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LES ËCO PME - JEUDI 20 JUIN 2013 L'a na lyse de la semai ne Moroccan connexion Le ministère chargé des MRE développe une nouvelle stratégie. Elle fait appel aux compétences des ressortissants marocains pour soutenir le développement économique du pays, et a permis de mettre en lumière le haut potentiel que présentent aujourd'hui les 500.000 Marocains résidant aux USA et maîtrisant way of dàing business. Les compétences marocaines vivant à l'étranger sont un atout de taille pour le royaume. D ynami ser l'entrepreneuriat par des compétences de haut ni- veau: c'est aujourd 'hui l' ap- proche adoptée par le mini s- tère chargé des Marocains résidant à l'étranger. Elle concerne plus particulière- ment le s États- Unis, et s'inscrit dan s le cadre d'une strat égie bien ficelée. Ces res- sortissants sont souvent issus de presti- gieuses universités américaines et porteurs de projets à grande valeur ajoutée. Pour l'économie nationale. les 500.000 Maro- cains résidant aux État s- Unis représentent aussi une force de proposition qui maîtrise de nouvelles t echniques entrepreneuriales, encore l argemen t inexploitées au Maroc. L'american way of doing business est au- jourd'hui perçu comme un modèle à s uivre et à explorer dans de nombreux pays émer- gents, notamment dans un con t exte de crise qui requiert davantage de créativit é. Au Maroc, l' expérience en est à ses débuts. et l' attachement au bon vieux modèle fran- çais persiste. La participation à la création d'une nouve ll e dynamique économique dans leur pays d'origine est. pour eux, es- sentielle. En t émoigne l'évènement «Moroc- can American Bridges 2013», qui se tiendra demain vendredi à Casablanca. Organisé par !'Association des professionnels maro- cains en Amérique (AMPA). cette manifes- tation a pour objectif d'explorer toutes l es pistes de réflexion à même de faire de l'en- trepreneuriat un moteur de croissance éco- nomique pour le pays, ce dernier semb lant à bout de souffle. «Avec toute la visibilité sec- tarie/le que nous avons aujourd'hui, nous avons pensé à développer une s tratégie fai - sant appel aux compétences marocain es ex- patriées, qui regorgent d'un potentiel entre- preneurial énorme», exp lique Abdellatif Maâzouz, ministre dél égué chargé d es Ma- rocains résidant à l'étranger. Revirement stratégique Le pays était jusque-là axé sur le continent européen, s'inspirant d'une c ulture presque ancrée dans les habitudes des Marocains, et allant jusqu'à mobiliser principalement les co mpét ences issues des grandes écol es eu- ropéennes. Le co ntexte de crise que vit ac- tuellement le con tin ent aura sa ns dout e poussé le gouvernement à adopter une nou- vell e approche. qui consiste en la recherche d'un relais de croissance outre-Atlantique. «Nous nous sommes rendus comp te que l es statistiqu es dont nous disposions s ur l es MRE des États- Unis contrastaient avec la réalité, l es ressortissants marocains dans ce pays dépas- sant de loin l es c hiffr es dont nous disposon s». note AbdellatifMaâzouz. Cette nouve ll e ap- proche permet égal ement d'ouvrir de nou- veaux horizons aux chefs d'entreprise ma- rocains basés au Maroc. Ces derniers pourront exp loit er de nouvelles pistes de co llaborat ion avec leurs compatriotes rési- dant aux États-Unis pour mieux aborder un marché encore difficile à investir. De nou- vell es synergies devront être assurées à ce niveau entre l es tissus entrepreneuriaux des deux rives de l'Atlantique pour renforcer le secteur privé national . ••• Troquer le modèle français contre «l'american wayofdoing business» s'avère être une piste pour ,doper le tissu entrepreneurial marocain. Enseignement supérieur et recherche Plusieurs projets ont aujourd 'h ui été proposés par les MRE résida nt aux États-Unis, notamment dans le sec- teur de l'enseignement supérieur et de la recherche scie ntifiqu e. Parmi les 29 projets rete nus au total. tous secteurs confondus, près de 16 proj ets ont pour objectif d' «alio rer» la qualité de l'enseignement sup érie ur marocain et d'y intégrer la maîtrise de l' angl ais. Parmi ces nouvelles idées, Mohamed Belkheyat, manager principal à l'HMEMSA, propose un projet d'ingénierie d'excellence au Maroc qui consiste en le renforcement des capacit és en matière d'ingénierie pour les directeurs des éco l es d'i ngénieurs. Toujours dans cette même optique d'amélioration du système d'enseignement, Kassem Abdelrr,iajid, professeur et chef de département à Fayetteville State Univers ity soumet un projet de R&D en biologie et en physique qui a pour ob- jectif d'assurer le .partage de connaissances et le renforcement des capacités R&D. Dans une au tr e approche, Mousaid Hassan. professeur au Massashus set ts Institute of Technology, propose la mise en place d'un accélérateur de startups et d'initiatives de recherches avec les nouvelles universités marocaines . Énergie et environnement Dans ce secteur, les différents projets visent g lob ale- ment à minimiser les coûts de l' énergie et à app orter des alternatives aux différentes problématiques de pé- nurie d'eau ou d'accès à l' électricité en mili eu rural. Saïda Cadi El Idrissi, présidente d'Outreach global stra- tegies introduit un nouveau concep t qui consiste en la «production de l' eau à partir de l'a ir» . Plus concrète- ment ce projet r epose sur l'install at ion de générateurs d'eau à partir de l'air dans le s zones so uffr ant de pénu- rie d' eau au Maroc. Plus encore, dans cett e même ligne de réflexion, Imane Khayat, présidente du co mité «greenschool » au Morocco green co un c il so umet un projet qui consiste en l' élaboration de strat égies en mati ère d'éner- gie et de conservation d'eau dans les écoles publiques et privées de Rabat avant de l'élargir aux diff ére nt es régions. Toujours dans la logiqu e de la rationalisation et de l'optimisation énergé tique, Kassem Abdelmajid, professeur et chef de département à la Fayetteville State Univers ity propose le montage d'un partenariat en t re son univer- si té et l'université Mohammed V d'Agdal pour la produ ct ion de l' élec tricité à partir de la chaleur. Le proj et utili sera les di spositifs th ermo électriqu es nouvell ement brevetés parUFS . Santé Dans le domaine de la sant é, l'innovation es t éga le- ment au rendez-vous. Pour amé lio rer le systè me sa- nitaire marocain, les porteurs de proj ets so umett ent 6 projets qui ont obtenus un finan cement. Pour n'en cit er que quelqu es -uns, ce lui de Hou ss in e Squalli, vice- président d'Eco da s, propose le trait eme nt du- rabl e des déc hets biomédicaux dans le milieu rural. Ce projet consistera en le traitement des déchets in - fec tieux produits par les établi sse ments de santé en mili eu rural d'une manière re sponsable et sa ns dan- ger pour la santé publique. Dans un e dimension plus «mé dic ale», Kama! El Bissati, professe ur- assistant au cen tr e médical de l'Université de Chicago so umet l'idée de la création d'un co nsor tium, sous forme de clinique de base pour les maladi es co ngénitales tell es que l'hépatite et la toxop la smose. Dans le traitement des ma - lad ies lourde s, Karim Touijer, docteur et professeur en urologie et cancérologie au Medi ca l co llege of corne ll university propose la création d'un think thank «Onco- logy health education an promotion» visant à approfon dir les connaissances sur l'oncologie au niveau intrapersonnel, interpersonnel et de la population.

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LES ËCO PME - JEUDI 20 JUIN 2013

L'a na lyse de la semai ne

Moroccan connexion • Le ministère chargé des MRE développe une nouvelle stratégie. Elle fait appel aux compétences des ressortissants marocains pour soutenir le développement économique du pays, et a permis de mettre en lumière le haut potentiel que présentent aujourd'hui les 500.000 Marocains résidant aux USA et maîtrisant l'a~merican way of dàing business.

• Les compétences marocaines vivant à l'étranger sont un atout de taille pour le royaume.

D ynamiser l'entrepreneuriat par des compétences de haut ni­veau: c'est aujourd'hui l' ap­proche adoptée par le minis-

tère chargé des Marocains résidant à l'étranger. Elle concerne plus particulière­ment les États-Unis, et s'inscrit dans le cadre d'une stratégie bien ficelée. Ces res­sortissants sont souvent issus de presti­gieuses universités américaines et porteurs de projets à grande valeur ajoutée. Pour l'économie nationale. les 500.000 Maro­cains résidant aux États-Unis représentent aussi une force de proposition qui maîtrise de nouvelles techniques entrepreneuriales, encore largement inexploitées au Maroc. L'american way of doing business est au­jourd'hui perçu comme un modèle à suivre et à explorer dans de nombreux pays émer­gents, notamment dans un contexte de crise qui requiert davantage de créativité. Au Maroc, l'expérience en est à ses débuts. et l'attachement au bon vieux modèle fran­çais persiste. La participation à la création d'une nouvelle dynamique économique dans leur pays d'origine est. pour eux, es­sentielle. En témoigne l'évènement «Moroc­can American Bridges 2013», qui se tiendra demain vendredi à Casablanca. Organisé par !'Association des professionnels maro­cains en Amérique (AMPA). cette manifes­tation a pour objectif d'explorer toutes les pistes de réflexion à même de faire de l'en­trepreneuriat un moteur de croissance éco­nomique pour le pays, ce dernier semblant à bout de souffle. «Avec toute la visibilité sec-

tarie/le que nous avons aujourd'hui, nous avons pensé à développer une stratégie fai­sant appel aux compétences marocaines ex­patriées, qui regorgent d'un potentiel entre­preneurial énorme», explique Abdellatif Maâzouz, ministre délégué chargé des Ma­rocains résidant à l'étranger.

Revirement stratégique Le pays était jusque-là axé sur le continent européen, s'inspirant d'une culture presque ancrée dans les habitudes des Marocains, et allant jusqu'à mobiliser principalement les compétences issues des grandes écoles eu­ropéennes. Le contexte de crise que vit ac­tuellement le continent aura sans doute poussé le gouvernement à adopter une nou­velle approche. qui consiste en la recherche d'un relais de croissance outre-Atlantique. «Nous nous sommes rendus compte que les statistiques dont nous disposions sur les MRE des États-Unis contrastaient avec la réalité, les ressortissants marocains dans ce pays dépas­sant de loin les chiffres dont nous disposons». note AbdellatifMaâzouz. Cette nouvelle ap­proche permet également d'ouvrir de nou­veaux horizons aux chefs d'entreprise ma­rocains basés au Maroc. Ces derniers pourront exploiter de nouvelles pistes de collaboration avec leurs compatriotes rési­dant aux États-Unis pour mieux aborder un marché encore difficile à investir. De nou­velles synergies devront être assurées à ce niveau entre les tissus entrepreneuriaux des deux rives de l'Atlantique pour renforcer le secteur privé national. •

••• Troquer le modèle français contre «l'american wayofdoing business» s'avère être une piste pour

,doper le tissu entrepreneurial marocain.

Enseignement supérieur et recherche Plusieurs projets ont aujourd'hui été proposés par les MRE résidant aux États-Unis, notamment dans le sec­teur de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique. Parmi les 29 projets retenus au total. tous secteurs confondus, près de 16 projets ont pour objectif d' «améliorer» la qualité de l'enseignement supérieur marocain et d'y intégrer la maîtrise de l'anglais. Parmi ces nouvelles idées, Mohamed Belkheyat, manager

principal à l'HMEMSA, propose un projet d'ingénierie d'excellence au Maroc qui consiste en le renforcement des capacités en matière d'ingénierie pour les directeurs des écoles d'ingénieurs. Toujours dans cette même optique d'amélioration du système d'enseignement, Kassem Abdelrr,iajid, professeur et chef de département à Fayetteville State University soumet un projet de R&D en biologie et en physique qui a pour ob­jectif d'assurer le .partage de connaissances et le renforcement des capacités R&D. Dans une autre approche, Mousaid Hassan. professeur au Massashussetts Institute of Technology, propose la mise en place d'un accélérateur de startups et d'initiatives de recherches avec les nouvelles universités marocaines.

Énergie et environnement Dans ce secteur, les différents projets visent globale­ment à minimiser les coûts de l'énergie et à apporter des alternatives aux différentes problématiques de pé­nurie d'eau ou d'accès à l'électricité en milieu rural. Saïda Cadi El Idrissi, présidente d'Outreach global stra­tegies introduit un nouveau concept qui consiste en la

~ «production de l'eau à partir de l'air». Plus concrète-ment ce projet repose sur l'installation de générateurs d'eau à partir de l'air dans les zones souffrant de pénu­rie d'eau au Maroc. Plus encore, dans cette même ligne

de réflexion, Imane Khayat, présidente du comité «greenschool» au Morocco green council soumet un projet qui consiste en l'élaboration de stratégies en matière d'éner­gie et de conservation d'eau dans les écoles publiques et privées de Rabat avant de l'élargir aux différentes régions. Toujours dans la logique de la rationalisation et de l'optimisation énergétique, Kassem Abdelmajid, professeur et chef de département à la Fayetteville State University propose le montage d'un partenariat entre son univer­sité et l'université Mohammed V d'Agdal pour la production de l'électricité à partir de la chaleur. Le projet utilisera les dispositifs thermoélectriques nouvellement brevetés parUFS.

Santé Dans le domaine de la santé, l'innovation est égale­ment au rendez-vous. Pour améliorer le système sa­nitaire marocain, les porteurs de projets soumettent 6 projets qui ont obtenus un financement. Pour n'en citer que quelques-uns, celui de Houssine Squalli, vice- président d'Ecodas, propose le traitement du­rable des déchets biomédicaux dans le milieu rural. Ce projet consistera en le traitement des déchets in­fectieux produits par les établissements de santé en milieu rural d'une manière responsable et sans dan­

ger pour la santé publique. Dans une dimension plus «médicale», Kama! El Bissati, professeur-assistant au centre médical de l'Université de Chicago soumet l'idée de la création d'un consortium, sous forme de clinique de base pour les maladies congénitales telles que l'hépatite et la toxoplasmose. Dans le traitement des ma­ladies lourdes, Karim Touijer, docteur et professeur en urologie et cancérologie au Medical college of cornell university propose la création d'un think thank «Onco­logy health education an promotion» visant à approfondir les connaissances sur l'oncologie au niveau intrapersonnel, interpersonnel et de la population.

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LES ÉCO PME - JEUDI 20 JUI N 201 3

L'analyse de la semaine

Success-stories made in USA • Ils sont Marocains e~ sont perçus aujourd'hui comme des «pépites» de compétences propres à diriger des structures entrepreneuriales aux Etats-Unis. Ces ressortissants se disent avant tout Marocains et témoignent tous de leur fort atta­chement à leur pays d'origine dans lequel ils veulent contribuer au développement économique. En brossant un tableau diversifié de leurs expériences respectives, trois chefs d'entreprise relèvent tous la nécessité pour le Maroc de «SWitcher» du modèle franco-français à un modèle anglo-saxon jugé plus «pragmatique».

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Après des études à l'université d'AI Akhawayn, j'ai pour­suivi mon cursus aux États Unis en 2001 où j'ai obtenu un bachelor en ingénierie management à l'université de Los Angeles. J'ai ensuitevitedécidédelancer mon proprebu­sinessenoptantpourla méthodede«l'offshoring», notam­ment en Inde puis au Maroc, danslequelj'aicommencépar faire appel aux services de 3 employés freelance. S'en est suivie l'installation d'un bureau au Maroc en 2006 avec une entité basée dans la Sillicon valley. Aujourd'hui, nous avons atteint un total de25 employés dont22 opèrent de­puis le Maroc. Nous opérons dans la création de tickets avec data, un créneau sur lequel nous étions précurseurs sur le marché américain.A proposdenosactivitéspropre­ment dites au Maroc, je dirai qu'elles n'ont rencontré au­cune difficulté majeure. Le réel défi était de travailler avec des entreprises marocaines. Les mentalités sont très dif­férentes et le niveau de respect des engagements finan­ciers, notamment dans les délais de paiement, pose un réel problème. Autre point lié principalement à la mentalité, le manque de créativité. Nous avons encore besoin de dé­ployer des efforts pour développer ces talents. Ceci pas­sera essentiellement par l'adaptation du système entre­preneurial marocain, de façon à s'inspirer des systèmes qui marchent de par le monde. Le système français a au­jourd'hui largement démontré ses limites.

Ali Benmoussa, Chef d'entreprise marocain

rés ident aux USA.

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J'ai dans un premier temps obtenu mon bac au Maroc avant de partir pour Boston afin d'y poursui­vre mes études supérieures. Ce départ pour les États-Uriis se sera soldé par 13 années passées outre-Atlantique, dont 8 ans au sein de structures américaines. J'ai finalement décidé de lancer mon entreprise, Hmizates.com, site de e-commerce en 2009. À l'époque, le a-commerce n'avait pas vrai­ment encore décollé et l'aventure était risquée. En relevant ce défi, j'ai alors été confronté à un certain nombre de difficultés dont notamment les procé­dures administratives, qui étaient intervenues en temps de grèves ou encore le manque de fonds dé­diés aux startup. Sur ce point, il convient de souli­gner qu'un travail sur la sensibilisation à la création d'entreprise gagnerait beaucoup à être fait. Dans une approche plus spécifique, les chefs d'entreprise gagneraient aussi à installer une culture américaine dans la gestion de leurs structures. Ce modèle a été éprouvé à Hmizates.com qui fonctionne quotidien­nement sans réelle hiérarchie dessinée, avec une or­ganisation «fiat» et transparente basée sur le prin­cipe de la collaboration. Cette culture permet de responsabiliser l'employé, ce qui peut montrer des résultats probants et avoir un impact positif direct sur l'activité de l'entreprise.

Kamal Reggad, DG de Hmizates.com.

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Diplômé de l'université de Columbia à New York, j'ai dé­marré ma première expérience professionnelle dans le domaine des énergies renouvelables. Quelques années plus tard, j'ai décidé d'effectuer un retour au Maroc en assurant une expérience au sein de la BMCE, avant de décider de retourner aux États-Unis. Ce retour m'a per­mis de lancer ma propre structure dans le domaine du big data, généralement utilisé par les financiers et les cabinets de consulting. Cette startup compte au­jourd'hui plus de 16 employés trois ans après sa créa­tion. Sa croissance est assurée en partie par un recrute­ment constat avec un nouvel employé qui nous rejoint chaque 2 mois. Ce genre d'expérience est tout à fait pos­sible aux États-Unis, un pays qui place le goût du risque au cœurde l'entrepreneuriat. Ce goût du risque consiste également en le lancement d'un projet sans investisse­ment préalable et sans business plan. Cette manière de faire du business à l'américaine consiste principalement à s'adosser à un savoir-faire et non à une personne ou un groupe de personnes. li faut réellement faire preuve de détermination, ce qui malheureusement doit encore être cultivé au Maroc. Le produit compte bien plus que l'équipe ou encore la capitalisation de l'entreprise. Au­tant d'éléments qui font qu'à mon sens le Maroc peut s'inspirer de ce modèle US, qui a prouvé son efficacité de par le monde.

Hicham Oudghiri, fondateur de Enigma.io.

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