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INTEGRATION DE LA BIODIVERSITE D'EAU DOUCE DANS LE PROCESSUS DE DEVELOPPEMENT EN AFRIQUE :

MOBILISATION DE L'INFORMATION ET SITES DE DEMONSTRATION

Projet de démonstration Bassin du fleuve Gambie

Anis DIALLO et Dr. NDiaga THIAM

Septembre 2010

Module de formation des formateurs Sur

Le suivi des poissons d’eau douce

Module Poissons Page 2

INTEGRATION DE LA BIODIVERSITE D'EAU DOUCE DANS LE PROCESSUS DE DEVELOPPEMENT EN AFRIQUE :

MOBILISATION DE L'INFORMATION ET SITES DE DEMONSTRATION

Projet de démonstration Bassin du fleuve Gambie

Module de formation des formateurs Sur

Le suivi des poissons d’eau douce

Wetlands International Afrique Rue 111, Zone B, Villa No 39B

BP 25581 DAKAR-FANN TEL. : (+221) 33 869 16 81 FAX : (221) 33 825 12 92 EMAIL : [email protected]


SOMMAIRE

Introduction ............................................................................................................................................................. 4 But et objectifs du module .................................................................................................................................. 6 Contenu du module ............................................................................................................................................. 7 Contenu du module (suite) .................................................................................................................................. 8 Besoins pour la formation ................................................................................................................................... 9 Résultats attendus .............................................................................................................................................. 10

1. Présentation de la zone d’étude ......................................................................................................................... 11 2. LES ASPECTS DE LA CONSERVATION DE LA BIODIVERSITE ............................................................ 15

2.1.- Aire géographique des espèces ................................................................................................................. 15 2.2.- Identification et abondance des espèces .................................................................................................... 16 2.3.- Diversité génétique ................................................................................................................................... 23 2.4.- Comportement des espèces migratoires .................................................................................................... 23 2.5.- Synopsis des changements prévus ............................................................................................................ 23

3. Impacts potentiels des barrages sur l’activité de pêche et la biodiversité ......................................................... 25 4.- Adaptation pour la conservation de la biodiversité .......................................................................................... 26

4.1.- Gestion de la diversité biologique ............................................................................................................. 26 4.1.1.- Suivi des indicateurs et Sites .............................................................................................................. 26

5.- Evaluation environnementale .......................................................................................................................... 30 6.- Gestion intégrée de l’eau ................................................................................................................................. 30 Références bibliographiques ................................................................................................................................. 32

SITOGRAPHIE ................................................................................................................................................ 33 GLOSSAIRE ......................................................................................................................................................... 34 ANNEXES ............................................................................................................................................................ 35

Annexe 1 : Budget estimatif de la formation .................................................................................................... 35 ANNEXE 2 ....................................................................................................................................................... 37 ANNEXE 3 : Lexique du bordereau d’enquête de l’effort de pêche et des débarquements ............................. 38 ANNEXE 4 : Les espèces faisant l’objet d’un suivi spécifique ........................................................................ 40

ACCRONYMES

UICN Union Mondiale pour la Nature

OMVG Organisation pour la Mise en Valeur du fleuve Gambie

OMVS Organisation pour la Mise en Valeur du Fleuve Sénégal


INTRODUCTION

L'Organisation pour la Mise en Valeur du fleuve Gambie (OMVG), qui regroupe la

Gambie, la Guinée, le Sénégal et la Guinée-Bissau, vise à améliorer une

meilleure intégration socio-économique des quatre Etats membres par le

développement et la gestion des ressources du bassin de la Gambie, du Kayanga

(Sénégal), du Geba (Guinée-Bissau), du Koliba (Guinée), et du Corubal (Guinée-

Bissau).

L'objectif du projet est d'augmenter l'agrosylviculture et le rendement pastoral,

de rationaliser le prélèvement des ressources naturelles et d'améliorer les

infrastructures et les Services Sociaux. Elle cherche également à réduire la

pauvreté sur une base durable et améliorer les conditions de populations établies

dans le bassin du fleuve Gambie.

L’OMVG s'est engagé sur un projet important d'infrastructures pour réduire le

déficit énergétique de ses pays membres. Le projet inclut des barrages d'énergie

hydroélectrique au Sénégal (Sambangalou) et en Guinée (Kaléta) avec une

intégration régionale des grilles de puissance dans les quatre pays. Le plus grand

des deux projets est le barrage de Sambangalou, qui aura une capacité de 400

Gigawatt (GWH). En plus des barrages et des centrales au Sénégal et en Guinée,

la construction de 225 kilovolts (kilovolt) de lignes électriques reliant les usines

et les quatre pays fait partie du projet.

En vue d’atténuer les impacts de la construction du barrage de Sambangalou,

l’OMVG s’est rapprochée de Wetlands International et de l'Union International

pour la Conservation de la Nature (IUCN) dans un objectif de conservation de la

biodiversité dans le bassin du fleuve Gambie dans le cadre du projet de

démonstration. L’évaluation des lacunes sur la biodiversité a fourni les

informations de base pour l’aménagement et le suivi des espèces. La

conservation de la biodiversité devra permettre entre autre le développement de

l’éco-tourisme. Ce développement local passe par une formation de groupes

cibles des communautés afin de les sensibiliser à l’importance de la conservation

de la biodiversité. Ainsi, ce module sur les poissons d’eau douce est destiné aux

formateurs pour le suivi de la biodiversité surtout après la mise en fonction du

barrage de Sambangalou dans le cadre de la création d’un observatoire.


Les informations de ce suivi de la biodiversité devront servir de support de futurs

projets de construction d'habitat et des plans visés de conservation d'espèces.

Wetlands International, en collaboration avec l’UICN, a mis en œuvre un

programme intitulé « Intégration de la biodiversité des eaux douces dans le

processus de développement en Afrique : mobilisation de l’information et site de

démonstration». L’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Gambie

(OMVG) qui regroupe la Gambie, la République de Guinée, la Guinée Bissau et le

Sénégal, projette la construction d’un barrage dans le site de Sambangalou. La

construction de ce barrage impliquera une perturbation sérieuse de la

biodiversité comme l’atteste d’ailleurs les études d’impacts réalisées par l’OMVG.

Pour atténuer les impacts négatifs de ce projet et essayer en même temps

d’améliorer ceux qui sont positifs, Wetlands International Afrique, en partenariat

avec l’UICN-Species Survival Commission et l’Organisation pour la mise en valeur

du fleuve Gambie (OMVG), à travers la phase 2 intitulé « Projet de

démonstration du fleuve Gambie (Afrique occidentale) » sont en accord pour la

mise en œuvre d’un plan de suivi de la biodiversité des écosystèmes d’eau douce

dans le bassin du fleuve Gambie.

Pour obtenir les renseignements importants sur tous les écosystèmes et

spécialement sur les espèces et habitats clés, il est important que tous les

acteurs soient dotés des outils pour un suivi de la biodiversité en général et les

espèces clés liées au projet en particulier. Par rapport aux différents enjeux et à

la problématique de l’heure, il est opportun d’assurer la formation sur des

méthodes de suivi adaptées. C’est ainsi que Wetlands International Afrique a

décidé de développer un module de formation de formateurs sur les poissons

d’eau douce.


Arius parkii (FAO, fishbase)

BUT ET OBJECTIFS DU MODULE Ce module est destiné aux agents des services techniques étatiques, des ONG et des communautés locales du bassin du fleuve Gambie pour mettre en œuvre de façon pratique le plan de suivi préliminaire de la biodiversité des eaux douces du bassin de la Gambie. Il propose ainsi une méthodologie précise et opérationnelle pour assurer un suivi de l’état et de la dynamique des crabes d’eau douce. La réalisation d’un tel cours suppose des choix justifiés qui devront être éventuellement ajustés sur le terrain. A terme, ce cours permettra de : Renforcer les capacités des formateurs sur le suivi des espèces à des fins

de conservation de la biodiversité spécifique. Evaluer les moyens didactiques et le planning de formation des groupes

cibles. Fournir des informations sur les impacts de la construction du barrage

hydro-électrique de Sambangalou.


CONTENU DU MODULE Ce présent module destiné à la formation des formateurs qui à leur tour pourront

diffuser largement au sein des communautés ou d’autres groupes cibles le besoin

de la conservation de la diversité biologique du bassin du fleuve Gambie et de

pouvoir s’adapter aux changements issus de la mise en service du barrage de

Sambangalou. La formation vise à inculquer aux participants, les notions de

conservation de la biodiversité biologique, d’identification des espèces dans le

cadre du suivi, de collecte des données biologiques, environnementales et socio-

économiques et l’archivage des données pour des besoins d’analyses et de

traitements approfondis par l’observatoire.

La formation du module poisson nécessite 28 heures de cours réparties comme

suit :

Généralité sur les écosystèmes du bassin du fleuve Gambie (2H).

o Types d’écosystèmes (caractéristiques)

Bio-écologie des poissons d’eaux douces et à affinités marines ou

saumâtres (4H).

o Le cours « Milieu physique » vise à présenter les diverses facettes

des caractéristiques physiques des milieux naturels (aquatique)

Concept de diversité biologique ‘Biodiversité’ (2H).

o Appréciation de la diversité naturelle et spécifique des poissons qui

s’apprécie en considérant la diversité des écosystèmes et des

populations.


CONTENU DU MODULE (SUITE)

Concept de conservation de la biodiversité biologique (2H).

o Facteurs responsables de la perte de la biodiversité

o Actions d’adaptation pour la conservation de la biodiversité

Environnement et impacts du barrage (3H).

o Régime hydrologique

o Risques liés à l’édification de barrages

Taxonomie et Identification des espèces (3H).

o Technique d’identification des poissons et leur classification

Identification des fiches de suivi et de collecte des différentes données

à collecter (2H).

o Elaboration et validation de feuilles d’enquêtes de

débarquements de poissons (statistiques, diversité spécifique et

importance socio-économique de la pêche)

Mise en pratique sur le terrain des éléments de formation (4H).

o Enquêtes de terrain en utilisant les feuilles d’enquêtes précitées

Capacité d’adaptation aux changements (2H).

o Identification de mesures pratiques à prendre afin de s’adapter

aux changements afin d’atténuer leurs effets sur les populations

et leurs activités dans le bassin du fleuve Gambie

Communication et futur rôle de formateurs à des fins de sensibilisation

(2H).

o Stratégie de sensibilisation et supports de communication par

rapport aux groupes cibles

Evaluation de la formation (2H).

o Synthèse de compréhension par chaque participant.


BESOINS POUR LA FORMATION

a) Groupes cibles :

Ce présent module de formation cible particulièrement les agents développement qui

opèrent dans le secteur et qui sont en contact permanent des populations locales. Ils

auront à les former à leur tour pour une meilleure sensibilisation et participation des

communautés de base à la conservation de la biodiversité biologique et utilisation des

ressources naturelles. Les personnes ciblées pour ce renforcement des capacités sont :

- les agents des Eaux & Forêts,

- les agents de la pêche continentale,

- les agents de l’OMVG,

- les représentants des communautés locales,

- les ONGs et Privés (hôtels) qui travaillent ou utilisent les produits du

secteur.

b) Besoins en matériel - Salle de 25 places (devant accueillir la formation)

- Vingt (20) copies au moins du support de cours (Module),

- Vingt (20) copies au moins des planches d’identification des espèces qui

feront l’objet de suivi,

- Vingt (20) copies au moins de chaque fiche de collecte des données

biologiques, de pêches, de l’environnement et socio-économiques

(exemple en annexe 1),

- Une (01) trousse de dissection,

- Dix litres (10) d’Alcool, formol, etc.…,

- Un (01) tableau Padex et du papier,

- Six (06) marqueurs de couleurs différentes,

- Un (01) Power light de projection,

- Neuf (09) ordinateurs (PC), 01 machine pour 2 personnes (pour les

participants),

- Dix huit (18) planches de mensuration de la taille des poissons.


Auchenoglanis occidentalis (FAO, Fishbase)

RESULTATS ATTENDUS Les principaux résultats attendus du développement de ce module concerne la formation de techniciens et la mise à disposition d’une méthode de suivi des poissons d’eau douce. Ainsi à l’issue de la session de formation, les formateurs connaitront :

La capacité d’identification (systématique) des espèces à suivre (présence

et abondance)

L’approche méthodologique de suivi de la diversité biologique des

poissons d’eau douce est maitrisée ;

Les capacités à former d’autres groupes cibles pour une diffusion plus

élargie de la nécessité de la conservation de la biodiversité biologique et la

valorisation des ressources prélevées.

Les impacts des changements liés à la fois par la mise en place du

barrage et des changements climatiques.

1. PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE

Le fleuve de la Gambie prend sa source dans les hautes montagnes pluvieuses

du Fouta Djallon dans le nord de la région centrale de la Guinée. La quantité

totale de l'eau quittant la Guinée pour le Sénégal est estimée à 3 km³/an.

Le fleuve coule alors vers le nord pour entrer en la Gambie à l'extrême est du

pays. La superficie totale du bassin de la Gambie est de 77 850 km2. Il y a une

grande fluctuation du débit du fleuve entre la saison humide (2000 m3/s) et

sèche (10 m3/s). Pour cette raison et du fait de la topographie plate de la

Gambie, les eaux salées sont présentes à environ 70 kilomètres en amont en

saison des pluies et à 250 kilomètres en amont en saison sèche. Ceci a un effet

sur la distribution des espèces et des habitats à l'embouchure. Toutes les

variations du débit du fleuve ont un effet sur la composition et la structure des

zones proches de l'embouchure.


Figure 1 : Bassin du fleuve Gambie

Trois types principaux de marécage peuvent être trouvés dans le bassin à savoir

une zone de mangrove près de l'embouchure, de petites zones inondables au

milieu et des forêts riveraines épaisses dans les montagnes de la Guinée. Ces

marécages fournissent des habitats à environ 1500 espèces de plantes, à 80

espèces des mammifères, à 330 espèces d'oiseau, à 26 espèces des reptiles, à

environ 150 espèces de poissons d'eau douce et à 481 autres espèces trouvées

dans les lagunes côtières. Plusieurs espèces en voie de disparition telles que le

chimpanzé, les crocodiles et le pluvier égyptien peuvent encore être trouvées

dans ces régions.

Il y a environ 3 millions de personnes vivant dans le bassin de la Gambie qui

sont principalement impliqués dans l'agriculture (70 à 90% de la population).

D'autres activités incluent la pêche, l'élevage, la sylviculture et le commerce.

L'Organisation pour la Mise en Valeur du fleuve Gambie (OMVG) a été fondée en

1978 pour favoriser le développement du bassin en termes de disposition


d'irrigation et d'énergie hydroélectrique. Pour répondre au besoin toujours

croissant de production d'énergie propre, une étude de faisabilité a été conduite

pour la construction d'un barrage dans le fleuve supérieur de la Gambie. La

construction d'un barrage hydro-électrique a été récemment approuvée à un

emplacement près de Sambangalou. Le barrage aura un impact sur les aspects

hydrologiques, abiotiques et écologiques du fleuve. Les impacts principaux sont:

la réduction du débit maximal d'inondation de 50 à 60%,

la réduction de la profondeur d'eau à une moyenne globale environ de 10

cm,

l’intrusion des eaux salines à près de 150 kilomètres avec comme

conséquences :

- La perte de biodiversité animale et de mangrove le long du lit du

fleuve,

- Les modifications possibles de la configuration morpho-

sédimentaires et de la microbiologie,

- La diminution de la hauteur d’eau en irrigation et,

- La baisse de la production de poissons.

Il y aura un impact conséquent sur la biodiversité d'eau douce, non seulement

sur des espèces commerciales de poissons mais également sur les animaux

menacés tels que le lamantin d'Afrique occidentale. Comme conseillé dans

l'évaluation des incidences sur l'environnement, la compensation doit être

donnée aux communautés locales pour la perte de revenu due aux changements

de l'environnement. Les modifications doivent être surveillées en continu afin de

détecter tout changement évident sur la biodiversité qui exige une réponse de

gestion.


Figure 2 : Emplacement des barrages hydroélectriques (source : OMVG Energy Project)


2. LES ASPECTS DE LA CONSERVATION DE LA BIODIVERSITE

2.1. AIRE GEOGRAPHIQUE DES ESPECES La mise en place du barrage entrainera une modification des écosystèmes et

constituera un blocage pour la migration des poissons et une perte d’habitats, ce

qui affectera leur cycle de reproduction (biologie). L’intrusion de la langue saline

sur près de 150 km (aval) du barrage va occasionner sur une bonne partie du

fleuve la raréfaction voir la disparition d’espèces purement d’eau douce piégées en

aval. Ainsi on assistera à une réduction des espaces bioécologiques des poissons

dans l’ensemble.

En effet, en temps normal, l’inondation des plaines et cuvettes fournit un habitat

idéal pour la croissance des juvéniles en raison des facteurs suivants:

Les températures élevées des zones peu profondes contribuent à

l’accélération du métabolisme et de la croissance de juvéniles ;

Les faibles profondeurs, la faiblesse du courant et la présence d’éléments

nutritifs fournissent des conditions idéales pour la croissance de plantes

aquatiques et du plancton (nourriture des juvéniles);

La présence de végétation aquatique et de plantes fournit aux juvéniles de

poissons un couvert contre les prédateurs.


Figure 3 : Zone de répartition des espèces d’eaux douces.

2.2. IDENTIFICATION ET ABONDANCE DES ESPECES Le suivi de la biodiversité, importante qu’elle soit, ne peut se faire sans une

capacité à identifier les espèces à suivre. Cette reconnaissance va permettre une

meilleure appréciation de la présence/absence des espèces. L’observation apporte

les preuves des modifications du milieu et permettra de constater la nouvelle

distribution des espèces. On peut assister à de nouveaux phénomènes de

dominance ou de nouvelles communautés, fonction de l’espace disponible et de la

disparition de la compétitivité sur la niche écologique.

Les réactions véritablement propres à chaque espèce dépendront de la

dynamique des populations, des interactions mutualistes ou concurrentielles

entre les espèces et des réactions biochimiques et physiologiques des individus

(Oswald et al., 2003). Ces dernières expriment la manière, souvent complexe,

dont un individu réagit à son environnement et aux changements de cet

environnement.


Les poissons qui sont des chordés non tétrapodes possédant des branchies toute

leur vie. Ces poissons sont classés selon « Wikipedia.org » dans les groupes

principaux suivants (en grisé, les taxons éteints) :

───────o Sous-classe Pteraspidomorphi (agnathes, poissons primitifs sans

mâchoires)

─────o Classe Thelodonti (agnathes, poissons primitifs sans mâchoires)

─────o Classe Anaspida (agnathes, poissons primitifs sans mâchoires)

─o (sans rang) Cephalaspidomorphi (agnathes, poissons primitifs sans mâchoires)

├───o (sans rang) Hyperoartia

│ └─o Petromyzontiformes (lamproies)

├───o Classe des Galeaspides

├───o Classe Pituriaspida

└───o Classe des Ostracodermes (agnathes, poissons primitifs sans mâchoires)

─o Sous-embranchement des Gnathostomes (vertébrés à mâchoires)

├───o Classe des Placodermes (poissons avec une cuirasse articulée, éteinte)

├───o Classe Acanthodii (requins épineux, éteinte)

├───o Classe des Chondrichtyens (poissons cartilagineux : requins et les raies)

└─o Superclasse Ostéichthyens (poissons osseux)

├─o Classe Actinopterygii (poissons à nageoires rayonnées)

└─o Classe Sarcopterygii (poissons à nageoires lobées)

├─o Sous-classe Coelacanthimorpha (cœlacanthes)


└─o Sous-classe Dipnoi (dipneustes)

Il convient de donner ci-dessous, quelques exemples sur la classification des

poissons.

Mulet

Mugil cephalus (FAO, Fishbase)

Classification

Règne Animal

Embranchement Chordata

Sous-embr. Vertebrata

Super-classe Osteichthyes

Classe Actinopterygii

Sous-classe Neopterygii

Infra-classe Teleostei

Super- ordre Acanthopterygii

Ordre Mugiliformes selon ITIS

Perciformes selon FishBase

Famille Mugilidae


Lates niloticus

Classification

Règne Animal








Ordre Perciformes

Sous - ordre Percoidei

Famille Centropomidae

Sous - famille Latinae

Genre Lates

Nom binominal Lates niloticus

(Linnaeus, 1758)


Perche du Nil

Clarias gariepinus

Classification

Règne Animal








Ordre Siluriformes

Sous - ordre Ostariophysi

Famille Clariidae

Sous - famille Latinae

Genre Clarias

Nom binominal Clarias gariepinus


Tilapia guineensis (Fishbase)

Classification

Règne Animalia






Ordre Perciformes

Sous-ordre Labroidei

Famille Cichlidae


Barbus baudoni

Classification

Règne Animalia







Super-ordre Ostariophysi

Ordre Cypriniformes

Super-famille Cyprinoidea

Famille Cyprinidae


2.3. DIVERSITE GENETIQUE La diversité génétique est un aspect important de la diversité biologique. La

variabilité génétique n’est pas souvent visuellement reconnaissable et ne peut

être détectée qu’en utilisant des méthodes d’analyse perfectionnées (Usher,

2005).

Ainsi, la meilleure façon de conserver de la diversité génétique est de s’assurer

de la conservation de chaque espèce sur une aire géographique aussi large que

possible et dans des habitats aussi nombreux qu’il convient en partant du

principe que les caractéristiques géographiques et environnementales ont

structuré la variation génétique. La réduction des plaines d’inondations du fait du

barrage pourrait entrainer une diminution des habitats des poissons et ainsi avoir

un impact sur la diversité génétique.

2.4. COMPORTEMENT DES ESPECES MIGRATOIRES Les poissons d’eau douce sont holobiotiques ou potamodromous, c'est-à-dire

qu’elles complètent l’ensemble de leur cycle reproducteur dans le fleuve, sa plaine

d’inondation et ses tributaires (Albaret, 1994). Ces poissons en dehors de la

restriction de la zone de migration ne vont pas être trop affectés par la mise en

place du barrage car tout leur cycle de vie s’effectue en eau douce. Par contre les

espèces à affinité marine qui passent une bonne partie de leur vie (juvénile) en

eau douce vont effectuer une plus longue migration du fait de l’intrusion de la

langue salée sur près de 150 kms.

2.5. SYNOPSIS DES CHANGEMENTS PREVUS La mise en fonction du barrage de Sambangalou combinée aux effets des

changements climatiques auront pour conséquences entre autres, une perte de la

biodiversité et une baisse de la production de poissons. En effet, avec un

rétrécissement des zones d’inondations et un blocage de la migration des espèces

dans les deux sens (aval/amont), on constatera une perturbation drastique du

cycle de reproduction de plusieurs espèces.


La vulnérabilité des espèces liée aux changements hydrologiques du fait de la mise

en place de barrage hydroélectrique (perte d’habitats ; impossibilité de la

migration dans les eaux saumâtres et douces (aval/amont du barrage). Les

écosystèmes et les systèmes côtiers ne vont plus assumer leur fonction écologique

alors qu’ils sont un cadre de vie remarquable, un composant culturel et une source

de revenus capitale pour les communautés riveraines, ainsi que de formidables

remparts contre l’érosion côtière.

Fleuve Gambie (Wetlands, 2009)


3. IMPACTS POTENTIELS DES BARRAGES SUR L’ACTIVITE DE PECHE

ET LA BIODIVERSITE La pêche dans le bassin du fleuve Gambie a une importance socio-économique non

négligeable car à la fois source de revenus et d’apport en protéine animale. En

constituant un obstacle à la migration des poissons dans les deux sens

(aval/amont). En effet, ceci va réduire de façon drastique l’aire de reproduction

des espèces du genre anadromous d’une part et les espèces du genre

catadromous de remonter vers la mer ou des eaux plus salée pour reproduction

d’autre part. Le barrage peut entrainer un appauvrissement du milieu, une

raréfaction voire une disparition de certaines espèces. Les captures de poissons

vont subir une baisse significative qui a pour conséquence une baisse des revenus

des communautés de pêcheurs.


4. ADAPTATION POUR LA CONSERVATION DE LA BIODIVERSITE

Compte tenu de l’ampleur des impacts prévus de la mise en place du barrage de

Sambangalou sur la diversité biologique et les habitats, le suivi d’espèces en

fonction de leur vulnérabilité et leur capacité d’adaptation s’avère impératif.

4.1. GESTION DE LA DIVERSITE BIOLOGIQUE Le groupe de travail sur les poissons a complété l’inventaire des espèces présentes

dans le bassin du fleuve Gambie qui sont au nombre de 308 espèces de poissons.

Cet inventaire a un rôle important car il forme la base de la conservation de

biodiversité biologique et ainsi être en mesure d’évaluer la capacité de survie des

espèces répertoriées.

4.1.1. Suivi des indicateurs et Sites Le suivi ou la surveillance consiste à enregistrer régulièrement des données afin de

pouvoir dégager des tendances. En fait il ne sert fréquemment qu’à évaluer les

ressources existantes et les fluctuations quantitatives de ces ressources. Le but est

de surveiller la diversité biologique et son évolution au moyen de mécanismes

applicables et appropriés, et de suivre la relation de cause à effet entre la pression

et la réaction sur la biodiversité (Usher, 2005).

En juillet 2008, le groupe de travail sur les poissons avait répertorié 308 espèces

pour l’ensemble du bassin du fleuve Gambie, cependant en terme de présence, il

avait noté des gaps sur 47 espèces pour la Guinée, 150 pour le Sénégal, 172 pour

la Guinée Bissau et 187 pour la Gambie.

Les critères de sélection des sites retenus par l’équipe d’experts sur les poissons

restent valables à savoir :

L’importance écologique,

Le rôle du site (diversité d’habitats) dans la conservation de la biodiversité,

La richesse spécifique,

La présence d’espèces rares ou en danger de disparition,

La présence ou non d’espèces endémiques et,


L’importance économique.

L’accent sera mis sur les espèces d’eau douce répertoriées qui sont au nombre de

142 pour 21 familles (Wetlands, 2009). En effet, il est admis que 21% des espèces

d’eau douce d’Afrique continentale sont menacées d’extinction, ce qui met en péril

les moyens de subsistance de millions de personnes (Wetlands, 2010). Compte

tenu de l’importance de l’enjeu, les eaux intérieures doivent être gérées non

seulement en vue de l’approvisionnement en eau douce, mais aussi pour préserver

la richesse biologique qu’elles abritent.

Variations du nombre d’espèces dans les différentes familles (Wetlands, 2009)

024681012141618


En fonction des objectifs de l’observatoire, le nombre de sites qui feront l’objet de

suivi sera plus ou moins important. Les sites seront en aval et en amont du lieu

d’emplacement du barrage de Sambangalou. L’intrusion prévue de la langue salée

est sur 15O km à l’intérieur du fleuve, loin du barrage qui est à prés de 500 km de

l’embouchure ce qui signifie la possibilité d’avoir de l’eau douce sur au moins 300

km en aval du barrage. A cet effet, nous proposons un suivi sur neuf sites (09)

dont trois (03) dans la zone qui couvre l’intrusion de la langue salée, trois (03)

dans la zone d’eau douce en aval du barrage et trois (03) en amont du barrage de

Sambangalou.

Les différents sites de suivi proposés sont :

PAYS SITES

SENEGAL Bara Fort de Damantan Le point de confluent de Niokolo Le point de confluent de Nieriko Le bassin de Simenti Le bassin Wouring Le bassin de Oudassi Le bassin de Padan Le bassin de Banthantity Barrage de Sambangalou

GAMBIE La partie aval La partie centrale (réserve de Manatee) La partie amont (zone de montagne) La zone du Fouta Djallo

REPUBLIQUE DE

GUINEE

Kounsi (CRD de Balaki) Théwiirè Pakaya Parabanta

Il reste bien entendu que le choix définitif des sites de suivi se fera suite à une

visite de terrain afin de consolider cette première proposition.


4.1.1.1.‐ Matériel

Le suivi aura comme objectif de collecter les données sur les statistiques de pêche,

de noter la présence, l’absence ou la diminution des espèces dans les captures ;

l’évolution des tailles débarquées pour les espèces suivis, le rendement des

pêcheurs et de l’évolution de leurs revenus tirés de cette activité mais aussi de

l’évolution de la langue salée. Les personnes chargées de cette collecte seront

munies de fiches (bordereaux) de collecte des différents types de données, d’une

planche de mensuration.

Le suivi (collecte de données) se fera une fois par semaine sauf dans le cas

d’événements spéciaux notée au sein de l’activité de pêche. L’équipe scientifique

de l’observatoire sera muni de trousses de dissection et de liquide de conservation

(formol, liquide de Boën) lors de visite de terrain pour des pêches de contrôle.

Trousse de dissection

Planche à mesurer la longueur des poissons

Composé de : 1 ciseau fort pointu, rond 140 mm, 1 ciseau fin "Iris" 110 mm, 1 pince forte 140 mm, 1 pince fine 110 mm, 1 manche de bistouris, 1 sachet de 5 lames de bistouris, 2 aiguilles à dissocier droites


4.1.1.2.‐ Méthode

L’ensemble des données collectées feront l’objet d’une analyse statistique et

factorielle (ANOVA) afin de permettre à l’observation d’avoir des bases claires

d’orientation pour la mise en place de projets ou de gestion des ressources. En

dehors du suivi hebdomadaire sur les sites, il sera utile pour l’observatoire de faire

au moins deux missions de terrain par an à des périodes bien caractéristiques pour

vérifier l’état de maturité des espèces à suivre et vérifier si il y a des changements

sur les tailles de maturité sexuelle et enfin, de recenser le nombre d’unités de

pêche en activité dans le bassin du fleuve Gambie à des fins d’extrapolation pour

une évaluation des débarquements.

5. EVALUATION ENVIRONNEMENTALE

Sur la base de l’évaluation de l’impact de la construction du barrage, la baisse de

la profondeur des eaux et l’intrusion de la langue salée vont occasionner des

pertes d’habitats. La collecte de l’information sur les zones inondées, les mesures

de la salinité, combinée au suivi sur la biodiversité biologique devra permettre à

l’observatoire de faire de façon périodique une évaluation environnementale afin

de mieux orienter les stratégies d’adaptation par rapport aux changements.

6. GESTION INTEGREE DE L’EAU L’eau du bassin du fleuve Gambie dans son utilisation multiple devra faire l’objet

d’une bonne gestion surtout après la mise en œuvre du barrage de Sambangalou.

A l’exemple de l’OMVS, une bonne politique et gestion concertée des ressources en

eau est à mettre en place avec un réseau de mesures de données hydrologiques,

hydrogéologiques et d’alerte rapide. Les communautés de bases doivent être

impliquées dans la collecte et la gestion de ce réseau.


Les écoulements environnementaux, éléments de la gestion intégrée des

ressources en eau, est un concept de base à condition que le régime d’écoulement

d’un fleuve ne soit critique pour l’entretien et le fonctionnement d’un écosystème

de zones humides. L’objectif est de trouver un équilibre entre la quantité, la

qualité et la synchronisation des écoulements d’eau requises pour soutenir des

écosystèmes d’eau douce et saumâtres et, les besoins en eau de la population

locale (Smith & al., 2008).

En utilisant cette approche, le régime normal d’écoulement d’un fleuve peut être

maintenu ou reconstitué (comme à l’ouverture et à la fermeture commandée de

barrages) pour permettre à des espèces cibles dépendantes des fluctuations

saisonnières de se maintenir.


REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

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s-sur-les-especes-africaines-deau-douce-moyens-de-subsistance-en-peril


GLOSSAIRE

Anadromous Poissons qui vivent en mer et se reproduisent en eau douce

Biodiversité C’est la diversité naturelle des organismes vivants

Catadromous Poissons qui vivent en eau douce et se reproduisent en mer

Espèce C’est le taxon de base de la systématique

Génétique C’est la science qui étudie l'hérédité et les gènes

Migrateurs Holobiotiques

Poissons qui peuvent effectuer des déplacements importants et pour lesquels la satisfaction des besoins est indispensable au maintien d’une population en bon état

Potamodromous Poissons qui font leur migration dans de l’eau douce uniquement

Systématique La science qui organise le classement des taxons et leurs relations

Taxon C’est une entité conceptuelle qui est censée regrouper tous les organismes vivants possédant en commun certains caractères taxinomiques ou diagnostiques bien définis

Taxonomie La science qui a pour objet de décrire les organismes vivants et de les regrouper en entités appelées taxons afin de les identifier puis les nommer, et enfin les classer


ANNEXES

ANNEXE 1 : BUDGET ESTIMATIF DE LA FORMATION Le renforcement des capacités des formateurs du ‘Module Poissons d’eaux douces’,

nécessite un budget estimé à quatre millions quatre cent trente six mille francs cfa

et répartit comme suit :

RUBRIQUES Nombre MONTANT/

UNITE (fcfa)

MONTANT

TOTAL (fcfa)

- Support de cours (Module) 20 20.000 400.000

- Edition Planches d’identification et fiches de collecte des données

01 2.000.000 2.000.0000

- Copie planches 20 25.000 500.000

- Copie fiches de collecte des données

100 50 5.000

- Marqueurs 06 1.000 6.000

- Planche de mensuration 18 9.000 162.000

- Trousse de dissection 01 100.000 100.000

- Liquides de conservation 10 50.000 50.000

- Location PCs (09 X 3) 15.000 270.000

- Location Power light (01 X 3) 20.000 60.000

- Honoraire formateur 05 65.000 325.000

- Per Diem (participants) (18 X 3) 20.000 1.080.000

TOTAL 4.436.000



ANNEXE 2

A Titre indicatif : Exemple de fiche de collecte de données sur les débarquements (statistiques) de la pêche et la diversité spécifique (utilisée dans l’estuaire du Saloum. Il reste bien entendu que les différents types d’engins et espèce cibles seront insérer dans la fiche après un recensement exhaustif sur l’activité de pêche dans le bassin de la Gambie.


ANNEXE 3 : LEXIQUE DU BORDEREAU D’ENQUETE DE L’EFFORT DE PECHE ET DES DEBARQUEMENTS

Variable Signification de la variable

Zone Zone maritime

Port Port de pêche

Enquêteur Nom de l’enquêteur

Date Date de l’enquête

Enq Code de l’enquêteur

PE Code du port de pêche

F Fête

T Temps

LSM Nombre de sorties pour la ligne simple motorisée LSNM Nombre de sorties pour la ligne simple non motorisée FDS Nombre de sorties pour le filet dormant de surface FDF Nombre de sorties pour le filet dormant de fond LPG Nombre de sorties pour la ligne ou palangre glacière ST Nombre de sorties pour la senne tournante FME Nombre de sorties pour le filet maillant encerclant SP Nombre de sorties pour la senne de plage LR Nombre de sorties pour la ligne rhinobatos LCS Nombre de sorties pour la ligne casier seiche LTR Nombre de sorties pour la ligne traîne PAL Nombre de sorties pour la palangre LPO Nombre de sorties pour la ligne poulpe TM Nombre de sorties pour le trémail FMDS Nombre de sorties pour le filet maillant dérivant de surface FMDF Nombre de sorties pour le filet maillant dérivant de fond KILI Nombre de sorties pour le kili FFC Nombre de sorties pour le filet fixe à crevette EP Nombre de sorties pour l’épervier PSM Nombre de sorties pour la pêche sous marine Nbenq Nombre total d’unités de pêche échantillonnées Num Numéro de la pirogue échantillonnée UP Type d’unité de pêche (pirogue ou pêche à pied) TP Type de pêche (engin de pêche) PM Puissance du moteur Nbp Nombre de pêcheurs dans la pirogue PO Port d’origine de la pirogue TR Temps de route DR Durée des opérations de pêche


Lieu Lieu de la pêche PF Profondeur de pêche Ess Valeur de l’essence embarquée Nbsuit Nombre de suite ESP Code de l’espèce UDB Unité d’évaluation des quantités débarquées QTDB Quantité débarquée RJT Quantité rejetée L1 à L30 Taille des individus mesurés dans la pirogue


ANNEXE 4 : LES ESPECES FAISANT L’OBJET D’UN SUIVI SPECIFIQUE

Genus Species Family

Alestes baremoze ALESTIDAE

Alestes bouboni ALESTIDAE

Alestes dentex ALESTIIDAE

Amphilius platychir AMPHILIIDAE

Amphilius rheophilus AMPHILIIDAE

Aplocheilichthys spilauchen POECILIIDAE

Arius latiscutatus ARIIDAE

Arius parkii ARIIDAE

Auchenoglanis occidentalis BAGRIDAE

Auchenoglanis biscutatus BAGRIDAE

Awaous lateristriga GOBIIDAE

Barbus macrops CYPRINIDAE

Barbus ablabes CYPRINIDAE

Barbus leonensis CYPRINIDAE

Barbus baudoni CYPRINIDAE

Barbus sublineatus CYPRINIDAE

Barbus dialonensis CYPRINIDAE

Barbus foutensis CYPRINIDAE

Barbus salessei CYPRINIDAE

Barbus cadenati CYPRINIDAE

Barbus pobeguini CYPRINIDAE

Barbus foutensis CYPRINIDAE

Barbus niokoloensis CYPRINIDAE

Bostrychus africanus ELEOTRIDAE

Brienomyrus brachyistius MORMYRIDAE

Brienomyrus niger MORMYRIDAE

Brycinus nurse ALESTIDAE

Brycinus longipinnis ALESTIDAE

Brycinus leuciscus ALESTIIDAE

Carcharhinus leucas CARCHARHINIDAE

Chrysichthys johnelsi CLAROTEIDAE

Chrysichthys maurus CLAROTEIDAE

Chrysichthys nigrodigitatus CLAROTEIDAE

Citharichthys stampflii PARALICHTHYIDAE

Citharinus citharus citharus CITHARINIDAE

Clarias gariepinus CLARIIDAE

Clarias buettikoferi CLARIIDAE

Clarias anguillaris CLARIIDAE


Clarotes laticeps BAGRIDAE

Ctenopoma kingsleyae ANABANTIDAE

Ctenopoma petherici ANABANTIDAE

Cynoglossus senegalensis CYNOGLOSSIDAE

Dalophis boulengeri OPHICHTHIDAE

Dalophis cephalopeltis OPHICHTHIDAE

Distichodus brevipinnis CITHARINIDAE

Distichodus rostratus CITHARINIDAE

Dormitator lebretonis ELEOTRIDIDAE

Eleotris vittata ELEOTRIDAE

Eleotris senegalensis ELEOTRIDAE

Elops senegalensis ELOPIDAE

Enneacampus ansorgii SYNGNATHIDAE

Epiplatys fasciolatus josianae APLOCHEILIDAE

Epiplatys bifasciatus APLOCHEILIDAE

Epiplatys spilargyreius APLOCHEILIDAE

Ethmalosa fimbriata CLUPEIDAE

Eucinostomus melanopterus GERREIDAE

Fundulosoma thierryi APLOCHEILIDAE

Gobioides sagitta GOBIIDAE

Gymnarchus niloticus GYMNARCHIDAE

Hemichromis fasciatus CICHLIDAE

Hemichromis bimaculatus CICHLIDAE

Hepsetus odoe HEPSETIDAE

Heterobranchus isopterus CLARIIDAE

Heterobranchus longifilis CLARIIDAE

Heterobranchus bidorsalis CLARIIDAE

Heterotis niloticus OSTEOGLOSSIDAE

Hydrocynus brevis ALESTIIDAE

Hydrocynus forskalii ALESTIIDAE

Hyperopisus bebe bebe MORMYRIDAE

Hyperopisus bebe occidentalis MORMYRIDAE

Kribia nana ELEOTRIDAE

Labeo coubie CYPRINIDAE

Labeo parvus CYPRINIDAE

Labeo senegalensis CYPRINIDAE

Laeviscutella dekimpei CLUPEIDAE

Lagocephalus laevigatus TETRAODONTIDAE

Lates niloticus CENTROPOMIDAE

Liza dumerili MUGILIDAE

Malapterurus occidentalis MALAPTERURIDAE

Marcusenius mento MORMYRIDAE

Marcusenius senegalensis MORMYRIDAE


Mastacembelus liberiensis MASTACEMBELIDAE

Micropanchax pfaffi POECILIIDAE

Microphis brachyurus aculeatus SYNGNATHIDAE

Mochokus niloticus MOCHOKIDAE

Mormyrops anguilloides MORMYRIDAE

Mormyrus hasselquistii MORMYRIDAE

Mormyrus rume MORMYRIDAE

Mugil cephalus MUGILIDAE

Mugil curema MUGILIDAE

Nannaethiops unitaeniatus CITHARINIDAE

Nannocharax ansorgii DISTICHODONTIDAE

Neolebias unifasciatus DISTICHODONTIDAE

Odaxothrissa ansorgii CLUPEIDAE

Oreochromis niloticus niloticus CICHLIDAE

Papyrocranus afer NOTOPTERIDAE

Parachanna obscura CHANNIDAE

Paradistichodus dimidiatus DISTICHODONTIDAE

Parailia spiniserrata SCHILBEIDAE

Pellonula leonensis CLUPEIDAE

Periophthalmus barbarus GOBIIDAE

Petrocephalus soudanensis MORMYRIDAE

Petrocephalus bovei MORMYRIDAE

Pollimyrus isidori isidori MORMYRIDAE

Polydactylus quadrifilis POLYNEMIDAE

Polypterus senegalus senegalus POLYPTERIDAE

Polypterus bichir lapradei POLYPTERIDAE

Porogobius schlegelii GOBIIDAE

Poropanchax normani POECILIIDAE

Pristis pristis PRISTIDAE

Procatopus lamberti POECILIIDAE

Pronothobranchius kiyawensis APLOCHEILIDAE

Protopterus annectens annectens PROTOPTERIDAE

Raiamas shariensis CYPRINIDAE

Raiamas senegalensis CYPRINIDAE

Rhabdalestes septentrionalis ALESTIDAE

Sarotherodon galilaeus galilaeus CICHLIDAE

Sarotherodon melanotheron CICHLIDAE

Schilbe intermedius SCHILBEIDAE

Schilbe micropogon SCHILBEIDAE

Schilbe mystus SCHILBEIDAE

Scriptaphyosemion guignardi APLOCHEILIDAE

Scriptaphyosemion geryi APLOCHEILIDAE

Sierrathrissa leonensis CLUPEIDAE

Sphyraena guachancho SPHYRAENIDAE

Synodontis batensoda MOCHOKIDAE


Synodontis clarias MOCHOKIDAE

Synodontis membranaceus MOCHOKIDAE

Synodontis schall MOCHOKIDAE

Synodontis annectens MOCHOKIDAE

Synodontis ocellifer MOCHOKIDAE

Synodontis gambiensis MOCHOKIDAE

Synodontis nigrita MOCHOKIDAE

Tarpon atlanticus MEGALOPIDAE

Tetraodon lineatus TETRAODONTIDAE

Tilapia guineensis CICHLIDAE

Tilapia brevimanus CICHLIDAE

Tilapia zillii CICHLIDAE

Trachinotus teraia CARANGIDAE

Tylochromis intermedius CICHLIDAE

Tylochromis jentinki CICHLIDAE

Yongeichthys thomasi GOBIIDAE

Documents

module poissons gambia - IUCNModule Poissons Page 5 Les informations de ce suivi de la biodiversité devront servir de support de futurs projets de construction d'habitat et des plans