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Annaba : l’emblème national profané, campus violé et un mort pour cause d’éffondrement Le chantier de l’hôtel Sheraton suscite la colère Béjaïa : des milliers de participants, étudiants, représentants de partis et de la société civile en tête Otages depuis 15 mois de «Djamaât Tawhid wal Djihad» en Afrique de l’Ouest La marche contre la corruption fait recette Le consul Boualem Sias et ses compagnons «vivants !» Lire en page 4 Lire en page 4 Madani Mezrag, invité de la rédaction de Mon Journal (3 ème partie) : Quotidien national d’information Site : www.monjournaldz.com Email : [email protected] Prix : Algérie 10 DA - France 1€ N° 293 Mardi 11 Juin 2013 La démocratie selon Ould Khelifa «Hamrouche, Nezzar et Belkheir ont essayé de réduire le FIS à la taille d’un nain ! » Forum international sur les réformes politiques en Algérie Lire en page 5 Lire en pages 2 et 3 Entre le plagiat des enseignants et le copiage des étudiants L’université algérienne reproduit l’échec et la médiocrité Lire en pages 11 à 13 Lire en page 8

MON JOURNAL DU 11.06.2013.pdf

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Page 1: MON JOURNAL DU 11.06.2013.pdf

Annaba : l’emblème nationalprofané, campus violé et un mort pour cause

d’éffondrement

Le chantier de l’hôtel

Sheraton suscitela colère

Béjaïa : des milliers de participants, étudiants,représentants de partis etde la société civile en tête

Otages depuis 15 mois de «Djamaât Tawhid wal

Djihad» en Afrique de l’Ouest

La marchecontre

la corruptionfait recette

Le consul Boualem Sias etses compagnons

«vivants !»Lire en page 4

Lire en page 4

Madani Mezrag, invité de la rédaction de Mon Journal (3ème partie) :

Quotidien national d’informationSite : www.monjournaldz.com Email : [email protected] Prix : Algérie 10 DA - France 1€

N° 293 Mardi 11 Juin 2013

La démocratie selonOuld Khelifa

«Hamrouche, Nezzar et Belkheiront essayé de réduire le FIS

à la taille d’un nain ! »

Forum international sur les réformes politiques en Algérie

Lire en page 5

Lire en pages 2 et 3

Entre le plagiat des enseignants et le copiage des étudiants

L’université algérienne reproduitl’échec et la médiocrité

Lire en pages 11 à 13

Lire en page 8

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2 L’évènement Mardi 11 juin 2013

15 avril 2011Le Président Abdelaziz Bouteflikaannonce la révision de laConstitution au cours d'un discours.Aucun détail sur le contenu de cetterévision n’a filtré.

21 mai 2011Dans le cadre des «profondesréformes politiques» annoncées le15 avril par le président AbdelazizBouteflika, des concertations tousazimuts sont menées à travers lepays. Les consultations politiquesont vu défiler 250 partis etpersonnalités venus soumettre àl’instance dirigée par AbdelkaderBensalah des propositions etrecommandations.

Juin 2011L’Instance de consultation sur lesréformes politiques a clôturé sa séried’audiences de manière plutôtinattendue alors que cela ne devaitintervenir qu’à la fin du mois dejuin. Boycottées par les partis del’opposition démocratique, commele RCD, ces consultations ont étéboudées, en outre, par certainssymboles mêmes du système, àsavoir les anciens présidents de laRépublique. L’un d’entre eux, AliKafi en l’occurrence, ira plus loinencore en se distinguant par unesurprenante déclaration publique auvitriol contre le…système ! Mêmes’ils n’ont pas imité Kafi jusqu’aubout, Liamine Zeroual et ChadliBendjedid n’en ont pas moinsenvoyé des «signaux», via plusieurscanaux, plaidant la piste du boycott.

7 avril 2013Bouteflika désigne une commissiond'experts avec la charge de préparerun projet de loi sur la révision de laConstitution. Ce comité formé decinq membres, dont FaouziaBenbadis, Bouzid Lazhari, GhaoutiMekamcha, Abderrazak Zaouina etAzzouz Kerdoun, devrait présenterses conclusions dans «les meilleursdélais», a indiqué la Présidence.L’avant-projet de loi relatif à larévision constitutionnelle devraitêtre prêt avant la fin de l’année encours, de manière à ce que laprésidentielle de 2014 puisse sedérouler en conformité avec lanouvelle Constitution.

RepèresL’aspiration démocratiquedes Algériens, sujet d’un foruminternational à Alger

Le forum international surles réformes politiques enAlgérie qui s’est ouverthier à Alger pose desquestions fondamentalessur la démocratie,auxquelles les réponsesdevraient y être apportéesnon seulement sur le planthéorique mais sur celuide la pratiquedémocratique qui faitdéfaut dans notre pays.

Par BRAHIM YOUNESSI

La démocratie est un idéal uni-

versellement recherché, bien que,

comme l’a souligné, hier, à juste

titre, Mohamed Ould Khelifa au forum in-

ternational sur les réformes politiques en Al-

gérie. Il n’y a, en effet, nulle part dans le

monde une démocratie archétypale.

Mais cela ne dispense pas l’Algérie de

passer d’un système d’autorité, quelles que

soient les circonstances historiques qui y ont

conduit, à un système démocratique fondé

sur les valeurs culturelles du peuple algérien.

Sans charge valorielle occidentale, la dé-

mocratie est un simple moyen de gestion des

conflits politiques, sociaux, culturels qui sur-

gissent dans une société, quelle qu’elle soit.

De ce point de vue, il n’y a à rechercher de

mode d’emploi ou de prêt à penser dans au-

cune des démocraties que nous connaissons

en Europe ou en Amérique.

La cité musulmane idéale, et la nôtre de-

vrait y tendre en changeant profondément

son organisation politique reposant toujours,

en dépit d’un pluralisme en trompe-l’œil, sur

un parti dominant que l’on impose au pays,

quels que soient les choix exprimés par le pe-

uple, est d’essence démocratique. On ne

peut, donc, faire prévaloir l’islam comme

frein à la démocratisation des institutions

publiques et au déverrouillage de toutes les

ressources : politique, économique, sociale,

culturelle.

Des forces hostiles à toute ouverture dé-

mocratique de notre pays veillent à ce qu’au-

cun espace ne soit concédé pour permettre à

la population qui l’exige, les émeutes d’oc-

tobre 1988 en ont été la manifestation la plus

importante et la plus significative, de choisir

son mode de gouvernement, ses institutions

et ses représentants tout à fait librement et

dans la transparence la plus totale.

On ne peut, à travers les propos du prési-

dent de l’Assemblée populaire nationale,

qu’encourager ce type de forum international

qui s’est ouvert, hier, pour deux jours, posant

des questions de fond sur l’avenir et le de-

venir de l’Etat-national algérien, d’autant

plus que celui-ci fait face à des revendica-

tions identitaires pouvant le mettre en péril.

Les différentes crises que traversent l’Al-

gérie exigent, en effet, cette réflexion sur le

plan théorique, mais elles nécessitent de

passer de l’idée et à la pratique démocratique

qui fait défaut.

« Une démocratie n’existe que pour au-

tant que des idéaux et des valeurs lui donnent

naissance », écrit Giovanni Sartori dans «

Théorie de la démocratie », qui ajoute qu’-

expliquer que « la démocratie revêt des

formes différentes selon les pays considérés

n’est pas seulement énoncer un truisme, c’est

un moyen de ne pas répondre du tout […] ».

Ce qui, à l’évidence, intéresse les Algériens

est de savoir, comme Humpty Dumpty dans

« Alice au pays des merveilles », « qui com-

mande ? », le peuple qui dispose de sa sou-

veraineté ou les oligarchies, qu’elles soient

militaires ou civiles.

B. Y.L’Algérie des réformespolitiques

Enseignants et chercheurs universitairesd’Algérie, du Maroc et de France partici-pent, depuis hier, à un séminaire traitant durenforcement de la démocratie et de laconsécration de la bonne gouvernance.

Selon les organisateurs, le séminaire viseà faire connaître les expériences d’autrespays sur les réformes politiques et évaluercelle del’Algérie.

Les travaux se caractériseront, durantdeux jours, par des communications sur lerôle du Parlement en matière de réformespolitiques, les mutations politiques dans lemonde arabe, la participation de la femme àla politique ainsi qu’à des sujets en relationavec le thème central.

De toute évidence, le séminaire tendaussi – et c’est le message subliminal- à pré-senter l’Algérie, comme un pays ouvert, ré-formateur et avancé sur lequel le Printempsarabe n’ a pas de prise, parce que sachant en-

treprendre les réformes qu’il faut quand ilfaut. Depuis le début des révolutions arabes,c’est le seul et unique message politique queles autorités s’échinent à faire passer. Alorsque le problème, et on le vit au quotidien, cene sont pas les réformes mais bien leur ap-plication.

L’Algérie n’a jamais entrepris de mau-vaises réformes mais, par contre, n’a jamaisappliqué ces mêmes réformes. C’est commepour les textes de loi, l’Algérie en a toujourspromulgués, et des plus avancés au planarabe, mais elle a toujours accompli desprouesses pour ne pas les respecter.

Tout est mis en place pour donner aux di-rigeants la latitude et la marge de manœuvrenécessaires pour contourner les réformes àleur profit, et ce, en foulant aux piedspresque toutes les lois. C’est ça l’Algérie desréformes… !

Fayçal Oukaci

Beldjillali Omar,52 ans, cadre administratif«Quand j’entends parler de révision de la

Constitution je fais un flash back dans les

années 80 quand Chadli Bendjedid, alors

président de la République, avait lancé

son fameux enrichissement de la charte

nationale et il me revient à l’esprit cette

histoire du vieux fellah qui s’était levé,

lors d’une rencontre organisée à cet effet

dans une des wilayas de l’intérieur du

pays, brandissant sa canne et demandant

de quel coté elle était tordu et on lui ré-

pondit que c’était par le haut. »

Osmani Amar,28 ans, commerçant« La Constitution d’un pays quelque soit

la nature de ce pays doit être adaptée aux

aspirations e la société. Chez nous il n’y

aucune raison pour que les choses se fas-

sent autrement. Il faudrait que les ré-

formes politiques aboutissent à une

nouvelle Constitution qui consacre la dé-

mocratie telle que souhaitée par le peuple

algérien ».

Hamrat Nawel,32 ans, Infirmière « Je ne suis pas une grande politicienne,

mais à ma connaissance les réformes en-

gagées par le président Bouteflika doivent

aboutir à l’amélioration de la situation

socio-économique des algériens. Mais

pour le moment, rien n’indique que ces ré-

formes qui sont saluées par certains pays

étrangers, répondent réellement aux at-

tentes des algériens. »

Avis de citoyens

Page 3: MON JOURNAL DU 11.06.2013.pdf

AAnnoncées par le président

Bouteflika le 15 avril 2011

dans le sillage du Printemps

arabe, les réformes politiques

profondes devant aboutir à l’amendement

de la Constitution, semblent faire du sur-

place au regard du retard accusé dans la

mise sur pied d’une mouture finale de ce

projet.

Le projet en question qui doit être

soumis au Parlement ou à un référendum,

avait suscité plus d’un mois de rencontres

marathon, avec en moyenne trois déléga-

tions reçues quotidiennement par l’Instance

de consultations politiques, présidée par

Abdelkader Bensalah.

Plus de 200 délégations avaient défilé au

siège de la Présidence de la République où

s’étaient tenues ces consultations. Mo-

hamed Boughazi, qui avait été désigné

porte-parole de l’Instance, avait à l’époque

précisé que les critères auxquels se sont

référés les membres de l’Instance pour in-

viter les différentes personnalités s’in-

scrivaient répondaient beaucoup plus à des

considérations politiques et nationales.

Toutes les formations politiques agréées,

associations et organisations et représen-

tants de la société civile, ainsi que certaines

personnalités nationales avaient pris part à

ces consultations. L’Instance avait aussi

reçu des hommes de culture, des sportifs,

des mouvements associatifs, des syndicats

autonomes, des étudiants, ceux des droits

de l’homme, des médias, et enfin ceux de

la communauté nationale établie à l’é-

tranger.

Ces consultations devaient être sanction-

nées par un rapport final détaillé reprenant

intégralement les avis et les propositions

des participants, et qui devait être soumis

au chef de l’Etat. Le projet de réformes

politiques auquel Bouteflika tient depuis

son intronisation en 1999, se trouve aujour-

d’hui au point mort. Le forum international

sur les réformes politiques en Algérie or-

ganisé hier à Alger permettra-t-il de faire

avancer ce projet ? Une question en

quadrichromie qui ne laissera certainement

pas insensibles les spécialistes du

décryptage politique qui auront à donner

une explication aux propos tenus hier par

le chef de la diplomatie algérienne.

En effet dans un message envoyé au

forum, Medelci a indiqué que la série d'a-

mendements législatifs et constitutionnels

engagés dans le pays à l'effet de conforter

la véritable démocratie répond à la dé-

marche du chef de l'Etat qui a tenu, avant

l'élaboration des projets de loi, à organiser

de larges consultations autour de la ques-

tion.

Quel avenir pour les réformes poli-

tiques, sociales et économiques? Le grand

chantier ouvert par Bouteflika semble pré-

maturément se refermer sans avoir atteint

les objectifs escomptés.

F. D.

3L’évènementMardi 11 juin 2013

Forum international sur les réformes politiques en AlgérieLa démocratie, selon Ould Khelifa

«Les reformes politiques enAlgérie », c’est sous cethème que se tient, sousl’égide de l’APN, depuishier, au Centre national del’armée, un foruminternational qui prendrafin aujourd’hui. Un colloquerelativement court pourtraiter d’un sujet d’une tellevastitude que résument les deux points àl’ordre du jour, portant intitulés de « parcourset objectifs », à débattre entre parlementairesnationaux et étrangers, ainsi que desenseignants et chercheurs universitairesd’Algérie, de France et du Maroc.

Beaucoup de monde en somme, et c’est sansdoute ce qui expliquerait le choix d’uneenceinte autre que la pourtant imposantebâtisse du Bd Zirout pour la tenue de cettemini conférence dont l’audience se trouveaussi réduite par le choix du cadre relevant del’autorité militaire.

Ce qui n’est sans doute pas sans signification,mais là ne se situepas l’objet de notrepropos, qui a plutôttrait àl’organisation decette réunion dansle sillage ducolloque sur lacommunicationinstitutionnelle, etdans un contextemarqué par uneactivité politiquesoutenue avec lasuccession dansnos murs dedélégationsétrangères dans lecadre d’échangesetc. Bref, il n’y aqu’à suivre le fil del’agence officiellepour avoir une idéede ce ballet qui vason cours encatimini, sans qu’ilne puisse en allerautrement du faitque parmi tous cesinvités, on ne notepas la présence depersonnalités quisoient dignes quel’annonce de leurvenue soit mise enexergue

proportionnellement à l’objet de leur visite.

Rien de tout cela, et preuve en est l’anonymatde l’assistance prenant part à ce rendez-vousauquel on ne voit pas quel mérite attribuer sice n’est qu’il constitue dans le tas une preuveque la vie continue le plus normalement dumonde en Algérie, malgré l’absence du chefde l’Etat. Impossible d’y échapper, en effet, etce n’est pas pour le simple plaisir de focalisersur la santé de Bouteflika, et d’ailleurs, onirait même jusqu’à lier l’allusion au discourstenu par M. Ould Khelifa soulignant que « ladémocratie idéale n’existait nulle part ».

Des propos qui auraient, certainement,trouvé quelque répondant chez des nationsne l’entendant pas de cette même oreille, s’ilsavaient été prononcés du haut d’une chaireplus ostensible. Mais pourquoi chercher àtrop comprendre ? Le message est clair,«chaque peuple a sa propre expériencedémocratique», nous apprend le président del’APN, et si on n’est pas content, c’est commeça que ça passe en vertu du «mode d’emploi»à l’algérienne…

M. R.

L’édito de Mohamed Raber

«Démocratiquement»dit !

Joint hier par téléphone, le président duparti Djil Djadid, Sofiane Djilali, a souligné: «Peut-on parler d'un Etat de droit lorsqueles droits fondamentaux des citoyens ne sontpas reconnus par les pouvoirs publics ? Nousvivons dans un environnement régionalbouillonnant et il incombe au système d'entenir compte. La refondation de l'Etat ne

saurait se limiter à une réorganisation tech-nique (changement de gouvernement ou deministres). Elle passe par une nouvelle gou-vernance, une transparence totale et uneclarté sans nuance dans la pratique politiqueet les hommes chargés par la nation de lafaire, une moralité sans faille ».

Sandra Touat

«L'absence volontaire ou préméditéed'une élite organique agissante, capabled'élaborer des idées structurantes et peser parses analyses sur les tendances et les choixmajeurs qui fondent et marquent le lien so-cial, s'est fait sentir particulièrement face àla déferlante des idéologies peu crédibles etsouvent impertinentes.

La logique des alliances et la sémantiquedes discours politiques en vogue expriment

actuellement cette sorte d'égarement intel-lectuel qui frappe de plein fouet l'action poli-tique et particulièrement son rapport avec lasociété.

Les Algériens veulent vivre leurs dif-férences dans la communion et non dans laconfrontation que leur imposent les idéolo-gies réfractaires et à tous points de vue frag-mentaires».

S. T.

Rien de toutcela, et preuve

en estl’anonymat de

l’assistanceprenant part à

ce forum auquelon ne voit pas

quel mériteattribuer si ce

n’est qu’ilconstitue dans le

tas une preuveque la vie

continue le plusnormalementdu monde en

Algérie, malgrél’absence du

chef de l’Etat.

«La démocratie idéalen'existe nulle part et àchaque peuple sa propreexpérience », dixit hier, leprésident de l’Assembléepopulaire nationale, àl’ouverture des travaux duforum international sur «Lesréformes politiques enAlgérie: parcours etobjectifs». En une phraseOuld Khelifa aura presquetout résumé, sauf leprocessus de réformespolitiques garantissant uneauthentique ouverturedémocratique, telle quesouhaitée par Bouteflika.

Par FADEL DJENIDI

Sofiane Djilali, président du parti Djil Djadid «Les réformes doivent être menéesobjectivement»

Abdessalame Hamdani, politologue«Un système politique devenu obsolète»

Page 4: MON JOURNAL DU 11.06.2013.pdf

4 L’actualitéMardi 11 Juin 2013

Grâce à un renfort de capacités avec 2 800 MW

Sonelgaz veut éviter un clash cet été Avec le lancement d’unplan d’urgence d’unepuissance additionnellede 2 030 megawatts (MW)et la remise en serviced’ouvrages totalisant 768MW, d’où un total de 2 800MW, Sonelgaz sembledécidée à éloigner lespectre des conflitsopposant, chaque été,forces de l’ordre etcitoyens, à cause dedélestages ou coupures decourant intempestifs etrécurrents.

Par MohAMEd TAhAr

«Pour éviter les problèmes decoupure, Sonelgaz a mis enplace un plan d’urgence

pour augmenter ses capacités de produc-tion de 25% par rapport à 2012», a indi-qué, hier, à la radio nationale, son P-DG,Noureddine Bouterfa. Ce plan s’inscritdans le cadre des mesures lancées en2012 et a pour objectif de satisfaire lademande, notamment en été, saison du-rant laquelle la capacité de productionadditionnelle ou à récupérer s’élève à en-viron 3 062 MW, dont 2 800 MW pourle réseau interconnecté- Nord et près de262 MW pour les réseaux isolés du Sud.Pour palier aux besoins, il y a lieu de

renforcer la production d’électricité, viala réalisation et la mise en service denouvelles centrales, l’acquisition et lamise en service de turbines à gaz mo-biles et l’amélioration de la disponibilitédu parc de la société de productiond’électricité (SPE), et ce, avant la fin del’été 2013, souligne le P-dg. Pour ce quiest des nouvelles centrales, totalisant 2030 MW et qui seront mises en servicecet été, il s’agit des centrales de KoudietEddraouch (El Tarf), Ain Djasser(Batna), Hassi Messaoud (Ouargla), ElOued, F’kirina (Oum El Bouaghi),M’Sila et Amizour (Béjaïa), est-il pré-cisé. Toujours en prévision de la périodeestivale, il sera de même procédé à la re-mise en service de groupes actuellementen réhabilitation, dotés d’une puissancetotale de 768 MW. Ces ouvrages, in-dique la société, sont situés au niveaudes centrales de Jijel, Morsott, Ravin

Blanc (Oran), Skikda, Bab Ezzouar etM’sila. Concernant le Sud, Sonelgaz aassuré, qu’en prévision d’une hausse de40% de la demande sur les réseaux isolésdu Sud et le pôle In Salah- Adrar-Timi-moun, 262 MW seront produits cet été.Parallèlement à cela, le développementdu réseau de transport et de distributionde l’électricité est également pro-grammé, de manière à réduire de façonsignificative les incidents et lever lescongestions des réseaux, et pour ce faire,les sociétés de distribution relevant deSonelgaz s’attellent à réaliser, avant cetété, près de 7 000 nouveaux postes dedistribution publique ainsi que 7 878 kmde lignes, moyenne et basse tension, sou-ligne le P-DG. Ce programme devraitcouvrir la quasi-totalité des communeset, notamment, les cités urbaines et lesrégions ayant enregistré des problèmesde baisse de tension et coupure d’électri-

cité à l’été 2012. Le P-DG affirme avoirpris toutes les dispositions pour satisfairela demande, cet été, mais sans pour celaécarter d’éventuelles perturbations liéesaux conditions climatiques ou aux inci-dents électriques. A l’horizon 2017, etselon son patron, Sonelgaz prévoit dedoubler ses capacités de production pourpouvoir produire 12 000 mégawatts sup-plémentaires. Pour réaliser tous ces pro-grammes, Bouterfa avoue l’incapacitéfinancière de son entreprise, affirmantavoir emprunté 1 000 milliards de DA en2012 auprès des banques pour financerles projets et devrait encore emprunter850 milliards DA. Selon lui, l’empruntreste l’unique solution pour le finance-ment des investissements, et ce, à défautde l’autre solution, qui est l’augmenta-tion des tarifs. Option qui, selon lui,n’est pas à l’ordre du jour.

M. T.

Vives critiques sur le projet de l’hôtel Sheraton à Annaba

Un campus violé, l’emblême nationaldéchiré et risque imminent d’effondrement

Le projet de construction du futurhôtel Sheraton à Annaba fait l’objet cesderniers jours de vives critiques de lapart de la population, notamment aprèsl’effondrement survenu avant-hier à lavieille ville et l’offense, la veille, contrel’emblême national par un ouvrier denationalité chinoise, travaillant pour lecompte de l’entreprise chargée de laréalisation du luxueux établissementhôtelier.

En effet, selon des observateurs etspécialistes, les autorités locales de lawilaya n’avaient pas pris les mesuresappropriées avant le lancement de ceprojet, d’une importance capitale pourle développement de la ville. Ces der-niers auraient dû en premier lieu réali-ser une base de vie aux employés de lasociété chargée de la réalisation du pro-jet. Or, on a constaté que nos responsa-bles ont opté pour la solution la plusfacile, celle de transformer une partiedu campus universitaire en dortoir.L’ex-faculté de droit qui reçoit toujoursles étudiants de l’Université de la for-mation continue (UFC), a été purementet simplement ignorée par l’idée decréation d’une base de vie au vu et ausu des étudiants et personnels de l’ad-

ministration. Contactés pour de plusamples informations, des employés del’université n’ont pas caché leur indi-gnation contre la transformation d’unepartie des salles de cours en dortoir, auprofit des ouvriers de la société. « C’esthonteux de voir les sous-vêtementsd’un étranger étalés sur le séchoir, toutprès des bureaux de l’administration »,a fulminé une employée qui ne sait plusà quel saint se vouer.

Quant aux étudiants de l’université,ils n’ont qu’à prendre leur mal en pa-tience, ont précisé certains d’entre euxinterrogés sur le sujet. Pour éviter untapage médiatique de cette grave viola-tion, les autorités ont décidé récemmentde changer l’entrée aux personnels del’administration. Pour ce faire, des es-caliers de fortune ont été construits envitesse et avec les moyens du bord. Cesystème n’a duré que quelques joursavant que le personnel ne décide d’em-prunter l’ancienne entrée du campus.Les raisons de cette décision ? Unefemme enceinte a glissé à cause des tra-vaux bâclés. Dès lors, étudiants et per-sonnel administratif éprouventd’énormes difficultés engendrées par laprésence d’étrangers à l’intérieur du

campus. Plus grave encore, un ouvrierchinois de ladite société a été présentéavant-hier devant la justice à l’issued’une plainte déposée par un gardien dela base de vie implantée à l’intérieur ducampus universitaire. Il est accusé d’of-fense à l’emblème national, a indiquénotre source.

L’homme, dans un geste provoca-teur, a déchiré l’emblème national placésur le fronton de l’université alors qu’ils’employait à brancher une salle au té-léphone fixe. C’est ainsi que les cri-tiques vont bon train ces derniers jours,d’autant plus que le projet se trouve enface de l’une des plus vieilles citées dela ville, à savoir la place d’Armes.D’ailleurs, des habitants de ce vieuxquartier accusent directement l’entre-prise en question d’être à l’origine del’effondrement partiel d’un mur, samedidernier, provoqué par le creusement defondations de l’hôtel en question.L’écroulement a fait un mort et unblessé léger.

Les mêmes habitants redoutent d’au-tres catastrophes dès lors que de vio-lentes secousses sont ressenties depuisle lancement des travaux.

Sofiane Boufessioua

Otages depuis 15 mois de «Djamaât Tawhid wal Djihad»en Afrique de l’OuestLe Consul Boualem Siaset ses compagnons«vivants !»Où sont passés le consul Boualem Siaset deux compagnons, diplomates aussi,otages, depuis le 5 avril 2012, d’ungroupe sous-traitant au profitd’AQMI? Selon le ministre des Affairesétrangères, Mourad Medelci,intervenant, hier, sur Radio Algerinternationale, «les informations dontdispose son ministère sur les otagesalgériens détenus au Mali sont«rassurantes». «Les informations, dontle ministère des Affaires étrangèresdispose, sont rassurantes. Nous n’avonspas, aujourd’hui, d’inquiétude du faitqu’ils sont vivants. Je ne peux pas endire plus pour l’instant, a-t-il précisé,ajoutant que «chacun a pu s’inquiéterde leur situation» et estimant que cetteinquiétude «a été exacerbée par lesévénements qui ont eu lieu au Mali»,car «les conditions de vie des otagessont celles que l’on peut imaginer».Kidnappés il y a quinze mois, soit le 5avril 2012, à Gao, au niveau duconsulat, transformé juste après en QGdu Mujao, les sept otages ont connu,depuis, des fortunes diverses. Le vice-consul, Tahar Touati, a été mis à mortaprès expiration d’un ultimatum fixépar les ravisseurs aux autoritésalgériennes, trois otages relâchés aprèsd’âpres négociations alors que les troisrestants, dont le consul, Boualem Sias,demeurent toujours en captivité. Le déclenchement de la guerre auNord-Mali a fait craindre le pire, avecnotamment le bombardement continupar l’aviation française des montsrocailleux de l’Adrar des Ifoghas oùs’étaient retranchés les islamistes.Finalement, une information esttombée, à la mi-février, précisant queles otages n’étaient pas à l’endroitsupposé (Ifoghas). Le porte-paroled’Ansar Eddine, Senda OuldBouamama, avait affirmé, avant degagner la Mauritanie, que les otagesétaient en lieu sûr, entre les mains d’al-Qaida au Maghreb et non celles duMujao. Depuis lors, les négociateursont repris le chemin de la médiation etdes informations distillées au compte-gouttes.

Annane Imad-Eddine

Page 5: MON JOURNAL DU 11.06.2013.pdf

5EntretienMardi 11 Juin 2013

Madani Mezrag, invité de la rédaction de Mon Journal (3ème partie) :

«Hamrouche, Nezzar et Belkheir ontessayé de réduire le FIS à la taille d’un nain ! »

EntrEtiEn réalisé par

Fayçal Oukaci

Quelle a été la position des autresislamistes qui sont restés en dehorsdu FIS et qui surveillaient demanière intéressée le bras de fer FIS-pouvoir ?Il faut que je cadre, d’abord, la position

du pouvoir pour arriver aux islamistes ikh-wanistes. Là, quand Hamrouche et Chadliont vu que le FIS déroulait comme un rou-leau-compresseur, ils ont cherché à « cou-dre » une stratégie à leur convenance, enprocédant à un très pernicieux découpageélectoral.

Ce fut un plan maléfique destiné à ré-duire la force électorale du FIS, en la main-tenant à pas plus de 25% des sièges, quandbien même le peuple tout entier aurait votépour nous. Ce découpage prenait encompte les zones d’influence du FIS et duFLN, et donnait un siège au FLN la ou ilpouvait faire un bon score, mais unique-ment un siège au FIS quand il quand ilavait la prédominance sur toute une ville.Ainsi, dans la logique édicté par ce plan dedécoupage, le FIS pouvait bien avoir 5millions d’électeurs pour lui et ne dépas-serait pas les 20% des suffrages, et le FLNavec 500 000 voix en sa faveur pouvait ra-tisser large.

Les décideurs de l’époque avaient faitpreuve d’une simplicité d’esprit extraordi-naire. Il est vrai que le FIS était un jeuneparti, sans expérience, sans rodage à la pra-tique politique, mais il était composé d’Al-gériens, qui étaient dotés de l’entêtementcommun à tous, en plus de leur foi et deleur « folie ». Il avait surtout une popula-rité sans faille, qui avait fait que le peuplelui confiance et le suivait. Si le FIS avaitaccepté tous les détails du découpage élec-toral coupé sur mesure pour le FLN, il au-rait perdu la bataille électorale, et toutaurait été perdu pour lui. La démocratienaissante aurait été dévoyée et lamentable-ment gâchée aussi. Aussi, la grève du FISétait venu pour contrecarrer ce plan élec-toral.

Etat de siègePour revenir aux partis du courant ikh-

waniste, Hams, Ennahda et consorts, cequi les avait « cassé », c’est qu’ils se sontlancés dans une campagne électorale pourle propre compte faisant preuve d’un op-portunisme politique évident, et en faisantle jeu du pouvoir, alors que le pays étaitparalysé. Là, le peuple les a… en fait,c’était une trahison ! Nous nous attendionsque ces partis se retirent devant un partifort, qui dirigeait déjà plus de 800 APC, unparti qui se revendiquait de 6 ou 7 millionsd’électeurs, qu’ils affirment qu’ilsn’étaient pas prêts à faire engouffrer lepays dans l’inconnu, qu’ils disent au pou-voir de rectifier le tir concernant ses inten-

tions concernant le découpage électoral.Non ! Eux, ils ont préféré avancer leurspions et contribuer au pourrissement. C’estalors que le FIS s’est entêté, et ce fut l’af-frontement qui a abouti à l’état de siège !Pendant cet état de siège encore, alors queHamrouche était parti, le général KhaledNezzar voulait profiter de l’occasion, etnous avions assisté encore à une autre «couture » du découpage électoral. Les mo-tifs ne manquaient pas : les chouyoukh

étaient en prison, des activistes du FISdans les wilayas avaient été mis aussi enprison, ils nous ont encerclé de partout,nous incitant à fuir et à se cacher, nousavons organisé le congrès de Batna, puisnous sommes revenus en cachette, avecprudence et appréhensions, nos moyensavaient tari, au point que pour relancernotre machine médiatique, nous avions dunous faire prêter de l’argent. En clair, noussommes devenus faibles, alors qu’eux –lepouvoir- procédait à des tactiques toujoursde plus en plus sournoises, comme fairevenir les femmes FIS pour leur faire descartes, sachant que c’était là le complexedu FIS et que jamais les militants ne lais-seraient leurs femmes, leurs filles et lessœurs se faire prendre en photo, etc.

En clair, ils ont eu tout le temps pourprocéder à des ajustements qui devaientleur donner de l’avance. C’est à ce mo-ment que Nezzar, Ghozali et la clique sesont convaincus qu’au pire des cas le FISne dépasserait pas les 30 % des suffrages.Ils avaient même fait venir des experts quileur ont confirmé cette éventualité. C’étaitleur conviction profonde, conviction d’au-tant plus confortée par des études et descalculs stricts. Remarquez que jusque-là,le FIS n’était pas partant pour les élections,alors que le pouvoir était en avance surnous et que les autres partis commençaientà battre les tambours ! Une semaine avantle début de la campagne électorale, le FISn’était pas, ne voulait pas entrer dans cesélections. Là, je vous affirme que s’il

n’était pas entré dans ces élections, il auraitsigné lui-même sa mort politique !

Croyez-moi, tout le monde courait pourpousser le FIS à participer aux élections :Nezzar, Belkheir et les autres, car poureux, cette fois-ci était la bonne, et il fallaitréduire le FIS à rien, le détruire politique-ment, définitivement.

Course contre la montreUne semaine avant le début de la cam-

pagne, le FIS annonce sa participation !Nous nous disions qu’ils étaient avancés,forts, et que de toutes façons, il fallait par-ticiper pour ne pas leur donner l’occasionde nous réduire encore plus, car, au final,nous n’étions pas aussi faibles qu’ils lepensaient. Pour nous, dès lors, c’était lacourse contre la montre : il fallait faire descartes pour les femmes, courir à travers lepays, H24, pour établir les contacts, com-ment battre les autorités, avec quelles mé-thodes, etc. Le volet liaison etcommunication devenait, c’est clair, leplus important, et malgré nos petitsmoyens, par rapport aux moyens colos-saux de l’Etat, nous avions pu les battre.On disposait de trois sortes de réseaux. Lepremier était celui mis officiellement parl’Etat à la disposition de tous les partis enlice, c’était un réseau téléphonique com-mun. Nous craignons que les autoritésviennent écouter ou parasiter nos commu-nications.

Parallèlement, nous avions mis un ré-seau de communications privé, dirigé parun chef du FIS, et que l’Etat ne pouvait pa-rasiter, ni contrôler. Et puis, un troisièmeréseau de communications avait été missur pied et consistait en un réseau de véhi-cules dans toutes les wilayas. Ce parc rou-lant était destiné à gagner du temps et àprendre les autorités de court. Lors des dé-pouillages, nos agents de liaison devaientprocéder à l’élaboration d’un PV écrit,mais aussi à un rapport saisi et mis sur dis-quette, car nous disposions aussi d’un ré-

seau informatique très performant. C’estalors que le parc roulant devait entrer enjeu et ramener les rapports établis de wi-laya en wilaya jusqu’à nous, en un tempsrecord.

Le second raz-de-marée du FIS etses conséquences

On peut dire que le FIS était puissant àcette époque, mais je vous affirme que lepeuple nous aidait énormément dans lesplus petits détails. Abdelkader Fekair estvenu me dire que nous avions besoin devoitures dans les wilayas, je lui ai dit d’al-ler prospecter du coté du Plateau pour dé-goter une ou deux voitures chez lesmilitants bénévoles. Et là, je vous assureque le résultat fut à la démesure des en-jeux. Ce peuple est fou, complètement !Car il refusait l’injustice et était prêt à tout! Nous avions eu droit dans les heures quisuivaient à des voitures neuves, et tous lesgens accourraient pour nous remettre lesclés de voitures flambant neuf ! C’était ungeste spontané, plus efficace que celuid’un agent payé par l’Etat et qui devait ap-pliquer une directive officielle! Non seu-lement, chacun mettait à notre dispositionsa voiture, mais aussi son propre carburantacheté avec son argent et proposait lui-même ses services !

Les suites ont été simplement extraor-dinaires sur tous les plans, et nous avionspu donner nous-mêmes les résultats duscrutin avant tout le monde. Nous avionsorganisé une conférence de presse avantles autorités et donné des chiffres qui cor-roboraient ceux donnés par la suite par lesautorités à un ou deux sièges près. Les au-torités donnaient tard dans la nuit, vers 9heures du soir, les résultats définitifs.C’était le second raz-de-marée ! A ce mo-ment-là, le pouvoir devait comprendre etmettre pied à terre, enfin afficher plus depudeur et de modération, pour le moins.Les autres partis islamistes aussi, sont sor-tis bredouilles de cette joute, avec des 0,00,enfin quelques voix, classés avec le RCDet consorts. Non, le RCD s’était mieuxclassé. Le pays était en ébullition…

Le FIS était prêt à faire des concessionsde toutes sortes en décembre 1991. Mêmepour les dizaines de cas de ballotage avecle FLN, le FIS était prêt à concéder auvieux partis les sièges mis en jeu, ce quidevait renflouer son maigre score. De

même, il était prévu avec Abdelkader Ha-chani, de maintenir le président ChadliBendjedid dans son poste, Hamrouche entant que chef du gouvernement et AitAhmed à la présidence de l’Assemblée na-tionale.

Demain, 4ème partie des témoignagesde Madani Mezrag :

« chadli, Hamrouche et ait ahmedproposés en 1992 pour gouverner le

pays avec le Fis ! »

Là, quand Hamrouche et Chadli ont vu que le FIS déroulait commeun rouleau-compresseur, ils ont cherché à « coudre » une stratégie à

leur convenance, en procédant à un très pernicieux découpageélectoral.

Croyez-moi, tout le monde courait pour pousser le FIS à participeraux élections. Nezzar, Belkheir et les autres, pour eux, cette fois-ciétait la bonne, et il fallait réduire le FIS à rien, le détruire politique-

ment, définitivement.

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6 EconomieMardi 11 Juin 2013

Cévital rachète une grande partie de Michelin AlgérieLe groupe privé algérien,Cévital a acquis 67% desactions de MichelinAlgérie, selon uncommuniqué du géantfrançais du pneumatiqueMichelin. Michelin aannoncé qu'il allait céderdans un premier temps67% de ses activités enAlgérie à la société Cevital,premier groupe privé dupays. Dans un procheavenir, cette participationsera augmentée à 100%,précise Michelin dans soncommuniqué.

Le groupe français arrêtera de faitla production de pneus poidslourds dans son usine d'Alger

fin 2013. Cevital "s'est engagée à propo-ser à chacun des 600 salariés de l'usineun emploi dans une de ses activités dansle pays", selon Michelin. Michelin cèdeses activités en Algérie, restructure saproduction en France

Le géant français du pneumatique Mi-chelin a annoncé lundi son intention decéder ses activités en Algérie à une so-ciété privée algérienne et de restructurersa branche poids lourds en France.

Michelin a annoncé qu’il allait céderdans un premier temps 67 % de ses acti-vités en Algérie à la société Cevital, pre-mier groupe privé du pays. À terme,cette participation sera augmentée à 100%, précise Michelin dans un communi-qué. Le groupe français arrêtera de faitla production de pneus poids lourds dansson usine d’Alger fin 2013. Cevital«s’est engagée à proposer à chacun des600 salariés de l’usine un emploi dansune de ses activités dans le pays», selonMichelin.

En France, Michelin compte arrêter laproduction de pneus poids lourds sur sonsite de Joué-lès-Tours (ouest) d’ici le 1ersemestre 2015, entraînant la suppression

de 730 postes sur les 930 existants.Cette décision s’explique par la forte

baisse de la demande pour ce type depneus en Europe, selon Michelin quiveut en regrouper la production dans sonusine de La Roche-sur-Yon (ouest), dontla capacité passerait de 800.000 à 1,6million d’unités produites par an d’ici2019.

Michelin veut parallèlement augmen-ter sa production de pneus de génie civilet agricole en France, moderniser soncentre de recherche et d’innovation àClermont-Ferrand (centre) et investir entout «environ 800 millions d’euros enFrance de 2013 à 2019».

lavenir.net-AFP

Fonds de régulation des recettes

L’Algérie cumul 77,2 milliards de dollarsde fonds souverains

Le Fonds de régulation des recettesde l’Algérie (FRR) est classé parmi les15 premiers fonds souverains à traversle monde en termes de montant. L’insti-tut mondial des fonds de souveraineté(SWF institute), basé à Las Vegas(Etats-Unis), précise, selon ses donnéesréactualisées de juin 2013, que sur les67 fonds souverains recensés à traversle monde, le FRR de l’Algérie est au14ème rang avec un montant équivalentde 77,2 milliards de dollars. Au niveauafricain, l’Algérie occupe la tête duclassement, suivie de la Libye (17eplace mondiale) avec un fonds souve-

rain de 65 mil-liards de dol-lars, duBotswana (38emondial) avec 7milliards dedollars, del’Angola (45eplace) avec 5milliards dedollars, et duNigeria (50e)avec un (1) mil-liard de dollars,tandis que lesfonds de souve-raineté d’autres

pays africains sont dotés chacun d’unmontant inférieur à un (1) milliard dedollars. Dans le monde arabe, le FRRde l’Algérie est classé au 5ème rang,devancé par les fonds de souverainetérespectivement d’Abou Dhabi (627milliards de dollars), de l’Arabie saou-dite (533 milliards de dollars), du Ko-weit (342 milliards de dollars) et duQatar (115 milliards de dollars).

Les trois premiers fonds souverainsau niveau mondial sont ceux de la Nor-vège (716 milliards de dollars), d’AbouDhabi, et de la Chine qui dispose de 4

fonds de souveraineté dont le plus im-portant est classé troisième mondiale-ment avec 568 milliards de dollars.Créé en 2000, le FRR, absorbe la diffé-rence entre les entrées de la fiscalité pé-trolière réelle, engendrée par des prixdu baril au-dessus de 100 dollars, etcelles de la fiscalité pétrolière budgéti-sée, fixée sur la base d’un baril à 37dollars.

Dans son analyse de ce classementdes fonds de souveraineté, la banqueaméricaine JPMorgan observe qu’enAfrique, de plus en plus de fonds sou-verains nationaux y sont créés dans lesillage de l’accumulation des revenusdes matières premières et des réservesde change. Les premiers pays africainsqui ont instauré cette catégorie de fondssont le Botswana en 1994, le Gabon en1998 et l’Algérie en 2000, suivis de laLibye et de la Mauritanie en 2006, duNigeria et du Ghana en 2011 et del’Angola en 2012. Au niveau mondial,le plus ancien fonds souverain quiexiste jusqu’à maintenant est celui duTexas (Etats-Unis) qui a été créé en1854 et doté actuellement de 26 mil-liards de dollars à partir des revenus pé-troliers.

Aps

Les emprunts publics à 10 ansaux Etats-Unis génèrent 1,9% d’intérêt Plus de 189 milliards de dollars de réserves de change à fin marsLes réserves de change de l’Algéries’affichaient stables à fin mars 2013 à189,7 milliards (mds) de dollars contre190,6 mds de dollars à fin décembre2012, plombées par une baisse «substantielle » de la balance despaiements qui a freiné leur évolution,selon les chiffres présentés, hier, par legouverneur de la Banque d’Algérie(BA), Mohamed Laksaci. Les réserves dechange de l’Algérie, or non compris, ontsubi l’effet « d’une baisse substantielle »de la balance des paiements, dont lesolde global s’est chiffré à seulement0,846 md de dollars au premier trimestre2013 contre un excédent de 4,164 mdsdurant la même période de 2012, aindiqué le gouverneur au cours de laprésentation du premier rapporttrimestriel sur la situation monétaire etfinancière du pays. Le recul de labalance des paiements a en effet entraînédes flux de réserves modestes de 846millions de dollars qui ont alimenté lesavoirs de l’Algérie en devises étrangères.« Avec le flux de réserves et l’effet devalorisation négatif, l’encours desréserves est resté stable à fin mars 2013», a commenté Laksaci au cours du pointde presse qui a suivi la présentation de lanote de conjoncture. Pour autant, lagestion prudente des réserves officiellesde change, prôné par la BA, a permis àl’Algérie de dégager « un niveau derendement acceptable » en dépit de lapersistance de l’environnement defaibles taux d’intérêts mondiaux, arelevé Laksaci. A fin mars 2013, lesemprunts publics à 10 ans aux Etats-Unis affichaient un rendement de 1,9%contre 1,4% pour les titres publicsallemands de même maturité, a ajouté legouverneur de la banque d’Algérie, sans,pour autant, fournir les montants.Laksaci rappelle, dans ce contexte, queles investissements effectués par la BAdans les titres souverains des pays de lazone euro portent sur les titres les moinsrisqués, alors que les dépôts sont orientésplus vers les banques centrales pourendiguer tout risque de contrepartie.

Aps

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7 RégionsMardi 11 Juin 2013

Tizi-Ouzou : Assi Youcef

La commune cumule les retardsLa commune d’Assi Youcefrelevant de la daïra deBoghni, à plus de 40kilomètres au sud de lawilaya de Tizi-Ouzousouffre de l’absence deplusieurs infrastructuresde base et ses treizevillages vivent dans undénuement total.

Par NAbil GrAichi

Acommencer par le chef-lieucensé être la vitrine de la muni-cipalité, il ressemble à tout sauf

ce qu’il doit être ! Le cumul des retardsenregistrés durant des années, ont faitqu’il ressemble plus à un village vétustequ’à une zone urbaine.La dégradation del’état des lieux, l’absence d’édifices etd’infrastructures est constatée de visudonnant ainsi un décor hideux qui ren-seigne sur la pauvreté de cette localitémontagnarde. Les trottoirs, les avaloirspour drainage des eaux pluviales, l’éclai-rage public sont inexistants.

Quoi faire devant cette situation ? Lesresponsables locaux sont incapables d’yparer surtout que le budjet de la mairene pourra jamais subvenir à la demandeet aux préoccupations des citoyens.

L’indispensable amélioration du cadre urbain

Il est bien de noter la maigre cagnotteallouée annuellement qui s’élève géné-ralement à deux milliards de centimes.C’est aux pouvoirs publics d’inscrire des

projets entant dans le cadre de l’amélio-ration urbaine, des travaux publics entreautres. Selon notre source proche de lamairie, une enveloppe est d’ailleurs al-louée et les travaux de l’amélioration ur-baine sont en cours mais ne concernentpas la totalité du chef-lieu.

« Effectivement, notre commune estparmi les plus déshéritées de la wilayade Tizi-Ouzou, pourtant elle recèle despotentialités non négligeables dans lesecteur du tourisme, avec des lieux para-disiaques qui font d’elle une destina-tion de pèlerinage, malheureusement,presque rien n’est fait.

Et la commune souffre de la prise encharge et d’un plan de développement àla hauteur de ses moyens naturels…»,confie notre interlocuteur qui ajoute que« le développement vit au rythme d’unsous- développement durable, lesquelques opérations lancées dans lecadre de l’aménagement urbain sont loind’embellir tout le chef-lieu qui n’est pas

encore doté d’infrastructures lui offrantle statut d’une commune digne de sonnom ». Au village, c’est la misère, lesroutes nécessitent le revêtement, les in-frastructures font défaut, il n’y a pasd’établissements scolaires dans cer-tains villages, le gaz de ville n’est pasgénéralisé, le problème d’eau potableressurgit à chaque période estivale.

Crise de logement, locauxcommerciaux à l’abandon,

CEM à la traîne…Cette localité montagnarde, sise en

plein cœur de la montagne du Djurdjura,accuse un énorme déficit en termes delogements et les locaux commerciauxdestinés aux jeunes chômeurs sont àl’abandon.

Il va sans dire que la municipalité n’apas encore bénéficié de logements so-ciaux ni d’une autre formule. La causeest que celle-ci est confrontée au pro-blème de foncier et aucune assiette rele-

vant du domaine n’existe. Donc les vil-lageois se rabattent au plan « B » qui estle dispositif de l’aide à l’habitat rural.Cependant, la localité n’a bénéficié, de-puis le lancement de cette formule, c’estdire depuis 2005, que d’un quota de 850aides. Cela s’avère insuffisant par rap-port au nombre des demandeurs. « Lequota alloué est dérisoire par rapport à lademande exprimée.

La commune a bénéficié pour l’exer-cice en cours, d’un quota de 50 aides àl’autoconstruction. Imaginez-vous qu’ily a plus de mille demandes déposées surle bureau des responsables concernés…c’est de la poudre aux yeux ! ». Quantaux locaux commerciaux, les 52 unitésdont la commune avait bénéficié sont ac-tuellement livrées à l’abandon total ! Lesprétendants à ces locaux ne savent plusà quel saint se vouer pour voir enfin leurslocaux. Selon notre source, les locauxen question sont vandalisés, les portes etles fenêtres sont détachées, la peinturelézardée et le lieu est devenu un abri auxpigeons. Les jeunes ne demandent quela mise en service de ces locaux puisquele projet est achevé. Quant au projet deréalisation d’un collège d’enseignementmoyen (CEM) dont les travaux ont étélancés en 2010, il n’avance pas commeil se doit. Les parents comme les élèves,demandent aux responsables concernésde faire pression sur l’entreprise encharge des travaux en vue d’accélérer lacadence, car avec ce rythme, cette infra-structure ne sera pas ouverte l’année pro-chaine.

D’autres problèmes nous ont été sou-mis par les habitants et relatifs à la viequotidienne, l’eau potable, le gaz deville, l’absence d’infrastructures de loisiret touristiques… Nous y reviendrons.

N. G.

TadmaïtDes travaux qui traînent pour la réception des structures sanitaires

Le secteur de la santé dans la com-

mune de Tadmaït, à quelque 17 km à

l’ouest du chef-lieu de Tizi-Ouzou, bat

de l’aile. Si les soins d’urgence et les

vaccinations sont plus ou moins assurés

par les établissements sanitaires du

chef-lieu de commune, ce n’est pas le

cas pour les parturientes. En attendant

la réception de la polyclinique qui, nous

avance-t-on, est prévue pour le 5 Juil-

let les travaux ont perdurent et avan-

cent au gré de l’entreprise réalisatrice et

des ouvriers.

Ces patientes prennent le risque de

se déplacer à Draâ Ben Khedda, dis-

tante de 7 km, pour se rendre à la poly-

clinique si ce n’est vers la clinique

Sbihi de Tizi-Ouzou, de jour ou de nuit.

Le danger est très ressenti la nuit. Les

patientes viennent des villages les plus

reculés de la commune : pas de trans-

port public, pas de sécurité… Il faut

prier le voisin ou quelqu’un du village

pour ce geste humanitaire. Si la récep-

tion est prévue pour le 05 du mois pro-

chain, le démarrage n’est pas sûr. Il faut

attendre la dotation en personnel et enmatériel nécessaires. L’expérience desautres établissements a démontré que lefonctionnement ne suit pas la réception.« Nous avons toutes les peines dumonde à nous débrouiller pour trouverun transport, la nuit ! », nous avance unpère de famille. Le déplacement, lanuit, est devenu un risque à partir desvillages, en dehors du centre –ville « Lasécurité n’y est pas durant la nuit. Quipourrait s’aventurer à minuit de Sidi –Ali-Bounab à Draâ Ben Khedda ? »nous fait remarquer une vieille qui ve-nait d’accompagner sa bru pendant queson fils est affairé avec le médecin,pour une consultation, durant la jour-née. Les autorités locales sortantes au-raient proposé « la reconversion de laPMI, dans la villa Christilla sise rueBennour, à la cité des 48 Logements, enpolyclinique ». Une proposition non re-tenue : « Depuis, c’est du temps perduet le site sur lequel se réalise l’actuellestructure sanitaire, serait destiné à unautre projet. »

Deux ans après, le centre de santén’est pas encore livré

« Les vaccins se feront au dispen-saire ! » nous a avancé un ancien élu.Les travaux du centre de santé de Draâ

Ben Khedda sont à l’arrêt, en attendant

une rallonge financière : le cas du cen-

tre de santé du chef-lieu de la commune

de Draâ Ben Khedda est aussi plus ur-

gent que le projet de la polyclinique de

Tadmaït. En effet, son réaménagement

a été décidé en 2011, déjà et une enve-

loppe de 139 millions de centimes a été

dégagée du budget communal (PCD)

.Deux ans après, il n’est pas encore

livré. « Les premiers travaux ont été

exécutés au niveau de l’annexe et du

2ème bloc et concernent la charpente,

peinture, séparations, menuiserie, faux

plafond...» nous confie l’entrepreneur.

Ces travaux ont demandé une somme

de 82 millions de centimes consommés

par l’entreprise. Pour l’heure, les tra-

vaux sont à l’arrêt depuis les dernières

élections locales, faute de rallonge fi-

nancière. « Nous attendons la délibéra-

tion de l’APC pour connaître la suite

qui sera donnée à cet aménagement du

dispensaire. Une rallonge d’environ 60

millions de centimes est nécessaire

pour terminer les travaux intérieurs.

S’agissant des travaux de l’extérieur, ils

reviennent à la charge de la Direction

de la santé publique ! » conclut notre

interlocuteur.

Mohamed Améziane Tadjer

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8 Régions Mardi 11 Juin 2013

Béjaïa : ils étaient des milliers à répondre à l’appel du collectif des étudiants

Marche contre la corruption a connu un frane succésC’est sous une chaleursuffocante que des milliersd’étudiants auxquels se sontjoint des députés FFS, desélus de l’APW et desreprésentants de la sociétécivile ont répondu hiermatin à la manifestationinitiée par le collectif desétudiants pour dénoncer lacorruption qui ravage lagestion des œuvresuniversitaires depuisplusieurs années. « A bas lescomplices il faut unecommission d’enquête ».

Par HassaNe BouBekeuR

Criaient à tue tête les manifes-tants dés le lancement de lamarche qui s’est ébranlée du

campus de Tagua Ouzemmour jusqu’auboulevard situé face au siège de la wi-laya.

Pour rappel, ce collectif a réagi dés ledébut des troubles menés par « les bal-taguias » qui se sont vus exclus de la

gestion des œuvresuniversitaires souscette nouvelle di-rection. Des étu-diants impliquésdans ce fléau et quisèment la paniqueau niveau des rési-dences universi-taires de peur deperdre un rythme devie digne de vérita-bles nababs. Les dé-putés du FFS sedisent prêts à allerjusqu’au bout pourassainir la situationau sein de la direction des œuvres uni-versitaires appuyant par leurs positionscelle des étudiants qui revendiquent unecommission d’enquête qui dévoilerait lestenants et aboutissants de ces affaires «louches » qui gangrènent un lieu de sa-voir.

Une position également soutenue parle comité de défense des droits des tra-vailleurs comme l’ont affirmés ses re-présentants dans cette région mais aussipar les syndicats autonomes des travail-leurs de l’université de Bejaia munis debanderoles noires pour exprimer leur re-gret face à cette corruption généraliséesdans la gestion de l’argent de l’univer-sité. Lors des prises de paroles tenues par

des représentants des comités de cités,ces deniers avaient insisté sur l’urgencede dépêcher une commission d’enquêteindépendante qui mettra à nu tous ceuxqui sont complices de prés ou de loindans ces affaires. « Comment se fait-ilque des étudiants passent dix ans à l’uni-versité toujours en troisième année et quiroulent avec des véhicules de deux centsmillions de centimes ». Nous a révélé unmembre de l’association des amis dulivre rencontré sur les lieux de cette ma-nifestation que tous souhaiteraientn’être qu’un prélude pour d’autres ac-tions citoyennes à l’égard de ce fléau quirange tous les secteurs d’activités dansle pays.

H. B.

Depuis les intempéries qui ont touché Bordj Mira en 2012

7 familles attendent toujours d’être recasées

L’on se souvient des intempéries defévrier 2012 qui ont ébranlé la com-mune de Bordj Mira située à l’est de lawilaya de Béjaïa. En effet, des habita-tions entières ont été ensevelies aprèsd’importants éboulements, qui se sontproduits au lieu- dit Aït-Ali. Les autori-tés avaient alors promis de recasertoutes ces familles le plus tôt possible.Il n’en fut rien ou presque, puisque pasmoins de 7 familles « moisissent» de-puis plus d’une année dans le centreculturel de la localité dans l’espoir d’unun éventuel recasement. Comme un

malheur ne vient jamais seul, le centreen question avait pris feu, suite à uncourt-circuit, et heureusement il y eubeaucoup plus de peur que de mal. Cescitoyens furent « recases » une secondefois dans les locaux de l’ex-Garde com-munale .Nous avons appris plus tardauprès d’un élu de l’APC, que ni lemaire, ni le chef de daïra ni même lewali, n’avaient droit à ce qu’on appelleun quota de logements d’urgence. Seulle ministre de l’Habitat possède cesprérogatives. Dans ce cas précis, si unecalamité naturelle imprévue venait à se

produire, il va falloir attendre les ins-tructions du haut cadre pour parer à cesdangers éventuels. En clair, cela risquede prendre beaucoup de temps au mo-ment de l’extrême urgence. C’est aussilà qu’intervient l’absence de préroga-tives imposées aux présidents d’APC.Force est de reconnaître que beaucoupde choses restent à faire en matière decoordination entre les autorités dansdes situations imprévues plus particu-lièrement. Le cas des 7 familles d’AïtAli le confirme bel et bien.

Hamid Nabet

Petit clin d’œil pour les enfants«Les lumières de Bougie »L’association qui active dans le mondede l’enfant dans la ville de Béjaia s’estfrayé un chemin au sein de lacommunauté bédjaouie. Créée toutjuste en mars 2012 et installée auboulevard Amirouche, ses locauxsemblent déjà exigus pour le nombrede chérubins qui fréquentent les lieux; cela est dû aux multiples activitésque dispense l’association « lesLumières de Bougie ». En effet, outrele soutien scolaire, des cours delangues étrangères sont dispensés telsl’anglais, l’allemand et l’espagnol.Des cours de musique, de danse et dedessin sont également dispensés d’oùla fréquentation de ces lieux en nettecroissance. L’association est animéepar M. Karim Kahouadji et sonépouse. Pour cet ex-cadre en retraite,« activer au sein du monde de l’enfantest une joie constante». L’associationn’étant pas subventionnée, elle estautofinancée par les adhérents et lesdons de certains mécènes. Dotées debibliothèque, de salle de cours et dejeux, l’enfant s’épanouit dans unclimat de lecture et de savoir. Lesanimateurs initient aussi des sortiespédagogiques à l’exemple de celle quia mené les enfants vers la découvertede la Capitainerie du port de Béjaïaoù les enfants ont eu à prendreconnaissance de cette structure et deson rôle au sein du port. Cette sortieleur a également permis des’enquérir du secteur de la pêche. Lesuccès de la fête organisée àl’occasion de la Journée mondiale del’enfance est un indice du labeur del’association puisque lesreprésentations données par lesenfants que ce soit en matière dechant de danse ou de pièce théâtrale,furent appréciées par le publicprésent ce jour-là. Une collation a étéorganisée ce lundi à l’occasion de lafin d’année et aussi afin d’encouragerles enfants dans leur scolarité. PourRazika Baghdad, membre très activeau sein de l’association, « ladénomination de l’associationdémontre notre espoir de voir notreville Béjaïa s’illuminer telle quelle lefut par le passé ». Pour nous,souhaitons que ces bougies nes’éteignent jamais !

Rafik Talantikite

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9RégionsMardi 11 Juin 2013

Médéa

L’eau, une équation épineuseSi l’on réduisait la régionde Médéa à l’importancede ses ressources etarmature hydrauliques, onconstatera qu’elle est ensituation de « stress ». Carelle ne dispose, pourl’essentiel, que de l’eau quele ciel lui envoie.

Par ABderrAhmAne missoumi

La wilaya de Médéa compte au-jourd’hui un million d’habitants.Non seulement les villes ont

beaucoup grossi, mais les besoins sesont démultipliés : un citadin consom-mait autrefois 20 litres/jour, la norme ac-tuelle est de 150l/j/habitant. Dès 1980, lapopulation a cru plus vite que le niveaude service existant. Le retard à comblerest préoccupant d’ autant

plus que beaucoup de villes vivent surdes systèmes construits pendant la colo-nisation, dont les plans d’alimentationont souvent disparu. La part des munici-palités dans la consommation d’eau a tri-plé au cours des deux dernièresdécennies. Elle est passée de 2,8% à prèsde 8,5%.

D’un côté, une demande en expansionrapide provoquée par la croissance dé-mographique inédite, l’urbanisation ef-frénée, le développement agricole,industriel et énergétique. De l’autre, desressources insuffisantes, mal exploitées,minées par les pollutions et la dégrada-tion de l’environnement. Et évoquer lespectre d’un stress hydrique n’a évidem-ment pas la même portée selon que l’ons’adresse aux populations du sud de

Médéa, confrontées aux longues pénu-ries et qui doivent se rendre quotidienne-ment à des points d’eau situés à deskilomètres ou aux populations du nordqui consomment allégrement enmoyenne 150 litres d’eau par jour. Lesdonnées officielles donnent pour la ré-gion de Médéa un volume pluviomé-trique annuel situé entre les isoètes 800(partie nord) et 300 (partie sud). L’arma-ture hydraulique regroupe 38 retenuescollinaires –envasées- totalisant 2510.000 m³, 20 petits barrages, alors quela capacité d’eau mobilisée est estimée à31.794.000 m³. Des forages, sources,puits et prises au fil de l’eau aussi, maissans indication sur ce qui est réellementpompé et a fortiori ce qui est consommé.Bien que 80% de la population urbainesoit raccordée, seulement un tiers et biendesservi.

La bataille de l’eauLa wilaya de Médéa a été donc ame-

née à aller chercher ses ressources deplus en plus loin. Partout, il a fallu tirerde longues conduites sur plus de 150 km(Birine-Ksar El Boukhari) ou (Ghrib-Berrouaghia-Médéa), prélever aux dé-pens de l’agriculture, combiner desressources de divers ordres. Et les résul-tats sont loin des 100 litres/jour, voire 80.

Dans 25 villes de plus de 35.000 ha-bitants, il faut produire 625.000 m³ parjour, sachant que le taux de perte moyenest de 32% (soit l’équivalent du volumerégularisé d’un barrage moyen de 73Mm³/an !) les gaspillages, les fuites, lesraccordements sauvages qui affectent40% des réseaux comme celui de Birine,grèvent à hauteur de 3 milliards des cen-times les charges d’exploitation. L’ali-mentation des ménages est intermittente,les coupures longues et cycliques allantjusqu’à un mois.

A l’intérieur d’une même ville, lesdisparités sont souvent très grandes. Par-tant de l’estimation que 100 litres d’eaupar jour sont le minimum nécessaire aumaintien d’un individu en bonne santé,et que l’irrigation demande au moins 5fois plus (l’équipement d’un hectare enaspersion revient à 70 000 DA), la régionde Médéa pourrait être catégorisée en si-tuation de stress. Certains barrages édi-fiés à des fins agricoles (Ladrat) ou encours de réalisation (Oued Mellah) setrouvent finalement utilisés en partiepour les ménages.

La ville enlève donc l’eau à l’agricul-ture qui la nourrit. Des réseaux informelsse sont substitués aux gestionnaires lé-gaux, et les « dealers » de l’eau se sontmultipliés, notamment durant la longueet pénible saison estivale jonchée par lesinterminables contingents d’enfants al-lant à la corvée de l’eau, les luges, jerry-cans, parfois à dos d’ âne, lestracteurs-citernes proposés à 1.000 DApour une eau souvent douteuse.

A. m.

Blida

Généralisation des centresd'enfouissement technique

En application d'une instruction in-terministérielle N° 22 du 11 novembre2006, concernant la généralisation desCET à travers le territoire national,dans la wilaya de Blida, des CET sonten voie de réalisation dans le cadre dela mise en œuvre du programme natio-nal de gestion des déchets municipaux.Le programme consiste à la réalisationd'un CET dans la Mitidja Ouest pour la

prise en charge des communes de Mou-zaïa, El Affroun, Oued Djer, Aïn Ro-mana, la Chiffa. Dans la Mitidja Est, unautre CET pour les communes de l'Ar-baa, Souhane, Bougara, Hamam Me-louane, et Chebli. Et un autre CET pourla partie nord de la wilaya, réservé pourles communes de Boufarif, Oued El Al-leug et une décharge contrôlée à Mef-tah. Pour la bonne marche de ces CET,

selon notre source officielle, il estprévu l'intervention de l' Agence natio-nale des déchets ( AND) qui aura à ac-compagner ces établissements publicsen matière de formation en les dotant,selon notre source, de capacités mana-gériales et d'expertise nécessaires envue d'assurer une gestion efficiente etdurable. En matière de financement deces centres d'enfouissement technique,selon notre source, il sera accordé sur lebudget de l'Etat et en complément desrecettes de l'établissement et du soutiendes budgets de collectivités locales :une subvention d'exploitation pour lestrois premières années d'activité del'établissement et une contribution fi-nancière sur les Fonds national pourl'environnement et la dépollution( Fedep).

Dans le même registre, nous appre-nons selon une source officielle, qu'uneassiette foncière d'une superficie de 2500 m² aurait été dégagée pour la réali-sation d'un incinérateur de déchets do-mestiques, ce projet rentre dans le cadredu programme national.

Karim Bendiffallah

Pensée

C’est avec tristesse etémotion que nousnous recueillonsaujourd’hui 11 juin2013, à l’occasion du17e anniversaire de lamort de notre chèreet regrettée maman Driss Ouardiaavec résignation, foi et piété. Nousprions toutes celles et ceux qui l’ontconnue d’avoir une pieuse penséeen sa mémoire.

« A Dieu nous appartenons et à Lui nous retournons».

Journée mondiale del’environnement à El Attaf Plus de 2500 arbustesplantésL’Association des amis del’environnement et du patrimoine a étéla seule organisation a célébrer laJournée mondiale de l’environnementmalgré le manque de subvention desautorités locales. Comptant sur levolontariat en appliquant une ligne deconduite incitative à savoir le citoyenprépare le protêt et c’est à l’associationde fournir le plant et d’assister à laplantation, a indiqué M.Mohamed Kadi,ingénieur agronome à la retraite En effet, c’est au niveau de la cité Salemque l’opération de plantation d’arbustesa débuté le 8 juin et ce pour unemeilleure participation des citoyens duquartier. « J'étais un peu déçu pour lademi-journée du matin par le nombreréduit ; grande fut ma satisfaction dunombre très important de l'après midi »dit ce « vert » en signalant que lescitoyens de la cité limitrophe à celle deSalem, se sont manifestés en masse pournous solliciter des plants... « Dieu merci,j'en avais mis de coté » ajoute-t-il. «Vunotre expérience du terrain avec lescitoyens, notre ligne de conduites'appuie sur un principe simple qui apermis de réaliser des milliers de plantsde type Ficus et des dizaines de milliersde type cyprès, pins divers à travers lesdifférents quartiers de la commune. Cesbénévoles déplorent avec amertume, lelaisser-aller des élus locaux pour la pertede plus de 1000 plants de Ficus entre lelycée Bounaâma et le Village socialisteagricole par manque d’irrigation de cesjeunes plants, une opération qui devaitêtre assurée par l’APC Toutefois, onremarquera sur le terrain que lesarbustes plantés devant les commercesou les habitations poussentnormalement. Cette association trèsactive mérite considération.

Abdou Kreddaoui

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10 RégionsMardi 11 Juin 2013

Oran : réhabilitation des anciennes halles centrales de la Cité Petit

Un projet de 13 milliards de centimesDatant de l'année 2008,l'opération deréhabilitation et derénovation des hallescentrales, sises avenueChakib Arslane, n'a plusde sens, étant donné quecette structure obsolète aété rasée après le transfertdes 192 mandataires qui yactivaient vers El-Kerma.

Par Mourad Belkaïd

Raison pour laquelle la wilaya avaitémis le vœu de voir l'argent accordéau départ pour « retaper » cet ancien

équipement commercial ne pas lui être retirémais réaffecté vers un autre projet d'utilité pu-blique, tout en restant dans le même circuit, lecommerce de gros de produits agricoles, enl'occurrence.

Cette bonne nouvelle est venue à pointnommé pour l'Epic de gestion du marché degros de la wilaya, qui était en quête de sourcesde financement pour la mise en œuvre de sonprogramme d'extension, dans le cadre de sonbusiness-plan.

La wilaya vient de recevoir des instancescentrales une décision favorable pour la recon-

version de l'enveloppe financière, d'un mon-tant de 13 milliards de centimes, qui était des-tinée à l'origine à la réhabilitation desanciennes halles centrales de la Cité Petit, auprofit du marché de gros d'El-Kerma, a-t-onappris auprès du directeur des finances et dusuivi du budget (ex-Dpat) de la wilaya d'Oran.Concernant le projet d'extension, un cahier descharges vient d'être élaboré et sera soumis pro-chainement pour approbation au conseil d'ad-ministration de l'Epic.

L'étude, confiée à un BET espagnol «Blau-vard Construction de Habitats», prévoit la réa-lisation de deux nouveaux hangars plusspacieux, de superficies allant de 100 à 150m², contenant 18 box chacun, d'un troisièmede 150 m² et de 12 box, ainsi que 5 nouvelleschambres froides de 270 à 400 m² de superfi-

cie chacune, et ce pour augmenter la capacitéde conditionnement à froid à 48 chambres, soitun total de 12.000 mètres cubes à terme.

Une station de tri etconditionnement des légumesEn effet, après la mercuriale, la télésurveil-

lance, l'éclairage photovoltaïque, l'entreprisegestionnaire du marché d'El-Kerma voulaitmettre en place une station de nettoyage, tri etconditionnement des légumes, une unité de ré-cupération des déchets verts, ainsi qu'un centreinternational, en plus d'un espace vert.

C'est sans doute le deuxième projet, celuivisant la valorisation des résidus végétaux gé-nérés par l'activité, qui incarne le plus l'espritnovateur avec lequel l'on veut projeter cette

structure, devenue déjà un site « pilote » àl'échelle nationale, dans le circuit des marchésde gros. Il est d'abord utile de savoir que lesdéchets verts pèsent lourdement dans le poidsdes ordures générées par les halles centralesde fruits et légumes. Installer une station detraitement interne de ces bio-déchets, en vuede leur vente à des usines de recyclage, celaveut dire : économiser, au bas mot, quelque300.000 DA par mois, frais de la prestation decollecte assurée par des concessionnaires.Entre autres effets « collatéraux » positifs d'untel projet : une meilleure propreté et salubritédu marché grâce à une prime spéciale qui seraoctroyée aux ouvriers, proportionnelle aupoids ramassé.

En d'autres termes, cette rémunération vatransformer le travail de ramassage des or-dures d'une sorte de « corvée » à une activitébien lucrative à même de créer un esprit decompétition entre les agents.

Les déchets verts seront revalorisés, en finde parcours, dans l'industrie de l'aliment à bé-tail et les engrais et autres fertilisants orga-niques, notamment. Pour ce faire, l'Epic degestion du marché compte mettre en place uneunité de compostage.

M. B.

15 mendiants récidivistes traduits en justicePrès de 500 mendiants «exerçant» à Oran

ont été recensés par la direction de l'actionsociale. Ces mendiants ont été portés sur lefichier de wilaya. Selon la DAS, en cas de ré-cidive, des mesures seront prises à l'encontrede ces derniers. Dans cet ordre d'idée, on ap-prend que depuis le début de l'année, 15mendiants récidivistes ont été traduits en jus-tice. Ces deniers ont été condamnés à sixmois de prison ferme.

Ces actions visent à lutter contre les ré-seaux de mendicité, notamment ceux recou-rant à des enfants, des bébés ou despersonnes handicapées.

Des femmes très jeunes, avec des enfants,souvent avec des bébés de quelques mois,voire d'à peine une semaine, ainsi que desadolescents, envahissent chaque matin les ar-tères de la ville d'Oran, à l'instar des grandesvilles d'autres wilayas. La majorité d'entreeux sont venus d'autres villes, voire de wi-layas lointaines. Adossés aux murs ou cou-

chés à même le sol, ces quémandeurs mettentà terre tout le paquetage : bébés, couches, bi-berons, boîtes de lait, ordonnances, boîtes demédicaments... avant d'entamer leur litanie etleur journée de...travail.

La mendicité s'étend indubitablement à Oran

À l'instar des autres régions du pays, lamendicité s'étend indubitablement à Oran oùelle prolifère davantage pour constituer une«profession libérale».

A Oran, ils sont des dizaines à squatter ré-gulièrement les trottoirs. Des personnesâgées, handicapées, des femmes et enfants enbas âge. Chacun à sa manière aborde les pas-sants. Ils arrivent parfois même à les agres-ser, jusqu'à ce que la personne cède. Enl'absence de mesures adaptées pour l'endi-guer et de moyens pour la combattre, elle de-vient, au fil du temps, un créneau malléablequi submerge les quartiers et les places pu-

bliques. Ultime échappatoire, pour certainscitoyens excédés par la misère de la vie quo-tidienne, le chômage et la précarité, moyende doubler ses gains pour d'autres, peu im-porte la définition, la mendicité demeurepour plusieurs gens le reflet de la misère so-ciale qui s'est emparée de certaines couchesde la société.

Ces pratiques, bien qu'interdites par la loi,prennent de l'ampleur et les mendiants pro-fessionnels s'organisent de plus en plus dansdes réseaux. En effet, dans les rues, les sta-tions de bus, devant les banques et les maga-sins, notamment les boulangeries, sur lesparvis des mosquées, les mendiants abordentavec insistance, harcèlent à outrance et inju-rient même quand ils sont insatisfaits. Néan-moins, en l'absence de statistiques fiables etprécises, il est difficile d'évaluer et éliminerle phénomène de la mendicité qui fait partiedu décor de toutes les villes du pays.

M.B.

Séminaire national de la santéIndustrialisation des déchets sous toutes leurs formes

Lors de l'ouverture des travauxdu séminaire national dédié à lasanté et l'environnement qu'abritel'EHU d'Oran durant deux jours etsur initiative de la commissionsanté et environnement de l'APW,le wali d'Oran a insisté sur la né-cessité de développer des solu-tions durables et ne pas se limiterà des alternatives en annonçantque la wilaya d'Oran est appelée àdevenir une wilaya pilote en ma-tière d'industrialisation des dé-chets sous toutes leurs formes etdépasser ainsi les solutions actuel-lement en cours à savoir les cen-tres d'enfouissement technique(CET) qui sont de véritables non-sens. Présent au séminaire, PatriceFritz, un Franco-Allemand etconcepteur de projets environne-mentaux, met en avant la néces-sité de développer une démarche

de récupération et de dépassermême la notion de déchets, carces derniers sont devenus de véri-tables matières premières pouvantproduire des énergies à travers legaz méthane (CH4). Le mêmespécialiste estime qu'on ne peutpas concevoir une éradication desdéchets étant donné qu'ils sont lesproduits de notre propre consom-mation et, de ce fait, il est indis-pensable de mettre en place unsystème approprié pour mieux lesexploiter. Cependant, le walid'Oran a estimé qu'il faut éviter laprécipitation afin de mieux mûrirla réflexion en collaboration avecles chercheurs des universitésd'Oran et de l'Usto en rappelant àtitre illustratif que la wilayad'Oran accuse toujours un déficiten matière d'assainissement es-timé à seulement 43%, soit en

deçà de la moyenne nationalefixée à 47%. Il rappellera, à ceteffet, l'existence de 38 000 fossesseptiques et les désagrémentsconstatés à la moindre précipita-tion en faisant un distinguo entrela ville de Barcelone qui est équi-pée de 87 000 avaloirs, alorsqu'Oran n'en dispose que de 13000, en attendant la réalisationd'autres.

Hisser Oran aux premières loges au niveau nationalLa preuve en est, devait rappe-

ler l'intervenant, la fermeture d'unCET à Alger et la remise en caused'un autre réalisé à Ouled Fayet.Pour le chef de l'exécutif, cetteoption s'inscrit dans le cadre d'unlarge plan visant à hisser la wilayad'Oran aux premières loges au ni-

veau national et qui nécessite laparticipation des représentants dela société civile.

A ce propos, M. Boudiaf a pré-cisé qu'un travail est actuellementen cours au niveau des communesqui s'étalera jusqu'en 2017 et cedans le but de mieux gérer ces lo-calités et les problèmes de gestionauxquels elles sont confrontées.Le même responsable s'est félicitédu niveau général des actuels éluslocaux qui ne sont plus dans despositions attentistes, mais quiprennent des initiatives encoura-geantes.

A ce sujet, le président del'APW d'Oran a indiqué que cettemanifestation se généralisera pourtoucher les autres domaines allantde la culture à l'habitat et biend'autres secteurs.

M.B.

BEM349 candidats absents aupremier jourQuelque 349 candidats au Brevet de

l'enseignement moyen (BEM) se sont

absentés hier de la première épreuve de

langue arabe de cet examen entamé hier

au niveau des 75 centres d'examen de la

wilaya. Un absentéisme qui représente,

selon le responsable de la cellule de la

communication et de l'information au

niveau de la Direction de l'éducation (DE)

de la wilaya, M. Nouar Boulenouar

Mohamed, un taux global de 1,58%.

L'analyse des chiffres révélée par la DE

révèle une forte proportion de la gent

féminine par les candidats absents à

l'examen du BEM. Ainsi, sur les 349

candidats absents, 211 sont des filles, soit

un taux de plus de 60%. Ce taux

d'absence touche particulièrement la

tranche des candidats libres où sur 112

candidats inscrits on a enregistré la

présence de seulement 87 candidats, soit

un taux d'absence de 22,32%. Un taux

d'absence qui risque de s'accentuer

davantage au fil des épreuves avec le

passage d'épreuves jugées plus ou moins

difficiles comme les mathématiques par

exemple. Selon les statistiques données

hier par M. Nouar, la wilaya d'Oran

compte cette année pas moins de 21.878

candidats scolarisés à l'épreuve du BEM,

dont 11.757 filles. Les candidats scolarisés

au niveau des établissements privés sont

estimés à 130 dont 53 filles. La direction de

l'éducation de la wilaya a également

enregistré une présence parmi les

candidats au BEM de 3 candidats non

voyants, dont deux filles, et 9 handicapés

moteurs dont 2 filles. On note également la

présence de 80 détenus candidats au

Brevet de l'enseignement moyen. Pour ce

qui est des moyens matériels et humains

mobilisés pour cette épreuve, on compte

75 centres d'examen et 3 centres de

correction. On note aussi la mobilisation

de 5.015 surveillants issus des cycles

moyen et primaire et pas moins de 850

correcteurs. Pour rappel, c’est le ministre

de l'Education nationale, M. Abdellatif

Baba Ahmed, qui a donné, avant-hier

matin à partir d'Oran, le coup d'envoi des

examens du Brevet d'enseignement moyen

(session de juin 2013). Accompagné du

wali d'Oran, M. Abdelmalek Boudiaf, des

responsables du secteur de l'éducation et

des représentants d'associations de

parents d'élèves, le ministre a présidé, au

CEM «Aadl 2», la cérémonie d'ouverture

des plis de l'épreuve de langue arabe.

M. B.

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L’université algérienne reproduitl’échec et la médiocrité

Entre le plagiat des enseignants et le copiage des étudiants

11DossierMardi 11 Juin 2013

Lire la suite en pages 12 et 13

Par Lyes KASSIFEn dépit du nombre croissant des étudiants et enseignants dans les universités et écoles supérieures algériennes, la production scientifique et

académique laisse à désirer. L’université algérienne est déviée de ses missions fondamentales, celles de produire du savoir pour la société.

Cette situation est due notamment à la banalisation de l’effort et l’honnêteté intellectuels et la généralisation du copiage et du plagiat, à

travers lesquels on acquiert des diplômes et des titres immérités.

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Entre le plagiat des enseignants et le copiage des étudiants

L’université algérienne reproduit l’échec et la médiocritéPar Lyes KASSIF

Le plagiat et le copiage existentun peu partout dans le monde,même dans les pays les plus

avancés, cette pratique vicieuse est deplus en plus utilisée comme recoursfacile pour l’obtention des titres et desdiplômes universitaires.

Par ailleurs, dans lespays qui se respectent, lessanctions à l’égard de cesindélicatesses et lâchescomportements sont deplus en plus contraig-nantes et coercitives,livrant ici l’exemple del’ancienne ministre alle-mande de la Recherche poussée à ladémission le 9 février 2012 après ladénonciation par un certain, MartinHeidingsfelder d’avoir commis un actede plagiat confirmé dans sa thèse dedoctorat.

Dans le cas de l’Algérie, commedans tous les domaines de la vie où lacorruption s’est généralisée, cephénomène se propage comme de lapeste et touche presque la totalité desuniversitaires.

Copiage institutionnalisé…Le copiage durant les examens et le

plagiat des mémoires et thèses sont de-venus aujourd’hui des comportements

banalisés auxquels fait recours la ma-jorité des étudiants et des enseignantsalgériens.

Ainsi, partout dans les établisse-ments universitaires, sauf en de raresexceptions, les murs des salles d’étudeset amphithéâtres sont noircis de para-graphes qui serviront de réponses aux

q u e s t i o n sprévues des ex-amens ; les ta-bles aussin ’ é c h a p p e n tpas à cettetechnique decopiage qui necesse de pren-dre des propor-

tions inquiétantes. Le pire est de constater que cela se

fait au vu et au su de tout le monde.Ainsi, on assiste durant les jours d’exa-men à la ruée des étudiants pour occu-per les places tout près des murs, ainsiqu’au fond des salles. Ces endroits sonttrès convoités notamment par ceux quise servent des moyens technologiquestels que les téléphones portables ayantdes options multimédias.

Les filles dissimilent sous leursvoiles des écouteurs connectées à unappareil portant des enregistrementsaudio.

« Pourquoi dois- je me casse la têteà lire et à faire des efforts, alors qu’il y

a des étudiants qui n’ont jamais mis lespieds à l’université et qui obtiennent demeilleures notes grâce a leurs liens avecdes enseignants ? » se demande un étu-diant de lettres arabes de l’universitéd’Alger.

Une autre justification a été donnéepar une étudiante de la faculté de droitd’Alger, qui affirme que le système d’é-valuation est basé essentiellement sur le« Hifd », (le parcœurisme), et que les

enseignants lors des examens n’atten-dent que leurs marchandises, c’est pourcela le que le copiage reste la méthodela plus efficace pour obtenir de bonnesnotes. Les justifications ne manquentpas, un autre étudiant de son côté sou-tient que le copiage ne représente paspour lui une honte, il reconnaît qu’il ya opté à maintes reprises pour réussirses études tout en justifiant paradoxale-ment que le monde du travail n’opère

pas sur l’axe qualitatif, mais plutôt surdes considérations clientélistes. Cesscènes poussent l’observateur à dire,pour reprendre le concept de MohamedArkoun, que le copiage est « institution-nalisé » en Algérie.Du coté de l’admin-istration et des enseignants, l’opinionest partagée. Pour la première, il s’agitd’une infraction de discipline souventtraitée avec légèreté.

La majorité des cas de copiage

avérés finissent par un conseil de disci-pline avec une sanction d’avertissementverbal ou un blâme porté dans ledossier pédagogique mais qu’on finitpar retirer à la fin du cursus. Mais toutcela n’est pas conséquent, il ne rend pasjustice au dépassement éthique fait parl’étudiant.

De l’autre côté, les enseignants, entrele marteau et l’enclume, ne trouvent pastoujours satisfaction dans les décisionsrendues par les conseils de discipline,du coup, ils tolèrent souvent les dé-passements de leurs étudiants.

Le plagiat, la voie de la réussite !

Tout comme le copiage, le plagiatdans les mémoires et les thèses univer-sitaires n’est pas en reste. Le plagiatselon le dictionnaire Larousse est « depiller les ouvrages d’autres en donnantpour siennes les parties copiées ».

Cette forme vicieuse et lâche parlaquelle on se donne des titres et desdiplômes qu’on ne mérite pas, est aussiun comportement indigne qui déshon-ore la science et le savoir et le pays quile tolère, affirme M. Ahmed Rouadjiadans une des ses contributions. Departout, on entend des plaintes et desdénonciations contre des cas avérés deplagiats commis par des docteurs et desprofesseurs algériens. Et la situations’est aggravée ces dernières années

avec l’arrivée de l’Internet.En effet, ce constat désastreux de la

banalisation du plagiat en Algérie nedate pas d’aujourd’hui. Beaucoup despécialistes de l’univer-sité algérienne à l’instarde Djamel Guerid, Ab-delkader Lekjaa, AhmedRouadjia et biend’autres, donnentcomme source de cesmaux la réformeaveuglément opérée en1971.

En outre, les méthodes suivies pen-dant la formation du premier cycle nedébouchent pas nécessairement sur laréflexion et l’esprit critique qui sont lesmoteurs de toutes productions intel-lectuelles, cependant ces méthodes en-couragent le laxisme pédagogique.

Le métier de chercheur dans les paysdéveloppés est généralement destinéaux étudiants qui disposent de facultésintellectuelles et d’un esprit de dis-cernement, c’est pourquoi l’on constateun manque flagrant de candidaturespour les formations de post-graduation.

Cependant, en Algérie, la réalité esttout à fait différente, le recrutement desétudiants en post-graduation est conçubeaucoup plus comme poste de travailpour pallier le chômage. Et commeconséquence, les carences intel-lectuelles et cognitives ne trouvent

comme planche de salut que le plagiatde la propriété intellectuelle d’autrui.

La tutelle, de son côté, a longtempslaissé ce fléau gangréner les institutions

universitaires, etce n’est qu’en2008 que leministère a af-fiché sa volontéde rattraper leschoses, en met-tant en place ledécret exécutifn° 08-130 du 23

mai 2008, relatif au « statut particulierde l’enseignant chercheur. » Ce décretvient un peu tard, puisque le plagiat etla fraude ont fait beaucoup de ravageset seulement une poignée de chercheursméritent bien leur titre. C’est pourquoibeaucoup de voix se sont élevées cesderniers temps plaidant la rétroactivitéde ce décret et la mise en place des con-ditions d’application rigoureuses etadéquates. Seule cette voie reste encoresalutaire pour sauver l’université algéri-enne. Enfin, le système d’enseigne-ment supérieur est défaillant de primeabord, vu que sa composition humainen’est que le résultat d’un déficit intel-lectuel et scientifique. La médiocrité estau centre de toute la famille universi-taire, et cette dernière perpétue de plusen plus la reproduction de l’échec.

L.K.

Le métier de chercheur dans lespays développés est généralement

destiné aux étudiants qui disposentde facultés intellectuelles et d’un

esprit de discernement, c’estpourquoi l’on constate un manqueflagrant de candidatures pour lesformations de post-graduation.

Une autre justification a été don-née par une étudiante de la facultéde droit d’Alger, qui affirme que lesystème d’évaluation est basé es-sentiellement sur le « Hifd », (le

parcœurisme), et que les en-seignants lors des examens n’at-tendent que leurs marchandises

Pr Ahmed ROUADJIA, enseignant chercheur Université de M'sila: « Je pense avoir été parmi les premiers chercheurs, en Algérie, à avoir dénoncé ces affaires de plagiat »Le copiage et le plagiat se répandent àun rythme croissant dans nos univer-sités ces deux dernières décennies, etcela se fait au détriment de larecherche et de la production scien-tifique. Pourquoi ce déclin de l’espritde l’effort et de la recherche?

Il ne suffit pas de constater lephénomène, mais de l'expliquer. Or, leplagiat, et partant, le copiage, qui sontdevenus pratique courante en Algériedepuis des lustres, s'explique par ladégradation constante du système édu-catif qui accorde le primat au quantitatifsur le qualitatif, au nombre des inscritsdans les différentes filières et spécialitésainsi qu'au nombre des diplômés audétriment du contenu et de l'efficiencede ces mêmes diplômes qui s'avèrent, àl'examen critique, dénués de toute valeurscientifique.

L'enseignement dispensé en amontcomme en aval, du primaire jusqu'ausupérieur, ressort du remplissage et ducopiage qui sont tolérés, et parfois mêmeencouragés, et c'est ce qui explique quel'on se dispense de l'esprit critique et del'effort personnel tendant à construire unsavoir scientifique dénué de généralitésdésincarnées, de formules toutes faites etde phrases aussi tonitruantes que creuses.Ce qui importe pour la plupart de nos en-seignants chercheurs, ce n'est pas la pro-duction scientifique de qualité, ce n'estpas la quête heuristique, la découvertedésintéressée des faits et de leur analysecritique; ce qui leur importe le plus, c'est

comment devenir à moindre frais Doc-teur, puis professeur d'université; com-ment parvenir en un laps de temps à lafois court et peu coûteux en termes d'ef-forts, et de réflexion, à obtenir ces titresenvieux qui sont la rampe de lancementde promotion prestigieuse et fort ré-munératrice.

Avec l'avènement de l'Internet, le«copier/coller» a facilité considérable-ment la tâche à tous les partisans dumoindre effort, et à tous ceux qui veulentà tout prix obtenir, via la concussion, lavénalité, le droit de cuissage, la prostitu-tion morale, etc., ce papier tant briguéqui s'appelle le doctorat ou ce titre pres-tigieux de professeur.. L'Internet dis-pense de l'effort personnel et en mêmetemps encourage le copiage, qui est uneforme pernicieuseet adultérée de lamorale, del'éthique et de ladéontologie.

L'étudiant, lui,n'est pas exemptnon plus de cespratiques vicieuses et viciées que sont lecopiage, le plagiat et la «mendicité» desnotes auprès de ses professeurs. «Yacheih saadnâ! Ya cheih zidni niqât! Yacheikh rabî yahfadak… », ce sont les ex-pressions pleurnichardes par lesquellescet étudiant paresseux vient rabattre lesoreilles de son professeur et lui qué-mande sans gêne ni honte des notes in-dues. En effet, bien des professeurs,

inconscients ou intéressés, cèdent sou-vent aux demandes insistantes de l'étudi-ant en lui accordant des notes qu'il nemérite pas.

Beaucoup d’affaires de plagiat on étédénoncées ces derniers temps, dontvous avez publié quelques cas dans desécrits antérieurs, y a-t-il d’autres casà dénoncer ?

Effectivement, je pense avoir étéparmi les premiers chercheurs, en Al-gérie, à avoir dénoncé ces affaires deplagiat, et beaucoup de mes écrits sur cesujet ont été repris, commentés et publiéssoit par des sites Internet, étrangers et na-tionaux, soit cités par des chercheurs na-tionaux, comme l'éminent professeurChems Eddine Chitour de l'Ecole na-

tionale polytechnique.(lire son article intitulé: «La corruption et leplagiat».

Une performance del'Université algériennein L'Expression du 10mars 2013).

Dans cet article où il me cite, le pro-fesseur Chitour divulgue et dénonce deson côté, la banalisation du plagiat enlequel il voit, à côté de la corruption, lesprémisses d’une grave dérive de l’uni-versité algérienne et le signe patent d’unetriple crise morale, éthique et déon-tologique, crise qui a amené en novem-bre 2007 le ministre de l’Enseignementsupérieur à mettre sur pied un dispositif

anti-plagiat baptisé du nom deConseilnational de l’éthique et de la déontologieuniversitaires et dont la présidence a étéconfiée au professeur Aberkane. N’étaitla reconnaissance à la fois implicite etexplicite de l’existence du plagiat, cetteinstance n’aurait jamais été officielle-ment créée.

C’est que le mal avait atteint un pointtel qu’on ne pouvait plus le dissimuler.Quand vous me dites s’il y aurait encored’autres cas de plagiat à dénoncer, jevous répondrai que le plagiat, et donc lapratique de « copier /coller » se multi-plient et deviennent des réflexes ordi-naires, voire automatiques, pour tousceux qui aspirent à devenir «Douktour»et « Brofesseur».

La corruption, la vénalité et labassesse n’affectent pas seulement lapratique de certains hommes politiques,tels Chakib Khelil, l’ex-ministre de l’En-ergie, ou le frère du président en exer-cice, frère cadet qui aurait fait une bellefortune grâce à l’immobilier sur lequel ilaurait jeté son dévolu ; ces formes de cor-ruption avec leur cortège d’incompé-tences et de négligences coupablesaffectent également les secteurs dits sci-entifique et culturel.

Ainsi, le Mesrs et le ministère de laCulture, départements confiés respec-tivement à Rachid Harraoubia et àMadame Khalida Toumi, lesquels n’ont,ni l’un ni l’autre, aucun rapport d’affinitéavec les secteurs qu’ils dirigent, traitent-ils la « science » et la « culture » de

manière à la fois légère et dilettante. Cesdeux ministres cooptés, et pour mieuxdire « pistonnés », ont poussé dans leursdépartements respectifs, le népotisme, leclientélisme et la promotion de la médi-ocrité à un point tel qu’il est bien diffi-cile de penser ou d’imaginer un instantqu’ils puissent apporter à la nation lescontributions que l’on est en droit d’at-tendre d’eux, à savoir: le développementde la science et de laculture…

En prenant la di-rection de ces deuxsecteurs, ces deuxpersonnalités coop-tées et imposées parle sommet, n’ont faiten réalité que gérerde manière brouil-lonne, désordonnée et chaotique, les af-faires de leurs départements respectifs etdont ils ont provoqué la quasi ruine…Quand de hauts responsables versent outolèrent les formes de corruption tout enaccordant des primes ou des récom-penses à des incompétents qu’ils placentdans les circuits ou les rouages de leursadministrations, il ne faudrait pas s’atten-dre à ce que les gens d’ «en bas» intè-grent la Charte d’Ethique ou fassent leurle discours démagogique débité par lesofficiels sur la lutte anticorruption…

La loi de 2008 sur l’interdiction duplagiat est venue un peu tard et,depuis, les autorités concernées n’ont

rien fait pour mettre un terme à cette «arnaque scientifique ». Pourquoi ? Età qui profite cette situation ?

Pourquoi n’ont-ils pas, dites-vous, misune sourdine à cette « arnaque scien-tifique », à ce plagiat ? La réponse estque les initiateurs de cette loi, et de ceschartes, ou plutôt certains d’entre euxauraient obtenu leurs diplômes ou doc-torat par le biais justement de cette

«arnaque scien-tifique»… Lorsquebeaucoup de respon-sables de ce secteuront obtenu leursdiplômes supérieurssoit par le truche-ment du plagiat, soitpar le biais du juryde complaisance,

soit par d’autres voies illicites, il s’ensuitforcément un laxisme dans l’applicationde la loi et de la lutte contre le plagiat…

Un exemple illustre cette désinvolture: en décembre 2008, le Conseil d’éthiqueet de déontologie universitaires dévoile,dans un rapport remis au ministre Har-raoubia, le fait selon lequel la corruptionet le laisser-aller ont gagné de manièredangereuse de larges pans de la commu-nauté universitaire, ce qui a eu pour effetune grave détérioration du niveau scien-tifique des membres de cette dernière,détérioration liée à un environnementscientifique défavorable et à des condi-tions de vie déplorables.

Ce rapport révèle aussi que les

meilleurs d’entre les enseignants, ceuxqui disposent de compétences attestées,finissent par s’exiler vers les paysétrangers qui leur promettent un meilleurusage de leurs compétences. Cette fuitedes meilleurs est le résultat inévitable,note ce rapport, du non- respect par l’Etatde ses obligations envers sa commu-nauté scientifique… Ce qui signifie, enl’occurrence, que la politique du Mesrs,en favorisant les médiocres et les piston-nés, contribue puissamment au départpresque forcé des plus compétents versdes horizons lointains…

Quelles solutions proposez-vous pourfaire face à cette réalité amère et don-ner à l’université la place qu’ellemérite dans la société ?

La meilleure façon, selon moi, de don-ner ses lettres de noblesse à l’universitéet d’en faire un lieu de production du

savoir et de réflexion scientifique dignesde ce nom, c’est de confier le secteur del’Enseignement supérieur non pas à despolitiques cooptés et incompétents, maisà des personnalités scientifiques compé-tentes, critiques, indépendantes d’espritet capables d’avoir une vision scien-tifique en rapport avec la stratégie dudéveloppement du pays.

Or, le ministre actuel n’est pas fait, àmon avis, pour diriger ce secteur, car iln’a ni la compétence requise ni la visioncohérence que l’on pourrait attendre d’unhomme de science. Le comité central duFLN lui conviendrait mieux que le postedu ministre de l’Enseignement supérieuret de la Recherche scientifique pourlequel il n’a apporté rien d’extraordinairedepuis que Bouteflika l’a placé à sa têteen 2004….Tel est en résumé mon pro-fond sentiment.

Propos recueillis par Lyes KASSIF

L'enseignement dispensé en amontcomme en aval, du primaire

jusqu'au supérieur, ressort du remplissage et du copiage qui sont

tolérés, et parfois même encouragés,

Avec l'avènement de l'Internet, le«copier/coller» a facilité consid-

érablement la tâche à tous les parti-sans du moindre effort, et à tous

ceux qui veulent à tout prix obtenir,via la concussion, la vénalité, ledroit de cuissage, la prostitution

morale, etc...

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14 Mardi 11 Juin 2013Internet

Twitter : le nouveau régime attentionnele web

Le fait de mettre en favori ou de retwee-ter continuellement les tweets des au-tres ? Ça a des airs de dîner de cons. Le

tweet (gazouilli en français), c’est la suite répé-titive de sons produite par les oiseaux, c’est plai-sant, mais ça n’a aucun sens. N’est-ce pas lepropre de nous autres, bipèdes sans peur, que deproduire des sons reliés intelligiblement les unsaux autres de manière à produire du sens ?L’usager de Twitter, lui, aura des sentimentsplus mêlés.

À son meilleur, Twitter ravit et instruit.Quelqu’un, quelqu’un souvent auquel on nes’attend pas, condense la rumeur du monde enune bonne blague ou un épigramme. Et puis,Twitter peut nous apprendre beaucoup. Vos amissur Facebook ou dans la vie peuvent aussi vousindiquer ce qu’il faut lire, écouter ou regarder.Mais êtes-vous amis avec le célèbre environne-mentaliste qui tweete l’apocalypse en direct ?Ou avec Ludwig Wittgenstein, dont le fantômea un compte Twitter ?

Il est instructif de suivre un poète expéri-mental de Calgary obsédé par la numérisationde l’art ou un militant des mouvements Occupyqui écrit un tweet dès qu’un de ses camaradesest arrêté par la police. Un tweet est une petitefenêtre, certes, mais rien ne dit qu’elle ne puisseouvrir sur un vaste horizon.

Il y a ceux qui tweetent quelquechose de cryptique au point que

ça n’a aucun sensEn revanche, consultez votre fil Twitter au

mauvais moment, ou envoyez un tweet débile

et c’est un gouffre infini de narcissisme quis’ouvre alors. Car, au fond, quel est le tweet de105 caractères qui apparaît de manière sublimi-nale derrière tous les autres ?

« J’ai tellement besoin d’attention que je nepeux pas plus vous en accorder que vous nem’en accordez. » Beaucoup de gens sur Twitterpensent que vous allez adorer le spectacle deleur repas. Ils vous diront ce qu’ils mangent, oùils vont, ce qu’ils achètent, peu importe quevous n’en ayez rien à faire. Ou – dans le genreapparemment opposé au tweet hyper banal,mais à l’effet identique – il y a ceux qui tweetentquelque chose de cryptique au point que ça n’aaucun sens.

C’est le tweet qui dit, indépendamment deson contenu « Je n’ai rien à dire, mais je veuxdire quelque chose. » [...] La croissance deTweeter s’inscrit dans le cadre d’une réductiongénérale de la langue, induite par Internet, pourle meilleur et pour le pire. La facilité suprêmeavec laquelle on publie en ligne a ouvert un nou-veau champ à la négligence, la confusion etl’àquoibonisme.

L’art coercitif du blog, – sous la forme d’unrelâchement paradoxalement de rigueur -, me-nace la prose de toute une génération (la nôtre

comprise). Vous n’aurez pas l’air contemporainet sincère si vous ne donnez pas l’impressiond’écrire ce qui vous passe par la tête. Toutes lespublications contemporaines tendent à ressem-bler à un blog et bientôt, si ça n’est pas encorele cas aujourd’hui, il semblera prétentieux, éli-tiste et démodé d’écrire quoi que ce soit avecpatience et soin. [...]

Une camisole de force formelledétermine la schizophrénie du

contenuEntrons maintenant dans Twitter. La limite

stricte de 140 caractères (encore plus courtequand vous retweetez), établie sur le modèle destextos, a caractérisé ce service dès son appari-tion en 2006.

Et cette camisole de force formelle déter-mine la schizophrénie du contenu. Un tweet estsi court que vous pouvez aller droit au but –mais il est aussi si court qu’on se demande s’ily a un but.

Les propriétés formelles de Twitter tirent si-multanément dans deux directions : vers l’es-sentiel, mais aussi vers le superflu, vers leconcis, mais aussi vers le verbeux. Il n’y a pas

autant de raison que ça de déplorer le grandnombreux de gens qui tweetent les choses depeu d’importance.

Il suffit de ne plus les suivre. Mais Twitter a,de par son ambivalence essentielle, provoqué ladernière chose que l’on pouvait attendre de l’In-ternet : le renouveau de l’épigramme ou del’aphorisme, une réévaluation des vertus litté-raires du laconisme et l’impersonnel. Cela si-gnifie que Twitter, officiellement plate-forme demicro-blogging – fonctionne en pratique, le plussouvent, à l’inverse du blog. Bien sûr, un tweetn’est qu’un tweet, pas de raison d’en faire tropde cas.

Malgré tout, La Rochefoucauld, OscarWilde, Dorothy Parker, Kafka ou Cioran au-raient été d’excellents tweettos et les meilleurstweets d’aujourd’hui rivalisent avec leurs meil-leurs aphorismes.

Twitter ne possède donc pas seulement l’uti-lité largement reconnue de tenir au courant del’actualité et des révolutions, de mettre en lu-mière les liens, les blagues et les sourires. Celapermet aussi la renaissance surprenante du désird’épigramme dans une culture littéraire qui va-lorise par ailleurs l’intime et le familier commepreuves de l’authenticité.”

Internet ne nous séduit pas seulement par ses contenus, mais par sa structure

C’est l’hypothèse de Tom Stafford, un cher-cheur en sciences cognitives de l’université deSheffield, en Grande-Bretagne. Selon lui, l’in-ternet offre le même type d’incitation et de ré-compense que, par exemple, les machines àsous : vous pouvez appuyer et perdre un nombreincalculable de fois.

Mais quand pour une fois vous gagnez –même le plus minuscule des jackpots – votrepatience est récompensée. La monotonie dugeste répété est justifiée par le gain. Vous res-sentez un afflux de dopamine. Vous êtes heu-reux. Eh bien selon Stafford, internet fonctionneun peu de cette façon, en offrant des récom-penses cognitives : le potin alléchant ou l’e-mailsincère comme friandise.

La récompense est immédiate et cela ne fait

que renforcer l’attraction de l’internet. Commeexpérience sociologique massive, internet noustransforme en chiens de Pavlov : il nous condi-tionne à répondre, automatiquement et physi-quement, à la promesse de récompenses à venir.Les petits trésors que nous trouvons nous rem-plissent de joie. Quand ils s’espacent, noussommes en manque. Et nous savons exactementoù les trouver.

Donc oui, la prochaine fois que vous vousdemanderez si vous passez trop de temps surFacebook ou autre, rappelez-vous cela : vousperdez votre temps parce que votre cerveau leveut.

Le charisme d’internet est une fonction pro-venant non seulement de tout ce qu’on y trouvede bien, mais aussi de mécanismes de survie

proprement humains et adoucis par le temps :des mécanismes qui ont évolué depuis long-temps, en réponse à des ennemis dangereux. Sivous n’arrivez pas à arrêter de regarder des vi-déos de chat, c’est à cause des lions. C’est lathéorie de Linda Stone, une chercheuse qui aétudié les effets physiologiques de l’usage d’in-ternet.

Selon elle, une bonne part de notre compor-tement compulsif vis-à-vis de nos écrans – et denos e-mails en particulier – peut être attribuéeà la réponse en fuite ou combat qui trouve sonorigine quand les premiers hommes devaientéchapper à leurs prédateurs.

Cette réponse est une fonction de notre sys-tème nerveux autonome (une condition appeléeaussi neuro-végétative), et nous prépare,

comme son nom l’indique, soit à fuir le préda-teur, soit au contraire à l’attendre et à le com-battre.

L’internet, une large plaine dont l’herbecache tant de dangers, peut activer la même ré-ponse chez l’homme contemporain. Dans unmême paquet, il offre le combat et la fuite. Liredes e-mails ou être penché sur son écran, ex-plique Stone, mettrait les gens dans une sorted’état d’attente.

Près de 80% des gens arrêtent temporaire-ment de respirer, ou se mettent à respirer lente-ment quand ils vérifient leurs mails ouregardent leur écran. Stone appelle celal’”apnée de l’e-mail”.

Et elle l’attribue au fait que nous anticiponsla réponse éventuelle que nous devrons fournirà la lecture de ce que nous découvrons sur notreécran. La surveillance de notre écran, à laquellenous nous livrons un peu à la manière d’undrone, révèlera peut-être un mail de notre patronou le mot d’un ami.

Et, quand cela se produit, nous devrons nousmettre en action pour répondre. Et nous antici-pons cela, avance Stone, en retenant notre res-piration – c’est-à-dire en emmagasinant del’énergie – pendant que nous regardons notreécran. Echelonner sa respiration est, de cettemanière, un mécanisme de survie.

C’est le système que nous avons développé,malgré nous, pour évoluer dans l’environne-ment inquiétant qui s’étend devant nous – unenvironnement qui, de plus en plus, se révèleêtre celui de nos écrans.”

“Il est possible d’avoir un avisclair sur Twitter quand on n’yest pas. Jamais plus de 140caractères ? C’est toute lacapacité de l’attentionhumaine qui tombe en ruinecomme un aqueduc romain.

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15CultureMardi 11 Juin 2013

Les cinémathèquesd’Alger et d’Oran ontaccueilli, dernièrement, laprojection du film « LaLangue de Zahra », signépar la réalisatrice FatimaSissani.

Par MANIL SAMIR

C’est parce qu’elle est issue del’immigration que la réalisatriceFatima Sissani a voulu rendre

hommage à toutes ces femmes âgées ka-byles, vivant en France. Elle remonte loindans le temps, à l’époque où des milliers defemmes, émigrées en France avec maris etenfants, avaient quitté le pays en quêted’une vie meilleure. Ce documentaire lève,justement, le voile sur ces femmes-couragequi ont dû souffrir le martyre, loin de leursfamilles, laissées au bled. En effet, ellessont nombreuses, ces femmes analphabètes,restées au foyer ou encore ces femmes ou-vrières, travaillant dans des usines, à ressen-tir la douleur de l’exil.

Certaines d’entre elles ont eu recours àla poésie pour raconter entre autres leur en-fance, l’émigration et la pauvreté.

La réalisatrice algérienne Fatima Sissania voulu immortaliser, quelques- unes desimages de l’immigration à travers le person-nage de sa mère.

Celle-ci a immigré malgré elle en Francedans les années 1970. Sa fille, devenue réa-lisatrice entre-temps, a décidé de filmer lequotidien et la vie de sa maternelle. Une

dame âgée qui a toujours porté un intérêtcertain pour la langue maternelle. La réalisa-trice a mis l’accent sur cette oralité trans-mise de génération en génération et ce,depuis des siècles. Fatima Sissani a tenu àpréciser, lors de la projection presse à Alger,que ce n’est pas un film sur sa mère mais undocumentaire sur l’émigration à travers l’his-toire de sa mère. « J’ai trouvé en elle, un ex-cellent médium. Je dédie ce film à toutes lesfemmes analphabètes qui ont dû, pour desraisons diverses, quitter le pays pour vivre àl'étranger. Avec leur français boiteux et unelangue kabyle jamais oubliée, ces femmestransmettent de génération en génération, parles poèmes, une oralité à valoriser» dit-elle.

«La langue de Zahra», d'une durée de1h33 minutes a été tourné en France et dansplusieurs autres régions de la daïra d'Ifer-hounène en Kabylie, daïra d'origine de la

réalisatrice. Les images sont belles et sontparlantes à la fois. Fatima Sissani livre detrès belles séquences où la mémoire est revi-sitée à outrance.

Fatima Sissani est née en Algérie. Ses pa-rents émigrent en France alors qu’elle n’aque six ans. Après de brillantes études uni-versitaires, elle exerce en tant que journa-liste, réalisant plusieurs reportages pour lastation radio France Culture.

Si « La langue de Zahra » est là son pre-mier film, il n’en demeure pas moins que cedernier a été primé en Algérie, en France, auCanada et au Maroc. Il a, ainsi, décroché, ex-aequo avec « Murmures des cimes » du ci-néaste marocain Ameur Chergui, le grandprix du 5e Festival international IssniN’ourgh du film qui s’est déroulé en 2011 àAgadir.

M. S.

«Je suis entre vos mains, faites de moi ceque vous voulez, quel que soit votre verdict,il est injuste. Allah Akbar, Tahia El Djazair» sont les dernières phrases prononcées parle chahid Chrit Ali Cherif, un compagnond’Ahmed Zabana, tous deux guillotinés parl’armée coloniale, indique Mohamed Houi-deg l’auteur de la pièce théâtrale mise en

scène par Sid Ahmed Karah-cène et présentée hier après-midi en avant-première auniveau du Théâtre Mahfoud-Touahri à Miliana.

En effet, c’est devant uneassistance fort nombreuse, deshommes de culture, des ama-teurs de théâtre venus en fa-mille, que la coopérative PraxisMiliana a joué cette pièce avecdes comédiens professionnelsdu TNA dont la majorité estissue de la troupe théâtrale Es-serkha de la ville des Cerises.

Redha Takhrsit, dans le rôle du chahid etOuarda Siam dans celui de sa femme ontreussi à arracher les larmes à un grand nom-bre de spectatrices et spectateurs, même àAhmed Mahroug, réalisateur à l’Entv.

Longuement ovationnés, les comédiennesont salué un public connaisseur. Les comé-diens qui n’avaient répété que durant une di-

zaine de jours, étaient satisfaits de leur pres-tation. Le metteur en scène, également satis-fait de sa troupe, a expliqué cette nouvelleforme de spectacle où seuls les comédienspar leurs mouvements expriment toute laportée du texte. «On a voulu sortir du spec-tacle stéréotypé en adoptant une nouvelleforme de théâtre sans décor, sans acces-soires. C’est un travail qui a nécessité uneannée de préparation mais qui n’a été répétéqu’en dix jours seulement» a déclaré M.Ka-rahcene en signalant que cette tragédie expé-rimentale va sillonner dans les prochainsjours l’ouest du pays et notamment la wilayade Mascara et particulièrement la ville de Sigd’où est natif le chahid. « Notre œuvre estprogrammée pour le 16 juin au TNA »confirme le réalisateur.

Pour une première, c’est une réussite,c’est au large public qui aura l’occasion devoir cette pièce de se prononcer conclut SidAhmed Karahcène.

Abdou Kreddaoui

Miliana/Théâtre

La générale de «Terre des Anges»

Un spectacle du musique et danse diwanea été animé samedi soir à Bechar par troistroupes en compétition venues des wilayasde Relizane, Oran et Bechar en plus dugroupe invité de la soirée Ouled el HadjaMaghnia.

Organisé dans le cadre de la septième édi-tion du Festival culturel national de musiquediwane qui se tient à Bechar depuis vendredi,ce premier grand soir de compétition a attirépas moins de trois mille personnes au stadeEn Nasr. Dans un esprit de transmission etde continuité, la troupe "Ouled Sidi Blal" deRelizane qui participe au festival avec les

mêmes éléments pour la troisième fois, estconstitué de jeunes musiciens chapeauté parMhamed Belamria, cadre du ministère de laJeunesse et des Sports.

En dehors du festival, la troupe animesouvent des rituels diwans lors des "Ouaâ-dates" et a participé au Festival internationalde danses populaires à Sidi Bel Abbès avecdes jeunes formés dans la pure tradition fa-miliale du diwan.

Même si la prestation du groupe était mo-deste, l’initiative de créer une association àRelizane qui accueille et forme les jeunes quis’intéressent à la musique mais aussi au ri-

tuel du diwan reste louable. Venu d’Oran, lesecond candidat, "Tourat Gnawa", a séduit lepublic par sa chorégraphie "Koyo" homo-gène et très expressive et par la maîtrise et laqualité de meneur de troupe du MaâllemHouari.

Cette troupe composée de dix membress’inscrit dans la transmission durant ses 16années d’activité et a donné naissance à plu-sieurs troupes fondées par les élèves deMaâllem Houari lui-même disciple du Maâl-lem Mejdoub de Mostaganem qui a pris sousson aile plusieurs générations de Maâlmineet de Mkedmine.

Festival de musique diwan

Becha enchanté par «Koyo»

CONFERENCE-Pour clôturer cette année, les membresdu Rotary Club d’Alger, organise, lelundi 10 juin à partir de 18h, une confé-rence sur la paix, animée par Monsei-gneur Henri.

Bastion 23- Festival National de la création fémi-nine du 6 au 13 juin de ce mois.

Institut Culturel français d’Alger- Ateliers chanson française à l’institutfrançais d’Alger, du vendredi 10 mai2013 à 9h00 au lundi 10 juin 2013 à18h00 .Ateliers ouverts à ceux qui dési-rent chanter ou jouer d'un instrument demusique. Pour vous inscrire, envoyez unmèl avec nom, prénom, année de nais-sance, profession, commune de résidenceet adresse internet à l'adresse suivante:[email protected]

EXPOSITION- Exposition de peinture collectivejusqu’au 20 juin, à la galerie Thevestà Kouba.- Le Palais de la Culture Moufdi Zakariade Kouba, accueille, la 4 éme édition dusalon de la photo insolite.- Le centre des activités culturelles de larue Abane Ramdane, accueille une expo-sition collective.

- Dans le cadre de la célébration du cin-quantenaire de l’indépendance de l’Algé-rie, le Musée National d’Art Moderne etContemporain en partenariat avec l’Insti-tut Culturel Italien, organisent, jusqu’au30 août, une exposition de photographieintitulée «Les photographes de guerre».- La salle polyvalente du Centre CulturelItalien, abrite, une exposition de peintureintitulée «fusion», signée par le duoAmel Boughezala et Karima Sahraoui.

- La villla Dar Abdellatif accueille,jusqu’au 14 de ce mois, une exposition«Maqamaté», du plasticien Rachid Ko-raichi.- La galerie d’art privée Dar El Kenz,abrite du 27 mai eu 9 juin, une expositionde l’artiste Drici Hacen.- La galerie privée « Le colibri » à Alger,organise, jusqu’au 30 juin, un expositioncollective de miniature.

CONCERT- Dans le cadre de la célébration du 50éme anniversaire du recouvrement del’indépendance, la maison du Diocés, ,abritera, le samedi 15 juin, à partir de15h, une manifestation artistique, orga-nisée par les éléves des Arts Lyriques etDramatiques d’Alger.- A la suite de la résidence musicale «ElSilwan, la méditerranéen source depaix», un concert sera animé, le 14 juin,à la salle Ibn Zeydoun à Alger.

«La langue de Zahra» de Fatima Sissani

Film hommage à la femme kabyleAgenda culturel

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16 Monde Mardi 11 Juin 2013

Un adolescent syrien de15 ans a été exécuté enpublic, dimanche 9 juin, àAlep, par des rebellesislamistes qui l'accusaientd'avoir tenu des proposjugés blasphématoires, arévélé l'Observatoiresyrien des droits del'homme (OSDH), uneorganisation proche del'opposition basée enGrande-Bretagne.

Mohammed Qataa vendait du cafédans les rues du quartier popu-laire de Chaar. Il s'est disputé

avec un individu avant de lancer : «Même sile prophète Mahomet descend du paradis, jene deviendrai pas croyant.» Des membres del'ex-Front Al-Nosra – qui a fait allégeance enmai à la branche irakienne d'Al-Qaida, sousle nom d'Etat islamique d'Irak et de Syrie –l'ont arrêté samedi, puis reconduit encore vi-vant dimanche aux premières heures sur sonétal en bois, son corps portant des marquesvisibles de coups de fouet.

"Les gens se sont rassemblés autour de luiet un membre de la brigade a déclaré : 'Gé-néreux citoyens d'Alep, ne pas croire en Dieuest du polythéisme et maudire le prophète estdu polythéisme. Quiconque blasphème ne se-rait-ce qu'une fois sera puni de cette façon'"

raconte l'OSDH. "Il a alors tiré deux ballesavec un fusil automatique devant la foule etdevant la mère et le père du garçon, il estmonté dans une voiture puis il est parti",poursuit l'Observatoire.

Un crime qui «sert les ennemisde la révolution»

"L'Observatoire ne peut ignorer cescrimes, qui ne font que servir les ennemis dela révolution et les ennemis de l'humanité",a déclaré le directeur de l'OSDH, Rami Ab-delrahman. Une photo diffusée par l'OSDHmontre le visage de la victime, la mâchoire

détruite et ensanglantée. On peut voir égale-ment une trace de balle dans le cou.L'OSDH, qui dispose d'un réseau d'informa-teurs en Syrie, dit s'appuyer sur des témoinsde l'exécution.

Rami Abdelrahman ajoute que la mère aimploré les miliciens, dont l'accent indiquequ'ils n'étaient sans doute pas syriens, de nepas tuer son fils. Selon ses parents, Moham-med Qataa avait participé aux manifestationsen faveur de la démocratie à Alep. Depuisl'an dernier, de vastes zones de la ville sonttombées sous le contrôle de brigades isla-mistes, dont Al-Nosra, ainsi que d'autres uni-tés rebelles.

Mali : la situation reste précaire,selon Ban Ki-moon

Des rebelles talibans ont une nouvellefois attaqué la capitale afghane Kaboul lundi,cette fois à l'aéroport où ils se sont emparésde deux bâtiments avant d'être tués quelquesheures plus tard, selon la police, qui ne re-censait pas d'autres victimes dans l'immédiat.

Sept combattants, munis de grenades etd'armes automatiques, ont pris d'assaut àl'aube les abords du vaste complexe aéropor-tuaire, sévèrement gardée et qui accueille desavions civils et militaires, dont certains de laforce internationale de l'Otan (Isaf) alliée dugouvernement de Kaboul.

L'aéroport a été fermé à tous les volsaprès le début de l'assaut. Le commando re-belle s'est emparé de deux bâtiments enconstruction, d'où ils tiraient sur l'aéroport,avant d'être décimé dans les affrontementsqui ont suivi par les forces de sécurité localesou occidentales déployées sur la zone, a in-diqué à la presse le chef de la police de Ka-boul, Mohammad Ayoub Salangi. "Lesennemis restant sont cernés de très près. Des

personnes ont été évacuées" des deux im-meubles, avait-il expliqué pendant que lescombats faisaient rage, ajoutant que la policeavait "désamorcé une bombe dans une voi-ture" piégée garée dans la zone. Les combatsse sont achevés avec la mort des derniers as-saillants vers 09H00 locales (04H30 GMT),soit quatre à cinq heures après le lancementde l'attaque.

"Il y avait sept assaillants -- deux (kami-kazes) qui ont déclenché les bombes qu'ilsportaient sur eux et cinq autres qui ont ététués dans les combats", a ajouté M. Salangi."Il n'y a pas de victimes chez les forces desécurité, et nous n'avons pas non plus d'in-formations sur des victimes civiles jusqu'ici".Un porte-parole de l'Isaf, menée par lesEtats-Unis, a affirmé que "des personnes dela coalition se trouvaient aux côtés des forcesafghanes, mais que l'opération était menéepar ces dernières".

Le gouvernement de Kaboul a renduhommage aux forces de sécurité via la porte-

parole du président Karzaï, Adela Raz, qui asalué leur "bravoure" et leur "courage" surTwitter. Des groupes de talibans attaquent ré-gulièrement la capitale afghane, quadrilléepar les forces afghanes et occidentales, dé-clenchant des combats qui durent plusieursheures et se terminent généralement avec lamort des assaillants et un nombre variable devictimes civiles et des forces de sécurité.

Les talibans, très infiltrés dans les pro-vinces qui entourent Kaboul, ne sont pas enmesure de reprendre militairement la capi-tale, mais veulent montrer par ces attaquessymboliques qu'ils peuvent frapper n'importeoù et paralyser momentanément son activité.

La dernière attaque rebelle à Kaboul da-tait du 24 mai, une opération suicide, suiviede sept heures d'affrontements armés dans lecentre de la capitale. Sept personnes avaientété tuées, dont les quatre assaillants insurgés.Ces derniers s'étaient retranchés, les armes àla main, dans le bâtiment de l'Organisationinternationale des migrations (OIM), situédans un quartier du centre de Kaboul abritantdes organisations internationales.

Le gouvernement afghan avait là aussiloué le professionnalisme des forces de sé-curité, qui étaient parvenues, selon lui, à li-miter le nombre de victimes.

L'efficacité des forces afghanes est jugéecruciale pour la stabilité future du gouverne-ment afghan, notamment après la fin 2014,date prévue du retrait de la majeure partie desquelques 100.000 soldats de l'Otan.

La police et l'armée sont entraînées par lacoalition internationale mais beaucoup dou-tent de leur capacité à imposer la paix à longterme et sans les Occidentaux dans un paysravagé par plus de 30 ans de guerre, dontplus de 12 entre les talibans, chassés du pou-voir à la fin 2001 par une force internationalemenée par les Etats-Unis, et le gouvernementde Kaboul appuyé par l'Otan.

Afghanistan : attaque des talibans contrel'aéroport à Kaboul, 7 assaillants tués

Irak : un tripleattentat contre unmarché fait 13 morts

Treize personnes sont mortes lundi matinau cours d'un triple attentat commiscontre un marché dans une villemajoritairement chiite au nord de Bagdad,a-t-on appris auprès de la police et d'unesource hospitalière. Deux voitures piégéesont d'abord explosé, puis un kamikaze aactionné la charge qu'il portait sur lui.L'attaque, qui a fait 53 blessés, s'estproduite à l'heure de pointe alors queclients et vendeurs se pressaient dans lesallées de ce marché aux fruits et légumesde la ville de Joudaïda al-Chat.Aucun groupe n'a revendiqué l'attaque,mais les insurgés sunnites, dont Al-Qaïdaen Irak, visent régulièrement lacommunauté chiite, majoritaire dans lepays. «Al-Qaïda est derrière cette attaqueterroriste», a déclaré à l'AFP Mohammedal-Zaïdi, un vendeur de légumes blessédans l'attentat. Le groupe extrémisteessaye d'«insuffler la haine religieusedans notre région, alors que nous vivonsen parfaite harmonie avec les sunnites»,a-t-il ajouté. Ce nouvel acte de violenceest survenu dans la province très instablede Diyala. Plus généralement, lafréquence et l'intensité des violences enIrak font craindre un retour au conflitconfessionnel de 2006-2007. Le moisdernier, plus de 1.000 personnes ont péridans des attentats, selon les Nationsunies.

Inondations :nouvelles évacuationsen Allemagne,améliorationen Hongrie

Le combat contre des inondationshistoriques se poursuivait lundi enAllemagne et des centaines de personnesont du être évacuées en bordure de l'Elbeaprès la rupture d'une digue, tandis que leDanube continuait sa décrue à Budapest.Le bilan humain des inondations quiravagent depuis une semaine des régionsentières d'Europe centrale s'est alourdilundi avec la découverte en Autriche ducorps d'une personne portée disparuedepuis plus d'une semaine, après avoir étéprise dans un glissement de terrain.Cette nouvelle victime porte à 19 lenombre de morts recensés, dont 5 enAutriche et 10 en République Tchèque, oùsix personnes sont également portéesdisparues. Les dommages matérielsrestent, quant à eux difficiles à évaluer,mais ils se chiffreront en milliardsd'euros. En Allemagne, la rupture d'unedigue à Fischbeck (nord,) au cours de lanuit, a montré que la situation restaittendue. Les autorités ont demandél'évacuation de quelques centainesd'habitants de quatre villages desenvirons, alors que la crue touchant l'Elbese déplace vers le nord. Cet incident aentraîné la fermeture d'un pont ferroviaireobligeant les lignes très fréquentéesreliant Berlin à Cologne ou à Francfort(ouest) à des détours importants. Plus enamont, à Magdebourg, où des milliers depersonnes ont été évacuées, l'Elbe aentamé sa décrue. Le niveau du fleuveétait mesuré lundi matin à 7,14 mètresaprès avoir atteint 7,46 mètres au plushaut dimanche. Habituellement, le niveaudu fleuve se situe autour des 2 mètres àcet endroit. Dimanche, les autoritésavaient demandé l'évacuation de 23.500personnes dans la capitale de l'étatrégional de Saxe-Anhalt et ses environs.L'alerte n'était pas encore levée lundi."On peut respirer un peu mieux, mais pasencore se détendre", a déclaré à l'AFPKlaus Puchta, des services municipaux.Le maire de Magdebourg, Lutz Trümper,a souligné que sa ville restait "en étatd'urgence".

Un adolescent exécuté devant ses parents pour «blasphème»

L'aéroport de Kaboul attaqué par des talibans

Syrie : un jeune de 15 ans exécutépar des rebelles pour blasphème

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17MondeMardi 11 juin 2013

Après deux jours de silence, la présidencefait savoir que le héros de la lutte contrel'apartheid, hospitalisé depuis samedi, esttoujours dans un état «préoccupant mais sta-ble».

L’état de santé de Nelson Mandela, 94ans, n’a pas évolué depuis son admission sa-medi à l’hôpital dans un état grave, ont indi-qué lundi matin les autorités sud-africaines,après quarante-huit heures d’un silence qui ainquiété le pays.

«L’ancien président Nelson Mandela esttoujours hospitalisé et son état est inchangé.Madiba a été admis le samedi 8 juin 2013pour être soigné dans un hôpital de Pretoriapour une infection pulmonaire», a indiqué laprésidence dans un très bref communiqué,utilisant son nom de clan affectueusementadopté par la plupart des Sud-Africains. «Leprésident Jacob Zuma appelle à nouveau

l’Afrique du Sud à prier pour Madiba et safamille», a-t-elle ajouté. Le porte-parole dela présidence Mac Maharaj avait annoncé sa-medi matin l’hospitalisation pour une pneu-monie, dans un état grave, du héros de lalutte anti-apartheid qui était à nouveau ma-lade depuis quelques jours et dont c’est lequatrième séjour à l’hôpital depuis décem-bre. Le nom de l’établissement de Pretoria oùil est soigné n’a pas été divulgué, pas plusque lors de ses précédentes hospitalisations.

Des dizaines de journalistes campaientcependant devant un hôpital spécialisé de lacapitale où il aurait été admis. Deux filles deNelson Mandela et plusieurs petits enfants yont été vus dimanche.

Lundi matin, la presse en était réduite auxspéculations. Le Star de Johannesburg, sansciter aucune source, affirmait que la familleavait limité les visites aux seuls parents, in-

terdisant notamment l’accès à l’hôpital auxdignitaires de l’ANC, le parti au pouvoir.Personne dans la famille n’a voulu confirmercette information, tandis que le porte-parolede l’ANC Keith Khoza a dit ne pas être aucourant. «J’ai vu mon père et il va bien. C’estun combattant», a affirmé au Guardian bri-tannique la fille de l’ancien président, Zindzi,seule membre de la famille à briser le silence.

«Nous voulons créer un environnementpropice à son rétablissement», a expliquéMac Maharaj. «Donc, les êtres aimés prochesvont le voir pour cette raison, c’est tout, riend’autre.» «Il est soigné, et nous voulons qu’ilsoit soigné dans les meilleures conditionspour sa famille», a-t-il ajouté.

Cette discrétion est sans doute liée à l’ab-sence d’évolution majeure dans un sens oudans un autre et le seul bulletin de santé pu-blié samedi matin -état «préoccupant maisstable»- reste valable. Le premier présidentnoir qu’a connu l’Afrique du Sud aura 95 ansle 18 juillet.

«Il est temps de le laisserpartir»

Si officiellement, l’heure est toujours auxprières et aux vœux de prompts rétablisse-ments, les voix se font inhabituellementfortes cette fois pour dire que même les hérosont le droit de mourir un jour.

«Il est temps de le laisser partir. (...) Sa fa-mille doit le laisser maintenant, de façon à ceque Dieu puisse faire à sa façon», a déclarédimanche Andrew Mlangeni, un compagnonde lutte de Mandela, résumant une opinionassez largement exprimée dans les émissionsde libre antenne à la radio et sur les réseauxsociaux. Nelson Mandela était apparu très af-faibli sur les dernières images de lui diffusées

fin avril, à l’occasion d’une visite à son do-micile des plus hauts dirigeants de l’ANC quiavait fait scandale, certains critiquant une«visite au zoo».

On y voyait le vieil homme assis sur unfauteuil, les jambes cachées par une couver-ture, posées à plat sur un repose-pieds. Sonvisage semblait de cire et n’exprimait aucuneémotion, alors que ses visiteurs plaisantaientautour de lui. A un moment, il semblait pro-noncer un mot.

En mars, des proches avaient aussi laisséentendre qu’il commençait à perdre la mé-moire. Il avait été hospitalisé pour la dernièrefois fin mars-début avril, pendant dix jours,également pour une infection pulmonaire ré-currente, probablement liée aux séquellesd’une tuberculose contractée pendant son sé-jour sur l’île-prison de Robben Island, aularge du Cap.

C’est dans ce bagne qu’il avait passé dix-huit de ses vingt-sept années de détentiondans les geôles du régime de l’apartheid, cas-sant des cailloux dans une poussière qui a du-rablement endommagé ses poumons.

Mandela, bien que totalement retiré de lavie publique depuis des années, reste le sym-bole d’une Afrique du Sud unie par delà sesdivisions raciales encore obsédantes. Il in-carne le miracle d’un pays passé du régimeségrégationniste à la démocratie en 1994.Cette transition réussie lui a valu le prixNobel de la paix en 1993, partagé avec ledernier président de l’apartheid, Frederik DeKlerk.

L’archevêque anglican Desmond Tutu,autre figure majeure de la lutte anti-apartheidet lui aussi prix Nobel de la paix, l’a qualifiéun jour d'«icône mondiale de la réconcilia-tion».

Afrique du Sud : l'état de santé de Mandela reste«inchangé»

Les manifestants turcsrestaient déterminés lundiau 11e jour de leurmobilisation contre legouvernement, malgré lesmenaces du Premierministre Recep TayyipErdogan qui, de plus enplus agacé, a promis deleur faire payer "un prixélevé".

Au lendemain d'un week-end qui aencore vu des dizaines de milliersde personnes défiler dans plusieurs

grandes villes du pays aux cris de "Tayyip,démission!", l'emblématique place Taksimd'Istanbul a retrouvé une relative tranquillitélundi matin, occupée par quelques groupesd'irréductibles seulement.

Mais les manifestants se sont donné ren-dez-vous pour la fin de la journée, bien déci-dés à ne pas céder aux diatribes du chef dugouvernement, qui a enflammé ses troupesdimanche dans une série de discours au vi-triol contre les "pillards" et les "extrémistes"défiant son autorité dans la rue.

"Nous allons à l'école mais nous revien-drons plus tard dans la journée", a confié àl'AFP Ecem Yakin, une lycéenne de 17 ans.

"Je suis urbaniste, pas homme politique,mais je pense qu'aussi longtemps qu'Erdoganpersistera dans sa rhétorique violente, lemouvement va continuer", a jugé de son côtéAkif Burak Atlar, le secrétaire du collectifTaksim Solidarité, dont l'opposition à la des-

truction du parc Gezi, près de Taksim, adonné le coup d'envoi de la fronde le 31 mai.

"Ce sont ce type de discours et la brutalitéde la police qui ont mené la contestationaussi loin. Il doit faire marche arrière (...) ildoit reconnaître les exigences de la popula-tion", a ajouté M. Atlar, qui s'est refusé à toutpronostic sur la suite des événements. "Hon-nêtement, je ne sais pas où tout ça va, per-sonne ne contrôle plus rien".

Dimanche, le chef du gouvernement, quipréside lundi en fin de journée son conseildes ministres hebdomadaire, a nettementdurci le ton face à la contestation. Tout aulong de la journée, il a saturé le terrain mé-diatique en haranguant à six reprises des mil-liers de partisans sur un ton de plus en plusferme.

"Ceux qui ne respectent pas le parti aupouvoir dans ce pays en paieront le prix", alancé le leader turc à Ankara devant une

foule chauffée à blanc. "Si vous avez un pro-blème, vous pouvez rencontrer mon maire,ou mon gouverneur (...) je peux même vousrencontrer moi-même si vous choisissez desreprésentants", a-t-il poursuivi. "Mais si vouscontinuez comme ça, j'utiliserai le langageque vous comprenez parce que ma patiencea des limites".

Stratégie de la tensionSûr du soutien d'une majorité de Turcs, le

Premier ministre a demandé à plusieurs re-prises à ses fidèles de "donner une leçon" dedémocratie aux manifestants lors des pro-chaines élections municipales de 2014.

En 2011, son Parti de la justice et du dé-veloppement (AKP), issu de la mouvance is-lamiste, avait recueilli à lui seul 50% dessuffrages. Au moment où M. Erdogan ache-vait le dernier de ses discours, la police a vio-

lemment dispersé dimanche soir, pour ladeuxième journée consécutive, des milliersde manifestants réunis place Kizilay à An-kara, le coeur de la contestation dans la ca-pitale. Plusieurs personnes ont été blesséeset d'autres interpellées.

le dernier bilan publié à la veille du week-end par le syndicat des médecins turcs faisaitétat de trois morts, deux manifestants et unpolicier, et de près de 5.000 blessés, dont plu-sieurs dizaines dans un état grave, depuis ledébut du mouvement.

La stratégie de la tension adoptée par lechef du gouvernement fait craindre des dé-rapages entre les manifestants et ses parti-sans. Des accrochages entre les deux camps,jusque-là limités, ont été signalés la semainedernière, notamment à Rize (nord-est), le vil-lage d'origine de la famille d'Erdogan sur lesbords de la mer Noire et à Adana (sud).

Très sensible aux événements et au tonemployé par le chef du gouvernement, labourse d'Istanbul a ouvert lundi matin enbaisse (-1,82%). La semaine dernière, laplace stambouliote a chuté fortement à deuxreprises.

"Ce refus apparent de faire baisser la ten-sion n'est pas bon pour les marchés, il pour-rait même susciter encore plus de spéculationcontre les marchés turcs", a averti DenizCiçek, analyste à la Finansbank.

La chef de la diplomatie européenne Ca-therine Ashton a appelé dimanche à "une so-lution rapide" en Turquie et demandé auxopposants comme aux partisans du chef dugouvernement de faire preuve de "retenue".

L'AKP a d'ores et déjà prévu d'organiserdeux réunions publiques de masse samediprochain à Ankara et le lendemain à Istanbul,officiellement pour lancer sa campagne pourles élections municipales de l'an prochain.

Turquie : les manifestants pas décidés à céderaux menaces d'Erdogan

Mandela «en soins intensifs», son état reste grave

Erdogan lance la contre-offensive face aux dizaines de milliers de manifestants qui réclamentsa démission

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18 Mardi 11 juin 2013Monde

La Corée du Nord et la Corée du Sud ontconclu lundi, après des pourparlers mara-thon, un accord sur la tenue à Séoul d'uneréunion intercoréenne au niveau des gouver-nements, qui sera la première depuis 2007, arapporté l'agence de presse sud-coréenneYonhap.

L'accord sur la tenue de cette réunion àSéoul, qui devrait avoir lieu mercredi etjeudi, a été atteint après 18 heures de discus-sions entre des responsables des deux Coréesdans le village frontalier de Panmunjom, aindiqué Yonhap. Panmunjom est l'endroit oùfut signé l'armistice qui a mis fin à la Guerrede Corée (1950-1953). Entamées dimanchematin, les discussions se sont achevées tarddans la nuit de dimanche à lundi.

Elles étaient elles-mêmes les premierspourparlers bilatéraux intercoréens depuisplus de deux ans, après des mois de tensionsmilitaires dans la péninsule alimentées par

les ambitions nucléaires de Pyongyang. Leprincipal objectif des pourparlers était de dé-terminer l'ordre du jour, le lieu et le calen-drier d'une rencontre intercoréenne de hautniveau.

Le ministère sud-coréen de l'Unificationa déclaré, selon Yonhap, que les deux partiesétaient parvenues à Panmunjom à une en-tente partielle sur certaines des questions ensuspens entre Pyongyang et Séoul.

"Les deux parties ont émis des communi-qués séparés sur le résultat des discussionsaprès avoir échoué à rapprocher leurs vuessur le niveau de délégation et l'ordre du jour",a indiqué le ministère sud-coréen de l'Unifi-cation. L'agence de presse officielle nord-co-réenne KCNA a indiqué de son côté que laréunion à venir devrait être consacrée avanttout au rétablissement des relations commer-ciales entre les deux pays, et particulièrementà la réouverture du complexe industriel in-

tercoréen de Kaesong. Ce complexe, situé enterritoire nord-coréen, à 10 kilomètres de lafrontière, avait été fermé de facto par Pyon-gyang en avril, à un moment où la tensiondans la péninsule était au plus haut depuisdes semaines. "Il a été décidé de discuter desquestions immédiates et urgentes concernantles relations intercoréennes, dont la questionde la normalisation de l'activité de la zone in-dustrielle de Kaesong", a indiqué KCNA.

Le site, où travaillaient plus de 50.000employés nord-coréens et des centaines decadres sud-coréens, a une forte valeur sym-bolique, et il est crucial pour l'obtention dedevises étrangères par le régime commu-niste. e complexe de Kaesong a été créé dansle cadre de la "diplomatie du rayon de soleil"menée par Séoul de 1998 à 2008 afin d'en-courager les contacts avec la Corée du Nord.

Parmi les sujets à aborder lors de la réu-nion à venir, KCNA cite également "la ques-tion de la réunion des familles séparées" et"d'autres questions humanitaires".

La rencontre de Panmunjom est survenuequelques heures après la fin du sommet entrele président américain Barack Obama et sonhomologue chinois Xi Jinping en Californie.

Les deux dirigeants ont constaté leurconvergence dans le dossier nord-coréen, af-firmant être "pleinement en accord sur lesobjectifs" de "dénucléarisation" de la pénin-sule coréenne, selon le conseiller pour la sé-curité nationale du président américain, TomDonilon.

La Chine est le seul allié de poids dePyongyang, mais elle s'est montrée irritée del'agressivité dont a fait preuve ces derniersmois le jeune dirigeant nord-coréen KimJong-Un. Pékin, qui concrètement maintientsous perfusion l'économie nord-coréenne, a

même voté à l'ONU les dernières sanctionscontre le régime communiste. Le principe dela tenue de la réunion de Panmunjom a vu lejour jeudi après un retournement inattendude la position de Pyongyang, qui a subite-ment mis en sourdine ses menaces belli-queuses et proposé d'ouvrir un dialogue avecla Corée du Sud.

L'apparent fléchissement nord-coréen aété accueilli favorablement à Séoul, mais cer-tains spécialistes conseillent la prudence.

"La Corée du Nord a souvent différé ouannulé des pourparlers à la dernière minutepour des questions de procédure", rappelleYang Moo-Jin, professeur à l'université desétudes nord-coréennes de Séoul.

La Corée du Sud a répondu promptementà l'offre nord-coréenne en proposant une ren-contre ministérielle intercoréenne à Séoul, etPyongyang a fait vendredi une contre-propo-sition sur l'ouverture de négociations sur unesérie de sujets, suggérant qu'une rencontre aitlieu sur son territoire, avant la réunion enCorée du Sud avancée par Séoul.

Les deux pays sont finalement convenusd'organiser une première rencontre à Pan-munjom. Et vendredi, la Corée du Nord a ré-tabli la ligne téléphonique d'urgence avec laCorée du Sud, coupée par Pyongyang enmars. Les deux pays restent techniquementen état de guerre puisque la guerre de Corées'est terminée par un armistice et non par untraité de paix.

Les tensions entre les Occidentaux etPyongyang s'étaient grandement ravivéesaprès un troisième essai nucléaire nord-co-réen en février, suivi de menaces de frappesnucléaires contre les Etats-Unis qui avaientfait voler des bombardiers à capacité nu-cléaire au-dessus de la Corée du Sud.

Corées : Nord et Sud d'accord pour une prochaineréunion de haut niveau à Séoul

France : Hollande s'appuie sur le Japonpour contrer la Chine

Sur le moment, FrançoisHollande n'a pas réalisé. Maisà l'évidence, son erreur l'a plusqu'agacé. Car en entamantvendredi sa visite d'État auJapon par un lapsus l'ayantamené à présenter «lescondoléances du peuplefrançais au peuple chinois»pour la mort de dix Japonaislors de la prise d'otages d'InAmenas en Algérie au débutde l'année, le président de laRépublique a en fait livré la cléde lecture de son voyage:l'obsession chinoise oucomment faire pour que laFrance reste à niveau face à laconcurrence de ce puissantpays émergeant? Cela tombebien, le Japon connaît lesmêmes tourments.

D'ailleurs, sur les trois questionsposées à François Hollandeaprès son intervention samedi

devant les chefs d'entreprise japonais, la pre-mière concernait la crise de la zone euro, ladeuxième le Japon, la dernière la Chine:«C'est un pays émergent incontournable pournous. Quels rapports voulez-vous établiravec lui?» lui demande l'animateur de la ren-contre. Début de la réponse de François Hol-lande en forme de boutade révélatrice:«Votre question est dangereuse!» Et pourcause. Au-delà des tensions qui règnent ac-

tuellement entre les deux pays asiatiques, undoute s'est installé au Japon sur sa capacité àmaintenir son rang au niveau mondial face àla Chine. Un doute que l'on retrouve à l'iden-tique dans l'Hexagone. «Il y en a qui pensenten France qu'il y a eu un âge d'or hier ouavant-hier. Mais ce qui compte, c'est demain.Pas hier. Nous avons tous les atouts pourréussir», avait auparavant assuré le chef del'État dans son discours. Mais à condition dene pas, trop, compter sur la Chine.

Une visite d'État satisfaisanteAprès la visite de François Hollande dans

le pays le mois dernier, la décision de Pékinde taxer les vins a achevé de convaincre Parisque, décidément, les relations entre les deuxpays étaient trop mouvantes pour être fiables.Autant dès lors contrebalancer en s'appuyantsur le Japon. C'est d'ailleurs tout ce qu'in-dique François Hollande dans la fin de sa ré-

ponse aux entrepreneurs japonais. «Nous de-vons travailler avec la Chine, assure-t-ilavant de poser le cadre. Nous devons le fairenéanmoins en cohésion, en posant des règles,des principes.

Nous avons effectivement des problèmescommerciaux avec la Chine.» Avec le Japon,ce n'est pourtant pas plus simple. Mais celas'annonce beaucoup plus solide. Dans l'en-tourage de François Hollande, on ne man-quait pas une occasion de faire remarquer lelustre avec lequel les Japonais recevait laFrance: trois rencontres avec l'empereur, desmenus alliant la gastronomie des deux pays,des attentions de tous les instants… FrançoisHollande lui-même devait conclure sonvoyage en se déclarant «satisfait de cette vi-site d'État». Car entre les troisième et cin-quième puissances mondiales, il n'a pas étéquestion que d'économie tout au long destrois jours du voyage. Le président de la Ré-

publique a aussi énormément insisté sur l'as-pect culturel. Jusqu'à citer Claude Lévi-Strauss devant l'empereur Akihito lors dudîner de gala donné en l'honneur de laFrance. «Séparés par des espaces immensessitués sur leur frange, la France et le Japonparaissent se tourner le dos. Pourtant, ils par-tagent le même destin», a ainsi cité FrançoisHollande avant de rappeler l'attitude desFrançais après la tragédie de Fukushima:«Un mouvement de solidarité spontanée a vule jour. C'est bien le signe de notre amitié.»

La Chine continue à monter enpuissance

Reste désormais à donner corps à ce «par-tenariat d'exception» engagé ces trois der-niers jours entre la France et le Japon. Desaccords ont été signés, sur le nucléaire, leséchanges d'étudiants… mais le plus dur resteà faire. Car pour l'heure, les deux pays sontencore en crise. Et les solutions mises enplace par chacun pour en sortir diffèrent lar-gement. Englué dans la déflation et la crois-sance molle depuis plus de quinze ans, leJapon a choisi de s'appuyer sur le triptyquedéflation, relance budgétaire, réformes struc-turelles pour tenter de relancer la croissance.

De son côté, la France a opté pour la ri-gueur budgétaire et l'assainissement des fi-nances publiques, mais sous la contrainte deBruxelles. François Hollande peut semblerpar moments le regretter, il n'en est pasmoins tenu de s'y plier. Mais pendant cetemps, la Chine continue à monter en puis-sance. «Il y a bien un jour où l'on arrêtera dedire “pays émergent”, on dira puissancemondiale», raconte un diplomate. L'enjeu del'accord entre la France et le Japon est defaire en sorte qu'alors, les deux pays puissentlui être d'égal à égal.

François Hollande à Tokyo le 8 juin dernier

Le délégué sud-coréen Chun Hae-Sung et son homologue nord-coréenne le 10 juin à Panmunjom

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Omar, rude gaillard, s’est mariédès l’âge de 20 ans, à Me-kioussa à peine âgée de 17 ans.

Omar n’était pas instruit, c’est pourl’obliger à prendre ses responsabilitésque ses parents l’ont marié. De cette ma-nière, on pensait à l’époque que, mis de-vant le fait accompli, Omar sedémènerait pour chercher du travail poursubvenir aux besoins de sa femme et parvoie de conséquence de sa future progé-niture. Les parents avaient vu juste.Omar, qui vivait jusque-là aux crochetsde ses parents se mit à chercher du tra-vail. N’ayant aucune qualification, onl’embaucha comme manœuvre dans unchantier.

Il seconda efficacement un maçonchevronné, dont il ne tarda pas à imiterla manière de travailler ; si bien qu’aubout de quelques an-nées, il acquit le métier.Avant l’âge de 30 ans, ilfit à Mekioussa cinq en-fants.

Elever cinq enfantsn’est pas une sinécure ;qu’à cela ne tienne,Omar et Mekioussa seserrent la ceinture pournourrir, vêtir et envoyer à l’école tous lesbambins.

A force d’abnégation et de persévé-rance, le couple réussit à scolariser tousles enfants. Hamama l’aînée est une bril-lante élève qui promet… Tout alla pourle mieux dans le meilleur des mondes,jusqu’au jour où Omar devient à son tourun maçon de renom.

Sollicité de partout, il travaille jusqu’à18 heures par jour. Et un jour le miraclese produisit : de maçon, Omar deviententrepreneur. Désormais, il ne travailleplus, il fait travailler les autres. Me-kioussa était très contente : finies les pri-vations, vive l’abondance, mais c’étaitaller trop vite en besogne. Au lieu des’améliorer, Omar devient exécrable et

odieux avec sa «douce moitié» et pourcause ! Devenu un homme importantdans la région de Khenchela, Omar,maintenant âgé de 40 ans, s’habille encostume et roule carrosse. Comme il achangé de situation sociale, il veut chan-ger aussi de situation matrimoniale. Prispar le démon du midi, il lorgne depuispeu sur une jeune fille «civilisée» répon-dant au nom de Abla. Abla contrasteénormément avec Mekioussa, dont les«années de braise» ont flétri la peau.

Par rapport à Abla, c’est une mémèreà deux doigts de la tombe, tellement elleà souffert des années durant. Elle s’estsacrifiée pour ses enfants, et au momentoù elle s’attendait à vivre des jours heu-reux, Omar «l’a poignarde dans le dos».

Il ne l’a tue pas, ne divorce pas, maisse remarie avec la jeune et aguichante

Abla. Il abandonnesa femme et sescinq enfants dansson douar natal, etconvole en justesnoces avec sa nou-velle dulcinée dansun luxueux appar-tement sis à Khen-chela-ville.

Les premiers temps, il rendait visite àMekioussa et à ses enfants. Il subvenaità leurs besoins, mais peu à peu, sousl’instigation de Abla, qui le voulait uni-quement pour elle, il se détache de sapremière famille, pour ne se consacrerqu’à Abla, qu’il comble de vêtementsmade-in et de bijoux. Omar se détachecomplètement de Mekioussa et de sesenfants, puis les abandonne carrément.Mekioussa, qui pensait qu’avec l’enri-chissement de son mari, allait couler desjours heureux, était revenue à la case dé-part, voire pire… Saïd, le fils du coupleformé par Omar et Mekioussa était main-tenant âgé de 12 ans, et faute de moyens,il n’a pas encore été circoncis.

Ce genre de chose se pratique norma-

lement les premières années de la vie, ra-rement au-delà de six ans. Avec ses mai-gres moyens, Mekioussa décide decirconcire son fils ; mais avant de passerà l’acte, elle informe Omar de son inten-tion, elle pensait de la sorte, qu’il pren-drait en charge les frais que la fêteinduirait.

Omar se présente «chez lui» et en tantque père dénaturé, refuse de donner lemoindre centime à «sa femme». Venantau secours de sa mère, Hamama qui avaitdécroché son bac lance à son père : «Papa, si tu le permets, je vais m’inscrireà l’université ! »

Sa réponse fut cinglante : « Tu net’inscriras nulle part ! » Ce double refusexacerba le sentiment de haine de Me-kioussa envers Omar, et son sang ne fitqu’un tour. Elle se précipita dans la cui-sine et revint avec un grand couteau, etavant que Hamama ne puisse l’en empê-cher, elle assena deux grands coups dansle dos de Omar, qui s’affala sur le sol,mortellement atteint. Sa vengeance ac-complie, Mekioussa, pour finir ce mondecruel, retourna l’arme contre elle, elle futempêchée de justesse par Hamama.

Mais le résultat est là, accablant, Me-kioussa a tué «son mari». Devenue par laforce des choses une meurtrière, elle futarrêtée et déférée au parquet. Elle laisseses enfants aux mains de Hamama, quine s’inscrira plus à l’université, maisdevra désormais, veiller sur ses frères etsœurs à l’âge de 20 ans ; l’âge où tous lesespoirs sont permis pour toutes les jeunesfilles de son âge, sauf pour elle. En pas-sant de vie à trépas, Omar laisse deuxveuves, l’une en prison et l’autre libre detout engagement.

Dans quelques mois, Abla se rema-riera et oubliera jusqu’à son nom, maisce ne sera pas le cas pour Hamama quientame à la fleur de l’âge une lente des-cente aux enfers.

L.B. 

20 Chronique judiciareMardi 11 Juin 2013

Assassiné parsa première épouse

Quand j’étais enfant, ilm’est arrivé à plusieurs re-prises, de surprendre cetype de conversation dansla bouche de certainesfemmes : « Il ne faut paslaisser le mari trop s’enri-chir, sinon il se remariera àplus jeune… » Rien n’estplus vrai que cette affirma-tion ; et pour le prouver,lisez cette histoire qui s’estpassée dans la wilaya deKhenchela à l’est du pays.

Par Lounès Benrejdal

Sollicité de partout, il travaillejusqu’à 18 heures par jour. Et

un jour le miracle se produisit :de maçon, Omar devient entre-preneur. Désormais, il ne tra-vaille plus, il fait travailler les

autres.

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21SportsMardi 11 Juin 2013

Eliminatoires de la Coupe du Monde 2014

Bel exploit des Verts

Nette et sans aucune fausse note, telleserait l’appréciation à donner pour lavictoire réalisée par les joueurs de

l’Equipe nationale qui ont réalisé un match in-telligent et victorieux. Battre le Bénin sur sesbases, devant son public et en sus sous desconditions atmosphériques à la limite du sup-portable, cela relève de l’exploit pour uneéquipe des Verts qui a été, jusque-là, fragile endehors de ses bases. Slimani et Ghilas onttrouvé le chemin des filets pour inscrire troisbuts dans la cage de l’équipe béninoise. Lescore aurait pu être plus lourd en fin de partielorsque coup sur coup, Feghouli et Mesbah ra-tent naïvement des balles qui ne demandaientqu’à entrer dans la cage.

Ceci dit, il faut retenir que l’équipe algé-

rienne de football a décroché une précieuse vic-toire à l’extérieur, en battant le Bénin par 3 à 1pour le compte de la 4e journée des élimina-toires de la Coupe du monde 2014, groupe H.Un doublé de l’attaquant Islam Slimani et unbut du remplaçant Nabil Ghilas ont eu raisond’une sélection locale, dominée durant la ma-jeure partie de la rencontre. Les Béninois

avaient pourtant ouvert la marque, contre lecours du jeu par son buteur Rudy Gestede.Après cette journée, l’Algérie occupe la tête duclassement avec 9 pts pour 4 matches.

Prochaine étape : KigaliLa victoire en poche, les poulains de Halil-

hodzic ont encore une mission difficile qu’il

faut remplir à Kigali dès dimanche prochain

face à la formation du Rwanda. Une équipe du

Rwanda qui n’a plus rien à espérer dans cette

compétition mais qui veut jouer franchement le

jeu jusqu’au bout comme l’a souligné le coach

adjoint de cette équipe. Ceci dit, il faut savoir

que les coéquipiers de Bougherra se déplacent

à Kigali dès vendredi prochain pour disputer

leur match dimanche 16 juin. Une date qui rap-

pelle le fameux match entre l’Algérie et l’Alle-

magne remporté par les Verts lors de la phase

finale de la Coupe du monde qui s’est déroulée

en Espagne.

Le 16 juin revient pour cette équipe des

Verts qui veut enchaîner avec une autre victoire

qui lui permettra d’être à l’aise lors de la der-

nière journée de ce groupe en recevant l’équipe

du Mali dans un match que les observateurs

considèrent comme étant la finale. Mais bien

avant cela, il faut que les Algériens reviennent

avec un bon résultat de Kigali .

Ce ne sera pas du tout facile au vu de la fa-

tigue que ressentent les joueurs en cette fin de

saison. Le coach Vahid va demander un effort

supplémentaire avant les vacances. Il faut dire

aussi que la victoire face au Bénin a boosté les

joueurs qui n’ont plus peur des terrains afri-

cains. Il suffit de jouer juste et le reste viendra.

M.R.

Crise à la Fédération de HandballBoudina répond à Derouaz

Le président de la Fédération algérienne dehandball (FAHB), Mohamed Aziz Derouaz, «n’est plus habilité » à gérer l’instance fédérale,a indiqué dimanche le directeur général dessports au MJS, Mokhtar Boudina, précisant quecette mission a été confiée à un directoire.

«Derouaz n’a plus la qualité de premier res-ponsable de la Fédération algérienne de hand-ball conformément à l’arrêté du ministère de laJeunesse et des Sports N° 074 du 29 mai annu-lant le décret 023 portant élection de Derouaz àla tête de la FAHB. Un directoire a été installépar le ministère, qui est seul habilité à la gestionprovisoire des affaires de la FAHB jusqu’àl’élection d’un nouveau président», a affirmé àl’APS M. Boudina. Le responsable du MJS arévélé que Derouaz «avait accepté au départ»toutes les étapes de la démarche de sortie decrise dans le conflit avec la Fédération interna-

tionale (IHF), avant de «se rétracter».«Toutes les étapes prévues pour la résolution

de la crise opposant la FAHB à l’IHF, ont eu leconsentement de Derouaz lors d’une réunionavec le président du Comité olympique algérien(COA), Mustapha Berraf. Il a lui-même chargéle président du COA de défendre au mieux lesintérêts du handball algérien, avant de faire ma-chine arrière d’une manière inexpliquée», a dé-claré Boudina.

L’IHF avait adressé une correspondance auCOA dans laquelle elle l’informe qu’elle ne re-connaît pas le nouveau bureau fédéral de laFAHB, présidé par M. Derouaz, accordant undélai de 3 mois à la Fédération algérienne pourorganiser une nouvelle assemblée générale élec-tive (AGE). «Derouaz a été reçu par le ministreavant de lui notifier les décisions de l’IHF. Il de-vait faciliter les choses pour sortir de cette crisepréjudiciable au handball algérien», a-t-il pré-cisé.

Rabah Bouarifi, membre du bureau exécutifdu COA, a été désigné le 23 mai dernier à la têted’un directoire chargé de la gestion des affairesde la FAHB, lors de la première réunion dugroupe de travail chargé par l’IHF de trouverune issue à la crise de la FAHB. Le groupe detravail, présidé par Miguel Rocas Mas (1er vice-président de l’IHF), a confirmé l’invalidationdes résultats des élections du 14 mars dernierqui avaient conduit Derouaz à la présidence dela Fédération algérienne de handball pour lemandat olympique (2013-2016). «Les chosessont claires : la mise en œuvre du programmeétabli par le groupe de travail consiste à la révi-

sion des statuts de la FAHB pour procéder à leurconformité avec ceux de l’IHF notamment lesarticles 7 et 8, puis l’exposition des textes amé-nagés aux instances juridiques de l’IHF et la vé-rification de leur conformité avec les loisnationales en vigueur», a expliqué le responsa-ble du MJS.

Et d’ajouter : «Une assemblée générale ex-traordinaire (AGEX) de la FAHB pour l’adop-tion des nouveaux statuts et la mise en place descommissions de candidatures et de recours, seraorganisée en juillet prochain. Ce plan de sortiede crise sera ponctué par l’organisation de l’AGélective de la FAHB qui devrait se tenir avantle 15 août 2013 pour permettre la préparationde la prochaine saison dans les meilleuresconditions.»

«Derouaz n’a pas été empêchéd’accéder au siège de la FAHB»Le responsable du groupe de travail, l’Espa-

gnol Miguel Rocas Mas, avait souligné la né-cessité de mettre le siège de la FAHB à ladisposition du directoire chargé de la gestiondes affaires de l’instance fédérale, a rappelé M.Boudina, qui est revenu sur les déclarations deDerouaz qui aurait, selon lui, été empêché jeudid’accéder au siège de la FAHB. «Non c’est faux! Il (Derouaz, ndlr) a été solidaire avec les per-sonnes étrangères à la FAHB qui ont été inter-dites d’accéder au siège de la FAHB par desagents. Derouaz a été invité à entrer mais il n’apas voulu», a tenu à préciser le responsable duMJS. Boudina a rappelé que le MJS ne fait ac-tuellement que contribuer à la réussite du plan

de sortie de crise. «Ce qui nous intéresse, c’estl’intérêt de la discipline qui, je rappelle, seraplacé au-dessus de toutes les considérations.Derouaz doit y contribuer lui aussi pour éviterà l’Algérie d’éventuelles sanctions de la part dela Fédération internationale (IHF) », a-t-il réi-téré. Et d’ajouter : «Derouaz a aussi le droit dese défendre après sa suspension du collège tech-nique de l’IHF devant les instances concernées.S’il aura gain de cause nous serons les premiersà applaudir.

Mais il est hors de question d’exposer lehandball algérien à toute forme de sanction», a-t-il conclu. Outre Bouarifi (président), le direc-toire chargé de la gestion des affaires de laFAHB jusqu’aux prochaines élections, est com-posé de Rachid Meskouri (secrétaire général parintérim) et Abdeslem Boutaghane (membre).

M.R.

Ils l’ont promis, ils l’ont fait. Lesjoueurs de l’Equipe nationaleont réalisé le rêve de tous lesAlgériens en assurant une largevictoire lors de leurdéplacement à Porto Novopour le match face au Bénin.

Par Mohamed Rafik

Mohamed Raouraoua (président de la FAF) : « Je félicite nos joueurs pour cettebelle victoire qui nous permet de garder notrepremière place au classement. Ce succèsprouve également que nous avons les capaci-tés pour gagner à l’extérieur, alors que beau-coup de monde ne donnait pas cher de notrepeau. Ce succès, de surcroît avec un score in-téressant, nous motive à enchaîner unedeuxième victoire à l’extérieur sur le terraindu Rwanda (dimanche prochain).Si cela venait à se réaliser, nous aborderonsle dernier match chez nous face au Mali avecune grande confiance. Ceci dit, nous nesommes pas encore qualifiés au Mondial, carmême si nous passons le cap de cette étape,nous aurons à disputer un dernier tour décisif.

On n’en est pas encore là, et le plus importantest de gagner le prochain match à Kigali. Apropos des primes réservées aux joueurs, jedois dire que ce sujet est tranché depuis long-temps. Je tiens par ailleurs à saluer le compor-tement des supporters béninois qui ont ététrès fair-play. »

Madjid Bougherra (capitaine) : «Noussommes très contents, bien sûr, pour cette vic-toire qui nous permet de garder notre place deleader. Elle est le fruit de la solidarité de toutun groupe, car les joueurs, notamment les nou-veaux, ont commencé à comprendre l’impor-tance de la sélection nationale pour le pays.Nous avons beaucoup travaillé tactiquement, etça a porté ses fruits. Maintenant, il ne faut pas

s’enflammer, car il nous reste encore un matchimportant à gagner à Kigali, pour ne pas revenirà la case départ. Je pense que si nous préparons cette rencontrede la même manière que celle d’aujourd’hui,nous n’aurons pas de peine pour gagner. A pro-pos de ma prestation personnelle, pour ma pre-mière rencontre officielle avec les Verts depuisune année, jour pour jour, je dois dire que j’ensuis entièrement satisfait. Je sens que j’ai re-trouvé mes capacités, et c’est le plus impor-tant.»

Saphir Taïder (Milieu) : «Malgré l’état du ter-rain très difficile, nous avons dépensé beau-coup d’énergie et nous sommes allés chercherla victoire avec les tripes. Le chemin est encore

long et nous devons poursuivre sur cette lancéeen allant s’imposer à Kigali.»

Nabil Ghilas (Attaquant) : «Je ne peux qu’êtrecontent pour mon premier but en sélection etce, pour mon premier match officiel avec lesVerts. Cela va m’encourager bien sûr davan-tage à marquer d’autres buts. »

Islam Slimani (Attaquant) : «L’expérience dela dernière Coupe d’Afrique des nations m’abeaucoup servi. Il fallait marquer pour gagneret nous l’avons fait et ce, grâce à un effort col-lectif. Maintenant, il nous faut l’emporter à Rwanda,sinon la victoire d’aujourd’hui ne sera d’au-cune utilité.»

Ils ont déclaré...

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23PatchworkMardi 11 Juin 2013

Des frères triplés choisissent le mêmejour pour se marier

Le 1er mars, trois couples chinoisse sont dit "Oui" dans une église deHuangshi. Les trois maris étaient enfait des triplés qui avaient choisi lemême jour pour se marier.

En Chine, des frères triplés ontchoisi le même jour pour célébrer leurmariage. Ces trois hommes de 28 ansont voulu partager ce qui devait êtrel'un des plus beaux jours de leur vie.Cette cérémonie s'est déroulée dansune église à Huangshi. L'image destrois couples est magnifique et leséconomies conséquentes pour lafamille de ces garçons. En effet, encélébrant leur mariage au même mo-ment, il est bien évident qu'ils procè-dent également à une réduction dansles frais qu'ils réalisent.

Le premier couple a étéformé en 2010

Originaires de Huangshi, dans la

province de Hubei, en Chine, ces troisfrères ont attendu que chacun aittrouvé sa moitié pour enfin consoliderleur couple. La première romance re-monte à 2010. Le frère du milieu,Yang Xinjun, est tombé amoureux dela propriétaire d'un magasin de vête-ment, rapporte le site WowKeren.Puis, ce fut le tour du plus jeune frère,Yang Xinfa, d'être touché par la flèchede Cupidon cette même année. Il arencontré Zhu Siyang et depuis, lecouple ne s'est plus quitté.

Jamais deux sans troisLa complicité de ces trois frères les

a poussés à s'attendre pour partager cemoment exceptionnel. Ils ont tous lestrois célébré leur mariage le 1er marsdernier. Ces triplés semblent mêmeavoir lié un pacte pour ne pas semarier l'un après l'autre mais pourqu'au contraire cette cérémonie soit

véritablement leur moment à tous lestrois. Ils ont ainsi choisi de célébrerleur union dans l'église de l'Unifica-tion, fondée par Sun Myung Moon,qui s'est éteint en septembre dernier,précise le site britannique Metro.

Un enfant est sauvéde la noyade grâce àune chaîne humaine

Un jeune garçon a été sauvé des eaux

en Nouvelle-Zélande par un groupe

de personnes qui ont formé une

chaîne humaine pour le ramener à la

surface sain et sauf, comme le rap-

porte le Sydney Morning Herald.

Heureusement pour cet enfant de 12

ans, les touristes et les policiers

présents sur la plage ont en effet eu

un élan de courage et de bon sens. Se

jetant à l'eau, une quinzaine d'entre

eux ont formé une chaîne humaine

pour le récupérer sans risque. Main

dans la main, ils ont réussi à ramener

le jeune garçon sur le sable.

Le père de celui-ci, très ému, a ex-

primé toute sa reconnaissance au

Sydney Morning Herald : "Je

voudrais pouvoir remercier tout le

monde.

Sans ces personnes extraordinaires,

mon fils ne serait plus là". Une belle

leçon d'humanité en action.

Un homme frôle la mort après un voyage en avion aux côtés

d'une jolie femme

Un homme tente de s'évader deprison en prétextant s'être casséla jambe

Après avoir prétendu s'êtrecassé la jambe, un détenu atenté de s'échapper en étanttransporté à l'hôpital. Rapide-ment rattrapé par les surveil-lants, le fugitif n'est pas allébien loin. Ceci remet toutefoisen cause les conditions d'ex-tractions de prisonniers.

Un homme détenu dans lamaison d'arrêt de Villepinte,en Seine-Saint-Denis, aéchappé à la vigilance de sesgardiens après avoir prétextés'être cassé la jambe dimanche10 mars 2013.

"Il a prétexté s'êtrecassé la jambe en courant"

"En revenant de la prome-nade, un détenu a prétextéqu'il s'était cassé la jambe encourant" a déclaré BlaiseGangbazo, secrétaire régionalIle-de-France su syndicatCFTC Justice, relayé par LePoint. Un médecin a donc étécontacté. Ce dernier ne pou-vant pas se déplacer, c'est ledétenu qui a dû être transféréà l'hôpital voisin, l'hôpitalRobert Ballanger situé àquelques kilomètres de la mai-son d'arrêt de Villepinte, àAulnay-sous-Bois. Arrivédonc à destination, le fugitif aattendu d'être installé sur unfauteuil roulant pour tromperla vigilance de ses gardiens et"a subitement retrouvé l'usagede ses jambes et a couru" aajouté Blaise Gangbazo.Cependant, le plan d'évasiondu détenu est tombé à l'eaulorsque les surveillants l'ontrattrapé.

C'est une femme qui entre dans un magasin de jouets pouracheter une poupée Barbie à sa fille.Elle demande au vendeur qui lui présente les différents mod-èles disponibles, et lui dit :Il y a la barbie adolescente à 18 euros, la Barbie adulte à 32euros et la barbie divorcée à 350 eurosLa femme s'interroge, pourquoi la barbie divorcée coûte-t-elle aussi cher ?Et le commis de répondre : Parce qu'elle vient avec l'auto deKen, la maison de Ken, le bateau de Ken...

Blague du jourProverbe

Citation

" Quand on a deux maisons, ilpleut dans une. "

Proverbe corse

« Tandis que les nouveaux admira-teurs nous lisent, les anciens nousoublient. »

de Jules Renard

L’IMAGE DU JOUR

Assis à côté d'une très belle femme lors

d'un vol de cinq heures entre les villes chi-

noises de Fuzhou et Heilongjiang, un homme

de 40 ans a du être hospitalisé d'urgence à sa

sortie de l'avion, comme le relatent les sites

LivedoorNews et Rocketnews24.

Lorsqu'il s'agit d'interagir avec une per-

sonne attirante du sexe opposé, certains sont

plus réservés que d'autres. Mais la timidité et

la pudeur de ce passager chinois du vol

Fuzhou-Fujian and Harbin-Heilongjiang, a

bien carrément failli lui coûter la vie.

Pétrifié pendant cinq heures d'affilée

Le 4 mars dernier, un passager lambda du

vol Fuzhou-Fujian and Harbin-Heilongjiang

a pris place en classe économique sur son

siège côté hublot. Le préféré de tout voyageur qui se re-

specte. Mais avant même de boucler sa cein-

ture de sécurité, une jeune femme très

attirante vient s'asseoir à ses côtés. Alors que

la plupart auraient été au 7e ciel, voyant dans

cette proximité forcée un bon moyen de se

rapprocher, ce passager s'est, lui, transformé

en statue de sel. Âgé de 40 ans et complexé par sa bedaine

naissante, attribut pourtant typique du séden-

taire urbain en milieu de vie, l'homme a

choisi comme solution de repli de s'abstenir

de tout mouvement pour ne pas importuner

sa partenaire de siège. Il a d'abord refusé les rafraîchissements

proposés par les hôtesses pour ne pas être

pris d'un besoin pressant et devoir exposer

son estomac ventripotent au nez de sa voisine

en l'escaladant pour se rendre aux toilettes. Il

s'est aussi, pour les mêmes raisons, interdit

de se lever pour s'étirer et se dégourdir les

jambes. C'est donc tout honteux qu'il est resté en-

foncé dans son siège pendant les cinq heures

qu'a duré le vol. Impossible de se relever après l'atterris-

sage, il frôle l'embolie pulmonaire

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Quotidien national d’information

N°293 Mardi 11 juin 2013

Les régions du Sud seront fortement « avantagées »

L’éducation nationale table sur un tauxélevé de réussite pour le BEM 2013

Tout indique que le BEMde cette année, toutcomme d’ailleurs le BAC,sera évalué selon unpourcentage « politique »,notamment dans leszones sud du pays pourrésorber à la fois, ladéperdition scolaire, trèsimportante d’année enannée, et les tensionssociales, générées par lamal-vie des jeuneschômeurs. Alors, un BEMau rabais ? Pas à ce point,mais le taux de réussitedevrait être trèsimportant, comme lesuggèrent lesenseignants.

De Djelfa : AHMED KADRI

Les régions du sud du pays - Djelfa,

Ouargla, Biskra, Laghouat, Béchar,

etc. - ont canalisé depuis quelques

mois l’attention des autorités sur le malaise

qui empoisonne la vie à des milliers de

jeunes. Causes : la déperdition scolaire et le

chômage. Effets directs : tensions sociales et

émeutes sporadiques. De ce fait, les autorités

tentent de résorber les tensions en « travail-

lant à la source » sur la crise et ses tenants,

dont le fait de pousser ces jeunes vers l’uni-

versité en leur donnant plus de chance durant

les épreuves du BEM et du BAC.

Ainsi, si on a bien constaté un climat

d'optimisme et de crainte qui régnait aux

alentours des centres d'examen, au premier

jour des épreuves du Brevet d'enseignement

moyen (BEM), dernier examen officiel après

ceux de la fin du cycle primaire et du bacca-

lauréat, il est évident que dès l’entame des

épreuves, tous ont remarqué que les examens

étaient largement accessibles aux élèves

même moyens.

Pour certains parents approchés, le stress

a commencé dès la nouvelle année. Pour le

début des épreuves inaugurées par celle de

langue arabe, les responsables des préparatifs

ont indiqué que l'examen a débuté dans de

bonnes conditions, soulignant que d'impor-

tants efforts ont été consentis à cet effet.

Après l'épreuve de langue arabe, les candi-

dats devaient subir celle de physique qui sou-

vent constitue pour plusieurs d'entre eux un

« obstacle ». La séance de l'après-midi devait

être consacrée aux examens d'éducation ci-

vique et islamique. Le BEM qui concerne

cette année plus de 603 000 candidats a été

institué en remplacement du Brevet d'ensei-

gnement fondamental (BEF). L'examen est

devenu national après unification des ses-

sions du Nord et du Sud en juin 2005.

A Djelfa, c’est le wali qui a donné le coup

d’envoi au CEM Bekkai-Messaouda pour 16

840 candidats, dont 8 191 filles. Les carac-

téristiques de cette année, à Djelfa, c’est la

candidature de 170 prisonniers, de trois non-

voyants et de 43 ressortissants du Sahara oc-

cidental. Les autorités se sont en outre

chargées du transport de 1 024 candidats

dont les habitations sont situées loin des cen-

tres d’examen.

A. K.Menacée par des bouestoxiques

Alger est en dangerSi rien n’est fait dans l’immédiat, Algercroulera sous les boues toxiques issues desstations d’épuration qui s’entassent aupoint de constituer une sérieuse menacepour l’environnement et la population.L’alerte est donnée par un ancien cadre dusecteur hydraulique, repris par le siteAlgérie Patriotique, qui confirme que lesstations d’épuration des eaux usées de lacapitale, à elles seules, produisentannuellement près de 200 000 tonnes deboues de toute nature : liquide, pâteuse etsolide. La toxicité de ces boues est trèsélevée du fait que les stations d’épurationreçoivent tous les rejets industriels etchimiques, signale l’intervenant. Entasséesdans des lieux qui commencent à êtresaturés, ces boues sont jetées dans la naturedu fait de l’interdiction de le faire auniveau des décharges publiques. «Cettequantité est appelée à doubler dans unproche avenir, le volume des déchetsrejetés allant en augmentant», prévientl’intervenant, estimant que dans deux ans,on atteindra facilement les 400 000 tonnesde boues toxiques par an. Le manque deplanification, indique la même source, faitque ces boues restent sans destination fauted’investissements dans ce sens, alorsqu’ailleurs, celles-ci sont recyclées enavenant agricole.

Mohamed Tahar

Encore un report…

Le procès de l’ex-walid’Oran reporté

Le tribunal criminel d'Alger a reporté à laprochaine session criminelle le procès de l’an-cien wali d’Oran, Bachir Frik, pour permettreà l’avocat, commis d’office par le tribunal, deconsulter le dossier de cette affaire. Program-mée pour avant-hier, cette affaire a été repor-tée en raison de l’absence de la défense del’un des accusés. Le tribunal a, par consé-quent, désigné un avocat d’office pour suivrele dossier et décidé de libérer les mis encauses et reporter l’affaire, pour la deuxièmefois consécutive, à la prochaine session crimi-nelle. Condamné à l’issue du premier procès,en avril 2005, par le tribunal criminel près lacour d'Alger, à huit ans de prison ferme et à 7ans, en 2007, après cassation, le procès étaitprévu pour le 9 de ce mois.

Ce procès a été déjà renvoyé une premièrefois afin de permettre une expertise sur l'éva-luation du préjudice causé à la collectivité lo-cale, estimé à 230 millions de dinars. Danscette affaire, l'épouse de l'ex-wali a été inno-centée par la chambre d'accusation du chef de«complicité » dans l'acquisition de deux lo-caux commerciaux.Seul Bachir Frik, sur le-quel reposaient, au début de l'affaire, 17 chefs

d'inculpation, réduits à 5, puis à un par lachambre d'accusation près la Cour suprême,devait assumer «la responsabilité de la déci-sion d'affecter les deux biens à son épouse(achetés à un prix symbolique auprès àl'Opgi)». Les quatre autres, Tayeb Laoufi, di-recteur général de l'agence foncière, HassenBaâlas, directeur des domaines, ChaâbaneMakhloufi, directeur de l'Opgi et Bouarfa,médecin, ont comparu pour complicité dansla dilapidation de deniers publics. Il s'agit, enfait, de détournements dans la gestion du parcimmobilier et commercial, du foncier agricoleet de passation de marchés. Lors des débats,qui ont marqué l'audition de Bachir Frik en2005 et 2007, ce dernier n'a fait que répéterhaut ce que l'opinion publique connaissaitdéjà depuis longtemps. Il a parlé de pratiquescourantes «du système de la rente», dont iln'est pas responsable. Bachir Frik s'est inter-rogé sur le fait que le nom de nombreuses per-sonnalités ou de leurs enfants, ayant bénéficiéde biens de l'Etat, n’ait pas été cité.

L'accusé a déclaré au tribunal qu'il étaitvictime d'un règlement de comptes.

Mourad Belkaïd

«Le débrayage suivi à 70%»,selon la FNTS

L’Intersyndicale de la santegel son mouvementde protestation L’Intersyndicale de la santé publique suspendsa grève cyclique de trois jours ayant observéprès d’un mois et demi de grève,L'intersyndicale est "en attente de la fixationd'une date de réunion avec le ministère de laSanté pour réétudier les différents points de laplate-forme de revendications et proposer dessolutions concrètes", a souligné le présidentdu Syndicat national des praticiens de la santépublique (SNPSP), le Dr Lyes Merabet, dansune conférence de presse. « Nous avonssuspendu le mouvement de gréve » a ajoute leporte-parole de l’intersyndicale KhaledKedad. «Nous avons décidé de prendre lerecul nécessaire et observer», a déclaré ledocteur Lyes Merabet, président du Syndicatnational des praticiens de santé publique(SNPSP). dans une déclaration faite hier lorsd’une conference de presse tenus au siège del’organisation.Interrogé sur les raisons quimotivent le gel de la grève, le Dr Merabet aexpliqué que les résultats réalisés par cemouvement de protestation «inédit» dans lesecteur de la santé sont à même de favoriser lafin de la grève. Les porte-parole desorganisations syndicales ont expliqué lesraisons d'une telle démarche qui intervient, ilfaut le rappeler, à la suite des mesures «répressives » prises à leur encontre par lespouvoirs publics. « Nous avons tenu nosconseils nationaux ce week-end et la majoritéde nos membres ont opté pour le gel de lagrève, d'autant plus que la plate-forme derevendications n'a pas changé et n'a pas étésatisfaite à ce jour ». Cette décision n'est pasmotivée, selon eux, par les menaces brandiespar le ministère de tutelle portant sur laretenue sur salaire pour l'ensemble desjournées de grève, l'envoi de mises endemeure individuelles aux praticiens enabandon de poste ou la mise en œuvre demesures de révocation, mais beaucoup pluspar souci d'évaluer le mouvement, « de faireune trêve pour mieux rebondir». Joint hier partéléphone, le président de la fédération dusecteur de la Santé, affiliée au SNAPAP,Miloud Benmessaoud, a declare que la grève aconnu un taux national à 70%.

Sandra Touat

Les réserves de change stablesà 189,7 mds de dollars

«L’économie algérienne estface à un choc externesimilaire à celui de 2009»Les réserves de change del'Algérie s'affichaient sta-bles à fin mars 2013 à189,7 milliards (mds) dedollars contre 190,6 mdsde dollars à fin décembre2012, affectées par unebaisse « substantielle » dela balance des paiements qui a freiné leurévolution, selon des indications donnéeshier, par le gouverneur de la Banque d'Al-gérie, Mohamed Laksaci. Ces réserves dechange de l'Algérie, or non compris, ontsubi l'effet « d'une baisse substantielle » dela balance des paiements, dont le solde glo-bal s'est chiffré à seulement 0,846 md dedollars au premier trimestre 2013 contre unexcédent de 4,164 mds durant la même pé-riode de 2012, a indiqué le gouverneur aucours de la présentation du 1er rapport tri-mestriel sur la situation monétaire et finan-cière du pays. Auparavant la BA neproduisait que des rapports semestriels.D’autre part, selon Laksaci, l’économie al-gérienne est face à un choc externe simi-laire à celui de 2009 qui est aggravé parune baisse substantielle de sa balance despaiements sur fond d’un recul de ses reve-nus pétroliers. Annane Imad-Eddine