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Quotidien national d’information Site : www.monjournaldz.com Email : [email protected] Prix : Algérie 10 DA - France 1€ N° 326 Samedi 20 juillet 2013 Oum El Bouaghi Le wali accuse la Dlep de corruption La vie «normale» à Gaza ou comment franchir le check- point de Rafah Lire en pages 11, 12 et 13 Béjaïa Des conservateurs contre l’implantation d’un cirque Lire en page 8 Lire page 16 Le président de l’ENI Paolo Scaroni lui a rendu, jeudi, «une visite de courtoisie» Lire en pages 2 et 3 Tébbessa Bal des barons à Bir El Ater Lire en page 14 Rentrée 2013-1014 Baba Ahmed «réforme» Benbouzid RND : pour qui roule Bensalah ? Lire page 4 Le revirement de Yousf Lire page 5 Enquête

Mon Journal du 20.07.2013.pdf

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Quotidien national d’informationSite : www.monjournaldz.com Email : [email protected] Prix : Algérie 10 DA - France 1€

N° 326 Samedi 20 juillet 2013

Oum El BouaghiLe wali accuse la Dlep de corruption

La vie «normale»à Gaza ou comment

franchir le check-point de Rafah

Lire en pages 11, 12 et 13

Béjaïa

Des conservateurscontre

l’implantationd’un cirque

Lire en page 8

Lire page 16

Le président de l’ENI Paolo Scaroni luia rendu, jeudi, «une visite de courtoisie»

Lire en pages 2 et 3

Tébbessa

Bal des baronsà Bir El Ater

Lire en page 14

Rentrée 2013-1014Baba Ahmed «réforme» Benbouzid

RND : pour quiroule Bensalah ?

Lire page 4

Le revirementde Yousfi

Lire page 5

Enquête

2 L’évènement Samedi 20 Juillet 2013

Le président du groupe italien quirendait une visite de courtoisie auministre, a abordé également au

cours de cette rencontre, la situation du mar-ché international des hydrocarbures, ajoutela même source.

C’est par cette dépêche laconique tailléedans du bois brut que l’APS annonce uneénormité.

Comment le président d’un groupe aussiimportant que ENI trouve-t-il le temps àconsacrer à une visite de « courtoisie » auministre de l’Energie Youssef Yousfi lequeln’avait eu de cesse de fustiger l’entrepriseénergétique italienne comme étant impli-quée dans le scandale 1 et 2 par l’octroi depots- de-vin?

La volée de bois vert du ministre contrele groupe italien résonne encore dans l’hé-micycle puisqu’il avait asséné le 20 juin de-vant les députés :

« Nous ne travaillerons plusavec les entreprises

corrompues ! »

Qu’est donc venu faire 0le PDG d’ENIchez Yousfi ? Demander des excuses ? Selonle sens commun, une visite de courtoisiesignifie une visite sans objectif précis, de

politesse. Peut-on imaginer une seconde quedeux hommes censés crouler sousd’énormes charges de travail et êtreconstamment « surbookés » aient du tempsà perdre à se faire des salamalecs et, commel’indique la dépêche, à aborder « la situationdu marché international des hydrocarbures»autour d’un café et de sucreries après lef’tour alors que dans la conjoncture des en-quêtes sur la corruption et le climat délétèrequ’il engendre les deux hommes auraientplutôt eu tendance à s’éviter.

Du coup, il ne reste qu’une hypothèse sé-rieuse à cette visite, à savoir la volonté duprésident de ENI de trouver un arrangementpour aplanir le contentieux un tant soit peuet détendre le climat avec la perspectived’un nouveau départ avec l’entreprise ita-lienne et Sonatrach.

Certes, Youcef Yousfi avait laissé une pe-tite porte ouverte lors de sa fracassante pro-fession de foi à l’APN en déclarant : « Lessociétés algériennes sont déterminées à exi-ger des indemnités si l’implication de socié-tés étrangères dans ces affaires est établie».

Sachant qu’un bon arrangement vautmieux qu’un mauvais procès et que le vo-lume d’affaires entre Sonatrach et ENI sechiffre en milliards de dollars, on comprendmieux la « visite de courtoisie » de ce jeudi.

S. D.

REPÈRESREPÈRESAVIS DE CITOYENS

Hassani Houari, 51 ans, animateur à la Radio El-Bahia

Salim Hamdi, 52 ans, ingénieur en agronomie, Béjaïa

Hocine Sehaki, 58 ans, cadre de banque, Tizi-Ouzou

«Une seule question me vient à l’esprit : y a-t-il quelqu’un au pouvoir ?Car il est vraiment inconcevable que le ministre de l’Energie, YoucefYousfi, reçoive le groupe d’Eni, qui est impliqué dans une affaire de cor-ruption. L’Etat est-il conscient de ce qu’il fait ? Certes, M. Yousfi a incité àne pas confondre entre dénonciation de la corruption et déstabilisation des entreprises na-tionales, telles que Sonatrach. Il a préconisé d’éviter de tomber dans l’amalgame.»

Mentfekh Ali, 49 ans, délégué de secteur urbain à Oran«Il semble que les relations entre Sonatrach et le groupe italien ENI ne sem-blent pas être affectées par le scandale de corruption dans lequel est impliquénotre ministre de l’Energie. M.Yousfi, qui devrait être sévère avec ce groupe,donne l’impression de tout ignorer. Les médias italiens qui accordent unegrande importante à une affaire touchant une entreprise de premier plan indiquent que Scaroniest soupçonné d'avoir obtenu pour Eni et Saipem un marché de 11 milliards de dollars.»

«Il est vraiment regrettable qu’un ministre reçoive des personnes impli-quées dans des affaires de corruption. C’est inadmissible ! Notre pays nemérite pas ça. Ce geste est à dénoncer, à condamner. Au moment où l’onparle de volonté d’éradiquer toutes les pratiques abominables, dans tousles secteurs, les vieilles pratiques s’installent davantage encore et encore. Seule l’instau-ration d’un pays de droit sauvera l’Algérie. Malheureusement, ce ne sera pas pour de-main.»

« L’Etat algérien, par la voix du premier responsable du secteur de l’éner-gie et des mines, a lancé une menace contre des firmes impliquées dans desscandales de corruption, c'est-à-dire que l’Algérie ne travaillera plus avecles entreprises étrangères impliquées dans des affaires de corruption, entreautres, l’entreprise italienne Saipem, spécialisée dans la recherche et le forage pétrolier.»

Décembre 2012De nouvelles révélations fracas-santes viennent de tomber à pro-pos du scandale des affaires decorruption du groupe pétrolieritalien Saipem en Algérie. Cedernier aurait versé, en 2007, àdes dirigeants de la compagnienationale des hydrocarbures So-natrach des commissions variantentre 150 et 200 millions de dol-lars pour remporter les deuxcontrats relatifs à la constructiondu gazoduc GK3. Un projet qui a rapporté au groupe italien pasmoins de 580 millions de dollars.

Mars 2013Dans le cadre d’une commissionrogatoire demandée par la justiceitalienne, le siège de Saipem aété perquisitionné par desenquêteurs le 25 mars à Alger.La filiale de la compagniepétrolière italienne estsoupçonnée d’être impliquéedans une affaire de corruptionprésumée portant sur descontrats signés avec lacompagnie pétrolière algérienne,Sonatrach.

Juillet 2013La filiale du groupe Eni, Saipem,qui fait l’objet d’une enquêtedans le cadre des scandalesSonatrach I et II, vient une foisde plus d’être épinglée par lajustice italienne. En effet, letribunal milanais a confirmél’implication de la filiale dansune affaire de pôts-de-vin etinfligé à cette dernière uneamende de 600 000 euros ainsique la confiscation de 24,5millions euros d'actifs.

Février 2013Les vagues provoquées par l’en-quête des juges milanais sur lesystème de corruption de la com-pagnie ENI, dont auraient profitédes dirigeants de Sonatrach, com-mencent à déferler sur les côtesalgériennes. Ce n’est pas encoreun tsunami, mais certains souhai-tent déjà y voir une sérieuse tem-pête tropicale. Le procureurgénéral près la cour d’Alger, Bel-kacem Zeghmati, avait annoncél’ouverture d’une information ju-diciaire.

Le patron d’ENI a été reçu par Yousfi jeudi « Visite de courtoisie » pour un

arrangement discret

Le ministre de l’Energie et des Mines, Youcef Yousfi, et le présidentdu groupe énergétique italien ENI, Paolo Scaroni, ont examinéjeudi à Alger l’état des relations liant le groupe à la compagnie

nationale des hydrocarbures Sonatrach et les perspectives de leurdéveloppement, indique un communiqué du ministère.

Salim Djaffer

3L’évènementSamedi 20 Juillet 2013

Selon une dépêche del’agence APS, le présidentdu groupe italien qui rendait

une visite de courtoisie au ministre,a abordé également au cours decette rencontre, la situation du mar-ché international des hydrocarbures.

Quand à l’implication de la fi-liale du groupe Eni, la Saipem enl’occurrence, dans des scandales decorruption en Algérie, les deux res-ponsables n’en souffleront mot…

Cette rencontre aurait pu permet-tre de faire le point sur l’implicationdirecte dans des affaires de corrup-tion de la filiale du groupe Eni, laSaipem, qui fait l’objet d’enquêtesdans le cadre du scandale de Sona-trach I et II, tant par la justice algé-rienne que la justice italienne.

Il y a moins d’un mois, Yousfiavait confirmé l’inscription en «listenoire» des entreprises étrangèresimpliquées dans les affaires de cor-ruption. Il s’était même inquiétéd’un risque de dérive de la luttecontre la corruption vers une désta-bilisation du secteur de l’énergie.Lors d'une séance plénière de l'As-semblée populaire nationale (APN),consacrée aux questions orales, leministre de l’Energie avait affirméque son ministère a décidé que lessociétés du secteur de l'énergie etdes mines, ne traiteront plus avec lessociétés impliquées dans des af-faires de corruption.

Les sociétés algériennes sont dé-terminées à exiger des indemnités"si l'implication des sociétés étran-gères dans ces affaires est établie"."Toute personne impliquée sera tra-

duite devant la justice", avait-il mar-telé devant les députés.

A ce titre, il est utile de soulignerque selon des sources judiciaires,plusieurs sociétés étrangères impli-quées dans des affaires de corrup-tion en Algérie seront inscrites surla liste noire, telles que les sociétésitaliennes Eni et Saipem, la sociétéaméricaine Général Electric et lafrançaise Alstom.

De quelles perspectivesde développement pou-vaient donc converser

Yousfi et Scaroni ?

Le ministre de l'Energie quis’était dit déterminé à combattre lespratiques illégales afin de préserverl'image de l'Algérie et celle des ca-dres dirigeants du secteur qui ac-complissent leurs missions avecprobité, semble quelque peu déroutépar la visite du boss d’ENI dontl’implication de sa société dans desaffaires de corruption en Algérie estavérée.

De quelles perspectives de déve-loppement pouvaient donc conver-ser Yousfi et Scaroni ? Pour rappel,le parquet d'Alger avait ordonné enfévrier dernier l'ouverture d'une en-quête sur d'éventuels faits de cor-ruption liés à des contrats entre lasociété italienne Eni et la Sonatrach,après l'ouverture d'une enquête judi-ciaire sur ce dossier par le parquetde Milan en Italie.

La justice algérienne attend lesconclusions des commissions roga-

toires internationales sur d'éven-tuelles implications de personnalitésalgériennes dans ces scandales,selon le parquet d'Alger. Le tribunalmilanais a confirmé l’implication dela filiale d’ENI dans une affaire depots-de-vin et infligé à Saipem uneamende de 600 000 euros, ainsi quela confiscation de 24,5 millionsd'euros d'actifs.

Les dirigeants de Saipem avaientdéclaré qu’ils allaient faire appel dela décision du tribunal, tout en sou-lignant que ni le montant confisquéni l’amende à payer n’auraientd’impact financier sur l’entreprise.

Le quotidien économique italienMilanofinanza, a fait savoir que lafiliale du groupe pétrolier italienENI qui est sous le coup d’enquêtesjudiciaires en Italie et en Algériepour avoir payé des pots-de-vinpour obtenir des contrats en Algéried’une valeur de 11 milliards de dol-lars a été reconnue coupable dansdes faits similaires au Nigeria.

La rencontre Yousfi-Scaroni in-tervient à un moment ou l’actualiténationale reste marquée par le der-nier rapport de Transparency Inter-national (TI) rendu public, le 9juillet dernier, ou l’Algérie occupele 105e rang sur les 107 pays lesplus corrompus au monde. Les ré-sultats d’un sondage avaient laisséapparaitre qu’aucun secteur d’acti-vité, aucune corporation ou institu-tion n’est épargné par la corruptionet que 74% des Algériens pensentque le milieu des affaires est gan-gréné par le fléau.

F. D.

Yousfi reçoit le président du groupe énergétique italien ENI

Le scandale Saipem ignoréYoucef Yousfi, ministrede l’Energie et des Mines,a reçu jeudi dernier, le président du groupeénergétique italien ENI,Paolo Scaroni. Les deuxresponsables ont eu àexaminer l’état desrelations liant le groupeà la compagnienationale deshydrocarbures,Sonatrach, et lesperspectives de leur développement.

Fadel Djenidi

L’affaire Saipem, filialed’ENI, impliquée dans unegrosse affaire de corruption audétriment de Sonatrach, la so-ciété nourricière algérienne quiprocure à l’Algérie 98% de sesressources financières, lui per-mettant d’importer des biens etdes services pour plus de 50 mil-liards de dollars par an, aurait,dans un Etat de droit, impliquél’interdiction de tout contactentre les dirigeants algériens,susceptibles d’être, à un titre ouun autre, entendus par la justice,et les responsables du groupepétrolier italien dont le présidentPaolo Scaroni a été courtoise-ment reçu par le ministre del’Energie et des Mines, YoucefYousfi, comme si de rien n’étaitet que l’information judiciaireouverte, après la procédure lan-cée par le parquet de Milan, parle procureur général de la courd’Alger n’était qu’un enfumage.

Paolo Scaroni pavoisealors que son entreprise,à travers sa filialeSaipem, connaissait degraves difficultés avecune chute de 25% à labourse de Milan et queson exercice 2013annonce déjà des pertescolossales.

Enfumage aussi les déclara-tions du Premier ministre, Ab-delmalek Sellal, et de sonministre de l’Energie et desMines, à propos du blacklistagedes entreprises étrangères soup-çonnées de corruption en Algé-rie, dont Saipem contrôlée parENI qui s’en lave les mains, as-pirant au contraire obtenir denouveaux marchés dans l’explo-ration pétrolière en mer ainsique dans l’exploration et l’ex-ploitation du gaz de schiste. Sa-

chant, pourtant, que concernantle gaz de schiste la technique defracturation hydraulique généra-lement utilisée est une catas-trophe écologique et un crimecommis contre les nappesphréatiques.

L’entente pour lancer cesdeux marchés de plusieurs mil-liards de dollars est scellée.

Paolo Scaroni pavoise alorsque son entreprise, à travers safiliale Saipem, connaissait degraves difficultés avec une chutede 25% à la bourse de Milan etque son exercice 2013 annoncedéjà des pertes colossales.

Le patron d’ENI n’a pas tortde dire que « ses relations [avecles dirigeants algériens étaienttoujours excellentes » et qu’il «n’y avait pas de raison de s’in-quiéter de la position de songroupe en Algérie».

L’affaire Saipem, dont le pré-judice à l’égard de Sonatrachs’élève à au moins 200 millionsde dollars, semble être passéepar «pertes et profits» par les au-torités algériennes lesquellesbloquent des quatre fers les in-vestigations touchant notam-ment l’ancien ministre del’Energie, Chakib Khelil, àcroire qu’il ne s’agissait qued’un insignifiant pourboire quese sont accordés les proches deAbdelaziz Bouteflika.

La venue à Alger de PaoloScaroni n’est certainement pasfortuite, coïncidant avec le re-tour au pays du chef de l’Etatqui devrait donner son feu vertà un tel marché avec une entre-prise qui devrait être bannie,d’autant que la justice mila-naise, qui a fait perquisitionnerles locaux de Saipem à Alger,poursuit ses investigations pourmettre à jour les responsabilitésde chacun. L’Algérie a l’habi-tude de tout effacer et de recom-mencer.

B. Y.B. Y.

L’édito de Brahim Younessi

On efface tout et on recommence

«Nous sommes sidérés par la

rencontre de Youcef Yousfi avec

le président de l’ENI alors,

qu’il y a une quinzaine de jours,

le ministre de l’Energie décla-

rait que pour les entreprises de

son secteur Sonatrach et Sonel-

gaz, citées dans des scandales

de corruption, une liste noire

d’entreprises étrangères a été

établie et ces entreprises n’au-

ront plus de nouveaux marchés.

Nous jugeons ce revirement

scandaleux et ceci confirme que

le pouvoir actuel essaye par tous

les moyens de couvrir des diri-

geants soupçonnés de corrup-

tion. Les gouvernements

algérien et italien se sont enten-

dus pour vider les dossiers de

toute trace de corruption.»

Djillali Hadjadj,Président de l’Association algérienne de lutte contre la corruption :

«C’est un revirementscandaleux »

«Le président de l'Association de

lutte contre la corruption (non

agréée) interrogé par Mon Journal

considère que cette demande d'ou-

verture d'un débat en plénière «

n'est pas légale » et que les partis

qui la soutiennent « sont issus

d'élections truquées ».

Sans compter que les parlemen-

taires n'ont pas autorité à mener des

enquêtes. Cela relève des préroga-

tives de l'Exécutif, estime notre in-

terlocuteur.

Selon Mustapha Attoui, ouvrir un

débat contre la corruption « ne sera

pas d'une grande efficacité pour

lutter contre le phénomène. Encore

moins venant d'un Parlement issu

d'élections truquées».

Mustapha Attoui,Président de l'Association de lutte contre la corruption (non agréée) :

« La demande d'ouverture d'un débat n'apour seul objectif que de donner l'imaged'un pouvoir qui lutte contre la corruption »

4 Samedi 20 juillet 2013

Crise au R.N.D. : pour qui roule Bensalah ?

Mauvais classement des universités algériennes en Afriqueet dans le mondeLes arguments de Rachid Haraoubia

La contestation au R.N.D.,par la suite devenuedissidence, qui a stoppé net,à la fin de l’année 2012, leparcours sans heurts etl’ascension fulgurante deOuyahia vers les cimes del’Etat, n’est pas près des’estomper, et, selon dessources au fait desturbulences que traversecette formation politique,risque d’aboutir, commeépilogue, au clash et à larupture du consensusminimal convenu entreBensalah et les redresseurs.En qualité de secrétairegénéral par intérim,Bensalah avait une feuillede route à laquelle il asouscrit sans pour autantla respecter.

Abdellah Khamou

La montée au créneau des redresseursvient de là, furieux d’avoir été carré-ment floués par la reconduction de

pratiques résiduelles et malsaines de l’an-cienne équipe. Plusieurs cadres militants dehaut niveau et à la moralité irréprochable,écartés outrageusement par l’équipe Ouyahiadans les années 1997 et 1998, attendent d’êtreréhabilités et rétablis dans leurs droits.

Aucun signe allant dans le sens d’une légi-time réparation des méfaits et dommageséthiques causés n’est parvenu de l’actuelle di-rection, provisoire qui plus est. La grogneronge d’autant plus les strates de ce partiquand, d’une autre main, Bensalah fait appelà des gens peu fréquentables, depuis long-

temps en retrait volontaire de la vie du partimais très proches des milieux de «l’informel»et de la « ch'kara ».

Comme on peut le constater, la probléma-tique de la direction politique du parti et deson leadership reste entière. A quelques moisdes échéances électorales, le doute et l’opacitédes démarches politiciennes, savamment en-tretenus, autour des velléités de Bensalah, po-sent autant d’interrogations qu’ils révèlentdes évidences. Contenter tout le monde en «jouant la montre » sans donner de gages et depromesses fermes. Voilà l’astucieuse et trèsfrileuse politique que mène Abdelkader Ben-salah depuis son intronisation à la tête de ceparti auquel, voilà quelques mois, tous les ob-servateurs prédisaient inévitablement la gou-vernance du pays.

Pour être plus précis, l’indécision et la tié-deur du personnage, manifestes dès qu’ils’agit de se mettre au diapason de la « realpo-litik » nationale, bloquent toute initiative no-vatrice et régénératrice des rangs du parti, quia un grand besoin de sang neuf.

Autre signe qui ne trompe pas : aucune dé-claration ou réunion venant de la part de Ben-

salah n’est venue « perturber » la fausse quié-tude des militants, en attente d’une énième re-prise en main et d’une action politique solideet engagée qui s’inscrirait dans la perspectivedes priorités nationales. Les troupes subal-ternes et autres fantassins sont prêts pour lecombat à terme alors que la chefferie tergi-verse et « gagne du temps ».

Cette position d’expectative n’obéit à au-cune logique politique sauf celle de « désar-mer » et de désabuser paradoxalement lescandidatures potentielles pour les fameusesélections présidentielles. Le travail en cou-lisses opéré jusque- là, n’a donné qu’un seulrésultat « tangible » : la grogne et la levée deboucliers des redresseurs pris au piège du videbéant qui paralyse le RND, et ce n’est pas latenue du prochain congrès prévu à la fin del’année en cours, qui va arranger ou mettre del’ordre dans cette cacophonie qui n’en finitplus.

Si tel est le dessein inavoué du présidentdu Parlement, la question qui vient à l’espritd’un observateur neutre serai t la suivante : àqui profite « le crime » du vide béant qui per-dure ?

Ouyahia parti sous la poussée des redres-seurs, Bensalah serait-il investi de la mission« systémique » de gérer le vide et le verrouil-ler?

Le constat est là, froid, sans artifice, et cene sont pas les combats de rue et les guerresde tranchées que se livrent, ouvertement à pré-sent, les redresseurs, appuyés et relayés par leprofesseur Guidoum et les éléments fidèles àBensalah, qui démontreraient le contraire.

Les contestataires pro-Guidoum, usés parla guérilla anti-Ouyahia, auront-ils l’énergienécessaire pour ce genre d’exercice et le se-cond souffle pour « déjouer » cette tendancevers l’abîme et cette descente aux enfers?

Dans cette perspective, le temps, terribleprocureur de l’histoire, saura reconnaître lessiens, ceux qui en ont saisi le sens, et accor-dera, par clémence, des largesses en terme dedélais aux redresseurs du « mât ». A l’évi-dence, aucun signe tangible ne préfigure lescontours de ce bras de fer « Bensalah/Gui-doum » mais, déjà, les méandres de l’inconnuenveloppent les ardeurs dans une léthargie se-reinement et cyniquement voulue.

A. K.

Lors d'un point de presse animé à l'issue desa visite dans la wilaya de Mascara, le ministrede l’Enseignement supérieur, Rachid Haraou-bia, a souligné que les critères adoptés par cesinstances se basent souvent sur l'utilisation etl'accès à l'Internet et non pas sur les efforts dé-ployés par l'Etat concernant la réalisation d'in-

frastructures oul'amélioration del'encadrement péda-gogique.

Il rappellera tou-tefois que son dépar-tement ministérielaccorde un intérêt auraccordement desuniversités à l'Inter-net au profit de l'ad-ministration, desenseignants et desétudiants.

Les spécialistesestiment toutefoisque le classementdes universités sefait sur la base desperformances enre-gistrées où les résul-tats scientifiquesobtenus par les uni-versités sont pris en

compte et où le nombre de publications et leurimpact, doctorats, brevets, etc., sont égalementcomptabilisés Traditionnellement, les classe-ments pondèrent ces critères, penchant plutôtdu côté de la performance. Et par définition,les différences de critères peuvent aboutir àdes classements tout à fait hétérogènes et pro-

voquer, si besoin est, des critiques au sein descommunautés scientifiques. Devant l’assis-tance, le ministre a dressé un bilan des réali-sations du secteur de l'Enseignement supérieurdepuis 1999. Il fera remarquer qu’en l’espacede 14 ans, l’Algérie a réalisé trois fois plus quece qui avait été réalisé avant. Il se basera, pourétayer ses propos, sur le nombre d'enseignantsde haut niveau formés et qui a atteint les13.000.

Cela n’explique pas pour autant ce classe-ment qui place l’université algérienne au basdu tableau à un rang mondial et régional. Il n’ya pas si longtemps, un classement des 100 pre-mières universités d’Afrique établi par l’Inter-national Colleges & Universities et rendupublic indiquait que la meilleure universitéd’Algérie, à savoir l’USTHB de Bab Ezouar,occupait la 29e position, loin derrière la Tan-zanie, l’Ethiopie, le Ghana, le Kenya, le Séné-gal et la Zambie, sans oublier l’Afrique du Sudet l’Egypte. Et il ne s’agit nullement d’Internetmais de travaux de recherche publiés par dessites spécialisés.

La nouvelle de l'installation d'une commis-sion nationale d'évaluation du travail des uni-versités et d'un haut conseil d'évaluation de larecherche scientifique a en revanche été ac-cueillie avec beaucoup de satisfaction chez lacommunauté universitaire.

Fadel Djenidi

Le moudjahid Saci Benhamlan’est plusLe moudjahidSaci Benhamlas’est éteint,dans la mati-née de cejeudi, à l’âgede 87 ans à Alger après une longue mala-die. Né le 26 septembre 1926 à Guelma,Saci Benhamla, est connu pour avoirvécu, à l’âge de 19 ans les massacres du 8mai 1945 dans sa ville natale. Ses prisesde position politiques, en devenant, entreautres, membre actif au PPA et de l’OS,l’ont mené directement dans les geôlesdes camps et prisons coloniales jusqu'àl’indépendance du pays en 1962. Invalide et très marqué par les massacresdu 8 mai 1945, il créera à Guelma l’asso-ciation du 8 Mai 1945.L’enterrement a eu lieu ce jeudi au cime-tière Sidi Yahia de Hydra à Alger en pré-sence d’une foule nombreuse.

Décès de l’ancien SG duministère de la Défensenationale, Ahmed Senhadji

L’ancien secré-taire général duministère de laDéfense natio-nale (MDN), leMoudjahid etgénéral major à

la retraite, Ahmed Senhadji, est décédéjeudi, a annoncé un communiqué duMDN. Le défunt sera inhumé vendrediaprès la prière au cimetière de Sidi M’ha-med à Alger, a précisé la même source.M. Guenaïzia présente ses condoléances

à la famille SenhadjiLe ministre délégué auprès du ministre dela Défense nationale (MDN), AbdelmalekGuenaïzia, a présenté ses condoléances àla famille de l’ancien secrétaire généraldu MDN, le général-major à la retraite,Ahmed Senhadji, décédé jeudi, a indiquéun communiqué du ministère.« Monsieur Abdelmalek Guenaïzia, mi-nistre délégué auprès du ministre de laDéfense nationale, présente en son nompersonnel et au nom de tous les cadres etéléments de l’Armée nationale populaireofficiers, sous-officiers, djounoud et per-sonnel civil assimilé, ses sincères condo-léances à la famille Senhadji, suite audécès du regretté Moudjahid et généralmajor à la retraite Ahmed Senhadji, l’ex-secrétaire général du ministère de la Dé-fense nationale», a indiqué la mêmesource.

L’actualité

5L’actualitéSamedi 20 Juillet 2013

Le ministre du Travail, de l’Emploi etde la Sécurité sociale a mis l’accentlors de sa visite d’inspection aux cen-

tres de paiement de la CNAS à Alger, sur lanécessité et l’urgence d’accélérer la réformedu système de financement de la Sécurité so-ciale, et ce, dans l’unique but de trouver leplus rapidement possible d’autres sources definancement afin de faire face à la forte de-mande de remboursements. En données chif-frées, Louh a souligné qu’en 2012, lefinancement des remboursements des médi-caments a atteint plus de 125 milliards de di-nars.«C’est un chiffre très important », a-t-il jugé.Ajoutant dans le même sens : « Nous sommesen train de rechercher les moyens d’accélérerla réforme du système de financement».Par ailleurs, le ministre a estimé que cette ré-forme serait la garante de la continuité du sys-tème de financement de la Sécurité socialeavec ses principes de répartition équitable etdonc indispensable à son équilibre. « Il est in-dispensable de trouver de nouvelle sources definancement pour faire face aux dépenses de

la Sécurité sociale», a-t-il prôné. «Nous nepouvons pas nous contenter des cotisationsdes salariés et des employeurs pour financerla sécurité sociale».Il est important d’indiquer que, en 2010, d’im-portants moyens de financement ont été ab-sorbés dans le cadre de la réforme de laSécurité sociale. Ces financements provien-nent essentiellement de nouvelles taxes appli-quées notamment sur le tabac, les boissonsalcoolisées et les médicaments importés. Cependant, et malgré tous les moyens dé-ployés à cet effet, le système de Sécurité so-ciale ne peut soutenir toutes ces dépenses à luitout seul. Cela est dû principalement, selonLouh, à l’augmentation du coût de nombreuxmédi-caments et au nombre de plus en plusélevé de malades assurés.

Le succès de la carte « Chifa »En outre, le ministre a clairement indiqué quele système de Sécurité sociale a connu de

nettes améliorations ces dernières années. De-puis son lancement il y a quelques années, lacarte «Chifa» reste le fleuron du ministère duTravail. D’une part, la carte en question a étéutilisée par plus de 18 millions d’assurés so-ciaux dans leurs wilayas d’inscription, et plusde 1,7 million d’assurés hors de leurs wilayasd’inscription. D’autre part, la grande majoritédes assurés sociaux qui utilisent cette carte àAlger, sont inscrits en dehors de la capitale.Ce qui signifie que la carte Chifa assure unegrande autonomie à ses détenteurs. Les chif-fres parlent d’eux-mêmes, selon le ministre.Celui-ci a entre autres indiqué que le nombredes assurés sociaux inscrits en dehors d’Algerqui ont utilisé leur carte «Chifa» pour desremboursements dans cette wilaya est de 625000, contre 530 000 assurés inscrits à Alger.Le ministre a aussi inauguré lors de sa visiteune antenne de la CNAC aux Eucaplyptus,une annexe de l’Ansej à Bab Ezzouar, et uneagence de l’ANEM à Ain Naadja. A ces inau-gurations, s’ajoutent des visites d’inspection

au centre payeur de Sidi Okba et au centre dela CNAS de diagnostic et de soins (CDS) auport d’Alger. Le dilemme de l’article 87 bis bientôt régléTayeb Louh a aussi profité de son déplace-ment à Alger pour annoncer à la presse quel’article 87 bis du code régissant les relationsde travail serait soumis à la prochaine tripar-tite pour amendement. Ainsi la question sera définitivement régléelors de la prochaine tripartite. Il a, entre au-tres, souligné, que l’article en question feraitl’objet d’un débat entre les différents parte-naires sociaux, le patronat et le gouvernement,et ce, afin que les décisions indispensables àson amendement soit prises dans les plus brefsdélais. Dans ce contexte, il est important de rappelerque l’amendement de l’article en questionavait été retenu en 2011, en marge de la 14esession, en présence des parties concernées,en l’occurrence le gouvernement, l’Union gé-nérale des travailleurs algériens (UGTA) et lepatronat. C’est le groupe de travail tripartiteinstallé à cet effet qui a fait des propositionspour la révision de cet article du code du tra-vail ô combien controversé. L’amendement decet article stipule clairement que dans le calculdu salaire national minimum garanti (SNMG)sont à la fois inclus le salaire de base, lesprimes et les indemnités, quelle que soit leurnature, à l’exception des indemnités verséespour payer les dépenses assumées par le tra-vailleur. Le ministre du Travail n’a pas man-qué de souligner l’importance et la nécessitéd’amender cet article pour qu’il soit enconformité totale avec la politique des salairesen vigueur et avec la réforme de la fonctionpublique. En effet, Tayeb Louh considère quele maintien en l’état de cet article freine l’ap-plication de la politique des salaires, d’oùl’impératif de le réviser.A rappeler aussi que l’UGTA livre un combatacharné depuis plus de dix ans pour que soitabrogé enfin l’article 87 bis, mais jusqu’àprésent le gouvernement s’y était toujours fer-mement opposé, invoquant dans ce sens leprétexte des coûts financiers d’une telle opé-ration, jugés beaucoup trop onéreux.

S. A.

Après le tabac, les boissons alcoolisées et les médicaments importés

Qui paiera la facture salée de la Sécuritésociale?

Dans une position quelquepeu inconfortable, TayebLouh est de plus en plusembarrassé par la questiondu financement desremboursements desmédicaments. Et pourcause, le gouffre financierque représente le secteur dela Sécurité sociale ne cessed’engloutir des sommesfaramineuses auxquelles latutelle a de plus en plus demal à palier.

Sabrina Aksouh

Il y a quelques semaines, avant que la sai-son scolaire 2012-2013 ne prenne fin, le mi-nistère de l’Education nationale peinait àreconnaître que l’échec des réformes du sys-tème éducatif engagées par Aboubakr Ben-bouzid depuis 2002 devenait évident.

Des fragments de réflexion ont été « ten-tés» sous l’ancien ministre de l’Education,Boubekeur Benbouzid, des programmes malétudiés, des enseignants triés sur le volet pourmener une réforme qu’ils étaient loin de maî-triser. Des estimations faites par les servicesdu gouvernement ont évalué à plusieurs cen-taines de milliards de centimes le coût des ré-formes de Benbouzid, mais le coût humain etles conséquences sur les élèves avaient étéplus graves, voire carrément désastreux !Même si on ne le dit pas, les réformes de Ben-

bouzid ont coûté à l’école argent, déperditionscolaire, temps perdu et un constat final d’uncuisant échec chèrement payé !

Pour les experts, les dix ans de réformen’ont rapporté aux élèves que plus de cours,plus de livres et de programmes scolaires.Mais aussi et surtout le recours quasi généra-lisé aux écoles privées pour y suivre des coursde soutien, car l’école fondamentale avait la-mentablement échoué.

L’actuel ministre de l’Education nationale,Abdelatif Baba Ahmed, a annoncé, dès sa no-mination dans l’équipe Sellal, la créationd’une commission chargée d’évaluer les ré-formes entreprises par l’Algérie dans le do-maine de l’éducation afin d’améliorer laqualité du système éducatif, pour dire ensuite,du bout des lèvres seulement, que les dix an-nées ciblées par les réformes n’ont pas aboutià des résultats probants. Une commission adhoc a été mise en place pour une évaluationpériodique des réformes menées pour amélio-rer l’éducation depuis 2003, a expliqué BabaAhmed. Cette commission, composée d’en-seignants, de spécialistes en éducation, d’ins-tituteurs et d’inspecteurs, a été chargée deveiller sur l’évolution des réformes éducation-nelles pour en assurer le suivi, qui sera faitavec « attention », selon le ministre.

Voilà comment Baba Ahmed décrit ses ré-

formes à lui : « Les sujets abordés au cours deces concertations s’articulent autour de quatrethématiques qui sont déterminantes pour lasuite du processus de réforme. Ces théma-tiques concernent :

- les programmes d’enseignement quiconstituent le levier fondamental de la trans-formation qualitative de l’enseignement etl’outil par excellence de la gestion de la poli-tique éducative ;

- les débats ont porté essentiellement sur ladensité et la pertinence des contenus des pro-grammes scolaires ainsi que sur leur adéqua-tion avec le volume horaire alloué ;

- les questions relatives aux démarchesd’enseignement-apprentissage, aux moyensdidactiques et à l’évaluation pédagogique ontaussi été abordées, la formation et le perfec-tionnement des maîtres, les questions relativesà la concrétisation des principes d’équité etd’égalité des chances de réussite consacrés parla loi d’orientation sur l’éducation nationale,la lutte contre les disparités en rapport avecl’offre scolaire et les conditions de scolarisa-tion, la réduction des déperditions scolaires,la prise en charge des enfants ayant des be-soins spécifiques et le renforcement des ac-tions de soutien à la scolarisation. Lamodernisation de la gestion pédagogique etadministrative qui se décline en plusieurs

orientations. Il s’agit de :- l’adoption de la démarche de projet dans

la gestion des établissements scolaires pourassurer la mobilisation des volontés, desmoyens et des compétences de l’établissementautour d’objectifs partagés ;

- un traitement différencié des établisse-ments à faible rendement scolaire par des ac-tions ciblées et adaptées ;

- l’utilisation des technologies de l’infor-mation et de la communication dans l’ensei-gnement des disciplines et dans la gestionpédagogique et administrative de l’institutionéducative.

En réalité, c’est la réforme de l’école ver-sion Baba Ahmed contre la version Benbou-zid. En termes crus, c’est « allez, on effacetout et on recommence ! »

Le rapport de la commission Benzaghou aété vite oublié, entraînant une nouvelle com-mission. Celle-ci, voulue par l’actuel ministre,Abdelatif Baba Ahmed, a pour mission de re-voir la réforme version Benbouzid. Les ré-formes Benbouzid ont certes mené à ladéperdition des langues, à la baisse du niveaudes élèves et des enseignants, à la surchargedes classes et des programmes et autres tares,mais que vont apporter celles de BabaAhmed?

S. A.

Changement des programmes éducatifs pour l’année 2013-1014Baba Ahmed « réforme » les réformes de Benbouzid

6 Hommage Samedi 20 juillet 2013

Connu sous le nom d'HenriAlleg, qu'il avait pris lors deson passage dans laclandestinité pendant laGuerre d'Algérie, HarrySalem est mort le 17 juilletà Paris, trois jours avantson quatre-vingt-douzièmeanniversaire. Dans son livreLa Question, qui reste undocument majeur sur latorture, il avait témoignésur les sévices qu'il avaitsubis, en 1957, entre lesmains des parachutistesfrançais.Par Charles Silvestre, ancien rédacteuren chef de L'Humanité, coordinateurde l'Appel des douze contre la torture

Il faut imaginer la scène : Alleg recroque-villé contre le mur, à moitié groggy. Lepara a fait le «boulot» : gégène, étouffe-

ment par l'eau, brûlures... L'équipe des «spé-cialistes» lui a balancé une rafale degrossièretés : «On te ni… la gueule» ; de me-naces : «On va faire parler ta femme», «Tes en-fants arrivent de Paris». Il répond calmement :«Vous pouvez revenir avec votre magnéto [gé-nérateur d'électricité], je vous attends : je n'aipas peur de vous.». On est en juin 1957, à ElBiar, un quartier d'Alger, dans un immeubledésaffecté transformé en centre de torture. LaGuerre d'Algérie bat son plein d'horreurs.Moins on la nomme par son nom – il faudra at-tendre 1999 pour cela – plus la sauvagerie sedonne libre cours et déborde parfois d'un campsur l'autre.

Directeur d'Alger Républicain La réplique lancée au soldat devenu bour-

reau n'est pas une bravade. Journaliste depuis1950, Alleg connaît son Algérie où depuislongtemps, selon les mœurs coloniales, on tor-ture dans les commissariats et les gendarmeriesjusqu'à de petits délinquants qui ne veulent pas«avouer». A l'automne 1955, un an après le dé-clenchement de l'insurrection le 1er novembre1954, il plonge dans la clandestinité quand lequotidien Alger Républicain, dont il est le di-recteur, est interdit et le Parti communiste al-gérien (PCA), dont il est membre, dissous. Le12 juin 1957, les parachutistes l'attendent audomicile de Maurice Audin. Celui-ci, jeune as-sistant en mathématiques, lui aussi militant du

PCA, a été arrêté. Il mourra le 21 juin, sous latorture. Le scandale de sa «disparition» auravraisemblablement sauvé du pire son cama-rade. Rien, hormis un mental d'acier qui appa-raîtra au fil des épreuves, ne prédisposait HenriAlleg à devenir un héros, un mot qui n'était pasdans son vocabulaire. Parmi les nombreux ou-vrages qu'il a écrits, deux sont de nature trèsdifférente mais se complètent admirablement :La Question (Editions de Minuit, 1958), le plusconnu, et Mémoire algérienne, plus récent(Stock 2005). Le premier est un récit circons-tancié écrit à la prison Barberousse d'Alger, oùil a été transféré après son «séjour» à El Biaren juin 1957.

Interdit, aussitôt rééditéLéo Matarasso, son avocat, lui a suggéré de

raconter ce qu'il a vécu aux mains des parachu-tistes : «Fais ce que les autres, le plus souventanalphabètes, ne peuvent faire.» Les petitsbouts de papiers sortent au compte-gouttes,Gilberte l'épouse, à Paris, les tape à la machine.Jérôme Lindon, qui dirige les Editions de Mi-nuit, publie l'ouvrage en février 1958. La Ques-tion fait l'effet d'une bombe : soixante milleexemplaires vendus en quelques semaines. Lenon-dit qui, en dépit des premières révélations,continuait de régner sur la torture, vole enéclats. La sortie a été précédée d'une plainte auprocureur de la République dont l'Humanitépubliera le texte – aussitôt censuré. La presse,Libération de l'époque, Le Monde, L'Express,

France-Observateur, Témoignage chrétien,s'émeuvent également. L'ouvrage interdit dèsle mois de mars, quatre grands écrivainss'adressent, en vain, au président René Coty :Malraux, Martin du Gard, Mauriac, Sartre. Ilest réédité, en Suisse, avec une postface de Sar-tre.

Croisement des culturesNé le 20 juillet 1921 à Londres, de parents

juifs russo-polonais, Alleg est un melting-pot àlui tout seul : britannique par sa naissance, ilsera français par choix quand sa famille s'ins-talle au nord de Paris, puis algérien par adop-tion après l'indépendance de 1962. L'envie debourlinguer le saisit en 1939 au moment où dé-bute la Seconde Guerre mondiale. Il songe àl'Amérique mais débarque à Alger. Coup defoudre. Il ne quittera plus ce pays. Son peuple,s'il en faut un, sera le peuple algérien, celui ducireur de chaussures qui l'appelait « rougi»pour ses taches de rousseur. Le moindre gestede fraternité humaine fait fondre ce petit bon-homme aux yeux rieurs, qui raconte des his-toires à n'en plus finir : juives, arabes,anglaises, parisiennes. Ce croisement des ori-gines et des cultures, hors de toute dominationde classe et de «race», c'est très exactementl'idée qu'il se fait de l'Algérie et au nom de la-quelle il honnit le colonialisme.

Dans le cambouis de l'histoireAlger Républicain en est le porte-drapeau,

ne serait-ce que par deux signatures qui jalon-nent son histoire : Albert Camus, le pied-noir,qui veut des Français égaux des deux côtés dela Méditerranée mais ratera la marche suivante,celle de la décolonisation ; Kateb Yacine, leBerbère, qui cultive une Algérie indépendante,multiethnique, multiculturelle, politiquementpluraliste. Cet idéal, Alleg n'hésite pas à le dé-fendre contre l'hégémonisme du FLN quandcelui-ci accapare le pouvoir, avec Ben Bella, enjuillet 1962. Une nouvelle interdiction d'AlgerRépublicain en 1965, sous Boumediene, pro-voque son départ pour la France. Il signera, en2000, l'Appel des douze « pour la reconnais-sance par l'Etat français de la torture », auxcôtés de Germaine Tillion, d'une idéologiepourtant sensiblement différente, parce que letexte indique bien que «la torture est fille de lacolonisation». Jusqu'au bout, il avait poursuivisa recherche éperdue d'un monde d'hommes li-bres, égaux, et associés – qu'il identifiait aucommunisme. Refusant de « céder du terrain àl'adversaire », il était resté longtemps, en dépitde tout, solidaire des pays socialistes. En dés-accord sur ce plan avec le Parti communistefrançais, il n'avait pas aimé non plus les «dé-rives social-démocrates» qui, à ses yeux, déna-turaient le marxisme. Endurci par son combat,Henri Alleg avait mis les mains dans le cam-bouis de l'histoire. D'autres se flatteront d'avoirles mains pures. Mais, pour reprendre une for-mule de Péguy, on peut se demander s'ils ontjamais eu des mains...

C. S.

Henri Alleg, l’auteur de «La Question», est mort

Hommage du président français François Hollande au militant anticolonialiste«Le livre La question de Henri Alleg avait alerténotre pays sur la pratique de la torture en Algérie»

Le président François Hollande a renduhommage jeudi au militant anticolonialisteHenri Alleg, après avoir appris son décès etaffirmé que son livre "La question" publié en1958 aux éditions de Minuit, "alerta notrepays sur la réalité de la torture en Algérie"."Toute sa vie Henri Alleg luttera pour que lavérité soit dite", a-t-il ajouté dans un com-muniqué parvenu à l'APS.

"A travers l’ensemble de son œuvrejusqu’à son dernier livre, Mémoire algé-rienne, paru en 2005, il s’affirma comme unanticolonialiste ardent", a poursuit le chef del’Etat français."Il fut un grand journaliste,d’abord à Alger Républicain, dont il assurala direction, puis à L’Humanité, dont il fut lesecrétaire général et auquel il collaborajusqu’en 1980", a rappelé François Hollandequi a adressé ses "sincères condoléances"aux proches du défunt "Henri Alleg estconstamment resté fidèle à ses principes et à

ses convictions", a tenu à souligner le Prési-dent français dans son communiqué.

L’historien et militant communiste, HenriAlleg, auteur de l’ouvrage "La question"écrit en 1958 et qui dénonçait la pratique dela torture en Algérie durant la guerre de libé-ration nationale, est décédé jeudi à Paris àl’âge de 91 ans, a-t-on appris auprès du quo-tidien L’Humanité dont il fut le secrétaire gé-néral. Militant anticolonialiste ayantséjourné dans les geôles de la colonisationfrançaise en Algérie, Henri Alleg avait publiéà l’époque aux éditions de Minuit, "La ques-tion", livre-témoignage accablant qui avaitfait l’objet de saisie au lendemain de sa pa-rution. "La question" avait réussi à rendrepublic les pratiques de la torture de l'arméecoloniale durant la guerre de libération na-tionale. Né en juillet 1921 à Londres, HenriSalem dit Alleg, militant anticolonialiste estarrivé en avril 1939 en Algérie et adhéra un

an plus tard au Parti communiste algérien(PCA) dont il était membre du comité centraljusqu’à sa dissolution en 1955.

Il dirigea ensuite le quotidien "Alger Ré-publicain" organe du PCA de février 1951 àjuillet 1955, date de son interdiction. Arrêtéle 12 juin 1957 par les parachutistes de la 10eDP en plein "Bataille d'Alger", au domicilede Maurice Audin, son ami arrêté la veille,torturé par l’armée française puis condamnéen 1960 par les autorités coloniales fran-çaises, à 10 ans de travaux forcés en France,il s’évade de prison un an plus tard et re-gagne la capitale algérienne.

Il refonde alors Alger Républicain qu’ildirige jusqu’à son interdiction en 1965.

Le défunt Henri Alleg, adhérent du PCFauquel il restera fidèle jusqu’à la fin de lavie, a été journaliste à l’humanité de 1966 à1980.

APS

Louisette Ighilahrizpleure Henri Alleg

Torturée et violée par des soldats françaisdurant la Guerre d’Algérie, Louisette Ighi-lahriz a tenu à saluer la mémoire d’HenriAlleg, le premier à dénoncer, dans unlivre-réquisitoire, cette pratique inhu-maine. Victime de la torture durant la Ré-volution, Louisette Ighilahriz a été trèstouchée par la disparition, mercredi 17juillet à l’âge de 91 ans, du journaliste etmilitant communiste, Henri Alleg, le pre-mier à dénoncer la torture pratiquée par lessoldats français en Algérie dans son livre«La Question», en le qualifiant de militantdes «causes justes». M.Alleg avait été lui-même victime de la torture.Arrêté en 1957 en pleine bataille d’Alger,il avait d’abord subi la question avant etd’être condamné, en 1960, à dix ans de tra-vaux forcés en France.«Je ferai tout pour qu'une rue soit baptisée

à son nom»« Je ressens une grande tristesse car HenriAlleg est mon frère spirituel et mon frèrede combat qui a toujours milité en faveurdes causes justes », a-t-elle déclaré àl'AFP. «On était liés par une question dra-matique et tragique : la torture pendant laGuerre d'Algérie. Je ferai tout pour qu'unerue ou une place soit baptisée à son nomen Algérie», a-t-elle ajouté.Arrêté durant la guerre de Libération na-tionale, en 1957 par les parachutistes,Mme Ighilahriz a été sauvagement torturéeet violée. En 2000, elle a relancé, avec lejournal Le Monde le débat sur la torture àlaquelle s’adonnaient les soldats françaisen Algérie. L’affaire avait suscité unegrande émotion en France.

In Le Courrier de l’Atlas

7Région-CentreSamedi 20 Juillet 2013

Sidi Lakhdar- Aïn DeflaUne ville livrée à l’anarchie

Le chef-lieu de la communede Sidi Lakhdar, dans la wilaya de Aïn Defla,que traverse la RN4,semble livré au diktat des marchands de l’informel et des commerçants légaux.

Abdou Kreddaoui

Les trottoirs de l’allée principale, laRN4, sont squattés par les acteurs del‘informel activant dans la friperie et

autre mercerie et des commerçants qui dépo-sent une partie de leurs produits sur ces es-pace réservés aux piétons. Les revendeurs depain ont carrément confectionné des sortesde comptoirs pour écouler leur marchandisealors que les boulangeries ferment à 8 heuresdu matin. Le pain est exposé à la poussière,à la fumée des véhicules et au soleil sans quele bureau d’hygiène communal ne lève lepetit doigt. C’est l’anarchie du fait que le piéton doitslalomer entre les différents étals, alors quela femme doit faire tout un détour pour serendre à la mairie, aux stations de bus et detaxi. Près de la mosquée, se tient le marchéde la ville. Des baraques en bois, des tôlesmétalliques et autres films plastiques for-ment les locaux commerciaux obstruantainsi la route.

Dans cette mosquée, durant la prière, le fi-dèle doit supporter l’odeur du poulet vif.Plusieurs revendeurs non autorisés se sontaménagé des espaces où ils déposent le pou-let, et l’abattent, laissant le sang couler dansla nature. A cette odeur nauséabonde vients’ajouter celle des fruits et légumes dont lapastèque en état de décomposition. Le poisson est aussi vendu sur l’artère fer-mée à la circulation, la perpendiculaire à laRN4. L’eau que déverse le marchand pourrafraichir son poisson dégouline le long decette artère pour rejoindre les tas d’immon-dices déposées par les commerçants et mar-chands de volailles et ce tout près d’uncentre commercial qui tarde à ouvrir sesportes.

Les efforts du gouvernement annihilés

Ce centre commercial composé de 6 bou-tiques pour la vente du poulet, de la viandeet du poisson, et de 22 stands pour les fruitset légumes, inauguré le 5 novembre2012 (cf notre édition du 07/11 /2012) par leministre du Commerc, Mustapha Benbada ,lors de sa visite d’inspection et de travail àtravers la wilaya de Aïn Defla, est toujoursfermé.«Si on ne les a pas distribués c’est pour évi-ter un mécontentement» dit un vice-prési-dent de l’APC partisan d’El Moustabel quirefuse que son nom soit cité dans l’articleOn apprendra par la bouche même de cet éluque l’APC avait recensé 83 commerçantsdans l’informel, un chiffre ramené à 64. Cejeune vice-président avouera que l’APCcompte récupérer les locaux de l’ex-Souk El

fellah pour pouvoir satisfaire toute cette de-mande.Au total, six élus dont deux femmes,nous ont refusé toute déclaration, mais dansla discussion, ils ont laissé échapper d’im-portantes informations telles que les locauxdu programme du président de la Répu-blique construits entre un cimetière chrétienet le mur d’une station service, dans unezone inhabitée. «Les bénéficiaires ont étéavisés mais ils refusent d’exercer dans ce

coin isolé» dit un élu. Le P/APC que nousavons sollicité préparait la réunion duconseil municipal. «Il ne veut voir per-sonne» nous lance l’appariteur. C’est dom-mage que Sidi Lakhdar, une des communesles plus riches de la wilaya soit dans un simauvais état. Est-ce la faute aux élus ou àl’administration ? Le citoyen de cette com-mune est le seul à pouvoir répondre.

A. K.

Centre anticancer du CHU Frantz-Fanonde Blida 500 malades en liste d'attente

Le centre anticancer(CAC) du CHUFrantz-Fanon de Blida connaît un affluxmassif des malades provenant de plusieurswilayas d’Algérie. Une cellule d'accueill etd'orientation est en cours d’installation,selon le directeur du CAC, Graïne Larbi ;elle sera composée d'une assistante sociale,d'un agent d'accueil et d'une psychologuepour l’accompagnement.

Le but de cette cellule est d'améliorerl'orientation du malade et lui faciliter l'en-registrement et l'obtention du rendez-vous.Officiellement, selon le directeur, 500 ma-lades sont en liste d’attente, uniquementpour la radiothérapie. Une commission mi-nistérielle a été dépêchée récemment auCAC de Blida, pour un audit.

Selon notre source, le but de cette ins-pection est d'apporter de nouvelles direc-tives d'amélioration au fonctionnement ducentre. La commission a établi un état deslieux au regard de quelques insuffisancesconstatées, qui nécessitent, selon notresource, une rectification pour la bonnemarche du CAC.

Le directeur du CAC nous a déclaré qu'il

est prêt à mettre tout en œuvre pour quetous les projets d'amélioration et de prise encharge des malades puissent aboutir. Selonnotre source, le CAC sera doté de deux ac-célérateurs linéaires, des équipements decuriethérapie et d'autres équipements pourle service de chirurgie et d'hématologie.L'accord de principe est donné par le minis-tre de la Santé pour l'extension du CAC,selon notre interlocuteur. Le budget defonctionnement est satisfaisant pour l'année2013, qui s'élève à 1990 725 000,00 DA, alors que le cote partdu médicament est de 1018 250 000,00 DA. Le directeur du CACnous a présenté un état du nombre des ma-lades admis aux différents services pourl'année 2012 : service oncologie : 2043 ma-lades, service radiothérapie : 1213, servicehématologie : 1134, service chirurgie :2024. Concernant les malades consultés du-rant l'année 2012 dans différents services :oncologie : 7024, radiothérapie : 9027, na-thologie : 18 924, chirurgie : 6800.

Karim Bendiffallah

DjelfaLa baraka de l’olivier

L’oléiculture a connu, cescinq dernières années, dans lawilaya de Djelfa, une évolutionnotable, couronnée en 2012 parun million de litres d’huiled’olives, avec rendement moyende 20 litres par quintal. L’essorde la filière s’explique en grandepartie par les campagnes d’infor-mation et de sensibilisation, lerecours à l’irrigation qui assureun volume encourageant et sta-ble (+ 21% rapporté à 2011).Aussi, il est envisagé, à moyenterme, de planter 30 000 hectaressupplémentaires, soit une pro-portion de 400 arbres à l’hectaredans les zones propices à cetteculture qui forme aujourd’huides ilots verts contribuant dumême coup à freiner la wilaya contre la déserti-fication. Les paysans y ont trouvé une activitésalutaire et peu exigeante en termes d’efforts etqui assure en prime des revenus d’appoint ap-préciables. Les techniciens de la direction desservices agricoles (DSA), de la Conservation desforêts et du haut commissariat au développementde la steppe (Hcds) entendent, en outre, mettreen selle un schéma de production des plantsd’oliviers, la formation des fellahs, la promotiondu marketing, la création d’unités de condition-nement.

«Relever aussi, le challenge de transformerdans les prochaines années, la région de Djelfaen pôle oléicole », dira un ingénieur agronomeet expert en développement, qui a précisé quel’orientation vers ce filon s’inscrit en droite lignedes recommandations issues du 1er Salon natio-nal de l’olive et de l’huile tenu, à Beni Amrane,dans la wilaya de Boumerdès. Notre interlocu-teur a signalé également que si cette activitécommence à attirer le monde paysan, jusque-làacquis à l’élevage ovin, vocation millénaire, ilfaudrait d’ores et déjà songer à la professionna-liser, car la cueillette des olives reste un savoir-faire authentique à travers le gaufrage,

l’extraction et le stockage. Il faut ajouter à celale levier indispensable de technicité pour réduirele phénomène d’alternance et le recul des rende-ments. «L’olivier est un arbre béni et généreuxqui n’a besoin que d’un minimum d’attentionpour fructifier et récompenser l’effort avecabondance», affirme un exploitant.

Par ailleurs, des travaux de prospection sontmenés, pour assainir et redonner vie aux périmè-tres abandonnés par la générale concession agri-cole (GCA). Une affaire rapportée à l’époquepar Mon Journal. Les ilots steppiques seront ar-rachés à une lente agonie due à l’avancée perni-cieuse du sable.

Des plantations fourragères sur des centainesd’hectares sont annoncées, offrant dans leur sil-lage plus de 1 500 postes de travail. C’est la re-configuration du secteur de l’agriculture adosséeà une SAU de 378 665 ha, soit 15,14% de laSAT, dont 17 543 ha en irrigué ventilés sur 361122 ha à sec, 2 122 428 ha de parcours, 350 798ha de surface alfatière. Pour rappel, le secteur del’agriculture à Djelfa occupe 300 000 personnesdont 18 000 éleveurs, et 74 043 à titrepermanent, selon les données récentes fourniespar un cadre du Hcds.

Abderrahmane Missoumi

8 Région-Centre Samedi 20 Juillet 2013

BéjaïaDivergence autour d’une éventuelle organisationd’un cirque

Une polémique autour de l’organisation d’un cirquedans l’une des régions deBéjaïa fait tache d’huile, ces jours-ci. Une divergencecoutumière qui refait surfacelors des évènementsinhabituels.

Mohand Chérif Zirem

En effet, certains animateurs culturelsde Seddouk, sollicités par les organi-sateurs de ces divertissements, veulent

monter un spectacle de cirque dans leur bour-gade.

Une initiative qui a déclenché une diver-gence. D’un côté, ceux qui sont pour ces acti-vités et, de l’autre, ceux qui sont contre.«Nous voulons juste que le cirque marque saprésence dans notre région. Ce genre de spec-tacle va apporter un plus à notre jeunesseavide de loisirs. Cependant, certains habi-tants s’y sont opposés farouchement. C’est in-justifiable !», estime Karim, un jeune issu dumouvement associatif. Pour mieux compren-

dre cette polémique, nous avons pu joindre undes opposants au cirque. «Nous sommescontre ce cirque, car il va y avoir beaucoupde monde dans notre région, et il ne sera passi facile de les gérer. Notre région est conser-vatrice et nous ne pouvons tolérer qu’on pié-tine nos valeurs», nous dit Da Hend, un vieuxde la région. Sur l’implication d’intégristesmusulmans dans cette opposition, notre inter-locuteur nous rassure : «Nous sommes en Ka-

bylie et non en Afghanistan. Nous sommes deshommes d’honneur. Certes, il y a quelques in-tégristes qui activent partout en Algérie, maisleur influence demeure minime. Notre struc-ture sociale est complexe et ne peut se résu-mer uniquement à la religion».

Par ailleurs, certains jeunes de la région es-timent qu’on ne peut minimiser l’implicationdes «salafistes» dans cette interdiction. La to-lérance c’est aussi accepter l’autre. Rappelons

que la daïra de Seddouk, située au sud-est dela ville de Béjaïa, est une région montagneuse,constituée principalement de villages. Dans cebeau patelin, beaucoup de traditions sont en-core vivaces.

Une chose qui est enracinée dans la plupartdes villages kabyles. Il n’est pas rare de voirun gala artistique ou une autre activité annuléepour une raison ou une autre. Récemment,certaines personnes, par le truchement d’unepresse acquise à leur idéologie, pointent dudoigt une soi-disant «campagne de salafistes»visant à propager leurs idées «wahabistes».

Ces gens dénoncent l’installation de deuxpanneaux publicitaires incitant à la prière, unà l’entrée de la ville de Béjaïa et l’autre ducôté de Ighrem, dans la vallée de la Soum-mam.

Ce genre de panneaux existe même dansles pays laïcs et non musulmans, tels que laGrande-Bretagne, la Norvège et bien d’autrespays. Il n’est pas rare de trouver des publicitésvéhiculant des idées religieuses. Ces mêmespersonnes qui fustigent la religion et non l’ex-trémisme religieux ferment les yeux devant degraves phénomènes et fléaux, à l’instar de laprolifération de la prostitution, la drogue, lesdébits de boissons alcoolisés à ciel ouvert…Nous y reviendrons, dans nos prochaines édi-tions.

M. C. Z.

Souk El-enine Les agriculteurs bloquent le projet des 200 logements sociaux

Une affaire qui a duré un peu plus d’uneannée .Des terrains appartenant à l’Etat etcédés aux EAC sont désormais devenus despropriétés privées au sens propre du terme.

Aussi, nonobstant les règlements régissantles bails de concession, en matière de non-uti-lisation de ces terrains par les locataires, maisaussi en matière d’utilité publique impérieuse,les agriculteurs préfèrent fouler les règlementsen préférant garder des hectares de terrain enfriche pendant de longues années.

Certaines surfaces sont situées à même lazone urbaine. Pour le cas de Souk El-Thenine,les 200 logements sociaux propriété del’OPGI devraient être implantés entre le nou-vel hôpital et la gare routière. Et pas plus tard

que dimanche dernier, l’entreprise réalisatricea entamé les travaux de déblaiement pourfaire sortir l’assiette où doivent être érigés leslogements, c’est à ce moment là que des agri-culteurs de l’EAC se présentèrent pour inviterl’entreprise en question à évacuer les lieux il-lico presto.

Les autorités locales ont essayé tant bienque mal à convaincre les protestataires, sansrésultat. Les agriculteurs ayant exigé le fa-meux document appelé «décision d’extrac-tion», délivré au préalable par la direction desdomaines.

Si réaction il y a eu de la part des pouvoirspublics, cela aurait dû se faire il y a de cela unpeu plus d’une année. «Il faut attendre une

autre visite du Premier ministre pour régler leproblème, ironisera un président d’associa-tion. C’est dire qu’effectivement cela nemarche pas eu égard à une inquiétante ab-sence de l’Etat.

Si l’OPGI a finalisé le marché, c’est qu‘ily a eu accord avec les autres parties, à savoirla direction des domaines, la direction des ser-vices agricoles et la wilaya. Si la situationsemble à la traîne, depuis quelque temps déjà,cela veut tout simplement dire qu’il n’y a au-cune coordination entre les services concer-nés.

Le hic est que nous avons appris que lePremier ministre a été informé de ce projet etqu’il entre dans le cadre du développement

local. Le ministre de l’Habitat en a-t-il été in-formé ? Si oui, quelle a été sa réaction ? Celafait quand même une «éternité» que ce pro-blème perdure.

Reste à espérer que ces 200 logementsn’ont pas été annoncés à la télévision et quele programme initié par le Président est suivià la lettre. S’il s’agit d’un document qui doitêtre délivré par la direction des domaines, oùse situe alors le problème pour les autoritéslocales ? Pour l’heure, ce sont nos conci-toyens qui se débattent dans une crise de lo-gements qui ne veut pas dire son nom et l’onose faire les guignols à la télé.

Hamid Nabet

L’apiculture est un domaine très sensibleexposé à moult dangers, hiver comme été. Unvéritable calvaire qui ne dit pas son nom.

Le miel est nutritif et thérapeutique mais iln’est pas aisé de s’en procurer. En effet, beau-coup de fellahs, qui ont investi dans la filièrede l’apiculture et bénéficié des aides pu-bliques, ont vendu leurs ruches réduites ànéant, particulièrement après les chutes deneige de l’hiver dernier.

«En tant que professionnels de l'apicul-ture, nous souhaitons être consultés par lesservices agricoles de la wilaya lors de l'éla-boration des politiques agricoles. Par exem-ple, on nous demande de poser nos ruches surdes supports métalliques, mais ces derniers nesont nullement indiqués dans nos régions ac-cidentées. Le risque d'un basculement desruches est très grand. Il nous est souvent im-possible de mettre une clôture à nos ruchers

car, en plus d'être onéreux, cela rend la trans-humance quasi-impossible. Nous subissons,en hiver le froid et la neige et en été la grandechaleur et les feux de forêts», estime Mo-krane, un apiculteur de la commune monta-gneuse d’Ighil Ali.

A propos de l’état actuel du rucher local,des spécialistes en agronomie rappellent queles apiculteurs de la wilaya de Béjaïa souffrenttoujours des pertes subies lors du rude hiverde cette année.

Lorsque le gel, ayant duré plusieurs se-maines et détruit des centaines de ruches, onpeut parler d’une vraie catastrophe. On si-gnale aussi des cas de contamination du ru-cher local par la loque américaine.

Quelques éleveurs concernés hésitent à dé-clarer cette contamination pour éviter que leurproduction ne soit boudée par leurs clients po-tentiels.

Les feux de forêts, un autre danger

En outre des problèmes signalés, il y a lesfeux de forêts de l’été qui ravagent, annuelle-ment, des dizaines de ruches.

Du haut de son quart de siècle d'expérienceen apiculture, Da Saâdi, un vieux paysan, es-time que le faux miel ne cesse d’envahir lesmarchés. Ce qui cause des pertes considéra-bles aux apiculteurs.

Ce miel taiwan est cédé à 800 dinars les500 grammes. Quant au miel naturel, il estvendu entre 4000 et 5000 dinars le litre. Parailleurs, les apiculteurs se plaignent de lahausse continue des confits de production àl'image du sucre utilisé comme base de l'ali-mentation des essaims.

En effet, face à la hausse vertigineuse desprix du sucre alimentaire (80 à 100 dinars lekilogramme de sucre blanc), les fellahs se ra-battent sur le sucre roux, qui est de moindreraffinement, mais plus avantageux en termede prix (75 dinars le kilogramme). Une pra-tique indispensable lorsque l'abeille n'arriveplus à s'alimenter des produits de floraison.Mais la facture du miel est alors trop lourde.Surtout qu'une ruche consomme entre 5 à 10kilos de sucre par saison, en supplément aunectar.

Additionné aux traitements antiparasitaireset autres accessoires, le coût d'entretien d'uneruche atteint jusqu’à 2000 dinars par saison.Des charges qui laissent l'ensemble des api-culteurs au bord du désespoir.

Toutefois, de l'avis de nombre de nos in-terlocuteurs, la filière apicole de la wilaya deBéjaïa demeure, malgré les apparences, malexploitée. Pour améliorer leur production, lesapiculteurs de la région espèrent que les auto-rités les aident davantage.

M. C. Z.

L’apiculture entre le marteau du froid et l’enclume des feux

9Région-CentreSamedi 20 Juillet 2013

Tizi-Ouzou La direction des transports continue de mépriser les voyageurs

Les voyageurs de la stationTalla Alem( Edimco) ne cessent de vivre le cauchemar de cettestation imposée par la direction des transports de la wilayade Tizi-Ouzou depuismaintenant plus de troismois.

Mohamed Améziane Tadjer

Un mouvement a été enclenché par leschauffeurs de fourgons de pas moinsde huit communes (Draâ Ben

Khedda, Tirmitine, Tadmaït, Atouche, Ma-kouda, Tigzirt, Iflissen, Boudjima), quiavaient entamé une grève et qui n’avait aboutià aucune solution immédiate et encore moinsà l’annulation du transfert de ces stations àpartir de la gare routière. «Nous avons tenté une action de grève maisles choses n’ont pas bougé d’un iota» nous af-firme un chauffeur de la ligne Draâ BenKhedda – Tizi-Ouzou. Son collège de Tirmi-tine enchaîne : «Les voyageurs n’ont pas suiviavec un sit-in par exemple». Pour ces trans-porteurs, il fallait que «ça vienne des voya-geurs car ce sont eux les premières victimes».Ils cherchaient un soutien qui n’arrivait pas dela part des voyageurs qui sont loin d’être sa-tisfaits de ce transfert. L’ex-gare routière est fermée et vidée de sescommerces. Elle se dégrade de plus en plusau lieu de la prendre en charge pour une meil-leure utilisation.

Une station inappropriée defourgons desservant huit grandes

communes

La nouvelle station dite, Edimco, ne rendaucun service aux citoyens pour plusieurs rai-sons. D’abord, côté financier. Le voyageur dé-bourse 15 DA de plus et le voyage,Tizi-Ouzou –Draâ Ben Khedda revient à 35DA contre 20 DA auparavant. A travers sa dé-cision, la direction des transports a relancél’économie des bus étatiques et privés tout enpénalisant les citoyens. Sur le site de la sta-tion, il n’est point agréable de s’y aventureraprès 20 h, en été. En hiver, ce sera beaucoupplus tôt. Si dans la journée, la sécurité est as-surée par des policiers, en permanence, cen’est pas le cas après 18 heures.

L’autre raison est justement, ce déplace-ment allongé des voyageurs. A titre d’exem-

ple, un voyageur se rendant à Draâ BenKhedda doit faire preuve de très grande pa-tience. Attendre aux arrêts l’arrivée d’un bus(privé ou public), au centre-ville, en bas del’hôtel Le Belloua et cité 5-Juillet. L’attenteest longue car les chauffeurs démarrent quandils veulent. L’exaspération des citoyens com-mence à ce niveau. Si un quelconque rendez-vous est pris, le voyageur le ratera, à coup sûr.Le bus s’arrêtera à l’Edimco et les voyageursfont une bonne marche – contre la montre-pour s’assurer une place.

Des aménagements promis tardent à se concrétiser

Sur le site, c’est tout simplement une ca-tastrophe. « C’est une longue route allant del’intersection de la RN 12 jusqu’au Cfpa dejeunes filles de Thala Alem. Les fourgons

s’alignent des deux côtés de la chaussée. Ilssont très nombreux. Il y a trois abribus en toutet pour tout qui sont placés la veille de la dé-localisation et la nuit. Puis plus rien. Pourqu’un voyageur puisse se soulager, c’est unproblème avec l’absence de toilettes pu-bliques. Pas de commerce, rien … que de lachaleur et les nerfs à fleur de peau. «Nousn’avons vu aucun structure d’accompagne-ment dans cette rue devenue station» déplo-rent les citoyens.

Une extension fut promise par les autoritésafin d’éviter tout mouvement de protestation.Des rails enlevés de la voie ferrée sont entre-posés à un endroit occupant un espace et gê-nant l’élargissement des lieux. «Des travauxsont urgents et sont très attendus des voya-geurs. L’attente a des limites et nous tempo-risons afin de donner du temps aux autoritéslocales pour ce qu’il y a lieu de faire, c'est-à-dire ce qu’elles avaient promis !» nous avanceun voyageur qui ajoute que «ces tra-vaux doivent se faire tant que les premièrespluies ne sont pas encore arrivées. En hiver,c’est ce sera un terrain boueux ! » .

Il est à noter qu’au niveau de l’intersectionet de la route qui monte vers Thala Alem, despoliciers assurant la sécurité sont présentscontrairement aux autres stations de BéniDouala, Timizar Leghbar, Oued Aïssi ( RN12, Edimco, Etusto obligent.) L’élargissementet les aménagements promis n’ont pas encoredémarré. Les voyageurs continueront à vivrece calvaire pour un bon bout de temps si cen’est définitivement. Le nouveau statut del’ex-gare routière n’est pas défini par les au-torités qui ne l’avancent pas pour le moment.Cependant, certaines indiscrétions avancenttantôt un grand jardin public, tantôt une futurepropriété de Haddad.

M.A. T.

Les polytraumatismes dus aux accidents de la circulationen nette baisse durantle Ramadhan

Les polytraumatismes générés par lesaccidents de la circulation sont «en nettebaisse» durant ce mois de Ramadhan,comparativement à la situation prévalanten temps ordinaire, a fait observer, jeudi,le médecin chef du service des urgencesmédico-chirurgicales (UMC ) du Centrehospitalo-universitaire.

De Tizi- Ouzou. «Habituellement,nous enregistrons l’admission au sein denos blocs opératoires une moyenne jour-nalière de 5 à 6 accidentés graves de lacirculation, contre 2à 3 cas/ jour durantcette première décade du Ramadhan», aindiqué Dr Oukid Karima. Le motif decette baisse des hécatombes de la routes’explique essentiellement, selon cettepraticienne par «l’accroissement de la vi-gilance des conducteurs au volant, favo-risé par la non-consommation deboissons alcoolisées en ce mois sacré duRamadhan», sachant, a-t-elle dit, que «laconduite en état d’ivresse émousse les ré-flexes et est à l’origine de beaucoup d’ac-cidents survenant sur nos routes».

La responsable fait état, également,d’une «réduction sensible» des blessésgraves à l’arme blanche, comme le mon-trent les statistiques des urgences médico-chirurgicales consignées dans lesregistres des blocs opératoires ou est éva-cuée une moyenne de 1 à 2 blessés/jour

jour durant la première décade du Rama-dhan, contre 5 à 6 cas en temps habituel.«Cette baisse est un corollaire direct dela non-consommation d’alcool, facteurdéclenchant de l’agressivité.

Contrairement au préjugé selon lequelle jeune prédispose à la nervosité et aubellicisme, le Ramadhan s’avère, en faitet de par les statistiques, comme un fac-teur limitatif de la violence, voire un an-tidote contre ce fléau», a estimé ledocteur Oukid.

En revanche, le nombre des interven-tions chirurgicales par les équipes del'UMC demeure «stationnaire» pour lereste des cas, notamment pour ce qui estdes cholécystites (inflammation de la vé-sicule biliaire) et les pancréatites (inflam-mation du pancréas).

Pour sa part, le service des urgencesmédicales reçoit une moyenne journalièrede 140 malades ( toutes spécialitésconfondues) pendant ce Ramadhan soit lemême niveau que celui du restant de l’an-née, à «l’exception de l’enregistrementdurant les premières heures suivant larupture du jeûne, d’un « pic» de cas deconsultations pour motif de troubles di-gestifs liés au changement du régime ali-mentaire», a informé Dr Sebti Mohamed,responsable des urgences médicales.

APS

BouiraUne série de projets pour booster le développement de la commune de Chorfa

La commune de Chorfa, à l’est de Bouira, a bé-néficié ces deux dernières années de plus desoixante projets destinés à booster le développe-ment local dans la région, a indiqué jeudi un res-ponsable de cette municipalité.

«Un total de 63 projets ont été accordés àCHorfa depuis 2012», a affirmé Chibane Karim,secrétaire général de l’Assemblée populaire decette commune, située à une cinquantaine de kilo-mètres à l’est du chef-lieu de la wilaya de Bouira.Parmi ces projets, figure notamment la réfectiond’une partie du réseau d’assainissement d’eau po-table (AEP) en raison de la vétusté des anciennesconduites qui remontent à plusieurs années. Pourun montant total de 8 millions de dinars, «cetteopération porte sur la réhabilitation d’une partie dece réseau AEP sur une distance de plus d’un kilo-mètre pour assurer une alimentation régulière eneau potable dans cette commune qui compte autotal 17 000 habitants», a-t-il expliqué.

Dans ce même secteur, la municipalité deChorfa a aussi bénéficié du projet national desgrands transferts des eaux du barrage de Tilesditde Bechloul vers les communes de l’est de la wi-laya ainsi que celles situées dans la partie ouest dela wilaya voisine de Bordj Bou Arréridj (BBA), aajouté le même responsable. Chibane a tenu à rap-peler qu’actuellement, la commune de Chorfa estalimentée à partir de forages et de la source noire(Aïnsar Averkane).

«Une alimentation qui reste à présent insuffi-sante», a-t-il déploré. Outre cette opération, d’au-tres projets importants concernant d’autres secteurssont également en cours de réalisation à Chorfa,

qui «sera bientôt dotée d’une grande salle omni-sports malgré le léger retard enregistré dernière-ment», a fait savoir le SG de la commune,précisant qu’une enveloppe de 101 millions DA estconsacrée pour cette infrastructure.

Dans le secteur de la santé, la mairie de Chorfaa bénéficié également d’un projet d’extension del’établissement de proximité de la santé publique(Epsp) ainsi que la réalisation d’une polycliniquequi, une fois achevée, «sera équipée afin de pren-dre en charge les besoins des populations en ma-tière de soins», selon la même source. En outre,un budget de 13 millions DA a été alloué à uneopération d’aménagement urbain au niveau duchef-lieu de la commune. Ce projet porte essen-tiellement sur la réparation des éclairages publicsdéfaillants, et l’assainissement de la ville, sansévoquer l’aménagement des routes sur une dis-tance de 3 km, d’après les données fournies par lemême responsable. La réalisation d’un marchécouvert de proximité est aussi en cours d’exécu-tion, une infrastructure destinée à absorber le com-merce informel qui prolifère, notamment sur lesbords de la RN5 qui traverse la commune.

En matière d’habitat, la municipalité a bénéficiéd’un quota de 100 logements de type public-locatifqui sont en cours de réalisation au niveau du chef-lieu pour un montant total de 136 millions DA, a-t-on ajouté de même source.

Dans le secteur de la formation professionnelle,Chorfa a pu obtenir le projet d’extension du centrede formation professionnelle existant auquel unbudget de 33 millions DA est déjà alloué, a-t-onencore ajouté. APS

10 Région-Ouest Samedi 20 Juillet 2013

Le procureur fait appel contre le renvoi de l’affaire devant le tribunal Le détournement des 70 milliards de centimes au portd’Oran refait surface

Après près d’une annéed’instruction, voilà quel’affaire du détournementsignalée au port d’Oranrefait surface.

Mourad Belkaïd

On apprend de sources judiciaires quele dossier a été renvoyé devant le tri-bunal d’Oran par le magistrat ins-

tructeur du pôle judiciaire d’Oran. Leprocureur a fait appel contre cette décision.Cette affaire remonte à l’année 2001. Mais ce n’est qu’au mois d’août 2012 que 29mis en cause dans l’affaire de détournementdu port d’Oran, entre transitaires et douaniers,ont été présentés devant le pôle judiciaire spé-

cialisé d’Oran. Après une instruction qui a

duré toute une soirée, trois d’entre eux, dont

deux douaniers, ont été placés sous mandat de

dépôt.

Par ailleurs, 13 autres ont été placés sous

contrôle judiciaire et le reste a été libéré. Rap-

pelons que cette affaire a été traitée par les élé-

ments de la gendarmerie nationale suite à une

plainte déposée par l’ex-caissier du port

d’Oran, qui s’est retrouvé suspendu de ses

fonctions.

On apprend aussi qu’une enquête interne a été

ouverte et que plusieurs commissions ont été

dépêchées sur les lieux. Plusieurs personnes

ont été interpellées pour être interrogées sur

les faits de cette affaire qui portent sur un dé-

tournement de 70 milliards de centimes. Un

montant que contestent la défense affirmant

qu’aucune expertise n’a encore rendu défini-

tive le montant exact du détournement. Du

côté des services de sécurité chargés de l’en-

quête, on soutient que le montant avancé estinférieur au montant réel. Ajoutant que les in-vestigations, toujours en cours, déterminerontce dernier. Comme il convient de rappeler que

cette affaire avait éclaté suite à la plainte dé-posée qui porte sur l’existence d’un trou fi-nancier de plus de 70 milliards de centimes.

M. B.

La collecte a atteint 1 600 tonnes/jour en ce mois de RamadhanLes ordures ménagères envahissent la zone est de la villeLes ordures ménagères envahissent la zone est de la ville pro-

voquant de nombreux désagréments aux riverains.

«Depuis le début du mois de Ramadhan, nous enregistrons une

progression du volume des ordures ménagères.Nous collectons

quotidiennement 1 600 tonnes, soit une progression de près de

30% par rapport à la période qui a précédé le mois sacré où

nous étions à 1.200 tonnes/jour. Les quelques bacs à ordures

installés à l'entrée de ce marché débordent. Les marchands

n'ont trouvé d'autre solution que de jeter leurs déchets à même

le sol. Conséquence directe de la hausse de la consommation

alimentaire durant le Ramadhan, une progression massive des

volumes de déchets domestiques et en particulier organiques

est constatée depuis quelques jours dans les quartiers de la ville

et essentiellement à Oran Est (cité Akid Lotfi, Bir El-Djir, Es-

Sabah). Dans le quartier de Haï Es-Sabah, où l’on note une

forte concentration démographique, des dépotoirs sauvages

près du marché empoisonnent la vie des riverains. Un specta-

cle désolant s'offre au visiteur de ce marché. Les rotations ont

été renforcées à Oran Est où nous avons une explosion du vo-

lume des déchets. Nous faisons en moyenne 600 rotations par

jour avec 46 bennes tasseuses», confie la chargée de commu-

nication de l'Epic, Oran Propreté.Cet établissement public a

mobilisé tout son parc roulant pour faire face à la progression

du tonnage des ordures ménagères. La collecte est devenue

une mission difficile pour cet établissement public qui reste

confronté aux pannes récurrentes de bennes tasseuses.

M. B.

Paiement de la facture SonelgazLe citoyen ne fait pas confiance à la carte magnétique

La carte de retrait a déjà une mauvaise ré-putation auprès des usagers à cause despannes techniques répétées qui ont fait fuir laclientèle.

«On préfère l'ancien système au lieu dunouveau qui n'est pas au point», nous disentcertains abonnés. Au total, 22 bureaux deposte ont été dotés de TPE, système de la cartemagnétique, à savoir à la Recette principale,près de la Grande poste, au bureau de posteMoudjahid à Miramar, Oran Houda, au bou-levard Mascara, Ahmed Medeghri et EmirKhaled à Eckmühl, Sidi Bachir à Plateau, Haï

Badr, Oussama à Boulanger, au bureau d'Es-Seddikia, Oran El-Makkari, Oran ImamHouari, Oran Feth aux Amandiers, bureauCommandant Guerrab à Bir El-Djir , plus un2e bureau dans cette même commune, HaïSabah, Es-Senia, Aïn El-Turck, Gdyel, Be-thioua, Arzew, Oued Tlélat et à El-Karma.Des discussions sont en cours avec la sociétéde l'eau pour concrétiser ce projet. Pour avoircette carte, le demandeur doit remplir un im-primé, retiré à la poste, présenter une photo-copie légalisée de la carte nationale d'identité.Il peut recevoir sa carte après un mois.

En cas de perte, elle sera remplacée. Surles risques de piratage, Algérie Poste affirmeque jusqu'à présent aucun cas de piratage n'aété signalé. Les incidents relevés sont dus àl'oubli par le propriétaire de ce document avecle code. Les usagers ne se bousculent pas de-vant les distributeurs et préfèrent s'adresser di-rectement aux guichets de Sonelgaz ou auxbureaux de poste pour régler la note même s'ilfaut faire la chaîne.

Le citoyen ne fait pas encore confiance àcette nouvelle technologie», a souligné le di-recteur régional. Il a annoncé dans ce même

contexte que cette même opération sera géné-

ralisée pour le payement des factures de la

SEOR et aussi celles téléphoniques.

En outre, Redouane Mlahia, directeur ré-

gional d'Algérie Poste, explique ce faible en-

gouement pour la carte magnétique par le

manque de confiance du citoyen envers la

nouvelle technologie. 22 bureaux ont été dotés

de système TPE mais l'usage de la carte pour

le payement des factures de Sonelgaz reste

minime.

M. B.

Malgré la réalisation de trémies Oran peine à gérer son trafic automobile

Un important renfort des services de la police aété déployé dans la matinée d'hier afin d'interdire lestationnement de part et d'autre de ce boulevard em-prunté quotidiennement par les bus des lignes «U»,«34» et de nombreux automobilistes.

Il était 9 h du matin, lorsque les fourgons de lapolice ont pris place juste en face des anciens mou-lins de l'Eriad. Le but est de libérer la voie afin defaciliter la circulation au niveau de ces axes routiers.Les estivants également marquent une pause, rama-dhan oblige. Même si certaines trémies réalisées auniveau des ronds-points de cité Djamel, Lotfi et au-tres ont pu améliorer la circulation au niveau de cesintersections, Oran peine à gérer son trafic automo-bile, en temps «normal».

Les goulots d'étranglement constatés au boule-vard Mascara et dans plusieurs artères de la ville ontcontraint les services de l'ordre à agir pour faciliterla fluidité de la circulation au niveau de cette artèrecommerçante de la ville. Il est devenu quasimentimpossible d'emprunter cette voie en bus ou en voi-ture. Les automobilistes dépassent parfois les 20 mi-nutes au niveau de ce tronçon transformé depuisplus d'une année en un véritable point noir. L'opé-ration a duré trois heures. Plus d'une dizaine sabotsont été placés.

Les habitants espèrent que cette présence soitmaintenue dans le temps. Idem pour le boulevard

de l'ANP à hauteur de Dar El-Hayat où la circula-tion est des plus difficiles. A noter toutefois que de-puis le début du mois de Ramadhan, le trafic routiera nettement baissé à Oran.

Une fluidité de la circulation presque inhabi-tuelle y a été enregistrée dans l'ensemble, mis à partles quelques points noirs qui y persistent. A l'originede cette légère amélioration, le Ramadhan quicontraint les gens à rester chez eux.

M. B.

L'opération qui était prévue hier a étéreportée de quelques jours. Un report liéaux travaux en cours sur le réseau d'élec-tricité. Les bénéficiaires seront relogés àla cité des 820 logements de Hai Ennour.Les familles concernées ont bénéficié,lundi, de leurs contrats de location de lapart de l'OPGI.

Cette opération s'inscrit dans la conti-nuité des opérations lancées par la wi-laya d'Oran pour le relogement desfamilles habitant dans des immeublesmenaçant ruine ou dans des bidonvilles.

Plus de 500 familles les quartiers deSidi El-Houari (Scalera), Haï Sidi El-Ba-chir (ex-Plateaux) et Canastel, ont déjàfait l'objet de relogement dans la daïra deGdyel ces deux derniers mois. Dans lecadre de la lutte contre l'habitat précaire,les autorités de la daïra de Bir El-Djirprocéderont incessamment au reloge-ment de 119 familles à Bir El-Djir.

Outre la daïra de Bir El-Djir, 108 lo-gements sociaux seront attribués à leursbénéficiaires dans les tout prochainsjours, dans la commune de Boufatis et120 autres dans la commune d'El-Braya,

selon des sources proches de la wilayad'Oran.

La liste des bénéficiaires de 1 500aides au logement rural a été validée parle comité ad-hoc de la wilaya d'Oran.Nos interlocuteurs indiquent que cetteopération intitulée aides groupées à laconstruction de logements ruraux (pro-gramme 2011) a touché 17 communes dela wilaya d'Oran. Les décisions d'attribu-tion ont été établies par les chefs de daïraet validées par la commission de wilaya.Toutes les demandes ont fait l'objet d'uneenquête approfondie par la commissionde daïra, ce qui a permis de rayer deslistes les demandeurs ayant déjà bénéfi-cié d'un logement, d'une aide de l'Etat oud'une parcelle de terrain à bâtir. E outre,la wilaya d'Oran vient de bénéficier d'unprogramme de plus de 1 500 logementsruraux répartis entre plusieurs com-munes entre autres à Aïn El-Kerma,Boutlélis, Bousfer, El Ançor, Sidi Be-nyebka, Gdyel , Hassi Mefsoukh, Es-Sénia, Aïn El-Bya.

M. B.

Lutte contre l'habitat précaireOpération de relogement dans plusieurs communes

11Samedi 20 Juillet 2013Enquête

Franchir le checkpoint de RafahLa vie «normale» à Gaza

Le moment est arrivé. Elle va récupérerson passeport, avec le visa enfin validé.Ainsi, elle va pouvoir passer la frontière,sortir de la «prison» et retrouver la liberté.Son nom est hurlé par un policier égyptien,comme si elle était un animal, elles’approche du guichet vitré, tenant la mainde son mari. Le policier la regarde, maismurmure une phrase en arabe que je necomprends pas. Visiblement, il n’est paspossible de lui rendre son passeport.

Le mari, en colère, crie presquemaintenant. «Hors de question», persiste lepolicier.

Le mari échange quelques mots discretsavec sa femme; elle porte le niqab. Il estvisiblement hors de lui, mais il finit par direà son épouse de s’exécuter. Les hommestournent machinalement la tête, et monvoisin me dit d’en faire autant, en anglais.

Nous ne devons pas regarder cette femme.Alors, timidement, maladroitement même,elle remonte le voile de son niqab devant lepolicier qui, seul, regarder maintenant sonvrai visage. Il le compare à la photographiedu passeport, lui dit, désinvolte, «shoukran»–merci en arabe– et lui rend ses papiers.

La voici libre. Elle s’éloigne maintenantavec son mari qui, très en colère d’avoir dûaccepter cette humiliation pour obtenir levisa, prononce encore quelques motsagressifs à l’encontre du fonctionnaireégyptien. Ils quittent rapidement le postefrontière de Rafah. Pour un Palestinien, leterminal de Rafah est l’unique point depassage possible entre la bande de Gaza etle monde extérieur. Avec la frontière nord-coréenne, il est réputé parmi les plusdifficiles à franchir au monde.

Depuis la chute de Mohamed Morsi, il

est devenu presque infranchissable. Quantaux étrangers, y compris les Egyptiens, ilsne peuvent quasiment pas l’utiliser.

L’accès est évidemment un peu plusfacile pour un journaliste occidental. Il m’afallu toutefois faire une demande troissemaines à l’avance auprès de l’ambassaded’Egypte à Paris afin d’obtenir un laissez-passer spécial du gouvernement égyptienpour franchir la frontière à Rafah. Parailleurs, une demande similaire a dû êtreadressée au Hamas, qui gouverne Gaza, afind’obtenir un visa palestinien pour entrerdans la bande de Gaza. Les demandes sontsouvent refusées par les Egyptiens (leHamas voit d’un meilleur œil l’accès desjournalistes occidentaux) mais parfois, audernier moment, le feu vert est donné parl’ambassade d’Egypte. Ce fut mon cas –laveille de mon départ pour Le Caire. Coût:

40 euros.Au Caire, il faut obtenir ensuiteune lettre officielle, remise par le bureau depresse du gouvernement égyptien, qui sesitue au siège de la radio-télévision d’Etat,au bord du Nil. Lorsque j’y suis allé, il y aune quinzaine de jours, à 10h00 du matin, lebureau venait juste d’ouvrir et leresponsable officiel à l’accueil m’a dit toutde suite, dans un anglais approximatif, qu’ilétait interdit de se rendre à Gaza. Après unelongue discussion, et plusieurs échangesavec différentes personnes, des femmesfonctionnaires plutôt bienveillantes maissans véritable pouvoir de décision, on aretrouvé mon dossier.

Et j’ai obtenu le laisser-passer.

Par Frédéric Martel

Coincée entre l’Egypte et Israël, la bande de Gaza, dense de 1,7 million de personnes, est presquehermétiquement close depuis la chute de Mohamed Morsi. Ses habitants se débrouillent tant bienque mal pour vivre sous le blocus, et, entre espoir et résignation, ils suivent sur Internet les succèsdes «idoles» arabes et les informations sur la crise égyptienne. Pour Slate, Frédéric Martel a passé

plusieurs jours, fin juin, dans cet autre Etat de Palestine.

12 Dossier Samedi 20 Juillet 2013 13

Quelques cailloux sont placés sur la route, deshommes en armes filtrent la circulation et ar-rêtent les voyageurs. En fonction de leurs réponses, ils peuvent les

laisser passer ou, s’ils remarquent la présence d’étran-gers, ou de riches palestiniens transportant avec eux desobjets de valeur, les piller de tous leurs biens, voiturecomprise, sous le regard d’une trentaine d’enfants assisau bord de la route pour contempler le spectacle. Monchauffeur local, qui m’a prié de ne pas dire un mot enanglais, parle en arabe à l’homme armé du commando,et lui dit que nous allons seulement à El Arish –et le bé-douin-pirate nous laisse passer.

Attendre, attendre, encore attendre

Le lendemain, je suis de retour au poste frontière deRafah aux aurores. Tout autour, c’est le désert du Sinaï:des dunes de sable magnifiques; de petits arbustes; despalmiers et quelques cactus. Une imposante grille barrela route. Fin de destination pour beaucoup. Ne la fran-chissent que les personnes dûment accréditées. Unefoule patiente: des personnes refoulées; des bédouinsdu Sinaï, portant la thobe, qui proposent des shekels, lamonnaie israélienne en vigueur à Gaza, contre des livreségyptiennes; des chauffeurs de taxi en attente de clientspotentiels; des bédouins, encore, qui offrent leur servicepour tenter de passer la frontière «par les tunnels» encas de rejet par la voie officielle.

Après avoir franchi la grille, on marche une centainede mètres avant d’entrer dans une sorte d’immense han-gar où plus d’une centaine de personnes patientent.

Il faut faire la queue à un guichet baptisé «PassportDept» pour déposer son passeport –et le laisser-passerdu gouvernement égyptien– puis attendre. Cela prendentre une ou trois heures.

Alors, les passagers en transit, pour la plupart Pales-tiniens, s’occupent: ils mangent des biscuits rudimen-taires achetés à un petit comptoir ou consomment unnescafé imbuvable. Toutes les femmes sont voilées, sansexception. Certaines, peu nombreuses, portent le niqab.Des enfants crient, d’autres jouent. Ici on lange un nou-veau-né sur une chaise en plastique; là un homme s’estévanoui à cause de la chaleur et quelques personnes ten-tent de lui porter secours à même le sol et lui offrir unpeu d’eau (aucun médecin ni pompier n’intervient).

Le calme, et la patience de ces Palestiniens me frap-pent. A un moment, un agent égyptien, serviable et res-pectueux, vient me voir pour me faire remplir unformulaire réservé aux journalistes dans lequel il estprécisé que je prends mes responsabilités en me rendant

à Gaza, que je connaîs les risques et que legouvernement égyptien ne saurait être tenuresponsable s’il m’arrivait quelque chose; jesigne le papier. L’agent disparaît et j’attendsencore une bonne heure. Il revient, enfin,avec le passeport estampillé d’un tampon«Exit via Rafah»: le sésame qui permet defranchir la frontière égyptienne.

Je dois encore m’acquitter de 105 livreségyptiennes (environ 12 euros) de taxe desortie avant d’emprunter un long corridorbaptisé «Travel Direction». En chemin, jetombe sur un «Duty free» et je n’en crois pasmes yeux –des cigarettes, des produits im-portés, quelques souvenirs, le tout bien malfourni: on hésite à rire ou pleurer de ce ma-gasin défiant toute imagination. Au bout ducorridor: un bus, obligatoire pour tous, at-tend. Il faut payer 20 livres pour acheter unticket puis monter à bord.

Pour la première fois de ma vie, je vois une remorque accrochée à

un busA quelques mètres de la frontière, on pa-

tiente encore une trentaine de minutes pourque le bus se remplisse (parfois cela dure,me dit-on, une ou deux heures de plus).

Deux policiers égyptiens effectuent unnouveau contrôle minutieux des passeportsdans le bus, puis celui-ci démarre. On ne vapas bien loin. Après une centaine de mètres,

on s’arrête. D’immenses portes en métal s’ouvrent et lebus franchit un imposant mur de briques d’environ 4mètres de haut. Partout, des fils de fer barbelés, et denombreux soldats qui montent la garde en arme –unchar d’assaut est également posté à l’entrée mais, m’a-t-on dit, il est lui aussi démilitarisé. Deuxième portailnoir à franchir, côté palestinien, et me voici dans labande de Gaza.

En un instant, le réseau Vodafone de mon téléphoneégyptien cesse de fonctionner. Le network est bien pa-ramétré

Le bus roule encore une centaine de mètres puis s’ar-rête. Je descends. Accrochée à l’arrière du bus, je voisune remorque. Elle contient une centaine de valises etde gros paquets. Les soutes du bus sont insuffisantespour transporter tous les objets de ces Palestiniens entransit. C’est la première fois de ma vie que je vois uneremorque accrochée à un bus.

Tous les passagers reprennent leurs bagages et lesdéposent sur un long tapis roulant où ils vont être scan-nés. Pendant ce temps, je fais la queue au guichet d’en-trée de la bande de Ghaza. Un policier du Hamas, touten noir, me demande de patienter. Un autre me rejointaprès une vingtaine de minutes et m’interroge. Je doisindiquer le nom de mon «sponsor» officiel palestinienet celui-ci doit se présenter en personne de l’autre côtédu poste frontière pour fournir la lettre d’accréditationdu Hamas, expliquer les raisons de ma visite et remplirun nouveau formulaire.

Cinq heures après être arrivé au poste de Rafah, jepeux définitivement franchir la frontière. Il est 14h. Jereçois un SMS en arabe: «Soyez le bienvenu à Gaza.»ilest signé: Jawwal.

Mohamed Assaf, sur le plateau d'«Arab Idol», le 22 juin 2013.

Reuters/Mohammed Azakir -L’ Arab idol

« 5 millions de SMS», s’extasie Atef Abuseif. Cetécrivain et universitaire de Gaza, qui fut l’un des res-ponsables du Fatah à Gaza (le parti du président pales-tinien Mahmoud Abbas, sous surveillance étroite ici),n’en revient toujours pas. Plus de 5 millions de SMSauraient été envoyés depuis Ghaza pour la finale del’«Arab Idol», la version panarabe de «Pop Idol», dif-fusée sur MBC 1 depuis Beyrouth, au cours de laquelle68 millions de votes ont été comptabilisés.

Après une finale tendue face à un Egyptien et un Sy-rien, le vainqueur fut finalement, fin juin, MohamedAssaf, un jeune Palestinien de 23 ans.

Originaire de Gaza, Assaf est devenu, en un instant,

le symbole du monde arabe en général, et de Gaza enparticulier. Devant l’hôtel Mövenpick où il loge depuisson retour, je vois la foule s’amasser pour tenter del’apercevoir. Lorsqu’il a franchi la frontière à Rafah,deux jours plus tôt, une dizaine de milliers de Palesti-niens en liesse l’attendaient. Sur sa route, la foule sepressait. La fête a duré toute la nuit. «Pour la premièrefois, un homme a uni tous les Palestiniens», poursuitAtef Abuseif, que j’interroge à Gaza. «Ce fut le plusgrand rassemblement du peuple de Ghaza depuis le re-tour d’Arafat en 1994», me confirmera pour sa part lejeune écrivain et blogueur Mahmoud Omar (un Palesti-nien de Ghaza qui fait souvent l’aller-retour entre Gazaet l’Egypte et que j’ai interviewé au Caire).

Star d’un soir, Mohamed Assaf n’est pas tombé dela dernière pluie. Avant son succès mondialisé comme«Arab idol», il a signé une chanson très politique, RaiseThe Kufiya, un hommage à peine voilé au keffieh deYasser Arafat.

«C’est clairement une chanson pro-Fatah de résis-tance au Hamas», décrypte Atef Abuseif. En réaction,

le Hamas a fait produire une chanson Raise the Qassam(du nom des roquettes Qassam qui caractérisent labranche armée du Hamas, les Brigades al-Qassam),mais elle n’a pas eu autant de succès. Fin juin, la ques-tion était donc de savoir si le Hamas laisserait MohamedAssaf entrer dans la bande de Gaza, où il est né et agrandi, après son triomphe pan-arabe.

«Initialement, le Hamas ne voulait pas le laisser en-trer, mais ils ont compris qu’ils ne pouvaient pas faireautrement. Toutes les voitures klaxonnaient, les gensbrandissaient sa photo et pleuraient dans la rue. Il étaitdevenu un tel symbole qu’ils ont dû accepter cetriomphe», m’explique le blogueur Mahmoud Omar. Enune nuit, Mohamed Assaf est devenu le plus célèbre vi-sage mondialisé de Gaza.

Les SMS qui ont offert la victoire à Mohamed Assafont également fait la fortune de Jawwal. Jawwal estl’unique compagnie de téléphonie mobile à Gaza. C’estune société basée à Ramallah, qui fait partie du groupepalestinien du millionnaire Mounib al-Masri, lequel dé-tient le quasi-monopole des communications en Cisjor-danie et dans la bande de Gaza –fixe (PalTel), mobile(Jawwal) et Internet (Hadara). Tous les câbles télépho-niques et Internet doivent passer, selon l’accord de paixd’Oslo, par le poste frontière israélien de Erez, quasi-ment infranchissable pour les Palestiniens, de sorte quel’Etat hébreu est capable de contrôler l’intégralité descommunications, à l’intérieur de la bande de Gaza.

Une fois, ce seul câble officiellement déployé viaErez a accidentellement été coupé par une pelleteuse etGaza n’a plus eu d’Internet pendant plusieurs jours. Uneautre fois, pendant l’opération «Plomb durci» (fin2008), Tsahal, l’armée israélienne, a délibérément coupéInternet à Gaza.

Le Web, un accès primordial à l'extérieur

«Les Israéliens sont capables d’écouter n’importequelle conversation ou de lire n’importe quel email. Surla plan des communications, ils sont épatants», meconfirme Mohamed Meshmesh, le rédacteur en chef deAl Aqsa, la radio du Hamas.

Le prix des communications mobiles est bon marchéà Gaza et l’accès à Internet est très généralisé, dans lescafés comme dans les habitations. En fait, paradoxale-ment, les Palestiniens de Gaza bénéficient d’un réseaude bien meilleure qualité que celui disponible enEgypte, pour ne pas parler du Sinaï.

Dans les nombreux magasins de téléphonie mobileà Gaza, on trouve des téléphones bon marché, aborda-

bles pour la plupart des Palestiniens, et des modèles detype Galaxy S4 ou iPhone 4S à des prix plus inaccessi-bles (environ 2 000 shekels soit 425 euros). Ces appa-reils, et la plupart des produits de consommationautorisés, transitent d’Israël par le poste frontière demarchandises de Kerem Shalom, au sud-est de la bandede Gaza.

Là, à proximité de Rafah, j’ai vu le défilé ininter-rompu des camions semi-remorques –obligés, certes, dedécharger toutes leurs marchandises sur le sol pour uneinspection rigoureuse, changer de conducteur et mêmede véhicule (car les camions qui arrivent d’un côté nepeuvent pas repartir de l’autre), mais des tonnes de mar-chandises sont tout de même autorisées à franchirchaque jour ouvrable la frontière, par ce corridor léga-lement.

«Le Web est un élément central de la vie ici à Gaza.Il donne accès au monde extérieur. Compte tenu du blo-cus, Internet est très important pour tout le monde», ex-plique Anthony Bruno, le directeur de l’Institut français–le seul Centre culturel étranger encore ouvert à Gaza.

Au Login Café, sur la place Jundi Al-Majhoul, aucentre-ville de Gaza, les clients viennent se connectertout en mangeant un burger, un carrot cake ou enconsommant des smoothies. Sur un écran plat, on peutregarder les chaînes saoudiennes, avec les derniersblockbusters américains et les clips de chanteuses d’au-tant plus sexy que leurs programmes sont enregistrés àDubaï ou à Beyrouth (Rotana, MBC Max, MBC Action,MBC 1 ou MBC 2). Dans le café, j’écoute aussi Moha-med Assaf –comme partout à Gaza, cette semaine-là.

La crainte de la censure

«Certains blogueurs viennent ici chaque matin pourse connecter à Internet et prendre un café», me dit Bas-har, le manager du Login Café.

La vie ici semble normale. Les Palestiniens de Gazasont en quête de normalité et c’est d’ailleurs l’impres-sion que l’on a, en ce début d’été 2013. A quelques mè-tres du café, des policiers du Hamas, vêtus de noir,veillent pourtant sur la place. Et la veille, l’armée israé-lienne a bombardé des bâtiments désaffectés de la ban-lieue de Ghaza, en représailles à quelques tirs isolés deroquettes Qassam, eux-mêmes en réaction à une brèveincursion israélienne dans la zone tampon de la bandede Gaza, qui faisait suite à une incursion de Palestiniensdans le même no man’s land entre Gaza et Israël, enréaction à... etc.

Mais Bashar n’est pas très inquiet du bombardementisraélien. Ce qui l’obsède, c’est le manque de petitemonnaie en shekels. La raison? «Tout le monde gardeles pièces pour les offrandes durant le Ramadhan» et,de ce fait, il y a une pénurie de monnaie israélienne.

Au 12e étage d’un immeuble du centre de Gaza, jerencontre Khalil Muzayen, un cinéaste primé en Eu-rope. Il est en train de préparer un nouveau film avecune dizaine de jeunes monteurs et ingénieurs du son,tous affairés. Des fenêtres de l’immeuble, je contemplela ville de Gaza, immense, lumineuse, bouillonnante.Ses habitants aiment la vie et sont en quête de normalitéen dépit des coupures d’électricité (l’accès à l’électricitéest de huit heures par jour en moyenne, par rotation parquartier), de la pénurie d’eau et d’essence, du blocus etdes bombardements intermittents. Sans oublier la cen-sure.

«Il y a une très forte censure, ici, à Gaza et donc unetrès grande auto-censure», confirme Muzayen, quiparle d’expérience. Ses films ont été amputés de plu-sieurs scènes, même lorsqu’ils sont montrés dans deslieux élitistes à l’audience limitée et il évite lui-mêmetoute provocation. Par peur des représailles d’Israël?Non, ici la censure porte un nom bien différent: Gazaest sous le contrôle minutieux d’un gouvernement isla-miste, proche des Frères musulmans. Le Hamas.

les médias à l'ombre du Hamas

Depuis son arrivée au pouvoir, le Hamas a beaucoupmisé sur les médias. Pour s'exprimer, le Fatah doit seretrancher sur Facebook.

- Les studios d'Al Aqsa, en 2010. Reuters/Suhaib Salem -

«Les médias et les sites web sont liés aux partis, c’est

comme ça», me lance Mohamed Meshmesh, le respon-sable de la chaîne du Hamas. Hamas, Jihad islamiqueou Fatah: à Gaza, comme j’allais le voir, tous les médiasdépendent des formations politiques.

Lorsque je visite les locaux des médias du Hamas àGaza, rue Al-Haj Amin Al-Houseini, au nord de la ville

–le quartier général de ses médias, la radio offi-cielle Voice of Al Aqsa, les sites web dédiés, à deux

pas la chaîne de télévision Al Aqsa– je suis frappé par le professionnalisme et la courtoi-

sie de mes hôtes (le Hamas est officiellement listécomme une organisation terroriste par plusieurs pays,notamment les Etats-Unis, mais aussi la France, ainsique par l’Union européenne).

Depuis une dizaine d’années, et notamment depuissa victoire électorale à Ghaza en 2006 et sa prise decontrôle autoritaire de la bande de Gaza en 2007, leHamas a déve-loppé une pré-s e n c emédiatique ex-ceptionnelle àGaza. A de nom-breuses reprises,ses émetteurs detélévision et sesstudios de radioont été bombar-dés.

La chaîne detélévision duHamas a mêmeété entièrement pulvérisée durant l’opération israélienne«Plomb durci», obligeant ses journalistes à travailler de-puis des bureaux souterrains secrets.

Mais aujourd’hui, le haut responsable du Hamas quej’interviewe affirme qu’il n’a rien à cacher. Il m’autoriseà visiter les locaux des médias du Hamas, bureau aprèsbureau, étage après étage. Il m’offre du jus de goyaveet un café turc.

Tapis luxueux, clim, ascenseur, eau filtrée

De l’extérieur, le bâtiment ne paye pas de mine. Larue n’est même pas goudronnée: c’est un chemin deterre. Peu discrets avec une antenne émettrice de plusde 20 mètres de haut, les locaux sont banals, hébergésdans une villa quelconque, même pas bourgeoise, avecdeux garages poussiéreux au rez-de-chaussée. On monteau premier étage, après un contrôle minimal, et on fran-chit une porte vitrée. Tout change. Le béton bon marchéet sale s’efface sous des tapis luxueux. La chaleur ac-cablante du rez-de-chaussée s’évanouit grâce à une cli-matisation hors pair.

Les escaliers poussiéreux sont remplacés par un as-censeur efficace. Des bonbonnes d’eau filtrée, un peupartout. Des fleurs aussi, belles et fraîches, mais enlai-dies par leur présentation sous forme de gerbe décora-tive.

Après un entretien formel avec le haut responsablemédia du Hamas, chargé de la station radio, MohamedMeshmesh, je circule librement et rencontre une tren-taine de journalistes du Hamas –tous masculins– qui, enstudio, en régie, en montage ou dans la «war room» nu-mérique, située quant à elle au second étage, s’affairent.Internet est une priorité pour le Hamas et on me montredes sites officiels et officieux, des pages Facebook, descomptes Twitter, une véritable batterie d’outils de dif-fusion –de propagande?– du Hamas. La radio Al Aqsa,me dit-on, compte une dizaine de correspondants titu-laires dans la bande de Gaza et deux en Cisjordanie.

«Les Israéliens peuvent tout faire. Ils peuvent nousbombarder entièrement ou détruire seulement nos émet-teurs, ou encore brouiller notre antenne, s’ils le souhai-tent. Ils arrivent même à prendre le contrôle à distancede nos programmes et à diffuser leurs propres mes-sages», se lamente Mohamed Meshmesh.

Au mur, dans le couloir, je remarque la photographiede deux journalistes du Hamas tués par l’armée israé-lienne. Un peu plus tard, en sortant de l’ascenseur,lorsque je reviens au premier étage, un jeune hommeme demande gentiment de quel pays je viens. Apprenantque je suis Français, il m’encourage, en souriant, à «de-

venir musulman».«Tais-toi», lui ré-pond un autrehomme, visiblementsoucieux de montrerun visage tolérant.

Le Hamas n’estpas réputé pour satolérance. Outre ses attentats contre Israël, les organi-sations internationales des droits de l’homme lui repro-chent de nombreuses exécutions sommairesd’opposants palestiniens. A Gaza, le Hamas a égalementimpulsé un contrôle strict sur les idées, la culture et lesmœurs à une société déjà très conservatrice. Pour avoirémis des réserves sur son action, des centaines de mili-tants et journalistes du Fatah ont été arrêtés, interrogés,emprisonnés et, parfois même, selon plusieurs rapports

de Human RightsWatch et de la CroixRouge Internationale,torturés ou exécutés.

Pour le Fatah, le refuge c'est le

WebFaute d’avoir ici un

média papier autorisé,le Fatah s’est replié surle Web depuis la vic-toire du Hamas à Gaza.Il a créé un efficace

chat, le «Fatah Forum», qui compterait près de 500 000membres (selon ce que m’indique un responsable duFatah, chiffre difficile à vérifier). Le forum est diaboli-quement efficace et, coordonné par un réseau disséminéd’administrateurs anonymes, peu facile à censurer.

«Mon frère est resté douze jours en prison à causedu Fatah Forum. Le Hamas voulait le faire parler pourconnaître le nom des administrateurs», explique AtefAbuseif, ancien responsable médias du Fatah, qui vitencore dans le camps palestinien de Jabalya au Nord dela bande de Gaza. Lequel poursuit:

«Mais c’est très sophistiqué. Personne ne sait quianime le forum et le serveur est certainement à l’étran-ger. Cependant, si vous avouez être correspondant d’unsite du Fatah, le Hamas vous inflige six mois de prisonau bas mot.»

Le forum, mais aussi les nombreuses pages Face-book du Fatah, permettent aux membres du parti natio-naliste palestinien de communiquer entre eux, et avecRamallah, la capitale. D’une manière générale, lespages Facebook sont plus locales que le forum. Il existeun compte Facebook officiel du Fatah pour chaque«manteka» –le nom du district géographique dans l’ap-pareil du Fatah. Il y a ainsi quatre mantekas à Jabalyaet donc quatre comptes Facebook, une dizaine pourGaza Ouest, une quinzaine pour Gaza Est, une centaineau total pour la bande de Gaza. On y trouve des infor-mations sur les réunions, l’actualité du quartier, lesmorts.

En parallèle, le Fatah a mis en place un système trèsoriginal de communication directe par SMS. A partirdes numéros d’adhérents, ou de simples sympathisants,ils envoient en masse des SMS. Centralisé et –proba-blement– géré depuis Ramallah, le système fonctionnebien sous Jawwal, l’opérateur de téléphonie mobile pa-lestinien. Plusieurs administrateurs de telles listes ontété mis en prison par le Hamas.

«Le Hamas nous interdit de nous réunir, nousn’avons guère de mosquées où les discussions politiquesont traditionnellement lieu, et il nous interdit de com-muniquer entre nous. Alors on s’est replié sur Facebooket sur les téléphones mobiles», confirme Atef Abuseif.

Fatah, Hamas et Jihad islamique: chacun son agendaPourtant, si la branche du Fatah de Gaza est en

avance sur les nouvelles technologies, elle semble avoirperdu beaucoup de crédit vis-à-vis de la jeunesse locale.«Le Fatah est âgé. Son personnel politique a vieilli etses idées aussi. Il nous faut de nouvelles idées. Désor-mais, pour plaisanter, lorsqu’un Palestinien dit qu’il n’apas de parti, lorsqu’il n’a guère d’idées ni de combats,on se moque de lui en disant qu’il vote Fatah. Il nousfaut changer cela», reconnaît Atef Abuseif. Ecrivain etuniversitaire, Abuseif s’est pour l’instant retiré dans la

vie des idées et me dit ne plus faire partie des réseauxofficiels du Fatah.

Contrairement à ce que l’on peut imaginer, lorsqu’onest en dehors de la bande de Gaza, les tensions poli-tiques n’opposent guère, ici, les Palestiniens aux Israé-liens. Si les Palestiniens sont unis contre l’Etat hébreu,ils sont violemment divisés sur la manière de gérerGhaza. La censure qu’impose le Hamas au nom de larésistance, son refus du pluralisme politique, les nom-breuses arrestations –et tout récemment l’adoptiond’une nouvelle loi contre la mixité des écoles qui entreraen application en septembre– sont des menaces impor-tantes contre la démocratie, l’Etat de droit et la vie so-ciale à Ghaza. En Cisjordanie, le Fatah a été accusé desmêmes dérives contre les membres du Hamas.

Chacun surtout poursuit son propre agenda

Côté Fatah, la «libération» de la Palestine est –offi-ciellement– la seule priorité; mais des voix critiquess’élèvent depuis longtemps pour dénoncer l’inaction,sinon les dérives mafieuses et les détournements finan-ciers, du parti de Mahmoud Abbas.

Côté Hamas, l’agenda colle davantage à celui de l’is-lamisme sunnite en général, et des Frères musulmansen particulier. La «libération» de la Palestine s’inscritdans un combat plus large, financé notamment par leQatar, les partis «frères», hier par la Syrie et le Hezbol-lah libanais, aujourd’hui peut-être encore par l’Iran etprobablement jusqu’au début de ce mois par l’Egyptede Mohamed Morsi. Le Hamas subordonne les intérêtsdes Palestiniens à ses stratégies étrangères et n’auraitrien à gagner à une paix articulée avec Israël, ni à lanaissance de deux véritables Etats israélien et palesti-nien –idées que le parti terroriste combat.

Enfin, s’agissant du Jihad islamique, son finance-ment iranien lui impose un agenda encore plus interna-tional: par exemple si Israël intervenait contre les armesnucléaires iraniennes, le Jihad attaquerait sans doute Is-raël immédiatement depuis Gaza, en rétorsion, ce queferait peut-être avec plus de retenue le Hamas.

Ainsi, le Fatah, le Hamas et le Jihad islamique onten commun l’objectif de «libération» nationale, maissont en désaccord sur presque tous les autres sujets. Surla guerre en Syrie, le Jihad islamique soutient le régimede Bachar el-Assad, le Hamas s’est divisé entre unefrange soutenant les rebelles et une autre restée fidèle àDamas (ce qui a valu au Hamas de sévères mises engarde de l’Iran et des coupes dans ses financements) etle Fatah ne se prononce pas officiellement.

Sur le cas égyptien, et la chute de Mohamed Morsi,la donne est encore plus brouillée. Le Hamas, qui avaitété déçu par le peu d’empressement officiel à son égardpar les Frères musulmans arrivés au pouvoir, par lemanque d’ouverture de la frontière de Rafah (et par l’af-faiblissement de son financement égyptien durant l’an-née 2012), est malgré tout indéniablement affaibli parla chute de Morsi. Quant au Jihad islamique de Ghaza,franchement anti-Morsi, mais avec une base arrière af-faiblie à Damas, il ne peut même plus être sûr de pou-voir utiliser les tunnels ou le poste frontière de Rafahpour faire des allers-retours avec l’Iran.

F. M.

Il faut six heures de route pour se rendreau poste frontière de Rafah, lequel fermevers 16h. Trop tôt donc pour franchir lafrontière le jour même. Pas d’hôteldécent sur place. Il faut rebrousserchemin et trouver un hôtel à El Arish,une ville du nord-est du Sinaï. C’est unezone dangereuse. Une dizaine de check-points militaires se succèdent entre El Arish et Rafah. Des commandosmafieux bédouins, reliés au commercede la drogue, à la vente illégale d’armesou à des enlèvements de personnes,opèrent dans tout le Sinaï. La veille, untouriste étranger a été enlevé etassassiné; plusieurs policiers ont subi le même sort, d’autant plus que lesaccords de paix de Camp David entrel’Egypte et Israël, sous le patronage deJimmy Carter en 1978, imposent unedémilitarisation du Sinaï, offrant auxpirates tout loisir de s’armer face à desmilitaires de figuration. Au retour,d’ailleurs, je serai stoppé sur la routeprincipale du nord du Sinaï, par l’un de ces commandos bédouins.

La vie «normale» à Gaza

Franchir le checkpoint de Rafah

Par Frédéric Martel

14 Région-Est Samedi 20 Juillet 2013

Tébessa Le bal des barons à Bir El Ater

Bir El Ater, cette communesituée à 90 km au sud du chef-lieu de la wilaya de Tébessa était durant les années 1970, une petiteagglomération déshéritée et enclavée où tout narraitla désolation et la viedifficile.

Abdesmad Henia

Aujourd’hui, la petite bourgade est de-venue une ville qui s'est complète-ment métamorphisée, avec

le développement d'un tissu urbain spontané,anarchique et malsain.

Une situation qui offre un constat amerdéfiant toute chronique. En effet, plus de 500véhicules (4x4) non immatriculés, dépourvusde signalisations arrière, conduits par deschauffeurs drogués aux psychotropes à traverstous les chemins, les pistes et les routes me-nant vers la frontière algéro-tunisienne, sansaucune gêne.

À cela s'ajoute un millier de camions semi-remorques chargés de ramener le plein deleurs gros réservoirs qu'ils déversent chez desclients de Bir El Ater, Safsaf El Ouesra etOum Ali.

Les garages-dépôts sont connus de tout lemonde. Tous les transporteurs en provenancedes wilayas voisines acheminent les produitsdestinés à la contrebande vers les villes citéesoù ils procèdent à la vente des carburants.Tout ceci se fait avec la complicité avérée decertains gérants de stations de carburants qui

participent activement à l'expansion de lacontrebande.

Cette situation amène la population, prin-cipalement les jeunes, à opter pour cette acti-vité, plus juteuse et plus lucrative, que d’opterpour le dur labeur d’un travail régulier.

Ce qui, d'ailleurs, a transformé la majeurepartie des habitants de Bir El Ater en mar-chands de carburants.

Une activité à laquelle ils s’adonnent au

vu et au su de toutes les autorités et de ceux àqui la puissance publique a conféré pouvoir etautorité (douane, police, et gendarmerie) etce sont les barons qui organisent tout à partirde leur tour d'ivoire en toute impunité et im-munité. La contrepartie en nature de l'activiténe représente que 20 %, les 80 autres pourcent du montant sont destinés à l'achat d’hô-tels, restaurants, bars et autres lieux de distrac-tion et de divertissement sous le prétexte de

construire une importante zaouïa à Tozeur(Tunisie) ; argument largement soutenu par lapopulation adhérente.

Les contrebandiers de Bir El Ater sont siconfiants qu'ils s'adonnent chaque jeudi de-vant les édifices de l’Etat à des danses et desbals avec leurs véhicules sous les coups de ba-roud, défiant ainsi toutes les lois de la Répu-blique.

A. H.

Deux espaces récréatifs, dotés d’équipe-ments pour les loisirs et la détente, seront pro-chainement aménagés dans les forêts deBekkaria et d’Aïn Zitoun, au sud Tébessa, aindiqué, jeudi le conservateur des forêts, Nas-

reddine Kechida.Les travaux d’aménagement de ces sites

occupant une superficie totale, entièrementboisée, de plus de soixante hectares, serontlancés «aussitôt après l’étude technique quitire à sa fin», a ajouté le même responsable.

M. Kechida a précisé que les actions à en-treprendre porteront sur la création de par-cours pédestres et de circuits touristiques, laréalisation de structures culturelles et artis-tiques et d’une cafétéria familiale.

Par ailleurs, un investissement public deprès de 70 millions de dinars a été consentipour l’aménagement, au chef-lieu de la wi-laya de Tébessa, de deux espaces de loisirs etde détente. Des espaces qui comporteront,selon les services de l’assemblée populairecommunale (APC), un éclairage public «amé-lioré et stylisé», des pistes cyclables, desbancs publics, des kiosques, le tout parseméd’espaces verts.

APS

Douze nouveaux établissements scolaires:8 lycées et 4 collèges d’enseignement moyen(CEM), seront réceptionnés à la rentrée deseptembre prochain dans la wilaya de Batna,a indiqué le directeur de l’éducation, SalahChihab.

Le secteur sera également renforcé de 6groupes scolaires et de 100 salles de classeen extension, a ajouté le responsable, souli-gnant que la prochaine rentrée sera néanmoinsmarquée par une «certaine pression » sur la2ème année secondaire en dépit de la récep-tion, l’année dernière, de 13 nouveaux lycées.

Le responsable du secteur n’a pas écarté, à cepropos, la possibilité d’ouvrir, lors de la pro-chaine rentrée, des annexes pour plusieurs ly-cées afin de faire face à cette pression,notamment dans les villes de Batna, Barika,Talkhemt, Gosbat, Ouled Sellam et d’AïnDjasser.

Le responsable a estimé à 285 les besoinsdes établissements de la wilaya en postes bud-gétaires, notamment pour l’enseignement desmathématiques, de la physique, des scienceset des langues.

APS

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Alger7, rue Abane Ramdane,Tel : 021 74 72 96 - 021 73 22 57Fax : 021 74 72 41

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BatnaHuit lycées et quatre CEM prévuspour la prochaine rentrée

Aménagement prochain de deuxespaces récréatifs en forêt

La direction de lal’éducation a organisé uneréception en l’honneur deslauréats des épreuves ducursus scolaire.

Zaïd Zoheir

Une cérémonie a eu lieu ce mardi à21h30 au Palais des arts et de la cul-ture où au total, ce sont 387 lauréats

qui se sont vu décerner des sommes variant de8000 à 80 000 DA, totalisant une enveloppefinancière de l’ordre de 8 millions DA débour-sée par la wilaya de Skikda.

Au vu de l’importance du nombre desélèves ayant obtenu les mentions «Très Bien»et «Excellent», il a été décidé de ne cibler queles 7 meilleurs lauréats de chaque palier, les

premiers établissements du moyen et du se-condaire et les trois premières inspections ducycle primaire.

Pour compléter le nombre cité en haut del’article, la direction a touché les quatre zonesde Skikda, Collo, El-Harrouche et Azzaba. Ce

choix a été motivé aussi, selon les dires du di-recteur de l’éducation de la wilaya, BrahimSerdouk, par l’exiguïté de la salle.

Concernant les résultats, le premier res-ponsable du secteur s’est montré satisfaitquant à l’amélioration de la position deSkikda à l’échelle nationale.

A titre d’information, Skikda a enregistréun taux de réussite au bac de 48,05%, soit enbaisse par rapport aux trois années précé-dentes.

La lauréate Bouchra Bouatrous du Lycéede Aïn Kechra a obtenu 17,40, la meilleuremoyenne de la wilaya. Au cycle moyen, lalauréate est Yahia Rayane avec 19,14 et Her-mouche Marwa de Filfila a été la seule à ob-tenir une moyenne de 10/10 dans le cycleprimaire.

Le lycée Oussama Ibn Zeid de Skikda aobtenu la première position avec un taux deréussite de 77,46%, le CEM Bachir Ibrahimiavec un taux de réussite de 92,75 a réalisé lemeilleur score alors que la zone Collo 1 a réa-lisé un taux de réussite de 93,93%, s'adjugeantainsi la première position dans le cycle pri-maire.

Au BEM, Skikda a réalisé 55,35%, dépas-sant ainsi la moyenne nationale qui est de48%.

A l’issue de cette épreuve, 23 élèves ontobtenu la mention «Excellent».

A signaler que dans le cycle primaire, 50établissements scolaires ont obtenu un taux deréussite de 100%. Cette cérémonie a été clô-turée en apothéose.

Z. Z.

15Région-EstSamedi 20 Juillet 2013

Skikda378 lauréats des examens scolaires récompensés

El-TarfUn mort et trois blessés gravesdans une collision à Bouhadjar

Une personne a trouvé la mort et trois au-tres ont été grièvement blessées dans un acci-dent de la circulation survenu jeudi sur la

RN82 à hauteur du village d’El-Aneb, dans lacommune de Bouhadjar (El-Tarf), a-t-on indi-qué auprès de la Protection civile.

Selon la même source, l’accident a eu lieulorsqu’un véhicule léger à bord duquel setrouvaient trois personnes a été percuté deplein fouet par un camion provoquant la mortsur le coup d’un septuagénaire et des blessuresgraves au reste des passagers.

Alertés, les éléments de la Protection civilesont intervenus pour évacuer les blessés auservice des urgences de l’hôpital d’El-Tarf, a-t-on ajouté, signalant qu’une enquête a été ou-verte pour déterminer les circonstancesexactes de cet accident.

APS

La circulation automobile connaît, depuisle début du Ramadhan, une véritable satura-tion dans la ville de Skikda où les embouteil-lages deviennent inextricables, a-t-on indiquéjeudi.

Un énorme bouchon se forme quotidien-nement sur une distance de 5 km, entre la citédu 20-Août 1955 et Merdj Dib, au sud de laville, en passant par les allées, à l’entrée dela ville, la station de bus, la place du 1er No-vembre, le port, le boulevard Didouche-Mou-rad et les Arcades.

Le stationnement de part et d’autre desrues complique la circulation pendant toutela journée, surtout en milieu d’après-midi,heure où tout le monde va au marché, sousune forte chaleur et l’humidité.

La croissance du parc automobile est sansdoute la cause première de ce désagrémentqui gâche la qualité de la vie dans une cité au-trefois bien plus agréable, et où l’on compteactuellement pas moins d’un millier de taxis.

Devant cette situation, la direction des

transports de la wilaya de Skikda envisage,selon les services de la wilaya, de mettre enœuvre, avant la fin de l’année en cours, unnouveau plan de circulation à l’intérieur de lacirconscription urbaine.

Ajoutez aux problèmes de circulation, lemarché couvert la Souika, au centre-ville, estlittéralement envahi par des vendeurs conti-nuant à s’adonner, malgré toutes les mesuresprises par les pouvoirs publics, au commerceinformel.

Une riveraine, Karima B., aussi mère defamille de 55 ans, estime que «si le tohu-bohuoccasionné par ces commerçants à la criéecrée une certaine animation, il provoquemoult désagréments aux piétons, contraintsde slalomer entre les étals pour se déplacer».

De nombreux habitants du centre-ville ti-rent la sonnette d’alarme et estiment qu’il esttemps de «mieux réglementer la circulationet les activités commerciales pour éviter unesituation de totale paralysie».

APS

Les embouteillages deviennentinextricables durant le Ramadhan

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16 Région-Est Samedi 20 Juillet 2013

Oum El BouaghiLe wali accuse la Dlep de corruption

En marge de la réunion du conseil exécutif de la wilaya d’Oum ElBouaghi, entrant dans le cadre des préparatifs des rentrées sociale,scolaire et universitaire, le recteur de l’Université, le directeur de l’éducation,la Direction de l’urbanismeet construction et enfin le directeur du Logement et équipements publics(Dlep) ont faitrespectivement lecture des rapports d’activité et présenté les tauxd’avancement des projetsen cours de réalisation en présence des chefs dedaïra, présidents D’APC,services de contrôle etbureaux d’études.

Abderrahmane Garah

Devant les retards considérablesaccusés dans la réalisation desétablissements scolaires prévus

pour la rentrée scolaire 2013/2014, du pro-gramme de construction des logements so-ciaux; et de l’habitat rural et précaire, lewali a mis à l’index tous les cadres gestion-naires de la Direction du logement et équi-pements publics (Dlep), les accusant demauvaise gestion et de corruption. Il aexhorté la presse à dénoncer ces pratiquesqui font beaucoup de mal à la wilaya et frei-nent de ce fait l’effort de développement descollectivités. Le chef de l’exécutif de wilayas’insurge contre les forces obscures qui re-courent à la consultation restreinte suite àl’infructuosité préméditée des marchés pu-blics. Il décida l’ouverture d’une enquêteapprofondie au niveau de la Direction du lo-gement et des équipements publics.

la bureaucratie et l’odeur nauséabonde

de la corruption

En effet, les projets entrant dans le secto-riel et relatifs aux groupes scolaires CEM etlycées en cours de réalisation et dont la ges-tion incombe à la Direction de l’éducation età la Dlep, leur taux d’avancement avoisineles 60%. Rien que deux mois nous séparentde la date butoir de la rentrée. les différentssecteurs sont-ils capables de relever le défiet atteindre les objectifs qui leur sont assi-

gnés, et ainsi ils auraient évité l’entassementdes élèves, les uns sur les autres ? Mais lecas contraire, c’est la compromission cer-taine de la prochaine rentrée scolaire. Dé-duction faite : le surnombre des élèves enclasse perdurera pendant les années à venir.Selon le wali, les plans communaux de dé-veloppement, dont la gestion incombe auxAPC, avancent mal tels que les groupes sco-laires et les structures d’accompagnement.La cause étant la bureaucratie et l’odeur nau-séabonde des affaires de corruption. La mé-thode d’octroi des projets étant gérée par uneréglementation claire dans ce sens, contrai-rement à ce qui se passe au niveau des sub-divisions de la Dlep d’Oum El Bouaghi,chargées de superviser les travaux .

La Dlep par manque d’initiative est de-venue source de tous les maux. Les cahiersde charges sont conçus au détriment des ins-titutions de l’Etat (les quantitatifs sont endeçà du réel). Donc, les travaux complémen-taires dans ce cas seront réévalués et facturésau bon gré de l’entreprise de réalisation,sans pour autant omettre les malversationsau niveau des conventions. A titre indicatif,les avis d’appel d’offres lancés par les ser-vices communaux. Selon un cahier decharges, la Commission d’ouverture des plis«COP» étudie l’authenticité des documentsprésentés par les soumissionnaires et dresseun tableau du mieux au moins disant selonles offres. Ensuite, survient la Commissionde jugement des offres «CJO» composéed’élus communaux en présence d’adminis-trateurs d’APC et le subdivisionnaire».Celle-ci décide comme bon lui semble. Pourune légalisation d’une photocopie du registredu commerce, l’entreprise la moins-disantese voit virée et remplacée sur le champ,

sinon c’est l’infructuosité qui prend le des-sus. L’infructuosité est synonyme de consul-tation restreinte, qui implique contacts etnégociations menant jusqu’à la perceptiondes dessous de table. Nonobstant les explica-tions données par le contrôleur financier re-latives au rejet de certaines opérations nonréglementaires, ce dernier est accusé par lesprésidents d’APC de vouloir freiner l’essorde développement de la wilaya. Le chef del’Exécutif de wilaya a exigé la tenue en ur-gence de réunions sous forme de tripartiteentre daïras/ communes et Dlep pour solu-tionner définitivement tous les problèmes dusecteur de l’éducation en particulier, et ceuxde l’habitat en général.

l’habitat rural et le fameuxC11

D’autres points ont été soulevés, entreautres les mécanismes de paiement des bé-néficiaires dans le cadre de l’habitat rural etle fameux C11 considéré comme étant la clémagique pour un règlement quelconque. Desbénéficiaires ont achevé leur constructionpar autofinancement, mais n’ont pu perce-voir leurs dus parce qu’ils ne disposent pasdu fameux C11.Déduction faite, les travauxde réalisation d’une demeure pour une duréede une à deux années vont plus vite quel’établissement et la signature d’un impriméstéréotypé qu’est le C11.

L e dossier du foncier a aussi été sou-levé.Des projets ne pourront voir le jour ausein des communes dont les présidentsd’APC se plaignent de l’inexistence d’as-siettes foncières pour la réalisation de leursprojets de construction HRG ou RHP. Dessolutions de rechange ont été proposées pour

remplacer l’habitat rural groupé par le RHPc’est-à-dire démolir les anciennes bâtisses etconstruire à leur lieux et places de nouvellesconstructions « substituer le programme del’habitat rural par celui de l’habitat précaire» . La nature juridique des terrains pose d’énormes difficultés pour les communes. lewali a suggéré d’éviter de piétiner les ter-rains agricoles difficilement régularisables etde se rabattre sur les terrains domaniauxpour toutes éventualités d’acquisition de ter-rain . La première semaine du mois sacré deRamadhan a pris fin laissant derrière elle unvolume d’ordures ménagères d’une ampleurdémesurée. Elles sont entassées en bordurede routes dans les cités à usage d’habitation.

Enfin, les efforts consentis pour releverle défi du ramassage sont restés vains et lesAssemblées communales des grands centresurbains de la wilaya d’Oum El Bouaghi sontdébordées.

Toutes ces entités devraient être équipéesde bennes tasseuses et d’Ampli Roll dont lavocation essentielle est le ramassage efficacedes ordures ménagères . Les moyens maté-riels importants mis en œuvre actuellementpar les communes tels que les tracteurs agri-coles et les camions sont dépassés. Lors dechaque passage, ces machines sales et bour-rées d’ordures à ciel ouvert, dégagent desodeurs nauséabondes et suffocantes.

Durant tout le trajet menant vers lescentres enfûteurs, ces engins sont devenusobsolètes en Jouant parfois le rôle de se-moir de déchets lâchés ça et là au travers dela chaussée.Sous d’autres cieux, ils sont pu-rement et simplement affectés aux tâchesauxquelles ils étaient conçus et prédestinés.

A. G.

Chaque matin avant l’aurore, les travail-leurs du bureau d’hygiène de la commune deAïn Beïda ramassent les ordures disséminéesun peu partout, avec des moyens humains etmatériels jugés insuffisants par rapport à cetteville très peuplée.

Mais ce qui aggrave plus la situation, c’estcette minorité de citoyens irresponsables quijettent les ordures à tord et à travers au lieude prendre la peine de les déposer dans dessachets réservés à cet effet. Ces travailleursmal rémunérés, de plus équipés d’un matérielvétuste, ont besoin d’aide pour leur faciliterla tâche pénible de préserver l’environnement

pour que la ville de Aïn-Beïda se hisse aurang des villes les plus propres.

B. F.

Le centre culturel communal de la cité de

Murienne de Aïn-Beïda a été saccagé par un

groupe de délinquants, selon des sources

concordantes. On signale qu’un nombre im-

portant de bons d’une valeur de 4000 DA

l’unité destinés aux démunis en ce mois de

jeûne ont été dérobés par les malfaiteurs.

Ce drame s’est produit cette semaine, après

la prière de tarawih. Pour information, ce cen-

tre culturel abrite le bureau du chargé de la ges-

tion desdits bons de couffins de Ramadhan.

Bouchene Fateh

Des bons du couffin de Ramadhanvolés

Aïn BeïdaLe défi des travailleurs d’hygiène de la commune

17MondeSamedi 20 Juillet 2013

Egypte : les apprentis sorciers de TamarrodIls ont l'âge où l'on refait lemonde. Et ils l'ont refait. Enquatre jours. Sans hésiter,sans transiger. MahmoudBadr et ses complices,Mohamed Abdel Aziz etHassan Shaheen, troisrévolutionnaires égyptiensd'une vingtaine d'années,sont les tombeurs deMohamed Morsi, le présidentissu des Frères musulmans.Ils sont les instigateurs deTamarrod ("rébellion" enarabe), ce mouvement deprotestation, qui a culminédans les mégamanifestationsdu 30 juin et débouché le 3juillet sur la destitution parles militaires du premier chefd'Etat librement élu del'histoire de l'Egypte.

Un morceau d'histoire en fusion quichamboule tout sur son passage.Comment un trio d'activistes à peine

entrés dans la vie active a-t-il pu renverser lechef du plus peuplé des pays arabes ? Com-ment un mouvement vieux de quatre-vingtsans comme les Frères musulmans, maisonmère de l'islamisme, s'est-il laissé piétiner parune bande de quasi-gamins ? Les dessous dece coup d'éclat, qui est aussi un coup d'Etat,même s'il a été béni par la rue, ne seront pasconnus avant de nombreuses années. Maisl'histoire des mutins de Tamarrod fournit desinformations d'ores et déjà précieuses sur lesambitions et les ambiguïtés à l'origine de cechambardement inouï.

Tout commence un soir de printemps, dansl'appartement de Mahmoud Badr, à Dokki, unquartier résidentiel du Caire. "Il y avait Has-san et Mohamed, se remémore-t-il. On échan-

geait des idées, on discutait sur la meilleurefaçon derelancer la révolution, de lui redonnerson identité initiale, populaire et non vio-lente." Agé de 28 ans, de petite taille, la peaumate et les traits juvéniles, Mahmoud Badr estrédacteur dans un des nombreux quotidiensprivés, éclos après la révolution de 2011. Il agrandi à Shebin Al-Qanater, grosse bourgadedu delta du Nil, dans une famille marquée parl'engagement politique du père, un avocat nas-sérien. Hassan et Mohamed, journalistes euxaussi, sortent du même creuset : la classemoyenne nassérienne.

Les trois jeunes gens se sont connus au mi-lieu des années 2000. Ils militaient alors dansles rangs de Kefaya, le précurseur des mouve-ments révolutionnaires de 2011. D'inspirationnationaliste arabe, le groupement organisaitdes manifestations éclairs, vite réprimées parla police, pour dénoncer le despotisme d'HosniMoubarak, la corruption de son régime et sonasservissement aux Etats-Unis. Aux troiscoups de la révolution, le 25 janvier 2011,Mahmoud, Hassan et Mohamed se retrouventnaturellement place Tahrir. Ils seront ensuitede tous les combats contre le Conseil suprême

des forcesarmés, le cénacle de généraux quidirige la transition post-Moubarak, accuséalors de faire le jeu des Frères musulmans. Le18 décembre 2011, le jour où des militaires as-saillent une manifestante à terre, la traînent parles vêtements et dévoilent son soutien-gorgebleu – une scène immortalisée par Youtube –,un jeune homme venu à son secours, se fait ta-basser à coups de rangers. C'estHassan Sha-heen.

Arrive la présidentielle de juin 2012.Comme la plupart des petits soldats de Tahrir,Mahmoud Badr vote pour Mohamed Morsi ausecond tour. Un choix par défaut, destiné àbarrer la route à son adversaire, Ahmed Cha-fik, un symbole de l'ère Moubarak. Mais la dé-ception ne tarde pas. Peu charismatique, lenouveau chef d'Etat peine à s'élever au-dessusde ses origines partisanes. Le décret constitu-tionnel de décembre 2012, par lequel il s'oc-troie des pouvoirs extraordinaires, sonnel'alarme chez les jeunes révolutionnaires.Contre ces militants, qui crient au nouveautyran devant les grilles de son palais, les isla-mistes envoient leur service d'ordre. Le sangcoule. Le point de non-retour est atteint.

Dans le petit appartement de Dokki, lestrois conjurés conviennent de lancer une péti-tion géante. Ils citent en modèle un précédentfameux : la collecte de signatures, qui, en1919, avait permis au leader nationaliste SaadZaghloul de s'imposer comme le négociateuravec l'occupant britannique. A la différenceque cette nouvelle pétition n'est pas pour, maiscontre un homme. En visant la barre symbo-lique des 15 millions de soutiens, soit 2 mil-lions de plus que le nombre de suffragesrecueillis par Mohamed Morsi au second tourde la présidentielle, Tamarrod espère le forcerà démissionner. "On imaginait une motion dedéfiance géante", dit Mahmoud Badr.

Beaucoup a été écrit sur l'élan suscité parcette campagne : les milliers de bénévoles quibattent le pavé en province ; les sacs remplisde pétitions qui remontent jusqu'au quartiergénéral de Tamarrod, 5, rue Ma'arouf, dans lecentre-ville du Caire ; le total des signaturesqui gonfle inexorablement jusqu'à atteindre lescore – parfaitement invérifiable – de 22 mil-lions, à la veille de la manifestation du 30 juin.

Des soutiens haut placésCe que l'on connaît moins, ce sont les sou-

tiens haut placés dont a bénéficié le mouve-ment. A travers sa chaîne de télévision et lequotidien Al-Masri Al-Yom, dont il est l'undes principaux actionnaires, le milliardairecopte Naguib Sawiris, magnat des télécomségyptiens et farouche opposant aux islamistes,offre à Tamarrod une publicité gratuite. Il metégalement à la disposition de ses responsablesle réseau des bureaux du parti des Egyptienslibres, qu'il a fondé dans la foulée de la chutede Moubarak. "Notre salle d'opération, le 30juin, depuis laquelle nous avons observé laprogression des cortèges anti-Morsi, danstoute l'Egypte, se trouvait au siège de ce parti,à Héliopolis", révèle Mohamed Heykal, l'undes cadres de Tamarrod.

Selon Moheb Doss, un autre responsablede la campagne, le trois-pièces de la rueMa'arouf, est prêté par Hicham Bastawissi, uncélèbre magistrat réformateur. Une figure dela gauche égyptienne, Mamdouh Hamza, pa-tron d'un florissant groupe de BTP, financel'achat du papier et l'impression des millionsde pétitions."J'ai aussi organisé des soirées decollecte de signatures en présence de person-nalités, raconte-t-il. J'ai conseillé les chefs deTamarrod sur leur stratégie médiatique et leurfeuille de route politique." Les chaînes les plusregardées du paysage médiatique égyptien,presque toutes hostiles aux frères musulmans,à l'instar de CBC, Al-Hayat et Dream, n'ontaucun mal à ouvrir leur antenne aux porte-pa-role de la contestation. Dans les jours précé-dant l'échéance du 30 juin, Mahmoud Badr etses compagnons interviennent non-stop sur lesondes satellites. Faut-il en conclure que Ta-marrod doit son succès à une opération de sa-botage délibéré de la présidence Morsi ? Lesfoulouls, ces ex-barons du régime Moubarak,n'ont-ils pas tiré quelques ficelles en coulisses,profitant de leurs accointances au sein des ser-vices de sécurité ? Cette thèse compte un cer-tain nombre d'adeptes, parmi lessympathisants islamistes. Mais elle s'appuieaussi sur le fait que les coupures d'électricité,qui étaient quasi quotidiennes avant le 30 juin,alimentant la colère de la population, ont cesséaussitôt après le renversement de MohamedMorsi, de manière inexpliquée.

Mohamed Heykal, chargé des opérationsde terrain de Tamarrod, récuse cette"théoriedu complot". Il concède toutefois que les ras-semblements du 30 juin ont attiré de nom-breux nostalgiques de l'époque Moubarak,mus davantage par un sentiment de revancheque par de nobles idéaux politiques. "Nousavons réussi à réconcilier ces deux popula-tions : les foulouls et les révolutionnaires, dit-il, sansciller. Les gens sont intelligents. Ils ontcompris que le véritable problème, c'est lesFrères musulmans. Avec eux, le combat estculturel. Ils obéissent aux valeurs de la confré-rie alors que nous obéissons aux valeurs del'Egypte. Il faut régler cette question. La ré-forme, ça viendra après."

17MondeSamedi 20 Juillet 2013

Egypte : les apprentis sorciers de TamarrodIls ont l'âge où l'on refait lemonde. Et ils l'ont refait. Enquatre jours. Sans hésiter,sans transiger. MahmoudBadr et ses complices,Mohamed Abdel Aziz etHassan Shaheen, troisrévolutionnaires égyptiensd'une vingtaine d'années,sont les tombeurs deMohamed Morsi, le présidentissu des Frères musulmans.Ils sont les instigateurs deTamarrod ("rébellion" enarabe), ce mouvement deprotestation, qui a culminédans les mégamanifestationsdu 30 juin et débouché le 3juillet sur la destitution parles militaires du premier chefd'Etat librement élu del'histoire de l'Egypte.

Un morceau d'histoire en fusion quichamboule tout sur son passage.Comment un trio d'activistes à peine

entrés dans la vie active a-t-il pu renverser lechef du plus peuplé des pays arabes ? Com-ment un mouvement vieux de quatre-vingtsans comme les Frères musulmans, maisonmère de l'islamisme, s'est-il laissé piétiner parune bande de quasi-gamins ? Les dessous dece coup d'éclat, qui est aussi un coup d'Etat,même s'il a été béni par la rue, ne seront pasconnus avant de nombreuses années. Maisl'histoire des mutins de Tamarrod fournit desinformations d'ores et déjà précieuses sur lesambitions et les ambiguïtés à l'origine de cechambardement inouï.

Tout commence un soir de printemps, dansl'appartement de Mahmoud Badr, à Dokki, unquartier résidentiel du Caire. "Il y avait Has-san et Mohamed, se remémore-t-il. On échan-

geait des idées, on discutait sur la meilleurefaçon derelancer la révolution, de lui redonnerson identité initiale, populaire et non vio-lente." Agé de 28 ans, de petite taille, la peaumate et les traits juvéniles, Mahmoud Badr estrédacteur dans un des nombreux quotidiensprivés, éclos après la révolution de 2011. Il agrandi à Shebin Al-Qanater, grosse bourgadedu delta du Nil, dans une famille marquée parl'engagement politique du père, un avocat nas-sérien. Hassan et Mohamed, journalistes euxaussi, sortent du même creuset : la classemoyenne nassérienne.

Les trois jeunes gens se sont connus au mi-lieu des années 2000. Ils militaient alors dansles rangs de Kefaya, le précurseur des mouve-ments révolutionnaires de 2011. D'inspirationnationaliste arabe, le groupement organisaitdes manifestations éclairs, vite réprimées parla police, pour dénoncer le despotisme d'HosniMoubarak, la corruption de son régime et sonasservissement aux Etats-Unis. Aux troiscoups de la révolution, le 25 janvier 2011,Mahmoud, Hassan et Mohamed se retrouventnaturellement place Tahrir. Ils seront ensuitede tous les combats contre le Conseil suprême

des forcesarmés, le cénacle de généraux quidirige la transition post-Moubarak, accuséalors de faire le jeu des Frères musulmans. Le18 décembre 2011, le jour où des militaires as-saillent une manifestante à terre, la traînent parles vêtements et dévoilent son soutien-gorgebleu – une scène immortalisée par Youtube –,un jeune homme venu à son secours, se fait ta-basser à coups de rangers. C'estHassan Sha-heen.

Arrive la présidentielle de juin 2012.Comme la plupart des petits soldats de Tahrir,Mahmoud Badr vote pour Mohamed Morsi ausecond tour. Un choix par défaut, destiné àbarrer la route à son adversaire, Ahmed Cha-fik, un symbole de l'ère Moubarak. Mais la dé-ception ne tarde pas. Peu charismatique, lenouveau chef d'Etat peine à s'élever au-dessusde ses origines partisanes. Le décret constitu-tionnel de décembre 2012, par lequel il s'oc-troie des pouvoirs extraordinaires, sonnel'alarme chez les jeunes révolutionnaires.Contre ces militants, qui crient au nouveautyran devant les grilles de son palais, les isla-mistes envoient leur service d'ordre. Le sangcoule. Le point de non-retour est atteint.

Dans le petit appartement de Dokki, lestrois conjurés conviennent de lancer une péti-tion géante. Ils citent en modèle un précédentfameux : la collecte de signatures, qui, en1919, avait permis au leader nationaliste SaadZaghloul de s'imposer comme le négociateuravec l'occupant britannique. A la différenceque cette nouvelle pétition n'est pas pour, maiscontre un homme. En visant la barre symbo-lique des 15 millions de soutiens, soit 2 mil-lions de plus que le nombre de suffragesrecueillis par Mohamed Morsi au second tourde la présidentielle, Tamarrod espère le forcerà démissionner. "On imaginait une motion dedéfiance géante", dit Mahmoud Badr.

Beaucoup a été écrit sur l'élan suscité parcette campagne : les milliers de bénévoles quibattent le pavé en province ; les sacs remplisde pétitions qui remontent jusqu'au quartiergénéral de Tamarrod, 5, rue Ma'arouf, dans lecentre-ville du Caire ; le total des signaturesqui gonfle inexorablement jusqu'à atteindre lescore – parfaitement invérifiable – de 22 mil-lions, à la veille de la manifestation du 30 juin.

Des soutiens haut placésCe que l'on connaît moins, ce sont les sou-

tiens haut placés dont a bénéficié le mouve-ment. A travers sa chaîne de télévision et lequotidien Al-Masri Al-Yom, dont il est l'undes principaux actionnaires, le milliardairecopte Naguib Sawiris, magnat des télécomségyptiens et farouche opposant aux islamistes,offre à Tamarrod une publicité gratuite. Il metégalement à la disposition de ses responsablesle réseau des bureaux du parti des Egyptienslibres, qu'il a fondé dans la foulée de la chutede Moubarak. "Notre salle d'opération, le 30juin, depuis laquelle nous avons observé laprogression des cortèges anti-Morsi, danstoute l'Egypte, se trouvait au siège de ce parti,à Héliopolis", révèle Mohamed Heykal, l'undes cadres de Tamarrod.

Selon Moheb Doss, un autre responsablede la campagne, le trois-pièces de la rueMa'arouf, est prêté par Hicham Bastawissi, uncélèbre magistrat réformateur. Une figure dela gauche égyptienne, Mamdouh Hamza, pa-tron d'un florissant groupe de BTP, financel'achat du papier et l'impression des millionsde pétitions."J'ai aussi organisé des soirées decollecte de signatures en présence de person-nalités, raconte-t-il. J'ai conseillé les chefs deTamarrod sur leur stratégie médiatique et leurfeuille de route politique." Les chaînes les plusregardées du paysage médiatique égyptien,presque toutes hostiles aux frères musulmans,à l'instar de CBC, Al-Hayat et Dream, n'ontaucun mal à ouvrir leur antenne aux porte-pa-role de la contestation. Dans les jours précé-dant l'échéance du 30 juin, Mahmoud Badr etses compagnons interviennent non-stop sur lesondes satellites. Faut-il en conclure que Ta-marrod doit son succès à une opération de sa-botage délibéré de la présidence Morsi ? Lesfoulouls, ces ex-barons du régime Moubarak,n'ont-ils pas tiré quelques ficelles en coulisses,profitant de leurs accointances au sein des ser-vices de sécurité ? Cette thèse compte un cer-tain nombre d'adeptes, parmi lessympathisants islamistes. Mais elle s'appuieaussi sur le fait que les coupures d'électricité,qui étaient quasi quotidiennes avant le 30 juin,alimentant la colère de la population, ont cesséaussitôt après le renversement de MohamedMorsi, de manière inexpliquée.

Mohamed Heykal, chargé des opérationsde terrain de Tamarrod, récuse cette"théoriedu complot". Il concède toutefois que les ras-semblements du 30 juin ont attiré de nom-breux nostalgiques de l'époque Moubarak,mus davantage par un sentiment de revancheque par de nobles idéaux politiques. "Nousavons réussi à réconcilier ces deux popula-tions : les foulouls et les révolutionnaires, dit-il, sansciller. Les gens sont intelligents. Ils ontcompris que le véritable problème, c'est lesFrères musulmans. Avec eux, le combat estculturel. Ils obéissent aux valeurs de la confré-rie alors que nous obéissons aux valeurs del'Egypte. Il faut régler cette question. La ré-forme, ça viendra après."

Russie : l'opposant Alexeï Navalny en libertésurveillée

Le militant anticorruption a été condamnéjeudi à cinq ans de prison, ce qui a donné lieuà des manifestations de protestation débou-chant sur environ 200 arrestations.

La justice a accordé la liberté surveillée,jusqu’à l’examen en appel, à l’opposantAlexeï Navalny, dont la condamnation, laveille à 5 ans de prison, a suscité des mani-festations et plus de 200 interpellations. «Lademande du Parquet doit être satisfaite», adéclaré le juge du tribunal de Kirov, une villesituée à 900 km à l’est de Moscou où la peineavait été prononcée la veille. Alexeï Navalny,et l’homme d’affaires Piotr Ofitserov, qu’ilest accusé d’avoir aidé à organiser un détour-nement de fonds en 2009 alors qu’il étaitconseiller du gouverneur libéral de la régionde Kirov, ont été amenés au tribunal aprèsune première nuit en prison. M. Ofitserov aété pour sa part condamné à quatre ans decamp, et également incarcéré jeudi.

«Une condamnation avec une pause pourles élections», titrait vendredi matin le site

d’information Gazeta.ru, citant des expertsselon lesquels la décision inattendue du Par-quet a été prise sous l’influence d’une partiede la direction russe qui s’est inquiétée de laperte de légitimité de l’élection du maire deMoscou, prévue le 8 septembre.

Alexeï Navalny était candidat à cette élec-tion lors de laquelle le maire sortant SergueïSobianine, un proche de Vladimir Poutinenommé par décret en 2010, comptait asseoirsa légitimité. Son état-major de campagne acependant annoncé jeudi après la condamna-tion et son incarcération immédiate qu’il ap-pelait au boycott de l’élection.

Condamné sur des accusations de malver-sations qu’il dénonce comme fabriquées detoutes pièces, Alexeï Navalny avait aussi af-fiché son intention de briguer la présidencedu pays à l’élection de 2018. Toute condam-nation, si elle est confirmée en appel, le ren-dra définitivement inéligible.

Indignation de l'UEet des Etats-Unis

L’annonce du jugement et de l’incarcéra-tion d’Alexeï Navalny, un avocat et blogueurde 37 ans connu pour sa dénonciation de lacorruption, a suscité des manifestations jeudisoir à Moscou, Saint-Pétersbourg et dansd’autres villes du pays.

A Moscou, où jusqu’à 20 000 personnesont manifesté (2 500 selon la police) dans lecentre-ville, environ 200 personnes ont étéinterpellées dans la nuit selon la mairie, citée

par Interfax. A Saint-Pétersbourg, où les ma-nifestants étaient entre 2 000 et 500 (selon lapolice), 56 personnes ont été interpellées.Selon le site OVD-info, spécialisé dans lesinformations policières et judiciaires desource indépendante, la plupart des 209 per-sonnes interpellées dans la nuit ont été libé-rées. Au moins une partie d’entre eux se sontvu dresser des procès-verbaux pour infractionà l’ordre public, selon le site qui publie deslistes de personnes interpellées. Ce type d’in-fraction est passible de 15 jours d’arrêts etd’une amende allant jusqu’à 300 000 roubles(7 000 euros).

Les forces antiémeute avaient soudaine-ment fait évacuer la Place Rouge et une placeadjacente au prétexte de travaux, après qu’unappel à manifester eut été lancé.

Ces forces, appelées OMON, ont repoussédans la soirée les manifestants qui avaient in-terrompu la circulation sur une artère du cen-tre de Moscou. Des manifestants sontcependant restés sur place, près de la Douma(chambre basse du Parlement) jusque tarddans la nuit.

La condamnation d’Alexeï Navalny a sus-cité de vives réactions, notamment des Etats-Unis et de l’Union européenne. Orateurefficace, devenu l’une des figures de prouede la contestation née fin 2011, Navalny voitdans les poursuites judiciaires qui le visentune «vengeance politique» du Kremlin. Il estégalement inculpé dans plusieurs autres af-faires pour escroquerie.

AFP

18 Culture Samedi 20 Juillet 2013

7e Festival de la musique arabo-andalouse à la Cité des Ponts suspendus «Le Malouf» ou l’art de vivre à la constantinoise C’est en présence d’unpublic venu nombreux,de plusieursreprésentants locauxainsi que desChouyoukhs de lamusique arabo-andalouse, que laseptième édition duFestival national dumalouf a été ouvertemercredi dernier à laMaison de la cultureMalek-Haddad deConstantine.

Sabrina Aksouh

Le festival, qui se veut un hom-mage aux illustres maîtres de lamusique andalouse malouf, au-jourd’hui disparus mais qui ont

fait la réputation de ce patrimoine ancestral, adonné lieu à une compétition primée, marquéepar une atmosphère de nostalgie.

La soirée d’ouverture de cette manifesta-tion culturelle a été l’occasion de rendre unhommage posthume au regretté cheikh SadekAbdjaoui, ainsi qu’à l’association « Les Amisdu cheikh Sadek Abdjaou » ; communauté tra-vaillant pour la sauvegarde de la mémoire dumaître.

L’interprétation magistrale par l’orchestredu festival, du chef-d’œuvre ‘’Malouf Qas-santina’’ du maître de la musique andalouse,a tout simplement donné la chair de poule àl’assistance et a été suivie d’une longue stan-ding ovation.

Par ailleurs, le cheikh Hadj MohamedTahar Fergani, mémoire vivante du malouf, ahonoré de sa présence la cérémonie d’ouver-ture de cette 7e édition qui a donné un charmeparticulier à la soirée. Sa courte interprétationen a capella de ‘’Salamounaâla al ahbab’’ aproduit son effet sur le public qui s’est levé,ému, pour ovationner le grand maître.

Le spectacle a, aussi, été assuré par latroupe de l’artiste Badreddine Bouchama, lau-réate de la dernière édition du Festival natio-nal du malouf, formation, qui comme à sonhabitude, a su séduire les spectateurs tout enauthenticité en interprétant quelques standardsdu répertoire musical constantinois.

Chaque soirée sera, donc, l’occasion derendre hommage à de grands noms de la mu-sique andalouse malouf, avant de laisser placeaux prestations des troupes en lice pour lesdifférents prix de cefestival, venuesnombreuses cetteannée encore pourfaire étalage de leurstalents musicaux.

En effet, cette 7eédition du Festivalnational du malouf,qui se tiendrajusqu’au 25 de cemois, accueilleraquatorze troupes ve-nues de différenteswilayas du pays. Le public pourra apprécierles formations suivantes :

- La troupe Maghouache pour la musiqueandalouse de Constantine - L’association Al Maghdiriya de Mas-cara- L’association culturelle et musicale AlDjazira d’Alger- L’association culturelle, artistique et

musicale El Djenadiya de Boufarik(Blida)- Dar El Gharnatiya de Koléa (Tipasa)- La troupe Chelouq pour la musique an-dalouse de Constantine- L’association Ennour pour la musiqueandalouse de Mila- Le Club littéraire, artistique et scienti-fique de Skikda- La troupe Khelaïfia pour le malouf deSouk Ahras- L’école Al Inchirah d’Alger- L’ensemble des amis du hawzi et dumalouf de Constantine- L’association Layali Al Andalous deSétif

Tous ces participants seront en compéti-tion pour l’obtention du titre de la meilleureformation et pour la sélection des troupes quireprésenteront le pays au prochain Festival in-ternational du malouf prévu à l’automne pro-chain.

Cependant, il n’y aura pas de compétitionlors de la soirée du dimanche, c’est l'orchestreChabab al Moustakbal ainsi que Toufik Touatiet Salim Fergani qui se produiront sur scènepour le plus grand plaisir de l’assistance.

Au menu de la 7e édition de cette manifes-tation culturelle, figurent d’autres célèbresnoms du malouf qui ont su porter et marquercette musique ancestrale, tels que AhmedAouabdia, Hamdi Bennani, Dib Layachi,Larbi Ghazal, Kamel Bouda ou encore Moha-med Segni et l’association de musique anda-

louse « Ibn Sina » deMédéa, invitésd’honneur du festivalqui, cette année estplacé sous l’étoile del’originalité et de lacontinuité.

Le festival sera,entre autres, unebelle occasion de dis-cuter sur la musiqueandalouse malouf, deses origines à son

rythme, en passant par son incroyable patri-moine et ses différentes écoles.

Des ateliers de formation, des expositionset des conférences seront donnés à l’occasionde cette manifestation culturelle qui se veutune chance d’insuffler une nouvelle vie au ré-pertoire andalou à travers de jeunes artistesadeptes du malouf. Dans ce contexte, cinqconférences ont été programmées, et ce, de-puis jeudi dernier jusqu’au lundi 22 juillet.

Ces conférences sont retransmises par lesondes de Radio Algérie depuis la Maison dela culture de Constantine à partir de 14 h. Lapremière intervention, a, de ce fait, été propo-sée par le professeurHocine Bekhouche,sous le thème de«L’école musicaleconstantinoise et lepatrimoine chantéauthentique».

S’en suivrontd’autres conférencessur « Les mouwa-chahate andalouseset la controverse desorigines arabo-espa-gnoles » du Dr Ab-dallah Hamadi, « Le rythme dans la noubatlemcénienne et le rapprochement avec les au-tres écoles » du Dr Mohamed Salah Boukli, «La nouba gharnatiya » du professeur SmaïlHenni et « Du Zajal au malouf » du professeurAbdelkader Bendaâmache.

En outre, une grande exposition, entière-ment consacrée à la musique andalouse et aumalouf de Constantine, a été mise en placedans une aile des expositions du Palais de laculture Malek-Haddad.

Cet étalage musical est prévu pour éblouirencore plus les plus grands mélomanescomme les simples curieux, en les faisantvoyager à travers l’histoire du malouf, ses ins-truments et ses coutumes ainsi que ses grandesfigures. Un atelier de formation est même as-suré par des artistes professionnels. Il tourneraautour du maniement de différents instru-ments de musique traditionnelle tels que leoud, la mandoline…etc.

Les organisateurs du festival ont aussi misen place un programme à l’intention de plu-sieurs communes limitrophes qui verra la par-ticipation de différentes formations etassociations artistiques de musique andalouse,et ce, dans le but de promouvoir cet événe-ment typique de la région auprès de tous lesConstantinois et les estivants.

La cérémonie de clôture du festival, qui setiendra dans la soirée du 25 juillet, se distin-guera par la remise des prix aux meilleuresformations. Un concerto de musique classiquesera aussi proposé au public, s’en suivront desprestations très attendues de musiciens de re-nommée, à l’instar de Mebarek Dakhla, FatehRouana, Dib Layachi ou encore Larbi Ghazel.Ces derniers seront accompagnés par l’orches-tre féminin du Festival du malouf et l’orches-tre régional de la musique andalouse. Il est

aussi important de souligner que dans la tra-dition algérienne, le malouf constantinois, paropposition au malouf tunisien, est une mu-sique vivante, savante et poétique à souhait,

héritée des Arabo-Andalous, avec desapports et variationspropres à la région deConstantine.

C’est une musiquedouée d’une trèsgrande élégance, quipossède une authen-tique noblesse, mu-sique festive qui secaractérise par samondanité ,un hymneà la joie et à l’amour,

du divin et de la vie.La musique arabo-andalouse est par consé-

quent un patrimoine inestimable qu’il faut àtout prix préserver des affres du temps et dugouffre de l’oubli.

S. A.

Samedi 20 juillet 2013n Concert de chants avec SadekDJAMAOUI et la troupe El Bahara àpartir de 22h30 au Palais de la CultureMoufdi Zakaria à Alger.

n Soirée marocaine animée par l’artisteZina Douadia à partir de 23 h, A la salleIbn Khaldoun - Alger.

n Soirée comique animée par l’artisteKamel Bouakaz (en plein air), à partir de23h au complexe culturel Laâdi Flici.

Kheimat spécial moisde Ramadhann Kheima Le Jardin Botanique à l’hôtelEl Djazaïr (ex-Saint George)n Kheima Gaâda Lounge à l’hôtelSofitel - Alger

Cirque Amar (Ilflorilegio)en tournée en AlgérieTous les jours du 10 juillet 2013 au 10Août 2013 à partir de 21h45 sur leparking du Centre commercial ARDISaux Pins Maritimes.

Le spectacle a, aussi, été assuré parla troupe de l’artiste Badreddine

Bouchama, lauréate de la dernièreédition du Festival national du

malouf, formation, qui comme à sonhabitude, a su séduire les spectateurstout en authenticité en interprétant

quelques standards du répertoiremusical constantinois.

Les organisateurs du festival ontaussi mis en place un programme àl’intention de plusieurs communes

limitrophes qui verra laparticipation de différentes

formations et associations artistiquesde musique andalouse, et ce, dans le

but de promouvoir cet événementtypique de la région auprès de tous

les Constantinois et les estivants.

Agenda culturel

19SportsSamedi 20 Juillet 2013

Slimani à propos de son transfert«Je serai très prochainement fixésur mon avenir»

L'attaquant internationalalgérien du CRBelouizdad, IslamSlimani, pisté parplusieurs clubs, entresautres le FC Nantes,espère conclure le plusrapidement possible avecle nouveau promu deLigue 1 française defootball.

«Pour moi, les choses sont claires.La Ligue 1 est mon objectif.C’est le bon moment de quitter

le Championnat d’Algérie. Comme pour toutbon footballeur, j’ai l’ambition de jouer en Eu-rope. J’ai des offres, et je pense que je seraitrès prochainement fixé sur mon avenir.» a dé-claré Slimani au magazine Francefootball.

Interrogé sur les discussions avec le nou-veau promu de Ligue 1 française, le buteur dela sélection algérienne est resté évasif. "C'estvrai qu’il y a des discussions avec le FCNantes. C'est un grand club du Championnatde France, qui a une histoire prestigieuse.Mais pour l’instant, je laisse le soin à mon

unique représentant, Chokri Yousfi, de s’oc-cuper de mes affaires." a t-il dit. L'administra-teur délégué et chargé du recrutement au FCNantes (Ligue 1 française de football), FranckKita a relevé mercredi la complexité du trans-fert de l'attaquant international algérien du CRBelouizdad (Ligue 1 algérienne), Islam Sli-mani, estimant que son club ne sait plus àquelle partie s'adresser pour négocier, à causede l'implication d'une multitude d'agents.

Par ailleurs, le meilleur baroudeur des éli-minatoires de la Coupe du monde 2014 Zone

Afrique, qui espère conclure son transfert àl'étranger très prochainement, pense déjà auxmatches barrages qualificatifs pour le Mondialbrésilien, prévus en octobre et novembre pro-chains. "Oui, et je me dis que le plus dur resteà faire.

Ce match est le plus important, et il nouspermettrait d’aller au pays du football en casde succès. Quel joueur ne rêverait pas de dis-puter une Coupe du monde au Brésil ?", a-t-ilsouligné.

APS

Sofiane Feghouli, milieu offensif du Valence FC L'international algérien effectue sa rentréecontre Mannheim en amical

L'international algérien du FC Valence,Sofiane Feghouli, qui a repris les entraîne-ments en début de semaine, a disputé mer-credi sa première rencontre de la saisoncontre l'équipe allemande du SV WaldhofMannheim(0-0) dans le cadre de la prépa-ration pour la nouvelle saison.

Le milieu offensif algérien a été incor-poré par l'entraîneur Miroslav Djukic enseconde période, à l'instar de Rami, Jonaset autre Barragan. Et en dépit d'une nettedomination, les coéquipiers de Feghouli

n'ont pas réussi à s'imposer. L'équipe diri-gée par le nouvel entraîneur Djukic, qui aentamé depuis une semaine un stage en Al-lemagne, disputera un autre match amicalcontre Stuttgart, aujourd’hui.

Feghouli avait pris part avec la sélec-tion algérienne en juin dernier aux deuxderniers matches de qualification deCoupe du Monde 2014 contre le Bénin (1-3) à Porto Novo et le Rwanda (0-1) à Ki-gali.

APS

MC Alger : Moussa Koné (Real Bamako) effectuerades essais lors du stage au Maroc

L'attaquant international A' malien del'AS Real Bamako, Moussa Koné, effec-tuera des essais lors du stage qu'effec-tuera le MC Alger au Maroc du 19 juilletau 6 août, a-t-on indiqué hier auprès dela direction du club évoluant en Ligue1algérienne de football. "Moussa Koné,meilleur buteur du championnat maliendevait rallier Alger hier, mais il n'a paspu le faire puisqu'il a raté son avion.

Il rejoindra le groupe au Maroc pourdes essais", a affirmé la même source.Koné (22 ans) dit "Koffi", a été sacrémeilleur buteur du championnat du Malisaison 2012-2013, avec 18 réalisations.

Si le joueur malien arrive à convain-cre le coach du MC Alger, le SuisseAlain Geiger, il pourrait devenir la 5e

recrue estivale du "Doyen" après Sid-Ali Yahia Chérif (Istres/France), Sabri

Gharbi (ASO Chlef), Mickael Fabre(Clermont foot, France) et Habib Belaid(Sedan, France).

Durant son premier stage d'inter-sai-son au Maroc, le MCA affrontera enamical les clubs marocains d'Assafi etDifaâ El Hassani El Jadidi ainsi que laJS Saoura qui évolue en Ligue 1 algé-rienne.

APS

Elections du comité exécutifde l'ACNOA Bouchiha et Brahmiareprésenteront le COALe secrétaire général du Comité olympiquealgérien (COA), Salah Bouchiha et le pré-sident de la Commission de la préparationolympique Amar Brahmia, représenterontle COA aux élections du comité exécutif del'Association des comités nationaux olym-piques arabes (ACNOA), a-t on indiquéjeudi auprès du président de l'instanceolympique. " Le Comité olympique algé-rien sera représenté dans ces travaux parune délégation composée de deux membres: le SG du COA, M.Bouchiha et le prési-dent de la Commission préparation olym-pique, M.Brahmia", a déclaré à l'APS,M.Mustapaha Berraf. Les élections du co-mité exécutif auront lieu à l'occasion de latenue à Jeddah (Arabie saoudite), du ven-dredi au lundi, des travaux de l'ACNOA,qui seront suivis par les élections du comitéexécutif de l'Union sportive de solidarité is-lamique (USSI), prévues mardi et mercrediprochain. A l'ordre du jour de l'ANCOA, ladiscussion de plusieurs questions impor-tantes et la tenue de l'assemblée généralesanctionnée par l'élection du nouveau bu-reau exécutif. En marge des travaux, unhommage sera rendu aux dirigeants arabesayant rendu des services éminents au sportarabe, la discussion du mémorandum d'en-tente conclu entre l'ACNOA et le conseildes ministres arabes de la Jeunesse et desSports, le soutien à l'adhésion de la Pales-tine au Comité iInternational des Jeux mé-diterranéens et l'examen de l'organisationde la première édition des jeux arabes desjeunes. L'assemblée générale prendraconnaissance également à cette occasiondes préparatifs pour la 13e édition des Jeuxarabes, prévue en 2015 à Beyrouth, et durapport sur la dernière édition de ces jeuxorganisés en 2011 au Qatar. Les partici-pants examineront également le lancementde l'Union arabe de pétanque et le dépouil-lement des listes des candidats au comitéexécutif lors du prochain mandat.

APS

Luttes associéesMouatez Djediat 15e

au classement mondialL'athlète algérien, Mouatez Djediat, (60 kg)a pris la 15e place au classement mondialétabli par la Fédération internationale desluttes associées (FILA), a-t- on indiqué hierauprès de l'instance fédérale. Mouatez Dje-diat, médaillé de bronze aux jeux méditer-ranéens de Mersin en Turquie (20-30 juin),devient le premier lutteur algérien à inté-grer les classements mondiaux de la Fila.Le lutteur algérien de la catégorie des 60kg, a également remporté la médaille debronze au trophée Milone en Italie et unemédaille d'argent aux championnatsd'Afrique seniors disputés le mois de marsdernier au Tchad. Le champion asiatique,l'Ouzbek Elmurat Tasmuradov occupe lapremière place au classement mondial de lacatégorie (-60kg) devant le Bulgare Ivo An-gelov, champion d'Europe en titre. Pour rap-pel, Mouatez Djediat (60kg), engagé dans laspécialité de la lutte Gréco-romaine, avaitremporté la médaille de bronze des JM-2013 face à l'Italien Larzo Gentile.

APS

ES Sétif Un attaquant franco-algérien attendu ce week-end

La Direction de l'ES Sétif attendait l'arrivée"au cours du week-end" d'un avant-centrefranco-algérien pour clôturer son recrutementestival, après avoir abandonné la piste de l'at-taquant malien, Moussa Koné, a-t-on indiquéhier auprès d'Abdelali Achouri, le manager gé-néral du club de Ligue 1 algérienne de foot-ball. "Il nous reste à engager un avant-centrepour clôturer le recrutement. On est encontacts très avancés avec un joueur franco-

algérien qui devrait nous rejoindre le week-end pour tout conclure", a-t-il déclaré. Cettesource n'a toutefois pas voulu dévoiler le nomdu joueur concerné, ni le club où il évoluait"pour éviter les surenchères", a-t-il justifié. Lejoueur en question était en concurrence avecl'attaquant du Real Bamako, Moussa Koné, lemeilleur buteur de l'exercice précédent duchampionnat du Mali avec 18 buts, qui étaitpressenti pour rejoindre les rangs de "l'Aigle

noir". "Après s'être renseigné sur le joueur ma-lien, nous avons décidé d'abandonner sa piste.Selon notre enquête, il s'agit d'un joueur toutjuste moyen", a encore expliqué Achouri. Leclub sétifien, qui compte actuellement 24joueurs dans son effectif, dispose d'une seuleet dernière licence. Il a été très actif dans l'opé-ration de recrutement cet été en engageantjusque-là pas moins de 12 nouveaux joueurs.

APS

20 ramadhanesques Samedi 20 Juillet 2013

Par bekhouche nakhla

Ainsi parlait le Prophète(QSSSL)

« Fais suivre tes mauvaises actions par des bonnesactions, ainsi tu les effaces ! Vis avec les gens avec

beaucoup de moralité et de sagesse »

Le Prophète(QSSSL) nous enseigne que nous nesommes pas des saints, et que nos actions peuventsouvent être mauvaises, mais que l’essentiel est deles faire suive par d’autres bonnes actions, afin quecelles-ci restent la règle, et les mauvaises, l’excep-

tion à la conduite de tout homme sage.

Proverbes et dictons du terroir « Skatna lou, dkhal ba hmarou »

Comme nous n'avions rien dit, monsieur s'est tout permis.Se dit à propos des gens, incultes ou impudiques, qui, dèslors qu’ils trouvent une occasion de se mettre à leur aise,

qui à provoquer des désagréments chez les autres, ne se gê-nent pas pour le faire !

Le Coran a été révélé à Mohamed(QSSSL) par l'intermédiaire de l'archangeGabriel (Jibrïl en arabe). Le Coran est unlivre saint qui n'a pas subi d'altérationaprès sa révélation, car Dieu a promis quece livre durerait jusqu'à la fin des temps.Cette promesse est mentionnée dans leverset suivant : « En vérité c’est Nous quiavons fait descendre le Coran, et c’estNous qui en sommes gardien. » (Coran15:97).

En fait, la conservation et la transmis-sion du texte tel qu'on le connaît au-jourd'hui ont fait l'objet de l'attention despremiers califes et des autres compa-gnons du prophète de l'Islam (QSSSL).

Selon la tradition musulmane, la révé-lation aurait commencé dans la grotte deHirâ où Mohamed (QSSSL) avait pourcoutume de se retirer, vraisemblablementdans un but de méditation. L'archangeGabriel est apparu, et lui a communiquéles premiers versets du Coran : « Lis ! (ourécite !) Au nom de ton Seigneur qui a

créé, » (Coran 96:1). Le mot rendu parlire est iqra', dérivé du mot qara'a. Le motCoran (Qur'an en arabe) est également undérivé de ce même mot.

Au tout début de la révélation, leCoran a été d'abord mémorisé. La tradi-tion parle même de certains compagnonsde Mohamed(QSSSL) venant l'interroger

sur la manière de réciter tel ou tel chapi-tre. C’est le troisième calife, Othmân, quireconstitue le Coran sur la base des réci-tations les plus admises et renvoie le ma-nuscrit original à Hafsa, épouse duProphète(QSSSL), puis fait parvenir lescopies aux différentes régions du mondemusulman.

Demander l'absolution des péchés dont on n'a pas connaissance :Quiconque commet les péchés de façon excessive, mais oublie de s'en repentir, au point qu'il ne peut plus les recenser, sedoit de demander à Dieu l'absolution de tous ses péchés. Le Prophète(QSSSL) dit dans un hadîth rapporté par Chaddâd IbuAws : « Je Te demande du bien dont Tu as connaissance. Je demande Ta protection contre le mal dont Tu as connaissance etje demande Ton absolution de ce dont Tu as connaissance. Certes, Tu es le Parfait Connaisseur de l'inconnu. »En effet, Dieua entouré de Sa science toute chose de toute part. Dieu dit : { Le jour où Dieu les ressuscitera tous ensemble et les informeraalors de ce qu'ils auront fait. Dieu en aura fait le compte et ils l'auront oublié et Dieu est témoin de toute chose. } [ Sourate58 - Verset 6 ]

La recette du jourCigares (ou briouates)

dinde fumée - pomme de terreIngrédients (8 personnes):

Ingrédients 32 cigares:5 pommes de terre1 oignon250g de jambon de dinde fumé Persil, coriandreSel, poivre1 boule de mozarellaLait32 petites feuilles de pastillas (feuilles de bricks)2 c a s de farineUn peu d'eauHuilePréparation:1/ Cuire les pommes de terre à l'eau.2/ Couper les oignons en petits dés et les faire suer dans un peu d'huile avec du sel et du poivre.3/ Couper la boule de mozarella en fines lanières.4/ Dans un saladier, écraser les pommes de terre cuites. Ajouter l'oignon, le jambon de dinde coupé en dés, le persil, la co-riandre, le sel, le poivre et un tout petit peu de lait pour rendre le mélange homogène.5/ Faire des boudins de ce mélange. Faire un sillon au milieu de chaque boudin et y mettre une lanière de mozarella. Refermerle sillon. Mettre les boudins de côté.6/ Prendre un bol de farine, la délayer avec un peu d'eau. Il faut que le mélange ne soit pas trop liquide (un peu pâteux)7/ Prendre une feuille de pastilla, mettre au milieu un boudin à la mozarella. Procéder au pliage:Rabattre la partie inférieure sur le boudin.Rabattre les 2 côté Rouler le boudin tout en serrant bien.Finir par coller l'extrémitéavec le mélange farine eau.8/ Disposer vos cigares sur un plateau. Ne pas les placer sur la partie collée.9/ Les cuire soit en friture ou au four (les badigeonner avec un peu d'huile)

Ibn Khaldoun fait précéderson Histoire universelle d'unepréface. Il s'agit de la Muqad-dima ou Prolégomènes, une in-troduction en un gros volume.Ibn Khaldoun entame ses Pro-légomènes dans la ville algé-rienne du sud-ouest, Biskra.Pour l'essentiel, les deux pre-miers volumes sont écrits entre1375 et 1378 tandis que le troi-sième a été rédigé bien plustard, certainement en Égypte.Ce dernier est consacré à la ju-risprudence, la théologie, laphilosophie, aux sciences pureset appliquées, les méthodesd'enseignement, la rhétorique etla poésie. Il ne présente pas lemême intérêt que les deux pre-miers concernant l'histoire del'Afrique du Nord et la méthodede l'histoire de manière géné-rale.

Avec cette œuvre, Ibn Khal-doun crée pour la première foisdans la culture islamique unescience reposant sur l'analyseprécise des faits historiques. Iltente d'y déterminer le symp-tôme et les causes de la montéeet du déclin des Dynastiesarabes. Les historiographess'étaient jusqu'alors contentésde consigner les événementshistoriques sous forme d'an-

nales et sur la base de récitstransmis d'abord oralement puispar écrit. À l'inverse, Ibn Khal-doun s'interroge constammentsur les causes des évolutionshistoriques qu'il classe en fac-teurs sociaux, culturels, clima-tiques, etc.

À travers son approche, IbnKhaldoun explique la légitimitédu pouvoir par l'asabiyya : nais-sance d'une asabiyya puis iden-tité d'intérêts et decomportements qui fonde ungroupe. Ce dernier cherche àimposer sa souveraineté (mulk)qui est la base de toute civilisa-tion ordonnée. À ce moment,entre en jeu un autre facteur decivilisation, la religion, super-structure soumise à des déter-minations de base et à leurssollicitations. À chaque phasede l'évolution sociale corres-pond donc un type de compor-tement religieux. La religions'insère dans une situation oùelle a une fonction d'ordre poli-tique. C'est elle qui sous-tend lemouvement d'une asabiyya versle mulk. Ibn Khaldoun note quele sentiment religieux se déna-ture et se dissout en mêmetemps que se distendent lesliens de solidarité de l'asabiyya.

La transmission du Coran

Un livre, une histoire : La Mouqaddima d’Ibn Khaldoun

Le saviez-vous ?Omar ibn al-Khattâb, compagnon et ami proche du prophètede l'islam(QSSSL), devint calife en succédant à Abu Bakren 634 et dirigea pendant 10 ans. Il mourut à Médine le 7novembre 644, assassiné par un captif perse. On lui doit l'institution de l'ère de l'Hégire, nouveau calen-drier musulman, dont il fixa la date au 16 juillet 622.

Les secrets de la BoqalaLa boqala, comme son nom l’indique, vient du mot

bocal, dans lequel on jetait un papier ou était consignéle nom de la fille, son amant, son vœu. Puis, par la suite,la devinette prit carrément le nom du bocal pour devenirféminin, la boqala. Ce n’est pas là la seule explication,ni la plus juste, mais nous la retiendrons pour au-jourd’hui. La boqala est un acte spirituel qui s’accom-pagne de rituels : la même femme, tout en pensant à unepersonne, fait un nœud sur un foulard ou une ceinture

en laine (hzam). Dès qu’elle est prête, elle fait signe àla «savante» sans communiquer au reste du groupe lenom de la personne à laquelle elle dédie le petit poème.

«Fatma, Fatoum, gloire à ton créateur. J’ai vu le cielétoilé, et j’ai cru voir ton mollet. L’œil pleure des larmeset le cœur se languit. J’ai envoyé une bague en or autourdu cou d’un pigeon : il est allé à la rue du bain et l’a em-brassé (le bien aimé) sur la joue droite et a jeûné pen-dant sept jours».

21RamadhanesquesSamedi 20 Juillet 2013

Grands hommes et femmes d’Algérie :Lalla Zineb, l’exceptionnelle insoumise

d’El HamelLe vendredi 31 août 1877, le Cheikh de la Zaouïa

d’El Hamel, Mohamed Belkacem, âgé alors de cin-quante-sept ans, se rend, après un malaise cardiaque,chez le cadi de Tamsa, village non loin de Boussaâda,pour rédiger son testament. Il lègue tous ses biens à sonenfant unique, Zineb. L’héritage est colossal. Le cheikhest à la tête de la confrérie la plus puissante du pays, laRahmaniyya, et sa Zaouïa d’El Hamel comptait alors leplus grand nombre d’adeptes.

Connaissant le poids de la confrérie, le gouverneurgénéral ordonne au commandant de Boussaâda de faireune enquête afin de déposséder Lalla Zineb, une « éru-dite insoumise à la France » et dépêche à El Hamel lecapitaine Crochard, qui trouve un personnage qui sem-ble «acquis à la France» : un lointain neveu. Le mer-credi 2 juin 1897, Cheikh Mohamed Belkacem meurtd’une crise cardiaque et le neveu se précipite aussitôtdans les appartements du Cheikh pour en prendre pos-session. Mais là, il se heurte à sa cousine, Lalla Zineb,qui lui exhibe le testament de son père et lui annoncequ’elle est la seule héritière légitime ! Lalla Zineb avaitsuivi, dans la petite mosquée attenante à la maison ducheikh, des cours d’arabe et de théologie. Elle a profitéde tous les récits des Algériens réfugiés à El Hamel surles réalités du colonialisme.

Un jour, Lalla Zineb sort, le visage nu. Elle a 35 ans.

Pour la première fois de sa vie, elle voit des hommes et,pour la première fois, des hommes la voient. Son neveu«monte» la foule contre cette hérétique, mais la foulepenche pour Lalla Zineb. Elle passera sa vie à ester laFrance en justice, usant des lois françaises mêmes pourrester à la tête de la Confrérie d’El Hamel.

Femme libre et insoumise, Lalla Zineb meurt à ElHamel, le samedi 19 novembre 1904 des suites d'unecrise cardiaque due à une insuffisance respiratoire, aprèsavoir triomphé de toute une administration coloniale.

Les grandes métropoles de l’IslamMarrakech

Marrakech est une ville duMaroc, dans l'intérieur desterres, au pied des montagnesde l'Atlas. La ville a été fondéeen 1062 par Youssef Ibn Tach-fin, roi de la dynastie berbèredes Almoravides. Dans lepassé, le Maroc était connu enOrient sous le nom de Marra-kech; le nom Maroc provientlui-même de la déformation dela prononciation portugaise deMarrakech : Marrocos.Marrakech fut fondée en l'an1062 (an 454 de l'Hégire) parAbu Bakr Ibn Omar, souverainet cousin de Youssef Ibn Tach-fin. Très vite, à Marrakech,sous l'impulsion des Almora-vides, pieux guerriers et aus-tères savants venus du désert,de nombreuses mosquées etmédersas (écoles de théologiecoranique) furent construites,ainsi qu'un centre commercialpour le Maghreb et l’Afriquesubsaharienne. Marrakechgrandit rapidement et s'imposacomme un centre culturel et re-

ligieux influent, supplantantAghmat, auparavant chef-lieudu Haouz, et ce depuis une pé-riode ancienne. Des palais fu-rent édifiés également et ornésavec le concours d'artisans an-dalous venus de Cordoue et deSéville, qui amenèrent le styleomeyyade caractérisé par descoupoles ciselées et des arcspolylobés. Cette influence an-dalouse fusionna avec les élé-ments sahariens voireouest-africains et fut synthéti-sée dans une architecture origi-nale totalement adaptée àl'environnement spécifique deMarrakech. La ville devint lacapitale de l'Émirat almoravidequi s'étendait des rives du Sé-négal jusqu'au centre de l'Es-pagne et du littoral atlantiquejusqu'à Alger. La cité fut en-suite fortifiée par le fils deYoussef Ibn Tachfin, Ali BenYoussef, lequel fit édifier vers1122-1123 des remparts encorevisibles.

On retrouve les poissons abondamment aussi biendans les eaux douces que dans les mers : on trouvedes espèces depuis les sources de montagnesjusqu'au plus profond des océans. Leur répartitionest très inégale : 50 % des poissons vivraient dans17 % de la surface des océans. Le milieu marin étantmoins accessible aux humains, de nombreuses es-pèces restent encore très probablement à découvrir.

610 : première Révélation Coranique, 26 Ramadhan,dans la grotte de Hira, près de La Mecque. La révélationcontinuera pendant 22 ans (23 selon certaines sources).

612 : début de la prédication de Mouhammad(QSSSL)à la Mecque, où les tribus arabes venaient adorer 360idoles dans la Ka’ba et des divinités païennes : Alat,Houbal, Azat, Manat…

615 : Abyssinie (actuelle Ethiopie) : Le Négus reçoit fa-vorablement les émissaires du Prophète(QSSSL) diri-gés par Djaffar Ibnou Abi Talib

619 : Al Isra oul Mi’raj, Ascension et Voyage Nocturnedu Prophète de La Mecque à la Mosquée éloignée deJérusalem. Décès de Khadija, son épouse

Plante des terrains rocailleux de 0,40 à 1 m dont on uti-lise les feuilles et sommités fleuries. L'absinthe est trèsamère, elle est employée pour favoriser l'appétit et ladigestion. Elle favorise aussi les règles pour les jeunes filles. Unbouquet d'absinthe fait fuir les insectes.L’absinthe est aussi recommandée également pour : fla-tulences, troubles hépatiques, gastrite, douleurs et fiè-

vres, grippe, parasitose (oxydures et ténia) En infusion, une cuillère à soupe par litre d'eau bouil-lante. Laisser infuser 10 minutes ; 3 tasses par jour justeavant ou juste après le repasEn décoction une bonne poignée par litre d'eau. Fairebouillir 5 minutes en usage externe pour le lavage desplaies qui cicatrisent mal et les ulcères.

Les grandes dates de l’Islam

Dormir moins bête

Une plante thérapeutique : l’absinthe

PatchworkSamedi 20 Juillet 2013

Buzz réussi ! Lâchée sur la page facebook dubi-mensuel, mercredi matin,la photo de la cou-verture du prochainnuméro de RollingStone magazine àmis les réseaux soci-aux sens dessusdessous. DjhokharTsarnaev, en rock star.C’est ainsi que le mag-azine américain sur laculture pop sembleprésenter l’auteur pré-sumé des attentats dumarathon de Boston, encouverture de son numérod’août 2013.

Le jeune homme de 19ans est suspecté d’être àl’origine, avec son frère, dela double explosion qui atué trois personnes et faitplus de 160 blessés, en avrildernier. Les internautes n’ontpas compris le choix éditorialde Rolling Stone magazine.

Debout, appuyé contre unmur, cheveux noirs bouclés en

bataille, un petit collier debarbe naissante, DjhokharTsarnaev fixe l’objectif. Lesourcil légèrement relevé.Le jeune homme est d’uncommun désarmant : ilressemble à n’importe quelado de sa génération fande rock.

Certains internautes yvoient même un mélangede Bob Dylan et JimMorrison. Pourtant, cen’est pas un jeune talentdu rock qui fixe l’ob-jectif, mais un jeunehomme dérangé, àl’enfance trouble, surqui pèsent trentechefs d'accusation,dont 17 sont passi-bles de la peine cap-itale. Une mise enscène qui dérange.La provocation dumagazine passe

mal sur les réseaux soci-aux. La publication de la couverture mardi

matin a causé un raz de marée de tweets virulents

à l’égard du bi-mensuel américain. Mais derrièrecette couverture provocatrice, c’est une enquête dedeux mois qui a été faite sur l’enfance de Tsarnaev.Janet Reitman, une journaliste qui contribuerégulièrement au magazine culturel, a interrogéamis, proches et anciens professeurs du jeunehomme pour tenter de mieux comprendre son des-tin brisé.

"Comment un étudiant prometteur et populairea-t-il été lâché par sa famille, tombé dans l’islamradical et devenu un monstre ?", titre le bi-mensuelaméricain, qui promet cinq révélations sur le jeunehomme. On apprend ainsi que son prof de luttel'avait supplié de se rendre à la police. On peutégalement lire que le jeune homme avait confiéune fois, à un ami, que les attentats du 11-septem-bre étaient justifiés face à la politique menée parles Etats-Unis envers les musulmans.

Si la provocation volontaire de Rolling Stonemagazine a fonctionné - tout le monde en parle -elle n’est pourtant pas sans danger. Depuis les at-tentats de Boston et la diffusion de la premièrephoto de Djhokhar Tsarnaev quelques jours aprèsle drame, des adolescentes ont développé une véri-table fascination pour le jeune homme. Une idol-âtrie qu’elles n’hésitent pas à afficher sur lesréseaux sociaux. "J’aime Justin Bieber et j’aimeJahar [le surnom de Djhokhar, NDLR]", écrivaitl’une d’elles juste après son arrestation.

A Dubaï, perdre des kilos peutrapporter gros

La municipalité de Dubaï a décidéd'offrir leur "pesant d'or" à des habi-tants qui perdraient plus de deuxkilos en un mois, dans le cadre de lalutte contre l'obésité, a rapporté lapresse locale.

"Plus vous perdrez du poids, plusvous gagnerez" d'or, a assuré HusseinLootah, directeur général de la mu-nicipalité de Dubaï.

La campagne coïncide avec lemois de jeûne musulman du ra-madan. Si les fidèles s'abstiennent demanger et de boire pendant lajournée, ils se rattrapent en soirée, cequi est déconseillé par les nutrition-nistes. Les gagnants pourront par-

ticiper à un tirage au sort. Les troispremiers gagneront chacun une pièced'or d'une valeur de 20.000 dirhams(5.400 dollars environ). Les autres separtageront des récompenses d'unevaleur globale de 200.000 dirhams(54.000 dollars).

Les personnes souhaitant par-ticiper devront se faire peser dans desparcs publics de Dubaï, une premièrefois vendredi puis à nouveau le 16août. Ils recevront des conseils de nu-tritionnistes et de médecins pour lesaider à perdre du poids, mais devronts'engager à ne pas avoir recours à des"méthodes malsaines", selon lapresse.

nAu tribunal, un homme passe enjugement pour avoir volé des manteaux. Aupremier rang, une femme pleure.le président dit avec sévérité :- Regardez dans quel état se trouve votrepauvre maman ! Vous auriez pu penser àelle !- Je sais mais il n'y avait pas sa taille !nUne Maman moustique prévient sespetits :- Ne vous approchez jamais des humains,ils essaieront de vous tuer.- C'est faux, Maman. Hier, il y en a un qui apassé la soirée à m'applaudir !

«Celui qui sait qu'il ne sait passait beaucoup.»

Proverbe juif

«Ce n'était qu'un renardsemblable à cent mille autres.Mais j'en ai fait mon ami,et il est maintenant uniqueau monde.»

Antoine de Saint-Exupéry

l’IMAge DU JoUR

Tsarnaev, un dandy en Une de Rolling Stone magazine

Un milliardaire allemand a joué les bonnesfées en offrant 2,1 millions d'euros à une com-mune de la région de Hesse (ouest) pour lui per-mettre d'éponger ses dettes.

"J'ai d'abord été surpris puis c'est la joie quia dominé", a dit à l'AFP Manfred Dickert, mairede la commune de Grebenhain, après avoir ap-pris la bonne nouvelle.

Lutz Mario Helmig, un chirurgien ayantlongtemps exercé dans cette ville de moins de5.000 habitants, avant de fonder deux chaînes decliniques, a fait part de son intention "au coursd'un entretien personnel" avec le maire, a ex-pliqué ce dernier.

Mais M. Helmig n'a pas souhaité communi-quer pour expliquer son geste.

"L'argent n'est pas encore là mais il va êtreversé dans les jours qui viennent", a assuré M.Dickert. Le conseil municipal a déjà donné sonfeu vert.

Manfred Dickert doit tirer sa révérence finnovembre après 30 ans à diriger la commune. Cedon va lui permettre de laisser derrière lui desfinances saines.

Selon le magazine allemand Manager Maga-zin, la fortune de M. Helmig est évaluée à 1,4 mil-liard d'euros. Il se classe à la 70e place des 500Allemands les plus riches.

Blagues du jour Proverbe

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23

Allemagne : quand un milliardaire épongeles dettes d'une commune

Cité des cadres de la police,Vieux Kouba !

Quotidien national d’information

N°326 Samedi 20 Juillet 2013El Fedjr 03:47

05:43

12:55

16:45

20:08

21:48El IchaEl Asr El Chourouk

El Dohr El MaghrebMétéo Alger

Imsek03:44

Iftar20 : 08

Bordj Bou Arreridj Le wali gèle l’Apc de Belimour

Finalement le chef del’exécutif de la wilaya deBordj Bou Arreridj a mis enexécution ses menaces degeler le conseil communal deBelimour apres avoir donneun ultimatum de 15 joursaux élus du FLN, du RND etdu PT de s’entendre sur laprésidence de la marie et ladésignation des présidentsdes commissionscommunales, apprend-onauprès de la cellule de lacommunication.

C’est le chef de la daira de BordjR’Dir et le secrétaire général de lacommune qui sont chargés la ges-

tion quotidienne des affaires des citoyens.

«Le chef de l’exécutif a voulu trouver une so-lution entre les élus des trois formations poli-tiques, malheureusement sils ne se sont pasentendus et l’intérêt du citoyen prime » ex-plique-t-on au niveau de la cellule de commu-nication soulignant que « les élus peuventtoujours trouver un accord mais les affairesde la commune n’attendent pas ».L’on rap-pelle que M.Azzedine Mecheri, Le chef del’exécutif de la wilaya de Bordj Bou

Arreridj a lance un ultimatum de 15 joursa la fin du mois dernier déclarant a Mon Jour-nal. « Il est inadmissible pour des élus detoutes les tendances politiques représentéesau sein de cette commune, censés être au ser-vice du citoyen, de ne pas trouver un consen-sus entre eux pour gérer une petite communede 12.000 habitants et s’occuper sérieusementdes affaires courantes et quotidiennes des ci-toyens , sept mois après les élections localesc’est un manque de respect envers les ci-toyens, s’est indigne le chef de l’exécutif .Lesquinze jours écoulés , le wali vient de signi-fier par un arrête wilayal le gel des activitésdes 15 élus du PT (5) RND (7) et FLN(3).Selon des indiscrétions, Ce sont les élus

du FLN qui se sont au départ « pactiser »avec le PT et plus tard « retourner leursvestes »n’ayant pas obtenu gain de cause pourla présidence des commissions . « Je peuxvous certifier qu’au départ les sept élus duRND avaient accepté la situation voyant quele FLN et le PT se sont allies uniquementpour nous barrer la route, mais deux élus duFLN n’ont pas obtenu gain de cause et nousrejoint pour faire une grande majorité au seindu conseil municipal » a déclare a Mon Jour-nal un élu du RND qui a dirige la commune amainte reprises. « Nous respectons la décisiondu wali, mais nous n’allons pas lâcher prise,la présidence de la commune avec cette nou-velle alliance, appartient au RND » affirme-t-on aussi a la Mouhafada du RND. Belimourest petite commune d’a peine 12.000 habi-tants. Une petite bourgade tranquille vivantprincipalement de l’agriculture et de l’élevagebovin et ovin. Tout le monde aura comprisque ce sont les primes octroyées par l’état auxvices présidents des communes et aux prési-dents des commissions qui sont à la base desdiscordes dans les communes.

Abderrahmane Tabakhi

Otages au Mali : PhilippeVerdon a été «assassinéd'une balle dans la tête»Philippe Verdon,l'otage françaisd'Al-Qaïda auMaghreb islamique(Aqmi), dont lecorps a été rapatriémercredi à Paris, abien été exécuté parses ravisseurs. Il est mort «assassiné d'uneballe dans la tête», confirme ce jeudi leparquet de Paris, sur la base d'un examenanthropologique «toujours en cours» et del'autopsie pratiquée hier. Le géologue âgéde 53 ans avait été enlevé en novembre2011. Sa dépouille a été retrouvée dans lanuit du 6 au 7 juillet dans le massif del'Adrar des Ifoghas, à proximité de Tessalit,dans le nord du Mali. L'enquête préliminaireouverte pour «enlèvement en bandeorganisée en relation avec une entrepriseterroriste» a été élargie aux chefs«d'enlèvement et séquestration suivie demort, en bande organisée, en lien avec uneentreprise terroriste» et «assassinat en lienavec une entreprise terroriste», précise leparquet. François Hollande avait annoncé,lundi matin, que les forces françaisesavaient retrouvé une dépouille au début dumois dans le Nord-Mali, confirmant dans lajournée que le corps était bien celui dePhilippe Verdon. Ce dernier avait été enlevéavec un autre Français, Serge Lazarevic,dans la nuit du 24 novembre 2011 dans unhôtel à Hombori (nord-est du Mali). Le 19mars, Aqmi avait annoncé que PhilippeVerdon avait été exécuté, mais Paris n'avaitjamais confirmé. Le corps de l'ex-otaged'Aqmi est arrivé mercredi peu avant 9heures à l'aéroport de Roissy, à bord d'unavion Air France en provenance de Bamako.Des proches de la victime ont été reçus dansl'intimité au pavillon de réception del'aéroport.

33°C22°C

Spécialisé dans la Sécurité informatiqueWallix s’installe en Algérie

Spécialisée dans la sécurité informatiqueet la traçabilité des systèmes d’information,Wallix est une société française qui proposeplusieurs solutions de (AdminBastion, Log-Box…). La société qui vient d’étendre sonactivité en Algérie, à travers la signature d’unaccord de partenariat avec Unidees Algérie,entend peser de son poids sur le marché al-gérien. Dans un communiqué de presse dontnous détenons une copie, le directeur générald’Unidees Algérie, Mehdi Zakaria, expliqueque ce partenariat s’inscrit dans la continuité

logique de la stratégie de l’entreprise et queWallix est précurseur sur le domaine du Pri-vileged User Management.

«Nous pensons qu’après avoir globale-ment sécurisé le périmètre, une stratégiecomplète et cohérente de protection de l’en-treprise doit prendre en compte l’ensembledes accès privilégiés, que ceci concerne lesadministrateurs internes ou les prestatairesexternes. Il ne s’agit pas uniquement d’unchoix technologique, mais d’un véritable par-tenariat avec Wallix, nous permettant d’assu-rer l’intégration, la formation et le supportpour nos clients», a-t-il laissé entendre.

L’ouverture de Wallix en Algérie répondà une volonté de l’entreprise de s’étendre àl’international. Créé par des experts interna-tionaux en IT & Sécurité, Unidees Algérie estaujourd’hui un acteur majeur sur le marchédes infrastructures et de la sécurité des sys-tèmes d’information.

Unidees intervient auprès des plusgrandes entreprises publics et privés deTransport, de l’Industrie Pharmaceutique, leshydrocarbures, la Santé, la finance, l’Indus-trie automobile, l’Aéroport, l’Education etenfin l’enseignement supérieur.

Fadel Djenidi

CABBA : départ dimanchepour la TunisieAlors qu’une subvention de plus de 3 mil-liards de centimes est bloquée par la tréso-rière de la wilaya, pour des raisons ignoréeset incompréhensives, le CABBA de l’entraî-neur Rachid Belhout s’envolera dimanche àdestination de la station sportive de AïnDraham, en Tunisie, pour un stage dequinze jours laissant derrière « une tonne deproblèmes insolubles », apprend-on auprèsdes dirigeants résolus à recruter et à faireune bonne saison. Jeudi, vers 14 heures, lemandat de la subvention n’a pas été signéeet les dirigeants ont confirmé que tous lesmandats ont été signés sauf celui duCABBA pour des raisons ignorées et onttout de suite crier au sabotage alertant ducoup le chef de l’exécutif, qui, il faut lenoter a fait le « mendiant auprès des inves-tisseurs et autres opérateurs économiques »ces derniers jours pour tenter de remplir lescaisses du club ou au moins payer une par-tie de la dette du CABBA notamment cellede 1,5 milliards de centimes auprès de laligue professionnelle de foot ball ».Au ni-veau de la direction du club plusieurs diri-geants notamment le ménager général,M.Senouci et le président, M.Merzouguis’interrogent sur le comportement bizarrede la trésorière de la wilaya. « Tout est enordre et le wali a donne des instruction eton ne comprend pas pourquoi, jeudi matin,elle n’a pas signe afin de recevoir l’argentau moins le dimanche, juste avant le départpour le stage de la Tunisie » a indiqueM.Senouci préférant « se taire au lieu defaire un commentaire »pouvant nuire auclub et « très mal interprété » notammentlorsqu’il s’agit de la personne qui signepour l’état l’argent des subventions. Le res-ponsable de la communication de la wilayaa fait remarquer que « tous les problèmesvont être règles ». Bref, les dirigeants mè-nent le combat de la survie de leur club.Pour ce premier stage à Aïn Draham,l’équipe restera pendant douze jours. leCABBA disputera quatre matchs amicaux,respectivement les 24, 26, 28 juillet et 1eraoût. Actuellement, l’entraîneur et ses ad-joints tentent de trouver des équipes surplace et programmer des rencontres. Par ail-leurs, le président du CABBA vient deconfirmer le recrutement de l’attaquanttchadien, Karim Yaya fortement attendupar les criquets bordjiens.

A. T.

Ain DeflaFin mission pour le Présidentde l’Apc d’El Khemis Mercredi en fin d’après midi, Ayache Maa-mar, élu sous la bannière de Djil Djadid,président de l’assemblée de la plus grandecommune de la wilaya de Ain Defla, a reçula décision de sa fin mission en qualité deP/Apc. Cette mise à l’écart, fait suite aux re-marques faites par le wali lors de la dernièresession de l’apw , des remarques sur lemode de gestion des problèmes de la com-mune. Ayache est catégorique, la position del’administration fait suite aux déclarationsde Sofiane Djillali, président du parti, à pro-pos de la maladie du Président de la Répu-blique. « Le malaise est né suite à cela » adéclaré M Ayache en signalant que l’admi-nistration en collaboration avec les membresélus du FLN ont tout fait pour que la gestionde la ville des 90.000 âmes revienne auvieux parti. « Toutes mes décisions et mesprojets pour la commune se heurtaient aurefus de l’administration » a précisé cet éluen dénonçant « ce sont les intérêts d’unemafia »qui ont accéléré cette mise à l’écart» dit une élue sidérée. Le wali et le P/Apwont enfoncé le bouchon lord de la visite duministre de l’intérieur et des collectivités lo-cales, Dahou Ould Kablia à Ain Defla dufait qu’EL Khemis n’ait pas été programmepour cette visite. Les élus FLN satisfaits decette décision administrative prépare le nou-veau maire. Les citoyens notamment lesélecteurs de Djil Djadid deandent à qu'unecommission d'enquête soit diligentée à ElKhemis pour mettre à nu les dessous decette mise à l'écart.

Abdou Kreddaoui