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Mouvement Européen du Pas-de-Calais
Maison de l’Europe en Artois
Le 23 mai 2016
Michel GRELIER, mai 2016 1
Michel GRELIER, mai 2016 3
1 - La campagne électorale britannique
2 – Les promesses électorales de David Cameron
3 – Les négociations Tusk-Cameron et le Conseil européen du 19 février
2016
4 – Les conséquences du BREXIT (vote « NO » majoritaire le 23 juin)
5 - Les conséquences du non-BREXIT (vote « YES » majoritaire le 23 juin)
6 – La mesure de l’opinion des Britanniques
7 – N’y a-t-il pas d’autres matières à réflexion derrière ce référendum
britannique sur le BREXIT ?
La question posée
« Le Royaume-Uni doit-il
rester membre de l’Union
européenne ? »
Michel GRELIER, mai 2016 5
Note importante…
- En matière d’Information, le déroulement de la
campagne britannique sur le BREXIT, n’apporte rien.
- Les tumultes, invectives, injures, etc. n’intéressent que
les chaînes d’information en continu et les réseaux
sociaux en quête de scandales, de rumeurs, de « buzz »
à générer, à entretenir et à propager.
- Nous mettrons tout cela dans un grand sac, que nous
fermerons soigneusement et nous oublierons ce qu’il
contient.
Michel GRELIER, mai 2016 7
De 2007 à 2010
- En 2007, le chef de la droite britannique, David
Cameron s’engage à organiser un référendum
sur le Traité de Lisbonne s’il gagne les élections
législatives de 2010.
- Il remporte ces élections avec l’aide des
centristes « europhiles » (les Lib-dem de Nick
Clegg).
- David Cameron oublie sa promesse.
Michel GRELIER, mai 2016 9
En 2015
- La montée de l’euroscepticisme et du
souverainisme (UKIP de Nigel Farage) amène
David Cameron à promettre un nouveau
référendum sur la question européenne.
- David Cameron gagne seul (et de façon
inattendue) ces élections législatives.
- Il doit tenir son engagement face au peuple
britannique.
Michel GRELIER, mai 2016 10
Michel GRELIER, mai 2016 11
3
Les négociations Tusk-Cameron
et
le Conseil européen du 19 février 2016
Demandes et première réponse
- Novembre 2015, David Cameron définit les 4
domaines dans lesquels il souhaite obtenir des
réformes.
- Le 07 décembre, Donald Tusk informe par écrit
le Conseil européen sur les 4 « paniers » : euro,
compétitivité, souveraineté, prestations sociales
et libre circulation des personnes.
- Il fait aussi part de quelques observations
d’ordre politique.
Michel GRELIER, mai 2016 12
Conseil européen des 17 et 18 décembre 2015
- Le Conseil européen a procédé à un échange
de vues politique sur les projets du Royaume-
Uni.
- Les membres du Conseil européen sont
convenus de collaborer étroitement afin de
trouver des solutions mutuellement
satisfaisantes dans chacun des 4 domaines.
- Ils se donnent rendez-vous au Conseil européen
des 18 et 19 février 2016
Michel GRELIER, mai 2016 13
Conseil européen des 18 et 19 février 2016 - 1
- Trente pages des conclusions du Conseil
européen sont consacrées au « Royaume-Uni et
l’Union européenne » : 2 pages pour la
présentation, suivies de 7 annexes dont une
décision des chefs d’Etat ou de gouvernement.
- Une fois ce document publié, le rôle de l’UE
s’est arrêté jusqu’au résultat du référendum du
23 juin.
- Le silence est de mise jusque là.
Michel GRELIER, mai 2016 14
Conseil européen des 18 et 19 février 2016 - 2
- « Les dispositions convenues prendront effet le
jour où le gouvernement du Royaume-Uni
informera que le Royaume-Uni a décidé de
rester membre de l’UE. »
- « Il est entendu que, si l’issue du référendum
devait être la sortie du pays de l’UE, l’ensemble
de ces dispositions cesseront d’exister. »
Michel GRELIER, mai 2016 15
Que fait ensuite David Cameron?
- Fort de ce qu’il a obtenu, David Cameron
recommandera le maintien du Royaume-Uni
dans l’UE lors de la campagne pour le
référendum.
- Le 20 février 2016, il officialise la date du
référendum pour le jeudi 23 juin 2016 qu’il
présente le 22 février à la Chambre des
Communes du Parlement britannique.
Michel GRELIER, mai 2016 16
Conséquences d’un « NO »
- Conséquences institutionnelles européennes :
au Conseil européen, au Parlement européen,
le Commissaire britannique (Jonathan Hill), au
Conseil de l’UE qui passerait de 28 à 27, etc.
- Conséquences territoriales : Ecosse, Gibraltar,
Ulster.
- Conséquences commerciales et économiques.
- Autres…
Michel GRELIER, mai 2016 18
Conséquences d’un « NO »
- Le « truc » de s’appliquerait aux
accords Tusk-Cameron et aux conclusions du
Conseil européen du 19 février 2016 : « Ce
message s’autodétruira dans 5 secondes ! »
• Aucun autre Etat membre ne pourrait, par la
suite, se servir de ces documents pour entamer
une négociation de sortie de l’UE.
Michel GRELIER, mai 2016 21
Michel GRELIER, mai 2016 22
5
Les conséquences du non-BREXIT
(vote « YES » majoritaire le 23 juin 2016)
Mise en application des accords du 19 février 2016
Conséquences d’un « YES » (1/4)
Gouvernance économique
- les pays non membres de la zone euro ne peuvent être
discriminés.
- Les contribuables britanniques ne doivent pas payer
pour les crises de la zone euro.
Michel GRELIER, mai 2016 23
Conséquences d’un « YES » (2/4)
Compétitivité
- Mettre en œuvre et renforcer le marché intérieur.
L’adapter au rythme de l’évolution de notre
environnement.
- Poursuite de l’amélioration et prise de mesures
concrètes.
- Réduction des charges administratives et les coûts de
mise en conformité.
- Ces objectifs prioritaires sont partagés par le Royaume-
Uni et la Commission européenne.
Michel GRELIER, mai 2016 24
Conséquences d’un « YES » (3/4)
Souveraineté
- Le Royaume-Uni n’est pas tenu de prendre part à une intégration
politique plus poussée dans l’UE.
- Les références à cette dimension ne modifient pas la délimitation
des compétences de l’UE.
- Les traités permettent aux Etats qui partagent une vision d’un
avenir commun d’évoluer vers une intégration plus poussée, sans
qu’elle s’applique aux autres Etats.
- La sécurité nationale reste de la seule responsabilité de chaque
Etat membre.
Michel GRELIER, mai 2016 25
Conséquences d’un « YES » (4/4)
Prestations sociales et libre circulation
- La libre circulation des travailleurs fait partie intégrante du marché
intérieur.
- Les systèmes de sécurité sociale des Etats sont différents, le droit
de l’UE les coordonne mais ne les harmonise pas.
- Limiter les flux de travailleurs quand ils ont une influence négative
pour les Etats d’origine et ceux de destination. (Quatre ans sans
accès aux prestations liées à l’emploi pour un travailleur de l’UE
nouvellement arrivé).
- Les allocations familiales exportées dans un autre Etat membre ;
indexation sur les allocations de l’Etat de destination.
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Sondages d’opinion vs … (1) Michel GRELIER, mai 2016
28
Institut de sondage « YES »
(pour le maintien)
« NO »
(pour la sortie)
Indécis
YouGov (18.05) 44% 40% 12%
ORB/Daily Telegraph (17.05) 55% (+4%) 40% (-3 pts) ?
British Election Survey/The Independent 43% 40,5% ?
Ipsos Mori/Evening Standard 55% 37% ?
Moyenne des sondages par « What UK Think » 52% (+2pts) 48% (-2pts) ?
Noter que :
- selon une enquête ICM pour le Guardian, les réponses des personnes interrogées en
ligne ou par téléphone sont radicalement divergentes. Par internet, le « NO »
l’emporterait avec 4 points d’avance ; par téléphone, le « YES » l’emporterait avec 10
points d’avance.
- Le taux de participation reste une inconnue (insondable) qui sera déterminante, les
partisans du « NO » paraissant plus motivés pour aller voter.
Sondages d’opinion vs Bookmakers (2) Michel GRELIER, mai 2016
29
Source : Paddypower.com
0,00%
10,00%
20,00%
30,00%
40,00%
50,00%
60,00%
70,00%
80,00%
90,00%
01_03 07_03 13_03 20_03 23_03 27_03 03_04 16_04 23_04 30_04 10_05 14_05 17_05 21_05
In favour of remaining in EU
In favour of exiting EU
Michel GRELIER, mai 2016 30
7
N’y a-t-il pas d’autres matières à réflexion derrière ce
référendum britannique sur le BREXIT ?
Géopolitique, géo économie, géo stratégie Michel GRELIER, mai 2016
31
- dans la suite des propos de :
Barack OBAMA Shinzo ABE Christine LAGARDE
Notre démocratie représentative Michel GRELIER, mai 2016
32
- Royaume-Uni : le référendum sur le BREXIT n’est-il pas à
vocation électoraliste ?
- Pays-Bas : le référendum d’initiative populaire du 06 avril
remet en cause le vote précédent du Parlement.
- Pays-Bas : un nouveau référendum d’initiative populaire est
demandé sur le TTIP.
- Des référendums sont envisagés en Hongrie, en Pologne.
- France : le FN envisage un référendum sur l’appartenance du
pays à l’UE dans les 6 mois qui suivraient l’élection de Marine
LE PEN en mai 2017.