1
A16 Communications orales du samedi 11 octobre / Annales françaises d’oto-rhino-laryngologie et de pathologie cervico-faciale 131 (2014) A2–A28 Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclara- tion de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.aforl.2014.07.047 38 Morbidité de l’évidement du compartiment central dans la chirurgie thyroïdienne M. Sellami , S. Kallel , A. Kessentini , A. Ben Said , I. Charfeddine , A. Ghorbel Service ORL du CHU Habib-Bourguiba, Sfax, Tunisia Auteur correspondant. But de la présentation Étudier la morbidité de la thyroïdectomie totale associée à l’évidement du compartiment central par rapport à la thyroïdectomie seule. Matériel et méthodes Nous avons réalisé une étude rétrospec- tive concernant 93 patients : 64 patients opérés de thyroïdectomie totale (groupe 1) et 29 patients opérés de thyroïdectomie totale associée à un évidement central (groupe 2). Notre série compre- nait 87 femmes (93,5 %) et 6 hommes (6,5 %). L’âge moyen était de 47,6 ans (8–85 ans). Ont été exclus les patients présentant une hypocalcémie préopératoire, une paralysie laryngée préopératoire, un envahissement du nerf récurrent en peropératoire et les cas de patients ayant eu une chirurgie cervicale antérieure. La calcémie et l’examen de la mobilité laryngée postopératoires étaient étudiés et comparées statistiquement par le test de Chi 2 et le test exact de Fisher. Résultats Une hypocalcémie transitoire était trouvée chez 17 % des patients du groupe 1 et 38 % des patients du groupe 2 (p = 0,03). Elle était définitive chez 9 % des patients du groupe 1 et chez 20 % des patients du groupe 2, mais la différence entre les deux groupes n’était pas significative (p = 0,1). Cent quatre-vingt-six récurrents étaient disséqués et préservés. Onze patients avaient présenté une paralysie récurrentielle unilatérale précoce qui était définitive dans 5 cas. La paralysie récurrentielle transitoire était trouvée dans 0,7 % des cas du groupe 1 et dans 8 % des cas du groupe 2 (p = 0,01). L’évidement du compartiment central n’était pas significative- ment associé à la paralysie récurrentielle définitive postopératoire (p = 0,1). Conclusion L’évidement du compartiment central associé à la thyroïdectomie totale n’augmente pas le risque de paralysie récur- rentielle ou d’hypocalcémie définitives. Toutefois il est responsable d’une augmentation du risque de paralysie récurrentielle tran- sitoire et du taux d’hypoparathyroïdie transitoire. Il s’agit d’une procédure sans danger quand elle est réalisée par des chirurgiens expérimentés et quand l’hypocalcémie transitoire est gérée conve- nablement. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclara- tion de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.aforl.2014.07.048 39 Le nerf laryngé inférieur dans la chirurgie cervicale : le monitoring en question C. Rattin Hôtel Dieu, Le creusot, France But de la présentation Déterminer les avantages et les incon- vénients de l’utilisation du monitoring du nerf récurrent dans la chirurgie cervicale. Matériel et méthodes Depuis 2011, l’utilisation systématique pour toute chirurgie impliquant la dissection d’au moins un nerf récurrent. Les deux procédés Nim et Inomed ont été utili- sés, avec des électrodes de surface endotrachéales collées sur la sonde. L’appareil est doté d’un rétrocontrôle permettant de véri- fier l’ensemble sonde, câbles, boitier de raccordement, générateur. La procédure a été appliquée pour la chirurgie thyroïdienne, para- thyroïdienne, diverticule de l’œsophage, trachéocèle. L’aide à la dissection et à l’identification du nerf récurrent, le pronostic de la fonction nerveuse postopératoire représentaient les éléments d’attente. Nous avons cherché à analyser et comprendre les faux positifs, les faux négatifs, les situations particulières avec les pro- blèmes liés au matériel, le nerf récurrent non récurrent, la paralysie préopératoire. Résultats L’analyse a porté sur un total de 512 nerfs potentiels avec 3 nerfs non identifiés sur des gestes secondaires. Nous avons observé 7 défauts de rétrocontrôle avec 3 changements de sonde, un problème de câble, un boitier de raccordement, les autres non identifiés. Dans 4 cas, un déplacement de la sonde a été retrouvé et suspecté avec des problèmes de respirateur. La sensibilité de la technique est de 62 %, la spécificité de 99,40 %, la VPP de 71 %, la VPN de 99 %. Les 10 absences de réponses avec troubles de mobi- lité se répartissent en 4 pour le premier côté et 6 pour le deuxième côté, 3 gestes différés. Ils correspondaient à chaque fois à des dis- sections difficiles (curage, goitre plongeant). Les faux négatifs sont au nombre de 6 soit 1,2 % avec des réponses supérieures à 300 V et une récupération entre 3 et 12 semaines. Il a été observé 3 récur- rents non récurrents avec une absence de réponse avec paralysie définitive. Pour les 4 faux positifs, dissection difficile avec probable souffrance transitoire du nerf. Un seul cas de paralysie préopéra- toire avec une réponse faible avant et après dissection à 112 v. Conclusion Le monitoring peropératoire est un outil précieux pour toute chirurgie bilatérale. Son principal intérêt est de différer le deuxième côté ou de réaliser un geste partiel en cas d’absence de réponse après le geste sur le premier côté. Nous n’avons pas pu déterminer une valeur seuil garantissant l’absence de trouble de mobilité. Les faux négatifs nous paraissent inexpliqués et imprévi- sibles. Déclaration d’intérêts L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.aforl.2014.07.049 Ronchologie Samedi 11 octobre 2014 14:30–16:00 Salle 251 Sous l’égide de l’Association Franc ¸ aise Sommeil–ORL Présidents de séance : F. Chabolle, O. Gallet de Santerre 40 Syndorme d’apnée obstructive du sommeil : est-il fréquent et sous-estimé ? A. El Bousaadani , B. Eljahd , A. Rouadi , J. Roubal , M. Mahtar CHU Ibn Rochd, Casablanca, Morocco Auteur correspondant. But de la présentation L’objectif du travail est d’étudier la fréquence du syndrome d’apnée obstructive du sommeil à la consultation ORL. Matériel et méthodes Nous avons mené une étude transversale sur les malades consultants en ORL quels que soient leurs motifs de consultation. Nous avons opté pour un échantillonnage probabi- liste exhaustif et représentatif. nous avons inclus 250 patients dont 200 sont retenus pour l’analyse par le logiciel epi info. Les critères d’exclusion sont les sourds-muets, les enfants de moins de 4 ans, les patients non consentants. Les enquêteurs sont les médecins ORL à la consultation et le moyen de collecte des données est le ques- tionnaire utilisé est celui du groupe du sommeil de la SFORL. Les

Morbidité de l’évidement du compartiment central dans la chirurgie thyroïdienne

  • Upload
    a

  • View
    217

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: Morbidité de l’évidement du compartiment central dans la chirurgie thyroïdienne

A16 Communications orales du samedi 11 octobre / Annales françaises d’oto-rhino-laryngologie et de pathologie cervico-faciale 131 (2014) A2–A28

Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclara-tion de conflits d’intérêts.

http://dx.doi.org/10.1016/j.aforl.2014.07.047

38

Morbidité de l’évidement ducompartiment central dans lachirurgie thyroïdienneM. Sellami ∗, S. Kallel , A. Kessentini , A. Ben Said , I. Charfeddine ,A. GhorbelService ORL du CHU Habib-Bourguiba, Sfax, Tunisia∗ Auteur correspondant.

But de la présentation Étudier la morbidité de la thyroïdectomietotale associée à l’évidement du compartiment central par rapportà la thyroïdectomie seule.Matériel et méthodes Nous avons réalisé une étude rétrospec-tive concernant 93 patients : 64 patients opérés de thyroïdectomietotale (groupe 1) et 29 patients opérés de thyroïdectomie totaleassociée à un évidement central (groupe 2). Notre série compre-nait 87 femmes (93,5 %) et 6 hommes (6,5 %). L’âge moyen étaitde 47,6 ans (8–85 ans). Ont été exclus les patients présentant unehypocalcémie préopératoire, une paralysie laryngée préopératoire,un envahissement du nerf récurrent en peropératoire et les cas depatients ayant eu une chirurgie cervicale antérieure. La calcémie etl’examen de la mobilité laryngée postopératoires étaient étudiés etcomparées statistiquement par le test de Chi2 et le test exact deFisher.Résultats Une hypocalcémie transitoire était trouvée chez 17 %des patients du groupe 1 et 38 % des patients du groupe 2 (p = 0,03).Elle était définitive chez 9 % des patients du groupe 1 et chez 20 %des patients du groupe 2, mais la différence entre les deux groupesn’était pas significative (p = 0,1). Cent quatre-vingt-six récurrentsétaient disséqués et préservés. Onze patients avaient présenté uneparalysie récurrentielle unilatérale précoce qui était définitive dans5 cas. La paralysie récurrentielle transitoire était trouvée dans 0,7 %des cas du groupe 1 et dans 8 % des cas du groupe 2 (p = 0,01).L’évidement du compartiment central n’était pas significative-ment associé à la paralysie récurrentielle définitive postopératoire(p = 0,1).Conclusion L’évidement du compartiment central associé à lathyroïdectomie totale n’augmente pas le risque de paralysie récur-rentielle ou d’hypocalcémie définitives. Toutefois il est responsabled’une augmentation du risque de paralysie récurrentielle tran-sitoire et du taux d’hypoparathyroïdie transitoire. Il s’agit d’uneprocédure sans danger quand elle est réalisée par des chirurgiensexpérimentés et quand l’hypocalcémie transitoire est gérée conve-nablement.

Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclara-tion de conflits d’intérêts.

http://dx.doi.org/10.1016/j.aforl.2014.07.048

39

Le nerf laryngé inférieur dans lachirurgie cervicale : le monitoring enquestionC. RattinHôtel Dieu, Le creusot, France

But de la présentation Déterminer les avantages et les incon-vénients de l’utilisation du monitoring du nerf récurrent dans lachirurgie cervicale.Matériel et méthodes Depuis 2011, l’utilisation systématiquepour toute chirurgie impliquant la dissection d’au moins unnerf récurrent. Les deux procédés Nim et Inomed ont été utili-sés, avec des électrodes de surface endotrachéales collées sur lasonde. L’appareil est doté d’un rétrocontrôle permettant de véri-

fier l’ensemble sonde, câbles, boitier de raccordement, générateur.La procédure a été appliquée pour la chirurgie thyroïdienne, para-thyroïdienne, diverticule de l’œsophage, trachéocèle. L’aide à ladissection et à l’identification du nerf récurrent, le pronostic dela fonction nerveuse postopératoire représentaient les élémentsd’attente. Nous avons cherché à analyser et comprendre les fauxpositifs, les faux négatifs, les situations particulières avec les pro-blèmes liés au matériel, le nerf récurrent non récurrent, la paralysiepréopératoire.Résultats L’analyse a porté sur un total de 512 nerfs potentielsavec 3 nerfs non identifiés sur des gestes secondaires. Nous avonsobservé 7 défauts de rétrocontrôle avec 3 changements de sonde,un problème de câble, un boitier de raccordement, les autres nonidentifiés. Dans 4 cas, un déplacement de la sonde a été retrouvéet suspecté avec des problèmes de respirateur. La sensibilité de latechnique est de 62 %, la spécificité de 99,40 %, la VPP de 71 %, laVPN de 99 %. Les 10 absences de réponses avec troubles de mobi-lité se répartissent en 4 pour le premier côté et 6 pour le deuxièmecôté, 3 gestes différés. Ils correspondaient à chaque fois à des dis-sections difficiles (curage, goitre plongeant). Les faux négatifs sontau nombre de 6 soit 1,2 % avec des réponses supérieures à 300 �Vet une récupération entre 3 et 12 semaines. Il a été observé 3 récur-rents non récurrents avec une absence de réponse avec paralysiedéfinitive. Pour les 4 faux positifs, dissection difficile avec probablesouffrance transitoire du nerf. Un seul cas de paralysie préopéra-toire avec une réponse faible avant et après dissection à 112 �v.Conclusion Le monitoring peropératoire est un outil précieuxpour toute chirurgie bilatérale. Son principal intérêt est de différerle deuxième côté ou de réaliser un geste partiel en cas d’absencede réponse après le geste sur le premier côté. Nous n’avons pas pudéterminer une valeur seuil garantissant l’absence de trouble demobilité. Les faux négatifs nous paraissent inexpliqués et imprévi-sibles.

Déclaration d’intérêts L’auteur n’a pas transmis de déclaration deconflits d’intérêts.

http://dx.doi.org/10.1016/j.aforl.2014.07.049

RonchologieSamedi 11 octobre 2014 14:30–16:00Salle 251Sous l’égide de l’Association Francaise Sommeil–ORLPrésidents de séance : F. Chabolle, O. Gallet de Santerre

40

Syndorme d’apnée obstructive dusommeil : est-il fréquent etsous-estimé ?A. El Bousaadani ∗, B. Eljahd , A. Rouadi , J. Roubal , M. MahtarCHU Ibn Rochd, Casablanca, Morocco∗ Auteur correspondant.

But de la présentation L’objectif du travail est d’étudier lafréquence du syndrome d’apnée obstructive du sommeil à laconsultation ORL.Matériel et méthodes Nous avons mené une étude transversalesur les malades consultants en ORL quels que soient leurs motifs deconsultation. Nous avons opté pour un échantillonnage probabi-liste exhaustif et représentatif. nous avons inclus 250 patients dont200 sont retenus pour l’analyse par le logiciel epi info. Les critèresd’exclusion sont les sourds-muets, les enfants de moins de 4 ans, lespatients non consentants. Les enquêteurs sont les médecins ORL àla consultation et le moyen de collecte des données est le ques-tionnaire utilisé est celui du groupe du sommeil de la SFORL. Les