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MONTREUIL - ATELIERS D’ARTISTES Samedi après-midi, nous commençons notre expedition à travers les diffe- rents ateliers d’artiste de Montreuil. Nous ne savons pas ce qui nous attend mais sommes très impatientes de découvrir ce qui se cache derrière ces por- tes. Notre promenade nous a conduit jusqu’à la première porte ouverte... A l’occasion des portes ouvertes d’artistes, l’atelier Molusk a invité plusieurs artistes bijoutiers : Déwa Paris, Vlum et Wathiny bijoux. Intriguées par les créations de Wathiny, nous avons longuement discuté avec elle. Ses créations sont des pièces uniques faite à la main dans un univers baroque et onirique. Elle travaille sur l’aspect personnel du bijou ; son originalité se fait par sa volonté de bijoux modulables, mobiles, à multi-usage (broche ément à porter sur vêtements ou à accrocher dans les cheveux.) Elle cherche à faire des bijoux imposants et légers à la fois, «ne plus souffrir quand on porte des bijoux». Wathiny nous a initiée à son univers coloré, raffiné et ludique, dans une sympathique ambiance. Vous pourrez la retrouver au salon «Court Circuit Mode» dans le Marais à Paris et en savoir plus sur www.wathiny.com La Biscuiterie est une ancienne fabrique de baba au rhum. Aujourd’hui c’est une association qui accueille 26 artistes. Nous avons rencontré Véronique Boisel qui est trésorière de l’association qui nous a présenté son travail et le principe des ateliers. Elle est en premier costumière et travaille pour des théâtres, dans un univers coloré et sans cesse à la recherche de nouveautés. Nous avons découvert Joseph Loughborough, un jeune artiste peintre anglais. Son travail au fusain et à la bombe nous a beaucoup plu, malheureusement la barrière de la langue ne nous a permis d’en savoir plus sur sa démarche artistique. Juliette Planque travaille la lino- gravure. Elle nous a consacré quelques temps avec elle pour nous expliqué son travail, axé sur les volumes, plus précisément les vides et les pleins. Les artistes de la Biscuiterie accueillent volontiers toute personne curieuse de découvrir ces différentes techniques plastiques.

Montreuil nous ouvre ses portes !

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Reportages des étudiants de Mànaa à l'occasion des journées portes ouvertes des ateliers d'artistes de la ville de Montreuil (octobre 2011)

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MONTREUIL - ATELIERS D’ARTISTESSamedi après-midi, nous commençons notre expedition à travers les diffe-rents ateliers d’artiste de Montreuil. Nous ne savons pas ce qui nous attend mais sommes très impatientes de découvrir ce qui se cache derrière ces por-tes. Notre promenade nous a conduit jusqu’à la première porte ouverte...

A l’occasion des portes ouvertes d’artistes, l’atelier Molusk a invité plusieurs artistes bijoutiers : Déwa Paris, Vlum et Wathiny bijoux. Intriguées par les créations de Wathiny, nous avons longuement discuté avec elle. Ses créations sont des pièces uniques faite à la main dans un univers baroque et onirique. Elle travaille sur l’aspect personnel du bijou ; son originalité se fait par sa volonté de bijoux modulables,

mobiles, à multi-usage (broche ément à porter sur vêtements ou à accrocher dans les cheveux.) Elle cherche à faire des bijoux imposants et légers à la fois, «ne plus souffrir quand on porte des bijoux». Wathiny nous a initiée à son univers coloré, raffiné et ludique, dans une sympathique ambiance.Vous pourrez la retrouver au salon «Court Circuit Mode» dans le Marais à Paris et en savoir plus sur www.wathiny.com

La Biscuiterie est une ancienne fabrique de baba au rhum. Aujourd’hui c’est une association qui accueille 26 artistes. Nous avons rencontré Véronique Boisel qui est trésorière de l’association qui nous a présenté son travail et le principe des ateliers.Elle est en premier costumière et travaille pour des théâtres, dans un univers coloré et sans cesse à la recherche de nouveautés.Nous avons découvert Joseph Loughborough, un jeune artiste

peintre anglais. Son travail au fusain et à la bombe nous a beaucoup plu, malheureusement la barrière de la langue ne nous a permis d’en savoir plus sur sa démarche artistique.Juliette Planque travaille la lino-gravure. Elle nous a consacré quelques temps avec elle pour nous expliqué son travail, axé sur les volumes, plus précisément les vides et les pleins.Les artistes de la Biscuiterie accueillent volontiers toute personne curieuse de découvrir ces différentes techniques plastiques.

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Yann Leguay était l’artiste invité dans ce lieu culturel avec son exposition «Zéro dB», lors des portes ouvertes. Son travail se concentre sur la matérialité du son. Il travaille par installations ainsi que par performances.Parmi les quelques oeuvres exposées, nous avons particulièrement apprécié «La Plaque Tournante», première installation sur laquelle on tombe en entrant, qui est une plaque d’égout légèrement surelevée au sol et qui tourne sur elle même grâce à un système de batterie, détournement du quotidien entre platine pour vinyle et objet «ready-made».Pour en savoir plus, www.instantschavires.com

Nous avons été chaleureusement accueillies dans cet atelier d’artistes qui se trouve à la fin de notre parcours. Cet atelier présentait le travail de plusieurs dont Stéphane Daireaux, photographe et plasticien. Son travail est basé sur la communication qui amène à s’interroger et poser un autre regard sur l’illusion et la réalité.Julie Guehria s’approprie les lettres en jouant avec la perspective, des loupes, des transparences, de la 3D. Ce sont des créations inédites qui mélange typographie, effets visuels et illusions d’optique.Pour en savoir plus, www.guehria.com

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Du 14 au 17 octobre a eu lieu les portes ouvertes des Ateliers d’artistes à Montreuil. Pour cette 13ème édition 174 ateliers individuels et 42 collectifs exposaient dans toute la ville. Plusieurs domaines artistiques étaient présentés tels que : les arts plastiques (peinture, sculpture, dessin…), le multimédia (photographie, art vidéo …), et les arts appliqués (gravure, céramique, bijoux…). Comme artistes présents on pouvait rencontrer Silvia Baraldi qui fait partie du mouvement de l’abstraction lyrique. Dans ce dernier, il est question d’un jeu de gestuels, d’effacement, d’absorption, d’accumulation et de recouvrement. Elle privilégie la peinture acrylique pour traduire l’immédiateté du geste. Ou encore, Frank Vescio qui utilise un processus inhabituelle : les vibrations du métro entraîne les traits de son crayon.

Franc Vescio (dessin au vibration)

Dans les lieux collectifs on retrouve, des domaines et des techniques très différentes. En effet, aux Ateliers Faidherbe, on découvre des toiles abstraites de Ruffi de Ponteves, de Tricia Lorach ou encore de Pascale Rivaut. Pour Tricia, ses toiles faites à l'acrylique offrent une véritable explosion de couleurs et sont retravaillés avec des poscas, des crayons, ainsi qu’un médium donnant un effet brillant. Tandis que pour Pascale, on peut retrouver des peintures grattées.

Tricia Lorach Cependant, on peut aussi retrouver des peintures plus réalistes, avec Sara Danguis (peintures à l’huile de zooms) et Yz Yseult (lavis à l’encre de chine de portraits féminins, de vues en extérieures et de street art).

Yz Yseult Hélène Modebadze (sculpteur sur bois et roche qui aime représenter des figures divines telles que le Christ et les anges déchus).

Hélène Modebadze

Et Jérôme Duveau, illustrateur de BD qui retouche en 3D les photos de pâte à modeler combinés à des techniques de BD plus classique, était aussi présent.

Jérôme Duveau (personnage en pâte à modelé)

A la Queue de Charrue, on pouvait y découvrir, grâce aux démonstrations des artistes, les méthodes de reliure, de dorure et de restauration de livres qui nécessite une grande vigueur et une grande précision.

Outil pour la dorure des lettres Géraldine Le Moal exposait aussi ses céramiques en grès. Et Didier Hamey présentait ses dessins, à la pointe sèche rehaussée, de petits personnages imaginaires très étranges qui évoluent dans un monde féérique.

Didier Hamey MODARD et MUONG

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La press d’Atsuko Ishii exposée à Art Factory

L’aperçu des premiers ballons accrochés devant l’atelier en guise de reconnaissance, l’allure d’un bâtiment très discret : ce fut la destination vers le premier atelier montreuillois ‘’Arts Factory’’. Inutile de dire à quel point l’intérieur est différent de l’extérieur : divers illustrations, dessins, BD recouvrent les murs et nombreux supports. Une petite pièce particulière regroupe un ensemble de travaux sensibles, dynamiques, très abstraits et fins. L’importance du mouvement, du geste libre et à la fois maîtrisé se dégage à travers ces oeuvres : ce fut le premier échange avec une artiste travaillant la gravure. Afin d’en savoir d’avantage cette artiste explique avec aisance et patience l’élaboration de son travail ‘’Je cherche tout d’abord une couleur, c’est une étape délicate qui peut prendre du temps. Ensuite je grave la plaque à l’aide d’une gouge, puis j’encre et je choisis le support ; je peux répéter ce processus plusieurs fois ou bien ajouter de l’acide pour faire varier les nuances. Mais vous savez les techniques sont tellement nombreuses que les rendus peuvent beaucoup varier !’’ La suite fut tout aussi étonnant tout d’abord par la présence de l’imposante presse centrée dans la pièce adjacente. Atsuko Ishii travaillant également la gravure nous fait donc partager son univers frais, rêveur, acidulé et enfantin.

Dimanche 16 Octobre

Embarcation vers Arts Factory

Voyage dans l’imaginaire des artistes Montreuillois

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L’immense bâtisse de l’ancienne Usine Chapal abritait une importante quantité d’ateliers collectifs et individuels, nous avons choisit parmi les treize ateliers individuels et deux collectifs ceux qui nous ont le plus marqués. L’atelier collectif « LZC » où des sérigraphies (technique utilisée notamment dans l’imprimerie qui consiste à placer des écrans de soie entre l’encre et le support) étaient exposées. Cette méthode avait été reportée sur plusieurs matières telles que l’ardoise, des tissus ou du papier. Ce procédé était surtout utilisé par les artistes du Pop-art comme Andy Warhol. Le deuxième lieu vers lequel nous allions, était un Atelier individuel où se trouvait Laure Djourado qui réalise des tableaux à partir de photos réelles qu’elle adapte sur des grands formats en s’inspirant de celle-ci. Juste au-dessus à l’étage, Anne-Lise King proposait une exposition de photos réalisée sans trucages d’effets lumineux réalisés le soir avec pour fond des paysages extérieurs.

Errant dans Montreuil à la recherche des ateliers, nous trouvions par hasard un des lieux partenaires, Broc 93. Celui-ci se présentait tel un grand bric-à-brac rassemblant des centaines d’objets récupérés. Les œuvres d’artistes (essentiellement des photographies) était également à vendre, en exposition sur les meubles ou retenus par des fils.

Autres Ateliers

Ballade dans l’archipel des ateliers

L’entrée du Broc 93

Ecrit par André MELIN et Marine SURESH

L’entrée de l’usine Chapal

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Le week-end dernier, plus de 150 ateliers d’artistes de Montreuil ont ouvert leurs por-tes au public. Pour la 13e année consécutive, la municipalité à organisée cette rencontre

de permettre à tous de découvrir et partager les créations artistiques montreuilloises.De nombreux artistes amateurs ou profes-sionnels ont donc accueilli les plus curieux à venir découvrir leurs œuvres.C’est notamment le cas de Caroline Bousi-gué-Claisse. Amatrice de pierres semi-pré-cieuse et de « trade beads » (littéralement « pierre de commerce ») réalisant d’admira-bles bijoux de grande valeur. Elle accueille les gens dans son appartement très chaleu-reusement. Etant passionnée des pierres afri-caines depuis cinq ans et des pierres semi-précieuses depuis dix ans, elle explique avec un engouement certain l’histoire de ses nombreuses pierres.En effet, cette artiste rapporte de nom-breuses pierres de ses escapades dans des pays exotiques comme le Mozambique, la Thaïlande, l’Egypte et tant d’autres. Ces

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Tout aussi chaleureusement, Nadine Vitard nous accueille dans sa

genres. Cette ancienne chef du service communication visuelle de Té-lérama confectionne des sculptures en papier mâché mais également en terre sèche.Alors qu’elle participe à l’événement pour la première fois, cette artiste nous invite à découvrir son univers féérique où se côtoient girafe à peau de panthère, lutins malicieux et danseuses fragiles.Exposant ces techniques à qui lui demande, elle organise également avec son « collègue » Christophe Poulet des ateliers destinés à divertir les enfants en leurs faisant fabriquer divers objets artistiques.

L’ouverture des ateliers d’artistes à été une grande réussite que toute la population, montreuilloise ou non à pu découvrir et savourer. La suite pour la 14 ème éditions….

Nicolas Dufort et Lucie Conrad

fameuses « trade beads » sont en fait des pierres extraites en Afrique qui ne sont destinées qu’au marcher. Cela rappelle l’esclavage des africains par les occidentaux dans les carrières de pierres, cependant, Caroline Bousi-gué-Claisse garantie qu’aucune de ses pierres ne provient de marcher clandestin.

L’artiste décrit également avec beaucoup d’entrain la réalisation de ces bijoux. Celle-ci les confectionne sans croquis elle « a l’idée dans la tête, et après ca vient tout seul ». Cette intuition naturelle lui permet donc de réa-

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Nousavonscommencénotre

visite avec un lieu collectif baptisé«Comme vous émoi». Bien qu’il soitdéjà 14 heures passées, l’ambiance estencore à la pause déjeuner. En effet, àl’exception de quelques artistesarrangeant leurs stands, la plupart desvisiteurs sont assis pourmanger ou entraindeseservir.L’ensemble des œuvres y est trèshomogène: sontaussibienexposésdesphotos, des dessins hyperréalistes, dessculptures abstraites, etc. Il y avaitégalementquelquesœuvres en vente, àsavoir des poteries japonaises et desbadges.

Plusbas,auN°11delaruedelaRévolution se trouve un atelier oùlorsque l’on y rentre nous sommesimmédiatement emportées dans cemagnifiquepayscoloréqu’est l’Inde.Eneffet, Kathleen Scarboro nous accueilleetchoisitdenousprésentercesœuvres,ces peintures rappelant l’univers del’Indemêléàunetouchederêve.

C’est avec passion qu’elle nous fitpartager ses techniques de travail. Elleutilised’anciensprocédéspourpeindre,lesmêmesqueceuxutiliséespendantlaRenaissance.Maiselleutiliseégalementune technique très récente pour sesreproductions,ellemetdoncàl’épreuvele visiteur en luidemandantde trouverquelle peinture et l’originale et laquelleest la reproduction. Il est facile de setromper, en effet, la technique dereproduction de peinture est faite parune machine, un procédé appelé«giclée» qui permet de reproduirefidèlement une peinture et aussi de lavendreàbascoup!C’est donc avec plaisir que l’on écoutecette femme nous emporter dans sonunivers et nous parler des bonnesvieilles techniques de travail et de sonamourpourlesArtsappliquées.

Non loin de là, au coin de la rueGaribaldise trouve lerestaurantbaroùsont exposé photomontages,illustrations et textes. Mais les œuvresles plus marquantes sont celles deMathieuBeraud.C’estundessinateuraustylequipourraits’apparenterparfoisàPicasso.Maislesquelquesdessinsqu’ilachoisidenousmontrer sondesdessinsquidemandedelapatiencepuisqu’illesa uniquement réalisés au stylo bille, debelles performances qu’il appelle luimême«desgribouillis»! Ilestpossibled’admirer ses dessins aussi longtempsque nous le souhaitons grâce à sonFlickr

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(http://www.flickr.com/photos/mathieu_beraud_dessins/) oùmalheureusement il ne nous donne pastellement plus de détails sur ces«gribouillis»!

Justeenfaceunpeuplusbasdansla rue ce dresse une petite maisonvraiment très colorée, c’est FrédéricOudrixquiyhabiteetnousaccueilpournous présenter ses peintures trèsexpressives,peintessurdetrèsgrandestoilesetsanschâssis.Desphotosennoiret blancmêlées aux coups de pinceauxcolorésnouségalementemmènentdanssonunivers.

En remontant la rue EdouardVaillant, on tombe sur le petitappartement de Raphaël Rinaldi où ceweek‐end il exposé ses portraits peintsaucouteauetsesphotoségalement:desportraits en noir et blanc. Il étaitaccompagné d’Amalia Domergue quiexposait ses bijoux et sculpturesfabriquéesenfer.Etenfin,nonloindelaplacedumarchécetrouveunpetitbarqu’àréquisitionnéThomas Cambois(http://www.cyberportraitiste.com/)un portraitiste, restaurateur et copisteau Louvre. Il nous offre la possibilitéd’admirer son travail de peintre maissurtout son don pour la reproductiond’œuvred’ArtexposéauLouvre.Avecla

reproduction entre autre de«LaViergeau Coussin vert» d’Andréa di Bartolo,dit Solario. Quelques autres peinturessont affichées, notamment cellesreprésentantdesuperbesoiseauxposéssur desluminaires

StéphanieCAMRénisePIERRE

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>Le repartage de Bettina LAIGLE et Fanny FERRAZ  

  Samedi 15 octobre, nous sommes allés à la rencontre d’artistes de Montreuil dans le cadre de journées portes‐ouvertes. Arrivés à Croix de Chavaux, nous avons découvert une bâtisse où se trouvaient de nombreux ateliers, donnant sur une cour intérieure.     Le premier atelier visité a été celui d'Antoine Fontaine. Cet artiste fabrique les maquettes pour les décors de divers spectacles et opéras, notamment pour  l'Opéra Garnier.  Il nous a expliqué sa manière de travailler en nous montrant  ses  aquarelles préparatoires, puis  ses maquettes peintes et  assemblées  à  la main  avec  des  aides.  Son  travail,  d'une  extrême minutie,  est  très  impressionnant.  Il  permet  de  voir  les différents  décors  qui  servent  au  cours  de  la  pièce  et  de  se  rendre  compte  de  leur  complexité  et  de  la profondeur de la scène.    Nous  avons donc  continué notre  reportage  par  l’atelier  d’un  collectif  de  design,  Izc.  Il  s’agissait d’une collection de nombreux objets décoratifs inspirés de la culture asiatique. De prime abord, l’ensemble reprenait schématiquement  les codes de  l’art  japonais ;  le  tout,  très stylisé et modernisé, avec un aspect presque puéril, aux couleurs vives et aux formes simples, tout en gardant quelques détails d’ornementation rigoureusement  réalistes.  L’originalité  se  trouvait  essentiellement  dans  l’assemblage  subtil  de  culture française  et orientale,  comme  en  témoigne une  carte de  la  France  remise  au  goût du  jour,  en  guise de tableau décoratif.    Puis nous sommes allés à l'atelier de Martin McMalty, Emmanuelle Anqueti et Christine Destours. Martin  McMalty  fabrique  des  pendules  avec  des  créatures  d'inspiration  aquatique  qu'il  recouvre  de paillettes multicolores. Il nomme ses créations ses « aquariums ». Ses pendules sont « plats », ils n'ont que une seule face. Christine Destours fabrique des petites boîtes dans  lesquelles elle crée des formes à  l'aide de  tulles  et  d'aiguilles.  Emmanuelle  Anquetit  fait  de  petites  vidéos  dans  lesquelles  elle  se  déguise  et interprète  toutes  sortes  de  personnages    caricaturaux.  Elle  fabrique  également  des  colliers  à  partir  de matières  plastiques  récupérées  et  de  métaux.  Tout  trois  réalise  des  productions  poétiques  et  pleines d'humour.     Ensuite,  nous  avons  visité  l'atelier  de  Cecilia Andrews.  Elle  réalise  des  peintures  sur  soie  et  des collages  d'une  grande  poésie.  Ils  sont  parfois  figuratifs,  et  toujours  symbolistes.  Elle  s'inspire  de  formes naturelles (les plantes et les hommes), utilise des couleurs pastelles, et les reflets. Un des motifs récurrents dans ses collages est un profil d'homme découpé dans un matériau noir. Elle aborde des thèmes tels que la maternité, la nature. Une grande féminité se dégage de l'ensemble.    Puis nous avons visité l'atelier de Marine Vu. Cette artiste travaille essentiellement sur grand format. Elle peint des silhouettes avec peu de détails et dans ses dessins, peu de traits. Mais ses toiles réservent des surprises pour  le regard du spectateur. Au détour d'une forme, des petits carrés   d'une couleur différente apparaissent, des aplats de couleurs chair disparaissent et  les  traits de contours blancs  se dessinent. Ses toiles montre donc des inverses (abstraction/ figuratif, dessin par le trait/ par la couleur).    Enfin nous avons visité l'atelier de Wang Fu. Cette artiste chinoise, venue habiter en France, travaille elle aussi  sur de grands  formats. Mais  ces  toiles  interrogent d'abord pour  la  technique utilisée. En effet, elles n'ont pas de fonds colorés,  laissant place uniquement aux personnages représentés dans un style un peu manga (avec de grands yeux et de petites lèvres). On peut supposer plusieurs techniques (pastel secs, aquarelle...) mais  il  s'avère que  si Wang  Fu utilise  parfois  l'aquarelle pour  certains détails,  sa  technique principale est  la peinture à  l'huile  recouverte après  séchage de  vernis. Cela  lui permet de  jouer  sur des effets de matières et de travailler sur plusieurs toiles en même temps (ce qu'elle apprécie beaucoup). Ses œuvres abordent les thèmes de l'homosexualité et de la dualité masculin/féminin.   Parmi  les nombreux  ateliers,  le  travail d’une  artiste, Pascale Bosc, nous  a beaucoup  touchées.  Il s’agissait  de  grandes  toiles  où  s’associaient  dans  la  composition  animaux  sauvages  et  architectures, rassemblés par une unité de couleurs et d’effets de textures. Dans cette recherche picturale, j’ai réellement apprécié une peinture représentant deux zèbres en  furie devant un bâtiment à  la structure géométrique. 

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> Le reportage de  Florian Graff et Leny Puicouyoul            Les portes ouvertes de Montreuil sont un évènement culturel et artistique de cette ville. Elles se déroulent cette année du vendredi 14 au lundi 17 octobre. En effet, les différents artistes de Mon‐treuil "ouvrent leurs portes" au public, dans un premier but pour informer les habitants de la ville de leur travail et ensuite de se faire une petite "campagne de publicité" dans le cadre de cet évè‐nement. 

Pour vous, nous nous sommes aventurés dans deux de ces ateliers et nous avons discuté et échangé avec deux artistes dont le métier, totalement différent, s'accordent en un point : la gentil‐lesse et l'humilité des deux artistes. 

 

La première pourrait être appelée une joaillère mais nous en parlerons plutôt comme d'une mar‐chande d'art collectionneuse de perles, appelées "Trade Beads" (ces perles ont été créées à Ve‐nise, ont beaucoup voyagées et nombreuses ont servi au commerce des esclaves) et de pierres semi‐précieuses. Ses passions remontent à bientôt cinq ans pour les perles et dix ans pour les pierres semi‐précieuses ! 

A proprement parlé, son travail consiste à acheter des pierres semi‐précieuses ou des perles, puis en faire des colliers, des bracelets, ou encore des boucles d'oreilles (l'artiste utilise des pièces ve‐nues d'Inde pour relier les perles ou les pierres. Sa collection est en réalité plutôt impressionnante et selon ses dires : "digne d'un musée". Les perles et les pierres ont toutes un grand âge  ‐ de 150 ans et pour les plus vieilles jusqu'à 2000 ans ! ‐ et viennent des quatre coins du monde (principa‐lement de Venise, d'Egypte, du Mozambique, de Thaïlande ou encore de Madagascar). Pour citer une de ces anecdotes, certaines de ces perles viennent des plages du Ghana, mais sont en fait des morceaux de verre polis par l'eau, et peuvent se vendre parfois très cher ! 

 

Nous avons donc continué notre chemin, pour arriver chez la seconde artiste qui était une "papier mâcheuse". Selon ses termes c'était pour elle ses premières portes ouvertes car elle avait emmé‐nagé cette année ! Elle nous a donc parlé de ses différentes sculptures, parfois très impression‐nantes, et assez grandes : une girafe tigrée d'environ deux mètres de long et un mètre cinquante de haut qu'elle a nommé tout simplement "Girafe", ou encore "Le colonel" ou "mamicette". Elle utilise pour les créer deux techniques : d'une part, plusieurs épaisseurs de papier journal, ou d'autre part des boîtes à œufs fondues ! 

 

Pour conclure notre visite, nous nous rappellerons surtout le côté émouvant, gentil et convivial des personnes qui nous ont accueillis, le temps qu'elles nous ont donné pour nous parler de leur passion et nous communiquer des informations culturelles et artistiques tout en nous faisant pas‐ser d'agréables moments. 

Florian Graff et Leny Puicouyoul  

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Du vendredi 14 au lundi 17 octobre ont été organisées des portes ouvertes qui donnaient libre accès à des ateliers d’artistes Montreuillois. C’est ainsi que pendant un doux dimanche après-midi, après un choix préalable de quatre ateliers, nos reporters spéciaux Jordan Vincent et Juliette Postel se sont rendus sur les lieux de cet agréable évènement.

La première étape de leur parcours se situait au 36 rue Gaston Lauriau. Nos deux journalistes amateurs ont pu y avoir le plaisir de gouter aux joies des photographies de nus artistiques pour le moins licencieuses… En effet, Jonathan Abbou est un photographe professionnel qui travaille sur argentique noir et blanc sur support baryté en virage sépia par sulfuration, et intervention aux encres écolines. Ces photos présentaient des scènes de nus solitaires ou à plusieurs dans un univers plutôt sombre, intime, quasi austère. La position des modèles était plutôt nonchalante, ce qui donnait un sentiment de dévoilement charnel assumé. A l’image de son travail photographique, l’atelier de Jonathan immerge le visiteur dans un univers intime et personnel. En effet, des canapés, du café et des apéritifs étaient libres d’accès, ce qui donnait une sensation de convivialité. L’accueil dans cette ambiance pour le moins relax l’était tout autant que son hôte. Cigarette à la main, il ne prêtait pas forcément grande attention aux visiteurs de passage, mais n’en restait pas moins ouvert aux questions. L’on pouvait même profiter du soleil à travers une baie vitrée donnant sur une petite ruelle désaffectée. En effet, l’atelier était initialement une cour à laquelle seuls des murs ont été rajoutés, ce qui introduit un très agréable jeu intérieur/extérieur. A l’arrière se trouve le laboratoire, et à l’étage le studio photo dans lequel posent les modèles.

Installée non loin de la première, la deuxième étape de la longue traversée de nos deux reporters sans frontières fut un second atelier, cette fois ci collectif : Macadam Canvas. Un grand nombre d’artistes étaient rassemblés au numéro 36 de la rue Gaston Lauriau. L’atelier était agencé en plusieurs petits espaces individuels, mais dans un seul et même bâtiment. Ainsi, seul un couloir ou un mur séparait parfois des toiles effet tie-dye d’une sculpture en terre-cuite d’une petite

fille de 6ans. Telles des fleurs initialement éparpillées, le fait d’avoir rassemblé ces ateliers en un seul et même bâtiment les regroupait en un seul et même bouquet. Ce lieu hors du temps donnait, une fois la visite terminée, une impression de vague souvenir enfantin, à l’image d’un bref allé retour au pays imaginaire de Peter Pan.

Un peu nostalgiques mais toujours intrépides, Jordan et Juliette repartirent à la découverte de leur troisième sélection d’atelier, située au numéro 69 de la même rue. Ils ont ainsi pu rencontrer l’artiste et artisan JeanPhi qui y séjourne et y travaille. En effet, Jean-Philippe alias Jean-Phi est un créateur de bijoux « Electro Chic », dont le principe repose sur l’union de l’esthétique à l’utile, alliant ici un collier à une clé usb allant de 2 à 32Go. Motard intrépide et créateur Chic Choc, Jean Phi se définit lui-même comme un artiste touche à tout, tombé dans le pot de crayon dès sa première réalisation de bijoux à tout juste 8ans. La particularité de ce lieu réside dans le fait que sa fonction première soit un espace dédié à la vente où chaque bijou est une création pure, propre à son futur détenteur. On y apprécie autant la minutie de la création de certains bijoux (notamment les boucles d’oreilles faites en plumes) qu’on ne peut toucher qu’avec les yeux, que l’aspect plus abordable et usuel de la partie Electro Chic. Le lieu était agencé à la manière d’un petit magasin ne laissant place qu’aux connaisseurs, en revanche les quelques privilégiés s’y étant rendus ont eu la chance d’y découvrir Jean Phi en pleine création. En effet, pour l’occasion, l’artiste n’était pas à l’ouvrage dans son petit atelier situé à l’arrière de la boutique (et interdit au public) mais bien en vue des visiteurs, travaillant les bijoux à la personne et en direct. Finalement, même si lieu restait accueillant et ouvert au public, le but professionnel se faisait quand même largement ressentir.

La dernière étape de leur excursion était supposée se situer au 12 avenue Jean Moulin, afin de voir un atelier dédié à la photographie, mais nos deux jeunes, ne réussissant à mettre la main sur ce fameux atelier photo, continuèrent la route de quelques pas et tombèrent sur le numéro 10 de cette même rue, auquel était installé un atelier individuel dédié à la peinture. Ne sachant pas l’erreur qu’ils étaient en train de commettre en dépassant la zone qui leur avait été attribuée, ils entrèrent, curieux de pouvoir assister à une réelle immersion dans la vie de l’artiste. En effet, cet atelier était agencé dans son propre appartement. Tantôt fier de nous faire défiler ses très nombreuses créations personnelles disposées dans le salon, tantôt enjoué de nous inviter à découvrir les œuvres de ses hôtes installés à l’étage, l’immersion dans l’univers des trois amis fut totale. Tous trois avaient une prédisposition au travail plastique du corps, mais chacun interprétait ce thème différemment. L’artiste prépondérant se tournait plutôt vers de grandes toiles via de la peinture acrylique et des pigments, ce qui donnait une véritable impression de mouvement, alors que pour ses invités, le travail s’orientait plutôt pour l’un vers une aspect du corps figé via des petites représentations à l’aquarelle de nus féminins, et pour l’autre vers un travail de superpositions de masses, commençant par de l’acrylique pour poser la couleur, et repassant à la peinture à l’huile pour donner la matière, le relief. Premièrement intrigués, voir désorientés d’entrer directement dans l’appartement de l’artiste, l’humeur affable de notre hôte et de ses deux amis nous mit finalement très vite à l’aise. La visite dans son ensemble fut très agréable, notamment du fait que les trois peintres n’hésitaient pas à nous accompagner dans chaque espace afin de nous expliquer les différentes démarches artistiques.

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Du 14 au 17 octobre avaient lieu à Montreuil les portes ouvertes d'ateliers d'artistes. Il était alors possible de pénétrer dans l'univers de différents artistes.   Dans la rue Beaumarchais se trouve l'atelier d'Anne‐Marie Vesco, ancienne professeure d'arts appliqués à l'école Olivier de Serres et peintre, qui accueille également en tant qu'invités Monica Marinello, qui fait de la sculpture et réalise des installations, et M. et Mme D., créateurs de bijoux.    Quelques pâtés de maison plus bas, Benjamin Georgeaud, sculpteur depuis 15 ans, ouvre également les portes de son atelier. Il a invité son ami  Robin, dessinateur, à exposer avec lui.   Benjamin Georgeaud nous parle de la manière dont il a pu exposer : il suffit aux Montreuillois de contacter la mairie qui leur permet alors de figurer sur la carte des ateliers ouverts.   Ses principales sources d'inspirations sont le corps humain, les différentes positions qu'il peut prendre et le mouvement.    Benjamin Georgeaud nous propose d'aller quelques mètres plus loin, dans l'atelier de Natalie Miel qui fait de la peinture depuis 25 ans. Ses tableaux aux couleurs très vives rappellent la Provence. Ses principales sources d'inspirations sont les pays méditerranéens et des artistes comme Matisse et les Nabis.   Voyant que l'on s'intéresse à son travail et qu'on l'apprécie, Natalie nous offre une petite reproduction d'un de ses tableaux, puis nous nous dirigeons dans la rue Navoiseau, où Simone Berno expose des peintures très colorées sur lesquelles sont représentées des ours. Sous ces peintures se trouvent également du mobilier style Louis XVI revisités par l'artiste qui utilise pour tissu des imprimés de ses peintures.    Dans l'espace collectif Comme Vous Emoi, plusieurs artistes exposent dans différents domaines comme la photographie, la peinture, le textile... Parmi eux, Raku Céleste et ses tasses et théières en céramique d'inspiration asiatique, ou Cloé Rousset et Pauline de Mars pour leurs sculptures gravées et accompagnées de photographes.  A quelques pas de l'espace se trouve l'atelier de Kathleen Scarboro   Quand nous rentrons, madame Scarboro peint. Elle nous laisse admirer ses œuvres pendant quelques minutes puis elle vient à notre rencontre. Elle nous l'affirme: elle aime l'Inde, comme nous avons pu le deviner à la vue de ses tableaux, où elle  va chaque année puiser son inspiration. Nous l'informons que nous sommes étudiantes en arts appliqués, puis nous discutons des cours d'art qu'elle donne: elle préfère les étudiants en arts appliqués à ceux en arts plastiques car elle juge qu'ils sont plus à l'aise avec les matériaux  et nous fait part de sa vision de l'art: elle s'intéresse à ce qui est figuratif et utilise deux techniques utilisées par les artistes flamands et par ceux de la Renaissance Italienne. Pour finir, elle nous montre des œuvres réalisées par reproduction giclée qui imite la peinture à la perfection et trompe sur celle qui est une véritable peinture. Elle nous donne ensuite des conseils pour l'avenir, puis nous quittons son atelier avec l'étrange impression d'avoir voyagé en quelques instants.      Mathilde Michon et Soumaya Nader  

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C'est du vendredi 14 octobre au dimanche 16 Octobre qu'ont eu lieu les Portes Ouvertes des Ateliers d'artistes à Montreuil. Cet événement culturel se déroule partout dans la ville nous permet de découvrir les œuvres produites a Montreuil qu'on ne va pas forcément voir d'ordinaire. Nous avons donc visité différents atelier pour témoigner de cet événement à ne pas manquer en tant qu'élèves d'arts appliqués à Montreuil!

En entrant dans un premier atelier, notre regard s'interroge. Nous pénétrâmes dans un appartement. Le doute s’installe, a-t-on réellement le droit d’entrer ? L’endroit est désert mis à part le maitre des lieux occupé sur son ordinateur. Qu'à cela ne tienne, nous commençâmes à explorer cet atelier peu banal. Dans tout l'appartement sont exposés les travaux de Frederick Develay, constitué de travaux de néons sur glace et de mousse. On se questionne sur la volonté de l’artiste.

Une fois le dialogue entamé, il est agréable de pouvoir avoir des précisions sur son travail, ses techniques. Ainsi nous apprenons que la mousse est creusée par un jet d’eau, que le plexiglas a la particularité de retenir la lumière qui est diffusé sur sa tranche. Cependant les œuvres sont peut nombreuses et les prix affichés nous rappel un autre but de ces portes ouvertes. Après une visite à l'ambiance très intimiste nous quittons l'atelier pour reprendre la route dans les tréfonds de Montreuil!

Au hasard dans notre itinéraire, un atelier attire notre regard. Nous pénétrions ainsi dans l’atelier du sculpteur Gérard Brévière et de son invité rouleur de papier Camus Bobi. Les deux artistes répondent volontiers à nos questions. Nous découvrons ainsi la technique de rouleur de papier, nos questions sont nombreuses. Face à un travail minutieux, qui jouent sur les lignes d’affiches, de plans, de magazine, ou encore de mangas enroulés. Le travail toujours abstrait ne peut qu’éveiller la curiosité.

Son hôte Gérard Brévière presse notre attention, nous découvrons alors sont travail qui jouent sur l’assemblage de différents matériaux : entre bois et pierre ou entre différentes sorte de pierres. Les lignes s’opposent ou se complètent toujours reliaient par des charnières. Sur certaine œuvres le traitement du matériau nous fait douter de sa véritable identité. Cette visite nous a réellement donné l’envie d’autres rencontres.

C'est ainsi qu'un peu plus loin nous nous arrêtâmes à l'atelier collectif Mabada attiré par son ambiance qui avait l'air conviviale. Et nous nous étions pas trompés! En effet dés notre entrée nous sommes accueillis par une dame avec un léger accent. « Je viens du Japon, j'espère que mon langage est pas trop mauvais » disait-elle. Il s'agit de Rughoobur Shanti, un membre du collectif, qui commençait ainsi à présenter son travail. Du Japon a la France, sans oublier l'Australie, son parcours varié se ressent dans ces oeuvres mixant différentes cultures. Il s'agit en effet d'une collection de bijoux fabriqués en tissu reprenant des motifs de pays divers qui ont ainsi une allure très exotique.

Nous vîmes ensuite les peintures de Robert Marion, celles peintes sur planches de bois étaient particulièrement belles, jouant sur la couleur du support pour dessiner la peau du personnage. Puis nous avons vu les mosaïques Benois d’ Etiveaud Nathalie qui nous ont moins marqués avant de quitter l'atelier.

Ensuite, nous passâmes dans l'atelier de Vesco et ses sublimes peintures puis de Malika et ses lampes en porcelaines mais l'accueil ne fut pas vraiment au rendez vous dans ces ateliers, en effet les artistes étaient dans leur coin avec leur cercle d'amis, ce qui n'est pas forcément agréable pour prendre contact avec eux et ce fut le tour de l'atelier de Bernard Chollet qui conclut notre visite des

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Portes Ouvertes d'Ateliers d'Artistes de Montreuil. Cet atelier, nommé « le fer ailleurs » nous a intéressé pour son travail de sculpture avec des chaines. Nous avons ainsi pu voir une chaise faites à partir de chaines, qui tenait parfaitement debout, c'était assez étonnant.

Petit a petit, les ateliers commencent à fermer, ce fut alors l'heure pour nous d'achever notre périple dans les rues de Montreuil. Ce qu'on a appris de cette visite ? Nouer le contact avec un artiste n’est pas toujours facile, souvent entouré par des amis nos questions n’étaient pas toujours les bien venues. Mais d'autres sont beaucoup plus ouverts et c'est là que les portes ouvertes d'ateliers d'artistes prend tout son sens: Aller au contact des artistes et s'imprégner de leur lieu de travail, voilà tout l'intérêt de ces portes ouvertes!

Weishaupt Thais

Talukdar Iftékarul