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Montreuil et l’AFPA , une longue histoire… Créée au lendemain de la seconde guerre mondiale, l’AFPA qui s’appelle encore l’ANIFRMO (association nationale interprofessionnelle pour la formation rationnelle de la main d’œuvre) hérite de différents locaux éparpillés dans la capitale pour y héberger ses services centraux. Ces locaux sont mis à disposition par les branches professionnelles ou le ministère du travail et s’avèrent inappropriés au développement de l’institution. En 1953, le ministre du travail Paul BACON se porte acquéreur d’une biscuiterie de Montreuil, la biscuiterie DAMOISEAU, dont l’emprise est desservie par la place de Villiers (13-15) et par la rue Joliot- Curie. Il est décidé d’en faire le siège social de l’AFPA. L’aménagement du site est confié au cabinet d’architectes HEAUME.(collaborateur de Perret auquel on doit notamment la ville du Havre) Les premiers services de l’AFPA s’installent en 1956 en marge de Joliot-Curie dans un bâtiment de type industriel qui héberge l’imprimerie, un magasin général et divers ateliers à vocation pédagogique dont une forge où les futurs moniteurs (formateurs) y apprennent la technique du rapointi qui est le symbole de la pédagogie spécifique à l’AFPA. C’est en 1963 que commencent les travaux de construction d’une tour de neufs étages en bordure de la place de Villiers. Le bâtiment est constitué de vastes plateaux équipés de cloisons mobiles pour mieux s’adapter à toutes les organisations. Il est traversé sur toute sa hauteur par un monte-charge à « parapheurs » et un système de transmission de messages par pneumatique. Il est relié au bâtiment initial par un plus petit immeuble où la cantine et la cafétéria trouveront leur place. Synagogue Don-Isaac-Abravanel (Paris 11e) –Heaume architecte La Noue – Heaume architecte Biscuiterie de Montreuil

Montreuil et l’AFPA , une longue histoire...par les branches professionnelles ou le ministère du travail et s’avèrent inappropriés au développement de l’institution. En 1953,

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Page 1: Montreuil et l’AFPA , une longue histoire...par les branches professionnelles ou le ministère du travail et s’avèrent inappropriés au développement de l’institution. En 1953,

Montreuil et l’AFPA , une longue histoire…

Créée au lendemain de la seconde guerre mondiale, l’AFPA qui s’appelle encore l’ANIFRMO (association

nationale interprofessionnelle pour la formation rationnelle de la main d’œuvre) hérite de différents

locaux éparpillés dans la capitale pour y héberger ses services centraux. Ces locaux sont mis à disposition

par les branches professionnelles ou le ministère du travail et s’avèrent inappropriés au développement de

l’institution.

En 1953, le ministre du travail Paul BACON se porte acquéreur d’une biscuiterie de Montreuil, la

biscuiterie DAMOISEAU, dont l’emprise est desservie par la place de Villiers (13-15) et par la rue Joliot-

Curie. Il est décidé d’en faire le siège social de l’AFPA.

L’aménagement du site est confié au cabinet d’architectes HEAUME.(collaborateur de Perret auquel on

doit notamment la ville du Havre)

Les premiers services de l’AFPA s’installent en 1956 en marge de Joliot-Curie dans un bâtiment de type industriel qui héberge

l’imprimerie, un magasin général et divers ateliers à vocation pédagogique dont une forge où les futurs moniteurs (formateurs) y

apprennent la technique du rapointi qui est le symbole de la pédagogie spécifique à l’AFPA.

C’est en 1963 que commencent les travaux de construction d’une tour de neufs étages en bordure de la place de Villiers. Le

bâtiment est constitué de vastes plateaux équipés de cloisons mobiles pour mieux s’adapter à toutes les organisations. Il est

traversé sur toute sa hauteur par un monte-charge à « parapheurs » et un système de transmission de messages par pneumatique. Il

est relié au bâtiment initial par un plus petit immeuble où la cantine et la cafétéria trouveront leur place.

Synagogue Don-Isaac-Abravanel

(Paris 11e) –Heaume architecte

La Noue – Heaume

architecte

Biscuiterie de Montreuil

Page 2: Montreuil et l’AFPA , une longue histoire...par les branches professionnelles ou le ministère du travail et s’avèrent inappropriés au développement de l’institution. En 1953,

Autre singularité, le site comprend une crèche pour accueillir les enfants du personnel.

C’est la seule entreprise de Montreuil à en posséder une.

En 1965, la direction générale investit les lieux. Tous les sites parisiens sont fermés à

l’exception du site de la place du Commerce qui restera un centre de formation jusqu’à

l’ouverture du site de Paris-Reuilly.

Il faudra attendre le début des années 70 pour construire dans le jardin, toujours

primé dans le cadre du concours « Montreuil Ville Fleurie », un bâtiment dit

« provisoire » pour abriter le nouveau service informatique. Ce provisoire existe

toujours.

Au total, le site offre 25 000 m2 de surface de bureaux.

La Noue, un concept innovant représentatif de l’architecture « moderne »

L’AFPA et la ville de Montreuil ne vont pas tarder à

cheminer de concert. Il est même institué pour chaque

nouveau directeur général le principe d’une visite

protocolaire au maire de Montreuil comme un

ambassadeur du ministre du travail qui viendrait remettre

ses lettres de créance.

1969 - Montreuil – Siège A.F.P.A

Formation des « Répétiteurs F.P.A. »

pour l’Armée de l’Air

69 - Montreuil – Siège la l’A.F.P.A (Assoc

Le toponyme Noue

pourrait venir du

celtique Noa ou Noë,

qui signifie terrain

marécageux

DG AFPA ayant séjourné à La

Noue (avant location T9)

Robert Bailet

Gabriel Oheix

Maurice Villaret

Jean Chazal

Guy Metais

Guy Matteudi

Michel Praderie

Didier Guilbert

Gilbert Hyvernat

Pierre Boissier

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Crises politiques et Afpa,

Un éternel recommencement …

La crise de 1968 n’épargne pas l’AFPA. Le personnel occupe le site jour et nuit

avec le soutien des forces populaires montreuilloises et des élus municipaux.

Lorsque le calme revient, chacun peut crier victoire parce que l’AFPA dans le

processus des accords de Grenelle a été bien servie dans les revendications de

son personnel.

Arrive janvier 1979 où l’on apprend à la fois la démission du

directeur général et la décision du ministre Robert BOULIN de

transférer le siège de l’AFPA dans la banlieue de Bordeaux. Tout

Montreuil se mobilise pour soutenir le personnel. Les

interventions répétées de la municipalité, la détermination des

habitants qui manifestent aux côtés du personnel, la médiation

de Robert MENU, ancien député et conseiller général du Nord,

auprès du président CHABAN-DELMAS vont faire reculer le

gouvernement.

L’épisode restera gravé dans la mémoire des montreuillois qui se

montreront toujours sensibles au devenir de l’AFPA et en

particulier le député-maire Jean-Pierre BRARD qui fût

longtemps surnommé « le député de l’AFPA ».

2015 les élus du CE Siege

occupent les locaux une nuit

1979

Brigitte Gresy

Chef de service Droits des

femmes

invitée à La Noue par G. en

présence des 22 DR

Hyvernat

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Une page se tourne, mais pour quel modèle d’utilité sociale?

En 1990 à l’occasion du 50ème anniversaire de l’Appel du 18 juin 1940,

la place de Villiers est rebaptisée « place du Général de Gaulle ».

L’AFPA change officiellement d’adresse.

Sous l’impact des directives européennes, l’AFPA n’est plus une

administration, c’est une entreprise dans un monde en concurrence.

L’Etat transfert la compétence en matière de formation

professionnelle des jeunes et des adultes aux conseils régionaux. Les

liens avec la municipalité se distendent mais les montreuillois

resteront toujours attentifs à la destinée de ses missions et de ses

personnels.

Avec le déménagement à la tour T9, une nouvelle page de

l’histoire va s’écrire mais toujours à Montreuil.

Reste la question du vide laissé dans un quartier

particulièrement sensible. Que va faire l’Etat de son bien : le

donner au Conseil Régional Ile de France ? le vendre à un

promoteur ? pour quel projet de développement du

quartier ?

Merci à Nicole Menu pour ce texte !

Jardinage par l’ESAT

Quartier la Noue en

mutation

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Murs à Pêches