques qui lui confèrent l'aptitude à satisfaire des besoins exprimés et implicites ISO 8402 Définition 2 : Ensemble des propriétés et caractéristiques d'un produit ou service qui lui confère l'aptitude à satisfaire des besoins exprimés ou implicites. AFNOR

� La qualité = l’adéquation maximum entre les besoins du client et le produit proposé en matière de coûts, de performances et de délais.

• Les composantes de la qualité sont les caractéristiques fonctionnelles et les caractéristiques de conformité.

• Qualité, coût, délai sont très interdépendants • La qualité est dans le produit, sa ce fait, tout au long de sa conception et de sa

réalisation. • La qualité, valeur relative, se détermine, s'apprécie, s'évaluer toujours à une

référence, un modèle. F - OBJECTIFS D'UNE GESTION DE LA QUALITE Objectifs internes :

• Réduction des délais, des stocks, des aléas de facturation. • Réduction des aléas de fabrication. • Amélioration des coûts de non qualité. • Garantie de la qualité du produit le plus en amont possible. • Décloisonnement des différents services de l'entreprise • Meilleure communication entre les acteurs de la qualité • Passage de la culture orale à un référentiel écrit. • Responsabilisation qualité de toutes les personnes de l'entreprise: mobiliser et

stimuler tous le personnel • Avoir le bon produit, dans les bons délais et au meilleur coût.

Avantages externes :

• Les clients auront une confiance dans l'obtention de la qualité requise. • Assurer une meilleure communication avec les clients. • Permettre des prix de vente adaptés au marché • Répondre aux besoins du donneur d'ordre ou du marché. • Amélioration de l'image de marque. • Adaptation rapide aux nouvelles relations «clients fournisseurs». • Allège certaines formalités administratives entre les pays.

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Chapitre 2 : Chapitre 2 : Chapitre 2 : Chapitre 2 : LA LA LA LA QUALITÉ TOTALE QUALITÉ TOTALE QUALITÉ TOTALE QUALITÉ TOTALE A - Présentation Le TQC, souvent associé au Japon dans les esprits, vient en fait des États-Unis. Depuis longtemps même, puisque cela remonte aux années 20, les industries américaines utilisent avec succès les statistiques qui sont le fondement de la qualité totale. L’analyse de la valeur vient également d'outre-mer. C'est à un américain, AY. Feigenbaum, que revient la paternité de l'expression Total Quality ControI (TQC) , qu'il a employée pour la première fois en 1957, après en avoir développé les principes dès les années 40. Selon AY. Feigenbaum, le TQC est d'abord un système efficace visant à ce que chacun des groupes composant un organisme contribue au maintien, au développement et à l'amélioration de la qualité. Son but est de produire un objet ou service de la façon la plus économique, de manière à satisfaire totalement les consommateurs. À cet effet, toutes les parties de l'entreprise collaborent au TQC, mais ce sont des spécialistes qui doivent en prendre l'initiative. De son côté K. Ishikawa, le grand maître du TQC au Japon, préfère parler de « gestion de la qualité par toute l'entreprise » ou encore de « gestion intégrée ». Il met ainsi l'accent d'une part sur la responsabilisation de tous les individus et d'autre part sur la prise en compte des coûts (bénéfices et prix), des quantités (production, ventes et stocks) et des délais. Comme on le constate, les différences des approches américaine et japonaise se trouvent être plus complémentaires qu'antinomiques. B- Enjeux Si le TQC n'est pas un mode de management récent, sa démarche est devenue une réponse aux enjeux industriels actuels. Pourquoi? Parce que pour qu'une entreprise survive, il faut qu'elle satisfasse toujours mieux que les autres aux besoins du client. Cela n'est pas possible sans la participation de chacun à la dynamique de l'entreprise. Face à ces contraintes, le TQC – tout particulièrement dans son acception nippone - propose une philosophie, une façon de penser sur laquelle repose la straté¬gie de l'entreprise et de laquelle découlent toutes les politiques opérationnelles de celle-ci. Si les méthodes et outils d'origine occidentale précités sont des moyens au service de cette philosophie, leur application aveugle est souvent la cause des déceptions rencontrées par les Occidentaux dans la démarche TQC On peut dire que, avec le TQC, la qualité dépasse largement celle du produit fini, pour atteindre la qualité de performance de l'entreprise. Or cette performance est le fait de l'ensemble des activités reliées, directement ou indirectement, non seule¬ ment à la fabrication mais également à la conception et au développement du produit, à l'achat des approvisionnements auprès des fournisseurs extérieurs, au transport et à la distribution des produits finis, aux activités de gestion du personnel, du marketing, des finances. Il en résulte que la qualité englobe et dépasse le cadre même de l'entreprise: elle est dictée par les besoins des clients, implique chacun des acteurs de l'entreprise et se prolonge avec les partenaires situés en amont (fournisseurs) et en aval de l'entreprise (distributeurs).

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C - Évolution des entreprises avec le TQC 1. Impact sur l'organisation du travail Le défi du TQC pour une entreprise consiste donc à intégrer une recherche permanente de la qualité dans toute la chaîne de ses activités. Cela suppose de bien comprendre les concepts et principes du TQC, de définir et d'appliquer une démarche adaptée, de recourir à un management adéquat et de maîtriser des méthodes dans leurs aspects spécifiques au TQC Les mutations qui en découlent pour l'entreprise s'articulent autour de deux axes:

• l'inversion de la vision commerciale : que l'entreprise fabrique des produits ou des services, il lui faut passer d'une activité product out où le problème de l'entreprise était de vendre ce qu'elle faisait, à une activité market in , où il lui faut produire ce qu'elle peut vendre. L'ensemble des processus, des attitudes et des critères de l'entreprise doit être orienté vers la satisfaction du client. Concrètement, cela implique de connaître et de prendre en compte l'avis du consommateur dans le développement de nouveaux produits, dans la fabrication et la vente de marchandises. Parallèlement, à l'intérieur même de l'entreprise, les relations sont également du type client-fournisseur;

• le passage au management participatif : du moins son association avec des aspects directifs et interactifs seront toujours nécessaires mais insuffisants à eux seuls pour générer l'engagement de chacun; nécessite de passer d'un mode de travail individualiste à un mode de travail ouvert sur les autres, soit au travers de groupes de travail internes, soit par des collaborations plus étroites avec les fournisseurs

Globalement, ces changements concourent à complexifier l'entreprise, en introduisant des éléments imprévus, aléatoires mais qui stimulent également le « système » entreprise afin de le rendre plus réactif à son environnement. De plus, les exigences du « zéro défaut » qui n'existe pas dans l'absolu sont à rechercher de manière permanente par l'écoute des consommateurs et par la confrontation avec les performances de la concurrence. Ceci signifie que, pour une entreprise, se lancer dans une démarche qualité totale ne signifie pas chercher à atteindre une cible figée d'organisation du travail, mais, bien au contraire, placer celle-ci dans une dynamique continuelle et récursive. 2. Impact sur le système de management Pour supporter efficacement le processus d'amélioration de la qualité, il faut que la Direction de l'entreprise s'assure d'une communication permanente pour l'ensemble du personnel. Les cinq règles de management à appliquer par les responsables sont: 1) s'engager et persévérer: l'exemple continu des responsables peut seul engendrer l'adhésion, la persévérance et l'enthousiasme des collaborateurs autour d'une démarche qualité j 2) être à l'écoute en permanence: tendre vers le TQC pose des difficultés d'application qui touchent progressivement tout le personnel. Le management doit toujours veiller à ce que ces problèmes soient compris et résolus j

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3) être compétent: cette compétence doit porter tout d'abord sur les concepts clés du TQC. Puis, au cours du processus d'amélioration de la qualité, elle doit s'élargir en même temps que les problèmes rencontrés se complexifient j 4) communiquer: observer, expliquer le mieux possible, convaincre sans cesse, vendre la démarche et ses résultats; 5) corriger: il n'y a pas de processus durable d'amélioration sans la participation de tous à l'élimination de la non-qualité, c'est aux cadres d'arbitrer et d'être les garants de l'amélioration effective de la qualité. Il faut également souligner l'importance essentielle de l'engagement personnel du chef d'entreprise et du soutien clair et sans faille qu'il doit apporter à la démarche TQc. Rappelons aussi que, comme le dit Ishikawa : « la pratique du TQC par tous exige la formation pour tous. Le TQC commence par la formation et finit par la formation. » Cette formation doit porter sur l'apport de la démarche qualité dans le management et inclure les méthodes et les outils de la qualité. Elle doit, bien entendu, être déclinée et adaptée aux responsabilités et aux métiers des différents personnels. D - ES QUATRE ETAPES CLES DE LA QUALITE TOTALE La Qualité Totale s'appliquent à tout poste dans toute organisation et la réussite de la Qualité Totale nécessite l'application de chaque étape. 1. Le client interne La structure traditionnelle de la pyramide hiérarchique qui sert de modèle à la plupart des entreprises et des organisations, fait que de nombreux services n'ont aucun contact direct avec les clients de l'organisation. Pourtant, leur fonction essentielle est bien de servir ce client. Or, si l'on veut améliorer les produits et les services fournis à ses clients, il convient d'assurer un lien de qualité sans interruption entre toutes les fonctions de l'organisation. Ainsi, les clients "internes" d'un employé dans un service administratif peuvent être ses collègues de bureau, ses supérieurs, d'autres services, etc... Dans un programme de Qualité Totale, chaque service et employé identifient ses clients "internes" à défaut de traiter directement avec le client "externe". Cette structure de relation client fournisseur encourage une performance plus exigeante au sein de l'organisation 2. Profiter des connaissances et des compétences de s employés L'installation d'un programme de Qualité Totale s'appuie lourdement sur l'idée que les employés aient des connaissances et des compétences en ce qui concerne leur travail. Il faut donc tirer avantage de cette expertise pour améliorer la qualité au lieu d'imposer systématiquement des "solutions" venues de l'extérieur. Dans certaines organisations, les employés ne sont pas encouragés à proposer leurs idées, leurs solutions. Certains employés estiment que ce n'est pas leur rôle de solutionner des problèmes, c'est la responsabilité de la direction. Et la direction ne croient pas ses employés capables de résoudre un problème. Il est possible cependant de créer un climat de confiance, par lequel chacun peut proposer ses idées sans pour autant virer à l'anarchie. Le superviseur doit écouter les idées et s'il n'est pas convaincu, il peut toujours proposer un test, une période d'essai.

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3. Résoudre les problèmes à la source Il y a toujours des erreurs à réparer, des problèmes qui surgissent .... même après l'installation de la Qualité Totale! La notion de résoudre des problèmes à la source permet à la fois de gagner du temps, d'améliorer la qualité et enfin d'éviter que s'installe "l'habitude" du problème. Les gens apprennent vite à "faire avec" un problème au point même d'en oublier son existence. Pour pouvoir résoudre un problème à la source, il faut en avoir les moyens matériels mais aussi les pouvoirs nécessaires. La qualité totale passe inévitablement par la délégation des pleins pouvoirs, ou "l'empowerment" des employés. 4. Rechercher constamment l'amélioration La direction a une grande responsabilité pour faciliter et assurer que l'ensemble de l'organisation continue ses efforts d'amélioration de la qualité. Il est très facile de rester sur ses lauriers et par un manque de leadership se laisser glisser vers la complaisance. Les managers et superviseurs doivent organiser et prendre le temps nécessaire pour tenir des réunions régulières pour revoir le progrès, accueillir de nouvelles idées et suggestions, etc... Il est préférable d'éviter que ces réunions se tiennent uniquement lorsqu'il y a un problème à résoudre. La recherche de la qualité est une approche positive, et elle ne sera pas perçue comme telle si elle est systématiquement liée à des problèmes. Il est important aussi de démontrer les résultats obtenus dans l'amélioration de la qualité par des graphiques ou des rapports réguliers qui mesurent le progrès. Ces informations sont importantes pour la motivation du personnel et permettent à tout un chacun de se situer dans le processus

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Chapitre 3Chapitre 3Chapitre 3Chapitre 3 : LES OUTILS DE LA QUALITE: LES OUTILS DE LA QUALITE: LES OUTILS DE LA QUALITE: LES OUTILS DE LA QUALITE Pour une entreprise, la recherche de l’excellence industrielle passe nécessairement

par la recherche d’une qualité totale. Aussi, dans le célèbre trio de la satisfaction d’un client « Délai / Qualité /Prix ». On trouve en effet de nombreux cas où la non qualité provient d’un problème de gestion. C’est la raison pour laquelle les objectifs suivants : - Utiliser l'outil adapté au contexte de l'entreprise et au problème à solutionner. - Former ses collaborateurs ou partenaires à l'utilisation des outils retenus. - Utiliser les outils de la qualité comme facteurs d'amélioration des performances de

l'entreprise ou de l'atelier. S’avèrent fondamentaux pour mettre en place et améliore la pratique de la qualité dans l’entreprise.

1. LE DIAGRAMME DE PARETO

Synonymes : Règle des 80/20, Courbe "ABC"

1- Loi 20/80 de Pareto :

Cette méthode se propose d’attirer l’attention des responsables sur le fait que les efforts en matière de gestion du stock doivent porter sur une minorité des articles stockés (20 % du nombre total des articles) qui représentent 80 % des valeurs consommées. En effet, une telle méthode suppose au préalable un classement par ordre décroissant des valeurs de la consommation annuelle. A partir de ce classement, on constate que 20 % des articles stockés représentent 80 % de la consommation globale alors que 80 % de ces articles ne représente que 20 % d’une telle consommation

2- La méthode ABC : Il s’agit d’une classification des objets d’un ensemble suivant trois catégories (A, B, C) , chacune d’entre elles faisant l’objet d’une approche différenciée.

Cette méthode se base sur une distribution de valeurs qui permettent généralement de mettre en relief trois classes de produits qu’on désigne normalement par les lettres A,B ,C. Le critère de classement utilisé dans ce cas est : - Soit le chiffre d’affaires général de l’entreprise, lorsqu’il s’agit du stock de distribution

ou du stock commercial. - Soit le montant général des produits consommés dans l’entreprise, dans le cas de

stocks de production. Elle joue un rôle primordial pour un gestionnaire du stock, puisqu’elle lui permet de

répartir les articles et de consacrer à chacun le mode de gestion le plus adéquat en fonction de son importance.

Le principe de l’analyse ABC est d’accorder une grande attention aux unités les plus importantes sans négliger les moins importantes.

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La méthode date du XIXème siècle, quand l’économiste italien Pareto constate que la richesse de ses compatriotes est mal répartie : 20% d’entre eux 80% des biens du pays, et 80% se partagent les 20% restants (loi dite «des 20-80 »).

Ce type d’observation présente un caractère général. Les objets d’un ensemble sont rarement égaux vis-à-vis d’un critère mesurable. En les classant par ordre décroissant, il est possible d’identifier une catégorie faiblement peuplée mais d’un poids élevé, et une catégorie très peuplée mais d’un poids total faible.

L’analyse ABC procède du même esprit. Elle s’appuie sur une division plus fine, en trois catégories.

But : C'est un outil de visualisation, d'analyse et d'aide à la prise de décision.

En soulignant la répartition des faits par ordre d'importance, il permet de faire un choix et de concentrer l'action autour des problèmes à traiter en priorité. Il s'utilise pour des données mesurables, quantitatives.

Etapes:

Cet outil est utilisé à différentes étapes du traitement d'un problème :

- classement et choix des sujets à traiter, - positionnement du problème, - recherche et classement des causes du problème, - classement et choix des solutions, - suivi des résultats.

Pourquoi ? Cette méthode simple et efficace de visualisation et de classement facilite la prise de décision. De plus, claire et objective, elle contribue à un choix de groupe.

Principe:

Le diagramme de Pareto est un diagramme en colonnes, exposant et classant, par ordre décroissant d'importance, les causes d'un problème (par exemple). La hauteur des colonnes est alors proportionnelle à l'importance de chaque cause.

Ce diagramme est élaboré en plusieurs étapes :

- liste des problèmes, - quantification de l'importance de chacun, - total de la somme et détermination du pourcentage de chacun par rapport à ce total, - classement des pourcentages par valeurs décroissantes, la rubrique "divers" étant toujours en dernier rang, - représentation graphique.

Il peut être complété par la courbe des valeurs cumulées , ou courbe de Pareto, dont les points sont déterminés par l'addition des valeurs des problèmes précédents, jusqu'à obtenir 100%.

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La courbe ABC , quant à elle, découpe la courbe de Pareto en trois segments A, B et C : - "A" représente 75 à 80% de l'ensemble, - "A" + "B" représente 90 à 95% de l'ensemble, - "A" + "B" + "C" représente 100% de l'ensemble.

Ainsi, lorsque les causes correspondant au segment "A" sont traitées, 75 à 80% du problème sont supprimés.

Avantages de l’analyse ABC Agir, dans le domaine du management, cela consiste souvent à traiter de grands ensembles d’objets semblables : ensemble des clients, ensemble des références en stocks, ensemble des problèmes de qualité. Toutefois, appliquer une seule méthode à la totalité des objets concernés est souvent peu efficace. En effet, l’effort consenti pour la mise en œuvre a un impact variable suivant le rang de l’objet vis-à-vis d’un certain critère. Par exemple, une méthode informatisée de gestion des stocks peut être rentable pour les articles de très forte consommation, alors que la même approche peut se révéler trop coûteuse pour les articles secondaires. L’analyse ABC aide à mettre en œuvre des approches différentes en distinguant plusieurs classes : • Une importance particulière est donnée à la classe A, qui est prioritaire et donne lieu

à l’emploi de méthodes sophistiquées. • La classe C est traitée de façon très simple et peu coûteuse. • La classe B est l’objet d’une méthode moyennement élaborée.

20% 60% 100 %

80% 95%

100% %

A

B

C

Pourcentage du coût des articles

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Exemples d’applications • Gestion des stocks : accélérer la rotation des rotations des pièces de la classe A.

économiser les frais de gestion sur la classe C. • Résolution des problèmes : concentrer les efforts sur la classe A des incidents

(défauts, pannes, etc.)… • Réduction des frais du service maintenance : suivre de près les dépenses

d’entretien de la classe A. Inconvénients :

Bien que cette méthode apparaisse très utile dans la classification du stock selon l’un des deux critères énumérés ci-dessus, on reproche à une telle méthode un certain nombre de limites, à savoir : - il n’existe pas de règle précise permettant de définir les classes. - elle a un aspect réducteur de l’analyse qu’elle propose : c’est ainsi qu’il faut faire

attention à la part très réduite de produits qui contribuent le plus au critère retenu pour mesurer l’activité de l’entreprise.

- l’efficacité de l’analyse AB C est limitée dans le temps : un article peut prendre une part importante d’une période à une autre, ou au contraire régresser dans le temps.

Pour remédier à ces limites, on peut faire recours à l’utilisation simultanée de plusieurs critères. Il s’agit des : - volumes physiques des flux du point de vue logistique, - Valeurs (chiffre d’affaires) des flux du point de vue financier et économique.

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2. BRAIN STORMING

C'est la plus simple des techniques de créativité quand il s'agit de la décrire et la plus difficile quand il s'agit de la pratiquer, car elle suppose des esprits parfaitement déliés; c'est-à-dire qui fonctionnent sans ce censurer. On arrive assez facilement à s'abstenir de censurer les autres, mais arriver à ne pas s'auto censurer soi-même demande un rude d'entraînement. Il faut savoir que le nombre de neurones (cellules nerveuses) que nous avons dans le cerveau se situe entre 9 et 10 milliards ! Et le nombre de combinaisons possibles entre ces neurones, c'est-à-dire le nombre d'idées que nous pouvons avoir est, paraît-il supérieur au nombre d'atomes dans l'univers ! Nous avons ce potentiel à notre disposition en permanence.

Synonymes : Remue-méninges, Tempête d'idées, Créativité.

But : Résoudre un problème en recherchant les causes et les solutions.

Les 4 règles du BRAIN STORMING 1. Abolition de toute critique ou autre auto critique, aussi bien négatives que positives. Il

est aussi interdit de dire c'est idiot que de dire c'est intéressant. Le jugement est suspendu jusqu'à la fin de la phase de production.

2. Produire un maximum d'idées dans un minimum de temps... c'est d'autant plus facile qu'on ne gaspille pas d'énergie à argumenter ni à contre argumenter. En résumé la quantité des idées prime sur la qualité.

3. L'idée farfelue est bienvenue. Non seulement on ne décourage pas le bizarre, l'étrange et le loufoque, mais on le sollicite, car c'est le passage dans le farfelu qui va déclencher l'idée géniale. 4. Association systématique sur les idées des autres : on ne voit pas le parcours de sa

propre pensée, mais on est à l'écoute de tout le groupe et systématiquement on raccroche un wagon à la locomotive qui passe. Il faut piller les idées des autres et les améliorer.

Rôle de l'animateur BRAIN STORMING Le problème posé en brain storming doit être relativement simple. L'animateur doit présenter le problème de manière claire en apportant toutes les précisions souhaitables. Il fournit toute documentation, chiffres, etc... aux participants et s'assure que la question est comprise. Il se contente de donner la parole à tous, dans l'ordre où on la demande sans manifester de réactions aux idées émises, sans porter de jugements; il reformule les idées confuses ou mal comprises; dans les moments creux, il fait des synthèses partielles, des mises au point, des regroupements de suggestions convergentes; il relance l'émission des idées, encourage chacun à parler, recentre le groupe sur le problème. Il peut s'entourer de 1 ou 2 observateurs qui notent toutes les idées émises, sans sélection, sans omission, sans ajout.

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L'animateur est le gardien de la procédure.

Principe : C'est un travail de groupe composé d'une dizaine de participants, dont un coordonnateur, choisis de préférence dans plusieurs disciplines. Le maximum d'idées devra être exprimé et noté sur un tableau (paper-board) visible de tous. La durée des séances pourra soit être de 3 à 4 heures chacune, ceci permettant de faire disparaître toutes les inhibitions, soit 1 à 2 heures pour garder une vivacité d'esprit plus grande. Quoiqu'il en soit, des pauses seront ménagées entre chaque réunion pour laisser reposer les idées émises pour mieux les réexaminer par la suite. Le déroulement du Brainstorming peut-être décrit en trois phases (chaque phase pouvant se dérouler sur plusieurs séances) :

1-Phase de Recherche :

Les participants exprimeront les uns après les autres toutes les idées leur venant à l'esprit sans restriction. L'exercice doit se dérouler dans la discipline : on écoute ce que l'autre dit et on ne critique en aucune manière. Aucune idée, aussi étrange soit elle, ne doit être réprimée : le Brainstorming a lieu dans un esprit de progression du bien commun. Pas de censure ni de critique. Il faut exprimer le maximum d'idées : plus il y a d'idées, plus on a de chances de trouver celle qui marchera.

2-Phase de regroupement et de combinaison des idées :

Le groupe cherchera à exploiter, améliorer les idées émises. On pourra faire des analogies, exprimer des variables ou des modifications. Certaines idées se verront complètement dénigrées, et d'autres aux contraires encensés. Mais attention ! Ces critiques ne s'adresseront jamais à l'auteur de l’idée, et il faudra savoir garder le sens de l'humilité. L'important n'est pas de savoir qui a eu l'idée, mais de voir ce que l'on peut en tirer.

3-Phase de Conclusion :

Au terme de l'exercice, il faudra faire l'analyse des causes suspectées et des solutions proposées : discerner celles du domaine du réalisable, de celle du domaine de l'utopie. La résolution du problème trouvera ses bases dans le Brainstorming. Les solutions et les causes dégagées devront alors être confrontées aux exigences de l'entreprise, ainsi qu'aux autres outils. Ainsi on adoptera la meilleure des solutions.

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3. LE DIAGRAMME D'ISHIKAWA

Synomymes : le diagramme causes-effets, le diagramme en arêtes de poisson (d'après sa forme), the Fishbone diagram.

Définition: Le diagramme d’Ishikawa permet de visualiser les causes réelles ou supposées, pouvant provoquer un effet que l’on cherche à comprendre dans le cadre d’un cercle de qualité ou d’un brainstorming.

Principe: La construction du diagramme d'Ishikawa est basée sur un travail de groupe.

1. Pratiquer auparavant un brainstorming et trouver toutes les causes possibles au défaut de qualité. Chacun doit émettre ses opinions librement sur les origines possibles.

2. Classer les causes en 5 grandes familles, les " 5M " : • Machine : c’est tout investissement sujet à amortissement (machine,

outillage, locaux, …) • Main d’œuvre : c’est le personnel. • Matière : c’est tout ce qui est consommable • Méthode : c’est tout ce qui est lié à la définition du processus de

production. • Milieu : c’est l’environnement (conditions de travail, ergonomie, sécurité, ).

3. Placer les 5M sur le diagramme. Ces 5 critères sont les plus utilisés comme point de départ à la réflexion, en convenant qu'ils peuvent être remplacés et/ou complétés en fonction du problème à résoudre.

4. Apprécier LA ou LES causes principalement responsables. 5. Vérifier les opinions 6. AGIR sur LA ou LES causes pour corriger le défaut en donnant des solutions.

Conclusion:

Le diagramme d'Ishikawa permet : - de classer les causes liées au problème posé - de faire participer chaque membre à l'analyse - de limiter l'oubli des causes par le travail de groupe - de fournir des éléments pour l'étude de la solution. Exemple : diagramme causes /effet d’un accident .

CHUTE D'ESCALIER

COMMUNICATIONS INTERINDIVIDUELLES

croisement

bousculade urgence

transport d'objet

TACHES A EXECUTER

jeu

handicap moteur

CARACTERISTIQUES INDIVIDUELLES

mauvaise vue

fatigue

alcoolisme

inattention

MARERIEL

chaussures à semelles lisses

revêtement glissant

couleur des marches marches

inégales

AMBIANCE - ENVIRONNEMENT

faible éclairage

éblouissement escalier extérieur non

protégé des intempéries

ORGANISATION DU TRAVAIL

contraintes d'horaires

changements de salles de travail

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4. LE QQOQCCP

Synonymes :

Méthode des 5W2H (Why ? What ? Where ? When ? Who ? How ? How much ?) Le recueil d'informations (enquêtes). L'hexamètre de Quintilien

Définition – Principe Collecte exhaustive et rigoureuse de données précises en adoptant une critique constructive basée sur le questionnement. Objectif Réaliser une analyse qualitative complète. Avoir sur toutes les causes du problème, des informations suffisantes pour déterminer avec exactitude quelle est la cause principale. Ces informations sont souvent basées sur des observations, des faits que l'on consigne au cours d'enquêtes. Mode d'emploi

Répondre à une série de questions élémentaires dont les termes sont représentés par les lettres QQOQCCP.

Approfondir en se demandant " pourquoi ? " à chaque question.

Quoi ?

De quoi s'agit-il ? Quels sont les éléments, actions, opérations qui caractérisent

la situation ? Quest-ce que c'est ? Que fait-on ?

Exemple : (objets, action, phase, opération)?

Qui ?

Quels sont les personnes, services et site concernés par la situation ?

Qui est acteur, responsable ? Quelle est la fonction impliquée ?

Exemple ; est concerné, acteur, responsable) ?

Où ?

Où se passe la situation, à quel endroit ? Dans quel milieu ? A l'arrêt, pendant un déplacement, un

transport ? Dans quel service, à quel poste de travail ?

Exemple : (lieu, distance, étape)?

Quand ?

Quand se passe la situation : date, mois, jour, poste. Quelle est la fréquence ? Depuis quand, à quel moment ?

Exemple : (moment, planning, durée, fréquence) ?

Comment ?

Comment ce déroule la situation ? De quelle manière : procédures, instructions, modalités ? Avec quel outillage, quelle machine ?

(matériel, équipement, moyens nécessaires, manières, modalités, procédures…) ?

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Combien ? Combien et quelle unité ? Combien ça coûte et quel gain

Pourquoi ?

La réponse si nécessaire, à cette dernière question constitue la suite de l'analyse : la recherche des causes, et doit aboutir vers : peut-on éliminer, permuter, combiner, augmenter, diminuer .... ?

Exemple : (réaliser telle action, respecter telle procédure..) ? Précaution d'emploi - Bien préciser dès le départ l'objet de l'analyse : problème ou solution ? - Se limiter à l'essentiel : ne pas se noyer dans les détails ? - Le combien est souvent utilisé à priori pour déterminer l'enjeu global.

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5. LE LOGIGRAMME

Synonyme : the flowchart.

Définition :

Le logigramme est un outil pour analyser un procédé. Cela nécessite de séparer tout procédé en plusieurs événements ou activités et de montrer la relation logique qui les unis.

Construire un logigramme permet une meilleure compréhension du procédé, et cette meilleure compréhension est un pré-requis indispensable à l'amélioration de celui-ci.

- Les événements décrits et qui apparaissent sur le logigramme peuvent être de n'importe quelle nature. Par exemples, " donner un appel téléphonique " , " imprimer un rapport ".

- Les symboles utilisés pour représenter les événements peuvent prendre n'importe quelle forme (rectangles, cercles, losanges...)

- Les connexions entre les événements sont toujours représentées par des lignes, habituellement des flèches pour montrer la direction de ceux-ci.

But :

Son principal objectif est d'obliger les utilisateurs du procédé à identifier ses différents paliers pour qu'ils deviennent clairs et logiques.

Le logigramme, comme outil de clarification d'un procédé, et donc d'amélioration de celui-ci, est particulièrement un travail de groupe. En dessinant le logigramme ensemble, l'équipe : - développe une compréhension commune de la situation. - contribue à une meilleure connaissance du procédé plutôt qu'une personne seule.

Etapes:

1. décrire le procédé à dessiner 2. démarrer avec un événement déclencheur 3. noter les actions successives de façon claire et concise 4. ne tenir compte que du flux principal (mettre les détails sur un autre graphe 5. continuer le procédé jusqu'à la conclusion (finir avec un point cible)

Quand le logigramme décrit un procédé avec un grand nombre de personnes, de départements ou de fonctions, il faut le diviser en colonnes. L'entête de chaque colonne indiquera le nom de la personne ou du département impliqué dans le procédé.

Symboles standards utilisés :

- l'ellipse représente un événement qui intervient automatiquement dans le procédé

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- le rectangle représente un événement qui intervient

- le losange représente un point clé du procédé.

- le cercle représente un point du logigramme qui connecte à un autre procédé.

Le nom ou la référence de l'autre procédé doit apparaître à l'intérieur du cercle.

Conclusion :

La forme finale du logigramme peut être utilisée pour communiquer avec les autres. La communication du procédé est importante :

- pour les personnes nouvelles qui ont besoin de connaître le procédé ou qui ont besoin d'informations s'y réfèrent.

- pour standardiser le procédé.

Exemple de logigramme : Achat de marchandises

Validation

Consultation fournisseurs

Traitement des offres

Analyse

Besoin d’achat

Sélection

Validation

Fin

Confirmation d’achat

Réception et contrôle

Non

Oui

Oui

Oui

Non

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6. LE DIAGRAMME DE CORRÉLATION (dispersion) Définition: le diagramme de corrélation est une représentation graphique, dans le plan, des valeurs ponctuelles obtenues pour deux variables de nature quantitative. Chaque symbole représente une unité d'observation et sa position dépend des valeurs obtenues pour les variables X (en abscisse) et Y (en ordonnée)

Ce diagramme aide à déterminer s'il existe une relation entre les deux variables et, si oui, il aide à choisir le type d'équation qui permettrait de décrire cette relation

Exemple (chapitre 12, problème 2) On cherche à déterminer si, dans la ville Pompaluile, il existe une relation entre le nombre de véhicules qui passent devant une station d'essence et le nombre de litres d'essence vendus (moyennes par jour, sur un an). Voici les résultats:

Emplacement X = Nombre de véhicules (centaines)

Y = Nombre de litres (milliers)

Rue Barbe 3 100

Rue Brique 4 112

Rue Gueuse 5 150

Avenue Anse 7 210

Rue Elle 2 60

Chemin Sire 3 85

Chemin Soeur 2 77

et le diagramme correspondant

La relation entre deux variables quelconques peut être de différents types C'est ce qu'illustrent les diagrammes suivants

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���� Relation linéaire positive

���� Absence de relation ���� Relation linéaire négative

���� Relation linéaire positive (+ Dispersée)

���� Relation curviligne ���� Relation semi curviligne

C'est ce qu'illustrent les diagrammes suivants

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7. Les Cercles de qualité

A. La nature et le but des Cercles de qualité

Les cercles de qualité sont de petits groupes de travail de 3 à 10 personnes, appartenant à la même unité de travail (atelier, bureau, service) qui se réunissent volontairement et régulièrement pour identifier et résoudre des problèmes relatifs à leur travail.

Les cercles constituent l'une des modalités de participation des employés à la recherche de la qualité totale. Leur but est l'amélioration continue de la qualité dans leur secteur de l'entreprise:

• améliorer la production et diminuer les coûts, • améliorer l'organisation du travail, • améliorer les relations et les conditions de travail, • améliorer l'information et la concertation, • améliorer la sécurité au travail, • développer les compétences professionnelles, • favoriser le développement personnel, • développer l'adhésion du personnel et son degré d'engagement dans l'entreprise.

L'origine des Cercles de qualité

Kaoru Ishikawa eut l'idée des cercles au début des années soixante alors qu'il était fortement impliqué dans le mouvement japonais de la qualité et qu'il était appuyé dans ses recherches par la Japanese Union of Scientists and Engeneers (JUSE). Au moment où la JUSE fit la promotion des cercles, elle escomptait que ceux-ci contribueraient à améliorer le leadership et la compétence des contremaîtres, qu'ils permettraient d'appliquer à fond les techniques de contrôle de la qualité avec la participation de tous les travailleurs et qu'ils constitueraient un noyau dans l'usine pour la mise en place de la gestion intégrale de la qualité.

Depuis une dizaine d'années déjà Deming et Juran donnaient régulièrement des conférences au Japon où leurs idées faisaient boule de neige. Du contrôle de la qualité après coup (inspection) les entreprises japonaises passaient aux systèmes de gestion intégrale de la qualité: la qualité devait être la responsabilité de tout le personnel, des opérateurs en première ligne jusqu'à la direction générale.

Dans ce contexte, les premiers cercles se présentaient comme des lieux de formation et de responsabilisation à la gestion de la qualité dans l'atelier même où s'effectuait le travail. Les contremaîtres étaient encouragés à réunir leurs employés volontaires et à examiner avec eux les différents problèmes qui nuisaient à la qualité de leur travail. Une petite publication destinée à soutenir leurs efforts et à donner une formation appropriée était utilisée. Puis, ces différents cercles éprouvèrent le besoin de se rencontrer pour échanger sur leurs expériences et encourager la création d'autres cercles, d'abord dans d'autres secteurs de la même entreprise, ensuite dans d'autres entreprises.

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Le développement des cercles au Japon a pu tabler aussi sur une culture nationale qui valorisait la solidarité et l'esprit de corps dans la société et ses institutions (dont les entreprises) et sur tout le travail de sensibilisation et de responsabilisation générale à la qualité effectué au cours des années cinquante.

Les principes et les fondements des Cercles de qualité

Kélada (1991, p.132) voit dans les cercles de qualité l'une des approches les plus célèbres de gestion participative, basée elle-même sur les principes suivants: a- la participation engendre la motivation, b- le travail de groupe est indispensable à une gestion efficace.

B. Les sept principes de cercle de la qualité

1- Les membres du cercle doivent être motivés et parti ciper

Si un surcroît de motivation peut être escompté à titre de retombée positive, il faut pourtant arriver au cercle avec un degré suffisant de motivation préalable. La motivation et la participation sont favorisées par la liberté d'adhésion et le libre choix des problèmes à traiter ainsi que par l'ambiance et l'habileté de l'animateur.

2- Miser sur le volontariat

À l'opposé d'un système contrôle-sanction, le volontariat et la confiance sont les deux aspects d'un même respect de l'être humain et du développement de la responsabilité. Personne ne doit être forcé de participer aux travaux d'un cercle et les sujets qu'on y aborde ne peuvent être imposés.

3- Développer un état d'esprit d'ouverture et de créat ivité

Les cercles doivent être un creuset d'innovation et de créativité tout en s'assurant que les idées émises sont applicables. On fait appel à l'intelligence du personnel, à leur capacité de suggérer des adaptations pertinentes aux nouvelles situations.

4- Respecter la dynamique habituelle d'un groupe de tr avail

Confier les responsabilités d'animation à une personne capable de les assumer, préserver la petite taille du groupe, fixer un objectif clair pour chaque rencontre, s'en tenir à un déroulement préalablement défini et au calendrier mutuellement agréé.

5- Intégrer les cercles dans la gestion usuelle de l'e ntreprise

C'est le rôle du personnel d'encadrement de veiller à cette insertion des activités des cercles dans la fonction management, particulièrement en coordonnant leurs travaux, en assurant l'implantation des recommandations et en leur fournissant les ressources pour bien fonctionner. Les services fonctionnels doivent collaborer et fournir l'expertise et la formation chaque fois qu'un cercle le demande.

6- Tabler sur la formation des membres

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Pour bien fonctionner, une formation préalable au démarrage du cercle est nécessaire ainsi qu'une formation continue, aussi bien pour les membres que pour l'animateur. Apprendre à travailler en équipe, à maîtriser le processus de résolution de problème, à utiliser certains outils de contrôle de la qualité.

7- Favoriser les échanges inter-cercles

Afin de rompre l'isolement, de permettre l'émulation et de tirer partie de l'expérience des autres, il convient d'entrer en contact avec d'autres cercles et d'organiser des rencontres ou des congrès.

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8. LES 5 S Présentation - Objectifs Les 5 S est une démarche participative de progrès basée sur 5 actions. Les 5 S représentent les cinq lettres des mots japonais : Seiri (Débarrasser), Seiton (Ranger), Seiso (Tenir propre), Seiketsu (Standardiser), Shitsuke (Impliquer). Les objectifs de la démarche 5S sont :

� Mobiliser l’entreprise sur un thème et des actions simples. � Conforter les démarches d’assurance qualité. � Obtenir rapidement des résultats visibles par tous. � Pour chacun, de réorganiser son espace de travail dans l’application de ses

tâches quotidiennes en se motivant contre la « routine » afin d’améliorer son « confort » de travail et sa « productivité » tout en supprimant le gaspillage.

Les clés de la réussite passent par un engagement d es dirigeants, la motivation du personnel, la persévérance dans l’action et des décisions suivies d’effets. Une vue d’ensemble des 5S

5S Signification Intérêt Actions principales

DEBARRASSER (Seiri)

C’est faire la différence entre l’indispensable et l’inutile et se débarrasser de tout ce qui encombre le poste de travail.

Y voir plus clair sur son poste de travail et son environnement.

Trier, identifier, repérer, jeter, prévoir les moyens d’évacuation, surveiller, remettre en cause, vérifier l’état des choses, …

RANGER (Seiton)

C’est disposer les objets de façon à pouvoir trouver ce qu’il faut quand il faut.

Améliorer l’efficacité et augmenter la productivité en éliminant le temps perdu .

Stocker de manière fonctionnelle, identifier chaque endroit de rangement, rendre visibles les anomalies de rangement, tenir compte de la fréquence d’utilisation et de l’ergonomie, …

TENIR PROPRE (Seiso)

C’est éliminer les déchets, la saleté et les objets inutiles pour une propreté irréprochable du poste de travail et son environnement.

Comprendre que nettoyer, c’est détecter plus rapidement les dysfonctionnements.

Lister les anomalies (état des lieux), nettoyer, embellir, repeindre.

Planifier, faciliter, coordonner le nettoyage.

Eliminer les causes de salissure, …

STANDARDISER (Seiketsu)

C’est définir des règles communes au secteur 5S, à partir des résultats acquis.

Mettre en place des règles de management pour que les 5S deviennent une habitude.

Créer et faire évoluer des règles communes (étiquetage, peinture, …)

Privilégier la visualisation des règles (affichage)

Se fixer des priorités.

IMPLIQUER (Shitsuke)

C’est faire participer tout le monde par l’exemplarité.

Changer les compor- tements de chacun en recherchant l’améliora- tion permanente

Former le personnel, 5 minutes par jour pour les 5S.

Enregistrer les résultats, les afficher, les valoriser.

Les 5S constituent la première des techniques de management à mettre en œuvre avant toutes les autres. Elles ouvrent, en particulier, la voie aux activités de résolution de problèmes.

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9. LE CYCLE DE SHEWHART : P.D.C.A.

� Concepts :

Des études indiquent que 80% des défauts des produits et services sont attribuables aux processus, alors que les ressources humaines ne sont responsables que dans une proportion de 20%. Pour être efficace, l’amélioration des processus doit suivre une stratégie. Walter A. Shewhart, expert en contrôle de qualité, a donné son nom à un cycle « Plan, Do, Check, Act : planifier, faire, vérifier, agir ».

� Les différentes étapes :

Etape 1 – Planifier : réunir les données propres à l’unité considérée (filiale, département, section) permettant d’élaborer un plan de ce qui doit être accompli dans un certain laps de temps. Les objectifs doivent être clairement exprimés, les moyens et les ressources définis. Des indicateurs doivent permettre de suivre les progrès. Cette étape importante doit nous amener à poser les questions : � Quoi ? Choix du sujet, observation de la situation actuelle. � Pourquoi ? Analyser les causes. � QOQC ? Proposer des solutions. Etape 2 – Faire : donner une suite par des actes au plan développé à l’étape précédente : les actions requises sont intégrées dans les tâches quotidiennes par les responsables de la section. Etape 3 – Contrôler : contrôler les résultats de nos actions pour être certain que nous avons accompli ce que nous avons prévu. Le contrôle doit être réactif pour prévenir toute dérive. Etape 4 – Agir : agir en apportant les changements nécessaires au plan pour mieux satisfaire le client et stabiliser ce qui donne de bons résultats. Le cercle PDCA crée une amélioration permanente dans le processus étendu et peut être utilisé pour gérer tout sous-processus. Si l’image de la roue PDCA traduit bien le processus itératif, il ne faut pas oublier que le mouvement décrit une spirale : une fois un objectif atteint, le suivant devra être plus ambitieux.

Do

Check

Act

Plan

Amélioration continue

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Quand utiliser quel outil ? La Résolution d'un problème s'articule autour de quatre thèmes principaux :

1- Choisir le sujet ou le problème à traiter.

2- Identifier, pondérer, classer les causes.

3- Rechercher, choisir, mettre en oeuvre les solutions.

4-Suivre et contrôler les résultats. Pour chaque cas, l'utilisation d'un outil est décidée pour son rôle.

OUTILS

Phases Démarche

QQOQCCP BRAINSTO

RMING

CAUSES-

EFFETS PARETO

VOTE

PONDERE

MATRICE

DE

COMPATIB

ILITE

LOGIGRAM

ME

Lister un problème * Choisir un problème * *

1 Poser le problème: situation présente & future

* * * * Lister toutes les causes possibles de l'écart

* * 2

Détecter les causes majeures probables

* * * Lister les solutions *

3 Choisir une solution

* *

4

Mettre en oeuvre la solution et controler les résultats

* * *

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CHAPITRE CHAPITRE CHAPITRE CHAPITRE 4444 : : : : LA CERTIFICATION QUALITELA CERTIFICATION QUALITELA CERTIFICATION QUALITELA CERTIFICATION QUALITE A. GENERALITES Introduction :

La certification peut être définie comme l' «action ayant pour objet de certifier par

un organisme neutre appelé tierce partie, par opposition à la première partie (le fournisseur) et à la seconde partie (le client), au moyen d'un certificat de conformité ou d'une marque de conformité, qu'une entité (produit, service, système, personne) est conforme à des normes ou à des spécifications techniques déterminées» .

1. Etapes de la certification

Cette définition recèle trois éléments essentiels:

- La première étape consiste à choisir un référentiel par rapport auquel l'entité à certifier est évaluée.

Pour que la certification soit compréhensible auprès du plus grand nombre, il convient de prendre une référence commue. C'est ainsi que les normes se sont imposées de fait comme un référentiel idéal, étant issues d'un large consensus. Ceci étant rappelé, la préférence donnée aux normes, par rapport à d'autres spécifications techniques, se trouve prolongée aujourd'hui par la préférence dont bénéficient les normes internationales par rapport à des normes nationales. En effet, se référer à des normes internationales permet à la certification d'augmenter sa compréhension et donc sa portée.

- La deuxième étape, suggérée dans la définition de la certification, consiste donc à évaluer la conformité de l'entité à certifier par rapport au référentiel retenu.

- La troisième étape comporte la délivrance du certificat, ainsi que son maintien dans le temps.

2. Objectifs de la certification L'utilisation de la certification peut être triple. Elle permet :

� Mieux acheter, � mieux vendre, � mieux réglementer

Elle permet de mieux acheter , en donnant au client, qu'il s'agisse d'une entreprise ou d'un particulier, des informations factuelles, garanties par un organisme neutre, et si possible, officiel, sur le produit ou les services qu'il achète.

Elle permet aussi de mieux vendre , car les entreprises qui bénéficient d'une certification peuvent accéder dans de meilleures conditions au marché, dans la mesure où cette certification leur permet de se démarquer de leurs concurrents, mieux que ne le ferait une action promotionnelle plus classique. Le client est par nature méfiant vis-à-vis des vertus dont peut se parer le fournisseur de son produit. Là encore, la caution qu'apporte un organisme neutre peut emporter la décision, et faire gagner du temps à chacun des deux partenaires.

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Elle permet enfin de mieux réglementer , car les pouvoirs publics, qui ont, entre autres missions, d'assurer la santé, la sécurité et la protection de l'environnement, doivent faire face, avec des moyens équivalents, voire en régression, à un marché qui s'élargit à un rythme accéléré.

Ainsi, tout moyen permettant d'exercer d'une manière plus ciblée l'action réglementaire est naturellement à encourager. Tels sont les trois éléments de nature à justifier pleinement la certification qui s'est progressivement développée ces dernières années et qui répondent notamment aux attentes de nombreux acheteurs publics ou privés.

3. Les Types de Certification:

La certification est classée en trois types différents:

• la certification de personnes, attestant de leur compétence professionnelle au regard de critères préétablis. On cite, dans ce cas, la certification des auditeurs qui doivent se conformer aux règles qui régissent l'audit et qui sont contenues dans la série des normes NM ISO 10011;

• la certification de produits ou services, attestant des caractéristiques conformes à des spécifications techniques qui peuvent être normalisées;

• la certification d'entreprises, attestant la conformité du système qualité de celles-ci à un référentiel (normes de la série NM ISO 9000).

B. CERTIFICATION DE PRODUIT 1. CONCEPTS DE BASE a - QU'EST CE QUE LA CERTIFICATION DE PRODUIT? C'est une reconnaissance par une partie tierce et indépendante que:

- Le produit est fabriqué conformément aux normes qui le régissent.

- Le suivi de la qualité du produit est assuré par les auto contrôles exercés par le fabricants et par les visites de surveillance des agents de vérification. b - QU'EST CE QUE LA MARQUE NM ?

C'est la preuve qu'un produit ou un service est conforme aux normes marocaines le concernant. Elle est délivrée par le Ministère chargé de l'Industrie.

2 - AVANTAGES DE LA CERTIFICATION DES PRODUITS

• Promotion et amélioration de la qualité au sein de l'entreprise; • Simplification du choix des produits pour les consommateurs et instauration

de la confiance chez eux; • Amélioration de l'image de marque des produits; • Meilleure identité aux produits nationaux à l'échelle internationale; • Maintien de la qualité des produits et garantie de leur conformité aux normes

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qui les concernent; • Amélioration de la compétitivité sur le marché extérieur et reconquête du

marché intérieur; • Valorisation et amélioration des normes nationales; • Dynamisation de l'activité des laboratoires.

3 - QUI SONT LES INTERVENANTS DANS LA CERTIFICATION DE PRODUIT? a - Organisme certificateur

Le Ministère chargé de l'Industrie, en tant qu'organisme certificateur a pour rôle de :

� Attribuer le droit d'usage de la marque de conformité aux normes marocaines.

� Surveiller, ultérieurement à l'attribution de la marque, le maintien de la

conformité aux normes. b - Comités Techniques de Certification

Les Comités Techniques de Certification sont chargés de gérer les activités de la certification des produits: désignation des agents de vérification, examen des rapports de vérification et d'essais, décision de certification. c - SNIMA

Le service de la Normalisation de Industrielle Marocaine (SNIMA) assure le secrétariat des Comités Techniques de Certification. d - Laboratoires

Les laboratoires sont désignés par les Comités Techniques de Certification et sont chargés de réaliser les essais de conformité aux normes. e - Agents de vérification Le MClA dispose d'un corps d'auditeurs qualifiés qui sont chargés d'effectuer les visites de vérifications et de prélever les échantillons nécessaires pour les essais

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C. PROCEDURE DE CERTIFICATION DE PRODUIT 1. SOUMISSION DE LA DEMANDE:

Toute entreprise désirant certifier son produit, conformément aux normes marocaines le concernant doit soumettre au SNIMA une demande ainsi qu'un dossier technique comprenant un descriptif du produit à certifier, la référence à une ou plusieurs normes marocaines ainsi que la description de l'organisation et des moyens d'autocontrôle utilisés.

2. EXAMEN DE LA RECEVABILITE DE LA DEMANDE:

Le SNIMA transmet la demande au comité technique de certification (CTC) concerné. Celui -ci procède à l'étude de recevabilité en examinant les documents que lui a adressés l'entreprise.

3. REALISATION DE LA VISITE DE VERIFICATION:

Le SNIMA désigne l'équipe de vérification compétente dans le domaine d'activité concerné. Cette équipe peut être réduite à un seul agent de vérification (responsable de vérification).

A la fin de la visite, le responsable de vérification (RV) prélève du stock du fabricant des échantillons qu'il remet au laboratoire désigné par le CTC. Si cette opération n'est pas effectuée durant la visite, les échantillons sont prélevés sur le circuit commercial. L'entreprise doit ensuite définir les réponses qu'elle compte apporter aux remarques et aux non-conformités détectées ainsi que le délai de leur mise en oeuvre. Le R V prépare par la suite le rapport de vérification définitif et envoie un dossier de proposition de décision au SNIMA qui le soumet au CTC pour décision. 4. DECISION DE CERTIFICATION:

Après examen du rapport de vérification et des résultats des essais, le CTC prend la décision quant à l'octroi ou le refus de la marque de conformité aux normes marocaines du produit concerné.

Le certificat de conformité aux normes marocaines est attribué par le Ministre chargé de l'Industrie.

Suite à l'attribution du certificat, l'entreprise a le droit d'apposer la marque de conformité sur les produits certifiés.

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SCHEMA SYNOPTIQUE DE LA CERTIFICATION DE PRODUIT

1- Déposition de la demande. 2- Soumission de la demande au CTC pour étudier sa recevabilité. 3- Si la demande est recevable: Désignation des agents de vérification. 4- Information de l'entreprise et des auditeurs désignés. 5- Réalisation de la visite de vérification et prélèvement d'échantillons. 6- Remise des échantillons pour essais 7- Envoi des rapports de vérification et d'essais au SNIMA qui les transmet au comité. 8- Transmission de la décision. 9- Attribution du certificat. 10- Publication au bulletin officiel

ENTREPRISE COMITE TECHNIQUE DE CERTIFACATION

AGENTS DE VERIFICATION

MINISTRE CHARGE DE L’INDUSTRIE

LABORATOIRE PUBLICATION AU BULLETIN OFFICIEL

SNIMA 1 2 3

4 5

6

7

8

9

10

4 8

8

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CHAPITRE CHAPITRE CHAPITRE CHAPITRE 5555 : LES NORMES ISO 9000 : LES NORMES ISO 9000 : LES NORMES ISO 9000 : LES NORMES ISO 9000 INTRODUCTION

Avant de s'engager dans un achat, le client selon ses besoins à satisfaire et l'idée qu'il s'en fait, cherchera à choisir un fournisseur capable de le satisfaire dans les meilleures conditions de prix, de délai et de qualité, et ceci d'autant plus qu'aujourd'hui d'une manière générale, la loi fondamentale de l'offre et de la demande joue en faveur du client, par l'abondance des possibilités d'approvisionnement qui lui sont offertes.

Pour toutes ces données, le client a un besoin fondamental qui passe avant toute autre considération, ce besoin nous le connaissons, mais il est souvent jusqu'alors resté "intuitif' et sa satisfaction s'obtient la plupart du temps au prix des expériences plus ou moins réussies.

Ce besoin s'appelle: LA CONFIANCE. Avant de signer la commande, le client a

besoin d'avoir confiance dans la capacité du fournisseur (l'efficience) à lui apporter une réponse satisfaisante. Ce besoin de confiance préalable au choix de son fournisseur se satisfaisait assez facilement à une époque ou par la localisation des échanges, tous se connaissent. Epoque où le "bouche à oreille" suffisait à colporter les services rendus et à établir ainsi la renommée de tel ou tel artisan.

Aujourd'hui, l'explosion permanente du cercle des connaissances, la complexité

des nouveaux besoins qui apparaissent, l'implosion des frontières, la réduction des distances de la planète, des moyens de communication qui font qu'à tout instant de nouvelles relations client fournisseur s'établissent entre des hommes qui l'instant d'avant s'ignoraient totalement, tout ceci change les modes traditionnels sur lesquels la confiance s'établissait.

Donner confiance à son client passe par la démonstration «que l'on saura mettre en œuvre les compétences nécessaires pour lui donner satisfaction», cette démonstration s'appuie sur des règles simples de bon sens qui n'ont pas un caractère novateur si on les considère séparément, mais qui constituent un "système cohérent" lorsqu'elles sont réunies dans un système ou un programme général. Un système pour avoir et donner confiance : L'ASSURANCE DE LA QUALITE .

L'assurance de la qualité se fait suivant un référentiel établi qui permettra la

comparaison lors de l'évaluation du fournisseur par son client. Il appartiendra au fournisseur motivé de démontrer la cohérence et l'efficacité de son organisation vis-à-vis de ce référentiel.

A. REFERENTIEL INTERNATIONAL: les normes de la séri e ISO 9000 L'ISO (International Organisation for Standardization) est une fédération mondiale d'organismes nationaux de normalisation ayant pour but de contribuer au développement de la normalisation et ce, pour simplifier entre les pays les échanges de produits et de i services. A la fin de 1996, l'ISO regroupait 85 pays membres et 25 1 pays associés. Son Secrétariat Central se trouve à Genève. Les : intérêts marocains y

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sont représentés par le SNIMA, le Service de ! Normalisation industrielle Marocain rattaché au Ministère chargé de l'Industrie. L'ISO est en charge de l'élaboration des normes internationales dans tous les domaines à l'exception des secteurs électrique et électronique qui sont, eux, traités par la CEI (Commission Electrotechnique Internationale). A ce jour, l'ISO a élaboré plus de 9000 normes ayant toutes vocation à être mises en œuvre sur la base du volontariat. B. LES PRINCIPES DE MANAGEMENT DE LA QUALITE Les huit principes de management de la qualité sont définis dans : - ISO 9000, 2000 : Systèmes de management de la qualité – Principes essentiels et

vocabulaire - ISO 9004, 2000 : Systèmes de management de la qualité – Lignes directrices pour

l'amélioration des performances. Le document reprend ci-après l'énoncé normalisé des principes tels qu'ils figurent dans l'ISO 9000 : 2000 et l'ISO 9004 : 2000. Il donne un certain nombre d'exemples des avantages à retirer de leur mise en pratique et des actions entreprises d'ordinaire par la direction pour appliquer les principes destinés à améliorer les performances de l'organisme. Principe 1 – Orientation client Les organismes dépendent de leurs clients, il convient donc qu'ils en comprennent les besoins présents et futurs, qu'ils satisfassent leurs exigences et qu'ils s'efforcent d'aller au-devant de leurs attentes. Avantages clés : • Augmentation des recettes et des parts de marché résultant de la souplesse et de la

rapidité des réactions face aux opportunités du marché. • Efficacité accrue dans l'utilisation des ressources de l'organisme pour augmenter la

satisfaction du client. • Plus grande loyauté des clients conduisant à un renouvellement des relations

d'affaires Aspects découlant de ce principe : • Cerner et comprendre les besoins et les attentes du client. • Assurer que les objectifs de l'organisme sont en phase avec les besoins et les

attentes du client. • Exposer les besoins et les attentes du client dans tout l'organisme. • Mesurer la satisfaction du client et agir sur les résultats. • Gérer méthodiquement les relations avec le client. • Assurer, dans la démarche visant la satisfaction de la clientèle, une approche

équilibrée avec autres parties intéressées (notamment les propriétaires, les employés, les fournisseurs, les financiers, les collectivités locales et la société dans son ensemble).

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Principe 2 – Leadership Les dirigeants établissent la finalité et les orientations de l'organisme. Il convient qu'ils créent et maintiennent un environnement interne dans lequel les personnes peuvent pleinement s'impliquer dans la réalisation des objectifs de l'organisme. Avantages clés :

• Les buts et objectifs de l'organisme sont compris par le personnel et le motivent. • Les activités sont évaluées, alignées et mises en œuvre de façon unifiée. • Les défauts de communication entre les différents niveaux d'un organisme sont

réduits au minimum.

Aspects découlant de ce principe :

• Prendre en compte des besoins de toutes les parties intéressées notamment • les clients, les employés, les fournisseurs, les financiers, les collectivités locales

et la société dans son ensemble. • Établir une vision claire du futur de l'organisme. • Définir des objectifs et des cibles réalisables. • Créer et entretenir des valeurs communes et des modèles de comportement

fondés sur l'équité et l'éthique à tous les niveaux de l'organisme. • Établir la confiance et éliminer les craintes. • Fournir au personnel les ressources et la formation nécessaires et la liberté

d'agir de manière responsable. • Susciter, encourager et reconnaître les contributions des individus.

Principe 3 – Implication du personnel Les personnes à tous niveaux sont l'essence même d'un organisme et une totale implication de leur part permet d'utiliser leurs aptitudes au profit de l'organisme. Avantages clés :

• Personnel motivé, impliqué et engagé pour l'organisme. • Innovation et créativité pour atteindre les objectifs de l'organisme. • Membres du personnel responsables de leurs performances individuelles. • Personnel soucieux de participer et de contribuer à l'amélioration continue

Aspects découlant de ce principe :

• Le personnel comprend l'importance de sa contribution et de son rôle dans 'organisme.

• Le personnel identifie ce qui freine ses performances. • Le personnel accepte d'être responsabilisé et d'assumer sa part de

responsabilité à résoudre les problèmes. • Le personnel évalue sa performance par rapport aux buts et objectifs individuels. • Le personnel recherche activement des occasions d'accroître sa compétence,

ses connaissances et son expérience. • Le personnel partage librement le savoir-faire et l'expérience.

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• Le personnel débat ouvertement des problèmes et des questions. Principe 4 – Approche processus Un résultat escompté est atteint de façon plus efficiente lorsque les ressources et activités afférentes sont gérées comme un processus. Avantages clés :

• Coûts et durées de cycle réduits par l'utilisation efficace des ressources. • Résultats améliorés, cohérents et prévisibles. • Focalisation sur les opportunités d'amélioration et classement par ordre de

priorité.

Aspects découlant de ce principe :

• Définition systématique des activités nécessaires pour obtenir un résultat désiré. • Établissement de responsabilités claires pour la gestion des activités clés. • Analyse et mesure du potentiel des activités clés. • Identification des interfaces des activités clés avec et entre les différentes

fonctions de l'organisme. • Focalisation sur les facteurs (notamment les ressources, les méthodes et les

matériels) qui amélioreront les activités clés de l'organisme. • Évaluation des risques, des conséquences et des impacts des activités sur les

clients, les fournisseurs et d'autres parties intéressées. Principe 5 – Management par approche système Identifier, comprendre et gérer des processus corrélés comme un système contribue à l'efficacité et l'efficience de l'organisme à atteindre ses objectifs. Avantages clés :

• Intégration et alignement des processus qui permettront d'atteindre au mieux les résultats désirés.

• Aptitude à focaliser les efforts sur les processus clés. • Conférer aux parties intéressées la confiance dans la cohérence, l'efficacité et

l'efficience de l'organisme. Aspects découlant de ce principe :

• Structuration du système pour atteindre les objectifs de l'organisme de la façon la plus efficace et efficiente.

• Compréhension des interdépendances entre les processus du système. • Approches structurées avec harmonisation et intégration des processus. • Assurer une meilleure compréhension des rôles et des responsabilités

nécessaires pour réaliser les objectifs communs et réduire ainsi les blocages inter-fonctionnels.

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• Comprendre les possibilités organisationnelles et établir avant d'agir les contraintes liées aux ressources.

• Cibler et définir comment devraient s'opérer des activités particulières au sein d'un système.

• Amélioration continue du système par le biais de mesures et d'évaluations. Principe 6 – Amélioration continue Il convient que l'amélioration continue de la performance globale d'un organisme soit un objectif permanent de l'organisme. Avantages clés :

• Avantage concurrentiel grâce à des capacités organisationnelles améliorées. • Alignement des activités d'amélioration à tous les niveaux par rapport aux

objectifs stratégiques de l'organisme. • Souplesse et rapidité de réaction face aux opportunités.

Aspects découlant de ce principe : • Utilisation d'une approche cohérente à l'ensemble de l'organisme en vue de

l'amélioration continue des performances de l'organisme. • Assurer la formation du personnel aux méthodes et outils d'amélioration

continue. • L'amélioration continue des produits, processus et systèmes, devient un objectif

de chaque individu dans l'organisme. • Établir des buts afin d'orienter l'amélioration continue et des mesures pour en

assurer le suivi. • Reconnaître et prendre acte des améliorations.

Principe 7 – Approche factuelle pour la prise de dé cision Les décisions efficaces se fondent sur l'analyse de données et d'informations. Avantages clés :

• Décisions bien informées. • Meilleure aptitude à démontrer l'efficacité des décisions antérieures par référence

à des données factuelles enregistrées. • Augmenter l'aptitude à examiner, mettre en cause et changer les opinions et les

décisions. Aspects découlant de ce principe :

• Garantir que les données et les informations sont suffisamment exactes et fiables.

• Rendre les données accessibles à ceux qui en ont besoin. • Analyser les données et les informations à l'aide de méthodes valides.

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• Prises de décisions et actions fondées sur une analyse factuelle, équilibrée par l'expérience et l'intuition.

Principe 8 – Relations mutuellement bénéfiques avec les fournisseurs Un organisme et ses fournisseurs sont interdépendants et des relations mutuellement bénéfiques augmentent les capacités des deux organismes à créer de la valeur. Avantages clés :

• Aptitude accrue à créer de la valeur pour les deux parties. • Souplesse et rapidité des réactions face à l'évolution du marché ou des besoins

et des attentes du client. • Optimisation des coûts et des ressources.

Aspects découlant de ce principe :

• Établir des relations qui équilibrent les gains à court terme et des considérations

à long terme. • Mise en commun des acquis et des ressources avec les partenaires. • Identifier et choisir les fournisseurs clés. • Communication claire et ouverte. • Partage d'information et des plans futurs. • Établir des activités communes de développement et d'amélioration. • Inspirer, encourager et reconnaître les améliorations et les réalisations des

fournisseurs. C. LES NORMES ISO 9000 V 2000 ET ISO 14000 Dans le domaine intégré « Qualité, Sécurité, Environnement » (QSE), on distingue les normes suivantes :

• ISO 9001 : pour la conception, le développement, la production, l'installation et le service après-vente.

• ISO 9004 : systèmes de gestion de la qualité - Lignes directrices pour l'amélioration de la performance.

• ISO 14001 : pour la protection de l'environnement. • ISO 19011 : lignes directrices relatives aux audits de systèmes de gestion

qualité et environnemental. • Il existe également un certain nombre de normes basées sur l'ISO 9000 ou l'ISO

14000 et spécifiques à un secteur d'activité ou à un produit. On peut citer par exemple la norme ISO/TS 16949 dans l'automobile, la norme EN 9100 dans l'aéronautique et la norme ISO 13485 pour les dispositifs médicaux.

La norme ISO 9001:2000 représente une étape vers une gestion de la Qualité totale en s'écartant de l'esprit assurance qualité des versions 1987 et 1994. Dans un sens, on peut dire que cette nouvelle version s'attache plus au fond (orientation client, approche système, amélioration continue) qu'à la forme.

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Les entreprises de services sont généralement intéressées à appliquer la norme ISO 9001 en conjonction avec les lignes directrices de la norme ISO 9004. La deuxième phase du cycle de vie d'un produit (mise au rebut ou recyclage en fin de cycle de vie) impose plutôt de passer par la norme ISO 14001 D. LES ORGANISMES CERTIFICATEURS A titre indicatif, la liste des organismes de certification accrédités pour la certification des systèmes qualité est la suivante :

• AFAQ : Association Française pour l'Assurance de la Qualité ; • [ASCII QUALITATEM SARL], PME française créée en mars 1994; • Bureau Veritas Certification : L'organisme « BVQI » (Bureau Véritas Quality

International) est devenu Bureau Véritas Certification depuis le 20 septembre 2006 : BVQI vous offre une solution globale de certification. Toutes les orientations stratégiques de votre entreprise peuvent être certifiées : La Qualité, la Santé/ la Sécurité, l'Environnement et la Responsabilité Sociale. Présent dans 110 pays, BVQI a émis plus de 50 000 certificats dans le monde entier et détient 30 accréditations nationales ou internationales. Les experts de BVQI travaillent aux côtés de toutes les entreprises et prennent en considération leurs besoins particuliers. Nos certifications sont volontaires, basées sur des référentiels standards (ISO 9001, ISO 14001), sectoriels (EN 9100, ISO/TS 16949) ou créées sur-mesure (Certification de Services). Leader mondial dans le domaine de l'Environnement, BVQI détient des accréditations dans 14 pays, pour la norme ISO 14001 et a certifié le système de management environnemental de plus de 5 000 entreprises.

• CONTROL UNION INSPECTIONS FRANCE, spécialiste de la filière agro-alimentaire

• LRQA : Lloyd's Register Quality Assurance ; • UTAC : Union Technique des Automobiles du motocycle et du Cycle ; • SGS-ICS SA : Société Générale de Surveillance - International Certification

Service ; • DNV : DNV Certification France = Det Norske Veritas Certification France ; • AOQC MOODY France ; • AB CERTIFICATION PME française ; • DEKRA Certification ; • BCS Certification PME française, basée à Lyon ; • AFNOR CERTIFICATION, France

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Coûts de prévention

Coûts d'évaluation

Coûts d'erreur externe

Coûts d'erreur interne

COUTS DE LA NON QUALITE

Dépenses volontaires pour prévenir et évaluer la qualité

Dépenses obligatoires génératrices de frais inutiles qui sont les conséquences de manque de qualité

CHAPITRECHAPITRECHAPITRECHAPITRE 6666 : LES COUTS DE NON QUALITE : LES COUTS DE NON QUALITE : LES COUTS DE NON QUALITE : LES COUTS DE NON QUALITE A. QUELQUES CHIFFRES

Les coûts résultant de la non qualité représentent :

� 10 à 30 % du Chiffre d'affaires ; (20 % en France, 10 % aux USA, 5% au Japon) � 15 à 40 % de la valeur ajoutée � une perte annuelle de 300 milliards de francs par an en France (source Ministère de

l'Economie et des Finances) � Jusqu'à 40 000 F par salarié par an, quelques fois plus....

B. Définition

Suivant la norme AFNOR NF X 50-126, qui sert de guide d'évaluation des coûts résultant de la non qualité,

Le Coût d'obtention de la qualité =

coûts des anomalies internes

coûts des anomalies externes

coûts de détection

coûts de prévention.

Les objectifs de la mesure du COQ (Coût d'Obtention de la Qualité) sont triples :

� Mesurer le bilan économique de la qualité au sein de l'entreprise � Identifier et justifier les actions d'amélioration à mettre en oeuvre � Evaluer ultérieurement les progrès réalisés par l'entreprise

La diminution du COQ par des actions sur la qualité entraîne une augmentation de la valeur ajoutée utile, donc du profit pour l'entreprise.

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C. Classification des coûts résultant de la non qua lité

1. Anomalies internes concernent les frais encourus lorsque le produit ne satisfait pas aux exigences de qualité avant d'avoir quitté l'entreprise.

� Rebuts (coûts des produits + frais de manutention, stockage) � Déclassement sur produits finis ou en cours � Retouches, reconditionnement, réparations � Pertes dues aux achats inemployables � Coûts des accidents de travail � Coûts de rotation de personnel, absences � Coûts des pannes / machines � Pollution, élimination des effluents (mauvaises odeurs) � Procédés superflus (inutiles) � Perte d'énergie � Surstock (surfaces immobilisées) � Erreur de spécification � Manque d'outillage adapté � Inefficacité des réunions � Délais non tenus � Devis incomplets � Factures en retard � défaillances fournisseur � Réetude des cahiers des charges

2. Anomalies externes concernent les frais encourus lorsque le produit ne répond pas aux exigences de qualité après avoir quitté l'entreprise

� Réclamations clients � Coûts de garantie (SAV) � Remises ou ristournes � Pénalités de retard � Agios pour non respect des délais

3. Coûts de détection concernent les dépenses engagées pour vérifier la conformité des produits aux exigences de qualité, c'est-à-dire pour financer la recherche des anomalies.

� Salaires et charges liés aux vérifications � Fournitures diverses et produits détruits pour essais utilisés pour l'évaluation

du produit � Amortissement du matériel de contrôle et d'essais utilisés pour l'évaluation du

produit � Frais d'étalonnage

4. Coûts de prévention concernent les investissements humains et matériels engagées pour vérifier, prévenir et réduire les anomalies ou défaillances, c'est-à-dire pour financer les actions menées au niveau des causes des anomalies.

� Evaluation des fournisseurs

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� Sensibilisation, motivation et formation à la qualité et à la gestion de la qualité � SPC, Analyse de la valeur � Audit interne � Audit externe � Maintenance préventive

A ces coûts il faudrait rajouter les pertes d'image de marque (= perte de clientèle), de démobilisation des salariés, de découragement de l'encadrement, de défaitisme et torts et dommages divers.

D. Tableaux de bord

Des tableaux de bord peuvent aider à déterminer et évaluer mensuellement les coûts encourus de la non qualité. Il s'agit de reprendre les grandes catégories énoncées par la Norme NF X 50-126.

Le calcul des coûts s'appuie sur des données qui existent dans l'entreprise ou en externe et qu'il faut collecter auprès des personnes de l'entreprise habilitées à disposer des informations permettent d'effectuer ou dévaluer le chiffrage. Les services dédiés à la comptabilité ou au contrôle de gestion constituent une source non négligeable, de même que la consultation des documents administratifs, techniques ou commerciax, ainsi que les enquêtes de satisfaction réalisées auprès des clients.

Les tableaux de synthèse suivant peuvent étayer cette analyse : Exemple pour les coûts liés aux défaillances internes .

Coût des anomalies internes � Relevé

CRITERES SOURCES SECTEUR QUOI ? FREQUENCE MONTANT EN

KDH

Rebuts Production Nombre / semaine -

Réparations Test Temps de réparation sur les produits + charges / semaine -

Retouches Finishing Temps de retouche Ponctuelle -

Maintenance curative Production

Durée intervention main d'oeuvre + pièces de rechanges + contrat intervention extérieure

/ mois -

Absentéisme Production Salaires et charges + remplacements / mois -

� Tableau de suivi

Pertes subies Période du / / 2004 au / / 2004

COUTS

MENSUELS COUTS

MENSUELS COUTS

MENSUELS COUTS

TRIMESTRIELS

REBUTS - - - -

REPARATIONS - - - -

RETOUCHES - - - -

MAINTENANCE - - - -

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ABSENTEISME - - - -

TOTAL - - - -

% CA

� Ratios

L'évaluation du COQ / CA, par rapport à la valeur ajoutée (VA) et par effectif s'établit à l'aide des ratios suivants : les valeurs figurant dans le tableau sont à titre d'exemple. CHIFFRES D'AFFAIRES (CA) HT 4 887 KDH VALEUR AJOUTEE (VA) 3959 KDH TOTAL DES COUTS DE DETECTION Total 1 :

184, 4 KDH

TOTAL DES COUTS DE PREVENTION Total 2 :

32,6 KDH

TOTAL DES COUTS DE CONFORMITE Total 1 + Total 2 : (Coût de DETECTION + Coût de PREVENTION)

218 KDH

TOTAL DES DEFAILLANCES EXTERNES Total 3 :

143,3 KDH

TOTAL DES DEFAILLANCES INTERNES Total 4 :

754,3 KDH

TOTAL DES COUTS DE NON CONFORMITES Total 3 + Total 4 : (Coût de Défaillances Internes et Externes)

896,6 KDH

C.O.Q Total 1 + Total 2 + Total 3 + Total 4 = 1114, 6 KDH C.O.Q / CA x 100 = 1114,6 / 4887 soit 22,8 % du CA C.O.Q / VA x 100 = 1114,6 / 3959 soit 28,1 % de la VA

C.O.Q /Effectif Interne x 100 = 1114,6 / 43 soit 25 920 DH par personne

Le coût d'obtention de la qualité vient en diminution de la valeur ajoutée de l'entreprise pour arriver à la valeur ajoutée utile

E. LE PLAN D'ACTION DE REDUCTION DES COUTS DE LA NO N-QUALITE : -La décision et l’objectif de la Direction, -La constitution de l’équipe, -La définition du périmètre concerné, -La formation de l’équipe, -L’identification des coûts, -La mesure et la hiérarchisation des coûts, -Le programme des opérations d’améliorations, -La recherche et la suppression des causes, -La mise en œuvre des actions, -Le suivi et la mesure des résultats

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LALALALA SECURITE A SECURITE A SECURITE A SECURITE AU TRAVAIL U TRAVAIL U TRAVAIL U TRAVAIL

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CHAPITRECHAPITRECHAPITRECHAPITRE 1 : LA SANTE A1 : LA SANTE A1 : LA SANTE A1 : LA SANTE AU TRAVAILU TRAVAILU TRAVAILU TRAVAIL 1) Qu’est-ce qu'une maladie professionnelle?

Une maladie professionnelle est un problème de sant é causé par l'exposition à un danger pour la santé au trava il .

Voici quelques dangers pour la santé présents au travail, qui peuvent être la cause de maladies professionnelles :

• la poussière, les gaz ou les vapeurs; • le bruit; • les substances toxiques (les poisons); • les vibrations; • les radiations; • les microbes ou les virus infectieux; • les températures trop chaudes ou trop froides; • la pression de l'air anormalement basse ou élevée.

2) Renseignez-vous sur ces maladies professionnell es :

1. Maladies reliées à l'amiante 2. Asthme professionnel 3. Campylobactériose 4. Dermatite de contact professionnel 5. Maladies causées par le contact avec le sang ou d'autres

liquides organiques 6. Silicose

Les dangers pour la santé présents au travail peuvent déclencher dans l'organisme les trois types de réactions suivantes :

• Les réactions immédiates ou aiguës, comme les nausées ou l'essoufflement, peuvent être causées par un seul événement, tel qu'un déversement accidentel de produits chimiques. Normalement, les réactions de ce type ne sont pas permanentes.

• Les réactions progressives , comme l'asthme ou les dermatites (réactions cutanées), peuvent empirer et persister lorsque l'exposition se prolonge durant des jours, des semaines ou des mois. Ces réactions ont tendance à durer longtemps.

• les réactions retardées ou les réactions qui prenne nt beaucoup de temps à apparaître, comme le cancer du poumon ou la déficience auditive, peuvent être causées par une activité professionnelle ou par une exposition prolongée à une substance donnée. Ces réactions peuvent apparaître longtemps après l'exposition.

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2-1) Maladies reliées à l'amiante : Qu'est-ce qu'une maladie reliée à l'amiante?

Les maladies reliées à l'amiante sont causées par l'inhalation de l'amiante. Certaines maladies reliées à l'amiante ne vous rendent pas malade. D'autres peuvent vous rendre très malade ou entraîner la mort. Voici les types les plus courants de maladies reliées à l'amiante :

• maladies pleurales bénignes; • plaques pleurales; • amiantose; • mésothéliome; • cancer des poumons;

Des études lient aussi l'exposition à l'amiante aux cancers du larynx et du système digestif. L'œsophage, l'estomac et le côlon font partie du système digestif. La plupart des maladies reliées à l'amiante sont incurables. Toutefois, elles peuvent être prévenues.

Qui peut contracter une maladie reliée à l'amiante?

• les travailleurs de la construction qui s'occupent de la démolition, les tuyauteurs, les isolateurs, les chaudronniers et les réparateurs;

• les travailleurs des mines d'amiante et de talc; • les travailleurs de chantier naval; • les travailleurs de centrale électrique; • les mécaniciens de freins; • les travailleurs qui fabriquent des produits contenant de l'amiante comme les

briques réfractaires, la peinture ignifuge et l'amiante-ciment; • les pompiers et les autres travailleurs des services d'urgence.

Comment se contracte une maladie reliée à l'amiante ? L'amiante est un danger lorsqu'il est en suspension dans l'air. Les fibres d'amiante sont présentes dans l'air seulement lorsqu'elles sont manipulées ou que les matériaux contenant de l'amiante sont endommagés, coupés ou broyés. Les isolants et autres produits connexes peuvent se détériorer et libérer des fibres d'amiante dans l'air. Toutefois, si l'amiante est sous forme solide et que cette matière n'est pas endommagée, il n'y a pas de raison de s'inquiéter. Les fibres d'amiante restent longtemps dans l'air (en suspension) ou dans l'eau. Elles sont si petites qu'elles sont faciles à respirer (inhaler) ou à avaler. Elles pénètrent ensuite facilement dans les tissus de votre corps. Les fibres d'amiante sont résistantes et restent dans votre corps pendant des années. Lorsque vous respirez de l'amiante, certaines fibres se logent dans vos poumons. Ceux-ci peuvent se débarrasser de certaines d'entre elles, mais de nombreuses fibres resteront.

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Maladies reliées à l'amiante Maladies pleurales bénignes Pour une raison que nous ignorons, certains travailleurs exposés à de l'amiante contractent seulement l'une des maladies bénignes de la plèvre. La plèvre est la membrane située entre les poumons et les côtes. Une maladie bénigne est une maladie qui n'évolue pas et qui n'est pas mortelle. ���� Amiantose L'amiantose est causée par l'accumulation de tissus cicatriciels dans les poumons. Elle provient des efforts faits par votre corps pour éliminer les fibres d'amiante que vous avez respirées. Ces fibres causent une inflammation des poumons. Vous pouvez contracter l'amiantose de deux façons :

• par de nombreuses expositions à l'amiante sur une courte période, • par de courtes expositions sur une longue période.

Les principaux symptômes de la maladie sont l'essoufflement et la toux. Vos poumons se cicatrisent et d'épaississent. Ils ont alors de la difficulté à se dilater et à se contracter lorsque vous respirez. Parfois, le débit sanguin aux poumons est moins élevé, ce qui peut faire grossir votre cœur. L'amiantose peut s'aggraver. Même lorsque vous n'êtes plus exposé à l'amiante, ce produit peut vous rendre malade ou entraîner votre décès. Les travailleurs qui sont atteints d'amiantose peuvent également être atteints d'un mésothéliome ou du cancer des poumons. L'amiantose est incurable, et il n'existe aucun traitement approprié. On peut seulement traiter ou réduire certains des pires symptômes de la maladie. ���� Cancer des poumons Les risques de cancer des poumons sont plus élevés chez les travailleurs de l'amiante. Plus vous respirez de l'amiante, plus vous risquez d'avoir le cancer des poumons. Des études révèlent que les travailleurs qui fument et sont exposés à l'amiante ont davantage de risques d'être atteints du cancer des poumons. Toutefois, les travailleurs de l'amiante qui ne fument pas risquent quand même de le contracter. Il peut s'écouler jusqu'à 30 ans entre la première exposition à l'amiante et l'apparition du cancer. Les symptômes du cancer des poumons sont :

• une toux chronique et l'enrouement; • des crachats de sang; • l'essoufflement.

Si vous avez l'un de ces symptômes, consultez votre médecin pour savoir si vous êtes atteint du cancer des poumons.

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���� Mesothéliome Le mesothéliome est une forme rare de cancer. Il peut se manifester si vous avez été exposé à l'amiante par le passé. Le cancer se développe normalement dans la plèvre, qui est une membrane située entre les poumons et les côtes. Le mésothéliome péritonéal affecte la membrane qui entoure les organes de l'abdomen. Si vous avez été souvent exposé à l'amiante, vous risquez davantage de contracter le mésothéliome péritonéal. Entre la première exposition à l'amiante et l'apparition du mésothéliome, il peut s'écouler de 15 à 50 ans. Chez la plupart des gens, cette maladie apparaît seulement après 35 ou 40 ans. Le mésothéliome entraîne la mort de 4 à 24 mois après son apparition. Les principaux symptômes de cette maladie sont la douleur, l'essoufflement et la faiblesse.

Votre médecin ou spécialiste peut aussi mettre au point un programme de surveillance médicale. Votre médecin surveillera davantage votre état ou vous adressera à un spécialiste. Aux termes des règlements relatifs à l'amiante dans les chantiers de construction et les bâtiments et dans la rénovation, l'employeur doit déclarer au médecin ministère du Travail de la province le nombre d'heures auxquels les travailleurs sont exposés à l'amiante 2-2) Asthme et travail : ���� Qu'est-ce que l'asthme? L'asthme est une maladie qui affecte les voies aériennes des poumons. Les personnes atteintes d'asthme subissent des crises qui rendent la respiration difficile. Elles ressentent une sensation d'oppression thoracique, accompagnée de toux et d'une respiration sifflante. Parfois, les symptômes cessent pour revenir plus tard. Chez certaines personnes, l'asthme peut être grave et même entraîner la mort. L'asthme professionnel est lié au travail. Vous pouvez contracter l'asthme en raison de votre travail si vous respirez (inhalez) au travail certaines poussières et vapeurs de produits chimiques qui déclenchent des crises. Les personnes qui travaillent avec des produits chimiques, des animaux ou des oiseaux ou qui sont exposées à la poussière peuvent contracter l'asthme professionnel (voir le tableau ci-dessous). Cependant, la plupart des travailleurs qui font ce genre de travail ne deviennent pas asthmatiques. Les personnes déjà atteintes d'asthme peuvent subir une aggravation de leur état. Si une matière utilisée au travail a empiré l'état asthmatique d'une personne, elle est atteinte d'asthme aggravé par le travail. L'asthme est incurable. On peut le traiter en prenant les médicaments appropriés et en évitant les matières qui déclenchent les crises d'asthme. L'asthme relié au travail peut être prévenu.

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���� Qui contracte l'asthme en raison du travail?

Matières utilisées Type de travailleurs

Céréales, farines, plantes et gommes

Pâtissiers, meuniers, ensacheurs et manutentionnaires de grains de café, jardiniers, ouvriers d'usine de fabrication de cigarettes.

Produits chimiques Travailleurs de la santé, ajusteurs d'aéronefs, ouvriers de brasserie, soudeurs de câbles en aluminium, travailleurs de l'électronique, teinturiers de fourrure, travailleurs de laboratoire.

Animaux, insectes, champignons

Éleveurs d'oiseaux, entomologistes, plumeurs, travailleurs de minoteries, pâtissiers, travailleurs agricoles, employés de transformation de crabes des neiges et d'œufs, manutentionnaires de grains, ostréiculteurs, éleveurs de pigeons.

Isocyanates et métaux

Constructeurs de bateau, fabricants de matériaux mousse, employés de bureau, travailleurs d'usine de matières plastiques, fabricants de réfrigérateurs, fabricants et utilisateurs de toluène diisocyanate (TDI), imprimeurs, lamineurs, étameurs, fabricants de jouets, cimentiers, nickeleurs, joailliers.

Drogues et enzymes

Fabricants de détergents, technologistes alimentaires, travailleurs de laboratoire, travailleurs de l'industrie pharmaceutique, travailleurs de l'industrie de la volaille.

Bois Finisseurs de bois, charpentiers-menuisiers, travailleurs de scierie, travailleurs du bois, modeleurs.

���� Quels sont les types d'asthme professionnel? Il y a deux types d'asthme : allergique et non allergique. L'asthme allergique L'asthme allergique met en cause le système immunitaire. Celui-ci protège votre corps de ce qui peut vous rendre malade. Lorsque vous respirez (inhalez) des substances étrangères, votre corps produit pour les détruire des protéines appelées anticorps. Les substances étrangères comprennent la poussière céréalière, les champignons et les vapeurs de solvant. Parfois, votre corps réagit étrangement aux anticorps. Cela vous rend sensible à la substance que vous respirez. Les voies aériennes peuvent enfler, et les muscles se contracter. Il devient difficile de respirer. L'asthme allergique est le type d'asthme professionnel le plus courant. Vous pouvez devenir sensible à une substance après seulement un contact, ou après de nombreux contacts pendant une longue période. Certaines substances déclenchent une crise d'asthme chez les travailleurs déjà atteints de cette maladie. L'asthme allergique peut causer une crise d'asthme très grave qui peut entraîner la mort. L'asthme non allergique L'asthme non allergique modifie les voies aériennes des poumons de la même façon que l'asthme allergique. Vous pouvez contracter l'asthme non allergique au travail après

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être entré en contact avec un irritant qui affecte vos poumons. Les irritants comprennent les infections thoraciques ou la grippe, l'exercice, l'air froid ou les changements soudains de température. L'asthme non allergique est le résultat d'une seule exposition très élevée à un irritant. Un contact répété avec des irritants mineurs peut également causer ce type d'asthme. 2-3) Campylobacter : Qu'est-ce que le campylobacter? Le campylobacter est souvent appelé « campy ». C'est une famille de bactéries qui infestent les intestins. La maladie est nommée « campylobactériose ». Les symptômes de la maladie sont :

• une diarrhée légère à grave ou sanglante; • des nausées et des vomissements; • une douleur gastrique; • de la fièvre; • des maux de tête; • un malaise général ou la sensation de ne pas être bien portant.

Le campylobacter est une cause commune de diarrhée. À l'échelle mondiale, près de 14 % des cas de diarrhée chez les humains sont causés par le campylobacter. La douleur gastrique et les crampes peuvent être si intenses que la personne a l'impression d'avoir l'appendicite. Dans les cas très graves, le campylobacter cause l'arthrose, la méningite, la septicémie et des convulsions. Toutefois, certaines personnes ne sont pas malades après avoir été infectées au campylobacter. C'est lors de la première infection au campylobacter qu'on se sent le plus mal. Si vous êtes infecté à nouveau, vous ne vous sentirez pas aussi malade, mais vous pourrez contaminer les autres. Pour cette raison, vous devez soigner votre maladie rapidement pour éviter de contaminer vos compagnons de travail et votre famille. La campylobactériose est facile à guérir. L'infection au campylobacter reliée au travail peut être prévenue.

���� Qui contracte l'infection à campylobacter? Les travailleurs qui risquent le plus d'être contaminés par le campylobacter sont :

• ceux qui travaillent dans la transformation de produits alimentaires ou dans un restaurant et les traiteurs qui manipulent et préparent les aliments crus.

• les travailleurs agricoles; • les travailleurs des garderies; • le personnel de laboratoire travaillant avec des animaux; • les vétérinaires, techniciens et aides vétérinaires; • le personnel hospitalier effectuant l'examen endoscopique de patients infectés ou

nettoyant les instruments utilisés;

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• toute personne ayant été en contact avec une personne infectée et n'ayant pas de bonnes pratiques d'hygiène.

���� Comment contracte-t-on l'infection au campylobacte r? La plupart des personnes sont contaminées par le campylobacter après un contact direct avec des déchets d'origine humaine infectés. On peut être contaminé par des déchets d'origine humaine, des animaux de fermes ou de laboratoires, des oiseaux sauvages ou des animaux domestiques, comme la volaille, les bovins, moutons, chèvres, cochons, singes, chiens, chats, hamsters et autres rongeurs. On peut contracter la campylobactériose :

• en avalant (ingérant) n'importe quelle partie de carcasse, de viande crue ou de volaille qui a été contaminée par des déchets animaux;

• si l'on ne se lave pas les mains avant de manger, boire ou fumer après avoir touché :

o de la viande ou de la volaille crue contaminée par des déchets infectés; o des jus de viande ou de volaille crues contaminées; o un autre aliment contaminé après un contact avec une planche à

découper ou des ustensiles mal lavés après utilisation avec de la viande ou de la volaille infectées;

o des déchets provenant d'animaux infectés.

Certains types de campylobacter peuvent être transmis d'une personne à l'autre. La période d'incubation de la campylobactériose est de un à sept jours. L'incubation est le temps qui s'écoule entre votre premier contact avec la bactérie et le moment où les premiers signes de la maladie apparaissent. La plupart des personnes vont mieux après une période de deux à cinq jours, même sans avoir été soignées. Pour certaines personnes, il faut jusqu'à dix jours pour aller mieux. La bactérie disparaît après deux à trois semaines si la maladie est soignée. Si vous ne soignez pas votre infection, la bactérie peut rester dans votre corps pendant près de trois mois. Vous pouvez retomber malade et infecter d'autres personnes.

2-4) Dermatite de contact professionnelle : ���� Qu'est-ce que la dermatite de contact? La dermatite de contact est caractérisée par une rougeur de la peau et une douleur. Il s'agit de la maladie professionnelle de la peau la plus courante en Ontario. Vous pouvez contracter ce type de dermatite en entrant en contact avec des produits chimiques, des détergents ou des produits de nettoyage. Les symptômes de dermatite de contact sont les suivants :

• rougeur; • démangeaisons et douleur; • desquamation;

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• cloques; • craquelures et saignement.

���� Qu'est-ce qui cause la dermatite de contact profes sionnelle? Les deux causes principales sont les irritants et les allergies. Une réaction allergique se produit lorsque votre corps devient sensible à un produit chimique. Quant aux irritants, il peut s'agir de savons et de produits chimiques puissants. Une allergie peut causer une dermatite de contact professionnelle de deux façons :

• une réaction urticarienne (phlyctène) immédiate sur la peau, appelée une urticaire de contact;

• une éruption cutanée appelée dermatite de contact allergique.

La dermatite de contact irritant apparaît lorsqu'un irritant endommage la peau directement. Le dommage peut être :

• grave (soudain et rapide) après un contact avec un produit chimique à concentration élevée qui produit une réaction telle qu'une brûlure;

• chronique (persistant) ou retardé (une dermatite peut apparaître après des mois ou des années de contact avec un irritant).

���� Qui peut contracter une dermatite de contact? Chaque année, 1 000 demandes d'indemnisation pour dermatite de contact sont présentées en Ontario. Il y a de nombreux emplois qui posent des risques de dermatite de contact. Il précise aussi ce qui peut causer cette dermatite. La dermatite de contact irritant est bien plus courante que la dermatite de contact allergique.

���� Comment contracte-t-on une dermatite de contact?

Dermatite de contact allergique La dermatite de contact allergique met en cause votre système immunitaire. Celui-ci protège votre corps de ce qui peut vous rendre malade. Lorsque vous êtes exposé à une matière étrangère, les cellules de votre corps réagissent. Cette matière peut être un produit chimique puissant qui pénètre votre peau. Cela peut entraîner une réaction allergique telle qu'une éruption cutanée. Cette éruption apparaît de 24 à 96 heures après le contact. L'intensité de votre réaction dépend des facteurs suivants :

• la durée et la fréquence de vos contacts avec la matière; • les problèmes cutanés que vous avez, comme les éruptions cutanées, les

coupures, les égratignures et les éraflures (les coupures permettent à l'allergène de pénétrer dans votre corps);

• la température et l'humidité du lieu de travail, qui vous fait transpirer ou qui rend votre peau sèche ou gercée;

• d'autres facteurs comme votre âge et vos antécédents familiaux dans le cas de la dermatite allergique.

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���� Dermatite de contact irritant La dermatite de contact irritant rend votre peau rouge et endolorie par un contact direct avec des substances toxiques dans votre lieu de travail. Il y a deux types de dermatite de contact irritant : la dermatite de contact irritant aiguë et la dermatite de contact irritant chronique. La dermatite de contact irritant aiguë est causée par un seul contact intense et bref avec un puissant irritant. Il peut s'agir d'acides et de certains métaux et composés organiques. Une réaction cutanée vive peut en résulter, comme une brûlure. La plupart des gens qui entrent en contact avec un irritant puissant auront le même type de réaction. La dermatite de contact irritant chronique est causée par un contact répété ou prolongé avec un irritant léger. Parmi les irritants légers, mentionnons les savons, les détersifs, les acides doux ou alcalis, les graisses, les solvants et les liquides de coupe. Les travailleurs peuvent avoir de nombreux types de réactions à ce genre d'irritant. L'intensité de votre réaction dépend des facteurs suivants :

Emploi Irritants Allergènes

Travailleurs agricoles Engrais artificiels, désinfectants, pesticides, agents nettoyants, essence, carburant diesel, plantes et céréales

Caoutchouc, avoine, orge, aliment pour animaux, médicaments vétérinaires, ciment, plantes, pesticides, produits de préservation du bois

Artistes Solvants, argile, plâtre Térébenthine, pigments, colorants, colophane, résine époxyde

Travailleurs de l'automobile et de l'aéronautique

Solvants, huiles de coupe, peintures, détergents pour les mains

Chromate, nickel, cobalt, caoutchouc, résines époxyde et diméthacrylate

Boulangers et confiseurs

Farine, détergents Saveurs et épices, orange, citron, huiles essentielles, colorants, persulfate d'ammonium et peroxyde de benzoyle

Barmans Détergents, eau Orange, citron, lime, saveurs

Relieurs Solvants, colles Colles, résines, cuir

Bouchers Détergents, viande, déchets Nickel, sciure

Ébénistes et menuisiers

Colles, détergents, diluants, solvants, produits de préservation du bois

Teintures, colles, bois, térébenthine, vernis, colophane

Travailleurs des services de nettoyage

Détergents, solvants, eau Gants de caoutchouc

Houilleurs Poussière (charbon, roche), humidité

Bottes et masques de caoutchouc

Travailleurs de la Ciment Chromates, cobalt, gants de

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construction caoutchouc et de cuir, résines, bois

Cuisiniers et traiteurs Détergents, jus de légumes, eau

Aliments, oignons, ail, épices, saveurs, gants de caoutchouc, métasulphite de sodium, gallate de lauryl et d'octyl, formaldéhyde

Éducateurs en garderie

Détergents, solvants, eau

Dentistes et techniciens dentaires

Détergents, détergents pour les mains, eau

Anesthésiques locaux, mercure, méthacrylates, eugénol, désinfectants, caoutchouc, matériau à empreinte

Nettoyeurs à sec Solvants Gants de caoutchouc

Électriciens Flux de brasage tendre Flux, résines, caoutchouc

Électroplastes Acides, alcalis Nickel, chromium, cobalt

Embaumeurs Formaldéhyde

Poseurs de revêtement de plancher

Solvants Ciment, résines, bois, vernis

Fleuristes et jardiniers Fumiers, engrais artificiels, pesticides, eau

Plantes, pesticides, gants de caoutchouc

Ouvriers de fonderie Résines de phénol- et d'urée-formaldéhyde, colophane

Coiffeurs Solutions à permanente, shampoings, décolorants, eau

Colorants, persulfates, nickel, parfums, caoutchouc

Personnel hospitalier Détergents, désinfectants, aliments, eau

Gants de latex

Auxiliaires familiales Détergents, agents nettoyants, aliments, eau

Gants de caoutchouc, aliments, épices, saveurs, nickel, chromates, produits de polissage

Bijoutiers Détergents, solvants Résine époxyde, métaux, flux de brasage tendre

Mécaniciens Huiles, graisses, essence, carburant diesel, agents nettoyants, solvants

Gants de caoutchouc, chromates, résine époxyde, antigel

Personnel médical, infirmières et infirmiers

Désinfectants, détergents, eau

Gants de latex, anesthésiques, antibiotiques, antiseptiques, phénothiazines, formaldéhyde, glutaraldéhyde, chloroxylénol liquide, crèmes à main

Métallurgistes Huiles de coupe, solvants, détergents pour les mains

Nickel, chromates, additifs de certaines huiles de coupe

Employés de bureau Solvants (photocopieurs, Caoutchouc, nickel, colle

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adhésifs)

Peintres Solvants, diluants, adhésifs pour papier peint, détergents pour les mains

Térébenthine, diluants, cobalt, chromates, résines de polyester, formaldéhyde, résine époxyde, adhésifs, peintures

Travailleurs de l'industrie de la photographie

Solvants, eau Gants de caoutchouc, révélateurs chromogènes, p-aminophénol, hydroquinone, formaldéhyde, métabisulfite de sodium, chromtates

Travailleurs de l'industrie du plastique

Solvants, acides, styrène, oxydants

Durcisseurs, résines phénoliques, polyuréthanes, acryliques, plastifiants

Imprimeurs Solvants Nickel, chromates, cobalt, colophane, formaldéhyde, térébenthine

Travailleurs de l'industrie du caoutchouc

Solvants, talc, zinc, stéarate, caoutchouc non vulcanisé

Produits chimiques du caoutchouc, colorants, colophane

Travailleurs de l'industrie de la chaussure

Solvants Colles, cuir, caoutchouc, térébenthine

Travailleurs des abattoirs

Désinfectants, eau, entrailles et sécrétions d'animaux

Gants de caoutchouc

Travailleurs de la tannerie

Acides, alcalis, réducteurs et oxydants, eau

Chromates, formaldéhyde, agents de tannage, fongicides, colorants

Personnel enseignant Poussière de craie Travailleurs de l'industrie du textile

Fibres, agents de blanchiment, solvants

Résines formaldéhydes, colorants, chromates, nickel

Vétérinaires Désinfectants, eau Gants de latex, anesthésiques, antibiotiques, antiseptiques, phénothiazines, formaldéhyde, glutaraldéhyde, chloroxylénol liquide, crèmes à main

2-5) Contact avec le sang et autres liquides organ iques : ���� Quand pouvez-vous entrer en contact avec le sang o u d'autres liquides organiques? Il existe de nombreuses façons d'entrer en contact avec le sang ou d'autres liquides organiques au travail. Parmi les autres liquides organiques, mentionnons l'urine, les matières fécales, la salive, le sperme, les sécrétions vaginales, les larmes et le liquide céphalorachidien. Vous pouvez entrer en contact de l'une des façons suivantes :

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• en entrant en contact avec une aiguille, une lancette, un scalpel, un morceau de verre brisé ou un autre objet pointu porteur de sang ou d'autres liquides organiques;

• en étant éclaboussé de sang ou d'un autre liquide organique lorsque vous avez de légères éraflures, écorchures ou brûlures, ou encore une éruption cutanée mineure;

• en étant éclaboussé de sang ou d'un autre liquide organique sur les muqueuses de la bouche, du nez ou des yeux;

• en étant mordu par une autre personne.

Vous pouvez aussi entrer en contact avec le sang ou d'autres liquides organiques lorsque vous n'êtes pas au travail. Renseignez-vous sur la protection prévue en cas de contact avec le sang ou d'autres liquides organiques.

���� Quelles maladies pouvez-vous contracter si vous en trez en contact avec le sang ou d'autres liquides organiques? La plupart des piqûres accidentelles avec une aiguille et des coupures subies au travail n'entraînent pas de maladie. Les maladies les plus courantes que vous pouvez contracter si vous entrez en contact avec le sang ou d'autres liquides organiques sont :

• l'hépatite B ou C; • le SIDA (syndrome d'immunodéficience acquis), en étant infecté du virus de

l'immunodéficience humaine (VIH).

Il est rare qu'une personne contracte une maladie au travail causée par une exposition au sang ou à des liquides organiques. Les travailleurs qui sont en contact avec le sang ou des liquides organiques contaminés par le VIH peuvent devenir séropositifs pour le VIH. Le SIDA est un syndrome qui peut se manifester après une infection au VIH. Plus la maladie est courante au sein du grand public, plus les risques de la contracter sont élevés. Il y a aussi davantage de risques que vous infectiez une autre personne. Au travail, l'hépatite B est l'infection véhiculée par le sang la plus courante, et l'hépatite C arrive au deuxième rang. L'hépatite B ou C et le SIDA peuvent entraîner de graves maladies et un décès prématuré. Vous pouvez éviter le contact avec le sang ou d'autres liquides organiques au travail. Pour plus de détails sur la prévention, veuillez vous reporter à la section « Autres renseignements ». ���� Hépatite B L'hépatite B est le type d'hépatite le plus courant au monde. Les personnes atteintes d'une infection grave à l'hépatite B peuvent transmettre le virus. Il se transmet par le sang ou d'autres liquides organiques, notamment par contact sexuel ou en échangeant des aiguilles. Les personnes porteuses du virus, qui ne sont pas malades peuvent également transmettre l'hépatite B. De nombreuses personnes infectées par le virus guérissent. Elles en sont ensuite protégées ou immunisées pour toute la vie. Toutefois, certaines personnes n'éliminent

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pas le virus et sont atteintes d'infections chroniques causées par le virus de l'hépatite B. Cela peut entraîner une maladie chronique du foie, telle que la cirrhose et le cancer du foie. ���� Hépatite C Au Canada, la plupart des gens atteints de l'hépatite C ne savent pas qu'ils sont infectés. Il n'existe aucun vaccin contre cette maladie. La plupart des personnes infectées seront porteuses du virus toute leur vie. L'hépatite C peut entraîner l'hépatite chronique, qui cause une fatigue extrême, la cirrhose et le cancer du foie. ���� SIDA Le VIH attaque votre système immunitaire. Celui-ci protège votre corps de ce qui peut vous rendre malade. Les personnes infectées par le VIH deviennent de plus en plus malades à la longue. Elles peuvent contracter d'autres infections et le cancer. L'infection au VIH peut entraîner le SIDA après une période pouvant atteindre 10 ans. Le SIDA est presque toujours fatal. Il est incurable et il n'existe aucun vaccin. Les nouveaux traitements sont très coûteux, et il est trop tôt pour en mesurer tous les effets.

���� Qui risque d'entrer en contact avec le sang ou des liquides organiques?

• les médecins (surtout les chirurgiens et le personnel du service des urgences); • les infirmière et infirmiers (surtout le personnel des unités de soins intensifs, le

personnel chirurgical et le personnel de dialyse rénale); • les aides-infirmières et les aides-infirmiers; • les dentistes; • les assistants-dentistes; • les hygiénistes dentaires.

Parmi les autres travailleurs plus exposés, mentionnons :

• les travailleurs des services correctionnels, des établissements de santé mentale et des foyers de groupe;

• le personnel d'urgence comme la police, les pompiers, les ambulanciers et le personnel paramédical;

• les embaumeurs et les aides en pathologie; • les préposés à l'incinération des ordures; • le personnel d'entretien et les blanchisseurs travaillant pour des établissements

de soins de santé et d'autres établissements.

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CHAPITRECHAPITRECHAPITRECHAPITRE 2 : L’ERGONOMIE 2 : L’ERGONOMIE 2 : L’ERGONOMIE 2 : L’ERGONOMIE 1. L’ergonomie 1.1. L’ergonomie: qu’est-ce que c’est? Ergonomie, étude de l’homme dans son environnement professionnel, en vue d’améliorer les résultats de l’entreprise et de rendre le travail moins contraignant pour celui qui l’exécute. C’est en 1988 que la Société d’ergonomie de langue française a donné une définition de cette discipline : « mise en œuvre de connaissances scientifiques relatives à l’homme et nécessaires pour concevoir des outils, des machines et des dispositifs qui puissent être utilisés par le plus grand nombre avec le maximum de confort, de sécurité, et d’efficacité ». Du grec: ergon. = travail (activité pour atteindre un objectif) nomos = règle, loi 1.2. L’ergonomie: à quoi sert-elle? Moins de maladies et d’accidents Les postes de travail mal agencés peuvent provoquer des douleurs physiques. Ce problème concerne toutes les branches et tous les postes de travail, qu’il s’agisse du travail à une machine, dans un bureau, à la chaîne, de montage ou derrière un comptoir de commerce. Les douleurs physiques modifient fortement le rendement des travailleurs concernés et occasionnent des jours d’absence. Dans les cas extrêmes, un agencement inadéquat du poste ou du travail peut conduire à une incapacité de travail et à une invalidité, ce qui pèse sur les comptes de l’entreprise comme sur la société dans son ensemble. L’ergonomie ne sert pas qu’à éviter les douleurs physiques et les sur sollicitations. Des postes de travail correctement agencés permettent en effet de réduire le nombre d’accidents. Des solutions globales aux problèmes de sécurité au travail ne peuvent être trouvées qu’en tenant compte des aspects ergonomiques. 2. La roue de l’ergonomie

La fonction de l’ergonomie peut être mise en évidence à l’aide d’une représentation simple. La roue de l’ergonomie est subdivisée en trois parties: le centre, le cercle de l’action et le cercle de la réaction.

Au centre se trouvent l’homme et la tâche. Il faut adapter le travail aux capacités et aux caractéristiques de l’être humain. Mais l’homme possède aussi une certaine capacité d’adaptation à la tâche à effectuer. Pour cette raison, nous trouvons également l’homme dans le cercle de l’action, qui est le domaine de l’ergonomie, en compagnie des facteurs (poste de travail, organisation du travail, environnement de travail et contenu du travail). Tous ces facteurs influents sur les éléments du cercle de la réaction qui doit impérativement être puissant et équilibré si on veut obtenir le bien-être au poste de travail et un bon résultat d’exploitation. Ces deux notions sont inséparables dès qu’il s’agit d’assurer un succès durable. Le cercle de l’action peut être comparé à un film d’huile dans un roulement. Si l’huile est absente à un endroit, il se produit des

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frottements et de la chaleur. Sans apport de lubrifiant, le roulement se détériore. Les choses se passent de manière analogue dans le monde du travail: l’ergonomie doit lubrifier le roulement et permettre à la roue d’avancer en évitant au mieux les pertes dues aux frottements.

���� La roue de l’ergonomie 3. Les facteurs importants de l’ergonomie

Ce chapitre présente les cinq domaines du cercle de l’action. Il veut inciter à la réflexion et à une évaluation globale des postes de travail. Si vous souhaitez des informations plus précises concernant l’un des sujets abordés

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���� Les caractéristiques humaines

3.1 L’homme

Nous distinguons les caractéristiques préétablies, qui ne sont pas ou seulement difficilement modifiables , telles que:

• le sexe • l’âge • les dimensions corporelles (anthropométrie) • la constitution • les caractéristiques physiques et fonctionnelles de l’organisme (physiologie); • des caractéristiques qui sont plus ou moins modifiables , telles que:

o le niveau de formation o la dextérité o l’expérience o La condition physique.

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Dans la roue de l’ergonomie, les caractéristiques difficilement modifiables sont à attribuer au centre, tandis que les caractéristiques modifiables sont plutôt à attribuer au cercle de l’action. L’anthropométrie (mensuration du corps humain) est un élément particulièrement important des caractéristiques non modifiables. Elle tient un rôle prépondérant lors de la conception de machines, d’appareils, d’outils et de mobilier, et, d’une manière générale, dans des postes de travail.

Dans ce contexte, la physiologie humaine (musculature, squelette, appareil locomoteur, consommation d’énergie, biorythme) revêt une importance similaire. Anthropométrie et physiologie sont deux domaines d’une grande importance pour les concepteurs, les architectes, les créateurs et les ingénieurs. Le rendement, la fatigue et l’usure sont déterminés dans une large mesure par la conception de l’équipement et des procédés de travail. Les activités qui demandent beaucoup d’efforts doivent être planifiées de façon précise et correctement dosées.

D’un autre côté, l’homme est à certains égards très flexible et capable de s’adapter. Il arrive souvent qu’en début d’activité une personne ne réponde qu’en partie aux exigences d’une tâche. Mais dans la mesure où les principales conditions d’un exercice satisfaisant du travail sont remplies et que la capacité, la volonté ainsi que l’occasion d’une préparation et d’une formation ciblée sont données, la personne se sera adaptée après un certain temps aux exigences de la tâche, sans qu’il y ait surmenage. Il existe toutefois de nombreuses activités qui demandent des caractéristiques, des capacités et des talents physiques, intellectuels ou créatifs sur lesquels il n’est pratiquement pas possible d’influer au moyen de la formation ou de l’apprentissage (cf. fig. 8). Dans de pareils cas, il faut bien entendu chercher la personne adaptée à la tâche.

Avoir un bon équilibre et ne pas souffrir du vertige sont des conditions nécessaires pour effectuer des travaux à une hauteur élevée.

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3.2 Le poste de travail

Nous allons maintenant présenter quelques aspects importants de l’aménagement du poste de travail.

���� Poste de travail: critères d’un aménagement adapté à l’homme .

3.2.1 Position assise ou debout?

Cette question est fondamentale pour l’aménagement des postes de travail. Les activités en position assise existent surtout dans les bureaux et dans les ateliers de montage de précision ou de petites pièces, alors que celles effectuées debout sont dans l’industrie et la vente.

Un poste de travail optimal combine les positions assise et debout, ce qui s’avère très bon pour la circulation, la musculature et l’appareil locomoteur. Un tel poste contribue fortement au bien-être du personnel. L’alternance entre les positions assise et debout au cours de l’exécution du travail empêche l’apparition de sollicitations dues à des positions statiques. En outre, les stations debout et assise sollicitent des groupes de muscles différents.

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�Les postes de travail doivent permettent d’alterner les positions assise et debout, comme ici pour le montage de précision.

3.2.2 Les dimensions

La conception des équipements de travail et l’aménagement des postes se font d’après les lois de l’anthropométrie et de la physiologie tant que le mode opératoire ou le processus de production n’imposent pas de dimensions particulières.

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Mensurations d’une personne debout.

Les travailleurs n’ont pas tous les mêmes mensurations. Il est le plus souvent impossible de créer des postes de travail adaptés à la fois aux personnes de très petite taille et de très grande taille. Lors de la conception, il faudrait prendre en compte, selon les possibilités, les mensurations de près de 95 % des hommes et des femmes. On appelle ce domaine sélectionné «intervalle de confiance» et les limites «centiles». Globalement, il s’agit de couvrir une proportion de tailles se situant entre le 5e centile des femmes (seules 5% des femmes sont plus petites) et le 95e centile des hommes (seuls 5% des hommes sont plus grands). Pour les travailleurs n’entrant pas dans cet intervalle, il faut trouver des solutions spéciales. Là où c’est possible, il faut employer des équipements de travail réglables et adaptés aux mensurations de la personne . Dans les bureaux, de nombreux postes de travail répondent déjà à cette exigence, du moins en partie (sièges, tables, écrans, etc. réglables). Il est cependant essentiel que le matériel ergonomique soit correctement réglé. Les installations de production et les machines sont hélas très rarement adaptables à différentes mensurations. Lorsque des possibilités de réglage existent, il s’agit en général du réglage en hauteur du plan de travail, du siège et des dispositifs de montage, ou alors du positionnement d’appareils de contrôle et d’éléments de visualisation ou de commande. La liste de contrôle «Posture de travail correcte», réf. 67090.f, aide à déceler et à résoudre les lacunes en matière d’ergonomie.

� Les personnes de taille différente ont besoin de postes et d’équipements de travail de taille différente ou réglables

3.2.3 Liberté de mouvement et distances de sécurité

Les machines et les appareils doivent être conçus de telle manière que leur utilisation, leur surveillance et leur maintenance soient faciles. Les postes de travail respectueux du corps humain offrent suffisamment de liberté de mouvements et présentent les distances de sécurité requises. Un élément fréquemment négligé est la liberté de mouvement des jambes sous les tables de travail, à proximité des chaînes de montage et des machines de petite dimension.

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� Ces machines ne laissent pas assez de liberté de mouvement aux jambes

� La hauteur de cet établi est modulable en fonction des tâches à effectuer

3.2.4 Les postures forcées

Dans la mesure du possible, les postures forcées sont à éviter. En cas de travail prolongé au même poste, du mobilier adapté doit permettre le changement de position. Il faut chercher à alterner les stations debout et assise. Il convient non seulement de tolérer la pratique d’exercices d’étirement et d’assouplissement durant le travail, mais aussi de les promouvoir.

3.2.5 Le levage de charges

L’être humain n’est pas fait pour servir de moyen de levage ou de transport. Le levage fréquent de charges doit être soit remplacé par un transport partiellement ou totalement automatisé, soit facilité par des équipements de manutention appropriés.

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Une conception et un choix adéquats aident à alléger les charges. En outre, la présence de diverses poignées adaptées sur une charge rend possible son port par plusieurs personnes. Il existe pour la plupart des conteneurs habituels des moyens de transport et, pour de nombreux types de charge, des équipements de manutention ou d’aide appropriés.

Il n’existe malheureusement pas de valeurs limites de poids ou de levage , bien qu’elles soient souhaitées par l’industrie, le commerce et l’artisanat. En fait, de telles valeurs ne peuvent pas exister, car chaque opération de levage et de port est unique en son genre en raison des nombreuses conditions et influences qui l’accompagnent. Les données du tableau ci-après, repris par le seco en 1995 dans le Commentaire des Ordonnances 3 et 4 relatives à la Loi sur le travail, restent valables. Elles s’appliquent à des «personnes ordinaires» en bonne santé n’ayant pas reçu d’entraînement spécial et disposant d’une dextérité normale. Ces indications supposent que les charges sont portées le plus près possible du corps. En pratique, ces valeurs doivent être minorées en fonction des caractéristiques de la charge (forme, volume, centre de gravité, stabilité, maniabilité, etc.) et de la situation (distance et fréquence de levage et de transport, équipements auxiliaires, climat, etc.). Un moyen simple et efficace d’évaluer la difficulté du port et du levage d’une charge est de suivre la méthode des critères directeurs. Cette méthode permet de savoir s’il existe des sur sollicitations et si des mesures sont requises

Valeurs indicatives pour la détermination d’un poid s limite pouvant être porté et soulevé occasionnellement, sans technique de levage particulière

3.2.6 La surveillance et la maintenance des install ations

La productivité d’une installation n’est pas seulement influencée par la facilité d’utilisation, mais aussi par la qualité de la surveillance et de la maintenance. La qualité de la surveillance est avant tout déterminée par la présentation appropriée des états de fonctionnement (affichage) et par le bon fonctionnement des éléments de commande (dispositifs de réglage, poignées) disposés de manière cohérente et fonctionnelle dans le système. La disponibilité d’une installation est dans une large mesure fonction de la maintenance. C’est pourquoi il est important que les installations soient facilement accessible pour des travaux de maintenance et que le personnel dispose de suffisamment de place. La disponibilité immédiate des éléments suivants est également déterminante: équipements de manutention, moyens de transport, outils, appareils de contrôle et pièces de rechange.

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3.3 L’organisation du travail

Une organisation du travail adaptée à la situation et à l’être humain influence notablement le climat d’entreprise, le rendement des employés et la rentabilité du processus de travail. La figure 23 montre ce qui fait partie d’une telle organisation.

���� Organisation du travail: critères d’une organisati on adaptée à l’homme .

3.3.1 Les modes opératoires et les équipements de t ravail

Pour obtenir une production économique , il est indispensable de choisir des modes opératoires et des équipements de travail appropriés. Ils influent fortement sur le degré de fatigue et sa vitesse d’apparition (cf. figures 24 et 25). Les modes opératoires qui demandent une dépense physique fréquente et répétitive devraient, si possible, être mécanisés et automatisés. Des efforts physiques importants sur une période prolongée causent de la fatigue ainsi qu’une baisse de la concentration et du rendement, avec des effets négatifs directs sur la rentabilité, la sécurité et la santé.

3.3.2 La planification du travail et la formation

Un travail efficace et sûr, sans risques d’accident, passe par une bonne formation. Les informations concernant les risques et les instructions d’utilisation sont

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tout aussi importantes que les explications concernant la qualité et les délais. Si les personnes, les machines ou les méthodes sont nouvelles, la formation doit être particulièrement poussée et soignée

���� L’utilisation d’équipements de travail adaptés ral entit l’apparition de la fatigue et a une influence positive sur le rendement et les absences.

3.3.3 Le temps de travail et les pauses

L’horaire flexible garantit une certaine marge de manœuvre qui permet d’adapter l’horaire de travail aux besoins personnels. Pour des raisons organisationnelles, techniques ou économiques, il n’est pas toujours possible d’introduire ce type d’horaire.

L’utilisation économique et la durée d’exploitation des moyens de production sont d’une grande importance. Et le fonctionnement avec deux ou trois équipes est souvent indispensable pour rentabiliser une machine. Nous savons aujourd’hui que même après plusieurs semaines d’équipe de nuit, les rythmes biologiques restent déphasées. C’est-à-dire que le sommeil en journée n’atteint pas la qualité et la quantité du sommeil nocturne normal. Là où il n’est pas possible d’éviter le travail de nuit, les mêmes personnes ne devraient pas être d’équipe de nuit pendant une période prolongée et il faudrait organiser le travail de manière à ce qu’il y ait un roulement fréquent des équipes. Les pauses servent à se reposer, à se détendre, à se nourrir et à régénérer ses capacités physiques et intellectuelles. Les pauses devraient être adaptées au type d’activité et avoir lieu avant que les réserves en énergie ne soient trop entamées. Des recherches en physiologie du travail ont établi que la fatigue n’augmente pas de façon linéaire, mais qu’elle croît d’autant lus rapidement que la personne fatiguée travaille longtemps. De même, la récupération est maximale en début de pause et l’accroissement de la récupération ne fait que diminuer à mesure que la pause s’allonge. Il en résulte que, pour une durée totale équivalente, de nombreuses pauses brèves permettent d’obtenir une meilleure récupération et ralentissent davantage la progression de la fatigue que des pauses moins nombreuses mais plus longues.

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3.3.4 L’évaluation du travail et la rémunération

L’évaluation claire et précise du travail et une rémunération correspondant au rendement sont (avec les compliments, la reconnaissance et l’estime de la personne) les conditions du bien-être, de la motivation et de la volonté de rendement. Cette façon de diriger le personnel s’est avérée plus efficace, même en temps de crise, que la pression et les remarques fortes.

3.3.5 La marge de responsabilité et de décision

Pour ne pas entraver la créativité et le sens des responsabilités par une organisation trop lourde du travail, il convient de remplacer toutes les contraintes qui ne sont pas absolument nécessaires par la possibilité de prendre des décisions. Tant que cela ne porte pas préjudice à d’autres postes de production, à la qualité ou aux délais, la personne devrait pouvoir définir elle-même le déroulement du travail en fonction de ses moyens et de ses capacités. Dans de nombreux cas, le regroupement des travaux de planification, d’exécution et de contrôle représente un enrichissement du travail avec un effet positif sur le processus de production. L’exécution de plusieurs tâches par rotation périodique à l’intérieur d’un groupe contribue à diversifier le travail et encourage l’esprit d’équipe et la coopération.

���� Le thème des risques et des dangers du poste de tr avail doit être régulièrement abordé

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3.4 Le contenu du travail

���� Critères d’un contenu de travail adapté à l’homme .

Le contenu du travail est en fait un sujet faisant partie du chapitre sur l’organisation du travail. Mais comme ce sujet gagne de plus en plus en importance, il est justifié de le traiter à part et de façon détaillée. Le contenu du travail peut aussi bien être trop limité que trop important. Ceci peut entraîner la sous occupation ou le surmenage en rapport avec la quantité ou la qualité du travail.

3.4.1 La sous occupation et la monotonie

La sous occupation réduit la motivation et la satisfaction au travail. On rencontre avant tout la sous occupation dans des activités monotones, peu stimulantes et peu exigeantes. De telles activités sont souvent le résultat d’une division extrême du travail (taylorisme) qui a tendance à subdiviser les tâches complexes en de nombreuses étapes intermédiaires (par ex. le travail à la chaîne). La monotonie conduit rapidement à de l’indifférence et à une baisse de l’attention. Ces deux facteurs ont une influence négative tant sur le comportement en matière de sécurité que sur le rendement. Le sou occupation et la monotonie peuvent être réduites, voire supprimées par les mesures suivantes:

• la rotation des tâches (job rotation) • l’élargissement des tâches (job en largement).

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3.4.2 Le surmenage

Les limites entre sous occupation, activité équilibrée et surmenage varient d’une personne à l’autre. Telle activité sera jugée enrichissante par une personne, alors que pour une autre, elle sera synonyme de mauvais stress et de surmenage. En plus des facteurs de stress de la vie professionnelle, il faut aussi tenir compte de ceux de la sphère privée (famille, vie associative, sport, circulation routière, etc.). La somme de tous ces facteurs ne doit pas atteindre le niveau, variable d’une personne à l’autre, du mauvais stress. On parle de mauvais stress professionnel lorsque les exigences de travail sont constamment supérieures aux capacités dont dispose la personne pour y faire face. Cet état se manifeste par diverses sensations (peur, colère, fatigue, ennui, maux de tête et douleurs dorsales, etc.).

Des réunions régulières du personnel servent, entre autres, à mettre en évidence d’éventuelles disparités entre les exigences et les capacités, de manière à pouvoir y remédier.

4.5 L’environnement de travail

L’environnement de travail influence dans une large mesure les conditions de travail et, par conséquent, le bien-être, la sécurité, la satisfaction au travail, la fatigue, la santé et, en fin de compte, le rendement.

Taylorisme :

Vient du : Frederik WINSLOW Taylor, c’était un ingénieur et économiste américain, né le 1856,

après ses études il a devenu concepteur de organisation scientifique du travail (OST) qui vise :

• la division de la tâche qu’a donné le travail à la chaîne. • une rémunération individuelle basée sur le rendement. • une structure hiérarchique très rigide.

Bien évidement cette méthode a été beaucoup critiqué car elle a dévalorisé l’humanité et a donné

plusieurs dysfonctionnements : la mauvaise qualité, la grève, l’absentéisme…

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� Critères concernant l’environnement de travail.

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L’environnement de travail se compose des conditions:

• imposées par l’exécution du travail • résultant de l’exécution du travail ou modifiées par cette exécution • provenant de «l’extérieur», c’est-à-dire des postes de travail voisins.

Conditions imposées par l’exécution du travail Font partie de ces conditions, le climat adapté à l’activité et à la personne ainsi qu’un éclairage correct. Le climat est déterminé par la température de l’air, son déplacement et son humidité ainsi que par la température de surface des locaux et des installations. Le climat dit «de bien-être» dépend aussi de l’importance des mouvements physiques et du travail musculaire. Ce climat idéal varie avec l’âge, le sexe, la constitution, la santé, l’alimentation et l’habillement.

Le type d’éclairage , l’intensité lumineuse et l’angle d’incidence de la lumière doivent être adaptés aux besoins visuels. Avec des couleurs , il est possible d’influer sur l’ambiance et sur la sensation de la température et des distances. En complément de ce qui précède, il convient de souligner l’importance de l’ordre et de la propreté dans l’environnement de travail, car ils influencent l’ordre et la propreté au poste de travail et contribuent de façon non négligeable à la qualité du travail, au rendement ainsi qu’à la sécurité et à la santé. Il importe aussi de tenir compte des facteurs psychologiques et de la culture d’entreprise . Ce sujet est néanmoins trop complexe pour être abordé d’une façon appropriée dans le cadre de cette publication.

���� Un éclairage correct et le grossissement des objet s sont indispensables à ce poste de travail

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���� Un rayonnement solaire direct exige une protection contre l’éblouissement.

Autres facteurs environnementaux

De bonnes conditions à un poste de travail peuvent brusquement se détériorer à la suite d’une modification de l’environnement de travail, par exemple avec l’introduction de nouvelles machines, de nouveaux procédés, de transformations ou de nouveaux réglages, etc. Pour que cela ne se produise pas, il faut évaluer, dès la planification, l’effet de nouveaux postes de travail sur les zones avoisinantes. Il est plus simple et moins coûteux de faire d’emblée une planification correcte plutôt que de chercher à améliorer une situation insatisfaisante en prenant des mesures correctrices.

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En cas de dépassement des valeurs limites autorisées, les quatre facteurs cités en dernier () peuvent nuire à la santé ou causer des maladies professionnelles. Pour éviter cela, il est impératif que des mesures appropriées soient prises et que les moyens nécessaires soient mis à disposition. Il s’agit en premier lieu de solutions techniques, qui sont indépendantes des mesures organisationnelles et du comportement humain. Si des dépenses raisonnables ne permettent pas la mise en œuvre de solutions techniques, on envisagera des mesures organisationnelles ou comportementales (pour des renseignements à ce sujet, veuillez vous adresser à la Suva). Outre ces facteurs environnementaux classiques, il faut bien entendu veiller lors de la conception et de l’aménagement de l’environnement à prendre en compte les risques d’accidents: risques de chute, de faux pas, de coincement, objets «volants», etc.

5.Gestes et postures ergonomiques pendant le levage manuel en charge :

5.1.Cinq mouvements à risques en manutention de cha rges :

Peu importe notre profession, notre rythme de vie ou nos loisirs, nous avons tous à soulever, transporter, tirer ou pousser des charges de tous poids et volumes. La plupart de ces charges nous semblent anodines, nous exécutons les mouvements sans trop y réfléchir puisque nous croyons la tâche sans risque. Il faut savoir cependant que ce n’est pas la charge qui risque de nous blesser mais bien la façon dont nous la manipulons.

La présente infolettre a pour objectif de vous faire prendre conscience des détails posturaux que l’on doit considérer lors de la manipulation de charges. Vous pouvez en faire bénéficier vos collègues de travail et vos amis. Cinq mouvements à risques y sont décrits, exemples à l’appui, et des solutions sécuritaires vous sont proposées afin de diminuer les risques de blessure. Bien entendu, plusieurs éléments entrent en ligne de compte en matière de manipulation de charges ; nous abordons ici la question de façon plus générale. L’important est de comprendre que la mise en pratique de principes simples liés à la posture peut faire une grande différence pour votre santé physique.

• Les flexions avant • Les flexions latérales • Les rotations • Les grandes amplitudes • L’effort statique

A) Les flexions avant :

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La flexion avant est une position dans laquelle le tronc est incliné vers l’avant. La colonne vertébrale ne respecte pas ses trois courbures naturelles. C’est ce que l’on appelle communément « avoir le dos rond ».

Exemples :

• Ouvrir le tiroir inférieur d’un coffre à outils sur roulettes. • Poser du recouvrement de plancher. • Travailler sur une chaîne de montage dont le convoyeur est bas. • Répondre au téléphone situé profondément sur le bureau. • Sortir son enfant du siège de la voiture.

Dans la position de flexion avant, les structures formant et entourant la colonne vertébrale sont exposées à une tension. Comme les vertèbres ne sont pas parfaitement bien alignées, elles provoquent une pression inégale sur les disques intervertébraux. Ainsi, les structures du bas du dos : ligaments, muscles, tendons et disques sont tendues, comme on le voit dans l’image ci-dessous qui montre la pression imposée au disque par le mouvement de flexion avant.

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À court terme, les ligaments et les muscles entourant la colonne vertébrale, qui ont aussi pour rôle de maintenir les os en place et de permettre les mouvements du dos, sont pour leur part étirés du côté postérieur de la colonne vertébrale. En surexposant les ligaments et les muscles aux flexions avant, on augmente du même coup les risques d’entorses et d’élongations musculaires.

Il va sans dire que les mouvements en flexion avant avec le dos arrondi ne permettent pas d’utiliser toute la capacité musculaire des jambes. De plus, le centre de gravité du corps se déplace vers l’avant, augmentant le risque de perte d’équilibre si, par exemple, on se fait surprendre par le poids de la charge à manipuler.

Quelques solutions sécuritaires pour diminuer les risques :

• Utiliser la grande capacité en force musculaire des jambes plutôt que le dos pour soulever ou déplacer des charges.

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• Respecter les trois courbures naturelles de la colonne vertébrale en basculant son bassin vers l’avant ou en contractant ses muscles dorsaux afin de créer le creux lombaire.

• S’assurer d’être le plus près possible du centre de gravité de la charge à manipuler.

• S’assurer que les pieds sont orientés dans la direction de l’effort à exécuter afin de pouvoir faire un transfert de poids d’une jambe vers l’autre pendant l’effort.

• Adapter la hauteur de la surface de travail pour éviter de travailler le tronc incliné vers l’avant.

• Contracter les abdominaux

B) Les flexions latérales :

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La flexion latérale est une position dans laquelle le tronc est incliné vers un côté et où, les épaules ne sont plus parallèles aux hanches.

Exemples :

• Ouvrir l’ordinateur situé sous le bureau. • Transporter une charge à poignée comme une mallette, une chaudière, un sac

d’épicerie. • Transporter des feuilles de contreplaqués. • Ramasser un crayon tombé au sol en demeurant assis. • Parler au téléphone en coinçant l’acoustique entre l’épaule et l’oreille. (flexion

latérale de la tête) • Transporter un sac à dos en n’utilisant qu’une seule courroie.

Ce mouvement amène les structures de la colonne vertébrale à réagir de la même façon que lors de la flexion vers l’avant, soit en étirant les structures opposées au mouvement de flexion. Par contre, nous constatons une grande différence dans l’amplitude du mouvement. En fait, la colonne vertébrale a beaucoup plus d’amplitude en flexion avant qu’en flexion latérale. Bien des gens sont en mesure de toucher leurs pieds en s’inclinant vers l’avant. Par contre, il n’est pas possible d’en faire autant en s’inclinant sur le côté. Cette flexibilité réduite en flexion latérale est due, entre autres, à la forme des vertèbres.

Lorsque le corps est en flexion latérale, des épines situées sur les vertèbres se rapprochent, limitant ainsi l’amplitude du mouvement. Sur la face frontale des vertèbres, ces épines sont inexistantes, ce qui permet plus de mouvement en flexion avant. En considérant cette différence anatomique, il est facile de comprendre que la marge de manœuvre est moins grande en flexion latérale, ce pourquoi nous devons diminuer les mouvements et positions de flexion latérale.

Quelques solutions sécuritaires pour diminuer les risques :

• Se placer face à la charge pour la soulever. • Lors du transport d’une charge à poignée, changer de main régulièrement pour

éviter de surcharger une articulation. Prendre la charge à deux mains pour répartir le poids sur les deux épaules, si possible.

• Contracter les muscles abdominaux et dorsaux pour stabiliser la position de la colonne vertébrale.

• Utiliser les deux courroies pour transporter un sac à dos. • Contracter les muscles abdominaux.

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C) Les rotations :

Un mouvement est exécuté en rotation (torsion) lorsque les épaules pivotent sans que les hanches ou les pieds bougent.

Exemples :

• Travailler dans un escabeau ou une échelle. • Déplacer une charge d’un chariot vers une table de travail. • Pelleter de la neige sans déplacer les pieds. • Ramasser les papiers sur une imprimante sans se lever.

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Comme on peut le constater, les mouvements en rotation sont très fréquemment observables. D’un point de vue anatomique, ces mouvements entraînent un grand risque de blessure. Les ligaments, ces structures semi-rigides qui permettent de maintenir les os en place, sont dans leur position naturelle lorsque la colonne vertébrale est droite et alignée. Dans les mouvements de rotation, les vertèbres se déplacent les unes par rapport aux autres. Une tension s’exerce alors sur les ligaments pour limiter le déplacement des vertèbres. Si la grande amplitude du mouvement exécuté met trop à l’épreuve la résistance du ligament, ce dernier risque de s’étirer ou de se déchirer provoquant du même coup l’entorse. Il en va de même pour les muscles et tendons.

Quelques solutions sécuritaires pour diminuer les risques :

• Déplacer les pieds en suivant le mouvement des épaules, de cette façon ce sont les jambes qui déplacent la charge et non le haut du corps.

• Dans une échelle ou un escabeau, poser si possible les pieds sur deux marches différentes pour pouvoir se placer face au travail.

• Pour transférer des charges latéralement au sol, placer ses pieds à une distance un peu plus que la largeur des épaules de façon à avoir une plus grande stabilité et du même coup, à permettre de faire un transfert de poids facilement d’un pied vers l’autre. Vous pouvez aussi ouvrir les pieds pour faciliter le transfert.

• Se placer à mi-chemin entre l’endroit de la prise et celui du dépôt afin de diminuer l’amplitude de la rotation. Cette façon de faire constitue un compromis entre une technique parfaite et la rotation de trop grande amplitude lorsque la fréquence des mouvements est élevée où que l’espace disponible n’est pas suffisant pour déplacer le corps au complet.

D) Les grandes amplitudes :

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On considère qu’un mouvement à une grande amplitude lorsque les coudes s’éloignent du corps vers l’avant ou vers le haut et lorsque tous les mouvements précédemment décrits sont exécutés près de l’amplitude maximale.

Exemples :

• Remplacer un luminaire. • Travailler dans un faux plafond. • Atteindre des volumes de références situés dans la huche lors du travail de

bureau. • Remiser de l’équipement sur une tablette élevée par rapport au sol. • Soulever une pièce placée au fond de la surface de travail.

Lors d’opérations effectuées avec des mouvements de grandes amplitudes, le risque réside essentiellement dans la modification des courbures naturelles de la colonne vertébrale et dans l’étirement des structures comme les ligaments, les muscles et les tendons. Lorsqu’on exécute des tâches où les coudes s’éloignent vers l’avant, le creux lombaire s’efface peu à peu de la même manière que lors des flexions vers l’avant. Pour remédier à cette situation, les solutions sécuritaires proposées dans la section sur les flexions avant s’appliquent.

Lorsque les tâches obligent les coudes à s’éloigner du corps vers le haut, le creux lombaire a tendance à augmenter. Dans ces cas-ci, la partie postérieure des disques est compressée et le noyau du disque est projeté vers l’avant. Les ligaments retenant les disques et les vertèbres en place se fatiguent et la force musculaire disponible est diminuée.

Quelques solutions sécuritaires pour diminuer les risques :

• Utiliser un tabouret, un « marchepied »ou, un escabeau pour pouvoir travailler à une hauteur convenable.

• Contracter les muscles abdominaux. Cette technique permet au bassin de basculer vers l’arrière et ainsi diminuer le creux lombaire et de bien répartir la pression sur les disques.

• Placer les pieds un devant l’autre pour permettre un transfert de poids d’une jambe vers l’autre lorsqu’on tire une charge ou qu’on la pousse.

• Approcher les charges le plus près possible de soi avant de les soulever pour éviter de surcharger les muscles stabilisateurs de la colonne vertébrale

E) L’effort statique :

L’effort statique est un effort effectué sans qu’il n’y ait de déplacement d’une articulation tout en luttant contre la gravité.

Exemples :

• Pour le haut du corps, tenir une boîte comme sur la photo ci-dessus. • Pour les épaules, peindre un plafond. • Pour les avant-bras, souder des structures métalliques. • Pour le dos, faire la jonction de câbles de télécommunication.

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• Pour le haut du corps, faire de la saisie de données durant une longue période en position assise.

• Pour les bras, maintenir une pièce en place d’une main et la fixer avec l’autre main.

• Pour les jambes, travailler dans une échelle ou un escabeau.

La fatigue qui s’accumule dans une région musculaire est due à un manque de circulation sanguine provoqué par l’absence de mouvement. Pour un être humain, l’énergie nécessaire à produire un effort provient de la transformation des glucides, protéines ou lipides provenant de l’alimentation et ainsi que de l’oxygène de la respiration. En bref, glucides + protéines + lipides + oxygène = énergie. Ces sources énergétiques sont véhiculées par le sang. Lorsque le muscle est au repos, la circulation sanguine est tout à fait normale, approvisionnant suffisamment les muscles pour assurer le confort. Par contre, pendant un effort physique, il y a une contraction musculaire qui perturbe la circulation sanguine. Si cette contraction musculaire sans mouvement se prolonge longtemps, ce que l’on appelle la contraction musculaire statique, l’irrigation sanguine du muscle diminue et la fatigue s’installe. Apparaissent ensuite l’inconfort et autres sensations de fatigue musculaire.

Quelques solutions sécuritaires pour diminuer les risques :

• Organiser le travail pour permettre plus de mouvements. • Prendre des pauses plus fréquentes. • S’assurer d’être dans la position la moins exigeante, si elle doit être maintenue

pendant une longue période. • Approcher de soi les tâches à effectuer. Par exemple, au travail de bureau,

approcher la souris afin que le coude soit à 90 degrés et près du corps et que l’avant-bras soit parallèle au sol.

• Permettre le transfert de l’effort vers d’autres muscles. • Varier les tâches. • Étirer les muscles maintenus dans un effort statique.

Dans la vie de tous les jours, nous devons tous nous incliner vers l’avant, sur le côté, faire des mouvements en rotation ou de grandes amplitudes ou encore maintenir une position statique pendant une longue période. Les cinq mouvements à risques décrits dans ce texte ne sont pas des mouvements que l’on doit nécessairement éviter. Ce sont plutôt des mouvements que l’on doit contrôler lorsqu’ils sont exécutés, particulièrement avec une charge.

En comprenant les risques courus lorsqu’on exécute incorrectement ces mouvements, il est plus facile de mettre en application les différentes solutions sécuritaires proposées. Il n’est jamais trop tôt ou même trop tard pour bien faire. Investir dans la santé physique n’est pas sorcier ! Il suffit de corriger vos postures, et les structures de votre corps vous récompenseront en demeurant longtemps stables, fortes, flexibles et résistantes.

4.2. GESTES ET POSTURES:

Les tache spécifiques pouvant causer un traumatisme du dos d’un conducteur qui :

� Draine et manipule des fûts ;

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� Ouvre les couvercles des dômes ; � Monte et descend de sa cabine ; � Conduit pendant de longues périodes ; � Change des pneus.

4.2.1. LES ACCIDENTS DE LA COLONNE VERTEBRALE

A/La colonne vertébrale:

4.2.2. L’accident de la colonne vertébrale

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4.2.3. LES GESTES ERGONOMIQUES

A/La recherche de l’équilibre :

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B. Lever une charge

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E QU’IL NE FAUT PAS FAIRE CE QU’IL FAUT FAIRE Joindre les pieds

Ecarter exagérément les pieds

Se tenir éloigné de la charge

Se rapprocher de l’objet à soulever ou à déplacer, les pieds encadrant la charge sont légèrement décalés

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CE QU’IL NE FAUT PAS FAIRE CE QU’IL FAUT FAIRE

Soulever une charge avec le dos rond

Faire effectuer une torsion à la colonne

vertebrale

Tourner avec la charge

Utiliser la force des jambes

Garder les jambes raides

Trop fléchir les jambes (s’asseoir sur les talons)

Plier les jambes

(angle ouvert)

Faire travailler les bras en traction simple

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Faire travailler les bras en les pliant

C. Soulevé un fût de 50 kg

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5. Ergonomie : l’aménagement des postes de travail (avec ordinateur)

A/Principes à respecter :

Le poste de travail doit respecter les normes suivantes :

1. Écran:

Les yeux doivent être de 19 à 30 pouces (50 à 75 cm) de l'écran en ligne droite avec le haut ou le centre de l'écran.

Le centre de l'écran doit être perpendiculaire (angle droit = 90°) à la direction de votre regard. Orienté vers le haut, l'écran reflète la lumière du plafond. Il est en général toujours trop bas lorsqu'il est posé directement sur la table ou le bureau.

L'écran peut être penché vers l'avant (-5°) ou vers l'arrière (+20°).

À haute résolution (1024X768) le taux de rafraîchissement (70 Mhz) est parfois insuffisant et l'œil perçoit le sautillement de l'image à l'écran. Dans ce cas, réduisez la résolution vers 800X600 ou moins.

Choisissez les grosses polices de caractères. Rien ne sert de surcharger l'écran pour sauter une étape et être obligé de vous arrache les yeux pour tout lire.

Éviter les reflets de lampe ou de lumière du jour dans l'écran. Ne jamais placer l'écran à contre-jour. La vue de l'extérieur en permanence oblige votre œil à constamment ajuster l'ouverture pour laisser passer moins de lumière du jour ou à s'ouvrir lorsque vous fixez l'écran. Ne jamais non plus placer l'écran face à une fenêtre et voir la lumière du jour de la fenêtre dans l'écran.

2. Clavier :

Le clavier doit se situer sous l'extension des mains lorsque le bras et l'avant-bras sont en angle droit.

Ne pas mettre le clavier sur la table qui se trouve à plus de 30 pouces (74 cm) du sol. La table ne doit pas être plus haute que les accoudoirs. Achetez ou confectionnez un tiroir coulissant qui se

place sous le bureau. Prenez-le assez large pour pouvoir y placer aussi la souris et limiter les déplacements du clavier à la souris.

Plus le clavier est large, plus il vous force à faire des déplacements répétitifs et inutiles.

Le poignet ne doit pas être en angle avec la main. L'avant-bras, le poignet et la main doivent être en ligne droite.

3. Souris:

La souris ne doit pas être trop loin du clavier car elle provoque des mouvements trop violents et répétitifs lorsque vous passez du clavier à la souris. Préférez les raccourcis du clavier (exemple Ctrl et Esc. pour ouvrir le menu Démarrer et les flèches de déplacement) au lieu de constamment déplacer votre main (droite ou gauche) pour atteindre la souris.

Pour l'utilisation constante de la souris, placez-la sur une petite table à côté de votre chaise. Vous pourrez ainsi y déposer votre coude.

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4. Chaise :

Le corps doit être assis à angle droit (tronc et bassin) et le dossier peut être incliné vers l'arrière de 10° à 20° au maximum.

Vos pieds doivent toucher par terre pour soulager le dessous de vos cuisses du poids total de vos jambes.

Les genoux doivent être plus hauts que le bas du bassin pour répartir le poids et vous forcer à appuyer votre dos au lieu d'être recourbé vers l'avant et forcer le cou à soutenir la tête en angle. L'angle provoque un effet de levier qui rend la tête plus pesante et force les muscles du cou et des épaules.

B/Causes et solutions aux problèmes de fatigue

Des douleurs musculaires ou squelettiques sont causées par des blessures ou un mauvais fonctionnement des muscles, des tendons, ligaments, articulations, nerfs et vaisseaux sanguins. Le stress de posture et de l'épine dorsale affecte le rendement et la qualité de vie du travailleur. Régulièrement, faites des pauses entre 20 secondes et deux minutes. Pour les personnes qui ont des symptômes de stress répétitif, deux minutes d'exercice aux trente minutes est un bon moyen de réduire leur fréquence et de faciliter la récupération.

Lorsque vous vous surprenez à vous frotter l'avant-bras, le coude, le poignet ou le cou de temps à autre, ce sont des symptômes annonciateurs que vous allez avoir des problèmes. Levez-vous et étirez-vous lentement, comme les chats.

1/Fatigue visuelle

Causes possibles Solution à envisager

Différence de luminescence entre l'écran et les autres objets ambiants.

Ajustez l'éclairage général.

Ajustez les rideaux ou stores.

Éliminez les surfaces claires et brillantes.

Vérifiez l'emplacement du poste.

L'écran est trop près ou trop loin. Ajustez convenablement la distance entre vos yeux et l'écran.

Vous fixez l'écran trop longtemps sans faire de pauses.

Fermez les yeux quelques secondes et concentrez-vous sur le globe oculaire.

Lentement, bougez vos yeux en regardant en haut, en bas, à gauche et à droite et en changeant de distance focale.

Placez vos paumes incurvées sur vos yeux. Tenir vos yeux dans le noir de 5 à 10 secondes.

Pour relaxer les muscles du visage, à toutes les 20 minutes, ouvrez très grande la bouche et sortez la langue. En même temps, ouvrez très grand les yeux en regardant au loin. Tenir de 5 à 10 secondes. Attention : si vous entendez des bruits (clic ou pop) en ouvrant la bouche, consulter un dentiste.

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2/Fatigue cervicale

Causes possibles Solution à envisager

Vous tenez le téléphone dans le cou entre la tête et l'épaule.

Utilisez un casque d'écoute ou un téléphone mains libres.

Exercice : Massez votre nuque.

Votre tête est trop inclinée vers l'avant ou vers l'arrière

Ajustez la hauteur de l'écran.

Exercice :

1- Rotation de la tête dans un sens puis dans l'autre.

Torsion au niveau cervicale

Ajuster l'emplacement de l'écran et/ou des documents. Exercices :

1- Lentement, descendez la tête vers l'avant, puis vers l'arrière, à gauche et à droite. Tenir de 5 à 10 secondes entre les mouvements.

2- Massez vos trapèzes (muscles du cou à l'épaule).

Corps penché vers l'avant

Ajustez la hauteur de l'écran.

Ajustez la hauteur du clavier.

Appuyez votre dos sur le dossier de la chaise.

Exercices :

1- Étirement de la colonne, voir la photo de droite. Ne forcez pas. Poussez sans faire de mouvement brusque.

2- Joignez les mains, étirez vos bras au dessus de la tête en poussant vos mains jointes vers le haut, paumes vers le plafond.

3/ Fatigue au niveau des épaules

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Causes possibles Solution à envisager

Coudes et avant-bras non appuyés.

Ajustez la hauteur des appuis-bras.

Clavier trop élevé, épaules tendues Ajustez la hauteur du clavier.

Bras éloignés du corps. Ajustez l'emplacement de la souris ou des objets utilisés fréquemment

Exercice 1

Tirez lentement sur votre coude. Inversez la position

Exercice 2

Poussez vos coudes vers l'arrière.

Exercice 3

Entrez la tête dans les épaules et levez les épaules le plus haut possible

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4/Fatigue au niveau des bras

Causes possibles Solution à envisager

Coude et avant-bras non appuyés.

Ajustez la hauteur des appuis-bras.

Exercice :

Debout, pliez le tronc à 90° vers l'avant (évidemment) et laissez pendre les bras vers le sol. Bougez un peu les bras en les balottant pendant 5 à 10 secondes.

Souris ou téléphone trop éloigné. Mouvement fréquent du bras pour atteindre la souris ou le téléphone.

Rapprochez la souris et le téléphone près de vous

5/Fatigue au niveau des poignets

Causes possibles Solution à envisager

Paume-poignet non appuyés. Pausez la paume de la main près du poignet sur un appui qui doit être en avant du clavier ou de la souris.

Angle du poignet incorrect. Ajustez la hauteur du clavier ou l'angle du clavier.

Exercices :

1- Étendez les bras, ouvrez et fermez les mains en repliant lentement les doigts. Tenir 10 secondes. Dépliez lentement les doigts. Tenir 10 secondes.

2- Faites faire trois rotations des poignets dans un sens puis dans l'autre.

Maladie: Syndrome du tunel carpien.

F/Fatigue au niveau du dos

Causes possibles Solution à envisager

Dos penché vers l'avant. Ajustez la hauteur de la chaise.

Ajustez la hauteur du clavier.

Mouvement de torsion du dos. Ajustez l'emplacement de l'écran ou des

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documents.

Utilisez une chaise pivotante.

Exercice 1

Joindre les mains derrière le dos à la hauteur de la taille et poussez vers l'arrière

Exercice 3

Assis sur la chaise, croisez les jambes, tirez avec la main le genou du dessus, tournez le tronc et la tête dans la direction opposée.

Exercice 2

Joignez les mains, levez les bras et poussez vers le plafond.

Exercice 4

Mettre vos mains sur vos reins et arquez-vous doucement. J'ai dit doucement. Ne poussez pas.

7/Fatigue au niveau des jambes

Causes possibles Solution à envisager

Mauvaise circulation sanguine. Consulter un médecin. Taux de cholestérol? Pression sanguine?

Les pieds ne touchent pas au sol et vos cuisses supportent leurs poids diminuant la circulation sanguine.

Ajustez la hauteur de la chaise pour que vos pieds touchent par terre.

Le dessus du mollet appuie trop fortement sur le rebord de la chaise et diminue la circulation sanguine.

Laissez 5 cm entre le bord avant du coussin de la chaise et l'arrière de vos genoux. Avancez le dossier de la chaise.

Exercice 1

Assis sur la chaise, repliez un genou vers votre torse. Tenir 5 à 10 secondes. Changer de jambe.

Exercice 2

Assis, étirez une jambe et faites faire trois rotations à une cheville dans un sens puis dans l'autre. Répétez avec l'autre de jambe

Dessin indiquant les distances et les angles à resp ecter pour le poste de travail

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6. Résumé Le recours aux principes ergonomiques lors de la planification, de la mise en

place et de l’aménagement des équipements et des postes de travail est non seulement obligatoire de par la loi, mais aussi indispensable pour toutes les entreprises raisonnant en termes de rentabilité .

L’ergonomie ne se contente pas de tenir compte des dimensions corporelles pour la conception de machines, d’appareils et de mobilier. Elle a aussi des exigences en matière d’environnement, d’organisation et de contenu du travail. Penser et agir de façon ergonomique impliquent une considération globale des relations entre l’homme et son travail sous les aspects suivants:

• satisfaction au travail la meilleure possible

• risques d’accident et risques pour la santé les plus minimes possible

• intérêt économique le plus élevé possible.

����Trouver les bonnes solutions ergonomiques nécessite la

participation de tous.

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Des exemples pratiques montrent qu’une application optimale des principes ergonomiques permet à la fois d’obtenir des conditions de travail mieux adaptées à l’homme et des processus de production plus économiques . L’ergonomie ne s’oppose donc pas à la rentabilité. Au contraire, puisque des postes et des processus de travail ergonomiques permettent d’améliorer la motivation du personnel et d’obtenir des augmentations notables de rendement .

La sécurité au travail et la protection de la santé en bénéficient également. En effet, il y a moins d’accidents et de maladies, et, par conséquent, moins de journées d’absence aux postes de travail ergonomiques.

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CHAPITRECHAPITRECHAPITRECHAPITRE 3 : LES EQUIPEMENTS DE 3 : LES EQUIPEMENTS DE 3 : LES EQUIPEMENTS DE 3 : LES EQUIPEMENTS DE PROTECTION INDIVIDUELLE ( EPI)PROTECTION INDIVIDUELLE ( EPI)PROTECTION INDIVIDUELLE ( EPI)PROTECTION INDIVIDUELLE ( EPI) A. Généralités 1. Définition : Il s'agit d'équipement que portent les travailleurs pour réduire au minimum leur exposition à certains risques professionnels. On compte parmi ces équipements les appareils respiratoires, les gants, les tabliers, les amortisseurs de chute, les combinaisons complètes, ainsi que les dispositifs de protection pour la tête, les yeux et les pieds. Leur utilisation ne constitue que l'un des éléments d'un programme global de sécurité, qui devrait comprendre divers moyens d'assurer aux travailleurs un milieu professionnel sain et sécuritaire. Ces équipements ne réduisent pas les risques eux-mêmes et ne garantissent pas une protection permanente et totale. 2. Le rôle des équipements de protection individuel le : Il existe des risques dans tous les lieux de travail. La protection des travailleurs est donc essentielle, et on devrait tendre en tout premier lieu à éliminer ou à contrôler le danger à la source, ou à un point donné entre la source et le travailleur. Les méthodes sont nombreuses et on doit choisir celles qui conviennent le mieux à chaque situation. La méthode qui consiste à s'attaquer au danger à sa source devrait constituer le premier choix puisqu'elle permet d'éliminer le danger du lieu de travail ou du moins de l'isoler des travailleurs. Cette méthode axée sur la sécurité du lieu de travail pourrait entraîner le remplacement de certaines matières par d'autres moins dangereuses, l'isolement de l'élément dangereux, l'ajout de dispositifs de sécurité à l'équipement existant, la redéfinition des méthodes de travail ou l'achat de nouveaux équipements. Lorsqu'un danger ne peut être éliminé ou convenablement maîtrisé, l'utilisation d'équipements de protection individuelle s'impose si le procédé industriel est maintenu. 4. l’objectif des équipements de protection indivi duelle :

• Tous les accidents sont évitables. • L’implication de chacun est essentielle. • L’encadrement est responsable de la prévention des accidents. • Travailler en sécurité est une condition de l’emploi. • On peut toujours prévenir les risques au travail. • Tout le personnel doit être formé à travailler en sécurité. • La prévention des accidents et le respect da la santé sont bénéfiques pour tous

les acteurs de l’entreprise. 5. Le moment de protection contre les risques profe ssionnels : Une fois que l'on a cerné les dangers, il convient d'évaluer les principes généraux de contrôle, que l'on peut diviser en deux catégories : le contrôle avant l'exposition et le contrôle au moment de l'exposition. Avant l'exposition : Le contrôle avant l'exposition constitue la méthode la plus importante puisqu'elle fait en sorte que le travailleur ne soit pas exposé au danger. Parmi les méthodes de contrôle

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avant l'exposition, on compte le remplacement de matières ou de procédés par d'autres moins dangereux, l'isolement des procédés dangereux, la modification de l'équipement existant et l'acquisition d'équipement plus sûr. On peut également maîtriser le danger avant l'exposition en protégeant les travailleurs par divers moyens : ventilation par aspiration à la source, utilisation de dispositifs de protection sur les machines, entretien adéquat et l'adoption de procédés industriels plus sûrs. Dans de nombreuses régions du Canada, les méthodes de contrôle des risques professionnels avant l'exposition sont réglementées. Si un grand nombre de dangers peuvent être prévenus grâce à des mesures efficaces prises avant l'exposition, d'autres ne sont malheureusement décelés qu'à la suite d'un accident. Il est donc essentiel de tout mettre en oeuvre pour détecter les dangers afin que l'on puisse les réduire ou les éliminer à la source. Lorsque les méthodes de contrôle avant l'exposition ne sont pas commodes, qu'elles ne peuvent être appliquées où qu'elles ne sont pas entièrement efficaces, on a alors recours aux méthodes de contrôle au moment de l'exposition. Au moment de l'exposition : Bien qu'important, le contrôle du danger au moment de l'exposition est secondaire puisqu'il n'élimine pas le danger; il s'y attaque au moment où le travailleur y est exposé. Ce type de contrôle s'effectue principalement au moyen d'équipements de protection individuelle, et on y a recours lorsque les méthodes de contrôle avant l'exposition ne sont pas pleinement efficaces. Dans de nombreux endroits au Canada, les méthodes de contrôle des risques professionnels au moment de l'exposition sont réglementées. 5. le moment d’utilisation des équipements de prote ction individuelle : Ces équipements sont utilisés pour réduire le plus possible l'exposition à des agents physiques, chimiques ou biologiques nocifs. S'ils ne peuvent éliminer un danger, ils peuvent du moins éliminer ou réduire considérablement les risques de blessure. Par exemple, le port de protecteurs auriculaires réduit les risques de dommage auditif, dans la mesure où les protège-tympans ou les serre-tête antibruit conviennent au type de bruit en cause et sont utilisés adéquatement. Les protecteurs auriculaires n'éliminent cependant pas le bruit. On ne devrait avoir recours aux équipements de protection individuelle que dans les circonstances suivantes :

• à titre de mesure provisoire (à court terme) avant l'adoption de mesures permanentes

• lorsqu'il n'existe pas de méthodes de contrôles avant l'exposition • lorsque les mesures de contrôle avant l'exposition ne sont pas adéquates • au cours d'activités comme l'entretien, le nettoyage et la réparation, lorsqu'on ne

peut avoir recours à des mesures de contrôle avant l'exposition ou que celles-ci sont inefficaces

• dans les situations d'urgence.

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B. les types des équipements de protection individu elle :

1. protection de tête :

Si le lieu de travail présente des risques de blessure à la tête, le port d'un casque de sécurité s'impose.

• En cas de nécessité de protection de la tête, adopter un programme complet de sécurité comprenant la formation des travailleurs ainsi que le choix, l'ajustement, l'entretien et la vérification de l'équipement.

• Choisir le casque en fonction de la tâche.

Les casques de sécurité peuvent se diviser en trois catégories :

Type G : usage général (non conducteurs).

Type E : métiers de l’électricité (non conducteurs).

Type C : casque conducteurs.

• Un casque de sécurité se compose d'une calotte et d'une coiffe. Ces deux éléments sont complémentaires et ils nécessitent une vérification et un entretien réguliers.

• Ne pas laisser le casque sur la plage arrière d'un véhicule. • Examiner le casque avant chaque utilisation. • Ne pas relever la mentonnière sur le rebord ou la visière d'un casque. • Ne pas porter le casque de sécurité vers l'arrière.

La calotte d'un casque de sécurité :

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La calotte, à la fois rigide et légère, est conçue pour protéger le travailleur contre la chute d'objets en faisant dévier ceux-ci. Son entretien est indispensable.

2. protection respiratoire :

Divers types d'appareils respiratoires permettent de limiter les risques d'atteinte des voies respiratoires. Il importe que l'appareil utilisé pour accomplir une tâche protège contre le danger en question. Il peut être aussi dangereux d'utiliser le mauvais appareil respiratoire que de ne pas en utiliser du tout. Les respirateurs doivent être bien ajustés et, pour qu'ils soient étanches, le bord doit être bien adapté au visage du porteur.

1. Utiliser des respirateurs jetables lorsque l'air renferme des polluants sous forme de poussières, de fumées ou de gaz. Éviter de les utiliser lorsque l'air est pauvre en oxygène.

2. Utiliser des respirateurs à cartouche chimique pour filtrer les gaz et les vapeurs organiques. Ces respirateurs étant conçus pour protéger contre un seul danger, une cartouche destinée à filtrer un gaz particulier ne protègera pas un travailleur exposé à un gaz différent. Éviter de les utiliser lorsque l'air est pauvre en oxygène.

3. On doit utiliser les respirateurs avec épurateur d'air motorisé lorsque l'air renferme une quantité excessive de poussières ou de pesticides. Ces respirateurs :

Sont munis de cartouches remplaçables qui protègent contre un danger particulier

sont alimentés par piles ont un débit d'air constant, ce qui facilite la respiration ne doivent pas être utilisés lorsque l'air est pauvre en oxygène.

4. Les masques à gaz doivent être utilisés en présence d'une concentration élevée de gaz spécifiques. Ils comportent généralement un couvre face où masque complet. Une boîte filtrante est fixée au masque. On ne doit pas les utiliser lorsque l'air est pauvre en oxygène.

5. Les appareils à adduction d'air permettent de travailler dans une atmosphère pauvre en oxygène et contaminée par des polluants toxiques. Les usagers doivent être bien formés. Cet équipement :

comprend une bouteille d'air comprend une petite bouteille de secours a une pression positive pour usage dans une atmosphère toxique ne doit jamais être utilisé seul doit être utilisé conformément aux procédures relatives à l'entrée dans les

espaces exigus. (Voir la directive concernant les

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a). Appareils filtrants

L’appareil de protection des voies respiratoires a pour objectif de sécurité principal l’alimentation de son porteur en air respirable. Les appareils filtrants (cf. tableau ci-après) assurent cette fonction en neutralisant les agents nocifs.

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b). Appareils isolants

Les appareils isolants n’ont pas besoin de prélever l’air dans l’atmosphère ambiante pour alimenter leur porteur en air respirable. Ils offrent par conséquent une bonne protection contre le manque d’oxygène et les concentrations d’agents nocifs.

3. protection auditifs :

� Lorsque les valeurs limites en matière de bruit présentant un danger pour l’ouïe ne peuvent plus être respectées.

� Lorsque la charge sonore est trop importante (dans ce cas, il faut porter des protecteurs pendant toute la durée de l’exposition au bruit).

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Les protecteurs d’ouïe disponibles sur le marché :

1. Tampons auriculaires modulables avec propriétés élastiques 2. Tampons auriculaires en matière synthétique 3. Coquilles de protection 4. Tampons auriculaires à étrier 5. Tampons d’ouate 6. Tampons auriculaires moulés individuellement

1. Tampons auriculaires modulables avec propriétés élastiques :

Ils sont prévus pour être réutilisés, mais leur durée de vie n’est pas illimitée. Pour des raisons d’hygiène, il est judicieux de remettre ce type de tampons dans un emballage en matière synthétique. Les tampons auriculaires modulables avec des propriétés élastiques s’adaptent sans problème à chaque conduit auditif.

2. Tampons auriculaires en matière synthétique :

Ils sont utilisables durant un certain temps. Ce type de tampon auriculaire convient lorsqu’on ne peut pas utiliser d’autres moyens de protection de l’ouïe pour des raisons d’hygiène (environnement de travail très exposé aux salissures ou température élevée). Les tampons auriculaires en matière synthétique sont lavables à l’eau du robinet.

3. Coquilles de protection :

Ils ont l’avantage de pouvoir être endossés rapidement. C’est la raison pour laquelle ils conviennent particulièrement pour l’exécution de travaux brefs. Les coquilles sont pliables afin de protéger le rembourrage intérieur des salissures. Lorsqu’il faut protéger l’ouïe durant une journée entière ou lorsque la température de travail ambiante est élevée, il faut toutefois leur préférer des tampons d’ouate.

4. Tampons auriculaires à étrier :

On peut les endosser facilement. Lorsqu’on ne les utilise pas, on peut mettre l’étrier autour du cou. Les tampons auriculaires ne sont pas prévus pour une utilisation lorsque les niveaux sonores sont élevés (de l’ordre de L m > 90 dB (A)).

5. Tampons d’ouate :

Ils sont prévus pour une utilisation unique et s’adaptent facilement à chaque conduit auditif. Ces tampons sont enveloppés d’une mince feuille de plastique afin d’empêcher les fibres de se déposer dans le conduit auditif. Le coton, tel qu’on le trouve dans le commerce, ne

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constitue aucunement une protection de l’ouïe, étant donné qu’il n’atténue pas les bruits de manière suffisante.

6. Tampons auriculaires moulés individuellement :

Les tampons auriculaires moulés individuellement sont des protecteurs d’ouïe personnels, étant donné qu’ils sont individuellement adaptés à chaque conduit auditif. Il est très important que les tampons épousent le conduit auditif. Il faut aussi procéder à leur contrôle bisannuel pour déterminer si l’étanchéité est toujours assurée.

Consigne de l’utilisation de protecteurs de l’ouïe :

� Ils doivent exercer une pression correcte sur l’oreille (l’étrier ne doit p. ex. pas être distendu).

� La mousse intérieure doit être intacte et offrir une certaine élasticité (pas d’effritement ou de durcissement).

� Les tampons modelables doivent être élastiques et souples. � Durant la phase d’extension, il faut suffisamment rouler les tampons auriculaires

modulables (30 secondes) «en maintenant le doigt dessus». � Pour une protection efficace et assurer une bonne étanchéité, il faut bien

enfoncer dans les conduits auditifs les tampons fixés à un étrier. � Il faut veiller à ce que le bruit soit perçu de manière nettement atténuée (moins

de la moitié).

Valeurs indicatives en matière de durée de vie des protecteurs de l’ouïe utilisés dans le cadre professionnel

� Tampons modulables: 1 à 7 jours � Tampons en matière synthétique: 2 mois à 1 an � Tampons à étrier: 2 mois à 1 an � Tampons moulés individuellement: jusqu’à 5 ans (avec contrôles consécutifs) � Coquilles de protection: utilisées de façon régulière, il faut les remplacer tous les

3 à 4 ans; contrôle annuel du rembourrage intérieur et le remplacer le cas échéant.

Facteur des risques auditifs pour l’audition

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4. protection des yeux ou le visage :

Il faut mettre à disposition et utiliser une protection des yeux et du visage lorsque les yeux et le visage risquent d’être exposés à des influences néfastes extérieures. Les yeux et le visage sont mis en danger par des influences:

� mécaniques � optiques (notamment sur les yeux) � chimiques � thermiques

La plupart du temps, plusieurs influences néfastes agissent simultanément sur les yeux et le visage. P. ex. lorsqu’il y a une fuite d’un agent basique sous pression, les yeux et le visage peuvent être endommagés mécaniquement, chimiquement et thermiquement.

Les lésions mécaniques sont occasionnées par des corps étrangers entrant en contact avec les yeux et le visage ou pénétrant directement dans l’œil. Parmi ces corps étrangers, on compte la poussière, les copeaux, les éclats, les liquides sous pression.

En cas de poussière, la vitesse avec laquelle celle-ci entre en contact avec l’œil est généralement très faible. La plupart du temps, la poussière se fixe entre la paupière et l’œil et provoque des irritations et des inflammations. Le type et l’importance des blessures provoquées par les autres corps étrangers sont fonction du volume, de la forme et de la vitesse avec laquelle le corps étranger entre en contact avec l’œil.

Les lésions de l’œil (voir tableau ci-après) sont provoquées par le rayonnement de sources lumineuses naturelles ou artificielles. Les rayons nocifs, en fonction de leur fréquence, pénètrent plus ou moins profondément dans l’œil et transforment l’énergie qu’ils transportent en chaleur.

Les lésions chimiques sont provoquées par des matières solides, liquides et gazeuses. Les yeux sont particulièrement mis en danger par les acides et les bases sous forme solide ou liquide. Une seule goutte d’acide peut entraîner une ulcération de la cornée suivie d’une cicatrisation. Souvent, les bases occasionnent des lésions encore plus graves. Quelques gouttes peuvent ternir la cornée pour toujours et la détruire. Les gaz, les vapeurs et les fumées endommagent principalement les muqueuses. Les lésions thermiques peuvent être engendrées par le froid ou la chaleur. Le froid (p. ex. à l’intérieur des locaux frigorifiques) peut entraîner la mort par congélation. Un signal d’avertissement est souvent le fait que les yeux commencent à pleurer. La chaleur provoquée par le rayonnement (p. ex. par des fourneaux ou le contact avec des objets chauds) peut occasionner des brûlures.

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Lésions optiques :

Rayonnement Lésion de l'œil Exemples

Rayons ultraviolets 100 à 400 nm

Danger prononcé 200–310 nm

Inflammations, notamment de la cornée et de la conjonctive («effet flash»)

Travaux de soudure

Lumière visible 400 à 780 nm

Eblouissement suivi par une altération de l’acuité visuelle

Fort exposition à la lumière du soleil, sources lumineuses artificielles très puissantes

Rayons infrarouges Rayons IR à basses fréquences 780 à 1400 nm

Rayons IR à longues fréquences 1400 nm à 1 mm

Brûlures de la cornée en cas de forte concentration

La transformation irréversible du liquide de la lentille contenant des protides peut entraîner progressivement la cécité (cataracte)

Travaux de soudure

Masses en fusion dans la sidérurgie et l’industrie du verre

Rayons laser Lésion de la cornée, notamment dans la plage de 400 à 1400 nm

Utilisation variée

Les moyens de protection actuellement disponibles pour les yeux : Pour protéger les yeux et le visage, on dispose du matériel suivant:

1. lunettes de protection, avec ou sans protection latérale 2. lunettes fermées 3. boucliers de protection 4. écrans de protection

Les appareils de protection des yeux et du visage doivent être conçus de manière à entraver le moins possible le champ visuel. Ils doivent par ailleurs être confortables et ne pas fatiguer les yeux. A cet effet, ils doivent assurer une aération optimale des yeux et des parties du visage qu’ils recouvrent. Pour assurer l’effet de protection de ces appareils, leurs divers composants doivent être liés entre eux de sorte qu’ils ne puissent être séparés qu’en cas de destruction matérielle. De cette façon, les parties contribuant essentiellement à la sécurité ne peuvent pas être perdues ou démontées (p. ex. la protection latérale dans les lunettes de protection). Une exception à cette règle est constituée par les verres de sécurité: en tant que pièces soumises à l’usure, elles doivent pouvoir se remplacer facilement et si possible sans outils.

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Les montures ne doivent pas présenter des arêtes vives, des angles, des recoins ou des aspérités.

1. Lunettes de protection

Les lunettes de protection protégeant les yeux contre les corps étrangers et les rayons agissent frontalement. Pour assurer une protection latérale, les lunettes de protection sont dotées de plaques ou de renforts latéraux. Certains modèles disposent même d’une protection des sourcils. Les lunettes de protection équipées d’une protection latérale et d’une protection des sourcils n’isolent cependant pas complètement la partie autour des yeux contre l’environnement. Elles n’offrent par conséquent pas une protection suffisante contre l’influence des matières et des rayons agissant latéralement et pouvant ainsi s’immiscer derrière les lunettes. Elles n’offrent p. ex. pas une protection suffisante contre les poussières, les liquides projetés, irritants et corrosifs, les gaz, les vapeurs, les fumées.

2. Lunettes de protection fermées

Les lunettes de protection fermées encerclent complètement les yeux et la partie autour des yeux grâce une monture souple et élastique. Elles offrent une bonne protection contre les matériaux, les particules en mouvement, les éclaboussures et les rayons agissant frontalement ou latéralement sur les yeux. Pour se protéger contre les gaz, les vapeurs, les brouillards et les fumées, il faut utiliser des lunettes de protection fermées très épaisses («lunettes de protection contre les gaz»).

3. Boucliers de protection

Les boucliers de protection consistent en un corps non transparent dans lequel est encastré une visière interchangeable. Les boucliers de protection se tiennent avec une main. Ils protègent les yeux, le visage et certaines parties du cou contre les pièces en mouvement, les éclaboussures et les rayons.

4. Visières de protection

Les visières de protection peuvent être complètement transparentes ou consister en un support non transparent et une visière. Elles sont fixées sur le casque de protection ou directement à la tête. La fixation peut être conçue de manière à ce qu’il soit possible de relever la visière ou de la remplacer facilement. Comme les boucliers de protection, les visières protègent les yeux, le visage et, suivant le modèle, certaines parties du cou contre les pièces en mouvement, les éclaboussures et les rayons. Etant donné qu’elles suivent chaque mouvement du porteur, ce qui n’est p. ex. pas le cas pour les boucliers de protection, leur effet

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protecteur est plus élevé. Un avantage supplémentaire est le fait qu’elles laissent les deux mains libres pour le travail.

5. protection des pieds :

Les chaussures de protection prennent généralement la forme de bottes à embout d'acier, comportant une cambrure en acier pour protéger le dessous du pied des plaies punctiformes. Les milieux humides pourraient nécessiter le port de bottes à embout d'acier imperméables et antidérapantes. Les dangers auxquels les travailleurs sont exposés aident à déterminer quelle chaussure de protection convient le mieux aux tâches à effectuer.

Il faut recourir à une protection des pieds lorsqu’il faut s’attendre à des lésions de ceux-ci. Les pieds peuvent être blessés par des influences

� mécaniques � thermiques � chimiques � électriques.

Agro alimentaires Bottes cuir Sabots

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Mise en danger des pieds

Type d’influence

Lésions des pieds, occasionnées par

Mécanique � le renversement ou la chute d’objets � un coincement (lorsqu’on dépose une charge) � des objets pointus (clous, copeaux de métal) � un choc contre un objet ou un obstacle � un véhicule (camion, chariot élévateur, etc.), des tuyaux � le glissement (sur des granulés, de l’huile)

Thermique � la chaleur de contact dans l’entreprise (sols, objets chauds)

� la vapeur, des liquides chauds � la projection d’étincelles � le froid

Chimique � des matériaux dangereux divers (acides, bases, solvants)

Electrique � le contact avec des équipements de travail sous tension

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Les matériaux utilisés :

Matériaux lassement

Chaussures fabriquées en cuir ou en une matière différente, fabriquées selon des méthodes traditionnelles (p. ex. chaussures de cuir)

I

Chaussures entièrement formées ou vulcanisées (bottes en caoutchouc, en matériaux polymères (p. ex. PUR, pour protéger contre l’humidité)

II

Les chaussures confectionnées en caoutchouc ou en matière synthétique ont le désavantage de ne pas évacuer la chaleur et la transpiration des pieds. Les semelles des chaussures de protection peuvent consister en des matériaux divers.

� En général, les semelles en caoutchouc (Perbunan) sont destinées à un emploi universel. Caractéristiques: faible abrasion due à l’usure, résistance, poids spécifique relativement élevé, amortissement faible.

� Les semelles en matière synthétique (p. ex. polyuréthane PU) sont très flexibles. Elles possèdent de bonnes caractéristiques d’amortissement et un poids spécifique faible. Désavantages: usures accrues, inutilisables dans les

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entreprises produisant des copeaux, sensibles lorsqu’on les utilise en permanence dans un environnement humide ou mouillé.

� Des semelles combinant les caractéristiques positives de ces deux matériaux sont également disponibles (semelles DUO). Il existe aussi des semelles à deux couches en PU avec des duretés différentes

6. protection des mains :

Des produits de protection pour les mains doivent être mis à disposition et utilisés lorsqu’il y a danger de blessure des mains par:

� des agents mécaniques � des agents chimiques � des agents biologiques � des agents thermiques � des influences électriques � des rayons

Les types des gants

• Gants de manutention , pour protéger les mains contre l'abrasion ou l'écrasement, souvent en cuir épais.

• Gants de protection thermique pour les personnes travaillant dans la chaleur (Pompiers, métallurgistes, soudeurs) ou le froid (frigoristes, travailleurs dans les pays froids, manipulateurs d'azote ou d'hélium liquide) ; gants de cuisine (en tissu épais, parfois en

kevlar).

� Gants de protection contre les produits chimiques ou biologiques (laboratoires, industrie chimique, professions de santé), en latex, PVC ou nitrile ;

� Gants de protection contre les coupures (bouchers), en écaille métallique ou de type cotte de mailles

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Tableau des risques et des blessures possibles

Risque Exemple Blessures possibles

Matériaux, pièces usinées, outils acérés pointus et coupants

Transports

Machines et équipements à entraînement mécanique

Coupures, piqûres, éraflures, contusions, cassures

Mécanique

Vibrations Endommagement des os et des articulations, troubles de la circulation

Chimique Manutention d’acides, de bases, de graisses, d’huiles, de décapants, de résines

Brûlures causées par des acides, dégraissage et autres lésions de la peau, maladies de la peau, absorption d’agents nocifs par la peau

Biologique Contact avec des microorganismes Infections

Thermique Matériaux chauds et froids, pièces usinées et outils (p. ex. parties d’installations non isolées)

Brûlures, échaudures, engelures

Electrique Contact avec des parties d’installations électriques en mouvement (p. ex. outils électriques)

Brûlures, décharge électrique

Manutention d’agents radioactifs et d’appareils à rayons X

Rayonnement

Exposition aux rayons laser

En fonction de l'exposition

7. protection de corps :

Il faut mettre à disposition et utiliser des vêtements de protection appropriés lorsqu’il faut s’attendre à une mise en danger du corps humain par:

� des influences mécaniques, des objets pointus et contondants, des parties en mouvement telles que des cardans, des produits de sablage

� des influences par des agents chimiques tels que : les acides, les bases, les solvants, les poussières, les huiles.

� les influences biologiques � les microorganismes tels que : les bactéries, les virus, les champignons

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� les influences thermiques telles que :le rayonnement de la chaleur, la chaleur crée par le contact, les parties incandescentes, les dispositifs de projection de métal liquide, les flammes, les arcs lumineux, le froid

� les influences physiques telles que le rayonnement, l’humidité, les poussières. � les influences électriques telles que la tension de contact, la production

d’étincelles (p. ex. par des décharges électriques). � l’impossibilité de voir une personne (vêtements de signalisation),

p. ex. lors de travaux sur routes et dans le domaine de la circulation . � l’influence de l’humidité et du temps,p. ex. lors de travaux en plein air.

Vêtements de signalisation :

� Les vêtements de signalisation sont des vêtements de protection qui signalent la présence des personnes de manière visuelle. L’objectif des vêtements de signalisation est qu’on remarque les personnes qui les portent lors de situations dangereuses et dans toutes les conditions de luminosité de jour et de nuit (réfléchissement de la lumière d’une voiture p. ex.).

Les types des vêtements :

ALUMINISES ANTI-FEU FRIGORISTES

ANTI-COUPURE CHIMIQUES RISQUES COMBINES

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8. Protection antichute :

I Il faut mettre à disposition et utiliser des équipements de protection contre les chutes lorsqu’il y a un danger de chute pour les personnes. Ces équipements servent à retenir les personnes qui font une chute.

Les composants d’antichute :

Les EPI contre le danger de chute consistent toujours en un système réunissant plusieurs maillons de la «chaîne de protection», à savoir:

� le point d'ancrage � absorbeur d’énergie / antichute à rappel automatique � corde � mousqueton � ceinture de maintien au travail

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Les antichutes font partie intégrante de l’équipement de protection contre les chutes. Ils sont généralement montés sur les échelles ou les étriers d’accès et consistent en des équipements de retenue montés sur des guides (p. ex. rails, cordes). Leur fonction est de protéger les personnes assurées au moyen d’une ceinture de maintien au travail et d’un élément intermédiaire sur l’élément intermédiaire contre les chutes.

9. Protection des genoux :

Les genouillères simples

élastiques de contention

Les genouillères ligamentaires

Les genouillères thermiques

Les genouillères rotuliennes

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10. Ceinture lombaire :

Agriculteurs, métiers du bâtiment, travail de bureau sur ordinateur, conducteurs, travail répétitif posté, retraités, blessés du dos, rhumatisants, sportifs, apprenez à protéger votre capital vertébral. Elle supporte 1/3 de la charge du haut du corps, même en l'absence de charge. Chez les personnes obèses ou démusclées, le port d'une ceinture de contention diminue la pression sur les disques et la contrainte sur les articulations vertébrales postérieures (facettes), diminuant ainsi les douleurs lombaires en barre, les lombalgies diverses et les sciatiques, et de plus elle soulage les ptôses.

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C. Etude de cas : Prix de vente des EPI au comptoir public :

LES PHOTOS INTITULE LES PRIX

Casques

25DH, différentes couleurs (éviter les chocs

Les gants 20DH, cuire, plastique

Chausseurs de sécurité

280 DH

Gilets de sécurité

80 DH

Combinaisons

160 DH, différentes couleurs

Salopettes

140 DH

Lunettes de sécurité

Protection : 65 DH Soudeur : 30. DH

Les oreilles : masques anti-brui

180 DH

Masques

3 pièce (lunette, filtre, masque) 350 DH

Jetable 1.50 DH

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CHAPITRECHAPITRECHAPITRECHAPITRE 4 : LES MATIERE4 : LES MATIERE4 : LES MATIERE4 : LES MATIERES DANGEREUSES S DANGEREUSES S DANGEREUSES S DANGEREUSES Introduction

Il est évident que les matières dangereuses sont toutefois des produits

chimiques, pétroliers, ou substances explosives qui présentent des risques et des dangers très graves pour l’humanité et l’environnement.

C’est pourquoi on doit veiller à appliquer toutes les normes de qualité, et à respecter toutes les règles et mesures de prévention, afin de pouvoir protéger notre environnement et l’humanité. A. Définition

Une matière dangereuse est une matière ou un objet qui, par ses caractéristiques physico-chimiques (toxicité, réactivité...) peut présenter des risques pour l’homme, les biens et/ou l’environnement. Tous les jours, une grande variété de marchandises dangereuses est transportée dans le monde, dont la majeure partie (80%) est destinée à des usages industriels. Ces marchandises peuvent être transportées sous forme liquide (ex : chlore, propane, soude...) ou solide (ex : explosifs, nitrate d’ammonium...). Ces substances sont souvent d’une concentration et d’une agressivité supérieures à celles des usages domestiques.

B. Types des matières dangereuses Il y a 9 types de matières dangereuses qui sont :

1 : Les matières explosives 2 : Les gaz : comprimés, liquéfiés ou dissous sous pression 3 : Les liquides inflammables 4a : Les liquides inflammables solides

4b : Les solides inflammables ou les substances susceptibles de combustion spontanée

4c : Les solides inflammables ou les substances qui émettent des gaz lorsqu’elles sont en contact avec l’eau

5a : Les produits oxydant 5b : Les péroxydes organiques; 6a : Les matières toxiques 6b : Les matières inféctieuses 7 : Les matières radioactives 8 : Les matières corrosives

9 : Les matières dangereuses diverses, c’est-à-dire tout produit autre que les produits déjà rencontrés ou qu’on peut rencontrer et qui auraient un caractère dangereux

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Les classes Les matières Plaque symbole

de danger

Les risques et

dangers

Danger pour l’homme et

l’environnement

exemples Les mesures de

prévention

Classe : 1 Matières et objets explosibles

explosion - destruction partielle ou totale en fonction de la distance ; - bruit ; - souffle. -projection ; - toxicité.

Dynamite, TNT, poudres, cartouches, feux d’artifices.

-Porter un masque approprié ; -porter des gants appropriés ; - ne pas fumer.

Classe :2 gaz Comprimés Liquéfiés ou dissous sous pression

Eclatement du récipient, intoxication, asphixie, incendie, explosion, brûluré

-Asphyxie -intoxication. - brûlures - incendie.

-Azote, butane, propane, oxygène, aérosols….

-Porter un masque approprié ; -porte des gants appropriés. -ne pas fumer.

Classe :3 Les liquides inflammables

Incendie, explosion

-risques d’incendie -risques de brûlures thermiques -risques d’asphyxie par dégagement de CO2 - risques d’intoxication(CO ,NO,NO2…)

Essence, alcool, à brûler White spirite, acétone….

- ne pas fumer ; - porter un masque approprié ; -porter des gants appropriés.

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Les classes Les matières Plaque symbole

de danger

Les risques et

dangers

Danger pour l’homme et

l’environnement

exemples Les mesures de

prévention

1- matières solides inflam- mables

1- soufre, alcool solidifié..

Classe : 4

2-matières sujettes à l’inflammation spontanée

Incendie, explosion

- incendie -risques d’incendie -risques de brûlures thermiques ; - risques d’asphyxie par dégagement de CO2, et souvent des risques d’intoxication (CO, NO, NO2….)

2- métaux alkyles, phosphore blanc…

-ne pas fumer - pas de flamme -pas de point chaud

3-solides inflammable (sont contact avec l’eau)

3- magnésium, carbure, acétylène, zinc en poudre…

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Les classes Les matières Plaque symbole

de danger

Les risques et

dangers

Danger pour l’homme et

l’environnement

exemples Les mesures de

prévention

1-matières comburantes

1- incendie, explosion

-risques d’incendie, combustions vives, proches de l’explosion ; -risque d’atmosphère suroxygénée provoquant une euphorie et pouvant aller à une attaque du système nerveux

1- chlorates, oxygène, eau oxygénée, nitrate d’argent…

-ne pas fumer ; -pas de flamme ; -pas de contact avec des matières organiques (paille, tissu, bois)

Classe : 5

2-péroxides organiques

2- réaction violente

- brûler rapidement - réagir dangereuses avec d’autres matières ; - être dangereuses pour les yeux.

2-peroxyde de zinc, peroxyde de benzol, acide péracétique…

-Ne pas fumer ; -pas de flamme ; - pas de contact avec des matières organiques (paille, tissu, bois)

1- matières toxiques

1- toxicité, empoisonnement

- causer la mort ou de provoquer des blessures

1- pesticides, désherbants, insecticides, trichloréthylène.

Classe : 6

2- matières infectieuses

2- infection, maladie

-maladie ; - mort immédiate ou à long terme ; -pollution : air, végétation, nappe phréatique.

2-déchets d’hôpital, cadavres d’animaux, asticots vivants, abeilles, caillettes de veau.

- porter des gants appropriés et des lunettes ; - porter une combinaison - porter des gants appropriés et des lunettes ; -porter une combinaison adaptée.

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Les classes Les matières Plaque symbole

de danger

Les risques et

dangers

Danger pour l’homme et

l’environnement

exemples Les mesures de

prévention

Classe : 7 Matières radioactives

Radioactivité, maladie, brûlure

Uranium, plutonium, nitrate de thorium solide.

Classe : 8 Matières corrosives

Corrosivité, brûlure

-brûlures

Acides, soude…

Classe : 9

Matières et objets dangereux divers non répertoriés

Divers, pollution

Amiante, aluminium en fusion…

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C. Prévention des risques et des dangers : 1 / Prévention : Pour éviter les incidents, il existe des mesures de prévention pour protéger la population et l’environnement. Chaque pays faut avoir une réglementaire sur les mesures de prévention portant sur le transport de M.D.

• Les personnes chargées du TMD reçoivent une formation spéciale. De plus pour leur protection, elles doivent être munies d’équipements spéciaux comme par exemple un baudrier fluorescent et une protection respiratoire.

• Pour assurer la protection du public, il existe des signaux d’avertissement. • Il existe aussi des équipements prévus pour la protection de l’environnement.

La prévention comprend également des strictes de circulation : limitation de vitesse, itinéraires de déviation, règles de stationnement … ces dernières sont très précis. Tout d’abord, le stationnement sur la voie publique ne doit s’effectuer que le temps nécessaire à l’activité normale du transport. Ensuite hors des établissements de chargement et de déchargement, le conducteur doit prendre des précautions :

• Il doit couper les circuits électriques, vérifier la fermeture des vannes. • Il doit s’assurer qu’il n’est pas trop prés d’autres transports des M.D. • S’il quitte son véhicule, il doit laisser sur le camion son nom et son numéro de

téléphone pour que l’on puisse le joindre en cas de nécessité. Il existe également des panneaux pour l’identification et la signalisation des produites. 2 / Interdiction : Certaines restrictions de vitesse et d’utilisation du réseau routier sont mises en place. En effet, les tunnels et les centres villes sont souvent interdits à la circulation des camions transportant des matières dangereuses. A certains endroits la circulation des marchandises est totalement interdite, est signalée par les panneaux suivants : Inflammables ou explosifs, Signalés comme dangereux, Polluants Contrairement au transport par route, les conducteurs de la SNCF ne reçoivent pas de formation spéciale pour les matières dangereuses. Tous les conducteurs de trains de marchandises sont donc autorisés à conduire des trains transportant des matières dangereuses. Sur chaque wagon un panneau orange nommé " matière " est plaqué à l’arrière afin de reconnaître quelle est la matière dangereuse transportée. D. Les accidents de T.M.D : Les accidents de M.D ont été en 1997 plus meurtrières que les autres accidents, surtout sur la route, au temps que le transport ferroviaire est un moyen beaucoup moins souple que la route puisqu’il est tributaire d’un réseau rigide qui tendance à se réduire d’années en années. 1/Causes : Les causes de transport de matières dangereuses sont plus nombreux, parmi les quelles :

• Etat de véhicule

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• Forces majeures • Négligences des conducteurs au cours de conduite

2 / Conséquences : On distingue deux types d’accidents impliquant à un véhicule transportant des marchandises dangereuses :

• Accident de type " C " [C comme circulation] : Ce sont les accidents de circulation au cours desquels la matière dangereuse n’a pas, ou pour ainsi dire pas, été libé.

• Accident de type " M " [M comme marchandises dangereuses] : Ils sont caractérisés soit par :

- Des blessures imputables à la matière dangereuses (intoxications, brûlures, Malaises,…)

- Un épandage de la matière supérieur à 100 litres (citernes, mais aussi colis, Bouteilles fût bidons) - Une fuite de gaz, quel qu’en soit le volume. - Une explosion ou un incendie du chargement de marchandises dangereuses, Ou une partie de ce chargement. 3/ Intervention : En cas d’un incident, on peut intervenir en suivant des consignes spécifiques :

• Identifier le convoi de matières dangereuses, en lisant les panneaux et les pictogrammes apposés sur les unités de transport permettent d’identifier les risques générés par la ou les matières transportées.

• Si l’on est témoin d’un accident TMD : Protéger : pour éviter un "sur accident", baliser les lieux du sinistre avec une signalisation appropriée, et faire éloigner les personnes à proximité. Ne pas fumer. Donner l’alerte : Aux sapeurs-pompiers [18-12] et à la police ou le gendarmerie 17 dans le message préciser si possible. - Le lieu exact (commune, nom de la voie, point kilométrique, …etc.) - Le moyen de transport (poids lourd, canalisation, trains, …) - La présence ou nom de victime - La nature de sinistre, feu, explosion, fuite, écoulement. - Le cas échéant, numéro de produit et le code danger

On prend le cas de fuit de produit :

- Ne pas toucher ou entrer en contacte avec le produit - Quitter la zone de l’accident : s’éloigner si possible perpendiculairement à la

direction du vent pour éviter un possible nuage toxique. - Rejoindre le bâtiment le plus proche (les mesures à appliquer sont les mêmes que

celles concernant les risques industrielles. Dans tout les cas se conformer aux consignes de sécurités diffusées par les services de secours.

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E. Sécurité dans TMD : La maîtrise de la sécurité dans les transports de marchandises dangereuses est assurée par une règlement abondante et régulièrement actualisée et un management très attentif des entreprises de transport. Elle couvre à la fois le management des hommes, le transport, les emballages, le stockage, le matériel et les installations fixes. Les entreprises sont très soucieuses de la sécurité, en assurent une formation continue efficace de leur personnel. Cette maîtrise se traduit par un très petit nombre d’accidents, inférieur à celui du transport de fret non dangereux ; les bases de données concernant les accidents, quasi accidents et incidents et incidents sont insuffisantes. Donc pour prévenir les accidents et les incidents il faut passer par ces trois étapes - L’évaluation des risques de toute nature générés par l’opération ; - L’échange d’information entre les entreprises ; - La coordination des mesures de prévention. Et pour y est arriver il doit que chaque entreprise avoir un document écrit qui s’appelle «le protocole de sécurité qui comprend»

- Les informations et indication utile à l’évaluation des risques de toute nature générés par l’opération ; - Les mesures de prévention et de sécurité qui doivent être observées à chacune des phases de sa réalisation.

Ce protocole de sécurité a plusieurs maison mais ce que nous intéresse plutôt au cours du transport de M.D c’est les informations relatif aux marchandises parce que le protocole de sécurité il y a la précision de la nature des marchandises : état, conditionnement quantités, particularités et précautions éventuelles. Le protocole est visé, daté avec cachet par le responsable expédition ou réception pour l’entreprise d’accueil et l’entreprise de transport. Ce document reprendra en générale les informations suivantes : -L’identification complète du produit (nom, numéro ou toute autre donnée) ; -L’usage du produit (exemples : colle, peinture, pesticide…) ; -Le type de conditionnement ; -Le nom du fournisseur ; -Le nom du fabricant ; -La consommation annuelle ; -Le mode d’utilisation (exemple : pulvérisation, étalement à la brosse, épandage, etc.) Ce document est très important alors chaque nombre de l’opération de transport doit avoir un exemplaire c’est pour cela ce protocole et établi en quatre exemples :

• L’original destiné au conducteur et conservé dans le véhicule ; • 2éme exemplaire destiné au responsable expédition/réception de l’entreprise

d’accueil ; • 3éme exemplaire destiné à l’entreprise de transport (archivage dans le dossier

l’entreprise d’accueil) ;

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• 4éme exemplaire destiné à l’entreprise d’accueil (archivage dans le dossier de l’entreprise de transport).

F. Le chargement et le déchargement de MD : 1. l’emballage et le marquage : L’aspect le plus important de la manutention est peut-être l’assujettissement d’une marchandise dangereuse dans un contenant ; en général, on croit qu’un réduit considérablement les risque d’accident grave. Donc les marchandises dangereuses doivent être emballées du manière à prévenir tout reflet, émission ou fuite de produit susceptible de représenter un danger pour la vie et la santé ou de causer des dommages à des dommages ou à l’environnement. Parce que cinquante cent des pertes en cours de transport sont dues à des emballages défectueux. L’emballage sert à protéger le produit, notamment lors des manipulations liées au transport et au stockage. Mais le mauvais emballage peut occasionner :

-Un préjudice commercial -Un préjudice financier direct -Un préjudice au niveau de la couverture des couvertures des risques

Pour ces raisons, l’emballage et le marquage doivent être adaptés au produit, mais aussi au mode de transport et à l’environnement Il y a plusieurs types d’emballage :

• Les fûts : Emballages cylindriques à fond plat ou bombé, en carton, en bois, en plastique ;

• Les jerricanes : Emballages en métal, en plastique de forme rectangulaire ou polygonale, Contenance maxi : 60 litres ; Masse nette maxi : 120 Kg.

• Les bombonnes : Récipients en verre, peuvent être entourés (paille osier), de capacité comprise entre 3 et 60 litres ;

• Les caisses : Emballages flexibles en papier, en plastique, en textile ou en matériaux tissés. Masse nette maxi:50 kg.

• Les containers : Grands récipients pour vrac. Emballage mobiles, rigides, semi. rigides ou souple ne dépassant pas 450 litre conçus pour manutention mécanique

• Emballages composites : composés d’un récipient intérieur en plastique .En porcelaine, en verre ou en grés et d’un extérieur en acier, en aluminium, en bord, en carton ou en plastique, le plus courant est le cubitainer.

• -Emballages combinés : Emballages intérieurs contenus dans un emballage extérieur. • Carrosseries métalliques : Destinée au transport de matières dangereuses en vrac à

l’état de pulvérulent ou granulaire. Il s’agit le plus souvent de bennes ou conteneurs. • Les bouteilles de gaz.

Dans tout les cas, l’emballage doit être approprié à la nature de la marchandes et aux moyens de transport utilises.

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Après l’opération de l’emballage il faut que l’expéditeur apposer des étiquettes sur l’emballage :

• Un étiquetage de manutention. • Un étiquetage de précautions d’emploi. • Un étiquetage de danger. • Et des mentions particulières.

Pour permettre aux autres :

• D’identifier les risques du produit à transport. • D’être sensibles aux précautions de manutention, stockage, chargement. • De connaître les incompatibilités de chargement. • De savoir si le véhicule doit porter une signalisation.

2. La manutention et l’arrimage : La manutention est d’abord toute opération de chargement de déchargement, d’emballage ou de marchandises dangereuses effectuée en vue de leur. La mauvaise disposition du chargement, l’absence ou l’insuffisance de l’arrimage les principales causes d’avarie aux marchandises transportée sur route. C’est pour ce la il faut obligatoirement tenir de cas éléments :

-De la sécurité -Des exigences techniques découlant du type de véhicule -Des types de colis - Des secousses -Du sens du chargement -De la résistance des colis -Du déplacement ou basculement des objets lourds capables d’écraser ou

endommager d’autres colis Sans oublier d’éviter de superposer, de juxtaposer des colis de matières dangereuses de classes différentes Il existe des prescriptions particulières de calage et d’arrimage pour certaines marchandises. L’étiquetage doit, dans la mesure du possible, être toujours apparent.

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���� La

séparation des matières dangereuses

Classe Désignation Distance minimale de sécurité recommandée

2.1 Gaz inflammables 4m des classes 4.1 et 4.3 2.2 Gaz non inflammables et non toxiques Néant 2.3 Gaz toxique Néant 3.2 Matières liquides inflammables dont le point

d’éclair est compris entre -18° et + 23°C Néant

3.3 Matières liquides inflammables dont le point d’éclair est supérieur à +23°C

Néant

4.1 Matières solides inflammables autoréagissantes 4m des classes 2.1 et 4.3 4.3 Matières solides qui dégage un gaz inflammable

par contact avec l’humidité (eau) 4m des classes 2.1 et 4.1

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CHAPITRECHAPITRECHAPITRECHAPITRE 5555 : : : : LA SECURITE DE MATERIEL LA SECURITE DE MATERIEL LA SECURITE DE MATERIEL LA SECURITE DE MATERIEL DE MANUTENTIONDE MANUTENTIONDE MANUTENTIONDE MANUTENTION Introduction Depuis près de dix ans, le nombre des accidents du travail lors de l’utilisation de chariots automoteurs de manutention à conducteur porté reste sensiblement stable. En France, on dénombre en effet chaque année de l’ordre de 8000 à 9000 accidents de ce type, dont 10 à 20 mortels, et 500 à 800 avec invalidité. Au total, 27000000 de journées de travail sont perdues. Ces chiffres montrent la nécessité de mettre en œuvre toutes les mesures de prévention qui s’imposent pour prévenir les risques à l’origine de ces accidents. Aujourd’hui, chaque chef d’établissement est réglementairement tenu d’évaluer les risques pour la santé et la sécurité des travailleurs, compte tenu de l’activité de l’établissement. À partir d’une analyse des accidents répertoriés, ce cours met en évidence les principaux risques rencontrés lors de l’utilisation des chariots automoteurs de manutention à conducteur porté dont le chef d’établissement devra, notamment, assurer l’évaluation au regard de la situation spécifique de son établissement. A. Généralité : 1. Définition de matériels de manutention : Matériel : toute engin permettant de déplacer sur des distances relativement courtes des charges légères ou lourdes. Manutention : est une opération de transfert physique de matière ou d’accessoires. De plus en plus des moyens mécaniques remplacent les interventions humaines. La sécurité doit être le souci premier de chaque opérateur, car l’utilisation de ces matériels peut causer des risques graves, alors pour ne pas tomber dans ce problème, il faut identifier ces risques, et essayer de les éviter, en formant et en sensibilisation leurs utilisateurs, et bien sur maintenir ces matériels périodiquement. Mentionner à rapport, les matériels les plus dangereux comme le chariot élévateur et la grue. Et le fait de ne pas respecter les directives de sécurité provoque des accidents du travail insouhaitable, qui affecte la vie et le rendement du personnel.

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2. Risques et mesures de prévention a) En général

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b) En particulier

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B. Règles importantes pour les conducteurs de chari ots élévateurs

Contrôle avant prise en charge du véhicule

Ne travaillez pas avec un chariot élévateur défectueux. Annoncez les défectuosités à votre chef.

Situations incorrectes Situations correctes Situation n°1

Ne manœuvrez le chariot qu’à partir du siège

du conducteur.

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Situation n°2

Prenez la charge aussi près que possible du mât

et inclinez celui-ci en arrière

Situation n°3

Evitez une surcharge due à une trop grande distance (s) mât centre de gravité de la charge.

Observez le diagramme des charges.

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Situation n°4

Ne surchargez pas le chariot élévateur. Observez le diagramme des charges.

Situation n°5

Ne circulez pas trop vite; tenez compte

des autres personnes.

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Situation n°6

Circulez lentement dans les virages. Accélérez et

freinez prudemment.

Situation n°7

Avant de rouler, abaissez la charge ou la fourche vide: danger de renversement!

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Situation n°8

1 Utilisez des passerelles de liaison qui ne peuvent pas se déplacer en glissant.

2 Bloquez les roues des camions et remorques

Situation n°9

Roulez en marche arrière si la charge vous masque la vue.

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Situation n°10

Regardez toujours dans le sens de la marche.

Situation n°11

Veillez à ce que personne ne se trouve à proximité

de la charge soulevée.

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Situation n°12

Ne transportez personne.

Situation n°13

Lever des personnes avec le chariot ne doit se faire que dans des cas exceptionnels et avec

l’autorisation de la Suva ainsi qu’avec une nacelle respectant les normes de sécurité.

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Situation n°14

Parquez le chariot de façon qu’il ne constitue pas

un obstacle dangereux.

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CHAPITRECHAPITRECHAPITRECHAPITRE 6 : 6 : 6 : 6 : LE LE LE LE PROTOCOLE DE SECURITE PROTOCOLE DE SECURITE PROTOCOLE DE SECURITE PROTOCOLE DE SECURITE

Introduction

Le transport routier de marchandises apparaît comme un des secteurs où les accidents du travail sont les plus fréquents .Plus 70% des accidents surviennent aux véhicules à l’arrêt au cours d’opérations de chargement dans une entreprise d’accueil. A. Le cadre générale du protocole de sécurité 1. définition du protocole de sécurité

Le protocole de sécurité est obligatoire dès qu’une entreprise de transport de Marchandise fait entrer un véhicule dans une entreprise d’accueil en vue d une Opération de chargement ou de déchargement quels que soient le type De Marchandise, le tonnage et la nature de l’intervention du transporteur.

2. les raisons d’existence du protocole de sécurité

Le transport routier de marchandises apparaît comme un des secteurs d´activité les plus accidentogènes. Les accidents surviennent souvent véhicule à l´arrêt au cours d´opérations de chargement et de déchargement au siège de l´entreprise d´accueil. Une meilleure coordination en matière de prévention entre les entreprises concernées, d´accueil et intervenantes, est le point de départ essentiel pour prévenir ce type d´accident.

3. les éléments constitutifs du protocole de sécuri té Le protocole de sécurité est un document écrit, établi entre l´entreprise d´accueil (expéditeur de la marchandise ou destinataire) et le transporteur, et qui comprend toutes les indications et informations utiles à l´évaluation des risques de toute nature générés par Les opération et les mesures de prévention et de sécurité qui doivent être observées à chacune des phases de sa réalisation. Ces informations concernent notamment : a) Pour les entreprises d´accueil

- les consignes de sécurité, et particulièrement celles qui concernent l´opération de

chargement ou de déchargement

- Le lieu de livraison ou de prise en charge, les modalités d´accès et de stationnement

aux postes de chargement ou de déchargement accompagnées d´un plan et des

consignes de circulation.

- Les matériels et engins spécifiques utilisés pour le chargement ou le déchargement

- Les moyens de secours en cas d´accident ou d´incident

- L´identité du responsable désigné par l´entreprise d´accueil, auquel l´employeur

délègue

b) Pour le transporteur - Les caractéristiques du véhicule, son aménagement et ses équipements

- La nature et le conditionnement de la marchandise

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- Les précautions ou sujétions particulières résultant de la nature des substances ou

produits transportés, notamment celles qui sont imposées par réglementation relative au

transport de matière dangereuses Ces dispositions de l´arrêté du 26 avril 1996

s´appliquent sans préjudice des dispositions spécifiques au transport des matières

dangereuses par route ou par chemin de fer. Elles ne se substituent pas à elles.

4. le cas d utilisation du protocole de sécurité Le protocole de sécurité est utilisé dans les situations qui conditionnent les procédures d´échange d´information entre l´entreprise d´accueil et le transporteur : - le protocole est élaboré dans le cadre d´un échange préalable à la réalisation de chaque

opération.

- Lorsque les opérations revêtent un caractère répétitif, un seul protocole peut être établi

Le protocole de sécurité doit être établi, en principe, pour chaque intervention, mais

quand il Y a des relations d´affaires habituelles impliquant les mêmes véhicules et

salariés pour des Opérations répétitives, un seul protocole cadre préalable à la première

intervention est suffisant. Il ne vaut aussi longtemps qu´il n´y a pas eu de modification

significative de la situation.

Un exemplaire de chaque protocole, daté et signé, est tenu à la disposition des comités D’hygiène, de sécurité et des conditions au travail (CHSCT) des entreprises concernées, Ainsi que de l´inspecteur du travail, par les chefs d´établissement de l´entreprise d´accueil et de l´entreprise de transport. Si l´établissement du protocole de sécurité fait craindre une « paperasserie » considérable,

par exemple quand il s´agit de petites opérations très répétitives (dépose fréquente de petits

colis) de simples consignes données au livreur peuvent suffire.

5. Etablissement du protocole de sécurité : Le protocole de sécurité est un document écrit , établi entre l’entreprise d’accueil et le transporteur .Il comporte toutes les indications et informations utiles à l’évaluation des risques de toutes natures générés par l’opération et les mesures de prévention et de sécurité , qui doivent être observées à chacune des phases de sa réalisation . Les consignes écrites de sécurité Règles générales :

� Elles doivent concerner : - le chargement (l’identification, description) - La nature du danger - la protection individuelle de base - les mesures immédiates que doit prendre le conducteur - le déversement - le feu - les premiers secours

et toute information complémentaire utile .

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� Avant le départ, le conducteur doit prendre connaissance de ses consignes et les

comprendre pour pouvoir les appliquer convenablement en cas de besoin ; � Il doit les conserver dans sa cabine pendant la durée du transport (l’affichage n’est

pas exigé)

Le contenu des consignes de sécurité ?

1. raison sociale : Préciser le nom commercial pour l’entreprise d’accueil et l’entreprise de transport, et leurs adresses. 2. responsable : Préciser nom, prénom, qualité – en capitales – numéros de téléphone - e-

mail et télécopie directs du responsable expédition / réception pour l’entreprise d’accueil et du responsable des conducteurs pour l’entreprise de transport

3. Horaires de travail : Préciser exclusivement les horaires pendant lesquels le conducteur peut être accueilli dans les conditions réglementaires par l’entreprise d’accueil 4. Marchandises : Préciser la nature des marchandises : état, conditionnement, quantités, particularités et précautions éventuelles. 5. Véhicules et matériels de manutention embarqués :

� Bien choisir son camion : Produits manufacturés, matériaux de construction , animaux vivants , liquides industriels ou alimentaires , etc. .Tout se transporte dans un camion.

� Bien définir les conditions de manutention : - S’assurer que le véhicule est adapté au matériel de manutention de

l’entreprise d’accueil. - Si le matériel de manutention doit être prévu par le transporteur, bien le

définir (une grue pour charger des grumes de grande longueur ou des bois de chauffage nécessite des caractéristiques différentes).

6. Matériels de manutention mis à disposition par l’entreprise d’accueil : Bien s’assurer des compétences requises :

- préciser le type de matériel mis à disposition. - Si le conducteur utilise un matériel de manutention de l’entreprise d’accueil,

indiquer les modalités de mise à disposition : contact avec le responsable expédition / réception, vérification par l’entreprise d’accueil.

7. Consignes de circulation :

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Rappeler, de préférence à l’entrée de l’établissement, l’ensemble des consignes de circulation :

- Limitation de vitesse - Panneaux de signalisation - Interdiction d’accès aux poids lourds sans accord préalable du

réceptionnaire. - Interdiction de fumer - Aires d’attente et de stationnement - Arrêt des moteurs si leur fonctionnement n’est pas nécessaire

8. Plan de circulation :

Il sert de référence et de lecture pour l’accès aux lieux de chargements 9. Le déroulement de l’opération : Qui fait quoi et avec quoi ? - Préciser s’il s’agit d’une opération de chargement ou de déchargement et qui la réalise. - Joindre la procédure répartissant les tâches entre les opérateurs en présence (transports de produits dangereux, transports exceptionnels, transports de fonds …) 10. Risques liés aux opérations de chargement et /ou de déchargement : Pour faire le diagnostic des risques et définir les mesures de prévention, examiner entre autres, les situations suivantes :

� Manœuvre et position du véhicule dans la zone de chargement / déchargement : - dimensions de la zone de manœuvre adaptées au véhicule - éclairage de la zone suffisant - guidage de la manœuvre de mise à quai.

� Préparation du véhicule : - risques de chute de hauteur lors des opérations de préparation du

véhicule - contrôle avant de commencer l’opération de chargement / déchargement : - vérification du calage , béquillage , liaison , état du plancher …

� Rôle du conducteur pendant l’opération de chargement / déchargement .

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- point d’accueil facilement identifiable - le conducteur prend –il des risques - en participant à l’opération. - lors de l’arrimage des charges . - pour surveiller le bon déroulement de l’opération , le conducteur est-il

placé hors des zones de circulation ? � Mode de manutention :

- moyens de lavage et de manutention utilisés adaptés aux charges - utilisateurs des moyens de lavage et de manutention formés et le cas

échéant en possession de leur autorisation de conduite 11. Risques et mesures de prévention pour les produits spéciaux et les matières dangereuses :

Certains produits et substances transportés présentent des risques spécifiques :

- Produits soumis aux dispositions pour le transport des matières dangereuses par route et aux règles d’étiquetage issus du code du travail.

- Produits dont le mélange accidentel peut générer des risques . pour les connaître , une fiche de données de sécurité est obligatoirement communiquée par le fournisseur .

� Précautions particulières et mesures de sécurité nécessaires selon les risques :

- procédure de répartition des tâches entre les opérateurs - identité du conseiller de sécurité - aménagement du poste de chargement / déchargement - résistance du sol - risques de chutes de hauteur - protection des équipements fixes - affichages des consignes de sécurité . - moyens d’alarme et d’appel des premiers secours - postes de secours pour le personnel - équipements de protection individuelle - moyens d’extinction d’incendie

12. Procédure d’alerte :

a. Noter les numéros d’appel d’urgence - en interne : secouristes , responsables de secours - en externe : pompiers � indiquer le numéro d’appel que doit faire le conducteur en cas d’incidents matériels divers

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� Préciser la localisation des postes sur le site et sur le plan de circulation

13. Signatures et nombre d’exemplaires nécessaires :

Le protocole est visé , daté avec cachet par le responsable expédition ou réception pour l’entreprise d’accueil et l’entreprise de transport

Protocole établi en quatre exemplaires : - original destiné au conducteur et conservé dans le véhicule - 2eme exemplaire destiné au responsable expédition / réception de l’entreprise

d’accueil. - 3eme exemplaire destiné à l’entreprise de transport (archivage dans le dossier de

l’entreprise d’accueil) - 4 eme exemplaire destiné à l’entreprise d’accueil (archivage dans le dossier de

l’entreprise de transport).

Conclusion générale :

L’entreprise d’accueil : Fournit les indications concernant :

� Les consignes de sécurité � Les lieux de livraison ou de prise en charge � Les modalités d’accès et de stationnement aux postes de chargement ou de

déchargement , accompagnés d’un plan et de consignes de circulation � Les matériels et engins de manutention utilisés � Les moyens de secours en cas d’accident � L’identité du responsable qu’elle a désigné .

L’entreprise de transport : Doit communiquer :

� Les caractéristiques, aménagements et équipements du véhicule � La nature et le conditionnement de la marchandise

Les précautions ou sujétions particulières aux prod uits transportés

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B. Guide d'analyse pour l'élaboration du protocole de sécurité dans le cadre des opérations de chargement et de déchargement 1. les concepts de base : le guide d’analyse pour l’élaboration du protocole sécurité dans le cadre de entreprise toutes, Activités confondues, à développer, toujours un peu plus, la prévention des accidents Survenant à l’occasion des opérations de chargement et de déchargement Car si l’ensemble des entreprises de transport, des entreprises dites “ d’accueil ” et Car si l’ensemble Des organismes professionnels a depuis longtemps pris conscience du problème des accidents du travail et agit pour les réduire, l’importance actuelle des risques pour les salariés effectuant ces opérations de chargement et de déchargement nécessite un e effort accru de prévention. Le guide s’articule autour de 2 axes : - un constat suivi d’un argumentaire sur la nécessité et l’intérêt de l’action préventive, - une proposition de démarche d’analyse des risques pour l’élaboration d’un protocole“ personnalisé ” de sécurité. La totalité de ces constats justifie l’effort préventif de chacun des maillons de la chaîne « ACHETEUR TRANSPORTEUR- fournisseur » 2. les étapes de concept de protocole sécurité char gement et déchargement : Toute activité concourant à la mise en place sur ou dans un engin de transport Routier, ou à l’enlèvement de celui-ci, de produits, fonds et valeurs, matériels ou Engins, déchet, objets ou matériaux de quelque nature que ce soit. Cette définition très large, qui ne fait pas référence à une durée, conduit à prendre en Engins, déchet, objets ou matériaux de quelque nature que ce soit.

� la circulation du véhicule dans l’enceinte de l’entreprise d’accueil, c’est-à-dire

l’établissement mais aussi ses dépendances et chantiers situés à proximité et

où il existe des interférences d’activités

� l’accès aux postes de chargement et de déchargement (procédure de mise à

quai par exemple),

� les opérations de préparation du véhicule (bâchage et débâchage ...).

UNE DÉMARCHE PROPOSÉE :

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Les hommes Le matériel

Le milieu

Les M/ses

L’organisation

CIRCULE AVEC

CHARGE EN HAUTEUR

� Vous êtes transporteur et vous avez réalisé l’autodiagnostic des risques

propres à votre activité,

� Vous êtes responsable d’entreprise d’accueil et vous avez réalisé

l’autodiagnostic des risques propres à votre activité, La confrontation de vos

diagnostics respectifs vous permettra de mener une évaluation a priori des

risques liés à l’interférence de vos activités.

Une méthode d’analyse inspirée du diagramme des causes à effet* vous aidera à repérer les situations à ri l’ensemble des causes possibles de dysfonctionnement.

Ce diagramme en “ arête de poisson ” représente graphiquement

Diagramme d’ISHIKAWA Pour chaque type de cause (organisation, matériel, marchandises, milieu, hommes), on inscrit celles qui paraissent entraîner une situation à risque. Leur évaluation permettra de déterminer les mesures de prévention à mettre en oeuvre et les informations nécessaires à une coactivité en sécurité. Vous trouverez en annexes quelques références réglementaires et bibliographiques classées suivant les cinq rubriques ci-dessus.

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C. Modèle de protocole de sécurité

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1. Modèle 1

PROTOCOLE DE SECURITE OPERATIONS DE CHARGEMENT ET DE DECHARGEMENT

DECRET N°92-158 du 20 février 1992 : Travaux effect ués dans un établissement par une entreprise extérieure

ARRETE du 26 AVRIL 1996 : Opérations de chargement et de déchargement Code du travail articles R.237-1 à 28

OPERATION N° du Lieu :

Adresse :

Nature :

Nombre de livraison :

Ou prise en charge

Horaires d’intervention :

ENTREPRISE D’ACCUEIL

ENTREPRISE UTILISATRICE

TRANSPORTEUR ENTREPRISE EXTERIEURE

RAISON SOCIALE, ADRESSE, TELEPHONE, TELECOPIE

RAISON SOCIALE, ADRESSE, TELEPHONE, TELECOPIE

ACTIVITE Du département ou du laboratoire ACTIVITE DE L’ENTREPRISE EXTERIEURE

Enseignement supérieur et recherche scientifique

RESPONSABLE RESPONSABLE DE L’ENTREPRISE

AGENTS CHARGES DU SUIVI DE L’OPERATION AGENTS CHARGES DU SUIVI DE L’OPERATION

PERSONNE DE L’UNIVERSITE A CONTACTER PAR LE TRANSPORTEUR

En cas de caractère répétitif d'une opération de ch argement ou de déchargement (même entreprise, même lieu, substance ou produit de même nature, même mode opér atoire, même type de véhicule et de matériel de manutention…) un seul protocole de sécurité est éta bli.

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DES RISQUES ET MESURES DE PREVENTION A OBSERVER

ENTREPRISE D’ACCUEIL ENTREPRISE UTILISATRICE

TRANSPORTEUR ENTREPRISE EXTERIEURE

LIEU DE LIVRAISON OU DE PRISE EN CHARGE MODALITE D’ACCES ET DE STATIONNEMENT

CARACTERISTIQUES DU VEHICULE SON AMENAGEMENT ET SES

EQUIPEMENTS Il a été transmis à l’entreprise extérieure : - Un plan général d’accès, - Un plan du lieu de livraison ou de prise en charge

MATERIELS ET ENGINS SPECIFIQUES UTILISES NATURE ET CONDITIONNEMENT DE LA MARCHANDISE

CONSIGNES DE SECURITE PRECAUTIONS OU SUJETIONS PARTICULIERES LIEES A LA NATURE

DES SUBSTANCES OU PRODUITS TRANSPORTES

- Les consignes de sécurité ont été transmises à l’entreprise extérieure,

- Il est interdit de fumer lors de l’opération, - L’opération doit se faire obligatoirement en

présence de la personne désignée par l’Université

MOYENS DE SECOURS

EN CAS D’ACCIDENT, AVERTIR IMMEDIATEMENT LES SECOURS : 18

- Avertir le transporteur et le responsable de l’Université

- Tout accident ou blessure devra obligatoirement être déclaré

Fait à : Le : Pour l’Université : (nom, prénom, qualité, signature)

Fait à : Le : Pour le Transporteur : (nom, prénom, qualité, signature)

Après l’avoir complété et signé, le transporteur re nvoie ce protocole de sécurité à l’Université, à l’ adresse suivante :

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2. Modèle 2

PROTOCOLE DE SECURITE

Opérations de chargement ou de déchargement effectuées par une entreprise extérieure préalablement identifiée par le CNRS

Chargement Déchargement Opération ponctuelle Op ération répétitive Informations et indications utiles à l’évaluation des risques de toute nature générés par l’opération. Mesures préventives devant être observées.

1) ORGANISME D’ACCUEIL : C.N.R.S 16, avenue Edouard Belin B.P. 4367 31055 Toulouse Cedex 04

☎ : 05.61.33.60.00 � : 05.62.17.29.01 Documents remis au transporteur (1)

Plan précisant le lieu de livraison ou de prise en charge, les modalités d’accès et de stationnement : Bâtiment Laboratoire Restaurant Services Techniques Autre, à préciser :

Consignes générales de sécurité et de circulation Consignes particulières de sécurité concernant l’opération de chargement ou déchargement OUI ou NON Moyens et engins exploitables pour le chargement ou le déchargement : Quai simple Transpalette Rampe fixe Chariot élévateur (4t) Ht. 3,5 Moyens de secours en cas d’accident ou d’incident : Infirmerie Secouristes Médecin ou infirmière Equipement de lutte contre l’incendie Nom et numéro de téléphone du responsable de l’opération(2)

2) TRANSPORTEUR : Informations fournies par le transporteur :

Caractéristiques du véhicule : V.L. ou camionnette Véhicule porte-conteneurs Véhicule-citerne routier P.L. sans remorque Véhicule avec benne non amovible Véhicule frigorifique P.L. articulé ou avec remorque Véhicule avec benne amovible Autre, à préciser :

Aménagement et équipement du véhicule : Cargo Matériel de mise à niveau pour Rolls-cont eneur

Plateau les transbordements Autre, à précise r : Bâchable et débâchable Grue

Hayon élévateur Chariot de manutention automoteur

Nature de la marchandise :

Matières et substances dangereuses Non Oui, réglementation spécifique ( à préciser ) :

Conditionnement de la marchandise : Colis Bidon Palette

Caisse Fût Vrac Conteneur plastique Citerne

Précautions particulières pour le transport : Nom et qualité du responsable de l’opération (2)

Date et heure de l’intervention :

(1) A établir par le responsable de l’opération en collaboration avec le responsable hygiène et sécurité. (2) A renseigner avec précision.

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3) RISQUES GENERES PAR L’OPERATION :

Nature des risques identifiés par les deux parties : Relatifs aux produits Relatifs aux conditions et ma tériels

Produit inflammable Risques liés à la manutention

Carburant ou fuel Risques liés aux manœuvres de conduite et

Produit explosif d’exploitation du véhicule de transport

Gaz spéciaux Personnel environnant (balisage)

Produit toxique Incendie

Produit corrosif ou irritant Explosion

Produit radioactif Autres risques :

Produit cancérogène ou mutagène

Produit dangereux pour l’environnement

Déchets

4) MESURES DE PREVENTION : A LA CHARGE CNRS TRANSPORTEU

R � Respect des consignes générales et particulières de sécurité et de circulation

� Port d’Equipements de Protection Individuelle appropriés

Vêtements de travail adaptés (chaussures de sécurité, gants, casque, lunettes, masque, etc…)

� Formation du personnel :

Formation liée aux risques spécifiques des activités de l’établissement

Formation liée aux risques de la zone de chargement ou déchargement

Formation liée à la manutention manuelle

Formation liée à la manutention mécanique

Formation liée à la circulation des engins et des personnes

Formation liée à la conduite à tenir en cas d’accident

Formation liée aux risques spécifiques à l’opération (à préciser) :

Autres mesures de prévention :

Entreprise Nom et qualité du représentant Date Signature

CNRS

TRANSPORTEUR

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CHAPITRECHAPITRECHAPITRECHAPITRE 7777 : : : : L’ARBRE DES CAUSESL’ARBRE DES CAUSESL’ARBRE DES CAUSESL’ARBRE DES CAUSES

Introduction En cas d'incident/accident, il est difficile de garder suffisamment de sang-froid pour en analyser les causes objectives : climat exacerbant les sensibilités, polémique au lieu de réflexion, recherche immédiatement des responsabilités, sans même essayer de comprendre. L'incident/accident est souvent considéré comme le résultat d'un concours de circonstances malheureux (c'est la faute à..., ça aurait pu être pire…, quelle malchance...) inhibant toute analyse ultérieure. 1. La nécessité d’un outil d’analyse des incidents / accidents La méthode vise à pallier les difficultés que rencontrent les partenaires à la suite d'un incident / accident :

� Dépassionner le débat pour rechercher les causes objectives et profondes de l'incident / accident ;

� Agir vite pour qu'il ne se reproduise pas ; � Tirer les enseignements nécessaires pour prévenir le risque en d'autres lieux ou

autres circonstances. 2. Les objectifs Les objectifs de cette méthode se traduisent par :

� La sensibilisation des gens du terrain à tous les niveaux pour traiter directement les problèmes de sécurité à l'échelon concerné dans le souci de la plus grande efficacité ;

� L’ouverture d’un dialogue entre toutes les personnes concernées : victimes, témoins, encadrement, responsable, etc ;

� La description objective de l'incident / accident en se limitant à la recherche des faits en excluant les jugements et les prises de position subjective ;

� Les effets secondaires bénéfiques tels que : o déceler des risques nouveaux, o connaître des risques inédits

3. La méthode L'analyse de l'incident / accident relève d'un travail collectif consistant à :

� Recueillir les faits et uniquement les faits identifiés ; � Construire l'Arbre des causes ; � Rechercher les mesures correctives adaptées ; � Rechercher s'il existe des risques semblables dans d'autres activités ; � Proposer des mesures préventives adaptées ; � Vérifier leur application.

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4. Le groupe de travail

Il recherche des faits, construit l’arbre, analyse les facteurs d'incidents / accidents, fait des propositions de mesures adaptées, cohérentes et transposables dans des situations analogues.

5. Le recueil des faits

Il doit tenir compte de certaines considérations :

� II est rare que la/les victimes puissent faire une description objective des événements,

� On ne rencontre que rarement des témoins ayant réellement vu se dérouler les événements conduisant à l'incident/accident,

� Certains acteurs s'abstiennent de toutes déclarations afin d'éviter des sanctions alors qu'ils détiennent des éléments importants.

Recueil méthodique, ne pas retenir de faits ou de situations non vérifiés ou inexpliqués : � Description des lieux, noter les situations à risque : encombrement, accès, actions ou

opérations dangereuses ; � Qui sont la/les victimes? ; � Quelle était l'organisation de la sortie ? � Quelle a été la chronologie des opérations (ou des actions) ayant précédé l'accident

? ; � Que s’est-il passé après l'accident ? ; � Quels sont les faits ou les circonstances inhabituels survenus avant et /ou au

moment de l'accident ? ; � De quelles informations disposait la victime ? � Procédures, mode opératoire, consignes de sécurité, savoir faire, signalisation ; � Quelle formation à l'activité, la/les victimes ou membres du groupe avaient-ils? ; � Le matériel utilisé était il conforme aux règles et normes de sécurité ? � Les protections individuelles : � Etaient-elles obligatoires ? Etaient-elles disponibles ? Etaient-elles en

adéquations avec les risques ?

6. La construction de l’arbre des causes

� Lister tous les faits recueillis lors de la récolte des informations. � Résumer ces faits en 3 à 5 mots simples en évitant soigneusement de regrouper

deux faits dans une même suite de mots. � Organiser les faits sous forme de diagramme : L’Arbre des causes.

L'arbre des causes est un ensemble des faits antécédents ayant engendré l'accident, il se construit à partir du fait ultime de l’histoire en posant pour chaque fait recueilli les questions suivantes :

� Par quel fait antécédent X le fait Y a-t-il été directement provoqué ? � Le fait antécédent a-t-il été suffisant pour provoquer à lui seul Y ? � Y-a-t-il eu d'autres faits antécédents X2 également nécessaire pour provoquer � Y ?

La cohérence de l'arbre se contrôle en posant pour chaque liaison les questions :

� Si X n'avait pas eu lieu, Y serait-il tout de même apparu ?,

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� Pour que Y apparaisse, a-t-il fallu X et seulement X ?

� Comment construire un arbre des causes Exemple : L'analyse d'un incident/accident a révélé les faits suivants : Forte pluie, Vitesse trop élevée, Accident, En retard, Route glissante. L'Arbre des causes se construit en partant du fait ultime, accident, en construisant le diagramme d'une façon conventionnelle de droite à gauche : 7. Exemple d’analyse d’accident Pour rendre service à un client le chef d'atelier d'un garage accepte de terminer la réparation d'un camion, il confie cette tâche à REDOUAN, un aide nouvellement embauché. REDOUAN doit remonter le moteur à l'aide d'une chèvre, à laquelle il suspendra le moteur. Il ignore l'existence d'élingues appropriée, et utilise une corde servant à tracter les véhicules et qui trame à terre. REDOUAN pousse la chèvre près du camion et ne sait comment présenter le moteur dans le camion. Il va demander de l'aide au chef d'atelier qui lui demande de se débrouiller seul car ses collègues sont occupés. REDOUAN pousse le moteur pour l'emboîter en plaçant son bras dessous pour le guider, il éprouve beaucoup de difficultés quand soudain la corde casse, le moteur lui écrase le bras. A la suite de l'enquête, les participants établissent la liste des faits puis ils construisent (arbre en partant du fait ultime, et en posant pour chaque événement les questions suivantes :

� Pourquoi l'événement s'est produit (ce qui désigne automatiquement le ou les faits précédents) ?

� Y-a-t-il d'autres faits qui ont initié l'événement en question ?

Route Forte pluie

Accident

Vitesse élevée En retard

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8. Conclusion La méthode de l'Arbre des causes est un moyen simple et efficace pour rechercher des mesures de prévention à mettre en place à la suite d'un incident / accident. Elle induit comme effet secondaire bénéfique l'implication de tous dans la recherche des risques potentiels. C'est un outil pédagogique très efficace pour la formation et la sensibilisation à la sécurité. C'est le principal outil des partenaires de la sécurité pour le développement et le prolongement d'une politique de prévention planifiée.

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Etude de cas LESIONS : Brûlures 2ème degré jambe gauche LIEU DE L’ACCIDENT : Atelier d’entretien d’une entreprise du secteur alimentaire.

EFFECTIF : 95 salariés CIRCONSTANCES : Le salarié travaille seul dans l’atelier d’entretien, il entreprend de meuler une pièce fixée à l’étau. Au cours de cette opération, un solvant contenu dans un seau en plastique déposé à 2,50 mètres environ de l’établi, sous une table et à proximité de la porte d’entrée, prend feu. Très rapidement, le seau fond et le liquide se répand sur le sol, masquant la porte d’entrée. Le salarié s’échappe du local en traversant le rideau de feu. Son vêtement de travail s’enflamme au niveau de la jambe, il éteint le feu en enveloppant sa jambe au moyen de la partie supérieure de son vêtement, s’en va dans les bureaux et est accompagné chez le médecin.

OBSERVATIONS COMPLEMENTAIRES : Le feu s’est éteint de lui même. Sous l’établi, près du seau, se trouvait un bidon de 50 litres de solvant

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Corrigé de Etude de cas

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PROPOSITION D’EXAMEN DE FIN DE MODULE

Filière : TS Exploitation de transport Durée : 2 Heures Module : Sécurité et Qualité Barème : 20 points

Partie théorique : (13 points)

1. Quelles sont les principales situations d’accidents au travail 2p 2. Définir le concept de la certification qualité 2p 3. Quels sont les dangers pour la santé au travail ? 2p 4. Présenter schématiquement la procédure de certification à entamer auprès de

l’organisme certificateur marocain 3p 5. Présenter sous forme tabulaire (comme ci après) pour chaque partie du corps

exposée aux risques d’accidents, les équipements de protection individuelle correspondants 4p

Partie du corps exposée aux risques d’accidents

Equipement de protection individuelle adéquat

• • •

Partie pratique : Etude de cas (07 points) Lundi 04 Juin 2009 à 9h45, M. HABIB effectuait le rangement de palettes dont la masse variait de 1500 à 1800 kg, dans les palettiers du magasin de stockage. Passant dans l’allée H, M. HABIB ayant la fourche de son chariot à une hauteur approximative d’1 mètre, donc trop haut pour avoir une bonne visibilité, n’a pas vu une tache d’huile au sol. En passant dessus, et sentant qu’il perdait le contrôle de son engin, il voulut baisser la fourche pour poser la charge. Certainement dans l’affolement, M. HABIB se trompa de commande, et fit se lever le mât. Au cours de l’élévation, la palette en heurta une autre déjà dans son palettiers, tout en la soulevant. Cette dernière fit se décrocher la transversale (barre horizontale) du palettier, qui chuta et heurta M. HABIB au côté droit du visage. Ce qui fit perdre connaissance au cariste. Des témoins virent le chariot percuter un fût de 200 litres de solvant qui se renversa, puis M. HABIB qui tomba du chariot pour aller s’étaler au milieu de la flaque ainsi créée. Donc outre le fait que M. HABIB ait subit un choc qui le fit perdre conscience, il se trouva intoxiqué par inhalation des vapeurs de solvant. Travail à faire :

1. Concevoir l’arbre des faits. 4p 2. Identifier les causes directes de l’accident. 1p 3. Proposer des mesures de prévention et de correction pour la suppression de

ce type d’accidents. 2p

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CORRIGE DE LA PROPOSITION D’EXAMEN DE FIN DE MODUL E

Partie théorique : (10 points)

1. Quelles sont les principales situations d’accidents au travail 2p •••• Objet en cours de manuel de manipulation •••• Objet e Outils de travail n cours de transport: •••• Chutes •••• Machines •••• Objets, masses, particules en mouvement accidentel •••• Appareils de levage et de manutention

2. Définir le concept de la certification qualité 2p

La certification peut être définie comme l' «action ayant pour objet de certifier par un organisme neutre appelé tierce partie, par opposition à la première partie (le fournisseur) et à la seconde partie (le client), au moyen d'un certificat de conformité ou d'une marque de conformité, qu'une entité (produit, service, système, personne) est conforme à des normes ou à des spécifications techniques déterminées».

3. Quels sont les dangers pour la santé au travail ? 2p

•••• La poussière, les gaz ou les vapeurs ; •••• Le bruit ; •••• Les substances toxiques (les poisons) ; •••• Les vibrations ; •••• Les microbes ou les virus infectieux ; •••• Les températures trop chaudes ou trop froides ; •••• La pression de l’air anormalement basse ou élevée.

4. Présenter schématiquement la procédure de certification à entamer auprès de l’organisme certificateur marocain 3p (voir légende du schéma à la page 38)

ENTREPRISE COMITE TECHNIQUE DE CERTIFACATI ON

AGENTS DE VERIFICATION

MINISTRE CHARGE DE L’INDUSTRIE

LABORATOIRE PUBLICATION AU BULLETIN OFFICIEL

SNIMA 1 2 3

4 5

6

7

8

9

1

4 8

8

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5. Présenter sous forme tabulaire (comme ci après) pour chaque partie du corps exposée aux risques d’accidents, les équipements de protection individuelle correspondants 4p

Partie du corps exposée aux risques d’accidents

Equipement de protection individuelle adéquat

la tête

� Casques pour l'industrie et le bâtiment � Casques pour travaux en hauteur � Casques pour travaux forestiers et espaces verts � Casquettes anti-heurt pour l'industrie

yeux et visage � Les lunettes de travail � Masques de protection de visage

Tout le corps

� manches longues � veste iso thermique � Vêtements contre la pluie � Vêtements contre le froid � Vêtements contre la pluie et le froid � Vêtements imperméables pour l'industrie agro-alimentaire � Vêtements contre le froid négatif (pour frigoristes) � Equipements contre les chutes de hauteur � Vêtements contre la chaleur et la flamme � Vêtements contre les risques chimiques

pieds

� imperméable � anti dérapage � Sabots � Chaussures basses � Chaussures hautes � Bottes autres matières � Cuissardes et waters � Protections avec genouillères � Protections pour le soudage � Protections anti-chaleur

des mains

� Gants contre les risques électriques � Gants de manutention de précision � Gants de manutention courante � Gants de manutention lourde � Gants anti-coupure � Gants anti-coupure haute performance � Gants anti-perforation � Gants contre la chaleur et le feu � Gant anti-froid � Gants pour utilisateurs de couteaux à main � Gants pour utilisateurs de tronçonneuse � Gants contre les risques chimiques et microbiologiques � moufles

Protection auditive

� Arceaux anti-bruit � Casques serre-tête anti-bruit � Coquilles anti-bruit pour casque � Anti-bruits non passifs

Voies respiratoires � Demi masques filtrants � Demi masques à filtre intégré � Masques d'hygiène

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Partie pratique : Etude de cas 2 (10 points)

1. Concevoir l’arbre des faits. 4p

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AXES DE SOLUTIONS

CAUSES MOYENS A METTRE EN

OEUVRE

PROCEDES A METTRE EN

OEUVRE

ACTIONS A METTRE EN

OEUVRE Circule charge haute

Limiteur de levée en fonction de la charge

Consignes de circulation

Formation ou recyclage des caristes

Huile sur le sol Produits absorbants Vérification des chariots et autres moyens de manutention

Pas de goupille

Stock de goupilles de remplacement

Procédure de vérification des structures de stockage

Vérification des structures de stockage

Information du personnel

Choc à la tempe

Fermeture du protège-tête

Fût renversé

Moyens de rangement

Rangement du matériel

Sensibilisation des risques liés au désordre

Tombe du chariot

Système d’homme-mort

VERIFICATIONS A EFFECTUER

CAUSES OBJET DE LA VERIFICATION Pas de goupille Les goupilles de sécurité étaient-elles

présentes ? Si oui, étaient-elles suffisantes par rapport à la charge supportée par la paire de lisses, pour ne pas casser ? Si non, étaient-elles remplacées par autre chose ? Par quoi ?

Fût renversé Le fût renversé, était-il à même le sol, ou sur une palette dans la zone de picking ?

Où les fûts de solvant sont-ils normalement stockés ? Sont-ils soumis à un mode de stockage particulier en fonction de leur classe (Nocif, Corrosif, etc.) ?

Circule charge haute Certains chariots sont équipés d’un limiteur de vitesse en fonction de la hauteur des fourches.

Ce chariot est-il équipé de ce système ?

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GlossaireGlossaireGlossaireGlossaire

ACCIDENT DE SERVICE L’accident survient sur le lieu de travail, pendant les heures de travail ou à l'occasion de l'exercice des fonctions.

L'accident résulte d'une action violente et soudaine d'une cause extérieure qui provoque une lésion au corps humain. ACCIDENT DE TRAJET Un accident qui survient sur le trajet le plus direct entre le domicile de l’agent et son lieu de travail (ou vice-versa), les interruptions et les détours étant acceptés s’ils sont justifiés par des nécessités essentielles de la vie courante. ADR Accord européen relatif au transport international des marchandises dangereuses par la route. AFAQ Association Française pour l'Assurance de la Qualité. La certification ISO est délivrée par l’AFAQ. ALARME Moyen à fonctionnement manuel ou automatique destiné à prévenir les occupants d'avoir à prendre certaines dispositions (évacuation, rassemblement du personnel de sécurité, déclenchement de l'alerte, etc.). ALERTE Action de demander l'intervention d'un service public de secours et de lutte contre l'incendie. On peut distinguer : l'alerte intérieure : d'un point de l'immeuble vers le service de sécurité de l'établissement ; l'alerte extérieure : de l'immeuble vers les services publics de secours. BRUIT Le bruit est une vibration, une onde de pression perçue par l'oreille et transmise au cerveau, émise par une source (= émission ), qui se propage dans un milieu (= propagation ) et qui est susceptible de produire une sensation auditive (= réception ), agréable (musique) ou désagréable (marteau pilon). CONDITIONS DE TRAVAIL Terme général qui recouvre : les éléments matériels du poste de travail (dimensions, commandes, outils, informations à percevoir…), l’environnement physique (température, luminosité, bruits, vibrations, produits chimiques …), les rythmes de travail et contraintes de temps, la durée et les horaires de travail, la répartition des tâches, les liens entre les différents postes, les relations avec la hiérarchie et entre collègues, la rémunération, les conditions de transport, le logement.

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COS Centre Opérationnel de Sécurité. DANGER Propriété intrinsèque d'une substance dangereuse ou d'une situation physique de pouvoir provoquer des dommages pour la santé humaine et/ou l'environnement. Caractéristique intrinsèque d'un élément ou d'une situation, susceptible d'occasionner une lésion ou de nuire à la santé. Danger grave et imminent : l'exercice du devoir d'alerte et/ou du droit de retrait est subordonné à l'existence d'un danger grave et imminent : 1. grave , donc susceptible de porter atteinte à la vie ou à la santé de l'agent ou d'avoir

pour origine une défectuosité d'un organe de protection, 2. imminent , donc l'évènement dangereux est redouté dans un proche avenir quasi

immédiat. DEMARCHE DE PREVENTION DES RISQUES PROFESSIONNELS : Démarche concertée et adaptée, fondée sur une méthode participative de conduite de projet, visant à :

1. élaborer une politique globale de prévention des risques professionnels, 2. afficher l'engagement de la collectivité et s'investir dans l'animation de cette

politique, 3. organiser un réseau d'acteurs de la prévention, 4. s'assurer le concours et l'assistance de conseillers et d'experts, 5. dresser un état des lieux de la collectivité pour l'engager dans la voie de

l'amélioration continue, 6. définir un programme annuel d'actions 7. instaurer un schéma de diffusion de l'information sur les risques et les

actions en cours, 8. évaluer les actions et constater l'amélioration des situations de travail.

EAS Abréviation de "Electronic article surveillance" (protection électronique d'article). ERP Etablissement Recevant du public. [Code de la construction et de l'habitation constituent des établissements recevant du public tous bâtiments, locaux et enceintes dans lesquels des personnes sont admises soit librement, soit moyennant une rétribution ou une participation quelconque, ou dans lesquels sont tenues des réunions ouvertes à tout venant ou sur invitation, payantes ou non. Sont considérées comme faisant partie du public toutes les personnes admises dans l'établissement à quelque titre que ce soit en plus du personnel. HARCELEMENT MORAL Agissements répétés qui ont pour objet ou pour effet une dégradation des conditions de travail susceptible de porter atteinte à ses droits et à sa dignité, d'altérer sa santé physique ou mentale ou de compromettre son avenir professionnel.

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HYGIENE Ensemble des règles et pratiques pour conserver et améliorer sa santé tant physique que mentale. HSE Hygiène Sécurité Environnement : démarche par laquelle sont appliquées aux questions d’hygiène, de sécurité du travail, d’environnement, les pratiques de la démarche qualité. ICPE Installations Classées pour la Protection de l'Environnement. IGH Immeuble de Grande Hauteur. [ Code de la construction et de l'habitation - Article R.122-2 ] : Constitue un immeuble de grande hauteur, tout corps de bâtiment dont le plancher bas du dernier niveau est situé, par rapport au niveau du sol le plus haut utilisable pour les engins des services publics de secours et de lutte contre l'incendie. INCIDENT Fait inhabituel, mineur mais qui aurait pu avoir de graves conséquences. (Il peut également s'agir de "presque accident" ou "d'accident avorté") PLAN DE PREVENTION Document élaboré conjointement entre l’entreprise extérieure et l’entreprise utilisatrice pour prévenir des risques liés à l’interférence entre les activités et définir les mesures qui seront prises en vue de prévenir ces risques.

PROCEDURE Méthode, marche à suivre pour obtenir un résultat. Exemple : procédure d'évacuation, de déclaration des accidents de service etc. REGLEMENT INTERIEUR L'adoption d'un règlement intérieur des services est un acte unilatéral de l'employeur, soumis à l'avis du comité technique paritaire. Il traduit la volonté et le pouvoir d'organiser et de gérer la collectivité territoriale.

Cependant, le règlement ne doit pas apporter de restrictions aux droits et libertés individuelles et collectives, qui ne seraient pas justifiées par la nature des fonctions ou disproportionnées au regard du but poursuivi. Le règlement intérieur des services doit au moins fixer :

1. les mesures d'application des règles relatives à l'hygiène et la sécurité du travail et rappeler les garanties qui sont attachées à l'application de ces règles. 2. les règles générales de prévention relatives aux pratiques de harcèlement sexuel et moral. 3. les règles de discipline, les procédures et les sanctions disciplinaires.

SECURITE Ensemble des mesures visant à assurer la santé, l’intégrité physique et mentale des individus.

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SECOURS Enchaînement d'actes et de décisions visant à l'identification d'une situation accidentelle et le cas échéant d'une victime, aux dispositions d'assistance aux victimes, au déclanchement de procédures d'urgence en cas de sinistre ou d'accident et à l'évacuation la mise en sécurité des personnes.

Les secours sont à distinguer des soins, dispensés par des équipes médicales. STRESS Un état de stress survient lorsqu'il y a déséquilibre entre la perception qu'une personne a des contraintes que lui impose son environnement et la perception qu'elle a de ses propres ressources pour y faire face.

L’individu est capable de gérer la pression à court terme mais il éprouve de grandes difficultés face à une exposition prolongée ou répétée à des pressions intenses.

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Liste des références bibliographiques.

Ouvrage Auteurs Edition

Documents AFPA Formateurs d’AFPA 2002

Support de cours KAMMAS Said 2007

Management de la qualité Mohamed Amine M’BARKI 2008

Divers Sites Internet www.iso.org

www.inrs.fr

www.sg.cnrs.fr/ighs

Etc.

2008

NB : Outre les ouvrages, la liste peut comporter toutes autres ressources jugées utiles (Sites Internet, Catalogues constructeurs, Cassettes, CD,…)